J2R n°112 daté de Septembre 2013

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JOURNAL INDÉPENDANT Septembre 2013 Numéro 112 3 € des deux rives JOURNAL Le page 17 VILLENNES-ORGEVAL page 5 NOUVELLES TÊTES EN 2014 ?! pages 20 et 21 Le J2R a enquêté en exclusivité pour savoir quelles seront pro- bablement les nouveaux déci- deurs - de préférence jeunes en politique - dans le microcosme politique. Certains de ces person- nes interrogées participeront à la prochaine campagne municipale dans leurs villes respectives. White parc, le nouveau projet de centre commercial entre Villennes et Orgeval pose la question de la pertinence de la notion de concur- rence entre les centres commer- ciaux qui se projettent dans l'in- terco'. Quel avenir pour les autres projets dans le secteur ? CONCURRENCE COMMERCIALE ANDRÉSY POLITIQUE Un été de tous les dangers pour les commerçants du centre-ville d’Andrésy qui ont vu leur chiffre d’affaires s’effondrer en raison des travaux et de l’accès rendu très difficile pour les clients. La polémique s'accentue... LES COMMERÇANTS VICTIMES DU CHANTIER DU CENTRE VILLE La rentrée s'annonce festive dans la Communauté d'agglomération des Deux Rives de Seine : des forums des associations, des ren- contres inédites, des courses à pied et bien sûr la Journée européenne du Patrimoine. Entre les vacances et la reprise des « dossiers brûlants » tels la déviation de la RD-154 (médaillon en haut à g.), laissons-nous le temps de respirer et de vivre en symbiose avec la Na- ture. Le J2R est gonflé à bloc et prêt pour une année capitale pour nos lecteurs et pour les acteurs de la vie locale. (Photos J2R) L'interco' en fête ! L'abandon du projet de déviation RD-154, une victoire de l'ADIV. (p. 15)

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L'interco' en fête

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JOURNAL INDÉPENDANT Septembre 2013 Numéro 112

3 €

des deux rivesJOURNALLe

page 17

Villennes-orgeVal

page 5

Nouvelles têtes eN 2014 ?!

pages 20 et 21

le J2r a enquêté en exclusivité pour savoir quelles seront pro-bablement les nouveaux déci-deurs - de préférence jeunes en politique - dans le microcosme politique. Certains de ces person-nes interrogées participeront à la prochaine campagne municipale dans leurs villes respectives.

White parc, le nouveau projet de centre commercial entre Villennes et orgeval pose la question de la pertinence de la notion de concur-rence entre les centres commer-ciaux qui se projettent dans l'in-terco'. Quel avenir pour les autres projets dans le secteur ?

CoNCurreNCe CommerCiale

andrésy PolitiQue

un été de tous les dangers pour les commerçants du centre-ville d’andrésy qui ont vu leur chiffre d’affaires s’effondrer en raison des travaux et de l’accès rendu très difficile pour les clients. La polémique s'accentue...

les CommerçaNts viCtimes du ChaNtier du CeNtre ville

la rentrée s'annonce festive dans la Communauté d'agglomération des deux rives de seine : des forums des associations, des ren-contres inédites, des courses à pied et bien sûr la Journée européenne du Patrimoine. entre les vacances et la reprise des « dossiers brûlants » tels la déviation de la rd-154 (médaillon en haut à g.), laissons-nous le temps de respirer et de vivre en symbiose avec la na-ture. Le J2R est gonflé à bloc et prêt pour une année capitale pour nos lecteurs et pour les acteurs de la vie locale. (Photos J2r)

l'interco' en fête !

L'abandon du projet de déviation RD-154, une victoire de l'ADIV. (p. 15)

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éditorialLE JOURNAL DES SEPTEMBRE 2013

3www.journal-deux-rives.com

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Pouvoir et économie

La période de vacances est souvent propice aux rencontres inattendues. Ce texte oublié dans les pages d’un livre d’occasion propose une réflexion sur la civilisation dans laquelle nous

cheminons et sur la société que nous léguerons à nos enfants.

« Devant les données qui s'offrent à nous : millions de chômeurs, marginalité, revendications sociales, intégrisme... nous ne pouvons que nous interroger sur les solutions éventuelles… la démarche à suivre serait d'avoir un projet culturel permettant de modi-fier, de renouveler les attitudes. Doit-on accepter la « société des inutiles » qui est la nôtre aujourd'hui, dans laquelle tant d'hommes et de femmes sont confrontés à la misère économique et morale ? On se doit de répondre ca-tégoriquement : Non ! Notre réflexion doit porter sur trois points principaux : l'utilité éco-nomique et sociale, la morale de l'action et la mixité qui permettent indistinctement à toutes les valeurs, féminines ou masculines, d'appor-ter le meilleur d'elles-mêmes à la construction d'une société plus juste et plus humaine.

Cette alchimie pourrait fonctionner si tant est qu'on veuille vraiment s'en donner la peine. L'un des objectifs majeurs si l'on veut pro-gresser, transformer la réalité, serait de créer des richesses, de dévelop-per l'esprit d'entreprise, les innovations. L'action n'a peut-être pas été au rendez-vous mais alors qu'atten-dons-nous pour qu'elle le soit ?

Si le monde politique en France est assez peu re-présentatif de la société, qu'il ne dispose par ailleurs que d'une très faible marge de manoeuvre et que c'est à chacun de nous, citoyens, que revient la tâche de faire évoluer la société, la place de l’action est sur le terrain. Notre société se divise de plus en plus, les catégories se multiplient et le grand problème réside

dans le manque de relation, de connexions entre ces divers maillons de la chaîne qui font société. Le fossé entre ceux qui ont de l'argent et ceux qui n'en ont pas, entre ceux qui n'ont rien à faire et les besoins sociaux se creuse de plus en plus tout comme celui entre Paris, la capitale, et les régions, en dépit de la décentralisation. Sans doute faudrait-il développer les solidarités de base, le sens de la citoyenneté, le sens du service et surtout restaurer la confiance, re-donner son dynamisme au dialogue.

Si nous souhaitons une société meilleure pour les jeunes de demain, efforçons-nous de développer en nous l'esprit d'initiative et de conquête, d'encourager l'innovation, la mixité ! La crise ne se réduit pas à une simple crise économique ou à une crise de pouvoir

mais à une crise de civi-lisation. Il nous revient de trouver des solutions nouvelles, d'explorer une autre manière de voir les choses et sur-tout de nous comporter comme des hommes et des femmes responsa-bles et confiants. Notre grande erreur est sans

doute de croire que les régimes font les hommes alors que ce sont surtout les hommes qui font les régimes. De là l'importance du perfectionnement de l'homme pour le progrès de la société. Ce dynamisme et cet espoir en l'Homme doit s’accompagner d’une prise de conscience permanente : nous sommes res-ponsables de notre propre futur et de celui de notre société. »

Cet écrit n’a pas été rédigé hier, c’est le résumé d’une intervention prononcée lors d’un débat orga-nisé « à l’aube du 3e millénaire » en février 1997 ! Rien n’a beaucoup changé depuis, même pas la lan-gue de bois.

la rédaCtion

Notre grande erreur est de croire que les régimes font les hommes alors que ce sont les hommes qui

font les régimes.

Débat à Villennes Chaos central Nouveau boulanger à Triel

Challenge des 2 Rives

Forum à Verneuil Forum à Carrières

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sommaireLE JOURNAL DES SEPTEMBRE 2013

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Journal indépendant, fondé en 2001. Directeur-fondateur : Rodrigo AcostA.commission paritaire : 0117 I 79525.IssN : 2263-0880 Editeur délégué : ABc éditeurs R.c.s. Versailles 535 004 063siret 535 004 063 00017 APE 7010ZtVA intercommunautaire :FR 52 535 004 063Publicité et rédaction :22 rue charles Dupuis78510 triel-sur-seineFax : 09 53 17 19 28 tél. 06 79 69 51 [email protected]

le journal des deux rives est une publication à vocation citoyenne. son objectif est double : traiter des questions locales touchant le territoire de la com-munauté d'Agglomération des Deux Ri-ves de seine et au-delà, ouvrir le débat sur les questions nationales et internationales. Farouchement attachés à la liberté d’ex-pression et à la participation démocratique, nous souhaitons que notre journal soit un lieu de discussions vivant, sans sectarisme, dogmatisme ni esprit de polémique stérile. Le J2R est ouvert à l’expression de toutes les opinions, dans le respect de quelques grands principes : démocratie, laïcité, éga-lité, non-discrimination, absence d’atteinte à la dignité humaine. En conséquence, le journal ne soutiendra ni de près ni de loin de candidat à des élections locales sur son territoire de diffusion.La ligne éditoriale est décidée et mise en œuvre par la rédaction, en toute collégialité.

rédaction : Rodrigo Acosta, claude Barouh, François Darcq , Guillaume ca-poen, Damien Delerin, Mustapha Kleiche, Annie Laporte, Etienne Linquercq, Jeanine Provost, Michel stotzenbach et Pierre tassain. ont participé à ce numéro : Laurent condet-te, M. et Mme Jouve et Philippe PailletLes articles, photos, dessins et infogra-phies publiés - dans la version papier comme sur le site internet du journal - ne peuvent en aucun cas être reproduits sans l’autorisation expresse et écrite de la rédaction. Maquettage : ABc Ed.

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Le Journal des 2 Rrives

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ÉDITORIALPouvoir et économie Page 3

AcTuALITÉ LOcALeaNdrésy Les commerçants victimes du chantier du centre Page 5

ribauLt n’a Pas dit son dernier mot ! Page 6

Carrières EnsEmblE contre eddie aït Page 7

ChaNteloup Les ContrairEs attirent Page 8

triel Le taudis de La PLaine Page 9vente du Parc municiPaL : non concertation et fLou artistique Pages 10-11

verNeuil L’aérodrome verneuiL-Les mureaux, entre crainte et déveLoPPement Pages 12-13

verNouillet cLaude ney envers et contre tous Page 14L’abandon de La déviation rd-154, une victoire associative Page 15

orgeval « CarabistouillEs » vont succéder à « l’assiEttE d’anniE » Page 16

villeNNes La fin de La concurrence commerciaLe ? Page 17

DOssIeRsaCCueil des geNs du voyage L’irresPonsabiLité des éLus Page 19politique en route Pour Les municiPaLes Pages 20-21éCo-port des 2 rives L’enquête PubLique démarre Page 22

m. gatta : « mon Combat Est justE » Page 23

iNterCo’ queLLe gouvernance Pour La commnunauté d’aggLomération des 2 rives? Pages 24-25yannick tasset : « jE prônE unE proportionnalité raisonnéE » Page 26

sPORTstwirliNg bâtoN Les andrésiens sur un PiédestaL Page 27

Athlétisme adrien, tenace et modeste Page 28

Course hors-stade yannick caiLLot a dominé La fouLée trieLLoise Page 29

cuLTuReuN jour uN livre g. bizot PubLie « maL dans La Peau » Page 30bloC-Notes de l'histoire

L’aérodrome de verneuiL-Les mureaux et L’histoire de L’aviation Pages 31-32

speCtaCle historique une nouveLLe version «d’ombres et de Lumières» Page 33

reNtrée 2013 L’interco’ des 2 rives en fête Page 34

DeRnIèRes nOuveLLes Page 35

Le J2R couvre les communes de la communauté d’agglomération des 2 Rives de seine (cA2Rs) par une typologie simple :Pole rive droite sud : Andrésy et carrières-sous-Poissy;Pole rive droite nord : chanteloup-les-Vignes et triel-sur-seine;Pole rive gauche ouest : chapet, Médan, Verneuil-sur-seine et Vernouillet;Pole rive gauche sud : Alluets-le-Roi, Morainvilliers, orgeval et Villennes-sur-seine

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andrésy

aCtualité loCaleLE JOURNAL DES SEPTEMBRE 2013

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Un été de tous les dangers pour les commerçants du centre-ville d’Andrésy qui ont vu leur chiffre d’affaires s’effondrer en raison des tra-vaux et de l’accès rendu très difficile pour les clients.

ce n’est plus le projet « Axe majeur » d’Andrésy, dont la dénomination faisait trop peur aux Andrésiens et n’était guère vendeu-se, mais le « réaménagement et l’embellissement du boulevard Noël-Marc » qui a transformé le centre ancien en un chantier difficile d’accès, tant pour les voitures que pour les piétons.

Après l’épisode de l’abattage des tilleuls centenaires en juin(1), les deux premiers mois du chantier ont ouvert un deuxième front : le commerce local. ceux-ci ont vu fondre leur chiffre d’affaires comme jamais : la bou-langerie du centre a subi une baisse de 30% par rapport à la même période l’an dernier. La librairie en est à – 40%. cette dernière su-bit un double effet (voir notre encadré) qui remet en cause la pérennité de son activité.

La coordination entre les entreprises du chantier et la mairie n’est pas toujours parfai-te et l’information passe mal entre les com-merçants et la municipalité. Pour exemple, des annonces maladroites de « route barrée » très en amont dans la ville laissaient croire que le centre était impraticable. De même, les commerçants sont étonnés qu’un sens de circulation soit fermé depuis le début du chantier, en juin, alors qu’il y a toujours la possibilité matérielle, depuis deux mois, de circuler en double sens : « nous aurions pu gar-der totalement la circulation normale dans les deux

sens tout l’été », constate avec amer-tume l’un des commerçants du cen-tre, qui préfère garder l’anonymat.

problèmes d'aCCessibilité et de séCurisatioN

Une fois garé, le client n’est pas au bout de ses peines. L’accès aux commerces reste difficile pour le piéton: un chemin de terre caillou-teux, avec de multiples obstacles et des dénivelés, peut décourager les personnes à mobilité réduite. L’ac-cès devient très ardu lorsqu’il pleut. sur ce point, les commerçants s’in-terrogent sur les actions de sécuri-sation réalisées par les entreprises et la mairie d’Andrésy : « Il est étonnant qu’on ne puisse pas obtenir une passerelle en bois pour faciliter le passage ». Les entreprises attendent la livraison des pavés, en provenance d’Inde, pour finaliser les trot-toirs mi-septembre – ce qui permettra alors une circulation piétonnière normale.

situatioN CritiqueFace à cette situation alarmante, les com-

merçants du centre ancien se mobilisent afin d’obtenir des indemnités à cause des travaux. Ils les ont d’abord officiellement demandé à M. Ribault. Ils n’ont reçu aucune réponse of-ficielle depuis deux mois. Selon nos sources, une réponse viendra en septembre... Il était temps !

certains commerçants andrésiens ont depuis contacté la chambre de commerce et ses services juridiques : « nous montons actuel-lement un dossier avec toutes les pièces qui prouvent notre baisse des recettes, totalement imputable aux

travaux, qui sont bien une décision de la municipali-té » nous a-t-on précisé.

La mairie d’Andrésy n’a pas négocié avec les entre-prises de BtP d’indemnités pour les com-merçants lo-

caux. or, cela se fait dans certaines commu-nes, lors d’opération de rénovation urbaine majeure.

ChaNtier et muNiCipales 2014 La situation se tend donc entre la muni-

cipalité de M. Ribault et les commerçants locaux. D’autant que la campagne des Muni-cipales bat déjà son plein sur la ville, rendant l’atmosphère des négociations délicates.

cette situation met certains commer-çants, étiquetés proche de la mairie, dans l'embarras(2).

L’adversaire de M. Ribault aux Municipa-les de 2014, Lionel Wastl (EELV/MoDem), s’est déjà emparé du dossier pour monter une opération médiatique « d’hommage aux tilleuls » que d’aucuns ont qualifié de simple « récupération politicienne ».

Bref, dans cette ambiance, la concertation calme et apaisée risque d’être très difficile.

A n’en pas douter, ce vaste chantier sera au centre de la campagne des Municipales andrésiennes, d’autant qu’il ne sera pas ache-vé au moment de l’échéance ! r

(1) http://www.journal-deux-rives.com/actu/03292-fin-tilleuls

(2) http://www.journal-deux-rives.com/actu/02620-re-novation-centre-ancien-contestee-municipalite-qui-re-fuse-concertation

Les commerçants victimes du chantier du centre

Le centre ville en chantier. (DR)

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Double peine !La librairie du centre, « Point-Virgule », victime d'une "double peine" : En plus des conséquences du chantier, la petite librairie, tant appréciée, du cen-tre ancien a dû subir un autre effet concomitant. Le supermarché Casino de la ville a en effet décidé d’ouvrir un point presse, entraînant une probable fuite de clientèle supplémentaire et qui expliquerait ainsi cette perte abyssale de 40% des recettes. Cette décision de Casino a rouvert un sujet qui fut fâcheux pour l’équipe de M. Ribault : lors de l’ouverture du supermarché de la ville, les commerçants avaient négocié certaines garanties, notamment l’absence de toute vente de presse. Ce que Casino s’était, selon le maire, engagé à faire : M. Ribault avait en effet af-firmé à l’époque avoir « signé un protocole d’accord avec le groupe Casino»…

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andrésy

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Ribault n'a pas dit son dernier mot !On croyait l'affaire finie, mais un dernier rebondis-sement a eu lieu mi-juillet, avant le départ en vacances : la majorité des membres de l'équipe Ribault, actuelle majorité UMP-UDI, n'est pas d'accord avec le coup de force de Virgine Muneret.

Dans un communiqué daté du 22 juin, les élus de l'actuelle majorité font la tête et cherchent une autre solution que celle pro-posée par la « dame de fer », Mme Virginie Muneret. Les vingt signataires de cet appel souhaitent « une candidature de rassemblement... largement majoritaire au sein des élus et des sou-tiens de l’équipe municipale en place... » et ils re-grettent « la décision récente d’Hugues Ribault, [leur] Maire, de ne plus se porter candidat à sa succession. »

tout est dit dans cette phrase de M. Dos santos : « Le putsch de Virginie Muneret est inadmissible ! » La nouvelle chef de file, et surtout sa méthode, ne passent pas au sein de la majorité et notamment son « coup de force » vis-à-vis « de [leur] équipe et du manque de confiance qui en découle ».

la CoNfusioN règNe daNs les raNgs de l'ump

Le groupe des 20 a forcé la main pour le retour d'Hugues Ribault ; de plus avec l'ar-rivée d'un cinquantaine de supporteurs-mi-litants qui s'est jointe à ce mouvement des UMP historiques, le maire sortant n'avait

plus qu’à choisir la date de sa déclaration officielle.

En effet, Hugues Ribault a annoncé jeu-di 11 juillet, à l’équipe des vingt élus et à de

nombreux Andrésiens, sa décision initiale d’être candidat à sa propre succession en tant que maire d’Andrésy aux prochaines élections municipales. La bataille à droite continue...

Par voie d'un communiqué en date du 13 juillet, Hugues Ribault a déclaré qu’il « répondait favorablement à leur sollicitation pour prendre la tête de ce groupe en vue de la consti-tution d’une liste de rassemblement de la droite et du centre ».

M. Ribault a déploré aussi la tentative de « putsch » de la « dame de fer », Virginie

Muneret. En revanche, l’édile andrésien se satisfait du soutien de ses vingt fidè-les, qui représentent « plus des 2/3 de son équipe, motivée par la défense du bilan partagé et la poursuite d’un projet nouveau en association avec les Andrésiens ».

c’est donc à leur demande que Ribault continue son combat politique. Quelle dévotion pour sa ville ! Pour lui, « [l]a vo-lonté de servir les intérêts et l’avenir d’Andrésy » reste intacte.

Ainsi, la liste Ribault III sera consti-tuée « d’élus de l’actuelle majorité municipale, dont les compétences et l’expérience seront très précieuses à ce projet, mais aussi de nouveaux candidats, dont la jeunesse, le talent, le dévoue-ment et le désir d’engagement permettront de créer une nouvelle dynamique pour la future action municipale ». Ribault, tel un sphinx, n'a pas dit son dernier mot... mais une chose est sûre : Ribault sera présent en 2014. r

Hugues Ribault, candidat à sa propre succession. Archives J2R

les signataires De l'appel pour le retour De ribault :

Denis FAIST, Alain MAZAGOL,

Isabelle MADEC, Guy BRIAULT, Jean-Pierre DOS SANTOS, Nicole GENDRON, Catherine LABOUREY, Jean-Claude ANNE, Christophe BI-ZOT, Marie-France CECCALDI, Do-minique COUDOUX, Jean de SAINT PIERRE, Michel MARQUE, Julien MELONI, Catherine POL, Nicole ROCHE, Alain THUREAU, Fouzia VOIRIN, Patrice BUJEAU, Michel de RUYCK.

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Carrières-sous-Poissy

A moins d'un an des mu-nicipales 2014, les prota-gonistes d'une campagne électorale déjà dans tous les esprits se mettent en ordre de bataille. A Carrières-sous-Poissy, pour faire face au maire sortant Eddie Aït, l'association Ensem-ble pour carrières vient d'être créée. Une initiative à mettre au crédit de Mireille Bourbon-Perez et José Apa-ricio, deux anciens membres de la majorité municipale du premier édile carriérois.

Nous avions déjà signalé que l'ambiance au sein de l'équipe municipale de carrières-sous-Poissy était délétère. La dénonciation du comportement « autocratique » de M. Aït, de son refus de la concertation, de son agitation politico-médiatique dans une op-tique carriériste, avait semé la discorde au

sein de sa majorité. ces critiques émanaient justement de ceux qui, aujourd'hui, se mettent en position de s'opposer au maire et conseiller régional PRG.

Destituée de son poste de premiè-re adjointe, puis démissionnaire de sa position de deuxième adjointe, Mme Bourbon-Perez s'est rapprochée de M. Aparicio, ancien conseiller mu-nicipal délégué au commerce, démis-sionnaire en novembre dernier. cette association entre un centriste et une socialiste entend incarner ce « changement » que les carriérois semblent réclamer.

du ChaNgemeNt pour Carrières ?Le premier communiqué de presse de l'as-

sociation Ensemble pour carrières, présidée par M. Aparicio, développe un argumentaire clairement anti-Aït. Renouvelant les récrimi-nations déjà entendues à l'encontre du premier magistrat de la commune, le texte constate l'échec de sa politique. chiffres et graphiques à l'appui, la gestion de la ville est pointée du doigt : charges de fonctionnement et de per-

sonnel supérieures à la moyenne nationale des villes de même importance, impôts locaux trop importants et subventions mal distribuées, etc... José Aparicio estime avoir été trompé par ce-lui à qui les carriérois et lui avaient donné leur confiance en 2008.

La dynamique qu'avait impulsée la victoire du jeune M. Aït semble bel et bien rompue. En tentant d'en créer une nouvelle pour l'échéance à venir, Ensemble pour carrières doit prendre garde à ne pas s'embourber dans une campa-gne uniquement basée sur la critique systémati-que du maire sortant et de son bilan. r

Ensemble contre Eddie Aït

J. Aparicio et M. Bourbon-Perez, Ensemble pour Carrières. (Photo DR)

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ChantelouP-les-Vignes

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ChantelouP-les-Vignes

aCtualité loCaleLE JOURNAL DES SEPTEMBRE 2013

Les Contraires attirentEncore de belles rencontres autour de la compagnie des contraires. Ce jeudi 25 juillet, le chapiteau de Chanteloup-les-Vignes a reçu la visite des jeunes de l’association Children's In-ternational Summer Villa-ges (CISV). Des adolescents de neuf nationalités diffé-rentes ont ainsi pu s'initier à quelques rudiments d'arts du cirque, échanger avec les apprentis artistes chantelou-vais et admirer leurs proues-ses.

Il faisait chaud sous le chapiteau qui jouxte l'école Ronsard de chanteloup-les-Vignes, une chaleur estivale qui n'a en rien atteint l'énergie des participants de cette ren-contre internationale. Impulsée par la com-pagne d’Arnaud Richard, le député de la 7e circonscription des Yvelines, la connexion entre la Compagnie des Contraires et les partici-pants du programme « step-up » du CISCV a porté ses fruits.

ChaNteloup-les-vigNes, Carrefour du moNde !

Pour la dizaine de jeunes chantelouvais présents (sur une quarantaine que compte la troupe à l’année), c’est un pas de plus vers l’autre. L’ambition d’éducation populaire et citoyenne portée par Neusa thomasi (la directrice de la compagnie, ndlr) prend en-core plus de sens avec ce genre d’initiatives. tautih, bientôt quinze ans, est déjà parti en Afrique du sud l’an passé pour y présenter, en anglais, Un Molière à Soweto.Lorsque je le rencontre ce jeudi, il revient tout juste de Berlin où les jeunes des Contrai-res ont pu revoir les participants du camp de jeunesse autour du cirque et du théâtre qui s’était tenu à chanteloup en juillet 2012 : une nouvelle occasion d’échanges entre la troupe française et deux troupes polonaise et allemande. selon le garçon, toutes ces rencontres per-mettent aux enfants et adolescents du volet international des projets des Contraires d’être

plus ouverts que nom-bre de leurs camarades de l’école ou du quartier. ces jeunes gens que la compa-gnie prend sous son aile sont souvent en difficultés économiques et sociales ; les projets menés sont un excellent moyen de grandir et de s’affirmer en dehors de la logique habituelle de « cité ». Désormais moins timides, ils sont également devenus polyglottes : un avantage pour la rencontre d’aujourd’hui.

«CommenCer aveC les enfants»

Née au lendemain de la seconde Guerre Mondiale, l’association Children's International Summer Villages a été créée pour promouvoir la paix entre les peuples. La conviction de sa fon-datrice était que les enfants sont le vecteur suprême de cette paix. Depuis le premier camp en 1951 aux Etats-Unis, l’organisation est présente dans plus de vingt pays à travers le monde. Ici, les jeunes du camp ont entre quatorze et seize ans. Quatre représentants de neuf pays (Brésil, canada, Espagne, Etats-Unis, Finlande, France, Guatemala, Italie et Liban) se sont retrouvés pour passer trois semaines à Jambville (Yvelines), autour du thème des droits de l’Homme. car il ne s’agit pas d’une « colo » comme les autres : ici, les ados créent eux-mêmes leurs activités autour de thèmes qui amènent ensuite un débat.

Leur premier contact avec chanteloup s’est fait au Relais Val de Seine. Ils ont pu y dé-couvrir le processus de tri et de récupération des vêtements opéré par des personnes en mal d’emploi. selon Gihan, la directrice du camp, il s’agissait de faire prendre conscien-ce à ces jeunes que se vêtir est une nécessité bien avant d’être une question d’image, de « style ». Une belle ambition avant d’enchainer sur la journée shopping à Paris...

le Corps Comme outil de CommuNCatioN

La journée en compagnie des Contraires était donc leur deuxième rencontre avec chanteloup. Ils s’y sont rendus après avoir visionné une vidéo présentant les quartiers

défavorisés en France et les problèmes qui y sont liés, notamment pour les enfants et les jeunes. Rien pourtant de misérabiliste dans cette journée, bien au contraire !

Lorsque j’approche du chapiteau, j’en-tends déjà éclater les rires juvéniles entre deux consignes des professeurs de cirque. Au milieu de la piste sont mêlés les chantelou-vais et les jeunes du CISV, tous s’échauffant puis tentant diverses acrobaties, de la simple pirouette au salto arrière ! on s’échange des sourires, quelques mots, les corps se rencon-trent et la bonne humeur transpire. Avant le grand pique-nique sur la pelouse qui entoure la vaste tente, les jeunes des Contraires pré-sentent un aperçu de leur dernière création, « 10 lieues sous les mers ». Leurs exploits aériens sur le trapèze ou dans les rubans ébahissent leurs visiteurs. Les applaudissements sont nourris et les interjections trahissent l’admi-ration.

on aurait voulu rester toute la journée tant cette atmosphère semble pleine d’éner-gie et propice à l’ouverture et à la tolérance. Alors qu’Ajay, un jeune canadien très heu-reux de cette rencontre, se dit surpris de trouver autant de pauvreté en France, tau-tih, le philosophe des Contraires, relativise : « en Afrique du Sud, les gens sont pauvres mais heu-reux et ouverts. En France, je trouve que l’on se plaint beaucoup ». c’est sûr que quand on a la chance d’être partie intégrante des projets de la Compagnie des Contraires, il y a de quoi avoir le sourire ! r

Les jeunes du CISV subjugués par les exploits des apprentis artistes chantelouvais. (Photo J2R)

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Le taudis de la PlaineFace à la pénurie de loge-ments dans ce contexte de crise économique, un salarié en CDI, mais sans domicile fixe, interpelle le pouvoir politique.

Récemment, au séminaire du conseil des ministres, la ministre de l'Égalité des territoi-res et du Logement, Mme Cécile Duflot, a planché sur le logement à l'horizon 2025 (1) : six millions de logements seront construits d'ici là et par voie de conséquence « l'insa-lubrité et l'indécence n'auront plus leur place en 2025 ! » Justement, et pour illustrer la pé-nurie de logement dans les communes telle triel-sur-seine, Marc Romero, 38 ans, inter-pelle les politiques de tout bord quant à son cas, inextricable et complexe. ce triellois, « qui cotise à la Sécu depuis vingt ans », vit, ou plutôt survit, dans la Plaine dans un cabanon digne d'une favela brésilienne.

Depuis cinq mois, Marc Romero occupe - avec l'aval du propriétaire foncier - un ca-banon qui jouxte la RD 190 en allant vers carrières-sous-Poissy. Préalablement, il a habité pendant quelques années au centre ville de triel dans un F2 de 33 mètres car-rés. Le loyer de 700 € par mois était astro-nomique pour son budget, en raison de la pension alimentaire due depuis son divorce. De ce fait, les circonstances de la vie et les

contraintes financières l'ont conduit à privi-légier les frais liés à la scolarité de son fils, toney, et ceux de sa voiture, moyen de trans-port pour se rendre au travail. M. Romero exerce le métier de serrurier-métallier à Ver-neuil-sur-seine.

Depuis la fin de l'hiver, « qui avait été froid », il cherche à se sortir de son taudis de la Plaine. ce salarié en cDI, qui a tout tenté, accueille son fils une fois toutes les deux semaines et semble être déterminé pour être entendu dans son interpellation pour

un logement décent pour tous. D’ailleurs, le ccAs de triel et les services sociaux du conseil général des Yvelines sont informés et devraient traiter son dossier d’une ma-nière prioritaire. son dossier est aussi connu à la sous-préfecture de saint-Germain.

Pourtant, l'attente semble s'éterniser. Ainsi Marc Romero s'interroge : « Il y a des gens qui sont plus aidés que d'autres... Par exemple, les Roms (de la Plaine Ndlr) sont bien aidés... » tandis que Marc et son fils Toney attendent le bon vouloir des autorités compétentes. Le fils de Marc passe la moitié des vacances avec son père. ce dernier a même préparé les achats pour la rentrée scolaire. Enfin, il est temps que ce cas soit pris en compte car le cas de Marc est prioritaire quand même ! selon lui, un logement social (F2) avec un loyer dans une fourchette entre 450 et 500 € doit se trouver car il en a constaté des exem-ples récents dans les communes de la com-munauté d'agglomération des Deux Rives. Voilà un message de rentrée 2013-2014 fort à destination des acteurs économiques et politiques qui ont, de près ou de loin, une compétence sur le logement. r

(1) «Entre les six millions de logements construits jusqu'en 2025, pour l'essentiel en densification du bâti existant, dont près de deux millions de logements sociaux en partie sur les terrains publics, et les deux millions de logements vacants en 2013 remis progressi-vement sur le marché, chacun dispose d'un toit et d'un environnement de qualité» écrit Cécile Duflot, ministre de l'Égalité des territoires et du Logement, dans sa contribution à la réflexion du gouvernement sur la Fran-ce en 2025, publiée par « Le Point » le 16 août 2013.

Un bric à brac pour lutter contre le froid de la nuit dans la Plaine. (Photo J2R)

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Marc Romero et son fils (à.d.) devant leur cabane d'infortune. (Photo J2R)

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Vente du Parc Municipal : non concertation et flou artistique Fin juin 2013 l’association « Les amis de triel » remettait à Joël Mancel, maire UMP de Triel-sur-Seine, la pétition aux 900 signataires (1) « sauvons notre Parc Municipal ». Il répond à (presque) tous les pétitionnaires le 8 août : « La Ville ne s’apprête donc pas à vendre le Parc Municipal dans l’immédiat. »

« Immédiat ». Un adjectif lourd de sens, l’événement n’est donc pas imminent mais seulement proche. Il semble bien que l’on puisse lire dans ces propos une réponse né-gative à la demande des pétitionnaires de ne pas vendre cet espace de 15 000 m2. Mais les jeux ne sont pas faits, loin de là.

des répoNses qui N’eN soNt pas

Aux arguments des pétitionnaires qui rap-pelaient, entre autres, que : « Détruire cet espace vert historique (parc de l’ancien château) serait une autre page d’histoire de la commune qui disparaî-trait [et que] jamais plus la commune ne pourra et ne trouvera à acquérir un tel patrimoine…», il est répondu que le Parc « est essentiellement fré-quenté par les membres du Tennis Club de Triel

depuis 1969 » et que ces installations seront transférées au complexe sportif Maurice solleret (cosEc) «pour la saison 2015 ». Fai-sant référence au nouveau plan local d’urba-nisme (PLU) de la commune, le maire tient à « rassurer sur les intentions de la Municipalité qui ne souhaite en aucun cas « dénaturer le cachet de la ville (2a) » bien au contraire… ». L’immobi-lier et le végétal, voilà un duo inédit difficile à orchestrer avec les impératifs financiers de rentabilité bien connus. Mais on sait ce que deviennent les promesses quand elles sont confrontées à la réalité urbanistique. N’oublions pas que ce terrain n’est pas seu-lement historique, c’est aussi un espace pu-blic qui serait cédé au secteur privé(3).

A une des autres questions : « Qu’advien-drait-il du cachet, de la physionomie, de l’image environnementale de Triel ? », la réponse parait claire : « En cas (2b) de projet à vocation immobi-lière… La végétation sera conservée autant que pos-sible avec la préservation des arbres remarquables ». Ainsi les pétitionnaires qui, pensant à l’ave-nir, affirment que « ce parc doit être le poumon des nombreux promeneurs du bord de Seine et de tous les Triellois. Il doit devenir un lieu de rencontre et de convivialité », il est répliqué très sérieusement qu’« une réflexion existe néanmoins, mais l'opéra-teur immobilier n'est pas encore choisi et le projet final non défini. » Ajoutant qu’un dialogue sera ouvert puisqu’en « cas de vente, une concertation et un véritable débat public auront lieu. »

Le Parc Municipal de Triel-sur-Seine. (Photo J2R)

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triel-sur-seine

Pourquoi ne pas l’ouvrir dès maintenant ?

vigilaNCe réCiproque

Avec de tels arguments est-il possible de croire un instant que les pétitionnaires ont été entendus ? Que le programme immobi-lier est remis en cause ? Qu’il peut y avoir quelques modifications (radicales ?) concer-nant ce projet de la municipalité ? seul l’ave-nir permettra d’en juger en restant vigilant sur ce dossier. A l'horizon 2016 (demain), le club de tennis étant déménagé, le terrain de-viendra un espace libre qui pourrait être (re) végétalisé complètement et ouvert au public plutôt que bétonné...

Pour l’heure il faut se contenter d’indi-cations floues sur les intentions du maire puisqu’il déclare dès le début de sa lettre : « Ce n'est pas sans intérêt que j'ai pris connais-sance du contenu de cette pétition, et je tiens à vous apporter toutes les précisions nécessaires concernant ce projet. » sans toutefois tenir compte de la pétition puisqu’il affiche sa détermination à maintenir le projet en affirmant : «… Je veille-rai personnellement au respect du cahier des charges lorsqu'il sera établi. Je m'y engage ! » Un futur plus explicite que toutes les réserves précé-dentes. r

(1) www.journal-deux-rives.com/actu/03352-remise-petition-900-signatures-contre-vente-parc-municipal (2a et b) – L’italique est dans l’original. (3) Par ailleurs, la procédure juridique -déclasse-ment- n'a pas pu aboutir en 2013 en raison de l'op-position au Conseil municipal qui avait féraillé contre une délibération entachée de vice de procédure.

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«Les amis de TrieL» : un avis Tranché*

Il n’y a jamais eu de confusion sur le Parc Municipal…. « il faut arrêter de prendre les triellois pour des C… C’est de l’intox et de l’enfumage ! les triellois ne sont pas dupes, le regroupement des courts de tennis n’est que l’arbre qui cache le forêt : la Vente Du parC MuniCipal.» La promesse de vente devait être signée avec Kaufman & Broad en septembre de l’année dernière et la vente définitive aurait dû avoir lieu au début de cette année 2013 ! Alors , pourquoi la vente est-t-elle reculée ? La ville ne s’apprête pas à vendre le Parc dans l’immédiat. Traduction : «triellois ne paniquez pas, on va le vendre plus tard quand vous aurez oublié.» Même la plupart des membres du Tennis Club est opposée au transfert car le cadre est magnifique ! La moitié du courrier parle du tennis … N’y a-t-il qu’un sport qui se pratique à Triel ? « n’oublions pas que Monsieur Mancel a été président du tennis Club de triel pendant près de dix ans....» Les prati-quants des autres sports à Triel ont de quoi être énervés, car ils ne sont pas pris en compte ! En fin de courrier : «Concertation», mais quelle concertation ? Ce serait nouveau… serait-ce la première promesse électorale qui ne sera pas tenue ?Conclusion : La devise de la Majorité Municipale en place est : « il est toujours plus facile de vendre un bien, que de demander une subvention.» * le point de vue de l'association "les amis de triel" n'engage pas la rédaction du J2r.

Le maire, JoëL manceL

se monTre… rassuranT

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L'aérodrome Verneuil-Les Mureaux, entre crainte et développementSitué au centre d’une zone urbanisée, cet aérodrome est actuellement un sujet de préoccupation pour les rive-rains. Les associations, sou-cieuses de la préservation de l’environnement, alertent les élus des conséquences néfas-tes d’un développement non maîtrisé car l'aérodrome est « ouvert à la circulation publique » ce qui veut dire que tout avion peut y atter-rir.

Des dizaines de milliers d’habitants sont survolés quotidiennement du fait de leur proximité de l’aérodrome de Verneuil-Les Mureaux. A ces deux villes s’ajoutent : Meulan, Evecquemont, cha-pet, Vernouillet, Médan, Villennes, triel, etc.

les daNgers d’uN peb (plaN d’expositioN au bruit)

Présenté comme une protection pour les habitants, les dangers d’un PEB sont bien réels car ce plan est destiné à pro-jeter une situation actuelle dans les 10 ou 15 années suivantes. ces estimations sont basées sur des statistiques chiffrées qui, à notre connaissance, n’ont pas été publiées à ce jour, ce qui ne permet pas d’apprécier le développement prévisible. ce sont par exemple : le nombre de vols

de voyage, d’af-faires ou d’en-traînement, les types d’avions, le nombre maxi et mini de mou-vements sur une période donnée. La connaissance des buts, des rè-gles et des mo-dalités d’applica-tion d’un futur PEB devraient être clairement exprimée car si elle reste cachée, ce qui est le cas actuellement, on peut penser qu’un projet inavoué est en préparation, dont les conséquences se-ront découvertes mais trop tard.

uNe CommissioN CoNsultative pour quoi faire ?

cette commission officielle présidée par un représentant de l’Etat a été créée en 1985 dans un but de concertation entre les usagers, la DGAc (1), les associations environnementales et les élus locaux. or, depuis un certain temps il semblerait qu’elle soit devenue une sorte de chambre d’enregistrement au sein de laquelle la voix des associations n’est jamais prise en considération. Même les élus qui siègent et représentent les habitants ne soutien-nent pas les avis exprimés s’ils ne vont pas dans le bon sens alors que les associations

souhaiteraient leur appui. cette situation laisse présager une fois de plus que la concertation n’apporte aucune amélio-ration aux projets évoqués et reste juste une simple formalité, créant une légitime inquiétude chez les riverains.

pourquoi taNt de CraiNtes ?

Un PEB avait déjà été discuté en 2006, les quelques chiffres alors communiqués étaient impressionnants. A court terme : plus de 30 000 vols annuels ; 40 000 à moyen terme (5 ans) et 50 000 à plus long terme (10-15 ans). Les conséquences d’un tel développement sont connues. En plus du danger potentiel et des nuisances so-nores, la dépréciation de l’immobilier peut aller au-delà de 25%, la pollution atmos-phérique déjà bien détériorée ne pourrait

PEB à L'horIzoN dE 10 ou 15 ANs…Le Plan d'exposition au bruit étant un document conditionnant les aménagements et l'urbanisme sur le long terme, les données nécessaires à son élaboration ne doivent pas refléter la situation actuelle, mais les prévisions de développement de l’activité aérienne, d'extension des infrastructures et d'évolution des procédures de circulation aérienne. dans la pratique, les prévisions sur l'évolution du trafic devenant très incertaines au delà d'une quinzaine d'années, les plans d'exposition au bruit sont établis pour la situation prévisible à un horizon de 10 ou 15 ans. La description des infrastructures pour cet horizon est le plus souvent celle retenue dans l'avant projet de plan de masse. Les avions pris en compte sont ceux qui devraient composer la flotte à cette échéance.

… ET PoLLuTIoN à L’horIzoNLe Conseil de l'Europe dans sa déclaration de mars 1968 propose cette définition : « il y a pollution atmosphérique lorsque la présence d'une subs-tance étrangère ou une variation importante dans la proportion de ses composants est susceptible de provoquer un effet nocif, compte tenu des connaissances scientifiques du moment, ou de créer ou une nuisance ou une gêne.»

Des avions un jour de Fête de l'Air à l'aérodrome de Verneuil. (Photo J2R)

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qu’aller en se dégradant. Un aérodrome municipal (Verneuil-

Les Mureaux) de plus de 80 ha en bor-dure d'une base de loisirs régionale, une commission consultative au fonctionne-ment incertain, des pouvoirs publics qui devraient assurer la sécurité et la tranquil-lité au voisinage de l'aérodrome, un syn-dicat municipal gestionnaire sIVU (2) aux

finalités pas toujours compatibles avec l’intérêt général… voilà un équipage qui devrait être plus clair dans ses objectifs et ses finalités surtout quand on apprend que les deux pistes de 900 m sont allon-gées à 1950 m. Les élus de ces deux villes veulent-ils le développement de cet aéro-drome enclavé dans le tissu urbain ? Leurs choix laissent présager une augmenta-

tion considérable du trafic qui aura pour conséquences des nuisances accrues qui se feront bien évidemment au détriment du cadre de vie des citoyens. r

(1) - DGAC : Direction générale de l'aviation civile.

(2) - SIVU : Syndicat intercommunal

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Verneuil-sur-seine

oN Nous éCrIT(a)

Le 7 juillet 2013 la Rédaction a reçu, suite à l’article paru sur le site du J2R, la réaction de M. et Mme Jouve, des riverains de l’aérodrome de Verneuil-Les Mureaux dont nous publions ci-dessous des extraits.

«On pourrait penser qu'un PEB protège les habitants ? Non, c'est au contraire pour les empêcher d'habiter dans un site pollué ou qui va le devenir encore plus. Le PEB prépare aux nuisances futures et durables.Mais les habitants confondent et pensent que cela va les protéger du BRUIT ! La DGAC et ADP (b) savent très bien à quoi ils exposent les habitants dans l'avenir. Et ce PEB dans un site près de la Seine, dans une vallée où le bruit se répercute beaucoup du fait de sa configuration, dans un lieu très urbanisé est une hérésie et un abus environnemental. Bilan, nous serons survolés durablement en plus du gros aérien de ROISSY.Votre article peut déplaire à l'association qui s'est emparée du dossier et veut à la fois le calme et le bruit des petits avions légers et ULM (échos d'un président qui n'est pas content de votre excellente analyse et document)... C'est-à-dire que des présidents d'associations pensent défendre une cause mais en fait, ils veulent aussi complaire aux élus et recevoir des subventions...Ils veulent le calme mais ne savent pas comment dire non aux abus de cet aérodrome urbain...et encoura-gent une Charte au lieu de demander la fermeture comme c'est le cas dans d'autres départements : beaucoup de ferme-ture car finalement, les nuisances et pollutions sont connues, la gestion de ces petites bases est onéreuse, nous-mêmes finançons les installations communales et silencieuses... par nos impôts.Ces activités aéronautiques ne sont pas d'intérêt général mais pour le propre plaisir d'une poignée d'usagers ou proprié-taires d'ULM. Des riverains très importunés et conscients essaient de lutter : dans chaque commune. D'autres riverains subissent pensant ne pas avoir de pouvoir pour faire fermer cet aérodrome herbeux municipal. Oui, le PEB est la porte ouverte à plus de survols, de projets aussi bien du syndicat de l'aérodrome, des élus, de la DGAC et d’ADP .... Les usagers ne sont pas jeunes pour la plupart des seniors en retraite ou adorant l'aviation ou en mal de ne pas avoir pu être pilotes... Il faut des moyens financiers pour pouvoir voler. Aucun jeune des Mureaux ne pratique ... Les discussions avec ce type d'usagers sont impossibles car ils ne pensent qu'à voler et se fichent des riverains… Vous avez oublié les communes de Morainvilliers et les Alluets-le-Roi qui sont survolées également. Il est difficile aussi de faire poser des silencieux car malgré les aides financières, les pratiquants rechignent...La police des Frontières chargée de la surveillance est basée à Toussus donc cela signifie aucune surveillance effective, et aucun contrôle des pratiques. De plus le responsable se moque des riverains qui l'appellent car il dit qu'il ne dispose pas de jumelles télémétriques pour contrôler les exactions...Que dire, que faire ?...» signé mme et m. JouVe.(a) - Les avis exprimés dans ce texte n’engagent pas la Rédaction du Journal des deux Rives. (b) - ADP : Aéroport de Paris.

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Verneuillet

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Claude Ney envers et contre tousMalgré l'investiture UMP-UDI de Pascal Collado, Claude Ney et la liste Tous Vernolitains poursuivront bien leur campagne. Leur leitmotiv : rassembler les habitants de Vernouillet et éviter la réélection de la maire socialiste, Marie-Hé-lène Lopez-Jollivet.

Décidément, la droite est divisée. Et il n'y a pas que les grandes figures nationales qui se tirent dans les pattes. Dans l'interco' aussi, les dissensions se font jour. A l'instar de la caco-phonie andrésienne, qui fait entendre les voix discordantes du maire sortant Hugues Ribault et de son adjointe Virginie Muneret, Vernouillet n'est pas en reste.

En juin, le comité départemental UMP, chapeauté par Valérie Pécresse, a choisi Pascal collado, UMP-UDI, comme tête de liste pour les élections municipales de 2014. Malgré une ultime réunion de concertation entre les équipes de collado

et Ney, rencontre houleuse durant laquelle les portes ont claqué, l'un des derniers re-présentants de l'ère cardo n'a pas trouvé grâce aux yeux du parti.

au-delà des Clivages politiquesCe choix se justifie par la stratégie de Mme

Pécresse, secrétaire générale déléguée de l'UMP, laquelle cherche à mettre en avant une nouvelle génération. Mais pour claude Ney, homme de l'ombre de la période cardo et collaborateur parlementaire du député UDI Arnaud Richard, c'est un véritable camou-flet. M. Ney s'était en effet déclaré candidat bien avant cette investiture surprise. Quelle réaction de la part d' Arnaud Richard quant à l'éviction de son collaborateur ? Aucune.

M. Richard a sans doute pris au mot la dé-claration de Mme Pécresse, qui a précisé qu'elle n'accepterait « aucune liste dissidente ». ce n'est pas cette menace qui pourrait dissuader claude Ney, dont l'équipe est en ordre de bataille de-puis près d'un an, de maintenir sa candidature. Les membres de sa liste, Tous Vernolitains, sont tous derrière Ney : après l'investiture de colla-do, ils ont réaffirmé avec fermeté leur intention de rester avec le «Marechal» Ney.

se démarquant des querelles par-tisanes, un com-muniqué de presse récent précise que « l'enjeu de ces élections municipales n'est pas de faire gagner l'UMP ou perdre le PS ». L'investiture inattendue de M. collado a néanmoins entraîné la démission d'une dizaine des adhérents de l'UMP : « Nous choisissons sans aucune hésitation le parti des Vernolitains » affirment-ils. Ils ouvrent ainsi leur liste à toutes les bonnes volon-tés, sans discrimination.

ce n'est donc pas une question de gauche ou de droite, mais une question de personne qui motive la candidature de claude Ney, lui-même adhérent UMP : « ce que les Vernolitains lui reprochent en premier lieu [à Madame Lopez-Jollivet, maire PS], c'est de faire passer les intérêts de son parti et ses intérêts personnels avant ceux de sa commune ». Quant à Madame le Maire sortant, elle entend bien se présenter à nouveau. ces divisions à droite ne sont donc sans doute pas pour lui déplaire. r

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Vernouillet

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L'abandon de la déviation RD-154, une victoire associativeSelon différentes sources, la déviation de la RD-154 entre Vernouillet et Chapet serait abandonnée. L'asso-ciation ADIV Environ-nement l’annonce officielle-ment. Le Conseil général des Yvelines aurait donc jeté l'éponge. Un véritable coup de tonnerre pour les élus qui ont défendu ce projet !

La RD-154 est un axe de circulation im-portant qui traverse les communes de Ver-nouillet et de Verneuil-sur-seine et permet aux agglomérations de la rive droite (triel-sur-seine et Meulan-en-Yvelines) de rejoin-dre l’A13. Le conseil général des Yvelines avait initié un projet de dérivation de cette route départementale 154 dans les années 1980, en tablant sur une augmentation du trafic routier. Après des études techniques réalisées à l’aube du XXIè siècle et une en-quête publique en 2004, le préfet des Yve-lines signait un arrêté préfectoral d’Utilité publique le 25 avril 2005. cette voie nouvelle de contournement au sud des communes de Verneuil-sur-seine et de Vernouillet de-vait, selon le conseil général, permettre de « sécuriser les déplacements des riverains, de limiter les nuisances sonores et d’améliorer les conditions de circulation ».

Dès la déclaration d’utilité publique, l’as-sociation ADIV-Environnement était entrée dans la partie. convaincus que les infrastruc-tures routières de grande ampleur sont dé-passées et appelant à une utilisation nouvelle de l’automobile en ces temps de crises éco-nomique et environnementale, les membres de l’association ont tout de suite déposé un recours au tribunal administratif. Déboutés,

ils ont fait appel, jusqu’à porter l’affaire de-vant la juridiction administrative suprême, le Conseil d’Etat. Leur pourvoi a finalement été rejeté en juin 2012. Depuis une enquête pu-blique parcellaire en juillet 2012, plus rien ne filtrait du projet. Son avancée était au point mort, ses opposants dans l’expectative. Les travaux étaient pourtant prévus pour 2015 et la mise en service pour 2016.

Entre 2004 et 2012, l’opposition fut re-jointe, et renforcée, par certains acteurs po-litiques. L’ADIV n’est pas une association de peu d’importance. Forte de ses 300 ad-hérents, elle a signé un pacte pour une amé-lioration de l’environnement à l’échelle locale avec certains candidats pendant les élections municipales de mars 2008, des élus dont Ph. tautou. Par ailleurs, le projet s’est ensuite télescopé avec celui du prolongement de l’A104. Marie-Hélène Lopez-Jollivet, maire

de Vernouillet pointait du doigt, fin 2011, l’impact du raccordement de l’A104 et de l’A13 sur les « flux de circulation qui déboucheront immanquablement sur la RD 154 ».

Pour l’ADIV, l’abandon du projet est l’aboutissement de près de dix années de lut-te : « On peut supposer que le bon sens a prévalu : pourquoi se lancer dans un projet inutile et coûteux (estimé à 30 M€), projet qui porte atteinte à la bio-diversité et aux terres agricoles. Le Conseil Général savait également […] que le délai pour acquérir ou exproprier l’ensemble des propriétaires était compté ». En attendant des éclaircissements sur les raisons de ce revirement inattendu, c’est une belle récom-pense et un bel encouragement pour les acteurs associatifs qui ont le sentiment d’avoir eu raison d’une décision du conseil général. L’abandon du projet de RD154 est également un avertissement lancé à tous ces élus- bâtisseurs qui se rêveraient encore en « bétonneurs » des Deux Rives. r

LA CoMBATIvITé ET L'uNIoN çA PAIE si le projet de déviation est annulé, c'est, une fois de plus, la démonstration que les associations environnementales doivent continuer à se mobiliser contre tous les projets qui sont programmés contre l'avis de la population. Et ils ne manquent pas. Certains élus se sont égarés sur des chemins sans issues conduits par un chef qui leur a imposé sa volonté. Les élections approchent, le stress monte...Chacun compte ses chances de conquérir ou de conserver son poids politique, son électorat, sa mairie et donc l’influence qu’il exercera sur l'avenir (peut-être incertain ?) de la CA2rs. N’est-ce pas le moment de remettre les pendules à l'heure ? d'agir collectivement et avec conviction. L’information, la mobilisation et le regroupement des contre arguments peuvent faire bouger des décisions qui paraissent inéluctables mais ne le sont pas vraiment.

La déviation de la RD-154 devait traverser des terrains agricoles et la forêt de Verneuil. (DR)

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« Carabistouilles » vont succéder à « l’Assiette d’Annie »C’est dans la chaleur de l’été que Guillaume se prépare à succéder à Annie dans le restaurant qui a porté son nom de nombreuses années. Ce ne sera pas un mince challenge que de remplacer la sympathique rouquine dans le cœur des Orgevalais. Mais Guillaume Durand, un enfant du pays dont les arrière-grands-parents te-naient un café il y a près d’un siècle au Haut d’Or-geval, dispose d’excellents atouts pour les séduire.

Ses premières armes, il les fit en 1998 avec M. et Mme Douvier au Moulin d’orge-val, au cours d’un stage d’été. c’est sur leurs conseils qu’il partit étudier pendant deux ans dans la prestigieuse école hôtelière de Lau-sanne.

proChaiNemeNt au Coeur du village

ce furent ensuite de nombreuses expé-riences de haut niveau au Hilton de Bruxelles, au Sofitel et au Crillon à Paris. A partir de 2010 sa passion de la restauration le conduit chez

le traiteur de luxe saint clair pour la création d’un salon de thé à saint-Ger-main-des-Près, au nom de la célèbre marque Hermès. Aujourd’hui, la trentaine à peine franchie et un ba-gage international en poche, Guillau-me retourne à ses racines sur un coup de cœur. son res-taurant et sa cui-sine, qu’il veut sim-ple mais authentique, il les dédie à orgeval et aux orgevalais. Absent du village pendant de nombreuses années, il est heureux d’y re-trouver une qualité de vie qu’il n’a rencontré nulle part ailleurs. Dans un cadre rénové et agrandi par une nouvelle mezzanine et une salle supplémentaire à l’étage, il s’apprête à nous faire partager ses deux passions : l’amour du vin et du thé. ce paradoxe appa-rent pour quelqu’un qui défend les plats du terroir et la cuisine « bistrotière », il l’assume avec un petit sourire complice.

sa carte ? Elle sera simple mais réalisée avec des produits de saison. Le jeune res-taurateur se réjouit de travailler avec des producteurs locaux. Il connaît bien les frè-res Gaillard dont il commercialisait déjà les

framboises au crillon. Il a choisi de propo-ser 4 entrées, 4 plats et 4 desserts du mardi au vendredi, avec un menu entre 12 et 15 euros le midi ainsi qu’un club sandwich. Le vendredi soir, le samedi (midi et soir) et le dimanche midi, la cuisine sera plus élaborée, accompagnée de vins ou de thés recherchés.

Les travaux de rénovation et d’agran-dissement sont réalisés par les entreprises locales carrelet (charpentier de la halle) et Molinaro, gage de qualité. L’ouverture est prévue fin septembre ou au plus tard pour la brocante. Et foi de Guillaume, ce ne sont pas des carabistouilles ! r

Renseignements : Place de l'Eglise Orgeval - Tél 06 63 74 65 99Ouverture prévue fin septembre 2013

Guillaume Durand est heureux de revenir à Orgeval après une expérience de haut niveau au Crillon de Paris. (Photo DR)

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aCtualité loCaleLE JOURNAL DES SEPTEMBRE 2013

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La saturation des centres commerciaux des années 1980 a conduit à une re-fonte de la stratégie d’im-plantation commerciale au Nord des Yvelines, avec ses conséquences pratiques sur les communes telles Orge-val, Villennes, voire Ver-nouillet.

« White Parc » est le nom publicitaire du nouveau centre commercial de 12.000 m² qui ouvrira ses portes au printemps 2014, sur la partie arrière de la zone commerciale de Quarante sous. cette plateforme commerciale « White Parc » est située sur la commune de Villennes (ancient site d'options). « White Parc » est un projet que François Gourdon et Jean-Michel charles, respectivement maire de Villennes et son chef de cabinet, prépa-rent depuis plusieurs années.

Il s’agit de construire une surface de vente de 10.160 m2 sur un terrain de 28.966 m2. se-lon le promoteur, codic France, trois ensei-

gnes connues - Darty, orchestra et Gautier - ont déjà signé pour l’équivalent de 6.200 m2 de surface de vente, soit 61% du total. c’est une bonne commercialisation sur un total de douze lots, dédiés aux produits de la maison et de la décoration avec 483 places.

côté emplois, Jean-Michel charles avance la création de 110 emplois à terme. Mais il ne dit rien sur l’impact de la fer-meture de Darty à « Art de Vivre ». En effet, il s’agit d’un transfert d’emplois, par exemple, celui de Darty.

vers uNe solidarité ? certains au sein de la communauté

d'agglomération des 2 Rives (cA2Rs) avancent l’idée que la concurrence com-merciale n’existe plus et qu’il faut plutôt parler de « solidarité » car « il existerait dé-sormais une gouvernance pour établir une cohé-rence, avec les commerçants, au niveau d’un large territoire. »

cependant, il est difficile de croire à la solidité de cet argumentaire car la créa-tion à échéance du nouveau centre com-mercial à Vernouillet, le c.c. « Deck 78 » de 22.000 m2 conduira à une concurrence

effrénée entre les enseignes dans un bas-sin qui n’est pas extensible à l’infini.

D’ailleurs, l’ancien site d’Eternit en bord de seine, où « Deck 78 » est envisagé de s'implanter, est frappé d’une servitude d’utilité publique (présence de l’amiante oblige) et les autorités publiques (de la santé et de la DRIRE) ont jugé que le permis de construire (Pc) déposé le 19 décembre 2012 n’est pas du tout compati-ble avec cette servitude. Ainsi, le projet a été retardé une énième fois et des études en cours tentent de prouver que le site « ne pose pas de danger à la Santé publique ». Dénouement bientôt avec l’avis de la co-DERst, fin septembre. Par la suite, une enquête publique verra le jour.

La saturation des projets - à cham-bourcy, à Flins...- a tué le concept de cen-tre commercial dans les Yvelines. Ici, le jeu de chaises musicales va se poursuivre pour allonger le « mythe ». Mais, on assis-te à une mutation qui pourrait engendrer la fin d'une concurrence « effrénée » entre plateformes qui consomment le foncier sans apporter un plus aux habitants ni à l’économie locale sur la longue durée. r

La fin de la concurrence commerciale ?Villennes-orgeVal

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aCCueil des gens du Voyage

En cette période estivale où beaucoup de Français ont sorti leur caravane pour peupler les campings de France et de Navarre, il est d'autres caravaniers qui ont fait l'actualité. A combien d’actions coup de poing n'a-t-on pas assisté ? Combien de déclarations offensives, de dérapages verbaux n'a-t-on pas entendu cet été de la bou-che d'élus chauffés à blanc par le soleil et la perspective des échéances municipales de 2014?(1). La CA2RS a elle aussi eu le droit à son petit « moment Gens du voyage ».

Alors que la semaine précédente, une centaine de caravanes s’était installée sur une terre en jachère de la commune de crespiè-res, les agriculteurs ont décidé de manifester leur mécontentement en répandant du lisier sur ce même terrain agricole. Déjà mi-juin, une opération de ce type avait été pratiquée à Maulette, à l'ouest du département. L’épan-dage de lisier (déchet agricole, mélange de déjections d'animaux d'élevage et d'eau) est strictement réglementé par la loi.

des élus daNs l’illégalitéL’utilisation faite dans le cas présent est

tout simplement hors-la-loi. olivier Gous-seau, responsable local de la Fédération Dé-partementale des syndicats d'Exploitants Agricoles (FDsEA) et participant à cette ac-tion, le reconnaît. Mais il estime que ce type d’opération est une des seules solutions pour « faire fuir [les gens du voyage qui] se permettent de ne pas respecter la loi ». Mais qui la respecte ?

Il faudrait peut-être se tourner vers les nombreux élus venus soutenir l’action des agriculteurs de crespières pour le savoir : M. Karl olive, conseiller général UMP du canton de Poissy-sud ; Adeline Gousseau, membre de l’UMP, ancienne sénatrice et ad-jointe au maire des Alluets-le-Roi ; Daniel Gorbaty, maire des Alluets-le-Roi ; Fabien-ne Devèze, maire UMP de Morainvilliers. Que nous apprennent-ils ? Interrogé sur son soutien à une action illégale, M. Gor-baty estime avoir « porté assistance » au maire de crespières, envahi par les gens du voyage sur un terrain privé de « son territoire ». selon Mme Fabienne Devèze, « personne […] ne peut être pris en otage par des installations sauva-ges ». Elle ajoute qu’il est « important de démon-trer que quand il y a pression, les services de l’Etat savent faire le nécessaire ».

s’affraNChir des logiques éleCtoralessoutenir une action illégale, est-ce donc

cela « faire le nécessaire » ? Il faut ici rappe-ler à l’édile de Morainvilliers, ainsi qu’à M. Gorbaty, qu’ils siègent tous deux au conseil communautaire d’une interco’ qui n’est tou-jours pas en conformité avec le schéma dé-partemental d’accueil et d’habitat des Gens du voyage établi en 2005 et renouvelé en 2012. ce texte prescrit en effet à la cA2Rs de construire une cinquantaine de places de stationnement pour l'ensemble de l’interco’, ainsi qu’une aire de grand passage de 150 places (celle-ci est désormais inscrite dans

le Plan Local d’Urbanisme de triel). Pour-tant ces aménagements ne relèvent pour l’instant que de déclarations d’intention de la part de nos élus.

Eddie Aït, alors vice-président délégué à l'accueil et à la sédentarisation des gens du voyage, affirmait en 2011 que « l’Agglo permet de traiter correctement le dossier des gens du voyage parce- qu’elle est « au-dessus » des terri-toires communaux. Nous sommes moins dans l’ur-gence élective et dans le rapport aux administrés. » c’est donc au niveau intercommunal qu’il est possible de régler cette question récur-rente. seulement, si l’interco’ n’est pas dans « l’urgence élective », les Gens du voyage sont eux dans l’urgence lorsqu’il s’agit de s’ins-taller sur un terrain approprié. La mauvaise volonté des collectivités exacerbe le ressen-timent des populations qui se retrouvent « contraintes » de cohabiter avec les nomades. comme tout bon élu local, un maire entend aller dans le sens de ses administrés bien avant de penser à l’échelle nationale. Ainsi, comme l’écrivait le quotidien Libération dans son édition du 26 juillet 2013, les élus lo-caux tendent à faire des Gens du voyage des « otages des municipales de 2014 ». r

etieNNe liNquerCq

(1) Christian Estrosi, député-maire UMP de Nice, ap-pelant à « mater » les gens du voyage ; Gilles Bour-douleix, député-maire UDI de Cholet : « Hitler n’en a peut-être pas tué assez » ; au Pays-Basque, le 18 juillet, le maire d’Ustaritz a fait recouvrir son terrain de rugby de lisier de cochon pour dissuader une mission tzigane de venir s’y installer ; démission du député-maire UMP de Guérande suite à l'installation de 140 caravanes sur des terrains de sports de sa commu-ne....

Environ 250 caravanes se sont installées, fin août, à Carrières-sous-Poissy. (Photo J2R)

L'irresponsabilité des élus

NouvEL éPIsodE à CArrIèrEs-sous-PoIssy Lundi 26 août 2013, dans le Parc du Peuple de l'herbe de Carrières-sous-Poissy, s'est installée une délégation de Gens du voyage, venus pour un rassemblement évangé-lique. La préfecture les a autorisés à s'y installer pour une durée d'un mois. dans une lettre adressée aux riverains du parc, la municipalité carriéroise « condamne cet acte illégal » d'invasion de terrain. Philippe Baron, adjoint au Maire chargé de l'urbanisme de Carrières, a néanmoins rencontré Ruddy, le pasteur chargé de la communauté de Gens du voyage afin de se mettre d'accord sur deux points : départ prévu au plus tard le 15 septembre et contribution financière de la part des Gens du voyage pour couvrir les frais engendrés après leur séjour dans les deux rives. selon José Aparicio, ancien conseiller municipal et très probable candidat aux élections municipales, l'irresponsabilité de la CA2rs est patente : « en décidant de stopper les démarches pour l'aménagement de l'aire de grand passage, la communauté d'agglomération porte une responsabilité dans la situation actuelle. […] nous n'en serions pas là si cette aire était construite comme les politiques locaux nous l'ont si souvent promis. »

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Ces cinq personnalités qui agiteront la campagne mu-nicipale de 2014 ont un trait en commun : la jeu-nesse. Mais, cela ne suffit pas. Tour d'horizon d'une génération montante...

tandis que l’été on croit souvent la vie politique en sommeil, une période de vacan-ces pré-électorales est au contraire l’occa-sion pour beaucoup d’acteurs de se mettre en ordre de bataille pour la campagne à ve-nir. Nous consacrons un dossier à quelques-unes des personnalités qui seront amenées à jouer un rôle majeur dans la campagne mu-nicipale de 2014.

Lorsqu’on ne suit pas la politique locale de près, on se demande souvent qui est le maire de sa commune : d’où vient-il ? A-t-il grandi ici ? sait- il, comme moi, ce que c’est que d’utiliser chaque jour les transports en commun de la ville ? Emmène-t-il chaque matin ses enfants à l’école ? sera-t-il tou-jours là dans vingt ans pour constater la dé-crépitude de ce centre-ville qu’il a tant tenu à rénover ? Les cinq personnalités présentées ici sont toutes dans ce cas : elles connaissent leur commune, y sont nées ou y vivent de-puis plus de vingt ans, s’y sont engagés sous d’autres formes avant de songer aux muni-cipales de 2014. Par ailleurs, sont-elles des professionnelles de la politique ? cet enga-gement dans la commune relève-t-il d’une quête de sens ou de reconnaissance ?

uN pragmatique au « village »Le Villennois Pierre-François Degand est

un homme du service public : il a effectué toute sa carrière professionnelle au sein de la Police nationale. Employé au service de protection des hautes personnalités depuis

près de vingt ans, il a assuré la protection de plusieurs ministres, les accompagnant dans leurs déplacements, les côtoyant au cœur de leur action publique. ce père de famille de 47 ans reconnait avoir beaucoup appris au contact de ces femmes et hommes d’Etat. c’est peut-être ce qui l’a poussé à pren-dre des responsabilités au sein de sa com-mune. Il a en effet été, depuis trois man-dats, conseiller municipal puis huitième et deuxième maire-adjoint. Naturellement en charge des questions de sécurité, il a fait de Villennes la ville la plus « vidéo-protégée » des Yvelines (par rapport à son nombre d’habi-tants). ses différends avec le maire François Gourdon (notamment concernant le projet de port industriel de triel-sur-seine) lui ont valu d’être destitué de sa délégation il y a trois ans. Une bonne occasion pour P-F. Degand de réactiver son association Adve-nir pour Villennes, créée en 1997.

Aujourd’hui, avec les membres de l’asso-ciation, les « roses » (en raison de la couleur de leur t-shirt), il tente de mener des actions pour améliorer le « bien-être des Villennois ». Une de leur dernière action : la pétition des « sardines », pour tenter de résoudre les pro-blèmes de la ligne J qu’empruntent nombre de ses concitoyens pour se rendre au travail. Une initiative à laquelle M. Degand a sou-haité ajouter « un côté fun » en distribuant des roses à la sortie de la gare.

« Conserver tout en étant innovant », voilà sa devise. se démarquant des maires-bâ-tisseurs si bien connus de notre interco’, il prône une politique du logement basée sur la récupération : « Faire six logements dans une maison permet de mieux intégrer l’habitat dans le village ». Il refuse pour l’instant de se décla-rer candidat : « Ce que les gens veulent, […] ce ne sont pas des grandes déclarations [mais] des actes, des propositions […] pour faire avancer les bonnes choses et reculer les problèmes ». s’accom-

modant très bien de la multiplication des candidats (Michel Pons, Jean-Michel char-les), car c’est « l’expression de la démocratie », Pierre-François Degand souhaite que les Villennois s’investissent au maximum dans la campagne de 2014.

uNe visioN pour aprèsLionel Wastl partage avec M. Degand

une carrière dans la fonction publique et un engagement associatif de longue date. cet Andrésien, marié et père de quatre enfants, est enseignant en économie et sociologie en lycée et en classe prépa. Fort de ce ba-gage intellectuel et conscient des défis que posent les crises économique et écologique, M. Wastl a commencé par s’engager dans les associations locales liées à l’environnement et au cadre de vie. Encarté chez Europe Ecologie – Les Verts depuis 2009, son ad-hésion découle de son expérience militante : « J’ai créé avec d’autres une AMAP (Association pour le Maintien de l’Agriculture Paysanne). Je fais partie de l’association Les Colibris, qui développe des activités de partage, de convivialité, environne-mentales ».

Des préoccupations qu’il partage avec son épouse : « [Nous] sommes très marqués par l’engagement associatif. » De fil en aiguille, le couple « a mis un pas, puis 2 dans la politique, car pour obtenir satisfaction, faire pencher la balan-ce, il faut s’engager politiquement ». conseillère municipale d’opposition, Mme Wastl doit se retirer aujourd’hui. son mari prend en quel-que sorte le relais..., bien qu'il soit impliqué (in)directement en politique depuis 2008 : il a servi de plume aux listes opposées à la majorité UMP du canton d'Andrésy.

Avec son expérience et sa connaissance des dossiers, il se sent prêt à porter une po-litique axée sur le scolaire, les transports et l’urbanisme. Il le fait aussi, dit-il, parce que « personne ne veut y aller ». Lassés de la po-

En route pour les municipales PolitiQue : génération montante

Pierre-François Degand Lionel Wastl Cecile Zammit-Popescu Youssef Abdelbahri Anthony Effroy

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PolitiQue : génération montante

litique de M. Ribault, Lionel Wastl et son équipe montent au front.

des savoirs-faire pour la ColleCtivité

collaboratrice éloignée de la lumière, cécile Zammit-Popescu l’est également. La transmission était au cœur du premier métier de la Meulanaise. Après une thèse portant sur la Rome Antique, elle devient enseignant-chercheur. Puis des circonstan-ces favorables lui mettent le pied à l’étrier de l’action publique. Elle devient assistante par-lementaire de Nelly olin, sa tante, sénateur du Val d’oise et maire de Garges-lès-Go-nesse. Après des passages en cabinets mi-nistériels, la brillante quadra est aujourd’hui directrice de cabinet au sein d’une impor-tante mairie du Val d’oise. Pour cette mère de trois enfants, être au cœur de la collecti-vité, c’est être « au cœur de l’action », davantage que le travail législatif qu’elle a pu effectuer auparavant. ces expériences pourraient por-ter à croire qu’elle n’est qu’une technicienne, rompue à la politique politicienne, mais ses paroles lui donnent crédit : « Je le dis très hon-nêtement, je ne suis pas du tout militante à l’origine. Je ne suis pas encartée, je ne l’ai jamais été. » Mme Zammit-Popescu se présente donc en tant que non inscrite, néanmoins soutenue par l’UMP et l’UDI. « Ce que les gens attendent, c’est que l’on agisse sur le quotidien, pas que l’on fasse de grands discours nationaux. C’est là-dessus que je veux me concentrer, en tant qu’habitante de cette commune depuis toujours ». selon elle, Meulan se dégrade depuis de nombreuses années. Ainsi, la rue principale est chaque jour le théâtre de bacchanales dérangeantes et dan-gereuses pour les riverains. Fermer les bars à 20 heures comme beaucoup de villes d’Ile-de-France serait pour elle une solution.

Elle regrette également la paupérisation de Meulan, « peut-être par des choix politiques de la mairie ». Déplorant que tous les nouveaux logements soient des logements sociaux, elle appelle à une meilleure répartition de l’offre sur le territoire. touche-à-tout, elle souhaite exploiter la chance qu’elle a de pouvoir « tout connaître ». candidate à la mairie de Meulan avec pour ambition de mettre fin au règne de Guy Poirier, cécile Zammit-Popescu ap-puie donc sur la sécurité et le cadre de vie.

rassembler au-delà des Clivagestout comme la Meulanaise, Youssef

Abdelbahri est un enfant de sa ville. Né à chanteloup-les-Vignes il y a près de 28 ans, ce juriste a choisi le droit privé pour faire la

différence entre ses convictions politiques et son avenir professionnel. « Question de sécurité professionnelle » affirme-t-il. Il a commencé sa carrière en tant que coordinateur juridique au sein de la fédération Ps des Yvelines. En-carté au parti, il a refusé de prolonger cette mission par un cDI, toujours pour « faire la part des choses ».

Issu d’une « famille ouvrière de gauche », les deux événements fondateurs de son enga-gement politique sont ceux d’une généra-tion : la présence de Le Pen au second tour en 2002 (« ma première manifestation ») et les émeutes de banlieues de 2005. Alors étu-diant en droit à cergy, il se rapproche de la fédération Ps locale. Les questions qui le préoccupent sont d’abord nationales. Il participe activement à la campagne prési-dentielle de 2007, une « expérience humaine formidable ».

Fort de ce militantisme, la candidate Ps aux municipales chantelouvaises de 2008, Estelle Rodes, le débauche pour être présent sur la liste qu’elle conduit. Ainsi, Youssef Abdelbhari devient conseiller municipal, at-taché aux questions culturelles. cette posi-tion lui vaut d’être intégré au conseil d’admi-nistration de l’AVEc, ancien « bijou de Pierre Cardo », association culturelle dont il devient bientôt le président. Pour lui, la culture est « fondamentale pour le vivre-ensemble ». Même s’il ne s’est pas encore déclaré candidat, Yous-sef Abdelbahri n’est pas à cours d’idées et de formules qui agiteraient parfaitement une campagne électorale. L’urbanisme n’est pas pour lui une priorité : « L’humain doit pri-mer sur l’urbain ». c’est donc la qualité de vie avant le cadre de vie qu’il souhaite mettre en avant. car derrière les rénovations des grands ensembles de chanteloup, la logique urbaine reste la même.

selon lui, « il y a tellement de talents à Chan-teloup » et une telle solidarité, que l’ « on est Chantelouvais avant d’être musulman ou socia-liste ». Dans une ville si fragile socialement, son objectif est de « réveiller les consciences, que les gens s’approprient leurs droits ». et, d'autre part, de rassembler les chantelouvais « du village » et ceux « de la cité ».

se battre pour ses idéesVivre-ensemble, raisonner l’imbrica-

tion de l’humain, de l’environnement et de l’activité économique, voilà un leitmotiv qui pourrait traduire l’engagement associa-tif d’Anthony Effroy. L’action aussi. c’est peut-être ce qui lui manquait. ce carriérois de 29 ans est un homme entreprenant : il a

créé sa propre entreprise, un site d’annon-ces pour l’achat et la vente de produits de ce type, ayant « ressenti le besoin d'un site centrali-sant l'information ». Mais travailler depuis chez soi est parfois pesant. cela a pu pousser M. Effroy à s’engager dans le monde associatif, avec toujours cette même visée centralisa-trice. Il est en effet devenu le porte-parole de plusieurs associations de défense des intérêts des riverains du Parc du Peuple de l’Herbe et de défense de la marina de plai-sance saint-Louis : « Cela donne une force à mes propos face à des élus d'être représentatif d'un cer-tain nombre d'associations ». Et alors qu’aupa-ravant il avait le sentiment que « chacun [était] dans son coin », il reconnait maintenant que cet engagement est une « bonne occasion de se rassembler autour d'un sujet commun, de faire vivre le quartier, de rapprocher les habitants ».

Pourquoi s’attaque-t-il à ces problémati-ques écologiques, lui qui admet ne pas faire particulièrement attention au tri sélectif ? « Les questions d'environnement m'ont toujours plus ou moins intéressées. […] L'impression d'avoir une utilité pour les gens est importante pour moi […]. Si personne ne le fait […], on laisse les élus gérer de façon autocratique et on arrive à des situations complètement catastrophiques avec des dégradations terribles de l'environnement et de la qualité de vie des habitants. »

Malgré les sollicitations, M. Effroy hésite encore à « entrer en politique ». Il a le senti-ment que son action associative est un levier suffisamment puissant pour faire bouger les choses. Il compte bien, en tous les cas, faire entrer les causes qu’il défend dans la campa-gne des municipales de 2014, peu importe de quel côté de la barrière il sera. M. Effroy l’avoue, il aime l’affrontement, être le poil-à-gratter de la cA2Rs ne lui fait pas peur.

***selon certains commentateurs de la vie

politique nationale, la vocation et la jeunes-se ne suffisent plus pour faire un(e) bon(ne) maire. Les qualités managériales, le sens de la gestion financière, des capacités relation-nelles supérieures à la moyenne, seraient au nombre de ces nouvelles compétences dont doit faire preuve le premier magistrat d’une commune en 2014. Les cinq femmes et hommes présentés dans ce dossier ont chacun leur points forts : technicité pour l’une, connaissance des dossiers pour celui-ci, expérience municipale pour l’autre, etc… D’où l’intérêt, peut-être avant de désigner une tête de liste, de composer une équipe hétérogène et soudée pour affronter la vie municipale six années durant. r -e.l.

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Le projet de port industriel qui pourrait remplacer la Marina Saint-Louis prend une longueur d'avance : Ports de Paris demande au préfet des Yvelines l'autorisation de son « projet de création d'une plateforme por-tuaire sur les commu-nes de triel-sur-seine et carrières-sous-Poissy.»

ce premier épisode concernant un projet cher aux dirigeants de l'interco', malgré les réserves d’une partie des associations envi-ronnementales, a démarré le 2 septembre 2013 : l'enquête publique. Un premier pas vers la transformation d'une belle étape pour plaisanciers en port industriel. L'avis de l'Autorité environnementale porte, entre autres, sur les points suivants : « rejet d’eaux pluviales, installations d’ouvrages conduisant à la dérivation d’un cours d’eau, consolidation ou pro-tection des berges, installations, ouvrages, remblais dans le lit majeur d’un cours d’eau… » Remar-que : tout sur l’eau, rien sur les installations n’est indiqué sur l’affiche de la Préfecture des Yvelines.

port de paris preNd l'affaire eN maiN Après les longues (et peu fructueuses)

séances de concertation entre Ports de Pa-ris, la cA2Rs et les associations concernées, « l'acte de de naissance » du port industriel se pointe à l'horizon depuis la publication de l' « Avis d'enquête publique sur les communes de Triel-sur-Seine et Carrières-sous-Poissy » qui aboutira à l'issue de la procédure, à la dé-cision du préfet des Yvelines d'apprécier la conformité du projet joliment intitulé « pla-teforme portuaire » au titre de la loi sur l'eau.

quid des trois projets de mixité ? A notre connaissance, à la demande de

faisabilité d'un port « mixte », aucune ré-ponse concrète n'a encore été apportée au groupe de concertation. cette désinvolture face aux associations, d'où qu'elle vienne, marque bien le climat qui a régné pendant les séances malgré les projets alternatifs présentés.

soucieuses d'enrichir le dialogue, les as-

sociations, dont certaines représentatives de la commune de Villennes-sur-seine(1), ont posé de nombreuses questions et fait de nombreuses remarques dont elles at-tendent toujours les réponses. Peut-être les recevront-elles, le moment venu, par l'in-termédiaire du commissaire enquêteur ? A condition de les (re) poser. Par ailleurs, les élus qui se sont manifestés contre ce projet de port (2) auront la possibilité de s'exprimer officiellement durant l'enquête publique qui se déroule du 2 septembre 2013 au vendredi 4 octobre 2013 inclus.

le pour et le CoNtre si le président de l’association ADVENIR

de Villennes-sur-seine , Pierre-François De-gand, candidat aux prochaines élections mu-nicipales, considère que « le Port de Triel est un "un cadeau empoisonné" », le président de l'association UFC Que-choisir Val de Seine, Yves Balut, rapport à l'appui, a déjà pris clairement position pour ce futur port industriel.

celui qui incarne le mieux le camp d'irré-ductibles Gaulois, c'est Michel Gatta, actuel propriétaire de la Marina saint-Louis (voir l'in-terview page suivante)

L’enquête publique du port se fait au titre de la loi sur l'eau MAIs elle concerne bien l’ensemble du projet. Donc une seule enquête concerne ce projet contesté et cela pendant une durée d'un mois : 2 septembre au 4 oc-tobre.

A la lecture de l'affiche officielle de la Préfecture des Yvelines, cette information ne semble pas être précisée.

améliorer le projet toutefois, un document riche d'infor-

mations apporte un éclairage nouveau sur les conséquences probables de la transfor-mation du port. cet avis de l’Autorité en-vironnementale a été donné le 13 février 2013, il est consultable . on y trouve une précision, c'est qu' « il vise à permettre d’amé-liorer la conception du projet, et la participation du public à l’élaboration des décisions qui portent sur ce projet. » r C.s.B.

(1) Situés sur la rive droite de la Seine, face à l'entrée du port, les habitants de l’ île sont concernés par les futures nuisances mais il n'est pas prévu que le dos-sier soit consultable dans la mairie de leur commune. (2) Notamment le 1er adjoint du maire de Villennes, Michel Pons, et un candidat aux prochaines municipale (Jean-Mi-chel Charles), ainsi que des conseillers régionaux (EE-LV).

éCo-Port des 2 riVes

L'enquête publique démarre

Cette enquête publique, en retard par rapport aux prévisions de 2010, est censée améliorer le projet. (Possibilité d'une mixité entre la plaisance et l'industrie ?) (Photo J2R)

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eCo Port des 2 riVes

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L'enquête publique concer-nant le futur port industriel, lancée le 2 septembre, ne laisse pas indifférent Michel Gatta, le propriétaire de la Marina Saint-Louis. Plus déterminé que jamais à faire valoir ses droits, le capitaine a répondu aux questions du J2R.

journal des deux rives : Comment résis-tez-vous face à Ports de Paris, l’OIN Seine Aval, la CA2RS et l’indifférence des habitants ?

michel Gatta : Je résiste parce-que mon combat est juste. Et j’irai jusqu’au bout. Il faut qu’ils se le mettent dans le crâne. L’activité de plaisance doit profiter au plus grand nombre, dans le prolongement de l’orientation « loisir » qui est donnée aux bords de seine avec le Parc du Peuple de l’Herbe juste à côté. Non seule-ment ce port est une entrée sur Paris, mais c’est également une ouverture sur l’Europe. on veut nous boucher cet œil-là. Nous sommes pour-tant stratégiques sur l’ « autoroute » fluviale.

Malgré le retrait des panneaux de signalisa-tion sur les routes, le manque d’information, je dirige une activité qui tourne, qui recherche des emplois.

j2r : Vous ne vous résignez pas ? m. G. : Non, je me bats ! En ce moment,

j’essaie de contacter M. Jean-Paul Huchon, président de la région Ile-de-France. Je suis également en train de rédiger une lettre au Président de la République afin qu’il me re-çoive : je veux demander à M. Hollande pour-

quoi une activité qui tourne doit s’effacer. Maintenant, les politiques vont jusqu’à se mêler

de la gestion de mon entreprise. concernant un différend que j’ai avec un locataire de la Marina, j’ai reçu une lettre de la Mairie de carrières, la visite de la Police municipale et la "pression téléphonique" de la Police nationale. Ils me menacent, saisissent le pro-cureur de la République, pour une affaire qui relève d’un contrat privé. ce n’est pas leur rôle ! Pourquoi cet acharnement ? Pourquoi tant de haine ?

Dès 2011, Pierre cardo, l'ancien président de l'interco' m’a fait savoir qu’on ne voulait plus de moi. Il m’a conseillé de prendre l’argent qu’on me proposait en dédommagement et d’évacuer le secteur qui va de Conflans-Sainte Honorine à Mantes-la-Jolie. Ils m’ont mis une étiquette d’affairiste : « On le paye et il dégage ». Mais pour moi les bateaux, ce n’est pas une question d’argent, c’est une passion.

j2r : Pensez-vous que la mixité soit possible ? m. G. : L’étude des dossiers révèle les

contradictions de la cA2Rs. Ils nous parlent

encore d’écoconstruction alors que le projet de Ports de Paris n’en parle plus, il évoque unique-ment le traitement des déchets, ce qui créerait au mieux vingt à trente emplois. Il faut miser sur le tourisme ! cergy l’a compris : ils vont créer deux-cents places de plaisance de plus.

Par ailleurs, je n’ai aucun problème avec GsM, le propriétaire foncier de la darse. Ils ne sont pas demandeurs pour ce port indus-triel. Ils sont sous la pression de Ports de Pa-ris pour m’évacuer. Je suis une victime : les acteurs (Lafarge, Ports de Paris et la cA2Rs) ne m’ont jamais inclus ni dans leurs raison-nements ni dans leurs projets. J'ai été refoulé comme un moins que rien du processus de la soi-disant concertation. J’ai pourtant fait des propositions et notamment la troisième étude sur la viabilité d'un port partagé. Pourquoi ne pas implanter le port industriel à l’étang du cousin ? cela occasionnerait moins de gêne pour tout le monde.

j2r : Qu’attendez-vous des acteurs politiques à présent ?

m. G. : ceux qui sont en place doivent prendre la peine de réfléchir à la conservation de la plaisance. Et il faut arrêter l’hypocrisie dans ce dossier. sur un chantier, il y a toujours deux parties : le maître d’œuvre et le donneur d’ordre. Ici, le premier est Ports de Paris et le second la cA2Rs. Mais nos politiques veulent nous faire croire que c’est Ports de Paris qui impose sa vision. c’est aberrant !

Aujourd’hui, avec les carriérois, les Villen-nois, le Parc du Peuple de l’Herbe et la Mari-na, nous sommes quatre obstacles (au projet) dont les politiques doivent tenir compte. r -e.l.&r.a.

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dossiersLE JOURNAL DES SEPTEMBRE 2013

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nouVelles règles dans l'interCo'

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Le conseil communautaire de la Communauté d'ag-gomération des 2 Rives de Seine (CA2RS) a adopté le 28 mai dernier un nouveau mode de gouvernance, pressé en cela par l'obligation légale de réviser les statuts de l'in-tercommunalité avant le 31 décembre 2013. Prenant des libertés avec le principe de la représentativité (un individu égale une voix), le conseil communautaire tente de maintenir le consensus précé-dent, s'efforçant de contenter chaque commune.

La répartition des sièges qui avait cours jusqu'alors au sein du conseil communau-taire avait été décidée par les 6 communes fondatrices en 2005, dans un souci égalitai-re : une commune de moins de 4999 habi-tants avait trois délégués, une commune en-tre 5000 et 19 999 habitants en avait quatre. c'est ce mode de gouvernance qui avait, en 2012, incité les six nouvelles communes à rejoindre la cA2Rs ( le « club des cinq »(1) + Vernouillet).

uNe obligatioN légaleseulement, le code électoral a évolué

en ce qui concerne le mode d’élection des conseillers communautaires à compter des prochaines élections municipales de mars 2014. En l'occurrence, les candidats à ces fonctions devront être indiqués sur le même bulletin de vote que celui des conseillers municipaux, mais sur une liste séparée. Les sièges de conseillers communautaires se-ront répartis, après le scrutin, selon le même mode que celui des conseillers municipaux : un mode d’élection qui associe scrutin ma-joritaire pour la moitié des sièges et scru-tin proportionnel à la plus forte moyenne

pour la seconde moitié. compte tenu de ce mode de scrutin, et pour réduire la taille des conseils communautaires, la loi a défini le nombre de sièges par tranche de population des communautés ainsi que leur répartition à la plus forte moyenne. La loi permet de déroger à ce nombre et cette répartition, dans la limite de 25% en ce qui concerne le nombre de sièges et à la majorité qualifiée des conseils municipaux en ce qui concerne leur répartition.

s'affraNChir d'uN priNCipe CoNstitutioNNelselon le principe constitutionnel de re-

présentativité, quatre des douze communes de la cA2Rs n'auraient qu'un seul représen-tant au conseil communautaire. L'interco' a donc souhaité proposer une représenta-tion qu'elle estime plus consensuelle, plus « raisonnée », selon les propos de Yannick tasset, maire d'orgeval (voir interview page 25). trois propositions ont été faites : la première portée par le président des Deux Rives, M. Philippe tautou, la deuxième par le maire d'orgeval, M. Yannick tasset, et la dernière par le maire de Villennes, M. Fran-çois Gourdon. c'est la proposition deux qui a recueilli l'adhésion du conseil avec 24 voix

sur 43 exprimées. La répartition est donc désormais celle indiquée à droite dans le ta-bleau ci-après.(2)

on le constate, cette répartition propose le maximum de sièges possibles, soit cin-quante-deux. Le nombre de représentants par commune varie du simple au double, soit de trois à six. Par rapport à la loi, cette proposition favorise sept communes et en défavorise quatre. Ainsi, alors que selon le législateur, une commune comme Morain-villiers devrait n'avoir qu'un siège, elle en bénéficie de trois ; au contraire, Carrières-sous-Poissy n'a plus que six représentants, contre huit selon la loi. Par conséquent, Les Alluets-le-Roi, par exemple, bénéficient d'un représentant pour 341 habitants alors que carrières n'en a qu'un pour 2579 ad-ministrés. Le déséquilibre est donc patent. Même les villes « moyennes » telles triel et Andrésy sont perdantes.

uN veNt de désaCCords ?certes adoptée par le conseil commu-

nautaire, cette nouvelle répartition doit être validée par les conseils municipaux des communes de l'interco' (selon le principe suivant : 50% des communes représentant 2/3 de la population, ou 2/3 des communes

Quelle gouvernance pour la Commnunauté d'agglomération ?

Les conseillers communautaires votent la plupart des délibérations d'une manière una-nime et dans la bonne humeur. Le 17 décembre 2012, ils élisaient un nouveau président.

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nouVelles règles dans l'interCo'

représentant 50% du poids démographique de l’agglomération). Et c'est là que le bât blesse. si les plus petites communes, celles de la rive gauche, défendent la résolution du conseil communautaire, il n'en est pas de même pour les villes au poids démographi-que important, les plus concernées par les projets d'ampleur de la cA2Rs. Le conseil municipal de carrières-sous-Poissy s’est prononcé le 10 juin contre cette règle, triel a fait de même le 2 juillet dernier et Andrésy s'y est également opposé. sur l'autre rive, Eric Dewasmes, représentant communau-taire de la ville de Médan, estime que si sa commune a rejoint l'interco', c'est « sur la base de la gouvernance actuellement en vigueur ». L'adoption d'une mesure plus représenta-tive remettrait donc en cause l'adhésion des petites communes. Pour Yannick tasset, initiateur de la proposition retenue, c'est cette notion de « proportionnalité raisonnée » qui est la raison principale de l'arrivée du « club des cinq ».

chacun s'accroche donc à ses particu-larismes et la discorde pourrait s'installer durablement au sein de la communauté d'agglomération. D'autant plus qu'à la suite des municipales, les élus d'opposition pour-ront siéger au conseil communautaire. Une vraie avancée démocratique et la promesse de vifs débats dans la cA2Rs. Entre élus à tout le moins, les habitants n'ayant pas eu la chance d'être consultés sur ce nouveau mode de gouvernance. r

etienne linQuerCQ

(1) Les Alluets-le-Roi, Morainvilliers, Orgeval, Villen-nes-sur-Seine et Médan. A cela s’ajoute la ville de Vernouillet qui était obligée de rentrer dans la CA2RS. (2) D'après Denis Faist, représentant communautaire d'Andrésy.

25

0-2500 habitants

Population nb de sièges selon la loi

nb de siè-ges selon la proposition adoptée

Les Alluets-le-Roi 1 023 1 3Chapet 1 180 1 3Médan 1 456 1 3Morainvilliers 2 399 1 3

2500-7500 hab.Orgeval 5 855 3 4Villennes 5 085 2 4

7500-9999 hab.Chanteloup 9 626 5 5Vernouillet 9 399 4 5

10000-15000 hab.Andrésy 12 174 6 5Triel 11 598 6 5

15000-20000 hab.Carrières 15 473 8 6Verneuil 15 178 7 6

Population totale

90 446 45 52

répartition des conseillers communautaires

Source : Denis Faist, conseiller communautaire et adjoint au maire d'Andrésy.

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nouVelles règles dans l'interCo'

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Yannick Tasset : "Je prône une proportionnalité raisonnée" Dans un entretien du 4 juin, le maire d’Orgeval et vice-président de la CA2RS a expliqué le sens et les consé-quences de l’adoption du nouveau mode de fonction-nement de la gouvernance de l’Agglo des Deux Rives. Il prône la proportionna-lité « raisonnée » et reste optimiste sur l’avenir de la CA2RS... Heureusement !

j2r : Expliquez-nous le sens et les conséquen-ces du vote sur la gouvernance, qui est passé presque inaperçu pour la majorité des habitants de la Comm-nauté d'agglomération des Deux Rives ?

Yannick tasset : Le conseil communau-taire a adopté le 28 mai 2013 une nouvelle gouvernance. Ainsi le conseil passe de 45 à 52 membres. Parmi les trois propositions (1), celle dite d’orgeval a emporté l’adhésion de la majorité du conseil communautaire, soit 24 voix sur 43 voix exprimées. A partir du mo-ment où il y une forte majorité, l’assemblée délibérante de la cA2Rs peut déroger à la loi, qui se base sur le principe constitutionnel d’un(e) citoyen(ne) égale une voix.

c’est la continuité du fonctionnement dé-mocratique actuel au sein de la cA2Rs où le principe de proportionnalité stricto sensu de représentation n’est pas respecté. Mais, la règle de la « proportionnalité raisonnable » ou « rai-sonnée » fait l’unanimité parmi les conseillers communautaires ; d’ailleurs, c’était la raison principale - sinon la seule - de l’adhésion des communes dites du « club des cinq ». Bien sûr, il y avait le projet communautaire conçu et élaboré à six ; bien sûr la personnalité de Pierre cardo comptait ; mais ce point de la représentativité des conseils municipaux a fait basculer la balance pour la cA2Rs au sein des petites communes. c’était le gage d’une excel-lente entente entre les douze communes. De-puis 2012, on a voté quasiment d’une manière unanime sur tous les projets d’envergure… dont ceux qui sont contestés par la popula-tion, c’est-à-dire le Port industriel de triel, la densification urbaine…

j2r : Comment voyez vous la suite ?Y.t. : Je veux être confiant pourr la suite

même si l’adoption en « première lecture » de cette gouvernance n’est pas encore acquise. Les conseils municipaux des douze commu-nes doivent par la suite délibérer et faire adop-ter cette option de gouvernance (voir article précédent p. 24). Il est essentiel de respecter l’esprit de l’agglomération tout en respectant le « diktat de la loi » (sic) à savoir une certaine proportionnalité que je qualifie de « raisonna-ble et raisonnée ».

Le consensus issu du vote du 28 mai conduit à une situation « gagnant-gagnant » dans l’esprit de 2012 : il permet de garder au moins trois représentants par commune et une progressivité raisonnable. chapet, Mé-dan, Les Alluets-les-Rois et Morainvilliers gar-dent un pouvoir de décision non négligeable et d’autre part, on ne spolie pas des villes im-portantes telles carrières-sous-Poissy ou Ver-neuil-sur-seine. D’une manière iconoclas»te,

je m’interroge sur les raisons de réduire la re-présentativité des petites communes. c’est le fond du débat à la fois sur la représentativité et sur l’échelle du périmètre choisi.

certes, si l’on prenait l’application stricto sensu de la loi, les plus grosses communes se-raient perdantes mais cette règle n’a jamais été appliquée ici dans la gouvernance des Deux Rives. Après les élections de 2014, il n’y aura pas de modification statutaire. Les membres des minorités par commune vont rentrer au conseil communautaire et cela ne posera pas de problème. Il reste à développer une soli-darité intercommunale pour surmonter une sorte de comportement de chapelles ici et là.r -r.a.

(1) Les choix 1 et 3 ont la particularité de donner plus de voix (7) aux grandes communes, Carrières-sous-Poissy et Verneuil ; en revanche, le choix 2 équivaut à un nombre de représentants variant de 3 à 6. La loi, en l’absence d’une délibération et d'un consensus, prévoit 45 sièges ce qui donne un moyenne de représentation en accord avec le principe constitutionnel de l’égalité des citoyens devant la représentativité démocratique.

M. Tasset, le maire d'Orgeval défend la ligne « raisonnable » de la gouvernance. (J2R)

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sPortsLE JOURNAL DES SEPTEMBRE 2013

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twirling Bâton

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Depuis le championnat d'Europe en Suède, les mem-bres de l'équipe de Twirling bâton nous surprennent de plus en plus : deux podiums au championnat du monde à Helsingborg, Suède, et surtout une championne du monde avec la performance de Lorine Poucochinho à Utrecht, aux Pays-Bas, à la mi-aôut.

D'abord, à Helsingborg en suède en juillet, le club andrésien a obtenu des résultats in-croyables : une belle première place pour Maïlys camus (championne d'Europe dans la catégorie cadette) et une belle troisième place pour Alan Blin dans la catégorie junior. Plus récemment, et pour couronner le tout, Lorine Poucochinho (photo à.d.) vient d'être sacrée championne du monde en soliste à Utrecht aux Pays-Pays. Dans les deux compétitions, les Andrésiens se sont hissés en haut de la compétition à base d'une dose de concentra-tion et de détermination sans faille.

des boNs résultats ? En plus, l'équipe Ile-de-France, qui s'est

placé deuxième au podium de la compéti-tion mondiale aux Pays-Bas, est largement composée des Andrésiens. ce véritable coup sportif met en avant le savoir-faire et la so-lidité du club de twirling bâton d'Andrésy. Nous avons interrogé M. Jean-Baptiste Du-pont, qui est un des piliers de ce club, afin de

savoir les raisons de cette série de surprises heureuses.

M. Dupont attribue la réussite sportive de ce club à trois facteurs. D'abord, l'infrastruc-ture du complexe stéphane-Diagana permet de constamment s'améliorer dans la pratique du twirling bâton. De par ses dimensions, ce complexe est adapté à ce sport en particulier. En deuxième lieu, le travail accompli -à titre individuel ou à titre collectif- a permis de faire progresser cette équipe qui grossit d'année en année. Egalement, le club est familial et mar-qué par la convivialité : lors d'une séance d'en-traînement en juillet, on avait l'impression que chacun(e) se délectait du travail fait sur place... « Il y a un esprit de club familial qui laisse la place à la compétition à haut niveau » nous a déclaré caroline Dupont, le coach.

« on peut tout se permettre » Le staff technique est devenu une réfé-

rence en Ile-de-France, et a fortiori en Fran-ce. Pour M. Dupont, « le club est devenu le socle de l'élite francilienne et l'équipe placée deuxième aux Pays-Bas est largement composée des Andrésiens ! » Ainsi, corentin Badoux, placé cinquième aux championnats du monde au Pays-Bas, fera partie de la sélection tricolore en 2014.

Bien sûr, la persévérance de tout spor-tif de haut niveau est omniprésent lors des séances d'entraînement au complexe stépha-ne-Diagana. Et surtout le bon timing dans l'usage du bâton pendant la compétition. Il y a deux semaines aux Pays-Bas, caroline Du-pont, le coach, a exulté après la performance de Lorine Poucochinho dans la catégorie ju-nior niveau A de la coupe du monde : « Du jamais vu... Un grand bravo à [Lorine], toutes mes

félicitations [Lorine] qui a pris sa revanche.» Ainsi, les perspectives de ce club sont im-

menses : de plus en plus de jeunes veulent rejoindre le club andrésien. Il existe certes des contraintes : les créneaux horaires du complexe stéphane-Diagana ont été réduits pour le twirling bâton; mais ces dernières performances incitent les responsables, et J-B Dupont en tête, à rester confiants sur l'avenir du club : « Depuis 2011, les choses ont changé et le club est passé d'un palier à un autre grâce aux heureux événements depuis 2012, dont la finale par équipe en championnat de France... et puis le titre d'Europe en Suède et le titre du champion du monde aux Pays-Bas; on peut tout se permettre !»

on peut donc se mettre à rêver et atten-dre des frissons pour 2014. r -r.a.

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Les Andrésiens sur un piédestal

Lorine Poucochinho, championne du monde. (DR)

POISSY : mardi, vendredi & dimanche

MANTES : mercredi & samedi

VERNEUIL : mercredi & dimanche

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sPortsLE JOURNAL DES SEPTEMBRE 2013

28 www.journal-deux-rives.com

athlétisme - Courses hors-stade

Adrien, tenace et modesteAdrien Jamet a réussi une année époustouflante en ath-létisme en se plaçant parmi les dix meilleurs français dans sa catégorie, cadet.

ce triellois, né dans les Yvelines, se fond dans le groupe sans problème à la fois par sa taille modeste et son savoir-vi-vre au sein d’un groupe de copains. c’est le type même que l’on cherche à inviter à une fête de fin d’année ou aux boums informelles entre jeunes.

Il étudiera cette année en première scientifique au lycée charles-de-Gaulle, aussi appelé technoparc. Adrien Jamet a réussi son parcours scolaire à triel sans aucun problème et sans bruit. Il avait aussi participé une multitude de fois au cross du collège de châtelaines : toujours en tête et sans faire trop d’efforts. Il faut dire qu’Adrien avait pratiqué le vélo de-puis son jeune âge au club intercommunal du Verneuil-triel-Vernouillet. c’est là qu' il a « développé son souffle » : à l’été 2008, à l'âge de 10 ans, il avait grimpé le Mont

Ventoux comme un coureur de la Grande Boucle , sans s’arrêter, et s’était payé le luxe de laisser son accompagnateur (adul-te) loin derrière. toujours avec ténacité, Adrien monte et surmonte les montagnes d’obstacles de la vie.

Depuis quelque temps, Adrien a vou-lu tenter sa chance sportivement parlant dans l’athlétisme car le vélo n’avait pas été « à la hauteur de ses attentes » en terme de palmarès. En plus, Adrien considère que l’athlétisme « consiste à donner un effort plus intense » et puis il est conscient de sa pré-férence pour « l’athlé car objectivement [il] est meilleur » dans cette discipline.

Juin 2013 : 9 minutes et 13 secondes sur 3000 mètres ! 10e meilleur chrono en 2013 chez les cadets sur les trois mille mè-tres, cela démontre aussi qu’Adrien a fait un choix décisif pour l’athlétisme local. Le président du club VO2 Rives de Seine, Laurent colette, a tout fait pour recru-ter ce jeune prodige : les problèmes de transport et d’entraînement ont été rapi-dement résolus. Philippe Lebreuilly, un coach de qualité, l’entraîne depuis un an et le potentiel d’Adrien reste à défricher

après sa belle performance du 3 mars au championnat de cross à chateauroux :19e Français dans sa catégorie !

Justement, il a tenté (et a failli de quel-que millièmes de secondes) de se qualifier au championnat de France le 20 juillet à Dijon en se frottant aux meilleurs dans les meetings de saint-Maur (92) les 19 et 26 juin derniers. Adrien a progressé et conti-nuera son beau parcours en athlétisme. son nom s'associera - on l'espère - à des podiums sur les pistes yvelinoises dans les années à venir. r -r.a.

Adrien Jamet, juillet 2013. (J2R)

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sPortsLE JOURNAL DES SEPTEMBRE 2013

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Yannick Caillot avec un chrono de 34' 25'' a réussi une rentrée sportive ca-non : une première place au podium de la 15e édi-tion de la Foulée trielloise. Le pensionnaire d'ASCA Peugeot Poissy a dévancé facilement Mickael Ri-chomme (34'49'') de Poissy Triathlon et Anis Chefirat (34' 53'') du club de Saint-Germain. Voir les résultats complets et les photos sur le site du J2R.

Dimanche 1er septembre, la 15e édition de la Foulée trielloise, inscrite au challenge des Yvelines, est la première course du challenge des 2 Rives. La Foulée a réuni environ 450 participants, ce qui est en hausse par rapport aux années précédentes. Les coureurs du 10 km (environ 350) et du 5 km (environ 90) ont pris le départ sous un soleil généreux et dans un contexte de convivialité. cette course est connue par sa difficulté mais aussi par sa beauté naturelle et urbaine.

attaques dès les premiers kmDans la coure phare du 10 km, les As du

bitume se sont lancés avec rapidité et tout suite on a enregistré des chrono impression-nantes. A un moment donné, l'animateur de la course, Pierre cassen, a attiré l'attention sur la possibilité de voir Yannick caillot (dossard n° 117) battre le record de Frédéric Pack en 2009 (33' 28''). Mais caillot, le futur vainqueur, a re-lativement relenti à la deuxième boucle de la

15e édition de la Foulée trielloise. Dès le départ de la course,

Yannick caillot a accéléré pour montrer à ses adversaire du jour - Mickael Richomme, Anis Chefirat, Alexis Monteiro, thomas Aramni - que le boss de la Foulée c'était lui : « [Il] a décidé d'attaquer très tôt et notamment sur la première difficulté ». Pendant la lente ascension vers le cimetière et le faux plat de l'avenue des Fontenelles, caillot a fait la dif-férence. Pis pour ses adversaires, LE MUR (montée vers le bois Ro-ger) a été rédoutable pour le moral de ses poursuivants. caillot n'avait qu'à gérer à partir de 2,5 km. Et puis la deuxième boucle était une proménade de santé.

Pour autant, « la concurrence était bien présente » a souligné caillot après la course. Il fallait juste se rendre à l'évidence : Yannick caillot était fort ce 1e septembre à triel. Le vainqueur de la course phare de 10 km est arrivé avec un chrono de 34' 25''. La suite était marquée par l'arrivée en sprint des deuxième et troisième : sur un ef-fort héroïque, Mickael Richomme (34' 49'') a devancé de seulement quatre secondes Anis Chefirat (34' 53'').

Quant à la course de 5 km, cyril Vin-cent-Viry (16' 52'') a été le vainqueur. Le pensionnaire de saint-Quentin-en-Yvelines a facilement surpassé ses adversaires du jour. Vincent-Viry a gagné au détriment des ambi-tions de Hervé Perrin (17' 23'') qui a mené sa course d'une manière exemplaire. Joël Gomes du PLM Conflans est arrivé juste après avec un chrono respectable (17' 31'').

côté femmes, la course de 10 km a été rem-

portée par Frédérique seck Herlin (44' 36'') et la course de 5 km a été gagnée par Aurélie canu (21' 40'').

La Foulée a été aussi marquée par le retour au micro de Pierre cassen, une personnalité trielloise, qui a su, par ses mots et sa connais-sance des méandres de la course à pied, don-ner un piquant à cette classique du challenge des Deux Rives. côté du challenge, une remi-se de prix a été faite pour la saison dernière : Hervé thiol, le triellois et pensionnaire du club Vo2R, a gagné une belle première place sur la saison 2012-2013.

Enfin, remercions les organisateurs, les 65 bénévoles et la ville de triel pour la qualité du spectacle et la convivialité. r -r.a.

Courses hors-stade

Caillot a dominé la Foulée trielloise

Richomme (2e), Caillot (1er) et Chefirat (3e) (J2R)

uNE PrEMIèrE sAIsoN sur LEs ChAPEAux dE rouE Pour vo2 rIvEs dE sEINE Pour sa première année, le club vo2 rives de seine a connu des débuts remarquables : créé par Laurent Condette et Philippe Lebreuilly, le coach, en juin dernier sur les hauteurs de Villennes, Orgeval, Médan, Morainvilliers, Triel, et Chanteloup, le club affilié à la F.F.A. a attiré près de 60 adhérents.dès les premières courses (Cross d’orgeval, Cross de verneuil) les bons résultats se sont accumulés et plus de 80 podiums ont été comptabilisés sur l’année dont 14 aux différents championnats départementaux. En point d’orgue de cette saison prolifique, deux athlètes, Chloé d’Epenoux chez les cadettes et Adrien Jamet chez les cadets, se sont qualifiés aux championnats de France de Cross près de Bourges. Il faut aussi citer la benjamine Adèle delattre qui a obtenu 4 titres départementaux en 2013.Les adultes ne sont pas en reste puisque hervé Thiol a brillamment remporté le challenge des 2 rives de seine, avec dans son sillage plusieurs autres podiums seniors et vétérans tant chez les hommes que chez les femmes. Interrogé par la rédaction, Hervé reste philosophe : « Depuis le départ de mes enfants pour faire leurs études, [il a] plus de temps pour se consacrer à ce type de défi sportif », mais l'âge est un obstacle de taille. Après quelques années de pratique sportive d'une manière isolée, le tournant sportif a eu lieu l'année dernière quand il avait rejoint le club vo2. L'encadrement de Philippe Lebreuilly a fait le reste : hervé Thiol est devenu champion du Challenge des 2 rives (voir photo à.g.) et le J2r salue l'exploit de ce triellois de coeur.

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CultureLE JOURNAL DES SEPTEMBRE 2013

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un Jour un liVre

Souvent, dans un monde étriqué par le cynisme, il y a des personnalités attachan-tes qui nous indiquent une autre voie : c'est le cas de Ghislaine Bizot, animatrice d'une compagnie de théâtre, Andromède, et dernière-ment écrivaine prolifique.

Mme Bizot a écrit des pièces de théâtre et adaptations des pièces classiques du répertoire français. Elle s'exprime doucement pour ex-pliquer que la forme d'écriture - roman, essais, adaptations théâtrales - est un moyen de véhicu-ler des sentiments. Elle a dédicacé pour la pre-mière fois dans la bibliothèque de Verneuil-sur-Seine le 15 juin où l'affluence était importante.

traNsporter sur uN NuageElle a déjà six livres à son actif dont le der-

nier, « Mal dans la peau »(1) celui qui l'a propulsé « sur un petit nuage »... Ghislaine a été gratifiée par une immense vague de messages sur les réseaux sociaux pour la remercier d'avoir su transcrire un phénomène tabou, la violence conjugale.

Marie et carole, deux amies d'enfance origi-naires de Lille, se trouvent séparées quand ca-role part vivre avec son mari Fabrice dans un petit village retiré de l'arrière-pays niçois.

Elles décident alors de s'écrire, mais au cours de ces échanges, la carole que Marie connais-sait si bien semble peu à peu s'effacer... Une fois le décor posé, l'échange épistolaire sert de fil conducteur pour traiter ce double problème de société : « Carole a mal dans la peau » et « elle sem-

ble être mal dans sa peau ! » on dé-cèle ici le questionnement pour savoir s'il faut tout dire à « sa meilleure amie » ou non. Par cette démarche, la tension monte et s'impose au fur et à mesure de la lecture du livre : jusqu'où carole doit-elle dévoiler ses souffran-ces ? Jouer la victimisation n'est pas une solution durable; peut-être les choses vont s'arranger (avec son mari ? ou avec ses pen-sées intérieures néfastes ?)... En-core, on part dans le mensonge car carole ne se décide pas à « partager cette vision pessimiste » de la société en choisissant de tout larguer. certains lecteurs - parmi les 400 likés de Facebook- pen-sent que carole pêche justement par une naïveté abyssale...

uN dilemme ClassiquePour Ghislaine Bizot, « c'est

le besoin de l'écoute et du partage des sentiments qui sont essentiels ». Pour mieux comprendre la clé de ce roman, « il ne faut pas avoir peur de parler des choses qui fâchent... Il est plutôt fautif de se mentir à soi-même ». Le dilemme reste entier et aux lecteurs de découvrir : faut-il partir ou plutôt rester ?

L'écrit est une passion pour Ghislaine Bizot; mais cela représente beaucoup de travail qui com-mence à donner ses fruits médiatiques en 2013. Elle vient se faire éditer aussi par Elenya Editions dans un ouvrage collectif Stellaire(2) qui sort en septembre 2013. cependant, Mme Bizot reste modeste dans sa démarche littéraire(3) car pour elle,

son Nirvana est d'écrire en espérant que cela plaise au plus grand nombre de lecteurs.... r - r.a.

(1) Sortie en mai 2013, éditions Calepin, 210 pages, prix : 6,50€ - La photographe Gaëlle Mouvet a fait un travail sublime pour nous offrir une belle couverture. (2) Les onze auteurs de STELLAIRE chez Elenya Éditions sont Alain Bétourné, Ghislaine Bizot, Pierre Dupuis, Christophe Gallo, Lati Judd, Mireille Laffitte, Yoann Legave, Christophe Liuzzo, Jean-Luc Mercier, Jean-Marie Palach et Jean-Christophe Perriau

(3) Ghislaine Bizot vient d'être récompensée lors d'un sympathique concours sur le thème des chats. Ce concours fut organisé par www.atoutchats.net. Selon Mme Bizot, « Il s'agissait d'écrire un texte de 12 lignes, pas facile quand on a envie d'écrire 3 pages sur un su-jet... »

G. Bizot publie « Mal dans la peau »

L'ouvrage de Ghislaine Bizot aborde un phénomène tabou, la violence conjugale. (DR)

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CultureLE JOURNAL DES SEPTEMBRE 2013

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BloC-notes de l'histoire

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L’industrie aéronautique aux Mureaux, on connaît. Son histoire mérite d’être contée : les « Usines char-les Pélabon et Ateliers des Mureaux », un ter-rain d’aviation, le plan d’eau sur la Seine utilisé pour les essais des premiers hydravions et aujourd’hui « Astrium »…

Avant que l'Aérodrome ne soit construit, les hydravions et les avions se côtoyaient dans la Vallée de la seine. Effectivement, c'est à partir de 1902, que l'aviation fit son appari-tion aux Mureaux. A l'époque, cette vallée présentait une situation privilégiée, avec un large bras de fleuve dégagé, non urbanisé et plan sur quelques kilomètres. D'ailleurs, c'est pour ces mêmes raisons qu'une autre base vit également le jour à sartrouville.

Des évènements ont été enregistrés com-me par exemple en 1933. Une année qui rai-sonne dans les esprits des passionnés d'avia-tion de la Vallée de la seine. c'est durant cette année là que fut construit l'Aérodrome des Mureaux, qui se situe sur cette commune et celle de Verneuil-sur-seine et qui vit les époux Lindbergh, charles et Anne Morrow, amerrir sur le plan d'eau de la seine, juste à côté, avec leur hydravion, le Lockheed Sirius rouge.

de pélaboN à l'aérospatialeL'industrie aéronautique finit par s'ins-

taller aux Mureaux en 1912, avec l'usine Pé-labon, qui fabriqua de nombreux appareils. L'activité fut importante sur le site et les mo-

teurs étaient déjà signés par un futur grand constructeur automobile : Renault. En 1921, la société Pélabon-Les-Mureaux est fondée et elle se lance dans la remotorisation de cer-tains appareils, comme un Vickers Vimy pour la compagnie des Grands Express Euro-péens. Par la suite, cette société fut appelée pour modifier des Bréguet XIV, des biplans français ayant servis pendant la Première Guerre mondiale et qui devaient être adaptés au marché civil.

En 1929, la société Pélabon-les-Mureaux absorba la société Besson, qui produisait des hydravions. Le lien fut fait ! Les ateliers des Muriautins virent le jour au moment de la fusion des Ateliers des Mureaux avec les Ateliers de construction du Nord de la France (ANF) en 1930. L’ingénieur André Brunet, de l'ANF, travaillait sur un projet de biplace de reconnaissance et d'observation répondant à un programme lancé en 1928 par l'Etat. Le résultat fut un monoplan para-sol de construction entièrement métallique,

biplace en tandem à postes ouverts et train classique fixe tracté par un moteur Hispano-suiza de 12 cylindres refroidis par eau. Deux prototypes, appelés Mureaux 110 à moteur Hispano-suiza, furent construits. Le premier vol de ce prototype eut lieu en avril 1931. Le second prototype fut converti en ANF-Les Mureaux 112.

Les Ateliers de construction du Nord de la France et des Mureaux furent nationalisés en 1936 et intégrés à la société nationale de constructions aéronautiques du Nord (sN-cAN). L'usine resta aux Mureaux. En 1940, et surtout après la seconde Guerre mondiale, c'est l'Aérospatiale qui s'y installe. La fusée Ariane remplace alors les avions et les hydra-vions par la suite. Mais le lien est toujours là, car le site de EADs Astrium est situé juste à côté de l'aérodrome de Verneuil.

le laté 300Parallèlement à cette histoire industrielle

liée à l'Aérodrome, la base des Mureaux fut

L'aérodrome de Verneuil-Les Mureaux et l'histoire de l'aviation

Depuis 1933, la Vallée de la Seine est le théâtre de l'épopée de l'Industrie et de l'Aéronau-tique. L'aérodrome de Verneuil-Les Mureaux en est son symbole. (Photo J2R)

LE CoIN dEs ExPosITIoNs à LA FêTE dE L'AIr(7 sEPTEMBrE 2013)

Quinze mille personnes ont assisté à la Fête de l'air de verneuil-Les Mureaux. venus de toute la région Ile-de-France, les spectateurs ont profité d'un spectacle de qualité. C'était aussi un moment de détente avec diverses contributions : - L'APCCT (Association Philatélique et Cartophile du Canton de Triel-sur-seine) a présenté « l’aventure de l’aéropostale 1919-1936 », ainsi qu’une collection unique de photos anciennes de l’aérodrome.- Les planeurs étaient à l’honneur dans l’exposition sur le vol à voile.- « nomades en seine », cette exposition fut une belle découverte pour le public présent (environ 15.000 personnes).- des enfants du primaire au lycée ont présenté leur exposition sur un thème planant et original : « les Mureaux vus du ciel ».

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connue pour être un lieu d'amerrissage de nombreux hydravions. Le plus célèbre d'en-tre eux n'est pas celui de Lindbergh, il s'agit d'un Laté 300. sous ce nom de fabrication ré-duit se cache le Latécoère 300, plus connu sous le nom de « La Croix du Sud ». Il est le dernier appareil piloté par Jean Mermoz (1901-1936), le célèbre aviateur qui a disparu avec au-dessus de l'At-lantique sud le 7 décembre 1936. A ce sujet, le Musée de l'air et de l'espace situé à Biscarosse, dans les Landes, musée historique de l'Hy-draviation par excellence, a dédié une place à la base des Mureaux dans son exposition permanente. car c'est du Lac de Latécoère, siè-ge du constructeur, prés de cette ville landaise, qu'est parti le Laté 300 pour les Mureaux, qui était alors l'arrêt de la ligne Bordeaux-Paris en hydravion.

uN livre, des souveNirsLe premier Noratlas (avion de transport mi-

litaire) fut fabriqué en 1952 dans l'usine de l'Aé-rospatiale des Mureaux. Après, c'est l'histoire de la conquête spatiale et des lanceurs Ariane qui prend le pas sur celle de l'aviation. Devenu un

consortium internatio-nal, Astrium-EADs, construit encore des avions (Airbus), mais ce n'est plus le même esprit de conquête. Un livre, Histoire de l'aéronautique aux Mu-reaux 1912 — 2002 de Gérard Rooss, conte cette histoire de l'aéro-nautique des Mureaux. L'auteur s’est servi de son expérience d'ancien ingénieur et administrateur de l'as-sociation Aérospatiale-Matra pour l’écrire.

Le souvenir de cette période est également

présent sur de nombreuses cartes postales et timbres commémoratifs. Les aéroclubs basés sur l'aérodrome des Mureaux témoignent de l'importance de l'aviation, aujourd’hui enco-re, dans l'histoire de la Vallée de la seine.

Les villes des Mureaux et de Ver-neuil-sur-seine sont liées par l'aéro-drome et par l'activité qui s'établit autour du développement de l'industrie aéronautique en France. Pourtant, s’il n'y a pas un seul musée dans ces deux communes qui serait dédié à l'aviation, chaque année « La Fête de l’air » réunit amateurs de baptêmes de l’air, acroba-ties aériennes et expositions de qualité pour une journée de fête et de convivia-lité. La dernière fête a eu lieu le samedi 7 septembre 2013. (Voir http://www.journal-deux-rives.com/node/3400).r

damien delerin

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C'est du Lac du Latécoère, près de Biscarosse, qui est parti le Laté 300 pour les Mureaux. (DR)

BloC-notes de l'histoire

Le timbre qui commémore l'hydroavion « La Croix du Sud ».

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Une nouvelle version «d’Ombres et de Lumières» Un spectacle nocturne : 150 comédiens, cavaliers, dan-seurs et chanteurs costumés évoluent au coeur de onze tableaux enflammés par toutes les passions d’une in-trigue qui s’est déroulée en-tre Vernouillet, Verneuil et Ermenonville.

Quand surgiront au Parc des Buissons les premières scènes de la grande fresque histori-que « d’Ombres et de Lumières », les spectateurs seront plongés dans cette époque troublée de l’histoire locale quand la Révolution prenait deux aspects : les Lumières d’un XVIIIe siè-cle finissant dans les ombres de la Terreur.

graNdes figures NatioNales et loCales c’est l’histoire d’une affaire qui a pour en-

jeu la possession des fiefs à Vernouillet et à Verneuil avec en toile de fond la transition entre un Ancien Régime condamné à s'étein-dre par étapes successives et une nouvelle pé-riode qui se cherche dans la violence, oubliant ses idéaux. L'interminable procès qui suivra prendra fin bien après la mort des protago-nistes, le chevalier tautest du Plain, châtelain de Vernouillet, et la comtesse Anne-Nicole Lamoignon de sénozan, châtelaine de Ver-neuil et sœur de Malesherbes, ancien minis-tre de Louis XVI dont les destins tragiques rejoindront celui de la sœur de Louis XVI, Mme Elisabeth, guillotinées sous nos yeux !

uN speCtaCle à voir et/ou à revoirComédiens, figurants, chanteur de balades

figuratives et même un solo de danse moder-

ne décalé dans cette histoire ancienne où tous les ingrédients sont présents pour construire une reconstitution crédible des événements. Parfois un peu d’humour dédramatise des situations et des dialogues dans lesquels se trouve aussi bien l'expression de certaines idées utopiques des Lumières que la dureté de l’Ancien Régime et la violence propre à toute époque révolutionnaire. Des aspects rarement présentés avec autant de vraisemblance dans la littérature populaire ou au cinéma.

réfléChir et se divertirc’est sans doute dû à l’originalité du lieu,

à l’implication des comédiens et des figurants, ainsi qu’à la qualité de la mise en scène et à l’esthétique raffinée des costumes. Le tout au

service, il ne faut pas l’oublier, d’un scénario tiré du livre de Marie claire tihon, Verneuil-sur-Seine, une grande histoire.

En ce XXIe siècle au début duquel on se pose des questions existentielles qui n’auraient pas étonnées les intellectuels d'alors, quand ils forgèrent les idées et les idéaux de ce que les uns ont appelé le Siècle des Lumières et d’autres les Horreurs de la Révolution, ce spectacle offre à tous un divertissement intelligent car il amène aussi chacun à réfléchir.

Que les curieux relisent l’Histoire, ils pour-ront alors constater que les « Ombres » sont ve-nues souvent après les « Lumières » et que dans la réalité quotidienne, d’aujourd’hui ou d’hier, la violence ne s’arrête pas, comme au spectacle, quand le rideau se referme. r C.s.B.

Un spectacle offrant à tous un divertissement intelligent sur une période charnière de l'Histoire de la France. (Photo J2R)

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sPeCtaCle historiQue

uToPIEs huMANIsTEs ET soMBrEs MAChINATIoNs à la fin du xvIIIe siècle éclate un conflit pour la possession des fiefs de vernouillet et de verneuil-sur-seine d’une telle âpreté que les effets s’en res-sentent jusqu’à Paris et à Ermenonville. Le procès qui s’ensuit prend fin bien après la mort du chevalier Tautest du Plain, châtelain de vernouillet, et de la comtesse Anne-Nicole Lamoignon de sénozan, châtelaine de verneuil-sur-seine. Les fiefs en jeu ont pour nom saint-denis, Beaulieu, La Fleur de Lys, Marsinval, Le Buisson, La Queue ou Brézolles. La lutte pour leur possession alimente toutes les intrigues et toutes les bassesses : elle justifie qu’on tente de salir la réputation de Tautest du Plain et de son ami Louis-rené de Girardin, marquis d’Ermenonville. d’infâmes calomnies se propagent ainsi sur le cercle d’aristocrates épris des Lumières qu’il a constitué et qu’on appelle la société des Illuminés. Pris dans une des périodes les plus sombres de l’histoire de France, ce procès est aussi la cause de l’arrestation d’Anne-Nicole Lamoignon de sénozan, dénoncée à la Convention le 4 novembre 1793. à vernouillet cependant, l’amitié résiste aux troubles révolutionnaires et offre une seconde vie aux idéaux humanistes du marquis de Girardin...

Informations pratiques : http://www.mairie-vernouillet.fr

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rentrée 2013

Que de manifestations festi-ves en ce mois de septembre 2013 dans l’Interco’ des 2 rives. Sans oublier les feux d'artifice de juillet... qui avaient été formidables par-tout.

Forums des associations, brocantes en tout genre, spectacle nocturne avec feu d’artifice, fête au village à l’ancienne et même un show aérien. (Voir pages 31 et 33) tous les acteurs culturels et associatifs se sont mis à contribu-tion pour la réussite d’une rentrée 2013 festive. Examinons l’interco’ en fête en trois temps.

forums des assoCiatioNs 2013, C'est le syNdrome bisouNours

comme chaque début septembre la saison s'ouvre sur une manifestation annuelle, récur-rente et communale qui permet la rencontre des habitants et de leurs associations préférées : le forum des associations.

Une rencontre attendue par les associations et les habitants dans chacune des communes de l'interco'. c’est même devenu une tradition à laquelle chacun se doit de participer. Les as-sociations, dont certaines ont des activités sur plusieurs communes, rencontrent leurs adhé-rents et ne manquent pas d’en inscrire de nou-veaux. c'est aussi un des (trop) rares moments pendant lesquelles associations sportives, cultu-relles et humanitaires sont présentes simultané-ment. Une journée de rencontres conviviales motivées par des retrouvailles multiples, variées et quelques fois inattendues. Il est aussi trou-blant de constater qu’aucun élu ne manque au légitime appel d'une rencontre détendue avec ses sympathiques concitoyens. Une occasion aussi de serrer des mains, de faire des bises et des photos historiques(1) puisque tout le monde a le sourire. on est bronzé, certains reviennent de vacances, on a le moral, c'est la rentrée... dans la joie et la bonne humeur de se retrouver. Le syndrome bisounours aura encore frappé au moins pendant une journée.

les riChes jourNées européeNNes du patrimoiNe

Les 13, 14 et 15 septembre (et même au-delà) la plupart des municipalités et des « gentils membres » des associations historiques invitent les « gentils visiteurs » à ce qu’ils aiment le plus : qu’on leur raconte l’Histoire à travers des his-

toires, des anecdotes et des visites commentées. D’autres choisiront concerts, inaugurations ou spectacle. Un choix difficile devant l’abondance des propositions. Le site du J2R affiche les évé-nements connus à ce jour. (2)

uN petit voyage eN ChiNe, « ça débarrasse ! »

La chine c'est loin. Mais la chine c'est tout près, en bas de chez vous. Un petit aller- re-tour dans la direction de la foire à tout et à tous la plus proche et la moins coûteuse qui quand même sent un peu la poussière, voire le moisi des vielles choses. Direction la brocante, les puces, les fripes, les dépôts-vente ou les vi-de-greniers, histoire de se plonger un peu dans ce qui n’est pas neuf. Une vieille robe ou un vilain vase d'époque rapiécé vous tente ? Non ? Reste alors l'expérimentation totale du traînage de sandales dans des contrées a priori impro-bables, à la découverte de gens dont le métier de base n'a aucun rapport avec le commerce et le marchandage. Mais tous s'improvisent mar-chands d'un jour, parce que quand même, « ça débarrasse ! ».

La saison est riche en manifestations le ce type et votre voyage va vous mener dans des lieux transformés par la profusion, où tout ce qui a été acheté cher est revendu à petit prix, « ça débarrasse, je vous dis ! » commencez tôt le matin et vous verrez de vrais pros à la recherche de la bonne affaire, vifs comme l'éclair, « au cul du ca-

mion », pour trouver des trésors inespérés laissés « dans leur jus ». Ou alors passez en fin d'après-midi et on vous fera des prix d'ami, parce que vu le mal qu'on se sera donné, on n'aura pas envie de tout remballer.

Ah ça, des drôles de trucs, vous en verrez, même des trucs non identifiés. Un diction-naire qui vous permettra de traduire du serbo-croate en bas moldave médiéval, un samovar rutilant mais sans mode d’emploi, des cadres kitch entourant des croûtes improbables. Le tout encombré d’objet d’un mauvais goût dis-parate sauvé par la pagaille éditoriale où vous trouverez des livres de François de closets ou d'Alain Minc, de vieilles cassettes X âprement négociées aux yeux de toutes les momies du quartier... cette année c'est le bonheur absolu mais l'an prochain, vous allez prendre un stand et vous aussi vider votre grenier seul, en fa-mille ou avec des copains..., « ça débarrasse, je vous dis ! » r

C.s.B.

(1) Voir les photos des forums à Andrésy, Carrières-sous-Poissy, Chanteloup-les-Vignes, Orgeval, Triel-sur-Seine, Verneuil-sur-Seine et Vernoullet... sur : http://www.flickr.com/photos/nouvelles-des-deux-rives/sets/72157635446515073/ (2) http://www.journal-deux-rives.com/node/3440 Voir les sites de chaque commune ou les associations historiques locales pour plus d'informations. En outre, un site dédié du Ministère de la Culture offre des pos-siblités de recherche par critères : http://www.journees-dupatrimoine.culture.fr/

L’Interco’ des 2 rives en fête

A la Base de loisirs de Verneuil (pour les villes de Triel, Verneuil et Vernouillet), la magie du 14 juillet... avait déjà marqué le ton de la rentrée 2013, festive. (Crédit photo : Clic Triel)

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«oCtuor-sur-seine»

derNières Nouvelles...

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muNeret «la tueuse» Virginie Muneret, maire-adjointe à l’urba-

nisme et candidate à la mairie d’Andrésy a fait sa rentrée politique sur plusieurs fronts : elle a réuni ses troupes pour «dynamiser Andrésy» tout en dynamitant son ancien mentor, Hu-gues Ribault. Elle fait ses achats au marché d’Andrésy. Elle a aussi lancé en juin sa page Facebook afin de tenir un tableau de bord de sa campagne avec des photos (de mauvaises qualité !) et des « propositions ». surtout, elle a débauché quatre maires-adjoints, dont M. Broussard et Mme Delouze-Wolf. tout est donc prêt pour une campagne sans conces-sions : Alexis Bakonyi, un autre transfuge, a promis du sang : « Virginie va tout oser; ça va tuer !» a lâché Bakonyi début septembre. r

la CeNtralité : qui perd gagNe !

Depuis juillet, le contentieux juridico-po-litique se durcit entre les acteurs de l’aména-gement de la centralité et le propriétaire du centre commercial Leclerc dans le quartier saint-Louis de carrières-sous-Poissy. Une victime collatérale est à déplorer : Arc pro-motion ! ce dernier est un des trois promo-teurs piliers du projet de la centralité, chère à Eddie Aït, le puissant maire de carrières et vice-président de la cA2Rs. Arc promotion a plié bagages en laissant un vide dans le vil-lage de commercialisation du projet...

cela dit, les pouvoirs publics et l’EPAM-sA, le bras armé de la centralité, tentent de rassurer. selon l’EPAMPsA, il ne s’agit pas d’un abandon mais d’une pause dans la commercialisation des logements. De toute façon, la demande de logements dépasse les « prévisions des défenseurs de la Centralité ».

En tout cas, les promoteurs, les élus, les managers et chefs de directions... et de déve-loppement « sont suspendus à la décision de jus-tice (en appel) ». cette affaire juridico-foncier pourrait durer au moins trois ou quatre ans selon certains connaisseurs du dossier. r

C. areNou CoNtre le port catherine Arenou, maire UMP de chan-teloup, s’est exprimée sur trois sujets lors de l’interview accordé à la rédaction du J2R au mois de mai 2013 (Vidéo disponible sur le site du J2R). Dans cet entretien, Mme catherine Arenou développe sa vision sur la Laïcité (ouverte), la gouvernance à 52 au sein de la communauté d’agglomération des 2 Rives de seine (cA2Rs). surtout, elle a exprimé une sorte de mise en cause des

cinq projets initiaux de la cA2Rs, élaborés lors que «la famille était composée de six mem-bres; désormais [ils sont] douze !». Elle a même souligné que le projet du Port de triel pose des problèmes majeurs aujourd’hui. Par conséquent, et selon elle, il faudrait redéfi-nir les projets propices pour une commu-nauté d’agglomération des 2 Rives qui a perdu sa raison d’être et son architecte en chef, Pierre cardo. r

le plu triellois attaqué Discuté aprêment et voté par le conseil municipal le 2 juillet dernier, le Plan local d’urbanisme de triel a passé le contrôle de la légalité au cours du mois d’aôut 2013. La préfecture des Yvelines n’a trouvé rien à dire. Après trois ans de discussions, d’échan-gees et de changement de cap (1e version du PLU retoquée par l’Etat en 2012), Joël Man-cel, le maire et son équipe majoritaire sem-blaient soulagés. Depuis le 6 août, ce PLU est opposable aux tiers, donc valable. sauf que deux recours ont été formés afin de contester la validité du PLU sur des points précis : la future urbanisation entre triel et chanteloup est contesté; la vente du Parc municipal ne passe pas auprès de l’associa-tion « Les Amis de Triel ».... (Voir pages 10-11) cette dernière a fait appel à un avocat pari-sien pour voir les voies et moyens de «faire tomber ce PLU». Dossier à suivre. r

guillaume sebileau, le CaNdidat éterNel

on l’a vu au forum des associations de Verneuil-sur-seine, le 8 septembre dernier. « Qui est-ce type ? » se sont interrogés les an-ciens. Nobody knows.

En réalité M. sebileau est un bon connais-seur du microcosme politique local : Il avait été candidat aux cantonales ici et là et il a tenté de s’implanter à carrières-sous-Poissy, mais sans succès dans les deux cas. côté professionnel, il avait dirigé la société pro-priétaire du Karting à Verneuil-sur-seine. certes, il habite Verneuil depuis quelques années, mais il n’a jamais été impliqué dans le débat public local. Politiquement, il s’affiche comme le candidat du «bon sens», un terme fourre-tout qui ne vaut rien dire. Les apoliti-ques apprécieront ce candidat éternel. r

le Commissariat avaNCe situé à Vernouillet, le chantier du com-missariat des «Deux Rives» progresse : un équipage de trois ou quatre maçons établit les fondations d’un bâtiment «éco-lo-gi-que»

de 448,83 m2 sHoN ou de surface hors-oeuvre net. Ce commissariat, financé large-ment par le conseil régional, se trouve sur la route à la Base de loisirs du Val-de-seine. Assis sur un terrain de 2695 m2, le commis-sariat illustrera le choix de l’éco-construction ici dans les 2 Rives. selon nos sources, le chantier se terminerait fin 2014 ou début 2015.r

fraNçois gourdoN fait soN bilaN

Le vendredi 5 septembre s’est tenue une réunion publique à la salle des Arts de Villen-nes-sur-seine. Environ 150 personnes sont venues écouter l’équipe municipale sortante. Plusieurs élus entouraient l’élite de cette petite commune de 5000 habitants ainsi les partici-pants ont pu reconnaître Jean-François Ray-nal, vice-président du conseil général, Eddie Aït, conseiller régional, maire de carrières-sous-Poissy, ou encore Philippe tautou, pré-sident de la cA2Rs et maire de Verneuil.

Une rétrospective des actions de la muni-cipalité a été présentée au public. Alain Dan-coisne (sports), olivia Roux (scolaire), Valen-tine Bichon (Petite enfance) et Jean-Michel charles (développement économique) ont synthétisé l’action communale de l’ère Gour-don. sur l’ensemble, un satisfecit généralisé a régné pendant et après la présentation.

Plusieurs sujets ont ainsi été développés comme les actions de la commune en faveur de l’enfance et de l’éducation, le dévelop-pement économique, la sécurité publique ou encore les différents aménagements de voirie réalisés ou à venir. François Gourdon s’est félicité de l’efficacité de ses services et a donné la parole à Philippe tautou pour pré-senter les perspectives de la CA2RS afin de se conformer à la nouvelle stratégie territo-riale visant créer des intercommunalités de plus de 300 000 habitants !

Lors de la séance de questions-réponses, qui ont principalement porté sur le projet de port industriel de triel, François Gourdon a rappelé son hostilité et celle de sa com-mune. Quelques participants ont fortement critiqué ce projet sous les applaudissements du public mettant le Président de la cA2Rs dans une situation pour le moins inconfor-table. r

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