JEHEC Echos Money N.19

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19 Le magazine de la Junior Entreprise HEC de Lausanne Édition 2013-2014 Monde économique – Gestion de projet Actualité – Art de vivre – HEC

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Le magazine « Echos Money » est une revue de qualité qui regroupe plusieurs domaines économiques actuels.

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19Le magazine de la Junior Entreprise HEC de Lausanne

Édition n°2013-2014

Monde économique – Gestion de projetActualité – Art de vivre – HEC

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ImpressumEditeur : Junior Entreprise HEC Lausanne - Internef, CH-1015 Dorigny,Tél. +41 (0)21 692 33 33 - [email protected] - www.jehec.chResponsables : Valentina Franciolli, Florent Ghose, Tristan EisenhartDesign : Pigment Communication Design - www.pigment.chCrédits photos : Photocase, iStockphoto, DRImprimeur : Atar Roto Presse SADistribution : Universités suisses, EPFL et milieux Professionnels de Suisse Romande

Copyright © 2013 Junior Entreprise HEC Lausanne

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1Echos Money – Édition n°19 – 2013 / 2014 – Introduction

C’est avec grande joie que l’équipe de l’Echos Money, vous présente sa 19ème édition du magazine annuel de la JuniorEntreprise HEC.

La mise sur pied de cette publication est un challenge considérable, qui nous tient en haleine pendant toute une année. Les défis nous attendent au moindre virage : de la recherche de thèmes d’actualités, jusqu’au bouclement du budget, en pas-sant par la recherche d’auteurs... Fort heureusement, la grande cohésion qui existe au sein de notre groupe, et une expérience accumulée depuis bientôt 20 ans, vous offrent aujourd’hui l’opportunité d’explorer cette nouvelle édition.

Au menu : des artistes, des professeurs, des entrepreneurs et des spécialistes. Ils vous donneront un aperçu de leur vision sur l’actualité, de leurs pratiques et du monde dans lequel ils opèrent, pour certains depuis près de 30 ans.

L’équipe de la Junior Entreprise profite de ces quelques lignes, pour remercier tous nos sponsors, nos auteurs, ainsi que tous les acteurs qui ont permis la création de ce numéro de l’Echos Money. Ce fut un plaisir de collaborer dans le but de fournir, aux étudiants et aux professionnels, un ouvrage qui informe, apprend, et donne envie d’explorer.

La découverte, c’est l’aventure dans laquelle vous vous engagez, en tournant ces pages. Alors laissez-vous emporter et surprendre le temps d’une lecture…

On vous souhaite bien du plaisir.

Florent Ghose – Valentina Franciolli – Tristan Eisenhart

Équipe Echos Money, année 2012/2013

ÉditorialChèrEs LECtrICEsChErs LECtEurs

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2 Echos Money – Édition n°19 – 2013 / 2014 – Introduction

introduction01 – Éditorial05 – Le mot du Président06 – Le mot du Doyen07 – Faits marquants de l’année 2013

actualitÉ12 – Il est de l’intérêt du loup que les moutons soient gras et nombreux16 – Le CRML, Center for Risk Management Lausanne, de l’UNIL18 – Impression 3D, la 3ème révolution industrielle ?

MondeÉconoMique22 – La croissance dans un monde à deux vitesses28 – Déchets toxiques et crime organisé – projet de recherche30 – Un bref panorama sur l’économie des conflits

Gestion de projet34 – Comment réussir vos projets stratégiques avec PwC39 – Une introduction à Perflux

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3Echos Money – Édition n°19 – 2013 / 2014 – Introduction

art de vivre42 – L’art se nourrit volontiers d’oppositions, de contradictions constructives, les antagonismes internes et externes agissant en tant que catalyseurs de l’imagination.45 – Bernard Pictet, le verre comme de la haute couture

Hec50 – Interview du professeur Marnix Amand54 – Nouveaux professeurs HEC Lausanne56 – Interview du professeur Lorenz Goette

junior entreprise58 – Présentation60 – Mot de la Coupe de Golf62 – Business Game64 – L’équipe

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5Echos Money – Édition n°19 – 2013 / 2014 – Introduction

le Motdu prÉsident

Chères lectrices, chers lecteurs,

C’est avec grand plaisir que la Junior Entreprise HEC vous présente la 19ème édition de son magazine l’Echos Money. De-puis la parution de son premier numéro, le périodique a sou-vent changé de rédacteurs, de designs et de mécènes mais son contenu lui, a su rester le même : traiter de l’actualité éco-nomique et des enjeux qui en découlent.

Chaque nouvelle édition représente un défi pour l’équipe qui est en charge de cet illustré ; il faut trouver les sponsors, choisir les thèmes à traiter et solliciter profession-nels, professeurs et étudiants pour leur contribution généreuse aux articles qui vous sont présentés. Le développement de l’Echos Money correspond alors tout à fait au but que s’est fixé notre association il y a 28 ans : rapprocher l’étudiant de l’entrepre-neur et du monde professionnel. En premier lieu, c’est par le biais des mandats que nous proposons aux entreprises et aux particuliers que nous arrivons à atteindre cet objectif. Les services que nous offrons permettent d’apporter des solutions de qualité à prix raisonnable aux préoccupations de nos clients, tout en donnant aux étudiants l’opportunité d’une première expérience du monde professionnel.

Deuxièmement, c’est au travers des différentes activités que propose la Junior Entreprise que nous pouvons appliquer notre philosophie. Au même titre que ce magazine, la hEC Challenge Golf Cup ainsi que le Business Game offrent à nos membres une première expérience dans l’organisation et la gestion d’un événe-ment. La mise en place de ces rencontres nécessite alors travail d’équipe, motiva-tion et esprit d’initiative, des qualités qui semblent ancrées dans l’association et qui nous permettent du nous surpasser d’année en année.

Pour conclure, je tiens à féliciter chaleureusement l’équipe de l’Echos Money n°19 pour le travail accompli ainsi que pour leur persévérance tout au long de l’élabo-ration de ce numéro. J’aimerais aussi remercier l’entièreté de l’équipe 2012-2013 pour leur engagement et leur présence ainsi que nos sponsors principaux, PwC ainsi que L’unil, sans qui nombres de nos projets ne verraient pas le jour.

Bonne lecture !

Michel de Marsano – Président de la Junior Entreprise HEC

Année 2012/2013

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6 Echos Money – Édition n°19 – 2013 / 2014 – Introduction

le Motdu doyen

Mesdames, Messieurs,

Cette année encore, le magazine Echos Money crée un lien essentiel entre la Cité et l’Université. En abordant des thèmes économiques, il illustre le rapprochement entre la faculté des HEC et le monde des affaires. De par sa ligne éditoriale, il per-met également de créer des ponts entre ces différentes sphères et ce, tout en transmettant des connaissances essentielles.

Distribué aux entreprises romandes mais également aux étudiants, professeurs et assistants de la faculté, Echos Money démontre la vitalité des publications d’hEC tout comme le Magazine des Alumni hEC et lhECture, l’e-newsletter trimestrielle publiée par la Faculté elle-même. La formule de ce magazine intègre plus particu-lièrement de nouvelles thématiques liées au progrès et à l’actualité économique internationale. une actualité qui se veut riche en rebondissements ces derniers temps avec la crise économique et ses répercussions dans la zone euro ainsi que l’émergence de nouveaux marchés comme l’Amérique latine et les pays asia-tiques. Dans le secteur de la finance, la suisse est particulièrement concernée. se-cret bancaire, fiscalité des entreprises, etc.: autant de thématiques qui font l’objet d’articles, d’émissions ou de débats et qui sont en lien avec les notions abordées dans les cours à hEC Lausanne.

Echos Money fournit ce regard sur l’actualité en revenant notamment sur les faits marquants de l’année- en suisse et ailleurs- tout en proposant au lecteur un décryptage par de nombreux spécialistes : journalistes, dirigeants de grandes entreprises… Au même titre que les experts invités dans les colonnes des titres de presse, ces différents points de vue enrichissent le contenu du magazine. Le magazine que vous tenez entre vos mains reflète finalement le complet profession-nalisme dont fait preuve l’équipe de rédaction, constituée d’étudiants à hEC Lau-sanne. Grâce à Echos Money, ces derniers expérimentent concrètement toutes les étapes de la création d’un journal : réflexion sur le contenu, graphisme, impression et diffusion du magazine. sans compter les compétences que développent chacun à cette occasion : sens de l’organisation, aisance rédactionnelle, travail d’équipe etc. Autant d’atouts et de points forts qui ne passeront pas inaperçus auprès des recruteurs que vous êtes !

Thomas von Ungern-Sternberg – Doyen d’HEC Lausanne

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7Echos Money – Édition n°19 – 2013 / 2014 – Introduction

faits Marquantsde l’annÉe 2013

20/01/13« Moi, Barack HusseinObama, je jure solennelle-ment de remplir fidèlement les fonctions de président des États-Unis, et, dans toute la mesure de mes moyens, de sauvegarder, protéger et défendre la Constitution des États-Unis ». Le 20 jan-vier 2009, Barack Obama devient le 1er président Noir des États-Unis.

C’est une véritable sensation et un message d’espoir pour toute la communauté afro-américaine. Mais la tâche d’Obama s’avère complexe, étant donné les temps de crise financière et les conflits au Moyen-Orient.

Le voilà réélu 4 ans plus tard pour son second mandat dans des circonstances un peu moins difficiles qu’en 2009. Il a prêté serment le 20 janvier 2013 pour son investiture et a prononcé ces quelques mots d’espoir : « Notre voyage n’est pas terminé »…

Philippe

Vorlet

13/03/13Après cinq tours d’élections non-concluantes, le Cardinal Jorge Mario Bergoglio a été élu 266ème pape de l’Église Ca-tholique sous le nom de Fran-çois I. L’Argentin est le premier pape originaire d’Amérique du Sud, où la vigueur catho-lique est incontestable. Dès ses premiers mots, le ton était donné. Un nouveau souffle sembla dès lors s’être pro-pagé au sein du mouvement chrétien. Il est dit souverain du changement, pape réformiste.

Aujourd’hui s’est mis en place le chantier de la décentrali-sation : sur 1,2 milliards de catholiques dans le monde, seuls un quart sont euro-péens. Il est grand temps pour l’Eglise d’adapter ses institu-tions à cette nouvelle donne. Les JMJ (Journée Mondiale de la Jeunesse) ont réuni cette année plus de 3 millions de jeune venus sur les plages de Rio pour assister à l’homé-lie du nouveaux souverain. Proche de ses fidèles, le pape François I avance confiant sur ce long chemin qu’est la modernisation de l’Église, aux pratiques archaïques et en conflit avec son temps.

01/07/12Le 1er juillet dernier, laCroatie est officiellementde-venue le 28ème Etat membre de la Communauté de l’Union européenne. Il s’agit là d’un événement dont les expec-tatives sont nombreuses, notamment sur le plan éco-nomique. En effet, la réces-sion se poursuit depuis 2009, et le taux de chômage avoi-sine désormais les 20%. Par ailleurs, le PIB actuel du pays est de plus de 30% inférieur à la moyenne européenne !

Par conséquent, la Croatie aurait grandement besoin d’investissements étrangers à dessein de remettre à flot son économie. Le gouverne-ment de centre gauche entre-voit ainsi dans l’adhésion à l’Union européenne, un enclin à de tels investissements.Cette adhésion est égale-ment de nature à réalimenter les diverses controverses quant à la pérennité de l’Union européenne, dans la mesure ou une majorité affo-lante des Etats formellement européens, ont vu leur indus-trie régresser.

Plus globalement, la politique monétaire apparaît aujourd’hui clairement inadaptée, entrai-nant notamment, une crise de l’endettement… Bien qu’un rétablissement optimal reste envisageable !

Pierre

Berthaud

Marine

Loriol

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8 Echos Money – Édition n°19 – 2013 / 2014 – Introduction

24/07/13Ce qui choque à première vue ce sont les images, puis le nombre de morts, et enfin la cause de cet accident. Je parle du train qui, en dé-raillant, a fait 79 morts le 24 juillet à Saint-Jacques de Compostelle. Lorsque l’on voit la vidéo, on croit tout d’abord aux effets spéciaux d’un nouveau film catas-trophe, mais il s’agit en fait de vraies images…

L’annonce du nombre de morts résonne et une in-compréhension totale nous envahit. Comment cela est-ce possible ? Le train nous semblait, jusque là, un moyen de transport sans risques, et pourtant… Un système de sécurité défaillant, un conducteur étourdi et un drame arrive. La vie ne tient qu’à un fil, soyons à chaque instant, conscients de notre chance.

Adrien

Born

08/08/13Au lieu d’emprunter le trajet jusqu’alors ordinaire de 45 jours par le Canal de Suez, un cargo Chinois quitte le port de Dalian (Chine) pour rejoindre l’Europe pour la première fois de l’Histoire en passant par l’Arctique, réduisant la durée du pé-riple à 35 jours. Cette nou-velle route maritime prédit de nombreuses retombées économiques futures non seulement pour la Russie, territoire sur lequel passe cette route, et qui tarifera de nombreux frais pour ce passage (permis, brise glace) mais également pour les pays asiatiques qui gagnent une dizaine de jours grâce à ce nouvel itinéraire, réduisant au passage de nombreux coûts.

Ceci dit, cet évenement émet certaines questions d’un point de vue écologique. En effet, si jusqu’à maintenant aucun cargo n’avait réussi à passer, c’est que la banquise était encore suffisamment résistante et se reconstituait suffisamment vite pour qu’un navire de cet ampleur ne puisse circuler. Mais dû aux réchauffement climatique-cela est aujourd’hui possible. Un lourd bémol que de-vront prendre en compte les grands acteur de l’economie et de l’industrie mondiale.

Jean-Michel

Fäh

--/--/13La politique monétaire améri-caine, un grand virage ?Depuis 2008, la Réserve fé-dérale des USA (la Fed) utilise le quantitative easing (QE) en tant que nouvel instrument de la politique monétaire américaine. La Fed détient, à elle seule, près du quart de la dette publique américaine. Elle imprime chaque mois X milliards de dollars afin de les « injecter » dans cette écono-mie et éviter une récession incontrôlable.

En 2013, on peut se deman-der à quoi joue la Fed ?A priori, les chiffres relatifs à l’économie (chômage, payroll, etc…) ne se comportent pas assez bien pour cesser cette politique. Pourtant, notre vécu nous a appris que ce genre de politique aboutit générale-ment à une inflation voire une hyperinflation (hausse généra-lisée des prix). Or, cela ne se voit pas dans les chiffres…

Les économistes sont dans une situation bien difficile… En effet, ces derniers n’ont pas trouvé de consensus quant à la décision de le bonne politique monétaire à adopter. Ils se retrouvent dans une situation parfaite-ment inconnue ou encore une fois, le génie humain va devoir faire preuve de pragmatisme pour prendre la meilleure des décisions et cela, même si celle-ci n’est pas idéale.

Florent

Ghose

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9Echos Money – Édition n°19 – 2013 / 2014 – Introduction

27/09/13Après cinq jours de débats, le GIEC (groupe d’experts Intergouvernemental sur l’évolution du climat) a pu-blié le premier volet de son cinquième rapport d’activité sur l’évolution du climat. A nouveau, celui-ci confirme l’impact des activités hu-maines sur le réchauffement climatique mais avec cette fois-ci un haut degré de cer-titude. Pour la première fois, des données scientifiques précises semblent être en mesure de trancher définiti-vement la controverse avec les climatosceptiques qui militent pour un phénomène uniquement naturel. Les pré-visions du dernier rapport de 2007, déjà alarmistes, étaient sous-évaluées.

Là où autrefois la problé-matique du climat ne sem-blait intéresser que de rares activistes convaincus, une part croissante de la popu-lation se sent aujourd’hui concernée par ce sujet. Ces préoccupations auparavant uniquement défendues par certains partis politiques sont devenus une réalité pour tous.

Aussi, les entreprises devront de plus en plus s’adapter et élaborer de nouveaux pro-duits qui répondent au souci grandissant des consom-mateurs pour ces aspects écologiques.

Jonathan

Zimmermann

01/10/13Le 1 Octobre 2013, le gouver-nement américain arrête une partie de ses services sur l’ensemble du pays. La cause de cet arrêt : le Congrès, à majoritée républicaine, refuse de voter le budget de la nou-velle année fiscale. Celui-ci permettrai de financer une des grandes étapes d’Oba-macare, l’assurance qui offre une couverture aux Améri-cains les plus démunis (équi-valent de la sécurité sociale en France). Cette réforme, proposée par l’administration Obama avait pourtant été ac-ceptée par le même Congrès en Mars 2010.

Ce geste de défiance aura comme effet de mettre au chômage 800’000 employés, d’impacter négativement l’industrie du tourisme ainsi que les petites entreprises. Tout cela alors que les Etats-Unis sortent tout juste de la crise financière. Dès lors, il est temps de remettre en question la motivation des politiciens qui représentent le pays et de les responsabiliser sur la nature de leurs actes.

03/10/13Trente militants de Green-peace inculpés de « piraterie » par la justice russe. Les mili-tants, en majorité étrangers, dont un suisse, avaient mené une opération sur une plate-forme pétrolière dans l’Arc-tique mi-septembre risquent jusqu’à 15 ans de prison. Le but de l’opération était d’atti-rer l’attention sur les dangers d’une exploitation pétrolière dans l’océan Arctique, à l’écosystème particulière-ment fragile.

Cependant, Greenpeace a dénoncé une décision « irra-tionnelle, destinée à intimider et à réduire au silence ».Les militants ont nié les ac-cusations et ont reproché à la Russie d’avoir arraisonné illégalement leur bateau dans les eaux internationales. « Nos militants ont été incul-pés pour un crime qui n’a pas eu lieu, on les a accusé d’un délit imaginaire », a déclaré Kumi Naidoo, directeur exé-cutif de Greenpeace Interna-tional.

Les militants sont choqués mais croient cependant toujours en cette campagne intitulée « Save the Arctic ».

Tristan

Eisenhart

Carole

Toussin

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Quelle est la situation dansle monde de la finance et del’économie? Et quelle innovationtape à notre porte?12 //Il est de l’intérêt du loup que les moutons soient gras et nombreux

16 //Le CRML, Center for Risk ManagementLausanne, de l’UNIL

actualitÉ

18 //Impression 3D, la 3ème révolutionindustrielle ?

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12 Echos Money – Édition n°19 – 2013 / 2014 – Actualité

Auteur : Thomas Veillet

Consultant financier, chroniqueur du blog Morningbull,

Fondateur du site web www.investir.ch

il est del’intÉrêt du loupque les Moutons soient Gras etnoMbreuxil y a quelque chose de fabuleux à regarder la foule se mouvoir, regarder les gens perdre totalement leur esprit d’indépendance pour faire exactement comme leur camarade de droite ou de gauche, juste pour être comme eux, juste pour ne pas être différent des autres et « faire partie du groupe ». l’homme est ainsi fait, il a besoin de l’approbation des autres pour exister. un chanteur français disait: « vois-tu, je suis de ceux que la foule rassure. on ne peut être rien que parmi des milliers. ».

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13Echos Money – Édition n°19 – 2013 / 2014 – Actualité

tout ça pour parler finance. Et pourquoi ce parallèle ? Eh bien tout simplement parce que dans le « monde merveilleux de la finance », on n’est jamais aussi bien que quand tout le monde est d’ac-cord avec vous. Voyez-vous un trader est un animal assez spécial et il a be-soin, comme de quelqu’un qui a besoin de l’approbation de la foule, d’avoir l’approbation de ses congénères.

Il n’y a qu’à regarder les statistiques que Wall street nous fourni tous les jours, plus les gens sont tous d’accord entre eux, plus les investisseurs se sen-tent rassurés, réconfortés et sécurisés.

Eh oui, c’est toujours plus simple d’être faux dans le marché quand vous n’êtes pas tout seul, en revanche si vous êtes le seul à gagner, vous ne gagnerez pas des amis, mais de la jalousie.

Aussi étonnant que cela puisse paraître, le marché financier fonctionne exacte-ment comme une nuée d’étourneaux au-dessus d’une vigne en plein mois de septembre ; un oiseau du groupe change de direction et tout le monde le suit, bêtement, sans se poser de ques-tion. C’est tellement plus simple, telle-ment plus rassurant de « faire comme les autres », pourquoi se casser la tête.

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14 Echos Money – Édition n°19 – 2013 / 2014 – Actualité

Apple en exemple :

Depuis quelques années un titre rem-porte tous les suffrages, la société est belle, le CEO est un homme adoré des foules, les chiffres sont excellents, les produits sont fabuleux, tout le monde aime la « success story » qui est derrière et tous les analystes de Wall street sont d’accord entre eux pour dire que cette action va à 1’000$ au moins.

Oui, il s’agit d’Apple, firme à la pomme bien connue pour ces smartphones et ses produits qui se vendent comme des petits pains. Nous sommes donc en octobre 2012, le titre vaut 700$ et tout le monde est confiant, serein, puisque ce titre va à 1’000$, c’est ce que l’on appelle « un coup sûr » dans le langage technique boursier (hautement technique), cela fait un an maintenant que steve Jobs est mort et quelque part, quelqu’un à l’outrecuidance de mettre en doute le successeur de Jobs, tim Cook et s’attire les foudres du mar-ché... « Allô, mais allô, t’es investisseur et t’as pas d’Apple en portefeuille ? Mais allô !!! »… Mais en disant cela, cet esprit contrariant a tout de même attiré l’attention d’un autre intervenant, puis d’autre et d’encore un autre. C’est le début du processus.

On assiste à un comportement gré-gaire, au début on reste du côté des « gagnants », jusqu’à que nous ayons l’impression que les « gagnants » sont dans l’autre camp. À ce moment, on devient opportuniste, on retourne sa veste et on devient soudainement très agressif envers tim Cook, on décide que l’iPhone c’est finalement pas ter-rible, voir même pour les plus extré-mistes ; on achète un samsung.

Puis les analystes arrivent, ils commen-cent à downgrader la valeur, les objec-tifs de 1’000$ deviennent délirants, le premier qui ose dire que c’est encore possible est immédiatement raillé, mo-qué et humilié devant ses congénères.

Imaginez, un type qui ne pense pas comme les autres, comment pourrait-il avoir le droit d’exister à Wall street où tout le monde à toujours raison. Le titre baisse un peu, puis beaucoup, la « success story » devient ironique, l’ac-tion perd près de 50% en six mois et tout le monde est convaincu à nou-veau qu’Apple va à 250$. Au moins. Minimum. Allô, mais allô quoi !!?? t’es investisseur et t’as de l’Apple en porte-feuille ???? mais allô !!!!

Ça vous rappelle quelque chose ?

Eh oui, c’est la même histoire, mais dans l’autre sens. Et si vous prenez le temps d’étudier la psychologie des marchés boursiers et l’histoire de la bourse, vous vous rendrez rapidement compte que l’on revit ce même procé-dé encore et encore, qu’à chaque « dé-lire » du marché boursier nous avons les mêmes euphories et les mêmes dé-pressions, les mêmes envolées et les mêmes krachs. Le marché n’apprend rien et il oublie tout.

Mais pourquoi l’hommen’apprend-t-il pas de ses erreurs et de son passé me direz-vous ?

Je vous avoue que je n’ai pas la ré-ponse, mais à chaque fois revient une explication très technique : « Ah oui, mais cette fois c’est pas pareil ».

En effet ce n’est pas pareil, mais si l’on revient à la genèse des marchés bour-siers ; les bourses et les actions montent

si il n’y a qu’uneseule chose que vous devez

retenir en finance ; dites-vous bienque si tout le monde est certainque quelque chose va monter,c’est qu’ils en ont acheté pour

eux-mêmes.

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quand il y plus d’acheteurs que de ven-deurs. Et elles baissent quand c’est l’in-verse. Je n’invente rien, c’est le proces-sus de l’offre et de la demande. Alors si vous, investisseur vous décidez d’ache-ter une action en bourse, c’est pour qu’elle monte, une fois que vous l’avez achetée vous allez en parler autour de vous, faire chauffer l’histoire, convaincre les autres pour qu’ils achètent (et vous convaincre au passage).

C’est un peu le processus du jeu de l’avion. Puis, petit à petit, tout le monde devient convaincu et en fait sa profes-sion de foi. tous les joueurs sont d’ac-cord entre eux, tout devient clair et évi-dent, mais le problème c’est que quand c’est évident, c’est évidemment faux. si il n’y a qu’une seule chose que vous devez retenir en finance ; dites-vous

bien que si tout le monde est certain que quelque chose va monter, c’est qu’ils en ont acheté pour eux-mêmes. Ensuite ça devient de la bête logique : « si tout le monde a acheté les mêmes actions et attend que les autres vien-nent acheter ces actions, qui va acheter sachant que tout le monde en a déjà ? » Oui, en effet, il se pourrait que ça de-vienne compliqué de trouver des ache-teurs supplémentaires à moins que

tout le monde en achète plus encore, mais croyez-moi, ce n’est pas simple. Convaincre quelqu’un d’acheter une fois, ce n’est pas simple. Convaincre d’acheter deux fois plus, c’est deux fois plus compliqué.

En résumé, quand tout le monde (ou presque) a acheté et que l’on attend

l’intervention du saint Esprit pour que cela continue de monter, c’est en gé-néral la fin d’un cycle. C’est alors qu’il y un mouton parmi les autres qui va jeter l’éponge en premier, puis un second et tout le monde va se précipiter vers la sortie comme un seul.

Conclusion, il n’y a pas de « coup sûr » en bourse, ou alors c’est une opération d’initiés et c’est illégal.

Donc quand tout le monde sait que ça va aller plus haut, quand tout le monde vous assure qu’ils ont mis 100% de leur caisse de retraite dans telle ou telle va-leur, que même le Matin vous dit que la bourse c’est facile, posez-vous une seule question : « l’été prochain, est-ce que je préfère m’étendre sur une plage déserte ou est-ce que je préfère aller me coller entre deux touristes allemands sur la Costa del sol ? », vous verrez que des fois, il est bon de prendre un che-min autre que celui de la foule et même si la foule finit par vous suivre à la fin, au moins vous serez devant.

Convaincre quelqu’und’acheter une fois, ce n’est pas simple. Convaincre d’acheterdeux fois plus, c’est deux fois

plus compliqué.

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outils de mesure de risque et des for-mations assurant une meilleure maîtrise de ceux-ci.

Au stade actuel, la plateforme, qui peut être consultée sous le lien www.crml.ch, est axée sur la présentation de mesures de risque systémique des banques. Il s’agit d’une « joint-venture » avec le Volatility Laboratory dirigé par le prix Nobel d’Economie robert Engle et

Ces agences sont confrontées à un conflit d’intérêt : d’un côté, elles doivent attribuer une notation, procédure peu rémunératrice mais assurant la fidélité des clients de par la publicité que les classements peuvent engendrer; d’un autre côté, elles font du conseil, activité très rémunératrice mais risquée dans la mesure où un client s’étant vu attribuer une mauvaise notation risque de ne plus recourir à l’agence.

souvent les agences de notation ont choisi la rémunération plutôt que la juste notation. Afin de s’assurer que de tels abus n’auront plus lieu, trois dépar-tements d’hEC Lausanne, à savoir les départements de Finance, de sciences Actuarielles et des Opérations, ont dé-cidé de créer, sous l’impulsion de mon collègue le Prof. Jondeau, le Center for risk Management - Lausanne (CrML) dont l’objectif est de mettre à dispo-sition des acteurs économiques des

le crMl, center forrisk ManaGeMentlausanne, de l’unil

Auteur : Michael Rockinger

Professeur de Finance – HEC Lausanne

comme il a été démontré par la crise des subprimes de 2007, les grandes agences de notation telles que standard and poors ou Moody ont lamentablement échoué dans la hiérarchisation des risques de certains instruments financiers.

rattaché à la New York university. Ces mesures de risque systémique sont désormais régulièrement reprises par les médias lors de commentaires sur le risque que représentent les banques. Le travail académique qui est à la base du modèle européen a été récemment nommé meilleur papier présenté à la Conférence internationale sur la régu-lation financière et le risque systémique (FEBs), organisée par le Laboratoire

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d’Excellence de régulation Finan-cière de Paris. Ce qui distingue notre approche de bien d’autres est qu’elle repose sur un modèle économétrique utilisant des séries chronologiques de prix et quelques séries issues du bilan des firmes. Il n’y a aucune interven-tion humaine dans la construction des mesures de risque systémique, ce qui devrait éviter des abus où un individu favorise une entité par rapport à une autre.

Avec un ordinateur, un logiciel et des données mises à disposition par les fournisseurs de données financières habituels, tout le monde peut répliquer nos calculs. si un modèle meilleur de-vait faire surface, nous pourrions aisé-ment mettre à jour notre technologie de calcul.

Comment mesurer le risque systémique ?

tout d’abord la notion de systémique provient de la médecine, où le terme désigne quelque chose qui affecte dif-férents organes et cela souvent avec une connotation de maladie. Ce terme se retrouve en finance, où l’équivalent du corps est le système économique ou

financier du pays et où l’organe corres-pond à une firme, qu’il s’agisse d’une banque, d’une compagnie d’assurance, d’une société de services financiers ou d’une entreprise de financement immo-bilier. Pour terminer, ce qui correspond à la maladie est dans notre modèle un effondrement des marchés financiers d’au moins 40% en 6 mois. Cet ordre de grandeur correspond à ce qu’on ob-serve comme effondrement lors des épi-

sodes historiques de ces cent dernières années considérés comme des crises graves dans des pays développés.

Afin de modéliser le risque systémique, nous partons de l’observation que, lors d’une crise financière, la valeur des fonds propres d’une institution fi-nancière est souvent insuffisante pour financer l’ensemble de ses investisse-ments. La firme est alors sous-capitali-sée. Dans ce cas, elle doit se refinancer au pire moment, c’est-à-dire quand l’ensemble du système financier est lui-même sous-capitalisé. une simple opé-ration arithmétique permet de transfor-mer le manque de capital attendu en cas de crise financière en une relation faisant intervenir la taille de la firme, le ratio fonds propres/dette et l’exposition

des rentabilités de la firme aux mouve-ments du marché. L’ensemble de ces grandeurs est plutôt facilement obser-vable aujourd’hui. La dernière difficulté est de rendre le tout opérationnel dans le sens où il faut un modèle pour proje-ter le tout vers le futur.

La situation en Europe en milieu 2013

La principale mesure de risque produite par notre modèle s’intitule srIsK. Elle représente le montant qui doit être ac-cordé à une institution financière si elle se retrouvait sous-capitalisée dans le cas d’une chute de 40% des marchés boursiers. si on considère le premier semestre 2013, on constate que les firmes financières européennes auraient manqué de 1230 milliards d’Euros de fonds propres à la fin mars en cas de nouvelle crise, montant qui a baissé

à 1122 milliards à la fin juin. Globale-ment le srIsK a donc diminué même si en juin de cette année, le marché a de nouveau connu une détérioration. Comme les montants que les firmes fi-nancières devraient trouver sont en fait vraisemblablement des montants que les gouvernements devraient débourser

comme dans le cas de Dexia, on prend conscience de la gravité de la situation.

une comparaison des divers pays d’Eu-rope montre que la France continue à dominer les autres pays européens en termes de srIsK. Ainsi en cas de nou-velle crise financière, le gouvernement français devra trouver pas moins de 300 milliards d’Euros pour maintenir les banques françaises à flot.

Les autres pays en lice sont le royaume-uni avec 220 milliards, puis plus loin derrière l’Allemagne avec 145 milliards. Le lecteur attentif répliquera certainement à ce stade que pour un grand pays un niveau élevé du srIsK sera fatal mais qu’un petit pays peut être tout autant exposé si le srIsK est important relatif à une mesure de son produit national. si on regarde le srIsK relatif, on trouve que pour un pays comme Chypre le srIsK représente environ 20% du produit intérieur brut.

De ce point de vue, la suisse avec ses deux grandes banques a un srIsK qui représente environ 15% du produit in-térieur brut. Il s’agit d’une magnitude importante dont la gravité semble ne pas avoir échappé au régulateur qui a fortement renforcé ses capacités de surveillance lors de ces dernières années.

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18 Echos Money – Édition n°19 – 2013 / 2014 – Actualité

En effet, si vous passez du côté de Ca-rouge, vous pourrez observer le carac-tère unique du nouveau pont sur l’Arve. Avant sa construction, d3D print, à Cugy, a imprimé toute la maquette de la charpente métallique de cet ouvrage. A l’aide des technologies traditionnelles, cette réalisation aurait été, soit trop fas-tidieuse, soit, carrément impossible… L’impression 3D, courtise les médias, depuis plusieurs mois.

Mais qu’est-ce qui peutprovoquer un tel engouement, alors que ce savoir-faire date de 1984 ?

Bien sûr, tout a démarré aux Etats-unis, dans le sillage du M.I.t. Pourtant, cette technologie a peu attiré l’attention, du-rant les quelque 20 années qui ont suivi.

Qu’est-ce qui a changé,récemment ?

La baisse substantielle des prix de cer-tains de ces équipements a fait rentrer, de plein pied, l’impression 3D, dans le domaine du grand public, sûrement, en partie, sous l’impulsion des fabri-cants. toutefois, la démocratisation de l’imprimante 3D va encore se heurter à quelques contraintes qui n’apparais-sent pas forcément, au premier abord (genre de matériaux, taille des objets, nuisance due à la poussière, produits chimiques, etc.)

iMpression 3d,la 3èMe rÉvolutionindustrielle ?une start up, dans l’impression 3d, nommée d3d print, et située sur les hauts de lausanne, a pris le train bien avant que chris anderson ne publie son livre, Makers, à la fin 2012.

Auteur : Marie-Claire Sierro

d3D print

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19Echos Money – Édition n°19 – 2013 / 2014 – Actualité

Comment fonctionne une imprimante 3D ?

somme toute, pas, fondamentalement, différemment d’une imprimante 2D. A partir d’un fichier numérique 3D issu de programmes de modélisation tels que Archicad, Autocad, rhino, par exemple, la machine « sédimente » des couches successives de matériaux qui finissent par former l’objet défini dans le fichier. Complexité et personnalisa-tion ne sont, a priori, plus un problème, (forme, dimension, couleur, etc.). L’in-génierie proposée par d3D print, com-prend l’étude du concept global, le choix de la technologie, l’adaptation ou la création du fichier, l’impression et la finition. En un mot, il s’agit d’une solu-tion clé en main.

Comment se fait-il que le terme de « troisième révolu-tion industrielle » revienne, régulièrement, à propos de l’impression 3D ?

Nous avons tous, à l’esprit, des prédic-tions qui ont été faites par d’éminents spécialistes, et qui ne se sont jamais réalisées ! Dans les années 60, avec le début du « jetable », une étude de marché avait prédit l’explosion écono-mique des robes en papier. Ce qui peut nous faire sourire, avait un sens, avec le déclin de l’industrie textile et le goût du consommateur pour la nouveauté. Ce marché ne s’est jamais dévelop-pé,… mais le marché des vêtements en papier, dans le domaine médical et

d’autres secteurs professionnels porte, aujourd’hui, sur un chiffre d’affaires dé-passant le milliard d’euros…

De plus en plus, il sera possible de télécharger des fichiers, sur internet, pour imprimer des objets les plus di-vers (pièces détachées, bijoux, etc.). L’acheteur pourra faire imprimer la pièce, près de chez lui, elle ne devra pas lui être envoyée.

Cette évolution aura un impact considé-rable sur nos habitudes de consomma-tion, et ce nouveau pan de l’économie numérique affectera, petit à petit, tous les secteurs de notre vie. Au fur et à mesure que le type de matériaux avec lesquels il sera possible d’imprimer va s’élargir, les applications vont abonder.

Cela permettra, aussi d’améliorer la résolution de ce qui sera restitué (aug-mentation de la précision, par exemple, pour les exigences de l’industrie).

Jour après jour, d3D print participe à cette formidable « révolution ». Elle contribue à une prise de conscience du rôle clé joué par l’impression 3D, dans la chaîne de création de valeur, des en-treprises qui apprennent à penser de manière novatrice.

Les départements marketing ne sont pas les seuls à bénéficier, grâce aux prototypes réalisés, d’une mise sur le marché plus rapide et plus adaptée aux besoins du client final. La production de petites séries personnalisées, par

exemple, fait passer, peu à peu, l’im-pression 3D vers l’élaboration de pro-duits finis.

N.B. : Le grand défi du développement de l’impression 3D sera de nature ju-ridique. La question des droits de propriété intellectuelle se posera dans toute son acuité.

Pour une approche plus exhaustive du champ de la 3D, voir l’article sur le site de l’OMPI :

http://www.wipo.int/wipo_magazine/fr/2013/02/article_0004.html

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Le panorama actuel del’économie mérite d’être examiné par nos experts. Voilà les résultats de leurs recherches.22 //La croissance dans un monde àdeux vitesses

28 //Déchets toxiques et crime organisé –projet de recherche

30 //Un bref panorama sur l’économiedes conflits

Monde ÉconoMique

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22 Echos Money – Édition n°19 – 2013 / 2014 – Monde économique

lacroissancedans un Mondeà deuxvitesses

Auteurs :

Alessio Zolesi, Senior Consultant

Transaction Advisory Services, EY

Thomas Waldemer, Consultant

Transaction Advisory Services, EY

emerging Markets centre: your connection to the world’s fastest growing markets.

le centre d’excellence ey sur les marchés émergents (emergingmarkets.ey.com) vise à connecter les acteurs des pays développés avec les marchés émergents et vice-versa. avec les ressources du centre, le positionnement de pointe sur les marchés, ainsi qu’une structure intégrée globale et régionale, unique dans son genre,ey est parfaitement équipé pour accompagnerses clients dans les pays émergents.

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23Echos Money – Édition n°19 – 2013 / 2014 – Monde économique

En 2020, les pays développés expor-teront us$ 17.6 milliers de milliards de marchandises vers les pays émer-gents, comparé aux us$ 9.3 milliers de milliards d’aujourd’hui. Ceci parait être l’évolution naturelle de la dernière décennie, pendant laquelle les pays émergents ont connu une période d’ex-pansion unique dans l’histoire de l’éco-nomie. Alors que les pays développés luttaient contre la crise financière dans

un premier temps et la dette publique plus récemment, un grand nombre d’autres pays, riches en ressources na-turelles et en main d’œuvre, ont pour leur part constamment délivré des taux de croissance extraordinaires, comme si la crise économique des pays déve-loppés ne les touchait pas. C’est ainsi que la Chine est devenue la deuxième puissance économique derrière les Etats-unis.

La russie, l’Inde et le Brésil ont, quant à eux, stabilisé leurs positions dans l’échiquier mondial. Cette tendance n’est donc aujourd’hui pas prête de s’arrêter : le fond monétaire interna-tional prévoit qu’au cours des années 2015-2020, les pays émergents dépas-seront les pays développés en termes de pourcentage du PIB mondial. Ce fait représente un changement radical de rapports que toute multinationale se doit de comprendre au plus vite : le monde croît à deux vitesses, et ne pas suivre cet élan pourrait être une grande erreur stratégique pour toute entreprise cherchant à maximiser le bénéfice pour ses investisseurs.

Le concept de « pays émergents » re-vient à l’économiste néerlandais An-toine van Agtmael, qui dans les années 1980 fut le premier à utiliser ce terme pour parler de « pays en développe-ment offrant des opportunités pour les investisseurs ». C’est ainsi que les an-nées 1980 seront remémorées comme l’aube primordiale des investissements à grande échelle dans ces pays peu développés, aussi grands qu’inconnus.

La « ruée vers l’or » moderne commen-çait : les marchés vierges et le pouvoir d’achat local faible, associés à de la main d’œuvre abondante, ont dans un premier temps amené les multinatio-nales à investir dans la délocalisation industrielle dans les pays en voie de dé-veloppement. Et cela a été la direction suivie tout au long des années 80 et 90. Ces investissements massifs ont certai-nement fait le succès de ces pionniers de la globalisation, qui pourront ensuite exporter leurs productions locales dans un marché désormais global.

tout ce processus d’investissements massifs, de transfert de connaissances et de développement économique et social, combiné avec des quantités de ressources naturelles et de main d’œuvre extraordinaires a contribué à faire devenir les pays dits auparavant émergents les pays les plus attirants d’aujourd’hui, comme anticipé par l’ex-CEO de Goldman sachs Asset Management Jim O’Neill qui lança le terme « BrIC » il y a dix ans dans son article « Building Better Global Econo-mic BrICs ».

Stratégies de croissance dans les pays émergents

un sondage mené par EY fin 2012, ef-fectué auprès de plus de 1’500 cadres dirigeants de grandes sociétés implan-tées à travers l’Europe et actives dans divers secteurs, s’intéresse à la percep-tion qu’ont les entreprises de l’écono-mie. selon les répondants, les marchés émergents jouent un rôle primordial dans

le développement de leurs entreprises. Nous avons demandé aux cadres-diri-geants dans quels pays leur groupe se-rait le plus enclin à investir dans le futur, et il en ressort que parmi les cinq pays les plus cités, quatre sont considérés comme émergents. Les entreprises sont donc bien conscientes du potentiel de ces pays, mais comment procéder pour aborder un nouveau marché émergent et à quel prix ?

Croissance organique

Avec des ressources financières so-lides, et en ayant déjà ses propres ac-tifs de production, équipes de marke-ting, de vente et d’administration, une multinationale possède a priori tous les moyens pour pénétrer de façon in-dépendante un nouveau marché et se développer en complète autonomie, en exportant ses produits ou en dé-veloppant sa propre présence locale. En comparaison avec la simple expor-tation à travers des distributeurs, une présence locale (avec des équipes de vente, de distribution et de support) présente de nombreux avantages.

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Dans un premier temps, cette présence sera utile pour développer la connais-sance des préférences des clients et de leurs habitudes de consommation. Dans un deuxième temps, le dévelop-pement des fonctions de production et d’administration permettront de personnaliser l’offre de produits aux besoins du marché, en profitant des conditions de coûts avantageuses de ces pays.

Cette première option est certainement la plus flexible, autonome et personna-lisable car l’entreprise garde la maitrise de la culture du groupe et aura la pos-sibilité de construire sa propre image de la façon qui lui correspond le mieux, en faisant profiter exclusivement ses investisseurs. Cette stratégie de crois-sance organique pourrait toutefois né-cessiter un temps d’implantation long avant d’être en mesure de délivrer les résultats attendus, mesurable en an-nées, ce qui pourrait représenter un obstacle pour une entreprise cherchant une croissance immédiate.

Croissance conjointe

une deuxième possibilité d’entrée est de s’associer et de construire une présence avec un spécialiste local de confiance à travers une joint venture. Cet acteur disposant d’expérience locale et d’un réseau solide aura la double responsabilité de brise-glace et de chef de chantier. Ainsi une multina-tionale pourrait rapidement gagner des parts de marché et diminuer les risques opérationnels mais aussi financiers de

l’opération. De plus, des formes de coopération et des structures juridiques complexes sont parfois nécessaires, voire obligatoires, dans certains pays comme la thaïlande, la Chine et l’Inde, qui réglementent légalement la créa-tion et la détention de sociétés par des étrangers, parfois selon les secteurs du marché : le secteur financier en Chine et celui de la distribution en Inde en sont des exemples.

Cependant, le partage des compé-tences et risques n’est que rarement gratuit, et une joint venture signifie aussi la division des recettes, marges et pro-fits, ainsi qu’un contrôle moindre sur les opérations dans le nouveau marché.

Croissance externe

une troisième option consiste à in-vestir dans une entreprise déjà établie sur le marché en question à travers un processus de fusion et acquisition (M&A), afin de pénétrer le marché tout en acquérant les connaissances spéci-fiques. Cette pratique qui permet une croissance rapide est de plus en plus envisagée par les investisseurs interna-tionaux, tant qu’en 2012 les activités de fusions et d’acquisition impliquant des marchés émergeants totalisaient us$ 505 milliards, soit une hausse de cinq pourcent par rapport à l’année précédente.

Le processus M&A

Dans les pays émergents en particu-lier, cette stratégie de croissance par le

biais d’activités de fusion et d’acquisi-tion n’est pas sans risques pour l’entre-prise : tout au long du processus M&A, il s’avère nécessaire de savoir jongler entre risque et opportunité. Entre le moment auquel l’entreprise décide de s’implanter sur les marchés émergents et la signature d’un contrat d’acquisi-tion, suivi de l’intégration de l’entité ac-quise au sein du groupe, une multitude de facteurs sont à considérer.

L’environnement règlementaire, éco-nomique, technologique et social d’un pays sont autant de points à prendre en compte en vue de s’implanter dans un pays émergent. Entre autres, la qualité du système judiciaire, le degré de cor-ruption, le PIB, le degré d’innovation et le niveau d’infrastructure d’un pays sont de bons indicateurs en vue de cerner la maturité d’un marché et les risques sous-jacents. En particulier sur un nouveau marché, l’aide d’un conseiller connaissant les caractéristiques du processus M&A et ayant une forte ex-périence sur le marché local pourrait s’avérer indispensable. Au sein d’EY, il s’agit du travail quotidien du dépar-tement transaction Advisory services, comptant plus de 9’000 professionnels dédiés à l’optimisation de la gestion stratégique des capitaux et des tran-sactions de nos clients.

une fois les pays visés par la stratégie du client identifié, la prochaine étape consiste à identifier la cible dans ces pays. un travail de recherche minutieux sur le marché ciblé doit être combiné à l’évaluation de perspectives sectorielles.

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25Echos Money – Édition n°19 – 2013 / 2014 – Monde économique

tout aussi indispensable, de bonnes re-lations non seulement avec les acteurs du marché mais aussi avec les autori-tés locales décideront des possibilités d’accès au marché. En effet, dans des pays qui peuvent être traditionnellement suspicieux de recevoir des investisse-ments étrangers, ce sont ces relations de confiance établies au fil du temps qui permettront d’ouvrir les portes d’accès.Dans un deuxième temps, l’acquéreur

peut passer à l’étape suivante, et iden-tifier l’entreprise cible à proprement parler. Il est particulièrement important de juger de l’attractivité de la cible par rapport à la stratégie visée et la culture de l’entreprise. Bien souvent, les pro-cessus en place dans l’entreprise locale ne correspondent pas aux standards d’entreprises des pays développés. L’acquéreur doit être sensible aux coutumes et habitudes de l’entreprise et du marché local. Les processus de décision peuvent être parfois opaques,

peu transparents ou complexes. Est-il réaliste de vouloir consolider la culture de la cible et son état d’esprit mana-gérial avec les valeurs de l’acquéreur ? La structure du deal envisagé doit être clairement communiquée et mise en accord avec la cible et les autorités lo-cales, faute de quoi l’acquéreur met en jeu sa réputation dans le marché cible. une fois que les règles du jeu de la tran-saction envisagée sont claires, vient le

moment où l’entreprise va pouvoir pro-céder à un examen complet de la cible. Afin d’identifier des risques potentiels inhérents à la cible et tous les aspects pouvant impacter la transaction en-visagée, l’entreprise va mandater un cabinet de conseil en transactions spé-cialisé. Concrètement, lors d’engage-ments dans les pays émergents, il est tout d’abord important de porter un jugement sur ce que l’on peut tirer des informations des états financiers. Pre-mièrement, les processus de contrôle

financier et managérial doivent être dignes de confiance et transparents. souvent, les informations ne sont pas documentées de manière explicite et la politique d’information au sein même de l’entreprise diffère grandement de celle d’entreprises de pays développés.

Deuxièmement, les différences entre la comptabilité locale et celle utilisée par l’acquéreur peuvent être substantielles. Il s’agit d’identifier quel impact un chan-gement de système comptable aurait sur les comptes de la cible. Les enga-gements résultant d’accords avec des tiers doivent être analysés afin d’avoir une vision complète des risques liés à l’intégration de la cible dans le groupe.

Finalement, la question la plus délicate à traiter lors de l’achat d’une entreprise d’un pays émergent reste celle de la « corporate governance ». L’absence de règles claires quant au déroulement des activités de l’entreprise sous l’égide d’un propriétaire occidental peut faire échouer la transaction et présente un

risque majeur pour un acquéreur tenu de respecter le code de conduite d’en-treprises des pays développées.

Particularités du processus de transaction en Chine

Acquérir une entreprise en Chine pré-sente des défis bien spécifiques au pays. typiquement, les revenus re-portés par le régime comptable local peuvent être minorés afin de réduire la charge fiscale sur le bénéfice réalisé

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26 Echos Money – Édition n°19 – 2013 / 2014 – Monde économique

ainsi que la tVA, ce qui n’est pas tou-jours le cas selon les systèmes comp-tables internationaux (IFrs). une autre particularité est celle de la propriété fon-cière : en Chine, l’Etat est propriétaire des terres de toute entreprise privée. La transférabilité de droit à l’utilisation des terres à un bailleur étranger peut se révéler être un vrai casse-tête. De plus, la plupart des sociétés font office de communautés sociales, et ont donc la responsabilité de procurer un logement à leurs employés, ainsi que de mainte-nir des infrastructures telles que écoles et hôpitaux autour de l’entreprise.

A l’issue de la phase de « due dili-gence », l’acquéreur peut se faire une image complète de la cible de la tran-saction. Il dispose également d’élé-ments nécessaires à la détermination du prix à payer. La méthode d’évalua-tion visant à établir le prix par l’analyse des flux de trésorerie futurs actualisés (« Discounted Cash Flow ») est souvent retenue comme méthode principale. L’évaluation par l’analyse de la valeur

d’entreprises comparables cotées en bourse peut, en complément, donner une bonne notion de la valeur de mar-ché théorique de la cible. si des tran-sactions similaires à celle envisagée ont été effectuées par le passé, le prix payé lors de ces transactions donne aussi une bonne indication du niveau de prix attendu sur le marché.

En ce qui concerne les pays émergents, la tendance des prix est à la hausse. De plus en plus d’investisseurs sont à la

recherche d’opportunités d’implémen-tation dans ces pays, ce qui fait inévita-blement grimper les prix.

La signature d’un contrat de transac-tion dans un pays émergent est un réel succès. Il est cependant dangereux de penser que le travail s’arrête là. Faire une acquisition dans un pays émergent n’est pas une course de vitesse : c’est un marathon.

Après signature du contrat, l’intégration de la cible dans le groupe est une phase critique pour le succès de la transac-tion. Il est particulièrement important de veiller à l’implémentation de la nouvelle structure d’entreprise dès le début. Ceci implique aussi l’alignement des règles de « corporate governance » au groupe ainsi que la construction d’un solide système de contrôle interne, qui fait souvent défaut dans les entreprises des pays émergents. Finalement, un bon mélange entre dirigeants locaux qui connaissent le marché et peuvent assurer la continuation des opérations et les cadres de l’acquéreur qui doivent veiller à la bonne intégration de la cible dans le groupe constituent la clé du succès de la transaction.

Conclusion

Dans un monde à deux vitesses, croître avec succès suppose avant tout d’être au fait des défis propres à l’expansion dans les pays émergents. Investir dans ces pays par le biais d’acquisitions est certainement un moyen rapide d’ac-quérir une présence locale sur des

marchés en plein essor, mais il ne faut pas confondre vitesse et précipitation. un processus de transaction dans les pays émergents présente des spécifici-tés qu’il s’agit d’observer, faute de quoi le succès de l’investissement est mis à l’épreuve. De bonnes relations avec les acteurs commerciaux ainsi qu’avec les autorités de réglementation du mar-ché cible sont essentielles. Ce réseau facilitera par la suite le traitement des

risques liés à la qualité de l’information, des processus de « corporate gover-nance », ainsi qu’à l’intégration de la cible au sein du groupe. une multitude de facteurs sont donc à considérer lors de la poursuite d’acquisitions dans les pays émergents. Au vu de la tendance engagée par la plupart des entreprises des pays développés, les risques inhé-rents au lancement d’activités sur de nouveaux marchés sont néanmoins lar-gement compensés par les avantages à tirer des activités acquises dans les pays émergents.

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Career Days Lausanne

17-25 mars 2014

Recrutez vos futurs talentsLe forum de l’emploi, Career Days, est l’opportunité idéale pour votre entreprise de re-cruter des étudiants et des gradués talentueux provenant de l’Université de Lausanne. Il vous permet également de renforcer votre visibilité en tant que futurs employeurs au sein même du campus.

Career fairLa journée des stands est un événement se déroulant sur une journée, lors de laquelle votre entreprise aura l’oppor-tunité de rencontrer et d’inte-ragir avec les étudiants. Cette journée est une excellente occasion pour vous établir comme employeur de pre-mier choix.

WorkshopTravailler avec des étudiants lors un workshop, vous offre la possibilité d’évaluer leurs compétences tout en pré-sentant votre entreprise de manière des plus attrayantes. Les participants seront présé-lectionnés sur la base de leurs CV.

PrésentationCe service vous offre la pos-sibilité de présenter aux étu-diants vos activités princi-pales, leurs exécutions et l’attrait de votre environne-ment de travail.

ContactAiesec Lausanne [email protected] UNIL - Internef 951015 Lausanne - Dorigny Suisse

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28 Echos Money – Édition n°19 – 2013 / 2014 – Monde économique

dÉcHets toxiqueset criMe orGanisÉ – projet de recHercHeles déchets toxiques sont une conséquence inévitable de la production industrielle moderne.ils sont en effet le résultat de nombreux processus de production, telles que la production alimentaire,la raffinerie pétrolière, l’agriculture, l’industrie minière et la construction.

a la différence des déchets émis par un ménage moyen, les déchets toxiques ne peuvent simplement être jetés dans une décharge ou brûlés dans un incinérateur. ils nécessitent en effet, un traitement spécial lequel est très souvent complexe et coûteux. raison pour laquelle, il est particulièrement tentant pour les entreprises, de s’en débarrasser de façon illégale.

d’autant plus que dans la plupart des pays, ceci n’est pas considéré comme étant un crime mais simplement punissables par de (faibles) amendes.il arrive même que celles-ci soient budgétisées dans les coûts des entreprises. on estime ainsi que 20% des déchets toxiques liés à la production globale, ne sont pas traités correctement, mais illégalement jetés.

Auteurs :

Guido Palazzo, professeur département de stratégie – HEC Lausanne

Valeria Cavotta, assistante diplômée – HEC Lausanne

Traduit de l’anglais par : Tristan Eisenhart et Marine Loriol

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29Echos Money – Édition n°19 – 2013 / 2014 – Monde économique

Au vu de la profitabilité et du faible risque que présente le non-traitement des dé-chets toxiques, il n’est pas surprenant que ce marché ait attiré les organisa-tions criminelles. Celles-ci représentent l’un des plus grands fléaux de la société moderne et les organisations tel que Ze-tas (cartel de stupéfiants au Mexique) ou la Camorra (Mafia Italienne) font des pro-fits qui sont de loin plus élevés que ceux

des entreprises multinationales légales. Ainsi, le crime organisé contrôle les mar-chés illégaux comme ceux de la drogue, du trafic d’humains, mais infiltrent aussi les industries légales, comme celles de la construction ou du traitement de dé-chets. Par exemple, le traitement des déchets toxiques en Italie est largement contrôlé par la Camorra. Ils proposent en effet des prix allant jusqu’à 90% en-des-sous de ceux du marché. Néanmoins, il n’est pas difficile d’imaginer comment cette organisation se débarrasse des déchets toxiques : ils les jettent dans des caves, des décharges, des lacs ou des sites de construction, les brulent ou les vendent, même sous forme d’engrais à des fermiers mal informés.

Pour illustrer le niveau de gravité du problème il faut savoir ce qui suit : les déchets toxiques produits en 2008 en Italie et illégalement jetés, correspon-dent à une montagne s’étalant sur trois hectares et d’une hauteur de 3’100 mètres – soit aussi haute que le Mont Gornegratt en haut du Cervin.

La Camorra contrôle ce business en Italie (ainsi qu’ailleurs) depuis près de trois décennies. Elle déverse majoritai-rement les déchets dans la région de Naples. Cet endroit était appelé autre-fois par les romains « Campania Felix », soit l’heureuse Campania en raison de la terre extrêmement fertile qui la com-posait. Aujourd’hui cette même terre est devenue extrêmement toxique.

une préoccupante augmentation de pathologies cancérigènes a d’ailleurs été remarquée parmi la population vi-vant dans ces régions polluées. Les docteurs collectant des données sur les cas de cancer en Campania, l’ont même renommée « tchernobyl inconnue ». Le niveau de dioxine dans le sang des ha-bitants de Naples et ses environs, est en effet de loin supérieur au maximum de 9 pictogrammes proposés par l’EPA (Environmental Protection Agency). Les nappes phréatiques, ainsi que les fruits et légumes, fromages et viandes produits en Campania sont en outre souvent remplis de métaux lourds. Bien

que le cas italien soit un cas extrême, il ne s’agit pas d’une exception. une grande quantité des déchets toxiques Européens sont en effet illégalements envoyés en Afrique ou en Chine. Etant donné les conséquences dévastatrices que cela entraine pour l’homme et la nature, Interpol commence à considé-rer ce genre de crime environnemental, comme étant un risque principal pour la sécurité des pays.

Etonnement ce système de traitement illégal des déchets n’a provoqué aucun mouvement d’indignation en Italie. Il n’a pas non plus attiré une grande cou-verture médiatique. Dans l’ensemble, ce système perverti semble ainsi être

hautement stable et supporté silen-cieusement par de nombreux acteurs complices – tels les firmes émettant ces déchets toxiques, les entités s’occu-pant de la logistique et du transport, les analystes des laboratoires en charge du traitement légal de cette matière, les départements gouvernementaux en charge du contrôle, et les entreprises s’occupant de l’incinération. De nom-breux membres d’institutions, du mé-tier, des managers ainsi que le crime organisé ont ainsi travaillé, sans être dérangés, à mettre en place un dé-sastre social et environnemental.

Nous avons débuté un projet de re-cherche pour comprendre la chaine d’approvisionnement du traitement il-légal des déchets, en examinant le ni-veau de collusion, les raisons du silence ainsi que les potentielles solutions au problème. Faire connaître cette catas-trophe inconnue, qui survient au cœur de l’Europe, est un des premiers pas, parmi d’autres, que nous entreprenons à l’aide de cet article.

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30 Echos Money – Édition n°19 – 2013 / 2014 – Monde économique

Ainsi, l’analyse économique des conflits armés s’est profondément renouve-lée. Par exemple, les économistes du développement ont bien documenté ce qui est appelé « la malédiction des ressources naturelles », phénomène qui afflige certains pays pauvres, pour-tant abondants en pierres précieuses, pétrole, ou autres matières premières : dans des contextes institutionnels fra-giles, ce type de manne provoque des tensions explosives entre les différents groupes sociaux/ethniques qui cher-chent à se l’approprier.

Mais au fait, pourquoi les économistes s’intéressent-ils à la guerre ?

Parce que la guerre est un phénomène social total, dévastateur humainement et économiquement. En termes de pertes directes, entre 1945 et 1999, on estime à 3.3 millions le nombre de personnes tuées dans 25 guerres in-terétatiques, et à 16.2 millions, celles tuées dans 127 guerres civiles. Les pertes indirectes, consécutives à la dégradation des conditions sanitaires

et alimentaires sont aussi importantes. sur le plan économique, les coûts sont considérables. Les guerres civiles ré-duisent en moyenne la croissance de 2.3 points de pourcentage par année. Le temps moyen d’une guerre étant de 7 années, cela correspond à une baisse de PIB par tête de 15 points de pourcentage. En d’autres termes, le coût moyen d’une guerre civile est de 65 milliards de dollars. Au total les guerres constituent un obstacle majeur au développement: 20 des 34 pays les plus pauvres du monde sont affectés par des conflits armés (OCDE, 2009).

Ainsi l’étude des conflits armés est de-venue une thématique importante de l’économie du développement et un enjeu essentiel pour les organisations internationales (Nations unies, Banque Mondiale, FMI). A titre personnel, je me suis intéressé aux liens entre conflits armés et mondialisation. Comprendre pourquoi certains groupes sociaux dé-fendent leurs intérêts par la violence, et non par des échanges économiques apaisés, est un enjeu crucial. La vision classique en économie politique est

un brefpanoraMasur l’ÉconoMiedes conflits

Auteur : Mathias Thoenig

Professeur département d’économétrie et d’économie politique – HEC Lausanne

au cours des quinze dernières années, l’intensification de la violence et du terrorisme,le débat sur le choc des civilisations et la montéedu populisme en europe, ont interpellé les économistes et leurs ont fait douter de la vision « à la Montesquieu » selon laquelle « l’effet natureldu commerce est de porter à la paix. deux nations qui négocient ensemble se rendent réciproquement dépendantes : si l’une a intérêt d’acheter, l’autre a intérêt de vendre ; et toutes les unions sont fondées sur des besoins mutuels. ».

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31Echos Money – Édition n°19 – 2013 / 2014 – Monde économique

simplement que… la guerre ne devrait pas exister car un arrangement paci-fique et mutuellement bénéfique est toujours atteignable. Cette vision est très présente dans les cercles natio-naux/internationaux de décision et chez les promoteurs de la mondialisation.

Avec Philippe Martin et thierry Mayer, nous avons voulu savoir ce qu’il en est exactement. Pour cela, nous avons mené une analyse statistique sur l’en-semble des flux commerciaux et des conflits militarisés de 1950 à nos jours. Nous constatons deux effets contras-tés : lorsque deux pays se mettent à commercer directement, la probabilité de conflit diminue. En revanche, lorsque deux pays sont davantage ouverts aux échanges multilatéraux, cela augmente la probabilité de conflit entre eux : le commerce multilatéral réduit la dépen-dance économique entre pays voisins et réduit le coût d’opportunité d’une guerre entre eux. Par la suite, nous avons étudié la géographie des ac-cords commerciaux de libre-échange dont le nombre a explosé dans les années 1980-1990. une des clefs de

décryptage de la signature de ces ac-cords renvoie à l’histoire des conflits depuis les temps les plus anciens.

Paradoxalement, plus il y a de conflits, plus il y a d’accords. toutefois, pour les conflits récents, le coût politique de l’accord peut contrebalancer cet effet historique. Dans l’actualité, cer-tains conflits illustrent particulièrement bien nos thèses. Le Pakistan et l’Inde, qui sont des pays voisins, fortement peuplés, devraient avoir un niveau de commerce élevé : or le niveau observé atteint 10% de son potentiel. une si-tuation qu’explique l’historique des tensions géopolitiques entre les deux pays. Il en va de même pour l’Egypte et Israël.

Notre conclusion est que la mondialisa-tion est une construction politique, dont la clef d’analyse associe échanges éco-nomiques et conflits. C’est un proces-sus réversible de va-et-vient, assujetti à la volonté politique : on l’a vu dans les années 1930 et la contraction des échanges commerciaux des années 2008-2009 le confirme.

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Comment développer vosprojets? Marche-à-suivre expliquée par des experts et témoignaged’un visionnaire.34 //Comment réussir vos projets stratégiques avec PwC

39 //Une introduction à Perflux

Gestion de projet

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34 Echos Money – Édition n°19 – 2013 / 2014 – Gestion de projet

L’environnement des entreprises est en constante mutation. Les facteurs de flexibilité, de transformation, de standar-disation et d’automatisation constituent les éléments de réussite élémentaires d’une stratégie d’entreprise efficace, génératrice de valeur et durable.

un projet stratégique ou important est un projet unique ayant un début et une fin clairement définis et dont l’objectif est d’obtenir une utilité déterminée. En outre, la taille du projet nécessite qu’il soit effectué dans une organisation de projet autonome – avec l’appui de res-sources qui lui sont spécialement dé-diées. un projet stratégique ou impor-tant est désigné comme tel non pas du fait de la taille de l’entreprise ou de son coût, mais en raison de son étendue et de sa complexité par rapport à d’autres projets de l’entreprise. Les entreprises investissent des sommes considé-rables dans la mise en œuvre de leurs stratégies. Ces investissements sont consacrés, d’une part, aux innovations techniques de grande ampleur en vue de flexibiliser les processus, de réduire les coûts et d’améliorer l’efficience de l’entreprise.

D’autre part, ils sont consentis pour des programmes de croissance, d’in-frastructure ou de recherche et déve-loppement visant à renforcer l’attracti-vité de l’entreprise sur le marché. Pour atteindre le plus rapidement possible leurs objectifs stratégiques et opéra-tionnels, de nombreuses entreprises lancent des projets importants qui mo-bilisent des ressources financières et humaines conséquentes.

coMMent rÉussir vos projets stratÉGiques avec pwc

nombre de projets stratégiques sont voués à l’échec dès leur phase initiale. un audit de projet contribue à identifer les risques et à les éviter. il permet de protéger les investissements réalisés dans des projets importants et aide à atteindre les objectifs visés.

Auteurs :

Marc Lahmann, Senior Manager, Audit – PWC

Yan Borboën, Senior Manager, Audit – PWC

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35Echos Money – Édition n°19 – 2013 / 2014 – Gestion de projet

Les projets stratégiques mobilisent des budgets et des collaborateurs pendant des mois, voire des années. Pourtant, bon nombre d’entreprises n’effectuent pas un audit de projet qui leur indique-rait si leurs investissements seront utili-sés à bon escient et si l’utilité attendue du projet sera réalisée sur le long terme.

Or, de nombreuses études montrent qu’il arrive fréquemment que les projets stratégiques ne produisent pas ou pas suffisamment les résultats attendus. selon certaines estimations, moins de la moitié des projets atteignent les ob-jectifs fixés. Non seulement coûteux, ces échecs découragent également les personnes impliquées. En effet, les collaborateurs et les principales parties prenantes du projet qui ont fait leur tra-vail consciencieusement perdent leur motivation à participer à des projets futurs.

De plus, les sponsors qui ont consenti des investissements importants ne se-ront pas d’accord d’investir à nouveau. Il s’ensuit une culture de la méfiance envers ces projets.

Pourquoi autant de projets échouent-ils ?

Les raisons pouvant expliquer l’échec de projets importants sont nom-breuses. L’expérience de PwC a mis en lumière le fait que la plupart des projets s’enlisent dès leur phase initiale déjà: lors de l’approbation du projet, de la définition de l’étude de faisabilité ainsi que du choix des partenaires externes

et des membres du comité de pilotage du projet. De plus, certains projets se soldent par un échec car, dès le départ, les objectifs fixés sont approximatifs ou irréalistes, les réactions se font attendre face à une situation critique, les signaux d’alerte sont ignorés, les parties pre-nantes au projet ne sont pas entendues

ou les méthodes de gestion de projet nécessaires ne sont pas appliquées.De telles erreurs résultent souvent d’une difficulté à appréhender les risques du projet ou de connaissances insuffisantes sur la manière dont ils sont engendrés et sur les moyens de les identifier et de les éviter. Cela vaut pour le comité de pilotage, les collabo-rateurs du projet et les tiers impliqués. Bien souvent, les responsables de l’en-treprise et le comité de pilotage ne sont pas complètement informés des prin-cipaux risques inhérents à ce type de projets ou sont dépassés par la com-plexité du projet. Il arrive parfois qu’un projet soit éta-bli dès le départ sur des sables mou-vants, et ce, la plupart du temps de manière inconsciente. C’est le cas par exemple lorsqu’une entreprise conclut des contrats avec un maître d’œuvre ou des partenaires externes qui assu-ment partiellement un important risque financier, sans évaluer de manière in-dépendante les risques qui en décou-lent. Les risques-clés fréquemment ob-servés dans les projets se classent en trois catégories : « risques généraux », « risques liés aux parties prenantes » et « risques liés à la qualité » :

selon certainesestimations, moins de la moitié

des projets atteignent lesobjectifs fixés. Non seulement

coûteux, ces échecs découragent également les personnes

impliquées.

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36 Echos Money – Édition n°19 – 2013 / 2014 – Gestion de projet

Pourquoi un suivi deprojet indépendant est-il si important ?

L’identification et l’interprétation des risques-clés ne sont pas toujours évi-dentes pour les responsables du pro-jet, surtout pendant la phase initiale, lorsque la fin du projet paraît encore lointaine et le temps illimité.

En général, la direction, les sponsors, les membres du comité de pilotage ou le conseil d’administration – en tant qu’organe de surveillance indépendant de la direction – sont impliqués dans le projet. Cependant, ils ne disposent

bien souvent que d’informations limi-tées pour évaluer les risques. De plus, rares sont les responsables pouvant valider l’exactitude et la fiabilité des informations mises à leur disposition par les parties prenantes internes et externes au projet. La confiance est la méthode qui prévaut la plupart du temps pour maîtriser la complexité du processus de surveillance. Or c’est jus-

tement dans cet environnement que nous constatons fréquemment des abus de confiance. En effet, les respon-sables et les partenaires externes pour-suivent bien souvent leurs propres inté-rêts et objectifs lorsqu’un projet connaît

des turbulences. si l’achèvement du projet dans les délais et dans le bud-get convenus est l’un des premiers critères de réussite, ils ne signaleront que le plus tard possible les risques susceptibles d’influencer leurs propres critères de réussite.

Le danger est évident: si, au lieu d’être surveillée par un organe indépendant, tel que PwC, la réussite du projet est mesurée par des parties prenantes au projet – agissant de manière oppor-tuniste – à l’aide d’instruments clas-siques tels que les plans de projet, les échéanciers et les plans de coûts, le risque existe que ceux-ci soient sur-tout soucieux de tenir leurs objectifs, faute de quoi ils verraient leur prime de réussite menacée.

Par conséquent, les risques ayant une influence sur la réussite du projet pourraient être soit dissimulés jusqu’au moment où ils seraient sur le point de survenir soit être présentés comme négligeables.

cycle de vie duprojet

Décision stratégique

– Identification des objectifs du projet– Validation du dossier de décision– Identification des personnes-clés– Inventaire des risques-clés– Élaboration de métriques permettant de mesurer les objectifs du projet

Évaluation & validation

– Évaluation et validation des partenaires externes (sous-traitant, maître d’œuvre)– Élaboration d’un catalogue d’évaluation (rfI, rfP) et de métriques d’évaluation

Gestion des risques du projet

Phase d’investissements

Audit de projet indépendant

Gestion de la qualité du projet

Gestion des parties prenantes

Gestion des objectifs du projet

Rapports intégrés et indépendants sur le projet

La confiance est la méthodequi prévaut la plupart du temps pour maîtriser la complexité du processus

de surveillance.

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37Echos Money – Édition n°19 – 2013 / 2014 – Gestion de projet

Négociations contractuelles

– Vérification de la légalité des contrats conclus avec des partenaires externes– Prise en considération des exigences réglementaires– Identification des niveaux de services inefficaces (sLAs)

Réalisation

– Identification, surveillance et communication des risques-clés du projet– Mesure permanente, surveillance et communication sur la réalisation des objectifs du projet

Fonctionnement opérationnel

– Achèvement du projet par une analyse de son retour sur investissements– Mesure, surveillance et communication sur la réalisation des objectifs du projet, également après son achèvement

Gestion des risques du projet

Réalisation des objectifs du projet

Phase d’investissements

Audit de projet indépendant

Gestion de la qualité du projet

Gestion des parties prenantes

Gestion des objectifs du projet

Rapports intégrés et indépendants sur le projet

Risques généraux

Planification et initialisation du projet :– Dossier de décision– Étendue et objectifs du projet– responsabilités et compétences– Planification et échéanciers– Procédure d’approbation

Gestion du projet :– Compétences méthodologiques– Management et communication– Controlling et reporting– suivi du projet– Gestion du temps et des coûts

Risques liés aux partiesprenantes

Parties prenantes du projet :– Conflits d’intérêts– Attentes– support de la direction– Passivité– Communication

Collaborateurs du projet :– Définition des priorités– Qualifications– Expérience– Compétences décisionnelles– Communication– Collaboration

Risques liés à la qualité

Assurance qualité :– Fonction d’assurance qualité– Implication des utilisateurs finaux– responsabilités– Gestion des tests– Analyse des erreurs

Gestion des exigences :– Définition– Procédure d’approbation– Élargissement de l’étendue du projet– Gestion des changements

Technologie :– Évaluation et sélection– Connaissances et expérience– Capacités et ressources techniques– Intégration et interfaces

risques-clÉs des projets stratÉGiques

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38 Echos Money – Édition n°19 – 2013 / 2014 – Gestion de projet

Quelle est l’utilité d’un audit de projet ?

un audit de projet vise à prévenir de tels dangers. Il permet notamment de sou-tenir le comité de pilotage ou de direc-tion dès l’initialisation du projet jusqu’à la mesure de sa réussite une fois ce-lui-ci achevé. Dans cet audit, le rôle de PwC est d’accompagner les partenaires impliqués tout au long du projet, en communiquant de manière régulière et transparente avec le comité de pilotage.

Grâce à un audit de projet, les risques-clés sont identifiés à un stade précoce. L’analyse permet de formuler à l’at-tention des partenaires du projet des recommandations visant à réduire ces risques. Les investissements sont ainsi protégés durablement, ce qui permet d’aboutir aux résultats attendus par les sponsors et de satisfaire les parties prenantes. L’audit de projet ne consiste pas seulement en une identification et un suivi indépendants des risques ; il

comporte également des propositions de solution pour la gestion des risques ainsi qu’un reporting transparent et compréhensible. Il montre ainsi claire-ment, à chaque phase du projet, les résultats importants pour le comité de pilotage et les sponsors du projet.

Les entreprises qui optent pour un audit de leurs projets doivent veiller aux principes suivants :

– un audit intégré et indépendant, pou-vant être réalisé par la révision interne ou des spécialistes externes, devrait déjà intervenir dès la décision straté-gique (incidences de la décision sur les risques d’entreprise), lors du choix des partenaires externes (évaluation in-dépendante des partenaires du projet) et lors des négociations contractuelles (évaluation indépendante des risques contractuels).

– L’implication précoce de PwC au projet aide le comité de pilotage et

les sponsors à identifier à temps les risques-clés, et à élaborer des mesures afin de les contrôler en dehors de l’in-fluence des objectifs des partenaires externes impliqués.

– une collaboration concertée avec un organe externe indépendant permet de sensibiliser suffisamment tôt les organes de surveillance internes de la société (p. ex. audit interne, gestion des risques et compliance) aux risques du projet. En outre, les organes de surveillance internes pourront appliquer en toute autonomie et efficacement les connais-sances acquises dans le cadre de cette collaboration lors des projets suivants.

Conclusion

un audit de projet intégré et indépen-dant permet de garantir durablement que l’utilité escomptée du projet sera intégralement obtenue et que les inves-tissements seront protégés de manière efficace.

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39Echos Money – Édition n°19 – 2013 / 2014 – Gestion de projet

une introductionà perfluxcomment savoir ce qu’est une opportunité et plus important encore, comment peut-on les identifierou les créer.

Auteur : Edward Lawrence Cassels

Créateur de perflux

Comment savoir ce qu’est une oppor-tunité et plus important encore, com-ment peut-on les identifier ou les créer. une opportunité c’est la possibilité de modifier un choix dans des contextes pré-definis. Nous effectuons des choix à longueur de journée mais c’est le changement du cours habituel des choses qui nous permet de reconnaître des opportunités.

Avec l’augmentation de la compétitivité et du monde relatif, nous sommes dans un environnement dirigé par les oppor-tunités et notre survie (au niveau privé, professionnel et corporatif), dépend de notre habilité à les saisir avant nos sem-blables (compétiteurs, concurrents, candidats, etc.).

Fondamentalement, cela requiert une capacité de réevaluer sa propre situa-tion et de l’auto-motivation. Le vrai pro-grès naît de la brillance collective et non du génie individuel !

tout le monde a des opportunités pour autant qu’on veuille bien les partager avec les personnes qui nous entourent et qu’on y ajoute une prise de risque (calculé) ainsi qu’une persistance dans l’effort.

C’est pour toutes ces raisons que nous avons créé une plateforme permettant aux personnes (morales et individuelles) de diffuser leurs besoins de divers ser-vices en augmentant ainsi de manière expansive la possibilité de trouver la contre-partie la plus adaptée et de créer un équilibre entre l’offre et la de-mande. Voyez vos opportunités avec nouveau regard.

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Sortons un moment de ladiscipline économique, pour nous orienter vers un autre monde:celui de l’art.42 //L’art se nourrit volontiers d’oppositions,de contradictions constructives,les antagonismes internes et externesagissant en tant que catalyseursde l’imagination.

45 //Bernard Pictet, le verre comme dela haute couture

art de vivre

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42 Echos Money – Édition n°19 – 2013 / 2014 – Art de vivre

l’art se nourrit volontiersd’oppositions, de contradictions constructives, les antaGonisMes internes et externes aGissanten tant que catalyseurs del’iMaGination.les œuvres de cathy josefowitz sont toutes issues de cette tension extrême qui fait progresser la création. le rapport polaire qui les caractérise est celui du mouvement et du repos.

Auteur : Michael Jakob

Professeur de Théorie et histoire du paysage – Hepia

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43Echos Money – Édition n°19 – 2013 / 2014 – Art de vivre

Apparemment, tout est mouvement dans la vie et dans l’œuvre de I’ar-tiste : déplacements incessants d’une ville à I’autre, découverte de nouveaux contextes, changement de I’univers lin-guistique, recomposition permanente du tissu relationnel, Vagabondage éternel, recherche ininterrompue de nouvelles directions et de nouveaux défis, dans la plus pure tradition d’un romantisme ontologique défini par No-valis comme ..transzendentale Obda-chlosigkeit » (état de sans demeure fixe transcendantal), impossibilité de repos et d’un centre stable.

Cette dynamique se manifeste aussi dans I’oscillation durable entre diffé-rentes formes artistiques, notamment entre la peinture et la danse.

ll existe également un aspect matériel de ce déplacement fondamental, à sa-voir le mouvement imposé aux œuvres elles-mêmes.

Nous « lisons » toujours I’art, au moins depuis I’invention de l’espace muséal moderne, dans I’idéalité d’une situation immuable. Cette abstraction occulte le fait essentiel que toutes les œuvres exposées ont dû trouver leur chemin

jusqu’au lieu d’exposition et que nous-mêmes avons dû nous mettre en mou-vement afin qu’une rencontre entre su-jet et objet puisse advenir.

Or, ces mouvements-là ne sont jamais que factuels, contingents - ils appar-tiennent à I’essence même de I’art. un tableau « suit » I’autre dans le travail de I’artiste. Cette succession est déjà un déplacement, un mouvement impor-tant, qui modifie l’identité d’une æuvre par rapport à celle qui la précède et à celle qui viendra. Les tableaux chan-gent de lieu, « bougent » dans I’atelier, comme les gens dans les galeries d’art. lmaginons pour un moment I’atelier non pas comme l’endroit où I’artiste est roi, mais au contraire en tant que royaume et théâtre des œuvres.

une chorégraphie magique se trace alors dans notre esprit, celle du mouve-ment des objets, de leur relation réelle dans I’espace artistique, Or, dans le cas d’une artiste qui bouge, qui « s’exile » vo-lontiers, ces mouvements n’auront que davantage de poids et de signification. Face à la dynamique des très grands formats de Cathy Josefowitz, une image vient alors tout de suite à I’esprit: celle des tapis qui s’empilent. « Là où est mon tapis, là est ma maison », dit un adage oriental. « Là où est mon tableau, là est ma véritable maison’, dira-t-on de façon analogue. L’art s’empile, croît, s’élance vers les cieux. L’artiste construit une tour, une totalité ouverte, où chaque nouvelle pièce annule la précédente, tout en la contenant aussi.

Mais le plus important, c’est le mouve-ment des œuvres dans la conscience de l’artiste. Dans I’imagination, forme et structure ne se superposent point, elles créent un palimpseste.

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44 Echos Money – Édition n°19 – 2013 / 2014 – Art de vivre

Le portrait que I’artiste commence contient en filigrane les traits d’autres portraits réalisés ou imaginés. ll s’agit de bien plus que de sérialité, voire, d’une certaine façon, du contraire de la sérialité : le mouvement est mouvement à cause de I’individualité de chaque élément, de chaque nouvelle vision.

un autre aspect du mouvement inces-sant concerne la position du corps de l’artiste. L’art du XXe siècle a rompu avec le diktat pluriséculaire du tableau disposé en vis-à-vis et tributaire de la perspective centrale. L’æuvre créée à même le sol perd en anthropomor-phisme pour gagner en énergie.

Le bras de Jackson Pollock - instru-ment obéissant à la Nature et non plus soumis à la frontalité traditionnelle - est le symbole d’un geste fondateur que nous retrouvons dans la cinétique de Cathy Josefowitz. lci aussi, I’artiste a trouvé dans la toile au sol, autour de

laquelle elle tourne et sur laquelle elle trace ses signes, un espace d’expres-sion libérée. D’où le sentiment d’une inscription de pas de danse » picturauxsur le fond.

une fois dressé contre le mur - lors d’un déplacement qui met fin à toute mobilité -, le tableau atteint cependant un état de repos profond. Le silence s’impose...

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45Echos Money – Édition n°19 – 2013 / 2014 – Art de vivre

bernard pictet,le verre coMMe dela Haute couturedepuis 1981, dans son atelier situé au centre de paris, le verrier bernard pictet, collabore avec les décorateurs et architectes du monde entier.

le verre, même si nous n’en avons pas toujours conscience, est partout présent dans notre quotidien. déjà employé dans l’antiquité en décoration puis plus tard en architecture, il a la particularité de prendre n’importe quelle forme, apparence ou fonction et son rapport à la lumièrelui confère une irremplaçable singularité.

Auteurs : Florence Valabregue

Relations presses – Les mots pour vous dire

Dans son atelier niché au cœur du on-zième arrondissement de Paris, Ber-nard Pictet n’a de cesse d’en explorer les possibilités. Il y exerce le métier de verrier depuis plus de trente ans. Après des études de droit, il reprend l’atelier de Jean-Gabriel Druet auprès de qui, deux années durant, il fait l’apprentis-sage de cette matière capricieuse qui obéit à des règles très strictes de fa-brication. « respectez ces règles et il sera le matériau le plus libre qui soit car il peut prendre toutes formes, appa-rences ou fonctions. sortez un tant soit peu de ces règles… il cassera ! » nous confie Bernard Pictet.

Mais comment définir ce terme de ver-rier et le métier qu’il englobe ? Pour lui, il fait référence à celui qui sait manier la matière brute sans spécificité. C’est auprès des décorateurs, architectes ou artistes, que ce touche-à-tout s’est fa-çonné, en dehors des modes et sans œillères stylistiques ou esthétiques. Il façonne, à son tour, le verre en em-ployant de nombreuses techniques, toujours à froid. ses verres sont écla-tés au burin, dorés à la feuille, gravés, « acidés », argentés, colorés, métallisés, sérigraphiés...

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46 Echos Money – Édition n°19 – 2013 / 2014 – Art de vivre

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47Echos Money – Édition n°19 – 2013 / 2014 – Art de vivre

À ces techniques, il ajoute son ins-piration dont il trouve la source dans l’art et plus particulièrement dans l’art contemporain, ainsi que dans une veille créative tournée vers la recherche de motifs dans d’autres domaines que le verre et qui lui permet d’en faire de nouvelles interprétations. Il aime en détourner les applications techniques pour les adapter à la décoration. Pour Firmenich, fabricant d’arômes et de parfums, il se sert de verre de labora-toire, et réalise un mur d’éprouvettes géantes contenant des composants aromatiques.

Il utilise du verre structurel pour le siège de Louis Vuitton à Paris en imaginant des poutres de verre lumineuses de 11 mètres de long. Il adapte également le principe des lentilles de Fresnel pour un effet purement décoratif dans un ap-partement privé.

Il aime également prendre ses sources dans des mouvements d’art marquant comme lorsqu’il s’inspire du mouve-ment « œil moteur-art cinétique » né vers 1950, représenté par des artistes comme soto, riley, Vasarely pour créer des verres qui donnent une sensation de mouvement lorsque le spectateur se dé-place. On peut en voir un exemple dans l’effet de canopée sur les 10’000 m2 de

la verrière réalisée par Claude Vasconi devant la Gare d’Amiens, ou encore en observant les vingt-cinq cloisons de verre cinétique argenté dans l’agence de la BNP près de l’Opéra (architecte agence Zoévox). De même, au siège d’EDF, où, avec son partenaire VIDE_Vi-brant Design (créateur d’environnement médias), il intègre des images vidéo dans un ruban de verre cinétique, qui donne l’impression que l’image évolue librement dans le verre.

On fait appel à Bernard Pictet dans le monde entier pour les projets les

plus somptueux : maisons de luxe, ré-sidences privées, yachts, sièges so-ciaux... ses verres coûtent entre 700 et 15’000 le m2.

hermès, Chanel, Dior, Goyard, Miki-moto, mais aussi la librairie taschen à Los Angeles, réalisée par l’architecte Philippe starck, font partie de ses ré-férences.

Plus récemment, pour la nouvelle boutique Guerlain, située aux portes du château de Versailles, conçue par l’architecte Patricia Grosdemange, il a interprété sur verre une œuvre mo-numentale de 8 m de long sur 3 m de haut créée par l’artiste Nicolas d’Olce.

Il a également réalisé une table basse en verre, ébène et mica avec l’ébéniste d’art Ludwig Vogelgesang.

Afin de développer son activité, il parti-cipe régulièrement à des salons - « Art de vivre à la française » à Moscou, New-York - et bientôt à Londres pour le salon Decorex à Kensington Palace.

À l’exposition AD Intérieurs 2013, à Pa-ris il présente une œuvre imaginée par l’agence Malherbe. Il sera aussi présent avec trois créations, au salon « ré-vélations », premier salon des métiers

d’art et de la création qui se déroule au Grand Palais au mois de septembre.

L’Atelier fait partie d’associations pres-tigieuses comme Prestige et tradition, les Grands Ateliers de France et béné-ficie du label Entreprises du Patrimoine Vivant.

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Voyage au cœur de la Facultédes Hautes Études Commerciales de l’Université de Lausanne et de notre équipe de la Junior.50 //Interview du professeur Marnix Amand

54 //Nouveaux professeurs HEC Lausanne

Hec

56 //Interview du professeur Lorenz Goette

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50 Echos Money – Édition n°19 – 2013 / 2014 – HEC

interviewdu professeurMarnix aMand

01.qu’est ce que ça vous fait d’être le professeur le plus aiMÉ par les Étudiants en preMière Hec ?

Je suis très content. C’est très valori-sant, et recompensant de tout l’effort mis pendant le cours. Particulièrement en étant à Lausanne seulement depuis février 2013.

02.d’où venez-vous ?

Je vient des Pays Bas.

03.pourquoi avez-vous cHoisi lausanne, et plus prÉcisÉMent la facultÉsdes Hec ?

Parmi les choix que j’avais c’était su-rement la faculté la plus intéressante. si vous voulez entrer en Europe, il n’y a peu de facultés qui peuvent concur-rencer hEC Lausanne. A côté de cela, j’ai ici l’occasion de parler en français et anglais.De plus ma femme est genevoise et donc pour ma famille ce n’était pas un changement difficile.

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51Echos Money – Édition n°19 – 2013 / 2014 – HEC

04.pourquoi avez-vous cHoisi la MacroÉconoMie ?

Avant j’ai étudié pour devenir ingénieur, rien à avoir avec l’économie. En fait j’ai choisi ce qui m’intéressait le plus. Ce n’est pas difficile à expliquer pourquoi ce domaine m’enthousiasme autant, en effet je trouve que les questions macroéconomiques qu’on se pose généralement sont très intéressantes, comme par exemple les questions rela-tives au taux de chômage, à l’inflation, taux de change, etc.

un conseil que je peux donner aux étudiants c’est de faire ce qu’il vous plait vraiment, parce que le travail c’est toute une vie et faire quelque chose qui ne vous passionne pas, ça devient vite très dur à supporter. Voilà pourquoi mon choix était facile à faire.

05.qu’est-ce que vous conseilleriez à un Étudiant en preMière annÉe Hec ?

tout d’abord de bien réussir sa pre-mière année, parce que le problème majeure c’est que si vous passez à coté de cette échéance, vous ratez sur toute la ligne. Il y a trop de monde pour qu’ils reussissent tous. Il faut travailler dès le départ et étudier de façon autonome. Malheureusement je vois souvent des jeunes étudiants qui se réveillent trop tard, pour réussir à rattraper le temps perdu. Donc mon tout premier conseil c’est de s’y mettre à la rentrée.

Deuxièmement, de n’avoir pas peur de faire des cours plus théoriques. Déjà à la fin de la deuxième année hEC on a des notions qui sont tout de suite appli-cable à des situations réelles. Il est plus facile d’aller vers les choses pratiques une fois qu’on a compris les aspects plus complexes, conceptuels et théo-riques de la matière. une fois que vous

commencez à étudier des chose pra-tiques vous ne retournerez plus sur des choses plus théoriques.

Choisir des cours plus theoriques vous permettra aussi de vous detacher du cadre purement conceptual pour votre troisieme année hEC. Même en choi-sissant des cours très conceptuels, on peut apprendre beaucoup et dévelop-per surtout un bagage intellectuel.

N’ayez pas peur de prendre un cours qui n’a rien à avoir avec ce que vous ferez dans le futur, parce qu’il vous formera et il vous aidera a développer d’autres notions tout aussi important. Faites ce que vous aimez, ne choisis-sez pas un cours juste par sa réputa-tion.

06.quelle est la diffÉrence entre les pays bas et la suisse ?

Les Pays Bas ne sont pas si différents de la suisse. C’est aussi un petit pays. Comme ici, ils ont un taux de chômage assez faible, ils sont définis comme étant des pays riches qui sont large-ment reconnus pour leurs ouvetures économiques. En décidant d’habiter en suisse, je peux vous dire que je n’ai pas choisi un pays trés different du mien. un des atouts des Pays-Bas c’est sûrement son ouverture sur la Mer du Nord qui engendre un fort commerce martime, à ce niveau là ils se differen-cient vraiment de la suisse.

07.en ce focalisant sur la suisse, que pouvez-vous dire du futur du secret bancaire ?

Le changement est inévitable, et il a déjà commencé depuis quelques temps. En ce qui concerne le secret bancaire, les banques suisses ne pro-

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tégent deja plus depuis un certain mo-ment les gens qui voulaient cacher de l’argent reputé comme étant « sale ». Par rapport à l’evasion fiscale cela fait quelques temps que la norme devait changer.

La suisse a le droit de refuser un ac-cord avec les Etats unis mais en pra-tique elle n’a pas vraiment le choix, le coût pour la suisse serait beaucoup trop élevé. De même pour les accords commerciaux avec l’uE, en effet, si la suisse n’exportait plus vers l’Alle-magne, ou à des tariffs élevés, cela aurait des conséquences néfastes sur toute l’économie nationale. Pareil pour tout ce qui touche à la libre circulation. Ce sont ce type d’accords, qui m’ont permis de venir m’installer en suisse et de travailler à l’université de Lausanne. En conclusion je peux dire qu’il y a une très grande différence entre ce que la suisse peut officiellement décider et sur ce que elle peut réellement décider. En ce qui concerne le secret bancaire, la suisse est déjà en train de trouver un accord avec les autres pays sur ce su-jet. Autrement elle sortira perdante.

08.est-ce que la suisse sortira GaGnante à lonG terMe, de la disparition Graduelle du secret bancaire ?

Bien évidemment. si on prend le cas de uBs, elle sait depuis longtemps que d’ici quelque temps le secret bancaire n’existera plus. En effet elle s’est déjà retournée vers le world management. Ce seront plutôt les petites banques privées qui vont souffrir de ce change-ment radical. Ces dernières risquent de perdre une grande partie des clients, s’il n’y a plus du secret bancaire.

09.et si on parle du taux de cHanGe en suisse, est-ce que la bns va cHanGer de stratÉGie d’ici quelque teMps ?

Le taux de change pour l’instant a été plafonné avec une borne suppérieure de 1.20 ChF à ne pas dépasser, c-à-d que le franc suisse ne peux pas monter plus haut. Nous savons que la BNs est capable de garder un taux de change stable, vu que cela fait maintenant deux ans qu’elle y parvient. Plus per-sonne essaie d’attaquer le franc suisse pour chercher à faire monter le taux de change et ainsi la banque centrale est donc crédible. L’augmentation du taux de change à 1.23, 1.22 c’est inévitable à moyen terme pour l’économie suisse, car cela va vite devenir insoutenable pour la BNs.

En revanche la suisse a une valeur de refuge, c-à-d que les gens achètent des ChF pas parce qu’il veulent investir en suisse, ou parce qu’ils veulent faire du commerce en suisse et dans l’union Européenne (ce qui normalement fixe le taux de change), mais parce qu’ils cherchent une façon de protéger leur argent. Ils sont prêts à avoir 0 intérêts sur le taux de change, puisque leur but ce n’est pas de gagner de l’argent mais de conserver la valeur. Ce qui fait que les gens sont prêts à acheter le franc suisse, avec 0 intérêt. tant que les gens ne nécessitent pas de retour et n’ont donc pas de problèmes à acheter le franc suisse gratuitement (c-à-d avec 0 intérêts), le taux de change suisse ne réussira pas à baisser.

10.pour finir, est-ce que vous avez eu du plaisir à enseiGner ce cours en preMière Hec ?

Oui, le cours que j’avais à enseigner était plus ou moins facile, car l’actualité était riche d’exemples qui m’aidaient à mieux expliquer les notions vues en classe. Malheureusement je n’aurais pas une telle crise chaque année pour montrer ce qui ce passe en cours !

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54 Echos Money – Édition n°19 – 2013 / 2014 – HEC

Bruno Kocher rejoint la Faculté des hEC, le 1er février 2013, en tant que professeur assistant en prétitularisation conditionnelle en marketing.

Après avoir obtenu son doctorat en ma-nagement à l’université de Lausanne, Bruno Kocher a effectué une recherche post-doctorale à Baruch College, City university of New York. Il a ensuite re-joint hEC Paris en tant que professeur assistant en marketing où il a enseigné le comportement du consommateur et la recherche marketing dans plusieurs programmes (master et doctorat).

ses intérêts de recherche sont la ges-tion de la marque, les problématiques liées à la responsabilité du marketing et d’identité des consommateurs. ses travaux utilisent une approche expéri-mentale et ont été publié dans le Jour-nal of Business research et dans La revue française de gestion.

Jeffrey s. Petty est professeur assistant au Département de stratégie à hEC Lausanne. Américano-britannique, il détient un doctorat en gestion (uNIL) et un MBA en management international (thunderbird).

ses principaux domaines de recherche portent sur l’entrepreneuriat – notam-ment les fonds de capital-risque – la politique gouvernementale et l’exploita-tion d’opportunités entrepreneuriales. Il a également donné des cours d’en-trepreneuriat (EMBA / Msc), de finance d’entreprise (EMBA), de gestion des connaissances (Msc), de stratégie et de politique (Bsc).

Au cours des vingt dernières années, Jeffrey a travaillé avec des start-up dans toutes les phases de leur proces-sus entrepreneurial, à savoir, du déve-loppement du concept à sa finalisation. Il continue de conseiller les projets d’entreprises à la fois commerciales et à but non lucratif.

Manja Zidansek a rejoint le Départe-ment de marketing à hEC Lausanne en tant que professeure assistante.

Elle a récemment obtenu un diplôme de doctorat en administration des af-faires – marketing à l’université d’État de Washington (Wsu). Auparavant, elle a obtenu un Bachelor en droit à l’uni-versité de Ljubljana en slovénie. ses principaux domaines de recherche por-tent sur le comportement du consom-mateur, en particulier dans le domaine du marketing sensoriel.

Elle s’intéresse plus particulièrement aux décisions du consommateur par rapport au statut ou au luxe ainsi que la question des effets du comportement et des marques sur la consommation. ses travaux de recherche, publiés au Journal of retailing, ont récemment suscité l’attention du Wall street Jour-nal, du New York times, the huffing-ton Post et du Bild der Wissenschaft.

Elle a été récompensée par le Wsu College of Business Outstanding Gra-duate student research Award et a présenté ses travaux à la société de psychologie du consommateur (sCP), ainsi qu’à l’Académie européenne de marketing (EMAC) et aux conférences EuroChrIE.

nouveaux professeursHec lausanne

Bruno Kocher Jeffrey S. PettyManja Zidansek

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55Echos Money – Édition n°19 – 2013 / 2014 – HEC

Alain schatt a rejoint le Département de comptabilité et contrôle à hEC Lau-sanne en temps que professeur ordi-naire de comptabilité financière.

Auparavant, il a occupé la même fonc-tion à l’université de Neuchâtel durant trois ans. ses travaux portent notam-ment sur la gouvernance d’entreprise, l’information financière et l’audit. An-cien directeur d’un institut de manage-ment (IAE) à strasbourg, il est co-fon-dateur de l’Association Académique Internationale de Gouvernance (AAIG) et membre de plusieurs réseaux de re-cherche internationaux.

Il a également enseigné à hEC Genève et à hEC Montréal ainsi que dans les universités de Neuchâtel, strasbourg, de Dijon et à l’université de Bourgogne. Il a notamment publié ses recherches dans le European Accounting review, Journal of Business Finance and Ac-counting et à plusieurs reprises dans la revue Finance Contrôle stratégie.

Artem Neklyudov est professeur assis-tant au Département de finance à hEC Lausanne. Diplômé de l’ICEF à l’École supérieure d’économie et de l’univer-sité de Londres, Artem a obtenu un doctorat en économie financière à la tepper school of Business de l’univer-sité Carnegie Mellon.

sa thèse sur les technologies d’acqui-sition d’informations utilisées par les traders et le fonctionnement des mar-chés pour les produits titrisés a été ré-compensée en 2013 par le prix Alexan-der henderson en théorie économique. Elle a été présentée lors de différentes conférences financières et ateliers de microstructure. L’expérience profes-sionnelle de Artem comprend notam-ment l’analyse des politiques de trans-parence dans des projets communs avec les autorités de réglementation financière.

ses recherches universitaires actuelles se concentrent sur les concessions de marchés de gré à gré, la valorisation des titres illiquides, les initiatives en matière de transparence, les réseaux de transactions intercourtiers and la réponse des opérateurs en bourse aux informations asymétriques.

Alain SchattArtem Neklyudov

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56 Echos Money – Édition n°19 – 2013 / 2014 – HEC

interviewdu professeurlorenz Goette

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57Echos Money – Édition n°19 – 2013 / 2014 – HEC

01.coMMent prenez-vous le fait d’avoir ÉtÉ Élu Meilleur professeur de l’annÉe pour les 2èMe ?

C’est un grand plaisir et un honneur. J’étais très surpris, car l’économétrie et la microéconomie ne sont pas for-cément des cours qui tiennent à coeur aux étudiants.

Mais j’essaye de faire de mon mieux de toute façon. Même s’il y a un cours ou un autre que les étudiants n’aiment pas, il faut essayer de leurs montrer que la matière est intéressante et utile. Nos étudiants obtiennent une forma-tion unique en suisse : ils sont formés comme des généralistes quantitatifs les deux premières années de leurs études. Ceci vaut beaucoup à mon avis, et c’est pourquoi je m’y investis beaucoup.

02.qu’est-ce qui vous Motive à enseiGner ? quelle est votre ÉnerGie positive ?

L’énergie positive est le résultat immé-diat dans le cours. Quand je vois que les étudiants et étudiantes ont compris un nouveau concept. Cela me motive énormément. Et il faut dire aussi que nos étudiants sont exceptionnellement sympas. Cela aide aussi.

03.quel est votre parcours ?

Depuis mon enfance je fais partie des Yakuza. Non, c’était juste pour voir si vous faites attention à ce que j’écris :-)

J’ai fait mon doctorat à l’université de Zurich dans le groupe d’Ernst Fehr. Après, j’ai fait un post-doc de deux ans à la university of California, Berkeley. Puis, je suis rentré en suisse comme post-doc dans le même groupe où j’ai fait mon doctorat. En 2006 j’ai pris un poste au département de recherche de la Federal reserve Bank à Boston. J’ai été témoin de l’importance de la crise financière et c’était super intéressant. J’ai aussi enseigné des cours dans différents programmes au MIt. Finale-ment, je suis venu à Lausanne en 2009. Cela fait déjà 4 ans.

04.quels sont les projets de recHercHe sur lesquels vous travaillez actuelleMent ? votre plus Grand projet ?

Je travaille sur trop de projets ! Il y a beaucoup de chercheurs ici à l’uNIL ou à l’EPFL avec des intérêts similaires, donc il y a beaucoup de potentiel pour des collaborations.

En ce moment, j’investis beaucoup de temps dans un projets avec mon col-lègue rafael Lalive et Kathrin Degen, une doctorante chez nous. Avec eux (c’est à peu près romande Energie de Zurich), nous avons effectué une expé-rience très compliquée pour voir com-ment on peut aider les gens à réduire leur consommation d’électricité. Le projet était très ambitieux, et il a coûté beaucoup d’argent et d’énergie. Mais maintenant, nous avons toutes les don-nées et les travaux de recherche peu-vent commencer.

05.quelles sont les perspectives d’avenirs en ce qui concerne la recHercHe en ÉconoMie-politique ?

A mon avis, notre recherche devien-dra plus interdisciplinaire, ou plutôt, elle devrait le devenir. Nombre de mes collègues, comme par exemple, Mathias thoenig ou Dominic rohner, font leur recherche sur des questions auxquelles s’intéresse la sociologie ou la psychologie. Nous sommes prêts à hEC Lausanne.

Nous avons un groupe important de chercheurs: professeurs, post-docs et doctorants qui s’intéressant à des questions interdisciplinaires.

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58 Echos Money – Édition n°19 – 2013 / 2014 – Junior Entreprise HEC

la juniorentreprise Hecde lausanne

Nos atouts

La Junior Entreprise hEC Lausanne se distingue par son expérience, son pro-fessionnalisme, son dynamisme et le rapport qualité-prix des services offerts. Active depuis plus de 25 ans, la « JE », comme on la surnomme, a déjà colla-boré avec plus de 300 entreprises de toutes tailles actives dans divers sec-teurs. La motivation et l‘ambition des étudiants génèrent une implication et une volonté de se surpasser sans égal. Cet engagement allié à des méthodes rigoureusement appliquées, garantis-sent à la « Junior Entreprise » les princi-paux éléments lui permettant de fournir des services de qualité.

De plus, le statut non lucratif de l’as-sociation lui permet de vendre des services de haute valeur ajoutée à des tarifs très compétitifs.

Notre démarche

suite à la réception de l’appel d’offre, l’association rédige gratuitement un avant projet constituant une proposi-tion quant au déroulement du mandat, en fonction des besoins spécifiques du client. La réalisation du mandat est confiée à un chef de projet sélectionné pour sa motivation et ses capacités à mener à bien le projet.

La fonction des membres de la « JE » est d’assurer le suivi et la qualité tout au long de l’étude, ainsi que de maintenir un contact régulier avec le mandant. Au terme de la mission, un rapport confi-dentiel lui est remis.

fondée en 1985, la junior entreprisede la faculté des Hec lausanne est une asso-ciation gérée par les étudiants, qui proposeses services aux entreprises.

elle réunit les compétences des meilleursétudiants Hec en fin de programme bacheloret de spécialisation Master. elle bénéficie également de l’appui du corps professoral de la faculté ainsi que de précieux conseils distillés par certains deses partenaires d’envergure internationale.la junior entreprise de la faculté des Hec lausanne est intégrée au sein du réseau européen jade (junior association for development in europe)qui regroupe plus de 300 juniors entreprisesissues des meilleures Écoles et universités européennes.

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59Echos Money – Édition n°19 – 2013 / 2014 – Junior Entreprise HEC

Les compétences de la Junior Entreprise HECs’étendent à divers domaines :

Marketing- études de marché- stratégies d’entreprise- réingénierie des processus d’affaires- études de positionnement- enquêtes d’opinion

Finance- business plans- études de faisabilité- études de produits financiers

Communication- organisation et gestion d’événements- campagnes promotionnelles- traduction de texte

Développement- informatique- conception de sites web- développement d’outils de gestion- création de bases de données- création d’un système d’information

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60 Echos Money – Édition n°19 – 2013 / 2014 – Junior Entreprise HEC

Mot de lacoupe de Golf

outre la réalisation de mandants, l’un des principaux défis de la junior entreprise est d’organiser une compétition de golf réunissant étudiants et chefs d’entreprises afin de mettre en commun leurs compétences golfiques et leurs parcours professionnels.

soucieux de créer de nouveaux liens entre professionnels et étudiants, nous sommes ravis de réunir chaque année, le temps d’un parcours et d’un dîner, ces deux mondes si proches mais qui méritent cependant plus d’occasions de se rencontrer.

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61Echos Money – Édition n°19 – 2013 / 2014 – Junior Entreprise HEC

Lors de cette 22ème édition qui s’est déroulée le 3 mai au Golf Club de Lau-sanne, les participants ont eu le plaisir de recevoir dès leur arrivée notre « Wel-come Pack » grâce à l’apport de nos différents sponsors dont notamment Lacoste et Label Ecriture.

sur le parcours, et malgré une météo peu clémente, un turn gourmand mé-langeant saveurs italiennes du traiteur Mauro et vins valaisans de la maison Bonvin permettait aux joueurs de se ressourcer avant d’attaquer les 9 der-niers trous. A la fin du parcours, les joueurs ont pu testé à la fois leur petit jeu avec un concours de putting et des essais de putters de la marque MLA et leur conduite avec des essais de voi-tures Porsche. Cette fabuleuse journée se termina par un cocktail offert par le Bar Mobile du Beau-rivage Palace Lausanne pendant la remise des prix et par un dîner durant lequel la tombola su combler les plus chanceux.

Nous tenions à remercier chaleureu-sement nos généreux partenaires dont Lacoste, Label Ecriture, Porsche et Golf Events Magazine sans qui nous n’au-rions pas pu vous présenter une telle compétition ainsi que tous nos autres sponsors qui ont rendu cette journée inoubliable.

L’engouement de la part des joueurs mais également des sponsors nous laisse croire que la Coupe de Golf sera reconduite pour de nombreuses années. Nous vous attendons donc nombreux pour la 23ème édition qui promet, encore une fois, d’être une journée exceptionnelle.

Vos organisateurs,Julia salomon, romain rousseauet Nicolas Claret

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62 Echos Money – Édition n°19 – 2013 / 2014 – Junior Entreprise HEC

business GaMele temps d’une journée, le business Game mettra à rude épreuve les compétences d’analyse et de négociation d’étudiants en Master.

seule une poignée d’étudiants, issus des différentes universités de suisse romande, sera confrontée aux problé-matiques quotidiennes d’un monde professionnel en perpétuelle évolution. Acteurs de la scène économique d’au-jourd’hui et de demain partageront, ain-si, leurs connaissances et leurs points de vues au fil de diverses épreuves.

Dans un esprit de compétition, les meilleurs talents se verront récompen-sés à la hauteur de leurs efforts.

Page 65: JEHEC Echos Money N.19

√ Immersion linguistique totale √ Formations ultra intensives pour un

maximum de progrès en un minimum de temps

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Page 66: JEHEC Echos Money N.19

l’Équipele bureau adresse ses remerciementsà toutes les personnes qui ont participéà cette édition.

présidentMichel de Marsano1 vice-président

Maxime jean2 administrationalexandre rodo3

administrationsacha schroff4 business Game

carole toussin5

coupe de Golfromain rousseau11

business Gameaugustin solioz6 business Game

jean-baptiste peraldi7 informatiquejonathan zimmermann8

coupe de Golfjulia salomon9

juristecendrine rouvinez17 cercle des anciens

laure Muffat18 cercle des anciensGizem cubukcu19

echos Moneyflorent Ghose14

communicationnehad laaboudi15 communication

charles touzeau16

coupe de Golfnicolas claret10

echos Moneyvalentina franciolli12 echos Money

tristant eisenhart13

14 1611

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36 10

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