IRM fonctionnelle quantitative appliquée à la vasoréactivité cérébrale Emilie CHIPON Ecole...
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IRM fonctionnelle quantitative appliquée à la vasoréactivité cérébrale
Emilie CHIPON
Ecole doctorale de Physique
Directeurs de thèse Jan WARNKING et Alexandre KRAINIK
Equipe 5 du GIN « NeuroImagerie Fonctionnelle et Métabolique »
Plan
Contexte et objectifs de l’étude
Développements méthodologiques
Etude de la vasoréactivité cérébrale
Conclusions et perspectives
2
3
Contexte et objectifs de l’étude
Développements méthodologiques
Etude de la vasoréactivité cérébrale
Conclusions et perspectives
Définitions
Perfusion cérébraleApports de glucose et oxygène Elimination de catabolites (CO2, chaleur…)CBF = quantité de sang transitant par une quantité de parenchyme cérébral par unité de tempsCBF 60 ml/100g/min 0,01 s-1
Propriété physiologique dynamiqueModification de l’homéostasie locale et généraleAjustement actif vasomotricité
Intérêts en neurosciences et en médecine
Buxton, An introduction to fMRI 2002 4
5
Activité neuronale
Débit sanguin cérébral
CMRO2Volume sanguin
cérébral
Variations fonctionnelles de la perfusion cérébrale
Couplageneurovasculaire
Signal BOLD
[dHb]
Pression de perfusion
Autorégulation
Vasodilatation
VASO
IRMf BOLDIRMf q BOLD- ASL
ASL
Intérêts de l’étude de la vasoréactivité cérébrale
Permet d’estimer l’intégrité fonctionnelle du système vasomoteur
Médecine Diagnostic ?Caractérisation phénotypiqueVulnérabilité individuellePathologie sténo-occlusive, neuro-oncologie, épilepsie, m. neuro-dégénératives, psychiatrie,…
NeurosciencesCalibration pour l’étude du couplage neurovasculaire : IRMf quantitativeEtude physiopathologique
6
Etude de la vasoréactivité cérébrale
Agents vasomoteursInjection d’acétazolamide ↑ CBF 20-30%Tâche ventilatoire
– Apnée (20s) CBF ↑ jusqu’à 60% – Hyperventilation (1 min) ↓ CBF jusqu’à 25%
Inhalation de gaz– CO2 (5-7%) ↑ CBF 40 – 80%– O2 (100%) ↓ CBF 7 – 31%
Variations physiologiques avec l’âge, le sexe, le nycthémèreVariations pathologiques en pathologie sténo-occlusive, M. Alzheimer, …
7Pfefferkorn 2001, Hamzei 2003, Rostrup 2005, Silvestrini 2006
Objectifs de la thèse
Développements méthodologiques
Séquence de mesure de la perfusion cérébrale par marquage des spins artériels (ASL)
Optimisation de la séquence ASL
Mise en place du protocole expérimental pour l’étude de la vasoréactivité cérébrale
8
Contexte et objectifs de l’étude
Développements méthodologiques
IRM 3T recherche IFR1
Etude de la vasoréactivité cérébrale
Conclusions et perspectives
Le marquage des spins artériels Arterial Spin Labeling, ASL
Méthode dynamique et non invasive
Marqueur endogène le proton de l’eau du sang artériel
Méthode différentielle : 2 types d’acquisitions
10
Image de contrôle Image de marquage
Une image pondérée en perfusion
1% de spins marqués- =
Répétition NR ×
Moyenne des 120 différences
120 contrôles 120 marquages- =
11
Quantifier le débit sanguin cérébralLe modèle cinétique de Buxton[1]
Buxton et al,1998
∆t : temps de transit du sang
débit
ROI
marquage
temps
sig
na
l d
e p
erf
us
ion
∆t .... ..
....
TI2∆t + τ
τ : largeur temporelle du marquage
Quantifier des variations de débit sanguin cérébral
12
temps
sig
na
l d
e p
erf
us
ion
débit
ROI
marquage
...
. ..
....
TI2
saturation
TI1
Wong et al, 1998
Saturation : met fin au marquage signal indépendant de τ
∆t
Quantifier une augmentation globale de débit sanguin cérébral
13
temps
sig
na
l d
e p
erf
us
ion
débit
ROI
marquage
∆t ’
...
. ..
....
TI2
saturation
TI1
marquage post-saturation
TI1
TI2
90°
acquisition
90° 180°
Glecture
pré-saturation
RF
Gcoupe
90°
Gphase
Séquence développée : QUIPSS II(1)
(1) Wong et al, 1998 14
contrôle
180°
Optimisations de la séquence QUIPSS II
Sperfusion ≈ 1% du Scontrôle ou Smarquage
SNRperf ≈
Objectifs :
avoir le meilleur SNRc/m
signal « contrôle – marquage » le plus grand
optimiser chaque élément de la séquence 15
NR 2
× q × SNRc/mq : quantité de spins qui participent au signal
Optimisation de l’impulsion de marquage
Objectif : profil de coupe de l’impulsion d’inversion uniforme Pour une durée d’impulsion l’efficacité α du marquage est fonction de l’angle de basculementCompromis : efficacité de marquage énergie RF acceptable
16
Protocole expérimental Inversion sur 7 paquets de 5 coupes Acquisition immédiate Permutation des coupes Répétition du protocole
150° < θ < 174° Ajustement de l’équation sur les
données
M(TI) = M0t (1 - 2α exp ( ))
Isocentre
- TI T1t
ROI
marquage
Résultats
Efficacité > 90% au bord de l’antenne
Bord antenne
Détermination de la zone utile de l’antenne
Homogénéité de B1bonne au centre de l’antennese détériore en s’éloignant du centre
diminution de l’efficacité des impulsions
17
Objectif
Définir la zone de couverture de l’antenne Optimiser la géométrie de la zone
de marquage : 100 mm
Principe Efficacité moyenne de l’impulsion
d’inversion sur 100 mm
Résultats
ROI
marquage
Bord antenne
marquage
Isocentre
Optimisation des impulsions de saturation
Faible efficacité de la saturation Utilisation de plusieurs impulsions à la suite
18
Protocole expérimental
Même protocole que pour l’inversion
2 impulsions de saturation de 10 ms séparées de 25 ms
Répétition du protocole 70° < θ < 90°
Ajustement de l’équation sur les données M(TI) = M0t (1- α exp ( ))
- TI T1t
ROI
saturation
Résultats
Bord antenne
Bonne efficacité + stabilité
Bord antenne
Gap minimum entre la zone de marquage et la ROI
Intérêt du gapLimiter les contaminations RF de l’impulsion de marquage sur la ROI
Inconvénients du gapAugmente le temps de transit Diminue le signal de perfusion par relaxation T1
19
Protocole Séquence QUIPSS II
TI1 = 100 ms pas de Sperfusion
TI2 = 250 ms + TI2 long MO
80 répétitions 0 < gap < 10 mm
Analyse :
ROI
marquage
gapsaturation
(contrôle – marquage)M0
Résultats
Optimisations des délais TI1 et TI2
Variations de perfusionEtat physiologiqueAge
20
∆(∆t) : temps de transit ∆τ : largeur temporelle du marquage
Echantillonner le signal de perfusion à plusieurs TI
déterminer ∆t et τ par ajustement du modèle de Buxton
02M0bf (t-∆t) α exp( )qp(t)
2M0bf τ α exp( ) qp(t)
0 < t < ∆t ∆t < t < τ + ∆t
τ + ∆t < t
∆M(t) =- tT1b
- tT1b
TI1 < τ TI2 > TI1 + ∆t
Optimisations des délais TI1 et TI2
Protocole expérimental Pas de saturation : mesure de τ350 < 8 TI < 2200 ms120 répétitions à chaque TI
Résultats
21
∆t (ms)
488 ± 130507 ± 124471 ± 108480 ± 75486 ± 15
τ (ms)
1365 ± 751433 ± 461400 ± 681159 ± 871339 ± 123
f (mL/100g/min)
61,2 ± 4,358,2 ± 2,460,6 ± 4,958,2 ± 3,959,4 ± 1,2
Sujet 1Sujet 2Sujet 3Sujet 4
Moyenne ±SD
ROI
marquage
Optimisations des délais TI1 et TI2
Conditions pour une valeur quantitative de perfusion :
TI1 < τ soit TI1 < 1159 ms
TI2 > TI1 + ∆t soit TI2 > TI1 + 480 ms
Pour des augmentations de 100% de perfusion :TI1 < 580 ms
TI2 > 1040 ms
Choix :TI1 = 550 ms
TI2 = 1250 ms 22
Caractérisation individuelle du bolus : objectif
Durée τ du bolus des spins marqués dépend position du marquagegéométrie vasculairevitesse du sangétat physiologique, âge, …..
Pour chaque sujetIl existe un TI1 optimal qui maximise le SNR
déterminer la durée de bolus des spins marqués choisir le TI1
23
facteurs liés au sujet
Caractérisation du bolus des spins marqués : Matériels et méthodes
Séquence ASL avec acquisition à plusieurs TIUne seule coupe d’intérêtTE=21,6 ms ; TR=2800msNEX=12, Tacq=33 s
12 sujets : 18 à 65 ans
24
marquage100 mm
5 mm
EPI EPI
75 ms 75 ms 75 ms
32×
marquage
pré-sat
2400 ms
EPI
A
P
DG
Ajustement des données avec un modèle de dispersion gaussienne de la fonction d’entrée artérielle
τ1 = 84±33 msτ2 = 730±55 msσ1 = 454±134 msσ2 = 317±45 ms
647±64 ms
Caractérisation du bolus des spins marqués : résultats
25
Etudes de ASL 600 < TI1 < 800 ms 100 mm de marquage
Antérieur Postérieur Gauche DroiteDurée de bolus moyenne (ms)
510 ± 251 860 ± 170 532 ± 127 581 ± 182
Contexte et objectifs de l’étude
Développements méthodologiques
Etude de la vasoréactivité cérébrale
Conclusions et perspectives
Optimisation du protocole expérimental
Gaz utilisés
Modes d’administrationCanules nasales : 6 l/min maximumMasque haute concentration : 8 l/min minimum
Echantillonnage des gaz expirés Appareil Maglife® et canules nasales d’échantillonnagePetCO2, PinspCO2, fréquence respiratoire, pouls
27
CO2 : vasodilatateurO2 : vasoconstricteur
O2
CO2 8 %
21 %
Carbogène Bactal
CO2
O2
N2 71 %
7 %
93 %
Comparaison « canules/masque »
28
AIR AIR AIR
CARBOGENE CARBOGENE
0 2 5 8 11 12 t (min)
2 volontaires sainsSéquence ASL : 2 acquisitions Canules nasales, 6 l/min Masque HC, 12l/min
+ canules d’échantillonnage
Débit limité à 6 l/min Peu encombrant Bien toléré
Débit minimal de 8 l/min Encombrant Plus anxiogène
Objectif : disposer d’un mode d’administration fiable
Comparaison « canules/masque » : résultats
Sujet 1
29
Sujet 2
∆CBF
CBF0
% -18,6 ± 5,2 14,1 ± 3,3 -11,4 ± 1,2 11,7 ± 4,3
∆BOLD
BOLD0
% (2,0 ± 1,2) .10-2 1,50 ± 0,08 1,30 ± 0,02 3,3 ± 0,6
∆PetCO2 = 8 mmHg ∆PetCO2 = 4,8 mmHg
canules masque canules masque
Comparaison « canules/masque » : discussion
30
Meilleur contrôle des ∆CBF Contrôle la PetCO2
Plus encombrant
Peuvent sortir des narines Inhalation uniquement par
les narines Inspiration : dilution du CO2
par de l’air Pas de contrôle de la PetCO2
Etude de l’effet de l’inhalation du carbogène sur le signal de perfusion
Carbogène : mélange O2/CO2
CO2 : vasodilatation 02 : vasoconstrictionGaz très utilisé en cliniquePeu d’études de vasoréactivité avec ce gaz
Objectifs Quelles sont les variations de perfusion sous carbogène à différentes concentrations en CO2 ?
Peut-on utiliser le carbogène pour étudier la vasoréactivité cérébrale ?
31
Etude de l’effet de l’inhalation du carbogène sur le signal de perfusion
32t (min)
7% CO2
93% O2
AIR AIR AIR AIR AIR
0 3 7 11 15 19 23 27 31 35 39
3,5 % CO2
96,5 % O2 0% CO2
100 % O2
1,75 % CO2
98,25 % O2
5,25 % CO2
94,75 % O2
6 sujets sains : 20 à 26 ans Séquence ASL
TI1 = 550 ms, TI2 = 1250 ms 8 coupes, TE = 24 ms, TR= 3000 ms
Masque HC : 12 l/min 5 mélanges dans un ordre aléatoire Echantillonnage des gaz avec le Maglife®
100 mm
5 mm
saturation
marquage
Etude de l’effet de l’inhalation du carbogène sur le signal de perfusion
Extraction des cartes de CBF à chaque concentration avec le logiciel SPM
Calcul d’un masque pour sélectionnerDeux ROI avec la boîte à outil WFU PickAtlas [1]
lobes frontal et pariétal
Voxels de matière griseVoxels avec une perfusion significative à l’état basal (p<0,05)
Calcul de
Moyenne de PetCO2 pour chaque concentration
Suppression des données acquises une minute après chaque transition entre deux gaz
33[1] Maldjian et al, 2003
∆CBF
CBF0
Etude de l’effet de l’inhalation du carbogène sur le signal de perfusion
34
100% 02 0 % CO2
94.75 % O2 5.25 % C02
98.25 % O2 1.75 % C02
96.5 % O2 3.5 % C02
93 % O2 7 % C02
-18,7 % -5,4 % -1,9 % +9,5 % +24,7 %
AIR
∆CBF
CBF0
35
PARIETALFRONTAL
∆CBF/CBF0 = 20,3 ± 6,3 % ∆PetCO2 = 7,2 ± 3,8 mmHg
∆CBF/CBF0 = -7,5 ± 6,9 % ∆PetCO2 = -1,2 ± 0,7 mmHg
7% CO2
100% O2
CVR =3,5 %/mmHg
∆PetCO2 = 1,9 mmHg
Mise en application
IRM 1,5T clinique Philips
36
Mise en application (1,5T) Clinique : pathologie sténo-occlusive
Pathologie Rétrécissement de la lumière artérielle par athérosclérose
Conséquence Vasodilatation en aval de la sténose par autorégulation Diminution de la réserve vasculaire
Risque Si hypodébit ischémie cérébrale
PréventionTraitement chirurgical
Evaluation de la réserve vasculaire Mesure de la perfusion cérébrale sous air et agent vasomoteur
37Ziyeh 2005, van der Zande 2005, Haller 2008
38
Occlusion
Sténose serrée
Patient 69 ans
Evaluation de la réserve vasculaire Séquence ASL avec caractérisation du bolus Inhalation alternée : air et 8% CO2
Masque HC
Occlusion de l’artère carotide droiteSténose à 80% de l’artère carotide gauche
Mise en application (1,5T) Clinique : pathologie sténo-occlusive
Mise en application (1,5T) Clinique : pathologie sténo-occlusive
39
PERFUSION8% CO2
Mise en application (1,5T) Recherche : la maladie d’Alzheimer
Maladie neurodégénérative : démencePlaques séniles (parenchyme, vaisseaux cérébraux)Dégénérescence neurofibrillaire
Déplétion des neurones cholinergiques Altérations de la BHE
Diminution de la perfusion cérébrale (frontale, pariétale,…)Altérations de la vasoréactivité
40Oishi 1999, Johnson 2005, Silvestrini 2006
Mise en application (1,5T) Recherche : la maladie d’Alzheimer
Objectifs de l’étude :Préciser l’existence et la topographie des altérations de la
vasoréactivité Sujets atteints de la maladie d’Alzheimer débutanteSujets à risque (trouble cognitif léger amnésique)Sujets sains
Protocole Séquence ASL avec caractérisation de la durée de bolusInhalation de 8% CO2 et d’air, périodes de 2 minutes
Masque HC
41
Résultats 14 sujets : 2 abandons, 1 mouvement de la tête
42
Mise en application (1,5T) Recherche : la maladie d’Alzheimer
A1 A2 A3 moyenne±SD
70,4 ± 6,1 21,5 ±2,4 32,5 ±2,6 41,5 ± 25,6
C1 C2 C3 C4 moyenne±SD
T1 T2 T3 T4 moyenne±SD
31,9 ± 2,4 20,7 ± 2 63 ± 4,8 53,6 ± 1,6 42,3 ± 19,4
51,2 ± 1,6 53,5 ± 5,3 42,8 ± 2,4 46,1 ± 1,7 48,4 ± 4,8∆CBF
CBF0
%
∆CBF
CBF0
%
∆CBF
CBF0
%
Résultats préliminaires Optimisations : corrections des effets de volume partiel
Contrôle
Alzheimer
A risque
43
Contexte et objectifs de l’étude
Développements méthodologiques
Etude de la vasoréactivité cérébrale
Conclusions et perspectives
Conclusion
Implémentation et optimisation d’une séquence de perfusion par marquage des spins artériels
Développement d’une méthode originale de caractérisation du bolus de sang marqué
Mise au point du protocole expérimental de l’imagerie de la vasoréactivité cérébrale (protocole, analyse des données)
Caractérisation des variations de perfusion sous carbogène
Mise en application : premiers résultats encourageants
Perspectives
Acquisition des imagesValider la caractérisation de la durée de bolus
Augmentation du SNR : passage de 1,5T à 3T clinique
Stimulus
Meilleur contrôle de l’administration des gaz : automatisation
Analyse des données
Prise en compte de l’atrophie cérébrale : correction des effets de volume partiel
Intégration de la dynamique de la PetCO2 dans l’analyse
45
Merci de votre attention
46