J’y étais » : Quand les élèves du collège M. Schumann de...

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« J’y étais » : Quand les élèves du collège M. Schumann de Pecquencourt s’imaginent la guerre En septembre, à l’initiative d’un collègue de français souhaitant travailler avec sa classe de 3 ème sur des lettres de poilus, a germé l’idée d’un projet pluridisciplinaire autour de la Première Guerre mondiale. Rapidement le projet a pris de l’ampleur et concerné l’ensemble des classes de 3 ème du collège, soit 140 élèves, encadrés par cinq professeurs, en français, arts plastiques et éducation musicale. Les élèves ont travaillé à la réalisation d’une exposition intitulée « J’y étais », inaugurée le jeudi 14 janvier en présence des élèves, des enseignants et des parents. En français, une classe a travaillé à partir de différents personnages fictifs, touchés plus ou moins directement par la guerre (un soldat sénégalais, une infirmière, une petite fille belge…). Inventant un scénario qui réunirait tous ces personnages, ils ont rédigé leurs correspondances. D’autres classes ont réalisé un journal de guerre, ou encore des lettres de poilus.

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  • « J’y étais » :

    Quand les élèves du collège M. Schumann de Pecquencourt s’imaginent la guerre

    En septembre, à l’initiative d’un collègue de français souhaitant travailler avec sa classe de 3ème sur

    des lettres de poilus, a germé l’idée d’un projet pluridisciplinaire autour de la Première Guerre

    mondiale. Rapidement le projet a pris de l’ampleur et concerné l’ensemble des classes de 3ème du

    collège, soit 140 élèves, encadrés par cinq professeurs, en français, arts plastiques et éducation

    musicale. Les élèves ont travaillé à la réalisation d’une exposition intitulée « J’y étais », inaugurée le

    jeudi 14 janvier en présence des élèves, des enseignants et des parents.

    En français, une classe a travaillé à partir de différents personnages fictifs, touchés plus ou moins

    directement par la guerre (un soldat sénégalais, une infirmière, une petite fille belge…). Inventant un

    scénario qui réunirait tous ces personnages, ils ont rédigé leurs correspondances. D’autres classes

    ont réalisé un journal de guerre, ou encore des lettres de poilus.

  • En éducation musicale, toutes les classes de 3ème ont chanté la chanson « Si j’étais ».

    En arts plastiques, une partie des classes a travaillé à partir d’affiches datant de l’occupation de la

    métropole lilloise, exposées en septembre chez le galeriste Alain Buyse. A partir des messages,

    interdictions, obligations que contenaient ces affiches, ils ont imaginé ce qu’il pourrait en être de leur

    collège sous l’occupation et ont réalisé des affiches s’adressant aussi bien aux élèves, qu’aux

    enseignants, mais également aux agents de service ou toute autre personne travaillant au collège.

    Pour plus d’authenticité, le papier a été vieilli selon différentes techniques expérimentées par les

    élèves. D’autres classe devaient s’imaginer à cette époque, s’inventer un personnage et apporter des

    témoignages de leur vécu. La recherche d’une certaine authenticité a demandé aux élèves un vrai

    travail de recherche. Les productions ont été très diverses : lettres, dessins d’enfant, colis adressés à

    des soldats, objets personnels, documents officiels, photomontages, une carte d’infirmière, une

    médaille, la table d’un journaliste…

  • Préparer cette exposition a été l’occasion pour les élèves de 3ème de se confronter à des questions de

    muséographie et de mise en scène. Comment mettre en valeur toutes ces productions ? Le choix a

    été fait d’une certaine originalité en construisant des monticules recouverts de tentures rappelant au

    visiteur l’enfermement des tranchées.

    Une école du secteur a rejoint le projet et présenté des portraits de soldats, chiffonnés et altérés par

    différentes opérations plastiques en référence aux gueules cassées.

    Pour enrichir l’exposition, le sérigraphe Alain Buyse a mis à notre disposition certaines des affiches

    qu’il avait exposées en septembre.

    L’association SMAC (Service Mobile d’Animations Culturelles) a prêté une partie de son exposition

    itinérante « En réponse à la guerre », exposition qui compte 71 casques réinterprétés par 71 artistes

    contemporains. Provocante, poétique, décalée, les appropriations sont très éclectiques.

    Neuf d’entre eux ont été choisis pour s’adresser plus particulièrement aux collégiens et ont été

    exposés pour montrer la façon dont les artistes d’aujourd’hui peuvent se questionner sur cette

    période de l’histoire.

  • Une grande partie des classes du collège ainsi que plusieurs écoles primaires du secteur sont venues

    visiter cette exposition.

    Elle a été ouverte au public le samedi 30 janvier de 9h à 11h30, à l’occasion de la journée « portes

    ouvertes » de l’établissement et sera visible jusqu’au 22 février 2016.

    Carole Douay, professeur d’arts plastiques au collège M.Schumann