Janvier - Février - Mars

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Janvier - Février - Mars 2012 - 91 e année – n° 1/4 ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE L’UNOR CONSTRUIRE NOTRE AVENIR ENTRETIEN EXCLUSIF Le GA Bertrand Ract-Madoux, chef d’état-major de l’armée de terre SOUS LA LOUPE Les 30 ans de la médaille de la Défense nationale HOMMAGE Pierre Schœndœrffer, le "soldat-caméra"

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n° 1

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ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE L’UNOR

CONSTRUIRENOTRE AVENIR

ENTRETIEN EXCLUSIFLe GA Bertrand Ract-Madoux, chef d’état-major de l’armée de terre

SOUS LA LOUPELes 30 ans de la médaille de la Défense nationale

HOMMAGEPierre Schœndœrffer, le "soldat-caméra"

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janvier-février-mars 2012 Armée & Défense x 3

REVUE D’INFORMATION ET DE LIAISON DE L’UNION NATIONALE DES OFFICIERS DE RÉSERVE ET DES ORGANISATIONS DE RÉSERVISTES (1)

(4 numéros/an)

| Administration-rédaction : 12, rue Marie-Laurencin, 75012 Paris - Tél. : 01 43 47 40 16 – Télécopie : 01 49 28 02 87 - Courriel : [email protected] | Site internet : www.unor.org | | Directeur de la publication : colonel (R) Jacques Vitrolles, président de l ’Union nationale des officiers de réserve et des organisations de réservistes | | Rédacteur en chef : capitaine (R) Lionel Pétillon | Photographe : Denys Chappey | Dépôt légal : 1er trimestre 2012 | N° Commission paritaire : 0514 G 84894 | | Conception, réalisation et impression : Imprimerie Decombat, 63360 Gerzat | Publicité : siège de la rédaction | I.S.S.N. n° 004.2242. (1) Ancien titre : L’Officier de Réserve

La rédaction n’est pas responsable des documents qui lui sont adressés et n’est en aucun cas tenue de les retourner. Si l’auteur souhaite être publié (texte et photos), il est impératif qu’il inscrive à la main la mention « bon pour publication ». Les textes sélectionnés ne donnent pas lieu à rétribution, et peuvent subir des modifications en vue d’une parution. Les textes publiés n’engagent que leurs auteurs.

COMITÉ DE PARRAINAGEM. Gérard LONGUET

Ministre de la Défense et des Anciens combattantsM. Marc LAFFINEUR

Secrétaire d’État auprès du ministre de la Défense

et des Anciens combattantsM. Francis DELON,

Secrétaire général de la Défense nationaleM. Laurent COLLET-BILLON

Délégué général pour l’ArmementM. l’amiral Edouard GUILLAUD

Chef d’état-major des ArméesM. le général d’armée Bertrand RACT-MADOUX

Chef d’état-major de l’armée de TerreM. l’amiral Bernard ROGEL

Chef d’état-major de la MarineM. le général d’armée aérienne Jean-Paul PALOMÉROS

Chef d’état-major de l’armée de l’AirM. le général d’armée Jacques MIGNAUX

Directeur général de la Gendarmerie nationaleM. le médecin général des armées Gérard NÉDELLEC

Directeur central du Service de santé des arméesM. l’ingénieur général Vincent GAUTHIER

Directeur central du Service des essences des arméesM. le commissaire général de corps aérien Jean-Marc COFFIN

Directeur central du Service du commissariat des arméesM. le général de corps d’armée Bruno DARY

Gouverneur militaire de Paris, Commandant la région Terre Ile-de-France

M. le général de division aérienne Jean-Luc JARRYCoordinateur interarmées des réserves

M. le contre-amiral Antoine de ROQUEFEUILSecrétaire général du CSRM

M. le général de brigade Pierre VUILLAUMEDélégué aux réserves de l’armée de Terre

M. le capitaine de vaisseau Benoît LUGANDélégué aux réserves de la Marine

M. le colonel Guislain PARSYDélégué aux réserves de l’armée de l’Air

M. le médecin en chef Serge CUEFFDélégué aux réserves du Service de santé des armées

M. le général de division Jean DANÈDEDélégué aux réserves de la Gendarmerie nationale

M. le colonel Michel RENAUTDélégué aux réserves de la DGA

M. l’ingénieur en chef de 1re classe Alban HEULHARD de MONTIGNY

Délégué aux réserves du Service des Essences des Armées

EN COUVERTUREPhoto de la couverture : © Lionel Pétillon et © SIRPA Terre (CEMAT).

C’est aux civils de défendre la guerre

[ Georges Clemenceau ]

C’est aux militaires de défendre la paix

[ Maréchal Alphonse Juin ]

5 Editorial Par le colonel (R) Jacques Vitrolles,

président de l’UNOR

6 Actualité z Repenser le rôle

des conseillers réserve zLes archives des officiers zLe régime d’habillement harmonisé z Notation et avancement zIn memoriam

10 Actualités internationales z CIOR et CIOMR :

le rapprochement

12 EntretienLe GA Bertrand Ract-Madoux, chef d’état-major de l’armée de terre

16 Sous la loupe z Les 30 ans de la Déf-nat z Le futur corps des spécialistes

de l’armée de terre

19 Sur le terrain z L’instruction des officiers de presse

22 La vie de l’UNORLes vœux de notre Union et retour sur l’AG de novembre 2011

30 Associations nationales z ANOLIR : 10 de publication

31 Associations territoriales z Éditorial du médecin en chef (R)

Jean-Yves Gourvil, premier vice-président de l’UNOR

z Inscrivez-vous au Congrès national de l’UNOR à Mulhouse

z AOR 84 : Hommage au 2e REG z AOR 75 : Instruction sur

le système d’armes Tigre z UORRM : retour sur l’AG z AOSOR Calais : 26e Raid

Commando z AOR 74 : 38e Biathlon national z UNOR Centre : l’adieu

au COL (H) Alain Martini

40 Hommage

z Pierre Schœndœrffer

41 Lu pour vous

z Entretien avec Pierre Pellissier

z Notre sélection

46 Patrimoine

z Villaret-Joyeuse, jeune officier de la marine de Louis XVI

47 Calendrier

z Les activités 2012 de l’UNOR

48 Publications officielles

50 Courriers des lecteurs

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Short

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4 x Armée & Défense janvier-février-mars 2012

Activités

L’agenda du Président de l’UNORJanvier

Février

Mars

[ 1er trimestre 2012 ]

Réunion de bureauSession d’hiver de la CIOR à Bruxelles

3 février 8-11 février

Avril

2 mars 6 mars

15 mars

17 mars

23 mars

24 mars

Réunion de bureau Entretien avec le CA de Roquefeuil, SG du CSRM, et le sénateur Michel BoutantJNR à Satory (78)Colloque IHEDN sur la résilienceRavivage de la FlammeRencontre franco-suisse à MulhouseNuit des officiers à Mulhouse Entretien avec le président élu de la CIOR Conseil d’administration de l’UNORAssemblée générale de l’UNORRavivage de la Flamme Nuit des officiers à Mulhouse (représenté par le COL (H) Lhermitte)

Présentation de la réserve au élèves officiers à Coëtquidan (représenté par le COL (R) Mourot)Session intermédiaire CIOR à Gardermoen (Norvège)

4 avril

19-21 avril

Assemblée plénière du CSRMVœux de l’UNOR à l’École militaire (Paris)Journée préparatoire CIOR à l’EMARéunion préparatoire CIOR

11 janvier 13 janvier 24 janvier 27 janvier

Mai3 mai Réunion de bureau

Juin- juilletRéunion CIOR à l’EMACongrès CIOR à Copenhague (Danemark)

Fin juin28 juillet-5 août

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janvier-février-mars 2012 Armée & Défense x 5

L'année 2012 a commencée avec les vœux de l’UNOR. Je voudrais tout particulièrement souligner la qualité

de cette opération de communication externe. Elle a encore été, cette année, une très belle réussite due à l’implication de nos permanents, à la participation de nos membres, et surtout, à la présence de hautes autorités militaires. Qu’il me soit ici permis de remercier l’un des tous premiers d’entre eux, le chef d’état-major de l’armée de terre qui nous a fait l’honneur d’être parmi nous ce soir-là. Ce fut une occasion pour lui de rencontrer nos jeunes camarades qui étaient nombreux. Je suis certain que cette longue soirée lui a permis de prendre la mesure de nos attentes, de nos espoirs et de nos ambitions partagées pour la réserve. Des sujets ont été abordés, des questions posées. Nous sommes à l’écoute des réponses.Courant février a eu lieu la session d’hiver de la CIOR à Bruxelles. Là encore, l’image de l’UNOR a été portée haute par les représentants de notre délégation. Tous, dans leurs comités respectifs, ont su défendre nos intérêts et mettre en relief la qualité de notre participation. L’équipe de la future présidence française, retenue par le bureau national de février, a commencé à s’affirmer et, grâce aux contacts pris dans tous les domaines, la prise de fonction au mois de juillet prochain se fera dans les meilleures conditions. Que les nouveaux membres de cette présidence soient les bienvenus. Ils sont d’ores et déjà assurés de toute ma confiance avec notre soutien total. L’EMA n’est pas absent de cette affaire et sachez que sans son concours rien n’aurait pu être fait dans de bonnes conditions.La fin de ce trimestre a été marquée par le retour aux affaires nationales. Le CSRM tout d’abord au sein duquel les nouveaux membres du conseil restreint ont été désignés. La nouvelle représentation est « interarmées » et devrait permettre une réflexion approfondie sur les évolutions nécessaires. Certains se sont déjà vu attribuer la responsabilité de groupes de travail. Je sais qu’ils sauront mener à bien les tâches qui leur sont confiées. Cette participation est, à

mes yeux, essentielle car elle conditionne le contenu des textes qui seront proposés dans les mois qui viennent. Nous ne pouvons pas, et nous ne devons, pas être absents de ces débats. Ils sont importants pour notre avenir et la dernière assemblée plénière a fait preuve de sa parfaite indépendance en refusant certaines propositions jugées inadéquates. La JNR du 15 mars dernier a, quelque part, marqué la fin de ce trimestre d’activités. Certes, les actions ont été nombreuses sur l’ensemble du territoire, mais des enseignements devront être tirés. Si nos associations et nos membres, quel que soit leur statut, ont beaucoup donné, je ne suis pas certain du résultat. La lisibilité extérieure ne me semble pas assurée malgré les efforts de tous, et de l’ANORGEND en particulier en Ile-de-France. Il nous faudra réfléchir au contenu. S’agit-il d’une journée du réserviste ou d’une opération nationale de communication ? Dans les deux hypothèses, les modes opératoires ne sont pas les mêmes et les moyens à mettre en œuvre diffèrent largement. Mes prédécesseurs ont souhaité et obtenu cette journée nationale pour valoriser notre rôle dans la défense de la France. Plus de dix après, les choses ont évolué. Le réserviste opérationnel est pris en compte, le réserviste citoyen se cherche faute de mission clairement identifiée et nos honoraires continuent sans cesse leur travail de communication dans nos déserts militaires grandissants. La situation est donc complètement différente, les objectifs ne sont plus les mêmes et une communication sans moyens reste inefficace. Ce sont là mes première réflexions personnelles mais laissons le temps au comité de pilotage mis en place pour faire son Retex.Les mois qui viennent seront encore plus difficiles pour nous tous. Il nous faudra convaincre, assurer notre avenir et forger notre destin. C’est là notre responsabilité commune, c’est là notre devoir. Nous devrons tous y participer avec la foi qui est la nôtre, sans faillir, sans renoncer, sur un chemin semé d’obstacles. Soyons fiers de nos engagements et portons haut les couleurs de la réserve et de l’UNOR.

Editorial [ Colonel (R) Jacques Vitrolles ]

Chers camarades, chers amis,

Président de l’UNOR

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Réunion CIOR à l’EMACongrès CIOR à Copenhague (Danemark)

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Question : En raison de la réorga-nisation des forces, notamment la forte « interarméisation » dans

le soutien, le réseau des conseillers réserve doit être repensé, avec sans doute une redistribution des respon-sabilités (notamment pour les ex-CR des régions terre). Quelle est votre vision à cet égard et si vous envisagez des changements, à quelle échéance ?

RÉPONSE FOURNIE PAR LE DIARParmi les principes qui ont prévalu dans le cadre de la création d’un poste de délégué interarmées des réserves (DIAR) auprès du chef d’état-major des armées, figure le respect des prérogatives propres à chaque armée, direction ou service, notamment en matière d’organisation de la réserve et de gestion des réservistes. Dès lors, les éventuelles évolutions structurelles relatives à la chaîne des conseillers réserve mise en place par l’armée de terre relève de sa compétence. Dans le domaine interarmées, le DIAR met en place une organisation structurée autour de conseillers placés auprès des autorités commandant les organismes et services relevant du CEMA qui

ne disposent pas d’un délégué aux réserves en titre (ex. CPCS, SCA, DIRISI, DRM, COS…)

DÉSIGNATION « RÉFÉRENT RÉSERVE » Question : Il y a parfois chez les réservistes un sentiment que la gestion a été dégradée depuis la mise en place des GSBdD. Que peut-on leur dire pour les rassurer ?Réponse fournie par le B.RES : Effectivement, avec l’embasement, les DRH des régiments ont disparu et avec elles les « reliquats » des cellules « réserve » qui subsistaient encore parfois malgré les mesures prises antérieurement (2008). Aujourd’hui, un protocole doit être établi entre la FE et le GSBdD, selon les recommandations du mémento RH des formations embasées (voir DUG 2011).Les spécialistes de la réserve étant au sein des GSBdD, l’administration des réservistes nécessite sans doute :z une implication plus forte des OAR et des CDU dans la RH de commande-ment (orientation, mise en formation, notation, avancement) ;z la désignation d’un personnel « référent réserve » dans la FE pour

l’administration courante (contrats, ordres de mission...) n

Pour lire les 46 questions/réponses : http://www.anrat.fr

LE 1ER REC D’ORANGE crée son UIR (unité d’intervention de réserve) : 150 officiers, sous-officiers et militaires du rang. Si vous souhaitez rejoindre les rangs du REC, contactez le CNE Ringeval (CDU) au 06 83 24 57 98 ; [email protected].

D’ICI à 2015, 320 M€ seront injectés dans les territoires touchés par les restructurations afin de compenser à terme l’impact économique de la réforme. [Gérard Longuet, in Armées d’aujourd’hui, oct. 2011]

NOUVEAU PRÉSIDENT à L’UNC : Jean Kervizic qui était vice-Pdt depuis 2010, a été élu en novembre 2011. Né en 1934, il avait terminé sa carrière de militaire en 1990 avec le grade de général de brigade.

HENRy LAFONT, ancien pilote de chasse (FAFL), Compagnon de la Libération, directeur des Salons internationaux de l’aéronautique et de l’espace de 1969 à 1985, est décédé le 2 décembre 2011.

HERVÉ COUTAU-BÉGARIE, capitaine de frégate de réserve, figure bien connue dans l'enseignement militaire supérieur, notamment de l'Ecole de guerre, directeur de l'Institut de stratégie et des conflits, est décédé le 24 février à 56 ans. Il avait signé de nombreux ouvrages chez Economica.

En bref…

Actualités

[ Gestion des réservistes ]

Dans le cadre de la commission consultative des réserves de l'AdT (CCRAT) du 3 décembre, l’ANRAT avaient préparé 46 questions. La réorganisation des conseillers réserve fut à l’ordre du jour.

Repenser le rôle des conseillers réserve

6 x Armée & Défense janvier-février-mars 2012

Le conseil d'administration de l'UNOR en sa séance plénière du 23 mars 2012 à l'École militaire a procédé à l'élection des membres élus du bureau de l'UNOR pour l'année 2012-2013. Ont été élus :zau poste de secrétaire général : le colonel (R) Philippe Martin, président de la région Ile-de-

France et président de l'AOR du Val-de-Marne, qui succède au colonel René (R) Mourot.zaux postes de secrétaires adjoints : le chirurgien dentiste en chef (R) Paul-Jean Chouteau,

réélu, le lieutenant-colonel (R) Patrick Gascon, président de l'AOR Train de la région de Paris, qui succède au lieutenant-colonel (R) Pascal Hugede, le lieutenant-colonel (R) Stéphane Depauw, trésorier de l'AOR de Seine-Saint-Denis, qui succède au colonel (R) Philippe Martin.

zau poste de trésorier général : le chef de bataillon (R) Georges Cautier, réélu.zaux postes de trésoriers adjoints : le colonel (H) Yves Harel, réélu, et le chef de bataillon

(R) Fernand-Paul Berthenet, réélu.

Dernière minute

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Depuis le 1er janvier 2012, le Bureau central d'archives administratives militaires

(BCAAM) de Pau a quitté le giron

de la direction du service national (DSN) pour s'intégrer dans la nou-velle organisation du Service his-torique de la Défense (SHD) sous le nom de Centre des archives du personnel militaire (CAPM). Implanté en 1961 à Pau, le Bureau cen-tral d'archives administratives mili-taires a permis de rassembler sur un lieu unique l’ensemble des archives administratives de l’armée de terre, du service national et des services communs.

26 MILLIONS DE DOSSIERS

Les documents conservés au CAPM sont répartis entre les archives du recensement militaire. Celles-ci comprennent près de 26 millions de dossiers individuels, les archives des ressortissants des anciens pro-tectorats et colonies françaises. Elles comprennent aussi les dossiers du personnel militaire avec en par-ticulier les officiers rayés des cadres depuis le 1er janvier 1971, les sous-officiers et hommes du rang enga-gés, le personnel féminin (ancien statut). Enfin, on trouve encore les étrangers ayant servi dans l’armée française (hors légion étrangère).

200 000 DEMANDES CHAQUE ANNÉELe site conserve en outre les archives collectives des unités de l’armée de terre et des services communs (journaux de marche, archives administratives…) ainsi que le fichier central des citations indivi-duelles et collectives depuis 1914. Chaque année, plus de 200 000 demandes d’attestations et de copies diverses formulées par des administrations, ou des particu-liers, sont adressées au Centre qui rédige en outre les mémoires de propositions pour les décorations et procède à la validation, après véri-fications, des demandes de cartes du combattant établies par l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONAC). Centre des archives du personnel militaire

(adresse postale) : Caserne Bernadotte Place de Verdun 64023 Pau Cedex ;

(adresse géographique : place de Verdun 64000 Pau).

Tél. 05 59 40 46 92 - fax. 05 59 40 45 53 www.servicehistorique.sga.defense.gouv.fr Réception du public, les jours ouvrables :

8h30-11h30, 13h30-16h00, fermeture le vendredi à 15h00. n

Source : SGA/DMPA

janvier-février-mars 2012 Armée & Défense x 7

LE 200 000E MILITAIRE de l’armée de terre déployé dans le cadre de la mission Vigipirate patrouillait en décembre 2011 à Paris (gare Montparnasse) : le brigadier Benjamin Noël appartient au 1er RA.

UNE BORNE MÉMORIELLE sur la voie suivie par la 2e DB en 1944 a été inaugurée le 15 février par le 13e RG. Elle se situe au 939e km de la « voie de la 2e DB », entre les communes de Châtel et Nomexy, dans les Vosges.

LE NOUVEAU DÉLÉGUÉ à l'information et à la communication de la Défense (Dicod) a été nommé le 4 janvier. Gérard Gachet, 61 ans, est ancien porte-parole du ministère de l'Intérieur et ancien directeur de la rédaction de l'hebdomadaire Valeurs actuelles.

UNE AGRAFE « LIByE » est créée sur la médaille commémorative française. Peuvent y prétendre les civils ou militaires qui auront participé pendant 15 jours minimum à l’opération Harmattan à partir du 18 mars 2011, et à l’opération Unified protector à compter du 1er avril 2011. [Arrêté du 13 oct. 2011]

90% DES ACTES DE PIRATERIE sont perpétrés dans le golfe d’Aden et le sud de l’océan Indien. [DCSD – Partenaires sécurité défense n°267]

[ Dossiers militaires ]

Les archives des officiersLe nouveau Centre des archives du personnel militaire a vocation à accueillir les dossiers individuels des officiers des trois armées.

Actualités

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Le Bureau central d'archives administratives militaires est installé dans la caserne Bernadotte à Pau.

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Le décret n° 2011-1600 du 21 novembre 2011 (entrée en vigueur au 1er janvier 2012)

relatif au régime d’habillement du personnel militaire des armées, des services et directions du ministère de la Défense et de certaines format ions spécia l i sées de la gendarmerie nationale (placées pour emploi auprès du ministère de la défense), vise à harmoniser et simplifier la réglementation relative à l’habillement des personnels militaires tel que le connaissent déjà les "terriens".

LES RÉSERVISTES AUSSICe décret fixe quatre principes : la gratuité de la dotation initiale et des dotations complémentaires, la propriété de l’Etat sur les effets perçus qui demeurent incessibles, la restitution des effets lors de la radiation des cadres ou des contrôles ou à l ’ i s sue de l ’engagement à servir dans la réserve (ndlr : opérationnelle) ainsi que la prise en charge, dans la limite d’un droit de tirage, du renouvellement des effets de paquetage et de la résiliation des travaux de finition.Le présent décret est applicable à l’ensemble du personnel militaire. La composition du paquetage

est fixée en fonction de l’armée ou du service, du grade, du sexe, de l’emploi exercé et du l ieu d’affectation.

UN COMPTE HABILLEMENTCe décret implique, par exemple pour les gendarmes, la suppression de l’indemnité de première mise d’équipement, de changement ou de perte d’effets, ou bien encore, pour les marins, celle du précompte sur solde et du dispositif dit de parfait paiement (« papa »).Dans les faits, un compte habillement est ouvert au nom du militaire. Un compte de points lui est associé. Le compte habillement est crédité chaque semestre d’un nombre de points représentant un « droit au tirage », selon le principe d’un point égale un euro. Les comptes ne peuvent jamais se trouver en situation négative (insuffisance de points) et les points sont cumulables dans la limite d’un plafond de trois allocations annue l le s . Les comptes sont

consultables via les sites intradef de chacune des armées et services. Ce type de compte était déjà en vigueur dans l’armée de terre. n

8 x Armée & Défense janvier-février-mars 2012

Actualités

LOUVOIS (Logiciel Unique à Vocation Interarmées de la Solde) qui fait beaucoup parler de lui pour les dysfonctionnement provoquant des retards de paiement, devrait être mis en service au sein de la marine et de l'armée de l'air en mars 2012.

LES TRANSMISSIONS ONT 70 ANS : durant toute l’année 2012, des célébrations feront connaître et partager l’identité des transmetteurs, p r o f e s s i o n n e l s d e s s y s t è m e s d’information et de communications (SIC) et de la guerre électronique.

LA CCSDN, Commission consultative du secret de la défense nationale, est présidée depuis janvier par Evelyne Ratte, ancienne préfète et conseillère maître à la Cour des comptes.

L’IHEDN, en liaison avec le Collège européen de sécurité et de défense de Bruxelles organise, depuis 2010, des stages de formation à la gestion civilo-militaire des crises extérieures orientés vers les entreprises. www.ihedn.fr

2 200 CROIX DE LA VALEUR militaire sur un total de 3 881 récompenses ont été décernées en 2011 aux soldats de l’armée de terre au titre d’une opération, majoritairement pour le théâtre afghan. Cela concerne 1 874 militaires du rang, 1 229 sous-officiers et 778 officiers.

En bref…

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[ Régime d’habillement ]

Tous le personnel militaire est désormais habillé à la même enseigne. Officiers et sous-officiers bénéficient d’un compte de points individuels, symbole de gratuité.

Un décret pour harmoniser

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Officiers et Officiers mariniers masculins

Page 9: Janvier - Février - Mars

Primo/ Que se soit pour l’active ou la réserve, les dispositions de l’instruction de première référence[1] sont applicables pour le TA 2013

(ndlr : tableau d’avancement). Pour les officiers de réserve, l’élaboration du TA 2013 s’effectuera au cours de l’année 2013 et prendra en compte la notation 2011-2012. C’est pourquoi cette notation 2012 utilisera encore le niveau relatif (NR) et se fera toujours sur le BNO-4 feuillets conformément à l’instruction de deuxième référence[1] sur la notation et notamment à l’annexe V.

Secundo/ La circulaire citée en référence précise les modalités de calcul de l’indice relatif cumule initial (IRCI). Ce dernier sera mis en place pour les officiers de réserve en prenant en compte le dernier

NR acquis en 2012 et l’ancienneté de service cumulée au 31 décembre 2012, calculé selon des modalités qui seront transmises ultérieurement.L’IRCI des officiers de réserve leur sera communiqué dans le cadre de la deuxième communication de notation avant la fin de l’année 2012.

Tertio/ L’IRIS, qui est une donnée d’avancement, ne sera appliquée aux officiers de réserve qu’au printemps 2013 lors de l’élaboration des travaux d’avancement pour le TA 2013.

Quarto/ Le calendrier des travaux d’avancement 2012 sera transmis avec la circulaire annuelle 2012. n

LE PASTEUR FRANCk BOURGEOIS, 51 ans, aumônier en chef du culte protestant au sein des armées, est décédé brutalement le 4 février des suites d'une maladie. Il avait pris son poste le 29 septembre dernier et rentrait d'une mission à Sarajevo.

MSMV : UN DÉLAI de deux ans doit désormais séparer l'attribution d'un échelon de la médaille des services militaires volontaires d'une nomination dans un ordre national ou la concession de la médaille militaire ainsi que la médaille de la défense nationale. Dorénavant la médaille des services militaires volontaires ne peut plus être décernée la même année qu’une autre décoration.

[Source : DRHAT/Guide technique relatif aux décorations et récompenses du personnel militaire

n’appartenant pas à l’armée active, 2011]

LE CV ANNE CULLERRE, 54 ans, devrait devenir cet été la seconde femme contre-amiral, après Chantal Desbordes en 2001. Embarquée une dizaine d'années et ayant servi dans des fonctions opérationnelles, elle devrait prendre le commandement naval du Pacifique (Alpaci). [Marianne2.fr]

LE MUSÉE DE LA BA 102 de Dijon a rouvert ses portes le 23 février. Créé en 1993, il était fermé depuis l’été 2010 pour rénovation.

Actualités

zL’adjudant-chef Mohammed El Gharrafi, 39 ans, et le sergent Damien Zingarelli, 27 ans, du 2e REG, ont été tués au combat le 29 décembre 2011 alors que la Task Force La Fayette (TFLF) et la 3e brigade afghane sont engagées en vallée de Tagab. Ils étaient déployés en Afghanistan depuis septembre, comme OMLT (Operational Mentoring and Liaison Team) avec le kandak 33, tout en étant sous la responsabilité du groupe commando montagne (GCM) du BG Tiger.z Le 20 janvier, un groupe de soldats français effectuait une séance d’entraînement physique à l'intérieur de la base opérationnelle avancée (FOB) de Gwam, au sud de Tagab (Kapisa, Afghanistan). Ils ont été attaqués par un Taliban infiltré dans l’armée afghane qui a ouvert le feu à l’arme automatique. Une vingtaine de militaires français ont été touchés dont quatre ont été tués dans l’accomplissement de leur mission au service de la France : l'adjudant-chef Fabien Willm, 43 ans, l'adjudant-chef Denis Estin, 45 ans, et le brigadier-chef Geoffrey Baumela, 27 ans, servaient au 93e RAM ; le sergent-chef Svilen Simeonov, 34 ans, servait au 2e REG. zLe capitaine Christophe Schnetterle, 45 ans, servait au du 93e RAM. Il est décédé le 27 mars à l'hôpital du Val-de-Grâce, des suites de ses blessures. Il faisait partie des soldats grièvement blessés lors de l’attaque du 20 janvier.

L’UNOR exprime aux familles et aux proches ses plus sincères condoléances.

[ Armée de terre ]

Notation et avancementUn message émanant du bureau réserve de la DRHAT, daté du 15 décembre 2011, informe sur les travaux de notation et d’avancement des officiers de réserve en 2012.

[1] Références : instruction 7215/DEF/EMA/RH/PRH du 2 sep. 2011 ; instruction 2450/DEF/EMA/RH/PRH du 12 nov. 2009 ; circulaire 231548/DEF/RH-AT/CHANC du 20 sep. 2011.

IN MEMORIAM

janvier-février-mars 2012 Armée & Défense x 9

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Selon le manuel de l’OTAN, les associations d’officiers de réserve de l’OTAN sont

importantes parce qu’elles sont en mesure d’aider l’ensemble de la population à mieux comprendre les questions de sécurité et de défense, et d’offrir des compétences et une expérience à l’appui des tâches des forces de réserve de l’OTAN et des défis qu’elles rencontrent.

UNE COOPÉRATION ÉTROITEL’OTAN attend donc une coopération et une solidarité étroite de la CIOR et de la CIOMR au sein de l’Alliance atlantique. En fait, l’OTAN considère la CIOR et la CIOMR comme une même organisation. En effet, il est indiqué dans le MC 248/1 de 1998[2] que le sigle CIOR englobe également la CIOMR dans l’ensemble du document. Il existe bien entendu des différences entre la CIOR et la CIOMR ; la plus importante étant le nombre de leurs membres. Cette différence est en partie artificielle, mais également en partie inhérente au caractère même de ces réserves militaires. Artificielle parce que les associations d’officiers de réserve de plusieurs pays ont l’habitude d’envoyer davantage

de délégués à la CIOR qu’à la CIOMR. Caractéristique de ces réserves parce qu’il y a simplement plus de militaires réservistes engagés dans des « tâches militaires » que dans des « domaines de compétence particuliers » comme le sont les réservistes médicaux.

DES DOMAINES DIFFÉRENTSÉtant donné que nous travaillons dans des domaines différents, la CIOR et la CIOMR organisent des réunions où nous devons examiner les questions qui nous intéressent d’une manière telle que nous devons travailler séparément. Nos programmes étant très chargés, nous n’avons pas le temps de suivre les réunions importantes de l’autre organisation. Afin de se rapprocher, nos deux organisations devraient pou-voir envisager certaines ouvertures. Des efforts devraient être faits pour synchroniser les programmes afin de permettre aux délégués de participer davantage aux réunions importantes des deux organisations.Puisque nos réunions d’hiver et notre congrès d’été absorbent beaucoup de temps, ce serait une bonne idée de prévoir pendant la réunion inter-médiaire un moment permettant aux représentants des deux organisations de se rencontrer et de partager leurs plans pour le prochain congrès. I l faudra i t examiner auss i la possibi l i té de nous intéresser ensemble à nos réunions respectives. Par exemple, pourquoi ne pas prévoir des conférenciers venant de l’autre organisation dans nos symposiums pour illustrer un point de vue particulier ?

UNE ORGANISATION PLUS PETITEÉtant une organisation plus petite, la CIOMR compte moins de comités que la CIOR. Le Comité scientifique

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Actualités internationales

UNE SECTION DU 9e RIMA des forces armées en Guyane (FAG) a contribué à une importante saisie d’or dans la région de Maripasoula, située dans le sud de la Guyane : 800 grammes d’or pour une valeur marchande d’environ 24 000 €.

126 AVIONS Rafale devraient être achetés par l’Inde. Dassault remporte un appel d'offres estimé à 9,11 milliards d'euros. 18 avions seront directement achetés d'ici à 2012, les 108 autres seront assemblés en Inde.

UN AVION aNtONOv 124 (AN 124) a quitté Kaboul le 26 janvier avec, à son bord, une dizaine de véhicules blindés. Depuis cette date, des avions gros por-teur assurent le transport de matériels lourds qui doivent rentrer en France, dans le cadre du retrait annoncé des soldats français d’Afghanistan.

UNE OPÉRATION DE DÉPOLLUTION du site d’Abengourou (frontière du Ghana) a été mené en janvier conjointement par la force Licorne et les forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI). Plusieurs centaines de tonnes de munitions de tous types ont été déplacées vers un lieu de stockage sécurisé.

LE GDA PATRICk DE ROUSIERS a été élu en janvier à la tête du comité militaire de l’Union européenne.

En bref…

[ Officiers médicaux ]

La CIOMR a accepté avec joie l’invitation de la CIOR à contribuer au Bulletin de la CIOR, contribution qui n’est que la conséquence logique des liens qui unissent soldats et médecins [1].

CIOR et CIOMR : le rapprochementPar le colonel MC (R) Olaf C. Penn - Président élu de la CIOMR

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Le colonel MC (R) Olaf C. Penn (Pays Bas), président élu de la CIOMR.

[1] Déclaration faite fin janvier par le président élu de la Confédération Interalliée des officiers médicaux de réserve (CIOMR), le colonel MC (R) Olaf C. Penn (Hollandais).[2] Document définissant la relation entre la CIOR et l’OTAN.

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(SC) et le Comité de médecine opérationnelle (OMC) sont les deux comités les plus importants, tandis que le Comité de la formation continue est le plus petit. La CIOMR participe également aux travaux du groupe de travail du COMEDS (Comité des chefs des services de santé militaires au sein de l’OTAN) et certains de ses officiers de liaison la représentent au sein du

groupe de travail sur le Symposium et des Comités sur le PPP (partenariat pour la paix) et l’ouverture (PPP & O) et DEFSEC (Comité sur les attitudes de défense et les questions de sécurité) de la CIOR. En tant qu’organisateur de la compétition de soins aux blessés au combat, la CIOMR entretient déjà des liens étroits avec le Comité MILCOMP (compétitions militaires) de la CIOR, mais le Comité scientifique devrait envisager d’examiner avec la CIOR la possibilité d’accueillir des orateurs lors des symposiums de l’une et l’autre organisation. Les thèmes qui retiennent l’attention de la CIOR sont traités par de nombreux groupes de travail. Du fait que la CIOMR est une organisation beaucoup plus petite, il sera difficile d’envoyer des participants à tous ces groupes de travail, à part les quelques officiers de liaison qui y sont déjà délégués. Cela ne signifie pas pour autant que ces questions n’intéressent pas la CIOMR, et des mesures devraient être prises en vue d’une participation commune. De nombreux aspects de la CIMIC (actions civilo-militaires), du PPP et de l’ouverture, des JOR,

du leadership, de la négociation et de la gestion de processus, des stratégies indirectes et des questions de sécurité (DEFSEC) – notamment la cyberguerre – et du suivi des réserves, intéressent la CIOMR. n

LA LIByE ne doit pas nous faire oublier les autres théâtres où de nouvelles tensions sont apparues cet été. Dans les Balkans, l’Union européenne poursuit inlassablement sa mission de stabilisation, notamment au Kosovo en étroite collaboration avec l’Otan. [VAE Xavier Païtard, chef des représentations militaires françaises à l’UE et à l’OTAN]

NOUS ALLONS RENFORCER les capacités des forces armées à accomplir toute une série de tâches militaires, dont la plus importante est de gagner des guerres locales en faisant appel aux technologies de l'information. [Wen Jiabao, Premier ministre chinois, mars 2012]

BASE DE NAQOURA (LIBAN) : le général espagnol Asarta Cuevas a rendu son commandement de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) qui a été confié au général italien Serra.

LE kANDAk (bataillon afghan) 32 de l’armée nationale afghane (ANA) a conduit une opération civilo militaire en vallée de Tizin en janvier. Plus de 230 militaires français du Battle group Picardie étaient en appui. L’ANA s’est rendue au village de Tizin Khas où elle a organisé une shura (assemblée traditionnelle). La distribution de matériel médical, de kits de chauffage et de nutrition.

La Confédération interalliée des officiers médicaux de réserve (CIOMR) a été créée à Bruxelles en 1947 par la Belgique, la France et les Pays-Bas. Elle réunit aujourd’hui les associations d’officiers de réserve de la plupart des pays de l’OTAN. Des organisations de pays non OTAN en sont également membres (associés) : Autriche, République d’Afrique-du-Sud, Singapour et la Suisse. Les délégués sont des médecins, des den-tistes, des pharmaciens, des vétérinaires, des infirmiers, des techniciens et des offi-ciers des services de santé militaires. A signaler que le secrétaire général de la CIOMR est un français, le MC (R) François Martelet qui est également vice-président de l’Association des cadres de réserve français aux États-Unis (ACREFEU).Pour plus d’informations sur la CIOMR : www.ciomr.org

Qu’est-ce que la CIOMR ?

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La délégation française lors du congrès d'été 2011 à Varsovie en Pologne.

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Entretien [ Rencontre avec le CEMAT ]

La réserve : une place primordialeNommé chef d’état-major de l’armée de Terre en septembre 2011, le général d’armée Bertrand Ract Madoux s’adresse pour la première fois à nos lecteurs. Il dresse un bilan et évoque l’avenir de la réserve.

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Par le capitaine (R) lionel Pétillon

Armée & Défense • Votre prédécesseur, le général d’armée Irastorza, déclarait l’an dernier : « Avec le déploiement de la France sur tous les théâtres extérieurs où elle est engagée, et avec les restructurations en cours, il me reste vingt régiments d’infanterie qui sont consommés en permanence, et il me faut évidemment une ressource de substitution : c’est la place des réservistes ». Etes-vous d’accord avec ces propos ? Et si oui, quelles missions peuvent/doivent être confiées à cette ressource de substitution ?GA Bertrand Ract-Madoux • Tout d’abord, sur le fond, je souscris aux pro-pos de mon prédécesseur. Cependant, dans le contexte actuel de moindres solli-citations pour les opérations extérieures, je qualifierai plutôt la réserve opération-nelle de complément indispensable que de ressource de substitution.Réserve d’emploi, elle est, en effet, formée et entraînée, à missions com-parables, comme l’active avec laquelle elle partage nombre d’entre elles. Elle permet ainsi à nos régiments de faire face à la simultanéité des opérations et aux pics d’activités. Dans nos états-majors et nos écoles, elle apporte les expertises qui n’existent qu’en nombre restreint. La vocation des UIR est donc bien de contribuer aux missions communes à l’armée de Terre (MICAT). Celle des unités spécialisées de réserve reste de s’entrainer et d’intervenir dans le cadre de leur spécificité (génie, renseigne-ment, transport, circulation, NBC et maintien en condition des matériels). Dans le cadre de la révision du Livre ©

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Blanc sur la Défense et la Sécurité Nationale, les lignes pourraient être amenées à bouger. Probablement, irons-nous vers une réserve davantage tournée vers le territoire national, en soutien à l’État ou aux populations, ce qui est à mon avis une excellente chose, compte tenu de son ancrage territorial.

A. & D. • Quels enseignements retirez-vous des premières expériences menées sur la mise en application du plan Guépard pour la réserve ?B. R-M • Le dispositif d’alerte de la réserve opérationnelle, dit « Guépard réserve TN » fonctionne depuis le 1er juillet 2011. Ce dispositif vise à mettre sur pied onze unités élémentaires Proterre de réserve, capables d’être engagées sur le territoire national avec un préavis de 48 heures.

Il poursuit actuellement sa montée en puissance au sein des brigades en faisant effort sur les points suivants : la réalisation des effectifs, l’entraînement des unités placées en alerte et la communication sur ce dispositif ambitieux et novateur.Ainsi, chaque brigade doit mener un exercice d’alerte au cours de l’année 2012, afin de tester la réactivité de son unité et de certifier sa capacité d’alerte. Un premier exercice de trois jours a ainsi été mené à l’automne 2011 par la 9e BLBMa. Cet exercice a confirmé les impératifs d’instruction et d’équipement des unités de réserve. Il a également mis en lumière l’importance de la coordina-tion interarmées et de la communication. Même si des progrès restent à faire, il a mis en évidence le bon fonctionnement du dispositif ainsi que la réactivité et la disponibilité de nos réservistes. Conscient des contraintes profession-nelles et personnelles qu’induiront les prises d’astreinte opérationnelles, j’ai souhaité que cette disponibilité soit prise en compte. Concrètement, les journées d’alerte seront dorénavant compta-bilisées pour les travaux de notation,

d’avancement et de décorations jusqu’à concurrence de 45 jours par an, ce qui constitue, à mes yeux, une juste recon-naissance de cet engagement.

A. & D. • De quel budget dispose l’armée de Terre en 2012 pour entretenir sa réserve ? Au regard des missions et des objectifs confiés, cela est-il suffisant ?B. R-M • Notre pays traverse une période de tension budgétaire qui n’épargne pas les armées. Il a ainsi été demandé à l’ensemble des ministères de contribuer à l’effort national de désendettement. C’est tout à fait normal. La réserve s’en trouve affectée au même titre que l’ensemble de l’armée de Terre. Comme celui de l’active, le budget d’entraîne-ment des réserves a ainsi été réduit cette année. J’observe néanmoins qu’il nous permet de répondre aux besoins les plus

urgents en termes d’activités. Je pense malgré tout que nous avons atteint un seuil en deçà duquel la réserve perdra fondamentalement de son attractivité et de son efficacité.

Mon combat sera, en revanche, cette année, d’épargner aux réserves les aléas de gestion car ils ont un impact déplo-rable sur le moral et la fidélisation. Il vaut mieux, à mon sens, partir avec moins et s’y tenir que de supprimer des activités en cours d’année.

A. & D. • Dissolutions de régiments, déménage-ments, regroupements, etc., la carte des garnisons militaires a été considérablement modifiée ces derniers mois. L’armée de Terre rencontre-t-elle depuis des difficultés particulières à recruter et fidéliser ses réservistes ?B. R-M • Les mesures de restructura-tion de l’armée de Terre (dissolutions, délocalisations et réorganisations) ont affecté plus de 5 000 réservistes depuis 2009. L’absence d’unité dans certains

territoires rend dorénavant délicat le réemploi de ces réservistes dont le recrutement est essentiellement local, notamment pour les militaires du rang. Pour autant, j’observe que plus de 70% des réservistes touchés par ces mesures ont accepté une mutation dans une formation parfois très éloignée de leur dernière affectation. J’en veux pour preuve la dissolution du 5e Régiment du Génie de Versailles qui a été une réussite dans ce domaine. Malgré le déménagement à Mourmelon de la compagnie de réserve « voie ferrée », près de 80% du personnel de cette unité a suivi ce mouvement. Je ne peux que rendre hommage à nos camarades qui poursuivent leur enga-gement en acceptant les contraintes de leurs pairs d’active. Ceci étant, la réali-sation des effectifs de la réserve et leur fidélisation sont des enjeux majeurs pour l’armée de Terre. Les restructurations ne lui facilitent pas la tâche mais, comme j’ai pu le dire précé-demment, les aléas budgétaires portent aussi leur part de responsabilités. Je suis, par ailleurs, favorable à un meilleur « maillage territorial » pour notre dispo-sitif de réserve et suis prêt à en étudier la faisabilité.

A. & D. • Seulement 15% des réservistes (toutes armées et services confondus) étaient en formation en 2010 (source CSRM 2011). Qu’en est-il en ce qui concerne l’armée de Terre en particulier ?B. R-M • Comme je vous le disais, la réserve est une réserve d’emploi, que ce soit sur le territoire national ou, de façon plus limitée, à l’exté-rieur de nos frontières. A ce titre, à mission comparable les réservistes bénéficient des mêmes exigences de formation que leurs camarades d’ac-tive. Chaque année, 2 000 réservistes en moyenne suivent ainsi une action de formation, soit environ 14% des effectifs. Ces chiffres masquent bien évidemment de grandes disparités ; certaines formations durant 2 jours et d’autres 3 ou 4 semaines.

“ Mon combat sera cette année, d’épargner aux réserves les aléas de gestion car ils ont un impact

déplorable sur le moral et la fidélisation. ”

“ J’observe que le commandant des forces terrestres juge la capacité opérationnelle de nos réservistes très satisfaisante. ”

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Entretien [ Rencontre avec le CEMAT ]

Des améliorations peuvent certainement être apportées dans ce domaine mais il faut prendre en compte le fait qu’il existera toujours un décalage entre l’offre de formation et la capacité des réservistes à les honorer, en raison de leurs contraintes professionnelles. Pour autant, j’observe que le comman-dant des forces terrestres juge la capacité opérationnelle de nos réservistes très satisfaisante, que ce soit en opération extérieure, en opérations intérieures (MISSINT) ou lors des exercices. S’il est perfectible, le système semble donc déjà répondre, pour une bonne part, aux exigences de notre métier.

A. & D. • Concernant la formation, la priorité est logiquement donnée aux militaires affectés en UIR. Mais en parallèle, il est très difficile pour certains personnels, tels ceux affectés auprès des DMD, en BdD ou GSBdD d’en bénéficier. Il est même parfois impossible de réviser les fondamentaux (tirs et secourisme). Quel est votre sentiment sur ce sujet ?B. R-M • Dans un contexte budgétaire contraint, il est naturel que la priorité soit donnée aux unités subordonnées au commandant des forces terrestres. Ceci étant, les réservistes servant hors de cette chaîne - je pense notamment à ceux qui servent dans les EMIAZD, les DMD ou les GSBdD - ne sont pas oubliés, mais l’entretien de leurs compétences opé-rationnelles est réalisé selon un principe de juste suffisance. En revanche, dès lors que l’un d’entre eux est désigné pour une mission opérationnelle, il est indispensable qu’il reçoive la formation nécessaire à l’accomplissement de sa mission, à l’iden-tique de ses camarades affectés en UIR.

A. & D. • Le recrutement des sous-officiers et officiers d’active met en lumière une carence dans certains domaines spécialisés (techniques d’opérations d’infrastructure, pilotage budget finances, mainte-nance, soutien de l’homme, SIC…). Pour répondre à ces besoins, ne pourrait-on pas augmenter le recrutement de réservistes spécialistes (article L. 4221-3 du code de la défense, autrefois baptisé « article 9 ») ? Ce statut particulier dans la réserve opérationnelle est mal connu.B. R-M • Il est vrai que certains de nos réservistes possèdent des compétences rares et qui ne sont pas forcément dis-ponibles au sein de la population des

militaires d’active. Dans leur domaine, ils sont pour nous un atout très pré-cieux. L’article 4221-3 permet de les recruter à ce titre. Toutefois, ce mode de recrutement est très contingenté et la décision d’agrément relève du ministre de la Défense.

A. & D. • Quel regard portez-vous sur la réserve citoyenne et qu’attendez-vous d’elle ?B. R-M • Deuxième composante de la réserve militaire, la réserve citoyenne offre un réseau de volontaires qui œuvrent bénévolement au rayonnement de la défense. Elle constitue un relais important des armées auprès de la société civile et participe à l’entretien de l’esprit de défense chez nos concitoyens. De plus, compte tenu de l’expertise de haut niveau de ses membres, elle peut contribuer aux travaux de réflexion ou d’étude menés par les autorités zonales ou nationales. La réserve citoyenne participe enfin, directement ou indi-rectement à renforcer la résilience de la Nation. Elle est donc appelée, à mes yeux à tenir, en temps de « paix » comme en situation de crise, un rôle tout à fait déterminant mais en aucun cas ne se substitue à la réserve opérationnelle.

A. & D. • La réserve militaire souffre d’un déficit de notoriété. Pensez-vous opportun de systématiser la présence d’un détachement de réservistes à chaque défilé du 14 Juillet ? Cela ne permettrait-il pas de focaliser l’attention des médias (et donc des Français) sur la réserve, son engagement, ses missions ?B. R-M • Mettre à l’honneur occa-sionnellement les réservistes sur les

Champs-Elysées est une idée qui mérite certainement d’être approfondie. Je souligne cependant que la participation à cette activité requière une prépara-tion lourde et contraignante pour un retour sur investissement qui est loin d’être garanti. Je préfère donc que l’effort soit porté localement et que les réservistes parti-cipent, en tant qu’acteurs de la vie locale, aux activités et aux cérémonies avec leur régiment au sein des garnisons. C’est là qu’ils contribueront le plus au rayonnement de la réserve. Je ne peux aussi que les engager à valoriser la JNR, journée qui leur est pleinement dédiée et qui reste à mon sens trop discrète.

A. & D. • Il y a parfois chez les réservistes le sentiment que la gestion RH s’est dégradée. Le CEMAT a-t-il autorité pour faire adopter une gestion plus ciblée à destination de la réserve ?B. R-M • L’embasement des formations a engendré une réorganisation très pro-fonde de nos modes de fonctionnement et bouleversé nos repères, notamment au sein du modèle régimentaire sécu-laire. La mise en place récente de cette nouvelle organisation connaît mal-heureusement quelques difficultés. Le domaine des ressources humaines n’est pas épargné et ces difficultés affectent tant le personnel d’active que de réserve. Elles sont essentiellement liées à une compréhension partielle des responsa-bilités de chacun des acteurs, régiment pour ce qui concerne la RH de comman-dement (aspect décisionnel) et GSBdD pour la partie administration (enregistre-

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Le CEMAT était présent lors des vœux de l’UNOR en janvier dernier, ici aux côtés du GCA Dary, gouverneur militaire de Paris.

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ment et mise en œuvre des décisions de commandement). Ceci étant, la nouvelle organisation du soutien commence à se stabiliser et les nouveaux systèmes d’information se mettent en place. Je suis donc confiant pour l’avenir. Par ailleurs, compte tenu des caractéris-tiques très particulières de la population des réservistes, mon état-major étudie la possibilité de mettre en place au sein de chacune des formations d’emploi (régiment, état-major, école etc.), un « référent réserves » qui serait chargé de suivre spécifiquement cette population et d’être le lien unique avec le GSBdD.

A. & D. • Les militaires d’active et de réserve ont subi les conséquences de la mise en place du logiciel Louvois avec des retards de paiement. Une note de la DRHAT de novembre 2011 indi-quait que les activités sous ESR réalisées à compter du 1er octobre seraient régularisées sur la solde du mois de janvier 2012. A ce jour, bon nombre de réservistes attendent toujours. Les réservistes seraient-ils uniquement des variables d’ajustement budgétaires ? Ces dérives ne risquent-elle pas de perturber les missions dédiées à la réserve ?B. R-M • La mise en place du logiciel ministériel de soldes Louvois n’a pas été aussi simple qu’escomptée. Depuis sa mise en place en octobre, nous avons connu des soucis techniques qui ont malheureusement affecté l’ensemble de l’armée de Terre, sans distinction de grade, d’affectation ou de statut. J’ai, en effet, croisé sur des théâtres d’opérations des officiers de réserve ayant rencontré des problèmes de solde.Afin d’accélérer la résorption des diffi-cultés, la DRHAT a pris le problème à « bras le corps ». Une task force de sept réservistes, sur une période minimale de 40 jours d’activités a ainsi été mise à la disposition du CERHS de Nancy pour aider à apurer au plus vite les dossiers en attente.Concernant les réservistes, je souligne que les cas les plus délicats (réservistes en OPEX, réservistes au chômage, réservistes ayant pris des congés sans salaire pour réaliser leurs activités) ont fait l’objet d’une attention particulière et ont été réglés à ce jour. Concernant l’impact sur les activités de nos réservistes, je n’observe pour l’ins-tant pas de désaffection particulière,

en dépit de ces difficultés. C’est tout à leur honneur et je les en félicite. Cela illustre combien SERVIR, terme que j’affectionne tout particulièrement, n’est pas un vain mot ni l’apanage de leurs camarades d’active.

A. & D. • Un certain nombre de réservistes de l’ar-mée de Terre contribue aux MISSINT (Vigipirate, Héphaïstos, Harpie…) ainsi qu’à des missions de moyenne durée sur le territoire national. Aucune récompense spécifique n’est attribuée aux réservistes (ni à leurs camarades d’active d’ailleurs) régulièrement engagés dans le cadre de missions intérieures. Pourrait-on imaginer la création d’une agrafe « MISSINT » destinée à la médaille de la Défense nationale et/ou l’attribution de la Médaille commémorative avec cette agrafe, au même titre que l’agrafe « Missions d’assis-tance extérieure » pour les OPEX ? Cette récompense serait par ailleurs partagée par l’active et la réserve, renforçant ainsi l’esprit de cohésion.B. R-M • Je suis heureux de vous annon-cer qu’une agrafe « missions d’opérations intérieures » vient d’être créée. Visant initialement à récompenser les services rendus dans le cadre de l’opération « Harpie » en Guyane, elle pourra être décernée au personnel participant aux différents plans de sécurité intérieure. Comme toute agrafe liée à la médaille de la Défense nationale, elle sera accessible aux réservistes selon les mêmes critères réglementaires d’attribution que ceux de leurs camarades d’active.

A. & D. • En tant que CEMAT, vous êtes le commandant en chef de tous les personnels de l’armée de Terre. Avez-vous dans ce contexte un message plus particulier à l’attention de « vos » réservistes ?B. R-M • Comme j’ai déjà pu le dire à de nombreuses reprises, notamment devant nos élus, la valorisation de la réserve est une de mes priorités. Je veux donc, tout d’abord, leur renouveler ma confiance car je connais la profondeur et la réalité de leur engagement et je constate chaque jour la qualité des services qu’ils rendent à l’armée de Terre. Je souhaite également leur dire de rester confiants en l’avenir, en dépit des évo-lutions qui pourraient intervenir. Quoi

qu’il arrive, la réserve conservera une place primordiale au sein de l’armée de Terre, et notamment dans les inter-ventions sur le territoire national. Enfin, plus que jamais, il importe que nos réservistes soient des vecteurs du rayon-

nement de l’armée de Terre, surtout dans les territoires où notre présence s’est fortement réduite.

A. & D. • Sur quels aspects en particulier le monde associatif de la réserve peut-il vous apporter son soutien ?B. R-M • Le monde associatif est essen-tiel, tant pour les réservistes que pour le commandement de l’armée de Terre. En effet, les associations fédèrent, organisent et structurent la réflexion et l’action issues du monde de la réserve. Elles peuvent être forces de proposition au sein de la société civile comme du monde militaire. Pour le commande-ment, elles peuvent appuyer son action dans bien des domaines comme par exemple le recrutement des jeunes réservistes, la concertation ainsi que le rayonnement au sein de la société civile. A cet égard, leur rôle dans l’organisation de la JNR est chaque année déterminant. La connaissance qu’elles ont du monde de la réserve et de ses contraintes leur confère une certaine légitimité à participer aux débats relatifs à la réserve. Bien évidemment, cette crédi-bilité n’a de sens que si un lien étroit est entretenu avec la réserve et que leurs membres soient des réservistes « actifs » au sein des forces. Je compte notamment sur l’ANRAT pour jouer le rôle que je viens de décrire succinctement. Dans cet esprit, j’ai l’intention de fixer des objectifs à cette association qui, comme d’autres, reçoit des subventions de la Défense. Il me semble, en effet, normal que ces sub-ventions aient une contrepartie qui soit profitable à l’institution militaire. Vous le voyez, à mes yeux, il s’agit d’instaurer et de perfectionner un véritable partenariat entre le commandement de l’armée de Terre et les associations de réservistes.n

“ Quoi qu’il arrive, la réserve conservera une place primordiale au sein de l’armée de Terre, et notamment

dans les interventions sur le territoire national. ”

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Sous la loupe [ Anniversaire ]

Les 30 ans de la " Déf-nat "La médaille de la Défense nationale fête au mois d’avril ses 30 ans. L’occasion de rappeler l’histoire de cette médaille qui n’est attribuée aux réservistes que depuis 2004.

La médaille de la Défense nat ionale a é té créée à l’initiative du ministre de la Défense Charles Hernu (décret n° 82-358 du 21

avril 1982). Celui-ci reprenait une idée du Grand Chancelier de la Légion d’honneur de l’époque, le général de Boissieu, qui souhaitait voir récompenser les appelés et les militaires d’active dans une période où peu d’opérations extérieures (hormis le Liban) offraient la possibilité de se voir attribuer une décoration.

En outre, l’attribution de cette médaille permettait, notamment, de réduire les délais d’obtention des ordres nationaux et de la Médaille militaire.

LA « HERNU CROSS »Surnommée aujourd’hui « Déf-nat », la médaille de la Défense nationale ne fut pourtant pas appréciée des militaires pendant longtemps, au point d’être qualifiée de « Hernu Cross » ou plus péjorativement de « médaille Cochonou » ou de « médaille en chocolat ». La raison en était simple : l’active n’appréciait guère que des appelés puissent être récompensés de l’échelon bronze après seulement six mois (durée minimum et 90 points) passés sous les drapeaux, au même titre qu’eux qui servaient déjà depuis plusieurs années et auxquels on demandait 110 points. Si bien, qu’un grand nombre de militaires d’active déniant l’amalgame avec les appelés, refusaient de voir leur nom inscrit sur les promotions. Depuis, les mentalités ont bien évolué, le service militaire a été suspendu, et la Déf-nat

reconnue et appréciées par tous.Rappelons pour mémoire que la médaille de la Défense nationale comporte trois échelons : bronze, argent, or. Son attribution ne donne droit qu’à une agrafe de spécialité, éventuellement complétée par une agrafe géographique. Le nombre maximum d’agrafes est fixé à trois.Pour la petite histoire, le premier appelé du contingent décoré de la Déf-nat fut un aviateur.

LES RÉSERVISTES RÉCOMPENSÉSz L’article 1 du décret de 1982 dresse le cadre : « Il est créé une médaille de la Défense nationale destinée à récompenser les services particulièrement honorables rendus par les militaires à l’occasion de leur participation aux activités opérationnelles ou de préparation opérationnelle des armées, notamment les manœuvres, exercices, services en campagne, ainsi que les interventions au profit des populations. »Au fi l des ans, les condit ions d’attributions ont évolué.z Le décret n°88-308 du 30 mars 1988 stipule désormais dans son article 6 modifié que la médaille peut être attribuée, « par décision personnelle du ministre de la Défense, aux civils ayant rendus des services particulièrement honorables à la défense de la France ou à ses armées. »z Le décret n° 2004-4 du 2 janvier 2004 a réformé les conditions de concession avec l’attribution de points comptabilisés selon des barèmes particuliers (lire encadré) ; ces points étant attribués pour des

La mise en application du décret n° 2004-624 du 25 juin 2004, stipulait que « la médaille d’or de la Défense nationale peut être attribuée directement, sans condition d’ancienneté et de points, aux personnels militaires d’active et de la réserve qui se sont distingués à l’occasion d’une action comportant un risque aggravé et se sont vus récompensés par une citation individuelle sans croix, délivrée par le ministre de la Défense ou, par délégation, par le chef d’état-major des armées, les chefs d’états-majors ou les directeurs centraux. » La citation sans croix est matérialisée par étoile de bronze, d’argent, de vermeil ou une palme de bronze sur le ruban de la Déf-nat d’or. Celle-ci précède immédiatement dans l’ordre la médaille de la défense nationale quel que soit son échelon. En 2010, il a été décerné 887 citations sans croix avec attribution de la médaille d’or.

Citation sans croix

Médaille de bronze attribuée à un personnel du corps technique et administratif.

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Par le capitaine (R) lionel Pétillon

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activités effectuées à partir du 1er

janvier 2004 pour les militaires d’active, et à partir du 1er juillet 1998 pour les réservistes opérationnels. Car ce nouveau décret prend enfin en considération les activités effectuées par les réservistes.L’attribution de la Déf-nat aux militaires de réserve sous ESR avait cependant déjà eu lieu en 1996 via un contingent exceptionnel : 150 médailles de bronze, 50 d’argent et 15 d’or.

UNE SEULE FOIS à TITRE EXCEPTIONNEL

Dès la s ignature d’un contrat ESR, un relevé d’act iv i tés est s y s témat iquement ouvert . Ce document est tenu à jour au fur et à mesure des activités et selon les dispositions mentionnées dans la circulaire de référence[1].Le s ac t i v i t é s donnent l i eu à l’attribution de points comptabilisés selon les barèmes figurant dans l’annexe 1 de l’instruction de référence[1]. Ces points, attribués pour les activités effectuées à partir du 1er juillet 2002[2] pour un militaire de la réserve opérationnelle, permettront à leur bénéficiaire d’être proposé à titre normal pour la médaille de la Défense nationale.La Déf-nat peut-être également décernée à titre exceptionnel une seule fois, à l’un quelconque des trois échelons aux membres des réserves opérationnelle et citoyenne.

CONDITIONS DE PROPOSITIONL'instruction de référence fixe les conditions exigées pour une proposition aux différents échelons de la médaille de la Défense nationale. Pour une proposition à titre normal :z médai l l e de bronze : 1 an d’ancienneté de services et 90 points.z médaille d’argent : 600 points, 5 ans d’ancienneté de services et 2 ans d’ancienneté dans l’échelon bronze.zmédaille d’or : 800 points, 10 ans d’ancienneté de services et 2 ans

d’ancienneté dans l’échelon argent.La Déf-nat bronze est décernée à titre normal ou exceptionnel par l’autorité militaire de 1er niveau (chef de corps, de service ou assimilé). Le contingent de l’année 2011 pour chacun des échelons or et argent était respectivement fixé à 11 082 pour l’active (172 pour la réserve) et 14 691 pour l’active (344 pour la réserve).Enfin, rappelons que quel que soit le mode de proposition, une personne nommée dans un ordre national ou médaillé militaire ne peut être proposé pour l'attribution de la Déf-nat. En outre, un délai de deux ans doit séparer l'attribution d'un échelon de cette médaille d'une nomination dans un ordre national ou la concession de la Médaille militaire. n

Sources : DRHAT/Guide technique relatif aux décorations et récompenses du personnel militaire

n’appartenant pas à l’armée active (2011), sources de l’auteur.

[1] Références : Décret n° 82-358 du 21 avril 1982 modifié portant création de la médaille de la défense nationale. Instruction n°16000/DEF/CAB/SDBC/DECO/A/5 du 21 octobre 2004. Circulaire n°110966/DEF/PMAT/BAR1/DECO du 22 octobre 2004.[2] Certains réservistes bénéficient de mesures transitoires pour les activités effectuées jusqu’au 30 juin 2002. Ces mesures sont mentionnées dans la circulaire n°3510/DEF/CAB/SDBC/DECO/B/5 du 1er mars2004. (BOC/PP n°14 du 29 mars 2004, p.1893).

Par année de services effectifs/personnel d’active : 15 points.Par année de services sous ESR/personnel de la réserve (5 jours minimum par an) : 15 points.Activité dans la réserve opérationnelle : 1 jour = 1 point.A noter qu’un certain nombre d’activités particulières ne peuvent être cumulées avec les points acquis au titre de la rubrique « activité dans la réserve opérationnelle ». Il s’agit notamment de :z journée de conférence JAPD ;z journée d’instruction pour la préparation militaire ;z préparation opérationnelle, de manœuvres, d’exercices… ;z garde ou permanence ;z saut en parachute ;z journée en mer (bâtiment de surface) ;z vol sur un aéronef, minimum de 3 heures (avec fonction à bord et troupes aéroportées)1 seul point est comptabilisé par journée d’activité pour ces quatre cas particuliers.z journée à la mer (sous-marin)2 points sont comptabilisés par journée d’activité z mission opérationnelle (OPEX, MISSINT, plan Vigipirate, MCD).3 points sont comptabilisés par journée d’activité dans le cadre de ces missions.Signalons enfin que l’obtention de certains certificats (ex. langues étrangères) ou de lettres de félicitations permettent aussi l’attribution de points selon un barème établis.

Calcul des points

Médaille d’or attribuée à un légionnaire parachutiste.

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Médaille d’argent (modèle Arthus-Bertrand) attribuée à un fantassin.

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Sous la loupe [ Réforme ]

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Dans le prolongement de la réforme du soutien et de la réduction des corps statutaires, cette réforme a pour objectif de créer

un corps d’officiers à vocation administrative à partir de la fusion des trois corps de commissaires actuels et de l’intégration de certains officiers provenant de l’extinction annoncée des corps techniques et administratifs (CTA).

CRÉATION DU COSATLes off ic iers du CTA ont des compétences qui relèvent des domaines de spécialités techniques

( la major i té d’entre eux) ou administratifs[1]. Tous n’auront pas vocation à intégrer le nouveau corps des commissaires, c’est la raison pour laquelle le principe de la création d’un corps d’officiers spécialistes de l’armée de terre (COSAT) a été retenu.Ce nouveau corps est clairement identifié par la qualité de ses spécialistes. Il continuera à répondre au besoin en officiers disposant de compétences spécifiques, sans pour autant être soumis à des contraintes de temps de troupe, ou de temps de commandement, pour l’avancement. Il sera constitué de la majeure partie des officiers de l’actuel CTA et des officiers du cadre spécial.

AU 1ER JANVIER 2014Certains officiers du CTA intégreront néanmoins le nouveau corps de commissaire des armées. Cela concerne les officiers dans les domaines de spécialité (DS) suivants : pilotage-budget-finances (PBF), réglementation et activités juridiques (RAJ), administration et soutien de l’homme (ADM et SDH). Les

ressources humaines ne sont quant à elles pas concernées. Les modalités des transferts ne sont pour l’heure pas encore arrêtées, si ce n’est le volontariat des intéressés.Le COSAT sera créé le 1er janvier 2014 et la mise en extinction du CTA s’achèvera le 1er janvier 2016. Durant cette période, les transferts seront rendus possibles pour les volontaires remplissant les conditions vers le nouveau corps des commissaires. Actuellement en cours de rédaction, le statut du COSAT sera présenté cette année. n

Source : TIM n°229/2011 et BPRH

Losange de bras et fourreaux d’un commandant du corps technique et administratif.

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[1] Six corps d’officiers du corps technique et administratif sont régis par le même statut.

Foulard aux armoiries du commissariat de l’armée de terre.

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Le corps des spécialistes Les travaux concernant la réforme des corps d’officiers à vocation administrative, conduite par l’EMA depuis fin 2010, ont abouti. La population concernée est celle des officiers du CTA de l’armée de terre.

Losange de bras du commissariat de l’armée de terre.

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La DICoD (la Délégation à l ’ in format ion e t à l a communication de la Défense) organ i se chaque année des stages de formation au

profit des communicants débutants ou conf i rmés de la Défense . (lire encadré p. 20). L’un d’eux consiste en l’aguerrissement à l’accompagnement de journalistes (AAJ) en OPEX.Après sept éditions, le rôle de journaliste est tenu pour la première fois depuis cette année par de vrais reporters qui ont la particularité de coiffer régulièrement aussi le képi de réservistes : le capitaine (R) Lionel Pétillon et le lieutenant (R) Jérôme Chauvelot.Ce stage dure cinq jours, répartis en une dizaine d’heures de théorie et une trentaine d’heures de mises en pratique. S’il n’est en aucun cas une formation du combattant, l’instruction des savoir-faire purement militaires se fait dans le cadre de la préparation opérationnelle, il n’en est pas moins physique ; et les nuits sont froides et courtes !

RAPPEL DES FONDAMENTAUXLe pré-requis pour les stagiaires : avoir suivi le stage CEO1, être détenteur des certificats d’aptitude au tir pour FAMAS et PA et en avoir suivi l'IST-C (instruction sur le tir de combat).En ce début d’année 2012, ils sont seize officiers et sous-officiers des trois armées, du grade d'adjudant

à capitaine. Certains, comme les aspirants et les jeunes sous-lieutenants n’ont jamais été projetés. D’autres évoqueront au cours du stage leurs expériences en Afghanistan, au Liban, en Côte d’Ivoire, etc.Leur formation militaire est confiée à des instructeurs, sous-officiers confirmés, multi-brevetés, spécialistes et vrais pédagogues. Elle consiste essentiellement en rappels de certains fondamentaux de l’environnement militaire en opération ou bien encore en notions de déplacement d’une section d’infanterie.

SIMULATION ET IMMERSION Gare de Collioure : "Bienvenue en Afghanistan" ! L’immersion est imposée par le scénario qui rythme ce stage. Et si le littoral des Pyrénées-Orientales est assez éloigné des vallées afghanes, la simulation sonne néanmoins juste. Les deux journalistes partis tôt le matin de Paris, arrivent six heures plus tard à destination, accueillis par un petit groupe d’hommes et femmes en treillis Félin.Pour que la simulation sonne juste, les deux journalistes ont troqué le

L’instruction des officiers de presseDans le cadre d’un stage organisé par la DICoD, deux réservistes contribuent à l’instruction délivrée au CNEC au profit des officiers de presse et d’images destinés à servir en OPEX.

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[ Conflits et médias ] Sur le terrain Par louis Randers

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illonRappel des fondamentaux du secours au combat.

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treillis et le FAMAS pour le jeans, les chaussures de marche, le gilet de reportage, une barbe de trois jours et des appareils photo.Sans tarder, tout le monde embarque dans les véhicules militaires en direction du camp. Ici, pas de FOB (base opérationnelle avancée), mais

le fort du Miradou. Une fois franchis les murs épais du XVIIe siècle et atteint les fossés, l’impression d’être ailleurs est totale.Que l’on soit officier d’active ou de réserve, l'enceinte mythique du CNEC ne laisse en effet personne indifférent lorsqu’on y pénètre

pour la première fois. C'est en effet ici - ainsi qu'à Mont-Louis - que sont formés chaque année environ 4 000 militaires venus suivre l'un des stages proposés, dont l'acquisition ou le développement des techniques commando.

DÉCOUVRIR LES CONTRAINTES DES MÉDIAS

Comme tous les stages de la DICoD, les objectifs pédagogiques liés à l’accom-pagnement de journalistes reprennent les fondamentaux de la communica-tion enseignés lors des précédents stages ; sa force réside dans la mise en situation réelle des stagiaires. Car le journaliste, bien que sensibilisé aux dangers d’une mission sur théâtre d’opération, n’a pas les mêmes réflexes qu’un soldat aguerri. Le reporter n’obéit pas aux mêmes logiques que celles du militaire. La recherche du meilleur angle de vue, le besoin d’éviter le contre-jour ou plus simplement le manque d’habitude à se déplacer en courant au sein d’un groupe armé sont autant de contraintes auxquelles les stagiaires doivent faire face. Si la protection des journalistes lors d’un reportage au sein des forces est bien entendu leur mission première, les stagiaires doivent aussi pouvoir répondre en toute sécurité aux exigences de la presse. Ils doivent apprendre à tenir compte des contraintes des médias. C’est là que le

Sur le terrain [ Conflits et médias ]

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Plusieurs types de stages sont organisés chaque année par la DICoD au profit des communicants débutants ou confirmés de la Défense. Quatre d’entre eux sont notamment suivis les officiers chargés de la presse : z le CEU (communicant en unité) s’adressant à tous les chargés de communication, civils et militaires, nouvellement affectés dans un emploi de communicant ;z le CEO1 (communicant en opération 1er niveau) destiné aux officiers remplissant les conditions pour servir sur un théâtre d’opération extérieure en qualité d’officier de presse ou d'officier image ; z le CEO2 (communicant en opération 2e niveau) conçu pour les officiers remplissant les conditions pour servir sur un théâtre d’opération extérieure en qualité d’adjoint CONSCOM, officier médias plan ou chef de centre de presse.z L’AAJ (aguerrissement à l’accompagnement de journalistes en OPEX) destiné aux officiers remplissant les conditions pour servir sur un théâtre d’opération extérieure en qualité d’officier de presse ou d’officier image, et les sous-officiers et militaires du rang remplissant les conditions pour servir sur un théâtre d’opération extérieure en qualité de techniciens de l’image (opérateur de prise de vues-monteur et photographe).A signaler aussi que la DICoD organise au profit des journalistes civils des stages d’information sur les risques en zone de conflit.

Une formation poussée

Le capitaine (R) Lionel Pétillon… un peu trop à découvert !

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Passage à découvert : l’officier presse stagiaire (au centre) accompagne le déplacement du photographe et de l’officier presse

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rôle des journalistes-réservistes prend toute son importance. Sans rencontre avec de vra i s journalistes, il est en effet difficile pour les officiers de presse d'imaginer les contraintes de cette profession. Pourquoi un photographe prendrait-il le risque de s'exposer aux tirs ennemis dans le simple but de faire « la » photo de Une ? Sans entrainement, pas évident de deviner les réactions d'un journaliste qui refuse l'autorité, ou bien qui panique, voire même qui vient de subir un tir ennemi !

LE CRÉPITEMENT DES FAMASAlors, pour sonner juste, l'aguerrisse-ment se fait sous le crépitement des FAMAS, au son des grenades, dans une odeur latente de fumigène et à proximité de vraies flammes. Ici, les explosions font bourdonner les oreilles malgré les protections. Là, les chargeurs se vident jusqu'à ce que l'ennemi en embuscade se taise. Vêtus du casque lourd et du gilet pare-balles, les journalistes progressent dans les rues d'une ville fantôme,

sous un tunnel, dans des maisons abandonnées, dans une conduite d’ascenseur ou bien à découvert, en courant le plus vite jusqu'à la pro-chaine zone abritée. Le binôme journaliste et officier de presse doit fonctionner en symbiose. Les communicants lourdement protégés et armés, font mouvement lorsque le chef de groupe, le fantassin de tête, en donne l'ordre. Alors, seulement l'officier de presse et son journaliste bougent, l'un suivant l'autre comme son ombre. La survie du duo tient à ce fil invisible, à cette main qui agrippe le gilet camouflé parfois dans le noir profond.

DÉJOUER LE SCÉNARIOMais il s’agit là du scénario parfait et si les ordres des soldats sont directs, les chemins que veulent emprunter les journalistes ne le sont pas toujours. Les journalistes réservistes sont là pour déjouer l'attention de leurs anges gardiens, pour les préparer à toute éventualité, tout grain de sable. Alors les officiers de presse doivent

jouer de diplomatie et de fermeté, parfois dans l’échange d’un regard, parfois dans une envolée de jurons, parfois dans une osmose naturelle imposée par la fatigue et les douilles qui volent à hauteur du visage…Après Retex des différents intervenants, il apparaît que l’introduction de vrais journalistes au sein de l’instruction a permis de donner plus de réalisme aux simulations. Ce choix devrait donc être renouvelé lors de la prochaine session. n

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Une équipe d’officiers image en mouvement.

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Le lieutenant (R) Jérôme Chauvelot vérifie son cadrage.

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Le président de la République Raymond Poincaré, fondateur de l’UNOR, ne disait-il pas y a plus de quatre vingt dix ans : « les officiers de réserve ont une

place et une responsabilité majeure en raison de leur double appartenance, de leurs compétences civiles et militaires, et de leur connaissance de la société civile et des armées ». Cette réflexion prend encore plus de relief aujourd’hui dans cette période de profonds bouleversements que nous traversons.

Si vous me le permettez, je ferai un bref retour en arrière avant d’évoquer notre futur proche dont nous mesu-rons parfaitement les impératifs.

La politique de rénovation, d’élargis-sement et de rassemblement engagée au cours de l’année 2010 s’est concré-tisée en 2011 par l’adhésion d’une association nationale interarmées supplémentaire, l’ANOH (Association nationale des officiers honoraires) dont je salue le président. Cela démontre notre volonté ainsi que notre ambition de rassemblement, en réaffirmant le caractère interarmées de l’UNOR. Notre représentativité s’en trouve ainsi confortée.

2011 a aussi été l’année de notre

participation a certaines actions dont quelques unes ont trouvé leur aboutissement :z Une première présentation de la réserve et de l’UNOR aux élèves de la FMIR a eu lieu à Coëtquidan. Cette initiative sera renouvelée puis, pour-quoi pas, étendue aux autres écoles.z En liaison avec la Fédération natio-nale du combattant volontaire, nous avons eu la grande satisfaction de voir que les réservistes sous ESR servant en OPEX pouvaient enfin devenir éligible à l’obtention de cette décora-tion. Notre prochaine action visera, toujours avec la FNCV, à faire obtenir cette décoration aux engagés volon-taires initiaux venant directement de la société civile.

z L’évolution souhaitée de la journée du 11 Novembre est aussi une satisfaction dans la mesure où l’UNOR a soutenu le comité d’entente dans son action.z Enfin, en liaison avec Solidarité-Défense, l’opération des dessins de Noël, si importante pour nos soldats, a permis cette année encore de récu-pérer à travers notre Union plus de 6 000 dessins. Que ceux qui se sont fortement impliqués soient remerciés.

Au-delà de ces actions ponctuelles, nécessaires à notre notoriété, nos acti-vités se sont également développées au sein de différentes instances de concertation dont l’importance n’est plus à démontrer :z Les réflexions engagées en fin d’année au sein du CSRM ont permis de marquer notre implication à tra-vers la participation de nos membres au conseil restreint et à l’assemblée plénière. Nous continuerons en 2012 d’apporter notre pierre à l’édifice.z Notre investissement dans la com-mission Armée-Jeunesse est à mettre en exergue, et je voudrais tout par-ticulièrement remercier nos jeunes camarades, dont certains sont ici ce soir, pour la qualité de leurs travaux qui doit être soulignée.

Je terminerai cet état des lieux en sou-lignant que notre Union, et tous ses

La vie de l’UNOR [ Les vœux pour 2012 ]

Des satisfactions et des objectifs« vous accueillir ce soir au nom de l’UNOR, et de toutes ses associations affiliées, nationales et territoriales, à l’occasion des vœux du nouvel an, est un immense plaisir et une grande émotion. le cadre prestigieux de l’École militaire nous permet de maintenir cette tradition qui nous tient à cœur » .

Par le colonel (R) Jacques vitrolles - Président de l’UNOR

Le CEMAT, le général d’armée Bertrand Ract-Madoux et le COL (R) Jacques Vitrolles,

président de l’UNOR.

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membres, constitue un vecteur efficace pour assurer la diffusion de nos valeurs morales et de l’esprit de Défense.Présente partout, y compris dans les déserts militaire, elle est un bel outil d’information de nos jeunes géné-rations qui ne connaissent pas leur armée. Son implication dans la JNR a encore été très forte cette année avec des actions importantes telles celle de l’ANORGEND au Mont-Valérien, ou celle de notre association de l’Essonne.Peut-être faudra-t-il réfléchir à l’utiliser aussi dans le cadre d’une JDC dont nous restons partiellement exclus ?

Les objectifs de cette nouvelle année qui s’annonce sont élevés et comportent deux volets distincts :z Au plan national, nous devrons : - participer encore plus aux décisions qui interviendront inévitablement. Notre implication dans toutes les instances de concertation devra être encore plus active ; qu’il s’agisse de réfléchir à l’emploi des réserves, à leur gestion et plus généralement à la pérennisation d’un système que beaucoup nous envient ;- développer le recrutement de nos jeunes qui veulent servir en liaison avec la gendarmerie, les DMD et les bases de Défense. Les demandes fréquentes que nous recevons démontrent ce désir- approfondir la coopération avec les associations nationales qui consti-tuent, pour l’UNOR, une interface essentielle avec leurs états-majors respectifs.

z au plan international :- la présidence française de la CIOR constituera l’objectif majeur des deux années à venir. Pour autant, l’action de la délégation française sera soutenue et financée pour ne pas voir décroitre son influence. Je connais l’engage-ment de l’état-major des armées dans ce domaine et l’en remercie.- les relations bilatérales avec nos voisins immédiats devront être déve-loppées pour partager nos expériences en matière de réserve.

Au seuil de cette nouvelle année, je voudrais formuler quelques vœux simples : z pour vous tous et vos familles, espérons que cette année 2012 vous apportera toutes les satisfactions familiales et professionnelles que vous pouvez souhaiter ;z pour nos armées, souhaitons le succès partout où elles sont et seront engagées. Permettez-moi ce soir d’avoir une pensée toute particulière pour nos camarades qui, cette année encore ont défendu les intérêts de la

France au prix de leur sang ; z pour l’UNOR formons le vœu :- d’un total investissement dans les reformes et études en cours. Notre col-laboration avec l’institution ne pourra trouver son efficacité qu’au prix d’une compréhension mutuelle ;- d’une coopération interne renouvelée fruit d’une communion d’idées entre toutes les composantes de l’Union.- espérons enfin que tous ceux qui travaillent pour notre Union restent motivés et efficaces. Permettez-moi de remercier ceux qui, quotidiennement, font vivre l'UNOR ;

Je ne voudrais pas terminer ces vœux sans remercier nos proches de leur adhésion à notre idéal qui nous permet de servir notre pays et notre Union, le plus souvent au détriment de nos vies familiales et professionnelles.

Saint-Exupéry estimait que « pour ce qui est de l’avenir, il ne s’agit pas de le prévoir mais de le rendre possible ». Cela symbolise parfaitement ce que doit être notre action. n

Rappelons que l’objet de ces prix, décernés lors de la cérémonie des vœux de l’UNOR, est d’attirer l’attention sur des œuvres qui insistent sur la nécessité d’avoir une Défense militaire nationale et exaltent la fierté d’être un militaire français. Ces dernières années, l’accent a été mis sur les aspects géopolitiques et la capacité de résoudre des problèmes complexes.z Le Prix Raymond Poincaré a été attribué cette année au général d’armée aérienne (2s) Jean Fleury, ancien CEMAA, pour Le bourbier afghan. Cet ouvrage (présenté dans notre numéro d’avril 2011) résume les problèmes posés par l’Afghanistan actuel et, entre autres, l’intervention française. z Le Prix Armée et défense a été décerné au capitaine (H) Philippe Lamarque pour Jour après jour. Le débarquement en Provence août 1944, ouvrage présenté dans notre numéro de juillet 2011). Ce livre décrit le contexte géopolitique des Alliés et de la France au début de 1944, et donc les raisons invoquées pour que l’Armée d’Afrique et plusieurs divisions américaines débarquent dans le sud de la France. Puis il détaille les opérations militaires proprement dites d’une armée composée principalement de pieds noirs et de musulmans d’Afrique-du-Nord. z Enfin, un nouveau prix a été décerné cette année, le Prix d’Histoire militaire. Il a été remis dans le cadre du Salon du livre d'Histoire qui se tenait à Bourges en février. L’ouvrage La bataille de l’Atlantique par le LCL (H) Guy Malbosc a été récompensé. Cette étude imposante (présentée dans notre numéro de juillet 2011) qui sous-tend la 2nde Guerre mondiale toute entière, met l’accent sur l’importance du renseignement et les problèmes logistiques chez les deux adversaires.

Les Prix d’Histoire militaire

Le capitaine (H) Philippe Lamarque, lauréat du Prix Armée et défense.

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L'a s s e m b l é e g é n é r a l e ordinaire de l’UNOR, s’est tenue le samedi 26 novembre 2011 à l’École militaire sous la

présidence du colonel (R) Jacques Vitrolles, président de l’UNOR. En ouverture de cette assemblée, une minute de silence à la mémoire des soldats et gendarmes tombés en service commandé a été observée.

RAPPORT DU PRÉSIDENTLe président Vitrolles a rencontré cette année les différentes autorités militaires. A toutes, il a réaffirmé qu’au moment où apparaissaient des réserves multiples, l’UNOR était attaché à la réserve militaire.Il a rencontré le CA de Roquefeuil, secrétaire général du Conseil supérieur de la réserve militaire qui souhaite redynamiser le CSRM. Plusieurs comités travaillent en son sein afin d’améliorer la notoriété des réserves, la gestion, l’emploi et enfin le contrat ESR. A terme il pourrait y avoir deux commissions :- une commission militaire où siègeraient l’UNOR et la FNASOR,- une commission des partenaires où siègeraient le MEDEF et les syndicats.

C o m p t e t e n u d u c a l e n d r i e r politique, cette réforme ne pourra probablement pas voir le jour avant 2013. Il existe au sein de l’armée de terre une « commission consultative des réserves » qui pourrait se retrouver également par armées et services ainsi que la gendarmerie et ses membres siéger au CSRM dans

la commission militaire. Le CSRM pourrait alors jouer le rôle de Conseil supérieur de la fonction militaire (CSFM), institution qui existe mais ne s’occupe pas des réserves.

Le Président a également rencontré le général Duval, secrétaire général de la commission Armée-Jeunesse (CAJ) qui souhaiterait que les travaux de ladite commission soient largement diffusés par l’UNOR. Le Président souhaite voir à la CAJ une participation de toutes les armées, grands services et gendarmerie lors de l’inscription des nouveaux représentants à l’été 2012.Le président a aussi rencontré quelques-uns des nouveaux délégués aux réserves ainsi que le GDA Jarry, délégué interarmées aux réserves (DIAR) qui dépend de l’EMA.

z Évolutions souhaitées par le commandement : D’une façon générale, le commandement souhaite

que les jeunes réservistes s’impliquent plus au sein de l’UNOR, ce qui signifie pour lui, l’accueil dans notre Union de réservistes sous ESR. N’étant pas envisageable d’obtenir des listings de réservistes (loi informatique et libertés oblige), c’est à l’UNOR et ses associations de rencontrer les officiers adjoints réserve (OAR) des bases de défense, des régiments, des ports et des bases aériennes ainsi que de la gendarmerie Le commandement souhaite l’ouver-ture de l’UNOR à la réserve citoyenne (RC). Rappelons que cette entrée n’est jamais de droit et c’est donc à chaque AOR d’apprécier en fonction des qualités individuelles du candi-dat l’opportunité de son adhésion, comme pour n’importe quelle autre catégorie de réservistes. En marge de ces objectifs, le Président tient à signa-ler le rôle important que jouent tous les honoraires au sein des AOR. Ce sont eux qui vont passer le flambeau à la nouvelle génération de réservistes.

La vie de l’UNOR [ Assemblée générale - novembre 2011 ]

Construire notre avenirLe samedi 26 novembre dernier, l’UNOR tenait sa deuxième Assemblée générale.

De gauche à droite : le COL (er) Olivier de France, délégué général, le CBA (R) George Cautier, trésorier général, le COL (R) Jacques Vitrolles, président, le MC (R) Jean-Yves Gourvil,

1er vice-président, le COL (R) René Mourot, sécrétaire général.

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z Subvention du ministère de la Défense : Le Président a signé le 8 novembre la convention avec la DRH-MD (direction des ressources humaines du minis tère de la Défense, qui dépend du SGA). La subvention de 72 000 € sera ventilée en quatre postes :- l’aide au recrutement des réservistes ;- la participation aux instances r e c o n n u e s p a r l e m i n i s t è r e de la Défense ;- le soutien aux actions internationales ;- les actions de communication.

z Objectifs en 2012 : Le premier objectif de l’UNOR est la réalisation d’un site internet qui soit moins cher et plus moderne que l’actuel. Le rédacteur en chef de notre revue est très impliqué dans ce projet.Le deuxième objectif de l’UNOR est le congrès de Mulhouse qui se tiendra du 23 au 25 novembre. (Le colonel Pierre (H) Huther en fit une présentation au cours de cette assemblée générale. Lire le programme détaillé en pages 32-33).

SITUATION FINANCIèRE Suite à la relance faite par le comp-table, le CNE (er) Yves Dalmasie, les cotisations rentrent ainsi que les abonnements à titre individuel. Au niveau des associations nationales, les contributions ne sont toujours pas à jour pour certaines d’entre elles.Nous perdons moins d’abonnés dans l’année, ce qui est probablement dû à la bonne qualité de notre revue. Au niveau des adhésions, la courbe s’infléchit toujours à la baisse, mais moins qu’on ne pouvait le craindre. On peut établir pour 2012 une prévision de recettes autour de 50 000 € pour la revue et de 41 500 € pour les cotisations. A ces sommes, il faut ajouter la subvention de 72 000€ accordée par le ministre de la Défense en fin d’année 2011.Le CBA (R) George Cautier, trésorier général, a présenté le tableau de pré-vision de budget adopté en conseil d’administration qui s’est tenu la veille. Comme il l’avait évoqué lors du dernier CA et de la dernière AG, le Président est revenu sur le taux de

l’adhésion individuelle à l’UNOR qui n’a pas évolué depuis dix ans. Un débat a suivi cette proposition d’augmenter de 8 € à 9 € en 2013. Dans les faits, cette augmentation correspond à la correction de l’inflation depuis le passage à l’euro. Admise par le conseil d’administration la veille, cette augmentation est soumise au vote de l’assemblée qui l’adopte à la majorité moins trois voix contre et huit abstentions.

A gauche, le CBA (R) George Cautier, trésorier général ; à droite, le COL (R)

Jacques Vitrolles, président de l’UNOR.

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Le colonel (R) Phil ippe Martin, président de la région Ile-de-France, est en charge de la Journée nationale du réserviste (JNR) au niveau de l’UNOR, et participe à toutes les réunions au CSRM dans ce cadre. z Le bilan 2011 souligne une organisation générale jugée bonne, de nombreuses manifestations de qualité, une large participation des jeunes (collégiens), une plus importante implication des DMD et des inspections académiques.z Les propositions pour les prochaines éditions : prévoir une journée JNR sous ESR ; l’officier général de zone de défense et de sécurité (OGZDS) doit être au comité de pilotage ; une meilleure couverture médiatique ; la délocalisation d’un grand évènement ; pas de focus précis sur une cible.

La Journée nationale du réserviste

Dans le public, on reconnaissait des présidents d’AOR aux côtés des présidents d’associations nationales.

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La vie de l’UNOR [ Assemblée générale - novembre 2011 ]

Enfin, le Président a rappelé que les reçus fiscaux sont parfaitement légaux, du moins tant qu’il n’y a pas de contrepartie à la cotisation versée.

LES ACTIVITÉS SPORTIVESz Les “activités tirs” [CDC (R) Paul-Jean Chouteau] ont encore eu du succès cette année. Les deux rendez-vous majeurs que sont le championnat de France de tir aux armes réglementaires (TAR) et le trophée du ministre de la Défense, ont connu une très bonne participation.Il faut cependant noter qu’il devient de plus en plus difficile pour les associations de pouvoir pratiquer le tir, compte-tenu de la fermeture d’un certain nombre de champs de tirs militaires dues aux restructurations.

z Les “activités montagne” [LCL (R) Alain Bernier] s’adressent aux réservistes français et des Armées étrangères, aux cadres d'active des unités voisines, aux élèves des écoles militaires, aux jeunes ayant effectué les JAPD et JDC.Les épreuves consistent en des biathlons qui comprennent un parcours de ski de fond de 10 km et deux tirs à la carabine, l'un couché et l'autre debout. Les raids hivernaux comportent toujours un parcours de ski de randonnée d'environ 1 200 m de dénivelé et, selon les sites, des épreuves techniques d'orientation et de sécurité en montagne, une course de ski de fond et des tirs, un slalom géant, un exercice de recherche de victimes d'avalanches.Toutes ces compétitions demandent une bonne forme physique, des qualités d'endurance ainsi qu'une technique de ski alpin suffisante.Pour toutes les épreuves de ski de randonnée, il est demandé aux participants d'avoir une bonne pratique du ski de randonnée et d'avoir le niveau du BSM.

z Les “activités marche” [CDT (RC) Jean-Pierre Mezure] se présentent

Une partie des participants à l'AG du 26 novembre.

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L’EV1 (R) Nicolas Padberg, président d'un comité d'études à la CAJ, présente un bilan des travaux. Lors du cycle 2010-2011, la commission Armées-Jeunesse, dont l’UNOR est membre, s’est notamment penchée sur la participation des jeunes à la réserve militaire. Partant du constat que, d’une part, les armées ont besoin de conserver un lien avec la jeunesse et que, d’autre part, la réserve (opérationnelle et citoyenne) ne permet pas de toucher un grand nombre de jeunes citoyens désireux de contribuer à l’esprit de défense, il convient de proposer un dispositif adapté. Ainsi, le groupe de travail a proposé la mise en place d’une réserve spécifique destinée aux jeunes citoyens volontaires. Ce dispositif se compose de deux niveaux en fonction de l’investissement du jeune. Il permet de constituer un vivier pour l’armée d’active et la réserve opérationnelle ainsi que citoyenne. z Le premier niveau correspond à la réception d’informations sur les problématiques de la défense et du monde militaire, au niveau national et local, par lettre électronique régulière, et à la constitution d’un réseau social renforcé et élargi permettant l’échange entre jeunes avec l’institution militaire sur ces sujets. L’entrée à ce niveau se fait par abonnement en fournissant une adresse électronique.z Le second niveau est plus participatif. Il pourrait s’apparenter à une déclinaison spécifique et souple de la réserve citoyenne. Le jeune s’implique d’avantage dans le lien entre la société civile et le monde militaire. Il peut participer à des activités locales en lien avec la Défense. Il est reconnu localement par le DMD qui octroierait un agrément, et le correspondant défense de sa municipalité qui pourrait le convier à toutes les cérémonies locales. Ici, le jeune citoyen qui pourra porter un insigne spécifique, doit être encadré et suivi afin d’apprendre et, plus tard, rayonner ou s’engager. Les réservistes et leurs associations sont les éléments essentiels de ce lien car ils constituent le lien privilégié entre la société civile et le monde militaire et sont reconnus dans leur intervention notamment lors des Journées Défense et Citoyenneté (JDC), des préparations militaires et pour le devoir de mémoire.

La réserve citoyenne adaptée aux jeunes

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essentiellement au travers de deux grandes marches militaires :- Chantonnay-en-Vendée, seule m a r c h e n a t i o n a l e f r a n ç a i s e possédant le label de reconnaissance internationale, a été vulgarisée comme marche d’entrainement en vue de celle de Nimègue.- Nimègue (Pays-Bas) : cette épreuve pilotée par l’UNOR a permis de passer d’une représentation française épisodique et marginale à une représentation qui a atteint sa limite en effectif en 2011. Depuis 2006, cette activité est lancée dans le cadre de nos agréments en réserve citoyenne de l’armée de terre à la DMD 31. Rapidement mais progressivement, de 17 personnes réunies en une équipe, les efforts en recrutement ont permis d’atteindre 188 équipiers répartis en onze équipes. Pour la première fois en 2011, l’École spéciale militaire de St-Cyr était présente et l’École du service de santé des armées pour la 5e fois. L’accent a été mis sur la participation de trois blessés de guerre au sein du détachement, faisant de la France, la seule des 18 nations militaires présentes à Nimègue à intégrer ces personnels dans ses équipes. En 2011, notre effectif a dépassé celui de la Bundeswehr et de la Suisse mais a atteint le maximum qu’une délégation associative peut présenter.Il convient que l’UNOR reste tutrice du montage de cette action à la fois pour le devoir de mémoire et pour la présence de la France au sein de ce qui demeure la plus grande marche du monde (45 000 participants dont 6 000 militaires). Il est nécessaire et indispensable que l’UNOR obtienne la reconnaissance de cette activité au niveau de l’EMA.

z Les “activités raids” [CEN (R) Henri Berberich] ont enregistré une légère baisse de participation due au coût des déplacements. Par ailleurs, certaines associations, faute de personnel disponible pour l’organisation, ont dû supprimer les

épreuves qu’elles avaient prévues. Il faut également noter que les armées ne peuvent plus apporter le soutien nécessaire à la bonne organisation des raids comme auparavant, compte-tenu des contraintes financières et de leurs activités Néanmoins, les grands rendez-vous majeurs ont obtenu un vif succès comme le raid ANORGEND, le raid Côte d’Or, l’Air raid et le CITORM.

Pour connaître l’ensemble des activités sportives de l’UNOR en 2012 ainsi que les noms et coordonnées des responsables, reportez-vous au calendrier publié en p. 47.

LE CNPCRapport lu par le CDT (H) Bruno Allart :z Le Conseil national de la protection civile (CNPC), sous la présidence de M. le préfet Georges Lefèvre, dispose depuis le 23 novembre de deux nouveaux vice-présidents : le général Gilles Glin, commandant la brigade de sapeurs-pompiers de Paris (BSPP), et le colonel Eric Faure, président de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF). Le président de la commission « Défense civile » est le général de division (2s) Antoine Lefort.z La direction générale de la Sécurité civile et de la gestion des crises vient d’être créée au ministère de l’Intérieur, dirigée par M. le préfet Jean-Paul Kihl qui a pour adjoint militaire le général Jacques Defretin (ancien DRAT).z La loi 2011-892 du 28 juillet 2011 tendant à faciliter l’utilisation des réserves militaires et civiles en cas de crise majeure confirme la participation des réservistes militaires pour les actions de sécurité civile. En application de ces textes, la 9e BLBMa a mené au Mans, du 7 au 11 novembre 2011, un exercice grandeur nature de son unité de Guépard-réserve. Depuis le 1er juillet 2011, l’armée de terre dispose en effet de 800 réservistes d’alerte en cas de crise sur le territoire national : Guépard-réserve, capable

de s’engager dans un délai de 48 heures. Ces militaires sont en mesure de remplir des missions de sécurité nationale ou de sécurité civile.

L’UNOR ET LES JEUNES Bilan des activités jeunes a été dressé par le LTN (R) Jean-Christophe Tisserand :z Gros succès pour le dispositif accueil et protocole du 14 juillet 2011 avec plus de 50 réservistes de tous grades qui ont répondu présents. Six d’entre eux se sont d’ailleurs vu décerner une lettre de félicitations du GDI Philippe Pontiés, délégué adjoint à l’information et à la communication de la défense (DICoD). Lire notre article en p. 29.z Forte présence et fort dynamisme de l'UNOR jeunes au sein de la CAJ avec la participation active de six membres. Pour la seconde année consécutive, l’UNOR a obtenu la présidence du groupe "actualités".z Effort important fait au sein du « groupe jeunes » pour diffuser les activités organisées par les associations nationales ANORAA, ACORAM, ANORGEND et ANRAT.z Diffusion sur la liste Yahoo des différents séminaires, débats , conférences organisés par des organismes proches de la Défense (CAJ, ANAJ...).

z Garde au drapeau difficile à gérer car il n’est pas très aisé de trouver des jeunes officiers qui possèdent un sabre ou un poignard (armée de l’air).

Le lieutenant (R) Jean-Christophe Tisserand.

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La vie de l’UNOR [ Assemblée générale - novembre 2011 ]

L’OPÉRATION « DESSINS DE NOëL » [COL (er) Olivier de France], a cette année encore, obtenu un vif succès : 24 000 dessins d’enfants ont été recueillis par les quatre associations pilotes (ANFEM, ARIA, FNASOR, UNOR).Au niveau de l’UNOR, la participation a encore été forte et 6 000 dessins ont été collectés grâce au dynamisme d’un certain nombre d’associations. Un grand bravo pour l’engagement de l’UNOR dans cette opération qui sera reconduite en 2012.

RELATIONS INTERNATIONALES z Le congrès de Varsovie : le chef d’escadron (R) Michel Roucaud, secrétaire général de la délégation française à la CIOR, fait un point de situation sur les faits dominants des travaux lors du dernier congrès de la CIOR à Varsovie.z La transition en Afghanistan : les réservistes apportent un éventail de compétences civiles et militaires ;z La lutte contre la piraterie : les réservistes apportent les compé-tences dans les domaines maritime et juridique ;z La cyber défense : les réservistes apportent leurs compétences tech-niques de spécialistes.

z Les jumelages : Le LCL (R) Loïc Conquer, en charge des jumelages, précise que les relations franco-alle-mandes fonctionnent d’une manière normale avec des échanges fructueux

y compris au niveau des AOR. Le jumelage signé avec les Espagnols est effectif mais doit être développé maintenant avec des échanges. L’UNOR a signé au cours du deu-xième semestre un jumelage avec les réservistes italiens de l’UNUCI. Il faut maintenant entretenir des échanges. Des conventions de jumelage avec la Grande-Bretagne et la Suisse sont en cours de réalisation, de même qu’avec la Bulgarie.

PRÉSIDENCE FRANçAISE DE LA CIORA partir du 1er juillet 2012, la France va assurer la présidence de la CIOR pendant deux ans. Son président, le commissaire en chef de 2e classe de la marine (R) Richard Roll, a fait un point de situation aux membres de l’assemblée :z Un programme de présidence validé- Le réserviste au cœur de la gestion civile et militaire des crises de toutes natures ;- Le réserviste acteur clé de la rési-lience de nos sociétés ;- Des retours d’expérience et bases d’échange internationales dont aucune réflexion, même nationale, ne peut se passer ;- Un périmètre de mobilisation de 1,2 million de réservistes à l’échelle de 35 pays pour tous types de crises.z Un programme cadencé mais intense

z Le respect du cadre fixé par l’EMA pour les “années PFC”- Budget ESR/OMI de 270k € pour l’ensemble des activités CIOR (pré-

sidence + délégation + compétition).- En corollaire : la participation fran-çaise à la compétition militaire est sauvegardée, avec une équipe entre 2012 et 2014. La délégation française de notre Union à la CIOR est ajustée, pour les années 2012, 2013 et 2014, à 135 jours d’ESR contre près de 333 en 2011. z Mode de fonctionnement au sein de l’UNOR - principes- ESR, OMI et frais de fonctionnement gérés indépendamment de l’UNOR ;- Concertation avec l’UNOR sur la conduite de la communication (site Internet, revue Armée & Défense), des finances (points périodiques entre trésoriers), des projets communs à définir (Symposiums, événements) ;

- Points d’avancement : délégation CIOR (réunions tous les trois mois), bureau (points semestriels), CA/AG (point annuel). n

Le chef d’escadron (R) Michel Roucaud.

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Le commissaire en chef de 2e classe de la marine (R) Richard Roll, président de la CIOR à partir du 1er juillet 2012.

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Cette activité au profit de l’institution est également un tremplin idéal pour la promotion de la réserve militaire, les associations

de ré serv i s te s e t de l ’UNOR en particulier. Cinquante à soixante réservistes de tous grades, des trois armées, de la gendarmerie, des grands services et de la réserve citoyenne, arpentent ainsi dès 6h00 du matin les Champs-Elysées. Ils sont tous volontaires et ne sont pas sous ESR pour cette journée un peu particulière. Leur mission consiste notamment à mettre à disposition dans les tribunes les programmes et plaquettes-prestige du défilé.

FAIRE CONNAîTRE LA RÉSERVEA partir de 8h30, alors que le public arrive petit à petit, les réservistes de la « mission 14 Juillet » commencent alors leur distribution de programmes en direction de la foule parisienne.Toujours bien accueillis, ils en profitent pour discuter avec le public et évoquer avec lui les missions de la réserve militaire. Certaines personnes découvrent ainsi cette « seconde vie » qui anime les réservistes ; d’autres partagent leurs souvenirs d’anciens militaires. Le lien armées-Nation prend ici toute sa dimension.

UNE OPÉRATION DE RAyONNEMENTL’année 2011 a vu six de ces réser-vistes récompensés pour leur sérieux et leur assiduité par des lettres de félicitations signées du général de

division Philippe Pontiés, délégué adjoint à l’information et à la com-munication de la défense (DICoD).Il s’agit des lieutenants (R) Jean-Christophe Tisserand (délégué jeune de l’UNOR), Sébastien Bine et Alexandre Daurelle, du commissaire aspirant (R) Jean-Marc Seignez (vice-président de l’ANORAA), de l’adjudant (R) Daniel Sobredo et de Denys Chappey (photographe d’Armée et Défense), impliqué dans cette opération depuis son origine.Ces lettres de félicitations ont été remises par le colonel (R) Philippe Martin, président de la région Ile-de-France UNOR. Voici quelques extraits qui souligne l’engagement

de nos camarades : z « a largement contribué à valoriser les cérémonies militaires, en s’appuyant sur des qualités personnelles et professionnelles remarquables » ;z « son ardeur au travail et son souci constant du détail »z « ses conseils avisés, son sens de l’ini-tiative et son goût du travail bien fait, ont participé au succès d’une opération de rayonnement, essentielle pour l’image des armées. » n

Si vous souhaitez être volontaire pour participer à cette mission, n’hésitez pas

à contacter dès maintenant Denys Chappey ([email protected])

ou Jean-Christophe Tisserand ([email protected])

La " Mission 14 Juillet "Depuis 2004, l’UNOR est engagée dans l’opération de communication et de relations publiques qui se déroule, en partenariat avec la DICoD, dans le cadre du 14 Juillet. Six réservistes ont été félicités.

[ Félicitations ] La vie de l’UNORPar le capitaine (R) lionel Pétillon

Photo de famille sur les Champs-Elysées, le 14 juillet 2011.

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De gauche à droite : le LTN (R) Sébastien Bine, Denys Chappey, le COL (R) Philippe Martin, le LTN (R) Jean-Christophe Tisserand et le CRE-ASP (R) Jean-Marc Seignez.

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Associations nationales [ ANOLIR Hebdo ]

10 ans de publicationPar le lieutenant-colonel (OlRat) Charles Bertin – vice-président de l’aNOlIR

Le 21 février, exactement 10 ans après sa création, a été mis en ligne le n° 337 de la lettre d’information hebdomadaire des linguistes de réserve.

L'aventure d’ANOLIR Hebdo est partie, début 2002, d’un triple constat :

z le commandement était de moins en moins en mesure d’assurer la diffusion des informations règlementaires et administratives spécifiques aux linguistes ;z la suppression de la période d’automne au CFIAR réduisait de facto la formation de spécialité des linguistes de réserve ;z Internet se développait rapidement, mais les informations utiles étaient encore difficiles à localiser.Pour combler ces lacunes, l’idée d’une lettre à parution régulière, regroupant les informations règlementaires et administratives, des informations en français sélectionnées et des textes en anglais, a germé au sein de bureau de l’Association nationale des officiers de liaison et des interprètes de réserve (ANOLIR).

UN TRAVAIL D’ÉQUIPEDepuis la création de l’Hebdo, plus de 30 membres de l’ANOLIR ont

contribué au contenu, de manière régulière ou ponctuelle. Il s’agit là d’un magnifique travail d’équipe, d’une régularité sans faille. Aucune autre association de réservistes ne dispose d’un outil de ce type, hebdomadaire, évolutif, réagissant de manière quasi instantanée

lorsque l’actualité l’impose, ou que la proximité de dates butoirs l’exige, sélectionnant et triant parmi le volume immense d’information que propose le net.En 10 ans, l’Hebdo a évolué pour offrir toujours plus, passant de 10 à 30 pages et de 85 Ko à 1,3 Mo en moyenne. Il s’est enrichi d’une dizaine de langues étrangères, d’illustrations, de liens Internet, d’une revue de presse, etc.

DE L’ANGLAIS AU CHINOISLes points forts de l’Hebdo ? La multiplicité des langues disponibles, et une présentation ordonnée des infos disponibles sur le net. L’Hebdo va au-delà des langues traditionnelles et majoritaires (Anglais, Espagnol, Allemand). Il s’ouvre largement à des langues plus rarement parlées par les militaires : Russe, Arabe, Chinois, Hébreu, Vietnamien, langues nordiques… Toutes ces langues trouvent leur place, à tour de rôle parfois, dans cette publication. Quant à la multitude d’infos de tous ordres disponibles sur le net, les plus pertinentes sont chaque semaine classées sous des grands titres rendant ainsi l’accès à un thème précis plus aisé.L’Hebdo complète l’information délivrée sur notre site, où l’on trouve par ailleurs des suppléments trop lourds pour voyager en pièces jointes : ces deux relais d’information sont ainsi devenus indissociables. n

ANOLIR - 18 rue de Vézelay 75008 Paris. http://www.anolir.org

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La première page d’ANOLIR Hebdo n° 337.

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Récemment, une autre innovation a permis aux linguistes militaires de retrouver leurs racines historiques. L’ANOLIR achète en effet régulièrement des articles de militaria ayant trait aux linguistes (à l’origine les « interprètes militaires »). Ces articles, une fois photographiés, sont mis en ligne dans le cadre d’un musée virtuel en 3D ; une autre première dans le monde des réserves. Une première salle est consacrée aux origines (1798 : campagne d’Egypte, et 1803 : Armée d’Angleterre). D’autres suivront, consacrées à l’Armée d’Afrique (1830) et aux deux guerres mondiales. Il sera ainsi possible de suivre le parcours des linguistes militaires au fil de leurs plus de deux siècles d’existence.

Un musée virtuel

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Associations territoriales

Mes chers camarades,

Par le médecin en chef (R) Jean-Yves Gourvil - Premier vice-président, président national des organisations territoriales interarmées

Au cours de mes nombreux dépla-cements en régions pour vous rencontrer dans le cadre de la mission

que m’a confiée notre président national, c’est toujours avec grand plaisir que je dialogue avec vous en toute convivialité. Lors de ces entretiens, je note cependant une certaine inquiétude ici ou là face à l’avenir de la réserve. Permettez-moi de prendre trois mots qui seront le fil rouge de mon propos : « N’ayez pas peur ».z N’ayez pas peur de votre engagement au service de notre pays en plus de votre situation professionnelle pour être prêt à Servir s’il le fallait.z N’ayez pas peur de votre engagement d’homme libre et responsable pour défendre l’honneur de nos camarades de réserve et d’active lorsqu’ils sont injuste-ment mis en cause pour porter haut les couleurs de la France. Nous devons faire preuve d’une grande solidarité envers eux car ils sont souvent dans l’épreuve.z N’ayez pas peur de montrer votre appar-tenance à la défense de notre pays en restant disponible pour elle dans chacune de nos villes et chacun de nos villages car vous êtes, nous sommes, parfois dans des « déserts militaires ». Il est important que vous puissiez montrer à nos concitoyens votre appartenance à la Défense dans les cérémonies officielles. z N’ayez pas peur d’aller aux contacts des élus, des correspondants Défense et du commandement (DMD) pour vous faire connaître et montrer votre appartenance à la réserve et à la Défense. Partout où nous sommes, nous pourrons apporter cet esprit de défense qui disparaît dans certains endroits. Nous avons un rôle à jouer en proposant nos services et pourquoi pas en apportant notre concours pour présenter les missions de nos armées.z N’ayez pas peur à l’occasion des cérémo-nies patriotiques de porter votre uniforme. Votre présence montrera que vous vous souvenez de ceux qui sont morts pour la patrie. C’est le plus bel hommage que vous puissiez faire dans le cadre du devoir de mémoire à ces enfants de France qui ont versé leur sang.

z N’ayez pas peur d’aller à la rencontre de nos jeunes camarades de réserve qui sont affec-tés dans les unités, les bases, les hôpitaux, les ports ou les navires. Ils ignorent bien souvent qu’il existe une structure associative qui peut les accueillir afin que vive la réserve. N’oubliez pas qu’ils sont la relève de notre Union pour demain et que si nous n'allons vers eux, ils ne viendront pas vers nous car l’associatif n’est pas leur souci premier.z N’ayez pas peur dans votre cercle associatif, au contact de vos amis, de vos relations professionnelles d’aller à la recherche de camarades qui ignorent l’existence de l’UNOR mais sont prêts à s’engager dans nos associations et à promouvoir l’esprit de Défense. Pensez à nos camarades hono-raires, aux réservistes citoyens, car certains sont prêts à venir à nos côtés. Il n’y a pas, comme on le dit parfois des « jeunes » et des « anciens » ; il y a une grande famille qui est la réserve avec ses qualités et ses défauts, ses joies et ses peines, ses soucis mais qui est prête à servir la France.z N’ayez pas peur de vous engager au sein de votre association, de vous mettre en avant pour un projet car nous ne serons forts que si nous sommes unis et nous ne pouvons l’être qu’autour d’un projet peut-être simple mais ambitieux. J’ai pu découvrir lors de nos réunions que certains avaient de très bonnes idées mais hésitaient à s’enga-ger. Je sais que beaucoup de nos AOR ont réalisé des jumelages avec nos homologues étrangers et c’est une très bonne initiative car par l’amitié à travers les frontières, la réserve internationale sera forte. z N’ayez pas peur chers présidents de région et administrateurs de l’UNOR de motiver, galvaniser et faire aller de l’avant vos asso-ciations territoriales.z N’ayez pas peur de vous engager auprès et autour de votre président national qui, contre vents et marées, se bat avec nos associations nationales auprès du comman-dement pour faire reconnaître le travail de la réserve en général et de notre Union en particulier.N’ayez pas peur de porter haut et fort les valeurs de la France en faisant savoir votre fierté d’être à son service en tant que réserviste. n

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[ Editorial ]

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Congrès national de l’UNOR

Une région touristiqueSituée à quelques kilomètres de la Suisse et de l’Allemagne, capitale du Haut-Rhin, Mulhouse offre ses rues typiques aux flâneurs, mais aussi ses musées (automobile, train…) et l’occasion de découvrir un véritable marché de Noël.

Desservie par le TGV et l’aéroport internationalGrâce au TGV, Mulhouse est à 2h40 de Paris, 2h50 de Lyon et 4h40 de Marseille. L’aéroport de Bâle-Mulhouse offre quant à lui de multiples destinations françaises et internationales.

Une ville au cœur de l’histoireLibérée le 21 novembre 1944 par des chars de la 1re Division blindée, Mulhouse se souvient chaque année de son passé meurtri au travers d’une importante cérémonie

commémorative.

Une tradition militaireLa réserve et l’active travaillent

de concert. L’occasion d’aller à la rencontre de la Brigade franco-

allemande d’une part et, d’autre part, d’assister aux interventions des

personnalités lors de l’assemblée.

Dimanche 25 novembre• à partir de 15h, début du post-congrès avec déplacement à Bâle.

L’Alsace accueillera en novembre prochain la 75e édition du Congrès national de l’Union des officiers de réserve et des organisations de réservistes. L’organisation de ce grand rendez-vous a été confiée à l’UORRM, l’Union des officiers de réserve de la région de Mulhouse.

JeuDi 22 novembre

• arrivée des congressistes.• à partir de 14h00- accueil à l'Orientoscope

(Mulhouse centre).- séquence découverte

des métiers des armées au profit des élèves et étudiants avec la présence des délégations de quelques unités.

• en soirée- apéro-visite au musée de

l'automobile.

venDreDi 23 novembre

• accueil des congressistes à l'Orientoscope.

• journée militaire sur le thème du binational franco-allemand.

- visite de la brigade franco-allemande, suivie du déjeuner à Müllheim.

- visite de l'Institut franco-allemand de recherches de Saint-Louis.

- réception par la ville de Saint-Louis.©

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Informations et inscriptions : http://congres.uorrm.fr

Programme du Congrès national

Programme du post-congrès

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Mulhouse - 23 au 25 novembre 2012

LunDi 26 novembre• journée entière comprenant :- visite du marché de Noël de

Riquewihr.- déjeuner typique alsacien au vieux

centre de Colmar.- visite du musée de la Poche de

Colmar.- retour Mulhouse centre

vers 16h30.

SameDi 24 novembre• le matin- assemblée général de

l'UNOR au Parc Expo de Mulhouse.

- interventions de personnalités.

- déjeuner sur place.• l’après-midi- découverte de Mulhouse,

ses musées et marchés de Noël.

• Le soir- soirée de gala à la Cité du

Train (musée national du Chemin de fer).

Dimanche 25 novembre

• le matin- cérémonie religieuse.- évocation des combats de la

libération de Mulhouse (en salle).

- cérémonie commémorative devant le mémorial de la 1re DB.

- apéritif offert par la Ville de Mulhouse.

- déjeuner dans la proximité.

Dès aujourd’hui, inscrivez-vous et participez au plus important événement associatif de la réserve militaire en 2012.

Informations et inscriptions : http://congres.uorrm.fr

Grade :

Nom : Prénom :

Adresse :

Code postal : Ville :

Tél. : e-mail :

J'ai l'intention de participer au congrès de l’UNOR et serai à Mulhouse au titre des nuitées prévisionnelles suivantes :

Nuit du jeudi 22 au vendredi 23 novembre : q oui � q non Nombre de personnes :

Nuit du vendredi 23 au samedi 24 novembre :q oui � q non Nombre de personnes :

Nuit du samedi 24 au dimanche 25 novembre : q oui � q non Nombre de personnes :

Nuit du dimanche 25 au lundi 26 novembre : q oui � q non Nombre de personnes :

Moyen de locomotion :q Auto q Train q Avion �

Merci de me faire parvenir en retour les éléments de consultation nécessaires au choix de l'hôtel.

Renvoyez ce coupon réponse, ou bien les informations clairement renseignées, par :

e-mail : [email protected]

courrier : CNE (H) Marc Rapenne Le Charles X - 2, rue Ste-Catherine 68100 Mulhouse. Tél. 03 89 66 32 97

ou inscrivez-vous directement en ligne : http://congres.uorrm.fr

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Bulletin de pré-inscription(à découper ou à photocopier)

!

Page 34: Janvier - Février - Mars

Le 3 janvier à St-Christol d’Albion, sur la place d’Armes du 2e REG (Régiment étranger de génie),

quartier Maréchal Koenig, quelques camarades de l’AOR 84 étaient présents autour de notre drapeau. A nos côtés, une cinquantaine d’autres drapeaux et les représentants des diverses associations patriotiques du département. Nous étions tous venus rendre un der-nier hommage à nos frères d’Armes, le major El Gharrafi et le sergent-chef Zingarelli. La veille, au cours de la cérémonie dans la cour des Invalides, ils avaient été promus au grade supé-rieur, décorés de la Médaille militaire et de la croix de la Valeur militaire.Ces deux sous-officiers avait été tués le 29 décembre par le tir délibéré d’un taliban infiltré au sein de l’armée afghane.

UN LOURD TRIBUTLe ministre de la Défense et des Anciens combattants, accompagné du CEMAT, le GA Bertrand Ract-Madoux, et des élus vauclusiens ont été accueillis par le colonel Bonini chef de corps.

Après avoir passé en revue le régiment sur la place d’Armes, où l’on pouvait lire sur le visage des légionnaires leur tristesse, le ministre de la Défense présida la cérémonie des honneurs militaires. Il rendit un vibrant hommage aux deux sous-officiers qui venaient de donner leur vie au nom de la liberté et des droits des hommes et les décora de la croix de chevalier de la Légion d’honneur. Le major El Gharrafi, 39 ans, avait rejoint la Légion en 1992. Il était

marié et père de quatre enfants. Le sergent-chef Zingarelli, à la Légion depuis sept ans, était célibataire. Dans un ultime hommage rendu au régiment et à ses hommes, le ministre de la Défense décora ensuite le drapeau du régiment de la croix de la Valeur militaire avec palme.

UNE SÉRIED'ACCIDENTS

En ce début janvier, c’était la troisième fois que des légionnaires du 2e REG perdaient l’un de leurs camarades sur le sol Afghan. Le 17 décembre 2010, le CBA Benoit Dupin tombait sous le tir de roquettes ; le 15 novembre 2011, le 1re classe Goran Franjkovic sous tir d’armes légères. Depuis cette cérémonie, le 2e REG a été de nouveau durement frappé. Le 20 janvier, la liste s’est alourdie après le décès de l’adjudant Simeonov en Afghanistan et la mort accidentelle du caporal-chef Kamil Szymkowski, le 1er février à Valloire (Savoie) dans une avalanche. n

Associations territoriales

[ Légion étrangère ]

152eActio

n d’aide humanitaire

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UNORALSACE

Hommage au 2e REGL’AOR 84 a marqué sa solidarité avec le 2e REG durement frappé par la mort des leurs en Afghanistan. Des réservistes étaient présents lors de la cérémonie.

Par le chef d’escadron (H) Jean-Claude Combe-Bérard - Président de l’aOR 84

Le 2e REG, dernier né des régiments de Légion, a été créé en 1999 à Saint-Christol d’Albion, dans le Vaucluse, sur l’emprise de l’ex 1e GMS.Héritier des traditions des bataillons de génie-Légion d’Indochine, il appartient en sa qualité de régiment de génie d’assaut à la 27e Brigade d’infanterie de montagne.Fort de plus de 900 hommes répartis en six compagnies (trois de combat, une d’appui, une d’administration et de soutien et une de commandement et de logistique) il a pour missions le renseignement, le combat direct, l’appui à la mobilité et la contre-mobilité et l’aide au déploiement au profit des unités de montagne. A ce titre, le personnel est breveté montagne.

Composante de la 27e BIM

34 x Armée & Défense janvier-février-mars 2012

© 2

e REG

Le drapeau de l’AOR 84 était aux côtés de ceux des associations patriotiques du département.

Page 35: Janvier - Février - Mars

janvier-février-mars 2012 Armée & Défense x 35

Cette visite au Cannet-des-Maures (83) fut présentée et conduite par le lieutenant-colonel Philippe

Hinterlang, officier supérieur adjoint de l’EFA.Rappel historique : le 1er juil-let 2003, l’EFA est créée suite à l’accord franco-allemand de 1984 concernant le développement et la production de l’hélicoptère Tigre, hélicoptère de combat de nouvelle génération construit par le construc-teur Eurocopter. L’EFA est subordonnée à un comité commun co-présidé par un représen-tant de l’armée de terre de chacune des deux nations. Les fonctions de chef de corps et d’adjoint alternent entre les Français et les Allemands. L’école s’articule autour d’un état-major, d’une division « formation » et d’une division « soutien ». Les fonctions de chef et d’adjoint de ces deux divisions alternent également entre les deux nationalités.

APPUI-PROTECTION ET APPUI-DESTRUCTION

L’EFA a pour mission de former les équipages allemands et français, pilote, chef de bord-tireur et chef de patrouille, sur le système d’armes commun Tigre. Elle met en œuvre des concepts de formation communs faisant appel à la simulation.L’école a un effectif de 343 personnes réparties (OFF, SOFF, MDR, civils) ;

175 sont français et 164 allemands. A noter aussi la présence de quatre espa-gnols. Les moniteurs sont au nombre de 23, de nationalités française, alle-mande et espagnole (depuis 2010).Ils disposent de neuf hélicoptères Tigre HAP (version appui-protec-tion), cinq hélicoptères Tigre KHS (Kampfhubschrauber). A terme, cinq Tigre HAD (version appui-des-truction) et 12 Tigre KHS viendront compléter la flotte.

LA FORMATIONDepuis janvier 2006, l’EFA forme les équipages du 5e RHC (régiment d’hélicoptères de combat) et du 4e RHFS (régiment d’hélicoptères des forces spéciales).Les stages de formation s’adressent à des pilotes ayant une solide expérience aéronautique et ayant satisfait aux vols aux instruments (IFR), vols sous jumelles vision nocturne.Si les versions HAP et KHS du Tigre en tant que vecteur sont similaires, les armements et les systèmes les mettant en œuvre sont totalement différents. Aussi, la formation est dispensée au niveau national ; ainsi, un instructeur français enseigne à un stagiaire

français et un instructeur allemand à un stagiaire allemand. Les cours communs aux deux nations sont en revanche dispensés en anglais, langue du domaine aéronautique.Les moyens de formation du centre simulation sont à la hauteur des ambitions :z Salles CAT (Computer Aided Training) : douze stations élèves, bi-écrans connectées en réseau et gérées en temps réel par un instructeur à partir d’une station directrice ;z Les entraîneurs de procédure CPT (Cockpit Procedure Trainer) permettent l’application de toutes les procédures des équipements. Ils reproduisent les fonctionnalités d’un cockpit réel du Tigre ;z Les FMS (Full Mission Simulator) permettent l’enseignement de toutes les procédures de vol et dans toutes les situations. Ils simulent les fonc-tionnalités de tous les armements du Tigre, avec tous les types de munitions ainsi que l’effet des impacts sur les cibles, dans des conditions diurnes, nocturnes et de visibilité réduite.Pour en savoir plus sur l’Ecole franco-alle-mande de pilotage Tigre : http://www.efa.terre.defense.gouv.fr n

[ Hélicoptère Tigre ]Par le lieutenant-colonel (H) Paul Prieur – vice-président de l’aORP

152eActio

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UNORALSACE

Les Parisiens au CannetEn novembre dernier, des membres de l’AORP étaient sur le site de l’Ecole franco-allemande (EFA) chargée de l’instruction tactique sur le système d’armes Tigre.

Associations territoriales

© E

FA

Hélicoptère Tigre dans sa version HAP (appui-protection).

© E

FA

Page 36: Janvier - Février - Mars

36 x Armée & Défense janvier-février-mars 2012

Cette AG a eu lieu dans les salons de la Résidence des Tilleuls, à Brunstatt, commune proche

de Mulhouse où nous comptons quelques membres.La préparation et la coordination de cette AG a été assurée par notre vice-président, le LCL (H) Albert Durr. La partie audio-visuelle de l’assemblée a été, comme, toujours, assurée avec brio par nos deux camarades le LCL (R) Daniel Hollender et l’ADC (R) Harald Lorazo. Pour la séquence au monument aux morts du Quartier, le LTN (R) Pascal Schaal était à la manœuvre.

LES JEUNES GÉNÉRATIONSAprès les salutations du président aux autorités civiles et militaires présentes, cette AG a débuté par une minute de silence. L'année 2011 a été particulièrement lourde pour notre Union qui a perdu 12 camarades.L’assemblée s’est poursuivie par le renouvellement de quatre membres de notre comité, et l’élection de deux membres précédemment cooptés. Ils ont tous été brillamment réélus et élus sous les applaudissements de l’assistance.Puis vint le moment de présenter les bilans d’activité et financier. L’assemblée entendit ensuite les rapports du trésorier, des réviseurs aux comptes ainsi que le rapport des activités 2011 de l’Union, présenté par le 1er vice-président, le CES (R) Patrick Albientz. Pour conclure, le président, dans son rapport moral, insista sur la nécessité absolue de privilégier le contact avec les jeunes générations, que ce

soit dans la perspective de leur faire découvrir les armées ou de les faire participer au devoir de mémoire.

SÉQUENCE MÉMOIREA l'issue des points appelés à l'ordre du jour, le président donna la parole à Mme Arlette Grosskost, député du Haut-Rhin, qui avait entretemps rejoint l'assistance. Celle-ci fit part de son plaisir de participer à ce rassemblement des officiers de réserve qui constituent des garants de l'histoire et de la mémoire.La séquence mémoire eut lieu au monument aux morts de la commune de Brunstatt, en présence du porte-drapeau de l’UORRM, le CNE (H) Marc Rapenne, et de quelques porte-drapeaux de l’Office municipal de coordination des sociétés patriotiques et d'anciens combattants (OMSPAC) de Mulhouse.Des sociétés patriotiques de Brunstatt ainsi que les pompiers du corps local invités à cette séquence ont participé avec les membres de l'UORRM au cortège qui s'est rendu jusqu'au lieu de la cérémonie.

Le LCL (H) Serge Bader, président de l’UORRM rappela que devant ce monument aux morts, notre Union voulait, d'abord rendre hommage à tous nos soldas morts pour la France et, ensuite, se souvenir des camarades de notre Union qui nous ont quittés.A l ’ i ssue de la cérémonie les participants se retrouvèrent pour échanger autour du verre de l'amitié offert par la commune de Brunstat. Madame Bernadette Groff, maire, profita de cette séquence pour souhaiter la bienvenue à nos membres et nous présenter sa commune. n

Associations territoriales

[ Assemblée générale ]

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Bilans et devoir de mémoireL’AG de l’Union des officiers de réserve de la région de Mulhouse (UORRM) s’est tenue le 18 février à Brunstatt. En voici les principales séquences.

Par le lieutenant-colonel (H) Serge Bader - Président de l’UORRM

Toutes les générations de réservistes sont représentées à l’UORRM.

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RM

Dépôt de gerbe par le président de l’UORRM (au centre), accompagné par d’Arlette Grosskost,

député du Haut-Rhin, de Bernadette Groff, maire de Brunstatt, de Francis Flury,

vice-président du Conseil général du Haut-Rhin et du colonel Gilbert Henry, DMD du Haut-Rhin.

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RM

Page 37: Janvier - Février - Mars

janvier-février-mars 2012 Armée & Défense x 37

Le dernier week-end de novembre 2011, 14 équipes de réservistes venant de la France entière

ont investi le Comté de Guînes à l’invitation de l’Amicale des officiers et sous-officiers de réser ve de Calais-Guînes pour participer au Raid Commando annuel. Intitulé simplement « Guînes 2011», ce 26e Raid fut organisé cette année dans des conditions pré-hivernales.Cet exercice, concocté par le lieutenant-colonel (H) Serednicki, le commandant (R) Triplet et l’adjudant-chef (R) Dangléant, assistés des membres actifs de l’Amicale, est reconnu par l’armée. Il permet à des cadres de réserve de toutes armes de participer à une manœuvre attractive, conviviale mais aussi exigeante sur le plan physique et moral.

INFILTRATIONLe Raid a débuté le samedi à 0h00 par une première miss ion de reconnaissance dans la forêt de Guînes : « infiltration dans un dispositif ennemi qui a pris possession des espaces boisés et menace les voies principales de communication telles que le TGV et les autoroutes, et susceptible base de départ pour neutraliser le point sensible que sont les installations du Tunnel sous la Manche... ».Après une nuit mouvementée où les commandos déjouèrent les pièges tendus par un ennemi effectivement présent sur le terrain, suivie d’un bivouac réparateur et rustique en ter-ritoire ami, la mission se poursuivit en liaison avec le mythique Commandant Bolko, élément ami parachuté en

territoire ennemi pour préparer la reconquête du territoire occupé.

MARCHES COMMANDOSCe parcours global d'une bonne trentaine de kilomètres fut jalonné par un certain nombre de missions élémentaires où rapidité et technicité furent nécessaires pour leur réussite : déplacements tactiques en zone hostile, épreuves de combat et de tir, marches commandos et topo, déplacement tactique en VTT, navigation, etc. A l’issue de ces épreuves couronnées de succès, les équipes rejoignirent leur PC de Guînes après l'avoir sécurisé pour y réaliser leur compte-rendu de fin de mission.

Le dimanche matin, rassemblement sur la place de Guînes pour la proclamation des résultats et la remise des récompenses. Cette manifestation fut présidée par le président-fondateur de notre association, le colonel (H) Paul Warnault et le maire de Guînes, en présence des autorités civiles et militaires et des présidents et porte-drapeaux des sociétés patriotiques du Calaisis.La victoire revient à la BA107 « Aquila » qui devance, dans l'ordre, la BA 107 « Les Aiglons » et le 121°RT.La prochaine édition est programmée les 23, 24 et 25 novembre 2012. La partie se déroulant dans la journée se déplacera sur la Côte d'Opale. n

[ 26e Raid Commando ]Par le lieutenant-colonel (H) Henry Christian Serednicki - Président de l’aOSOR

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Infiltration en forêt de GuînesL’Amicale des officiers et sous-officiers de réserve de Calais-Guînes (AOSOR) avait, pour la 26e édition de son Raid, préparé des épreuves très variées.

Associations territoriales

La remise des prix en présence des autorités civiles et du président-fondateur de l’AOSOR.

© A

OSOR

Page 38: Janvier - Février - Mars

38 x Armée & Défense janvier-février-mars 2012

L’é p r e u v e f u t u n s u c c è s magnifique malgré le temps maussade qui attendait les

concurrents. L’enthousiasme des concurrents, notamment les jeunes, et une neige abondante étaient aux rendez-vous. Les membres de l’AOR 74 étaient aidés par de nombreux bénévoles des associations amies (sous-officiers de réserve, amicale du 27 BCA…).Le Biathlon national consiste en une course par équipes de trois sur

deux boucles de cinq kilomètres avec un tir de cinq cartouches (22LR) à chaque tour. Une dizaine d’équipes civi les complétaient les équipes militaires d’active et de réserve. Une deuxième course de cinq kilomètres avec un tir de cinq cartouches a vu la participation de 25 enfants. En tout, c’est une centaine de concurrents qui s’affrontaient.

MILITAIRES ET CIVILSEn catégorie « militaires d’active », les chasseurs alpins se confrontaient aux pompiers et aux douaniers. C’est une équipe de douaniers du pays de Gex qui est arrivé en tête, juste devant le 27e BCA. Ils sont également premiers toutes catégories. Dans la catégorie « militaires de

réserve », c’est l’équipe Ile-de-France qui est récompensée. Quant à la catégorie « civils », l’équipe du maire d’Annecy avec ses deux fils, arrive en tête devant deux équipes d’un club local fidèle à l’épreuve chaque année. n

Associations territoriales

Le temps gris n’a pas rebuté les concurrents.

[ Le 38e Biathlon national UNOR ]

Le 38e Biathlon s’est tenu le 22 janvier au Semnoz, près d’Annecy. L’épreuve s’est notamment déroulée grâce au soutien des réservistes de la 5e Cie du 27e BCA.

Une belle épreuve malgré le temps

Par le lCl (H) alain Courtois - Président de l'aOR 74

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Scratch Hommes1er/ Rigaut Jean-Xavier (C) 28’30’’2e/ Courtois Pascal (A) 29’09’’3e/ Gauthier Luc (C) 29’30’’

Scratch Femmes1er/ Brunier Cloé (C) 36’03’’2e/ LUTZ Anne (C) 38’47’’3e/ RIGAUT Elisabeth (C) 39’29’

Active (équipes)1er/ Douanes Pays de Gex 2 1h34’30’’2e/ 27e BCA 1h54 :123e/ Douanes Pays de Gex 1 1h57’20’’

Réserve (équipes)1er/ Ile-de-France 2h31’44’’

Civils Homme (équipes)1er/ Mairie d’Annecy 2 1h35’55’’2e/ Randonneurs du Chéran 2 1h42’24’’3e/ Randonneurs du Chéran 1 1h44’58’’

Civils Femmes (équipes)1er/ Les 3 Isas 2h24’04’’(C) = civil (A) = active

Résultats

L’équipe 1re toutes catégories : le maire d’Annecy et ses deux fils.

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Page 39: Janvier - Février - Mars

janvier-février-mars 2012 Armée & Défense x 39

Né en juillet 1924, Alain Martini dirigea en 1943 les équipes d’urgence de la Croix rouge

française à Tours ; il n’a alors que 19 ans. Ces équipes avaient notamment pour mission le ramassage des victimes des bombardements. En Touraine, elles étaient très liées à la Résistance.Après la guerre et en collaboration avec son père, notaire dans la région tourangelle, il s’oriente vers le notariat. Il reprendra par la suite l’étude familiale qu’il développera considérablement puis passera le relais à ses enfants.Dès les années 1950, à la suite de stages de formation à l’école de

cavalerie de Saumur, il sera nommé officier de réserve et, dès lors, mènera de front son activité professionnelle, ses activités de réserviste dans ses diverses affectations (2e RH, 15e RD, 8e chasseurs et 13e DMT) et ses activités associatives au sein de l’UNOR.Trésorier puis vice-président et, enfin, président de l’AOR Touraine, i l en é t a i t encore pré s iden t d’honneur.Bien que président du conseil divisionnaire de la 13e Division mi l i ta i re ter r i tor ia le (région Centre), il avait trouvé le temps, en 1973, de suivre à Versailles la session régionale de l’IHEDN.

Dégagé des obligations militaires, il avait souhaité, dans les années 1990, passer le relais à plus jeune que lui mais c’était pour créer, en 1994, avec le colonel Henri de Mollans, la délégation tourangelle de l’ASAF qu’il présidera jusqu’en 2003.Nota i re honora i re , connu e t re spec té , co lone l de ré ser ve honoraire, auditeur de l’IHEDN, officier de l’ordre national du Mérite à titre militaire, le colonel (H) Martini était aussi époux et patriarche d’une famille de sept enfants, 28 petits-enfants et 31 arrière-petits-enfants. Enfin, le patriarche, le juriste, l’officier se doublaient d’un chrétien fervent. n

[ Hommage ]Par le colonel (H) Jean Mercadal - ancien Pdt de la Région Centre et de l'aORt152eAc

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Au revoir Alain MartiniLe colonel (H) Alain Martini est décédé lundi 6 février 2012. Notre camarade fut une figure marquante de la réserve en région Centre.

Associations territoriales

Jean-Paul Franville, colonel (H) du service de santé et membre de l’UNOR depuis 1966, a reçu la médaille

d’or de la Jeunesse et des sports en janvier. Cette décoration lui est attribué à titre civil pour l’encadrement des jeunes de 8 à 16 ans au tir de loisir et de compétition à air comprimé. Notre camarade est en effet animateur bénévole depuis 1985 de l’école municipale de tir de Douai. n

Pierre Emmanuel Bockel a reçu ses galons d'aspirant à Coëtquidan le 8 décembre dernier. Il a choisi comme

parrain, également pour l'adouber avec son sabre, son père Jean-Marie

Bockel, ancien secrétaire d’État à la Défense et aux Anciens combattants, membre de l’Union des officiers de réserve de la région de Mulhouse.Âgé de 20 ans, il a suivi une scolarité aux Pupilles de l'air à Grenoble après son Bac puis a validé une 2e année de fac

de sciences à Mulhouse tout en étant sélectionné aux tests ALAT. Pierre Emmanuel a débuté sa formation de futur pilote d'hélicoptère à l'école de l'ALAT de Dax le 3 janvier dernier. Toutes nos félicitations. n

Colonel (H) Pierre Huther

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40 x Armée & Défense janvier-février-mars 2012

Dans un entretien accordé a u m a g a z i n e A r m é e s d’aujourd’hui en 1979, Pierre Schœndœrffer disait : « Je voulais être un écho de ce

monde que je sentais profondément en moi et qui me troublait […] Et soudain, j’ai eu envie de faire du cinéma ». Né à Chamalières (Puy-de-Dôme) le 5 mai 1928, Pierre Schœndœrffer croise son destin en 1952 lorsqu’il lit un article de Serge Bromberger dans Le Figaro. L’auteur y évoque la mort du reporter militaire Georges Kowal au Tonkin en février de cette année là. Un article suivant parle de la vie des reporters et caméramans militaires.Schœndœrffer a 22 ans et s’engage alors comme reporter cameraman au Service Cinématographique des Armées (SCA) et part pour l ’ I n d o c h i n e . A u c œ u r d e l a bataille, il tourna une trentaine de reportage en 35 mm. Le caporal-chef Schœndœrffer fut parachuté dans le camp retranché de Diên Biên Phu le 18 mars 1954. Il y est fait prisonnier par le Viêt-minh et libéré le 28 août 1954. Il était titulaire de la croix de guerre des TOE avec six citations dont une palme de bronze.

ADAPTATION DE SES ROMANSDe re tour en France , P ier re Schœndœrffer couvre pour les actualités cinématographiques les conflits au Maroc et en Algérie. Parallèlement, il réalise en 1958-59 ses premiers longs métrages : La Passe du diable (scénario de Joseph Kessel), Ramuntcho et Pêcheur d'Islande (adaptations des romans éponymes de Pierre Loti). Il est aussi photographe pour les magazines Life et Match.Schœndœrffer rencontre la célébrité après la parution en 1963 de son roman La 317e section. Deux ans plus tard, il porte cette histoire d’Indochine à l’écran et décroche le prix du scénario au Festival de Cannes. En 1977, Schoendoerffer adapta au cinéma un autre de ses romans, Le Crabe tambour , inspiré d’un personnage réel puis, en 1982, il signa L’honneur d’un capitaine pour

évoquer la guerre d’Algérie. Après une pause de 10 ans, il revient avec un autre chef d’œuvre: Diên Biên Phu. Parmi les personnages, celui d’un jeune caméraman du SCA est joué par son propre fils Ludovic.

DE NOMBREUSES RÉCOMPENSESL’œuvre littéraire et cinématogra-phique de Pierre Schoendoerffer fut à maintes occasions récompen-sée par des prix prestigieux : le Prix du scénario au Festival de Cannes 1965 pour La 317e section, l’Oscar du meilleur film documentaire pour La Section Anderson en 1967, le Prix Interallié 1969 pour L'Adieu au roi, le Grand prix du roman de l'Académie française 1976 pour Le Crabe-tambour…Élu membre de l'Académie des beaux-arts en 1988, il en fut aussi son président de 2001 à 2007. Il en était toujours son vice-président au moment de son décès.Au travers de ses reportages et de ses œuvres de fiction, Pierre Schoendoerffer s’est toujours placé au plus près des soldats. Caméra au point ou sur l’épaule, i l a toujours porté un regard humain sur les principaux conflits d’après guerre. n

Pour en savoir plus sur Pierre Schoendoerffer, on pourra se reporter

au livre de Bénédicite Chéron publié en février dernier (CNRS éditions),

et aussi consulter l’hommage en images que lui rend l’ECPAD :

http://www.ecpad.fr/tag/ thema-schoendoerffer

Hommage [ Pierre Schœndœrffer ]

Adieu " soldat-caméra "L’auteur de la 317e section, du Crabe-tambour et de l’honneur d’un capitaine est décédé le 14 mars dernier. Pierre Schœndœrffer, 83 ans, laisse derrière lui une œuvre inégalée.

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Par le capitaine (R) lionel Pétillon

Pierre Schoendoerffer au Tonkin en 1953.

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janvier-février-mars 2012 Armée & Défense x 41

entraîner le lecteur dans une aventure

Entretien

Armée & Défense • Vous êtes écrivain et journaliste ; quelle est votre activité principale ?Pierre Pellissier • Je n’ai exercé au cours de ma vie que trois métiers ; le journalisme de 1956 à 1996, l’écriture depuis 1977, et un troisième épisode plus bref : aspirant puis sous-lieutenant en Algérie au 6e BTA (bataillon de tirailleurs algériens) de 1957 à 1959, période achevée avec quatre citations

et la Légion d’honneur.

A. & D. • Vous avez rédigé des ouvrages historiques variés. Maintenant, pensez-vous explorer davantage une période ou un sujet particulier ?P.P. • L'âge venant, j’espère pouvoir tenir mon rythme. Je terminerai dans les mois à venir une biographie que je crois importante, celle d’un militaire ; une façon d’achever une trilogie commencée avec de Lattre et Massu. Ensuite nous verrons, mais j’irai certainement vers des sujets plus “brefs”.

A. & D. • Votre livre comprend deux parties d’ailleurs imbri-quées : la France politique de la fin du XIXe siècle, la traversée de l’Afrique d’Ouest en Est à la même époque, sans aucun des moyens dont nous disposons aujourd’hui. Une de ces parties vous a-t-elle donné davantage de travail de recherche ?P.P. • La partie aventure était la plus facile à traiter compte tenu des sources qui étaient à portée de main. Le rappel historique était plus délicat, tout en prenant au total moins de temps. Il est toujours intéressant de jongler avec les deux volets d’une telle affaire. L’aspect humain, la volonté de ces hommes, tout ce qu’ils ont affronté et surmonté m’a paru plus intéressant que les bisbilles diplomatiques plus prévisibles.

A. & D. • Votre ouvrage est particulièrement agréable et facile à lire, comme un véritable roman d’aventures vécues. Votre expérience de journaliste vous a-t-elle servi pour le rédiger ?P.P. • L’expérience du journaliste est évidente pour

la rédaction d’un tel ouvrage. N’étant pas historien de formation, je tiens pourtant à l’exactitude des faits, mais j’essaie avant tout d’entraîner le lecteur dans une aventure. De toute façon, le récit (ou le message) est mieux assimilé s’il est vivant et lisible.

A. & D. • Les lecteurs les plus jeunes ne connaissaient guère l’existence de la mission Marchand, ni même l’épisode de Fachoda.P.P. • Oui, il y a une totale méconnaissance de cette aventure chez les plus jeunes. Si leur inculture se limitait à Fachoda ce ne serait qu'un moindre mal !

A. & D. • La lecture simultanée de votre ouvrage et des livres consacrés aux OPEX au Tchad et aux problèmes du Darfour et du Soudan d’aujourd’hui, montre que rien n’a changé en un siècle, si ce n’est l‘emploi des automobiles tout-terrain et de la radio, mais surtout pas les mentalités des différentes populations. Est-ce que cette impression est justifiée ?P.P. • Nous retrouvons une étonnante ressemblance entre 1899 et 2012 pour le Soudan, le Darfour et pour une partie du Congo ex-Belge. Les conditions de vie, les rivalités entre ethnies n’ont pas changé. Je serais plus nuancé pour d’autres territoires, notamment ceux qui ont été sous influence française. La colonisation, j’en suis persuadé, n’a pas été la catastrophe trop souvent évoquée. Si j’avais une seule idée à transmettre, elle serait simple : nous n’avons pas à rougir de l’œuvre de la France en Indochine, en Afrique noire ou en Afrique du Nord.

A. & D. • Pour vous, l’Histoire permet-elle de mieux comprendre le présent ?P.P. • Je tiens pour évident le fait que l’Histoire permet de comprendre le présent. Regardons ce que nous devrions tous connaître : en France le désastre de 1870 conduira à la Guerre 14/18, et le traité de Versailles à celle de 39/45. Au Moyen Orient, tout s’explique par les accords Sykès-Picot de 1916 et par la déclaration Balfour de 1917. Et ce ne sont là que des exemples du monde moderne.

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rvés Pierre Pellissier est l’auteur de fachoda et la mission Marchand

1895-1899 dont vous avez pu lire le compte rendu dans le numéro de l’été 2011. Il fut en lice aux Prix d’Histoire militaire 2012 de l’UNOR.

Propos recueillis par le colonel (H) alain J. Roux [ Rencontre avec un auteur ]Lu pour vous

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42 x Armée & Défense janvier-février-mars 2012

Par le colonel (H) alain J. RouxLu pour vous [ Notre sélection ]

42 x Armée & Défense janvier-février-mars 2012

Cet ouvrage de 234 pages traite du sujet qui symbolise le tournant de l’histoire de France. Son sous-titre résume la question posée depuis 72 ans, mais il est en réalité la juxtaposition de deux études : d’abord les actes d’un colloque tenu en 2010 à l‘École militaire exposant les faits, pénibles, tragiques mais indiscutables ; ensuite, des textes soit à tendance d’achronies soit composés de sou-

venirs et des plaidoyers pro domo qui ont court depuis 70 ans, et auxquels de nombreux Français ont cru.Ces actes et cette compilation comprennent en tout 25 textes forts différents les uns des autres. La première partie de l’ouvrage (L’état des forces), et le début de la deuxième (La demande d’armistice) sont consacrés aux faits et proviennent du colloque. La troisième (La poursuite de la guerre), si l’on excepte la contribution du colonel Christian-Louis Michelet (l’Allemagne avait-elle encore un plan de guerre ?) qui fait découvrir un aspect ignoré, s’oriente plutôt vers l’imagination. Les annexes et compléments, y compris des extraits de textes très récents, complètent bien cet ouvrage.La réponse à la question initiale (L’armistice faute ou nécessité ?) varie suivant les idées politiques de chacun. Les historiens s’en tiennent aux faits, et cherchent à comprendre les acteurs de l’époque qui ne connaissaient pas l’avenir, ce que le lecteur ou l’écrivain d’aujourd’hui oublie trop souvent. Ils concluent à la nécessité de l’ar-mistice, d’autant plus qu’il faut rappeler et marteler que les décideurs de l’époque avaient tous vécu l’armistice de 1918 et ses conséquences immédiates.Les auteurs qui savent ce qui s’est passé ensuite penchent plutôt sur une vision optimiste : la guerre française pouvait continuer en Afrique, alors française, avec les moyens existant ou arrivés sur place, et avec succès, en faisant abstraction de la France métropolitaine et de sa population toute entière. De toute façon, il n’est pas mauvais que ces auteurs puissent s’exprimer et que l’on lise leurs textes en les comparant à ceux des historiens. Devant un sujet qui commence à être connu, ce n’est pas 200 pages qui suffisent car de nombreux points n’ont été qu’évoqués tels l’alliance Staline-Hitler, les réfugiés, l’horreur que présentait le mot capitulation aux yeux des Français de l’époque, et la confusion volontaire faite ensuite avec le mot armistice.

Ce livre est en grande partie un résumé de la situation en France en juin 1940, mais tel quel, il doit être lu

par tous les Français de 15 à 75 ans.

L’ARMISTICE DE JUIN 1940 Faute ou nécessité ?

Auteurs : sous la direction de Philippe Ricalens et Jacques Poyer

Economica - 29 €

Ce travail est la suite logique du Dictionnaire de la Grande Guerre dont nous avons rendu compte en 2009. Ici l’auteur, un des rares spécialistes sérieux de la 1re Guerre mondiale, présente un outil de travail de 645 pages. Pour chaque jour, les faits principaux sont évoqués et résumés, qu’ils soient civils ou mili-taires, et ceci partout dans le monde, et évidement pour chacun des adversaires. Le lecteur qui s’intéresse à une période la guerre, ou à un théâtre d’opération, ou aux réactions gouverne-mentales d’un pays, trouve tout ce qui doit être connu pour replacer le détail – même si c’est une grande bataille comme celle de Verdun – dans le contexte général du conflit. Cette manière moderne de pré-senter l’Histoire dans sa complexité doit être saluée. Le spécialiste élargit ses connaissances et peut établir des liens de causalité ; l’amateur éclairé et réfléchi a enfin une vue d’ensemble. Bref, chacun peut trouver son bonheur et son intérêt.

Ce livre doit être à portée de la main de chacun.

CHRONOLOGIE COMMENTÉE DE LA PREMIèRE GUERRE MONDIALE

Auteur : Rémy PortePerrin - 26 €

Peu de Français les ont lu les textes rassemblés sous le nom de Richelieu depuis la fin du XVIIe siècle. On est pratiquement sûr que ces textes sont de lui et qu’ils comprennent bien un « testament politique » destiné au roi Louis XIII. Cette réédition est une surprise instructive. L’ouvrage comprend un état de la France à la fin de la vie du célèbre cardinal : rien que cette partie fera les délices des lecteurs qui s’intéressent au XVIIe siècle. Ensuite une liste fort longue des points importants, mais à réformer pour la survie du Royaume et la recherche d’une justice générale, est commentée. On y découvre une description du Pays extrêmement détaillée du point de vue administration générale : religion, justice, finance, organisation, états sociaux. Le lecteur moderne a l’impression que si des détails ont changé, l’esprit reste le même à travers les siècles. En particulier le problème de l’organisation militaire est, hélas, d’une modernité surprenante.

Ce classique méconnu est une clé pour les règnes de Louis XIII et de Louis XIV.

RICHELIEU - TESTAMENT POLITIQUEAuteur : préface de Arnaud Teyssier

Perrin - 22 €

Page 43: Janvier - Février - Mars

[ Notre sélection ]Lu pour vous

Voilà un livre excellent pour aider les responsables et les hommes cultivés qui veulent aborder sérieusement un domaine apparemment nouveau. De plus il est lisible et clair, ce qui devient rare dans l’édition moderne. L’auteur, spécialisé, commence par rappeler des données scientifiques et techniques pour

tenter de définir ce que l’on appelle maintenant L’Espace, d’après les Américains, soit au-delà de 80 km d’altitude. Ces éléments sont présentés de façon simple : un ingénieur ou un scientifique moyen s’y retrouve faci-lement. Quant au simple curieux, il découvre les bases nécessaires à la compréhension des domaines spatiaux. Disons d’abord que le domaine est plus complexe que l’on ne se l’imagine habituellement. Les trois premiers chapitres, illustrés par des schémas réussis, et les annexes (200 pages au total), correspondent à un ouvrage de base de très bon niveau, et non de vulgarisation. Le reste, 200 autres pages, explore et détaille l’enjeu de l’utilisation de l’espace : exploration, utilisation et même risques de combat. Le colonel Lefebvre insiste sur la situation actuelle : l’espace est déjà abondamment utilisé par les satellites de communication et d’observation ; les risques sont déjà nombreux. Sans l’utilisation actuelle de l‘espace, la civilisation moderne s’effondre ; ce que beaucoup ignorent encore. L’avenir à moyen terme est également envisagé. Bien et intelligemment réalisé, ce livre fait également honneur à l’éditeur. Le seul reproche est que son titre est réducteur, alors qu’iI comble un vide dans la connaissance de notre monde.

Cet ouvrage doit figurer dans la bibliothèque de chaque « honnête homme ».

STRATÉGIE SPATIALEPenser la guerre des étoiles : une vision française

Auteur : Colonel Jean-Luc LefebvreL’esprit du Livre - 25 € Cet ouvrage d’histoire militaire est une réussite. Il

relate les combats des deux divisions de parachutistes américains, larguées à la base du Cotentin, et qui eurent à combattre des troupes allemandes de qualité avant d’atteindre leurs objectifs. Les américains voulaient exercer une pression sur le flanc ouest de la zone de débarquement alliée, et préparer la conquête de Cherbourg, premier grand port indispensable pour la suite des opérations. Les combats autour de Carentan ont été célébres dès 1944 mais, pour beaucoup, la connaissance en est assez schématique. L’auteur en fait une étude exhaustive, qui a d’abord la qualité que l’on attend aujourd’hui : les adversaires sont également étudiés, depuis les plans généraux et les niveaux supérieurs jusqu’aux combats des unités élémentaires, la géographie est bien précisée. De nombreuses photos d’époque, avec des légendes et explications détaillées et sérieuses, permettent de compléter cette étude et de satisfaire toutes les catégories de lecteurs. En particulier des photos de certains combattants des deux bords sont accompagnées d’une biographie succincte ce qui contribue à rendre cette étude vivante, si l’on ose dire. Les Américains étaient nombreux au départ, pleins de courage, mais novices au combat pour la plupart. Au contraire, les Allemands arrivant en ordre dispersé, moins nombreux, et sans aviation, étaient presque tous des vétérans malgré leur jeunesse. Les erreurs de certains chefs américains ne sont pas dissimulées, ni quelques massacres de prisonniers. Certaines photos montrent les équipements utilisés.

Ce livre, relatant un épisode célèbre de la 2nde Guerre, est à la fois sérieux, instructif et agréable à lire. Il sera précieux pour les visiteurs de la région.

OBJECTIF CARENTAN 6 juin-15 juin 1944

Auteur : George BernageHeimdal - 19 €

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Notre camarade a composé un livre destiné principalement aux jeunes officiers de réserve. Même si ses réflexions sont un rappel d’expériences séculaires, elles n’en sont pas moins d’actualité. Un vieil OR les juge même opportunes, car lorsqu’il était aspirant, il n’a jamais rencontré aucun militaire lui donnant ces conseils, pourtant élémentaires mais rarement innés.

A l’époque, seuls les jeunes officiers ayant fait du scoutisme avaient reçu un embryon de formation sur ce sujet. Les réserves d’aujourd’hui, Commander, L’encadrement, L’entraînement et l’instruction d’une UIR, forment les chapitres de base de ce petit ouvrage. On doit ajouter 40 pages sur La réserve chez nos voisins qui rassemblent des informations bien utiles sur la plupart de ceux-ci.

Ce livre est destiné aux jeunes cadres de la réserve, et peut-être même à d’autres.

Auteur : Nicolas de LemosL’esprit du Livre - 18 €

DE L’ART DU COMMANDEMENTRéflexions d’un officier de réserve

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Lu pour vous [ Notre sélection ]Lu pour vous [ Notre sélection ]

Auteur : Yvon GoutzLavauzelle - 27 €

La libération de quinze otages détenus par les terroristes du FARC en Colombie, le 2 juillet 2008, a été un événement mondial par suite de la notoriété d’une des prisonnières, Ingrid Bétencourt. Ce livre décrit la très longue préparation de cette opération qui dura quelques minutes et faillit échouer devant un obstacle totalement imprévu.

La mission était de libérer tous ces prisonniers dispersés dans la forêt

colombienne sans que leurs geôliers ne les assassinent, ce qu’ils avaient fait dans un autre cas.

Il fallait garder le secret évidemment, puis s’infiltrer dans les réseaux de ces assassins qui voulaient « le bonheur du peuple ». La manipulation à distance réussit, et l’entraînement poussé de la petite équipe de libération permit de surmonter les obstacles. Cet ouvrage est cent fois plus passionnant qu’un roman d’aventures. Les techniques de préparation sont exposées minutieusement. Si certains en France ont essayé de minimiser cette opération, celle-ci fait quand même honneur à l’armée colombienne, et montre qu’avec de la volonté politique on obtient des résultats positifs.

Ce livre est aussi plaisant qu’instructif.

LIBÉRATION DES OTAGES EN COLOMBIEOpération « Jaque »

La véritable histoire racontée par les protagonistes

Auteur : Juan Carlos TorresLavauzelle - 21 €

44 x Armée & Défense janvier-février-mars 2012

L’objet de l’étude est de trouver comment forcer un ennemi à cesser le combat ; mais cette recherche, millénaire, a évolué avec l’apparition de la puissance aérienne. Des expériences de la Première Guerre mondiale aux thèses de Douhet, il s’est écoulé moins de 10 ans. Certains aviateurs, et d’autres avec eux, crurent alors que des bombardements massifs pou-vaient contraindre une population à se révolter contre son propre gouvernement pour obtenir l’arrêt des combats. La Seconde Guerre mondiale montra que c’est inexact. Les conflits suivants démontrèrent la validité de la constatation ancienne : la coercition d’un adversaire ne s’exerce que si ce dernier perd tous ses moyens matériels nécessaires pour continuer sa lutte. Pourtant, ce livre est novateur et présente une chose rare : l’étude des fins de guerre et des facteurs qui interviennent dans le renoncement, que le traducteur (Jean-Patrice Le Saint) appelle le « déni ». La fin de la guerre contre le Japon et l’écrasement de l’Allemagne en 1945 sont analysés en détail ; on y découvre une histoire méconnue. La fin de la guerre de Corée, celle du Vietnam, la première guerre du Golfe sont étudiées en profondeur. Une annexe évoque les autres conflits principaux du XXe siècle, et on y trouve même quelques pages sur la crise de Munich de 1939 que de nombreux Français d’aujourd’hui auraient intérêt à connaître. La conclusion écrite par le traducteur est également à lire sérieusement. En résumé, ce livre de 427 pages apporte beaucoup : la puissance aérienne est nécessaire mais non suffisante, car il faut analyser tous les éléments de faiblesse réelle de l’ennemi, ce qui n’est pas si facile.

Malgré sa difficulté de lecture, ce livre est à conseiller à tous les décideurs, quel que soit leur niveau.

BOMBARDER POUR VAINCREPuissance aérienne et coercition dans la guerre

Auteur : Robert PapeLa documentation française - 24 €

Si les sociétés humaines sont fondées sur les relations entre individus, celles-ci s’organisent sous forme de réseaux, souvent créés à partir de points communs à ces individus : formations, professions, origines, intérêt pour une catégorie d’action. Jérôme Bondu essaie donc de classer ces catégories de relations organisées qui deviennent alors des réseaux. A partir de 109 personnes interrogées, en suivant un même

schéma, il reconstitue des images de réseaux avec leurs similitudes ou leurs différences. Ce livre de 391 pages ne peut être résumé, mais le lecteur, grâce à des classements et des annexes, pourra s’y retrouver et chercher des points communs avec quelques-uns des personnages interrogés. Autour des réseaux indiqués et sou-vent très connus, on remarque l’importance attribuée par l’auteur aux réseaux issus des développements de ce que l’on appelle Internet. Le lecteur OR finit par trouver pages 196 et 197 une réponse donnant une image sympathique et acceptable de la Réserve. A noter, p 245 à 247, le témoignage sur l’Islam.

Ce livre, plutôt qu’un guide pratique, peut être considéré comme une ressource instructive pour les sociologues d’aujourd’hui.

Auteur : Jérôme BonduLavauzelle - 29 €

VOyAGE AUX PAyS DES RÉSEAUX HUMAINSGuide pratique pour développerdes réseaux relationnels

Page 45: Janvier - Février - Mars

Et aussi

LA TRANSFORMATION DE LA GUERRE

Cette réédition d’un ouvrage célèbre d’un auteur mon-dialement connu, gagne à être relue. En 1991 l’auteur faisait le point sur les caractéristiques des guerres depuis l’Antiquité : la guerre contemporaine (avant 1991), les acteurs, la véritable nature de la guerre, le déroulement, les buts, les raisons. La guerre future peut être envisa-gée. Vingt ans plus tard, aujourd’hui, l’auteur n’a pas fait d’erreur : seul le brouillard de la guerre continue. L’index est aussi fourni que pratique.

Ce live reste un outil fort utile pour les historiens et les militaires.

Auteur : Martin Van CreveldEditions du Rocher – 25 €

A L’ASSAUT DES PIRATES DU PONANT

Ce récit écrit dans un style de journaliste présente deux intérêts. C’est l’histoire d’une aventure hélas trop réelle, datant d’avril 2008. C’est la description

poussée d’une opération anti-pirate réelle illustrant la complexité de ce genre d’opération à l’époque actuelle. On peut ajouter que tout est rendu difficile avec du matériel usé. Pour cette description technique, ce livre facile à lire est à signaler, même pour les plus jeunes.

Auteur : Amiral Laurent MererEditions du Rocher - 19 €

La journaliste espagnole, qui a fait des recherches puis écrit ce livre, l’a visiblement fait avec son cœur. Elle a le mérite de parler d’un sujet méconnu : les aventures des républicains espagnols qui composaient la 9e compagnie du fameux RMT, sous les ordres du capitaine Dronne. Elle décrit le parcours de cette troupe assez particulière qui se battit au sein de la 2e DB, et pénétra la première dans Paris, le 24 août 1944 ; puis elle relate les souvenirs des survivants. Ce n’est pas un livre d’historien, mais pour les historiens de la Seconde Guerre mondiale, il présente l’intérêt d’évoquer des combattants d’une guerre civile qui continuèrent leur combat, oublié, contre les nationaux-socialistes allemands.

Auteur : Evelyn MesquidaCherche Midi - 18 €

[ Notre sélection ]Lu pour vous

LA NUEVE - 24 AOûT 1944 Ces républicains espagnols qui ont libéré Paris

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46 x Armée & Défense janvier-février-mars 2012

Ce succès doit beaucoup à la marine royale, chant du cygne d’une institution parvenue à

une apogée sous Louis XVI, mais qui connaîtra bientôt un effondrement total lors des événements de la Révolution. Ceux-ci permettront alors à un marin de se distinguer, l’amiral Villaret-Joyeuse.Cet officier de la mer, ni aristocrate malgré un patronyme qui pourrait le suggérer, ni issu des gardes de la marine, est un exemple de ces marins de l’Ancien Régime montés davantage par le mérite que par le rang social. Né en 1747 à Auch, en Gascogne à l’époque, fils d’un ancien officier de dragons, arrière petit-fils d’ébéniste, Villaret-Joyeuse était destiné à une carrière d’officier dans un régiment si une affaire obscure de duel ne l’avait contraint à quitter la maison du roi où il semble avoir été admis.Il s’engage alors comme « volontaire de la marine », à l’âge de 18 ans. Ce statut, créé en 1764 pour rajeunir l ’encadrement des va i s seaux, permettait d’accéder à l’épaulette, par l’exercice de fonctions confiées habituellement aux officiers dits « bleus », originaires notamment de la marine marchande. Ainsi les appelait-

on par rapport au prestigieux corps des officiers des vaisseaux, dits « rouges » et issus des compagnies des gardes de la marine.

CAPITAINE DE BRûLOTVillaret-Joyeuse effectue plusieurs campagnes à bord d’une flûte vers les Antilles et devient premier lieutenant en 1768. Il embarque en 1773 pour les Mascareignes où il navigue durant plusieurs années dans l’Océan indien.C’est là que la guerre des Amériques le rattrape, comme capitaine de brûlot au sein de l’escadre du futur bailli de Suffren. Or, à la suite de plusieurs combats, l’indiscipline de plusieurs capitaines conduit Suffren à les relever et à confier un commandement plus important à « monsieur de Joyeuse ». Puis, à la faveur d’une mission

de l iaison, l ’off icier reçoit le commandement d’une corvette, la Naïade ; là, il rencontre un vaisseau de la Royal Navy contre lequel il doit livrer combat. À la grande surprise des Anglais, Villaret-Joyeuse fait face durant cinq heures avant d’amener son pavillon et de se rendre.La fin de la guerre approche et il est relâché. Or, la nouvelle du fait d’armes se répand et il lui vaut de recevoir la croix de Saint-Louis, honneur tout à fait exceptionnel pour un officier de son recrutement et de son âge, 36 ans. LES PLUS HAUTS COMMANDEMENTS

Cette dist inction favorise son avancement ca r , en 1790 , i l commandait une frégate. Ensuite, en raison des vacances produites par l’émigration massive des officiers de vaisseau du fait de la Révolution, mais grâce aussi à ses mérites, il connaît une ascension inespérée.Celui qui devient plus prudemment le citoyen Villaret accède sans tarder en effet aux plus hauts commandements à la mer et c’est lui qui commande, non sans mérite, l’armée navale devant Ouessant lors des combats de Prairial (28 mai-1er juin 1794). Le vice-amiral décède à Venise en 1812. n

[ Marine de l’Ancien Régime ] Patrimoine

Villaret-Joyeuse, officier de marine de Louis XVIà la fois dernière campagne navale et dernière guerre de l’Ancien Régime, la guerre des Amériques se termine par le succès des armes françaises.

Par le colonel (er) Henri Ortholan*

* Henri Ortholan a publié, en 2006, L’amiral Villaret-Joyeuse, des Antilles à Venise, 1747-1812, chez Bernard Giovanangeli Éditeur, Paris.

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C O L L O Q U E« Le soldat et le marin français dans la guerre d'indépendance américaine »

à l’Ecole Militaire, centre de conférences des Vallières, 1 place Joffre, 75007 Paris organisé par les « Les Fils de la Révolution Américaine » (SAR) sous la présidence du duc de Noailles

Tél : 01 40 62 97 19 en matinée le mardi et le mercredi. Courriel : [email protected] Site : www.sarfrance.net« Les Fils de la Révolution Américaine » (SAR) est une société patriotique qui a pour vocation de réunir les descendants directs de ceux,

de tous grades, qui participèrent à la guerre de l’indépendance américaine.

Samedi 9 juin 2012Soldat du Gâtinais

Marin (époque Louis XVI)

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Activités tirsResponsable de l’activité : chirurgien dentiste en chef (R) Paul-Jean [email protected] - Tél. 06 12 72 20 00

4-5 mai Championnat TAR Ile-de-France à Versailles (78)1er au 3 juin Tir international à Innsbruck (Autriche)1er au 3 juin Championnat de France de tir aux armes réglementaires à Volmerange-les-Mines (57)2 juin Tir du Roy à Belfort (90)6-7 juillet Tir international des réserves allemandes à Esbach (Bavière, Allemagne)9 septembre Tir des sous-officiers de réserve à Wittenheim (68)15 septembre 24e CITOORM de l’UORMM à Mulhouse (68)Octobre Grand prix de France à Versailles (78)7 octobre Tir des sous-officiers de Colmar (68) 16 octobre Tir international à Liestal (Suisse)

Activités raidsResponsable de l’activité : chef d’escadron (R) Henri Berberich - [email protected] – Tél. 06 03 42 80 189 mai Rallye des lycéens par l’AOR de la Vienne (86)11 au 13 mai Raid Transavesnoise à Avesnes-sur-Helpe (59)25 au 27 mai Raid commando Lombardie 2012 en Italie (www.italianraidcommando.it)début juin Raid médical d’évaluation des réserves (GORSSA)22 au 24 juin Air Raid à Cognac et Saintes (16)15 septembre 24e CITOORM (marche d’orientation) de l’UORMM à Mulhouse (68)21 au 23 septembre Raid international de Lozère5 au 7 octobre Raid de l’ANORGEND dans le Val d’Oise (95)27-28 octobre Raid Côte d’Or (21)23 au 25 novembre Raid Commando Calais-Guînes 2012 à Guînes (62)

Activités montagneResponsable de l’activité : lieutenant-colonel (R) Alain [email protected] – Tél. 06 12 20 91 58 ou 01 39 54 55 0924 et 25 mars Raid hivernal des patrouilles alpines à Bourg-St-Maurice (73)9 au 11mars Randonnée de l’Obersimmental à Lenk (Suisse)7 ou 14 octobre Marche sportive du Diable bleu à Saint-Amarin (68)

Activités marchesResponsable de l’activité : chef d’escadron (RC) Jean-Pierre Mezure [email protected] – Tél. 05 61 54 52 6728-29 avril Marche de la Royal Air Force à Cosford (GB)17 au 20 mai Marche internationale des quatre jours de Chantonnay (85)21-22 mai Marche militaire internationale de Berne (Suisse)2 et 3 juin Marche de DieKirch (Luxembourg)26 au 29 juin Marche militaire de Bastogne (Belgique)17 au 20 juillet Marche de Nimègue (Pays-Bas)

Autres activités20 au 22 avril Journées maquisards SAS organisées par l’AOR de Chalon-sur-Saône (71)23 avril Coupe de la cavalerie (ANORABC) à Fontainebleau (77)11 au 13 mai Pèlerinage militaire international à Lourdes (65)12 mai 11e édition du rallye des lycéens de l’UORMM à Mulhouse (68)13 mai Cross de l’ANORGEND en forêt de Vincennes, épreuve organisée dans le cadre de la lutte contre la mucoviscidose. Contact : commandant (R) Michel Roucaud [email protected] - Tél. 06 66 55 78 1611 au 15 juin Eurosatory (15 juin ouverture au public) à Villepinte (93)

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Calendrier 2012

Conseil d’administration (le vendredi)

23 mars23 novembre (au congrès national de Mulhouse)

Assemblées générales (le samedi)

24 mars (+ ravivage de la flamme)

24 novembre (au congrès national de Mulhouse)

Réunions du bureau (le vendredi de 18h00 à 20h15)

3 février, 2 mars, 11 mai, 14 septembre,9 novembre, 14 décembre (uniquement pour

le jury des prix littéraires)

CIOR - Confédération interalliée des officiers de réserve

Juin Réunion préparatoire congrès été au Danemark

Juillet Stage de perfectionnement de l’équipe de

France de compétition sportive et sélection aux écoles

de Draguignan (83)

Juillet Stage de l’académie des langues

s...Août Congrès de la CIOR à Copenhague (Danemark)

et début de la présidence par la France pour deux ans

Et aussi...

23 au 25 novembre Congrès national de l’UNOR à

Mulhouse, organisé par l’UORRM

Rappel

22 avril et 6 mai Élections présidentielles

10 et 17 juin Élections législatives

Jumelage

Franco-italien (UNUCI) en cours de réalisation

Franco-allemand (GORL Lille) 18 au 20 mai

à Lille

Franco-italo-britannique (ADOR Gard) 17

novembre

Franco-allemand (VrBw) date à confirmer

Franco-espagnol (FORE) date à confirmer

Les rendez-vous UNOR Les activités sportives de l’UNOR

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48 x Armée & Défense janvier-février-mars 2012

Publications officielles

Question écrite n° 12612317 janvier 2012 - Mme Marie-Christine Dalloz interroge M. le ministre de la Défense et des Anciens combattants sur la croix du combattant volontaire. Elle lui demande de bien vouloir lui faire connaître les possibilités d'extension de cette distinction notamment aux engagés volon-taires contractuels ou aux membres de la réserve opérationnelle.

Réponse publiée le 21 février 2012La croix du combat-tant volontaire (CCV) a été créée lors du pre-mier conflit mondial pour récompenser les combattants volon-taires pour servir au front dans une unité combattante alors que, en raison de leur

âge, ils n’étaient astreints à aucune obligation de service. Le droit à cette décoration a été étendu par la suite par la création des barrettes spécifiques à la guerre 1939-1945 et aux conflits d’Indochine, de Corée et d’Afrique du Nord. Quatre conditions cumulatives sont exigées pour l’attribution de la CCV : avoir souscrit un engagement sans l’astreinte à une obligation de service, avoir été affecté en unité combattante et être titulaire de la carte du combattant et de la médaille commémorative afférente au conflit donné. Le décret n° 2007-741 du 9 mai 2007 fixant les conditions d’attribution de la CCV avec barrette « missions extérieures » a ouvert le bénéfice de cette distinction aux appelés qui se sont portés volontaires pour participer à une ou plusieurs opérations extérieures répertoriées dans l ’ a r rê té du 12 j anv ier 1994 modifié, fixant la liste des opérat ions ouvrant droit au bénéfice de la carte du combattant

au titre de l’article L.253 ter du code des pensions militaires d’invalidité et des victimes de la guerre. Ils doivent, en outre, être titulaires de la carte du combattant au titre des opérations extérieures, de la médaille commémorative française

avec agrafe ou de la médaille d’outre-mer avec agrafe, au titre de l’opération concernée, et avoir servi dans une unité combattante. Cette extension a été réalisée pour reconnaître le volontariat intentionnel caractérisé des appelés

La croix du combattant volontaire

En novembre 2009, l’UNOR et la FNASOR adressaient au ministre de la Défense et au secrétaire d’Etat à la Défense et aux Anciens combattants, un courrier leur demandant « de prendre les dispositions ad hoc pour faire attribuer la croix du combattant volontaire aux réservistes servant ou ayant volontairement servi dans les OPEX donnant droit à la croix du combattant ».Le décret de décembre dernier, reproduit ci-dessous, a répondu aux attentes de notre Union.

A la demande de l’UNOR

DECRETDécret n° 2011-1933 du 22 décembre 2011 modifiant le décret n° 2007-741 du 9 mai 2007 fixant les conditions d'attribution de la croix du combattant volontaire avec barrette « missions extérieures ».

NOR : DEFM1133408DVersion consolidée au 25 décembre 2011

Le Premier ministre, Sur le rapport du ministre de la défense et des anciens combattants, Vu le code de la défense, notamment son article L. 4211-1 ;Vu le décret n° 2007-741 du 9 mai 2007 fixant les conditions d'attribution de la croix du combattant volontaire avec barrette « missions extérieures »,Décrète :

Article 1Peuvent prétendre, sur leur demande, à la croix du combattant volontaire avec barrette « missions extérieures » les appelés et les réservistes opérationnels qui se sont portés volontaires pour participer à une ou plusieurs opérations extérieures répertoriées dans l'arrêté du 12 janvier 1994 modifié fixant la liste des opérations ouvrant droit au bénéfice de la carte du combattant au titre de l'article L. 253 ter du code des pensions militaires d'invalidité et des victimes de la guerre. Ils devront, en outre, être titulaires de la carte du combattant au titre des opérations extérieures, de la médaille commémorative française avec agrafe ou de la médaille d'outre-mer avec agrafe, au titre de l'opération concernée, et avoir servi dans une unité combattante.

Article 2Le ministre de la défense et des anciens combattants est chargé de l'exécution du présent décret, qui sera publié au Journal officiel de la République française.

Fait le 22 décembre 2011.François Fillon

Par le Premier ministre :Le ministre de la défense

et des anciens combattants,Gérard Longuet

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janvier-février-mars 2012 Armée & Défense x 49

Publications officielles

de la 4e génération du feu, lesquels n’étaient pas tenus de servir sur les théâtres d’opérations extérieurs, les gouvernements successifs n’ayant pas souhaité qu’ils soient engagés dans des missions périlleuses. De même, le départ en opérations extérieures constituant pour les réservistes un acte de volontariat particulier, le décret n° 2011-1933

du 22 décembre 2011 a étendu, dans les mêmes conditions que pour les appelés, le bénéfice de la CCV avec barrette « missions extérieures » aux réservistes opérationnels. La situation des engagés volontaires (contractuels de l’armée de terre, de la marine nationale et de l’armée de l’air) est toute autre. En effet, conformément à l’article L. 4132-6

du code de la défense, ils signent un contrat au titre d’une formation, pour servir en tout temps, en tout lieu et en toutes circonstances. Ils ne peuvent donc se prévaloir d’un volontariat pour participer à une opération dans le cadre d’une mission extérieure, car il s’agit pour eux d’accomplir leur devoir en vertu de leur contrat. n

Question écrite n° 9437930 novembre 2010 – M. Éric Raoult attire l'attention de M. le ministre d'État, ministre de la défense et des anciens combattants, sur le développement des actions civiles de solidarité envers les militaires blessés en opérations extérieures et plus particulièrement récemment en Afghanistan. En effet, si la Nation peut être amenée à prouver sa reconnaissance par les gestes, les décorations et les pensions de leur hiérarchie, les militaires français blessés lors de ces opérations n'ont pas toujours les mêmes marques de solidarité concrètes ou symboliques de nos compatriotes, qui n'en sont d'ailleurs pas informés. Il pourrait dès lors, en y associant toutes les bonnes volontés patrio-tiques et amicales, concevoir une structure associative proche des pouvoirs publics et plus particu-lièrement des armées, qui aurait pour rôle de fédérer les initiatives de colis, de messages et d'entraide aux familles de ces militaires et de marques de solidarité concrètes, comme de reconnaissance des col-lectivités locales pour leurs soldats qui se battent au loin contre le terrorisme. Il apparaît, en effet, selon divers témoignages que les familles à l'ar-rière connaissent souvent un certain désarroi du fait d'un réel isolement dans leur environnement qui, bien que proche de la fonction militaire ne comprend pas toujours le sens de

cet engagement sur un terrain aussi lointain et aussi incertain. Ces marques locales et civiles permettraient a ins i , non de concurrencer ou de s'ingérer dans le rôle primordial de la hiérarchie militaire, mais de la compléter très utilement, en prouvant par la même que la Nation est toute entière der-rière ses militaires. Il lui demande donc de lui indiquer sa position sur ce sujet. Réponse publiée le 8 mars 2011Le devoir national de prise en charge, de soutien et de suivi des soldats blessés et de leurs familles est actuellement assuré par un maillage de structures institutionnelles, dont l'action est renforcée par la participation de nombreux acteurs issus du monde associatif et du secteur privé. Le dispositif institutionnel est constitué par les cellules d'aide aux blessés de chaque armée, le service de santé des armées, l'action sociale des armées – qui forment le socle de la prise en charge et de la coordination des actions –, la direction des ressources humaines du ministère de la Défense et les fonds de prévoyance militaire et aéronautique chargés des réparations financières des préjudices subis par nos soldats et leurs familles. Enfin, l'Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONAC) assure simultanément un soutien solidaire et un devoir de mémoire.

Les structures privées regroupent les organismes mutualistes ou de prévoyance, qui offrent une couverture des risques spécifiques sur la base de contrats individuels. Enfin, les structures associatives sont, pour leur part, représentées par de multiples fondations et associations d'entraide qui complètent les mesures institutionnelles par un soutien moral ou financier. La mobilisation conjuguée de ces trois familles d'acteurs permet aux soldats et à leurs proches de bénéficier de prestations médicales, financières et sociales de qualité et concourt au soutien moral que la Nation leur doit au regard de leurs missions. Afin de consolider l'ensemble de ce dispositif, le ministère de la Défense et des Anciens combattants a entrepris une réflexion visant à rationaliser l'organisation de ces actions. Ce t te rév i s ion des s chémas d'intervention a pour vocation : d'harmoniser les pratiques entre les différentes armées et services ; d'accentuer plus particulièrement un suivi sur le long terme des militaires blessés et de leurs familles ; de formaliser la coordination entre les nombreux organismes impliqués dans le suivi des blessés en créant un réseau cohérent, élargi aux acteurs extérieurs au ministère de la défense et des anciens combattants, permettant de fédérer les initiatives privées et les volontés patriotiques et amicales, sous la conduite de l'état-major des armées. n

Solidarité avec les blessés en OPEX A la demande de l’UNOR

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Courriers des lecteurs

Comme pour la plupart des réservistes de l’armée de terre (et aussi des camarades

d’active), l’arrivée du logiciel Louvois n’a pas été particulièrement bien perçue. Nos soldes non payées, ou payées avec beaucoup trop de retard, n’est pas acceptable. Quant à la promesse de régularisation, certains d’entre nous attendent toujours une hypothétique date !

Capitaine (R) Sébastien P.

Vos couriers sont nombreux pour évoquer les difficulties de mise en place du logiciel Louvois (LOgiciel Unique à VOcation Interarmées de la Solde) permettant de calculer une solde sur la base des éléments fournis par un Système d’information des ressources humaines (SIRH). Rappelons

que ce logiciel interarmées garantit l'unicité des pratiques et des calculs réglementaires de la solde.Après le service de santé des armées qui a été raccordé à Louvois en avril 2011 et l'armée de terre en octobre 2011, c’est au tour de la marine nationale d’être raccordée au printemps 2012. L'armée de l'air suivra à l’automne 2012 et la gendarmerie nationale courant 2013. Selon le ministère de la Défense, « tout militaire qui rencontrerait des difficultés dans le paiement de sa solde doit se rapprocher de son unité qui dispose d’un lien direct avec la cellule dédiée au traitement des situations anormales signalées. En cas de difficultés liées à un déséquilibre du budget causé par l'administration, le réseau de l'action sociale du ministère de la Défense peut accorder une aide sous forme de prêts ou de sommes forfaitaires pour compenser les coûts induits. »

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[ Le casse-tête Louvois ]

La publication de l’article dans Armée& Défense sur le serment au drapeau en Espagne (cf n° de

juillet 2011) m’a rappelé la proposition faite par le parti de la majorité lors de sa convention sur la Défense, le 20 septembre dernier. Tout Français devrait faire « allégeance aux armes de la France », à l'occasion d'un serment qui interviendrait au moment de sa majorité, lors de la Journée défense et citoyenneté (JDC) par exemple ou, s'il n'est pas né Français, lors de la naturalisation.Cette idée avait alors fait débat y compris dans les rangs de la majorité à commencer du côté du ministre de la Défense, Gérard Longuet. Il avait à l’époque déclaré : « l’idée est bonne mais il faut travailler la sémantique ». Luc Chatel, ministre de l’Éducation nationale avait quand à lui jugé que la formule « n’est pas forcément la plus adaptée ». Question de vocabulaire donc…De son côté, François Hollande qui n’était alors que candidat à la primaire du PS avait dit : « Ce qu’on doit demander aux jeunes Français, c’est sans doute un engagement civique de fidélité à des principes de solidarité et de justice. […] Ceci peut se manifester par de multiples moyens, mais je trouve que ce n’est pas la formule la plus heureuse qui a été choisie que de demander aux jeunes aujourd’hui de faire une allégeance aux armes ». Et Manuel Valls, aujourd’hui directeur de la communication pour la campagne présidentielle du candidat de soulignait alors que

« ce sont ceux qui ont supprimé le service militaire qui font aujourd’hui cette proposition »… confondant sans doute « armes » à feu avec « armes » au sens héraldique ! Question de vocabulaire ici aussi…

Capitaine (R) Simon T.

Pour mémoire, rappelons qu’un sondage IFOP réalisé pour le quotidien France-Soir en septembre 2011, avait alors révélé que 62% de l’ensemble des Français étaient favorables à cette proposition. Dans le détail, l’idée recueillait les faveurs de 82% des sympathisants UMP, 74% de ceux du FN, 64% des proches du MoDem, 53% de ceux du PS et 52% de ceux de LO/NPA. Les plus hostiles à l’idée étaient les partisans d’EELV et du Front de gauche qui recueillaient respectivement 40% et 32% d’avis favorables.Par professions, les plus conquis à l’idée de ce « serment » étaient les retraités (73%) et les ouvriers (66%) puis les professions intermédiaires (64%), les professions libérales et cadres supérieurs (60%), les artisans et commerçants (59%) et enfin les employés (54%).Quant aux catégories par âge, les 18-24 ans se déclaraient opposés à 60% ; alors que 61% des 35-49 ans, 66% des 50-64 ans et 78% des 65 ans et plus, approuvaient le concept.Depuis, « l’allégeance aux armes de la France » n’a pas fait son retour dans la campagne.

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[ Le serment d’allégeance : une question de vocabulaire ? ]

50 x Armée & Défense janvier-février-mars 2012

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Ouverte aux responsables des ressources humaines, elle a pour but de resserrer les liens, par tous les moyens, entre les entreprises, les collectivités et les institutions afin de favoriser le recrutement, la reconversion et le reclassement de personnes de tous niveaux.

Elle organise des manifestations avec l’appui de collectivités territoriales et de l’Etat, favorisant la rencontre entre les demandeurs d’emploi avec les responsables des ressources humaines d’entreprises et d’institutions.

Carrefours pour l’emploiEcole militaire - 1 place JoffreBP 56 - 75007 Paris

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actuellement en recherche d’emploi… »… contactez : Guy Bérangervice-président - 06 63 84 25 [email protected]

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Soutien individuel des officiers de réserveen associations affiliées

Communiqué aux associations

Jeunes officiers de réserve en association

Association loi 1901, fondée le 1er janvier 1991

janvier-février-mars 2012 Armée & Défense x 51

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