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    Formation « Evaluation », 1er - 2 février 2007 à Grisolles

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    Méthodologie de l’enquête par questionnaire

    Jean-Christophe VilatteLaboratoire Culture & Communication

    Université d’Avignon

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    « La connaissance des visiteurs est une nécessité de la muséologie actuelle (…) En effet, la connaissancedes attentes, des habitudes, des besoins, du niveau de satisfaction, des motivations, ou encore du profilsociodémographique des visiteurs par exemple, assure une meilleure cohérence de nos actions et, cefaisant, permet de bonifier la qualité des produits et des services offerts »

    Manon LapointeResponsable du Service de la formation et du développement professionnel

    à la Société des musées québécois

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    1. Introduction

    Le questionnaire est l’une des trois grandes méthodes pour étudier les faits psychosociologiques.

    C’est une méthode de recueil des informations en vue de comprendre et d’expliquer les faits. Les deuxautres méthodes les plus couramment utilisées étant l’entretien et l’observation.Si l’entretien et l’observation sont des méthodes individuelles et collectives, le questionnaire est

    une méthode qui est uniquement collective.C’est une méthode quantitative qui s’applique à un ensemble (échantillon) qui doit permettre des

    inférences statistiques.C’est le nombre d’éléments de l’ensemble qui assure au questionnaire sa validité et qui permet aux

    informations obtenues d’être jugées dignes de confiance. À l’inverse, dans une observation ou unentretien, c’est la qualité qui est le critère de pertinence.

    Élaborer un questionnaire, c’est produire des chiffres qui vont permettre selon les tenants de cettedémarche de se soustraire à la subjectivité. L’approche repose sur des idéaux, idéalisme desmathématiques comme démarche purement rationnelle, raisonnant au-delà de la contingence matérielledes phénomènes. Il s’agit donc d’une démarche méthodique qui doit satisfaire à certaines exigences derigueur. Tous les chiffres n’ont pas la même valeur ou n’ont pas la même fonction. On peut ainsidistinguer deux types de chiffres :

    - Les chiffres descriptifs : il s’agit de dénombrer avec pour ambition d’être le plus précis possible(exemple : le recensement d’une population, la mesure d’audience). Produire ces chiffres ne va pas de soi, ils doivent rendre compte d’un phénomène qui est le plus souvent difficile à définir. Sl’on veut connaître par exemple le nombre de visiteurs « familiers » d’un musée, reste à définir ceque l’on entend par familier. À partir de quelle fréquentation dira t-on qu’il s’agit d’un visiteurfamilier : deux ou trois fois par ans ? Plus ? Cela dépend du type de musée, du nombred’expositions temporaires, etc….. Les chiffres descriptifs, rappelle de Singly1 (1992), requièrenttoujours une médiation, celles des nomenclatures, des classements à opérer, des décisions à

    prendre.

    Tableau : Satisfaction après visite

    Effectifs %Tout à fait satisfait 556 66,6Assez satisfait 270 32,3Peu satisfait 8 1,0Pas du tout satisfait 1 0,1TOTAL 835 100,0

    1 De Singly, F. (1992). L’enquête et ses méthodes : le questionnaire. Paris : Nathan, collection 128

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    Ce que l’on observe ici après qu’une question ait été posée sur la satisfaction vis-à-vis de la visite,c’est que les personnes interrogées sont dans l'ensemble satisfaites de la visite du musée : 66,6%d'entre elles se considèrent tout à fait satisfaites et 32,3% seulement assez satisfaites. Sur les huitcent trente-cinq visiteurs qui ont répondu au questionnaire, une seule personne estime qu'elle n'est

    pas du tout satisfaite de sa visite. On a là une information sur la satisfaction qui ne dit pas pourquoi et sur quoi porte la satisfaction, mais qui renseigne.

    - Les chiffres explicatifs : il s’agit de mettre en évidence, à la fois, des faits psychologiques et/ousociaux et des facteurs qui les déterminent. C’est ainsi qu’en 1969, Bourdieu et Darbel2, à partird’une vaste enquête par questionnaire allait ouvrir de nouvelles problématiques dans le domainedes pratiques culturelles, en constatant l’inégalité sociale d’accès au musée. Les auteurs observentque le public des musées d’art français est composé majoritairement de visiteurs appartenant auxcatégories socioprofessionnelles élevées ou possédant un diplôme équivalent ou supérieur à lalicence. Il apparaît cependant que la probabilité de visiter un musée est moins liée à la catégoriesocioprofessionnelle ou à l’âge qu’au niveau d’instruction. Cette relation entre le niveaud’instruction et la fréquentation muséale dépend en fait de l’éducation familiale. L’influence duniveau d’instruction résulte du produit cumulé des effets de l’éducation familiale et de lascolarisation. L’action de l’école apparaît d’autant plus prononcée qu’il y a eu dans la famille unefamiliarisation précoce à l’art. Le sexe ne semble pas être une variable discriminante dans les pratiques de visite. Les auteurs concluent que la fréquentation des musées est presqueexclusivement le fait des classes cultivées.

    Produire des chiffres ne doit pas enlever, pour autant, tout esprit critique sur la nature et lesmoyens de production. Toute enquête a des « biais » inévitables, autrement dit des limites. C’est ainsiqu’un questionnaire ne décrit jamais exhaustivement une pratique et lorsqu’il s’en approche au plus prèsles données sont en suites regroupées, recodées pour éviter l’éparpillement et rendre possible l’analysestatique, réduisant ainsi la complexité. Le fait auquel renvoie l’objet de l’enquête est soumis à quatre principales transformations qui sont inhérentes à toute démarche d’enquête et de manière plus générale toute démarche de recherche et qui sont : la délimitation du fait par la définition de l’objet d’étude, la

    sélection des éléments jugés pertinents au travers des questions, le tri par l’activité de codage et derecodage des informations recueillies, la lecture seulement d’une partie des données.

    2 Bourdieu, P., Darbel, A. (1969). L’amour de l’art : les musées d’art européens et leur public . Paris : Les Éditions de minuit.

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    2. Les objectifs d’un questionnaire

    L’idée d’un questionnaire jaillit sous la pression d’un problème général à résoudre, de la recherche

    de réponses à la question qu’on se pose, d’un besoin d’information sur un problème psychosocial.

    Ghiglione3 distingue les objectifs suivants :

    - L’estimation : il s’agit d’une collecte de données, d’une énumération de ces données. C’est ladémarche la plus élémentaire dans le questionnaire. On ne cherche pas à comprendre les données,on cherche à les mettre à plat.! L’estimation peut porter sur des grandeurs absolues (données primaires), comme les données

    socioéconomiques : niveau d’études, niveau professionnel. Il s’agit de faire un bilan, dedonner un état de fait.

    ! L’estimation peut porter sur des grandeurs relatives : dans ce cas, on cherche à quantifier des populations, autrement dit à quantifier une typologie. Combien y a-t-il de sujets X, de sujetsY ? Si ces grandeurs sont relatives, c’est parce qu’elles résultent d’un certain nombre demodalités, ce sont des grandeurs complexes par rapport aux grandeurs absolues. Pourl’exposition Hypothèse de collection , Eidelman4 (1999) identifie cinq catégories de visiteurs :les indifférents (environ 6%), les curieux (un peu plus de 7%), les intéressés (un peu plus de30%), les amateurs (un peu plus de 28%), les experts environ 29%). Pour chaque catégorie,elle en décrit les caractéristiques sociodémographiques, leur intérêt pour l’art contemporain,leur fréquentation des musées et des musées de prédilection, ce qui va plus loin que la seuleestimation.

    - La description : il s’agit de retirer des informations qui décrivent les phénomènes subjectifs quisous-tendent les phénomènes objectifs et d’expliquer ainsi les phénomènes objectifs, comme lesmotivations, les représentations, les opinions et attentes qui orientent nos choix rationnels (noscomportements objectifs). On aborde ici le système de représentations de l’enquêté.

    - La vérification d’une hypothèse : il s’agit ici d’une démarche déductive, le questionnaire devientun outil pour confirmer ou infirmer une hypothèse. Cette approche n’est possible que si l’on a uneconnaissance suffisante des problèmes à étudier. Le questionnaire est construit en fonction deshypothèses qui donnent un axe, une direction pour élaborer le questionnaire. On est à l’opposé duquestionnaire pour poser des questions.

    3 Ghiglione, R. (1987). Les techniques d’enquêtes en sciences sociales. Paris : Dunod4 Eidelman, J. (1999). La réception de l’exposition d’art contemporain. Publics & Musées, 16, 163-192

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    Lapointe (2000), en se référent aux études de marketing, distingue deux objectifs possiblesconcernant les enquêtes de musée qui sont proches de ceux décrits ci-dessus :

    - L’enquête descriptive : sa principale fonction est de décrire une situation, de répondre à un

    besoin d’information. Il est possible de distinguer deux démarches. La démarche longitudinale quconsiste à conduire une enquête de manière périodique (exemple : Les pratiques culturelles desFrançais de Donnat - DEP, les Observatoires sur les publics des musées, les enquêtes périodiquesdu Louvre, etc.) et la démarche en coupe instantanée qui fournit la photographie d’une situation àun moment donné.

    - L’enquête causale : qui vise à l’identification de la cause d’un phénomène observé. La démarche prend la forme d’une expérimentation par laquelle on fait varier une variable dite « indépendante »afin d’observer les variations sur une variable dite « dépendante ». L’auteur donne l’exemplesuivant : un musée qui veut vérifier l’impact de son budget publicitaire (variable indépendante)sur la fréquentation (variable dépendante). Une telle recherche suppose que les deux variables pertinentes au problème aient été clairement identifiées et maîtrisées.

    3. Les phases d’élaboration d’un questionnaire

    Toute construction de questionnaire (rédaction) doit être précédée d’une formulation claire et précise du problème, des objectifs de l’étude, que ces objectifs soient circonscrits ou au contraire trèvastes. Sans objectif, on a un questionnaire pour s’informer, un questionnaire à poser des questions, pour poser ensuite des questions.

    La valeur d’un questionnaire dépend des objectifs sous-jacents à l’étude. Pour cela, il estnécessaire de :

    a) Définir l’objet de l’enquête :

    Sur quoi porte l’enquête, ainsi que les moyens matériels (contraintes de budget et de temps). À

    l’état naissant de l’idée d’enquête par questionnaire, il y a une intention : mieux connaître son public, savoir pourquoi on ne peut toucher tel ou tel public, fidéliser, connaître la satisfaction…L’intention indique ici une direction, mais ne précise pas ses objectifs. Pour faire une enquête parquestionnaire, il est alors nécessaire de préciser l’intention, de délimiter l’objet, ce qui permettraune estimation plus juste des moyens nécessaires.

    b) Les objectifs et les hypothèses de l’enquête :

    Qu’est-ce que l’on cherche à mettre en évidence, qu’est-ce que l’on veut vérifier ? La définitiondes objectifs est impossible sans définition des hypothèses générales de l’enquête. Si l’on veut quel’enquête se fasse, il faut formuler des hypothèses qui seront testées à travers un ensemble de

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    questions précises. L’observation de questionnaires montre qu’il n’existe pas de questionnaired’enquêtes sans hypothèses. Mieux encore, il faut remarquer qu’il est impossible de formuler unequestion sans, qu’on le veuille ou non, qu’une hypothèse y soit contenue d’une manière plus oumoins explicite.

    Dans la question :

    Q9. La visité guidée était plutôt de l’ordre du :- Monologue /__/- Dialogue entre le guide et les visiteurs /__/

    L’hypothèse ici est que pour une visite guidée, il y a deux modes de relation entre le guide et le

    public. Ne pas être d’accord avec ceci suppose que l’on fasse alors une autre hypothèse et que l’onconsidère qu’il y a d’autres modes relationnels possibles.La mise à l’épreuve des hypothèses représente les objectifs de l’enquête

    c) Déterminer la population d’enquête ou l’univers de l’enquête :

    On appelle l’univers de l’enquête l’ensemble du groupe humain concerné par les objectifs del’enquête. C’est dans cet univers que sera découpé l’échantillon. L’univers est aussi appelé la« population » de l’enquête. Déterminer exactement la population ne va pas forcément de soi. Sil’on veut enquêter sur les adolescents, les jeunes adultes, qu’entend t-on exactement paradolescent ou jeune adulte, les définitions varient d’un auteur à l’autre, et avec eux le début et/oula fin de chacune de ces tranches d’âges.

    d) Déterminer l’échantillon :

    C’est-à-dire combien d’individus seront retenus par rapport à l’univers. La détermination del’échantillon à partir duquel sera effectuée l’enquête résulte d’une série d’opérations

    indispensables et précises dont la fonction est d’assurer la représentativité, c’est-à-dire lesconditions qui garantiront la généralisation ultérieure des résultats à l’ensemble de la population.Deux grandes méthodes sont possibles pour construire une mini-population qui soit une sorte demaquette réduite fidèle, auxquelles s’ajoutent des méthodes mixtes plus ou moins astucieuses.La méthode aléatoire : il s’agit de faire en sorte que chaque élément de la population ait unechance égale d'être choisi.La méthode des quotas qui consiste à analyser soigneusement les caractéristiques de la populationde l’enquête (selon par exemple l’âge, le sexe, la profession ou selon les caractéristiques qui sont

    en relation logique avec l’objectif de l’enquête : en fonction de l’origine géographique du visiteur,s’il est en vacances ou non…), on transposera ensuite les pourcentages de ces caractéristiques surl’échantillon. C’est ainsi que, si l’on veut étudier la satisfaction des visiteurs, connaissant certaines

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    de leurs caractéristiques5 (38 % sont intra-muros, 33% viennent d’un autre département, 61% sontdes femmes, 42% ont entre 15 et 24 nans, 77% ont moins de 35 ans…), il est alors assez facile deconstruire un échantillon qui soit représentatif. Avec un questionnaire portant sur 100 enquêtés :38 devront être des locaux, 33 venir d’un autre département, 29 des étrangers, il faudra interrogé

    61 femmes pour 39 hommes, 77 devront avoir moins de 35 ans…., si l’on veut 200 questionnaires,on double les effectifs, etc….La question de la représentativité ne se pose pas toujours et mérite d’être questionnée. C’est ainsique si l’on cherche à tester la compréhension d’un outil de médiation, la question est de savoirquels sont les critères qui vont nous permettre de rendre compte de différences de compréhension :est-ce que l’âge peut jouer ? le niveau de diplôme ? le degré de compétence muséal ? ….). Enfonction de cette analyse, on sélectionnera un échantillon qui aura pour chaque critèresuffisamment de sujets selon les modalités, l’échantillon n’ayant pas besoin d’être proportionnel àla population (on évalue ici comprendrev.s . non comprendre). Si l’âge joue, il faudra pour chaquetranche d’âge suffisamment de sujets pour pouvoir faire après un traitement quantitatif et maîtriseréventuellement les réponses « atypiques »6. C’est ainsi que l’on trouve parfois la règle suivantequi pose qu’il faut un minimum de 30 personne pour répondre à un questionnaire, si l’onconsidère qu’aucun facteur ou variable ne joue sur les réponses. Par contre, dès qu’une variable joue alors il faudra multiplier 30 par le nombre de modalités de la variable. Ainsi, si le genre joueon aura 30 x 2 = 60, si le genre et l’origine sociale (en 3 modalités : classes supérieures,moyennes, basses) jouent, on aura 30 x 2 x 3 = 180 …. On voit ici que plus on identifie devariables susceptibles de jouer sur les réponses plus l’échantillon sera élevé. Se pose alors laquestion de savoir quelles sont les variables qu’il faudra nécessairement retenir car elles jouentsignificativement sur les réponses, celles que l’on peut évacuer sans trop de risques, pour ne pasavoir trop de personnes à interroger. On voit ici que déterminer un échantillon ne va pas de soi/

    e) Le projet du questionnaire :

    Sorte de canevas traçant les grands traits du questionnaire. Il s’agit de poser les questions principales par rapport à l’objet de l’enquête.

    Exemple : soit une étude sur les pratiques muséales des adolescents :• L’objectif de l’étude est d’analyser les motivations, les représentations et comportements

    des adolescents par rapport au musée

    5 Il s’agit ici du profil sociodémographique des visiteurs du capcMusée (voir Mironer, L. (1999). Les publics du CapcMuséemusée d’art contemporain de Bordeaux. Publics & Musée, 16, 193-203).6 Par exemple, si l’on prend trois enfants pour tester l’outil de médiation et que l’un comprend très bien le message, on pourraen conclure que 66% d’entre eux ne le comprennent pas, et dire que ce n’est pas terrible, alors que si on le faisait passer à 1enfants et qu’on ne trouve qu’un seul enfant qui le comprend (toujours notre « cas) alors ici, on conclue que 90% d’entre eune comprennent pas le message, ce qui est franchement mauvais, conclusion qui est ici certainement plus juste !

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    • La population (11-24 ans = allongement de la phase de l’adolescence). La population étanttrès large, l’analyse peut sur des tranches d’âge 11-14 ans, 15-19 ans, 20-24 ans

    Le questionnaire appréhende de manière ordinaire :" Les données personnelles : niveau d’instruction, données familiales,

    professionnelles…." Les données sur l’environnement : habitat, relations familiales, etc" Les motivations, les attentes : autrement dit ce qui pousse à l’action, aux choix, à la

    décision" Les représentations" Les comportements : il s’agit de savoir comme les enquêtés se comportent. On

    parlera peut-être aujourd’hui davantage de pratiques" Les pratiques

    Exemple : la place de la visite des musées dans les activités de loisirs : temps, fréquence, types demusées, comparés aux autres loisirs (télévision, sports, lecture….).Tous ces points forment le projet, il s’agit ensuite de les transformer en questions. Une fois le projet clairement établit, le plus gros de l’élaboration du questionnaire est fait.

    f) Le prétest

    Il s’agit d’une phase fondamentale, souvent négligée, qui consiste à mettre à l’épreuve lequestionnaire par rapport à quelques individus, autrement dit à le tester. Elle est donc centrée surl’évaluation du questionnaire lui-même. L’approche est ici plus qualitative que quantitative. Ils’agit d’évaluer la clarté et la précision des termes utilisés et des questions posées, la forme desquestions, l’ordre des questions, l’efficacité de la mise en page, éliminer toutes les questionsambiguës ou refusées, repérer les omissions, voir si le questionnaire est jugé trop long, ennuyeux,indiscret, etc…..

    g) La rédaction définitive du questionnaire

    À partir des données du prétest, il faut alors élaborer la version qui sera soumis aux enquêtés.

    h) Le choix du mode d’administration du questionnaire et de sa présentation :

    Il existe différents modes d’administration• Par enquêteur : une personne pose des questions et note les réponses de l’enquêté, le taux

    de réponse est élevé. Dans le face à face avec un répondant, la personnalité de l’enquêteur

    joue un rôle dont il faut connaître les effets.• Auto-administration : l’enquêté répond seul au questionnaire• L’envoi postal qui donne généralement un taux de réponse faible (entre 10-20%)

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    • Par téléphone : il peut se faire dans des délais très courts et constitue un compromisacceptable sur les plans des coûts et du taux de réponse

    • Par Internet

    Un questionnaire se compose de trois parties :• Des instructions à l’enquêteur ou l’enquêté dans le cas du questionnaire auto-administré• Des questions• Grille de codification des réponses

    i) Le dépouillement et le codage des résultats

    Lorsque les questionnaires sont rentrés, il s’agit de procéder à leur dépouillement, autrement dit detranscrire les réponses sous une forme homogène afin de pouvoir les traiter, les comparer et établirdes relations entre elles.

    j) L’analyse des résultats en relation avec les objectifs de l’enquête

    L’analyse des résultats d’une enquête va permettre de confirmer ou d’infirmer les hypothèsesémises au départ. Par ailleurs, s’ajoute toujours à cette démarche une phase d’interprétation desrésultats obtenus. C’est-à-dire une phase de compréhension de l’existence de relations entrediverses variables.Les méthodes de la statistique descriptive et inductive peuvent être utilisées pour analyser lesdonnées recueillies. À l’heure actuelle, on dispose d’outils statistiques telles que l’analyse encomposantes principales, l’analyse factorielle des correspondances, etc. qui vont tenterd’appréhender un ensemble de données complexes et donner une vue du phénomène dans satotalité.C’est ainsi qu’à titre d’exemple, à partir d’un questionnaire, il s’agissait d’identifier si les visiteursdes musées avaient ou non tendance à visiter certains musées plutôt que d’autres. La question étaitla suivante :

    Q1 — Au cours des 12 derniers mois, avez-vous visité ? A chaque ligne entourez votre réponse

    si oui, combien de foisun musée des beaux-arts non oui un musée d'art moderne ou contemporain non oui un musée des sciences et techniques, d'histoire naturelle non oui autre genre de musée non oui une exposition temporaire de peinture ou sculpture non oui

    une exposition de photographies non oui une galerie d'art privée non oui un monument historique non oui

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    À partir de là une analyse factorielle a été conduite donnant les résultats suivants :

    Figure 1 - Structure des visites et types de visiteurs

    VisiteMBA : Oui

    VisiteMBA : NonVisiteMAMC : Oui

    VisiteMAMC : Non

    VisiteSetT : Oui

    VisiteSetT : Non

    visiteExpoPS : Oui

    visiteExpoPS : Non

    visitePhoto : Oui

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    Légende :Visite MBA : visite d'un musée des beaux-artsVisite MAMC : visite d'un musée d'art moderne et contemporainVisite S et T : visite d'un musée des sciences et techniques ou d'histoire naturelleVisite ExposPS : visite d'une exposition temporaire de peinture ou de sculpture

    Visite Photo : visite d'une exposition de photographiesVisite GAP : visite d'une galerie d'art privéeVisite MH : visite d'un monument historiqueA : les jeunes adultes qui ne visitent aucun muséeB : les jeunes adultes qui visitent les lieux d’artC : les jeunes adultes qui visitent les musées à dominante scientifique et classique

    Sur cette Figure 1, se trouvent représentés tout à la fois les visites et les jeunes adultesinterrogés. Tous les sujets n'apparaissent pas sur le graphique en raison des superpositions possibles de plusieurs enquêtés. Les lettres A, B, C caractérisent les sujets ; elles résultent d’une

    analyse typologique qui a permis d'identifier trois groupes de sujets se différenciant par leursfréquentations des lieux d'exposition :- Le groupe des « non-visiteurs » (type A, 183 individus), situé à droite du graphique : ils déclarent

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    ne pas visiter de musées ou d’expositions. Une analyse fine de leur fréquentation de chacun deslieux culturels et patrimoniaux montre qu’ils sont neuf sur dix à n'avoir visité, au cours de l'année,aucun musée des beaux-arts et que la proportion est identique en ce qui concerne la sortie dans unmusée d'art moderne et contemporain ou dans une galerie d'art privée, ainsi que dans un musée des

    sciences et techniques ; qu’ils sont près de huit sur dix à ne pas avoir fréquenté une expositiontemporaire de peinture ou une exposition de photographies ; enfin, six sur dix à n'avoir pas visitéun monument historique.

    - Le groupe des visiteurs « à dominante art » (type B, 124 individus), en bas, à gauche de la figure :ils ont une forte tendance à visiter les musées ou les expositions d'art plutôt que les autres lieuxd’exposition ou patrimoniaux. Ils sont neuf sur dix à avoir fréquenté une exposition temporaire de peinture, près de huit sur dix d'entre eux à avoir fréquenté un musée des beaux-arts, sept sur dixun musée d'art moderne et contemporain ou une exposition de photographies et, six sur dix, unegalerie d'art privée. En ce qui concerne, les autres lieux d'exposition, ils sont huit sur dix à avoirvisité un monument historique, mais seulement trois sur dix à avoir fréquenté un musée dessciences et techniques ou d'histoire naturelle.

    - Le groupe des visiteurs « à dominante sciences et art classique » (type C, 110 individus, en hautdu graphique : ils visitent plutôt les musées scientifiques et techniques et les monumentshistoriques. Ils sont neuf sur dix à fréquenter un monument historique, sept sur dix à visiter unmusée des beaux-arts ou un musée des sciences et techniques. Ils sortent peu dans les autres lieuxd'art, ils sont seulement trois sur dix à avoir visité un musée d'art moderne et contemporain ou uneexposition temporaire de peinture, deux sur dix une exposition de photographies, et enfin moins deun sur dix, une galerie d'art privée.

    k) La rédaction du rapport et de la publication éventuelle des résultats

    Il n’existe pas vraiment de règle pour le rapport d’enquête, sinon qu’il faut en rédiger un. Afinqu’il puisse être lu, le rapport se doit de comporter trois parties : une introduction sur les objectifs

    de l’enquête et sur la population concernée, la présentation et le commentaire des résultats, la présentation devant comporter des tableaux clairs, enfin la méthodologie utilisée et la justificationdes calculs (les omettre crée de la suspicion avec l’idée que les enquêteurs dissimulent leurcarence méthodologique).

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    4. Le questionnaire

    a) L’introduction du questionnaire

    Tout questionnaire doit être introduit par des phrases explicatives qui doivent :

    - Indiquer le nom de l’organisme qui réalise l’étude, autrement dit préciser ses références- Préciser les buts de l’étude en soulignant son importance. Pour un questionnaire sur l’éducation,

    on peut souligner l’importance de l’étude pour l’avenir de la jeunesse….- Montrer à la personne interrogée pourquoi on l’a choisi et la nécessité qu’elle a de répondre aux

    questions- Il faut également garantir l’anonymat et remercier l’enquêté des sacrifices de son temps

    L’introduction doit être brève, efficace. Très souvent, c’est à l’enquêteur, qu’incombe la lecture del’introduction

    Enquête auprès des visiteurs du musée de la Boisselerie – Bois d’Amont

    Bonjour, Madame, Monsieur, nous effectuons une étude auprès des visiteurs du musée et nous vousdemandons de bien vouloir répondre aux quelques questions suivantes. Nous vous remercions vivement de votre participation

    Musée de la Boisselerie

    Musées des Techniques et Cultures ComtoisesLaboratoire Culture et Communication - Avignon

    À noter que pour un questionnaire postal, on peut joindre au questionnaire une lettre explicativesignée, plus détaillée que l’introduction. L’effet de la lettre est supérieur par rapport aux consignesdonnées en tête du questionnaire.

    b) Les questions

    # La formulation des questions

    Il s’agit ici de décrire le type de questions que le rédacteur peut choisir pour composer sonquestionnaire.

    - Les questions fermées à réponse unique : ce sont les questions les plus simples. La question estle plus souvent sous forme interrogative, ce qui provoque des réponses d’approbation ouévaluation sur une gamme de jugements prévus.

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    Q11. Au cours de la visite aviez-vous de questions à poser au guide ?- Non /__/- Oui /__/

    Question 4. Avez-vous déjà fréquenté la galerie d’art ?! oui! non

    Si oui, combien de temps y avez-vous passé ?1 J’y suis passé sans m’y arrêter ! 2 Entre 1 et 5 min ! 3 Entre 5 et 10 min !

    4 Entre 10 et 15 min!

    5 Plus de 15 min !

    Q .6 dans quelle catégorie d’âge vous trouvez-vous actuellement. En dessous de 20 ans /_/. De 21-29 ans /_/. De 30-39 ans /_/

    Q. 15 – Trouvez vous qu’il y ait une logique de visite de la première salle à la dernière salle ?

    Non /__/Oui /__/

    Pour formuler les questions, on peut demander la consigne suivante qui dans tous les cas doit êtreclairement affichée, avec aucune ambiguïté et il faut qu’elle soit la même, il faut garder une démarchecohérente dans la présentation et les consignes.

    . Barrer la réponse qui convient : oui non

    . Entourer la réponse qui convient : oui non

    . De cocher la case qui correspond à la réponse :Oui $ Non %

    D’autres modes de présentation sont envisageables.

    L’avantage des questions fermées est le suivant :- Facilité de faire un questionnaire- Facilité pour coder un questionnaire

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    - Facilité de réponse pour le questionné

    Très souvent, on les utilise en début de questionnaire. Elles peuvent servir de filtre par rapport auquota. C’est ainsi que dans le où l’on cherche uniquement à interroger des personnes qui fréquentent les

    musées, la première question peut-être.

    Ex : Allez-vous au musée ?Oui ! Non ! & Stop, merci de votre réponse

    Elles sont inefficaces et contre-indiquées pour un questionnaire pouvant provoquer plusieursréponses, des réponses nuancées, autrement dit pour toutes les questions où l’on a du mal à répondre par

    oui ou par non, où l’on souhaite répondre autre chose.

    Toutefois, ce type de question, les questions fermées, a un sens. Il s’agit de conduire le sujet à prendre position (à choisir une tendance), même s’il n’y adhère que partiellement.

    Q1. Aimez-vous l’art contemporain ?Oui ! non !

    On pourrait dire, cela dépend du type d’art, de l’artiste, pas toujours, en partie, etc. Il s’agit ici demesurer si la personne à une tendance générale à aimer l’art contemporain ou pas, sa dominance, celaentraîne un choix forcé, mais le fait de choisir indique une orientation qui devra être retrouvée à traversd’autres questions d’opinion. On met ici en évidence une attitude pour l’art contemporain.

    Pour éviter l’aspect négatif d’une question fermée (2 réponses), il est possible de proposer unequestion comportant une échelle d’attitude, la réponse pourra être plus nuancée (personnalisée)

    Q. 16 Maintenant que vous avez fini votre visite, êtes-vous globalement

    " ______ " ______ " ______ " ______ " ______ " ______ " ______ " Tout à fait Pas du toutSatisfait(e) satisfait(e)

    Est-ce que c’est important pour vous de visiter des musées ?1 = pas du tout important, 5 = très important ; les notes intermédiaires permettent de nuancer votre jugement.

    (Cochez la case qui correspond à votre jugement)

    Pas du tout important" __1 __ " __2___ " __3___ " __4___ " __5___ " Très important

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    " _____ " ______ " ______ " ______ " ______ "

    Pour ce type d’échelle, souvent les réponses extrêmes ne sont pas choisies par de nombreux sujets,

    la tendance est de rester dans la moyenne, d’où la préférence des échelles à 7, 9 points plutôt que 3 (peudiscriminantes).

    - les questions ouvertes : ce type de questions ne canalise absolument pas l’enquêté qui exprimelibrement son opinion

    Exemple : Que pensez-vous de votre visite ?Pourquoi allez-vous dans un musée ?

    Que penses-vous des musées d’art ?

    Il est à noter que la deuxième question ne justifie pas l’utilisation de la question ouverte. Elleentraîne des réponses objectives. Elle met en évidence la méconnaissance de celui qui a construit lequestionnaire. Elle doit être une question préformée. Nous savons aujourd’hui quelles sont les différentesraisons qui font que tel ou tel individu va dans un musée.

    Il faut savoir que le plus souvent quand les questions ouvertes sont posées, elles entraînent desréponses assez courtes (une ou deux idées).

    Les avantages des questions ouvertes sont les suivants :- On ne contraint pas le sujet à donner une réponse qui ne lui correspond pas tout à fait. Dans les

    questions fermées, le sujet doit choisir ou non. Parfois, son point de vue est plus nuancé. Laquestion ouverte va lui permettre de s’exprimer. Très souvent les questions fermées provoquent unsentiment de frustration, on ne se sent pas concerné et l’on est obligé de répondre,

    - La question ouverte est plus vivante, plus motivante. La question fermée provoque souvent desréponses automatiques entre le oui et le non, sans que l’interviewé ne réfléchisse vraiment. Il y aune implication de l’interviewé dans les questions ouvertes,

    - Elle peut faire apparaître des informations auxquelles on aurait pas pensées, même avec une pré-enquête pour construire un questionnaire. En interrogeant seulement quelques personnes, il estimpossible de passer en revue toutes les opinions, la question ouverte permet de rattraper desoutils, de palier l’inefficacité de certaines questions mal formulées par rapport au problème (on peut passer à côté d’un point important).

    Toutefois, la question ouverte n’est pas le remède miracle et ne saurait se substituer aux autrestypes de question. Elle comporte également des inconvénients. Elle peut provoquer un comportement

    d’évitement, l’interviewé se sent directement engagé. On l’oblige à s’investir, d’où parfois, certains biaisle discours reste neutre si le sujet est délicat. On attend d’un questionnaire de pouvoir y répondre très vite

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    sans trop réfléchir, la question ouverte arrête, contraint à la réflexion, le risque est qu’on la passe, qu’on ymette seulement quelques mots, alors que l’on aurait plus à dire.

    La question ouverte est également longue à dépouiller. Il faut analyser chacune des réponses, encomprendre le sens, ce qui n’est pas toujours évident. Très souvent, on ne laisse pas le temps au sujet de

    s’exprimer complètement. On se retrouve ainsi avec une information riche, mais ambiguë.Une question ouverte se dépouille en faisant une analyse de contenu qui consiste à créer descatégories et à classer les différents discours dans ces catégories.

    Les questions ouvertes nécessitent d’être traitées par des personnes qualifiées, alors que les autresquestions peuvent être dépouillées par toutes personnes.

    - les questions à choix multiples ou questions préformées ou question cafétéria : L’enquêtéchoisit parmi plusieurs réponses, celles qui convient le mieux à son opinion.

    Q. 8 - Du guide qui vous a fait visiter, vous diriez que c’est plutôt :(plusieurs réponses sont possibles)

    - Un expert /__/- Un témoin /__/- Un animateur /__/- Un transmetteur /__/- Un héritier /__/

    La formulation de ce genre de question nécessite le plus souvent une pré-enquête où l’on recueillel’ensemble des diverses opinions émises. Très souvent, les questions pré-formées résultent d’un pré-questionnaire avec questions ouvertes.

    L’avantage de ces questions par rapport aux questions ouvertes est qu’elles facilitent la tâche de la personne interviewée, de l’enquêteur et du dépouillement.

    Leur inconvénient est qu’elles peuvent suggérer aux personnes interviewées des réponsesauxquelles elles n’auraient pas pensées. Elles peuvent également ne pas donner à l’interviewé la possibilité d’exprimer fidèlement son opinion. Pour remédier à ceci, on créé la catégorie « Autres »

    - Autres (Précisez)…………………………………………………

    Cette catégorie s’analyse comme pour les questions ouvertes, en analyse de contenu. Si la fréquencedes réponses à la catégorie « Autres » est trop élevée, voir supérieure à celles des catégories précodées,c’est le signe d’un mauvais questionnaire. La fréquence des réponses doit être faible, mais se pose alors lavaleur et l’intérêt de cette catégorie.

    Il est important de préciser si l’enquêté doit cocher : 1 réponse, plusieurs réponse, autant qu’il veut,etc…..

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    Q.7 - Au cours de cette visite, le guide à cherché à vous :(Quatre réponses au maximum )

    - Transmettre des savoirs /__/- Expliquer, faire comprendre /__/- Donner des clefs de lecture /__/- Dépayser /__/- Présenter des objets, des machines /__/- Mettre en valeur des objets, des machines /__/- Faire partager une expérience /__/- Donner vie aux objets /__/- Transmettre un message /__/- Transmettre un héritage /__/- Transmettre des valeurs /__/- Transmettre des émotions /__/- Faire découvrir un monde /__/- Raconter des histoires d’objets /__/- Transmettre une histoire des techniques /__/- Donner accès au savoir faire du passé /__/- Faire le lien entre le passé et le présent /__/- Faire découvrir la vie d’autrefois /__/- Autre /__/

    Veuillez préciser …………………………………

    Ici l’on attend ici seulement quatre réponses, c’est pour que les enquêtés fassent des choix et ne semettent pas à tout cocher systématiquement

    - les questions à classement : l’enquêté classe les réponses possibles dans l’ordre de préférence.

    39. Quels sont les styles ou les genres que vous proposez lors des activités d’écoute?( Hiérarchisez vos réponses, 1 pour le style le plus étudié)

    "Classique "Jazz "Contemporain (expérimental, atonal, etc.) "Traditionnel "Paysage sonore (la ville, la forêt…) "Musiques actuelles (variétés, rock, techno, etc.) "Autre,précisez :

    Le classement des 2-3 premiers critères est facile à réaliser pour l’enquêté. Il peut être considérécomme juste. En revanche, la qualité du classement des dernières propositions (surtout s’il y en a 6 ou plus) est souvent difficile. Il arrive qu’on donne la liste des propositions en demandant à l’enquêté d’echoisir deux ou trois parmi l’ensemble.

    Pour ce type de question, il ne faut surtout pas oublier de préciser la nature de la consigne

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    35. Quel est le répertoire de chants que vous proposez?( Si plusieurs réponses, hiérarchisez par ordre d’importance, 1 pour le plus important)

    Chansons traditionnelles : (folklore français et / ou étranger) Chansons pour enfants : (ex : H.Dès, A. Sylvestre, S. Waring…)ComptinesVariétés actuelles : (ex : Lorie, Jennifer, Alizée…)Chansons à texte : (ex : Nougaro, Auffray, Fersen…)Autre, précisez :

    - Un questionnaire peut comporter autre chose que des questions au sens strict : voici quelquestypes d’items qui peuvent être utilisés dans un questionnaire

    « Parmi ces images, pour vous, qu’est-ce qui caractérise le mieux l’art contemporain … ou cet artiste »

    Des phrases à compléter :« un visiteur de musées d’art contemporain, c’est …………………..»« L’art contemporain c’est ……….

    Des réponses multiples spontanées« Citez les dix qualités qui vous viennent à l’esprit après avoir vu cette exposition »

    # L’organisation des questions ou la structuration de l’ensemble du questionnaire

    Il est bon de commencer par des questions simples qui mettent l’enquêté en confiance. Les premières questions doivent être des questions de prise de contact destinées à gagner la confiance del’enquêté. Toutefois, un autre courant considère qu’il faut partir de questions intéressantes, motivantes,qui donnent envie de continuer à remplir le questionnaire, ce qui n’est pas le cas des questions simples àréponse oui/non.

    Quand on a peu l’habitude de réaliser un questionnaire, il est préférable de regrouper les questions par thème et pour chaque thème, de partir de la question la plus générale pour aller vers les questions le plus particulières et également les plus impliquantes (personnelles). Le regroupement par thèmes canalisl’attention de l’enquêté, rend le questionnaire cohérent.

    Pour passer d’un thème à l’autre, des phrases de liaisons ou des questions de transition peuventêtre posées, du genre « Nous allons maintenant parler de… ». Le sujet sait ici que l’on change de thèmed’où il se reprend, recentre son attention.

    Enfin, on termine les questions par des questions d’identification : sexe, CSP, etc… qui offfe unintérêt limité.

    La longueur du questionnaire dépend de ce que l’on cherche et de la précision des résultats que

    l’on veut obtenir (qualité de l’information). Il ne faut pas hésiter à supprimer les questions qui ne sont paen rapport direct avec l’étude, même si elles sont intéressantes, d’où la nécessité de se fixer dès le débutdes objectifs précis. La tentation est toujours grande d’ajouter des questions : c’est un défaut.

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    Il faut également surveiller que les questions ne fassent pas double emploi (sauf si l’on cherche àvérifier le bien fondé de la réponse).

    La longueur du questionnaire détermine en grande partie le nombre de personnes qui accepterontd’y répondre. Il sera plus facile de trouver des personnes qui acceptent de répondre en# h plutôt qu’en

    3/4h. Plus le questionnaire est long, plus la fatigue s’installe et moins bonne est la précision des réponsesParfois, les personnes répondent très vites ou n’importe quoi, pour se débarrasser du questionnaire.Toutefois, si les questions sont motivantes, suscitent une implication de la part de l’enquêté, la longueurdu questionnaire pose moins de problème.

    Les questions posées doivent attirer l’attention, éveiller l’intérêt et laisser à l’enquêté une libertéde réponse.

    Quels les musées que tu préfères ?Mauvaise question, car le sujet n’est pas obligé d’aimer les musées, ici on l’oblige à choisir ; d’où :Q1 : As-tu un type ou genre de musée préféré ?

    oui ! & laquel…………………………………….. Non!

    Les questions posées doivent être facilement compréhensibles : le vocabulaire doit être adapté aux personnes interrogées. Il faut utiliser les mots du langage courant. Il faut éviter les mots qui choquenttrop chargés affectivement et leur préférer des équivalents neutres.

    Il faut éviter les mots trop techniques, les mots abstraits, les sujets à équivoques.

    « Combien de temps avez-vous passé dans l’exposition ? » Trop vague, d’où :

    « Votre visite de l’exposition a duré selon vous ? »- Moins d’un# d’heure ! - Entre# d’heure et$ heure ! - Entre 1/2heure et 1h ! - Plus 1 heure !

    Il faut éviter les questions à double négation : « Ne pensez-vous pas que les musées ne prennent pas assez en compte les attentes des visiteurs ? ». De la même manière, il faut éviter les négations.

    Eviter les questions qui contiennent deux idées en même temps. Il ne doit y avoir qu’une seuleidée par question, sinon il est impossible de savoir ce que l’enquêté à répondu, on ne sait à quelle idée estliée la réponse et donc il est impossible de dépouiller la question.

    « Avez-vous appréciez les collections permanentes ou l’exposition temporaire ? »

    Ici impossible de savoir lorsque la personne répond par oui ce qu’elle a apprécié et éventuellementn’a pas apprécié.

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    Éviter les questions qui mettent en jeu la mémoire sur des évènements peu courant, difficile àremémorer.

    « Combien de fois est-vous allé au cinéma, au cours des six derniers mois ? »La réponse ne peut être qu’approximative. La solution proposée est par tranche de fréquence.1 fois ! 2-5 fois ! 5-10 fois ! + de 10 fois !

    Autre présentation qu’il faut éviter

    « Allez-vous au cinéma »- régulièrement ! - de temps en temps ! - rarement ! - jamais !

    Pour un amateur de cinéma, y aller tous les jours est fréquent alors que pour un autre y aller une fois parmois est considéré comme également fréquent. Tous les deux vont cocher la même case qui ne renvoie pas ici à la même fréquentation.

    Il faut transformer les réponses en fréquence :

    + d’une fois par semaine ! 1 fois par semaine ! 1 fois par 15 jours ! 1 fois par mois ! 1 fois tous les 6 mois ! Jamais !

    Les questions qui mettent en jeu le prestige, la désirabilité sociale provoquent des biais (ex : toutesles questions sur l’éducation& on ne peut pas dire que l’on bat son enfant, les questions en référence àcertaines pratiques culturelles. Il faut pour ce type de question proposer des questions moins directes qui permettent d’aborder le sujet de manière détournée.

    De même, beaucoup de questions portant sur des comportements futurs ou hypothétiquescomportent des biais involontaires.

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    « Si vous devez changez de pratique, quelle est celle que vous choisiriez ? »

    En revenant voir les personnes plusieurs mois après, on constate des écarts importants, voir aucunchangement.

    « Si le musée proposait tel gendre d’exposition,e st-ce que vous y viendriez plus souvent ?

    Dire « oui » n’est pas coûteux, n’est pas engageant et l’on a l’impression de faire plaisir à celui qui pose la question.

    Il faut éviter également de proposer des questions trop directes : « Quel est votre revenumensuel ? ». Les personnes peuvent avoir tendance à mentir par excès (amour propre) ou par défaut

    (crainte du fisc). La solution est de proposer des tranches de salaire.

    On a constaté que les réponses personnalisées directes, commençant par « Que pensez-vous de….. à votre avis ….. Pouvez-vous dire que….. » provoquent chez certains des réponses de fuites, doncdes biais, des hésitations du genre « Je ne sais pas…impossible à dire… ». Le sujet à l’impression qu’ilest devant une question personnelle, trop délicate, d’où une fuite qui est en fait une réaction défensive.Pour éviter ce genre d’erreur, on peut utiliser le procédé :

    - Du thème noté où l’on dissimule le point-clef. On ne demande pas à quelqu’un s’il va à la messele dimanche, mais on lui demande de décrire son emploi du temps des deux derniers dimanches.

    - L’entonnoir : en partant de questions générales, on serre progressivement sur le thème délicat, lesujet ayant répondu jusque-là est plus ou moins obligé de répondre un peu plus.

    Il y a également des questions dont la forme a un effet déterminant sur la réponse. La question esttellement tendancieuse qu’une seule réponse est possible.

    Q. « La compétence de communication vous paraît-elle une condition essentielle pour un bonmédiateur? » Oui! Non !

    Comment éviter de suggérer des réponses :- En évitant les hypothèses trop transparentes,- Les questions qui sont socialement impossibles à donner car elles dévalorisent l’enquêté,- Soigner la neutralité du ton des questions.

    On constate que les enquêtés sont très attirés par les réponses positives par rapport aux réponsesnégatives (oui, vrai, d’accord). Pour remédier cela, il faut éviter les questions fermées oui/non, vrai/fauxd’accord/pas d’accord quand il s’agit d’une opinion personnelle.

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    # La mise en page

    Elle est très importante : le choix des caractères, du papier, la mise en page, la disposition desquestions etc… sont autant d’éléments qui peuvent faciliter la passation des questions ou la freiner (gain

    ou perte de temps). Ces critères jouent également par rapport à la représentation que ce fait l’enquêté del’enquêteur et de l’étude.

    # La codification

    La manière de présenter la codification est aussi importante. Cette présentation doit être claire etcohérente afin de faciliter le codage lors de la passation du questionnaire, mais aussi du dépouillement.

    Mauvais exemples Bons exemplesQ1 _______________________ __________________oui 1non 2

    Q1 _______________________ __________________

    oui 1non 2

    Q2 ___________________________ _______________________Très satisfaisant 1Plutôt satisfaisant 2Plutôt mécontent 3Très mécontent 4

    Q2 ___________________________ _______________________

    Très satisfaisant 1Plutôt satisfaisant 2Plutôt mécontent 3Très mécontent 4

    Voici un extrait de questionnaire où la colonne de droite sert à la codification. Pour la question 53sur les parents, il va entre directement le numéro que l’enquêté aura entouré. Le questionnaire estorganisé pour faciliter le codage et sa saisie.

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    5. Le traitement du questionnaire

    Une fois les données recueillies, il faut en tirer des conclusions utiles. Les principales actions decette étape sont la vérification de la codification, le traitement informatique et l’analyse proprement ditePeu d’institutions muséales disposent de ressources techniques nécessaires à la saisie et aux traitementsinformatiques des données. Il existe aujourd’hui certains logiciels en français qui sont spécialisés dans letraitement des enquêtes par questionnaires et qui sont assez interactifs et donc relativement simples àutiliser (Sphinx, Modalisa, ….).

    Avant la saisie des données et leurs traitements, il faut vérifier la codification des questionnairesqui a été effectuée afin de s’assurer de la cohérence des codes correspondant aux questions dansl’ensemble des questionnaires.

    Après le travail de codage des données, le traitement des données peut commencer. Dans un premier temps, on opère une série de tris à plat sur l’information à partir de laquelle on va étudier chaquvariable de l’objet d’enquête, une à une. On procède ensuite à une série de tris croisés ou croisement desquestions entre-elles.

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    a. La lecture de tableaux univariés : les tris à plat

    Il est courant de décrire une population ou un échantillon en fonction de sa compositionsocioprofessionnelle, de sa répartition par âge, par sexe, bref en fonction d’une variable étudiée

    séparément, dont on quantifie les modalités :- De façon absolue : c’est-à-dire en effectifs,- De façon relative : c’est-à-dire en proportion, soit en fréquence ou pourcentage. Cette information

    donne lieu à la constitution d’un tableau à une variable ou à une entrée.

    La première étape du traitement d’un questionnaire a pour objet la description simple del'information. Elle est réalisée à travers l'opération de « tri à plat », c'est-à-dire le calcul de la distributiondes effectifs et des pourcentages des modalités de réponses pour chaque question. Ces distributions à uneseule variable constituent les exemples les plus simples de tableaux statistiques.

    Tableau 1 : Nombre de visiteurs ayant visité au moins un musée des beaux-arts au cours de l’année

    Effectifs % Non réponse 0 0% Oui 262 48,6% Non 277 51,4% TOTAL 539 100%

    262 = nombre d'unités ou d'individus statistique. Le premier pourcentage est obtenu ainsi :(262/539)x100 = 48,6%

    Quelques remarques sont à faire concernant la présentation des tris à plat. Seuls les pourcentagessont le plus souvent présentés dans les résultats, sans aucune indication sur la répartition des effectifs,voir du nombre total de personnes interrogées. On a ainsi aucune idée de la taille de l’échantillon, orl’analyse des données n’est pas la même si les résultats concernent une vingtaine de personnes ou deux àtrois cents personnes. Plus l’échantillon est petit, plus la réponse d’un seul sujet peut entraîner desdifférences de pourcentage notables. D’où l’on peut donner seulement la colonne pourcentage à conditiond'indiquer l'effectif ayant servi de base aux calculs (le total des personnes ayant répondu). Il serait en effemalhonnête de masquer la faiblesse d'un échantillon par la mention des seuls pourcentages.

    Il est inutile de tomber dans le travers qui consiste à publier les pourcentages avec plusieursdécimales. Le plus souvent, les pourcentages sont donnés avec des valeurs arrondies à l'unité (ou à unedécimale) si l'échantillon est de grande taille avec les règles d'arrondi classiques (le chiffre après lavirgule qui est inférieur à 0.5 est supprimé, il est arrondi à l'unité supérieure s'il est au-dessus de 0.5, il esconservé s'il est exactement de 0.5).

    Il est à noter que les résultats obtenus à partir d’un traitement informatique sont toujours arrondis

    pour avoir toujours 100% de réponses.

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    Dans le cas des questions à choix multiples, où plusieurs réponses sont possibles, il faut savoirqu’il y a plusieurs modes de calcul possibles des pourcentages. Ils peuvent être ainsi calculés par rapportau nombre total de réponses. On a alors une indication sur la position relative de chaque réponse, mais pas sur le choix effectif de chacune des réponses. Dans le tableau ci-dessous, l'item « Bien présenté »

    présente près du quart des réponses.Le calcul du pourcentage sur les répondants ou celui sur les interrogés donne pour chaque item la proportion réelle de choix : quatre répondants sur dix ont répondu la réponse « propre » ; 8 % desinterrogés ont choisi la modalité « chaleureux ». La somme des pourcentages n'est pas égale à 100 du faitdes réponses multiples.

    Q1. Quelle est votre impression à propos des salles visitées ? ( n =1443 sujets)

    Effectif Pourcentage surles réponses

    Pourcentage surles répondants

    Pourcentages surles interrogés

    Bien présenté 592 24.3 41.6 41.0Anonyme 582 23.9 40.9 40.3Propre 571 23.5 40.1 39.6Froid 353 14.5 24.8 24.5Moderne 219 9.0 15.4 15.2Chaleureux 115 4.7 8.1 8.0 Non-réponse 19 - - 1.3Total 2451 100 % 170.9 % 169.9 % base de calcul 2432 1424 1443

    2432 = 2451 - 19 (N.R)1424 = 1443 - 19 (N.R)

    Avant d’analyser les distributions des réponses, il faut examiner :

    - Qui a répondu: on décrit la distribution, comment elle se caractérise,- Qu'en est-il des non-réponses : on examine qui a répondu, qui n'a pas répondu pour tenter de

    comprendre les raisons des non-réponses (manque de motivation, désintérêt pour le thème....). Lesréponses manquantes à l'intérieur d'un questionnaire doivent aussi faire l'objet d'un examen. Le plus souvent, si le sujet n'a pas répondu à certaines questions, ce n'est pas par hasard. On va sedemander dans quelles mesures ces absences de réponses sont liées à une méthodologie déficiente(défauts du questionnaire) ou à d'autres questions (questions sensibles, inintéressantes....)

    Pour analyser les tris à plat, il faut :

    - Décrire les distributions sans répétition pure et simple des chiffres en usant de rapports simples

    (les % des répondants....), en attirant l'attention sur les chiffres remarquables (ou étonnants) ou surl'allure des distributions. En particulier, on ne doit pas considérer que seuls les pourcentagessupérieurs à 50 % sont intéressants. L'enquête n'est pas une élection.

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    - Rapprocher des réponses à plusieurs questions : faire du lien entre les différentes questions posées. L'analyse rapprochera des questions éloignées relatives à un même thème. Par exemple, sà une question 60 % des répondants disent en priorité « aimer l’art classique » et à une autrequestion 70 % déclarent « visiter le Louvre, les musées des beaux-arts », on peut supposer dans

    un premier temps que les enquêtés manifestent un certain intérêt pour l’art classique. Mais ce premier examen permet surtout de se poser des questions pour des analyses plus approfondies. Onse demandera par exemple pourquoi cet intérêt pour l’art classique.

    - Comparer les résultats à d'autres enquêtes : il est intéressant de pouvoir comparer ses résultats àceux d'autres enquêtes. Mais pour que la comparaison soit valide il faut que les questions aient été posées exactement de la même façon. Aujourd’hui de nombreuses études sur les muséesreprennent souvent une partie des questions que l’on trouve dans Les pratiques culturelles des

    Français de Donnat, afin de pouvoir faire des comparaisons quant à la fréquence.- Les réductions et les recodages : les regroupements des modalités par recodage sont généralement

    effectuées après l'examen des tris à plat. Pour ne pas conserver dans l'analyse des groupes à faibleeffectif, on associe certaines variables en s’interrogeant sur le sens de ce regroupement. Parexemple on peut réduire une variable en trois modalités (tout à fait d’accord- plutôt d’accord- pasdu tout d’accord) à deux modalités (tout à fait d'accord- autre réponse).

    Une enquête ne se limite presque jamais à la description de conduites ou de jugements considérésisolément, d’où la limite des tris à plat. Dans cette première analyse, quelques indications apparaissentsurtout sous forme d'hypothèses ou de questions (que les chiffres suggèrent). Mais la prudence est demise, on ignore si ce sont les mêmes personnes qui ont répondu positivement à plusieurs questions, siceux qui ont fait certains choix ont des caractéristiques particulières. C'est pourquoi on cherche àcomprendre les réponses des sujets au-delà des observations simples.

    b. La lecture des tableaux de contingence : tris croisés

    Les distributions à deux variables sont appelées tableaux croisés, tableaux à doubles entrées ouencore tris croisés, par référence aux opérations de tris ou de classement que l’on peut réaliser sur ces

    tableaux, en fonction des deux variables en présence.L'analyse de l'enquête commence véritablement avec l'examen de ces tableaux prenant en compte

    non plus une seule variable, mais simultanément deux variables.Ces tableaux croisés servent à :

    - Examiner si les hypothèses formulées sont acceptables,- Comparer la distribution des comportements et opinions entre sous-groupes de répondants,- Faire apparaître des associations entre réponses à des questions qualitatives.

    Dans une enquête, il est possible de construire un grand nombre de tableaux puisque chaquevariable peut être croisée avec toutes les autres. Avec 25 questions, on en obtient 300 : à raison d'untableau par page, cela fait un livre conséquent. Le problème est donc de repérer les tableaux intéressants

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    et les variables qui ont le plus d'effet. Il est généralement conseillé de ventiler systématiquement lesréponses aux questions de l'enquête selon les différents critères sociodémographiques, comme laclassique trilogie : sexe, âge, et niveau social (mais on peut retenir d'autres variables explicatives pour uneétude).

    Bien évidemment, on réalise les tableaux qui correspondent aux hypothèses de l'enquête ou au plan de recherche. Les tris croisés s’intègrent aux données de la problématique et se justifient grâce àelles.

    Mais il faut faire ici attention à la différence entre une interprétation des résultats en termes desimultanéité et une interprétation en termes de causalité. Tant qu’une théorie explicative ne vient pasétayer les observations, les chiffres relevés ne parlent qu’en termes de coïncidence et il serait trèshasardeux de mettre en relation des questions et de conclure à une relation causale. Il faut donc être prudent dans l’expression : une coïncidence de chiffres n’implique pas une causalité entre deux phénomènes, car les chiffres ne parlent pas d’eux-mêmes, ils sont l’objet d’interprétations.

    Certains tableaux permettent de montrer le lien entre les indicateurs, par exemple pour vérifier laconsistance des réponses à deux questions relatives à un même thème, on examine si les répondants sontlogiques dans leurs opinions et si les variations des pourcentages sont bien là où on les attendait.

    Dans tout tableau à double entrée, il y a deux façons de calculer les pourcentages. On peut en effetles calculer en lignes et en colonnes. Ces deux modes de calcul correspondent à deux raisonnementsdistincts, c’est-à-dire à deux lectures interprétatives du tableau, chacune d’elle formant une réponse à unequestion précise.

    Dans les tableaux qui suivent ci-dessous, il s’agit de croiser le goût pour l’art classique avec celuide l’art contemporain, dans le domaine des arts visuels. Le premier tableau donne les effectifs : sur 422 personnes interrogées, 39 n’aiment ni l’art classique, ni l’art contemporain, 82 apprécient les deux, 69 nconnaissent ni l’un ni l’autre. Les deux tableaux suivants donnent pour l’un des pourcentages en colonneset pour l’autre en lignes.

    Les pourcentages en colonnes s’interprète de ma manière suivante. Il s’agit pour ceux qui se

    déclarent amateur ou non en art classique de voir, s’ils le sont pour l’art contemporain. Pour les enquêtésqui aiment l’art classique (note de 0 à 5), 32% n’aiment pas l’art contemporain, 36,4% l’aiment et 31,6%ne le connaissent pas.

    Si l’on prend les pourcentages en lignes, parmi ceux qui déclarent aimer l’art contemporain,27,9% déclarent ne pas aimer l’art classique, 63,6% l’aiment et 8,5% disent ne pas connaître l’artclassique.

    On voit ici, à partir de cette double analyse que les amateurs d’art contemporain sont aussiamateurs d’art classique et que l’inverse est moins vrai. Les amateurs d’art classique sont plus nombreux

    à déclarer ne pas connaître l’art contemporain, alors que les amateurs d’art contemporain sont peunombreux à dire ne pas connaître l’art classique. L’analyse des pourcentages en colonnes nous donnedonc des résultats différents et complémentaires de ceux en lignes.

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    Tableau: EffectifsEn colonnes : 81. goûtArtClasEn lignes : 83. goûtArtCont

    Notes de 0 à 5 Notes de 6 à 10 Ne connais pasou Non-réponses

    TOTAL

    Notes de 0 à 5 39 72 11 122 Notes de 6 à 10 36 82 11 129 Ne connais pasou Non-réponses

    31 71 69 171

    TOTAL 106 225 91 422

    Tableau: % ColonnesEn colonnes : 81. goûtArtClasEn lignes : 83. goûtArtCont

    Notes de 0 à 5 Notes de 6 à 10 Ne connais pas

    ou Non-réponses

    TOTAL

    Notes de 0 à 5 36,8 32,0 12,1 28,9 Notes de 6 à 10 34,0 36,4 12,1 30,6 Ne connais pasou Non-réponses

    29,2 31,6 75,8 40,5

    TOTAL 100,0 100,0 100,0 100,0

    Tableau: % LignesEn colonnes : 81. goûtArtClasEn lignes : 83. goûtArtCont

    Notes de 0 à 5 Notes de 6 à 10 Ne connais pasou Non-réponses

    TOTAL

    Notes de 0 à 5 32,0 59,0 9,0 100,0 Notes de 6 à 10 27,9 63,6 8,5 100,0 Ne connais pasou Non-réponses

    18,1 41,5 40,4 100,0

    TOTAL 25,1 53,3 21,6 100,0

    Si tris à plat et tris croisés sont les principaux traitements que l’on applique à un questionnaired’autres statistiques plus complexes sont possibles, leurs principales caractéristiques est de prendre encompte, non pas une variable comme dans le tri à plat ou deux variables comme dans le tri croisé, mais plusieurs variables, on les appelles les statistiques multivariées7.

    6. Conclusion

    L’enquête par questionnaire est un instrument de prise de l’information basée sur l’analyse deréponses à une série de questions posées. Cette technique présente des avantages. Elle peut notammentconstituer un raccourci précieux quand l’observation directe est impossible, trop coûteuse ou trop longueElle est susceptible de fournir des informations crédibles pour autant que soient prises certaines

    7 Voir l’exemple p. 10-11 de ce document

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    précautions. En outre l’observation peut souvent ne pas être suffisante, il convient aussi de savoircomment les sujets pensent, ce qu’ils disent de leurs actions

    Pendant les étapes d’une enquête par questionnaire (confection, passation, codage, exploitation),les principes de la mise en œuvre d’une problématique, qu’elle soit sociologique et/ou psychologique) et

    les règles techniques du questionnaire doivent être respectés. Une question doit être aussi parfaite que possible et elle doit recueillir des réponses, aussi fidèles que possibles, qui servent d’indicateur à unnotion que l’enquêteur veut approcher. Une enquête bien construite suppose un savoir préalableconsidérable. Une enquête bien interprétée repose sur un schéma d’intelligibilité solide, construit à partide modèles théoriques variés.

    L’élaboration d’une enquête ressemble à une série ininterrompue d’allers et retours entre laréflexion théorique sur l’objet étudié et le terrain. Si à la fin de l’enquête des réponses ont été apportéesde nouveaux questionnements surgissent le plus souvent.

    Il est important de retenir que le questionnaire porte sur ce que les gens disent, sur du déclaratif etnon sur ce qu’ils font effectivement. Il peut y avoir décalage, différence entre les deux.

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    Annexes

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    Le premier questionnaire qui est mis en annexe est un exemple pour montrer que la question de la« longueur » est parfois un faux problème. On trouve dans la littérature des auteurs qui disent que plus unquestionnaire est court et plus il est efficace. C’est vrai, mais ce n’est pas parce qu’on aura peu dequestions que l’on aura « réussi » le questionnaire.

    Ce questionnaire de 12 pages se remplit en 15 minutes environ, il tire sa force de sa présentation,du fait qu’il n’y a pas de questions ouvertes qui demandent du temps pour y répondre. Mais aussi del’intérêt d’y répondre. On voit ici que celui qui l’a construit est soucieux d’avoir une approche exhaustive juste, ce n’est pas un questionnaire pour poser quelques questions à la va-vite… c’est sérieux, d’où l’avique l’on va donner servira à quelques chose, on accepte alors plus facilement de « perdre de son temps ».Ce questionnaire a été déposé dans des écoles avec une enveloppe timbrée de retour, le taux de retour aété de 40% ce qui est excellent et l’auteur dispose actuellement de près de mille questionnaires !Quasiment tous les questionnaires ont été remplis dans leur intégralité (pratiquement pas de non-réponse)Ce questionnaire a donné lieu à 6 versions différentes et deux pré-tests.

    Construire un questionnaire, c’est se demander ce que l’on recherche, c’est poser toutes lesquestions nécessaires pour obtenir l’information que l’on recherche. La longueur d’un questionnaire esten fait liée à l’hypothèse, aux questions posées. C’est peut-être la règle de base. Plus les hypothèses et lesquestions sont vagues, plus il y aura de questions. Il existe enfin des astuces qui permettent parfois deréduire le nombre de questions en présentant les questions sous formes de tableaux, ce qui permet d’enregrouper certaines….

    Pour la petite histoire, son auteur n’arrive pas à observer vraiment de liens nets entre les pratiquesen amateur et les pratiques de classes.

    Ce questionnaire était accompagné d’une lettre de présentation ce qui explique qu’il n’a pasd’introduction ici

    Le deuxième questionnaire est un exemple de ce qu’il ne faut pas faire. S’il est court (2 pages – 4question), il ne donne pas envie à l’enquêté de le remplir (on peut noter le type de réponses donné par unenquêté : lapidaires et provocatrices). Les questions posées ne sont pas des questions de questionnaires, iest extrêmement difficile d’y répondre dans un temps relativement bref. Ce sont des questions qui pourraient servir à un entretien. La présentation du questionnaire donne l’impression qu’il a été constru

    très vite, sans respect de l’enquêté, d’où, pourquoi le remplir ? S’il est court, il est en fait plus long àremplir que le précédent.

    Le troisième questionnaire illustre le fait qu’un questionnaire ne porte pas forcément sur lasatisfaction du visiteur. Ici, il s’agit d’un questionnaire que cherche à évaluer ce que les visiteurs ontretenu d’une visite guidée, le guide donnant au cours de la visite beaucoup d’informations et surtout dedétails.

    Voici quelques résultats obtenus lors de cette enquête : les visiteurs retiennent très bien lesinformations qui leur sont données au cours de la visite, toutefois les résultats sont à nuancer pour deuxsalles. Assez logiquement, les objets qui ne sont pas intégrés dans le discours des guides, ne retiennent

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    pas l’attention. En fait, les informations générales, peu précises et sur des procédés généraux, suscitent d bons scores. Les visiteurs retiennent généralement les gestes qui interviennent dans un savoir-faire. Lvocabulaire technique semble poser problème. Les anecdotes et faits sociaux sont très bien retenus. Pourconclure, on peut dire que les visiteurs ont une bonne image du musée en tant que médiateur des

    connaissances. Ils ont cependant beaucoup de difficultés à retenir les informations et le vocabulairetechniques, les objets et séquences qui ne sont pas présentées par le guide et les détails (noms propres,détail technique, procédé précis de fonctionnement des machines).

    Le quatrième et cinquième questionnaires sont des exemple « moyens ou classiques » de ce que peut être un questionnaire. Le quatrième porte sur l’évaluation d’une visite guidée et il était en fait associau précédent (sur les connaissances). À la sortie de la visite, il était demandé systématiquement auxfamilles que l’un de ses membres de remplir l’un des deux questionnaires, tandis qu’un autre prenait lesecond questionnaire. Une alternance était proposée en tenant compte du sexe et de l’âge.

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    XXXXXXXXXXX / Université de Nancy 2 Questionnaire d’enquête

    I. LA MUSIQUE DANS VOTRE VIE PERSONNELLE

    I.1 Vos pratiques actuelles

    1. Pratiquez-vous une ou des activit és musicales ?

    ' Non => Passez à la question n°7' Ou i

    2. Si oui, pouvez-vous préciser ou cocher selon le cas pour chacune des activités :

    L’activité :Précisezl’instrument, chant…

    La durée :Préc isez lenombred’années

    Si c’est unepratique

    individuelle(cochez)

    Si c’estunePratiquecollective

    Si c’est unepratique

    avecformation

    (cours, école demusique…)

    Si c’est unepratique enautodidacte

    Activit é n°1

    Activit én°2

    Activit én°3

    3. De manière gén érale, pratiquez-vous votre (vos) instrument (s) et/ou le chant :

    ' Tous les jours ou presq ue ' 1 ou 2 fois par semaine' 1 ou pl usie urs fois par mois' Pl us rarement

    4. Le répertoire que vous interprétez est plutôt : (une seule réponse dem andée) ' Classique' Folk ' Variétés ' Jazz ' Rock ' Autre, précisez :

    5. Selon vous, dans votre pratique personnelle, qu’est ce qui a joué un rôle important dans vo tre motivationà faire de la musique ?(Si plusie urs réponse s, hiérarchi se z : 1 pour le facteur le plu s im portant)

    ' Votre famille ' Votre métie r

    ' Votre scolari té ' Un musicien ou une œuvre partic ul ière ' Vos amis d’enfan ce' Vos amis à l’adolescence' Vos amis à l’âge adulte' Votre conjoint' Autre, précisez :

    6. Pour vous pratiquer la musique est avant tout un moyen de : (une seule réponse demandée)

    ' Se détendre

    ' Se divertir, de part age r des moments ave c des amis ou en fami l le' Expr imer sa créati vi té' Développer des connaissances pour votre métier' Autre, précisez :

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    I.2. Vos pra tiques m usicales an té rieu res (autr es que scolaires)

    7. Avez-vous eu antérieurement une ou des pratiques musicales diff érentes de celles d’aujourd’hui ?

    ' Non => passez à la question n°11' Ou i

    8. Si oui, pouvez-vous préciser :

    Le type d’activité (s) L’âge dedébut

    L’âged’abandon

    Act i v i tén°1

    Act i v i tén°2

    Act i v i tén°3

    9. Pour quelles raisons avez-vous abandonné ?

    (Une se ule répons e)' De votre propre init iat i ve' Autre, précisez :

    10. Comment considérez-vous maintenant ces anciennes pratiques personnelles?(Plusieurs répons es po ssible)

    ' Quelq ue chose qui vous a beaucou p appor té sur le pl an personnel, précisez quoi:

    ' Quelq ue chose qui vous a beaucou p appor té sur le pl an professionn el, précisez quoi:

    ' Pas de souveni r marquant ' Autre, précisez :

    I.3. Vos h ab it udes d’écoute

    11. Ecoutez-vous de la musique?

    ' Tous les jours ou presq ue' 1 ou pl usie urs fois par semaine' Pl us rarement' Très rarement' Jamais

    12. Quels sont les genres de musique que vous écout ez ? (Complétez par des croix)

    Tous les joursou presque

    1 ou plusi eursfois

    par semaine

    Plusrarement

    Trèsrarement

    jamais

    Classique Var i é tés f ra nça is esOpéraMusiquetradit ionnelleRock Var i é tés

    internationalesRapJazz Aut re , précisez :

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    13. Fréquentez-vous une médiathèque pour y emprunter des cd ?

    ' Régulièrement, plusieurs fois par mois ' Irrégulièrement, mais plusieurs fois par an ' Plus rarement ' Jamais

    14. Combien de cd achetez-vous environ par an?

    Moins de 5 5 10 15 20 25 30 et +

    15. Pouvez-vous approximativement préciser le nombre de cd dont vous disposez à votre domicile ?

    - de 30 30 à 50 50 à 100 100 à 200 200 à 300 300 à 400 400 à 500 + de 500

    16. Préciser la fréquence et le genre de vos sorties musicales

    Au moins unefois dans votre vie

    Au moins une foisau cours des 12derniers mois

    Régulièrementplusieurs fois dansl’année

    jamais

    Concert musiqueclassiqueConcert musique fol kConcert variétésConcert de jazzOpéraConcert rock, rap,technokaraoké Aut re , précisez :

    17. Pour vous, écouter de la musique e st a vant tout un moyen de :(Choisissez une seule réponse parmi les propositions suivantes )

    ' Se repose r, se détend re' Se divertir, de part age r des moments ave c des amis ou en fami l le' Se cult iver' Développer des connaissances pour votre métier' Autre, précisez :

    I.4. les pra tiques de votre ento ura ge actue lle men t

    18. Avez-vous des enfants ?

    ' Non => passez à la question n°20 ' Oui

    19. Si oui, pouvez-vous préciser pour chaque enfant s’il pratique la musique et à quelle fréquence ?(Complétez par des croix)

    1er enfant 2 ème enfant 3 ème enfant 4 ème enfantNonOui, il a prat iqué mais plus maintenantOui, il prat ique tous les jours ou presqueOui, il prat ique 1 ou 2 fois par semaineOui, il prat ique 1 ou 2 fois par moisOui, il prat ique mais plus rar ement

    20. Quelle est votre situation familiale?

    ' Vit seul ' Vit en couple

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    21. Votre conjoint, concubin, pratique-t-il la musique ?

    ' Non' Oui, il a pratiqué un peu mais plus maintenant ' Oui, il pratique tous les jours ou presque ' Oui, il pratique 1 ou 2 fois par semaine' Oui, il pratique, 1 ou plusieurs fois par mois' Oui, il pratique, mais plus rarement

    I.5. les pra tiques de votr e entou rage lorsque vous étiez enfan t, adolescent :

    22. Votre famille pratiquait-elle la musique ?

    Père Mère Frère(s) / sœur(s)' Ou i ' Non

    ' Oui' Non

    ' Oui' Non' Pas de frère et sœur

    23. Quelle place la musique a-t-elle eu dans votre éducation ? (Complétez par des croix)

    Dans votre famille Régulièrement Occasionnellement jamaisOn prat iquait l es instrumentsOn chantaitOn écoutait de la musique de variétésOn écoutait de la musique classiqueOn al lai t au concert de vari étésOn al lai t au concert c lassique Aut re , précisez :

    I.6. La m usique a u cou rs de votre scolari té :

    24. Quels souvenirs ave z-vous de votre pratique musicale à l’école primaire ?

    On pratiquait Régulièrement Occasionnellement Jamais Aucun souvenirLe chantL’écouteL’instrument Aut re ,Précisez :

    25. Quels souvenirs avez-vous de votre pratique musicale au collège ?

    On pratiquait Régulièrement Occasionnellement Jamais Aucun souvenirLe chantL’écouteL’instrument Aut re ,Précisez :

    26. Avez-vous suivi un enseignement musical au lycée ?

    ' Vous avez suivi l’option pour le baccalauréat' Vous étiez dans une section spécialisée (A6, L3, F11)' Aucun

    II. L’ACTIVITE MUSICALE DANS VOTRE CLASSE

    27. La musique est-elle enseignée dans votre classe, même modest ement ?

    ' Non, pas du tou t => passez à la question n° 51'

    Oui28. Estimez la durée hebdomadaire moyenne des activités musicales dans votre classe :

    Plus de 2h00 2 h00 1h30mn 1h00 45mn 30mn Moins de 30 mn

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    II.1. Les projets en m usiq ue

    29. Participez-vous régulièrement à des projet s en musique ?

    ' Oui' Non

    30. À quel(s) type(s) de projet(s) et à quelle fréquence avez-vous participé en musique ?(Répondez par des croix)

    Régulièrementtous les ans ou

    presque

    Irrégulièrementmais

    plusieurs fois

    Rarementmais ça

    m’estarrivé

    Jamais

    Classe à projet arti stique et cult ure l(PAC)Collaboration avec un interve nantextér ieur A te l i e r de pra t iq ue a rt is t iq ueChorale d’établ issementSpectacle de fin d’annéeRencontre inter- établissement

    Aut re , p réc isez :

    31. Qui est le principal initiateur de ces projets ?

    ' Vous ' L’équipe enseigna nte ' L’intervenant ' La str uc tu re dont dépend l’int er ven ant (PLEA, DRAC, Inspect ion…) ' Autre, précisez :

    II.2. Les modalités de prise en charge :

    32. Qui est chargé de l’éducation musicale dans votre classe ?

    ' Vous, seul' Vous en col