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Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse INTRODUCTION Actuellement, on est convaincu que le Tourisme est un levier de l’écotourisme malgache comme la pêche et les zones franches. On parle sans arrêt du Tourisme dans la presse, radio, télévision….Ce qui veut dire que le Tourisme est un thème d’actualité. On entend par « Tourisme » : l’activité de visite des plages et d’appréciation du soleil ; l’aventure, le sport, le trekking….Chacune de ces formes de Tourisme a sa spécificité mais nous allons nous intéresser beaucoup plus à l’écotourisme. L’écotourisme est un voyage responsable dans des aires naturelles, qui préserve l’environnement et augmente le bien-être des populations locales. L’écotourisme est désormais devenu une activité économique importante dans les aires naturelles du monde entier. Il permet aux visiteurs de profiter des fantastiques manifestations de la nature et de la culture en leur enseignant parallèlement l’importance de la conservation de la biodiversité et des cultures locales. En même temps, l’écotourisme produit des revenus qui sont destinés à la conservation et des bénéfices économiques aux communautés qui vivent dans les aires rurales éloignées. Une vision intégrale de la protection de l’environnement est implicitement présente dans la définition de l’écotourisme, car elle intègre des éléments portant sur la participation de la communauté et le développement économique et également les

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Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

INTRODUCTION

Actuellement, on est convaincu que le Tourisme est un levier de l’écotourisme malgache

comme la pêche et les zones franches. On parle sans arrêt du Tourisme dans la presse, radio,

télévision….Ce qui veut dire que le Tourisme est un thème d’actualité. On entend

par « Tourisme » : l’activité de visite des plages et d’appréciation du soleil ; l’aventure, le

sport, le trekking….Chacune de ces formes de Tourisme a sa spécificité mais nous allons nous

intéresser beaucoup plus à l’écotourisme. L’écotourisme est un voyage responsable dans des

aires naturelles, qui préserve l’environnement et augmente le bien-être des populations

locales.

L’écotourisme est désormais devenu une activité économique importante dans les aires

naturelles du monde entier. Il permet aux visiteurs de profiter des fantastiques

manifestations de la nature et de la culture en leur enseignant parallèlement l’importance

de la conservation de la biodiversité et des cultures locales. En même temps, l’écotourisme

produit des revenus qui sont destinés à la conservation et des bénéfices économiques aux

communautés qui vivent dans les aires rurales éloignées.

Une vision intégrale de la protection de l’environnement est implicitement présente dans la

définition de l’écotourisme, car elle intègre des éléments portant sur la participation de la

communauté et le développement économique et également les nombreuses activités et

intervenants qui assurent cette mission.

A Madagascar, il y a 46 Aires protégées dont 15 à vocation Ecotouristique sont qui sont

gérées par Madagascar National Parks. Tsimanampesotse a été érigé en aire protégée en

1927, comme dixième Reserve Naturelle Intégrale malagasy et première aire protégée de la

province de Toliara, riche en méga-biodiversité et le taux d’endémicité des flores et faunes

s’élève à 80%. Parmi les 15 aires destinées à l’écotourisme et parmi les touristes qui

viennent à Madagascar, 75% pratiquent l’Ecotourisme. Madagascar dispose de plusieurs

sites comme Isalo, Ankarafantsika, Andasibe, Ranomafana, Tsingy de Bemaraha, Ankarana,

Montagne d’Ambre, qui sont les plus visités.

Le Parc National Tsimanampesotsa est situé à 85km à vol d’oiseau au sud de Tuléar sous la

juridiction administrative de la Communes Rurale de Beheloka, district de Toliara II avec une

superficie de 207.000ha. Ses spécificités se trouvent dans son lac de 20km de long et 3km de

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large, sans poisson fortement chargé en sulfate de chaux touchant jadis la mer mais des

siècles de sécheresse les ont séparés ; un lac localité d’hébergement des colonies de flamant

rose ; des grottes et de Typhlites madagascariensis, avec des poissons cryptiques

cavernicoles.

Tsimanampesotse est encore peu connu dans le monde, à Madagascar et même dans la

ville de Tuléar. La promotion touristique par les désenclavements de la zone touristique : cas

de Parc National Tsimanampesotsa est indispensable pour faire connaitre ses richesses, sa

spécificité par rapport aux autres Parcs que ce soit nationaux ou internationaux. La présente

étude va nous permettre de connaitre sa situation actuelle vis-à-vis des autres Parcs afin de

proposer des stratégies pour améliorer sa situation.

Pour cette recherche, qui a pour thème « Promotion du tourisme pour une zone enclavée:

cas du Parc National Tsimanampesotse », trois parties sont présentées :

- La première partie traite :

- Cadre d’étude

- Le parc National Tsimanampesotse(TSP)

- Enoncé théorique sur l’écotourisme

- Renseignements généraux sur Madagascar National Parks(MNP)

- La deuxième partie concerne :

- Analyse diagnostic du Parc National Tsimanampesotse

- Résultat des enquêtes auprès des opérateurs touristiques privés

locaux

- Syntheses de l’analyse diagnostic

- Enfin la troisième partie présente :

- Formulation des critères de décision, du plan de manœuvre et

la stratégie de marketing mix avec actions

- Proposition d’action pour la promotion du tourisme du parc

- Planification des actions-estimation des couts

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PREMIERE PARTIE:

PRESENTATION GENERALE DE

L’ETUDE

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Chapitre I : RENSEIGNEMENTS GENERAUX SUR

MADAGASCAR NATIONAUX PARKS

Section I: Généralités sur Madagascar National Parks(MNP)

I-1. La naissance de Madagascar National Parks

Le dénomination Madagascar National Parks a vu le jour le 03 Juin 2008. Avant la

dénomination de l’Institution est « Association Nationale pour la Gestion des Aires

Protégées » connu sous l’abréviation « ANGAP ». Le Parcs Nationaux Madagascar- ANGAP

fut créée le 18 Juin 1990, créé par la privatisation de la gestion d’une partie du domaine

privé de l’Etat : les Aires Protégées. C’est un mandat délégué par le Gouvernement

Malgache, sous tutelle du Ministère chargé de l’environnement et des eaux et forets et

reconnue d’utilité publique par le décret n°91-592 du 4 décembre 1991.

Mais comme tout produit ou un service, il est nécessaire d’améliorer de temps en temps la

qualité pour satisfaire les clients ciblés. Des enquêtes ont été effectuées afin de savoir la

position actuelle des Parcs Nationaux Madagascar. Les résultats obtenus après enquêtes et

sondages sur terrain quant à l'image de l'ANGAP ont permis de constater que l'ANGAP doit

faire face:

• à une crise d'identité, essentiellement en ce qui concerne la dénomination de

l'association,

• à une image qui ne correspond pas à celle que les dirigeants envisagent,

essentiellement en ce qui concerne l'image sociale et l'image financière,

• à un manque d'appropriation par le personnel, pour ne pas dire une dilution de son

intérêt, quant à l'objectif et les activités de leur institution, à une baisse de confiance

de certains partenaires financeurs, suite à un problème d'efficacité et d'organisation

interne, notamment en matière de gestion financière.

Après avoir vu les résultats de l’étude effectuée, les dirigeants de l’ANGAP ont décidés de

changer la marque. A l’issue de la consultation sur terrain, la marque: Parcs Nationaux

Madagascar a été retenu.

Un test d’acceptabilité a été effectué auprès de quelques Opérateurs touristiques

(Madagascar Air Tour, Setam, Goodmorning, Madatour) le 9 et 10 juin 2008.

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Dans un souci d’envergure accompagné d’une considération internationale, la traduction en

anglais en « Madagascar National Parks » a été proposée lors des deux premières

présentations auprès du personnel du siège de l’ANGAP d’abord, et de l’assemblée générale

extraordinaire des administrateurs de l’organisation ANGAP par la suite.

Cette dénomination en Anglais a été retenue par ladite assemblée lors de la présentation

datée du 03 juin 2008. Ainsi, « Madagascar National Parks » sera désormais la nouvelle

marque identitaire de l’ANGAP. Construire et développer la valeur identitaire de la marque

« Madagascar National Parks» constitue un passage nécessaire pour déclencher une

adhésion à celle-ci afin d’établir une rentabilité solide dans le temps.

Enjeux de la marque:

• Accroitre la notoriété et l’image de la destination « Madagascar »

• Favoriser la croissance interne

• Développer l’adhésion volontaire du personnel à la politique menée

I- 2- La mission du Madagascar National Parks

Il a comme mission: « Etablir, conserver et gérer de manière durable un réseau national de

parcs et réserves représentatif de la diversité biologique et du patrimoine naturel propre à

Madagascar ».

Exemple de valorisation: la réalisation de plusieurs activités au sein des réserves et parcs

comme le tourisme, la recherche, la bioprospection, l’éducation, les concessions touristiques

et les sources d’énergie.

I-3- Les valeurs du Madagascar National Parks

Madagascar National Parks respecte ses valeurs en tant qu’entreprise et en tant que

protecteur de l’environnement. Il est pragmatique, c’est –à- dire, il ne reste pas cadré sur la

théorie de la gestion des Aires Protégées mais il la pratique en faisant le contrôle du réseau

et le contrôle sur place des activités réalisées. L’esprit d’équipe règne au sein de l’association

de Madagascar National Parks car chaque réseau n’est pas indépendant, chacun a son

bailleur de fonds mais toute activité est décidé par Madagascar National Parks/ Siege.

Chaque réseau compare chaque année leurs réalisations et demande l’origine du succès des

autres. Madagascar National Parks respect aussi la justice car il fait en sorte que tous les

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organismes (commune, village, ministère, etc.…) et touristes gagnent pendant l’existence

des Parc et/ou Réserves.

Pour mener ses nouveaux projets, l’institution « Madagascar National Parks » se

développera et s’articulera autours de trois valeurs fondamentales:

• Dynamique et engagé

• Unique et d’envergure

• Credible et pérenne

I-4- Les marchés du Madagascar National Parks

Pour mieux assurer la durabilité ou pérennisation , Madagascar National Parks fait le

nécessaire pour le marché de sec partenaires et des fonds privés pour financer les activités

du réseau dont la plupart est financée par la Banque Mondiale sauf à Bemaraha, Mananara

financée par l’Union Européenne et Ankarafantsika, Marojejy, Andringitra, Tsimanampesotsa

financés par le KFW.

Pour que le réseau du Madagascar National Parks (MNP), le défis est que l’institution arrive à

l’autofinancement un jour, MNP dépend du marché du tourisme dont le tourisme est la

source de l’évolution de l’économie malgache car la visite des Parcs et Réserves figure parmi

la principale motivation des touristes étrangers.

Le MNP fait tout le nécessaire pour que son image envers le public soit positive en réalisant

des activités pour le développement des régions périphériques des Aires Protégées, il

travaille avec ces régions, réalisant en même temps un projet pour que le public soit

convaincu de l’utilité de l’existence des Parcs ou Réserves dans leur région.

I-5 - Les objectifs du MNP

MNP a son objectif personnel, c’est une vision sur 5 ans dont:

- En création et protection de : 3 nouvelles Aires Protégées terrestres (foret de Mikea,

Anjozorobe, Amorolambo), 3 nouvelles Aires Protégées marin es et côtières

(Sahamalaza, Nosy Ve, Nosy Hara), et zéro défrichement au sein des noyaux durs des

Aires Protégées, environ 75% de la superficie totale des Aires Protégées ;

- En partenariat technique et financier par Aires Protégées : chacun des 46 Aires

Protégées possède un partenaire financier et/ou technique qui contribue au moins

au vole protection de l’aire protégée ;

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- En développement de son marché du tourisme : un marché qui génère

annuellement, pour MNP, au moins 15% de son budget de fonctionnement ;

- En contribution à l’économie local et à l’éducation civique: 1 550 microprojets

économiques appuyés dans les 1 668 villages périphériques sensibilisés des Aires

Protégées.

Section 2: Les partenaires du MNP

MNP a des partenaires à lesquelles il travail pour mieux faciliter la vie de son entreprise et

aussi pour éviter toute sorte de conflits qui peut survenir à tout moment.

2-1) Il travail avec des départements ministériels comme:

- Le Ministère de l’agriculture pour intégrer les zones périphériques pour que leur

culture soit soignée comme ceux des aitres ;

- Le Ministère de l’énergie et mine pour bien réaliser le zonage et donner une priorité

de protection des Aires Protégées si les carreaux miniers s’y trouvent ;

- Avec la justice afin de régner la valeur qu’elle a lors de la poursuite du délit.

2-2) Travail aussi avec des organismes d’appui comme:

- Les organismes de conservation : SAGE, ONE, WWF, CI, WCS, MGB,…, dont certains

sont leur bailleur ;

- Les organismes de développement : TANY MEVA, FID, PSDR, ANAE,…, qui assure le

développement des zones périphériques ;

- Les universités et institutions de formations où MNP donne l’éducation

environnementale.

2-3) Et aussi avec des privés: il travail avec eux coté filière tourisme sur la mise en concession

de gite et de zones de services auxquels ils donnent des « Royalties ». Il y a aussi les

entreprises privés qui assurent la gestion dans les Aires Protégées pour la pérennisation et la

promotion de Madagascar comme l’agence Air Madagascar.

Section 3: Le réseau des aires protégées

3-1:Définitions:

Aire Protégée (AP) : Territoire délimité terrestre, côtier, marin - eaux larges saumâtres et

continentales - ou aquatique, dont les composantes présentent une valeur particulière et

notamment biologique, naturelle, esthétique, morphologique, historique, archéologique ou

culturelle, et qui, de ce fait, dans l’intérêt général, nécessite une préservation contre tout

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effet de dégradation naturelle et contre toute intervention artificielle susceptible d’en

altérer l’aspect, la composition et l’évolution (Code des Aires Protégées).

Parc National (Parc National) : Aire dont le but est de protéger et de conserver un

patrimoine naturel ou culturel original tout en présentant un cadre récréatif et éducatif.

3-2:Classements du Parc définis par le Plan GRAP de Juin 2003

En fonction du niveau de biodiversité (exceptionnel/élevé) et de menace

(supérieur/inférieur) : Le Parc National de Tsimanampesotse appartient à la catégorie

« biodiversité exceptionnelle » et « niveau de menace inférieur », à laquelle s’applique une

stratégie de gestion préconisant un renforcement des stratégies en matière d’IEC

(Information, Education, Communication) ; l’intensification des efforts pour accroître les

connaissances des populations locales sur le rôle et l’importance de l’AP ; l’amélioration de

la compréhension du rôle du Parc pour la représentation du patrimoine naturel de

Madagascar et le maintien des ressources naturelles vitales pour la région.

Le développement de la conscience environnementale doit permettre de promouvoir la

participation locale à la gestion de la conservation.

3-3:En fonction du Niveau de Priorité pour le développement de

l’écotourisme:

Le Parc National de Tsimanampesotse a été classé en Niveau de Priorité 2 : « potentiel

important » sur une échelle de 4 niveaux de priorité basée sur le volume de visiteurs,

l’intérêt actuel connu et le potentiel touristique escompté. Les AP de Niveau de Priorité 2

sont souvent visitées dans une région ou un circuit donné mais considérées comme une

destination régulière optionnelle et non majeure à Madagascar. Le nombre de visiteurs peut

varier de moyen à élevé (plus de 15000/an).

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Chapitre II: Le Parc National Tsimanampesotse

Selection1:-Historique

Le nom de Tsimanampesotse vient d’une fausse écriture de l’explication étymologique du

nom qui signifie « n’a pas de dauphin ». Les dauphins existaient effectivement dans la zone

pendant longtemps. ; Les tribulations successives des clans Tanalàna depuis la traité des

esclaves jusqu’à la planification ont contraint certains dirigeants des groupes claniques à se

réfugier dans les forets et les grottes, et y mourir de faim. Certains ont tenté de fuir,

poursuivis par les troupes coloniales, en s’embarquant sur des barques qui ont sombré dans

le lac. Plus tard, dit-on des individus qui ont essayé de chasser les oiseaux sur une pirogue

sont engloutis par le lac.

Tout cela a laissé des traumatismes difficiles à vaincre chez les communautés ‘tompon-tany’1

qui à garder une certaine distance vis-à-vis des étrangers suspects à leurs yeux.

Une légende naquit faisant était de présence d’esprit qui errent dans les grottes et sur les

abords du lac le soir (Antambahoaka2). Ces mêmes esprits rendaient souvent visite à certains

de leurs descendants à travers les songes, amenant ces derniers à organiser des séances de

‘Tromba’3 et de sacrifices sur les lieux pour demander bénédiction. C’est ainsi que tout le site

est considéré comme sacré et frappé en conséquence par des fady (par exemple: interdit

d’amener de la viande de porc, d’utiliser une pirogue sur le lac).

Ethnie, La région de Tsimanampetsotsa est habité par les tribus Vezo et Tana. Ils ont leur

propre us, coutumes et traditions que nous pourrons découvrir à travers leurs différentes

cérémonies funéraires par exemple lors d’une des grandes fêtes « asa lolo4 ».

Il existe des tombeaux des fondateurs des clans à l’intérieur du foret qui sont de souche

Antalaotra dit-on, et qui ont transmis leurs sciences aux Ombiasy de génération en

génération. (On trouve ces tombeaux sur le circuit Emande).

1 Tompontany: les natifs de la zone.2 Antambahoaka : habitants des forets3 Tromba : possédés.4 Asa lolo : cérémonie traditionnelle pour les défunts.

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Aujourd’hui, les clans Tanalàna n’entèrent plus leurs morts dans le foret et construisent des

tombeaux ailleurs sans doute par respect de la sacralité des lieux et aussi pour se conformer

aux dispositions législatives du Fanjakana en matière d’aire protégée malgré certains droits

d’usage. Ces dernières années, des rumeurs qui tendent à amplifier le phénomène font

allusion à la présence du Mpangalakate (voleurs de foie et de cerveau) aux alentours du

foret: ce qui traduit une certaine méfiance à l’égard des étrangers suspectés de se livrer soi-

disant au trafic d’organes.

En conséquence dans la croyance des communautés qu’elles soient Tanalàna, Vezo, ou

autres, toute infraction au fady et toute profanation des lieux sacrés occasionnent des

sanctions et des situations anormales (malheurs) pour les vivants.

Classé site RAMSAR en 1998 par l’importance de sa zone d’humidité, le milieu où se trouve

le parc est aussi favorable pour habitat des oiseaux aquatiques .Donc le principal intérêt de

ce parc réside surtout dans l’observation des oiseaux endémiques qu’on rencontre souvent

au bord du lac salé.

Les villageois ont organisé la visite de la Réserve avant la prise en main de la gestion par

l'ANGAP à partir de 03 octobre 2000. Une structure légère composée d'un Chef Secteur et

quatre Agents de conservation et d'Education, a été mise en place. Depuis le mois de mai

2001, les activités ecotouristiques ont été démarrées en ouvrant successivement quatre

circuits: Andaka, Emande, Tsiamaso, Andalamaike. Les aménagements des circuits

touristiques ont été effectués et réalisés en tenant compte des recommandations, des

observations des visiteurs. Depuis ce temps le nombre de visiteurs s'est accru davantage.

1-1: Localisation

Tsimanampesotse se situe dans la partie Ouest du parc. La Réserve Naturelle Intégrale (RNI)

Tsimanampesotse a été créée en 1927 comme dixième RNI de Madagascar dite « Rocailles

de Plateau Mahafaly » et première Aire Protégée (AP) de la province de Tuléar. Le décret

n°66-242 de Juin 1966 a porté sa superficie initiale de 17 520 ha à 43 200 ha. En Décembre

2002, le décret n°2002-797 a transformé le statut de l’AP en Parc National afin de capitaliser

son potentiel écotouristique. Le Parc National Tsimanampesotse est la seule Aire Protégée

sur le plateau calcaire et le littoral Sud de Madagascar.

1-2: Description physique

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Au sein d’une région constitue de plateau calcaire couvert de bush épineux, le lac

Tsimanampesotse se localise sur la plaine côtière Mahafaly. Limitée par une falaise abrupte à

l’ouest d’une certaine hauteur de deux mètres qui longe le lac (2m), longue de 20 km et de

3km de large aux eaux saturées de sulfate de chaux. Le sol rouge soumis à une érosion de

type karistique. Pendant la saison des pluies, le ruissellement des eaux donne naissance à

des sources d’eau douce qui devient saumâtre au contact du lac. Faisant partie du Sud-ouest

de Madagascar, la zone de la réserve naturelle intégrale est caractérisée par un climat

subaride avec une saison sèche très longue de 7 à 9mois. Les précipitations sont

généralement insuffisantes et irréguliers de l’ordre de 350 mn par an.

La température moyenne annuelle est de 23°C et les vents dominants sont du Sud- Sud-

ouest. Ce climat subaride ne permet pas le développement d’une végétation de haute futaie

à l’exception des endroits plus frais sur les alluvions et les cours d’eau. La fourrée xérophile

domine les végétations terrestres. Cette fourrée xérophile à didiereaceae et euphorbia

(emphorbiacea) appelé bush xérophytique s’adapte aux conditions édaphique ment pauvres.

C’est le foret dense sec. Les arbres peuvent atteindre 12m de hauteur. La présence de

diverses espèces de la famille endémique des didiereaceae est non négligeable. Elle

détermine une physionomie très spéciale.

On note : Didierea madagascariensis, Didierea troulli, Alluaudia ascendens, Deccaryia

madagascariensis, Ainsi que des nombreux euphores souvent aphyles et coralliformes telles

que Euphorbia fiherenensis, Euphorbia laro, Euphorbia stenoclada ….ou encore chauvées et

épineuses comme Euphorbia milli.

1-3: L’objectif spécifique du Parc National Tsimanampesotse

Tsimanampesotse présente des potentialités écotouristiques énormes et sa création en Parc

National Tsimanampesotse justifie cela. Pour bien gérer ce site, objets de la présente étude,

le premier objectif est d’assurer une autonomie de gestion de l’écotourisme se traduisant

tout d’abord par la mise en place des structures nécessaires à la valorisation des produits

(infrastructure et ressource humaines), ensuite, par la recherche de financement des

principaux aménagements et enfin, par la mise en place d’un système d’autofinancement

pour la pérennisation des structures déjà existantes ou à développer.

Des objectifs spécifiques et des actions prioritaires liés aux trois thèmes cités ci-dessus ont

été ainsi identifiés et développés selon les différentes étapes du processus (court, moyen,

long terme), il s’agit respectivement:

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- Le développement des plans d’interprétation du Parc National

Tsimanampesotse ;

- La mise en place d’un système de gestion et d’évaluation des guides

touristiques ;

- L’identification et la formation des guides ;

- Le développement des activités culturelles ;

- L’appui à l’identification, à la création et au développement des activités

artisanales.

1-4: La mission du parc Tsimanampesotse

Comme toutes les aires protégées à vocation écotouristique, les missions du parc national

Tsimanampesotse consistent à respecter les lignes directives suivantes:

- Faire découvrir et éduquer la nature et l’histoire culturelle de la région ;

- Faire découvrir les us et coutumes de la population du site (approche

socioculturelle) ;

- Prendre en compte le plan de conservation et de protection des ressources

naturelles dans le site (approche conservation) ;

- Conserver pour contribuer à la durabilité des produits écoutouristiques

- Améliorer le bien être de la population locale : le parc Tsimanampesotse prend

une part des revenus (50% du DEAP) pour financer des microprojets pour la

population comme la construction d’un CSB1 à Beheloka, apprentissage de

broderie aux femmes de village Beahitse, Marofijery et Efoetse ; formation en

coupe et couture des associations féminine de Marofijery de Beahitse et

d’Efoetse suivi par un octroi de machine à coudre et quelques outillages de base.

- Formation des associations des villages de Tsiandriona et de Befolotsy en

technique de culture maraichère et appui de ces associations en petits matériels

et intrants.

- Utiliser toutes les ressources (naturelles, humaines) comme prétexte ou comme

support à des activités écotouristiques marchandes de loisirs ;

- Responsabiliser les touristes.

1-5: Rôle et unicité de parc Tsimanampesotse

1-5-1) la biodiversité

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Selon le plan de Gestion de la Conservation : le Parc National de Tsimanampesotse est

composé de cinq types d'habitats différents tels que :

- Forêt littoral,

- Lac et ses environs,

- Foret dense sèche et bas fourré xérophile,

- Haut fourré xérophile,

- Grottes et Avens.

Suivant le plan de gestion de la conservation du Parc National Tsimanampesotse (2003) et

les inventaires biologiques faits par DFSA Mamokatra en Mai et Juin 1999 et ETP (Ecological

Training Program) en Février et Mars 2002, le parc a 185 espèces de plantes, reparties en 65

familles et 132 genres,

Herpétologie :

Le parc abrite 41 espèces d' herpétofaune dont 39 espèces de reptiles et 2 espèces

d'amphibiens. On connaît actuellement 2 espèces de reptiles nocturnes qui sont

endémiques du parc : Ebenavia maintimainty et Paroedura maingoka.

Ornithologie :

On a 113 espèces d'oiseaux dont 31 espèces aquatiques et 82 terrestres.

Primates:

Concernant les lémuriens, 4 espèces ont été inventoriées dont 2 espèces diurnes et 2

espèces nocturnes.

Trois espèces de carnivores ont été recensées dans le parc : Cryptoprocta ferox, Felis

silvestris et le Galidictis grandidieri, une espèce endémique du coin.

Le projet d'extension du Parc National Tsimanampesotse pourrait augmenter ses taux

d'endémicité floristique et faunistique.

1-5-2) le tourisme

Le fragment d'une lettre à Lalande en 1971 (Xerophitic plant of Madagascar de Werner

Rauh, 1999) nous montre l’importance de la biodiversité et du paysage à Madagascar.

"Quel admirable Pays que Madagascar! Il mériterait seul non pas un observateur ambulant,

mais des académies. C'est à Madagascar que je puis annoncer aux naturalistes qu'est la terre

de promission pour eux ; c'est là que la naturaliste semble s'être retirée comme dans un

sanctuaire particulier pour y travailler sur d'autres modèles que sur ce ou celle s'est asservie

ailleurs ; les formes les plus insolites, les plus merveilleuses s'y rencontrent à chaque pas. »

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Le littoral sud - sud ouest de Madagascar dispose des attractions différentes selon l'endroit

où l'on est. Il offre un long circuit touristique reliant des différents sites : Tuléar, Anakao,

Nosy Ve, Plage de Beheloka, Parc National Tsimanampesotse (Paysage et biodiversité du

Lac), Site Biologique de Hatokaliotse, Plage et Grottes d’ Itampolo.

Etant donné l'accessibilité et leur proximité par rapport à Toliara, Anakao et ses environs

sont les plus fréquentés des touristes que les autres sites de la région. En deuxième position,

se trouve le village d'Itampolo, suivi par le Parc de Tsimanampesotse.

Section 2: L’environnement de l’organisation du TSP

3-1 : Leadership et appui

L'ANGAP a commencé ses activités à Tsimanampesotse seulement en octobre 2000 avec un

(1) Chef Secteur et quatre (4) ACEs. Convaincu de l'insuffisance des Agents, le nombre est

augmenté à six (6) ACEs supervisés par deux (2) Chefs Secteurs en novembre 2001. Le

nombre de personnel au sein du PN TSIMANAMPESOTSE augmentent depuis 2005 suite à la

« Convention décennale » entre le Gouvernement Malgache et le Gouvernement Allemand

par l’intermédiaire de la banque Allemande KfW. Donc, le personnel du Parc assumant la

gestion de conservation est au nombre de 23 dont 01 Directeur, 04 Chefs de Volet

(Ecotourisme, Conservation et recherche, Appui au Développement et Education

Environnementale et Administration et Finances), 3 chefs Secteurs (CS), 1 assistant a

l’écotourisme, 1 comptable, 1 secrétaire comptable, 09 Agents de Gestion du Parc (AGP), 2

chauffeurs et 01 gardien. Les CS et les AGP seront basés autours de l’Aire Protégée et son

Extension. A cette équipe s’ajoute des appuis supplémentaires issus de la Direction Inter

Régionale et du Siège du PNM-ANGAP et de KfW, ainsi que des nombreux spécialistes et

partenaires (Scientifiques, Communauté locale, Elus locaux, Services Techniques, ONGs,…).

C’est plutôt au niveau de Leadership et appui que les valeurs sont accrues.

3-2 : Capacité stratégique

L'évaluation de la capacité stratégique est faite après l'élaboration du plan de gestion de

conservation. Ce document de conservation est appliqué sur la gestion de cette AP. En outre,

le Parc fait partie des pôles de développement de la Région du Plateau Mahafaly et son

littoral, région cible de plusieurs bailleurs de fonds et ONGs. Des efforts sont déployés pour

l’intégration de la conservation du Parc dans la planification communale et l’implication

effective des décideurs à tous niveaux, ainsi des différents intervenants.

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3-3 : Ressources financières, matérielles et logistiques

La banque Allemande KfW a financée les activités du parc TSP à partir de mois de novembre

2005. De plus, le gestionnaire du TSP a bénéficié des matériels de camping, des fournitures

de bureau, des matériels bureautiques, des moyens de locomotion (voiture, motos, vélos,

charrettes et vedette) et un panneau solaire.

Actuellement, le parc possède 5 motos, 2 voitures, et 3 charrettes avec six (6) bœufs de

traction comme matériel roulant. Une (1) radio BLU alimentée par un groupe électrogène

et/ou plaque solaire est utilisée en tant que moyen de communication. Les ressources

matérielles sont, pour le moment, en bon état et l'entretien systématique et périodique est

respecté rigoureusement.

3-4 : Relations avec les partenaires

En général, la population locale et les comités locaux de surveillance contribuent à la

conservation du Parc même si, des fois, quelques éleveurs n'ont pas voulu accepter la limite

décrétée en 1966.

Quant aux autorités locales, elles défendent avec détermination l'intérêt du Parc.

Actuellement, TSP travaille en étroite collaboration avec des potentiels partenaires comme

FID, SAGE, WWF, WCS, ACT ou Association des Cadres Tanalàna, l’AICPM, le COBA, le KASTI,

le SCC ou Structure Communale de Concertation et la SLC ou Structure Locale de

Concertation qui couvrent et "contrôlent" le littoral Sud-ouest et le Plateau Mahafaly. Et

dernièrement, le COSAP, (Comite d’Orientation et de Soutien de l’Aire Protégée) fut mis en

place.

3-5 : Application de la loi

Un aspect de la bonne relation avec les autorités locales est l'application du DINA au

délinquant. En effet, les Chefs de Quartiers, le Comité Exécutif de la Commune Rurale

dirigent l'application de ces conventions sociales locales pour résoudre des problèmes

relatifs à la gestion du Parc. En cas de délit perpètres dans le parc, l’équipe du parc fait appel

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systématiquement aux Service de l’Environnement et des Forêts et/ou a la Gendarmerie qui

assureront le procès verbal et enfin le dossier sera transfère au niveau du Tribunal.

Section 3: Intérêts touristiques

3-1-Spécificités du parc:

Généralement, l’accès de cette aire protégée est réservé aux chercheurs accrédités mais

pour les passionnés amateurs, une demande à l’avance auprès de MNP pourrait aussi se

faire. L’attraction principale de ce parc réside dans l’observation de ses oiseaux endémiques.

Ceci ne vous empêche pas de faire le tour de la réserve et de découvrir sa beauté sauvage et

ses richesses naturelles que l’association qui préserve l’aire protégée a aménagées à des

petits circuits à visiter.

Les visites du parc sont donc réparties en quatre différents circuits:

- Le circuit Tsiamaso: est la découverte des grottes qui abritent les poissons cryptique ou

« Typhleotris Madagascariensis ». L’intérieur de ces grottes est aussi orné de stalactites et de

stalagmites et renferme également une légende assez effrayante de la tribu Antambahoaka.

- Le circuit Emande: qui veut dire « irrigation », ici on parle plutôt d’une source qui ravitaille

le lac. Tout au long de ce circuit, nous apprenons l’histoire de sa population en découvrant

les tombeaux très anciens. Lémuriens, oiseaux aquatiques et terrestres, reptiles seront nos

hôtes sur ce beau site où l’on peut aussi admirer une vue d’ensemble du lac.

- Le circuit Andalamaike: est un circuit spécial botanique, où l’on verra diverses formes

d’adaptation de la végétation à la sècheresse. Tortues et oiseaux terrestres seront au rendez

vous si vous êtes chanceux dont la fameuse tortue radiata.

- Le circuit Andaka: est le tour du lac dans sa partie occidentale en admirant les flamants

roses et autres oiseaux aquatiques. Pendant ces circuits, il faut prévoir de bonnes chaussures

de marche à cause du sol calcaire.

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3-2: Les attraits du parc :

Le parc National Tsimanampesotse possède des attraits très variés et très spécifiques. On

note:

3-2-1: La faune:

On rappelle encore que le parc est surtout prisé pour ses 72espèces d’oiseaux endémiques.

On n’est pas obligé de les voir tous mais avec beaucoup de chance et de persévérance, on

arrive à rencontrer quelques uns comme les inséparables à tête grise, les foulques à crêtes

au nom scientifique « Fulica cristata ». Citons aussi, les drongo de Madagascar, les

perroquets, les faucons de Newton, les Couas verreauxi ou « couinae », le plus rare gravelot

de Madagascar ou « Charadrius thoracicus ». En saison sèche, on peut observer autour du

lac des flamants roses « phoenicopterus ruber », des flamants nains et grèbes ainsi que

d’autres oiseaux aquatiques.

Les lémuriens sont toujours représentés dans tout Madagascar, on y a recensé trois espèces

dont le lémur catta. Une des espèces rare qu’on y a inventoriées est le Galidictis grandidieri,

une espèce de carnivore et mammifère qu’on peut chercher pendant les ballades nocturnes

et ne se trouve que dans le parc.

Source : MNP-PN TSP, Photo lémur catta, une

des espèces les plus menacés par les fléaux

Source : MNP-DIRU, Photo Galidictis

Gradidieri,) : carnivore nocturne

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Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

d’origine anthropique (déforestation et feux de

brousse).

IL existe aussi de:

a-Typhleotris madagascariensis: une espèce de poisson vivant dans des grottes.

b-Des reptiles:

- Astrochelys radiata (Tortue radiée)

- Pyxis arachnoides,

- Paroedura

- Ebenavia mainty (une espèce endémique du parc)

Source: MNP, photo poisson cryptique (Typhleotris madagascariensis)

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Source: MNP-PN TSP, photo tortue radiata

3-2-2: La flore :

Quant à la flore du parc, la végétation s’adapte à ce milieu sec mais aussi au relief calcaire,

ce qui forme des végétations sans feuilles ou épineuses typiques du sud, au tronc renflé ou

bien aux feuilles réduites.

Dominée essentiellement par la fourre xérophile, on rencontre aussi de la flore:

a- Population de Pachypodium geayi,

b- Population d’Adansonia rubrostipa (Baobab),

c- Delonix adansonoides ou D. floribunda,

d- Ficus marmorata (Banian).

Chaque plante a son propre système d’adaptation, au niveau des feuilles, troncs et des

racines contre la sécheresse et les substrats.

3-2-3: Le lac et ses oiseaux aquatiques:

e- Flamants roses,

f- Canards sauvages (Anas bernieri)

g- Charadrius thoracicus,

C’est le seul lac saturé de sulfate de chaux à Madagascar, de couleur bleue turquoise il est

d’une dimension de 15x2, 5 km².

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Source: MNP-DIRU «photo flamant rose »

Le lac est très riche en sulfate de calcium, la profondeur varie de 1 à 1,5m, la longueur est de

15km et la longueur moyenne à 2,5km. A partir de 9heures jusqu’à 14heures, le lac possède

avec le reflet du soleil un couleur bleu turquoise. La plaine du lac est immergée pendant une

durée moyenne de 1 à 3 semaines pendant la saison des pluies (Décembre à Mars) et prend

sa place normale pendant la saison sèche.

Source: MNP-DIRU «circuit point de vue, paysage du lac ».

Comme on l’a déjà dit auparavant, les trois paysages qui forment le parc ont aussi produit

trois végétations distinctes :

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- le plateau calcaire aux minéraux bruts a formé de touffes de végétation dense, certaines

plantes ont des rameaux courts.

- Le plateau calcaire sur sable roux a donné une forêt sèche dense aux émergents pouvant

atteindre 12m de haut.

- Le sable dunaire a permit une formation arbustive de 4m de haut avec des espèces

épineuses.

Pour vous faire une idée du paysage floristique de la réserve, on nomme les espèces

suivantes: Fourré à Alluiaudia montagnacii, adansonia fony, euphorbia plangiantha, acacia

sp, pachypodium lamerei, Didierea trollii, kalanchoe beharensis, acanthaceae….

3-2-4: Des grottes et avens:

Elles abritent une espèce de poisson aveugle et des Chauves – souris ainsi que des plantes

caractéristiques du foret galerie (Ficus marmorata, Tamarindus indica, celtis bifida etc.…).

Source : MNP, photo grotte Mitoho Source : MNP, photo aven

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Enfin, en matière d’écosystème aquatique, le lac Tsimanampesotse constitue un site de

nourrissage, de dortoir et de lieu d’hivernage important pour l’avifaune aquatique

notamment les flamants roses (Phoenicopterus ruber) et les Brebes (Tachybaptus ruficollis) .

Trois grands types d’habitats peuvent être observés:

- Les fourrées xérophylis du plateau calcaire

- Les fourées xérophyles en basse cuesta

- Et les grottes

Section 4: Potentialité écotouristique du parc

Le potentiel écotouristique du Parc se compose des spécificités et attraits naturels et

culturels suivants.

4-1: Spécificités et attraits naturels

- Le lac Tsimanampesotse en tant que paysage et milieu humide

- Les grottes et avens

- La diversité des milieux et paysages : lac et plaine lacustre, foret sèche, fourre

xérophile, grottes et avens, falaise et plateau calcaire

- La diversité et l’originalité de la flore (notamment la fourrée xérophile et le paysage

de salicorne)

- L’originalité de la faune : poissons cryptiques endémiques, lémurs Catta,

herpétofaune (notamment Tortues radiées), avifaune très importante (terrestre et

aquatique)

- Fort taux d’endémicité floristique et ornithologique

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4-2: Spécificités et attraits culturels

- Cultures et activités traditionnelles Tanalàna et Vezo

- Histoires et légendes autour du Lac et des grottes

- Pratiques occultes et rites traditionnels

- Anciens tombeaux au sein du Parc, tombeaux en zone périphérique

- Usage des ressources naturelles dans la vie quotidienne (médicinaux, cosmétiques,

construction des habitations et des pirogues, artisanat)

4-3: Potentiel biologique du parc

Le potentiel du site biologique de Tsimanampesotse s’inscrit dans un cadre très favorable

grâce à la réunion d’une série de qualités telles que:

- Le climat propice ;

- La bonne accessibilité jusqu’à Tuléar par voie aérienne, par voie terrestre vers

Antananarivo ou Tuléar, passant à proximité d’autres attractions écotouristiques de

la RN7 telles que le Parc National Ranomafana, Andringitra, Isalo, Zombitse

Vohibasia.

- La capacité d’accueil est relativement développée (boom des hôtels à Tuléar et le

long du littoral, notamment Anakao, Itampolo) ;

- Des opérateurs touristiques affilés à des agents de voyage international, capables de

proposer leurs produits à une large clientèle ;

- La complémentarité avec les stations balnéaires (plages, baignade, plongée sous

marine, pêche sportive, planche, etc…)

- L’intégration dans un circuit touristique déjà établi, la « boucle Grand Sud » partant

de Tuléar vers Anakao. Le circuit continue vers la réserve naturelle intégrale de

Tsimanampesotse, Itampolo, Bevoalavo, la réserve spéciale de Cap Sainte Marie,

plage et village de Lavanono, plage et village de de Faux Cap, la réserve privée de

Berenty, et le Parc National d’Andohahela à Taolagnaro.

4-4: Evaluation de développement du tourisme

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Sur le plan du développement du tourisme, le nombre des visiteurs dans la région Sud ne

cesse de se croitre avec une moyenne de 47 % (par donnée de la Direction du Tourisme).

Concernant les touristes de Tsimanampesotse, et malgré son statut réserve spécial, les

statistiques obtenus auprès de MNP-TSP s’avèrent encourageantes malgré la diminution de

nombre de visiteurs en 2009.

Tableau n° 2 : NOMBRE DES VISITEURS DU 2007 à 2009

Année 2007 2008 2009

Nombre de

visiteurs

1344 1390 709

Source: MNP-TSP

Partant de ces données, le tableau ci-dessus montre une prévision des visiteurs dans le futur

parc pour les trois années à-venir, tenant compte des aménagements prévus dans le plan de

gestion et de la promotion de tourisme mènent de concert avec les partenaires potentiels.

Tableau n°3: PREVISION TRIENNAL DE VISITEURS

Année 2010 2011 2012

Nombre de

visiteurs

1510 / 1600 1698 / 1700 1784 / 1800

Source : enquête personnelle / analyse statistique

La durée de visite est en moyenne de demi-journée. Selon leur lieu de provenance et leur

destination, nous avons deux types de visiteurs:

- Ceux qui viennent de Tuléar et qui prennent la direction de Fort-Dauphin

peuvent la faire en demi-journée

- Ceux qui viennent d’Analavelona la font en une journée. Les chercheurs peuvent

la faire en trois jours

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Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

Quant aux droits de visite, ils dépendent de l’origine et de la fonction du visiteur. Le prix

d’entrée pour les étrangers ne sont pas le même pour les nationaux (le droit d’entré pour les

étrangers est plus que ceux des nationaux).

Les conditions d’entrée sont aussi multiples et variées. Elles sont sous forme de loi que

chaque visiteur doit respecter comme suit:

-visite guidée

-respects des circuits (on ne doit pas quitter les circuits)

-non utilisation des produits chimiques dans les eaux

-aucun prélèvement

-la règle de propriété et d’hygiène (on ne peut pas déposer les déchets n’importe où mais on

les ramène au village)

Dans la plupart des cas, les hébergements se font, soit dans les hôtels de Beheloka (à 25km)

ou Ambola (à 2km) de la réserve. Mais parfois, les touristes utilisent des tentes sur place

pour limiter les déplacements.

Efoetse, le village le plus proche du parc national, est sous la supervision directe de la MNP-

PN TSP. Cette unité aura pour taches principales de:

Renforcer les campagnes de sensibilisation et information sur les changements de

comportement pour la gestion de l’aire protégée ;

Mettre en œuvre les stratégies de la conservation définies dans le plan de gestion ;

Mettre en place les infrastructures nécessaires pour la sécurité des visiteurs ;

Identifier les circuits potentiels pour la promotion de l’écotourisme ;

Collaborer avec les services de l’environnement et des forets pour définir avec la

population local les droits d’usage dans le parc ;

Identifier les partenaires potentiels déjà opérationnels dans la région au vue

d’harmoniser les activités de développement

Le statut actuel de la réserve naturelle intégrale de l’aire protégée de

Tsimanampesotse ne permet que la poursuite d’un objectif avec exclusivement sur la

protection de la faune et de la Flore.

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CHAPITRE III: ENONCE THEORIQUE SUR L’ECOTOURISME

Introduction

L’écotourisme est un concept qui a connu une évolution lors de ces 20 dernières

années alors que les organisations de conservation, les gens vivant à l’intérieur et autour des

aires protégées et l’industrie du voyage furent témoins d’une explosion du tourisme de la

nature et ont pris conscience de leurs intérêts mutuels à guider cette expansion.

L’écotourisme promettait d’atteindre les objectifs de la conservation, d’améliorer le bienêtre

des communautés locales, et de créer de nouvelles entreprises — une rare promesse

contenant des éléments exclusivement positifs. Les rapports entre les défenseurs de la

conservation, les communautés et les professionnels du tourisme ne furent pas toujours

aimables et marqués par l’esprit de collaboration. Cependant, le concept et la pratique de

l’écotourisme allient ces différents intervenants.

L’écotourisme est apparu comme une plate-forme commune permettant de travailler en

partenariat et de guider ensemble le chemin des touristes désirant connaître et en savoir

davantage sur les aires naturelles et les diverses cultures.

Section 1: Concepts généraux

1-1: Définition:

L’écotourisme représente un concept relativement nouveau qui est souvent mal

interprété et mal utilisé. Certains ont abusé de ce terme afin d’attirer des voyageurs

intéressés par la conservation de la nature vers des programmes touristiques qui, en réalité,

sont simplement des programmes organisés dans la nature et qui sont susceptibles de

causer un impact social et naturel négatif.

Le terme fit son apparition dans les années 80 mais la première définition véritablement

acceptable et aujourd’hui encore concise a été établie en1990 par la société (Internationale)

d’Écotourisme: «Il s’agit du voyage responsable dans des aires naturelles, qui préserve

l’environnement et augmente le bien-être des populations locales».

Plus récemment, en 1999, Martha Honey proposa une excellente version plus

détaillée: «L’écotourisme, c’est le voyage dans des aires fragile et primitives, généralement

protégées, cherchant un impact minimal et (en général) à petite échelle. Il aide à éduquer le

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voyageur ; il fournit des fonds pour la préservation de l’environnement; il bénéficie

directement au développement économique et à la souveraineté des communautés locales ;

et enfin il stimule le respect des différentes cultures ainsi que des droits humains».

Toutefois le consensus général parmi les organisations engagées dans l’écotourisme (y

compris The Nature Conservancy) s’établit sur la définition adoptée par l’Union Mondiale

pour la Conservation de la Nature (UMCN) qui décrit l’écotourisme comme suit : Cette

modalité touristique responsable face à l’environnement et qui consiste à voyager dans des

aires naturelles dans le but de apprécier et profiter de la nature (comme toute autre

manifestation culturelle du présent ou du passé), tout en promouvant la préservation, en

ayant un impact de visite minimal et en privilégiant une intégration active qui apporte des

bénéfices socioéconomiques aux populations locales.

1-2: Travailler avec l’écotourisme:

Une vision intégrale de la protection de l’environnement est implicitement présente dans

la définition de l’écotourisme, car elle intègre des éléments portant sur la participation de la

communauté et le développement Économique et également les nombreuses activités et

intervenants qui assurent cette mission. L’écotourisme peut contribuer à la protection de

l’environnement par diverses façons possibles.

L’écotourisme peut d’abord générer des fonds qui seront destinés aux aires protégées. En

second lieu, il peut créer des emplois pour les communautés des environs et ainsi créer des

motivations économiques en vue de défendre les ressources naturelles. En troisième lieu, il

peut fournir aux visiteurs une éducation sur l’environnement. Quatrièmement il peut fournir

la justification pour déclarer certaines aires protégées ou augmenter l’aide assignée à ces

aires. Enfin, les programmes d’écotourisme visent à limiter les impacts négatifs des touristes

de la nature.

Tels sont les critères pour l’écotourisme. Ils nous fournissent des lignes directrices utiles qui

nous permettent de juger dans quelle mesure le tourisme de la nature se transforme en

écotourisme. Mais cette estimation n’est pas aisée, ni d’ailleurs un exercice académique ou

sémantique. Ce sera seulement en nous efforçant d’appliquer l’écotourisme et de remplir

tous les critères dans les lieux appropriés que les planificateurs et professionnels de la

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conservation réaliseront leurs objectifs à long terme. Nous sommes confrontés à de

nombreux défis à l’heure d’appliquer ces critères à des situations pratiques sur le terrain. De

fait, mettre en pratique les lignes directrices de l’écotourisme s’avère une tâche difficile et

complexe.

Les récompenses pour un travail bien fait sont énormes. Les décisions portant sur

l’écotourisme en ce qui concerne un site particulier doivent se prendre à l’intérieur du

contexte précis des objectifs fixés en vue de la protection de cette même aire. Lorsque les

directeurs et responsables de la planification étudient les impacts touristiques réels et

potentiels aussi bien positifs que négatifs, il est nécessaire qu’ils se remémorent les objectifs

et fonctions de l’aire protégée.

Dans tous les cas, une étude d’impact est très importante pour l’ouverture des sentiers

ecotouristiques de même que la capacité de charge de ces sentiers. L’objectif est d’à la fois

préserver le site et en même temps offrir aux visiteurs une visite agréable.

Dans certains cas, il peut être nécessaire d’accepter les impacts négatifs du tourisme afin

d’obtenir des bénéfices en vue de la conservation. Les visiteurs pourront ainsi fouler la

végétation le long des sentiers mais il permettra également l’affectation de gardes.

L’affectation d’un plus grand nombre de gardes peut s’avérer plus important pour la

préservation générale d’une aire protégée que maintenir la végétation intacte le long des

sentiers. Indépendamment du rapport coûts-bénéfices, la question clé doit être la suivante :

le tourisme contribue-t-il à promouvoir le plan de préservation de l’aire donnée à long

terme? Si oui, il est très probable que nous soyons en présence d’écotourisme.

1-3: Termes proches:

En tant que mot courant, écotourisme a été utilisé à la légère. Par contre si on l’utilise dans

son sens plein, il recouvre une stratégie très importante de conservation afin d’atteindre un

développement durable. Différents termes parents sont fréquemment associés avec

l’écotourisme, par exemple les suivants:

-Le tourisme de la nature: se réfère tout simplement au tourisme basé sur la visite des

ressources naturelles.

Il entretient des liens étroits avec l’écotourisme mais n’implique pas forcément protection

ou durabilité. Il s’applique au genre de tourisme pratiqué actuellement dans un grand

nombre d’aires naturelles, sans pour Autant qu’un plan préalable soit établi ni des mesures.

Dans le «Brundtland Report» Our Common Future, le développement durable est défini

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Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

comme «le développement satisfaisant les besoins des générations actuelles sans

hypothéquer sur la satisfaction des besoins des générations futures » (WCED, 1987, p43).

De protections promues. Différents éléments de l’écotourisme se trouvant intégrés dans les

programmes du tourisme de la nature peuvent éventuellement changer l’impact sur

l’environnement.

-Le tourisme de la nature durable qui est très proche de l’écotourisme mais ne recouvre pas

tous les critères du véritable écotourisme. Ainsi, un téléphérique transportant les visiteurs à

travers la canopée d’une forêt tropicale peut générer des bénéfices relatif à la protection et

éduquer les visiteurs, mais son degré élevé de mécanisation crée des barrières entre le

visiteur et l’environnement naturel, ce qui le rend inapproprié comme activité

écotouristiques.

-Le tourisme scientifique ou de recherche se réfère au tourisme ayant des objectifs

spécifiques de recherche. Ces types de projet sont courants dans les aires naturelles et

contribuent souvent à les protéger. Certains de ces voyages pourraient être considérés des

voyages écotouristiques car ils offrent des informations sur l’écologie de la zone et satisfont

en même temps tous les critères de l’écotourisme.

-Le tourisme culturel, ethnographique ou du patrimoine culturel concentre son intérêt

principal sur les traditions locales et les habitants. Ce genre de tourisme peut être divisé en

deux catégories: dans le premier cas et plus conventionnel, les touristes y revivent la culture

grâce aux musées et présentations formalisées de musique et de danse dans les théâtres,

hôtels et, à l’occasion, dans les communautés elles mêmes. Dans le deuxième cas, le

tourisme est plus anthropologique et le visiteur, au lieu de simplement vouloir assister à des

manifestations culturelles isolées, y montre une forte motivation à apprendre la culture

autochtone. Nous observons par exemple un intérêt croissant à apprendre comment les

habitants autochtones utilisent les ressources naturelles.

-Le tourisme vert/durable se réfère aux opérations de voyage qui recourent prudemment

aux ressources naturelles. Le tourisme vert ou durable peut être considéré comme la partie

de l’industrie du tourisme qui « tourne au vert ». Ceci inclut les lignes aériennes plus

efficientes au niveau de leur consommation d’énergie, l’industrie de la croisière recyclant ses

déchets ou encore les grandes chaînes d’hôtels adoptant des réglementations favorables à

l’environnement. Les grands hôtels ont découvert qu’en recommandant à leurs clients de

réduire leur consommation d’eau ou leur communiquant que leurs serviettes ne seraient pas

Page 30: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

lavées tous les jours, non seulement ils se construisaient une image de marque « verte » à

leurs yeux (ceci revêtant une importance croissante pour les consommateurs) mais ils

réduisaient également leurs coûts d’opération. Le tourisme vert constitue ainsi clairement

une proposition tentante face à l’industrie du tourisme conventionnel.

Développer une industrie du tourisme durable ou vert, et ceci dans toutes ses dimensions,

est une cause aussi cruciale que travailler à maintenir les aires protégées grâce au tourisme.

En fait, d’aucuns pourraient avancer que promouvoir la durabilité du tourisme au sens large

représenterait encore une plus grande mission de protection de l’environnement que le seul

fait de se concentrer sur les aires protégées.

Section 2: L’écotourisme et les Aires Protégées

2-1: Historique

Par définition, on entend par écotourisme le fait de voyager et de visiter des aires naturelles,

des lieux où la nature est restée dans un état relativement inchangé.

Dans un monde où les pressions dues à la population et à l’augmentation de la

consommation des ressources se traduisent par d’énormes pressions sur les ressources

naturelles, il devient de plus en plus difficile de trouver des aires naturelles. Simultanément,

notre héritage culturel global est constamment assailli, ce qui rend plus difficile d’apprendre

d’autres cultures et de maintenir le contact avec les racines culturelles du monde entier. A

l’heure actuelle, la majorité des aires naturelles restantes sont protégées d’une façon ou

d’une autre. Les attractions écotouristiques, qu’il s’agisse de pouvoir admirer la vie sylvestre

ou de vertigineux paysages naturels, sont généralement situées dans ces aires de protection

naturelles.

Les aires protégées ont commencé à se développer au cours du 19ème siècle principalement

en réponse à ces pressions. Par « aire protégée », on entend une surface de terrain (ou

surface aquatique) qui se caractérise de la façon suivante:

1. Cette superficie a des limites bien définies.

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Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

2. Cette superficie est gérée et sous la protection d’une entité ou d’un particulier

identifiable, en général une agence gouvernementale, bien que les gouvernements

délèguent de plus en plus souvent la responsabilité des aires protégées à d’autres entités

privées ou publiques, ou avec un statut mixte privé-public.

3. Des objectifs de conservation sont fixés pour l’aire en question et la gestion s’attache à les

atteindre.

Le nombre ainsi que la surface couverte par ces aires connaît une croissance rapide depuis

les années 1960, et ceci parallèlement à la croissance encore plus rapide des pressions

auparavant mentionnées. Traditionnellement les aires protégées sont des espaces réservés

sous gestion des autorités gouvernementales afin de protéger les espèces menacées ou les

sites d’une exceptionnelle beauté. Dans la plus grande partie de l’hémisphère sud, les

pressions financières exercées sur les budgets des gouvernements, les tendances globales

vers la décentralisation et une société accordant une valeur croissante à la participation non

gouvernementale sont à l’origine de profonds changements dans la manière d’administrer et

gérer les aires protégées.

Ces changements se manifestent à deux niveaux principaux:

-On attend de plus en plus des aires protégées qu’elles produisent une partie du

financement nécessaire à leur gestion.

-Beaucoup d’autres organisations, qu’elles soient privées ou publiques, viennent s’impliquer

dans la gestion et conservation des aires protégées, soit à titre de partenaires des agences

de gouvernement traditionnellement chargées des aires protégées soit en assurant la

gestion de leurs propres aires protégées.

Autre responsabilité des administrateurs des parcs, ils doivent amener la conservation aux

populations. En l’absence de groupes en faveur de la conservation, l’initiative est

condamnée à l’échec. Ces groupes peuvent être de rayonnement local, national et

international.

L’écotourisme est essentiel si l’on veut atteindre ce but et ne pas le borner à une source de

financement de la conservation. Le rapport entre écotourisme et aires protégées est, dans

cette mesure, inévitable et profond.

2-2 : Rôle de l’écotourisme

Le tourisme et l’écotourisme forment généralement un volet de la stratégie de gestion d’une

aire protégée. Le degré d’importance accordé aux activités touristiques dépend de la priorité

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que leur attribue le directeur de l’aire, lui-même devant se laisser guider par un document

de préparation conçu à cette fin.

Nous assistons à la jonction de deux forces différentes afin de créer une relation

symbiotique: l’écotourisme à besoin des aires protégées et les aires protégées ont besoin de

l’écotourisme.

L’écotourisme est de plus en plus considéré comme une stratégie de gestion pour les aires

protégées qui, si sa mise en œuvre se fait de façon adaptée, constitue une activité durable

idéale, car il est conçu de manière à :

❖ Exercer un impact négatif sur l’écosystème;

❖ Contribuer économiquement aux communautés locales;

❖ Respecter les cultures locales;

❖ Se développer à partir de processus de participation impliquant tous les acteurs; et

❖ Être surveillé en vue de détecter les impacts négatifs et positifs.

Des multiples raisons conduisent les défenseurs de la biodiversité et les responsables des

aires protégées à voir en l’écotourisme un instrument de gestion des aires protégées à

savoir:

- Le tourisme conventionnel apparaît parfois comme source de pression sur la biodiversité

d’une aire protégée. Dans d’autres cas, l’écotourisme peut être perçu comme une stratégie

adaptée pour aborder les menaces aux objectifs de conservation.

Actuellement, les touristes de la nature voyagent de plus en plus dans les aires protégées.

Les gestionnaires doivent au moins contrôler les impacts négatifs du tourisme. Même si des

centres de visiteurs sophistiqués et des entreprises de tourisme extensives ne sont pas

créés, des mesures s’imposent pour assurer que ces masses croissantes de visiteurs

n’affectent pas négativement les valeurs en biodiversité de l’aire protégée en question. Au

nombre de ces mesures : l’augmentation du personnel, l’élaboration de systèmes de suivi et

de plus grands efforts d’éducation sur la protection de l’environnement. Gérer les visiteurs

et minimiser les impacts constituent la responsabilité première des responsables des aires

protégées.

-L’écotourisme est en mesure de générer des bénéfices économiques pour le compte des

aires protégées. Les visiteurs ne pouvant dépensé leur argent représentent autant

d’occasions manquées. Des centaines de milliers de dollars en revenu potentiel se perdent

actuellement pour les directeurs des aires protégées et les communautés locales parce que

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Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

les touristes n’ont pas à payer de droits d’admission ni de biens et services aux endroits

opportuns.

-Mis en œuvre correctement, l’écotourisme peut se révéler une force importante pour

améliorer les rapports entre les communautés locales et les administrations des aires

protégées. Ce rapport constitue peut-être l’aspect le plus ardu de l’écotourisme car il

implique des niveaux de communication et de confiance entre des cultures et des

perspectives différentes, ce qui depuis toujours s’est révélé difficile à établir.

-L’écotourisme est à même de fournir une meilleure option que d’autres activités

économiques rivales pour les aires protégées. De nombreuses aires protégées sont

menacées et ont besoin d’être renforcées pour assurer la preservation des ressources

naturelles; l’écotourisme peut aider à les sauvegarder face à ces menaces et à des

utilisations concurrentes de leur surface. Ainsi, un programme d’écotourisme donnant de

bons résultats permettra d’éviter les coupes de bois dans une aire en générant des revenus

plus importants, particulièrement à long terme.

-La mise en place de l’écotourisme dans les aires protégées démontre que le tourisme n’est

pas automatiquement de masse et destructif. Il démontre que, même au cœur de

l’environnement fragile des aires protégées, le développement durable est faisable.

2-3 : Avantages et menaces

Le tourisme représente un entrelacs d’avantages et de menaces pour les aires protégées. Le

but de l’écotourisme est de chercher à augmenter les avantages et à réduire les menaces. Si

un avantage est saisi, il en résulte un bénéfice. Si une menace n’est pas écartée, il en résulte

un coût. Les bénéfices ne sont pas automatiquement associés à l’écotourisme; sa réussite

dépend d’une solide planification et gestion. Des projets d’écotourisme dépourvus de

planification rigoureuse ou mis en place sans grand soin peuvent facilement se convertir en

projets touristiques conventionnels avec tout leur cortège d’impacts négatifs.

Les avantages et les menaces, et par conséquent les bénéfices et les coûts, varient d’une

situation à l’autre, d’un groupe à l’autre et selon les individus au sein du même groupe. Des

bénéfices pour un groupe précis peuvent s’avérer des coûts pour un autre. Déterminer les

avantages à poursuivre et les menaces à écarter représente une décision subjective qui se

prendra au mieux en faisant intervenir tous les acteurs impliqués.

Toute la gamme d’avantages et de menaces pour l’écotourisme ne s’applique pas à chaque

aire protégée particulière. Ainsi, dans une aire protégée attirant en premier lieu les visiteurs

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Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

nationaux, les occasions de produire des échanges avec l’étranger sont limitées, mais ce sera

la bonne occasion d’augmenter la prise de conscience locale au niveau de la protection de

l’environnement. La dégradation de l’environnement variera selon la fragilité des ressources

naturelles et les types d’activités permis. Les circonstances propres à chaque aire protégée

créent une constellation particulière d’occasions et de menaces.

2-3-1 : Avantages potentiels de l’écotourisme

Génération de revenus: Les apports d’argent aux aires protégées constituent un souci

majeur des défenseurs de la conservation. Les fonds gouvernementaux mis à disposition des

aires protégées ont globalement baissé et bon nombre d’importantes aires naturelles ne

survivront pas sans nouvelles sources de revenus. Le tourisme offre l’occasion de générer

des revenus de diverses façons, par exemple par les droits d’admission, les droits d’usage,

les concessions au secteur privé et les donations. De nouveaux fonds permettent aux

responsables des aires protégées de mieux gérer l’arrivée des touristes et de sauvegarder

leurs aires face à d’autres menaces.

Les droits d’admission ou d’usage des visiteurs: seront perçus directement aux visiteurs

pour qu’ils puissent voir et découvrir une aire. Acquittés au guichet d’entrée, les droits

d’admission s’appliquent suivant différentes barèmes. Dans certains cas, le tarif est unique.

Dans d’autres, le barème prévoit différents tarifs selon les categories de visiteurs. En général

les touristes étrangers doivent payer davantage que les visiteurs résidents. Les droits

d’usage sont perçus pour des activités spécifiques ou pour l’utilisation d’un équipement

spécial dans une aire protégée, par exemple le branchement électrique dans les

campements ou différents tarifs de location.

Les concessions au secteur privé se réfèrent au snack bars, aux restaurants, aux auberges,

aux magasins de souvenir, à la location des canoës et aux guides touristiques. Tous ces

services peuvent être délégués ou gérés par le secteur privé, une partie des profits devant

être retournée à l’aire protégée. Cette solution est intéressante car elle réduit les

responsabilités commerciales que devrait assumer le personnel de l’aire protégée, sans

formation spécifique ou intérêt particulier en la matière. Les concessions permettent aux

aires protégées de bénéficier de l’énergie et des profits générés par les entreprises du

secteur privé. Néanmoins, les concessions doivent se négocier en fonction du bénéfice à long

terme pour l’aire protégée et doivent être soumises à un suivi rigoureux. Ce suivi vérifiera

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Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

par exemple que le concessionnaire effectue dûment les services annexes tels que

l’enlèvement des ordures et la maintenance des sentiers.

Création d’emplois : On cite souvent les nouveaux emplois à titre de bénéfice majeur

dérivant du tourisme. Les aires protégées peuvent engager de nouveaux guides, des gardes,

des chercheurs ou des directeurs pour satisfaire les demandes croissantes de l’écotourisme.

Dans les communautés proches, les habitants peuvent être engagés comme chauffeurs de

taxi, comme guides touristiques, propriétaires d’hébergement ou fabricants de produits

d’artisanat, ou ils peuvent encore se faire employer dans d’autres entreprises touristiques.

Justification des aires protégées: Ce sont les visiteurs, ou bien la possibilité d’attirer les

visiteurs, qui motivent entre autres les autorités gouvernementales et les habitants à

soutenir les aires protégées. Le tourisme international motive les fonctionnaires

gouvernementaux à se pencher davantage sur l’importance de gérer les aires naturelles. Il

est probable que davantage de visiteurs se rendront et soutiendront une aire naturelle si elle

est protégée, ce qui accroît en retour la justification de l’existence d’aires protégées. Les

visites à l’aire protégée peuvent stimuler les habitants des alentours, ou vivant près d’une

aire protégée potentielle, à soutenir la protection permanente de ces aires.

Une économie plus forte : Les touristes se rendant dans les sites naturels stimulent

l’économie à niveau local, régional et national. Le tourisme procurant des emplois aux

habitants à niveau local, ils auront plus d’argent à dépenser sur les lieux et l’activité

économique de l’aire augmentera. Le même mécanisme peut se reproduire à niveau

régional et local. Les touristes de la nature arrivent à la capitale d’un pays. Ils peuvent y

rester quelques les magasins, ont recours aux guides touristiques et aux transports.

Efforts de conservation accrus: En conséquence de l’appréciation grandissante et de ce

nouvel orgueil, les efforts de conservation prennent souvent de l’ampleur. Beaucoup

d’habitants se trouvent motivés à protéger leurs aires et peuvent en arriver à changer leurs

façons d’utiliser les ressources. Un changement dans les pratiques de culture pourra en

résulter, les déchets sur la route seront peut-être enlevés, une meilleure gestion de l’eau

pourra être décidée.

Souvent, c’est en raison du tourisme que les populations locales en apprennent plus sur la

préservation et modifient leurs habitudes quotidiennes.

La prise de conscience s’étend aussi au niveau national et se traduit par des efforts de

conservation telle l’assignation de nouvelles aires protégées et d’un budget pour leur

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Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

soutien. Même à échelon international, l’écotourisme peut engendrer un mouvement

supranational revendiquant des efforts de conservation accrus et un soutien pour des aires

protégées particulières. Les visiteurs tant internationaux que locaux d’une aire protégée se

rallieront probablement à sa défense si une aire d’une valeur particulière est menacée.

2-3-2: Menaces potentielles dues au tourisme

Dégradation de l’environnement

Il s’agit d’un problème communément associé au tourisme dans les aires protégées. Les

visiteurs risquent de détruire ces mêmes ressources qu’ils viennent admirer. La destruction

peut se faire de différentes façons et à des degrés variables. Les dommages que le tourisme

porte aux ressources naturelles sont souvent visibles : végétation piétinée, érosion des

sentiers et déchets dispersés. Les touristes représentent encore d’autres menaces pour les

aires protégées. Outre les dommages de surface, ils altèrent les mécanismes compliqués de

la nature et causent des changements subtils et des problèmes, ainsi la modification de

comportements animaux au niveau de leurs habitudes alimentaires, leurs migrations et

reproduction. De nombreux changements sont difficiles à détecter, mais tous sont

d’importants indicateurs de la santé des ressources naturelles.

Instabilité économique

L’écotourisme, tout comme d’autres formes de tourisme, peut s’avérer une source instable

de revenu. De multiples facteurs externes influencent la demande touristique. Ces facteurs

échappent totalement au contrôle des destinations touristiques mais affectent cependant

les niveaux de visite. Ainsi les conflits politiques ou les rumeurs de conditions dangereuses

dans une région ou un pays peuvent éloigner les visiteurs pendant des années. Les désastres

naturels, comme les ouragans, peuvent facilement détruire l’infrastructure touristique des

sites marins. En outre, les fluctuations monétaires Internationales peuvent diriger les

visiteurs vers certains pays et les éloigner d’autres. Tous ces facteurs jouent un rôle décisif

au moment de voyager. Les gestionnaires des aires protégées et les communautés peuvent

préparer, construire et promouvoir avec le plus grand soin possible, la demande touristique

reste largement déterminée par des circonstances externes.

Développement excessif

Lorsqu’un endroit se transforme en destination touristique populaire, les entreprises locales

se mettent à créer des hébergements, des restaurants et autres services en vue de satisfaire

les besoins des visiteurs. Dans les endroits de forte demande touristique, les habitants

Page 37: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

d’autres régions du pays affluent vers la communauté afin de profiter de ces nouvelles

ressources économiques.

Au besoin accru de services touristiques s’ajoute l’accroissement de la demande en

infrastructure, hôtels, restaurants et logements pour les employés ou chefs d’entreprise

nouvellement arrivés. Ces demandes surchargent les services de base tel

l’approvisionnement en eau, le traitement des eaux usées, l’électricité, etc.

Section 3: L’écotourisme et les communautés locales

Les communautés sont les hôtes d’accueil traditionnels d’un grand nombre des aires

naturelles du monde.

3-1: Définition du terme communauté

Le terme communauté se réfère à un groupe hétérogène de personnes habitant une même

zone géographique et se partageant l’accès à un ensemble de ressources naturelles locales.

Le degré de cohésion et de différentiation sociale, la force des croyances et des institutions

communes, la diversité et autres facteurs varient beaucoup au sein et selon les

communautés. (Schmink, 1999)

3-2 : Rôle de la communauté dans l’écotourisme

Ces dernières années, les défenseurs de la conservation en sont venus à reconnaître le rôle

crucial que jouent les communautés rurales et littorales pour la conservation de la diversité.

Simultanément, l’intérêt croissant des touristes d’en apprendre plus et de vivre les

différentes cultures ont amené l’industrie du tourisme à intégrer les communautés dans

leurs activités. Les communautés sont devenues de plus en plus conscientes des occasions

offertes par le tourisme. Les communautés bien organisées et en possession des titres de

propriété des terres traditionnelles ont mieux réussi à capter une plus grand partie des

dépenses touristiques dans les aires naturelles. Il y a des membres dans la communauté qui

désirent, être intégrer dans les activités du tourisme, où ils peuvent déterminer leur degré

de participation, par exemple:

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Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

❖ En louant un terrain à un opérateur qui se chargera de son développement, l’acteur local

se bornant à contrôler les impacts;

❖ En travaillant comme employé occasionnel, à temps partiel ou à plein temps, pour des

opérateurs touristiques privés;

❖ En offrant des services à des opérateurs privés tels que la préparation de repas, des

services de guide, de transport, logement, ou une combinaison de ces différents services ;

❖ En formant des coentreprises avec des opérateurs touristiques privés, la communauté

assurant la plupart des services locaux tandis que le partenaire du secteur privé s’occupe de

la mercatique, de la logistique et éventuellement des guides bilingues ; et

❖ En opérant comme des programmes indépendants à l’initiative de la communauté.

3-3: Les APs et l’écotourisme dans la communauté

Pour que l’écotourisme prospère, les attractions doivent être préservées. Ces attractions

peuvent se trouver à l’intérieur d’un parc national ou d’une réserve de la communauté. Les

zones limitrophes des parcs nationaux peuvent s’avérer pour les communautés des endroits

idéals à la création de réserves ou pour faciliter les activités d’écotourisme. Les responsables

des parcs nationaux devraient alors s’efforcer de collaborer avec de telles communautés et

de les intégrer dans la planification de leur gestion. Ils peuvent aussi désirer assigner un

pourcentage des revenus provenant des droits d’admission des visiteurs à des projets de

développement économique compatible lancés par la communauté voisine, comme c’est le

cas du Parc National Tsimanampesotse.

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Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

Conclusion partielle

D’où, pour être prospère, TSP nécessite que les ressources naturelles et culturelles soient

protégées. Le gouvernement s’allie de plus en plus aux O.N.G. eouvrant dans la préservation

de l’environnement pour gérer et protéger les aires naturelles. Pendant que les

communautés locales protègent les territoires en leurs possessions afin de développer

l’industrie de l’écotourisme, les ONG, les compagnies privées et les particuliers créent des

réserves privées qui ont souvent une mission mixte de conservation et de développement

commercial de l’écotourisme.

Les menaces peuvent être constituées par: la dégradation de l’environnement, les

distorsions culturelles, les distorsions économiques, un contrôle accru de l’extérieur et

l’instabilité de la branche. Combinées ou individuellement, elles peuvent avoir une

répercussion sur la qualité de l’offre aux visiteurs, et un effet de congestion peut affecter les

sites de visite populaires.

L’écotourisme est en mesure de réduire les menaces posées par le tourisme conventionnel

aux aires naturelles et à ses habitants directs et alentours grâce à la génération de revenus

au profit de : la conservation, les entreprises locales et l’emploi local, l’échange culturel,

l’éducation environnementale, la justification des aires protégées et l’appréciation des

visiteurs. Pour réaliser toutes ses potentialités, l’écotourisme requiert néanmoins une solide

planification et gestion.

Page 40: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

Aussi bien, l’écotourisme peut être vu comme un moyen par lequel les communautés

peuvent retrouver ou renforcer leur rôle traditionnel d’accueil dans les aires naturelles, un

rôle qui s’était vu largement compromis en raison des conditions économiques précaires

imposées aux communautés rurales dans les pays tropicaux.

Étant donné le rôle important joué par les communautés rurales dans la conservation de la

biodiversité, elles doivent être intégrées à titre d’acteurs lors des processus de planification

et de gestion des aires protégées.

Simultanément, compte tenu de la valeur ajoutée apportée aux produits écotouristiques

grâce à la participation des communautés à Efoetse et des bénéfices que cette participation

génère en vue de leur développement durable, la participation active des communautés à

l’écotourisme représente un atout tant commercial que pour la conservation.

DEUXIEME PARTIE: ANALYSE

DIAGNOSTIC DE L’EXISTANT

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CHAPITRE IV: Analyse diagnostic interne du parc

Il s’agit d’analyser les potentialités du parc. A partir de cela, nous allons dégager les points

forts que le parc possède par rapport à ses concurrents et les points faibles c'est-à-dire les

problèmes pouvant empêcher le développement et la sérénité de l’entité. L’analyse

diagnostic nous permettra de connaitre la situation actuelle du parc Tsimanampesotse, de

soutirer des informations qui vont nous aider à bien définir la ou les stratégie(s) la plus

adéquate.

Section 1: Analyse diagnostic des stratégies

1.1: Analyse de développement écotouristique du Parc

1-1-1: Accessibilité/ enclavement touristique

Points forts:

- La ville de Tuléar est un pôle touristique important et est facilement accessible par la

route (RN7, route touristique) et par voie aérienne (liaisons régulière assuré par Air

Madagascar)

- Intégration du Parc Tsimanampesotse dans la « Boucle Grand Sud » (circuit

touristique) : Tuléar, Anakao, Itampolo, Bevoalavo, Lavanono, Réserve privée de

Berenty, Cap Sainte-Marie, Andohahela et Fort Dauphin

- complémentarité des attraits touristiques du littoral Sud-ouest : balnéaire, culture

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Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

- Intégration du Parc Tsimanampesotse dans les produits touristiques d’opérateurs

prives transporteurs et hôteliers (circuits Sud et transferts vers le Parc depuis Tuléar

et Anakao)

- Relative proximité entre Anakao et le Parc

Points faibles:

- Saison des pluies : les pistes du sud de la Boucle Sud sont difficilement praticables

entre Décembre et Avril

- Transfert vers Efoetse onéreux (bateau jusqu'à Anakao puis véhicule 4x4 jusqu'à

Efoetse)

- Absence de location de 4x4 disponible à Anakao

- Absence de bac pour la traversée de l’embouchure de l’Onilahy

- Les circuits touristiques Sud des opérateurs prives permettant de visiter le Parc sont

onéreux

Opportunités:

Intérêt élevé de certains opérateurs touristiques prives pour le Parc de Tsimanampesotse et

le développement de partenariats avec le Parc.

Le Parc National de Tsimanampesotse est classé parmi les parcs à vocation touristique. Il est

considéré comme le moteur de développement de la Commune Rurale de Beheloka et les

zones sises aux alentours du Parc - les zones périphériques.

Pour visiter le Parc National Tsimanampesotse, on a deux possibilités:

Tableau n°4: Moyen de transport en voiture existant

Itinéraire Distance (km) Type et état des routes

Toliara – Andranovory 70 RN n° 7 bitumée

Andranovory –Befaha RN n° 10 / Route secondaire

Befaha – Beheloka 90 Piste sableuse praticable

toute l’année

Beheloka - Efoetse 28 Piste sableuse praticable

toute l’année

Source : enquête personnelle

En taxi-brosse, de Tuléar jusqu'à Efoetse, le frais de déplacement s'élève à 10.000Ariary avec

une durée de 18 heures de route.

Tableau n°5 : Moyen de transport maritime existant

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Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

Itineraire Tarif Moyen de transport Durée

Toliara- Anakao 8.000Ar En pirogue à voile 4h à 6h

Toliara- Anakao 10.000Ar En pirogue à moteur 2h30mn

Toliara- Anakao 30.000Ar En vedette 1h30mn

Anakao-

Tsimanampesotse

100.000Ar la journée

2.000Ar

Voiture 4x4

Taxi- brousse

(fréquence : une fois

par semaine)

2h00mn

Toliara- Ambola Tarif à débattre En vedette, en voile 3h

Source : enquête personnelle

Menace:

- Divagation de bétails

- Coupe sélective

- Collecte illicite de tortues radiées

1-1-2: Capacité d’accueil touristique

Force:

- Capacité hôtelière importante à Anakao et Saint Augustin

- Les guides à Efoetse sont capables d’identifier les valeurs naturelles et culturelles, à

valoriser et à interpréter

Faiblesse:

- Capacité d’accueil actuellement sous développée à proximité de l’entrée du Parc :

Ambola compte deux hôtels relativement onéreux et un de ces hôtels fait l’objet de

plainte de la part de touristes y ayant séjourné ; Efoetse ne compte aucune structure

d’hébergement ni de restauration,

- D’une manière générale, les opérateurs prives organisant des circuits dans le Sud se

plaignent de la mauvaise qualité des hôtels en brousse,

- Le Parc offre seulement le guidage et un camping,

- Relative rareté de l’eau ; eau saumâtre ; ressources et variété de produits alimentaires

limitée (produits frais),

Page 44: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

- Absence de couverture téléphonique, de distribution d’eau courante et d'électricité

(approvisionnements gérés par les hôtels), de services bancaires

- Défaut général de capacités et de sens de l’accueil touristique (raisons culturelles) ex :

plage toilettes.

1-1-3 : Capacité d’accueil touristique : opportunités et menaces

Opportunités:

- Construction en cours de deux structures d hébergement touristique à Ambola

- Quelques individus parmi la population locale sont susceptibles de volonté pour le

développement de l’accueil touristique (Ils devront être aidés, financièrement et

techniquement).

- Le Président du Fokontany de Vohombe (zone périphérique du Parc) est très motive

par le développement d’un projet écotouristique communautaire par le biais du

COBA.

Menaces induites par l’accroissement de la Demande :

- hausse des tarifs hoteliers,

- développement non contrôle et préjudiciable a l’environnement de structures

touristiques,

- risques environnementaux : ressources en eau, pollutions diverses liées a l’activité

touristique et a la concentration humaine, pressions agricoles avec la hausse de la

Demande locale, perturbation de la faune et de la flore,

- risques socio-économiques et culturels: modifications préjudiciables des structures

socio-économiques locales, acculturation, hausse des prix des biens courants,

- développement de villages à proximité des hôtels avec dégradation de la qualité

touristique des plages (déchets, plage toilettes).

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Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

1-1-4: Capacité de charge du Parc Tsimanampesotse

- Moyenne : fourre xérophile, foret sèche, plateau calcaire

- Faible : zone lacustre, milieu aquifère des grottes

1-2: Analyse de la pratique touristique

Les oiseaux constituent les principales attractions du parc national de Tsimanampesotse. Le

rassemblement de flamants roses, de flamants nains et de grèbes pendant la saison sèche y

offre un spectacle inoubliable.

C’est également la seule aire protégée où on peut admirer le Gravelot de Madagascar, un

groupement de couacs (5 espèces sur les 7 de la Grande Ile), ainsi qu’une grande

concentration de Vangas. Plusieurs espèces de lémuriens y sont présentes, notamment le

Lémur Catta. En visite nocturne, on peut observer le Galidictis grandidieri, le petit carnivore

endémique de cette aire protégée, et le Microcebus murinus, le plus petit des lémuriens.

Quatre circuits ont été aménagés par MNP pour faire découvrir les richesses de cette région

unique:

- Le premier circuit « Andaka » vous réserve un site d’observation des oiseaux,

- Le circuit « Tsiamaso » met en relief la forme calcaire de grottes et avens, lesquels

abritent le fameux poisson cryptique Typhleotris madagascariensis,

- Le troisième circuit « Andalamaike » fait admirer le paysage végétal d’une région

sèche avec les différentes formes d’adaptation des espèces aux conditions dures du

climat et du sol,

- Et le quatrième circuit « Emande » permet d’observer les lémuriens et de

contempler les différents paysages sur l’ensemble du lac.

Tsimanampesotse a été pendant longtemps le théâtre de prélèvements de bois, de gibiers,

de braconnage de tortues et de pâturage de zébus. L’approche participative qui se

concrétise par l’élection de villageois comme interlocuteurs de MNP a considérablement

contribué à la réduction des pressions sur les ressources naturelles du parc.

Par ailleurs, la valorisation de l’espèce esthétique, culturelles et réactives de l’aire protégée

à travers la promotion de l’écotourisme semble inévitable car le site en présente des

potentialités et fait partie intégrante du circuit touristique du grand Sud de Madagascar, de

réputation Internationale.

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Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

Le développement de l’écotourisme dans cette région permettra d’une part de pérenniser

les actions de conservation de la nature et d’autre par de financer les microprojets de

développement que MNP initie au bénéficiaire de la communauté.

1-3: Analyse des Opportunités et menaces pour le développement et la

valorisation ecotouristique

IL existe trois points qui représentent les avantages, mais aussi de quelques faiblesses dans

la perspective de développement de l’écotourisme, et essentiellement de l’écotourisme

communautaire.

1-3-1: Attachement aux traditions et valorisation du Dina

Le respect du « fomba » sous l’égide du Mpitankazomanga (patriarche du clan) et appuyé

par les « Mpitankazomanga fohy » est bien réel : c’est ainsi que prévalent les relations de

Fihavanana entre tous les membres des communautés et l’économie à base d’agro

pastoralisme de substance ainsi que la stratégie d’accumulation au niveau de l’élevage. En

quelque sorte, la taille du troupeau permet de mesurer le statut social. Ainsi, la sécurité

psychologique et sociale compte plus que la sécurité matérielle.

Les possibilités de réparation à la suite d’une infraction au Dina se fait par le « vono dina5»:

c’est un sacrifice d’un poulet, d’une chèvre ou même d’un bœuf selon la gravité du délit.

S’il y a différend litige entre deux individus ou deux sous-groupes, la solution devrait être

trouvée par les communautés au moyen de l’application du Dina. Seule l’impossibilité

extrême de régler la situation justifie le recours à une instance plus élevée (par exemple

Commune).

A Tsimanampesotse on note un profond respect du patrimoine culturel, de sorte que la

solidarité joue à plein en toute circonstance et la décision prise en assemblée générale. Le

chef de quartier ne fait que l’appliquer.

Le contact durable avec les touristes a déterminé la transformation de certains éléments

culturels: habitat, habillement, mimétisme de certains comportements. Cela se traduit plus

particulièrement à Efoetse par l’achat de chaine HI-FI, de téléviseurs et de consommation de

boissons alcooliques et hygiéniques (bière, jus de fruit…).

Pour certains cela témoigne du progrès social et permet de se relier aux visiteurs.

De tels comportements constituent une infraction par rapport aux prescriptions coutumières

car tout gain ou capital réalisé devrait être automatiquement investi en bœufs.5 Vona dina : contre l’infraction, le comite de dina fixe la réparation de l’infraction.

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Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

Le risque de désintégration des valeurs est d’autant plus grand lorsque des jeunes ne se

gênent pas pour imiter faits et gestes des étrangers.

1-3-2 : Articulation aux activités touristiques et échanges

Les communautés établies sur le littoral ou plus à l’intérieur ont toujours été habituées aux

échanges de produits entre elle ou avec les étrangers et l’extérieur. Avec l’installation et la

multiplication d’établissements touristiques, elles bénéficient de débouché de proximité

pour certains produits agricoles et surtout pour les produits halieutiques.

Pour le moment, l’itinéraire maritime joignant Efoetse, Beheloka, Anakao à Tuléar est

privilégié pour le transport des produits et des personnes. Cela se justifie par l’éloignement

et l’état des routes reliant le littoral aux villages de l’intérieur qui n’est que moyennement

praticable.

A noté que les prix de transport sont élevés:

-par bateau à moteur : Tuléar- Anakao : 15.000Ar /personne

-par pirogue à voile : Tuléar-Anakao : 10.000Ar/personne

Tuléar-Ambola - Efoetse: 20.000Ar/personne

Si les problèmes d’évacuation des produits par voie terrestre sont résolus, les communautés

du site gagneraient à ravitailler en même temps la ville de Betioky-Sud ainsi que les localités

environnantes et à intensifier le commerce avec la zone du Nord-est du lac plus peuplée.

1-3-3 : Participation communautaire aux projets et actions de développement

Le tourisme dit-on sert de levier au développement qui devrait être un préalable à la

valorisation et à la promotion écotouristique. Compte tenu des aspirations des diverses

communautés autour de ce site et de leur participation à l’élaboration des PCD, les

communautés en tant que bénéficiaires sont conscientes de la nécessité de s’associer à

toutes les étapes du cycle des Projets. Elles en attendent le développement d’une

production agricole durable et d’une nourriture de bétail plus appropriée.

Des opportunités se présentent comme:

-Les projets élaborés jusqu’à présent sont opportuns tels que assainissement de l’eau avec

désalinisation ;

-Multiplication des abreuvoirs et des points d’eau ;

-Réfection et construction de bâtiments de santé ou scolaire et,

-Entretien de pistes

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Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

L’existence d’une stratégie déjà opérationnelle à Efoetse pour la gestion des visiteurs serait à

exploiter pour la mise en place d’un comité de contrôle pour les entrées dans le parc.

En effet, le processus défini pour le fonctionnement immédiat d’un COGES pour identifier et

prioriser les microprojets de développement à financer sur des DEAP.

Tableau n°6 : Recettes prévisionnelles sur les fonds de DEAP

Année 2010 2011 2012

DEAP 6.917.680.289 Ar 7.501340.145Ar 7.910.900.145Ar

Source: enquête personnelle

Les recettes telles qu’elles sont exposées dans ce tableau ci-dessus paraissent en effet dans

un premier temps, largement insignifiantes pour toute la zone d’intervention mais les fonds

externes à travers le partenariat avec des organismes de développement tels que FID, ANAE,

… permettront de réaliser des microprojets plus conséquents pour motiver les communautés

riveraines afin de préserver la biodiversité locale.

Au niveau de la communauté riveraine, avec les réalités du tourisme, on risque une

dissolution de la cohésion sociale, voire une perte d’identité culturelle.

Section 2: Analyse diagnostic des ressources du parc

Comme tous les autres organismes à but lucratif, le parc Tsimanampesotse met en œuvre de

ressources humaines, matériels, financiers. Il est nécessaire et important de mettre en

évidence les potentiels humains, matériels et financiers du parc. Mais on s’intéresse

beaucoup plus au département écotourisme.

2-1: Ressources humaines

2-1-1: Organisation du parc

Disposer des ressources nécessaires dans un organisme est un atout considérable. Pour un

parc, pour le ressources humaines n’exige pas beaucoup de personnel, mais il est

Page 49: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

indispensable de quelque élément qui sont dans leur domaine et que ce soit des

professionnels. Dans cette optique, il est très certains d’avoir de l’efficience dans le travail.

Pour le parc Tsimanampesotse, la ressource humaine est très opportune:

-Un Directeur de Parc: Il s’occupe en réel partie des moyens techniques et l’assurance du

parc. C’est-à dire, contrôle du bien déroulement du Plan de Travail Annuel(PTA) pour le parc

ainsi que la surveillance de certains travails sur terrain effectués par tous les chefs de volets

et leurs subordonnés.

Il peut aussi dans cette optique proposer des améliorations sur le travail à faire. Qualifié par

son diplôme Doctorat aux sciences-environnementaux, il peut facilement gérer ce poste.

- 4 chefs de volets(CV) dont : 1 CV de Conservation et de recherche, 1 CV de

l’Ecotourisme, 1 CV de Développement et EE, et, 1CV pour le Administration et

Finance, qualifié de chacun par leurs diplôme et des expériences exigés pour leurs

postes,

- 4 chefs secteurs dont : 1 à Beheloka, 1à Beahitse, 1à Itampolo, et 1 à Efoetse,

- 3 agents de parc pour chaque secteur,

- Pour le RAF : 1 secrétaire comptable, 1 responsable financier, 1 assistant de direction

1 responsable d’administration, 1 femme de ménage, 1 gardien qui assure en même

temps le jardinage,

- 1 secrétaire au bureau du parc à Efoetse,

- 1 gardien pour le bureau à Efoetse,

- 2 guides en permanences à Efoetse pour assurer les clients.

2-1-2 : Organigramme de la direction du parc

Page 50: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

Dans le parc Tsimanampesotse, pour le département écotourisme, il n y a qu’un simple

organigramme qui se présente comme suit:

C’est le CV qui s’occupe de la promotion du parc c'est-à-dire la communication, la relation

publique, la publicité.

Le chef secteur assure le contrôle du parc et la relation avec le villageois afin de bien

s’entendre avec eux pour la conservation du parc.

Le réceptionniste assure lui aussi l’accueil des visiteurs, le règlement de leur ticket et la

planification des guides sans oublier le suivi des sorties de matériels au bureau et ceux dont

les clients ont besoin.

Les deux agents de parc ont pour tache de faire la patrouille du parc tous les jours

accompagnés de quelques villageois bénévoles.

Directeur du Parc

CV Conservation et Recherche

Chef secteur Beheloka

CV appui au Développement et

Education Environnementale

Chef secteur Itampolo

CV Ecotourisme

Chef secteur Beahitse,et à

Efoetse

CV Responsable Administration et

Financier

Personnel de service (femme de ménage, gardien,

courtier)

Le chef du volet Ecotourisme

Chef secteur à Efoetse

Réceptionniste à Efoetse

2 agents de parc, 2 guides à Efoetse

Chef secteur à Beahitse

Page 51: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

Et pour les deux guides qui se trouvent en permanence auprès du bureau de parc, assurent

les clients pour visités le parc avec leurs propre connaissances.

Comme nous avons pu observer sur l’organigramme du département écotourisme, quelques

faiblesses sont remarquées:

- L’inexistence de centre d’interprétation,

- Ce département devra y avoir une hôtesse d’accueil pour aider ceux qui veulent des

informations sur le parc au bureau de Toliara.

- Les guides ne reçoivent pas des formations au temps voulus.

2-2: Ressources matérielles:

Le parc Tsimanampesotse est assez équipé car maintenant, il possède 3 voitures et 4 motos

cross:

• 1voiture pour le Directeur du Parc et sert en même temps de transports pour le

ramassage des personnels,

• 2 lands rover qui circulent dans les zones de limites du parc et pour d’autres

déplacements,

• 1 moto par chef de volet,

• Les 3 motos restantes pour les trois chefs secteurs.

• 2 bateaux à moteurs

• 5 charrettes qui servent à la fois pour une location et de moyens de transport des

matériels vers le parc.

Un satellite pour que les personnels se connectent de jours en jours avec le Siege et des

autres partenaires surtout avec les clients.

Des panneaux solaires et des groupes électrogènes pour chacun de bureau de chef secteur

qui fournissent de l’énergie électrique; pour le fonctionnement des ordinateurs, de radio

BLU.

Le parc Tsimanampesotse est un parc qui a beaucoup des richesses mais les matériels

utilisés pour le faire connaitre sont insuffisants.

Des faiblesses sont alors observés tels que :

- Absence des voitures pour amener les clients d’aller visiter le parc,

- Absence des bateaux en permanence pour amener directement les clients vers le

parc et les ramener à la fin de la visite vers leurs point de dépars,

- Absence des bungalows ou de gites pour accueillir les clients pendant leurs passages.

Page 52: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

- Les nombres des guides sont insuffisants pendant la haute saison,

- L’infrastructure d’accueil n’est pas suffisante, il n’y a pas de buvette aux alentours du

parc alors que les clients sont fatigués après leurs visites,

2-3: Ressources financiers

Le parc national Tsimanampesotse est financé actuellement par le Gouvernement de

Madagascar par l’intermédiaire du Madagascar National Parks, avec ses partenaires GEF de

la Banque Mondiale et de la Banque Allemande pour le développement KfW (Kreditanstalt

Fur Wiedeaufbau) et le Fonds pour la Biodiversité.

Elle finance à 100% les projets du parc de 2005-2010:

- L’investissement,

- Le salaire,

- Le fonctionnement

Après l’expiration de ce délai, 50% seulement de la PTA ainsi que le bon fonctionnement du

parc sont financé par le KFW. Mais jusqu’à maintenant, c’est cette organisation qui décide le

financement pour tous besoins et propositions du parc.

Exemple: s’il y a une augmentation de prix d’achat des matériaux prévus, c’est au DP, les

financiers, les CV qui prennent la responsabilité de décider sur quelle partie de budget doit

être soutiré.

Le montant total convenu avec la KFW de l’année 2005 au 2010 est de 3000 EURO.

Comme il y avait un retard lors de commencement des travaux, ce délai de financement a

prolongé jusqu’au mois de Décembre 2011. Dépassé de ce délai de financement, le parc

Tsimanampesotse n’a pas encore trouver d’autres organisations pour l’aider à fiancé le parc

alors que KFW n’assure plus le financement.

Non seulement pour le parc Tsimanampesotse, mais la continuation de financement

effectué par KFW pour tous parcs à Madagascar sera aussi terminé car tout dépend de la

réussite de parc Tsimanampesotse. C'est-à-dire que s’il y aura une bonne amélioration, une

bonne évolution du parc Tsimanampesotse, le financement de KFW pour tous parcs à

Madagascar continuera. D’où, tout dépend de la réussite du parc Tsimanampesotse.

Chapitre V: Analyse diagnostic de l’environnement externe

du parc Tsimanampesotse

Page 53: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

Section 1 : Environnement commercial

Le diagnostique externe nous permet d’analyser les opportunités qui peuvent aider la

croissance de l’entreprise et les menaces que le parc doit faire face en effectuant ses

activités.

1-1: Les clients du parc

1-1-1: Opportunités:

Type de clients du parc : quatre types de clientèle sont identifiés dans le parc

Tsimanampesotse:

-Les participants à des circuits découverte/ aventure à partir de Tuléar : Il s’agit de la

clientèle des prestataires organisant des circuits découverte/aventure en moto, quad

et bateau en direction du Sud de Tuléar et incluant une visite du Parc dans leurs

circuits. Ce sont des écotouristes intéressés par la flore endémique et la découverte

de la culture locale.

-Les surfeurs et plongeurs à Anakao : ils viennent à Anakao pour pratiquer leur

activité favorite et accessoirement les activités suivantes: chasse sous marine, pêche,

excursions (Nosy Ve, Nosy Satrana, Parc Tsimanampesotse). Ce sont des passionnés

de la mer qui aiment la nature et son côté sauvage. Ils aiment l’aventure, la

découverte et « l’expérience ». La demande existe pour des excursions notamment

lorsque les conditions sont mauvaises pour la pratique du surf. Concernant le Parc, ils

apprécient en particulier le ficus banian, le baobab grand-mère, le lac et les flamands

roses, le côté sauvage du Parc.

-Les jeunes couples et voyageurs de noces (clientèle de l’hôtel Anakao Océan Lodge

& Spa) : cette clientèle appartient au segment de marché touristique « nouveau

luxe ». L’hôtel Anakao Océan Lodge & Spa se situe à l’écart du village et des autres

hôtels. Il est spécialisé dans ce type de tourisme. Le nouveau luxe consiste en des

prestations de haute qualité au sens classique, auxquelles s’ajoutent les notions de

bien-être, personnalisation du service et « d’expérience personnelle » qui rendent un

séjour inoubliable. La clientèle du nouveau luxe recherche ce qui lui fait défaut au

quotidien: l’attention personnelle, du temps pour s’occuper de soi, la relaxation, la

Page 54: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

tranquillité, vivre des expériences extraordinaires. L’hôtel propose une excursion au

Parc dans le cadre des activités (sorties). Ils apprécient particulièrement les côtés

« expérience » et « aventure » du Parc.

-Les touristes accidentels à Anakao (voyageurs indépendants) : en provenance de

Tuléar, ils sont influencés par les guides touristiques (Guide du routard, Lonely

Planet…) et/ou par la communication des prestataires de transport de Tuléar. Leurs

intérêts sont varies.

Caractéristiques générales des clients du parc :

La nationalité française est la principale nationalité représentée, suivie des autres

nationalités européennes, notamment italienne et espagnole. Les nationalités sont

orientées en fonction des Tours Opérateurs extérieurs avec qui les opérateurs

travaillent.

La clientèle de groupe voyageant via des TO est bien représentée mais on trouve

aussi des voyageurs indépendants.

La clientèle est plutôt aisée.

L’âge moyen est de 40 ans.

Les éléments écotouristiques les plus appréciés sont d’une manière générale les

baobabs, les flamands roses, les grottes et les poissons aveugles.

Parmi les centres d’intérêts, la notion de culture locale est très présente. Il y a une

forte Demande pour la découverte de la culture locale et la rencontre avec la

population locale.

Synthèses :

- Globalement, la Demande pour des excursions et notamment pour une visite au parc

existe. Les clients sont en général très satisfaits de leur visite du parc. Les opérateurs

touristiques sont globalement motivés ou très motivés pour travailler en partenariat

avec le parc. Ils sollicitent davantage de communication ainsi qu’une information

complète sur le parc cette l’offre touristique du parc,

Page 55: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

- Les types de clientèles sont variés, cette diversité Demande une offre et une stratégie

de promotion et de commercialisation adaptée à chaque type de clientèle.

1-1-2: Menaces:

Les menaces bloquantes identifiées sont:

- L’absence de promotion du Parc, que ce soit par le biais de bureaux d’accueil,

d’affichage (conforme) ou mise à disposition du public de supports de promotions

(prospectus) édités par MNP. Des affichages existent mais ils ne sont pas du tout

satisfaisant.

- L’absence de véhicule à Anakao pour se rendre au Parc.

1-2: La concurrence

La concurrence est une expression, qui désigne un idéal théorique développé les

économistes néoclassique, décrit une situation dans laquelle l’offre et la demande sur les

marchés concorderaient à la perfection. Et état est rarement atteint dans la vie économique.

Toutefois, cette notion de concurrence pure et parfaite permet de rendre compte de

l’activité des marchés. Elle signifie la rivalité entre deux ou plusieurs entreprises pour

accaparer plus de part de marché et que chacun fait le maximum en stratégie pour être la

meilleure.

Menace:

Comme toutes activités, le parc Tsimanampesotse a aussi des concurrents.

- L’association de Madagascar National Parks eux- même se font de la concurrence

même si chaque réseau n’est pas indépendant, chacun a son propre bailleur de fonds

mais toute activité est décidée par MNP/Siège. Chaque réseau compare chaque

année leurs réalisations et demande l’origine du succès des autres ;

- Les parcs et réserves à l’étranger qui satisfaites les besoins des écotourismes de faire

les vacances en nature, de voir des animaux, le désir de connaitre la culture des

terroirs qui les accueillent. Comme : Tanzanie, Kenya, le parc national de Kruger et de

Kalahari Gemsbok d’Afrique du Sud ;

Elles reçoivent beaucoup de visiteurs grâce à leurs richesses en biodiversité surtout

en animaux et en ensemble, elles représentent presque les trois-quarts du total des

touristes internationaux de la région ;

Page 56: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

La destination est moins chère et les infrastructures d’accueil sont satisfaisantes et

adéquates.

Prenons l’exemple de l’Afrique du Sud: le parc national de Kruger qui accueille des millions

de visiteurs chaque année.

C’est la plus grande réserve animalière d’Afrique du Sud de la taille d’Israël, du Pays de

Galles ou de la Belgique. C’est le plus vieux parc de toute l’Afrique. Il est bordé à l’ouest et

au Sud par les provinces du Limpopo et du Mpumalanga, et à l’Est de Mozambique. Il est

situé à 300km de Johannesburg dans le Nord Est du pays, dans l’Est du Transvall. C’est le

parc qui est la plus importante et la plus riche réserve du continent Africain, exceptionnelle

par la diversité de sa faune et de sa flore.

1-3 : L’offre et la demande

1-3-1 : Infrastructure générale du parc

Piste et usage de la piste

Opportunité : Le parc dispose cinques charrettes.

La charrette est un moyen de transport traditionnel local, écologique et sans danger, il est

donc compatible avec l’activité écotouristique du Parc. Le transport en charrette doit être

propose aux visiteurs lorsqu’ils se présentent au bureau d’accueil comme alternative a la

voiture (sauf par températures élevées). Le choix de cette option permet aux visiteurs

d’emprunter la piste la plus directe vers le point de départ des circuits du Parc situes cote Est

du lac. Les charrettes doivent être aménagées pour le confort des passagers (installation de

banquettes et toit en bambou ou vondro pour la protection contre le soleil).

Les tarifs doivent être clairement indiques au bureau d’accueil, fixes de manière a encouragé

ces modes de transport écologiquement compatibles avec les objectifs de conservation du

Parc.

Menace:

L’état général de la piste: on remarque les dégradations du milieu dans la plaine du lac,

pistes multiples:

- Degradation écologique

- Degradation du paysage

- Inconfort des passagers

- Embourbement des véhicules

Page 57: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

Longueur de la piste pour rejoindre le début des circuits (Tsiamaso, Andalamaike, Emande).

Arbres coupés le long de la piste entre le bureau d’accueil et l’entrée du Parc (zone

périphérique): dégradation du paysage.

Vitesse excessive de véhicules touristiques: problème de sécurité et de perturbation du

milieu (dérangement de la faune sauvage).

Site de camping

-Infrastructure de bonne qualité dans l’ensemble

-Hygiène et la propreté des sanitaires

Bureau d’accueil

Opportunités:

Bâti de très bonne qualité

Menace:

Absence d’aménagement touristique pour l’accueil du public

Absences temporaires de personnel d’accueil durant la période d’ouverture au public (ex :

heures de repas ; temps de repos nécessaire).

1-3-2: Information touristique

Information à disposition des visiteurs

Menace:

Absences temporaires de personnel d’accueil durant la période d’ouverture au public (ex :

heures de repas ; temps de repos nécessaire) :

- Carte réalisée à réalisée à la main sur papier de qualité insuffisante : apparence peu

professionnelle

- Aucune information écrite sur les circuits du Parc

Informations pratiques pour la visite du Parc (horaires, tarifs, services), aucune information

écrite disponible au bureau d’accueil:

-Le visiteur ne dispose pas des informations essentielles pour sa visite au Parc et se

sent moins bien accueilli

-Manque de transparence et de crédibilité du Parc en tant que site écotouristique

payant.

Page 58: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

-Signalétique d’information et d’indication: Absence de panneaux d’information

concernant les circuits et sites.

panneaux d’information et d’indication :

Opportunités:

- Existence de panneau d’information dès l’entré du village Efoetse : « Entrée Parc »,

- La piste d’entrée au parc se trouve près du bureau d’accueil,

- Existence de panneau mentionnant « Circuit Parc National Tsimanampesotse ».

Menace:

- Absence de significations pour le visiteur. Pour lui, l’entrée du Parc se situe au niveau

du bureau d’accueil (le message est inutile) ;

- Le message « Bon Voyage » au dos du panneau indique qu’on quitte déjà le Parc, or

on se trouve toujours dans le Parc. Pour le visiteur, on quitte le Parc lorsqu’on passe

la barrière du bureau d’accueil ;

- Erreur grammaticale du titre ; non-conformité avec la Charte Graphique

- Emplacement sur la piste véhiculaire, or la carte n’est pas lisible depuis un véhicule

1-4: Le Marché identifié

Le Parc possède des attractions variées susceptibles de répondre à

la demande.

1-4-1: Typologie indicative des segments de marché

Opportunités :

Tableau n°7 : Typologie indicative des segments de marché

Type

d’écotouriste

Ecotouriste classique Ecotouriste Naturaliste Ecotouriste Naturaliste spécialisé

Origine Visite Visite planifiée Visite planifiée à l’avance depuis

Page 59: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

accidentelle à l’avance via des

Tours Opérateurs

généralistes ou prévue

de manière

individuelle suite à des

recherches sur Internet

ou dans les guides

touristiques

Visite accidentelle

le pays d’origine via des agences

spécialisée

Type de produit

écotouristique

« Découverte »

Produits

diversifiés faune-

flore, culture,

paysages,

détente

« Naturaliste »

Produits diversifiés

avec contenu

interprétatif plus

développé

« Naturaliste Spécialisé »

Produits à thème avec

dimension scientifique

Attentes/offre intérêts

diversifiés

(faune-flore,

culture,

paysages)

difficulté circ

uits: facile ou

moyenne suivant la

condition physique

Longueur circ

uits: courte ou

moyenne suivant les

centres d’intérêt du

circuit

Interprétation :

basique : nom de

quelques plantes

caractéristiques

intérêts

diversifiés (faune-flore,

culture, paysages)

difficulté circui

ts: moyenne à difficile

suivant la condition

physique

Longueur

circuits : moyenne à

longue

Interprétation :

nom de plantes

caractéristiques

originales, anecdotes,

curiosités + contenu

scientifique vulgarisé

et développement de

certains thèmes (ex :

adaptation des plantes

Circuit/produit

thématique : ornithologie,

botanique, herpétologie,

géologie, etc. basé sur

l’observation

Difficulté/longueur circui

ts: elles doivent justifier l’intérêt

(on accepte des efforts

importants si cela permet de

voir quelque chose d’unique,

ex : plante rare spectaculaire)

Interprétation : thématique,

pointue et scientifique

Page 60: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

originales,

anecdotes,

curiosités, approche

de certains thèmes

(ex : adaptation des

plantes a la

sécheresse)

à la sécheresse)

Caractéristiques

de l’écotouriste

(attentes)

Il recherche

le dépaysement, la

diversité, les

curiosités, la

découverte de la

faune, de la flore et

de la culture locale.

La visite est prétexte

à une balade

Il veut voir et

apprendre sans trop

d’efforts

Il peut être

marcheur ou non

Il est curieux,

ouvert, s’intéresse au

milieu naturel, à la

culture locale.

Respectueux de

l’environnement et de

la population locale.

Sensible à la

dimension

« conservation »et

intégration de la

population locale au

projet écotouristique

(tourisme

communautaire, micro

projets de

développement local).

Il est généralement

sensible à la notion de

développement

durable (protection de

l’environnement,

éthique, commerce

équitable). Il possède

un bon niveau

d’éducation

Il est désireux

Spécialisé dans un

domaine précis, professionnel ou

amateur passionné à divers

degrés de connaissance. Il peut

s’agir d’étudiants. Il possède

déjà des connaissances de base

et recherche des connaissances

approfondies et exactes

Il veut observer,

photographier, étudier les

espèces voulues pendant le

temps désiré et aux endroits

voulus le long du circuit voire un

peu à l’écart du circuit. Il veut

voir des espèces précises

Il pose des questions

précises auxquelles il attend une

réponse exacte et scientifique si

possible. Il sait généralement

faire preuve d’indulgence envers

les guides

Page 61: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

d’observer et

apprendre. Il

recherche un apport

d’informations plus ou

moins vulgarisées

suivant son niveau de

connaissance

Il pose des questions

précises auxquelles il

attend une réponse

pertinente et exacte

Attentes relatives

à l’hébergement

Hôtel ou

bungalow toute

catégorie suivant

son budget

Hôtel, bungalow,

camping suivant son

style de vie et son

budget

Simple, peu d’exigences de

confort

Bungalow/camping

Source : enquête personnelle.

Menace :

Le marché de la Demande du Parc est restreint:

- A un segment de clientèle plutôt aisé.

- Et/ou a un segment de clientèle particulièrement motivé par la visite du Parc pour ses

spécificités : botanique et ornithologie.

Tableau n°8: analyse d’incidences du niveau de contrainte global et des spécificités

écotouristiques du Parc sur la Demande caractéristique actuelle et potentielle:

Segment de clientele Type d’écotouriste Niveau d’exigence indicative

Confort

materiel

Interpretation

Plutôt aisé Classique Elevé Faible

Page 62: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

Particulièrement motivé par la

visite du Parc

Naturaliste

Spécialisé

(biologistes/passionnés)

Faible ou moyen Elevé

Très élevé

Plutôt aisé et particulièrement

motivé par la visite du Parc

Naturaliste

Spécialisé

(biologistes/passionnes)

Elevé ou moyen Elevé

Très élevé

Source: enquête personnelle

1-4-2: Identité écotouristique du parc sur le marché :

Opportunités :

Spécificités et thèmes écotouristiques du Parc

Le Parc Tsimanampesotse possède deux spécificités très facilement identifiables du public

cible:

- Le Lac Tsimanampesotse et son avifaune, dont l’élément le plus visible et le plus

populaire d’un point de vue touristique est le flamand rose ;

- Le bas fourré xérophile et ses spécimens floristiques exceptionnels, dont les plus

populaires d’un point de vue touristique sont les baobabs (notamment baobab

grand-mère).

Ces deux spécificités forment les éléments clés de l’identité écotouristique du Parc. La

stratégie de développement écotouristique (offre et communication/ promotion) pourra

être construite autour de ces deux thèmes, représentatifs du Parc.

Des sous-thèmes pourront également être exploités :

-Le bas fourré xérophile en tant qu’habitat (lémurs catta, tortue radiée et autre

herpétofaune, poissons aveugles)

-L’ornithologie (aquatique et terrestre), la botanique, pour les thèmes spécialisés

-La diversité des milieux et habitats représentés par le Parc

-Le côté nature sauvage et « grands espaces » du Parc.

Page 63: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

Symboles

Le flamand rose et le baobab grand-mère sont deux symboles représentatifs du Parc et

significatifs pour l’ensemble des segments de marché cibles :

Tableau n°9: les symboles du parc national Tsimanampesotse

Flamant rose Baobab grand-mère

Ecotouriste classique Paysage du lac Originalité floristique du bas

fourré xérophile

Originalité du circuit Tsiamaso

(représentatif du bas fourré

xérophile)

Ecotouriste naturaliste/

naturaliste spécialisé

Avifaune aquatique du lac Flore xérophile

Avifaune du Parc dans son

ensemble/ richesse

ornithologique

Flore du Parc dans son

ensemble/ Botanique

Zone humide classée RAMSAR Taux d’endémicité floristique

région Sud-ouest/ Parc

Source: enquête personnelle

Section2: Environnement socio- économique:

Opportunités:

2-1: Groupes ethniques de la zone périphérique du Parc

La répartition de la population et groupes ethniques représentés dans la zone du Parc

National Tsimanampesotse se subdivise comme suit:

- Zone littorale: Tanalàna majoritaire et Vezo minoritaire. Les : Tanalàna occupent

l’intérieur des terres tandis que les Vezo sont établis à proximité directe de la mer.

Les deux groupes ethniques ont des relations à tendance conflictuelle

Page 64: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

- Centre : zone non peuplée ; vaste territoire de forêt sur carapace calcaire (plateau

calcaire)

- Est : Mahafaly, assez peuplé, notamment le long de la RN 10

Dans le cadre de cette étude, nous nous intéresserons uniquement à la zone littorale, zone

d’action dans le cadre du développement écotouristique actuel, et en particulier au groupe

ethnique TANALÀNA, en proximité directe avec le Parc National Tsimanampesotse et dont le

modèle culturel complexe entraîne de nombreuses interactions avec celui-ci.

2-2: Le potentiel économique du parc

Dans la réserve naturelle intégrale Tsimanampesotse, le caractère aride (insuffisance et

rareté des précipitations) gène toute forme de culture et d’élevage. De ce fait, l’importance

économique est fortement limitée. Néanmoins, on culture du manioc, du mais, du sorgho

destinés au ravitaillement de la population Tuléaroise. La densité de la population y est très

faible. Au total, on a environ 2500habitants.

L’utilisation de la réserve naturelle intégrale par la population riveraine est de plusieurs

manières. A part, l’exploitation agricole, le pâturage forestier et la coupe des produits

ligneux, la réserve naturelle intégrale de Tsimanampesotse confère également d’autres

produits notamment les produits médicinaux, le bois de cercueil (le mendoravy), un prestige

particulier pouvant résulter en une demande accru.

2-3: Utilité du parc dans le cadre socio-économique

Sur le plan de développement économique, le Parc National Tsimanampesotse s’est évolué

dans une zone où l’approche du programme écorégional est dynamique à savoir le GTDR,

FID, PSDR, ASOS, PNUD,… et les PCDs des communes périphériques du parc (Beheloka,

Itampolo, Beahitse, Androka, Maroarivo, Ejeda).

En fin, dans le cadre d’une création de COSAP, une des politiques du Madagascar National

Parks, qui va trouver des fonds et va gérer le PRDEAP. Les activités mentionnées dans le

PCD peuvent être subventionnées par le fond et géré par ce comité.

Page 65: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

Section3: Environnement politique et légaux

3-1: Environnement politique:

La politique du gouvernement est d’atteindre 1.000.000 visiteurs pour l’année2010.

Alors la stratégie du Ministère du tourisme c’est de lancer le tourisme à Madagascar mais le

problème c’est qu’il n’y a pas de stratégie très précise pour les sites écotouristiques.

Opportunités:

Le Ministère organise des manifestations culturelles pour mettre en évidence les cultures

malgaches alors que c’est insuffisant pour faire savoir au monde entier la richesse naturelle

de l’Ile.

D’avantage, pour promouvoir les investissements, quelques mesures ont été prises par le

Gouvernement Malagasy, il s’agit respectivement :

- La constitution de réserves foncières touristiques pour faciliter et sécuriser l’accès

des investisseurs du tourisme,

- La détaxation sur les biens d’équipements agricoles et industriels, les véhicules de

transport et utilitaires, le matériel de construction, l’électroménager et le matériel

informatique,

- La mise en place d’un guichet unique des investissements et du développement des

entreprises pour faciliter et accélérer le traitement des dossiers de projets

d’investissements privés.

Menace:

Mais l’objectif de l’Etat est loin d’être atteins jusqu’à maintenant. A cause de la crise qui s’est

manifesté dans notre Ile et qui avait pris de longue durée (plus d’une année) a démunie le

nombre des visiteurs. Ils y passent mais ne prennent pas de longs séjours en soucis de leurs

sécurités. D’entendre aussi ces derniers mois, que des touristes sont presque victimes des

cambriolages, des meurtres dans le capital de l’Ile. Ces incidents leurs posent aussi des

soucis pour venir à Madagascar car ils ont peur de leur sécurités vu la situation politique

instable pour le moment.

Page 66: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

3-2: Environnements légaux

Opportunités

Elaborée par l’Assemblée National et le Président de la République du 25 juillet 1995 sur la

décision n°19-HCC/D3 du 18 Aout 1995, des lois sont posés sur le droit et obligation des

opérations touristiques et de même pour les touristes.

Art4: Les opérations touristiques doivent respecter:

- Le droit commercial,

- Le droit de travail,

- Les recours des tiers et la protection,

- La protection de l’environnement, de la faune, de la flore,

- La sauvegarde, protection et conservation du patrimoine national,

- L’hygiène et la santé publique,

- L’ordre public et les bonnes mœurs

Art5: Tout voyageur qu’il soit excursionniste ou touriste est tenu au respect des lois et

règlements en vigueur et en particulier ceux relatifs:

- A l’ordre public ;

- Aux règlements relatifs au séjour des touristes étrangers

- Au respect des us et coutumes locaux ;

- Aux bonnes mœurs et à la santé publique.

Pour renforcer le cadre juridique de gestion du réseau d’aires protégées, la Loi n° 2001-005,

portant Code des Aires Protégées (COAP), fixe le cadre normatif et légal propre aux aires

protégées, et accorde à l’organisme chargé de la gestion du réseau des aires protégées un

outil pratique nécessaire à l’accomplissement de sa mission. Elle fixe aussi le régime des

aires protégées, concédant ainsi une solide assise juridique à la gestion des aires protégées.

Constituant la première étape dans le processus visant à assurer la pérennité opérationnelle

et financière de PNM-ANGAP, ce document définit largement et précise, entre autres, les

objectifs de gestion des aires protégées de la façon suivante : (i) la conservation et la

valorisation du patrimoine naturel et culturel, basées sur les meilleures connaissances

disponibles et sur un large éventail de recherches dont les conditions d’utilisation et les

bénéfices sont définies avec soins, (ii) l’éducation, pour que le public apprécie davantage la

Page 67: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

richesse du patrimoine naturel malgache et adopte des pratiques respectueuses, et (iii) la

contribution au développement économique et social durable, en particulier à travers la

promotion de l’écotourisme sans déculturation. L’adoption du COAP au niveau des instances

supérieures ne fait que renforcer la volonté de l’Etat à soutenir les actions menées en faveur

des APs.

Section4: Environnement technologique et écologique

4-1: Environnement technologique:

Avec l’évolution de la technologie, les relations et la communication deviennent facile. Pour

un parc, avoir son propre site web lui permet de mettre en relation direct avec ses cibles

pour qu’ils puissent y trouver les informations dont ils besoin et pour qu’ils y faire en même

temps leurs réservations.

Menace:

Pour le parc Tsimanampesotse, c’est encore un problème car le parc ne dispose pas encore

son propre site web.

4-2: Environnement écologique:

L’environnement écologique est un processus sur le quel plusieurs éléments dans l’AP ou

ailleurs dépendent.

Opportunités:

La biodiversité du Parc National de Tsimanampesotse est jugée exceptionnelle. Le Parc a fait

l’objet de plusieurs classements nationaux et internationaux. Le lac Tsimanampesotse, classé

RAMSAR, d’une superficie d’environ 3000 ha suscite un grand intérêt de la part des acteurs

de la conservation de la Nature depuis 1927. Le lac Tsimanampesotse est un lac saturé de

chaux des plaines côtières au Sud du Fleuve Onilahy. C’est le seul lac concentré en sulfate de

chaux de Madagascar. Il est le dernier vestige d’un réseau de lacs côtiers autrefois plus vaste

Page 68: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

dans le Sud-ouest. Ce réseau a progressivement disparu avec l’augmentation de l’aridité au

cours des derniers 1000 à 3000 ans.

4-2-1: Principales caractéristiques écologiques du Parc National Tsimanampesotse

- Il représente la forêt dense sèche sur le plateau calcaire du Sud de Madagascar et les

fourrés xérophiles sur le plateau calcaire Mahafaly

- Le lac Tsimanampesotse et ses environs représentent un lieu d’hivernage d’une

importante avifaune aquatique dont les flamants roses

- Le taux d’endémicité est évalué à 75%

4-2-2: Les différents types d’habitats du Parc National Tsimanampesotse

- Le fourré xérophile du plateau calcaire Mahafaly

- Le fourré xérophile en bas de la falaise du plateau calcaire Mahafaly

- La forêt littoral

- La forêt dense sèche

- Le milieu humide du lac Tsimanampesotse

- Les grottes et avens

4-2-3 : Cibles de conservation du Parc National Tsimanampesotse

- Le haut fourré xérophile,

- La forêt mixte et le bas fourré xérophile

- La forêt littorale

- Le milieu humide du lac Tsimanampesotse

- La tortue radiée (Astrochelys radiata), endémique du Sud et Sud-ouest malgache et

menacée par des collectes à but commercial pour la consommation ou l’exportation.

Page 69: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

Dans le cadre de la catégorisation des aires protégées en 1997, en fonction du niveau de

dégradation, cette aire protégée a été classée dans la catégorie B. En effet, la dégradation

d’origine anthropique est accélérée. Or, le site présent depuis longtemps un grand intérêt

pour les touristes organisés ou individuels, attirés par le Sud de Madagascar. Le lac

Tsimanampesotse est très remarquable par son taux d’endémisme très varié aussi bien au

niveau de la faune que dans la flore. La grotte Mitoho et ses poissons aveugles (ryphleotres

madagascariensis) en témoignent: c’est ce qui favorise le tourisme écologique.

Section 5: Potentiel marketing du parc

Le parc Tsimanampesotse a ses propres stratégies marketing pour satisfaire ses visiteurs.

Des stratégies orientées sur le produit (ses différents circuits, articles de souvenir), sur le prix

de chaque circuit, sur la distribution et sur la communication.

5-1: Les produits du parc

5-1-1: Service touristique

Faiblesse:

Les services touristiques offerts par le Parc sont très peu développés et aucune information

concernant ces services n’est mise à disposition des visiteurs.

5-1-2: Les circuits

Le Parc Tsimanampesotse compte actuellement 4 circuits dénommés Andaka, Tsiamaso,

Emande et Andalamaike.

Circuit Andaka

Description: visite flash du lac Tsimanampesotse rive ouest

Force:

- Le principal avantage de ce circuit est la rapidité d’accès au site de visite (proximité

du bureau d’accueil ; pas de contournement nécessaire du lac)

- Circuit accessible à tout public

Adéquation produit-marché: Visiteurs disposant de peu de temps pour visiter le Parc ou

souhaitant consacrer peu de temps à la visite du Parc. Ecotourisme classique.

Page 70: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

Circuit Tsiamaso

Description: Circuit aménagé en boucle dans le milieu bas fourré xérophile du plateau

calcaire (au dessus du site de camping Mitoho)

Force:

-Concentration de curiosités naturelles sur un itinéraire relativement court (spécimens

floristiques: Pachypodiums, Baobabs, banian, grottes et aven: Mitoho, Vintane, grotte-

falaise campement des lémuriens). Flore xérophile et adaptations à la sécheresse ;

herpétofaune dont Tortues radiata, lémuriens,

-Accessible à tout public en bonne condition physique,

-Proximité immédiate du site de camping.

Circuit Andalamaike

Description: Circuit botanique (milieux haut et bas fourré xérophile) sur le plateau calcaire

Mahafaly et au bord de la falaise avec vue panoramique sur le lac et plaine lacustre à

l’extrémité Sud de l’itinéraire.

Force:

- Diversité et richesse floristique importante ; espèces différentes de celles représentées

sur le circuit Tsiamaso ; Susceptible d’intéresser les botanistes,

- Spécimens floristiques remarquables : baobab polygame, pachypodium 6 troncs,

Baobabs de taille importante,

- Zones avec concentration d’éléments d’une même espèce : baobabs, pachypodiums,

euphorbia famasta (intérêt paysager),

- Grottes et banians : grotte Andriamaniloke, grotte Maike,

- Très belles vues panoramiques sur le Lac, très photogéniques,

- Herpétofaune dans son habitat (dalles calcaires érodées),

- Curiosités géologiques : phénomène d’érosion calcaire,

- Avifaune,

- Itinéraire :

Page 71: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

• Départ/ Arrivée : proximité du site de camping Mitoho (facilités touristiques et eau

douce), proximité source Emande (eau douce)

• Possibilité de portionnaire l’itinéraire (4 accès à la piste en bas de la falaise)

• Point de fraicheur au niveau des grottes.

Faiblesse:

- Absence de point d’eau

- Itinéraire assez long, exposé au soleil ; nature du sol parfois difficile (roches calcaires

érodées)

- Assez difficile par temps chaud

Circuit Emande

Description: Piste de la plaine lacustre à partir du site de camping de Mitoho jusqu’à la

source Emande avec ascension au point de vue.

Force:

- découverte du milieu ouvert de la plaine du lac

- balade facile permettant l’appréciation des « grands espaces »

approche du lac au niveau de la source Emande

- Vision d’ensemble du lac depuis le point de vue

Faiblesse:

- Relative monotonie de la section piste du lac, assez longue

- pas de vision du lac depuis cette piste trop éloignée du bord du lac pour son observation

- Itinéraire exposé au soleil.

Exemple représentatif de fréquentation par circuit du mois de Janvier au mois de Juin 2010

-Circuit Andaka : 367 visiteurs

-Circuit Emande : 227 visiteurs

-Circuit Andalamaike : 63 visiteurs

Page 72: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

-Circuit Tsiamaso : 410 visiteurs

Quelques produits de souvenir sont aussi vendus au bureau de MNP-DIRU et dans le centre

d’accueil comme : des tee-shirts, des polos, des casquettes.

5-2: Le prix

C’est le Ministère du Tourisme qui fixe le prix du ticket d’entré pour le parc. Le prix de ticket

dépend de la catégorie du parc et suivant son viabilité.

Pour le parc national Tsimanampesotse, il est classé dans le catégorie B : d’où le prix d’entré

est différent à cela des autres parcs à catégorie A.

Les différents tickets existant dans un parc se classe comme suit :

VB: Catégorie du parc

VB1: valable pour une journée

VB2: valable pour deux jours

VB3: valable pour trois jours

VB 4: valable pour quatre jours

Le droit de visite, ils dépendent de l’origine et de la fonction du visiteur.

Tableau n°10: droit de visite pour le Parc National Tsimanampesotse

VISITEURS PRIX

-Etrangers, visite d’un jour ……………………………………………………………

visite de deux jours ……………………………………………………

visite de trois jours ……………………………………………………

visite de quatre jours et plus ………………………………………

-Chercheurs………………………………………………………………………………….

-Cinéastes…………………………………………………………………………………….

-Groupes d’étudiants étrangers…………….......................................

-Groupes d’étudiants Malagasy…………………………………………………..

VB1:10.000Ar

VB2:15.000Ar

VB3:20.000Ar

VB4 :25.000Ar

25.000Ar

1.000.000Ar

2.000Ar

1.000Ar

Page 73: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

-Guide local………………………………………………………………………………….

-Enfant Malagasy…………………………………………………………………………

-Groupe scolaire Malagasy………………………………………………………….

200Ar

200Ar

100Ar

Source: enquête personnelle (sur terrain et auprès de MNP)

En dehors du ticket d’entrée, il y a aussi le droit de guidage que les visiteurs doivent payer:

-les visites à pied sont de 10.000Ar par circuit et en maximum par groupe de 5 personnes,

-la promenade en voiture est de 10.000Ar par 8 personnes au maximum,

-la promenade en charrette est de 10.000Ar par circuit et en maximum par groupe de 4

personnes.

5-3: La distribution

Force:

Le parc Tsimanampesotse effectue directement la distribution. Ainsi la présence des Tours

Opérateurs et Agences de Voyages est très opportun pour le parc car ils représentent le 40%

des visiteurs du parc, des visites organisés par eux. Pour avoir plus de rentabilités et afin

d’atteindre leurs objectifs, ils envoient des brochures, des informations par le site web pour

que leurs partenaires à l’étranges puissent convaincre si facilement et avec des bonnes

arguments les clients, organisent leur voyage, satisfaire leur besoin exprimé.

Plusieurs Tours Opérateurs et Agences de Voyages amènent des clients pour le parc comme:

Océane Aventure, Longo Vezo, MADA-TURING, Trajectoire, SETAM, Village de Tortues, Quad

capricorne, Océane Lodge…

Faiblesse:

- Le TO ou AV qui amène le plus souvent ses clients au parc ne reçoit même pas des

gestes de motivation (par exemple: il reçoit une réduction de prix, article de cadeau

comme de tee-shirt…)

- Le parc Tsimanampesotse ne pratique pas pour le moment ni la politique de

motivation, de distributeurs, ni la politique de partenariat avec les TO ou les AV.

Page 74: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

5-4: La promotion- communication

« La communication est un ensemble d’information, des messages ou des signaux de toute

nature émis par l’entreprise ou un organisme en direction de ses clients, de ses prospects,

des ses distributeurs, des ses leader d’opinion et dans toute autres cible dans un but

commercial » de Lendrevie Lindon, Mercator, édition Dalloz.

Avec l’évolution de la technologie, le parc ne peut non plus se passer de la communication

pour faire connaitre ses produits au monde entier. Ainsi, la communication est un outil

indispensable pour toute organisation. La communication prend différentes formes par

rapport aux cibles et par rapport au but.

Le parc Tsimanampesotse pratique la communication corporante ou institutionnelle, c'est-à-

dire, le parc Tsimanampesotse assiste plus à une évolution en faveur de la communication

basé sur le parc, ses qualités et son image.

Force:

Pour promouvoir leurs activités, le DP et le CV de l’écotourisme ont mis en œuvre les

techniques suivantes:

- L’installation des panneaux publicitaires : à l’entré de la ville de Tuléar avec le plaque

de bureau de MNP, le long de la RN10 pour attirer l’attention des touristes dès leur

arrivé à Tuléar,

- L’emplacement d’un panneau à l’entrée du parc Tsimanampesotse,

- Vente de tee-shirt véhiculant l’image de Flaman rose, du baobab grand-mère et des

polos,

- Le support de panneaux de signalisation est disponible pendant la visite du parc.

Faiblesse:

- Le frein au développement touristique du Parc est son accessibilité. Depuis Tuléar, il

faut prendre un bateau jusqu’à Soalara ou Anakao puis un 4x4 jusqu’au Parc pour

une durée de trajet de 2h00 minimum et un coût assez important. De plus, il n’y a

pas de location de 4x4 disponible à Anakao, ce qui limite les possibilités d’accès au

Parc. Cependant, la visite du Parc Tsimanampesotse est inclue dans l’offre de la

Page 75: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

majorité des opérateurs touristiques de Tuléar organisant des circuits dans la partie

Sud-ouest de Madagascar.

- L’absence de communication et de promotion du Parc par MNP. L’enquête et les

observations sur terrain ont révélé que les touristes ne viennent pas au Parc tout

simplement car ils n’en connaissent pas l’existence. Or, d’après les opérateurs

touristiques interrogés, les touristes ayant visité le Parc sont généralement très

satisfaits de leur visite. Un des opérateurs a résumé la situation en une phrase :

« C’est l’information qui créé la demande ; si l’on dit aux touristes d’aller là, ils iront

là. »

- Absence d’une plaquette qui représente les produits et les nouveaux concepts

touristiques (visite en véhicule, en charrette, trekking, tourisme scientifique) ;

- Manque des insertions publicitaires : dans le plan de ville de Tuléar, les revues, les

compagnies routiers et aériennes ;

- Le parc Tsimanampesotse n’a pas de slogan ;

- Aucune réalisation et diffusion du film documentaire : que ce soit sur la télévision

national ou local/privé, soit pendant les grandes vacances pour attirer les vacanciers ;

- Absence des messages publicitaires à la radio ;

- Le parc n’a pas encore organisé des festivités : ce qui est un moyen efficace pour faire

connaitre le parc aux gens.

Chapitre VI: Synthèse de l’analyse diagnostic

Section 1 : Résultat des enquêtes auprès des opérateurs

touristiques privés locaux

1-1: Objectifs et méthodologie

L’enquête a été conduite dans les objectifs suivants:

- Connaître l’offre proposée par les opérateurs touristiques (prestataires circuits,

excursions) notamment les offres intégrant le Parc Tsimanampesotse

- Connaître l’offre hôtelière de la zone périphérique du Parc Tsimanampesotse

Page 76: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

- Evaluer la connaissance et la perception des prestataires touristiques du Parc

Tsimanampesotse

- Evaluer l’intérêt des différents opérateurs (prestataires circuits, excursions, hôtels)

pour le Parc (identification de partenaires potentiels)

- Recueillir des données sur la Demande : caractéristiques de la Demande par

opérateurs, centres d’intérêts touristiques

- Recueillir les critiques et suggestion des opérateurs pour l’amélioration de la qualité

des produits et services touristiques du Parc et de la zone périphérique

La méthodologie adoptée consiste en la visite des différents opérateurs touristiques locaux

avec entretien guidé par questionnaire.

Tableau n° 11 : Les Prestataires audités

Nom du prestataire Localité Activités principales

Compagnie du Sud Tuléar Transferts maritimes

Circuits : maritimes

Trajectoire Tuléar Circuits : Raid moto

Quad Capricorne Tuléar Circuits : Raid Quad

Location Quad à la journée

Longo Vezo Tuléar (agence)

Anakao (hôtel et

centre de plongée)

Loisir : plongée/ pêche sous marine (CMAS)

Organisation d’excursions

Hôtelier

Page 77: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

Hôtel Chez Alain Tuléar (Annexe « La

Mangrove » à St

Augustin ; gîte

d’étape à Itampolo)

Hôtelier

Conseille ses clients pour leurs excursions

MSV Tuléar

Ambola

(hôtel Domaine

d’Ambola)

Location 4x4

Transferts maritimes Tuléar - Anakao

Hôtelier

Côté Sud Tuléar Transferts maritimes

Tuléar - Anakao /St Augustin/ Soalary/

Morondave/ Morombe

MadSud Voyage Tuléar Agence de Voyage, vente de billets d’avion

ETV Tuléar Agence de Voyage

Vente de billets d’avion

Safari Vezo Anakao Hôtelier

Le Prince Anakao Anakao Hôtelier

Anakao Ocean Lodge &

Spa

Anakao Hôtelier (hôtellerie de luxe)

L’Atlantide Anakao Loisir : plongée/ pêche sous marine

Mada 4x4 Tuléar Circuits : Raid 4x4

Source: proper investigation

1-2: Caractéristiques des opérateurs touristiques interrogés et de l’offre

touristique

-Opérateurs de Tuléar

Tuléar compte une soixantaine d’hôteliers mais un nombre relativement restreint

d’opérateurs proposant des circuits ou excursions. Cependant, sur quatre opérateurs

identifiés proposant des circuits (bateau, quad, moto, 4x4), les trois premiers (La Compagnie

du Sud, Quad Capricorne, Trajectoire) sont très intéressés par le Parc et incluent une visite

du Parc dans leurs produits. L’impact des véhicules motorisé peut être critiqué d’un point de

vue écotouristique, cependant on relève la mentalité « responsable » de ces opérateurs,

Page 78: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

surtout concernant le respect des populations locales ainsi qu’un réel intérêt pour la nature

et la flore. Ces trois opérateurs sont identifiés comme partenaires potentiels importants

pour le Parc. Le quatrième opérateur (Mada 4x4) n’est pas du tout intéressé par le Parc.

-Opérateurs d’Anakao

Les opérateurs touristiques d’Anakao sont répartis en deux grandes catégories: les hôteliers

et les prestataires d’activités de loisir (essentiellement la plongée).

Les hôteliers sont Demandeurs d’activités à proposer à leurs clients, qui pensent « qu’il n’y a

rien à faire à Anakao », afin de permettre une prolongation de la durée de leur séjour dans

leurs hôtels. Ils sont très intéressés par le Parc dans le cadre d’une excursion d’une journée

avec transfert organisé par le Parc (il n’y a pas de véhicule pour le transport touristique à

Anakao). Les opérateurs identifiés comme partenaires potentiels importants pour le Parc

sont Safari Vezo, Le Prince Anakao et Anakao Océan Lodge & Spa.

Les prestataires d’activités de loisirs ont tendance à considérer le Parc comme un concurrent

à leur activité. Les positions des responsables du centre de plongée et hôtel Longo Vezo sont

partagées. A l’inverse, le centre de plongée et hôtel L’Atlantide est très intéressé par le Parc

et est identifié comme partenaire potentiel important pour le Parc.

Il est important de noter qu’il n’y a pas de véhicule disponible à Anakao pour le transport

touristique. Les hôteliers ne disposent pas toujours d’un véhicule pour cet usage, alors qu’ils

sont volontaires pour proposer des excursions à leurs clients.

1-3 : Connaissance et perception du Parc par les opérateurs interrogés

D’une manière générale les prestataires intéressés ou très intéressés par le Parc affirment

avoir une bonne ou très bonne connaissance du Parc. Le potentiel écotouristique du Parc est

évalué unanimement à « moyen » (sauf pour Mada 4 x 4), sur une échelle de 3 niveaux

(faible, moyen, élevé).

La connaissance du Parc par les prestataires provient généralement de leur expérience

personnelle lorsqu’ils emmènent leurs clients en visite au Parc. Ils ne disposent d’aucune

information mise à disposition par le Parc.

Positivement, le Parc est perçu comme un lieu intéressant et agréable à visiter, avec des

intérêts variés et apportant une satisfaction à la clientèle. Les centres d’intérêts du Parc pour

Page 79: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

les visiteurs sont variables, de même que le niveau d’intérêt pour chaque aspect. Par

exemple, concernant l’aspect « flore », l’intérêt va de « quelques plantes » à « la

botanique » ; pour l’aspect « avifaune », des « flamands roses » à « l’ornithologie » en

passant par « le phénomène de migration des flamants roses ». Cette variation est

révélatrice d’une diversité de types de clients et d’attentes en termes de niveau

d’interprétation attendu.

Négativement, plusieurs points sont mis en exergue:

• L’accès aux circuits: mauvais état de la piste et trajet trop long pour rejoindre les

points de départ des circuits. Le trajet en charrette est trop inconfortable.

• Le manque d’infrastructure d’accueil touristique : le Parc « ne propose pas

d’hébergement en bungalow ni de location de tente, il n’y a pas de boissons fraîches

à l’entrée du Parc ».

• La mauvaise qualité du guidage :

- Défaut de connaissances en botanique et ornithologie.

- Transmission de fausses informations.

- Maladresses d’interprétation concernant les plantes aphrodisiaques.

- Inadaptation aux caractéristiques du public en termes d’interprétation.

• La tatification

- Manque de transparence concernant les tarifs.

- Tarification trop élevée en général pour l’entrée aux Parcs à Madagascar.

- Il est anormal de faire payer les prestataires touristiques amenant des clients au

Parc.

• Autres points

- Les conditions climatiques (chaleur en été qui rend difficile la marche).

- L’observation difficile des lémuriens en journée (le matin et la fin d’après midi

sont consacrés au transport).

Page 80: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

La zone périphérique fait l’objet des remarques suivantes:

- Manque de qualité des prestations hôtelières en général.

- Manque d’infrastructures et de services touristiques en général.

- eau saumâtre,

- absence de distribution d’électricité et de réseau téléphonique.

- absence d’infrastructures pour l’embarquement/débarquement des passagers des

bateaux assurant les transferts maritimes.

- Absence de véhicule à Anakao permettant d’organiser des excursions pour les clients.

- Manque d’initiative de la part de la population locale.

1-4: Suggestions et demandes

- Améliorer les conditions de circulation dans le Parc,

- Aménager les charrettes pour le transport des visiteurs,

- Proposer un circuit nocturne pour l’observation des lémuriens,

- Remise de cartes professionnelles aux prestataires touristiques amenant des clients

au Parc,

- Organiser un système de commande pour les repas de midi à l’entrée du Parc (plat

local préparé par les villageois),

- Faire appel à une ONG spécialisée dans le développement de projets communautaires

pour des projets d’accueil touristique,

- Conserver l’authenticité du village,

- Conserver l’aspect naturel et sauvage des sites,

- Organiser des transferts entre Anakao et le Parc,

- Proposer un hébergement en bungalow au Parc,

- Demande d’une hôtellerie de qualité en général

Page 81: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

Section 2 : Synthèse des résultats et analyse

2-1: La principale force du parc:

« La principale force de ce parc réside surtout dans l’observation des oiseaux endémiques

qu’on rencontre souvent au bord du lac salé ».

2-2: La principale menace:

« Le parc se trouve dans une zone isolée ».

2-3: Le véritable problème:

Comment faire connaitre le parc et ses richesses biologiques et socio-économiques aux

touristes pour qu’ils y viennent visiter malgré son isolement?

2-4: Principales Recommandations:

En cohérence avec les différentes analyses d’étude précédente, les principes généraux

suivants sont recommandés pour le développement écotouristique du Parc:

-D’une manière générale, pour tout type de Parc, les circuits doivent être en boucle autant

que possible afin de diversifier le parcours, limiter la pression sur les tracés et pour une

raison pratique. Les circuits doivent compter plusieurs aires de repos (en cours de chemin et

au point d’arrivée) sauf pour les circuits flash.

-Préserver et conserver l’aspect « sauvage » et « naturel » des paysages du Parc

L’effet « grand espace » est un des éléments caractéristiques et identitaires du Parc et

constitue un attrait écotouristique. Cet effet est apprécié pour l’impression de plénitude qu’il

dégage et est propice à la relaxation par la contemplation d’une nature sauvage et intacte.

Il est conseillé de limiter au nécessaire l’installation de panneaux. En effet tout panneau,

quelque soit sa dimension, couleur ou message représente une pollution visuelle dans le

milieu naturel. Il est donc important de bien réfléchir à la pertinence de chaque panneau et à

son emplacement avant toute installation. A fin de limiter l’effet de pollution visuelle,

l’ensemble des panneaux doit être cohérent et harmonisé en termes de dimensions,

couleurs et police des caractères.

Page 82: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

-Adapter les produits et la communication aux différents segments de marché cibles suivant

leurs besoins et attentes spécifiques.

Les écotouristes naturalistes et à fortiori les écotouristes naturalistes spécialisés sont très

sensibles à l’aspect « naturel » et « sauvage » ; tandis que les écotouristes classiques

attendent un minimum de confort et un certain niveau de sécurité, notamment s’ils sont

accompagnés d’enfants ou s’il s’agit de personnes âgées. Les circuits avec un niveau de

sécurité élevé peuvent être visités par des groupes d’enfants encadrés dans le cadre du

programme de sensibilisation et d’éducation environnementale.

Il faut veiller à l’adéquation produit-marché, c'est-à-dire à la cohérence entre les différentes

caractéristiques du circuit et le type d’écotouriste auquel le circuit est destiné.

Tableau n°12: Tableau proposant des indications relatives aux caractéristiques des circuits

suivant le type d’écotouriste:

Page 83: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

Caractéristiques du

circuit

Ecotouriste

classique

Ecotouriste naturaliste Ecotouriste

naturaliste

spécialisé

Longueur du circuit Court à moyen Moyen à long Court, moyen ou

long

Niveau de difficulté

(dénivelé, nature du

sol, exposition au

soleil

facile Facile et moyenne à

difficile

Facile, moyenne ou

difficile

Niveau

d’aménagement

Aires de repos Nécessaire et avec

un minimum de

confort

Nécessaire Souhaitable

Point d’eau à l’arrivée Nécessaire Souhaitable Souhaitable

Niveau de sécurité

(aménagements des

abords des grottes et

avens)

Elevé (circuits

accessibles à tous, en

particulier enfants et

personnes âgées)

Minimum (Panneau et

barrière discrète de

prévention,

avertissement du guide)

Minimum

(Panneau et barrière

discrète de

prévention,

avertissement du

guide)

Aplanissement du

sol, aménagements

de confort (escaliers

et rampes pour

l’accès aux grottes et

avens)

Nécessaire Si nécessaire (en cas de

praticabilité difficile ou

de danger)

Si nécessaire (en cas

de praticabilité

difficile ou de

danger)

Source: enquête personnelle

Page 84: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

Conclusion partielle

L’enjeu est de concilier « aménagement » et « aspect naturel et sauvage » des lieux pour

répondre aux attentes des différents types d’écotouristes.

L’aménagement sanctuaires et structurels de l’aire protégée de Tsimanampesotse

permettrons de renforcer la conservation de l’aire protégée tout en facilitant la valorisation

de toutes potentialités et de générer les ressources financières nécessaires à la viabilité

économique de la région de l’aire, une ressource financière supplémentaire pour son

développement (emplois, artisans, recherche, industrie hôtelière et de restauration). Ceci va

motiver davantage la population locale, donc la pousser à participer et à coopérer dans la

protection et la conservation des ressources naturelles.

Page 85: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

TROISIEME PARTIE :

PROPOSITIONS DE

PROMOTION DU TOURISME

Page 86: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

Chapitre VII: Formulation des critères de décision, du plan

de manœuvre et des stratégies marketing

Section 1 : Formulations des critères de décisions

Il s’agit de définir explicitement les critères d’évaluation et des comparaisons des stratégies

alternatives.

1-1: But et objectifs

Le but du parc Tsimanampesotse

Le but est une aspiration générale exprimée d’une manière claire mais non chiffré sans

aucune limite quant à leur degré de satisfaction.

Le but de parc national Tsimanampesotse est Clair:

Devenir l’un des premiers parcs la balisés à Madagascar et reconnu au niveau international.

Les objectifs du parc Tsimanampesotse

Les objectifs visés sont des points particuliers sur ces axes, des niveaux particuliers

d’aspiration, les degrés précis des réalisations des buts que l’entreprise se proposera

d’atteindre dans un délai très déterminé.

IL s’agit à la fois de:

- Encourager un programme touristique diversifié offrant des opportunités et des

activités à différents segments du marché écotouristique ;

- Générer des revenus qui seront destinés à la conservation du parc national de

Tsimanampesotse ainsi qu’à l’amélioration du bien être des communautés locales ;

- Augmenter les connaissances de la population locale, du public en général et des

visiteurs du site en ce qui concerne les ressources naturelles et les valeurs culturelles

du parc national Tsimanampesotse grâce à des activités éducatives et

d’interprétation ;

Page 87: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

- Intégrer les communautés locales vivantes dans les environs du parc national

Tsimanampesotse dans les activités de gestion pour leur permettre de bénéficier des

activités de l’écotourisme;

- Et le plus important est d’augmenter les nombres de visiteurs et plus de 20% de

rentabilité par rapport aux investissements en 2010.

1-2: Contraintes

Des contraintes locales et techniques :

- Le niveau de vie de la pauvreté de la population locale d’Efoetse et l’inexistence

des infrastructures de base,

- L’Etat délabré des routes pendant la saison de pluie,

- Le parc se trouve à 90km à vol d’oiseau de Tuléar,

- A 56km d’Anakao, soit 275km de route de Tuléar en passant par Andranovory,

Betioky, Tongobory et Beheloka,

- La cherté des couts de transferts et transport,

- Une prolifération des moustiques pendant la saison des pluies (Décembre à Mars

de chaque année) ce qui peut incommoder fortement les visiteurs surtout aux

abords boisés du lac,

- L’insuffisance d’infrastructure d’accueil : il n’y a qu’un seul hôtel- restaurant aux

environs du parc de Tsimanampesotse : »La Résidence d’Ambola », d’où la cherté

relative des prix de la nuitée,

- La mauvaise qualité (taux de salinité élevé) et la rareté de l’eau en général,

- Le faible niveau d’instruction de la population locale : une école de 5 niveaux a été

récemment reconstruite mais avec seulement trois instituteurs d’où :

- La difficulté de l’intégration de la population locale dans la réalisation et/ou

l’accompagnement des activités écotouristiques, le plus marquant étant

l’impossibilité de recrutement d’éventuels guide au niveau local pour les visiteurs

du parc.

Page 88: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

Le niveau de contrainte global pour le développement de l’écotourisme est évalué à

moyen/élevé :

- Contrainte liée à l’accessibilité : moyenne et surtout financière

- Contrainte liée à la capacité d’accueil touristique : moyenne/élevée

- Contrainte liée a la capacité de charge du Parc : moyenne/élevée

Section 2 : Formulation du plan de manœuvre

Un plan de manœuvre comprend trois rubriques principaux : le cible et le positionnement,

les éléments moteurs de la stratégie et la fixation d’étapes chronologiques.

2-1: La cible

C’est le segment du marché que la firme se propose de conquérir.

Le parc national Tsimanampesotse a trois cibles, il s’agit respectivement:

- Des écotouristes classiques: grand public appréciant le contact avec la nature et la

culture locale. Ils apprécient en particulier les éléments suivants : paysage du lac,

grottes et avens, lémuriens, tortues, flamands roses, spécimens exceptionnels de

baobabs, flore caractéristique et originale du fourré xérophile, éléments culturels

locaux,

- Des écotouristes naturalistes spécialisés : botanistes, ornithologues professionnels ou

passionnés, pour le potentiel et les spécificités ornithologiques et botaniques du

Parc,

- Des écotouristes naturalistes : intermédiaire entre écotouriste classique et

écotouriste naturaliste spécialisé.

2-2 : Le positionnement du parc

Le parc national Tsimanampesotse est classé à la catégorie B de par cette réserve qui est

dotée d’un potentiel important. Il offre plusieurs satisfactions aux visiteurs. Par rapport aux

autres parcs que ce soit étrangers ou nationaux, Efoetse attire ses clients par l’endémicité

Page 89: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

des flores et faune. C’est un site ornithologue à cause de la présence des quantités d’oiseaux

et des taux d’endémicité très élevé.

Selon le plan de Gestion de la Conservation : le Parc National de Tsimanampesotse est

composé de cinq types d'habitats différent tels que :

- Foret littoral,

- Lac et ses environs,

- Foret dense sèche et bas fourré xérophile,

- Haut fourré xérophile,

- Grottes et Avens.

Suivant le plan de gestion de la conservation du Parc National Tsimanampesotse (2003) et

les inventaires biologiques faits par DFSA Mamokatra en Mai et Juin 1999 et ETP (Ecological

Training Program) en Février et Mars 2002, le parc a 185 espèces de plantes, reparties en 65

familles et 132 genres.

Herpétologie:

Le parc abrite 41 espèces d' herpétofaune dont 39 espèces de reptiles et 2 espèces

d'amphibiens. On connaît actuellement 2 espèces de reptiles nocturnes qui sont

endémiques du parc : Ebenavia maintimainty et Paroedura maingoka.

Ornithologie :

On a 112 espèces d'oiseaux dont 31 espèces aquatiques et 82 terrestres.

Primates :

Concernant les lémuriens, 4 espèces ont été inventoriées dont 2 espèces diurnes et 2

espèces nocturnes.

Trois espèces de carnivores ont été recensées dans le parc : Cryptoprocta ferox, Felis

silvestris et le Galidictis grandidieri, une espèce endémique du coin.

Le projet d'extension du Parc National Tsimanampesotse pourrait augmenter ses taux

d'endémicité floristique et faunistique.

2-3: Les éléments moteurs de la stratégie du parc

Il s’agit des éléments essentiels sur lesquels le responsable du parc compte garantir les

succès de la stratégie. Il est indéniable que chaque éléments de la stratégie est important de

Page 90: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

même que les pièces nécessaires au fonctionnement de la voiture, mais ce qui marché la

voiture, ce ne sont pas les phares ni les sièges, ni l’issue glace !

Dans la même manière, dans une stratégie marketing, il y a des éléments moteurs et des

éléments de soutiens.

Le parc Tsimanampesotse peut utiliser différentes sortes de stratégies mais elle doit

classifier parmi elles l’élément moteur de la stratégie : c’est une stratégie qui donne vie au

parc Tsimanampesotse.

L’élément moteur du parc est la communication- promotion.

Vu son état qui se trouve dans une zone isolée, seule la mise en place d’une bonne stratégie

de promotion-communication rehaussera son importance étant donné que c’est le premier

site Ramsar à Madagascar et la notoriété ne serait pas à la connaissance. Car si le parc n’est

pas connu, les objectifs ne seront jamais atteints.

2-4: Fixation d’étapes chronologique

La fixation d’étapes chronologique est inévitable pour une entreprise ou un organisme que

se soit en long et moyen terme avant la formulation de la stratégie envisagée. Dans cette

étape, on détermine la cible, le positionnement du produit et l’élément moteur pour réaliser

la stratégie.

-Cible : les nationaux et les touristes étrangers ainsi que les Tour Opérateur et les Agences

de Voyages.

-Positionnement : le parc national Tsimanampesotse est un parc qui montre ses mystères

sur son lac et son avifaune, son bas fourrée xérophile et ses spécimens floristiques

exceptionnels.

-Elément moteur : la publicité

Section 3 : Stratégie de marketing mix avec actions

Le plan de manœuvre formulé au cours de l’étape précédentes ne seront pas encore que des

idées directrices. L’étape suivante consiste à les concrétiser et à les détaillés un peu plus tout

en respectant les grandes orientations de la firme. Le marketing devrait toujours être

l’incarnation concrète d’un plan de manœuvre sous forme de principe stratégique relatif à

chacun des principaux moyens d’action de marketing.

Page 91: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

Il s’agit donc de définir dans les grandes lignes les politiques du produit, de prix, de

distribution et de la communication.

3-1 : Au niveau de produit/service du parc national Tsimanampesotse

Le produit est la variable la plus importante du mix marketing. Par produit, il faut entendre

tout ce qui peut-être offert sur un marché en vue d’y être remarqué, acquis et consommé.

Il peut s’agir d’un produit individuel, d’une gamme, ou d’un assortiment.

Le marketing des services a toujours été en retard sur le marketing des produits de grande

consommation. En outre une activité de service est assez difficile à gérer dans l’optique

marketing. Contrairement au produit standardisé, la qualité du service finalement rendu au

client dépend pour une large part de facteurs liés au processus de production. Le

positionnement du service du parc national Tsimanampesotse se fera au niveau de son

environnement physique et de son personnel.

Stratégie de produit/service : s’innover pour que la part de marché augmente et maintenir

la qualité de service pour que l’activité offert par le parc a une bonne qualité et attire la

confiance du client et de prospecter de nouveau client afin d’avoir une bonne position par

rapport aux concurrents.

Caractéristique :

Produit :

-Circuit : ouverture de circuit nocturne et de point de vue

-Qualité : les conditions des caractéristiques intrinsèques des produits du parc sont fixées de

façon à donner un avantage du produit proposé. Comme les caractéristiques intrinsèques

d’un produit ou d’un service sont essentiellement ses attributs réels, objectifs et

observables, dans ce cas, elle peut- être classée en trois catégories :

• Les produits destinés à répondre aux besoins des visiteurs sont déterminés à partir

de la description technique : des routes biens aménagés, des panneaux se

signalisations/d’indication biens installée.

• La deuxième catégorie correspond aux performances qui seront objectivement

observable par les clients/visiteurs lors de la visite, ces performances étant

naturellement liées à la formule du produit adoptée. Dans ce cas, les performances

des produits du parc peuvent-être en général décrit en termes de satisfaction, de

plaisir, d’espace et de qualité.

Page 92: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

• Enfin, l’aspect visuel extérieur du produit du parc. S’agissant d’un bien déjà construit,

des campings, des points de repos, l’aspect visuel concerne la forme architecturale

comme la couleur de la peinture utilisée.

Service :

-le personnel doit être davantage formé dans un environnement marketing pour

qu’ils aient des connaissances et des qualifications nécessaires pour assurer la prestation du

service non seulement pour le chef de volet de l’écotourisme mais pour tous autres chefs de

volets.

-le service que l’on offre aux gens doit être décrit complètement en terme facile.

-le service doit être facilement accessible aux clients, aux tours opérateurs et aux

agences de voyages.

-le parc doit également établir un système permettant de mesurer la qualité de

ses prestations : par exemple faire une étude sur la qualité du service rendu auprès des

clients et des tours opérateurs ou des agences de voyage.

L’une des stratégies concurrentielles majeures dans le domaine des services est de garantir

un niveau de qualité supérieur. Il faut d’abord connaitre les attentes et souhaits de clients en

matière de qualité (délai de l’offre, service client).

Il se trouve qu’il est difficile de différencier l’offre du parc Tsimanampesotse par rapport à

celle de la concurrence. Mais il faut mieux porter sa stratégie de positionnement ou de

différenciation sur le dynamisme de son personnel.

Les responsables du parc ont compris que la satisfaction de leur clientèle passe avant tout

par celle du leur personnel. D’où il s’efforce de maintenir une atmosphère chaleureuse en

motivant ses personnels par des diverses formations régulièrement.

Actions produit/service :

1) Accessibilité/ désenclavement

- Développement et renforcement des partenariats avec les opérateurs privés intégrant

Tsimanampesotse dans leur offre.

- Proposition d’un service de transfert en 4x4 pour les visiteurs du Parc depuis les

principaux points d’arrivée des touristes en bateau.

Négociation des tarifs des transferts en bateau jusqu'à Anakao ou Soalara avec les

transporteurs.

Page 93: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

2) Développement de la capacité d’accueil touristique et gestion des impacts

environnementaux, socio-économiques et culturels.

- Sensibilisation de la population locale a la notion de tourisme et d’accueil touristique,

stratégie pour éviter le développement de nouvelles plages toilettes.

- Accompagnement de personnes volontaires dans la mise en place de microprojets

d’infrastructures d’accueil touristique avec panneaux ou fours solaires.

- Prise en compte les aspects de durabilité environnementale, socio-économique et

culturelle dans le processus de développement touristique, grâce a des actions de

sensibilisation et des mesures d’incitation au respect de l’environnement pour les

hôtels.

- Education et sensibilisation des visiteurs par le Parc et par le biais des opérateurs

privés partenaires et les hôtels.

3) Gestion de la capacité de charge

- Réalisation d’aménagements adéquats pour la préservation des milieux fragiles

- Mise en place d’outils de gestion des impacts sur le milieu naturel

4) Circulation et récréation

Les activités suivantes sont à réaliser pour rendre les visites agréables.

4-1 : Ouvrir une piste praticable dans toute l’année (Akanga vers circuit Tsiamaso) :

- faire des études préalables,

- mettre en œuvre les résultats des études,

- finaliser les travaux avant la saison de pluies.

4-2:Promouvoir les activités écotouristiques :

- produire des supports (Tee-shirt, Brochures, Films),

- ouvrir un autre circuit touristique reliant Andalamaike et Point de vue,

- mettre en place des sites de camping à Andranovintagne et Emande, ainsi que des

panneaux d’informations le long des circuits,

- professionnaliser le métier de guidage,

- mettre en place un centre d’interprétation,

Page 94: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

- impliquer les villageois dans les activités écotouristiques (vente de produits locaux,

accueil, transports des touristes).

4-3 :- Elaborer et mettre en œuvre les partenariats en écotourisme :

- Identifier les partenaires potentiels,

- Elaborer et mettre en œuvre les conventions de collaborations,

- Ouvrir un long circuit reliant Anakao, Beheloka, Tsimanampesotse et Itampolo.

4-4 : Programmer la réalisation des aménagements des circuits touristiques et ses

infrastructures

3-2 : Au niveau de prix

Le prix est une composante très particulière du marketing mix en ce sens que, contrairement

aux autres variables, le prix n’est pas porteur d’avantage positif ou de valeur pour le client,

mais représente par contre un sacrifice, ou du moins une contre partie à la satisfaction qu’il

attend du produit.

Stratégie de prix : garder le prix d’entré.

Cible : tous les visiteurs

Comme nous avons mentionné précédemment, le principal frein pour les touristes de visiter

le parc c’est son isolement. Le parc Tsimanampesotse peut pratiquer une stratégie de prix

qui permet de conquérir plus des clients par rapport à ses concurrents. Nous savons déjà

que les produits offerts par le parc sont la majeure partie qualitatifs, le parc

Tsimanampesotse se contentera de jouer sur les prix d’entré et sur les ventes des articles de

souvenirs.

Les dirigeants du parc Tsimanampesotse ne pourraient pas changer le prix d’entrée car le

prix d’entré pour un parc est décidé par le ministère de l’environnement et du tourisme

selon la catégorie du parc, alors il faut toujours garder le prix existant mais des actions ci-

dessous peuvent être exercées pour améliorer la situation du parc.

Actions :

- quitte à augmenter le prix de visite pour chaque circuit pour acheter des moyens de

transport à la disposition des visiteurs.

- Prix reflétant le rapport « qualité-prix » pour chaque circuit

- Critère de sélection de cible

- Concept tarif

Page 95: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

3-3 : Au niveau de distribution

La moitié des visiteurs du parc est venu visiter le parc par l’intermédiaire des TO et AV

émetteurs à l’étranger avec les TO et AV réceptifs, et la moitié restant est venu par

organisateurs indépendants de leur voyage. Pour tout parc, l’existence des TO et AV est

indispensable pour vendre les produits existants !

Stratégie de distribution : circuit direct

Action : maintenir le circuit existant.

La distribution du parc Tsimanampesotse est en circuit long qui se présente comme suit :

Source : enquête personnelle

3-4 : Au niveau de la communication

L’objectif du Parc Tsimanampesotse est d’amener les touristes au Parc.

Le Parc Tsimanampesotse est situé à proximité de pôles touristiques importants dont le

principal est Tuléar, d’où arrivent la majorité des touristes par la Route Nationale 7 ou par

avion. Cependant, il est également situé un peu à l’écart de ces pôles. Le pôle le plus proche

est Anakao, à une heure de route par une piste de sable en direction du Sud.

Le premier frein au développement touristique du Parc est son accessibilité et l’absence de

communication et de promotion du Parc par MNP comme nous avons déjà dit au par avant

dans l’analyse du potentiel marketing du parc.

Actions :

A partir de ces principaux faits, on peut proposer des actions de promotion adaptée,

minimisant les freins et exploitant les opportunités.

Afin de développer son activité écotouristique, le Parc peut agir à plusieurs niveaux : local,

régional, national et international.

Dans un premier temps, il est plus judicieux d’agir au niveau local, car le potentiel est

suffisamment important et car cela permet aussi de développer des relations avec les

opérateurs locaux. A court et moyen terme, on peut également agir au niveau régional.

Tours Opérateurs et Agences de Voyages émetteurs

Tours Opérateurs et Agences de voyages réceptifs

Parc National Tsimanampesotse

Page 96: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

Il faut noter que les types de public concernés par les niveaux local et régional sont des

écotouristes classiques et des écotouristes naturalistes.

Par la suite, on peut agir aux niveaux national et international, ce qui permet de toucher en

plus un autre type de public : les écotouristes spécialisés (botanique, ornithologie) ou

sportifs spécialisés (grimpeurs).

La communication relative aux circuits doit indiquer clairement au visiteur à quel type

d’écotouriste s’adresse chaque circuit et donc quels circuits lui correspondent. C’est l’objet

du modèle de communication et d’information relatif aux circuits.

1) Les supports de promotion et de communication classiques qui peuvent être utilisés sont :

Les affiches ; dépliants ; feuillets

Le site Internet de MNP

Participation aux foires et aux ventes par exposition (une fois par an pendant 3 jours)

Sponsoring (6 fois par an)

Les produits promotionnels offerts et les produits de la boutique du Parc

Campagne publicitaire formative:

Thème : la richesse du Sud de Madagascar

Cible : les nationaux et les étrangers

Période : tous le 4 mois

Axe publicitaire : Parc National Tsimanampesotse

Support média :

- Radio privé et national : tout le premier et la deuxième mercredi après-midi du mois

pour chaque 4 mois de l’année à 15h d’une durée de 30mn.

-Télévision : tout le premier mercredi soir du mois à 17h et rediffusion tout le

premier dimanche dans la première semaine du mois de 16h d’une durée d’une heure (1h)

pour la télévision locale, et, tout le premier samedi du quatrième mois à 16h avec une durée

de 30mn pour la télévision national.

Marketing direct : création d’un site web : www.PNTsimanapesotse.com

Page 97: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

C’est pour donner des informations directes aux cibles concernant le produit et

l’importance du parc, afin de se communiquer directement avec eux, recevoir des

remarques et suggestions de la part des clients pour améliorer le bien fonctionnement du

parc.

2) les actions stratégiques aux niveaux local, régional, national et international

- Niveau local

• Ouverture de bureaux d’accueil et d’information du public dans les principaux

pôles touristiques locaux (Tuléar, Anakao, St Augustin, Mangily)

• Mise à disposition de supports de promotion du Parc chez les opérateurs

touristiques locaux et à l’Office de Tourisme de Tuléar.

• Promotion du Parc via l’information commerciale des opérateurs touristiques

présentant le Parc dans leur communication (site Internet) comme élément d’un

circuit ou d’une excursion.

- Niveau regional

• Ouverture de bureaux d’accueil et d’information du public le long des grands

itinéraires touristiques régionaux et le long de la Route Nationale 7.

• Développement de partenariats avec les sites écotouristiques.

• Mise à disposition de supports de promotion du Parc chez certains opérateurs

touristiques régionaux et aux Office de Tourisme régionaux et le long de la Route

Nationale 7.

- Niveau national

• Ouverture de bureaux d’accueil et d’information du public à Tananarive.

• Edition d’un carnet promotionnel incitatif à la visite de plusieurs sites ou plusieurs

Parcs.

• Développement de partenariats avec les opérateurs touristiques nationaux, TO et

Agences de Voyage généraliste, écotourisme et spécialisées (éventuelles).

Page 98: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

- Niveau international

• Développement de partenariats avec les opérateurs touristiques internationaux,

TO et Agences de Voyage aventure, écotourisme et spécialisées (botanique,

ornithologie).

• Remise d’une documentation complète sur le Parc aux guides touristiques.

• Communication ciblée auprès des groupes d’intérêts en botanique et

ornithologie, professionnels et amateurs, avec supports de promotion adaptés à

cette cible.

3) Promotion auprès des Tour Opérateurs nationaux et internationaux (incluant ou non le

Parc dans leur produits)

Objectif

Il s’agit de promouvoir le Parc Tsimanampesotse auprès des Tours Opérateurs nationaux et

internationaux afin qu’ils l’intègrent dans leurs produits. La communication doit être

adaptée en fonction du type de Tour Opérateur et du segment de marché cible

correspondant afin d’intéresser et de convaincre l’opérateur.

Tableau n° 13: les cibles pour le type de Tour Opérateur

Type de Tour Opérateur Segment de marché cible correspondant

Ecotouristiques Ecotouriste classique

Naturalistes Ecotouriste Naturaliste

Spécialisés (botanique/ ornithologie) Ecotouriste spécialisé

Source: enquête personnelle

Demarche

- Envoi d’un questionnaire de contact avec lettre d’accompagnement et présentation

adaptée du Parc, de l’offre touristique du Parc et du contexte local

Page 99: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

- Si les résultats sont favorables, envoi d’une documentation complète sur le Parc,

l’offre touristique du Parc et de la zone périphérique (appui au montage des

produits ; propositions intégrant les opérateurs touristiques partenaires locaux)

- Contact ultérieur afin de connaître la décision finale de l’opérateur

- Communication régulière et édition de statistiques pour le suivi du partenariat

4) Partenariats avec les sites écotouristiques

4-1 : Principes

- Edition par MNP d’une carte régionale avec sites partenaires et suggestion

d’itinéraires touristiques permettant la visite de différents sites ;

- Diffusion de la carte dans les bureaux d’accueil de MNP, des sites partenaires et des

Offices de Tourisme régionaux.

- Les Parcs du réseau MNP partenaires possédant un Centre d’Information et

d’Interprétation intègrent dans leur Centre d’Information et d’Interprétation l’unité

d’information Intégration régionale.

- Système d’incitation à la visite de plusieurs sites (dynamisation régionale) lors du

séjour touristique avec l’édition d’un carnet promotionnel « Sites écotouristiques du

Sud-ouest de Madagascar »/ «Sites écotouristiques de la Route Nationale n°7 ».

4-2: Cibles

- Sites écotouristiques gérés par des organisations tierces,

- Aires protégées gérées par des institutions (ex WWF),

- Réserves privées, jardins botaniques et/ou arboretums (gérés par des personnes

privées),

- Sites écotouristiques communautaires,

- Aires protégées du réseau MNP,

- Ciblage stratégique : sites appartenant aux principaux itinéraires touristiques du Sud-

ouest et sites le long de la Route Nationale n°7.

Page 100: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

4-3: Demarche

- Correspondence préalable

- Visite des gestionnaires des sites, proposition d’un partenariat promotionnel.

4-4 : Carnet promotionnel « Sites écotouristiques du Sud-ouest de Madagascar »/ «Sites

écotouristiques de la Route Nationale n°7 ».

Principes et objectives

- Présentation des différents sites partenaires avec principaux intérêts écotouristiques,

localisation sur carte, modalités de visite et itinéraire touristique correspondant

(information et promotion des sites),

- Incitation à la visite de plusieurs sites grâce à un système promotionnel de remise sur

le prix d’entrée des sites dès le deuxième site visité (remise progressive sur les sites

suivants).

Diffusion du Carnet promotionnel

Ce carnet promotionnel aura une durée de validité limitée à un an et pourra être distribué à

l’accueil des différents sites partenaires, dans les bureaux d’accueils des Parcs du réseau

MNP partenaires et chez les opérateurs touristiques de la région Sud-ouest, de la Route

Nationale 7 et de la capitale. Il devra être présenté de manière visible au public et promu par

le personnel des bureaux d’accueil auprès du public (présentation des avantages, explication

du concept). Une affiche promotionnelle sur le thème « Demandez votre carnet

promotionnel » peut être affichée dans les lieux de diffusion.

Calcul et gestion de la remise

Le coût de la remise doit être supporté de manière équitable par l’ensemble des sites visités.

Les pourcentages de remise seront calculés de manière à convenir à la majorité des

partenaires et à inciter le public (dimension marketing).

5) Action de promotion pour Anakao

L’analyse des résultats de l’enquête menée à Anakao permet d’élaborer une action

stratégique de promotion adaptée.

Page 101: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

Cette stratégie comprend les éléments suivants :

- Organisation du transport des clients des hôtels vers le Parc au moyen d’un véhicule 4

x 4 spécialement affecté à cette activité en haute saison et disponible tous les jours

en basse saison,

- Départ à heure fixe tous les jours (vers 9h00), pas trop tôt car les activités des

touristes à Anakao dépendent en grande partie des conditions marines, qu’ils

évaluent le jour même,

- Installation d’un bureau d’accueil et d’information du public au centre de la zone

touristique d’Anakao (sur le bord de la mer), bien visible du public, indiqué depuis les

extrémités de la zone touristique le long de la plage et depuis la piste,

- Orientation de l’offre et de la promotion.

Orientation de l’offre

Proposition d’excursions d’une journée avec transfert pris en charge par MNP, circuits

Découverte « Balade découverte aux sources du lac Tsimanampesotse » et « Milieu

xérophile, baobabs, grottes et avens » (circuits 2 et 3), pique-nique fourni par l’hôtel et

retour à l’hôtel le soir.

Cette orientation permet de conserver de bonnes relations avec les opérateurs touristiques

qui considèrent que le Parc fait concurrence à leur activité ou qui veulent garder leurs clients

pou la nuit (hôtels). Elle permet de aussi de s’adapter aux caractéristiques de la

Demande pour qui la visite du Parc constitue une activité secondaire. Les centres d’intérêt

de cette clientèle par rapport au Parc sont généralement limités aux attraits de l’actuel

circuit Tsiamaso et aux flamands roses, ce qui correspond à une journée d’excursion.

Orientation de la promotion

Orientation de la promotion : le bureau d’accueil présent l’offre complète du Parc mais la

promotion du Parc sera surtout axée sur des excursions d’une journée avec transfert

compris pour les circuits Découverte « Balade découverte aux sources du lac

Tsimanampesotse » et « Milieu xérophile, baobabs, grottes et avens » (circuits 2 et 3).

Page 102: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

Des feuillets et affiches pourrons être spécialement créés pour cette formule sur le thème

« Excursion au Parc Tsimanampesotse ; tous les jours ; transfert compris » avec présentation

rapide du produit et mention du bureau d’accueil et d’information d’Anakao pour

renseignement et réservation. Les thèmes de promotion adaptés sont: les baobabs, l’aven

de Mitoho et ses poissons aveugles, l’aven Vintane avec le banian, le lac et les flamands

roses.

Ces supports de promotion seront visibles et mis à disposition chez les prestataires

touristiques partenaires et au bureau d’accueil d’Anakao.

6) La mise en place du bac reliant directement Sainte Augustin-Soalara.

Le bac reliant Soalara à St Augustin a été déjà inauguré en 1996 mais malheureusement, il

n’a jamais été utilisé car le moteur ne correspondait pas à la puissance nécessaire. Lors d’un

cyclone, il a dérivé pour s’échouer sur Tuléar et vu son état d’épave où il est réduit, il serait

préférable de faire un nouveau bac.

La mise en place de ce bac est un grand opportun pour le parc car cela va augmenter les

nombres de touriste qui vont visiter le parc.

De même, si les nombres des visiteurs augmenteront au delà de 5.000 visiteurs chaque

année, cela va augmenter la place du parc Tsimanampesotse dans la catégorie A et ce qui

favorisera l’augmentation de prix d’entrée du parc et tout autres activités payantes dans le

parc (comme le prix de visite pour chaque circuit).

Page 103: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

Chapitre VIII : Proposition d’actions pour la promotion du

tourisme du parc

Section 1 : Concernant les activités du parc

1-1 Propositions de gestion/d’amélioration de l’offre existante

1-1-1: Infrastructure general du Parc

Piste et usage de piste :

-Entretien ou fermeture des tronçons dégradés pour réhabilitation humaine ou

naturelle ; délimitation claire des bords de la piste pour éviter les pistes multiples

-Gestion de la pression touristique et qualité écotouristique : canalisation du passage

des véhicules suivant un plan de gestion des pistes

-Réduire le trafic de véhicules touristiques/ valorisation des pistes charretières en

direction du site de camping Mitoho et évitant le contournement de la plaine du lac

(développer des modes de transport alternatifs écotouristiques : charrette aménagée, VTT,

prévoir des accès à pied ou VTT uniquement, avec passerelles ou sur chemin piéton délimité

et régulièrement entretenu afin d’être praticable et, équilibrer le rapport randonnée/voiture

en fonction des conditions climatiques).

- Veiller à l’intégrité du paysage sur les bords de piste pour la piste d’accès de

Marofijery.

- Imposer des limitations de vitesse pour la circulation sur pistes (50/60 km/h sur piste

principale, 30/40 km/h sur piste secondaire).

La charrette est un moyen de transport traditionnel local, écologique et sans danger, il est

donc compatible avec l’activité écotouristique du Parc. Le transport en charrette doit être

propose aux visiteurs lorsqu’ils se présentent au bureau d’accueil comme alternative a la

voiture (sauf par températures élevées). Le choix de cette option permet aux visiteurs

d’emprunter la piste la plus directe vers le point de départ des circuits du Parc situes cote Est

du lac. Les charrettes doivent être aménagées pour le confort des passagers (installation de

banquettes et toit en bambou ou vondro pour la protection contre le soleil).

Page 104: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

Les tarifs doivent être clairement indiques au bureau d’accueil, fixes de manière a encouragé

ces modes de transport écologiquement compatibles avec les objectifs de conservation du

Parc.

Site de camping :

-Prévoir un nettoyage régulier des infrastructures suivant la fréquentation touristique.

A partir d’un certain seuil de fréquentation, il est nécessaire de prévoir un entretien

journalier assuré par le Parc (agents du Parc ou prestataire contractuel).

-Mettre a disposition des usagers du matériel de nettoyage en bon état et vérifié

régulièrement, à l’intérieur de chaque douche et toilettes dans un placard dédié à cet usage.

Bureau d’accueil :

• Entretien régulier

• Aménagement de l’infrastructure :

-Un comptoir en bois à hauteur réglementaire ; espace minimum derrière le

comptoir : 150 cm, chaise pour l’agent d’accueil.

-Bancs intérieur et extérieurs pour le public.

-Affichage des modalités de visite : tarifs et horaires.

-Information sur l’offre du Parc (les différents circuits et les services proposés par le

Parc).

-Information écotouristique promotionnelle des opérateurs et sites touristiques

partenaires

-Information naturaliste en relation avec la faune et la flore du Parc pour la

décoration ou Centre d’Information et d’Interprétation.

• Décoration dans le style local (artisanat local).

• Présence permanente d’un agent d’accueil durant les heures d’ouverture.

• Possibilité : contracter un agent d’accueil supplémentaire à temps partiel (il peut être

recruté parmi la population locale et formé par MNP et l’agent d’accueil principal).

Page 105: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

1-1-2 : informations touristiques

Informations à dispositions des visiteurs :

-Réalisation d’une carte imprimée sur papier de qualité et intégrée au Centre d’Information

et d’Interprétation.

-Sur un document A4 placé de manière bien visible du public lorsqu’il entre dans le bureau

d’accueil.

-Description des circuits.

Mettre à disposition une information, une information exhaustive, exacte et transparente

aux visiteurs concernant les modalités de leur visite :

- Horaires d’ouverture et de fermeture du Parc.

- Tarifs d’entrée/ jour.

- Tarifs du guidage/ personne/ circuit.

- Tarif des autres prestations (camping, autres services).

Panneaux d’informations et d’indications :

-Supprimer le panneau, remplacé par le message « Bienvenue au Parc

Tsimanapesotse ».

- Déplacement du panneau au parking du site de camping.

-Carte plus lisible représentative des différents itinéraires de circuit du Parc avec

code couleur (une couleur par itinéraire).

-Zone cartographiée limitée à la zone de circuits.

-Positionnement du dessin cohérent avec la réalité.

-Respect de la charte graphique.

-Suppression du message « Bon Voyage », remplacement par un panneau « Merci de

votre visite à bientôt » placé à la sortie du Parc, juste avant le bureau d’accueil.

-remplacer le message « bureau d’accueil » à l’entré du parc par le message

suivant : Parc National Tsimanampesotse entrée

Page 106: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

1-1-3 : Structures d’interprétations

Conserver ce type de structure pour les sites de type grottes, avens et Point de Vue

dont l’intérêt est davantage tourné vers l’appréciation et la contemplation que vers

l’interprétation (pour l’interprétation de site).

Améliorer le contenu interprétatif au moment du remplacement des planches

d’interprétation (pour l’interprétation de site).

Installer des panneaux d’interprétation du milieu naturel verticaux (pour

l’interprétation de milieu naturel) :

-Aux parkings du site de camping Mitoho et du Point de Vue.

-Au début et le long de certains circuits avec emplacement choisi de manière à

s’intégrer au milieu naturel.

Création d’un Centre d’Information et d’Interprétation

1-1-4 : Services touristiques

Propositions d’amélioration :

Présenter les différents services proposés aux visiteurs au bureau d’accueil avec

tarification claire.

Développer les services touristiques du Parc.

Afficher une note explicative concernant l’impossibilité temporaire de camper dans le

Parc.

1-1-5 : Circuits

Le Parc Tsimanampesotse compte actuellement 4 circuits dénommés Andaka, Tsiamaso,

Emande et Andalamaike.

Page 107: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

Tableau n°14 : Propositions d’amélioration pour les circuits

Circuit Andaka

composantes Propositions d’amélioration

itinéraire

Piste sur la bordure forêt sèche plaine du lac

(en véhicule, jusqu’au parking avec aire de

repos)

Trajet réalisé à pied ou en VTT

Entretien régulier de la piste

Traversée à pied de la plaine du lac sur une

distance relativement courte jusqu’au bord

du lac

Conserver l’aspect « sauvage » :

Trajet à pied/ VTT sur chemin délimité

Passage des véhicules du Parc à un autre

endroit (non visible du public)

Sites

Observation du lac et des flamands roses Location/prêt de jumelles

Installations pour l’observation du lac et de

l’avifaune : tour d’observation, passerelle

Observation concernant le guidage Formation des guides

Mise en place d’une politique qualité

pour le guidage (remise d’un cahier

d’interprétation aux guides)

Source : enquête personnelle

Propositions d’amélioration pour la satisfaction de la demande de client :

- Construire une passerelle pour s’approcher du bord du lac pour observer de près

l’eau et le sol,

- Création d’un accès à la rive Est depuis le panneau d’indication du Point de vue et

une passerelle pour voir les flamands roses situés sur la rive Est du lac,

- Donner des instructions aux guides concernant le non-dérangement de la faune

sauvage et éduquer les visiteurs sur ce thème pour ceux qui photographe les

flamands roses en train de s’envoler.

Page 108: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

Circuit Tsiamaso

Composantes Propositions d’amélioration

Sentier Poursuivre le travail d’aplanissement,

vérifier la stabilité des pierres

Itinéraire/ Indications de direction Créer une signalisation précise et fixe

Fermer les accès aux sentiers non inclus

dans l’itinéraire

Sites

Aven Vintane Installer une barrière en bois discrète au

dessus du muret en pierre pour pouvoir

observer le fond de l’aven sans danger.

Améliorer le confort de l’aire de repos :

banc en bois aménagé sur les blocs de

pierres.

Grotte de Mitoho Installer une rampe en bois discrète pour

faciliter la montée et la descente pour

tout public.

Grotte-falaise campement des lémuriens Aménagement d’un espace plan avec un

banc pour l’observation des lémuriens.

Observations concernant le guidage Mise en place d’une politique qualité

pour le guidage (remise d’un cahier

d’interprétation aux guides).

Source : enquête personnelle

Circuit Andalamaike

Composantes Propositions d’amélioration

Itinéraire Proposer deux ou trois circuits : un court, un

de longueur moyenne, un long (itinéraire

actuel) ; utiliser les accès existants

Page 109: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

Sentier

Nettoyage régulier du sentier

Laisser à l’état naturel, prévenir les

visiteurs qu’ils auront besoin de bonnes

chaussures de marche

Sites

Grotte Andriamaniloke Aménagement minimum de cette grotte :

arranger les pierres pour faciliter la descente

(conserver l’aspect naturel)

Grotte Maike Installer une petite barrière en bois entre

l’aire de repos et la grotte afin de signaler le

danger

Source : enquête personnelle

Circuit Emande

Composantes Proposition d’amélioration

Itinéraire Transformation du circuit (car on y

remarque une manque de diversité)

Source : enquête personnelle

1-2 : Concernant l’offre écotouristique pour le parc (circuit et

aménagement)

Les évaluations et propositions de cette section sont basées sur les conclusions des travaux

précédents. L’objectif est de proposer une offre cohérente susceptible de répondre aux

attentes des différents segments de marché cibles grâce à la valorisation des éléments

écotouristiques du Parc.

Les termes « circuit » et « itinéraire de circuit » seront utilisés. Le terme « itinéraire de

circuit » désigne le tracé au sol du circuit et les aménagements sur ce tracé. Le terme

« circuit » désigne un produit touristique composé d’un itinéraire de circuit adapté et

d’éléments d’interprétation.

Page 110: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

Un itinéraire de circuit donné peut être utilisé pour plusieurs circuits (ou produits) différents.

Cela permet au Parc de proposer une offre variée de circuits sans nécessiter des travaux

d’ouverture, d’aménagement et d’entretien de chemins trop importants. Cela permet aussi

de concentrer la pression touristique sur certaines zones et donc de limiter l’étendue de

l’impact. Les itinéraires de circuits seront désignés par leur nom actuel : Tsiamaso, Emande,

Andalamaike, Andaka. Les circuits auront une autre appellation, évocatrice pour les

visiteurs.

1-2-1 : Axes de développement à court et long termes

On propose d’axer le développement écotouristique du Parc sur les éléments suivants :

A court/ moyen terme

- Amélioration des itinéraires de circuits existants et de la prestation de guidage

- Développement de la zone écotouristique actuelle à partir du site de camping de

Mitoho et du parking du Point de Vue (points de développement actuels)

- Valorisation de la rive Est du Lac Tsimanampesotse, de la source Emande et des

différents milieux représentés

- Valorisation de l’itinéraire de circuit Andalamaike avec aménagement d’un sentier

d’interprétation botanique sur la première section

- Amélioration et développement des services touristiques

- Diversification des modes de déplacement dans le Parc

- Amélioration et développement de l’infrastructure d’information et de signalisation

suivant un modèle signalétique

- Création d’un Centre d’Information et d’Interprétation

A moyen/ long terme

- Valorisation de zones complémentaires du Parc/ à partir de nouveaux point de

développement

- Valorisation du potentiel écotouristique ornithologique et botanique du Parc

Page 111: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

- Valorisation de la diversité des milieux et habitats du Parc

- Valorisation de la zone périphérique (projets communautaires)

1-2-2 : Offre de circuits adaptée aux différents segments de marché cibles : éléments

écotouristiques à exploiter par segment de marché cible et interprétation

Tableau n° 15 : Le tableau page suivante détaille les différents éléments écotouristiques et

d’interprétation du Parc par thèmes à exploiter pour chaque type d’écotouriste.

Page 112: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

ECOTOURISTE CLASSIQUE

a. Lac

Paysage lac : bord, point de vue optionnel

(Circuit Andaka)

Flamands roses : deux espèces et

phénomène de migration

Flore spécifique : salicorne

Spécificités biochimiques et biologiques

du lac : nature du sol, forte teneur en sel

d’où absence de poissons mais micro

crustacés

Phénomène de liaison à la mer (le niveau

du lac suit les marées)

Alimentation par 5 sources d’eau douce

(résurgences du réseau hydrographique

du plateau calcaire Mahafaly)

Eléments culturels :

b. Grottes et avens

Type de formation géologique et

caractéristiques du réseau

hydrographique : formations karstiques/

d’érosion du plateau calcaire Mahafaly ;

connexion des avens car réseau

hydrologique important ; eau douce,

différence par rapport au lac

Poissons aveugles : similitudes avec la

faune abyssale

Culture et histoires locales : croyances

liées aux Antambahoaka ; rites à

l’intérieur des grottes

Contraste sécheresse en surface et

présence de l’eau en sous-sol

c. Flore

Quelques espèces xérophiles

caractéristiques du Sud-ouest :

- Baobabs : les deux espèces, Delonix

(faux baobab) : différences au niveau

des fruits, du feuillage

- Pachypodiums geayi

- Neobeguea mahafalensis

- Alluaudia Comosa

- Alluaudia Montagnisii (fatioloste)

- Didieracee grandidiera (sono)

Quelques phénomènes d’adaptation à la

sécheresse : montrer les principales

formes facilement visibles : aphyllie,

spinescence, microphyllie, pachycaulie

(arbres bouteille)

Page 113: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

- Relations lac/population locale

- Légendes et histories relatives au lac

- Origine du nom Tsimanampesotse

- Quelques usages des ressources

naturelles dans la vie quotidienne et

spirituelle (vondro, sol du lac)

Quelques plantes médicinales ou pour

usages locaux :

- Piège à rat

- Aloe : médicinal

- Albizia mahafalensis : bois de cercueil

- Tamarindis indica : arbre et lieu sacré

pour réunions et de mandes de

bénédiction

Spécimens exceptionnels du Parc :

- Baobabs (grand-mère, souriant,

amoureux)

- Banian

- Pachypodium trois troncs

d. Faune

Observation des lémurs Catta aux

moments de sortie (alimentation) ou au

coucher dans la grotte

Tortues radiées (sous le banian de l’aven

Vintane)

Lézards, caméléons

Poissons aveugles

Flamands roses

Quelques espèces d’avifaunes

caractéristiques

e. Culture locale

Groupes ethniques et modes de vie

(activité économiques, valeurs)

Histoire du peuplement

Histoires et légendes liées au lac et aux

grottes

Tombeaux, lieux sacrés et rituels

Quelques usages caractéristiques des

ressources naturelles par la population

locale :

- Médicinaux

Page 114: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

- Esthétiques (masques)

- Artisanaux (pirogues, charrettes)

- Architecturaux (vondro)

- Spirituels (sol du lac)

Savoir local pour la gestion de l’eau en

milieu aride :

- Récupération dans les troncs de

certaines espèces végétales

(maroseranas, baobabs)

- Dessalement de l’eau (?)

Page 115: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

ECOTOURISTE NATURALISTE

f. Lac et ornithologie

Idem a.

Avifaune du lac : espèces caractéristiques

facilement observables avec des jumelles

Interprétation : principales

caractéristiques des oiseaux des zones

humides, endémicité, phénomène de

migration

Flore spécifique : salicornes, herbacées,

observation d’autres espèces floristiques

autour du lac (jonc…)

g. Milieux

Lac

Fourré xérophile

Diversité des milieux et des habitats du

Parc : caractéristiques (sol, végétation,

faune…), interactions entre ces milieux

h. Flore/botanique

Idem c.

Phénomènes d’adaptation à la

sécheresse : les différentes formes avec

approche biologique

Caractéristiques de la végétation du

domaine phytogéographique du Sud

Ouest ; définition du fourré xérophile ;

différences entre les différents types de

végétation visibles dans le Parc

i. Autre faune

Idem d.

j. Avens

Idem b.

k. Culture locale

Idem e.

ECOTOURISTE NATURALISTE SPECIALISE

Page 116: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

l. Ornithologie

Avifaune aquatique

Avifaune terrestre

Observation à la jumelle, interprétation par guide ornithologue

m. Botanique

Fourré xérophile

Diversité des milieux caractéristiques du Sud Ouest de

Madagascar : fourré xérophile, forêt sèche, forêt littorale…

Observation, interprétation par guide botaniste (noms

scientifiques, biologie et classification des plantes)

Source : enquête personnelle

Page 117: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

Offre thématique par segment de marché cible

ECOTOURISTE CLASSIQUE

Themes Elements écotouristiques

et interpretation

Circuits

A. Lac

Tsimanampesotse et

son environnement

naturel et culturel

Lac (a)

Culture locale (e)

1. Visite flash du Lac

Tsimanampesotse « Visite du Lac

Tsimanampesotse » (30 min)

Itinéraire de circuit : Andaka

2. Circuit Découverte « Balade

découverte aux sources du lac

Tsimanampesotse »

Itinéraire de circuit : Emande

B. Végétation xérophile,

grottes, avens et

faune (le milieu bas

fourré xérophile/

plateau calcaire)

Grottes et avens (b)

Flore (c)

Faune (d)

Culture locale (e)

3. Circuit Découverte

« Milieu xérophile, baobabs,

grottes et avens »

Itinéraire de circuit : Tsiamaso

version courte

ECOTOURISTE NATURALISTE

Thèmes Elements écotouristiques Circuits

A. Lac

Tsimanampesotse :

faune, flore et culture

d’une zone humide

(zone humide classée

RAMSAR/

ornithologie)

Culture (k)

Lac/ornithologie (f)

4. Circuit Naturaliste « Découverte

d’une zone humide classée

RAMSAR »

Itinéraire de circuit : Emande

Page 118: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

B. Végétation xérophile,

grottes, avens et

faune

(le milieu bas fourré

xérophile/ plateau

calcaire)

flore/botanique (h)

faune (i)

grottes et avens (j)

culture locale (k)

5. Circuit Naturaliste

« Faune et flore xérophile, grottes

et avens » (version courte)

Itinéraire de circuit : Tsiamaso

version courte

6. Circuit Naturaliste

« Faune et flore xérophile, grottes

et avens » (version longue/ circuit

botanique)

Itinéraire de circuit : Tsiamaso

version longue

12. Circuit Naturaliste Randonnée

« Faune et flore xérophile du haut

de la falaise, grotte(s)

Andriamaniloke (et Maike)»

Itinéraire de circuit : Andalamaike

version courte

C. Diversité des milieux

et des habitats du Parc

Diversité des milieux et

des habitats du Parc (g)

7. Circuit Naturaliste Randonnée

« Diversité des milieux et habitats

du Parc »

Itinéraire de circuit : à définir

ECOTOURISTE NATURALISTE SPECIALISE

Thèmes Eléments écotouristiques Circuits

Page 119: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

D. Ornithologie Ornithologie (l) 8. Circuit Ornithologique

« Avifaune du Lac

Tsimanampesotse »

Itinéraire de circuit : Emande

9. Circuit Ornithologique

« Avifaune du Parc

Tsimanampesotse »

Itinéraire de circuit : à définir

Produits à concevoir avec un

ornithologue et/ou guide

ornithologue pour le Parc

E. Botanique Botanique (m) 10. Circuit Botanique

« Végétation xérophile »

Itinéraire de circuit : Andalamaike

version longue

11. Circuit Botanique « Diversité et

spécificités des types de végétation

du Parc »

Itinéraire de circuit : à définir

Produits à concevoir avec un

botaniste et/ou guide botaniste

pour le Parc

Source : enquête personnelle

Section2 : Concernant les autres axes de développement du TSP

Page 120: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

2-1 : Services touristiques

Différents services touristiques susceptibles de répondre aux attentes des visiteurs devraient

être mis en place et portés à connaissance des visiteurs :

- Hébergement en bungalow au Parc

- Préparation de repas à la commande (plat local préparé par les villageois)

- Location/ prêt sous caution de jumelles

- Location de materiel de camping

- Location de VTT

- Location de charrette

2-2: Projets de tourisme communautaire

La zone périphérique du Parc possède également un potentiel de développement

écotouristique. Des projets de tourisme communautaire peuvent donc être créés en

collaboration avec les populations locales concernées. Leur motivation réelle et sincère est

nécessaire pour la réussite de tout projet.

Cas de Vohombe

Une visite de la forêt de Vohombe géré en COBA a fait état d’un très fort potentiel de

développement écotouristique sur le thème des Baobabs et de la végétation xérophyte

(haut et bas fourré xérophyte). Le potentiel du site est très fort, le président du Fokontany a

été très satisfait de notre visite et semble motivé par la mise en place d’un projet

écotouristique communautaire.

- Potentiel écotouristique identifié :

Page 121: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

On trouve une concentration très importante des espèces Andasonia zà et Andasonia

robrustipa avec des formations en ‘allées’ et des spécimens exceptionnels en termes de

dimensions et de forme.

La flore xérophyte du plateau calcaire Mahafaly est bien représentée avec présence de

spécimens exceptionnels d’espèces caractéristiques (Alluaudia dumosa, A. Montagnacii,

Neobeguea mahafaliensis, Alluaudia Comosa, Maroserana, Albizia mahalao occupant une

place centrale). On trouve différents types de biotopes avec différents ensembles végétaux

et types de sol (dalles calcaires, sable roux), offrant une variété de paysages au visiteur. Le

potentiel écotouristique paysager et botanique est fort. On peut notamment observer très

facilement différentes formes d’adaptation à la sécheresse. Le site est également propice à

l’observation des tortues radiées (une dizaine observées). Enfin, l’ascension et le sommet de

la falaise offrent un panorama dégagé sur la plaine côtière et la mer.

- Accès au site:

L’accès au site se fait depuis la commune de Vohombe par une piste de sable étroite bordée

de cactus et épineux (dont des formations en clôtures pour les vala), jusqu’au pied de la

falaise du plateau calcaire Mahafaly, au lieu-dit Ambohinarate (distance : 4,06 km ; durée : 1

heure de charrette). La montée en haut de la falaise s’effectue en ligne droite sur des

amoncellements rocheux avec un angle de 45° environ. En haut de la falaise se trouve un

réseau de sentiers sur dalles calcaires puis sur sable roux plus à l’intérieur du plateau

traversant une végétation forestière épineuse haute et très dense. La visite du site nécessite

impérativement un guide local.

- Actions à réaliser pour la valorisation écotouristique du site :

1-Définition du projet écotouristique avec les communautés gestionnaires du site

- Itinéraires et aménagements

- Mode de gestion de l’activité

- Formation de guides locaux

2-Mise en place d’infrastructures et services touristique pour l’accueil, l’information,

la commercialisation, l’hébergement

- Mise en place d’un service de restauration (repas local pour les visiteurs)

Page 122: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

- Promotion du site

3-Mise en adéquation du site avec l’activité touristique :

- Dégagement du chemin d’accès puis entretien pour permettre le passage de

véhicules, création de doubles sections pour le croisement de véhicules

- Aménagement de l’accès au haut de la falaise (actuellement très dangereux

et fatigant) : escalier et itinéraire en lacet, point de repos intermédiaire

- Réalisation des itinéraires touristiques avec aires de repos

- Nettoyage des végétaux morts couchés au sol dans la foret d’épineux

- Défrichement partiel des zones exploitées pour la mise en valeur des

baobabs

- Rationalisation de l’exploitation forestière communautaire

2-3 : Autre potentialité de développement écotouristique : Tourisme sportif

et d’aventure

Il peut être judicieux d’analyser les possibilités d’exploitation de la falaise du plateau calcaire

Mahafaly dans le cadre des activités sportives de pleine nature et du tourisme d’aventure :

escalade et spéléologie.

Tourisme d’aventure : Activité de plein air ou combinaison d’activités se déroulant dans un

milieu naturel particulier (endroit inusité, exotique, isolé, inhabituel ou sauvage) […]

L’activité implique nécessairement un niveau de risque, lequel peut varier selon

l’environnement (isolement, caractéristiques géographiques, etc.) ou selon la nature des

activités et des moyens de transport impliqués. (Aventure Ecotourisme Québec, AEQ)

Le tourisme d’aventure est aujourd’hui une forme de tourisme en pleine expansion,

touchant de nombreux segments de clientèle. Elle répond à divers besoins : activité

physique, sensations fortes, désir de repousser les limites, prendre des risques, relever des

défis, découverte, expérience personnelle ou expérience de groupe.

Cette forme de tourisme peut s’adresser à plusieurs segments de marché nécessitant un

support technique variable :

Page 123: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

- Les professionnels autonomes et assumant leur pleine responsabilité

- Les écotouristes sportifs adventurers’ :

- Amateurs autonomes possédant de bonnes connaissances techniques et un

matériel personnel

- Les novices, nécessitant un support technique et du matériel loué

2-4 : Faisabilité dans le cadre du TSP:

L’analyse de la faisabilité et la conception des produits doivent être impérativement réalisés

par des professionnels reconnus. Ces activités sont potentiellement dangereuses et

nécessitent un encadrement professionnel, des installations et des équipements fiables et

de qualité, avec entretien et remplacement régulier des installations et équipements.

Dans le contexte actuel, le Parc peut envisager la délivrance d’autorisations spéciales à des

professionnels autonomes pour une pratique prolongée de leur discipline dans le Parc. Une

première approche du Parc avec le milieu professionnel de ces disciplines peut être utile

pour développer des contacts et réaliser des études de faisabilité.

Le Parc peut faire réaliser les installations et proposer les sites aménagés en utilisation

autonome à des groupes d’associations sportives agréés des disciplines concernées, sous

réserve d’un entretien et contrôle régulier des installations par des personnes compétentes.

Section 3 : Concernant la mise en place des informations,

signalisations et interprétation touristique

3-1 : Information touristique relative aux circuits

Tableau n°16 : Proposition de modèle de communication et d’information du visiteur pour la

présentation des différents circuits avec correspondance indicative suivant le type

d’écotouriste :

Page 124: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

Type d’écotouriste

Type d’information Classique Naturaliste Spécialisé

Intitulé du circuit

Type de circuit visite/

Circuit Découverte

Circuit Naturaliste Circuit Botanique/

Circuit Ornithologique/

Circuit Observation

Thème du circuit [thème] [thème] [thème]

Itinéraire de circuit

Nom de l’itinéraire Tsiamaso (version courte)/ Tsiamaso (version longue)/ Andaka/ Emande/

Andalamaike (version courte)/ Andalamaike (version longue)

Type(s) d’itinéraire(s) Pédestre/ VTT…

Longueur Nb de km Nb de km Nb de km

Durée (A/R) h, min (max 1h30) h, min (max 3h00) h, min

Difficulté

Niveau de difficulté global / /

(légende) [facile] [moyenne] [difficile]

Condition physique

requise (nature du sol et

dénivelé)

Tout marcheur Tout marcheur/

Bon marcheur/

Marcheur confirmé

Bon marcheur/

Marcheur confirmé

Conditions climatiques

2. Equipement

conseillé

Chaussures

fermées/ de

randonnée

Bouteille d’eau

Protection

solaire

Eventuellement

jumelles

Lotion anti-

moustique (en

soirée)

Chaussures de

randonnée

Quantité d’eau

conseillé/ personne

Protection solaire

Jumelles

Source: enquête personnelle

Page 125: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

Exemple (CIRCUIT 3):

Circuit Découverte « Milieu xérophile, baobabs, grottes et avens »

Itinéraire: TSIAMASO (court) / pédestre / 5 km -1h30

Difficulté : / Tout marcheur /

Equipement conseillé : Chaussures fermées, Bouteille d’eau, lotion anti-moustique (en soirée)

3-2 : Infrastructure d’information et de signalisation

Tableau n°17 : Proposition d’un modèle pour le système de signalisation et d’information du

Parc.

Type de panneau Emplacement Message/ éléments Type

de

flèche

Panneau

d’accueil/bienvenue

Piste d’accès au Parc

depuis le bureau

d’accueil (à environ 600

m du bureau d’accueil)

« Bienvenue au Parc

Tsimanampesotse »

Panneau de sortie/

remerciement

Piste de sortie du Parc

(à environ 100 m du

bureau d’accueil)

« Merci de votre visite

à bientôt »

Panneau directionnel

(routier)

Croisement au niveau

de l’accès au site de

camping Mitoho

PARKING

SITE DE CAMPING MITOHO

[pictogrammes : « camping » ;

« Aire de Repos » ; « toilettes » ;

« Point d’eau »]

CIRCUITS TSIAMASO

ANDALAMAIKE

Page 126: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

POINT DE VUE

PARKING

CIRCUIT EMANDE

Accès au circuit Andaka,

changement de

direction (piste à droite)

CIRCUIT ANDAKA

Pistes de sortie :

A la sortie du site de

camping

Au croisement du Point

de vue

Aux intersections

jusqu’à la sortie

SORTIE DU PARC (préciser

localité de sortie)

Panneau de position

et directionnel

(routier)

Parking du Point de Vue PARKING

CIRCUIT EMANDE

Point de Vue

Source Emande

[pictogrammes : « Aire de

Repos » ; « Point d’eau »]

Panneau

d’information sites

et circuits (piéton)

Page 127: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

Circuit au départ des

parkings

Parking du site de

camping Mitoho (point

A)

CIRCUIT TSIAMASO

[itinéraire court] distance,

durée, niveau de difficulté

[itinéraire long] distance,

durée, niveau de difficulté

Grotte Mitoho,

distance, durée

Aven Vintane,

distance, durée

CIRCUIT ANDALAMAIKE

Sentier botanique

Point de départ des

circuits (visible depuis le

point A)

CIRCUIT TSIAMASO

CIRCUIT ANDALAMAIKE

Sentier botanique

Parking du Point de Vue CIRCUIT EMANDE

distance, durée, niveau de

difficulté

Croisement du Point de

Vue

Point de Vue

Itinéraire de circuit

Tsiamaso/ sentier

botanique

(possibilité de visite

autoguidée)

Point de coordonnées

X : 0127 044

Y : 0227873 (accès au

circuit Andalamaike)

Sentier botanique

Embranchements

X : 0126768

Y : 0227873

Grotte Mitoho

X : 0126830

Y : 0227904

Aven Vintane [pictogramme

« Aire de Repos »]

Sentier botanique

Page 128: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

Signalisation de

l’itinéraire

A chaque intersection

[version courte]

[version longue]

Indication d’itinéraire

retour vers le camping

[pictogramme « Camping»]

Plan des itinéraires

de circuit

Parking du site de

camping Mitoho

Plan des itinéraires de circuits du Parc

avec code couleur et principaux attraits

écotouristiques

Légende :

Circuit TSIAMASO

(version longue)

Circuit ANDALAMAIKE

Circuit EMANDE

Circuit ANDAKA

Sentier botanique

Grottes/ aven

Baobab Grand-mère

Point de Vue

Source [Emande, Andranaombe]

[pictogramme « Aire de Repos »] Aire de

Repos

Source : enquête personnelle

3-3 : Interprétation

PrincipesL’interprétation est un élément clé de l’écotourisme. Elle doit être présente tout au long de

la visite dans le Parc, et utiliser différents types de vecteurs :

- Panneaux d’interprétation à l’intérieur du Parc, le long ou au début des itinéraires de

circuits ; aux points de développement touristiques (parkings, sites de camping)

- Interpretation orale des guides

Page 129: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

- Centre d’Information et d’Interprétation à l’entrée du Parc.

L’interprétation, quelque soit le vecteur, doit s’adapter et répondre aux attentes des

différents types d’écotouristes. Les informations transmises doivent être exactes, claires,

précises et pertinentes.

Concernant les panneaux d’interprétation le long ou au début d’un itinéraire de circuit, le

niveau d’interprétation de ces panneaux sera cohérent avec le(s) type(s) d’écotouriste(s) à

qui est destiné le circuit et avec le thème du circuit.

Les supports écrits devront respecter la Charte Graphique de MNP

Les guides devraient utiliser un guide d’interprétation détaillant le processus et les éléments

d’interprétation pour chaque circuit.

Panneaux d’interprétation en milieu naturel

• Objectifs des panneaux d’interprétation en milieu naturel

Le nombre de panneaux en milieu naturel doit être limité pour éviter une pollution visuelle

trop importante : ils doivent donc apporter une information interprétative pertinente et

complémentaire à celles du Centre d’Information et d’Interprétation et du guide

- Planches d’identification des différentes espèces faunistiques et floristiques6 : étant

donné la distance de l’entrée du Parc où se trouvera le Centre d’Information et

d’Interprétation de la zone écotouristique, il est évident que les visiteurs ayant

consulté le Centre d’Information et d’Interprétation ne puissent se souvenir du nom

et de l’apparence des différentes espèces faunistiques et floristiques qu’ils vont

rencontrer sur le terrain. L’objectif des panneaux d’interprétation en milieu naturel

sera donc principalement de mettre à disposition des visiteurs des planches

d’identification des différentes espèces faunistiques et floristiques ainsi que de

certains phénomènes observables sur terrain dans les zones mêmes où les espèces

ou ces phénomènes sont observables

- Interprétation thématique pour certains circuits naturalistes et spécialisés.

6 Illustration de l’espèce ; nom scientifique, français, anglais, malgache 

Page 130: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

Tableau n°18 : Proposition d’un modèle pour le système d’interprétation du Parc

Emplacement Ecotouriste

destinataire du

message

Thèmes et contenus

Points de développement touristique

Parking du site de camping Mitoho Classique

Naturaliste

« Milieu xérophile »

Planches d’identification

thématiques : flore xérophile ;

faune caractéristique diurne et

nocturne, quelques

caractéristiques

Parking du Point de Vue Classique

Naturaliste

« Le Lac Tsimanampesotse et sa

richesse ornithologique »

Planche d’identification : avifaune

aquatique, quelques

caractéristiques

Le long des circuits

Itinéraires et circuits

EMANDE

CIRCUIT 2

Circuit Découverte « Balade

découverte aux sources du lac

Tsimanampesotse »

CIRCUIT 4

Circuit Naturaliste « Découverte d’une

zone humide classée RAMSAR »

Classique

Naturaliste

« Milieu ouvert du Lac

Tsimanampesotse »

« Milieu fermé du Lac

Tsimanampesotse »

Caractéristiques de ces milieux

(comparatives)

Page 131: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

TSIAMASO version courte

CIRCUIT 3

Circuit Découverte

« Milieu xérophile, baobabs, grottes

et avens »

CIRCUIT 5

Circuit Naturaliste

« Faune et flore xérophile, grottes et

avens » (version courte)

Classique

Naturaliste

« Formes d’adaptation à la

sécheresse »

Illustrations de différentes formes

d’adaptation à la sécheresse avec

nom de l’espèce représenté et

type d’adaptation

TSIAMASO version longue

CIRCUIT 6

Circuit Naturaliste

« Faune et flore xérophile, grottes et

avens » (version longue/ circuit

botanique)

Naturaliste Circuit botanique :

Panneaux étiquette au pied des

végétaux avec nom scientifique

ANDALAMAIKE

CIRCUIT 10

Circuit Botanique

« Végétation xérophile »

CIRCUIT 12

Circuit Naturaliste Randonnée

« Faune et flore xérophile du haut de

la falaise, grotte(s) Andriamaniloke

(et Maike)»

Spécialisé

Naturaliste

Panneaux étiquette au pied des

végétaux non représentés dans le

circuit 6 avec nom scientifique

CIRCUIT 7

Circuit Naturaliste Randonnée

« Diversité des milieux et habitats du

Parc »

Naturaliste Thème du circuit

1 panneau par milieu présentant

ses différentes caractéristiques

(même modèle pour tous les

panneaux du circuit)

Page 132: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

CIRCUIT 9

Circuit Ornithologique

« Avifaune du Parc

Tsimanampesotse »

Spécialisé Thème du circuit

1 panneau avec planche

d’identification des espèces par

habitat

CIRCUIT 11

Circuit Botanique « Diversité et

spécificités des types de végétation du

Parc »

Spécialisé Thème du circuit

1 panneau par type de milieu

floristique

Source : enquête personnelle

Section4 : Concernant le développement de partenariaux locaux

4-1 : Principe du partenariat local et objectifs

Le principe de partenariat entre le Parc et les opérateurs touristiques tiers (privés : hôtels,

prestataires de loisirs, de transport ; ou sites : Aires protégées, réserves privés, projets de

tourisme communautaires) est la réciprocité des avantages pour le Parc et son partenaire. Le

développement touristique du Parc est intégré au développement touristique local et

régional. Dans cette optique, les opérateurs touristiques tiers sont des éléments clé pour le

développement touristique du Parc et le Parc est susceptible de devenir un pôle d’attraction

touristique important moteur de développement touristique local et régional. Le partenariat

est basé sur la complémentarité des produits et services touristiques des différents

opérateurs locaux ou régionaux.

Le partenariat est un outil :

- De promotion et de diffusion de l’information

- Créateur de synergies et de dynamisme pour le tourisme régional

- De veille (audit et de collecte de données) pour l’amélioration de la qualité de l’offre

touristique du parc et la prise de décisions stratégiques concernant le

développement écotouristique du Parc.

Page 133: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

Le partenariat doit être équilibré pour apporter un avantage aux deux parties. En

contrepartie de la diffusion d’information et de supports promotionnels du Parc, de

l’inclusion du Parc dans les produits touristiques des opérateurs privés, ou de la négociation

des tarifs des prestataires de transport touristique pour les visiteurs du parc, le Parc :

- Doit diffuser une information touristique promotionnelle de ses partenaires dans les

bureaux d’accueil du Parc (et éventuellement sur les supports de promotion du Parc,

brochures, affiches).

- Il peut également :

• Offrir des articles promotionnels de la boutique du Parc.

• Accorder des avantages financiers aux clients de ses partenaires sur le prix du

Parc.

La réussite et la pérennité du partenariat dépend de la capacité à maintenir une relation

équitable et équilibrée basée sur l’écoute et la compréhension des besoins du partenaire. Le

Parc ne doit pas être perçu comme un concurrent.

4-2:Actions de gestion de partenariat

Tableau n°19: action de gestion de partenariat

Objectifs Actions de gestion de Partenariat

1. Contribuer au

renforcement du lien avec

le partenaire (maintien

d’une relation de qualité)

2. Collecter des données

d’aide à la décision

stratégique pour le

développement

écotouristique du Parc

Consultation régulière des opérateurs

touristiques partenaires par le biais de

questionnaires de satisfaction et de suivi

Enregistrement de données dans la Base De

Données (fichier partenaires)

Page 134: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

3. Assurer la mise à

disposition permanente de

supports d’information

promotionnelle du Parc

chez les opérateurs

touristiques partenaires

Prévision d’une quantité suffisante de supports

de promotion pour l’année ou le semestre.

Cette quantité est à évaluer lors de la première

année et suivant la fréquentation de l’hôtel ou

nombre de clients de l’opérateur touristiques et

des statistiques obtenues, pour la haute et la

basse saison.

Distribution régulière de supports auprès des

opérateurs touristiques, partenaires afin

d’éviter la rupture de stock. Fréquence à

évaluer la première année pour la haute et

basse saison

Contrôle de la validité des supports de

promotion mis à disposition ou affichés chez les

opérateurs touristiques partenaires

(information actualisée et conforme). Effectuer

les remplacements le cas échéant

4. Gérer les actions de partenariat

Diffusion de l’information

touristique promotionnelle du

partenaire (contrepartie)

Transmission du/des support(s) d’information

promotionnel remis par les opérateurs touristiques

partenaires à chaque bureau d’accueil du Parc pour

affiche et/ou mise à disposition du public

Si l’opérateur prend en charge

le transfert des visiteurs

jusqu’au Parc et dans le Parc :

remise d’une carte

professionnelle (gratuité de

l’entrée au Parc pour les

opérateurs touristiques)

Soumission d’un formulaire de Demande à

l’opérateur ; décision du responsable des

partenariats ; prise en charge de la réalisation par

le responsable des partenariats à Tuléar ; remise de

la carte à l’opérateur touristique

Page 135: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

Si l’opérateur sollicite la prise

en charge du transfert de leurs

clients au Parc par le Parc :

mise à disposition du service

de transfert pour la clientèle de

l’opérateur

Gestion de service de transfert :

Prise de réservation lors de l’achat du billet

d’entrée pour le Parc pour le/les jours

suivant(s) ou à la Demande par téléphone des

hôtels

Gestion du nombre d’allers-retours du véhicule

et des heures de départ en fonction de la

Demande

Décompte du nombre de transferts effectués et

nombre de visiteurs transportés par jour ;

réalisation de statistiques (Base De Données) et

d’un rapport d’activité pour Bilan et prévisions

financières et d’activité

Remise d’un pack

d’information complet sur le

Parc et l’Offre touristique du

Parc accompagné d’éléments

promotionnels du Parc

Remise du document sous format électronique

au partenaire par envoi email rapide ou remise

en mains propres lors de la visite de contact

(sur clé USB ou CD). Remise également d’un

format papier si souhaité par la partenaire

Contact ultérieur afin de vérifier si l’information

et les éléments promotionnels transmis

répondent aux besoins de l’opérateur

Lien Internet vers le site de

MNP (page du Parc

Tsimanampesotse) sur le site

de l’opérateur touristique

Remise de l’adresse du lien à insérer au

partenaire

Contrôle de la fonctionnalité du lien ; support

technique si besoin

Page 136: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

Négociation des tarifs pour

le transfert des visiteurs

depuis Tuléar jusqu’à

Anakao/Soalara

Offre de produits

promotionnels de la

boutique du parc

Autres actions de

compensation

Démarches assurées par le responsable compétent

Source : enquête personnelle

Chapitre IX: Planification des actions-Estimation des couts

Section 1 : Planification des actions

Elle consiste à établir un calendrier d’exécution pour chaque activité et d’estimer les couts

correspondants.

Tableau n°20 :Le planning des taches du TSP peut se résumer come suit:

N° Actions Responsables Observations

1. 1.Produits/Services :

-Accessibilité/

désenclavement

-Développement de la

capacité d’acceuil

touristique et gestion

des impacts

environnementaux,

socio-économique et

culturels

-Gestion de la

capacité de charge

- Le DP et le CV

d’Ecotourisme

-Le CV

d’écotourisme et le

CV de la

Conservation et de

développement

-Le CV de la

conservation et de

d éveloppement

Page 137: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

-Circulation et

récréation

-Le CV

d’écotourisme et CV

de Développement

2. 2. Prix

Garder le prix d’entré

mais quitte è

augmenter le prix de

visite pour chaque

circuit

-Le CV

d’écotourisme

Exemple :

-augmenter à

8000Ar le visite des

circuits courts, et,

-12000Ar pour les

circuits longs

3. 3. Distrubition

Renforcer la rélation

existante avec les

TO/AV

-Le CV

d’écotourisme

4. 4. Communication/

promotion

-des affiches,

dépliants, feuillets

-publicité formative

-participation à la

foire

-sponsoring

-ouverture des

bureaux d’acceuil et

d’information

publique dans les

principaux poles

touristiques locaux

-diffusion du carnet

promotionnelle

-Le DP

-Le CV

d’écotourisme

Source : propre investigation

Page 138: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

Section 2 : Estimation des couts

Les couts des actions citées ci-dessus sont déjà inclus dans la prévision des couts pour

l’année 2010 dans l’établissement du Système d’Information et de Gestion (SIGE)-TSP.

Le tableau n°21 ci-dessous récapitule tous les couts nécessaires à la réalisation des actions

proposées ci-dessus :

Elaboration des plans de développement

de l'écotourisme (1) plan de Guide

135 000 Ar

Mettre en place le système d'évacuation

d'urgence

1 080 000 Ar

Organiser les sessions de formation 5 400 000 Ar

Rehabilitation des pistes d'accès 285 120 000 Ar

Ouvrir des circuits 30 km 12 150 000 Ar

Lot d'équipement pour le CI 20 250 000 Ar

Aménager des sites de camping 31 590 000 Ar

- Mettre en place d'autres infrastructures

écotouristiques

8 100 000 Ar

- Entretenir les pistes d'accès 1 215 000 Ar

- Entretenir les aires de camping 67 500 Ar

Page 139: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

- Entretenir postes d'accueil 2 565 000 Ar

- Evaluer le développement de

l'écotourisme au niveau des AP

5 940 000 Ar

- Produire des supports de promotion 41 580 000 Ar

- Mise en oeuvre d'un programme

d'interprétation pour le CI

2 700 000 Ar

Total 417 892 500 Ar

Source : DRIU-CV Ecotourisme

Conclusion partielle

Page 140: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

Pour maintenir une économie en progrès, la modernisation et la réhabilitation du parc est

primordiale. Etant donné que le taux de croissance élève des visiteurs dans les prochaines

années, une restructuration du parc est nécessaire. Les différents parcs, comme TSP,

contribuent un développement total à l’économie locale, régionale et nationale.

Les mesures d’amélioration, l’aménagement des pistes, des circuits, des points de repos, du

bureau d’accueil et la construction du CI offriront à TSP l’opportunité même de nouvelle

perspective d’un projet futur.

CONCLUSION GENERALE

Page 141: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

Sanctuaire de la nature par ses richesses biodoversitaires, Tuléar possède d’immenses

atouts. Le milieu naturel est très particulier et très beau. Elle pouvait être une région

satellite en matière de tourisme. Mais la surexploitation des ressources naturelles et la

dégradation du milieu naturel tant marin que terrestre, constituent un véritable frein au

développement non seulement du tourisme mais aussi de l’ensemble de l’économie.

Au terme cette étude intitulée « Promotion d’une zone touristique enclavé: cas du Parc

National Tsimanampesotse » nous avons voulu tenter d’analyser la situation actuelle du

tourisme dans le Parc National Tsimanampesotse. Les principaux intérêts de ce parc résident

surtout dans l’observation des oiseaux endémiques qu’on rencontre souvent au bord du lac

salé, avec ses oiseaux aquatiques (flamants roses, canards sauvages), sans oublier les

poissons cryptiques dans des grottes qui se laissent capturer si facilement constituent une

attraction pour les touristes nationaux et étrangers.. Mais l’insuffisance des infrastructures

routières, des moyens de transport et de communication reliant la ville de Tuléar avec le

PNTSP, le manque des infrastructures de base (l’eau, l’électricité) constituant un véritable

handicap de la promotion du tourisme du parc donc le décollage économique.

La réalisation du projet de la construction de centre d’interprétation à Efoetse, la mise en

place du bac reliant Soalara-St Augustin afin de pouvoir organiser un système de

transport/communication, le renforcement de la consolidation des relations avec les TO et

AV car c’est eux qui sont en contacte directe avec les touristes étrangères en les donnant

plus des informations à propos du parc, sont les solutions retenus pour atteindre le but et

l’objectif du PNT.

La stratégie Marketing proposé pour la promotion du PNT est orienté sur la communication

de différenciation c'est-à-dire chaque cible a sa propre motivation car on garde toujours les

autres cibles comme les étudiants, chercheurs, naturalistes en visant en même temps les

ornithologues spécialistes, découvertes et sensibles avec une stratégie de communication à

dominante push.

En définitive, l’implication totale des communautés et groupes d’intérêts locales tels que les

ONGs, Sociétés civiles qui vivent en leur sein ou alentour, à agir comme acteurs principaux

Page 142: INTRODUCTION pagé 2

Promotion du tourisme pour une zone enclavée : cas du parc national Tsimanampesotse

prenant part à la conservation et à la gestion durable de ce parc dans le système d’aire

protégée sont la seule gage de la pérennisation de la conservation de l’environnement.

Comme le cas de l’Association Inter Communale du Plateau Mahafaly (AICPM) qui est axé

principalement sur la sensibilisation des communautés de la zone périphérique pour

l’extension du PNTSP, l’appui aux patrouille et surveillance du parc, luttes contre les feux de

brousse, le braconnage et les coupes illicites des ressources forestières ainsi que la mise en

application du Dina et qui joue aussi un rôle important dans l’encadrement des

Communautés de Base (COBA) actuellement responsable de transfert de gestion dans la

zone périphérique. Où, l’AICPM devrait être proactive à agir en tant que partie prenante au

sein du Comité d’Orientation et de Soutien à l’Aire Protégée (COSAP) pour Madagascar

National Parks.