Israël Actualités n°227

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GRATUIT - Numéro 227 - Edition du Jeudi 11 Octobre 2012 Journal Israélien en langue française Tous sur le pont ! Les plus hauts représentants de la Communauté juive étaient présents à l’Elysée Crédits photos © Alain Azria

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Toute l'Information en Provenance d'Israël

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GRATUIT - Numéro 227 - Edition du Jeudi 11 Octobre 2012 Journal Israélien en langue française

Tous sur le pont !

Les plus hauts représentants de la Communauté juive étaient

présents à l’Elysée

Crédits photos © Alain Azria

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3L’information en provenance d’IsraëlEdition du Jeudi 11 Octobre 2012

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Une cellule salafiste vient d’être dé-mantelée par les services de police en arrêtant en région Parisienne, à Strasbourg et à Cannes, 12 Sala-fistes et en tuant l’un des chefs de cette cellule à Strasbourg (Jérémie Louis Sidney). Cette cellule a été remontée grâce aux indices retrou-vés lors de l’attentat contre une épicerie à Sarcelles quelques jours plus tôt. Les agresseurs avaient lancé deux engins explosifs dont une grenade défensive qui n’avait pas explosé et sur laquelle la po-lice avait retrouvé de l’ADN ainsi qu’une empreinte de Sidney.

Mais aujourd’hui, la France se lève en voyant se phénomène et s’aper-çoit qu’il existe au sein de notre beau pays des mouvements qui prônent un islamisme radical. Alors Messieurs les responsables du gouvernement, il faudrait sortir de votre carcan et regarder ce qui se passe dans notre pays ! Nous parlons ici d’une cellule salafiste et terroriste en France. Je dis que des cellules salafistes, il en existe dans toute la France, dans toutes les banlieues et surtout dans toutes les ci-tés … Aujourd’hui, il faudrait un vrai coup de balai dans ces niches et zones de non-droit dans lesquelles même la police n’ose plus entrer. Ces zones, nous pouvons les considérer comme des territoires perdus de la Répu-blique. Le gouvernement, gardien de la paix républicaine, doit agir pour que cela cesse. Des signaux ont déjà été allumés depuis plusieurs années avec ces extrémistes qui essayent de répandre leur haine : le meurtre de DJ SELAM, celui du jeune Allouche, le Gang des Barbares avec le kidnap-ping et le meurtre d’Ilan Halimi ou encore en ce début d’année, la tue-rie de Toulouse au cours de laquelle ces extrémistes se sont attaqués à la France en tuant des militaires fran-çais et en tuant quatre juifs dont trois enfants qui ne demandaient qu’à vivre. Plus récemment, les atten-tats à Sarcelles, les altercations à la Villette ou les insultes, menaces et autres provocations. Tout cela est en constante augmentation. Lors des perquisitions chez les interpellés, la police a retrouvé un arsenal impres-sionnant qui pouvait, si celui-ci avait été utilisé comme cela aurait du être le cas, aurait pu causer beaucoup de dégâts, voire de victimes. La montée en puissance des ces mouvements salafistes et extrémistes montre qu’il faut aujourd’hui être très vigilant sans toutefois tomber dans la psychose et

la paranoïa. Aujourd’hui, le gouvernement veut faire passer des lois en donnant le droit de votes aux étrangers qui, dans certains départements et villes, at-teignent un pourcentage d’étrangers d’origine maghrébine qui dépasse tout entendement. Si cela devait arriver, il existerait des enclaves qui feraient que cela ressemblerait à des états dans l’état. Alors posons-nous des questions quand dans une dépêche la AFP, on peut lire cette étrange formulation : « la France hé-berge entre 350 000 et 500 000 juifs, selon les estimations », alors qu’en fait, comme le président Sarkozy l’avait dit, « la France a des racines Chrétiennes, mais la France a aussi des racines juives. La présence du judaïsme est attestée en France avant même que la France ne soit la France, avant même qu’elle ne soit Christia-nisée »

Je vous dis aujourd’hui que la France doit reprendre sa légitimité en ne se faisant pas déborder par ces hordes sauvages qui ne pensent encore une fois qu’à répandre la haine entre les communautés. Les extrémistes viennent directement de cellules qui ne proviennent pas de pays étrangers comme cela existait depuis plusieurs années, mais sont issus directement de la conversion de Français non pas à l’Islam, mais à l’Islam radical. Mes amis, il ne faudrait pas mettre tous les musulmans dans le même panier car une grande majorité d’entre eux prônent et vivent un Islam de tolé-rance. Les musulmans de France, en grande majorité, sont contre ce qui se passe en ce moment en France et surtout sont contre l’Islamisme radi-cal dans lequel ils ne se reconnaissent pas. Ils ont surtout peur d’être stigma-tisés et c’est pour cela qu’ils doivent prendre conscience qu’il leur faut donner un coup de balai devant leur porte pour qu’un jour, le bon vivre ensemble puisse revenir sur cette douce France.

Aujourd’hui, nos responsables com-munautaires, le président du CRIF Richard Prasquier, le Président du Consistoire de France et de Paris, Joël Mergui, ainsi que les autres instances sont sur le pont afin que le gouverne-ment puisse rétablir la paix républi-caine en France et éviter à tout prix que la haine s’installe entre les fran-çais.Alain SAYADA

Tous sur le pont !

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4L’information en provenance d’IsraëlEdition du Jeudi 11 Octobre 2012

La Turquie prive Assad de la guerre qu’il recherche et refuse de la déclarer à la Syrie. Le Hezbollah cherche à provoquer Israël. Car seule une guerre régionale peut en-core sauver le régime syrien L’avia-tion israélienne survole le sud du Liban au lendemain de l’incursion d’un drone au sud d’Israël

Le régime de Bachar Al-Assad en-tame sa défaite. L’armée syrienne perd du terrain, tous les jours, et le dictateur est contesté par une partie des Alaouites. Son allié iranien vit une crise économique majeur et sa monnaie s’effondre face aux devises. Seule une guerre régionale peut sau-ver les régimes de Damas et Téhéran.

D’où les provocations à la frontière turque, et l’incursion du drone de fabrication iranienne dans l’espace aérien israélien. Les médias libanais affirment, ce dimanche soir, que l’aviation israélienne a violé l’espace aérien libanais.

Plusieurs appareils ont survolé, à moyenne altitude, le Sud du Liban, jusqu’à Iqlim Al-Touffah au nord, et Marjyoune à l’est. Ces survols, ac-compagnés de « raids fictifs », selon les sources libanaises, interviennent au lendemain de l’incursion d’un drone de fabrication iranienne dans l’espace aérien israélien. L’appareil sans pilote a été abattu par la chasse israélienne au nord du Néguev, sa-medi. Selon les médias israéliens, le drone est de fabrication iranienne.

Tel-Aviv soupçonne le Hezbollah d’être à l’origine de cette incursion. Les Israéliens craignent que l’opé-ration ne visait la centrale nucléaire de Dimona, et promettent de riposter. Notons que la télévision « Al Maya-dine », proche du Hezbollah, de la Syrie et de l’Iran, avait indirecte-ment revendiqué cette incursion en se réjouissant, tard dans la nuit de samedi à dimanche, que « le drone du Hezbollah ait réussi à survoler plus de 100 kilomètres, dans l’espace aérien israélien, avant d’être détecté et abattu ». Notons que le Hezbol-lah a déjà perdu, en toute discrétion deux drones dans le nord de la Békaa libanaise, au cours des derniers mois, pendant les entraînements.

A chaque fois, le parti interdisait l’accès du lieu du crash aux forces de sécurité libanaise. Aujourd’hui, la question légitime est de savoir pour-

quoi le Hezbollah, embourbé dans la répression en Syrie et souffrant d’une baisse de popularité au Liban et dans les pays arabes en raison de sa politique et des trafics dont il est responsable, cherche-t-il à provoquer Israël ?

« La réponse se trouve déjà dans la question », affirme un ancien di-plomate libanais. Il explique qu’« une guerre régionale est désormais l’unique bouée de sauvetage des régimes syrien et iranien, et du Hez-bollah. L’armée de Bachar Al-Assad perd du terrain de façon irréversible.

Le dictateur syrien est contesté depuis une semaine par une partie non négli-geable de sa communauté alaouite, et les combats entre ses partisans d’une part, et les familles de sa ville natale Qardaha d’autre part, ont déjà fait une vingtaine de morts. L’Iran est de son côté secoué par une nouvelle contes-tation sur fond de crise économique et de l’effondrement de la monnaie.

Le Hezbollah est contesté au sein de sa communauté chiite qui n’apprécie pas son implication dans la répression en Syrie, et par l’explosion du nombre des morts parmi ses combattants. Les Chiites refusent de payer le prix de la chute d’Assad en continuant à soute-nir le Hezbollah.

Ce dernier redoute que cette évolu-tion ne se traduise par une perte cui-sante lors des prochaines élections lé-gislatives, prévue au printemps 2013, et fait tout pour imposer une nouvelle loi électorale et un découpage des circonscriptions qui le favorisent, au risque de reporter le scrutin.

Pour toutes ces raisons, l’axe com-posé par l’Iran, la Syrie et le Hezbol-lah a plus que jamais besoin d’une guerre extérieure qui lui procurerait une diversion et une nouvelle légiti-mité ». Notre interlocuteur rappelle à cet égard que « l’incursion du drone du Hezbollah en Israël, samedi, constitue cette provocation destinée à attirer Israël dans une nouvelle guerre salutaire ! ».

Il ajoute que « cette incursion inter-vient après les tentatives syriennes de provoquer une guerre avec la Turquie, restées vaines ». Mais selon le quotidien libanais « Annahar », « la Turquie refuse de se lancer dans une guerre contre la Syrie, bien que le Parlement ait autorisé le gouver-

nement Erdogan à la livrer. Le pre-mier ministre turc refuse de donner à Assad cette chance et de contribuer à son sauvetage » conclut le quotidien de Beyrouth. Après l’échec des mul-tiples provocations syriennes directes à travers les bombardements du terri-toire turc, et indirectes à travers le ter-rorisme du PKK, Téhéran et Damas auraient choisi de provoquer Israël à travers le drone.

En le dirigeant vers Dimona, le Hez-bollah veut s’assurer d’une riposte israélienne immédiate, la cible étant particulièrement sensible. Pour étayer son analyse, notre interlocuteur af-firme que les Syriens et le Hezbollah sont particulièrement embarrassés par les révélations des dernières se-maines. La télévision « Al Arabiya » publie en effet des documents classés « top secret », détournés par des offi-ciers syriens déserteurs.

Ces documents dévoilent, entre autres, l’implication syrienne dans les tentatives de déstabiliser le Liban (affaire de Michel Samaha) et dans les assassinats politiques au pays du Cèdre ; l’implication de Damas dans la déstabilisation de la Jordanie et du Qatar (incendie du Villagio Mall, au printemps dernier) ; la présence de combattants du Hezbollah en Syrie pour défendre la dictature ; l’assassi-nats des pilotes turcs dont l’appareil a été abattu en juin dernier et capturés vivants…

Les documents attestent également de l’implication du Hezbollah dans les assassinats et tentatives d’assassinats politiques au Liban (des soupçons sur les tentatives contre Marwane Hamadé, May Chidiac, Boutros Harb et Samir Geagea, une implication pré-sumée dans les assassinats de Rafic Hariri, Georges Haoui Gébran Tuéini, Walid Eïdo, Pierre Gemayel, Antoine Ghanem notamment).

Après leur acharnement à imploser le Liban et à exporter la guerre en Tur-quie, ces pays bandits se livrent à une fuite en avant en provoquant Israël. Notre source espère que « l’Etat hé-breu ne tombe pas dans ce piège, au risque de prolonger Assad au pouvoir et de confirmer les soupçons sur une collusion entre les deux camps, offi-ciellement ennemis jurés ».

Stefano B. C.source «MediArabe.info»

Le Hezbollah cherche à provoquer Israël

Il y a 12 ans, deux réservistes de Tsahal étaient torturés et battus à mort dans le commissariat pales-tinien de Ramallah, alors qu’ils s’étaient égarés par erreur en voi-ture en rentrant à leur base mili-taire. Les images du lynchage de Ramallah, sur lesquelles on peut voir les assassins brandissant les restes de membres ensanglantés des victimes devant une foule de Pales-tiniens en liesse, font à l’époque fait le tour du monde.

Le 12 octobre 2000, le Caporal Vadim Norzitz et le Sergent Yossi Avrahami, deux réservistes, s’égarent en voi-ture et arrivent malencontreusement à Ramallah. Rapidement repérés, ils sont emmenés par la police palesti-nienne au commissariat. Là, ils sont sauvagement roués de coups, tortu-rés, défugurés à mort, lynchés puis assassinés.

Olivier Rafowicz porte-parole fran-cophone de l’armée israélienne, ra-conte à l’époque: “un des Palestiniens a pris le téléphone portable d’un des soldats lynchés au moment où sa femme lui téléphone et a dit à cette

femme : ‘je suis en train de tuer ton mari”. La brutalité et l’horreur de cet acte sont immortalisées par un pho-tographe italien présent au moment des faits.

Il saisit notamment le moment où l’un des assassins se précipite à la fenêtre du commissariat pour montrer son “trésor de guerre” à la foule massée à l’extérieur : ses mains, couvertes du sang des soldats. Lynch Depuis, la plupart des responsables du lynchage ont été arrêtés par les forces de sécu-rité israéliennes.

Par ailleurs, deux terroristes arrê-tés en juin dernier par les forces de sécurité israéliennes dans le cadre d’une opération visant à démante-ler une base terroriste active dans la région de Ramallah ont avoué avoir participé au lynchage de deux sol-dats dans le commissariat de la police palestinien le 12 octobre 2000. L’un d’eux, Abed Aziz el-Aziz Salha avait déjà été inculpé pour son implication dans le lynchage et relâché en octobre dernier dans le cadre l’Accord Shalit.

http://tsahal.fr/

12 ans après, personne n’a pu oublier les soldats lynchés à Ramallah

Un obus tiré depuis la Syrie est tombé dimanche 7 octobre dans le village d’Akçakale, dans le sud-est de la Turquie, où cinq civils avaient été tués mercredi dernier par des tirs syriens, sans faire de victimes, ont annoncé les chaînes de télévi-sion turques. L’obus est tombé dans le jardin d’un bâtiment public, qui avait été au préalable évacué par les autorités, selon la chaîne d’in-formation NTV.

L’artillerie turque déployée dans cette zone devrait répondre à ces tirs car depuis le grave incident de mercredi, l’armée répond coup pour coup aux tirs syriens qui touchent le territoire turc.

Tension entre les deux pays L’inci-dent survenu à Akçakale, situé dans la province de Sanliurfa, est le plus grave entre Damas et Ankara depuis la destruction d’un avion de com-bat turc par la défense antiaérienne syrienne en juin. Il a provoqué un brusque regain de tension et ravivé les craintes d’une propagation du conflit syrien.

Le gouvernement turc a obtenu jeudi le feu vert du Parlement pour pour-suivre les opérations militaires contre la Syrie, si nécessaire. Le Conseil de sécurité de l’ONU a fermement condamné jeudi les tirs de l’armée syrienne sur la Turquie et appelé les deux pays voisins à la retenue.

Un obus tiré depuis la Syrie tombe dans un village turc

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5L’information en provenance d’IsraëlEdition du Jeudi 11 Octobre 2012

Le terroriste Français a été abattu par la police antigang, à Stras-

bourg, au moment de son interpel-lation, menée dans le cadre d’une

opération antiterroriste. Un autre musulman armé a été interpellé en région parisienne. Dix autres musulmans ont été arrêtés. Trois policiers ont été blessés durant les échanges de tirs. Un policier de l’antigang a reçu une balle à la tête et une au coeur, mais elles ont été arrêtées par son gilet pare-balles et son casque.

Cette interpellation intervenait dans le cadre d’une opération anti-terro-riste menée entre autres, et simul-tanément, à Nice, à Strasbourg et à Paris. Au moment d’écrire ces lignes, l’opération est toujours en cours. Le 19 septembre, deux grenades de faibles puissances ont été jetées dans une épicerie casher de Sarcelles dans le Val d’Oise. Une seule a explosé. Une personne avait été légèrement blessée, et la communauté juive a été choquée.

La police, que je félicite pour sa ra-pidité d’intervention, a tout de suite privilégié la piste terroriste, dont de nombreuses cellules dormantes, souvent composées d’un ou deux musulmans, quadrillent la France. L’islam religion de paix ? Je demande des preuves, et je ne vois que la vio-lence. Je reviendrais prochainement sur cette nouvelle stratégie terroriste islamiste dont Mohamed Merah est le plus tragique exemple, et qui agit dans la stricte obéissance au coran.

© Jean-Patrick Grumberg

L’attaque de l’épicerie casher de Sarcelles a été commise par des terroristes Français

Dans la partie Est de Londres, lar-gement musulmane, un mural anti-sémite intitulé « liberté pour l’hu-manité » représente des banquiers juifs comptant leur argent devant un jeu de Monopoly posé sur le dos de noirs courbés. Sur la gauche, un texte tiré des slogans antisémites qui ont permis la Shoah : « le nou-vel ordre mondial est l’ennemi de l’humanité ».

L’auteur de cette incitation à la haine des Juifs, un artiste de Los Angeles, Kalen Ockerman, a reconnu que « certains des banquiers sont juifs, mais le mural n’est pas antisémite ». Lutfur Rahman, le maire du quartier où le mural a été peint, a déclaré au Jewish Chronicle « partager les pré-occupations » de ceux qui pensent

que le mural est antisémite, car il « perpétue la propagande antisémite sur la conspiration et la domination de la finance internationale et des institu-tions politiques par les Juifs » Peter Golds, un membre du conseil muni-cipal, a demandé à la police de pour-suivre Ockerman selon la loi contre la haine.

« Quand j’ai vu le mural, j’ai été cho-qué, a déclaré Golds au Daily Mail, car il est très raciste et extrêmement offensant ». Après les plaintes contre le message antisémite du mural, le conseil municipal du quartier des tours Hamlets a prévenu la police qui a donné au propriétaire du mur 28 jours pour l’effacer.

© Jean-Patrick Grumberg

Grande fresque antisémite sur un mur de Londres

Alors que les 140 personnes com-posant la délégation iranienne ont quitté New York à la fin de l’assem-blée générale de l’Organisation des Nations Unies, une personne man-quait à l’appel dans l’avion pour Téhéran. Hasaan Gol Khanban, caméraman qui accompagnait le président Mahmoud Ahmadinejad à l’ONU, en a en effet profité pour demander l’asile politique aux Etats-Unis.

L’information a été confirmé par un avocat de New York embauché par l’Iranien. Il n’a pas cependant rendu publics les mobiles de son client. Les détails de la défection du cameraman sont, en attendant, inconnus.Hassan Gol Khanban, qui a une quarantaine d’années, est «en résidence à une adresse qui n’a pas été divulguée, probablement un domicile sécurisé de la CIA sous protection étroite», révèle le site anglophone. «Il s’est volatilisé quand Ahmadinejad, après son discours à l’ONU, a quitté New York, avec son entourage fort de 140 membres du gotha.

Depuis des années, Gol Khanban

travaillait non seulement en tant que cameraman d’actualités officielles, mais il enregistrait personnellement toutes les visites du président iranien et du Guide Suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, à l’intérieur des installa-tions nucléaires top secrètes, ainsi que des bases des Gardiens de la Révo-lution.» En quittant Téhéran avec la délégation diplomatique du président, ses bagages n’ont pas été fouillés et il a ainsi été en mesure d’emmener avec lui deux valises pleines de ces précieux films.

Selon cette même source, le déser-teur a pris la précaution d’envoyer sa femme et ses deux enfants loin de l’Iran, prétextant une visite familiale en Turquie. Ils sont, probablement, en route pour les Etats-Unis. Comme photographe personnel des plus émi-nents personnages du pays, dont Kha-menei et Ahmadinejad, Gol Khanban avait gagné toute leur confiance. C’est lors de sa première visite à New York, il y a un an, que les renseigne-ments américains ont pris contact avec lui, le persuadant de revenir avec son stock d’images d’une valeur inestimable.

Le caméraman d’Ahmadinejad fait défection et demande l’asile politique aux Etats-Unis

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6L’information en provenance d’IsraëlEdition du Jeudi 11 Octobre 2012

On est des milliers, peut-être des dizaines de milliers de journa-listes, experts et politiciens à avoir reçu ces derniers jours de la part du géant américain, une notifica-tion d’alerte. Google (propriétaire de Gmail), a prévenu que « des attaques menées par des États ten-tent de s’infiltrer dans votre boite de réception ou votre ordinateur. »

Une page dédiée à la question existe dans la rubrique d’aide de Gmail, indiquant même certaines procé-dures pour sécuriser un peu plus son compte. Google a créé un dispositif de protection majeur de l’utilisateur il y a quelques mois. Un billet sur l’un des blogs de développement de Google nous en apprends pas beau-coup plus, précisant « Vous devez vous demander comment nous savez que ces activités sont sponsorisées par des États.

Nous ne pouvons pas entrer dans le détail sans au passage donner des informations qui seraient utiles à ces acteurs malveillants, mais nos ana-lyses détaillées (…) nous suggèrent fortement l’implication d’États ou de groupes supportés par des États. » «

Nous pensons que des pirates com-mandités par un État tentent de pira-ter votre compte ou votre ordinateur« , précise toutefois la page d’informa-tion disponible en français.

« Vous avez probablement reçu des e-mails contenant des pièces jointes malveillantes, des liens vers des télé-chargements de logiciels malveillants ou vers de faux sites Web conçus pour vous dérober vos mots de passe ou d’autres informations personnelles.

Par exemple, les pirates envoient sou-vent leurs contenus malveillants dans des fichiers PDF, des documents Of-fice ou des fichiers RAR. Nous vous recommandons fortement de ne pas cliquer sur les liens ou pièces jointes de messages suspects.

» Une première vague d’alertes avait été lancée au mois de juin, mais depuis, selon le responsable de l’équipe de sécurité informatique Mike Wiacek, Google aurait « obtenu de nouvelles informations sur les mé-thodes d’attaques et sur les groupes qui les déploient« . Le message est très mystérieux, puisqu’il ne dit rien des pays qui seraient commanditaires

de ces attaques, ni de la nature exacte des attaques, ni-même de leur éven-tuel succès ou échec.

En 2010, suite à une série d’attaques en provenance de la Chine, connue sous le nom “opération Aurora” Google avait entériné un rapproche-ment avec la NSA, l’agence de sur-veillance des télécommunications américain, visant à “une meilleure protection du propriétaire du moteur de recherche et de ses utilisateurs”, expliquait alors Le Monde.

Une proximité qui pousse certains commentateurs à s’interroger sur la nature des alertes de Google mises en place en juin dernier : oseraient-ils dénoncer des actions américaines ? S’il se refuse à préciser quels pays au-raient commandité les attaques, Mike Wiacek confie toutefois au New York Times que Google a détecté un pic d’attaques réalisées pour le compte d’Etats du Moyen-Orient.

Il y a un peu plus d’un mois, un ingé-nieur de Google avait co-signé une étude qui montrait que le mouchard britannique FinSpy avait été décou-vert dans une quinzaine de pays, dont Bahreïn, l’Ethiopie, l’Indonésie, la Mongolie, la République Tchèque, le Turkménistan, ou encore les Emirats-Arabes Unies.

Dans ses conseils, Google suggère d’envisager « d’adopter le navigateur Google Chrome , qui possède une fonctionnalité de sécurité qui procède automatiquement aux mises à jour afin de réduire les risques liés à l’uti-lisation de logiciels obsolètes. »

Par Dan Birenbaum

Gmail : « votre compte est espionné par un État du Moyen-Orient »

Le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, a souligné samedi 6 octobre sur TF1 la « difficulté » d’agir face à des « réseaux terroristes » qui sont « dans nos quartiers », après le démantèlement samedi d’une cel-lule islamiste radicale. « C’est toute la difficulté… Il ne s’agit pas de réseaux terroristes qui viennent de l’extérieur, il s’agit de réseaux qui sont dans nos quartiers », a déclaré le ministre.

« Il ne s’agit pas d’étrangers, il s’agit de Français convertis, de Français musulmans », a-t-il ajouté. « Il s’agit de mettre hors d’état de nuire des ter-roristes, des apprentis terroristes », qui « peuvent passer à l’acte à tout moment » et « tout le travail de la po-lice est d’anticiper ces phénomènes et ces actes », a-t-il poursuivi.

« Il y a une menace terroriste en France », qui se nourrit « de fan-tasmes, de haines » et aussi « d’un contexte géopolitique ». « Il faut être conscient de cette menace », a égale-ment répété le ministre de l’Intérieur.

Prié de dire s’il craignait une radi-calisation des extrémistes, Manuel Valls a répondu : « Il y a une menace terroriste en France. » Il a souligné que l’affaire Mohamed Merah, qui se réclamait d’Al Qaïda et a abattu en mars 2012 sept personnes à Tou-louse et Montauban -trois militaires, trois écoliers juifs et un rabbin -avant d’être tué par des policiers venus l’arrêter à son domicile, avait été la démonstration de cette menace.

« Cette menace existe et cet islamisme radical, qu’il ne faut pas confondre, évidemment, avec l’islam de France, se nourrit de fantasmes, de haine à l’égard de notre pays, à l’égard des juifs de France », a-t-il insisté.

« Et donc il faut être conscient de cette menace qui se nourrit aussi d’un contexte géopolitique », a-t-il ajouté. Concernant le réseau qui a été démantelé aujourd’hui, Manuel Valls a évoqué «une cellule bien organisée qui a failli commettre l’irréparable le 19 septembre à Sarcelles» lors de l’attaque d’une épicerie casher, une cellule qui voulait tuer.

«L’arme était faite pour tuer. Il fal-lait mettre ce groupe hors d’état de nuire», a-t-il jugé. Et de saluer le «travail exceptionnel de la police, de la DCRI» et «la coopération entre la police et la justice».

Jeremyah Albert

Manuel Valls: « L’attentat contre l’épicerie de Sarcelles a été fait pour tuer »

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8L’information en provenance d’IsraëlEdition du Jeudi 11 Octobre 2012

Si la Torah est un livre de lois, elle aurait dû commencer par le livre de l’Exode, la mitsva de sanctifier le premier jour du mois. Donc pour-quoi nous relate-t-elle la création du monde? demande Rachi. Il ré-pond au nom de rabbi its’hak: «La puissance de Ses actions, il la fait connaitre a son peuple afin de vous remettre l’héritage des peuples» - Psaumes 111, 6. Et Rachi continu, quand les nations du monde diront à Israël : «Vous êtes des voleurs car vous avez conquis par la vio-lence les terres des sept nations (de Canaan)» Les Juifs leur diront : «Toute la terre appartient au Saint-Béni-soit-Il; il l’a créée et l’a donnée à qui est droit à Ses yeux, par Sa volonté Il leur a donnée et par Sa volonté Il leur a reprise et nous l’a donnée». Yalkout, Exode 12. Mais est-ce qu’aujourd’hui cela changerait quelque chose à la face du monde de dire aux autres nations : «Sachez la terre d’Israël a été donné par le Créateur au Peuple d’Israël ? Quelle est donc alors le sens de cette affirmation de Rachi? Pour comprendre cette affirmation, il faut d’abord que les dirigeants d’Israël et nous-mêmes affirmons notre attachement à la Torah afin que les nations y croient. D’autre part quel sens cela a-t-il de nous traiter de voleurs, puisque de deux choses l’une : soit c’est une

conquête et comme tous les peuples de la terre ont conquis l’Amérique, la Grande-Bretagne, la Corse, etc. Le peuple juif a conquis Israël, et c’est cet acte qui légitime son acquisition ; soit ce n’est pas une conquête et alors comment peut-on affirmer que nous sommes des voleurs dans la mesure où ces sept peuplades ont volé la terre d’Israël aux descendants de Chem?

Le Rav Chalom Messas zatsal dans son livre que la Thora a précédé la Création du monde de 2000 ans et c’est en consultant la Thora que l’Eternel décida de la création de l’Univers. Le monde a été crée en trois étapes importantes, qui se subdi-vise elles-mêmes en un grand nombre d’étapes intermédiaires. C’est que les Sages de la Cabale appellent « l’en-chainement des mondes » en hébreu «Hichtalchout Aolamoth».

Les trois étapes en question sont :1) La lumière infinie d’HM qui rem-plie l’univers 2) La rétraction de la lumière d’HM appelé en hébreu «le Tsimtsoum» pour permettre la présence d’autre chose que Lui 3) L’univers commence à s’organiser en « lumières » et «réceptacles» mais ces derniers ne peuvent pas supporter tant de lumière et entraine donc des fissures de ces mêmes réceptacles. C’est que qu’on appelle dans le jar-

gon cabalistique des mondes et des structures «inférieures» dont le rôle sera justement de «réparer» cette bri-sure. Il est vrai que ce langage énig-matique peut paraitre de «l’hébreu». Le Rav Haim Vital élève du Ari Aka-doch écrit qu’au début il n’y avait qu’une lumière simple et unique qui s’appelai l’infini ; il n’y avait dit-il ni d’espace ni d’air.

Le Maharal de Prague cite Le Zohar qui dit : «Avant que D-ieu béni soit-il ne crée le monde, Lui et Son nom ineffable, était dans une sorte de «soli-tude» jusqu’à ce que vint en sa volon-té de créer l’univers : Le Maharal pré-cise : Il inscrivait et construisait, mais rien ne se maintenait» Autrement dit , D-ieu créa des «modèles» qui ne lui convenait pas jusqu’au moment où il s’enveloppa d’un enveloppement de splendeur pour créer les cieux. C’est dans cette splendeur, prémices de toute lumière, qu’il créa les cieux. Comme il est écris dans le verset : «Au commencement Elokim créa les cieux et la terre ». Ainsi il décide de créer le monde, alors qu’il se trouve « seul avec son nom » uniquement par l’effet de sa volonté. Béréchit c’est justement la Thora qui est appelait «Réchit» selon Rabbi Chalom Messas zatsal. Après donc le Tohu bohu vint la lumière dont D-ieu dit quelle était bonne. Mais cette lumière n’est pas la lumière du jour que nous connaissons

; en effet, la lumière naturelle qui est la notre provient du soleil, qui ne fut crée que le quatrième jour…En fait nous dit le Talmud, il s’agit d’une lumière supranaturelle que D-ieu a cachée et qu’il compte bien réserver aux justes aux tsadikim à la fin des temps, de manière à ce que les «mé-chants» ne l’utilisent pas à mauvais escient durant l’histoire du monde. Le verset dit : «Et D-ieu acheva le septième jour Son œuvre qu’il avait faite. Et il se reposa le septième jour de toute Son œuvre qu’il avait faite. D-ieu bénit le septième jour et Il le sanctifia car, en lui, Il se reposa de toute Son œuvre que D-ieu avait créée pour le faire.» Genèse 2, 2-3 Rachi demande : «Que manquait-il au monde? Le repos. Est venu le Chabat, est venu le repos. (Ainsi) fut achevée et terminée l’œuvre de la Création.» Si les hommes ont le pouvoir de fixer eux-mêmes le moment des fêtes dans l’année, il en va différemment pour le Chabat qui se caractérise par un rythme du temps en dehors du temps, totalement indépendant du méca-nisme temporel. C’est lui qui vient depuis l’origine de la création nous rappeler la toute-puissance du Créa-teur. Par ailleurs, le chabat vient témoigner que les forces créatrices de la nature se sont arrêtées, que la création a subi un arrêt, une limite laissant la place à la possibilité de la vie et de la régula-

rité. Le chabat (l’arrêt) de la création est la preuve que «l’univers dans son ensemble n’est pas le produit pure-ment physique de forces naturelles agissant aveuglément et par nécessi-té, mais (qu’) il est l’œuvre de carac-tère et d’ordre moral émanant d’un Créateur agissant dans la plénitude infinie de la sagesse, selon un plan rigoureusement précis et au moyen d’une volonté libre et omnipotente.» E. Munk, Genèse 2, 2.

Concernant l’enseignement sur la Lumière réservée aux Justes, il vient nous révéler un profond secret : En effet, la création d’un être, d’un monde, d’un objet, ne pourra se com-prendre qu’à la fin, qu’a postériori, qu’après que l’histoire et toutes ses vicissitudes auront traversé cette création. Au début, seul le Créateur est en mesure de voir le plan qu’il a conçu. C’est la raison pour laquelle la lumière antérieure et primordiale res-tera cachée jusqu’à la fin des temps. Seuls les Sages choisis par l’Eternel pourront comprendre le sens de cette histoire chargée d’événements qui paraissent souvent contredire la Pro-vidence Divine. Et à la fin des temps, à l’époque messianique, le monde entier comprendra alors, comme il est écrit dans Alénou léchabéah : «Le Monde sera rempli de la connais-sance de D-ieu». Yvan LELLOUCHE

Parachat Beréchit : La création de l’univers

Il y a tout juste un an, rabbi David nous quitter. Le grand Rabbin de Paris David Messas, zatsal a été non seulement un grand rabbin, mais aussi un homme, d’une im-mense bonté et au visage rayonnant comme son père Rav Chalom Mes-sas zatsal. Au Consistoire de Paris, il savait se mettre au service de son prochain, en l’écoutant et en reflé-tant l’image d’un judaïsme tolérant et ouvert, mais sans concessions.

Le grand rabbin David Messas, n’a jamais cessé d’étudier-en se référant très souvent à l’enseignement de son père, rabbi Chalom zatsal. Il fut durant 17 ans le garant des services religieux du Consistoire de Paris. Il avait une telle conscience de sa res-ponsabilité de Grand Rabbin de Paris, et une telle exigence de l’exemplarité qu’avec son éternel sourire radieux il avait su nous communiquer et parta-ger sa foi dans un judaïsme tolérant, ouvert et bienveillant comme une mission à accomplir au service de notre communauté.

Il m’arrivait souvent de le rencontrer sans protocole, y compris deux jours avant sa disparition. Lorsqu’il venait en visite dans le quartier de Belleville à Paris il disait souvent avec humour : «Je suis le plus Tunisien des Mekna-si!». Il est vrai que rabbi David était proche des gens, de tous les gens et son absence est ressenti par tous.

A chacune de nos rencontres, j’avais droit à un enseignement de Thora, mais Rabbi David aimait aussi se souvenir de son enfance au Mellah de Meknés et où il fut marqué à la fois par ses premiers maitres que furent son père Chalom Messas mais également le Rav Eliahou Tolédano qui l’avaient forgé dès sa plus tendre

enfance; marqué également par des personnages comme Jamila Berdugo sa mère ou son oncle Moché Elkrief des personnages qui incarnaient à ses yeux la bonté.

Il fut la cheville ouvrière de la Cache-rout mais également de l’avancée de l’étude et de son approfondissement en France où il a accompagné plu-sieurs générations de jeunes du Tal-mud Torah aux cours de pensée juive et philosophique. Né de son impul-sion, ce renouveau de l’étude qu’il avait su donner au sein du Consistoire de Paris notamment dans le Beth-Ha-midrach de Paris - qui porte désormais son nom -, mais dans la communauté elle-même dont il avait su provoquer et accompagner la mutation.

La première fois que nous nous sommes rencontré c’était il y a 35 ans à Darkenou là où les jeunes venaient écouter des conférenciers à Paris. Da-vid Messas n’était pas encore Rabbi David, mais il m’avait déjà impres-sionné !

Rabbi David zatsal était un homme épris de paix, un militant et un pré-curseur dans de nombreux domaines. Il aura marqué le Consistoire de Paris de son empreinte. Il aimait sa mission et avait conscience du rôle majeur de l’institution consistorial comme garante du judaïsme en France.

Sa flamme brillera toujours dans le souvenir de ceux qui l’ont connu ou même tout simplement croisé.

Que son souvenir demeure à jamais une bénédiction.

Yvan Lellouche

Hommage au Grand Rabbin David Messas zatsal Grand Rabbin de Paris

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10L’information en provenance d’IsraëlEdition du Jeudi 11 Octobre 2012

Dr Joseph Benamara, Président de l’Association Ahavat- Rahamim

Quelle différence y a-t-il entre les fêtes de Shavouot et de Simhat –Tora ?Dans les 2 cas, il s’agit de fêter le principal patrimoine du peuple juif, la Torah, qui a résisté à tant de siècles et de vicissitudes, admirée par les uns, jalousée par les autres au point de provoquer une haine particulière qu’on appelle antisémitisme…

Shavouot correspond à la célébration même du Don de la Tora : c’est donc une Fête solennelle où règne un cer-tain protocole austère et rigoureux : se lever à l’écoute des dix comman-dements tout en rehaussant le talith au dessus de sa tête etc…

Shimhat-Tora est par contre l’abou-tissement de tout un processus (Seli-hot pour le Repentir, Roch-Hashana pour le Jugement, Kipour pour le Pardon, Soukot, fête de la Joie qui en découle et qui culmine à Simhat-To-rah. Ce jour là, on fête la Torah qui a déjà été reçue, intégrée, purifiée de toutes nos fautes grâce au cérémo-nial de Kippour et de chaque jour de Soukot qui se tenaient au Temple de Jérusalem, centre spirituel éternel du peuple juif, dont le nom est célébré des centaines voir des milliers de fois à travers précisément cette Torah et tous les prophètes d’Israël qui se sont succédés.

Il s’agit cette fois d’une joie spiri-tuelle infinie et sans protocole: on chante et on danse ensemble ; les barrières sociales tombent, on impro-vise dans le bonheur et la liberté ; certains trinquent la boukha pendant

que d’autres réalisent des galipettes hassidiques autour de magnifiques sefer- tora plus resplendissants les uns que les autres, frisant l’extase de la période messianique…

Parlons donc sans ambages et sans protocole en cette période de Si-mhat Torah !Que nous a précisément apporté cette Tora ? La réponse est forcément très riche et très complexe et ne tiendrait naturellement pas dans ces lignes. Si on devait se référer à la quintessence de la Haphtara de Yom Kippour , elle pourrait se résumer en un mot : LE HESSED ; l’homme doit ces-ser d’ être un loup pour l’ autre, un égoïste primaire, mais au contraire libérer l’autre, en brisant ses chaines, en nourrissant celui qui a faim , en offrant des vêtements à ceux qui en manquent, en se sentant impliqué par les problèmes de ceux qui sont notre propre chaire…Alors conclut le pro-phète Isaïe : « Votre lumière jaillira comme l’ aurore et vos ténèbres s’échangeront en une vive clarté…Vous prospérerez tel un jardin luxu-riant et comme une source d’eau vive qui ne tarit jamais ! ».

C’est cette passion du HESSED qui nous a toujours guidé depuis la créa-tion de l’Association Loi 1901 Aha-vat-Rahamim en 2001 regroupant les 3 œuvres de bienfaisance fondées une trentaine d’années plus tôt à Jérusa-lem par notre père , le Dayan et Tsa-dik Rabbi Rahamim Benamara Zatsal et qu’ il finança par la diffusion des 10 livres qu’il a écrit, dont les revenus étaient exclusivement réservées à ces Œuvres.

Pendant ces 11 années nous n’avons pas chômé : nous avons donné le meilleur de nous même, notre argent, notre santé, nos nuits blanches pour assoir cette association sur des bases solides; des réalisations en constante progression et diversification qui nous ont valu le titre d’ homme de l’ année, de nombreux diplômes d’ honneur, le soutien d’ éminentes per-sonnalités dont les Richon Letsion , les Mairies, les médias etc…Cette association brille par son idéalisme reconnu, son bénévolat absolu (il n’ y a aucun salaire ni compensation d’ aucune sorte), son intégrité totale sous le contrôle de commissaires aux comptes et d’ assistantes sociales des mairies en Israël où elle bénéficie aussi du hezer-mas, attestant de l’ uti-lité publique…

Dès le début de notre action nous avons rédigé des textes fondateurs (tels que la brochure « La Passion du Bien ») et réalisé un site www.aha-vat-rahamim.org , dans lequel nous fixions dans nos objectifs d’avenir la création d’un Centre Philanth-ropique Polyvalent à Jérusalem où seraient regroupées toutes les facettes du Hessed dans cette optique quasi messianique que nous décrivions plus haut ; ce serait de surcroit un témoignage d’ amour et de soutien de la Communauté juive de France à l’égard de nos frères israéliens dont le fardeau devient trop lourd à porter et que nous ne devrions pas laisser se débattre seuls avec leurs problèmes sociaux.

Cette année, deux pas importants ont été franchis : ayant envoyé un Contai-ner humanitaire en coopération avec l’association Ehad France, il a été bloqué à la douane qui exigeait des frais de TVA et douane exorbitants ! cet esprit tatillon de l’administra-tion israélienne qui ne distingue pas entre busines et bienfaisance a été dénoncé avec la plus grande vigueur en remontant jusqu’ au sommet de l’ Etat, par nous-mêmes et toutes les associations et personnalités que nous avons pu mobiliser dans notre pétition : il a fallu payer cher pour libérer ce qui appartient aux pauvres car la « loi c’est la loi» mais aussitôt après , un décret est sorti exonérant de toute charge douanière ou de TVA les denrées de base adressées aux plus démunis d’ Israël :Le combat n’aura pas été inutile et nous adressons tous nos remercie-ments à tous ceux qui y ont pris part.

La deuxième avancée est que la Mai-rie de Jérusalem nous a attribué un terrain il y a déjà quelques années sous réserve de faire la preuve de notre efficacité et de subventions importantes, provenant de l’étran-ger, pour les personnes en difficulté; or ces conditions sont très largement remplies.

Ajoutons malheureusement le décès brutal à 55 ans de notre frère Malkiel Benamara Zal, bien connu et aimé de la Communauté Juive de Paris pour laquelle il s’est tant dévoué durant plus de 30 ans. Il avait acheté un appartement neuf à Jérusalem en vue de sa Alya imminente; suite à son accident brutal, il a été revendu et ses revenus ont été légués par ses enfants pour constituer un apport conséquent pour la réalisation de ce projet …

Nous avions donc déjà des bases solides pour le réalisation de ce pro-jet : le terrain, l’héritage de Malkiel Bénamara Zal, des subventions subs-tantielles de personnes souhaitant pérenniser le nom de leurs parents en ce lieu unique ... et nous avions donc débuté une campagne dans ce but.

Enfin, quand éclata le drame d’Ozar Hatora il devint immédiatement clair pour nous qu’il fallait accélérer la réalisation de ce projet de HESSED qui sera ainsi notre réponse et notre antidote à la barbarie et permettra de pérenniser le nom de ces martyrs cruellement fauchés parce que juifs, au milieu d’autres personnalités, fa-milles, et honorables mécènes !

Dès le lendemain nous fîmes diffuser dans plusieurs médias un Communi-qué en ce sens et, lors de la Cérémo-nie de la Chiva à la grande synagogue de la Victoire, nous étions là pour manifester notre déchirement et notre soutien aux familles des victimes mais aussi pour distribuer ce commu-niqué et inciter à la mobilisation en ce sens.

La passion et l’émotion s’accom-modent mal des protocoles. Il n’y a pas de temps à perdre: nous ne dispo-sons pas de moyens, d’énergie, de fi-nancements suffisants pour permettre l’aboutissement rapide de ce projet ; c’est pourquoi nous lançons un APPEL SOLENNEL publique-ment et sans protocole, dans l’esprit convivial et chaleureux de Simhat-Torah : - Que toute personne ou famille sou-haitant pérenniser son nom ou celui d’un être cher dans un lieu de cha-rité et d’exceptionnelle spiritualité se manifeste et apporte son soutien spontanément : inscription au livre d’Or des Bienfaiteurs, Tableau de Bénédictions dédiées personnelle-ment, et le Nom gravé sur le Mur des Fondateurs.

- Que toute personnalité, organisa-

L’APPEL dede

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11L’information en provenance d’IsraëlEdition du Jeudi 11 Octobre 2012

SIMHAT-TORAHAmour et Bonté

tion, association … sensible au pro-blème de la précarité apporte son concours de quelque manière que ce soit en France ou en Israël : cela inclut les organismes principaux de la Communauté: Consistoire , AUJF,CRIF, mais aussi les différents groupes d’Amitié France- Israël, l’ UPJF , le LIBI France, le Casip- C ojasor, l’Agence Juive, les Amis du Technion, de l’Université Hébraïque de Jérusalem , l’AIU, les Radios et autres media juifs …

- Enfin, toutes les sociétés israé-liennes agissant en France et inverse-ment devraient apporter leur soutien, mécénat ou sponsoring et en sorti-raient grandies : Banque Hapoalim, Leumi, El -Al, ICUB , Tourisme hô-telier, Voyages, start –up florissantes aidant les moins bien lotis … (pour réduire la fossé social, être aimées et pas seulement admirées).

Il y a des moments où les querelles de chapelles devraient laisser place à une union sacrée pour l’aboutis-sement de ce projet entamé et coor-donné par Ahavat-Rahamim mais où tout un chacun a sa place et son apport spécifique, comme maillon d’

une chaine de solidarité, et son nom sera immortalisé B’N sur les mur des Fondateurs .

Je conclurais par un peu de mystique: nos Sages disent que la prière d’un démuni pour son bienfaiteur est la plus émouvante et qu’elle n’est ja-mais rejetée : imaginez alors un mal-heureux qu’on vient de soulager dans ces locaux et qui, levant les yeux aux Ciel pour une prière de reconnais-sance, son regard croise les noms des fondateurs, gravés à tout jamais sur les murs de cet édifice: Quelle émo-tion et quelles Bénédictions !

Disons ensemble comme à Kippour : « D…Ouvre nous les portes de la TSEDAKA »! la Générosité est ins-crite dans le génome de chacun d’ entre nous mais il existe des inhibi-tions qui empêchent son expression ; cette supplique à D… est de lever ces blocages pour que s’ouvrent grandes les portes de notre cœur et les chemi-nements de notre cerveau, afin que ce potentiel de Générosité puisse s’exprimer !Rappelons que tous les jours de Soukot avait lieu un cérémonial de prières pour la subsistance de toutes

les nations de la Terre : Quel beau symbole de Paix et de générosité du cœur ! Et cela se passait au Temple de Jérusalem qui a précisément été inauguré lors de la Fête de Shemini Atséret –SIMHAT-TORAH.Si nous sommes déterminés et que chacun y met du sien pour boucler le budget et finaliser le projet, nous par-viendrons rapidement à Bon Port et ce petit temple de bienfaisance pour-rait être inauguré SDV dans la joie à l’occasion du prochain SIMHAT-TO-RA, fête de la Torah et du Hessed qui en découle.

Nos Sages disent que le temple de Jérusalem a été détruit par la discorde et la médisance; il sera reconstruit par la concorde; à nous tous d’en poser les premiers jalons : Et n’oublions pas la bénédiction faite à SIMHAT THORA :«HAZAK-VEEMATZ!»Soyons forts et entreprenantsBEHATSLAHA et B’H.

Dr Joseph Benamara Pdt Ahavat-Rahamim 12 Rue de L’ ISLY 75008 Paris Tel : [email protected]

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12L’information en provenance d’IsraëlEdition du Jeudi 11 Octobre 2012

La Turquie a riposté aujourd’hui pour la quatrième journée consé-cutive à des tirs d’obus de mortier en provenance de Syrie au lende-main de la mise en garde du Pre-mier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, selon lequel son pays ne reculera devant aucune provoca-tion. Ces bombardements ont dé-buté mercredi en représailles à un tir de mortier des forces loyalistes syriennes qui a tué cinq civils turcs à Akçakale.

Les forces syriennes de Bachar al As-sad ont frappé samedi à deux reprises près de Guvecci dans le district de Yayladagi, ont déclaré les services du gouverneur de la province de Hatay, précisant que ces tirs semblaient viser des positions rebelles à la frontière. Les forces turques ont répliqué par quatre salves au premier tir de mor-tier, puis par deux autres au second. Deux incidents similaires s’étaient produits vendredi dans la province de Hatay, durant le discours d’Erdogan.

Cette série de frappes constitue la plus importante escalade à la fron-tière turco-syrienne depuis le début de la révolte contre le président syrien Bachar al Assad en mars 2011. Anka-ra adopte une attitude «dissuasive», a déclaré samedi le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davuto-glu, faisant référence à l’autorisation donnée par le Parlement à une action militaire en territoire syrien.

«En donnant ce mandat, nous n’avons pas signé une déclaration de guerre, nous avons montré à l’administration syrienne notre force de dissuasion, faisant ainsi les mises en garde néces-saires pour éviter le déclenchement d’une guerre», a-t-il dit. «Désormais, s’il y a une attaque contre la Turquie, elle sera refoulée».

Vendredi, le Premier ministre turc a assuré d’un ton belliqueux ne pas craindre un conflit. Déclarant que son pays ne voulait pas la guerre, Recep Tayyip Erdogan a mis en garde le gouvernement syrien : «Ceux qui ten-tent de tester la force de dissuasion de la Turquie (...) commettent une erreur fatale».

Anakara dispose de moyens militaires bien supérieurs à ceux de Damas. «AVERTIR ET DISSUADER» Sur le plan diplomatique, les Nations unies ont condamné l’attaque originelle syrienne et demandé l’arrêt immédiat d’une telle violation du droit inter-national. L’émissaire international

pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, doit se rendre à Ankara avant une visite du président russe Vladimir Poutine dans les dix jours, a pa railleurs dé-claré le chef de la diplomatie turque.

Moscou, allié de Damas, a dit avoir reçu l’assurance du régime syrien qu’un tel incident ne se reproduirait pas, ce que le Premier ministre turc a refusé de considérer, disant que les frappes aériennes sur le sol turc étaient répétées. L’attaque de mercre-di était d’une toute autre magnitude, a cependant déclaré à Reuters un res-ponsable turc.

«Mercredi, (...) cinq ou six attaques syriennes ont eu lieu au même en-droit, c’est pourquoi nous avons ré-pondu par deux fois, pour avertir et dissuader», a-t-il expliqué. Depuis, Damas a imposé une restriction de périmètre à sa force aérienne située à la frontière turque et a demandé à son artillerie de pas tirer d’obus près de la frontière, selon la chaîne de télévision turque NTV. Les autorités syriennes n’ont pas confirmé cette information.

La Turquie a, de son côté, envoyé des troupes à Oncupinar, dans la province de Kilis, près de la frontière. Ankara, ancien allié du régime syrien, s’est retourné contre lui, appelant de ses voeux la démission du président As-sad lorsque celui-ci a réprimé dans le sang une révolte populaire, portant à 30.000, selon les Nations unies, le nombre de morts victimes de ce conflit.

Une centaine de milliers de réfugiés syriens ont jusqu’à présent trouvé re-fuge sur le territoire turc ainsi que des dirigeants de l’opposition syrienne. Sur le terrain, les troupes loyalistes ont tenté de reprendre samedi le quar-tier de Sakhour, à Alep, selon les re-belles, qui disent les avoir repoussées au terme de violents combats.

Des combats ont également eu lieu à Homs et dans des zones rurales proches de Damas, ont rapporté des militants syriens. Selon l’Observa-toire syrien des droits de l’homme (OSDH), basé à Londres et proche de l’opposition, une soixantaine de personnes, dont 36 soldats des forces loyalistes, ont trouvé la mort en Syrie samedi. Téhéran a par ailleurs récla-mé la libération immédiate d’Iraniens retenus captifs par les rebelles syriens depuis le début du mois d’août et averti qu’ils les tenaient pour respon-sables de leurs vies. (avec agences)

Frontière Turquie / Syrie : la situation risque de dégénérer

Le Hamas et le Jihad islamique ont lancé toute une série de tirs ce matin en direction du sud d’Israël , ne faisant aucune victime , hor-mis 2 chèvres dans un zoo ; Tsahal

a répliqué en tirant vers le sud de la bande de Gaza, secteur de Khan Yunis , faisant pluieurs blessés ; les habitants du conseil régional Es-hkol (Moatza Eyzorit Eshkol) ont

été invités à s’abriter , ou de rester tout près d’un abri en cas de nou-velle attaque

Un peu plus tôt un hélicoptère de Tsahal a visé des cibles terroristes et tiré aujourd’hui sur une motocy-clette roulant dans le sud de la Bande de Gaza ; selon des sources médi-cales, il y aurait 1 mort et 8 blessés L’aviation israélienne a effectué un raid dans la bande de Gaza après des tirs de roquettes en direction du sud de l’Etat hébreu. Les autorités pré-cisent que l’opération visait Moham-med Makaoui, un activiste de 25 ans soupçonné d’appartenir à un mouve-ment armé à l’origine d’une récente attaque transfrontalière qui a coûté la vie à un Israélien dans le Sinaï. Bles-sé la veille dans un autre raid israé-lien à l’origine des tirs de roquettes de ce matin, Makaoui a succombé à ses blessures.

Bande de Gaza : 55 roquettes et tirs de mortier vers le sud d’Israël ce matin , pas de victimes

Après qu’un avion israélien ait abattu samedi un drone au-dessus de la foret de Yatir au sud du mont Hevron, l’armée essaie de com-prendre quelle était sa destination. L’une des possibilités est que l’avi-on sans pilote, qui était apparem-ment de fabrication iranienne, était sur le point de tester la possibilité de s’infiltrer dans le réacteur nu-cléaire de Dimona, peut-être même d’examiner la possibilité de cibler l’usine dans un conflit futur.

Un drone comme celui abattu samedi ne pouvait pas causer de graves dom-mages au réacteur, mais un tel inci-dent aurait marqué une victoire psy-chologique pour le groupe terroriste libanais Hezbollah, dont le chef, Has-san Nasrallah, a récemment menacé d’attaquer des cibles stratégiques en Israël, y compris les centrales élec-triques.

Les iraniens sont conscients qu’Is-raël a la capacité d’intercepter les roquettes et les missiles avec ses sys-tèmes de défense Dôme de Fer et Ar-row, mais faire face à la menace d’un

drone lent pose un autre défi.

Commander un drone à une si longue distance nécessite des fonctionna-lités avancées, qu’Israël ne savait pas que le Hezbollah avait acquis. En examinant les pièces du drone, l’armée espère découvrir si le drone était contrôlé à partir d’un centre de commandement au Liban ou si il était guidé par un navigateur par satellite (GPS) en fonction de coordonnées prédéterminés.

Si tel était le cas, le drone aurait pu se diriger lui-même pour ensuite re-tourner à sa base ou s’autodétruire. L’incident de samedi appelle Israël à une vigilance accrue pour contrecar-rer d’autres tentatives d’infiltration futures.

A la lumière de l’interception et de la situation explosive au Proche Orient, Israël pourrait décider d’agir avec re-tenue ou de ne pas répondre du tout. L’état juif voudra éviter une réponse massive qui pourrait enflammer toute la région. «Israël est conscient des capacités technologiques de l’Iran et

du Hezbollah.

Le débat actuel porte sur la manière dont Israël doit répondre à une telle infiltration et si cela doit être comparé au lancement d’un missile ou d’une roquette en provenance du Liban, qui ont toujours attiré une réponse immé-diate sous la forme de tirs d’artillerie ou de frappes aériennes sur des cibles au sud Liban,» a déclaré samedi soir un responsable sécuritaire israélien.

Le drone a apparemment pris son envol depuis le Liban, et s’est ensuite dirigé vers la bande de Gaza après avoir survolé la méditerranée. Les opérateurs du drone ont probable-ment voulu profiter de cette trajec-toire pour confondre les systèmes de détection et d’interception israéliens.

Toutefois, le drone a été détecté alors qu’il était encore en vol au-dessus de la méditerranée, et a été abattu une demie heure plus tard après que des avions de Tsahal aient confirmé qu’il ne transportait pas d’explosifs et que sa mission principale était la collecte de renseignements.

L’armée israélienne cherche à amé-liorer sa détection aérienne et ses capacités d’interception à la lumière des changements au Proche Orient, et en raison du fait que les ennemis d’Israël ont amélioré leurs capacités militaires. L’armée met l’accent sur la détection des drones, craignant qu’ils ne puissent être utilisé comme un mis-sile pour cibler des sites stratégiques israéliens. «Dans la prochaine guerre, les drones syriens et iraniens seront également envoyés pour des missions ‘suicides’,» a déclaré un responsable de la force aérienne israélienne.

Est-ce que le drone se dirigeait vers Dimona ?

Les forces aériennes israéliennes ont abattu samedi un aéronef sans pilote après son intrusion au-des-sus du territoire israélien après franchissement de la frontière sud du pays, a déclaré un porte-parole de l’armée.

L’origine du drone reste pour l’ins-tant inconnue. «Un appareil aérien té-léguidé a été identifié pénétrant dans

l’espace aérien israélien ce matin et a été intercepté par la Force aérienne israélienne a environ 10 heures du matin (07H00 GMT)», a déclaré l’ar-mée dans un bref communiqué. Les forces israéliennes ont entrepris des recherches dans la zone dans laquelle cet appareil a été abattu - dans le nord du désert du Néguev - afin de locali-ser et d’identifier ce drone, a ajouté l’armée.

Drone palestinien : communiqué de l’Armée israélienne

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14L’information en provenance d’IsraëlEdition du Jeudi 11 Octobre 2012

C’est un fait depuis les crimes per-pétrés à Toulouse par Mohamed Merah il y a plus de six mois : pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, des enfants sont tués en France parce qu’ils sont juifs. Depuis le 6 octobre 2012, c’est officiel : Il y a en France un réseau djihadiste déterminé à tuer des Juifs parce qu’ils sont juifs.

Le djihadisme français reprend les préjugés racistes de l’antisémitisme classique et ses théories du complot. Ilan Halimi, torturé à mort par ses bourreaux, en fut la victime en 2006. Jérémie-Louis Sydney, qui a été abattu par la police samedi dernier après qu’il ait vidé son Magnum 357 sur l’un des policiers venus l’arrêter, s’est converti à l’Islam.

Les onze salafistes arrêtés à Paris, à Strasbourg et à Cannes ont tous em-brassé le Djihad tandis qu’ils étaient en prison. Ils étaient en possession d’écrits djihadistes et de listes de cibles juives. D’après les autorités françaises, il y a douze-mille sala-fistes en France. Parmi eux, deux-cent sont aussi dangereux que Jéré-mie-Louis Sydney.

Le Monde a publié un éditorial coura-

geux qui rappelle le « Nous sommes tous Américains » du 11 septembre 2001. François Hollande et Manuel Valls ont dit ce qu’il fallait dire. Ils sont sincères et de bonne volonté. Mais il n’en reste pas moins que les Juifs de France sont visés et tués par une idéologie haineuse qui, en dépit des efforts et de la bonne volonté du Gouvernement, ne fait que se propa-ger dans les banlieues, dans les pri-sons, et dans les mosquées. Les Juifs sont les premières victimes d’un dji-had qui menace la France elle-même.

La France a déclaré vouloir protéger ses citoyens juifs, de même qu’elle a déclaré vouloir protéger ses valeurs républicaines. Mais le fait même que les Juifs soient la cible d’une idéolo-gie meurtrière doit les faire réfléchir sur les leçons de l’Histoire : il faut partir. Juifs de France, Israël vous attend. Je sais que l’Aliyah n’est pas facile, et je me bats pour créer en Israël une force politique pour aider à l’intégration des Juifs de France. Être sioniste, c’est prendre son destin en main et avoir confiance dans l’avenir. Juifs de France, il faut venir.

Par le Professeur Emmanuel Na-von

Juifs de France, il faut partir !

Pour quelles raisons certains rédac-teurs de Riposte Laïque se sentent de plus en plus obligés de préve-nir, dans le corps de leurs articles, toutes accusations d’antisémitisme à leur encontre ? N’est-ce pas une façon détournée de reconnaître le bienfondé d’une telle charge et de tenter, par ce subterfuge, de désar-mer, d’avance, leurs contradicteurs ?

Par:Victor perez

Ainsi, Caroline Alamandière, dans un article intitulé « MM. Bernheim et Mergui, arrêtez d’accuser les Gaulois des crimes racistes commis par des musulmans ! » s’était sentie contrainte d’indiquer en post-scriptum: « afin de garantir toute tentative d’accusation déplacée et inacceptable d’antisémi-tisme, je précise que mon compagnon est… juif ».

Sauf à rappeler que tout antisémite a toujours son ‘’bon juif’’, l’article a le seul ‘’mérite’’ de réduire MM Bernheim et Mergui, respectivement Grand Rabbin et Président du Consis-toire central israélite, à n’être d’abord que deux individus emblématiques d’une communauté juive réclamant

réparation, protection et justice mais aussi ‘’oublieuse des devoirs et de la solidarité dus à la France’’.

Une communauté contestée dans ses revendications, dans un article ordu-rier, par l’auteure qui se revendique « souchienne ». Une « gauloise » qui refuse de reconnaître la part fran-çaise de la collaboration vichyssoise avec l’Allemagne nazie, mais qui, au moment opportun, se glorifiera sans l’ombre d’un doute de la part belle offerte par ses Justes. Inscrivez-vous pour recevoir par courriel les nou-velles publications du blog. Stéphane Bornat, autre rédacteur de Riposte Laïque, a quant à lui écrit dans un style approchant un article intitulé « Trop de juifs français militent pour une immigration musulmane et pour l’islam ».

Si l’auteur précise en conclusion « Je ne suis pas dans un délire antisémite car, étant laïc, je ne suis pas entrain de critiquer cette religion mais les prises de position au nom de cette religion dans l’espace public », rien n’empê-chera le quidam d’être heurté par l’adverbe « trop » du titre !

’autant plus lorsqu’il s’apercevra que

les quelques rares juifs recensés par l’article, Dray, Jacubowitz, Klug-man, Fabius, Kouchner, le maire de Toulouse M. Cohen, et pour terminer Valls, ne se distinguent pas particu-lièrement par leur judaïsme, n’ont ja-mais parlé au nom de cette religion ni n’arborent de ‘’particularités juives’’ telles les doigts crocus ou de nez pré-éminent qui permettrait de les recon-naître parmi cent comme l’enseigna à une certaine époque la propagandas-taffel.

Des Juifs seulement « leaders de l’an-tiracisme (…) qui montent au créneau et ce sont eux qui vous ont fait des procès », « qui courtisent les révolu-tions islamiques arabes » ou mettent « la kippa dans le cadre de (leurs) fonctions ».

Sept individus employant pleinement et seulement leurs droits civiques mais qui autorisent l’auteur à généra-liser et rendre LES Juifs « protecteurs » et « fervents défenseurs » de l’im-migration et de l’islamisation de la société occidentale. Chacun sait donc qui devra payer un jour ou l’autre la note de l’immigration et des abus de l’Islam ! Si l’on rajoute à cela la dé-nonciation tout azimut de l’abattage rituel et la demande d’interdiction de la circoncision, la face hideuse de Riposte Laïque apparaît.

Riposte Laïque organise le dix no-vembre une « Marche contre le Fas-cisme Islamiste ». Une marche se disant en faveur de la Liberté d’ex-pression mais que certains membres de cette association, mais aussi la di-rection pour cause de complicité dans cette diffusion, refusent d’emblée aux Juifs. Au fait, ces Juifs ? Des sous-hommes ?

Publié par Victor PEREZ

Le côté hideux de Riposte Laïque

Je suis las de devoir parler de ces agressions, qui devraient appar-tenir aux faits divers. Elles sont si fréquentes, que ce ne sont plus des faits divers mais des marqueurs de la société. Tant que les médias nationaux les relègueront et les oublieront, je considèrerai que je me dois d’en parler. Je ne publie pas tout et c’est déjà beaucoup. Beaucoup trop, mais je n’y peux hélas rien. Je rejette l’idée qu’il faille apaiser à tout prix. Je pense qu’il faut au contraire informer à tout prix.

Je rejette l’idée que c’est à nous, jour-nalistes, de décider si le public doit être informé de faits qui risquent de développer des peurs et des haines.

Cette posture sous tend que les jour-nalistes savent mieux que le bon

peuple ce qui est bon pour lui, et mon expérience personnelle avec les jour-nalistes indique plutôt l’inverse. Je fais confiance au peuple, pour faire la part des choses, pas aux journalistes. Un homme s’est jeté sur un policier, avec deux couteaux, dans l’intention de le poignarder, mardi après-midi 9 octobre, sur la place du Capitole, en plein centre de Toulouse.

Le policier, en état de légitime dé-fense selon les premiers éléments de l’enquête, a ouvert le feu et blessé au genou le jihadiste qui déjà avait agressé les passants. Selon ladepeche.fr, « l’incident a provoqué l’émoi des Toulousains et des touristes assis aux terrasses des cafés ». Toulouse devra s’y habituer.

© Jean-Patrick Grumberg

Toulouse: un homme armé de deux couteaux se jette sur un policier

Aujourd’hui dimanche, François Hollande prétend rassurer des représentants de la communauté juive de France, en leur parlant d’une « mobilisation totale de l’État » contre « les menaces ter-roristes », lors d’une rencontre à l’Élysée, après le démantèlement d’une cellule terroriste islamiste. Onze personnes, dont trois avec casier judiciaire, restent en garde à vue ce dimanche après le démantè-lement de la cellule tandis que l’en-quête se poursuit et que la commu-nauté juive de France, avec raison,

demeure profondément inquiète.

En pleines Fêtes juives, François Hol-lande a donc raconté – aujourd’hui – à des représentants de la commu-nauté que « des mesures de sécurité supplémentaires » allaient être prises. La communauté juive a exprimé son inquiétude après le démantèlement de la cellule terroriste islamiste ayant participé au jet de grenade contre une épicerie juive de Sarcelles le 19 sep-tembre.

L’auteur de cette attaque, un certain « Jérémie Louis-Sidney » vivait à Strasbourg chez l’une de ses diffé-rentes compagnes. Polygame, il était connu de la Direction centrale du ren-seignement intérieur (DCRI). Il avait déjà été condamné à deux ans de prison. Il logeait régulièrement chez plusieurs connaissances. Il est parti mercredi de Cannes pour se rendre à Strasbourg chez sa deuxième com-pagne.

Il se rendait régulièrement à Torcy en Seine-et-Marne où il a de la famille. Louis-Sidney, qui s’est radicalisé en fréquentant des imams dans les pays du Maghreb, critiquait le « mode de vie à l’occidentale » de sa compagne à Cannes et montrait « en exemple » sa compagne à Strasbourg. François Hollande était avant-hier vendredi à Malte pour un Sommet rassemblant

cinq pays de l’Union européenne (France, Espagne, Italie, Malte, Por-tugal) et cinq du Maghreb (Algérie, Libye, Maroc, Mauritanie, Tunisie).

Ce dialogue euro-méditerranéen – qui revient dans la diplomatie fran-çaise, avec François Hollande, depuis avant-hier vendredi à Malte avec ce Sommet -, ce « dialogue » s’inscrit dans le cadre des accords – passés et récents – conclus, entre autre, avec l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI). Mais le vrai sujet n’est pas les Arabes, les Maghrébins, l’Afrique du Nord, le racisme et la soi-disant « islamophobie » scanda-leusement assimilée au racisme.

Le vrai sujet, c’est la continuité, de-puis cinquante ans, dans la capitula-tion, de l’Europe en général et de la France en particulier, face au califat islamique, face à sa stratégie prosé-lyte de peuplement ; ainsi que, depuis quelques mois, face au retour du ter-rorisme islamique sur sol français ; terrorisme qui est accompagné d’une montée de plus en plus violente de l’antisémitisme, de la judéophobie, de la christianophobie et de l’israé-lophobie. Hollande prétend rassurer les Juifs.

J’ai quelques doutes.

Copyright Michel Garroté

François Hollande prétend rassurer les Juifs

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15L’information en provenance d’IsraëlEdition du Jeudi 11 Octobre 2012

Depuis le démantèlement d’une cellule islamiste radicale samedi, l’exécutif se tient mobilisé pour tenir les Français «conscients» de la menace terroriste en France. Dimanche midi, François Hollande a promis que l’État allait «renfor-cer encore les instruments qui per-mettent d’être plus efficace dans la lutte contre (le) fléau» du terro-risme.

La protection des lieux de culte sera notamment renforcée. «Rien ne doit être toléré, rien ne doit passer» dans le combat contre «le racisme et l’anti-sémitisme», a dit le président de la République. La communauté juive avait exprimé samedi son soulage-ment mais aussi son inquiétude après le démantèlement de la cellule isla-miste radicale, soupçonnée d’avoir participé au jet de grenade contre une épicerie juive de Sarcelles le 19 sep-

tembre.

Les présidents du Consistoire cen-tral israélite de France et du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), Joël Mergui et Richard Prasquier, sont arrivés peu avant 11 heures à l’Elysée.

Etait également présent Roni Azogui, représentant du Service de Protection de la Communauté Juive (SPCJ). A la suite de cet entretien, le président de la République a souligné que l’Etat était mobilisé pour «lutter contre toutes les menaces terroristes». En pleine période de fêtes juives, il a assuré aux représentant de cette com-munauté que «des mesures de sécu-rité supplémentaires» allaient être prises.

A propos du racisme et de l’antisé-mitisme, il a répété avec fermeté :

«J’ai réaffirmé l’intransigeance qui sera celle des pouvoirs publics.» Evoquant l’opération antiterroriste de la veille, le chef de l’Etat a souligné qu’elle avait «permis d’anéantir, de mettre hors d’état de nuire une cel-lule islamiste dont tout laisse penser qu’elle avait déjà frappé et qu’elle pouvait aussi le faire dans les pro-chaines semaines».

Juste avant, sur le perron de l’Elysée, aux côtés de quatre autres dirigeants de la communauté juive, le président du Crif Richard Prasquier, a souligné :

«Etre complaisant vis-à-vis de l’islam radical, c’est être complaisant vis-à-vis du nazisme» Qualifiant de «mons-truosité» cette idéologie, il a fustigé «la complaisance vis-à-vis de ces fanatiques du radicalisme islamique». Selon lui, «c’est l’ensemble de la communauté nationale qui doit se dé-fendre contre des valeurs qui ne sont pas du tout celles de la République».

Les représentants de la communauté juive ont été reçus auparavant place Beauvau par le ministre de l’Inté-rieur, Manuel Valls. Joël Mergui et Richard Prasquier lui ont notam-ment demandé des informations sur la «liste d’associations israélites en région parisienne» découverte chez les suspects, ainsi que le renfort de la sécurité au abords des bâtiments et des écoles.

Avi Retschild

«Etre complaisant vis-à-vis de l’islam radical, c’est être complaisant vis-à-vis du nazisme»

1 – Avignon – 9 octobre 2012 : Découverte de dégradations, le matin du 9 octobre, sur les murs d’enceinte extérieure du cimetière juif d’Avi-gnon. Les plaques de marbre indi-quant «cimetière juif» et une Magen David ont été détruites. Les tombes n’ont pas été endommagées. La po-lice scientifique analyse le bloc de béton retrouvé et ayant été utilisé comme projectile.Le Responsable du SPCJ à Avignon s’est rendu sur place et suit les évolu-tions de l’enquête.

2 – Paris 13ème – rue Sthrau : 9 octobre 2012 vers 14h :À la sortie de l’office, en présence de la Police, un fidèle de 19 ans a res-senti une très forte douleur au niveau du bras. En retirant son manteau il découvre un hématome. Le policier en faction découvre au sol, à proxi-mité du jeune homme, une balle de plomb. Le policier fait alors l’asso-ciation entre un bruit suspect qu’il vient d’entendre, le projectile et la douleur du fidèle. Le policier fait aus-sitôt entrer le public à l’intérieur de la synagogue et donne l’alerte par radio. Des policiers locaux arrivent en ren-fort. Par la suite des enquêteurs de DPJ (Division de Police Judiciaire) sont saisis par le parquet de Paris et se rendent sur les lieux. Ils inter-rogent la victime et le convoquent le lendemain matin pour les besoins de l’enquête. Les enquêteurs évoquent l’hypothèse d’un tir à la carabine

d’un modèle qui ne se trouverait pas « dans une fête foraine ». Le SPCJ a immédiatement été contac-té par un volontaire du SPCJ présent sur place. Un dispositif de protec-tion a été mis en place pour l’office du soir. Deux membres du Staff du SPCJ ont rencontré les membres de la famille pour les conseiller et les accompagner dans les démarches nécessaires. Le SPCJ est particulièrement alerté par le risque de recrudes-cence de tirs de toute nature, on se souvient encore de l’attaque de la Synagogue d’Argenteuil (95) le 6 octobre dernier où neufs balles à blanc ont été tirées face aux fidèles présents.

Le SPCJ souhaite que les services de police mettent tout en œuvre pour identifier et interpeller les au-teurs de ces agressions antisémites. Nous renouvelons nos appels à la plus grande vigilance et soulignons combien il est impératif d’essayer de faire diminuer les attroupe-ments aux abords des bâtiments communautaires ou lieux de ras-semblements.

Soutenez notre combat en parta-geant cette information avec vos amis.

Le SPCJ condamne les incidents antisémites du 9 octobre 2012

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16L’information en provenance d’IsraëlEdition du Jeudi 11 Octobre 2012

En Israël, la rentrée est tradition-nellement divisée en deux périodes: “avant les fêtes” et “après les fêtes”. Il s’agit des fêtes de Rosh Achana, Kippour et Souccot, qui consti-tuent une trêve de trois semaines dans l’activité économique de la plupart des secteurs de l’économie israélienne. Les géants de l’agroa-limentaire n’ont pas attendu la fin des fêtes pour annoncer les hausses de prix, dont l’objectif avoué est de répercuter la flambée des matières premières:

Tnuva, Strauss et Tara ont promis une valse des prix des produits laitiers, Osem et Unilever augmenteront le prix des pâtes, soupes et café, Coca-Cola renchérit les boissons, etc. Si on y ajoute les augmentations prévues dans les tarifs de l’eau et de l’électri-cité, c’est tout le panier de la ména-gère qui va coûter plus cher dès la fin de 2012.

La faute aux matières premières ?

A la veille de la fête de Souccot, le ministère israélien de l’Agriculture a publié une recommandation tout à fait exceptionnelle: les experts agricoles ont estimé que le prix du lait brut a augmenté de 9,4% depuis le début de l’année, ce qui devrait se répercuter sur les prix à la consommation.

Suite à cette recommandation, le ministère des Finances va renchérir prochainement les produits laitiers subventionnés: il s’agit des produits dont le prix est fixé administrative-ment par le gouvernement, comme le lait en sachet et en carton, le beurre et

certains fromages. La hausse des prix au détail sera moins importante que celle du lait brut, mais elle devrait se situer quand même entre 6 et 7%.

Dans le secteur privé, la hausse du prix des produits subvention-nés va donner le feu vert à la valse des étiquettes de tous les produits similaires. Les grandes laiteries du pays, comme Tnuva, Strauss et Tara, viennent d’annoncer le relèvement de leurs prix: immédiatement après les fêtes de Souccot, la hausse des prix devra compenser le renchérissement des matières premières enregistré de-puis plusieurs mois mais qui n’a pas été répercuté à la consommation.

La faute aux fabricants ?

Le lait n’est pas le seul produit ali-mentaire à connaître la valse des étiquettes. Les autres produits de consommation courante suivront rapidement pour répercuter l’aug-mentation des coûts de production. Chez Osem, on explique que « depuis janvier 2011, le coût des matières premières dans le monde a flambé de plusieurs dizaines de pourcents, comme la farine, le mais et le soja; par ailleurs, le prix de l’énergie, de l’eau et les impôts locaux ont aussi augmenté sensiblement, ce qui a ren-chéri les coûts de production ».

Si les principaux accusés sont le sucre, le café, l’huile et la farine, les fabricants israéliens vont renchérir toute une ligne de produits alimen-taires comme les soupes en poudre, les pâtes, les cornflakes, les plats cui-sinés, la mayonnaise, etc. Chez Osem

comme chez Unilever, les nouveaux tarifs entreront en vigueur le 1er no-vembre et ils refléteront une hausse allant de 3 à 6% selon les produits. De même, Coca-Cola vient d’annoncer une hausse de 5,7% du prix de tous ses produits dont la ligne comprend aussi les boissons gazeuses Sprite, Fanta et Kinley, ainsi que l’eau natu-relle Neviot.

La faute aux élections?

La hausse annoncée des prix des pro-duits alimentaires fait des remous au sommet même de l’Etat. Fait excep-tionnel, le Contrôleur de l’Etat est in-tervenu publiquement pour exprimer son mécontentement: Yossef Shapira vient de se dire scandalisé par l’am-pleur des hausses annoncées et par le flou qui entoure le calcul des hausses de prix.

Selon les calculs réalisés par ses ser-vices, le prix des produits alimen-taires a augmenté de 10% entre 2005 et 2011 alors que, sur la même pé-riode, le revenu réel a stagné, ce qui a entraîné un recul du pouvoir d’achat. Récemment, le contrôleur Shapira avait recommandé au gouverne-ment une refonte de la méthode de calcul du prix du lait subventionné: aujourd’hui, il regrette que le renché-rissement des produits laitiers ait été annoncé avant même que le système d’ajustement n’ait été revu.

Quant à Youval Steinitz, le ministre des Finances, il se dit convaincu que la baisse de droits de douanes et la concurrence des produits importés vont contribuer à ralentir la hausse des prix. Aujourd’hui, l’importation de produits laitiers supporte 150 à 200% de droits de douane.

L’objectif du gouvernement est d’abaisser les taxes d’importation jusqu’à un taux maximal de 50%. Pour l’heure, le puissant lobby des agriculteurs a réussi à retarder toute baisse des droits de douane sur les produits laitiers importés. Et, la te-nue d’élections anticipées devrait à nouveau ralentir la libéralisation des importations: les agriculteurs ont une influence importante sur les choix po-litiques des grands partis israéliens.

Jacques Bendelac

Âpres les fêtes : les hausses de prix vont s’accélèrer

La plus grande Mézouza du monde a été fixée au Kotel par le Rav Ch-mouel Rabinowitcz, Rav du Kotel et M. Samuel Flatto-Sharon. Cette Mézouza, avec son support en bronze, a été offerte par l’ancien député franco-isrélien Samuel Flatto-Sharon. Elle est haute de 1,4 mètres et large de 25 cm et son poids total atteind le 40 kilos. Le parchemin sur lequel est inscrit le paragraphe du «Chéma» est long de 60 cm. La Mézouza a été écrite par le Sofer Rav Zalmam Mi’hach-vili.La gigantesque mezouza du Kotel a été écrite par le Rav Sofer Michaelsh-villi Zalman et vérifiée par le Sofer du Kotel Rav Israël Gottlieb. Sa concep-tion a été influencée par le travail du surréaliste espagnol Salvador Dali. La mezouza en bronze mesure 1,4 mètre de long, 25 cm de large et pèse 40 kilos. Le parchemin est de 60 cm.

La plus grande Mézouza du monde est installée au Kotel ISRAEL

La brigade Sagi de l’armée israé-lienne forme ses soldats avec les outils nécessaires pour faire face aux nouvelles menaces sur la fron-tière avec l’Egypte, dirigée par les Frères Musulmans. Autrefois considérée comme une frontière calme, la frontière avec l’Egypte, pays officiellement en paix avec Israël, est devenue la cible de choix pour les bédouins, Al-Qaïda, le Ha-mas et les terroristes égyptiens.

Une nouvelle barrière de sécurité, presque terminée, a fortement réduit les infiltrations d’africains, qui, sou-vent, étaient exploités par les terro-ristes et utilisés comme boucliers humains lors d’attaques. Un soldat a été tué le mois dernier lorsque des terroristes, y compris au moins un égyptien, ont tiré sur un groupe de soldats alors que leurs camarades avaient quitté leur poste pour appor-ter de l’eau aux africains retenus à la frontière, et que les autorités égyp-tiennes laissent littéralement mourir de soif, si elles ne les abats pas tout simplement.

La brigade Sagi, responsable de la surveillance le long de la frontière entre Israël et le Sinaï égyptien, a commencé la mise en œuvre d’une formation avancée au niveau du régiment se concentrant sur des nou-velles techniques de combat et des manœuvres visant à aider les forces de la région à faire face à l’évolution de la situation sur la frontière.

Le programme de formation enseigne aux commandants les outils de Tsa-hal pour gérer les menaces, y compris des unités canines, des armements

divers, les renseignements, les capa-cités d’ingénierie, et une variété de véhicules qui opèrent dans la région frontalière pour des objectifs de col-lecte de renseignements ou de protec-tion, y compris les véhicules blindés Granite et Raccoon.

Le programme prépare également les commandants à se défendre contre des modèles d’attaques complexes que les terroristes pourraient utili-ser. «Les exercices et les techniques sont conçus pour nous aider a agir rapidement et prendre des décisions rapides,» a déclaré le commandant de la division Edom, le brigadier général Nadav Padan.

«Ce qu’on attend de nous, c’est de protéger la zone. Cela nécessite un niveau de créativité et d’analyse, et cela exige que nous répondions aux défis en constante évolution.» Avec les récentes attaques transfrontalières et la tendance générale à l’intensifi-cation de l’activité terroriste dans la péninsule du Sinaï, il a fallu que les forces de Tsahal dans la région fron-talière apprennent à composer avec une menace terroriste croissante.

Ces évolutions ont conduit à la pré-sence accrue de Tsahal dans la zone entourant la frontière égyptienne, y compris le déploiement de véhi-cules de transports blindés et un pro-gramme visant à renforcer la protec-tion des avant-postes et des routes.

Tsahal fait face à une «nouvelle réalité» sur la frontière égyptienne

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18L’information en provenance d’IsraëlEdition du Jeudi 11 Octobre 2012

Comme chacun le savait, Hugo Chavez, dictateur socialiste et anti-sémite du Venezuela, a été réélu (si l’on peut dire) dans la nuit. Il a battu son rival, un « juif-pédéraste » (selon Chavez), qui voulait faire évoluer le pays vers des jours meil-leurs, vers plus de démocratie.

Chavez, au pouvoir depuis 1999, a été réélu pour un mandat de six ans devant lui permettre de poursuivre sa « révolution socialiste », face à Henrique Capriles Radonski, dont le score est le meilleur jamais enregis-tré par l’opposition.Selon des résul-tats parus lundi portant sur 94% des bulletins de vote, Chavez a obtenu 54,66% des voix, contre 44,73% à Henrique Capriles, ont annoncé les autorités électorales après un scrutin sans heurts marqué par une participa-tion historique de 80,94%.

Son principal opposant, Henrique Ca-priles, candidat d’une vaste coalition, la MUD (la Table de l’Unité Démo-cratique) allant des déçus du cha-visme à la droite, réunit tout de même 44,97% des voix. Il a immédiatement

reconnu sa défaite : « Pour gagner, il faut savoir perdre », a t-il dit.

Cette victoire n’aurait pu être conquise sans la puissance de feu médiatique du chef d’État contre laquelle la presse d’opposition a bien du mal à rivaliser. Son arme princi-pale : les cadenas, ces allocutions en direct obligatoirement diffusées par les chaînes hertziennes et les radios. Un rapport de Reporters sans fron-tières souligne qu’il a bénéficié de « 136 heures et 20 minutes d’antenne » de janvier à août 2012, soit « une semaine d’allocution ininterrompue ». «Merci à mon peuple aimé !!! Vive le Venezuela !!!

Vive Bolivar !!!» et «Merci mon dieu ! Merci à tous et à toutes», a immédia-tement écrit sur son compte Twitter le tyran. Autre réaction sur Twitter, celle de la présidente argentine, celle-là même qui a décidé dernièrement de resserrer ses liens avec les nazis d’Iran; Cristina Fernadez-Kirchner: «Ta victoire est notre victoire!

Celle de l’Amérique du Sud et des Antilles! Force Hugo! Force Merco-sur et l’Unasur!», en référence aux marchés communs d’Amérique du Sud. De même, son homologue équa-torien, Rafael Correa, s’est réjoui: «Chávez vainqueur avec près de 10 points d’avance! Vive le Venezuela, vive la Grande Patrie, vive la Révo-lution bolivarienne!».

Et de se préparer à une «encore plus belle victoire en février» prochain,

date des prochaines élections dans son pays. La réélection de celui qui lutte depuis toujours contre l’impé-rialisme américain devrait conduire à un soutien accru de Caracas à ses voisins, et à d’autres investissements de la part de pays alliés comme la Chine, la Russie, l’Iran ou la Biélo-russie dans cet Etat riche en pétrole. Récemment, le «commandante» avait dit aspirer à «une nouvelle période de relations normales avec les Etats-Unis» après la victoire présumée de Barack Obama, le qualifiant de «type bien».

Financés par la rente pétrolière -le pays dispose des plus importantes ré-serves de pétrole au monde-, ces pro-grammes ont permis d’améliorer la vie de nombreux Vénézuéliens dans les domaines de la santé, du logement ou de l’éducation. Mais le pays reste en proie à une forte criminalité, une inflation galopante (26,7% en 2011 selon la Banque centrale) et une cor-ruption endémique (le Venezuela est 172e sur 182 dans le classement 2011 des pays les plus corrompus établi par Transparency International).

L’insécurité est aussi galopante: il y a eu 18.850 homicides l’an passé selon l’Observatoire vénézuélien de la vio-lence (OVV). Enfin bref, la victoire de Chavez est avant tout la victoire de la haine anti-juive. Le Hezbollah et les autres groupes terroristes vont pouvoir continuer à pulluler dans la région…

Charles Rubin

Chavez garde le pouvoir aux dépens du « juif-pédéraste » Capriles

Le président des arabes de Judée et Samarie, Mahmoud Abbas, semble prendre ses distances avec ses demandes de longue date à Israël d’arrêter la construction dans les villes juives de Judée et Samarie avant toute reprise des pourpar-lers de paix. Abbas a déclaré mardi à des diplomates européens qu’il reprendra les négociations après le vote de l’ONU sur sa demande de reconnaissance comme «état non membre».

Un vote qui est prévu pour le mois de novembre. A la lumière de la décision du premier ministre Benyamin Neta-nyahou de tenir des élections antici-pées, la frénésie de la campagne élec-torale israélienne pourrait toutefois retarder toute activité diplomatique, y compris des pourparlers de paix.

Abbas n’a fait aucune mention d’un gel de la construction juive en Judée

Samarie, et des responsables ont dit qu’il croit que le gel ne serait plus né-cessaire si il reçoit la reconnaissance étatique de l’ONU qui comprend toute la Judée et Samarie.

Lors d’une réunion qui s’est tenue à Ramallah, Abbas a ajouté que «en même temps que de devenir membre, nous sommes prêts à reprendre les négociations avec Israël et à discuter de toutes les questions qui concernent la fin du conflit.»

Les pourparlers de paix ont été gelés depuis près de quatre ans suite au refus de Mahmoud Abbas de discuter avec Israël tant que l’état juif ne met pas fin aux constructions en Judée, en Samarie et à Jérusalem. Bien que cette reconnaissance de l’ONU soit largement symbolique, les arabes estiment qu’elle leur donnerait plus de pouvoir dans des futures négocia-tions.

Surprise : Abbas proposerait de reprendre les pourparlers avec Israël

Selon une étude intitulée ‘Immi-grés et descendants d’immigrés en France’, étude publiée au-jourd’hui, mercredi 10 octobre 2012, par l’Institut National de la Statistique et des Etudes Econo-miques, plus de 5,3 millions d’im-migrés vivaient en France en 2008. Les deux tiers natifs de pays hors Union Européenne.

Leurs descendants sont près de 6,7 millions, soit 11% de la population. Au total, plus de 7 millions de per-sonnes nées à l’étranger résident en France. Cliquez sur l’aperçu pour agrandir l’infographie. «Jusque dans les années 1970, l’immigration est surtout économique, plutôt masculine et reste principalement limitée à cinq origines (Algérie, Espagne, Italie, Maroc et Portugal), note Gérard Bou-vier, chef de division au sein du dé-partement des statistiques, des études et de la documentation du Secrétariat général à l’immigration et à l’intégra-tion.

Puis, l’immigration change avec les motivations des immigrés: de plus en plus de femmes, et une immigration familiale qui signifie l’installation définitive en France, et qui favorise la constitution d’une population de

descendants d’immigrés». Tandis que s’opère une diversification des origines, avec notamment une forte croissance de l’immigration d’origine africaine (hors Maghreb), turque et chinoise, la part des immigrés dans la population augmente à nouveau: elle représentait 8,4% en 2008.

«Depuis les années 2000, les flux annuels d’immigration sont un peu plus faibles en France que dans les principaux pays européens, poursuit Gérard Bouvier. Cette relative fai-blesse, combinée à l’ancienneté de l’immigration, place la France un peu en deçà de la plupart de ses voi-sins au regard des personnes nées à l’étranger». En revanche, la France figure parmi les pays où la «deuxième génération» est la plus présente, tant en proportion (13,5% des 25-54 ans) qu’en nombre. Dans les zones fronta-

lières, urbanisées et industrielles

La première caractéristique de cette «deuxième génération» est sa jeu-nesse. Les moins de 35 ans repré-sentent plus de 40% des descendants d’immigrés adultes, contre un quart pour les «ni immigrés, ni descendants d’immigrés». La moyenne 2005-2010 des premiers titres de séjour délivrés à des étrangers est de l’ordre de 190 000 par an.

Hormis les étudiants (environ 60.000 en 2010), il s’agit de «migration familiale» (85.000), de migrants économiques (20.000) et d’environ 10.000 réfugiés. Parmi ces 190.000 nouveaux bénéficiaires de titres de séjour, quelque 100.000 personnes -des ressortissants de «pays tiers» s’installant durablement en France- signent un Contrat d’accueil et d’inté-

gration (CAI).

Ce contrat entre l’État et le nouvel arrivant, qui propose par exemple des formations linguistiques, est très majoritairement délivré au titre de la migration familiale (73%). Moins d’un titre sur dix est accordé pour motif professionnel. Où s’installent ces immigrés? Principalement dans les zones frontalières et les régions urbanisées et industrielles.

Quelque 43% des immigrés et 32% de leurs descendants résident en Ile-de-France, alors que la popula-tion francilienne ne représente que 18% de la population totale. La part des immigrés dans la population active est également supérieure à la moyenne (entre 10 et 20%) dans les régions du Sud-Est (Paca, Langue-doc-Roussillon, Corse) et en Alsace.

Douze millions de musulmans en France ?

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