Janvier 2017 - Agrisud · 2017. 3. 8. · DONNÉES LÉS PROJET APROFIL Durée 52 mois ~Août 2012...

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Projet APROFIL - RD Congo Agriculture Durable et Professionnalisaon des Filières Agricoles dans le MAYOMBE Territoires de Lukula et Tshela Province du Kongo Central Production Transformation Capitalisation Relancer la caféiculture Janvier 2017 Coopéraon RD Congo - Union Européenne Partenaires techniques Commercialisation

Transcript of Janvier 2017 - Agrisud · 2017. 3. 8. · DONNÉES LÉS PROJET APROFIL Durée 52 mois ~Août 2012...

  • P ro j et A P RO F I L - R D C o n g o Agriculture Durable et Professionnalisation des Filières Agricoles

    dans le MAYOMBE Territoires de Lukula et Tshela

    Province du Kongo Central

    Production

    Transformation C a p i t a l i s a t i o n Relancer la caféiculture

    Janvier 2017

    Coopération RD Congo - Union Européenne

    Partenaires techniques

    Commercialisation

  • O B J EC T I F S

    Contribuer à la lutte contre la pauvreté dans les zones rurales autour de Lukula et Tshela, plus particulièrement dans les bassins de production de Kakongo, Tsundi Sud, Nganda Tsundi et Nzobeluzi.

    Améliorer la sécurité alimentaire des populations de la zone d'intervention et de l'approvisionnement de Boma, Matadi et Kinshasa en produits alimentaires.

    Augmenter durablement la production agricole (polyculture vivrière, café et petit élevage) et renforcer les filières de commercialisation, dans un souci de meilleure gestion environnementale des espaces productifs.

    Projet APROFIL- RD Congo Agriculture Durable et Professionnalisation des Filières Agricoles dans le Mayombe Territoires de Lukula et de Tshela

    PRÉSENTATION GÉNÉRALE DU PROJET

    L O C A L I S AT I O N

    Territoires de Lukula,

    secteurs de Kakongo

    et Tsundi Sud

    Territoire de Tshela,

    secteurs de Nzobe Luzi

    et Nganda Tsundi

  • D O N N É E S C L É S

    PROJET APROFIL

    Durée 52 mois

    (Août 2012 à janvier 2017)

    Coût 2447466 €

    Financements Union Européenne, Agrisud International, Fondation Caritas

    France

    Partenaires Centre Régional d’Appui et de Formation pour le

    Développement « CRAFOD », Café Africa International, Etc Terra

    Bénéficiaires

    2 200 exploitations agricoles familiales

    Les familles rurales et urbaines de Lukula, Tshela, Boma, Matadi et Kinshasa et les opérateurs économiques locaux,

    nationaux et internationaux (filière café)

    Production vivrière

    Production maraîchère

    Caféiculture

    Aviculture

    P R I N C I PA L E S A C T I V I T E S

    Sécurisation, diversification et renforcement des activités de la production agricole

    Identification et sélection des 2.200 familles agricoles

    Adaptation des techniques et des systèmes de production (polyculture et maraîchage)

    Adaptation des techniques et systèmes d’élevage

    Formation professionnelle

    Appuis directs aux productions agricoles et élevages

    Suivi et conseils en agriculture et élevage et suivi nutritionnel Facilitation de la collecte et de la commercialisation des produits agricoles vers les grands centres de consommation

    Caractérisation des circuits commerciaux des produits vivriers

    Réalisation d’infrastructures facilitant la commercialisation

    Appui à l’organisation professionnelle

    Mise en place d'un Système d'Information sur les filières et les Marchés (SIM)

    Relance et professionnalisation de la filière café « Petit Kwilu »

    État des lieux et proposition d'action

    Restauration de la capacité de production des exploitations agricoles familiales (formation et appui-conseil)

    Appui directs aux exploitants et à la structuration de la filière en coopérative

    Promouvoir une gestion responsable des agrosystèmes

    Réalisation d'un état des lieux et d'études sur les effets et l'impact environnemental des activités agricoles dans le Mayombe

    Promotion des systèmes et des pratiques conforment aux agropaysages

    Amélioration des voies

    Extraction huile de palme

  • O B J EC T I F S Améliorer les revenus des ménages avec l’augmentation de la production

    locale de café de qualité en lien avec les besoins du marché

    Sécuriser les exploitations agricoles et contribuer à la sécurité alimentaire par la diversification et le maintien des cultures vivrières dans les plantations de café

    Limiter l’impact environnemental des activités agricoles par l’adaptation des itinéraires techniques aux spécificités des agropaysages.

    Projet APROFIL- RD Congo Agriculture durable et professionnalisation des filières agricoles dans le Mayombe. Territoires de Lukula et de Tshela

    Dans le cadre de la composante « Relance et professionnalisation de la filière café « Petit Kwilu », le projet a mis en œuvre trois axes d’intervention :

    1. Augmentation de la production locale de café ;

    2. Amélioration de la qualité du café commercialisé ;

    3. Structuration de la filière et commercialisation.

    RELANCER LA FILIÈRE CAFÉ « PETIT KWILU »

    Pour permettre aux producteurs d’améliorer la production de café et d’obtenir des revenus annuels intermédiaires deux stratégies ont été retenues :

    1. Mise en place de nouvelles plantations de café petit Kwilu (variété améliorée) en association avec les productions vivrières ;

    2. Régénération des anciennes plantations et mise en place temporaire de cultures vivrières .

    Pour mieux valoriser le café en lien avec la demande urbaine et internationale, deux activités complémentaires ont été menées :

    1. Appui en matériels et mise en place d’infrastructures permettant la production de café lavé dont la valeur est nettement supérieure au café décortique sur le marché national et international ;

    2. Organisation des producteurs en associations pour la transformation du café baies rouges en café lavé.

    Pour faciliter l’écoulement du café lavé une union a été créée, et accompagnée dans les phases de commercialisation.

    Production Structuration/commercialisation Traitement

    A NOTER : Caractéristiques du petit Kwilu :

    Variété: Robusta. Clones: LA93, L159, L59, S19 et S23.

    Origine: Station INERA Luki.

    Reproduction: Allogame.

    Résistance : Rouille, nématodes, anthracnose. Tolérance: Trachéomycose.

    Rendement : 1.500 kg/ha.

    Précoce : 1ère floraison entre 2,5 et 3 mois

    Caractère dominant dans le mélange avec les autres (mousse, saveur).

    RESULTAT

    473 producteurs appuyés et accompagnés dans le renforcement de leurs

    systèmes caféiers

    23 associations de producteurs créées et accompagnées dans la production de café lavé

    1 union des producteurs de café créée et accompagnée dans la commercialisation

    du café

    D É M A R C H E

  • S O M M A I R E

    Référent des fiches « Relancer la filière café petit Kwilu » : Paul BIZIBANDOKI, Chef de Projet.

    Contributeurs : Zephy MATA BANTALA, Adjoint au chef de projet ; Clément VIALADE, Assistant technico-économique ; Clotilde NKOKO NZOLABI, Responsable du suivi économique et des filières ; Kaddy BIKAWA BIAMFUNDU et Israël NSIMBA NDONGALA, Chefs de zone.

    Création d’une pépinière de caféiers

    Restauration des plantations de caféiers

    Association caféiers et cultures vivrières

    Entretien des plantations de café

    Production

    S O M M A I R E

    Traitement du café par voie humide Traitement

    Structuration des associations des producteurs de café

    Structuration de l’union des producteurs de café lavé

    Organisation d’une campagne de café

    Témoignages

    Structuration / commercialisation

    Contenus types d’une fiche :

    Éléments de contexte

    Description de la mise en œuvre

    Éléments d’analyse

    Illustrations

  • O B J EC T I F S Concentrer la production de plants pour en faciliter la surveillance et

    l’entretien

    Produire de plantes saines et uniformes possédant un système racinaire vigoureux.

    D É M A R C H E

    Projet APROFIL- RD Congo Agriculture durable et professionnalisation des filières agricoles dans le Mayombe. Territoires de Lukula et de Tshela

    Traditionnellement dans le territoire de Lukula, les plantules de caféiers sont prélevées dans de vieilles plantations. L’introduction de variété améliorées de café « petit Kwilu » en provenance de la station de recherche sur le café de l’INERA à LUKI a nécessité la mise en place de pépinières pour produire localement les plants.

    RESULTAT

    71 476 plants de café « Petit Kwilu » produits en pépinières et distribués à 259 exploitants dans 29

    villages

    CRÉATION D’UNE PÉPINIÈRE DE CAFÉIERS

    1. Identification des zones d’installation des pépinières :

    Le choix d’un site pour la mise en place d’une pépinière est validé au regard des critères suivants :

    1. Existence d’un groupe de producteurs volontaires ;

    2. Existence d’un terrain à cultiver proche d’un cours d’eau (mais non inondable) avec un sol riche en matière organique ;

    3. Terrain accessible aux véhicules, pour le transport des intrants (semence, terre noire etc.) et pour l’évacuation des plants ;

    4. Terrain situé près des villages bénéficiaires pour la surveillance et les entretiens réguliers ;

    5. Terrain mis gratuitement à disposition par le propriétaire foncier.

    2. Définition des règles de collaboration :

    Un contrat de contrepartie est signé entre le projet et le groupe de pépiniéristes afin de fixer les termes de la collaboration. Pour la mise en place de pépinières villageoises, les engagements suivants ont été pris.

    Production Structuration/commercialisation Traitement

    À NOTER :

    La production par pépinière est de 40 000 plants.

    Certains matériels donnés en plus grand nombre (ex : sachet plastiques) doivent permettre aux pépiniéristes de relancer une production lors des saisons suivantes

    Pépiniéristes de Kiphata

    Piquetage du germoir à Kiphata

  • Production Structuration/commercialisation Traitement

    3. Préparation du site de la pépinière

    Préparation du terrain

    1. Défricher le couvert végétal, abattre et dessoucher les éventuels arbres.

    2. Une fois séché, rassembler le couvert végétal en tas hors de la pépinière et le brûler. La cendre sera répandue sur les plates-bandes du germoir au moment de leur confection.

    3. Nettoyer le sol pour permettre une bonne préparation des plates-bandes.

    Préparation du germoir

    Le germoir est destiné à faire germer les graines avant de les mettre dans leurs pots en pépinière.

    Dimensions : 1 plate-bande d’1 m² pour 1 000 graines de café. Intervalle entre plate bandes : 30 cm.

    Préparation du substrat :

    1. Labourer le sol du germoir pour l’ameublir

    2. Mélanger le sol avec de la terre noire (sol forestier), du sable et du compost bien mûr, des parches de café ou de la sciure de bois en décomposition et de la cendre. Tamiser le mélange.

    3. Bien niveler les plates-bandes et les entourer de deux rangées de bambous ou de perches pour éviter l’éparpillement du sol au moment de l’arrosage ou des pluies.

    4. Construire un ombrage au dessus du germoir à au moins 2m de hauteur. À l’aide des palmes.

    Préparation de la pépinière

    La pépinière contient l’ensemble des pots garnis des semences germées issues du germoir. Elle contient les plants jusqu’à leur évacuation.

    Dimensions : 1 plate-bande d’1m² pour 25 plants en sachets de polyéthylène. Intervalle entre plate bandes : 45 cm.

    1. Niveler le sol pour bien placer les sachets de plants et entourer les plates-bandes de deux à 3 rangées de bambous ou de perches pour éviter l’éparpillement du sol au moment de l’arrosage ou des pluies .

    2. Remplir les sachets avec de la terre humifère sablo argileuse (même mélange que pour le germoir). Les sachets (dimensions : 15 x 25 x 10/100 cm) sont biodégradables et perforés dans leur moitié inférieure pour bien drainer l’eau.

    3. Disposer les sachets en position droite, les uns à côté des autres

    Engagements du projet Engagements des producteurs

    Formation des pépiniéristes à l’organisation du travail

    Formation sur l’itinéraire technique de production des plants de café

    Mise à disposition des semences de café

    Fourniture de l’outillage et de 100 000 sachets en polyéthylène

    Mise à disposition d’un véhicule pour le transport de la terre noire et la distribution des plants

    Cofinancement par tranches successives des opérations liées à la réalisation du germoir et de la pépinière à hauteur de 70%

    Constitution d’une équipe d’au moins 15 pépiniéristes

    Participation de tous les pépiniéristes à l’ensemble des formations

    Mise à disposition d’un terrain devant abriter la pépinière

    Conduite de la pépinière et respect des itinéraires techniques

    Participation à la distribution des plants

    Cession de l’outillage aux pépiniéristes

    Préparation du germoir à Ntulumba

    Nettoyage du terrain

    Débroussaillage du terrain à Ntulumba

    Germoir de Kiphata

  • À PRENDRE EN COMPTE :

    Pour réduire les coûts de production et de transport des plants de caféiers, il est conseillé aux planteurs de réaliser des petites pépinières individuelles ou collectives (par groupe de 2 à 5) permettant de satisfaire leurs propres besoins et ceux de leur entourage immédiat.

    Le coût des sachets en polyéthylène étant élevé et l’approvisionnement difficile, il est possible de fabriquer de façon traditionnelle des sachets à l’aide des lanières de bananiers.

    Il est utile de semer son germoir en en février—mars pour que les plants soient disponibles début novembre dès le retour effectif des pluies.

    Production Structuration/commercialisation Traitement

    4. Conduite de la pépinière :

    Semis au germoir

    1. Semer en ligne dans un sillon d’1 cm de profondeur. Garder un intervalle de 5 cm entre deux sillons. La face bombée de la graine est positionnée vers le haut, les graines sont séparées de 2 à 3 cm dans la ligne .

    2. Reboucher chaque sillon après semis.

    3. Recouvrir le germoir d’un léger paillis fait d’un mélange de sable, de sol forestier ou de parches en décomposition.

    4. Arroser régulièrement jusqu’à la germination : 2 fois par jour (le matin et le soir).

    5. Germination des graines : 15 à 30 jours après le semis.

    Repiquage en pépinière

    1. Commencer à repiquer les graines germées dans les sachets en polyéthylène (1 graine par sachet) dès l’apparition des cotylédons bien au-dessus du sol. Le jeune plant doit être repiqué avec sa motte de terre issue du germoir, le collet au ras du sol.

    2. Bien tasser la terre dans le sachet pour éviter qu'une partie des racines ne se retrouve dans le vide.

    Entretien de la pépinière

    1. Arroser régulièrement : matin et soir au cours des deux premières semaines pour favoriser l’enracinement et ensuite une fois par jour.

    2. Sarcler au besoin les pots en cas d’apparition des mauvaises herbes.

    3. En cas d’attaque de ravageurs (criquets puants, escargots), procéder à des ramassages tôt le matin et utiliser les traitements nécessaires pour lutter contre les insectes minuscules et les maladies (privilégier les traitements naturels à base de piment, tabac, gingembre…).

    4. Dès que les plants en pépinière ont plus ou moins 3 feuilles, supprimer progressivement l’ombrage pour les fortifier.

    Après 8 mois en pépinière, la variété « Petit Kwilu » peut être installées en plantation.

    Germoir de Kiphata

    Germoir de Ntulumba au stade des feuilles cotylédonaires

    À NOTER

    Germoir :

    1 m² pour 1 000 graines de café

    Pépinière :

    1 m² pour 25 plants en sachets

    Repiquage en pépinière à Ntulumba

    Sachet en lanière de bananiers

  • 5. Programmation des activités en pépinière :

    Les jeunes plants à transplanter sur les nouvelles plantations doivent être prêts en fin octobre de façon à les mettre en place dès le retour effectif des pluies (novembre).

    Cet objectif n’a de chance de réussir que si le pépiniériste adopte une bonne programmation de ses activités comme l’indique le tableau suivant.

    Désignation des activités

    Mois

    Jan Fév Mar Avr Mai Juin Juil Aou Sep Oct Nov

    Préparation du site de la pépinière

    Préparation du germoir et des semis

    Entretien du germoir

    Préparation de la pépinière

    Transplantation en pépinière

    Entretien de la pépinière

    Livraison des plants

    Pépinière en phase de livraison des plants

    Transport des jeunes plants issus des pépinières

    Production Structuration/commercialisation Traitement

  • O B J EC T I F S Rajeunir les caféiers en supprimant les plants âgés peu productifs

    Augmenter la production globale de café après 3-4 ans

    Diversifier les cultures

    Limiter l’impact environnemental des activités agricoles (adaptation des itinéraires techniques aux spécificités des agropaysages)

    D É M A R C H E

    Projet APROFIL- RD Congo Agriculture durable et professionnalisation des filières agricoles dans le Mayombe. Territoires de Lukula et de Tshela

    L’étude sur le diagnostic de la caféiculture réalisée dans la zone du projet en 2012 a indiqué qu’environ 90 % des plantations caféières ont été crées dans la décennie 1970—1980. Elles ont donc plus de 30 ans. Le projet a accompagné les exploitants dans la restauration de leurs plantations en utilisant la technique de recepage.

    RESULTAT

    150 kits de restauration (sécateurs + scie égoïne)

    distribués aux 23 associations de caféicutlteurs

    RESTAURATION DES PLANTATIONS DE CAFÉIERS

    1. Sélectionner des plantations pilotes de démonstration.

    2. Organiser des séances de formation pratiques dans les plantations pilotes.

    3. Appuyer en outillage adapté (scies égoïnes, sécateur).

    4. Régénérer les anciennes plantations et intégrer des cultures vivrières dans les espaces restaurés.

    5. Assurer le suivi et l’accompagnement des exploitations bénéficiaires.

    1. Technique de coupe :

    1. Diviser l’exploitation en 4 blocs de façon à receper un bloc chaque année.

    2. Utiliser la scie égoïne ou la scie « Saint Joseph » pour la coupe.

    3. Couper à 30 cm du sol toutes les tiges (axes) de chaque pied (souche) du caféier, sauf un pour tirer la sève pour le développement des jeunes pousses.

    4. Placer ce tire sève à l’extrémité du pied afin d’éviter l’ombrage des pousses.

    5. Tailler en biseau, tournée vers l’extérieur pour éviter la pourriture.

    6. Ne conserver que 6 à 9 pousses situées autour du pied -mère à environ 20—25 cm du sol. A terme l’on ne conservera que les 6 plus vigoureuses.

    2. Période de recépage :

    La régénération des plantation s’effectue soit en période de repos végétatif des plants (immédiatement après la récolte et avant la floraison / Octobre –décembre), soit après 4 années de récolte..

    A S P EC T S P R AT I Q U E S

    À RETENIR :

    Recéper 1 bloc par an et garder les 3 autres en production.

    Pendant la croissance des jeunes pousses, récolter sur le tire sève. Couper le quand les jeunes posses entre en production.

    Mettre en place des cultures vivrières annuelles (sauf le manioc) dans les interlignes du bloc traité.

    Production Structuration/commercialisation Traitement

    Caféiculteur pratiquant la taille de régénération

    Caféier taillé en biseau

  • O B J EC T I F S Sécuriser les exploitants les revenus

    Assurer une meilleure valorisation du travail et des plantations

    Améliorer les rendements de la plantation grâce aux apports en matières organiques des résidus des récoltes des plantes annuelles et au recyclage des éléments lessivés

    D É M A R C H E

    Projet APROFIL- RD Congo Agriculture durable et professionnalisation des filières agricoles dans le Mayombe. Territoires de Lukula et de Tshela

    L’attente de la première récolte de café après la plantation décourage les producteurs à développer les plantations de café. Le projet APROFIL a apporté une solution à ce problème en introduisant les associations entre la culture du café et les cultures vivrières en système de cultures en couloir.

    RESULTAT

    376 caféiculteurs appuyés en semence d’arachide et 165 en

    semence de maïs pour associer avec les

    nouvelles plantations de café.

    ASSOCIATION CAFÉIERS ET CULTURES VIVRIÈRES

    1. Piquetage du terrain pour matérialiser les lignes de café :

    1. Matérialiser 2 lignes de caféiers avec un intervalle de 1,70 m.

    2. Chaque 2 lignes, prévoir un couloir vivrier de 4 m de large.

    3. En zone de pente, les lignes de plantation et les couloirs vivriers sont alignés sur les courbes de niveau.

    2. Trouaisons :

    Creuser des trous de plantations de 0,5x0,5m. Les trous doivent être écartés de 1,50m.

    Les trous sont décalés d’une ligne à l’autre (quinconce), de manière à former un triangle équilatéral

    Schéma d’une plantation de caféiers associés au vivrier

    Production Structuration/commercialisation Traitement

    Lignes de caféiers Intervalles

    vivriers 4m

    1,7m

    Trous de plantation

    1,5m 0,5m

    0,5m

    Caféiculteurs dans une plantation à Ntulumba

    3. Fumure de fond :

    Mettre dans chaque trou deux à trois pelletées de matière organique (compost, parches de café décomposées mélangées au terreau ou aux déchets de ménage).

  • M I S E E N P L A C E D E L ’A S S O C I AT I O N

    4. Mise en place des plants de caféiers :

    Planter en début de saison pluvieuse pour faciliter la reprise des plants.

    1. Choisir des plants bien vigoureux en pépinière

    2. Enlever les sachets en polyéthylène au moment de la mise en terre et les brûler immédiatement hors de la plantation

    3. Déposer les plants bien dressés et avec leur motte dans les trous de plantation, et reboucher immédiatement les trous, le collet doit être au niveau du sol

    4. Ombrager immédiatement chaque plant à l’aide de quelques branches de palmiers ou d’arbustes quelconques

    5. Pailler chaque jeune plant pour les protéger contre les fortes chaleurs et l’érosion et limiter l’enherbement. Renouveler au besoin ce paillage lors des sarclages pour faciliter l’entretien de la plantation et faire des apports de matière organique aux plants.

    5. Le regarnissage :

    Il s’agit de remplacer les plants repiqués morts avec l’excédent des plants de la pépinière. Le regarnissage permet d’obtenir une densité des plants conforme aux objectifs fixés.

    Le regarnissage se réalise 20 à 30 jours après le repiquage, le matin ou le soir par temps frais.

    Pour effectuer le regarnissage, il faut :

    1. Faire un trou autour du plant mort à l’aide d’une bêche ou d’une pelle ;

    2. Enlever le plant mort ;

    3. Mettre à la place le plant remplaçant ;

    4. Reboucher le trou ;

    5. Arroser, si possible.

    Plants destinés au regarnissage

    Production Structuration/commercialisation Traitement

    1. Mise en place des cultures vivrières :

    Au niveau des couloirs vivriers, installer des cultures vivrières (ex : maïs + arachide, maïs + niébé).

    Éviter de planter du manioc car c’est une culture exigeante qui fatigue la terre. Cela serait préjudiciable aux caféiers.

    Écartements :

    Arachide et niébé: 15 cm sur la ligne et 50 à 60 cm entre les lignes.

    Maïs : 25 cm sur la ligne et 80 cm entre les lignes.

    S’assurer de laisser entre la dernière ligne du vivier et la ligne de caféier un intervalle d’au moins 0,40 m pour éviter l’étouffement des jeunes plants de caféiers.

    Ainsi on aura obtenu 6 lignes de légumineuses et 4 lignes de maïs.

    En cas d’association entre maïs et arachide ou niébé, semer la légumineuse entre deux lignes de maïs.

    Plantation des caféiers

    Parcelle d’association Caféiers / Maïs / Arachide

  • 2. Mise en place des jeunes plants de bananiers :

    On peut installer des plants de bananiers dans les intervalles à la place de culture vivrières . Le bananier a comme avantage de protéger les jeunes plants de caféiers contre les intempéries (vents violents, fortes chaleurs).

    Pour des raisons de densité de travail, il est plus facile de procéder à la trouaison des bananiers après la plantation des caféiers.

    Dans l’intervalle de 4 m, planter une ou deux ligne de bananiers. Les plants doivent être distancés de 4m entre elles.

    Prendre soin de laisser suffisamment d’espaces (0,5 m) entre la ligne de bananiers proche de celle des caféiers.

    Production Structuration/commercialisation Traitement

    Schéma d’une plantation de caféiers associés aux bananiers

    4m

    1,7m

    1,5m

    EXPÉRIENCE

    La mise en place d’une seule ligne de bananiers a été choisi par la plupart des exploitants appuyés.

    D’autres ont planté les bananiers en bordures de la plantation avec quelques lignes transversales.

    La mise en place de bananiers n’exclue pas les cultures vivrières. Si l’espace est suffisant, les intervalles non utilisés peuvent être en semer en maïs, arachide, niébé. Si 2 lignes de bananiers sont plantées, ne réaliser une culture vivrière que lors de la première saison de plantation.

    À PRENDRE EN COMPTE :

    Il est utile la première année d’installer une culture d’arachide dans le couloir de café pour limiter son enherbement.

    Arrêter de planter du vivrier dans les couloirs de café après 2 ans lorsque les caféiers ont établi leur ombrage.

    Caféiers associés aux bananiers

  • D É M A R C H E

    O B J EC T I F S Lutter contre les mauvaises herbes, les ennemis et maladies des plantes ainsi

    que l’érosion

    Améliorer l’alimentation des plantes

    Faciliter la récolte

    Augmenter la production

    Projet APROFIL- RD Congo Agriculture durable et professionnalisation des filières agricoles dans le Mayombe. Territoires de Lukula et de Tshela

    La plupart des exploitants n’accordent que très peu d’importance à l’entretien de leurs plantations. Ils les entretiennent à la veille des récoltes pour faciliter la cueillette des baies.

    RESULTAT

    224 producteurs formés à l’entretien des plantations

    de café

    110 producteurs formés à la taille des caféiers

    ENTRETIEN DES PLANTATIONS DE CAFÉ

    Pour inciter les exploitants à améliorer l’entretien de leurs plantations, le projet a réalisé les actions suivantes :

    1. Organisation des réunions de sensibilisation au niveau des associations sur l’importance de réaliser des entretiens réguliers des plantations.

    2. Formation des planteurs dans des plantations pilotes des Maîtres exploitants à la pratique des principales opérations d’entretien.

    3. Appuie en outillages pour l’entretien des plantations (houes, machettes, sécateurs) auprès des caféiculteurs.

    4. Suivi accompagnement des planteurs dans la réalisation des opérations d’entretien

    P R I N C I PA L E S O P É R AT I O N S D ’E N T R E T I E N

    Production Structuration/commercialisation Traitement

    1. Le sarclage :

    Il consiste à éliminer avec la houe et/ou la machette les mauvaises herbes et arbustes qui se développent dans la plantation. Le sarclage permet :

    De disposer aux caféiers d’une plus grande quantité de matières nutritives ;

    De réduire la pression parasitaire ;

    De circuler facilement dans la plantation et ainsi faciliter récolte.

    Réaliser en moyenne trois sarclages par an :

    Avant floraison : Décembre –janvier ;

    Avant récolte : Avril—mai ;

    Après récolte : Septembre—octobre.

    Caféier non entretenu

  • Production Structuration/commercialisation Traitement

    2. La taille de fructification ou taille de production :

    C’est une opération qui consiste à entretenir la plante, à lui donner une bonne forme .

    La taille de fructification permet :

    D’aérer les plants de caféiers;

    La pénétration de la lumière dans la plantation;

    D’éviter la pullulation des fourmis rouges urticantes

    D’obtenir une bonne fructification.

    Il s’agit d’enlever toutes les branches inutiles (mortes, mal orientées et toutes celles situées à 12 cm du tronc principal).

    Cette taille s’effectue :

    A l’aide du sécateur ou de la scie égoïne.

    Après récolte, en fin de saison sèche.

    3. L’égourmandage :

    C’est une taille d’entretien qui consiste à arracher tous les gourmands et jeunes pousses malformées ou en trop grand nombre.

    Elle présente les mêmes avantages que la taille de fructification.

    L’égourmandage se réalise :

    En utilisant un sécateur.

    3 ou 4 fois par an, de préférence en saison des pluies.

    Immédiatement (ou ensemble) après la taille de fructification.

    Lors du premier passage il faut garder quelques pousses vigoureuses bien disposées autour de la tige principale devant à terme la remplacer.

    4. La lutte contre les insectes ravageurs :

    3 principaux insectes nuisent aux caféiers dans le territoire de Lukula :

    Insectes ravageurs

    Attaques Moyen de lutte

    Dévore les jeunes feuilles Cause des dégâts importants

    dans les germoirs, les pépinières ou les jeunes plantations .

    Procéder au ramassage le matin des criquets et les détruire

    Le criquet puant et les chenilles

    Le scolyte des grains

    Creuse des galerie dans les sommets des fruits pour y pondre des œufs.

    On le reconnait par les petits trous qu’il laisse au sommet du fruit.

    Le scolyte est responsable des grains piqués qui déprécient fortement la production.

    Enlever les fruits attaqués présents sur l’arbre et les laisser tomber au pied des caféiers.

    Les fourmis rouges urticantes

    Nidifie sur les feuilles de caféiers

    Agressifs avec l’homme, leurs piqures provoquent des fièvres. Elles empêchent la récolte des fruits.

    Les mesures culturales préventives (sarclages et tailles) réduisent de façon importante l’apparition des fourmis urticantes.

    Formation à la taille des caféiers

    Scie égoïne et sécateur pour la taille des caféiers

    Égourmandage d’un caféier

    Scolyte des grains

  • À RETENIR :

    Dans la pratique du sarclage, il faut éviter de blesser le tronc ou les racines pour ne pas favoriser le développement des maladies.

    Éviter d’utiliser la machette dans la réalisation des différentes tailles d’entretien. Elle occasionne sur la plante des lésions qui se cicatrisent mal et entrainent le développement de plusieurs maladies.

    La présence des guêpes dans la caféière est bénéfique car elles contribuent à limiter la prolifération des fourmis urticantes.

    La lutte chimique est coûteuse et les produits chimiques sont difficiles à trouver. La lutte chimique est aussi et surtout dangereuse pour l’homme. C’est pourquoi le projet encourage la lutte préventive et l’utilisation des bio pesticides non toxiques à base des produits locaux (savon, tabac).

    Production Structuration/commercialisation Traitement

    5. La lutte contre les maladies :

    Maladies Symptômes Cause Moyen de lutte

    La fonte des semis (attaque fongique)

    Noircissement à la base des jeunes plants en germoirs ou en pépinières

    Attaque fongique

    Entretien régulier des germoirs et des pépinières Lutte curative : utilisation de biopesticides à base de tabac et de savon

    La chlorose Jaunissement des feuilles des jeunes plants

    Concurrence avec les mauvaises herbes

    Procéder à des sarclages réguliers

    Caféier atteint de chlorose

  • D É M A R C H E

    O B J EC T I F S Introduire la transformation par voie humide dans le Mayumbe

    Améliorer la qualité du café en vue d’une meilleure valorisation sur le marché national et international

    Projet APROFIL- RD Congo Agriculture durable et professionnalisation des filières agricoles dans le Mayombe. Territoires de Lukula et de Tshela

    Le traitement par voie sèche du café est le procédé couramment utilisé par les caféiculteurs du Mayumbe. Cette technique est simple puisqu’elle ne consiste qu’à laisser sécher le café au soleil puis à le décortiquer. Mais elle est peu rémunératrice car les opérations intermédiaires (séchage, stockage) ne sont pas valorisées dans le prix de vente. En revanche, le traitement par voie humide des baies donne un café lavé de qualité à haute valeur ajoutée, directement utilisé par les torréfacteurs.

    RESULTAT

    Appuis :

    2 déparcheurs

    17 dépulpeurs manuels

    6 dépulpeurs motorisés

    500 bâches de séchage

    40 toiles moustiquaires

    TRAITEMENT DU CAFÉ PAR VOIE HUMIDE

    A NOTER :

    100kg de baies rouges = 30kg de café parche = 25 kg de café lavé

    Pour introduire la transformation du café par voie humide dans la zone de projet et auprès des caféiculteurs accompagnés, le projet s’est appuyé sur les groupements créés confiant à chaque niveau une part des tâches de la transformations

    1. Les 23 associations villageoises de caféiculteurs gèrent le dépulpage et le séchage.

    2. L’UAPCLM gère le déparchage et l’ensachage.

    Les association et l’union ont été appuyés en dépulpeurs manuels (17) et motorisés (6) et en déparcheurs motorisés (2) ainsi qu’en bâches, toiles moustiquaires, etc.

    L E S É TA P E S D U T R A I T E M E N T PA R VO I E H U M I D E

    Production Structuration/commercialisation Traitement

    1. La récolte :

    2. Triage à l’eau :

    Procédé : Récolter les baies mûres (rouges) sur les rameaux.

    Acteur : Le producteur

    Outils : Panier

    Procédé : Laisser tremper les cerises dans l'eau claire pendant environ 30 mn. Éliminer les baies vertes, trop mures et les débris flottants à la sur-face de l'eau. Les baies vertes et trop mûres peuvent être destinées à la vente des baies sèches.

    Acteur : Le producteur

    Outils : Panier, bassine

    Baies de café

    Récolte du café

  • Production Structuration/commercialisation Traitement

    3. Transport et pesage :

    Procédé : Transporter le café trié à l’Unité de dépulpage de l’association où il

    Acteur : Le producteur

    Outils : Panier, balance

    4. Dépulpage :

    Procédé : Passer les baies rouges récoltées au dépulpeur pour retirer la pulpe et avoir du café parche.

    Ne pas attendre plus de 48 h après la récolte

    Verser de temps en temps de l’eau dans la trémie pour bien dépulper toutes les baies.

    Acteur : Association villageoise (en présence du producteur)

    Outils : Dépulpeur manuel ou motorisé

    Rendement : Dépulpeur manuel : 400kg / 8h de travail

    Dépulpeur motorisé : 1400kg / 8h de travail

    5. Fermentation :

    Procédé : Laisser le café dépulpé pendant au moins 10 heures dans un récipient pour la fermentation.

    Bien frotter le café afin d’enlever le mucilage. Le café doit apparaitre lisse et plus brillant.

    Trier les pulpes et dépulper manuellement les cerises non dépulpées.

    Acteur : Le producteur

    Outils : Bassine, passoire

    6. Séchage :

    Procédé : Placer le café sur un séchoir perméable afin de permettre l’égouttage (ex : toile moustiquaire).

    Bien sécher le café pendant 10 à 30 jours selon les conditions atmosphériques.

    Tenir éloigner des animaux qui pourraient salir le café propre.

    Acteur : Association villageoise (en présence du producteur)

    Outils : Claies de séchage en matériaux locaux, toile moustiquaire, bâches

    Dépulpage motorisé du café

    Séchage du café parche

    Claies de séchage à Ntulumba

    Tri, dépulpage et séchage du café à Mbuika

    Fermentation du café après dépulpage

  • Production Structuration/commercialisation Traitement

    8. Déparchage :

    Procédé : Amener le café bien sec à l’unité de déparchage pour le débarras-ser de la dernière couche (parche) et obtenir du café lavé.

    Acteur : Union des Associations

    Outil : Déparcheurs, brouettes, sacs

    Rendement : 1500kg / 8h de travail

    9. Séchage complémentaire :

    Procédé : En cas de séchage insuffisant des grains de café, faire sécher pendant quelques jours avant le déparchage sur des bâches à l’abri

    Acteur : Union des Associations

    Outil : Bâches, racloirs, sacs

    10. Stockage :

    Procédé : Ne stocker que du café bien sec et bien conditionné dans une pièce bien aéré et bien protégé de la pluie, des produits chimiques et des autres contaminants comme le carburant ;

    Placer les sacs un peu au dessus du sol sur une palette ;

    Les sacs devront être éloignés des murs d'environ 30cm ;

    Ne pas utiliser des sacs ayant servi pour des produits chimiques, des fertilisants, ou du poisson.

    Acteur : Union des Associations

    Outil : Sac, entrepôts, palettes

    7. Stockage :

    Procédé : Ne stocker que du café bien sec et bien conditionné dans une pièce bien aéré et bien protégé de la pluie, des produits chimiques et des autres contaminants comme le carburant.

    Placer les sacs un peu au dessus du sol sur une palette.

    Les sacs devront être éloignés des murs d'environ 30cm.

    Ne pas utiliser des sacs ayant servi pour des produits chimiques, des fertilisants, ou du poisson.

    Acteur : Le producteur

    Outil : Sacs de l’association, entrepôt

    Déparcheuse à café à Kiphata

    Séchage complémentaire du café à Ntulumba

    Déparcheuse à café à Lukula

    Tarage des sacs à Lukula

    Entreposage du café lavé à Lukula

  • Production Structuration/commercialisation Traitement

    Schéma du processus de traitement du café par voie humide

    PRODUCTEUR DE CAFÉ

    1 Entretien les plantations et récolte

    2 Triage à l’eau des baies non mures

    5 Fermentation

    ASSOCIATION VILLAGEOISE

    4 Déparchage des baies rouges, obten-tion de café lavé

    6 Séchage

    7 Stockage

    UNION DES ASSOCIATIONS (UAPCLM)

    (9 Séchage complémentaire)

    10 Déparchage

    11 Stockage

    3 Transport des baies rouges et pesage de la livraison

    8 Transport du café parche vers l’Union. Contrôle qualité du produit livré (tri, humidité, etc.)

    CONTRÔLE QUALITÉ

    CONTRÔLE QUALITÉ

  • D É M A R C H E

    O B J EC T I F S Structurer les producteurs de café en associations pour faciliter les opérations

    de traitement du café et la gestion des biens communautaires.

    Projet APROFIL- RD Congo Agriculture durable et professionnalisation des filières agricoles dans le Mayombe. Territoires de Lukula et de Tshela

    Dans le territoire de Lukula, les producteurs de café encadrés par le projet APROFIL se sont réunis en associations pour faciliter l’accès et la gestion du matériel nécessaire à la production du café lavé ainsi que pour organiser sa commercialisation. Toutefois chaque producteur garde l’autonomie de son exploitation et jouit comme il entend des revenus qu’il en tire.

    RESULTAT

    23 associations répartis dans 26 regroupant 548 membres de producteurs créées et accompagnées dans la production de café lavé.

    STRUCTURATION DES ASSOCIATIONS DES PRODUCTEURS DE CAFE

    Organisation de réunions de sensibilisation dans les villages ayant pour objectifs :

    Établir un diagnostic de la situation des exploitations des caféiculteurs allant de la production à la commercialisation ;

    Identifier les difficultés rencontrées par chacun, en déterminer les causes et souligner l’intérêt de s’associer pour résoudre ces difficultés.

    C O N S T I T U T I O N D E S A S S O C I AT I O N S

    Production Structuration/commercialisation Traitement

    Réunion de sensibilisation des caféiculteurs à Kiphata

    1. Rôle et responsabilité de l’association villageoise dans la filière :

    Obtenir des approvisionnements collectifs d’intrants (semences, produits d’entretien des cultures) et des équipement (outillage).

    Gérer les biens communautaires (outillage, équipement de transformation du café).

    S’offrir des services techniques de qualité (traitement du café par voie humide).

    Développer des services sociaux primaires (assistance entre membres en cas de nécessité

    Assemblé générale de l’association des caféiculteurs

    de Ntulumba

  • 2. Composition et rôle des organes des associations :

    Assemblée générale (Tous les membres: 15 à 30)

    Elle définit les activités annuelles de l’Association et nomme ou révoque les responsables des organes ou tout membre en cas de nécessité.

    Comité de gestion (5 membres)

    Met en œuvre les activités décidées par l’Assemblée

    générale.

    Commission de contrôle (3 membres)

    Assure le contrôle du fonctionnement du Comité de gestion et le comportement de

    chaque membre.

    Visite de André Fache de la DUE à l’association des caféiculteurs

    de Yema Mbambi

    A P P U I S À L A S T R U C T U R AT I O N D E S A S S O C I AT I O N S

    1. Organisation des Modules de formation :

    MODULE 1 : ORGANISATION DE L’ASSOCIATION

    Objet : Comprendre l’intérêt de former une Association et les modalités de son organisation.

    Thèmes : 1. Importance de l’Association

    2. Principes régissant la création d’une Association.

    3. Conditions d’adhésion à une Association.

    4. Élaboration des statuts, du règlement intérieur et du programme d’activité.

    5. Structuration d’une Association

    MODULE 2 : FONCTIONNEMENT D’UNE ASSOCIATION

    Objet : Définit les principes qui régissent le fonctionnement de l’Association aussi bien en interne que vis-à-vis des tiers.

    Thèmes : 1. Rôle et comportement des différents responsables des organes.

    2. Organisation de l’Assemblée générale Constitutive de l’Association.

    3. Organisation d’une activité.

    4. Autoévaluation d’une activité.

    5. Gestion des ressources humaines, matérielles et financières.

    6. Communication/gestion des conflits/partenariat

    Travaux de groupe lors de la formation des responsables des

    associations

    Formation des responsables des associations

    Production Structuration/commercialisation Traitement

  • 2. Obtention de la reconnaissance légale :

    Le projet APROFIL a soutenu les associations dans l’obtention des documents administratifs et juridiques valant reconnaissance officielle :

    Mise en relation avec les autorités (Administration du territoire, Inspection de développement rural, AGRIPEL) ;

    Élaboration des documents de base (Statuts, Règlement Intérieur, Programme d’activités de la première année) ;

    Organisation de l’Assemblée générale constitutive.

    3. Accompagnement pour la production de café lavé de qualité :

    Les associations ont appris la transformation du café par voie humide via un processus de formation—action (cf. Fiche « Production de café lavé »).

    Des appuis matériels ont également été réalisé par le projet :

    23 dépulpeurs dont 6 motorisés et 17 manuels ;

    500 bâches de séchage synthétiques ;

    40 toiles d’ombrière pour l’égouttage du café.

    Remise du dépulpeur motorisé à l’association de Kiphanga

    Nombe

    Mise à disposition de sacs d’emballage du café aux

    associations

    Unité de traitement de café de l’Association de Ntulumba

    À PRENDRE EN COMPTE :

    L’adhésion d’un exploitant à l’association est un acte volontaire.

    Chaque membre de l’association dispose des droits et des devoirs et de ce fait se conforme aux statuts et règlement intérieur de son organisation professionnelle.

    Lors de l’organisation des élections des responsables des organes, il faut éviter d’élire des membres d’une même famille aux postes clés (président, trésorier, responsable de la commission de contrôle).

    La Commission de contrôle est indépendante du Comité de gestion. Chaque organe rend compte à l’Assemblée générale dont il est l’émanation.

    La Commission de contrôle assure le double rôle de conseil et d’audit du comité de gestion.

    Dans la mise en œuvre du programme d’activités de l’Association, le Comité de gestion peut à sa guise instituer des commissions de travail lui permettant de l’aider à traiter des activités spécifiques.

    La pérennité de l’encadrement post-projet des Associations relève des cadres de l’Inspection du développement rural basés dans les secteurs administratifs du territoire de Lukula.

    Production Structuration/commercialisation Traitement

  • D É M A R C H E

    O B J EC T I F S Structurer les associations de producteurs de café lavé en plateforme (Union)

    pour faciliter le déparchage de leur production et en assurer la commercialisation du café de qualité.

    Projet APROFIL- RD Congo Agriculture durable et professionnalisation des filières agricoles dans le Mayombe. Territoires de Lukula et de Tshela

    Les vingt trois associations des producteurs de café lavé ont constitué une plateforme pour satisfaire leurs intérêts communs liés à la commercialisation du café. Toutefois, il n’y a pas de relations hiérarchiques entre l’Union et les associations villageoises et chacune d’entre elles conserve son autonomie d’organisation et de fonctionnement.

    RESULTAT

    1 Union des associations des producteurs de café lavé (UAPCLM) créée et accompagnée dans la production et la commercialisation du café lavé produit par les 23 associations membres.

    STRUCTURATION DE L’UNION DES ASSOCIATIONS DES PRODUCTEURS DE CAFÉ LAVÉ

    Organisation des ateliers de sensibilisation des associations ayant pour objectifs :

    Ces réunions ont plusieurs objectifs :

    Établir un diagnostic de la situation de la commercialisation du café ;

    Identifier les difficultés rencontrées par chacun, en déterminer les causes et souligner l’intérêt de s’associer pour résoudre ces difficultés.

    C O N S T I T U T I O N D E L ’U N I O N

    Production Structuration/commercialisation Traitement

    Formation des membres de l’Assemblée générale sur l’organisation de l’Union

    1. Rôle et responsabilité de l’Union dans la filière :

    Gérer les biens communautaires (équipement de transformation du café, Centre de Regroupement Rural des produits agricoles de Lukula).

    Offrir des services techniques de qualité (traitement du café par voie humide).

    Assurer la collecte et la commercialisation du café lavé.

    Développer des services sociaux primaires (assistance entre membres en cas de nécessité.

  • 2. Composition et rôle des organes de l’Union:

    Organisation de l’assemblé gé-nérale constitutive au CRR de

    Lukula

    Adolphe Nkinzi Sekele, Secrétaire exécutif de l’Union

    Rigobert Phoba Phene, Président de l’Union

    Production Structuration/commercialisation Traitement

    COMITÉ EXÉCUTIF

    (3 membres)

    Assure la permanence du Conseil d’Administration.

    ASSEMBLÉE GÉNÉRALE

    Un représentant (ou son suppléant) de chaque association (23 membres)

    Définit les activités annuelles de l’Union.

    Nomme ou révoque les responsables des organes ou tout membre en cas de nécessité.

    Approuve le budget de l’Union ainsi que son rapport d’audit.

    Valide les rapports du conseil d’Administration et de la Commission de contrôle

    COMITÉ D’ADMINISTRATION

    (9 membres issus de l’A.G.)

    Met en œuvre les activités décidées par l’Assemblée générale.

    Élabore les rapports d’activités et le budget de l’Union.

    COMMISSION DE CONTRÔLE

    (3 membres)

    Assure le contrôle du fonctionnement du Comité de gestion et du comportement de chaque membre.

    Les membres du Conseil d’administration et de la

    Commission de contrôle de l’Union

  • A P P U I S À L A S T R U C T U R AT I O N D E L ’U N I O N

    MODULE 1 : ORGANISATION D’UNE UNION

    Objet : Comprendre l’intérêt de former une Association et les modalités de son organisation.

    Thèmes : 1. Importance de l’Union

    2. Principes régissant la création d’une Union.

    3. Conditions d’adhésion à une Union.

    4. Elaboration des statuts, du règlement intérieur et du programme d’activité de l’Union;

    5. Structuration de l’Union.

    1. Organisation des Modules de formation :

    Rencontre entre André Fache (DUE) et les Président et

    Secrétaire exécutif de l’Union

    Formations des membres de l’Assemblée générale sur le fonctionnement de l’Union

    Le centre de regroupement rural de Lukula, siège de l’Union

    Production Structuration/commercialisation Traitement

    MODULE 2 : FONCTIONNEMENT D’UNE UNION

    Objet : Définir les principes qui régissent le fonctionnement de l’Association aussi bien en interne que vis-à-vis des tiers.

    Thèmes : 1. Rôle et comportement des différents responsables des organes.

    2. Organisation de l’Assemblée générale Constitutive de l’Union.

    3. Traitement du café par voie humide.

    4. Organisation de la campagne de commercialisation du café.

    5. Gestion des ressources humaines, matérielles et financières.

    6. Communication / gestion des conflits / partenariat (visites

    2. Obtention de la reconnaissance légale :

    Le projet APROFIL a soutenu les associations dans l’obtention des documents administratifs et juridiques valant reconnaissance officielle :

    Mise en relation avec les autorités (Administration du territoire, Inspection de développement rural, AGRIPEL) ;

    Élaboration des documents de base (Statuts, Règlement Intérieur, Programme d’activités de la première année) ;

    Organisation de l’Assemblée générale constitutive ;

    Mise en relation avec les sociétés de négoce, les torréfacteurs, les autres plateformes paysannes telles que la Coopérative des cacaoculteurs du Mayombe (COCAMA), l’Union des groupements des maraîchers de Kimwenza (UGMKA).

    3. Accompagnement pour la fabrication de café lavé de qualité :

    L’Union a reçu des appuis pour réaliser la transformation, le conditionnement, le stockage et la commercialisation du café lavé :

    2 déparcheurs ;

    2 couseuses électriques ;

    Un fonds de roulement de 4.000 dollars US pour l’organisation de la campagne de commercialisation du café lavé ;

    Un accompagnement technique dans le processus de commercialisation du café.

    Remise d’un déparcheur à l’Union

    Unité de déparchage du café de Lukula

  • À PRENDRE EN COMPTE :

    L’adhésion de chaque association à l’Union est libre et volontaire. Elle est matérialisée par le versement de chaque association - membre d’un droit d’adhésion et d’une part sociale dont les montants sont fixés en assemblée générale constitutive.

    Chaque association membre est représentée à l’Assemblée générale par un titulaire et en cas d’empêchement de ce dernier par son suppléant.

    Un suppléant ne peut en aucun cas pas assumer les fonctions de son titulaire occupe éventuellement dans un des organes directeurs de l’Union (Conseil d’administration, Commission de contrôle, Comité Exécutif).

    Tenant compte de l’importance des activités financières liées à la commercialisation du café, la Commission de contrôle peut faire appel à un auditeur extérieur.

    Les difficultés d’écoulement du café lavé nécessite un grand travail de prospection des marchés aussi bien au niveau national, régional qu’international. À cet effet l’Union des Associations des Producteurs de café lavé du Mayombe (UAPCLM) s’attache à la diversification de sa clientèle. Dans cette recherche permanente de nouveaux partenaires l’appui de quelques Organisations Non Gouvernementales locales s’avère indispensable.

    Production Structuration/commercialisation Traitement

    Le comité Exécutif de l’Union en négociation avec leur client

    à Kinshasa

  • P R É PA R AT I O N D E L A C A M PA G N E

    O B J EC T I F S Assurer la vente régulière de la production de café à des prix rémunérateurs.

    Projet APROFIL- RD Congo Agriculture durable et professionnalisation des filières agricoles dans le Mayombe. Territoires de Lukula et de Tshela

    La commercialisation du café constitue la préoccupation majeure des producteurs de café. Les acheteurs profitent souvent des difficultés économiques des producteurs pour acheter à vil prix un café coque de qualité aléatoire et peu valorisé. Avec les prix d’achat pratiqués, la production du café est peu rentable pour les producteurs.

    RESULTAT

    1 Union des associations des producteurs de café lavé (UAPCLM) créée et accompagnée dans la production et la commercialisation du café lavé produit par les 23 associations membres.

    ORGANISATION D’UNE CAMPAGNE DE CAFÉ

    Production Structuration/commercialisation Traitement

    Cette étape englobe toutes les activités situées en amont de la collecte de la production.

    ACTIVITÉS INTERVENANT PÉRIODE RÔLE DU PROJET

    REMARQUES

    Identification du (des) client(s) potentiel(s)

    Comité Exécutif de l’Union

    Mars/Avril

    Mise en relation avec des clients

    Plaidoyer

    Définition des objectifs de la campagne

    Conseillers de l’Union

    Mars/Avril

    Atelier de formulation des objectifs

    Contact associations

    Préparation du dossier de campagne

    Comité Exécutif de l’Union

    Mai

    Apport méthodologique pour l’élaboration du

    Validation en Assemblée Générale

    Sensibilisation des producteurs

    Conseillers + Comité gestion

    Mai

    Aide à la définition de la stratégie sensibilisation

    Organisation des ateliers sur la maintenance des équipements

    Comité Exécutif de l’Union + Consultant

    1ère moitié de Juin

    Mise en contact avec le consultant

    Participants : Responsables maintenance des

    Formation sur la maintenance à Kimbenza Tidi

  • Production Structuration/commercialisation Traitement

    ACTIVITÉS INTERVENANT PÉRIODE RÔLE DU PROJET

    REMARQUES

    Entretien et mise en place des unités de traitement

    Comité de gestion + Équipes de maintenance

    2nd moitié de Juin

    -

    Équipements :

    Déparcheurs, dépulpeurs, aires de séchage

    Organisation atelier sur la qualité du produit

    Comité exécutif + Consultant de l’ONC

    2nd moitié de Juin

    Organisation, financement de l’atelier

    Participants : Responsables qualité des associations

    Formation sur le contrôle qualité à Kiphanga Nombe

    C O L L EC T E , T R A I T E M E N T E T C O N D I T I O N N E M E N T

    1. Activités des associations :

    Planification des journées de collecte en fonction de la précocité des exploitations et des quantités attendues par producteur.

    Collecte et pesée de la production des baies rouges triées après lavage.

    Dépulpage et séchage du café collecté.

    Contrôle du taux de séchage par le Délégué Technique de chaque association de la production dépulpée et séchée.

    Prise en charge par chaque association de la production du café parche collectée contre livraison d’un un reçu au fournisseur.

    Transport au centre de déparchage de l’Union.

    2. Activités de l’Union :

    Vérification du niveau de séchage par le Délégué Technique au centre de déparchage.

    Déparchage du café.

    Triage, séchage du café déparché.

    Emballage dans des sacs en jute tarés à 60 kg.

    Stockage avant livraison au client.

    Livraison au client (selon contrat).

    Organisation du bilan de la campagne restitué en Assemblée générale.

    Reversement des revenus aux producteurs en présence des responsables de chaque Association après décompte des charges.

    Fabrication d’une claie de séchage à Kikiaka

    Café lavé en sac de jute de 60kg au CRR de Lukula

    Déparchage à Lukula

  • Production Structuration/commercialisation Traitement

    DÉSIGNATION UNITÉ 2015 2016 %

    Producteurs livreurs Nombre 190 275 45

    Baies rouges Tonne 60,358 116,314 93

    Café dépulpé (parche) Tonne 19,365 32,546 68

    Café déparché (lavé, vert ou marchand)

    Tonne 13,986 27,628 97

    B I L A N D E S C A M PA G N E S 2 0 1 5 E T 2 0 1 6

    en $US pour la campagne 2015.

    A. Chiffre d’affaire 27 202

    B. Charges variables Dont : Acompte aux producteurs (0,06$ / kg de baies rouges) Frais de traitement du café Conditionnement Évacuation

    7 157

    3 935 197 307

    2 718

    C. Marge brute (A - B) 20 045

    D. Charges fixes Dont : Amortissement

    605

    605

    E. Marge nette pour la campagne 19 440

    Primes aux associations villageoises 394

    Prime à l’Union 262

    Part reversé aux producteurs 18 784

    R É PA R T I T I O N S D E S R E V E N U S

    À PRENDRE EN COMPTE :

    Pour la première campagne il a été versé au producteur 1.000FC/kg de café vert obtenu + sa prime de traitement (385 Fc/kg). Il est à noter que pour cette campagne l’acompte a été versé exceptionnellement aux producteurs en difficulté sociale du fait que l’Union n’avait pas de trésorerie suffisante pour la totalité de l’acompte.

    Le Président de l’Union présente le bilan de la

    campagne 2015 en Assemblée générale

    Atelier préparatoire de la campagne 2015 - 2016

  • Projet APROFIL- RD Congo Agriculture durable et professionnalisation des filières agricoles dans le Mayombe. Territoires de Lukula et de Tshela

    TÉMOIGNAGES

    Production Structuration/commercialisation Traitement

    Mathieu UMBA LELO Pépiniériste, Maître exploitant en caféicutlure du village Ntulumba

    Je suis planteur depuis plus d’une dizaine d’années comme l’est mon père.

    J’ai appris ce métier de père en fils, en travaillant avec les méthodes traditionnelles.

    L’arrivée du projet APROFIL d’AGRISUD International m’a donné des idées nouvelles par ses nouvelles méthodes apprises.

    En octobre 2013 j’ai été parmi les premiers exploitants à réaliser une exploitation pilote avec des plants sélectionnés de café « petit Kwilu » en provenance de la Station INERA de Luki. Ces plants qui nous ont été fournis par le projet APROFIL d’AGRISUD International ont été très vigoureux, résistants aux effets mécaniques des pluies et à la sécheresse. Ils ont poussé plus rapidement que les jeunes plants que nous prélevons habituellement autour de nos vieilles plantations. Ils ont commencé à fleurir très tôt à 2 ans et demi.

    La technique de plantation a été nouvelle. Entre les lignes des caféiers, il nous avait été conseillé de semer du maïs, de l’arachide/niébé.

    Mon caféier a bénéficié des entretiens que je réalisais sur mes cultures vivrières dont les récoltes me permettaient d’avoir des revenus complémentaires me facilitant le paiement des dépenses scolaires de mes enfants.

    Je ne me suis pas rendu compte du temps qui s’est écoulé quand j’ai récolté mes premières baies rouges de café à cause des récoltes intermédiaires que j’ai pu réaliser sur le vivrier. J’ai à présent 6 hectares de caféiers. Je compte agrandir ma plantation de telle sorte que chaque année j’y ajoute un demi hectare. Mon objectif est de réaliser une pépinière de jeunes plants de caféiers et de payer plus tard un véhicule avec les revenus tirés de mon exploitation.

    Jean-Claude BAKAMBANA MAYALA Président de l’Association des pépiniéristes de Tulumba, Maître Exploitant en caféiculture du village Kimbu Maka

    Depuis que j’ai vu les excellents résultats des exploitations pilotes réalisées par certains de mes collègues avec l’appui conseil du Projet APROFIL d’AGRISUD International, j’ai décidé avec une dizaine d’autres producteurs de réaliser une pépinière zonale de plants sélectionnés de caféiers.

    Le projet APROFIL nous a fournit des semences sélectionnées en provenance de la Station INERA de Luki et des sachets en polyéthylène. Il nous a accompagnés dans la réalisation de la pépinière.

    Les résultats obtenus au bout de huit mois ont été pour nous impressionnants : 52.000 plants produits et distribués à près de 150 planteurs au prix subventionné de 100FC le plant.

    L’offre était de loin inférieure à la demande. Toutefois pour une première expérience notre objectif était atteint car d’une part nous avons pu réaliser un bénéfice de 100% par rapport à nos dépenses et d’autre part avons pu satisfaire en partie les exploitants.

    Maintenant que nous avons la maîtrise de l’itinéraire technique, le chemin est tracé pour renouveler l’exploit de façon individuelle ou collective.

  • Production Structuration/commercialisation Traitement

    Antoine NGIMBI TONI, Vice-président de l’Union des Associations des producteurs de café lavé du Mayombe

    Je remercie le projet APROFIL d’AGRISUD International de nous avoir donné des conseils et appuis matériels nous ayant permis de monter nos associations des caféiculteurs dans nos villages et notre plateforme au niveau territorial. Grâce à cet appui multiforme nous savons maintenant transformer notre café pour mieux la valoriser, être solidaires entre nous et défendre nos intérêts vis-à-vis des spéculateurs L’Union fait la force.

    Rigobert PHOBA PENE, Maître exploitant en caféiculture, Président de l’Union des Associations des Producteurs de Café Lavé du Mayombe.

    Une autre manière de commercialiser le café a vu le jour dans le territoire de Lukula grâce au Projet APROFIL d’AGRISUD International: Le café lavé.

    Certes elle est longue et nécéssite des moyens financiers pour soutenir les différentes opérations de transformation mais elle valorise de 70% le produit obtenu par rapport à la méthode traditionnelle de séchage du café.

    La transformation des baies rouges en café lavé après dépulpage et déparchage est bien maîtrisée par nos associations et notre équipe de la plateforme grâce aux différentes formations et équipements reçus du Projet.

    Nous avons acquis techniques et méthodes organisationnelles pour pérenniser le processus de collecte, de transformation et de commercialisation du café lavé. Nous avons les capacités humaines et matérielles pour accroître notre production. Notre bataille actuelle se situe au niveau de la diversification de la clientèle. Nous osons espérer trouver des ONGS aussi bien d’Europe que d’Afrique qui nous accompagneront dans cette voie après le départ du projet. L’espoir est permis.

  • Ce fascicule - réalisé dans le cadre du Projet Agriculture Durable et Professionnalisation des Filières Agricoles dans le MAYOMBE Territoires de Lukula et Tshela - a vocation à présenter les savoirs et savoir-faire issus des activités menées et d’en tirer les principales leçons au profit des actions futures.

    Il fait partie d’un ensemble de documents de capitalisation : Améliorer la production agricole dans une démarche agroenvironnementale Améliorer la production végétale vivrière et maraîchère Améliorer les ateliers d'élevage avicole Améliorer la production et la transformation du café « petit Kwilu »

    Réalisation : Paul Bizibandoki, chef de projet APROFIL & Clément Vialade, assistant technique et économique

    Appui à la réalisation : Direction des Opérations Agrisud.

    Fonds photographique : Equipes Agrisud.