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Le « Bilan Carbone® » : quel intérêt, quels usages ?

Présentation de la méthodeVersion 3

Entreprises Industrielles et Tertiaires

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Que recouvre la méthode Bilan Carbone ?

Une méthode de comptabilisation des émissions de gaz à effet de serre, applicable à toute entité industrielle ou tertiaire (et bientôt à tout territoire), et compatible avec l'initiative GHG Protocol,

Une série de tableurs Excel prêts à l'emploi pour effectuer le calcul des émissions, comparer entre elles les émissions d'une année sur l'autre, et évaluer le potentiel de diverses actions de réduction,

Cette méthode désigne tout à la fois :

Les manuels d'utilisation de chaque tableur,

Le document décrivant comment ont été choisies les facteurs d’émission figurant dans les tableurs, avec les sources utilisées.

Des documents méthodologiques : un pour la version entreprises, un pour la version territoires.

introduction au bilan carbone 3

L’esprit général de la méthode « Bilan Carbone » entreprises

Dans ce deuxième cas, il s’agit alors d’émissions liées à des processus qui correspondent à des produits ou services qui sont nécessaires à l’exercice de l’activité (par exemple les émissions des camions qui transportent les marchandises).

De par les nombreuses approximations utilisées, cette méthode vise essentiellement à donner des ORDRES DE GRANDEUR. Elle permet d’avoir « une vision floue sur un champ de vision très large ».

Cette méthode vise à permettre une estimation des émissions de gaz à effet de serre qui sont engendrées par l’existence d ’une activité économique ou administrative, que ces émissions soient la conséquence d ’un processus appartenant « juridiquement » à l’entreprise (par exemple les émissions de la chaudière) ou qu ’elles prennent place à l ’extérieur.

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Les gaz pris en compte avec la méthode « Bilan Carbone »

Les facteurs d ’émission sont en équivalent carbone, et les résultats sont donnés en équivalent carbone et en équivalent CO2

Un ordre de grandeur : l’émission annuelle moyenne d’un français est de 2,5 tonnes équivalent carbone tous gaz pris en compte, sans les puits (2,2 avec les puits).

Sauf exception explicitement mentionnée ou justifiée, les 6 gaz ou familles de gaz du protocole de Kyoto : CO2, CH4, N2O, HFC, PFC, SF6

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Les postes couverts par la méthode « Bilan Carbone » entreprises

Le tableur de la méthode « bilan carbone » couvre en standard les émissions liées :

A l’utilisation directe de l’énergie fossile dans les locaux de l’entreprise (chauffage des fours, distillation, réchauffage des matières à traiter, etc)

A la production de l’électricité ou de la vapeur achetées

A la fin de vie des déchets directs ou indirects (emballages), y compris les eaux usées

Aux réactions physico-chimiques hors combustion (par exemple la décarbonatation du calcaire dans une cimenterie) et aux fuites (par exemple de fluides frigorigènes)

A l’utilisation de modes de transports de toute nature, pour les personnes ou les marchandises

A la fabrication des matériaux de base utilisés pour l’activité de l’entreprise (acier, aluminium, plastique, papier…)

A l’utilisation des immobilisations (bâtiments, machines, etc)

Aux services achetés

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Les postes couverts par la méthode du « bilan carbone »

La méthode ne couvre pas « en standard » :

Les émissions liées à l’utilisation des produits ou services fabriqués ou distribués (par exemple pour une voiture, ou un appareil électroménager)

Mais rien n’empêche de les rajouter « à la main » !

Les émissions de fin de vie des produits ou services vendus

introduction au bilan carbone 7

Le « Bilan Carbone » entreprises est une méthode « site »

Elle ne contient pas de règle d’allocation standard pour obtenir le « contenu en gaz à effet de serre » par produit ou service pour une entité productrice de plusieurs produits ou services.

Si une telle allocation est nécessaire, il faut définir celles qui semblent le plus appropriées parmi les possibilités existantes : allocation massique, économique, en valeur moyenne ou marginale…

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Quelles informations sont nécessaires pour l’investigation « entreprise » ?

Utilisation directe de l’énergie fossile : volumes achetés de fioul, charbon, gaz

Achats d’énergie « produite » (vapeur, électricité) : kWh achetés et mode de production, tonnes de vapeur achetées.

Fin de vie des déchets : poids jetés par nature et type de gestion (décharge…)

Fuites : factures d’achat de recharges

Transports de personnes : distances parcourues et modes de transport pour les salariés en mission, modes de transport et distances parcourues pour les déplacements domicile-travail...

Poids des produits manufacturés achetés : papier (consommables ou documents imprimés), plastiques, équipement informatique, etc.

Surface des locaux

Achats de services : factures fournisseur

Transports de marchandises : distances parcourues et poids transporté par mode. Pour le tertiaire : envois postaux...

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Le principe de l’extraction

Par défaut, la méthode donne le montant de tous les postes pris en compte

Dans certains cas, il est cependant souhaitable de disposer aussi de données restreintes à quelques postes, ou quelques gaz. On parle d’extractions.

La méthode propose 7 extractions standard, mais il est facile d ’en faire d ’autres soi-même.

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Extractions

Directive (CO2 seul)

Intermédiaire BCInterne (tous gaz)

ISO scope 3ISO scope 2

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Quelques exemples de résultats

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Exemple de répartition des émissions pour une société de fabrication de parfums et cosmétiques

Périmètre du bilan carbone (tonnes équ. C)

1 828

173

9 759

3 589

4 980

72735

35392 40

0

2 000

4 000

6 000

8 000

10 000

12 000

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Quelques exemples de pistes à creuser pour la réductionPérimètre global (tonnes équ. C)

1 828

173

9 759

3 589

4 806

72735

35392 40

0

2 000

4 000

6 000

8 000

10 000

12 000

Diminuer fortement le fret aérien

Utiliser des matériaux moins gourmands en énergie pour le flaconnage

Diminuer le fret routier fournisseur : il faudrait construire une voie ferrée entre l’usine et ses principaux fournisseurs situés à quelques dizaines de km seulement

Revoir le conditionnement des produits (cartons, films polyéthylène, etc).

Isoler le bâtiment ; recourir au chauffage solaire : l’enjeu est marginal

Diminuer la voiture pour venir au travail : l ’usine est en banlieue, mal desservie par les transports en commun

Marges de manœuvre non prioritaires avec l’usine existante

Diminuer le fret routier client : il faudrait construire une voie ferrée entre l’usine et ses principaux entrepôts

Un premier enseignement : être créatif, opportuniste sur la base des chiffres, et se méfier des « solutions toutes faites » et des idées reçues

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Exemple de répartition des émissions pour une société de fabrication de spiritueux

Périmètre global (tonnes équ. C)7 472 7 237

4 494 4 343

3 148

2

630

0

660104

0

1 000

2 000

3 000

4 000

5 000

6 000

7 000

8 000

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Quelques exemples de pistes à creuser pour la réduction

Utiliser moins d’engrais de synthèse pour la culture de la vigne

Diminuer la consommation de matériaux pour les bouteilles, les étuis, le cartonnage des bouteilles, etc.

Réhabiliter la voie ferrée existante entre l’usine et le port le plus proche

Revoir le conditionnement des produits (cartons, films polyéthylène, etc).

Valoriser la chaleur des sous-produits de distillation

Diminuer la voiture pour venir au travail : les locaux sont en plein centre ville

Marginalement : isoler le bâtiment ; recourir au chauffage solaire ; etc

Périmètre global (tonnes équ. C)

7 472 7 237

4 494 4 343

3 148

2630

0660

1040

1 000

2 000

3 000

4 000

5 000

6 000

7 000

8 000

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Exemple de répartition - sommaire - des émissions pour une mission de Médecins Sans Frontières (Haïti)

Périmètre des émissions globales (tonnes équ. C)

24

0 0

106

3

30

0 1 0 0 00

20

40

60

80

100

120

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Exemple de diagramme « adapté » : British Council

Overall carbon inventory (tonnes C equivalent)

19

36

2

13

2

98

0

20

40

60

80

100

120

introduction au bilan carbone 18

Périmètre global (tonnes équ. C)

95

0

87

0

179

0 0

59

41

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

Exemple de répartition des émissions pour une administration (la DGEMP)

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Comparaison de 3

extractions pour la DGEMP

(ancienne version du BC)

Emissions par nature, suivant le périmètre choisi, en tonnes de C

0

50

100

150

200

250

300

350

Emissionsinternes

Emissionsajoutées

bilan carbone

Services

Amortissements

Eaux usées

Fin de vie desemballages

Fin de vie des déchetsdirects

Autres matièrespremières

Transports

Emissions nonénergétiques

Combustibles etélectricité

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Gestion de l’incertitude

Présentation des barres d’erreur par le tableur

montants et barres d'erreur, en tonnes équ. C

0

1 000

2 000

3 000

4 000

5 000

6 000

0

1 000

2 000

3 000

4 000

5 000

6 000

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Gestion des objectifs de réduction par poste : exemple de l’énergie

Economies et émissions résiduelles, tonnes équ. Carbone

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90réductions visées à long termeémissions résiduelles

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Gestion des objectifs de réduction : récapitulatif global

objectifs de réduction par poste, en tonnes équivalent carbone

0

500

1 000

1 500

2 000

2 500

3 000

3 500

4 000

4 500

5 000

objectifs de réduction

valeurs résiduelles

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Que faire du résultat ?

Il est bien sûr possible d’exploiter les résultats dans la communication de l’entreprise (rapport environnement…).

Initier une chaîne : intégrer dans les critères d’achat la réalisation d’un bilan carbone, pour diminuer la vulnérabilité amont à une hausse du prix du carbone

Du management environnemental : l’intensité en émissions globales est un indicateur de « développement durable » pertinent (intégration possible dans un SME, bien sûr)

Plus généralement, en faire un critère d’analyse stratégique : cette intensité en émissions donne la vulnérabilité face à une réduction inéluctable des émissions (via contrainte, ou via hausse du prix des énergies fossiles).