Israel 7 - Journal 132

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GRATUIT - Numéro - 132 - 14 Mai 2010 La crise financière en Europe peut- elle toucher Israël ? DANS LE LIEN: C. GLICK Droit dans le mur, dans tous les cas ! GEL DE LA CONSTRUCTION A JERUSALEM ? Obama a-t-il fait des promesses à Abbas ? Guy Millière : JCall, émanation européenne de J Street Interview LA HAINE, de M. Kassovitz le jeudi 20 mai à 22h Prix de la Mise en Scène CANNES 1995 TV5MONDE est disponible sur 145 et 131 Avec le supplément du Lien-Israël Diaspora

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La crise financière en Europe peut-elle toucher Israël ?

DANS LE LIEN:C. GLICK

Droit dans le mur, dans tous les cas !

GEL DE LACONSTRUCTIONA JERUSALEM ?

Obama a-t-il fait despromesses à Abbas ?

Guy Millière : JCall, émanationeuropéenne de J Street

Interview

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INTERVENTION DIVINEde E. Souleimane le dimanche 23 mai à 22hPrix du Jury CANNES 2002

LA HAINE, de M. Kassovitz le jeudi 20 mai à 22hPrix de la Mise en Scène CANNES 1995

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Elie Kling

Editorial

Toute l’actualité depuis IsraelPour toutes demandes d’informationemail : [email protected] : 01 77 38 01 12Israel : 02 56 95 132

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Notre priorité: une information sans compromis

Depuis des années nous appré-cions votre fidélité et votre soutien dans notre entreprise d’information et d’analyse. Face aux constantes attaques auxquelles l’Etat d’Israël et le peuple juif sont soumis, il est indispensable que s’élève une voix déterminée qui rétablisse la vérité.

Nous veillons à utiliser le vocabulaire adéquat pour décrire les événements et ne pas reprendre les textes de diverses agences de presse qui véhiculent dans leur formulation une subjectivité dangereuse.

L’ampleur des pressions et des mensonges qui déferlent implique de notre part une mobilisa-tion toujours plus importante et l’accroissement de nos efforts pour rétablir la légitime fierté que nous éprouvons devant l’entreprise sioniste.

Nous avons donc mobilisé de nouveaux actionnaires pour nous assurer les moyens tant financiers que structurels et être le rempart francophone efficace face à l’axe du mal de nos ennemis, de nos adversaires et de tous ceux qui sapent la légitimité de notre exis-

tence nationale avec des fonds étrangers qui se déversent dans leurs caisses.

C’est ainsi que vous pouvez constater une nouvelle présen-tation de votre site qui, nous l’espérons, rencontrera votre assentiment. De nouvelles initia-tives seront prises pour la parution régulière de notre journal et sa diffusion massive.

Israël 7 sera présent au rendez-vous et continuera d’alimenter régulièrement une source de renseignements et d’information dans la défense de nos valeurs juives et sionistes.

Nos moyens accrus et notre équipe renforcée de journalistes seront à votre service car c’est votre fidélité à nos côtés qui renforce notre détermination commune dans le combat que nous livrons.

En cette année placée sous le signe du 150ème anniversaire de la naissance du visionnaire de notre Etat d’Israël, Binyamin Zeev Herzl, nous savons que « si nous le voulons ce ne sera pas un rêve ».

Et, avec vous, nous le voulons.

Au Gan Eden, le quartier réservé aux rois d'Israël et de Juda est un quartier on ne peut plus résidentiel. On sent bien qu'aucun effort n'a été épargné pour redonner à tous ces anciens souverains un confort paradisiaque censé leur rappeler les somptueux palais de Jéru-salem et de Samarie.

Le visiteur pourrait être surpris de retrouver ici quasiment toutes les têtes couronnées d'Israël. Il ne manque guère que Jéroboam, qui le premier édifia des temples idolâtres en Terre Sainte et, bien entendu, Ahab, l'assassin de Nabot et des vrais prophètes, adversaire acharné d'Elie et responsable de l'introduction du culte de Baal. Mais son père, Omri, est là parce que, si l'on en croit les actes de son procès post-mortem, il eut le mérite de construire une nouvelle ville en Erets Israël du nom de … Samarie! "En plein territoire occupé, pourtant! On devrait le dire à Obama", avait l'autre jour commenté Rabbi Akiba, ce qui avait fait rire toute l'assemblée! Voici la résidence de Yehoyakim qui, pourtant, alla jusqu'à se faire tatouer le nom de son idole favorite sur le corps et voici celle de Menashé, sauvé sans doute des flammes du Guéhinom par sa tardive mais judicieuse Teshouva! Le Talmud nous avait déjà prévenus: "les rois d'Israël auront tous droit à une part du Monde à Venir". Sans doute s'agit-il là d'une compensation bien méritée eu égard aux difficultés infernales, c'est le cas de le dire, que rencontrent tous ceux à qui incombe l'impossible tâche de diriger ce peuple indirigeable!

Rien ne semblait devoir troubler la quiétude éternelle de l'endroit lorsque, reconnaissable entre mille, retentit la voix de David fils de Ichay. Pas de doute, c'était celle des mauvais jours: "Schlomo! Schlomo! Peux-tu m'expliquer ce que signifie ceci?" La sagesse du bâtisseur du Temple, de l'homme qui savait parler aux chevaux comme aux lions, était à nouveau sollicitée par son père, comme chaque fois que, sur la terre des hommes, la conduite des enfants d'Israël le mettait hors de lui. Et il faut bien avouer que, ces derniers temps, cela se produisait de plus en plus souvent. "De quoi s'agit-il cette fois", s'enquit le roi Salomon qui, comme tout le monde ici, redoutait les colères de David. Il faut vous dire que les égarements terrestres du peuple juif provoquaient généralement les réactions courroucées chez trois des principaux résidents du Jardin. Deux prophètes et un roi. Lorsque les fautes relevaient du domaine des relations entre le peuple et Dieu, c'était bien sûr le prophète Elie qu'on entendait tonner: "ils ont donc à nouveau profané Ton Alliance", avait-il l'habitude de clamer. Et tout le monde comprenait que le Chabbat venait à nouveau d'être publiquement profané ou qu'une nouvelle et troublante affaire

de moeurs venait d'éclater, éclaboussant telle ou telle personnalité politique ou rabbinique en vue. Lorsqu'il s'agissait de manquements envers autrui, c'est Amos qui ne décolérait plus: "ils se remettent à vendre le pauvre pour une paire de sandales!", s'écriait-il alors. Et tout le monde comprenait qu'une nouvelle affaire de corruption faisait la une des journaux ou que le fossé entre les salaires des riches et des pauvres s'était encore scandaleusement accru. Mais si c'était l'auteur des Psaumes lui-même que l'on entendait, c'est que quelqu'un touchait à la Terre d'Israël, osait porter atteinte à son intégrité, mettait en danger la sécurité du peuple ou, pire, bafouait le serment de fidélité obstinément renouvelé, de génération en génération envers sa Cité, envers Jérusalem!

C'est donc avec une certaine appréhen-sion que Salomon tendit la main pour lire le papier que lui tendait son père. "Sauras-tu donc m'expliquer ce que signifie ceci?", répéta-t-il excédé.

Ah ça ? mais c'est la pétition du J-Call, dit le plus sage des hommes sur le ton naturel de celui qui cherche de toute évidence à calmer le jeu.

Je sais lire, dit le roi que la réponse de son fils semblait loin d'avoir calmé. Je te demande de me dire qui sont ces juifs qui se permettent d'appeler les nations du monde à faire pression sur d'autres juifs pour céder ma ville aux arabes?!

Salomon parcourut rapidement des yeux la liste des signataires. "Ce sont des intellectuels juifs parisiens. Je reconnais certains noms, un mélange de doux naïfs et de méchants sournois… Pas de quoi se scandaliser!

- Pas de quoi se scandaliser?! Ecoute ça: "Nous savons que le danger (pour Israël) se trouve aussi dans l’occupation et la poursuite ininterrompue des implantations en Cisjordanie et dans les quartiers arabes de Jérusalem Est, qui sont une erreur politique et une faute morale." Une faute morale?! Que des juifs construisent et habitent à Jéru-salem? À Beth-Lehem? A Hevron? Une faute morale?!

David qui, Salomon était bien placé pour le savoir était né à Beth Lehem, avait été couronné à Hevron et avait fait de Jérusalem sa capitale, venait d'hurler les 3 derniers mots. "Et où est-elle cette Jérusalem-Est? Je ne connais qu'une seule Jérusalem et elle n'est ni à l'est, ni à l'ouest! Elle est où je l'ai laissée, délimitée par le mont des Oliviers, le mont Scopus et abritant en son sein le Mont du Temple!

-Calme-toi, ils veulent en fait dire qu'en rêvant de Jérusalem, nos enfants ne pensaient sans doute pas à Beth Tsafafa ou à Abou Dis, essaya une dernière fois Salomon de contrer l'orage qui s'annonçait.

-Ah bon? Et à quelle partie de Jéru-salem, songeaient-ils donc? Au Canyon Malha?!

Les rois et les princes, les philosophes et les rabbins, les écrivains et les poètes s'étaient prudemment rapprocher pour assister à la scène. David était mainte-nant hors de lui.

-Je ne l'ai pas vu comme cela depuis le blasphème de Goliath à Azeka, remarqua son ami Jonathan!

Les fils d'Edom et d'Ismaël s'étaient mis d'accord pour exiger d'Israël de céder leur seule et unique capitale et voici que, au lieu de s'unir pour résister à cette formidable pression, certains de ses enfants exigeaient depuis Paris de la redoubler! Et encore osaient-ils le faire en prétendant que c'était pour le bien du peuple qu'il fallait trahir la promesse bimillénaire!

La Torah sortirait-elle de Paris et la parole de Dieu des bords de la Seine?!, fulmina encore le Psalmiste.

Rabbi Yehouda Halevy, André Néher, Itshak Louria, Shlomo Goren et Motta Gur tentèrent tour à tour de rassurer David en chantant les louanges de la Ville Sainte. En vain.

C'est alors que le bon Rabbi Levy Itshak de Berditchev s'écria:

Majesté! Ecoutez!Le jardin redevint silencieux. Tous

prêtaient l'oreille à la clameur qui montait de la porte de Jaffa et de celle des Lions. La place de Sion et la rue Ben Yéhouda étaient maintenant noires de monde. Des milliers, des dizaines de milliers de juifs envahissaient les rues de Jérusalem.

Nous sommes le 28 Iyar, rappela le Rav Kook, qui chaque année, célébrait le même jour l'anniversaire de sa propre Alya et qui avait poursuivi la coutume jusqu'au Gan Eden. C'est le Yom Yeroushalayim!

Le visage de David donna enfin des signes d'apaisement. La foule qui célé-brait les retrouvailles avec la Vieille Cité l'avait rassuré. Les intellos de Paris semblaient tout à coup bien loin et bien inoffensifs: visiblement, ils ne faisaient pas le poids.

Alors, dans un sourire, David s'adressa à Jonathan:

S'il te plait, apporte-moi ma harpe. Je vais les accompagner...

Arrêtez-moi si je dis des bêtises!

Tempête au Jardin d’Eden

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sur internet:www.israel7.com

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Rea l Es ta teA R I S O N G R O U P

Négociat ionsLe Comité Exécutif de l’OLP donne son OKLe Comité Exécutif de l’OLP réuni samedi après-midi à Ramallah a donné son « feu vert » à la reprise des pourparlers indirects entre Israéliens et Palestiniens par l’entremise des Etats-Unis.

Shraga Blum

Yasser Abed Rabo, Secré-taire général de l’OLP, a indiqué « que cette décision faisait suite à des garanties données par les Américains selon lesquelles Israël stop-perait toute construction juive en Judée-Samarie et à l’est de Jérusalem ».

Saeb Arekat, chef de l’équipe de négociateurs, a bien entendu souhaité « le succès de l’entreprise de George Mitchell et du Prési-dent Obama », ajoutant dans la foulée : « Tout le monde sait ce que nous exigeons : la

création d’un Etat palestinien avec Jérusalem pour capi-tale, la libération de tous les détenus palestiniens et l’arrêt total de la construction juive

Le Département d’Etat US a réagi positivement à cette décision en la qualifiant de « pas important et bienvenu ». Le ministre de la Défense Ehoud Barak a espéré « que ces discussions seraient l’occasion pour les deux parties de prendre des déci-sions courageuses, de passer à l’étape des négociations directes afin de se diriger vers un accord final ».

Quant au Premier ministre

israélien, Binyamin Netan-yahou, il a « salué la déci-sion palestinienne », mais ne s’est pas référé aux « garanties américaines » dont parlait Yasser Abed Rabo. Le communiqué du Premier ministre se contente de rappeler « qu’Israël désire des pourparlers sans conditions préalables, et souhaite arriver le plus rapidement possible à des négociations directes avec les Palestiniens ».

Du côté du Hamas, on est moins satisfait. L’organisation terroriste a publié un communiqué par Fawzi Barhoum, qui qualifie

la décision des terroristes de l’OLP « d’absurde » et « ne représentant pas la volonté des Palestiniens ». Pour Barhoum « le ‘groupe d’Oslo’ continue à faire confiance aux garan-ties américaines et à hypothé-quer les droits nationaux palestiniens. Il est temps que le Fatah reconnaisse qu’il a échoué en prenant le chemin de la négociation ».

Le moment exact de la reprise des pourparlers sera probablement communiqué dans la journée de dimanche.

Les affaires de corruption, liées au projet immobilier Holyland, ne cessent de faire les titres des médias. A présent, on apprend que la police mène l’enquête pour vérifier si Olmert a remis une partie de l’argent touché par pots-de-vin à son frère Yossi. Ce dernier a quitté Israël pour les Etats-Unis il y a quelques années, après avoir contracté des dettes qu’il n’était pas en mesure de rembourser.

Le parquet a présenté dernièrement plusieurs requêtes concernant ce dossier, demandant notam-ment qu’on recherche la source des sommes qui ont été échangées au sein de la famille Olmert. Il serait même question que Yossi Olmert soit interrogé dans le cadre de l’enquête.

L e s a v o c a t s

d’Olmert ont répliqué en démentant formellement toutes ces allégations et en dénonçant le « niveau particulièrement bas de cette enquête ». »Cette tentative de porter atteinte à la famille d’Olmert prouve bien que toutes les bornes ont été dépassées », ont-ils encore estimé.

Olmert, de son côté, s’est plaint jeudi matin, à son arrivée au tribunal, du « harcèlement » dont il était victime. Il devait comparaître dans le cadre du procès intenté contre lui pour l’affaire Rishon Tours et rencontrer à cette occa-sion son ancienne assistante S h o u l a Zaken.

Sleimane : « Le Hezbollah ne sera pas désarmé ! »

Le Président libanais Michel Sleimane a déclaré officiel-lement « que son gouverne-ment n’avait pas l’intention de demander au Hezbollah de rendre les armes », arguant que « c’est à cause des menaces de plus en plus concrètes d’une guerre lancée par Israël dans les mois qui viennent ». « Une telle exigence serait illogique aujourd’hui », a précisé le Président libanais, « car nous sommes arrivés à un accord entre les différentes forces en présence au Liban pour créer un front commun de défense contre Israël ». Il n’a pas évoqué le fait qu’il est impossible aujourd’hui de désarmer la milice chiite sans provoquer une guerre civile au Liban, ni surtout qu’il n’a jamais été un jour question d’exiger une telle mesure par des autorités libanaises soumises à la volonté de Damas !

Un journal koweitien a publié un article indiquant « qu’Israël était déjà prêt

Shraga Blum à une offensive de grande envergure contre le Liban, dès que Tsahal aurait réussi à localiser la cachette du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah ». Il y a deux semaines, Michel Sleimane avait évoqué les transferts réguliers d’armement depuis la Syrie en direction du Hezbollah,

en disant « que cela

contribuait à la sécurité

du Liban, car le Hezbollah

est un facteur positif dans le pays » !! Par

contre il avait nié l’acheminement de missiles « Scuds », accusant Israël « de faire de la propagande dans le but d’encourager les divisions au sein de la population liba-naise ».

Le journal koweitien se base sur des sources occi-dentales qui affirment « qu’en toute logique, Israël ne peut pas se laisser surprendre une nouvelle fois, et se sent menacé par le réarme-ment massif du Hezbollah depuis la fin de la Deux-ième Guerre du Liban ».

Olmert a-t-il remisde l’argent à son frère ?

Raid de Tsahal sur la bande de Gaza

Des appareils de l’armée de l’Air israélienne ont bombardé dans la nuit de dimanche à lundi deux objectifs dans la bande de Gaza. Le porte-parole de Tsahal a précisé qu’il s’agissait d’une action de représailles après le tir d’une roquette en direction de la ville d’Ashkelon, samedi soir. Personne n’a été touché dans ce raid.

Un ressortissant turc soupçonné de terrorisme

Les autorités ont arrêté il y a deux semaines un ressortissant turc qui tentait d’entrer à Jéru-salem en passant par Bethlehem. Elles le soup-çonnent d’avoir mené des activités terroristes dans son pays et d’avoir opéré pendant longtemps en Judée-Samarie en aidant les organisations terror-istes à attaquer des Israé-liens. Sa détention a été reconduite jusqu’à jeudi par un tribunal militaire.

En bref

Infos

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« Les sanctions contre l’Iran risquent d’être atténuées »

Claire Dana-Picard

La menace nucléaire de l’Iran ne semble pas être prise au sérieux par la communauté

internationale et les nouvelles sanctions qui devraient être imposées au régime des Ayatollahs restent, pour l’instant, plutôt théoriques.

Cette situation inquiète sérieusement l’ambassadrice

d’Israël à l’Onu Gabriella Shalev qui, dans une longue interview accordée au Jerusalem Post en anglais, a défendu les positions

d e son pays qui refuse de signer le Traité de non-

prolifération et se concentre davantage sur les menaces que constitue Téhéran.

Mme Shalev a poursuivi en estimant que l’année avait été difficile pour Israël, avec

l a participation du Liban au Conseil de Sécurité et le fameux rapport Goldstone dans lequel Israël était accusé de

« crimes de guerre » après son opération antiter-roriste à Gaza.

Mme Shalev a déclaré: « Ce qui nous menace à l’heure actuelle, et Israël et le Proche-Orient ne sont pas les seuls visés, c’est la course aux armements de l’Iran en vue de se procurer un potentiel nucléaire. Lorsque que le Proche-Orient sera totalement dénucléarisé et ne menacera plus Israël, on pourra rediscuter du Traité de non-prolifération ».

Evoquant ensuite le conflit entre Israël et les Palestiniens, Mme Shalev a estimé que ces derniers commettraient une grave erreur en voulant proclamer unilatéralement la création de leur « Etat ». « Ce n’est que par des négocia-tions bilatérales qu’il sera possible de parvenir à un accord et à une sorte de paix dans la région », a-t-elle estimé.

Elle a encore indiqué que « les USA étaient de bons alliés et étaient perçus à l’heure actuelle, même par les Palestiniens, comme un média-teur loyal ». »Les contacts de proximité sont certainement le meilleur moyen d’inciter les Palestiniens à revenir à la table des négociations », a-t-elle encore estimé.

L’ambassadrice d’Israël a également parlé de la tension croissante entre Israël et ses voisins du Nord, le Liban et la Syrie. Elle a précisé qu’on y voyait « les mains sales de l’Iran » qui, on le sait avec certitude, fournit au Hezbollah des armes qu’il fait transiter par la Syrie.

Elle a ensuite qualifié « d’invraisemblable » le fait que le Liban, qui a dans son gouvernement des représentants du Hezbollah, puisse siéger au Conseil de Sécurité. Toutefois, en bonne diplomate, elle a écarté toute éventualité d’une troisième guerre avec le Liban, affirmant que personne ne la souhaitait aujourd’hui.

« Le Proche-Orient est l’épicentre de nombreux conflits », a-t-elle encore indiqué, en précisant que l’Iran ne menaçait pas seulement Israël et constituait également un danger pour de nombreux pays arabes.

Shraga Blum

Ce serait la première fois depuis 1967 qu’un Premier Ministre israélien accepterait officiellement de geler la construction dans un quartier juif de Jérusalem. L’annonce par George Mitchell de cette décision, plutôt de cette concession de Netanyahou, provoque des réactions en chaîne, car elle confirmerait les craintes de ceux qui avertissent depuis un certain temps que le Premier ministre, malgré toutes ses déclara-tions tonitruantes, était en fait en train de céder devant les Américains et les Palestiniens sur le dossier le plus cher au peuple juif : Jérusalem.

Au Likoud, le député Dany Danon ne veut pas croire que le Premier ministre ait cédé sur cette question, et rappelle que « Binyamin Netanyahou déclare à tout venant qu’il ne cédera jamais sur Jérusalem ». « Même lorsque les Améri-cains cesseront de construire

à Washington suite aux exigences des Talibans, nous ne cesserons pas de construire à Jérusalem », ironisait Danon. Les proches de Moshé Feiglin, chef de file du courant « Manhigout Yehoudit » au sein du Likoud, y voient la confir-mation « des mensonges de Netanyahou, qui encore à la veille des dernières élections internes au Likoud, avait juré qu’il poursuivrait la construc-tion à Jérusalem ».

Pour le député Prof. Aryeh Eldad (Ihoud Leoumi), « cette annonce confirme que Netanyahou a encore menti à ses électeurs et à tourné le dos à l’idéologie du Likoud ». Son chef de parti, Yaakov Katz (« Katzeleh ») a réagi en déclarant « qu’il n’était pas étonné ». « Cela fait un an et demi que je préviens députés et ministres que ’Bibi’ a ordonné à son Ministre de la Construction et du Logement de cesser toute construction à Jérusalem ». Katz demande au Likoud « de se débar-rasser de Netanyahou, car un Premier ministre qui interdit la

construction juive à Jérusalem n’est plus digne du poste qu’il occupe ». Ouri Ariel, de la même formation, dit « voir confirmé ce qu’il pres-sentait depuis longtemps », et qu’Israël avait « un Premier ministre de grande qualité » (sur un ton ironique). Quant au Dr. Michael Ben-Ari, il accuse « le gouvernement Likoud sous la houlette de Binyamin Netanyahou de plier devant le diktat de Barack Obama et de mener Israël vers la catas-trophe ». Zevouloun Orlev (Habayait Hayehoudi), a été plus loin encore, et « demande au Premier ministre de faire une déclaration pour mettre les choses au clair ». « S’il est confirmé qu’il a cédé sur Jérusalem, il lui sera difficile de maintenir sa coalition », concluait Orlev.

Dans l’entourage du Premier ministre, on n’a pas tardé à réagir non plus, en « précisant » le sens de la déclara-tion de George Mitchell : « L’émissaire américain n’a fait que répéter ce que Binyamin Netanyahou avait déjà dit

au moment de la venue en Israël du vice Président John Biden, à savoir qu’entre la planification des travaux à Ramat Shlomo et la réalisa-tion effective des projets de constructions, il se passera plusieurs années, et que tous ces détails avaient été transmis à l’Administration américaine ». David Rotem (Israël Beit-einou) soutient cette version, et se dit « persuadé que le Premier ministre n’a jamais eu l’intention de cesser la construction juive à Jérusalem car il sait que c’est le point le plus consensuel en Israël et dans le Peuple juif ».

En contrepartie de ce geste israélien, l’Autorité Palesti-nienne se serait engagée à faire cesser ou à réduire l’incitation à la haine antisémite dans les écoles et les médias palesti-niens. Cet engagement avait déjà été signé lors des Accords d’Oslo et dans différents accords ultérieurs sans être jamais suivis d’effets. Un regard sur l’excellent site www.palwatch.org.il (nouvelle version de « Pales-

GEL DE LA CONSTRUCTION A JERUSALEM ?

tinian Media Watch ») dans les prochaines semaines le prou-vera aisément.

Il est encore trop tôt pour savoir si Netanyahou a effec-tivement ou non fait des promesses concernant Jéru-salem, mais ce qui est clair,

c’est que l’Administration américaine sous Barack Hussein Obama se tient nette-ment aux côtés des Palesti-niens dans ce nouveau round de pourparlers et s’est engagée auprès d’eux à faire aboutir leurs revendications.

14 Mai 2010 - 132 / 7Infos

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JCall est un nouveau mouvement européen qui dénigre la politique israélienne et prône la création d'un Etat palestinien. Il compte parmi ses adhérents un certain nombre d'intellectuels juifs dont Bernard Henri Lévy, Alain Finkielkraut, Daniel Cohn-Bendit, etc. M. Guy Millière, maître de conférences à l'Université Paris-8 et écrivain, nous fait part de ses réflexions sur cette nouvelle mouvance cherchant à influencer l'opinion publique en Europe.

Claire Dana-Picard: Ce nouveau mouvement en Europe qui s'appelle JCall rappelle évidemment l'action du J Street américain. Mais aux Etats-Unis, la situation semble très différente étant donné qu'il est né pour contrer l'action d'un lobby pro-israélien plus ancien et très actif dans son soutien à Israël, l'AIPAC. Pouvez-vous nous dire quelques mots sur ces deux groupes aux USA, l'AIPAC et J Street ?

Guy Millière: Il serait surtout intéressant de dire comment est né J Street. L'AIPAC, qui existe depuis longtemps aux États-Unis, est le grand mouvement regroupant tous ceux qui soutiennent Israël depuis sa fondation. J Street est beaucoup plus récent : ce mouvement, qui est né il y a environ deux ans et demi, a pour but de contrer l'action de l'AIPAC en développant une sorte de "soutien à Israël" orienté beaucoup plus à gauche. J Street a été créé au moment où Barack Obama a brigué la présidence des Etats-Unis et il a été structuré pour soutenir sa candi-

dature et apporter ensuite, après son élection, son soutien inconditionnel à sa politique vis-à-vis du Proche-Orient. Comme je l'ai précisé, il se présente comme un mouvement pro-israélien mais quand on voit les positions qu'il adopte, on peut se poser beaucoup de questions. En effet, même quand l'administration Obama prend des positions claire-ment anti-israéliennes, J Street les approuve. Il prône par exemple, depuis le départ, la négociation avec le Hamas et soutient le plan de paix arabe, qui est en l'occurrence le plan de paix saoudien. Lors de conflits, comme celui qui a opposé Israël au Hamas - qui n'arrêtait pas de lancer des roquettes sur le sud d'Israël- J Street a déclaré furtivement, en deux phrases, qu'Israël avait effectivement le droit de se défendre avant d'ajouter plusieurs paragraphes dans lesquels il a expliqué que cela risquait de susciter des tensions et de donner une mauvaise image médiatique d'Israël dans la région. Et à partir de là, il a proposé une solution négociée avec un recours à la diplomatie.

CDP: Quel est l'impact de J Street aux Etats-Unis ?

GM: Son impact est limité et ne peut pour le moment être comparé à celui de l'AIPAC. Mais il obtient beaucoup d'appuis financiers et béné-ficie par ailleurs du soutien évident de l'administration en place. Ces deux éléments ne sont pas du tout néglige-ables et bien que son impact ne soit pas extraordinaire, il fait un travail de division parmi ceux qui ont toujours soutenu Israël au sein de la commu-

nauté juive. Son impact est malgré tout limité parce que si l'on regarde l'évolution de cette communauté, on constate que de plus en plus de Juifs américains qui, à 78 %, avaient voté Obama l'an dernier, commencent à perdre leurs illusions et à se dire qu'on "les a trompés sur la marchandise" et qu'Obama est un ennemi d'Israël.

CDP: Revenons maintenant en Europe pour parler de l'action menée par JCall: quel est l'objectif de ce groupe ?

GM: Pour moi, il s'agit sans aucun doute d'une émanation de J Street, placée dans le contexte européen et faisant face à différents mouve-ments comme le CRIF en France et son équivalent dans d'autres pays européens. C'est un mouvement prétendant soutenir Israël mais adoptant à son égard des positions proches non seulement de celles de l'administration Obama mais aussi de celles des gouvernements européens. D'ailleurs, le texte de présentation de ce mouvement est construit exacte-ment comme celui de J Street: il prend en compte le fait qu'Israël est confronté à des dangers, mais il s'agit là d'une reconnaissance symbolique d'une demi-ligne. Une fois qu'il s'est "gardé" de ce côté-là, le mouvement développe sur plusieurs paragraphes le fait qu'Israël pratique une mauvaise politique et que ses provocations sont inadmissibles. Et ces gens se consi-dérant bien sûr comme la "conscience morale" du monde, ils estiment qu'Israël "se conduit d'une manière irresponsable" vis-à-vis de sa propre population et qu'ils sont capables,

quant à eux, de lui dire quelle posi-tion "responsable" il devrait adopter. En personnes " é c l a i r é e s " , ils expliquent qu'Israël doit bien entendu mener des négociations et adopter un plan ressemblant au plan de paix arabe (saoudien). Bien évidemment, ces intellectuels européens savent bien mieux ce qu'il en est que le peuple israélien! Dans le texte de JCall, comme dans celui de J Street, il y a une sorte de mépris condescendant du peuple israélien. De l'extérieur, ils jugent le g o u v e r n e m e n t israélien irrespon-sable et toutes ces critiques, ils ne les adressent pas aux groupes p a l e s t i n i e n s , qu'il s'agisse de l'Autorité pales-tinienne ou du Hamas. Ils se contentent de citer le slogan "deux Etats pour deux peuples", vide de sens à mes yeux parce qu'il faut savoir de quel Etat on parle: s'il est question d'un Etat démocra-tique à côté d'un Etat totalitaire et terroriste, on peut

se poser des questions sur la viabilité d'une telle solution.

CDP: Vous dénoncez l'imposture d'une telle démarche ? Pourquoi ?

GM: C'est à mes yeux une impos-ture parce que JCall prétend soutenir Israël tout en affirmant qu'il sait mieux que le peuple israélien et que le gouvernement israélien, composé selon lui d'extrémistes irresponsables, quelles sont les solutions envisage-ables. Ce n'est pas ainsi qu'on soutient Israël. Il faut pour cela le respecter en tant que démocratie. C'est la base élémentaire du soutien que l'on peut apporter à Israël.

CDP: N'assiste-t-on pas à un phénomène nouveau avec la créa-tion de ce genre de mouvement ? Jusqu'à présent, les Juifs de France, et d'Europe également, avaient pour principe de soutenir Israël sans prétendre s'ingérer dans sa politique; à votre avis, pourquoi les choses ont-elles changé aujourd'hui ?

GM: Je pense que si les choses ont changé, c'est en raison de ce nouveau lobbying de J Street. Si vous regardez comment on parle de J Street dans la presse française, en général, et c'est le cas également dans d'autres pays d'Europe, vous lirez que "c'est un lobby favorable à Israël" ou que "c'est un lobby de gauche" et qu'il est donc "très sympathique, progressiste et ouvert". Il a un impact sur un certain nombre de gens. Si vous regardez la liste des signataires de JCall, certains sont irrécupérables comme par exemple les représentants de Shalom Akhshav, la Paix maintenant, en Europe. Mais d'autres se sont laissé influencer par ce contexte général, considérant que J Street est progres-siste et je pense que c'est le cas, hélas, de gens comme Alain Finkielkraut ou Bernard Henri Lévy.

CDP: On a l'impression qu'il n'existe pas réellement de groupe pro-israélien assez influent en Europe qui puisse contrer l'action de JCall, comme c'est le cas aux Etats-Unis. Qu'en pensez-vous ?

GM: Il n'existe pas de mouvement européen mais il y a des groupes dans chaque pays, comme par exemple le CRIF en France. Et c'est là qu'on comprend le besoin d'une struc-turation d'un groupe pour la défense d'Israël à l'échelle européenne. Lorsque j'écris des articles pour expliquer et pour défendre, autant que je peux, les positions d'Israël, je me trouve relativement isolé et les actions qu'on peut mener sont assez émiettées. Si je regarde ce que j'ai en face de moi, c'est-à-dire les mouve-ments pro-palestiniens défendant la ligne arabe, je constate qu'ils sont beaucoup plus organisés. De ce point de vue, JCall met le doigt sur un problème réel, à savoir l'absence d'organisations dans le contexte européen, qui soient à même de défendre Israël et d'expliquer la situ-ation d'Israël. Cela n'existe pas et à la limite, l'existence de JCall sera peut-être l'occasion de se poser cette ques-tion et d'y répondre en créant quelque chose.

CDP: Guy Millière, je voudrais qu'on parle maintenant de votre engagement personnel aux côtés d'Israël: d'où vient votre sympathie si chaleureuse pour Israël et pour le peuple juif que vous exprimez dans vos ouvrages ? Qu'est-ce qui vous a incité à vous impliquer, à vous exprimer régulièrement en faveur d'Israël ?

GM: Je précise que je ne suis pas juif et que je ne suis pas religieux; je me définis plutôt comme agnos-tique. Mais il y a très longtemps

que je suis attaché, dans tous mes combats, aux valeurs fondamentales des droits de l'Homme, de la liberté, de la démocratie et de la dignité de l'être humain. Certaines choses me paraissent tout simplement indignes, en tant qu'intellectuel. Je connais l'histoire de la région et en fonction de cette histoire, je n'admets pas les falsifications qui abondent de tous côtés. D'autre part, d'un point de vue éthique, je pense que le peuple juif a le droit de disposer de son Etat et d'être souverain sur son Etat, il n'est pas admissible que le peuple juif soit confronté à la haine, à la violence ou au terrorisme. Il faut appeler les choses par leur nom et dire que ceux qui font face au peuple juif sont des héritiers de tous les totalitarismes du 20e siècle. Cela, on n'ose plus le dire dans le contexte européen où il y a un relativisme moral absolument scan-daleux. Mais on peut le dire beau-coup plus facilement aux Etats-Unis où il y a encore des valeurs éthiques. Malheureusement, ce n'est plus telle-ment le cas depuis que Barack Obama est à la Maison Blanche mais c'est encore possible alors qu'en Europe, on a perdu tout sens des valeurs éthiques. Cela me parait d'autant plus révoltant lorsqu'on sait que l'Europe porte la responsabilité essentielle de la Shoah qui est le pire crime contre l'humanité commis dans l'histoire. Je pense que si l'Europe avait un peu de décence morale, elle se donnerait les moyens d'adopter une autre attitude …

CDP: Dernière question, Guy Millière: Comment voyez-vous l'évolution de la situation en Europe vis-à-vis du Proche-Orient ? Doit-on craindre, dans les années à venir, une radicalisation de ses positions vis-à-vis du conflit israélo-palestinien ?

GM: Je suis extrêmement pessimiste par rapport au devenir de l'Europe. Je dirais que l'Europe est passée à une politique arabe et musulmane qui ressemble à celle de la France sous le général de Gaulle. Il y a des liens et des compromissions. Ces compro-missions auxquelles s'ajoute le fait que la population musulmane est de plus en plus nombreuse et qu'il y a des contrats de plus en plus importants, sur le plan financier et économique, avec des pays musulmans. L'Europe est prisonnière de cette politique et pour les Européens, le discours global semble être le suivant : "Il nous faut avoir les meilleures relations possibles avec le monde musulman et arabe. D'une part, c'est fructueux et cela nous permet d'avoir moins de problèmes, (ce qui reste à voir) avec les populations musulmanes instal-lées chez nous. Et à partir de là, Israël ne compte pas beaucoup pour nous. De toute façon, on a déjà trop parlé de la Shoah, et on essaie de se déculpabi-liser en prétendant que "les Israéliens se comportent comme les nazis et on n'est donc pas coupables de quoi que ce soit. Si Israël doit disparaître, ce n'est pas notre problème". Il y a un contexte extrêmement malsain aujourd'hui en Europe, pour toutes ces raisons, et j'ai bien peur que cela ne s'accentue dans les années à venir. Je pense que le combat essentiel, qu'il faut mener bien entendu, ne peut pas se faire en Europe mais aux Etats-Unis où la population soutient encore très largement Israël et c'est pour cela que je considère depuis le début que Barack Obama est quelqu'un d'extrêmement dangereux. Il faut que la parenthèse Obama soit refermée au plus vite pour que les Etats-Unis retrouvent leur position d'allié tradi-tionnel d'Israël.

JCall, émanation européenne de J StreetInterview de Guy Millière par Claire Dana-Picard

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Page 10: Israel 7 - Journal 132

Une bouteille incendiaire sur un poste de Tsahal

Des terroristes ont lancé jeudi soir une bouteille incendiaire sur une position de Tsahal, à proximité de Bet Omar, au sud-ouest de Beth-lehem. Fort heureuse-ment, cette attaque n’a fait aucun blessé et n’a causé aucun dégât matériel. Les forces de sécurité, qui ont ratissé le secteur, ont trouvé un engin explosif qui a été confié à des artificiers de l’armée.

Bolton dénonce les pressions d’Obama

En bref

Dans une interview exclusive accordée à Galei Tsahal, la radio de l’armée, John Bolton, ancien ambassadeur des Etats-Unis à l’Onu a dénoncé les pressions exercées par le président américain sur Israël pour que celui-ci renonce à son programme nucléaire. Pour lui, une telle demande met en danger la sécurité de ce pays et fait le jeu du président iranien.

Claire Dana-Picard

N`1

du Déménagement

Pour une Alya réussie, un seul interlocuteur

FRANCE-ISRAEL

Le débat sur le nucléaire est toujours présent et il s’accentue en ce moment, en marge de la conférence qui s’est ouverte lundi soir à l’Onu sur la non-prolifération des armes atom-iques. C’est dans ce contexte qu’a été interviewé mardi matin par Galei Tsahal John Bolton, ancien ambassadeur des USA aux Nations unies.

Bolton a tout d’abord estimé que les pressions du président américain Obama sur Israël pour que celui-ci renonce à son programme nucléaire consti-tuaient un grand danger. Il a précisé que des représentants des Etats-Unis et d’Egypte débattaient, dans les couloirs de l’Onu, de la proposition du

Caire qui souhaite que le Proche-Orient devienne

une zone dénucléarisée. Pour Bolton, un tel plan met sérieusement en péril la sécurité d’Israël.

« Tout le monde sait pertinemment que cette proposition ne vise qu’un pays, en

l’occurrence Israël, et l’administration

O b a m a

fait ainsi le jeu de Mahmoud Ahmadinejad. Si j’étais à la place d’Israël, je me méfierais des conséquences de telles démarches ».

« Lorsque je travaillais sous l’administration Bush, nous avons refusé de parler de ces questions », a-t-il précisé. Et d’ajouter: « Le président Obama n’apprécie pas les capacités nucléaires d’Israël et je pense qu’il serait heureux de voir ce dernier s’en défaire. »

Dénonçant ensuite la visite d’Ahmadinejad aux Etats-Unis, à laquelle personne ne s’est apparemment opposé, Bolton a indiqué qu’il n’était pas surpre-nant que l’Onu ait permis au président iranien de prendre la parole: « Le problème n’est pas nouveau, il existe depuis des années. La seule chose positive qu’on puisse en tirer, c’est que ses propos ont été tellement ridicules qu’il s’est causé du tort à lui-même ». En outre, il a estimé que l’Onu, en laissant parler Ahmadinejad, « prouvait qu’il avait perdu depuis long-temps toute légitimité ».

Bolton s’est déclaré insatis-f a i t des efforts de

l’Onu contre le nucléaire. Il pense qu’il

faut élargir le débat à un niveau mondial et parler de l’inefficacité des Nations unies dans ce domaine.

Obama a-t-il fait despromesses à Abbas ?

Gel

Claire Dana-PicardD’après le journal en langue

arabe Al-Hayat, publié à Londres, le président des Etats-Unis Barack Obama aurait promis au chef de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas qu’Israël maintiendrait pendant une longue durée le gel dans les « implantations » et dans le quartier-est de Jéru-salem.

Saeb Arekat, responsable des négociations de l’AP, aurait déclaré samedi soir aux minis-tres de la Ligue Arabe que ces engagements n’avaient pas été officialisés afin d’éviter un mouvement de protestation de la droite israélienne. Arekat a ajouté que « si une seule maison était construite en Judée-Samarie, les discussions cesseraient immédiatement ».

Le vice-ministre des Affaires étrangères Dany Ayalon (Israël Beteinou) a formellement démenti ces informations. Le cabinet du Premier ministre a également affirmé qu’elles étaient infon-dées. Son porte-parole, Nir Hefetz, a déclaré: « Netanyahou a dit à maintes reprises qu’il voulait reprendre les pourparlers de paix avec les Palestiniens à tout moment et en tout lieu. Mais cela seulement si aucune condi-tion n’est posée au préalable. Le Premier ministre n’a pas changé de position sur la question ».

Des roquettes M600 au LibanMenace de guerre

Yéochoua Sultan

Des responsables de la sécu-rité israélienne affirment que la Syrie a fourni au Hezbollah des missiles sol-sol de longue portée de type M-600. Ces roquettes peuvent atteindre une cible à une distance de 300 kilomètres et ont une préci-sion de quelques centaines de mètres. Elles sont chargées d’une tonne d’explosifs, soit quatre fois plus que les scuds irakiens.

Le chef des services de renseignements de Tsahal, le général de réserve Yossi Beidetz, a participé mardi à une réunion de la Commis-sion des affaires étrangères et de la sécurité de la Knesset. Il a déclaré que les missiles scuds que la Syrie a transmis au Hezbollah ne représentent que la partie apparente de l’iceberg. Il a rapporté: « Le Hezbollah détient aujourd’hui toutes sortes de roquettes de portées variées, certaines étant munies d’hydrocarbures solides. »

Il a expliqué le fonc-tionnement de l’acheminement des armes: « Les livraisons d’armes se font le plus régu-lièrement possible. Elles sont orchestrées par la Syrie et l’Iran. Donc, il ne faut pas parler de contrebande d’armement, mais de livrai-sons officielles et organisées. Les missiles de longue portée permettent au Hezbollah de

placer les batteries de lance-ment loin de la frontière, en profondeur. Le Hezbollah version 2006 est différent de la version 2010, dans le sens où il est bien plus armé qu’avant.

La Syrie le considère comme faisant partie intégrante de son armée. »

14 Mai 2010 - 132 / 10Sécurité

Page 11: Israel 7 - Journal 132

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ApartheidJuge Richard Goldstone, accusé, levez-vous!

Dans un attaque acérée contre le Juge Goldstone, le professeur Alan Dershowitz de l’Université de Harvard, juriste de premier plan aux Etats-Unis, va jusqu’à comparer le Juge Richard Goldstone au docteur Mengele.

Revenons-en aux faits. Le Juge Goldstone a siégé à la tête de la Commission de l’ONU chargée d’enquêter sur l’Opération Plomb durci. Dès les premières séances, il était clair que cette commis-sion avait déjà décidé de condamner l’Etat d’Israël pour crimes de guerre. Le fait qu’un juge sud africain et juif présidait à cette commission ne fit qu’ajouter au drame d’un point de vue symbolique. D’une part la composante sud africaine, ce qui est immédi-atement associé à l’apartheid. De surcroit, un Juif, donc de

qui on attend de surmonter l’affection naturelle pour

ses coreligionnaires afin d’être objectif.

Or l’Afrique du Sud, hôte de la fameuse conférence sur le racisme de Durban en 2001, avait été le ring du lynchage d’Israël. Elle est devenue

la nation experte en matière de racisme et

d’apartheid qui dans un élan d’expiation fixe la

norme de ce qui est violation des droits

de l’homme. De sorte que les anciens hauts fonctionnaires du régime raciste de P r e t o r i a , en pieux repentants, s o n t devenus l e s

Meir Ben-HayounUn terroriste condamné à mort

Le tribunal de Mumbai a condamné à mort le seul terroriste vivant de la série d’attentats meur-triers perpétrés dans la ville il y a deux ans qui a été reconnu coupable en début de semaine. Muhammad Ajmil Qassab, ressortissant pakistanais, a pu être arrêté grâce aux images vidéo prises sur les lieux du drame. Parmi les 171 victimes des attaques, on compte le couple Gabriel et Rivka Holtz-berg z’l, directeurs du centre Habad local, et quatre autres Israéliens.

En bref

inquisiteurs qui pourchassent les racistes et les criminels de guerre. C’est dans cette catégorie que rentre le Juge Goldstone. Et pour que son expiation soit parfaite, sans état d’âme, il a sacrifié l’Etat d’ Israël.

Or, quel Deus ex machina dans ce pot aux roses révélé. Lorsque Richard Goldstone siégeait comme juge à l’époque de l’apartheid, il a condamné à mort ni plus ni moins que 28 noirs (?!) et d’autres à la flag-ellation, ceci conformément aux lois en usage dans les années 70 et 80 en Afrique du Sud. Cette juridiction fixait des châtiments différents pour les blancs et pour les noirs.

En réaction, le Juge Gold-stone jouissant d’un statut d’honorabilité au sein des instances internationales « droits-de-l’hommistes », a répondu qu’il n’avait pas le choix et se devait d’appliquer les lois en vigueur, et que jamais il n’a discriminé des accusés noirs même si parfois il a appliqué des lois auxquelles il était moralement opposé.

« Je vais avec joie comparer la morale israélienne et la morale du Juge Goldstone. De nombreuses personnes ont affirmé: « nous ne faisions qu’appliquer la loi ». C’est ce que les dignitaires nazis ont argumenté pour leur défense. C’est ce qu’ils ont dit à Nuremberg lors des procès! Qu’ils ne faisaient que remplir les directives! » s’exclame Alan Dershowitz. Et d’ajouter: » Quand on se trouve dans un Etat d’apartheid comme l’Afrique du Sud alors, on ne peut moralement en appli-quer les lois! Un juge ne peut décider d’un verdict de flagel-lation ou de coups de fouets. C’est immoral! C’est indigne! Il doit cesser son travail. »

Le juriste juif américain a conclu: « Quand un juge de l’Apartheid vient nous dire qu’il ne faisait qu’appliquer les directives, cela nous rappelle de sinistres souvenirs d’un passé pas si lointain ».

Le Juge Goldstone n’a certainement pas dérogé à sa tendance à remplir les directives de ceux qui l’ont mandaté, même au sein d’instances internationales – avec la même rigueur de faire abstraction de la morale la plus élémentaire.

Claire Dana-Picard

Berlin a-t-il accordé un visa à un chef terroriste du Hamas, le Dr Aziz Dweik, pour qu’il puisse prendre la parole au huitième congrès annuel des Palestiniens d’Europe? Le Jerusalem Post en anglais cite les propos d’un représentant de l’ambassade israélienne, qui s’est entretenu avec les autorités allemandes. Il aurait déclaré que le gouvernement du pays avait formellement démenti l’information selon laquelle il aurait permis à ce « législateur » l’entrée de son territoire.

Le diplomate israélien a déclaré qu’il accueillait avec satisfaction les positions de l’Allemagne, conformes à celles d’Israël, selon lesquelles le Hamas était une organisa-tion terroriste qui devait être isolée. Il a ajouté: « Nous devons nous montrer vigi-lants et nous assurer qu’aucun délégué du Hamas ne puisse utiliser l’Allemagne comme

tribune pour sa propagande terroriste ».

Aziz Dweik, précisons-le, connu également sous le non d’Abu Hashem, est devenu le porte-parole du « Conseil législatif palestinien » en janvier 2006. La même année, il a été arrêté et emprisonné en tant que membre d’une organisation terroriste mais il a été libéré quelques années plus tard, en juin 2009.

D’après le site de la communauté palestinienne d’Allemagne, il y aurait aujourd’hui entre 70 000 et 100 000 Palestiniens alle-mands vivant en République fédérale. Il s’agirait de la plus grande communauté palesti-nienne d’Europe.

Il sera question, au cours de cette conférence qui se tiendra au Tempodrom, centre de congrès de Berlin, d’exposer la « véritable histoire » des Palestiniens, avec une présen-tation des « crimes des sion-istes contre eux, comme par exemple les colonies juives et le mur de l’apartheid ». Y assisteront des Allemands pro-

palestiniens et anti-israéliens.On peut citer entre autres

Alexandra Thein, déléguée du FDP (Free Democratic Party) au Parlement européen, qui a écrit dans son courriel que « le docteur Aziz Dweik était le porte-parole du Conseil législatif palestinien, formé lors d’élections libres ». Elle a ajouté que la délégation du Parlement européen chargée des relations avec le conseil palestinien, dont elle est membre, « estimait qu’il fallait poursuivre le dialogue avec le Hamas partout où il était possible de le rencontrer ».

Le Jerusalem Post précise que Thein, mariée à un Arabe israélien, a visité Gaza en janvier dernier, avec une cinquantaine de membres du parlement européen et y a rencontré des « législateurs » du Hamas. Rappelons dans ce contexte que l’Union euro-péenne a inscrit le Hamas dans sa liste d’organisations terror-istes et le ministre allemand de l’Intérieur a banni tous les organismes qui le soutiennent et le financent.

Allemagne: pas de visa pour un chef du Hamas

14 Mai 2010 - 132 / 12International

Page 13: Israel 7 - Journal 132

Les enjeux de l’actualité pour le peuple juif et Israël

En partenariat avec le site Aroutz 7, l'hebdomadaire Israël Actualité et le site http://lelien.a7fr.com – 29e année – N° 293 / 82

"Le peuple de la Bible, sur la terre de la Bible pour y édifier une société sur les valeurs de la Bible

Fondé en septembre 1980, Le Lien Israël-Diaspora lutte inlassablement depuis contre la désinformation, pour une authentique identité juive et en faveur d’Israël. C’est le seul journal juif indépendant qui n’est financé que par ses abonnements et dont tous les collaborateurs sont bénévoles. Animés par le souci de la vérité et le courage de la dire, ils sont en quête des enjeux de l’actualité pour le peuple juif et Israël. Notre ligne est :

«Le peuple de la Bible, sur la terre de la Bible

pour y édifier une société sur les valeurs de la Bible»

Les Sept Mille«Mais je laisserai en Israël sept mille, tous ceux qui n’ont pas plié les deux genoux pour Baal, toute bouche qui ne l’a pas embrassé»(I Rois19, 18).En lisant l’appel de JCall, en écoutant quelques-uns des intervenants, parfois prestigieux, qui ont plaidé cette cause, on ne peut que se souvenir du prophète Elie, que D.ieu interpelle par cet impressionnant verset.Il ne faut pas leur en vouloir. La plupart sont intelligents, parfois même supérieurement. Nombreux - mais pas tous, loin de là – sont sincèrement aux côtés d’Israël. Simplement, ils ne sont pas saisi par ce zèle jaloux, cette «rouah hakodesh» qui soudain multiplia les forces de Samson pour briser les colonnes du Temple qui ensevelira les Philistins (Étymologiquement Philistins, Filastin, Palestiniens sont une racine identique) ou Othniel ou David. En fait, leur problème c’est qu’ils ne croient vraiment ni en la Bible, ni au destin d’Israël-Jacob, ni au peuple juif, ni à sa capacité à résister devant le nombre et la haine des Nations. Ils plient pour faire passer l’orage, tout au moins le croient-ils. Ils n’ont pas compris que les dernières concessions qu’ils abandonnent pour avoir le droit de vivre ne sont que des concessions au cimetière. D. ieu merci pour le peuple juif et pour Israël, il restera toujours les Sept Mille, ceux qui ne baissent ni un ni deux genoux contre Baal, contre la raison de ceux qui font un «Appel à la raison» sonnant le glas de leur défaite. Nous revendiquons, nous, tous les rédacteurs du Lien, de nous compter parmi les Sept Mille. L’Histoire juive a toujours, absolument toujours, été l’oeuvre d’une minorité agissante comme le disait Trotski pour une plus mauvaise cause. Moïse a libéré les Hébreux contre leur volonté, il les a conduit dans le désert contre leur volonté, il leur a donné la Thora en les assourdissant dans le fracas du tonnerre. Les Juifs sionistes ont oeuvré pour leur cause malgré la majorité écrasante de la communauté juive. Sait-on qu’en 1939 on ne recensait que quelques centaines de sionistes français ? Combien étaient les Juifs qui sont «montés» dès la fin du XIXè siécle ? Combien étaient-ils pour tenir tête face à cent millions d’Arabes ? Ce ne sont pas parmi eux que se recruteront les Juifs qui feront l’Israël de demain. Mais ils seront innombrables ceux qui courront au secours de la victoire.L’intelligence et la raison sont une bénédiction pour l’homme. Mais l’intelligence sans le courage n’est qu’un jeu. De Gaulle constatait qu’innombrables étaient les hommes intelligents mais rares les hommes de caractère. Il ne faut ni s’attrister,ni se désespérer, ni s’offusquer contre ceux qui ont baisser les bras sans même avoir tiré une balle contre ceux qui tentent de s’emparer de notre héritage spirituel, Jérusalem. Comptez-vous chacun parmi les Sept Mille et par votre action faites qu’ils se transforment en cent mille, en millions. Rappelez-vous le Psalmiste, «Mon D,ieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?.» . Rappelez-vous Isaïe (41,6 à 20) :«Mais toi, Israël, mon serviteur, Jacob que j’ai choisi, descendance d’Abraham, mon ami… n’aies pas peur car Je suis avec toi…Rappelez vous l’arc de triomphe sur les Judéens de Titus : où est ta victoire Titus ? Le Juifs sont toujours là sur leur terre et l’orgueilleux empire romain n’existe plus. Et s’il y a toujours des Juifs qui sont là, c’est parce qu’il est toujours resté Sept Mille qui n’ont pas plié les deux genoux devant Baal.

Nessim Cohen-Tanugi

On pouvait s’y attendre, il fallait s’y attendre et c’est désormais clair, même pour les plus aveugles : Jérusalem est la pomme de discorde entre les Juifs et les Arabes.

Les Nations n’ont pas à se mêler d’ailleurs d’un sujet qui ne concerne que les Juifs et les Arabes.

Et si Jérusalem est devenue une pomme de discorde pour les deux, ce n’est nullement pour des raisons politiques mais pour des raisons spirituelles. Les raisons politiques sont forcé-ment changeantes tout au long de l’histoire. La meilleure des preuves est que jamais Jérusalem n’a été la capitale d’aucun État arabe.

Contradiction insoluble

Mais au nom de leur foi, de leurs traditions, de leurs textes saints, au-delà des visions poli-tiques des uns ou des autres, il y a une contra-diction spirituelle insurmontable entre Juifs et Arabes sur ce sujet particulier.

Selon les textes fondamentaux et la tradition juive, Jérusalem est et doit être considérée comme la seule capitale spirituelle et identitaire des Juifs. Donc, les Juifs ne peuvent accepter que Jérusalem soit capitale d’un État arabe.

Mais les musulmans ne pourront jamais accepter que leur troisième lieu saint, la mosquée el-Aksa, al-Quds, ne soit pas en terre d’islam comme le sont la Mecque et Médine. Ce n’est pas compatible avec le Coran. Les musulmans ne doi vent pas et ne peuvent pas accepter que cette mosquée devenue terre d’Islam perde volontairement son statut. Les textes et la tradition sont, sur ce point, formels

Mais en aucun cas, sauf pour les fanatiques et fondamentalistes ces textes n’impliquent que Jérusalem dans son ensemble soit éternellement en terre d’islam. Seule la mosquée el-Aksa, doit être considérée comme terre d’islam et de surcroît troisième lieu saint des musulmans.

Cela veut dire que, au nom de l’islam, Jéru-salem peut parfaitement être sainte pour les Juifs mais la mosquée el-Aksa ne le peut pas.

De nombreux Juifs vont protester et rétorquer que c’est impossible car la mosquée est bâtie au dessus des vestiges du Temple. Donc cette terre est juive et sainte et el-Aksa n’est pas à sa place dans ce lieu.

Or le plus grand des penseurs juifs, le plus grand après Moïse, Moïse Maïmonide, a évoqué ce problème. Selon lui, c’est la Providence qui a voulu que la mosquée el-Aksa soit édifiée sur les vestiges du Temple, car autrement, le lieu aurait pu être souillé par des idolâtres ce qui n’est nullement le cas des Arabes qui sont d’authentiques monothéistes. Ainsi ce lieu est resté pur de toute souillure spirituelle.

Et si c’est la Providence qui a voulu cela, les Juifs n’ont pas autorité pour détruire une déci-sion du Saint Béni soit-il.

On peut imaginer de reconstruire le Temple dans le périmètre saint du Temple d’autant plus que ce périmètre était différent pour le Temple de Salomon et qu’il a été élargi par Hérode le Grand pour bâtir le nouveau Temple.

La conclusion est que Jérusalem, capitale spirituelle des Juifs est parfaitement concili-able avec la sainteté d’al-Aksa et vice versa. On n’est nullement obligé de nous entre-tuer entre Juifs et Arabes sur ce sujet contrairement à ceux que les fondamentalistes des deux bords prétendent.

Il y a donc une solution politique et spiritu-elle au conflit israélo-arabe et il est temps que les deux parties y conviennent alors que les musulmans exigent que Jérusalem Est soit leur capitale sous prétexte qu’y réside la mosquée al Aksa.

Un texte fondamental

Il serait bon alors de rappeler aux musulmans un texte du roi Hassan II du Maroc, s’exprimant non en tant que roi mais en temps que Président du Conseil al-Qods.

Et s’il est Président de ce Conseil, c’est au nom de la Tradition arabe, en tant que vingt-deuxième Souverain de la Dynastie Alaouite, descendant directe du Prophète Sidna Mohammed. En effet, la Famille Royale s’est installée, au milieu du XIIIe siècle, à Sijilmassa (Tafilelt) dans le Sud marocain.

Mohammed VI, fils d’Hassan a été intronisé en tant que prince héritier comme Président à son tour de Président du Conseil al-Quds le 30 juillet 1999.

Ce comité a été fondé lors de la conférence islamique, tenue à Jeddah, en juin, 1975 où il a été décidé de placer le Comité d’Al Qods sous la présidence de S.M. le Roi Hassan II, Roi du Maroc.

Or, dans le livre de mémoires Notre ami le roi, de Gilles Perrault (Gallimard, Paris, 1990), Hassan II s’exprime sur Jérusalem en précisant que pour les Arabes, il n’y a pas de revendi-cation sur Jérusalem à l’exception des lieux saints.

C’est Arafat qui a revendiqué après Oslo Jéru-salem comme capitale des Palestiniens.

Mais il y a plus encore.Hosni Moubarak, dans un numéro spécial de

L’Express de Noël, consacré à l’Égypte phara-onique et moderne, interrogé par un journaliste qui lui pose ce qu’il pense de la division de Jérusalem, lui a répondu que que nulle part on n’avait vu cela.

C’est Arafat qui a fait de la division de Jérusalem une affaire non pas politique mais dogmatique.

Politique et foi

Le conflit israélo-arabe a une double dimen-sion, le politique et le religieux. Il est parfaite-ment solutionnable si l’on veut bien ne pas mélanger les deux.

Il y a un problème politique : comment deux peuples peuvent-ils cohabiter en paix dans un pays ou chacun a sa propre légitimité pour le revendiquer. La légitimité juive vient d’une très longue Histoire, celle des Palestiniens de notre époque vient d’être nés sur cette terre. La meilleure des preuves que la cohabitation est possible est qu’un million et demi de Palesti-

niens de naissance sont citoyens israéliens et nombre d’entre eux préfèrent vivre en Israël.

Mais les Palestiniens veulent que leur futur État soit «judenrein», pur de Juifs. Or rien ne doit interdire aux Juifs de vivre dans ce pays qui s’appelle la Judée, Yéhuda, parce que c’est le berceau des Yehudim, les Juifs. Pourquoi des Juifs ne pourraient-ils pas vivre dans la Pales-tine comme les Palestiniens vivent en Israël ?

Ou alors faudrait-il que les Palestiniens israéliens s’exilent en Palestine parce qu’Israël voudrait une terre sans Arabes palestiniens ? On le voit bien, il y a apartheid dans la vision palestinienne et il n’y en a pas en Israël.

Le partage territorial entre Palestiniens et Israéliens est pratiquement déjà mis au point pour les deux parties puisqu’un accord a été convenu et un transfert de terre, croisé entre les deux parties pour que globalement la surface territoriale soit conforme aux lignes de démar-cation. Il ne reste qu’à finaliser l’accord. Mais la paix butte sur Jérusalem Est pour des raisons qui relèvent de la foi et non de la politique.

Une solution conforme à la foi et à la politiqueLa bonne solution est de ne pas confondre la

foi et la politique.La foi juive exige que Jérusalem soit juive

et la foi musulmane exige qu’el-Aksa soir musulmane. Nous avons démontré ci-dessus que les deux choses sont possibles. La solu-tion évidente est que Jérusalem soit la capitale spirituelle des Juifs du monde et el-Aksa, le troisième saint de tous les musulmans et non des Palestiniens.

La politique, la raison, l’économie, la réalité est que Ramallah doit être la capitale politique des Palestiniens, et Tel-aviv la capitale non des Juifs mais des Israéliens, qui sont certes en majorité Juifs mais aussi arabes, Druzes, Chré-tiens, Arméniens etc. C’est indubitablement là qu’est la logique politique. Jérusalem capitale spirituelle des Juifs n’est pas la capitale spiritu-elle des musulmans et des chrétiens. Tout cela est conforme à la vérité, la raison et la paix.

De fait chacun sait bien qu’en pratique Tel-Aviv et Ramallah sont déjà les villes capitales d’Israël et de la Palestine.

Les deux parties devraient se souvenir que la vie politique est par essence changeante et que demain le pouvoir politique israélien pourrait intervenir sur Jérusalem pour combattre les Juifs religieux au nom d’idées politiques pour imposer des lois inacceptables pour la foi juive, telles la Gay Pride ou la bigamie ou le mariage homosexuel ou les boucheries porcines. Le même risque politique vaut pour el-Aksa qui pourrait être dominée par des politiciens pales-tiniens précisément sur la plupart de ces sujets. La politique n’a pas à peser sur les lieux saints juifs et musulmans.

La démocratie impose la loi décidée par le plus grand nombre. La foi obéit à des valeurs et ne doit pas subir la loi du plus grand nombre, celui de la démocratie.

Alors le fidèles de deux religions se mordront les doigts doivent confondu la foi et la politique, la capitale politique et la capitale religieuse.

L’heure est grave. Il est temps, il est grand temps que la politique reste à sa place et la religion aussi.

JérusalemCapitale spirituelle ou capitale politique ?Au risque de déplaire, osons poser cette question dérangeante. Car la véritable vocation de Jérusalem est d’être la capitale spirituelle du peuple juif et non la capitale politique de l’État d’Israël. Et la vocation de la mosquée el-Aksa, troisième lieu saint de l’Islam, n’est pas d’être la capitale d’un État palestinien pas plus que la Mecque ou Médine ne sont capitale de l’Arabie. Et cela change tout.

14 Mai 2010 - 336 / 13 Le Lienwww.israel-diaspora.info

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CAROLINE GLICK

A ce jour, Obama fait face à la dégradation des différents aspects de ses politiques au Moyen-Orient. Et c’est en grande partie suite à l’appli-cation de ses politiques que la région, plus que jamais, se rapproche de la guerre.

En Irak, l’engagement d’Obama au retrait de toutes les forces combat-tantes du pays d’ici l’été a encouragé les différentes forces luttant pour la prise du pouvoir national en enflam-mant le pays.

En Afghanistan, la montée subite de la politique d’Obama et de sa poli-tique de la chaise vide laisse les alliés potentiels des Etats-Unis protéger comme ils peuvent leurs chances d’émerger politiquement. Ce vide amena la remise en cause des associés des Etats-Unis au sein de l’alliance de l’OTAN, lesquels se questionnent quant au but de leur déploiement dans ce pays.

Puis vient le cas de l’Iran. Un rapport publié par le New York Times de la semaine dernière indiquait qu’en janvier, le Secrétaire à la Défense, Robert Gates, a émis une note à l’attention du Conseiller à la Sécurité Nationale, James Jones. D’après ce document, l’administra-tion d’Obama n’a aucune politique efficace pour traiter le programme des armes nucléaires de l’Iran, expo-sant l’amère vérité par laquelle, face au problème de politique étrangère le plus aigu auquel ils font face, Obama et son équipe étaient partis déjeuner dehors.

Gates tenta d’atténuer l’impact de cette néfaste anecdote en disant que la Maison Blanche se trouve vraiment confrontée à des choix entre diverses options toutes plus mauvaises les unes que les autres. Avant même que l’encre de sa note ait séchée, sa Sous-Secrétaire à la Défense pour la Poli-tique, Michele Flournoy, disait aux journalistes à Singapour que l’option militaire «n’est pas sur la table à court terme».

L’Iran continue pour sa part à faire monter l’escalade par son comporte-ment menaçant. La semaine dernière, ses forces navales ont, de manière significative, prohibé l’accès à un bateau français et à un bateau italien naviguant à travers le détroit d’ Ormuz.

La semaine dernière, l’annonce du Président Shimon Pérès selon laquelle la Syrie avait transféré des missiles Scud au Hezbollah au Liban constituait un sérieux avertissement au sujet de l’Iran et de ses affidés qui préparent avec diligence la guerre contre Israël. Cet avertissement a également démontré que les tenta-tives de l’administration d’Obama pour gagner par la diplomatie un éloignement de la Syrie concernant ses liens à l’Iran, ont complètement échoué.

Les rapports des fonctionnaires de l’administration américaine faisant suite à la bombe lâchée par Peres nous précisent que les actions belliqueuses de la Syrie n’ont pas amené le prési-dent des Etats-Unis à reconsidérer son échec politique. Les conseillers d’Obama ont répondu à ces informa-tions en revendiquant mal à propos que leur politique d’« engagement » les autorisait à traiter le problème avec leurs interlocuteurs syriens trois fois avant l’annonce de Pérès et une fois de plus après qu’il ait effectué sa déclaration.

Et le problème n’a pas de fin. Comme la Secrétaire d’état Hillary Clinton l’a annoncé la semaine dernière, l’administration d’Obama élargira bientôt son dialogue avec la Syrie en envoyant à nouveau l’ambassadeur des Etats-Unis à Damas pour la première fois depuis que le Président syrien Bashar Assad a fait assassiné l’ancien Premier ministre libanais Rafik Hariri voici cinq ans. Ceci dit, Obama a choisi de répondre à la stratégie de la corde raide ouvertement assumée par la Syrie en récompensant Assad qui retrouve ainsi un panache et une nouvelle légitimité que nous découv-rons à nos yeux ébahis.

Et le pire n’est pas encore atteint. En effet, les conseillers d’Obama admettent ouvertement qu’ils ne comprennent pas pourquoi la Syrie reste un état-voyou en dépit de leur dialogue positif avec ce pays. Comme un haut fonctionnaire l’a dit à la revue Foreign Policy, comprendre pourquoi la Syrie - état arabe client de l’Iran – agit semblablement à ce même posi-tionnement est devenu «la question à un million de dollars».

« Nous ne comprenons pas les intentions syriennes. Personne n’y parvient, et tant que nous n’éluciderons pas cette question, nous ne pourrons parvenir à la racine du problème», a déclaré le fonction-naire au magazine politique.

Mais tandis qu’ils attendent que l’Oracle de Damas dévoile de lui-même son sens, ils continuent à cour-tiser Assad alors que celui-ci poursuit ses provocations guerrières.

Voyons maintenant ce qu’il en est des Palestiniens. Après son dernier rejet de l’émissaire d’Obama, George Mitchell, lequel devait conduire des négociations indirectes avec Israël, le Président de l’Autorité Palestinienne Mahmoud Abbas a expliqué que les constats formulés par Obama lui-même ont convaincu les Palestiniens qu’il n’y a rien à négocier.

Tel qu’il l’a formulé : «Puisque Vous, Monsieur le Président, et vous autres, membres de l’administration américaine, y croyez [au besoin pressant d’un état palestinien], c’est de votre devoir d’appeler à la mise en place des étapes nécessaires pour atteindre la solution et même à l’impo ser. Imposez-la ! Mais ne me dites pas que cela relève d’un intérêt national américain stratégique… et après, ne rien faire..»

Enfin, observons la situation d’Israël. Dans la même semaine, le Président de l’Union des Chefs Amiraux - Michael Mullen - a refusé d’exclure la possibilité que les Etats-Unis abattent des avions israéliens en cours de route pour attaquer les installations nucléaires de l’Iran et Obama a de nouveau blâmé Israël pour le décès des soldats améric-ains en Irak et en Afghanistan. Jim Jones a certes essayé de rassurer les Juifs Démocrates qui, en dépit des actions et des rapports hostiles de l’administration, leur expliquent que tout ceci n’avait rien d’hostile envers Israël.

Le discours de Jones faisait partie d’un plan largement diffusé auprès du public, que l’administration a adopté la semaine dernière face à la vive colère des Juifs américains proches d’Obama pour son hostilité face à Israël. Sachant que les Juifs américains ont massivement assuré un nombre de voix parmi les plus engagées au sein du Parti démocrate,

et ce, depuis 1932, les récents sond-ages, prouvant que la majorité des Juifs américains s’opposent au trait-ement qu’Obama réserve à Israël, constituent un séisme politique.

Un sondage publié la semaine dernière par Quinnipiac établie un chiffre record de 67% de Juifs américains désap-prouvant l’action d’Obama concernant le conflit Israélo-palestinien. Un sondage auprès du même public de Juifs américains entrepris par John McLaughlin plus tôt dans le même mois a prouvé qu’une majorité de Juifs américains pensent voter pour un candidat autre qu’Obama lors des prochaines élections prési-dentielles.

Concernant Israël, la désapprobation des Juifs américains envers Obama est en parfaite harmonie avec les vues du grand public. Comme le sondage Quinnipiac le montre, seuls 35% des Américains approuvent sa relation à Israël.

Le discours de Jones devant l’Institut de Wash-ington pour la Politique Moyen-Orientale était une opération de séduc-tion amicale. Il a redoré le blason de l’alliance idéalisée entre les Etats-Unis et Israël. Il a aussi évoqué combien Israël compte pour Obama. Et la foule l’a récompensé en l’applaudissant à tout rompre après s’être levée.

Mais la substance de son discours a fait apparaître de manière on ne peut plus claire combien Obama et ses conseillers sont conscients du fait que, pour la première fois en 80 ans, un nombre significatif de Juifs améri-cains pourraient abandonner le Parti Démocrate. Et l’équipe d’Obama est peu disposée à payer ne serait-ce qu’un centime pour garder au sein de leur formation les Juifs fidèles à leur parti.

Après qu’il eut fini ses déclarations d’amour à Israël, suivies de sa plai-santerie sur les hommes d’affaires juifs en Afghanistan et sur leur esprit commerçant, Jones a précisé que l’administration d’Obama considère toujours le refus d’Israël d’offrir plus de terre aux Palestiniens comme principale raison de ses efforts pour convaincre l’Iran de renoncer à son programme nucléaire, de convaincre les Syriens qu’ils se désengagent de l’axe iranien, de convaincre Pa lestiniens et Libanais de stopper le chantage à la terreur, et aux Irakiens et Afghans de se comporter comme des Américains après que tous y ont échoué.

Comme il l’a bien formulé, « «Une des manières dont l’Iran exerce son influence au Moyen-Orient relève de l’exploitation d’un conflit israélo-arabe sans fin. L’Iran emploie le conflit pour maintenir d’autres pays dans la région sur leur défensive et pour tenter de limiter son propre isolement. La fin de ce conflit, la réal-isation de la paix entre Israéliens et Palestiniens et l’établissement d’un état palestinien souverain aboutiront donc, une fois réalisé l’éloignement de l’Iran, du Hezbollah et du Hamas. »

Jones, Obama et le reste de leur équipe devaient sans doute dormir quand les Saoudiens, les Egyptiens,

les Jordaniens et le reste du monde arabe leur ont dit que le cas de l’Iran est un problème indépendant de la question palestinienne et que l’Iran doit être stoppé dans son projet d’acquisition des armes nucléaires, indépendamment de la question des

relations israélo-palestiniennes. Ce rappel eut lieu après le principal message, allant dans le même sens, qui fut communiqué à Obama et à ses conseillers, depuis janvier 2009, par chaque état à majorité sunnite de la région tout autant que par beaucoup de Chiites irakiens.

L’équipe Obama était sûrement occupée à évoluer sur une pelouse de golf quand leurs généraux en Irak et en Afghanistan les ont avertis que l’Iran fournissait des armes et entraînait des sections d’assaut sans aucune légitimité visant à tuer des soldats américains.

Même face à un public juif, le fait que Jones n’ait pas résisté à la tenta-tion de répéter l’erreur principale à l’origine des ratages politiques de l’administration Obama au Moyen-Orient montre clairement que, fondamentalement, cette dernière ne s’inquiète pas du fait que les Améric-ains dans leur ensemble et la commu-nauté juive américaine en particulier, s’opposent à ses politiques. L’équipe Obama continuera donc à mener ses politiques face à cette opposition quoi qu’il en soit. Et si les Juifs améric-ains veulent quitter le parti, eh bien, personne ne compte les en empêcher.

A ce sujet, la manière dont l’administration d’Obama a traité le sénateur New-Yorkais Charles Schumer cette semaine constitue un exemple significatif. Schumer a été l’un des défenseurs les plus fidèles d’Obama. Si, comme l’on peut s’y attendre, le leader de la Majorité du Sénat, Harry Reid, perd le pari de sa réélection en novembre, Schumer a la possibilité de le remplacer en tant que Chef du Parti démocrate au Sénat.

Pourtant, cette semaine, répondant à ce qui fut probablement un énorme tollé au sein de ses électeurs, Schumer a tancé Obama pour sa minable et dangereuse politique de pression sur Israël. Au lieu d’y répondre en des mots choisis qui auraient ici convenu à la critique de Schumer, Robert Gibbs, le porte-parole d’Obama, l’a mis au ban, clamant avec sarcasme

«Je ne pense pas excessif de signaler que nous ne sommes pas d’accord avec ce que le Sénateur Schumer a dit à travers ces remarques.»

Dans son entrevue de la semaine dernière sur la 2ème chaîne, le Premier Ministre Binyamin Netan-

yahu a indiqué qu’il n’a aucun doute sur le fait que, si Obama souhaite arrêter la nucléarisation de l’Iran, il en est parfaitement capable. Ainsi qu’il l’a dit, « Barack Obama a démontré sa déter-mination en ce qui concerne des problèmes qu’il estime importants, et sa détermina-tion était tout à fait impres-sionnante. Je pense que le Président Obama peut montrer cette même déter-mination en ce qui concerne l’Iran. »

Aucun doute que Netanyahu voit juste. D’ailleurs, Obama est capable de comprendre par lui-même une telle orien-tation politique.

Obama passa en force la nationalisation des industries américaines de la santé par le Congrès, et ce, à l’encontre même du souhait du public américain. Ce qui a mis du plomb dans l’aile à son taux de popularité personnel autant qu’à celui de son parti. Et tout autant, Obama gagnerait l’appui soutenu du

public américain s’il se déci-dait à prendre en main la question de l’Iran. En effet, un choix déterminé et réussi d’Obama pour bloquer les aspirations nucléaires de l’Iran pour-rait potentiellement bloquer ce qui ressemble actuellement à une catas-trophe à moyen terme pour l’élection de son parti en novembre.

Mais comme le note Gates au sujet de l’Iran, l’annonce de Clinton selon laquelle l’administration prendra les rênes (de la politique moyen-orien-tale) s’ac compagnera de son plan pour envoyer à nouveau un ambassadeur à Damas. Par ailleurs, le dernier échec de Mitchell avec les Palestiniens, la nouvelle accusation de Jones contre Israël, et l’incohérence stratégique de l’Amérique en Irak et en Afghani-stan, tout ceci montre qu’Obama ne comprend pas la politique la plus élémentaire. Que ses défenseurs les plus fidèles l’abandonnent ne lui fait pas question. Que ses choix politiques aient mis en danger le Moyen-Orient et le monde dans son ensemble ne le préoccupe pas plus.

Le refus d’Obama de reconnaître ses propres échecs éclaire son but comme étant différent de celui de ses prédécesseurs. Il est en place pour changer la position de l’Amérique dans le monde, non pour assurer la sécurité de ce dernier. Et il poursuivra son idée d’apporter des changements structurels même si cela est syno-nyme d’encouragements à la guerre. Il insistera sur ces changements censés transformer la situation même si cela implique que l’Iran devienne une puissance nucléaire. Et il fera pression pour défendre son idée du changement même si elle signifie que des forces américaines puissent être forcées à quitter l’Afghanistan et l’Irak dans la défaite.

Caroline Glick a autorisé Le Lien à traduire et diffuser en français ses articles.

Traduit et adapté de l’original anglais par Frédéric Daniel Gandus

Droit dans le mur, dans tous les cas !Dans sa chronique du JerusalemPost, Caroline Glick recense les ratés de la politique extérieure d’Obama et souligne l’opposition montante des Juifs américains, choqués par le déséquilibre de sa politique envers Israël

14 Mai 2010 - 336 / 14Le Lien www.israel-diaspora.info

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Jacques Kupfer

Opinion

YOM YEROUCHALAIMEn fait, pour un Juif conscient,

chaque jour de sa vie est un Yom Yerouchalaïm. Pas une journée ne se passe sans que Jérusalem ne soit présent dans nos pensées, nos cœurs et notre âme. Des centaines de fois nous en lisons le nom béni dans la Thora. Nous ne cessons de prier pour que Jérusalem soit rebâtie. Matin, midi et soir nous nous tournons vers elle et supplions l’Eternel de voir sa reconstruction. Après les repas, nous bénissons notre capitale et aucun événement majeur de notre vie personnelle ne se passe sans la rappeler. Au moment où nous fondons un foyer, en nous mariant, nous brisons un verre en souvenir de notre Temple non encore reconstruit. Ce n’est pas depuis ce jour miraculeux où nos parachutistes ont libéré la ville de l’occupation étrangère arabe que nous affirmons sa centralité dans notre peuple. Nous ne faisons qu’affirmer la continuité de cet attachement que nos Pères ont cimenté et maintenu depuis vingt siècles. Année après année de notre long exil, nous avons porté le deuil de Jérusalem détruite, pleuré ce déchirement et jeûné pour son retour en notre sein. Notre fidélité a forcé un Empereur à déclarer qu’un peuple capable d’une telle longévité dans ses lamentations, verrait le jour où ses prières seraient exaucées.

Aucun peuple au monde n’aurait été capable d’un tel attachement, d’une telle ferveur et d’un tel espoir.

L’épisode dramatique du navire de l’Irgoun Zwai Leoumi, Altalena, bombardé et détruit avec sa cargaison d’armes dont une partie était destinée à Jérusalem assiégée, aida les hordes de la Légion arabe à s’emparer de notre capitale lors de notre guerre d’indépendance.

TROP LONGTEMPS OCCUPEE

Les arabes ont occupé la ville, détruit nos cimetières, brûlé nos synagogues et soumis nos lieux saints à la désolation. Pas de Juifs au Mur Occidental, pas de prières juives sur le Mont des Oliviers. Pas un mot de protestation du concert des Nations.

Près de vingt ans d’occupation arabe sans que l’on n’entende une seule fois que Jérusalem doit devenir la capitale d’un pays arabe! A Amman, les tran-sjordaniens régnaient sur la ville sans que l’on entende parler d’une reven-dication quelconque “palestinienne” et Jérusalem restait une bourgade provinciale livrée à l’abandon. Derrière ses murailles, elle comptait, désolée et solitaire, les jours qui la séparaient de son retour au cœur de la Nation juive. Trop longtemps! Le 6 juin 1967, les soldats de Tsahal obti-ennent le feu vert d’un gouvernement israélien poussé par la coalition où siégeait Menahem Begin. Les bérets rouges s’engouffrent dans Jérusalem.

Ce n’est qu’en entendant parler hébreu, en écoutant les prières juives, en sentant les lèvres juives embrasser les pierres millénaires, en se réveillant au son du chofar que notre Jérusalem a ressuscitée. Jérusalem si longtemps nue, put enfin se vêtir de bleu et blanc,

s’orner de l’étoile de David.Quelle génération bénie que celle

qui a vu et l’indépendance d’Israël et entendu le chofar du rav Goren résonner au Kotel. Le général Mota Gour déclarait “le Mont du Temple est entre nos mains”. Le peuple juif tout entier avançait derrière son armée victorieuse pour reprendre possession de son rêve, de sa réalité, de Jérusalem.

Mais bientôt se firent entendre les voix de ceux pour qui le sionisme n’était pas la continuation implacable de notre histoire, de ceux qui furent éduqués par une école où judaïsme et israelisme n’étaient pas totalement superposables.

Le Waqf et ses gangs purent continuer à exercer des prérogatives illégitimes sur le Mont du Temple. Le Mont Moriah n’était pas encore libéré! Certes il n’était plus occupé pas l’armée de l’envahisseur arabe mais pas encore libéré des scories d’une politique timorée de Galouth qui n’osait pas entreprendre.

Puis on a commencé à entendre cette aberration de Ville trois fois sainte. Comme si l’on pouvait comparer notre sainteté de Jérusalem avec celle d’une religion de guerre dont le Coran ne cite jamais le nom et dont les adeptes se tournent vers un autre endroit quand ils sont dans notre capitale. Comme si notre attachement pouvait être comparé à quoi que ce soit d’autre dans l’Histoire mondiale, dans la philosophie universelle, dans l’ancienneté de notre attribution divine et historique.

Vint un temps où d’autres anciens chefs d’état major commencèrent à accepter l’idée d’une nouvelle sépa-ration, d’une amputation réitérée. Les descendants de ceux qui depuis la sortie d’Egypte nous avaient attiré tant de déboires et forcé au retour dans le désert, reprennent la parole. Pour eux, Jérusalem n’est pas le cœur intouchable sous peine létale mais un terrain de quelques kilomètres carrés.

UNE SEULE MAISON

Une maison construite dans notre capitale peut créer une crise mondiale car de fait Jérusalem est le centre du Monde. Les ennemis ne s’y trompent pas et ils savent que tel est l’enjeu de notre avenir. Ils savent que si les Juifs plient et abdiquent leur droit souverain sur cette ville sainte, le désastre pour Israël serait imminent. Jérusalem allie en elle la Terre, le Peuple et la Loi. Si nos ennemis, si les tenants de l’Axe du Mal de la Maison Blanche et de Téhéran, si les renégats et ceux qui ont brisé l’appartenance de leurs enfants au peuple de leurs Pères, s’acharnent pour nous arracher notre Capitale, ce n’est pas par hasard. Eux savent inconsciemment ou non, que Jéru-salem est le socle solide sur lequel repose le peuple d’Israël et sa Terre. Briser ce socle serait enfin, pour eux, briser notre Nation. C’est le combat décisif que nous devons mener et que nous sommes condamnés par notre Destin à gagner.

Jérusalem est hors du temps, hors de toute possibilité d’apparaître sur un agenda de discussion avec l’ennemi arabe. Admettre d’en discuter est non seulement une faute tactique drama-tique mais une trahison achevée à nos Rois, à notre Foi et à nos ancêtres qui nous ont transmis cet Amour sacré pendant deux mille ans de douleurs au cours desquels Jérusalem fut leur seule consolation.

Jérusalem doit être défendue, par

le feu et le sang, par les prières et l’indéfectible fidélité. La défense de Jérusalem ne peut commencer dans des zones limitrophes du Mont du Temple peuplées encore d’ennemis savourant l’idée utopique de notre départ. La défense de Jérusalem passe par Hébron et celle de Hébron doit repasser par Jéricho.

Alors en cet anniversaire du Retour de Jérusalem à son peuple, nous répé-terons une fois de plus et toujours et

encore:“Que ma droite dépérisse si je

t’oublie Jérusalem”.Que la langue de ceux qui accept-

eraient de discuter de ton sort se colle à leurs palais et qu’aucun son sacrilège ne puisse en sortir.

Le Troisième Temple est en chemin de construction. Il nous appartient de l’édifier.

De nos Jours.

14 Mai 2010 - 336 / 15 Le Lienwww.israel-diaspora.info

Page 16: Israel 7 - Journal 132

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Yasser Arafat ne croyait pas si bien dire. Comme le prophète non-Juif de la Bible, Bilaam (Nombres, 22,5 à 24,25),

Arafat a voulu parler contre Israël et menacer l’État juif. Mais comme pour Bilaam ne sont sorties de sa bouche que des paroles juives. “Jéru-salem est une ligne rouge, la bataille de Jérusalem est une question de vie ou de mort”. C’est exactement la position juive, qu’Arafat copie mot pour mot. Cela mérite exégèse. Mais auparavant commentons la suite de ce communiqué du 1er juillet : “Il ne peut pas y avoir de paix ou de stabilité sans qu’Al Qods (Jérusalem-est) soit la capitale de l’État palestinien”.

La paix assassinée

Avec ces quelques mots Arafat a condamné à mort la paix d’une façon autrement définitive que par les initia-tives de Netanyahu.

Pas de paix, dit-il, sans état pales-tinien et sans Jérusalem-est. Notons, en passant, que ces deux conditions ne font nullement partie des accords d’Oslo, contrairement à ce qu’il feint de croire.

Considérons d’abord la première condition. Pour l’État, le problème est assez facilement solutionnable. Israël pose comme condition que cet éventuel État soit désarmé et non pris en main par le Hamas, l’Iran ou l’Irak. D’où l’exigence de Netanyahu pour qu’Arafat écrase les extrémistes. C’est la condition de possibilité d’un État palestinien.

Mais la seconde condition n’est pas négociable ni pour Israël ni pour les Juifs du monde : pas de paix possible s’il faut diviser Jérusalem. Si Arafat en fait une condition, alors il n’est guère d’autre issue que le bras de fer jusqu’à ce que l’une des parties cède.

Or il n’y a aucune chance qu’Israël et les Juifs cèdent autrement que par la force : jamais Jérusalem n’a été capitale d’un état arabe, jamais Jéru-salem ne sera la capitale d’un quel-conque État, palestinien ou pas, avec l’accord israélien ou juif. La politique et l’histoire le prouvent.

Sur le plan politique, Rabin, Péres, Netanyahu, Barak l’ont dit et répété. Jérusalem, ont-ils tous dit d’une seule voix, n’est pas négociable, seul le statut des lieux saints, et celui des Palestiniens de Jérusalem est à

“Jérusalem est une ligne rouge”A la demande de nombreux lecteurs, nous avons ouvert une rubrique «Archives» pour y reproduire des articles tirés du Lien créé depuis septembre1980. Aujourd’hui nous reproduisons un article de juillet 98 qui reste, hélas, toujours d’actualité depuis 12 ans.

débattre. La leçon de l’histoire est encore plus

claire. Babylone, Rome, les Croisés, les Arabes, les Turcs, les Anglais, la Jordanie ont conquis Jérusalem. Les Juifs sont réalistes : ils ont “constaté” leur mainmise, ils ont même négocié avec ces occupants successifs un “modus vivendi”, mais jamais ils n’ont reconnu la “légitimité” de leur occupation. Ils ont toujours affirmé et proclamé que malgré les apparences, ils en étaient les seuls propriétaires légitimes, qu’ils se considéraient en “golah”, en exil jusqu’au retour espéré et invoqué : “L’An prochain à Jérusalem”.

Ce n’est pas aujourd’hui, après 2500 ans, que les Juifs vont subite-ment changer d’avis.

Il n’y a d’autre solution pour Arafat que d’imposer par la diplomatie ou par force sa tentative d’annexer Jéru-salem.

Dans le même communiqué, il lance des appels à Moubarak et à Hassan II. Ce sera intéressant de connaître leur réponse. Car Hassan II, Président du Comité Al Qods, dans un livre récent d’interviews autobiographiques, dit très clairement que les Arabes ne sauraient réclamer d’autres droits sur Jérusalem que ceux, parfaitement légitimes, sur leurs lieux sacrés.

Quant à Moubarak, dans un numéro de l’Express consacré à l’égyptomanie, fin 1996, il recon-naissait l’absurdité dune division de Jérusalem et rejetait toute idée de partition.

Arafat compte sur l’Europe et l’ONU pour se voir reconnaître Jérusalem. C’est habile car l’Europe qui est fondée spirituellement sur la captation d’héritage du Judaïsme et sur son auto-proclamation d’être le “Verus Israël”, supporte fort mal que les Juifs expulsés de l’histoire par elle joue les “revenants”. Quant à l’ONU, le poids du monde arabe et chrétien y est déterminant.

La bataille et la guerre

Mais les appels au monde et à l’O.N.U. sont tout aussi vains pour obtenir notre “consentement”. Il ne sera donné ni de gré ni de force. Mais on pourra peut-être nous reprendre Jérusalem par la force. Jérusalem nous a été arrachée par la force. Et depuis, tous ses occupants l’ont d’ailleurs occupée par la force. Nous l’avons reprise par la force des armes. On ne nous l’enlèvera que de la même façon. Le choix des Juifs est déjà fait et le coût assumé. C’est le problème des nations et non le notre de savoir

si elles sont prêtes, elle aussi, à en payer le prix, forcément considérable. Il faudra mourir pour Jérusalem. On verra alors qui, outre les Juifs, estime que Jérusalem vaut un tel prix. Arafat semble l’affirmer : il est vrai qu’il a largement démontré son mépris de la vie humaine et, comme un rapport de ses services secrets le lui a fait remar-quer, les Israéliens ne supportent pas la mort des leurs.

Si, à D.ieu ne plaise, le sort des armes ne nous serait pas favorable, il conviendra de se souvenir que tous ceux qui ont conquis Jérusalem ont gagné une bataille mais pas la guerre. On ne gagne la guerre que lorsque l’adversaire reconnaît sa défaite et renonce à ses objectifs ou à ses droits.

Innombrables sont les témoignages de victoire sur les Juifs. Le Pharaon Menerptah, Antiochus Epiphane, Titus les ont gravés dans la pierre, les pièces de monnaie et les arcs de triomphe. Mais où est leur victoire ? Leurs empires ont disparu et Israël est toujours là.

Aucune victoire n’empêchera les Juifs de continuer à répéter impas-siblement “L’année prochaine à Jéru-salem”. Arafat n’obtiendra pas ce que de bien plus grands et de plus puis-sants que lui n’ont pas obtenu.

Arafat prétend que Jérusalem est une question de vie ou de mort ? Quand les Palestiniens auront accepté comme les Juifs de réclamer Jéru-salem pendant 2000 ans, quand ils auront payé leur volonté de survie identitaire du lourd prix payé par les Juifs, on les croira peut-être...

Le statut final

La paix ou Jérusalem, il faut qu’Arafat choisisse. Et s’il ne renonce pas à Jérusalem, où mène Oslo sinon à une impasse ?

Après ces propos d’Arafat, la lucidité impose de régler le problème de Jérusalem en préalable à toute négociation et à tout retrait.

Il n’est qu’une issue pour sauver la paix : le passage direct aux négocia-tions sur le statut final. Il ne faut pas céder un centimètre avant d’avoir décidé du sort de Jérusalem et du désarmement d’un éventuel État palestinien. Sans ces conditions pas de paix possible.

Et si la guerre doit reprendre, il serait fou de céder du terrain.

La paix est sans aucun doute fondée sur le compromis territorial. Territo-rial mais non spirituel. Ce qui est Juif doit rester Juif, et ce qui est musulman ou chrétien doit rester musulman ou chrétien. Le nom de Jérusalem, la ville de Jérusalem sont juifs. Aux droits musulmans sur les lieux sacrés doivent correspondre les droits juifs sur leurs lieux sacrés en Judée Samarie.

“Verus Israël” laïc

Mais toutes ces considérations restent presque secondaires face au nouveau profil que dévoile Arafat.

Cette déclaration sur Jérusalem déplace Arafat du registre politique, celui du chef nationaliste, pour le “hisser”, si l’on ose dire, au niveau des figures emblématiques des ennemis identitaires du peuple juif.

Après avoir prétendu abolir l’ État

d’Israël et y avoir échoué, il a trouvé une nouvelle manière de “tuer” Israël. En le délégitimant au profit des Pales-tiniens.

Son projet est la version laïque de “Vérus Israël”. Pour l’Église du Moyen-âge, il s’agissait de s’auto-désigner comme le “peuple de D.ieu” en découronnant Israël. Pour Arafat il s’agit de substituer les Palestiniens aux Juifs comme légitimes proprié-taires de la terre promise. Le vrai sionisme est palestinien. Ils sont le peuple spolié d’une terre ancestrale, dont la “capitale éternelle” est Jéru-salem sans laquelle ils ne peuvent vivre. Ils attendent le “retour des exilés” comme des temps messia-niques. Il a inventé un substitut à la Shoah, la Nekbah. Comme les Juifs, il réclame des indemnisations pour la spoliation dont ont été victimes les Palestiniens de la “diaspora” etc. Le “clonage” est parfait. Sait-on qu’il réclame même... le “Mur des Lamen-tations” et prétend qu’il s’agit d’un lieu saint musulman ?

En 30 ans, Arafat veut s’approprier les 3000 ans d’histoire juive. 30 ans, parce qu’en 1967, Jérusalem et la Cisjordanie étaient sous contrôle arabe. Pas un instant, aucun Palesti-nien et surtout pas Arafat, n’a proc-lamé un État palestinien en Cisjor-danie, encore moins avec Jérusalem pour capitale. On note le ridicule de cette prétendue “capitale éternelle”... Le “sionisme” palestinien est décidé-ment très frais.

La ressemblance avec Bilaam est étonnante. Convaincu qu’on ne pour-rait vaincre le peuple hébreu conduit par Moïse par la force des armes, il avait imaginé de le détruire spirituel-lement.

Arafat est un peu plus compliqué. Il tente, par un tour de passe-passe, d’opérer une substitution qui vise à délégitimer, par des moyens particu-lièrement pervers, les Juifs et le Judaïsme. De manière parfaitement parallèle à l’entreprise de destruction Verus Israël, il adopte le message et disqualifie le messager. Le bon porteur du message, c’est lui et le peuple palestinien. Le “messager” juif est l’obstacle qui masque la personnalité du véritable messager : mieux il en est le persécuteur. C’est la version laïque et moderne du Juif déicide : le Juif ethnocide...

La volonté d’Arafat de s’emparer du patrimoine spirituel que constitue Jérusalem est inacceptable. Il faut s’y opposer sans la moindre concession.

Le compromis territorial, oui, le compromis spirituel, non.

14 Mai 2010 - 336 / 16Le Lien www.israel-diaspora.info

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Dirigée par Omri Nitzan dans un décor de Roni Toren, la pièce de Sobol, fut accueillie comme l’œuvre d’exception du théâtre israélien, dans les années 80. Elle retrace l’histoire véridique d’une troupe de théâtre dans le Ghetto de Vilna de 1942 à 1943. Ghetto a remporté plusieurs prix, dont celui de la meilleure œuvre de l’année au Japon.

L’œuvre se base sur les documents histo-riques et les souvenirs d’anciens prisonniers. Elle rapporte les difficultés des conditions de survie dans le ghetto, mais surtout, elle dévoile la volonté acharnée d’un petit groupe humain à vouloir continuer de préserver la dignité humaine, même dans les pires conditions de terreur carcérale. C’est en continuant de présenter les œuvres et les spectacles poétiques, musicaux que les prisonniers du ghetto sont parvenus à sauver en eux-mêmes, l’estime de soi et en ceux qui les regardaient, le sens de la liberté. Le maintien d’une vie culturelle, selon Sobol, permet de sauver l’homme du désespoir. La mise en scène est centrée sur la construction pirandellienne d’une pièce de théâtre dans une pièce de théâtre. Et le théâtre est pris comme un pan révélé de souvenirs enfouis dans la mémoire d’un vieil habitant de Tel-Aviv: L’ancien directeur de troupe du ghetto, devenu citoyen israélien raconte Vilna en 1942. Le traitement

Sh. Saskia Cohen-Tanugi

David Grossman est l’auteur, qu’on pourrait appeler ‘l’ami’ – le complice des sentiments partagés - celui qui reste proche et qui trace un portrait d’Israël, comme on écrit une chronique affective d’une région. Ses person-nages oscillent entre réel et poésie, ils sont les supports d’une pensée et d’une culture juive et humaniste.

L’auteur est sioniste et il est blessé. Il est blessé par la guerre, il est blessé par la souf-france de l’autre. Son fils est mort «au champ d’honneur», lors des derniers combats de la seconde guerre du Liban.

Grossman est une des figures de la litté-rature qui a ouvert le dialogue dans l’objectif d’améliorer la situation au Proche Orient. Il a pris position pour la paix.»Quelqu’un avec qui courir», traduit par Rosie Pinhas Delpuech et publié au Seuil, en 2003 a été mis à l’écran avec succès. Son dernier livre,»Until the end of the Land», édité en 2008 à la New Library a été un succès israélien de grand niveau. Un auteur est un «maître»: il enseigne la pensée libre. Son livre s’adresse à l’autre, c’est un lien avec son fils disparu.

En un bref interview, une de ses lectrices, bachelière et fan de littérature israélienne con temporaine, presque du même âge que le héros du livre, donne ses impressions:

Pourquoi aimes tu lire David Grossman ?- J’aime sa manière d’aborder les histoires,

de raconter, de dessiner les personnages, de les mettre en situation. Il parle d’Israël, j’y vis. Je comprend les endroits qu’il décrit, je les connais, et avec lui, j’apprend à ressentir le pays d’une autre manière ; quand je suis avec mes amies, il y a parfois des phrases de Grossman qui ressemblent, dans leur description des choses, à ce que nous vivons.

As-tu lu le dernier Grossman?- Je l’ai adoré. Je l’ai lu et relus plusieurs fois,

parfois le soir, avant de me coucher, je relis un passage que j’aime.

L’histoire de son dernier livre c’est…?- C’est l’histoire d’une mère, qui a deux

enfants. Un de ses fils, Ofer, s’engage après l’armée comme volontaire dans une unité spéciale de combat. Ora, la mère a peur : elle pense qu’il va mourir, elle en éprouve de l’angoisse. Elle part en excursion avec son mari. Elle s’enfuit pour ne pas recevoir les soldats qui devront lui annoncer que son fils est mort. Elle pense que si elle ne les reçoit jamais, si elle n’apprend jamais la nouvelle, c’est comme si il ne mourait jamais. Alors elle s’enfuit en Galilée.

Quel est le personnage qui t’a le plus marqué?- Ofer, le fils Qui est Ofer?- C’est un Israélien qui a deux, trois ans de

plus que moi, il est soldat, il a mon âge. Je comprends qu’il veuille s’engager, mais je ne comprends pas pourquoi la maman fait une

excursion. Elle a peur de ce que son fils veut, pour lui. Ca ne sert en rien de s’enfuir, il fait ce qu’il avait à faire, lui, dans sa manière de voir sa vie à lui. Ce n’est pas la même vie. C’est tout.

Tu ne comprends pas que la mère soit ango-issée par le danger encouru par son enfant en s’engageant dans la guerre?

- Je comprends, mais pour lui, c’est plus important d’aller à l’armée que de faire une excursion, comme elle.

Grossman est un auteur qui te plait?- J’adore. Le premier Grossman que j’ai lu

c’est Quelqu’un avec qui courir? J’aimais l’histoire. En fait cette place de Jérusalem avec tous les enfants qui n’ont rien. Tout le monde ressent quelque chose de cette souffrance. Oui, j’aime bien lire Grossman.

- Le Sourire de l’agneau (ידגה ךויח : roman, 1983), Paris, Seuil, 1998

- Voir ci-dessous amour (הבהא :ךרע ןייע roman 1986), Seuil 1991

- Le Livre de la grammaire intérieure (רפס roman,1991), Paris, Seuil, 1994 ימינפה קודקדה

-L’Enfant zigzag (1994 גז גיז םידלי שי), 2004- Quelqu’un avec qui courir, (traduction Rosie

Pinhas Delpuech), roman, Paris, Seuil, 2003- Sleeping on a Wire: Conversations with

Palestinians in Israel (1992 םידקפנ םיחכונ). New York: Farrar, Straus, and Giroux

Pour le fils disparu au champ d’honneur

Sobol – Nitzan - Toren

Ghetto, au Caméridramaturgique, est celui, cher à Sobol, du réal-isme tonique, comme le préférait Brecht. Sobol module Brecht, par l’intermédiaire d’une poésie fragile, humaine, issue d’un judaïsme construit autour des valeurs morales du premier temps des kibboutzim.

Cette œuvre rapide, enlevée, syncopée par la musique de Iossi Ben Noun, a remporté de nombreux prix en Israël (1984 – La Harpe de David) en Angleterre (meilleure production théâtrale de l’année 89) au Japon (1995 et 1996 deux fois primée meilleure œuvre de l’année) Aux Etats-Unis, le prix Joseph Jefferson lui a été décerné. Sobol est considéré comme l’un des plus importants dramaturges du théâtre israélien contemporain. Son écriture rapide passe tour à tour de la critique sociale, à l’humour juif, mêlant la poésie humaine d’un Strindberg à celle des chants yiddish.

Il ne parle pas, dans Ghetto, d’un trauma-tisme personnel revécu par l’intermédiaire du théâtre, puisqu’il est né près de Tel-Aviv, dans les années d’avant-guerre, mais il retrace avec finesse, la mémoire collective d’Israël. Cette œuvre musicale garde une fraîcheur, un charme et malgré la dureté du sujet, parvient à trans-mettre une joie de vivre et de survivre. C’est l’œuvre d’un combatif. Sans se soumettre aux lois cruelles de la guerre, il trouve le chemin de la dignité. L’œuvre met en garde l’homme contre toute répression. Elle rappelle que seule la culture rend l’intégrité à la morale et permet aux victimes de guerre de conserver une force humaine qui leur permettra de vaincre l’épreuve.

Rami Baruch interprète le responsable de l’usine de vêtements du Ghetto, Ania Bukstein, est Haya, la chanteuse du théâtre, Ezra Dagan est l’acteur de troupe, Nathan Datner est Gens, le responsable des affaires juives du Ghetto, Hani Furstenberg est le marionnettiste ventril-oque, l’officier nazi est Itay Tiran, le chef de la police juive est Oded Léopold, Eli Gorenstien est le directeur socialiste du journal du ghetto Adi Arad, David Bilencia, Dan Kiesler excel-lent comédien de Betsvi, Avital Livny, Eran Mor, Orit Peleg, Nisso Shalev; Roi Scheindorf, Tal Weiss…

Reservations au Caméri 03 60 60 900 / 960 www;cameri.co.ilhttp://tickets.cameri.co.il Mai Juin

14 Mai 2010 - 336 / 17 Le Lien

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Jacques Benillouche

Opinion

La notion d’intellectuel a pris son essor en France avec l’affaire Dreyfus, en 1898. Cette affaire à donné un modernisme au terme en raison des nouveaux moyens d’expression qui ont vu le jour avec les manifestes collectifs, les ligues de militants et les médias modernes. Etait alors qualifiée d’intellectuelle toute personne qui s’adonnait aux activités de l’esprit, incluant de fait les arts, les sciences, la littérature et la philosophie. Aujourd’hui l’adjectif a évolué et il englobe à présent les hommes politiques. Les gens de droite récusent souvent cette appellation car, statistiquement, on trouve parmi eux peu de hauts diplômés des universités et le terme d’intellectuel lui-même les dérange. Pierre Desproges plaisantait déjà à ce sujet : « tout me force à constater que l’intelligence est une qualité de gauche ». Alors à droite ils préfèrent se dirent militants ou écrivain nationaliste. Le cas de Robert Brasillach, fusillé en France pour faits de collaboration, est significatif de quelqu’un qui se targuait d’être un auteur engagé avant d’être intellectuel. Alain Soral qui est passé du parti communiste au Front national tient en revanche à être considéré comme « un intellectuel français dissident » tant la classification le dérange.

Intellectuel de gauche

Les intellectuels sont, depuis Zola, en majorité de gauche au point que certains voient dans l’expression « intellectuel de gauche » un pléonasme. Que ce soit en France ou en Israël, ils occupent le devant de la scène littéraire et souvent politique. Lors du précédent Salon du livre à Paris, ils ont enthousiasmé un auditoire subjugué par leurs mots et enchanté par la manip-ulation du verbe. A notre époque, la qualification d’intellectuel devient de plus en plus rattachée

à un engagement politique. Le philosophe communiste italien, Gramsci, a justifié « le rôle du pouvoir des idées dans l’évolution politique d’un pays ». François Mitterrand, qui adorait les Lettres, a utilisé le pouvoir idéologique des intel-lectuels pour unifier et conquérir la gauche tandis que Jacques Chirac a toujours affiché un grand mépris pour le monde des idées et a aggravé le vide de la politique culturelle de droite. En Israël, les intellectuels constituent le socle de l’opposition en raison de la déroute des travail-listes et de l’atonie des centristes qui se cherchent encore.

Nicolas Sarkozy en est à ses débuts mais, empêtré dans les problèmes économiques, il ne semble pas faire de la culture sa priorité. Cepen-dant il utilise les contacts à gauche de sa femme Carla pour s’attirer à lui quelques signatures chargées de rehausser le niveau culturel de son entourage. Mais la spécificité française tend à rattacher la notion d’intellectuel à celle de protestataire ou d’homme de pensée qui pèse à tout moment sur la vie politique au nom d’une éthique supérieure. Dans les régimes forts, les intellectuels, qui disposent d’une protection que leur confère leur statut médiatique, ont d’ailleurs tendance à se substituer à l’opposition pour faire entendre une voie dissonante. C’est le cas sous les gouvernements de Netanyahou et de Sarkozy qui voient des personnalités du monde de la culture se substituer aux hommes politiques.

Vision idéologique

Les intellectuels aiment à se qualifier de gauche car ils estiment que seule la gauche a une vision plus idéologique et plus théorique de la société. D’ailleurs le communisme a été fondé par de purs théoriciens qui se sont avérés incompétents

Les intellectuels et la politique

dès qu’ils ont dû mettre en pratique les fruits de la divagation de leur esprit. Ils sont en revanche conscients de leur aura mais certains en abusent souvent. En France, Jean-Paul Sartre, malgré toutes ses erreurs politiques et ses phantasmes, était plus connu que Raymond Aron, écrivain discret, et certainement plus convainquant que le philosophe Jean-François Revel. En Israël, les trois écrivains Amos Oz, A.B Yehoshua et David Grossman, qualifiés de gauche et par certains de gauchistes, ont été les vedettes des mani-festations littéraires au Salon du Livre à Paris alors qu’aucun écrivain étiqueté à droite n’avait émergé de l’intelligentsia israélienne.

Il faut cependant voir dans l’engagement politique des intellectuels de gauche une tech-nique commerciale sournoise chargée de faire parler d’eux puisqu’il est bien difficile de se faire publier si l’on est inconnu du grand public. L’objectif avoué est de mobiliser la une des médias pour avoir une chance d’acquérir une place permanente dans les esprits puis d’occuper celle des présentoirs des librairies. Alors par le jeu des colloques, des articles de journaux et des apparitions télévisuelles, les auteurs cherchent à obtenir une légitimité auprès de leurs pairs même si les thèmes de leurs livres sont l’antithèse de leurs articles politiques.

Stylo bleu et noir

Amos Oz a bien expliqué la problématique dans son style imagé ; il dispose de deux stylos, bleu et noir, l’un pour les romans et l’autre pour les articles de presse qui l’aident à promouvoir ses romans. Alors, comme il tient à ce qu’on parle de lui afin de diffuser ses œuvres, il se voit contraint d’attirer l’attention en choquant systématique-ment par des prises de position politiques icono-clastes, par des scandales et par des coups média-tiques. D’ailleurs André Breton avait souligné « Dites-vous bien que la littérature est un des plus tristes chemins qui mènent à tout. » Cela n’enlève rien aux qualités de certains écrivains qui ont seulement compris qu’ils devaient provo-quer en permanence les médias, et surtout les médias étrangers pour faire parler d’eux. Amos Oz n’avait pas fait dans la dentelle en comparant « l’ensemble des colons israéliens à des militants du Hezbollah » ou en accompagnant la sortie de son dernier livre par une critique violente de la guerre de Gaza : « En 1967 Israël a lourdement combattu dans les zones urbaines alors que les snipers jordaniens se dissimulaient derrière la population civile. Pourtant les rues n’ont pas été rasées au bulldozer ». Ces propos ont été relayés

jusqu’à l’Etranger à la grande joie de ses éditeurs.

Impression de convaincre

Cependant, les intellectuels finissent par avoir du pouvoir parce qu’ils donnent l’impression de convaincre. Ils ont en effet acquis une auto-rité morale, très souvent avec la complicité des médias. Bernard-Henry Lévy, porte-parole de la gauche, est toujours écouté quand il parle de la Yougoslavie ou du Pakistan, d’Israël ou de la Palestine au point de figurer en permanence dans la liste des futurs ministrables. Le paradoxe tient au fait que le pouvoir n’est plus seulement dans la pensée mais dans les propositions de solutions radicales qu’il prône. Bourdieu affirmait que « les intellectuels cessent d’exister dès qu’il neige sur l’écran de télévision ». De là à devenir des démagogues, il n’y a qu’un pas que beaucoup franchissent.

En Israël, les gens de gauche ont été les inspi-rateurs de l’Etat d’Israël. David Remez, l’un des rédacteurs de la déclaration d’indépendance et théoricien de la Histadrout, écrivait des poèmes et développait l’hébreu moderne avant de devenir ministre de l’éducation. Berl Katznelson, perdu au fond d’un vieux fauteuil élimé, dans l’une des deux pièces aux étagères couvertes de livres où il vivait au cœur de Tel-Aviv, était l’inspirateur de Golda Meïr et de David Ben Gourion après avoir dirigé une librairie fortement fréquentée.

Les intellectuels de droite ne dédaig-nent pas le silence et la discrétion. Ils sont moins enclins à s’engager politiquement. Denis Tillinac, fervent partisan de Chirac, avait donné son senti-ment : « la politique ne m’intéresse pas. Je suis un écrivain. Mais la littérature n’intéresse plus les gens ». Jean d’Ormesson, lui, refuse de faire de la politique car « il ne peut être de gauche à cause de la complaisance de la gauche à l’égard du totalitarisme et de la pensée totalitaire ». Alors ils ont souvent tendance à refuser de s’afficher en public, certains diront de se ridiculiser, et ils ne prennent la parole que rarement. Ils cherchent plutôt à exprimer, uniquement par leurs mots et leurs textes, les révoltes et les soucis de leurs lecteurs.

Quelle que soit l’étiquette qui leur est accolée, les intellectuels ont surtout compris que s’ils ne se font pas connaître médiatiquement alors, malgré leur talent, ils seront moins lus sauf quand, à l’égal de Samuel Agnon, prix Nobel de littérature, ou de l’académicien Max Gallo, leur production littéraire est tellement abondante qu’ils devien-nent des écrivains reconnus et très recherchés.

14 Mai 2010 - 336 / 18Le Lien www.israel-diaspora.info

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Page 20: Israel 7 - Journal 132

La crise financière en Europe peut-elle toucher Israël ?L’impact sur l’économie israélienne sera minime,certains secteurs pourraient même tirer bénéfice de la crise européenne.

Jacques Bendelac

A l’heure où la Grèce conclut un accord avec l’UE et le FMI pour assurer sa survie financière, Israël s’interroge sur les éventuelles retom-bées de la crise européenne sur son économie. En fait, les pays européens touchés par une crise financière ne jouent qu’un faible rôle dans les échanges commerciaux d’Israël. Le risque de voir la crise grecque se propager sur l’économie israélienne est donc minime. Et comme dans toute crise, il n’y aura pas que des perdants: l’affaiblissement de l’euro sera contrebalancé par la baisse du prix des importations en provenance d’Europe. Si les entreprises israéli-ennes sont inquiètes, le consomma-teur israélien pourrait être le grand gagnant de la crise européenne.

Les exportateurs sont inquietsLes échanges commerciaux entre

Israël et l’Europe représentent le prin-cipal enjeu de la crise actuelle pour l’économie israélienne. En 2009, le marché européen a absorbé pour 12 milliards de dollars de marchandises israéliennes, soit 31% des exporta-tions totales d’Israël. Certes, les pays européens touchés aujourd’hui par la crise financière ne représentent qu’une petite part dans le commerce extérieur d’Israël: les exportations vers la Grèce se montent à 295 millions de dollars par an, celles vers le Portugal plafonnent à 111 millions de dollars seulement.

En revanche, la contagion de la crise actuelle vers d’autres pays européens pourrait avoir un impact plus signifi-catif sur les entreprises israéliennes. C’est ainsi que les exportations israé-liennes vers l’Espagne se montaient à 940 millions de dollars en 2009, tandis que des pays comme l’Italie, l’Angleterre ou la France, absorbent chacun plus d’1 milliard de dollars

par an en produits israéliens.De plus, le très influent “Israel

Export & International Cooperation Institute” indique que la dépen-dance d’Israël vis-à-vis du marché européen est particulièrement forte pour certains secteurs d’activité. Les produits chimiques reste le premier poste d’exportation vers la zone Europe, ce qui en fait aujourd’hui un secteur particulièrement exposé à une crise européenne. Autre composante du commerce israélo-européen: les produits plus traditionnels, comme l’agroalimentaire ou le plastique pour lesquels la marge de rentabilité du producteur est très étroite.

Un risque de ralentissement de la croissance

A moyen terme, une crise économique en Europe pourrait provoquer un ralentissement de la croissance en Israël. L’économie israélienne est extrêmement dépen-dante de ses échanges extérieurs et des marchés européens en particu-lier. Si l’Europe absorbe un tiers des exportations d’Israël, cela signifie que les entreprises israéliennes sont dépendantes du pouvoir d’achat du consommateur européen. Et si celui-ci dépense moins, les fabricants israéliens aussi produiront moins: d’où un éventuel ralentissement de la croissance en Israël, ce qui pourrait se traduire aussi par une baisse plus lente du chômage.

Si on n’est pas encore là, le risque du ralentissement économique existe et il incite les patrons israéliens à la prudence. Le président du Patronat, Shraga Brosh, n’hésite pas à recom-mander aux entreprises israéliennes de limiter leurs ventes à crédit vers l’étranger et de diversifier leur clientèle. L’Institut d’Exportations recommande aussi aux exporta-teurs israéliennes de réduire leur dépendance des marchés européens, notamment en recherchant d’autres débouchés pour leur produits, essen-

tiellement vers les pays d’Asie du Sud-est à forte croissance.

Sur le plan financier aussi, le risque de contagion en Israël est minime. Le quotidien Globes a évalué que les banques israéliennes sont exposées à des obligations souveraines de la Grèce et du Portugal pour un montant ne dépassant pas les 20 millions de dollars. C’est pourquoi la Banque d’Israël n’a pas encore demandé aux banques israéliennes le détail de leurs placements financiers en Europe.

Certains secteurs pourraient tirer bénéfice de la crise

Si les exportations israéliennes subissent de plein fouet la baisse de l’euro, c’est le contraire qui se produit pour les importations israéli-ennes en provenance de l’Europe. Les produits qu’Israël achète à l’étranger et règle en euros deviennent moins chers pour le consommateur israélien qui les paie selon leur contrepartie en shekels. En 2009, les importations israéliennes du bloc euro se sont montées à 12 milliards d’euros, soit 32% des fournitures israéliennes à l’étranger, ce qui fait de l’Europe le principal fournisseur d’Israël.

Certes, il ne faut pas s’attendre à une baisse immé-diate du prix des marchandises importées de France, d’Allemagne ou d’Italie; mais sur le moyen terme, u n e baisse du prix des produits i m p o r t é s d’Europe est tout à fait envis-

ageable. Les produits qu’Israël achètent chez les fabricants européens sont souvent ciblés: des voitures en Espagne, du bois au Portugal, ou de l’agroalimentaire en Grèce. Bientôt, le consommateur israélien pourra exiger des commerçants de réper-cuter la baisse de l’euro sur les prix de détail.

Parallèlement à la baisse de l’euro, le renforcement du billet va aussi favoriser les exportations israéliennes réglées en dollars. La monnaie améri-caine reste la principale monnaie de transaction pour les échanges commerciaux d’Israël puisque les deux tiers de ses exportations sont payés en dollars. Du reste, les expor-tateurs israéliens préféreront une réévaluation du dollar (ce qui accroît la contrepartie de leurs exportations) et ils supporteront mieux une baisse relative

de l’euro.

Hotel Lutet iaAlrov rachèteun des fleurons de l’hôtellerieparisienne

La société israélienne Alrov Properties and Lodgings présidée par Alfred Akirov a signé un contrat d’option pour racheter le fameux palace parisien : l’hôtel Lutetia au 45 boulevard Raspail à Saint-Germain. Le montant de la transaction s’élève à 145 millions d’euros. Cette dernière a été réal-isée par l’intermédiaire de la filiale Locka Holding BV dont la société Alrov détient 80% du capital. Alrov avait pour la première fois mentionné de telles négociations au mois de décembre 2009.

L’hôtel Lutetia est l’un des six palaces parisiens et le seul situé sur la Rive Gauche de la Seine. Il possède 231 chambres et suites, plusieurs salles de banquets, un centre d’affaires, des restaurants ainsi qu’un spa.

Dans les précédentes mentions de négociations d’achat, Alrov s’était refusé à identifier l’hôtel en question ainsi que le contrat d’option à proprement parler. La société israélienne voulait en effet éviter l’effondrement des discussions tout en permettant au propriétaire actuel de l’hôtel de satisfaire toutes ses obligations juridiques vis-à-vis des employés de l’hôtel.

Le 4 mai, à la mi-journée, le cours de l’action de la société Alrov Properties gagnait 1,6% à 63 shekels.

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Logements Israël occupela 3ème place mondiale

Le marché mondial de l’immobilier a connu une certaine reprise en 2009, mais cette reprise a plutôt été inégale et seules certaines régions du monde en ont bénéficié. Selon l’indice des prix publié par l’agence Knight Frank et relayé par le quotidien israélien Ynet, les prix à Hong Kong ont augmenté de 30%, tandis que les prix en Lettonie ont chuté de 50%.

Le marché de l’immobilier israé-lien se place à la 3ème place pour les augmentations des prix des loge-ments. La très forte tendance en Israël à investir dans l’immobilier

plutôt qu’à épargner a mené à une augmentation de 21,3% des prix en 2009. Selon le Jewish Chronicle, 50% des maisons ont été achetées en Israël comme un investissement.

Pour rappel, l’immobilier israélien a redémarré en plein hiver. L’hiver est généralement peu propice aux achats d’appartement, mais pour le seul mois de janvier, les ventes d’appartements neufs ont fait un bond de 9% en Israël.

Déçus par le rendement des place-ments financiers, les Israéliens n’hésitent plus à investir toutes leurs économies dans la pierre. Jamais, en

plein hiver, le marché israélien de l’immobilier n’avait connu une telle frénésie.

Les promoteurs immobiliers se disputent les terrains à construire et les projets immobiliers sont pris d’assaut. A Tel Aviv, en mars dernier, les appartements d’une tour de grand standing ont été entièrement vendus, sur plan, en quelques heures; les nouveaux locataires devront attendre au moins cinq ans avant l’achèvement de la construction.

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Appartement 4 pièces 105m2

vue merCuisine indépendante

2 WC Air conditionne

Prix: 1.600.000 NIS Prix: 1.600.000 NIS

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