Israël Actualités n°320

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GRATUIT - Numéro 320 - Edition du 21 Octobre au 27 Octobre Journal israélien en langue française

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Toute l'Information en Provenance d'Israël

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GRATUIT - Numéro 320 - Edition du 21 Octobre au 27 Octobre Journal israélien en langue française

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Dimanche 5 octobre 2014, lende-main de la fête de Yom Kipour pour notre communauté, une journa-liste de France 2, Catherine Cey-lac, rédactrice de l’émission «Thé ou Café», recevait l’acteur Roshdy Zem et s’est improvisée grand re-porter en posant la question de son sentiment sur la guerre dans la bande de Gaza finie depuis la fin du mois d’Août.

Alors que l’Etat d’Israël répondait aux agressions quotidiennes des bom-bardements des villes du Sud et des populations civiles par les terroristes du Hamas et du Djihad Islamique, la journaliste occulte complètement ce fait. Elle occulte également les actes commis contre les Chrétiens et Kurdes en Syrie et en Irak où des at-tentats sont commis quotidiennement par les barbares de l’Etat Islamique, communément appelé « Daesh » par notre médiocre ministre des Affaires Etrangères, Laurent Fabius ... Plus de 200 000 Syriens sont morts depuis le début de la guerre civile.

Evidement, la journaliste Catheirne Ceylac, formatée par France 2, chaine la plus anti-israélienne du PAF, a cer-tainement voulu se faire mousser au-près de sa direction. Rappelons que la chaine n’en est pas à son premier coup d’essai. Rappelons que France 2 avait déjà, par le passé, pris des positions troublantes contre Israël, seule démo-cratie du proche Orient à respecter la

dignité humaine. Comme nous pou-vons le voir encore cette semaine où nous avons appris que la fille du plus redoutable ennemi d’Israël, Ismael Haniyeh, est soignée dans un hôpital à Tel Aviv. C’est monnaie courante en Israël mais cela, Madame Ceylac, vous n’en avez jamais entendu parler. Vous en avez peut-être entendu parler mais cela vous ferait mal de mettre en valeur un pays que vous et votre chaîne avez tant de mal à souligner les mérites ...

Mais dans le contexte cette masca-rade, c’est aussi la réponse que l’ac-teur Roshdy Zem a faite en essayant de se dédouaner et en soufflant le chaud et le froid sur le fait de ne pas exporter le conflit du Proche Orient en France. Mais en ce qui le concerne, il a condamné le massacre des pauvres terroristes du Hamas et du Djihad tués avec «les moyens disproportionnés utilisés par Tsahal».

Alors je vous dirais à tous les deux que nous, Juifs de France, nous sommes solidaires de ce que fait l’Etat d’Israël pour la sécurité d’Israël et de son peuple. Nous sommes fiers des valeurs qui sont les siennes contraire-ment aux occidentaux qui ont coutume de baisser la tête contre les ennemis du monde libre …

Am Israel Hai

Alain Syada

3L’information en provenance d’IsraëlEdition du 21 Octobre au 27 Octobre

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Editeur2SCOM Limited50 Rehov DizengoffTel Aviv

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Après Caron, voilà Ceylac

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Tel Aviv : ville « la plus dangereuse » d’Israël

Selon le quotidien économique Cal-calist, la police israélienne a été très discrète sur les statistiques de la criminalité dans le pays, et pour une bonne raison. Alors que le taux global de la criminalité a diminué, il a augmenté dans certaines des plus grandes villes du pays, y compris Tel Aviv, Ashkelon et Modiin.

Dans un rapport spécial, Calcalist a dit que, contrairement aux Etats-Unis, où les statistiques sur la criminalité sont disponibles pour tout le monde, il est presque impossible de se procurer des statistiques de la criminalité pour chaque ville. Des informations sur des quartiers spécifiques ne sont même pas compilées, a indiqué le journal. Suite à beaucoup de recherches, les journalistes ont été en mesure de tra-quer les statistiques spécifiques pour 230 communautés à travers le pays.

Et tandis que la criminalité est en baisse dans la plupart du pays, ce n’est pas le cas dans certaines des plus grandes villes d’Israël. Rachat, la ville bédouine du Néguev, a vu une montée du crime de 18% en 2013, alors que les crimes à Ashkelon ont augmenté de 16% durant la même période, sui-vi de Nazareth, une autre ville arabe,

avec une augmentation de 15%. Par ailleurs, la criminalité a augmenté de 14% et 8% respectivement à Modiin et Petah Tikva, deux villes attirant de nombreux migrants occidentaux.

Alors que la criminalité a baissé de manière globale de 3% à Tel Aviv, principalement en raison de la chute dramatique de 16% des vols de voi-ture, les agressions et les actes de vols violents ont fait un bon de 37% au cours de la même période. La même chose vaut pour Beer Sheva, où le crime a vu une hausse générale de 4% durant la période, avec les vols de voiture en baisse de 24%, mais un bon énorme de 61% dans les crimes à ca-ractère sexuel.

Se referant aux statistiques, le journal a déclaré que Tel Aviv était la ville la plus dangereuse d’Israël, avec 77 crimes commis pour 1000 habitants. Bnei Brak, une ville essentiellement religieuse (ultra-orthodoxe) est par contre la grande ville la plus sûre d’Is-raël.

La police n’a pas de commentaire à faire sur ces informations, selon le quotidien israélien.

Les députés britanniques se pro-nonçaient lundi après-midi sur une motion appelant le gouvernement britannique à reconnaître un Etat palestinien, au cours d’un vote non contraignant mais qui sera scruté de près par la communauté interna-tionale.

Dix jours après l’annonce faite par la Suède, immédiatement critiquée par Israël, qu’elle allait reconnaître l’État de Palestine, le Royaume-Uni se penche à son tour sur la question controversée lors d’un débat au Parle-ment, à partir de 13h30 GMT.

Des nations européennes comme la Pologne ou la Bulgarie ont recon-nu l’état palestinien en 1988, alors qu’elles faisaient encore partie du bloc soviétique. Au total, l’autorité palestinienne se prévaut de la recon-naissance de 134 pays, dont le Brésil et l’Argentine.

Le vote des députés britanniques ne va rien changer dans l’immédiat puisqu’il revêt un caractère purement symbolique et que le gouvernement de David Cameron ne sera pas contraint de s’y conformer.

Ministres et secrétaires d’Etat ne de-vraient d’ailleurs pas participer au vote, histoire d’éviter toute forme d’engagement. Signe aussi du carac-tère hautement sensible du dossier.

La motion, déposée par le député tra-vailliste Grahame Morris, demande si le Royaume-Uni, qui s’était abste-nu en 2012 lors du vote sur le statut d’Etat observateur à l’ONU pour la Palestine, «doit reconnaître l’Etat de Palestine à côté de l’Etat d’Israël».

Elle a l’appui de nombreux débutés du Labour et des partis conservateur et libéral-démocrate au pouvoir. La coalition assure n’avoir donné aucune consigne, alors que plusieurs députés travaillistes pro-Israël s’opposent à la motion.

«La Grande-Bretagne a une respon-sabilité historique et morale» de re-connaître l’Etat de Palestine, estime le député conservateur Alan Duncan, ancien secrétaire d’Etat au développe-ment international, renvoyant au man-dat britannique sur la Mésopotamie et sur la Palestine au XXe siècle.

«Ca fait trop longtemps que la Pales-tine est occupée, que ses habitantsvivent une vie misérable. Que les Is-raéliens continuent, petit à petit, à construire sur des terres qui ne leur appartiennent pas. Il est grand temps que le monde reconnaisse l’Etat pales-tinien comme l’ont déjà fait 134 pays auprès des Nations Unies», a insisté l’ancien ministre sur Skynews.

«Pression sur le gouvernement»Une reconnaissance, même symbo-lique, d’un Etat palestinien par West-minster pourrait inspirer «d’autres Etats de l’UE» à s’engager dans la même voie, affirme l’auteur de la mo-tion à l’AFP.

Lundi dernier, la diplomatie française a répété qu’»il faudrait bien, à un mo-ment, reconnaître l’Etat palestinien», des mots déjà utilisés par le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fa-bius, cet été.

Selon Grahame Morris, un vote positif au Parlement britannique permettrait également d’exercer «une pression énorme sur le gouvernement actuel et le suivant» au Royaume-Uni, qui doit élire son nouveau Premier ministre en mai 2015.

Pendant la guerre meurtrière cet été à Gaza, la politique du gouvernement Cameron a été vivement critiquée et des manifestations pro-palestiniennes hebdomadaires ont rassemblé des dizaines de milliers de personnes à Londres.

Le 5 août, la secrétaire d’État aux Af-faires étrangères Sayeeda Warsi avait même démissionné en réaction à une position britannique qu’elle a qualifiée de «moralement indéfendable».

D’autres membres du Parti conserva-teur avaient exprimé leur malaise et le leader du Parti travailliste Ed Miliband avait regretté le silence «injustifiable» de David Cameron sur la mort de cen-taines de «Palestiniens innocents».

Depuis, un cessez-le-feu est entré en vigueur mais le processus de paix est enrayé et les perspectives de réso-lution du conflit israélo-palestinien semblent très sombres.

«Les négociations sont au point mort. Nous devons trouver une manière de leur insuffler une nouvelle vie et l’une des manières de le faire est de recon-naître l’Etat palestinien», a insisté Sayeeda Warsi dans une interview ac-cordée à l’hebdomadaire The Obser-ver ce dimanche

Vote symbolique du Parlement britannique sur la reconnaissance d’un Etat palestinien

4L’information en provenance d’IsraëlEdition du 21 Octobre au 27 Octobre

3 randonneurs israéliens morts dans une avalanche au Népal

Le bilan des victimes a été revu à la hausse, indique Haaretz.

Douze autres corps ont été retrouvés dans les montagnes centrales du Népal mercredi, le nombre de morts reste à confirmer pour le moment, l’on parle de 16 victimes, selon les autorités né-palaises.

« Nous avons récupéré 12 autres corps, sur lesquels huit sont des Né-palais, un Vietnamien, deux Israéliens et un polonais », a déclaré Baburam Bhandari, l’officier en chef du district de Mustang, où l’incident s’est pro-duit.

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5L’information en provenance d’IsraëlEdition du 21 Octobre au 27 Octobre

«Absurde et faux»: le jugement d’historiens interrogés par l’AFP est sans appel sur la thèse d’Eric Zemmour selon laquelle Pétain et le régime de Vichy auraient sauvé des juifs en France en sacrifiant «les juifs étrangers pour sauver les juifs français».

«Cette thèse, qui n’est pas nouvelle, est extrêmement réductrice et parce qu’elle est réductrice, elle est fausse», estime André Kaspi, historien spécia-liste de la Déportation. «Elle recèle une part de vérité mais est incomplète par rapport à la vérité historique, ce qui la rend fausse»,poursuit-il.

Dans son livre «le suicide français» (Albin Michel), le journaliste et po-lémiste, qui se définit comme un juif d’origine berbère, consacre sept pages au régime de Vichy, qui ne serait pas totalement condamnable en ayant permis de sauver des juifs en France grâce à «la stratégie adoptée par Pé-tain et Laval face aux demandes alle-mandes: sacrifier des juifs étrangers pour sauver des juifs français».

«C’est en partie vrai et en partie faux. Vrai parce que les juifs français n’ont pas été immédiatement inquié-tés. Jusqu’en 42, ils ont pu survivre en zone libre», détaille André Kaspi. «Faux, parce que des juifs français ont été déportés en 42. Le régime de Vichy a pratiqué deux recensements des juifs.

C’est particulièrement criminel, cela a permis leur arrestation et leurdéportation», dit-il.

Pour cet historien, le régime de Vi-chy en acceptant de déporter des juifs étrangers «a ouvert la porte» à celle des juifs français.

La population responsable du sau-vetage des juifsAndré Kaspi rappelle que les lois an-tijuives ont été édictées en 1940 par Vichy, et ont fait des juifs français des «citoyens de seconde zone».

Les juifs français de la zone libre, poursuit-il, n’avaient pas d’étoile jaune mais un tampon «juif» apposé sur leur carte d’identité.

Il relève en outre que nombre de juifs

français ont été dénaturalisés, accrois-sant ainsi le nombre de juifs étrangers.

En 1940, il y avait, selon les historiens, quelque 340.000 juifs en France dont environ 150.000 étrangers. Quelque 76.000, dont 25.000 Français, ont été déportés.

Pour André Kaspi, la thèse de Zem-mour est «une déformation de la réa-lité» car «c’est la population qui a été responsable du sauvetage de juifs et non pas le régime de Pétain».

Laurent Joly, spécialiste de la Seconde guerre mondiale et de l’antisémitisme, brocarde lui aussi les écrits du journa-liste.

«Absurde et faux». «C’est très dé-magogique de dire comme Zemmour qu’avant Robert Paxton, les historiens avaient une vision juste et nuancée» sur cette période. Or, ajoute-t-il, «fin des années 50, début des années 60, les thèses de Paxton existaient».

Eric Zemmour s’attaque, dans son livre à Paxton, qui écrit-il «jugeait que l’antisémitisme d’Etat de Vichy avait précédé, favorisé, décuplél’extermination nazie».

L’historien américain Robert Paxton publia en 1972 un ouvrage «La France de Vichy» dans lequel il expliquait combien le régime de Vichy avait été «coupable et responsable» de la dé-portation des juifs de France.

Les présidents Jacques Chirac, en 1995 et François Hollande, en 2012, ont sans ambiguité reconnu la respon-sabilité de «l’Etat français» au travers du régime de Vichy dans la déporta-tion des juifs.

«La collaboration n’était pas une po-litique de sauvetage des juifs», insiste Laurent Joly.

Légitimation intellectuelle«Zemmour, dit M. Joly, reprend un argument des défenseurs de Vichy» et fait «sienne la justification qu’avait utilisée Pétain lors d’un Conseil des ministres, fin juin 42, selon laquelle la distinction entre les juifs (français et étrangers) serait admise par l’opinion publique».

L’historien rappelle qu’en 1943 une

Réhabilitation de Pétain par Zemmour: «absurde et faux» selon des historiens

nouvelle rafle, après celle du Vel d’Hiv de juillet 1942, avait été envisagée par les Allemands. Mais là, face au refus de Vichy d’y participer, les Allemands avaient renoncé. «Les Allemands ne pouvaient pas faire cette nouvelle rafle sans la police de Vichy. Ce qui montre que si Vichy avait dit non en 42, les Allemands n’auraient pas pu faire» celle du Vel d’Hiv. «C’est incontes-table», dit-il.

Laurent Joly juge «hallucinant» qu’Eric Zemmour soit «dans une légi-timation intellectuelle d’une thèse qui

n’a pas d’audience, tellement elle est incongrue».

Denis Peschanski, directeur de re-cherche au CNRS et membre du conseil scientifique du mémorial de la Shoah, ne veut pas batailler sur le terrain historique avec le journaliste qui fait, selon lui, de très «nombreuses erreurs» dans ce domaine.

«Il n’y a rien de neuf dans cette thèse très traditionnelle destinée à justifier et réhabiliter Pétain. Ce n’est en rien une hypothèse historique», dit-il.

Il explique que le propos du polémiste «correspond à un mouvement culturel très réactionnaire qui passe par la ré-appropriation d’un discours pétainiste -travail, famille, patrie - et la dénon-ciation de ceux qui sont considérés comme responsables de la crise».

Il s’agit des «immigrés pour Zem-mour», comme, rappelle M. Peschanski, l’étaient «les juifs , les communistes, les étrangers et les francs-maçons» dans les années trente.

Le conflit de la réforme de la Poste d’Israël semble s’embourber un peu plus chaque jour.

A partir d’aujourd’hui, les employés de l’entreprise postale vont arrêter le traitement du courrier venu de l’étran-

ger… Tout en continuant de refuser de traiter les courriers recommandés, de transmettre les lettres du gouverne-ment, de gérer les courriers de la po-lice et le traitement des amendes (en Israël on paye ses PV à la poste), etc…

La Fédération générale du Travail (Histadrout) appelle aussi à l’esca-lade afin de s’opposer aux mesures de réformes de la société postale. Ainsi, depuis ce matin, les travailleurs des ports de Haïfa et d’Ashdod ont reçu l’ordre de cesser le tri douaniers des colis venus de l’étranger. Cela pourrait entraîner des blocages importants !

Dans le cadre de la réforme, au moins 1500 employés devraient être rempla-cés par des travailleurs en contrat tem-poraire… Globalement, la Poste est obligée de repenser toute sa structure si elle ne veut pas faire faillite !

Par Dan Birenbaum

Grève à la Poste israélienne: les lettres et colis de l’étranger ne sont plus délivrés jusqu’à nouvel ordre !

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6L’information en provenance d’IsraëlEdition du 21 Octobre au 27 Octobre

L’équipe « Bnei Sakhnin » a organi-sé avant le début du match samedi contre l’équipe Hapoel Tel Aviv une cérémonie en l’honneur de ses spon-sors qataris, au cours de laquelle des prix ont été remis à plusieurs personnes, y compris Azmi Bishara.

Le maire de Sakhnin, ville arabe israé-lienne du nord du pays, a remercié pu-bliquement Azmi Bishara pour avoir fait l’intermédiaire entre les donateurs qataris et les dirigeants du club, rappe-lant que le travail de l’ex-député avait permis de rassembler deux millions de dollars nécessaires à la construc-tion d’un stade dans la ville. Le centre sportif a été nommé « Doha » pour rappeler la contribution des sponsors

du Qatar.

Bishara a été l’un des fondateurs du parti arabe israélien Balad et député à la Knesset. Il a fui Israël en 2007 alors qu’il était soupçonné d’avoir transmis des confidentielles à l’organisation terroriste Hezbollah avant la Deuxie-me guerre du Liban en 2006.

Bishara vit aujourd’hui à Doha au Qatar où il dirige un think tank et en-tretient des relations étroites avec la famille royale, dont les membres par-ticiperaient au financement des activi-tés du Hamas à Gaza.

Peu de temps après le match, Lieber-man a écrit sur sa page Facebook: «

Lorsqu’une équipe qui fait partie du championnat israélien remercie un homme qui est suspecté d’espionner et d’aider le Hezbollah, qui a fui le pays et qui incite à la haine contre Israël, cela doit engendrer de sévères consé-quences ».

« Allez jouer au Qatar »Lieberman a appelé à suspendre les « Bnei Sakhnin » du championnat israé-lien et à interdire à l’équipe de jouer devant des supporters pendant une longue période.

« Je recommande aux leaders de l’équipe d’intégrer les championnats palestinien ou qatari », a poursuivi le chef de la diplomatie israélienne.

La ministre israélienne de la Culture et des Sports Limor Livnat a également condamné le club « Bnei Sakhnin ».

« Ce n’est pas la première fois que le stade de Sakhnin, avec le soutien des dirigeants du club, sert de plateforme anti-Israël », a-t-elle déclaré.

« Mais les évènements de ce soir au cours desquels une équipe israé-lienne a remercié un tel homme sont intolérables. J’appelle l’Associa-tion du Football à agir en mettant en oeuvre toute la rigueur de la loi contre l’équipe et les élements responsables de ce scandale », a poursuivi la res-ponsable israélienne.

Football: une équipe Arabe israélienne rend hommage à un ex-espion du Hezbollah

Dimanche matin, des visiteurs juifs sur le Mont du Temple, le site le plus sacré du judaïsme, ont été conster-nés de constater que des arabes mu-sulmans avaient peint des graffitis antisémites assimilant l’étoile de David à la croix gammée nazie.

Yéhouda Glick, qui milite pour le droit des juifs sur le Mont du Temple, a d’abord mis une photo du graffiti sur son compte Facebook, accompagné d’une déclaration accusant l’absence de réponse des autorités aux provo-cations et aux émeutes islamistes, ac-cusant le gouvernement d’enterrer sa tête dans le sable.

« Quand ils laissent un poste de po-lice se faire incendier sur le Mont du Temple, quand la seule réponse à la violence quotidienne des musulmans sur le Mont du Temple est de blâmer les juifs, il ne devrait y avoir aucune surprise d’y voir des croix gammées. »

« Si cette politique de l’autruche de l’état d’Israël continue, nous pouvons être certains que la violence arabe coûtera également des vies humaines. »

« La seule solution dans l’immédiat est de traiter sans compromis avec ceux qui sont derrière les violences, » a-t-il ajouté.

Glick a également suggéré aux auto-rités, pour prévenir les frictions entre juifs et musulmans sur le site, de mettre en œuvre un arrangement simi-laire à celui actuellement en vigueur au Caveau des Patriarches à Hevron. Ce lieu saint est divisé entre fidèles juifs et musulmans dans un arrange-ment complexe, mais qui a maintenu la paix et évite le genre de violences régulières sur le Mont du Temple.

Actuellement, les juifs sont interdits de prier sur le Mont du Temple, et font face à des arrestations si ils le font, dans ce que les militants juifs dénoncent comme une capitulation face aux violences islamiste. En effet, même les juifs qui visitent le site et respectent les restrictions sont régu-lièrement harcelés et agressés par des extrémistes musulmans.

Le directeur de l’Institut du Temple, le rabbin Chaïm Richman, a égale-ment condamné « les graffitis odieux », et fait écho aux sentiments de Glick concernant l’anarchie sur le Mont du Temple.

« Le fait que cela se produise sur le site le plus saint au monde pour le peuple juif, l’emplacement du Temple, en plein cœur de Jérusalem, devrait servir de réveil au premier ministre Netanyahou de son sommeil de « statu quo » sur le Mont du Temple.

« Cet acte odieux est une nouvelle in-dication de l’absence de souveraineté israélienne sur le Mont. Les juifs qui cherchent à visiter et prier sur leur lieu saint devraient être en mesure de le faire sans crainte d’intimidation ou de violence. Nous appelons le gouverne-ment d’Israël à mettre immédiatement un terme à la domination du Hamas sur le Mont du Temple et permettre aux non musulmans de prier librement sur le site. »

Ce dernier incident fait suite à une série de déclarations incendiaires du chef de l’autorité palestinienne Mah-moud Abbas, qui a appelé les palesti-niens à empêcher les juifs de mettre le pied sur le Mont du Temple en utili-sant « tous les moyens » à leur dispo-sition.

Jusqu’à quand ? Des musulmans peignent des croix gammées sur

le Mont du Temple !

Mi-septembre, un responsable mi-litaire israélien indiquait, dans la presse israélienne, que l’armée is-raélienne a adapté son dispositif de défense face au risque d’une large incursion terrestre du Hezbollah.

S’il soulignait que le danger d’une nouvelle guerre avec le mouvement chiite libanais ne paraissait pas immi-nent, le responsable notait qu’en cas de guerre, le Hezbollah, fort de l’ex-périence acquise pendant la guerre ci-vile en Syrie, enverrait simultanément des dizaines, voire des centaines de combattants en Israël s’emparer d’un morceau de Galilée, le nord d’Israël.Dans une longue interview accordée au Maariv et reproduite par le Jeru-salem Post, le chef d’état-major is-raélien, Benny Gantz, évoque le front nord, et la menace que pose le Hez-bollah.

Interrogé sur la capacité du Hezbollah à conquérir une partie du nord d’Is-raël, le général Gantz reconnaît que le parti chiite « a acquis des capacités of-fensives ces dernières années. (…) Le Hezbollah a acquis, en Syrie et au Li-ban-Nord, des capacités offensives et une expérience en matière d’attaque ».Interrogé sur le point de savoir si le Hezbollah dispose, par exemple, d’un drone d’attaque, le chef d’état-major confirme que le Hezbollah, « grâce à l’Iran, a un certain nombre de drones,

dont certains ont des capacités offen-sives ». Se disant « soucieux mais pas inquiet », le responsable mili-taire israélien assure que son armée « peut descendre un drone, et je suis assez certain que nous pouvons des-cendre des avions, rassembler des renseignements et agir sur le terrain. Aujourd’hui, on ne parle plus de divi-sions au sein d’une armée organisée, comme dans les guerres précédentes. Nous nous préparons à la prochaine guerre. Un nombre massif de ro-quettes, de drones (…). Le front nord pose un vrai défi. Mais chaque pro-blème à une réponse ».

Le général se veut aussi menaçant, assurant qu’en cas de guerre, l’ar-mée israélienne ramènera le Liban « 70 ou 80 ans en arrière, dans tous les domaines, nous leur montrerons com-ment ça se passe ». En cas de guerre, le général n’écarte pas non plus une occupation de territoires libanais.Interrogé sur le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, le gé-néral Gantz estime qu’il est toujours « dissuadé de lancer une opération » contre Israël et qu’en outre, « il est occupé », alors que ses combattants se battent sur plusieurs fronts. Les hommes du Hezbollah sont notam-ment engagés aux côtés des troupes de Bachar el-Assad en Syrie. « Je crois qu’il sait très bien ce qui arrivera au Liban s’il commence quelque chose

contre nous », poursuit le général Gantz.

Alors qu’on lui demande pourquoi l’armée israélienne n’a pas conquis Gaza lors de l’opération meurtrière Bordure protectrice, le chef d’état-ma-jor israélien répond qu’il demande tou-jours à ses critiques s’ils comprennent les implications opérationnelles d’une conquête de Gaza. « Comment le fait-on, comment entrons-nous, comment prenons-nous le terrain, comment ti-rons-nous, comment bougeons-nous dans ce territoire et nous y mainte-nons-nous ? ». Puis il ajoute : « Multi-pliez tout ça par un certain nombre, et vous aurez le Liban ».Dans le cadre de cette interview, le gé-néral israélien défend aussi son bilan à Gaza, assurant que les tunnels du Ha-mas sont neutralisés.

Alors qu’on lui demande s’il estime que le calme sera maintenu à la fron-tière entre Gaza et Israël, il répond : « Je l’espère vraiment. Nous avons de gros moyens pour maintenir le calme dans le sud sur le long terme. Mais 1,8 million de Palestiniens vivent à Gaza, alors maintenir le calme dans cette région dépend aussi en partie de leur accession à une viabilité économique. Les Palestiniens doivent pouvoir vivre leur vie ».

© L’Orient-le-Jour

Gantz : « Si le Hezbollah bronche, on le ramènera avec le Liban 70 ou 80 ans en arrière, dans tous les domaines »

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7L’information en provenance d’IsraëlEdition du 21 Octobre au 27 Octobre

A l’issue de négociations serrées, Berlin est revenu sur sa décision de refuser la remise de 300 millions d’euros prévue dans le cadre de la vente de trois bateaux rapides lance-missiles rapporte le quotidien Haarezt.

Cette remise avait été suspendue à cause du blocage du processus de paix entre Israël et les Palestiniens et en raison de la décision d’Israël de poursuivre les contructions dans les implantations.

L’acquisition de ces bateaux est stra-tégique pour Israël puisqu’ils sont destinés à protéger les plateformes offshore de gaz au large de ses côtes.

Selon Haaretz, l’accord porte sur une comme totale de 900 millions d’euros et fait l’objet de négociations depuis un an. Dans les prochaines semaines,il devrait être entériné avec les 300 mil-

lions d’euros de remise prévus; soit 30 % du prix, dont Israël avait bénéficié jusque là dans le cadre des précédents accords avec l’Allemagne.

Cette remise, forme de subvention de plusieurs centaines de millions d’eu-ros, peut être considérée comme un élément de la politique de la chance-lière Angela Merkel pour renforcer la sécurité d’Israël.

Or, au moment où les pourparlers Is-raélo-palestinien se sont interrompus, le conseiller national de sécurité al-lemand Christoph Heusgen a fait sa-voir à son homologue israélien Yossi Cohen que la remise prévue n’était plus à l’ordre du jour et qu’Israël de-vrait payer la totalité du prix, et ce dans un contexte de relations tendues entre Angela Merkel et Benyamin Ne-tanyahou.

De discrètes négociations ont pris

place depuis le mois de juin à Ber-lin où s’est rendu le ministre des Af-faires étrangères Avigdor Lieberman, qui a rencontré le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Wal-ter Steinmeier. Il avait déjà obtenu l’assurance d’un haut responsable du ministère des Affaires étrangères al-lemand que la remise serait à terme maintenue.

Il n’empêche que les négociations se sont intensément poursuivies ces trois derniers mois entre hauts fonction-naires israéliens et allemands. Il sem-blerait que le déplacement à Berlin du ministre des Finances Yair Lapid, qui a rencontré son homologue le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble, ait aidé à leur progression.

Finalement, chacune des deux parties ont bien compris l’importance de par-venir à un accord: Israël pour lequel ces bateaux représentent un outil de sécurité vital. L’Allemagne, pour la-quelle la vente représente des millions d’euros. Or, Israël brandissait la pos-sibilité d’un achat des bateaux à la Corée du Sud en l’absence de remise.

Angela Merkel a finalement tranché en faveur de la remise et de la réali-sation de la vente. En effet, « même si elle a beaucoup de critiques, quand il est question de la sécurité d’Israël, elle met tout de côté », a déclaré un fonctionnaire à Haaretz. « Cet accord permettra de renforcer les liens stra-tégiques entre Israël et l’Allemagne pour les 20 prochaines année », a-t-il précisé.

Fin de crise entre l’Allemagne et Israël sur la vente des bateaux lance-missiles

La France va mal et l’automne s’an-nonce décidément très sombre. Le gouvernement rafistolé ressemble à un bateau ivre engagé sur un tor-rent qui conduit vers un précipice.

La seule question qui se pose est : François Hollande et Ma nuel Valls, improbable et pitoyable attelage, tien-dront-ils jusqu’en 2017 ?

La question qui découle est : qui pour les remplacer ? Pour l’heure, l’UMP est sans chef et sans programme. Ni-colas Sarkozy entend faire son retour, mais Alain Juppé, François Fillon et toute une cohorte d’autres entendent lui barrer la route. Les débats d’idées sont largement absents. Un pugilat s’annonce.

Marine Le Pen, dès lors ? Outre que ce qu’on sait de son programme me laisse, pour le moins, sceptique, je pense, peut-être à tort, qu’elle ne sera jamais élue, ne serait-ce que parce qu’un front uni se dressera devant elle.

Où cela nous conduit-il globalement? Dans la même direction que le bateau ivre gouvernemental, je le crains.

Ce ne serait pas très grave si le reste de l’Europe allait mieux. Mais il suffit de lever les yeux pour voir que ce n’est pas le cas. Certains pays sont en moins mauvais état, d’autres dans un état bien pire. J’ai déjà écrit qu’un nau-frage de l’Europe se dessinait. Ce ne sera pas, je pense, un naufrage rapide et brutal. Ce sera, plutôt, un crépus-cule lent, avec ici ou là des poussées de violence.

La mort d’une civilisation est un spec-tacle pathétique et triste. L’un des symptômes de la mort réside dans le fait que ceux qui sont immergés dans cette civilisation ne voient pas, pour la plupart, qu’ils sont dans une civilisa-tion qui meurt.

La mort de l’Europe serait un drame, mais laisserait quelque espoir si d’autres endroits dans la civilisation occidentale se portaient moins mal, mais, où qu’on porte le regard, il est difficile de trouver source d’opti-misme.

La Russie, disent certains ? Ils ne voient pas que la Russie meurt aussi – et meurt, même, plus vite que l’Eu-rope. Les données démographiques sont pourtant flagrantes. Les données économiques aussi.

Les États-Unis ? Barack Obama est le fruit d’une lame de fond qui monte dans le pays depuis près de cinq dé-

cennies. Il a été élu et réélu parce que cette lame de fond (qu’il m’est arrivé de sous-estimer) était en marche. Il accélère les effets de cette lame de fond. Il reste de la créativité et du dy-namisme aux États-Unis, mais on y trouve aussi une montée d’une sous-culture contraire à l’esprit d’entre-prise et à l’initiative individuelle. On peut craindre que succède à Obama un personnage qui sera élu pour des raisons symboliques, et non pour sa compétence : après un noir élu parce qu’il était noir, viendrait le tour d’une femme élue parce qu’elle est une femme. Hillary ? Elisabeth Warren ?

Nous sommes très loin des années Reagan, et il n’y a pas de nouveau Reagan à l’horizon. Ni Ted Cruz, ni Marco Rubio, les plus reaganiens du camp conservateur, ni même Mike Huckabee ou Ben Carson, ne me semblent avoir une chance. Je n’ai confiance ni en Jeb Bush, ni en Chris Christie, ni en Rand Paul, encore trop « libertarien », ni en un retour de Mitt Romney.

Parce qu’il reste du dynamisme aux États-Unis, le pays sombrera moins vite que l’Europe, mais les dégâts planétaires seront plus importants. On voit déjà ce qui prend forme avec le reflux de l’hégémonie américaine.

Les tensions qui s’esquissent ne sont sans doute qu’un prélude. Le monde islamique est entré en phase d’avan-cée vers le chaos. Des analystes parlent de nouvelle « guerre de trente ans » : c’est très envisageable. La Syrie et l’Irak n’existent plus. L’État Islamique viole, pille, tue, ravage. Le Hamas à Gaza ne vaut pas mieux. Le Qatar finance tout cela et a à sa tête un émir qui se rêve devenir calife à la place du calife. Le Liban, la Jordanie sont très ébranlés. L’Iran, contraire-ment à ce que disent ceux qui rêvent de vendre aux mollahs la corde qui servira à les pendre, ne se porte pas très bien. L’Afrique subsaharienne est ravagée par des groupes djihadistes.

Que reste-t-il ? La Chine ? Elle sera vieille avant de devenir ri che. Là en-core, les données dé mographiques sont claires.

L’humanité a connu des périodes fé-condes, mais bien davantage de pé-riodes cruelles. Ce qui se profile est une période cruelle et sordide. Ce ne sera pas la fin du monde. Juste la fin d’un monde : celui dans lequel nous avons vécu quelques décennies…

© Guy Millière

La fin d’un monde ?

C’est assez rare, et il faut le men-tionner quand cela se produit, l’Union européenne et plusieurs autres pays ont décidé de ne plus participer aux cessions du Conseil des droits de l’homme (CDH) qui cristallise Israël comme pays viola-teur des droits civils. La décision a évidement fâché de nombreux pays islamiques.

Généralement Israël est sous les feux des accusations et les représentants de chaque pays du CDH prennent, tour à tour la parole, pour condamner les activités d’Israël, même si elle est la seule véritable démocratie de la région et en dépit de son système juridique et des médias qui assurent en perma-nence la préservation des droits civils pour tous. Bref, cette fois-ci, les États-Unis, le Canada, l’Australie, la France,

le Royaume-Uni, l’Allemagne, les Pays-Bas, et de nombreuses autres démocraties libérales n’ont pas pris la parole dans le débat.

Lequel est-il ? Il s’agit de ce qu’on ap-pelle le point 7, intitulé «la situation des droits de l’homme en Palestine et dans les autres territoires arabes occu-pés».

Le Pakistan, s’exprimant au nom du groupe islamique au sein du CDH, a indiqué « sa profonde déception que certains états membres de l’Europe occidentale aient cessé leurs partici-pations au titre du point 7, ce qui est « particulièrement inquiétant à la lu-mière des derniers comportement is-raéliens » a-t-il dit.

D’autres pays arabes ont réagi de fa-

çon similaire. Les Émirats Arabes Unis, au nom du Groupe Arabe, ont exprimé «leur extrême méconten-tement à propos de la décision de l’Union européenne de boycotter ce point de l’ordre du jour. ».

L’Iran, par le mouvement des pays non alignés a été « profondément dé-çue par la décision de certains Etats à cesser leur participation à ce point de l’ordre du jour ».

L’Arabie saoudite a indiqué avoir re-levé un nombre croissant de pays qui ont boycotté le point 7, « preuve de deux poids deux mesures concernant Israël ».

par Denis Barré pour -Tel-Avivre -

Sessions du UNHRC : Les pays musulmans se fâchent

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8L’information en provenance d’IsraëlEdition du 21 Octobre au 27 Octobre

L’organisation de libération de la Palestine (OLP), l’organisation terroriste derrière l’autorité pales-tinienne (AP), a appelé à une stra-tégie globale de lutte contre l’extré-misme islamique, samedi, blâmant Israël pour la montée du radica-lisme suite aux propos du secrétaire d’état américain John Kerry.

Kerry a déclaré vendredi que l’échec des négociations de paix entre Israël et l’autorité palestinienne, et non pas l’apathie de l’Occident face à l’isla-misme, ni même les échecs des Etats-Unis à résoudre les tensions en Irak, étaient responsables de la montée du groupe Etat Islamique, suscitant l’in-dignation des responsables israéliens.

« Il n’y a pas un leader au Proche Orient que j’ai rencontré…. qui n’a pas soulevé avec moi, spontanément (…), le besoin d’essayer d’obtenir la paix entre Israël et les palestiniens, parce que c’était une cause de recru-tement et de colère et d’agitation de la rue, » selon Kerry, reprochant à Israël « l’humiliation », selon ses mots, des arabes palestiniens.

Le secrétaire général de l’OLP, Yasser Abed Rabbo, a évidemment sauté sur les propos de Kerry, déclarant à l’AFP que « lier la lutte contre le terrorisme et la fin de l’occupation israélienne est une proposition stratégique que nous soutenons. »

L’OLP est « prête à travailler dur avec l’administration américaine et les di-rigeants de la région pour développer des mécanismes pour mettre en œuvre

les différents niveaux de la direction stratégique annoncée par Kerry, » a-t-il dit, sans plus de précision.

Abed Rabbo a ensuite été plus loin, affirmant que les israéliens et les juifs offensés par les commentaires de Kerry soutiennent l’Etat Islamique par défaut.

« Ceux qui critiquent Kerry veulent que le terrorisme de l’organisation Etat Islamique continue comme une excuse pour faire obstacle à une solu-tion politique et mettre fin à l’occupa-tion, » a-t-il dit.

« Nous espérons que ces déclarations américaines équilibrées seront reflé-tées sur la résolution palestinienne au conseil de sécurité (de l’ONU) qui sera proposée dans les prochains jours » pour appeler à la création d’un « état palestinien » en Judée et Samarie.

Les déclarations de Kerry ont déclen-ché la fureur des ministres israéliens vendredi.

Le ministre de l’économie Naftali Bennett (Bayit Yéhoudi) a déclaré que « même si un musulman britannique décapite un chrétien britannique, il y aura toujours quelqu’un pour accuser les juifs. »

Le ministre des communications Gilad Erdan (Likoud) a également répondu, disant que ces remarques « prouvent un manque de compréhension » tant de la situation régionale en général que du conflit israélo-palestinien en particulier.

Les responsables du département d’état américain ont tenté d’apaiser l’indignation israélienne.

Vendredi soir, la porte-parole du dé-partement d’état, Marie Harf, a insisté pour dire que « Kerry n’a pas fait de lien entre Israël et la croissance de l’Etat Islamique, fin. »

Harf n’a cependant pas fourni une autre explication pour le lien entre le « recrutement » et la « paix entre Israël et les palestiniens ». Au lieu de cela, Harf a insisté sur le fait que Kerry voulait simplement souligner l’importance de stabiliser les conflits régionaux en général.

« Si nous pouvions parvenir à la paix entre israéliens et palestiniens, cela créerait une région plus stable, » a-t-elle dit vendredi.

Ce n’est pas la première fois que des remarques idiotes de Kerry enveni-ment les relations israélo-américaines, ni la première fois que le département d’état est contraint de faire marche ar-rière suite aux réactions qu’elles pro-voquent.

En février, Kerry avait fait une série de commentaires sur des menaces de boycott d’Israël si les pourparlers de paix échouent. Les réactions avaient mis un important frein aux relations américano-israéliennes pendant plu-sieurs semaines, et ont incité un plat déni de ces remarques de la part du département d’état.

Les dernières remarques de Kerry sont d’autant plus choquantes que tout le monde sait que la situation actuelle au Moyen Orient tient plus de la médio-crité de l’administration Obama que de tout autre chose. Une Amérique faible, sans aucune politique régio-nale, a conduit à l’effondrement de l’Irak, de la Syrie, de la Libye et de l’Egypte, cette dernière ayant toute-fois été « sauvée de justesse » par le réveil d’un peuple égyptien qui semble plus mature que bien d’autres dans la région, alors même que l’administra-tion Obama soutenait ouvertement les islamistes des Frères Musulmans.

Les palestiniens sautent de joie après le lien idiot de Kerry entre Israël et l’Etat Islamique

Le Secrétaire d’État américain, John Kerry, a appelé jeudi à une reprise des négociations entre Israël et les Palestiniens pour lutter contre l’extrémisme.

«Il est impératif que nous trouvions un moyen de revenir à des négociations (de paix) qui sont au bout du compte, tout le monde le sait, la seule voie pour avancer», a déclaré M. Kerry au département d’État, lors d’une céré-monie en l’honneur de l’Aïd al-Adha, la fête du sacrifice célébrée par les musulmans depuis le début du mois.

M. Kerry rentre tout juste d’une tour-née en Europe et en Égypte, où il avait participé dimanche au Caire à une conférence internationale sur la reconstruction de Gaza et où il avait appelé fermement Israël et les Pales-tiniens à se «rasseoir à la table» des pourparlers et à «faire des choix diffi-ciles, de vrais choix».

«Je continue de croire que c’est pos-sible et je continue de penser que nous devons y travailler», a martelé jeudi soir le chef de la diplomatie améri-caine.

Il a aussi estimé que ce conflit israé-lo-palestinien non résolu alimentait «la colère de la rue et l’agitation» dans des pays du monde arabe et a fait un lien avec la guerre contre l’ex-trémisme islamiste armé et contre le groupe État islamique (EI) en Irak et en Syrie.

«Au cours de nos discussions sur la coalition contre l’EI, la vérité est qu’il n’y a pas un seul dirigeant dans la ré-gion qui ne soulève spontanément au-près de moi la nécessité d’obtenir la paix entre Israël et les Palestiniens», a expliqué John Kerry.

«Les gens doivent comprendre la connexion. Cela a quelque chose à voir avec de l’humiliation, du déni et une absence de dignité», des popula-tions de pays arabes, a encore argu-menté le secrétaire d’État.

John Kerry a été l’artisan de la reprise du processus de paix israélo-palesti-nien entre juillet 2013 et avril dernier. Depuis son échec, il n’a toutefois ja-mais abandonné l’idée d’une relance.

Kerry : « le conflit israélo-palestinien encourage le djihadisme »

Presque deux ans jour pour jour après avoir échappé à une tentative d’assassinat (c’était le 9 octobre 2012), Malala Yousafzai a donc remporté le prix Nobel de la paix en compagnie de l’Indien Kailash Satyarthi «pour leur lutte contre la répression envers les enfants et les jeunes personnes et pour le droit de tous les enfants à l’éducation».

A l’unanimité le comité Nobel ex-plique ainsi que «malgré son jeune âge, Malala Yousafzai s’est déjà battue depuis plusieurs années pour le droit des filles à l’éducation et a montré que des enfants et des jeunes

personnes peuvent, eux aussi, contri-buer à améliorer leur situation. Elle a fait tout ceci dans des circonstances dangereuses. A travers ses luttes hé-roïques, elle est devenue la porte-pa-role principale pour le droit des filles à l’éducation».

Malala Yousafzai n’est en effet âgée que de 17 ans. Elle devient donc la plus jeune lauréate d’un prix Nobel. Jusque-là, le record était détenu par le physicien australien William Law-rence Bragg qui avait reçu le prix No-bel de physique en 1915, aux côtés de son père, à l’âge de 25 ans.

Sur le site du prix Nobel, on pouvait ainsi trouver cette infographie qui reprenait une pyramide des âges des personnes lauréates du Nobel. On y apprenait ainsi que l’âge moyen des 862 vainqueurs, entre 1901 et 2013, était de 59 ans.

Yves PEREZ

A 17 ans, Malala Yousafzai a reçu le prix Nobel de la paix

Sir Nicholas Winton, un nom qui ne vous dit absolument rien comme ca et pourtant, cet homme est un véritable héro de la 2éme guerre mondiale. Sur-nommé par beaucoup le « Schindler Britannique », Sir Nicholas Winston a sauvé la vie de 669 enfants juifs tchécoslovaques entre 1938 et 1939, en les faisant échapper des camps de la mort Nazis pour les cacher en lieu sûr en Angleterre. Une fois la guerre finie, ce juste resté méconnu du grand pu-blic va rencontrer sans même le savoir

tous ces «enfants» qu’il aura sauvé 50ans auparavant, grâce à son épouse qui a retrouvé le carnet sur lequel, en 1939, il avait inscrit la liste complète des noms et des photographies des en-fants. Avec cette histoire, il faut croire qu’une action de bravoure trouve tou-jours sa consécration.

Y.L

Il sauve 669 enfants durant la shoah et les retrouve 50ans après

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9L’information en provenance d’IsraëlEdition du 21 Octobre au 27 Octobre

Le Secrétariat à la Défense améri-cain classe déjà Kobane dans la ca-tégorie des villes perdues

Néanmoins, sa chute semble se rap-procher. Le Secrétariat à la Défense américain classe déjà Kobane dans la catégorie des villes perdues, tout comme le porte-parole de la Maison Blanche. John Kerry dit que Kobane n’a jamais été un « objectif stratégique » pour les Etats Unis, et minimise ainsi l’importance de ce qui se joue. Nombre de commentateurs en France raisonnent comme John Kerry.

La réalité est que la chute de Kobane sera une victoire majeure pour l’Etat Islamique, et un revers majeur pour les forces kurdes, présentement abandon-nées de tous les prétendus membres de l’ « alliance » contre l’Etat Islamique.

La réalité est aussi que cette victoire majeure pour l’Etat Islamique ne sera pas simplement une victoire militaire, mais aussi une victoire en termes de propagande : l’Etat Islamique pourra dire qu’il a vaincu les forces kurdes, dont Kobane était la principale place forte dans le Kurdistan syrien, et qu’il a gagné malgré les bombardements américains et alliés.

Dans une région et dans un contexte musulman où on raisonne très large-ment en cherchant, selon l’expression d’Oussama Ben Laden, qui est le « cheval fort », l’Etat Islamique appa-raîtra davantage encore comme le « cheval fort », et les Etats Unis appa-raitront comme le « cheval faible ».

Ce résultat, je l’ai déjà écrit, est sans doute celui que recherche Obama, qui veut un Etat Islamique fort dans les régions sunnites du monde musulman, et un Iran en position de puissance hé-gémonique régionale.

Inaction de l’armée turque, en po-sition de spectatrice à un kilomètre de Kobane

C’est aussi le résultat que veut Erdo-gan, qui compte sur l’Etat Islamique pour écraser les Kurdes, et qui fait tirer à balles réelles sur les Kurdes turcs qui osent se soulever en voyant ce qui se passe à Kobane, et l’inac-tion de l’armée turque, en position de spectatrice à un kilomètre de Kobane, et pourtant membre de l’ « alliance ».

C’est le résultat que souhaite Bachar Al Assad, qui a passé des accords de-puis des mois avec l’Etat Islamique aux fins qu’il écrase les forces anti-As-

sad qui ne sont pas l’Etat Islamique, en épargnant simplement Jabhat Al Nosra, groupe lié à al Qaida qui com-mence à se rallier à l’Etat Islamique.

Têtes coupées, viols de femmes et d’enfants, cœurs arrachés des poi-trines et brandis dans les rues

La chute de Kobane se traduira, le cas échéant, par un massacre et des actes barbares atroces : le massacre a déjà commencé dans les parties de la ville tombées aux mains de l’Etat Islamique. Des témoignages de survi-vants qui ont réussi à passer la fron-tière turque font frémir et suscitent la répulsion : têtes coupées, viols de femmes et d’enfants vivants ou réduits à l’état de cadavre, cœurs arrachés des poitrines et brandis dans les rues.

Quand le massacre aura lieu, il sera vite laissé de côté.

Nul ne doit critiquer Barack Obama ou dire qu’il a de sombres desseins : un homme qui a reçu le prix Nobel de la paix et que tant de journalistes ont idolâtré doit être traité avec respect.

Un commentateur, sur une chaîne française ces jours derniers disait qu’Obama avait un problème. Lequel ? « Il est trop intelligent », a continué le commentateur.

Je ne suis pas certain que les Kurdes de Syrie se disent qu’Obama est trop intelligent.

J’ai des doutes quant au fait que ceux qui commencent à percevoir les Etats Unis comme le « cheval faible » se disent eux-mêmes qu’Obama est trop intelligent.

Il faut être rémunéré par une chaîne de télévision française pour penser qu’Obama est trop intelligent.

Si le commentateur en question voulait dire qu’Obama avait eu l’intelligence de se faire passer pour un rédempteur alors qu’il n’était que ce qu’il est, un agitateur islamo-gauchiste voulant la victoire de l’islam radical et l’abais-sement de la civilisation occidentale, je pourrais réviser mon jugement, et me dire qu’Obama est très intelligent, et sous cet angle, c’est exact, Obama est très intelligent, mais je ne crois pas que c’est ce que le commentateur en question voulait dire.

Pendant ce temps, l’Etat Islamique continue à recruter et à avancer, et ce n’est pas fini.

Les frappes aériennes contre l’Etat Is-lamique continuent à être inefficaces et sont conçues pour être inefficaces.

L’intelligence d’Obama fait des mer-veilles, et des dizaines de milliers de morts.

© Guy Millière

Le massacre de Kobane se prépare

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10L’information en provenance d’IsraëlEdition du 21 Octobre au 27 Octobre

Habitué des prétoires pour ses pro-vocations antisémites, le polémiste Dieudonné a été mis en examen cet été dans un dossier financier pour fraude fiscale, blanchiment et abus de biens sociaux.

Cette mise en examen est intervenue le 10 juillet dans le cadre d’une infor-mation judiciaire confiée début avril au juge Renaud van Ruymbeke, après une enquête préliminaire du parquet de Paris, a appris l’AFP vendredi de sources concordantes.

L’humoriste controversé a été dans le viseur du gouvernement qui avait fait interdire certaines de ses représenta-tions à la fin de l’année dernière. Mais il fait aussi l’objet d’investigations sur ses affaires et la gestion des bénéfices de ses spectacles ou de la vente de produits dérivés, liés par exemple à la «quenelle», le geste de ralliement de ses partisans.

«Nous sommes tout à fait sereins. Notre client est en règle du point de vue fiscal», a affirmé à l’AFP l’un de ses avocats, Me David di Stefano.

Les enquêteurs s’étaient notamment interrogés sur plus de 400.000 euros expédiés entre 2009 et 2013 au Came-roun, pays où il a des liens familiaux, alors que le polémiste, condamné à plusieurs reprises à des amendes par les tribunaux, n’acquittait pas le mon-tant de ses amendes. Il les a depuis payées.

Les enquêteurs s’interrogeaient aussi sur les conditions dans lesquelles la société les Productions de la plume, gérée par sa compagne Noémie Mon-tagne, avait racheté pour 550.000 eu-ros une propriété de Dieudonné, mise aux enchères publiques forcées en raison d’une dette fiscale de près de 900.000 euros.

Après un appel aux dons, Dieudonné avait aussi reçu près de 1.400 chèques, pour une somme d’environ 550.000

euros, avait indiqué une source proche du dossier en février.

Plusieurs procès à venirFin janvier, dans le cadre de l’enquête préliminaire, les policiers de l’Office anticorruption de la police judiciaire ont découvert 650.000 euros en li-quide à son domicile, en Eure-et-Loir. L’un de ses avocat a alors expliqué qu’il s’agissait du produit de la billet-terie de son spectacle.

Des sources proches du dossier ont in-diqué à l’AFP que l’infraction d’abus de biens sociaux retenue contre Dieu-donné était en lien avec la gestion des Productions de la plume.

«Nous sommes sereins parce qu’on va pouvoir s’expliquer avec un juge et qu’on n’aura pas à subir les men-songes du gouvernement», a déclaré Me David di Stefano.

«Pour quelqu’un qui se prétend an-tisystème, il est désormais soupçonné d’en avoir abusé et tiré un profit per-sonnel», a réagi de son côté l’avocat de la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra), Me David-Olivier Kaminski. La Licra est partie civile dans ce dossier financier car elle avait déposée une plainte pour organisation frauduleuse d’insolvabi-lité contre Dieudonné, qui a été jointe à la procédure. Mais le polémiste n’est pas mis en examen pour ce chef.

Plusieurs procès se profilent encore. Dieudonné doit notamment être jugé le 26 novembre à Paris pour l’appel aux dons qu’il avait lancé sur internet pour payer ses condamnations pécuniaires, ce qu’interdit la loi. Toujours à Paris, il est convoqué le 28 janvier 2015, pour provocation à la haine raciale après des propos sur le journaliste de France Inter, Patrick Cohen. «Quand je l’entends parler, Patrick Cohen, je me dis, tu vois, les chambres à gaz...Dommage», avait-il lancé lors de son spectacle «Le Mur», au théâtre de la Main d’Or à Paris.

Dieudonné mis en examen pour fraude fiscale et abus de biens sociaux

La Turquie a renforcé lundi son dis-positif militaire à sa frontière avec la Syrie après avoir été visée par plusieurs obus, alors que son gou-vernement s’apprête à présenter au Parlement un texte l’autorisant à intervenir contre les djihadistes du groupe Etat islamique.

Plus d’une dizaine de chars et de vé-hicules blindés de l’armée turque ont fait mouvement dans l’après-midi au-tour du poste-frontière de Mursitpinar, où au moins trois obus de mortier tirés de Syrie ont visé le territoire turc, ap-paremment sans faire de dégâts ni de victimes, a rapporté un photographe de l’AFP.

Ces incidents sont survenus alors que les combats entre les djihadistes de l’EI et les combattants kurdes conti-nuaient à faire rage autour de la ville syrienne d’Aïn al-Arab (Kobané en langue kurde) à quelques kilomètres à peine de la frontière turque.

Tard dimanche soir, un obus venu de

Syrie a frappé une habitation dans la ville frontalière turque de Suruç en faisant trois blessés, a annoncé l’état-major de l’armée turque en pré-cisant qu’il avait riposté.

A la suite de plusieurs incidents de frontière en 2012, les forces armées turques ont changé leurs règles d’en-gagement et répondent systématique-ment, et dans les mêmes proportions, à tout tir d’origine syrienne visant leur territoire.

Le gouvernement islamo-conserva-teur au pouvoir depuis 2002 en Tur-quie doit présenter mardi au plus tard au Parlement un projet de résolution autorisant le recours à la force en Irak et en Syrie qui permettrait à la Turquie de rejoindre la coalition anti-EI.

Les motions doivent être envoyées (au parlement) demain, a déclaré le pré-sident du Parlement Cemil Ciçek cité par la chaîne d’information NTV.

Les députés doivent commencer à en débattre jeudi.

La première de ces résolutions doit re-nouveler pour un an l’autorisation ac-cordée par le Parlement aux forces ar-mées turques pour intervenir en Irak.

Revirement

Ce texte permettait jusque-là à la Tur-quie de conduire des frappes contre

les bases arrières des rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) installées dans les monts Kandil, dans l’extrême nord de l’Irak.

Le second texte, nouveau celui-là, doit accorder le même feu vert à des opéra-tions militaires sur le territoire syrien.

Après l’avoir explicitement refusé, la Turquie semble prête à participer à son tour à l’intervention militaire engagée par la coalition formée par les Etats-Unis contre les combattants sunnites radicaux de l’EI, accusés de multiples exactions en Irak et en Syrie.

Accusée d’avoir soutenu, voire armé, les groupes rebelles les plus extré-mistes engagés dans la guerre contre le régime du président syrien Bachar al-Assad, dont l’EI, Ankara a long-temps justifié son refus d’intervenir par la nécessité de protéger ses 46 ressortissants retenus en otage depuis juin par l’EI au consulat turc de Mos-soul (Irak).

Après leur libération le 20 septembre, la Turquie a amorcé un revirement total et suggère désormais qu’elle pourrait rejoindre le combat contre les djihadistes.

Nous serons là où nous nous devons d’être. Nous ne pouvons rester en de-hors de ça, a dit le président Recep Tayyip Erdogan dans un discours di-manche.

La Turquie masse des tanks à la frontière syrienne

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11L’information en provenance d’IsraëlEdition du 21 Octobre au 27 Octobre

Israël Actualités: Haïm, vous diri-gez le Département des Activités en Diaspora. Nous entendons sur les ondes radio de la publicité pour le concours Hallélouya que vous

organisez. Expliquez-nous de quoi s’agit-il?

Haïm Cohen: En effet, nous organi-sons le dimanche 30 novembre 2014, en partenariat avec le Keren Hayes-sod, et en collaboration avec Radio J, le concours Hallélouya, qui est un concours de chant destiné aux jeunes, garçons et filles, de la communau-té juive francophone, âgés de 18 à 30 ans. Si vous savez chanter et que vous voulez devenir la prochaine star de la chanson du monde juif, alors ce concours est pour vous. Vous ne sa-vez pas chanter, mais vous connaissez quelqu’un qui chante bien, encoura-gez le à s’inscrire.

Israël Actualités: Comment peut-on s’inscrire?

Haïm Cohen: L’inscription se fait sur le site internet de Hallélouya:

www.hallelujah.org.il . L’inscription a lieu jusqu’au 31 octobre 2014. Dé-pêchez-vous! Les candidats doivent envoyer un clip vidéo amateur dans lequel ils interprètent une chanson. Le jury israélien sélectionnera les douze meilleurs candidats qui s’affronteront sur une scène parisenne, le 30 no-vembre 2014. Le gagnant participera au concours mondial qui se déroulera en Israël en Décembre.

Israël Actualités: Pourquoi initier un tel programme?Haïm Cohen: Le Département que je dirige s’est fixé de promouvoir la culture israélienne et la langue hébreu. Hallélouya répond à ces deux critères. Nous avons organisé ce concours en ex-Urss et aux Etats Unis. En No-vembre, trois concours auront lieu: au Mexique, au Brésil et en France.

Interview Haïm Cohen, Chef du Département des Activités en Diaspora de l’Organisation Sioniste Mondiale

«Je pense que la France est raciste, oui, bien sûr!», invité dans le Grand oral des Grandes Gueules sur RMC, l’ancien ministre des Affaires étran-gères de Nicolas Sarkozy n’y va pas par quatre chemins. Selon lui, «Sar-kozy a été détesté aussi parce qu’il est un fils de Hongrois et un pe-tit-fils de Juif». Bernard Kouchner juge cependant que Nicolas Sarkozy a dépassé cela pour se maintenir au premier plan politique: «Il s’est bien débrouillé, il a surmonté tout ça, mais à l’origine je pense qu’il y a eu cette affaire.»

Mais malgré son statut de « juif » Sar-kozy n’a pas été le gardien de cette communauté (explosion des actes an-tisémites) ni d’Israël (jamais les liens avec Jérusalem n’avaient été aussi froid depuis de Gaulle).

Le grand mérite de Sarkozy, selon Kouchner, est d’avoir tenté de former un gouvernement ouvert au-delà de la seule UMP. «Moi, je pense qu’il faut l’unité nationale en France, que ni la droite ni la gauche seules ne fe-ront passer les grandes réformes né-cessaires. Eh bien je pense que l’on pourrait sur un programme simple de quatre ou cinq réformes s’unir pour sauver notre pays», plaide Bernard Kouchner. Avant d’ajouter: «Donc j’étais heureux, parce que M. Sarkozy l’avait proposé! Il y avait six socia-listes dans son gouvernement», rap-pelle-t-il.

«Le problème de la France, ce sont les Français»

L’ancien ministre loue aussi le volon-tarisme de l’ex-chef de l’État: «Sar-kozy avait de la volonté, il a proposé des réformes, il en a beaucoup parlé et il en a fait beaucoup moins qu’il ne le voulait.» Pour Bernard Kouchner, l’ancien président s’est heurté à un problème presque insoluble: «Le pro-blème de la France, ce sont les Fran-çais. Ce n’est pas péjoratif, j’adore les Français, d’ailleurs, j’en suis. Mais, franchement, c’est ça! Ils ne veulent pas bouger! Nous sommes le dernier pays qui a dans la tête un marxisme rêvé.»

À noter que le fondateur de Médecins sans frontières est moins élogieux lorsqu’il s’agit de commenter le retour

politique du candidat à la présidence de l’UMP: «Ça fait quand même un peu réchauffé.»

Avec agences – par Amos Lerah

Selon B. Kouchner, « Sarkozy était détesté parce que petit-fils de Juif »

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12L’information en provenance d’IsraëlEdition du 21 Octobre au 27 Octobre

A l’occasion d’un film diffusé mer-credi à la télévision, l’Allemagne re-découvre Kurt Landauer, premier président juif du Bayern Munich, déporté par les nazis, une figure longtemps occultée par l’un des plus grands clubs de football d’Europe.

Embarras face au passé nazi et craintes de réactions antisémites avaient em-pêché le Bayern jusqu’à récemment d’honorer la mémoire de celui que les médias allemands présentent comme le véritable fondateur du club.

Le 3 octobre 2009, dans le virage du sud de l’Allianz Arena, une gigan-tesque banderole se déploie: «Le FC Bayern était sa vie - rien ni personne ne peut changer ça»: Schickeria, un groupe de supporteurs du club le plus titré d’Allemagne rendait hommage à Kurt Landauer (1884-1961).

Fils de marchands juifs, l’homme a d’abord été joueur du Bayern avant de le diriger à quatre reprises: de 1913 à 1914, de 1919 à 1921, de 1922 à 1933 puis de 1947 à 1951. C’est notamment sous son règne que le «Rekordmeis-ter» a décroché le premier de ses 24 titres en championnat (1932).

Après l’arrivée au pouvoir des na-zis en 1933, il est écarté de la prési-dence du club puis déporté à Dachau où il passera plusieurs semaines avant

d’être libéré grâce à ses états de ser-vice pendant la Première guerre mon-diale. Il émigre en Suisse en 1939, ce qui lui permet de survivre à l’Holo-causte dans lequel périront quatre de ses cinq frères et soeurs.

En juin 1947, il retrouve la Bavière, marquée par les stigmates de la guerre, remet sur pied le club et pose les bases de l’essor du FC Bayern Munich, de-venu aujourd’hui une des plus belles adresses du football mondial, tant par son palmarès que par sa puissance fi-nancière et marketing.

«Dès son plus jeune âge, mon oncle a été littéralement possédé par le FC Bayern. C’était tout simplement son club», raconte Uri Siegel, 91 ans, son neveu, dans le magazine Kicker.

Pourtant, le Bayern est longtemps res-té silencieux sur ce président emblé-matique. «J’ai été joueur du Bayern Munich de 1974 à 1984, pas une seule fois, je ne suis tombé sur ce nom», a déclaré Karl-Heinz Rummenigge, au-jourd’hui président du FCB, à la radio bavaroise.

«Le sujet était ignoré», a affirmé à l’AFP l’historien Dieter Schulze-Mar-meling, évoquant «des craintes de ré-actions antisémites».

Il est l’un des premiers à évoquer ce

destin dans son livre «Le FC Bayern et ses Juifs» publié en 2011.

Ce sont les supporteurs qui ont en-suite donné encore plus de visibilité à cette page refoulée de l’histoire de leur club.

«Ils ont fait entrer le sujet dans le stade et ça, c’était très important», analyse M. Schulze-Marmeling. Le groupe Schickeria a été distingué mardi pour son action en faveur de Landauer par la fédération de foot allemande qui lui a remis le prix Julius-Hirsch, du nom de cet international allemand et juif, exclu de son club de Karlsruhe en 1933 et assassiné à Auschwitz dix ans plus tard.

Pour ces supporteurs, Landauer in-carne les valeurs qui marquent en-core l’image du club, notamment son ouverture sur le monde. «Il a forgé l’identité du FC Bayern dont nous sommes fiers», expliquait l’un des res-ponsables de Schickeria, Simon Mül-ler, sur le site de la fédération.

Le club lui-même a beaucoup évo-lué sur le sujet, notamment, selon M. Schulze-Marmeling, grâce à Rumme-nigge qui a déclaré en 2011: «le FC Bayern a un passé juif, un passé très riche, nous en sommes fiers». Lan-dauer est devenu à titre posthume pré-sident d’honneur, aux côtés de Franz Beckenbauer et de Wilhelm Neudec-ker, respectivement capitaine et pré-sident du «Grand Bayern» des années 70.

Le musée du Bayern avait d’ailleurs organisé dimanche une projection en avant-première du film de l’ARD, «un film contre l’oubli, sur un homme qui a marqué de manière décisive le FC Bayern».

Kurt Landauer «a repris la place qu’il méritait dans l’histoire du football et du Bayern, c’est un très beau résultat», s’est félicité M. Schulze-Marmeling.

Kurt Landauer, le président juif que le Bayern Munich a longtemps oublié

Ils sont entrés dans le livre Guinness après avoir nagé 380 kms en 5 jours et 5 heures de Chypre en Israël

Six nageurs israéliens ont établi un nouveau record du monde et sont désormais inscrits dans le livre des records Guinness pour le plus long relais continu de natation en eau libre.L’équipe, partie de Chypre, a atteint la ville côtière de Rishon Le Tsiyon au sud de Tel Aviv après avoir nagé 380 kilomètres pendant 125 heures. Le précédent record datait de l’année dernière, détenu par une équipe amé-ricaine qui avait nagé sur une distance de 365 kilomètres.

Il s’agissait de la deuxième tentative de l’équipe israélienne après un échec l’année dernière.Les 6 nageurs israéliens, Udi Harel, Oded Rahav, Luke Shetbon, Doron Amossi, Ben Enosh et Uri Sela ont quitté Chypre dimanche dernier à 14h20 (heure locale). Ils avaient pré-vu initialement de nager jusqu’au port de Herzliyah (nord de Tel Aviv), si-tué à 400 kilomètres, mais les vagues importantes les ont obligé à changer de cap pour se diriger à Rishon Le Tsiyon., à 380 kilomètres où ils sont arrivés après 5 jours et 5 heures de nage.

6 nageurs israéliens battent le record du monde de nage en mer

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14L’information en provenance d’IsraëlEdition du 21 Octobre au 27 Octobre

Après l’émotion suscitée par la fête de Roch Hachana et Yom Kippour mais également la joie intense de Soukot et de Simhat Thora, nous voilà à présent replongés dans une nouvelle relecture du Sepher Thora. Le livre de Bérechit commence par nous relater la création du monde et de l’homme en particulier.

« Naasé Adam bétsalménou, Bétsélem élokim bara oto» «Faisons l’homme à notre image» dit D-ieu aux anges. Rabinou Bahyé attire notre attention sur l’humilité profonde qui animait le Créateur au moment de la concep-tion de l’homme. Cette manière de prendre conseil parmi ses subordon-nés, nous donne ici une grande leçon de modestie. Rabbinou Bahyé explique encore que le mot « béTsélem » à l’image de D-ieu, n’est pas conforme puisque nul ne peut en effet ressembler au Créa-teur…Cependant l’homme-Adam, renferme en lui tout l’univers de la création, de part la conception de son corps et de l’autre ce qui le distingue de toutes les autres créatures : sa Né-chama –Son âme, qui émane de D-ieu. Le verset dit : «D-ieu bénit le septième jour et le déclara saint parce qu’en ce jour il se reposa de toute son œuvre..» Pour comprendre le sens de cette bé-nédiction nous devons encore une fois faire appel à Rabinou Bahyé qui cite un verset du prophète Isaïe : «Si tu cesses de fouler aux pieds le Chabat, de vaquer à tes affaires en ce jour «Kodchi» Saint, que j’ai distingué des

autres jours : l’Eternel bénira le sep-tième jour en le réservant aux pluies favorables et bienfaisantes, comme il est dit dans le livre des Lévitique : «Je donnerai selon vos mérites, vos pluies en leurs temps» (au moment où les hommes n’ont pas l’habitude de sortir vaquer à leur occupations, notamment le chabat).

Dans le Zohar on nous enseigne que la bénédiction accordée à la journée du Chabat est appelée à se répandre sur les six jours qui l’encadrent de part et d’autre, si bien que les trois premiers jours de la semaine tirent pour ainsi dire «leur substance» du samedi passé et les trois derniers, du samedi qui les suit. Ainsi donc, Achêm bénit le sep-tième jour afin que cette bénédiction rejaillisse sur les autres jours de la semaine, grâce au fait qu’il se reposa le septième jour de toute son œuvre. Dans les Traités Taanit et Arakhim du Talmud, Rabbi Yossi nous enseigne que la bénédiction qui repose sur les jours ouvrables provient justement de la bénédiction accordée au Chabat, journée consacrée au repos et à l’étude de la Torah. Car le Chabat, il ne s’agit pas seulement de bien manger, c’est également le jour qui nous permet de renforcer nos connaissances spi-rituelles !. Dans un autre verset il est écrit : «L’Eternel dit : «il n’est pas bon que l’homme soit isolé, je lui ferai une aide-«kénegdo», qui lui convienne». Pour répondre à la question de sa-voir dans quel domaine il n’est pas bon que l’homme soit isolé et justi-

fié l’utilisation du mot «kénégdo», il faut rappeler l’enseignement du Talmud Sota qui affirme que c’est en fonction des actes d’un homme que sa partenaire lui est attribuée.. Comme l’explique Rachi : une femme pudique pour le Juste, une débauchée pour le méchant..(Kol’éhad ou mazalou…disait notre Maître Rabbi Fraji Uzan zatsal). Le terme kénégdo peut éga-lement se traduire par «contre lui ou encore,opposé». Ainsi dit l’Eternel, il n’est pas bon que l’homme soit seul, sans une femme à ses cotés. D’autre part, le fait qu’elle sera à ses cotés, va éveiller en lui le «Yétser ara» à propos duquel il est dit : Sans lui, l’homme ne prendrait pas de femme et ne ferait pas d’enfant…ce qui entrainerait à l’évi-dence la disparition du monde. Il reste que si le «mauvais penchant» est par-faitement adapté dans ce domaine… comme l’explique le Midrach Tehi-lim puisqu’il permet la procréation, il n’est pas moins néfaste lorsqu’il incite aux transgressions de toute nature, comme il est dit : «L’Eternel vit que les méfaits de l’homme se multiplier sur la terre et que les penchants de leurs cœurs étaient mauvais!». C’est dans ce monde totalement dépravé que Noé va émerger, dix générations seu-lement après la Création de l’univers. Devant la bestialité des hommes et des animaux, D-ieu décide de tout effacer et de reconstruire à partir de l’Arche de Noé, seul juste de sa génération à ses yeux. La décision de la construc-tion de cette arche nous interpelle sur sa portée symbolique, notion que

nous retrouverons à plusieurs reprises au cour du récit biblique, comme par exemple pour Moïse sauvé des eaux du Nil grâce à son Arche, ou encore le Zohar assimilé à une Arche ou l’Arche Sainte.

La raison du déluge est clairement énoncée par la Thora : C’est parce que la débauche sexuelle et le vol, prévalaient partout sur la Terre (à l’exception notable des poissons..dira le midrach). Si la colère de D-ieu s’enflamma à un tel point c’est parce que l’homme n’était pas capable de respecter son prochain. Le Midrach décrit le vol qui régnait à l’époque et contre lequel on ne pouvait pas se plaindre au tribunal, étant lui-même corrompu . Les hommes de cette gé-nération avaient donc joint au vol la fourberie juridique qui empêchait ainsi toute possibilité de «Téchouva» de repentir. Il n’y avait donc personne parmi eux pour les inciter à un meil-leur comportement.

Noé était bien un juste, comme le dit le verset, mais il n’avait pas en lui les ressources nécessaires pour influencer ses contemporains à l’instar d’Abra-ham ou de Moïse, qui eux, parmi tant d’autres surent amener les hommes à reconnaitre Achêm et à leur faire ac-cepter le joug divin. C’est également là le rôle de tout leader spirituel qui se respecte. Notre Maitre Rebbi Fraji Uzan zal disait : «Tu as le devoir d’ou-vrir les yeux de ton prochain afin qu’il ne reste pas dans l’obscurité!».

L’homme doit guider son corps et ses pulsions par l’appel à la spiritualité, qui se manifestera par le respect des mitsvots et surtout, par une recherche incessante de la proximité avec D-ieu à travers l’étude de la Thora. Un ver-set nous raconte que : «Chêm et Yafêt recouvrir la nudité de leur père Noé..» C’est justement grâce à cela ,dit le Talmud Sota, que les descendants de Chêm que nous sommes, eurent le mé-rite de porter les «Tsisit» qui les pro-tégera du péché du «Znout» de l’im-moralité sexuelle comme l’explique Rachi.

Si l’homme ne s’exprime qu’à travers des pulsions «négatives», il atteindra hélas à un état de dépravation où toute trace de Lumière Divine aura disparu de son comportement. C’est exacte-ment ce qui arriva à la génération du déluge.Dans un monde troublé où parfois la parole divine ne peut être entendue, il n’y a pas d’autre alternative que de se bâtir une «Arche» d’où resplendira la Lumière divine. Cette Arche de «for-tune» disait notre maitre rabbi Fraji Uzan ressemble un peu à la Souka que nous venons de célébrer et qui reste une demeure dérisoire par rapport à l’immensité du Monde, mais qui aussi nous fait prendre conscience de notre petitesse, et nous incite tous les jours à nous confier au Tout Puissant.

Yvan LELLOUCHE

Parachat Noah : Le mérite d’un Sage

«J’engage tous les Tunisiens à exer-cer leur droit de citoyen en allant vo-ter», a déclaré le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, à l’issue de sa rencontre avec le pré-sident de la République Moncef Marzouki, ce vendredi 10 octobre.

«L’Organisation des Nations Unies fera tout son possible pour veiller à ce que [les élections]soient ouvertes à tous, transparentes et pacifiques», a-t-il ajouté.

Ban Ki-moon a par ailleurs remercié Moncef Marzouki pour «son soutien aux efforts des Nations Unies pour faciliter un dialogue politique» en Li-bye. Le secrétaire général de l’ONU est arrivé en Tunisie pour une visite officielle de deux jours.

A l’occasion de cette visite, le Se-crétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon en a profité pour visiter la capitale entre deux réunions. Il était notamment accompagné du chef du

gouvernement Mehdi Jomaâ.

Au cours de sa balade qui nous rap-pelle celle du roi du Maroc Mohamed VI il y a quelques mois, Ban Ki-moon a démarré de la Place du 14 Janvier avant de remonter, à pied, toute l’ave-nue Habib Bourguiba, selon un com-muniqué de la Présidence du gouver-nement.

le Secrétaire général des nations unies et le Premier ministre, se sont dirigés vers la Médina où ils ont visité les souks et salué commerçants, artisans et passants. M. Ban Ki-moon s’est d’ailleurs arrêté pour discuter avec un certain nombre d’entre eux et a même reçu quelques présents de leur part.

L’accueil aura été chaleureux pour M. Ban Ki-moon qui a achevé sa balade dans les rues de la capitale par une vi-site à la Mosquée Zitouna.

Yves PEREZ

Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon appelle les Tunisiens à aller voter

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16L’information en provenance d’IsraëlEdition du 21 Octobre au 27 Octobre

Un médecin arabe israélien a péri dans des affrontements en Syrie, où il combattait dans les rangs du groupe Etat islamique (EI), a rap-porté dimanche le Shin Beth, le ser-vice de sécurité intérieure israélien.

Othmane Abou al-Qiyane, qui avait étudié la médecine à Amman avant d’être interne dans un hôpital israé-lien, a été tué au combat en août, selon le Shin Beth.

Le frère d’Othmane, Idriss Abou al-Qiyane, avait été arrêté en avril par les forces de sécurité israéliennes et accu-sé d’avoir aidé deux de ses proches, dont Othmane, à se rendre en Syrie pour y combattre dans les rangs de l’EI, a ajouté le renseignement inté-rieur.

Les trois hommes étaient originaires du village bédouin de Houra, dans le désert du Néguev, dans le sud d’Israël.

Selon le Shin Beth, 30 Arabes israé-liens ont rejoint des groupes jihadistes en Syrie en proie à une sanglante guerre civile depuis plus de trois ans.

Parmi eux «seuls quelques-uns ont rejoint l’EI, principalement ceux qui avaient une expérience salafiste et ji-hadiste».

«C’est un phénomène dangereux, parce que ceux qui partent (combattre en Syrie) reçoivent un entraînement militaire, sont exposés à l’idéologie extrémiste du jihad mondial, ce génère l’inquiétude qu’ils utilisent cela pour mener in fine des attaques terroristes contre Israël», a prévenu le Shin Beth.

Pour étayer cette crainte, les rensei-gnements intérieurs ont évoqué l’in-terrogatoire d’un suspect Arabe israé-lien arrêté à son retour de Syrie. «Il a indiqué qu’on lui avait demandé de fournir des informations sur des sites sensibles en Israël (...) et de mener des attentats suicide» contrel’Etat hébreu.

La communauté des Arabes israéliens, descendants des 160.000 Palestiniens restés sur leur terre après la création d’Israël en 1948, compte aujourd’hui plus de 1,4 million de personnes, soit 20% de la population.

Un médecin arabe israélien combattant pour l’EI tué en Syrie

L’armée américaine a signé un contrat de 12,7 millions de dollars avec la filiale américaine de l’entre-prise israélienne de la défense Elbit, pour équiper ses pilotes d’hélicop-tères d’attaques Apache de casques intégrés IHADSS-21. Les tests se dérouleront sur une période de deux ans au centre d’Elbit Systems of America à Fort Worth, au Texas.

« Nous avons spécialement conçu les modifications des casques intégrés IHADSS-21 pour améliorer les dis-positifs de sécurité et un usage sim-plifié pour les pilotes des hélicoptères Apache » a déclaré Raanan Horowitz, le dirigeant d’Elbit Systems of Ameri-ca. « Ce casque intégré est un compo-sant clé du système IHADSS-21 pour l’hélicoptère AH-64F », a-t-il ajouté. En 2013 déjà, le Pentagone avait opté pour le casque intégré HMDS (Helmet Mounted Display System) d’Elbit pour ses pilotes de l’avion de chasse F-35. (Serge Dahan – © Le Monde Juif .info)

A SAVOIR DANS CHALLENGES (Copyrights) :“On ne se bat pas sur les prix ou sur des imitations des produits de la concurrence, confirme Daniel Frie-dmann, vice-président de la branche aérospatiale d’Elbit. Nous visons plu-tôt les marchés à forte valeur ajoutée, par exemple, les cas ques de pilotes de chasseurs ou l’avionique.” Coté

au Nasdaq, le groupe a vendu plus de 11.000 cas ques sur tous les types de platefor mes, des MiG-21 russes aux F-35 américains et Mirage 2000 français. Soit 85% de part de marché mondial.

Cette obsession du high-tech donne à l’arsenal militaire israélien des airs de film de science-fiction. Comme le bouclier antimissile qu’Israël est en train de développer : le système Iron Dome contre les roquettes ; David’s Sling contre les missiles de moyenne portée ; et Arrow 3, un système dé-veloppé avec Boeing destiné à inter-cepter d’éventuels missiles balis tiques dans l’espace. Rafael a même annon-cé en février au Salon aéro nautique de Singapour le développement d’un système, Iron Beam, qui détruira les roquettes par rayon la ser, façon Star Wars…

BLOG DE TSAHAL Les comman-dants d’unités d’infanterie vont être équipés de nouveaux télémètres la-sers, de la taille d’un téléphone cellu-laire. Le dispositif est semblable à une petite paire de jumelles, pèse à peine 200 grammes, et permet au comman-dant de déterminer avec précision la distance exacte de la cible. «Il s’agit d’un produit peu coûteux, de la taille d’un paquet de cigarettes. Le com-mandant de la compagnie obtient ainsi la distance précise entre la cible et ses hommes. Il peut ainsi donner l’ordre

de tirer aux soldats. Cela conduira à des améliorations significatives de nos capacités», a déclaré le responsable de l’équipement de combat au dépar-tement des munitions de Tsahal, le Commandant Yoav Glaster.

Cette technologie, fabriquée par la société américaine Opti-Logics, est basée sur le temps qu’il faut au fais-ceau laser pour atteindre l’objectif. Le nouveau télémètre donne des mesures exactes de la distance dans un rayon d’un kilomètre. Ce n’est pas le seul développement mis en œuvre dans les forces terrestres qui vise à améliorer le fonctionnement sur le champ de bataille. Les tests du nouveau système «Simon» sont eux sur le point d’être terminés. Les lumières, placées sur les casques des soldats, aideront le com-mandement à éviter les tirs amis. Il s’agit d’un énorme progrès. Les der-niers essais se sont révélés positifs.», explique le Commandant Glaster.

La lumière «Simon» clignote en sept couleurs différentes, chacune indi-quant un besoin en utilisant les fré-quences infrarouges. La distance à la-quelle la lumière peut être vue pourra également être ajustée en fonction des exigences opérationnelles. «Cet outil va devenir un outil essentiel pour les opérations nocturnes, et grâce à cela les officiers sauront exactement où tous leurs soldats se trouvent», conclut le Général Glaster.

La Firme Israélienne de Défense Elbit : Un Casque d’hélicoptère à Succès

Le BNVCA a reçu depuis le matin du 5/10/14 un grand nombre d’ap-pels de correspondants choqués par l’émission Thé ou Café, de Cathe-rine Ceylac qui recevant l’acteur Roschdy Zem le pousse à exprimer son opinion sur «l’actualité» , insis-tant sur «ce qui s’est passé à Gaza» guidant même la réponse de l’ar-tiste; mis lui même mal à l’aise et contraint de parler de «massacres»

Certains téléspectateurs nous affir-ment que l’animatrice ne serait pas à sa première manœuvre qui consiste à pousser ses invités à s’exprimer sur le conflit israelo palestinien .Selon ces correspondants, Mme Catherine Ceylac en guidant ses invités sur la seule» actualité «concernant Israel, fait exprimer ses propres états d’âme

, se fait le relais de cette propagande qui incite à la haine d’ Israel et pousse à l’acte antisémite.

Sinon pourquoi occulterait -elle «l’ac-tualité» qui aurait pu interesser son invité,et concerne aussi bien les mas-sacres en Syrie,’200000 morts,que les attentats antijuifs, les bombardements de la population israelienne ,les ma-nifestations antijuives,les attaques de synagogues, les égorgements de nos compatriotes par les djihadistes qui menacent notre pays..

Le BNVCA, conformément aux de-mandes de ses requérants a décidé de saisir le C S A sur cette dérive appa-remment volontaire de Mme Cathe-rine Ceylac

Le BNVCA saisit le CSA suite à l’interview de l’artiste Roschdy Zem

effectuée le 5/10/14 par Catherine Ceylac qui oriente et provoque la

réponse de son invité sur l’actualité qu’elle fixe exclusivement sur «Gaza»

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17L’information en provenance d’IsraëlEdition du 21 Octobre au 27 Octobre

J’ai grandi avec le conflit israé-lo-palestinien, et je n’ai jamais com-pris l’acharnement d’Israël à faire vivre un calvaire au peuple pales-tinien. Bien avant le Hamas, l’État hébreu a toujours considéré ses in-terlocuteurs palestiniens comme de vulgaires terroristes.

Certes, il y a eu une réelle ouverture dans les années 1990, avec l’arri-vée des travaillistes au pouvoir (Ra-bin-Peres). Hélas, sous l’impulsion de ses faucons de la droite – d’abord, Ariel Sharon, ensuite, l’impitoyable Benjamin Netanyahou -, l’État hé-breu a brisé tous les rêves. Son seul argument : la manière forte est la seule façon de survivre dans un coin du

monde où il n’y a pas de pitié pour les faibles.

Dans ce sens, l’analyse de Sylvain At-tal sur France 24 basée sur une entre-vue du journal Israël Hayom avec le ministre israélien de la Défense, Mo-shé Ya’alon, est à lire.

Le ministre Ya’alon dit croire plus aux « intérêts » qu’à la paix. Sylvain Attal qualifie d’une rare franchise les propos de Moshé Ya’alon et sa vision d’implacable.

Le billet de France 24 met en lumière quelques points d’une clarté straté-gique et troublante. Pour comprendre en partie l’entêtement d’Israël dans ce

conflit qui n’en finit plus, il faut lire au complet l’entrevue du ministre israé-lien de la Défense.

Sylvain Attal a mis un hyperlien vers le texte Palestinians want to destroy the Jewish state. On y entre carrément dans la tête de Moshé Ya’alon. Et c’est tout à fait vrai, sa vision est sans mer-ci.

Lorsque M. Ya’alon aborde les di-lemmes moraux qu’il a affrontés pour autoriser des frappes ciblant des terro-ristes, même au risque de faucher les

vies de civils palestiniens innocents, le ministre israélien de la Défense se dit moralement en paix avec les décisions qu’il avait prises. À titre d’exemple, était-ce la bonne décision de bombar-der la maison de Mohammed Deif, commandant de l’aile militaire du Hamas, même si sa femme et sa fille risquaient d’être présentes ? Sa ré-ponse est d’une froideur incroyable : « Lorsque j’étudie la possibilité d’utili-ser la force, je me mets à l’épreuve. Je me demande si je serai capable, après les bombardements ou l’opération que j’aurai autorisés, de me regarder dans

le miroir. Et oui, je suis en paix avec la décision que j’ai prise dans le cadre de l’Opération Bordure protectrice [en juillet 2014]. »

Lisez les réponses de Moshé Ya’alon sur l’importance de maintenir le Ha-mas en vie sans le détruire, les que-relles intestines au sein du cabinet Netanyahou, les notions de victoire, de la peur des Arabes, etc. C’est d’une clarté intrigante. C’est une cruelle vi-sion de notre bas monde !

Que pense vraiment le ministre israélien de la Défense ?

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18L’information en provenance d’IsraëlEdition du 21 Octobre au 27 Octobre

Trois députés socialistes, dont l’ex-ministre Benoît Hamon, ont proposé mercredi que l’Assemblée nationale adopte une résolution in-vitant à une reconnaissance fran-çaise d’un Etat palestinien.

Dans un communiqué publié deux

jours après le vote en ce sens du parlement britannique , M. Hamon (Yvelines), Gwenegan Bui (Finis-tère) et François Loncle (Eure), tous trois membres de la Commission des Affaires étrangères, «proposent que l’Assemblée nationale adopte une résolution invitant le gouvernement français à reconnaître l’Etat de Pales-tine au côté de l’Etat d’Israël».

«Le rôle de la France est de tout faire pour inciter les parties prenantes à engager à nouveau de solides négo-ciations devant aboutir à la création d’un Etat palestinien, meilleure garan-tie possible pour la sécurité de l’Etat d’Israël», estiment-ils.

«Un vote de l’Assemblée nationale française, après celui du parlement britannique, serait un acte politique fort pour démontrer la détermination de la communauté internationale à trouver une issue pacifique et du-rable au conflit israélo-palestinien», ajoutent ces députés.

Les parlementaires britanniques ont adopté lundi soir par 274 voix contre 12 une motion appelant le gouverne-ment britannique à «reconnaître un Etat palestinien aux côtés de l’Etat d’Israël».

Trois PS dont Hamon veulent pousser Paris à reconnaître un Etat palestinien

Peu de Français revendiquent l’appartenance à une

communauté

Une minorité de Français, un sur cinq, a le sentiment d’appartenir à une «communauté spécifique» du fait de ses origines ou de sa religion, parmi lesquels beaucoup citent la France ou le catholicisme, selon un sondage OpinionWay pour la Licra publié mercredi.

Parmi les 22% de personnes citant leur appartenance à une «communauté spécifique», près d’un tiers se définit comme «Français» ou «Français de souche, vrai Français, Français d’ori-gine...», d’autres citent la Bretagne (3%), l’Europe (4%), l’Afrique (3%).

Quant à ceux qui invoquent une com-munauté religieuse, trois quarts sont catholiques, 9% musulmans, 5% pro-testants et 2% juifs, selon ce sondage.

Mais surtout, «l’immense majorité des Français n’affiche aucune appar-tenance communautaire», souligne la Ligue contre le racisme et l’anti-sémitisme (Licra), qui consacre ses universités annuelles, de vendredi à dimanche au Havre, à la lutte contre le communautarisme.

De plus, les Français, quelles que soient leurs origines, «plébiscitent à

plus de 90% les valeurs républicaines, y compris la laïcité», se réjouit cette association.

Parallèlement, 77% des sondés jugent que les replis communautaires sont un danger pour la société. La majorité juge qu’ils sont liés aux conflits inter-nationaux (67%), à la crise (62%), au besoin de valeurs, de racines (61%) et aux discriminations (58%).

Près de trois quarts des sondés (72%) estiment par ailleurs que la France ne traite pas toutes les minorités de la même manière mais aucune minorité n’apparaît unanimement comme pri-vilégiée.

«A quelle minorité accorde-t-on le plus d’importance?», a demandé Opi-nionway aux sondés qui évoquaient une différence de traitement: 15% ont cité les étrangers ou immigrés, 13% les Juifs, 13% les musulmans, 5% les Roms, 4% les homosexuels, 4% les chômeurs, etc.

Le sondage a été réalisé les 8 et 9 octobre sur la base d’un échantillon représentatif de 1.006 personnes inter-rogées en ligne.

Selon francetvinfo : «La chasse aux sites de trading est ouverte. L’Auto-rité des Marchés Financiers (AMF) se lance à la poursuite de certains sites Internet qui proposent aux particuliers de gagner beaucoup d’argent en très peu de temps. Entre 2009 et 2012, près de 13 000

épargnants ont perdu au total près de 175 millions d’euros.

Dans une liste noire, l’AMF fait état d’une centaine de sites escrocs à éviter absolument. “J’avais environ 43 000 euros de capital qui était déposé. Ce que je voulais, à un moment, c’était le

récupérer, quitte à perdre 2 000 ou 3 000 euros. Mais je n’ai pas pu ! Alors j’ai menacé d’aller en justice”, ex-plique une victime d’un de ces sites de trading à une équipe de France 3.

La plupart de ces sites malhonnêtes sont basés à Chypre, en Israël (se-lon des sources Israelvalley : plus d’une dizaine de sociétés israélienens opèrent sous un mode «arnaque) ou en Ukraine. “Si vous avez le malheur de faire un virement, de donner vos co-des de carte bleue, vous ne reverrez jamais votre argent. Les recours sont extrêmement restreints car ils opèrent depuis l’étranger”, prévient Nathalie Lemaire de l’AMF».

Source: http://www.francetvinfo.fr

La France Fait la Chasse aux Sites de Trading en Israël

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19L’information en provenance d’IsraëlEdition du 21 Octobre au 27 Octobre

Trois mois de prison avec sursis et 10.000 euros d’amende requis

contre Alain Soral

Trois mois de prison avec sursis et 10.000 euros d’amende ont été re-quis vendredi à l’encontre de l’es-sayiste d’extrême droite Alain So-ral, accusé d’incitation à «la haine, la discrimination ou la violence» à l’égard du journaliste Frédéric Ha-ziza et de la communauté juive.

«On est ici dans l’appel à la haine de l’autre. Et l’autre, c’est M. Haziza et c’est le Juif. On est là au delà de la liberté d’expression et personne dans notre République ne devrait pouvoir être l’objet de telles attaques», a dé-claré le procureur Annabelle Philippe.

Dans une vidéo diffusée en décembre 2012 sur internet, Alain Bonnet, dit Soral, décernait le titre du «con du mois» à Frédéric Haziza, journaliste de la chaîne parlementaire LCP et de radio J, qui avait refusé de le recevoir pour parler de son dernier livre en lui reprochant de «de véhiculer des messages de haine, de violence, de ra-cisme et d’antisémitisme».

«Si j’ai refusé de recevoir M. Soral, c’est que j’ai été meurtri par ce qui se trouve dans sa littérature et sur son site», a expliqué à l’audience M.Haziza, se disant victime depuis lors d’un acharnement des «fans» de Soral qui le poursuivent avec «des messages de haine».

Sur son site, Alain Soral avait dépeint

M. Haziza comme «un journaliste issu de la communauté dont on n’a pas le droit de parler qui occupe...oui c’est le mot...il s’agit d’occupation...à peu près la totalité de la super structure idéologique de la France» et qui fait «un boulot de censeur tribaliste».

«J’en ai plus que marre que des gens qui représentent moins de 1% de la population française et qui tiennent à peu près toutes les places de déci-sion crachent à la gueule des Français comme moi», avait-il ajouté en dénon-çant «une arrogance, une domination et une malhonnêteté communautaire».

A la barre, Alain Soral, 56 ans, crâne rasé, blouson de cuir sur un tee-shirt portant l’inscription «Goy» (non-juif) en lettres gothiques, s’estprésenté comme une victime «de per-sécutions d’une communauté organi-sée». «Je suis menacé à travers des procès, on tente de me faire taire», a-t-il lancé en présentant sa vidéo comme «humoristique».

«Expliquez-nous son caractère co-mique», lui a demandé le président.

«C’est de l’ironie, celle qui fait rire dans les spectacles de l’humoriste Dieudonné», a répondu Soral qui a af-firmé ne pas viser tous les juifs mais «la communauté des juifs sionistes communautaires radicalisés».

Manuel Valls a vivement critiqué di-manche, sans le citer nommément, le polémiste Eric Zemmour, déplo-rant notamment que ses affirma-tions selon lesquelles le régime de Vichy aurait sauvé des Juifs durantla Seconde Guerre Mondiale «ne suscitent pas d’indignation du fond du peuple».

«Qu’aujourd’hui, dans le débat public, on puisse considérer comme normal, comme un élément du débat, qu’on puisse considérer que Vichy, son ré-gime, ait sauvé des Juifs, sans que

cela ne suscite pas d’indignation du fond du peuple montre bien que nous avons un combat majeur à donner», s’est indigné le Premier ministre dans un discours devant ses alliés radicaux de gauche à Paris.

Au-delà de la question de Vichy, le Premier ministre s’en est pris plus lar-gement «aux adversaires de la Répu-blique» et «aux discours sur le déclin de la France».

Quand ces discours «prospèrent au-jourd’hui, il nous faut mener une ba-

taille d’idées dont on n’a pas encore pris la mesure», a-t-il affirmé.

Manuel Valls, qui s’est lancé depuis plusieurs semaines dans une croi-sade contre le «French bashing» (les moqueries contre la France), s’en est pris à «un discours qui rabaisse notre pays, qui voudrait nous ramener à une France qui aurait été heureuse dans les années 50, qui nie ce qu’est la réali-té du monde». «Qui porte un projet, soit à travers de journalistes soi-disant intellectuels, soit à travers de respon-sables de la droite ou de l’extrême droite, (avec) une vision triste, enfer-mée sur elle même, rance, qui n’est pas celle de la France», a dénoncé le chef du gouvernement.

A cela, Manuel Valls a opposé «les valeurs de la République, une France ouverte sur le monde, une France gé-néreuse» de «l’égalité, la liberté et la fraternité».

Eric Zemmour remporte actuellement un succès d’édition avec son livre «Le suicide français». Une des thèses du livre selon laquelle le régime de Vichy aurait sauvé des Juifs en France en sa-crifiant «les Juifs étrangers pour sau-ver les Juifs français», est vivement contestée par de nombreux historiens.

Valls s’en prend aux thèses d’Eric Zemmour, sans le nommer

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20L’information en provenance d’IsraëlEdition du 21 Octobre au 27 Octobre

Une course contre la montre est en-gagée dans le monde pour trouver un traitement anti-Ebola: les israé-liens Protalix et CollPlant sont en lice.

La recherche médicale israélienne pourrait contribuer à mettre au point un vaccin ou un traitement contre le virus Ebola. C’est, du moins, ce que croient de nombreux spécialistes et in-vestisseurs qui misent sur les valeurs boursières de plusieurs sociétés israé-liennes qui tentent de développer des remèdes anti-Ebola.

PROTALIX À CARMIELLa firme israélienne la plus promet-teuse serait Protalix BioTherapeutics, dont le siège est dans le parc techno-logique de Carmiel. Fondée en 1993 par Yoseph Shaaltiel, la firme s’est spécialisée en biopharmacie et elle a été une des premières à mettre au point un traitement contre la maladie de Gaucher.

Selon le site financier SmallCap Network, Protalix serait sur le point de finaliser un remède expérimental contre Ebola, basé sur une formule composée de plantes médicinales. D’après l’information rapportée par le quotidien israélien Globes, la techno-logie de Protalix permettrait d’adap-ter un des médicaments qui est déjà à l’étude, le Zmapp, et qui a fait ses preuves sur les singes en sauvant plu-sieurs animaux contaminés par une souche du virus Ebola.

Si aucun confirmation officielle n’a été publiée par la société, l’action de la société Protalix cotée à New-York et à Tel Aviv est déjà très recherchée des spéculateurs ; son cours connaît une hausse vertigineuse, et sa valeur boursière atteint les 830 millions de shekels (180 millions d’euros).

COLLPLANT À NESS-ZIONAAutre société israélienne de recherche médicale qui est en lice contre le virus Ebola : CollPlant, installée au “Weiz-mann Science Park” de Ness-Ziona. Le journal en ligne basé à Jérusalem The Times of Israel a récemment rap-pelé que CollPlant est une entreprise pionnière dans le développement de protéines recombinées grâce au tabac qui pourrait être la clé pour traiter la maladie.

Cotée aussi à Tel Aviv, la société CollPlant n’a pas encore bénéficié de l’euphorie des investisseurs qui pré-fèrent attendre des résultats concrets ; la valeur boursière de CollPlant stagne à 48 millions de shekels (10 millions d’euros).

Jacques Bendelac (Jérusalem)

Lutte Contre Ebola. Les Firmes d’Israël

Hyper-Actives

Au début du mois d’octobre, l’An-ti-Defamation League a publié une liste des « meilleures pratiques » pour lutter contre la propagande haineuse sur Internet. Sobre et sérieuse, elle comprend des sug-gestions comme « Partager les connaissances et aider à développer des matériaux et des programmes éducatifs qui encouragent la pen-sée critique tant dans l’activité en ligne proactive que réactive » et « répondre aux signalements des uti-lisateurs en temps opportun ». Il conseille même d’essayer « la comé-die et la satire, le cas échéant ».

Eric Schmidt, le PDG de Google, es-père qu’il pourra y avoir un jour une option plus intéressante pour traiter des discours de haine : l’intelligence artificielle (IA). « Les systèmes d’IA peuvent finalement nous permettre de

mieux privilégier et de mieux com-prendre comment classer et traiter un discours nuisible, » a declaré Schmidt à JTA dans un entretien téléphonique.

Schmidt, qui a été nommé récemment pour le Prix ADL de leadership inter-national, a affirmé que la philosophie actuelle de Google pour son moteur de recherche est de mettre en miroir ce qui est disponible sur l’Internet aussi précisément que possible. Les recherches Google sont basées sur un algorithme dont le contenu est neutre, de sorte que les discours de haine constituent un changement. « C’est une ligne très serrée à suivre, parce que nous sommes contre le filtrage et nous sommes contre la censure, il faut donc être prudent », a précisé Schmidt.

Selon Schmidt, même sans robots in-

visibles anti-haine, il est plus facile avec Internet de suivre et de lutter contre la haine – et d’identifier les gens haineux, si nécessaire – et c’est donc un plus grand outil pour vaincre la haine plutôt que la diffuser. Bien sûr, l’identification des discours de haine par ordinateur sera beaucoup difficile étant donné la façon dont sou-vent les humains ne s’entendent pas sur ce qui est ou n’est pas haineux.

Et étant donné la prévalence des préoccupations existantes quant à la confidentialité et le suivi, les moteurs de recherche améliorés par l’intelli-gence artificielle vont probablement ajouter une autre couche de complexi-té à ces débats, plutôt que de les ré-soudre.

Source: Copyrights Times of Israel

Israël et les Juifs Aiment bien Eric Schmidt de Google. Pourquoi donc ?

Une des filles d’Ismaïl Haniyeh, l’ex-Premier ministre du Hamas à Gaza, a été hospitalisée en Israël pour un traitement d’urgence au cours du mois d’octobre, a assuré dimanche un porte-parole de l’éta-blissement où elle a été soignée.

Un responsable du ministère de la Santé à Gaza a confirmé cette infor-mation à l’AFP, assurant toutefois qu’il s’agissait d’une soeur de M. Ha-niyeh et non de sa fille.

Selon cette source à Gaza, la patiente a été admise il y a deux semaines à l’hô-pital privé Ichilov de Tel-Aviv «dans un état critique, sa vie était menacée».

Aucune des deux sources n’a nommé la patiente, mais elles s’accordaient sur le fait que cette dernière a quitté

l’hôpital au bout de quelques jours et rejoint l’enclave palestinienne de Gaza.

Les Palestiniens de Gaza ne sont pas autorisés à se rendre en Israël ou enCisjordanie, sauf pour des raisons humanitaires, médicales, ou de rares exceptions qui font l’objet de négocia-tions au cas par cas avec l’armée.

La belle-mère d’Ismaïl Haniyeh avait été transférée de Gaza en Israël pour y être soignée pour un cancer en juin.

Et en novembre de l’année dernière, sa petite-fille, un bébé d’un an, avaitété soignée dans un hôpital israélien pour une grave infection du systèmedigestif.

Gaza: la fille d’un dirigeant du Hamas soignée en Israël

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21L’information en provenance d’IsraëlEdition du 21 Octobre au 27 Octobre

Benjamin Emsallem et Nathaniel Boukobza, deux jeunes nouveaux immigrants résidant à Tel Aviv, sont à l’origine de la start-up “Beacon Watcher”. Cette nouvelle tech-nologie emploie des beacons, ces petites bornes Bluetooth très en vogue qui permettent de recevoir des messages instantanés sur votre téléphone mobile, dès lors que vous passez à proximité.

Cette technologie, si elle reste très simple à utiliser, n’en est pas moins révolutionnaire. C’est l’une des rai-sons pour lesquelles cette startup vient d’être sélectionnée pour participer au

prochain Hackathon organisé ce 22 octobre. (Un hackaton est la contrac-tion de « hacker » et « marathon » : de jeunes ingénieurs concourent pour créer, en temps imparti (en l’occur-rence 48 heures) et développer une nouvelle technologie).

Celui-ci, à l’initiative de BeMyApp (société française organisant les plus gros événements high tech dans le monde) et de la Banque Leumi, ré-compensera l’équipe qui aura mis en place un projet technologique ap-plicable aux banques et à la finance. Seules 9 startups ont été sélectionnées pour y participer et la technologie

“Beacon Watchers” figure d’ores et déjà parmi les outsiders : elle permet aux ingénieurs d’optimiser le poten-tiel de leur application tout en rajou-tant de nouvelles fonctions.

Benjamin Emsallem et Nathaniel Boukobza, forts du succès déjà ren-contré avec leur nouvelle technologie, viennent de lancer leur propre applica-tion : RighTips? C’ est une application gratuite actuellement disponible sur iPhone et Android utilisant le système (API) “Beacon Watcher”.

Source: JSS News (Copyrights)

Un Hackaton avec Ben Emsallem et Nathan Boukobza

Les propriétaires de la licence d’ex-ploitation du site gazier Tamar ont signé: Israël va exporter du gaz à l’Egypte. Le contrat porte sur 2.5 milliards de mètres cubes de gaz destiné à des industries égyptiennes non gouvernementales, et sera li-vré par des pipelines appartenant à EMG, qui dans le passé livrait le gaz égyptien à Israël. (JSS News)

Selon les accords, le gaz vendu à l’Egypte fait partie des réserves dis-ponibles après avoir servi Israël et ses autres clients. Le prix sera com-parable aux prix pratiqués avec les autres clients israéliens. Il ne manque plus que la validation des gouverne-

ments israélien et égyptien, et de la société EMG. Dans un communiqué, la direction de Tamar a déclaré que ce gros contrat va renforcer les liens avec l’Egypte. « je ne doute pas que ce contrat va déboucher sur un ren-forcement des liens entre Israël et ses voisins », a déclaré le porte-parole de la société, rappelant la dimension géopolitique essentielle des réserves gazières israéliennes. Israël achetait le gaz du Sinaï à l’Egypte jusqu’en 2012. Mais leurs réserves sont devenues inutilisables en raison des bombarde-ments répétés des pipelines par les ter-roristes affiliés aux Frères musulmans. (JSS News)

Un Symbole : Israël va Exporter du Gaz à l’Egypte

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22L’information en provenance d’IsraëlEdition du 21 Octobre au 27 Octobre

Le secrétaire d’Etat américain John Kerry s’est une nouvelle fois attiré de vives attaques de responsables is-raéliens pour avoir fait un lien entre la persistance du conflit israélo-pa-lestinien et l’extrémisme islamiste dans la région.

«Avec tout le respect que j’ai pour John Kerry et ses efforts, il continue de battre de nouveaux records quand il s’agit d’essayer de comprendre notre région et le sens de nos différends, et je crois que, cette fois, on a vraiment droit à un nouveau record», a déclaré le ministre des Communications Gilad Erdan à la radio publique.

M. Erdan réagissait à des propos de John Kerry qui, jeudi, a de nouveau réclamé une reprise des discussions de paix israélo-palestiniennes.

Le chef de la diplomatie américaine a estimé que le conflit israélo-pales-tinien alimentait «la colère de la rue» dans le monde arabe et que tous les dirigeants de la région avec lesquels les Américains avaient discuté sur la coalition contre le groupe Etat isla-mique avaient exprimé la nécessité de la paix entre Palestiniens et Israé-liens. «Les gens doivent comprendre la connexion. Cela a quelque chose à voir avec de l’humiliation, du déni et une absence de dignité», a-t-il dit.

«+L’absence de dignité+, c’est ça qui provoque la montée de l’Etat is-lamique ?», a demandé M. Erdan, membre du parti de droite Likoud du Premier ministre Benjamin Ne-tanyahu. «200.000 personnes assas-sinées en Syrie, des Britanniques et des Américains à qui on coupe la tête, c’est la faute de la colonie de Maaleh Adumim peut-être?»

«Il se trouvera toujours quelqu’un pour accuser les juifs, même quand c’est un musulman britannique qui

décapite un chrétien britannique», a déclaré de son côté le ministre de l’Economie Naftali Bennett, leader du Foyer juif, parti nationaliste religieux.

Washington a répliqué aux admones-tations israéliennes.

«C’est simplement insultant. Le se-crétaire d’Etat n’a pas besoin de se faire donner la leçon par les Israéliens sur ce sujet», a fustigé un diplomate américain, s’en prenant aux commen-taires du ministre Bennett. Les Israé-liens «ont complètement déformé ce qu’il (John Kerry) a dit», s’est em-porté le responsable américain devant quelques journalistes.

Plus prudente, la porte-parole du dé-partement d’Etat Marie Harf a contes-té que son ministre ait «fait un lien entre Israël et la montée de l’EI», accusant les responsables israéliens d’avoir fait une «lecture inexacte ce que le secrétaire d’Etat avait dit».

John Kerry, ministre depuis février 2013, a été régulièrement la cible de virulentes attaques d’une partie de la droite et des médias israéliens.

Il avait ainsi été durement pris à par-tie pendant la guerre dans la bande de Gaza cet été, au point que la Maison Blanche avait pris sa défense.

A l’origine de cette bruyante réproba-tion: un projet de cessez-le-feu soumis par M. Kerry à M. Netanyahu et que le gouvernement israélien avait reje-té. L’administration américaine avait émis le soupçon que certains dans le cabinet israélien avaient délibérément fait fuiter un document aussi confiden-tiel dans la presse pour échauffer les esprits. Ces suspicions ont participé à la récente dégradation des relations entre Israël et son grand allié améri-cain.

Kerry vivement critiqué en Israël

Le ministre israélien de la Défense Moshé Yaalon se rend dimanche aux Etats-Unis pour une visite de cinq jours alors que les relations entre les deux alliés connaissent ces jours-ci quelques turbulences.

«Les relations entre les Etats-Unis et Israël sont fondées sur des intérêts et des valeurs communes et rien ne doit venir les entacher», a assuré M. Yaa-lon dans un communiqué publié avant son départ, en faisant référence aux vives critiques qu’ont suscités ven-dredi en Israël les propos du secrétaire d’Etat américain John Kerry.

M. Kerry s’est attiré les foudres de responsables israéliens pour avoir fait un lien entre la persistance du conflit israélo-palestinien et l’extrémisme is-lamiste dans la région.

Le ministre israélien des Communica-tions Gilad Erdan avait dénoncé ven-dredi un «nouveau record» battu par John Kerry dans ce qu’il estime être une incompréhension de la région.

Moshé Yaalon, membre du Likoud, le parti du Premier ministre Benjamin Netanyahu, doit rencontrer aux Etats-

Unis son homologue américain Chuck Hagel et différents responsables sécu-ritaires américains ainsi que le secré-taire général de l’ONU Ban ki-Moon tout juste de retour d’une tournée dans la région.

Lors de ces rencontres il sera essen-tiellement question du programme nu-cléaire iranien, du processus de paix israélo-palestinien, de la guerre cet été à Gaza et de l’avancée du groupe Etat Islamique au Moyen-Orient, selon le ministère de la Défense.

Le ministre israélien de la Défense en visite aux Etats-Unis

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