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JUIN 2014 7 www.conseiller.ca Quelle est la plus grande victoire de l’IQPF ? MARTIN DUPRAS 20102012 Il y a encore 10 ans, peu de Québécois se disaient : « J’ai besoin d’un planificateur financier. » Désormais, le réflexe est là. L’Institut a réussi à leur faire comprendre l’importance de s’adresser à un profes- sionnel, et ce dernier est devenu un élément clé de leur santé financière. JOCELYNE GAGNON 19921993 L’IQPF a joué un rôle de précurseur en matière de planification financière. Avant, tout le monde pouvait s’afficher Pl. Fin., conseiller en finances, conseiller en planification financière ou conseil- ler en planification successorale et le public n’était pas protégé. ROBERT LAFOND 19941995 L’histoire de l’Institut est une succession de grandes victoires ! À commencer par sa fondation. Nous avons dû batailler pour qu’il ne devienne pas un organisme paragouvernemental. Et ensuite pour obtenir son autonomie financière. Une autre grande victoire a été de parvenir à un consensus pour tracer le profil de compétence des futurs Pl. Fin. Puis nous avons défini ce que devait être la pratique, élaboré un code de déontologie et, à partir de 1992, décerné des diplômes. GILLES SINCLAIR 20062008 À l’origine, la planification financière concernait surtout le domaine de l’assurance. Désormais, les conseillers s’occupent de placements, de contrats de mariage, de testaments, de pro- blèmes de succession et de budgets. C’est une victoire pour le consommateur, qui a affaire à des professionnels mieux formés, et pour les conseillers eux- mêmes : comme ils ont dû développer plusieurs champs de compétence, ils ont une vision plus globale du secteur et peuvent offrir davantage de produits. Paroles d’ex-présidents Les grandes réalisations de l’Institut, l’évolution de la formation, la question d’un ordre... Quatre anciens présidents font le bilan des 25 dernières années. Et parlent de l’avenir du métier. Le mandat de l’Institut a-t-il changé au fil des ans ? MARTIN DUPRAS Son mandat est toujours de former des professionnels en services financiers. Ce qui a changé, en revanche, c’est sa façon de le remplir. En 25 ans, la pra- tique s’est professionnalisée. Ce processus s’est déroulé à mesure que les marchés, les lois et les règlements se complexifiaient. Le monde de la finance bouge vite, donc les conseillers ont dû sans cesse accroître leur expertise. Le CA a suivi cette évolution. Il est aujourd’hui très équilibré entre différentes institutions, différents types de pratique, entre indépendants et corporatifs. JOCELYNE GAGNON Notre mission est de veiller à la protection des consommateurs, tout en surveillant bien sûr la formation. Mais avec le temps, il a fallu s’adapter aux exigences du public, qui a de plus en plus besoin de conseils en raison de la complexité des produits. Nous avons donc rehaussé la formation relativement au bac, qui, depuis 2005, est obligatoire pour obtenir le titre de Pl. Fin. Et nous avons développé de nouveaux moyens technologiques au service des conseillers. Les grandes réalisations de l’Institut, l’évolution de la formation, la question d’un ordre... Quatre anciens présidents font le bilan des 25 dernières années. Et parlent de l’avenir du métier. ans et tout un bilan ! IQPF ans et tout un bilan ! out un bilan

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Quelle est la plus grande victoire de l’IQPF ?

MARTIN DUPRAS 20102012 Il y a encore 10 ans, peu de Québécois se disaient : « J’ai besoin d’un planificateur financier. » Désormais, le réflexe est là. L’Institut a réussi à leur faire comprendre l’importance de s’adresser à un profes-sionnel, et ce dernier est devenu un élément clé de leur santé financière.

JOCELYNE GAGNON 19921993 L’IQPF a joué un rôle de précurseur en matière de planification financière. Avant, tout le monde pouvait s’afficher Pl. Fin., conseiller en finances, conseiller en planification financière ou conseil-ler en planification successorale et le public n’était pas protégé.

ROBERT L AFOND 19941995 L’histoire de l’Institut est une succession de grandes victoires ! À commencer par sa fondation. Nous avons dû batailler pour qu’il ne devienne pas un organisme paragouvernemental. Et ensuite pour obtenir son autonomie

financière. Une autre grande victoire a été de parvenir à un consensus pour tracer le profil de compétence des futurs Pl. Fin. Puis nous avons défini ce que devait être la pratique, élaboré un code de déontologie et, à partir de 1992, décerné des diplômes.

GILLES SINCLAIR 20062008 À l’origine, la planification financière concernait surtout le domaine de l’assurance. Désormais, les conseillers s’occupent de placements, de contrats de mariage, de testaments, de pro-blèmes de succession et de budgets.

C’est une victoire pour le consommateur, qui a affaire à des professionnels mieux formés, et pour les conseillers eux-mêmes : comme ils ont dû développer plusieurs champs de compétence, ils ont une vision plus globale du secteur et peuvent offrir davantage de produits.

Paroles d’ex-présidents

Les grandes réalisations de l’Institut, l’évolution de la formation, la question d’un ordre... Quatre anciens présidents font le bilan des 25 dernières années. Et parlent de l’avenir du métier.

Le mandat de l’Institut a-t-il changé au fil des ans ?MARTIN DUPRAS Son mandat est toujours de former des professionnels en services financiers. Ce qui a changé, en revanche, c’est sa façon de le remplir. En 25 ans, la pra-tique s’est professionnalisée. Ce processus s’est déroulé à mesure que les marchés, les lois et les règlements se complexifiaient. Le monde de la finance bouge vite, donc les conseillers ont dû sans cesse accroître leur expertise. Le CA a suivi cette évolution. Il est aujourd’hui très équilibré entre différentes institutions, différents types de pratique, entre indépendants et corporatifs.

JOCELYNE GAGNON Notre mission est de veiller à la protection des consommateurs, tout en surveillant bien sûr la formation. Mais avec le temps, il a fallu s’adapter aux exigences du public, qui a de plus en plus besoin de conseils en raison de la complexité des produits. Nous avons donc rehaussé la formation relativement au bac, qui, depuis 2005, est obligatoire pour obtenir le titre de Pl. Fin. Et nous avons développé de nouveaux moyens technologiques au service des conseillers.

Paroles d’ex-présidents

Les grandes réalisations de l’Institut, l’évolution de la formation, la question d’un ordre... Quatre anciens présidents font le bilan des 25 dernières années. Et parlent de l’avenir du métier.

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ans et tout un bilan !IQPF ans et tout un bilan !IQPF ans IQPF ans ROBERT LAFOND Notre mission n’a pas changé. Sauf qu’il y a 25 ans, les clients avaient affaire à un représentant-vendeur, alors que maintenant, ils s’adressent au détenteur d’un diplôme universitaire et d’une certification en plani-fication financière. C’est un énorme progrès pour tout le monde. Le CA, lui, a évolué au fil des ans. À l’heure actuelle, il compte plus de corporatifs qu’autrefois.

GILLES SINCLAIR Il y a eu une évolution progressive vers plus de professionnalisme. Aujourd’hui, avoir fait l’IQPF ce n’est pas juste posséder un diplôme, c’est suivre des activi-tés de formation continue et avoir une certaine approche du métier. La composition du CA reflète ce changement. Il est davantage branché sur l’industrie et plus équilibré qu’avant, avec notamment des représentants du public et des indépendants, ce qui permet d’avoir plusieurs sons de cloche.

Y aura-t-il un jour un ordre professionnel des Pl. Fin. ?MARTIN DUPRAS Il y a une dizaine d’années que le processus est entamé. Lorsque la demande a été faite, l’Office des professions du Québec nous a répondu que le métier de conseiller en services financiers correspondait à tous les critères requis pour créer un ordre mais que nous ne l’aurions pas. Il a estimé qu’en l’état actuel, la profession était bien encadrée. Alors le projet n’est pas mort, mais la route sera longue.

JOCELYNE GAGNON La décision appartient aux poli-tiques, et en ce moment ce n’est pas leur priorité. Mais j’espère que ce dossier aboutira. En effet, la création d’un ordre donnerait plus d’autorité et de pouvoir à l’Institut, ce qui lui permettrait de compléter sa mission. Par exemple, s’il a le droit d’émettre le diplôme de Pl. Fin., il n’a pas celui de le retirer à un conseiller qui abuserait de son titre ou enfreindrait le code d’éthique.

ROBERT LAFOND Le blocage vient du gouvernement : c’est le lobbying des institutions financières auprès du conseil des professionnels, qui légifère et recommande ou pas de créer un ordre, qui en est à l’origine. Peut-être craignent-elles qu’un ordre des Pl. Fin. soit plus axé sur la défense du consommateur que sur la promotion des produits. Cela dit, je ne crois pas que son absence nuise à la protection du public, car l’AMF fait un excellent travail.

GILLES SINCLAIR Ce qui est sûr, c’est que les membres en veulent ! Toutefois, la création d’un ordre soulèverait plusieurs questions, par exemple le fait que beaucoup de Pl. Fin. travaillent dans des institutions financières. En outre, si l’IQPF devenait un ordre, la Chambre de la sécurité finan-cière perdrait une partie de son pouvoir sur les quelque 4 000 Pl. Fin. en activité. Et cela aurait des répercussions, notamment sur le plan financier. Je pense aussi qu’il y a un manque d’intérêt de la part du gouvernement, qui juge que les Québécois sont bien protégés avec les structures actuelles.

Une fi erté partagéeNos quatre ex-présidents sont unanimes : ils ont aimé représenter la communauté des Pl. Fin. et parler en son nom et ont une foule de bons souvenirs de leur mandat. Tous parlent d’« ambiance stimulante », d’« énergie formidable », de « défis à relever » et soulignent l’importance du travail d’équipe. Leur plus grande fierté ? Avoir « contribué à assurer la pérennité » de l’Institut.

…et une déceptionSi Martin Dupras et Robert Lafond assurent « n’avoir eu aucune déception », Jocelyne Gagnon et Gilles Sinclair regrettent pour leur part le fait qu’un ordre n’ait jamais vu le jour. « Quand, autour d’une table, l’industrie et le gouvernement se disent d’accord pour faire quelque chose, chacun devrait agir en conséquence au lieu de protéger son petit clocher et de se dire : si on fait ça, on va perdre ci », estime Gilles Sinclair.

La valeur des prêts à taux variable pourrait baisser durant une récession lorsque les faillites et défauts de paiement sont très nombreux. Les taux d’intérêt des prêts à taux variable et le revenu que rapportent les prêts à taux variable pourraient baisser en tandem avec le taux de référence. Les placements dans les fonds communs peuvent donner lieu à des courtages, des commissions de suivi, des frais de gestion et d’autres frais. Veuillez lire le prospectus avant d’investir. Les fonds communs de placement ne sont pas garantis, leur valeur varie fréquemment et leur rendement antérieur peut ne pas se reproduire. Prenez le contrôleMC est une marque de commerce de Placements Mackenzie.

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« Les besoins en conseil vont croître, notamment en raison du vieillissement de la population. »

– Jocelyne Gagnon

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« L’histoire de l’Institut est une succession de grandes victoires ! »

– Robert Lafond

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De quelle manière la formation a-t-elle évolué ?MARTIN DUPRAS Quand on compare le niveau d’il y a 15 ans avec celui d’aujourd’hui, on constate que la forma-tion de base est beaucoup plus poussée. De son côté, la formation continue a su s’adapter aux nouveaux besoins des Pl. Fin., liés à la complexité croissante des produits. Il fut un temps où celle-ci était souvent considérée comme une corvée. Désormais, elle est devenue un besoin que tout le monde comprend et réclame.

JOCELYNE GAGNON L’IQPF a été le premier organisme au Québec à instaurer une formation continue obligatoire. Les cours qui y sont dispensés ont été développés par des experts en planification financière. De plus, ils sont mis à jour à partir de sondages effectués auprès des membres pour mieux connaître leurs besoins. L’offre est aussi fonction des exigences de l’AMF, afin d’éviter tout

dédoublement, par exemple pour les unités de formation continue en confor-

mité. Il est également possible, aujourd’hui, de se former en

classe ou sur le Web, ce qui est pratique pour les étu-diants ou les conseillers en région. Enfin, nous avons développé la « Solution IQPF », un outil interactif qui traite de tous les

domaines de la plani-fication financière.

ROBERT LAFOND L’évolution a été profonde, autant en matière de qualité du contenu que de pré-sentation, avec l’ajout de plateformes technolo-giques, comme la « Solution IQPF ». Le but de la formation de base est de faire en sorte que le Pl. Fin. devienne un directeur de stratégie dans les sept champs de la planification financière, c’est-à-dire en finance, fiscalité, aspects légaux, retraite, succession, placements et assurance. Et la formation continue aide à atteindre cet objectif.

GILLES SINCLAIR La qualité des cours a nettement pro-gressé au fil des ans. Sans dénigrer ce qui a été fait dans le passé, nous avons atteint un niveau exceptionnel de professionnalisme. Ce qui est logique, la fiscalité étant de plus en plus complexe, par exemple, il faut être de mieux en mieux formé.

Comment voyez-vous l’avenir de l’Institut et de la profession ? MARTIN DUPRAS Notre principal défi, c’est que plus le monde financier se complexifie, plus le besoin de formation augmente. Autre défi : parvenir à quantifier la valeur d’un conseil financier. Dans le modèle d’affaires de beaucoup d’institutions, il n’est pas tarifé comme tel, mais rémunéré, par exemple grâce à une commission que le Pl. Fin. touche

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« À l’heure actuelle, plusieurs institutions cherchent en vain des Pl. Fin. ou sont obligées d’en débaucher ailleurs. »

– Martin Dupras

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« Les besoins en conseil vont croître, notamment en raison du vieillissement de la population. »

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– Jocelyne Gagnon

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sur la vente d’un produit ou encore à une commission de maintien. Or, l’arrivée d’outils comme le Régime volontaire d’épargne-retraite, pour lequel les frais de gestion seront très faibles, pourrait poser un problème. Troisième défi : le recrutement. À l’heure actuelle, plusieurs institutions cherchent en vain des Pl. Fin. ou sont obligées d’en débau-cher ailleurs. L’IQPF en forme entre 150 et 200 par an, mais cela suffit à peine à compenser les départs à la retraite.

JOCELYNE GAGNON L’Institut a un bel avenir ! Les besoins en conseil vont croître, notamment en raison du vieillis-sement de la population et du nombre de plus en plus élevé de futurs retraités inquiets de leur situation financière. Un grand enjeu pour les Pl. Fin. débutants sera aussi de comprendre les besoins spécifiques de leurs jeunes clients. Et de leur apprendre à bien gérer leur crédit en les mettant en garde contre le surendettement. À l’IQPF, on devrait donc parler de plus en plus de finance comportementale et de discipline.

ROBERT LAFOND L’avenir de la profession est difficile à prévoir. Ce qui est sûr, c’est qu’aujourd’hui, le conseil financier indépendant, ou plutôt l’indépendance du conseil financier, est en danger. En effet, un Pl. Fin. doit gagner sa vie, mais peu le font avec des honoraires. La plupart gagnent leur vie parce que, à un moment donné, ils per-çoivent une commission sur la vente d’un produit. Le but, dans les années à venir, est que les consommateurs s’en remettent au jugement du planificateur.

GILLES SINCLAIR Le plus grand défi pour la jeune géné-ration va être de s’adapter techniquement aux nouveaux produits. Pour la plupart des consommateurs, il deviendra en effet de plus en plus difficile de s’y retrouver. L’aspect conseil sera donc primordial. Certains Pl. Fin. se spécialisent d’ailleurs déjà dans des secteurs précis afin d’avoir une meilleure expertise.

43 % des 9 600

diplômés de l’IQPF sont des femmes

« Le plus grand défi pour la jeune génération va être de s’adapter techniquement aux nouveaux produits. »

– Gilles Sainclair

« L’avenir appartient aux femmes ! »U  : en 25 ans, l’IQPF n’a eu que deux présidentes. Pour Martin Dupras, « il est notoire qu’au Québec, comme partout en Amérique du Nord, les femmes n’ont pas toujours occupé la place qui leur revenait » au sein des CA. Dans ce contexte, l’Institut a donc « simplement été le reflet de son temps ».

« En 1992, lorsque j’ai été élue présidente, j’étais la seule femme à siéger au conseil, se souvient Jocelyne Gagnon. Le monde de la finance, de l’assurance vie, des placements et des valeurs mobilières était alors quasi exclusivement masculin. Aujourd’hui, les femmes y sont de plus en plus nombreuses. » En 2014, elles représentent 43 % des 9 600 diplômés de l’Institut.

Autre preuve que les choses bougent, le CA actuel compte sept femmes sur 17 membres, relève Gilles Sinclair. Celui-ci souligne par ailleurs que la représentativité féminine est assurée, puisque 12 des 16 permanents de l’Institut sont… des permanentes.

En se basant sur le profil « extrêmement relevé » des administratrices, nos quatre interlocuteurs estiment d’ailleurs « fort probable » qu’une femme occupe prochainement le siège de la présidence. « L’avenir de la profession appartient aux femmes ! », prédit Robert Lafond.

www.conseiller.ca 10 JUIN 2014

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