Introduction à l'étude comparative des langues indo-europeennes -Meillet.pdf

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Introduction à l'étude comparative des langues indo- européennes / A. Meillet,... Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France

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Introduction to the Comparative Study of Indo-European Languages, by Antoine Meillet

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Introduction à l'étudecomparative des

langues indo-européennes / A.

Meillet,...

Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France

Meillet, Antoine (1866-1936). Introduction à l'étude comparative des langues indo-européennes / A. Meillet,.... 1903.

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^VA MEILLET

INTIt(iliir.TI(l\A I.'KTIDE COMPARATIVE

LWlilES IMIII-KIIIOPÉENNESA

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[ PARIS

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B 79,BOULEYAkD ftAIHT-GUMAI^

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JlYtfftJljfrrrinNL'ÊTUDK COMIWRVTIVE

mr.iïEsi mh» 1: i uo i» i: i: n \t:s/

DC»

OUVRAGES DU MÊME AUTEUR

Recherches sur l'emploi du génitif-accusatif en vieux slave, 1897,

Paris (Bouillon).

De indo-europaea radiée *men- « mente agitarc », 1897, Paris

1 (Bouillon).' ),'

Eludesrsur l'èlytnologie et le vocabulaire dit vieux slave. irc partie,

igoa,Paris (Bouillon). 1.

Esquisse d'une grammaire comparéede l'arménien classique, 1903,

Vienne (Autriche), chez les P-P, MékbUharistûS.

CUAtlTAKS, IMPEIMURIE DDBAilD, SUE VULDEHT.

'•1ntwu,ictioi\

A L'ÉTUDE comparative

LIBRAIRIE HACHETTE ET G"

79. BOULEVARD SAI.IT-CEMlAl.1, 79

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UNGUESINDO-EUROPÉENfE^

A. MEILLETbJlECTKCaXDJO1STX t-'icOLtDESDAUTU ÉTUDES

ptoruncL'k a t'icot* des lascdu o*unTAL£5

PARIS

II)O3

DES

des vhgt.c1.1q ats écoulés depuis LA publication! DU

uSMOine sun LE systcmb PRIJIITIF DES VOYELLES

DVfS LES LANGUES lNDO-ELTnOPÉE^NES

A MON MA[TUE

M. FEUDIlNAND DE SAUSSURE

A i;occasios

(1878-1903)

a^An i -l'iioi'us ^M

(Je livre a un objet très limité celui d'indiquer brièvement

le* concordances qu'on observe entre les diverses langues

indo euro|>éennes et les conclusions qu'on en peut tirer.

H n'est pas destiné aux personnes qui savent la grammaire

comparée des langues indn euro|>éennes elles n'y trouve-

raient ni une idée nouvelle ni un fait nouveau. Il présente

seulement un aperçu de la structure Je l'indo-européen, telle

que la grammaire couqtaréc l'a révélée.

i,a connaissance du sanskrit rst utile |>our avoir une vue

même superficielle du sujet, et ceux qui voudraientjx Hisser

un |m*u avant cea études ne Muraient s'en dispenser nonplus

que de celle du grec mais elle n'est pas nécessaire pour lire

le présent ouvrage, et bien Ilu'on ait diï naturellement citer

des faits empruntés aux diverses langues de la famille, on

s'est efforcé de rendre l'exposé intelligible à tout lecteur qui

a étudié le grec.

Lneesquisse de la grammaire comparée des langues indo-

curopéonnes n est pas un traité de linguistique générale les

|irinci|>es généraux de lalinguistique n'ont donc clé

indiqués

qtir dans In mesure où il a paru indis|>cnsablc de le faire et

auraient été entièrement passés sous silence s'il existait un

bon précis sik ! .»tt,.r..

AVAKi-'pnoros

Ce qui, forme l'objet du présent exposé,1 ce sont unique-

ment les traits particuliers, et caractéristiques d'une famille

de langues définie. Mais on n'a' pas cherché à-J suivre le

développement de telle ou telle langue indo-européenne;

c'est affaire aux grammaires comparées de l'indo-iranien, du

grec, du latin, du germanique, etc. d'exposer cette histoire;

ce livre ne porte'que sur les concordances entre les diverses

langues de la famille.

Ce n'est pas non plus une grammaire de l'indo- européen

l'indo-européen est inconnu, et les concordances sont la

seule réalité qu'ait a' étudier le comparatiste. La grammaire

comparée n'a pas pour but de reconstruire l'indo-européen,

mais, grâce à la détermination des éléments communs indi-

qués par les concordances, de mettre en évidence ce qui, dans

chacun des idiomes ^historiquement attestés, est la conti-

nuation d'une forme ancienne de la langue, et ce qui est dû

à un développement propre et original. Elle se propose moins

encore d'expliquer l'indo-européenaucune méthode connue

ne permet de faire, pour expliquer l'indo-européen, autre

chose que des suppositions invérifiables.

Toutes les hypothèses relatives à la formation du système

morphologique indo-européen ont donc été omises, et- il

-n'a pas semblé utile de mentionner même celles qui' passent

pour le moins douteuses à qui a le souci de la certitude et

d'une rigueur scientifique, ce qui importe avant' tout en

pareille matière, c'est de savoir beaucoup ignorer.

On s'est abstenu de mêler aux problèmes précis et aux

solutions certaines de la" linguistique les questions obscures

relatives à la race, à la religion, aux usages des peuples

de langue indo-européenne: ces matièiesne peuvent être trai-

l^T-PHOl'OS

in •. ,imt Miirro |>.u miiirmc» méthodes ()iic la grammaire

(oiii|>anV ou |wr dos méthodes analogues.

1,'inlérel d'une matière ainsi réduite risque de jiarailre

miner à beaucoup de leclotirs il est |H>urtanl très grand. En

rflrt util plu' im n u'tm* Micialn'est plus

universel ni plus essen-

tiel <pi<' le langage, nulle ma ni testa lion de l'esprit humain

n'en triiduil plus ni d'une manière plus déli-

rât** et plus variée toute l'activité; le sociologue et le psycho-

logue ont donc l>e*oin d'avoir sur la linguistique des notions

précités; et la famille des langues indo-européennes,de

Initie* la inioux étudiée etd'ailleurs la plus intjK>rtanlc, est

cille ipii |Mtit leur fournir les témoignages les plus utiles. Or,

on ne saurait, d'une manièreen

tirer jwrti sans

faire un départ exact entre ce<|iii appartient a toutes les

langues de la famille et ce cjtti provient d'innovations propres

a cliju'iinr. \j* grammairien <pii étudie une langue indo-cu-

m|>érnno, «'il ne connaît |ta» la grammaire com [tarée, doit se

réxigiu-rà la pure etsimpleconstotationdes faits, sans en jamais

tenter l'explication cor autrement il s'expose à expliquer à

l'intérieur d'une langue, et jKir dos particularités propres à

celle ci.de» faits antérieurs à cette langue et qui reconnaissent

de tout anlres causes. In helléniste par exemple peut noter

la coexistence de irr: » il est •> et de v.v. » ils sont », mais il

n'a pas le moyen de rendre compte du rapport de ces deux

formes; il peut apercevoir l'alternance de sv, îv et a dans

Tr«i, t:-»; * mais il n'en saurait donner aucune inter-

prétation. On le voit, le grammairien n'a le droit d'ignorer la

grnmmaire comparé*' (pi'autnnt qu'il est ca|wihle de s'arrêter

à lasimple ol»crvalion des fait» bnitseldc ne jamais essayer

de lescomprendre.

AVANT-IHIOPOS

Les exposés élémentaires qui permettent de s'initier la la

grammaire comparée répondent donc à un besoin urgent.

M. V. Henry a donné satisfaction à ce besoin du public fran-

çais pour les langues* les plus communément étudiées par ses

Précis de grammaire compara du grec et du îatint d'une part,

de l'anglais et de l'allemandj de l'autre. Il restait à faire une

esquisse d'ensemble qui permît d'embrasser d'un coup d'œil

tout le groupe indo-européen, sans s'arrêter particulièrement'

-sur l'une des langues qui le composent c'est l'objet que l'on-

s'est propo'sé ici.

Comme pour toute autre langue, les différentes parties du

système 'linguistique indo-européen formen 1 >. un ensemble

où tout'se tient et dont il imporle avant tout de bien com-

prendre le rigoureux enchaînement. Un livre de grammaire

comparée n'est pas fait pour être consulté à l'occasion

comme une grammaire descriptive, mais pour être lu d'un

bout à l'autre, et il est impossible de tirer un profit quel-

conque de la lecture d'un fragment- isolé. Demander à la,

grammaire comparée l'explication d'une difficulté de détail'

d'une langue donnée avant de savoir exactement en quoi la

structure d'ensemble de cette langue diffère de celle del'indo-

européen, c'est déjà n'avoir pas compris. Chacun* des traits

de l'indo-européen a donc été analysé ici avec toute la préci-

sion qu'on a pu y mettre, mais il n'a son sens que dans

l'ensemble dont il fait partie

Outre cette nécessité d'embrasser tout un grand groupe

de faits, lagrammaire comparée présente une autre difficulté

toute technique dans les formes considérées, on ne doit

^jamais envisager que le point en discussion, enfaisant abstrac-

O »1T l'HOpOS

lion de toute.» le* autres questions, toujours très multiples,

qui peuvent m poser i propos de ces mêmes formes. Si par

exemple le grec vutrw, le lituanien likit « je la Use », le latin

Hnquù sont cités au point de vue de la gutturale finale de la

racine, il ne faut filcr l'attention que sur la corres|Kmdance

de grec r, lituanien k, \a\u\qu, en oubliant provisoirement la

différence de formation, et par Mnlr de vocalisme, des présentsgrec et lituanien d'une part, latin de l'autre. Les personnes

qui |K>»*èdent la grammaire comparée sont celles qui, dans

un «as de ce genre, peuvent se représenter rapidement tout

\v détail de ces (ormes et de leurs variations depuis la période

iudo eurnjx'enijc les débutants ou les personnes qui veulent

te borner aux éléments doivent concentrer toute leur allen-

tion sur la partie du mot qui est étudiée, en négligeant tout

le reste: ceci est surtout vrai d'un ouvrage général comme

celui ci où il était impossible de justifier dans le détail tous

les rappriM-lieiiu-nt» cités et d'expliquer les menues jiarticu-

liiriléft propres à telle ou telle langue.

La tnVbe dVxpowr des faits aussicomplexes

et aussi déli-

ent» n'aurait pas été réalisable si les maîtres dont l'auteur du

prisent livre a reçu les leçons ne t'avaient des longtempsfacilitée: M. Miche) Bréal qui, par ses livres et par son bril-lant

enseignement au Collège de Frnnce, a su ini|H><ter la

gro ni maire comparée au public français et a toujours soutenu

clrptii-t l'attention qu'il a si si heureusement le regretté\M Itergnigne et Min éminent successeur, M. Victor Henry,

(lui ont institué renseignement de la grammaire comparée à

H niventité dr Part-: M. Ferdinand *\v Saussure enfin de(lui l'on s'est surtout efforcé de s'assimiler et de reproduire

AVANT-PROPOS

la doctrine précise et systématique et la méthode rigou-

'.reuse: les personnes qui ont cu*le bonheur d'entendre les

"ilûçons de M. F. de Saussure ou qui ont médité ses trop

rares publications apercevront aisément tout ce que ce livre

lui doit. On a usé sans scrupule du riche répertoire de faits

bien contrôles et bien classés et d'idées judicieuses qu'est

le Grundriss de MM. ^Brugmann et Delbrück, Si Je

présent livre est capable de rendre quelques services, c'est

surtout à ces savants que le mérite en est dû.

Au cours de l'exposé il n'a été intercalé aucune indication

bibliographique; les questions controversées ont été autant

que 'possible évitées, et l'on s'est efforcé de s'en tenir aux

résultats dont tout le monde doit convenir En appendice

sont ajoutés un bref historique de la grammaire comparée,

indispensable *pour comprendre comment cette science s'est

constituée, et une série d'indications sur les ouvrages à con-

sulter. En outre, un index renverra aux définitions de termes

techniques données au cours de l'ouvrage.

Des personnes amies ont bien voulu consacrer une partie

d'un temps précieux à conseiller l'auteur lors de l'établisse-

ment de son manuscrit et durant la correction des épreuves

il lui sera permis de remercier ici d'un concours'dont seul

il sait le prix, son ancien maître", M. V. Henry, ses amis et

camarades d'études, MM. P. Boyer et M. Grammont, et

enfin deux jeunes linguistes qui ont déjà fait brillamment

leurs preuves, MM. R.Gauthiot

et J. Vendryes.

^V^ABRÉVIATIONS

^B

Dans le* travaiii relatifs à la grammaire comparée, où

dr* mots appartenant à «les langues diverses se trouvent côte

a côte, on est ronvenu do faire précéder chaque mot cité

d'une abréviation inili(|iitint la langue àlaquelle il

appar-

tient cea abréviations s'interprètent aisément et n'arrêteront

sans doute jamais le lii -leur 1rs prinripnli-s sonl

ag». anglosavi. fi. j,

alb. nllNinat*. lion». homérique.

il. allemand. i. e.incl<>ciini|xVn.

«rm. arménien. ion. ionien.

ail. atlique. iran. iranien

bail.lullique. irl. irlandais.

béol. liéolien. isl. islandais.

cell.critique. lai. latin.

dor. dorien. lesb. lesbien.«

*"• "lli"-n- lit. lituanien.M

fr. français. ombr ombrien. ™

K»lb. galbiqur. osq. osque.

inll. gallois. pop, ()rrw

l^fm. gcnnaniqiie. |ml. |iolonais.«"'

iniiU|ni. |ir,ur |,rllril.

ABBÉVIATIONS

pruss. prussien. tch. tchèque.sax. saxon, véd. védique.skr. sanskrit. y. h. a. vieux haut allemand.

si. slave. zd zend.

Un v. placé devant une abréviation- signifie vieux ainsi

v. sl. signifie vieux slave, v. pruss. vieux prussien, etc.

L'abréviation cf. (confer) signifie « comparez ».

Les cliants des poèmes homériques sont désignés par des

lettres, majuscules pour Tlliade, A,B, F, A, etc., minuscules

^pour^FOdyssée, a, 6, y, 3, etc.

Un astérisque indique toujours une forme restituée! pour

la clarté de l'exposition, mais non atLostéc, une forme indo-

européenne, par exemple, une forme préhellénique, etc.

Un,petit trait placé avant ou après une forme indique que

cette forme n'est pas citée au complet, ainsi skr. syàt « qu'il

soit » est un mot complet, .mais on écrira s- pour la racine,

\-yû- pour'le suffixe et pour la désinence de ce mol.

TRANSCRIPTIONS

Suitant l'usage (ordinaire en linguistique, toutes les langues

autres que le grec sont citées non dans leur alphabet origi-

nal, mais dans des tran%cril)tions.

Il importe de définir d'une manière précise celles qui ont

été adoptée» ici.

La difliculté essentielle de la question des transcriptions

|ii"*irnt dr ce ciu'iiii phonème est chose trop complexe et

|xnir (|u'un signe unique en puisse exprimer la

lacle. Par exemple le latin indique une occlu-

mve dentale sourde et le d latin une occlusive dentale so-

nore, et l'on peut convenir de n'employer et d qu'en ce

»en» mais le contact de la pointe de la langue et du palaisqui caractérise et d peut se produire en des points très

lilT. nul»depuis les dents jusqu'à la courbure du palais; on

l»'iit contenir de designer par ( et d les dentales dont l'occlu-

sion est réalisée plus ou moins près des alvéoles et par les

li-llre» pourvues d'un signe diacritique et d les dentalesil •iiré*» en arrière, mais ceci même ne définit le point

•i iiiinilaiiun que par un à peu près très grossier. La voyellequ introduit le t peut commencer immédiatement après

I Vtplo.iini ou en 'Ir,. «.r., ,r ,,“ -iflle j,|u» ,,u nl()jn,

TRANSCRIPTJONS

prolongé la différence sera indiquée, mais toujours sans

précision, .par et th.

En ce qui concerne les langues anciennes auxquelles la

1 grammaire comparée a surtout affaire, la question se pose

d'une manière particulière. En effet la prononciation n'en

est pas connue avec la même précision que celle d'une langue

vivante, et; si l'on veut se tenir aux faits sans y mêler

d'interprétation, la transcription doitpurement

et simplement

calquer l'alphabet original, sans rien ajouter à ce qu'en-

seigne celui-ci et sans en rien ôter toutes les transcriptions

données ici sont conformes à ce principe général; elles ne

renferment qu'un minimum d'interprétation et permettent

par suite de retrouver la graphie originale.

Mais' les transcriptions n'ont pas été faites suivant un

système arrêté et de la même manière pour toutes les langues,

et il résulte de là les plus fâcheuses incohérences dans la

transcription du slave et de l'arménien, le c est employé

pour transcrire une consonne mi-occlusive non chuintante,

celle par exemple du mot russe car' « roi », qu'on écrit en

français tsar, et c est la chuintante correspondante, c'est-à-

-dire le c de l'italien ci au contraire, dans la transcription

du sanskrit, c transcrit un phonème identique non au slave

c, mais au slave c. La lettre y serttpresque partout à noter

l'i consonne, mais, dans la transcription du slave, elle note

une voyelle particulière, sorte d'i postpalatal et, dans l'or-

thographe du lituanien, elle note la voyelle i long; et ainsi

de beaucoup d'autres cas.•Enfin les linguistes ne sont pas encore parvenus à se

mettre entièrement d'accord et, pour une seule et même

langue, il existe des systèmes de transcriptions assez diffé-

rents dans le détail. On a adopté ici ceux qui sont employés

dans les meilleurs manuels de chaque langue.

TIU>SCBJPTIOÏS

Miiiiri. li

SAÎISKIUT

L'alphabet sanskrit est syllabique, mais les voyelles y sont

toujours indiquées d'une manière précise, si bien qu'il peut

te transcrire sans difficulté avec les caractères latins. Le sys-

tème em|)loyé ici est en principe celui qu'a recommandé le

IV Congrès des Orientalistes (à Genève) et qui a été adopté

trtsgénéralement; il n'en diffère que par des particularités

d'importance secondaire (en partie signalées entre paren-

thèses)

Voyelles brèves: a, i, u, [ (r),

Voyelles longues à, i, ri, j.

Anciennes diphtongues premier élément bref: e, o (pro-

noncés l, i, toujours longs).

Diphtongues a premier élément long ai, an (c'est-à-dire

ai, du).Sonnnles consonnes y, v, r, I (ce sont les consonnes qui

répondent respectivement aux voyelles i, u, [, toutefois v

n'est plus h consonne, mais bien labio-dental, comme le v

français).SOURDESSOURDESSO10HESSO3O1ESJAS1LES

Aspiifrs AipmCts

Occlusives

Labialesp ph b _bb m

Dentales I th d db n

Cacumina!es(oucérébrales) f th d db if

Gutturales k th g gb fi

Mi-occlusives

Palatales c ch j jh h

(prononcées chuintantes: c, ch, ), }Ij).

TRANSCRIPTIONS

Trois sifflantes s'articulent à peu près aux mômes points, queles occlusives dentales, cacuminales et palatales s, et ç

(transcrit par s' dans les propositions du Congrès des Orien-

talistes) s et sont des chuintantes, telles que "s.

Le h, sanskrit n'est pas un souffle sourd, mais une articula-

tion sonore du larynx. Le au contraire est un souille sourd

c'est -toujours par que sont représentées les sifflantes à'ia

•pause toute sifflante finale sera donc indiquée par h dans

'les mots cités isolément.

On désigne par t/i une' émission nasale qui se produit sans

point d'articulation propre dans la bouche et sans doute en

grande partie dans laposition

articulatoire de la voyelle pré-

cédente.

*LANGUE DE l'aVESTA ET VIEUX PERSE

L'écriture du 'texte de l'Avesta est alphabétique l'an-

cien alphabet pehlvi, qui n'est qu'une forme de l'alphabet

araméen, en constitue le fond, mais, outre leur forme an-

cienne, la plupart des caractères y sont aussi représentés par

des formes modifiées qui servent à noter, avec toutes sortes

de nuances, les unes les voyelles, qui dans l'alphabet pehlvi

et dans la graphie originale de'l'Avesta n'étaient pas notées

d'ordinaire, les autres divers détails de l'articulation des

consonnes il est impossible de déterminer avec précision

quelles articulations indiquent certains des signes.

Les signes des voyelles sont a, â, i, î, u] il, e, i, o ô

(la différence entre e et c, o et n'est pas une différence de

quantité); 9, (sortes d'e muets); a (a nasal); â (sorte

de diphtongue âo à premier élément long).

TIU*SCHIPTIO*S

Le tt*ttmedes cnnsonnM est le suivant

^H|larr.LMiou occli-mvu MHiiru »rt«*»in uuiu

^J «h rdi* «nom «Mini totomt.*

Ubiali* p b f w m

Dentale* d 1 l n

fiiilliir.-ile*. k g x v ri

({uni il faut iijmitrr Ip sortrdo einplnyéwulement à

la fin (1rs »vl)al)cs devant (les consonnes et surtout à la fin

dm mot* Ir8 mi occlusives chuintantes c et avec la nasale

rorrrsjtoniLinte n', et les sifflantes et chuintantes

If.. arH.. &o'lloa.

SifTlantr» s

(iliitintante». i(a\ec plusieurs notations)

l'.t-|>ir.iti.ni t'vrile nvtv plu^iriirs carartères dont on ne

connaît |m< la valeur et les sonantes v, V, r.

l^1 vieu\ |>erse, écrit en caractères cunéiformes, a à peu

prè* le mrino ?*vstèiiie phonélitpie, mais on n'y Irmive pasde notation des spiranles sr>nores u% 2, 7, ot les nuances vo-

calirpics n'y si>nt |wis distinguées avec autant de détails.

^ftSLAVE

W vieu\ *lave est écrit au moyen de deu\ alphabets l*nn.

B WffUgolitique, tiré dr la iniuusi'ule grecque, est encore em-

B P^'V' \w queU|u<>s Dalmates c.ilholique^, l'autre, le cyril-

lii[iie, tin- de U capitale pm (pie, e-l demeuré en usage chez

TRANSCRIPTIONS

z

tous les peuples appartenant à l'église orientale qui'parlentslave.

Les voyelles (sans quantité rigoureusement déterminable)

sont

Série dure a, o, u, y, il, if.Série molle: e, e, i, i,-î, ç. e.

et e désignent des voyelles nasales qu'on prononce à peu

près comme on et in en français dans ponl, vin il et ï sont

des voyelles très réduites de timbre mal déterminé, et non

pas u etibrefsj yest une sorte de ipostpalatal la position de

la langueest presque celle de u, mais les lèvres ont la position'

de i le i est un e très ouvert. Les deux séries de voyelles se

répondent exactement devant les voyelles de la série dure,

les consonnes se prononcent dures, devant celles de la série

molle, elles se prononcent, molles, c'est-à-dire avec une

mouillure: le t de to n'est -pas. le même que le l de te

l de h est ci vélaire » 1de le est palatale devant les voyelles

de la série dure on trouve h et g, devant celles de la série

molle c, (aussi devant a)et c, d% (%), elc.

Le système consonantique est

SOURDES SONOBI.S NASALES

Occlusives labiales p b m

-7-r dentales t d n

gutturales k g »

Mi-occlusives sifflantes c d% » »

,– chuintantes é » »

Les sifflantes et chuintantes sont

SOURDES SONORES

Sifflantes. s x.

Chuintantes. i 5

TRANSCRIPTIONS

II t .1 une seule spirante, la gutturale sourde transcrite

ordinairement par ch, et non iwr x, qui serait préférableà Ion» égards il y faut ajouter la labio dentale v les liquides

r H Le yod joue un rôle immense dans la langue, maisn'a pas de notation propre dans l'alphabet et est indiqué de

manière* 1res compliquées dans la transrriplion on l'indique

par/ quelles que soient les notations complexes des originaux.

LITI~3Ifi!f

Le lituanien s'écrit en caractères latins comme en polo

nai». • v note la chuintante et s^ (ou la lettre double

allemande '(,) la i huinlanle sourde i q; la mi-occlusive c

\a* *n_\elleH etet o sont longues et fermées y est i long ji est

une «ortede diphtongue prononcée uo;t cl sont d'anciennes

tovr-llc* nasales (pii ont perdu leur nasalité dan, le lituanien

iKxidenlal, forme sous laquelle le lituanien est cité ici en

principe.Les voyelles et diphtongues lituaniennes sont souvent

•urtncinlées de signes qui indiquent l'accentuation une

>i»elle simple accentuée brève reçoit un accent grave, soit à

une nielle longue simple accentuer reçoit l'accent aigu si elle

de* le début le maximum de hauteur et d'intensité et qu'en-wite la hauteur et l'intensité décroissent, soit |>ar exempleo; elle reçoit le signe soit par exemple ô, si elle deuxO'niuiels d'intensité l'un au commencement et l'autre à la fin,rt un «munct île hauteur à la fin. Il en est de même dans les

I diphtongues on a ainsi au et ait, an (avec a demi-long endipld~mKne. 110 a ainsi <)« et mi, rin (arrc a demi-hmg en

I lituanien occidental) et an, ir («vrc i bref en lituanien occi-

) Pl 1; ~i..

'transcriptions

A1YS1ÉNIEN

L'alphabet de l'arménien classique a.toutes*les lettres de

l'alphabet grec, avec de nombreuses additions. Le système

consonantique, noté avec une remarquable précision, est lesuivant

sounuLa sounDES so>ohks sasairsAùFIUtfcS

Occlusives labiales p ph b mdentales th Ad tt

gutturales k kb g»

Mi-occlusives sifflantes c q j »– chuintantes ~c

é j y

*Il y faut joindre les sifflantes sourde s et sonore et les

chuintantes sourdeS et sonore

de plus la spirante guL-

turale sourde x, un v sans doute labio-dental, et un w quiétait sans doute u consonne, y qui est i voyelle, l et ï

(ce dernier- était vélaire), r (dentale)iet f (;>plus roulée)

et- l'aspiration h. Les voyelles sont a, e, è, i}o\ de, plus

u est écrit ow} d'après le grec cu; ce signe double est trans-

crit ici par u. Les voyelles arméniennes n'ont pas de distinc-

tions de quantité la différence entre e et ë n'est pas une

différenèe de durée, mais de timbre, é étant plus fermé la

transcription ç serait donc la meilleure, mais elle est inusitée.

GERMANIQUE

*Le gotique est écrit avec un alphabet dérivé de l'alphabet)

THA55CKIPT1O5S

ffnc les signet emploies ici |K.ur le transcrire n'appellent

pmx|iK pasd'observations. Les voyelles i et o sont longues

ri (muées. Le caractère f> désigne la spiranlc dentale sourde

(ih anglais nourd) le w (qu'on transcrit aussi par f) est «

nin«»nnf, très \oisin par conséquent du w anglais; j est j i

consonne; enfin legroii|ie hw transi-rit un caractère unique

de l'alphabet original ety désigne un

phonème coni

pleve muilogiie au i/u latin, l^egroii|>e ri noie long; ai et

au notent dirs diphtongues ai, an cl aussi, dans certaines

.Conditions déterminées, t et o brefs ouverts. 1Dans l'islandais et l'anglo saxon, un accent mis sur mi'

Knrllr niar(|iie lai|tiantilé

t

longue et non |ias l'accentuation

1

tu~lIf' mafflu. lnrlualltih~ longur (.( lion Ims l'iICCf'nluatiolJ

ieoldonc a long. Les lettres harrées t> et J indiquent en prin-eipr 1rs

spirantes sonores laljiale et gutturale toutefois d

ut écrit |K>ur la sourde en anglo-saxon.

l« du »ieiu haut allemand est une mi occlusive sourde,

t'IIIIII':tr;¡t,j.. ,n..·.

c

E 1. alpIuilHl irlanilais n'est qu'une forme del'alphabet latin

M la Irnnv ri|ilion ne présente aucune difficulté l'accent sur

ne »n>f Ile indii|iie la quantité longue il,indique la spiranle

knlale sourde nolév en germanique par j> cl, la spirante

ntlurale sourde (ch del'allemand).

I I \I.K.M

fc 1-e latin a étéreproduit tel quel, sans aucune part d'inler-

prlatmn. |uir suite sans distinction de i et j, u et f dans

»«<t«i|i de livre., i vo>ell.- et i Consonne .nt également

TRANSCRIPTIONS

notés par i, tandis que u voyelle est noté par a et» consonne

par v cette différence n'est'pas justifiable il faut conserver

la graphie originale ou faire la distinction de la voyelle et dela consonne dans les deux cas. La

quantitéa été marquée

sur les voyelles.

Les mots osques et ombriens ont été transcrits en italiques

s'ils sont empruntés à des inscriptions écrites en

caractères 1latins, en romain espacé s'ils sont empruntés à des

inscrip-tions écrites dans les alphabets locaux (qui tous remontentau grec, directement pu indirectement). Dans les alphabets

locaux osques, et li notent e et o.

Pour le détail de la prononciation et de la graphie des

diverses langues, on se reportera auxgr^mmaiies

et aux ma.

nuels de chacune.

/'i^VWk

$aloI'S' t I 1

PINTRODUCTION A L'ÉTUDE COMPARATIVE

DKH

LAM.li;S I.NDO-ËtROI'KKNMilS

i

CHAPITREl'HKMIKK

MKTIIODKE

H *OTIOK DK LANCl'ES INDO-EL'ROPÉElSNES

Si l'un examine le sanskrit, le perse, le grec, le latin, l'irlan-

ilni», If gotique, le vieil» slave, le lituanien, l'arménien, un

t'iuitlalr que. la grammaire et le vocabulaire île ces langues

pn'vnlenl une li.nle <le .uii'.inl.ini es frapimnle" lliéhreu, le

•uiaijiie, 1'iiMjrripn, l'arnlie, IVlliiii|iien mtnciilenl de mènie

mire iii\ à beaucoup ilV-^anls, mais sans rnlnrider avec les

langue* pré. •lenle« île même encore les Cafres, les habi-laiil» ilu luiiwin ilu /amlM'ze et de la plus grande partie dul«i»«in du Cnngo uni dans leurs jwrlers de nombreux traits

inninuins ipii ne se reln>uvent ni dans l'un ni dans l'autre des'I«mi\

Kniuii.» indiqués <i dessus. Ces concordances clcesdiflë-

muix |ienuetlenl de distinguer trois familles de langues bien

'Hmii-s I imlo curo|iécn, le >u'>mitiijue, le bantoil, et des faits

iinalognes |>enuellenl d'en déterminer une s«:rie d'autres.

l.olijvl propre de la grammaire coui|uin''ed'un grou|ie quel

'"iMpii- de langues est de |».un.iii* re méllimlii|uemenl l'élilde

1rs ronciinlauces que ces hint'iie- présenli'iil nlr.' II..

A Miiuit É

CHAPITRE PREMIER

Celle étude est possible, et l'on tire de l'observation des

ressemblances du sanskrit, du grec, etc. des conclusions

précises. Il n'en va pas de même de toutes les coïncidences

-analogues que présentent deux populations par exemple, en

'dépit des ressemblances que l'on constate entre les religions

des Hindous, des Iraniens, des Grecs, des Germains, etc.,

on n'a jamais pu constituer un corps do doctrines rigoureux

de religion comparée de ces divers peuples. Mais fles condi-

tions générales d'existence des langues donnent au linguiste

'des facilités quo n'ont pas les historiens des mœurs et des

religions.Bien qu'ils ne soient nullement propres aux langues

indo-européennes, il importe de poser dès l'abord quelques

principes généraux il sera aisé ensuite de définir avec pré-j

Icision ce,qu'on entend par une langue indo-européenne.

-I. – Principes généraux.

I. Caractère DE singularité DES faits linguistiques. –

Entre les idées et les mots considérés à un,- moment quel-

conque il n'y a aucun lien nécessaire a qui ne l'a pas appris

expressément, rien ne peut indiquer que fr. cheval, ail.

pferd, angl. horse, russ. làsad', gr. fora; désignent un même

animal rien non plus dans l'oppositionde fr. cheval <Acba.'am\

ne marque par soi-même l'unité et la pluralité, rien dans!

l'opposition dc'fr. cheval et jument ne marque-la différence]

du mâle et de la femelle. Même pour les mots expressifs, la

forme ne peut être prévue -a priori fr. siffler diflcre*beau-

coup de ail. pfeifen ou de russe svistlt' par exemple, Delà-

vient qu'un texte écrit en une langue inconnue est indéchif-

frable sans traduction si l'on a pu lire les inscriptions de;Darius, c'est que le vieux perse dans lequel elles sont écrite;

vfrmnnr.

leM La forme ancienne iln |>ersan, qu'il diffère assez peu de

b langue de PAvesta dont on a la rli'>, et enfin qu'il est étroi-

Un mit np|Min*nlé nu sanskrit; iiu conlraire, en l'absence"'1111"111appnrf'ntt'! 8n ~;In~Lrit; fin f'fHllraÍr(', ('n rahM'nce

d une inscription bilingue, on n'apu jusqu'à présent entre-

Hoir dan» les resirs de l'étrusque autre chose que re qui est

indiqué pnr divers détailstout extérieurs et, malgré le nombre

,de* inscriptions et l'étendue du te\le rércinmciil découvert

sur les bandelettes d'Agrnm, In langue étrusque reste en

munie inrompris<

Dt*H Ir.rn le s\!»tème phonétique, flexion, lasyntaxe, le

lornlitihiire qui c.irnrtérisent une Innffiie ne j>eiivenl jnmnis

•r naproduirr lor-Mpi'ils ont été transformés ouqu'ils ont

di«|>nru 1rs moyen!* d'expression n'ont avec les idées qu une

relation de fait, non une relation de nature et de nécessité, et

rirn ne saurait |>ar suite les rapjteler à l'existence lorsqu'ilsDr M>nt plu*. Ils n'existent donr

«prune fois ils sonl émi-

nemment singuliers, car, si souvent qn'ils soient répt-lés dans

une langur, un mot, une forme grammaticale, un tour de

plimv «diiI toujiturs les mêmes en |>rincip.>. Sans don le il

prnl ,-trrivrr par hnsardque deux langues expriment indé

prmliiiimifnl In même îdiV par un même mot ainsi en

am/lai* cl en petsnn le même jrroupe d'arlirulations baJ

*\|>riiiKi la i urine id<V » mauvais n, sans que le mol persan

il rien a faire avre le mot anglais mais c'est là un pur

• jeu de la nature Il l'examen d'ensemble du vocabulaire

•ii^rkii- rt du vocabulaire j>ersnn montre du premier coup

qu'on n'en |>eut rien conclure.

Si donc deux langues présentent dans leur* formes gramnia

wales, leur syntaxe et leur vocabulaire un ensemble de

GMMiinlanre* définies, r'eslque

ces deux langues n'en font

tn réalitéqu'une les ressemblances de l'italien et de l'e^pa

p\> pruvirunrnl de ce que res deux idiomes s«nit tous deux

df>forint-. hhhI. -nu-* .)< I .t. !- i. I.r .kl.(.j;1

CIUPITHE PREMIER

moins, et pourtant il est aussi du latin moderne, mais plus

modifié ainsi les divergences peuvent être plus ou moins

grandes, mais toutensemblede coïncidences dans la structure

grammaticale de deux langués suppose nécessairement qu'elles

sont des formes prises par une même langue parlée à date

antérieure.

De là résulte-la définilion»de la parenté de deux langues

deux langues sont dites parentes quand elles résultent l'une et

[l'autre de deux évolutions différentes d'une même langue parla

antérieurement. L'ensemble des langues parentes forme ce que

(l'on appelle une famille de langues. Ainsi 'le français et le

persan sont des langues parentes parce que tous deux sont

|des formes de l'indo-européen ils font partie de ]a famille

des langues dités indo-européennes. En. ce sens la notionde

'parenté de langue est chose absolue et qui ne comporte pas

de degrés.'Mais, à l'intérieur d'une même famille, une langue qui4

est devenue différente de la forme ancienne peut se différen-

'cier à son tour en plusieurs langues ainsi le latin qui eslr

'une forme de l'indo-européen s'est' différencié avec le temps

en italien, espagnol, provençal, français, roumain, etc. ili

s'est créé par là une famille romane qui fait partie de la

famille indo-européenne et dont on pourra dire que les mem-

bres sont plus étroitement apparentés entre eux qu'ils ne le

sont avec les autres langues indo-européennes ceci signifie

seulement que les langues de la famille romane, étant toutes

du "latin transformé, n'ont commencé à diverger qu'en un

temps où les divers groupes indo européens étaient déjà de-

venus distincts les uns des autres. Cette secondedéfinition

n'est, on le voit, qu'une conséquence de la première.

Enfin quand une langue évolue sur un domaine continu cl j

'que chaque groupe social y introduit des changements d'une

manière indépendante, on observe que les mêmes innovations

vfmtfmr.

Vei!<*» iih'iw* conservation» ont lieu en des régions plus ou

moi ru étendues ainsi se produisent les dialectes les dia

In-lr* i|iiisont j>arlé» en des régions voisines les unes des

aiilrr* riqui

*e sont développas en des conditions analogue*

[>ré*enUnt des particularités commune* il y aura lieu de

retenir nuchapitre

suivant sur ces faitsqui

sont de grande

n»n«&|iiencc on «oit qu'ils sont d'une espère absolument

iliflerPiih* il'1 reu\(|nV\priinc le terme de

parenté de langue.

\a* ressembla ncr* [wrlindières (jih* l'on jm-iiI ronstater entre

h* fran<;ai« et \r |>r<>wM<il par exemple ne tiennent (tas à ce

i|iir,h un moiiM'iit (pu-lcoiupie, un ait parlé en (îaute une

Ud^riif rsM-ntiflli'iiH-nt dilTérrnle du latin vulgaire représenté

|wir li** aiilrrs langues romanes elles proviennent de coque

•ur Ir lerritoirr du français et sur celui du provençal les ton

v nations et le* innovations ont été en [hirtie [«mil les,sinon

i<lfnlii|iie<i.– En pratique, il n'est pas toujours possible de

tli^rriirr ers rr«»f>inhlanres dialectales de ce (fui est dû à la

|Nirrnti- pmprrment dite des langucs, c'est à dire a l'unité du

|">inl (!» dé|iart.

t. (^)tTISI |TK LIV.IIMIiilL c. Ail |MMIll cl»1 MIC propre

de rindividti, la langue est un système trèscomplexe

rTitMoaahoMH inconscientes de mouvements et de sensations,

ailmuvt-n ilcs<|iicllcs il jteut jwrler et comprendre les paroles

(*nti»espar d'autres. Ce svstrmc est entièrement propre à

liMjur lionunr et ne se retrouve exactement identique chez

aurun nuire; mais il na une valeur qu'autant que les autres

lurmlirc* du groupe social auquel appartient l'individu en

|r nient de sensiblement pareils autrement celui ci ne

««•mitpat compris et ne comprendrait pas les autres, ta

liuifnir n existe doncque dans les centres neneux, moteurs

• I *«'n«ihf*,de chaque individu mais les mêmes associations

un|Mkv>nt à lous les membres d'un groupe avec plus de

CHAPITRE PBEMIEH

rigueur qu'aucune autre institution sociale chacun évile

naturellement toute déviation du type normal et se sent

choqué de toute déviation qu'il aperçoit chez autrui. Im-

manente aux individus, la' langue s'impose d'autre part à

eux; et' c'est par là qu'elle est une réalité, non pas physio-

logique 'et psychique, mais sociale.-

Ce système d'associations ne se transmet pas directement

d'individu à individu comme on l'a dit, le langage n'est

pas une œuvre, un è'pycv, c'est une activité, une hipyzu

lorsqu'il apprend à parler, chaque enfant doit se constituer à

lui-même un système d'associations de mouvements et de

sensations pareil à celui des personnes qui l'entourent il ne

reçoit pas des autres des procédés d'articulation: il parvient

à articuler comme eux après des Lâtonnements qui durent

de longs mois il'ne reçoit pas des paradigmes grammati-

caux il recrée chaque forme sur le modèle de celles qu'on

emploie autour de lui et c'est pour avoir longtemps entendu

dire: nous mangeons, vous mange^; nous fêtons, mus jetex, que

l'enfant saura dire au besoin vous serve^ s'il a entendu nom

servons; et ainsi pour toutes les formes. Mais on conçoit que,

'.malgré l'effort intense et constant qu'il fait pour se conformer

à ce qu'il entend, l'enfant, qui doit refaire pour lui-même le

système tout entier des associations, n'arrive pas à reproduire

d'une manière complète la 'langue des membres du groupe

dont il fait partie certains détails de prononciation ont

échappé à son oreille, certaines particularités de la flexion à

son attention,- ou bien les systèmes qu'il s'est constitués ne

recouvrent qu'en partie ceux des adultes; à chaque fois qu'unenfant apprend à parler, il s'introduit des innovations.

Si ces innovations sont des accidents individuels, elles

disparaissent avec la mort de la personne chez qui elles se

sont produites les particularités qui en résultent provoquent

la raillerie et non l'imitation. Mais il y a des innovations qui

~Ernor~e

^MBMf* au* proliindes et qui apparaissent chez tous le»

B tant* nés en une même localité, de parents indigènes, durant

H un certain laps detemps

à partir d'un moment donné, tous

Inrnfanl» nés au niènic endroit onl telle ou telle articulai!. mi

(liffinnle de celle de leur» ainés ot sontincapalilcs d'émettre

H l'articulation ancienne |«ar e\eni|ilc les Français du Nord ont

m né», àpartir d'un certain moment, incapables de prononcer

B I mouiller el ont substitué ley qui en tient aujourd'hui la

p placedans les juirlen français le mol vaillant a été prononcé,

vayç et non plus valu comme autrefois on peut encore

ta nbvner tel jurlcr <iù les générations anciennes ont mouillée,

ik'i les cnfaiiU de iM.'mi i<s.')5 pr exemple ont tendu à

B niDsIiliiiT v à/ mouill<'i',ctoùceu\ de |855 18C0 ne connais-

B miiI plus ilu lout mouillée, prononcée par leurs aines. De

B même le» infants nés à jarlir d'une certaine date présententBf lell*' >»n tt-llr nouveauté dans la flexion ainsi le duel s'est

HfonMTié en Xtliquejusqii'à la fin du v" siècle, mais, \ers '|io

•>. J. (' il rommence à être né^lipé dans les inscriptions

ri rn effet le» auteurs nés de 'i'l<> à '|2."> qui, comme Platon n

Httécrivent le dialecte allique, l'enipldient

BJ'i(*'>rr,mais sans constance ahsolue puis il cesse d'être ein-

B ployé ait nominatif accusatif, tandis que, sous l'influence de

!<, subsiste au ^«-iiitif Démuslliènc (383 3:n) dit

H :•, mais i\tzli ïî:>.îîv enfin il disparait entièrement

nM'mc au génitif et, àjiartir de

.'lag, ne se rencontre

pl<» sur le»inscriptions alliipies. Les changements de ce

grnrr. étant communs à toutes tesgénérations depuis un

BjOTIain moment, se transmettent aux générations nouvelles,

BjH< "Vrumiilenl donc el, suitant la rapidité avec laquelle il.

lieu. Ir. m. In nu. Mil la langue ait IxMit d'un temps plus

BJ»> nniiii» long.Mais il y A conlinuiU les changements qui

ont lieu ne proviennent pas d'un dé«ir d'innover ils se pro

BjHMi au contraire malgré l'eiïorl fait pour reproduire exac-

CHAPITRE PREMIER

tement la langue des adultes, et à aucun instant ils ne sont

si' grands ni si nombreux que les générations dont les repré-

sentants vivent simultanément perdent le sentiment de parler

une même langue. Il'importe d'ailleurs de noter que,

dans certaines langues, à certains moments, les innovations

se précipitent tandis que, ailleurs, les générations successives

conservent presque sans changement le même parler.

Tel est le type'normal de-l'évolution linguistique. 11 ré-

'sulte de la succession naturelle des générations et de' l'iden-

,tité de tendances et d'aptitudes que présentent les membres

d'une suite de générations pendant une période de temps

donnée. Bien qu'ils se produisent indépendamment dans

chacun des parlers d'une région, on doit s'attendre à ce queles changements de ce type aient lieu, à des dates diffé-

rentes, mais voisines, et avec delégères variantes, dans

toutes les localités occupées par une population sensiblement

;homogène parlant la même langue et placée dans des condi-

tions semblables ainsi mouillée est devenue y dans toute la

;France du Nord; le duel a disparu dès avant la période histo-

rique dans l'éolien et l'ionien d'Asie Mineure et dans le dorien

de Crète, et au rv' siècle av. J.-C. en attique, en dorien de

Laconié,- en béotien, • en delphique, c'est-à-dire dans les

parlers de la Grèce propre. Les causes en général inconnues

des changements ne sont pas propresà une localité et

jagissent par suite sur des domaines plus ou moins étendus.

A côté de ces changements, réalisés d'une manière propre

dans chaque parler, même quand ils en dépassentde beaucoup

les limites, il en est d'autres très variés d'aspect, mais qui

tous se ramènent à un même phénomène l'emprunt à d'autres

'langues. En effet, aussitôt que les membres d'un groupe so-

cial sont en rapports commerciaux, politiques, religieux,

intellectuels avec les membres d'autres groupes et que cer-

MtTHODE

t. i in <• acquièrent connaissance d'une langue étran

jtèn, ap|Mirnltla jK>itiiliu' d'introduire dans le parler indi-

gent de» éléments tout nouwaux. Si la langue en questionMtcMenlielleinent différente du parler local, on ne lui pourra

prendre que des mots isolés le grec a pris aux Phéniciens

dm terme* commerciaux comme le nom de la toile d'ein

tullagr, :ix/ il** Tor. y^'j'i;, d'un vêlement, Ip-/îtwv, etc.

i\* même le français a emprunté des mots anglais quel qu'en

w>it le nombre, ces emprunt» ne changent rien à la struc

(un- d'un idinme. Il n'en est |>as de in^inc s'il s'agit d'une

langue nt-M*/ prinlie du parler indigène jM>ur que l'on recon

n.ii^'w l'identité fonciên' des deux le parler de l'aris étant

frriiérali'iiient empln>é dans les relations entre les

rM>|Hilnti(>M« de hn^uc française, tous les autres pari ers fran-

çai» eniprtinteut de en plus (les éléments parisiens, non

"t Miilrmrntdu v-m itliulain-, mais aussi de la prononciation et

ilr la flexion s'il a constaté par exemple que toi, moi, roi, pro

nunri+twé, mué, rwé dans son dialecte sont, en français nor

mal(au fond |>urisien), Iwa, mwa, rwa, un paysan qui jxjurra

n'n>i>ir jatmiis entendu prononcer le mot foi saura substituer

nnlurrllenient Iwa à la forme de son parler /u^;des substilu

tmn» de ce genre aboutirent, on le \oil, à un résultat qui

|>eul ètn'entièrement pareil à celui de changements du

type

normal, et, une fuis qu'elles sont opérées, il devient souvent

imprwsihlp de les en distinguer elles n'en sont pas moins

furoticllrmenl différentes car dans le second cas il s'agit

riVniprunl* à un autreparler.

1 troisièmet\|w de transformation a lieu enfin lors-

qu une |M)|Hdjttion change de langue. (x>uand des circonstances

|«>lilH|iir<i amènent une jiopulalion à apprendre la langue«le

vainqueurs, tir colons étrangers ou, comme il arrive

aussi, depopulations sujettes plus civilisées, les adultes

qui

CHAPITHE CREMIER

W composent ne s'assimilent jamais exactement la langue

nouvelle; les enfanls qui apprennent a parler une fois que

la langue nouvelle a pénétré réussissent mieux car-ils l'ap-

prennenL comme une langue maternelle; ils tendent alors

à reproduire non le parler défectueux de leurs compatriotes

adultes, mais le parler correct des étrangers, et ils y réussis-

sent souvent dans une large mesure c'est ainsi qu'un enfant

né d'un Français et d'une étrangère ne reproduit, guère les

défauts du parler de sa mère et s'exprime comme son père.

Néanmoins, pour diverses' raisons dans le détail desquelles il

n'y a pas lieu d'entrer ici, il subsiste des particularités et

môme, si une population apprend une langue profondément'

'différentede la sienne, elle pourra ne jamais s'assimiler cer-

tains traits essentiels les nègres qui ont appris à parler fran-

fçàis ou espagnol n'ont pu acquérir. ni une prononciation,

exacte ni l'emploi correct des formes 'grammaticales les

patois créoles ont gardé le caractère de langues africaines. Au

contraire, lors des nombreuses substitutions- de langues qui

ont eu lieu au cours dé l'histoire* et qui ont lieu actuelle-

ment encore, les-populations européennes se sont montrées

capables d'acquérir la langùe les unes-des autres, sans qu'il

y-aiteu d'altérations fondamentales. Rien, ne permet de

croire que les particularités qui caractérisent les langues ro-

manes daienl pour la plupart du moment où le latin a pénétré

dans 4 le pays où on les parle. Il ne faut donc pas exagérer

l'importance de ce type de changements. Au surplus,

des que la substitution de langue est accomplie, on rentre

absolument dans le cas du changement normal par dévelop-

pement continu; seulement le caractère propre de la popula-

tion qui a accepté une autre langue provoque des change-ments relativement rapides et nombreux.

En faisant abstraction de ces deux derniers genres de ohan-

wÉTnonr

jiemenlA qui <l"t |ur causes des accidents historiques, tout

|r <|rvel«i|i["-m*-iit des langues est continu et se réduit à la

«mimr de» aloi interviennent chaquefois que

li* enfant* d'uni* iin'inc loralili; apprennent à parler. (Test

cedétclopff'mcnl qui forme l'objet propre de la linguistique;

Ira autres ne sont |kisle produit d'un dévelop|*ment régulier

et continu, mais des h phénomènes accidentel», dont il im-

l»trtcd'ailleurs de tenir grand compte, car ils ont souvent

une part capitaleiiti\ transformations observées.

3. Dr i.i hm;i i.iritk m i>kvei.oppe:me?it i>fs i.ies. –

I.Ytude du développement (les langues n'est [tossible que

juircc quc 1rs conservations de l'état ancien et les innovations

tint lieu suivant des règles définies.

!,«» règles suivant lesquelles ont lien les conservations et

h* innovations relatives aux articulations s'ap|>ellent les lois

phonétique*.Si dans une langue une articulation est conser

Wv dan» un mol, elle est conservée également dans tous les

mots m'i elle m* pré*enU* dans les mêmes conditions: ainsi f

initiale latine est conserver en français dans fie l (jel)> four

(larRrm)et dan" tous Ics rmds conll>ralJes elle devient b

en ftpngnol daiiH hi(\, fxtrno,Hc. Au moment où l'innovation

•ip|mr.ilt, il arri\(1 |tarfnis qu'elle se manifeste d'abord dans

quelque* nin|<s sfiileiin'ut, ntais comme au fond elle |)ortesur

I*1 procédé d'articulation et non sur tel ou tel mot, elle ne

manqtir bientôt en aucun cas et, [>our les longues périodes

<]u'é1udic la grammaire com[>arée,ce flottement des premières

firnéralinns où se manifeste l'innovation est dépourvu d'in-

térêt. Il v a ru un tempsoù les anciens p, t, kdc l'indo

runifiéen sont devenus en germanique ph, tb, kh, c'est à-dire

f, t, k ttéfwrés de la vovello suivante [kir l'émission d'un

souffle dans ers occlusives suivies de souille, IVKTlu^ion est

faible elle a été supprimée et le germanique a eu/, f. x (x

CHAPITRE PHEM1ER

servant à noter ici la spirante gutturale, c'est-à-dire un pho-

~-nème demême sorte que le ch de l'allemand moderne)

il y a donc eu'un certain nombre do générations germaniques

pour lesquelles p, t, k étaient imprononçables et en effet p,

t, k initiaux ou intervocaliques de l'indo-européen ne'sont

jamais représentés en gotique par p, t, k, mais toujours par

f, fi h Cou respectivement par b, d, g dans des conditions

*bien déterminées). Tel est le principe de la constance des

lois phonétiques.

S'il n'intervenait nulle autre action, on.pourrait; avec la

simpleconnaissance dès-lois phonétiques, déduire d'un état-

donné d'une langue son* état à. un moment ultérieur. Mais

.les choses sont en réalité beaucoup plus complexes. Le détail?

de toutes les actions particulières qui, sans contrarier réelle-

ment le-jeu régulier des lois phonétiques, en masquent au,

premier abord'la constance, serait infini; il convient seule-

ment de signalorici quelques points importants.

Tout d'abord les formules des lois phonétiques ne s'appli-.

quent, par définition, qu'à des articulations exactement'com-

parables les unes aux autres. Les mots qui ont une pronon-

ciation particulière échappent donc en partie à leur action.

Ainsi les mots enfantins, comme papa, maman, etc., ont

souvent une phonétique à part. Lesstermes de politesse ou

d'appel sont sujets à des abrègements qui les rendent mé-

connaissables msyô n'est pas un traitement phonétique régu-

lier de mon sieur *il en est de même de tous les mots qu'il

1 suffir d'indiquer pour qu'on les comprenne et qu'on ne prend

.pas des lors là peine d'articuler complètement v. h. a. bitilu(ail. heute) n'est

pasun traitement normal de hiu Utgu « ce'

jour » l'abrègement de l'ancien Tpiaxcvîa « trente » en

cpiaM-a en grec moderne est de même nature. Certaines

articulations, notamment celle de r, sont sujettes à être anti-

cipées, comme dans le fr. trésor représentant-laL ihesaurum,

^«ÏtwooI^^

toi IransiKiw'».comme dans gr. mocl. npix:; de r-.y.p: sans

¡. tran!lpo~ comme ,Ian!'i gr. modo ,¡:~x:; de 7.~)'.(: !;ans'

qu'un puiss** toujours ramoner à des formules générales ces

allt-nlioriH rpiitiennent ;'t la structure («rliculirre

et aux con

ililinnt Hjiétriale* d'emploi des mol* où elles .e rencontrent.

D'autres articulations enfin se continuent trop longtemps,

ainsi du voile du palais de I'» de ail. gtfiug est

maintenu, si bien que le mot arrive à winncr dialectale-

nwnt genuttg,t'tc. Il ne manque [ws ainsi de changements

d<>nt le» sont trop complexe» pHir se laisser formuler

ni loi* phonétiques délinies.

En second heu, des associations Je formes introduisent

t\r% rhaitgeineiitH iiinsi, en atti<|ue,où s initiale est représen-

ter[ur

un esprit rude, c'est *v.v. (issu de *'vnî) qui devrait

n''|Htndrr à sLr. sitnti, gnt. sind a ils sont » en fait on

trume IVsprit doux, v.v., d'après ci^it, eï, etc. C'est ce quel'on a pj tel le 1rs changements [Nir analogie.

Enfin beaucoupde dérogations apjwrentes sont dues à des

rniprunlH. \insi, à Home, un ancien ou devient û et un an

rirn dh après u devient b entre voyellesa lil. raiuias, got.

ïaufi, irl. rt'hul « rouge », etc. ré|Hmdrait donc *rûbus

nui» dans d'autres [mrlers latin'4 int est n'présenté |tnr 0, par

riPinpleà Prénesle rôbus n'estjws

un mot romain et a été

jtris à l'un de ces | Kir 1ers' en sa m ni te, dh est représenté |>ar/ f

mireMiyclles ni/us

est sans doute samnite le mot romain

*rùbus aiilwiste dans les dérivés rûbigù (à coté de rùbigo) et

rubiJus. Quand les circonstances historiques déterminent

hraiimup d'emprunts de ce genre, la phonétique d'une langue

tinit|tar offrir un as|MN'l très incohérent c'est à certains

rpard* le eu* ,lu latin. f*es empruntsà la langue écrite sont

<Um la |H>riode liislnrii|ue une autre cause de trouble, ainsi

le françni* apris ait latin écrit une

quantitéde mots par

rifinpjr fragilii n nalureHemenl nl>outi à frtle, mais pluslânl <>n ,1

pris au latin écrit le mnne mol en en faisantfra

CHAPITRE PnEMIEU

gik'j cette cause de trouble'n'existe naturellementpas pour,

les périodes considérées par la grammaire comparée.

Bien dans tout cela ne va contre le principe de la constance

des lois phonétiques ce principe exige seulement que, lorsque

dans l'apprentissage de la .langue par les générations nouvelles,

un procédé articulatoirë se maintient ou se transforme, le

'maintien ou la transformation ait lieu dans tous les cas'où,

cette articulation est employée de la méme manière, et non

pas isolément dans tolou-lel mot. Or l'expérience montre

qu'en effet les choses se passent ainsi. Ce qui doit être consi-

fdéré, ce n'est pas'lc résultat, c'est Vacte. Les effets d'une loi

peuvent fort bien être entièrement détruits au bout d'un cer-

tain temps par des changements propres à certains mots,

par des actions analogiques, par des emprunts la loi ne perd

pour *céla:rien de sa réalité, car toute cette réalité est transi-

toire et consiste en la manière dont les enfants. nés pendant

une période déterminée ont fixé leur articulation; mais la loi

pourra échapper au linguiste et il y a ainsi des lois phoné-

tiquesinconnues et qui resteront Inconnues,'même dans. des

langues-bien étudiées, pour peu qu'on n'ait pas une série

'parfaitement continue de documents.

Gc qui est vrai de la phonétique l'est aussi de la morpho-

logie de même que les mouvements articula loi res doivent

être combinés à- nouveau toutes les fois qu'on a émettre un

mot, toutes les formes grammaticales, tous les groupements

'syntaxiques sont créés inconsciemment à nouveau pourchaque phrase prononcée, suivant les habitudes fixées lors

'de l'apprentissage du langage. QuantMes habitudes changent,

toutes les formes qui-n'existent qu'en vertu de l'existence

générale du type changent donc nécessairement quand, par

exemple, en français on a dit, d'après tu aimes, il aifne(l),jj

'la i*u personne j'aime au lieu de l'ancien faim (représentant

le lat. amo), tous les verbes de la même conjugaison ont reçu

^M^WO^

WMU&la iM personne:l'extension de e la la i" [wrsoni.

wt.lon* unr loi morphologique evirUrnifiit aussi rigoureu*1

qin* n'imporle loi phonétique.

T*il<f..i* il y a m»'différence entre les lois phonétiques

et le* \*>i+ morphologiques quand une articulation est trans

liriinV. elle ne larde |»a* à l'être dans tous les cas où elle

|i iin milles giWii'nitians non vol les naissrnt incajKililcs d'en

thWœr la |»mmnK:ialion Anlmciirr [»ar r\<!ni|ilc niinine

Bvtiilln' iip HidiKÏstc dan» Ifs [tarlcrn df l'Ilr de I'hiikm- après

\t |ni-iki> ni'xiilliV ày

nu cnnlrnin1 tjunnd un ly|x;

RH)r|>li'iti>ffH|i)p est transformé, il on [HMit subsister crrlaincs

(tniif^ tn'H piiiployn'N cjui nont fixéen dans la ainsi

rinil<wnrri)MVnavait un Ivjh; vcrl>al de présent raractérisé

par rmlililimi directe des désinences a la racine et lallrr

mnrr d'un \(M:ali!*me e au ningiilior et d'un vocalisme »ans t

u pluriel dnns cette racine par exemple gr. pluriel

\-fXt, tl *Lr. /-mi « j'1 vais (ancien pluriel i-mâh

• rimi* niions » cette série, autrefois très iii)|M>rtanto, a été

éliminée |xu a |h-iidp l'usage dans tous les dialectes indo

eiirn|Nt-iM mins des formes du verbe « être » ont substi

lue jii«prnujnurd'liui parce que la fréquence deleur

emploi

W atait lixées dans lu mémoire et c'est ainsi que le Litîn

a ciMinT fi-t i-unt, et de là vient fr. il est ils sont de

même ridlfiiiand n tr ist: sic sind. Le l\|x> a dis|taru depuis

lon^leiupt, mais l'une de ses formes est encore employée.

l<e fait que li's lois phonétiques et morphologiques s'appli

qurnl à tous les mots où l'igurent les éléments vin'-s dans

Irur fiiriniile est fort naturel le fait cpi 'elles s'appliquent à

l*nn 1rs enfants d'une même w;rie de générations est moins

•Hcndii, quoiqu'au fond «hscz peu surprenantil

exprime en

fftVl simplement ceci que le* mêmes rati* pHNlui^eiil les

m.'i.n..i. |rs rnf;,n|s qui apprennent une inrn-

ciiapitut: premier

langue dans les mêmes conditions. La circonstance, au pre-

mier abord si frappante, que tous les enfants d'une même

localité présentent vers le' même temps les mêmes innovations

d'une manière indépendante n'est en somme qu'une consé-

quence d'une grande règle, au fond beaucoupplus remarquable:

tous les enfants placés dans les mêmes conditions apprennent

la même langue de la même manière (sauf anomalie indivi-

duelle) et cette règle essentielle s'explique bien' dans l'en-

semble. En effet

il S'il est vrai que les éléments de. la langue n'ont avec

les idées à, exprimer aucun lien nécessaire, du moins ces

divers éléments sontliés entre eux par une infinité d'associa-

tions 'et chaque langue forme un, système dont toutes les

parties sont étroitement unies les unes aux autres. La phoné-

tique du slave fournit de ce principe une'excellente illustra-

tion. Le slave commun possédait deux séries de voyelles,

les unes dures, précédées de consonnes dures a, o, u, yt û,

?les autres molles, précédées de consonnes molles é, e, i, ï

les langues slaves qui, commele russe et le polonais, ont

conservé la distinction des deux séries ont aussi conservé la'

distinctionde (sorte de i prononcé vers la partie postérieure

du palais) et de i et la distinction des voyelles réduites il el'ï,f~

sous la forme de o et e en russe, e (dur) et îeen polonais le

russe a donc syn « fils et sîln force » den' « jour » (de

*dïnï) et son « sommeil » (de sûmï) mais les langues slaves

.qui, comme le serbe, ont perdu la distinction des deux séries

ont confondu y et i, ûalt' l'i de serbe sitt est le même que

celui de silrt le i de dïztï est représenté par a tout commère le

ù de sfmft serbe dan et san la distinction de y et de i, de

û et de i n'était donc qu'une conséquence du système et n'a

pas persisté une fois le système détruit; il est dès lors fort

naturel que ce changement se soit produit dans tous les par-lers serbes et que des changements tout à fait analogues aient

MÉTHODE

MiiLLir 1

^a^cûaSnna autres langues «lave» méridionales et même

rn tchèque. –On conçoit donc bien que toute altération

((rave d'une |mrtic du svstème phonétique ou (.'minili.ilir.il

d'une langueail des conséquences jiour

tout le reste en

germanique,ce n'est |tas une série d'occlusives i|ui

a été

transformée, ce sont toutes les séries, et, ce qui montre qu'il

n'j a là rien de fortuit, l'arménien présente des innovations

eiacleiucnt parallèlesles occlusives sourdes indo euro-

péenne* />, t, k y sont représentées |iar des aspirées 'pb (d'où

b), ih, kb qui présentent le premier degré de l'altération

<uppiȎi'en germanique et les sonores i.-e. b, d, g pr des

noimic* faillies p, 1, k, comme en germanique. De même

certains dialectes banlous ont |iour p, 1, k du liéréro et du

souahéli par exemple, ph, th, kh, ainsi le kondé, d'autres ont

déjj/, r (notationd'une vibrante sourde de ces dialectes),

(spirante gutturale sourde), ainsi le péii enfin le douala ades

aonnres à la place de consonnes, par exemple répond à

du hérérn, r du |ié.li, de même que le haut allemand à est

i*»ildu j> germanitpie (/ anglais sourit) jwirexemple le nom

île nomhrr «trois » est liénTo -l,Uu, Londé -ilmlhn, |»'li rare,

ilnuala -lal\i. ('•!• qui change dans lescas de ce genre, ce n'est

pis une articulation isolée, c'est la manière générale d'.irli

culcr.

Les combinaisons d'articulations par lesquelles, dans une

langue donnée, sont réalisés les phonèmes sont chose toute

lurliculitTf cette langue mais les mouvements élémentaires

i|iii Itgumit dans ces combinaisons sont déterminés et limités

par certaines conditions générales analoinique^. ph^sîolo-

Ifiijne* et |K\chiqilfs il est donc [Missible de li\er de quelle

nunière peut eu principe évoluer une articulation dans un

cm tlunné. Siit ftar exemplele pbonènie f, <pii suppose une

rlrvaliun île la langue près de« dents, axec écoulement d'air

mu. Uni. cl qui est constitué parun sifflement si la langue

CHAPITRE PREMIER

est relevée d'une manière insuffisante, il devient un simple

souffle, le bruit du frottement de l'air entre la langue et les

dents disparaissant, ainsi en français asne est devenu ohm

(d'où âne) si la langue est relevée avec excès, on se rappro-

'chera d'une occlusion et s sera remplacé par (le th anglais)

ou même par l'occlusive t enfin, si l'on ajoute à s des vi-

brations glottales et si l'on affaiblit en conséquence l'intensité

du souille, on aboutit à la sonore correspondance ce sont

là au fond toutes'les variations possibles d'un phonème s,

quelles que soientles particularités d'articulation. Soit encore

un groupe tel que anana ou anama où un même mouvement

articulatoire, l'abaissement' du voile du palais, est' répété

deux fois si, comme il arrive souvent, l'un des deux mou-

vements est supprimé, ce sera en principe le premier, non le

second, et le phonème où figurait le mouvement supprimé

subit des altérations qui le rendent prononçable et lui per-mettent de figurer dans le système de la langue anana ou

a»ama; deviennent alors aîarut, alama ou arana, arama. –

Les changements possibles de formes grammaticales ne se

^laissent pas formuler d'une manière aussi simple et aussi

générale que les changements phonétiques, mais, dans chaque

cas donné, ils ne sont pas moins limités.

'En somme les possibilités de changements sont trèsétroi-

tement définie-spar le système propre de'chaque langue et parles conditions générales anatomiques, physiologiques et

.psychiques quand une même cause vient à provoquer des'

innovations, elle ne peut donc produire que des effets ou

identiques ou très pareils les uns aux autres chez les hommesqui parlent une même langue, et il est naturel que les

enfants d'un même groupe social présentent indépendamment

les mêmes conservations de l'état ancien et les mêmes inno-

vations.

MÏTtHtUF

II Application de-, |>rinci|»cs généraux à la définition de

l'indu européen.

I DfcmiTloi HK l.A MITIO1 DE LASCIFS 13 DO- EUROPEE**ES.

– Orluines langues <|iii ap|mraissenl des 1000 av. J.-C. en-

viron, depui- rilindousLin l'Est jus^juaux rives de l'Albin

tiqiir & I'OiiihI, cl depuis In Scandinavie au Nord jusqu'à la

Médilerranée au Sud, présentent tant de traits communs

qu'elle**e dénoncent nu premier coup d\i-il comme étant les

forme* diverses prises par un mrnic idiome, parlé antérieu*

muent; telles qui sont connues |>ar des texte» étendus de

<iatr plus ou moins ancienne et (lui toutes sont encore repré-wnlce^ aujourd'hui jwir au moins un de leurs dialectes sont

l'indu iranien, le l>allir|ucet le slave, l'allranais, l'arménien,

le grec, le ^ermanû|iie, le celtique, l'italique (latin et osco-

fimbrirn).On est convenu d'.ip[M;ler indo-européen (les Alle-

mand* disent indo-germanique) cet idiome inconnu dont les

Unfrtir* qui viennent d'être énumérées sont les formes histo

rii|urmrnt attestées. On appellera donc langue indo-européenne

toute langue qui, à un moment quelconque, en un lieu quel-

amqiv, à undegré" d'altération quelconque, est une forme prise

par cet idiome.

Ilette définition est purement historique; elle n'impliqueaucun rararliTe commun aux diverses langues, mais simple-

mml le fait que, à un moment (d'ailleurs non délini) du

|m*m'>, <ts langues ont été une seule et même langage. Il n'ya ilnnc aucun trait auquel on puisse reconnaître en tout cas

iinr Iflnjrue indo On verrajuir exemple que

I imlo rnn>|tt'i<n di^lin^uait trois genres; mais certaines lan-

frttr* ronuiir les l.iiifrues romanes et le letlo lituanien n'en

• ml [tlu* «pie deux, ilautres, comme l'arménien et le j>er»an,

pnomit toute dislituiion de genre»

1

CHAPITRE PREMIER

Pour établir qu'une langue est indo-européenne, il faut et

il suffit qu'on y montre un certain nombre de particularités

qui sont propres à l'indo-européen et qui par suite seraient

inexplicables si cette langue 'n'était pas une forme de l'indo-

européen. Les coïncidences grammaticales sont très pro-

bantes ;les coïncidences de vocabulaire ne le sont au contraire

presque pas: de ce que le finnois renferme beaucoup de

imots indo-curopéensil ne suit pas qu'il soit indo-européen,,

car ces mots sont empruntés au germanique, au baltique et

au slave de ce que le persan renferme une foule de mots

sémitiques, il ne suit pas qu'il ne soit pas indo-européen, car

'tous ces. mots sont empruntés à 'l'arabe. En revanche, si

différentde -l'indo-européen que soit, l'aspect d'une langue,

il ne résulte pas de là que cette langue ne soit pas indo-ouro-

péenne avec letemps

les langues indo-européennes ont de

moins en moins de traits communs, mais, aussi longtemps

qu'elles subsisteront, ces langues ne pourront perdre leur

'qualité de langues indo-européennes, car cette qualité n'est

que l'expression d'un fait historique et ne tient nullement à

tel ou tel caractère défini.

Par exemple, si l'on ne possédait pas le latin et si les dia-

lectes italiques étaient représentés seulement par le français,il' ne serait pas impossible de démontrer que ces dialectes

sont indo-européens.'La meilleure preuve serait fournie par la

la flexion du présent du verbe « êtee »' l'opposition de (il) est

(ils) sont (prononcés île il [ou plutôt iJ sçi) répond encore à celle

de skr. asti « il est » sânti « ils sont », de got. isl sind, de

v. si. jeslû satû les pronoms personnels moi, loi, soi, nous,

vous, qui rappellent si exactement skr. mâm, ivâm, svayltnt,

nah, vah et v. si. me, le, se, ny, vy, complètent la preuve, que

plusieurs détails de la flexion verbale viendraient confirmer.

Mais en somme le français ne présente au premier abord que

fort,peu de traces de la forme indo-européenne,' et il ne fau-

..tTHo""

«It, ut plu- beaucoup tl<* rliangements pour qu'il nVn restât

l«i* tin Imit L.iqualité indo euroj»éennedu français nVn

mraii jmi* moins réelle, mais elle deviendrait indémontrable

ilim'b'iiK'iil-

11 |M>ul donc qu'il y ait dans le monde des langues indo

itir"|H')-nnr* méconnueset qui ne [KMivrnt pan ne pas être

iim'i -onnui'H c'est d'ailleurs assez peu probable ainsi malgréla d.i h-réveille où il est attesté, l'albanais a été fort bien re-

connu |K»ur indo européen. 11 se |>eut aussi que l'indu

<Mni|N-4-nsoit lui même une forme d'une langue antérieure

n-|)iï"M-HtiV |wir telle ou telle autre langue; mais aussi long

ltin|>H(|ti'oii n'aura les relevé entre la flexion indo européenne

ri u-lle d'un autre groujw des coïncidenres qui ne puissent

être fortuites, celle communauté d'origine est comme si elle

n'avait jamais été; car elle est indémontrable. Si jamais on

arri>e à établir une série probante de concordances entre

l'indu cun>|>éen et un autre groupe, il n'y aura d'ailleurs

rien de changé au système seulement une nouvelle gram-

mairr comparée se superposera à celle dos langues indo euro

jnWiih1*, exactement comme la grammaire comparée des

langues indo européennes se superpose à celle des langues

nt'-o latines par exemple on remontera d'un degré de plus

dan* le jiassé, mais la méthode restera exactement la même.

i. La « bestititio* » de l'ijdo ei ropées. Laparenté

oV plusieurs langues une fois établie, il reste à déterminer le

développement de chacune depuis le moment où toutes étaient

identiques jusqu'à une date donnée.

Si la forme ancienne est attestée, le problème est relative-

mentsimple on s'aide de tous les renseignements histo-

rique* pour suivre du plus près possible les transformations

il** la langue dans les divers lieux, aux divers moments.Si la forme ancienne n'est pas connue, ce qui est le cas des

-CIIAMTIIE PBEJIIEn

'langues indo-européennes, on n'a d'autre ressource que de

déterminer toutes les correspondances qu'on peut constater.

Au cas où les langues ont très fortement divergé et où les

correspondances sont rares et en partie incertaines, onî'ne

peut guère faire plus que de constater ;Ja parenté. Pour les

,langues indo-européennes, "les circonstances sont heureuse-

ment plus favorables ces langues présentent en effet des

concordances extrêmement nombreuses et précises deux

d'entre elles, l'indo-iranien et le grec, sont attestées à date

assez ancienne et sous une forme assez archaïque pour que

l'on puisse entrevoir ce qu'a' dû' être l'indo-européen. Le

système de toutes les coïncidences présentées par les langues

indo-européennes ipermet ainsi une étude méthodique et

détaillée.

Un exemple tiré des langues romanes donnera immédia-

tement une idée du procédé employé. Soientles mots

italien' pçra tçla vero -pelo

espagnol pera tela vero pelo

sicilien pira tila viru piltt

vieux' français" peire telle veir peil

(fr. mod. poire toile voire poil)\ 1

Étant connu que'ces langues sont parentes, il n'est pas

douteux que l'on a ici quatre mots de la langue commune, en

l'espèce, du latin vulgaire la voyelle accentuée étanlla même

dans les quatre, on peut poser qu'on a affaire à une voyelle

dé cette langue, qu'on définira par les correspondances

it. fz=esp. e = sic. î==v. fr. ei (fr. mod: oi).

On pourra convenir de désigner par e fermé le phonème

défini par cette correspondance. Mais certains dialectes de

Sardaigne ont d'une part pira, pilu, de l'autre veru;

comme la différence entre i et e ne s'explique pas par l'in-

a~

^^imBi^

flupnri- des articulations voisines, elle doit cire ancienne ci

l'un citt aligné àposer

deux correspondancesdistinctes:

sarde i =it. f = csp. « = sic. i'=v. fr. ri

B

sarde « = it. f = csp. i; = sic. i – f. fr. et

WÊsard'-<==it.f=ei)p.<=MC.t=<.frM

el

t

H l'on distinguera ainsi deux sortes dV fermé du latin vul-

gairr.Si le latin n'était |>as connu, on ne pourrait

aller plus

loin, cl la grammaire colil|>iirée des langues néo latine» n'au-

torise aucune autre conclusion. l.e hasard quia conservé le

latin jiiMilie relie conclusion le premier e fermé est un

lirel ilu latin pira, pilum, le second est un ancien e long

u/ntm, tela.

La grammaire com|>aréedes langues indo-européennes

est

exactement dans la situation où serait la grammaire compa-

rée des langues romanes si le latin n'était pasconnu la seule

rialitl /o</M<<elle ait a~aire, {( srml les corres/mndanrrs

rntrt

les langues attestées. I.es correspondances supposentune réa-

lilé communr, mais cette réalité rcsle inconnue et l'on ne

|ieul s'en faire une idée que par des hypothèses,et par

des

liv|«>lhèses invérifiables: la correspondanceseule est donc

olijel de science. On ne peut pasrestituer par la comparaison

une langue di»|iarnela coni|>araison des langues ro-

lunnes ne ilonnerail du latin vulgaire ni une idée exacte, ni

une idée complèteil n'y a pas de raison de croire que la

roni|Mrni«ondes langues indo européennes

soit plus instruc-

tive. On ne restitue pasl'indo européen.

Ceci une fois bien posé, il est permis, pour abrégerle

langage, de désigner parun signe chaque correspondance

délinte. Soit |>ar exemple

»kr. màtlhu « miel et « hydromel » = gr. ^.ti>j, cf. y. isl.

miotlr (y. h. a. melo)»kr. àdhàt • il a posé > = arm. ai, cf. gr. Vrr,xi, got.

JBC.i- W.A, “ action »

^M

CHAPITRE PREMIER

il'résulte ,de là une correspondance

(i) skr.~=gr.O ==arm.~==gei'm.~(got.ff, v.b.a.~)

Soitmaintenant:

skr. ~Mmmt « je porte », arm. ~e~Ht, got. ~a<n~ gr.'tpspM

skr. M~Hf!& « nuage » =gr. '< cf. v. sax. Kf6a/

il'résulte de là'une correspondance:

.(2) skr.M==gr.~==arm.~=:germ.S(got.).

On pourra convenir do désigner la première par ~/]a

seconde par M, puisque sans doute il s'agit d'occlusives so-

nores, l'une dentale, l'autre labiale, suivies ou accompagnées

d'une certaine articulation glottale mais les correspondances

sont les seuls faits positifs et les « restitutions j) ne sont rien

autrechose que les signes par lesquels on exprime en abrégé

les correspondances.

La régularité des correspondances que fait attendre le prin-

cipede la .constance des lois phonétiques est très souvent

troublée en, apparence. A part les anomalies dues a l'analo-

gie, à l'emprunt; etc., il y a deuxgrandes

causes d'irrégu-

'larites apparentes:

1° Deux phonèmes anciennement distincts se confondent

souvent; on'a vu comment et du latin aboutissent dans la

plupart des langues romanes à un même résultat à un même

phonème d'une langue d'autres répondent par deux phonèmes

différents ainsi en iranien, en baltique et en slave, en cel-

tique, le.phonème d qui répond au système

skr. dh =gr. 0 arm. ~== germ. t$

répond aussi au système

skr. d=gr. ë=arm. t=germ. t

M!om~

mr)'tfn)p)<)e').~rH'io""r<j)ond~f!r.;<p:ett.

,)m/n.t))i<)!vdr")n<tf:r.)j.

')*))))))'«")!fmrnt'')'<'utavoir d'-ut traitements distinct'!

MU'nt!i'i")"i~"«"P*h't)')'

/n!)i..iriniti"h'.r/')'tH)as)tr.~=);t'°y"

ont~d'h'«'ntrt)''t<'d<fr~<;t')cMf<'M/<t.

)/aj')~i"))i"n'i('c<')'rimi)x;<~Mij«')d<tnhi«ai"<.n'i!tt<u

)<-nt!'nhti!)'t d' t'").\in"i<)ua m) <mr!))'pn-)!g<

h~)n'i''r"Lrh'M')'~

tT.i:t'<)t,)")'<<)"te t«!)h'm<;)~(!itt<r.d('mcnt

*at!!t'),u"c''tt~))tc<t''[)')''<'runcc<)rr<'s[Mndan<'e:

..kr./<==);crm.t==gr.T r

~j

~ff/'r<'t)tf'tterf'!)<"«j')'')no)M<'r'r.HNf'ur~:

(!) ~r.M=gfrm.t b =~r:

(.,) -t=- =-~ N1

(:t) –~= – /(n-.<)..<.)==–i:

\)a)~~h'n~'s<tUYi''nt<utp,f'n sanskrit et en grec. une

~um~ndt~n)'i)'n<'autre,n\itque't~r.~Kj/M/

~M<M/' tM'mrnt rfpr'nterde j'tus anciens *N~/M~,

*Aint/<'M/ ft que gr. T:s~s, ~ut rt'prfM-nter un plusancien *~t~t~

"n rentre donc exactement dans le cas de

la pn tnK're c~rrt'spondnncc et comme, en dehors dea cas «u

)) t a deux atpitws <)an" le mot, il n'y a pas de rorre<'pon

dHn«'tLr.=~nt).~==~r.itn'yaticudepttscrtci

)))))')H)nhnn<tnc)n<)"eur<'pecndiittinct.

~t)tt'nnntct'))))['tcdctto)'rttcut)<'rc"'achaqnc)an~He~

on [M'ut dire qu'un phnnrme ind" p"r<*pccn ext défini par un

Mttfn)'' r'~ttifr <!<*c~rrpsjtotxtan'r' Le nombre de ces

''yt~mo" indiqtK* le nftmhrf n)initm)n) de phonetncs indo-

fun'tMvnt distinct'' t indo compccn en a pu natureucment

d~tinifu<r'r')tt.ti').t~r.'tnm.)tr<'«'!n~recnaaucun

CNAptTnEMŒmm

moyen de les déterminer et n'a d'ailleurs aucun intérêt A le

faire, puisque son objet -n'est pas la chimérique restitution

d'une langue disparue, mais l'examen méthodique des coïn-

cidences entre les langues attestées.

En morphologie on procède de la même manière. Ainsi la

désinence de 3' .personne sing. primaire active du présent

est skr. gr. -n (dialect. -jt), v. russe v. lit. celt.

lat. si si l~onest une fois convenu de désigner par

le phonème dénni par la correspondance skr. t = gr. -c

=rle[.to-slave etc., et par Je.phonème défini par la,

-correspondance'skr. ti=:gr. [=:v. russe ï== lit. i, etc., on:

peut dire que la' désinence en question est I.-e. *-i!/ ski'.

~f-~ « il est », gr. Ec~rt, v. russe ~v. lit. es-fi,, got. is-t,

UaL es-t l'exemple qui. vient d'être ,cité permettrait de même

de définir un thème verbal (qui est en même temps une

'racine)'i."e.

Beaucoup'de coïncidences résultent de développements

~parallèles dans plusieurs'langues et dès lors ne prouvent, pas

pour l'indo-européen ainsi la ï~° personne sing. 'primaire

active du présent du verbe « porter » est skr. M~ serbe

arm. ~g~/?~ .v. irl. /)~M et l'on serait tenté de con-

cluredelà que, dans les verbes dits thématiques (les verbes

grecs en -w), cette personne était caractérisée par une dési-

nence. *-MK mais ceci est contredit par gâthique

igr. ~pm, lat. j~ got. et en ellet on constate que

-M/ est une addition récente dans toutes les formes le v. st.

n'a pas *M et ~cr~ n'apparaît qu'au cours même

de l'histoire du serbe; l'irlandais, qui a a aussi do-biur,

qui suppose *~Acffj l'arm. ~~m ne prouve rien pour diverses

:raisons dont le détail seraittrop'long

à donner; enfin le

gâthique barà suffit à montrer que skr. ~Mf~H~ ne représente

'pas la forme indo-iranienne. On ne doit donc utiliser une

correspondance qu'après une critique très serrée.

IIIIII!I!III

t.'ensemhte des correspondances phonétiques, morpholo-

t;i'u'eset s~n~a~iq!~es permet

de prendre une idée gcnératc

<)<')etement commun des langues indo européennes quant

ail dotai). soit de )'indocuroj)een,soit du detetoppcment

de

j'indo eurooeenentre la p<rin<)c

d'unité et )c!i formes bi<t"

r!<t!H'nt att<t~"< d~ < h.<qu<' )an)!ne. il échappe nécessaire-

ment Jans 'm<' brf; n~esnrc Et ~trtottt. cuoxne on vient d<'

le tnir, n' qn' funrmt ).) tneth~te de la grammaire «'ntj'an'e

n'e«t pa* nne re~itnt~n de tind~mtrojtt-en.lel qu'i)

a été

n<r)e<'< ')'<'<< r" autre f~f qu'un ~~mf défini foff~-

/)t'm<«w~f'«r< /<~ <t)",[. t<t<t)r«/«fM«t« o</M<<

S<~< !e ))<ne(ne de cette re<er\e, la ~ramfnaire c<~nj<aree

e~t f~rtne qu atre<la h );ra!m.!ire h~turupte pour

les par

)!€< d!~ de<e!~)<j~n!ent tm~n'.hqne qui ne jM-~tcnt être MH~ies

il aide de d~eunn'nt' T~nte grannnairc h!turiq«ce~t auss!

r~tHp.imt~e dana une certaine n)eM)rf, car, même p"ur )ea

!at~nea les nneui c~nnuet, il s'en faut de beaucoup queles

det;)i!'< de ) ey"h)t!"n de chaque parler'Mttent attestes par des

tette~ ~.ii", ce quifait )'«r!xinai!te et la (hnicuhe de la

eranxnaire conqmree (;enera!e(tes hn~ues !ndo européennes,

< 'est ()u'e)!eest purement comparante

c'est pour elle que

la tueth~te a été créée et elle reste le meilleur n)'K)e!e, (.u

p<~tr uueut dire )e scul etenq~c cnmpk'tentent rea!i-.e, de

) apphcationde cette méthode.

)~< définition" quiviennent d'être données permettent

d'eearteren peude mots deu< conceptions e~atemcnt erronées

et contraires respritmeme Je la tueth~te:

)" On a tongtempscru que t'indo européen était une

tangue /<r<Mf«ttfon entendait par

!a que la grammaire cnm

parée permettaitd'entrevoir une période « orgamque

o où la

langue se serait constituée et où sa forme se serait établie.

Mais il n\ a aucune raison de croire que t'utdo européen

1

CHAPITUE PREMIER

soit par rapport au sanskrit, au grec, etc., autre chose que

'ce qu'est le latin par rapport l'italien, au français, etc. Assu~

rément les populations qui parlaient l'indo-européen devaient

être'à un niveau de civilisation assez analogue a celui des

jnègres de l'Afrique ou des Indiens de l'Amérique du Nord

mais les langues des nègres et des Indiens n'ont rien de

;(t primitif)) ni d'.« organique )) chacun de leurs parlers a

,une forme arrêtée et le système grammatical en est souvent

très délicat.et complexe; il en'/étalt de même de l'indo-

ieuropéen. Aucun linguiste ne peut croire aujourd'hui que la

grammairecomparée fournisse la moindre lumière sur les

commencements du langage. L'indo-européen n'est sans

doute pas plus ancien et, en tout cas, pas plus « primitif ))

'que:J'égypt.ien et le babylonien.

2' Sans avoir l'illusion que la grammaire comparée puisse

jrien révéler sur la manière dont s'est constituée une langue,

on essaie souvent de donner des formes indo-européennes des

explications historiques. Par exemple on s'est demandé si les

désinences personnelles des verbes ne sont'pas d'anciens pro-

noms suffixes ou si les alternances vocaliques' telles que celle

de e~i).e') ne seraient pas dues a certains changements

phonétiques. Mais les explications de ce genre sont de pures

hypothèses et échappent à -toute démonstration. En effet on

ne peut expliquer historiquement, une forme que par une

forme plus ancienne; or, ce qui manque ici, ce sont préci-

sément les formes plus anciennes non seulement elles ne sont.

-pas attestées, mais on ne peut les « restituer par aucune

comparaison on n'aura le moyen d'expliquer historiquement

l'indo-européen que dans la mesure où l'on démontrera sa

parenté avec d'autres familles de langues et où l'on pourra

poser ainsi des systèmes de correspondances..Tout ce que

l'on sait du développement des langues montre que les faits

sont trop complexes pour se laisser deviner personnene

!<ED!Ot)E

doute qu'il sertit puéril d'expliquer le français si l'on ne

connaissait ni les autres langues romanes, ni le latin n'est

jKt!) moins puéril d'expliquer l'indo-européen et c'estplus,

alMurdc encore, puisfju'on ne possède pas t'indo-europécn

même, mais seulement des systèmes de correspondances qui

en donnent indirectement une idée. Toutes les hypothèses

nu'on a faites et qu'on continue de faire pour exphfpier les

détails de la flexion indo-européenne seront donc sim-;

ptemcnt passées sous silence dans celivre.

On n'envisagera ici qu'une seule chose celles des concor-

dtncca entre les diverses langues indo-européennes qui sup-'

posent d'anciennes formes communes l'ensemble de ces

concordances constitue ce que l'on appelle l'indo-européen.

CHAPITRE'It Il

LES LANGUES INDO-EUROPËENNES

Dans chacune des divisions du groupe social où ctle es).

'parlée,une même langue~présenie certaines particularités de

prononciation, de grammaire et de vocabulaire ces particu-

Jantes s'héritent de génération en génération et chaque géné-

ration nouvelle tend à y ajouter. Ce fait est universel; on

doit donc considérer comme certain a priori que, même au

temps où l'indo-européen ne formait à proprement parler

'qu'une langue et où ceux qui l'employaient n'étaient pas

encore dispersés;,lés parlers indo-européens présentaient entre

eux des différences plus ou moins graves~

Quand on observe le développement des idiomes~histori-

quement attestés, on reconnaît que Ja plupart de ces particu-

larités ne sont pas propres à une seule localité, mais se

retrouventdans plusieurs groupes d'hommes voisins les uns

des autres. Par exemple la prononciation e de l'a accentue

latin (~K~~ donnant ~H~) se retrouve, dans tous les

parlers du Nord-de la France de mÈmc la prononciation v

du p latin entre voyelles ou phonèmes de caractère semi-

vocalique (f~f~ donnant chèvre). Mais chacune de ces parti-

cularités a ses limites propres; par exemple l'a latin accentué

.devient e dans des ,parlers où le latin entre voyelles ou

éléments vocaliques devient non pas v comme dans le Nord

de la France, mais comme dans le Midi tel parler *bem-

t.ta KfOtta rnx~n'tMwtttttt

le mot fat. f~ra, comme le français f~Aï~

et c<'mme le provençal cabra et dit f~f~. On dresse ainsi

des <'artft <tf France ou est marquée la limite propre de

<tta<'unedesinn"vati<tns qui sesontprfMhutesau cours de

t'h~tf'ire de la langue latine sur le territoire français. Les

ttiv<'rs<(tart[<))tar!trtdet(Mtr)<'rsindoeur~pecns avaient

de même )<'urstimu<'s~r<~fraptuqueset!tnen reconnaît

t)ttJft)trd't)))ten(nrt'fju''t)jm'sindhf's:t)"t~uH))rnte)tsepro

nmnçnirnt nulrv·nu·nt dnns les p.uJ.'rs dOOl'1!'lotit !'iorlis l'indo-

iranien, t'nrmenien, t'nttMnais, lettattique et te t)ave

que

d<U)<'<'<md"U!Mtntt«rtts terrée,te germanique,te retti~ue,

t)MtcufH))hrienet)etntin;aprcsret~,tacnntonne~e'<t

r''prrt<'ntt~'rnindfr iranien, en tMtttique, en slave et en

arn)'~t!nnt)tren)entquedannt<'tnt)tre'ttan~'))es~initia)e

f'sttntitt~'en iranien,en arménien et entrée autrement

qu'en Mn''ttrit et dans toutes les autres tangues; les types

d.. gels (Iii~- gr. et de noms tds yur gr.

j"u<ntenin<)"!rnn!en.ent*attique,enstaveetcn~recun

~rtmdr'te.un fret ~'titdanstcs autres dmtef'tes:t)eauc<mpde tm'tt t<mt f'ttuuuuns nu tettft stave et a t'indo iranien et ne

tM' retrouvent pas ailleurs, par exempte slr. /'r~ v. st.

~r~HM, v prus* t/r~M~M « noir n d'autres n'existent qu'en

germanique, < etti<me et italique, ainsi fat. ~t/M~, irt. y~

<tidfM,v.tt.a.M'M<ta~u"to. G.

D"rdinairc unrertain nond~rede jtarters t<K'am pn~sententd< '< ) nra< t<'re" t <numun'< "n aptM'tte ~/<'f/<' un entemhte de

jMtrt)'rt qui, '<!)n'< être identiques tes uns aux autres, prcten

tfnt dfs ~trticutaritescftmmuHeset un air générât deressem

ht.) nte'nsit))faux''uJet'<j( ta riants.<)n"p~w)'4e ainsi en~re<'

)<' d!.de< [<' iuuien au dtatecte dorien, au diatectc e<*tien. et*

mnitt)'d"rien~r exemple nef<trn)ej'as~urretaune

nnit~ et, en fait, te jMrter tac~men dim~rait de celui d \rg<M,

de celui de <<urtyne, etc. Aussi tnngtcmps qu it n intervient

CHAPITRE ir

"pas .d'accidents historiques, les dialectes, n~ont~ pas de limites

définies, puisque chacune de leurs particularités a son exten-

sion propre on ne saurait dire où commencent les dialectes

~'rançals'du Nord et où Unissent les dialectes provençaux ou

les dialectes gallo-romansdu Sud-Est,(Je moyen rhodanien)

certains groupes sont franchement du Nord, d'autres fran-'chôment.-du Midi, mais il y a des zones intermédiaires.

Seuls des' accidents historiques déterminent la création de

frontières précises: le langage de Paris tend' à se répandre

sur toute la France il vient ainsi à'Ïa rencontre de la formedu toscan sur laquelle repose l'italien et qui tend a se ré-

pandre sur toute l'Italie: il y a dès lorscontact de deux dia-

lectes autrefois très éloignés l'un de l'autre et-Ia. limite, qui

coïncide avec une frontière politique, peut être tracée avec

'rigueur~ tandis que, entre le parisien et le toscan, les parlers

locaux ~présentent toute une série de transitions presque

insensibles.Les'dialectes indo-européens n'ont ëté fixés par récriture

et ne. sont connus qu'à des dates où depuis longtemps les'

groupes de populations qui les parlaient s'étaient absolument

{séparés et où chacun des.dialectes avait subi dans son déve-

loppementisolé des changements profonds inconnus à-tous

'les autres. La distinction dés principaux dialectes ne présente'

donc aucune difficulté de l'ordre de celles qu'on rencontre

-en roman par exemple, et le nomlirc des dialectes Indu euro-

péens conservés ne prête à aucune contestation. On a, en par-

tant de l'Orient, huit groupes d'importance très inégale:

l'indo-iranien, Farniénten/le baltique et le slave, l'albanais,

jle grec, le germanique, l'italique (latin et osco'-ombricn) et

le celtique.

f Trois seulement de ces groupes sont connus par des do-

cumentssuivis antérieurs à l'ère chrétienne l'indo-iranien,

le grec et l'italique. Tous les autres ne sont connus qu'à à

LES LANGUES ÏtDO-EUROPÉE~ŒS

A.M&!t.LKT. 3

partir du moment où l'apostolat chrétien y a fixé la langue e

par écrit, c'est-à-dire a une date de plusieurs siècles au moins

plus basse que celles des premiers textes des groupes précé-dents et après ([ne t'inOuence dos civilisations heUenique et

romaine s'est exercée.

L L'indo-iranien.

L'indo-iranien comprend deux groupes absotument sépares

et bien distincts, celui de l'Inde et celui de t'Iran. Ces deux

groupes présentent un très grand nombre de particntnrites

commune!' et ne difU'rcnt pas plus l'un de l'autre que le haut

allemand du bas tincmand par exemple. Les poputations qui

lesparhiont

se désignaient également par le nomdenrya-,

'et'tS nom mémo de ]')ran représente encore aujourd'hui ce

nom ancien c'est le génitif pluriel ~~WMW quia fourni

le

pluriel Mt< du moyen persan, prononcé ensuite ir<ïM. Un

nom propre correspondant à celui-ci ne se trouve dans aucun

autre dialecte indo-européen seuls les dialectes j/H~Mf~

doivent donc porter le nom de n~yfï~ et en enct en AUemagne

on désigne par «rM ce qui est appetc ici indo-iranien. Le

mot aryen a été entièrement évité dans~ce livre pour parer :'t

toute ambiguïté.

t. L~~DQ-mA?f)M t~s t/ÏNDE. – Le plus ancien texte

dntc d'uno manière précise ne remonte pas au dcïa du milieu

tttt )n" siècle av. J.-jC. èe sont les inscriptions d'Açoka.

Ces inscriptions, qui se trouvent dans les régions les plus

divorça de l'Inde et jusqu'en plein Dekhan, présentent des

rédactions locales qui dincrent sensiblement suivant les ré-

gions, mais qui ont ce trait commun de n'être pas en sanscrit

et qui représentent une forme plus récente de la langue le

ptus ancien texte daté de l'Inde n'est pas du vieil indien,

CHAPYTItEII Il_

c'est du moyen indien. Car on possède toute une série de

textes non datés, mais qui par'leur langue et par leur con-

tenu se dénoncent comme antérieurs de plusieurs siècles aux

inscriptions d'Açoka ce sont les textes védiques; en premier

lieu, la grande collection des hymnes récités dans les sacri-

fices par l'un des prêtres, le &oMf ces hymnes, tous com~

posés en strophes, ont formé d'abord plusieurs recueils

dinërents avant d'être réunis dans le recueil'qui est connu

sous le nom de~f~a(Vëda'des chants) c'est de tous tes

textes de l'Inde celui qui prosente )a langue la plus archaïque.

Les autres 'recueils d'hymnes, sansêtre peut-être moins

anciens au point de vue du fond, ont un aspect moins

~archaïque au point de vue linguistique c'est']e cas du plus'

important d'entre eux, l'Atharvaveda, dont la forme ancienne

s'est moins bien conservée parce qu'il n'appartenait pas au

même type de sacrifices que le ~gveda et avait un caractère

,moins liturgique. Les textes en prose des ~Tf/M~ où'est

exposéela théorie de la religion védique présentent un aspect

du sanskrit plus récent encore. La langue des brahmanasse

rapproche .progressivement de celle dont le grammairien

Panini a donne les règles et qui, avec certains changements,

est celle des grandes épopées, le AMaMtMa et le ~Hm_)N-

et enfin celle de la littérature artificielle de l'Inde: cette

littérature est tout'entière postérieure au m° siècle av. J.-C.,

c'est-à-dire' a un-temps où l'étage sanskrit était depuis long-

temps dépassé dans le langage parlé la langue dans laquelle

elle est rédigée devait donc l'existence à une tradition litté-

raire et grammaticale et ne fournit pas un témoignage lin-

'guistique direct et immédiat bien qu'il soit loin d'être exempt

de fortes influences littéraires et traditionne)los, le texte des

védas et celui des brahmanas donnent des témoignages d'une

tout autre valeur et les linguistes ne se servent des textes du

tsanskrit classique que là où. par hasard les textes plus an-

iJLt W11GC63 LtUO-W1~P~

ciens font défaut. – )~ ~gteda sem))!e avoir été compu~ dan!)

)e\ord Ouest

de l'Inde, nom moment dans le Pendjab et la

r.gion immédiatement toisine;. t'Est; tes particutarit'des

p n·gumrmmivlialcnu·nl wmnr ;r l'Fal Ies p~rl

ulariti~ Jes

f tf~te-)plus

récents ne remontent pasen généra) à des d)ne

n-ncet diateftide~ nnterieure.. la la contjXMiti'mdes t'<)as et

t<-<nkent )'<~rla ).)nj'!)rt

du deteh.pjx-'nent )mf;'t!Sti~ucau

tnur''de<sie<b"i.L<an'.kr!t'bM!t)uen'e.ttuu''n)c<)n)pro

nti<tr!!d!t~nne)et r<é jhtrte., gris air mai riens entre !ar!<ne-i!M;

'deneti~nd)'ht)an);ue<ed!<jt)eet)a)'amretere)atitede)ala

jan~ue jMrh-eensuite. )'~ur au< un texte sanskrit, f'n n'a )(-Ic

} nn~en

de définir avec quetque précision des différences dia-

't<tta)e!<.

)~' m"ten indien e~t re~reM'nte par!e'( inscri[)t!"n''

les

~u.( nn.ienne.<dej.!)i'<\c<.ka.)Mr)e)~)i,tanguerou~icuM-

du)Middhi..tneduSud,et.Mr)e.'te~esj.rakrits:)e..).

t. rit!'sont de.'tangues )itteraire.'em)'t<)Yef!ipar

certains au-

teurt.n~tanunent tes .uth'ur-.dran~'tique!<(jui mettent dan''tala

tx~u<-))ede)eur''))erM)nnagesmittcMn~rit.snitte)nute)

prurit, suivant leur condition sccia!e.~ tangue des )'!us

anciennes inscriptionsa tisiUe!!)ent un certain caractère

!<«a), mais sans rigueur; d'autre part les pr.~ritsc"rtcnt

jour )a j))u)<art<)esnnms )~-au<. comme MM&ir<i~ri « langue

du .M~)M~r« ~KMWiIl langue du pays

de ~inw

no ".et.. Quoi qu'on puisse

penser de

l'exactitude avec

)aque!)etes <ettesrepn)dui!.entteUe

ou teue tangue hx-ide,!) il

est certain'm'«nn'ytroutepres<merien qui nesexphnuc

~pj)r)abnguetedi<jue.Les dtxuments du moyen indien

donnent une idée dudete)oppe)uentdela langue, mais ils

ne permettentenaucune manière de supposer qu'!) y ait

i jamais cu dans )')nde à date ancienne un dialecte di)îerent de

cetui <[ue représentele védique.

Tous !esdia)ectes indoiraniens emp)o\e<actue))ement

dans!)nde.demim.d.o~H-.h..)..isestundia-

CHAPITRE H

lecte indo-iranien) semblent provenir de l'extension progres-

sive à travers la péninsule des dialectes dont le représentant le

plus ancien'est le texte du Rgveda et qui était parlé dans )e

,Pendjab par les Âryas qui s'y sont établis. Aujourd'hui en-

core.les dialectes indo-iraniens ne couvrent pas l'Inde toutentière et des langues non indo-européennes sont

parlées, sur-

tout dans les régions les plus éloignées du'Pendjab, a.savoir

la côte orientale d'une .part et le sud du Dekhan de l'autre.

2.1/mDû-iRAniEN DANS L'InAN. – Ici on rencontre dès le

début deux dialectes distincts

<t. L'un est le vieux perse attesté par les inscriptions de

~Darius (roi de 022 à 486 av. J.-C.) et de ses successeurs,

écrit en une écriture cunéiforme très simple; les inscriptions

de Darius sont le plus ancien texte daté de grande étendue

qu'on ait d'une langue indo-européenne. Une forme plusrécente et complètement transformée du même dialecte est

~conservée dans les inscriptions pehlvies des rois sassanides et

des textes pehivis assez nombreux,mais en général postérieurs

à l'époque sassanide *Ia plus ancienne inscription pebivic

qu'on possède est du fondateur même de la dynastie sassa-

;u!de, ~frtax~at)' i Fa~a~a)~ c'est-à-dire Ardaschir (326-2/!i

ap. J.-C.)~la graphie du pehivi est obscure et bizarre, ce

qui enlève aces documents une bonne part de l'intérêt lin-

guistique qu'ils pourraient avoir; le persan ~littéraire appa-

rait lorsque, après la conquête arabe, il s'élève des dynas-

ties musulmanes nationales, au ix° siècle ap. J.-C. il y a eu

depuis cette date des changements de détail, mais aucune

transformation de la langue.

b. Un dialecte oriental est conservé dans le texte religieux

'du mazdéisme, l'Avesla; sous sa forme actuelle, l'Avesta,

dontil ne subsiste d'ailleurs qu'une assez petite partie, n'a

~té fixé d'une manière définitive qu'à l'époque des Sassanid es

tM)t~CttM)~)tOEmot'EE~ES

on n a jtas la ntoindre notion précise sur les datesauxquelles

tes diversesparties de t \vesta ont pu être écrites, non plus

que sur le jMvs des attteurs. Le contenu du texte et le carac-

tt're du dia)ecte établissent seutcment que la ~tric de t'Avesta

ett la n~i'm urientatc de t'tran. L'Avestacomprend deux

jM(rt)r') htf'u dtttiu<t<"t dune~tart !cs~J/~J~ presfiue toutes

en"tr"phrt ftSM'x anatt~uft aux tttvtphet védiques, et dont

) .tr' haï~n))' n<' )r «'df ~uerc a «'tui du A'~veda tneme, de

t autr'' tout le re"te du )itre, écrit d'une n)ani<-rr plus ou

m'unt <'<)rre< t<' et en très ~randf' partie, tthton en tota)ite, en

utn; tangue qui n'était jMt fa tangue Uttuet)< des ;)utcurs,

)n.u)' un idiome savant et religieux, comparable au latin mé-

r"tin~fien 'm )ar")in~ien.

)t)dr)M'n(tat)nnent de cet deux dtah-< tes attestes 'tous forme

r'').Ht~)'nn'nt .'txienne, etqui ont une titterature, (m a étudia

qigt Ilraml nnmlme de dialeclcs nurdcrnes pari" dclmi, les

~attt~'s du Pamirjus<ju'au kurdi~tan et depuis te )ta)utchistau

et ) \f~h;nu"tan jusqu'à la mer Caspienne; ces diatectes pr~

"t'nt<'nt de mterrt ~wtur la <nnnissantegenera)c de l'iranien,

car ils permettent de cotnbter enquelque tuesure festacunc"

que JfUtscnt subsister l'obscurité et la brièveté d<'s an< i< ns

h'xt.'s. t

L'Utd" iranien estd'' t'ms te" dia)e< tes < etui qui a nn'int

pr<d'md~)u''ut attrre t'a~M'ct ~~n~ra) de la )nurpt)"t<ie indo-

'))r"p<t'nn< <')"<t )e teu) qui pf'rmcttt' (t'entrevoir !e ru)c

ancien df's ra' incs le seu) qui ait conserve la distinction des

hu)t ras de la d~ctinaison indu europt~enne; etc. (~e'<t jwtur

quoi ).) ~muunaire comjt.tnvdf's ).)n~ues indueurupeenn)'s ne

s'est cunstih)~'que le j'mr uu )'<'n a rapproche tinu'tira

)uendu grec, du latin et du ~<'rn)an!quc et, Mus une trieuse

cunnai&MtK'e de l'indu iranien, il est impossible de poursuivre

CHAPITRE H

sur cet ordre de questions aucune recherche personnelle ou

même d'arriver à posséder sur le sujet autre chose que des

notions général es.

II. Le grec.

A la date où commencent la tradition littéraire et la tra-

idition épigraphique, c'est-à-dire du vn° au v" siècle av.

J.-C.jchacune des vi~es~ grecques~ a son parler propre;

mais ces parlers ne différaient pas assez les uns des autres

pour qu'on ne reconnût pas immédiatement l'unité fonda-

mentale de la langue et pour qu'un Hellène pût avoir une

'dimcultë réelle à se faire comprendre en un point quelconque

du domaine hellénique. Les principaux groupes dialectaux

sont les suivants

-i. /ONMM-att<~Ke. –x. L'ionien était employé dans la Do-

'idécapole d'Asie mineure: Hérodote y distinguait quatre dia-

lectes, ceux de Milet, d'Ephèse, de Samos et de Chios, que

les textes actuellement connus ne permettent plus de caracté-

riser, dans une partie des Gyclades Paros, Thasos, Naxos,

,Ceos, *–dans l'Ile d'Eubée les inscriptions, peu nombreuses,

indiquent peu de particularités propres a chacune des villes.

Le dialecte ionien a été écrit dès le vu" siècle par'des poètes

tels que Archiloque de Paros et Callinos d'Éphèse, dès le yi°

par des prosateurs, le principal texte conservé est celui de

'l'historien Hérodote (environ 484-~5 av. J.-C.).

g. L'attique est à beaucoup d'égards très proche de l'ionien

il est connu par une grande quantité d'inscriptions depuis le

~n"sièclè

av.J.C. et par une riche littérature en vers et en

'prose.

2" .Do;– Les parlers doriens diffèrent plus entre eux

que les parlers ioniens, soit qu'ils aient été en réalité plus

différents les uns des autres, soit que l'absence d'un dialecte

tEt ).t~).tM HtXJ ELK'tPÉE~~ES

constituéde bonne heure ait permis à

chaque vdje

noter plus exactement la manière locale. Appartiennent

~m donenla Laconie et tes cotonics iaconiennes, Tarente

et Herac!ee – la ~tessenie –Argos

– Corinlhe et ses co

h~nies. Corcyrc et Syracuse Mégare et ses colonies

la Crète )c-) lies ttoriennet Ë~ine, Cfm, etc. Le dorien est

~nrt')!tt«mnn pardM insfriptions dont les principales s<mt

).! loi d<' ft~rtyne (en <~rete) et Lihtea d'Heradee. Les

h~te< !itttraire!) ne donnent tjn'nne idée asM'z trunbte du

.Iialf.t.tf.,

/~r/f~Jn M'r<M'j<. Ëpire, Ëh~ie, i~x ride, )'ho

ode, etc. th; ce!) partent nn n'afjne des inxripti~nii le

mieux «~nnn est <e!ni deDelphes.

miclI\l~.`Iltn. C.,ngita sculement par desinscrilUions.

t,~°

E/t'fM. – Cnnnn scujementpar des in!K;riptinM.

.')' /)f/~ ,/f< A~rJ-ff;. –t~.tie, The<M)ie. Lesbo-i et

)it)~e.irnnes d'Asie mineure. LespoetC!t!e'.b!ens. Akce et

Snph~. <jui erritaient a la lin du tt)* sieck av. J. f:. et an

«tmmentement du ~t". ont écrit !e parterdeteuruc natate,b')x~ c'est je diatecte !itterairc ~~ien. Le tbcsMhen et le

t~~tien s<~nt surtout connus par desinscriptions les inscrip-

tions ))e<~t!enues sont rendues particuiiercmcnt interesMnte~

j~r !e soin a<e<')e()ue! la prononciation )oca)c

y est notée a

chaque t'~XMpte.

< ~ff<«/«'K o fy/'r<(~f. Les inscriptions dialectales de

t.)pn'. h!enqu'eUes ne remontent

pas pour laplupart au <)ei.')

du !)' et du t'siec!eav. J. C.. sont écrites d.ins unn!pha)x;t

stihdmjue a))s<.uuucnt difTerent de j'a~phabet grec ordinaire

etprésentent par là un intérêt specia).

Les )«mes homerifjues. j'jjiade et )'0<)yssee. dont la

c<~n)<~s!t!on est sûrement antérieure au '< siècle et qui sont

)ep)us ancien monument littéraire grec. sont rédiges en une

hn~ue htterao-e qui .) aupremier abord )

aspect général detomen, mais qui renferme de nombrcm éléments éoliens

CHAPtTItEIIII

bien qu'elle ne représente aucun parler local défini, cette

.langue est .d'un extrême intérêt pour le linguiste à cause de

sa haute antiquité et des vieilles formes qu'elle renferme en

grand nombre.

Les parlers locaux n'ont pas subsiste dès le iv" siècle av.

jJ.-C.,il se constitue unelaaguecommune(xo~)])qul élimine

progressivement toutes les particularités locales, et c'est sur

~Ia 7.~ que reposent les divers parlers du grec moderne.

Le grec ancien est la seule langue indo-européenne connue

ja la même date que l'indo-iranicn la. morphologie y est

moins bien conservée, mais le vocalisme y a subsisté sous une

iforme beaucoup plus claire et la connaissance du grec an-

cien n'est pas moins indispensable au linguiste que celle de

'l'indo-iranien'.

III. Dialectes italiques.

Un troisième groupe de langues indo-européennes est attesté

antérieuremental'ëre chrétienne, celui des dialectes italiques.

~L'étrusque, qu'on,n'a aucune raison de rattacher à l'indo-

européen, n'a en tout cas rien de commun avec ces dialec-

i tes,~ dont les principaux sont le latin, l'ombrien et l'osque

il Le latin, représenté par le parler de Rome et des envi-

rons immédiats de la ville, n'est réellement un peu connu

qu'à partir de'la seconde moitié du itt'' siècle av. J.-C. les

textes plus anciens, non datés, ont très peu d'importance. A

la suite de la conquête romaine, le latin est devenu la langue

de 'toute la partie occidentale de l'empire romain et, quand

l'empire s'est dissous, il s'est développé d'une manière indé-

pendante dans .chaque localité avec la constitution des nou-

velles nations européennes, il s'est constitué aussi une série

de langues absolument indépendantes les unes des autres qui

représentent autant de formes du latin l'italien, l'espagnol;

LES mMM <tx~tmO)-ES

~~M~M)~ )efran< ait, le provença). le roumain, etc.Depuis

le tw'~erte. la ro!oni!iatif<neurf<peenneadonneace!'forme<)récente.) du latin une obtention toute nouvelle le portulan

eft);)Jan~m't)!))trMt!,rt-pajn"t!ce))e du reste det'Ame

rifjueduSudetde)'Ameri<jueJ!)!«)u'a)nf;t.)t).Lni'iaunord.

)efrnnr.i!<e"tj<.irh''t)u Canada, en \!)feneet'<ur un grand

<n<m))rf'<)cp.~ntt d'Amérique,<)'\fnfn<eetd'e.(.racca à

re~ di'en'e!' etten~iont turcetsive!), !eparjer de Xotnc !)'eat

ainsi répand') surpret<p)e t<mtes les régions dit mnnde.

~'),H!!))nennettp!utp)ere«~nmtfm< parte.. Litres

eu).'uhine<, rit!te! de sacrificc. non daté, mais suretuent ante

riettr a f ère chrétienne.

.(" )/<)!«)!<€ n'e~t egatement cnnnu que par desinserip

tion*tpt'on a trmuec.ta Mc.inc, danx )e Oruttinn). cn Lu

ranie, en(lampante (notamment a

)'omj)ei. ;\))cjja, Capouc),

etau~t)rdj)tt<medans)eSan]niuni.

!<meet)nmhriendiu?'rentpr<'f<tndementdu)atin;i)s'M re'nth)ent entre eu\ dans une certaine mesure, mais non

pa< d'une manière te!!cf)u'un Ombrien dut comprendre

unttted!a)en)en[)uMjueou inversement. Les diversttar)ers

!).i!!<j!te.< ont tout ( ede b place an latin air commencement

det'erechretiennc

"P)"<"e!<'uvent)e!atindu~rec,mai!<c'estuninue

ubntp'~urde'irai'M~n''hitt«ri(me!)et))areefme)'e<m<ation

c!aMi<jue aeotupri') ju-Mju'a pn~ent t'etude de< deu< lan

~')et;aupointdevue)in~ui!'tiuue,jebtinn'estpaspart!cuherentent pn'ehe du )fre<' rt, s'i) est un groupe de dia)efte<

'pt'd ) ait lieu de rappr<M-her de ceux de l'Italie, ce sont les

dial,I,n.lli'I"

t~ – niateetcsrettiques.

6ILn,lIi'fll!' "rI

IIO'¡'' Ir·.i.dialrclrs:

CHAt'n'RJEH II

'i° Le gaulois, que des expéditions militaires ont répandu

sur la' Gaule eiritalic du Nord et jusqu'en Asie Mineure, a

été élimmé partout dès les premiers siècles. de l'ère chré-

'tienne il n'en reste aucun texte étendu de nombreux noms

~propres transmis par les historiens grecs et latins permettent

cependant d'avoir quelque idée de sa phonétique dont l'as-

tpect est remarquablement archaïque les inscriptions sont

trop rares et trop obscures.pour qu'on pénètre la morpholo-

gie et la syntaxe.

2~'Le brittonique,'langue de la Grande-Bretagne, a été

refoulé par le germanique et n'est plus représenté que sous

.trois formes relativement récentes

a. Le gallois, dans le pays de Galles, attesté par des textes

~littéraires depuis le xi" siècle; très vivace;

Le cornique, en Cornouaille, connu' par un glossaire

du xin~ siècle et quelques textes à partir du xv" mort depuis

le xvni"siècle;

c. Le breton, dans l'Armorique française, connu !par des

'gloses dès le vui~ siècle, par des textes littéraires depuis

'lexrv%,encore parlé dans les parties rurales de l'Armo-

~riquq. Le breton n'est pas un reste du gaulois c'est la langue

~émigrantsvenus de Grande-Bretagne, surtout au moment

de la conquête saxonne.

3~ Le gaélique, attesté par de nombreuses gloses Irlan-

daises dès'Ievin" siècle et ensuite par une littérature abon-

dante en~ Irlande parlé aujourd'hui encore dans une partie

;de l'Irlande et de l'Ecosse et dans l'ilè de Man. L'irlandais

jest la seule langue celtique qui, surtout sous ses formes les

jplus anciennes, ait conservé une ûexion riche et très archaïque,

et c'est par suite celle dont on se sert constamment en gram-

maire comparée.

t-M UtCt~t )'<[«~EmOPEt!f~M

t~~j~P V.–Diatecteagcrmaniques.

!~tdta)cctM germaniques forment trois groupes nettement

di»tÍnd5

t''t~ttquf',f"t'~ntn't)<m<'ntreprcs<'ntcpar)psre''tpsde)a traduction

<)<').'Hih)''qu'a fait<-ret~p)e~M//[/autt"

''i<t)<* np. J <~ <p)f(quct chartf! ~cr!tc<t a)) tt* sicrte en

tta)i<Mtntrrdi~-sà~M'ttpr~"t))ans)an)~tnc tangue. Au

tt)'t)M')f'.)t'f!<'t)an<i.ti''ht)''tx'ckatr')'uv~fnt(~ritn<)ine

jM)j))))nti"np)tt)ftntf'n<"rt''H)c):tn~u<'s.tn''<)'mtc~<'tique

<tarfi<<ju<')qu<'snn<'tafi'< "t!h.ti')')n–

c''ttnort<trtMHHtcheure.

t" Le ~ftnaniqnf s<'ptentri<'na), rf'ptvs<'ntc tnut d'abord

jM)rf)f~int<riptt<)nsruni(;)t~,(tut)t les pfus anciennes ne

rf'nn't)[<'nt ~Msau (te)a dtt Ht' sicc)eap. J. C. U comprend

p!ttst<'urtdia))'('tc'

<?.L'i't!atn)ait:)psp)u~an<icntmantt'«'rits<tatf'ntde)af)ndu tH' tif't)<' < 'rst )a !an~tc conter~pe dans ces mannscrits

<j)t'n) j)pp<')t<' vifi) is)andaiset qui est citcc d ordinaire en

~r.ttntnairefott~tan'e comme )<- represfntant dugermanique

'n'ptf'ntriftnatounorroit./<<*

n'trve~if'n,trt'pr<H'hf'd'')'i~nf):u~f't:dtf-~t.~tw))

pr<'<'à)ant~nx'(h)t' Jtf.t~c<~u~<t<'i<

In'~ pnH'lw d,. l'i..bn'¡:,i.. pl :IU(.I,

jtc. Le "1It-tI()i~.

Le danois,~t

~rmani<mc<'ccidt'mat,t)ca!)<'oupmoin'<)inquf)p Ir

~rmnnifjuc scptfntrinna). On y dt~tin~te:n.L<'haut a))cn)and. qui n'a fui même aucune unité:

chacun de" textes r''prr'nt<'unp;)rtfr<)')î'rtn) .))< \n'' ~).'

CHAPITRE Il

on n'a, guère que des gloses la littérature commence au

rx' siècle; le haut allemand proprement dit comprend le ba-

'varois et l'alemannique, ce dernier représenté notamment.

par la règle des Bénédictins (tx* siècle) et les oeuvres de

Notker,moine de Saint-Gall (x° siècle) le franconien est,

sous ses diverses formes, la'langue de Trêves, Cologne,

Fulda, Wûrzburg, Bamberg, Mayence, Francfort, Worms,

Spire.L'allemand littéraire moderne repose essentielle-

ment sur le franconien.

b. Le bas allemand a pour texte le plus ancien le poème

du Hèliand, composé vers 83o et conservé dans des manus-

crits du ;x* et du x' siècles; on désigne sous ce nom la langue

de ce poème et de quelques autres de date postérieure.~ La

seule langue littéraire qui représente aujourd'hui le bas alle-

~mand est le néerlandais ou flamand; mais dans toute la

plaine allemande à l'est de la région du, Rhin les parlers

.'locaux sont du bas allemand; les anciens colonseuropéens

de l'Afrique du sud, les Boers, parlent aussi un dialecte néer-

landais..

e. Le frison et l'anglo-saxon.'L'anglo-saxon est devenu la

.'langue dela plus grande partie de la Grande-Bretagne il

est attesté depuis le !x* siècle et l'on désigne particulièrement

sousle nom d'anglo-saxon la langue d'AeIfred*le Grand et

ld'Aelfric. L'anglais est devenu à date récente l'Idiome ,de

~l'Amérique au nord du Mexique, de l'Australie et de beaucoup

de régions plus ou moins étendues dans le monde entier.

VI. Baltique et slave.

Il y a ici deux dialectes nettement distincts le baltique et

le slave;'les ressemblances assez nombreuses qu'ils présentent

entreeux tiennent au parallélisme de leur développement

autant et plus qu'a une séparation tardive des deux groupes

)<!t mCCES ntX~EmnptEttfS

car on \r.tr.).n.r..it(esp(ut,tqu'iden

titpn~

t. tt*fT)QtE. – A. Vicm prussien, anjourd'hui mort,

<'tcottnu)M')t)t'n)<'ntparun vocabulaire du sh'ctecttn-

lcnnnl Hou rnols etIw~r

iiiii- tradudioll Je Irois I)(.tit~ caté

<hi<m)M'-td<')Kn<'h(;iridiondt'i,ut))er(cettcdernit'redat~c

d'')~n).

tt. !<ftto titnxnicn, compn'nant deux groupes de dia)o<'tet

t'))«tref)!tj<')irdh)!iv)vjtntt:

j.t<<')iht:ttt)<'[);tt'p)ttti!n<x'nt''xt<'f"ttsf)))<'tncntde

t~~y np. J. <~ )<"t prin< !jM)'ft diner~nr~fjx'on

ubtervc

nuj<mrd tmi rntr)' lesjMr~'ra dfs divcr!M"t rr~iont de )a

ijtuani)' npjM)rt)!t<'t)t nettt'nn'nt d~ )fs ptus anciens textes

du~t)''('tdu~ttt''tif<)ctct,Muftaj'crtcdefp)ctqu<'sar

rhaï'mx~. la i.)n~))<' t)e diffère que ~)eu aujourd tmi de cc

fjtt*ctt<'riait Mu ~t)'si~i<c)it))anien est ren)ar(j<)nb)e

(mr '«m atjM'(t d antiquité !ndoeHr(~M~'nnc; i)est frapjMmt

d'Ytnm~('rpnc«n'nu~v)''ttcctf'etj)ta<[u'a))jn))r)thuides

)<'rn)<"t<j))fr<'<)!)trfntexa<; te ntcot des formes \~<tifpjpsou

h(nnrrt<j)t)"t<'t<pt)rfpr't<h))M'ntpre!Mj[HCjMr<attcntcntdcs

(<'rtnct ind« fnn~n~nnes, [)ar exempta<' il est == s~r.

~j~, ~r. t~'t «)) \nnnt(~'cst

la notation de i )"ng)

= skr. /hf~ tat. MfM< Le victtu pruttien n'a j~at nn carac-

t~n't))')in!'ar<ha(<jm'.tnt)is))nf"'tconn!t(ptctr<'pin~M)r-

f.)itrt))ct)t,('t<'t'stttHta)afttrn)t'du)itnanicn(]tt*cncttcdor

dmnirR)t'(n))t!fp)rfn~ratntnairt'c<'t)~)art'<

/t~)rH)'.pnr!rn)tnf'rddf)nLit))anic,Pst<'nnnua]M'u

pti"ta)at))~n!fdatc,ma)s'M)Msnnas~'cct)mp<'up)ua

att~rrqoetctitttanifn.

S<m~ la forme nnnfcrnc snus )a~ue))e on les cite ordinaire-

nx'nt. )<' httMnicn et le )<*tte ne donnent pas moins d ensei

gncmrnta utifeM <mc )p latin ou le ~"txmc. connus tant de

1

CHAPITRE~'If

siècles auparavant par là, on peut entrevoir le merveilleux

archaïsme de ces langues.'

2. SLAVE. Dès les premiers textes, dont )e 'plus ancien

ne remonte d'ailleurs pas au delà du [X'* siècle ap. J.-C., le

slave présente une grande variété de directes. Les trois prin-

cipaux groupes sont'Ios suivants

A. Gro~e M)~'M'M)M/. –r a. Macédonien et:bulgare. Les

apôtres orientaux des Siaves, Cyrille et Méthode, originaires

de )a région de Salonique, et Jours'disciples, ont traduit au

ïx~ siècle dans~cur dialecte natal l'Uvangile et d'autres textes

nécessaires au. culte et à l'enseignement du christianisme

c'est'la langue de ces textes conservés dans des manuscrits

idu x° siècle qu'on appelle vieux slave et qui représente d'or-

dinaire le slave en grammaire comparée; on ne doit ,pas

oublier que cette langue a de nombreuses particularités dia-

'léctales et il serait erroné de considérer les autres dialectes

comme enétant issus-, -c'est seulement le dialecte slave le

'.plus ancien'et le plus archaïque qui soit attesté. La langue

des vieux traducteurs est restée pendant tout le moyen Age la

Ilangue religieuse et savante de tous les Slaves appartenant' u

l'église d'Orient; mais elle a pris de bonne heure un aspect

spécial dans chacun des pays où on l'a employée, bien qu'il

<y a un vieux slave de Bulgarie,'de Serbie et de Russie par

suite aucun document de ces pays ne peut passer pour repré-

senter exactement le parler local ia.tradition du.'vieux-slave

domine toujours,plus ou moins les écrivains et les scribes. Au-

jourd'hui encore, l'orthographe russe présente des anomalies

dues à l'influence du'vieux slave. Les parlers de Macédoine et

de Bulgarie ont beaucoup divergé les uns des autres et actuel-

tiement'ie bulgare est l'une des langues slaves les plus altérées.

b. Serbo-croate (Serbie, Monténégro, Dalmatie, Bosnie et

~'Croatie.)

t.M T-~nr'M t~on n'ttfptf «M

f. Sht~nf <'<j*art qu<')qo''s pa~f~s is<~)M's des monument.,

<ft-hr''ttin{.f.attt'f)t)<'tnpnt'h'pHit~tt'sièc)<(papar!<*rs

t)'m-nft(dans h' ttn) de tAutru hc) t<tnt as*fx dincrent'i i<~

t)ntd'"tat)tr<"t

Il. J~H~ On y dittin~tx' )f jM'tit n)'*M' et le ~ramt

nt'"M* u ~mrt )f h!an<' russe, a i <)u<*st, têt partcrs du ~rand

ru''fM'tMj't)trf"t~tr''n)nrfjuab)''tn<'ntv<n'tms)e''ut)sdt"tatttr<"t.

i~r.ntdr't'M't)<"ttd.n))<tr'*d''vfnnquadatrtoutcr~

rt'tttf);)tan~)t)'d''taphtjMtrtd'"tn~)<tn'i'nt"n)c~M)r)f:

M)'t«n) d.ttcdu <tt" nt~'ctfft \ijf)! ~<tv~~r<Mt a~~ <<tnd~ on

tt'jt'tatttnitifttdf'potattftn'' n)"rdv<'s((t'tt)t'nugrn

finn"!)K"t) t't'~tf'nsiftn du russe am p<tj))))ntions tinnoisca dis

(tanti)) de )a \a 'w jwmrsuit encore tnaintfnant; d'autre

~mrt,tt"'u))tiu"tdurustcdu<'<dc)r'strfcu)entsan<t

rc!t'M':f'nSHM'rtt'itnattc)nt)<"tb<trdsd''t'<)«~)nPac!Hqufft

en nx~tnf t<'tt)j)t il se rc[Mtnd rapidonrnt sur le versant sud

d!)<)))ta'M'<'t<'nTrf)n'K<)Sjn<

C.Cr<'M/<M~ –a. Tch~uf (et s)ovaqnc).

Surahf' <tc tj)M<c, ~rtc M'uh'tm'nt [M)r'jtif)q)i<'s dtxainps

d<'nn)tn'rt d'individu').

f.)'<t)at)C,)tr(<'c<)ur!iin~ri('urder~)tM',dant)fHa

n<'vre; mortat) «mrs dn tttt)' ''iecte rcprpscnte par divers

t<'xt<'))r'~cnt'<.

< i'<'t"m)it(ctdivfr'M'<' tan~nc~, tn's dint~r''ntcs du jMt!o

t)ai~,n<~)n!tnt'nt)r~~<).

~"t~~tu)at!'tttt<~H[M)r)<'nt«f~(an~)n's'*ontcathottfj[ncs;

)M)r "«itt' les t<< tt h'<jt)< ~t jtotonais du mn\fn Age, qu'on

jM''<tttit'prt~'M'nt<'nt'<))r)t"tt<'it)'!td<'tnr)nct~KM~uedfsautr("t

d)at<'< t<"< tjavf't )'avant4t~* d avur f'n ancrât rchap~ à )'in

n))f'mt'dttvi<'u\a)av<'f'td'~rfun<'n<j'tati(H)su)Ct'rfdc)a la

).tn~)tt'd''s~ri~ainst'td<'a!tcrtttcs.

~"n)t!«'tdiatt''[t<"ttMt)tifp)('s.)csdia)cctPStttavesont

cun'u'rv~ un as~ct remarquablement archaïque, ma)gré la

CHANTRE II-

date relativement basse où ils sont attestés, et, au moins au

!-point de vue de l'accent qui n'est pas noté dans les vieux

textes, on est constamment amené à utiliser des formes.mo-dernes russes et serbes le letto-stave est, avec l'albanais

fet dans une certaine mesure tie celtique, presque le seul

groupe dont on emploie les parlers actuels pour la gram-

~maire comparée des'Iangues indo-européennes.

V!l! Albanais.

'L'albanais n'est connu qu'à dater du xvn" siècle et sous

'des formes extrêmement altérées: la plus grande partie du

vocabulaire se compose de mots empruntés au latin, au grec,

au turc et au slave. On a supposé, sans preuves décisives,

.que le-fond indo-européen de la langue représente le dernierreste des dialectes des ~anciens Illyriens.

VIII. Arménien.

L'arménien est attesté depuis le v" siècle ap. J.-C. par

une traduction des textes sacrés et par toute' une littérature

assez étendue seule cette langue écrite est connue à date an-

cienne et les dialectes modernes, qui ne diffèrent d'ailleurs

pas assez les uns des autres pour empêcher les Arméniens

de s'entendre entre, eux, ne supposent pas l'existence de dia-

flectes nettement distincts a la date où commence la littéra-

ture. On. pendant longtemps rattaché l'arménien au"u

'groupe indo-iranien avec lequel il n'a en réalité rien 4 faire

'l'arménien forme, comme l'albanais" un groupe à part au

même titre que le grec et le germanique.

j

Les huit groupes qui viennent d'être émimérés sont repré-

t.E<) HtCUM r<B~tmOP<E'<~E<

~t)Ma la ta fois par des textes htteraire!! ou épigraphiques

p)ut fm m<'ins ancient et par des ~rters actuellement

vivants. )~sautresdia)ec tes ind'teur't~cnssontinconnus:

qnetqnet inst riptinns dunnent ffpcn<tant une ifit~c du ~en~'te

et dumottapien, mais trcpvn~oc jwnirfptftn puisse décider

mt'<ftt).)n~)iCtd'ment"t)n<)ndrerappr'M'hectdet'a)bannis;

le jtfu que t'un ttah duphr~ien n. ~tcrntpt pas non ph)t

d'af

t)rtnfr'md<'ni<'r'[nfiarnt/'ni<*ns<t!t,cttmn)f)fdlM'nt)t's

an<'ien)t,ut)<trtncd'tphry~K'n;ic'<rapjMtrttduthrac<'ft

d)i phr)~i<'n, nutfn indi~u~t par les anciens, ne M<nt pasnm'xn r<'<'<'nnai~tah)("' a~f<' ics (hM'nmcntt dont nn d!jM~c.

t~'<t n"t))t prftprct <'t les ptôses q<)<' !'on cnnna!t nf sunisent

))~n)cpatar<'ndrf'tt')ttafaitccrtainquf)'')i~ttrf'M(it

ind" 'tn~t~n. np m~mc la qx~tion de tavoir si h langue

drttnt<ripti'n)t)yrtf'nn<"tf"itfn)n'cstpa'<indf'f'ur<~n~'nnt'

)t<fttjMt''d~)inthv<'t))pnttrnncht~ niait, si ~tycicncst

ind"-t'ur<t~n.<'c<p)\)nar~us''iacnd~chifïr<'rtnontredu

m<tint<p)'i)'M'raitinunin(entp!usa)t€D~qu'aucune autre

tan~fUf'attt"<t(~'A nt~un-datt' et qu divergerait du reste des

t dtatt'ctestK-a)t«mp p)))t <pic

les huit sûrement indc~euro-

~pe<'n''nediter~ent)ettunsdt'<'autres.

[ !trait)eptus''ai))antdertuttt'irede'<)an~)<'sind"curo

~mte'te'*t)eur<'xtentioncr<HMantcsurtoutc)a terre: la

[M~netratiun de )'ind<~ iranien dans t tnde est en grande ~Mrtie

un fait historique, qui se ~Mmr''uit actueNement encore

a)tt''tiO(eav.J.C.,H)avaiten(~rete<tes~tpn)ation<t

de )an~u<'n"uhe)tenique,qu'on npjjw'tte les Kte<M'ret<tis.c'est

''<'t)))'tnet)t)<')atinqutae)in!ine)ih<'red<')a[M~nint)))eihp

rtque et le has<pte est Jus<p)'at)j<turd'hui un )ent"in du carac-

t''n'n"nind<teur<'jM~'nde<')an~uesjtar)ee'tautret<usdat)'<

c<'t)ejt;urtiedet'Eur<~te.enun)e\tensi<n)de'!)an~))csr<'ntanes

(es~)tu).)Mtrtu~ais et français),de t'angtaisctdurussecl,lh' d.It'rni,'r.i,I,1 If' ,I:IÍn..

,inl.. "11.. ,111111"11'

'CHAPITRE H

seulement depuis quelques années.~La même ou J'indo-euro-

péen a reculé devant des langues non indo-européennes, il n~a

pas disparu en Asie Mineure, le turc n'a é!iminéjni le kurde

~(dialecte iranien), ni legrec,

ni l'arménien et l'immigration

'juive y a introduit l'espagnol. L'envahissement du monde

,par les dialectes indo-européens est l'un des faits les plus

'remarquables de toutel'histoire

du langage.

On ignore comment l'indo-européen s'est répandu sur

l'Europe presque entière où on'le rencontre dès le seuil de

~l'époque historique; les peuples de langues indo-européennes

n'ont en euet appris ~l'écriture que des sémites et a une date

où' ceux-ci écrivaient déjà depuis de longs siècles ils appa-

raissent'pour la première fois sans douLe sur une inscription

~égyptiennedu x~ siècle av. J.-C. qui relate des incursions

-.de pirates achéens,les Perses sont mentionnés parmi les

peuplescontre lesquels a combattu le roi d'Assyrie Salma-

nassar 111 en 935 av. J.-C. Mais, si aucun texte ne permet

d'établir en fait comment les dialectes indo-européens ont

couvert l'Europe, il n'y a du moins pas de raison de supposer

quecette extension ne se soit pas opérée comme celles qu'on

peut observer historiquement par conquête, par infiltration

jlente, par colonisation et,par énmination de la langue des

jvaincus au profit de celle des conquérants et des colons

mais on ne saurait naturellement dire dans chaque cas parti-

culier quelles ont été les parts respectives de la colonisation

'd'une part,'de l'absorption, des vaincus de l'autre. De plus

'un peuple, résultant d'un mélange de'colons et d'indigènes

'parlant autrefois des langues distinctes et parvenu à l'unité

de langue peut devenir à son, tour conquérant et colonisa-

teur ainsi le peuple anglais, autrefois de langue celtique et

iqui a recule germanique des envahisseurs Angles, Saxons et

Jutes.La langue, qui dépend d'événements historiques, est

donc indépendante de'la ~t~ qui est une chose toute, phy-

mt tfCt)"' tfnf~tmopfotE'i

M~oe la fteunitif'n de<< tan~rue~ indn ft)ropf~*nnes est très

précis*, mais purement historique la définition d une « race

in't"urf)[)e<'nne M ne pourrait être <*)~tenue que si l'on

re<~nnat"ait que tout )e<< membres de cette race sont issus

<tf jMr<'nt~ pr'~ntant fc~memrs~Mrticu)arit~anatomi<p)M;

mjtinitny a aucune rnisftndfcrttirf'quc Irs iit))itct(tpa

)an~~c*t in<)<t < urf~w~nn~ et ft<"t races itx)" furttjx~nnct ainsi

~tahticft «'fn< i<)''rai<'nt rn fait tft <)ivcnn*)t ~'pu)atiunt <ic

)An~ur indo <tr'conn'nt dct a'<[x'rt~ tr~"t <tt~r<'ntsft<*n ne

)<'urntr<'))~juMjn'a prêtent aorun caractèreph\sifjttt-

t'<tn)U!'tr)'jttitf"'()i'ttin~')f'<i<'sj[n'p)t)nti(tnt~M)r);)nt d'antres

tan~tt<<ht<~it<'rad"ntdt)n<'tnanicr<'aht<t)t)<'dppar)f'rdf r~fj dans c<' )i\r<' nnifjxptncnt t'onMcr~ aux AjM~Mf~.

\u~urp)ti!<tnncttaitni'n),ni(~uand,niparf]ttin~te~M)r)~ )'idiftmp~uiantKmtiat)n)an~ncth!ttf)ri~nfn)cnt

att<'st<sctf[)tf. jtar c"nvFntiun, on appelle t'indocurnjM~cn.

On a cm !<tn~tptnpt, tans raison scricu'n', <)Ufc'était

en

Atir~ il~ra!t )xan<(mp p)m Yrai'tcmbtabtc aujnurd'hui que

)*indnfur"[~f'n a <~ ~*artr enEurt~tf, non pas dan*' la re

Kion m~titprranconnc ni à FÔrcidt'nt. mais (!ans )cs région"du ~<*rd Hst. (:cite <p)fttion. in~rcssantf ~MHtr thistoripn,

est au f"nd tn's indifT~rpntr au tin~ruittc te linguiste n'a pn

rf~'t fpt'~ examiner ftinterpréter les syst~mcft de corrcs

pondamt" fjt)<m j~ut <'<tnttatrr entre )e!< diverses hn~ucs;

or, le fait uur tindceur"peen ait été

jtarte en Eurf~M* ou en

A'<ienechan~f'évidemment rien a cestystt'tne'<tjni-M tnt)a la

t<'u)erea)itesaisita.thteetjMr'mitc)esctttnhjctde)agra)))

maire t~mpan~' dc~ tangue? tnd't eur"prcnnex.

rj)tahtenredetftutd'~umente<'rit.i)nvant))m"\end<' dt~inir, a ~in~t '<iec)ea près, la date de <M~)arnt!"n <)e<t dia

)e< têt ind" eurf'pt~ens. Mais un ne v<'it ~s ~tourquoicette

dah' serait antérieure j'ar exempte a celle des ptus anciens

tettes ~'ritt <)e lattaby~mie et de

rt~Ypte t'ind~ eur"j~en

CHAPITRE n

estla forme aK;:<M)t)Cdes tangues indo-européennes ce n'est,

'àaucun degré, on' l'a vu, une langue ~r/m~tfc.

De même que le français est une forme prise par le latin,

que-le latin est une forme prise par l'indo-européen au cours

d'un long développement historique, l'indo-européen est'la

iforme ~prise par une langue parlée antérieurement. Pour l'ex-

'pliquer, il faudrait découvrir d'autres langues apparentées

et qui seraient a:I'indo-européen ce que le grec et le sanskrit

tsont au latin par exemple; ainsi,.si l'on parvenait à établir'

'quel'indo-européeTi, le sémitique et l'ougro-finnois sont issus

d'un même Idiome, il~pourrait se constituer. une

nouvelle,

grammaire comparée pour une période antérieure. Mais on

~n'a jusqu'à présent rien prouvé de pareil- et l'Indo-européen

est le dernier terme qu'atteigne maintenant sur ce domaine

,la linguistique historique.

~t<.H\)'))Kr;H!III ~N

PHO!<ËT)QtJE ~t

t. –– LES PHONEMES~N

t~' «<t~«)'' jthnn~'h'j~c de !'im)o européen <-om))nrtctrois

«tr(<<t'rh<~)).ih~n'i:!°)<c<)nsnnnf!!i)'ropretnfntt)!tc!)

t..n!j'r<'n.tnt~~m<)'<'«'<t)<'ph"n)''n)C'ies!Mnt!e!kfn<'ntt))fK

n'nt<M«j'()!"t<kt~cd!)rmtte<i'articubtion:ksoKc)uMtes

cUeo!'intan(C!t;~°)M*oyd!c');3*)e!t'ionantes.

~~t 1. OcC!.t:S)'ESET <!H'mTF.S

Occlusives.~Mt

Ucc))i!))'es.a~M

t~"«tt/Mj~vj –an') mft))m''pa ~Mf//t'~ 'm m<'M~K~K~~–

.<.nt«)rmt<-r!Wj'ar!!t)''f'r)))<-t')r't~tokdM<'r):.H)<artict)

kt~ir'tn!).'rr''tr'~n)')''tth<jM"<at{<'f)<')'a!rennn~)!nt

<n).fnt!qnt'dth)x)ur))')unx'<n<'nt«ua)!eu)'<M<h!)nn.

)'<'<«)!i")<')'air!'a)'n't<<e''t)'tm/<t"t;au

c<M- )'.<rch)!')')n, )'fmi'<tinn de rair reprend hruMjuonent.

f'Mtt'M/'AMf"

Si la pressinn ftprrtf j~r la languenu par les )~Yn'-< pour

n~tiM-r )'ocf)M'.ion est intfnM-, les «cimites sont dite-rt~,

fi t n fr.tnrai' i la pression esl faible, elles sont

GnAl'lTHEin

dites ~oHt~ ainsi b, d, g en français.'Si, a' un moment quel-

,conque depuis FImplosion jusqu'à l'explosion (comprise),

l'occlusion est accompagnée de vibrations, glo~ales~la con-

sonne ëst.j'ono~j ainsi fr. b, d, g, accompagnés de vibrations

'des le commencement de1'implosion, ou arm. pour-

vus de vibrations seulement au moment de l'explosion dans

certains dialectes s~U'n'y.a pas de vibrationsglottales,-l'oc-

clusive est ~oK~j ainsi fr. p, t, k. Les sonores sont toujours

fdouccs et les fortes toujours sourdes, mais l'inverse n'est'

pas vrai; les Alsaciens par exemple ont des douces qui ne

fsontpassonores. Si l'émission d'air continue après l'explo-

sion~, sans vibrations gloltales, avant que lat voyelle com-

mence,l'occlusive est dite

aspirée;une occlusive aspirée est

ordinairement douce.

Si l'occlusion est produite par le rapprochement des lèvres,

ona des labiales, si ellel'est par le contact duborddelalangue

et du palais, des dentales, si enfin elle l'estpar le contact de la

surface de la'langue et du palais, des ~'M/~H~?M~ les occlu-

sions peuvent avoir lieu en divers points du palais les den-

tales sonttproduites à' hauteur des alvéoles~ au-dessus des

alvéoles ou plus loin encore en arrière le français a ainsi

des 'dentales proprement dites, l'anglâis des cacuminales,' le

sanskrit: à la fois des dentales et des cacuminalesj de même,

suivant que le dos de la langue touche la partie antérieure, mé-

diane ou postérieure du,palais, on distingue des prépalatales,

!des médio-palatales et despostpalatales (ordinairement nom-

méesvélaires, parce que le contact se produit au niveau du

voile du palais) il n'y a naturellement pas de limites pré-

cises d'une série à l'autre. Par suite de la brusque courbure

de la partie antérieure du palais, il est malaisé de réaliser

dans cette région une occlusion complète par contact de la

~surtace de la langue 'les .prépalat-ales ne comportent que

diuicilemcnt une occlusion parfaite, elles se mouillent, ce

«uon indique parun accent après la lettre (ainsi

t pour

k pre().))atat mouitte), et tendent enfin a détenir des mi occtu-

titcs, telles que t). fou t.

)~ tutivctt f~rn~nt la partie la p)u: cnn.pteteet la plus

dfte)~ppce du ~tteme phonétiquede )'indo européen.

Au

pointde tue d<' )'intensi)e. de la -mnorite et de t'a"ptrah"n,

on y dittinnue troia séries principatenles sourdes, les 'x~norc-

te*~.nore') ditet afpiree~et,

en outre, une M'rie moins !mpor

tjtnte de aourdet a'pirec!A t'r~ard du p<;int

d'arhcubtton.

il y a aussi quatreterie< tabiak~, dentales, prej~tatates,

~f'-t.'ïir' –..t"biff'~

~«r~M <tm/

\h..trmtion faite de~ altérations p-irticutierc-) a certaine!)

tituatiout, te< M-urdes (non aspirées) sont detinics parce

tabteau decorrespondancea

't ~T~t COT

'y y y ~––jLJLZ~l

*< < < (<)

~7~r'7"~ ~)t f

'f't'

I:M' ?" <'

~OtM:

).!<tr.f,aF!~t).<)';tant).)Y<))<ki.<fCth'<<mantCt

(.o,yclb'r,

('oll~()nrlt..).II(t<)~e))t'c"n~mn<').

tt

~.ann.<'A)'initio)f.tt'(t)entrc<nyc))es. it

3.?!M'))h'nn'ntdfvnntî.T;.

~j i. .r.n~n't.)e'. nu sonantcs,

CHAPITRE III

toutes les fois que-la syllabe précédente n'était pas tonique

~(il s'agit ici du ton indo-européen, non de l'accent germa-

nique). Les sonores' b, d, g du gotique étaient sans doute

aspirantes entre voyelles.

Exemples des diverses occlusives sourdes

skr. ~M~ « maître, époux », lit. ~<(~J « lui-même »,

gr. TMM; ff époux a, lat.~M(d'ou~MKm), got. ~/a~! dans

(~H~û~ H nancé

skr. ~-<t- « avant », si. ~r~ gr. ;tpo, lat. pro-, got./ra-,

irl. ro.

skr. ~t « aussiUj zd gr. ETt « à côté, en plus », arm.

ew « aussi, et a'

*<:

skr. Ms~ « mince », v. si* <!KH&<, gr. rmu- (dans Tmu-

'YAMcco~qui a la langue mince »), lat. tenuis, v. isl. ~MK~?'

« dûnn »; irl. Mna.

*A.:

skr. ~t:A « gloire », gr. x)~(~')o~, v. irl. c/K « gloire o

id ~~f~- .<f parole », v.' si. slovo «parole H ;~skr. ~'H~/?

« entendu », gr. x~uTo;, lat. (';K-~ft/Hy, v. iri. do<A « cé)e-

bre.B, v.h.

a. M~ « haut (en parlant de fa voix) ».

'lit. Kh'; « je laisse '), gr. Xm:N « je laisse », got. MAtC<6

K je prête N skr. y~A~ « il laisse (avec un infixe nasal,

-Kft-), lat. /:n~:tf); arm. elikh « il a laissé :)=gr. S-ms.

skr. c~'afc « II punit B,.gr.~TE~M « je paierai H (cypr.

TSMM); zd kaena « punition », gr. « rançon, prix du

sang », v. si. f~ « prix » (le c-devant c is~~jtc m représente

en slave un ancien ~).

L'accordde l'indo-iranien, du naltique, du slave, du grec, du

latin et du celtique, auxquels il faut encore ajouter l'albanais,

donne tout lieu de croire que les phonèmes de cette série

l'fttJ'Itnqn:

~t.tit'nt fn imto curo~M~n dea occlusives sourdes nonaspi

rées t'arntrtm')) en a fait (Jcs sourdes aspirées, )e ~errnaniquedf~ ttpirantft f (an< ir)) tY issues sans d'tutc

() anciennes aourdc'iaspira'

~J~H ~t~tf~j.

Tahtcatj dcttt'orrt'it~md.nx'f'

*b b b b b p g b b p N

'<<jTT: D d d t

f

~j'7?u'Y~T)! '1

itOtM

t.~r.a)~'t!dcvant).e.~ftta'~nantc~voyc)ic

fxcttntonnp.

a-~r.3t<')ttt)))t'nt<h\.tf)t:'n!tn))H)H'p!tfshaut~.

Jo:lcmplf' des J¡"'t'r!'lt.~ ncxlll!'¡"e~ ~morc!; ir ~<me. norc..

L<tr))nttv<'tn<'t)trnrf':i)nrfi~)frc<!anta!)t))n"uni\f

)))-jt;tnta))tt)tn'))'~i')rn«'.)t't))h)''scfftFn)a!reffan''t)nf'

('th''<)''<n)<'t't't)')nt)!~rt'n<<tntrt',a)n!')skr.amt«jp

tM't~).ir).jr7'/fMMJf'b~t",)at.(a\f<~initiat~)arat".)

milalimn) 11 l'air J·unr· r"flllt' :mv4rublemenl en regard de

"kr/t~ M b<n'< ~r. v. s).

~f « boirf n, tat./xirM/Mm

««n)jM'').ct)e'r~uh<an'<t)n))tf<)'uncn)~ratinn

tw'm~ire d'autrct Hn'ts ~nt iinitatifs, ainti pr. ~tp:J·aulres uuOa mnl imilalifa, ainvi frr.

J

M 'GHAriTHEIH

lat. M&<H, etc., et'le b n'y a peut'&tre été introduit que

secondairement d'antres sont limités à peu de langues et

ont l'air d'emprunts récents.

sitr. A!t?M& « maison », gr. M~, v. st. tfoMH't,ht. A)Mt«!.

skr. accusatif ~~M « pied H; gr. T;s5a, lat. ~j got.

~tM~arm.'a<K.

skr. ~H~ K raceH,arm. cin « naissance Hj gr. '~o~laL

~HHj;s)!.r.~Kt<!A<'raceN,zd~ttft(t~<'tnbu)).

skr. ~y~A « état de maison », zd ~yp « 'vie )), serbegôj « prospërité M skr. « vivant u,zd j~~f~ lit. ~jffjj'j

v. sI. lat. MtMO~ osq. bivus « umi ))t(nomin. plur.),

v. irl. beo, got. qius cf. gr. jMoç a vie », arm. ~MM « je vis a.'

Celte série représente d'anciennes sonores l'arménien en a

fait des sourdes douces et le germanique, qui pousse le chan-

gement un degré plus loin que t'armënien,- des sourdes

-~Jbrtes.

G.J'oMpy~

TaMeau des'correspoïldanccs

==~====~===='=='

=-*

,*?'. ? b a t*6(got.~

'~7 VF o /C~'T ~f– d)

A'' Z t t X *Y~

~~<7~/Y~'7(''7/M' â 'T-r-

~tm

).t~r.d~,e)~,ann./detanti.e.~etdetant)a

ton«<)t<-1,i, voyelle ou cnnsonne

9.~r.M'u)€))t<'ntd'antt'mT,ttnn)cp!ushaut'ct2.

3. lat. b, d, M(c<'n'nn<)<')(trut))yf')tea.

K«H!)<)<'a <)<<ditcnte-' tonurc!) atpin'c'i

'A:

~r.MMm;j'')~rtct,arn).h-r<'M<,gr.)at.~<'rt),

);«t.~«r<ir)./<r<m,)~(<.

~r.n«<'<M/<"u.~c<gr.'<t~)t«'~<'CK'~<;);r.

«}i).T,, lat. nf/«, M<. Mt~< nua);e n.

'</A:

~f. t/MMM~ fut<K'<! )nt./H<MM,Ut.AitM<,t.). t~mM.

j<'Ht t'trc «M~i f:r. ')~ « !f))<' tita!, cuttrage o.

aLr. tuA<t~ « il va <'n char a) I'J~/< v. t'<«,

lit. t~;a, )at. t~t< ~'L ~« ~tt't~M tnettrt; en moute

ment gr. :y:; char « == t t). H~M.

't: t

tt.r.Mt«f"!)fraj')x'<tMn<<* !bfrap))ent'),nt

~«ftt/t il ') frapt'e gr. <!t<M. ht~ n mcurtrc »

amt.~ott <<~)U)' bt. ~)/«-t~; irl. ~MW" jebtexM'M.».

f) jt<~«« il neige t (atcc iMU de entre voyelles),

v. irl. )M%'<~ il i) j'tent o )f!'t. ~<M<tM nei)<c o. lit. tmyaj,

!<t. tn<<i gr. (accut.) <=!at. )«H~m (non)it). HfA) <

t)!)ntt)"'demMrie'<prett'dentes.)e'*Ctttcxanu'nth)t<)h)t'an

d<tc<trr<(M)t)danc<'s revotait la nature du phu)n'tn''ind't

e)tn'tw'en))nrn<t~M~(tc))h*tn<i<i.I)sa~)tde'<'nnre'

tar.<'t)iranit'n.)aY<()att)f)')t',antanai~.Cthiq«<'('<auftm

r't<'dt'd!t!mtiunjMmrhY~).!irf).!t"nn"re')d!t'asjH

n't' M~)t t~nfondm"' att'c tt"' '.«nure" simj'k"' en arm<))i<:n

GHiprrnEm

et en germanique, les anciennes sonores aspirées sont seules

sonores, les anciennes sonores simples'étajit devenues sourdes

en sanskrit elles sont représentées par des sonores suivies

d'une résonnance glottale sonore, désignée par h, qui répond~

à elle seule à*~A et aussi à *A devant un ancien *?-et de-

vant *i en grec on trouve les sourdes aspirées e, 0, et en

italique les spirantes sourdes *f (anciennement bilabiale),

*x, qui, en latin, ont abouti à, f, Les sonores aspirées

de l'indo-européen se distinguaient assurément des sonores

simples, mais il n'existe-aucun moyen'de déterminer par

quels traits.

D. Sourdes aspirées.

Aux trois grandes classes précédentes qui présententau

~tota) douze groupes de correspondances bien distinctes défi-

nissant autant de phonèmes indo-européens, s'ajoute une

quatrième catégorie, d'importance beaucoup moindre, celle

des sourdes aspirées. Le sanskrit a kh; à quoi répon-

dent.en zend~ en arménien ph, <A(en partie confondu

',avecle représentant de i.-e. *<), x et en grec, (identique

au représentant de i.-e: *f et *~7'), ? (identique au repré-,

sentant de i. e. *<), (identique au représentant de i.-e.

'),'en slave (identiques aux représentants de i--c.

*t), sans .doute x (ce qui est contesté). Dans les autres

langues, i.-e. *ph, ainsidénnis

semblent se confondre

avec i.-e. *< Ce qui rend fort obscure toute la ques-

tion des sourdes aspirées, c'est quelles exemples sontpeu

nombreux et.ne se présentent, pas en toutes conditions on

~trouvedes sourdes aspirées notamment

t° dans des mots imitatifs:

skr. M&!h' (mot de lexiques) « il rit )) (par dissimilation

d'aspirée au~lieu de l'ancien *t&a~t!), gr. x~c~m (de

PBOttïtQtt

~~S~S~~tS~ :M;MmM' rire htm.!nt n, '<t w~M

()t~n'M'tM),th.a.Am~<'r!)i!t<'r!<'<,);)t.Mf/Hm«<.

)')-r/'M<-t«n</t"<ti"nt)<<Mff)<'r,<)<'tintern, arni.

~«~<< M.un]'' )!r. }~ t «mfn.; fit. /'M~<

'.f.umer

'apr~t:

!'kr.<~«A)m<"jff!))!tttnf.tut)<.)!i.),arm.Ma/<Mf('<nte

!M'n<),'f)'eut<tr''bt.~<«t.

:t' <'n ajternance avec une ~~un)'' aspirrea la fin de cer-

tjti(tetrarin<(v<i<ie~)ttt,c))ap~'` N

~°tian<<jtte)'j!)n)«t*i'M')e'): })

!'kr./<~M~j<'tit d'un animai.. n~ .v~

(atec tAiMudei.c.*<A;aj)r<f,)e<t,issu de i.e.*t, de-

tint </),xrx:«',ea!),).

~<'nM~MM<«f<<'<~M'<fra/M.–f '.h.iriHH.Jr.-i.u~ur-

in')n<.)!r.,j'nn<"ta<)eu;tMri<td<'p)tt.nt'.me-'i!")U.<dct'utt!t

rateM,dr)t\tf)rr'<)'"ndan«'~printipah"<,t<'ttfsqu't'Hf"i

r<')tuh<'ntd'L)b)<'an\ ri d<t''Ut,p<'uvt'nt'~résumer dans

(e''fnr)untet:

~~t<a un'nn~rft~rie de c'trrcfpondanccs d~Hnit <)< pt< p.fi.t

'1

tjt )''t*~t,t, *[,'(/ <t'"s< r''t"M'"t~p~des « j~ot-

tttr)th"t"rnKrc<tn)if)))c,('e)tn)ucet~<'rn)anif)ttf',c'c'tt-

A<)ircdan'')<r<mj'<'t)<'cidt'nta).nmstj~r.)t..Y.)at.

't'

dM<h')intj)nt'"at'n)nd)~)rnt)icn,s)avc,h.dtiq))o, armé-

nien et auMnais, c'est à dire dans )r gr~))('e oricnt.t), ainsi

arm.f,dana)cprf'mifrgro'HM'dctan~ncs.ac<'nt"

M'ditgr.(~-)~)at.ffM~M~irt- ~t.A'Mn~,et,

dan'<)p!M'<und~r'mjt<Lr.t<~jnjf,/dM/~fM,s).~M~

cnAriTKEm

La seconde série de.correspondances définit des postpala-

tatesi.-e. accompagnées d'une émission

ïablo-véiaire qui en faisait partie intégrante. Dans le groupe

occidental, ces consonnes conservent leur aspect ancien, ainsi

en latin et en germanique: lat. ~Ku, got. AtMM;.)a où l'articu-

lation labiale se'transforme en occlusive,' il y a passage aux

tiabiaies,ainsi en osco-ombrien, osque pis « qui », et en

~grec, mœps;« lequel des deux ;) en celtiquc le passage à la

labiale est panceltique pour la 'sonore simple, mais ne s'est

,produit pour la sourde qu'en gaulois et en brittonique: en

.regard de lit. ~!<W « quatre », lat. ~tM~/Mo; le v. gallois a

~f~tMr, )c gaulois ~<or-, conservé dans t'emprunt~Jatin/~M'-f~Mm « char à quatre roues a ces dialectes ont ainsi

restitué un~ alors que le indo-europccn avait disparu en

celtique commun au contraire le gaélique a conservé q eten a fait c avant ta date des plus anciens textes littéraires

irl. celbir K quatre ))r Dans le groupe oriental, on a de

simples gutturales, devenues mi-occlusives devant i.-c. *iou i

(voyelle ou consonne) dans une partie des dialectesskr.

MA

,'f(qui x, a't.(=]at. ~!<d) zd eu' v. sI. /H}-h) qui », éï-to

« quoi », lit. kas « qui », arm. khan f que ;). Les postpa-latales labio-vélaires sont des phonèmes Tins. et non pas des

groupes de consonnes est tout autre chose que *~it~ le

*z~, attesté par skr. çv, lit. dans skr. ~M7/.j «cheval H,

lit. aj~fA cjumenta, esLrepresentëen grec par Tcï:dans ~s~,

-et non par un simple T: comme le de e?.rM'<, cf. arm.

e/t~ailataisséN.'

Cette opposition dans le traitement des gutturales entre un

'groupe occidental et un groupe oriental est la principale

trace des différences dia]ectales'qui ont dû exister à l'intérieur

~del'indo-européen.

II., Outre les deux correspondances qui définissent, 1 une

mmfnQn:

[te~jtn'Mi).t)aie'<,tH))trt's[M~)~:d.)Ld't;)tn"Hr<den

~eii'<tet)n<'tr"iticttK':

tat. f==<kr. k

t n<). d une ntaon're phm fenera)e

~t

t ht.f==(~a)).f==~erm.A==gr.xx

=skr ~~=a). ~=)it.t==ann.

tt<'j)tH'<n)j)t)<in~u)')tt'f(<tntr<(nc)tt<tf!afjtt<')ittft"cur~

~M~'t) avait unf '«~rtf f)r nn~Htt j~tatafet tntprtn<~t!nirf <'ntre )(~

tifux trnc'< <~h)i<'t <i <)f*s''))s. M.n! en fait, aocunp tan~oc

in<)<' t'urojM'cnnf ne jm~<'nt<' tn c'tp\)~tfnrp<if ers tnnst\jM~.

~f)tnr<'jM)rt)''h)'<<i<'<"rr<'s~u)tijtn«'tat.f=isLr.Aa~~M

r.)htt)rt<'utt).)ntc<'r~t)n<'acftn<!th"n'<~rt)t)))i<rc)t.n<~mmrnt

<t''vnntr:skr.~r~t'('~mnd<'rn)rM,tt.~rMt'i'fts.)n~

)tt. ~t~~ « Mn~f en regard de ~r. xpi(F)~a viande

ht.frH<tr,~n)).fr~M"Mn~t.it).ntrNr<'hM((~)in'<'tt

~tatotit);

apn't lit. skiriri « je 'M~tarc en regard de t. h. a.

.tf<r~n <'ft)H*cr. tendre et de ~r. K:« je t~nds »

(~ur

)'a)t<'r)tan<ej/jt',v.)echap.)t):

la nn dct rn< inet, surt'mt apret u skr. n'T~/<' il

hrihe n. ~ir~<<A « funnerc t, lit. /~M~~ «(nu aune tache

htnnrhe e. v. xt. /M~f a tum'ere o, en regard de ~r.

tat./t~r~tt.M/'<~M)umiere'):i)\a'Mmvf'nt,dans)e le

~n'u~n' «rienta), a)t<'rnan<e entre tes repres<'ntant'< de i. e.

*f'tte)ndei.e.*jt'ainin'tkr.r~<7n~ «hrinantt,

arot. loys e tunuerc à cuh~ des mots citea.

t)nn" taph~mrt de ces cas. têt k, eh du groupe orien-

tal 'Ktnt donc ''nt)*e<ts <t<' rt~sntter de situatiftns particu-

)i''r't!)~'))t"t~)rd';m<'i<'n'j:t traitis d'onetna-

onAPïTnE m'

nierespécialepar suite deleurposition. Dés lors, on né

saurait considérer comme prouvée l'existence d'unesérie

intermédiaire de gutturales indo-européennes et, sans

perdre de vue la difficulté grave que pose la correspondance

lat. c = skr.~(c), on s'en tiendra aux'quatre séries d'occlu-

sives ainsi définies:

labiales: skr. ~lat. 1)

dentales:skr.!==Iat.< t

-.prépalatales skr. == lat. c

tpostpa]ata)eslaHo-vé)aLires:skr./t(c)~)at.;j'M.

Sifflantes.

Si, en indo-européen, le système des occlusives est très

riche et complet, celui des consonnes continues formées par

'simple rétrécissement du passage de l'air, des fricatives, est

aucontraire extrêmement pauvre. Il ne comprend, à pro-

prement parler, qu'un seul phonème, la sifflantes, dontl'em-

ploi est d'ailleurs très~fréquent. Le traitement de i.-c. *s est.

une des parties les plus compliquées de la phonétique indo-

européenne c'est que l'influence des articulations voisines

y joue un grand rôle.

A l'initiale, les correspondances sont j s en sanskrit, slave,

baltique, germanique, gaulois et gaélique, italique /j en

iranien, arménien, grec, brittonique (le traitement albanais'

n'est pas. clair)

skr.M~ « vieux )), Iit..jSna~ gôt. sinista « le plus

vieux ?, v. irl. y~ lat. ~j~ mais zd ~M)~, arm. A~ gr.

f!t)](dansE';fjMt<ax).t.

1 L'articulation de la simante s est conservée en certaines

positions dans toutes les langues, nolammerit entre e et t

skr. Mi~ « il-se vêt », zd vaste, gr. ~<7r.xL, lat. M~

arm. ~(-J~~ «vêtement

».

PHO~Tf~

t~BB~oewporticutarites du tr~tt' m~m oc s se retrouve

Mus une forme promue identique dans des dialectes continus

les un. aux autres et sollicite t attention par le fait qu'elleindique ainsi df't parentes dialectales. Apres t~ en

indo~iranien, l'articulation de s se transforme en celle des

chuintantes skr. xd par exemple le futur en -jvd- dela racine indo iranienne ra~ e parter a est skr. t'~y~m;« je parlerai », ~.Ith. i'tï.r~d (avec la spirante rempta~ntréguti~-rement k devant ~) le t'tcatifpturie) en ~H des thèmes

<<j'erc ~t' « brebis n, ~HM~ « fils » est skr.

~M,tit'~M~~KM~«. Oanatea mêmes conditions, on trouve,

au lieu de des autres fan~uet, des chuintantes dans cer-

tains mots ba)tiques et arméniens ainsi, en regard de gr.

t~?:,ixt < je me ufs~eche o, aga. ~TJ/~ v. h. a. durs/ soif »,

on a skr. ~ft « il a soif ». lit. « pâteux, à demi

desséché », ann. //tar~m/m <' je sèche, je me Octris » (à cot~

ue/dMHm) en slave, f/f a pris la place de l'ancienne chuin

tante l'aoriste en de rfA~ « je dis a est r~H (de *r~ ~<)

les locatifs de thèmes en i- et en -M- sont <<tM=:sLr.

-< -HfAH~sLr. -M-~H etc. Mais, si )c slave a rA danstous les cas où le sanskrit a et l'iranien le ba)tique a sou-

vent s après i, (sans qu'on connaisse la rc~)<'), par exempte

la puce o est en liluanien ~/HM en regard de v. sl. ~M

et, en armcmcn, ti l'on a trace de la prononciation après

k et après r, le traitfmfnt de l'intenocalique est *A, d'où

zéro, et non après i et H, ainsi à tat. KMr«~ a bru » (de

*KM~, *n<MK~), v. h. a. jnMfj (de *~nH~, *~KM~) et skr.

~MM~, v. sL ~n~Aa~ ) arménien répond par MK(de *KM/M~),

genit. nM<)y(de'MH/), tout comme gr. H n'est pas

accidentel sans doute que la chuintante apparaisse en indo-

iranien, en slave, en bahique et en arménien, c est attire

dans les langues du groupe oriental qui concordent dans leur

manière de traiter les guttura)es. Comme le détail du traite-

A. Mt<t.nT j

â

CHAPITRE nI

ment diBere d'un dialecte à l'autre, il s'agit ici de développe-

mentsparalleles,maisindépendants.

'Entre voyelles, s est particulièrement sujette à des altéra-

tions elle devient Ti en iranien, elle tombe (après avoir été

A) enarménien

et en grec, elle devient sonore en italique et

le ainsi produit devient r en latin, 'etc., par exemple au

génitif-ablatif skr. mamHaA « de l'esprit » répondent zd

jM~K~~Oj gr. ~Ecç, ~yjc au génitif-ablatif Y. si* nebese

',« du ciel D répond gr. '~Eoj, au skr. ~May~ f( de la race H

répondent gr. y~so; et lat. generis, etc. 'Il n'y a pas lieu de

donner ici ledétail inEni

des faits dans les diverses langues.

La sonore de s, le n'a pas en indo-européen d'existence

par elle-même elle n'est autre chose que la forme sonore

prise par la sourde s dans certaines conditions. Soit par

exemple la racine de lat. je~er~ gr. Se; « siège )), got. H'hn:

& être assis », etc. avec le vocalisme au degré zéro, elle

est d'où, par assimilation de~la sourde s à sonore

suivante, ,'1'indo-iranien la fait précéder très souvent du.

préverbe *Mt- qui n'a pas subsistépar ailleurs, sauf peut-être

en arménien skr. m-~tt: « il s'assied », persan nt-MaM

.~K s'asseoir », arm. ~M « je m'assieds )) le grec le

remplace par xx~s- (par exemple 7.oLQ-['~M),mais il était

indo-européen, et il 'y a eu un substantif I.-e. *)t!(~a-

« lieu où l'on est assis, établi' )) *ta~fM donne indo-

iranien *Kt~M (avec chuintante sous~l'iniluence de i pré-cédent), d'où, dans l'Inde, *Mt~~ et enfin véd.

en arménien KM~ avec la simante conservée après <~le de-

venant t suivant la règle générale et par suite étant changé

en ailleurs le mot s'est fixé au sens de « nid a lat. N!

(de *M~oj), v. irl. Kctt, v. h. a. nest lelit. M~aj nid » a

subi une altération de l'initiale, mais a conservé le Zd inté-

rieur qui n'est pas exactement maintenu ailleurs. La

n<O~ET!Qt;E

forme sonore t de s est aussi employée devant les sonores

aspirées: v. sl. m/i~a (de *mi~s) « salaire o, got. mt'~ab,

al m~m~ ved. m!/Mm « prix (du combat) de 'mi'~Mm

en grec, la sonore aspirée étant représentée par une sourde,'

!e est devenu jt!û:La sifflante s est donc la seule fricative qu'on soit en

droit de tenir pour indo-européenne toutefois, on a été con-,

duit à supposer pour quelques mots l'existence d'une fri-

cative de nature non définie, mais autre que s, par la cir-

constance suivante tandis que le grec a !s~ « droit D et )c

vieil irlandais dess en regard de skr. dtH~t'tMt « droit !), zd

t/~i'M-, v. sl. ~M)M « main droite '), ]at. AjL'<er, got. <a<nc~

on observe uno tout autre correspondance par exemple dans

gr. ~y. « ours c, v. irl. art en regard de skr. ~«A, xd~

a~J~ )at. Hr~u(d'un plus ancien *ûrcsos); on ne voit pas

d'autre moyen d'expliquer ce contraste que d'attribuer à

)'!ndo-curopcen des fricatives différentes dans les deux cas.

Ce détail, d'importance assez minime en lui-même, montre

qu'il est impossible de fixer avec précision le nombre de

phonèmes qu'employait l'indo-européen.

2. VOYELLES fROt'M'tE~T DITES

Les deuxvoycDcs

essentielles de l'indo-européen sont les

brèves *< et *o; leur importance en morpimiogie ressortira de

leurs alternances exposées au chapitre tv; leur extrême

fréquence dans les langues révèle du reste à elle seule toute

l'étendue du rôle qu'elles jouent. Elles sont définies par les

correspondances suivantes:

i.-e. *e gr. e, lat. e, celt. e, germ. e (attesté par v. h.

a. <=v. is). e=got. <), balt. si. e, arm. e, alb. e, indo-;

iranien a.

CHAPITRE HI

i.-e. *o :'gr. o, lat. o, edt. o, arm. o (et peut-être a dans

des conditions non déterminées), germ. a, balt. a, si. o/

tmdo-iran.a.

Exemples:

*eskr. j'f!ea<e « il suit

)) == gr.Smï~ (avec x d'après

MOjj.xt),'Iit. « je'suis ;), lat. ~K!<«~ v. irl. -:œ~ar « ils

suivent)'.

*o lat. rota, v. irl. roth, v. h. a. rad (de germ. *m~tK:),

lit. M<aj' « roue », skr. fa~a/.)-" char zd ra~o.

gr. ii~; « branche ".(dei.-e. *a.(~M), arm. ost, got.

't! ,tt

'Le seul idiome où e et o'ne soient plus distincts est l'indo-

'.iranien, mais l'existence antérieure de la distinction y est

'attestée par le fait que i.-e. *~o y a donné skr. zd et

quei.-e. *ya donné skr. ca, zd éa:

skr. &Yafa<) « lequel des deux x, zd ~aMfS, en regard de'

gr. T:;TEjMc, got. A~~a~lit. ~at~a~ Y. si.

Ao<of)'et /:ote-

skr. ca/zd ça « et », en regard de gr: te, lat.~M.

Au parfait où la voyelle du redoublement est e et la voyelle

de la racine o au singulier, type gr. y~'M, 3Mapxx,etc.,I'Indo-

iranien a donc une opposition de la gutturale pure devant l'a

radical représentant o et de la gutturale mouillée devantl'a tlu

redoublement représentant evéd. caM)'a « j'ai fait », jagara

[['j'ai avalé )!,ya~Mna « j'ai frappé J).'

Dans un certain nombre de formes grammaticales, l'i.-e.

*o est- représenté en indo-iranien par à, en syllabe ouverte,

etnon par a, ainsi skr. ~M?'a?Ma~ « nous portons M répondra

dor. ~ps~E~ en regard de skr. ~ara~a K vous portez )) ==g

<~pKEa'I'c attesté par le nominatif pluriel gr. m~ arm

otkh (avec chute du h InitiaTreprésentant p)« pieds H répond

IIIIII!I!!II

à dans skr.< pieds »

(('~ de lat~~t

est emprunté a

d'autres cas, le génitif sing. fat. = skr. /M~~ par

exemple) etc. Cet à est diversement interprété. D ex

ceUents tin~uistes y voient ic représentant indo- iranien

normal de i. e. *uen syttabe ouverte; d'autres au contraire

le considèrent comme produit pardes actions analogiques,

ainsi )'~ du nominatif pturic! ~<tJ~~ serait anato~riquc de celui

du nominatif singulier ~~tpti est origine indocuro~)cennc

df'r. ~< ~ot. ~/f~ (avec une finale nouvelle) le lat. a

aussi une longue, mais avec le timbre sans doute sous

) iuuu''nce du génitif et d autres cas. La seconde interpré-

tation est prr~rnbte à lapremifre pour plusieurs raisons

d'abord un chan~mont de quantité des voyelles en syllabe

ouverte au cours de l'histoire de t'indo iranien est invrai-

M'mb)ah)e ~i t'on songe à l'absolue fixité de la quantité des

"yt)i)ttcs dans les anciennes tangues indo euro~'eenneset au

trouh)<' profond du rvthme qu'une pareille altération aurait

entraîne; en second lieu, t importance prise en indo iranien

par les alternances quantitatives dont le rle était si limité

en indo européen s'cxptiqnc fort bien en cnct, la confusion

de *f et *o dans le timbre a avant éliminé les alternances

de t et o, essentielles dans la m"~bo)o~fle indo-européenne,

l'alternance quantitative de et d a été substituée à ratt'T

!J)MM<cde timbre ainsi t'oppotition

de t'accusatif s~r.

~tjiïw« pied (avec ~fïj )

et du )ocatif/M~ (avec /M~ ) a

pris la place d'une ancienne opposition de *~m/ (gr. T:) ctt

de */vJ (tat. ~/f) enfin, si l'on tient à pour le représentant

phonétique de *() indo européen, en certaines conditions, il faut

admettre que les indo iraniens qui répondent à d'autres

indo-europcens,dans les marnes conditions, représentent

une

autre sorte d f et c'est en enct ce qu a fallu faire pour

sauver i'hypothcsc: t'~deskr.

~gr.ï:serait dinë-

rent de Ft) de tuots tels que celui-ci

Il

CHAPtJMin

gr. !(~)'.t, lat: ouis, Y. irl. ot « brebis », arm; (T~otct-ttf

KbergerH,()itt.Kgardeurde'brebisD?\lIt.a~M.v.sl.

~M-M « brebis », en regard de skr. ~M'~

,or, on no saurait établir par ailleurs cette distinction de deux

sortes d'o on est donc conduit à une hypothèse gratuite.

On le,voit, )e plus probable est que l'à indo-iranien est

analogique' danstous les cas où il

répond 'a un o des autres

langues t'a de l'accusatif skr. ~aAtm est dû à l'influence du,

nominatif~exactement comme l'a de l'accusatif got. ~b<Men regard du gr. m9sf est dû à un nominatif prégermanique

*/i~ (de *~).

Outre *< et *o, l'indo-européen avait une troisième voyelle

brève, beaucoup plus rare, et qui ne joue pas de rôle essen-

tiel dans les alternances employées enmorphologie, c'est a

déSni par les,correspondances:

gr. c!, lat. a, celt. a, germ. <t/Iit. a, sl._ o, arm. a, indo-

iran. a,

c'est-à-dire distinct de o seulement en grec, endatin, en

celtique et en arménien: la confusion de *a et de *o dans

une grande partie des langues indique que le *o indo-euro-

péen était très ouvert.

Exemples:

str. i!/sm « je conduis », zd a~amt, arm. acem, gr. ~YN,

Hat.~o; v. irl.-a~ (subjonctif)~ «agant !) v. isl. a~ft

«.conduire)'; »

t skr. ra~ « papa-N; gr.Ttitx, lat. tata, moy. bref. tat

« père H le même mot du langage enfantin a une autre

forme dans gr; aTTx~Iat. a~ v. irl. aite « père nourricier »,

got. a«<t « père '), v. si. o<M « père (avec un suffixe de

denvation);.cf.skr.aM'[<maman)).En ce qui concerne les brèves, le vocalisme peut donc être

résume.par.le tableau suivant de correspondances.:

Mln..tnQM:

1,1 8&, ~.1.

-1 UT- 11.- 1..DO.m.

*<.<<< f << a

*COP~C<!JO

9*3a

'a~aaaaao

oa

t,avovftt<t<')tf'f)u'f'ttfvient d~trcdennic. n'est pas

t"uj<tursait<~adi'<tin~f))erdr deux autres ptton~'mesindo

euro~~ns:ct*

)''t)anstM'aufoupdemots,skr.~]'dtrepondentàgr.3!.

tat.cett.d,fferm.<ï(''n'<yttattcin)t)ate),arm.a,!tt.f!,

v.)tt.o;ondf~]~'nct)'p)u'<souvcntpar'~tephonemcindo

européen <p)c )tupp<*sccette correspondance exempte

akr. « père o, xd/'t/f!, en regard de gr. ~y~ tat. ~)

Irr, v. irl. albir, got. ~J~r,arm. hayr.

~n grec ce phonème peut être aussi représente par E ou c

~Ut)'innucnce d'un f; ou d'un (~ avec lequel il est en

~N<ernancc rémunère de ta tes trois séries

T-]t-~=skr. ~< cf. dor. ~7-x.jL:

~t-=:s~r. ~<~ (attcre dc*), cf. dor.

?:= tat. f~/MJ, cf. !i:

Couc~Mrticutaritrmf'tenreticftctraitcaractcristiqucdc

i. r. *q"i nutori'K- a di'<tingufrce phonème de la voyelle'a,

hx'nfjuitne'MXt distinct de <Tf(p)('nindoirantcn:C8tcn

ntt<'rïutnce iv~))m'rf avec *tt, tandis que *a est isolé,

) 'nnm'' on te v<'rm dan~ la théorie des attcrnances ta

m~meottit s'agit <tunm"t non attesté en indo iranien,

t attfrnancc avec une ~cvtte ton~tc indiqueen principe

qu on r~t en pro'M'nce de ainsi dans lat. M/f~ « semé »,

moyen breton A~ a semence en regard de tat. ~-m~K, ~-M<,

A

CtIANTRE Uï

"lit. j&: « semer ». Quand on n'a ni la forme indo-iranienne

ni une-alternance vocalique, il est impossible de déterminer

si l'on est en présence de a ou de 3, ainsi dans'le nom du

« sel ): arm. ai, gr. ?). lat. ja/& (pluriel), v. M. M/a'KK,

got. ja/<; v. sI. M/<.

En seconde syllabe non finale _de. mot, i.-e. *? tombe en

iranien, slave, baltique, arménien (?) et germanique ainsi a.

skr.~M~a «'fille », gr. QuY~p (avec une correspondance

inexpliquée de skr.h et

de gr: y) répondent gath. ~M~g

(dissyllabique), persan' ~«~ v. si. ~M~f~ lit. <MM, arm.

~!H~ got. daubtar. Dans la syllabe finale du mot, subsiste

v. h. a. a<ts< (de *anud) « canard )), où u représente *a, enre-

gard de lat. anas. Après les sonantes~ w, r, l, m, n, la chute

de *? a eu pour conséquence une intonation particulière de la

diphtongue que formait dès lors la sonante avec la voyelle

précédente tandis que à une diphtongue sanskrite an répond'

une diphtongue lituanienne montante et double sommet

(douée) en skr. mtiMtfaA « formule de prière », lit.

(~a-)~cn~u.(( monument ?, au contraire, a-un groupe

tel que skr. ani issu,de i.-e. *~K? répond une diphtongue

lituanienne descendante à un seul sommet (rude), én ainsi,

avec M? skr. ~m~ « 11~ vomit », Mxm~~ « vomir » lit.

f~)t: « vomir », ou, pour M, lit. an<M « canard » enface

de lat. anaj.

Devantvoyelle, *3 h'estconseryé dans aucune langue: Ia3*

personne du pluriel de skr. t/amt<: est ~<!m-~K<! « ils vomis-

sent »; en regard de ski'.yaN! « parens », gr. -)'s''e-T~p, lat.

~M!<f)r (de *~Ni!tOf), on trouve seulement skr.~n-aA«mcea,

gr.Y~-o~/Iat.Mj.

2° A côté de quelques correspondances qui autrement

-seraientinexplicables.obligent a reconnaitre une voyelle ré-

duite, désignée ici par °; qui est en alternance non pas avec

o/~mais avec ë, En indo-iranien, elle n'est jamais i et

Mima

~Bcfond par suite avec le représentant de o. En stave

eOe <tt i (et peut être parfois <i), en baltique (et M ?). en

ita)if)))eetence!t!<juea,eng<'n))aniqueaen!)yHabeintense

(initiai dun)ot),«en*yHabefaib)e,en );rec!(?)et'.de-

<ant?Ktemp!ea:

ann. <<un « din -<, <). *i~ (<upp<xe par niMe ~M-<<M<tch. dto ~< tingt t, etc.), v. h. a. ~tfHn « vingt o,

en regard de gr. tm. )at. ~ffm, etc.

t )at. ~fM«KCf, *). fi~r (*uppf)tf par tch. ~< «quatre o,

etc.), hom. i!<TJj:t;, en regard de gr. ~–~t;. sitr. M/t~M~,

Ht.~«r<)Mw,etc.

t tLes *oye!)c~ de titnbret <, o. a e!t~tent aussi avec la quan-

tit~ )nngnc et sont atte~teet avec cette quantité par les cor-

reopondance* !ui*ante9

'<<' <' < j*_ a'1 r, l f i

l,

l l it

tt *t) M <) <U'a

jt

'fti'ttttaJoaa

N~totM. –t'frr. i <)aM touttmdiatcctm antr<")que ) i«nicn-

~~j~

.tt. q mt~acn''y)).<))<'intr))«'.n~n'~)!abcmacccntufe. ~NMN

K~pntpt' ~M

**t!'r.m~(n~ati~nprn(Hb!t)v<').gr. (jmnh<')h''n![j))f):jLT,. <N

armmf;

)f)t. ~)t<~n, '') ~mf « 'K'tnfnfc lit. }<'mMYt 'K-nx'nce f,

t )< n <m.' (.«rc rrprMtntant normalement gcrm <*);

ciupunE m

got. \inana-sefts «'humanité », liltéralement « semence

(d'hommes»; irl. sil « semence».

*ô:

skr. dânain « don », kl. dônum, gall. datôn (aw représen-

tant celt. â, lui-même issu de ô en syllabe intense) v. sl.

darïi « don », gr. co^ssv, arm. tur – "lit. dàti « donner ».

*â:

skr. màtà « mère », dor. nâtiip, arm. mayr,lat. mater, v.

itl* mâihiy-, v. isl. màâer, v. si. mati, Ut. raitt « femme ».

Dans les périodes relativement récentes où le rythme quan-

titatif a tendu à disparaître et où il s'est développé un accent

d'intensité indépendant, les voyelles longues manifestent une

tendance très nette à 'se fermer: e et S sont des voyelles plus

fermées que ë et ô dans les dialectes italiques en celtique e

devient ï en' gotique e et o, c'est-à-dire e et ô, sont très fer-

més ;,en lituanien, et o (ë et ô)sont aussi fermés en ar-

ménien i.-e. *l et ô sont représentés par i et h l'ij du grec

/ancien est devenu'i dès avant l'époque byzantine. Là au con-

traire où la langue a conservé' son rythme quantitatif ancien,

les voyelles longues sont traitées en général comme Jlesbrèves et peuvent même devenir plus ouvertes *<J, *ô, *â

aboutissent également à à en indo-iranien.

Le fait que le timbre l a été connu de l'indo-iranien est

attesté par le<traitement des gutturales; les gutturales pures

sont employées devant *à skr. kâsate « il tousse », cf.'lit.

'kôsiu « je tousse », ags. Jrwôsta « toux », et devant *ô accus.

skr. gâm « bœuf» = dor. (3ûv mais les gutturales altérées

se trouvent devant l'ancien *ë: skr.-jânih «femme »,

cf. got.

1 qens « femme » En slave, en baltique, en germanique, à et 6

ont un même traitement, mais la confusion s'est produite indé-

pendamment sur chacun de ces domaines; en effet l'un des deux-

groupes du baltique, le letto-liLuanien, représente souvent un-

ancien *ô par û, alors que *âest toujours représenté par lit..

PHONÉTIQUE

o, lette à. Ce traitement û de certains *ô en letto-lituanien a

conduit à attribuer à l'indo-européen deux sortes de *ô pa-

rallèles aux deux sortes de *ô déjà signalées mais l'hypothèse

ne trouve en dehors du lotto-liluanicn aucun appui, et il n'est

pas impossible d'entrevoir un moyen d'expliquer la différence

dcIctlo-lituan.K et do lit. o, Icttc à à l'intérieur du dialecte

lit. o est régulier toutes les fois qu'il est en alternance avec

un i siiglti « je couvre » slôgas « toit » «est la forme isolée,

ainsi dans tltili « donner » dans les premières personnes en

-it de verbes comme 'lëk'i « je laisse » (représenté par lëîi'i),

en face de gr. î.sfcw, le lituanien a-û et non -o parce qu'il n'a

plus dans cette flexion l'alternance des timbres e cl o attestée

par gr. Xefcsjisv, Xc(imti et qu'il a généralisé a (issu de *o).

On n'a donc aucun droit de poser deux sortes de *ô en indo-'

européen.

I£n lituanien, les anciennes longues sont représentées en

syllabe intérieure par des longues rudes (d'intonation des-,

condante, à un seul sommet) 6, h; à la finale, outre ces

longues rudes (altérées secondairement en ê, à, ti), il a des

longues douces (d'intonation montante, a deux sommets) },

ô, u or on constate que, dans la syllabe finale du mot,

aux longues rudes lituaniennes le grec répond par des longues

qui sont oxylonées, si elles ont le ton, aux longues douces

par des longues perispomencs (en tant qu'elles sont toniques).

Ce contraste est surtout net dans les thèmes fcrnminsen'-n

nom. sing. *-i? lit. *(mcrg-)i, d'où (merg-)à, gr. (l)t-~)i.

gén. sing. *-âs lit. (merg-)ôs, gr. (0î-)5x.

Divers faits de quelques autres langues, dont le détail ne

saurait être reproduit ici, montrent que l'opposition de lit.

-6 et -ô, de gr. -i et -S remonte à l'indo-européen le plus

remarquable de tous est que les longues de l'indo-iranienqui

répondent, dans la syllabe finale du mot, à des longues douces

du lituanien et périspomènes du grec comptent parfois pour:

CHAPITRE III

deux syllabes dans les vers védiques et avestiques on recon-

naît ici l'intonation- lituanienne à double sommet et le pé-

'risppmène grec; ces longues semblent d'ailleurs être issues,

en grande partie,^ de contractions indo-européennes ainsi le

génitiflit. -as, gr. -2; repose sur i.-e. *-&s qui représente sans

[doute *-â- duthème plus *-es, désinencedu génitif.

`

3. LES SONANTES

On comprendra ici sous le nom de sonantes tout l'ensemble

des formes variées que prennent,suivant leur position, les

i phonèmes jr, w, r,' l, «<; n..

A Jes considérer au point de vue purement phonétique,

les sonantes occupent une situation intermédiaire entre, les

1 voyelles et les consonnes.

'Comme les voyelles, les sonantes comportent essentielle-

ment dans la prononciation normale à voix haute une réso-

nance glpttale, modifiée par le résonnateur que constituent

les organes de la bouche et du nez, et excluent toute occlu-

sion complète n et m se prononcent avec occlusion de la

bouche (dentale ou labiale), mais avec un abaissement du

voile du palais qui permet une émission continue del'air

:par le nez; l'occlusion buccale est d'ailleurs la plus faible de

Uoutes, plus faible-même que celle de d ou de b pour l~ la

pointe de la langue touche le palais, mais les bords sont

abaissés (ou au moins l'un des bords) de manière que l'émis-

sion de l'air ne soit pas interrompue r est caractérisé par une

vibration de la pointe de la langue, sans aucun arrêt durable

de l'émission enfiny et w sont les formes consonantiques de

i et te qui sontdans la plupart des langues les plus fermées

de toutes'les voyelles, mais des voyelles.

Comme les. consonnes, les sonantes y, w, r, l, m, n- intro-

PHONÉTIQUE

duisent les voyelles proprement dîtes e, è, à ou des sonantes

voyelles, comme i, 1}, etc., et peuvent servir à marquer les

limites des syllabes: ce sont des phonèmes caractérisés parun>

resserrement plus grand du passage de l'air que celui employé

pour les voyelles proprement dites et comportant par suilét

une articulation plus marquée.

Il résulte de là que les sonantes peuvent jouer le double

rôle de voyelles et de consonnes suivant qu'on met en évi-

dence leur résonance et leur continuité ou le mouvement'

articulatoiro de fermeture. Le parti que l'indo-européen a tiré

de cette particularité constitue l'un des traits les plus origi-'

naux de sa phonétique.

Il y a dans les diverses langues quatre traitements diffé-

rents dessonantes suivant la position, et ces quatre traitements!

indiquent autant do rôles distincts des sonantes en indo-

européen i" Consonne: à l'initiale du mot, devant voyelle

ou devant sonante; entre deux voyelles et aussi entre con-'

sonne proprement dite et voyelle. 2' Second élément de

diphtongue entre voyelle et consonne (proprement dite oui

sonante consonne). 3° Voyelle devant une autre voyelle

t\" Voyelle à l'initiale devant consonne, ou entre deuxi

consonnes. La racine "pieu-« couler, Iloltcr, naviguer »

fournit des exemples des quatre emplois de w

il w consonne skr. plâvale « il flotte », v. si. plovettt, gr.'

iA£(f>.

a' w second élément de diphtongue skr. plosyali (de indo-

iran. *«Kj'ya<<)«il il flottera », gr. v. s).~KeAK«j'ai

navigué » (de 'phuchA,cf. gr. Ix5.î'J5ï).

3° w voyelle devant voyelle, noté ici "w: skr. parfait

pupluve « il a flolté » (de *pupFwai) cf. peut-être lat. pluit'

« il pleut ».

t\° w voyelle, c'est-à-dire u skr. pïulàh.

Ces quatre traitements doivent être passés en revue succes-

CII\11ITRF III

rivement et il convient d'y ajouter le cas tri.1 s importaiï^fl^

sonante suivie de *?.

a. Sonantes consonnes.

TABLEAU DES CORRESPONDANCES

I.-E.S*H,ta ABU.KL.ILIT.ÛR.LAT.IRL.GOT.oI

*y_ y j_ ?_

_>_ _»«

7

*«/ l' VgfVVvFujtU

r r r r rrprrrr

~*T r,l ~~r 1 r ~T l l

n n n n n n v n n n

*m m m m m tn ja m m m

Les nasales m, n sont conservées sur tous les domaines

avec une remarquable fidélité. De même aussi r et

l'indo-iranien seul tend à confondre r et 1 et encore le

sanskrit conserve-t-il dans bon nombre d'exemples on n'a

pas encore réussi à déterminer dans quelle mesure la conser-

vation de 1 et le passage à r en sanskrit tiennent à des faits

dialectaux ou à des différences de position dans le mot.

Les deux sonantcs les plus vocaliques, y et w, sont celles

dont la forme consonantique a subi le plus d'altérations.

A l'initiale, *y a subsisté en indo-iranien, en slave, en litua-

nien, en germanique, en italique la tendance à augmenter

l'étendue du mouvement articulatoire de fermeture n'apparait

que postérieurement aux plus anciennes périodes connues de

PHOÏÉTIQUE

la langue, par exemple dans le passage du vieux perse au

persan, ou du latin au roman lat. iacilesl devenu fr. git en'

grec, le y est devenu sourd et la fermeture du passage de

l'air est devenue moindre; ainsiy est représenté par (note H

sur les anciennes inscriptions, chez les Alexandrins), qui a

disparu de très bonne heure dans certains dialectes et que la

yaivr, n'a conservé nulle part le y initial est tombé de la même'

manière en irlandais. A l'intérieuidu mot, entre voyelles, y est

conservé en indo-iranien, slave, lituanien, germanique, mais,

tombe, en arménien, grec, latin, irlandais. Le grec ignore

entièrement le phonème y: du yod de l'alphabet phénicien

on a fait la notation de la voyelle •

Le *ui a une histoire plus complexe encore que celle de

*y a cause de sa double articulation: le dos de la langue

rapproché de la partie postérieure du palais et les deux

livres rapprochées l'une de l'autre et arrondies; la tendance à

substituer a la sonante w la spirante labio-dentale v est très

ancienne déjà pour les grammairiens de l'Inde, le v sanskrit!

est une labio-dcnlale et non plus un w; le « latin est devenu v

dans les langues romanes, de même le germ. won allemand;

en baltique et en slave on prononce aussi v là où le rappro-chement de la langue et du palais a été augmenté, w est

devenu *g', g: ainsi à l'initiale en arménien et en brittonique ;i

là où c'est le rapprochement des lèvres, w est devenu b à l'ini--

tialc, ainsi en persan dans certaines conditions. En grec, le

T qui représente i.-o. *w a une articulation très faible; entre

voyelles, il a disparu presque dans tous les dialectes avant la

date des plus anciennes inscriptions; à l'initiale, il n'a cessé

d'être émis que vers le Ve et le iv' siècles av. J.-C., sauf en

ionien-allique où il n'existe plus même dans les plus anciens

textes dans certains dialectes, notamment en laconien, II

n'est sans doute jamais tombé. Presque partout on entre-

voit encore le temps où y et w étaient de pures sonantes;

CHAPITRE m

'ainsi en iranien, le persan représente w initial tant8t par g,

itantôt par b, ce qui suppose que le vieux perse avait encore

la sonante w et non un v labio-dental; en "celtique, le w

initial estreprésenté par/ en irlandais, par^- en brittonique

le celtique commun avait donc encore w,

Exemples:

-*>skr. yàhft « foie » (génit. yaknâh),

lat.iecur(iecimris), lit.

jeknos zd yâkarz, gr. 7jx2p (ypzxxoc).

*-ye- dans les verbes dénominatifs skr. (pftanà)yâti « il

.combat », v. si.(Ifkajjetû tt.il trompe »,*lit. (lankô)ju

« je..plie », %t.(y.y.£)ii> tt j'honore ».

skr. mâdhyah « qui est au milieu », gaul. Medio-(Unum)

-•lat., médius (avec^y représenté par i voyelle après consonne),

got. midja (féminin) la consonne précédente est altérée par

slay dans gr. pitraiç, |a£c»; (de*|ii6;yo;) arm. mlj « milieu »

v. sl. me%da «limite », russe mi%â, polori. mezp, serbe

mèâct.

t*w:

skr., viç-j zd vis- « village », v.= sl. visi « uicus », alb.

vise « lieux » gi". "dïy.cç « maison », latv uicus,' got. «rofa.

i« bourg ».`

skr. nivab « neuf », gr. v=(,F)3;, lat. nouos,y. si. hto«.

*r;

skr. radhirâl} « rouge », gr. èpuepij (avec prothèse voca-

-lique devant i. -e. *r initial, suivant une 'règle constante dû

grec), v. si. rîdrâ (de Vârfcâ),llat. ruber(avec

b représen-

tant S issu de ft après m); 'lit. raûias,' got. raufts,v. irl.

rafld..

gr. l&îybi « je lèche »', lat. ding6, v. irl. ligim, got.

(bi-)laigon « lécher », lit. /ë^t'ii« je lèche'», v. si. arm.

/î^ern, skr. réhmi et /«Aot» (zd ri^-).

PHONÉTIQUE

A. Msrlkt. 6

*M et *»(

skr. nima « nom », zd nàma, lat. nftBoi,, got. namo, gr.

2vs(ui.

Remarque. Dans quelques cas, le grec répond par un

Ç et non par b (noté ') à un y des autres langues, ainsi

gr. fy-(vi, en regard de skr.yugàm «joug », lat. iuguin,

got. juk, tchèque jho (de */ip>)

gr. Çwtts;, en regard de zd yâiW,lit. /HJto « ceint d'une

ceinture w, v.sl. (po~)jasït« ceinture n;

on a souvent conclu de là que l'indo-européen possédaitune sortede spirante, différente du *y défini ci-dessus, et qu'on'

pourrait désigner par* Mais ce traitement £ n'apparaît qu'à

l'initiale du mot, et aucune langue ne confirme la distinction

de *y et suggérée par le grec il est donc possible que l'on

soit ici en présence d'une innovation hellénique dont les,

conditions ne se laissent pas déterminer.

b. Sonantes dans les diphtongues.

Une diphtongue est une émission vocalique continue dont

le commencement et la fin sont articulés d'une manière nette-1

ment dilférente et dont la partie médiane est constituée par

la transition de l'une des deux articulations à l'autre. L'indo-'

européen forme des diphtonguesavec ses voyelles *e, *o, et

aussi *a, suivies de l'une quelconque de ses sonantes dans

toutes ces diphtongues, la voyelle, c'est-à-dire la partie la plus

ouverte de l'articulation, est au commencement et la sonante,

qui est la partie la plus fermée de l'articulation, à la fin.

On réserve souvent le nom de diphtongues aux groupes

formés par *e, *o, *a avec les sonantes *y et *w, mais il n'y aa

pas de différence essentielle entre ces groupes et ceux qui

sont formés avec les autres sonantes V, *m, *«. Ce paral-

CHAPITBE in

lélisme des diphtongues formées avec les six sonantes est par-

ticulièrement clair en lituanien où les diphtongues telles que

:ar, al, an, mn sont susceptibles des deux intonations, douce

et rude, tout comme ai et au, soit

ai aû af al an am

ai au àr al an âm

Dans lit. flfî'le passage continu de la voyelle a à la nasale n

se manifeste par ceci que la fin de l'a est nasale, et,' dans les

dialectes orientaux du 'lituanien où l'ancien a (a nasal) est

représenté par u, il résultede

là que an est représenté par lin

A'a de an était donc, du moins en partie, nasal. En grec, une

.diphtongue ev est susceptible d'être périspomèno comme une

'diphtongue ei par exemple ce qui le montre, c'est que les

deux groupes jouent le même rôle dans le cas d'addition d'un

motenclitique il se développe un ton secondaire dans è'vSizis.

tout comme dans evrà -es-

Les sonantes employées comme seconds éléments de

diphtonguesont des traitements spéciaux et devraient en

bonne méthode être désignées par des signes particuliers.

'•Conformément aux usagesde l'alphabet latin, elles seront

désignées ici par i, u, r, l, n, m ces notations ont toutefois

le défaut de présenter une inconséquence assez grave,:$les sonantes y et w y sont désignées parieur forme voca-

lique, les autres par leur forme consonantique; pour. êtreconséquent, il faudrait écrire ey, ew, er, cl, en, ein, ou ei,.

eu, e\ e\, en, eip..

Les diphtongues indo-européennes sont définies par- lescorrespondances suivantes (on observera que l'élément' voca-

lique initial a en principe son traitement normal, c'est-à-dire

que i.-e. *e, *o, *a sont également représentés tous les trois

.par indo-iran. à, que i.-e. *o et *a sont représentés par si.

o, etc.):

pnmtnôrr

P t -t. m.t» 't mu «t I ut. *•«. «a. ut. iu. v. k^|

UVe1 ai ai i P, et (?) « i* é, ia _<I^M

F'pu

o' ao au ju iaû oy tj û' 6,ua eo, iu ^Ê

IV ar ar ar ré ef er if cr er tr ]

[I V7 Ô71 "Ô7 ar ~Û ~eï ~tt ÔT "Û7 ~l 11 1

ni a*

M

a(n) (

en in i •> m fraj in

1

^^Hn» (i^i •i < t fi'n im ïi. em (fin) im ^M

^^Fi»oe ai, ei, l

lË^k

F |*a«o' ao au u au

oy;j «' 6, ma au, ou. >)

1

^Jnr ar aror ra a? or ;p or or ar

jM

ar arar la a/ o/ :Â «/ o/ al m

f l'on an Ht a(n) a an un :> on (m) an 1

*<» a»'

PF<<:< »'. f I

E l*a«o' a« au u au au> u au à.ua au,ou,ô M

[ l'ar ar ar or ra ar ar sp ar ar

or

L m'ai ar or ar la al at aX al al al M

Pjrn an M a(n) a an an m an an an 1

Tarn am fm

am

a am am i? am am

am ammj^M

Nole<

I r

Skr. e et o sont des longues issues d'anciennes

diphlnn-

1

^^miesindu iraniennes ai, au conservées en vieux perse le

fait ^^J

'chapitre m

qu'elles représentent des diphtongues est très reconnaissable

en sanskrit même et a été vu par les grammairiens indi-

gènes. Les diphtongues indo-européennes en *1 donnent

régulièrement des diphtongues sanskritesen r.

2' Les conditions de la différence de traitement ë d'une part;

ei,'ai de l'autre, en letto-lituanien ne sont pas connues.'

3° Les diphtongues ei, oi, ou sont encore écrites sur les

tplus anciennes inscriptions latines et n'ont pas été.entière-

ment réduites à l, û, ti avant la fin du in" siècle av. J.-C.

4°SI. i représente i.-e. *oi, *ai à la fin du mot' dans

quelques cas.

Exemples de quelques diphtongues

*s.

gr. état « il ira », skr. éti « il va », v. perse aitiy, zd'aëiti,

lat. U (de*ït, *«*[»]; cf. îs), v. lit. àii ci va ».

v. pr. deiwas « Dieu », lit. divas « Dieu » (et deivc « fan-

tôme' »), .lat. dois (de *deios, *deiuos), pluriel* diuî, osq.

deivaî « diuàe », v. h. a. Zio et v.isl. Tjr (de germ.

*tîwa%), irl. àéa, skr. deuâh « dieu », zd daëvô « démon ».

"au:

lat.auginen

« accroissement », lit. augmû, génitif augmeiis

« croissance », skr. ojma, génit. ojmànah « force » lat. au-

gère, got. aukan « croître » gr. aùsâvw.

*on:.

v. si. pQtî « chemin », arm. hun « passage », skr. pàntbâb,

zd panti (avec t issu de th après n) « chemin » lat. pons«

pont », et sans doute gr. tovto^ « mer ».

*om

gr. yoiAips; t< dent », v. si. ^giït « dent », lit. %amlcts

« angle formé par les côtés d'une poutre », v. isl. liambr

«-peigne » (ail.- kamm), skr. jâmbhah « dent »,

Vet *or;-

lat. uertô « je tourne », skr. varie « je me tourne », got.

PHONÉTIQUE

wairfan « devenir », lit. vttsli « tourner » v. si. vriteno,

gall. gwcrihyd« fuseau ».

lit. varlyti a tourner n, v. si. vraliti (russe vorotit', polon.

wrécW), got. fra-wardjan « gâter » (cf., pour le sens, ail.

ver-derbeit), skr.varlàyali

« il fait tourner ».

*a/

gr. i). lit. rt/^ii « salaire n, skr. arghàh «prix, valeur »,>

ossète (dialecte iramen du Caucase) ary « prix ».

Après une voyelle et devant une consonne, une sonante

ne peut en principe avoir d'autre forme que celle de second

élément de diphtongue ainsi, en face deFftjfrjy. a je brise »,l'éolien a un aoriste e'jpiyi; et non 'èfprftj, un adjectif

aî)pï|XT3;ctnon*i-fT,y.T5;(honi.affii;i'3iCstrefaitsur^f(û[j.);

le parfait moyen de skr. yajati « il sacrifie » n'estpas *ya-yj-e,

maisyeje, c'est-à-dire *ya-ij-ai.

Outre les correspondances précédentes, il en existe une

seconde série qui est surtout claire en indo-iranien, et, dansune moindre mesure, en grec

skr. ni nu an 3m âr

zd ai Ru an cm âr

t, « rt't (t -/jp

gr.

à1.

Gt: <t

C(

âv (c cêp

(rit « (i)7 « (i)p

Co sont les diphtongues a premier élément long, soit i.-e.

*li, "lu, *i», *tm, *(r (et *il), etc.; on ne saurait naturelle-

ment déterminer avec précision en quoi *ëi se distinguait

de *ei, mais on ne doit pas croire que ces diphtongues aient

eu la durée de voyelle longue plus sonante, c'est-à-dire

trois temps, alors que les diphtongues à premier élément brefauraient eu deux temps seulement dans les vers védiques et

grecs anciens, une diphtongue à premier élément long compte

pour deux temps comme une longue ou une diphtongue à

CHAPITRE m

premier élément bref or d'autre part, pour que le premier

élément d'une' diphtongue "semble long, il suffit qu'il soit

plus long que la moitié du groupe total formé par la diphtongue

et que la sonante soit relativement brève la différence entre

*li et *ei peut donc fort bien avoir consisté simplement en

ceci que, dans *èi, le e était plus long et le i plus bref que ne

*l'étaient respectivement e et i dans *ei.-Ce qui rend probable

qu'il en était ainsi, c'est que la sonante des diphtongues à

.premier élément long est souvent tombée soit au- cours' de

Jl'histoire'des diverses langues, soit- déjà en indo-européen

mêirie. Ainsi la diphtongue *-ôi du datif zd vshrkâi, gr. Xiixat

((écrit'- Xiixo)),,lit. vilkui (avec -ui représentant tandis

que -ê, issu de Tai, représente *-o<) s'est réduite à -ô en grec

où la.prononciation -ô de l'ancien -wi est générale au moins

dès le n° siècle av. J.-C. de même en latin le datif corres-

'pondant est lupô (de *lupôî).

Dans tous les dialectes autres que l'indo-iranien, les

diphtongues à premier élément long ont été transformées

• en diphtongues àpremier

élément bref devantconsonne sui-

vante du même mot ainsi à la finale *-ôis de l'instrumental

pluriel attestée par skr. vfltaih, lAvdbrMii, le grec répond par

-oc;, le .lituanien par -ais, le latin par-is (issu de *-ds, ancien1-

nement *-ois) gr. Mxsij, lit.- vilhûs, lat. lupis. Le grec répond

à skr. dyâuh « ciel ii,gâuh « bœuf», nâub « bateau » par Zeûç,

'Po3ç, vsii;, avec eu, ou, au et non "V]u, *iw, *âo si l'ionien a

vflBi;, c'est que la longue des autres cas, ace. sing. SâF a, génit.

*iâF6ç; etc., y a été introduite par analogie'; et en effet Zsiç

et (3o0ç dont la flexion n'a de voyelle longue qu'au nominatif

,(et à'l'accusatif) singulier ont conservé eu, oudans tous les

dialectes .'Les diphtonguesà premier élémentlong ne subsistent

doncqu'àlafinale, ainsinmfa, &|jlwv, faipiv dansl'Indemême,

les diphtongues à premier élément long, encore nettes en sans-

krit, se confondent avec les autres dans les prâkrits.

PIIOJÉTIQUE

Des l'époque indo-européenne, l'élément sonantique relati-

vement bref des diphtongues à premier élément long a disparu

dans certains cas par exemple, l'accusatif pluriel des thèmes

en *-&- avait, du moins dans certaines positions, *-â-s issu

d'un ancien *-à-ns skr. -â(>, Ht. -as (d'un baltique ancien

*-&) le grec a la nasale (peut-être d'après les autres décli-

naisons) et abrège en conséquence la voyelle i, d'où *-x-iç,

conservé en crétois par exemple, et c'est ainsi que l'accusatif

pluriel dcTîjii, ion. ail. «(«6, est*ïî[«vî, d'où ion. ait. tfiii;,lesb.

T/(ij!î. De niiSmo i et « sont tombés dans les accusatifs indo-

européens des thèmes *dyeu-« ciel, jour », *gwou- « bœufs,"

*rii- « richesse n skr. dyâm,gim et hom. Z-îJv, dor. {3™, lat.

rem, c'cst-a-dire*rf)*«, *g"ôin, rlm,i&*dylmn, *g""Sum,*rlim.

En indo-européen, ,lo point d'arliculalion de la sonante

nasale étaiL indépendant de celui de la consonne suivante le

lituanien n m devant par exemple dans ~)'m<n~ cent »,

reiïui « appuyer », le gotique devant f, ainsi dans ga-qutii£s

«arrivéo », ct devant s, ainsi dans ams épaule». Si donc on

trouve, pour une ancienne m, une n devant dentale, c'est

par suite d'une innovation: ainsi devant dans lat. centum et

devant d dans got. buml « cent ». De même il est possible que

la nasale gutturale provienne d'une innovation de chaque dia-

lecte, bien qu'elle soit assez générale skr. afikâlj « crochet »,

gr. ïyxs;; lai. qMiiqm (avec i issu de e devant nasale gultu-1

rate tandis que e subsiste devant n dentale, par exemple dans

centum) le sanskrit a une nasale palatale devant palatale et

une nasale gutturale devant gutturale skr. pâhca « cinq » et

pafiklllj « groupe de cinq ».

c. Sonantes voyelles devant voyelles.

11 arrive souvent qu'un groupe phonétique constitué par

une sonante suivie d'une voyelle forme deux syllabes alors

la sonante est représentée dans toutes les langues indo-euro-

CHAPITREIII

péennes par une voyelle spivie du phonème qui représente

en règle générale la sonante consonne intervocalique; On peut

donc désigner ces groupes, par exemple devant la voyelle é,-

de' la manière suivante:

*°ye, *°we, *"re, *°le, *"ne, *"me.

Mais comme, en' fait, *°y et *°w se comportent toujours de

même que et *u voyelles suivies de *y et *w, on écrit dans

ces deux cas

Ex~mples

*iye, *uwe.

Exemples

V 'gr. picç « arc» (le y intervocalique tombe en grec), véd:

j(i)yà « corde d'arc » (écrit jyà, mais encore dissyllabique

dans plusieurs passages du^gveda), lit.gijà

« fil de trame»;

*mu

véd. d(u)véu, d(u)vi « deux »(orthographiés dvâu, ivà,

mais dissyllabiques dans les vers), hom. SOu, lat. àuo,y. si.

âûva. r

skr: génit. bhruvâh « du sourcil », gr. copùo^ de *oçpû/oç,

-v. si: accusatif irëw/lil. accus. Jiràvi.

Le traitement des autres sonantes voyelles devant voyelles

est résumé dans le tableau suivant

ï I.-B. SKÛ. BOASU.CR. LUT,' Itlt. «OT. LIT. Y. BL.'

*°r*°r ir, ur'urtar ar cepap ar or aur" ir, ur* m, ûtf

*°l if, m (il, ul) 'ai\ al Ao: al

'alul il, ul_ U, ûl |

*"n

.y

?? an m an, in an un in, un "m, un j

*°m ? ? amx\i. am,im" am

uni im,um ïm,ûm

PIIOMÉTIQUE

Noies:

i° Les timbres i et « en sanskrit sont engrande partie

détermines par les consonnes précédentes.

2" Les timbres i et u en lctto-slave apparaissent dans des

conditions encore inconnues pour la plupart.

3* Lat. in, im devant un i de la syllabe suivante, par

exemple ilansjinedc *s°ni, cf. v. irl. sain (eclt. *sanî) « sépar>

rément».

!\° Got. aur, parce que germ. « devient toujours au (mv>

tant 0 ouvert) devant r en gotique; ur subsiste dans les

autres dialectes germaniques.

Exemples:

*°r:

skr. pur Al; « avant », zd pari, gr. irips;; v. h. a. furislo

« prince » irl. ar « devant », gaul. Ari-inorica (région près«

de In mer).

*°h

gr. ga/.stv «jeter », lit. gtillli être couché n (pour le sens

cf. le rapport de lat. iacïrt « jeter » et de iacère « être

couché »).

*>«.-

v. si. mïnèli « penser », lit. minhi, got. munaii « pen-

ser », gr. |uni;vn « être furieux ».

gr. *-i[ji3-, dans sjî-a[i:! « aucuns» got. smus « quelqu'un »;

v. h. a. sumar « été », arm. amant v. irl. sam.

d. Sonantes voyelles.

l'lacées entre deux consonnes ou à l'iniliale devant une

consonne, les sonantes servent de voyelles. Les sonantes

voyelles sont définies par les correspondances suivantes

nu \riTRr. in

I.-K.SkE.20GR.V.SL.LIT.IGOT.ABU.LAT.IBL.

*i

iit

t i i i i i

M

*u u u u m u u u u u S

V X m ?*» *?' *"» rù &* ur* au/" ar oror ri

*l f m ax, sa' /«" (7, ul at ul H

*y a a x ?f«)2 *w, »«3 un an en (v. note11)

*ni a a a e (ti)1 im, uni* um am em (v. note3)

Notes.M

i° Les conditions dans lesquelles le grec a px ou ap, >,a ou

a/v ne sont pas exactement déterminées.

2° Les conditions dans lesquelles le vieux slave a Ii ou lu

(c'est-a-dire voyelle ou i voyelle), etc., le lituanien il ou ul,

etc., sont inconnues.

3° Le traitement de *u et *t\i en irlandais est trop complexe

pour être résumé dans le tableau.

l\° Got. aur représente germ. *tir. S

Exemples ^H

*' ^H*i

skr. diç- « direction, région », lat. dic- dans dicis causa

gr. î'.y.r, « droit, justice » lai. dklus (ital. detto), skr. rf(V/à/)

« montré » ags. ligen « montré ».

*«:

skr. gén. çïtnah « du chien », gr. y.yvi;, v. irl. con (de

coït. V.-Vunoi), lit. s^un(e)s.

|*r

*fKHOj), Ht. ~KK('<

1skr. pfcchâli

« il demande », zd pmsaili,arm.

harçanonU

PHOVÉTIQL'E

« j'interroge », lat. poscô (de *porcscô); v. h. a. forsca « de-

mande m (avec or de germ. *ur) lit. pifs^tï « fiancer ».

hom. 7.fjîîv; (et /.ipZirl)a cœur », lat. cor, corâis, v. sl.

srUdxce, v. irl. cride.

skr. vfkab « loup », zd vshrkô (avec notation par d'une

particularité duc sans doute au ton), lit. vilkas, v. si. vllhï,

got. viulfs (avec une /due à une influence particulière).

•p.-

skr. â(-jniitab) « inconnu », gr. â(– (-<u-), lat. ignOlus,

c'est-à-dire inMItu, de *in(-gnOtos), v. irl. in(-gnad), got.

uti(-kunfa), arm. an(-canawlh)

•»/).•

skr. fflfriwj « cent », zd fd(wi, gr> (s-)*ksv, lit. s^imlas,

v. si. j/i/0 (avec un traitement ri contesté par beaucoup de

linguistes), got. bund (de *humdmi), lat. cenlum (de "cemloni),

gall. cant, v. irl. cil.

On le voit, *i et *u ne sont pas au point de vue indo-curo-

péen des voyelles, mais seulement les formes vocaliques des

sonantes *y cl*w, exactement comme *[, *)/(, *i} sont les

formes vocaliques des sonantes *r, *m, *n skr. sitptâh

« endormi », gr. ra: v. si. liitiu « sommeil » (de *sûpnîi)

sont a skr. svàpuah « sommeil », v. isl. sue/n « sommeil »,

ce que skr. pfubâti « il demande », etc., sont à skr. prdçiuih

« question », lat. précis, gol. fraihxa « j'interroge »; skr.

diftiib « montré », etc., sont à gr. ili\ «j'ai montré », lat.

rfta) (de "deikô) et ce que skr. haddbdh « lié », got. blinda»;

« lié » sont à skr. bdndbttb « allié », got. ^*Wa « je lie »,

lit. bendras « associé ».

Les sonantes voyelles *i, *u, *ff, *H' sont brèves au

point de vue indo-européen le sanskrit les représente toutes

par des brèves ti, f, f, a, a le grec également sauf */ ef

dont il fait pu (ou a?), Ix (ou ji).) le gr. r.7r.fi<y. est, chez

CHAPITRE III

Homère, un dactyle, tandis que le locatif pluriel véd. pitfau

«chez les pères » vaut trois brèves presque partout ailleurs

qu'en indo-iranien i.-e. *j, *r[i étant représèntés par

une voyelle suivie de r, 1, m, n et devenant par la même

des diphtongues, comme gr. ap, oc}, ont pris valeur de

longues; mais les traitements indo-iranien et hellénique indi-

quent bien que'cette quantité longue résulte d'un développe-

ment postérieur à l'époque de l'unité indo-européenne.

On a beaucoup discuté la question de savoir si ces brèves

i.-e. ffj *l, *t$i étaient de-pures sonantes vocalisées,

comme i et u, ou si ces articulations comprenaient une

voyelle extrêmement brève précédée ou suivie de r, l, m,

n consonnes ou seconds éléments «de diphtongues. Cette

question n'a qu'une importance très secondaire, car l'essen-

tiel n'est pas de déterminer si *r, *l, *# se sont 'pronon-

cés de telle ou telle manière, mais quels en sont'les repré-

sentants dans les diverses langues et quelle en estla opiacé

dans la structure de l'indo-européen. – *L' existence d'un

élément vocalique très bref, indépendant de la* sonante, ne

pourrait être solidement établie que par des coïncidences

detimbre

des représentants de cette voyelle dans les diverses

langues le fait le plus remarquable à cet égard est le double

traitement baltique if et ur, auquel répondent les deux trai-

tements slaves communs ir et "f, confondus dans v. sl. rù,

mais distincts dans russe" er et' or, et qui ont entraîné des

formes différentes des gutturales ainsi on trouve d'une part'

v. sI. crûnû (de" *i'rniï) «'noir »,russe éërnyj, v. pruss.

kirsnan, cf. ski. -kfondh « noir », mais de l'autre v. si.

krûma «proue » (de Vrma), vusseiormâ, et, à ce dernier mot

le grec répond peut-être par i:p^va3 Tzpfyvt} « proue » avec

un traitement pu de *r qui rappelle le si. et qui diffère du

traitement

ordinaire pa. Les faits de ce genre sont trop isolés

'pour qu'il soitlicite de

rien affirmer.

PHOXÉTIQCB

Le caractère essentiel à retenir est celui-ci *i, *u, *%>

*ip, *y sont des éléments vocaliques entièrement parallèles les

uns aux autres et jouent tous un même rôle dans la tangue.

c. Sonantcs devant *J.

Dans les groupes de la forme voyelle ~f- sonante +*s

+ consonne, soit *-en;t- par exemple, la sonante consonne

et *} ont leur traitement normal et il ne se pose aucune

question, c'est le type

skr. janilh, gr. ysvs-sflp, lat. gmitor.

Dans les groupes de la forme: consonne (ou initiale du

mot) -f- sonante + *i -f- consonne, on observe deux cas

différents

î" La sonante a la forme de sonante voyelle devant voyelle

et alors *3 a son traitement normal ce n'est pas le cas ordi-

naire, mais on en rencontre néanmoins d'assez nombreux

exemples, notamment en grec:

*iyi:

gr. cpfïjOïi (do 'k^rip-) « acheter.

*°n:

gr. gipïOpsv « goulTre ».

v. irl. laralhar « torobra ».

"h:

gr. r.x\i\i.r) « paume de la main », lat. palma (si c'est un

ancien *palam&, avec syncope de la voyelle intérieure).

*°n)

gr. 0»îts; « mort »

lat. ianitricts « femmes de deux frères ».

•°mi:

gr. (à-)îi;jixr:; t< indomptable »

Aucun de ces exemples ne se rencontre d'une manière sûre

dans plus d'une langue; ceci tient à ce que, dans toute une

CIIAPITHE HI

partie des dialectes indo-européens, ceux qui perdent 3 en se-conde syllabe, ce traitement se confond presque entièrement

avec le suivant en latin et en irlandais, des syncopes en-ont

fait disparaître ou obscurci la plupart des exemples en sans-

krit, il paraît n'être plus distinct du suivant il ne reste guère

que le grec où on puisse l'observer.

2' La sonante et *s>se combinent et le résultat de la com-

binaison diffère essentiellement des traitements isolés de la

sonante et de *s. Dans le cas des sonantes *y et *w suivies de

*a, le résultat est partout i et a (ou les représentants de *i et

*il) on est ainsi conduit à écrire *f,J, *n; *in pour V,

*n, *rn suivis de *3 après consonne, sans préjuger par là, bien

entendu, la prononciation de ceséléments,

sans vouloir dire

par exemple qu'il s'agit de *f, *n, \i allongés. Le tableau

des correspondances est le suivant

*ii J. y i l' i ï » i et

*ù ù û' f ti y l û il û û

*f fr, ûr ar Ur, ùr ni r pi, pu rà râ aur

*J ir, ùr ar il, fil U, lu û Àâ, Xu lâ'Ud ul

â à in, un ç Svâj[ nà ni un

*ip. ? ? im, àm e e i i yâ ma ma umuif t

II' III t

Note

Le serbe distingue par l'intonation et par la quantité les

voyelles qui répondent aux sonantes brèves et « longues » j

PHO.IEIIQUE

ainsi la longue « représente par exemple dans vûk «loup »,

cf. lit. vilkas, tandis que la brève « représente J.

Kiemplcs

•i:

skr. krllàh « acheté n irl. crllhid a emat » cf. gr.

srtss9ss.

•a:

skr. tûyah« fort » lit. liilas « plus d'un, maint », v.

pniwft. lûlan « beaucoup » gr. tjXt, « enflure ».

V:

»kr. glryâh « avalé lit. girtûs « ivre et accimalif gùrklj

« gosier » v. si. grûlo « gosier », serbe gHo gr. ^pidjxu

cf. gr. ^jpjOfsv.

v. »1. sù-lrûlù « frotté », serbe lui « frotter, user » gr.

~prrtt;« pénétrant » cf. v. irl. taralhar.

skr. pârvah « premier», zd paourd (de iran. *pania-'), v.

si. prùvyji, gr. 'zpuFx- (ion. zpû- dor. sfî-rs;) lit.

/>/rro<u.

•r-irl. Idm « main ». v. h. a. frima (de germ. *fulmi) cf.

gr. :»;«

skr. pùnjàh« plein », v. sI. plùnù, serbe pûn, lit. p'ilnas,

v. irl. Un, got./«//s (de 'fulna().

V-/1:

gr. Svt; (dor. (t/jt;;) a mort » cf. Sri «5;.

skr. jiiw« femme du frère du mari » cf. lai. ianitrices.

skr. jàldh « né », zd ^ri/ii, lat. (g)nàlus, gaul. (Cintu)-

gnàlus.

lit. ~« ~~MftU« connu o, got. kun~s.

gr. •rtjju « canard » (de Nirva), skr. d/M> « oiseau aqua-

tique ».

'*•

î;*rr;r fdnr. ? j.îr;r) « domptt' ». cf. (i-);i;Ar:

CHAPITRE m

lit. timsras « de couleur alezan brûlé ».

Les traitements indiqués ici semblent certains néanmoins

sur le traitement grec l'accord n'est pas établi d'une manière

absolue.

Les cas, relativement rares, où l'on,rencontre après con-

sonne ou à l'initiale une sonante consonne suivie de *a sont

dus sans doute à des actions analogiques, ainsi gr. tsQvcc[aevà

côté de Ti9«ï/t> cf. 'érzx[>.vi à côté de ëra)-a.

Les correspondances notées par *f, *J, *n, *%i n'existent

pas en dehors des combinaisons *r+», */+», etc. On n'en

saurait peut-être dire autant de *ï et *îï.~En effet ces sonantes

longues alternent ^parfois avec *i et*u brefs:

skr. virAh « homme », zd vlrô, lit. vjras, mais lat. uïr,

v. irl. fer (de 'wiros), got. wair (de *wïra%).

skr. n& « maintenant », gr. vjv, v. sI.nynë,

mais skr. nû,

gf. vj,' lat. nu(-diùs), v. irl. nu.; v. sl. nû.

Dans ces mots, 'l'emploi de *î ou *ï, *û ou *ù était sans,

doute déterminé par des raisons rythmiques; par exemple,

dans les aoristes à redoublement, l'i du redoublement est long

devant syllabe"tbrève dans skr. riri}at « il a nui » et 'brefdevant syllabe longue dans didîpat«

« a brillé n. La longue

résulte d'ailleurs en grande partie de développements indé-

pendants propres à chaque langue; on en a la preuve parceci que, en sanskrit, le i représentant i.-e. *s est souvent

long or ce i est purement indo-iranien.

En aùcun cas ces *ï et *û ne sont autre chose que des so-

nantes voyelles ainsi le u de *«i1 est w dans le mot de même

famille skr. nâvuh « neuf », gr. vi(/)=;,lat. nouos, etc.

>Remarque_sur les sonantes.

*Les conditions dans «lesquelles apparaissent les diverses

formes dès sonantes ne pourront être étudiées qu'à propos de

^™W^HW^

la «ni U!>< el, au chapitre iv, à propos drs alternantes voca-

Iuiiich mais on voit dès maintenant que ce j**n des formes

ni variét-sdes sonanlcs est l'un des traits li-s plus éminemment

rararlérisliipies del'iudo européen

aucune Lingue ne l'a

conservé nu completle sanslril uièine, qui l'a le mieux

prardé. en a déjà perdu qui-lipie chosi> r&s|iect très archaïque

dit litiiiiiiM-n f-t du en grande (liiilica ht innMTv.'itiun du

»)<tlèmi> des Hoihinles, dont, mmI de loutis les langues

iudo euni|M'eunr-H »ntes, ct-t idiome dmiru- aujourd hui

encort- une idée appnH-lK-e.

H. – La MI.I.AItE

I tin Hiiite de phonèmes comprend une st>rie de divisions

naliirelle<t ^n'oii nppellc syllabes ces divisions sont détermi-

nées p.-ir les ditTérenres AouirrluretU's divers les

ivyelIt'S (tovelles proprement dites ou <um<intes \o\rlles) re

pn;sent<'iil dansla -érie les maxima tTouverture les

< oiisonnes (coiw»nnes proprementdites ou sonanles con

Miinio) les minima et tandis tpir les so>t>||ps ont pour

éV-mcnt essentiel, dans IrjKirler n<irnial à haute \oi\, la vihra

tîiiu glottale nuKliliée [Kirle réformateur huerai et nas^d, les

cofiHonurs nul |M>ur élément essentiel le mouvement articula

t loire d'ouverture el de fermeture il yn donc des tenues de

t wm»t les vnylles, sé|tarées pardes mou%einents arlicida

Iloirei* d'ouverture et de fermeture, les consonnes. Sut par

I exemple une s<>rie(le phonèmes

telletjue

H^K Ht-ioxonnahLfjpe.

^^4n i f, o, u, i, p, e\ les consonnes qui

m S4'f»nrrnt ces tenues sont s, v, tt, g, W, pdans les unes la

Ifermeture est

lotiilr^dffi^pjjprn^ g, p, d»>- 1– .i. ,11..

L ~hll.u i

1CIIAPITKE ni

est partielle, ainsi dans s, y, n, w dans les unes il y a des

vibrations glottales, ainsi y, n, g, w, dans les autres n'yen

a pas, ainsi; s, p; mais, ce qui, est commun à toutes les

voyelles, c'est qu'elles sont essentiellement des'tenues sonores,

et ce qui est commuii'à toutes, les consonnes, c'est qu'elles

comportent un mouvement de fermeture suivi d'un mouve-

ment d'ouverture; et un même élément est voyelle où con-

sonne, i ou y, 11 ou w, 7} ou n, suivant que, d'après 'sa

position dans le groupe, il sert de tenue oud'articulation

'fermeture et d'ouverture; le point d'articulation, la qualitésonore restent les mêmes, mais ce qui est mis on évidence

est dans un cas la tenue, dansl'autre

le mouvement articu-

'latoire.

La voyelle appartient tout entière à la" syllabe dont elle

forme le centre au contraire la consonne est partagée entre

les deux syllabes qu'elle limite: sa partie, de 'fermeture ou,

autrement dit, ^implosion termine une-syllabe et le moment

' d'ouverture ou' ^explosion en commence une autre dans

ungroupe tel que epe*\& fermeture des'lèvres termine la prer

mière syllabe, qui comprend aussila durée de l'occlusion,

et l'ouverture des lèvres commence la seconde syllabe.

La même définition s'applique aux consonnes sonores

dans ebe, il- n'y a pas de moment de silence, d'arrêt

complet de son, puisque les vibrations glottales continuent,

mais-iPy aJun^arrêt de l'émission du soullle qui marque la

limite des deux syllabes. Quand il s'agit de silllanles comme

s ou de sonanles comme y, w, r/l, n, m, de continues en*

un mot; il ne seproduit pas d'arrêt du souffle, mais il y a un

mouvementtendant au rétrécissement du passage de"*l'air,

un temps de fermeture relative et un mouvement de réou-

verture la définition de la limite de la syllabe s'applique

donc ici aussi et, en un sens étendu, on peut encore' parler

d'implosion et d'explosion. Dans le cas de h, qui est un-

rwoafiiQcg

simple w mille cl ne comporte aucune fermeture ni aucun ré

Iréc internent ilu passer Je l'air en aucun poinl, il n'y a |uis

à proprement jwuler d'oinerture et de fermeture, mais seu-

Kinent arrêt (on aligner) de* \i|>ratiou* glottalrs de la

\o><||r e'c.1 re <|tlï fait sikh ilntitf rjiie re phonème est |wu

iluiiilil'- i-t ijiir, entre \nyllrs, il leml en général;i ('Ire rapi

ilriiicut élimiiié chc Irntl à détenir ?.

CrriairnH langues n'ailuM-Kent jmih d'au Ire forme s\llaln*|ue

(jiiele t\|K* !»iiii|)lf ronnlilué par une isérîf de voyelle-* st'jki

réen les unes den nuire* chacune par une consonne. Tel n'est

jKift le en* de l'indo eiin>|>éen. l.éléinenl consonanti(|iie [>eiil

> elre fort coinplexe nuire la forme simple décrite ci-dessus,

il |>eut se comjMiMT de deux <n*<-|uHi\es, [wir exemple kt, pt

fil. MlUante et (kcIiimw, nin^i si, ^il d'occlusive et silli.mle,

aillai ts d'(K'clusive (ou stillante)el sonante cminrinne, ain>i

ty, sn. l-a graphie ne doit naliirelleinenl pas faire illusion

sur la nature denéléttient» fjui con»|K»-enl ces groupes:

le k

et le d'un groujM* ckte ne |>euvenl pas rire identique* au k de

cke et nu i\atte le k de ri/en une implosion partilleà cellede

tke, ninis l'explosion se lait dans la plupart des langues |wml;mt

l'iinplo-iioii di- /et n'est accompagnée d'aucune émission d air

et l'implosion de avant lieu |wudiinl l'occlusion de k n'est

naturellement |wi* précédée d'un arn'l île réuiission d'air; il

a donc liirn dans ekle deux articulations (lis

liuiirs, mais Ionien deux difîérenles de celles de k et de

One l'élément ronsmiantirpiesoit simple ou complexe,

étant donnéi' une série de plionèinrs, la syllabe est ht tranche

comprise entre deux mi ni nui tt'otnvrtun1.

Ceci )>oHé, il r-t |>o*<iiblc de définir les notions île -nN.iIh-

hmgiu »'t de s\llid«- bràv,t-lles que la comparaison de la

proMHlir du sanskrit et du jrrec et aussi, dans une moindre

ni<iiri- il. :intii> l.Énrii'- |MTtUrt (le 1rs flXCr.

CHAPITRE III

Ivsl brève toutesyllabe dont l'élément vocalique est une

brève (voyelleou

sortante) suivie d'une consonnesimple,

ainsi la première syllabe de skr. sAcale « il suit », gr.

£S£Ti:,lat. sequitur(oùqn note une arlirulatlonune), Wx.sektt

«je suis » de skr. iniAh « nous allons », gr. l^vi de skr.

prlbiib « large » etc.

Une syllabe est longue dans deux cas:

i" Quel que soit l'élément consonantique suivant, quand

son élément vocalique est unevoyelle longue, une sonanle

longue ou une diphtongue, ainsi la première syllabe de skr.

lèrAlâ « frère », gr. fjiïwf, Int. frôler, v. irl. hràlbir, gol.

brofrar, lil. tic skr. pûlib « pourri », lai.pûlitlus,

v. h. a. fi'd « pourri », gr. -jOu « je fais pourrir », lit.

plili« pourrir » de gr. F-îi, skr. iniii « je sais », gol.

wail; de skr. pànca, gr. -i-r.i. ™

a" Quelle que soit la quantité de l'élémentvoealique, quand

l'élément consonanlique qui suit celui-ci est migroupe de

consonnes: ainsi lapremière syllabe de skr.

ulpkï, gr. £–.<,

lai. seplem; de skr. pilré « à unpère », gr. -j-jûv « des«

pères»deskr.vihle«ilse\èt»,gr.Fia-.x:,lai.ueslisclc.

l/élémentcousonantiipii1 qui piécèile une syllabe ne cou

Iribue en rien à endélenulner bcjuanlilé la première s\llahe

de 5t£ï(.>, tpîiw, zz-Àzitt n'esl pas moins une brève que celle

de vîçs;. J

l,a quaiililé longue de la première syllabe degroupes 1

comme cplc, esiï s'esplicpie aisément dans es le, loule la durée

de la sifïlante lait partie de lapremière syllabe qui ne se ter-

mine qu'avec l'explosion du dans lesgroupes de deux

Mocclusives, par exemple dans eple, lapremière syllabe mm 1

prend, outre la durée de la voyelle, tout le temps nécessaire

pour articuler la labiale et sans doute aussi l'occlusion de la

dentale.M

Le cas d'un groupe comme cire ou elye est plus embarras-cas d'ull gr" coiiiiiie elre on

et~,e est l'ills

etitl)ai i

PIKHÉTIOI E

^^f^^fl^mière svllal>e «e termine i< i aw» 1 im » lu-m- t

comme dan* ele, et en effet, en attique.ou en latin, dans les

j;rou|K"t de re genre, la première s\llahe est brève niais en

prosodie védique ruiiiine en prosodie homérique, elle est

longue et ceci demande une explication que fou mit la phoné

tique (tu *an*ltrîtIf* descriptions

des grammairiens de

l'Inde rrioiitrrnt en «'(Tel qu'un mot putnih« lits » se pro

nnnr.iit enrr;dilé pultràh,

m du (imiim de manière donner

I iui[in*mu d'un friiiifH' de l.i \it*nt (|ue, en priiknl, <m'i

1rs frnni|N*H de niii<wiiiitr« vml siui|tli(iés, le sir. ptilniest

n-pn'-M-nti- |mr putUl v.\ non |>;ir pu la de en grec,

\v ^khi|m; *kxw, ntteslé|Mir skr. àçvah « cheval n, lit. as^ya

u juinenl », alxxitît non \*ns h r, coininc *k* inni-* à -r

t:x;; de i urine t/y- de\rnu -h\ alntutil en prec commun

à tî e| non à 3, el n* ;t est encore conservé dans certains

dialecte* ri partiellement chez Homère: (jUî"; de VeQy^ïi

cf. »Lr. nuMhyitb « qui est au milieu ». Si le f.'roii|»e conwmne

plu» twmnute consonne sullit à déterminer laquantité longue

de la *>lliil>c (|iii la termine en indu eiirojMVn, c'est que si

première, consonne est plus longue qu'une consonne iiilrrvo

il il ne suit lis de là que cette con

Hoiuie f.inin/c soit aussi longue qu'une consonne fréminée,

iiiler\iNidique et doitc a\oir le même traitement en fait le

île \lre est traité toutautrement rjtic le de *dlt.

Il nullité <le ce fait une conséquence curieuse si une racine

se termine par une consonne et qu'il lui soit ajoutéun

siiflixe commençant par la même consonne stmiede souante,

tout m*passera comme si le sufli\e commençait par

la sn

nanle au point de Mit- de la phonétique indo eun>|>éenne,

*ptt tfo- (a\ec suniie* ln> ) n'e*l pas distinct de */v/ ro (avec

Mifli\e r ): dans les deu\ cas la prononciation est *pettro

Si la racine est terminée par une sonore cl que le sulliie

commencepar une sourde, la différence apjvirail *nifJ ro

ciiAPiraiî m

reste *medro- (prononcé *meddro-'), mais *nted-tro- devient

*iml-lro-, qui se confoud'avoc "'melro-, et c'est ainsi que, en

regard délai. modus « mesure». et dc'got. mitan, ags. metan

«mesurer », le grec a|Arup:v, c'est-à-dire un ancien *ine[lro-3

dont la première syllabe est encore longue dans les,plus an-

ciens textes grecs.

Sur le groupe voyelle longue plus consonne plus so-

nnnle consonne, soit Iypee7re, la prosodie n'enseigne rien,-

car skr. alra et àlra, gr. etjs et r,-ps ont même valeur en mé-

trique,mais il està peu près évident a priori que leur consonne

était- simple et non pas géminée. Il semble d'ailleursque

certaines sonantes au moins aient eu dans ce cas non la forme

consonantique, mais la forme de sonante voyelle devant

voyelle; le védique a d'ordinaire consonne plus y consonne

"après voyelle brève, soilâlya; mais consonne plus iy après

voyelle longue, diphtongue ou voyelle plus consonne âliyd,

atliya, asliya ainsi, des r 20 cas où la désinenceskr. -bhyah de

datif-ablatif pluriel a dans le ijîgvcda la prononciation -bhiynh,

dissyllabique, deux, seulement ont unesimple voyelle brève

avanlleM; tous lesautres iy

sont après syllabe longue, comme

par exemple dans lébh(i)yah« à ceux-ci » ;tle y est toujours

consonne dans skr. salyâh, zdbttifïyô « vrai », voyelle dans

véd. mârlÇi)yahf v. perse nicirliya- « homme » tel était sans

donte^rétat' indo-européen, a en juger par le contraste de skr.

mâdhyah« qui est au milieu », bom. \}.imzz} ou skr. pddytlh

« pédestre,», gr. itsÇàj, avec*)' consonne, et de skr. veç(i)yam

« maison », gr.' avec *iy. Quant aux sonanles

,autres que y,, les faits sont moins clairs.

'En dehors de l'emploi dans les groupes de consonne plussonante, tels que *ty ou *tr, il semble que l'indo-euro-

péen a tendu à éliminer les consonnes géminées. Le groupe

*ss se simplifie là où il était amené par des circonstances moi-

PHO^FTI'

^^poowîpqoS: ainsi l.i 2" |>ers. pré- *mg..1.- 1.1 racine *«- est

Vf/ (sLr. ai/, /(l (ï/j/, gr. e*), el*essi, qu'on trouve aussi (hoin.

izr., ami. «, lat. «j chez le* anciens auteurs), s'explique par

analogie. le groupe n'est pas conservé tel quel à l'état

isolé en iranien, en ballique, en slave et en grec, il donne

1

si en latin, celtique et germanique, ss le sanskrit a Il, mais, I

comme tst v aUmlit aus*i ,1 cette cnnsonne géminée n'y 1

r*-|ir< «M'iilc H.'iiis doute [>as l'élat indu euro|téen, qui, il en juger j

par Imite* les aulri's langues, rouqMtrtait une altération tle j

l'iK-clusive \iiist tir la nicini1 *uul et du Miflixe lo dune 1

de *selto on a «Lr. stttliih « assis », u\ hastô, lai. stssus; de 1

*wid et de to on a al vistù « connu », gr. -wt; v. irl. I

1-ftss, v. h. a. (gi )wisso «T. aussi gr. Fiî^vi « nous savons », I

tfirzt « voua savez », cl v. si. veste « vous savez t. I)e même 1

|M»ur le» sonores, le zd i/<j-i/i« duiiue »

re|Misi> sur *dtd Jhi 1

et l« gr. F:jO*. « xaclir n sur *wiJ dhi. 1

l/allératioii des gmii|M>s *ddh est d'autant plus reinar 1

qualilr qu'elle n'a pas lieu dans les lennes propres au langageI

enfantin, dans les liv[>ocori*lique!t, et dans les onomatopées,1

c'est à dire dans les mots quis4>nt en quel(|iie sorte en dehors de 1

la langue normale, ainsi gr. irn, lai. alla A [«[Kl », gr. M

-•ftr, « imunou», gr. Nu:tT<i'i liv[MM-orisli(|ue de Nw.stîmï*. 1

Dans les mois de ce genre, les consunnes >ont «Miuvent gé- I

minées, ainsi encore dans skr. akkà « maman », gr. *Axy,f.'>, l

l«l. Ami (luirentia): gr. ïzr.i fi |»a|»a » v. h. a. Sicco livpo- 1

coris|î(|ue de Sigbt>rt gr. X2/.y£i*t « je ris au\ celais » elc. J

I,a vr>\elle à cpii se rencontre dans lwaucoiip de ces mots 1

indi(|uc à elle seulequ'ils

ont une place à jwrt car À ne J

ligure |>as d'ordinaire les mots indo eurofMVns. ^^J

Ia* groii|>es le consonnes muiI >omnis au\ règlessiii-

M

,n'I'fiI.. 1–Jt

CHAPITRE-III

i° Chaque phonème conserve le point d'articulation qui lui

est propre, ainsi k reste une gutturale devant t lat. dictas,

2' Une consonne proprement dite (occlusive ou sifflante) est

sourde ou sonore devant consonne proprement dite, suivant

que celle-ci est sourde ou sonore. De la racine *yeug- de lai.

îuttgôf iugum, l'adjectif formé avec suffixe *-to- est skr.

yuhlâh «joint », zd yuxlô, gr. Çsumsï, lai. iunciits/Yih.

jiwkiasl'aoriste en *-s- est skr. dytiksl «j'ai attaché », gr.

èÇe'j^-x/'lat. iunxï. L'impératif en *-dbî de *es- est zd %dî

« sois », gr. feO(.

3° Devant les sonantes consonnes, -les occlusives sourdes

et *s gardent au contraire leur qualité de sourdes comme

elles le feraient devant une voyelle. Exemples

skr. îdsya « de celui-ci », gâth. tabyâ, *hom. toTo (de

*T~);

skr. catt/ârab « quatre », lat. qualluor; lit. hlviftas, v. si!

lelvruln « quatrième »

skr. âçmâ «pierre », gr. jxiuny « enclume »

-skr. svâpnuh« sommeils, lit. sàpnas, v. isl. sitefuj gr.

3-v=5·

skr. çvaçnîl) « mère du mari » (avecriniliale devenue par

assimilation au ç intérieur), lat. soents',

skr. pàtram« vase », lat. pôculum (de *pôtloni).

(il Les groupes du type sonore aspirée plus consonne

.sourde, (occlusive ou s) font une difficulté particulière. En

indo-iranien ils aboutissent, non pas au groupe: sourde plus

sourde attendu d'après la règle générale, mais n un groupe:

sonore plus sonore aspirée ainsi de *d%bh-, avec suffixe

indo-iranien *-ta- (i.-e. *»-), skr. àrbdhâh « attaché », zd

dzwvjoô de *bhuàb-, avec le même suffixe *-ia-} skr. buddhdh

pnn~tnnrt:

ft a é\ eilU- i» t U I.V\islence. à date ancienne d'un groupeà

sonore aspirée, cal rendue certaine [tar gr. /Ooiv en regard de

»kr. jfrjM « lexre », IfK-al. kfrimi (avec sLr. £7 issu de *)'I en regard dit doublet à *gj)

initial /d ^a « terre >», local. ;vm/,

I gr. yr^xi, lat. humus. Mais, «l'uni1 manière générale, le

I Iraiti-uieiit indo iranien n'est |xts représenté dans les mitres

t dialectes; en iranien iih'-uh1. dan» l'A testa ment, ce truite

I menl est éliminé par(les actions analogiques ainsi de *attgh

K « dire » la .'ï' |M*n«>nne ninyrnuedc l'aoriste est dans les ^.illiàs

(K%jJâ« il a dit »(cY*l à iWro tu^tla), mais dans l'esta récent

F doxta, d'nprès toutes 1rs troisièmes [icrsoiiiirs seci»ndaires

I tnixtennesen /(/. l*es autres langues ne présoitU'iil jwis un seul

V exemple tout à fuit sdr du traitement (lu grouj>e tel qu'il

Iap|uinilt

en indo iranien le grec jwir exemple a consUimment

I t'jx'iit T-T-- '•'• in •"'! de t'y/z^x:, r.ii'n^x:, etc.

L<>rHi|ue deux sonantes sont en contact, la <|uestionse

pose

de savoir quelle est la forme employée jmuit chacune. Il y a

K cimjcas à distinguer

I i" Knlre deux cons4>nnes après s>llabc brève ou dans la

I s>II.iIh* iniliulc du mot la première sonante est consonne,

L h\ M-conde \o\r||e: ainsi skr. sruldh « coulé », gr. fj*

skr. çvtibbih «lmr les chiens »

(de *k,wribhis) et non \wnbbih

I gr. çp«- (de *bkrnsï) chez Pindare et en vieil altique, de.

lit. kftiirtas «quatrième », v. si. èetvrtitù, gr. -:r:?r:c;

I repnW'nUinl *k*etwrtos le traitemrnt phonétique de -wr-

I entre consonnes est d'ailleurs le renversement -ru tel qu'il

I est attesté par zd ca*lru (dans cA^ru-ratus «(lui a quatre

I maîtres »), gr. T£j-(de*xTp), lat. quadru (fùnsxquadru /Vi),

E gaiil. frtru (ainsi Pttru corîi à côti- de Tri coriî) et c'est

I plut «M \atruthah «|ue *catvrthah que remplace la forme analo-

P L'i'i'n* -kr •>• 'i-fptatrième »

(il'aprèsl'accusatif calnrah

CHAPITRE in

« quatre » ) ce renversement reste conforme a la règle en.ceci

que la sonanto -voyelle suit la sonante consonne. – Après

syllabe longue, iL semble difficile de trouver des exemples

clairs permettant de définir le traitement.

De la règle générale il résulte qu'il .n'existait pas en indor

européen de diphtongue constituée par sonante voyelle pins

sonante second 'élément de diphtongue, quand donc, dans

un mot de date indo-européenne, le lituanien a ir,,ur devant'

consonne, il ne s'agit jamais d'anciens *i -+- r, *n + r, mais

toujours d'anciens *[. Les seules exceptions à ce principe

proviennent de circonstances morphologiques; ainsi les verbes

à nasale inlixéc présentent des diphtongues telles que in:skr. ri-n-cdnli « ils laissent », à côté de ïiijdkliu il laisse »,

lat. li-n-qtiô, v. pruss. (po-)h-n-lm« il reste », ou skr. kf-

n-idn « tournant » (participe présent de kfifdtti « il tourne»).

2' Entre consonne précédée de syllabe brève et voyellela première sonante est voyelle, la seconde consonne: skr.

xçi'mah « du chien », gr. y:xiiz) ski^, (accus.) calârclh « quatre»,

lit.(nomin.) hlnri (le gr. -citr^x;, -ri– zpa: est analogique;

cf. dor. et ion. Tîirrep e;) skr. divib « du ciel », gr.

&Fô: zd %imo « de l'hiver», gr. ry<.[i.o:, skr. himàh « hiver »

Donc skr. piiriyah « paternel », gr. Tzk-p.sï sont embarras-

sants on attend i.-e. *p?lryos on est sans doute en présence

de quelque allérationjdue à l'analogie. 'D'ailleurs, d'une

manière générale, 'l'application de la règle est limitée par

beaucoup d'actions analogiques, ainsi le sanskrit a çuçruvc«il a été entendu », et non *çuç£ve, sous l'influence de

çuçrdvu c j'ai entendu », çuçnlyaï « qu'il entende », etc.;

mais le lituanien oppose très bien tvirtas « solide », de

"iwflos; à lurèli « avoir » (littéralement « tenir ')), de *tnrl-;

de même skr. cakrvân « ayant fait » a pour génitif cahiUah.

3°Après voyelle, devant consonne ou à la fin du mot la

premièresonante est consonne, la seconde voyelle ainsi skr.

PHmfnQrv

^^HI^WHP», lat. mutin, gr. ir.i(f)z, de 'nhi-n, ou skr.

F ttiWiitib « i)« », de 'mwtjtis, v.pmss. ntuiuls « neuvième »,

| gol. niumia (de 'mumtuto ) « neuvième ».

I. V Knlri- ili'iu voyelles: la premièresonanlc est second

|élément de diphtongue et l'autre est consonne ainsi v.

[ [icrsc fl/fu « un », cypr. :'F:; « «• » et v. lai. oimn (d'où

I »nn<)« un », «"'• a/iu. v. pruss. ii/«uh (arriK.), );r. :\rr,

I « un » lit. i/criii (ai<n«. ile'nif) « l«'i« il"' sapin », >• si. J

I i/riiu (russr ilcra-o), Kall. i/ir«r« « rhi'-ni; », liom. (jii'-nil.)j

1 l:ty.; (lire- sans iloulc l:-rfi-). – I- *) a. |»»ir tics raisonsl

I|iliyiinlo(.'ii|iic«,

une placeà part, et certains dcs(jnni|ic»oii

il

[ li«nri' ne sont |ws conrornns à la rè^lo gi'iu'i.ilr ainsi un

proufte tel <pir euryta u st*con*l rlrnienl de iliplitorif.'iic et y

i-onsonnr in iranien, *\a\r, luiltique rt gi'rniani<|iir,mais w

t et v tous deux runsonnes en sanskrit, grec, italique,crl-

I liipii' |iar lit. miùjtts « nouveau» (avec au au lieu

I de inu par dis»imilation),pot. niiijis (lUt'iuuyos),le. sanskrit

I ré|Kind par mhyiih « nouveau n, le grec porvîî;; (de \iFyz;),

In· Eaulmiw Iwr lliroio- (Ncn·iu-dtirr»m a la mumrlle cila-

[

I

déliele gaulois..). etc.

jwir Nirvio- (Novio dùtittm « la nouvelle cita-

t '>' l'iniliiile il n'y a|ms

de règle générale. Ainsi y

t n'est consonne devant aucune autre sonante, maisu1, r, l, m,

I ti jM-uvent être i-r»nsounes devant v! tt' jM-nl être consonne

jdevant v, r, I, ainsi gr. Ffij-ii/ mais est toujours voyelle

I devant n cl m etc. Les exemples sont d'ailleurs raresct^^J

Imanipient iiièiue entièrement |m mr nombre de groupe*. ^|

III. –Le «OT KT h n,IM-,

^H

n n vv I I Il'

cmprrnis ni"

phonétique précise en elfet la notion de mot n'est pas ^pro-

prement phonétique, mais surtout morphologique et syntaxi-

que et, s'il est possible de déterminer avec rigueur où com-

[înoncc et où finit un mot morphologique indo-européen, il

n'est pas toujours aussi aisé de marquer la limite exacte du

mot phonétique. Soit Io vers d'Homère:

A 82 ELWpSWVTjSWCOV"S TWA'.VX2Î VfJJtJ 'A^X'.WV.

TpoWv et t$ y sont deux mots indépendants, le premier

iléchi, second invariable, jouant dans la phrase un rôle

indépendant, et ils ont chacun leur signification propre; mais

an regard de la phonétique, 'Tpwwv ie ne forme qu'un mot.

D'autre part, même les mots qui ont leur indépendance

phonétique ne sonl pas tous également isolés; yîja; 'A/auSv

forme un groupe dont les deux termes sont plus unis que

EiCMpCMVTp<i[OV~t.

Néanmoins} grâce à la structure morphologique de la langue,

le nombredes mots de chaque phrase se laisse assez

biendé-

terminer. 'En français il est fort difficile de dire combien il

y a de mots'dans il est ver:u it Ronte, car il est venrc n'est en

un certain sens qu'une formeuneexprïmant une certaine idée,

et pourtant on peut dire il n'est pas venu ou il y est venu ou il

n'y est pas encore venu et les trois éléments de il est venu sont

alors séparés dans la réalité même de la phrase, comme ils

le sont par l'écriture au contraire, dans le latin uenit Romain-,

représentant exactement iciun type indo-européen,

il n'y a

aucun doute sur le nombre des mots.

On ne saurait donc être surpris de constater que le mot

indo-européen est limite d'une manière précise, même au point

de vue phonétique il est terminé par un phonème qui a

-une prononciation particulière à cette position et, en second

lieu,il comprend une syllabe qui porte le ton ou qui est

susceptible de le porter

rafflnmW^^

I>> caractère tout jiarticulîerde la fin de mot est attesté

dès l'abord par la métrique: dans tous les \<*rs de plus de

huit syllabes,le védique et le grec ancien ont une coii|je,

qui consiste simplement i'ii une sé|>aratioii de mois obligée,

k une place délinie de même aussi le s.itHrriien latin.

|,i* occlusives finales sont traitées (oui autrement que It*

occlusives intérieures |»our le suiskrit, let drlinilioiis des

^rniiiiiiairirriH mutitreiit <ju Viles étaient n'iluitrH U Trlruient

1 împln^if et qu'ellrs |KiraÎHs;uent « eYras/'i'H » (pidtta) elles

sont Miurdes mu H^>nores suivant (pi'clles sont suivie^ d'une

> sourd*1 ou d'une sonore, tanrlis (juc,miiiI de\nnl <M*rlusi\e

Honore, les tic l'iulrrieur du mol cons4>rveul leur

(jiuililr proprele *an*Lrit op|>osc donc atta ad tin tul

5 ra aJ a de la linale h alna aîa etc. de rintérieur du

i mol; en grec, en shne, en l>nltiqiie, en germanique, en cek

ti(|iie, le» occlustws finales ainsi n'tluîles ïi la simple iniplo

"ion lie sont plus représentées: h nLr. âbfxirat « il (Hirtait»

li- ^rer ré|Hmd |«ir :;i;s. à *tr. lût « ceci »jwr cf. v. si.

lo\ ilant |r<« eus de re ^enre |r latin a toujours d, ainsi istud

le des linisiènies |MTMiuue« lomuie twbil provient sans

doute di* <e que ce sont d'inciennes linales en t// (cf. sLr.

vti/tiili « il il en cluir <>, nis*w iv^elt") dont li* i i final est

tondu: en lutin.

Li >îll1iiule iiiiiile est IrnitiV, comme on d<>il l'iittendre,

d'nnr manière parallèle nux occlusives. Kn sanskrit, à la lin

du mot, il n'v .1 lui, à proprement parler de s, mais un

simple souille qu'on r!é<«i^ne (Kir /> etlundis que,

à l'inté

rieur, s reste sourde devant les voyelles et les soumîtes (mdo

iran. asa-, asva asna asra-, etc.). à la fin i est

sonore en iudo iranien devant toute sonore, vovelle ou c«tn

sonne, el ce final, absolument ditTérenl de '^intérieur,

comme *•$ finale est tliflërni te de *s intérieure, subit divers clian

p'iuents et pnxluil diverst-s altérations: a- devant consonne

CHAPITRE HI

-donne skr. -o âçvo « cheval u 3e pâli ellèxend ont généralisé

le -tî correspondant cL le nominatif ordinaire du m£metypo est

en -y y>n\xa$so} rAaspô) la chuintante finale qui, après*/ et*

représente i.-e. *-s est en indo -iranien *£ devant sonore; ainsi

le correspondant, de gr. Sys- ail premier terme des composés

(avec traitement dela

finale et non de l'intérieur)esL de-

,vant sonore zd du^ skr. dur- (avec r représentant final)

zd dui^-itci- « niai » (« où-l'on va' mal »), skr. ilur-i\â-\ zd

dit^-vacah- « qui a une mauvaise parole », skr. dw-vacas-

cLc. En slave, -s finale disparaît en principe, mais s'est

conservée après consonne dans quelques prépositions et pré-

verbes monosyllabiques, comme" vus-, vût^- (de *up$, *ub%)

et la répartition de s et répond alors exactement la ré-

partition indo-iranienne vus-choâiii « monter », mais vû^ili

« monter ». Le latin a généralisé la sourde -s, mais avec une

prononciation si all'aiblie que, dans les plus anciens textes, la

-sifflante n'est pas écrite et que les poètes de l'époque répu-,blicaine ont pu n'en1 pas tenir compte an point de vue

^prosodique Enmus écrivait couramment des vers comme

celui-ci

poslqitûm hunina sis ocnlis bonus Ancus r.eliqmt.

;En germanique, la sonore finale, usuelle devant les sonores,

a été généralisée au moins dialectalemcnt; elle est conservée

en islandais sous la forme r et aussi dans les dialectes ôcci-

dentaux, dans les monosyllabes, par exemple v. b. a. hiver

« qui », cf. skr. kâh. Le traitement de -s finale dans-tous

'les dialectes est trop compliqué pour être traité ici avec plus

de détails; on voit qu'il est très différent du traitement de -s

antérieure.

A la fin du mot, les nasales ont aussi un traitement à part

.le grec ne connaît que-j^ ainsi t'mrcv en regard de lat. equom,

^Wtt^^H^

»kr. àçvam « cheval » le vieux, prussien ri l'irlandais n'ont

aii-wi i|iir n, cl, dan* des kiiijriir* comme l'arménien, le slave,

le germanique, <h'i l.i nasale linalc est on trouve, en

certaines positions particulières, «1rs traces Je -n, et non pas

île m. l.r m «I» lalin est un sigjic de nasalisation plutôt

f|n'unr labiale nasale, car m linalr n'ein|MVIic |ia« IVIi^inn

anim aduertere île animum aJutrltn île mi^iiie, rn snnslril la

naulc linalr n'r>l, à l'inlrrirur dr la phrase, qu'un prolon

griiieril nasal île la ti»rllc pn'ii'ilinle, Yanmrùra,et non un

plionrine a\antun jmiÎiiI

<rarliriilatinn propre.

.\|>rèi »o)illi- liill(rnrII- sollalllrs lilliiles rUliilll Illèllie

siijelU^s a disparaître en illilo cnn>|N'-rnle sanskrit a rad/ii

« mère », le lituanien molt, en rrjçard de dur. jiJTr, lai.

màltr de ini'iue sl>r. à(mà « pierre » et lit. akmi'i, niais pr.

iiioi, cf. le l\ |ie latin Ixnuo, kimiiiii en védique vfkav « les

ik'iu lmi|w»

(avec avde i. e. '-ôiv) alterne avec vtkâ (de

'wlk'O, cf. Kr- '•''• ''• "'M' J" *«) et lc -«' llnal d|i slkr-

tl(ldh'àl' « deux» se retntuve dans v. irl. dïw, en face de

vitl. d(»)và, Imrii. Im, v. si. i/iitïi.

Knlill, la voyelle de svllabe lin.lledu mot est sujetteà ccr

tains allongements |iar exemplele védique a btlti'l et Ihtlà

fra|i|M-/ la pn'|»>silion (et pn'verl>e) i.-c. 'proa aussi une

forme fini, |wr exemple véd. praet

prit si. pro rXpra-,kit.

prd et />n> K1 • ~i-cl sf" ( -if')-

Tout se réunit donc |«nirétablir que

la lin de mot était

marquéeen indu curo|iécii par dis |>articularilés

caracléris

tiques de la prononciation. l.e mot avait son individualité

phonétiquela la plinise.

Dans ce gn>u|>c d'articulations, terminé par de» phonèmes

prononcés d'une manière particulière, qu'on ap|ielle un mol,

l'une des svIkùVs |m'u!être prononcée plus haute ou plus

intense que les autres. L'acuité particulièredune syllalw

jm

CHAPITRE m

sera appelée ici ton et la. syllabe la plus aiguë du mot la

syllabe Ionique le nom d'accent sera réservé a l'intensité, et

t par. suite la syllabe intense sera dite accentuée le mot- atoïc

désignera l'absence de ton et le mot inaccentué l'absence d'ac-

cent d'intensité.

Chaque syllabe du mot porte dans les textes védiques un

signe qui, d'après les indications des grammairiens, marque

la hauteur à laquelle doit se prononcer l'élément vocalique

de ceLLe syllabe sauf un cerLain nombre de petits mots, par-

ticules ou pronoms, qui sont toujours atones, tout .mot

védique porte, ou du moins peut recevoir, en certaines con-

ditions, le ton sur l'une de ses syllabes qui est dite udâtta-

« élevée » ainsi bharati « il porte » peut suivant les cas

Être atone ou tonique et, quand il est tonique, a le ton sur

bha bhârati. De même chaque mot grec (exception faile.

d'un petit nombre d'atones) a une syllabe oxytonée, pro-

noncée plus haut que les autres, à un intervalle d'une

[quinted'après'Denys d'Halicarnasse. Or on observe aisé-

'ment que la syllabe oxytonée du grec répond à Yudâtla

védique par exemple, pour les thèmes neutres en *-es-,

la syllabe radicale <Tle Lon dans skr. nhbhah'u. nuage »,

gr. vém; skv. sàchh « siège », gr. ëSoj etc. au contraire

?le suilixe a*le ton' dans le féminin skr. itsàh « aurore »,

liom. ,'Ïjmî', parmi les thèmes en *-o-, les abstraits ont le ton

sur la racine, les adjectifs et noms d'agents sur *-(> ainsi

gr. iï[j.oz « coupure » et'f -cc^.6; coupant », skr. vàrah

« choix » et varàlj'v. prétendant » gr. tt'Ki^F')^ « nawga-

lion » et skr. pîctvâh « bateau ». Le ton indo-européen défini

par cette correspondance précise du védique et du grec ancien

lait

partie intégrante du mot, et les désaccords que présen-

Lent à cet égard les deux langues appellent chacun une expli-

'cation comme tonte autre anomalie.

De même que l'accent d'intensité du grec moderne occupe

^^WoSfTIQC^

•n principela place du ton du grec ancien, l'accent d'inten-

cité du lituanien, du russe, du serbe, etc. occupe encore la

>lare du Ion que [tossédaientle l>alti<|iic commun et le slave

oiiuiiun. Ainsi nw* nébo, serbe ntbo « ciel » sont accentués à

.1 im'nie placeoù gr. -lift; et skr. nâbfkih ont le ton. Malgré

le Irè* nombreuse* diwrgences qu'on a d'ailleurs en partie

•éussi à expliquer,l'accent de certains dialectes thilliques

•l slaves représente donc le ton indo euro|>éen.

Knlîn si le ton indo eun>|M-cnne hVs! pas maintenu dans

e» dialecte» germon iques, du moins sa |n*rsisUincr en germa

tique commun est attestée par un de ses très rares eiïets phoné

iqiie*une silllanle ou spiranti! sourde y devient en règle

générale Honore entre deux éléments sonanti(|iies (\oyelles

jtropremenldîU's ou sonantes), mais la sourde est conservée

ipiè- le ton. |)<|àdeu\ par exemple pour i. c.*k:

li. a. swehur « l»caii |>ere », en regard de

Ml skr. (fâçurah, russe si4kor

Hv. h. a. swigar

« belle inèn- », en regard de

»Lr. çvaçr'ub, russe svtkrôv

|>our

ags. Wforff« je deviens », u-earf

« je suis devenu »,

mai» U'urdtm « nous sommes devenus », uvrJt'ti «devenu »,

in regard de

skr. vâritîîc « il se tourne », vavârta « je me suis tourné »,

mais vttvjtmà « nous nous sommes tourné* o^vfllâh « tourné »

pour s

got. amsa «é|>aule », cl', skr. âtrisa

mim^a- « viande », cf. – mùtfisâ

De la comparaison du védique, du grec, des dialectes

staven et baltiques, et du germanique commun il résulte que

|<- dm indo l'iimpiVri ;i deu enrartéri^tique- esM-nhi'Hes

CIUMTliE.III

i" *I1 peut occuper dans le mot une place quelconque les

exemplescités suffisent à illustrer ce principe. La limitation'

du ton aux dernières syllabes du mot, telle 'qu'elle apparaît

j en grec, est_une innovation.proprement hellénique; ni le

védique, ni le letto-slave, ni le germanique n'ont rien de

pareil: le védiqueale participe moyen bbâramâi.mh « portant »

]en face de gr. yBpiyi-ioç et, au féminin, bhârammjâ en face de

gr. îpeps[)ivï| i

2° Le ton n'a exercé sur les voyèlles des anciennes langues

indo-européennes, et en particulier sur celles du védique, du

grec ancien, du slave commun, du baltique commun, du ger-

manique commun, aucune action comparable à l'action exer-

céeparl'accent surlesvoyelles des dialectes néo-latins, celtiques,

germaniques, slaves modernes, grecs modernes,etc. C'est

que l'accent de ces dialectes est un accent d'intensité, tandis

Ique le ton indo-européen consistait essentiellement en une

élévation de la voix.

Le ton des mots"n'a aucune influence sur le rythme de la

phrase indo-européenne; ni en indo-iranien, '>ni en grec

commun, ni en slave commun, ni en»balliquc commun,

ni en germanique il ne provoque ces changements du timbre

et de'la quantité des voyelles qui résultent ordinairement de

èla présence d'un accent d'intensité; il ne sert jamais de temps

fort comme l'accent du français, de l'allemand, du russe, du

grec moderne, etc. il n'en est tenu par suite, aucuncompte

I clans la métrique védique ou dans celle du grec ancien. En

revanche, toute syllabe de l'indo-européen ayant, d'aprèsles

principes posés ci-dessus, une quantitébrève ou longue

rigoureusement fixée, les oppositions quantitatives étaient très

sensibles à l'oreille et rigoureusement constantes c'est donc

seulement sur le retour régulier de syllabes brèves et de

syllabes longues à des places déterminées que repose la mé-

FWMftlIQra

| lri<|iiv(lu védique et du grec ancien en d'autres termes, le

I rylbme de l'inio-turopéen était un rythme quantitatif, non un

I rythme d'intensité.

I II n'y a |«i» trace que l'intensité ait joué dan» la phoné-

I lîqoe indo cun»|»éenne, telle «]ii^*r|]<r apfKirnlldans la |>criode

I ancienne de Iihis Ich ili.ilc. l<> sans aucune exception, aucun

I rôle délini, abstraction faite naturellement des différence» de

I furce déterminée» jmrle désir d'insister sur tel ou tel mot,

différence", purement accidentelle», propre» une phrase

f donnée, et (|iii n'ont rien à faire avec le système de la lan-

| gîteseul en (|uestion

ici. L'intensité initiale {pie pré»entent

le le permamqiH', l'irlandais (mais non le lirittonûjilc), le latin

I préhislorii|ue pn»icntd'innovations Je ces langue» où elle a

[ protiK|iiéune multitude d'altérations de toutes sortes.

I Ix système phonétique quivient d'être décrit a des

l trait» fort originaux la richesse de son consonaiitisme,

I la monotonie de son v<M'ali»mc essentiellement borné aux

I limlires e et o, le jeu infiniment complexe deses sortantes,

I la »ariélé île» formes de ses svllalws à quantité toujours

( déterminée, la limitation précise des mot» les uns par rapport

l aux autres. In grande place faite aux différences de hauteur, le

I caractère puremeuli|uantilalifdu rythme. l.'as|>ecl phonétique

I de l'inilo euro|»'en était a»»urémenl tout autre que celui de l'un

I quelconque des représentants actuels de la tauulle.

Pour exprimer ce qu'exprimé le français par « le donateur

est venu », legrec

a b Stô-wp ^W)s pour « les donateurs sont

venus », il a e! Sti-rcps:; jjXOsv pour n la maison du dona-

teur », 6 tou Bci-ccp^ ««ç, et pour la maison des dona-

teurs », 6 w cwTipuv eï'sç pour « j'ai vu le donateur »,

"è'j SwTcpz eîSûV) et pour « j'ai vu les donateurs », -wj; 3io-

t;paç ëÏ3ov; pour « je donne au donateur.», tw âonopi otèa>[j,i,

et pour «;je donne aux donateurs », ioXç cÛTsps1. cÎco)[aï;

dans tous ces1 cas, le nombre singulier ou pluriel, et le rôle

dans la phrase du mot « donateur » qui sont exprimes en

français (l'orthographe mise naturellement à part) parl'ar-ticle, par la préposition et par la place respective des mots

sont indiqués en grec par la forme même du nom Sci-up: le

grec représente à cet égard, avec une parfaite fidélité, l'état

'indo-européen que le latin représenterait également bien.

"Quand on examine ces formes de SwTwp, on y reconnaîtimmédiatement un élément commun outop- ou Swtwp- et un

élément variable: zéro, -a, -s;, -> -s;, -aç, -wv, -ci. Cet

élément variable qui sert à marquer le nombre, le rôle dans

la phrase (et aussi, pour les noms, le genre ;;pour les verbes,

CHAPITRE IV

MORPHOLOGIE

I. – Généralités

vionpiiol/H, n

^l^TOW^IC^^eretrouve dans un ii'.iiiurf iihlrhm d autres

noms, ainsi dam l)it-e « animal », <tf,p-z, 'tr-r-i;, •)/; 'if.f-t;,

'WJf a, ')r,f-w/, ftr, »" l'appellela désinence; la partie du

mot {lui précède la désinence et a laquelle est attaché le sens

«• nomme le thème. \js tliènic |>eutêtre irréductible, comme

dans <rij ailleurs, il ca analysable,ce qui est le cas de îiiriup

en effet l'élément ;i,i- se retrouve, joint à l'idée de « donner »,

dan» V.ittf. îiijw, ï'molj et dans 5i;.j;», 5<.i;. ivrArr,, et l'élément

-TÎ5- (-îwp-) danstoute une w'-rie de noms d'apents, comme

i%:u-f« coudiiiiiur » en regard île r;u je «(induis »,

l»r,;i-i.i; « cliaswur » en regard île 'Ir.jiin « je chasse », etc.

\a- Iliéme lu-if- se coni|Hisedonc de deux éléments, l'un

lu- qui indique l'idée (,'énérale de « donner », l'autre T;f-

nuqurl est due la talciir précise du motcomme nom d'agent

le premierest la racine, l'autre le suffixe.

l,e mot ilido eiiro|>éen comprendainsi troi?> parties:

la

racine, lesuffixe

et la désinence, dont chacune a un rôle bien

distinct la racine indique le sens général du mol, le siillixe

en précise la valeur, cl la désinence en marque (concurrein

ment a»ec d'autres moyens d'expression) le rôle dans la

phrase.l)e ces trois parties aucune n'existe à l'état isolé, en dehors

de l'unité du mol la désinence -s; de &•>?:?:; n'est |>as un

petitmot qui s'ajoute an thème 3<ô?:p- et qui en puisse ja-

innîs être sé|Miré comme In pré|>osilinn de en français dans

la maison de ce ricin et généreux donateur le Ihèinc lù-f-

n'existe pas davantage isolément an singulier,le nominatif

l<l>u-eet le vocatif îiirsp n'ont pas de désinence, il est vrai,

mais, ce qui caractérise ces deux cas, c'est précisément

l'absence de désinence, [>arcontraste avec les autres cas qui

ont Irlle ou telle désinence la désinence est zéro considé-

rés dans l'ensemble de la flexion, cmtwjet 2ô>r:p ne sont pas

des thèmes nus, ce sont des formes à désinence zérti. Knlin

CHAPITREIV

il n'y a pas de racine nue il y a seulement, des thèmes qui-

sont caractérisés par l'absence 'de suffixe, ou autrement dit

par 'le suffixe zéro tel est le cas de Ovjp-. Le nominatif Oijp/esl une forme à suffixe et à désinence zéro.' – La racine, le

suffixe et la désinence ne peuvent donc être isolés par le

linguiste que comme les membres d'un. animal le sont par

jl'anatomiste par le fait même qu'on les isole pour les'ana-

lyser, on leur enlève la vie.

De ce que les trois parties du mot indo-européen formentune unité et ne sont pas séparables autrement que par ana-

lyse scientifique, il ne résulte, pas qu'elles n'aient lias été,

dans un passé tplus ou moins lointain, trois mots indépen-

dants les uns des autres. La ressemblance de la désinence

*-mi des premières personnes du singulier, gr. à\ii, skr. asmi,

v. si. jesmï « je suis », et du pronom personnel de première

[personne dû singulier gr. ;j.e, skr. mam, v. si. vie « moi »

(à l'accusatif) a naturellement suggéré l'idée que la dési-

inence *«' serait un ancien pronom. Mais comme Cette dési-

-nence est à' peu près la seule dont la ressemblance avec un

,'pronom soit frappante, la coïncidence peut être fortuite; et

comme, en tout cas, l'hypothèse échappe à toute vérifica-

ition, on s'accorde à la négliger entièrement aujourd'hui.

On peut imaginer aussi que tel élément morphologique a été

détaché d'un type de radicaux dont il faisait originairement

partie intégrante, par exemple que le *-&- de thèmes d'aoristes

,passifs grecs comme Xirïjvn en regard de Àehnoou d'infinitifs

-~latins comme manère en regard de gr. \U-iiit aurait été emprunté

à une séné de mots où il aurait appartenu à la racine; mais

cette hypothèse, très plausible en elle-même, n'est pas davan-

lage susceptible de vérification et doit par suiteêtre également

négligée.

Toutefois, si l'on ignore lafaçon

dont s'est constituée

l'unité du mot indo-européen, l'analyse en racine, sufTîxe et

ttO)tM)OM)att

désinence ne doit pas pourcela être considérée comme un

procédéarbitraire iloiil on se servirait afin il'éclaircir et de

faciliter l'étude. Elle n'enseigne rien sur les origines et sur le

développement de la flexion indo euro|>éennc,mais elle est

le seul liioven correct et conforme à la réalité à l'aide duquel

on puisse excisercette flexion telle (|in: la coni|>arai9on

la

révèle. Qu'on examine fr. aimer, j'aime, nous aimons, ivus

aime^, j'aimais, etc., et rouler, je roule, nous roulons, ivus

rouira, je roulais, etc. il n'y a pas en français de radical isolé

aim- ou roui-, ni de désinence isolée -tr, -e, -ons, -e^,

-ais, etc. mais les élément» aim-, roui-, etc., d'une |>arl,

-er -£, etc., de l'autre, sont ceux (|uisont substitués les uns

aux autres nui\ant le sens à «primer, aim- étant associé à

l'idée d' « aimer », -onsii l'idée de « moi et d'autres », ctc.,

ain«i aim-, roui-, etc. d'une part, -ons, -<£, etc. de l'autre

sont réels en Luit (pi'élémenls de substitution. De même la

racine, le suffixe et la désinence de l'indo cllro|>écn,dont le

rôle est d'ailleurs tout différent de celui des radicaux et les

terminaisons du français, n'ont las à être envisagés autre-

ment <|uc comme des éléments de substitution par exemple

et -:i se substituent l'un à l'autre dans gr. !?:?: et ijipt--ï

suivant <|u'on veut dire « tu |Kirtnis» ou « vous jMirticz »

mais, ainsi ils sont dis réalités et non pas de pures

iibslrai -lions. Il appartient aux psyliologues de déterminer

comment s'o|>érenlles substitutions dans le cerveau îles

sujets |»rlanls;le grammairien a |w>ur

tache propreJe

nvonnailrc ces éléments, de les classer et d'en suivre les

transformations il a affaire à la langue d'une manière objec-

tive, sans d'ailleurs avoir le droit d'oublier jamais que les

éléments de substitution qu'ilétudie représentent des procès

|i^\ chiques très complexes.

Ainsi lis éléments morphologiquesdu mot indo européen

, -nipns le simple

,tl>*lr.i. tinii* .le- i/r.iiinnairiens ce

CHAPITRE IV

sont les symboles au moyen desquels le linguiste exprime

les systèmes d'associations communs aux divers membres

d'une même communauté linguistique. Unparadigme n'est

que la traduction grammaticale d'un ensemble de faits psy-

chiques qui se retrouvent sensiblement identiques dans tout

un groupe d'hommes.

'II est à peine utile, après ce quii précède, de dire que la-

racine sera toujours entendue ici. comme un élément corré-

latif du suffixe et de la désinence, et jamais comme un 'élé-

ment primitif dont.les mots seraient dérivés par voie de

composition et de dérivation cette, dernière manière, tout

^historique, d'envisager la racine n'aurait aucun sens ici, puis-

que de la préhistoire de l'indo-européen on ignore tout. Ainsi

un mot appartient à une .racine, c'est-à-dire qu'il fait partie

d'un ensemble de mots ayant en commun un groupe de

phonèmes auquel est associé un certain sens général, mais il

,n'est pas tiré, il ne sort pas d'une racine.

La racine, le suffixe et la désinence sontles éléments esscn-

!tielsde la morphologie indo-européenne. *La comparaison des

formes françaises aimons, roulons, etc., indiquées ci-dessus,

donne une première idée générale de leur nature, mais n'en

fait pas même soupçonner l'importance nonplus qu'elle

n'in-

dique à aucun degré le caractère propre de leur emploi. En fran-

çais, en effet, ce sont los pronoms qui indiquent les personnes

et les nombres d'une manière générale, chaque mot français

.est entouré de petits mots, plus ou moins indépendants et en

tout cas séparables, qui expriment ce que l'indo-européen

marque dans le mot lui-même à*l'aide de ces trois éléments;

la valeur du mot indo-européen est donc extrèmement com-

.plexe. Soit par exemple hom. 5=5ato « il a reçu », la racine

Zty- y exprime l'idée de « recevoir », le suffixe -s*

'la notion de l'aoriste, – la désinence -to, qu'il s'agit d'une

MORpnorocre

^M troisième personne, d'un singulier, d'un moyen, etc. l'ab-

B[ sence df suflixe après -~x- montrequ'il ne s'agit jkis d'un

H subjonctif m d'un optatif, mai» d'un indicatif: voilà tout ce

B[ qu'indiqueà lui seul le mot ci;z?:, cl le grec représente

B* ici l'état indo euroj»éen.

I /ordre des (rois éléments racine, siimW, désinence e-t

H lixe la rarini' est ail commencement dit mot, la il/^iiutin- à

K hi fin ri le ou 1rs su(1Ui-s dans la [tartir ninlianc

H l/iudo ciirn[«''cn i^norr la prrfixation le m-uI prriixe

H> (pt'oii jKiurrait allrgucr v< I iiugniciiL sLr. (/ bharat » il |K>rB tait fjr. ï-çspe. arm. t*-Vr « il a [w>rlr » mais l'animent,

H lomuir on le \errn, lie fainait pas partie intr^rante dt> la

H forme vt-rlxilr. A cet égard, l'indo riirn|n''cn se distingue pn>

H fonilrmrnt d'iiutrrs langues à flexion riche, coiiimo le mmiiï

H tiipic et le grnrgieu, ipii fait grand usage de la préfixa lion.B (v>uanl à riiilivitioit, on la rencontre dans lin seul type, relui

B di>H\crtKi!iii na.side In racine *Uik"-r*likw- « laisser, (Hrc Inissi'1»,

B |wirexemp|p, a nn tlièmedepn'srnt *li-ne-kw-t n nttt'st~

B|wir skr. ritn'ikti « il laisse -•, rïhcanù « ils laissent », lat.

B litnjuO, v. pruss. (po-)linka» il reste ».

B \j' mol indo euro|>éeii est donc bien délimité auj>oint rie

B tue inorplio|ogi(|tie par sa racine d'une pari, par sa dési

B nence de l'autre.

^L\hslra<tion failedesconi|Kf<és, un mot ne comprend (pi'un*

^Bracine et qu'une désinence si une forme russe

telle que poi-

^Hilnntt « allons toi et moi », d'ailleurs exceptionnelle en russe,

^H m^me, comprend on semble comprendre deux désinences

^P-m- de première |>ersonne et -te de seconde, c'est dnns le

B groii|>e indo euroj>éen une innovation d'un caractèreétrange

B el imprévu.

BMai» un même mot peut avoir un nombre imlélini de

H^uM"

h-thèmes *iv.fp-no-*suvp~no-, *suf>-uo-, attestés

CÏÏAP1TRE IV

parskr. svâpnah « sommeil », lat. somnus', gr.-umo;, v, sl.

siïnû, sont tirés, aveciinsuffixesècondaire* d'autres thèmes

attestés ,par skr. svàpn(i)yam « rêve », lat. sotttriiuin/ gr.

(iv-)yicv'.ov, v. si. siïntje. A la racine i.-e. *tewd- «-être fort »

appartient skr. tâvî-f-i « 'force », avec deux suffixes, d'où,

avec un troisième, lâvi-$-ï-vân « pourvu de force », el, avec

un quatrième, tâvi-f-î-vat-tam-b « plus pourvu de force »;

-,de même en grec yip-z « grâce », yxpi-Fw:- « pourvude grâce », avec deux suffises, d'où, avec un troisième,

[-/api (F)£cr-T£pc-- « plus pourvu de grâce ».-Chaque suffixe

s'ajoute air thème, comme un premier suffixe la racine ou

icomme, une désinence au thème. D'une manière géncrale,'les

éléments morphologiques de l'indo européen s'ajoutent, pure-

ment. et simplement les uns aux autres.

Outre l'addition des éléments morphologiques, l'indo-eu-

/ï'ôpcen disposait de deux caractéristiques grammaticales :<la

fplace du ton et les alternances vocaliques.

Chaquemot pouvait avoir une syllabe tonique; et comme

la place du ton n'était-limitéo par aucune règle phonétique,

elle variait suivant les mots et les formes grammaticales et

par suite constituait unmoyen

decaractériser chaque mot

et chaque forme. Tout d'abord le ton peut manquer ^beau-

coup de mots sont caractérisés parle ton zéro, par l'atonie

ainsides particules comme skr.' ca c et », gr. te, lat. que,

ou, dans certains cas, des verbes, comme skr. asti, gr. sort, etc.

Le vers suivant du.^gvéda (V, 57, 7), qui comprend onze

'syllabes réparties entre quatre mots, n'a qu'un seul ton

prâçasthtinafy kpjuta rudriyâsah

'littéralement « faites pour nouscélébrîté, ô Rudriyas ». Ail-

leurs, la place du ton varie suivant le sens, ainsi dans gr. tÔ(j.3ç

« coupe» opposé iq/fi; «coupant » (cf.p. 112), ou suivant t

1 Ja forme grammaticale, ainsi dans le nominatif plu riel gr. xiltq

«OHPIfOLOGIE

« les pieds "t sLr.pàdab. ojiposé

au génitif singulier gr.

r;î;; « «lu pied ». *tr. padâh,dans russe îjûd't « les gens

•»

(nominatif), opposé au génitif Ijudéja «le» gens ». Ln mot

ind^eurojiéen n'est donc défini que lorsqu'on connait la

place occujK'e par le ton dans chacune des formes de sa

flexion.

IjrsaltrrnWM-t"» *««"d»|in-* .||i|u-ll.-nt un,- di*i-M«<.i'>n *pri i:llr.

^V

II. Al.TKHMVES

A. Ai-TF-Hs^^cks *ih;\i.iqc es.–

Les allernances vocalitpies

sont les seules einplovée» dans la niorplmlngir indo rtint

[N4~nnc.

Pour sr ren<lre compte (lu rôle mie |>ruvent jouer dans une

grammaire ces sortes d'alternances, il est utile de jeter un

coup d'u'il sur les langues sémitiques. L nc racine arabe

n'est caractérisée que par les consonnes; quant aux voyelles,

chaque consonne de chaque racine |>eiit être suivie de â, à,

i, i, il, ri ou zéro, soit en tout formes, et chacune de ces

sept formes sert a caractériser non la racine, mais la fonction

grammaticale. Soit la racine arabeq lia

tuer », son parfaitactif est i/ataht,

son imparfait actifya-qtuîu,

son parfait (wssif

qtttila,son imparfait passif yu-qtalu,

son parfait actif de troi-

sième es|>èce qâtttla, I ini|wirfait corrcs|>ondanl yu-qàîilu, le

|Mirfait passif qulila, rirnjta riait yit-(/âlûlu,l'inlinitifdu pre-

mier lv|>e (jallun, le partici|>c qâtilun, etc. Dans les noms,

au singulier, le nominatif est caractérisépar -tin, l'accusatif

par -an, le génitif par et, au pluriel, le nominatif par

•ilna, l'accusatif génitif |>ar -ïna. D'une manière générale, les

voyelles ne servent qu'à la flexion et la signification ile la

racine est attachée seulement aux consonnes.

I/indo européen emploie ses voyelles exactement de la

CfUPITBEIY

même manière. Une racine ou un suffixe n'est jamais carac-

térise par les voyelles, mais seulement par les consonnes et

]es sonantes et c'est uniquement le type de formation qui

test indiqué,par le vocalisme/Par exemple le vocalisme e de

laracine indique le présent dans gr.o~x~ « je vole », le

'vocalisme zéro l'aoriste dans s-T: et le vocalisme o~ité-

~ratifdans T:sT~o~~ vocalisme é de l'élément prcdésinen-

tiel sert a caractériser le nominatif singulier dans T:.x-p,'le

vocalisme e le nomina~f pluriel dans Tr~sps; 'vocalisme-

txéro le génitif pluriel dans T:xTp~j etc.

Les pitoncmes qui forment la partie fixe et bigniucaLive des

elémenj.s morphologiques sont les consonnes, les sonantes

(et~ en un certain sens, *?) les phdhèmcs vocaliques em"'

ployés dans les alternances (avec valeur purement gramma-

ticale) sont *e et et les voyelles longues *o (avec ~).

La voyelle ne figure pas dans les alternances régulières et

doit cire négligée provisoirement.

'Le type normal des alternances peut être résumé en une

formule très simple

Tout élémentmorphologique comprend, une voyelle qui

apparaît sous l'une des formes suivantes

(ou e) o (ou o) zéro.

Les degrés g et (ï sont-bornés à quelques cas bien déternu-

nés (presque tous dans la fin du mot.) et, en somme, la for-

mule essentielle est

g o zéro

par exemple en grec

~T-0[A!Xt T~OT-XO~Xt &I-C~.f~

'~y-~ (de *~y-M ~y-T; K celui qui tient )) ~"?y-j

i.-e.)

MOMPHOLttCtE

La voyelle réduite *°(définie ci d<ius, p et ~uit.),

n'est qu'un des aspects du degré zéro, ainsi dans lat.~M/tTf,

enfaccdej{r.xt~r«L,n«j'<tcnda)).

t~M Mnantes compiiqucnt ratjtect du vocalisme, sans rien

cnan~craufond. Dan~tccatdetdipht~n~tica, !<~ahcrnanc<'t

neprt'M'nt''nt ainti (en rcprc~ntant la 'ionante du degré zpru

L jMrtafornfCvocatiqut'):

Kxfn)p)e<t:

~r. T:!M-t«jc~r-inad't n ~t-t')-~ tj:i-0~<

~tat.~<jft)«j'aicfmfiancct »/tVf/-My

j;nt.aKn<))r<)tner.) n ~«f ~-«m

gr. ~x-:iJLy.«jc~.i. n!s-t M,:M-

tit./f/j~«j'a)dcia~)acc~)uro /o/j&

gr. ~!<')-<.<j~))!mro n T:<')-t :=~0-:<

)it.~m~H..j'.)pj)uif.) n~aMM-<!K~;Mu-<;

<").fnut!)!Mn)d!"tmpj)nx'hcn)rnt!ientrc)<!u*!ct]rs)anguM:

t't.<'r~f7,Mn/ f;r.t<~t!t-u)e~ n /<)')'

t;!)"n~<)rt)).Mf/tV/<t~y;

thtn'')f'c.it(it''«m;n)te<'<tn~tnnt'p)us\o\(f)c,'uta:

~–tKf M) M

t~w f

~ttc jHr cMmp))'

<.)'').~«~M(.t<))ntm:!).) arm.Mt<M(df*jtt~t;f)~) gr. ~-<

rr U1 t

ru mr u

rr or rrl ol 1rrr on y

rrn OPII r;v

re ro

CHAPITRE IV

lat. ~m-M« prières )) ~)-orK~« prétendant )) Posco (de*)-

1,lat.

precës « prièrcs'" procus «préLè~dant"

poscÕ

t'Mfo)

) v.isl./r~na « deman- v. st.~roj;

«deman-skr. ~-ccM<<

der »,»), der))[<Hdemando)

Quand'I'eIement morp))o)ogiquc se termine pnr ]a sonante,

cette-ci estnat.ure][oment sujette à apparaître sous ses diverses

formes:

gr. xs(~)-M « je yerse )) ~:(f)'-e! ~u-T~

/cm« « je verserai N skr.M-e«i)aetésacrifie))

M:'

gr.T5'M';(( « tendon -ïo;.

~skr. i~)!~ff!Mt « fil ') ts-~K-~e « tu as <a-h!-e « il a été

tendu)) tendu »

gr. ï~-M~ « mince )).

U)! )H~f &'m<'H< H<or~Mt)~~Me ne ~etft pas ren/enner deux

m)MM<Mfonj~Mh'fM il n'y a donc pas de racine indo-euro-

péenne de la forme ou- etc. Quand deux sonantes

'.l'ont partie du même élément, morphologique, elles sont sé-

parées par la voyelle 'ainsi

*t- *</OM- *t/M-

Dans ~/H-j les deux sonantes sont en contact, mais acci-

dentellement, parcequelevoca![smocstaudegt'e/ero. En faitil n'existe pas de racine *f&;M< mais i)' y a une 'racine

*~)'e<)-:

v.sax.~rM~~K « tromper » v. isl. draugr M fantôme ))

skr. drfi~/Mj'«on<:nse') »

,v.sax.A't~Mft«Hsonttrompe)) »

skr. ~)'M/~af:'«ilnuit)).

Si donc on rencontre v. lat.~o~-h~MH~ (lat. fO~~MY),

~'got.HMMMK commun*), lit. OMOMt" échange)),Y.

si. ~K~ « changement », on peut atïirmer a priori que la

~OBpnûLonnt:

racine est *~t-, non *Mvc/n-, et qu'il y a un sutnxc commen-

cant par H en fait les verbes correspondants sont sLr. )M~)'e

«j'échange », )c[)c mi/M, qui ne laissent nul doute sur )a

forme de la racine.

Les degrés longs ë et sans être fréquents dans les'ra-

cines on ils alternent avec e et f, se rencontrent; ainsi

*sed- *J~-

gr. (! ei6gc s )it. j~-n;; <f je suis assis 9

got. ~<<a je suis assis n got. ~-KM « ils se sont assis '<

*j~-

got. M< « il s'est v. 9). Mf//</ « phn- arm. ~H;< (! siège o

assis » ter a

En tenant compte ia la fois de tous les degrés et des di-

verses formes des sonantcs, on peut donc trouver pour un

tnerne élément morphologique les formes suivantes

De la racine *A,/CK- « entendre »

*M- got. &«ma '< oufc ;), zd jraoMMM- <t ouïe m.

*<tf- gr. x).!(~)s;, skr. j:mf<tA « gloire ».

*&i- skr. ~j'ff;Mf<< <' !) a entendu )).

*i/Af- sans exempte sur dans cette racine.

*ot<- s)*r. ~m<~ « tu as entendu ».

t'j/M~- skr. ~f~ u resonnant, ou'to H.

*t/JM sans e\c)nptû sur dans cette racine.v. t). slava « gtoire <, lit. ~/iK< (même sens).

*H-: skr. CfMffi~ «entendu o, gr. x<.u~ )at. -<K<)<

*A'[/H~ s~r. <[ j'ai été entendu n.

De n~'me pour te suffixe *-<tr- des noms de parenté

*-<ff- gr. T:tt~s;, s)~r. ~ra/7 '< pères (nominatif p)ur.).*-hf- (avec r deuxième élément de

diphtongue) gr. T::r:s:,skr. ~fMr (vocatiQ.

*<r- (avec r deuxième élément de diphtongue) gr. c.r~?.

CIU.MTREIY

*-<or-: gr. ~:x~e;, skr. C<t't!a')'a/?-'< qui t'ont pour

tpere')).

*f)r- (avec. f deuxième élément de diphtongue) gr.

iXT:aTCp.

*-Mr-(aYect'deuxiemeelémentdedip))tonguc):gr.x!iTMp.

*gr.!cx'cpMt,skr.f!<()ocatifp)urie)).

*-i)-gr.T:MpM';(gén.pIur.),skr./)//r~(dat.s!ng.).

La formule générale:

e(~ o(~) zéro

ne suffit pas à rendre compte de tous les types d'alternances.

'Soit en eBët l'opposition de skr.:

~M~ « je porte M ~y-~A « porte )),

on n'en saurait séparer les oppositions paraUèles de skr.

tM-f~a-Mt: (cf. gr. Tf-Ctj-p.L) cjo pose )', ~At-ta/j (cf. gr.

06-TSt)«pose));

«-~&a-nM (cf. dor. f-cTx-p.)« je me tiens )), !/A!a/) '< se

'tenant'" (cf. gr.cM-rc;);

~<t-~<m! (cf. gr. 9!-5M-) « je donne o, ~-<;& (cf. gr. Si:-

m;)(f action de donner :).

A i' du sanskrit le latin répond par n dans ~}c-t-M.~ tt~/M;

At'/M.t.'Soit encore l'opposition de gr.

T~M ?:p-p.=.:

on n'en saurait séparer les oppositions de gr.

(x'M-)Ot;[;.x Oo~~

dor. gS-jM ~M-p,

Donc à côté-du type général d'alternances vocaliques

(c) c (f)) xero

il y a trois autres types:

f:11~

(

lt,¡(rare) il

Û n )

')')'~ttj~!)t!)in'.trprj)ard'<'«')njth".t~tjw)esM)!tant<:

f~~Y." f" f~

(~-):-M-X!

)at.f<mfM ~'t.M<-m..ita!.<'n!(' n bt,ja/-Mf

'r.~i~t ~vt ~tt.

hL~MKm <A«M

)~'h!t<)'.)j)jM)h'n!ra!))tjx'j[;n~r.d<t'tcrn.inrf"

n'n<,n))t)'und)"'tyj<<'sA'~tf))t'n~<r<f't!tifN<<<),

~;<),r.)ro<;t<iri')c)<x't)!'<t'nn<<fn<'n)ntnrj<))0

!<)!t''nu m~n~ titref)!<f

le fait t)'ir[<')!r(~)t<)h.fon

.«'t)n'm)f'r.)rin' '<'q!«-n')!f<tu~r.

J!t~iit)e!)tt)(~nc<'t)'x'nti<')!<'tnfntd!t)t''n'nt<'<)'nn<'rarm<'

*ttW~(fr~;M'H)f'.)'a)t!'nMn«'d<"<K~r))f<)jintt'ri<'nr

)tuntn'))<'t\(w')ut)f'i)<'ur~r.)nt)nati)<t)<

t.'n.nH)un~t)ant<'j)r~:<'dK!at«t('No!f)nsnf.)f~d«t)<r<

~ro!M'<'nn)))inca«;<<-np<jf!.)n).inicn'indi~nrf.j(.n~ct

<Hit.:ain!ti)<'<~r'rudtt-i)<n!\fdc)'"(<tat!fskr.m-,

t;r.)at.-tt't..jkr.-i-,t))t.t.!t).t~etc.;ct)'on

t'<'<p)!<))M<)<'n))'nmr.))tf'rnanccd<

*<d.</r<i~-m<}«).<n){nf!!r.' n</i~'<)ti/)<)n,

a) Jr~J i~r~<i

< sl.~/i~ (M.rbc ddg)

)~t.inttny<-)!p,tnmh<")))!t.n)ti.)rr){)p~n<;r.))c,dc)a)a

.')*j«'r<.))h<r.skr.</ti-t!</«i~dunnfnt~,t.')).t)'a-<<'<K<' ils donnenmt » et, Mn< d.<ute (Mr nnalogie de cette forn)p,

&<mj/'«n'T))~d<j'ntt<)ns.fnr~~arddcfr.3'jLE<.f i,'a)hrt).n!<;r:

f j

NNt M.

CHAPÏTREIV

où les longues *eet*o ont une tout autre signification que

dans le typee~), o~), zéro, est exactement parallèle t'aiter-

nance

M oi i

par exemple; et, en fait, alors qu'il n'existe aucune racine de la

forme*te-, ?-, t-; *se-, so-, etc., toute une série de racines

se terminent par e (resp. B, a), 0, ainsi gr. 9); cTei-,

EM- etc.

Une très notable partie des racines indo-européennes a une

fforme plus complexe que celle qui vientd'être

décrite: la

consonne ou la sonante qui termine la racine est suivie d'une

longue *a, *e ou *o, alternant avec *a alors, en vertu d'une

'règle générale d'après laquelle un même élément morpholo-

gique ne renferme pas deux simultanément, si la première

'partie est au degré e ouo,)a seconde partie est nécessairement

au degré zéro, c'est-à-dire a la forme*? (qui tombe devant

voyelle), et, si'ta seconde partie est au degré e, c'est-a-'dirc si

elle a la forme *j, *tt ou*~ la première est au degré zéro. Les

racines de cette forme sont dites ~jryj!/t.f~M. Une racine'

dont les consonnes sont ~j et et qui admet une voyelle de

seconde syl)abe*a, atternant naturcilement avec *o et peutse présenter sous les aspects suivants

usvsw covsovae nwaar ~oacwe

~M-C~-M)

'~c-(*?-m

*/)M-

*~M-

*)-

~"N-

*(~-)-

'(')

~<-

*~<-

~ttPnoi.W.TE

Cette r." "'ï' ."– ") -n*. de c tomber.~N

ftlef l:etle v

r:m

~m1 .,m.n·

Je a

1."*~C~ ~r -i-r ))

-kr.Mm« y)''r

*/y/- ~r. ~î'ï'. "Lr. /o/-n// e it vn)e a.j

*~t' jM'nt ~tr<' ))nnt t~r. ~M/y~ H i) v'tic M; gr. ?:x-

t 6tMtftie~=:A~r~ohfnt de cont:)tninf)t!"n<t de

et'rlti-.

j~eut ~tr<' dant tLr. vol M.

prd-:dor. l-7.i-

gr. T:IfM-XX, ~*<T; ~N

)tkr. ~f-M~ « n"u'' .n"nt Y<t)c gr. t-i: ?:. ~j~

nan'' d"ut<' danttkr.f/m (on)t)C t, si i. e. **est

bi<-n rcpr~M'nt~ <'n '<.in"Lrit j'-tr~.

"~r. il !) ~<t)r o, ~r. T:–<.) <' je tumttc ').

t~) nnsah' intiicf' du tYjtC vrrbat ''Lr. r/j'<' i) t.iissc

tat.//n<t)

est it)tfr<;d<'<' in'm'di~tenx'nt avant ta \<efte

tinatf d<' h) mcinf. d'<n) m) ttK'on' hr. ~<]t- rppr~st'nt~ ~tar

!<' ~cr~K' en -M ?:~<.t je t"n)tM' (<Ttt)e usuf')!<'

d'mt v<t)<'ttf, t'st tfHnrnt [ran'<jK(rtr<' df%an[ r~n"t')tn<' 'ut

Mtnnnh', nin''i dan-~ s~r. ~J/ ~< « ~"t ').

I~a )un~up finah' n <) par h.'sjtrd jM)'ttt<tt' dans la r;n itn'

/m<t" tar~t'or

~Lr.~j/t

'<targcur ). /<<

~r~ f.

*t')it. a large o.

skr. ~t'~w tprrt' e

(Iill.!:< largo- "). gr.

i)).][*x!jn (de '~Ax't~yr), v. gall. /f/a-M « large

t)~r./y//t-MA

Hlarge.. (t't gr. ~.x-~?.

arm./<~M

« large M, )it.~<'

s'étendre

t~t racines di~t~Hahiquc'< !cs ptns nontbret)<'e'< sont cc!)cs

'jui "nt ))<)<' 'Mtnaotf'a~aftt )pur ton~ttf tinatc; cHps ~r~cntcnt1"1

.1"1"1Il: "11.1, "1 ~iI,' ,l, 1;'1"111' di'

,Iv.·

CHAPITRE )V

prend la sonante et des combinaisons ou elle entre !~R~*

Quelques exemples feront apparaitrc toute cette varietr

Hacine*/)(')/f~'ft'mp]!r,<'hcp)<'ut":

*/)f/skr.w~M-«akondam'<)(av)'.j;))) H.'))()<).

*pel- got.H«

beaucoup )).

*/?/ gr. T:3X-u~, ags.~M/

*/]'/c-:gr.?T:X-<s,skr.Mi!aentp)[",iat./)/<

*p/J-:Yed.~M-~rt7<'Hacn)pH)).

skr.~JMr-tM~

«plein

Y. si.(scrhc /).

t!t.M~,v.irt.H,~ot.

*/t/skr.

~r-« ils cmp)isscnt a (d\)j't~

a~('nip))ta,parana)o~icd('s)'ac!n<'smonosy)tah!qncs).

~sk.r.~Mr/t/'f<aho)x)n))t".IJ.

*danstevcrbcatta-i;))c)ntix<csk['ft~7/He)np)tta~

/)i't/f/tfnonscn)p))sson');)asonantcatafot'mehrë~)

jmis'jn'etie est scnan~e de par la nasale. La racine nepd~

<['.tiH('urs son fp)\'n appat'Dtcc; car est compris dans )N

\oyf')tetongucqutsuit)'tn<[\fnasa)ctde)t)<)n('d;)n-)

itntrcs cas analogucs rih'-s ])h)s t'as.

Hac)nR*<fM.((cn~<'ndrcr,nai)rfH:

skr.~H;<t, ~r. Y:(.)?, -j's'T~, tn[.t'

~n-:gr.<tat.M-H~~a['m.r/H((naiss!tncc'))'.kr.

/M- « race ».

~r.x(pnH-d'apr<t(-)YF

;j. ~~i.][: Y~

gr. -j"c~ ~t peut ~trc skr.;M«

parant x.

*~tMf):gr.-]"Mfrt'rc')t!f')t'('j~fn(h'CH.o

« race u.

skr./fï-~A « né H, xd tat. (~~M /M.~ got. -H~~

gr.. -j"p-s~ lat.o.

~t°H:~Ot.~MÙ'HH~<f:T.;M.

~OXMfM.OCM

La racine *~f *~)~ connaitre n ne se distingue de

la précédente que par le sens

*nM-it.~<'Mt/tM«'{'nf'o.

'~ttWj.'got.~MneUtaitt.

*H<h.a.ttM<~<"f<'nnaitn'.(.!).<fi.

Mntant~ern).);etMntf)"))tf'skr.y~i/M/M«<'<tnna)trea.

'Mt):~r.YM.T]Uit,i;!t.mt)jf~v.ttt.~M~con

nattreo.

)at. ~)MfM,lit.

C/M ~/n las c<'nnu t, x<4. ~MK~.

*°M- lit. ~<M<'<;« c"n«a)tre «, ann. MHOtf<<'<' connue.

)t:him'w(*rt)-r)"ata)f'r,f'nf;)')ntira:

*w:ar<'))difn!'p!)j:<(<tf'i'),<)at!M)trr(')it.

~~r~ft'oire".

*f)'arn).~<'r,){<'n.~ft'yfmmrrit!)rcn.

*<'f-;)it.jj'<'r<i)a).u.

*t'r:gr.p-<t)r)nat)d'),Lr.[rj7/jt<tx'i'")Ona,

)at. uor-drt, CMrm~«t'r<M.

*t)tr.~irM~ata))'),)it.r<at«itrc~(k~de gr. ~t-~<,)~)Ud put être *r *f *)

*F'°~ gr.

*f*~r:t)tr.~fr<i[/~<'it.)vn)c",v.s).t<'i).)' n.

~r.(i~«i)aYatc't(vcrb<tin(i\nasa)).

)ti)'ittc'j*/f('-afrutter.u'M:rcnfrottant't:

*<<'M gr. ttpt-Tp:)at. <fn' tra.

*«f:)at.(~t'

*<);r.T:p-p<'r<;ant<.n.

~r<gr.~pt;v.h.a.Jff)/<TM<<t"rnarc't n.

*/r()- gr. ~TfM-~M

*<r-: ffr.T~ perdant'), t.).<r<M< (scrbetr~)

"l"rl.III'" Il.

C))AP)TKEtV

*J-:v.tr].fï-r(ttaricrc)).

*/°/s[.(t<(jcfroHco.

*/r- ~r. T~M, lat. /r-t/

)ta<nc*f/M-((ntc)att~'r)):

*['t'[-7Tx((j'at)uctangc'),x~x-<(;n-)('.). ».

*))L~f7r/((tcssivG)).

*M-:gr.xp:c-T~«vascamc)an~M)),sk).«it il

fa)tcnirCti!cu!stnc)),v.sa\jr('r/<f~~[t''rH(?).

*~)r-:skr.r/tfbouU)i)). ».

H.)C)nc*t'fHt'atnGr)):

*g)'.sp~<( « rameur )),sk)-.j/<ï~« rame'). ».

*ûrt'v.pruss.n.'f~«s<'tnn'st'<'isc)). ».

*?-f tat. r~H~ gr. (-:=2);:TfiT: 'p~ (Hcsychms).

*v.i~).rc~tfran)C[')~v.h.a.rHO-~r«ramc)). ».

*ttt.A~«rarnt')). ).

Uacinc*/f;«ctr('()hscu)''):

*/<skr.t~ft<t~tn'brcs));)it./('f]!«[)fatt

obscur ».

*skr.f<L<nicbrcs)),h)L/r~~r~<<araveu-ca

glette ». iN

*Ht.w~w«'o)nht'e)). ». M)

*r~v.sl./j!~<ïMtcnc))rcs)). ».jN

Hacinc *« purincr ')-N

*~<skr.~MM/Mw«<'('qmscrtaj)unticr)). ~t

*T~skr.

~t'-a~« il purilie ».

~N

*~M/skr.

~~t'M/ï« !tsf)n) pxt'ifi~ ').

skr. /)~ ~v~/a il purifie )), m. h. a. MC!~M (de

*/<7tt/M).–H

qmpwnffflm

's)tr.~M/J/pt)nftëo,)at.~MrM~.

*/wt~sLr ~H ~Hf M~

f i)t ont purinc M.

*M,dan!t)etfr)x'ainntcna!i.))st.r.~MtKi«'<i)j")ri(ie)',

~M/MM/7«n')'ttp"fiti')nsM.

».

<~)):)t)t)).['"H).tf)tt'fit)ti!t'<t<'t;)r.«itt)')'stuny,!<'JqU)rc-

¡

pr<nt<')f'<)f'~r)'Xt'r«<i<')titr.)n<h''v<K'.)h<p)efi natt* n'estas

rc-

aHM~!A!p)~t)eo)'j''n)ndoir!)n!t);.))ns):

Hf)rinc*<')('~) *<'<' <"rc x

*<'y:h'))n.y.'<j<'t!tr.)ia.u.

*pv:hkr.fjfY<a~tj)tttf'tn.))s<]'n",x't~yJ<'vipB,

Mfhc~jmitn.

/j`j*y<gr.rj-?M"jc vivrai", z<i~y~/M~f

vie".

'J~

'jf');

*f-:tt.r./f-tM/ vivant ~,v.M<,)it~)f<t~ ht.

,w(-«M.

*f'(!='

n;Hinc*)'<h''tt'ra:

*r<v~:skr.tff~a/«'ihMh<;t''r.tM.n.

*t*ffy-)tr.tf«~<i/am.)t".u.

*jt*r)-kr.tf<<<!A<'«rh''t<v.ir!.fr<</Hj«''nhi\

*t*f<)<)tr.t-

*t*f<,dt)n!'kv<'r)«'inn<~fMM!:v.ru'i<Tjn««

<'ach<'tcro,v.irt.rr<'M~MMJacht'tc"(dc*~rfM-),gaH.

<TyMM~~ti~~J~(d<NfM//)"itacheter.

)tatin<<('araitrp~:

*JfV~ gr. ;:r:K « il jNrnit.<.

'.t'ffr.––

CHAPITRE IV

skr. ~;W</)~« parais )), lit. a~r~/ « guetter )), v. nor-

vogien~T'~Kregarderfixcment)).c

Les racines dissyllabiques se terminentparleur voyelle

~longue il y a des racines du type *~e< *~M-, il n'y en a pas

du type *~6/<- *yM/<- ou *~M.f- *~)M~ Les exemptes qu'on

fpourrait alléguer contre ce principe sont en général limités à

~nescnlolangucetfortpeuclairspourla'pinpart.'

1

Etant donné que *tt, *f) ont la môme valeur que voyelle

plus sonante, on doit s'attendre à rcncontrcrdes racines tcr-

minées par voyeUe plus sonante, et en iait on trouve quelques

-racines de la forme *pettl- ~ieK-, par exemple celle de

gr. ~Xu-Tp~ « enveloppe », lat.- no/tf-e je tourne », arm;

'u*w je tourne M, et du verbe à infixe nasal correspondant

skr. ~(;f)ii « i) couvre :), c'est-à-dire indo-iran. *fy-Kt!-M-h'.

Outre l'extrême complication de leurs formes que le bref

exposé précédent a permis d'entrevoir, les racines dissyllabi-

ques présentent. cette grave difficulté que l'usage de leurs

'degrés vocaliques à voyelle longue finale tels que *m- ou

*~H()- dans la morphologie indo-européenne n'est pas encore

déterminé d'une manière-sullisamment précise.Ce

degré

.fournit notamment des aoristes tels que gr. e-pM, M[H,

M~, etc., et les cas à vocalisme e ou o de noms racines

'au deuxième'termede composés tels que gr. ay')m;.

Les alternances qui viennent d'être décrites sont bien loin

d'expliquer tous les cas qu'on, peut rencontrer, mais elles sont

~à peu près les seules qui aient un rôle plus ou moins claire-

-mentdéfini dans la morphologie indo-européenne. On ne

saurait par exemple rendre compte'ainsi de gr. È~-eYy.-s~

)« porter », skr. a;t-E;t<'a'fila a atteint ), v. si.MM{t« je

porte H, lit. nM~H « je porte )), etc., mais il est impossible

d'entrer ici dans le détail de ces faits qui est infini. Quelques

ttOOFOOMGtE

t oppositionscon!)nc<'<'Hc de gr. ~:pT:<' ~?~, !at. Affwt

de skr. ~JM// « il trembte n, ~r. ~~M trouveront leur p\ptica

tifmdan!t)athc<'rn'(tt"tracines:dcm~rneque)'onaen

jtrux'ij'c et 'Ht' ,<'n a ici et */ff~ toujours avec

un 'M')) e .« ttx'ucnx'nt prf'M'nt. Lne racine a deux voye)tc<;

i)h<-rnnt)tt)n!uh.)n'~)n'ntc<mHn'r.x;<t.)rt''7.tj(t:

~x:t:tt<)t"'«'f'xc('j'ti"nncu<-t-tt!t!)itr<'attn<s<'))<');)nj~!)e,

<'H)tri)irt't'nt"!)t<.)tat')tMj.f<'in(t<'<'ur"j~<'n.

En In·nanl il(- l'èfllli'i.,I"IIf"C' lllflrpholo;:icillf' Jc'ri,

'()<'t<)<<'t')"tt<'n;H)tc)'<)t<j'.t~t![M'utt'mt<'t<ti'<

twtM'rf'nj'rit!<ij'<'<j))f't"ut<'r.tC!nc"ut'mts)!n)~e)'tn)j)rrn<i

.)t) nw)) t)sun)'t))Vf'))c de ).tf<'rtnct'(')))<-).c(<"tt'),x<T".

)tn~it)Mttd;)utr<'t\[M'd.)!t<'rn~ncf'vo<)Kj)iCfntjtt't)~

dtt!t'')an)<'r[tt)'))<ind"<'ur"j~<'tH)c.

QtH')qnt"trat'ine!tont'M'u)cmcnto'n)tfrtt<)[tta\c<'trains) dans

~t « il sent t, s3~ « odeur ~?-<.)3T;~ lat. (~r, lit. f~tM

ej<M'n!to,nrm.<'ottct)ra,udansgot.n~N~"nt)n,

tnt. Mfh/M~ (dc'M~*t't/~),!it.

K~d~~v. s). n~H, mais «utrcfjttc

) .th'.t'nx' du titnbrc t* ~ot ~tr<' fortuite dans une parité au

IIIIIIII!1 II1'!1 il il n')" a hi all('l111 tylm- d'uhcrmmœs

r<)!i<'r<j'tn.tntunru)<'tt)orph")<~ifMK'ftrunt.

Q))t)ntata~"vcttc*j~f'U)'n')')';H:"tf-n~nrr;'t<)tf<'d;tn-

ct'rtainc!' conditions !tjM~cia)c-'

)" Dans )'' langage enfantin, conntu'

~r. ~Tx '<jM)pa tat. d/M, pot. v. s), ol-ici a

p~rc a;

''kr.«~~taM,gr.~jt-;j[.)at.rct.

Ce tangage pr~M'ntf,en l'a vu, des c'tns<tnn<*s ~ctnint~s

uuinc!M'))tp.t'<mtrn)ah'*tnittdofun'jf~'t).

'.)"t)anfdt"tnmt''i''<t))~ft,j).)r)it))!~U!f,susjtcctsd~tre

d'"t<')npr))ntt(eH~'arhpautn"in'<d<'dat('inducurojtCt'nnc),

connnc:

CHAÏ'tTttEtV

)aL~v.s].('~(<fevcH,v.pntss.t).

tat.y7~()c première au Hcude~,parassimi)ah"n),v. v.

b.a.~r/,v.st.r~~«t)arbc".

tat. far, farina got. /'fï;f/~y '( d'orge o v. s), ~j~;)

«nourritu!'CM.

\«cnnde<'f'stro)S))if)tsn'a()ccorrespomhnt rni))')"

iran)cn;et))cncs).ain')dfpt'<'s<ju<~ouscc')\((ui<'))t~:tm

t'pnc"ntrc[xn)))ant~ dans quelques exemples attestas fn

htdr)-n'.H)i<'tt,f)ins!:

skf'j'f~<(S(H'tcd'(Hseauaq))atiquc)),[it.~(~«<mR)),

Y.a.~j~~tat.tY()br[nc)'ura)eau)tcndf*~f~fr),gr.

~<nit.(d<T-).

~"Dansfptc)qncsdcsittfnc<'s,notat))n)cntc~))cdc~'p<'r

sonne primaire moyenne dusing)t)!cr*r.TXt,skr.

got.

A l'initiale des mots par exemple

j?r.o:TT~p,~T*p2~etarm.aastrf'M:/<tj/~rMcto!)<')),

skr.((pat'lesë[.oi)esM,v.t).a..t/tY~<'((cto))cH,ct

lat. stella.

~'r..x~)<'t)",skr.(Mf/j~/?((ho)sab)')'))ei')),).tt.~t'<r~:

gr. ~Xj: « clair », skr. /jw;j « boisa bruter ».

);'t.~rw;goL~r/t'~«bras)',v.s!.M;/M«('pame)t)1

(tous les trois reposant sur*~r.<j ):skr. /J « bras

v.pruss.MKbras)).

gr. K'~M, tat. a~f~ <ï~ got. ~~t~M~« étroit

v. si. ~.(/<~t, arm. anjuk, skr. ~7~/t~ v. st. « je tic ))

((mi suppose *p~)~-).

Ce type d'alternances zéro, strictement propre a t'ini-

tiate, se rencontre d'aitteursconcurrontmfttt avec!" type

noru)at*t'zero:

tat.~M~~got.~H/'a~a croire", tit.~H~M «je crois H,

skr. <)/'t~ <( <brcc skr. ~r~~ « fort H: gr. ~(~~M« je

crois H skr. Tf7~ « il croit got. ~t/~M« croître

MO<tMOLOCM

gr. r~ nt. f)M~/<~ « ~rand sLr. M~K~ a croissant

c'c<tadirc*t~t~ ~tM~M~M~

*~tM~ (*«~'f~ etc.).

L fdt< rnanre de *a a t initiatc est dénuée de toute

dateur morphot~xme.Ktf<' ne se retrouve ~s a ) in~rieur

du nx't: le rapprochement df'skr. v~/<a il sacrifie H,A

'~< r!<i~ et (tf ~r. x~~r « j'ai nf rt's(M'( t re)!~iet)\ j~ur

'ju! 'mj'jM'M'rfttt 'H! inttTX'nr est (nHn~ .') deu\ )i)t)g!i<'s, «'

qui lui 'te a prxtrtt<ntte (crtitode, < t d :)it!<'))rt il est jw'u

'n)t)"fai'~nt jMmr f<' ~'n- – Quant a t'.dtrrnancc *t! 'a,

.)H<"tte<' ttxrtutit jmr )at. naris, lit. M~~ « n< o, "~r. n~~

!et dem narinct et skr. K~J/' M des deux narinet '),

t. "). MtUM "<'x M, lit. ~M~r~~ « t<)S!tcs nasates a, v. h. .).

nasa, elle provient sans d<'ute d une inutati~n des ah' r

nancen *<' et '0 *tt en uM~c (tans les autres noms.

!t. \).TK)t;<t~f:Ks <:<Mt~n~T)QtKs. i) n'y a pas en ind<t-

eur<'j~t'n <ra)tern.)n«' c~n'~mantifptc ayant une valeur n)or

ph<tt"~)<j')c, )nait <m ne jM'ut 'mx'ttre néanmoins de signaler

xi h't variati'mtde f"rn)e<)es sonantcsetdes consonnes qui

att~'rent Meuvent t'as~'t des racines, des aunixea et des Jési-

nen''e~.

)" \hernf)tx' d<"< ''<mantf".

Kn Mn*'ttnt vediu'x', la fiftat'* du nominatif arrusatif due)

ma'M u)in a tr'ns turtuet qui,dans )rs

jMtrties )es phtsan-

ricnnct du ~veda. se repartitt<'nt assez exat tement ainsi

~t< a !a fin le laphra-'c

ou du vers, f?f devant voyelleini-

ti.df d un nx't suivant, d devant consonne ou sonante initiatc

duu ux't suivant, soit H~fir ~UM" tes deux chevaux ?,

M~t/tT~M f< )esdeu< dieu\ n. ff/ ~ntiffles deux fau-

n,~n. ml~ln.i .rm.im a L·L~m imnu~:rm · I;mllr allrrnamr

CHApiTrn iY

est ancienne si, en effet à skr. répondent, zd -a, v. si.

lit. -M (de *-7~)j gr. -<j), lat.(danE~~o), l'antre Ibrmo -~M~

-~ases correspondants du moins dàns v. irI.~KjV.ist. /M<TM

« deux H et de même, si gr. c~M cttat. oc/o sont identiques

'&véd. ~~cfituitu, c'esta.véd. o~ ~quc répond "gpt.

et le latin a encore trace de *w dans le, dérive oc~~oj'.

D'autresdiphtongncs, finales demots, ~premier étcmcnUong

présentent la méniG alternance de longue plus sonante longue

simple. Le thème en indo-iranien compagnon )) a

pour nom'nat.U' skr. zd baxa en' grec lesnominatifs

f A'~Tt~ (écrit. Af;T~) et A'/]Tf~ du Lhcme A'~To~- (vocaL A'ccr)

semblent alterner. En regard de gr. ;p, )at.. M~arm.

?K~'r Kmcre~Je sanskrit a ~M~eL]oUt,nanicnw(J~; en regardde gr. x'jMVj le sanskrit a çvâ, le lituanien ;-lc lalmûechit

Ao~Oj AoMîH~ etc.

L'olement.sonandqnc par lequel se terminent les diphton-

gues (ou plutôt certaines diphtongues) finales de mots était

donc sujet à manquer, sans doute dans les conditions où )e

védiquea en face de -au, "af.

Une sonante second élément de diphtongue à premier clé-~

ment long est aussi sujette a manquer devant sonante on

,consonne finale de mot: les nominatifs skr. c~M~« ciel,

'jour gr. Z~j? (de *Z?j'j=) et skr. ~7~ « bœuf », gr. j~s~

(de *pMu~) sont accompagnés d'accusatifs skr. ~M~ hom.

Z~,lat. ~cw et skr. dor. pM'7. Le thème attesté

entreautres témoignages par le nominatif pluriel skr. ~A

(~ les richesses a un accusatif singulier skr.'rànt, lat. M~.

'– La désinence d'accusatif pluriel qui est*-Kj après voyelle

brève, ainsi dans le démonstratif crét. ro- gOt. ~-K~ v-

pruss. sta-ns « ceux-ci », est seulement *-s dans les thèmes

en skr. lit. -a-s (de *-o~) de mème le sanskrit a

y/M/j « lune, mois » et le slave H~ (même sens) en face

de lat. Mg/MM et de gr. '[~ (génit. lesb. [~oc: supposant

~~MCnO~OCŒ

*) sanskrit :< Mfi/' f chair n en face de ~Lr. yM~~H

«chaire, v.sLw~tt~"t.mtm~.

Q)tei<niM racinct ont une alternance de ~y, ()f i

ainsi

''tn'ti~t«i)tcttt'a,Y.s).~(?/f'j''tf'tt<tt.

J<jJJ/~M <' ('~fr avec degré ~/rocar:~ant utt

.(près y,

i. e. *~(~tt reprc'tcn~ par a en indo iranien.

''Lr.H~MvachcB.

tkr. t/~i~t* ~tortf~cr v. h. a. M-~M.

''kr.J/Mr/î/'<'tr[;)ntM.~r.j,"<<'m<)ct,tat./t'/art'

<'tctcro,)it.t/t'A'"priu)!j';ir<(''<'ditttt)nr~;)thf).

~r.t<t<)at./t/

<)t)cnr<*r(':

t.t!)('/d[HJ<'f;!it(Ktirf'».

'<kr.<ty~('Hfj(ittM)irf".

fkr.~i~«i)tM'itn,r~~jtKCoujM'a[wnre'),)at.<t<?-

~M/Mw, )it /x! /<) « tmvcric », c«t. ~M-

''kr.~t/<fthnH,t.st.«btnrcH,~r.(n«hftisn.

Il sunit de signaler ici cp h~ d'attfrnftnrfs dont on ne

jMt<«~t<'d]ti))<')trs<[u'unn"n)brfn'<tf/)imit~d')'\pfn)')cs.

Lab'«'n<'t'dr(ns<tnan)<'s<'xp)i(j))~nis<~))fntpnri.tttrit'vetct!<'

)~tt~tn'nts<)nf)ntif]tt('f)an''))nf'<tij'ht"n~u<'aprt'tniprcte

)))Ct)t )<t[)~.

t tniti.tt' )<' ~rn))]n' consonne plus s~)nantc con-tonne

Htt<'rn'' ntc< la cunsftnnp Nitnp)t'. sans sonantc

«kr. )<Mat!f/it' a en toi ~r. dat. io< T:t (de *-f:) skr.

~n. dat. at<m<' le, v. st. accusatif sLr. <ï'(iw ~M <' t<" a,

fïr.Tt(df~fi):v.s)./jf-(cf./t~«tonM),v.h.a.

gr. 'ft; six », gall. f/f~~ (de *v~): )at. ~A, ~nt.

M/~(df*).

!'kr.~yM/~t<contUB,)it.cctm'.u'),v.s!.i~(d€

'~y~)e coudre !tLr. ~~rdw « n) B, tat. ~H/H~.

CHAPITRE IV

skr. p~/ « contre M, gr. Trpo- ~p~ v. st. ~'f~M'<

« contre )) v. perse patiy, dor. ~~[. T:c;, lit. ~y (de ~~).

goL. « briser Hj ~H « nous avons brisé », /M~~

« brisé Nj tat. ~'fïn~o~ fragilis (de ~o--), ~'fy7 slu-. ~fï-

jati « il partage Hj /H~ K il brise », arm. ~a~iW « je.brise a (et ~r. ~Ky~ K manger .M ?).

skr, ~MH-~f largeur u, lit. /)/<fi)arge », gr.T~T:

(td~c-)~ecT~j v. si. c( épaule xd~f)~Mû-«éLendu ?,

gr. TCET~j~t c j'étends », lat. K ëLre étendu », lit.

6f~ « épaule a.-

Enfin dans les racines qui ont un redoublement d'intensif

(comportant répétition de la sonantc radicale), on rencontre

des alternances des trois sonantes r, H ainsi à côté de gr.

~pf~M, lat. ~m'af~ lit. (cf. ci-dessus, p.; i33), on a avec

fat. giti-guliô « gosier », v. h. a. querechela (même sens), lit.

i~M « je fais entendre un bruit du gosier u, et avec Mgr-

YayYpx~st des mots à redoublement a passé à des simples

arm- A/f7Mf~«'j'avale », ~H/ « il a avalé », v. 11. a. ~ï

<[gosier: », v. irI.M « je dévore M~Jat.gr. xx-~A~

xxTx-tÏGs.' Ces alternances proviennent dedissimUatdons

.par exemple ~cT~"c/' e- csL 'devenu ~'f;f- et

~estdoycnu*c;?' r second élément de dipl)tonguc a,

on le voit, unautreL)'aItCtncntqucrconsonnc,ctIcpassagea;/ il

semble indiquer pour ce ptionenic un rc)evcment très incom-

plet du voile du palais; le LraLtement de la consonne initiale

dans irl.f/~H~ v. h. a. ~e/~ gr. YXYYpxt'/x indique que la

.guLturaIe était aussi attérée et qu'il s'est produit une dissi-

milationcomparablG à celle délai- ~~Mfdans lat. vulgaire

*cinque (fr. cinq), soit ~r- ~H~V-j d'où généra-

lisation de au lieu de dans certains cas. Les alternances

de r et sont très nombreuses et on en rencontre là même où

le. redoublement d'intensif ne s'est pas conservé, ainsi en

regard de s~r. p f<r a~ a froid », v. is). Mtt (de *&f M an)

« geler x; lit. ~arnd X"re », arn) sain « le froid x, t.

is) /~<;rH « neige sotidifiec », et d'autre part )it. ~a/Ma, < st.

j/~M givre ». Mais il n y a naturet)ement pas lieu d*' fon

dure de !a tjtte les -K<nantt") r, (et n) ))))!"« ntt'tre~ttMti

tu'e* arHtraircnn'nt les nn<) am nutrM en dehors d)' j .!j)p)i

catM'n des iuit phonétiques ordinaires.

a" Atternancea des consonnes.

Une initiale *j plus consonne (ou Mnante) alterne sou-

vent avec une consonne (nu sonante) ainsi

*p- '~r. t/Mf-<'

espion zd ~/M~<«f i! toit lal.

ttfftt), <. h. a. f/vAf'M« observer D skr. /'<i(~f/t il 'oit

*< ~ot. ~h<;<<« je heurte m skr. <Mj<}«« il heurte

)at. <t<Mt/t).

)tt, *;[' v. h. a. ttffaK « tondre a, v. s), skora peau »,

lat. ~t)r<«m gr. M'~ je tonds n, t. s). th)n< « ecorre, x )at..

corium.

~m m v. h. a. tm<m « fondre M: ags. M)f/<aH fon-

dre v. h. a. mo/~ toatt », gr. ~.{M.

'ftf-, *tf- gr. gall. f<![t;~ « six n ar)n. tw « six »,

et, a~e< la forme a \ocanstnexero, v. pruss. M~A/~ « sixième ».

!t tenant < "utjtte de ) atternanrc *~if déjà constatée,

on voit tpt'd y a une tripte a)ternancc *~tt'f~ (gr. 'Fi;),

*tf~ ()at. ~A), *M'f~ (ar)n. tff) ii ~ut arriver dans un cas

aie ce ~enre que ta forme comp)ete ne soit par hasard pas

attestée; on aperçoit ainsi )e moyen de rapprocher ~r.sAXM

je tire (avec esprit rude, mais sans f initial), lat. ~M/f~

si))on o de lit. t<Ahi, v. s), r/f~ '< je traine n en supposant

un ancien *ju' initial.

)a fin des racines. h*socc!usivca sonores aspirées alternent

parfois avec les sourdes aspirées

cnApiTiŒn'

)*j:):gr.c'M~. Svjy;,lat.!<H~«M,v.irI.))~!t

« ongle », lit. )M~ « ongle », v. sI. Hf~M;! ;t ongle s

.skr. ;M~M~ persan fMXM: « ongle )).

*A:skr.a;<et,alors))..

*?: *ph; skr. ~My7.?.<f nombril, moyeu de'roue », v.

pruss. fM~M « nombril N zd na/c, pers. nn/' « nombril o

le o degr. ~.Mt\6~ ctle~ b de v.~h. a. Mfï~/c peuvent, reposersoitsur*MjSoitsur*~&.

Il y a aussi que!ques cas d'ahernanccs de sonores aspirées

etsonores simples, ainsi *dh et*d dans skr. hffy<))M/; « fond'»,

~gr. m0[j. avec dh, et ag6..Ai)<ow « fond », avec On

doit mettre à part une sërie de cas obscurs où skr. b répond a

un*~desantrcs]angues:

skr. aMHt~ xda~m t'jc )) gr. syM, ]at,. got. ?.

skr. MM/mn grand »: arm. m~ gr. got. )Hf7;

iat.ni~mK.

skr. MH~/j « menton a arm. c/M~ gr. Y~'j~Iat.

tMM~y~~got.M~.

skr. f/M/.)~a,gNt)t.} (avec issu de~); gr.O~yM);

Une sonore simple a~ernc parfois avec sourde, notamment

~avec~: 1

gr: M'<S- !< dizaine o skr. A~at- v. st. </Me/

Y.sI.t!'r;M'tferme)!:Ut-M'r/ay.

Le de la racine signifiant « boire » (cf ci-dessus p. 1 t)

apparaît comme b dans la forme à redoublement

skr.«il il boit )), v.-irl. ibid, ]at. h'Hf (avec assimi-

lation de initial au 7'intérieur).

Ces alternances consonantiques résultent sans doute d'an-

cièns changements phonctiqu'cs et de réactions analogiques

'consecu tives mais il est impossible de rien préciser cet égard

et il'n'y même pas lieu d'y insister ici, car l'importance en

est en somme assez petite.

MORPHOLOGIE

IH. DE LA MKMB DES BLEME'iTS MORPnOLOGtQUES

Les règles générales du vocalisme déterminent d'une ma-

nière déjà fort étroite la forme des racines et des suffixes

indo-européens. De plus chacun de ces éléments présente

des particutarités qui doivent être signaiéos.

t. Forme des racines.

Le consonantisme est soumis à deux règles

a. Une racine ne peut commencer et finir par une occlusive'

sonore non aspirée *~M~A-, *CHf<A-et *MeM- sont possibles,

ainsi dans gr. T:t'j(b);.y. (de *~0:r., cf. skr. M~a<< « il

s'éveille, il observe », got.- h'Kt/<!M), ~tj; (de *pdA;i!),

M'r.; mais est impossible, et en effet skr. ~Ma/t

« i! dit H par exempte n'a pas hors du sanskrit de corres-

pondant certain; le got. ~dM« dire est sans doute

parent, mais suppose une racine différente *c<- avec < final.

g. Une racine qui commence par une occlusive sonore aspi-

rée ne peut finir par une sourde, ou inversement *Me«~

et *M<W- sont possibles, comme on vient de le voir, mais

*M~- ou 'Imbb- n'existent pas. En revanche, une racine

qui commence par s plus consonne sourde peut finir par une

sonore aspirée, ainsi: skr. ~t~&MKte « il monte », v. sl.

j~M~ «j'irai », gr. c~ft), v. irl. ~~a/w « je vais n.

Une régie beaucoup plus essentielle, est ce))e-ci aucune

racine monosyllabique ne se termine par la voyelle propremen t

dite e, o, zéro une racine peut avoir la forme *ei-, */M-~

*/)ft" etc., mais non la forme *e-) *<~ etc. Si, comme

on le fait souvent, on tient pour une partie de certaines racines

A.. ~[)t)H.iLT. 10

CTtANTBEIV

le e des formes dites thématiques telles que skr. t<a&-a-tt « il

conduit en char », pluriel fa&-a- v. si- M;(- pluriel

~a<t( (c'est-à-dire *o-nh!), lat. Me&</M~-K-H< (cf. gr.

~sp-s-Te, ~p-o-p.M pour la flexion),'la règle subsiste, car il

reste vrai. qu'aucune racine n'a la forme *e-, *te-j *e-; etc.

on ajoutera simplement qu'il, y a des racines dissyllabiques

terminées par e, zéro. Du reste on doit faire ici abstraction

totale de cette hypothèse; car, quelle qu'ait été la nature de

la voyelle thématique en pré-indo-européen, cette voyelle joue

dans la morphologie indo-européenne )e rôle d'un élément

de formation et apparaît dans des racines oit ellen'est

sûre-

ment pas radicale, ainsi dans la racine *~eH9-, "~ne- skr.

/aMate « il engendre », gr. sy~sro gr. YiY;~L, lat. ~Mtt

gr. yo' sitr. ~M/) etc. Le cas des racines eh *e: *a, *ti

*s, *f) comme tf~p. TL6s~e') [Fnj[j.t (dor. f<nx~), i'oTa~

Sf!Mjj.t, SSc~M est tout différent, on l'a vu p. is8.

Le nombre des types possibles de.racines monosyllabiques

est dès lors assez réduit

i° Consonne (ou sonante) plus e (e Étant le symbole de l'al-

ternance e, zéro) plus consonne (ou sonante) "j- lat.. /~)-

or, skr. h~)-~<' chaleur )) *fen- gr. Ts'N'<, lat. <eM-a'e

*A- v.' sI. ~-a<t « être couché », got. /a)t « être

couché », gr. M~-o;.

3° Consonne (ou sonante) plus e plus sonante plus con-

sonne gr. TspE-N, skr. tar~ys~« II rassasie, il satisfait ».

3° Consonne (ou sonante) plus sonante plus g plus con-

sonne (ou sonante) gr. tp~-m, lat. ;n~)-t « uertit )) skr.'

f)'ay-a& «-trois », gr. Tp~t(de*i:p~-ee)..

Consonne (ou sonante) plus sonanteplus fplus sonante

plus consonne skr. h~-aA oc agité, violent » (de *~f)M-~),

gr. jE'~M.

Chacune des consonnes peut êtreremplacée,

dans ces

MOKPnOLOGtE

formules par *f plus occlusive ou occlusive plus .f (ou lafrica-

tiveindiquéeci-dessusp.Cy):

skr. <ti~-a « charpentier < gr. T!T-M.

got.-j&'H~-an a déplacer v. s). ~H~ 'f j'arrache n, lit.

tM-n'~ « rapide n.

Dans chacun des types, la consonne initiale peut manquer,

ainsi

'M-: skr. ;M-<< « il est )', gr. M-Tt, )at. M-J (cf. type l).

*fKj-:skr.N<<f<iibrMc",gr.e3-<t),)at.r-f)(cf.

type a).

Dans tous les cas, les longues 'j~ *J en alternance avec

~peuvent être substituées à e plus sonante, suivant tcprin-

cipe général posé,p. i2n.

En tant qu'elle s'oppose au suffixe et à la désinence, la ra-

cine forme une unité, mais, considérée en elle-même, elle se

laisse souvent analyser.

Ainsi gr. fS~-M. ~s-f:).a:, ~e/.T: supposent une racine

*tM~ mais le rapprochement de lit. M/-t~ « j'espère »,

vil-lis espérance n permet d'isoler un élément *tm/- « es-

pcrcr a et, d'une manière plus générale, « désirer n lat.

got. ~7/ v. si. veléli ordonner a, etc. dans la ra-

ci no *~f~ on distinguera donc une racine plus simple *tM/-

et un élargissement la même racine simple apparait

avec un autre élargissement dans gr. ~~3-o~t, hom.

~iM-p.

La valeur significative de l'élargissement ne se laisse pas

toujours déterminer mais certains élargissements se ren-

contrent dans des séries de verbes de sens voisins, ainsi tdans:

t" lat. ~/M-<-c~ ~tm-t-or, v. h. a. ~M-f-aM « tresser

cf. gr. ~Mx-M, lat. ~H-fA-;

CnAPITBEIV

2° got. ~!<aH « plier )), gr.'(S;-)~T:-oc, (B!-)KXctMe

cf. dans lat. ~M-H~gr. ('St-~A-cc,

3°Iat.~c-t-cc-t-eH;gr.T:6'ï-M;cf.gr.my.o;,arm.

asr « toison » (dc*H?'?);

4")at.)Kt:-t-o;

5° got. ~tt-~i'-f~-a (avec parfait (~a'«-~),v. h. a. wi-t-u

« je lie ».

Dans Jes exemples r, 3 et 4, le groupe unal suffit à

révéler la présence d'un élargissement car une racine ne se

termine pas par. deux occlusives, non plus que par deux

sonantes.

Puisque l'élargissement est un élément morphologique, il

doit rentrer dans les règles générales du vocalisme et pré-

senter la voyelle alternante e, zéro. Et en effet, si l'on

compare les racines *plek- et *~f/~ et qu'on isole 'la partie

commune *pe~, *pl-, on voit que *plelz- renferme un élargisse-

ment *-e/ avec alternances: gr. ~;x-M, ~o'<), ombr.

(tu-)plak « double )) (de '~°A-). Le *-t- des exemples

cités ci-dessus est donc au degré zéro.

'L'élargissement peut doncavoir e aussi bien que la ra-

cine en face de got. ~a~-aa; le slave a ~ef{t « je tresse o

qui pourrait sortir-de mais qui représente plutôt

*pk%, c'est-à-dire que l'ontrouve à la fois *pelt- et *~&t-.

Toutefois, en principe, de même que l'on n'a pas *s'ieH<

mais *M~- ouJ"~M-, on n'a pas mais seulement

*pelt- ou' *~t- sous la forme où elle se.présente actueDe-

ment, la racine n'a qu'un, seul e. C'est ce que montre bien la

série des élargissements de *ter- « trembler » (attesté par skr.

<aMMA«agité,tremblant))):

*trep-: skr. t~)f~« agité », lat. <r~«~ v. sl.

~e~t;!

KtremNement)).

*fef-j- gr. mpm'r EM6t)!:Mchez Hesychius, lat. ;s-

wmpnot.onn;

~~M-s~r. tr6sati tremble gr. -psM, hom. ~T,

pigeon (de *)

*<ret,gr-(~-)~

~M?<!t « je tremble H.

*<r<M- gr. -?~, -jt: tat. <r<mJ, )it. <r<mu je trembte..

*<r<mJ-(ou*t)r<tt!-?): Y.s<.<r~«je tremMe~.

De même, à côté de *~<-t,attcaté par )at. /'ff~, procus,

got. /ri!<At!af<demander v. h. a. /r~<'n, Y. sl. /)rf'M<t

(même sens), on trouve lit. /~K je demande v. h. a.

/<f~t)n prier ombr. /yr~/« precationc », qui semblent

<)tpjX)!M'r */<r~mais nulle part on ne rencontre */Kf~,

t~") ra< inct indifpMnt des hruitt et ayant par elles-mêmes

un<- valeur ctpreMite M pre-'entent avec les élargissements

les plus variés, ainsi '~r- de )at. coruos, MrM<.r, gr. ~pt;,

MSt.m;, *tr. ~fNMA corneille (mot de lexiques), etc.,

dans:

v. sl. ~f)th<<f crier n, tat. n-A'h), Y. is). brokr corneiUe

et gr. xp~~M, )t~r~. xpM!;M

v.!t).tn'~«'<'crier ",gr.!t~)'–etgr.x:~M,~M,

~-t;; v. isl. Mtd « craquer »

t)tr.trtifa«"i)crieM,)it.tMM<'tM"jecroa!)se",v.s).

trM~: c«r))ea't et gr. xp~t. got. <)r«t/a)t « croaMer

lit. ~«~«i je croaiM

)at.f~/M;

et de même le synonyme damgr. xX.), v "). H<~(<

tcrier~.etc.

La racine !nd« eorojtecnnen'ettdonc jMStm ciement irréduc-

tible et fur mais il est impossible de donner une théorie com-

ptett* (le tnutct M~ variations il sumra de dire qu'on ren-

contre tous les cas interm''diaircs compris entre les deux

types extrêmes suivants

a. Élargissement d'une racine connue et bien définie au

CHAPITRE IV

moyen d'une sorte de suffixe, ainsi élargissement par *-j-

de*/c,/<M-t< « entendre dans sItr.jyM-tK obéissance)),

zd~'ao-y-fj c< obéissance)), v. si.M-cA-~« audition)),

j/j-a<t « entendre )); v. h.-a. A/o-j-St « écouter x, v, sax.

A/K-~ « ou'i'e )), gall. ~/M- « oreille ». Ces élargissements

rappellent immédiatement les suffixes dans ce cas-parti-

culier on rapprochera skr. ~f-aj-, gr. x~6~M- c gloire »

et zd ~af-a~ v. sL j/m'-cf- « parole )).

Simple communauté d'initiale dans des mots de sens

voisins ainsi'f~ *1- dans toute une grande série de mots

signifiant ff. appuyer sur, heurter »

lat.~fM~o et studeù, got. staartaaa heurter)), ski'

« il heurte)), Y. sl~ J<M~& «honte)), ~AM.Mtt avoir honte ))

gr. TjT~fi), et oTU~H~Et g!os6par ~o')T&, ~c~j <d6e?; lat.

~iM~er~ .f~t-MM

sI:r.<«K/~tKiIheurte)),Y.h.a.~<M<(Mton)),]it.hi~i'H

« je claque », gr. aT~m;

gr, trre~M, àrm. stipem «,je presse ))

gr. n~.SM. v. li. a. ~am~K « frapper (la terre du pied);

got. stigqan «'heurter », lit, sténglis «'résister »;

etd'autreseacore.

Ces divers étargissements sont une des principales causes

~d'inexactitude en matière d'étymologie, car il est également

impossible et de les négliger et d'en faire une théorie précise

et complète. On rencontre en sémitique une diQiculté de

même ordre, car il n'y manque pas de racines évidemment

apparentées les unes aux autres, mais dont on ne réussit pas à

déunir les rapports par un principe de formation rigoureux.

~REDOUBLEMENT. La seule modification des racines qui

ait dans la' morphologie Indo-européenne un emploi régulierestle)-~o!<MemeN<.

Le redoublement indo-européen ne consiste pas dans la

MOHï'HOf.OGtE

reproduction pure et simple d'un mot ou d'une racine: de

même qu'il a un rôle défini, il a des formes strictement de-'

finies, au nombre de deux, le redoublement intensif et le.

redoublement normal.

a. Le fy~o~~w~nf ïM~M~~ Le redoublement le plus

comp!et et celui qui a le sens le plus fort est celui qui carac-

térise les verbes dits intensifs et qui se rencontre aussi dans'

quc!<ntea noms. U comprend t" la consonne ou sonante

initiale de la racine; 2" une voyelle; 3" la sonante qui suiti

la voyelle de la racine t& on il en existe une. La consonne finalen'est pas rcp~tce une racine *ter- et une racine *t-seront

donc redoublées de la même manière, */o/pr-~ ~or-~o~ Ce

type n'est très largement rcprcsentuqu~en sanskrit, mais les

autres langues en ont des traces. Les exemples indo-iraniens

sont c!airn

-skr. /(!fMf- appelant H, zd ~o-~c-~t « j'appelle »

skr. ~r(/)- « il tourne 3' plur. ~r-

skr. « il montre D, zd « il a montré ».

Quand la racine se termine par une consonne non précédée

do son:tntc, le groupe voyelle plus sonante est remplacé en

sanskrit par une longue dans le redoublement, ainsi skr.

nt-r~-f~ là-lap-ili« il fait du bruit et ce même procédé

se rencontre isolement dans des racines terminées par so-

nanio, ainsi akr. « vott)o », et aussi gr. y.M~-M.

Le timbre de la voyelle du redoublement est diulcitc à dé-

terminer le grec a dans T:p~M, ~~M, cf. x~x~, etc.,

et dans ~~r'~MjY~YJKSM, etc. Pcstavedev.st.o/

(bt. commun ~(t) « je parte ou de russe ~r<?-~r-==

tch. ~y- K bavarder » (bt. commun *~or/or~t) peut rc-

prutientcr on *a la voyelle du rcdoublemsnt tend donc à

reproduire celle de ta racine.

0. Le r~f~MM~ fM~~n/. Le redoublement ordinaire

se compose de la consonne (ou sonante) initiale de la racine

1CHAPITRE JV

suivie. d'un cément vocalique (voyelle proprement dite ou

sonante voyeDe).

L'élément vocalique'est d'ordinaire *i ou *e

i, notamment dans des présents comme

skr. ~<er-m< « j'emplis )), gr. m-T;p.L;

gr. Y~-y~c~ lat. ~ï-~Mo

gr. !m (de *t)

gr. ~.f-j~Me

au parfait

gr. jj.s-p.oM, lat. mc-MM~, skr. oM-MKt~c (3° pers. due)

moyen) « ils ont pensé M 1

)at. M-en!~ y. irl. ce-e/Mf: «j'ai chante »;

got. ~t-Mc! (avec ai valant e bref) «j'ai tenu »

s~r. /a-~an~' (tj'a! frappé », moyen ya-~He, gr. T:j-~x~

v. irl:~'o~ « j'ai tué a

au.présent (sen'ant aussi de prétérit)

skr. ~ti-~&aw! « je pose », lit: ~e-~ v. sl~ ~e- et, avec

valeur de prétérit, v. sax. de-da « j'ai fait ); le grec est seul'

à présenter pour ce verbe :-Tt'-(h;

Il y a d'ailleurs très souvent hésitation entre et i le vé-

dique a « U*suit H au singulier et sd-çcati « ils sui-

vent » au pluriel, et cette dernière forme rappelle l'aoriste

grec ~-TT~cO-xt (f suivre M. La répartition de *f et dans les

formes à redoublement n'est pas connue.

De~plus, là mcme où *e et *i sont de règle par ailleurs,

les racines qui comprennent'les sonantes i et sontsujettes

à présenter i et u dans le redoublement en indo-iranien et'en

latin le grec a e dans les parfaits X!?.:mx,ST'j!rtXL, mais le

sanskrit a i dans r~M n il a laissé » et dans ~t-~o~M « il

a observé D le latin a~t-tK~t en regard de skr. tu-tudé ((j'aiheurté », mais il aaussi~<<c à cotéde/'M-~a~a l'indo-

w«MMM'c"

iranien m''me, où )e redoublement par i et u des racines à

tenantes i et u est de règle, présente skr. to-~Mt/o, zd &)fdM!

« il est devenu ».

Enfin, en sanskrit. les racines commençant par t' ou y

suivi de a ont souvent pour redoublement normal seulement

la forme vocalique de la sonante u, i ainsi skr. M-t~a

il a dit », plur. KfMt (de *« M«t) 4 cote de véd. M-tA-a

< il a dit » fkr. <)<}/«il a sacrifié », moyen </<!(de *t ;;ot)

côté de ted. ~/< (*ya </<;<).Cette particularité

ne peut

guère <tre tenue pour une innovation indienne.

Dans tous les types de redoublement, quand la racine a

une initi-decompteM. cette initiale tend à se simplifier.

Si la racine commence par consonne p)us sonantc, la con-

tonne seule figure dans le redoublement

skr. jfint n'a~a<courant », participe intensif de ~n~o<<

(a redoublement dissyllabique);

skr. (Mf~M il a entendu o, gr. )n-)t/.j9t écoute n

got.fai-frais il a essaye ~);

)at. po ~f (de la racine de /~ff of, etc.)

s)tr.Mt~"i)asouri".

Si ta racine commence par une simante suivie d occ)usi\e,

le gotique et )e htin r<'d"u))!ent au parfait le ){roupe tout

entier:

)(ot. <;h)< ~«~ « il n !W''jmrc lat. jn ft~i (avec manquede s intérieur, comme dan-. iMt) Le sanscrit ne redoubtc

nue l'occlusive, l'irlandais et )c grec que la sifflante

skr. ~M< a je me tiens », ntait gr. ~-7~ d accorti

«ec td M ~Mmt, Int jf-~M, v. b. a. jMm v. irl. t< ~am

fait (te se tenir a

s~r. /d-M(i nous nous sommes tenus M, mais gr.Î7*x:jL~;

~tetatinajff

«.d'après ce quittent d'être dit;

tkr. M-~<in~) « il a saute mais y. irl. ~a<nj.

CHAPITRE IV

Dans les racines commençant par une voyelle, le redouble-

ment intensif conserve sa clarté, ainsi gr. fxp-ecphy.fd ff j'a-juste », arm. ar-ari « j'ai fait", onhom.c!?.).xe« il il a écarté »

le redoublement normal à i ou e se réduit à son élément vo-

callquc ainsi i dans skr. ff-aftt « il met en mouvement »,

en regard du présent intensif « il se met en mouve-

ment », et qui se contracte avec la voyelle initiale du mot,,dans le parfait skr. àsa « il a été », gr. -~s « il était ou

dans skr. ti/a « j'ai conduit got. o~. Le type So-Ho-<, 5~-M~

avec répétition d'une occlusive terminant la'racine est pu-

rement hellénique.

Tout n'est pas clair dans'le détail de la formation du

redoublement, mais on en sait assez pour,pouvoir affirmer

!que'le redoublement indo-européen n'est qu'accidentellement

jla répétition pure-et simple, de la racine. C'est un pro-

cédé grammatical~employé soit pour renforcer 'le sens, soit

'pourmarquer la répétition ou la durée de l'action, soit enGn

pour en Indiquer ,1'achevement complet.

a. Suffixes.

Chaque suQIxe s'ajoute à une racineou à un thème dont

~le vocalisme est déterminé par la règle do formation du type,

ainsi le suffixe des noms d'agents se joint la racine

au degrés: skr. ysK: « celui qui engendre )), gr. yEM-

~mp, Y~E-T;jp, lat.~):tf)f; au contraire le sumxe *-<<)- de

skr. ((.né », lat. K~ s'ajoute àla racine au degré

zéro. Mais le thème étant une fois posé, le seult élément

dont le vocalisme ait des alternances significatives pour la,

flexion est l'élément prédésinentiel, c'est-à-dire celui qui pré-

cède immédiatement la désinence il n'importe d'ai)leurs

'nullement que cet élément soit un suffixe comme dans le

MOnpnot-ooE

cas de y~~M~, ou la racine comme dans 'j; là où il y a)

un suffixe, l'élément présufExal est posé pour toute la flexion

nominale ou verbale. Ainsi le sanskrit a: nominatif singu-

lier/an; acc./ant'/fir-a)~ locat./<tM;-<ar-~ dat.yan;r-le grec a: nom. Y:i-~Nj:, ace. ~s-~s~. avec variation de la

prédéstnentieneetfixitede laprésuffixale; de même il y a alter-

nance <, è, zéro devant les désinences xcro, -x, -s; dans

T:t- x~~jt-x,. xitT, mais c!- reste constant. -Les noms

anomaux qui, comme skr. ddr-u « bois », génit, ~i-); a&,

ont une variation du vocalisme de la prchumxaïc présentent

aussi des variations de suffixes, en l'espèce addition d'un

suffixe *-fn-(au degré zéro), et par suite ne contredisent pas'

le principe g~nernt.

Les thèmes nominaux ou verbaux sont dits thématiques ou

athcmatiquca suivant qu'ils se terminent par la voyelle e ter-'

nant avec pj ou par une consonne ou sonante quelconque

les thèmes terminéspar une voyelle longue *à, 'eoccupent

une situation a part. Donc ~p: Mj: de gr. ~s-te, dp:

est thématique, au contraire es, de hom. o!p-TS est athe-f

matique ~sps-~ est thématique, mais ~fj')p est athcmatique.

On notera qu'il y a de nombreuses alternances des types the-~

matiques et athematiques, et la tendance des diverses langues

indo-européennes est de substituer des formes thématiques a

de plus anciennes formes athemaliqucs; ainsi, malgré sa~

vaste extension, la forme titematiquc de skr. ~Mra-~ « il

porto )), gr. o~pE' v. sl. got. irl. beri-d,

arm. (do '~j'fc-j) est suspecte d'être une altération de la

forme athcmatique attestée par véd. ~/Mr-/f K il porte n, lat.

/cr"~ et hom. ~Ep-

La distinction des types thématique et athëmatiquc est

essentielle à plusieurs égards

ai. Dans les formes athematiques, le ton se transporte à des

places différentes au cours de la flexion; ainsi il est sur la

CnAPITHEtV

racinedans skr. e'-M: « je vais )) et sur la désinence dans

skr. !-M~A « nous allons ;) dans les formes thématiques le

ton a une place invariable et n'est jamais sur la désinence, a

moins que celle-ci .no soit contractée avec la voyelle théma-

tique skr. ~Mfamt «je porte)), M~fm!a/'«nousportons)),

,ou <!f~mt'<;je heurte », tKfMnMA « nous heurtons ».

p. Dans les formes athématiques, la désinence reste pres-

que toujours bien isolée du thème dans les formes thémati-

ques il y a souvent des contractions, ainsi le datif singulier de

l'athématique skr. ~~f- « père est mais le datif

du nom thématique indo-iranien *:<& loup est en zend

tcMaf, cf. lit. M'Ma!, gr.~uxM, où il est impossible de taire le

départ entre le thème et la désinence.

Y. Les formes athématiques ont des désinences en partie

distinctes des thématiques ainsi en regard de la désinence

*-mi de la l'° personne sing. active de l'athématique *M-:

skr. ~Mt:, v. si- ~m!, gr. e; le verbe thématique a un

*-o final gath. ~ars <f,'je porte », gr.pM, lat. ~r~

got. baira, etc.'

Les suffixes sont dits primaires ou secondaires suivant

qu'ils s'ajoutent à la racine ou à un thème employé dans la

'langue le sumxe du thème skr. p~f- « gloire »

=gr. x?~(~)-E?- est primaire parce qu'il s'ajoute à la racine

;JeM-, au contraire le sutuxe I.-e. *o- de skr. p'MM-(t)~M-« digne de, gloire » est secondaire parce qu'il s'ajoute au

~theme *&M/M-. Il estnaturellement

inessentiel que ce thème

'soitcomposé d'une racine et d'un. ou plusieurs sumxes,

commedans l'exemple cité, ou qu'il soit une simple racine:

skr.j'~M-~ï-«

pédestre H et gr. T~e-(*5-yo-) ont un sutïixe

secondaire ajouté au thème *ped-, de skr. gr.

T:mi~, lat. ~&r. Il est donc souvent impossible de faire le dé-

'part entre les thèmes primaires, rattachés immédiatement à

MORPHOLOGIE

la racine, et les thèmes secondaires, tirés d'autres thèmes

existant dans la langue. Car pour qu'un thème secondaire

dérive d'un thème à suffixe zéro, comme skr. ~Mya~ gr.

c! puisse passer pourprimaire, il suffit que le nom dont'

il est tiré sorte de l'usage.

3. Désinences.

Comme les alternances vocaliques caractérisent, les unes

l'élément prédésinentiel, les autres l'élément presuffixat, elles;

n'ont aucun rôle à jouer dans les désinences, et en effet elles

y sont rares et dépourvues de signification saisissable pour-'

tant )c génitif singulier fournit un bon exemple d'alternances

'-M (lat. -u, v. lit. -es, v. s), -e), *-M (gr. -s:, v. lat, -M),

-t (lit. -s, skr. -~got. -s dans le type lit..H:mM~ skr. ~iiK<i/),

got. jMtMMj « du fits '), etc.). Des oppositions comme'

celle des désinences de 3° pers. sing.

active primaire *<: skr. -<~ gr. -~L, v. russe-H, v. lit. -<

active secondaire *-< skr. -t; gr. zéro, v. si. zéro.

moyenne primaire *-<m: skr. -le, gr. --m, got. -da.

moyenne secondaire *-to: skr. gr. iat- -<M-(r)

ne rentrent en aucune manière dans les formules générales dur

vocalisme indo-européen.

D'ailleurs les désinences admettent les formes les plus va-

riées elles peuvent comporter la présence d'une voye))c,,

comme la désinence du nominatif pluriel *-es (skr. -o~ gr.

-s~j v. tit. -~), ou mème se composer simplement d'une

voycuc, comme la désinence de 3. pers. sing. act. du parfait

gr. -s = skr. -a mais il peut également n'y avoir pas de

voyelle proprement dite, comme dans la désinence du nomi-,

natif singulier skr. -A, gr. lat. -s, lit. -s, ou dans celledu

locatif singulier skr. -i, gr. -t. La désinence peut même

CUAHTMtV

s'étendre sur deux syllabes, comme celle de 3' plur, act.

*-m<<(stM'.j-~<:«i)ssont)i,[!or.s\'Tide*MTL,got.j'-tK~).

La liberté de forme des désinences présente avec la rigueur

~des règles relatives aux racines un contraste frappant.

Remarques générales sur les éléments morphologiques.

i" Les trois éléments: racine, suuixe et désinence, sont

nettement distincts les' uns des autres deux d'entre eux ont

dans chaque forme grammaticale un vocalisme déGn! et l'un

des trois reçoit – ou du moins peut recevoir à l'occasion –

[le ton dont la place a toujours une valeur sémantique toutes

ces particularités caractéristiques se conçoivent aisément dans

une langue qui n'avaitpas

d'accent d'intensité, ou du moins

où l'intensiténejouaitqu'un rôle accessoire, etdont

le rythmeétait quantitatif et la prononciation très unie elles seraient

impossibles dansun idiome où chaque mot aurait un fort'

accent d'intensité qui mettrait en évidence l'une des syllabes

et lui subordonnerait les autres. Il y a donc accord parfait

entrela description phonétique donnée

ci-dessus p.tl5 et la

structure morphologique de l'indo-européen.

s° Alors que la racine sémitique a normalement trois

voyellesà alternances, la racine indo-européenne n'en a'

.qu'une, car, dans les racines dissyllabiques, l'une des deux

;voyelles est au degré zéro. La racine et les alternances de

son vocalisme jouent donc dans le mot indo-européen un.

rôle bien' moindre que dans le mot sémitique; la préfixa-

jtion obscurcirait par suite beaucoup la racine indo-européenne

-tandis qu'elle ne. saurait empêcher un seul! instant le sujet

parlant de percevoir la racine sémitique, l'emploi de la pré-

fixation en sémitique et, l'absence de ce procédé en indo-

européen s'expliquent donc bien. D'autre part l'indo-euro-

péen, a'yant moins de ressources d'expression dans sa racine

MOBPHOMGIE

quête sémitique, recourt dans une beaucoup plus large me-'

sure aux sut!ixcs et aux désinences.

On ne remarquera jamais assez à quel point tout se tient~

(tans la structure d'une langue.

IV. DÈs MYEKSES ESPECES DE MOTS.

L'indo-européen a deux flexions absolument distinctes

celle des )Mm.f et celle des t'f~ft.

Cette distinction a persisté dans la plupart des langues

indo-européennes modernes et par suite n'attire pas l'attcn-'

[ion autant qu'elle le mérite un Français ne saurait songer

a mettre dans une même catégorie /'o;H;f et amour ou

a;'maMe. Mais, si l'on jette un coup d'œit sur les autres

familles do langues, on s'aperçoit vite que nulle part, pas'

même en sémitique, la distinction n'est aussi nette qu'elle

t'est en indo-européen.

Le détail des dincrences entre les flexions nominale et

verbale ressortira de l'exposé de chacune. Les faits généraux

sont Ics suivants:

La llexion nominale et la flexion vcrbate expriment toutes

deux le MO;K/M'fet toutes deux ont les trois nombres: ~<f<~M-

lier, pluriel et L~cmptol du singulier et celui du pluriel

n'appellent pas d'observations. Quant au duel, àenjugerpan

t'indo-iranien, le vieux slave et le vieil attique, il était de

rigueur absolue toutes les fois qu'il s'agissait notoirement

de deux personnes ou de deux choses sans doute skr. f/Am~

v. st. !M-a, v. att. /M ne signifient pas a eux seuls « deux

loups )) car le duel n'exprime pas le nombre par lui-même,

et l'on ne peut employer ces formes sans Ics faire précéder

du nom de nombre '< deux » que si les interlocuteurs savent

d< qu'il s'agit de « deux loups »; mais dans ce cas, et

CHAPITRES

naturellement aussi là où le nom de nombre a deux est

exprimé, on ne rencontre, pas d'autres formes que celles du

duel; par suite les organes pairs sont nommés au duel,

ainsi « les yeux )) skr. ~(/v. si. oii, hom. S~E, v. att.

;o~Ox~.M.

La flexion verbale indique les personnes, celle qui parle,

'celle à qui l'on,parle et celle dont on,parle lat. t&ro, dicis,

dicit.

La flexion nominale indique le cas, c'est-à-dire que les

noms ontdes'formes dinérontes suivant le rôle qu'ils jouentdans la phrase il y a une forme pourle sujet le Momt')M<t/

une pour le complément.direct: l'~cfM.Mi< une pour le

;complémentd'un nom: le génitif; une pour le complément t

indiquant le lieu ou le temps où une chose se lait le locatif,

;ou le lieu d'où elle vient: l'ablatif; le datif indique à qui ou

à quoi l'action est destinée, et 1~'M~K~M~/ avec qui ou avec

quoielle est accomplie le vocatif désigne la personne qui est

interpellée. Il y à ainsi huit cas.

Les verbes sont donc les mots dont la flexion indique la per-

~MUM, les nom.f les mots dont la flexion indique le cas. L'em-

ploi de ces deux espèces de mots ne pourra être examiné

qu'au chapitre de la phrase.

Certaines formes nominales appartiennent à des thèmes

~verbaux ce sont les participes elles présentent le sens propre

de ces thèmes, mais rentrent dans la définition générale des

moms et seront-étudiées ici avec les autres noms. Les parti-

cipes ne sauraient d'ailleurs tenir dans la phrase le rôle d'un

verbe à forme personnelle: la séparation d'avec le verbe est

donc justifiée même au point de vue de la structure générale

de la phrase.

Outre les cas, les noms ont aussi des distinctions de genres.

~wrowu~s

\M.t «

m

JI

Le M~M/rf est caracterite par la flexion, c'est-à-dire par cer-

tai'<desi[)<'nc<-s,jtarunc<'rta!nvoca!isnt€detapredesi

nf-nti<'))<(''t tant d"ut''aussi autrt'ioispar une certaineptace

<ju ton); ainsi tat. a//Ht/ se distingue de ~M~f parla détti-

nence, ~r. ~t: se distingue de ~tf ~*ar )e vocatisme de la

pre<h"'inf'ntic))p,etc. Le sens prf'prf du neutre se voit dans

t<t drtn<'nttrat)fs comme lat. id « ceci », ou les adjectifs

nri'' ttubttnntivement, contme lat. aliud « autre chose M

h' npt)tr<' 'M'rt jMtur les choa<"t et ne désigne des personnes

qu'sulant ne sont INI'" envisaKles comme personnes,

ainsi lai. m<~M~<MW« t'<M')avc n: il est aussi etnp)"ye dans

~din))nutif'i)in'<)~r.y~dinHnuttrde.r~ot.<?<

« chevren)) », ditninuttfde~t/~K t~ouf ",v. prust. t~f~JM

<)hevreat)t.~<ot<deu'~ff'<tch':vre"cnf!itr<'n'nd*!)i)

h'ur~dc)t)f)r'p)epr"prequ*atr<'tsf'as,tftton!tn!)tif,te le

~fxatifet t'acctt'Mttif, et, pour chacun des trois nombres, ces

trois<'))tn<)nt()ttunetcu)p forme.

di'<tinrtxm du M~~M/tn et du~w/M/Kn'est

pascxpri-

ntee par flexion et par suite n'est pas m'mng'encaveccetie

du neutre (teauroup de tyfM"*de n<nus adtnettent indi~

ronment les deux genret mf)''cu)in <'t ~)uin!n ainsi les mots

TX*~ ct~'f;? n "nt rien dans leur fonnequi fasse reconnaître

dan''t'unun)ua'n'n)in,dans)autreunfru)!nin:7:fT;peat t

r<'«'nm)jKH)rm!)sc)uinacequ*itcftprec<~tede:T;p

~*urféminin A ce qu'il

estprc< e<~ de dans certains mots,

p'tur )n ptu~rt ndj<'< tift. )e frmimn est caracteri'tc par un

!tunne,nintim)th<'ïn<'mn<n))uu'<~r.~hM«ancienM.ht.

Mt ~M ~r. s'nppotc ')n thOne féminin sLr..M/M lit. ~n<

tfr. tt:un substantif ma<Ku)in est «'mi qui demande la furme

~m ma'uttuncdu thème d<' ) a<)jcctif qui s'y rap~rtc, un sub-1II.1,li, Il.. Ih"lIIo lit' r.1lljeelir 'I"i 'Y rapl",rte, un .ub-

''tantit ft'nunin «'tui qui demande )a forme féminine du

~t tht'nx'de t adjectif, t~ distinctiundu mascuiln et du féminin

.)p~M)rti<'nt d"m d une ~*art a la théorie de la formation des

CÏÏAriTKElV

thèmes nominaux, de l'autre à la syntaxe, tandis que le

neutre relève avant tout de la déclinaison.

Un trait tout à fait caractéristique de l'Indo-européen est

queles diverses catégories grammaticales n'ont pas chacune

une expression propre; par exemple, il n'y a pas une marque

du pluriel, à laquelle s'ajouterait~Ia marque dû-cas (et du

genre) pour les noms, dela personne et des autres catégories

pour les verbes ainsi -c; de gr. mS- indique )a fois le

-génitif et le singulier, -(~ de gr. -~c~-M~a Ja fois le génitif et

le pluriel -t. dans skr. « dans le pied est la marque

:du locatif et du singulier, -j:t dans ski. ~at-~i« dans les

pieds );'Ia marque à la fois duJocatif et dupluriel,

etc. De

même pour les verbes, -T[ de dor. Ti'(hj-(='on.-att.-m de

ait. n'Omet) indique- à la 'fols qu'il s'agit d'un singulier,

d'une 3" ~personne, d'un actif (non d'un moyen) et d'un

.présent (non d'un imparfait). La valeur d'une forme fléchie

indo-européenne est donc complexe et ce n'est que par,

abstraction qu'on peut l'analyser; il n'y a ni marque générale

'du~ singulier, du.pluriel'ou.du duel, ni,. marque générale

'du nominatif, de l'accusatif, etc., maisseulementune marque

du nominatif' singulier masculin-féminin, du nominatif-

'accusatif-vocatif singulier neutre, du génitif pluriel, etc.

En' dehors des verbes et des noms, qui forment les deux

grandes classes de mots uéchis, l'indo-européen a un assez

~grand'nombre de mots non ûécbis, dont beaucoup se dé-

noncent immédiatement comme des formes fixées et isolées

'de mots anciennement BécMs

i" Des adverbes, indiquant diverses circonstances de lieu,

de temps, etc.

dor. Tcepuït, ion. ait. T~puct, arm. ~H~ m. h. a. vert, v. irl.

j (oKn-JM?'<t ab anno priore H skr. parut

« l'an dernierM

XOtPHOLOGtf

ttoSm~nSSSS -«tans tes prcmicrcs langues, à désinence

~rocn sanskrit, d'uncomposa *~f M/

a t'autrc année cf.

ttr ~r~~f éteigne, de ta ba~ et gr. M année t).

s~r. ~M// en hce, devant B, gr. y~ lat. <ïM~, locatif

a'm th&me *~M/ dont te ~r. x~ prf~cntc encore t'accuMtif.

tLr. AM/td (d un phtt <H)<H'n *), ~~J~, v. st.

~J~« <m? – lit. ~Mr, artn. ur ou ? o.

Lfx adverttM de cette sorte sont nombreux dans chaque

gue, mais ft~rt j*eu itc tt'trouvcnt identiques dans ptusieura

tpeuvf'ntetn'nttribu~t a ) indf'eur'cen. ~t

3° Lctt~r~t~ttMj et/tr~t~conmte:

i'kr. v. s). Ht. got. yr~ v. irl. ra, ht.

Au rourit du devf)"(~K'nt('nt d<"< )an~))c'! indu européennes,

es (~rntcots ont tendance & af grou~MTsoit avec ic nom,

insi gr. n~: 3:,jntt'< ou tA; ~p:, et on les appeuc a!ors

r<yoj~~j,ou avec les verbes, ainsi gr. npe~ et on

w appettc a)ors /~f[~r~; mais, en indo-européen, le

t~~crbc était un nxtt distinct et pouvait n~ëtre pas rappro-é soit d'un nom, soit d'un verbe les anciens dialectes

tdo iraniens, t.)langue homérique, le battique, le

celtique,

P gcrtttnniqu'' et autti le latin ont conserve de nombreux

estes deccttt' indt~tendance, ainsi~p: ~s.t chez Ho-

aère, A ao~, ou jM~ MC~ /t/~o en latin, a c~te de~MM'f(ï

t. t~'s troisptaccs p<Mfihtes de ~p: isote, devant n"m

vant verbe, se voient dans ces ~cra d'Homère

63a*e~ xjn TA~mAt. Tcp:s; ~jO:~ ï(~)s:

< celui-ciDcpotcmos le premier dit M

P M~ sF ~:t~~t]t ICpS, aXA~S~ ~YSpE~M

« ainsi Us disaient tes uns aux autres »

tt 976 T~ X~tp~ T:p3~(F)E:s A~M: ~XM,

"a cetui ci te brittant titsde L)<aon dit te premier

CHAPITRE IV

Par un développement qui s'est produit de manière pa-

rallèleet isolément dans toutes les langues indo-euro-

.péennes ces mots d'abord indépendants ont été rattachés soit

à un nom, soit à un verbe le type de construction du vers

E 632 a ainsi été éliminé tandis que-les deux autres subsis-

'taient.

Les prépositions et préverbes, comme les adverbes, sem-

blent être des formes fixées de noms plus anciennement dë-

clinés.

3° Des 6fï?'f!c'M/M qui servent à'Ia construction de la phrase

icomme skr. ca, gr. Ts, iat. que « et )) ou skr. K~ v. sirn~

lat. ne(que) « ne pas ».

Bien que les particules ne soient pas aussi.aisément ré-

ductibles afdos formes Nechies que les adverbes et les pré-

verbes, on ne saurait guère les séparer de la déclinaison et

'les mots invariables seront étudiés ici à la suite des noms.

D'une manière générale, abstraction faite des subdivisions,

l'indo-européen ne distingue que deux grandes classes de

imots les nom.f et les verbes.

Y.––LE VERBE.

A. Généralités.

Si l'on veut se former du système verbal- indo-européen

une idée exacte, on doit tout d'abord oublier la conjugaison,

~telle qu'elle apparaît en latin, en germanique, en baltiquc,

en slave, en arménien, en grec moderne, etc. seules les

formations compliquées de la langue homérique et de'la

-langue védique ou avestique ont conservé les traits essentiels

dece système.

En latin par exemple, un même thème fournit d'une part

MOKPHt)L~<;)E

le thème du présent attx), amas et celui du parfait aKMMf de

<nMf~ il y a une conjugaison de <ïM~r~ dont toutes les

formes se commandent les unes les autres étant donne amat,

on peut dire comment, sauf anomalie, sont faites toutes les

autres formes du verbe.

En iftdo euroj~'n, au contraire, chacun des thèmes ver

t)am ''tait ri~ourf'ttsftncut indejx'ndatttde tous tes autres. A

la racine */f~* bisser. rester )! se rattachent par etempte

10 Ln thème racine t)t<'m.iti<)ue paroxyton, a v«<a!ismc<dc

la racine, indiquant l'action qui dure, *< gr. /i:

).<«, fit /~K u je bisse a (avec dep)accment de t'acccnt).

got. /n<Mt'« je prête ».

2* Ln thème racine thcmatinue oxyton, à vocalisme xero

de la racine, indiquant l'action pure et situptc, *M'<' gr.

).Kt''<, !n:t = arm. rlikb Il il a laissé v. h. a. liwi

« tu as prêté t de là, avec )e sun~c secondaire *-)<

gr. XinN, consertC par la glose d'Ucsychius: <.tjju.t:-<'

~MMjttt.

3' ( n thème a nasa!e infixée, encore athematiqueen indo-

iranien: -.Lr. r;)M~< « il laisse r<Mn<) « ils laissent

themati<;ucdans)at. /tn~«t)ett. pruM. (/o)<tM~il reste »,

remplacé en arménien parun thème à sumM nasa) /Man<ttt

je taissc a le thème a nasale infitee sem))!c indiquer le

commencement de ) l'action.

tjn thème de causatif a vocalisme radical o et sufme

*M* s)~r. r<My«<< il fait laisser n cf. ht.

/o<ty<<"tenir c'est adiré faire rester x.

5* Un parfait athematiquc à redouMemcnt gr. A!t.s:~t,

skr. rirlta Il j'ai laisse a.

6° Un thème oxyton en à vocalisme xcro de la racine,

indiquant Fêtât a on momentdonne, */t~ r gr. <r être

)ai"se j)cut être )at. ~t-t'ff « être permis (atec <-au lieu

de f/«, d'après /~wt< i) a été permis o).

CHAPITRE IV.

Un thème en*-)~

à vocalisme zéro de la racine, indi-

quant un état~qui dure skr. ~c)'~ « il est laissé a.

8" Un thème d'aoriste sigmatique, skr. « il

a laissé », moyen f!n~ « j'ai laissé ».

Aucune de ces formes ne suppose l'existence des autres

.et à côté d'elles il a pu exister toutes sortes d'autres thèmes

encore.

Les formes verbales secondaires, tirées de.mots existant'

dans la langue et non pas rattachées directement à des ra-

cines, n'ont donc qu'un seul thème; par exemple le dé-

.nominatif skr. ~ya-~ « il' estami de, il a de l'amitié

pour » (cf. v. sI. ~M, même sens) n'a que le thème de

présent et la conjugaison complète que présente un dénomi-

natif comme gr. ~.M), aor. ET~TS, parf. 'K-xsj etc., est

une innovation hellénique. Par suite laformation'dè

thèmes

autres que celui du présent dans les verbes dénominatifs ré-sulte de développements indépendants dans les diverses

langues et en effet la forme de ces thèmes diffère radicalement

d'une Iang'ueàrautre:'Iat. ~o, ~MKtj got. «j'oins H,

« j'ai oint » lit. ~jf?~/M « je raconteH, ~~e'M

« j'ai raconté » v. si. « je fais », ~f~~ « j'ai fait »

arm. ~Hj~M « j'espère ~Ky~ «j'ai espère H.

Qu'ils soient primaires ou secondaires, les thèmes verbaux

indo-européens n'expriment pas le temps un thème de présent

grec indique l'action qui dure, un thème'd'aoriste, l'action

pure et simple, un thème, de parfait le résultat d'une action

faite, accomplie, et, à cet égard, le'grec représente en gros

.'l'état de'choses indo-européen. Dansda mesure où le temps

est exprimé, c'est par la'ilexiort et pai'J'augment le thème

de 7~~ et de EAE.~o'/ est le même, mais Ae~ft) indique le

présent et ~As~o'j le passé.

~OXPnOLOCtE

B. Formation et valeur des thèmes verbaux.

a.77t<'m<f<'MM<'M!.

Le nombre des types dont l'existence en indo-européen

est certaine est assez petit.

Les divers types de formation n'existent pas tous pour

chaque racine. Par exemple beaucoup de racines n'ont pastrace du type des thèmes à nasale infixée au contraire le

parfait se rencontre, sauf anomalie, pour toutes les racines.

Les seuls thèmes dont le sens puisse être défini avec quelque

précision sont ceux qui existent normalement pour chaque

racine; l'existence des autres dépend de l'usage et leur valeur

ne M taissc pas déterminer avec précision.

D'autre part if est souvent malaisé de faire le départ entre ce

qui provient de )a formation et ce qui provient du sens propre

de la racine dans la valeur d'un thème verbal.

Enfin )cs textes védiques, où les thèmes verbaux apparaissent

sous'tour forme la plus nette, sont souvent trop peu clairs

pour permettre d'en déterminer l'emploi avec toute la préci-

siondesiraHc.

t'our ces diverses raisons, il n'est pas possible de définir

exactement ce que signifiait chaque type de thèmes verbaux

en indo-européen, et i'on doit se contenter de notions assez

vagues en ce qui touche le sens.

Un fait du moins est certain ta racine indo-européenne

n'est par et)e-mcme ni transitive ni intransitive et les thèmes

verbaux qui s'y rattachent admettent par suite les deux va-

tours gr. t~u signifie je tiens, j'ai », mais aussi « je me

liens B dans 'r/.H; !~M je suis ma) ;) ~jm signifie <; jeporto », mais Sm~pM « je suis différent )' (fittcra)ement « jeme porte différemment n), et de même )at. ferd et Ay~o;

OIAPITttUTV

'lat. Hor~ id signifie «'tourne ceci », mais w~K tourne-

toi de ce côté » lit. signitic je laisse '), mais M~A

KJercste)j(((josu!s]a!sséhors)));sl4.r.f/peutsetra-

duire également par lat. uehit (~ et par ?~~Kr.'

Les formes thématiques et atlvëmatiques des mêmes types

ont été rapprochées dans cette exposition, parce que la pré-

sence ou l'absence de la voyelle thématique ne change rien

d'essentiel au sens.

i. Thèmes de présents et d~orisLesà snflixe zéro. –Ainsi

qu'on doit l'attendue, ces thèmes notent, sans aucune nuance

spéciale, l'action indiquée par la racine.

Si'la racine indique une action qui dure, on obtient ainsi

un thème dc~Hf qui admet à l'indicatif-a la fois les dé-

sinences primaires (types grecs en -[At et en -fi)) et les dési-

nences secondaires (types grecs en ou -x et en -='/) ainsi

skr. ~m/ « je mange », imparfait KJe mangeais ~-lat.

K il mange H, lit. ~/(~,v. sï. (même sens) ou gr.

s~ (imparf. hom. Ms'~), Iai.< got. ila « je mange M, arm.

M~w « je mange Si la'racine indique'Faction pure et

simple, sans durée, le thème n'admet d'ordinaire que 'les

désinences secondaires à l'indicatif et ~prend alors le nom-

d~rM~; tel est le cas de skr. == gr. sG'Tfj« il s'est mis

debout, il s'est dressé, il s'est arrêté M. Beaucoup de racines

ont les deux valeurs et fournissent à telle langue un présent,

àteIleautreunaor[ste:)M?-iburnitausanskrj[tunpré-

sent ~n~M« j'engendre a et au grec un aoriste Ey~c~ '< je

suis devenu Quand le thème à suffixe zéro a la valeur

< d'aoriste, on obtient le présent en recourant à une autre for-

mation, notamment à la racine avec redoublement, ainsi

skr. ~~MH~ « je me tiens gr..[CT'p. ïat~ j~ etc., en

regard de skr. ~j/H~ gr. smY; ou gr. yE~cp.jtL en regard de

ËY~s~v. Il arrive aussi que le présent et ~aoriste appartien-

W~ttWMOCTE

tM:ntad<raciî)csdincrent<)t)nc<htrattVC,tautr<pr)

Htant t'actiftn pure et timptc ainsi la racine esspntip))pt))cnt

durati~e <tc tkr. ~w~ je mange n, gr. ?$M, arm. N/fM< ne

~)trnit<pi''tIr!tpr<~<nts:)aftr)!'tecstcxpr!t))Cfn''anskrit

par ~A(j~ « il a man~c n, en grec par ~r/s, en arm~nr n

ptff~.

x. T~f~/w~~M <~c type n'est rcprrscntc d:n~ L

p))HM!tt'trstan~net<nn'partr<"t~'n<tt'\ert)Cs,n)aist<tUtns

tr<ftt'<it~<'t,<ta))tf'part, )<'te<enH))<'sen'<fmt Sautant

p))ttn<nnhr''t)~(tant))nc).tn~ue<j)tete))c<'ianna's~'ctpt'tsj))n<i''n,ain''i)'n~)!'jne<'nap)))s))'c\tnp)cstjt)c!r('c,et )<'lituanien, tiarrhaxptc a p))tti)'urspjtfatds,f'n

a dca

tbrnx"*n'!ativ<'ttt<'nt tx'înbrfuwt, surt'mtdan'<h's \ict)x textes

[un <~t*<'t <h) t~H* sicctcs). Les princilraux exemples sont

teattnivants:

*ei-, 't tkr. ~m< ojf

vaisB, <MM~ f' nous attnns ~MM~

<[ ils vont n, ~/M « j'allais B gr. s~i', lit. einri

~ai<t":)at.t~fmM~~Fj.

*M-, 's-: skr. ~mt je suis n, ~M~ « nnns snnxnc-'

~H~ « ils sont s, ~M~M j'étais gr. s~jL' ()<sh. s~~),

b* t'Tt (df tvT', attpstcentiurit'n. ancien *r~!), lit. f~M~ v

tt. /fjMfi (p)nr. ils sont "). fat. est, ~MMf,g"t. M~ sind.

*t~ tit. ~/M-w/« j'nntonnc iat. M~ (<)c

*ti~<, cf. le Nt)t]j<tnctif~M), ukr. a « H a chuisi M.

*<*J-, *< ''kr. ~f/m~ je mange lat. t* Ht. ~w/

« jr mange M, il mange o v. sl. /<~M~ /H.'r-, akr. ~<jr// M it porte M. )at. /~r/, hon).

*ffM~ *rHt/ !<~r. r~ « il ~nut n, rMJt-m<i~« nfms

~ntit'M'ns n, fMJ-J~ ils ~cnnsscnt )it. f~MjMN j''

pleure n,

*ttM~ *uid-: "k' l'MN « je Mis M, impératif t'hA~

<t Mchc n gr. Ft~t lit. m~ vis et t'/j~mj jevois v. st. t'i '< vois (im~'crattO.

OHAMTKE tV

*i~~ *stha- (racine non durative, fournissant unaoriste) ç

skr. ~~Aaf il s'est tenu Bj moyen asthita gr. ëcrf~.

(racine non durat~ve) skr. fM~t « il a posé a~

moyen ~~?~; arm. ed « il a posé H gr. ~6s'co (moyen).

(racinenon durative) skr. « il a donné »,

moyen arm. c « il 'donné » gr. eScTs (moyen)

cf. aussi lat ~M;M~ « nous donnons ».

skr. « il est couché === gr. x~ac.

*~&f- skr. vaste « il se vêtM==gr. ~crrxt.

Les formes qui précèdent sont attestées par l'accord d'au

moins deux langues beaucoup d'autres qui ne se trouvent

que dans une seule ne sont pas moins anciennes, et Fon en a

parfois la preuve; ainsi la forme a thématique skr. ~M~ « jeveux N~H~M/M K nous voulons Nj gàth. vasmi, H~M~~nese

'trouve plus en dehors de l'indo-iranien mais l'adjectif gr.

.Fext~ K volontiers s, qui a le ton à la mente place que

« allant M,,est le participe d'un verbe *.FEX~, non con-

servé, qui correspondrait à skr. 'M~pjM. Il n'est pas permis de

mettre en doute que des formes comme skr. ~TM~ =zd j~M~« il frappe comme skr. MM/! a il parle », ~KM~ « nous

parlons ~H~ff il parle H~=zd yHr~~(moyen)j oucomme

gr. xp~x; je suis suspendu » soient indo-européennes.

7~ ~H~~Mg. Au contraire du précédent, ce

type est trèslargement représenté et l'on a vu

plus haut.j p.

i55, que des thèmes appartenant au type ~thématique y sont

entrés au cours <lu~ développement-Unguistique, ainsi peut-

être gr. cEpMj etc. ~'le latin fH~o et le v. h. a. rMj~K « je

pleure sontissus des

formes à vocalismes du présent athé-

maiiquccorrespondantàskr. ~'m~M~tfjegémIs H eUetat. n~d

de formes à vocalisme zéro ]aL n~HK/ répond à peu près

exactement à skr. 7'«

ils gémissent; H.

'Le type thématique a deux formes principales racine

tonique avec vocalisme ëj et voyelle thématique tonique

avec racine au degré zéro. et ces deux formes ont des

dateurs différentes iorsqu une m'*me racine a les deux, le

ttn'toc ttaroxyton est duratif et sert de présent, le thème

oxyton indi<mc faction pure et simp!c et sert d'aoriste ainsi

skr. ~iJAft~ Il il tient son attention dirigée sur M, gr.

m~tT~tt (présent)'<

comprendre,saisir v. st. ~MJ~

oj'ot~ser~e got, ~Hj~'< j'ordonne ved. ~f/~M/~ « ils se

ttonteveiUes n, gr. ï:~?~~ (aorist<-).

gr. ).~m'/ (pr'nt),Ht. /t~~ je )nis-*c n, got. /~i~

« je prête B gr. A" (aori'<t<'), ;)rn). < « i) a )a!tte H.

ftLr. jtir/M~il ran~M* gr. î~ (présent), lat. ~r/)t):

tkr. (o-)~~il a rampé t.

skr. « i! domine gr. ~:K (présent) gr. 7~

(aoriste). ).

Le ion est conserve tnr la \oyettettt~)natifjttedansq<i<')fptes

itn~ratifs ~rect cotnme (~)~, ~i, etc.

Le grec op~Ktse de tnemc )e prt~scnt 3~)~~jn <' voir u

J'aoritte X~~x:mais rarinccorrps~tondantc

du sanscrit est

d"rati\eet) athrmatMjue skr. ti~r~M ja! vu sert d'aoriste

au prrM'nt ~fya~il ~o't qui appartient

à une autrc

racine.

t~es pre'H'nts (ft~rtnet .'< detinenccs primaires et secondaires

concurremment) <pH' tournit ic tyjM' oxyton ont un as~ct

moins neUrment durattfque les présents du t\p<' paroxyton

ainsi t~r. /<if~/t « il c~t en train de passer a a cote de lui

/tfJ/~ <pti est la seute forme emptoyee a~cc te préverbe ~M

/'f<t/<<« il travt'rse M le skr.

~~J~il avale et )c v. s).

~iff/« (même s<'nt) inditjuent Mnc action <pii n'etei))c ~tas

)idee dun'' dur~; )esLr. t/~ti//signifie" i) indique»

(cf.,

a~ec n)ctu<- p)ace<tu ton, v. norveg. <~

« montrer "). en rc-

gard de )at. f~n' (de *Jf~)« je dis M, got. ~M e mon

~m trt'r)c s~r. /M~J~ « il trouve

ptai~irAun inutarfait dont la

dateur est ceHe d'un aoriste dans h' ~\<'da. !t, 3~. tandis

CHAPITRE IV

que gr. Y~jEcQ~: est un présent signifiant ft goûter )) et le got.

/MMMH aussi un présent signifiant « éprouver, choisir ».

En outre quelques thèmes~ ont le vocalisme o de la racine

got. mala, lit. Md~ je mouds », en regard de la forme à

vocalisme irl~ M~MM « je mouds M, et de la forme à voca-

lisme zéro ga![. MM/a/, arm. ma&m « je mouds x l'o de

lat. Mo/o peut représentera ou o.

got. gagga ft~je vais cf. lit. ~n~t~ « je marche », zd

~K~o « cheville », skr. ~A& « bas de la jambe

2° Thèmes de présents et d'aoristes a redoublement et à

suffixe zéro. Ces thèmes ne se distinguent des .précédents

que par la présence de la forme normale du redoublement

comme ceux-ci, us'fournissent a la fois des;presents et des

aoristes.

En qualité de présents, ils indiquent l'action qui dure par

opposition à l'aoriste radical"type gr. ?TTï]~[, È'tnr~ Y~ojAKt,

ey~~ T~-tm (de*'c[ï'N), ~Texs? etc. (cf. ci-dessus, p. 168).

En qualité d'aoristes, ils indiquent que l'on fait faire l'action

ou que cette action se répète -gr. ~~eTv signifie « obtenir

en partage n et Xs).x~T'; « faire obtenir en partage )' skr.

~.tMï~f~ signifie [( U a endormi ». Toutefois il4ne manque

pas de cas où la valeur du redoublement est peu sensible,

ainsi dans skr. âvocat «'il a a dit », thème *!ce-M/t*'e-, cf. hom.

s(f)sms(de*<M'e-«A"-e<).

En dehors de l'indo-iranien,' le type athématique n'est

guère conservé que dans les racines terminées par voyelle

longue, telles que skr. ~ci~Mt « je pose a, gr. r~t. Mais

l'indo-iranien conserve encore des thèmes de'ce genre pour

d'autres types de racines, ainsi skr. y~aM « il suit »- zd',

/M~a.f/t (racine i.-e. *!n~), skr. MM~: « il mange o (ra-

cine i.-e. *bhes-), skr. M~ar~' « il porte» (racine i.-e.

*~er-), etc.

~ORPHOLOGtE

Dansles formes thématiques~ taracineaievocaUsmesans~

ainsi:

skr. (présent) f< i! suit en regard de~M~ « il

suit a, gf. s-c~-ic')x! (aoriste) en regard de

skr. ~M-tïM <f tuant a (participe présent), gr. ~-s'j-=r'~

(aoriste).

gr. YÎ-e[jLXt, tat. ~~M-

gr. ;A~v-ht, ~-c~ en face de ~M, s/M.

Font seuls exception quelques aoristes indo-iraniens comme

skr. /~N~/ 'f il a engendre n==xd ~a~~ qui doivent sans

doute s~GXptiquerai'interienr de l'indo-iranien et sur lesquels

il n'y n pas lieu d'insister ici.

3" Parfait. Le parfait est un type athématique carac-

térise: t" par son redoublement (v. ci-dessus p. t5a);

3" par le vocalisme o de ]a racine aux personnes qui ont au

présent le vocalisme predesinentiel e dans le type athéma-

ttquc 3" par certaines désinences spéciales (* à la i pers.

sing., etc.). C~cst )~indo-Iranicn qui fournit tcptusd~cxcmp)es

de ces thèmes et les plus nets, mais le vocalisme n'y est pasclair, et les exemples suivants sont empruntés de préférence

au grec:

T:OM: ~:[0x

~Xs~TOp.Xt:hom.Ê!A~suOx atL~0~

T:t)tOjn.7:=:~xO~~(pnrL)cipe)

:0~) ~Ospx ~2p~

'?pic<'t: T~pssx ':=~~[jL~:(ntoyen)

(f)~j~ t ~p~ya

~i~: x~:3x

Le vocalisme radical o, si clairement atteste en grec, est

coiiiiriiié par l'opposition des palatales et des gutturales

CHAPITRE TV

dans les formes indo-iraniennes skr. cakàra « j'ai fait »,

jagâma « je suis venu », jagbâna « j'ai frappé » par l'ir-

landais où (ro)gegon « j'ai frappé » répond à skr. jaghâna el

où (rojrei'aig « il tendu » suppose *reroge par le germanique

enfin où il subsiste quelques formes à redoublement déra-

cines à voyelle longue ayant au prétérit le vocalisme ô

got. îeta « je laisse » lailot « j'ai laissé »

saia-a je sème » saiso «j'ai semé »-'

et où* les prétérits ordinaires des anciens verbes primaires

indo-européens, en perdant le redoublement ont conservé

le vocalisme o, ainsi en gotique:

ire_pers. sing. man « je, pense », plur. munum.-

beida «J'attends » baif « j'ai attendu .», bidum (cf., au

moins pour la forme, gr. juéxoiOa, néictûp&v).

-biuda « je commande » -baufi «j'ai commandé », -buduw.

binda « je lie » band « j'ai lié », bundum.

'Il y avait du reste dès l'indo-européen quelques parfaits*

sans redoublement dont le principal est

gr. Fofôz « je sais,», /"iSjasv, skr. véda, iro pers. plur.

vidmâ, gâth. vctâdâ, got. wait, witum, v. si. vëdë « je sais »

(ancienne forme à désinence moyenne), v. pruss. waissei « tu

sais », waiâhnai « nous savons ».

'En revanche il n'y a pas à tenir compte dans la théorie

i du parfait des formes sans redoublement présentées "par des

langues qui,- comme le latin et le germanique, ont constitué

leur parfait "par un mélange d'anciennes formes de parfaits

et d'aoristes indo-européens v. h. a. liwi « tu as prêté »

répond à hom. Xfesç, got. biiuit « ils ont.mordu ;) est la

3e personne du pluriel actif de l'aoriste athématique attesté

par véd. bhêt « il a fendu », participe bhidânt-, etc l'influence-

de ces formes a suffi à déterminer la perte du redoublement

dans les formes à vocalisme o de parfaits, comme v. h. a.

nonram-oorr

Uh « j'ai prêté », got. hait « j'ai mordu » de même le vo- 1

calismc t de lat. jrêgi, gnt. brekun « ils ont brise n est sans 1

doute celui d'anciens aoristesathématiques comparables pour 9

]a forme à Int. ("5/, éstis, lit. Af/(7^ il mange », etc. \éan-fl

moins <>n noiera que Va des j>arfnil« irlandais U-Is que tàich _J

(qui glose confugit), de */t>&, rappelle beaucoup, malgré le^H

manque de redoublement, les 3e* personnes indo iraniennes ^H

a â prédé*inentiel comme skr. cakàra » il a fait u.^H

Le parfait indique le résultat actuel d'une action accomplie: ^H

gr. ilbAx signifie»

j'ai pris et j'ai encore l'habitude », skr.^^H

çifrâya« je me »ui» appuyé et je reste appuyé », etc.

^^H

LVtempIcMiivunl, emprunte à Hoinère, montre bien la va-^|

leur précise de ces thèmes ^H

B 27a w xixa, Ît; jiwpr 'O>j57tj; és6Xi (f )i{F )zç-(V*^^M

~C~X, :'t~3Ÿ~tJY y'~i~3; 7C:tf:l :t XOr77:U1·l' ~N

v>* îà^i ît ji£y' âp'.Tiw •/ 'Apvifcïjîv {ps;ev, ^^H

5; tïv XwÎTjTiîpi (F)ei:t»5i/v 2îy'xy:piwv. 1

Le poète oppose tout l'ensemble des belles actions qu'Ulysse _M

a accomplies (^)-(^):Pï0 et I*01" I**wjuelles sa renommée s'est-H

établir h une chose |>nrticulière qu'il vient de faire(i^£;iv): ^H

te iMirfail indique ici ce qui est nrquis une fois|M>ur toutes,

~|

Le [mi r fii na quoique chose a la fois d'un présent et d'un

^^H

pnW en tant qu'il est un présent, le grec lui donnne^H

un passé -%{fyrrtxt « il est mort » est accompagné de j^JitcO^iU'. « il était mort » et le sanskrit a

quelques plus que ^H

tariait* analogues. Le |varf.nt r»t tout près du sens du pié^-ut ^|

dans ce vers d'Homère ^|

A 1 13 xa't vip fa K'Kj^xnk^rzpr^ xpoiiizj't.z T^Ê

^r« et je la préfère en effet à Clvlemnestre » mais la valeur

du parfait reste sensible Ag.imeiunon a fait son choix et le 1

H mainlienl. Lor>*|iw IVxpressiou duInnp-

a|-ri- plus dim- 1

J

CHAPITRE IV

portance au cours du développement des langues indo-euro-

péennes, le parfait a donc fourni ù*la fois des présents et des

prétérits lat. tutuài est un prétérit, mais menant est un pré-

sent, got. hand « il a lié est un prétérit, mais mon « jepense » est un présent; et partout

le parfait sans redouble-

ment gr. £e, skr. véda, got. wait, etc. signifie simple-

ment « je sais », c'est-à-dire « j'ai-acquis et je possède la

connaissance ».

4° 'Intensif. L'intensif est constitué par la racine munie

du redoublement intensif et le suffixe zéro; il n'est, con-

servé qu'en indo-iranien, d'ordinaire sous forme athéma-

tique

skr. dedi,r-te « il montre », 3' plur. dddiç-itte « ils mon-

trent », zd daèdôU-î « il a montré »,

rarement sous forme thématique:

zà'naèni^aiti « ilnettoie

» (?) en regard de skr. nmik-îe

« il se lave ».

Si l'on ne possédait en dehors de l'indo-iranien quelques

exemples de ces thèmes élargis par le suffixe secondaire *~ye~,

commev. si. glagoljg. «je parle », gr. sopfupc), rc-zp&xtvb) etc.,

on pourrait contester le caractère indo-européen du type. En

sanskritjnême, les intensifs, fréquents en védique, deviennent'

beaucoup plus rares dans*les textes postérieurs.

La valeur de l'intensif ressort de la formation il indique

la* répélition ou l'énergie de l'action les participes d'inten-

sifs sanskrits actif rérïh-àt- et moyen rêrih-àija~_ signifient « lé-

charit à plusieurs reprises »,. tandis que réhmi veut dire « jelèche » skr. hânikmn(t)~!i insiste sur l'intensité du bruit

qu'indique le simple hrândati « il crie, il mugit ». La valeur

.propre de l'intensif n'est restée sensible qu'autant que la forme

non intensive a subsisté le skr. carkar-mi « je rappelle, jecélèbre », qui est isolé, n'a rien d'intensif dans le sens, non

M0HPII010G1E

A. Mkulet. 12

plus que les aoristes gr. ijpap-e « il a arrangé », arm. arar

« il a fait ».

5* Thèmes a voyelle longue finale. A la fin d'un thème

verbal, les voyelles *ci, *ë, *ô sont ambiguës. Souvent elles

sont simplement la longue finale d'une racine dissyllabique,

ainsi dans dor. It).âv « j'ai supporté » en regard de zù>2-yMyi,

'àXi;; liorn. ïïX?,tî, skr. âprâl« il a empli », en regard de skr.

ptinsàh= lit. pilnas « plein « gr. Ifmi, skr. JM-yâl » qu'il

connaisse » en regard de lit. ^initias « signe » (voir p. 72

et i33). Mais d'autres fois, *l et *â sont des suffixes, ce

qu'on reconnnll a l'un nu moins des trois caractères suivants

i° les éléments en *-£- ou *-â- ont une valeur sémantique

définie. a" La racine a laquelle ils s'attachent n'est pas

dissyllabique. – 3° Une même racine a des formes en *-«-ct

en -i- comme *<î n'alterne pas avec *e, l'une des deux formes

au moins renferme un suffixe. Ainsi de la racine monosylla-

bique *men- « avoir dans l'esprit il existe à la fois un thème

*m°ui-1 indiquant l'état, attesté par v. sl. tnïnêti « penser »,

lit. minlli, got. munaif « il pense n (et peut-être par gr.

\i.ti%-im) et un thème *miid- « rappeler » dans l'optatif

skr. mttù-yât<• commemoret » et dans les dérivés dor.

Hvi-eiisi, |*€(JLvâ|xat.Do la racine monosyllabique *tmn- « res-ter n il existe *m°nl- dans lat. manlre (cf. gr. [te|iivrjï.a par

contamination de *men-, conservé dans |i£vw, et de *;«°ne-)

ct*i«fï- dans arm. miiatn « je reste ». De la racine dissyl-

labique *bhews~ « devenir il il y a d'une part gr. o-jijvat, v. si.

bi « il était » (thème exprimant l'état) et lat. *-ià- dans

amûbâs. Il y a donc bien lieu de poser des suffixes *-i- et *-â-.

x. Typo en *-d-. Bien représenté en slave, en baltique,

en germanique, en latin et en grec, ce type manque en indo-

iranien. Au grec il fournit les aoristes passifs à vocalisme zéro

porta n I le ton sur r, ixXimjv,y.Âixi) ir. xXxrsi; xÂ&rciv "[m)vi!

CHAPITRE IV

Xe{tte'.v Tccpfiîjvatj Tpaitfjvai, 7=pzetv Ssp^va». Sépsiv po^vai,cf. p-/jyvù[u, etc. au slave, le thème d'aoriste et d'infinitif corres-

pondant d'ordinaire au thème de présent en mtn-c-li

« penser », mïn-è-chii « j'ai pensé » vnn-i-lû .« il, pense »';

bid-é-li « être éveillé » bîd-i-iû « il est éveillé » (de*bïïd-è-tij

*btïd-i-tiï); smrûd-è-li « puer » snirûd-i-tû « il pue »; etc.

au lituanien de même les thèmes d'infinitif correspondant aux

présents en -i- qui indiquent l'état, ainsismird-i-ti

« puer »

smird-i « il pue », mais aussi à d'autres, ainsi lit. icki-ti

« courir» tlk-a « il court ». En germanique et en latin où

l'opposition du présent et de l'aoriste ne s'est pas maintenue,

*-£- a donné des présents lat. lacère, v. ¥h. a. dagë-n (de

*~ay<-) lat. ltrb-é-re; v. h. a.Me-m

« je vis )) (de*)-j-), etc.

Ces thèmes indiquent un état et leur valeur propre est fort

bien' définie par l'opposition de lat. iacere « jeter » et iacère

« être gisant,», lit. gitllis « se coucher » et gulé-li « être cou-

ché » Par suite la plupart sont intransitifs, mais ceci n'est

,pas essentiel, et, par exemple, le thème 'wid-l- est transitif

dans lat. uidi-re, got. wilai-f « il observe », gr. Fihr,-r (du

futur dorien îS^-ffu) et dans v. si. vidè-ii « voir » (avec ci ra-

dical, par suite d'une contamination aveclerthème à suffixe

zéro *weid-, cf. ci-dessus p. 169); de même le v. h. a. habë-tn

« jetiens,~j'ai » s'oppose à got. haf-jan « saisir, lever?), lit.

turi ti « avoir » à Wér-ti « prendre », lai. habê-re « avoir » à

-v. irl. gaiint « je prends » et le grec même a oyf,-Gta « j'au-rai » à côté de e-/w « j'ai ».

g. Type en *-â-. – Les thèmes en *-à- sont moins clairs

que.les précédents et ne sont conservés presque nulle partsous leur forme ancienne. C'est le slave qui en présente les

.meilleurs exemples v. sl. jimaml, polon. inam a j'ai »

supposent *°m-â- en regard du verbe exprimant l'action pure,

et simple, jima (thème *°m-e-~) « je prends » et du duratif

jemljq, « je prends » (thème *em-yc-), cf. lat. emô « j'achète »

Hommounen

^Kk-«m) « j'enlève "). Le thème en *-à- fournit au slave le

^Kbèmcd'infinitif et d'aoriste de ses duratifs pïsali « écrire •

gllièmc •/>/<•, â) en regard du présent piia « j'écris (tlièmc

Pcik,-yt-) dans ce cas comteii- dans le praettent, la racineBl' vocalisme zéro. El surtout c'est le suilixc *-<j- qui donne

slave ses itératifs ordinaire* à voyelle radicale longue:

i»'tali jeter » en face de »«•/<<« je jette » le lette a aussi

^tf/â-/« jeter » et le latin rtld-rc en regard de (()(-)(/ (de

H«r/<>), de v. h. a. helan « cacher et de v. irl. ctlim « je

^Mthc». Iji valeur durative »e rplmuve dans lat.

(<x-)cupàre,

^f. captrt;(ac-jeutare, c( (ac-)cumbtre, etc., et dans arm.

-m« je vis > (thème i.

Vo1")' ou 'c vocalimiie est

^k degrézéro roinnic dans v. si. pisati. Le vocalisme o de

h. o. tuant n « avertir » et de lit. (j)manaii » je corn

^Brrnds (j )màno « il comprend est sans doute emprunt'

type cn'-eye de lui. nwncô, cf. lit.(j-)manyli

« cocu

^rendren l'arui. (i imannm « je comprends » a le vota

jeicro et sup|Kjsc peut être *m°nâ-.

6' Suffi »c '-y- *-i- C-1-). – LeBaltique et le slave ont

^uiesérie de présents alhémaliqiies indiquant l'état qui sont

Biraclérisés

en lituanien par -i- (bref), en slave par -i (long,^Bais d'intonation douce et non pas rude comme les anciens <)

lit min i- v. si. min i lu « il pense »

»

unirai < smrùd-i lu « il pue »

Hd-i lu « il est éveillé »

En latin et engermanique, ces présents sont remplacés

par les formes en *-( qui répondent aux thèmesd'infinitifs,

tels que lit. budtli, v. sl. bidili « être éveillé » toutefois lelatin en n encore une trace dans les dérivés en '-skc- comme

(re-)mini scor, (ami )mini scor. Le grec et l'imlo iranien n'ont

jy»'

'» r""1"'lliématiqiic le «m et le vocalisme radical zéro

CHAPITRE IV

de gr. ypipu, q> zîvpp» (aor. yuç%-ix., axi%->z\), bien distincts

du sens et du vocalisme de Seipw, teévw, etc., dénoncent une

formation parente à celles du baltique etdu slave en sanskrit;

les passifs en -ya- n'en sauraient être séparés budb-yà-U« il

est éveillé rappelle évidemment v. si. btdi-tû (de *bûdi-lu)

de même skr., piï-ya~ti « il pue » est formé comme lit. smirdi,

v. sI. smrùdilû « il pue » le vocalisme zéro et le sens con-

cordent exactement. Sur la place du ton il* y a quelque

incertitude; le sanskrit a d'ordinaire le ton sur le suffixe,

mais parfois aussi sur la racine, .ainsi mûcyaie à côté de mu-

cyâte « il* est laissé » et en lituanien on trouve ttirp « ayant »

à côté de régis « voyant ». Enfin il faut citer, malgré leur

ambiguïté, les passifs arméniens tels que berint « je suis

porté » en regard de berem « je porte ».

j° Causatifs et itératifs en *-éye-: -ï- (-Î-) Les verbes

primaires indo-iraniens en -aya-, portant en sanskrit le ton.

sur le premier a du suffixe -âya-, ont en tous cas le vocalisme

indo-iranien a de la racine devant sonante.plùs consonne,ainsi skr. vartâyati'« il fait tourner »; ils ont devant une

seule consonne bu sonante finale de racine le vocalisme indo-

iranien ô, s'il s'agit d'un causatif: skr. svâp-âya-H « il fait

dormir », levocalismeâ, s'il s'agit d'un itératif: skr. pat-àya-ti

et il vole » (action qui se continue et se répète). Le grec ré-

pond par le type yopéti) « je porte constamment » en regard

de çépu), K:(3éu « je fais peur » en regard de yéfopzi « j'ai

peur M,le latin par moneô cr je fais penser, j'avertis », noced

« je fais du mal à » (cf. nex « meurtre »), spondeô (cf. gr.

trfcÉyScu). Dans ces formes, le suffixe est *-éye-, thématique

comme en sanskrit, et le vocalisme radical est o.

En slave le vocalisme est aussi 0, mais le suffixe est atlié-

matique et a la forme -i- (i long, d'intonation douce) sauf à

.la iT0personne du singulier v. si. vrati-tû « il fait tourner »

MORPHOLOGIE

en regard de skr. vartâya-ti budi~ tit « il éveille » en regard

de skr. badhâya-li, etc. mais la i" personne du singulier est

vraitif, hiidç (de *vort-jf, bud-jç). Le latin a aussi sôpl-s

« tu endors » en regard de skr. svdpàya-si, mais i pers.

Styiide même got. (fra-)wardety « il fait périr » (4 côté

de {fra-)wairjiif>« il périt »), mais i" pers. [fra-]wardja

c'est suffixe qui porte le ton comme en sanskrit, et le voca-

lisme radical est également o. Les formes de l'irlandais,

guidim "je prie » (cf. gr. t:;0îw), guirim « je chauffe», etc.,

peuvent s'expliquer soit par *-eye- soit par *-{-.

Le vocalisme radical ô des causatifs comme skr. svâpàyali

« il fait dormir » et lat. sipil se retrouve aussi en slave, par

exemple dans (jiç-)bavititcc il sauvera quelqu'un » (il fera en

sorte que quelqu'un soit hors) en regard de skr. bhâvayati» il fait être », et en germanique là où le présent non cau-

snlif a le vocalisme o (germ. a) v. li. a. fuoren (germ.

*JùFJun) « conduire » en face de faran « aller ».

Abstraction faite des différences de détail relatives la forme

thématique ou nthématiqiie du suffixe et au vocalisme à ou ô

de racine, ce type de verbes est fort clair et joue un grand

rôle en indo-européen les exemples en sont nombreux,

ainsi:

gr. (/)sy_i(i) « je fais aller en char », got. (ga-)wagja « jemets en mouvement », v. si. vojjtii « il va en char » (ité-

ratif).skr. hbbâyali « il éveille le désir », got. (us-)laubjan

« permettre d.

8° Aoriste sigmaiique. L'aoriste sigmatique est une

formation qui présente plusieurs particularités singulières

x. Le suffixe est *-s-, sans aucune voyelle. L'e d'un aoriste

tel que hom. vtJsy.izx n'appartient pas au suffixe; il est lese-

coiul élément de la racine dissyllabique, aussi attestée par.

CHAPITHK IV

-l'intonation de la syllabe radicale de lit. s^érli « nourrir »

(voir ci-dessus p. 72):

p. La racine est au degré è à l'actif: skr. âvâkfam « j'aimené en char » (3°*pers. sing. avâf), v. si: vèsu, lat. uèxl]

'au moyen le vocalisme est e comme dans skr. mamsi « j'ai

tpensé », ou zéro, comme dans skr. adihsi «j'ai montré ».

La' racine est donc traitée ici non comme présutExale, et

par suite invariable au cours de la llexion, mais comme pré-

désinentielle, et par suite sujette à alternances. – est im-

possible de déterminer si si dans gr. JSst^, Ep dans gr.

£T£p'i2, etc.; représentent *èi, *êr ou *â, *er, etc., car, en

pareille position *ëi, *èr, eLc. et *ci, *er, etc. aboutissent éga-

lement à si, zf soit par analogie de ces formes, soit par

extension du vocalisme du moyen et du subjonctif actif, le

grec n'a pas trace de l'ancien vocalisme à l'aoriste en -s-.

y. Quoique la flexion soit athématique; le ton reste inva-

riablement sur l'élément présullixal, c'est-à-dire sur la racine,

dans la forme sans augment: 'ainsi la désinence moyenne

no'portepas le ton'dans véd.' vàttisi « j'ai gagné », non plus

que le suffixe du participe dans véd. dâkfat « ayant brûlé »

cf.la place du ton dans gr.. Sâî^âç, ôsïï.j!.

est à peine utile-de faire remarquer que les aoristes de

dénominatifs, comme gr. itfyr^x, v. si. dèlaclm ff j'ai fait »

et v: irl. ro chants « j'ai aimé », résultent de développements

indépendants on grec, en slave et en celtique la phonétique

suffit à l'indiquer, car ni le a intervocalique de gr. ètt^a^,

ni le ch après a de v. si dèlaçhû ne sont conformes aux lois

phonétiques du traitement de i.-c. *s.

Une forme *-js- du suffixe de l'aoriste est attestée ^par

d'assez'nombreux exemples sanskrits tels qucâpâvifam «j'ai

purifié », âbharisani« j'ai porté », par gat.h. ~M~f~ « que

"je satisfasse » (subjonctif) et par le -is- du type lat. âg-is-ti,

ig-is-tis, Ig-ër-unt.'

O«PBOU>CIE

1 g* Futur en *-sye, *-se-. Le futur indo-iranien en

*sya-,attesté par skr. iak-syà-mi, gâth. vax-iyà « je

B perlerai », est à rapprocher dis futur lituanien lik-siu « je

lainerai » le suflixc 'se- de gr. -terniu je resterai »,

I Xc>> je laisserai n, etc., en doit sans doute être rapproehé

l'alternance de *-sye- et *-se- n'est pas plus suyrcnante que

celle des désinence» de génitif *syo et so dans gath. ca-hyà

de qui » et v. si. ce so « do quoi », v. li. a. hwe-s « de

B qui» qu'on verra plus loin. Cette correspondance est la seule

B qui indii|iiol'existence en indo euro|>éen d'un thème ayant

une valeur temporelle nette et il est fort curieux par

suitc lie noter ((u'ellcse pri-seitte dans des conditions

B ningulicrsi. D'une [wrt le futur est une rareté dans les plus

anciens toiles inrlo iraniens le £yvedn toutenlicr n'a qu'une

B quinmini' il exemple» deformes |>ersonncllesdu futur (leparti-

B ri|ie esl n'Ialivrnicnl un |>cu moins rare) le slave n'a qu'un

B x-iil exemple du futur, If participe byUilljt' « ce qui doit être ».

B D'autre part If' futur lituanien ne répond pas aussi exacte-

B iiirnl au futur indo iranien que tend à le faire croire la pre-B mière personne du singulier: la flexion est en -si- ou en

s s- suivant les diali-ctes par exemple la i" personne du plu-

riel est litsinu ou liksnu, fort dillérenle du type sltr.

vak-fyâ-mah« nous parlerons La place du ton attestée par

l'iulinitif et le pnrtici|ic gr. Aiiii'.i, Xti^n ne s'accorde pas

B «vec celle qu'indiipic le skr. vak/yàli« il parlera », mais

avec celle du |wrlicipclit. llksts « devant laisser ». Enfin

te futur n'est conservé nulle |>art en dehors de l'indo iranien,

du slave, du baltique et du grec les langues occident»lcs

l'ignorent. On n'a donc pas la preuve que le futur ait été une

forme indo européenne bien définie et d'usage courant.

I io* Thèmes à nasale infixée. – Les théines à nasale

9 infixi'-e ne sont nettement conservé» qu'en !"!• ir.un.-n i.mi

CHAPITRE IV

se passe comme si un élément ne était infixé avant le dernier

élément phonétique de la racine la racine a alors le voca-

lisme zéro et, comme ces formes sontathématiques, l'élément

ne suivi de la finale de la racine forme la prédésinentielle et

présente, l'alternànce e zéro dans les mêmes conditions que

dans les autres formes athématiques. Ainsi:

rac. *yeug-i skr. yu-nà-k-iï « iljoint m, 3° plur. yu-n-j-ànti.

rac. *bheid-: skr. bhi-nà-t-ti a il fend », 3° plur.

bhi-n-d-ânli.

rac. *leik* skr. ri-ijâ-k-ti il il laisse », 3° plur. ri-n-c-ânfi}

zd iri-na-x-ti « il laisse».

Comme toutes les formes comparables, ces thèmes ne sont

conservés nulle part ailleurs sous leur aspect athématique;

dans le développement même des langues de l'Inde, ils sont.

devenus thématiques et le pâli a par exemple hhindati « il*

fend »; c'est ce qui s'est passé aussi en 'latin où Ton trouve

hingô (cf. lit. jùngiu), finàô, Hnquô, et en baltique où l'on

a ^par exemple v. pruss. (po-)îïitka « il reste».

Soit maintenant une racine terminée par m, telle que%/jw-;

*la forme à infixe sera */cj/-«c-w-, *k\l-n-u-} attestée en effet

par skr. çpiâmi « j'entends », çppunâb nous entendons “»

en regard'de çru-tâh « entendu ». Si la racine est dissylla-

bique, les choses ne.se passeront pas autrement: de *welu-

(lat. uoluô, etc., cf. ci-dessus p. i36), le thème à nasale

sera *w\-we-u- skr. vfnômi « je couvre, j'enveloppe » de

*steru-, *streit- (gol.slrctuja «je répands »), *stf-nc-u-, stf-n-u-

skr. stpjômi « j'étends », slpiumâh « nous étendons », gr.

'<TTîpvù|j,i!(avec au lieu de eu par suite d'une action analo-

gique), GTcpvu|A£vde *(o)reu- (gr. ôpo'îo)), *g-nc-u~ Ç*or-ne-u)

skr. f-vô-mi « je mets en mouvement », gr. cpvy|j.u A

la suite de diverses actions analogiques, *-neu-, *-nu- a

apparucomme un suffixe et le grec s'en sert notamment

IMMPIIOU1GIE

Bk comme d'un substitut de l'ancienne forme athématique à

inlixe,ainsi ;s>(-.jju en regard de skr. yunâkli, lat. iungô.

BS Soit encore une racine dissyllabique terminée par voyelle

BJ longue alternant avec '>, |>ar exemple 'menti» miflhâ- attestée

BJ parskr. mitilhilà « celui qui agile », malhà-yàli

» il agite »,

BK malhi lilh « agité ni v. «I. melç « je trouble » on attend

BJ 'mvlb ne J-, 'mnth-n > et en effet la première |iersonne du

BJ pluriel est sir. malh-ni miih « nous agilons (avec ait lieu de

i pour représenter 'j) quant à 'mnlh ne > tout se passeBK comme si V x1 contractait en ri, et l'on a sLr. nialbnâini;

il il con»ieiit de rappeler à ce propos que 'y), *w) sont repréBE «entés |«ir *« (cf. ci dessus p. ()'i) et que, ait point de vue

BK morpliologii|ue, *a joue le même rôle que >oyelle plus

^B Minante (cf. ci dessus p. 129 et suiv.). De même, de 'pe\>-

^m (v. p. i.'la ), 'flnâ-, 'plwsLr. priiàti

« il emplit «,prnlmâh

Bf o nous enqilissons » de *pcwi 'punâ- (v. p. i.i'i), 'puni

Bt skr. punàmi « je purifie », punimàha nous purifions » de

même, en grec, dor. îx/.ixp, îi^viji!; en regard de liom.

iîijiiîîi, dor. i>;»iOr(v -r.?n,p. (n-niju), -r.:ix^vi en regardde iiiiiji; slpitpi (s!f»i|i!), nifjnev, en regard de ïr.l?xzzi,

^B r'-f ir/j.] de nn'me aussi en vieux liant allemand «imtoi « jeH Ulille en lace Je lat. hùi re, lit. ^ià-li « être lx-ant ».

Bt (iomme ticu le *-nd-ainsi pnKluil s'est étendu à des racines

non iliwyllaliiqtii» et de "blxndh- le sanskrit a par exemple

Bt badhnàli « il lie ».

Bj Coiiiuic tous les tv[M>*atliémaliques, le ty|ie en nâ '-ni-

tend à rire remplacé par des formes tliématiqiies à véd.

Bf çamnlfe « tu prends de la |ieine » le grec réjMind par r.r/rttù', de

Bj 'tek-le latin a lollù (île 'lolnù); à v. h. a. ginom le vieux

slave n''|Mind |>ar – ih^i « je taillerai », etc. Ainsi s'est formé

de tri, tx>nne heure un suffixe thématique -ne- qui joue un

BJ rôle plus ou moins grand dans les diverses langues en slave

BJ ce sullite a entièrement supplanté l'infixé dans I usage "li

CHAPITRE IV

naire-: à lit. bu-n-dà « je m'éveille » (cf. gr. xu-v-Û-âvs-jj-xi)

répond v.si. bûng. (da*bùd-ng)

« je m'éveillerai » de même

en arménien, la forme qui répond à skr. rlnâkti « il laisse »,

la t. linquè- est Ikh-ane-in «je laisse ».

Il n'est pas facile de déterminer avec précision la nuance

de sens, exprimée par la formation à infixe nasal dans les cas

clairs, le sens est qu'on se met à faire l'action indiquée par

le verbe, ainsi lit. buiidù et v. sl. buna marquent l'idée "de

« s'éveiller »; v. si. sedq. signifie « je m'assiérai » en face de-

sé\d$ «je suis assis » lat. (ac-Jciimbô signifie « je me couche »

en regard de ac~cubô « je suis couché » 'skr. bhanàkfi (3°

.p\ur.' bhanjânlï), arm. bek-anê veulent dire « il brise » tandis

que skr. bhàjali a le sens de « il partage ».

b. Thèmes secondaires.

i. Suffixe *~ye-, Le suffixe *-y£-_esl do tous les suf-

fixes indo-européens celui qui a eu la plus grande fortune

c'est luiqui fournit

la- plupart des formations verbales en

usage dans les,-langues InstoriquemenLatlestées.

sert à former tous les verbes tirés de thèmes nominaux,

lesdézzominatifs, ainsi

de thèmes en *-s-: de skr. àpas- « œuvre j>, apas-yâ-lî

« il est actif » de gr. tsXsï- fin », t=},€Û.j « j'achève » (de

*TeXs7-_)«i))de goL riqis « ténèbres », riqiz-ja« je m'obscur-

cis »

de thèmes en *-n- de slcr. vf$an- « mâle » vffay~yâ-ti « il

est en rut »;,de gr. *ts-t£v- (tsxtwv « charpentier »)>

•csxTjet'vwjde*GV3jj.sv-(Svo;j.z), ài«;j.a:vto de got. namtn- (namo)

«nom », namnja « je-nomme ». •'

de.- thèmes- en- de skv.Jani- « femme», janl-yà-H

« il cherche femme », cf. v. si." %enitâ se« il- se marie »

de gr. [/Tjvtç, [aïjvî-w

^dc thèmes en u de skr. çàlru- « ennemi », çalrû-yà-li

marche en ennemi » de gr. îitfj-, :r/u; de lat.

mdu-0;

Bj de thèmes en '-t-l-o- de sir. vasnà- « |>riï de \cnlc »,

^H akr. vasnayà li il il trafique », rf. gr. in;; et w/r.; de

^H V» « vieux » (skr. sânah, lit. sénas), lit. stnt ju » je vieil

^B In », lai. sene i); gr. 2r,V.iu de :t> lit. Jagii/'u« je mois-

^H Minne » de Jà^'iii• moitson »

^Rdr théine» rn iî de «Lr. pflanà-* romlvil », pfliinà yàli

^B • il cninhnt » de gr. :•>>, « w délit, (rit-)saku- « récit M,

BS (pà-)sttko ju« je raconte »; de v. *l. kotora- » combat •>,

HK/tu/ora /(J <i je coinhats »

HS L'eiiMMlihle formé par la vrtyell'' lin.ilt.' du thème et [>ar le

Hff Mlfiixc *e-a été Miment traité comme un Mlflixc nouveau et

8 servi a Je nouvelle» formations, ainsi, en latin, on a operàri

HJ dérivé de opéra et, d'après le rapport de opus et operàri, on

a a tiré uolneiàre de uolnus.

HJ Le millixe >r- funrnit aussi des verl>es dérivés de verbes,

HS îles dncrbalijs ainsi

^H d'intensifs, comme ^Lr. deâiç-yâ te il il montre » de

^^E iledif-le très souvent la fitrine primaire n'est |ms conserviT,

^^v commedans véd. coskû \ti-le « il protège » en grec et en

slave.la forme munie du sufliie secondaire est la seule enn-

^B lervéc: v. si. glagol-jf « je parle », gr. r.y.it., (de

^^m **ir.-jv. yw), xx'tfr.H* (de *-sx^xi-y:>>)

^Hde thèmes à inli\e nasal, comme lit. jùng-iu « j'attache »

^Ben regard de skr. ynnùkli, lat. iungd; ait. %).(-*<»>,lesb. -iJ.'nut

^S (c "esi à dire Vaiv-tu)de 'klirtd 'k/im-, cf. v. soi. G/imW

KV « n'appiiver n

HJd<- thèmes à vovelte longue finale, comme Fr. ;r/i-xz'. de

HS *m/lii (cf. ci dcs-*ti* p. 177) el les itéralifs slaves du lv|ie

^H (fi'i-)mflajil ojpjelle».

|( 1 “ t.1. 1.11; -ii •.

G1IAPITHB IV'

diatement1 la racine, maisil n'y

a pas lieu pour cela de le

considérer alors comme primaire: un présent tel que skr.

pâç-ya-li « il voit », lat. spec-iô peut être un dénominatif du

thème à suffixe zéro *spek,- « celui qui regarde », par exemple

dans,lal. au-spex « qui regarde les oiseaux »; unprésent.tel

que y. si. vê-ja « je souffle », got. wai-a (même sens).peut

être undéverbatif du thème à suffixe zéro *wè-, attesté par

skr. vâ-ti « il'soufïle », gr. a(F)v)-ut. Et l'on peut interpréter

de même tous les verbes comme gr. tîévw, g"/(Çw, v. sL lify,

lit. Uzj.ii« je lèche », etc. cette formation est particulière-

ment fréquente en grec, en baltique et en slave.

Ainsi que le montrent les exemples cités, le suffixe *-ye- n'a'a

aucune valeur sémantique propre: il sert purement et sim-

plement à;la dérivation.

En indo-iranien, en grec, en slave, en baltique le suffixe

est constamment thématique; en latin et en germanique

seulement. il a des formes athématiques; lat. cupi-s, cupï-t,

cupï-mus, cupi-tis) farci-s, farci-t (do *farci-t), farcï-mus,

farci-lis got. biâji-s « lutpries » (au lieu de bidi~s)y etc.

wahseis « tu croîs », etc. Ces formes athématiques, sont sans

doute analogiques de celles des thèmes anciens en (ou

v. ci-dessus p. 17g, et surtout en -eye- -i- (^-), ci-dessus

p. i8oj comme lat. sdpis « tu endors », got. satjis « tu

assieds », (fra-)wardeis « tu fais périr ».

Sur la place du ton il est malaisé de rien affirmer les déno-

minatifs sanskrits ont d'ordinaire le ton sur le suffixe, ainsi-

dans les "exemples cités prtanàyâtl« il combat », etc., mais

parfois aussi sur la présuffixale ou à une autre place du thème

nominal mûntrâyttte« il dit une prière » (un ~N~-) j et

c'est ce qu'on retrouve ailleurs russe igrâ~ju« je joue », de

igrâ \it.pâsako-ju âepâsaka gr. t^ax-wv, tÎ[j.wv (participe) de

tÏ|at, c'est sur la présuffixale qu'il est dans les verbes où le

suffixe *-ye- suit immédiatement la racine skr. pàç-ya-H « il

nantoijoan;

^Kvoit », russe lHçt (thème 'I1~ jt-) il lèche lit. t~airk-iQs ~~N

BB criant »(participe), gr. ziin-i, -.v-m-i (on sait que l'infinitif

^BBJ

^B et le participe grecs consenent le ton du thème verbal à son^BBJ

B|ancienne place). SBB

^m a* Suffixe sh-, La forme de ce suffixe est fixée par <BBfl

la U corre»|Kin<lancr i" pers. «ing. act. gr. nuu = lat. -ui>^BBJ

=v. II. a. -j/tii le sanskrit a -ccha et le zend -sa-, par ^^H

BW par exemple skr. gàcchali, zd jasaiti« il va en regard

ASBde gr. 3ir/.u; skr. pfechâli, xl fonsaili « il interroge » en

B^HJ

regardde lut. poscà (île 'porc-scô),

v. h. a. for sein « recher-^BH

^B cher » skr. icchàli, ni isaili il désire en regard de v.^BB]

^H h. a. nscbn « demander », ombr. liuurtnl « |v>|Kiscerinl » SBB

^B skr. -rrÀ- = zd est le traitement phonétique normal (te BBVBB indo iranien J/t devant i.-e. *t\ le i de ce groupe est un k

BflBBV oriental (v. ci dessus, p. 03) et non ki, car, en slave, ^HB^

BK c'ctijislui« je cherche qui ré|>ond à skr. icclïâmi « je désire » Bh

BB en principe l'indo-iranicn a généralisé devant la vovrlic ^BB]

BB thématique le traitement des gutturales qui est normal devant AVI

BK t: skr. pàcantiils cuisent » (et non 'pakanli) en face de

BBB

BS v. si. ffkçlû d'après pàcaû « il cuit », cf. v. si. /xà7û^H

BB lâcanle « ils suivent » (et non "sakanlt) en face de gr. I^sv^r.

BB d'uprès sàcalt « il suit », cf. gr. '•: j: de même skr. icMli

BB a sa gutturale traiti'-c comme celle de v. si. jilutù « il

BB rlirrrlip »(de 'jillelù) et iahànti « ils désirent », où -um/i

BB représente un ancien *-imti, doit l'altération de sa gutturale

BB a l'annlogie de icchàli.

BB l<e sullixc *-5t(r est nettement secondaire ainsi en grec

BB 'Fit* *» a je vieillis » de ff,?* ^lïOjîxw n j'enivre » de

BB 1*^J » les prétérits itératifs comme ïsjvî-jy.îv dérivé de l'im-

BB |»arfail ou çJ-'e-tx:> dérivé de l'aoriste: 1rs présents dérivés

BB<le thèmes en *-i (cf. ci dessus p. 179), tels que ejpi :» à

H^B c^lé de thèfiies en (• comme tjpr, (:u), âV-îxs^Lii à côté de

CHAPITRE IV

thèmes cn u comme 'àXQ-vxf, etc. enlatin hia-sce-re de hià-rt,

ruil-sce-rede rubê-re, (ob-)iorml-sce.-n do dorml-re, etc. en

iranien le thème yi-sa- « s'éveiller », dérivéd'uu thème ende même que gr. sûptov-w, etc. zd laj-Silhi « il s'échauffe »

dérivé du thème à suffixe zéro attesté par le participe moyen

skr. tap-ânâh « s'échauffant », tandis crue le lat. tepé-scere est

dérivé de tepère. Un thème comme celui de skr. gàcchati « il

va », zd jasaiti, gr. grâzw est dérivé du thème à suffixe zéro

attesté par si.v..àgan, arm. efoi « il est venu » et, si l'on ne

trouve plus attesté le thème à suffixe zéro d'où est dérivé skr,

pfcchàti « il'demande n, zd pimaiti, lat. poscâ, arm. harci

o j'ai demandé » (avec représentant *sk~), 'c'est sans doute

par suite d'un pur hasard.

Pour le sens, *-sfa- a dans la formation secondaire à peu-

près le même rôle que l'infixe nasal dans la formation- pri-

maire il indique le commencement de l'action et a fourni

des inchoatifs; il ne manque pas de racines qui présentent

concurremment une forme en *-ske- et une forme à infixe;

ainsi en regard de la forme primaire à infixe de skr. jâniti«,il connaît », got. kunnan « connaître », le latin a (<r)nô-scô

et le,grec i~'w-5xu*(et fifiwnji!) tirés du thème *gtnô- de

'l'aoriste attesté par gr. yvw-^xl en regard de la forme à infixe

de gr. -v-u-txi « il se met en mouvement », le,zend a hisaiti

(de iran. *cyu-sa-*) du thème à suffixe zéro *kyeu-, attesté

peut-être par véd. cyàv-âtfitl? « qui se meut » et sûrement par

hom. sWjto (de *e-kyu-to) cf. le présent thématique skr.

cyàvate « se meut » et le gr. rajw.

3. De quelques formations peu claires. – Outre les deux

suffixes secondaires précédents, il paraît y en avoir eu plu-

sieurs autres dont l'extension et la valeur ne peuventplus êïre

,exactement déterminées. Ainsi, le grec a trace de *-dhe- dans

le-8c-dedor. bt-Gm, cf. Bwelskr. âd-mi <t je mange»; xXrpOu,

^H^ WOEPHOLOGIE

d. l-x't.rt'.z et skr. àpràla il a empli »; r/t-Ow, cf. lr/;v:

^^B xtXa-ftw« je m'approche » dexi/.i^, clc. et ce même dhe- se

retrouve dans got. walda « je domine n. v. s), r/a</(ï (même

^B sens),lit. irMw, en regard de v. irl. jfaj/À

« souveraineté o

etlat. uoîù, ttolt, eu*, l n suffixe de- est attesté

par gui. giu-ta

^B je vcrsc », lat. fu n dû (a\ec infixé nasal), vf. gr. t^yAûi

^Bcouler atjundaiumrnt », en face de gr. -/(fjoi,

sir. juhô-ti

a il il fait lilwlion » mais le d sc retromant dans toutes les

^^Ê formes de ces verbe% doit plutôt «an* doute passer pour un

^B élargissement (cf. ri dessus, p. i\- et suiv.). I/ambiguIté

^B dud ttlavc et baltique ne |mtiiiiI jki»s de décider si l'on est en

^f présence de* de- on de -dhe dan* v. si. jidç «je vais »(de

H, *j\d$)i dont l'infinitif r»! « aller » en face de gr. «V- et dans

lit.vér-du « je cuis », infinitif vir-li, prétérit vir-iaù. Un

autresullixc secondaire est indiqtié par gr. v/u en regard

de!»Lr. snà ti a il baigne ». Le k- de gr. ityrr% (plur.

^^K ÏOt^.iv),lat.

Jt-e-i (en fnce de skr. tidhnt « il a [nosr· ») et de

^^Ê r, t. a, lat. ti c l e^t aussi un suffixe secondaire, mais albé-

^^Ê ma tique.Un pourrait multiplier les exemples de ce

genre.

^B Quelles qu'elles v>ient, les formations verbales secondaires

^B ontun seul tlièmc les conjugaisons, d'ailleurs complètement

divergentes, degr. T'I^iiw, f.;xr,ïw, i'i,xr,7x, r'-i^r^z, ÎTÎ^'h;v,de

^B lat. planta, pltttttilui,de got. salbo « j'oins », salboda a j'ai

^^K oînt », etc., résultent toutes de développements isolés de

^^Ê rbarjue langue, comme on l'a vu p. ifîG. En sanskrit, les

^H dénomiiifitifsne présentent eiifore en prinri|>c qu'un scul

^B thème,celui du présent; jwr exemple du thème *f*tt- « maître n,

^B attesté par le com|M»s('a lit. (ivs^ tpals«

seigneur », le déno-

^B ii'inalif skr.fkït \d « « il est le miulre ». auquel réjMind lat.

^B fxtii lur, n'a que le thème du présent.

CHAPITRE IV

c. Les modes.

L'indo-européen distingue par des formes spéciales trois

modes

i° L'indicatif caractérisé par l'absencede toute addition au

thème verbal tel' qu'il vient d'être décrit.

2° Le subjonctif, caractérisé par -l'addition- de'la voyelle

thématique *-e- (-0-) au thème verbal.

3° L'optatif, caractérisé par l'addition d'un suffixe secon-

daire *-yê- *-»- aux formes athématiques et, pour les formes

thématiques, d'un suffixe *-i- formant diphtongue avec la

voyelle précédente (type gr. <pepi-i-^).

L'impératif et l'injonctif qu'on joint souvent aux précédents

ne sont caractérisés par aucune forme particulière du thème

et ne sauraient par suite être mis sur la même ligne.

i° Indicatif. En ce qui concerne sla 'forme, l'indicatif

n'appelle aucune remarque. Il sert à indiquer qu'une chose

est ou n'est pas, a lieu ou n'a pas lieu, ainsi chez Homère

A1 78

Et f/.âXa y.apxEpôç kuci, 9eoç ctu gc!xoy sèumev

« si tu es fort, c'est que c'est un dieu qui te l'a donné »

2° Subjonctif. La formation du subjonctif, est transpa-,

rente dans le type athématique

indicatif skr. âs-ti « il*,est », lat. es-t subjonctif skr.

âs-a-ti, âs~a-t « qu'il soit », lat.er-î-t « il sera » (l'ancien

subjonctif sert ici de futur).

aoriste sigmatique subjonctif slr. nês-a-li, nis-a-t « qu'il

conduise » (avec le degré e comme au moyen, et non le degré

é de l'indicatif actif skr. ànaisam « j'ai conduit »), hom.

Tefc-=-(i.ev, xefa-E-iE,lat. dixô (c'est-à-dire dic-s-o) servant de

futur antérieur, v: irl. -tess « qu'il aille »(de *~steik-s-e^t).

iparfait subjonctif skr. tatàn-ati, tatân-a-t « qu'il tende »,

MOKPIIoJ.-

A. MULLkT l3

K

hum. zi-z-Jf)-: y.i. Le vocalisme prédésinentiel es\e, ainsi skr

B M anli, ved a-t « qu'il sache », hom. (f)s:î-i£v, Fiii-t-^i

en regard de (f):î?z le vocalisme o de hom. re-;îOiji£v est

H emprunté il r.i-ziDx. Le ton est sur l'élément présuflixal.

B Dans la forme tliémati'|uc, tout se passe comme si la ca-

P& raclérisliquc e *-o- se cornbinait avec la voyelle finale du

thème,ce qui donne* *-ô-, ainsi gr. ^i-ru -yxi, iiir,–.i, skr.

HJ bhàrà li, bbârà-t « qu'il [Kirtc », lat. fert-s « lu |H>rteras »

Ht (subjonctif ancien servant de futur); le vocalisme présuffual

^B la la placedu ton sont les mêmes qu'à l'indicatif.

^K Le subjonctif indique une action qu'on compte voir se réa-

liser,soit qu'on la veuille, ainsi véd. ngnhii slavàni « je veux

H} louer \K"i (le feu) », çpfdvad vàcài/tsi me o qu'il entende

B mes paroles », etchez Homère:

B j 2(jG aî».X' 27e ( '^)î'. «iê^w

lot ;eivi5v

soit qu'on l'attende simplement, ainsi véd. viçuàh pfianà

^B jayùsi « tu vas être victorieux dans tous les combats », hom.

Hf Z'lâ') «i ï»ti "'•; (^)e{xr,r. « et quelqu'un va dire » ou i 465

B/ û'^ut tyû, tt riOu « hélas, que va-t-il m'arriverP ».

B 3' Optatif Dans les formes athématiques, l'optatif est

B rara<-lériw par le sulliio '-yt- '-yi-~(c'c»l a dire devant

voyelle, i- devant uinsonne) l'élément présuflixal a le vo-

PM calisiuc mto le ton est, suivant les cas, sur le suffixe *-yë-

ou sur la désinence

B thème 'es skr. s -yà-l, }-(i)yà-t« soit », s y ùh,

B s(i)y ùh n qu'ils soient » lat. s-ti-s « que tu sois », s-i-mus

« que nous soyons » (d'où sitn par analogie). Le gr. eti;v a

pris le vocalisme radical de In:.

thème 'dedù-, *didô-: sLr. dad-yà-l« qu'il donne », moyen

dad-i-tâ « qu'il donne » v. si. dadi mû « donnons (du

B thème 'dùd(l)) gr. îiîz-'r, 1, l:lz'.)Ui.

CltAPlTÎÏE IV

thème *^mu~}*fnu~ skr. fyu-yâ-t « qu'il mette en, mou-

vement », moyen jijv-l-tà.

thème de -parfait *wewort-J wewft- skr. vavft-yâ-t« qu'il

roule », moyen vavft-î-iàv. h. a. ir° pers. plur. wurt-l-mls

« devenons »' (de germ. *wurcl-i-mà dont le suppose une

présuffixale atone).

'Dansles formes thématiques, .l'optatif est caractérisé par

*-i- formantdiphtongue avec la voyelle thématique qui a le

timbre -o- suivant la règle générale du type thématique, le

vocalisme et la place du ton propres au thème nevarient pas

thème *bhéro- ,skr. bhàre-î « qu'il porte », gr: ç&pot, got.

bairai, v. sl. beri (2e pers. plur. berè-te « portez. »), cf. lit.

le nes%ë « qu'il porte ».

thème *drkô-: skr. drçé-t « qu'il voie »,'gr. Spcœo!

L'optatif a deuxvaleurs sémantiques distinctes

1° Il indiqué une chosepossible, par contraste avec l'indi-

catif qui'indique une réalité. Ainsi skr. hâmâyda« il peut

désirer-» dans cette phrase védique: kâtnâyela râjâ samrâd

bbdvitum « un roi peut désirer devenir roi suprême » ou gr.

ospoiev dans ce passage homérique:

E 303 0 Se ^Epp.aScov Xâës ^etpf

Tu§ei'3ï}ç, \)Âyjx (F^içyo o qù S60 v. 'avSpe çÉpct^v:

En ce sens, l'optatif sert à indiquer une condition, ainsi

chez Homère

K 556 ocTx 0e6; y'èBîXwv /.at àf/.£Ïvovaç ^sitsp oï'âe

fxiîouç Swp^jaiTo.

« un dieu qui' le voudrait pourrait aisément- donner de

meilleurs chevaux que ceux-ci » et dans cette phrase védique

yât pâceyuh kravyâdam Iiuryuh« s'ils faisaient cuire (de la'

viande), ils le (le feu) rendraient carnivore ».

2° L'oplatif indiqueune

chose souhaitée, ainsi chez Ho-

MORPHOLOGIE

mère-: S 98 a-j-rf- -iOmW,-i « puissé-je mourir à l'Instant »

etvéd. viçi ca ksatràya ca samâdam kuryâm

« entre le peuple

et la noblesse puissé-je créer une inimitié [ ». De là l'emploi.

de l'optatif dans les prescriptions: véd. dâmpatt açnïyàtàm

« que les (deux) maîtres de maison (c'est-a-dire le maitre et

la maîtresse) mangent ».

La traduction française par « puissé-je » suffit pour montrer

comment la seconde valeur peut sortir de la première.

Les nuances de sens exprimées par l'indicatif, lesubjonctif

et l'optatifsont donc respectivement celles de l'action posi-

tivement nflirméc – attendue ou simplement possible.

C. Flexion des verbes.

Il convient d'examiner séparément le rôle destrois pro-

cédés employés concurremment désinence, alternance voca-

licjuc, place du ton.

a. Désinences.

Le système des désinences verbales indo-européennes com-

.prend:

t° Deux séries complètes do formes, dites les unes actives

et les autres moyennes, qui caractérisent les deux voix active

etmoyenne, actif dor. «Oij-ti, ion. att. î!0t;ji, et moyen -ÎOs-tî'

2" Dans les deux séries active et moyenne, deux séries

dites l'une primaire, l'autre secondaire, dont la valeur est trop

complexe pour se laisser ramener à une formule unique, ainsi

en grec au moyen, primaire -n'Os-rat, secondaire iziHz-^z il y

a de plus dos désinences propres à 1 tw~ra~et d'autres propres

aux thèmes de parfaits.

CHAPITRE IV

3° Dans chacune de ces six séries, il y a une forme propre

pour chaque personne,à chaque nombre.

4Une désinence n'est donc définie que quand on amarqué si.

elle est i° active ou moyenne; 2° primaire ou secondaire (ou

d'impératif ou de parfait) 3° de ire, 2° ou 3" personne; 4° de

nombre singulier, pluriel ou duel ainsi la désinence -tki de

gr. it&eai est une désinence de 3° personne du singulier

moyenne primaire. De plus les désinences diffèrent en,

certains cas suivant qu'il s'agit de formes thématiques ou

athématiques.– Les trois personnes du singulier et la troi-

sième du pluriel sont celles où toutes les distinctions sont le

mieux marquées.

il Désinences actives.

a. Désinences primaires.

Singulier. – i™ personne. Dans les athématiques, *-mJ:'

skr. âs-nii « je suis », v. si. jes-mï, gr. eifu, arm. em, alb.

jam, got. im (et-lat. sutii)- C'est à cette désinence que

lès présents athémaliques doivent le nom très commode de

verbes en *-mi: types £t[j. ë£Bœ[M,Ti'Oïjfj.i, uK7)t«, oeîxvu^-ï,

3a{AV7][j.etc.

Dans les thématiques, la première personne correspon-

dante se termine en *-ô: gr. yspw, lat. fer6, got. 'baira, v.

irl. -biur (de *-berà) lat. uehô, lit. veiji (de *ve%é) gâth.

psrzsà « je demande », lat. poscô; en sanskrit, la finale -m/ a été

surajoutée, d'où bhârâmi « je porte », vâhmni « je vais en

char », pfcchàmi« je' demande ».

2' personne *-siskr. é-fi « tu vas », gr. eï (de *Wai)

.hom. b-in « tu es », v. lat. es-s, arm. es (de *essi).

skr. bhâra-si « tu portes », got. bairi-s, v.irl. beri (de

*berest).

VORPIIO1.OCIE

3" personne *-li: »kr. âs-li « il est », gr. i- v. russe 1

I ja-tl,v. lil. is-li, v. irl. is (de Vi-/i), got. is-t, lal. es-t. I

»kr. vàha-li « il va en char », v. russe vexç-ii, got. -wigi-f, 1

lai. uehi t. 1

Pluriel. 3* personne: *-«i/i dans les formes alliémati 1

que» sans redoublement skr. s-ànli « ils sont », dor. hr., 1

au lieu de *ir. ion. ait. v.r., ombr. se»/, got. j iW.i

nli dans les formes alhématiques à redoublement: skr.

dàd-ali » ils donnent » i. ». 'JM-tfli v. si. dad çtû (v. russe

dad jati) « ils donneront », dor. îiis-ra (i.-e. 'didj-nli), et 1

dans les formes thématiques skr. bhàra-nli « ils portent », 1

dor. ?lfi-iv. (ait. ?£?:.>t.). got. baira-nd, lat. uebu-nt, v. si.j

tirç(!/« (v. russe tx^M/i). jj

i" personne: '-m«, *-m^, *-m«, qui sont trois aspects 1

dp la m^iiie (Irninence avec des vocalismes difTérents skr. i

i mi'ih nous allons *,bhâril mtih« nous portons »; dor. r-ju;, 1

f<iu; lat. l-mus,feri-mus v. si. jts-mù « nous sommes » I

(désinence *-»ioî), bm-mû « nous |»rlons », tch. /V-»« j« nous sommes », vrxf-me « nous allons en voilure » v. h. 1

a. btra mis « nous portons » v. ici. umnii « nous sommes» n I

(-mii\e*-mls}),(tb-)btram<t nous portons «(désinence *-mos). 1

I* ion. att. -;a-i de ";«• îip: n'a jms de correspondant i

e\act hors du grec; c'est peut-élre une ancienne désinence 1

secondaire, comme lit. -ma, scrl» -mo: aux i" et a" per- 1

sonnes du pluriel, l'iudo iranien est le seul dialecte qui dis- 1

tingue les désinences primaires et secondaires. 1

a' personne skr. -tba, gr. -u (sur le traitement de i.-e. 1

th en grec, v. ci-de«sus p. 6o et suiv.), v. si. -tej

skr. s-lhA « vous êtes », gr. cï-ts, v. si. jes-te. I

skr. hhàra-lba « vous portez », gr. jifî-Tï, v. si. bere-lr. 1

^^nuc|, –

[" personne skr. -vah: s-vàh « nous (deux) I

CHAIUTJIE IV

sommes », bhâràrvah ccnous (deux) portons ». lit. -va et,v.

si. -va sont à la fois primaires et secondaires la forme gotique

bairos « nous (deux) portons » n'est pas claire..

2° et 3°personnes skr. 2° pers. -ihcth s-fbâh t<vous(deux)

êtes », hhâra-ihah « vous (deux) portez » 3e pers. -tah

s-iâh« ils (deux) portent », hbàfa-iaty « ils (deux) portent »

cf. got. baira-îs « vous (deux) portez » avec un -f- énigma-

tique la désinence gr. -rev de 2e et 3U personnes répond à la'

désinence secondaire skr. -îam lit. -ta et v. si. -ta sont sans

doute originairement aussi secondaires.

(3- Désinences secondaires.

Les désinences des trois personnes du singulier et de la 3Û

du pluriel me diffèrent des désinences primaires correspon-

dantes que par l'absence de

Singulier. i personne *-nt ou *-n suivant la phonétique

de chaque' langue skr. âbhctra.-m u je portais gr. è'^epb^v

v. si. padù « je suis tombé » (de *pôdo-n) skr. âsthà-m « jeme suis mis debout »5 gr^ëct^-v skr. syà-in « que je sois »j

lat. rië-tn] gr. e'tj-î gr* 'frx (de *1f) « j'la's wî s^ets-aj

v. si.nès-û « j'ai porté » (avec -ù représentant *-y).

2° personne *-j skr. àbhara-h « lu portais », 'gr. g<pspe-ç

v. si." pade « tu es tombé »'(de *pôde-s)'f skr. âstbâ-h « tu

t'es mis debout », gr. à'trr/j-ç^ skr. syâ-h« que tu sois », lat.

sie-s, gr. drrç; got. witei-s « que tu saches ».

3Û personne -t skr. âbhara-t « il portait », gr. Içepe (les

occlusives finales tombent en grec) v. û.pade « il est tombé»n

(dQ*pôde-i);skr. âsthà-i il

s'estmis debout », gr. zstt,

skr. syâ-t « qu'il, soit », v.'lat.siê-d3 gr. z\

Pluriel. 3fipersonne *-ent et *-nt (dans les conditions

où ladésinence primaire est

*-enti ou *-«//) skr. âs-an (de,

MORPHOLOGIE

*asant) « ils étaient » skr. âbhara-n (de *âbbara-ni), gr.

!çsp;v; v. si. padf«ils sont tombes » (de *pôdo-nt) le*

final n'est clairement conservé nulle part, mais sa présence

est indiquée par divers faits de phonétique syntactique du

védique et par le traitement slave!

1 personne skr. -ma et -ma dans les langues autres

quo l'indo-iranicn la désinence est la même que la désinence

primaire.

2° personne: skr. -la et -là, désinence distincte de celle

de la forme primaire -llm, sans distinction par ailleurs.

Duel. La désinence secondaire du sanskrit -tàm se re-

trouve dans dor. ion. ait. -tyjv cf. la forme sans nasale

finale de v. sl. -ta.

2° Désinences moyennes.

a. Désinences primaires.

Les désinences des trois personnes du singulier et de la

3° personne du pluriel se distinguent des désinences actives

correspondantes par ln présence de *-ai\hoù celles-ci ont -i.

Singulier. – i™ personne :gr. -p.r., v. pruss. -mai, lit. -mi

(do *-inï) gr. fax-p», sjp:-(u:i, v. pruss. as-mai « jesuis»,lit. es-mi (de *ts-mt) la désinence est simplomcnl *-ai en indo-

iranien skr. bruv-i « je dis » le grec et le baltique repré-sentent sans doute l'étal indo-européen.

2. personne: *-sai: skr. -se, gr. -jjt, lit. -si (de -se), got.'

-^n skr. dbal-si « tu poses n, gr. lit. de-si (de *det-se)

skr. bhàra-se « tu portes n, gr. oi?i-T., got. baira-qt.

3° personne *-tai skr. çi-U « il est couché n, gr. v*X-x:

skr. bbàra-le « il porte », gr. ji^i:, got. baira-da.

CHAPITRE IV

Pluriel. – 3" personne *-ntai skt.çây-ate « ils sont cou-

chés », hom. y.é-sTcu skr. hhâra-nte « ils portent »,giv

jipo-vTai, got. baira-nda.

-i" personne le gr. -jj.eOot'de ly.sSx, ipspc-neOà est à la

fois primaire et secondaire' l'indo-iranien oppose la dési-

nence primaire *-madhai (skr. -maie, par exemple dans

dad-mahe « nousdonnons » zd -maidè) à la

désinence secon-

<iûve*-madhi(skr.-mabi, gUh.-maidi),"dei.-Q. *-med!»; mais

la distinction est suspecte d'ctre. une innovation de ce.dia-

lecte. •

ae personne la désinence primaire est en indo-iranien

*-dbwai: 'skr. -dbve, gâth, -duyë}sïtx désinence secondaire

*-dhwam skr. -dbvam, gâlii. -dûm, /A-Zivsm le grcca (-Os),

-ode, à la fois primaire et secondaire.

Duel. – L'indo-iranien et le grec ont des^formes diver-

gentes, influencées d'ailleurs à la fois- par les désinences du

duel actif et du pluriel moyen. 'L'élat indo-européen est indé-

terminable.

jî. Désinences secondaires.

Plusieurs désinences secondaires ont *-o jlu où les dési-

nences primaires du moyen ont*-a£.

Singulier. i ™personne. Le grec et l'indo-iranien di-

vergent. Le grec a --j.ti, ion. ait. -\>:r,-i dor. 'iU-yâi, =çEp=-|j.~v,jon. att. IQi-[rr(v, ïf^i~\j,rlv. L'indo-iranien a skr. âhr-i

<t j'ai fait », gâth. aoj-ï « j'ai parlé» ce-f forme diphtongue,

avec la voyelle' thématique' précédente: *(a)bhara-i: skr.

àbbare « je portais »,zd baire, ce qui semble indiquer un i.-e.

*-z" mais à l'optatif la désinence est -a, ce qui est en indo-ira-

nien la forme normale de i.-e. *2 après y skr. -bbârey-a, zd

HOmPHOLOGIE

B baray a » je pourrais porter». L'état indo-eurnpéen

ne «an- V

rail donc être déterminé.

B a* personne: gr. -î; dans èt'Oc-îî, Vu.. ^J

indo iran 'sa, dans le subjonctif gAlli. dâiihù « quelu S

donnes » (de Va sa), id barai s'a • tu pourrais porter »lat. S

B -ff (de '-«?) dan» sequt rt, cf. hom. ï«-s. – Le sanskrit a

W généralisé une désinence f/>â/>, (|ili ra[)|)ellc la désinencede S

5' |>cr». siiiK. art. |Kirf. *lr. -lha, et dont il faut |>eiit-ètre B

rapprocher la forim- de dé|xjncntv. irl. no labri !>•- '•<

parle» ».

3' personne*-to skr. âdi-la il a donné », gr. ii: M

ikr. àbhara ta « il |mrtait gr. içifi-rs cette désinence est

aussi conservée dans lut. sequi-lur

Pluriel. – 3' personne:'-nlo »kr. ffl)-fl(a

o ils étaient 9

couchés o, hom. /.£-itc skr. aWora H/fl ils portaient »,pr. 9

ijif: < la désinence ap|iarnltaussi dans lat. sequo-nlu r, cf. X

K hom. ïxfr.z. ^M

Sur les désinences des deux autres [lersonnesdu pluriel et

jHj

mr sur cellis du duel, il n'v a rien à ajouter à ce qui aéléindi

K r|ué à pro|M>s des désinences primaires.S

IVsinences particulières au parf.iil.S

Lo» thème» de parfaits rei,iii\<nlcertaines désinences qui fl

leur sont propres. ^Ê

I A(lir M

Singulier.– t" |>ersonne a skr. via a je sais n, jjr. S

/î i, pot. wail v. irl. etchan dans forrokhan« j'ai ensei- S

gné «siip|iose

un primitif termine parune voyelle

finaleH

a ou *c> et exclut soit e, soit j. fl

V i' personne skr. lha vJt lha o tu sais » pot. (traite B

ment n'-gulier seulement dans certains cas spéciaux) wais-l 9

gr. Oi gr. f Oi cf. aussi le de lai. uidis • I (l • 9

CUAPITHE IV

.1 *.11. _1 ..J.1-

grec semble supposer i.-e. *db en regard du th indiqué par les

autres langues.

3G personne *-e skr. véd-a « il sait », gr. /cïo-e, got.L.

wait le v. irl. cechain dans îoirchechuin « il' a annoncé »

suppose une voyelle finale palatale, telle que -e.-

Pluriel. –r- Le sanskrit a des désinences différentes de celles

du présent, à la 20 personne *-a vid-à « vous savez » (en

regard de gr. £(g-tê) et à la 3e -uh (-«r), cf. gâth. -irsî,

zd -ctr9j skr. vid-tïh « ils savent ».

Moyen.

La ire personne avait la désinence *-ai à en juger par skr.

tulud-é« « j'ai heurté »,\at* tutudrfyet par v. si. vëd-è « je sais ».

– L 'indo-iranien a aussi *-ai pour la, 3° personne skr.

ttiîud-é « il a heurté ».

Impératif.

'Les désinences d'impératif sont celles qu'on ajoute au

thème de l'indicatif pour donner un ordre; l'impératif fait

donc partie du mode indicatif et, au point de vue morpholo-

gique, ne constitue pas un mode comparable l'optatif et au

subjonctif qui ont des thèmes propres quant au, sens,

l'impératif exprime un ordre ferme et .participe ainsi au

sens nettement aflirmatif de' l'indicatif -axiquel il' appartient

pour la forme.

La 2e personne du singulier à l'actif est caractérisée par la

désinence zéro

forme athémàtique: thème *éi-: gr. f-j-ei « sors », lat. i

(ex-l), lit. eï-k (avec une particule, -ki, -U) thème *st?neu:

skr. slpiu « étends », gr. cvspvû.

forme thématique skr. bhàra « porte», gr/'yips' arnu

ber; got. bairt v. irl. -bir; skr. kja« conduis », gr. aye,

'lat. age, arm. 'ac.

Les athématiques peuvent -aussi recevoir une désinence

MORPHOLOGIE

*-âki: thème. *«-: skr. i-bi (de i-àhl «va», zd i-si, gr.

14, – ihemc *es- zd 7^-di« sois », gr. it-Oi – thème *wttd-:

skr. wVWM « sache », gr. (F)n-(ii-

Une autre désinence d'impératif est skr. -lai, v. lnt. -<«/,

lai. clnss. -M, gr. -tw; en sanskrit et en latin, elle sert à la

fois pour la 2e et la 3e personnes en grec, seulement pour la

troisième, mais, élargie par- aussi pour la seconde danscer-

lains parlers, ainsi îMï-m;- ïiM a Salaminc d'après Hesychius

skr. bhâm-lâl porte, qu'il porte », gr. o=pi–M skr. vàha-ISt

te va en char, qu'il aille en char », lat. uihi-16 skr. vit-tàt

« sache,' qu'il sache n lai. es-tO « sois, qu'il soit n. Cette

finale i.-e. *-lit s'ajoute 5 la forme à désinence zéro; elle est

donc suspecte d'être un mot isolé, peut-être l'ablatif du dé-

monstratif i.-c. *lo-; *-dhi, qui présente la même particula-

rite, pourrait aussi être une ancienne particule alors la seule

véritable désinence caractéristique de l'impératif serait la

désinence zéro de 2' personne du singulier actif.

La désinence de 2. pers. plur. active de l'impératif ne se

distingue pas de la 2e personne secondaire: skr. bbnra-ta

« portez n, gr. çîpî-Tï, \nl.fcr-le.

Les diverses langues indo-européennes ont au pluriel et

au duel actifs et moyens des désinences spéciales a l'impé-

ratif, mais sans accord entre elles et l'élat indo-européen

n'est pas connu.

Désinences en •

Les dialectes indo-iraniens, celtiques et italiques ont des

désinences en .r- qui, sans se laisser ramener a des origi-

naux communs, présentent de telles ressemblances qu'il est

impossible de. ne pas les rapprocher les unes des autres.

Le sanskrit a une désinence de 3e personne du pluriel a

l'actif -uh (-ur devant voyelle), au moyen -rt, -ire, le zend

répond par -an et -w's l'actif, -re au moyen skr. âs-ûh « ils

CHAPITRE IV

ont; été », vA' ânh-ard\ skr. cikit-ûh « ils s'aperçoivent », zd

akôit-artiisk.v. çé-re} zd sôi-re « ils sont couchés » \&uh

sanskrit peut être soil*~f, soît* avec un traitement spécial

à la fin du mot il est employé aussi à l'imparfait, à l'aoriste

et à l'optatif, ainsi sy-ûh« qu'ils soient » au moyen; skr.

-ran sert de désinence secondaire -dans quelques formes

comme âdfç-ran' ils ont vu ».

En brittonique, les'formes en -ir, -âr} -er ont une valeur

impersonnelle, la {personne étant indiquée par un pronom

régime comique en las a nef y m gylwyr « on m'appelle p6rc

du ciel », breton armoricain mm gue/er « on 'ne me verra

pas », ou éç consacrer onte

consacre ». En vieil irlan-

dais, les formes correspondantes ont la valeur de 3es personnes

passives berir. « il est porté » on a par suite formé une

,3e,personne du pluriel, ainsi beri'ir « ils sont portés », et,

même au singulier, -r est parfois ajouté à une forme pourvue

de désinence, ainsi gaîhlhi-r « il est chanté » (cf, gabaim « jechante »)

le déponent seul a tiré de là une flexion contenant

-r, à toutes les personnes.

En italique, le subjonctif ombrien femr «on portera » et

l'indicatif présent ombrien ier « on va » attestent l'existence

d'un impersonnel correspondant à l'impersonnel celtique en

latin -r n'apparaît plus qu'ajouté à des formes déjà pourvues

de désinences, à la 3e personne uebi-tu-^r, en regard de la'

3%.pers. sing. secondaire moyenne véd. vaha-tai et de même

au'pluriel uebu-niUrf et" aussi à d'autres personnes uebor et

uehimm", cette flexion en -r tient en grande partie la place

des anciennes désinences moyennes les déponents lat. sequi-

turel v. irl: sechlîhlr répondent ainsi au thème constamment

suivi de désinences moyennes de gr. hzsxx1. et de skr. sâcale

«'il suit ».

Il est possible que V ait caractérisé un impersonnel indo-

.européen;'la 3e personne du singulier en -r aencore

très

MORPHOLOGIE

souvent la valeur impersonnelle en latin ïlur « on va ».

La disparition de la forme en *r dans la plupart des dia-

lectes s'expliquerait par le caractère anomal de cet imper-

sonnel qui est isolé dans la morphologie indo-européenne et

quin'a subsiste presque nulle part avec sa valeur ancienne.

b. Vocalisme de l'élément prédésinentiel.

Dans le type thématique, la voyelle qui termine le thème

a l'alternance de timbres e: o; cette alternance est fort clai-

rement conservée devant les désinences primaires actives

dans les paradigmes suivants (où l'on a supprimé les formesaltérées do diverses manières)

OltC OOTiqUE U1IS TIEUKSLAVE

lyi» -wiga ueliô veçg-

[{/si;} -wigis uehis ve^eii

[tyi(\ -tuigifi uehil veççtû

ëy^sv -wîgam » »

ïyt-t -tvigift»

veçle

dor. îyrr.i -wigand uehunl ve%fl&rt

I-/5T5V j> » veifla

lyszi'i » i> végéta

devant les désinences secondaires actives

OIICC TICVXILATE

Içspsv padft « je suis tombé » {fi de *-oii)

îçsps; pade (e de *-es)

ï?spE pade (e de r-ei)

s?^po{i£v padoinû

i^iff.i padele

iqifù'i padç ((f de *-ont)

IjipîKv padtlasçspf-njv padeta

CHAPITRE IV

'Et, de -même au moyen gr. yipoijœ, o=ps»v fipeœx,

«fepsji.sOîc.^spEcOê, f épovcai, etkf ep;i«]V, É^spao, içépsra, lipspâ^eOj,

èœipsîQs, èçipovM".Donc la voyelle thématicjue a le timbrée o

à'ia i'° personne du singulier et auxi™ et 3' du pluriel, le"

timbre e aux 2° et 3°_personnes du singulier, à la 2' du plu-

riel, aux 2' et 3° du duel.

Dansle type athématique, l'élément

prédésinentiel a le

vocalisme e (ou, au parfait, o) aux trois personnes du singu-

lier actif primaire ou secondaire et dans certains impératifs à

désinence zéro, le vocalisme zéro dans les, adirés formes.

Ainsi

,'Flexion primaire active

SKn. on.

sing. i-nà « je vais »' &u

i-fi & (de *ei-sï)

è-ti eZ-ci (de el-^rt)

plur. i-mâh'

f-nev>

i-thà i'-TE

y-ânti t-âfft

duel i-tbâh î-tov

i-iâh r-rev

impératif » e?

i-hi ï-0:

Ou, dé même, dans le type en -nà- de skr. pp/Ami« j'em-

plis x, dor. 3«|tvâju, gr. 3â|j.v/)i*i

EER. Don. ATT.

sing. -nâ-mi -vâ-fj.t -vvj-[At

-nâ-si -và-ç ~vv)-ç

-na-ù -vâ-i -VTj-si

WMraOLOBB

plur. -ni-mâh /i-iuî -ti-j.ï*

P^m -tii-thâ n:s -•ti't

^^m-n ânli -ht.: -vin

^^ducl -ni ihâh » -ii:zi

-nl-tâh » --u-z-i

Ou, au parfait

sing. vià-a « je sais » FOÎ-i watt

vit-lha Fz'.z-^x wais-l

vida Fttt-i wail

pliir. vid-mâ /(î-juv wil-um

vid à Fit-.t unt-uj>

vid-ùh (ffiijr.) wil-un

ou, dans les parfaits à redoublement, skr. jagràbb-a « j'aisaisi .jaglbh ma u nous avons saisi » gr. ^.é^s-2, ;u;ju-;uv.

I Aui i'* et 3* |>crsonnes du pluriel à désinences secon-

daires, t'indu irinien et aussi le grec ont souvent le voca-

lismeta la où, d'après la règle générale, on attend le vocalisme

I uns r que présente en effet la V personne ainsi en face

deskr. àgSI il est venu », dor. ?îi, att. Ut,, 3" pers. plur.

[•kr. dK-uh ils sont venus p (avec v<K'a)isn)c zéro), mais

I «kr. àgtma « nous sommes venus », gr. llr^i (avec voca-

I Usine au degré r) en regard de skr. âkar « il a fait » et de

liir an « ils »nl fait », i" plur akar ma, i' plur. àkar la;

en regard de skr. syà-t « qu'il soit et s~fihIl (pt ijs soient Ut

I i" plur. syd-ma, a' plur. syà la. Et, au présent même, en

face de skr. s thà « vous êtes », on trouve: gr. £;-• v.

l si. jts-tr, lat. es fis, avec vocalisme prédisinenlicl au degré

t, en regard de dor. cvtt, v. si. s-alù, lat. s-unt.

r Certains thèmes à suflixe zéro ont de plus trace d'une

CHAPITRE IV

BBBBJalternance i:i; ainsi véd. làfli « construit», 3° plur.

^K tàk$ati « ils construisent N (atteste une seulelois) lat. est

BBBBv^ edunt l'une des deux formes du thème tend alors à se gêné-

BBBBSraliser le sanskrit a âUi « il mange » d'après adânli ils

BBBBw mangent et le russe Idjàt (v. si. jadtlfi) Il ils mangent n

^B d'après est « il mange »

BSSSxDevant les désinences moyennes, primaires ou secon-

^H daires, l'élément prédésinentiel a le vocalisme sans e, ainsi,

^Hdans le type en -nà-de skr. prnàmi, gr. Sinvr;;j.

^BSKK. QB.

^Ht Primaire

^K Sing. -n-i -va-|ixt

^B -ni fè -vx-gai

BSSSSSSb -nï-U ~va-Tat

BSSSSSSm Plur. -ni-mâhe -va-;i-f)i

BSSSSSSV -n-uté -vx-vT2t

^PSecondaire

^P Sing. 3° pers. -ni-tâ -vi-to

^H Si l'on prend pour exemple la 3" personne du singulier,

^B l'opposition des vocalismes prédésincnlicls de l'actif et du

BSSSx^ moyen est très nette en sanskrit

BSSSSSSS ACTIF HOTBN

BSSSSSSj primaire brâvï-ti « parle » brûlé té

BSSSSSSS juhô-ii « fait libation » jubu-téBSSSSSSx yunâk-li

« il unit »yunk-lê

^B açnô-ti « il atteint » açnu-tê

BSSSSSSt secondaire àçno-t « il a atteint » âçnu-ta

BSSSSSSr àkar-{f)« il faisait » âkf ta

BSSSSSSk1 brûyà-t « il pourrait dire ) » bruvï-tà

BSSSSSSk- parfait cikét-a « il a aperçu» cikit-é

HORPIlOLOCrE

V Mmiiw r l4

^SLa nié me opposition se voit aussi en grec dans

^B primaire v.fyr, ^i viïi-^x:

^Bjsecondaire st'^tj-v èTi6*-jxi;v

H parfait -i~w* ïï&paji-iUK

^KToutefois certains thèmes qui n'admettent que les dési-

^B nenres moyennes avaient, dès IY|>oque indo-européenne, le

^B vocalisme r de la prédésinentielle qui, par exception, esl

^K alors tonique

^K sir. f(/ « il g»I nmclip o gr. x£Ï-tiî

^^ vaste « il w vt't »

»

(/)£s-rn

bLIàs te «

il est assis » ~7-.rxt^t,^J te « il ca*t assis » t-t-t*

f IMare du ton.

^m La platedu ton est, dans la flexion verbale, chose beau-

^B coupmoin» nwntielle que la désinence et le vocalisme car

^K touteforme vitIkiIc [xnivait,

suivant la |>osition et le rôle

^B dannla phrase, être tonique ou atone cet état esl encore

^B consenéen véditpie, et le recul constant du ton en grec ne

^m s'explique (pie par là. !,< Ion, [touvant toujours manquer,

^H ne saurait iwin^crque in »ur un éléinnit accessoire delà flexion.

H Dans le Ivjm- thématique,le Ion reste toujours sur l'une

H, des s)llatM>s du ihtinr, In inAine dans toute la flexion d'un

H môme thème, ainsi sLr. bhâra-ti « il }>orte », bhàra nti « ils

H portent < Sfjà ti « il émet », sfjântiils émettent »,

^B Sfjâtha« vous émettez ».

(F Au contraire, dans le ty|>e athéniatiipie, le ton |»eut tom-

ber également bien sur le thème ou sur la désinence et sa

place varie au cours de la flexion. Dans celles des formes

^b sanskriteset germaniques qui donnent des témoignages sur

la la place ancienne du ton, c'est laprédésinenticlle qui est

CHAPITRE TV

tonique aux trois personnes du singulier actif, et la désinence

à toutes les autres personnes de l'actif comme à toutes celles

du moyen

skr. é-mi « je vais » i-màb « nous allons »

véd-a « je sais » vid-mâ « nous savons »

ywffâi-ticciiunit» yunj-ànti « ils unissent »

moyen yuûk-té « il unit » >

j'ai saisi)) jagybh-mit nous avons saisi H

moyen jagxbh-é« j'ai saisi »

De même v. h. a. %ëh (de germ. *iaih) « j'ai montré », en

regard de skr. àïdèç-a, etv. h. a. %ig-un « ils ont montré», en

regard de skr.didiç-ûh} supposent *dôihy(t *dikrty't-

Dans les présents à redoublement, "'Je ton se place tantôt

sur le redoublement et tantôt sur la désinence1: skr. hibhar~ml

«ge porte », bibhf-màh' « nous portons »; dâdhâ-mi «jepose »,* dadh-mâh « nous posons », d{tdh-ati « ils posent »,,

moyen dadb-é « je pose »..

Dans la flexion verbale grecque; la place-du ton est fixée

par une, règle générale et n'a plus de valeur significative

seuleslesformes nominales, participes et infinitifs, conservent

-trace de l'ancienne place du ton î-wv « allant » a conservé

la place du ton attestée par skr. i~inâfy nous allons »

tiôefç s'accorde avec skr. dadh-mâh, etc. Sidonc,

à l'aoriste

sigmatique sanskrit,le ton reste invariablement sur le thème,

ainsi au moyen vâui-s-i « j'ai gagné », et si en grec les parti-

cipes et infinitifs aoristes correspondants ont toujours le ton

sur l'élément radical (xeT-crat, Tei-câs et non *T£t-<7xf,*Tei-<;aç),;

on peut conclure de là qu'à l'aoriste sigmatique le ton ne

passait pas sur la désinence en indo-européen (voir p. 182).

di Augment.

L'augment consiste en un élément *e- qui peut être placé

^TBB^^WDBI^

devant celles des formes de l'indicatif qui ont les désinences

secondaires.

K II n'est conservé qu'en indo-iranien, en arménien et en

grec en védique il porte le ton dans les formes toniques:

Elkr ri bharat «il portail » ann. c-ber « il a porté » gr. t-^epe

I à dlmt il a posé » e il a posé » 2-fhpte

L a-ricaJ « il a laissé » t-likb « il a laissé » A:

Parfois, surtout devant la sonanle *w, il est ainsi dans

véd. à -Vf yak « il a tourné » et dans quelques formes grecques

peu claires, comme boni. rj^F^tiin; « tu savais ».

Quand le thème coiiiineiicc par une voyelle proprementdite, l'augment se contracte avec celle-ci dès IYj>oque indo-

euro|iéenne

I Uièrne *es skr. àh « il était gr. ?“

| thème *ag%e-skr. àjat « il conduisait », dor. r*e, att.

Pfyi» arm. ac a il a œnduit »».

l/aiigment ne forme pas partie intégrante du thème ver-

kbnl dans la langue hoinériipie et dans la langue védique,

J'emploi en est facultatif et l'on tmuve, avec le même sens,

des formes comme hom. ly^t etsip*, véd. ùblmrat et bhîuai

en arménien, raiigment est si peu essentiel qu'il est employé

Lteulement dans celles des formes de l'aoriste qui, sans cette

addition, seraient monosyllabiques: e ber « il a |>orté »

ll'op|>osc ainsi a b<r « j'ai porté n.

I II est probable que l'augment indo européen riait une

,particule indt'iirndantr marquant le |mssé, bien plutôt qu'uniélriiH'nt de la flexion en elTcl, en grec, la règle indo-euro-

Ipêenne suivant laquelle le ton ne peut pas reculer au delàd'un premier préverbe, qu'ainsi l'on a l'impératif gr. sx^-iv-

Itt; et non *«f-r#-9i;, s'applïcpic à l'augment, et l'on trouve

ixap-i r/zt et non *r«-t-r/sv. v*-ït?T* et non *ït-r,zrt.

CHAPITRE IV

L'augment est donc traité en grec comme un préverbe, c'est-

à-dire comme un mot indépendant.

e. Signification des formes de la flexion verbale.

Chacune des distinctions reconnues dans la morphologie

a sa valeur sémantique propre.

i° Nombre. –L'indo-iranien? le vieux slave et aussi- le

lituanien et certains dialectes grecs (principalement l'attique)

ont conservé'la distinction des trois nombres indo-euro-

péens singulier, pluriel et duel; ainsi qu'il a été indiqué

ci-dessus, p. i5ç), le duel était employé toutes les fois qu'il

était expressément question de deux personnes ou de deux

i choses.

La forme verbale se-sufljt à elle-même: f^psn; ne s'adresse

qu'à une personne, ipipexe à un nombre de personnes indé-

terminé, oépe-rav à deux aucun pronom n'est nécessaire.

2° Personne. – 1De même que le nombre, la forme indo-

européenne indique la personne sans l'addition d'aucun pro-

nom. Là où le pronom figure dans la phrase, il a toute la

valeur d'un mot complètement indépendant *lat. amas at

esurio signifie « 'tu" fais l'amour mais j'ai faim », et si l'on

.trouvc tu amas ut ego esurio, c'est seulement là oùle sens

est « toi, tu aimes, mais moi, j'ai faim ».

Au point de vue d'un moderne, un « impersonnel » tel que

gr. iiei « il pleut » signifie' simplement que « de la pluie tombe »

-mais le sens ancien est tout autre alors que chaque phénomène

•naturel était tenu pour le résultat de l'activité de quelque dieu

ou de quelque génie, ust signifiait « le dieu, le génie pleut »

en fait, Homère n'a pas usi, mais seulement deux fois M 25'

= Ç 457

5e 5'à'pa Zeii;

1I0BPII01.0Gtt

B L'expression védique vàto lâti >> le vent vent*1 et plus

B caractéristiqueencore. Ce ne sont donc [mis des impersonnels

qui expriment les phénomènes naturels, mais des troisièmes

B iHTMinni'sdurit le sujet, (jui

est un génie plus ou moins va-

B giM'iiifiit conçu,n'est pasindiqué

a\ec précision. – Lesseuls

trait im|>ersounel» indu euro|>éens étaient sans doute ceux

dont les formes tu r étudiées ci de-*n» j' ><• .-i -niv

B permettentdYiitre\oir l'existence.

B 3" Voix active et moyenne. Les désinences actives pré-

B sentent le sujetconnue faisant l'action purement et simple

B nient akr.sârpati, gr. «prêt signifient

« il rani|>e » les

B désinences moyennes indiquent quele sujet est intéresséd'unc

B nianirn* jyersonnelleà l'actinn skr. vaste, gr. (^)îjtïi

« il se

E vèt ». \a- cuntraste est clair dans les cas où un même verbe

B !<deux séries de désinences gr. Qj<i> veut dire «

je fais un

sacrifice n, 0J3^tai je fais un sacrifice |ioiir obtenir quelque

B chose >• le prêtre quifait un sacrifice |*mr

autrui dit skr.

B yi'tjàmi« je fais un sacrifice » l'homme qui prend jtart,

M a\ec le prêtre, à un sacrifice fait à son profit dit skr.yàje a je

f;iis un sacrifice (|K>ur moi) » gr. «•;£• skr. àjati signifient

« il conduit », x;i-.r., âjate < il conduit |H»ur lui, ou avec

lui », itinsi chez Homère

A)u ~T;3''ApYt~'HXi~Mt'~Xx=,!r~=.

En grec-, a i,.5m je lave »t'opjtOM i..5r. si; ~eT.ra; « il

te lave les mains et de 1lI,'me ved.~rny1 ri2~a nrnikfe il it se

Ia1'c Ics rnaiqs I: actif skr. yir~Gati a il va m s'oylrm: au

IEn grec,

à >yu» « a il » s'oppose X;jr:r. -riï /«?pa> M

•'

lave les main* ». L'actif skr. giiccbati « il va » »'oppose au

nioven sihfi gaccfhite o il se rencontre avec. ». Le moyen

n'est donc jias un réfléchi, mais il exprimesouvent des sens

voisins de celui du réfléchi.

La nuance de sens qui sé|wre le moyen de l'actif. nettedans des exemples comme les précédents, devient parfois très

CHAPITRE IV *•

fuyante et l'on ne saurait dire par exemple pourquoi gr. eG5|xaisort de futur à e\\iA, Bi\tm à etc.

L'indo-européen n'avait pas de passif. L'emploi régulier

des désinences moyennes pour exprimer le passif est propre

au grec et il est facile de voir comment il a pu se développer

ip=pwet ç>îpo{j.casignifiaient à la fois « ,je porte » et « je me

porte »,, comme on l'a vu- ci-dessus" p. 167; ceci posé, la

forme moyenne ?éps[uit) grâce à sa signification particulière,

était des deux celle qui se prêtait le mieux à l'expression du

passif; les formes à désinences moyennes fournissent aussi

Je passif du gotique nasjada « il est sauve ».

li Valeur des désinences primaires-et secondaires et de l'aug-

ment. L'opposition de valeur des désinences primaires et

secondaires ne se laisse pas, comme les précédentes, ramènera à

une formule simple.

Il n'y a lieu de tenir compte ici que de l'indicatif: l'optatif

n'a- que les désinences secondaires skr.syâl

« qu'il soit »,

gr. eltj; au subjonctif le grec n'arque -les désinences pri-

maires, ainsi çipu, oîpfjz, o£pù)<7tj.et le védique présente à la foisles désinences primaires et les désinences secondaires, âsati

et nsat « qu'il soit Mj mais sans dinërence de sens appréciable.

A l'indicatif, les désinences primaires indiquent une chose

qui est vraie au-moment où l'on parle, soit qu'elle ait lieu

actuellement, gr. ç=pw « je suis en train de porter », soit

qu'elle vaille d'une manière générale/ comnielat. homo mor–

îaîis érf.iUne forme à désinence primaire peut être employée

en sanskrit avec purâ « auparavant » et chez Homère avec

TOcpo; pour indiquer une chose vraie depuis un certain

temps et qui n'a pas cessé de l'être, ainsi

A 264'- «XX1 opjsu tcôXsiaôvS' oioq Tuapsç £uy_Eaistvat.

-Les désinences secondaires indiquent souvent le passé:

>i<i|ipiioi.o<;if.

véd. bbârati, i -- ignifient« il

|>orte », véd. bbârat,

M honi. ?Ép! signifient » il portait »;liom. il il a laissé »;elc.

Mais, comme ce n'est pas le seul emploi des désinences sc-

condaires, cette expressiondu passé est ambiguë elle peut

donc Aire précisée par l'aiigmcnt là où les désinences secon-

K daires sont accompagnéesde Paugment, la forme n'exprime

que le |wissé ainsi *kr. àbharat « il portait », gr. l'ri?i,arm.

m cher « il a porté »;gr. fAtzs, arm. elikh« il a laissé ». Quand

un niéïne thème admet à la fois les désinences primaire*et

B- secondaires, les formes à désinences primairesconstituent le

I présent proprement ditsLr. bbârati « il |>orle. », gr. ?tf£'

rt les formes ;'i (lr>inen<cs secondaires, précédiTs ounon de

K l'aiigment. riin|tarfaitskr. (à)bkirat << il portait gr.

M (i}fcpc. Dans les Imigues où l'augment n'a pas les

B formes d'iiidiralif ii désiiH-ncesMsondaires exprïfiieut n'-gtiliè-

renient le|>;ihhi'

niiisî )'aori«te slavepade

« il est loml>é »

(a\ec , de e t) en regard de padetn« il tombera ». (l'est

donc au moyen des désinences et, accessoirement,

de l'augment <|iie l'indo eurojHVn exprime du

présent et du jwissé.

Km \nli<pie, les fonnes d'indicatif à désitiences s«'condaires

aussi un sens à |hmi près identiqueà celui du sub-

jonctif: bhâral «qu'il porte ». surtout avec la négation probi

bîtive mil ma bthtnth « ne |>orte pas », ma bharat >• qu'il ho

porte pas »; et de même en iranien, dans les gatlids de

l'Avesta c'eut ce que l'on ap|>elle Yinjonclif, dont le grec

semble présenter une trace dans les impératif* comme

Çnd )r/t« arrête », (jv{ )îrc-;

« dis », ?i--«« donne », etc.

<!et emploi des désinence* secondaires dans les formes de

l'indicatif qui servent h exprimer un désir ou une défense

concorde hien a\ec l'usage fait de ces mêmes désinences a

l'optatif et, dans une partie des cas, au subjonctif.

\u surplus, il s'en faut de beaucoup qu'on voie com-

CHAPITRE IV

plètement^ clair dans 'l'usage des désinences primaires et

secondaires en indo-européen le vieil irlandais par exemple

présente une. particularité singulière: les présents sans pré-

verbe ont les désinences primaires berid « il porto'» – skr.

bbà,rati; les présents munis d'un préverbe ont les désinences

secondaires do fozVyavec -hdv= skr. -bharat', il est curieux

que, en sanskrit eL en grec, les formes à augment aient tou-

jours les désinences secondaires or, l'augmenl était, comme

le préverbe, un mot indépendant juxtaposé au verbe. L'irlan-

dais a aussi les formes à désinences secondaires avec la

négation: ni beir « ne porte pas », et ceci rappelle de

-près le skr. ma bbarat « qu'il ne porte pas ». Il est donc

au moins possible que l'emploi des désinences secondaires

en indo-iranien et en grec diffère beaucoup de l'usage indo-

européen.

Remarque'sur lavaleurdes thèmes de présents et d'aoristes.

– D'ordinaire chaque racine fournit à l' indo-iranien au grec,

à l'arménien et au slave un présent et un aoriste, qui ont

chacun un thème différent; ainsi en grec ozùyzw, fuyeiv;

^CyvscrOai,' v£véaOa!- aysiv, àyafeTv ypaçetv, yp^/at Ssixvûvxc,

Seï?«i Ttôivai, OsTvat, etc. en védique riijâkH « il laisse »,

âraik « il a laissé (avec augment à) dàâhàii « il pose »,

âdhàt « il a posé », etc. en arménien arnem «'je fais »,

arari « j'ai fait » luanànt « je lave » (cf gr. Xoyw, Mat.

lauô), luttçi « j'ai lavé » en slave, stan$ « je me lèverai ),,

stachu « je me suis levé », etc. Mais, ce qui caractérise

l'aoriste au point de vue morphologique, ce n'est pas la

forme du thème, car, sauf les lbrmations sigmatiques, tous

les types de thèmes employés à l'aoriste se retrouvent au pré-

sent ainsi qu'on l'a vu p. 168, un thème d'aoriste est, dans

chaque langue, celui qui, it l'indicalif présente seulement les

désinences secondaires dans les langues qui, comme le slave et

WWPHOIX>GIB

I l'arménien, ont un imparfaitcaractérisé par un suffiie parti

I culicr, le même thème peutservir de présent avec les dési-

L nenecs primaireset d'aoriste avec les désinences secondaires

arm. bert (de 'blxre li) signifie il porte» et l'ancien ini-

I parfait e btr (île '( bhere I)« il a porte » le présent v. si.

i padelil signifieic il tombera » (le présent

d'un wrlie perfuclif

I »lavc- se traduit |mrun futur) et l'aoriste padt (ancien impur

j fait) « il est Uinilié •>. – In llièine de présentiudo européen

I sera donc défini, par oppositionà l'aoriste- un thème qui, à

I l'indicatif, admet les désinences primaireset secondaires le par

fait ciuia des désinence sptr>cialcs

nVst dolK' pas un pré-

I sent; au contraire un thème. A infixe nasal, comme celui de.

[ sLr. çjnMi « il entend », un causalif tel cpie çravàyaii« il fait

entendre » sont des préscnls parce qu'on |>eut dire, avec les

f <lésinencessecondaires àçfnot « il entendait », âçrâvayat

I il faisait entendre ».

l 1^-s llièines de présentfournissent: un indicatif, compre

[ liant un présc-nt proprement dit, un imparfaitet un impera-

tif – un subjonctif – un optatif, ainsi en grec \'J.r.m (>.ïi-

f itit;), Oif.itîi, XC.xi – Âttrij) (/.eixr;;)–

àcxs'.ju. Les thèmes

I d'aoriste fournissent de même un indicatif, comprenant l'ao-

j risle proprement dit et l'ini|« ratif– un subjonctif

– un

optatif: {"«;•<, 'tJ.xi – "iiw –/.i«>.ju. De mi'rae en vcS-

dique présent,indicatif présent proprement dit çjnôli « il

entend », ini|wrfnil àçrnot « il entendait », iiii|x ralif çjnudhl

i « entends » subjonctif (ftji'wat «qu'il

entende » optatif

[ (fi/uyâl« il (Hpurrait entendre »,

– aoriste àcrol o il en

Uiidii impératif crudhi <•entends »

subjonctif crâvat

«qu

entende » optatif (riyât (écrit par ri)« il pourrait

entendre ». A cet éftard les thèmes de présent et d'aoriste se

couqiorliwitdonc comme les autres thèmes verbaux ainsi

|tar exemple, au parfait, le grec a XO.s'.îïx, s'eXs:zt;, >.c/.s''rci>,

XiÀ;{T:ixt levédique

a le jMirfait proprement dit çuçrài'tl

CHAPITRE IV'

«j'ai eo tendu», passé de parfait (ou plus-que-parfait) dfwf /mu

(au moyen) « j'avais entendu », subjonctif çuçrâvat « qu'il'

entende M, optatif çuçrûyht « il pourrait entendre » le thèmede causatif admet également présent véd. çrâvâyati « il fait

entendre », impératif çrftvâya « fais entendre », etc.

Les.thèmes deiprésent et d'aoriste n'indiquent pas, des

temps différents un imparfait à- augment'sXsntcv qui appar-

tient au thème de présent n'est pas moins un passé qu'un'

aoriste sXmcv et un subjonctif aoriste Wtïu n'a pas plus la

valeur d'un passé queMe subjonctif présent Xd%w. Le mot

présent, qui est traditionnel," ne doit pas induire en erreur:

on distinguera toujours avec soin le système du présent qui

comprend diverses formes, parmi lesquelles un passé tel que

gAetirov et un subjonctif tel que Xefow (Xsfmj;) appliqué sur-

tout àl'avenir/

et le présent proprement dit, X'stxu (Xcfesiç),

qui seul exprime un fait actuel et auquel tout le système doit

son nom.

Le thème de présent, sous toutes ses formes, indique l'ac-

tion considérée .dans' son développement, dans sa durée ;*Je

thème d'aoriste, l'action pure et simple l'un peut être sym-

"bolisé par uneligne,'l'autre par-un point. Ce contraste du

présent et de'1 l'aoriste est particulièrement clair en grec;

soit la phrase suivante de Xénophon (Hell. I, i, 3) k]i.i,ymxQ

\iixpi oè 'AOflvaïot âx=îuXÊy7av3 le sens est: « ils ont combattu

(action envisagée dans son développement et sa durée, d'où

l'imparfait) jusqu'au départ des Athéniens (le fait pur et

simple du départ est envisagé :• d'où l'emploi de l'aoriste).

Tous les emplois du présent et de l'aoriste se ramènent à

ces notions générales; ainsi ap^siv signifie « être chef» (d'une

manière durable), «p|ai «.prendre le commandement » (fait

.pur et simple). On exprime à l'aoristeune

chose qui a duré,

mais qu'on envisage dans son ensemble sans songer expressé-

ment à la durée, ainsi chez Hérodote,' II, îbj ï) "AÇwtoç

MORPHOLOGIE

~e7;:r.rv i, ~i.a:n 'l. 1::i,(X.E:;Li-rJj ir._s~e

« Azotos a résisté (fait envisagé dans son ensemble) plus

longtemps que toute» les autres villes ». L'aoriste peut même

indiquer un fait général, pourvu qu'on ne le considère j«as

dans m>i\ développement, mais seulement en tant que fait, d'ail-

leurs susceptible de se ré|>éter indéfiniment: Théognîs, 3at):

y.t. 3?*^s bvÎï/î; t'Xt'i ta/ùv i-tlpx Sirôcuv

« un lent, mais adroit, prend un homme rapide qu'il

j>our»uit ». I*a mêmeopj>osition

du présent et de l'aoriste

se reconnaît, mais moins nettement, en indo-iranien, en ar-

ménien et dans une certaine mesure en slave. C'est sans

cloute relie des [tartimlarités des verbes indo eurojn'ens qui

a eu[Miur

le <lévelop|>ement ultérieur de la flexion verbale

les conséquences les plus iui|>ortnnlr>

Diins rex|x»V- -^m un. lire qui pré< rd»il n ;i pu i-tre tenu

coinpte que des formes ;i|le*lées pnr l'accord d'au moins

deux Lingues, et un ^rand nombre de traits plusou moins

importants des formation* ont du ainsi être passés*ou« silence. Néanmoins ces indications sufiisent [x»ur donner

une premièro idée de ce qu'a pu être la complexité du verbe,

indo euro|>éen, avec, la multiplicité de ses thèmes et la ri-

chesse de sa flexion c'est par centaines quese

comptentles

formes |M>s*jhles d'une même racine tlans la langue védique

ou la lingue homérique,si l'on fléchit tous les thèmes à tous

les nombres, à toutes les personnes, a toutes les voix cl avec

les diverses sortes de désinences primaires, secondaires on

d'impératif.Ainsi la racine sir. bhar- « porter n fournit dans

le /fgveda un présent bbtîrati « il porlc (etla forme

flthémalique hhùrti), un présent à redoublement Mbbarti,

un intensif bbàribharti, un parfait jabhàra (altéré de babhàra,

aussiattesté),

un aoristesigmatique àbhàr (i" personne

CHAP1TMÎIV

hbhàrsanij et un présent en ya- bhriyate-, chacun admettant,

d'unemanière plus ou moins fréquente/ les divers modes,

les diverses personnes, etc., soit environ /io formes (ou So

en comptant l'actif et le moyen là où ils existent concurrem-

ment), c'est-à-dire un total* de quatre à cinq cents, à quoi

il faut ajouter les.participes rattachés à chaque thème. Cette

complexité presque infinie a été simplifiée au cours de l'his-

.toire de chacun des dialectes et n'apparaît plus qu'en

sanskrit et en grec.

VI. – Le nom.

4'in.do-européen avait trois espèces de noms distinctes et

pour le sens et pour la forme

A. -Les substantifs et adjectifs.

'B. Les démonstratifs, interrogatifs et mots assimilés.

C. 'Les .pronoms personnels.

Outre le nombre qui appartient à toutes les formes fléchies

dndo-curopéennes, ces trois sortes de mots ont en commun

la flexion casuelle et présentent1 les huit cas: nominatif, vo-

catif, accusatif, génitif, ablatif, datif, instrumental, ^locatif;

les deux premières seulement ont des distinctions de genres.

A. Substantifs et' adjectifs.

Les adjectifs n'avaient pas en indo-européen de flexion

différente de celle des substantifs le seul trait qui les carac-

térise est la présence des trois genres ils ont à côté du thème

de masculin-neutre un thème de féminin, et le thème de

masculin-neutre admet la flexion à la fois du masculin et du

neutre l'emploi de la forme de chacun des trois genres est

.déterminé par le substantif auquel se rapporte l'adjectif;

MORPHOLOGIE

mais, comme les formations de féminin et la flexion du

masculin et du neutre que présentent les adjectifs n'ont rien

qui soit propre à ceux-ci, il n'y a pas lieu d'instituer pour

eux des divisions spéciales et ils seront étudiés ici avec les

substantifs.

a. Formation des thèmes.

Les thèmes nominaux sont les uns primaires, c'cst-a-dire

immédiatement rattachés à une racine, les autres secondaires,

c'est-a-dire dérivés de mots existant dans la langue. Mais,

comme on le verra, il est souvent malaisé de faire le départ

des deux sortes de noms.

Les thèmes primaires nominaux se rattachent à la racine

au mémo titre que les thèmes primaires verbaux; ils jouentainsi un rôle à peu près pareil à celui des noms verbaux dans

les langues plus modernes. Par exemple en sanskrit un nom

d'agents en -Mr-pcut se construireavec l'accusatif tout comme

le verbe correspondant dàlâ vâsu « il est le donneur de

bien n le lat. dator est également primaire, quoique in-

nuencé par le vocalisme du verbe dan; sur le modèle de ces

noms primaires ont été formés des noms verbaux comme

piignùlor do pugnùre,etc. la formation de noms verbaux de

cette sorte est un des iTails caractéristiques de presque toutes

les langues indo-européennes historiquement connues; ainsi

au lieu du nom primaire en '-Ici- atteste par skr. jilftjb« faveur, satisfaction », got. (ga-)iitsts « épreuve », qui se-

rait *-furà;, legrec n un dérivé de •(S.ia, Y-5ll5 ces noms

verbaux ont d'ailleurs hérité de certaines des propriétés des

thèmes primaires et en latin par exemple on en trouve

construits avec des accusatifs, ainsi chex Piaule quid tibi

banc ctiraliosl rem ? – On s'explique par la que les infinitifs

qui se sont développas dans les diverses langues soient issus

CHAPITREIV

de thèmes primaires, ainsi skr.~ âje « pour conduire », lat.

agi sont les datifs d'un thème à suffixe zéro *fl£V-« conduite »

skr. vidmàm « pour savoir », gr. FiZ\i.zixt. sont.les datifs

d'un thème *uiidmen- « connaissance », etc.

Le nombre des types de formations nominales,est grand.

La seule racine *men- « penser présente 'les thèmes sui-

vants'attestés par'l'accord d'au moins deux langues.

"mén-es- skr. mânah (génit. mâhasah) «',pensée », zd

manô, gr. i-iivoç^gén. [Aéveoç).

*trtén-men- skv. mànma (génit. mânmanalp) « pensée,

prière », Y. irl. menme « esprit » cf.'lette mïnul « énigme ».'

*m°'n-ei-: skr. ntdnih « personnage inspiré », got. muni

(acc. plur. munins) « pensée ».

*nien-ter-: skr. manl& « celui qui pense », gr. Miviup,

lat. mentor, commentor.

*mén-tro-, *min-th-: skr. màntrah « formule religieuse »,

zd vifflrô (même sens), lit. (pa-)menklns« monument »'.

""mjfrtô' skr. malâb « pensé », zd matO, lit. minlas, got.

munàs, lat. (com-)imnlus, gr. (2Ùtô-)|iaToç.

*mp-tei-: skr. ms/Z/j, mâtihUi pensée », lat. métis, v. si.

(pn-)meli« souvenir », lit. (al-)minlis (même sens), got.

(ga~)niunâs (même sens).

Et c'est sans. doute par un pur hasard que v"le thème

*mént-en- de skr. mânhih'« action de penser » et le thème

*mon-o- dé lit. -manas ne sont pas attestés dans deux lan-

gues.

i° Thèmes à suffixe zéro; type alhémalique.. – L'élément

prédésinentiel soumis aux alternancesvocaliques deda flexion-

est la racine, et il en'résulte que ces mots se présentent par-

fois sous des aspects différents dans les diverses langues:

*ped-« pied n: skr. pitt, nom. plur. pâdah, gén. sing.

padâh gr. dor. ra5;, iraêsç, itcôoç (prédésinentielle e dans

HORPHOI/>GIE

l'adverbe lesb. r.ili « après ») arm. o/n (nominatif accu 9^BB

M ulif, issudel'accusalif), nom. plur. o/M; \&l.pès,prdis,ptdis 'H

got. fol us, ace. sing. /i'/u. Flexion indo-européenne nom. S^BJBB ting. *> nom. plur. 'pôd es, gén.abl. sing. *ped is,*pedàs. aV^B

BK *u«t"- « parole » skr. vit, it\ vàxl (instr. vaia) lai. «ii* fl^BJB h»m. gén. ex; ace. ïzi.

B^BJ

M 'weik,- fi clan, village » »Lr. acc. sing. vi(am, v. pers. ^^Bj^B t'rt,

v. si. visi le gr. F-J.y.i-lt signifie « à la maison » (avec B^BB

BB mouvement) lit. t~~ /M~ « m~ignetir n (littéralement Mchef ~N

BB de clan »), v. pruss. wais(-ptillin)» maîtresse ».

'B^BJBB *^i~ a roi j le nom n'est attesté (|ue sous la forme *Tlgx- ^B^BJ

BB skr ràj (nom. sing. ri)/); lat. rt'.v, r^j v. irl. ri, rlg; ^B^Bj

BB gant, rlg par eii^mple dans Diimno-rix, c'est à dire « chefB^BJ

de la vulUV*AVJ

M. 'sntig'h« neige » gr. ace. sing. n-Ti; lat. »/.t, mut m

fl^BJBK '/«lit lumière » skr. mu- ihil. siug. ruc-l; lai. /lî.v, ^B^B

lads.J^M

B gr. %t,f, nrm. «> v. prus. sirart « ripiir » lat. cor, cordis; 'B^BJ

lit. génit. plur. sijrdu. ^B^Bj»kr. /t/il/t « terre », arc. sing, kftimam, loc. sing. tliinii, B^BJ

gén. /mi}/' (de indo iranien 'g^lmias) gr. -/Oi.Vi,-/Oivi; zd ^a, S^BJ

Hr gén. siug. ^m(}(rVst-à-dire*^miî, inonos^'llal>i(|iie) lor. sing. ^B^BJ

BM ymi (c'est a dire *^ami, diss\llal>i«|ue), gr. '/2|xr!. j^B^B

M sLr.^j»/' n Ixmif, vache », ace. sing* gt)m, loc. sing.^H' B^BB

gr. J;j;, ace. sing. dor. 'fin; dat. loe. sing. ^(F)i; lat.-y^BJ

BB (i*inprunlé n un ilialeele rural non latin) fils, bouts v. sax.^B^BJ

BB<rii ariu. kiK* « vache ».B^Bfl

BK skr. m//A « souris », nom. plur. mhsab\ gr. jx^ [£>i;: lat.^B^BJ

BJL m/i5, mûris; v. h. a. m/ v. si. mp'i (ancien accusatif). B^BflBB skr. bhrt'ib « sourcil ». gén. bhruvàb; gr. içpi-, c?p>s; ^|BB si. ^nifi (ancien accusatif sing. *bbruw-Q*). flV^BBB gr. Or.p («il. jijj). Or,f: lit. acc. sing. ^t»r;(de *jf ,/wVr-j) ^^H

^K cf.la forme lhématii|uc lat.

férus..BV^B

CHAPITRE IV

Les thèmes à suffixe zéro sont fréquents en indo-iranien;

le grec en présente encore un bon nombre d'exemples, comme

TET~, Tntùxee « craintif n et T:T.x~,Turay.~ (issus d'une ancienne

flexion 'T;rM~, xr~xoç) en regard de ~-n~m); 7.)~, xAM~o;

<( voleur )), en regard de xM-~M; Mtj', X[6o; « ce qui goutte,

source;), en regard de MSM, ou, isolés de tout verbe, yu~,YUTro? x~c, x[o;; etc. On en trouve surtout au deuxième terme

des composés, ainsi gr. ~sp- ~p-'<i6o;, en face de -<~H,

futur ~M, cf. skr. Mf-M~'y (c ornement N Em-Ts~ a qui.est

sur le point d'accoucher ;), en face de Tex~) ]at. <MK-MM~en

face de MM; au-spex « qui examine les oiseaux », en face

de~a~

cf. skr.~)~-

« qui, voit » lat. prae-cox, en face

de M~HJ; etc. Souvent le thème indo-européen à suffixe zéro

n'est attesté qu'indirectement par )a présence de thèmes à

suffixes secondaires, ainsi un thème i.-e. *m«M- « mouche » est

supposé par les dérivés: lat. n~-ca; lit. ~MM~gr. [j'.uïK

(de *j;yx), v. si. )M;M-/ca (de ~):;M-)-&!) arm..))!)! (de

*)BM.MO-) v. si. mMC~« (de 'moaj-a) par exemple le v. sl.

mucha « mouche » est tiré de *mo«.f comme /w/M < ragoût

deviande, soupe u du thème à sufnxe zéro attesté par lat.

<< skr. ySte ragoût, sauce de viande )), et dont on a aussi

les dérivés -lit. ;'H~-< «soupe )), v. pruss. juse, et;peut:êtregr. ~p.7; f< levam ».

Les thèmes sutExe zéro sont d'autant mieux représentés

dans une ~langue que celle-ci est attestée sous une forme

plus ancienne, et ils disparaissent rapidement à l'époque his-

torique. Ils occupaient certainement parmi les formationsnominales indo-européennes la place de toutes la plus impor-

tante.

2. Thèmes caractérisés par la voyelle thématique. –~ Ce

type ne diRëre du précédent que par la présence de la voyelle

thématique à la suite de la racine cette voyelle sufBt d'ailleurs s

!mof)MKX!ft

pour changer tout t'asj~cct de la formation, car elle entraîne

mite du vocalisme de la racine et de la place du ton dans la

flexion.

le (as te plus important est ce)ui des thèmes à vwatisme

ra<H'a( o et ton sur la racine, indiquant t action fréquents

enindo iranien, en slave, en baltique et en grec, ces noms

ne sont pres<p)c pas représentas dans les dialectes occiden-

hux: germanique, italique, celtique. Exemples:

~~m gr. T* mt'M' ~/J/<, genit. ~M f gctnittement » cf. v.

w). ~n/~ je gémis e, gr. s-~M.

skr. /~n~ « race n (thème/~n«), gr. -i' cf. s~r.M~

vil engendre gr. -c-jt'.

ai « courant v. al. /t~-M « courant M(génitif sing.

rti'"te /f~d), cf. v. sl. e je cours ».

C'est te type, de gr. ~:p: ?~; X~M; ~(~):

~N n).t(~)M TTSIx: T't~M; etc. Assez souvent, il sert à nommer

des ottjets, ainsi skr. ~mM~ dent v. s). ~~M (génitif

russe ~i~o). lit. ~w~, gr. 'j's~ v. h. a. ~jm~ « peigne e,

en regard de skr. /tim~ v. sl. y~~ ff il déchire o, ou v.

t). t~M c voiture a (genit. russe it~), gr. (~)~ en regard

de v. s). i< <' je conduit en viture 0.

Les mêmes avec te ton sur la voyeue thématique,

ne s<tnt plus (les nt~traits. mais itxtiquent )'agent de t action,

le résultat de ) l'action, et f'nt souvent le carat tt're dadjettifs:

gr. « coupant Ma cot~ de T: « coupure n, cf. Ts~&t

~r~X~roue "t ~psy~~ course H, cf. -s~/M;

X:tic~K reste N, cf. /.t~M i/.x:, M ce qui est tire, trace o,

cf. !X)u<t skr. t'ant~ « prétendant o, a côté de t'~r~ « choix n

f<o brillant a, & cote de ~JM e ec)at a, etc. Le )at. pro-

f~« prétendant n (cf. ~nv<f) repose sans doute sur un thème

indo européen de cette terme. t<a place du ton sur la lin du

mot send'te d'ai))eurs caractériser d'une manière gencrn)e la

valeur adjerti~e. concrète, ~tar<'pjK)'.itionauiabstraitsquiont

Hm.m. na

CHAPITRE IY

le ton sur la racine/c'est-à-dire sur le commencement du

mot, comme le montreral'énumération

des divers types de

formations.

Les thèmes qui ont le ton sur la voyelle thématique admet-

tent d'àutres vocalismes de la racine que o; ainsi le voca-

lisme zéro; comme dans skr. _)~aw « joug », gr. &f6' )at.

KtfMm, got. y'M/e– skr. fSfyMA« long », v. sI. ~/<g'!<

skr. /~a& « maigre )) – gr. r~pm; « ce qui sert à sécher ».

–etc., ou'Ie vocalisme c, ainsi: gr. sMpOt; <' monceau x, à

côté de cropo~ (cf. pour fj le féminin lit. ~wA « clôture D la,

racine *twera- signifie « saisir, embrasser ))); XM~6<; Mjj.6~,

skr. an;~ arm. ~MMt « cru,!}; v. si. tM~M « nu » (russe

nomin. féminin Ba~a), lit. o~ttj skr. Kay~ K conducteur »,

à côt~ de Mti)'~ « conduite )) « fardeau M, à côté de

M~r~ « action de porter », gr. pcpo~ n tribut ». Les thèmes

à vocalisme radical zéro se'rencontrent notamment au second~'

terme des composés, comme gr. ';M-o-; « nouveau-né ')

i.-e. *Mt'Ai- (skr. M(Ai~ arm. nist « lieu où l'on est établi o,

Iat.M~K~v.h.!a.M~)delaracIne*<(êtrcassisH.

Souvent les noms thématiques semblent dérivés de noms

athématiques, ainsi skr.at/t4m « pas, trace a, zd ~!?Ht

« trace », gr. ~sS~ «sol )), v.isL/et «pas:), arm. At'< « trace

depas))',de*«pied'));skr.&i'nM/thiver!),]at.<'fm/M

(de *M~)« de deux ans », de *M-~ attesté parlât.

-A/fm~ zd génit. ~t'MM« hiver »; gr. mepoc, T:~p6;, skr.

/)~a~ « gras », à côté de gr. ~j:; skr. K~/j, aI*H;.h't?

« sorte d'animal aquatique », gr. uSc~~j y. isï. o~' « loutre »,

à côté de gr. 53Mp, v. h. a. wa~)' « eau H etc. On remar-

quera particulièrement les dérivés de noms de nombre em-

ployés avec les noms qui n'ont pas de singulier: skr. ~ay&,

v. si. troji, lit. t<'</< « trois », aussi collectifs neutres v. sl.

troje,russe

~~ë« groupe de trois » v. si. cetvori « quatre M,

russe MB<ro « groupe de quatre », skr. ca<m!)T!m « place qua-

XMMOMCtE

drangulaire ». Ces exemples sullisent pour montrer que, dans

ces dérivés, ni )e vocalisme presunixat ni la place du ton

nesontbiendennis:)esdesaccordscntre)es)an~uessont

frttjuents. h indo iranien a largement dévetoppc les dérivesde re genre vocansme t"n~ (qu'on nomme en sanskrit

t')de)etementinitia)dumot:sLr.m~Maj~MQuia a

rapjxtrt à esprtt df ~jn~A esprit n, ~M~/MM/J M qui a

r.)pp~'rtM<')nd!)<de .f;Kj/;«/fneu~)ndus<.En dehors<te)indo iranien.)'onxemef)t de !'e!/mentinitia!n'c!ftnu!)c

~tart attette d une manière nette, nt'.Huuoint i) en a peut

t'treque~p<e!< exempt, notamment cnhauiquc et en !')ate.

)teaut'oupdeu!ottthen!atim)e''ncrentrentdant aucune

fatej~oriedeunit',nin!H)tLr.t')oupB~x<tt'v.si.

f/i~K(xeuit..)!n~.ru)'!iCt<),!it.M/t<M;r.MM/ftieu)t'<,

)it. sinas, v. irl. ~K, arm. A/M, gr. M: ou, avec des diffé-

rences de toca!i!)me,gr. ft,:fM, t. h. a. t«rf, arm.~orf « œu

vre o (cf. ~(n: *M~pY:;); <fot f~Kr~ – skr.

~A<it satxtt (de cheval) », rdja/i), v. is). j6t!/r, v. h. a. A«t)/.

3 SuniM* – f~'tuui'ie* ~fournitdesnomii primaires

ab-.tr.utt. (je fenre neutre, a tocaUsnm fde noms ton sur

jetementpreaunit.t!:

nPlltrf~.¡'. vlw-alisnie (le la racine, ton sur

rf~I'~lIIenllm"!(lIni\al

~fM ''kr. (nitM~ f;!oirc a (genit. sing. (-ratMja/t), gr.

~~(~*): /dj~iu~ « mot H, v. a), j/ct~ « parole a(avec

oiMude~deYanttc). russe ~/tJM'.

*fn~- !)kr. ;finaA race », gr. Y:t: )at. ~<MKt.

*A~ skr. Mra~ chateur x, gr. t:?:

*mM- skr. mdMdA esprit zd mjnc, gr. tth:

*<t<t* skr. two~ parote zd fafti, gr. (~)<i:

*t- skr. j<iAoA" force z<)~~J, got. sigis « tictoire ».

*<fm~ skr. famo~ obscurité td ~mj, )at. ~M<<'r~a Il

)'«eu)()ettct(ancientocatif).*uvtJ-: skr. T~Jd/' connaissance n, gr. Ft!3:~c fonn~

CHAPITRE IV

'le v. si. M'f&fet le lit. !«t'~ « aspect ont passé aux thèmes:

en-o-.

Et de même, là où la racine est moins nette:

skr. K;}M~ « nuée », gr. <E~o;, v. s). nebo « ciel russeK~O.

skr. « espace sombre », gr. ~peëo~, got. riqis té-

nèbres », arm. ere~ « soir x (passé aux thèmes en -o-)..

Sont en dehors des règles générales du vocaUsme

skr. s~tA « œuvre )), tat. opus.

skr. ~'N~ zd ayô« bronze, fer a, iat. aes, got. a~ « bronze ».

Le vocalisme zéro d'un mot comme gr. Ocfpcy~/Opajo? est

dû à l'influence de l'adjectif Oïpmis, Opcf~et le nom propre

éolien 'Ixm-f)sp(nj~ conserve le vocalisme e ancien; le voca-

lisme o de hom. S/Mt, ëys?~~ est dû à(.F)oyoç et~Hesychius

atteste encore ë~sT~ dans une glose; l'o de lat. /jfJM~~ (cf.

le verbe pendô) provient du thème *pondo-, conservé dans

'l'ablatif/)CK~; etc..

A côté des,abstraits neutres ayant le ton-sur la racine, il

y avait des adjectifs ayantle ton sur le sunixe.'ce qui rappelle

exactement le contraste de ';6[/.o~ « 'coupure » et To~oç« cou-

pant Hj ainsi skr. a6~/J « actif », à côté de « oeuvre a,

gr. <]~u5~ « menteur B a côté de ~eQ3o< le type apparaîtsurtout en composition, où l'adjectif en *-&- s'oppose à un

adjectif non composé, d'autre formation, ainsi

s~r.aéciata ~[(eclatantH »

~ra/~a~«]a['geurB ~&K « large »

gr. Tc~KTog(d'après ~XaT~,'1

~XTtiç)

xd~~c « lon- ~r?'j'oK]on~-H »

gueur »

~~ffquin'apas

d~édatB »

j~ <~pourvu

de largeurs

am~Tjfjç

~MM-a K cjuîala

longueurdugenouB

HOXPHOMX.tE

contraste tic gr. T:r~ et x~:icx~, suggère t idée que la

racine avait en indo europ<en le vocalisme zéro dans le

comptMe.

)) y a aussi <jue!<p<cs abstraits, masculins et féminin!), où

ic suffixe est toni<p)c et a, au nominatif et a quelques autres

cas, le vocatismc de timbre o

s~r. x~<i/) « aurore b"n). att. sM; (de'~K~i~) cf. le

<)'r!t< )at. a«rt)m.

ftr. arc. tM de *.t~(f):j~; ioc. t!(f)!; et t;(f)t':(de*].!ft~.)«

toujours*).

ftr. t!!t.');, cf. l'adjectif rt~ et !c verbe dérivéfutur hnn). ~!m:,jLy..

)at. angor, en regard du neutre skr. <i~t/A)A, zd (<) « an

goittsc t.

Les formes mn'M'uiine'' (ou ff'minines ) et neutres ont puexister f'oncttrremmcnt. ainsi <ju en témoignent tat. ~fM~ et

</<wr, <<'M;Met ~H

~BSutïne – ~\t < -~nt )"r)nes (ic nombreux

a<)je< tifs, ayant le ton sur )c sunixe )c vocalisme radical ordi

naire est xcro, ainsi

skr.j~Mr H/~tt « lourd a, gr. j~p– ~ot. ~Mr H y; cf. tat.

~««~.

skr. ~-<ï t( assoine a, got. ~ïM~M~« sec H(avec s après

Informe verbale -fMM )c ancien, représente par r~ est

f~nservedans v. isl.

~MfT~ v. h. a. durri, d où ~Mrr en

allemand mo<)crne).skr. ~y M a droit a, zd M en regard de skr. râj-

~L '~tat très droit

gr. en regard de ~M~.

Le vocalisme radical est o dans d'autres cas, ainsi

~tlit. t<!rf-M t amer s, v. s). ~< <i-~M « court o, got.

~t <MfJ«s dur te tout de *~<r<- « couper o de la même

cn~PITMIY

racine le sanskrit a « mordant, aigu H, qui est pro-

prementla forme prâkrile d'un adjectif non attesté skr.

*~<

lit.~a<-A-j

cclarge », en regard de skr. ~wi.& <( largo »,

gr. TcXtXT-U-

gr. ~o~-u-ç, ags. ~f/« beaucoup M, en regard de skr..

~Hr-a abondant », et du vocalisme e très imprévu de

got. ~K « beaucoup ».

Le degré e de got. ~/)( est indo-européen (sous la forme *a)!

'dans

skr. ~fi: « agréable, doux », dor. (f)S-c, att.

f)5-j-~ cf. lat. ~KftMM et v. h. a. jM'o~

Les substantifs en *-<;<- ne forment une catégorie une ni

.pour le sens ni pour ]a forme; p)us!eurs n'appartiennent

d'ailleurs pas à des racines connues par ailleurs

skr. ~af!f& (masc.)et~)f!j:tt (neutre) « troupeau », got. faihti« possession, argent », lat. pecus et pecu, v. lit. ~e/MM.

skr. MKK& « mâchoire » (avec un A initial inattendu); gr.

.Y~); got. At'HKM~ Y. irl. ~<K (génit.jeMa), 'tat.HK-CtKK~

«'de la mâchoire M.

skr. « apparition, signe D, avecvocalisme 0 de la

racine et tonsur

le suffixe, comme got. &a<A~ f< manière )).

v. si. ~oMMj gén. ~cnïM «'maison », lat. ~OM~M~ gcn.

t&m&~ sont suspects de devoir leur vocalisme à *t<MfM-' (skr.

tMMM~ (( maison j), gr. 36;M;), avec*Iequet ils sont conta-

'minés.

Le suffixe *-eM- somMe secondaire dans une partie au

moins de ses, emplois; ainsi skr. manytiA « colère s = zd

mat'njHj« esprit ); a l'air d'un dérivé du thème *Ht"Ma- attesté

par got. M:MM « pensée :) les mots grecs en -ru- du type

Mpsu$, ~p!j(~)o~ (att. fpopEMç) sont en principe des dérivés

denoms thématiques et *-&t- y représente *-<-< ainsi *MoreM-

de *~ore-eK-, cf. gr. ~ops;.

'~MtMfMjOOTB

5° Suffixe K~ Le sufHxc *-t~~ (o notant ici et dans

tous fcs cas analogues la voyelle tttematique ~/(~) sert à former

des adjectifs comme

skr. /< ro A vivant zd~f~n), v. sl. ~;fM, lit. ~v-M

ht. «i Ko~,~a)). byw.)) est très nettement secondaire dans des formations cnttmte

"ttr t~o tM /) n c)!t'-h) de ~i< <' che«'hirc o, fn gr.

3tM/.?l (~)s <*<j"i <t"it ''t"' j'oursttivi c, de !u~M~. D<'

nt~m' dtt thcm'' *~r~f devant » qui a f'mrni les adverbes,

prt''jM~i)i'tt)s f't [tr''v)'rtx's, ~r. x~ nxp: sLr. /r~ v. sl.

etc., est tiré un dérivé:

& ekr. Mir M-~«

premier a, xd ~Mn~ (de iran. commun

t */MrM),

v !').rKt'K~, *T:pM~: dans att. r?N-

t df)r. r,:i* <)e '~toft-

On ie rencontre souvent dans les adjectift qui desi~nentdes

couleurs

skr.~(t~'fi A brun », v. si. ~< Mi (avec un autre voca-

lisme radical) « gn! v. pruss. ~wat)« gris x, )it. ~)~ns

h)anc gris o.

!it. pal M f « jaune pA)e v. s). /</<t'M, v. h. a./i)/

lat. /M/«m,~OM«t, Ar/Mm, etc., v. h. a. ~f/o « jaune

ti* Sunitc f) En dehors du sanskrit, où il sert à

former des noms de toutes sortes, comme skr. arf < t « rayonfti~ <A )<ri))ant o, r<i~A <A rapidité x, ) A chantre

impire il est asse?. rare le grec a une petite série de motsvofahsme o de la racine ~:y coureur t, *~t <

[ <' hieu nourri, fort quille de vaisseau a; le go-

tique r' j~ond par mMM~ pensée 0 (thème mMMr) à skr.

M/~M i « ~M-rs~mna~e inspire H. Il est donc impossibtc dedentur !<' n'')e joue par

)~princijMUt thèmes en *n sont des mots isoléset sans

racine connue

CHAPITRE IV

skr.~M~K « maître, époux ))j zd ~r, gr. -~ofy-.t-ç,lat.

got. lit.' dial. palis « mari », à côté du

composé lit. ~f« seigneur qui indique un thème à

suffixe zéro *~o/

skr. « mouton gr. S(-F)-L- lat:. OK-t-~ lit.

v. sL O~-t-~M~.

Ïat. « essieu », lit. v. si. os-ï (en regard de

skr. de gr. a~j etc.).

y" Siuuxe *-)'o--t~o- –~ Le suuixc *)'o- est

éminemment secondaire; il fournit des adjectifs et des abstraits.

dérives de noms; la-place du ton est incertaine

« ciel, jour » skr. ~A « céleste », gr. 5?c<;

(de *ëtf-~o-ç), lat. dïus (de *diw-yo-s).

~~û~-« bœuf )) skr.

~o'« de bœuf », zd~'o-)~

arm. ~K beurre », gr. (&WEs;-)6cts?(de.-j3c~yc-~).

La voyelle qui termine un thème de forme thématique n'est

pas conservée devant le suffixe:,skr. .fM~t-(?~M-~ « songe )' de~t'ï-A « sommeil H/Iat.

jomK-~H-m de .H~KKM-.r,v.. sI. j'MH-~ « songe de ~/M~ gr..

(~-)~ov de ~s-

skr. ~f-A te de cheval » de~? « cheval Hj gr. ~o~

de LTmc-1

~Le sufExe *-yo- a continué de fournir des mots à' l'indo-

iranien, au grec, au slave, au latin, etc., ainsi gr. T~e~

(*TeXeo'"yo-f;)de TEXo~, OE~x~p-to~ de Oe~xT~p) etc.

La où il semble fournir des thèmes primaires, comme gr.

crc~-[o-ç « haïssable H, v. si. «, menteur H ~M~c~ il

s'agit en réalité de dérivés de thèmes à suffixe zéro, *r~

*lugh-, qui par hasard ne sont plus attestés.-

'Le suffixe *-yp-t)'fJ-~ marque l'opposition entre plusieurs

personnes ou plusieurs choses; tandis que *-gro-, *y-o- mar-

quent une opposition de deux, ainsi

~11AV41VUs

*<t/ w- autre (tan< gr. ~). bt. a//M~, got. aljis, v.

ir) a<7<'et 'an )~ dans skr. o~ot« autre M, zd anri, en re

fardde)at.o/<~rctdeg"ta~of,iitt<K/f<!j"autret(en

parlant de dcut), a l'un (des deul) ».

Le t(r. et le )at. <~ ont donc tnus dem df~

«tHm"' <n.ir')!'ant f.)))<n!)ition, mais a~cc une nuance de sens

originaircHxnt dinï'nntc dans les deux cas. Dans skr.

tttit) MA neuf ".ht. naù ja-s, J, got. n<« /< s, gau). t)M'-<c-, <c

MHite wsert à )<icn rnanju''r la nouvautc en t'opjf)

Mntat<))ttce'j"in'e'ttj)h<snf'uf.Lp''etcn)p)e-.dccegenre

sont nMnkrfm.

Au nonHnatir, )fest sujet à perdre sa voyelle théma-

tique k nominatif du thème iranien <i/'Mr~o« d'Ahura

enH'ndMtf!<'Kfr)<;)c le nominatif du themc)it.~<rn-/a

« poi!) n (deritede *~r' <at. ~MKKm, Y. s). ~rKm, etc.) est

~rn<\( et )e nominatif de ut.t<cbuuc''(d<'rit<!dc*

*OF, ) e<t<~t~)c nouunatifde ~ot. /Mr/a armée et de

baird ja- pasteurn est Aar/M(.'u

lieu de */Mf < avec te des

autres cas) et <M<r~n J le latin conn.ut a/ <comme nomi-

natif du thème al-io- autre le ga)). ail second n sort de

*dA et non de *w etc. Si ces formes sont rares en latin,

c'est quêtenominatif en f.fyad'ordin.tireentrainete passage

duf~A~n~~a~m~~c~mMM

'-M ainsi dans )nt. fm~ft t t, f~omn ) etc. L'aiternance de

.-yo-et f dans ces formations secondaires est exactement

parante à l'alternance de et i dans les formations

comme lat. i~<t),jt' got. M</o «j'etabtis. satjis (altéré

de *satis) etc. (cf.ci-dessus p. t8t et t88).

S* Suuile fn- Comme le precc<)ent,le sum<e *-«<-

est seconuaire; ainsi dans got. ~MnM,genit.~Mm<~« homme",

lat. <<tm<<Mn"'H,denteduthen)c*<vm-dezd~~m «terres,

Kr.v~it-r'.!rn.).).u./mM<«j:rhommeest

CHAPITRE IV

l'Être « terrestre » par opposition aux dieux cecélestes j) dans

skr.aH- roi (nom. sing. r~/a, génit.ro/naA) dérive do

cf. lat. ~~y. Toute ta déclinaison faible du germanique ren-

ferme ce suuixe secondaire, ainsi v. h. a. ~&;f:o~ génit.

~r/o~Mc chef d'armée D, en regard de lat. duc- (nom.

~K~'). Contracté avec-la voyelle finale d'une forme théma-

tique, le suffixe donne une voyelle longue, ainsi dans ~rpa6M'<,

génit. cTpxSN'~s, de cTpaS~, dans zd';Mt:))rtin- f<celui qui dit

Ja parole sainte a dérive de ~O~f-« formule sainte '), eto.

(type qui s'est du reste étendu hors de ses limites anciennes).

Quelques mots isolés, sans doute dérivés d'anciens thèmes

à suffixe zéro, ont ce même suffixe, ainsi

skr. /f-a)t- « charpentier », zd <a~-aM-~ gr. T~x-c-o~

skr. M~ OH- « taureau H, got- ~M~-M-.

zd NM-aH- mâle )), hom. Kp~-sv-, ion. ~pj-M-

skr.~iit;-an-« jeune », zdy~)!)-a?i-~lat. <KM-eN-(tj).

g" Sufrixe *-KO-. – L'emploi le plus clair est l'emploi secon-

daire attesté par des formations comme lai. ~My~ (*ayes-no-s)

de e~t~-MM-~ de <M'gr. a~YSM~ (*a:XYE(r-~o-ç) de

~Ye~, ?eX~, dor. ~?~ec, lesb.'cre~Mv& (*Te~a?-~) c<lune ')

(littéralement « pourvued'éclat n) de ~Xx~, etc. un exemple

indo-européen est:

zdn!fM;.t-!M- t bri)lant », v. pruss. laux-nos « astres », )at.

~M (losna àPréneste),v. irl. /~N7~ v. si. luna, c'est-à-dire

un thème */fMt/M-no- gr. M/M; représente */K/M-nf)-f dans

les deux formes, on a anaire à un dérivé d'un thème */m~-e.r-,

attesté par v. perse ra«&!&- « jour », zd nm& « lumière ').

Très souvent aussi')esuûlxe*-?;o-, portant le ton, s'ajoute

àla'formesans

e dé la racine et fournit des adjectifs syno-

nymes des adjectifs en *-<o- du type skr. j-r:f-;a-% « entendu x,

gr. x?.u-M-{,lat. (')K-~c/tt-<M~ ainsi

skr. ~r-M~ « plein- )j, v. si. ~)/n~ lit. ~7-M~ got.

WMtfMOLOCtt!

fulls (de */M/-M-~),v. ir) Mn; cf. ht. ~-K«t,

avec un

autre vocalisme.

Ce type est frMjuent en sanscrit: tir-'M-A « traversé .),

~M-mi-~ fendu etc. de même gr. (rrj- <: hat t.

Le metne suf)i<e ajouté à la racine (ou ptutot à un thème

à .'um~ a'ro) ~,rU<nt le ton et atec det degrés tOcaH<)Ue!

mal d'-fin~. n~M notannuent a'e. )e t~ajisute (~ fournit

de* nom" d action

'jtM'Kf~,dans )it. M/)-n<w,

ann. M;), "Lr. jt<i/tM-~

..«.mtueii lot. j<w)-m<t (les deux dernier {-outantaussi

repreM-ntcr '~tt~-MO-,comme v. "). ~'M/"

sommeil

cf. 'oi~xc-dans gr. ~~e- Y. <M, 'r). t~n, gat).

Mt) somme)) t)

skr. J<i-na-m « don )at. do-nu "<

~r. !<M M m « lieu de rej-os a, Ht. ;M t situatton x.

r

Ou, au féminin

*t«tKi: at kal-na vengeance n, v. s). f<M « prix n,

gr. mt-

Le vocalisme f) de la racine est normal dans le type grec

)::(f)r'= ;,cf.X!(~)-M (O~Y ~'= (~)~

cf. t'jjM etc.

),esuni<c d'adjectif admet aussi la forme *<~ dans got.

/«~-<tt Jcache o a coté de filba « je cache et dans le

tyne des particines s)aves tel. que v. s), t~ <KM « tire t 4

cote de r/< a je tire n, lit. t'<M)i, et la forme *~M- dans le

hoedesparticioes germaniques tels que got. M<<!HJ« fendu" n

à c~tc de <V)M <-je fends a (cf. skr. ~tn M cité ci dessus),

v. h. n. ~<\)tM)ft <Mdevenu « (et got. tM)«~ <~

au lieu

de *tt'«Mr<< aM- avec d'après ttMff~ « je deviens).

to. SumM*~K.–Enregantde!d~aM-iver"qui

indique une racine *<f< de même que gr.hiver »,

skr. mdt<<<it hiver a et que v. sl. ~-md hiver a, lit. ~-m~,

CHAPITMtV

te mot suivant, unique en son genre, semble comprend~

un sunixc *t-, signatc ici parce qu'il i! comptctc te paraUé

lisme avec les autres:

Iat.M-~xd.genit.m-t)«t[ivct'H;v.irt

(~);cf. gr. ~Httv, y;~3; et arm. ~'M~ H nci~e qui on

un antre sens et sans doute un autre sunixc (*-fH-).

11. Souixc *-w~ – Le sunixe *-MO fournit, des adjectif

secondaires, comme ~r. px~-[j.s-~ « on l'on peut passer a

sij-3-~ (cf. sTs(f):), tit. f~mfï-~ « près M, skr. ft~j

« brillant H(du thème a sufT)xczcro*A' lat. /M~, skr. rH~-);

dansqnc!qucs-uns, comme gr. Oe~ arm. ~r-m « chaud »

(et xd ~w~- « chaud ~) )at.ybr-~tH- irt.~rw « briuant o~,–

avec vocansme o de la racine), )c thcme prltn:t)rc d'oùe~t

dérive j'adjcctif en *-MM- n'est pasattcste. –Comme *-yo-~ce~

sunixc sert, a mar(~uer une opposition entre plus de deux

objets, ainsi, à côte de skr. K qui est au mitieu a.–

(donc entre deux autres objets aumoins),

hnm. [j.~co?, )at~

~tf~/H~ arm. ~<y, got. w/ on trouve xd wa3-w~ f?~

m/f/~ (féminin)« le mi)icu H, v. n. a. ~f/o «

médi

cre a, et, par contamination des deux formations, skr~

M~~)'f!«

qui est. au mi)Icu M, v. h. a. MN/~M; d~t

même encore skr.K~fi-~

« suprême M; lat. ~HW-~H-

skr. Ot~-MM-~ « le plus bas a; lat.;H~WM~;

)it. /)/

((premier H,goL~w~tat.~rtm~. –

En outre, le même sumxc fournit, des substantifs, les un~

nettement secondaires, comme:

skr. ~rM-M~ « arbre o, gr. sp~x« foret ') cf. skr. ~rM~

~~– génit. ~rfi~/j « arbre a, et gr. T:p~ Sp~.

~~ttlit.

~M~H-~M~« beauté H, de ~rtï~~

« beau H.

les autres difficiles à analyser précisément, comme:

skr. ~/w-? « fumée lit.~-w~f/(au p)urie! ), v.s].

!N~ ~MH«fumecD,tat.tMH- S.

MORPHOLOGIE

skr. <r-ma-& « bras », Mfa~-ma-~ got. ar-m-~ lat. ar-tn:

v. sl, nnm) « épaule », 'v. pruss. )'rmo « bras a.

v. isl. &!<?)'<! p:u))cD,[at.Ct<~)Hj,)ette.M/m~v. s].

~/aMM (féminin),avec voca)ismc radical o, et gr. xM.x~

'M.!tM avec vocalisme radical zéro.

Enfin, un type d'abstrait en *-jmo-, sans doute à vocalisme

presumxa) o et ton snr *-jmo-~ est atteste par les mots litua-

niens tels que /anA-~M-j a action de plier », cf. /cmh';i « je

plie n, i/a~-JMM-~ « action de tirer H, cf. M/~M a je tire a, et

grecs, tels que T:Acy~~ (de *T:Asx-r~?), cF. ~7.M, ?~[T[jLs~

(de *<r/3-~fM-;), cf. 07~, etc.

<9. Sut)t!co *-t~ On peut citer ici

a. Des noms de parente difficilement analysables, comme:

skr. jt'ti~ « sœur x (thème jf~ar-), zd ~aMAar-, arm.

Mc)'f(do *fMf)~ donnant 'Mf/Mr~ M~Mf; d'où ~cyr), lit. sesie

(gén. jMC~), lat. soror, Y. irl. siur, got. swislar.

akr. a~a « frère du mari n (thème a~ar-), gr. 5x~p, arm.

~a~f, lit. dëveris, v. sl. ~er;.

Des nominatifs-accusatifs neutres de noms dont le reste

de)auc.\ionaenindo-europeon)esunixc-H-:

!)t(r./)a~af«soin)),genit.;ia/Ma(',gr.c!M~)at.

<!&')',Y.)).a.<!ta)'.

Les dérives de ces mots ont aussi *-r-, ainsi:

gr. m(~)xp (a côté de cu-r', skr. /)!fa t gras s): T:t(f)sp6,,

skr. ~tt~a/j « gras )) et féminin gr. T~(~[px, skr. pivari

«grasses.

gr. SMp, gcnit. 55sns;, v. h. a. tM!~ar « eau )) cf. SSj:skr. H~a/' « animal aquatique », v. isl. o(f « loutre )).

y. Des adverbes indiquant opposition de deux choses:

skr. H/t-ar-t au-dessus », gr. S~p, lat. jM/ en regardde skr. <~aMa~ « supërieur », fat. ~M/MM.

7.da5-a<r-«'cnbaso,en regard deskr.a~ama/ ht. n~tnM~.

CHAPITRE IV

De là sont dérivés des adjectifs en*o- marquant'opposi-

-tion de deux objets:

skr. ti~-OM-y.'K supérieur )),gr.!JT-sp:<'pilo[t)),)at.

~f~M-j.

skr.t!f/A-aM-y.'<'inférieure,lat. <K/<n;-j.

i3. Sumxe *-ro-. – Le suffixe *-ro-(ou *c-) fournit

des adjectifs synonymes de noms en *-e<t-~ ainsi gr. xp~T-'j-;

et xpxï-epo-t <' fort » il est. souvent secondaire, ainsi dans

gr. ~yu-po- ~Se-po- etc., et dans lit. <mM-tt!-r t< sombre;). ».

(cf: skr. « obscurité ))), d'où les abstraits: skr. ~m~-

nï « ténèbres », lat. ~netra~ mais il s'attache souvent des

racines d'une manière immédiate, et alors le vocalisme radicalest o ou zéro: got. bait-r-s K amer »

(littéralement « mor-

dant ~),de*~OMf-fd-~ etv. h. a. « amer », de~d-f,

v. h. a. &sM)'f< « brillant )),de*/c'o;'<-fd-~etskr.<<-)'a-

« brillant » le vocalisme zéro est le plus fréquent:

skr. p!A « fort », zd .ft!-r~ gr. (<)y.ii-ps- cf. skr.

~af-a~'f force o;

i~. Suffixe *-< Un élément suffixal *-e/- ne figure

qu'au nominatif-accusatif,sans doute anciennement neutre,

de mots dont les autres cas ont *t-, et dont'le nom attesté

par lat. sol (masc.), skr. !(~)t<a)' « soleil )), zd bvara (génit.

gâth. de *~fN);-J), got. jaM;~ lit. ja«/gr. ''af-eX-K~

.(dans.hem. ~Âto~ att. 'o~, etc.), est le représentant le

~.pïus clair.

L'arm. a~ K astre » semble supposer un thème *astel-

'alternant avec *a~r- de gr. x<m]p le dérivé lat. j~a s'expli-

querait alors par *~e/-)M et serait à arm. astd ce que le dérivé

got.~MMM<'astre))estagr.et<r:)ip.

i5. Suffixe *o-, – Le sumxe *o- est secondaire et ne.

rps/e(111 M:11:

ttrt guère qu'a élargir le mot dont il est dérivé dans sLr.

~M-M A abondant <. gr. i: de skr. <<!tnA, gr. T:

t)tr. na~ /a m « n<~n))rH a, gr. lat. «Mt~ ~<'«~,

h. a. nab olo, etc. Ln mot comme got. j<t /t siège x

(<f.lat. sella, tar~nifn !A/t) jx'nt ~trf tenu j'nur dcrited'un

tt)'<)e a «tOitf xero *~</ cf. *kr. accus. ting. M<<!tt, dal.

M~ f « jour <'a!)'M~or et le cnmp')-~ latin ~<.

Le Mf)iM *0 a f~tfrni des nom" d'a~f'nts contme lat. bib-

t/<M, ff<'J-K/M<, <ffm-«/«~, d ~u )< jtartit !j)M ttavcs et arnie

ni<'n!) <'n tt')'' ')"c v. "t. MM/ti ~«mX j'ai j~rtM e f't

arm. j~frM/ ~M~ j j'r''<

Enfin il a d~nm'' d< diminntih; )at. tt~<-<<M d<' f~ff;

~Cff« /K s, lit./Mf~f ~A t. )'. a. /<)f/~ < « j-ctit jorc

h. n. /'fK« <d<' /MM< )n'n ftc.

Nt )6. Snffitf <* <'<< Le suffire *< sert surtout à

t ~)ar){ird' tht'n)' trM souvent des thèmes a sufthe zéro, dans

fkr. j<;i-< M tonange n, xd ~M-<- « cetni qui touc skr.

tr«t~<{< « courant i' gr. tr, tLr. ~«ra-~ ?/ <- '< porteurd<' fardeau o gr. (x )'~ ou d autret thf'tnes s)~r. ~~t4-r-~dixaine n, *)). Jf.!f ,ut.</<<m < ,<'u,a<ec* ,gr. !6)tj-

gr. («ttunun~ (~j-r,,)eu regard de .'Lr.~Mr«M

~t< hmrdeur n. t~r. Mn'fi M t inhyrite .), gr. :f)o tt-T-

~t (}<<“)dérive d'un thone *~)/tM)«' etc

)) ett dinicitc d'una))ter

)at. n«'-t ~M, n<f«~ gr. t~, <jx' ~'t. n<<t« m~

)it. genit. 1)ltjr. njA/-H i.

"kr. tM/«t< « petit fi)!) n: !at. t)< t«/<)<u;v. )it. nf/ffu;

irl. nM~ génit. nfd/ neveu M.

)y. Suffite <o- f* – Le suniie *-? portant le ton,

t'ajouteà la racine au degré téro pour former des adjectifs

..Lr n.~ I, "111"11.111.1 ~'rr lal. lin-l.-lutuf.

CtUPITRE IT

skr. j~'K-<a-A « cousu )), lit. ~-fa-~ v. sl. ~t'-ht (de*M),lat. ~7-~M-~ gr. xx~c~-TO-~ (*M-o~ù-'M-ç).

Ce type est représenté par un nombre indéfini d'exemples.

Le même suffixe donne des dérivés de noms, indiquant la

possession de telle ou telle chose: lat. sceley-tu-s,,de scelus;

~a~a- de barba, cf. v. sl. ~r~a-~t « barbu H, de bradaet~Iit. ~a)'~a<)-< («barbu », de ~at~aa.; gr. xc~~N-rs- de

x:-)T~ lit. ~a~-<a-t « qui a des collines », de kdlnas « col-

line ? got. ~MM-K~~ « non marié », etc.

Il y a aussi des substantifs en *-?- à vocalisme radical o et

ton sur la racine: gr. oop-ro-~ « fardeau », à côté de ~pM;

<M-M-; « retour )), à coté de ~o)~. (tbëme *nfœ-) x:ts-;

« couche o, à côté de xet-~M v. pruss. ~a<<a-K, v. si. dla-to

« ciseau »; v. pruss. ~M-~oc entrave H

(féminin), v. si.

~o (serbe ÛK~)) à côté de v. sl- etc. Quelques-uns ont

d'autres vocalismes, ainsi gr. xx~tx-To-ç et Y. sax. wo/

« meurtre ') ces derniers noms peuvent d'ailleurs répondre,

au moins en partie, à des noms en *-Iha- de l'indo-iranien,

ainsi skr. M/C-/M-~ zd K-S~-w « parole ». L'emploi secon-~·

dairc existe aussi pour les substantifs: v. si. ~'MH~ « vie »,

gr. pb-m- surtout au féminin lit.~tN-ht

« vie )), lat. H;-M

(de*M!MO-M), gr. ~o-

Une forme *o- est attestée par divers mots, comme gr.

~T-6Ts- gaul. neMt-e<o-~ v. irl. ~em-~ « sanctuaire )) et

*-ofo- par got. Ma'f/ « nu ».

Parallèlement à l'alternance -t- de sitr. ~afa<- gr. 3sxe!3-,

on observe une alternance de *-io- et *-t<f)-, ainsi lit. <ft')'-<a-J

«ferme ))etv.sI.f~fK-~«(memcsens); got. na~-a~-j <! nu )),

et lat. KKa'M.f(de *no~i'aoj) le -do- de lat. for-da se retrouve

dans le dérivé v. si. Af~aa (de *~er9-a-ya)« pleine )). Le latin

a toute une série calidus, borridus, etc.

18. Suffixe ('). –. Comme f~a- le sufuxe

MOM'HOLOGfB ~[

A.AfttLLET. l6

*-fA- (* sert à élargir d'autres thèmes, ainsi )at. ~n-ex

(génit. KH-M), skr. jitn- « vieux n lat. Kt~r; en regard

des nominatifs féminins sanskrits en -<r-f des thèmes indo-

européens en *-t~ gr.(F)i- )at. Mt!-x; etc.

tf). Suffire Le suffixe *o- est )a forme théma-

tique du précédent et joue le même r6)o skr. marys-M-A

« petit homme », est à rapprocher de gr. ~px; Y. si. ncfa-

kit dc gr. skr. ~K<a-ta-& « qui est Il la fin a est dérive de

~H/a/j fin v. st. y7Mp- got. a~M-A-~ lat. ~CM-~ dci.-c.

*MMf~- seul ); v. s). ~roM-AM « court », d'un thème *~cr<M-,

cf. lit. &!<'<M.f; gr. 0~j-y. 6j:t-x: etc. s'analysent d'cu~-

memes; on notera en particulier *-sko- dans gr. KjMf-ox~

got. ~<Ht/j « pa)en )', etc.

~0. suffixe Seulement quelques exemples,

comme skr. ~rMa-A«

petit )', de ~rMaA; gr. xS.do

xo).o, gr. T~jt- skr. <f«i- « hauteur x, cf. gr. 7jp.6{.

31. Sufhxcs et *t~– Un sunixe secondaired'adjeo-

tifs,asscx rare, est atteste par ted.j<a-M;}-A« fort;), gr.

lit. HM~/y-~tt-~ « qui est de bonne heure '<, de an~

v, pruss. ~o/;M;tt bleu '), peut-être )at. afer-~H-~ le slave

a des abstraits féminins comme ~/</o-&t et ~H/a-t! « méchan-

ceté n, du thème ~t/c- « méchant »; la forme athématique

est supposée par, quelques noms: v. sl.~o/{;-M « pigeon o et

tnt. M/MM-&f~ dans le type thématique, on peut citer une

série de formations secondaires skr. t~a-Mti-A taureau »,

de T//faM- « mâle ') gr. :At-~s-; « cerf de *f/m-; cf. v.

sl.eM)« cerf)), arm. ~K gr. !t etc.

aa. Suffixes *-)'M- (- et *-H<Ao-. Ce sonties suffixes

primaires qui senenta la formation des comparatifs et super-

CHAPITRE IV

-latifs la racine a le vocalisme e et le ton: skr. n~-ya~ zd

m:n 7.)-~a~- « meilleur ;) att. accus. oXef~m (-M de -M, ancien

*-mp), v. si. ~of;'Ht « pire :) skr. jf~-fyaj- « plus doux », att.

accus. <j5-{M -t'of-delat. jHgH-o~ MM-mr; etc. peut représenter

*-yM- ou *-<)'?- indiBeremment. Le germanique n'a le suffixe

*-ye!- que sous'la'forme sans e, *-<f-, suivie d'un sufCxe

secondaire *-en-: got. jM~K-<t plus doux Hj exactement

comparable au thème ionien !)3-Mv- l'opposition attique du

type en *-iyos- de l'accus. sing. ~N et du nom..plur. ~BJM;

et du type en *-M-OH- des autres cas, gen'. sing. ')j5b'm;, etc.

(avec ['d'après ~Bfm, ~Sbu;) représente sans doute l'état Indo-

européen, comme on le verra plus loin.

Le vocalisme et la place duc. ton ressortent desexemples

suivants

skr.

zd<

g~.

«f-ti-t'targc); o

~«-n!- « éloigné ))

<t~-m~-«aigu)) u

Maf-a-Kiieuf)) »

ama~« « de près !)

((le'tt~-ns-)

eMyc;

xj:ctT~,xpttTep6e:

-M~t~-ffpIushrgeH,>

~f~-ty~- K plus éloigne n

~KplusaigTiB »

M~ « plus neuf ))

M~-)'~A- « plus proche n

O~.E~'N'~

ion. xp~ccMV (de *xpeT-yM'~).

.On voit que ces comparatifs ne sont pas dérives des adjectifs

correspondants, mais se rattachent immédiatement aux raci-

nes ce ne sont donc pas proprement des comparatifs, mais

des sortes d'adjectifs intensifs: véd; yài-iyas- signifie « qui,

sacrifieparticulièrement'bien

».

<Le superlatif en *-M;Ao-, est visiblement dérivé des thèmes

précédents par addition de *o'j ainsi sl~r.n « le

plus doux M, gr. T]S-~cTD-< v. h. a. j~c~o.~Le vocalisme

radical et la.place duton semblent être les mêmes..

IKHtpnOt.OGIt:

23. Suffixe *-<t'ro-, *-<orc-, *-<r<?-. – Le suffixe secondaire

*-<cro- marque une opposition de deux personnes ou de deux

choses, ainsi:

thème */t"'o- skr. &<!m-A « lequel des deux gr. m-

t! got. AtM-~ar, v. st. A)-<<r~, ~c-tcr)'~ lit. &t-ifa-~

ht. M-/er.

lat. /<< cf. a/«H; gr. hs?: e!t!s;;cf. la valeur tout

aulre do a~Aa;, etc.

skr. <!M-~<m-t « intérieur gr. M-rE~e- lat. ;'M~)'!Cr(avcc

addition de -ior, qui est devenu la caractéristique de tous les

comparatifs en !atin).

skr. ti<-M~ « qui est en dehors ') (par rapport à un

autre), gr. Bfr-T:

La véritable valeur ancienne du suffixe est conservée par

cxompiedansces motsd'une inscription ciéenne:sp~'at-

'!<pm [MTs O~jT~m n ni mate ni femelle x le skr. açva-

/~r<i-~ '< ïnutct f désigne une sorte d'animal, analogue au

cheval, et qui s'oppose au cheval; le ïat. iiidter-lera « sœur

de ia mère désigne une personne proche de la mère et

qu'on oppose & celle-ci etc.

Grâce à sa nature de suffixe secondaire, *n;- est devenu

dans quelques dialectes suffixe secondaire de comparatif: en

grec, N)t~-r:ps-ç de H)M;, en sanskrit, ~«ti-tara-A plus cru

de <3M~~ c cru )), et aussi en irlandais, ou il a le sens parti-

culier de comparatif d'égalité le sens ancien n'était pas (( plus

cru H, mais « cru par opposition ce qui ne l'est pas,

de mémo que gr. cp~T-r~p~ ne signifie pas a plus monta-

gneux », mais de la montagne a, par opposition à « de la

plaine ».

Le suffixe *-f<;n)- se compose de deux suffixes *-<foJ- et

*-mt-; le suffixe correspondant marquant opposition de plu-

sieurs personnes ou de plusieurs choses a pour premier élément

*-< comme celui-ci, et pour second élément *-mc-

CHAPITBE tV

skr. &<atn~-& « lequel (de plusieurs) », lat. ~KO-~MNtM-t.

skr. <tM-t«ma-~ « qui est a l'Intérieur », lat. t)t-<;)KK-r.

skr. Mt-MmaA. ;<qui est en dehors » (par rapport & plu-

sieurs autres, à tous, les au très).

Le lat. K/-<<tMM-y signifie ainsi le « dernier » (de tous), et

/fM!'tfmK-! « qui est tout au bout ».

a4. Suffixe *-ter- (et *-<e/-). – Le suffixe des noms d'a-

gents se présente en grec sous les deux'formes-rcp- (nom.

-~Mp, gén. -'Topo?)et -p-(nom. -T~' gën. --c'~po~), au fémi-

nin -Tetpz (de *-i:ep-ys); en latin sous la forme -Mr-~ femin.

-tr-î-x; en slave, au contraire, sous là forme -tel- (élargie par

-yg- aux cas du singulier) r de indo-iranien -~?;- (skr.nom.

-<~ ace. -MfStB, dat. -<f-e) peut représenter soit i.-e.

soit i.-e. La racine avait le vocalisme e; la place du ton est

incertaine et variait peut-être au cours de la flexion

skr. /ttKt-t<i « celui qui engendre », gr. Ye')S-<)p (YNeT~po;),

YM~-tMj: (YE';hcp~), lat. ~Mi'-<cr.

skr. man-ta « celui qui pense )), gr. M~-cop, lat. (fOH-)

mentor.

skr. Ma~As qui observe », gr. *su~f;p (dans Tta~f,p-

'to;),v- s). bljustelji « observateur M.

L'opposition du vocalisme radical e et du vocalisme sans e

dans gr. SMTfùp, ~MTh)p, s~t-~TMp et ooT~p, poT't]pet ~xt~p n'csL

sans doute pas fortuite, car on retrouve un contraste pareil

entre ~t~.M'/ et ~[[~j a&T[AKet auTp.

a5. Suffixes *-<);)- (*-t/o-~ et*f~ *-dhlo-. Les deux

formes.o- et *o-j désignant l'instrument de l'action, sont.

attestées et apparaissent comme les formes thématiques des

suffixes précédents skr. m~x-h'tt-~ zd m~-0)'o « formule reli-

gieuse, prière et lit. ~t!m<M-M<M « monument o ne peu-

vent être séparés de'skr. maH<e (thème m<tK-hi)'-) le voca-

MOM'nOLOGIB

lisme radical e est le même, le Ion est sur la racine ainsi skr.

~ro-yra-m oreille », à côté de j;ro-/t: n celui qui entend '<

(theme~fc-tar-) legrecn'a que -~j:s- ).sx-~ps- '<K:p: etc.

le s)avc a trace de -<n)- dans f~-tn! « vent :) le lituanien a

*-< représente phonétiquement par -t/a-<a- « si-

gne x; le latin a les deux formes, ainsi r~-<n<-m et fer-cu-

/MW de m<imc l'irlandais c~-y/Mr ft crible H, et r~-M/

ff chant M (de *~H-o-), et le germanique: got. jw~~r-~r

«graisse n et v. h. a. j~ a grange H(dcgern). *).

On conçoit dès lors que, pour un seul et même mot, on ren-contre !cs dcu\ formes du suffixe, ainsi

gr. aps-Tps- arm. arawr (de *tî-/ro-) f< charrue lat.

0~-<rH-m, mais lit. f}r-JH~M '< charrue ».

A cAtu do *-<yf)-, *-</f-, il y a un autre suffixe, exactement

synonyme, *-dhro-, -dblo-, représente par des mots comme lat.

fr<f;<-m etjia-H-m (en regard de irl. crialbar « crible »

et de v. h. n. ~/o~«/), etc. gr. -<E-M.), ~-TX:"< (de *~[:-

OAs- par dissimilation), etc. tch. ra-cf/f (v. s), ralo)

n charrue H etc.

~6. SutTixo *-?<- (et *-M<). – Le suuixe *-<< sert à

former des noms d'action, à vocalisme zéro de la racine; la

place du ton variait sans doute au cours de la Oexion

skr. ~fi-t; et ~i!-« « venue o, got. ~a-~HM- gr.

~-et- peut-être ut. ~ri'tmt~« quatite innée M

(cf. lit.

~'m«' « Mitre », littéralement <t venir n?).

skr. ?/? « action de porter )), got. ~ft-~aKr-j« nais-

sance » (de *M~-()-), v. h. a. (~<Kr-<« naissance (de

*?/-<<-), v. irl. ~f-<& (infinitiQ « porter D.

En latin, ce sufExe n'est plus représenté que par des mots

isoles et d'aspect altéré, tels que M~M en regard de skr. M~

w~/j « pensée H dans l'usage ordinaire, c'est une forme

élargie par -(~)- qui est employée, ainsi ~MH~ w~/dnM

C!I4MTRE IV

(COK-~H<M<!0.en regard de skr. ~ttt'~ ~«A etc. de même.

en irlandais et sans doute aussi en arménien.

Le même suffixe *-<e;- est souvent secondaire, ainsi dans

skr. ~MM-~ v. si. pelï « groupede cinq » lat. jemM-it-j;

v. si.<ï~v.

h. a. angus-t « angoisse », en face des

thèmes eh skr. at)!~aA et lat. aH~o~ angus-(tus).

Un suffixe *-t<M' beaucoup moins fréquent, est au sufExe

d'adjectif *-no-, ce que *-tei- est à *-<o- on le rencontre donc

surtout dans les langues où *-):!)- est le plus usité en slave et

en germanique. Le skr. ~t!A « chaleur o en fournit un

bon exemple.

2~. SufExe *t-. – Le sufExe *-<«;- forme aussi des

noms d'action, mais où l'idée de-l'acte même est plus en

évidence skr. ~an-fM-~ indique « l'acte de marcher », plutôt

que la K venue B de là vient que ce sont les mots ainsi formés

qui ont fourni le supin en latin CK~/MWj en lituanien:

!M/~)'/M« va manger », en slave ~o /e f/~M ft qu'étes-

vous a)lés voir? », et en sanskrit des infinitifs, en -tum (iden-

j tiques, pour Ja~forme aux-supins précédents), -<o& (génitif-

ablatif), -fafe(datlf), -tavai. A en.jugerpar l'indo-irànien, le

vocalisme radical est e et le ton sur la racine. Maisquelques

mots isolés ont un autre vocalisme:

zd ~M-~ (de *<M-<) « gué », ~K-J « pont )) (de

*/y-<< Iat.~of-<<< v. h. a. ftir-t (germ. *fur-du- de

*t!<-), gaul. Ritu -(magus), nom de lieu (aujourd'hui

J!a~/MK<) qui signifie « (champ du) gué '), v. breton rit,

glosant lat.,uadum.

lat. gus-tu-s, got. ~<M-<«-j «'essai )'

28. SuSixe *-tt~o-. – Le suffixe Indo-iranien *a- fournit

des adjectifs comme skr. Mr-~fa-~ A!f-<(K~t-~ « devant être

fait. H- et des abstraits comme skr. ~z~M K divinité »,

MORPnOLOOIE

zdyra~MM-Ott~-w « primauté n le slave a de même des mois

tels que ~tj-~tf enfance ».

Sous la forme féminine *-<tt;a-, on a les types got.

~t/a-~n/aK amour a, v. st. tMO/<M <t prière )' et, avec *-M-

(c'est-a-dirc *-<!?! ou, en d'autres termes, le précédent avec

le vocalisme zéro de la caractéristique de féminin *-a-), gr. rpt-~4- Pfm-T~ etc., ou les dérivas latins (a sufExe secondaire

-<-) tels que s/M-(nom. Mt'fM~).

Le sunixc est souvent élargi par un suffixe *-M~- ainsi, à

cutc do skr. f~Mï « bonté N, on trouve M~H-/M;M-MJ

(même sons) on rapproche le type gr. 9a'j).s-m';9-ç, 3o~).

an. Suinte *j<'M-. Le suffixe *-H!M- sert à former des

noms d'action neutres ou masculins; les neutres sont fré-

(]!ients ils ont le vocalisme e de )a racine et le ton sur l'élé-

ment prédésinentiel. Ainsi

skr. Mar-HM « action de porter », gr. !~p-!M; ou, avec

une forme dissyllabique de la racine, skr. M~rt-maK- action

de [)0rter », v. s). ~f&~ (russe ~r~n/a) fardeau ».

La forme masculine a souvent le même vocalisme et la

même place de ton, ainsi, à côté de skr. ~Ma" extrémité du

pitier de sacrifice », gr. 'c~p-~x, !at. /Mttj on a gr. T~Ut!?,

!at. <ef-m~; à côté de )at. /tMfM (do*<M<~my), on a v. sax.

/«)-nm (de */<o/mo) « rayon de lumière », etc. Mais le voca-

lisme zéro de la racine et le ton sur le suffixe se trouvent

aussi dans gr. a'j':[t~ a cote de &!)M! xa(t-jt~ u-ji~. Le

même suuixo donne aussi des noms d'agents, naturellement

masculins, comme gr. H-~v'« qui sait », skr. ~Aar-m~

« qui tient n te skr. ~Mf/M (neutre) signifie « prière a et

AM/~w~ (masculin) « prêtre H.

Les noms de ce type semblent avoir été souvent élargis

par Icsuuixo secondaire *o-, ainsi skr. cnf-MM-M-m « repu-

CHAPITRE .!V

tation », y.h.a. (~)~'t<-?K:;< 'en regard de zd -jfa~KSK-

« ouïe H, got. hliuma; en latin, ce fait est fréquent ~Kg?Ke~

etttH~mMtMm.etc.

De même que l'on a *Ko- & coté de *-mo-, on trouve

*-WMM-ac6 té de*-meM-:gr.6mjM:écriture') (a Argos)

de *Yps['p-c~x, v.. si. c~M « nombre M en face de c~ « je

compte!), lat. <tt<Kf;ttde'Mc-~M~ etc.

3o. Suffixe *-tf/~t< Le suffixe secondaire *-Hf~<- est

atteste par l'accord de indo-iran. *~fa~- et~do gr. -(~')~t:

sitr. pKfrtt-MK~ zd puera Mttt- « qui a. un fils », gr.

~ctp'-(~)s')t- «, qui a de la grâce )) en latin, il est élargi par

*-to-, soit Mt~MM~de *~û/MO- en regard de gr. *(~)o['

,FMt{. Le suffixe, tout à fait analogue, *-max<- de l'indo-

iranien n'a pas de correspondant dans les autres tangues.

REMARQUES GÉNÉRALES.– I. L'énumération précédente ne

comprend que des suffixes simples ou qui fonctionnent comme

tels: un suSIxe *-tMK- n'y figure pas, parce qu'il peut être

conçu comme un suffixe -;<- (forme vocalisme zéro) élargi

:par -M-~ ainsi gr. M-f~, en regard de )at. ae-HO-M~ got.

ai-w-s « durée, éternité H et de skr. ~yH- « durée ». Mais

certains des suffixes qu'elle comprend et qui-apparaissent

comme simples résultent certainement de'raccumutatiou de

stimxes secondaires; c'est notamment le cas du dernier.

suffixe indiqué, *-H~M~

Elle,ne.prétend pas renfermer tous les suffixes qui ont été

employés en indo-européen, mais seulement donner une idée

des procédés de formation. Beaucoup de mots, dont l'ana-

lyse est plus ou moins évidente, présentent d'autres suffixes

ainsi

skr. ~-n:<« ver ))', lit. ~tf-M: v. irL cruim, et le sy-

nonyme lat. uer-mi-s, got. !MMtf-M: ,avec un suffixe *-)Ke:

1

s)tr.tMKfi~,xdAMKM~,ts).~mi,)it.M-t<M-~got.

~MnM « tifs s, avec un sunixe K~

Et ainsi <tc beaucoup d'autres.

!i.i)tins)esfor)uat!onssecondaires~retementquiprecede

imme<)iaten)enttesunixesecondairea,enreg)e~enerate,!e le

vtxatisme zéro,ainsi:

1

i.-t.ttnon*Mdans*<j<A[),s)tr-~<ta-,gr.

-tj-t}-,f;ot.<f<a,v.cidessusp.a~<etsuiY.

i.e.M-etnon*m-danss)tr.~KrMM(~ourdeur.).gr.

~,xi-~{.i.-e. *-<-etnon* n dansskr att ta « brebis v. a).tt'i M

i.-e.*r-etnon*frd.)ns!t)tr.<<f<< paterne) ), gr.

i:ï:t: lat. /Mtr tM.

Htn)fn)f.dan''kstht''fm"<!t<'conda!r<"ttir<)d'unn)~tq!)!

r<'nf<'r)))n drja un "n~he, non ~ukment j'rjcmcnt présnniM)

n'"t\t'.Ht.n)aisaus'.it'antr<<'est-) dire l'élément radical,t<'nd';nt A .m~r !<' ~<x'ahsn)c zéro les p<cn)p)f"t sont peun<tmhr''ux, tnait ceci tient sans df'ute a re que l'analogie en a

<nn)in~!ajdiu'.)rt.f't arc qu'ont sfu)s subsiste ccu~quc

d''stir<'on-< ta nccspartiru)ifres ont conserves:

de *f< (){r. ~)~, skr. ~«, lai. ~<'m) Y~,)p <-

dt~ns Mot. (n )~ <' dem dizaines », gr. (-p:~ )Mv:t trois

dizaines ou *J°t,tf<-< dans s). *~i~< russe ~t'a J~<'a<'

« deux dizaines ».

de't'~ttvr (skr. M/tttr at '< quatre o. dor. etc.)

*t*f«r zd (a ~:tM<rfm « pour la quatrième fois «, (M<rtf)

« quatrième «, skr. <«riy< <' quatrièmede *nAt';< (skr. tx~t'a, ht. n<wm, etc.): *(~Httt<<o-, gr.

:~t-ï9-; neuvième

Le dérivé en *-)<)- de i. e. tt~ « dieu x (skr. ~t'aA, )at.

</f«f,etc.)est skr. ~<f ~i A divin 0, gr. (de *F-),

)at.~)M (de *~t«<<' J), soit i.-e. *~tu;

(de .F-yo-;),

CHAPITRE IV

Les verbes dénominatifs ont pu présenter aussi cette parti-

cularité, témoin att. ~.htM « je coupe le mie] »(de *n<K<-

yo) deri.vé de ~T-.

HI. Le redoublement jouedfrnslesformationsnominalesun

rote bien moindre que dans les formations verbales, et il n'y

a pas de valeur bien déunie, mais les divers types s'y retrou-

vent néanmoins

redoublement intensif, par exemple dans skr. A~Mr-~

(sorte d'Instrument de musique), v. si. ~[t-~o~' r. Ad/o-~o~1

« cloche B (de *kol-kolo-), lit. nomin. plur. A~M-y (sorte

d'instrument à cordes), MMtM « clochette )) ou skr.

~ar-A (forme prâkrite d'un ancien *&!f-<~)n écre-

visse)), lat. f~nœf (thème *kan-kro-).

redoublement ordinaire~ avec*e, comme dans skr. ~-7~~

zdca-X)';)Ma roue », ags. hweowol, &M'~)<<froue))(de'<M-Mt!

-*A:M-!t/~ anciens *k"é-k-lo- et *ti-), gr. yJxXo?'(de

*ë-~7o-~), lit. « cou M(qui peut représenter nn plus

ancien *ke klas), à.côté de la forme sans redoublement v. si.

~o/o c roue a ou lat. « castor », lit. bë-brus, comique

skr. ~-Mni~ «;brun )), a cAté du redoublement avec

*i dans lat. fi-ber « castor », gaul. Bt-a.);~ v. sLN-~n!;

v. h. a. ~&!f.

Participes. Outre les thèmes nominaux précédents, pri-

maires et secondaires, l'indo-européen avait des ~mM nomi-

naux <<~ <Mmej Mr&MX, ou participes. Des adjectifs

comme gr. Y.Xu-ro-c ou 01~0-~ ne sont pas des participes

parce qu'ils ne sont pas dérivés de 'thèmes verbaux c'est

seulement lors du développement des diverses langues que

des thèmes présentant ces suiExes ont été incorporés au

verbe, ainsi ;MM<M en latin.,

Toutefois on notera que les causatifs ont des adjectifs en

XOBPHOLOGtE

N~ <<~ qui présentent un *-< appartenant sans doute au thème

verba):

~r.)'<'itfaitvoir"n ~r~amontreo »

~t P*' jMr~K distinguer ~a-~f«rM- ma) famé x

ht. mona! m<Mt-<« J

)it./a~NM"jetiens« n /a<t!')M-tenu.,

et c'est à ces forme. que se rattachent les infinitifs comme

tit./a<~)<f<'tcnir't.e).~<<t/<<<etei!)ero,<'tc.

)~< M'u))i participes indo~uropeen!) proprement dits "ont

les suivants

t* Participes actifs de présents et d'aoristes en <K<

Q!tan<) il s'ajoute aux ittemet athcmatiques Mn!i redouble-

n?n~<f~i~ec!'t* M< fK< M< ainsi skr. <})< e étant n,

nonj.p)ur.~dN/gën.sing.a~d~enfaccdeskr.aj-~

<iie!'t'),<<in/<"it!!K)nt~);Y.t).tycetant))(dc*jm<t)

enfact'dc~t'j/H<'i)<tn,j~~M<'ii!'sont";gr.~(auneu

de *~): )at. (prae-)s-ens, etc. quand il s'ajoute aux thèmes

ath'u!.itifju''<.)~'d~uN<'n)ent(etace)uid'aoristeenj),ii il

a la f~rm'' M< a tous it'sc.T': skr. nom. !'in)<. ~<Mt!<(dc

*f/<t/(j)<'donnnnt",);r<'<tst,(de*M:<);dans les

deux cas, )'<'h''n!cnt qui précité le sunitf du participe a le

Yocausme M'ro. Quant aux thctues thématiques, le type

t~r. /~<irdM portant nom. piur. ~/MMn/ génit.

tin~. ~ir<!<«/t; gr. ~tpM~, ~?:tT! ~!p:< )at. «~fM~

M<M<<M !it. tt~aj, s), try fonduiMnt en char o admet

deux interprétations: 't~rf/~Mf-, *tt~,<v,t)n< ou '~r-

</on< *tK~<fm< suivant qu'on considère )'é)ement f/o

comme la voyelle thématique du thème *M;<'f< *tt<t< ou

comme la voyelle <)u suuhe Quoi qu'il en soit, ce suf-

xe s'ajoute à tous les thèmes de présents, de futurs et d'ao-

~~nstcs ainsi

gr. ?<!w, Tt~if, Tt's~ S~ 3~

CHAPITRE IV

Bo~O~TO~; E~0' 3~.T:M'~ X'.TC~TOÇ; ?~~(t), ).E~M' ~S~C~TO~;

~:mx,Teb~[6(M'no;;etc.

2° Participes' actifs de parfaits en '-tfct- (*-we/ – Le

suffixe a deux formes qui sans doute alternaient au cours de

la flexion; l'une, *-tfM-, est attestée par skr. nom. sing. -f~M,

nom. plur. -f~)M-a& (avec intercalation d'une nasale qu'il n'y

'a pas lieu d'expliquer ici), gén. sing. -a~ féminin nom.'

sing. -î gr. neutre -(.F)ac, fémin. -u~x (de *-uT-yo:) v.

sl.'fémin. -itt'-t~llt. fémin. -M-t; l'autre forme, *-t[)et-~ est

attestée par skr. instrumental -~ad-M;~ toc. plur. -fa/-j«

gr. génit. -,F;T-c;. L'éMment présumxata a d'ordinaire le vo-

calisme zéro ainsi j

skr. ~n~M « ayant laissé-», lit.'fémin. ~-tt~-t;

skr. rnoMy-~): « étant mort x, fémin. marnf-K~, lit.

fémin. mn'-Mj-~ v. sl. féminin -m~Mj-<.

gr. ~p~-(~)M;, SE3(~)t-(~)<,i{, etc.

L'opposition de gr. ~e[SM~ ~5-u!~ (en regard de skr.

M'f~K « sachant », fémin. fM-) suggère l'idée que le

masculin a peut-être eu en indo-européen le vocalisme e de

'la présufnxale, et le féminin le vocalisme sans e cette diffé-

rence s'explique par le fait que le féminin renferme un suffixe

secondaire ajouté au thème du masculin, et l'on rentre ainsi

dans le cas général signalé ci-dessus p. s~g le vocalisme e de

la présuffixale se retrouve dans got. zM;'t-!M~.r« témoin »

qui.paratt être un ancien participe parfait repondant a gr.

~a5M;.

3" Participes moyens. Le sufExe du participe moyen

varie suivant les langues. Dans'le type thématique,e grec

a (~po-)~ete-t, le skr. ('MdM-~ma<.M-& « portant)), fécond

~yft~-JmKtt-« sacrinant )), le latin ('~f<M-)mt!M-j (subsistant

seulement, dans.des noms propres), le slave (~;(f-)NM!

« con-

duit en char x, le lit. ~t~M (même sens), et le vieux

prussien (différent des autres dialectes slaves et t)a)tiques,mais J'accord avec les autres langues indo-européennes)

(poklausi-)mana-sentendu o. -Dans te type athématique,

le sanscrit a -atM au présent dxA-NM-A « trayant n comme

an parfait ~M~-<it<i- « s'étant éveillé » le grec a -,ts'<

comme dons te type thouatique ~.0: “ M': .M'a- etc.

Les participes conservent toute la ta)e!)r sémantique des

thèmes verbaux dont ils sont tirés, et ils ont, de plus, la

distinction des voix active et moyenne te ton est conserve

à la pt.xe ou il est dans te ttw'me vertMd, et, en grec, cest le

porticijM' presque seul qui le conserve, ainsi dans t op~)o

sition de <.t!HM'<ct de Xttc<.r<qui garde le soutenir du contraste

de i.-c-. *M~< /<t*'<' On aurait une idée incomplète de la

flexion des vérités indo européens si l'on négligeait ces par-

tici))es qui en font partie intégrante en un certain sens.

/[. Les racines présentent, à cote des thèmes

verbaux, des thèmes nominaux qui ne sont nuit' ment déri-

ves de ceux-ci, mais qui, faisant partie du même groupe

de mots, ont des sens tout voisins ces thèmes nominaux

ont donc la valeur qu'ont prise par la suite les noms dérivés

des thèmes verbaux et peuvent jouer te même rote que

jouent aittcurs des substantifs verbaux ou des infinitifs;

ainsi un datif ved. d;-f <' pour la conduite o du thème à

suflixe .cero skr. aj- vaut exactement ce que vaut en français« pour conduire et c'est de formes de ce genre que sont

sortis les infinitifs passifs du latin, comme agi; le datif

d'un thème sttr. «~-mox « connaissance », soit t'«/ m<in-<,

signifie naturettement « pour savoir et c'est de datifs de ce

genre que sont sortis les infinitifs têts que gr. f;: ;tt<:r un

infinitif comme represen~ L ~ht- ~f~'n. /ro

CHAPITRE IV

de thèmes en *a!- comme véd. ~f-KMn « dans le fait de

tenir, en tenant », etc. ¡

En revanche rien ne prouve que l'indo-européen possédâtde véritables Infinitifs, c'est-à-dire des formes, nominales

fixées tirées de thèmes verbaux, comme on a en grec ~f~EN,

~T~, X& ~E~o~~xt, ~Tn}~ 'Les seules formes de ce

genre qui sont peut-être de date indo-européenne sont celles

de'l'indo-iranien en *-f.f~a<; par exemple skr. f~a-i!t

« conduire en char o du thème vaiha- de fi}/M<t « il conduit

en char », qui rappellent letype des infinitifs moyens du

grec, <~pM6iM. Il convient aussi de rappeler les formes

qui-figurent dans les juxtaposés qui fournissent certains

temps aux divers dialectes: lat. ~fe-~ant~ MOMë-~Mt, moME-~

got. M~o-t~ « j'ai oint », M~o~~MM f<nous avons oint M

Y. sl. M~M f je conduisais », etc. le premier membre

de tous ces juxtaposés est une sorte d'infinitif et )e second

tUne forme verbale personnelle atone signifiant « être » ou

«faire a.

En somme, l'indo-européen ne semble pas avoir eu d'in-

finitifs, ou du moins les infinitifs n'y,ont eu qu'une très petite

place. Et c'est pour cette raison que la forme de l'infinitif"

dinêre d'une langue Indo-européenne l'autre.

Formation du féminin, Même quand ifs désignent des

êtres sexués, les substantifs indo-européens n'ont pas néces-

sairement la marque du genre les noms de parenté tels

que lat. ~t<<f et/nK~ M~~f et wor n'ont, soit dans four

thème, soit dans leur flexion, rien qui les caractérise comme

masculins ou comme féminins. Néanmoins ils ont un genre,

'puisque les adjectifs qui s'y rapportent admettent une distinc-

tion des deux thèmes, ~l'un pour le masculin, ~l'autre pour lé

féminin, et parce que d'autres substantifs ont eux-mêmes

deux thèmes suivant le 'genre. =– Les suffixes, essentiel-

MOnPnOLOGÎE

lement secondaires, qui caractérisent le féminin sont *-a- et

*r'

t" *-a- (vocalisme zéro 3). – C'est au moyen de *-a- que

sont formés les féminins d'adjectifs du type thématique à

skr. ffi<M-, gr. ~o-, lit. M)M- « vieux » répond un féminin

skr. jCMt! gr. ~x-, tit. sano-; à skr. j:fH;a-, gr. xXuï: iat.

-c/H<c-~ un féminin skr. crH<< gr. x).'jT~ lat. -c/t;M-; etc., et

d'une manière générale beaucoup de féminins de noms du

type thématique, ainsi gr. T:).s' 4 cote de T:).:7.s; dans ce

dernier exemple on voit la trace d'un contraste de la place

du ton entre le thème masculin et fe thème féminin; et de

mémo ~XM ~5M, '<eu~: wup~; skr. ~f;}t/a~aMf goût »

gr. ï, ]e type gr. en regard du type 7.=~ etc.

La flexion des thèmes en *-t<- comportait d'ailleurs, au

moins pour une.partie des mots, variation de la placedu ton

suivant les cas. Le même suffixe fournit des dérivés de

thèmes de substantifs du type athématique, ainsi gr. -t~p-x

en regard de hom. ~jj.ap, 'p~0-~ en regard de 'p? (ancien

*xpt0), lit. faMr-a « printemps o cf. gr. f~p, v. sl. M;M-t!

« printemps », cf. skr. MuaM~a/~) « printemps » i lat. or-tï,

cf. Os; etc.

a° *-)' ~)'a-, *y~ avec vocalisme zéro,

(~-t)'). – Le sunixe *-)' est en usage pour les adjectifs et

pour les noms d'êtrcs sexués du type athematiquc. La diffé-

rence de *-y~- et *-n'a' semble avoir tenu unifjuemen t en indo-

européen à la quantité de l'élément précèdent gr. m~i-,

de *Ep-y~ et mr~ de *i:cr< représentent sans

doute l'état ancien le nominatif de l'un serait *~s,:i (avec-[

de*-y.'

et celui de l'autre !r;M (avec -M de *-<)9, mais le

grec a généralisé là du type mT<!ï et a un nominatif xie;?~ en

regard dc skr. ~)h'an; inversement l'indo-iranien a généralise

'CHAPITRE IV

-et le nominatif correspondant à gr. ~oT~a est skr. ~<i~-ï

« maîtresse H de même dans les autres langues.

Devant le suffixe l'élément terminal du 'thème de

masculin a d'ordinaire le vocalisme zéro, mais aussi parfois

d'autres

thème desparticipes

tels que *)'OH<- fémin. *Me~K<-)'a-

skr. ~Mfa<)'a-~ gr. *~tpo';T-yei- (nomin. ait. ~JpsuM, lesb.

~sp~tM), v. sI'Ra-(de*~)'{tt-ya-), demémelit.~aHf~o-

(nomin. ~aKt-<) et got. yn/on~-y'f)- (nomin. yr;/f));<)

« amie ».

skr. thème masc. /~A~K- « charpentier B fëmin. nom.

<a~n.M gr. -;<x'[M' TSMKNct; skr. thème masc. r~M- « roi );

fémin. nomin. r~'n-< « reine », cf. irl: rigain (de *r<~K-!);

skr. thème masc. jy~MM- «jeune », fémin. nomin.~MH-~ cf.

lat. ~M-t-~).

skr. thème masc. /~H!<ar- nomin. fémin.~aKtt)' cf. Jat.

genitor, ~KEM(~) gr. Ye~T~p, yE'~TMp ys~iap~.

skr.-thème masc. ~~a~ nom. fémin. ~u- gr. ~5~,

<)Se~(de*Ssf-~).

Le féminin peut être tiréd'un-thèmc

différent de celui du

masculin et ne pas comporter par exemple ]e suffixe caracté-

ristique du masculin; c'est ce qui arrive pour ies adjectifs

en en germanique et en baltique got. ~M- « dur H

a un féminin ~a~c-j lit. « doux ))j un féminin

saldzo- (de jsM-y'o-), et de même.le féminin de gr. mX-j-{

-est TcoX~<x-)de *T;o~-ya-.

Les adjectifs thèmes en *-es- n'admettent pas de forma-

tion de féminin: skr. .rM-H~M/j K bienveillant », gr.

Eu-E~Cj etc. servent à la fois pour le masculin et le fémi-

nin ce sont pour la plupart des composés; il y lieu de

noter que les composés grecs tels que poBoSmrAo; ont aussi

une forme unique pour le masculin et le féminin.

Dès l'époque Indo-européennejil semble que le suffixe

MOKPnOLOGtB

*-ya- ait été Oéchi de deux manières, avec alternance *-)<

*y-('-f~ comme dans skr. ~MmnM~ génit. M<!)'aKt-)'a-A, ou,

sans alternance, avec )e vocaHsme zéro, soit *-i-, ainsi le

féminin de skr. M~i petit-fils », qui est skr. na~i-

génit. )M/!<~y-< cf. )at. nept-i-s, v. lit. N~<-< c'est ce se-

cond type, avec s au nominatif, qui a été généralisé en latin,

là où )o sutTixc secondaire n'a pas été ajouté comme dans

~Kf/ft-x, t'fiHt-~ et ainsi c'est rnaMM qui répond a skr.

~faafi ~M;M do */M'cM;~ (comme M;fM de *M«K<M), à skr.

&Mr<!M<~ etc. c'est par ce procédé que certains adjectifs et

tous les participes lalins en sont.vcnus à perdre )a distinction

du mascuiin et du féminin.A côté du féminin normal en *-)'< du type skr. <aH-<&

« mince )) (iittéraiemcnt « tendu o), féminin <a))n, cf.

iat. ~MMU, il a pu y en avoir un autre caractérisé par

(dont la forme à vocalisme i'.éro est -) soit *-t0-, d'où

le vocalisme xéro a été générausé dans toute la flexion comme

dans le type skr. )M~<~ et ainsi l'on a skr. <<!n~-A « corps »,

génit. ~M('t<~a/).C'est de cette manière qu'est formé le

féminin remarquabtc du mot skr. ~~HM~ (de *jM~'Mr~)

« père du mari n, zd/ym~Hf~ bom.'(~)sxap: lit. ~M~)-a~

)at. socer: skr. (fit~tiA « mère du mari », v. st. svekry, lat.

jtKr~f, v. h. a. jtf;~a~ c'est-à-dire i.-e. *j!<rn- de *jm<-

~rKC-, avec w après r en regard de -r- dans le masculin

do même, *wi- (de *r?-H!t<), attesté par v. st. yMnv,

got. -MMjft pierre a moudre u, est un féminin du thème

attesté par skr. ~fftfOM-, v. irl. M~ gall. ~fOMM (même

sens) )a métatheac de w est analogue aux faits signalés ci-

dessus p. io5. On entrevoit ici toute une série de faits très

complexes relatifs a la formation du féminin.Ce n'est pas tout. Car il existe un autre sutuxe, très

voisin du sunixo *-y~ et se confondant même avec celui-ci

au vocalisme xéro *-)' dont la forme & vocalisme zéro est-i-

A. MEtLUtT.

OnAMTKElY

(c'est-à-dire *) et qui n'est resté distinct de *-)M- qu'en

latin et en baltique lit.~&M-~ «terre )) (de*~M-/<),v.

s].

dérivé du ithème attesté par skr. /~?M-, gr: y0f~ et

zd ~m- (cf. ci-dessus p. 228) ou lat. ~H~tM dérivé du

thème temj!)M- de <<m~M.t c'est à la même série quetle sens

conduit à rattacher'les formations telles que skr. taM'f-~

'c force )),'ou gr. eA~E~ (-EM de *-M-yx). Dans lat. j~ec-M-~

'lit. ~M-<f connaissance », gr. (de*~Y-yx), etc., on ne

"doit pas voir des thèmes primaires en *-Te~ mais des dé-

rivés de thèmes à suffixe zéro *spek, *~i°N?-j *K~-j etc. –

'Les thèmes en *-y~ neservent d'ailleurs pas d'abstraits seu-

lement lit. f~É « fantôme et skr. ~c~ « déesse R (génit.

~~(~)y~) sont les féminine de lit. divas, skr. ~j « dieu »

lit. M/ skr. « louve ~\(avec généralisation de la

forme à vocalisme zéro -i-, dans génit. -n~('~)ya&)sont les

féminins de lit. M'MtU, skr. t;~a't '< loup x.

Si la formation du féminin est assez compliquée, te sens

n'est pas moins multiple. On peut distinguer trois valeurs du

féminin

i" Indication du sexe féminin, ainsi skr. « celle qui

engendre », lat. genetrix, gr. Ye'~Tetpc;.

2' Valeur abstraite: type gr. fnccuS~, et aussi fies noms

concrets comme lat. <a~t,' lit. ,~aM/~ [; main o, got. staiga

« chemin H. t

3" Valeur de collectif: gr. ~pMp-fci « ensemble des frères o,

v. sl. brair-ija les frères:) (sert de pluriel à ~m~«« frère))).'

L'adjectif a soit le thème de masculin (et neutre), soit le

thème de féminin, suivant que le substantif auquel il se

rapporte est ou masculin (ou'neutre), ou féminin. Mais il

reste à déunir en quels cas un substantif a l'un ou l'autre

genre. ~Le genre est masculin lorsqu'il s'agit d'un mâle, fé-

minin lorsqu'il s'agit d'une femelle, quelle que soit la forme

MORPHO~OCîB

lat. pater et ~rn~f appellent l'adjectif au masculin, ma<<)' et

soror l'adjectif au féminin. En dehors de ce cas, il n'y a guère

de principe absolu les thèmes en *-o- sont en principe mas-

culins et neutres; mais le grec et le latin en ont cependant

de féminins, ainsi gr. c~, (dor. eays;), tat- ~~M (le mot

germanique correspondant était un thème en -c-que suppose

le v. h. a. ~o~/M); et l'arménien en a eu aussi, comme le

montre M«; génil. ?;«;)y « bru )), en regard de gr. m~; il y

a donc eu des thèmes en intto-europcens de genre fémi-

nin mais ils ont été éliminés dans )ap)upart des langues ainsi

i.-c. *~M;MO-« bru est devenu thème en -n- dans skr. jMH~

v. s). M~&~Y. h. a.MKra; et est devenu thème en -M- dans

iat.H«fMsous)'inf)uef)ce de socrrts. Les thèmes enj'-a-et*-)~-

sont d'ordinaire féminins lorsqu'ils servent à caractériser le

féminin, mais il ne manque pas de thèmes en *-< et *-)'

qui désignent des êtres mates et sont par suite mascutins,

funai )at. v. s). (voje-)vod-a « conducteur d'armée H,

gr.~M-mt-a- (nomin. 3sn:),ouY.sL M-t/'t'(acc- &</a)

« médecin Jïj skr. y~(nomin. r~J) « conducteur de

char j), etc. Quant aux autres types de formation, il est im-

possible dedirepourquoi les uns sont masculins (ou neutres),

les autres féminins, pourquoi par exemple le type de gr.

~Y: génit. Xsys'j, est masculin, cc!ui de ~?, génit. ~7so~,

neutre, et celui de ~s~ féminin mais l'usage d'accompa-

gner ces substantifs d'adjectifs masculins (et neutres) pour

les uns, féminins pour les autres, est indo-européen, puisque

les types correspondants de l'indo-iranien, du slave, du ger-

manique, du latin, etc., ont la même propriété.

Ccm~tmtMM. -Deux thèmes nominaux peuvent par leur

réunion former un thème composé. En principe, et sous le

bénéfice d'une réserve faite ci-dessous, les verbes n'entrent

pas en composition.

CÏIA.P1TRE IV

Seul, le deuxième terme du composé, qui est nécessaire-

ment un substantif ou un adjectif (et jamais undémonstratif

ou un pronom personnel) est fléchi.

Le premier terme du composé reste invariable dans la

flexion;'l'élément qui le termine a le vocalisme zéro dans

'tous les thèmes do type athématique qui ont une sonante,

c'est-à-dire un élément' susceptible de se vocaliser

skr. tri-pdd-, gr. Tp[-m5-, lat. M-ags. S)' qui

a trois pieds )) de même lit. ~&y'M « a trois pieds », etc.

gr. <j5u-e~ (*F':<5u-FmM-) skr. ~m/M-f~t~ « qui a des

dons agréables ».

*dans skr..M-~< « unefois », gr. x-ig,Iat. ~i'm-cA'.

*p- (en'regard de *ne, attesté par skr. M~ « ne. pas », v.

sl: ne, lat. <M[~«<], etc.), dans skr. ~-y'Ba<a&, gr. ct'-Y~MTo- lat.

t~MtM.r (c'est-à-dire tMno~M de*m-~Ko~), got. Mtt-~KM~

arm. aK-Mna!f~< « inconnu )).'

*dus- dans gr. Bu<7-tte~ skr.~K)'-MMna&

« qui a un

mauvais esprit M.

En l'absence d'une sonante, *e subsiste dans les thèmes en

ainsi gr. (,F)~M-p6Xo;, zd m?etM-/a.H: « texte x ()itté-

ralement « construction de paroles ;))..

Un thème thématique a au premier terme d'un composé

le vocalisme *)-: gr. hm-S~o;; v. s). ;M)-o-t « qui fait'

le bien » lit. gera-déjis (même sens) got. guda-faurhls

:<qui a la crainte de Dieu x gaul. f~H~o-MM~K~ nom propre,

signifiant « quia un champ blanc ». Le cas où le second mot

commence par une voyelle appellerait une discussion dans

laquelle il est impossible d'entrer ici.

Il est douteux que le premier terme ait jamais été un

mot fléchi, notamment un locatif, en indo-européen, comme

il l'est par exemple dans gr. n~M-ye'n]; « né à Pylos » ou

dans skr. ~)'~aA « qui marche à la tête ».

WORFHni.OCtE

Les dateurs ~mantiques des composés sont assez diverses

tes types essentiels sont tes suivants

t* La valeur gramrnalicale propre du second terme est

conservée, )e rap~rt des deux termes pouvant d'ailleurs être

quetcon<nie ainsi apposition dans gr. !i~tr~, « devin-

tnf~iecin s)tr. M/o r~ f prêtre roi t adjectif et substan-

tif gr. xx~ KSA: skr. a~Ajr~ A~nM~ <' mâchoire inférieure o

complément et substantif: gr. ~y~ ~tX~s,, skr. m<j/~ jr~ME « s<fur de la mère c'est de ce df'rnicr cas que retève le

type frefjuent des comjtoses dont te second terme e''t un thème

à sumxe xero, portant téton, athemati~ut', comme dans gr.

~i:). lat. /H ~*yMJt~,sl. 'w~t (non)in. v. s).

m~t~) f ours 'tjitterntempnt « mangeur de miel ce qui est

le sens de '~r. ~M< Jt/ ou tttetnatique, comme dans gr.

inAs ~): lat. ~rm~~ff~ ru~'M* t~t~ « pf)rteur d'eau o,

slr. ~Mm/~d ~rJ/' M faiseur de rases M les thèmes qui figu-

rent nu second terme de ces composes ne sont très souvent

p<)t attestes en dettors de la < omjwtsitu't), et plusieurs ont pu

nej.onais exister !s<tten)ent

Le r'tc ~rammaticat du se< ond terme est change, et le

c«mp<~ <"<tun ndjectif indiquant que le second terme est tel

ou tel homme, ot) tt'tte <tu telle cttose gr. ~x~~T:

M qui x un sein profond a, lat. m~M ~M/m~~ « qui a une grande

Ame a, sLr. ~rat~ ~u~ qui a un'' thevetun* d'or », v. s).

~Mno t'JK f qui a des ctteveu~ noirs a gr. 3~ ;JK~ skr.

f </Mf mon<t/'qui a un mauvais esprit a, etc. Ce sont les

com~tse''~J< Le tf~n est te plus souvent sur le premier

terme, et ceci permet parfois de marquer la différence des cotn

poses possessifs et des autres gr. ic:Aj-?p: est un composé

possessif, mais xy~ -p:~ si~niue «qui

tourne tout a skr.

f<i/d /'M/~ signifie M ms deroi »,

mais r<~ /'M/rj/' e dont

le fils est roi, qui a pour (its un roi est un compose possessif.

3' Ln troisième type, plus obscur, renferme des mots

CHÂ.PJTREIV

dont le'premier terme a Je caractère d'un,thème verbal;

ainsi gr. xp~e-xfxxo~« qui commence

le mal,auteur du

mal a, cf. Kp~EH, avec voyelle *c à la fin du premier terme,

~ya-tnN.ejM; « qui fuit la guerre a, cf. '~y~, avec voyelle

*o à la fin du premier terme;'de même zd Mn~a-~M~M-

« qui trouve la gloire )), cf. zd m'<MM<t « il trouve )' mais,

en indo-iranien, on trouve d'ordinaire au premier terme un

thème departicipe

skr. MW~M~ « qui trouve le bien »,

zd~ï~ûëQo- « qui faitprospérer

le monde a.

Dans le premier des trois types, le second thème conserve

sa forme propre dans les deux autres, comme il a le carac-

,tère d'un adjectif, il subit les modifications nécessaires à

l'expression du genre masculin: gr. ).euxf.'AeM: est un composé

possessif de ).e'JM-et t!)M'M-, zd~&fMOs-un-composé du

troisième type de ~i'<i~;tn<- « faisant prospérer » et ~KM-

(féminin) « monde ».

La très grande importance de-la composition en indo-eu-

ropéen ressort de ce que les noms propres d'hommes étaient

ordinairement des composés tels que gr. 'Imm-~SM' siu'.

.t4fM!-ma&aA (qui a [fait] le sacrifice du cheval), gaul.

.E'~o~'MK«.f(tète de cheval), ags. Bo-ma~r-(célèbre par ses

chevaux), v. perse Aspa-éanah- (qui désire des chevaux). Ces

composés avaient des ~formes brèves (ou hypocoristiques),

comme gr. 'I;nrh{, ".hmus, ''hmuM.M, etc.

Il est inutile d'ajouter que les suCixes secondaires peuvent

être ajoutés aux thèmes des composés, comme à tous les

autres, ainsi*-yo- dans gr. e~M-~o; (*~M~'K-jh/) « qui

vaut neuf bœufs a.

b. Flexion.

La ûexion des substantifs et adjectifs seprésente

sous trois

aspects différents, suivant que le thème se termine j° par

M(mPIMM)GtE

consonne ou sonante 2~ par 3" par la voyelle théma-

tique-</<)-.

Le genre neutre est caractérisé par la flexion, mais il se

confond avec le masculin 4 tous les cas autres que le nomi-

natif, le vocatif et l'accusatif, et, pour ces trois cas, il n'a à

chaque nombre qu'une seule forme, ainsi en grec nom. voc.

aec. sing. ~jyM, ptund~Yx;en latin t'K~HmetKt~a, etc. La

forme de nominatif-vocatif-accusatif pluriel neutre est celle

d'un ancien nominatif collectif féminin; de là vient que, en

inclo-ouropécn, le verbe qui avait un sujet au pluriel neutre

se mettait au singulier; la règle subsiste en grec (~x ~<!)x

Tp~e'.), dans ics g~thAsdc t'Avesta et dansquetques exemples

védiques; en baltique, elle a eu cette conséquence curieuse

(jne la 3* personne du pluriel a disparu la forme de singu-

lier des verbes en usage avec un sujet neutre a été géné-

ra)!sce.

<*Thèmes terminés par sonante ou consonne.

Font partie de ce type les thèmes en *-)'< ou *-)<- et*-tMt-

ou le vocalisme zéro du suflue a été généralisé, ainsi s~r.

;N/'<i- « petite-fine x et j~afftt- « mère du mari o, v. s).

svekry, )at. ~ecnMj etc.

Comme dans le verbe, il y a trois moyens de caractériser

chaque forme la désinence, le vocalisme de l'élément pre-

désinentiel et la place du ton.

L'ablatif n'a pas do forme propre dans cette série il se

confond, pour la forme, au singulier avec le génitif et au plu-

riel avec le datif.

j. Désinences.

Singulier.

Nominatif (masculin, féminin). – La désinence est *-j

CHAPITRE IV

pour lestMmes

terminéspar

une consonneou par

les so-

nantes *i, *u (et *m?)

zd ~a-c-~ « parole lat. Mp~ ~Mpc-~j gr. M~ (o)T;).

gath- Czo~f tel que toi x de -axf-f~ gr. i~; (-~

de *-mT-;), )at. feren-s (-ens de *-ent-s), lit. fe~a-j- de

*-tï~f~v. pruss. JMMK~M~ « homme ».

skr. ~A/zda~ « serpent », gr. Ss[-ç, liL~ « mou-

ton M/iat. oui-s, norois runique -')tK<j~ got. gast-s « h&te )',

lat. hosti-s.

skr. ~~j zd ~M-~ « bras w, gr. ~%(t)- got..fMMM-f

« fils », lit. jin: (même sens), lat: m«KK-

skr. ~a~-A « petite-fille H~ iat. M~v. lit. nepti-s.

skr. ~affM-& « mère du mari », lat. socru-s, gr. o~pu-t.

skr. ~«-& « ciel M, gr. Zsu;.

zd Zyli (de *a-~ thème *~)MM-) « hiver », lat. &)M.

~La désinence est zéro dans les thèmes en *r et en *n, et la

sonante manque alors dans une partie des langues

skr. j~M~ (thème ~H~)~M-) « chien », zd j~~ lit. j~

(génit.HKj), gr. x'jm~ (avec -') final), de même lat. Aorno

'(sans -annale),'got. NM~a « bœuf )),genit. ~M~MM.

skr. MM~ (thème M~) « mère », lit. mo/ë « femme H,

gr. ~i:t)p, lat. ma~ v. irl. ms~ arm. ma_yr, etc.

Vocatif (masculin, féminin). Désinence zéro

skr. aA~ zds~«. serpent », gr. !c[; lit. ate« « mouton

Accusatif (masculin, féminin). Désinence'-m en indo-

iranien et italique, *-K dans les autres langues avec les so-

nantes voyelles *i et *t<; ta nasale forme diphtongue; ailleurs

elle est voyelle

skr. &!A«-K< « bras », gr. Tn~-v, lat. manu-m, Y. pruss.

~KKK-M"« fils »,

HOaPHOI.OGtB

skr. tNK-M «serpent )', zd a~t-tt~ gr. S~ v. pruss. MaM-M

ftnuit;)at.KOC«-m~<Km-m.

gr. ~~y/t-~ !at./erm<-em~v. pruss. jM;t;Mm(-;K homme x.

Nominatif-accusatif-vocatif neutre. – Désinence zéro

skr. mfi~H « miel, hydromel gr. j;j, v. pruss. tneddo

tmie]']!tt.~<sitr.KM"genouM,gr.n.

skr. M;ima <<nom n, lat. n~KM~ gr. S-M~x.

Gcnîttf-abtattf. Désinence: *-f~ la forme

pourvue de voyelle (e ou 0 suivant les langues) apparaît en

principe après predesinentieite à vocalismezéro, la forme sans

voyelle après predesinenticjte pourvue de voyelle

skr. ~ti-K-a/J K du chien », zd ~tt-~ v. lit. j~M-n-M (mo-

derne ~Ktij), gr. 7~)- v. irl. con (de *fH-K-o~), )at. ~a<-f-H

(de *pal-r-es),ou aussi, sur quelques vieilles inscriptions

latines, désinence-;t.r(de*-M).

skr. j;:M-f! n du Sis )), xd AKH-ao-~ lit..tfiH-fM-~ got.

JMM-««-j,ht.KMn<('-Mde*-f)«-

Datif. Désinence indo-iranienne *-ai (skr. -e, zd -e, et

-atue~ant les enclitiques), v. sl. -i, )at. parexemple dans

skr. ~infif-t: pour le fils », v. sL j~nf~ skr. ~«r-~

~pour)epero):,tat.~ff-<.

Le timbre do ta voyelle de la diphtongue ne ressort pas de

ces correspondances, car,a)a fin du mot, v. sl. -i et lat. -i

peuvent représenter *ei, <!<et oi les infinitifs grecs tels que

,Ft3-[<.s'Mt en regard de skr. f;m~M indiquent seuls qu'il

s'agitdo*-<!<.

Instrumental. Les désinences divergent d'une langue à

l'autre; il y aura lieu d'y revenir dans une note d'ensemble

sur les désinences en *-?- et en *-m-.

CIIAPITI1E IV

Locatif. Désinence *-i alternant avec désinence zéro

véd. Hu:fdMK-< et man~aM « sur la tête.)), gr. <ti(.F)st(-~

de*-e~)etm(7')~t"toujours));"Iegrecaaussi conservé la

désinence zéro dans l'adverbe xi(~)~« toujours », mais n'em-

ploie plus dans~la déclinaison normale que (et ta forme

tient la place a la fois du locatif, de l'instrumentât et du

datif Indo-européens) M!p.[de même tat. ~0)KM-e (tenant

la place de locatif, d'instrumental' et d'ablatif et got. ~'M~M

f<(dans)rtMmme));Icv.sI.~aHMK-e"(d,!nsla)pierre') »

aladésinencezéro,suivied'unepréposition< c.

Pluriel.

Nominatif et vocatif (masculins, féminins). Désinence

distincte de celle du génitif par le fait qu'elle ne pré-

sente aucune trace d'alternance vocalique 1

skr.ntK~'M-tt&<tlesSIs)),v. si.i;ynf)!e(toutes les con-

sonnes finales sont tombées en slave), got. jMm/uj (de

*fMMm') zd ~a~ dor. ~~s(~)-e; v. lit. HMtcr-a « les

femmes')), skr. mai~r-~ « les mères o.

Accusatif (masculin, féminin) Désinence *-n~ avec -at-

second élément de diphtongue après *-i- et *-M-~H voyelle

ailleurs:

crétois u'[u'v~ « les fils got. ~MM/t-n~ « les fils H.

got.. ~M.tf les hôtes )t, v. pruss. a!Ky~-M~« les oreilles H.

skr. j;~K-n& « les chiens ;), gr. -e(;, v. Irl. œK-Sj lat.

~omM-C (-a de *-<Kî représentant*), v.pruss..nmOKMt-tfM

« les hommes ».

Nominatif-vocatif-accusatif neutre. – Désinence iden-

tique à la forme à vocalisme zéro du nominatif des thèmes

féminins en (v. ei-dessustp; a63) r_

WOBPHOLOCTt

skr. jan< < étant gr. 5~* ~t ~7fM< a.

Ici comme partout,se combine avec une sonante précé-

[dente;de)a:

*<ff:ve<).<W"troi<v.<r;,)it<r)'-(danstf~/<~t«treize t),)at.<f<-dan!) tri ~;M<a"troisdiMines",v.~r).

(n,enregardd<<r<v~:gr.h,)at.<rM.

véd. nama les '"m" (avec <' 'i".<) de i.-e. *y

c'Mt 4 dire M).

tj)d<in('nce*d.attette<'parY.');<m<Ha"non)')"t

par ){<)<. namn-a a noms <N<r<M a « cœurs cst la forme

[ a t<K'<t))!'mc du m~me nominatif, à moins qu'il ne s'agisse

d'uneforme ana)o~i<pM du t)))C thématique ted. ~M~,

v.

t). /a « j""f!s ){ot. ;Mjh) re se retrouve dans )at.

M~tM;M«tn'i!'diïaine'<fe()uisend))eengarant!r)'an

tiquit*

t. ),€!< fonnea a tté:)inence zéro romme zd mama esprit;)

f (a de indn-irnnien Ot) e'etptiquentaisément par des faits

de pnon/tique stnt.iftique: i.e.*) tombe toujours devant

voyelle et, par suite, un ancien devait se réduire à *-6s

devant voye))e initiale d'un mot suivant.

La tinate (et ?) était originairement celle d'un nomi-

natif, mai",Mns doute par analogie du singulier, elle sert

jtour les troi!) cas qui ont au neutre singulier une forme

< omtuune ceci montre que, d<< !'epo<)uc indo~umpeenne,

< ette finale était sentir déjà comme une désinence, et non plus

comme un sun~e de collectif femif~in. avec désinence zéro.

f.enitif. Désinence t)m nu *~M, suivant )c traitement

detanaMtetinaie:

L kr. ~<it< am des chiens zd tf)t; am, gr. t~v-M' lit.

~M,v. irl. f<m n (devant voyelle), tat.

can-um.

t

On notera fjue le grec a ~v, perispomene, et le iituamen

CHAPITRE IV

-M, d'intonation douce; et' que véd. -aw~ gath. comptent

souvent pour deux syllabes en vers.

Locatif. Une désinence *-su est attestée par l'accord de

l'indo-iranien; du slave et du baltique le grec a -m qui

'n'a pas de correspondants ailleurs

skr. h-M, v. st. M-cA:~ v. lit. tri-su cf. gr. rpt-m.

Datif-ablatif et instrumental? Les désinences sont en

*-M-et en *-m-, et ellesseront étudiées

dans une note spéciale

ci-dessous.

-Duel.

Nominatif-vocatif-accusatif '(masculin, féminin). – Le

greca -e, ainsi dans Trx~p-Ej le védique-~(aïternantavec-~K),

ainsi dans ~f~ « deux pères j le vieil irlandais atbir s'ex-

plique bien par un ancien */c~ ou *~Ms'e il semble donc

que la désinence ait été i.-e. *-f; l'alternance quantitative de

est parallèle à celle qu'on observe par exemple dans la

désinence secondaire active de l~ personne du pluriel véd.,-ma et -ma.

'Les thèmes en *-t- et en *-«- ont des finales particulières

*-t et *-« où il est impossible deretrouver

la désinence pré-

cédente, mais qui sont suspectes d'être analogiques des

formes denonis thématiques du type en*-t~ skr. f~a « deux

~loups v. si. ~/t~, gr. X6xM

skr. a~t e deux serpents », y. si. Kfjë « deux nuits », lit.

nakli (même sens) de*tM&~ v. irl.~at~ « deux poètes », de

*~a<t.

skr. JHM:! « deux fils », v. si. syny, lit. t~SM (de ~KM!!).

Nominatif-voeatif-accusatif neutre. – Désinence *-< skr.

/anft~-t « deux races », KiiM!St!-t « deux noms », v. si.

sloves-i « deux paroles s, /t'mett-t « déux noms »; zd'

MOttPHOLOGtE

(vi-)sait-i « deux dizaines B, )at. ~K<-t le grec, béotien

(ff-)M;-[, att. s&[, est seul à indiquer *-< bref.

Génitiflocalif. Le sanskrit a -c& qui répond bien à

v. si. -M skr. /&M~-o~ « de deux races f, v. s), t/o~n

« de deux paroles ».

Datif-ablatif(?) -instrumental. Désinences en*-M- et

*~<

Remarques générâtes sur les désinences en et en *-tM-.

Les désinences en *-?- et on *-m- n'ont ni la forme ni la

valeur rigoureusement définies de celles qui viennent d'être

énumérées. Dans le texte homérique, le seul document

grec ou, a part quelques gloses éoliennes et béotiennes, on

puisse les observer, elles sont toutes représentées par la seule

désinence-f~(' qui sert à ta fois pour le singulier et le pluriel,

pour le datif, l'ablatif, l'instrumental et même le locatif.

D'autre part on rencontre malaisément deux formes de ces

désinences qui se recouvrent exactement d'un dialecte à l'autre

le germanique, le baltique et le slave ont m là où l'indo-ira-

nien, l'arménien, le grec, l'italique et le celtique ont des

représentants de M, et, cette différence même mise à part,

les formes ne se recouvrent pas exactement. On trouve en

effet

Instrumental singulier arm. -b (-w après voyelle), ainsi

/MfJ-<!Mt-~ « par la fiancée n, ~<<-t<' « par le cœur )) (ce -b,

-w peut très bien répondre à gr. -) tit.-mt, v. si. -m! lit.

MiMM-Mi, si.~Mt;-mi

Kparte fils ».

Instrumental pluriel: skr. -??, zd -~M: skr. mMfi-Mt7)

«par les fils n, zd &i~H-~H par les bras x arm. -MA (-H/M

après voyelle): A~rj~M-~A « par les fiancées », ~r~Mt c parles cœurs n, c'est-à-dire la même forme qu'au singulier avec

CHAPITRE IV

un-~inexpliquéqui.marqnelepïurieISv. irl., ~(de*)

~~& « par les poètes (servant aussi''de datif); lit.

v.sL-yH~dansHL~HH-v.sLjy~<tparlesutsM;ces

deux formes supposent *-M~ qui rappelle zd'M enfin il

faut citer ici la désinence de datif-instrumental v.' isL -j

got. -7~ de v.-isl. ~'?-M~, got.j~m « par trois puisque

l'islandais -r atteste la présence d'une -s finale.

Datif-ablatif pluriel: skr. zd-~yo:'skr.

« pour les fils D, zd ~H-~u« pour les bras H lat.

oui-bus si. -WM(de*o~P) ~yMK-MA « pour les fils », v. lit.

-MH-MHJQp01]rlesRIsN.Datif-instrumental duel: skr. -~Ay~Wj zd-~ya (avec un-~

'Ënal~qui peut représenter un indo-iranien -~), v. sI. -?/ME:

skr. ~~M~ya~ v. sL j~MM-m~ « pour deuxfils M, zd a~)'~

« pour deux serpents a le lituanien n'a que -M datif

MC~-M f~pour deux nuits a, instr.Kù'

Les désinences en ne sont d'ailleurs pas inconnues

au slave et au baltique puisque le slave a les datifs ~c « à

toi», sebë a à soi H, et de même le vieux prussien ~M~, sebbei

-en regard de lat. libi,'sibi.

Il est évidemment impossible de poser ici des formes indo-

européennes, car les dialectes divergent d'une manière essen-

tielle on est en présence d'une situation profondément;

troublée les méthodes de la grammaire comparée ne per-

mettent~pas de discerner les formes anciennes et la suite des

transformations que présente chaque langue.

p. Vocalisme de Felément prédésinentiel.

Le vocalisme de\rétément-prédésmentiel caractérisait les

formes casuclles au même titre que les désinences, et le grec

le montre~encore assez dans une flexion comme celle de ~T~p

TMTEp,T=KI~p~ T=aTp-C,,T:a-Cp.X-T[–– KTCXTMpj CfïTXTOp-a.Mais il est

MonrnoLociE

impossible de déterminer exactement quel était l'état ancien,

parce que tous les témoignages possibles se trouvent obscurcis.

Le grec a bien conservé le timbre des voyelles indo-euro-

péennes, mais il a profondément simplifié la flexion nomi-na!c et, de même que le nombre des formes casuenes dis-

tinctes s'y est réduit de huit à cinq, les alternances vocaliques

y ont été réduites a deux ou trois ao maximum dans chaque

flexion. En indo-iranien les timbres des voyelles *e et *c ont

été confondus dans l'unique timbre a il subsiste, il est vrai,

une trace de la différence tout se passe dans la dcctinaison

comme si i.-c. *o en syllabc ouverte était reprcscnte par indo-

-iran. et i.-e. par indo-iran. mais, si ce traitement

de *c laisse entrevoir le rote des alternances de timbre, il a

obscurci d'autant celui des alternances quantitatives. Les

autres longues sont connues .'t date trop basse et sous desformes trop altérées pourqu'on y puisse trouver plus que des

traces de l'état indo européen. Les alternances vocaliques de

Feiement prédésinenticl dans )a flexion nominale sont donc

mal connues. Les faits suivants permettent néanmoins d'en

entrevoir l'importance.

Ce n'est que dans certains cas tout spéciaux que l'élément

prëdesinentic) ne présente pas d'alternances vocatiques.

Ainsi

t"Les participes des verbes à redoublement: skr. nom.

~Mfft « donnant e (de *</f-<), génit. ~~<-at gr. StM;

(do *Ms-), M~T-=;.a° Les thèmes où un a a été combiné avec une sonante

précédente ou une « sonante longue o (cf. ci-dessus p. a5y).

skr. (M)~n}-A )))ere du mari !) ace. sing. (tm~tt~-am

gen.sing.ntu-at.

v. sL jft'~rVj <t ïn&rc du mari 't acc. sing..f~Hf-î

gen.sing.m~'ntt'-e.

CHAPITRE IV

.gr.~o~pEi-; acc.sing.~ ))

g~n.sing.o~(f)-

gr. x!; acc. sing. '))

''g<;n.sing-.M(~)-

skr. n~t-A«rivHro)) u acc.sing.)M~(?)y-Mgén..sing.Ka~t!A.

skr.~«chant)) acc.'sing.~r-a/H

gën.smg.~f-

3° Les noms dérivés en*on- (cf. ci-dessus p. s3~), comme

gr. trrp~Nf, ytpxSNM~, lat. CaM~ CaMttM, cf. v. sI. ~ra~&M-e

«lescitoyensM.

~En principe, et sauf des cas de ce genre, l'élément prédé-

sinentiel des thèmes terminés par consonne ou par sonante

présente des alternances voca)iques, et l'on rencontre tous les

types.possibles de l'Indo-européen, c'est-à-dire:

L'alternance de timbre, e o, n'était.pas commune à tous

les mots par exemple, parmi les thèmes en -): il en est dont

le nominatif pluriel est *-eH-~ le locatif. *-<:)!-< et l'instru-

mentat* tandis qu'il en est d'autres dont le nominatif

plurielest *-on-es, en regard du locatif *-eM-t et de l'instru-

mental *-g-M<('f); c'est-le contraste de:

rco». snrca. nav. ew voc. snrca, n. u

skr. ~a a mâle ~-a~j- z~

~MM « pierre a ~m-NM-j ~M-aH-/ ~M-

auquel ie grec répond par

ofpcr~ cxpj-Sf; ~pc-e't

ax~&)'~ fx~-c' fxx[A-ov-L(remplaçant I.-o. *MgMt)

MORPHOLOGIE

On voit que le grec a étendu le timbre o de certains cas a

toute la flexion. D'autres langues n'ont gardé o qu'au nomi-

natif singulier et ont généralisé e par ailleurs

lit. a~M~ « pierre))~ nom. ptur. a~K-cn-]oc.a~MMM-(w~

v. sl. jhtMy &:m-oi-~ &:m-eK-<

Les langues ou l'état ancien transparait le mieux sont le

germanique

got. <ïM~~ « boeuf nom. plur. <?H/tï~ dat.-loc. sing.

f)tf/M-!H (gén. plur. OH~-M-f)

et surtout ['arménien qui ourc

nnu. mna. sor. rw aes: we. amo. nssm, maa.

HM/H « personne » <!H/M~ ftH/-<K CK/'am-~

/MrjM « f!anccc o /Mr~-«K-) /Mrj-in /M~-<!m-t

(en arménien, i et M devant M représentent i.-e. *c et *o)..

L'alternance de e et de o tenait une grande place; on la

retrouve par exemple dans les thèmes en *-r-~ ainsi

nos. emo. nou. vws. aoc. ema. mmn. c n.

skr. ~t/fM « sœur o j~-ar.aA ~af-< svds-r-bhib

lit. ~!t! (sès-er-s) jM-er-~y'~)B

en face du thème sans alternance e/o

skr. Wtt~ « mère n wa~~r-~A Mj~r-t w~

)it. M«fM « femme B MiA-er-j ;HC<-cr-fj/t~

Le latin a conserve l'opposition dans soror et MM~fj mais

en étendant I'<? du nominatif à toute la flexion de soror.

L'opposition de c et o n'est conservée dans la déclinaison

nominale grecque que par les neutres en *-es-:

gr. v~; « nuée », génit. t~c-E(:)-3;

v. si. n~-c ciel o, H<&-M-e.

A. Meravsr. t8

CHAPITREIV

On n'a pas déterminé d'une manière générale quels sont

des mots qui présententTalternanco de timbre t o et quels

sont ceux qui ont seulement e. Mais il y a au moins un cas

oùun principe d'alternance apparaît en regard d'un simple

qui a e, le composé a souvent o, ainsi gr. rai^p, irrcàpe;

OTWTcùp,àftà-ropeç (aveco généralisé dans toute la flexion); <pp^v,

ypevôç: ayptoVj àfpsveç (avec o généralisé). Or, en regard de

pit-dr-cth « les pères », le sanskrit présente ivàt-pii-dr-ûh

« qui t'ont pour père » avec un qui indique un ancien o, et

l'arménienj plus net encore, a entre autres le contraste suivant

de anjn « personne » et du composé mi-anjn « moine »

(littéralement « personne seule »)

loc. anj-in nom. plur. anj-in-(kh) instr. anj-am-b.

mi-ànj-in mi-anj-un-(kh) mi-anj-amb.

Il y a trace d'une alternance analogue dans le verbe en

regard de uelim, le latin a nôlim qui suppose *ne-wlïm et

l'anglo-saxon a,, en regard de wile « -il veut (ancien *weli),

nele « il ne veut pas » (ancien *ne-wali).

A* en juger par le sanskrit-.et par les traces des autres

langues,les cas où la voyelle prédésinentielle avait le timbre

0 étaient au singulier le nominatif, l'accusatif (et peut-être le

vocatif?)dumasculin-féminin, au pluriel le nominatif mascu-

'lin-féminin et neutre, au duel.le nominatif-vocatif-accusatif

masculin-féminin.

Si l'on veut expliquer les rapprochements d'une langue à

une autre, il faut tenir compte des alternances ainsi la flexion

du thème *ped- « .pied » est nom. sing. skr. pàt, dor. tm:,

c'est-à-dire i.-e. *pôt-s; nom. plur. skr. pàd-ah, gr. T>iî-zç,

arm.ot-(hb),

c'est-à-dire i.-e. *pôd-es génitif sing. skr.

pad-âh, lat. ped-is, c'est-à-dire i.-e. *ped-élàs le timbre e

est généralisé par le latin, d'où pis, pedem, pedès, etc. le

timbre o par le grec, d'où koûç, tmox, i:eBoç, etc., et aussi par

MORPHOLOGIE

l'arménien; ]c germanique a étendu à tous les cas Vô du

nominatif, ainsi a l'accusatif singulier got. fotu (de *pôd-if) sur

lequel a été refait le reste de la flexion du mot. On voit par

cet exemple combien le vocalisme de l'élément prédésinentiel

est troublé dans les diverses langues.

La règle la plus générale est celle-ci devant toute dési-

nence commençant par consentie (y compris les sommes con-

sonnes), l'élément préde'sinentiel a le vocalisme ^éro, pour autant

du moins que le suffixe présente une sonante qui puisse se

vocaliser

v. att. çpa-ïf (aussichez Pindare), avec a représentant *ut

en regard de yfrfyi, tjfvi-i$.

gr. r.xxpi-31 en regard de 7:xrf,p, -x~ipot.

gr. sï]-/S-c'. avec s substitue à u d'après nrj/i(F)ti, etc.

local. plur. skr. sflnù-sii « chez les fils », v. sl. symï-cbû.

instr. plur. skr. st'nui-bhih « pourles fils », v. si. sym"i-mi;

cf. got. sttnu-tn.

instr. sing. arm. bars-am-b « par la fiancée » (avec -am-b

issu ia'-n-bhi).

Le vocalisme zéro de l'élément prédésinentiel dans les no-

minatifs singuliers a désinence *-$ est l'une des applications

de cette règle

skr. sùnii-h « fils », lit. siinù-s, got. sumi-s en regard du

nominalif pluriel skr. si'mâv-al;, etc.

skr. svâdii-h « doux », gr. r,3J-; en regard du nominatif <

pluriel skr. svâdâv-ah, gr. ^ïri; (de *Vrï3î/-sç).

skr. Ahi-h, gr. est-; en regard du nom. plur. âhay-ah, gr.

cçîç (de *ij5j'-=;); v. si. pati, nom. plur. pftïj-e (avec -ij-e

représen tant *-ey-es)

Font seuls exceptions d'une part, les nominatifs monosylla-

CHAPITRE IV

biques qui ont une voyelle longue, comme skr. dyâu-h « ciel »,

gr. Zeû; skr. gâu-h «'bœuf », gr. (io3-s; zd %a terre' », de

\a-s (nominatifdu thème iranien *%am-~) de l'autre les

thèmes en*-nt- qui ont la voyelle de l'élément prédésinentiel

au nominatif, comme skr. hrMn (de *brb-ant-s) « haut »,

gr. iSoùç (de *oSo-)t-ç)> lit- **??* (de *wegj)ont-s) « conduisant

une voiture », etc.

Ceux des nominatifs masculins-féminins qui'ont la dési-

nence zéro sont caractérisés par la voyelle longue de l'élément

prédésinentiel; ainsi qu'on l'a vu p. 264, une sonante

finale peut alors manquer

skr. mâtâ « mère » (nom.- plur. mâtâr-al/), *Iit.- malt

(nom.'plur. v.'Iit. moter-es), gr. ir(j-<;p, [j,ïjt£j-e;.

gr. SwTWpj 3û')TOp-EÇ.

skr. vfçâ « mâle » (nom. plur. vfoaii-ah'), gr. àpcvjv, «pGEv-eç.

1 gr. â'xjAuv, ox^ov-s;.

skr. durmanâh « qui a un mauvais esprit » (nom. plur.

durmanas-ah).

gr. oija[i.zTt]qt Sug^evëÏç (-eîç de *-ep-£?).'

hom. ^iJ;, ace. ybx (de *â«j-0i-M).

dor. T,ti>(, œS-e; lat. ^>&, pëd-em.

L'accusatif et le vocatif singuliers, le nominatif-vocatif

pluriel et le nominatif-vocatif-accusatif duel masculins-fémi-

nins ont .un même vocalisme *e bref ou *o bref suivant les

thèmes

ecc, sv,c.. roc. 1 xou, rwrt. non, acc. uuev

gr. |xv)T^p-aa |j.î)TCp (j,T)-uÉp-E; |j.ï)tép-£

*véd.

gr.

mâtdr-am ' matar mâtâr-ah mâtâr-â

lit. moter-i » môler-(e)s môter-[i]

v. si. mater-ï » mater-[t]- maler-[i]

gr. ix«Top-a àîrâtop àii«Top-eç â-otTDp-E

<fOttM)OtOCft

M de mt'irie

véd sùno « fils » sûndv-ah »

B lil. n siïnaù

m- v. si. »synu synov-t

•<

dor. » » ri-/if-ï; -r/F-i

ou, pour les thèmes en *-i-

skr. » afe « serpent » àhay-ah

fit. » «dit/ « nuit » » »

ï. »l. »pati

rtii-inin »pQtije

»

gr. » îî'W-'î c?^y>-«

Wai* ici, au lieu de» formes à vocalisme i> de l'élément pré-

on Iniuve, d'après les nominatifs en '-us et *-is,

des formes à vocalisme zéro; ainsi à l'accusatif dès rindo-cu-

ro|M;en skr. sùni'i-m, lit. sunii (v. pruss. sunu-n), v. sl. synû,

dor. rr/jv skr. dhi-m, lit. nàkli (v. .pruss. naklin), v. sl.

fi, pr. cç-v au vocatif singidier dur. rr/-j, :?'. au nomi-

natif vocatif accusatif duel dès l'indo eurojiéen skr. siïrtu, v.

•I. syny, lit. Jiinu (<lc 'siinii) skr. âAl, lit. nahi (de 'naily),

». Si. /)((/|.

C'est aussi à l'influence du nominatif singulier qu'est dû

vocalisme à voyelle longue déjà indo-européen, mais très

nomal, de l'accusatif skr. gàm boeuf », dor. Jûv, i-c.

*g'0m,anciennement 'f;"ùu-m, d'après le nominatif 'g"ôu-s

(»kr. gàuh), et de skr. dyiïm o'.ciel », hom. Ztf(, lat. diem,

i.-c. 'dyt-m, anciennement 'dylu-m d'après le nominatif

*dytti-s (skr. dydu-h)ai la voyelle longue était ancienne,

l'aspect serait tout autre, comme le montrent les formes de

'nâu- « bateau n, dont Va est commun à toute la flexion

du thème l'accusatif est ici i.-e. 'nâw-ip skr. nàv-am, gr.

B *iiFj (hom. rt|i,

ion. vii).

CHAPITRE,IV

Le nominatif-vocatif-accusatif neutre singulier a. d'ordi-

naire le vocalisme zéro de l'élément prédésinentiel (la dési-

nence étant zéro) ainsi

skr. mâdhu « miel, hydromel », gr-. n=0'j, v. pruss. meddo

« miel, » (avec o représentant u) skr. svàdil « doux. »,

gr. *pi.

skr. nâma « nom » (avec a représentant *#), gr: ôvoy.3,

lat. nômen.

skr. yâkjt « foie », gr. 5jj«p, lat. iecur.

Mais on trouve aussi, sans qu'on puisse déterminer dans

quelles conditions, le degré long gr. 5§top, v. sl. jimf« « nom »

(avec -ç issu de *-ên). Le vocalisme o ou e n'apparaît que

là où le suffixe n'a pas de sonante qui puisse se vocaliser:

skr. mânah « esprit » gr. ij,évo;

skr. âurmanah « qui a mauvais esprit » gr. Suct[aev*ç.

et, même dans ce cas, le vocalisme "zéro de l'élément pré1

désinentiel apparaît parfois après une racine dissyllabique

dont le *s fournit la voyelle nécessaire à la prononciation

skr. kravi-h « chair crue » gr. -ps^a-j

ou aussi après u et i skr: âyu-h « durée ï(cf. Je locat: gr.

alF-Éç)," et lat. cini-s (génit. cin-er-is, avec -er- issu de *-«-).

Le nominatif-vocatif-accusatif pluriel neutre a le vocalisme

au degré long dans une partie des cas devant la désinence -3

ou devant la1 désinence zéro, ainsi

skT.ghftdvânt-i «.pourvus.de ghjfta (beurre fondu) »,

zd miïdavçin « .pourvus de salaire » (avec -gn représentant

indo-iran. *-àni) dans gr.- (Tprâ-)/.ovT-a et arm. (ere-)sun

« trois dizaines », le second élément. est un*pluriel neutre;

celui-ci avait sans doute le vocalisme ô, mais, enpareille

MORPHOLOGIE

position, le grec et l'arménien ne permettent pas de distinguer

*S de *â.

skr. calvâr-i « quatre », got. fidwor.

.skr. nâmân-i, zd hâman (-an de *-ân) « noms », got.

hairlon-a « cœurs »

zd manâ (S de *-âs) « esprits », ags. (northumbrien)

calfur« veaux » (avec -ur de *-ôr, ancien *-ôsa).

Dans d'autres cas, le vocalisme de l'élément prédésinentiel

est le vocalisme zéro

véd. tri, v. si. tri, lai. tri-(gintâ), etc. (avec i.-e. -l, c'est-

à-dire *-)"-?), et gr. xph, lat. tria (avec *-iy-i).

véd. nuldbtl (avec i.-e. *-rt, c'est-à-dire *-w-f) lat. genti-a

(avec *-«t«-j).

vé<l. /«iiHrt « noms »(avec i.-e. *-jp, c'est-à-dire *-n-i).

Le locatif singulier a un vocalisme prédésinentiel très

cflrncléri5liquc voyelle brève e, ainsi dans skr. netâr-i « chez

le conducteur » avec a représentant *e, en regard de l'accu-

satif nelâr-anij qui a un à supposant un ancien *0j-el du datif

netr-é à vocalisme prédésinentiel zéro de même le locatif

véd. dydv-i« au ciel », identique à lat. Iou-e (de *dyew-i),

s'oppose au génitif à vocalisme prédcsincntiel'zcro véd. div-âh,

cf. gr. A'^F-i;. Ce vocalisme est fort bien conservé dans les

deux locatifs grecs à désinence zéro devenus adverbes a'(F)=v,

qui rappelle le type skr. âhan « de jour », et ni(/')î; (en

regard do a;.û, c'est-à-dire *aLFo[o]-a), ou, avec désinence*

ai(/r)Et (-«! de -«[tj]-1.).– D'autres locatifs singuliers, à

désinence zéro, ont un vocalisme long, ainsi skr. vasâu,

7.d vaiihàu « dans le bien », avec un ancien *-tu {pu *-<?»?),

qui alterne, suivant ce qui a été exposé ci-dessus p. i3g et

suiv., avec le *-ô attesté par l'adverbe v. si. doma « à la

maison » (du thème en *-k- *doin-eu-') véd. gîrâ, zd gara

CHAPITRE IV

« dans la montagne » (du thème indo-iranien *g°fi-) dont le

*-â final indo-iranien représente un ancien *-ë ou *-ô, alternant'

a^ec *-êi ou *-ôi zd ayt}n « de jour » (avec *-çn de *-âttj an-

cien *-èn ou *-ôn) peut-être l'adverbe gr. yJxTup', etc. C'est

sur ce vocalisme long que parait reposer lalongue du type

hellénique,en *-i-: liom. xsatji, att. xiï.ji, où la désinence

*-«' de locatif a été ajoutée suivant l'usage grec.

Les cas restants ont tous une désinence commençant par

une voyelle ou une sonante .YOyelle, et qui n'est jamais la>

désinence zéro génitif-ablatif singulier: *-es, -os, -s;' datif

singulier *-ai, génitif pluriel *-ôm, -ôn, accusatif pluriel

masculin-féminin *-ip, génitif duel *-ous (ou *-eus, ou*-a«;?),

nominatif-vocatif-accusatif duel neutre a quoi il-faut

ajouter la désinence d'instrumental singulier indo-iranienne

*-û qui n'a pas de correspondant dans les autres langues.

On trouve pour ces cas deux vocalismes prédésinentiels bien-

distincts suivant les mots

1° Vocalisme e, au moinsau génitif-ablatif, dans les thèmes

en *-i- et *-»-, vocalisme o de l'élément prédésinentiel!

C'est le vocalisme en usage .pour les thèmes en *-men-,

ainsi dans véd. brâb-man- « prière » (neutre) et brah-mân-

« prêtre » (masculin) génit. sing. brâb-mat}-a.h, brah-màii-ahdat. sing. bràh-maii-e, hraÎ3-mâi}-e instr. sing. brâh-rnuy-âj

brahrmâ>f-â ace. plur. masc. brah-mâtf-ah génit. plur.'

brâh-map-âm, brab-mài}-âm génit. duel brâh-mmi-oh, brah-

màn-oh nominatif duel neutre brâb~muif-î. De même en slave,

le neutre brème « fardeau », génit. sing. bré-men-e, dat: sing.

bré-men-i, gén. plur. brê-men-û, gén. duel brë-mm-u, nom.

duel brè-meri-i- De même encore en grec, xot-|Aiv-oç, xoi-[jiv-aç,

TCOE-yiv-tov, TOi-[A=v-oiv, ou, avec extension de. Vo de l'accu-

1 satif singulier et du nominatif pluriel, c-rij-|j.ov-o;, gt>î-[>.ov-ïç;

CT'(j-[J.M~)CrT7)-~6'0~.

M>wraou>Gic

C'est aussi le vocalisme de la plupart des thèmes en *-u- 1

et en i-, ainsi: 1

génitif-ablatif singulier skr. sûnô-bo du fils », lit. sûnaù-s, 1

v. ni. synu, got. sunau-s (avec timbre o de la voyelle prédé- 1

sini-iilielle) cf. gr. j't.jxiF- avec la forme '-os de la dési- I

nenre généralisée en grec. -a

datif singulier skr. sùnàv-t, v. sl. symv-i (avec o issu de 1

t devant v). I

p'nilif pluriel v. si. synav-A, got. suniw-e, cf. gr. i'i;jt.iFtin. 1

génitif dTiel v. »l. syncv-u,cf. gr. •fi.jr.if '-sn j

mi |H>ur les Ibèmes en -<- J

génitif ablatif singulier skr. mâle h « de la pensée »,got. 1

anstai-s « de la faveur » (avec vocalisme prédésinentiel û). m

génitif pluriel: lA tra\-#m « de trois », v. si. /ri/ i (de I

'trn un), etc. J

Seul, l'accusatif pluriel des tbèmes en i-et en -u fait ici M

diniciillé, avec sa forme 'uns, 'i-ns: crétois jij-v;, got. 1

sunu-ns « fils J); got. gasti-nsr~ lu)tc!4 x, v. pruss. ausi-ns

« oreilles » cette forme est visiblement analogique de l'arm- 1

sftlif singulier en *um, un *im,in. j

a" Vocalisme zéro de l'élément prédésincnticl. J

C'est le vocalisme normal dans les thèmes en *-n- autres m

que ceux en 'mrn-, ainsi 1

génit. nbl. sing. skr. (li-n-ah a du chien », gr. %-j-i-i;, lil. 1

j;« il (<)j, v. irl. cm (de 'eu n-os).

dal. sing. skr. (ù-it-e, v. irl. coin.

ace. plur. skr. cù-nah, gr. xj-v-»;, lit. sxii-n-ii, v. vA.u i.j

gén. plur. skr. (li-n-âm, gr. xj-v-ùv, lit.^»-n-«, v. irl. (»-««. 1

gén. duel skr. ~<i-H cA, gr. x>T..

Ce vocalisme, assez bien conservé en védique, est rare par I

ailleurs néanmoins le grec en a trace par exemple dans la I

(lcvk)n du génit. sing. Fip-i-i;« agneau », le gotique dans 1

des formes comme génit. plur. auhs-n-t « des bœufs », etc. 1

CHAPITRE IV

Pour les thèmes en *-u-, outre le cas très clair du-génitif-

ablatif skr. di-v-àb « du ciel », gr. A'oç, l'indo-iranien a

plusieurs bons exemples, notamment celui de génit.-abl.

sing. skr. paç-v-âh, zd pas-v-ô« du troupeau », dat. sing.

skr. paç-v-é, acc. plur. skr. paç-v-àh, zd pas-v-ô gén. plur.

zd pas-v-am.

-Pour les thèmes en *-i-, on peut citer génit.-abl. skr.

âv-y-ah «du mouton », gr. o!5; (de *iF-y-iç).

De mémo pour 'les* thèmes en *-nt-, ainsi en sanskrit,.en

regard dé acc. sing. bfhânt-am « haut », on a gén.-abl. sing.

brhai-âb (avec -at- de *-#), dat. sing. bfhat-ê, acc. plur.

bfbal-âb, gén. plur. brhat-hin, nom. duel neutre -bfbati.'ïïn

regard de l'acc. sing. dânt-am « dent », lo sanskrit a génit.

abl. dat-àb, etc.: le vocalisme de'l'accusatif singulier skr.

dânt-am, conservé dans gr. ôSi'i- et lit. dant-j, a été étendu

aux autres cas du grec et du lituanien, d'où génit. plur. gr.

iSiv-ï-MV, lit. dant-û en revanche le génit. lat. dent-is repré-

sente-sans doute *dqt-ès, et l'accus. sing. got. tuîiftu a reçu*

le vocalisme du génitif, tandis que v. sax. tand garde'celui

de l'accusatif singulier. Le vocalisme zéro de l'élément

(prédésinentiel au' nominatif duel- neutre est conservé dans

un exemple remarquable

zd (vi-)sait-i, héot.~ (F(-)/.œ-i, arm. (kh-)san « deux

dizaines », etc.- *

dont le vocalisme *k^pt- s'oppose d'une manière frappante

à celui du pluriel gr: (ipii-)y.oym,arm. (tri-)sun « trois di-

zaines ».|

Les noms de parenté en *-r- ont aussi aux cas indiquésle vocalisme zéro, ainsi au' génitif gr. xa-cp-o:, lat. patr-is,

arm. hawr (avec -wr représentant *tr suivi de voyelle). Au

contraire les noms d'agents paraissent avoir eu à ces mêmes'

cas une voyelle, ainsi gr. Sâiop-os, etc. (avec o au lieu dee'

ancien qu'on attend).

MO«P«OLOGIC

Conformément à la règle générale énoncée p. i55 et suiv.,

la vovelle de l'élément prédésinentiel est seule sujette à varia-

tion dans le» formes qui viennent d'être énuinérées. Ceux des

thèmes où l'nm constate une \.iruiljrm du moralisme présujji.xalsont ceux qui comportant en même temps variation de suflixe

et qui ont par suite un as[»ecl de tous |>oints anomal.

i" Thèmes un *-u avec addition d'un suflixe *-m-

skr. dhru Ixti» », génit.-ab). sing. drri-rr-al~; gr. ~:pu,

gén. îip(f>)-a-T;î, tes anciens thèmes neutres en «- étant

représentés en grec par les thèmes en -st- (*«/)•

véd. /linti « genou », duel nom. ace. ~MM M gén.

/<tMM n- ifiu- dans le rotuposc jim bhdb- qui presse les

genoux » gr. firjt YJ'(F) j (*) "f>* dans le < omjxjsé

•pj-zr.i; et dans y-'j; lai- Kemtr nvec r-

skr. 4^«« durée n, local, sing. âyu-n -i gr. x!f i-t (Ixatif

devenu advert>e); zd dut. sing. yate « [huit la durée »,

în*tr. yav a.

Dans ces trois mot», l'élément qui précède le sulïi\e *-eu-

préwnlc de grandes variations, ainsi pour le premier *dôr-,

*dor Vrr-(lil. dervà « bois de sapin »), *dr\ mais l'addi-

tion du sullixe tn- est ici jkiut iM'aucoup; c'est notamment

cette addition qui entraine le \<walisme zéro de l'élément

présiiflixal, suivant le princijte indiqué ci dessus p. a^y le

%M(;ilismc radical zéro de sir. dru n ah « du Ixiis » est exac-

tement cuin|Miral»le à celui de hom. ïpj yà « foret et de skr.

dru ma h < arbre » en regard d<- gr. îipy et de skr. dhru, ou

à relui du collectif à Millixc d gr. îpi; (de *drw-»-')t

cf. le pluriel neutre v. sl. drùv a « les arbres » en face de

drHv « arbre » (de *denv, cf. lit. dervà).a' Thèmes en r- et *-n- alternant

gr. rir.-xp, r,x (*) « foie », zd yâkai-, <!»•< Y; »kr.

yd~ ~~nit. yak-n ri/r, ~h)vi~ lit. jtk-n-(ns), lat. ittrrr,

/Vr/Wi>r/i(aulieudc*(Vr m /j),avct dans l'élément présuflixal.

CHAPITREIV

hom. eîscp (c'est-à-dire ifcp) « sang», avec è; skr. às-j–k,

'génit. as-n-âh; lat. asir, arm. ariwn, 'avec *# initial.

gr. 55-ûip, SS-2-(tsç) « eau », skr. ud-akâ-m, gén. ud-n-âh,

avec vocalisme zéro de l'élément présuflixal; ags. waler et

"v. h. a. wasg-ar, got. génit. wat-in-s avec un vocalisme o qui

se retrouve dans v. si. voda « eau » le slave a'aussi è dans le

dérivé vëdro « vase » (primitivement à eau), et de même le

v. îsl; vàtr (avec â représentant *é) ,«- mouillé » arm. gel

(de *wedos) signifie « fleuve »

skr. édh-ar « mamelle a génit. ûdh-h-ab, avec vocalisme zéro

de même que v. sax. ûd-er; gr. c5Ô-ap, o86-a-(ios), avec

vocalisme o.

gr. fixp « printemps », lit. vas-ar-(à) skr. vas-an-(tâh)

v. si. ves-n-(a), tous avec vocalisme e un vocalisme i

apparaît dans lat. xiër, v. isl. var (avec chute inexpliquée de

-*s entre voyelle'longue et *r).

gr. âV.{A-(i>v,«7.JA-CV-5Ç« enclume », lit. ahn-û « pierre >>,

génit. abn-en-s, skr. âçmâ «pierre », génit. sing. âçm-an-alp,

– v. si. haniy, génit. kam-en-e, v. isl: bam-ar-r « mar-

teau ». Les alternances sont assez complexes *hôni- (v. si:

liatny), *koni- (v. isl. haniarr), *akm~ (avec prothèse *a skr.

àçmâ, gr. a7.[A(i>v,lit. akmu) on notera de plus ici l'oppo-

sition des gutturales, skr. ç, mais lit. et si: h.

L'alternance de *-r- et *-n- peut se cumuler avec les pré-

cédentes, et ainsi l'arménien a un nominatif-accusatif *cunr

« genou » de *giôn-u-r, dont r alterne avec la nasale de gr.

•pv-a-(to;y et de véd. duel jânu-n-l « les genoux ». L'ar-

ménien a même des adjectifs comme canr « lourd », avec r

(issu d'un neutre en *-ur) au nominatif, un génitif canu, sans

*r ni *ttj et un nominatif pluriel canu-n~(kb)j avec *~n~.

3° Thèmes en *-l- et *-«-' alternant*

/véd..s(tl)v-ar« soleilr» (et le dérivé sér-ya-b) • -r- gr:

r^kaç (de 'if-sX-ioç), got. sau-il, lit. sàu-l-(è), lat..SS/, v.irl.

MORPHOLOGIE

sàil (signifiant « œil n), gâth. hnang (de *sv-an-s), got.

su-n-(no).

gr. yi-f-a-; grand n, |niy-»V(ci), got- mik-il-s, tous deux

de *megt-, comme arm. mec « grand n Iat.mag-n-(us),

ags. myc-el, de 'nfgc.

l\° Thèmes en -s-, avec addition d'un suffixe "-«(-.

skr. ffr-a£ « tête », gén. çïr-f-n-âb, locat. çïr-f-âiji gcn.

liom. /.p£-a-(i3;) <i de la tête » (de *£,f-î-w-) et ledérivé hom.

xifrjvov (de *ipi-î-v-;v), avec vocalisme zéro de l'élément

présuffîxal, du évidemment aux formes à suffixe secondaire

*-en- lat. arelrum (de *k,er-es-ro-'), avec vocalisme e de la

racine, est peut-être dérivé d'un nominatif en *-r-, alternant

avec *-«- des autres cas le grec n aussi (Tj;{-)/.pxtpx (de

*p-ap-ya) « moitié de- la tète» à côté de xapâ, toutes formes

qui ne comprennent pas le suffixe *-es-.

gr. o3;, V. si. itcho « oreille » (de *ausos), génit. got.

aus-in-s, liom. oj-a-(";).Un duel neutre du thème à suffixe

zéro est attesté par zd ui-i « les deux oreilles », v. si. «f-i,

lit. aus-1, et c'est sans doute sur de pareils duels qu'ont été

faits le singulier lit. aus-i-s oreille » et lepluriel lat. aur-ls.

Le vocalisme a donc les alternances *ous-, *us-, *aus- (ce

dernier avec *a protliétique).

I:e comparatif primaire en *-yes- recevait sans doute en

indo-européen un sulïixe secondaire aux cas obliques: att.

ace. sing. 4j3(u (de *'â3wi, ''âSCosa), génit. sing. j-îîsvo; (de

•'ôîitvo;, 'âSissvs;, avec î d'après r,3i'w) l'indo-iranicn, le

latin et le celtique ont généralisé la forme sans suffixe secon-

daire, d'où génit. sing. skr. svùdïyasah, lat. suâuitris; le

germanique et la plupart des dialectes grecs, la forme à

suffixe secondaire d'où acc. sing. got. silli^an « plus doux »,

ion: T(5ts'i (avec i bref). La syllabe présuffixale ne présenteaucune trace sûre des alternances vocaliques attendues.

5° Thème» suffixe zéro alternant avec thème à suffixe *-«-:

CnAPITHE IV

skr, pmtthâ-h « chemin » (*-â-#dei.-c. *-ês ou *-ôs, issu de

*-i?M ou *-ôi-sT), înstr. plur. pathi-bhih: génit. sing. (du

' thème à suffixe zéro) palb-àb au vocalisme de skr. pânlbâl)

répondent les thèmes en v. si. pftïj lat. pans et aussi

arm. bun « passage » au vocalisme de skr. pathi-bhib répond

v. pruss. pintis « chemin » cf. aussi le dérivé grec théma-

tique ottoç.

Les exemples qui précèdent sont les plus clairs mais ce

type de noms à variation de suffixe et à alternances voca-

liques complexes était très largement représenté en indo-

européen, et il enreste de

nombreuses traces.

Y. Place du ton.

'Les seules langues qui fournissent des témoignages sur

les variations de place du ton au cours de -la flexion d'un

même thème nominal sont le védique, 'le grec, le lituanien

et ceux des dialectes slaves qui n'ont pas un accent à place fixe,

principalement le russe et le serbe. Le témoignage grec est

fortement obscurci par la règle générale qui limite la place'

du ton relativement à la fin du mot, et le témoignage du

lituanien et des dialectes slaves, par des innovations nom-

breuses propres à ces langues. En grec, l'ancienne mobilité

du ton est d'ailleurs très réduite comme toute la flexion

-nominale. Le védique même est évidemment loin derepré-

senter l'état ancien, comme on va le voir. On est donc beau-

coup plus mal renseigné encore sur le rôle des mouvements

du ton dans la déclinaison indo-européenne que sur le rôle

des alternances vocaliques de l'élément prédésinentiel:

Le cas le plus clair est celui des.thèmes monosyllabiques,

où le védique et le grec ont des correspondances fort exactes

soit le thème *ped- « pied »

MORPHOLOGIE

tiEd. cb.

Sing.

Nom. phi T.v'i% (dor. ™;)

Acc. pâd-am r.bî-z

Gén. abl. pad-âh xcs-â;

Loc. pad-i r.il-i

Plur.

Nom. phd-ah rsî-s;

Acc. pad-àh r.ît-x^

CiSn. pad-âtn w5-«v

Loc. /WJ-.HÎ hom. ^cs-cî

Duel.

Nom. ace. /?&£ ^£2-e

Gén. pad-ôh wS-ob

'Ij'accord du védique et du grec sur la place du ton est

parfait, à la seule exception de l'accusatif pluriel où le désac-

cord se laisse facilement expliquer, qu'il résulte d'une inno-

vation grecque ou indienne; on notera seulementque l'accord

de skr. pad-i et de gr. zs2-ï ne prouve pas que le locatif eût

originairement te ton sur la finale, car d'autres locatifs ont le

ton supplément prédcsînenliel, ainsi skr. kfâili-i « sur terre ».

Le lituanien fournit une légère confirmation des faits védiques

et helléniques par son opposition de l'accusatif singulier %âs-t

« oio n et du génitif pluriel tys-n en face de gr. "/fit* (de

*x/î-a)j */v;vw7 (de *yjviz-Vûi).

Mais la mobilité du ton définic par l'exemple des thèmes

monosyllabiques comporte deux interprétations mobilité

entre l'élément prédésinentiel et la désinence, ou mobilité

entre l'élément radical et la désinence. L'examen des thèmes

qui comprennent une racine et un suffixe devrait permettre

do décider la question. Mais ici commencent les difficultés.

CHAPITRE IV

La mobilité entre 'l'élément prédésinentiel et certaines dé-

sinences estnettement attestée

en védique dans laflexion-des

thèmes en -ht-

SING. 1-Ltltl, DUEL

Nom. masc. ,bfh-ân « haut » h^h'-Unt-ah bfb-ànt-â

Ace. masc. hfh-ânt-am bjb-at-hh –

Gén. bjrh-at-dh bfli-at-âm b'j-b-at-ob

Dat. bfb-at-i bjb-âà-bbyab bfh-âd-bbyâm

Nom. neutre fyh-àt bfh-ânt-i -b[b-at-i

Mais, à cet égard, le védique est isolé et les autres langues

ne présentent rien de pareil, sauf peut-être en grec le mot

obscur yuy^, acc. sing. yuvaTx-a, génit. sing. Yuvaa-ô;. Car on

nesaurait invoquer ici roe-rép-a, s«Tf-ûv, où le vocalisme

même exclut évidemment le maintien du toniune même

place.°

Les dialectes baltiques et slaves ont au contraire une mo-

bilité de l'accent (qui représente le ton indo-européen) entre

l'initiale et la finale du mot, ainsi en\]iluanien dans les

exemples suivants de thèmes en -i-, -u-, -r- et -n-

Singulier.

Nom', sxirdis « cœur » sûnàs « fils »

Ace. stfrdf sànif

Gén. szirdes sûnaûs

Pluriel.

Nom. 'szirdys sinus

Ace. sylrdis sinus

Gén. s^ird^iû sûyiù'

Duel.

'Nom. s(irdi stlnu

mole « femme »' akmu « pierre»

môler-i âkmen-i

molers akmens

môters akmens

môteris âhnenis

moteriû aimeniû

môteri âkmeniu

SIOaFUOLOCIE

De même en russe: nom. plur. kôsti « os », gén. hosiij,

(ht. hosljàmen serbe cakavien nom. plur. iôsli os », inslr.

ioïchmi; etc. en russe plur. nom. nôvosti « nouvelles »,

gén. tiowsléj. Au singulier, on notera en particulier l'accord

de russe désjat' « dizaine n, gén. desjati et de lit. duzimtis

(mime sens), gén. des^imlh.

Il y a donc contraste absolu entre l'état védique et l'état

baltiquo et slave. Le grec n'enseigne presque rien, parce que

le ton y est devenu à peu près constamment immobile dans

les thèmes polysyllabiques.Toutefois l'opposition de n^n;p,

(Mjtps; et de Oxfinjf (sans doute de *0uysm;p), O'JYJTpi; vient

confirmer le caractère ancien du type baltiquc et slave. En

sanskrit même, le féminin, très anomal, du nom de nombre

« quatre » est au nominatif età l'accusatif câlasrah, à l'instru-

mental calasfbhih; il est impossible de ne pas rapprocher les

formes lituaniennes masculines ace. teluris « quatre », instr.

fotiiriaïs. D'autre part, on s'explique par la mobilité du ton

entre l'initiale et la finale du mot beaucoup d'hésitations dans

la place du ton. Ainsi les thèmes en '-Ici-, qui en grec ont

le ton sur la racine, type (Jotsi;, ont le ton à deux places diffé-

rentes en védique et en germanique le védique a tout à la

fois mAlil; et mallh « pensée », le germanique *turj>i- (de

*thfti-) et *burdi- (de bh[li-) dans got. (ga-)baurfs et v. h.

a. (gi-)bnrl« naissance » (v. h. a. représentant germ. £)

une ancienne mobilité du ton expliquerait bien ces faits, par

exemple une ancienne flexion skr. ace. sing. mâtim, gén.

malêh, comparable à lit. acc. nâkl\ « nuit », gén. naktés. On

s'expliquerait de même le contraste de gr. irij-/u; et de skr.

bùhûh « bras de gr. i;O,&jiç et de skr. paraçiib « hache »,

par une opposition comme celle de lit. acc. stlntt « fils », gén.

siinaiis.

Les variations de place du ton ne paraissent pas avoir

constitué un élément essentiel de la flexion nominale; car un

A. Miillet. ig

CHAPITREIV

très grand nombre de noms védiques, grecs, slaves et bal-

tiques ne présentent -aucune variation de la place du ton:

c'est alors laracine qui porte le ton, ainsi skr. ace. singr

riç-ant-am « brillant »,gén. nif-at-ah en face de brh-ànt-am

«'haut », gén. bfb-at-âb-

Au point de vue de la place du, ton, le vocatif a un traite-

ment à part: en sanskrit il' est atone, toutes les fois qu'il ne

commence pas la phrase, et une exclamation comme lat. /castor,

où le vocatif castor a été soudé i. "l'interjection semble

être la trace d'une particularité analogue en latin quand

il est au commencemént de la phrase, il"a un ton,,inais

sur sa première syllabe; ainsi pitar «-père », Mbilar « fille »

en regard des nominatifs pilé, dubitâ. Le grec présente encore

de nombreux restes de cette place du ton sur l'initiale it«TEp

irai^p; Oi^à-Ep ."AxoXXov 'AnoU.wv etc. La règle s'applique

à toutes les sortes de thèmes, ainsi gr. B&irara Senôn);

à'âaXipE àtekyoç', etc. Elle i trouve sa confirmation en slave,

oùle petit russe oppose le vocatif séstro « sœur au nominatif

sèstrâ et le serbe cakavien, le vocatif sèslro au nominatif sestrà.

2° Thèmes terminés par *-rt- (ou *-£-)

Aucun de ces thèmes n'est neutre la plupart sont fémi-

nins, et l'on a même vu, p. 255, que *-d- était l'une des

caractéristiques des adjectifs féminins:

a. Désinences.

Les désinences sont exactement, les mêmes que dans le

'type précédent,. mais celles qui commencent par une voyelle

se' contractent avec la voyelle finale. du thème.

Le nominatif singulier a la désinence zéro skr. -à, v.si:

-a, lit. -a (issu de'-o d'intonation rude; ainsi mergà « jeunefille », de *mergo), dor. -à (avec oxyton quand le ton est

sur la finale ainsi dor. itoivâ), got. -a. Le final des

MORPHOLOGIE

masculins grecs tels que -;X«yj; provient d'une innovation

hellénique, cf. lat. scriba.

L'accusatif singulier est: skr. -â-m, v. si. -a, dor. -â-v

(-<S-v dans la forme tonique).

Le génitif-ablatif singulier est skr. -âh (par exemple dans

b[halyàho haute »), lit. -os (avec o d'intonation douce -ôs),

dor. -à; (pérUpominc quand la finale porte le ton: -S;),

got. -os, lat. -Us (par exemple dans pain familiàs)l'into-

nation douce provient sans doute d'une contraction indo-euro-

péenne de *-3-«.

Le datif singulier est skr. -fli'(par exemple dans bfhaiyâî),

lit. -ai (d'intonation douce: -ai), dor. -îi, écrit -a (périspo-

mène quand il porte le ton -3), got. -ai ici aussi, il y a

eu sans doute contraction de *-â-ai en *-«/.

Le nominatif pluriel esl skr. -ah, lit. -os (avec o d'intona-

tion douce), got. -os, osq. -as: sans doute contraction *-âs

de *-U-es.

L'accusatif pluriel est skr. -a\i, zd -i (de *-«j), lit. -as

(de *-os avec o d'intonation rude) l'absence de n de la dési-

nence *-ns a été expliquée ci-dessus, p. 87 la plupart des

langues ont d'ailleurs *-ns, ainsi le grec qui a abrégé *-î-v;

en *-a-vî, d'où ion. -ait. -â; (en regard de nomin. -r,), lesb.

-ai;. La finale *-â-ns a pu alterneren indo-européen avec*-flj,

ou bien -as a élé transformé en *-â-ns par analogie des

thèmes en *-o-, *-11-, etc.

Au génitif pluriel, il a dû y avoir unccontraction de *-â-ôm

(ou*-a-ô>i), attestée par Ut. -S, v. si. -ii, got. -o; mais la plupart

des langues ont des formes nouvelles skr. -àiiâtn, gr. -iuv

(do *-ïïuv), d'où att. -Sv, lat. -arum (de "-àsônt), etc.

Le seul cas qui ait une désinence propre est le nominatif-

vocatif-accusatif duel skr. -e, zd -e (c'est-à-dire indo-iran.

*-ai), lit. -i (de -«d'intonation rude, -t représentant *-«/ rude),

v. si. -i. La désinence qui se trouve ici semble identique

*CnAPITBE'IT

à celle du nominatif-vocatif-accusatif duel neutre. Le gr. -5

est analogique de la finale -u des thèmes en *-o-.

Vocalisme.

Les thèmes dont le suffixe est *-& ne présentent presque

aucune alternance dans le vocalisme prédésinentiel. Au no-

minatif singulier la forme à vocalisme zéro *-s a été affectée

• l'expression du nominatif pluriel neutre, ainsi qu'on l'a vu

ci-dessus p. 267, et ne sert pas dans la flexion des thèmes en

-# *La' brève finale des vocatifs hom. vJ^a et v. si. sestro

« 6 sœur » peut représenter *-i on y veut voir souvent un

i.-e. *-âj à cause de skr. amba « maman », mais ce vocatif

sanskrit est un terme du langage enfantin, et son -a final est à

rapprocher de celui de gr. tara, etc. Le suffixe a la forme *-fl-,

c'est-à-dire le degré même devant les désinences à initiale

consonantique, ainsi au datif, skr. âçvâ-bhyah « pour les ju-ments », lat. equâ-bus', v. si. rçka-mu « pour les

mains », lit.

raîiko-ms (même sens).- En revanche le nominatif duel-

•dont les formes ont été indiquées au paragraphe précédenta sans doute le vocalisme prédésinentiel zéro et peut être

.posé sous la forme i.-e. *-s-i, car *a donne indo-iran. a de-

vant i.

Les thèmes en *-yâ- et en *-yl- ont le degré vocalique zéro

de l'élément prédésinentiel au nominatif

skr. bfhatA « haute » lit. vefynt-i (-i de *-y)«

menant en

voiture », got. frijond-i« amie » gr. xotvix, îépoùia.

gr. |>.ufa (de *\wa-ya) en regard de lit. musl (de *musjï)

« mouche ».

Le vocalisme prédésinentiel zéro apparaît aussi en indo-

iranien dans ces thèmes, conformément à la règle, devant

les désinences à initiale consonantique skr/locat. jplur.

bfhal-î-ju, dat. plur. bfhat-i-bhyab.

On: n'observe une variation vocalique de l'élément pré-

MORPHOLOGIE

suffixal que dans le mot signifiant « femme » nomin. sing.'

Y. pruss. genna, v. si. '%en-a, v. irl. ben, arm. kin, de i.-e.

*g"en-â génit. vid.gnâs (pâtil/), v. irl. mnà, de i.-e. "g'n-às

or, ce mot comportait variation de suffixe la flexion grecque,

très énigmatique, est att. ivrfi, ynHui, fi-auM, béot. {Srrâ,

ace. plur. (îrriîzs; (de "îSjwïTy.»;), et gzvi reposant sur

*gv°nS la flexion arménienne cst/t/« (de *g"cna),nom. plur.

ianay(kb), de *g"°nai- (cf. gr. yu-uT-m;). Le germanique a

le thème en got. ^e/w « épouse en regard de skr. -jâni-et le thème en *-â- avec élargissement -n-: got. qino« femme », génit. qinons (vocalisme radical *g"en-) a coté de

v, isl. kona (vocalisme radical *°ff-)- Le sanskrit a le

thème en -i- jt'inil; « femme ». On ne saurait, dans ces con-

ditions, restituer un prototype indo-européen, mais la varia-

tion de suffixe est évidente et rend compte de l'alternance

vocnliquc *g"ai-, *g"tn-, *g"n- ou *g"°n-.

Y. 'Place du ton.

Dans une partie au moins des thèmes à voyelle longue

finale, le ton changeait de place au cours de la flexion. C'est

as qu'attestent clairement le baltique et le slave; ainsi le mot

lit. galvà « tôle », russe golovà, serbe eakavien glâvà (Ic

désuccord d'intonation radicale qu'on constate entre le litua-

nien et le slave s'explique pardes faits propres au slave)

LIT. HUSSC SERBECAS.

Nom. sing. galvil golmâ glàvà

Acc. sing. gâhf gôlmiu glâvii

Gon, sing. galvôs golovy glâv!

Nom. plur. gâlvos gôlovy glâvi

Instr. plur. galyomls golavâmi glàvàmi

Les thèmes en *-â- n'ont rien de pareil en grec, mais pour

Chapitre rv

ceux en *-yà- ou *-}£- on a: [i,(a, [iiav, mais |Ai£ç, jita; ion.

à^ma, ayuLaVj mais àyuivfc, ^yoiT) TtXsÏTaia, i:XàéTaiav; mais

TtXcmMïjç, icXatstnj, en regard de lit. âis^ki « claire », accus.

âi'szkiç, mais gén. ais%kiôs.

3° Type thématique.

Le ton reste toujours à la même place dans la flexion, qu'il

soitsur la voyelle thématique comme dans skr. dhûmà-

« fumée », gr. (fini-, ou dans la partie précédente du thème,

comme dans skr. vfka- « loup », gr. Xiixo-. Le vocatif seul

est à part gr. ôiSeXfe en face de à&X^ôç. La voyelle thé-

matique a tantôt le timbre o, tantôt le timbre e suivant les

cas.. – Les désinences, en partie différentes de celles des

deux types précédents', ne se laissent pas toutes isoler de la

voyelle thématique. – Dans les adjectifs, le thème en -e-o-

caractérise le masculin et le neutre, mais on a vu ci-dessus 's

p. 269, qu'il y a aussi des substantifs fémininsde cette forme.

La flexion est ltf suivante

Singulier.n

Nominatif masculin-féminin "-os skr. vfk-a-h « loup »

zd wbrkô (devant ca « et » vshrias-ca « et le loup »), lit.

vilk-a-s, gr. Mx-o-ç, lat. lup-u-s, got. wulfs (de *wulf-a-7j-

-L'absence dé la voyelle thématique au nominatif des thèmes

en-y0- dans-certaineslangues,

ainsi dans zd àhu'tri-s, du

thème âhurya-« d'Ahura », a déjà été signalée' ci-dessus p.

233.

Vocatif masculin-féminin *-e skr. vfli-a, zd whrk-a,

lit. vilk-i, v. si. vlïc-e, ,gr. Xâx-e, lat. lup-e.

Accusatifmasculin féminin *-om, *-o;C- skr. vfh-a-m,

zd wbrk-s-m, lit. OT7^(avec-gde -a-n; cf.v. pruss. deiw-an

« dieu » en face de 'lit. àivq), gr. XiSx-o-v, lat.. lup-u-m de

même v. irl. fer n- «homme » en face de lat. uir-u-m.

Nominatif-vocatif-accusatif neutre *-o-tn, *-o-ti skr.

MORPHOLOGIE

yug-â-m "joug », gr. Çuf-â-», fat. iug-u-m, got. juk; de même

zd x"sa<)r-3-in « souveraineté », v. pruss. labb-a-n « le bien »,

v. irl. dliged n- « dette ». On notera que la désinence

de cette forme est différente de la désinence zéro du type

athéma tique.

Génitif(distinct de l'ablatif). Les formes varient presque

d'une langue à l'autre; toutefois on constate l'accord de la

forme indo-iranienne skr. -a-sya, gath. -a-hyâ, et de la

forme grecque, nom. -y.z, ion. ait. -si (contraction de -oo,

issu de -sis), dor. -w (aussi contraction), soit skr.

vik-a-syn, hom. Xdxsts, ait. ?.j/.ou, dor. Vhm. En germanique

on trouve got. -i-s, v. h. a. -e-s, soit got. wulf-i-s, v. h. a.

1volj-C'St ce qui repose sur *~e~so. Le lalin et le celtique

ont une forme énigmatique -l final: lat. uir-l, gaul. Se-

gomar-i (génitif de Segolllaros), v. irl. fîr (supposant *wirï)

o de l'homme ». Le slave et le baltique ont perdu l'ancienne

forme de génitif et, par analogie du type athématique, em-

ploient la forme, d'ablatif qui sert à la fois de génitif et

d'ablatif.

Ablatif: *-ôt skr. -âl, zd -âl (tous dcux avec ii comptant

souvent pour deux syllabes), v. lat. -«/(lat. class. -ô), lit. -o

(d'intonation douce), v. si. -a skr. vfkàl, lAvihrkitt, v. lat.

lupôd, lit. vilko, v. si. vlika. La possession d'une forme

d'nblaltf distincte de celle du génitif est l'une des caraclé-

ristiques les plus remarquables du type des noms tbéma-

tiques.

Instrumental *-<>, et peut-être aussi *-i: skr. v(kà (seule-

ment dans quelques mots archaïques), zd wbrka, lit. vilkù

(avec -h de *i) le timbre -£ est indiqué par les adverbes

latins du type certê qui semblent issus d'anciens instrumen-

taux, et par l'adverbe (ancien instrumental) skr. paçcà, v.

perse pasil, zd pascà« après » en face de l'adverbe (ancien

ablatif)zd

pash'i!« après » l'opposition de zd c et k suppose

CHAPITREIV

*-e dans un cas et *-ôi dans l'autre (voir ci-dessus p. 55). De

même, dans là flexion des démonstratifs, on rencontre got.

hwe « comment », dor. ^-(noxa).– Il y avait aussi une

forme à désinence en *bh ou *m c'est celle que représentent

arm.get-o-v « par le fleuve » et v. si. vlïk-o-nn « parle loup »;

et alors la voyelle thématique peut être e, ainsi arm. -het-e-w

« après », à côté de het-o-v « par la.trace »:

Locatif: *-ei et *-«': skr. vfk-e, lA'vshrk-s, v. si. vlic-ê;

lit. adverbe nam-lv. « la maison» ;'gr. adverbes oï/oi et oïx-et;

kt. dom-l. – La désinence *-i du locatif singulier forme

diphtongue avec la voyelle thématique.

Datif: *-«: zd vsbri-âi, gr. Xûx-wi (écrit Xfo.-o)), Oe-âi, lit.

vilk-ui (avec -ui d'intonation douce), lat.lup'-O (-ë de *-ëj).

La désinence du datif est contractée avec la voyelle thé-

matique.

Pluriel.

Nominatif-vocatif masculin-féminin *-ôs: skr. vfk-âb, zd

whrh-â (-J de *-âs forme vieillie et peu usitée), got. wulf-osombr. Ikuvinus. « habitants d'Iguvium »; v. irl.

fir-u, (-w

de *-ôs)} servant seulement de vocatif. La-désinénce *-es du

nominatif pluriel a été contractée avec la voyelle thématique.

– La finale *-oi du nominatif pluriel des démonstratifs s'est

substituée dans beaucoup de langues à cette forme gr.

Xiix-m; v. sI. vUc-i, lit.vïïk-tâ, 'lat. lup-ï (-j de -oc du latin.

ancien, représentant -oi) v. irl. Jir (de .*wir-oi), servant

de nominatif Je gotique a le type blind-ai « aveugles » dans

les adjectifsseulement;

c'est en effet par les adjectifs que la,

flexion des démonstratifs s'est substituée ici à celle des

substantifs et adjectifs le caractère récent de la substitution

ressort bien dumaintien en irlandais de *wïrôs, représenté

parère, comme vocatif, et de la création de *wiroi (jir) comme

nominatif.

Accusatif masculin-féminin. *-o-ns crétois Xiix-a-vç (att.

morphologie

X'jy.5j;, lesb. ).>), got. wulf-a-ns; v. pruss. dàw-a-ns

« dieux », arm. gels a fleuves » (s de *-o-ns).

Nominatif-vocatif-accusatif neutre. La finale *-â n'est

autre chose que celle du nominatif d'un collectif en *-â (cf.

ci-dessus p. 266) véd. yng-â « jougs », got. fuk-a, v. si.

y^-rt et de même zd xsalïr-a « dominations n la finale brève

de gr. frrfi et de lai. iugà est analogique de celle du type

athématique, à moins que ce ne soit 'l'ancien nominatif à

vocalisme zéro (cf. ci-dessus p. 292). L'indo-iranien est seul

à opposer le type thématique en *-«, \èd.,yugà,au lypealhé-

matique en *-?: nâmân-i « noms ». Il y a deux preuves du

caractère particulier do cette finale *-A (*-s) i° Le dépla-

cemenl d'accent attesté par le slave et qui serait contraire à

une règle absolue du type thématique russe sing. sthdo

11troupeau », pluriel sltidâ pis'mâ a écriture », pluriel/i/i'wia

ces deux oppositions recouvrent exactement celles de gr.

çO).sv çû).^ vsSpsv, vsupâ, et celles de skr. bhràlrâm « con-

frérie » gr. çfaTpâ skr. var;âm « pluie » hom. è=psT].

•i" Le pluriel en *-â (*-j) se rencontre même en face de sin-

guliers masculins: gr. (J.r,p5ç,iifjpa (avec le déplacement carac-

téristique du ton) lat. locus, loca russe rôg (génit. ràgà)

« corne », pluriel rogâ (avec le déplacementd'accent). La

valeur de collectif est parfois très sensible, ainsi dans le

pluriel *M,x « roues » du masculin -ùx^sç a cercle », dont

le pluriel ordinaire est xjy.Xci; à *Jy.Xa répond véd. cakrâ

« roues » sur lequel a été refait un singulier neutre cahrâm

« roue ».

Génitif: *-àm, *-ôn: gr. Xtiy.uv (et Oîûv) lit. viliû, v. si.

vlïkil v. irl. fer n-; v. lai. daim.

Instrumental *-ôis skr. vfiaib, zd vuhrhâis, lit. vilkais,

v. si. vliky, lat. lupus et sans doute aussi gr. Utsii (OsoTç).

Locatif '-oisu, d'après l'indo-iranien et le slavc: skr.

v(h}u, zd whrhallu, v. sl. vlklchù cf. hom., lesb., ion. /.muhi.

CHAPIT11E IV

• Datif:ablatif cas!en *bh ou en *m skr. vfhebhyah, v. si.

vlîfatnû, etc. On ne sauraiL restituer une forme commune.

Duel.

Nominatif-vocatif-accusatif masculin-féminin. L'indo-ira-

nien a une alternance véd. vjkau, vfkâ (zd w/ir/«ï)*qui sup-pose *-ôu: -0 (peut-être analogique de celle de véd. duvâu

duvâ qui est sûrement indo-européenne)les autres langues

n'ont que *-0 gr. Xfcu, v. si. vliha, lit. vilkà (-K de *-iî).

Nominatif-vocatif-accusatif neutre *-o-i skr. yugi, v. si.

jidxl « (deux) jougs » zd xsMr-e « (deux) dominations »

la désinence est la même que dans le type athématique.

Génitif. Le v. si.vliku représente la forme ancienne le skr.

vfkayohna la forme des démonstratifs.

'Datif-ablatif. Cas en bh ou m, pour lequel il est impossible

de'restituer le prototype skr. vfkàbhyâm, zd vihrkalibya,

v. si. vWioma.

B.- Démonstratifs, indéfinis, interrogatifs, etc..

Les démonstratifs, indéfinis, interrogatifs et quelques autres

mots assimilés avaient en indo-européen une flexion spéciale,

à laquelle on donne souvent le nom de flexion pronominale

;ce terme est doublement mal choisi, d'abord parce que les plus

importants des pronoms, les pronoms personnels, ont une

'toutautreflexion, et ensuite parce que les démonstratifs, indé-

finis, etc., sont tantôt adjectifs et tantôt pronoms.

Pour le féminin, cette flexion est celle de thèmes en *-â-,

pourle masculin et le neutre celle de thèmes en *-o-; elle est

donc thématique, mais les désinences sont en grande partie

différentes de celles de la flexion des substantifs 'et adjectifs.

De plus – et c'est là son caractère le plus original* – cette

'flexion comporte, au moins pour les mots les plus employés,

MORPHOLOGIE

deux thèmes bien distincts, l'un qui sert au nominatif sin-

gulier masculin et féminin, l'autre pour le reste des formes.

a. Thèmes.

Les principaux mots ainsi fléchis sont les suivants

i" Un démonstratif de sens peu précis, renvoyant à une

personne, h une chose précédemment nommées ou déjà

connues

Nominatif singulier. Thèmes des autres formes.MAKiaia rf.utnn masculinMurmK réuiaiN

skr. sa sa la- là-dor. ô 'â w- xz-

got. sa so fa- fo-

Le baltique et le slave n'ont plus, même au nominatif, que

les thèmes: lit. masc. ta-, fém. lo-; v. si. masc. neutre/»-,

fém. la-.

La valeur un peu vague et faible de ce démonstratif se voit

dans ce vers homérique

A /|3 &; ïyxz' e-jyô|j£vs;* toU 3' Iv.Xoe ^oTSo; 'AttôXXwv

et l'on conçoit qu'il soit devenu un simple article en grec et

en germanique.

a0 Démonstratifs indiquant l'objet- rapproché. Dans les

langues autres que l'indo-iranien, l'objet rapproché est indi-

qué par *k,- sans qu'il soit facile de fixer le thème indo-eu-

ropéen et sans que l'ancienne forme de nominatif masculin et

féminin soit connue: lit. st)s, génit. sxfô; si. si, génit. sego;

arm. ays signifiant lot. « hic » et sa signifiant « is » (pour

l'objet le plus rapproché); got. acc. masc. bin-(a), neutre

bil-(a), dat. bimma lat. ci-tri « de ce côté » v. irl. «'(même

CHAPITRE IV

sens). Le sens précis de *kr est bien défini par le fait que

c'est le démonstratif qui,,uni au mot « jour », donne le sens

de t< aujourd'hui » :<v. si. dïnl-sï, lit. STfh-din, got. himma

daga, v. sax. hin-dag, v. h. a. hiutu (forme mutilée), arm.

a-ys-awr, ait. T^fj.=pov, gr. crrç^epsv (de *klyàmeron) de même

alb. si-viét « cette année ».

Le démonstratif indiquant l'objet rapproché a en indo-iranien une forme très compliquée: skr. nom. masc. ay-àm,.

fém. iy-âm et aussi, du même thème, par exception, neutre

id-âm l'accusatif masculin sanskrit est im-âm et le neutre

zend est im-ât le génitif et la plupart des cas sont fournis

par un thème a-: skr. a-syà, zd ain'be (de *a-sya); et c'est

aussi cet a- qui est la forme du thème dans le composé skr.

a-dyâ « aujourd'hui ». Le latin répond par un anapho-

rique is, id et mm, ea, eatn, etc. de même le germanique:

got. is, it-tt, génit. is, etc. Enfin le latin a un démonstratif

dont l'élément radical ne peut être rapproché d'aucun radical1

des autres langues, mais'dont la flexion est analogue à celle

du précédent, avec son i au nominatif et son o aux autres cas

nom. bi-c, ace. hun-c, neutre hocc, hoc (de hoi-cè), thème ho-

dans>le composé ho-'diê « aujourd'hui ».

3° Démonstratifs indiquant l'objet éloigné.

On rencontre trois caractéristiques différentes *w, *n, *l.

La caractéristique *w est surtout orientale nom. sing.

masc. fém. skr. asâu, ad hâu, v. perse hâuv ace. sing. skr.

am-ûnij gén. am~iifya', l'iranien a un thème plus clair ava-

dont l'équivalent se retrouve dans v. si. ovu.ovu. « l'un.

'l'autre. » (dans les langues slaves'modernes où'ils se- ren-

contrent, les représentants de ovil désignent l'objet rappro-

ché).

Là caractéristique *n figure dans v. si. onù, lit. an(a)s,

arm. ayn« ille», na « is » (pour l'objet éloigné), sans doute

aussi dans v. h. a. femr « celui-là » et gr. svï] « surlende-

MOHPnOI.OGIE

main » la forme particulière du nominatif masculin féminin

n'est pas connue puisque le démonstratif n'est pas conservé

dans les langues qui maintiennent cette particularité. C'est

dece démonstratif que sont dérivés les mots suivants

signifiant « autre » skr. àn-lara-h a différent de »,

lit. ah-lra-s « second », got. anfar a autre (en parlant

de deux), second », gr. «--reps-; (altéré en attique en ï-Tsps-;).

La caractéristique *1 apparaît notamment dans v. lat. ollus,

lai. ilk et ul-lrà « au delà » (opposé à ci-trci) dans si.

*ol-til « l'année dernière » c'est-à-dire « l'autre année » (v.

si.Ifljtï, pol. loni, etc.). De la sont tirés les mots suivants

signifiant « autre » gr. ô5.o;, lat. alitrs, irl. aile, got. aljis,

arm. ayl.

/i" Anaphorimic et relatif.Le thème deskr. ya-, tàyci-, v. sl./e- (quand il est suivi de

la particule \e nom. ji\e, gén. jego^e, etc.), gr. 'o-, got. ja-(dans jabai « si »), lit. ja-, (dans/« « si n) sert dé pronom

relatif; il fournit, par exception au principegénéral, le nomi-

natif aussi bien que les autres cas. De plus il a en slave

la valeur d'anaphorique, c'est-à-dire qu'il sert à renvoyer

à une personne ou à une chose connue ou précé-

demment indiquée, et c'est cette valeur seulement que

présentent les formes fléchies du lituanien comme anapho-

rique, il est enclitique et peut alorss'ajouteraux adjectifs pour

indiquer que le nom auquel il se rapporte est déterminé: v.

si. âobrn-jï (écrit dobry-jï) « le bon. », dobfu-jn a la

bonne. », dobro-je (neutre) «*Ie bon. »; de même en

lituanien, masc. geràs-is « le bon. », fém. gerô-ji en zend,

le thème ya-, mis en principe au même cas que le nom au-

quel il se rapporte, et par suite démonstratif et non relatif,

sert à unir un nom à un autre nom ou à un adjectif, ainsi

à l'accusatif stârtm yim lïstrîm « l'étoile TiSIriya »).

5° Indéfini et interrogatif.

CHAPITRE rV

Deux thèmes, tous deux caractérisés par *k*, ont le double

rôle d'indéfini et d'interrogatif

*kwe-kwo-: skr. ka- (nom. kâb),zdca- (génit.gâth. ça-byà),

ka- (neutre ka-t), v. si. h- (génit. ce-so « de quoi? »), fo-

ndât,ho-mu « à qui ?»), lit. ha-, gr. te- (dans génit. zéo,

xoû), m-" (dansdes adverbes comme ma), lat. quo- (neutre

quo-iï), got. buta- (nom. hwas « qui ?»).

*A"j- skr. cil (ancien neutre, devenu adverbe), zd éi-s

« qui? », .v. sl. iï-to « quoi », lat.qui-s, gr. x(-ç.

Il' n'est" pas facile de déterminer la répartition des deux

thèmes dans la flexion *lFi- servait sans doute de nomina-

tif, y compris^peut-être le neutre zd cil, ëit, gr. x(ç, xi, lat.

quis, quid, v. si. ci, cï-(to) (seulement neutre); *k"re-, *k'"o-

aurait été réservé pour les autres cas: génit. gâth. ca-liyâ« de

qui ?», gr. tso (xsû), v. si. ce-so « de quoi? ».

Les formes toniques, au début de la phrase, sont. interro-

gatives, ainsi gr. xfe les formes atones, à l'intérieur, indéfi-

nies, ainsi gr. xiç. *I1*n'y a pas lieu de rechercher ici si l'un

des sens est sorti de l'autre.

Comme onsl'a vu.,par les exemples cités de skr. an-yâ-h

'lat. aî-ius, etc., ces thèmes admettent des suffixes secon-

daires, et c'est ainsi que le sanskrit a t-yâ- à côté de là-, i-lara-

« autre » à côté de ay-âm, i-d-âm, cf. lat. i-leru-m etc.

De cesmots

les uns ont entièrement la flexion des démons-

tratifs c'est le cas du mot « autre » (par rapport àplusieurs)

skr. an-yâ-b « autre », an-yâ-l; lat. al-iu-s,al-iu-d,gr. à'XXo;,

«Xao, etc. d'autres ont quelques formes de cette flexion, c'est

4e cas de « autre » (de deux) lat. alter, alUru-m (avec la

flexion nominale), gén. alter-iiis (flexion de démonstratif), e

de tous ceux qui sont formés avec le suffixe *-tero-.

D'autres mots, notammenteeux signifiant « un » et a tout »,

empruntent aussi certaines formes à la flexion des démon-

stratifs tel est le cas pour skr. êhah « un », zd aêvô, v. si.

MORPnOLOCIE

jedinii, arm. mi, lat. nmts; skr. viçvah et sârvah « tout », zd

vft/ni, v. si. visi, lat. «/<«.

b. Flexion.

Les formes sont en partie identiques à celles des substan-

tifs et adjectifs en -ejo- pour le masculin-neutre, en -à- pour

le féminin, en partie différentes.

Masculin et neutre.

Singulier.

Nominatif masculin. La particularité caractéristique de

l'existence d'un thème particulier a ce cas, type skr. sa

=gr. 6, a déjà été signalée ci-dessus p. 299. On notera que

ce thème n'a pas la désinence *-s. Quand le thème reçoitune désinence, c'est *-s: skr. yâ-[)

cequi », gr. £- le nomi-

natif correspondant du lituanien pour ce même thème est

-i-s dans gerâs-is « Ic bon n, ji-s « il », comme celui des

autres thèmes en *-yo-.

Accusatif masculin. La désinence est la même que

celle des substantifs skr. tri-m, gr. ts-v, got. fan-(a),elc.

Nominatif-accusatif neutre *-( skr. la-l, zd la-t, gr. '.à

(avec chute de la dentale finale, normale à la fin du mot,

comme aussi en baltique et en slave) v. pruss. sta, v. si.

lo, got. fal-a (avec représentant d, qui est la forme de la

dentale finale du mot devant voyelle commençant le mot

suivant, en l'espèce la particule représentée par -a), lat.

(is-)lu-d. Cette désinence se retrouve dans le mot autre »

(relativement à plusieurs) skr. anyâ-l,7.danya-l lat.a/iu-rf,

gr. î)j.o, mais non pas dans les mots signifiant « un et

« tout » lat. iimt-m, tôlu-m, skr. ika-m, v'içva-m, sârva-m,

gr. 5).(^)s-

Génitif. -.Les formes divergent d'une langue à l'autre:

skr. la-sya, hom. tîïs (ait. tsû, dor. tû), got. fis, v. h. a.

.CHAPITRE IV

de-s, comme dans le type thématique le timbre e de la

voyelle thématique est attesté par la correspondance gâth.

ca-hyâ « de qui P», v. si. ce-so « de quoi », hom. ti-o (ait.

rai), v. h. a. iwe-s.

Ablatif (distinct dugénitif, comme dans le type théma-

tique) skr. tat (devenu adverbe), zd àt (devenu adverbe),

lit. to,' v. lat. istôd, lat. istô..

•Datif *-smôi (?) skr. tà-smai, zd aêla-hmâi cf. v. pruss.

ste-smuet got. fa-mtnu (avec mm de *j«i); arm. or-um « à

qui? » (avec *-um de *-o-jw/ôi?), v. si. to-mu (sans trace de s).

-Locatif *-smi (?) skr. tâ-smin, zd aêta-bmi, arm. or-um

« dans lequel » (-kto de *-o-smiï),- v. si. Jo-mï (sans trace

de Y).

Instrumental zd ta adverbe dans gr. m et dor. x^- (itoxa),

got. ^e,v. pruss. ste « d'autant ».

Pluriel.

Nominatif masculin *-i skr. té (de indo-iran. *ta-i),'hom.

To-i, v. sI. ti, lit. fl (ë de balt. *-a-» v.tpruss. siai),lat. <rf».

L'indo-iranien est, avec le germanique,. le seul dialecte qui

révèle, l'opposition dunominatif en *-ôs des substantifs (skr.

âçvâlp « chevaux », got. dagos «'jours » et du nominatif

-en *-oi des démonstratifs(skr. ti,, got. fat); les autres

langues ont généralisé l'un des deux types, ainsi le latin a

cquî commeistl, maisl'osqueapus « « qui » comme Nûv lanûs- s

habitants de Noie ».

Accusatif masculin, comme dans les substantifs crétois

tô-v; (att. toûç), got. fa-ns, v. pruss. sta-ns.

Nominatif-accusatif neutre, comme dans les substantifs:'

•skr. ta, v. si. ta, et d'autre part gr. tz (avec a bref), lat. istâ.

Génitif *-isùm, *-isàn: skr. téfBm, zd aitaliam, v. pruss.

sil-ison, v. si. Hcbù (de *to-isôn) ;.cf. got. fi%e et lat., istôrum.

Locatif *-isu en indo-iranien et en. slave: skr. tiçti, zd

,aètaèSu,-v. sl~ técbû; cf. hom., ion. Tf~ct, avec

MORPHOLOGIE

Datif ablatif skr. tébbyah,zd taèibyô, v. lat. bibus; v. si.

tèmû, v. lit. /ônn;, v. pruss. stti-mans, got. ~aim (?).

Instrumental skr. îébbih, zd taiibl's, v. si. têmi, got.

^fl/m

L'o du thème est suivi de au génitif, au locatif, au datif-

i ablatif età l'instrumental du pluriel, comme le montrent lcs

formes citées.

\a:

duel ne présente |mis de formes qui n'aient été signalées

àa pro[>os

des substantifs du type thématique.

l/hésitation sur la place du ton indiquée par le génitif

l ftlr. asyâ, en regard de âsya et de tâsya, datif as mai, en regardde âsmai et (le tùsmai, etc., est très remarquable elle con-

dtitue en effet une dérogation à la règle de l'inunobililé du

ton dans \c ty|>e iht'matique. A asmaî, avec le ton sur la

finale, répondent les formes slaves (russe totnu) et germa-

niques: got. f>amma de *fa^mé, supj>osant *to smi\ au con-

traire atl. t;0 suppose *tôsyotcar *io-syô aurait donné *tsj

le pruns. stiison a l'accent sur l'élément radical.

l'éminin.

Au féminin, 1rs formes propres aux démonstratifs sont

moins nombreuses et moins nettes qu'au masculin-neutre.

Un trouve

Singulier.

(Jénitif ablatif e-syàs, *-e-sâs: skr. lâ-syàh, ta aitan'bâ,

[ v. pruss. sU-ssias; got. fi-çps.

ï Datif *-e-syài, *-e-sài atr. t6-syai,,.ci ain'bài (de ~t),

[ v. pruss. stc-ssiti got. fi^a't.

On mnarque dans ces deux formes: le thème "le- l'élément

j sy- alternant avec s-, comme dans la désinence de génitif

t masculin neutre *-syo *-so (cf. ci-dessus p. ao.5) les finales

i *-às et *-àit identiques à celles des substantifs en à-, comme

i au masculin le *-di de *-smoi est identique à la finale *-ôi du

datif thématique. La place du ton supposée par got. fi^ps,

A. MtlLLlI- 30

CHAPITRE IV-

fripai est en désaccordavec celle 'de

skr. tâsyâb,~ tâsyai, mais

concorde avec celle de skr. asyâh, asyâi.

L'instrumental skr. tâyâ, zd aëtaya rappelle celui du vieux

slave toj^j indo-iran. a, si. o reposent sans doute ici sur

i^e. *3.

Pluriel.

Génitif *-â-sôm, *-â-sôn skr. ia-sïïm (et âsâm), zd àièqm

(de *â-sâm), hom. tâ-uv (att: tu», dor. tSv), lat. istâ-rum,

osq. eiia-%un{-c)« earum »

C. Pronoms personnels.

Les formes des pronoms -personnels diffèrent trop d'une

langue à l'autre pour qu'on puisse restituer, imême approxi-

mativement, l'état indoreuropéen. Mais on y reconnaît des

particularités très caractéristiques r

i°*D'une part, le singulier, et,, de l'autre, le pluriel (et

aussi le duel) d'une seule et même personne sont exprimés

pardes mots absolument distincts les uns des autres lat. ego

et nos, Met nos.2° Le nominatif est exprimé en principe par un thème

différent de celui des autres cas: lat. ego et mè, got. weis et

uns « nous », etc. A cet égard lés,pronoms personnels sont

traités comme les démonstratifs.

3° Aucune différence de genre n'est exprimée: lat. ni

s'adresse également à un homme et à une femme.

f\.°.La flexion est essentiellement différente et de celle des

substantifs et de celle des démonstratifs.

5° Plusieurs cas présentent des formes toniques et des

formes atones différentes les unes des autres.

La série des pronoms personnels comprend des pronoms

MORPHOLOGIE

de i" et de 2* personnes aux trois nombres, et un réfléchi

qui sert pour tous les nombres et toutes les personnes.

Les formes suivantes, dont le caractère indo-européen est

attesté par la correspondance approximative d'au moins deux

langues, donneront une idée de la flexion; les pronoms de

t et de a* personne ont été rapprochés; le réfléchi est traité

à part.Singulier.

Nominatif. i" pers. gr. èyû, lat. ego (o abrégé de d),

got. ik, arm. es (de *ec), lit. lis^ (ésç) Ilomère a kytitdc-

vant voyelle et 57W devant consonne le *ô (ou *â ?) initial

supposé par v. si. it^fi, v. russe ja^fi est isolé, ainsi que l'as-

pirée de skr. ahàm, cf. zd a&m, v. perse adam (voir ci-dessus

p. i/14).

a" pers. gr. tj (et si), lat. in, got. fu, v. h. a. dll et dti,

lit. lit, v. pruss. loti (et inaccentué tu avec, k bref), v. si.ly,

'tAltl et skr. l(u)v-âm, zd /KM, tilm (avec la même parti-

cule indo-iranienne *am que dans le nominatif skr. ahàm

« moi »).

11 n'y a pas de forme atone indo-européenne, parce que

le nominatif du pronom personnel était toujours un mot

isolé, à sens plein lat. ego uenio « c'est moi qui viens ».

Les autres cas ont pour thèmes *em-, */«- à la première

personne, *<<!(' *tw-ct (cf. ci-dessus p. t4i)& la seconde.

Accusatif. – Indo-iranien tonique skr. ntâm « moi »,

Iv&m « toi », zd mgm, Qvpm, atone skr. ma, Ivâ, zd ma, 6arâ

v. si. mç, If, v. pruss. mien, tien; lat. mi, II; gr. tonique

hpi,3t (de *Tfe), atone |is, es; le *em- initial de gr. èjii se

retrouve dans arm. is (de*/w-j), et le *lwesur lequel repose

ci dans arm. khe- v. h. a. mih (germ. commun *mi-k, de

*me~gxe, cf. gr. à[zi-Yî), dih (germ. commun *£i-k, de *te-g,e,

cf. gr. 5^-ys); les formes lituaniennes mane, tavf sont isolées.

Génitif tonique (distinct de l'ablatif) *mém « de moi »

CHAPITRE IV

dans zd mana (et skr. mâma avec m intérieure 'au- lieu de

n), v. si. mene; lit. muni, et *tewe « de toi » dans skr. /(fera,

zd tava,y. si. tebe (altéré de *(ere d'après le datif lebe),- lit.

lavé une; forme *eim « de moi » estsupposée par

arm. im et

gr. IpsTs^ltM9 (*à|J.e plus la désinence *-ayo du génitif) *lwc,

*lwo « de toi.» par arm. Mo, gr. crsto, osO.

Datif tonique skr. màby-am« à moi », lat. mihî, ombr:

mehe, de *meg,hi, et arm. injde *em-g,bi skr. tûbhy-am

« a

toi »(aveo-« d'après les autres cas, au lieu de a), gâth.

taibyâ,v. si. fefe, v. pruss. tebbeij'lnl. iibî, ombr. /e/è.

'Génitif-datif atone *moi, *toi :-skr. me, le; zd »re~, /e; v. si.

mi, (i;,grr |ui, hom. t« (et att. soi).

Ablatif, toujours tonique skr. inât, Ivât zd mat, Ùwat

lat. mi(d), te(d).

Locatif, toujours tonique skr. nté; tvé, gr. y.Ql (èiAoQ, <*o{

(de Vot)-

Instrumental. –Il n'y, a,pas de correspondances tout à

fait exactes :1e skr. mâyâ.na rappelle que de loinv. si. mûnojf

et le skr. îvâyâ, v. si. îobojq..

Pluriel.

Nominatif.– i™personne. Il y a deux correspondances :1

skr. vay-âm, zd valm (d'un plus ancien *vay-mi), got. weis,

v.h. a.wk, et d'autre part lit. mes, v. pruss. mes, v. si.

my(aveoy d'après vy« vous »), arm. mekh, cf. lesb. (â[i.-)^ç

(dé *[%s-]mes d'après l'accusatif).

2°, personne "jiftr dans zdyût, yû^-im, skr. yûy-âm (avec

y au lieu' de r attendu, d'après vay-âm « nous »), lit. jiis, v.

pruss. ious, got. jus ;'lesb. B|j.|j.sç, de *w-((«ç) d'après à'|i.[j,sç

« nous ».et l'accusatif Ji[A^ « vous ».

Les autres cas ont des thèmes dont les formes sont *nS(s)-,

*#(ïj--pour la. première, personne, *wo(s)- *u(s)- pour la

seconde. Le génitif-datif-accusatif atone est skr. nah, vah,

zd nô, vô, v. si. ny, vy l'accusatif tonique latin est nos, uôs

MORPHOLOGIE

le gotique a pour la première personne uns, uns-is (de *ns)-

Une' parlicule *-smt s'ajoute à la forme tonique,au

degré

vocalique zéro, d'où *ysme, *usme, attestés par lesb. œpja,

5n!£ des caractéristiques d'accusatif pluriel ont été ajoutées

dansait. >;|ai;, Ipxq etdans skr. asmân, yusmàn (avec y initial

d'après le nominatif), etc'est sur la forme de l'accusatif qu'ont

été refaits tous les autres cas toniques en grec et en sanskrit,

ainsi gr. génit. ^pûv, '0[m5v. Une flexion ancienne est indi-

quée par le slave: génit. nastï, vasù; dat. nami't, vamff,

instr. nanti, vami, à rapprocher de latin nôbïs, uôbîs on y

constate l'absence de I' *s que présente l'accusatif. – Le rôle

du thème *sw-, *s- de v.irl. sib « vous »,gall. c//ïw(de*jzcej),-

got ijji/is « vous » (accusatif et datif) et aussi du duel gr.;

n-fM est obscur.

Duel.

Nominatif. i" personne: v. si. vë, lit. vi-(du), véd..

vàm (c'est-à-dire *vi-ani), ags. wi(l).

a' personne véd. yitv-âm, lit. jù-(du), ags. gi-(l) (avec i~

d'après la première personne).

Pour l'accusatif, le génitif et le datif atones (et aussi sans

doute toniques dès l'indo-européen) on trouve: skr.. nau-

nous (deux) », gàlh. tia, v. si. tta, gr. vu (seulement accu-

satif) skr. vàm (*và-am?) « vous (deux) », v. si: va.

Rélléchi.

Le thème de réfléchi *$ew-3 *sw- (*s-) est exactement

parallèle au thème *tew-, *t%0- (*t~) du pronom de a° per-

sonne au singulier et se fléchil généralement de même il n'y

a naturellement pas de nominatif.

Accusatif: Iat. si; v. si. s{; v. pruss. sien} hom. \F~)l (et

atone '(/» et i(f)î got. si-(k) lit. save.

Génitif tonique v. si. sebe (altéré de *sevè), lit. savi, arm.

iw-r (do *scivc-r) hom.eîe, cï (de VA-oys).

CHAPITRE IV

Datif tonique: v. si. sebé, v. pruss. seblieij*]&t. sibî, osq.

sifei; cf.gr. <r<p((-)).

Génitif-datif atone *soi prâkrit sé, zd hé (et "seaprès i, u,

r), hom. t>t (et '(^si), v. slî si.

Le lat. sè(d) représente l'ancien ablatif, le gr. *(^)dt (cf.

skr.svay-àm « pour soi-même), l'ancien locatif, et le v. sl.

snbojç, en une certaine mesure, l'ancien instrumental.

Le sens de ce' thème est « propre à une personne», et il'

s'applique enindo-européen

à tous les nombres et à toutes

les personnes, ainsi que l'adjectif possessif qui en est tiré skr.

svàb, s(u)vàh, gr. '(O'« lat. mos> etc. cet état est encore

conservé~eii indo-iranien, en slàve, en-baltique et même en

grec homérique. Ainsi, pour ne citer que quelques exemples

<Le génitif de possessif lit. sâvo se traduit par « de moi »

dans às^ taï siïuo thiui.pasakysiu« je dirai ceci mon (propre)

père n.

'Le possessif v. si. svojî se traduit par « de toi » dans jidivu dotnu svojï « va dans ta (propre) maison ». V. si. rece kâ

sebé « il s'est dit à lui-même » elrèSç kit sebé « ils se sont

dit à eux-mêmes » sont également possibles.

Homère, c, 27 oiltoi lyû fe

'(jF)~ Y<x!7)Ç£ûvxp.ac '1Àox<pWtEpOYet~~O (.F)tS~o9cft

où se traduit par « ma propre »

a 4o2 I Sw|A«ffi \F~)ym (.F)avà<jcrciç

où '(F)t>ïmse traduit par « tes propres ».

3 206 ev(-F)£xa X-^)^ àpETîjç ÊplSaholAe1^

où (/)îîç se traduit par « notre propre » Le réfléchi a été

éliminé par une partie des copistes dans ces divers passages

(voir les variantes des éditions).

Un mot signifiant « propre àunepersonne » ne se rapporte

MORPHOLOGIE

pas nécessairement au sujet de la phrase, comme dans les

exemples précédents, mais peut aussi Ggurer dans des types

de phrases comme ceux-ci

lat. eum suos pater. ab arnica abduxit.

(euiH et suos u son propre » sont rapprochés.)

lai. cos in ciuilales quemqtu suas climisit.

Homère, II 753 éij t* |uv ûfeecv àXwlj

« c'est sa propre force qui l'a perdu ».

véd. nabi svàm àyuç cil;ité jânesu

« non, la durée de Icur.propre vie n'est pas connue aux

« hommes ».

Les formes atones, qui ne constituentpas un motphonétique

isolé dans la phrase, ont par là même un sens plus effacé,

mais la valeur de «propre à une personne » s'y laisse encore

entrevoir; horo. '(.F)* et '(/)« sont des pronoms anapho-

riques; mais s'emploient seulement si le mot auquel ils ren-

voient est immédiatement voisin

A 3ao a>X oye TaXOJÎisv w y.ji Eàpuîinjv r.ç'M(f)v.r.vi,

xâ '(/~)a îvx) y.^paxs.

A 3a/| !t Si y.s [iYjSwijîcv, êyù U xey a-jtb; iXuikxi

èXOciWayv TÙ.ziizzov ta '(^)o[ *aï ptYto1' ïzzz'

Le sens caractéristique du thème *sew-, *sw- (*s-) se re-trouve dans ses nombreux dérivés, ainsi dans skr. svadhi

« particularité )>, gr. (/^iOsç « mœurs (particulières à un

groupe d'hommes) », got. sidus « mœurs » v. si. svatit

« proche « (« homme de son propre groupe »), gr. lïaïps;

(de *set-), FéTti; ami », lat. sid- « à part », gr. 'Fa.ii,

'/fxarroî, lat. sodâlis (avec sod- de *suiedh-'), got. sibja« fa-

mille », etc.

CHAPITREIV

D. Emploi de la flexion nominale.

L'emploi de la catégorie du nombre, qui est commune au

verbe et au nom, a déjà été indiqué ci-dessus p. i5q. Il suffira

d'ajouter ici que le pluriel indique souvent un objet unique

composé de plusieurs parties, un objet complexe, ainsi gr. oXsç

« du sel » en regard de «Xç « sel » (matière) et« mer »,

– y,péà « de la viande », de même lat. curnës3 – liotn. Çecaî

«du grain », véd. yavâfy (mais aussi yavâb), – liom.' S/sa

« un char », v. si. kola, lat. bigae, quadtigae (même sens).

Et ceci s'applique là même où il s'agit d'un objet composé de

deux parties principales,comme une « porte » véd. diïrafyj

v. si. âvlri, lit. dùrys, gr. Ojpai (et xiiXai), latl fores; de

même lat. pïvs? et lit. nasraï « nez » (les narines), v. si. usta

(pluriel neutre)« la "bouche » en regard de skr. ôfthdb

« lèvre », etc. On conçoit dès lors la possibilité de mots em-

ployés seulementau pluriel, ainsi des noms de villes, comme

gr. 'ÀOiJvai, îlXaisad ou, d'objets complexes comme lat. antae,

véd. âtâbj (cf. arm. [dr-]and) c montants et encadrement de

porte ».

Quant au genre, il n'y a lieu de parler ici que de l'oppo-

sition du neutre 'd'une part, du masculin-féminin de l'autre,

puisque c'estla- seule exprimée par la déclinaison pour les

mots qui admettent les trois nombres, le sens du neutre est pré-

cis il désigne lesn choses par opposition aux « personnes »

aliud veut dire(c autre chose par opposition à alius, alia

qui désignent une autre personne (homme oufemme).

La

valeur du neutre est moins claire dans lesnoms qui ont un

seul genre ont souvent mais non exclusivement le

genre neutre les noms d'objets comme skr. yugâm « joug »,

JIOHPHOLOGIE

gr. Çuyov, lat. iugum, v. si. jigo, got. jiik (à côté de traces de

masculin: gr. Çuy3;et peut-^lre aussi skr. yugab); des abstraits,

comme gr. 76/35, skr. jànah a race », lat. genus ou skr.

svâpn(i)yam« songe n, lat. somnium, gr. (Jv-)fcvwv, v. si.

siimje'j des diminutifs comme gr. ôvîpkv de àrrçp, v. pruss.

wosislian « chevreau » de wosee « chèvre », got. gaitein

« chevreau » de gaits« bouc ».

L'emploi des cas est plus compliqué. Les huit cas forment

huit groupes bien distincts le fait que quelques-uns ont des

formes communes n'entraîne pas confusion. Ainsi l'ablatif

est distinct du génitif, non seulement parce qu'il a une forme

propre au singulier dans le type thématique, dans les dé-

monstratifs et les pronoms pcrsonnels, mais aussi parce que

le cas avec lequel il a des formes communes au singulier, le

génitif, n'est pas le même que celui avec lequel il se confond

toujours au pluriel, le datif.

La valeur des cas ne peut être exprimée aisément par des

formules abstraites elle se définit surtout par Ics types de

phrases dans lesquels on emploie tel ou tel cas. Ces valeurs

sont souvent assez complexes, et les mêmes cas figurent dans

des types de phrases qu'il est difficile de ramener à une for-

mule unique, si vague qu'on la fasse. Enfin l'indo-iranien

est le seul dialecte qui présente tout à fait au complet les huit

cas indo-européens partout ailleurs il y a eu des confusions

qui en ont obscurci la valeur ancienne.

C 'est sous le bénéfice de ces réserves générales que sont

.présentées les observations suivantes sur chaque cas.

Nominatif.

Le nominatif indique le sujet de la phrase et le prédicat

qui s'y rapporte lat. pater est bonus – ego nâdnnor leo.

L'emploi de l'instrumental comme prédicat est une innova-

tion du lituanien et de certains dialectes slaves, due peut-

OHAPITKE IV

être à une influence étrangère, car on' trouve dans les lan-

gues finnoises des faits analogues.

Vocatif.

Le vocatif, distingué en indo-européen du nominatif, sinon

toujours par la forme, du moins par le ton, désigne la per-

sonne à laquelle on s'adresse. Quand on s'adresse à deux

^personnes, la seconde est'désignée au nominatif en védique:*

vtyav inâraçca « ô "Vayu et Indra », et Homère a un exemple

analogue

F 276 ZsS'tkitep, "ISïjOsv [>.s3éMV, xtôuriE |iiy«ra,

^sXwç6' ôçxxvt' spopôcçy.ai roxvc èTra:y,otie{ç.

Accusatif.

L'accusatif sert essentiellement à déterminer le sens d'un

verbe soit gr. e-M « je tiens, je me tiens D sans accusatif, le

sens est « je me tiens » : ofofûç ïyjit« je suis ainsi », 'avec

accusatif, « je tiens » ëyp " « j'ai quelque chose » de même

vécl. âparo dart se traduit par « l'autre a crevé », mais pûro

dart « il a crevé les citadelles »: Un prédicat peut s'ajouter:

lat. te consuhtn facio On trouve aussi, avec un sensun peu

différent j [i^xri^ -È^ô^ovto « ils ont combattu un combat »

58ïv sXOijisvai « faire un voyage » (littéralement« aller en

route »), et de même skr. pàntbâm eti « il va en route ».'On

se plait à-distinguer un accusatif « de l'objet intérieur » de

l'accusatif « de l'objet extérieur », mais dans l'un comme

dans l'autre on a affaire à une simple détermination du sens's

du verbe, et il est impossible de marquer la limite des deux

emplois; ainsi dans'ce vers d'Homère

A 108 èaOX'ov5'ofc

n

xm(/Qsïireç (.F)éto; oùt' hikemzç.

Les verbes qui admettent deux sortes d'accusatifs peuvent

les présenter simultanément, ainsi lat: rogare aliquem, rogare

àliquid et rogare aliquidaliquetn;on a de même chez Homère

MORPHOLOGIE

Z 17 a'fiqta O'J[jl57ôzTj'Jpx

/.5/i<i ,.(1)<2 .Í1.1j;5 Il és

t^v (xw ê-fù •tb.rpz

et en védique ainsi dans le fgveda

IV, 20, 3 (tfflja vayâm aryâ âjiin jayema

« par toi, c'est nous qui allons vaincre les ennemis dans le

combat (littéralement vaincre les ennemis la bataille »). Le

gr. montre dans les exemples homériques suivants toute

la variété des sens que peut avoir un verbe indo-européen sui-

vant les compléments:

A 722 sari il -n; TOtajùç Mwtrfjis; eîç ôXa pâXXwv

ci se jetant ».

A 527 «v 3à ©Sa; giXs 35f(F>:

« Pa frappé».

80 xstï 3à cxiîirrpav pâXs yzly

« a jeté ».

K79/I £jpsêè«VY«--

é).xoç a'~a'M/3'~a, 19 wn (i~),e II2vôzpoç im

« dont l'avait frappé » (double accusatif).

Comme complément d'unverbo indiquant un mouvement,

l'accusatif marque le terme du mouvement: lat. eo'Romatn

chez Homère

A 3 17 xvt'nj 3 cîpsvsv îx;

t) i/|i 1 âsT1 'Ap^njv te xat 'AXxîvoov

Le sens est alors précisé d'ordinaire par un préverbe, mot

CHAPITRE IV

originairement indépendant (v. ci-dessus p. i63), mais qui

a été rapproché duverbe, ainsi

A ^97 rçepfy B'àvéôi] [*éyav cùpxvôv OuXu|j.tc6v te

ou par une préposition rapprochée du' nom

A 169 v3v S =t[J5i ^ôîrivSe

E 23g èç apporta xotx(Xa (Sxvtsç.

Le complément direct sert naturellement à indiquer

'l'extension dans une phrase comme celle-ci Hérodote, VI,

119, 8s'a xal 8wj-orfouç srcxSiou; ràïix0"1' L'accusatif home'1

rique B 292 eva [Aïjva |asv(i>vn'est pas essentiellement différent

de jAÉvw Ts « j'attends quelque chose » où de jj,évo> tivh

« j'attends quelqu'un ». Mais ce n'est que par des extensions

secondaires que l'onest arrivé à dire en latin- quindecim pedes

lattis ou en grec Thucydide, IV, 118; 7 ai raovSa't èviznàv

érovTxi. – Et même l'accusatif dit « de relation» que le grec

a tant développé n'est au fond qu'un cas particulier de l'em-

ploi ordinaire ainsi dans cettephrase

de Platon Ciu. 453 b

oiayépst yuvv) àvâpoç t^v çûmv, l'accusatif tïjv ipâcïv est de même

espèce que. cSàv dans àSov IXO^evai; le sens est « a une

différence de nature ».

'Les divers emplois de l'accusatif se ramènent donc tous en

dernière analyse à celui de complément direct d'un verbe, et

l'on ne saurait opposer -le tour.gr. xjxXuxeç S'ôvon' Tpœi,

skr. ko nâtnàsi (nâma asi) « quel est ton nom », v. perse

kambujiya nâma « un nommé Cambyse », car il est spécial

au mot « nom ».

Génitif. :

Le génitif a deux emplois distincts et qui semblent ne

pouvoir être que très artificiellement ramenés à une valeur

unique c'est le cas auquel se met le complément d'un sub-

MORPHOLOT.IE

HiSntB^inraai qui indique le tout dont on prend une

partiea. Génilifadnominal.

H> Tout complément d'un substantif se met au génitif, quelque soit le lien logique des deux noms lat. welus hostium

Mlignifie, suivant le contexte: <c la crainte qu'éprouvent les

ennemis » ou « crainte qu'inspirent tes ennemis » on

peut dire Marci domus Marci pater, Marri ttxor, Marci Jilius,

gr. vpayij xXMrt; i»-:ù ttiîi'uv Te?- etc. deux génitifsexprimant des relations très différentes peuvent être juxLiK posés Tr(v t:3 Ar/ï;?s; twv vîiôv

zy/fy« le commandement

sur les vaisseauxqu'avait

Lâches » le génitif exprime pure-ment et simplement qu'un nom détermine un substantif, et

il est bien inutile – autant qu'impraticable –d'essayer de

(passer

en revue toutes les nuances de sens que le génitif

permet de rcndre. – Le génitif peut d'ailleurs jouer le rôle

de prédicat aussi bien que celui d'épilliète qu'il joue dans tes

exemplesprécédents, et de même que le latin a Marci domus,

il n aussi ta liomits Marci est alors le génitif exprime sim-

plement dé|H-ndance, et le substantif n'est pas nécessairement

L exprimédans la phrase, ainsi chez Homère

z .'ioo ijii; iziK im aturtî; t,|ieT{pso.

h. (irnitif partitif.Le génitif indique le tout dont on prend une partie et sert

m »lor» de complément a un mot quelconque, nom ou verbe

lat. unus torum, fiirtissimus uirorum, ubicunqtie Urrarum,

gr. Tpl; -rtj; ^Mf^ et »!" àvir àhnah « deux fois le jour »

rec, chez Homère

A 761 xxni^ î'ti-^CTiom;

Oiïyi Ati Ns;f. n-.u.n

gr. tjxtj;, got. nahls, skr. kfapàh < de nuit »(c'esl-à dire > &

un moment de la nuit »), tit dùk man d&not « donne-moi

CHAPITRE IV.

du pain » (l'accusatif dunq, signifierait « le pain »), hom.

wpwv aivjuivogç « prenant des fromages » – ou

y. i4o B(/^xtx iu6XX' èïtiOsfaa, -/«piÇo^'î) xttpsèvTM

« ayant présenté beaucoup de mets, donnant de ce qu'elle

avait » le contraste de l'accusatifet du génitif partitif est ici-

très net. Le génitif partitif se rencontre pour quelques cas

dès l'indo-européen, ainsi pour « boire, manger »

102 XutoTo ©aytov

cf. skr. apâm açnô-ti « il consomme de l'eau » j pour « em-

plir » gr. valiç TcXïjpoSvàvSpwv, véd. sômasya jathâram ppiàti

« « emplit son ventre de soma », lat. aquae plenus pour

« dominer,»

A 38 IWSoio TE (f)lp (f)rib<x;v.i

lat. poliri rerum; v. h. a: waltan himiles « régner sur le

ciel ». De tous les emplois, le plus remarquable est celui avec

le verbe « entendre » en grec et en védique, le bruit entendu

est indiqué à'l'accusatif:

A 455 SoOxovev

oSpecive-aXue

xoijj.^v

gr. tov Xofov àxojetv, véd. vâcatfi çfyoti « il entend une pa-

role», mais la source du bruit est indiquée au' génitif:

A 357 toDS' ë'Xue nrÔTVto:p^xrçp

« sa mère l'a entendu », de même t5)5 «2X711170; âxsfeiv « en-

tendre la trompette » et véd. devàsya çpjoli « il entend lé

dieu » L'emploi du génitif partitif avec un verbe s'oppose

donc nettement à celui de l'accusatif.

Datif.

Le datif indique à qui ou à quoi une chose est destinée.

Dans hom.

E 17^ A'A yeTpaç àveco^wv

MORPHOLOGIE

Hpfli^flf^fom^mj de tnuro mantis tenâebanl ou dans véd.

a insnave. etu mànma que la prière s'en aille pour

^B\ishnu », le datif nemarque pas le terme du mouvement,

^Vconimele ferait un accusatif, mais la personne (ou l'objet)

envuedV qui (ou de quoi) le umuvrment est fait. L'exemple

H typique est lat. t. alicui aliquid dare ou lioin. K 3g6 tJ'.i ;>>

B&xrçr.v lîw/.vt- Kl Ions les emploisse ranxWnt si aisément

Hi ce sens général qu'il est inutile d'insister le datif avec tes

^verbes signifiant« entendre n fait bien ressortir le sens le

^Bdiitif indiquealors la personne qu'on écoule pour lui obéir

Hti .t.'tf} xr! -.1 x'KJt; ù> -:tiO.r,7<)z

^f- %1|i ^i 8 utâ (rula/ft çayàvc hûyàmànâ

^p«et écoutez (vous deux) Çayu, étant invoqués » v. lat. alicui

auscultart nrm. nma hem « je l'écoute (je lui obéis) ».

Le datif n'est d'ordinaire déterminé |wir aucun préverbe;on ne trouve avec le datif que v. si. kit, skr. kâm, ce der-

ier [H)st|M)!M' (et zd d, v. si.po,

arin. Ht).

Instrumental.

^K L'instrumcnUil indique avec qui ou avec quoi l'action est

^Uailc (d'oùle sens de par qui. par quoi):

véd. devè devibbir

^mâ gamat« que le dieu vienne avec les dieux », et plus sou

Bvcnl, en ce sens concret, avec préposition, ainsi slave su tobojç

B« avec loi »; de même véd. tit sAryo jyôtisà devâ eti a le

^nieusoleil monte avec éclat »,oti v. »l. ht clovêkù necistomi

^Ëdttchomï« il y avait un homme avec un esprit impur »

'1. akimi àklas «aveugle d'un œil »; véd. sômena ja\hâram

^Êfftjàti« il emplit son ventre de soma », v. si.

jispGini~ s·t

^mlrachomi« ils ont été emplis de terreur n véd. adânti

^Êdtikfinertd bàstena Il on mange avec la main droite n; arttâ-

^Êrikfetia patati« il vole par tes airs » v. si. sikhoditù

Bfti/îmi lèml « il descend [>ar ce chemin » v. si. trîmi

^Êfimmi sùytdati « bâtir en trois jours n; etc.

CTIAPITRE IV

Ablatif.

L'ablatif indique le-point de départ de l'action: question

unde. Au sens propre il' est presque toujours déterminé par

un préverbe véd. àgahi divà rocanàd âdbi « viens'de'l'espace

lumineux du ciel »' lat. ex illo loco uenit, mais aussi Roma

qenit, sans préposition. Au sens figuré, il n'y a très sou-

vent pas de préverbe, ainsi véd. tâsmâd gmjàh chidyate « la

foule se sépare de.lui » de même avec les verbes signifiant

«-craindre » véd. Indrâd bhayale« il craint Indra », y. si. boga

bojitû se « ilcraint Dieu », et avec les comparatifs ghflât

svidïyalp« plus doux que le ghjta (beurre fondu) », littérale-

ment « particulièrement doux » en partant du ghjia (comme

mesure), zd akât aiyô « plus mal que le mal », lat. nielle

suauius/gT. [/.ÉXiToçTJBiov,got. maixcL imtna « plus grand que

lui » (où le datif tient sans doute;la place d'un ancien

ablatif),-etc. Quand l'ablatif indique « jusqu'où s'étend une

action », _c'est aussi .qu'on compte à partir du point indiqué:

skr. éti girlbhya a samudrat « il va des montagnes à l'océan »

de'même v. sl. io,tlit. iki, gr. [i.éy_p, avec le génitif-ablatif,

représentant un ablatif indo-européen.

Locatif.tif.

Le locatif indique où se fait une action question ubi de la

manière la plus générale. Ainsi skr. sindhau signifie « dans

le fleuve, sur le fleuve, près du fleuve » suivant le contexte;

skr. devé,u signifie « chez les, dieux, .parmi les dieux »; skr.

usâsi « à l'aurore », v. si. toniï casé « en ce temps » de même

lat; Rômae, domïf l'adverbe gr. otxoi, etc. Le locatif est sou-

vent déterminé par des préverbes ou prépositions; mais chez

Homère, le datif grec, qui, pour la forme, est la plupart du

temps un ancien locatif, est encore employé librement:

II 483 nras pXw9p- T^vToîipciîiT^mveçà'vSps;

s£=Ta&AOV.

MORPHOLOGIE

r ~5 tjt rér, :p:7:' ~M

r 45 ~Tt-'2i~EH'

~~N

L E. Mots invariables.

f Les formes de mots fléchis sont sujettesà se fixer dans

[ certains emplois particuliers, et alors elles échappent aux

I règles générales de la morphologie de la langue dont elles

l font partie. Klles peuvent subsister, par exemple, alors quele

| type qu'elles représentent a disparu on en a vu ci-dessus de

I nombreux exemple», comme les instrumentaux du type lat.

l «rit cl les locatifs du tvjie gr. il/ zh.v.. Ou, même si le

E tv|>e général subsiste, elles admettent des traitementsparti

1 culiers; ainsi le ô final de lat. mi\h\ ablatif de modus, a con-

serve sa (|uanlilé longue, tandis quele ô final de l'adverbe

I modo s'est abrégé ((xnirdes raisons bien déterminées), d'où

I mxiù. D'autres fois. l'ailverbr a exactement une forme de la

déclinaison, mais le thème qu'il présente ne subsiste plus

ailleurs, ainsi »(f):vest le locatif d'un thème non représenté

en grec, car »!(f).iv, gén. xFûn; est un thème en *-iin-,

dérivé de *aiuv cf. lat. at'uom, got. aiws « durée », et non

le représentant du thème en en- représente par gi i(F)iv.

I Chaque langue a filé ainsiun grand nombre d'adterlxs au

P cours de son dévelop|>emenl propre.

I Les adverlws qui remontent à l'indo européen et n'ont

ft itas de forme casuelle délinie sont très rares. Le principala

I déjà été signalé ci dessus p. i6.i, /.d kù « où? », *Vr.k(ii)va «

f o où ?» kù ha (de *kii Jim), gàth. ku-Jà, v. si. kii dt, ombr.

ï pu ft « où ? h lit. ku f, arm. u r « où ? ».

r Des faits analogues aux fixations de formes casuelles

qu'on observe dans l'histoire particulière du grec, du

latin, etc., se sont produits en indo-européen. Beaucoup

( V Miillit ji

CIIAPITRE IV

des préverbes définis ci-dessus p. 163 se laissent encore

assez aisément reconnaître pour des formescasuelles;

ainsi

Thème *pera- « devant »

locatif (à désinence' ou zéro, vocalisme *-e de l'élément

prédésinentiel): skr. pari, zd pairi, gr. uipt, lat. per, gol.'

fair-, lit. per, v. sl. pré- (russe p eré-~)

génitif-ablatif (à vocalisme prédésinentiel zéro) skr. purâb,

zd para, gr. icàpo; (avec place anomale du ton);

datif (?) lat. prae, gr. mcpaf;

cas de forme obscure d'abord un cas en -o, dont on re-

trouve l'équivalent dans plusieurs autres préverbes skr. pra,

zàfra, gr. ups, 'lat. prô (et pm-~), lit. pra- (et pr6),v. si. pro

(et pra-~), et quelques autres formes gr.irapse; eVr.pari got.

faur; arm. ar.

Thème *ep- « à côté »

locatif: skr. âpi, gr. Im, arm. ew (ce dernier signifiant et

/aussi .», sens que présente à peu près skr. âpt)

génitif-ablatif: *pos, dans skr. paç-câ, lit. pas-liul, lat. par-

pône (de *pos-ne) et peut-être avec prothèse *a- et désinence

*-s, gr. ât[>,lat. afa;

cas en *-S: v.- si. po (el'pci-'), lit. pu-, po, lat. po- (dans

po-situs), et; avec prothèse *a-, skr. apa, zd apa, gr. dro cf.

lot. ab.

Thème *en-.« intérieur »:

locatif: gr. z*n, èv (et, avec un qui se retrouve dans beau-

coup d'adverbes grecs, èvç, d'où s;, et;),' lat. in, got. in.

Aucun autre cas .n'est attesté clairement; le préverbe *ni-

qui indique mouvement de haut en bas a un sens trop di-

vergent pour être cité ici avec certitude ib est fréquent en

indo-iranien le mol*ni-zdo-, étudié ci-dessus p. 66 et 226, en

atteste l'existence en indo-européen, et en effet le slave et le

.germanique en ont des composés et des dérivés l'adjectif

v. si. nia (ainsi pade nid « il est tombé la face contre

MORPHOI-OGIE

terre-n), en regard de l'ablalif véd. nïcàt « d'en bas n, et

les adverbes v. si. ni^fi « en bas » et v. h. a. nidar « en

bas n.

Au groupe de gr. h: dans », etc., se rattachent les déri-

vés skr. aittàr (antàri-), lat. inter, et, avec une prothèse

'a- qui se retrouve dans v. pruss. an et v, si. ç-, ombr.

ander et v. si. atrl « à l'intérieur » au groupe de sir. ni-

semblent se rattacher, à cause du sens, gr. Svîps; « infé-

rieur » et arm. i mr-khs « au-dessous», tous deux avec

suffire *-ero-.

Thème *el- « au delà »

locatif: skr. âli, v. perse atiy, gr. ï- lat. et, got. ifi

génitif-ablatif: sans doute v. si. otu <ic*at-os, avec prothèse

*a- en regard de lit. orient. cita-, comparable, pour la forme,à gr. «7:3, et de v. si. al-, lil. al-, cas de forme obscure,

formé comme lat. ab.

D'autres préverbes ne se ramènent pas à des formes ca-

suelles définies. On a déjà vu que les formesen *-Ô du type gr.

îrp; et âw ne ressemblent à aucun cas connu; leur *S alterne

avec e dans bom. -îî, en regard de v. si. do, lit. da-, ags.

/d(v. li. a. ;no); et les formes sans finalecaractéristique,

comme lat. ab en face de gr. ir. )at. (f)ub en regard de ski1.

Ajxt « sous », gr. tes, v. si. », en regard de indo-iran. âva,

(indiquant mouvement de haut en bas) peuvent représenterle degré vocalique zéro de cette désinence, qui seraitainsi*-e,

*-o (-à), zéro, et par suite parallèle à celle de génitif-ablatif

•-«, *-os, *-s.

Sur des préverbes tels que skr. lit « en dehors de », zd

us- (de *uts), got. fil-, us-, Y. si. vy-, ou gr. IJn du dedans

de », lat. ex, et v. si. jiç, jis, lit. &J, ou hom. sfiv., skr.

prâli « contre », ou v. perse patiy, dor. r.s-\ (même sens)

il n'y a rien à dire. >

Lorsque les préverbes se sont soudés étroitement aux

CHAFITM IV

verbes au cours de l'histoire des diverses langues, les

formes munies de préverbes ont~tendu, dans certaines de

ces langues, apprendre une valeur sémantique peu près

identique à celle d'un thème d'aoriste là où les formes cor-

respondantes sanspréverbeontia valeur de thèmes de présent;

ceci est particulièrement constant en slave où, par exemple,

v. si. moliti M traduit gr. spoce~Mfht et v. si. ponmHt;

gr. spcK~emOm; cet effet est limité dans d'autres idiomes

à certains préverbes seulement; ainsipa- en lituanien, ffa- en

gotique, CMtH- en vieux latin, peut-être aussi fo- a date très

ancienne en irlandais. Les formes sans préverbe (et toutes

celles qui ont'la même valeur sémantique) sont dites alors

t'm~a~e<t~e!; les formes à préverbe (et toutes celles qui,

comme v. sI. Att! a Bou'Mt )), got. ~m f Sou'mt)), )at. At~ ont,

même sans préverbe, une valeur pareille,- cf. ci-dessus,

p. 168) sont dites /er/a;itfM. Le grec, l'arménien et l'indo-

iranien.n'ont pas trace de cette action des préverbes sur lesens.-

-Les particules se distinguent des préverbes par ceci qu'elles

ne sont jamais identifiables a des formes casuelles connues.

Ce sont souvent des sonantes isolées ou précédées d'une pro-

thèse ainsi

*ù: skr. M, lit. ~<t-,)M, got. u, et gr. m, got. aH-/i « aussi x,

tat.aM-t;

*y gr. Kp, p~, mpï lit. if « et » prakr. t'M.

D'ordinaire c'est une consonne suivie de la voyelle 6/0

une particule composée d'une sonante peut s'y ajouter et alors

la voyelle précédente peut s'élider. Exemples:

skr.M ff et », gr. T~, lat. '~M~got. -~dansM~c « et. ne.

pas H, cf. lat.H~MC; cette particule, qui signifie «et j', n'était

peut-être pas différente originairement d'une autre particule

de forme identique appartenant à la famille de l'IndéSni et

MORPHOLOGIE

interrogatif: skr. ca dans « quelqu'un lat. quis-que,

arm. o-kh « quelqu'un a, gr. ~s dans beaucoup de phrases

homériques. Avec une seconde particule, )at. qu-om;!at.

qu-am, arm. ~-Ntt que tit. -t-/

*tf~ ou !) skr vd, zd M, gr. (f): dans hom. ~-e ou »,

)at. ut.

skr. gba et ha, s! go (dans n<o comme n), et ~<,

gr. dans t! < j;0t; avec d'autres particules, )it. -~t,v.

s), -i, et tit. g-u.

La négation de ) l'indicatif skr. na, v. ''). tat. M-~M),

tX(/Mf, got ni(h) « et. ne. pas o, etc.: avec une autre

j)articu)e *;<f-<: td tM< v. st. nt~'Mto~ personne lit.

nri « ni tat. nt. f~a négation prohibitive est *m/: skr.

mti, zd ma, gr. ~T,. arm. mt. – De ta négation *mit faut dis

tioguer'Mce commc~ skr. nt<,et,a<ec* lit. nli, comme 0,

etaussigAth.C~« qui? )),thessa)ien(-~ ~c.tat.M~,

v. s), no « m*i9 avec d'autres particntes, tat. K-xm et

« am, v. sl. n-M, etc.

gr. x:. tat. &x got. (sa-)b cetui ci », tit. (<i~

«(viens)

ici n.

gr. yt' got ~dans~mf- 'noi n, ~M-~« aussi a.

lat. (qujp-)pta car .). tit. ~< comment avec une

«-ronde particule, gr. x! tat. ~«u~ ~f«m.

t~s particules de ce genre sont nombreuses; on voit que

plusieurs se rattachent à des thèmes de démonstratif!, d'in-

définis, etc. d'autres sont isolées toutes jouent dans la

phrase indo-européenne un rôle très important.

L expose qui précède fait apercevoir combien est com-

pte\p la morphologie indo européenne mais il est loin

d'épuiser le détail des faits et indique seulement le plan

général des formations dont k détait serait infini.

CHAPITRE V

LA PHRASE

A un point de vue purement linguistique, et abstraction

faite de toute considération de logique ou de psychologie; la

phrase peut être déûnie un ensemble d'articulations liées

entre elles par certains rapports grammaticaux et qui, ne.

dépendant grammaticalement d'aucun' autre ensemble, se

suffisent à eltes-mêmes.

Le nombre et la, nature des mots qui constituent cet

ensemble peuvent"varier d'une manière indéfinie un simple

vocatif ~telque lat. ,~M/~ employé pour appeler quoiqu'un, ou-

'un verbe tel que'iat. uenit, employé pour annoncer que la-

personne attendue « vient », suffisent à constituer une phrase

dans le type linguistique indo-européen, et d'autre part il

n'y a'pas de maximum au nombre des mots que la phrase

peut comprendre.

Oji sait assez peu de chose sur le détail de la structure de

la phrase indo-européenne, et l'on devra se borner ici à en

esquisser les traits les plus généraux, en 'les illustrant de

quelques exemples empruntésà l'une ou à l'autre des plus

anciennes langues de la famille.

It La phrase simple.

Le seul élément essentiel et constant de la phrase indo-

HPHtLASE

européenne est le verbe, abstraction faite du cas tout parti-

culier du vocatif constituant à lui seul une phrase; en effet

le verbe indo-européen comprend l'indication de la personne

et du nombre, et se sumt ainsi à lui-même uenio, K<n<~

<K'n<K<«~ etc. n'appellent aucun autre mot et constituent

chacun une phrase entière.

De même aussi les verbes dont le sujet était une personna-

lité divine plus ou moins définie, comme skr. M~at~ gr. 3s'.

« il ptcut H (cf. ci-dessus, p. aïs et suiv.) c'est l'origine

de la plupart dcs verbes impersonnels qui, dans les langues

indo-européennes, n'ont pas de sujet exprimé.

Le verbe admet d'ailleurs toute une sériede déterminations

par les noms à divers cas !at tAmxm fero, libi placet,

T'i~fM/c projiciscor, RoM;ae tMn~ ou par des adverbes tels

que )at. lieri KfM<, ou enfin par les préverbes qui, comme

on l'a vu (p. t63), servent à la fois à déterminer le verbe et

le nom complément du verbe, et qui onfete rapprochés tan-

tôt du verbe et tantôt du nom, prenant en ce dernier cas le

rôle de prépositions. Toutes ces déterminations pouvaient

naturellement s'accumuler en une seule et même phrase; par

exemple chez Homère

A 36n' S' ~M 'A~tST, XjxH);

où il y n un préverbe et deux compléments.

Quand on veut insister sur la personne ou qu'on doit

introduire une personne que le verbe ne suffit pas à indi-

quer ou une chose qui a besoin d'être nommée, la phrase

comprend un second groupe, celui du sujet; ainsi chez

Homère

A 180 T~Q~ S'sYM:jx<x/.&Y~M.

A 178 9s~r:'J CMTS-f' !!MXS'<.

A St? xwni 3' ejpmM

CHAPITHEY V

Un pronom tel que gr. e~M a donc toujours en indo-euro-

péen la valeur d'un mot isolé et jamais celle d'une simple

détermination'du verbe, comme en français.

Le sujet est caractérisé par le cas auquel il est mis le no-

minatif. La personne et le nombre du verbe sont détermines

par le sujet le verbe indo-européen n'a pas de genre, et l'ac-

cord est par suitelimité au nombre et à la personne.

Au sujet, qu'il soit exprimé, ou qu'il soit simplement .pré-

sent à la pensée des interlocuteurs et indiqué, en ce qui con-

cerne la personne et le nombre, ~par la forme verbale seule,

peuvent se rapporter aussi -des prédicats qui déterminent

,l'ensemble de la phrase et qui s'accordent avec le sujet en

~nombre et en cas, ainsi

A 43 M;~KT:'E~SJJ.~O~.

A 827 ~MB' :tS)'T6 jM'Cf~ T;X[M!9~' XM;.

A 348 f) 0 K~'AC~' 0!;J.XTO~ yu'~ V.

A'/iz4 x~°~ ~'< °~ « °~~ ~"s hier àun

festin ».

Le verhStpeuL alors n'avoir plus d'autre valeur que celled'une simple copule, et c'est ce qui arrive en enet à skr.

àsmi, gr. e!jj.t, lat. ~Km, etc.

A a8o eû -i.2pzEP6; Êce;.A 259 üp,qm ai vsms€pm ~atèi'J é~.usïo.

A r44 l5 ai s:5 âP%ô: c'tvŸp~:¡:'¡/;tj~6poç :arm.

L'élément qui accompagne la copule peut aussi être un

nom à un autre cas que le nominatif, et alors le sens varie

suivant la valeur du cas

A 63 c'/txp ~y. Ats~ Ecr'

?gveda, i, ~i, 6 ~gmeHt'K~ajys~afma~t « soyons sous la

protection d'Indra H.

Dans l'un et l'autre cas, la copule peut manquer

n rmust

r r suft~ int( f.v)'Qi'Ol7« ce. I.n~nr:y·e~nl

à toi n.

Hom.A t~t /J T:t,mY!)'

~N

Cartacoputenapasdesenspropreett'onconcoitqu'ette ~NNne toit )<as etprimee quand te lien du sujet et du prédicat 'test assez net sans elle.

~tConstruit avec certains verbes, te complément peut etn'

accompagne d'un pre<iicat ~N

skr. <M<<!)f<t'<r<i'f< tt~md '< nou<iMt"n5 Vrtra tue ».~t

~r. -M)'T~.t~!A~x"n<'u'<avon!t)eMèdearnvca. ~NMt

Oan'' l'ensemble, la phr~M' mdo <'urop<enncest e<ntie))e-

tnf'nt ronttituce [mr la n'ut)i"n d'un verbe. acfnm)M){né ou~~M

n<tndf'dm'rs''sd''tt'rmin.ttion't<)un nom servant de~!N!N)

Mtjet~<'t!<'uend<d<'u![e)t'u~ent''c'.tmarf)u<par)'acc<)rden ~NM

pefsonneetenn<mthr''Ct'st<e(]u<jnd<ntattendre,apriori, ~N!M

tj'apret la c<~xtitut!"n de la t))nrphn)<e (pti opj)ose d'une~t

tnanx're ra<Hcat<' (<*nom au verbe~N

Xn'n n'indique <n!e!esphr.i~int''rr<~at!teset)e<j)hra'ies ~tN

nf~atives aient été sounu's des rt'~tcs particutirres et aient~N

en un raractere propre. La pntjx'siti~n ne~ati~e n'est mar-~M

nuée par rien autre que par !a négation *M<'(skr. na, v. si.~N

t«. etc.) tat. nt-scio, lit. <M~K~rtM « je ne bois pas skr.~t

~Y.i.8t.< 5 n<i<t'<!t'<iM<t«~r<M <NtMti /a<<i na /<tHt~a« ~t

« pas un pareil à toi, Indra, ~N

n'est né, nenaitra", ), ~t)t))

<'u par *m<'dans les phrases prohibitives, en grec et en arménien~N

avec )'imp<~ratif. );r..JL~ arm. m< ~rfr f neporte pas ~~M

en sanskrit, avec te subjonctif ou tes formes dites d'injonctif ~N

(cf. ci-dessus p. a t J) La proposition interrogative est caracté-~N

CHAPITHET Y

risée par le thème de l'interrogatif (gr. T~, ]at. guis, etc.), ou

simplement par la manière générale de prononcer, parexemple

E 8~3 Z~U TCfXIEp,OÙ~e~ET~f; 6p~ tK~E XXpT&pX(~)~PY~

chaque nom peut, tout comme le verbe, être précisé par

diverses déterminations ainsi, pour prendre des exemples

chez Homère, par un nom au-génitif:

A[o~ u~ A f)

.par un adjectif, qui se rapporte an substantif en genre, en

nombre et en cas

j' ~:? 'A~AAS'J; A 7

ou'par un démonstratif:

TO'; Xp'JTY}~ A 11I

par un nom en apposition, qui s'accorde en cas seulement

(ce nouveau nom pouvant lui-même être déterminé par un-

autre nom ou par un adjectif)

'ArpE~fj~ fe (~)x' x'/SpM~ A 7

par un nom de nombre

Ep~M: ëxp[' se~oc~ A 3og

Les adjectifs admettent également des déterminations

TtcSx- tùx~ 'A/t~Xe~? A 2i5

~'AOXTEX~~TKTS~T~A 122

~x ~.peTL A icy

C'J '(~)~e'~ ETTt ~E?E(ft)'~ A H~

où S~.x~ oùSe Tu'

Ces diverses déterminations peuvent s'accumuler autour

d'un même mot, et chacun des mots de la phrase en peut rece-

LA PHRASE

voir, si bien que la complexité d'une phrase indo-européenne

n'a aucune limite précise:

~0:S'0['~TT)~ ÂIOI

~p[~ 'ArpE~n;; eop'JxpEW~ AY~~ft)V

~JiM'X;.

(~)~y 'Ac:m't: Ts'Afi~x; :x~ A 3i5

t:SpM'< ~9' KYMV~~xOh' N.o; cnp'jYmM.

a~3~x5~x A~8l

jte!~ T:yjp!M [t:YX?.' !~e '~o~ b'i~r,

Enfin chacun des éléments de la phrase peut être mul-

tiple il peut y nvoir deux ou ptusicurs sujets, deux ou plu-sieurs comptetncnts de chaque espèce, deux ou plusieurs

adjectifs on unit alors les deux etements jouant le même

ro)e par des particules atones signifiant « et '), ou t,

((Comme", etc.

Le mot signifiant «et" est skr.f0~gr.T6,)at.~«e;il

s'ajoute, soit au premier mot de chacun des groupes qu'il

unit, soit au premier mot de chaque groupe, à l'exception du

premier:

(~')s?!);T~M'<t-MT:p.6'<X7'~T'6: A~O

EvO '[~~a'j; M'~T& ~~p cï'~pt~ ':& 0~ ':& 0~9

X'J'J; Ë '(f)s).MpH TC~ X~S' A 4

s!MM'mTE'M:

p.X/.X.T:3A/t~x!J Ai56

S~pE~ ':S TY.SS'rX Ox/.XTTXTE (~)y,~f,2T7X.

Si le sujet est multiple et qu'If s'agisse de personnes, le

verbe sera, suivant le cas, au ph)rie) ou au duel ainsi au

duel en védique dans:

R. V., iv, 5i, t: <;Mt<)Niifmtf/MMtiMf~'<A/t'~a~fi

«nuctecietet)adeesseterreposent(~/m«~m)ceci)'.

CHAPITREV

S'il s'agit de choses, le singulier est possible

aUT'~TETCTS~~O~TEZ3s8

(~')x<n[)T65'CC[JL'p'.Bs3'/]e.

'Le mot signiuant a ou est skr. gr. -(~)sj lat. ue il

s'emploie exactement comme le précèdent

Lat. dei AomtKMM ou f&t!« Aomt'ttMM.

V., i, 108, y .~MAmatitY~'aft!« chez le brahmane

ou chez le roi ».

~V.,1,6,10 !<(iMja<<MKn<

~d va ~af<&<M~ âdhi

tK~fam maM M m/aMA

« nous nous adressons (~mt&e) à Indra en vue d'une faveur

(.Mh'm) ou bien d'ici, ou bien du ciel terrestre, ou bien du

vaste espaceIl est inutile d'entrer dans plus de'détails on voit assez

par ce qui précède combien est variée la phrase indo-euro--

péenne. La lecture d'une page d'un, texte védique ou grecancien affermira cette impression. Il n'y a d'ailleurs dans tout

cela rien qui soit vraiment caractéristique et spécial à l'indo-

europëen~

II. Emploi du ton et ordre des mots.

Les rapports entre les diversesparties

de la phrase étaient t

suffisamment indiqués par la ilexion; l'ordre des mots.ne

servait donc nullement à indiquer ces rapports comme il le

-fait dans la plupart des langues modernes de l'Europe les

mots étaient placés de manière à attirer~l'attention sur les

~parties de la phrase essentielles pour le sens. Ainsi l'ordre

des mots avait une valeur ,purement expressive, et non

LA'PHKASE

syntaxique; il dépendait de la rhétorique, et non de la

grammaire.

Aucun mot n'a dans la phrase une place bien définie et

constante; ainsi chez Homère:

A a0y j;MM 6'j'MT:rj~'JJ!! T~ M'/ p.

T;):'t est en tête de la phrase, parce que Athene insiste sur

sa venue; dans la phrase suivante, c'est le préverbe qui est

cn tête

A ao8 T:ps 3~ 0:x Xs'j'f'~E'IIpf;

pnur t.i même raison Athen& interdit alors a Achille de tirer

i'eptie

A 2~00 ~5~;a.x:=XH,

et le comptément S~s, est mis en évidence puis elle dit que

c'est n ceci qui doit être accompli

A a fX TO3~ 7.X TSTE).5T)J.~MMT:K

c'est donc le sujet qui est le premier mot.

A!(*'me des mots unis par le sens peuvent fort bien être sé-

parés ainsi chez Ptaton:

Phédon, t~8, c ~Y~?<~ aY~~T; a~t~ ~7~~

ou les mots essentiels jj.sY~M'< ~ytOM'; sont mis en tête, pré-

cédant T~v qui est important par le sens, tandis que ~h'

27* reste a la fin et, plus nettement encore

ib., f8~), b ;~]t~M*y. *M~s-M '<tu :S:;

ou l'adjectif jr~ est séparé de son substantif :S:; par tout le

reste de la phrase. Mais tel n'est pas i'usage ordinaire, et les

mots qui se déterminent les uns les autres sont d'habitude

rapprochés.

CHAPITRE Y

~Lorsque plusieurs mots-forment ainsi un groupe, te déter-

minant se place assez ordinairement avant le déterminé lat.

très &'m;M&, gr. ay~o; mtjp, skr. ~stM~! région des

dieux Hj etc. En renversant cet ordre, qui est le plus habituel,

on attire l'attention sur le déterminant, ainsi lat. /OM~H<~

<f& signifie « des hommes au nombre de trois ): plutôt

que «'trois hommes H.

Aussitôt après le premier mot de la phrase figurent d'abord

les particules et 'les IndéHnis' atones, puis les-pronoms

personnels atones ces mots atones s'intercalent même entre

les mots les plus naturellement unis par le sens ainsi chez

Homère

A io4 2jM Si '(~)~ ~p't )M!~sTON~(f)e!;m)';

A ïo6 O'J T~M T:3TE ~-TO Xp~yuc'~ E~E~

A 150 t~ T='.T~pO'ppM~(/~T:6cr' TTe{Or;TK['A~OftMV

(les groupes de sens sont 'A~xM'; 'n; « l'un des Achéens et

(~ETtEch ïs~f à tes paroles ))). Les mots atones s'insèrent

notamment entre les préverbes et les verbes, comme on l'a

vu.p. l63.

La phrase indo-européenne commençait donc nécessaire-

,ment par un mot tonique toute phrase védique commence

'parun mot tonique, et il en est- de même de toute phrase

grecque (hors le cas tout particulier de o~ct).

Maislles autres mots de la-phrase pouvaient être soit

toniques, soit atones. En fait on a pu lire ci-dessus, p. 122,

.un'vers védique où le premier mot seul porte'un ton, tous

les autres étant atones.

La question de savoir quand le mot est tonique et quand il

est atone se pose surtout pour le verbe: quand le verbe est

LAf'HHASE

placé en tête de la phrase, il est toujours tonique d'après la

règle générale; à l'intérieur, il est généralement atone en

sanskrit (sauf un certain nombre de restrictions qu'il n'y a

pas lieu d'examiner ici, parce que les règles sanskrites ne se

retrouvent dans aucune autre langue); ce contraste est exac-

tement conservé par le grec i~ ayant le sens de « il y a

et commençant la phrase est tonique sr: servant de copule

a l'intérieur de la phrase est atone; d'ailleurs la place fixe

du ton dans la plupart des formes verbales personnelles du

grec a été fort bien expliquée par la fréquence de l'atonie

dans ces formes en indo-européen.

Lorsque deux mots unis au point de vue du sens étaient

juxtaposés dans ta phrase, il arrivait souvent que l'un des

deux seulement eùt le ton, l'autre étant atone. Ceci est parti-

culièrement clair pour le proverbe et le verbe en sanskrit,

si un verbe Mmra</ est tonique, le proverbe qui le précède

immédiatement est atone ~a~A/ira~ si le verbe est atone,

le proverbe précédent est tonique /va bbarati le grec a fixé

des règles d'accentuation trop rigides pour laisser transpa-

raître cet état ancien mais on y observe encore l'applica-

tion d'une curieuse règle indo-européenne si un verbe atone

est précédé de deux préverbes qui se suivent, celui des deux

préverbes qui est immédiatement avant le verbe reçoit le

ton Fj,t-T:p:-s;, cf. véd. f< /Nr~<! (c'est-à-dire ~ra-

t/a)«

partez ». S'il précède un nom et joue le rôle de

préposition «, le préverbe est toujours atone en grec, et

forme groupe avec le nom suivant: ~s~ w,M'< (le barytonmarquant absence d'élévation de la voix), en regard de

'~(~ T~pt qui présente ta forme tonique de ~p'. en slave,

il arrive souvent que, au contraire, ce soit lapréposition

qui soit accentuée et le nom qui soit inaccentué russe ;M

~f~ « sur le bord ), /)f! M<y/« (( sur mer », et quelques rares

formes fixées, comme gr. Mc57K et h: montrent

CHAPITRE V

que pareil usage n'apas

été étranger au grec a' une date

'très ancienne.

Quand il' s'agit de deux noms, 'les exemples conservés

sont moins nombreux et moins clairs; mais il est remar-

quable que skr. fM-~a; gr. BM-SExx « douze », littérale-

ment « deux-dix H, n'aient chacun' qu'un seul ton, sur le

premier des deux mots. juxtaposés; tel est aussi le-cas

pour gr. N~:oX[~, xu~oT~'Jpx, etc. le védique a à la fois

y~t'A, « chef de famille )), avec les deux mots toniques,

et /att7~ avec le premier mot tonique seulement. Tel'

démonstratif qui est souvent tonique, ainsi le génitif skr.

fM~, ou le relatif slave ;'t-(~) est atone s'il est simplement

anaphorique génitif skr. af)'tt, v. sl. ainsi dans v. sl.

M'~<tM'~t"il*tevoitD.

'Le principe a .donc une valeur universelle. Les exem-

ples montrent assez que le ton n'a pas pour effet d'attirer

particulièrement l'attention sur le mot qu'il frappe le fait

essentiel est qu'il* a pour l'ensemble du groupe une seule

élévation de la voix, et non pas deux.

La parfaite liberté de l'ordre des mots toniques,'la disposi-

tion des particules, des indéfinis, et' des pronoms atones

après le premier mot de la phrase, et l'emploi des formesatones ou toniques pour indiquer l'union., plus ou moins

étroite des mots groupés ensemble sont parmi les traits les

plus éminemment caractéristiques de l'indo-européen. Ils

résultent immédiatement de la structure morphologique de

'la langue et de la nature du ton, qui diffère si essentiellement

de l'accent d'intensité des langues modernes de l'Europe

aussitôt que cette structure morphologique et la nature du

ton ont changé, ces caractères se sont naturellement effacés,

et l'on peut presque mesurer la fidélité d'une langue au type

indo-européen par ce qu'elle conserve des trois traits indiqués

LAPOTtASE

ici. Les langues romanes ou germaniques modernes, avec leur

ordre de mots fixe, n'ont presque plus rien d'indo-européen

dans la construction générale de la phrase; les langues

letto-staves, au contraire, avec un ordre de mots relativement

libre, des enclitiques encore placés après le premier mot de

la proposition, des alternances de formes accentuées et

inaccentuées, sont celles qui ont gardé le plus de survivances

du type indo-européen.

Union de plusieurs phrases.

On n'a la trace d'aucune particule indo-européenne servant,

suivant le terme technique, à coordonner deux phrases. Dans

un grand nombre de cas, dans la plupart sans doute, dans

tous peut-être, les phrases étaient simplement juxtaposées,comme elles le sont dans le H~M~,H/ MM de César, ou dans

ces deux vers d'Homère

A 106 [JLXTHXXy.(~, C-~T:MT:ST~ TO XpT~C'~ E~EC,

~!s(':=tTJfX:t' =T~ C~.X ~pET't~.X'~S'JË?))~

Les particules qui, dans les dialectes historiquement

attestés, servent à marquer le passage d'une phrase à l'autre

avaient, plus anciennement, pour rôle d'attirer l'attention sur

un mot particulier mais, comme ce mot était placé en tête

do la phrase, d'après ce qui vient d'être vu, et immédiate-

ment suivi de la particule atone, celle-ci a semblé marquer le

passage d'une phrase a une autre. Ainsi !t servait à insister

sur un mot, et cette valeur est encore nettement reconnais-

sable dans le démonstratif t;-3s, ou dans une phrase

comme la suivante:

A t5 AÎCTS'COT:MT~ 'A~atO'J,,

'ÀTpE!3x B~ ~X~IT~ SuM, XM~~KpE ).J[M'~

A. M&ÏLLET. 22

CHAPITRE V

mais, dès l'époque homérique, ce même 3~ a pour rôle essen-

tielen grec d'opposer une phrase à une,autre. Le gr. -y~

dans ou~f, ~jX~ sert seulement à insister sur où, ~af,

et de même le correspondant skr. hi de cette particule dans

nahi « non pas mais skr. hl (toujours tonique) signified'ordinaire cf car ».

Toutefois il est au moins possible que l'emploi de skr.

ca, gr. TEj lat. que ou de lat. ue, skr. pour unir des

phrases, remonte à l'indo-européen. Il n'y.a pas une diffé-

rence absolue entre l'union de plusieurs mots ou groupes de

mots à l'intérieur d'une phrase et l'union de deux phrases

différentes; deux.phrases distinctes peuvent en effet avoir

des mots communs ainsi'chez Homère

A 108 M6~C'/S' ~T~TCM (~)~~(f)eT:0? cB-C' ~ECCCff;.

D'autre part l'union de deux mots peut être en même temps

celle de deux phrases ainsi

A 37y XpJov]'/a:~S~ëï]xo:c

KtXXav'TS~O~ Te'~3c[6 Te(f)~(~)~xccE~.

Il n'y a pas lieu d'insister ici sur ces faits qui ne présentent

pas departicularités caractéristiques.

»Une question beaucoup plus grave est celle de savoir dans

quelle mesure les propositions subordonnées sont de date

indo-européenne..

*I1~ importe de constater dè~ l'abord que beaucoup de

choses qui s'expriment ailleurs l'aide de subordonnées pou-,

vaient être mdiquées~en indo-européen~ à l'intérieur de la'

phrase même, par diverses formes nominales. Et'en effet,

d'une part, chacun des thèmes verbaux avait, à coté des

formes personnelles,.un adjectif, qu'on nomme participe ce

'participe est une forme purement nominale, mais il admet

LA PHRASE

les mêmes compléments que les formes personnelles du thème

verbalauquel il appartient; d'autre part, les racines auxquelles

se rattachent les verbes non dénominatifs fournissent en

même temps des noms, et ces noms ont, de par leur nature

même, une valeur très voisine de celle des verbes; enfin, ces

mêmes noms entrent en composition. Grâce à ces trois cir-

constances, il était inutile de recourir à des propositions

subordonnées dans beaucoup de cas où la plupart des lan-

gues indo-européennes modernes, et notamment le français,

y recourraient. Quelques exemples le montreront.

L'importance du participe dans les plus anciens textes

des langues indo-européennes est immense. Le participe,

comme tout adjectif, peut se rapporter à un membre quel-

conque de la phrase au sujet:

A /~) B~y.scr* O'jX'j~c'a 'ïp'~fiM ~MS~s'~ y.~p

à un complément direct (qui n'est pas nécessairement ex-

primé)

A 56 's-:o y: dsrMM'< 3?. Ex fh~.MT: 6p:m

!<parce qu'elle voyait qu'ils mouraient <; au complément

d'un nom

A~6 ~Aa' 3'sp' o'y: M~v ~s~~aiOj

ajMS 'n;M~rs;

U peut être prédicat, comme dans skr. ~M~H MMK~a<f il

croit qu'il est caché », et v. st. <a/< mtK<<K « ilcroit qu'il se

cache ». Grâce à la liberté de l'ordre des mots, le participe se

prête fort bien au récit d'une action skr. (Çat. Bra~ t, 8,

i, <)<<i~)'aaaM/H</aM~a ()ire<~ya NM~Kt/aM~Ya) Ma<jyat

6ap~ a /~ac a tandis qu'il se lavait, un poisson lui est venu

dans les mains littéralement « de cetui-ci se lavant un

CHAPITRE V

poisson aux mains est venu ». Il se prête aussi à marquer

des contrastes; ainsi en védique

~Y., vin, i/), 8 ûd a/'«J fi~'t'ff)~')'

a~ ~fitM ~tMm ja<<~

« il a fait sortir les vaches pour les Angiras, en mettant en

évidencecelles-ci

quiétaient cachées », littéralement « de-

hors'ies vaches il a conduitipour les Angiras, en évidencefaisant (celles-ci) en cachette étant ». Il faudrait multiplier

beaucoup les exemples pour donner une idée de tout ce que

lesparticipes permettent d'exprimer et de l'extrême variété

de leurs emplois.

Si les anciens textes permettent de se faire une idée nette

du rôle des participes, il n'en est pas demême.pour

l'em-

ploi des noms primaires aucune langue n'a conservé un

emploi libre des noms à suffixe zéro et des autres noms pri-

maires immédiatement rattachés à des racines. Toutefois les

textes védiques laissent encore entrevoir quelque chose de cet,

usage. Soit par exemple

Y., vm, 65, 3 d M ~rMtfr maMm Mn!~

huvé gàm iva bh6jase

indra ~HMjya pitâye

c'est-à-dire, littéralement, et en conservant l'ordre, généra).

des mots

par mes chants, toi, grand, large,

je t'appelle comme une vache pour la. jouissance,Indra, en vue de boire le soma.

Cette phrase renferme trois noms verbaux primaires ~tf~M~

instrumental pluriel'de~M--« chant », cf.~ftfa~, ~).t~' « il

chante, il loue », lit. ~M-tA « je loue )) MJy'a~ datif de

Mfi/ai- « jouissance », cf. le verbe à nasale bhunkté « il*

LA PHRASE

jouit » pitaye, datif de piti-« action de boire », cf. gr. ~-<u

a je bois ». Pour deux au moins de ces noms, on emploierait

en français une subordonnée, et )'on pourrait traduire :<[ Par

mes chants, toi qui es grand, large, je t'appelle comme [on

appelle] une vache afin qu'eue mange, ô Indra, afinque

tu boives le soma ». Le védique est le seul de tous les dia-

lectes indo-européens qui présente encore à date historiqueun pareil emploi des noms primaires.

Partout ailleurs, quelques-unes de ces formes ont été fixées

pour chaque verbe dans certaines langues elles ont gardé

un caractère presque purement nominal c'est le cas de

l'ancien irlandais; en général elles ont été rattachées aux

thèmes verbaux et ont fourni des infinitifs (voir ci-dessus,

p. a53). En grec, chaque thème verbal a ainsi reçu son infi-

nitif -j~'M: (dans hom. Ssp~Mt) est le datif d'un thème en

*-m<M- et -jj.M (dans Mj~) locatif du même thème cf. le

datif skr. ~waM du thème ~m~t- « action de donner »;

)at. -se (issu de *-si), dans es-se, lege-re, /~H-~ etc., est le

locatif d'un thème en et -i, issu de -ai, dans /~f, le datif

d'un thème à suHixe zéro; en slave, -li, par exemple dans

pi-lin boire est le datif d'un thème en -t-, et en lituanien,

-f~ par exemple dans ~r-t; boire », le locatif de la même

sorte de thèmes. 'L'infinitif, dont la forme provient dans

chaque tangue d'un développement récent, joue dans une

certaine mesure Je rôle des anciens noms primaires, mais

d'une manière moins libre, etavec

un caractère plus ou

moins essentiellementverbal.

Enfin quelques exemples homériques sufEront à indiquer

comment les composés dispensent d'employer dans bien

des cas les propositions relatives

A s3i Sïj~Mps~ ~Mt~su;

« un roi qui dévore son peuple ')

.CHAPITRE Y

Â.247 N&JTMp

(F)~u(~mh

littéralement :< Nestor qui a de douces paroles », c'est-a-diro

« Nestor qui parlebiene. Dememe~O~fp.SpMo; « qui détruit

les hommes », etc. Ici encore, le fait que les noms indo-

européens primaires sontétroitement associés aux verbes tirés

des mêmes racines a rendu facile l'emploi des formes nomi-

nales avec valeur,presque complètement verbale.

D'un autre cote, un simple démonstratif placé en tête de la

phrase suffit à en marquer le lien avec une phrase précédente

le démonstratif *to- joue très souvent' ce rôle; ainsi chez

Homère:

A 2~7 m!<n B~ N&nMp

(~));Su(f)eTrr,; <yMpoMe,?.tYu; FtuMM'; ayoptjT~

ToQ XKt aTcc YAMT~fjç [j.e~TO~ Y~x(M'~ ~e&~ Ku3~'

TM 5 ~Sf} Suc Ye'~EO:'[~EpaTMVfX~QpM~MV

6<pMc[6'

'Le'démonstratif ainsi employé a pu.par la suite prendre

]a valeur et le rôle d'un relatif c'est ce qui est arrivé par

exemple en allemand pour le démonstratif der; mais, dans

l'usage ancien, il était encore un simple démonstratif.

Toutefois il ne semble pas que l'indo-européen ignorât les

propositions relatives proprement dites. En elfet, au pronom

relatif indo-iranien skr. y~, y;i~ zd yd, ya~ le grec

répond par o~, 'o, et le vieux slave, par~ /c~ le

gotique a une forme adverbiale ja-bai « si », et toutes les lan-

gues indo-européennes font dès les tptus anciens textes un

usage régulier et'fréquent de la proposition relative. 'Le

relatif apparaît tantôt avec un démonstratif corrélatif dans la

proposition principale

~g Veda, m, 53, 21r ~fim) ;&~<y tM/NMA MA~~a

LA PHRASE

« celui qui (jo) nous hait, qu'il (J~ tombe en bas ».

Yasna (gâtha), ~c[tv, i3 ~Ma~fa~M. )cm m~t mmo~

<; ce ('<?M<Jchemin que ~mj tu m'as dit ».

Hom. E 3tf) yH' K~ynj~ s/~OsM r~9s!mN'<

':m)?, t1:6X/.S ~OT; ~~9:; A:Stt~

A at8$ o~ v.: ~s~ sn'.T:sf6ï]Tx'jiaXx TE 'X'jy~ irjTou.

tantôt sans aucun corrélatif

V., X, t4, fQ (i;i~')t ~MM' tf~'A<

~aMma Md~m~cm madanti.

littéralement f<et va vers les pères qui partagent de

beaux dons,

qui s'enivrent dans leur festin avec

Yama. »

A 161 3tj )t:: Y<j:x; ~M; ci~jseC~t ~s;~?;,

M SU! mH~ p.p;tt.

On voit par ces exemples que la proposition relative se place

indifféremment avant ou après l'antécédent, et que le relatif

peut être ou ne pas être immédiatement voisin du mot auquel

il se rapporte: ce sont de simples applications du principe

général de la liberté de l'ordre des mots.

Les propositions relatives sont les seules subordonnées

qu'on ait des raisons valables de tenir pour indo-européennes.Les autres types de subordonnées ont des formes différentes

dans chacun des dialectes.

Quand on rencontre dans .plusieurs langues de même

famille des,mots qui se ressemblent de près et par la forme

et par le sens, on doit tout d'abord se demander 's'il n'y a

pas emprunt de toutes ces langues à l'une d'entre elles

ainsi pour la rançon, le châtiment, la peine, on trouve: gr.'

M~tj, lat.~fMtM.,v. irl. pian, gaD.t)~

v. h. a. /)ttM(aH.

pein), ags. pin (angl. pine, pain), si. ~fM; l'étude du mot

révèle immédiatement qu'il ne s'agit pas ici d'un mot indo-

européen-conserve indépendamment, par chacune, de ces

diverses langues un p du celtique n'est jamais un p indo-

européen, non plus qu'un p du germaniqueles mots irlan-

dais,-gallois, allemand, anglo-saxon et slave ont été em-

pruntés au latin, et le mot latin lui-même au grec, dor. T:o'

en effet le sens premier du mot est le prix payé en compensa-

tion d'un dommage causé à une famille, par exemple pour le

meurtre d'un de ses membres; le mot indo-européen *o/n~

qui exprimait cette idée, a été conservé indépendamment par

le zd &!&M-~ le gr. -KM- et le si. céna- (cf. le dérivé lit.

~a!M~« valeur, prix a) il appartient à la même racine que

le verbe gr. Tb(,F)M « je paye, j'expie fut. tsim), dont le

initial n'est pas un ancien mais un ancien comme

,suffit àl'indiquer

la forme ~Mt de l'aoriste dans un dialecte

qui, comme le thessalien, représente à l'initiale du mot kw

CHAPITRE VI

SUR'LE VOCABULAIRE

SUR LE VOCABULAIRE

par même devant e; et en effet gr. ir~j~ (avec -j;-

issu de *-<) répond exactement & skr. ~pa-ctftA repré-

sailles n cf. aussi zd a0a x expiation « (cf. ci-dessus

p. 56); si le mot indo-européen était directement représentéen latin, il y aurait pris la forme *~KO<M~ *fO)Ma~ puis *a!tM.

Quand on a une fois éliminé les mots dont la ressem-

blance s'explique par des emprunts, ilen

reste un grand

nombre qui, en tenant compte de l'action des lois phoné-

tiques, se laissent identifier les uns aux autres, comme zd

~<!&M, v.si. ~na, gr. x:r~. De ces concordances, la plupart

proviennent sans doute de ce que les mots correspondants

existaient déjà en indo-européen, mais d'autres peuvent

s'expliquer par l'extension plus ou moins tardive de cer-

tains mots sur tout ou partie du domaine indo-européen;

ainsi il n'estpas

douteux que skr. <~f-f}m, v.sl. <y~

Int. lil, etc. supposent un mot i.-e. *«t « toi », exactement

comme fr. <M~ ita!. ;«; esp. <H, etc. supposent lat. <<

mais il est imaginable que le nom du « sel par exempte,

!at. j~~ gr. v. si. jo/ arm. a/, ait été inconnu a l'indo-

européen et ait pénétré dans les divers dialectes à une date

assez ancienne sans doute pour que toutes les innovations

caractéristiques de chacun de ces dialectes y soient appli-

quées, mais telle toutefois qu'ils étaient déjà distincts et iso-

lés les uns des autres, et divers faits archéologiques et

philologiques ne permettent pas (le douter que gr. /.x'S'~

(pour la première fois, chez Hérodote, IV, y~) et v. isl. /MM~~

Y.h.a. /~MO~ « chanvre &, bien que présentant des corres-

pondances phonétiques correctes, n'aient été empruntés

indépendamment à une langue du Sud-Est de l'Europe. Ces

deux cas, celui de l'identité originelle et celui de l'extension

postérieure a la division dialectale (c'est-à-dire de l'em-

prunt), sont au fond absolument différents, mais il est

impossible taplupart

du temps do faire le départ de cequi

CHAPITRE YI

appartient à l'un et à l'autre et l'on en est réduit entendre

par mots indo-européens les mots communs à plusieurs

dialectes indo-européens, à la seule condition qu'ils présen-

tent toutes les altérations phonétiques et morphologiques

caractéristiques des dialectes auxquels ils appartiennent, et

que des témoignages précis n'en attestent pas le caractère

.récent; toutefois, ilimporte de ne jamais l'oublier, le terme

de mots Mt~o-c«ra/)a'tM recouvre deux choses hétérogènes

et qui ne restent confondues que par suite de l'absence d'un

critère donnant le moyen de les distinguer.

Il y a au moins un cas particulier qui doit être envisagé à

part c'est celui des mots qui, entre toutes les langues indo-

européennes, ne se trouvent que dans les dialectes les plus'Immédiatement voisins les uns des autres il y a ainsi des

mots qui ne se rencontrent qu'en indo-iranien et en detto-

slave, d'autres qui ne se trouvent que dans les langues d'Eu-

rope (et en arménien), à l'exclusion de l'indo-iranien, d'autres

qui ne sont que,letto-slavei, germaniques, celtiques et ita-

liques, d'autres enfin qui ne sont que germaniques, celtiques

et italiques. On verra ci-dessous quelques exemplesde ces

divers cas': il est clair qu'avec de pareils rapprochements on

,ne peut conclure qu'à l'existence du mot dans certains dia-

lectes indo-européens, et non pas dans l'ensemble du do-

maine, les deux cas envisagés au paragraphe précédent (pa-renté originelle ou extension dialectale relativement récente)

restant d'ailleurs ordinairement indiscernables.

Les rapprochements qui ne s'étendent pas à plus de deux

dialectes doivent être'tenus pour plus ou moins suspects,sauf raisons particulières car la ressemblance de deux mots

exprimant le même sens dans deux langues différentes peut

-être due à une rencontre toute fortuite c'est ainsi que l'an-

glais bad « mauvais x n'est nullement apparenté, même de

SUR LE VOCABULAIRE

loin, âvec le persan bad signifiantaussi « mauvais o mais

ce serait un hasard étrange que bad signifiât « mauvais x

dans une troisième langue. La coïncidence de trois langues

non contigues suffit donc à garantir le caractère « indo-euro-

péen » d'un mot.

On peut toutefois affirmer la certitude d'un rapproche-

ment, même limité à deux dialectes, dans certains cas par-

ticuliers; ainsi le gr. ~n et le skr. ~ca« gras t ne se

retrouvent pas en dehors du grec et de ~indo-iranien mais

la formation caractéristique du féminin, gr. x!stpx, skr. ~tmr!,

jointe à la parfaite identité de sens, de flexion, de place du

ton, exclut toute espèce de doute; de même le v. perse ~A')'

ot le y. st. radi « cause de H ne se trouvent pas dans une

troisième langue, mais sont employés d'une manière iden-

tique, et font partie d'une assez longue série de termes

particuliers au letto-slave et à l'indo-iranien.

La ou il n'existe pas de raisons spéciales, on doit, en

bonne méthode, tenir systématiquement pour ~M~M.~ tout

rapprochement de mots qui ne porte que sur deux dia-

tectes si même le gr. ~s~~L « il a un respect religieux

pour » était sûrement identifiable ir skr. ~ï/d//« il sacrifie M

ce qui n'est pas, car gr. peut répondre i autre chose

que skr. y, skr. a il autre chose que gr. x, la formation

des deux verbes n'est pas la même, et les sens ne concordent

pas il faudrait se garder d'affirmer que les deux mots

sont parents, et le rapprochement ne saurait être tenu que

pour simplement possible.

Enfin, on devra se garder de croire, même sous le béné-

fice des réserves précédentes, que la somme des rapproche-ments entre les divers dialectes indo-européens, telle qu'on

peut )a trouver dans un dictionnaire étymologique, donne

du vocabulaire des tribus de langue indo-européenne une

CHAPITRE VI

tdé~ exacte, fût-ce approximativement: rien ne serait plus

faux.

Sauf trois, l'indo-iranien, le grec et l'italique, tous les

dialectes Indo-européens sont attestés seulement plusieurs

siècles après Jésus-Christ, et par des littératures romanisées

et christianisées les langues italiques elles-mêmes n'appa-

raissent qu'après avoir subi l'influence hellénique l'exemple,

cité ci-dessus, du')at. poena qui s'est étendu surl'Europe

entière, et qui lui-même est un emprunt au grec, montre

qu'il y a un vocabulaire européen dont l'extension coïncide

avec celle de la civilisation gréco-romaine, à l'Europe entière.

Le sanskrit, l'iranien,-le grec, le latin,.présentent, dès le

début, des formes littéraires déjà développées aucun dialecte

indo-européen ne donne une idée de ce qu'a pu être, au

point de vue du vocabulaire, la langue des populations assu-

rément peu civilisées qu'étaient les Indo-Européens.

Le procédé mémo .par lequel on détermine le caractère

indo-européen d'un mot exclut, d'ailleurs et dès l'abord la

connaissance de tout ce qui dans le vocabulaire était con-

cret, et précis, 'de ce qui servait à la, vie de tous les jours

les seuls termes qui aient subsisté dans plusieurs dialectes

diSérents sont les racinesqui indiquaient les actions banales

et universelles K goûter », « porter », « aller », « con-

naître », « lier etc., et les noms des notions les plus

'générales le.père, l'ceil, le bœuf, etc., en un mot ce qui

était commun à tous les parlers du domaine indo-européen,

et non ce qui,était propre à l'un ou à l'autre.

De plus, pour rapprocher les mots des diverses langues,

on doit considérer ce qu'ils ont de commun,' et par suite

éliminer les nuancesde

sens dues à l'évolution propre

de chaque dialecte il ne reste plus alors qu'une abstraction

qui fournit le moyen de justifier le rapprochement, mais non

pas pour cela le sens premier du mot. A parcourir un dic-

SUR LE TOCtBtJUntE

tionnaire étymologique, on a l'illusion que la langue indo-

européenne procédait par mots et par racines d'une valeur

abstraite et très générale, alors qu'on doit au contraire se

représenter chaque parler indo-européen à l'image d'un

parler lituanien moderne, pauvre en termes généraux et plein

de termes précis indiquant toutes les actions particulières et

tous les détails des objets familiers.

Enfin les termes techniques dînèrent pour la plupart

d'une langue à l'autre parce que, entre l'époque indo-euro-

péenne et le moment ou chaque dialecte est attesté, la civi-

lisation a subi des transformations profondes et que les mots

de ce genre ont changé a plusieurs reprises avec les techniques

elles-mêmes.

Ce qui représente, pour le linguiste d'aujourd'hui, levoca-

bulaireindo-curopcen n'est qu'un petit noyau de termes géné-

raux, infiuiment précieux à cause desconclusions qu'il permet

de tirer en phonétique et en morphologie, mais propre à éga-

rer beaucoup plus qu'à guider ceux qui voudraient s'en servir

pour essayer de se représenter ce qu'était en réalité le

lexique d'un parler indo-européen. Du reste le vocabulaire

de chacune des langues indo-européennes diffère profondé-

ment de celui d'une autre langue quelconque de la famille,et co n'est qu'une petite minorité des mots de chaque idiome

qui a une étymologie indo-européenne. On en jugera par

un examen rapide des éléments principaux du vocabulaire

indo-européen.

t° Hacines.

La morphologie a donné occasion de voir assez d'exemples

de racines pour qu'il n'y ait plus lieu d'en donner ici de

nouveaux. On notera seulement combien peu de racines indo-

européennes désignent des actions techniques et combien le

sens de ces quelques racines est vague.

CHAPITRE Tï

La racine de skr. <a~<; « il fabrique »paraît s'être appli-

quée à la confection de toutes sortes d'objets, et ce sens très

général est conservé' dans le gr. tsy~ le skr. <a~a<<

et le zd MM< ont encore le sens général de « fabriquer a,mais désignent surtout ce qui se' fabrique avec la hache; en

fait, skr. MA~zd<&h~ gr. TsxTMt désignent le«charpentier !),

v.'h. a. a'e&M/a et irt. ta~ la « hache a, et v. s). teati et lit.

~M~t signifient « travailler avec ta hache ». On pourrait L

être tenté de croire que ce sens est le seul' ancien si le lat.

~A"c n'indiquait une tout autre industrie le tissage. Le zd

~y~~ï « écuelle )), dont on peut rapprocher lat. lesta « objet

en'; terre, vase, etc. », ne prouve pas que cette racine ait

jamais servi à indiquer le modelage de la terre car it est pos-

sible que ces mots aient désigné anciennement des vases en

bois.

~La racine qui signifie «donner une forme à la terre. a est

celle de got. ifet~tM., lat.fingere mais il peut s'agir, ou bien

de fabriquer de la poterie lat. ~H./tM « potier », got. daigs,

v.h. a. teig« argile »; ou bien, plus ordinairement, d'en-

tasser de la terre pour élever des mura: skr. ~&M «,rem-

part », zd ~~ayft<< « il amasse )),,v. perse <Ma « fortifica-

tion 'N, arm. « monceau », gr. ts~o;, rc~o;, osq.

feibuss « muros B.

Une racine *;)<e- « filer est attestée par lat. nère, gr. ~et),

aor. M'< '~jj.K « fil », irl. mfw « action de filer », ~Kfi<Ae

« fil », peut-être aussi par skr. jtt~a « lien », v. h. a.

\tt!«<y'Ktien )) mais y. h. a.~M/NH signifie ;< coudre o.

La racine de v:h. a. !M&M « tisser :) a un sens précis en

grec, umxnm, et en iranien, zd KMa&M- « tissu »; mais le

véd. unap signifie simplement « il attachait », et le sens de

« tisser ;) n'apparait nettement en sanskrit que dans (MftM-)

f~M& « araignée ;),'littéralement « qui tisse (de lalaine) ».

La notion de « coudre est très nettement indiquée

SUR LE YOC~BCLAmE

par: skr. jyf!<aA«« cousu », jtfya~' c il coud )it. jf'tit;~ v.

s). j;'<t, got. ~a/an, )at. ~ncr~ gr. xM-jjSM <' coudre o )at.

JM&H/C (de*jn~A/a) et v. s). j;7c (po). ~y~o) « alêne )).

« Conduire un char » est exprimé par skr. Ta&N<t, zd

fa~< Y. s), t' )it. ~<i, lat. t;~d le « char n, par v. s).

m~t!, gr. (~): v. h. a. tfa~m, irl. ~o! le chemin où

passent les chars, par got. ï~ v. h. a. weg et lat. MM; le

verbe germanique signtue simplement « mettre en mouve-

ment a, ainsi got. ~ï-M~aM. D'autre part le skr. ya~ le v.

sl. /ad(!, le lit. ~'n indiquent l'idée de « aller dans un ve))i-

cute[charoubateau]H(onavu p. t34!a la racine qui signifie

« ramer o~; et en regard de cette racine indo-iranienne et

ktto-stave, un mot purement occidental pour cette idée de

« aller dans un véhicule » est attesté par v. h. a. rf/a~ ags.

f~OK, v. isl. rida, irl. fya~'m, et par gaul. fah « char o.

Les langues de l'Europe ont pour « labourer une même

racine attestée par v. s), or/a, lit. an'H, got. arja, irl. at'n'm,

)at. a~, gr. ~p:H, et l'arménien même a arawr '[ charrue ')

= )at. ararrHM. Mais t'indo-iranien ignore ce mot, soit que

les tribusindo-iraniennes l'aient perdu à la suite d'une période

transitoire de vie nomade, soit, ce qui est moins probable,

qu'elles ne l'aient jamais connu, et qu'il ne se soit répanduen indo-européen qu'après la séparation complète de ces tri-

bus.

Le verbe qui signifie « forger Ma un domaine plus restreint

encore: v. si. ~f(). lit. Mx/s, v. h. a. ~ntt~K, et, avec

un élargissement, )at. <:f:~< comme un certain nombre

d'autres mots « de civilisation !), il est inconnu au grec, à l'ar-

ménien et à l'indo-iranien, et limité aux dialectes septen-

trionaux et occidentaux de l'indo-européen, ce qui mérite

attention et n'a d'ailleurs rien d'imprévu. Le sens, non

technique, de « frapper » transparait encore nettement.

Skr. ~n(<i!m<~ v. russe triMH~ v. irl. fr<M<m, gall. /try;M~

CHAPJTRE VI

attestent l'existence d'un'verbe à infixe nasal signifiant

«'j'achète d'une racine dont le skr.Ar~~

« achat ') et le

gr. TTpfa~K~« j'achète fournissent d'autres formes. Mais il

ne suit pas de la~bien entendu, que les notions de « vendre ')

et « d'acheter x fussent nettement opposées; les mêmes

langues ne présentent pas pour « vendre )) un terme com-

mun le gr. T:t, m~Tf.M « je vends » est a rapprocher

peut-être de irl. feœ'm « je donne mais les autres langues

ne fournissent rien de clair.

~La racine *~7~-signifiait sans doute « faire des marques »

au- moyen d'Incisions,~ et aussi au moyen de taches de

couleur elle a fourni skr. ~t'm~<; <; il-orne, il arrange »,

v. perse ni-pis-« écrire », v. si. K j'écris Hj skr. /~r/

et zd'p « forme, couleur M, lit. « tache de suie »,

v. h. a. ags. ~A, got. ~/M-j~~ « de couleurs va-

riées synonymes de gr. ~ett~c~ e~dev. si.~~M (tandis

que gr. m'?6~ signifie « amer j), htteratement « mordant,

coupant », comme got. baitrs, all. bitter).

-Rien n'est plus imprécis ni plus fuyant, on le voit, que

les renseignements que pourrait fournir .un examen des

racines'de l'indo-européén qui voudrait tenter dedéterminer

par là les conditions d'existence des populations qui par-

taient cette langue. La plupart des racines n'enseignent

d'ailleurs rien, sinon que-la langue distinguait « vivre ))

et « mourir )', « boire D et « manger n, f( dormir et

« veiller », « lécher » et « mordre », « prendre M etff lais-,

ser », ff voir » et « entendre », etc. ,¡

Il ïl'y.a lieu de faire ici quelques remarques qu'à pro-1-

pos des racines qui présentent des séries-remarquables de

développements de sens remontant a l'indo-européen, la

plus curieuse a. cet égard est assurément *bheudh-; le sens,

,premier est sans doute celui de « veiller », qui est fort bien'

conservé.dans: skr. h<d;&ys<e « il est éveillé, il s'éveille », v..

SMmYOCABUtAmE

s). MM il veille (infin. ?<?<;), lit. ~K<~<t « veiller n

skr. &xAM)M<; « il éveille v. s). ~a&'ftf il éveille ') (inCn.

~ff~<«) Y. si. ~Mna« f s'eveifter )', lit. t«m~i f je m'évolue o

lit. ~f~.f signifie « éveillé mais le v. si. &}<M a vif »,

traduisant ~MOjjj-o;, a pris un sens déjà plus éloigné du sens

premier; le skr. M~<; ne signifie pas seulement « il veille M,

mais aussi « il est en éveil, il fait attention, il remarque

ce dernier sens est le seul que présentent le v. s). ~«~a

« j'observe, je garde o (avec développe normalement entre

labiale et le de ju représentant i.-e *m) et le gr. ~'j';&x'x'

T:sj0:);.x je m'enquiers aor. s~uO:) de même le zd

~M3~A- signifie « conscience » l'irl. ~Mt;/<'a dcvctoppe le sens

particulier de « reconnaissance » (conscience d'un bienfait);du sens de « j'observe n on passe à celui de « je sens », ainsi

le xd ~o2MM, yast XIX,6(),et, en particulier,« je sens une

odeur a j d'ou xd ~ot$t- « odeur ) yast. XVU, 6, ~H~o~~

~dt)!a<<<'KMMM.'m « une bonne odeur embaume la maison »

d'un autre côte, avec valeur factitive, on atoscnsde « donner

)'6voi), attirer l'attention », d'où « présenter, onrir, inviter 0

dans Y. is). bioda, Y. h. a. ~'o<an, et, avec préverbe, got.

aHf:-MM~<!K, v. h. a. gi-bialan « ordonner D, got.~aHr-M~aM

« défendre )'(aii.mr-~M<m); c'est de )am6me valeur factitive

que vient le sens « réprimander, punir » de lit. ~<K

~<M<.i,

Le sens le plus concret, et sans doute le plusancien, de la

racine parait subsister dans le gr. *ï'- "J~ goûtes »

et lo lat. ~H~Hj mais en indo-iranien, le sens est « prendre

avec pjaisir, aimer », ainsi skr. ~Hjtï~ « il prend volontiers, il

aime n, v. perse dauitar- « ami et de même en albanais

où ~a signifie « j'aimais ji d'autre part c'est le sens de

« choisir N qui s'est développé dans v. irl. ~M « il a

choisi H et dans got. ~M~Mj causatif jbïH~n examiner,

choisir;)~ mais anciennement « goûter », sens bien conservé

A. MHLmr. ~3

CHAt'n'unVi

dans le mot slave emprunté fH-~M.ntt <' goûter », tandis que

le verbe français f:&)).nr, aussi emprunté' au germanique,

reproduit seulement le nouveau sens.

-Comme les mots des langues actuellement observables, les

racines ne peuvent être déEnies que par des formules très

vagues, mais, en réalité, chacune d'elles'tenait le plus sou-

vent des emplois fixes et" de valeur très définie par

exemple ~signine « demander, interroger, prier », de là

skr.~feMt~

v. sl. prositi, lit. ~t'a~)', got.fAtMN, v. h.

a. jrâgen, lat. po~o., ann. Aa~amM!, tous verbes signifiant

« demander, interrogér » d'une manière générale; mais il y

avait un emploi particulier (t demanderune femme »,

attesté parlât.. 6?'ocM~lit.

~t« demander en mariages,

serbe prbsiti (même sens) arm. AttMM « fiancée, bru )).'La

racine *tt'< signifie « conduire dans zd M?aye;'<; « il

conduit », v. sl. t/a~ lit-f~ Irl.~t'm~ mais en particu-

lier « conduire la fiancée à la maison » (lat. MxoraK ~Mcere),

d'où sitr. tMt/&a{'.« bru », ~)a<E (issu de *MM/ja<e, à distin-

guende M&a~ «uebitur);) « il*.épouse », zd'fa3ay~<

« il épouse :),' lit. t/aMf (fj'épouse o, ga)I.M)<M « se

marier La racine de gr. ~EpM, lut. fero, etc. signifie «.por-

ter », et très souvent «porter )) au sens de « être grosse »,

ainsi zd ~aof)!: « femme enceinte », gr. c~K « enceinte )),

~epjN' M~vpM chez Hesychius, v. sl. brètda « grosse, en-

ceinte », lat.ycraa; got. ~tt~a:M<t, v.-isl. bera « enfanter »

~(aH; ~MfM). On n'a une.idée exacte 'de la. valeur d'une

racine indo-européenne que si, l'on connait ces emplois parti-

culiers, de même qu'on ne connaît vraiment un mot d'une

langue que si l'on sait dans quelles phrases il. s'emploie

d'ordinaire.'

.a* Mots isolés.

Moins intéressants que les racines au. point de yuc de la

SUR LE YOC.tBOf.AmE

structure générale de la langue, les mots isolés donnent sur

'te vocabulaire indo-européen des notions plus précises et plus

immédiates. Si on les utilise avec la réserve qui convient et

en se gardant toujours de serrer de trop près les conclusions,

on en peut tirer quelques indications sur l'état social et sur

la civilisation des hommes qui parlaient l'indo-européen.

On s'en rendra compte si l'on passe en revue quelques caté-

gories.

A. Termes de parenté.

!t y a toute une série de termes de parenté dont le sens se

laisse bien déterminer, quoique parfois il se soit étendu dans

certains directes

père: skr. ~ay-, gr. mn<;j:, !f)t. pater, v. irl. albir, got.

fadar, arm. Aavr.mère: skr. w~/ar-~ v. sï. mater-, gr. dor. ~xr~p, ïaL MM-

ter, v. irL M~/A/~ v. ist. M~r~ arm. ~~yr.frère: skr. Mr&ay-, v. sl. ~-a<)'H, gr. cp~Mp, ~~p

(membre d'une cp~p~)~ lat. ~ra~j v. iri. ~r~~r~ got.

~e~< arm. ~Mayr.

sccur skr. j~< )it. seser-, v. st. sestra, )at. soror, v.

irl. ~nr, got. swistar, arm. Mt))'

fils skr. JHMK~ v. st. ~MK~ lit. ~imt~ got. mn~ (all.

jtAn) cf. gr. uH;, u!

fille skr. ~«Mar-~ gr. Oj-~tj?, v. s). i/fMffr-, )it.~tf~c/

arm. f/«~, got. f/a~<ar.

père du mari: skr. (m~KfNA, xd /a~HM-~ )!t. j~Kra~,

born. ~xjp: )at. ~f~ alb. Ty~s~ et v. s!, jt'~r~ got

swaibra.

mère du mari skr. cM~r/M~ v. si. svekry, lat. jfKnf~ v. )t.

a. swigar, et gr. ~jp: arm. j~Mf; got. ~tt/i! gall.

clnuegr.

frère du mari: skr. !At't!r-, v. s). ~'t'ri, lit. f&m'n'f, gr.

S!~?, )at. /«<~ ags. <&w, arm. taygr.

CHANTRE YI

soeur du 'mari gr. ya~c, lat. ~o~ russe ~d/~j serbe

~M'a,! supposant si. *~t(/Hf~ (ctarm. ya~ avec t d'après taygr

« frère du mari »).

femme du frère du mari skr. jataf-;v. si. ~<~ lit. ~Mfa~

'Mt~ hom. H-M~pe; (et le datif EMTpt sur une inscription de

basse époque), lat. <aK<tf<i'&.

véuve skr. M'a~ zd f~a~ v. si. vüdova, y. pruss.

widdew1i, got. widuwo, Irl.fedb,'lat. tit~Ma.

Tous les degrés de parenté immédiate dans la famille de

l'homme sont donc désignés par des termes précis dont la

forme est aisée à déterminer, et dont la plupart appartiennent

à un même type, celui des thèmes en -y- le mot qui désigne

le mari est le même qui signifiait « maître M (de la maison)

skr.~fth'&,xdptt<<gr.mF.Iit.diaI.~<M,cf.got.

('~fa~ « fiancé » un féminin de ce mot désigne la

femme en tant que, maîtresse de la maison en sanskrit

~f~Kt (cf. gr. ~~[fx), et en lituanien pati.

Aussitôt qu'il s'agit de la famille de la femme, .to~ devient

vague et incertain les sens divergent d'une langue à l'autre,

.et les formes varient le gr. TœtOepo;, qui désigne le père

de la femme, appartient à la racine de got. MH~aM « lier »,

zd bandaiti « il lie » et signifie par suite « allié », comme

lit. Mamj, dont le sens actuel est « associé », et' skr.

MK~!t{' « parent du côté de la femme )) (fo~M<)M au sens le

plus général). Le « gendre » s'appelle skr. /aHMh!r-; zd*

~K!fKa)'-j v. sif ~S~ lit. lat. ~at~ (mot de glos-

saire), alb. BsK~E~ lat. gener, gr. -)'~p=t, toutes

formes où l'on discerne un certain-fond de ressemblance,

sans pouvoir les ramener à un original commun.

Il n'y a pas de termes précis pour la parenté non immé-

diate. Lat. auos signifie grand-père, paternel ou maternel;

lat. aMOKCM/H~ oncle; gall. emyiA~ oncle, v. h..a. oAam,

frère de la. mère, got. awo, grand'mcre, v. pruss. awis

SUR LE VOCABULAIRE

et Y. st. M~t, frère de la mère, arm. ~e~ 'grand-père.

L'indo-iranien xa~<- désigne le descendant et, en particu-

lier, le petit-fils, hom. -s; les descendants, lat. M<?o~

Mf~fM le petit-Os, la petite-fille, irl. M<<~ n;xA< le fils, la

fille de la sœur, v. h. à. nm'o le neveu, v. lit. M~o<M le

petit-fils, le neveu, serbe K~e'a~ le fils de la sœur, etc.

Tout s'accorde à indiquer un état social où la femme en-

trait dans la famille de son mari, mais où le mari n'avait

avec la famille de sa femme que des rapports d'amitié, et non

une parenté définie.

Il manque d'ailleurs do termes généraux pour désigner

les groupes sociaux un peu étendus. La maison forme déjà

un groupe social commandé par un « chef de maison :) skr.

/xi<ff <MM ou fMm/M«7.), gr. 3~n;; (de 'f&MM-~ot-a-« chef

de h maison »). Un terme plus comprehensif est celui de

« village o que présentent, avec diverses nuances de sens, skr.

f;~ xtt f~ v. perse M~ v. sf. M~ got. Et~ tat. H~M~;

gr. <Fo?'=~a le sens de « maison a; le nom de «chefdeviUagcB,

skr. M~j<j~j zd ~f-/M/ a pris en baltique le même sens

général que celui do « chef de maison n, $~?; en grec,

et l'on a lit. tï~Mh « maître, seigneur », v. pruss. <faM/;a«o<

« maîtresse a. Le a roi a un nom atteste seulement en

sanskrit r~M-, et dans les dialectes les plus occiden-

taux lat. r~ celt. rig- (le mot germanique attesté par got.

reiks « chef n, etc. est sans doute emprunté au celtique).

Un mot désignant tout un peuple est attesté seulement dans

les dialectes de l'Ouest, jusqu'en baltique, et ne se trouve

ni en slave, ni en indo-iranien, ni en arménien, ni en grec

y. pruss. <i!M<o« pays n, tette /aH<a « peuple », got. ~/m~

v. irl. <;i;!<A « peuple osq. <m<f! « cité ».

Il n'y a pas de mot désignant la « ville M skr. 6~/j (génit.

~rfîA), lit. pilis signifient « lieu fortifié et le mot grec

correspondant ~s). (avec un suffixe secondaire) avait pri-

CHAPITHEYt

mitivement ce même sens qui transparaît encore dans

fXXpMOA[Ç.

B. Noms d'animaux et de plantes.

Des noms d'animaux, les unss'appliquent à des animaux

domestiques, tels que le mouton ou')e bœuf, d'autres à des

animaux sauvages; mais, dans quelques cas, on ne saurait

faire le départ entre les uns et les autres; il convient donc de

se borner à une simple énumération des noms les mieux.

attestes

troupeau skr.~-M~ /p!A, v. lit. ~'Mj, v. pruss. ~a7m,

'lat.~fM~~M~ got./a&M~ v. h. a. fibu.

bœuf (vache) skr. ~M~ zd ~H~ arm. 7,'et; (vache), )ettc

~!tt;j (vache), gr. jioB;, ]at. (mot de paysan samnite, et

non. pas proprement latin), irl. bd, v. h. a. f~MO (vache). Le'

.nom du « taureau a, gr..m9po;]at. Mafa~ v. pruss. MKf:

.v. si. ~'M, ne se trouve pas partout, et notamment' pas en

indo-iranienle skr. <f~K-, zd Kx~n-, got. ~.M; Y. h. a:

oA~ ga]]; est sans doute une ancienne épithète du « tau-

reau » (celui qui accroit, qui fait croître ?). Le jeune nœuf,

la génisse sont désignes par gr. ~pM, h.a.tf<'o(mase.),

m. h. a-, t' (féminin), ski'. ~M~ arm. gr. 'n6pT[~

mpTO;

mouton (brebis) skr. t~, lit. avis, gr. St;, lat. OMH,

irl. o~ v. h. a. o~ v. sï. CM??H « bélier )),-o~?M « brebis ))

(~ s~ at'X'a). L'agneau a deux noms, l'un skr. fi/'af.m~

peblYiMn'a~arm.~afK~ gr.~ctp~p' et l'autre y. si.

a~MM~ gr. o~Sc, iat. a~ftM~ irl. !~H.

cheval skr. t}~ zd aj~ ags. fo~ lat. equos, irl. ech,

gau]ois~o- féminin skr. ~8; lit. ~T~ iat~ equa «jument )).

bouc (chèvre): skr. o~& « bouc », a/ « chèvre »; lit.

o~~ « bouc B, oj~M « chèvre )) jun terme différent, mais

voisin, est attesté pargr.m~, arm.a~<'chevr6)',zdt~a<!M-

« de peau » (étymo)ogiquemont'<t de peau dechèvre », cf.

!))tr.a/~M'n"peau",enregardde<<iA,etY.s).a~i'<N"cuir*

en regard de lit. t~-M) 7d ~<i~ v. h. a. <cc, v. isl. bokkr,

irl. denignent )e Mbouc (mais arm. ~Mf)" agneau <). Les

dialectes occidentaux ont des mots particuliers: )at. caper,

gaU. mff Y. i,l. A<t/r et )at. &~«t, got. gaits. !) n'y a

<)onc[<f)'((xtur)<;)x))iC et la chèvre cette unité de dénomi-

nations ob~crYee pour les aninnnx précédente.

))orc,Mnt;!ier:)at.Mt,);r.Y.h.a.jM,jtfiM,({aH.

<'t~, Y. aL jtMJ/ zd <)<i a)tr. jM&iMt (sanglier); et un

n~otde.nant''tc)u<iYement)ej)nrcdotne!iti()ue,n)ai~MU-

)e)nent<'uro)[M'endu\(trdctderOuctt,n"natt<*stecn

indo iranien, en arménien et en urée (cf. ci dessus, p. 35<)

lat. porcus, irl. ~f, v. h. a./«n;A, )it. ~.tr~ft,Y. t!. /)ro~.

<-hit-n:!)~r.fMi(tfenit.(-nt~),xt~/xi(){enit.jM<')J),)it.~M

(){en. j~«'«). gr. x~)' (gén. x«:;), irl. fti (gén. con), got.

<)«M~.

)uup: skr. !/&)/ zd f~f~), v. s) t'/i~H, Ht. vilkas, got.

tfM/(etgr.x:)at./M~tH).

tiouri'i:!ikr.m;it,Y.sLm~i,gr.;jL~h<t.mKf,Y.h. a.

nuis.

fcrf:Y.a).;f/Mi,)it.<HU,arm.f/;),gr. r/EA/

l'irl. f/t< (ft'nnnin) signifie Mchevreui) < Le cerf est souvent

detignepars"nepithetedc('cornua(:xi.y.~px:Ho-

nt<'re,)''it);dciai.)t.f<r<Y.h.a.ffn.

oi!te.iu !<)tr. t'< zd M iat. <!MM,arm. ~aK'; cf. aussi gr.

:tM' Trè''p<-ude noms ,('oi,u1 se retrouvent dans plu-tieurs langues.

[ t!g)e:Y.t).ori/K,)it.orf/M,got.arft,ga)).<fYr;!egr.

!M<; signifie < oiseau x <)'une minière generate.oie: gr. /< (<)ur. -), tit ~f",

Y. -'t.~Ji,

Y. h. a.~o;M, )at. atwr (mot rural, avec chute de A initiale)

Ic !~r. hi~tM~ signitie « (lan)ant, cygne t.

canar')' 'v h;)j'~<)tt.;h~Y-s).

CHAl'IThEYI

(!~ et gr. ~f:M, dor. <5<:<;a; cf. skr. a«& « sorte d'oiseau

aquatiques.

poisson les langues indo-européennes divergent beau-

,coup il y a un mot occidental: lat. piscis, irl. fasc, got.

j&f/M puis, au centre du domaine indo-européen, un autre

'mot, gr. !xfMc, arm. /«~K, lit. ~Hj; enfin si' )')' et skr.

m~f?~ persan mf7/jt sont isolés. Aucun nom particulier de

poisson n'estindo-européen.

Il semble résulter de là que la

~peche n'était pas pratiquée; ceci' est d'autant plus digne

de remarque' .que deux noms d'oiseaux sûrement anciens

se rapportent à des oiseaux aquatiques, et que,l'on a

aussi dans skr. N<M~ zd «f~'c, v. sl. ty~nt, lit. <i~~ v.

~h. a. oM/M'un dérivé du nom de l'eau, désignant un-animal

aquatique, d'ordinaire la « loutre (mais gr. uSpsç, L'~pot« serpent d'eau ;)), et dans v. si* Mn!~ Mnt,'Iit. ~rHj, v.

h. a: bibar, gaul. Mfo-j bebro- (dans des noms propres), lat.

fiber, feber un dérivé de l'adjectif « brun, (lit. béras) signi-

fiant « castor s (ou un animal analogue dans skr. ~~r/~ et

zd~wn~). On a donc plusieurs noms d'oiseaux et de mammi-

fères aquatiques tandis qu'on n'a pas de noms de poissons.

serpent: sk zda~M, gr. St:{, arm. (de *A<-).,

et'Iat. t!tn~ irl. (esc-)ung (anguille), lit. aK~/polon.

tf~(representant*a~)).

mouclie v. si. MM~/M (et WM~M « moucheron »), lit.

mtf~ gr. [~.u~, lat. musca, arm. mKM.

frelon Y. sl. jfs~Ki (serbe j~'en), lit. ~'t'~K (génit.

~n~M) et j~n~ (accus. ~<r~/f), lat. ~ah'o (de *a's~),

gaII.i'feyt~'M.

guêpe lit. vapsà, v. si. osa (altéré de *MM)j Y. h. a.

wafsa, lat. uespa (de *~o~j~).

mieI:)emot.i.-e.*mf~MsignIGeàIafois«micl)!et

'boisson fermentée faite avec le miel, hydromel »(et par-

fois ensuite, dans les pays o&]a vigne a été introduite, «vin)))

StJRLEVOCAB~LAtHË

dans les dialectes orientaux skr. ma~t~ zd ma!tt, v. st.

Km~ lit. mcA~~ m!K; le sens de « hydromel » (ou

« vin x) a seul subsisté dans les autres langues: gr. ~O'j,

v. h. a. m~ !rt. m;~ un autre mot désigne proprement le

« miel» gr. p~M, ~.S.tM;, got. ?nf/ lat. mel, irl. m;

arm. m<'< Comme il n'y a pas de nom indo-européen de

l'abeille, on doit croire que les Indo-Européens n'en e)e-

vaicnt pas, et se bornaient a recueillir )e miel sauvage.

ver: skr. ~/M<t~, pers. hrH~ lit. A/rmM, irl. cfK;m, gall.

~'r)' cttat. serMt'~ v. h. a. tt/MfM~ gr. p:jj.A fort peu d'exceptions près, ces noms, comme aussi les

noms de parenté, sont irréductibles à des racines verbales.

On pourrait ajouter d'autres exemples, mais ceux qui vien-

nent d'être enumercs sont les mieux établis et ceux dont

)'extension est le plus grande sur le domaine indo-européen.

Les noms de végétaux ont moins souvent une étymologie

indo-européenne que les noms d'animaux, et, là même où

ils sont indo-européens, ils se rcncontrentd'ordinaire dans un

nombre moindre de dialecles. Le fait que la « forêt n n'ait

pas de nom qui puisse être sûrement tenu pour indo-euro-

péen mérite une mention. Les mots qui sont conservés sont

ceux qui désignent les objets dont on tire parti journelle-mcnt il y a donc un nom pour

le hois skr. </f!rK bois o, ~arf/t « cuiller » gr. S~p'j

« bois, bois de tance, iancc n, Ss'~ps'~ « arbre n (avec

redoublement intensif à forme nasale, v. ci-dessus p. 1~2),

Bp!j~ « chêne » v. sl. ~o « bois, arbre n lit. ~T~

« bois de sapin H got. ~r/M « arbre jj v. irl. daur

<; chêne )! etc.

Très peu d'arbres ont un nom ancien

bouleau skr. Mmr/a/~ v. sl. ~a (r. ~<~a), lit. ~aj,

v. h. a. Mnt/M) v. isl. biprk; et sans doute aussi lat. fraxi-,

KM~ et~~MM~ « frêne ».

CtïApn'nE'~r

saute zd MM/tu (pers. bèd), v, pruss. !f;'<t~f!H, gr; .FMx,

'v. I). a. tft~a en réalité, il s'agit de la branche flexible qui

peut être utilisée de toutes sortes de manières, et c'est ce

sens de « branche flexible "'qai.apparatt dans skt'.

« bambou », v. sl. teM) ~/f~, lit. f)~.irl.~ti/j, etc.;

le mot appartient à la racine de skr. ~y~~ « il'tresse, il

entrelace, il' tisse lit. M/~ « je tourne »(une corde),

lat. M~'ëj Mt~ etc. Un nom propre du ff saule )) se re-

trouve sans doute dans lat. salix, Y. irl. sail (génit.

/~)J v. h. a. salaba, gr. E?~xv).

chêne: v. 'h. a. forba, lat'. ~H~M.r (dG~ comme

~H/MyMe de ~M~ë),et v. b. a. c~ ags. cf. lat. aes-

CM/ttjp), gr. K~iAM'})« sorte de cheno )'(?). Il n'y a'donc pas

de nom indo-européen à vrai dire; mais il y en a un pour

;( gland )) lat. ~&Mt, gr. {!:i~M,, lit. ~fh, v.'sl.

arm. /'aKn.

hêtre :'lat.«~ v. isl. MA, v. h. a. ~KO~/M le gr. ~o{

(dor. ~xY6-), féminin comme~le mot latin correspondant,

désigneune sorte de chêne.

L'existence de quelques noms de plantes herbacées semble

garantir la culture de certaines céréales, ce qui s'accorde bien

avecl'oxistenced'une racine signi~iantn labourera (cf. ci-des-

sus p. 381) et de quelques autres termes relatifs a l'agriculture

skr.~iMtA, zd _)'et/o désigne les céréales, et surtoutl'orge,

de

même, lit. javai désigne <; les grains )), l'hom. ~u! une sorte de

graines, irl. corna l'orge l'orgea d'ailleurs son nom propre

dans gr. xp!, 7-p3)f), v. h. a. gersta, lat. ~m'~Mf~ arm. gari

,(formes assez malaisées a ramener à un type commun). Les

mots de ce genre ont changé de sens suivant le progrès de'la

culture; par exemple le gr. T~~ elle lit. ~7~ désignent

du (f froment H', mais le v. si. pyro traduit ~'jpx, y.i'~?~.

Tout ce qu'il est permis de conclure de ces rapprochements,c'est donc l'existence de céréales cultivées mais la linguis-

~B LE tO<Jt)HtA!Kt:

tique ne permet pas de dérider tesqucttes.JI y

a aussi un

)notpourb«pait)cx:s)tr.~)/itt'a~,t.st.~M!,Y.pruM.

/ttt),)it.~<ji,iat./)<M.Lenomdu..grain"(t.s).yMM,

v. prnss. ~rw, f:ot. kaurn, irL ~K,)at. ~rM~m)

n'est

utte''tt,parune c~tnridcnrc curieuse,que dans )<"<!an);ne!i

qui jKM-t'dent la ra< ine *<<' senter n('.

st. lit. tlti,

(f'<t. saian ir). sil sefnence )at. j;'m<'M) et n'existe

parsuite ni en imh) iranien, ni enarntrnien.n! en grec;

ces langues sont aus-.i les sentes ou se tn<nte te n(~n) de la

«p<)nHnecetduttp<tnunierM:Y.st.«~/M~"p<tnu))C",

tit.<)<'K/p"'n"n,t~f/M<'pou)mier'),v.h.a.<t/<J

ep<.t))tn<'t,t.i!t.a/M//Mp'nnn)e');etsansd<'nt<h'aen

(:an)p.tnie()msuc).H)t.'ne~sque)c!ttta«tittedespon)-

tnesHtCjtr\it~i)et:'qnii)itie)tew~)'r<t;tenf'n)detala

p0)))n)e,prf'preauxdi:ttettesseptentri'j'nauxetn<'c!dcntaux,

aet<ren)ptacef'ntta)iepar)en~)nd~rien~iÂ~,d'nn-

~ineinmnnue,(d'~u!nt.tM/«m)<juidesi(:n!iitunc)"~nm)C

cu)ti\ee:onoh'-cr\eitiune~etdeiasuLstituticndetaci~i-i-

tisati~n méditerranéenne et he)!enif)nea ce!je de t'Eur~jx du

N«rd<juiehutorij-'in.)iren!entcenedes),atinsetdes0s<'n-

0)n)<riens.

Lesnx~s ci~es "nuisent a f;.irantirp<~ur !'<jm'jueindo-

eur"p<f'nn'')acu)tnredeq!)eiqne"pL)nt'n)aisri)npr~!S)on

dusens et le petit nombre <iesn~msattest<srf~ntras!ent

d'une U)anierefrapp.mteatec!.<<;ur précise et t'at'ondancc

des tern!es qui d'si~nentdes.!n!uhim:"n peut conclure de

)aque)sétaient tes principauxnn'\ens de su b''i''tanccp<'ur)cs

)nd<' rjtr'UM~eus, et ce qui était ~M)ureux accessoire. La

f chairo des anitnamMUtagcs oudon)estiqnes(sLr. mo~<-

Mm,t.sLM;fm,ar)u.M)<t,g"t.m<m;)enf<)rtuaitsansduutcla plus grande j<art. avec le tait (dont

tes nnn]s ont <)cs formes

asM- di'crgcntcs, quoiqu'on partie au moins aj)parenteestes

CtIAPITItEVI

y:<~) désignent une préparation de la viande avec une sauce.

C'. Noms relatifs à la religion.

Si l'on met à part les astres, comme le soleil, ou les

phénomènes naturels, comme l'aurore, le tonnerre, le feu,

etc., qui, sous leur nom ordinaire, sont tenus pour divins

dans l'Inde et la Grèce antiques, on peut dire que pas un

nom de dieu n'est indo-européen: véd. ~a~7 n'a pas de

correspondant en dehors de l'indo-iranien, gr. 'A~sXXM~ n'en a

,pas en dehors du grec. Quelques rapprochements au premier

abord spécieux, comme celui de véd. GâH~a~a~ zd' Gan-

aa~tfj et de gr. K~-Mupoc on de véd. jam;))~ et de gr.

'EpL'~=, ne s'étendent pas au delà de deux langues, ce qui

sufEt à;les rendre douteux a priori, et d'ailleurs ne résistent

fpas une critique phonétique un peu.sévere; ainsi, pour

GaK~arfa~ et Ke'<Mupo{, on notera t° que la place du ton

'diffère; 2° que skr. g ne répond pas à gr. x; 3° que l'a

de GaKa&arrn~ peut représenter a ou o~ mais non e, car

autrement on aurait' à l'initiale j, et non /!° que skr.

ne répond pas à gr. 5' que skr. -~rM~ ne répond pas à

gr. -xupo; si donc il y a des raisons de rapprocher le mythe

des Gandharvasde~celui des Centaures,, ce qu'il n'y a

pas lieu de rechercher ici, il n'est du moins pas légitime

de rapprocher les noms. Aucun mot indo-européen bien

établi ne désigne ni le sacrifice, ni aucun rite; il est assez

séduisant de comparer le ~ra~fMaK-j prêtre hindou, au~tM;~

latin, mais ce rapprochement, limité à deux langues et où

les correspondances phonétiques sont- ambiguës, est indé-

montrable. Tout ce que la linguistique peut enseigner sur

la religion indo-européenne, c'est l'existence d'une certaine

conception de la divinité.

En effet le nom Indo-enropéen de « dieu » est bien con-

servé dans plusieurs langues skr. aefa~ lit. divas, v. pruss.

~et~'an (accusât.), v. isl. Isvar ;< les dieux », gaul. tAfM;

~tt LE tOC*BCLA!M

~Mt-, )at. deus (gén. diui); de là est dérivé un adjectif:

skr. ~<t'ya/ gr. (de *~f):~ tat. dias. Or, ce mot

signifie« brillant M et ne saurait être séparé du nom

du jour, du ciel tununeux, très souvent divinisé: s~r.

~M~ « ciel, jour », gr. X~ ~t. /M/<

(= Xtj T:r::p « o ciel père le père ciel, skr. ~M~

t'oppose à la mère terre, s~r. m~ ~~t~ par exemple

~~veda,t,8n, ;gr. A~T:p renferme le mot « mère 0 précèded'un premier terme obscur), )at. louis (génit.) ctf~f «Jour a,

v, h. a. Zio, am). « jour ». Les hommes sont mor-

tels et terrestres, les dieux sont immortels et ce)estcs

cette oppotition s'cxpritnc (tans le nom des hommes qu'on

appcttf'tantutf m~rt<ts o: h~r. w~f/~A" mortet, homme

gr. ~p' jt~< (Hesyt h.) et hum. ~=' v. perse

w~r/jya et zd MMJ~ (de *~Mr~ )« homme a, arm. MMr~

« homme », tantut « tcrrt'strcs ') (~0~t, Homère, Q

~ft) )at. hmnô, got.~Mma, )it- ~m~~(cf. tit.~m~« terre e~

etc.). Les dieux sont riches et distributeurs de richesses

(!:ïi!p:~ sjtM') de )à sans doute )c nom propre du dieu \cdiquc

/~Mi~ (hHeratcmentle partageur M ou '< ic bien ~M~age,

)e riche a) et le nom commun v. perse baga « dieu », v. si.

~M dieu." (cf. v. a). M ~M «pauvre M, ~~M

« riche »):

t'accord de ) l'iranien et du slave ne semh)e j)as fortuit; car

d'autres termes ret.uif" la la religion sont communs à ces deux

langues, notamment xdj/~n/J

= v. s). ~/K~ lit. j~M~j

a saint », et zd ~r<!M)==v. s). sloco « parofe (tandis que

skr. ~rat'~ et gr. ~(~):; signifient« gloire a), et, dans

ces deux cas au moins, t hy~tothf~c d un emprunt du s)avc à

l'iranien, qu'on ~tourrait soutenir pour st. ~M, est exclue.

~u))c part en somme les v<nahu)aires des diverses tangues

indo puroj~nnes ne divergent plus comptctement <jue pour

)<'s termes rctatifs à la religion nulle part on ne rencontre

mo)ns de rapprochements certains: et. (Mr suite, la lin-

aMpn'Mvi

guistique ne saurait apporter a la mythologie comparée

aucun témoignage solide.

D. Du nom de quelques objets.

Les noms d'objets sont éminemment sujets à changer avec

le temps, et en conséquence les mêmes noms ne se retrouvent

qu'en petit nombre dans tes diverses langues. Aussitôt que

le commerce ou l'imitation des voisins introduit une nou-

velle forme ou un nouveau perfectionnement, de nouveaux

noms soit étrangers soit indigènes s'introduisent et rem-

placent~les anciens, et, avec le temps, les noms d'objets,

analogues et servant aux'mcmes usages se trouvent différer

'dans des langues assez voisines,par ailleurs. Le nom de la

« hache » illustrera la chose.

La « hache était sûrement connue des tndo-Europeens

mais ses noms différent presque d'une langue a l'autre. La

racine de skr. <s~ra<< « il fabrique, il charpente )) a fourni v.

.si. tesla, v. h. a. dehsala, v. irl. <a/ la racine de lat. ~cj, v.

sl. ~(t «'je coupe » a fourni lat. ~CtffM et v. sl.- sekyra

le got. a~t rappelle gr. e:<) étalât. tMcMj mais ces trois

.formes se laissent diulcilement ramener à,un original com-

mun le skr. jfaaM)'& rappelle aussi d'assez loin lit. 'Bm!~t,

v. pruss. tf~t~f); le rapprochement le plus frappant est celui

de skr. ~MfM~ et de gr. xsAsx'j;, mais le mot a un aspect si'

peu indo-européen qu'il est difncite~ de n'y pas voir un cm-

prunt très ancien: en fait, on rapproche assyrien ~a~M

« hache )). Aucun des noms de la hache ne se trouve dans

plus de deux ou trois langues.

Il suffira- d'Indiquer ici quelques autres noms d'objets

dont l'extension sur le domaine indo-européen est particuliè-

rement large.

'Le nom de la « roue dans les dialectes occidentaux lat.

ro~ v. irl. ro~j v. h. a. rad, lit. ràlas, n'est connu ni du slave,

ni de l'arménien, ni du grec; et, en indo-iranien, le mot

SmLEYOCtBH.AtRE

correfpondant, skr. ra/AaA, zd ratM, signifie char x les deux

sens se rattachent indépendamment l'un de l'autre à celui

d'une racinc*r<<A<'courir'):v.irt.f~<m*jc cours'),tit.r/<M

« je roule St~r. r~Mm, zd iaxra-, ags. ~voA/, gr. x~xA:

et, avec la forme non redoublée, v. s). kolo, v. pniss. kelan, v.

isl. hutl représentent sans doute un nom ind'~cumpecn

commun de la roue; )e sens premier est celui d'objet quitourne; la racine est la même que celle de <Lr. Mra/f « i)cir-

cule cf. hom. 'rA:~M; et ~E~EAA: ~jt~M

«atecjc le retour dc<annt'es"t~«''er<iteur"()itt.

qui circute autour M) le gr. <' a<c 0 et le )at. ~)/Kj

«qucnoui)ic"appartiennenta)amcmehmiucdcn)ot'<.Lc

gr. *y:; et i ir). Jrcf~ roue a sont dr même .ip~mrentes

à gr. je court fut. ~jn' Les noms de la

«roue "itontdoncasscxdivergenta. Au contraire l' es-

sieu a partout un même nom, )ethemc*eiar~i par

divers sunixes secondaires s~r. a~/j gr. a; v. h. a.

ahsa v. is). ('.);<)/ v. s), mi, iit. o~h, gall. < (de

*o~</d),)at.a.<'M.

La pierre qui sert à (''craser, moudre se nomme: skr.

~r<h'NK irl. ~c, ~a)L breuan, )iL girnos, Y. st.~Mt)~, ){0t.

~o<rt)Mt,arn).fr~K.

Le seul nom de métal attesté estskr.fn~7.da\~

« ))~)nM(?), fer got. <!< v. h. a. t'r, v. is). nr, ht. «M

« hronxc n, et aussi « cuivre n. !) faut citer de plus un autre

nom s~r. /~i/' M cuivre, fer ~tcrs. roi <f cuivre y. si.

rM~a"m<'m)n,etv.is).ra«<)at.f~M~« minerai".

K.~tomsdc nombre.Le système de numération indo-européen est )e système

décima) il y a d abon) dix noms bien distincts tes uns des

autres pour les dix premiers nombrcs; on compte ensuite

par dizaines deux diMines, trois dizaines, etc., en rcmpua-

sant les interv.dtes par tes unités comme dans fr. dix-sept,

CHA.PtTRETI

!n~t-/MM<, été. enfin il y a un nom pour « cent ». Les

ordinaux sont dérivés des cardinaux par additionde suffixes

secondaires, avec certaines variations vocaliques (voir ci-des-

sus p. 249).

I. Les noms des unités forment trois groupes distincts

a. Un:

Il n'y a pas accord entre les diverses langues; les unes ont

un dérivé de *oi- skr. ~aA zd aefo, v. perse aiva (cf. gr.

o~c; « seul »), – lat. MKM~,v. irl. 6en, got. ~'M~ v. pruss.

ace. ainan (cf. gr. o~ « as )) [au jeu de dés]) d'autres em-

ploient *sent-, attesté par skr. ja-~ « une fois »; lat. ~mf/,

simplex, etc. gr.-e~, i;.[x (de *cp.M), arm. me. -Pour

l'ordinal, on recourt un dérivé de la racine de gr. ~pi,

Tfipo;, Ttpo, etc., c'est-à-dire à un mot signifiant « ce qui est

avant ;) skr. ~ratAa)?M& skr. ~<y~ v. st. ~n;

gr. !:pM-;o; (de *TcpMFf;To;) – Ut. ~b-m~M – )at. ~ÎMtHt – etc.

b. « Deux », « trois Met « quatre a

Ces trois noms sont fléchis, d'après le témoignage con-

cordant de l'indo-iranien, de l'arménien, du letto-slave et

du grec. Ils ont des formes particulières pour chacun des

genres, masculin, neutre et féminin.

Deux: masc. véd. ~)M}, ~('M)ttt~ zd.~a, v. sl. ~tt:,

hom. Sjm (gr. Sjo), arm. e~M, lat. duo, v. irl. dau, fftf; féminin

skr.~(s~, zd duyé, v. sl. f~)~, lit. dvd, lat. duae neutre

skr. ~«J~, v. sl.;<(t)~e. La forme employée en composition'

est *&M- skr. ~M-~a~ gr. Si-mj;, lat.~i-~&f, ags. tt<e<e, cf.

lit.~z~-Ao/M

à à deuxpieds '), arm. ~fMM « do deux ans »

(erki-arn). Il y a de plus un mot signifiant « les deux x qui

est fléchi comme *~t<«~t<~ mais dont l'initiale a des formes

très divergentes suivant les langues: skr. MMa«, ~M~, gath.

fém. M~e; v. sl. oba, o& lit. aM, abi; gr. x~M, lat. <tMt~;

got. bai. « Deux'fois se dit skr. ~&, zd bis (avec b

représentant *dv comme en-latin), gr. Si;, tat. bis. Pour

StRLt;tftCtB)).t)RE

l'ordinal, on rencontre soit un dérive du cardinal skr.

~f«i)M/' « second zdM~<Y)t), soit la forme du mot autre

à suuixe <frc-, -<r<~ gol. a~ftr. lit. a~rat, soit d'autres

mots.

Trois: masc s)tr. <r<a~, gr. -ps! v. s). <ri/<, arm. erekh,

ht. <r<'j, got. (accus.) ~r<Mj, Y. irl. <r<, ftc. neutre ved.

tri, <). (<'<, gr. -?- iat. <fM le féminin ancien n'ett

conservé qu'en indo iranien et en celtique skr. /~r~ xd

<<~[), v. irl. <<o<r, m. gall. ~<)-. Trois fois <ic dit

skr. <~<), td tn~, gr. T, Zd <r/~<))t), ~r. -~h: arm. <f<r

reprétentent des formes normales de t'ordinat mais i) y a

aussi des ordinam où manque l'i du th!'me skr. ~<~o/v. pruM. <fr; )it. <r<~Mf, v. s!. trrtiji !cs formes desautrea langues sont plus ou moins ambiguës.

Quatre: mate. skr. M<ft!ra~, accusât. M<<ira~ dor. T~

att. heot. i;j:s;; v. s!. ietyre; arm. ~orM; v. irl.

t~/nr, Y. gall. /«~<Mr; fémin. skr. f<i;a~ra< zd M<«~r(!, v.

irl. <Y<Atwa, m. f;au. /x~<r. « Quatre fois n se dit skr.

M«i/ xd M<rKj, !at. quater. L'ordinal a des formes assez

diver«entes )c vocalisme zéro était anciennement celui de

lasyllabe *<«r- skr. <Mri~«/ 7.d <K;r~t) (cf. zd

<! A<<i<riM<"pourta fpmtrieme fois x), gr. dans *}Tr;

~j:~<, cher.Hesychius

l'e a été rétabli presque partout

skr. ra<«r<A<i/ gr. -h.tj:T: v. s). ~<M'M<M, iit. ~<Mr(dj.

f. Dea cinq

Il a « dix o

))e cinq n, qui représente le nombre des doigts d'une

main, à « dix qui repn'scnte le nombre des doigts des deux

mains, on a une nouvelle série de mots, non déclinés et dé-

pourvus de genre:

5 skr. /MMfa, arm. <'<'<~ gr. ~iv-s, )at. ~u)t~M~, v.

irl. C()«'.

6: skr. yd~zd.r~ttt, arm. M'< gr. 'fi; (:;), )at. «jr, Y.

MX. M~, Y. irl. si, gall. ~/w<cA.

A. MttLt.tT J;

CSAPITRE VI

7 skr. M~ht, arm. eiutbn, gr. 6~, lat. ~en~ v. irl.

'~cAOt-.8 véd; a~~ a~M (avec issu de *<), arm. ulh, gr

oxTH, iat. oeM, got. ahtau, v. irl. of~tt!

g skr. )Mf~ arm. inn, gr. ~~(~)o;, lat. MOMSM;got.

niun, irl. K(!t K-.

10 skr. ,<Mcftj. arm. hMt, gr. 5&M, lat. Ac~m~ got.

taihun, Y. irl. deicb M-

Ces six noms sont remplacés en slave par des abstraits

~ett « le groupe de cinq ~f! « le groupe de six o, etc. °

'De « dix » à « vingt », on a des juxtaposés de chacune des

unités et de « dix » gr. e';5ex(x, 9m3sxct, etc.

''Il n'y a pas lieu d'entrer ici dans l'énumération des or-

dinaux.

"II. Les dizaines.

Les dizaines sont exprimées par des dérivés du mot « dix o

précédés du nom de chacune des unités; sous leur forme indo-

européenne, ces dérivés, qui sont de genre neutre, ont le suffixe

-t- et la forme a vocalisme zéro de la première syllabe de là

provient une forme'a initiale compliquée *)pt-, *<;MM<

qui s'est réduite a *At~ *~t0~ il résulte de cette réduction

que la combinaison a cessé d'être comprise. En germanique,

en baltique et en slave; la forme complète du nom de la

dizaine a été rétablie « trente est v. si. if;t~it,

lit. i~

~f~pttt~y.f, got. ~rtmj if~HK~ (accus.), .v. h. a_. drixug. En

arménien, en grec et en latin, l'initiale réduite a subsisté,

mais l'ancienne forme de nominatif-accusatif a été généra-

lisée, et, sous ~l'iniluence du caractère non fléchi des noms

de nombre précédents, sert pour tous les cas « vingt est

uii ancien nominatif-accusatif duel neutre arm. A/M (de

*gisan), dor. béot..FuMm, lat. uiginti, zd visaiti (cf. ci-des-

sus p. s6() et 282) les dizaines suivantes sont des pluriels

neutres; ainsi « 3o x arm. cresun, gr. Tp~M'~x, lat.

SURLEYOCABDI.AUtE

(ft~'MM; l'indo-iranien et le celtique emploient des formes

dérivées, fléchies au singulier; ainsi pour 3o v. irl. trtc&a

(suivi du génitif), zd Onja< skr. <n~;{'a; Nulle part la

flexion du duel *iM-<f c 20 o ou du pluriel *;ri-~tf)m<?

<f 3o a, etc. n'est conservée.

Leprcmiertermoappellopeud'observations; dansi.-e. *tM-

~t<! « 20 o, *tm doit être un mot signifiant « deux » on

notera la longue de i.-e. */KnA' dans: skr. ~ai«'a-c<

« 5o o, zd~)aM~-ja<gr.t'f:xMtx, arm.~H;;M(de*A<K~t-

JMK) « 50 X.

« Cent » est exprimé par un dérive de *);t, de genre

neutre, à sunixe *-?-, régulièrement fléchi Y~J~d- skr.

f~M~ xd v. st. j~/o~ lit. ~<w~ (passé au masculin

par suite de la disparition du neutre en lituanien) le lat.

c~MMt est l'ancien nominatif-accusatif singulier devenu

forme invariable; de même gr. s-imo'; (littéralement « une

centaine t), got. /~M~ gall. mM<.

Pour « mille M il n'y a pas de nom indo-européen: le

rapport de skr..m&~ram, xd Aa~)!f.'m et de dor. ;~A:s!, lesb.

/~Xm, att. ~.u: n'est pas clair celui de got. ~<:mmH, v.

h. a. i<<!jHM~et de v. si. ~(Uh~ v. pruss. <nj;'m<OM~ lit.

/î~~M~.r est plus obscur encore.

CONCLUSION

1

Aux dates plus ou moins basses où sont connus les divers

groupes dialectaux indo-européens conservés, chacun d'eux

apparaît très distinct de tous tes 'autres et caractérisé par

des innovations propres aussi importantes que nombreuses.

Les groupes les.plus anciennement attestés ont donc, dès le

commencement de leur'histoire, un aspect, déjà très différent

de l'indo-européen. Dès avant les plus anciens textes, l'iado-

iranierta bouleversé

le vocalisme Indo-européen dès avant

Homère, le grec a mutilé et transformé tout le consonan-

tisme. En somme, au début même de la tradition, chaque dia-

lecte forme un système original dont l'indo-européen a fourni

les éléments, mais qui est essentiellement autre que le

système indo-européen.

Cette différenciation avait commencé, on l'a vu, au temps

de. vie commune des dialectes Indo-européens, mais c'est

sans doute après la séparation que les différences dialectales

anciennes sont devenues plus profondes.'Puis, à l'intérieur de

chaque grand groupe, il y a eu de nouvelles divergences qui

ont abouti à la formation de dialectes dans ce groupe même.

On désigne sous le nom de grec commun,de slave commun,

cœtCl.osms

de germanique commun, etc., l'ensemble des particularités

propres à tous les dialectes grecs, slaves, germaniques, etc.,

c'eat-a-dire à chacun des groupes en son entier; le grec com-

mun est donc à l'ionien, au dorien, à l'éolien, etc., ce que

l'indo-européen est au grec, au slave, au germanique, au

celtique, etc. Il importe de noter qu'un fait grec commun

par exemple n'est pas nécessairement antérieur à toute divi-

sion dialectale; ainsi le passage de a est grec commun;

néanmoins I) est postérieur à l'altération de *A~ devant au

commencement du mot, qui a lieu en ionien et en doricn,

mais non en éolien le *k' initial du nom de nombreff quatre » aboutit donc a dans ait. TsTcxps,, mais a dans

bcot. T~T-xps~.

On est encore trop peu fixé sur les conditions générales

dans lesquelles les langues se transforment pour qu'il soit

licite de rien affirmer sur les causes des innovations propres

a chaque groupe dialectal indo-européen. Mais tout ce qu~onsait conduit à penser que certains traits au moins résultentdu mciange de populations de langue indo-européenne avec

des populations pariant d'autres langues. Si, par exemple,

à date tout à fait préhistorique, le grec a réduit à cinq les

huit cas de la déclinaison indo européenne, si ni Homère ni

aucun dialecte ne présente un sixième cas, on ne peut attri-

buer cette remarquable innovation qu'a une influence parti-

cutiuro de lu population à laquelle se sont mëtes les colons

do tangue indo-européenne établis sur le sol hellénique; car

1~ où elle a rencontré des conditions plus favorables a sa

persistance, la déclinaison s'est fort bien maintenue, et

l'arménien, le lituanien et le slave ont aujourd'hui encore

une riche déclinaison le lituanien, le polonais, le russe

et aussi l'arménien oriental moderne distinguent sept des

huit cas indo-européens.

Mais partout où ils se sont établis, les dialectes indo-euro-

COKCLUSIOX

péeris ont éliminé les langues parlées auparavant,' si bien que

le plus souvent on ne sait rien des idiomes non indo-euro-

péens dont ils ont i. pris ]a' place. EL là où il a subsisté, dans

le voisinage des dialectes indo-européens, des langues sansdoute apparentées aux idiomes des anciens

occupantsdu

pays, on n'a pas encore étudié l'ensemble des faits, et l'on

n'a guère fait.,plus que signaler certaines ressemblances,

principalement'entre le sanskrit et les langues dravidiennes,

de-'l'Inde, entre l'arménien et les langue^ du* Caucase. –

D'ailleurs le changement de langue n'est ni la seule ni sans

doute la principale des causes qui déterminent les innovations

'linguistiques 'la différence des habitats, des conditions d'exis-

tence (nutrition, etc.), de l'étendue des groupes sociaux, et

des institutions a sans doute ^largement contribué à pro-

voquer desdéveloppements divergents d'un seul et même

idiome pour ne citer qu'un exemple, on conçoit que l'appren-

tissage du langage par les enfants, et par suite l'évolution de la

languequi en estla conséquence, ait lieu demanière fort diffé-

rente dans unpetit groupe social, tel qu'une cité grecque anti-

que, où les membres du même groupe se marient uniquement

entre eux, ou dans un groupe très étendu, tel' que l'empire

romain, ou enfin dans des populations pratiquant l'exogamie,

comme celles de l'Australie. En l'état actuel des connais-

sances, on ne peut donc que définir les innovations propres

à chaque dialecte indo-européen, sans- prétendre à endéter-

miner- les causes d'une manière précise et détaillée.

II

SI-le caractère éminemment original de chacune des

langues dénoncel'influence des populations dè

languesdi-

verses auxquelles les 'dialectes indo-européens sont venus

CO.VCLUSIOS

s'imposer, en revanche l'unité d'origine, se manifeste par le

parallélisme de leur évolution. Dans le détail, chacune des

langues indo-européennes a son histoire propre, et, comme

on doit l'attendre, toutes les particularités de phonétique,

de morphologie, de vocabulaire deviennent plus différentes

de l'une l'autre au fur et à mesure qu'on s'éloigne de l'an-

cienne période d'unité. Mais, dans l'ensemble, leur déve-

loppement a été parallèle, et par suite les langues modernes,

dont le matériel grammatical est si absolument propre à

chacune, ont beaucoup plus de traits généraux en commun

que ne le ferait présumer la parfaite indépendance de leurs

développements respectifs.On s'explique sans peine que partout la flexion très riche

et le mécanisme grammatical, infiniment délicat de l'indo-

européen aient été simplifiés. D'une part, la mutilation con-

stamment progressive des finales tendait sans cesse a altérer

les- désinences et mémo a les faire disparaitre celles des

langues qui, comme l'arménien et la plupart des dialectes

slaves, ont actuellement une déclinaison a cas nombreux,

ont dans une très large mesure refait des désinences nou-velles, et leurs désinences n'ont plus avec celles de l'indo-

européen que peu de chose de commun. D'autre part, dès

qu'une langue s'étend à des populations nouvelles, comme

l'a fait l'indo-européen, cllq tend a perdre les particularités

qui constituent son originalité: l'accent de hauteur, avec sa

mobilité dans laflexion,

et les alternances vocaliques, avec le

jeu des sonantes (y, w, r, l, m, li), étaient des choses trop

délicates pour être assimilées complètement par des popula-tions parlant des langues tout autrement constituées en

fait, ces traits essentiels de l'indo-européen, que la comparai^

son du védique et du grec ancien permet de déterminer avec

une certaine précision, s'effacent dans les langues connuesà

date plus basse, et, seuls, le baltique et le slave, si singuliè-

CONCLUSION.

rement conservateurs, en ont gardé des traces nettes jusqu'àl'époque moderne.

Ce qui est' plus remarquable, c'est que l'altération du

système indo-européen ait produit des systèmes aussi exacte-

ment compàrables les uns aux autres. Ainsi, au lieu des

thèmes verbaux multiples et indépendants qu'a' conserves

si nettement l'indo-iranien et dont' la langue homérique, cl

même l'attique laissent encore entrevoir quelque chose, il

tend partout à se constituer des conjugaisons comprenant

seulement, deux thèmes dont les rapports mutuels sont plus

ou moins définis. En grec, la substitution de la conjugaison

à deux thèmes à Jai variété ancienne des thèmes rattachés

indépendamment à la racine se passe en pleine période histo-

rique de la-! racine i.-e. *men- K rester », le grec ancien.

avait deux présents {j-évwet y/^vtOj un futur jj,êt^w (ait. |j,evô)un

aoriste ëpewz,un parfait \j.t\},àrr,a., soit cinq thèmes dis-

tincts le grec moderne n'a plus que deux thèmes, celui de jÀévwet celui de ^.swa, et, comme lé rapport de p,év<*>et dé

ëjAstva

n'est pas clair pour le sujet parlant, sur g[j.eiva il a été refait un

présent [iebtw. En latin, l'institution de la conjugaison à deux

thèmes est antérieure aux plus anciens documents: dclamême

racine, on a, d'une part, un thème de présent waveô, auquel

appartiennent, outre le présent proprement dit, «l'impératif

manë, le subjonctif maneamt l'imparfait manëbam, le sub-

jonctif imparfait manërem, le futur manëbô, l'infinitif tnanêre,

le participe metnens] d'autre part, un thème de prétérit, auquel

appartiennent le prétérit mansx, le subjonctif manswim, le

plus-que-parfait" manserûm, le subjonctif plus-guc-pavfaiL

nutnsissem, le futur antérieur manserô, l'infinitif mantisse, le

participe mânsus^Xv supin mansum; et encore, il faut ajouter

que maneô est un -verbe anomal puisque la forme du .pré-

térit ne se déduit pas immédiatement de celle-du présent:

dans tous les verbes réguliers tels que amdre, audîte, etc., la

COSÇLUSION

forme du présent suffit à faire prévoir celle du prétérit. Ce

qui est vrai'du grec et du latin l'est aussi plus ou moins des

autres langues, et tout exposé bien fait de la conjugaison des

langues indo-européennes a partir d'un certain moment,

variable pour chacune, met en évidence ce système, bien

caractéristique, de la conjugaisonà deux thèmes c'est une

phase par oit toutes les longues indo-européennes ont passé

le slave, le baltique, l'arménien en fournissent des excmples

excellents, mais qui n'ajouteraient rien à la netteté des cas

grecs et lalins.

La conjugaison une fois constituée, d'abord complexe,

comme en grec ancien, puis plus simple et réduite pro-

gressivement a deux thèmes, les noms cessent de se rattacher

directement aux racines ils s'isolent entièrement, comme

le lat. métis qui n'a plus rien à faire avec moiiêre ni avec

femiuiscort ou bien ils sont tirés de certaines formes de la

conjugaison l'indo-européen avait de la racine *g,etis-

« goûter »un abstrait en -(«-, attesté par sir. jtiftW

satis-

faction », got. (ga-)kusts « examen » le grec n'a plus que

Yeûff' qui est refait sur yefy.xi. Inversement,-le latin'a a

conservé un abstrait en *-leu- de la même racine, ^îw/hj, cf. got.

kuslus, mais il a perdu le verbe ancien cl emploie un déno-

minalif gustàre. Ces deux cas, celui de gr. yEûst; et celui de

lat. gtistâre indiquent bien les deux possibilités: persistance du

verbe d'où se tirent des noms, ou persistance du nom d'où se

tirent des verbes; ce qui ne subsiste pas, c'est la racine

indo-européenne,' avec ses formations a la fois verbales et

nominales à cet égard encore, les exemples grecs et latins

représentent ce qui s'est passé sur le domaine indo-européen

tout entier.

Ce n'est pas ici le lieu de suivre en détail l'histoire de ces

faits; en effet, ,si le principe du développement est, dans sa

formule la plus générale, le même partout, le détail concret

CONCLUSION

diffère entièrement, d'une langue à l'autre, et l'on doit par

suite instituer autant d'histoires qu'il y a de langues diffé-

rentes. Ce qui fait Piajcrôt de la grammaire comparée géné-

rale des langues indo-européennes, c'est précisément que,

seule, elle rend possible l'étude de ces développements indé-

.pendanlset parallèles. La détermination de la langue commune

dont les langues indo-européennes représentent des formes,

postérieures n'a pas pour butde

satisfaire la^vaine curiosité

de ceux qui voudraient connaître l'aspect de cette langue:

un pareil but ne saurait d'ailleurs être atteint. Cette déter-

.mination" n'est pas l'objet de dagrammaire comparée,- ce

n'est pour elle qu'un moyen.

L'histoire des langues indo-européennes forme ainsi:. un

-vaste ensemble la grammaire comparée générale permet

de décrire avec une précision souvent très grande la partiecomprise entre la période d'unité et les plus anciens docu-

ments de chaque groupe d'autre part, grâce à l'examen détaillé

des textes de toutes les dates et de toutes les régions et en même

temps dès parlers vivants, on peut suivre jusqu'aujourd'hui le

développement des grands groupes, qui se son constitués à

une époque préhistorique. La plus grande partie du travail resteà faire néanmoins les-principaux traits de cette histoire sont

..dégagés partout, et sur quelques points le détail commence à

être précisé. Si le groupe indo-européen est le plus important

dû monde,,c'esL aussi celui dont le développement est" Je

moins maUcônnu et qui laisse le mieux entrevoir dès main-

tenant les'lois générales du développement des langues.

C'est en effet pour expliquer les faits particuliers observables

à date historique qu'a été' constituée la grammaire comparée

il est, ils sout est en français une flexion inexplicable; est,

,sunt'n'est,pas plus explicable en latin, mais y-trouve déjà

quelques analogues perdus aujourd'hui, comme fert,ferunt

ce,n'est qu'en indo-européen que la flexion verbale mainte-,

C0.1CLU510X

nant représentée par le seul il est, ils sont a' été normale

c'est donc en indo-européen seulement que ce verbe français

s'explique, en prenant l'aspect d'une formation normale. Tel

est le premier service rendu par la grammaire comparée:

ellc permet de rendre compte d'une foule de faits historique-

ment attestés.

Mais en même temps, par cela même que pour trouver

l'explication des faits linguistiques on en a dû suivre minu-

tieusement l'histoire depuis la période d'ancienne unité

jusqu'aujourd'hui, il a été réuni un recueil immense d'obser-

vations sur le développement des langues. Et à coté de

l'histoire proprement dite des divers idiomes ou il n'y a,

comme dans toute histoire, qu'une succession de faits parti-

culiers, il se forme, à l'aide de ces matériaux, une théorie

générale des conditions dans lesquelles évoluent les langues,

c'est-à-dire que l'histoire du groupe indo-européen, mainte-

nant connue en ses grandes lignes, fournit les meilleures

observations qu'elle puisse encore utiliser à la science du lan-

gage qui commence enfin à se constituer; à son tour, cette

science, en déterminant les lois générales du langage, per-

mettra de remplacer l'empirisme actuel des explications par

des doctrines cohérentes et systématiques. Les faits qu'on

vient de passer rapidement en revue apparaitront alors sous

un aspect nouveau; mais, tels qu'ils sont, les résultats acquis

par la grammaire comparée sont, dans leur ensemble, cer-

tains la science nouvelle qui se crée les éclairera, elle ne les

ébranlera pas.

APPENDICES

I. APERÇU DU développement DE LA GRAMMAIRE COMPARÉE

La grammaire comparée a été créée au début du ai' siècle

par des savants allemands et danois.

Les Grecs ont été en rapports étroits avec une foule de

peuples étrangers dont la langue avait avec la leur les ressem-

blances les plus frappantes; ils n'y ont prêté aucune atten-

tion, ou, s'ils les ont remarquées, ils n'y ont vu que de pures

curiosités et n'ont tiré de ces observations isolées aucune

doctrine. La perte qui résulte de là est immense et irrépa-

rable les Grecs auraient pu observer et fixer des langues

qui ont disparu plus tard sans laisser de traces ou qui se sont

gravement altérées par la suite; si.l'on avait des notions

précises sur les dialectes iraniens, phrygiens, arméniens,

thraecs, illyriens, italiques, celtiques du m* où du iv° siècle

nv..I.-C, tels que des interprètes helléniques n'ont pu man-

quer de les connaître, la grammaire comparée des langues

indo-européennes serait tout autrement exacte et complète

qu'elle ne l'est et ne pourra t'être jamais. Mais les Grecs

n'ont pas eu l'idée que tous ces idiomes barbares fussent des

formes d'une mémo langue et eussent rien à faire avec le

leur; ils n'ont jamais imaginé que le seul moyen de rendre

compte des particularités de leur propre langage fût de le

rapprocher des parlers variés que leurs colons et leurs ma-

rins rencontraient de tous côtés. La seule langue qu'ils aient

étudiée est la leur, et ils y ont assez bien réussi à beaucoup

d'égards quand ils ont eu à l'écrire, ils ont su ne pas em-

APPENDICES

prunier tel quel l'alphabet syllabiquc des Phéniciens et, en

notant les voyelles, créer l'écriture alphabétique qui, seule,

convient aux langues indo-européennes pour appréciercomme il faut le service qu'ils ont ainsi rendu, il'suffit de

songer à ce que répandent d'obscurité sur les textes iraniens

l'écriture araméenne pour le pelilvi, 'l'écriture arabe pour le

persan. Les philosophes grecs ont exactement reconnu les

catégories de la grammaire de leur langue les grammairiens

ont décrit les particularités dialectales des textes littéraires.

Mais ils ne sontpas

allés au delà de la simple constatation des

faits, et de leurs tentatives d'explication, purement a priori,

rien n'a subsisté -car ils n'ont jamais vu dans quelle direc-

tion on peut chercher à rendre compte d'un fait linguistique.

Les Hindous n'ont sans doute pas eu occasion d'étudier'de près d'autre'langue indo-européenne que l'iranien, lequel

était un dialecte très semblable au leur à tous égards, et, à

l'époque d'Alexandre et du royaume de,Bactriane, le grec:

ils n'en ont rien tiré. En revanche, ils ont observé leur propre

idiome avec une précision admirable; des. détails infiniment

menus de l'articulation n'ont pas échappé à l'attention de

leurs grammairiens ils ont reconnu exactement* tous les

traits essentiels de leur morphologie, sibien que, à beaucoup

d'égards, la grammaire comparée a simplement appliqué à.

l'indo-européen les observations qu'ils avaient su faire sur

le sanskrit. Comme les Grecs enfin, ils ont dès le début

adapté aucaractère

de leur langue l'alphabet qu'ils emprun-

taient, et ont noté avec soin les voyelles.

Aux Hindous comme aux Grecs, il a manqué la notion du

développement historique. Au xvne et au xviii0 siècles cette

notion était encore aussi complètement ignorée qu'au temps

d'Aristote ou de 'l'Hindou Pânini; pour rendre compte

d'un fait linguistique on ne recourait pas à l'observation des

faits antérieurs, mais seulement à des conceptions a priori

APPENDICES

la théorie de la phrase était une application de la théorie

des propositions et des jugements, la grammaire générale

une application de la logique formelle la grammaire de

Port-Iloyal et la grammaire de Condillacen fournissent d'il-

lustres exemples. 1

Au début du xix' siècle, une idée nouvelle apparait de

toutes parts et dans tous les domaines on cesse de prendre

de simples conceptions logiques pour des explications

l'observation et l'étude abstraite des phénomènes mécaniques,

physiques et chimiques, déjà instituées par les Grecs et reprises

avec une activité nouvelle depuis le xv° siècle, donnaient des

résultats chaque année plus précis el plus nombreux, et per-

mettaient de prévoir d'une manière toujours plus sûre, d'uti-

liser d'une manière toujours plus complète l'action des forces

matérielles. Les faits que présentent les êtres organisés et les

sociétés restaient obscurs, parce qu'on prétendait les étudier

en leur appliquant des idées a priori on a compris alors

qu'il fallait les observer en eux-mêmes, comme on faisait

pour les faits physiques ou chimiques.

Mais les phénomènes que présentent les êtres vivants et

surtout les sociétés sont infiniment complexes ils ne se

laissent pas, pour la plupart, ramener à des formules abstraites

comme un fait de physique. Qùand on observe une institution

sociale, on aperçoit aisément qu'elle est le produit de toute

une série d'actions successives on ne peut donc l'expliquer

sans en faire l'histoire; cet examen méthodique des antécé-

dents historiques est ce que le siècle dernier a apporté de plus

original et de plus neuf: en mécanique, en physique, on a

tiré des méthodes d'Archimède, de Galilée, de Descartes,

de Newton une infinité de résultats nouveaux, mais la mé-

thode même était déjà parvenue à sa perfection, et iln'y a

eu qu'à l'appliquer avec rigueur à tous les objets qu'elle

A. Mciliet. a5

APPENDICES

permet d'étudier la méthode de l'explication 'historique a

été au, contraire une création1 du xix= siècle (et déjà,' en

.quelque mesure, de la fin du xvmù). L'écorce terrestre, les

êtres organisés, les sociétés et leurs institutions' sont apparus

comme les produits de développements historiques dont le

détail ne.pouvait jamais être deviné a priori, et dont on ne

pouvait rendre compte qu'en observant et en déterminant

exactement la succession des faits particuliers par lesquels ils

se sont réalisés. Et c'est seulement à l'aide des observations

ainsi réunies qu'on commence à poser les théories générales

relatives au développement des êtres organisés et des so-

• ciétés.

La grammaire comparée n'est qu'une partie du grande

ensemble des recherches méthodiques que le xixc siècle a

instituées sur le développement historique des. faits naturels

et sociaux.

Elle s'est constituée lorsqu'on -s'est mis à rapprocher

systématiquement le sanskrit du grec, du latin et du germa-

nique. Aussitôt que les relations régulières établies entre

^l'Inde et l'Europe ont donné à quelques Européens l'occasion

d'étudier le sanskrit, on en a reconnu la parenté avec les

langues européennes le fait est indiqué par, le jésuite fran-

çais Gœurdoux dans une note adressée en 1767 à l'Aca-démie des inscriptions, par l'Anglais William Jones dans un

discours à la Société de Calcutta en 1786, par. le jésuiteallemand Paulin de Saint-Barthélemy-vers le même temps.

Enfn'l'attention a été attirée en Europe sur l'importance du

sanskrit au point de vue linguistique par le livre fameux de

Fr. Schlegel1, Ueber die Sprache uni die Weisheit der Indier

(Heidelberg, 1808).

La connaissance du sanskrit a été décisive à deux points

de vue pour la constitution de la grammaire comparée.

Tout d'abord, le sanskrit a conservé une morphologie très

APPENDICES

archaïque et un système consonantique qui seuls permettent

de se faire une idée un peu nette de ce qu'a pu être l'indo-

européen et sans lesquels une foule de traits essentiels de

cette langue seraient toujours restés inconnus ou mal connus.

En second lieu, les grammairiens de l'Inde avaient analysé

avec une précision extrême jusqu'aux détails les plus menus

de la phonétique et de la grammaire de cet idiome si ar-

chaïque dès le début du xix' siècle, les grammaires de

Colebrooke, de Wilkins(1808),

de Carey, de Forster, la

liste des racines de Wilkins ((8i5), la publicationde l'Amara-

koça et autres lexiques, provoquée par Colebrooke (Calcutta,

1807), mettaient à la disposition des savants européens les

principaux résultats du travail des grammairiens hindous

dans la mesure très large ou le sanskrit représente la phoné-

tique et la morphologie indo-européennes, on avait déjà là

une analyse grammaticale de l'indo-européen, absolument

indépendante des théories grecques, qui suffisait à renouveler

toutes les notions linguistiques et qui avait le mérite essen-

tiel de reposer sur l'observation même des faits.

C'est Franz Bopp, né à Mayence en 1791, qui a le

premier tiré des rapprochements du sanskrit avec les langues

de l'Europe un ensemble de doctrines. Après un séjourà Paris, qui était alors le principal centre d'études orien-

tales, et ou il avait appris le sanskriten grande partie seul

et avec des moyens fort insuffisants (le dictionnaire de

Wilson n'a paru qu'en i8ig), Bopp publie en 1816, à

Francfort-sur-Ie-Mein, son premier ouvrage: Ueber das Conju-

gatbnssystem der Saiisirilsprache, in Vergieiclmng mit jemmder griechiseben, lateinischen, persisclien mid gcrmanixhm

Spracbe, tubsl Episodm des Ramajan und Mahabharal in ge-naiieit metrischen Uebersel^ungen ausdem Originattexte und eini-

gen Abschnitten ausden Fsda's(S", xxxxvi-3i2 p.). La gram-maire comparée était créée. « Nous devons, disait Bopp,

APPENDICES

apprendre à connaître avant tout le système de conjugaisondu vieil indieu, parcourir en les comparant les

conjugaisonsdu grec, du latin, du germanique et du persan ainsi nous

en apercevrons l'identité, en même temps nous reconnaîtrons

la destruction progressive et'graduelle de l'organisme linr

guistique simple et nous observerons la tendance à le rem-

placer,par des groupements mécaniques, d'où a résulté une

apparence d'organisme nouveau, lorsqu'on n'a plus reconnu'les éléments de ces groupes ». Dès ce premier ouvragé,

l'objet essentiel des recherches de Bopp est fixé il rapproche

les formes grammaticales des diverses langues indo-euro-

péennes,en se servant particulièrement du sanskrit, et sa

justesse de coup d'œil à cet égard est admirable mais ces

rapprochementsne sont pour lui qu'un moyen,, et ce qu'il

se propose 'avant tout, c'est d'expliquer les formes en en

déterminant l'aspect le plus ancien, le moins mutilé, le plus

primitif qu'il'est possible. Déjà dans ce livre, Bopp expliquele futur en -sya- du sanskrit par l'addition du verbe « être »,

skr. as-, à la racine,verbale c'est le premier essai de ces

explications par agglutination qui devaient tenir tant déplace

dans l'œuvreultérieure

de Bopp 'l'analyse imaginaire, mais

alors usuelle, du verbe en copule 'et prédicat lui faisait

d'ailleurs paraître toute naturelle une division de skr.tap-sya-ti

« il brûlera n en « il sera brûlant ». La comparaison des

languesattestées donne a ses yeux un moyen de remonter à

un étatprimitif où les formesgrammaticales

se laissent expli-

quer directementet où il est possible de les analyser en ce

sens, Bopp est encore un homme duxvm? siècle il prétend"

remonter au corrimencement même des choses dont les -pro-

grès de la .science créée par lui ont fait comprendre à ses

successeurs qu'on pouvait seulement connaître le développe-

menthistorique. La

détermination de l'identitéfondamentale

des langues indo-européennes n'est donc pas pour lui la fin

APPENDICES

de la grammaire comparée, et il ne voit dans les changements

qui se sont produits depuis l'époque d'unité qu'une corrup-

tion progressive de l'organisme ancien. Bopp a trouvé la

grammaire comparée en cherchant à expliquer l'indo-euro-

péen, A peu près comme Christophe Colomb a découvert

l'Amérique en cherchant la route des Indes.

Appelé à l'Université de Berlin en 1821 sur la recomman-

dation de Guillaume de Humboldt, Bopp poursuit dès lors

régulièrement ses recherches. 11 en expose les premiers ré-sultats dans une série de six mémoires, présentés de 1824 à

i833 a l'Académie de Berlin, qui portent en commun le titre

bien caractéristique de Analyse comparative du sanskrit et

des langues congénères. Dès ce temps la publication de gram-

maires lituaniennes et le développement de la philologie slave

lui donnent le moyen de joindre le letto-slave au sanskrit, au

grec, au latin et au germanique; le déchiffrement du zend

par les méthodes rigoureuses d'Eugène Burnouf permettait

au même moment de remplacer le persan par une langue

iranienne beaucoup plus archaïque, celle de l'Avesta. En

t833 parait la première livraison de la grammaire comparée

du sanskrit, du zend, du grec, du latin, du lituanien, du

gotique et de l'allemand, qui ne devait être terminée qu'en

18/19 le vieux slave figure sur le titre à partir du second

volume le début de la préface de ce livre (cité ici d'après

la belle traduction de M. Bréal) donnera des vues de l'au-

teur l'idée la plus précise « Je me propose de donner dans

cet ouvrage une description de l'organisme des différentes

langues qui sont nommées sur le titre, de comparer entre

eux les faits de même nature, d'étudier les lois physiques

et mécaniques qui régissent ces idiomes et de recher-

cher l'origine des formes qui expriment les rapports gramma-

tienux. Il n'y a que le mystère des racines ou, en d'autres

termes, la cause pour laquelle telle conception primitive est

APPENDICES

marquée par tel son et non par tel autre, que nous nous

abstiendrons de pénétrer. A la réserve' do ce seul point,

nous chercherons à observer le langage en < quelque sortedans son éclosion et dans son développement.La significa-

tion primitive et par conséquent l'origine des formes gram-

maticales se' révèlent la plupart du temps d'elles-mêmes,

aussitôt qu'on étend le cercle de ses recherches et qu'on

rapproche les unes des autres les langues issues de la même'

'famille, qui, malgré une séparation datant de plusieurs milliers

d'années, iportent encore la marque irrécusable de leur

descendance commune. »

Bopp a créé ainsi de toutes pièces la grammaire comparée

des langues indo-européennes; il a vu presque tous les

rapprochements qu'on peut faire entre les formes grammati-

cales des diverses langues et, à ce point de vue, n'a plus

laissé qu'à glaner à ses successeurs; aucune des langues de

'la famille n'a échappé à son attention il fait figurer l'armé-

nien dans *Ie titre de la seconde édition de la grammaire

comparée (1857-1861) il a publié sur le vieux prussien et

sur l'albanais des mémoires particuliers il n'a pas négligé le

celtique même.- – Toutefois si pénétrante qu;ait été son intui-

tion, si large qu'ait été le champ de ses recherches, il laissait

naturellement beaucoup à faire: son mérite essentiel a été,

de s'en tenir aux faits positifs en, évitant les généralités

vagues et c'est par là qu'il a renouvelé l'étude des langues

mais, faute d'idées générales arrêtées, il ne semble pas avoir

pris nettement conscience de sa méthode, et il lui est arrivé

d'attribuer à la famille indo-européenne les langues malayo-

polynésiennes et les langues caucasiques -du Sud qui n'y

appartiennent pas. 11 s'est attaché presque exclusivement à

la morphologie et, dans'la morphologie,' à l'analyse de la

flexion mais il a toujours négligé l'étude de l'évolution

phonétique et les règles précises qui y présidentil n'a exa-

APPENDICES

miné ni l'emploi des formes, ni la structure de la phrase, ni

le vocabulaire. Après Bopp, il restait à suivre le développe-

ment de chaque langue dans le détail, à constituer toute la

phonétique, toute la théorie de l'emploi des formes et de la

phrase, toute l'étymologie, à poser des règles rigoureuses et

surtout à éliminer toutes les spéculations vaines sur les

origines, où Bopp poursuit des idées anciennes bien plus

qu'il n'est vraiment un initiateur.

Ce grand travail a commencé du vivant même du maître,

et des le moment où ont été publiés ses premiers travaux.

I5n même temps que Bopp, et d'une manière tout à fait

indépendante, le Danois Rask avait reconnu la parenté des

langues germaniques avec le grec, le latin et le lotte-slave,

et exposé cette doctrine dans une étude, intitulée Recherches

sur le vieux norrois (Undersôgelse om det garnie Nordiske), qui

était achevée dès 181/1, mais qui a paru seulement en 1818,à Copenhague, et dont la seconde partie a été traduite et

a paru en allemand dans les Vergltichungslafeln der euro-

pâischen Slammsprachen de Vater, sous le titre de Ueber die

Ihrakische Sprachciasse (Halle, 1822). Rask a vis-à-vis de

Bopp la grave infériorité de ne pas faire intervenir le sans-

krit mais il démontre parfaitement l'identité originelle des

langues qu'il rapproche, sans se laisser aller à de vaines ten-

tatives d'explication des formes primitives; il est satisfait

quand il a pu constater que « chaque terminaison de la

langue islandaise semble se retrouver plus ou moins claire-

ment en grec et en latin », et, à ce point de vue an moins,

son livre produit une impression singulièrement plus scien-

tifique, plus rigoureuse, plus moderne que ceux de Bopp.

Tandis que Bopp a toute sa vie négligé les idées générales

pour s'attacher à la détermination des détails précis,

Guillaume de Humboldt au contraire n'a jamais exposé dans

ses publications que des idées générales mais son action per-

APPENDICES

sonnelle sur le développement de la grammaire comparée a.

été immense; partant de l'idée que la langue est une acti-

vité, une Évé'pyeia, et non un spysv, il voyait dans l'idiome de

chaque population la manifestation' caractéristique de son

activité intellectuelle et il estimait par suite que toute langue

devait être étudiée pour elle-même. Les faits que ces obser-

vations ont mis en évidence n'ont pas permis de déterminer

*les caractères propres de l'activité psychique de chaquepeuple, comme l'espérait G. de Humboldt; mais l'examen

des choses telles qu'elles sont et des particularités propres de

chaque idiome a abouti à la création d'une science rigoureuse

et précise.

.Comme était naturel puisque la transformation de la

linguistique était faite par des savants de langue germanique,

c'est le groupe des langues germaniques qui a été le premier

étudié suivant les nouvelles méthodes. Déjà en 181 r, le Da-

nois Rask écrit dans la préface de sa grammaire islandaise

«;Une grammaire n'a pas à ordonner comment-on doit

former, lés mots, mais à décrire comment ils sont formés et

commentils changent », et, en rendant compte de ce livre

en 1813, Jacob Grimm (né en 1785, mort en 1863) écri-

vait « Toute individualité doit être tenue pour sacrée, même

dans le langage; il est à souhaiter que chaque dialecte, fût-ce

le plus petit, le plus méprisé, soit abandonné à lui-même,

que toute violence lui soit épargnée, car il a certainement

ses supériorités cachées sur les plus grands et les plus esti-

més..» Suivant ce principe il fallait s'attacher à décrire le

plus précisément possible chacune des formes du germanique,

et surtout les formes les plus anciennes où, conformément

aux idées de ce temps, on s'attendait à trouver l'esprit na-

tional dans sa pureté, la langue dans sa perfection native. La

grammaire de Grimm, dont le premier volume a paru en

1819(quatorze ans avant le premier volume de la grammaire

APPENDICES

comparée de Bopp)j a été la première description de tout un

groupe de dialectes depuis les formes les plus anciennes qui

soient attestées, et a par là servi de modèle à toutes les études

qu'on a faites ensuite des autres groupes de dialectes

attestés par des documents anciens les détails les plus déli-

cats y sont relevés avec le soin ou, pour mieux dire, avec la

piété d'un dévot mais le jeu subtil et infiniment complexe

d'actions et de réactions par lesquelles s'expliquent les faits

linguistiques n'est pas encore mis en lumière; c'est un recueil

d'observations plutôt que d'explications. Les lois de la laul-

verschiebung, en vertu desquelles tout le système consonan-

tique a été pour ainsi dire transposé d'un degré, germ. f, fy, h

répondant à gr. t., y. ou lat. p, I, k germ. p, t, k à gr.

[1, 5, y, lat. b, d, g lit ail. d à got. f, etc., sont reconnues

et exposées en 1818 par Rask, en 1822 par J. Grimm lui-

même elles donnent le premier exemple et le premier mo-

dèle des lois phonétiques sur la connaissance desquellesrepose au fond toute la linguistique moderne elles ont été

le premier fruit de l'observation précise des dialectes et de la

recherche des traits originaux qui caractérisent chaquelangue.

Pott (1802-1887), de onze ans plus jeune que Bopp, a

profité des travaux de ses devanciers, mais il s'est choisi dès

l'abord son domaine propre, l'étymologie, et il y a travaillé

d'une manière entièrement, indépendante) en y apportant unemerveilleuse érudition. La première édition de ses Elymola-

gischè forsthungm est de i833 pour le premier volume, de

1 836 pour le second, exactement contemporaine par consé-

quent de la première édition de la grammaire de Bopp. Sans

règles précises de correspondance entre les langues rappro-chées, l'étymologie n'est qu'un pur jeu d'esprit et ne com-

porte pas de démonstrations Pott l'a bien vu, et dès i833,

il écrit ces phrases décisives v la lettre est un guide plus sûr

APPENDICES

dans le labyrinthe de l'étymologie que la signification, sou-

vent sujette aux sauts les plus hardis ct « l'exposition. qu'afaite Grimm des transformations phonétiques dans les langues

germaniques a plus de valeur à elle seule que plusieurs phi-

losophies du langage » Pott a créé à la fois l'étymologie et

la phonétique comparée des langues indo-européennes; et,

ce qui montre les progrès de la méthode linguistique en peu

d'années, son "œuvre renferme déjà relativement moins de

parties caduques que celle de Bopp.

En même temps que la grammaire comparée était créée,

plusieurs philologies se constituaient celles du sanskrit, de

l'iranien ancien, du germanique, du slave, etc. elles ont

profité des nouvelles méthodes linguistiques et ont contribué

chacune pour leur part au rapide progrès de la nouvelle

discipline. La philologie classique s'est montrée plus rebelle

on n'en doit pas être surpris; aujourd'hui encore,'les philo-

logues classiques sont, de tous, ceux qui ignorent le plus la

grammaire comparée et ceux qui, lorsqu'ils essaient de l'ap-

prendre, en pénètrent le moins bien> la méthode. Lorsque la

grammaire comparée s'est fondée, la philologie classique

était déjà en. plein renouvellement après Wolf(i75o.-i82/i)

qui avait commencé à étudier la philologie pour elle-même

et s'était inscrit à l'Université comme studiosus philologiae,

des hommes tels que G. Hermann (1772-1848), chef de

l'école proprement philologique,et A. Boeckh (1785-1867),

véritable fondateur de l'école archéologique et initiateur des

grands recueils d'inscriptions, ne se sont pas intéresses à la;

grammaire comparée ou même lui ont été .hostiles il leur

était pénible de voir des nouveaux venus prononcer sur des

questions' de grammaire grecque ou latine, à l'aide de

langues mal connues el au nom de méthodes impossibles à

contrôler pour un helléniste ou un latiniste et d'ailleurs en-

core mal définies 'les comparatistes inspiraient d'autant

APPENDICES

moins de confiance que leurs connaissances en philologie

classique manquaient souvent de précision (Bopp était un

médiocre latinisle) et qu'ils négligeaient la syntaxe, si essen-

tielle aux yeux d'un philologue. Cette mauvaise humeur,

fort explicable, n'empêche pas que les travaux de ces savants

et de leurs disciples n'aient beaucoup profité à la grammaire

comparée. Buttmann a pu ignorer toujours que l'a dorien

représente l'état panhcllénique et IV, ionien une altération

récente dans le contraste entre dor. i'5;« et ion. ait. &Trj[«

mais sa grammaire grecque (ir° édit. 1810 2" édit.

i83o) a été infiniment utile aux comparatistes, de même

que les travaux de Lobeck, disciple de G. Hermann, et

la réédition du Thesaurus grec d'Henri Etienne par la

maison Didot de Paris (de i83i à i865) sous la direction

de Hase et avec In collaboration de quelques autres savants

allemands. Pour n'avoir pas été inspirés par les méthodes

de la grammaire comparée, ces ouvrages qui apportaient de

riches collections de faits exacts n'en ont pas moins large-

ment contribué i en déterminer les progrès.

En i85a a été fondée la Zeilschrift fur vergleichende

Sprachforscîmng par Adalbert Kuhn, dont l'activité person-

nelle a eu pour principal objet la mythologie comparée:

quand on en parcourt le premier volume, on est frappé de

tout ce que les principes ont encore de flottant et d'incertain

à ce moment. Une nouvelle génération de linguistes allait les

préciser et les fixer, et les volumes suivants de cet important

périodique révèlent un progrès continu de la méthode lin-

guistique.

A. Schleicher (1831-1868) est animé d'un tout autre

esprit que Bopp. Bopp était unpbilologite qui rapprochait les

unes des autres les formes grammaticales des-anciennes

langues indo-européennes Schleicher, tout pénétré des mé-

APPENDICES

thodes des sciences naturelles, a été en quelque sorte -un

naturaliste qui -a systématisé les faits acquis et s'est attaché à

poser des lois générales. Dès ses débuts, il s'applique à la

phonétique, et, dans ses Sprnchvergleicbende Untersucbungen

(i848), il' essaie de déterminer les règles d'évolution des

groupes qui comprennent un y il veut poser des lois valables

universellement, et non pas propres à telle ou telle langue, ten-

tative alors prématurée, mais qui devait être reprise un jour.Il ne se borne pas aux langues anciennes un séjour dans

•la'Lituanie prussienne lui donne le moyen d'étudier la plus

archaïque de.toutes les langues indo-européennes actuelle-

ment vivantes, le lituanien, et, en 1806, il publie à Prague

sagrammairelituanienne, quiestaujourd'hui encoreladescrip-

tion la plus complète et la mieux ordonnée de cettelangue;

la phonétique est ici étudiée pour elle-même, au même titre

que laformation des mots et la flexion vle 'chapitre qui lui

est consacré a 79 pages contre 85 accordées à la flexion et,'

comme elle repose 'sur une observation directe dé la langue

parlée, et non sur l'examen des vieux textes, elleporte, inno-

vation décisive, sur l'articulation et les changements d'articu-

ilation, non sur. les lettres et tes changements de lettres d'une

langue à "l'autre une syntaxe détaillée complète cette grain-

maire, vraiment admirable, qui 'a fait prendre au lituanien la

place qui luirevient

dans la comparaison des langues indo-

européennes rannéesuivante,oni857, Schleicher publie les

matériaux sur lesquels reposait la grammaire, son précieux

recueil de contes, de chansons, d'énigmes et de proverbeslituaniens,' accompagnés d'un glossaire: aux -langues litté-

raires étudiées jusqu'alors se joignait enfin une vraie langue

populaire. Et par le sujet, et par la manière dont il est traité,

le Handbuch der Utauischen Spracbe marque dans le développe-

ment de la grammaire comparée l'une des dates les plus

importantes.

APPENDICES

Du fait que le développement linguistique était tenu par

Schleicherpour soumis à des règles fixes et constantes résul-

tait la possibilité dc remonter des langues historiquement

attestées à une forme plus ancienne, la forme commune

supposée par les concordances qu'on y observe: Schleichera été le premier h tenter de restituer l'indo-européen et d'en

suivre le développement sur chaque domaine c'est l'objet

du Cotnpendiitin der vergleîcbcnden gratnnmlik der indogerma-

niseben sprachen. Kurxer abriss e'mer laul-tmd formenlthre der

indogermanisebin ursprache, des alliiidiscbai, alleranischen,

altgriechiscben, tdlilalischm, allkellischen,altslavjischm, lilau-

ischen und alldeuticben. La irc édition a paru en r86il'année môme où a été terminée la 2e édition delà grammaire

de Bopp et l'ouvrage répondait si bien à un besoin ur-

gent que, en moins de 10 ans, il en a été publié trois autres

éditions. La phonétique occupe tout un tiers de l'ouvrage

les explications de formes indo-européennes qui étaient pour

Bopp l'essentiel figurent encore, mais ne jouent plus qu'un

rôle secondaire. Bopp et Pott avaient posé les rapproche-ments et institué la comparaison Schleicher a posé nette-

ment la langue commune, en a déterminé les traits essen-

tiels et l'évolution; il a eu le tort de voir dans cette évolu-

tion une pure décadence, il n'a pas su toujours être fidèleau principe de la régularité qu'il admettait d'une manière

générale, mais la méthode qu'il a créée a été dès lors celle

de tous les linguistes et a dominé le développement ulté-

rieur de la science.

Peu d'années après la publication du Compendium, en

1868, M. Fick publiait la première édition de son diction-

naire étymologique de la langue indo-européenne chacun des

rapprochements indiqués y était déjà défini nettement par un

prototype indo-européen la notion del'indo-européen avait

donc pris corps d'une manière définitive. Cet ouvrage a eu

APPENDICES

depuis trois autres éditions (la U° est datée de '1890), que

l'auteur a tenues au courant avec une singulière jeunesse1.d'esprit.

Cependant,' le matériel de faits sur lequel repose la gram-,

maire comparée s'élargissait, se complétait et se précisait sur

tous les domaines. "

C'est du sanskrit classique que l'on s'était servi dans les

premiers temps de la grammaire comparée les publications

sanskrites de Bopp (grammaire, glossaire, textes} portent

uniquementsur la langue classique, et de même celles de

W. Schlegel,'Lassen, Burnouf. En 1848 Benfey publie son

édition du Sâmaveda, avec traduction et glossaire en' 18/I9

Max Muller commence son édition du ^gvedûj en i86i-63

M. Aufrecht donne une nouvelle édition, plus maniable du

même texte; en i84q-5q le Çatapatbabrâhmaya

par les soins de A. Weber; en. i856 l'Atharvaveda, par

Roth et.Whitney: vers 1860, lesprincipaux

textes védiques

étaient publiés. La grammaire complète de Benfey (1852)

tient compte de la langue védique enfin le monumental

dictionnaire de Saint-Pétersbourg,' par Bôhtlingk et Roth,

embrasse tout le' vocabulaire sanskrit depuis les plus anciens

textesvédiques. L'Avesta était édité à la même époque

par Westergaard (i85a) et par Spiegel (i853-i858),et en

j86/t M: Justi donnait dans son Manuel de la langue zende

un recueil complet de tous les mots et de toutes les formes

grammaticales de l'Avesta. – D'autre part,le déchiffrement

des inscriptions achéménides a été achevé vers i85o.' – Dès

lors tous les plus anciens documents de l'indo-iranien étaient

complètement à la disposition des linguistes; on pouvait

utiliser les hymnes si parfaitement conservés du $gveda

pour l'Inde et, ,pour la Perse, la reproduction immédiate de

longs morceaux émanés de la chancellerie même de Darius

et de ses successeurs et ces textes d'une authenticité certaine

APPENDICES

présentent les formes grammaticales les plus variées et les

plus archaïques. Il suffisait de tirer parti de ces matériaux

pour renouveler presque toutes les questions.

La philologie classique avait ignoré la grammaire compa-

rée mais l'étude des dialectes, à laquelle l'impulsion était

donnée par le livre d'Ahrens Dé graecae l'mgttae dialectis

(1839-1843) et qu'imposait la découverte de nombreuses

inscriptions dialectales, mettait en évidence les inconvénients

de ce parti pris les formes que présentent les divers parlers

ne s'expliquent pas les unes par les autres, tandis qu'on en

rend compte aisément en remontant au grec commun et à

l'indo-européen. C'est Georg Curtius (1820-1885) qui a

eu Ic mérite de faire connaître la grammaire comparée aux

philologues classiques et d'introduire en linguistique les ré-sultats bien établis que les hellénistes avaient obtenus. Ses

Grundsiflge dtr griechiscixn Etymologie (1858-1862) ont été

le premier bon dictionnaireélymologique qu'on eût d'aucune

langue ancienne les rapprochements y sont mieux contrôlés,

les faits philologiques plus complètement indiqués que dans

le Griechisches Wurxflkxikon, déjà bien précieux, de Benfey

(paru en 1839-18/I2). G. Curtius n'a apporté aucune idée

générale essentiellement nouvelle; mais par ses connaissances

philologiques et par son effort pour expliquer le détail de la

langue grecque au moyen de la grammaire comparée, il a

contribué aux progrès de la science d'une manière éminente

et a accompli une œuvre qui était nécessaire le succès de son

dictionnaire étymologique grec, qui a eu cinq éditions (la

dernière en 1879), et la fécondité de son enseignement attes-

tent l'importance du rôle qu'il a joué.Pour le latin, Corssen a fait avec moins d'éclat ce que

Curliusa fait pour le grec. La Grammalica celtica de Zeuss

(i853 rééditée en 1871 par Ebel) a fourni pour la première

fois un exposé complet des langues celtiques. Enfin les publi-

APPENDICES

cations de Schleicher et surtout de Miklosich font connaître

le vieux slave :le Lexicon palaeoslcwmico-graao-latinum de

Miklosicha paru'en 1862-1865. D'autre part, les'- belles

recherches de M. Thomsen sur les. mots germaniques em-

piuntés par le finnois montraient ce que l'on peut tirer des

emprunts pouréclairer l'histoire des langues (1870).

De tous côtés, on -le voit, les faits précis affluaient, et

surtout, au lieu d'envisager des formes relativement récentes

1 des langues, on remontait aux ;plus anciens documents de

chacune.

Deux traits^principaux

résument tout ce développement,

de la grammaire comparée la constitution de la notion de

l'indo-européen par Schleicher, et un large accroissement du

nombre, de la précision et de l'antiquité des faits considérés.

C'est seulement à la fin de cette période que la grammaire

comparée des langues indo-européennes, jusque-là cultivée

4par les seuls savants allemands (et par quelques 'Danois

tels que Madvig), a commencé de se répandre hors de l'Al-,

lemagne. De 1866 à' 1872, M. Michel- 'Bréal traduit en

français la grammaire de Bopp, en la faisant précéder d'in-

troductions lumineuses et c'est aussi en1866 que se consti-

tue définitivement, la Société de linguistique de Paris; en

1875, M. Bréal publie une édition, une traduction et. une

étude complète des tables eugubines.

Au moment même où la grammairecomparée se répandait

ainsi, allait s'ouvrir une nouvelle période de son développe-

ment.

Par le fait même qu'on étudiait, toute la. succession des

textes depuis-les plus anciens jusqu'aux parlers modernes et

qu'il se constituait par là des grammaires comparées des

langues néo-latines (Diez), des langues slaves (Miklosich),

des langues germaniques, etc., se perdait peu à peu la vieille

APPENDICES

idée que l'explication des formes serait l'objet essentiel des

recherches linguistiques, et l'on s'attachait avant toutasuivre

de près l'évolution de chaque langue. D'autrepart, les pro-

cédés de démonstration qu'on emploie pour établir des faits

positifs relativement à l'histoire des langues ne sauraient

servir à prouver l'exactitude des analyses des formes indo-

européennes, et, au fur et à mesure que ces procédés deve-

naient plus rigoureux, on pouvait moins se dissimuler l'im-

possibilité de fournir une preuve quelconque en matière

d'explication des formes grammaticales indo-européennes.

Après 1875, ces explications ne tiennent plus de place dans

les publications nouvelles: la scission entre les conceptions

du XV1110siècle et celles de la grammaire comparée était

définitive.

D'autre part, l'étude précise des formcs prises par une même

langue à chaque moment en chaque région montrait que les

changements ne se produisent pas d'une manière sporadique

et arbitraire, mais qu'ils sont soumis à des règles rigoureuses.Les progrès de la grammaire comparée faisaient apparaître

une application stricte des règles connues la où un coup

d'milsuperficiel

ne laissc voir qu'une anomalie. -Dès i863,

dans le volume XII de la Zcilscbrifl de Kulin, le mathémati-

cien Grassmann avait exposé comment s'explique l'anomalie

apparentede la correspondance skr. b, gr. got. b dans un

cas tel que skr. bâdhale « il observe », honi. 7:eS0=Tct-.« il se

renseigne », got. -biiidan « ordonner » cette explicalion a

été reproduite ci-dessus p. 25.

Les occlusives seurdes p, t, k de l'indo-européen sont

représentées en germanique entre sonantes.(voyelles ou

sonantes proprement dites) tantôtpar/, f, h, tantôt par b,

<l> Y (SoL tj d, g); on s'est longtemps borné à poser ce

double traitement; en 1877, dans le volume XXIII de la

Zeilicbrifl de Kuhn, le Danois K. Verner démontre que la

.V. MeiI-lit. 26

APPENDICES

spirante sourde est conservée si la tranche vocalique pré-cédente est tonique, qu'elle devient sonore si cette trancheest atone à skr. bhràtâ « frère », gr. «pâ™p, le gotique

répond par broftar « frère », tandis qu'il a fadar « père »

en regard de skr. pitâ, gr. Bmjp.

Cette découverte qui, en même temps qu'elle établissait la

persistance du ton indo-européen en germanique commun,

rendait compte d'une foule de faits de la grammaire germa-

nique, apportait une confirmation éclatante à la doctrine que

M. Leskien avait formulée l'année précédente dans son livre

sur la déclinaison en letto-slave (Leipzig, 1876) « Dans la

recherche, je suis parti du principe que la forme qui nous est

transmise d'un cas ne repose jamais sur une exception aux

lois phonétiquessuivies par ailleurs. Admettre des dévia-

tions arbitraires, fortuites, impossibles à coordonner, c'est

dire au fond que l'objet de la recherche, la langue, est inac-

cessible à la science. » Le principe était dans l'air; il' était

en effet le terme dernier des tendances de Schleicher et de

Curtius Scherer l'avait déjà indiqué en 1875 MM. Osthoff

et Brugmann lui donnaient la forme la plus rigoureuse dans

la-préface du premier volume de leurs Morphologische. Vnter-

> suchungm (1878) « Tout changement phonétique, en tant

qu'il,procède mécaniquement, s'accomplit suivant des lois

sans exceptions, c'est-à-dire que la direction du changement

phonétique est toujours la même chez tous les membres d'une

•même communauté 'linguistique, sauf le cas de séparation

dialectale, et que tousles mots dans lesquels figure le son

soumis au changement sont atteints' sans exception. » Ce

principe a. provoqué dès^l'aboi'd de vives discussions, et la

valeur théorique n'en pourra être entièrement déterminée que

le jour où la nature exacte et les causes des changements

j phonétiques auront été reconnues. Mais il était conforme aux

aits observés, parfaitement vrai dans l'ensemble et très propre

APPENDICES

à servirde règle de méthode il a dominé toutes les recherches

faites depuis, et même ceux des linguistes qui font des réserves

sur sa portée théorique l'appliquent rigoureusement les

travaux où il n'en est pas constamment tenu compte sont

négligeables.L'attention qu'on s'était mise enfin à accorder aux procé-

dés physiologiques de l'articulation, et dont les Grund^ûge der

Phonelik de M. Sievers (i'° édit. 1876) jetaient un brillant

témoignage, conduisait d'ailleurs tout naturellement à

traiter la phonétique avec une rigueur jusqu'alors inconnue.

'Le principe de la constance des lois phonétiques a renou-

velé toutes les conceptions sur le système phonétique de

l'indo-européen,

Après Bopp, Schleicher avait admis que l'indo-européen

avait trois voyelles a, i, 11, comme le sémitique. Dès i864,

Cnrtius remarquait que, danscertains mots tels que fat. decem,

gr. 3'7.a,v. sax. leban, etc., toutes les langues d'Europe s'accor-

dent à présenter e en regard de l'a de skr. dàça mais on se

bornait u conclure de là que les langues d'Europe avaient à

un momentdonné formé une unité, en un temps où l'indo-

iranien' s'était déjà isolé. Dans son grand ouvrage surlele

vocalisme, paru en 1S71-1S75, Joh. Schmidt (i8/|3-i<)oi),

le principal disciple de Schlcicher, n'avait élucidé que des

questions de détail. Vers 187/1, on sent de tous côtés l'impos-

sibilité d'admettre qu'un phonème unique se scinde en

plusieurs autres, dans une même situation. De 1874 a 1876,

Amelungel, en 1876, M. K. Brugmann(né en 18/19) recon-naissent que la distinction de e, 0 et a, telle qu'elle apparait

en grec*, c, x, en latin e, o, a, en celtique e, 0, a, et, avec

confusion de o et de a, en germanique et en letto-slave, repré-

sente l'état indo-européen l'indo-iranien avait d'ailleurs,

d'après M. Brugmann, une trace de l'existence de i.-e. o en

ceci que c'est « et non â qui répond, dans nombre de cas, à

APPENDICES

gr. c, lat. o, etc. par malheur cette doctrine était incertaine,-

elle est contestée encore actuellement, et le caractère purement

phonétique de cet à indo-iranien paraît difficilement admis-

sible/ C'est une autre observation qui a'fourni la preuvedécisive du fait que la distinction de e et de o est indo-

européenne: à h, g du lituanien, le sanskrit répond tantôt

par kj,gt gh, tantôt par c, j; h, et l'iranien tantôt par h, g,

tantôt par c, y. on s'aperçoit de toutes parts vers 1877 que.

skr. h, zd k apparaissent devant un a indorivanién qui répondà a ou o des autres langues, skr. c, zd c devant un a indo-

iranien qui. répond à un c des autres.langues; ainsi skr. m

« et »=gr. ts, lat. que, mais Hh « qui? » = lil. khs

l'observationest publiée pour la première fois par M. Collilz

et par M. F. de Saussure, enseignée par J: Schmidt, Tegnér

(en Suède), Verner et Mt V. Thomsen (en Danemark). Du

coup, le vocalisme du grec se révélait comme le-meilleur repré-

sentant du vocalisme indo-européen, et il devenait néces-

saire de faire toujours reposer la grammaire comparée sur la

comparaison', de toutes.les langues, sans qu'on eûl le droit

d'altribuer 5'1'indo-iranien une importance .jjrépondérante;

en même temps, comme la seule grande particularité com-

mune. à toutes les langues d'Europe et .étrangère l'indo-

iranien 'se trouvait ainsi représenter l'état indo-européen, -il il

n'y avait plus lieu d'admettre une période d'unité européenne

postérieure à la séparation de -l'indo-iranien. Toutes les-

spéculations sur le caractère primitif des trois voyelles fonda-

mentales a, i, u étaient écartées sans qu'il y eût plus à les

discuter. Enfin le principe de la -constance des lois phonétiques

recevait la confirmation la plus éclatante: le scindementarbi-

traire de a en a, o dans leslangues d'Europe, de k en k

et c sur le domaine indo-iranien ne pouvait plus être admis

par personne, et dès lors on a tenu pour invraisemblable a

priori tout scindement de ce genre.

^TT^Worci^

Le consonanlismc indo européen se compliquai!en même

temps. Srhloirlier n'allrilmail à lindo iranien qu'une seule

série de gutturales. Mais fin éminent linguiste italien,

M. Asculi, a rcronnu deux séries tic correspondancesdis-

tinctes

skr. t (c) = lit.i = lat. qu = gr. r. (-)

( = – si= – c = – x

\l. Kick. M. I.. Havet et J. Schmidt ont amené à la pleine

clarté l'idée que l'indo euro|>éenavait deux séries de pullii-

r.iles et rpie ces deux séries sont îles phonèmes distincts tout

comme les l.dii.ile'. et les dentales, ('munie ces phonèmes ont

des traitements différents en indu iranien, en haltique, en slave,

en arménien et en albanais d'une part, rn grec, en latin, en

celtiqueet en prriii.'iiiiqiie de l'.mlre, on a pu entrevoir ainsi

une distinction dialectale très nette à l'intérieur de l'indo

euro|>éen.

Dès 187(1. M. liriipmann a montré que des phonèmes indo

enropi'eiisdélinis |«ir

les corres|Hindances skr. a, ^r. 1, lai.

en, pot. un, lit. in, et sir. a, gr. x, lat. em, gol. um, lit. im,

ont joué dans les éléments morphologiques qui comprennent

n el m le même rôle que joue skr. f dans les éléments qui

comprennent r en d'autres termes il y a eu n et iji, c'est-

à-dire n et m vovelles, en regard de n et m consonnes. Celte

constatation « largement contribué au progrèsdes notions

sur le viwalisine indo curo|H*en, en établissant combien l'a

du sinskril et l'i du grec renferment d'éléments hétérogènes.

Kl surtout elle a|iermis

de définir la notion des sonanles et

de poser la théorie du vocalisme indo européen.

C'a été l'œuvre de M. Ferdinand de Saussure son Mi-

moirr sur le sytlime primitif des tvrtlla dans les langues

indo européennes,ilalé de 1871) et paru

en 1878,a tiré toutes

les conclusion* des découvertes des dernières années et posé

APPENDICES

d'unemanièredéfinitive la théorie duvocalisme indo-européen

i et u cessaient d'être considérés comme des voyelles et deve-

naient simplement les formes vocaliques de y et w, exacte-

ment comme f, y,, rp sont les formes vocaliques de r,

ni, n; l'indo-européen n'aproprement qu'une seule voyelle

qui apparaît avec les timbres e et o ou qui manque chaque

élément morphologique a un vocalisme du degré e, du degré

o ou du degré sans voyelle l'importance de ces alternances

vocaliques dans la morphologie indo-européenne apparaissait

dès lors en pleine lumière. De l'observation de ces alter-

nances résultait une théorie complète d'un phonème jusque-

là négligé au degré sans e des adjectifs comme skr. çrutâh

= gr. /.),aT5; ou skr. tatâi/= gr. la-roç (de des ra-cines %&«- « entendre » et *kn- « tendre » répond dans

la racine *stha- « se' tenir n, la voyelle skr. = gr. ta = lat.

a de skr. sthitàh = gr. orarè; = lat. slalus.'Le degré sans e

des racines à voyelle longue est donc un phonème que définit

la correspondance skr. i = gr. a (resp. e, o)= a, etc.

Or^ce phonème, qu'on a désigné ici.par à l'exemple de

M. Brugmann, apparaît en seconde syllabe de certaines

racines comme skr. jani- = gr. ysve- «engendrer » il y a

donc des racines dissyllabiques -le vieux dogme du mono-

syllabisme des racines indo-européennes était ruiné. En se

combinantavec une sonante précédente, il donne des sonantes

voyelles longues (sur la nature phonétique desquelles M.. F. de

Saussure n'insistait pas et n'avait pas à insister, car elle n'in-

itéresse pas le système) « est a+a skr. pûtâh « purifié »

apparaît à côté depàyitum

« purifier »,'tandis que l'on a

çrutàl; « entendu » à côté de'çrotu»t « entendre » (skr. o

représentant a- u) on peut donc appeler y, les groupes

H-j-3, r-(- 3 le sanskrit a Jâ-tâl? « ne » = lat. nâius en regard

de jâni-tum« naître », mais hâ-lâb « tué » en regard de

hân-ium « tuer ». M. F. de Saussure établissait ainsi le sys-

^T^KnWCBs^

terne complet du rôle joué par en indo-européen. Ses

vues recevaient à ce même moment une intéressante con-

firmation d'une découverte très originalefaite par un

savant ruse, M. Kortuiiatov le grammairien lituanien

ktirschat avait reconnu que les voyelles longues et les diph-

longues du lituanien sont susceptiblesde deux intonations;

M. Fortunatov a consisté que les diphtongues ir, il, in, im

uni l'une ou l'autre, suivant qu'elles répondent à J.r. j-, a

mi a str. if (/ir), a (lesquels représentent précisément les

soumîtes longues de M. de Saussure): lit. miflas répond à

skr. mflàh « mort », mais crtXgirtas« ivre » qui se trouve

en face de skr. giniâh« avalé »

(avecun autre suffixe). La

réalité des sonantes longuesétait donc établie par

une tout

nuire wiie quecrlle suivie par M. K. de Saussure. En même

temps qu'ilrésumait toutes les découvertes antérieures sur le

vocalisme, le Mémoire ap|»>rtait, par une innovation capitale

et vraiment décisive, un système cohérent qui embrassait tous

les faits, mettait à teur véritable placeles faits connus et en

révélait nne foule de nouveaux. Des lors il n était plus permis

d ignorer jamais, et a propos d'aucune question, que chaque

langue forme un svslème où tout se tient, et a un plan

général d'une merveilleuse rigueur. Les travaux publies

depuis sur le \ocnlisme, notamment par M. HUbsclunann

et M. llirt, ont précisé beaucoup de détails, mais laissé intacte

In doctrine posée par M. I' de Saussure.

l<e principede la constance des lois phonétiques n'a pas

été te fécond seulement pourla phonétique même et pour la

théorie du vocalisme il a déterminé à deux points de vue

un progrès décisif.

Tout d'abord, il a obligé les linguistes à tenir compte de

l'importance de l'analogie: sins doute on reconnaissait d'une

manière générale que l'analogie joue un certain rote mais,

;iu>»i liimMeinpsqiie ton admettait la possibilité de change-

APPENDICES

ments phonétiques sporadiques, il n'existait aucun moyen de

déterminer ce qui lui était dû du jour où l'on a dû définir

précisément quelle forme était attendue phonétiquement, il a

fallutexpliquor le reste, et l'on a vu que la plus grande partiede ce reste provenait d'influences analogiques. Si un ancien

k est représenté en sanskrit par k devant a issu de o"et de-

vient c devant a issu de e, on devrait avoir skr. sricate II il

suit » en facede gr. esaui, mais- *sakante en face de gr.

cirerai, lat. sequontur or on a skr. sâcante par c ce c est

dû à l'analogie de sâcate', inversement le t: grec de 'étzz-z1.

est dû à l'analogie de ënjtxi, sravr», etc.. On le voit, la'

.grande découverte relative au k et au c du sanskrit imposait

l'emploi de l'analogie dans une mesure étendue. En 1880,

M. Paul, dans ses Priracipien der Sprachgeschicbte, expose une

théorie psychologique de l'analogie; MM. Osthoffet Brug-

mann ont donné de nombreux exemples d'innovations dues

à l'analogie dans -leurs Morphologische Untersuchttngen (1878

et siùv. voir aussi le livre de M. Osthoff sur le parfait, daté

de'i884),etM. V. Henry a, dès 1 883, exposé toute l'action de

ce facteur dans son Étude sur l'analogie en' général el sur les

formations analogiques de la langue grecque.

L'analogie ne rend pas compte de tout ce qui est en con-

tradiction avecles

lois phonétiques. Beaucoup-de difficultés

s'expliquent par ceci qu'il ne s'agit pas de formes indigènes,

mais de formes empruntées à une langue voisine ou à lin

autre dialecte ou même à des textes littéraires. Le principe

•de laconstance

des lois phonétiques obligeaitdonc à analyser

avec soin toutes les influences historiques dont chaque langue

a conservé les traces. On a vu ainsi par exemple que le latin

est plein de mots grecs, le germanique de mots latins, etc. Le

résultat le plus brillant de cette série d'observations'est dû à

M.'Hubschmann: en faisant le départ' des mots empruntés à

l'iranien; M. Hübschmann a montré, dans le volume XXIII

^jS^rWwc!

de la Zeilschrifl de Kulin (relui qui contient aussi l'article

de Verner). que l'arménien renfermait un élément original

irréductible à l'indo iranien et par suite formait un groupe à

partil a pu dès lors constituer la grammaire comparée de

l'arménien.

I. applicationdes idées relatives à la constance des lois

phonétiques, ausNstèuic vocalique,à l'analogie et an\ em-

prunt»et les découvertes qui en avaient été la conséquence

obligeaient d'ailleurs à reprendreentièrement la grammaire

couqwréede chaque langue el à en réviser tous les détails.

Outre h» savants dont le nom a déjà été indiqué,il convient

rie rap|M'ler ici les noms de MM. Mahlow pour l'indo euro-

|>Vn, lt.'irtliolomae]Kiur l'indo iranien, acWernagcl, Silm-

sen, W. Scliiilzr pour le grec, Stokes, Windisch, Thur-

neysen, Zimuier pour le celtique, Paul, kluge, Sievers pour

le germanique, Bezrenberger pour le baltique,hirn d'au-

tres encore. Le moment n'est pastenu de marquer ce

1 1 i revient à chaque linguiste dans les découvertes quiont

été faites alors, bien moins encore d'apprécier le rôle de

ceux qui sont arrivés immédiatement après, comme

MM. Krelschmer, Meringer, Slrcitlierg. Hirt. Johansson,

lljanov, l'edersen, etc.; les mérites de M. Kcskien pour le

lello slave, de ». I. llavet pourle latin el de M. liiibsch

utann jtottr l'arménien. par exemple, n'ont pu être mis dans

le relief convenable en une esquisseaussi brève et dont

l'unique objet est de marquer les moments essentiels du

développementde la grammaire comparée.

De 1X75 à 1H.S0, la transformation a étécomplète

une

V édition duComprndiiim

était utile en iSy'i en iHSfi. une

réédition de* ouvrages de Itoppct de Schleicher n auraitplus

ru qu'un intérêt historique. La grammaire grecque de

Oustav Mever, en 1880, est le premier manuel ou les nou-

vi'llr» il<H'liîin-s <.<ml ivmimmV^. l'.u i<S,St> rommener îi [taraître

APPENDICES

le grand 'Grundriss de M. Brugmann qui résume et com-

plète le travail des dix années précédentes grâce aux re-

cherche&,de G. Meyer et de M. II: Hiibschmann, l'albanais

et l'arménien occupaient pour la première fois la place exacte

qui leur revient dans un manuel de grammaire comparée des

langues indo-européennes. Dans le Grundriss, M.-Brugmann

n'a fait que la phonétique et la morphologie mais-une partie

nouvelle qui manque encore chez Bopp et chez. Schleichcr

était devenue nécessaire on sentait l'importance des questions

de sémantique sur lesquelles M. Bréal*en particulier attirait

l'attention M. B.'Delbrùck avait posé, dans plusieurs publi-

cations, les bases de la syntaxe comparée, et c'est lui qui 'a

composé pour le Grundriss de M. Brugmann une syntaxe,

devenue indispensable: le dernier volume de cette syntaxecomparée est daté de 1900. Les questions de sens ont ainsi

pris enfinla place qui leur revient en même temps M. Bréal

analysait avec une rare finesse des changements de signifi-

cation de formes grammaticales et surtout de mots dans

une série de notes et dans son récent Essai de sémantique.

Il n'y a pas lieu d'examiner ici tout le travail fait depuis^

1880 dans le détail, une infinité de résultats précieux ont

été obtenusj -notamment par J. Schmidt, et il a paru des

manuels excellents sur divers domaines mais ni*les savants

qui ont pris part aux débuts du grand mouvement de 1875

ni ceux qui se sont joints à eux depuis n'ont introduit de

principes nouveaux, et, dans l'ensemble, on a surtout tiré les

conclusions des principes déjà posés.

En'un sens au moins, il semble qu'on soit parvenu à un

terme impossible à dépasser il n'y a pas de langue, attestée

à date ancienne ou récente, qui puisse être ajoutée au groupe

indo-européen; rien non. plus ne fait prévoir la découverte

de textes plus anciens des dialectes déjà connus les inscrip-

APPE5DICES

tions grecques, indiennes, etc., qu'on découvre de temps à

autre trouvent naturellement leur place dans les séries éta-

blies et n'apportent que des nouveautés de détail seule, une

trouvaille d'espèce inattendue pourrait apporter des faits qui

renouvellent l'idée qu'on se fait de l'indo-européen; il ne

vient plus à la grammaire comparée des langues indo-euro-

péennes de matériaux vraiment neufs.

Mais, si les limites et la structure de l'indo-européen sont

fixées en l'état actuel des documents connus, on commence

seulement à suivre le développement de chaque dialecte dans

son ensemble, à déterminer le détail des influences histo-

riques, il ramener les faits à leurs principes généraux et à en

déterminer les causes.

f'arr cela même que l'histoire des idiomes indo-européens

n'apparait plus comme une simple décadence et que l'impor-

tance des innovations propres à chaque langue se révèlc

égale ou supérieure à celle des pertes, il ne sullit plus de

décrire le système indo-européen et de montrer ce qu'est

devenu sur chaque domaine chacun des éléments de ce

système: chacune des langues présente à chacun des mo-

ments de son histoire un système original qu'il est nécessaire

de décrire et d'expliquer dans son ensemble il appartient à

la grammaire comparée de montrer par quelles voies lc

système indo-européen s'est transformé sur chaque domaine

en un système entièrement nouveau et l'on ne peut prendre

une idée de l'originalité profonde de chacun de ces systèmes

qu'en en suivant l'évolution depuis le début de l'époque

historique, en observant dans les parlers actuels les particu-

larités subtiles de la langue vivante et en éclairant par là les

obscurités des faits qu'a ttestent les textes écrits du passé. Sans

parler des langues connues seulement à date récente, comme

l'albanais, ou les observations personnelles de G. Meyer et,

ensuite, de M. Pcdersen ont seules permis d'esquisser une

APPENDICES

histoire, il faut surtout citer ici les beaux travaux de M. F. de

Saussure sur le lituanien dans son' article du volume 'IV des

Irtdogennanische Forschungen, M.F.

de Saussure a montré,

par un exemple, tout ce qu'il faut de critique avant d'affirmer

une interprétation d'une forme d'un vieux texte; par ses:

recherches sur l'intonation lituanienne, il a établi tout à la

fois la nécessité d'observer les parlers actuels et l'impossibi-

lité où' l'on est de rien expliquer sans poser une doctrine qui

-embrasse tous les faits.

Avec le temps? les langues indo-européennes en sont venues

à- se ressembler de moins en moins; ceci tient en partie à

l'indépendance de leurs développements, mais aussi à la

différence jdes influences historiques auxquelles elles ont été

soumises. Et, d'un autre côté, comme plusieurs d'entre, elles

ont subi des influences communes, celles-ci présentcntdes

ressemblances qui ne s'expliquent pas par l'unité du point

de départ depuis l'extensiondu christianisme et de la civi-

lisation gréco-latine, toutes les langues de l'Europe ont une

grande qualité de traits communs dans le vocabulaire et

dans le' sens des mots de là' vient qu'il est plus facile d'ap-

prendre une langue européenne moderne qu'une langue

ancienne ou une langue orientale. On démêle peu à peu les

actions et réactions multiples et complexes qui sont dues

aux événements historiques.

Les changements phonétiques ou morphologiques qu'on

trouve dans chaque langue.ne sont jamais que des faits

.particuliers, *bien qu'ils aient lieu chez un nombre indéfini

de personnes. Mais on a observé maintenant un grand nombre

de ces faits particuliers; air cours de l'histoire déjà longue des

divers idiomes depuis l'indo-européen jusqu'à l'époque mo-

derne à côté de la grammaire comparée des langues indo-

européennes, il s'en est constitué d'autres pour le sémitique,

l'ougro-finnois, le berbère, le bantou, etc.On dispose ainsi

AfPOOlCES

d'unevaste collection de faits, et l'on peut étudier les condi

^m lions générales de l'évolution du langage le livre, si neuf,

deM. (jrarnmont sur la Dissimiiatioti consommtiqut dans

^B les langues indo européennes et dans les langues romanes (i8<j5)

aa été un premier essai dans cette direction. En 1891, dans

^B sonIiivlutioti

phonétiquedu langage étudiée dans li patois

^B d'une famillede Celïejrouin, M. Kousselot avait, pour la

^B première fois, e&jiosé, du près tics ol>senations précises,

^B comment se produisent le» innovations phonétiques. (Jrâce à

lala connaissance de

plus en plus certaine de laphysiologie des

^B mou vriiient* articiihilf lires, grâce à l'exactitude (jiie |ier-

^B mettentd'atteindre les procédés de la pliorirlicjiH' c\jMriinen

^B tait; (Kosapellv, l'ippiu^, ri surtout IIuiism'ImI), une interpré-

^B talion rigoureuse des faitsliîstori(|ues devient possible. \jc svs

^B temeneneu\, sa structure et ses (onctions se révèlent lapsv-

^B chologie jhtU son caractère abstrait el s'attache à établir des

faits |H>sitifs; on entrevoit ainsi la [>ossibilité de ne plus

recourirà des faits d'as**oci.ition psychique sans principe

définiet |H»ur se tirer d'cmliarras dans les cas désespérés,

commeon l'a fait trop longtemps, et le moment n'est sans

doute plus très -s éloigné où l'on appliquera en cette matière

des rr^'lrs bien déliuiev Knlin les conditions d'existence et de

^H dévelop|M*infiildes <uH-iélés sont J*4>l>jcatJe recherches niétho

^H ditjiii'set commencent à être déterminées or, le langage,

quiest un fait social d'une manière éminenle, ne saurait être

^B <-oiuprisquesi l'on lient compte de ce caractère, et la délini

tionmême de la loi

phonétique, on l'a vu, ne se conçoit que

sisi l'on admet des innovations communes à tout un

groupe

^H social.

^^BPartie, au commencement du xix* siècle, de la grammaire

^H générale,la

linguistique revient àposer des principes géné-

^V rau\, qui seuls peuvent en effet être objets de science;

^H muis,au heu

que la grammaire générale rejHisail mit la

APPENDICES

logique et qu'on s'efforçait d'expliquer a priori les faits pri-

mitifs d'une période organique imaginaire, la linguistique

actuelle repose sur l'examen des faits du passé et du présent,

et elle cherche à déterminer non pas comment le langages'est formé, mais seulement dans quelles conditions, sui-

vant quelles lois constantes et universellement valables les

faits observés coexistent et se succèdent.

u. anucmns.va mawwaurnn~use

I En indiquant ici les principaux ouvrages auxquels le lecteur

pourra recourir [tour compléter et vérifier le» notions ensei

gnée* ci dessus, on a omis à dessein les publications anté-

rieures au dernierquart

du ti\° siècle, qui toutes n'ont plus

aujourd'hui qu'un intérêt historique, comme les livres de

ï linguistiqueJe Max Millier, et naturellement aussi les tra

taux, même les plus nouveaux, dont les auteurs n'appliquent

I pas une méthode correcte, ceux de M. I1. Hegnaud par

I exemple. Il était impossible d'entrer dans le détail, et seuls

les livres généraux les plus récents, surtout ceux qui ont

paru depuis iHrjo emiron, ont été signalés; les noms de

savants tels que MM. Fortunalov, T. Havel, OsthofT, Zim-

[ nier, Bloomh'eld, Solmsen, Pedersen, /upit/a, ne figurerontI donc |>as ici, simplemetil parce qu'ils n'ont pas composé de

I manuels et ne dirigent pas de revues.

I !>* Uvres cites contiennent des indications bibliographiques

plus ou moins abondantes; t'aide de celles ci il sera aisé de

retrouver les travaux aux(|iiels on doit recourir p. mit chaque

I question. Les ouvrages en langue française ont été mentionnes

f beaucoup plus largement que les autres, parce qu'ils seront

plus aisément accessiblesà plusieurs lecteurs; mais la con-

I naissancede l'allemand est nécessaire pour étudier sérieuse

I ment la grammaire comparée.

APPENDICES

i° Généralités.

Il. PAUL, Prin^ipien der Sprachgeschichte, 3° édit.J Halle,

1898 (résumant les idées qui ont dominé le mouvement

linguistique dans le dernierquart du xix° siècle).

Wunot, Vôlherpsycbologie, 1" volume (en deuxtomes),

iDie Sprache, Leipzig, 1900; avec la critique de M. Del-

,mii)CK, Grttndfragen derSprachforsclnmg. Strasbourg, 1901,

'et la réponse de M. Wusdt, Sprachgeschichte mid Sprachpsy-

chologie, Leipzig, 1901 voir aussi quelques observations

-dans V Année sociologique de M. Durkheim, 5" année- (Paris,

1902), p. 5g5etsuiv.

-Rodsselot, Les modifications phonétiques du langage étudiées

dans le patois d'une famille de Cellefrouin, Paris, 1892 (très

important pour l'étude des évolutionsphonétiques).

Jespersen, Progress in language, Londres, 1894.

V. Henry, Antinomies linguistiques, Paris, -1896 (excellente

I réfutation'de quelques graves erreurs trop répandues).

1 M.BnÉAr,, Essai de sémantique; Vaxis, 1897.

Wechssler, Giebt es Lautgeset%e?t' Halle, 1900, extrait de

!la Festgdbe fur H: Suchier (le meilleurexposé

des questions

qui se posent à-.propos des lois phonétiques avec bibliogra-

phie).

H. OERTEL, Lectures on the sludy of langvage, New-York et

• Londres, 1901 (superficiel et souventcontestable).

W. Meteu-LiIbo;, Einfûhrtmg in das Studium der rama-

nischen Sprachwissenschaft, Ileidelberg, igoi (bonnes notions

générales à propos des faits romans).

Mélanges linguistiques offerts à M. A. Meillet par BARDE-

LENET, DOTTIN, GAUTIIIOT, Grammont, 'Laronde, Niedeumank,

VENDRYES, Paris, r902 (recucil d'articles dont plusieurs

touchent à des questions générales).

Sur la phonétique, les livres les plus propres à donner une

1 idée des diverses tendances sont

APPENDICES

MiULir 37

E. Sietehs, Grund^ùge der Phmeîik, 5e édit., Leipzig,

1901.

P. Passt, Étude sur les changements phonétiques, Paris,

1890.

Rolshelot, Principes de phonétique expérimentale, Paris,

1897-1901 (encore inachevé; l'exposédes expériences per-

sonnelles de l'auteur y lient une grande place).

E. Wheeler Schii'Tlre, Tfte éléments of expérimental pho-

netics, Ncw-Vjrket Londres, 190a (résumé des connaissances

que doit avoir un linguiste en physique,anatoniîo et

phy-

siologie). ).

a" (iraminaire comparée génénile des langues indo-euro-

|>éennes.

Il n'y a qu unsent rx[x»sé qui

résume l'état actuel des

connaissances pour l'ensemble de la grammaire comparée

des langues indo européennes

k. But*; tua* iirwl B. DELnRfck, Gnindriss der vergleichen-

den Grammatik der indogermanischen Sprachen, Strasbourg,

1" volume, Einleitung und Lautlehre, 1' édil., 1S97 a* vo-

lume en n sac ré à la morphologie, 1888-1892, par M. Brug-

tnanu, – 3", V et ."»" >olumes consacn;s à la syntaxe,

1893 1900, par M. DelbriicL.

M. !liur;MAs* a commencé la publication d'une Kur^e

vergleiïlfende Grammatik der indiyermaniscben Sprachen, re|x>

«tant sur If grand ouvrage précédent, mais beaucoup plus

courte, et où sont étudiées en détail seulement tes langues les

plus connues san*Lrit, grec, latin, germanique et slave; la

première livraison, représentant environ un tiers de l'ou-

vrage, aparu

à Strasbourg, 1902, in M, 280 pCes ouvrages renferment une multitude infinie de doc

trines correctes et de renseignements bien contrôlés.

Les ouvrages élémentaires ù employer sont

-APPENDICES

V. HENRY, Précis de grammaire comparée du grec et du

latin, 5? édit., Paris, 1894 (précis de grammaire comparée

générale appliquée au grec et au latin, 'le seul bon manuel'

de grammaire comparée générale qui existe en langue fran-

çaise).

1897 (très bref, vulgarisation)..

Giles, A short manual of comparative philology for classical

'students, Londres; traduction allemande, Leipzig, 189G.

Riemann et GOELZER, Grammaire. comparée dti grec et du

1 latin, 2 volumes, Paris, 1897-1901 (simple grammaire pa-:

rallèledu grec et du latin les notions de grammaire comparée

sonttoutes de

seconde main: et souvent erronées).

Il n'existe qu'un dictionnaire étymologique de l'ensemble

des langues indo-européennesA.. Fick, Vergleichendes Wôrterbuch der indogermanischen

Sprachtn, 1" vol., l\" édit., Gœttingue, 1890 (livre précieux

et original, mais trop- succinct et d'une disposition incom-

'mode doit être utilisé avec critique car il renferme nombre

de fautes, et l'auteur n'a' pas toujours, en, phonétique une

'rigueur suffisante).

Il faut citer aussi:

0.ScnRADEii, Reallexihm der indogermanischen

kunde, Strasbourg, igoi (résumé commodede ce que l'on

,sait sur les noms'd'animaux, d'objets, d'institutions, etc.;

pas toujours sûr, soit au point de vue linguistique, soit au

point de vue archéologique).Pour se préparer à comprendre Ja grammaire comparée,'

on pourra consulter:

lB. Delbruck, Einleitung in das Sprachsiudium, 3B édit.,

Leipzig, Î8g3 (intéressant pour l'histoire de la grammaire

comparée).

Fr. BECHTEL, Die Hauptprobleme der 'indogermanischen

APPENDICES

Laictkhre seit Schleicher, Gœltingue, 1892 (même observa-1

tion que pour le précédent).

S. Reimck, L'origine des Aryens, Paris, 1892:

H. d'Amjois deJoBAumius,

Les premiers habitants de:

l'Europe, 2e édit. en 2 volumes, Paris, 1889-189/1.

P. KnETSCiiMEn,Einleittttig in die Geschichte der griechischen

Spradie, Gœttingue, 189G (discussion intéressante de nom-

breuses questions générales dans la première partie du livre).

V. Tiiomses, Sprogvidenshabens historie, Copenhague,

1902 (exposé de toute l'histoire de la linguistique, fait avec,

la largeur de vues et la sûreté qui caractérisent l'auteur).

Uatzel, Geograpbische Prûfimg der Tbatsachen ûber dm

Ursprung der Palier Etiropas (Bericble der sâchsischen Gesell-

schaft der Wissenscbajlen, phil.-bist. Cl-, année 1900, p. 25

et suiv.).

M. Mccii, Die Heimatb der Indogermanen im Licble der*

ttrgeschichilicben Forscbmig, Berlin, 1902.

Il convient de citer enfin quelques ouvrages relatifs à des

questions particulières, mais qui touchent à beaucoup de,

questions générales

Ferdinand DE Saussuiie, Mémoire sur le système primitif

des voyelles dans les langues indo-européennes, Leipzig, 1879

reproduction, Paris, 1887 (exposé des principes fondamen-taux du vocalisme indo-européen ouvrage capital et encore'

essentiel à méditer malgré sa date déjà ancienne).

il. Hcbsciimam, Das indogermanische Vocalsyslem, Stras-

bourg, :885.

Joli.ScmiiDT, Die Pluralbildmigen der indogermanischen-

Neutra, yVeimar, 188g (personnel et plein de faits).II. Hirt, Der indogermanische Ahfnl, Strasbourg, 1895

(des hypothèses inutiles et indémontrables et des erreurs,

avec un grave manque de rigueur et de critique, mais clair,

plein d'idéés, de rapprochements neufs et d'intéressantes

APPENDICES

suggestions, et avec des idées générales très justes sur le déve-

loppement linguistique).

H.Hiht,

Dir indogertnanis'che Ablaut, Strasbourg, 1900

(mêmes observations).

• M. Grammokt, La dissimilatim • consonantique dans les

langues indo-européennes et dans' les langues romanes, Dijon,

i895.

Doras, Les désinences verbales en r en sanskrit, en italique

>en celtique, Rennes, 1896.

Audocin, De la déclinaison dans les langues indo-européennes,

'Paris, 1898.

Trois périodiques allemands sont spécialement consacrés

à la grammaire comparée des langues indo-européennes:

Zeilscbriftfûr vergleichende Sprachforscbung auf dem Gebiele

der indogermanischenSprachen, i852 et suiv., d'abord Berlin,

et ensuite Gûtersloli", fondée par Ad. Kuhn. (d'où le nom de

Journal de Kuhn, Kuhn' s Zeitsclmft, en abrégé K. Z.), puis'

dirigée par M. E.«Kuhrïel par Joli-. Scbmidt, et actuellement

par,MM. E. Kuhn et W. Scliulze; le 38° volume est en

cours de publication.

Bàirâge %ur Kundt der indogermanischen Spracheti, Gœllin-

gue, 1877 et suiv. j.fondés par M. Ad. Bezzenberger (d'où le

nom de Be^enbcrger's Beltriige, en abrégé B.' B.) actuelle-

ment dirigés par MM.'Bezzenberger et Prellwitz le volume

'XXVII est en cours de publication.

• Indogermanische Forschungen (en abrégé I. F.~), Zeitsclmft

ifûr indagermanische Sprach- und Allerlumskunde, fondée et

dirigée par MM. K. Brugmannet W. Streitberg, Strasbourg,

11892 et suiv. ;>Ie volume XIV est en cours de publication.

1 Ces,trois importants périodiques renferment quelques ar-

iticles en anglais et en français. La plupartdes articles fran-

çaissur la grammaire comparée paraissent dans les

1 Mémoires de la Société de linguistique de Paris (dont le

^T^NKMEK^

secrétaire est M. Bréal). Paris, 1868 et suiv. (en abrégé

M. S. L) le volume \II est en cours de publication.M. Y. Henry a aussi publié des articles dans la

Rtvtu de linguistique et d'ejfmilologie comparée, Paris, 1868

et suiv., actuellement par M. Yinson.

Quelques travaux en anglais ont pani dans

Ihe American Journal 0/ Pbilology, Baltimore, 1880 et suiv.

et des travaux en italien dans les Supplementi periodici de

YArchh'to glottohgico dirigé par M. Ascoli.

l*i bibliographie annuelle des publications relatives à la

grammaire comparée >e trouve dans

An^eiger fur indogennanisclje Sprach und Altertumskunde,

édité par M. Slreitberg, supplément aux Indogermanische

borschungen, citées ci dessus (indication complète de tous

les travaux partis chaque année sur toutes les anciennes

langues indo euro|>éennes; le dernier cabierdonne les publi-cations de 1900 abrégé en F. //«^)

Orientalischt Bibliographie maintenant rédigée par M. L.

Schennann Berlin, 1888 et suiv. (seulement les travaux

relatif* à la grammaire comparée générale et aux groupes

indo iranien et arménien, mais toujours au courant).

Les revues de comptes-rendus, notamment la Revue cri-

tique en France, le Utterarisches Caxlralblatt et la Deutsche

IMeratnr^eitung en Allemagne, annoncent et discutent les

principaux ouvrages de grammaire comparée peu après leur

publication. On pourra recourir aussi au Jahresbericht ùber

dit l'ortschritteder klussiifhi'tt AtU'riumni'iurnu-hatttXr Riir*î;in.

depuis 1873.

3" Grammaire comjKirée de chacune des langues.

On n'a indiqué ici que les publications relatives d'une

manière spéciale à la grammaire comparée. Les grammaires

piirriiirnl di-rrijiii\i"run. I "Imirahlf grammaire-»>»-

APPENDICES

jkrite deWhitney,

ou le livre, siutile, du

même auteur sur

îles racines sanskrites, ou encore la grande grammaire des

prâkrits de M. Pischel (dans le Grundriss der inâo-arischm t

Philologie qui doit fournir un tableau d'ensemble de toute la

philologie indienne) ou le récent ouvrage de M. Frankc sur

'le moyen indien (Pali und Sanskrit, Strasbourg, igoa),

n'y figureront donc pas.

A. Indo-iranien.

a. Sanskrit-

J. Wackkrkagel, Altindische Gramviatik, I: .Lattllcbre,

Gcatlingue, 1896 (livre excellent, avec une bibliographie

détaillée de- chaque question Ja morphologie n'a malheu-

reusement pas encore paru).

.Uhlesbeck, Kur^gefasstes etymologisches Wôrierbuch der

altindischen Sprache, Amsterdam, 1898 (recommandable;

très bref et sans indications bibliographiques).

£. -Iranien. •

Gntndriss der iranischen Philologie, dirigé par MM. Geiger

et- E. Kulm, Strasbourg, 1," volume, 1895-1901 (ce pre-

mier •volume fournit un exposé complet du développement

des dialectes iraniens depuis l'indo-européen jusqu'aujour-

d'hui M. Bartholomae y a développé avec une rare compé-

tence toute la grammaire comparée de l'iranien).

Bautholojiae, Altiranisches Wôrterbuch, sous presse, pour

paraître en igo3 à Strasbourg (dictionnaire complet des

anciens dialectes iraniens, avec indication sommaire de l'éty-

mologiedestiné à être le fondement de toutes les recherches

..pendant longtemps).

IIorn, Grundriss der neupersiscbm~Elymologie, Strasbourg,

1893, avec la critique de M. UHasscimAvz, Persiscbe Studien,

-Strasbourg, 1895, où l'on trouvera de plus une,excellente

histoire phonétique du persan.

APPENDICES

B.Grec.

G. Meyf.ii, Griecbiscbe Grammatik, 3° éclit., Leipzig, 1896

(phonéliqae et morphologie seulement; un peu vieillie, mais

des collections de fails^toujours précieuses).

K. Bkugma33, Griecbiscbe Graminalik, 3e édit., Munich,

1900; fait partie du Handbuch der klassisehen Allerhtms-

wissenscbafl de M. I. von Muller (cette 3" édition, très aug-

mentée le meilleur exposé, méthodique et complet, qu'on

ait dc la grammaire comparée d'une langue indo-euro-'

péenne).

II. II 1 ht, Griechisclie Laui- und Formenlebre, Heidelbcrg

(bonnes bibliographies critiques; clair et très intéressant;

malheureusement encombré d'hypothèses indémontrables, et

souvent discutable).Krintu, Ausfûhrlicbe Graminalik der grieebiseben Spracht,

3° édit., Hanovre, ir0 partie, revue par Blass, 2 vol., t8go-

1S92 (bonne description de la morphologie grecque, mais

les notions de grammaire comparée sont dénuées de toute

valeur); 2" partie, revue par Gerth, 1" vol., 1898 (syntaxe,

nullement comparative).

HoFFsusx, Die griabisclxnDialehe, Gœttingue, 3 volumes

parus, 1891-1898.

A. Tiiumii, Die griabische Sprache im Zeitalter des Hellé-

nisants, Strasbourg, 1901.

G. Cuivrius, Gnmdzfige der. griicbischen Elymologie, 5e

édit., Leipzig, 1879 (vieillis, mais encore très utiles).

Piiei.lwitz, Etywologiscbes IVôrlerbttcb der grieebiseben

Sprache, Gajltinguc, 1892 (à employer avec critique).

Léo .Meteb, Handbucb der grieebiseben Elymologie, Leipzig,

/( volumes, 1901 et sniv. (manqué; quoique récent, repré-isente l'étal de la science étymologique il y a trente ans).

APPENDICES`

G.Italique.

a.Latin.

-F. S-roLz, Histarische Gra;KMMt//< ~fr <<t<f<)tMf~MSprache,

I, j~t'M/afKK~ 7,a«fMr~ j'<aHtmt<MH):~Mr~ Leipzig,

189~

F.STOLxetScmtALz,7.a<i'<MM<GMHmMi<7<,3°cd!t.,

MunIch,iooo;faitpart,iedu7~M~deM.I.vo[t!Mul)cr

(les livres de M. Stolz renferment d'abondantes bibliogra-

phies et beaucoup de matériaux la syntaxe du 7~f/~

rédigée par M. Schmalz, n'est pas comparative).

LimsAY, r~/t!«)t language, Oxford, :8g<i en traduction

lallemande (revue, corrigée et augmentée), Die /a<m!uc/.M

~racA~-traduit par Nohl, Leipzig, ]8gy (bonne exposition,

'faiiesurtoutaupoint de vuc latin, sans syntaxe).

F. SomtER,-~aM~K~ der <aiM')!MeAat ~.<tn<- <fH~ TwtMM-

Hjrej Heidelberg, iû02 (clair et précis, bien au courant

et 'en même temps personnel; sans bibliographie, sans

syntaxe).

WHAUTON, .E'i!ytMtt/a<MM, Londres, iSgo (bref, incomplet,

et à employer avec précaution).

77)&MMtTH /m~t«!e /s<t)M~ Leipzig, )f)00 et suiv.'(diction-

naire monumental de la langue latine, avec des indications

précises et rigoureuses, mais un peu trop sommaires, de

M. TunmfEYSEN'surt'etymoiogie).

L. JoB, ~6M~ y~~r/~ dans,la ~M/K~t~M latine,

'Pahs,i8n3.

J: VENOMES, ~«:&erC~ ~M)' l'histoire « les ~t~ /'<M~M!

'K:'<M/eeH latin, Pans, 1002 (traite une question particu-

!lière, mais qui domine toute l'histoire du'iatm).

~.Osco-ombrien.

R. vot< Pn~TA, Cfa)HMMi<7ft/<'fo~MfA-MH~'rMc/~)! DtaMie,

t2 volumes, Strasbourg, i8gz-i8gy (livre fondamental).

R. S. Co'iWAY, The ,italic cfM/œ2 voL, Cambridge, 1897.

~ff'r~t't~r'*

D.Cettiqup A. liEIZENBERC,£R, tloriscbat,- der jNN\V Sro~M und A. Ht./xEtBERGER, ~~r/jf/M~ ~r ~f~Acn

Einlxit, (/r~r ~r~<iœttinguc. t~Q~ forme la

tecondc partie de la f~tition du ~'f~t'nJ~ M~'r~r~H<'A<t<' \1. ht<'L, si~natf~ <i<)c~)t'()nrc essentiel, mais à utilisera~M rritiquf).

~ttt:H4)~. An f/Y~Mtt/~M/ glossary f~ gaelic /<M~fj

Iwcrncxs, rfig6.

HK~HT, /V/</M<Mt'/ty~ ~fWfJ les plus M~

~H ~/t'M Mh't/~fMt', ttpnm'S, tt)<Xt.

H M'HM~tS nu JtMA~VtLiK. ~Mt<*M/~ la ~r<tWMMt~

r<«/~f, déclinaison, ffM/~a~t'K, Paris, t <t (simp)f et

clair).

La ~(t'H~ft'M~ dirigée par M. II. d \rbois de Jubain

ville, a Pari !t;!<f"t~MM<j/~t/f~/f~M~,df tonnes, ft la

Zr~f/'r~/Mf r<<' annoncent et apprécient les

"titra~M retatift Mla linguistique celtique.

E.('<'rtt)anif)m'.

C~M~r~ der ~MM~f~n P~A'f~, dirigé par M. H.

Paul. t~ volume, t~ édition. Strasbourg, t~g~. avec une

r''u)arf)u;th)e ~'t)~<' </ff ~rw~n/VM /)/tï/f'~ de

~) ktt'.Kf't uneetu<)c de chacun des dialectes gcrtnaniques)mr ~i~) ktugc, \nrecn, t~chaghc). Te \\in~e), Siebs.

Ht~RT, Pw/J f/Wd/ff t't!W/Mr~ ~f /'<?K~/ttJJ

/'<j//('Mt;jMf/,Pari!<.)8Q~.

\'mt:K~. ~r~j ~r Mr~fMt~M~M Z~M~Mr~ Strasbourg,

)S~~ (tr<"< pertonnet).

STM~tTHEHf;. /7fy~M~N/V~ GMWMMt/~ (~ edit. MUS

prr~ Heit)ctherg, t~f~: c)air, précis et systématique).

t Htt~Mt; ~Mr~r/h~f~ <w<)/<y~~ ~~r/~r/'MfA der

~w&rn ~/y<ï~, j'edit.. Amsterdam, t~oo (commode et

exact)

APPEKDICSS

Fr. KmEE, B~KM/t~/jc~ ~or<erAt<cAAr~tfh~e)t Sprache,

6° édit., Strasbourg, l8g() (livre excellent, mais que -l'au-

teur, dans la dernière édition, n'a pas tenu tout à fait au

courant au point de vue linguistique);

/i!An'~rtc~f H~r die ~jcAc:HKK~M a«/' dent Gebiete der

~fmast~en fAt/o/f)~;e; Leipzig, 1880 et suiv. (compte-rendu

annuel très bien fait).

11 convient de signaler ici les deux excellentes collections

de grammaires des anciens dialectes germaniques, l'une di-

.rigée par M. Braune (chez l'éditeur Niemeyer, à Halle) et

l'autre par M. Streitberg (chez l'éditeur Winter, 4 tieidel-

berg), bien que la comparaison y tienne peu de place.

Les divers périodiques de philologie germanique con tiennent.

des articles de grammaire comparée du germanique, princi-

~pa)etnent- les Z~r~~ ~Mr GM~c~ der deutschett Sprache und

Litteratur, fondés à Italie en tS~! par MM. Paul et Braune

et actuellement dirigés par M. Sievers (cités en abrégé .PBB.

ouM~.).

F. Baltique.

iBEm'EKER,M preussische S prache, Texte, GratHmah'~

e/ymo~MC~ ~Of<er~M~ Strasbourg, 1806 (a utiliser avec

quelque critique).

WiEDEMAm, Bs!~«c& f/ey/)~MMC~t~rt!~ Strasbourg,

1807 (médiocre,ne dispense jamais de recourir à la Litauische

Gf<MMfM<t~ de Schleicher, Prague, t856, et à la GfamHM<<~

der <<ttKMcA<H Spracbe de'Kurschat,'Halle, 1876).

'A. LESKJEN, Der ~aM~fr ~'f~~7~'M ~a~?Mj

extrait du volume IX' des .~<MKd/ftKpf: der pbilologiscb-

~M/orMAK Classe der &!«. ja<'&jM~at ~ft.ft&Mt;'e der ~Mym-

~M/feM et Die BiMtO:~ der NoHM'Ma ~îZ~~HM~~

du volume XII du même recueil (deux ouvrages excellents,

avec beaucoup d'indications bibliographiques).

APPE~DtCES

H. nuTHKjT. /Mr/fr BM/t'tWy, Paris. <oo3 (bon

exemple d'étude sur unpar)er lituanien, avec d'importantesobservations gênerates).

f;.S)~.

.LESHt:t.jM.Mt~</f'r~M/jr~</jt'M~rj.fjt"))t..

\\eimar, ).S<)S (!itr)'f~nd.nnKnt.)). mais surtout df-icriptif;

la ;)' t''dition reproduit, a'ec tret peu de changetnents, la

wcurule tlc gsmii).

Vo~f'~t, /</<t<M</OtM~ GMM<MM<< Berlin, )f)00

(la ph"nf'tit)ucseutc fst con~Mrati~c; au courant, mais sans

;u!th~ur''etat<'<'deserreur<).

\ht!w;)), /MM/t~H~t ~or~rt~~r ~t'M~tt.~ra-

~fH,Vi''nnc,!St<(i (fait surtout au pf~nt de tuestave;

<i<'i))i.«taisnonr<'u)p!ac<).~<n~ ~/M~n~~ y</o/~M a ~;an~<<K~<<, rédigé par

MM. \icdcr)< l'astrnek, Poti~a, Xubat~ )" volume,

)'ragu< !<)o< (h<'n compte rendu annuel des puhlications

rc)ativcsat.)ph)!oto~iciettos)avc).

Des comptes rendus des princip.mx tr.ivauxdc tinpuistiquf

e)avcetdt'sartn)''s')ri~inau\parais''ent. notamment, dan-

)'~rt~<f/Mr~/«t't~ Pt//f)/~tf, dirige par M. J.'fic, dans

ifs /t/o/(y«- de )'ra~)e, et dans les ~t~«/f! o~f'/M/a

fn~~f/a~~t i f/~w«M« imp. a~o~ nauk, de Pétersbourg.

«Amenais.

(. MF.tEx. RyMM/t~f~~t ~w~fh~ ~fr a/~tf~M~t

Spracbt, Strasbourg. t8n) (avec hihtiographie étendue).< MtTm. ~K~<~<'f ~Kt/~M, )t) /~)K</<Arf der indo-

~rMMm/jftfM &<<)M~<<v//f ~n~Mf/~n, Vienne. tSn~

(extrait d<-s ~t/~Kn~itff/f de )'\cademie de Vienne. phil.-

tf.!<.C/o! '95)L'h!j«j<~t<Gram'M<~dun)emeauteur n'est pas comparative.

APPENDICES

'I.Arménien.

H. HCBSCHMAHN,~WtMMf~ Gt'SWHM~. L, Theil, ~~MM-

MMt/M jE~MO/~M~Leip:ig', i8()5 (excellent modèle de dic-

tionnaire eEymoiogique).

A.MEILLET, R<yMM~H;M~r<!mma<re com/'<!f& de <'anM~-

~)MKC/JJ<~M~ Vienne (Autriche), igo3 (sommaire).,

Ze<t~r:/i'Mr afmeKtje/M Philologie, dirigée par M. Fr.

Nik. Finck, Marbourg, i~volume en cours de publication,

igol et suiv. (avec des articles de comparée et

des comptes-rendus). -!v'

.`~It,IHF,'f.'

l'ERRA TA

ERRAT:1I, y

1.

t'.33J t~.nre:Of)'<im)n)au)ieudc:oryaHdKt.

)'.36.L)dut)as,<<r<eteoM/«'«~:te.

)'.3y,L<3.!a (in de )'a!inea,a/«M<ff:C'esta('ette tangue

que l'on donne en français knon~ impropre, ma~srom

modeetusue!,dc~<nj.

f. jg, ). ) < du bas, lire ~['n«M au lieu de ~«M<M.

)'. ri3, dans la colonne de xcnd. ). 6, o et ttt, lire an au

upude:~M.

P.tt9,).3,r<a<on/.

P. t')6, ) a,la forme ~M n'existe pas, ma~on a

et d'autre part ~:(~)M, ~j: ~j*:t.

l'. <3t,). têt suit.;taracined<'T:r."jeYo)ecetee))e

de mïr:<u je tombe a ont pt~ considérées ct~mme iden

tiques suivant un UMge ancien, niais sans duutc fautif La

racine signifiant votpr o est tandis <ntela

racine signifiante tomber a

est *M-, *<<en effet aucun

des terbes i o radical ne présente en grec le vocalisme a

au parfait ~i~nx supposedonc que f Je bom m~'T;

soit un v, panne)fent<p)e et en efTet l'e du futur ~?:m

(mM~r.). )e<)uef est atteredc* :~r., n'est intc!)igib)e

quesi)a)temca<eeun);(ancien<').etnonsi)a)terne

avec i dedor. !y<. etc. U y a donc deui racines distinctes.

EHHATA

P. 132, L g,')ire: au lieu de: et de même p. iSa,

1.3 du bas, au lieu de: p. i33, h 9, *~p-

au lieu de: *p. i33,'). 18,au lieu de: yy-,

p. t3~, t* 8 du bas, *<)/t- au lieu de *~<

P. t36, L 10 du bas, après M~, etc., ajouter les parfaits,comme skr. ~m~'atf « il a empli M, hom. ':sA)j-xx, T~x-

j~, etc.

'P.i36,i 1

<P.i39,] 1

P;~i,t 1

P. 201, 1

.P. aoa, 1

P. 234,1

P. 237,1 1

P.s5o,I 1

P. a56, )* 16, avant/i4)M~)' ajouter: :~Mt'h!)'P. 272, ). 4 du bas, lire: ~ms au'lieu de afm&.

P. 2~i!, 1. 8 du bas, lire: m<M~ au lieu de Mt~tt

P. 28o, 1. i5 du bas, lire i" Vocalisme e, et au moins.

P. 28~, I. g du bas, supprimer I~astensquc devant c~r.

P. 358, 1. 6 du bas, ajouter: La ;< ]aine » a un nombres

bien attesté v. sl. vluna, lit. f//no~g~t–tM<skr. Kfpa,

)at.a;M. /<

3'du bas, lire ~K-

i5)!ire:*o:*f~

3, lire: p au lieu de ~p.

g,lire:/a~

6 dubas, après lit. ajout-eria traduction « va M

et 8, lire oTpx6<d~ cr~o~u~.

i2dubaSjlire:M~/j.

i:5j entre ags. et bweowol, ajouter hweohhol.

..t_[).[.f.3))t

t ~<

lai,

AM<tif.n.

Acceol, vccenlui, Il 8.a.

Ac<:oMhf.3t~.

\rt.f.)!)5.]t3

Adjectif. 2~

\.j«rbet.~j!).

A!b.i.)H.

An.m.ndf).t..tfH<.).44. 5.

Allrrn.nce,vncaliyun, ra3.

Analogie. 13.

\n<ph"r)qjue.3ot

A nglo. wa"n. 5 5.

.o"!Iote, ars.

Armfonien,\S.

Ar~n.33~

A.)..rtM.t

AUlfomaLique..5S,.

Atone, Il::J.a.

Augment, 'J 10.

A*ftt.3<i.

)tt!t..)Ut.i.'t

Hre~*n.~

UriUoIIÎ(lue. ua.

CM(de)td<h:tiMt*on),t6c.3)3.

(..UMtif.tXu

HeHique.~tetM~

,Un (grec: ~mmun, slave

commun, ab.). 372 "L !lui,

COOlpotft. compoaiLion. 259

C-r-i4u-, b.

M71

;5 DÉFINIS

th'n'tntitt~ift.tM

]N!Nt

Uefltllr~. i~.

1)¡'1IÎnence. m;.

U;\erhatifl. 1 M¡.

UiaInOes. ;\1

f)il'tlJflKuf~. Sr

Ui""II.biqUM f f.1,.iUt. do .'l

lui..

Ibrien, 38.

1). 54.

Uuel, 1:'9.

1 t i7 et suiy.

Enil,runLç, 8 el.uiy.. 13.

.:olien. 39

et suir.

Ft~minin, 161. 25~ et suir.

Fin de mot. 109.

Fortes. 53.

F'rintire.. bi.

Gaélique. 42.

GalloÎl. h.

CHhi.d<rA<Mt.,3~ Mtt

(;auloi.. h.

(:énitif. 316.

f:enre. 312.

f:eruunique, 43.

GotiquE'. 43.

(;ramIllIÎre comparée. 1. p;

Guttur*)<5i ttN

,-parfait. 21-, et uiv.

Impératif. 202.

~:rnJutinnlinguiniyueDormait". 6

MDEX DES TERMES DÉFINIS

.Impersonnel, !204, 12.

~accentué,112.

Indicatif, 192

Indo.Quropéen, 19. 2"}. 29~

Indo-eujopëena(mot5).'

Indo.iranien, 33.

Mnitir,263etst)iY.

'!nnM,tai.[83.

Injonctif. ac5.

Instrumentai,3ig.

Intensif, 1 fi 1, 176.

Intonation(~fout/oM['f).2,~5.

Ionien, 38.

Islandais, 43.

Itératif, 180.

Labiales, 54.

62.

.Lette.45.

Lituanien, 45.Locatif, Sao.

Lois phonétiques,r et suiv.

Masculin,iCt.

Mot, 1°7 et suiv.

Moyen, 195, 213.-

Négatioa, 329.

Neutrc.iOi.

Nom, 160.

Nombre, l5q.3t2.

Nominatif, ot3.'

Occlusives, 5a.

Ombrien, 41..

Optatif, 192et suiv.

Ordre des mots, 33a et suiv.

Osque, fi i.

Patatates (pré~a)ataies, mediopala-

taiesotpostpaiatates),5/j.

Parenté delangues, 4.

Parfait, i';3.

Participe, 160, 250.

Particules, t6<.M.

Passé, 214.

PehM.M.

Personne, 160, 212.2.

Phrase,326.

Plus-que-parfa!t,ai8.

Possessifs (composés). 261.

pSS~

Prédésinentiel, J54 el suiv.

Prépositions, r63.

Prasont.31'7.'

PrûsutHxat,i55.

Proverbes, l63, 3aa.

195 elsuiv

Primaires 156.

Pronominale (flexion). :lg8.

Race, 5o et suiv.

Racine,n~,iao-

Redoublement, 150 et suiv.

RéHéohi (pronom). 3oget suiv.

Relatives (propositions), 338.

HeslÎLution. :Hr et suiv.

Rgvefla.3~

Rythme, 114.

Sanskrit, 33 et suiv.

Secondaires (désinences), 195.

Secondaires (suffixes), 156.

S[ave,46otsuiv.

Sonantes, 76.

Sonores, 54.

Sonores aspirées, 59 et suiv.

Sourdos, 56.

Sourdes aspirées,60.

Sub;oactif,tg3.

Subordonaécs (propositions),338

Sufïixe,n'j.

SyHabc, 97 et suiv.

Thématique, 155.

Ton, tonique, III etsuiv.

Verbe, i6o.

Vieuxperse,

30.~ ·

Vieux prussien, 45.

Vieux 46.

Vo~tif.Si~

Voix,it)5,2i3.

Zend e~rata de la p. 37.

Zéro(degrëvocat[que),ï2~.

Zéro (suffixe

z

désinence zéro)

117. '1.J

A. \ler~wrr. ~8

tl'AI~:

DES MATIÈRES

PISet.ÂVA:"IT-pnOf>Os. vll

Abréviations. xxi

Transcription. :liT

CIIAPITRE ï.atÉTt)ODH.LAKOTJONt)E).AKR~f)X)tom-ïtO-

rf'E:orN£8. I

I. Principcs généraux. :11

II. Application des principes si'n~raUJ: à la

de l'indo-européen. 19

CIIAPITRE Il. L'ES Ul'CGUE8 ':(oO'EunOPÉE~j.'ÇE5. 30

CHAPÏTREULPHo~ETtQuf. M

L Les phonèmes. 5:i

t.OcchsitcsctnMantes. Ha

2. Vo)'cJlcs proprement dil('c. 673. Les lOoant05. 76

It.Lfisyttaba.

IH. Le mot et la pllralle. Accentuation J07

CïïAPITRElV.MoR[-ttot.of:]E. iiG

ï.G~n~atitcs. w6

Il. Alternances. 123

!H. De Forme dc9~t6mcntsmfrphobgn['ies- ï~5

IV. Des direrses espèces de mols. 159

V.Levorbe. tC~

A.Gpn6rs[i[~ )6ji

B. Formation et valeur des thèmes ~er-

bam.C.FtcxiondMverbca. ïg5

I)[PllU(E~JE RUEFULPFHT

VI. Le nom. aao

Substantifs eladjectifs- ~do

a. Formalion des tbémes. aa

Tb. 'Flexiou. :J6~

B.Démonstratifs, indéfinis, interro.

gat.is.Hf)8

aj 'l'hèmes. agg

b. 1~ lotion. 03

C. 'Pronoms 306

D. Emploi de la llexion nominalo. 312

E. Mots invariables. 321

CHAPITREV.LApHRASE.

3~6

I. Lasimple

326f

H.Emptoidutonotordredestnots. 333

III. Union deplusieurs phrases.. 337

GH~PITREVI.SuKLBVOC~UL~ntE. MA

CuNCLUStOK. 3'?N

38r

I. AL'I:ncu DU DK\'ELOI'PE¡o.IENTDELA(mA)I;\u.IRI~com'Antl~, 383

Il. bDlC:TIONS BJBUOGIl.\PIHQUES, r, 415

Eanwrw. 429

I.s.

'?$~.

TARLE DES MATIÈRES