Jardin des lettres 5e - Livre du professeur - Parcours...

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15 © Magnard, 2010 – Jardin des Lettres 5 e – Livre du professeur PL1 Quitter le monde de l’enfance p 14 à 31 OBJECTIFS DU PARCOURS Ce premier parcours, intitulé Quitter le monde de l’enfance, a été pensé pour permettre aux élèves d’opérer une transition entre les exigences de classe de 6 e et celles de la 5 e . Le premier extrait choisi a été voulu simple d’accès afin de reprendre le travail d’analyse en confiance. Le parcours propose des textes de difficulté croissante (texte 3 : Henri Bosco, L’Âne culotte) tout en restant aisé pour un début d’année. Dans le même esprit, la thématique choisie est destinée à accompagner le passage à l’adolescence que les jeunes élèves de 5 e connaîtront bientôt. C’est pourquoi il est souvent question d’amitié entre un enfant et un animal (sujet qui plaît aux plus jeunes) tandis qu’une réflexion plus abstraite sur le rôle des livres et de la lecture est amorcée. Celle-ci est annoncée dès l’image d’entrée du parcours et trouve son aboutissement dans la problématique du bilan : les romans peuvent-ils aider à grandir ? Ainsi, les extraits retenus évoquent- ils des expériences fortes, parfois douloureuses, mais toujours formatrices. Ce parti pris s’accorde avec le nouveau programme de 5 e qui propose l’étude du roman de Joseph Kessel, Le Lion et que l’on trouve en œuvre intégrale. Toutefois, le professeur peut choisir de travailler sur ce parcours à partir d’une autre œuvre plus simple comme Crin-Blanc, de René Guillot, ou Lullaby, de J.-M. G. Le Clézio, également au programme. À la page 21 du manuel, avec la méthode Préparer un exposé, une liste d’œuvres est proposée en lien avec la thématique du parcours. Des activités en lien étroit avec le thème du parcours se trouvent dans la deuxième partie du manuel. Elles portent sur des notions de langue qui reprennent des notions de 6 e (comme les expansions du nom) et les approfondissent : Charles Émile de Tournemine, Éléphants africains (p. 231) conduit à décrire une image avec des groupes prépositionnels ; Joseph Kessel, Le Lion (p. 239) propose de faire un portrait avec des expansions du nom. Charles Dickens, Oliver Twist (p. 251) permet de comprendre les relations entre les personnages à l’aide des pronoms personnels ; Fritz Lang, Les Contrebandiers du Moonfleet (p. 277) demande de rédiger un texte en accordant correctement le participe passé. Un travail d’écriture longue en fin de parcours est l’aboutissement des apprentissages effectués non seulement dans les pages Lexique & orthographe mais aussi dans celles des unités de langue. Ainsi, la première fiche méthode consacrée à la description d’un paysage complètera-t-elle le travail mené sur le groupe prépositionnel et l’adjectif qualificatif. Enfin, une évaluation à l’issue du parcours permet de vérifier les acquis de ce début d’année. À l’issue de ce parcours, les élèves seront prêts à partir à la découverte du monde (au moins à travers leur manuel) et le parcours 2 consacré aux voyages et aux découvertes apparaîtra comme un prolongement logique du travail mené en début d’année. Ressources numériques www.5e.jdl.magnard.fr Vidéo Kessel parle du Lion (p. 18) Fiche d’activité pour exploiter la vidéo. Image en gros plan H. Rousseau, La Bohémienne endormie (p. 23)

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15© Magnard, 2010 – Jardin des Lettres 5e – Livre du professeur

PL1 Quitter le monde de l’enfancep 14 à 31

Objectifs du ParcOurs

Ce premier parcours, intitulé Quitter le monde de l’enfance, a été pensé pour permettre aux élèves d’opérer une transition entre les exigences de classe de 6e et celles de la 5e. Le premier extrait choisi a été voulu simple d’accès afin de reprendre le travail d’analyse en confiance. Le parcours propose des textes de difficulté croissante (texte 3 : Henri Bosco, L’Âne culotte) tout en restant aisé pour un début d’année.

Dans le même esprit, la thématique choisie est destinée à accompagner le passage à l’adolescence que les jeunes élèves de 5e connaîtront bientôt. C’est pourquoi il est souvent question d’amitié entre un enfant et un animal (sujet qui plaît aux plus jeunes) tandis qu’une réflexion plus abstraite sur le rôle des livres et de la lecture est amorcée. Celle-ci est annoncée dès l’image d’entrée du parcours et trouve son aboutissement dans la problématique du bilan : les romans peuvent-ils aider à grandir ? Ainsi, les extraits retenus évoquent-ils des expériences fortes, parfois douloureuses, mais toujours formatrices.

Ce parti pris s’accorde avec le nouveau programme de 5e qui propose l’étude du roman de Joseph Kessel, Le Lion et que l’on trouve en œuvre intégrale. Toutefois, le professeur peut choisir de travailler sur ce parcours à partir d’une autre œuvre plus simple comme Crin-Blanc, de René Guillot, ou Lullaby, de J.-M. G. Le Clézio, également au programme. À la page 21 du manuel, avec la méthode Préparer un exposé, une liste d’œuvres est proposée en lien avec la thématique du parcours.

Des activités en lien étroit avec le thème du parcours se trouvent dans la deuxième partie du manuel. Elles portent sur des notions de langue qui reprennent des notions de 6e (comme les expansions du nom) et les approfondissent :

• Charles Émile de Tournemine, Éléphants africains (p. 231) conduit à décrire une image avec des groupes prépositionnels ;

• Joseph Kessel, Le Lion (p. 239) propose de faire un portrait avec des expansions du nom.

• Charles Dickens, Oliver Twist (p. 251) permet de comprendre les relations entre les personnages à l’aide des pronoms personnels ;

• Fritz Lang, Les Contrebandiers du Moonfleet (p. 277) demande de rédiger un texte en accordant correctement le participe passé.

Un travail d’écriture longue en fin de parcours est l’aboutissement des apprentissages effectués non seulement dans les pages Lexique & orthographe mais aussi dans celles des unités de langue. Ainsi, la première fiche méthode consacrée à la description d’un paysage complètera-t-elle le travail mené sur le groupe prépositionnel et l’adjectif qualificatif. Enfin, une évaluation à l’issue du parcours permet de vérifier les acquis de ce début d’année.

À l’issue de ce parcours, les élèves seront prêts à partir à la découverte du monde (au moins à travers leur manuel) et le parcours 2 consacré aux voyages et aux découvertes apparaîtra comme un prolongement logique du travail mené en début d’année.

Ressources numériques www.5e.jdl.magnard.frVidéo

Kessel parle du Lion (p. 18)

▹ Fiche d’activité pour exploiter la vidéo.

Image en gros plan

H. Rousseau, La Bohémienne endormie (p. 23)

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Lecture de l’image p. 15

Anonyme, Enfant lisant, huile sur toile, xxe siècle, collection privée.

Observer que les livres aident à entrer dans le monde

Il est toujours délicat de représenter visuellement une idée. C’est ce que parvient toutefois à faire la peinture Enfant lisant. Par une métaphore visuelle, elle permet d’entrer au cœur de la problématique du parcours : ce que la lecture apporte aux enfants. La douceur des couleurs du tableau et le mouvement ascendant des lignes de force offrent à l’élève une entrée prometteuse pour son année de 5e en français.

1 a. L’enfant est allongée sur le ventre.b. On s’installe ainsi pour se reposer, pour lire, pour bronzer.

2 a. La fillette regarde la Terre.b. Dans ce cas, elle peut être sur une autre planète, peut-être la lune.c. Cela fait penser à l’expression être dans la lune, avoir la tête dans les nuages.

3 L’enfant tient un livre dans ses mains.

4 a. On la voit attentive et curieuse.b. Un livre permet de mieux connaître le monde et de rêver.

Texte 1 p.16

René Guillot, Crin-Blanc, 1954.

comprendre comment un enfant apprend la valeur de l’amitié

1 Folco est heureux parce qu’il croit que le manadier lui a fait cadeau de Crin-Blanc et surtout parce que l’animal reste chez lui de son plein gré.

2 a. Trois détails montrent la confiance entre Folco et son cheval : l’animal vient quand Folco l’appelle, il mange dans sa main et ce n’est que parce qu’il est trop grand qu’il n’entre pas dans la maison.b. L’attitude du cheval est exceptionnelle car l’animal éprouve de l’amitié pour un enfant. C’est rare parce que c’est un étalon, un mâle et il décide de rester auprès d’un petit garçon au lieu de retourner vivre avec les siens.

3 a. Il manque à Folco de pouvoir monter son cheval.b. Folco risque de perdre la confiance de son ami.

4 a. Folco attend d’être seul, il parle doucement au cheval et il le caresse.

b. Au début, Crin-Blanc n’apprécie pas qu’on lui passe une corde autour du cou mais finalement il se laisse faire. Il a confiance en l’enfant, il pense que celui-ci ne pourra pas lui faire de mal.

5 a. L’animal prend peur : se cabra et fit un écart (l. 19).b. Une phrase qui explique son comportement : C’était un cheval sauvage dont le sang s’affolait parce qu’on essayait de le monter (l. 20-21).

6 a. Finalement, Folco est jeté à terre et Crin-Blanc s’enfuit.b. Folco avait la confiance de son animal, il aurait dû s’en contenter au lieu de vouloir le dominer en le montant.

7 Folco a très envie d’éclater en sanglot. Il se sent malheureux, il a le cœur gros (l. 30).

8 Folco a appris que l’amitié se mérite, qu’elle est don de soi et confiance mutuelle. Il a appris que l’amitié est fragile et qu’on peut la perdre si on n’y prend pas garde ou si on agit mal.

Enrichir son vocabulaire• Avoir le cœur gros signifie avoir du chagrin. Avoir le cœur sur la main signifie être généreux ; avoir un cœur de pierre / en or signifie être insensible / généreux ; avoir du cœur signifie être généreux ; un coup de cœur est une passion soudaine ; une peine de cœur est un chagrin.• Un espace planté d’oliviers est une oliveraie, un espace planté de sapins est une sapinière. Avec pinède, on remarque trois suffixes différents : -ède ; -raie ; -ière.

À l’écrit• Le premier travail d’écriture ne pose pas de difficulté particulière. Il s’agit d’une suite de texte pour laquelle on aura les exigences habituelles (respect des temps du récit, du narrateur, des éléments de l’histoire fournis par l’extrait).Comme il ne s’agit pas de la suite immédiate, on n’exigera pas la reprise de la dernière phrase de l’extrait donné. En revanche, pour aider les élèves à lancer leur écriture, on pourra leur proposer cette phrase initiale : Cela faisait des semaines que Folco n’avait plus revu son ami Crin-Blanc, mais son chagrin était aussi vif qu’au premier jour. Un matin …

Œuvre intégrale p. 18

Joseph Kessel, Le Lion, 1958.Les nouveaux programmes citent le roman de Joseph Kessel parmi les œuvres que l’on

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17© Magnard, 2010 – Jardin des Lettres 5e – Livre du professeur

peut faire lire ou étudier en 5e. Il s’agit d’un roman somptueux dont l’histoire marque pour longtemps ceux qui la lisent. L’héroïne est une enfant hors du commun, menant en apparence une existence de rêve, et qui va découvrir toute la rigueur du monde des adultes. La langue de Kessel, généreuse, trouve aisément sa place dans la classe de français.

Vidéo

Kessel parle du Lion

▹ Fiche d’activité pour exploiter la vidéo

L’intérêt de cette vidéo est de permettre aux élèves de découvrir un auteur parlant de son œuvre et parlant de celle-ci en visant un jeune public. La vidéo est en noir et blanc, très statique, mais elle permet surtout d’écouter le romancier raconter deux anecdotes qui enrichiront le parcours sur le thème de l’amitié entre l’homme et l’animal.

Partager la passion d’une enfant pour la nature sauvage

En savoir plus sur l’auteur• 

1 Joseph Kessel est un romancier, journaliste et aventurier du xxe siècle.

2 Il s’engage comme volontaire pendant la Première Guerre mondiale.

3 Il commence à écrire du fait de son métier de reporter.

4 L’intrus est Le Guépard car ce n’est pas un roman de Kessel.

5 Kessel coécrit Le Chant des partisans.Le Chant du départ date de 1794, La Chanson des soldats date de 1871.

6 Californie : Hollywood, ville mirage, Dames de Californie. Hong Kong : Hong Kong et Macao. Israël : Israël que j’aime. Kenya : Le Lion. Sibérie : Les nuits de Sibérie.

7 Son œuvre littéraire est couronnée par un fauteuil à l’académie française.Le prix Joseph Kessel récompense depuis 1991 l’auteur d’une œuvre de la langue française de haute qualité littéraire (voyage, biographie, récit ou essai), dans la veine du romancier.

Un roman situé au Kenya• L’Annapurna / le Népal ; Le mont Fuji / le Japon ; Le Kilimandjaro / la Tanzanie ; La montagne Pelée / la Martinique ; Le mont Ventoux / la France ; Le Mont Rushmore / Les États-Unis.

B2i – Trouver des informations sur un site Internet

Cette activité permet de valider les compétences suivantes :2.3) Lorsque j’utilise ou transmets des documents, je vérifie que j’en ai le droit.4.3) Je sais utiliser les fonctions principales d’un outil de recherche sur le web (moteur de recherche, annuaire...).4.5) Je sais sélectionner des résultats lors d’une recherche (et donner des arguments permettant de justifier mon choix).

1 Les principaux parcs du Kenya sont : Parc des Aberdares, Parc Amboseli, Parc de Hell’s Gate, Parc de Nakuru, Parc du Mont Kenya, Parc de Nairobi, Réserve de Masaï Mara.

2 Les langues officielles parlées sont le kiswahili et l’anglais. On parle aussi de nombreux dialectes (un par tribu). Le kiswahili (ou swahili) est la langue pour communiquer entre tribus. L’anglais est la langue de la colonisation.

3  • Le parc est à 250 km de Nairobi.• Il fait 400 km2 de superficie.• En masaï, son nom signifie sol salé. Cela vient des vestiges d’un ancien volcan.•  On  y  voit  425  espèces  d’oiseaux ;  des  éléphants ; des félins ; des hyènes ; des gnous (voir photos). 287 espèces de mammifères au Kenya et en Tanzanie (voir un tableau qui en donne le détail).• Le parc est petit,  il est facile à surveiller contre les braconniers, les animaux s’y reproduisent bien.• L’écosystème est  fragile et  il est victime d’un trop grand nombre de visiteurs.• Les autorités ont confié aux Masaï la gestion d’une nouvelle réserve sur leur territoire juste à côté. Il s’agit de Kimana.

4 On n’a pas le droit de reproduire les photos présentes sur le site car elles appartiennent à leurs auteurs et l’on n’est pas autorisé à reproduire une image ou un texte sans l’autorisation de son auteur.

▹ Accéder directement aux liens sur :http://jdl.magnard.fr/liens5p

Européens, Kikouyou, Wakamba et Masaï• L’apparence physique des Masaï est très particulière : démarche princière, paresseuse et cependant ailée, cette façon superbe de porter la tête et la lance et le morceau d’étoffe qui, jeté sur une épaule, drapait et dénudait le corps à la fois (chapitre XI, p. 81).

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18 © Magnard, 2010 – Jardin des Lettres 5e – Livre du professeur

•  Ce  sont  des  nomades,  ils  ne  possèdent  qu’un troupeau de vaches qui leur fournit tout ce dont ils ont besoin.• Un morane est un jeune guerrier qui a passé le rite d’initiation de l’enfance à l’âge adulte. Il s’agissait autrefois de tuer un lion à mains nues.•  Ils  habitent  dans  une  manyatta maison faite de branches d’épineux et de bouse de vache (chapitre V, p. 147-149)• Les Masaï ont un mépris total pour les Wakamba ou Kikouyou. Avec les Européens, le mépris est moins fort, ils ont été obligés de renoncer à certaines de leurs coutumes à cause de la prédominance des Blancs. Les Masaï sont fascinés par la fillette qui domine un lion. Ils se demandent si elle est une sorcière ou la fille de King.• Les Masaï abandonnent les mourants parce qu’un peuple nomade ne peut pas s’encombrer de malades ou de mourants. C’est la survie du clan qui en dépend (chapitre XII, p. 212-213).

Patricia et les animaux• 

1 Tableau :

Thème présent dans le portrait

Mots ou expressions qui évoquent ce thème

Nicolas Cymbeline

La petite taille

Sa taille ne dépassait pas celle d’une noix de coco ; brillaient deux gouttes : les yeux ; le singe minuscule ; la tête […], grosse comme un poing d’enfant au berceau ; la boule mordorée

si menue que ses oreilles ne m’arrivaient pas aux genoux, que ses cornes étaient pareilles à des aiguilles de pin et que ses sabots avaient la dimension d’un ongle.

La fragilité un pinceau léger et râpeux.

Un bruit semblable à un très furtif roulement de dés ; la tête la plus finement ciselée, la plus exquise de la terre.

Le jouet il semblait en peluche ; la tête en peluche

Marques de sympathie / d’intérêt pour le narrateur

une expression de tristesse, de pitié. Mais c’était à mon propos ; me donner un conseil.

tendresse ineffable ;regard si mélancolique et sage.

2 a. Patricia pense que ce sont des animaux domestiques et non pas des animaux sauvages : Il y avait de la tendresse dans son regard, mais un peu dédaigneuse. Elle ajouta : Ils m’appartiennent. Seulement, ils se font caresser par tout le monde comme un chien ou un chat (p. 24).b. Patricia juge la fierté et la sauvagerie des animaux supérieures.c. Elle apprécie que ces animaux ne se laissent pas approcher, qu’ils refusent de se soumettre aux hommes, qu’ils conservent intacte leur liberté.

3 Patricia possède le don d’entrer en contact et de mettre en confiance tous les animaux sauvages de la réserve : Donc vous aussi vous pensez […] qu’il y a entre Pat et les bêtes quelque chose […] qu’il ne faut pas à quoi on ne peut pas toucher (p. 60) ; Elle possède le pouvoir sur elles (p. 61). Ce don ne s’acquiert pas, il est toujours de naissance : On peut connaître les animaux à fond, ça n’a pas de rapport […] c’est de naissance (p. 61).

4 a. King a été abandonné dans la nature alors qu’il n’était qu’un lionceau nouveau-né.b. Patricia s’est sentie responsable de lui. Elle l’a élevé comme si elle était sa mère. Elle a le goût des animaux et un lionceau est aussi mignon qu’un chaton.c. Quand King a grandi, il a fallu lui rendre la liberté. Il prenait goût à la viande, au sang, cela le rendait incontrôlable.

5 Voir corrigé du texte 2 (p. 22).

6 Le narrateur est présent à chaque rencontre entre Patricia et King. King agit comme le lui demande Patricia : il accepte le narrateur la première fois (p. 118-131), il abandonne les femelles la deuxième (p. 177-186) et il attaque le morane la troisième (p. 187-197).

Un drame en préparation • 

John Sybil Patricia

Ses traits de caractère dominants

Impulsif, franc, violent

Dépressive, têtue

Violente, sûre d’elle, têtue

Son rêve d’idéal

Rester pour toujours dans la réserve et protéger les animaux qu’autrefois il exterminait

Quitter l’Afrique qu’elle déteste et s’éloigner de cette vie sauvage qui la terrorise.

Être pour toujours la reine de la réserve et contrôler les animaux qui lui obéissent.

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19© Magnard, 2010 – Jardin des Lettres 5e – Livre du professeur

John Sybil Patricia

Sa plus grande crainte

Que sa femme ne supporte plus cette vie.

Que jamais Patricia n’accepte de partir pour suivre des études.

Qu’on l’oblige à quitter la réserve.

Son regard sur l’Afrique et les animaux

Amour, passion, besoin de se racheter pour le mal qu’il a fait.

Horreur, terreur.

Amour, passion exclusive.

Ce qui l’unit aux autres mais aussi ce qui le rend malheureux

Amour pour les deux autres et conscience que ses désirs propres sont inconciliables avec ceux que l’on aime le plus.

1 Patricia sait que le jeune Masaï Oriounga va venir pour affronter King. Elle le sait mais elle est persuadée que son pouvoir sur les autres empêchera tout acte fatal : Et enfin, émergea d’un fourré lointain l’homme que la petite fille avait attendu avec tant de passion et dont j’avais su, depuis que nous avions quitté la manyatta, qu’il viendrait. (p. 229) Elle n’est encore qu’une enfant et elle croit que tout ceci peut n’être qu’un jeu.

2 Patricia vient enfin de comprendre la gravité de ce qu’elle a provoqué. Elle cherche par tous les moyens d’empêcher l’inévitable.

3 Il tire pour tenter de sauver l’homme contre l’attaque du lion, car c’est son rôle en tant qu’administrateur du parc.

4 En un instant, Patricia a tout perdu : King qu’elle a fait mourir par son inconséquence (c’est elle qui a provoqué la venue d’Oriounga et le Masaï ne pouvait rien faire d’autre que de tenter de tuer le lion puisque c’est dans sa culture) ; son père, en qui elle avait une confiance absolue, qu’elle avait réussi à guérir de son goût pour la chasse et qui s’est trouvé dans l’obligation de tuer King pour tenter de sauver l’homme que le fauve était en train de mettre en pièces.

5 Patricia décide de partir parce qu’elle est en colère contre son père qui a tué son lion, parce qu’elle se sent trahie et que la mort de King a rendu toute sa vie dans la réserve insupportable. Son geste est une manière de punir son père mais aussi elle-même.

Préparer un exposé• 

Il est évidemment possible de varier la liste des œuvres proposées en fonction de ce que l’actualité littéraire ou cinématographique apporte. Les res-sources seront ainsi plus aisées à trouver pour les élèves. Les romans cités pourront être proposés en lecture cursive si le professeur le souhaite.Le professeur peut aussi consulter cette page pour trouver d’autres pistes : http://www.crdp.ac-creteil.fr/telemaque/comite/initiatique.htm (les récits initiatiques, fiche pédagogique du CRDP de Créteil)On y trouve un ensemble de questions que l’élève pourra se poser et qui l’aideront à comprendre le sens des récits initiatiques.

Texte 2 p. 22

Joseph Kessel, Le Lion, 1958.

témoigner d’une rencontre hors du commun

1 On comprend que King est un animal dangereux par son apparence physique : Un lion dans toute la force terrible de l’espèce (l. 2), les pattes de devant, énormes, qui jouaient à sortir et à rentrer leur griffes (l. 4-5), la monstrueuse toison (l. 8) ; mais aussi par son comportement : Le lion releva la tête et gronda (l. 9), sa queue balaya l’air immobile et vint claquer comme une lanière de fouet contre son flanc (l. 10-11), Le lion gronda plus haut, sa queue claqua plus fort (l. 17).

2 Patricia le domine totalement, c’est elle qui lui ordonne de se calmer devant un homme adulte étranger : D’une main, Patricia tira violemment sur la crinière, de l’autre, elle se mit à gratter le mufle du fauve entre les yeux (l. 20-21). Elle lui parle beaucoup dans diverses langues afin d’asseoir son pouvoir : Elle parla d’abord en anglais, puis elle usa de dialectes africains (l. 25).

3 a. Le narrateur ressent quelque chose qui est au-delà de la terreur, une sorte de fascination : Alors je cessai de trembler : la peur vulgaire, la peur misérable avait contracté chacun de mes muscles (l. 12-13). Il a la certitude que son destin est de mourir sous les griffes du fauve mais il se sent incapable de réagir.b. À la fin de l’extrait, lui aussi semble envoûté par la voix de Patricia et quand elle lui ordonne d’avancer, il obéit : J’obéis (l. 31), J’avançai (l. 34).

4 Patricia a sur King un pouvoir absolu : pour le lion, elle est comme sa mère, sa maîtresse, celle à qui il doit tout et à qui il est entièrement soumis. Patricia semble dotée d’un pouvoir magique comme le suggèrent les mots qu’elle prononce en diverses langues et qui font se tenir le lion tranquille.

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Lecture d’image p. 23

Le Douanier Rousseau, La Bohémienne endormie, 1897.Œuvre patrimoniale, ce tableau apporte un prolongement intéressant à l’extrait précédem-ment étudié, dans la mesure où il met en image ce qui pourrait être de l’ordre de la magie : une bohémienne aurait, par le pouvoir du chant (de l’enchantement), soumis un lion à sa volonté.

découvrir le rêve d’une union entre l’homme et l’animal

1 a. Cette scène se déroule la nuit. b. On voit la lune, les étoiles, le ciel est bleu sombre et le paysage est dans une semi obscurité.

2 a. La femme est endormie. b. Elle est entourée d’un instrument de musique, d’un bâton, d’une sorte de jarre.

3 a. Le lion se tient sur ses quatre pattes derrière la bohémienne. b. Il semble renifler ses cheveux. Il la protège peut-être.

4 a. Le paysage représente un désert avec des montagnes en arrière plan et une dune au premier plan. On ne voit aucun végétal. b. Le tableau est composé de lignes horizontales, une bande pour le ciel, une pour les montagnes. La bohémienne est allongée et le lion s’étire à l’horizontale jusqu’au bout de sa queue.

5 a. Le haut du tableau se compose de couleurs froides (bleu, blanc), le bas du tableau se compose de couleurs chaudes (brun, marron). Le vêtement de la femme est composé de couleurs vives et chaudes (jaune, rouge, orange, mauve pour les cheveux). b. La lumière vient de la lune, c’est une lumière très blanche. c. Elle éclaire le haut des montagnes, la crinière du lion et la robe de la bohémienne.

6 On a l’impression que cette scène n’est pas réelle, qu’il s’agit d’une sorte de rêve (à cause des couleurs). Tout est paisible (harmonie des lignes horizontales, équilibre des couleurs chaudes et froides), c’est donc un rêve heureux.

7 La bohémienne ne semble pas en danger parce que le lion ne la menace pas et peut-être aussi à cause de l’instrument de musique. On a l’impression que la bohémienne a su chanter quelque chose qui a apaisé l’animal.

Image en gros plan

H. Rousseau, La Bohémienne endormieCette reproduction numérique peut être utilisée en vidéoprojection : les élèves pourront ainsi bé-né ficier d’une meilleure visibilité et de la fonc-tion zoom.

Texte 3 p. 24

Henri Bosco, L’Âne Culotte, 1937.Il est possible de consulter à titre personnel le site officiel d’Henri Bosco, qui propose une biographie et une bibliographie très détaillées.On notera qu’il existe une version jeune public du même site, offrant une biographie simplifiée et une reproduction de couvertures de romans.

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découvrir comment un enfant choisit de ne plus obéir

1 a. Les groupes nominaux qui permettent d’évoquer le paysage de la plaine sont : maisons, celliers, granges, pont, rivière, arbres, carrés de légumes, toits, clochers. b. Ce paysage révèle une présence humaine.

2 a. Il s’agit d’un paysage rassurant : bonnes, domestique, humaine, prudente, petite, amical. b. Le sujet du verbe donnait est Tout ce qui s’en élevait (l. 13). c. Le paysage semble donner des conseils de sagesse (l. 14).

3 a. L’enfant parvient facilement au pont de la Gayolle parce que le chemin descend, il est facile d’y arriver. b. L’enfant est heureux (l. 1). c. Il précise : tout mon sang jaillit à ma gorge (l. 3-4).

4 a. Ce sont des perceptions olfactives : la brise (l. 15), embaumait (l. 21) et tactiles (la brise le touche) qui éveillent sa curiosité. b. On remarque une énumération. Cela permet de montrer que la tentation est très forte parce que les odeurs sont multiples et sauvages. C’est la puissance d’attraction de l’inconnu face aux choses que l’on connaît trop bien.

5 a. Deux GN désignent le lieu vers lequel l’enfant se dirige : Le Pays défendu (l. 3) ; l’Au-delà (l. 15). b. Cela donne l’impression que c’est très loin et que cela peut être dangereux.

6 a. L’enfant remarque que le relief devient abrupt, le terrain monte tout à coup. b. Il a l’impression que c’est le sol qui le soulève : me porta (l. 23), me soulevait (l. 24).

7 L’enfant a été attiré par une force obscure qui est dans la terre elle-même. C’est une noire force souterraine (l. 30-31) un peu brutale.

8 Quelque chose le pousse à aller voir plus loin que le monde rassurant dans lequel ses grands-parents le confinaient. Cette chose n’a pas de nom, c’est une force mystérieuse qui pousse les enfants à grandir et à faire leurs choix dans la vie.

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Enrichir son vocabulaire• en deçà (l. 12) signifie en dessous ; au-delà (l. 15) signifie plus loin. Cela désigne aussi la mort (au-delà de la vie).• Le mot domestique (l. 10) désigne une personne au service d’une maison. Cela vient du latin domus, le domaine. Le domestique est donc la personne attachée au service du domaine mais cela peut aussi désigner ce qui est relatif au domaine, c’est-à-dire ce qui est familier, bien connu.•  Des  synonymes  du  verbe  embaumer (l. 21) : parfumer ; aromatiser ; exhaler ; fleurer.

À l’oral• Les programmes stipulent qu’à terme, « l’élève doit être capable, en Cinquième, de maîtriser la narration et la description. Apprendre à décrire (un paysage, un objet) constitue donc un élément de base qui permettra progressivement de rédiger un texte complexe d’une trentaine de lignes soit « une page et demi » (BO spécial n° 6 du 28 août 2008).Pour que cet apprentissage soit réellement progressif, le manuel propose deux sujets en continuité : il s’agit ici d’un premier exercice oral, puis dans les pages lexique et orthographe, d’un second exercice donné à l’écrit de manière plus guidée (p. 29).

Lexique & orthographe Vers l’expression p. 26

Afin de préparer les travaux d’expression écrite, les exercices de vocabulaire ont été élaborés au tour des thèmes suivants : les paysages, la lu-mière, le mouvement, les sensations, la réflexion.

1 Liste 1 : mitigé. Liste 2 : discourir. Liste 3 : ridicule.

2 Une action qui commence : amorcer, en être aux rudiments, esquisser, mettre en chantier.Une action qui s’achève : aboutir, clore, mettre un terme, parachever.

3 La réflexion : Élucider, déduction, concentré, déjoué, éclairci.

4 La lumière : lumière, brillait, étincelait, scintillait, neiges, vermeilles, feux solaires, diamant, jaune, resplendissante, rosée.Le mouvement : jaillissait, traversées, creusaient, défaisaient, aspiraient, dispersaient, volutes, spirales, fumées, écharpes, paillettes, gouttelettes.

5 En haut de la colline, la vue était extraordinaire. Sur un côté se trouvait une rangée d’arbres qui embaumaient. De l’autre côté on devinait une maison dont on n’apercevait que la cheminée au-

dessus de la végétation. On voyait au loin la mer qui scintillait.

6 Cheval : cavalier, chevaleresque, chevalin.Reflet : refléter, réfléchir, réfléchissant.Enfant : enfantin, infantile, enfanter.Homme : humain, humaniste, humainement.

7 Niveau de langue soutenu (ou courant) : être admiratif, se sentir transporté d’aise, s’extasier.Niveau de langue familier : en prendre plein la vue, rester baba, tomber raide d’admiration.Niveau de langue soutenu (ou courant) : être sur le qui-vive, avoir la gorge nouée, avoir le cœur qui bat la chamade.Niveau de langue familier : se ronger les sangs, avoir la trouille, flipper.

8 1. gravir. 2. abruptes. 3. croissent. 4. perplexe. 5. quête. 6. initiation.

9 Avoir le souffle coupé : ne plus pouvoir respirer / être ébahi.Rester sans voix : être aphone / ne pas savoir quoi dire.Être transporté : en autobus / de joie.Jeter de la poudre aux yeux : lancer quelque chose dans la figure de quelqu’un / tromper quelqu’un.Avoir la tête dans les nuages : voler et avoir la tête dans un nuage, en altitude / rêver.Dresser l’oreille : un chien dresse son oreille pour écouter / être attentif.Monter sur ses grands chevaux : monter à cheval / s’emporter.

10 Sens propre : 2, 3, 5. Sens figuré : 1, 4, 6.

11 Marcellin aperçut une bastide dont les volets étaient peints en mauve. Tout autour de la maison, on voyait des arbres, principalement des chênes. Au sud, une soupente abritait un tas de bois qui alimenterait le poêle de la cuisine pendant l’hiver. Dans un pré bordé de buissons de houx, une chèvre, aux poils tout blancs, accrochée par une chaîne broutait tranquillement. Dans le potager, un homme grattait la terre avec une houe. Marcellin l’appela : « hou, hou ! », aussitôt, une volée de moineaux s’éleva dans les airs.

12 1. Dans. 2. d’en. 3. dans. 4. Dans, d’en. 5. dans.

13 – D’où venez-vous ? demanda Gaspard.– Qui êtes-vous ? repartit la voix.– Je vous ai vu sur la place de l’église quand on vous a arrêté. D’où venez-vous ? [ ]– Pourquoi est-ce que vous ne dormez pas ? II est trois heures du matin.– Je ne peux pas dormir. Et vous ?– Je pensais à vous. […]

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14 1. est entrée. 2. a passé / a trouvé / avoir réfléchi. 3. a décidé / était persuadée. 4. a répondu / ont posées. 5. a tracé / ont permis / était passée. 6. a dû / l’a conduite.

15 1. sont arrivés. 2. ont ouvert. 3. avaient vu. 4. étaient couverts. 5. ont levé / ont remarqué / était effondré. 6. sont repartis.

16 1. fatigué. 2. enneigés / dangereux. 3. suspendue / engageante. 4. étroite / sombre. 5. vaste / claire. 6. obscurs / tortueux.

17 1. les collines bleutées. 2. d’énormes nuages aux formes rebondies. 3. troncs bruns tordus par un vent incessant. 4. l’herbe coupée, la terre sèche et la résine incandescente. 5. fleurs jaunes et blanches dont les feuilles piquantes. 6. les minuscules maisons aux formes trapues serrées.

À l’écrit

Décrire le pays défendu• Les programmes stipulent qu’à terme, « l’élève doit être capable, en Cinquième, de maîtriser la narration et la description ». Apprendre à décrire (un paysage, un objet) constitue donc un élément de base qui permettra progressivement de rédiger un texte complexe d’une trentaine de lignes soit « une page et demi ».

À l’écrit

Raconter une expérience d’enfant à partir • d’un résumé de filmIl n’est pas nécessaire que les élèves aient vu le film pour rédiger ce devoir. Un résumé succinct suffit à donner les pistes narratives dont ils auront besoin.Le professeur n’hésitera pas à aider ses élèves à choisir avec eux quelques étapes (trois peuvent suffire) qui symboliseront le cheminement initiatique de la jeune fille : une épreuve mettant son intelligence au défi, une autre son courage et une troisième son cœur (sa générosité), par exemple.

Évaluation p. 31

J.-M.G. Le Clézio, Lullaby, 1978.

saisir le besoin de fuir à travers ses rêves

1 Lullaby ne fait rien, elle regarde le paysage et elle rêve.

2 a. Air : Nuage, gaz, odeur des pins chauffés par le soleil, odeur de l’herbe qui sent le miel, vent, souffle froid, souffle chaud.Eau : embrun des vagues où brille l’arc-en-ciel.Minéral : sel (employé 4 fois).b. Différentes répétitions renforcent les compa-raisons : pareille à (3 fois), elle était (3 fois), le souffle (2 fois), le sel (4 fois).

3 a. Il s’agit d’un moment agréable : chauffés par le soleil ; qui sent le miel ; où brille l’arc-en-ciel.b. La nature est présente dans les deux extraits et, à chaque fois, c’est à son contact que l’enfant trouve la liberté : pour Constantin, la nature sauvage le pousse à dépasser le cadre étroit de sa vie ordinaire (fixé par sa famille) ; pour Lullaby, la nature par son infinie diversité lui offre la possibilité d’être en harmonie avec l’univers entier.

4 a. Lullaby a la sensation d’être multiple, de connaître l’univers entier.b. Le verbe qui le prouve est : Elles étaient (l. 13).c. Deux expressions aident à comprendre que son univers est sans limite : Des choses très petites (l. 16), des choses très grandes (l. 18).

5 a. C’est la vue qui est sollicitée.b. Le verbe qui le prouve est : elle voyait, employé quatre fois (l. 15-17-18).c. L’emploi de ce verbe n’est pas justifié car, en réalité, Lullaby ne voit pas tout cela, elle l’imagine.

6 a. Il s’agit pour Lullaby d’un rêve ou d’une manière d’échapper à la réalité du monde.b. On peut penser que Lullaby est malheureuse dans sa vie et qu’elle cherche à oublier son existence, à voir plus grand, ailleurs même si c’est simplement dans sa tête.