janvier > mars 2015 - CNMA · riche de transmission et de connexion aux humanités. nous inaugurons...

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LEPROGRAMME JANVIER > MARS 2015

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janvier > mars 2015

photographies ©benoit ravier-bollard - studio erick saillet

rédaction - katia boudoyan

conception publi concept (décines) - www.publiconceptlyon.fr

date de publication janvier 2015

remerciements le centre national de la mémoire arménienne remercie mesdames Hélène Geoffroy et dominique nacHury, monsieur PHiliPPe meunier déPutés du rHône Pour leur soutien financier.

le cnma tient à raPPeler le souvenir de Guy fiscHer, sénateur du rHône, Pour avoir été le Premier Parlementaire à aPPorter concrètement son soutien à notre centre. dePuis toujours, ce natif de décines, ami des arméniens et de leurs combats, a été à leurs côtés. nous lui dédions ce ProGramme qui inauGure 2015, année de commémoration du centenaire du Génocide des arméniens.

« les ténèbres se sont dissipées et voici que maintenant luit la vraie lumière. » (i, jean, iii, 8).

1915-2015 : cent ans. un siècle. un siècle s’est écoulé depuis le début du génocide des arméniens. 2015 est une année difficile, de commémoration, d’introspection, de souvenir mais aussi de témoignage et de revendication ; une année difficile certes mais une année riche de transmission et de connexion aux humanités. nous inaugurons notre programmation sous le signe du noir, couleur des ténèbres, de la mort et de l’enfer. comme si nous errions encore dans les ténèbres où ces massacres nous ont projetés. animés d’un souffle puissant de vie, nous n’imaginons pas, cependant, ne pas marcher, tout au long de cette année, en direction de la lumière.2015 sera une année de communication, où aurons à cœur d’informer et de transmettre sur l’histoire du génocide des arméniens et de ses conséquences, mais aussi et toujours sur la culture arménienne diasporique.le noir n’est pas seulement une couleur négative, elle aussi symbole de fertilité, de tempérance et de dignité. endeuillés, certes, par l’assassinat et le meurtre de nos aïeux, abandonnés, morts ou vivants, comme des bêtes, sur les chemins de la déportation organisée par le gouvernement jeune-turc entre 1915 et 1918, nous restons dignes.

avec l’ouverture à l’altérité, que nous avons choisi comme condition à notre travail, nous proposons trois expositions, la première sur « les génocides du XXe

siècle », la deuxième sur le parcours

exceptionnel d’un rescapé du génocide des arméniens, napoléon bullukian, figure emblématique lyonnaise. enfin, la troisième, à la fondation bullukian, est une exposition des photographies de rajak ohanian « alep, 1915… témoignages », où la démarche artistique du photographe est nourrie de multiples références écrites et visuelles, où le texte emprisonne l’image, comme pour nous obliger à mieux la lire. joseph yacoub, spécialiste des minorités au Proche-orient, nous invitera à ne pas oublier que le génocide de 1915 toucha durement les assyro-chaldéens, lors d’une conférence, accompagnant la parution de son dernier livre « 1915, le génocide assyro-chaldéo-syriaque, qui s’en souviendra ? ».

une large place sera faite au cinéma, comme médium et témoignage, « pour résister à l’extermination du témoin », « comme un défi lancé au génocide », avec une conférence sur « cinéma et génocide arménien » de marie-aude baronian et une semaine consacrée à artavazd Pelechian et à son cinéma : l’esthétique élaborée de sa geste créative n’induit-elle pas un sens éthique ?

la compagnie saté-Âtre, en résidence au cnma, et sa metteur en scène saté khachatryan, nous invitera à son voyage en arménie, à travers un spectacle de contes, dans le cadre de notre partenariat avec la médiathèque de décines. enfin, le printemps des poètes se lèvera au cnma en croisant la thématique de l’insurrection poétique et la poésie arménienne après la catastrophe.

« des siècles et des années nous qui savons souffrir, bien que déracinés, refusons de mourir ». Shamiram Sevag, les déracinés.

Katia boudoyan

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édito

leprogramme

les génocides du xxe siècle

exposition réalisée par le mémorial de la shoah

dans le cadre de la commémoration du centenaire du génocide des arméniens.

le crime de génocide est une infraction du droit pénal international individualisée par la convention de l’onu du 9 décembre 1948. dans le statut de rome fondateur de la cour pénale internationale (adopté en juillet 1998), ce crime précède les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre, ce qui souligne son exceptionnelle gravité. or, sa définition juridique ouvre un espace trop large qui prête à ambiguïté. Pour restituer le sens du mot, les historiens s’accordent pour définir ainsi le génocide : « destruction intentionnelle d’une part substantielle d’un groupe humain, comme tel ». la spécificité de cette infraction est mise en évidence par une étude comparée des « génocides avérés », des événements

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Convoi de déportés arméniens au repos au Nord d’Alep. 1915. Photographie Bodil Bjorn.

« Siècle des génocides », le XXe siècle reste marqué par la volonté des pouvoirs en place de procéder à une destruction physique, intentionnelle, systématique et planifiée d’un groupe ou d’une partie d’un groupe ethnique. de façon novatrice, l’exposition propose une étude comparée du génocide des arméniens, des juifs et des tutsi. elle met en lumière les caractéristiques communes mais aussi les spécificités qui caractérisent ces crimes.

exposition niVeau 0 > du 09.01.15 au 28.02.15

Photographie clandestine des crémations en plein air prise par des membres du sonderkommando. birkenau, été 1944.

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où la preuve du génocide est administrée au-delà d’un doute raisonnable. cette comparaison porte sur la shoah, le génocide des arméniens, celui des tutsi.

l’analyse des différences et des similitudes fait ressortir des éléments communs à ces génocides, donc permet d’en mieux saisir les mécanismes. on peut ainsi individualiser dans le temps long un processus génocidaire dont une idéologie – nationalisme, racisme, ethnisme – constitue le terreau. aggravée par le ressentiment d’une défaite, cette idée prend une forme obsessionnelle – un mélange de peur et de haine – qui s’exprime par une discrimination du groupe victime et/ou des massacres. Puis, à la faveur d’une guerre, le criminel devient paranoïaque et légitime le meurtre de masse comme seule solution de survie. le temps du génocide est limité, de quelques mois à quelques années. l’assassin est un état, un pouvoir

qui dispose des moyens modernes de communication et de médiatisation pour orchestrer l’extermination du groupe. les modalités d’exécution diffèrent en fonction de l’idéologie dont dépend le caractère plus ou moins radical du meurtre. après le génocide s’ouvre le temps du déni, une négation organisée en système. selon que ce négationnisme est le fait d’un état ou de groupuscules, sa force et sa portée diffèrent.

Yves ternon

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leprogramme moiS janvier > mars 2015

famille de déportésarméniens errant en syrie.

la sélection à auschwitz sur la judenrampe. auschwitz est le seul lieu de mise à mort où la « sélection » se fait à l’arrivée. auschwitz, printemps-été 1944.

après le génocide des tutsi, les enfants représentent environ 40 % des survivants. dans les centres d’accueil, les adultes qui les prennent en charge les encouragent à dessiner.

Photos des victimes du génocide des tutsi exposées au mémorial de Gisozi (kigali).

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leprogramme

l’exceptionnel destin de napoléon bulluKian

1905, arménie - 1984, lyon

dans le cadre de la commémoration du centenaire du génocide des arméniens.

entre faits et légendes, la vie de napoléon bullukian, rescapé du génocide arménien, nous fascine, nous émeut et nous étonne. figure méconnue, il est souvent présenté à travers une seule facette : l’immigré arménien, le bâtisseur, l’industriel ou le mécène. or pour comprendre, saisir et pénétrer la véritable nature de napoléon bullukian qui allie un passé douloureux à une grande ambition, il est nécessaire de l’appréhender dans toute sa complexité. cette exposition présente les documents d’archives reflétant sa vie : photographies, articles de presse, objets lui ayant appartenu, mais aussi des témoignages évoquant sa personnalité. à la volonté de montrer la totalité des activités de napoléon bullukian s’ajoute une exigence : éviter la commémoration, le mausolée ou l’inventaire. Pas question de muséifier celui qui a passé sa vie à lutter contre toutes les formes d’enfermements. le cœur de cette présentation est constitué par son récit et par le message qu’il a souhaité nous transmettre, à l’aube d’un nouveau millénaire. à l’heure où les questions du fanatisme, de l’immigration, de l’intégration et du travail se posent, napoléon bullukian livre aux jeunes générations un formidable message mêlé d’espoir et d’interrogations. son parcours exceptionnel est l’illustration concrète qu’un destin n’est jamais définitivement scellé, ni jamais enfermé dans une histoire prédéterminée, si la volonté et l’intelligence sont mises au service d’un projet. en ce sens, sa vie fait écho à d’autres vies et à d’autres destins.

jean-pierre claveranne, Président de la fondation léa et napoléon bullukian

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Napoléon Bullukian © DR.

victime du génocide, orphelin, déporté puis vendu comme esclave, napoléon bullukian rejoint finalement la France, puis lyon où il bâtit un immense empire industriel et patrimonial. Homme de convictions, humaniste, mécène, grande figure lyonnaise, le parcours de ce rescapé du génocide offre une très belle illustration de réinvention de la vie et méritait, à ce titre, d’être mis en valeur durant cette année de commémoration.

exposition niVeau 0 > du 04.03.15 au 28.03.15

commissaire de l’exposition : elise chaney

leprogramme

alep, 1915… témoignages

photographies de rajaK ohanian

dans le cadre de la commémoration du centenaire du génocide des arméniens.

ces œuvres artistiques réalisées durant l’hiver 2005-2006 témoignent du 1er génocide du XXe siècle. le massacre et la déportation des arméniens y sont révélés avec adresse ; la non-reconnaissance de ce crime par les autorités turques mise à mal.la démarche artistique de rajak ohanian est nourrie de multiples références écrites (textes d’historiens, d’écrivains, de philosophes) et visuelles (photographies de lieux de déportations, camps de transit, désert de syrie).l’auteur « relit » son histoire familiale, celle de son père âgé de 11 ans, déporté et recueilli en 1915 dans un orphelinat d’alep. Plus largement, l’artiste témoigne de l’histoire du peuple arménien exterminé dans un terrible silence et notifié pour les survivants d’un « sans retour possible ».rajak ohanian nous offre avec le talent qu’on lui connait une œuvre imparable d’une éprouvante intensité. sylvie aznavourian.

biographierajak ohanian est né en 1933 à lyon où il vit et travaille. de nombreuses expositions en france et à l’étranger ont jalonné sa carrière.

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© Rajak Ohanian

© Rajak Ohanian

exposition organisée par la bibliothèque municipale de lyon, la Fondation bullukian et le centre national de la mémoire arménienne du 5 mars au 16 mai 2015, à la Fondation bullukian, 26 place bellecour 69002 lyon

exposition fondation bulluKian > du 05.03.15 au 16.05.15entrée libre du mardi au samedi de 13h à 19h

Vernissage Vendredi 09.01.15 > 19h

siècle des génocides », le XXe siècle reste marqué par la volonté des pouvoirs en place de procéder à une destruction physique, intentionnelle, systématique et planifiée d’un groupe ou d’une partie d’un groupe ethnique. de façon novatrice, l’exposition propose une étude comparée du génocide des arméniens, des juifs et des tutsi. elle met en lumière les caractéristiques communes mais aussi les spécificités qui caractérisent ces crimes.

allocutions suivies d’un apéritif dînatoire.

exposition réalisée par le mémorial de la shoah

entrée libre

leprogramme

les génocides du xxe siècle

en présence de jacques fredj, directeur du mémorial de la shoah

dans le cadre de la commémoration du centenaire du génocide des arméniens.

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moiS janvier > mars 2015

projection-conférence jeudi 15.01.15 > 20h

le caractère indicible du génocide et l’empreinte intraduisible du traumatisme sont-ils représentables ? Pour que du sens advienne, l’événement non représentable doit pouvoir être pensé ; comment transmettre la mémoire à recréer ? le film ne consigne pas la mémoire, il la produit et participe au réveil de la conscience pour combattre le déni et l’imposture permanente des bourreaux et de leurs alliés.en lien avec le centenaire du génocide arménien, cette projection-conférence propose de s’intéresser aux représentations du génocide au cinéma notamment au travers de l’analyse de « ravished armenia », premier film tourné en 1919 par oscar apfel sur le génocide arménien d’après le témoignage d’aurora mardiganian et de

« diaspora » (2001) et « a portrait of arshile » (1995), courts métrages d’atom egoyan, scénariste canadien d’origine arménienne.

tariF : 6,80€ / adHérent cnma - cHrd : 5€

cinéma et génocide arménienanimée par marie-aude baronian, docteur en philosophie et en études cinématographiques

dans le cadre de la commémoration du centenaire du génocide des arméniens.

en partenariat aVec le centre d’histoire de la resistance et de la déportation et le cinéma comœdia

au cinéma comœdia13 aVenue berthelot, 69007 lyon

biographiemarie-aude baronian est enseignante à l’université d’amsterdam et auteur, entre autres, de « mémoire et image. regards sur la catastrophe arménienne » (2013) et « cinéma et mémoire. sur atom egoyan » (2013).

reporté

leprogramme

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présentation et signature de son dernier ouVrage « 1915. le génocide assyro-chaldéo-syriaque, qui s’en souViendra ?»

dans ce livre, joseph yacoub traite du génocide assyro-chaldéo-syriaque dans sa globalité géographique et ses différentes dimensions et étapes. à l’occasion du centenaire de la commémoration du génocide arménien, il est important de rappeler ce génocide oublié qui a eu lieu sous l’empire ottoman dans les mêmes conditions et presque sur les mêmes lieux que celui de leurs frères et soeurs arméniens et dans un dessein analogue qui visait l’extermination. il existe sur ce génocide une documentation abondante et précise, en plusieurs langues. il s’est déroulé, sur une vaste étendue, dans de nombreuses villes et des centaines de villages, à midyat et au tour abdin, à diarbékir, mardin, Hakkari, séert, djézireh, nisibine, ourfa, à ourmiah et salamas… la mort y a pris demeure, laissant un grand nombre d’orphelins, d’enfants capturés, de personnes délaissées, de jeunes filles et de femmes enlevées, de veuves, de réfugiés, de déportés et de convertis de force. Plus de 250 000 assyro-chaldéens, ce qui représente plus de la moitié de la communauté, ont péri sur l’ensemble du territoire turco-persan, de massacres, de soif, d’inanition, de maladies et d’épuisement sur les routes de l’exode. ce génocide et cette spoliation territoriale étaient accompagnés d’un ethnocide. les assyro-chaldéens se sont vus ainsi déposséder d’une grande partie de leurs lieux de mémoire et de leur culture. en tout, plus de 250 églises, des monastères, des écoles, des bibliothèques de livres et de manuscrits furent littéralement détruits.

joseph yacoub

conférence mercredi 28.01.15 > 20h

joseph yacoub

1915, le génocide assyro-chaldéo-syriaque

biographiejoseph yacoub, professeur honoraire (science politique) de l’université catholique de lyon, est ancien titulaire de la chaire unesco «mémoire, cultures et interculturalité» de la même université et spécialiste des minorités dans le monde et des chrétiens d’orient. il est l’auteur de nombreux ouvrages, entre autres « l’Humanisme réinventé », éd. du cerf, Paris, 2012 ; «réécrire la déclaration des droits de l’homme», desclée de brouwer (27 novembre 2008); «au nom de dieu», editions jc lattès, 2002.

tariF public : 5€ / adHérent : Gratuit

invitation ArtAvAzd PelechiAn

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02.02.2015 > 06.02.2015

danS le cadre de la 2 ème édition de l’arménie au coeur, de la commémoration du centenaire du génocide deS arménienS et en réSonance au FeStival doc en courtS.

université lumière lyon 2 - école normale suPérieure de lyon - centre national de la mémoire arménienne

en 2015, à l’occasion des 120 ans du cinématographe et des 100 ans du génocide arménien, l’université lumière lyon 2 (en résonance au festival universitaire doc en courts), l’école normale supérieure de lyon et le centre national de la mémoire arménienne, dans le cadre de la 2e édition de l’arménie au cœur, s’associent pour mettre à l’honneur l’œuvre cinématographique du cinéaste arménien artavazd Pelechian. Pour la première fois, le cinéaste artavazd Pelechian se déplacera à lyon pour présenter ses films et échanger avec le public. sa venue constitue un événement exceptionnel, son travail artistique restant aujourd’hui incomparable.

né le 22 février 1938 en arménie (république socialiste soviétique d’arménie à cette époque), artavazd Pelechian est l’auteur de treize films, courts ou moyens métrages qui ont été découverts tardivement, ce qui traduit pleinement le statut d’une œuvre rare, originale, voire marginale : documentaire et expérimentale, elle allie tradition et modernité.

Génie du montage, artavazd Pelechian est reconnu pour le caractère poétique de ses films, des documentaires qui accordent une large place aux archives, à la musique et aux bruitages. c’est au début des années 1990 que ses films arrivent à l’ouest, confirmant alors que le cinéma n’a pas encore tout dit, ni tout montré du monde. brisant la barrière des langues et des frontières, hors du temps, formaliste, poétique, politique, le cinéma d’artavazd Pelechian raconte notre présent en rappelant le passé, interpelle notre mémoire en convoquant notre Histoire. il offre un voyage au cœur de la geste humaine dans la logique d’une aventure sensible de laquelle il est difficile de sortir indemne...

serge avédikian, acteur, réalisateur, scénariste et homme de théâtre, sera présent lors de la rencontre avec artavazd Pelechian à l’université lyon 2 ainsi qu’à l’ens de lyon.Proche du cinéaste, il connaît son œuvre et assurera l’interprétariat. il offrira également une séance consacrée à son propre travail avec la présentation de films courts, dont certains ont été primés dans les plus grands festivals et sont devenus des créations incontournables (voir : http://www.serge-avedikian.fr/realisateur), ainsi qu’une présentation spéciale de son dernier film « le scandale Paradjanov ou la vie tumultueuse d’un artiste soviétique ».

ville qui vu naître le cinéma en 1895 grâce aux frères lumière (qui ont donné leur nom a un institut, un festival et une université), lyon est aussi une ville qui a inscrit la tragédie arménienne en son centre à travers un mémorial qui reste à ce jour un lieu unique en europe (place antonin Poncet dans le 2e arrondissement).

1895 – 1915 – 2015 : trois dates qui permettront d’articuler cinéma et mémoire, art et histoire, projections et rencontres autour d’une œuvre majeure, singulière et définitivement moderne par ce qu’elle dit et dénonce aujourd’hui de notre monde, de ses beautés comme de ses contradictions.

lundi > 2.02.15 en résonance au festival doc en courts.programmation : au début, 1967, 10 min. et nous, 1969, 30 min.Présentation : alice leroy (ens études cinématographiques - arts) sébastien david (enseignant-chercheur en études cinématographiques - département des arts de la scène, de l’image et de l’écran, université lumière lyon 2)

20h-22hens de lyon - théâtre Kantor

entrée libre

mercredi > 4.02.15 rencontre avec artavazd pelechian animée par thierry frémaux, directeur de l’institut lumière. projection : les Saisons, 40 min. suivie d’une discussion avec le public.

20h30institut lumière

tarif normal > 8,50 €tarif réduit > 7,50 €

mardi > 3.02.15 en résonance au festival doc en courts.programmation : les Habitants, 10 min., 1970 ; les Saisons, 30 min., 1972 ; Fin, 1992, 8 min. & vie, 1993, 6 min. et 30 sec.Présentation : rémi fontanel (maître de conférences en études cinématographiques - département des arts de la scène, de l’image et de l’écran, université lumière lyon 2) luc Vancheri (professeur en études cinématographiques, département des arts de la scène, de l’image et de l’écran, université lumière lyon 2)

Projection le Scandale paradjanov ou la vie tumultueuse d’un artiste soviétique, (2015), 1h35 de et avec serge avédikian, en présence de Serge avédikian.

14h-16h

20h30

université lumière lyon 2amphithéâtre culturel

entrée libre

cinéma le toboggantarif normal > 6,00 €

tarif réduit > 5,50 €

jeudi > 5.02.15 en résonance au festival doc en courts.master class artavazd Pelechian. animée par serge avédikian et rémi fontanel.

Programmation : notre siècle, 1982, 50 min.Présentation : rémi fontanel et dario marchiori (maître de conférences en études cinématographiques - département des arts de la scène, de l’image et de l’écran, université lumière lyon 2) en présence d’artavazd pelechian (sous réserve).

10h-12h

20h30

université lumière lyon 2amphithéâtre culturel

entrée libre

cinéma le toboggantarif normal > 6,00 €

tarif réduit > 5,50 €

Vendredi > 6.02.15 master class serge avédikian.animée par nedjma moussaoui (maître de conférences en études cinématographiques - département des arts de la scène, de l’image et de l’écran, université lumière lyon 2) et rémi fontanel.

carte blanche à artavazd pelechian et serge avédikian.

10h-12h

18h-20h

ens de lyon - théâtre Kantorentrée libre

ens de lyon amphithéâtre descartes

entrée libre

le mot du président

moiS janvier > mars 2015

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mémoire collectiVe actiVe au rendez-Vous du centenaire

la mémoire active en tant que processus sélectionne dans le passé ce qui fait sens et ce qui est utile dans le présent, tant au niveau de la conscience individuelle que collective. l’Histoire, en tant que discipline, définit la connaissance de l’humanité toute entière et semble n’être écrite que si elle est jugée digne d’être relatée. ce choix peut être injustement discriminant et, par conséquent, ressenti comme un déni de justice. ce fut le cas pour les rescapés et descendants de rescapés du génocide de 1915-1918, « oubliés de l’histoire » pendant 50 ans, devant porter seuls leurs archives du silence. leur trauma nourrissant une mémoire collective évidemment douloureuse, engendrait la construction de mémoires personnelles tournées soit vers un culte figé du passé, soit vers un travail constructif de mémoire : celui d’une mémoire active.

ce n’est que tardivement, à partir des années 1970, face à l’histoire falsifiée de l’état turc, univoque, et au final insupportable, que la mémoire arménienne devenue active a joué un rôle stimulant pour le développement des connaissances et un renouveau de la critique historique, conduite notamment par des historiens, libérés des conformismes intellectuels.

en liant mémoire et projet à travers les comités de défense de la cause arménienne (cdca) et les conseils de coordination des organisations arméniennes de france (ccaf), la conscience collective assumait l’appartenance à un groupe doté de traits identitaires, d’une histoire, d’un drame nécessitant justice et reconnaissance. ce travail collectif de mémoire active, initié en diaspora continue, désormais rejoint par celui qui se produit sur les lieux même du génocide à travers la résurgence d’une revendication de vérité et de justice de la part de la société civile et des descendants de ceux qui furent de force soustraits à leur identité arménienne en 1915.

après un siècle, il est temps que la communauté internationale exige dans un premier temps de l’état turc la reconnaissance pleine et entière du génocide des arméniens perpétré par l’empire ottoman comme de ses conséquences ! il est aussi temps que nous conférions à la diaspora arménienne un vrai sens en créant les conditions du développement de son énergie créatrice afin d’engendrer une mutation salvatrice qui l’éloigne de la survie !

jules mardirossian

centre national de la mémoire arménienne 32 rue du 24 avril 191569150 décines04 72 05 13 [email protected]

ecole normale supérieure de lyon15 parvis rené descartes69007 lyon04 37 37 60 00www.ens-lyon.eu/culture

université lumière lyon 2 5 avenue Pierre mendès france69500 bron04 78 77 23 10www.univ-lyon2.fr

centre culturel le toboggancinéma14 avenue jean macé69150 décines04 72 93 30 00www.letoboggan.com

institut lumière25 rue du 1er film04 78 78 18 95www.institut-lumiere.org c

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nouS remercionS noS partenaireS le cinéma le toboggan et l’ inStitut lumière.

a la médiathèque - 14 aVenue jean macé - 69150 décines-charpieu

saténik khachatryan et yao vous font traverser montagnes et fleuves, villages et villes inconnues d’arménie. Pendant ce voyage, à chaque pas, quelqu’un vous chuchote à l’oreille une histoire improbable et belle, une «menterie» incroyable et vraie, la réalité et l’imaginaire, le possible et l’impossible, la magie et l’ordinaire, tout est mélangé. bienvenue en arménie.

contes Vendredi 27.02.15 > 20h

compagnie saté-âtre

il était une fois : Voyage en arménie

dans le cadre de la commémoration du centenaire du génocide des arméniens.

une initiatiVe de la médiathèque de décines en partenariat aVec le centre national de la mémoire arménienne.

entrée libre, réServation conSeilléeÀ partir de 7 anS - 04 72 93 30 10

leprogramme moiS janvier > mars 2015

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Vernissage mercredi 04.03.15 > 19h

exposition produite par la fondation léa et napoléon bullukiancommissaire de l’exposition : elise chaney

entrée libre

l’exceptionnel destin de napoléon bulluKian

1905, arménie - 1984, lyon

en présence de jean-pierre claVeranne, président de la fondation léa et napoléon bulluKian

lecture de poèmes choisis mis en musiqueles poètes du plateau arménien ont su donner, depuis le 19e siècle, les lettres de noblesse d’une littérature arménienne créative, qui a été fauchée il y a tout juste un siècle, lors de la Grande catastrophe de 1915. talentueux malgré leur jeune âge, les daniel varoujan, tué à 31 ans, les siamanto, assassiné à 37 ans, les roupen sévag, déporté à 30 ans, et autres krikor Zohrab et roupen Zartarian ont développés l’écriture de leurs prédécesseurs, tournée vers une reconnaissance de son peuple dominé et humilié, et vers la recherche de son identité.

poésie jeudi 12.03.15 > 20h

17e printemps des poètes

l’insurrection poétiquela poésie arménienne après la catastrophe

aVec les metteurs en scène saté Khachatryan et sarKis tcheumleKdjian

entrée libre

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leprogramme moiS janvier > mars 2015

en partenariat aVec l’espace pandora, la maison de la culture arménienne de décines et l’orchestre spitaK

passerelles

le cnma poursuit son partenariat avec la médiathèque de décines et propose une visite commentée de l’exposition « les génocides du XXe siècle » pour ses adhérents le mercredi 25 février à 17h30.

partenariatmédiathèque de décines

le cnma recommande le spectacle de théâtre musical « ménélas rebétiko raPsodie » de et avec simon abkarian, les samedi 21 février à 20h30 et dimanche 22 février à 15h. renseignements : www.letoboggan.com

partenariatle toboggan

la compagnie saté-Âtre, dirigée par la comédienne et metteur en scène saté khachatryan, poursuit son travail de création en résidence au centre national de la mémoire arménienne.

compagnie en résidencecompagnie saté - âtre

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chers adhérents et futurs adhérents, vous trouverez ici un petit rappel concernant l’utilisation de votre espace en ligne :

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nouVeautésnous avons rentré récemment plusieurs cartes anciennes consultables en ligne tant historiques que touristiques. un bon moyen soit de s’évader dans le temps et l’espace, de préparer un voyage ou d’étudier en détail les représentations géographiques des terres ancestrales et de la riche histoire, et souvent tragique, de l’arménie...

la bibliothèque du centre national de la mémoire arménienne

contact bibliotHèque : 04 72 05 14 14

leprogramme moiS janvier > mars 2015

carte des monuments historiques de l’arménie soviétique, erevan 1969(Սովետական հայաստանի պատմա-ճարտարապետական հուշարձանների)

arménie, 2e s. av. j.-c. - 5e s. ap. j.-c. (Հայաստանը II Դ.Մ.Թ.Ա. - V Դ.Մ.Թ). erevan 1980.

carte des massacres et de la déportation des arméniens. carte des costumes du peuple arménien (Տարազային քարտէզ Հայ Ժողովրդի).

le centre national de la mémoire arménienne propose aux élèves et aux équipes pédagogiques des établissements scolaires de la région des occasions d’approfondir des questions abordées dans le cadre des enseignements. il peut s’agir d’histoire (le génocide des arméniens, l’affiche rouge, ...), d’instruction civique (les crimes contre l’humanité, la diversité culturelle, l’immigration, l’intégration et la citoyenneté...), ou tout simplement d’appréhender une culture en diaspora, à travers un éclairage spécifique sur sa langue, son alphabet et quelques pages illustrant la richesse de sa créativité littéraire (contes, poésie, miniatures et calligraphie). la bibliothèque spécialisée du cnma et des ressources qu’elle abrite peut y répondre et un atelier spécifique d’initiation à la recherche documentaire peut également être proposé sur demande. bien sûr des ateliers « sur mesure » pourront être élaborés en fonction des projets spécifiques à chaque classe.

atelier le fait génocidaire à traVers le cas du génocide des arméniens

le fait génocidaire à travers le cas du génocide des arméniens (approche d’histoire comparée considérant « l’universalité des victimes comme des bourreaux et la singularité des événements historiques » (claude lanzmann), soulignant l’inextricable lien entre négationnisme et génocide.cet atelier proposé à un groupe d’une classe constitue un approfondissement éclairant le thème des civils dans un contexte de guerre totale ou celui du génocide des arméniens qui sont au programme d’histoire des classes de troisième et de première. toutefois, le propos est également adéquat pour illustrer la réflexion de classes de français ou de philosophie sur les thématiques de l’altérité, de la violence ou de la société.Support : panneaux d’exposition.

atelier temporaireles génocides du xxe siècle

en cette année de commémoration du centenaire du génocide des arméniens, le centre accueille l’exposition « les génocides du XXe siècle», élaborée par le mémorial de la shoah (le génocide des arméniens, la shoah, le génocide des tutsi du rwanda). ce sera l’occasion pour nous de proposer un atelier pédagogique temporaire de janvier à février 2015. il permettra aux collégiens et lycéens d’interroger le sens même du mot de génocide en lui réattribuant la force de sa signification historique car la définition juridique ouvrant un espace trop large peut prêter à ambiguïté. Pensée contre les dérives d’une inflation sémantique qui autorise la banalisation du mot de génocide, cette exposition entend restituer au terme tout son sens. comparer, pour mieux singulariser les trois génocides avérés du XXe siècle est la clé de présentation de cet atelier pédagogique qui nous permettra d’aller au cœur même du « siècle des génocides ».

le cnma reconduit également deux ateliers pédagogiques lancés en 2013 et extrêmement bien accueillis par les scolaires et leurs enseignants :

atelier trajectoires citoyennes à traVers la Visite commentée du quartier arménien de décines

atelier pédagogique immersif, qui offre aux participants une plongée in situ sur les lieux d’arrivée et de vie des réfugiés apatrides rescapés du génocide. reconstitution d’une vie collective active autour des éléments culturels d’origine et lente intégration à la société d’accueil par le travail, l’école de la république et le partage progressif d’une destinée commune en france. cette visite du quartier arménien est l’occasion de revivre par le détail et de manière inductive comment de réfugiés apatrides les arméniens sont devenus des citoyens français à part entière, souvent actifs dans leur cité et porteurs des richesses de deux cultures indissociables et complémentaires. thèmes des mémoires de l’immigration, des mémoires ouvrières, de la citoyenneté et de l’intégration.

ateliers pédagogiques primaire - collège - lycée

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leprogramme moiS janvier > mars 2015

touS noS atelierS Sont gratuitS pour leS ScolaireS.

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Visitesl’eXPosition leS génocideS du XXe Siècleest accessible Pendant les Heures d’ouverture du cnma.

leS viSiteS guidéeS de l’eXpoSitionont lieu le mercredi et le samedi à 14H, sur réservation, à Partir de 6 Personnes.

Possibilité de réservation Pour un autre jour Pour les GrouPes de + de 10 Pers. tél. : 04 72 05 13 13

Visites guidées tout public (sur réservation, a Partir de 10 Pers.) • viSite du cnma et de l’eXpoSition temporaire durée : 1H / tariF : 5 €

• trajectoireS citoYenneS : le quartier armenien de décineS durée : 1H / tariF : 5 €

• poSSibilité de déjeuner au reStaurant ara avant ou aprèS la viSite tariF : 15 / 20 / 25 €

selon la formule cHoisie

horairescnma ouverturemercredi, vendredi et samedi de 10H à 12H et de 14H à 17H.

mardi et jeudi fermé au Public sauf sur rendeZ-vous.

tél. : 04 72 05 13 [email protected]

tarifs adHésion à l’association du centre national de la mémoire arménienne plein tariF : 20 €tariF réduit : 10 €(moins de 18 ans, étudiants, demandeurs d’emPloi, visiteurs HandicaPés)

eXPosition temPoraire viSite libre : GratuitviSite guidée : 5€/Personne (Gratuit Pour les adHérents)viSite Scolaire (collèGe et lycée) : Gratuit

conférencestariF public : 5€

adHérent : Gratuit

contactskatia boudoYandirectrice04 72 05 13 [email protected]

daniel meguerditcHianresPonsable de la base documentaire, coordinateur sudoc04 72 05 14 [email protected]

marie picotbibliotHécaire04 72 05 14 [email protected]

bibliotHèque ouverturemercredi, vendredi et samedi de 10H à 12H et de 14H à 17H.

tél. : 04 72 05 14 14

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infospratiques

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accèstram t3 arrêt décineS centre Puis 10mn à Pied en direction de lyon

buS : n° 67 arrêt coli

parking et parc de Stationnement gratuitS Place de la libération sauf le vendredi matin

FacilitéS d’accèS Pour le Public HandicaPé

touteS noS inFormationS Sont conSultableS en ligne Sur notre Site www.cnma.Fr

janvier > mars 2015

leprogramme

cnmA. 32 Rue Du 24 AvRil 1915 - 69150 DéCiNes - tel. 04 72 05 13 13 - [email protected] -

janvier > mars 2015

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