issuu so 292

7
De l’innovation aux comportements des consommateurs L’ÉCONOMIE VOIT LOIN De l’innovation aux comportements des consommateurs L’ÉCONOMIE VOIT LOIN La revue de l’Espace des sciences Numérique Pour créer, soyez groupés Ressources marines En ligne sur Internet ! www.sciences-ouest.org n°292 NOVEMBRE 2011 Les subventions agricoles modélisées par les chercheurs L’analyse économique de l’impact des biocarburants

description

quelques pages du so 292

Transcript of issuu so 292

Page 1: issuu so 292

De l’innovation aux comportements des consommateurs

L’ÉCONOMIE VOITLOINDe l’innovation aux comportements des consommateurs

L’ÉCONOMIE VOITLOIN

La revue de l’Espace des sciences

Numérique Pour créer,soyez groupés

Ressources marinesEn lignesur Internet !

www.sciences-ouest.org n°292 NOVEMBRE 2011

Les subventionsagricoles modéliséespar les chercheurs

L’analyse économiquede l’impact desbiocarburants

Page 2: issuu so 292

De l’innovation aux comportements des consommateurs

L’ÉCONOMIE VOITLOINDe l’innovation aux comportements des consommateurs

L’ÉCONOMIE VOITLOIN

La revue de l’Espace des sciences

Numérique Pour créer,soyez groupés

Ressources marinesEn lignesur Internet !

www.sciences-ouest.org n°292 NOVEMBRE 2011

Les subventionsagricoles modéliséespar les chercheurs

L’analyse économiquede l’impact desbiocarburants

Page 3: issuu so 292

À L’ESPACEDES SCIENCES 19

L’AGENDA DE LA RÉDACTION 20

L’ÉPREUVE PAR 7PIERRE YOUINOUprofesseur d’immunologieUne interview non scientifique 22

NOVEMBRE 2011 N°292 SCIENCES OUEST3

Surprise en préparant ce dossier ! Vous ne serezpas submergé de chiffres ni de graphiques, etencore moins de référence à la bourse...Il est quand même question de modèlesmathématiques et de prise en compte de donnéeschiffrées pour calculer, tantôt l’impact de laproduction de biocarburants sur le prix des biensalimentaires avec une spécialiste de l’économie del’environnement, tantôt les répercussions de laPolitique agricole commune avec un économiste

de l’Inra... Mais quand nous commençons àaborder le thème de l’économie de l’innovation, ou comment l’arrivée de l’Internet est en train de bouleverser le comportement desconsommateurs, nous nous retrouvons face à des problématiques beaucoup plus proches de lasociologie et des sciences humaines que desmathématiques. Bonne découverte... !

NATHALIE BLANCRÉDACTRICE EN CHEF

DÉJÀ DEMAIN LES BRÈVES

CE QUE JE CHERCHEPar STEFAN LALONDE, géochimiste« Je cherche les traces des bactéries qui vivaient il y a 3,8 milliards d’années » 4

UN DERNIER SOS AVANT DE MOURIR 4LE MINITEL A 30 ANS 5SOIGNER LA VUE GRÂCE À LA 3D 7

DEMAIN LES ACTUS

POUR CRÉER, SOYEZ GROUPÉS 8

EN LIGNE SUR INTERNET ! 9

LE DOSSIER

CO

UVE

RTU

RE

© C

HAD

EN

HLE

RS

- PH

OTO

NO

NST

OP

© C

HAD

EN

HLE

RS

- PH

OTO

NO

NST

OP

n°292 NOVEMBRE 2011

POINTE SÈCHE PAR WILLIAM AUGEL

L’économie, une science plus humaine ?

© C

ÉLIN

E D

UG

UEY

© D

R

DE L’ÉCONOMIEPOUR INNOVER 10 à 18

APPLICATIONS EN ENTREPRISES 12/13

L’INNOVATION, ÇA SE FINANCE 14

LE CHAMP DES BIOCARBURANTS 15

QUAND L’AGRICULTURE SE RÉFORME 16/17

LE PRIX D’UNE MER EN BON ÉTAT ? 18

Page 4: issuu so 292

C ’est un terrible destin que celui d’unecellule du foie infectée par le virusd’une hépatite, B ou C. « Le virus ne

la tue pas directement, explique Michel Samson, responsable de l’équipe agentsinfectieux et pathrotopes et cofacteurs envi-ronnementaux à l’Institut de recherche surla santé, l’environnement et le travail, àRennes. Par contre le système immunitairedétecte l’infection et envoie aussitôt ses proprestueurs, des cellules NK pour Natural killers. »Mais avant de mourir, la cellule touchée ale temps d’envoyer un message, un testa-ment moléculaire, pour appeler du renfort.C’est ce que viennent de découvrir MichelSamson et son équipe, ce qui leur a valu laUne du magazine Immunology. « Au débutdu projet, en 2005, nous nous intéressions auxmolécules qui entrent en jeu dans la réponseimmunitaire face aux hépatites. Nous en avonssélectionné 40 qui venaient d’être détectéesdans d’autres organes, pour voir si nous pou-vions les retrouver dans le foie. En observant destissus hépatiques obtenus auprès du CHU deRennes, nousavons

remarqué que l’une d’elles, baptisée IL33, étaitdix fois plus présente dans un foie malade quedans un foie sain ! » En travaillant sur dessouris, l’équipe montre qu’IL33 est encoreplus présente, « 30 fois plus », lorsqu’il s’agitd’infections aigües.

Et pour cause. Ces molécules sont direc-tement produites par les cellules malades. « Nous avons de bonnes pistes quant au rôle dece message moléculaire. Lorsqu’elles envoientleur signal de mort à une cellule infectée, les NKdu système immunitaire s’autodétruisent enmême temps. Pendant les huit heures qu’il luireste avant de disparaître totalement, la celluleproduit des IL33 pour faire venir des NK rem-plaçantes, et parer à une nouvelle attaque. »Elles pourraient, en même temps, appelerd’autres cellules immunitaires, des régula-trices cette fois, pour que le système ne s’em-balle pas. Car, si une réponse immunitairetrop faible est inefficace, une réponse tropforte peut provoquer la mort ! « La celluletouchée s’assure de laisser les choses en ordreavant de partir en quelque sorte. Les moléculesIL33, ce sont ces dernières volontés. » Les

recherches se poursuivent pourdécrypter plus finement les méca-

nismes qui conduisent à laproduction des IL33 et le

rôle de ces dernières. Rens. : Michel Samson

Tél. 02 23 23 59 27michel.samson@univ-

rennes1.fr

Une équipe de biologistes rennais décrypte le systèmede défense des cellules du foie touchées par l’hépatite.

Un dernier SOS avant de mourir« Je cherche les traces des bactéries quivivaient il y a 3,8 milliards d’années »

CE QUE JE CHERCHE

STEFAN LALONDEGÉOCHIMISTE

Déjà demain

«

4 SCIENCES OUEST N°292 NOVEMBRE 2011

Je cherche à retrouver l’activité desbactéries qui vivaient sur Terre auprécambrien, entre -3,8 milliards et-550 millions d’années, avant que les

premières plantes n’apparaissent. Je m’in-téresse notamment au rôle de certainsmicrobes dans la décomposition des roches.Comme les traces fossiles donnent peu d’in-dices, j’étudie des éléments chimiques, etplus particulièrement leurs isotopes. Parexemple, sur Terre, le carbone a deux iso-topes stables : le carbone 13 (qui a 13 neu-trons) et le carbone 12 (qui n’en a que 12).Dans notre atmosphère, le mélange esthomogène. Mais lorsqu’une bactérie “res-pire”, elle va préférer le carbone 12. Donc onpeut retrouver la signature d’une présencebactérienne en mesurant le rapport entreles deux isotopes dans la matière organiqueou dans les minéraux emprisonnés par lessédiments. Pour mes recherches, j’analysedonc des échantillons de roches trèsanciennes, formées à partir de sédimentsmarins, où ces signatures sont très denses.Mais je travaille sur des éléments chimiquesmoins connus que le carbone : le germa-nium et le silicium, accessibles depuisquinze ans grâce à de nouveaux outils. Cesont deux éléments proches, mais le pre-mier est majoritaire dans l’eau marine dessources hydrothermales profondes, et lesecond dans les eaux de rivières, qui trans-portent les “résidus” de l’altération conti-nentale. Je l es recherche dans meséchantillons et dans les eaux contempo-raines pour comprendre quels phénomènescontrôlent la composition isotopique de ceséléments. Et ainsi mieux saisir l’histoire dela Terre. »

PROPOS RECUEILLIS PAR CÉLINE DUGUEY

Rens. : Stefan Lalonde Tél. 06 84 28 12 [email protected] LES ÉCHOS DE L’OUEST

TRANSFERT DE CONNAISSANCES

L’USINE MARÉMOTRICE DE LA RANCES’EXPORTE EN ASIE● Des ingénieurs coréens sont venus en octobre visiter l’usine de la Rance afind’étudier son fonctionnement. Des connaissances qui pourront être utilesdans l’usine du même type qui devrait êtremise en exploitation en janvier prochain près de Séoul.Rens. : http://energie.edf.com

UN NOUVEAU DIRECTEUR À L’INRIARENNES-BRETAGNE ATLANTIQUE● Bertrand Braunschweig, responsable du département Stic à l’Agence nationale de la recherche, vient d’être nommé directeurdu centre de recherche Inria Rennes-Bretagne Atlantique. Il remplace à ce postePatrick Bouthémy.

Rens. : www.inria.fr/centre/rennes

CHANGEMENT DE TÊTE

© D

R

Stefan Lalonde est en postdoctorat depuis janvier à l’Institut universitaireeuropéen de la mer à Brest.

Il a présenté ses recherches lors des 5es journées jeuneschercheurs de la Sociétéfrançaise des isotopes stables qui se sont tenues du 12 au 14 octobre dernier, au centre Ifremer de Brest.

Grâce à l’imagerie, les biologistes peuventrepérer, dans cette couped’un foie de souris atteinted’une hépatite aigüe, les noyaux des cellulessaines en bleu, celles quiproduisent les moléculesd’alerte en vert, et en rose,les cellules immunitairesqui arrivent.© IRSET

Page 5: issuu so 292

© D

ANI

NOVEMBRE 2011 N°292 SCIENCES OUEST5

23 PROJETS SOUTENUS PAR LA RÉGION● Le dispositif Phar Bretagne, financé par laRégion Bretagne et la Caisse des dépôts, adéjà épaulé 23 projets pour un montant d’unmillion d’euros. Ce fonds accompagne lescréateurs d’entreprises dans la premièreétape de leur financement. Algopack(1) etTélécom Santé(2) en ont bénéficié récemment.Lire Sciences Ouest (1)n°284-février 2011, (2)n°286-avril 2011.

Rens. : www.bretagne.fr

FINANCEMENT

RENNES ATALANTE PREND UN COUP DE JEUNE● Rennes Atalante vient de créer un collège Jeunesentreprises au sein de son conseil d’administration. Il est composé de Dominique Klein, président de Medventiv,Marc Norlain, directeur général d’Ariadnext, Gaspard Breton,président de Dynamixyz, Hassan Triqui, président de Secure-IC, et Régis de Cadenet, président de Diwel. Ces entreprises ont toutes moins de cinq ans.

Rens. : www.rennes-atalante.fr

INNOVATION

LE RORQUAL LIVRERA SES INFORMATIONS ● Échoué le 2 novembre entre la barre d’Etel et Gâvres (Morbihan), le rorqualcommun de 15 m a fait l’objet de prélèvements par les scientifiques duLaboratoire d’études des mammifères marins, à Océanopolis. Le Lemm, dirigépar Sami Hassani, coordonne le Réseau échouage Bretagne. Les tissus de cejeune adulte étaient abîmés, mais le muscle, la peau, l’estomac, un fragmentde poumon et une vertèbre ont été prélevés par le doctorant Éric Alfonsi (Lemm-Université de Bretagne Occidentale). Ces échantillons complètent ceux de lacentaine de phoques et de cétacés qui s’échouent en Bretagne chaque année,et peuvent servir pour différentes recherches : génétique, régime alimentaire,polluants avalés. Les zones de vie du rorqual peuvent aussi être connues : lesatomes de carbone de ses fanons donnent des indications de longitude et delatitude. La cause de la mort n’est pas connue. L’un des risques, pour cesgrands cétacés, est la collision avec les navires rapides.Rens. : Sami Hassani Tél. 02 98 34 40 52, [email protected]

UN JARDIN EXTRAORDINAIRE CONTRE LE CANCER● Ici et là, quelques plantes commencent à montrer le bout de leurs feuilles. Le jardin desplantes anticancéreuses est en bonne voie d’aménagement à Roscoff. Ce projet, initié par lebiologiste Laurent Meijer, propose de réunir quelque 150 plantes en lien avec la lutte contre lecancer. « Il y a huit espèces phares, celles dont on extrait les molécules pour la chimiothérapie,explique Pierre Da Silva, responsable du projet, puis viennent celles sur lesquelles desrecherches sont en cours, ainsi que tous les condiments qui entrent dans notre alimentation et qui pourraient avoir des propriétés vertueuses. » Une visite des premières installations a étéproposée lors de l’assembléegénérale de l’association Jardinde plantes anticancéreuses, le 29 octobre dernier. Lespremières ouvertures au publicsont prévues pour l’été 2012.

Rens. : Pierre Da [email protected]

DES PAVÉS DANS LA MER● Des trottoirs en coquillagesverront peut être bientôt lejour, grâce au projet Vecop,lancé par l’École supérieured’ingénieurs des travaux de la construction de Caen etlabellisé par le Pôle MerBretagne. Il vise à développerdes “écopavés” drainants àbase de coproduits coquilliersissus de la pêche et de laconchyliculture, afin devaloriser ces derniers etd’améliorer la gestion deseaux pluviales.

Rens. : www.pole-mer-bretagne.fr

P lus d’1,85 million de postes installésau 1er aout 1986. Aujourd’hui dépassépar les ordinateurs personnels, le

Minitel, qui fêtait ses 30 ans, a connu sonheure de gloire dans les années 80 et 90. Etsi l’on se souvient surtout du “36 15” et dubruit caractéristique de la connexion, il nefaut pas oublier que cette révolution des télécommunications, développée dans leslaboratoires de Lannion et de Rennes, a étéà l’origine de nombreuses innovations,comme le rappelait l’exposition consacréeau sujet à la cantine numérique en octobre.Avec son écran et son clavier, il nous a pré-parés sans le savoir à l’arrivée des premiersPC. Et à celle d’Internet, avec l’accès en directà des services en ligne : résultats d’examens,annuaire, vente par correspondance... Quantaux ports USB de nos ordinateurs, leurs pré-curseurs étaient déjà là : le Minitel offraitune prise permettant d’alimenter électrique-ment des périphériques ! En 1988, le serviceIti propose de calculer des itinéraires routierset donne naissance à Mappy. Et dès 1992,le Minitel permet l’affichage d’images, enniveaux de gris, certes, mais en format jpeg,la norme internationale ! De quoi regarderdifféremment le vieux poste qui dort encoredans certains placards. L’exposition quant àelle est désormais visible gratuitement à l’Es-pace Ferrié, à Cesson-Sévigné, près de Rennes.

Rens. : Espace Ferrié Tél. 02 99 84 32 43www.espaceferrie.fr

Le Minitel a 30 ans

L’INTERNET PARSATELLITE TESTÉ DANSLES CÔTES-D’ARMOR● La société Eutelsat, l’un des trois premiers opérateursmondiaux de ressourcessatellite, a lancé le 14 octobredernier une opération dedémonstration d’un serviced’accès à l’Internet haut débitvia satellite. Dans les Côtes-d’Armor, l’un des douzedépartements sélectionnés,neuf utilisateurs testerontl’équipement pendant unmois.

Rens. : www.eutelsat.com

FRANCE-ANGLETERRE : LA RENCONTRE● 160 acteurs du domainemaritime basés sur la façadeManche, en France commeen Angleterre, se sont réunisle 12 octobre dernier àSouthampton, dans le cadredu programme européen decoopération Interreg IVA.Avec pour objectif d’initierdes collaborations,notamment autour dunautisme, du patrimoinemaritime et balnéaire, de laformation maritime et desénergies renouvelables.Rens. : www.interreg4a-manche.eu

© P

IER

RE

DA

SILV

GÉR

ARD

GU

ILLA

S

Page 6: issuu so 292

LE DOSSIER DE

C’était hier. Le grandpublic a découvert lestéléphones portables dansles années 90 et en 1998,Google n’existait pas...Aujourd’hui 31% de lapopulation est équipéed’un Smartphone(1) et on

ne conçoit plus de déplacement sansconnexion permanente à Internet.

Suivre l’emballement technologique

Pour suivre cet emballement techno-logique caractéristique des secteurs destélécommunications, de l’informatique,des biotechnologies et qui ne cesse depuis vingt ans, une nouvelle branche de

l’économie est née : l’économie de l’inno-vation.

Professeur d’économie à l’Université deRennes 1 et responsable de l’équipe EIECau Crem(2), Thierry Pénard est spécialistede la question. « Cette accélération se tra-duit par un processus de création/destructiondes produits et même parfois des entreprises :une nouveauté chasse l’autre à un rythme trèsélevé », explique-t-il. L’effet de convergenceentre plusieurs disciplines (télécoms etmédias, biotechnologies appliquées à la

santé) ajoute encore de la stimulation.Mais même dans un monde ultratechno-logique, l’innovation ne se résume passeulement à un nouveau produit ou ser-vice assis sur la technique. Elle peut aussivenir du rapprochement entre deux idées.E-bay et Deezer sont, par exemple, nés del’association des enchères d’une part, etde la consommation de musique d’autrepart avec Internet, donnant ainsi nais-sance à deux nouveaux modèles écono-miques innovants.

L’imprévisible consommateur

La nouveauté est-elle pour autantgarante de succès ? Si l’économie disposedes bons outils - économétrie - pour com-

DE L’ÉCONOMIE L’ÉCONOMIE DE L’INNOVATION EST UNE SCIENCE RÉCENTE QUI ESSAIE DE METTRE EN PHASE LA TECHNOLOGIE ET LES CONSOMMATEURS.

10 SCIENCES OUEST N°292 NOVEMBRE 2011

31 % de la population est équipéed’un Smartphone et on ne conçoitplus de déplacement sansconnexion permanente à Internet.

Page 7: issuu so 292

POUR INNOVERprendre, mesurer et analyser un phéno-mène a posteriori, elle est moins douée pourles prévisions. D’une part parce que chaquemarché est imbriqué dans un systèmeéconomique global, et d’autre part parcequ’il est dépendant de la chose la plusimprévisible qui soit : le comportement duconsommateur. « Altruisme, pression despairs..., au sein de notre équipe de recherche,nous essayons de comprendre ces comporte-ments, poursuit Thierry Pénard. Nous dis-posons pour cela d’un laboratoire d’économieexpérimentale, où nous pouvons tester lesnouveaux comportements et usages liés àInternet. Par exemple, quel est l’impact deHadopi sur la consommation de musique etde films ? Ce dispositif réglementaire est-ilefficace ? Ou faut-il imaginer un autremodèle économique ? De par les outils utili-sés : enquêtes, modèles théoriques, l’écono-mie de l’innovation se trouve à la frontière

P.15Le champ desbiocarburants© ALAIN JULIEN-AFP

P.16Quandl’agriculturese réforme© FRED DUFOUR-AFP

P.18Le prix d’une mer en bon état ?© YANNIS TURPIN-AGENCE DES AIRESMARINES PROTÉGÉES

NOVEMBRE 2011 N°292 SCIENCES OUEST11

© C

HAD

EN

HLE

RS

- PH

OTO

NO

NST

OP

Économie bleue, plansclimat territoriaux,

aménagement duterritoire, technologies del’information et énergiesde la mer... Quelleéconomie, pour quellecroissance ? Ces questionsseront au centre de la 15e édition des entretiens“Science et Éthique ou ledevoir de parole”,organisés à Brest, les 17 et 18 novembre prochains. Présidées par leprofesseur Michel Ricard,

titulaire de la chaireUnesco Éducation,formation et recherchepour le développementdurable (Université deBordeaux), en compagnied’acteurs du monde de lamer et du littoral del’Europe du Nord, lesquatre tables rondespermettront d’aborder etde partager desinformations sur lesrecherches, la politiqueterritoriale pour les plansclimat-énergie, l’économie,

le social ainsi que la placedes femmes dans cesfuturs métiers et le mondescientifique ! Notons que ce débats’inscrit dans l’actualitéinternationale puisque lesnégociations sur lechangement climatiquereprennent à Durban(Afrique du Sud) à la fin du mois de novembre.

NB

Renseignements et inscriptions en ligne sur : www.science-ethique.org

Énergies bleues pour une croissance verte ?