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INTÉGRATION DES PERSONNES HANDICAPÉES La question de l’intégration au travail des personnes handicapées reste entière. Malgré des efforts constants, leur situation ne s’est pas améliorée durant les dix dernières années. C’est pourquoi la FTQ vient de s'associer au Fonds de solidarité et à la Fondation Lucie et André Chagnon pour aider différents groupes ayant des problèmes d'insertion au marché du travail. Le Projet d’intégration au travail (PIT) veut faciliter la participation au travail de groupes ciblés : minorités visibles, familles vivant dans la pauvreté, jeunes familles et mères monoparentales, avec une attention particulière envers les personnes handicapées. Selon les plus récentes données, le groupe des personnes handicapées est le seul à régresser depuis l'entrée en vigueur de la Loi sur l'équité en matière d'emploi en 1986. Le PIT s'étalera sur une période de trois ans avec des objectifs réalistes pour tenter d’améliorer la situation. Depuis près de 20 ans, la FTQ et ses syndicats affiliés ont été sollicités de toutes parts et de différentes façons : campagnes de financement, participation à des colloques ou des congrès, comités sur la problématique des minorités, des exclus et des victimes de discrimination au travail, etc. Dans les milieux de travail, les sections locales ont réclamé et obtenu la formation de comités pour l’insertion au travail de femmes et d’hommes aux prises avec des handicaps, entre autres. Du personnel a été affecté à ce dossier pour accélérer leur intégration. Malheureusement, après tant d’efforts, la FTQ prend conscience que les résultats ne sont toujours pas au rendez-vous. Nous avons donc opté pour une nouvelle approche, en collaboration avec des partenaires et en impliquant plus étroitement nos syndicats affiliés. Serge Leblanc assurera le suivi sur le terrain, au nom de la FTQ. Il travaillera étroitement avec les syndicats locaux dans des milieux de travail ciblés pour s’assurer que les objectifs d’intégration ne restent pas lettre morte. Un pas dans la bonne direction La FTQ a réagi positivement au deuxième projet de loi déposé par le ministre de la Santé et des Services sociaux, Philippe Couillard, lors de la présentation de son mémoire à la Commission des affaires sociales, le 23 septembre 2004. Nous considérons que le projet de loi 56 modifiant la Loi assurant l’exercice des droits des personnes handicapées est un pas dans la bonne direction. Nous estimons toutefois que le projet devrait être assorti des même règles d’accès à l’égalité reconnues à l’ensemble des citoyens et citoyennes et étendues au secteur privé. Nous avons insisté sur certains aspects qui devront être bonifiés pour élargir significativement les perspectives d’emploi des personnes handicapées aux prises avec une situation de sous-emploi encore très endémique. Plus de cinq ans après la dernière consultation de l’Office des personnes handicapées et 25 ans après l'adoption de la loi par l'Assemblée nationale, la FTQ est plus que favorable à une amélioration du cadre législatif pouvant permettre la réalisation de nos objectifs d’équité en emploi. Cependant, nous croyons que le projet de loi ne va pas assez loin en limitant l’application et l’assujettissement des programmes d’accès à l’égalité en emploi à trop de personnes handicapées. Nous considérons que le projet de loi manque de « dents ». Il semble diluer le droit à l’égalité reconnu dans nos chartes des droits de la personne. Selon la FTQ, les programmes d’accès à l’égalité devraient prévoir de véritables obligations de résultats pour les entreprises et une obligation d’accommodement raisonnable en vertu des décisions de la Cour suprême du Canada. Enfin, toutes ces mesures doivent également s'harmoniser avec les différents programmes existants : moyens pour faciliter l’accès à l’éducation, au transport adapté, aux milieux de travail (par exemple, accès aux nouvelles technologies de l’information et des communications, adaptation architecturale et environnementale). POUR LES DROITS DES ENFANTS Dans un autre ordre d’idées, la FTQ a décidé de faire sa petite part en faveur des droits des enfants cette année. La FTQ s’est associée à l’auteur-compositeur-interprète Yves Duteil et à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) pour 61 Serge Leblanc travaille pour l’intégration au travail des personnes handicapées depuis plus de 15 ans. Selon lui, « si la personne handicapée doit s’impliquer dans son propre développement, le milieu de travail doit s’ouvrir et les syndicats locaux doivent être impliqués dans son intégration ».

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INTÉGRATION DESPERSONNES HANDICAPÉES

La question de l’intégration autravail des personnes handicapéesreste entière. Malgré des effortsconstants, leur situation ne s’estpas améliorée durant les dixdernières années.

C’est pourquoi la FTQ vient des'associer au Fonds de solidarité età la Fondation Lucie et AndréChagnon pour aider différentsgroupes ayant des problèmesd'insertion au marché du travail.Le Projet d’intégration au travail(PIT) veut faciliter la participationau travail de groupes ciblés :minorités visibles, familles vivantdans la pauvreté, jeunes familles etmères monoparentales, avec uneattention particulière envers lespersonnes handicapées.

Selon les plus récentes données, legroupe des personnes handicapéesest le seul à régresser depuisl'entrée en vigueur de la Loi surl'équité en matière d'emploi en1986. Le PIT s'étalera sur unepériode de trois ans avec desobjectifs réalistes pour tenterd’améliorer la situation.

Depuis près de 20 ans, la FTQ etses syndicats affiliés ont étésollicités de toutes parts et dedifférentes façons : campagnes definancement, participation à descolloques ou des congrès, comitéssur la problématique desminorités, des exclus et desvictimes de discrimination autravail, etc.

Dans les milieux de travail, lessections locales ont réclamé etobtenu la formation de comitéspour l’insertion au travail defemmes et d’hommes aux prisesavec des handicaps, entre autres.Du personnel a été affecté à cedossier pour accélérer leurintégration. Malheureusement,après tant d’efforts, la FTQ prendconscience que les résultats nesont toujours pas au rendez-vous.Nous avons donc opté pour unenouvelle approche, encollaboration avec des partenaireset en impliquant plus étroitementnos syndicats affiliés. SergeLeblanc assurera le suivi sur leterrain, au nom de la FTQ. Iltravaillera étroitement avec lessyndicats locaux dans des milieuxde travail ciblés pour s’assurer queles objectifs d’intégration nerestent pas lettre morte.

Un pas dans la bonne direction

La FTQ a réagi positivement audeuxième projet de loi déposé parle ministre de la Santé et desServices sociaux, PhilippeCouillard, lors de la présentationde son mémoire à la Commissiondes affaires sociales, le 23septembre 2004. Nous considéronsque le projet de loi 56 modifiant laLoi assurant l’exercice des droitsdes personnes handicapées est unpas dans la bonne direction.

Nous estimons toutefois que leprojet devrait être assorti desmême règles d’accès à l’égalitéreconnues à l’ensemble descitoyens et citoyennes et étenduesau secteur privé. Nous avonsinsisté sur certains aspects qui

devront être bonifiés pour élargirsignificativement les perspectivesd’emploi des personneshandicapées aux prises avec unesituation de sous-emploi encoretrès endémique.

Plus de cinq ans après la dernièreconsultation de l’Office despersonnes handicapées et 25 ansaprès l'adoption de la loi parl'Assemblée nationale, la FTQ estplus que favorable à uneamélioration du cadre législatifpouvant permettre la réalisation denos objectifs d’équité en emploi.Cependant, nous croyons que leprojet de loi ne va pas assez loinen limitant l’application etl’assujettissement des programmesd’accès à l’égalité en emploi à tropde personnes handicapées. Nousconsidérons que le projet de loimanque de « dents ». Il semblediluer le droit à l’égalité reconnudans nos chartes des droits de lapersonne.

Selon la FTQ, les programmesd’accès à l’égalité devraient prévoirde véritables obligations derésultats pour les entreprises etune obligation d’accommodementraisonnable en vertu des décisionsde la Cour suprême du Canada.

Enfin, toutes ces mesures doiventégalement s'harmoniser avec lesdifférents programmes existants :moyens pour faciliter l’accès àl’éducation, au transport adapté,aux milieux de travail (parexemple, accès aux nouvellestechnologies de l’information etdes communications, adaptationarchitecturale etenvironnementale).

POUR LES DROITS DES ENFANTS

Dans un autre ordre d’idées, laFTQ a décidé de faire sa petite parten faveur des droits des enfantscette année. La FTQ s’est associéeà l’auteur-compositeur-interprèteYves Duteil et à la Centrale dessyndicats du Québec (CSQ) pour

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Serge Leblanc travaille pourl’intégration au travail despersonnes handicapées depuisplus de 15 ans. Selon lui, « si lapersonne handicapée doits’impliquer dans son propredéveloppement, le milieu de travaildoit s’ouvrir et les syndicats locauxdoivent être impliqués dans sonintégration ».

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faire la promotion dans les écolesdu Québec de la chanson « Tous lesdroits des enfants ».

Lors du lancement de la chanson àMontréal en mars 2004, leprésident de la FTQ avait saluél’engagement de cet artiste degrande valeur qui porte unmessage d’espoir aux enfants, dansun langage qui est à leur portée.La chanson reprend des élémentsde la Convention internationale desdroits de l’enfant.

La FTQ a fait l’achat de 5 000disques compacts de la chansonpour en faire la distribution dansles écoles primaires et secondairesdu réseau des Établissements vertsBrundtland et dans les milieuxdéfavorisés.

Journée de la paix dans les écoles

La CSQ et la FTQ ont souligné laJournée nationale de la paix enmilieu scolaire et la Journéeinternationale de la paix, le 21septembre dernier. Cette année,ces événements avaient lieu lemême jour.

En 1986, le gouvernement duQuébec adoptait un décret afin quechaque troisième mardi deseptembre soit la Journée de lapaix en milieu scolaire. D’autrepart, l’Assemblée générale de l’ONUdécrétait, le 7 septembre 2001, quela Journée internationale de la paix

serait observée le 21 septembre dechaque année comme une journéemondiale de cessez-le-feu et denon-violence, pendant laquelletoutes les nations et tous lespeuples sont invités à cesser leshostilités.

Les communautésculturelles et lesPremières NationsINTÉGRATION DESPERSONNES IMMIGRANTESAU MARCHÉ DU TRAVAIL

Pour les nouveaux venus,l’apprentissage du françaisconstitue un préalable à uneparticipation pleine et entière à lavie économique, sociale etculturelle. La méconnaissance dufrançais et la reconnaissance deleurs acquis professionnels sontdes obstacles majeurs à leurinsertion au travail. Ainsi, on peutvoir un jeune ingénieur d’originelibanaise accepter un poste deplongeur dans un restaurant, unmédecin fraîchement débarquéd’Europe de l’Est conduire un taxiou encore une mère de famillemarocaine diplômée enbureautique chercher du travailpendant plus de deux ans. Alors,pour mieux relever ces défis, il fautfavoriser l’apprentissage dufrançais et faire beaucoup plus entant que société pour que lesnouveaux venus retrouventrapidement leur identitéprofessionnelle.

Au Québec, surtout dans la granderégion de Montréal, il existe desdizaines d’organismes sans butlucratif, disposant de petitsbudgets, qui font des miracles pouraider les personnes immigrantes àmieux s’intégrer au marché dutravail.

Comité ad hocLa FTQ, le Fonds de solidarité et leConseil régional FTQ Montréalmétropolitain ont décidé de faire

leur part pour soutenir desorganismes du genre.

D’abord, une décision du Bureau dela FTQ, le 21 octobre 2002, apermis la formation d’un comitéspécial personnes immigrantes.Une quinzaine de syndicats affiliésy sont représentés. Il a pourmandat de « contribuer dedifférentes façons à faciliterl’intégration des personnesimmigrantes dans les milieux detravail et amener nos membres descommunautés culturelles às’impliquer davantage dans la viesyndicale ».

Ce comité ad hoc profite du travaild’information accompli par leConseil régional, depuis 1998,auprès d’organismes d’intégrationau marché du travail. Le mêmecontenu est offert. Des sessions dedeux à trois heures répondent auxquestions suivantes : pourquoi dessyndicats ? comment se syndiquer ?que font les syndicats ? commentfonctionnent-ils ? quel est leur rôlesocial ? Le Conseil régional arencontré une soixantaine degroupes, au total 837 personnes(358 hommes et 479 femmes),dont 371 personnes immigrantes.Le Conseil a donné, en moyenne,

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Alain Pélissier, trésorier CSQ;l’auteur-compositeur-interprèteYves Duteil; Louise Chabot,première vice-présidente CSQ;Henri Massé, président FTQ.

Jacques Petronzio est un membredu STTP-FTQ à la retraite. Il estformateur bénévole au Conseilrégional FTQ Montréalmétropolitain auprès despersonnes immigrantes. Il leurparle de la place du mouvementsyndical au Québec, du rôle dessyndicats, des lois du travail et desdroits des travailleurs et destravailleuses.

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15 sessions du genre par annéedurant les cinq dernières années.

Depuis la création du comité adhoc de la FTQ avec quatreorganismes de la région deMontréal, les ententes intervenuesétablissaient les besoins à 45 sessions pour l’année 2003.Mais une vingtaine d’organismessemblables se sont montrésintéressés par cette formation.

En septembre 2003, le Comitéspécial personnes immigrantes dela FTQ a déposé un plan d’actionpour tenter de répondre à cettedemande.

Programme de parrainage des réfugiésBeaucoup de leaders syndicauxsont la cible des dirigeantspolitiques de leur pays dont lepouvoir est basé sur la violationdes droits humains. Il faut donc lesaider à quitter ces pays où leur vieest menacée et leur permettre des’installer au Québec et d’ycommencer une nouvelle vie.

Au début de l’année 2003, leCongrès du travail du Canada(CTC) a signé une entente deparrainage sous le programme dedétermination du statut de réfugiédu gouvernement fédéral. Le butdu programme : « aider les leaderssyndicaux à échapper à lapersécution et même à la mort,venir en aide aux syndicalistes quipeuvent s’établir au Canada etrefaire leur vie de façonpermanente ».

La FTQ a souscrit à cette entente,rejoignant ainsi des syndicats quien font déjà partie, soit les TCA etle SCEP. Participer à ce programmereprésente pour la FTQ uneexcellente manière de manifestersa solidarité à l’égard dessyndicalistes des pays tiers dont lavie est en danger ou qui courentdes risques de persécution.

Avant de démarrer le parrainageproprement dit, il faut recueillir

toute l’information pertinente en cequi concerne les aspects légauxdes parrainages individuels oucollectifs. Une autre étape consisteà consolider nos liens avec lesmouvements syndicaux des paystiers afin de déterminer quellessont les personnes qui ontréellement besoin de soutien. Ilfaut aussi s’assurer qu’une foisrendus au Québec, cessyndicalistes puissent, grâce à desfamilles et à des groupes locaux,recevoir des vêtements adaptés ànotre climat, de la nourriture, desmeubles et bénéficier d’un accueilleur permettant de tisser des lienspersonnels. Ces étapespréliminaires vont bon train etnous espérons concrétiser ceprojet au printemps 2005.

Rapprochement avec lacommunauté noireLa FTQ s’est associée aulancement d’une nouvelleinstitution au service de lacommunauté noire de Montréal : la Clinique juridique du groupeJeunesse noire en action. Cerapprochement s’est opéré enoctobre 2003 et les liens se sontmultipliés depuis.

On estime à près de 150 000 lenombre de membres de lacommunauté noire au Québec, soitle groupe d’appartenance à unecommunauté visible le plusimportant.

Le président de la FTQ a salué letravail du groupe montréalaisJeunesse noire en action (JNEA)qui est à l’origine de cetteinitiative, ainsi que son directeur,Peter Flegel. Fondée en 1999,JNEA regroupe des jeunes Noirs detous horizons dans le but depromouvoir leurs intérêts et desensibiliser la société à l’égard deleurs problèmes. Ses membressont originaires des Caraïbesanglophones et francophones, del’Amérique latine, de l’Afrique et del’Amérique du Nord.

Un comité de travail composé dessyndicats de la construction de laFTQ et de la communauté noire aété mis sur pied afin de faciliterl’accessibilité des jeunes noirs auxemplois de l’industrie.

Février, mois de l’histoire des Noirs

Dans le même ordre d’idées, laFTQ était fière d’accueillirl’exposition des œuvres de cinqpeintres haïtiens de Montréal àl’occasion du mois de l’histoire desNoirs et du Bicentenaire d’Haïti, enfévrier 2004. Depuis quelquesannées, le mois de l’histoire desNoirs aide à remémorer le rôlejoué par cette communauté auQuébec et dans les Amériques.Cette année, sa célébrationcoïncidait avec celle duBicentenaire de l’indépendanced’Haïti conquise en 1804.

Le Monde ouvrier a souligné à safaçon le mois de l’histoire desNoirs en publiant un article surl’histoire du syndicat des porteursnoirs des chemins de fer qu’il estpossible de lire au www.ftq.qc.casous la rubrique Notre histoiresyndicale.

LES RAPPORTS ENTRE LE QUÉBEC ET LESPREMIÈRES NATIONS

La FTQ trouvait importantd’intervenir en commissionparlementaire sur l’Entente deprincipe d’ordre général entre lesPremières Nations de Mamuitun etde Nutashkuan et le gouvernementdu Québec et le gouvernement duCanada, en janvier 2003.

Il y a déjà un bon moment que laFTQ se préoccupe des rapportsentre le Québec et lescommunautés autochtones, entreles Autochtones et les non-Autochtones. La FTQ estintervenue durant la crise mohawk(1990) pour réclamer unecommission d’enquête publique.Dans plusieurs dossiers sectoriels,

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notamment dans la construction ouchez Hydro-Québec, la FTQ et sessyndicats affiliés sont intervenuspour faciliter l’embauche detravailleurs autochtones lorsqueles travaux avaient lieu sur leurterritoire. Ces dernières années, leFonds de solidarité FTQ a aussitravaillé de concert avec certainescommunautés autochtones à desprojets de développement.

Au Congrès de 1998, alors que lestensions étaient grandes dansdivers coins du Québec, nous avionsinvité Roméo Saganash à prendre laparole pour nous aider à mieuxcomprendre les revendications desPremières Nations. Le Congrèsavait alors adopté une Intention departenariat entre la FTQ et lesPremières Nations ayant pourobjectif de créer des espaces dedialogue au sein d’un comitéconsultatif des affaires autochtonesFTQ–Premières Nations. Endécembre 2003, le président de laFTQ a rappelé à des représentantsdes Premières Nations l’existencede cette entente de partenariat etnotre volonté de la mettre enapplication si c’était le vœu desleaders autochtones.

Dans le contexte spécifique del’Entente de principe d’ordregénéral, la FTQ a invité lemandataire du gouvernement àrencontrer le Bureau et le Conseilgénéral de la FTQ (novembre2002) ainsi que les syndicats dansles régions concernées duSaguenay–Lac-Saint-Jean et de laCôte-Nord pour expliquer le projetd’entente.

Mieux vaut négocierEn commission parlementaire,nous avons salué l’approchegouvernementale privilégiant lanégociation plutôt que le recoursaux tribunaux. Cette négociationdoit être fondée sur la recherchede l’équité, la reconnaissance desdroits et responsabilités de tous ettoutes et la lutte aux préjugés.

Il faut corriger la pénible situationsocioéconomique des communautésautochtones. Il faut respectertoutes les personnes qui occupentles territoires concernés, pour yhabiter, y travailler ou s’y livrer àdes activités de loisirs, qu’ellessoient Autochtones ou non-Autochtones. Ainsi, il fautreconnaître que de nombreuxtravailleurs et travailleuses, dessecteurs forestiers et miniers, dugouvernement, d’Hydro-Québec etd’autres, s’inquiètent des effets desententes futures sur leur emploi. Ilfaut viser une cohérence dansl’action gouvernementale. Parexemple, les tribunaux ont donnéaux Autochtones un droit de pêcheet de chasse à des fins desubsistance. Quand certainsAutochtones débordent de ce droitsans être pénalisés alors que lesnon-Autochtones se voient mis àl’amende, les tensions augmentent.En clarifiant les droits et en lesappliquant avec cohérence, cestensions devraient diminuer.

Au chapitre des droits, la FTQ asalué le fait que les chartes desdroits et libertés de la personnes’appliqueront sur les territoiresinnus. Toutefois, nous avonssouligné l’importance que d’autresdroits soient aussi généralisés telsles droits du travail, notammentpour la syndicalisation, lanégociation, la santé et la sécuritédu travail, etc.

Mieux vaut consulterNous croyons aussi qu’il estessentiel que les populations etgroupes concernés soient informéset consultés. Aucune entente, sivalable soit-elle au plan juridique,ne pourra être implantée avecsuccès si tous, Autochtones et non-Autochtones, n’ont pas l’impressionqu’elle correspond à leurs besoinset réalités. Notre expériencesyndicale nous indique que sil’ensemble des membres nepeuvent être présents à la table denégociation, il n’en demeure pas

moins essentiel que le comité denégociation fasse régulièrementdes allers-retours afin de lesinformer, de les consulter etd’expliquer ses mandats.

Cette entente de principe devantêtre suivie d’autres négociations, laFTQ a donc réclamé d’êtreconsultée lorsque des négociationssectorielles auront lieu sur lesressources naturelles et ledéveloppement socioéconomiquerégional. Ni les gouvernementsquébécois et fédéral, ni les leadersautochtones ne devraient se priverde notre expertise et de celle denos syndicats impliqués dans cessecteurs.

Société de capital de risqueautochtoneAu plan du développement, leFonds de solidarité FTQ a participéà une première au Canada enacceptant d’injecter 2 M $ pour lacréation de la Société de capital derisque autochtone du Québec(SOCARIAQ), en mai 2002.

Les Premières Nations et d’autrespartenaires majeurs du secteurprivé du Québec, en collaborationavec les gouvernements du Canadaet du Québec, se sont associéspour créer la SOCARIAQ dont lamission est d'investir dans desentreprises contrôlées par un oudes membres des PremièresNations du Québec.

L'investissement du Fonds desolidarité s'inscrit dans unedémarche de continuité puisqu’il atoujours encouragé ledéveloppement économique localet régional du Québec. La mise surpied de la SOCARIAQ aura desretombées positives sur la créationd'emplois stables et durables pourles collectivités autochtones detoutes les régions.

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Emploi et main-d’œuvreASSURANCE-EMPLOI : À QUAND UN RÉGIME PLUS ÉQUITABLE?

Selon la Vérificatrice générale du Canada, Sheila Fraser, legouvernement fédéral a détourné44 G $ de la caisse de l’assurance-emploi en date du 30 avril 2004.Les mesures annoncées par lepremier ministre Paul Martindurant la récente campagneélectorale fédérale pour venir enaide aux travailleurs saisonniersne peuvent calmer l’appétit dessans-emploi.

Même si Ottawa a promis d’injecter250 M $ sur deux ans, leschômeurs et chômeuses du Québecont perdu plus de 3 G $ par annéeen prestations, depuis 1996, au fildes réformes. Cela représenteenviron 900 M $ par année pour laseule île de Montréal, quelque325 M $ pour les sept comtésfédéraux de la grande région deQuébec et 154 M $ en Mauricie.Aujourd’hui, à peine 47 % destravailleurs et travailleuses duQuébec peuvent se qualifier pourrecevoir des prestations en cas debesoin, comparé à 80 % en 1993.

La FTQ réclame depuis plusieursannées une réforme en profondeurdu régime d’assurance-emploi etnon pas des mesures à la pièce :une augmentation des personnesadmissibles (au moins 70 % dessans-emploi), du taux deremplacement du revenu (de 55 %à au moins 60 %) et de la duréedes prestations (de 45 à 50semaines), en plus de la mise enplace d’une caisse autogérée parles cotisants, soit les salariés et

les employeurs. Cette caisse estd’autant plus justifiée que legouvernement fédéral n’a pas verséun sou dans la caisse depuis prèsde 15 ans. Dans un mémoiredéposé en juin 2003, la FTQ ainsisté encore une fois pour uneremise en question complète durégime.

Ce dossier a exigé passablementd’attention au cours du derniermandat. Pour répondre au pland’action adopté en février 2003, uncours de base d’une durée de troisjours a été donné à Montréal,Québec et Gatineau d’abord, puisen Estrie et en Mauricie. Unesession de formateurs et deformatrices a également étéofferte.

En ce qui a trait aux procéduresjuridiques intentées par laFédération des syndicats du

secteur de l’aluminium (FSSA-Métallos) et la CSN, la Coursupérieure du Québec n’amalheureusement pas retenu lesarguments syndicaux. Les deuxorganisations syndicales avaientété entendues au printemps 2003.Elles accusaient le gouvernementfédéral d’avoir illégalementdétourné l’argent des travailleurset des employeurs à d’autres finsque celle de l’assurance-emploi,notamment pour réduire le déficitet la dette du gouvernement.

Détournement légaliséSelon la FTQ, la décision de laCour supérieure n’a ni plus nimoins que légalisé le détournementdes surplus de la caisse del'assurance-emploi par legouvernement fédéral et nous enavons été consternés. Pourtant, lejugement reconnaît la dette dugouvernement fédéral envers leschômeurs et chômeuses.

Cette décision a été rendue le 6 novembre 2003 par le jugeClément Gascon. La seuleconsolation, c'est que la Courreconnaît que « le gouvernementfédéral n'a pas démontré unegrande limpidité quant à sa positionsur les surplus accumulés ».

Bilan alarmantLe 3 septembre 2003, le secrétairegénéral de la FTQ a participé à uneconférence de presse avec leprésident du Congrès du travail duCanada (CTC), Ken Georgetti, pourrendre publique une étude du CTCintitulée « La protection del’assurance-emploi est à la baissepour les sans-emploi du Canada ».

Les statistiques ne mentent pas :durant les dix dernières années,les femmes et les jeunes ont

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PARTIE 5

Ne pas la’̀cher

Alain Proulx, ex-président dusyndicat de l’Alcan et président dela FSSA, était un témoin de lacause entendue par la Coursupérieure. On le voit ici encompagnie de Rolland Poirier,secrétaire-trésorier du syndicat del’Alcan (au centre) et de RéjeanBlackburn, secrétaire exécutif de laFSSA, devant le Palais de justice deMontréal, en mai 2003.

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majoritairement fait les frais desréformes successives du régimed’assurance-emploi.

Les données compilées par le CTCconfirment combien le marché dutravail a changé. Les travailleurs etles travailleuses d’aujourd’hui ontplus besoin qu’avant d’un régimed’assurance-emploi qui les protègeentre deux emplois. Le régime doitdonc être revu en fonction de laréalité actuelle du marché dutravail. Par exemple, il estinadmissible que le nombre minimaldes heures de travail pour êtreéligible à des prestations ait triplé.

La recherche montre que laprotection de l’assurance-emploi aété coupée de moitié depuis ledébut des années 1990. Au coursde la même période, les femmesont été plus nombreuses àchercher un emploi dans lessecteurs qui comptent largementsur une main-d’œuvre à tempspartiel ou saisonnière comme letourisme ou les services.

En 1999-2000, 64 % dessurplus accumulés de l’ordrede 40 G$ ont été payés parles travailleurs et lestravailleuses gagnant moinsde 20 000 $ par année.

Le président de la FTQ a écrit àtous les parlementaires fédérauxdu Québec pour exiger unebonification immédiate du régimeactuel. Nous avons multiplié ladiffusion de communiqués, la tenuede conférences de presse et derencontres avec les médias auniveau national et dans les régionsgrâce à la collaboration desConseils régionaux de la FTQ. Nous avons expliqué cette situationinjuste et intolérable. Le 1er octobre 2003, le secrétairegénéral de la FTQ et le présidentdu CTC ont répondu à l’invitationdu Bloc Québécois et ont rencontréle caucus à Ottawa.

Par ailleurs, la FTQ appuie laCoalition des sans-chemise. Sousla coordination du MASSE

(Mouvement autonome et solidairedes sans-emploi), plusieurscoalitions régionales ont été misesen place avec comme objectifd’obtenir des modificationslégislatives, dont un critère uniqued’admissibilité de l’ordre de 360 heures.

Baisse des cotisationsÀ la suite de l’enquête de lavérificatrice générale surl’utilisation de la caissed’assurance-emploi, legouvernement fédéral avaitconvoqué les organisationspatronales et syndicales à uneconsultation rapide, au début demai 2003, sur la relation entre lesniveaux de revenus et dépenses dela caisse.

Le secrétaire général de la FTQ asoutenu que la raison principaledes surplus des dernières annéesn’était pas le haut niveau decotisations, mais plutôt le faibleniveau des prestations et surtoutdes critères d’admissibilité trèsrestrictifs depuis le début desannées 1990. Ceci empêche plusde 60 % des chômeurs etchômeuses de se qualifier pour desprestations d’assurance-emploi. Ila recommandé de revoir le régimede façon à en accroître lacouverture et les prestations.

Quelques semaines plus tard, soitle 27 juin, la FTQ a déposé unmémoire sur les « Taux decotisation de l’assurance-emploi ».Nos recommandations se résumentainsi :

t les taux de cotisation devraientêtre établis en fonction d’unerévision à la hausse des serviceset des bénéfices attendus;

t les services et les bénéficesprévus devraient être redéfinis àla lumière de l’évolution dessurplus annuels, des surplusaccumulés et des intérêtsencaissés;

t les recettes prévues et lesintérêts encourus à même lessurplus devraient permettre deconstituer une réserve dédiée auprogramme, avec la créationd’une caisse indépendante géréepar les cotisants, soit lessalariés et les employeurs.

En 2004, les cotisations au régimede l’assurance-emploi sont passéesde 2,10 $ à 1,98 $. Legouvernement actuel semble sediriger vers de nouvelles baissesde cotisation.

SOUTIEN AUXTRAVAILLEURS ÂGÉS QUIONT PERDU LEUR EMPLOI

En plus de nos revendicationshabituelles (voir partie 1), la FTQet les autres centrales syndicalesdu Québec ont profité de la récentecampagne électorale fédérale pourréclamer de tous les partispolitiques fédéraux qu’ils seprononcent sur la création d’unprogramme de soutien du revenupour les travailleuses ettravailleurs âgés victimes delicenciement collectif ou defermeture d’entreprise. Un telprogramme est devenu urgentdepuis la disparition, en 1997, duProgramme d’adaptation pour lestravailleurs âgés (PATA). Ceprogramme est réclamé depuisplusieurs années et les rencontresse sont succédées auprès des deuxpaliers de gouvernement pour lepartage des coûts.

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Moyenne mensuelle du nombre de prestataires (en milliers)

1990 1996 2001

H F H F H F

Canada 501 354 365 243 289 167

Québec 172 121 127 84 99 56

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Baptisé Programme de soutien durevenu pour les travailleuses ettravailleurs âgés, le projet proposépar les centrales vise à permettrele soutien financier des salariés de55 ans et plus qui ne sont plus enmesure de retrouver un emploi. Ilserait financé à 70 % par Ottawa età 30 % par Québec, tout commel’était l’ancien PATA. Il seraitaccessible à celles et ceux quipeuvent démontrer uneparticipation d’au moins dix ans surle marché du travail durant les 30dernières années. Seraient

admissibles à ce programme lespersonnes qui ne réussissent pas àse retrouver un emploi parce quel’écart est trop grand entre lescompétences requises et lescompétences acquises.

Après plusieurs rencontres avec le premier ministre Martin, legouvernement fédéral semblemaintenant disposé à mettre enplace un tel programme.

Même avec un gouvernementminoritaire, l’amélioration durégime de l’assurance-emploidemeure une priorité pour la FTQ.Nous talonnerons le gouvernementsur cette question.

TAXI

Depuis le dernier rapport, le dossierde la syndicalisation des chauffeurset chauffeuses de taxi a connu denouveaux rebondissements. En août2003, le président de la FTQ et ledirecteur adjoint du Syndicat desMétallos, Yvon Clément, ontrencontré les dirigeants del’Association professionnelle deschauffeurs de taxi pour lesconvaincre de s’affilier aux Métallos,mais en vain.

Le 23 octobre suivant, Henri Masséet le vice-président de la FTQ,Michel Arsenault, ont annoncé enconférence de presse la mise surpied du Regroupement deschauffeurs de taxi Métallos (FTQ),ainsi que le début d’une campagnepour déloger l’Association en offrantaux chauffeurs et chauffeuses desservices supérieurs, y compris lapossibilité d’acheter leur taxi à untaux favorable de financement grâceà FinTaxi. La campagne a débutédans les jours suivants avec laparticipation d’organisateurs etd’organisatrices de plusieurssyndicats de la FTQ.

FinTaxiOn compte plus de 18 000chauffeurs de taxi au Québec, dont12 200 (68 %) sont des chauffeurs-locataires. C’est d’abord pour venir

en aide à ces derniers — qui sont« les plus exploités dans cetteindustrie » — que la FTQ, le Fondsde solidarité et le Syndicat desMétallos avaient convenu, en août2002, d’investir en vue d’aider leschauffeurs qui veulent se porteracquéreurs d’un permis de taxi.

La nouvelle société encommandite, FinTaxi, est unepremière du genre au Québec. Ses objectifs à court terme sont defavoriser l’accession à la propriétédu permis pour les chauffeurs-locataires, d’assurer des conditionsde financement équitables etcompétitives et de rajeunir la flottede taxis. À plus long terme, lesobjectifs de FinTaxi sontd’améliorer les conditions detravail des chauffeurs et la qualitédes services offerts à lapopulation. Elle disposait d’unesomme de 50 M $ au départ.

FinTaxi répond à l’une desprincipales attentes des chauffeursde taxi depuis le début del’implication des Métallos danscette industrie, il y a une quinzained’années. FinTaxi est un premierservice offert aux chauffeurs de taxiet d’autres sont prévus, comme desassurances collectives. Les Métallosoffrent déjà des services du genreaux camionneurs indépendantsmembres de l’Association

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Un guide d’action FTQ pour l’emploi

À l’automne 2002, la FTQ a lancéune version enrichie de son Guided'action pour l'emploi - Prévenir,intervenir, agir. Destiné auxmilitants et militantes, cedocument est un outil deprévention des pertes d'emploiunique en son genre dans lemouvement syndical. Il témoignede l'expertise accumulée au fil desannées par la FTQ, ses syndicats etson Fonds de solidarité, ainsi quepar le service Urgence-Emploi duConseil régional FTQ du Montréalmétropolitain. Produit par leService de la recherche, le guideest disponible dans les bureauxrégionaux de la FTQ et à notreCentre de documentation.

Lors du lancement de la sociétéFinTaxi, Henri Massé, président dela FTQ, et le pdg du Fonds desolidarité, Pierre Genest, entourentun chauffeur militant de longuedate du Syndicat des Métallos,Hamad Abouda.

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professionnelle des chauffeurs decamions du Québec, un organismeoù le syndicat est très présent.

CONTRAT-TYPE POUR LES CAMIONNEURSINDÉPENDANTS

Résultat des luttes nombreusesmenées par les camionneursindépendants, avec l’appui de laFTQ, le Forum des intervenants del’industrie du camionnage générala abouti, à la fin de l’année 2002,à un premier contrat-type pour cestravailleurs autonomes. Quelque5 500 camionneurs propriétairessont concernés par l’application dece contrat. Leur plus importantregroupement est l’Associationprofessionnelle des chauffeurs decamion (APCC), associée auSyndicat des Métallos (FTQ).

Le président de la FTQ a invité lesgouvernements et les donneursd’ouvrage à maximiser l’utilisationde ce contrat afin de « civiliser »leurs relations avec lescamionneurs indépendants.Parallèlement, le Syndicat desMétallos s’affairait à mettre enplace de bonnes conditions detravail et de revenus pour lescamionneurs indépendants, toutcomme il le fait aussi pour leschauffeurs de taxi.

L’APCC aide ses membres par leregroupement de services et deproduits et par une représentationconstante auprès des instancesgouvernementales et des donneursd’ouvrage. L’APCC offre notammentun service d’assistance juridiquegratuit et exclusif relié à l’exercicede la profession de camionneur ouà l’exploitation d’une entreprise decamionnage, ainsi qu’unprogramme complet de produits etservices destinés à réduire lescoûts d’opération de leurentreprise.

L’Association représente égalementdes camionneurs qui œuvrent dansle transport en forêt, le transportde copeaux, le camionnage en vracet la distribution.

COMMISSION DESPARTENAIRES DU MARCHÉ DU TRAVAIL

La FTQ est toujours aussi active àla Commission des partenaires dumarché du travail (CPMT). Elle estprésente au niveau national où l’onretrouve le secrétaire général de laFTQ, René Roy, qui est membre dela Commission et de son comitéexécutif, ainsi que Luc Desnoyers,vice-président de la FTQ, quioccupe le second siège réservé à laFTQ. De plus, une quarantaine depersonnes représentent la FTQdans les Conseils régionaux despartenaires du marché du travail etprès d’une soixantaine dans lescomités sectoriels de main-d’œuvre, les comités d’intégrationen emploi ainsi que les comitésaviseurs liés aux clientèlesparticulières (femmes, jeunes,travailleurs de plus de 45 ans).

Durant les années précédentes, sinous avons dû nous ajuster à denombreux changements deministres, c’est à un changementde gouvernement que nous avonsété confrontés durant le derniermandat comme membre de laCPMT. Après plusieurs années detravail acharné, traversées par

plusieurs « crises dedéveloppement », nous avionsréussi à prendre le dessus, àintervenir de façon de plus en plusefficace. Notre rôle-conseil pourdéterminer les orientations desservices d’emploi ou concernant laformation de la main-d’œuvre étaitbien rodé.

S’il était difficile de fonctionnerdurant la période de transition quisuit la nomination d’un nouveauministre, ce le fut encore plus avecun nouveau gouvernement aupouvoir. D’autant plus qu’il sembleremettre en question tout ce qui aété fait par le précédent… Et iln’est pas particulièrement ouvertaux approches de concertationentre les partenaires.

On peut donc dire que lesdernières années ont été pour lemoins agitées à la Commission despartenaires, passant d’une phasede développement intensif à unarrêt presque complet dumouvement, pour repartir enfin surde nouvelles bases qui ne sont pasencore claires. Il nous faudra doncêtre encore plus vigilants si nousvoulons continuer à progresserdans les dossiers liés à l’emploi.

Situation de l’emploiLa situation de l’emploi a étérelativement bonne durant lesdernières années. Ainsi, de 1998 à2003, le taux d’emploi est passé de62,9 % à 65,6 % chez les hommeset de 49,5 % à 54,6 % chez lesfemmes. Cela constitue uneaugmentation record, même parmiles pays industrialisés. Cetteaugmentation du taux d’activité afacilité l’intégration et laréintégration au travail despersonnes sans emploi et généréainsi des économies pour l’État. Àtitre d’exemple, pour la seuleannée 2002-2003, plus de 230 000personnes ont bénéficié desdifférentes mesures offertes parEmploi-Québec comme laformation, le soutien à larecherche d’emploi, la réalisation

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d’expériences de travail, etc. De ce nombre, 135 000 sonteffectivement retournées sur lemarché du travail.

Bien sûr, il serait difficiled’atteindre une telle performance àchaque année parce que nous necontrôlons pas tous les leviersnécessaires à une véritablepolitique d’emploi. Mais du moinsavons-nous réussi à améliorer ceuxsur lesquels nous avons un certainpouvoir.

Par ailleurs, les stratégies etapproches particulières adoptéespar la Commission des partenairespour mieux rejoindre certainesclientèles, dont les jeunes, lesfemmes, les travailleurs ettravailleuses de plus de 45 ans, lespersonnes immigrantes ainsi queles personnes handicapées, ontcommencé à porter fruit.

Alors qu’il y a à peine trois ans oncherchait des moyens pour faireplace aux jeunes sur le marché dutravail, notamment enencourageant les plus âgés àprendre une retraite anticipée, onse retrouve aujourd’hui avec unepénurie de main-d’œuvre envisagéedans plusieurs secteurs d’activité.Nous travaillons maintenant à larecherche de solutions pourcontrer cette pénurie, entre autres,pour s’assurer de conserver lesentreprises en région. Nous nouspréoccupons de plus en plus dutransfert des compétences et del’expertise des plus expérimentéset cherchons des moyens de lesconvaincre de demeurer sur lemarché du travail.

Il faut aussi penser à l’impact de lastratégie adoptée pour rejoindreles personnes handicapées. Lesrésultats sont là : on a accueilliprès de 9 000 nouveauxparticipants et participantes en2003-2004 alors qu’ils étaient àpeine un peu plus de 3 000 en2001-2002.

Formation de la main-d’œuvreLa formation de la main-d’œuvreest au cœur des travaux de laCPMT. Nous pouvons dire qu’il y aeu des reculs sur certains dossiers,des ralentissements dans d’autresmais aussi des avancées majeures.

En ce qui concerne les reculs, il serait difficile de passer soussilence la décision dugouvernement de retirer lesentreprises dont la masse salarialeest inférieure à 1 M $ del’application de la Loi favorisant ledéveloppement de la formation dela main-d’œuvre (loi du 1 %). Cettedécision était d’autant plusinacceptable que la CPMT, dont laloi relève en bonne partie, n’a pasété consultée avant lapromulgation du règlement. Aussiet surtout parce que la loi était enprocessus d’évaluation et que lespartenaires s’étaient entendus pourattendre les résultats de cetteévaluation, en 2005, avant deprocéder à des modifications.

La réaction plus que réjouie decertaines associations patronalesface à cette décisiongouvernementale a évidemmentjeté un froid entre les partenaireset affecté les relations de confiancequi s’étaient développées durantles dernières années. La FTQ adonc cherché et obtenu unengagement des acteurs patronauxà maintenir la loi et à travailler àson amélioration pour en faire unevéritable loi de qualification de lamain-d’œuvre.

Le retrait des petites entreprisesde l’application de la loi a aussientraîné des reculs dans d’autresdossiers liés à la formation de lamain-d’œuvre. Consciente desdifficultés particulières rencontréespar les petites entreprises pourformer leur personnel, la CPMTavait accepté de réaliser unedizaine de projets-pilotes de« mutualisation » pour répondre àleurs besoins. La plupart de ces

projets étaient à l’étape de« démarchage » au moment del’annonce gouvernementale.Rapidement, les responsables desprojets ont confirmé que lesentreprises auxquelles ilss’adressaient ne voyaient plusd’intérêt à mutualiser leurs fondsde formation puisqu’elles n’étaientplus obligées de dépenser enformation.

Fonds national de formationde la main-d’œuvreToujours en lien avec la « loi du1 % », la CPMT a adopté lesgrandes orientations du Fondsnational de la main-d’œuvre pourles années 2004 et 2005. Comptetenu du fait que le budget du Fondsnational ira en décroissant durantles prochaines années, lespartenaires ont choisi deprivilégier les activités qui ont uncaractère plus structurant pour lesentreprises ainsi que pour lestravailleurs et les travailleuses.L’intervention sectorielle enformation demeurera une grandepriorité, de même que les projetsqui ont un caractère qualifiant ettransférable, comme les activitésde formation de base et defrancisation.

De plus, un nouveau programmequi s’adresse aux conseils

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Louise Miller, conseillère FTQ etsoutien technique à la Commissiondes partenaires du marché dutravail

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régionaux des partenaires a étéretenu par la CPMT pour répondreaux besoins particuliers desrégions. Enfin, le programme desubvention à la recherche, quidonne ses premiers résultats, estmaintenu de façon à encouragerles chercheurs à explorerdavantage les problématiques deformation qui préoccupent lespartenaires.

Politique de formation continueC’est avec beaucoup desatisfaction que nous avons saluél’adoption, en 2002, de la politiquegouvernementale d’éducation desadultes et de formation continue.Comme centrale syndicale, nousavions consacré beaucoupd’énergie à faire reconnaître laréalité et les besoins destravailleurs et des travailleuses enmatière de formation. La plupartde nos recommandations avaientfait l’objet de consensus à laCPMT. Pensons, entre autres, à lareconnaissance des milieux detravail comme lieux de formationprivilégiés pour les personnes enemploi, mais surtout à lareconnaissance des acquis et descompétences, dossier pour lequeldes développements importantssont attendus durant lesprochaines années.

Évidemment, le caractère« gouvernemental » de la politiquede formation continue fait en sorteque son développement a étéralenti depuis l’arrivée du nouveaugouvernement. Nous espérons quece ralentissement n’est queconjoncturel et que les nouveauxministres ne remettront pas enquestion les gains importants de lanouvelle politique. Nos craintes nesont pas gratuites puisqu’ilmanque encore une pierreimportante au soutien de cettepolitique, soit des orientations etdes actions concrètes pour enassurer le financement.

Cadre de développement et de reconnaissance des compétencesLe développement de nouveauxmodes de formation et dequalification de la main-d’œuvre ade quoi nous rendre fiers. Lors dudernier Congrès, nous faisions étatdes travaux concernant le nouveauProgramme d’apprentissage enmilieu de travail (PAMT), quipermet maintenant de former, parle moyen du compagnonnage, destravailleurs et des travailleusesdans des métiers où les comitéssectoriels de main-d’œuvre ontdéveloppé des normes. Il y amaintenant 50 métiers couvertspar ce programme et des milliersde salariés en bénéficient dans lesmilieux de travail.

Ce programme s’inscrit dans le« Cadre de développement et dereconnaissance des compétences »adopté par la CPMT. Ce cadreouvre la porte à de nouvellesapproches de formation en emploiet de reconnaissance descompétences qui font l’objet d’unecertification par l’État, par leministère de l’Emploi et de laSolidarité sociale et par la CPMT.La première approche retenue parla CPMT concerne la formation parle compagnonnage. Les partenairesont accepté d’examiner desapproches ou programmesdifférents qui pourraient êtresoumis par les comités sectorielsde main-d’œuvre pour tenir comptedes besoins diversifiés desentreprises mais aussi despersonnes en emploi.

C’est dans cet esprit que la CPMTs’est aussi penchée sur la questionde l’apprentissage en mode virtuel,dossier sur lequel les employeursétaient en demande et lessyndicats plutôt sceptiques. Lesporte-parole syndicauxsouhaitaient que l’on définisse desbalises quant à ce qui estacceptable et « transférable » danstout ce nouveau champ de

l’apprentissage virtuel. Parexemple, la distribution d’un CD-ROM qui présente les produitsou la vision de la compagnie nepeut être assimilée à del’apprentissage virtuel selon lessyndicats. Ce mode de formationconstitue un nouveau marché enplein développement et c’estpourquoi, avant de le reconnaîtreformellement, la CPMT a acceptéde financer des projets-pilotesdéveloppés notamment par descomités sectoriels de main-d’œuvre.

Intervention sectorielleComme on vient de le voir, lescomités sectoriels sont désormaisau cœur du développement de laformation en emploi. Durant lestrois dernières années, la CPMT aprocédé à l’évaluation de lapolitique d’intervention sectorielle.Dans un premier temps, elle adonné ce mandat à un chercheuruniversitaire très au fait dudossier, M. Jean Charest (pas lepremier ministre!).

La CPMT a aussi mis en place legroupe de travail sur l’interventionsectorielle qui est d’ailleursprésidé par Luc Desnoyers, vice-président de la FTQ. Ce groupe areçu pour mandat de revoirl’ensemble des recommandationsdécoulant du rapport « Charest » et de proposer des solutions auxproblèmes identifiés par lespartenaires des comités sectoriels.

Enfin, la CPMT a accepté que destravaux soient entrepris en vue dela création de quatre nouveauxcomités sectoriels, dont deux nousintéressent particulièrement, soitle secteur des mines et l’industrieferroviaire.

En conclusion, malgré toutes lesavancées des dernières années,nous ne pouvons qu’être inquietsdu peu d’intérêt du nouveaugouvernement pour le dossier del’emploi et les besoins de la main-d’œuvre, en emploi et sans emploi.

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Le mouvement syndical ne peutaccepter que l’on fasseaveuglément confiance à la libreentreprise. Les entreprises nedéfendront pas une vision desociété qui combat les inégalités etqui se montre généreuse envers lesplus démunis.

Depuis son arrivée au pouvoir, legouvernement du Parti libéral nes’est pas illustré par son écoute etson ouverture à la concertation.Cela a eu des conséquencesimportantes dans plusieursdossiers, dont ceux auxquels laCPMT est associée depuis plusieursannées. Ce gouvernement a, parexemple, modifié la Loi favorisantle développement de la formationde la main-d’œuvre sans consulterles partenaires. Il a aussi déposéun projet de loi sur l’aide socialequi remet en question l’organisationdes services d’emploi. Cette fois,sans avoir même informé lespartenaires de la CPMT.

Ce gouvernement aconsidérablement réduit les fondsalloués aux mesures et servicesd’emploi, particulièrement pour lesclientèles les plus défavorisées. Lescoupures budgétaires ne sont pasle propre du gouvernement actuelpuisque le Parti Québécois avaitaussi amorcé un ralentissement deson investissement dans le Fondsde développement du marché dutravail. Mais les coupures réaliséesen 2003-2004 et celles annoncéespour 2004-2005 nous amènent àdouter de notre capacité àmaintenir des services d’emploi dequalité pour toutes les clientèlesqui y avaient jusqu’à présent accès.Les coupures ne concernent pasuniquement les sommesdisponibles pour offrir les services,elles impliquent aussi des coupuresde personnel. Ainsi, les effectifsauront été réduits de plus de 15 %,passant de 2 980 en 2002-2003 à2 525 en 2004-2005. Une situationqui ne peut évidemment passerinaperçue dans l’organisation etl’offre des services.

Un des grands enjeux dugouvernement actuel, comme duprécédent, est d’obtenir dugouvernement fédéral, d’une part,qu’il augmente sa contributionfinancière au maintien et audéveloppement des servicesd’emploi et, d’autre part, qu’ilassouplisse les conditionsd’utilisation des sommes versées àcette fin. Les partenaires dumarché du travail, dont noussommes, ont toujours soutenu cesrevendications québécoises.Toutefois, nous ne voulons pas queles gains que nous pourrions faireen ce sens ne servent qu’à justifierle retrait de l’investissement dugouvernement du Québec.

Les prochains mois serontdéterminants pour la CPMT. Nousespérons que la volonté d’ouverturequi s’est manifestée lors du Forumdes générations se répercuteraaussi dans les rapports entre leministre de l’Emploi et la CPMT.

Économie etdéveloppementrégionalTABLE RASE À LA CONCERTATION

Le gouvernement libéral a fait fi denos demandes de ne pas adopter leprojet de loi 34 sur ledéveloppement régional, à toutevapeur et sans consultation, endécembre 2003. L’adoption de laLoi sur le ministère duDéveloppement économique etrégional a notamment transforméles structures de concertation etde développement économiquedans les régions. Le gouvernementa chamboulé un mode defonctionnement qui existait danscertaines régions depuis desdécennies et qu’un anciengouvernement libéral avaitgénéralisé au début des années1990. Des dizaines de militants etde militantes de la FTQ yparticipaient activement.

Le projet des Libéraux a donc faittable rase de toutes ces années deconcertation fructueuse entredifférents partenaires : employeurs,syndicats, groupes communautaires,milieu de l’éducation, etc. Laprésence de la FTQ et des autrespartenaires avait fait beaucoup pourqu’on dépasse les habituelleschicanes de clocher improductivesentre élus locaux, pour assumerune véritable vision régionale dudéveloppement.

Les représentants des travailleursont été exclus de la plupart desCentres locaux de développement(CLD). Les Conseils régionaux dedéveloppement (CRD) ont étéabolis et remplacés par lesConférences régionales des élus(CRE) où nous sommesreprésentés selon le bon vouloirdes élus municipaux, c’est-à-diredans quatre régions sur dix-neuf.

ON VEUT CONTINUER DE S’IMPLIQUER

Malgré cela, on veut continuer des’impliquer. C’est ce qu’ont conclules 120 militants et militantesréunis les 11 et 12 février 2004 àMontréal, pour réfléchir à laprésence de la FTQ dans lesdifférentes structures locales etrégionales de développement.

Notre expertise est reconnue,notamment parce que nous avonsune meilleure connaissance dumarché du travail et de l’emploi.

Les militants et militantes de la FTQ veulent continuer des’impliquer dans le développementrégional.

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S’ajoute à cela l’importance desalliances réalisées avec les milieuxsociaux et communautaires quifont en sorte que notre présenceest sollicitée dans plusieursdossiers.

Par notre présence aux tablesrégionales de concertation, nouscontribuons aussi à enrichirl’image de la FTQ et du mouvementsyndical. Nous présentons l’imaged’un syndicalisme qui évolue, quiva de l’avant, un syndicalisme quipropose et qui est positif.

Notre volonté est claire : préservernotre place au sein dudéveloppement local et régional.D’ailleurs, nous n’avons pas attendule gouvernement pour nous donnerdes moyens de nous impliquer dansnos collectivités. Les SOLIDE et lesFonds régionaux du Fonds desolidarité en sont des preuvesmarquantes. Un plan d’action estd’ailleurs en préparation. Unetournée de toutes les régions estprévue à compter de janvier 2005pour répondre à ce besoind’implication et pour identifier leslieux d’intervention souhaités.

FONDS RÉGIONAUX

Le 28 novembre 2003, lerepositionnement des Fondsrégionaux de solidarité a étéannoncé, basé sur quatre objectifsprincipaux : amélioration desproduits offerts par le réseau desFonds régionaux, mise en valeurdes administrateurs des conseilsd’administration, accroissement dela synergie du réseau et mise enplace d’une nouvelle organisationdes 16 Fonds régionaux. Confrontésaux pertes des dernières années etavec la fin des subventionsgouvernementales, il était devenunécessaire de procéder à deschangements afin d’assurer notreprésence et la pérennité de nosinterventions en région.

La mise en place de la nouvelleorganisation des 16 Fondsrégionaux a fait en sorte que huit

directions régionales ont été créées,sous la direction générale demadame Élaine Zakaïb. Cetteréorganisation vise une plus grandehomogénéité entre les différenteséquipes ainsi qu’une plus grandesouplesse, tout en nous permettantde réduire les coûts d’exploitation.

Durant la dernière année,plusieurs comités et autresinitiatives ont vu le jour, entreautres :

t un comité de positionnement :responsable de faire une analysepointue des dossiers afin demaximiser chacun desplacements, tant pourl’entreprise que pour la région;

t un comité d’intervention : afind’aider à trouver des solutionsaux problèmes de redressementde certaines entreprises;

∑ un nouveau produit : un prêtcroissance, une formule de prêtcompétitif avec un processusd’analyse accéléré, pour attirercertains dirigeants d’entreprisesréticents à un partenariat avec leFonds régional.

Ceci n’est qu’une courte liste detout ce qui a été mis en place afinque les Fonds régionaux réalisentleur mandat dans toutes lesrégions du Québec. Nous sommesheureux d’annoncer que cesdémarches ont commencé à porterfruits : les Fonds régionauxviennent de clore un semestrepositif. Et si la tendance semaintient, ce premier exercicedans le nouveau cadreorganisationnel nous permettra derenouer avec la rentabilité.

CAPITAL DE RISQUE

Parallèlement, le gouvernementCharest a institué une commissiond’étude pour revoir sa façon definancer des projets d’entreprises.Il veut se retirer en grande partiede ce type d’investissement et leconfier à l’entreprise privée. Il amodifié le rôle et le fonctionnement

de la Caisse de dépôt et placementdu Québec, de la Société généralede financement et d’InvestissementQuébec. Le gouvernement a mêmeprévu l’abolition — ou la vente —de la plupart des sociétésInnovatech.

Le 26 février 2004, la FTQ et leFonds de solidarité ont présenté unmémoire à la Commission desfinances publiques sur le Rapportdu groupe de travail sur le rôle del’État québécois dans le capital derisque, le Rapport Brunet. Nousnous sommes dits d’accord avecune réévaluation, un recentrage desactivités des sociétés publiques.Comme d’autres, nous sommesd’avis que l’interventiongouvernementale en matière decapital de risque ne doit viser ni àfinancer des mauvais projets ni àabaisser artificiellement le coût ducapital. Elle doit permettre deréduire le niveau de risque deprojets socialement souhaitables etoffrir une réelle perspective derentabilité économique. Cecipermettrait aux investisseurs privésde jouer leur rôle au bénéficeultime de la société québécoise.

Par contre, nous nous sommesfermement opposés au retraitentier et complet du gouvernementde ce type d’investissement. Nousavons exigé que le ministre duDéveloppement économique etrégional, Michel Audet, prenne letemps nécessaire pour consulterl’ensemble des partenaires dechacune des régions du Québecsur toutes les décisions qu’ilentend prendre en matière dedéveloppement régional et local.

La FTQ a dit souhaiter que leministre dépose une politiquegouvernementale globale dedéveloppement régional et local etla soumette à une consultationlarge, contrairement à sa démarcheautour du projet de loi 34.

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SOLIDE

Au cours de la dernière décennie,la croissance phénoménale duFonds de solidarité FTQ lui apermis de prendre pied solidementdans le développement deséconomies régionales et locales,en collaboration avec la Fédérationquébécoise des municipalités(FQM). On a mis sur pied 87SOLIDE (Société localed’investissement dans ledéveloppement de l’emploi), dansautant de sous-régions. L’île deMontréal à elle seule en compteneuf. Chaque SOLIDE est gérée parun conseil d’administrationautonome d’un maximum de septpersonnes, dont une représentantla FTQ et le Fonds.

Les SOLIDE peuvent investir entre5 000 $ et 50 000 $ par projet dansles secteurs primaire, secondaireet tertiaire-moteur, par exempleles services d’ingénierie et deconsultation ou le tourisme.

Ce mois-ci, le président de la FTQet du Fonds de solidarité, HenriMassé, et le président de la FQM,Michel Belzile, ont signé l’Ententede renforcement et de partenariatFLI/SOLIDE. Par souci d’efficacitédans le financement des projets,cette entente propose auxmunicipalités régionales de comtéle jumelage des fonds locauxd’investissement (FLI), gérés parles CLD, et des SOLIDE. L’arrimagedes deux fonds permettra lefinancement de projets jusqu’àhauteur de 125 000 $.

Au 31 mars 2004, les SOLIDEavaient investi un total de43 380 456 $ dans 1 542projets. Quelque 14 545emplois ont été créés etmaintenus depuis la créationdes SOLIDE en 1993. LaSOLIDE de la MRC Abitibi-Ouest a été la première à voirle jour.

SOMMET DES RÉGIONS

Ce rapport ne saurait être completsans la mention de notreparticipation, les 12, 13 et 14novembre 2002, au Sommet desrégions organisé par legouvernement Landry afin d’établirdes objectifs prioritaires pour lesrégions. Le secrétaire général y areprésenté la FTQ ainsi queplusieurs militants et militantesdes Conseils régionaux FTQ, dontla vice-présidente de la FTQ DianeF.-Raymond et certains conseillersrégionaux de la FTQ.

Quelque peu sceptiques au départ,les participants ont convenu que leSommet avait débouché sur desengagements concrets de la partdu gouvernement d’accroîtrel’implication des régions dans lesdossiers qui les concernent. C’estainsi qu’une commission a été misesur pied pour étudier le régime desredevances.

Nous avons d’ailleurs déposé unmémoire à cette Commissiond’études sur la maximisation desretombées économiques del’exploitation des ressourcesnaturelles dans les régionsressources dans lequel nousdemandions de doter laCommission des moyensnécessaires pour faire des étudesplus approfondies sur cesretombées économiques et sur ledéveloppement socioéconomiqueglobal des régions ressources.Nous avons insisté surl’importance de réfléchir pluslargement au devenirsocioéconomique des régions et aurôle du gouvernement commeemployeur mais aussi commedécideur de politiquesstructurantes dans les domaineséconomique et social, afin d’enarriver à un véritable plan d’actiongouvernemental.

Pauvreté et filet deprotection socialeLa FTQ ne rate aucune occasion defaire valoir ses positions sur lanécessité de lutter contre lapauvreté et l’exclusion sociale etpour protéger et améliorer le filetde protection sociale que la sociétéquébécoise s’est donné au fil dutemps.

Nous tenons à rappeler l’immensetravail accompli en ce sens depuis1998 par le Collectif pour une loisur l’élimination de la pauvretédont le projet a reçu l’aval dequelque 1 600 organisations, dontla FTQ, et de 215 307 signatairesd’une pétition déposée à cet effet à l’Assemblée nationale le 22 novembre 2000. Nouscontinuons depuis à contribuer auxtravaux du Collectif.

Depuis le dernier Congrès, noussommes intervenussystématiquement pour exiger unehausse significative du salaireminimum.

HAUSSE DE 15 ¢ DU SALAIRE MINIMUM

Le 16 janvier 2004, le ministre duTravail, Michel Després, a annoncéune augmentation de 15 ¢ dusalaire minimum qui est passé de7,30 $ à 7,45 $ le 1er mai. Uneautre hausse de même ampleursera en vigueur le 1er mai 2005 etportera le salaire minimum à7,60 $. Malgré la petitesse de lahausse, la FTQ, par la voix de sonsecrétaire général, a salué cetteannonce car elle contribue àalléger le fardeau de quelque215 000 salariés occupant unemploi au salaire minimum.Toutefois, il a précisé que comptetenu des multiples hausses detarifs (garderies, transport encommun, etc.) et de l’augmentationdu coût de la vie, cette majorationdu salaire minimum est nettementinsuffisante. Il a donc invité legouvernement à mettre en œuvre

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d’autres mesures concrètes poursoulager les petits salariésdurement touchés par les diverseshausses de tarification.

C’est la FTQ qui avait donné lecoup d’envoi à cette hausse. Eneffet, le 7 février 2002, René Roydemandait au gouvernement duParti Québécois d’augmenter lesalaire minimum de 30 ¢ l’heure,soit de 7 $ à 7,30 $, pour tenircompte de l’augmentation du coûtde la vie et pour maintenir lepouvoir d’achat. Il avait rappeléque les deux tiers des 225 000personnes travaillant au salaireminimum sont des femmes. Ilconcluait : « Un gouvernement quise targue d’être social-démocrate alà une belle occasion de montrerqu’il est prêt à prendre tous lesmoyens pour lutter contre lapauvreté. »

Au cours de rencontres avec lepremier ministre et le ministre duTravail et lors de discussions avecles présidents des autrescentrales, les dirigeants de la FTQavaient œuvré très fort pourconvaincre le gouvernement que letemps était venu d’agir. Le salaireminimum était gelé depuis deuxans lorsqu’il a été porté de 6,90 $à 7 $ l’heure en février 2001.

La FTQ a été entendue. Àl’occasion du 1er mai 2002, leministre du Travail, Jean Rochon,annonçait une hausse de 30 ¢ dusalaire minimum. « Cela s’inscrit,disait-il, dans notre stratégienationale de lutte contre lapauvreté. » Le salaire minimum agrimpé à 7,20 $ l’heure le 1er octobre suivant, et à 7,30 $l’heure le 1er février 2003. Lesalaire minimum au Québec est leplus élevé au Canada après celuide la Colombie-Britannique. Deplus, le gouvernement avait alorsannoncé la mise en place d’unmécanisme de révision périodiquedu salaire minimum.

Industrie du vêtementLe secrétaire général a salué, dansun point de presse le 30 novembre2003, la décision du nouveauministre du Travail, MichelDesprés, de mettre en place, àpartir de janvier 2004, des normessectorielles permanentes dans lessecteurs de l’industrie du vêtementassujettis à des décrets deconvention collective jusqu’en1999. Plus particulièrement, il anoté l’annonce d’un salaireminimum de 8 $ l’heure dans cesecteur, une hausse importantepour de nombreux travailleurs ettravailleuses qui recevaient lesalaire minimum régulier ou unpeu plus au cours des premiersmois d’embauche.

On se rappellera que legouvernement du Parti Québécoisavait abrogé les décrets del’industrie du vêtement, conservanten place sur une base intérimairecertaines conditions de travail etde salaires des décrets abrogés. La mise en place de normespermanentes avait fait l’objet dediscussions entre 1999 et 2003 etn’avaient pas porté fruits.

Nous avons également participé àquelques commissionsparlementaires qui nous ontpermis de prendre clairement etofficiellement position sur lesnormes du travail, l’aide sociale etla lutte à la pauvreté.

REFONTE DES NORMES DU TRAVAIL

En juin 2002, après avoir réponduau document de consultation sur larévision des normes du travail auQuébec, nous avons produit, aumois de décembre suivant, unmémoire sur les modifications àadopter à la Loi sur les normes dutravail. Le secrétaire général asalué les mesures relatives à laconciliation travail-famille,l’inclusion d’un chapitre spécifiquesur le harcèlement psychologiqueau travail, l’intégration de

l’ensemble des catégories desalariés agricoles et desgardiennes de personnes, ainsi quela garantie du paiement du salaireminimum. Il a toutefois déplorél’absence de mesures concrètesconcernant le travail à domicile,sans lesquelles il est impossibled’exercer un véritable contrôle dela situation.

Certaines de nos demandes sontrestées lettre morte, comme celled’inclure l’obligation pour lesemployeurs d’inscrire dans unregistre les travailleuses ettravailleurs à domicile etl’assujettissement à l’ensemble desnormes du travail des gardiennesde personnes. Nous proposionségalement d’obliger les employeursà offrir tous les droits etavantages, sur une baseproportionnelle, dans tous les casd’emplois précaires.

Nous avons également soulignéque, faute de ressources, plusieursde ces mesures resteront lettremorte. Nous avons proposéplusieurs mesures particulièresvisant un certain nombre de nosmembres du secteur del’alimentation et du commercecomme, par exemple, l’instaurationdu 24 juin comme journéeuniversellement chômée et payée,ou encore la nécessité d’uneégalité de traitement qui couvre,outre les salaires, l’ensemble desdroits et des avantages sociaux.

LOI ANTI-PAUVRETÉ

L’amélioration des conditions etdes protections minimales va depair avec la lutte à la pauvreté,surtout si elle agit comme pouvoird’attraction pour des centaines demilliers de Québécoises et deQuébécois qui ont le choix entre :êtres pauvres en travaillant 50 ou60 heures dans de piètresconditions ou être pauvres sous lacouverture de l’aide sociale.

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Le 2 octobre 2002, le président dela FTQ s’est rendu devant laCommission des affaires socialespour défendre notre position sur leprojet de loi 112 visant à luttercontre la pauvreté et l’exclusionsociale. Essentiellement, la FTQcroit que la notion de droits doit seretrouver dans la définition de lapauvreté, comme l’une desdimensions des multiples privationsqui marquent la situation depauvreté. Nous croyons égalementque la stratégie nationale doitapporter le soutien nécessaire auxpersonnes qui se trouvent ensituation de pauvreté pour unepériode transitoire ou pour uneraison liée à certains cycles de vieou d’événements, plutôt questrictement pour une situationdurable.

Selon la FTQ, le texte de loi devaitaussi affirmer clairement que lebut ultime poursuivi estl’élimination de la pauvreté. Il nes’agit pas d’« améliorer » l’état depauvreté, il s’agit d’en diminuer letaux graduellement pourl’éradiquer à terme et faire del’ensemble des personnes pauvresdes citoyens à part entière. Pource faire, nous croyons que lapolitique d’emploi en est la pierreangulaire, dans une optique où ellefavorise l’accès de tous et toutesaux ressources, aux droits, auxbiens et aux services. Nouscroyons également qu’une tellestratégie doit se fixer des objectifsdans le temps. Pour réussir, en dixans, à porter le Québec au rangdes cinq premiers étatsindustrialisés comptant le moinsde personnes pauvres.

La FTQ était d’accord avec les cinqorientations proposées dans leprojet de loi :

t prévenir la pauvreté etl’exclusion sociale en favorisantle développement du potentieldes personnes;

t renforcer le filet de sécuritésociale et économique;

t favoriser l’accès à l’emploi etvaloriser le travail;

t favoriser l’engagement del’ensemble de la société;

t assurer, à tous les niveaux, laconstance et la cohérence desactions.

Nous avons proposé plusieursbonifications : inclusion d’uneclause d’impact liant l’ensembledes ministères et des organismespublics aux objectifs poursuivis;couverture immédiate des besoinsessentiels comme la mise en placed’un barème plancher; mesuresadaptées aux situations transitoiresde pauvreté; encouragement àl’acquisition d’actifs, etc. Tout celaavec, comme pierre angulaire, unevéritable politique d’emploi.

« Chose certaine, a dit le présidentHenri Massé, on voudrait quel’emploi soit au centre de lastratégie nationale de la luttecontre la pauvreté. Sans unepolitique d’emploi — et d’emploisde qualité — on va peut-êtrearriver de peine et de misère, à lapièce, à améliorer le niveau de viede certaines personnes, mais cen’est pas ça qui va leur donner unstatut de citoyen à part entière,avec l’accès aux ressources, auxdroits, aux biens et aux services. Il faut dépasser le cadre de l’aide à la personne et passer à desmesures plus sociales, globales,avec de l’horizon. »

Nous avons également souligné lanécessité d’organiser un débatpublic sur le plan d’action à venir.Le nouveau gouvernement s’est faitplutôt discret jusqu’ici.

AIDE SOCIALE

Lors de l’adoption de la Loi visantà lutter contre la pauvreté etl’exclusion sociale (loi 112), leministre de l’Emploi, de laSolidarité sociale et de la Familleavait annoncé des changements àla Loi sur la sécurité du revenu quiétaient très attendus puisqu’ils

devaient s’inscrire dans l’objectifde réduction de la pauvreté. LaFTQ, comme la grande majoritédes organismes préoccupés par lesdroits de la personne, a été fortdéçue du projet de loi 57, Loi surl’aide aux personnes et auxfamilles, car le projet déposés’éloigne considérablement desobjectifs visés.

La FTQ a exprimé son étonnementdevant un projet de réforme aussimajeur, qui n’avait pas été annoncéet qui n’avait fait l’objet d’aucuneconsultation auprès de laCommission des partenaires dumarché du travail, pourtantassociée à la mise en œuvre desservices d’emploi. La FTQ étaitd’autant plus surprise que leministre ne s’appuyait sur aucuneévaluation de la loi actuelle pourproposer une réforme de l’aidesociale. De plus, plusieurs moyenset dispositions qui aideraient àmesurer l’impact de cette réformese retrouvant dans les règlementsqui l’accompagnent, il était difficilede se prononcer sur le projetdéposé sans connaître les intentionsdu ministre quant à plusieursmodifications réglementaires, laprincipale concernant l’adoptiond’une prestation minimale de base.

Nous avons donc demandé auministre de retirer son projet de loiet de procéder à une évaluation del’impact des mesures activesactuellement en place avantd’enclencher une réforme enprofondeur. La FTQ a aussidemandé que l’on consulte lesacteurs concernés avantd’envisager des changementsmajeurs à la loi actuelle. Advenantla décision de procéder à une telleréforme, nous avons demandé auministre de rendre le projet de loiet les modifications réglementairesenvisagées disponibles à laconsultation.

Devant l’urgence d’agir pour luttercontre la pauvreté, la FTQ ademandé que l’on modifie la loi et

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les règlements le plus rapidementpossible afin d’y intégrer leschangements annoncés dans lastratégie de lutte contre lapauvreté. L’élément central decette stratégie est l’instaurationd’une prestation minimaleinsaisissable qui couvre lesbesoins essentiels des individus etdes familles. Cette prestationserait indexée complètement surune base annuelle.

Malheureusement, à ce jour, legouvernement Charest n’a réussiqu’à provoquer la colère desgroupes les plus démunis et desorganisations qui les représentent.

La santé et lasécurité du travailJUSTICE ADMINISTRATIVE

Le projet de loi 35 déposé enseptembre 2003 par le ministre dela Justice, Marc Bellemare, avaitpour but de réviser en profondeurla Loi sur la justice administrative.Il faisait disparaître le paritarismede la Commission des lésions

professionnelles (CLP) et la faisaitpasser sous la coupe du ministèrede la Justice et du nouveauTribunal des recours administratifsdu Québec (TRAQ).

Il faut dire que le Conseil dupatronat s’est opposé autant que lemouvement syndical à ce projet deloi qui mettait en péril leparitarisme du régime de santé etde sécurité du travail du Québec.Des modifications ont été apportéesdans le sens des représentationsfaites par la FTQ en commissionparlementaire, le 20 janvier 2004.D’ailleurs, le Service ainsi que leComité de la santé et de la sécuritédu travail de la FTQ avaient travailléensemble à la production d’unmémoire étoffé concernant le projetde loi 35.

Appuyé d’une forte délégation device-présidents, de conseillerstechniques et de plaideurs, leprésident de la FTQ a fait part denos arguments et de nosobservations. Il a dénoncé lesdifférentes modifications qui avaientpour but d’exclure les représentantsissus des organisations syndicalesqui n’étaient pas des avocats lorsd’auditions de la CLP ou du TRAQ.

Un projet de loi qui ne réglait rienLa FTQ a aussi contestél’augmentation des coûts prévue àla Commission de la santé et de lasécurité du travail (CSST) qui étaitplutôt conservatrice, compte tenude l’intention du gouvernementd’éliminer la révisionadministrative, une étape qui ajustement pour but de raccourcirles délais et de déjudiciariser lesprocédures.

Finalement, la FTQ s’est opposée àce que la responsabilité de la CLPsoit transférée du ministère duTravail au ministère de la Justice,nos relations et nos échangesayant historiquement toujours étéplus faciles avec le premier, pourdes raisons évidentes.

Pour nous, le projet de loi 35mettait en péril un modèle derelations de travail éprouvé. Ilimposait un recul considérable aurôle majeur assumé par lessyndicats tout en remettant enquestion la compétence etl’expertise de centaines detravailleuses et de travailleurs quiconsacrent une énergieconsidérable à la défense de leurscollègues victimes de lésionsprofessionnelles.

Il appartient maintenant aupremier ministre Jean Charest dedécider du sort de ce projet de loiqui aura fait couler beaucoupd’encre. Son parrain, l’ex-ministreBellemare, a quitté la politique auprintemps 2004.

HARCÈLEMENTPSYCHOLOGIQUE

Depuis le 1er juin 2004, desdispositions spéciales sur leharcèlement psychologique fontautomatiquement partie desconventions collectives. Lesrecours habituels sont prévus pourles travailleuses ou les travailleurssyndiqués qui peuvent s’adresser àleur syndicat et à la Commissiondes relations du travail s’ils sontvictimes de harcèlementpsychologique. Le devoir dereprésentation du syndicats’applique.

Toutefois, le harcèlementpsychologique qui entraîne unelésion professionnelle doit toujoursfaire l’objet d’une réclamation à laCSST. De plus, de récentsamendements à la Loi sur lesnormes du travail introduisent unedéfinition et une protection à cesujet pour les salariés nonsyndiqués.

Un séminaire a été mis sur piedpar le Service de l’éducation de laFTQ sur ces modifications et il aété offert à plusieurs reprises aucours de l’année qui s’achève.

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La délégation de la FTQ présenteun mémoire à la commissionparlementaire sur le projet deréforme des tribunauxadministratifs, le 20 janvier 2004.De gauche à droite : RichardGoyette, directeur adjoint de laFTQ-Construction; Louis Bolduc,directeur québécois TUAC et vice-président FTQ; Henri Massé,président FTQ; Jean-Pierre Néron,conseiller juridique FTQ; SergeCadieux, directeur SEPB-Québec etvice-président FTQ; MichelArsenault, directeur québécois desMétallos et vice-président FTQ.

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CONVENTION DE ROTTERDAM

Une bonne nouvelle est enfinarrivée en septembre 2004 pourl’industrie du chrysotile quiemploie des centaines detravailleurs du Québec et duCanada, membres du Syndicat desMétallos. Le chrysotile ne sera pasinclus dans la nouvelle liste desproduits jugés dangereux par laConvention de Rotterdam. Unecentaine de pays présents à laréunion annuelle de Genève en ontconvenu.

Les délégués chargés d’établir laliste des produits dangereuxdestinés au commerceinternational ne se sont pasentendus à propos du chrysotile.Le président de l’Institut duchrysotile (l’ancien Institut del’amiante) et ex-président de laFTQ, Clément Godbout, a vu là unaboutissement aux nombreusesdémarches du Syndicat desMétallos et de l’industriequébécoise, notamment. « Les paysproducteurs et utilisateurs ontindiqué au monde entier que cettefibre peut et est utilisée de façonsécuritaire et responsable. »

Espérons que cette décisionmarque un point tournant dans ledossier du chrysotile.

UN PEU D’HISTOIRE

Les mines d’amiante et l’industriede la transformation ont permis àplusieurs générations québécoisesde mettre du pain sur la table.Mais depuis les années 1970,l’interdiction de l’amiante dansplusieurs pays et la mauvaisepresse dont le produit a étévictime, entre autres, ont causé laperte de 4 500 emplois dansl’industrie. C’est un secteur où lesconditions de travail étaienthautement dangereuses, jusqu’à lagrève de 1975 et au RapportBeaudry qui a ni plus ni moinsmené à l’adoption de la Loi sur lesaccidents du travail et les maladies

professionnelles (LATMP). Dans les mines québécoises, il n’y a plusde nouveau cas d’amiantose reliéeà des expositions datant des 30 dernières années.

La publication d’étudesscientifiques concernant l’industriede guerre et la reconstruction ainsique l’apparition d’importantesmaladies mortelles reliées àl’amiante ont mené l’Europe et lesÉtats-Unis à adopter des mesuresstrictes concernant l’amiante.

Pendant qu’au Québec on créaitl’Institut de l’amiante, en 1984, ona assisté à une première vague enfaveur de son bannissement enSuède et en Allemagne. Unedizaine d’années plus tard, laFrance bannissait le produit, suiviedu Chili en 2001. Plusieurs de cespays ont développé des produitssubstituts dont on ne connaît pasles effets sur la santé.

Depuis avril 2001, l’Institut duchrysotile a réalisé pas moins de25 missions à l’étranger, dans 18 pays, et accueilli une quinzainede délégations provenant d’unedizaine de pays dans le butd’intercéder en faveur duchrysotile. Ses porte-parole ontmultiplié les conférences et lesformations pour expliquer lasituation internationale à l’égarddu chrysotile et sensibiliser lapopulation au concept d’usagesécuritaire et responsable quedéfendent l’Institut et le Syndicatdes Métallos.

ACTIVITÉS DIVERSES

Le Service de la santé et de lasécurité du travail a organisé denombreuses activités et participé àplusieurs rencontres et comitésdurant les trois dernières années.

Rappelons seulement que la FTQ aparticipé au Salon santé etsécurité de la CSST en 2002, 2003et 2004, en mettant de l’avant lesthèmes suivants : « La violenceorganisationnelle », « L’éducation

syndicale : un outil de prévention »et « Les moyens et équipements deprotection individuels sont desindicateurs de danger ».

Depuis le dernier Congrès, leService a organisé et tenu cinqrencontres de formation pour lesquelque 60 membres issus de laFTQ qui siègent à la CLP ainsi quedeux sessions de formation pourles plaideures et plaideurs.

Par ailleurs, le Service participe àdifférents comités de travail de laCSST, notamment le Comitétechnique sur l’amiante qui a pourobjectif d’élaborer un projet derèglement sur le contrôle et lagestion sécuritaire des matériauxcontenant de l’amiante.

La francisationFERNAND DAOUST A CONSACRÉ SA VIE À DÉFENDRE LA LANGUE FRANÇAISE

Toute sa vie syndicale entémoigne : Fernand Daoust a étésans contredit le plus granddéfenseur de la langue françaiseau sein du mouvement ouvrierquébécois.

Le 20 mars 2003, à l’occasion dela Semaine du français, la FTQ arendu un vibrant hommage à sonancien président et secrétairegénéral, Fernand Daoust.

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André Tremblay, conseillertechnique et soutien au comité SST-FTQ en compagnie de DeniseBrouillette, secrétaire de direction

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La cérémonie, tenue au ComplexeFTQ à Montréal, a rassemblé plusd’une centaine de personnesvenues saluer celui qui pendant salongue carrière syndicale s’est faitle défenseur du droit de travailleren français.

« Par cet hommage, nous avonsvoulu témoigner de notrereconnaissance et de notre fiertépour l’engagement inébranlable deFernand Daoust en faveur de ladéfense et de la promotion dufrançais comme langue de travailet comme langue nationale auQuébec », a témoigné le présidentde la FTQ, Henri Massé.

Fernand Daoust, qu’on a souventappelé amicalement « le grand », aété membre de l’Office de la languefrançaise durant 25 ans. En 1984,il a créé le Service de lafrancisation de la FTQ qui a servide bougie d’allumage à demultiples luttes syndicales et quiœuvre depuis sans relâche à lapromotion et à la protection dufrançais dans les milieux detravail.

Après avoir été secrétaire généralde la FTQ (1969-1991), puisprésident (1991-1993), Fernand

Daoust a été président du conseild’administration du Fonds desolidarité FTQ, où il travailleaujourd’hui comme conseillerspécial.

Passion de toute une vieDès les années 1950, à Montréal,alors qu’il était un jeunesyndicaliste fougueux, FernandDaoust a commencé sesnombreuses luttes syndicales pourle français en réclamant que notrelangue soit celle des négociationset des conventions collectives dansde grandes entreprises où tout sepassait alors en anglais.

Dans les années 1960, en tant quedirecteur québécois du Syndicatcanadien de la fonction publique(SCFP), il a pris carrémentposition contre le projet de loi 63qui ouvrait la porte toute grande àl’anglicisation. Il a été parmi lesfondateurs du Mouvement Québecfrançais. Élu secrétaire général dela FTQ en 1969, il fut l’un desartisans de la politique linguistiqueadoptée cette année-là par lacentrale en faveur d’un Québecfrançais. Il a participé en 1970 à lalutte des syndiqués de la GeneralMotors à Boisbriand qui sebattaient pour travailler enfrançais.

Lors des débats qui ont mené àl’adoption de la Charte de lalangue française (la loi 101) par legouvernement du Parti québécois,Fernand Daoust est intervenuénergiquement pour que cette loienclenche un mouvement defrancisation des entreprises etqu’elle reconnaisse les syndiquéscomme des acteurs indispensablesde ce processus.

« Souveraineté-association »Par ailleurs, Fernand Daoust ajoué un rôle capital dansl’affirmation du caractèrequébécois et francophone dessyndicats affiliés à la FTQ etrattachés au mouvement syndicalcanadien et nord-américain. Il a

mené de main de maître lesnégociations avec le Congrès dutravail du Canada (CTC) pour lerapatriement au Québec deplusieurs compétences et services,dont les conseils régionaux etl’éducation syndicale. Alors qu’ilétait président de la FTQ, c’est luiqui a négocié, en 1993, un statutde « souveraineté-association »avec le CTC.

LES 25 ANS DE LA CHARTE

Le 26 août 2002 a marqué le 25e anniversaire de la Charte de lalangue française ou loi 101. Àl’époque, la loi imposait l’usageexclusif du français dansl’affichage public, obligeait lesgrandes entreprises à se franciser,restreignait l’accès à l’écoleanglaise aux seuls enfants dontl’un des parents avait reçu sonenseignement primaire en anglaisau Québec et reconnaissait commeofficielle la seule version françaisedes lois. Au fil du temps, lesnombreuses contestationsjudiciaires ont réduit la portée dela loi, mais ses grandes lignescontinuent de s’appliquer. Ellenous a permis, à tout le moins, desauver les meubles dans lesmilieux de travail.

Aujourd’hui, dans les entreprises,les progrès sont notables mais lasituation demeure fragile. La FTQest toujours aussi convaincue quele milieu de travail est l’un deslieux stratégiques pour l’avenir dufrançais au Québec. Commel’affirme le secrétaire général :« Nous avons consacré beaucoupd’énergie à franciser lesinstallations des entreprises; il est maintenant urgent desusciter l’adhésion des Québécoiset des Québécoises venus d’ailleursaux objectifs de la politiquelinguistique du Québec. Et, c’estprincipalement par les milieux detravail que ces objectifs doivent seréaliser. »

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Pierre Genest, président-directeurgénéral du Fonds de solidaritéFTQ; Fernand Daoust, récipiendairede l’Ordre des francophonesd’Amérique et du prestigieux Prix Georges-Émile Lapalme; saconjointe Ghislaine Coallier; Nicole René, présidente de l’Officequébécois de la langue française;René Roy, secrétaire général de laFTQ

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LOI 101 MODIFIÉE

La sanction, le 1er octobre 2002, duprojet de loi 104 modifie la Chartede la langue française. Lechangement le plus significatif viseà empêcher qu’un passage d’un andans une école privée de langueanglaise non subventionnéepermette de « gagner » — pour unenfant, mais aussi pour ses frèreset sœurs et leurs descendants —,un droit à l’enseignement enanglais dans une école publique ouprivée subventionnée.

La loi instaure des mesures defrancisation des entreprises etquelques protections pour lesmembres des comités defrancisation. Par exemple, lesreprésentants des travailleurs quisont membres du comité ou d’unsous-comité peuvent, sans perte desalaire, s’absenter de leur travaille temps de participer auxréunions du comité ou d’un sous-comité ainsi que pour effectuertoute tâche requise. Ils sont alorsréputés être au travail et doiventêtre rémunérés au taux normal. Deplus, la loi crée l’Office québécoisde la langue française quiassumera les mandats confiés à laCommission de protection de lalangue française, à l’Office de lalangue française et à laCommission de toponymie.

LA FRANCISATION DES ENTREPRISES PLUS VIVANTE QUE JAMAIS

Pour ceux et celles qui poursuiventla lutte pour la défense du françaisen milieu de travail, la démarcheaurait été irréalisable sans la loi101. Et la vigilance est toujours derigueur. Nos syndicats affiliés ensavent quelque chose.

Le Syndicat des communications,de l’énergie et du papier (SCEP-522), chez CAE Électronique, atesté le système jusqu’au bout.L’entreprise avait francisé leservice de paye, la convention

collective, les négociations, tousles services directs aux salariésqui pouvaient donner lieu à desplaintes. L’Office de la languefrançaise a exigé que l’entrepriseaille plus loin pour se conformer àla loi : franciser le personnel,l’affichage, les documents detravail, la publicité, l’informatique,etc.

À la section locale 2468 del’Association internationale desmachinistes (AIMTA) chez RollsRoyce, on admet que sans lecomité de francisation, la situationn’aurait pas beaucoup évolué. Lepersonnel de bureau, encore à 75% anglophone, hésite à utiliser lefrançais. La politique linguistiquede l’entreprise pour encourager lepersonnel à apprendre le françaiset pour augmenter l’embauche defrancophones à tous les échelons aeu certains effets. Mais il resteencore beaucoup à faire. Lesmembres syndicaux du comité defrancisation doivent redoublerd’efforts pour que l’entreprisetraduise tous les documents etprocédures de travail, notamment.

« On n’habite pas un pays, on habite une langue. Une patrie, c’est cela et rien d’autre. » —

Emil Michel Cioran, philosophe roumain d’expressionfrançaise (1911-1995)

Apprendre le français durantles heures de travailLa francisation passe aussi parl’intégration des communautésethniques (voir aussi la partie 4).Depuis toujours, les syndicats de laFTQ font des efforts louables pouraider leurs membres issus del’immigration à s’intégrer à leursociété d’adoption. L’Union desemployés et employées de service(UES-800), le Syndicat duvêtement, textiles et autresindustries (SVTI) ainsi que leSyndicat national de l’automobile,de l’aérospatiale et du transport

(TCA) ont réussi à franchir uneautre étape : des cours de françaisdurant les heures de travail avecl’aide financière du ministère desRelations avec les citoyens et del’Immigration (MRCI).

UES-800 — Pour remplacer les samedis à l’école

L’UES-800 offrait depuis longtempsdes cours de français etd'alphabétisation le samedi auxpersonnes immigrantes parmi sesmembres, en grande partie desfemmes. La conciliation travail-famille ne rimant pas bien avecl’école le samedi, le syndicat aconvaincu les employeurs dusecteur de l'entretien ménager delui permettre d'offrir des cours defrançais durant les heures detravail.

Le syndicat regroupe plus de14 000 membres dont 5 000 à6 000 du secteur de l’entretienménager, d’une quarantaine denationalités et s’exprimant dans 22 langues différentes.

Une journée par semaine, durant12 semaines, le syndicat reçoit unevingtaine de personnes dans seslocaux. La libération est facturéeau syndicat qui rembourse lesheures de travail manquées.

Après avoir ainsi formé quelque250 personnes au cours de ladernière année, l’UES-800 pourrapoursuivre sa mission avec lesoutien financier du ministèrequébécois de l’Emploi, de la

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Une session de formation dans lesbureaux de l’UES-800

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Solidarité sociale et de la Famillequi vient de lui accorder unesubvention de 218 000 $.

SVTI — Français et informatique

Depuis plusieurs années, le SVTIoffre à ses membres immigrantsdes cours de français et même descours d'informatique de base. Saufdans les grandes entreprises dusecteur du vêtement et du textile, il est très difficile d'amener lesemployeurs à former leursemployés. Et si c'est difficile pourla formation professionnelle, c'estpratiquement impossible lorsqu'onparle de formation de base ouencore de cours de français durantles heures de travail.

Le SVTI avait donc décidé deconsulter ses membres et devérifier leur intérêt à participer àdes formations en dehors desheures de travail. La réponse avaitété à ce point forte que le syndicata dû réaménager ses locaux pourconstruire des salles de formation.Le SVTI a même organisé uneclasse spéciale pour les coursd'informatique de base.

Le SVTI a bénéficié de subventionsdu Fonds national de formation dela main-d'œuvre. Jusqu’àmaintenant, plus de 500 personnesont pu profiter des cours offerts, lesoir et les fins de semaine, dansles locaux du syndicat au centre-ville de Montréal. Des personnes yviennent d'aussi loin que Saint-Hyacinthe ou Cowansville poursuivre ces formations.

TCA au Delta Montréal —Français à la carte au travail

De même, les travailleuses ettravailleurs immigrants de l’hôtelDelta Montréal ont accès à descours de français pendant lesheures de travail.

Selon une entente conclue avec ladirection de l’hôtel et le Fondsnational de formation de la main-d’œuvre, le ministère des Relationsavec les citoyens et del’Immigration donne des cours de

langue française à deux groupes de20 personnes, pour une période de100 heures réparties sur 13semaines. Les deux groupes sonttrès majoritairement composés defemmes originaires d’Amériquelatine et d’Europe de l’Est.

FRANCOFÊTE ET ACTIVITÉSDE LA SEMAINE DUFRANÇAIS AU TRAVAIL

Depuis le dernier Congrès, la FTQ a continué de mettre de l’avant, àchaque mois de mars, encollaboration avec le Fonds desolidarité, des projets pour soulignerla Semaine du français au travail.Les activités, dont certaines étaientinspirées de thèmes comme«Mettons le français au travail », ontmanifestement plu aux personnesqui ont participé en grand nombreaux jeux linguistiques, d’ailleursdisponibles sur le portail de la FTQ.

À chaque année, pour préparer laSemaine du français au travail, leService de la francisation se donnedes objectifs généraux quiorientent ses actions. Ces objectifsse résument ainsi : promouvoir lefrançais au travail; célébrer lavolonté et la fierté de travailler enfrançais; mobiliser les travailleurset travailleuses pour qu’ilsprennent leur place au sein descomités de francisation.

Toutefois, chaque Semaine dufrançais amène des objectifsspécifiques aux réalisationssouhaitées pour l’année à venir.Ainsi, depuis le dernier Congrès,nous avons : proposé des activitéset des concours au grand public;amélioré le contenu de la sectiondu Service de la francisation sur leportail FTQ; organisé des ventes delivres usagés dont les bénéfices ontété versés à des organismes duquartier Ahuntsic de Montréal quiviennent en aide aux nouveauxarrivants et aux personnesimmigrantes; entretenu lepartenariat avec l’Office québécoisde la langue française.

Des lauriers pour lessections localesDans le cadre de la Francofête,l’Office québécois de la languefrançaise (OQLF) a souligné letravail des membres du comité defrancisation chez CMCÉlectronique en remettant unMérite à Daniel Vinet, représentantdes TCA. L’UES-800 a reçu unMérite du ministère des Relationsavec les citoyens et del’Immigration pour ses efforts defrancisation des personnesimmigrantes.

Hommage Camille-LaurinEn 2003, l’Hommage Camille-Laurin a été rendu à FernandDaoust afin de saluer ses 25 ansde service en tant que membre del’OQLF. Selon sa présidente,Fernand Daoust a été laconscience linguistique dumouvement syndical. Il a été aussialerte pour la noble cause dufrançais que pour lefonctionnement des comités defrancisation.

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Nos structuresUN NOUVEAU SEPBAUTONOME

Le Syndicat des employées etemployés professionnels-les et debureau (SEPB) a dit adieu à sonparrain américain, en juin dernier.Le SEPB canadien acquiert ainsison entière autonomie. La FTQ etle Congrès du travail du Canada(CTC) avaient accordé leur pleinappui au SEPB dans sa démarche.

Le nouveau syndicat canadien de33 000 membres a vu le jour avecl’adoption unanime d’unedéclaration en ce sens au congrèsdu syndicat international. Lenouveau syndicat utilise l’acronymeCOPE en anglais et SEPB enfrançais.

Au cours d’une campagne qui s’estdéroulée sur un mois seulement, lesyndicat a gagné l’appui de 74 %de ses membres en faveur del’autonomie canadienne. Lanouvelle présidente, Jerri New, amentionné avec fierté qu’on avaitpu compter sur l’appui indéfectibledes membres. Cette décision a faitsuite, entre autres, à une décisionde hausser la cotisation versée ausyndicat international qui devaitêtre déposée au congrès de juin.

COPE maintient son affiliation auCTC et le SEPB-Québec auprès de laFTQ. Il n’y a aucune modificationdes cotisations syndicales ni desconventions collectives actuelles.Seuls le nom et la structure ontchangé. De plus, la création de cenouveau syndicat permet auxmembres canadiens de récupérerplus de 3 M$ en cotisations verséesannuellement au syndicat américain.

Serge Cadieux, directeur du SEPB-Québec et vice-président de la FTQ,

a été élu secrétaire-trésoriernational. Le SEPB-Québec compte15 sections locales représentantenviron 13 500 membres au Québecdans des secteurs d’activité aussidiversifiés que les commissionsscolaires, le Mouvement Desjardins,la Banque Laurentienne, les juristesde l’État et plusieurs groupes deprofessionnels tant du secteur privéque du secteur public ainsi que desemployés de bureau et destechniciens du secteur des pâtes etpapier.

Aujourd’hui, 70 % des affiliés duCTC sont des syndicats canadienscomparativement à 30 % il y a 20 ans.

PLUSIEURS FUSIONSIMPORTANTES

SCEP et FNFTU-299De façon générale, la FTQencourage les fusions quiaccroissent la force syndicale et quipermettent ainsi à nos membresd’être en meilleure positiond’améliorer leurs conditions detravail et de salaire. Il arrive mêmeque les fusions s’opèrent entre dessyndicats affiliés. C’est le cas d’uneimportante fusion dans l’industriedu bois, au mois d’octobre dernier.La Fraternité nationale desforestiers et travailleurs d’usines(FNFTU-299), qui compte près de4 500 membres, a joint les rangs duSyndicat des communications, del’énergie et du papier (SCEP), quicomptera désormais plus de 55 000membres au Québec.

La Fraternité est présentenotamment dans les industriessuivantes : scieries, meuble, porteset fenêtres, armoires de cuisine,maisons préusinées, travailleursforestiers, etc.

SVTI et Hôtels-restaurantsDurant l’été, le Syndicat duvêtement, du textile et autresindustries (SVTI) et le Syndicat desemployés d’hôtels et restaurantsont décidé d’unir leurs forces pourcréer un nouveau syndicat nord-américain qui regroupe quelque440 000 membres, dont près de12 000 au Québec affiliés à la FTQ.La fusion a été votée lors d’uncongrès spécial tenu en juillet2004 à Chicago. Le syndicat est leplus important au Québec dansl’industrie du vêtement et dutextile. Il représente également lepersonnel de quelques grandshôtels dans la région de Montréal.Les membres sont en majorité desfemmes et, en grande partie, despersonnes immigrantes. Lesyndicat UNITE/HERE aura bientôtun nom et un logo en français.

Teamsters et Chemins de ferPlus tôt cette année, c’était au tourdu Syndicat des Teamstersd’intéresser deux syndicats du railà joindre ses rangs. En janvier2004, la Fraternité des ingénieursde locomotives et la Fraternité descontrôleurs du trafic ferroviaire du

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PARTIE 6

La vie de notre centrale

Le secrétaire général de la FTQ,René Roy, a assisté au congrès quia concrétisé la fusion du SVTI et duSyndicat des employés d’hôtels etrestaurants, à Chicago, en juillet2004.

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CP, du CN, de Via Rail et de diverstransporteurs de courte distanceont fusionné avec les Teamsters.Ils sont 65 000 en Amérique duNord, dont 10 500 au Canada et1 300 au Québec.

Un vote a été tenu à la fin octobresur une éventuelle fusion de laFraternité des employés d’entretiendes voies et des Teamsters. Cesyndicat représente 45 000membres en Amérique du Nord,dont 8 000 au Canada et 1 000 auQuébec. Les résultats du voteseront connus bientôt.

Métallos et BoisLe Syndicat des Métallos et leSyndicat des travailleurs du bois etleurs alliés ont conclu une ententede principe en vue de la fusionprochaine des deux organisations.Les Métallos regroupent 190 000membres au Canada dont 58 000au Québec. Le Syndicat du boiscompte 55 000 membres canadiensdont quelques centaines auQuébec. Le Syndicat des Métallos aégalement conclu une « alliancestratégique » avec le syndicat nord-américain PACE (papier, produitschimiques et énergie).

La fin du Conseil conjoint de la constructionEn juillet 2004, le Conseilprovincial (international) ademandé au ministre du Travail demodifier la loi afin de rétablir sonancien statut de syndicat de laconstruction. Les dirigeants de laFTQ-Construction et ceux duConseil provincial ont entamé desdiscussions en vue de régler lascission à l’amiable. Cela signifiela fin du Conseil conjoint de la FTQdans le secteur de la construction.

De façon générale, les syndicats dela construction affiliés à la FTQavaient fondé beaucoup d’espoirdans le Conseil conjoint quiréunissait ces deux groupes,depuis sa création en 1997. Ilsjugeaient qu’ils étaient ainsi mieuxplacés pour revendiquer et

défendre les droits de leursmembres. De toute évidence, lesreprésentants internationaux duConseil provincial ne le voyaientpas du même œil. Ils ont rejetétoute entente de regroupement etauraient même souhaité lafermeture de sections localesquébécoises et leur retour sousl’égide de l’International. Un retourà la situation qui existait avant lesannées 1980.

Nos services en régionAFFILIATION AUX CONSEILS RÉGIONAUX

Une résolution adoptée au dernierCongrès demandait à la FTQ deréactiver auprès des syndicatsaffiliés son plan de campagned’affiliation aux Conseils régionauxde la FTQ. Tel que le réclamait larésolution, un comité conjoint dereprésentants des Conseils et duBureau de la FTQ a été formé à ceteffet. Le comité s’est réuni à deuxreprises et un rapport a été déposéau Conseil général du 26 mai2004.

Le Comité sur l’affiliation auxConseils régionaux a fait lesconstats suivants :

t au cours des dix dernièresannées, la FTQ a créé des postesde conseillers dans les régionsoù il n’y en avait pas :Montérégie, Laurentides –Lanaudière et Bas-Saint-Laurent–Gaspésie;

t durant la même période, la FTQa favorisé le rapprochement etles contacts entre les Conseils etles syndicats affiliés eninvestissant dans larelocalisation des bureauxrégionaux;

t la cotisation de la FTQ auxaffiliés n’a pas augmenté,permettant aux Conseilsrégionaux d’augmenter leurpropre cotisation;

t la FTQ a pris en chargeplusieurs frais defonctionnement relevant desConseils (équipement, téléphone,frais postaux, papier, etc.), selonla situation financière dechacun.

Le Comité en est venu à laconclusion que la FTQ a respectéla résolution dans la limite de sesmoyens. Il conclut aussi qu’iln’existe aucune recette magiquepour régler le problème de la non-affiliation. Même si on a multipliéles démarches par le passé, il fautse donner un programme précis etle suivre avec discipline etconviction, en faire aussi un suiviserré et un bilan.

Les membres du Comité qui sontégalement membres du Bureau dela FTQ — le secrétaire généralRené Roy ainsi que les vice-présidents Louis Bolduc (TUAC) et Réjean Roy (Teamsters) — ontréaffirmé la nécessairecontribution des Conseils à la viede la FTQ dans les régions. Ils sesont engagés à soutenir lesconclusions du rapport auprès desmembres du Bureau de la FTQ.

ACTIVITÉS EN RÉGION

Les Conseils régionaux de la FTQont été associés de près à toutel’activité politique qui a marqué lestrois dernières années. Ils ontmobilisé fortement leurs troupespour la journée du 11 décembre2003 et ont imaginé des mesuresoriginales pour montrer leurdésaccord avec les lois Charest. De partout, on a voyagé jusqu’àQuébec pour manifester haut etfort contre les modifications àl’article 45 du Code du travaildevant l’Assemblée nationale.

Il faut souligner particulièrementla contribution exceptionnelle desnos camarades de la région deQuébec dans l’organisation de cesmanifestations sur leur territoiresyndical et le déversement de« peanuts » dans un bureau de

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député de l’Outaouais. Enfin, lamanifestation spectaculaire du 1er mai 2004 doit beaucoup auxnombreux militants et militantesqui ont fait le voyage jusqu’àMontréal, et parfois de très loin,pour cette journée historique.

Les Conseils régionaux ontégalement été actifs dans un grandnombre de dossiers, qui sontparfois particuliers à leur région etparfois communs à quelquesrégions. Sans entrer dans le détaildes actions de chaque Conseil – elles sont consignées dans lerapport à leur congrès respectif –rappelons ici quelques faitssaillants des trois dernièresannées.

Développement régionalLa transformation des Conseilsrégionaux de développement (CRD)en Conférences régionales des élus(CRÉ) par le gouvernement libérala eu des implications notables surle travail des Conseils dans ledomaine du développementsocioéconomique régional. Le processus pour choisir lesreprésentants de la société civilevarie selon les régions et dépenddu bon vouloir des élusmunicipaux. À quelques exceptionsprès, on s’est débarrassé dessyndicats.

Très actifs dans ces instances, laplupart des Conseils ont perdu leurplace à la table comme enGaspésie, en Montérégie et dans larégion de Chaudière–Appalaches.Dans les régions del’Abitibi–Témiscamingue, de laCôte-Nord, de Québec, duSaguenay, de la Mauricie, on aréussi à avoir une place commereprésentant de la « sociétécivile ». À Montréal, le leadershipmunicipal, conscient de l’apportdes syndicats, a été assez fort pourmaintenir leur présence. Il faut prendre notre place enrégion et essayer d’être partoutmême si ce n’est pas facile.

Pertes d’emplois et pénuries de main-d’œuvreLe vieillissement de la main-d’œuvreet l’exode des jeunes laissentprésager des pénuries de main-d’œuvre dans quelques régions. EnAbitibi – Témiscamingue, on vit unediminution de la population; ilmanque de main-d’œuvre dans laconstruction et dans les mines. Letaux de chômage est plus bas quejamais. Sur la Côte-Nord, les gensvieillissent et prennent leur retraite :on manque de main-d’œuvre enforêt, dans les mines et dans laconstruction. En Mauricie, on voitles pénuries comme une bonnenouvelle : Trois-Rivières va perdreson titre de capitale nationale duchômage car des milliers de postesseront à combler bientôt dans lespâtes et papier où il y aurabeaucoup de mises à la retraite.

Par contre, au Saguenay et au Lac-Saint-Jean, il y a moins d’ouvrageet on assiste à un exode de main-d’œuvre, sauf dans quelquesemplois très spécialisés commepompier-préventionniste. C’est lamême chose à Québec où onlicencie dans les pâtes et papier.

Dans le secteur de la forêt, on avécu d’importantes pertesd’emplois attribuables à lamauvaise gestion de la forêt et auconflit commercial sur le boisd’œuvre. Les aires protégées, quiont pour but de revitaliser la forêt,causent des fermetures. QuelquesConseils se sont présentés devantla Commission Coulombe et ontmilité en faveur d’une meilleuregestion de la forêt pour garantirdes emplois plus stables. L’Abitibi,la Gaspésie, le Saguenay, le Bas-Saint-Laurent et la Côte-Nord ontété particulièrement touchées parles pertes d’emplois.

De nombreux projets de centralesélectriques ont vu le jourrécemment. Au Saguenay, enMauricie, sur la Côte-Nord, dans leSuroît, les Conseils régionaux de laFTQ se sont présentés devant le

Bureau des audiences publiquessur l’environnement (BAPE). Dansle cas de la centrale au gaz duSuroît, le Conseil s’est opposé auprojet et a sensibilisé le public auximpacts des centrales au gaz enalliance avec les groupesécologiques. En Mauricie, il s’estimpliqué dans le développement dela rivière Saint-Maurice où laconstruction de barrages parHydro-Québec va créer de l’emploi.

Moyens de communicationLe développement des régions estsoutenu par des moyens decommunication efficaces au planroutier et au plan médiatique. Au plan routier, deux beaux projetsvont se concrétiser sous peu. À La Tuque, le Conseil s’est battupour la construction de la route decontournement vers le Saguenayqui permettra d’éviter le passagede 1 200 camions lourds par jourau centre-ville, une améliorationnotable de la qualité de vie de lapopulation! À Gatineau, la route 50sera enfin construite; ellepermettra d’aller à Montréal sanspasser par Ottawa.

Au plan médiatique, les nouvellessont moins bonnes. Dans troisrégions, les stations de radiolocales ont connu des difficultés etles Conseils ont présenté desmémoires au Conseil de laradiodiffusion et destélécommunications canadiennes(CRTC). En Abitibi, Radio-Nord aété en conflit pendant deux ans. Au Saguenay, la station AM de larégion a fermé ses portes. EnMauricie, la station de radioCHLM, la plus ancienne de Trois-Rivières, est menacée defermeture.

Relations avec les Premières NationsLa FTQ a signé un protocoled’entente avec les PremièresNations (voir la partie 4). Mais iln’est pas toujours facile d’avoir desrelations harmonieuses. C’est dans

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les régions-ressources que cesrelations sont les plus étroites. EnAbitibi, une entente avec les Cris aété signée dans le secteur de laforêt où on a délimité 13 % d’airesprotégées; il y a eu des pertesd’emplois et cela suscite desinquiétudes. Au Saguenay, il y a euentente avec les Premières Nationsdans le domaine de laconstruction. Sur la Côte-Nord, lesrelations ne sont pas faciles avecles Innus.

SyndicalementLa vie des Conseils régionaux auquotidien c’est aussi la formationsyndicale qui est très en demande.Cependant, les ressourcesfinancières manquent parfois àl’appel. L’appui aux sectionslocales dans les grèves, lesfermetures et les mises à pied estun volet important de l’action desConseils. Citons, par exemple, lacotisation spéciale de 5 $ parsemaine au Saguenay qui a permisde soutenir les travailleurs ettravailleuses de la LouisianaPacific et le soutien très actif auxtravailleurs et travailleuses deVidéotron à Québec.

Les Conseils s’impliquentégalement dans des activitéscharitables. Dans les régions del’Outaouais, de Trois-Rivières et deSherbrooke, ils se sont associés àla Fondation québécoise du cancerdans la construction d’hôtelleriespour le traitement des cancéreux.On recueille des fonds et lestravailleurs de la constructionoffrent des heures de travailbénévoles sur les chantiers.

LES BUREAUX RÉGIONAUX

Ce n’est pas d’hier que noustentons de nous retrouver dans unlieu commun pour faciliter lacommunication et nous entraider.Au début du siècle dernier déjà,l’Union internationale desbriquetiers avait fait l’acquisitiond’une vieille église pour en faire leTemple du travail, rue Saint-Denis,

un peu au sud de l’actuel boulevardRené-Lévesque. Après plusieursdéménagements, c’est en 1993 quela FTQ quittait sans regret le 2100Papineau, coin Ontario, pourinstaller ses pénates dans unédifice moderne à l’ombre del’autoroute métropolitaine.

Moins de dix ans plus tard, àl’automne 2002, une nouvelle tourde 15 étages était inaugurée pourabriter les bureaux de la FTQ, duConseil régional FTQ Montréalmétropolitain et une dizaine desyndicats : l’Associationcanadienne des métiers de latruelle (ACMT-100), l’Associationdes manœuvres interprovinciaux(AMI), la FTQ-Construction, laFraternité inter-provinciale desouvriers en électricité (FIPOE), laFraternité provinciale des ouvriersen électricité (FPOE), le Syndicatcanadien de la fonction publique(SCFP), le Syndicat descommunications, de l’énergie et dupapier (SCEP), le Syndicat desMétallos, le Syndicat des pompierset pompières du Québec (SPQ), leSyndicat national de l’automobile,de l’aérospatiale, du transport etdes autres travailleurs ettravailleuses du Canada (TCA), leSyndicat québécois des employéeset employés de service (SQEES-298), le Syndicat des travailleurset travailleuses des postes (STTP)

et l’Union des opérateurs demachinerie lourde (UOML-791 etGrutiers).

Le Fonds de solidarité occupe ainsila presque totalité de la premièretour du Complexe Louis-Laberge.

Parallèlement, nous avionsentrepris dès 1999 uneréorganisation des bureauxrégionaux de la FTQ qui s’achèveavec ce mandat. Chacune des 11 régions peut compter sur lesoutien d’un conseiller FTQ etd’installations plus fonctionnelles.Les services ont été regroupéspartout : bureau régional FTQ,Conseil régional FTQ, syndicatsaffiliés et Fonds de solidaritécohabitent. Durant le derniermandat, nous avons revu lesententes existantes à Québec,Trois-Rivières, Granby, Saint-Jean-sur-Richelieu, Sherbrooke etSaguenay. Ces ententes qui lient laFTQ, les Conseils régionaux et lessyndicats affiliés servent à offriraux membres, dans chacune desrégions que nous desservons —sur l’ensemble du territoirequébécois — des installationsadéquates qui répondent le mieuxpossible à leurs besoinsparticuliers.

À RimouskiDans la même veine, la FTQ, sessyndicats affiliés et le Fonds desolidarité ont procédé àl’inauguration officielle de leursnouveaux locaux au centre-ville deRimouski, le 3 octobre 2003. La FTQ et ses syndicats affiliésreprésentent plus de 15 000membres dans la région. Quant auFonds de solidarité, il compte13 472 actionnaires dans la régiondu Bas-Saint-Laurent qui détiennentprès de cinq millions d’actions.

Le SuroîtDe son côté, le Conseil régionalFTQ du Suroît a inauguré sesnouveaux locaux à Saint-Timothée,près de Salaberry-de-Valleyfield, enjanvier 2002. Ces locaux servent

Le 15 novembre 2002, la FTQ adéménagé ses pénates… de l’autrecôté de la rue, au 565, boulevardCrémazie Est, à Montréal, dansune nouvelle tour du ComplexeFTQ, avec plusieurs syndicatsaffiliés.

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aussi de bureau régional auSyndicat des Métallos et au Fondsde solidarité de la FTQ.

« L’ouverture de ces nouveauxbureaux est un geste tangible, maiségalement évocateur del’importance que la FTQ accordeau développement de la solidaritérégionale, à sa présence concrèteet à son rôle dans le milieu », amentionné le secrétaire général,René Roy, lors de l’inauguration.

Maintenant, le Conseil régionalFTQ, les Métallos et le Fonds sontdotés d’installations modernes etsont mieux outillés pour remplirleurs différentes missions dans larégion du Suroît.

En EstrieEn Estrie, le Conseil régional FTQa déménagé dans des locaux mieuxadaptés à ses besoins dans lemême édifice. Il dispose

maintenant d’une salle fermée queles sections locales utilisentgratuitement pour faire de laformation, préparer unenégociation, tenir une réunion decomité, etc. Ces nouvellesinstallations sont un service pourles affiliés de la région.

La formationUN NOUVEL ESSOR

Les trois dernières années ont étébien remplies pour le Service del’éducation et pour le Comitéd’éducation de la FTQ. Lerenouveau annoncé au Congrès de2001 a pris forme et redonné unélan aux activités d’éducationcomme en font foi les statistiquesprésentées en annexe. Nous avonsaugmenté de 25 % le nombre deformateurs et formatrices etpresque triplé les sessions deperfectionnement pour les équipesde formation afin qu’elles donnentde nouveaux cours ou consolidentleurs habiletés pédagogiques.Enfin, nous avons rejoint plus de2 000 personnes par la formationspécialisée.

La FTQ s’est positionnée de façondynamique dans le vastemouvement de l’éducation desadultes. En précisant son projetéducatif, la centrale s’est engagéeà promouvoir davantagel’originalité de son approchepédagogique, autant auprès desresponsables à l’éducation desaffiliés, des formateurs etformatrices qu’auprès desintervenants institutionnels oucommunautaires du Québec etd’ailleurs.

Fidèle à ses traditions, la FTQ aassocié son Service de l’éducationpour qu’il développe et fasse lapromotion de grands enjeux telsque la mondialisation et lescampagnes sur les ateliers demisère ou le commerce équitable,la prise en charge des caisses deretraite et l’investissement

responsable, l’équité salariale, laproblématique des femmes ensanté et sécurité, la préventioncontre le harcèlementpsychologique ou la lutte contre lesmesures du gouvernement Charest.Le Service a poursuivi sonencadrement des réseaux demilitants en santé-sécurité, endéveloppement régional, desréseaux d’entraide, des comités deretraite et des arbitres enassurance-emploi.

Projet éducatif renouveléL’enquête menée auprès desaffiliés en 2001 nous révèle desinsatisfactions quant aux activitéset au rôle joué par la FTQ pourdynamiser cette fonctionessentielle qu’est la formationsyndicale. Pour les affiliés,l’éducation syndicale doit rendre lerapport de force intelligible,augmenter notre compréhensiondes enjeux et outiller les syndicatsdans l’action. Pour ce faire, lescontenus de cours doivent être misà jour, les formateurs etformatrices doivent être mieuxsoutenus et les affiliés doiventpouvoir trouver, à la FTQ, un lieud’écoute, de partage et deressourcement.

Appuyé du Comité d’éducation dela FTQ, le Service s’est mis à latâche et a proposé un plan d’actionqui comporte trois volets :

t ramener la pédagogie au cœurde notre projet éducatif;

t revoir nos façons de faire;

t augmenter la visibilité del’éducation syndicale.

Le premier volet de ce pland’action concerne les initiativespour ramener la pédagogie aucœur de nos pratiques éducatives.L’analyse de nos pratiques a éténotre point de départ et a révélédes éléments à corriger pour quenos sessions de formation deformateurs et formatrices soientplus pertinentes, plus cohérentes

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Dans l’ordre habituel : AlainHarrisson, représentant FTQ Bas-Saint-Laurent–Gaspésie; JeanLavallée, président de la FTQ-Construction et vice-président FTQ;Gérard Bédard, conseiller syndicalFIPOE; Henri Massé, président FTQ;Marc Cayouette, directeur généralFonds régional Gaspé; PierreGenest, président-directeur généralFonds de solidarité FTQ; LouiseValiquette, directrice adjointeSCFP; Donald Gagné, président duconseil d’administration Fondsrégional Bas-Saint-Laurent;Jacques Tremblay, directeurgénéral Fonds régional Sept-Îles;Pierre Tremblay, directeur généralpar intérim Fonds régional Bas-Saint-Laurent.

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et efficientes. Nous avons introduitdes notions sur les principes et lesconditions d’apprentissage chez lesadultes. Nous avons fait en sorteque les futurs formateurs etformatrices s’approprient mieuxl’approche basée sur l’expériencedes adultes qui caractérise le choixpolitique de la FTQ depuis 1975.

Afin de bien ancrer ces notions debase auprès des anciensformateurs et formatrices, nousavons conçu un séminaire deperfectionnement pédagogique.Offertes en octobre 2002 et février2004, ces rencontres ont créé unmoment unique pour leurpermettre d’analyser leurspratiques de formation, d’enretrouver le sens et pour améliorerleurs compétences.

Enfin, nous avons développé unséminaire sur l’encadrement quioutille les responsables de sessionde façon à ce qu’ils supportent etdéveloppent les habilitésd’animation des formatrices etformateurs.

Pour répondre au deuxième voletdu plan d’action, le Service del’éducation a révisé un certainnombre de cours pour leurappliquer une démarche plusconforme à nos principespédagogiques. On visait ainsi àréduire l’écart entre nos valeurs etnos pratiques de formation. Cedeuxième volet impliquaitégalement d’harmoniser les guidesde formation qui constituent laboîte à outils des formateurs etformatrices. Ce travail seracomplété par la publication en2005 du « Guide des méthodespédagogiques » qui décritl’approche et les méthodesutilisées par la FTQ et ses affiliéslors des sessions de formation.

Positionnement de la FTQ au Québec et sur la scèneinternationaleLe troisième volet abordait lavisibilité de l’éducation syndicale.

À ce chapitre, la FTQ a réalisétrois rencontres en 2002 avec leséducateurs syndicaux du Canada etdes États-Unis afin d’échanger surles diverses approchespédagogiques et de partager dumatériel de formation sur lamondialisation, les droits humains,la formation économique, les droitsdes femmes et des jeunes.

De plus, la FTQ a participé aux deuxéditions de la Semaine québécoisedes adultes en formation, en octobre2002 et 2003, en produisant undépliant sur l’éducation syndicale etune vidéo sur ce qu’apporte laformation en santé-sécurité. Cettesemaine thématique est réalisée parl’ensemble des partenairesimpliqués dans la formationcontinue des adultes. Lesinstitutions scolaires, les syndicats,les groupes communautaires seregroupent sous la coordination del’Institut de coopération pourl’éducation des adultes (ICEA) ettiennent alors des activités mettanten lumière les efforts des adultespour améliorer leurs connaissances :alphabétisation, perfectionnementprofessionnel, retour aux études,éducation syndicale et citoyenne,etc.

Et pour assurer une plus grandevisibilité à l’éducation syndicale, leService de l’éducation et le CollègeFTQ-Fonds ont participé et fait desinterventions dans des rencontresinternationales sur l’éducation,publié des réflexions sur lescaractéristiques du projet éducatifFTQ dans des revues spécialiséeset consolidé leurs liens avec lesacteurs en éducation des adultesau Québec. Il est intéressant denoter qu’on fait de plus en plusappel à la FTQ pour témoigner del’application de son approche etdes défis que cela soulève(exemples : présentations faites àl’ACFAS, au programmecommunautaire de l’UniversitéConcordia, au Centre de formationpopulaire, à la United Associationfor Labor Educators, etc.).

Des délégations africaines sontégalement reçues dans le cadredes activités de formation de laFTQ et du Collège via nos liensavec le Bureau international dutravail (BIT). La coopération duService de l’éducation de la FTQ sepoursuit aussi avec le Service desAffaires internationales de la FTQpour la formation et l’encadrementde formateurs dans les pays del’Afrique francophone.

Au service des enjeux dumouvement syndicalAu cœur du développement desactions du mouvement syndical,l’éducation est venue appuyer lesefforts de la FTQ pour amorcer ouconsolider certains dossiers. LesConseils régionaux ont étéfortement sollicités pour dispenserdes sessions et organiser l’actionde la centrale sur trois enjeux :

t assurance-emploi : ce nouveaucours de deux jours a étéexpérimenté dans les Conseilsrégionaux à compter d’avril2002. Il fait partie d’un pland’action de la FTQ pourrégionaliser le service-conseil enassurance-emploi en utilisant lesformateurs et formatrices ainsique les arbitres à titre depersonnes-ressources pour lessyndicats affiliés aux prises avecdes fermetures ou tout problèmed’assurance-emploi;

t jumelage jeunes-écoles : deuxsessions de perfectionnement deformateurs et de formatrices onteu lieu afin de constituer unréseau de personnes intéresséesà offrir une formation aux jeunesdans les écoles secondaires. Ceprojet s’inscrit dans la continuitéde la déclaration de politique surles jeunes votée au dernierCongrès;

t cours VirÂge et Provision : unevingtaine de formateurs et deformatrices sont maintenantprêts à diffuser en région cessessions d’information à

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l’intention des personnes quiveulent planifier leur retraite.Ces sessions se fontconjointement avec le réseaudes Caisses d’économie.

Le Service de l’éducation reçoit desmandats de deux sourcesprincipales : les instances (Congrèsde la FTQ et comités de la FTQ) etles affiliés. Le dernier Congrèsnous a interpellés pour réaliser,outre l’intervention auprès desjeunes dans les écoles, un courssur la mondialisation. Ce derniers’est prolongé dans despréoccupations pour le commerceéquitable et la campagne contreles ateliers de misère. Une vidéo etun dépliant sur ces deux thèmessont maintenant disponibles.

L’important programme deformation sur les caisses deretraite s’est poursuivi auprès denos membres siégeant à descomités de retraite (27 cours debase et un séminaire annuel) etauprès des conseillers quinégocient les régimes de retraite.Ce programme conjoint FTQ-Fondss’est enrichi d’un nouveau courssur l’investissement.

En réponse à une demande duComité de la condition féminine dela FTQ, nous avons développé uncours de base sur les femmes et lasanté-sécurité qui est actuellementen rodage auprès des syndicatsaffiliés. Les services de l’éducationet de la condition féminine ontréalisé un séminaire sur lemaintien de l’équité salariale qui aintéressé 150 personnes auprintemps 2003. On retrouveencore beaucoup d’intérêt pourcette problématique dans lesrésolutions du Congrès 2004.Enfin, le réseau des déléguéessociales et des délégués sociaux ademandé des interventions sur lasanté mentale et le Service a formédes formateurs et formatrices surles collectifs de travail afind’intervenir dans les milieux detravail en crise.

Les affiliés au Comité d’éducationont, pour leur part, demandé unsoutien et des outils de formationpour réagir à de nouvelleslégislations ou pour améliorerl’action syndicale dans les milieuxde travail. À ce titre, le Service aréalisé :

t un cours sur les assurancescollectives actuellement enrédaction et qui vise à équiperles membres siégeant à cescomités autant que lesconseillers et conseillèresnégociant ces mesures;

t un cours de base en santé-sécurité pour les affiliés dejuridiction fédérale;

t un cours sur la gestion desconflits afin d’outiller lesmilitants et militantes surdifférentes démarches derésolution de conflits issus denos milieux de travail; unesession de perfectionnement deformateurs est prévue en 2005;

t un séminaire sur le harcèlementpsychologique suite à l’adoptionde nouvelles mesures dans la Loisur les normes du travail, enjuin 2004. Ce séminaire a rejointprès de 400 personnes. Unedizaine de formateurs et deformatrices peuvent maintenantoffrir cette formation de base.

Afin d’assurer une information depointe, le Service prend l’initiativede proposer certaines formationsou de publier des documents deréférence. Depuis trois ans, lessyndicats locaux peuvent comptersur :

t une nouvelle version du coursEnquête d’accident (vidéo etcahier de cours);

t une vidéo sur le contre-interrogatoire d’un médecin-expert à l’intention des plaideurset plaideures en santé-sécurité;

t un lexique sur les abréviationsmédicales de façon à démystifierle vocabulaire utilisé en santé-

sécurité ainsi qu’une nouvelleversion de la brochure sur ledroit de refus;

t un nouveau cours sur la fiabilitédes preuves vidéo ou photo afinde contre-interroger l’expert del’employeur qui présente detelles preuves en arbitrage ou ensanté-sécurité;

t un guide d’action pour négocierla formation en emploi contenantles étapes et les outils pourprendre en charge syndicalementla négociation de cet enjeu; ceguide est accompagné d’uneformation de cinq jours;

t grâce à la collaboration desconseillères du SCFP enévaluation des emplois, un coursrévisé sur l’évaluation destâches qui tient compte del’équité salariale;

t grâce au Service de lafrancisation de la FTQ, un guidesyndical de communicationsclaires et simples intitulé Écrirepour agir et pour lequel existeune session de formation.

Assurer l’avenirCes efforts nécessitent de la partdes affiliés des investissementsimportants. Nous tenons à lesremercier chaleureusement pourleur participation aux comités detravail et pour les budgets qu’ilsallouent à l’éducation. Nous tenonsparticulièrement à soulignerl’implication des militants etmilitantes qui agissent commeformateurs pour permettre auxsyndicats locaux de faire face auxdéfis quotidiens.

La FTQ a bien tenté de convaincrele gouvernement du Québec definancer l’éducation syndicale. N’eutété des dernières élections, nousavions un engagement du Partiquébécois d’allouer, comme dansles années 1980, des fonds publicsà la formation de nos membres.Bien qu’il n’y ait pas d’écoute desgouvernements actuels pour un telfinancement, la FTQ entend

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relancer cette demande et fairevaloir que la formation continue desadultes passe aussi par lareconnaissance de cette formeparticulière d’éducation citoyennequ’est l’éducation syndicale.

Ce bouillonnement d’activitésexprime bien le plaisir que le réseaude l’éducation a eu à accomplir sontravail durant ces trois années.Seule ombre au tableau : le décès deJohanne Saint-Amour en novembre2002. Responsable à l’éducation auSCFP, Johanne avait toujoursencouragé et appuyé la démarche dela FTQ. Nous la saluons avecémotion et la regrettons.

LE COLLÈGE FTQ-FONDS

Au cours des trois dernièresannées, le Collège FTQ-Fonds apris son rythme de croisière.L’évaluation réalisée en 2001, dontle rapport a été endossé par leBureau de la FTQ en avril 2002,montrait que dans l’ensemble leCollège répondait aux attentes dela FTQ et de ses affiliés. Les 15recommandations avaient pour butde tenir compte des difficultésidentifiées et de réaffirmer ce quela FTQ attendait du Collège.

Plusieurs des recommandationsont été appliquées trèsrapidement : le Collège s’est tenusur neuf ou dix semaines encontinu à compter de janvier 2002;des sessions ont été ouvertesexclusivement aux personnesélues; les pressions pouraugmenter la présence des femmesont porté leurs fruits; on a accordéplus de place aux atelierspratiques et en particulier àl’encadrement du projet synthèse;plus de soin a été consacré à lapréparation au retour au travailaprès un passage au Collège.

Un collège plus ouvertLe Collège s’est donc tenu plussouvent et a accueilli plus defemmes et plus de personnesélues :

t huit sessions dont trois en 2002et en 2003 et deux en 2004;

t 105 personnes formées dont 36en 2002, 42 en 2003 et 27 en2004; la moyenne est de 13personnes par Collège alorsqu’on pouvait en recevoir 16 àchaque fois;

t 35 femmes, dont la présenceest passée du quart au tiers;

t absentes des trois premierscollèges, neuf personnesimmigrantes ou des minoritésvisibles ont participé au Collègeentre 2002 et 2004;

t la présence des jeunes de 35ans et moins s’est maintenue aufaible niveau de un sur treize,soit 7 %;

t la proportion de personnesélues a augmentésubstantiellement, passant deune sur dix à cinq sur dix;

t l’ancienneté moyenne au posteoccupé actuellement estd’environ 5 ans alors qu’elleétait de 7,5 ans dans les troispremiers groupes.

Le tableau suivant présente laparticipation au Collège parsyndicat. On constate que la moitiédes participants et participantesviennent de quatre syndicats : leSCFP, la construction (troissyndicats), le SCEP et l’AFPC. Il est normal que la participationdes grands syndicats soit plusimportante. Partout, il restedifficile de libérer un conseiller ouune conseillère.

Par rapport à la participation de2000 et de 2001, on remarque denouveaux arrivants, le STTP, leSVTI et les TUT ainsi qu’uneparticipation très assidue del’AFPC qui n’avait envoyé qu’unepersonne auparavant. De même,les TCA sont plus présents. Parcontre, les TUAC et l’AIMTA n’ontenvoyé personne depuis 2001 etles Teamsters depuis 2002. Enfin,quelques syndicats qui ne sont pasreprésentés au Bureau de la FTQn’ont envoyé personne au Collège.

Participation au Collège par syndicat - 2002-2004

Syndicat ParticipationSCFP 17

ConstructionFIPOE 8AMI 6FNCM-9 3 17

SCEP 11AFPC 10Métallos 8SQEES-298 7STTP 7TCA 6FTQ 4SEPB 4UES-800 5 SVTI 3Fonds de solidarité 2Teamsters 2Conseils régionaux FTQ 1TUT 1TOTAL 105

Francine Vigeant et Line Bolduc,secrétaires du Service de larecherche et du Collège FTQ-Fonds

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Un collège en « amélioration continue »Depuis les débuts, chaque sessiondu Collège a su tirer profit desprécédentes. En ce sens, il est en« amélioration continue ». Les choixdes invités, les méthodespédagogiques et l’encadrement ontbeaucoup progressé.

Toutes les activités deviennentprétexte à développer les habiletésde communication, lescompétences d’analyse et desynthèse ainsi que les capacitésstratégiques :

t les lectures obligatoires : pour lasynthèse, le travail en équipe dedeux, la parole en public,l’utilisation de Power Point,l’animation d’une discussion;

t les synthèses d’exposés despersonnes invitées : pour lasynthèse, l’écriture, ladiscussion dans un forum surInternet;

t le projet synthèse : pour lacapacité de poser un problème,la recherche (entrevues,documentation, recherche dedonnées statistiques, etc.),l’analyse, la structuration de lapensée, la synthèse, la capacitéstratégique, l’écriture, la paroleen public et l’utilisation dePower Point.

Le Collège est exigeant. C’est unprogramme de haut niveau qui seveut accessible à tous et toutesgrâce à un encadrementpersonnalisé et au soutien despairs. Il fait entrer les participantset participantes dans un universinconnu avec des contraintesinhabituelles. Les efforts consentissont cependant récompensés et lafierté qui se dégage à la fin entémoigne.

Nouvelle initiative : les rencontres bilanPour répondre au besoin desanciens et anciennes du Collège,nous avons mis en place des

rencontres bilan qui se tiennentgénéralement de six mois à un anaprès. Ces rencontres regroupentdes personnes de plusieurscollèges. L’idée de ces rencontresest venue à l’occasion du séminaired'évaluation qui a eu lieu enseptembre 2001. Ce séminaireavait remporté un vif succèspermettant aux gens de seretrouver, d’échanger sur ce que leCollège a changé dans leurpratique syndicale et de continuerleur formation avec des invités quicoordonnent des programmes deformation semblables aux États-Unis et à l’Organisationinternationale du travail (OIT).

Nous avons donc repris la formuled’autres invités. La rencontre s’esttenue en décembre 2002 auBaluchon à Saint-Paulin. Elle avaitpour objectifs de savoir comments’effectue le retour au travail etcomment les acquis du Collègesont transférés dans le travailquotidien. De plus, un complémentde formation était aussi offert augrand plaisir des 25 personnesparticipantes. Enfin, unquestionnaire permettait de vérifiersi les connaissances et habiletésavaient été améliorées suite auCollège.

Les témoignages des personnesprésentes convergent avec lesrésultats de la première évaluation.On estime avoir :

t plus de connaissances sur lamondialisation, le syndicalisme,les relations du travail et lesquestions sociales;

t plus d’habiletés en informatique,en écriture, en lecture, dans lapréparation de dossiers et dansla prise de parole;

t amélioré le travail quotidien auplan de la négociation, de laformation, de la transmissiond’information, dans l’animationde réunions;

t une vision plus large de laréalité, de nouvelles façons de

faire, plus d’implication etd’affirmation de soi;

t de meilleures relations avecl’entourage et plus desatisfaction au travail.

La rencontre a été appréciée aupoint que plusieurs souhaiteraientque des sessions de ressourcementsoient organisées.

Deux autres rencontres bilan sontprévues en décembre 2004 et enmars 2005. D’une part, cetteformule permet d’évaluer leprogramme en continu et, d’autrepart, d’offrir des éléments deformation supplémentaire aux« anciens et anciennes ».

Ceux et celles qui font le CollègeLe fonctionnement du Collège estencadré par trois comités. C’est lepersonnel du Collège qui en assurela réalisation concrète.

Le comité d’orientation, l’instancedécisionnelle, s’est réuni trois foisen 2002 et une fois en 2004. Lesdiscussions ont portéprincipalement sur les suivis del’évaluation de 2001, sur lesdifficultés de recrutement, sur lesmoyens de faire la promotion duCollège et sur des projets dedéveloppement en matière deformation. La composition de cecomité a changé suite à deschangements à la direction decertains syndicats et au Fonds desolidarité. Il compte six membres :René Roy, FTQ; Denis Leclerc,Fonds de solidarité; Pierre Dupuis,SCFP; Michel Arsenault, Métallos;Jean Lavallée, FIPOE; JohanneVaillancourt, Teamsters.

Le comité scientifique, composéde professeurs et d’experts, a pourmandat de conseiller le comité decoordination sur le contenu et sur lapédagogie. Il s’est réuni le 28 août2003 pour une journée de réflexionà partir du rapport d’évaluation duCollège. Pour cette occasion, nousavions aussi invité les professeurs

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qui participent régulièrement auCollège. Tous les invités étaientenchantés de leur expérience etcroyaient fermement en l’importancede poursuivre cette initiativeoriginale. En plus des membres ducomité de coordination, lespersonnes suivantes ont participé àla rencontre : Diane Berthelette,Bernard Élie et Vincent VanSchendel de l’UQAM; Jean Charest,Gregor Murray, Jacques Rhéaume etKimon Valaskakis de l’Université deMontréal; Guadalupe Vento et Jean-Marie Lemay, consultants.

Le comité de coordination,responsable de sa mise en œuvre, aaussi connu des changements.D’Arcy Martin, qui a participéintensément à la mise en place duCollège dès ses débuts en 1999,s’est peu à peu retiré pour menerd’autres projets. Même s’il neparticipe plus au comité decoordination depuis 2004, ilapporte, au besoin, son expertise.Du Service de l’éducation de laFTQ, Esther Désilets s’est jointe aucomité en tant qu’animatricerégulière et pour y apporter sacompétence en éducation desadultes. Jean Sylvestre, qui aremplacé Michel Blondin à ladirection de la Fondation de laformation économique du Fonds,est devenu membre du comité decoordination. Enfin, JohanneDeschamps, directrice du Servicede l’éducation de la FTQ, MichelBlondin, animateur, et FranceLaurendeau, directrice du Collège,participent au comité.

Le comité s’est réuni en moyennequatre fois par année. Aprèschaque collège, il a tenu uneréunion destinée à faire le bilan dela session sur le plan du contenu,des méthodes pédagogiques et del’animation. Ces bilans réguliersont permis d’ajuster le programmeau fur et à mesure. Les autresréunions ont contribué à préparercelles du comité d’orientation et àdiscuter des façons de faire pouraméliorer le Collège.

La permanence est assurée parFrance Laurendeau et par LineBolduc. Outre quelques personnesqui ont été employées sur une basecontractuelle et temporaire, telsPierre-Antoine Harvey et MichelCloutier, ce sont les membres duService de l’éducation ainsi queD’Arcy Martin qui ont appuyé leCollège au comité de coordinationet à l’animation des sessions.Ainsi, Denise Gagnon et JeanDussault ont chacun co-animé unesession. Esther Désilets a co-animé trois sessions et continuerade participer à un Collège parannée. Enfin, depuis qu’il a quittéses fonctions de directeur de laFondation de la formationéconomique du Fonds, MichelBlondin a été disponible pour co-animer quatre collèges.

PerspectivesDans le contexte actuel où l’actionpolitique large prend de plus enplus d’importance, le Collège joueun rôle stratégique dans laformation sociopolitique desleaders syndicaux d’aujourd’hui etde demain. Il permet aussi de faireconnaître la FTQ et de renforcer lesliens de solidarité entre les affiliés.

Le Collège se tiendra désormaisdeux fois par an plutôt que trois,en raison de contraintesorganisationnelles et financières.Le nouveau format de huitsemaines, dont cinq en résidence(contre six jusqu'à présent) et troisà domicile, ne devrait en aucunemanière réduire sa qualité. Et pourmaintenir l’effort de formation,chaque collège pourra accueillirjusqu’à 20 personnes.

Le prochain collège se tiendra du25 avril au 18 juin 2005. Bien quenous nous soyions adaptésrégulièrement à la conjoncture, il est pertinent d’en ajuster lesparamètres aux enjeux les pluscontemporains et de travailler sansrelâche à en améliorer l’efficacitégrâce à des méthodes de mieux enmieux adaptées aux besoins.

Les communicationsEn septembre 2001, à la veille dudernier Congrès, le Service descommunications s'était donné unPlan de communication approuvépar la direction de la FTQ et qui aguidé son action depuis lors.

L'objectif principal était depositionner la FTQ, tant auprès dupublic en général que de sesmembres, comme la plusimportante et, aussi, comme lameilleure centrale syndicale duQuébec. Un des moyens était demieux faire connaître la FTQ, sesactivités, ses luttes, sesréalisations (bons coups) et, defaçon générale, son rôle positif etinnovateur d'agent de changementsocial.

La première priorité du Service,durant le mandat qui s’achève,était de procurer à la FTQ et à sesdirigeants, ainsi qu'aux syndicatsaffiliés, la plus grande visibilitédans les médias. La deuxièmepriorité était d'assurer la meilleurecirculation de l'information àl'interne, notamment avec un siteInternet (portail FTQ) à la finepointe de l'information ainsi qu'uneversion renouvelée de notre journalLe Monde ouvrier.

Ces objectifs ont été atteints pourl'essentiel, croyons-nous, et ceavec un personnel à plein temps dequatre personnes seulement : AlineVallières, secrétaire du Service;Carole Clément et Louis Cauchy,conseillers en communications, etLouis Fournier, directeur duService.

LE PORTAIL DE LA FTQCÉLÈBRE SES TROIS ANSDepuis sa mise en ligne, auCongrès de 2001, quelque 400 000internautes ont consulté plus de 3 millions de pages du portail FTQà la recherche d’informations surle syndicalisme et la FTQ.

Les sections les plus convoitéessont, par ordre d’importance :

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communiqués de presse,actualités, syndicats affiliés, FTQ,Fonds de solidarité, femmes, santéet sécurité, solidaritéinternationale, retraite, jeunes,documentation, FTQ en région,francisation, emploi et formation,se syndiquer.

Moyenne des visites par jour

2001 195

2002 288

2003 395

2004 505

Un bilan positifS’informer sur le portail de la FTQest une activité que les internautesfont de plus en plus, particulière-ment lorsque les temps sontmouvementés sur le plan syndical.Effectivement, plus de 22 500visiteurs uniques ont navigué dansle portail de la FTQ durant le moisde mars 2004, soit 10 000internautes de plus que l’annéeprécédente à pareille date. Deuxjournées ont singulièrementmarqué ce mois : le 1er mars, laveille du reportage télévisé àl’émission Enjeux de Radio-Canadasur le syndicalisme au Québec, etle 8 mars, la Journée internationaledes femmes où près de 1 500internautes ont fureté dans leportail, visionnant les photos et lavidéo de la manifestation. Notonsqu’il y a eu 3 000 participations auxjeux en francisation durant lamême période.

11 décembre 2003Quoique les visites aient été moinsnombreuses au cours du mois dedécembre comparativement aumois de mars, c’est le 11 décembre2003, journée de mobilisationmassive contre les politiques dugouvernement Charest, que lesinternautes ont été de loin les plusactifs dans le portail de la FTQ. En plus des quelque 225 000 pagesvues au cours du mois, près de8 500 téléchargements de

documents PDF (mémoires de laFTQ, étude du professeur Jalette)et plus de 1 500 téléchargementsde bandes sonores mp3 ont étérecensés!

UN RETOUR AUX SOURCES

La FTQ a fait un retour auxsources bien réfléchi en revenant,à l’automne 2002, à ses origineslointaines pour proposer à sesmembres un nouveau Mondeouvrier. Disposant des outils duXXIe siècle, nous avons fait unretour en arrière d’une centained’années avec un format tabloïdqui était celui du journal Le Mondeouvrier fondé par Gustave Francqen 1916.

Cette transformation s’est opéréeau moment même où nousaménagions dans le nouvel édifice,la Tour FTQ du Complexe FTQ-Fonds. Pure coïncidence.

Cette nouvelle allure du doyen desjournaux syndicaux au Québec, etmême au Canada, a suscité denombreux commentaires. Laplupart du temps très positifs. Songrand format facilite une mise enpage aérée agrémentée denombreuses photos et de couleursvives. Les nouvelles sont plusnombreuses et plus diversifiées.On y fait une bonne place àl’histoire, un aspect de notre viesyndicale trop souvent ignoré etqui ne laisse personne indifférent.

LE LOGO FAIT PEAU NEUVE

Le vent de nouveauté a égalementtouché le logo de la FTQ qui a faitpeau neuve. À vrai dire, il n’a paschangé beaucoup. Il s’est plutôtfait une toilette. Épuré, il a perduquelques lignes… et la typographiea été changée pour un caractèreplus moderne. Mais l’essentiel, lesymbole qui nous rallie et nousrassemble, la fameuse flècherouge, est toujours à l’honneur.

Nous encourageons les syndicatsaffiliés à l’utiliser à côté du nom deleur syndicat, sur le papier àlettres, le journal syndical, lesaffiches, les pancartes ou lesbanderoles.

On peut télécharger le logo enformat JPG directement du portailFTQ au www.ftq.qc.ca/logo.asp

CAMPAGNES DE PUBLICITÉ

Parmi ses activités, le Service asupervisé la réalisation de deuxcampagnes de publicité radio pourle compte de la FTQ, encollaboration avec l'agenceTamtam — qui est égalementl'agence du Fonds de solidaritéFTQ. Ces campagnes ont pris laforme de messages publicitaires de30 secondes, l'un à l'occasion desélections d'avril 2003 au Québec,l'autre à l'occasion des électionsfédérales de juin 2004. Il s'agissaitd'une première pour la FTQ etl'expérience a été fort appréciée.

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Aline Vallières, secrétaire duService des communications

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SONDAGES

Le Service a également superviséla tenue de trois sondages pour lecompte de la FTQ, en collaborationavec la firme Léger Marketing : enjuin 2002, en juin 2003 (électionsquébécoises) et en septembre2004 (pour le Congrès).

Qui fait quoi?La FTQ demeure la plus importantecentrale syndicale québécoise,avec plus d’un demi-million demembres. Elle regroupe plusieursmilliers de syndicats locauxrépartis dans une quarantaine degrands syndicats québécois,canadiens et nord-américains. Et elle continue de grandir.

Pour mener à bien sa mission, laFTQ emploie une soixantaine depersonnes, à Montréal et dans onzerégions, qui travaillent au quotidienpour soutenir cette gigantesquemachine syndicale. Le personnel dela FTQ est regroupé en servicespour répondre aux besoins desaffiliés et pour assurer unemeilleure coordination desactivités. Les services de la FTQsont complémentaires et lefonctionnement interne de la FTQs’ajuste aux besoins changeantsdes affiliés et à la conjoncturepolitique.

Le président et le secrétairegénéral assument la direction de lacentrale à temps plein, assistés du

conseiller politique et du conseillertechnique. Ils sont épaulés parquatre secrétaires de direction. Il y a aussi les secrétaires desdifférents services et les autresmembres du personnel de soutien,ainsi que l’équipe des conseillèreset conseillers syndicaux, tant àMontréal qu’en région.

CHANGEMENTS DANS LES SERVICES FTQ

Depuis le Congrès de novembre2001, plusieurs changements sontsurvenus au sein de l’équipe de laFTQ, des départs et des arrivées,mais aussi des changementsd’affectation.

ComptabilitéAu Service de la comptabilité,Jean-Marc Wassef a été embauchéà un poste permanent en juindernier après avoir remplacé RogerPerreault durant un an. Âgé de 29 ans, Jean-Marc estcertainement notre cadet. Il a grandi avec des parentssyndicalistes. Après avoir étudié enmathématiques, comptabilité etfinances et tout en travaillant dansle secteur privé, il avait développéun intérêt pour la FTQ et sonFonds de solidarité. Il coordonneaussi certains services àl’informatique et auxtélécommunications. Quant àRoger Perreault, il a décidé dechanger de carrière après 15années de service.

ÉducationAu début de l’année 2003, JeanSylvestre, conseiller au Service del’éducation depuis 1990, est allérelever de nouveaux défis au Fondsde solidarité, à titre de directeurgénéral de la Fondation de laformation économique. Après desétudes en sciences sociales, Jean afait de la formation auprès desgroupes communautaires,notamment. En 1983, il a joint leConseil régional FTQ Montréalmétropolitain où il a travaillé à lamise sur pied et à la coordination duprogramme des délégués sociaux.Au Service de l’éducation de la FTQ,il a particulièrement touché audéveloppement socioéconomique età la mondialisation.

Santé-sécuritéLe départ de Jean Sylvestre afourni l’occasion à Serge Trudel defaire un changement. Serge est auService de l’éducation depuis le 26juin 2003 après avoir assumé ladirection du Service de la santé etde la sécurité du travail de la FTQpendant 11 ans. Il travaillenotamment sur le dossier del’heure : un cours traitant duharcèlement psychologique autravail. Il prépare aussi un courssur les assurances d’entreprises.

Ce service subit plusieurstransformations puisque Jean-Pierre Néron a pris sa retraite toutrécemment après 22 années àl’emploi de la centrale. Jean-Pierre

René Roy, secrétaire général ;Marie-Claude Deschênes et CaroleRacicot, secrétaires de direction ;Henri Massé, président.

Émile Vallée, conseiller politique etHuguette Ouellet, secrétaire dedirection

Jean-Marc Wassef et JacintheJomphe du Service de lacomptabilité

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avait immigré au Québec en 1966avec son diplôme de machiniste.En 1974, il assiste à la création dela section locale 1849 des TUA(Travailleurs unis de l’automobilequi deviendra les TCA). Élu déléguéd’atelier en 1976, il fonde lejournal du syndicat local. Il devientrapidement président de la sectionlocale tout en siégeant commedirecteur au CTM, devenu leConseil régional FTQ MontréalMétropolitain. Il sera président duCTM de 1980 à 1983. À la FTQ,Jean-Pierre Néron asuccessivement travaillé au Servicede l’éducation puis au Service de lasanté et de la sécurité du travail.Après des études en droit, il a jouéle rôle de conseiller juridique de laFTQ dans de nombreux dossiers.

Pour sa part, Jean Dussault, unmilitant de longue date de l’AIMTAdevenu un salarié de la FTQ en1998, vient de passer du Servicede l’éducation au Service de santé-sécurité. Il représentera la FTQ ausein de différents comités de laCSST et assurera l’organisation desrencontres de plaideurs, depréventionnistes et des membresissus de la FTQ à la CLP.

Chez les conseillersrégionauxIl y a aussi du nouveau chez lesconseillers régionaux de la FTQ.Avec le départ à la retraite deNormand Guimond, à l’été 2002,Gilles Paquette est de retour dansla région de Montréal tandis qu’ilest remplacé en Outaouais parDino Lemay, jusqu’ici militant duSCFP au Casino de Hull.

Normand Guimond a opté pour laretraite à 57 ans, après 22 annéesà la FTQ comme conseiller régionalde Montréal. En 1975, il avaitcommencé à militer au Conseil dutravail du Montréal métropolitain(devenu le Conseil régional FTQMontréal métropolitain), avantd’occuper un poste à l’exécutifpour ensuite devenir responsablede l’éducation.

Gilles Paquette a été conseillersyndical au Syndicat destravailleurs de l’énergie et de lachimie (STEC), aujourd’hui leSyndicat des communications, del’énergie et du papier (SCEP),durant cinq ans avant de travaillerà la FTQ. Après deux ans ausoutien aux luttes puis dix anscomme conseiller régional dansl’Outaouais, il est de retour àMontréal à titre de conseillerrégional depuis l’automne 2002.

Pour sa part, Dino Lemay a étémembre de l’Associationinternationale des machinistes(AIMTA) et délégué syndical durantdix ans puis président de la sectionlocale 3892 du Syndicat canadiende la fonction publique (SCFP auCasino de Hull) durant cinq ansavant d’occuper un poste deconseiller syndical au SCFP durantun an.

CENTRE DEDOCUMENTATION

Le Centre de documentationregroupe les publications de la FTQet la documentation provenant desdifférents services. Il gère lesacquisitions et les abonnements dela centrale. La collection demonographies se chiffremaintenant à 10 500 documents(livres, études, rapports syndicaux,gouvernementaux, universitaires)dont plusieurs sont produits par laFTQ (mémoires, documents decongrès, de colloques, déclarationsde politiques ainsi que les courspréparés par le Service del’éducation). Le Centre dedocumentation est abonné à unecentaine de périodiques touchantles domaines du travail, del’économie et de la sociologie.

Les services offerts aux affiliés sontnombreux : la référence en ligne (viaInternet ou par courriel), laréférence téléphonique, laconsultation sur place, lacompilation de bibliographies surdes sujets spécifiques, l’accès àdifférentes banques de données,l’interrogation en ligne desbibliothèques universitaires, desministères et des syndicatsnationaux et internationaux, etc. Il conserve depuis 1994 sur supportinformatique tous les communiquésde presse de la FTQ et la Revue depresse quotidienne qui est aussisauvegardée en format papier pourune période de 12 mois.

Un répertoire du Fonds desarchives de la FTQ est maintenantoffert à la consultation. On y trouvedes procès-verbaux des réunionsdes instances décisionnelles(Congrès, Bureau et Conseilgénéral), des rapports d'activitéset des prises de position surdifférents sujets.

La documentaliste répond auxdemandes d’information et dedocumentation provenant del’interne (direction, services,comités, syndicats et sections

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Les conseillers régionaux Assis : Gilles Léveillé, Estrie; GillesPaquette, Montréal métropolitain;Alain Jalbert, Côte-Nord. Debout : Michel Cliche, Abitibi-Témiscamingue et Nord-du-Québec; Michel Dupont, Mauricieet Centre-du-Québec; DenisCourteau, Québec et Chaudière-Appalaches; Dino Lemay,Outaouais; Serge Girard,Montérégie; Jean-Marc Crevier,Saguenay - Lac-Saint-Jean-Chibougamau-Chapais; AlainHarrisson, Bas-Saint-Laurent -Gaspésie; Lucie Clément,Laurentides-Lanaudière.

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locales affiliés) et de l’externe(gouvernements, enseignants,étudiants et autres syndicats).

Le Centre de documentationcontribue donc quotidiennement aurayonnement de la FTQ et investirales efforts nécessaires pourapprofondir sa maîtrise des outilsde recherche et continuer à offrirun service de qualité aux membres.Contactez-nous au [email protected]

SERVICE DESCOMMUNICATIONS

Responsable d’informer lesmembres, les responsablessyndicaux et le grand public, leService des communicationscoordonne l’ensemble despublications et autres outils decommunication, en particulier lejournal Le Monde ouvrier et leportail de la FTQ. Il veille à ladiffusion des positions et desactions de la centrale auprès desmédias. Il soutient également letravail de diffusion de l’informationinterne et externe des syndicats etorganise les réunions du Comitéd’information de la FTQ.

SERVICE DE LA CONDITION FÉMININE

Le Service de la condition féminineplanifie toutes les interventions dela FTQ dans les dossiers concernantles femmes, notamment en équité

salariale, conciliation travail-famille, accès à l’égalité en emploiet bien d’autres. Il agit commesoutien technique auprès du Comitéde la condition féminine de la FTQet du groupe de travail FTQ enéquité salariale. Il soutient les vice-présidentes représentant lesfemmes dans leurs activités dereprésentation. Il répond auxmultiples demandes des affiliés enmatière de condition féminine etd’équité salariale, intègre ladimension femmes dans les grandsenjeux de la FTQ, rédige diversmémoires pour la centrale, initie etsupervise des recherches-terraineffectuées en partenariat, enmatière de santé et sécurité dutravail pour les femmes, collaboreau contenu de cours concernant lestravailleuses et participe àplusieurs coalitions. C’est auService de la condition féminine querevient la responsabilité d’organiserles activités entourant le 8 mars etle 6 décembre, de même que laRencontre biennale de réflexion FTQen condition féminine. Il fait aussiles mises à jour régulières de lasection Femmes du portail FTQ etpublie régulièrement le bulletinNouvElles en condition féminine.

SERVICE DE L’ÉDUCATION

Le Service de l’éducation estresponsable de la tenue des

sessions de formation avancée etcollabore au Collège FTQ-Fonds.La formation avancée est offerteen santé-sécurité, en droit social etdu travail, sur l’assurance-emploi,sur les caisses de retraite, encondition féminine, endéveloppement socioéconomique,en francisation, en formationprofessionnelle, en communicationet en toxicomanie. Il offreégalement de la formation et duperfectionnement pour lesformateurs et formatrices quidispensent les cours de base dansles syndicats affiliés et dans lesConseils régionaux FTQ. Il voit à lamise à jour des cahiers de cours. Il est aussi responsable de réunirle Comité d’éducation de la FTQ,composé des représentants etreprésentantes à l’éducation desaffiliés. S’ajoutent à ces fonctions,la coordination de divers réseauxtels que celui des délégués sociauxet des déléguées sociales, desmembres siégeant à des caisses deretraite et nos représentantssiégeant à des organismesrégionaux ou locaux dedéveloppement socioéconomique.

SERVICE DE LAFRANCISATION

Le mandat du Service de lafrancisation est de renforcer etd’alimenter les travaux des comitésde francisation, en suscitant laparticipation active du plus grandnombre possible de travailleurs et

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Isabelle Reny, la documentaliste de la FTQ

Danielle Ouellet, secrétaire auService de l’éducation

Paula Boulanger, secrétaire auService de l’éducation

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de travailleuses y siégeant dans lesentreprises. Il veut permettre laréalisation d’activités de francisationinnovatrices et pouvant agir sur lamotivation de l’ensemble destravailleurs et travailleuses. En cesens, il fournit une aide technique etdes activités d’information, deformation et d’animation collées auxbesoins des milieux de travail. Il aaussi pour mandat de coordonnerles activités du Comité despersonnes immigrantes de la FTQ etde faciliter leur intégration autravail. Il publie le bulletin Travailleren français et assure unereprésentation de la FTQ à diverscomités, notamment au Comitéd’adaptation de la main-d’œuvrepour personnes immigrantes(CAMO-PI) et à l’Association pour lesoutien et l’usage de la languefrançaise (ASULF).

SERVICE DE LA RECHERCHE

Le Service de la recherche travailleen étroite collaboration avec lessyndicats pour documenter lesdossiers qui interpellent lemouvement syndical, que ce soit auniveau de l’économie (effets de lamondialisation, budgetsgouvernementaux, développementrégional et local, caisses de retraiteet investissement éthique), desréalités des milieux de travail(organisation du travail, sous-traitance et partenariats public-privé, technologies de l’informationet de la communication) ou desréalités sociales (vieillissement de lapopulation et de la main-d’œuvre,relations avec les Autochtones,pauvreté). Il produit les documentsd’appui de la majorité desévénements FTQ : Congrès,colloques, conseils consultatifs. Ildéveloppe des positions de la FTQ etproduit bon nombre des mémoiresprésentés par la centrale, seule ouavec des syndicats, dans le cadredes consultations gouvernementales.

SERVICE DE LA SANTÉ ET DELA SÉCURITÉ DU TRAVAIL

Le Service de la santé et de lasécurité du travail appuie et encadrele travail de plusieurs centaines demilitants et de militantes quiinterviennent dans ce dossier ausein de la centrale. Il appuietechniquement les travaux duComité sur la santé et la sécurité dutravail et les lésionsprofessionnelles de la FTQ etorganise régulièrement desévénements pour équiper lesmilitants et les militantes. Il s’agitd’un domaine dans lequel lesyndicalisme a arrachéhistoriquement d’importants droitsd’intervention, et cela à tous lesniveaux. La prévention à la sourceoccupe une place importante dans letravail du Service, qui siège à denombreux comités paritaires etgouvernementaux au nom de la FTQ.

SERVICE DE LA SOLIDARITÉINTERNATIONALE

Le Service de la solidaritéinternationale contribue à lasensibilisation des affiliés surl’interrelation entre leur action etcelle des organisations syndicalesdes autres pays. Il fait lapromotion de fonds dédiés auprèsdes affiliés et les invite à mieuxcoordonner leurs projets decoopération avec ceux de pays endéveloppement, notamment enAfrique francophone et en Haïti.

Il assure aussi la logistiqued’échanges entre syndicalistes denotre mouvement et nos collèguesétrangers. Il maintient descontacts avec différentesorganisations syndicalesétrangères et les instancessyndicales internationalesauxquelles la FTQ est affiliée.Enfin, il joue un rôle actif dans lerenforcement du regroupement desorganisations syndicales de laFrancophonie et organise desmobilisations autour des enjeuxliés aux négociations sur le libre-échange.

CONSEILLERS SPÉCIAUX

La FTQ a aussi affecté desconseillers et des conseillères àdes dossiers importants. Unconseiller au recrutement appuieles affiliés dans les campagnesd’organisation syndicales. Unconseiller au Dossier Jeunescoordonne les activités du Comitédes jeunes et propose des actionsqui visent à assurer que les jeuneset leurs préoccupations sont bienreprésentés à la FTQ. Uneconseillère au secteur public veilleà ce que les enjeux spécifiques auxtravailleurs et travailleuses dusecteur public soient tenus encompte. Un conseiller à lamobilisation et aux activitéssocioéconomiques et politiques estassocié de près à toutes lesactivités de la FTQ reliées auxélections ainsi qu’aux politiquesdes gouvernements qui affectentl’ensemble de la population.

SERVICES TECHNIQUES

La FTQ ne pourrait fonctionnersans ses services techniques : la réception, l’imprimerie et lacomptabilité.

La réception, c’est la ported’entrée de la FTQ. C’est là quel’on guide les personnes quiappellent ou qui viennent vers lesmeilleures ressources pour lesaider, que ce soit à la centrale ou

Serge Trudel et Denise Gagnon,Service de l’éducation, et JeanDussault, Service de la santé et dela sécurité du travail

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chez les affiliés. C’est là égalementque l’on tient et met à jour lefichier des abonnements du journalde la centrale Le Monde ouvrierqui tire à près de 60 000exemplaires.

L’imprimerie est un serviceessentiel à la FTQ : c’est là qu’onimprime les documents pour lesinstances, que l’on fait les envoisaux affiliés pour les convoquer àun conseil général, à un congrès, àun colloque ou tout simplementpour les informer. On y publieégalement la plupart desdocuments pour les sessions deformation ou pour tout autrebesoin. L’imprimerie est aussiresponsable du bon fonctionnementdes photocopieurs dans l’ensemblede la FTQ.

La comptabilité, c’est le nerf de laguerre. Le Service recueille lacotisation mensuelle des affiliés àla FTQ, les frais d’inscription desdiverses activités de la centrale(cours, colloques, Congrès) ainsique les subventions que la FTQreçoit pour agir dans certainsdossiers. Il paie les salaires et lesdépenses générales defonctionnement de la FTQ. C’est làqu’est coordonné le travail deréception des lettres de créancepour le Congrès et que sontpréparés les états financiers de laFTQ soumis aux vérificateurs et aucomité des syndics.

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Les conseillers régionaux GillesLéveillé et Jean-Marc Crevierentourent Monique Audet,conseillère au Dossier secteurpublic et Louis Cauchy, conseillerau Service des communications

Alain Jalbert, conseiller régional etLouis Fournier, conseiller auService des communications, enpleine action...

Jean-Pierre Néron, retraité, FranceLaurendeau, directrice du CollègeFTQ-Fonds et Robert Demers,conseiller au Service de la santé etde la sécurité du travail

Johanne Deschamps et EstherDésilets, conseillères au Service del’éducation et Lucie Clément,conseillère régionale

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Les membres duBureau de la FTQMassé, Henri, président

Roy, René, secrétaire général

Amiot, Suzanne, SCFP

Aristeo, Lina, Conseil québécois UNITE/HERE

Arsenault, Michel, Métallos

Bernier, Pierre, STTP

Bluteau, Nicole, Conseil régional FTQSaguenay–Lac-Saint-Jean

Bolduc, Louis, TUAC

Brosseau, Gilles, AIMTA

Cadieux, Serge, SEPB

Desnoyers, Luc, TCA

Dupuis, Pierre, SCFP

F.-Raymond, Diane, Conseil régional FTQAbitibi–Témiscamingue et Nord-du-Québec

Forget, Raymond, SQEES-298

L’Heureux, Clément, SCEP

Lavallée, Jean, FIPOE

Roy, Réjean, Teamsters

Turcq, Jérôme, AFPC

Vaillancourt, Johanne, Teamsters

Directeurs etdirectricesreprésentant lessyndicatsTravailleurs et travailleusesunis de l’alimentation et ducommerce (TUAC)Bellemare, YvonBolduc, PierreLauzon, FrançoisLeblanc, FrancineLemieux, Marie-Josée

Syndicat national del’automobile, del’aérospatiale, du transportet des autres travailleurs ettravailleuses du Canada(TCA-Canada)Martin, SylvainMoreau, RenéProulx, AlainSt-Louis, Daniel

Syndicat international destravailleurs et travailleusesde la boulangerie, confiserie,tabac et meuneries(SITBCTM)Labrecque, MichelineSynnott, Huguette

Syndicat des employées etemployés professionnel-leset de bureau–Québec (SEPB)Dumoulin, ChantalLaplante, MauriceLarose, Daniel

Fraternité nationale descharpentiers-menuisiers(FNCM)Mercure, Yves

Fraternité des préposés àl’entretien des voiesTrudel, André

Syndicat canadien descommunications, del’énergie et du papier (SCEP)Bélanger, YvanBrouillette, MichèleDaoust, GaétanGargiso, JosephHandfield, MichelOuimet, MichelPelletier, RobertSallam, Patrice

Syndicat descommunications graphiques(SCG)Côté, MichelMyles, Larry

Fraternité inter-provincialedes ouvriers en électricité(FIPOE)Cloutier, DanielMorin, Pierre

Fraternité provinciale desouvriers en électricité (FPOE)Baril, Yves

Syndicat canadien de lafonction publique (SCFP)Ahern, DanielAubé, AlainBélanger, ClaudeCareau, RichardDenis, CaroleDenommé, JacquesFleury, CharlesGauthier, MarioGervais, MarioGirard, MarcelHétu, ClaudeLeduc, LucieLevasseur, LucieParent, MichelRichard, LucieRousseau, PierreTurcotte, Claude

ANNEXE 1

Membres du Conseil g ’en’eral

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Alliance de la fonctionpublique du Canada (AFPC)Cloutier, ManonDagenais, PaulPont, NeusSicard, DenisSpahr-Fortin, Liliane

Fraternité nationale desforestiers et travailleursd’usines (FNFTU)Boudreau, Gaston

Association nationale desferblantiers et couvreursDupuis, Jocelyn

Union des opérateurs demachinerie lourde (UOML)Girard, Bernard

Association internationaledes machinistes et destravailleurs et travailleusesde l’aérospatiale (AIMTA)Lauzon, MichelPelot, MichelTremblay, Gérald

Association des manoeuvresinter-provinciaux (AMI)Grondin, Rénald

Syndicat canadien desofficiers de marinemarchande (SCOMM)Latreille, François

Syndicat des MétallosClément, YvonDubé, RenéÉdoin, MarcelLapointe, Jean-PierreLefebvre, BrunoSasseville, MarcelValiquette, Réal

Association nationale despeintres et métiers connexesGoyette, Richard

Fraternité internationale despeintres et métiers connexesBrandone, Eddy

Syndicat des pompiers etpompières du Québec (SPQ)Raymond, Gilles

Syndicat des travailleurs ettravailleuses des postes(STTP)Frappier, AndréLapointe, Sylvain

Association nationale destravailleurs en refrigération,climatisation et protection-incendieBergeron, Jules

Syndicat québécois desemployées et employés deservice (SQEES-298)Boyer, DanielLegault, DanielleOuellet, Jean-Pierre

Union des employées etemployés de service (UES-800)Brisson, AlainLarcher, RaymondMaheu, Sylvie

Alliance internationale desemployés de scène, dethéâtre et de cinéma desÉtats-Unis et du Canada(AIEST)Bisaillon, Sylvain

Fraternité nationale desposeurs de sytèmesintérieurs, revêtementssouples et parquetteurssableursOuellet, YvesTeamsters QuébecBonneau, Jean-DenisBoutin, GerryCaron, PierreCôté, GéraldLaporte, François

Association canadienne desmétiers de la truelle (ACMT)Poirier, Roger

Travailleurs unis destransports (TUT)Michaud, Robert

Union internationale des travailleurs du verre,mouleurs, poterie, plastique et autres (VMP)Cyr, Bruno

Conseil québécoisUNITE/HERETamboura, Mikaylou

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Directrices etdirecteursreprésentant lesConseils régionauxAbitibi–Témiscamingue et Nord-du-QuébecLalancette, RémyLapointe, GinetteRousseau, Marcel

Bas-Saint-LaurentHarrisson, SylvieMalenfant, Jean-JacquesThibault, René-Jean

Du SuroîtBesner, DenisMallette, Daniel

EstrieBergeron, LucCouture, NormandRoberge, Bernard

Haute Côte-Nord–ManicouaganSirois, Charlaine

Haut du Lac-Saint-Jean–Chibougamau–ChapaisMarceau, BrunoRouthier, Michel

Haute-YamaskaBrodeur, DanielFontaine, Alain

La TuqueLapointe, Denis

Laurentides–LanaudièreAuger, GisèleChampagne, YvesPilon, MarcRaymond, Yves

Mauricie et Centre-du-QuébecBellemare, NormandLangevin, LucLupien, ManonMartin, DenisNiquet, Dominic

Montréal MétropolitainBrûlotte, ManonDucharme, MichelFillion, MireilleTaylor, MichelThibeault, Michel

OutaouaisRoy, DonaldSavignac, Alain

Québec etChaudière–AppalachesAllard, MoniqueLessard, RochMaltais, Claude

RichelieuBenjamin, MarioRouleau, ClaudeRoy, Daniel

Saguenay–Lac-Saint-JeanPatry, ClaudePotvin, MishellTremblay, Yvan

Sept-ÎlesBouchard, BernardTherrien, André

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Du 2002-01-01 au 2004-09-24Travailleurs et travailleuses unis de l’alimentation et du commerce (TUAC) 5002003-02-01 2003-03-24 137T Cleyn & Tinker inc. 3372003-02-01 2003-03-24 366A-T Carbone d’Amérique 172003-02-01 2003-03-24 569T Gildan Active Wear 146Syndicat national de l’automobile, de l’aérospatiale, du transport et des autres travailleurs et travailleuses du Canada (TCA-Canada) 3 1782002-12-01 2003-05-27 244 Siemens Électrique ltée 2212003-12-01 2004-04-22 911 Prévost Car Usine 7992004-01-01 2004-02-24 698 2 158Syndicat canadien des employées et employés professionnels(les) et de bureau (SEPB) 10 0892003-07-01 2004-03-16 480 82003-07-01 2003-11-18 571 5802003-07-01 2003-11-18 573 6212003-07-01 2003-11-18 574 2 1922003-07-01 2003-11-18 575 3 2912003-07-01 2003-11-18 576 5282003-07-01 2003-11-18 577 3692003-07-01 2003-11-18 578 1 1192003-07-01 2003-11-18 579 1 381Syndicat canadien des communications, de l’énergie et du papier (SCEP) 1 2722002-02-01 2002-07-04 207 Concert Fabrication limitée 252002-06-01 2002-10-30 1226 A. Richard 752002-08-01 2002-11-20 1219 Econord inc. 152002-11-01 2003-03-11 1223 Vézina Composites inc. 82002-12-01 2003-03-11 1230 Sérigraphie Richford inc. 442002-12-01 2003-03-11 107 Convernat 62003-01-01 2004-07-06 628 1832003-02-01 2003-06-17 4848 SEJM (Encartage) 1152003-02-01 2003-06-17 135-B Holding Produits Forestiers St-Raymond 242003-04-01 2003-07-08 1221 Styrochem Canada limitée 202003-05-01 2003-07-02 635 Pabaced GDS – Division St-Eusèbe 282003-06-01 2003-07-04 1208 MDL La Baie 832003-06-01 2003-09-17 1225 Concert Fabrication limitée 512003-06-01 2003-09-26 1227 Concert Fabrication limitée 1012003-06-01 2003-09-05 437 Cascades Groupe Tissu inc. 1582003-07-01 2003-12-04 1206 Carrefour Jeunesse-Emploi Riv. du Nord 72003-08-01 2003-10-31 123-Q Bétonnière P.E. Labrecque et Fils inc. 192003-10-01 2004-03-09 24-2Q 62004-02-01 2004-04-20 121 Shell Canada limitée 2462004-08-01 2004-09-17 2004 Finition U.V. Crystal inc. 58Association internationale des travailleurs de métal en feuille (secteur industriel) 6592004-07-01 2004-08-10 116 Divers employeurs 659

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ANNEXE 2

Nouvelles affiliations

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Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) 2 1282001-10-01 2002-01-10 4401 Municipalité de Saint-Lambert-de-Lauzon 112002-03-01 2002-07-05 4091 Div. du T.A. Air Canada-Zip 1112 9482002-03-01 2002-07-05 4466 Municipalité Hâvre Saint-Pierre 162002-03-01 2002-07-05 4487 Villes Brownsburg et Chatham 152002-03-01 2002-07-05 4499 Corp. mun. de la paroisse de Saint-Sulpice 32002-11-01 2003-02-06 4390 Corp. du campus Notre-Dame-de-Foy 382002-11-01 2003-02-06 4493 Villa Dubé CHSLD et CLSC des Basques 332202-11-01 2003-02-06 4498 CLSC-CHSLD Haute-Ville-des-Rivières 962002-11-01 2003-02-06 4546 Agence de développement de réseaux locaux 122003-02-01 2003-05-29 2319 Ville de Gatineau (brigadiers scolaires) 862003-02-01 2003-05-29 2441 Office municipal d’habitation de Québec 682003-02-01 2003-05-29 4255 Municipalité Saint-Jean-de-Matha 62003-02-01 2003-05-29 4646 Entreprise Télé-Capitale 1692004-06-01 2004-09-23 4582 Agence nationale d’encadrement du secteur 1142004-06-01 2004-09-23 9839 Syndicat des professionnelles et professionnels 513Alliance de la fonction publique du Canada (AFPC) 4502003-11-01 2003-12-09 70043 450Association internationale des machinistes et des travailleurs et des travailleuses de l’aérospatiale (AIMTA) 762003-01-01 2003-12-09 2301 Section locale des transports 76Syndicat des Métallos 1 2292001-10-01 2002-01-14 9471 5312001-10-01 2002-01-31 9472 2662001-12-01 2002-03-07 9421 1102004-05-01 2004-08-25 9486 2172004-06-01 2004-08-25 930 Baron Caoutchouc ltée 105Syndicat des pompiers et pompières du Québec (SPQ) 602

2003-09-12 Saint-Hyacinthe 02001-04-01 2003-06-03 Waterloo 162001-07-01 2002-02-27 Maniwaki 202001-07-01 2004-05-18 Plessisville 172001-07-01 2003-09-12 Rawdon 212001-07-01 2003-09-12 Salaberry-de-Valleyfield 662001-07-01 2004-09-17 Saint-Étienne-des-Grès 112001-08-01 2003-09-12 Saint-Eustache 442001-11-01 2003-09-12 Charlemagne 202001-11-01 2002-02-27 Farnham 182001-11-01 2002-06-04 Thetford Mines 422002-01-01 2003-09-12 Lévis 1122002-07-01 2003-09-12 Saint-Félicien 312002-12-01 2004-05-18 Crabtree 182002-12-01 2003-09-12 Saint-Joseph-du-Lac 122002-12-01 2003-06-03 Trois-Rivières 292003-01-01 2003-09-12 Val-d’Or (TP) 422003-04-01 2004-01-13 Dolbeau-Mistassini 392003-08-01 2004-01-13 Granby 44Syndicat des routiers (Teamsters) 3902004-02-01 2004-04-06 CFTC (Conférence ferroviaire Teamsters-Canada) 390

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Syndicat du vêtement, textile et autres industries (CTC-FTQ) (SVTI) 1 1212002-05-01 2002-08-06 2703 Camoplast Groupe Composite 712002-05-01 2002-06-20 2704 Camoplast Groupe Composite 1032002-11-01 2003-01-28 9001 332002-12-01 2003-03-24 2716 1582002-12-01 2003-02-18 9002 472002-12-01 2003-02-11 2707 Groupe Multina inc. 1962003-04-01 2003-06-10 2708 Worldbest Canada Industries inc. 622003-08-01 2003-10-14 2709 Coroplast 502003-12-01 2004-02-10 2706 352003-12-01 2004-01-13 2724 Planchers Bois-Francs Wickham 702004-01-01 2004-03-09 2725 Lagran Canada inc. 1862004-02-01 2004-05-18 2727 172004-04-01 2004-06-14 9003 522004-06-01 2004-07-22 2729 Sac Drummond inc. 41

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OrganismesadministratifsIL FALLAIT UN SÉRIEUXCOUP DE BARRE À LACAISSE DE DÉPÔT ETPLACEMENT

La tourmente qui a secoué laCaisse de dépôt et placement duQuébec, à l’automne 2002, aprovoqué certains rebondissementsjusqu’à la FTQ. Certaines décisionsont été durement critiquées sur laplace publique. Selon nous, unebonne part des critiques ont étéexagérées mais un sérieux coup debarre s’imposait.

À titre de membre syndical duconseil d’administration de la Caisseet comme président de la FTQ, j’aisalué le recentrage opéré par laCaisse de dépôt. D’ailleurs,plusieurs suggestions de la FTQ ontété prises en considération pourcesser l’éparpillement et centrer lesopérations sur la gestion des actifs.De plus, le rôle du conseild’administration a été mieux défini,ce qui a eu pour effet de dynamiserla participation de ses membres.Plusieurs comités de travail ont étéformés. Je siège moi-même auComité des investissements. Celui-cidispose de toutes les informations etdu temps nécessaires pour analyserles projets de 200 M$ et plus afinde faire rapport au conseild’administration qui peut alorsprendre une décision en touteconnaissance de cause.

Un autre des changements les plusmarqués est certainement le typede relations qu’entretient la Caisseavec ses déposants. La Caisse offreune plus grande variété de produitsfinanciers et joue mieux son rôleconseil auprès des déposants.

La Caisse s’est également dotéed’une nouvelle politique deformation et de recrutement dupersonnel et peut compter sur lesmeilleurs spécialistes de la hautefinance.

Moteur de développementéconomiqueToutefois, la FTQ demeureinsatisfaite du discours de la Caissede dépôt et placement sur ledéveloppement économique. Dansles périodes difficiles, lorsque lesrendements sont négatifs, dans lesannées de vache maigre, il fautprendre tous les moyens pourramener la situation, un peu commece que nous avons fait au Fonds desolidarité. Nous étions d’accordavec le recentrage de la Caisse etnous saluons les décisions dunouveau p-dg en ce sens.

La Caisse de dépôt se doiteffectivement de chercher lemeilleur rendement des dépôts quilui sont confiés. Cependant, lesrevers des dernières années nedoivent pas nous faire oublierqu’historiquement, le rendement dela Caisse a été excellent. Depuis ledébut de ses activités, en 1965, laCaisse de dépôt a offert unrendement moyen de 9 %.

À la Caisse, on parle dedéveloppement économique, biensûr. Toutefois, nous ne partageonspas l’intention exprimée par laCaisse de dépôt de subordonnerl’appui au développement duQuébec à l’atteinte d’un rendementmaximal. L’appui au développementéconomique du Québec n’est passeulement un ajout « souhaitable »socialement à la mission de laCaisse de dépôt et placement, ouune simple retombée heureuse desrendements financiers pour sesdéposants, comme on le laisse

entendre. Le développementéconomique du Québec est centralà la mission même de la Caisse.

Cette position limitant le mandatde la Caisse à la recherche d’unrendement financier est d’autantplus surprenante que la gestion duRégime des rentes du Québecconstitue la raison première del’existence de la Caisse de dépôt.Ce régime, financé en partie par larépartition ou le transfertintergénérationnel, doit pouvoircompter sur le développementéconomique du Québec pourassurer les entrées de fonds.

La FTQ s’était préparée à porter cemessage à une commissionparlementaire prévue au printemps2003 et qui n’a pas eu lieu. Unmessage en faveur d’une doublemission pour la Caisse de dépôt etplacement : le rendement pour lesdéposants et l’appui audéveloppement économique duQuébec. Cette question faitclairement partie de nospréoccupations et on nous entendraà cet effet à la prochaine occasion.

Une présence essentiellePar ailleurs, plusieurs personnesdes milieux financiers ontquestionné la présence de la FTQau conseil d’administration del’organisme public. Qu’il me soitpermis de rappeler que près de50 % des actifs de la Caisseproviennent des régimes deretraite des travailleurs et destravailleuses du secteur public etde la construction. Pour continuerà les représenter et parce quenous nous préoccupons de la santééconomique du Québec, la FTQ abien l’intention d’y conserver saplace.

Henri Massé

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ANNEXE 3

Rapports de repr’esentation

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COMMISSION DES DROITSDE LA PERSONNE ET DESDROITS DE LA JEUNESSE

La Commission des droits de lapersonne et des droits de lajeunesse a pour mission de veillerau respect des principes énoncésdans la Charte des droits etlibertés de la personne. Plusprécisément, elle doit assurer, partoutes les mesures appropriées, lapromotion et le respect des droitset libertés que contient la Charte.

La Commission a également pourmission de veiller à la protectionde l’intérêt de l’enfant et aurespect des droits qui lui sontreconnus par la Loi sur laprotection de la jeunesse et par laLoi sur le système de justicepénale pour les adolescents. Parailleurs, la Commission doit veillerà l’application de la Loi sur l’accèsà l’égalité en emploi dans desorganismes publics.

La Commission est composée detreize membres, dont un présidentet deux vice-présidents. Sesmembres sont nommés parl’Assemblée nationale surproposition du premier ministre.Ces nominations doivent êtreapprouvées par les deux tiers desmembres de l’Assemblée.

25 ans de la CharteAu terme d’une large consultationmenée à l’occasion des 25 ans dela Charte des droits et libertés dela personne, la Commission aproposé une série de modificationslégislatives destinées à renforcer lestatut et la portée de la Charteainsi que le rôle des institutionsqui s’y rattachent.

La Commission considère que cettemise à jour s’imposait pour ajusterla Charte aux multipleschangements survenus au Québecdepuis 1975 : mutations du travailet de la famille, complexificationdes rapports interculturels, écartcroissant entre les riches et lespauvres, poids grandissant des

logiques économiques ettechnologiques et recul de l’Étatsocial, notamment. La Commissionest d’avis que les droitséconomiques et sociaux ainsi queles droits de l’enfant devraient fairepartie intégrante de la Charte.

Les avis de la CommissionLa Commission doit relever lesdispositions législatives contrairesà la Charte. En ce sens, elleprépare des mémoires, des avis,des analyses et recommandationssur tous les projets de loi soumis àl’Assemblée nationale et augouvernement. Voici quelquesillustrations de ce travail.

La Commission a rédigé un avis surdes mesures qui accordaient auxfamilles avec enfants une aidefinancière pour le logement. La Commission jugeait celadiscriminatoire envers lespersonnes seules qui auraient ellesaussi eu besoin de cette assistance.À la suite de ces recommandations,le projet de loi a été modifié.

À la demande du gouvernement, laCommission a déposé un mémoireconcernant l’application de la loi143, Loi sur l’accès à l’égalité enemploi dans des organismespublics, afin d’y inclure lespersonnes handicapées.

La Commission est intervenuerapidement sur l’imposition d’uncouvre-feu pour les mineurs dansla municipalité de Huntingdon,soulignant que cette mesureportait atteinte à l’exercice deslibertés fondamentales, notammentla liberté de circulation et laliberté de réunion pacifique.

La Commission a aussi déposé unmémoire à la Commission d’accès àl’information sur l’utilisation decaméras de surveillance vidéo dansles lieux publics. Elle considère quece moyen doit être encadré etutilisé en fonction d’un objectif bienidentifié. Elle suggère même qu’unorganisme externe devrait analyseret autoriser ces demandes.

En ce qui a trait aux tests dedépistage du VIH imposés parl’employeur, la Commission aréitéré, à quelques occasions, queces tests doivent être liés à la seulecapacité d’occuper la fonction. Dansle cas des antécédents judiciaires,la Commission a rappelé qu’ils nepeuvent être pris en considérationpar les employeurs que s’ils ont unlien direct avec l’emploi. LaCommission a aussi défendu le droitau mariage pour les gais et leslesbiennes.

Exploitation des personnes âgéesToute une série d’activités ont étéfaites dans le but d’informer,d’éduquer et d’aider les intervenantsauprès des personnes âgées. En 2003-2004, la Commission aorganisé près de 90 sessions etconférences. Ces interventionsportaient essentiellement sur lanotion d’exploitation des personnesâgées et sur les recours existants.Le programme de formation permetaux personnes âgées de devenir desêtres plus conscients, plus critiqueset mieux outillés.

La Commission peut faire enquête,sur plainte ou de sa propreinitiative, dans les cas dediscrimination ou de harcèlementfondés sur la race, la couleur, lesexe, la grossesse, l’orientationsexuelle, l’état civil, l’âge sauf dansla mesure prévue par la loi, lareligion, les convictions politiques,la langue, l’origine ethnique ounationale, la condition sociale, lehandicap ou l’utilisation d’unmoyen pour pallier ce handicap.

La Commission doit favoriser unrèglement entre la personne dontles droits auraient été violés et lapersonne à qui cette violation estimputée. Le cas échéant, ellepropose l’arbitrage du différend ousoumet à un tribunal le litige quisubsiste. Seule la Commission peutinitialement saisir le Tribunal desdroits de la personne de l’un oul’autre des recours pour lesquelsce tribunal a compétence.

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Loi sur la protection de la jeunesseEn vertu de la Loi sur la protectionde la jeunesse, la Commission peutenquêter, sur demande ou de sapropre initiative, sur toutesituation où elle a raison de croireque les droits d’un enfant ou d’ungroupe d’enfants ont été lésés pardes personnes, des établissementsou des organismes, à moins que letribunal n’en soit déjà saisi. Ellepeut prendre les moyens légauxqu’elle juge nécessaires pour quesoit corrigée la situation où lesdroits d’un enfant sont lésés.

Finalement, la Commission peut,en tout temps, faire desrecommandations, notamment auministre de la Santé et desServices sociaux, au ministre del’Éducation et au ministre de laJustice.

Le travail des commissairesCompte tenu des enjeux et descauses, le travail des commissairesdoit être rigoureux. Quand ilstraitent les dossiers d’enquête, ilsdoivent s’assurer que les élémentsqui y sont contenus leur permettentde prendre des décisions quirespectent l’esprit de la Charte.

Il arrive parfois que lescommissaires doivent référercertains dossiers à la Direction ducontentieux afin d’obtenir un avisjuridique ou encore qu’ils doiventdemander des complémentsd’enquête en soumettant desquestions précises. Si lescommissaires estiment que laplainte est sans fondement, ilsdécident de fermer le dossier. Par contre, s’ils jugent que laplainte est fondée, ils peuventimposer des mesures deredressement. Par exemple, la miseen place de politiques anti-discrimination, de dommagesmoraux, punitifs ou exemplaires etde redressements salariaux.

Le Prix Droits et LibertésLe Prix Droits et Libertés estdécerné annuellement par laCommission à l’occasion del’anniversaire de l’adoption de laDéclaration universelle des droitsde l’homme. Il constitue lareconnaissance publique d’uneréalisation ou d’un engagementexemplaire en matière depromotion et de défense des droitset libertés de la personne et de lajeunesse au Québec.

En terminant, je me permets desouligner la qualité exceptionnelledu travail du personnel de laCommission.

Diane F.-Raymond

COMMISSION DESNORMES DU TRAVAIL DU QUÉBEC

La mission de la Commission desnormes du travail (CNT) est desurveiller la mise en œuvre etl’application des normes du travailau Québec. Elle a été créée envertu de la Loi sur les normes dutravail en 1980.

Durant les trois dernières années,beaucoup de choses se sontpassées à la Commission. Après ledépart du président Jean-MarcBoily, il y a eu deux nominationssuccessives. D’abord, monsieurJean Pronovost l’a remplacé pourune courte période. À la suite del’élection du Parti libéral, il aquitté ces fonctions pour un autreministère. Madame FrancineMartel Vaillancourt a alors éténommée et elle occupe depuis cetemps la présidence.

Juridiction de la Loi sur les normes du travailSelon les statistiques de 2003, leQuébec comptait 3 165 000salariés. De ce nombre, laCommission évalue que près de2 975 000, soit 94,1 % étaientassujettis à la Loi sur les normesdu travail et que 1 685 000 salariés

n’avaient que cette loi pourencadrer leurs conditions de travail.

D’après les données du ministèredu Revenu du Québec, le Québeccomptait 232 101 employeurs en2003. La Commission évalue que227 601 d’entre eux sont assujettisà la loi et que 186 955 n’ont quecette loi pour encadrer lesconditions de travail au sein deleur entreprise.

Les entreprises ou organismes decompétence fédérale ne sont pasassujettis à la Loi sur les normesdu travail.

Faits marquantsLa Loi sur les normes du travail afait l’objet de plusieursamendements adoptés endécembre 2002. La mise envigueur de ces amendements adébuté en mai 2003. Parmi eux,notons, entre autres : la réductionde trois à deux ans de l’éligibilitéd’un salarié pouvant porter plainteen vertu de l’article 124(congédiement sans cause juste etsuffisante); l’augmentation durepos hebdomadaire; l’indemnitépayable pour les congés fériés et,bien entendu, le harcèlementpsychologique mis en vigueur le 1er juin dernier.

De plus, entraient en vigueur le 1er janvier 2004 de nouvellesnormes touchant le secteur duvêtement qui faisait l’objet d’unmoratoire suite à l’abolition desdécrets de ce secteur. Ces normesvisent environ 17 000 travailleurset travailleuses du Québec dessecteurs de la confection pourdame, de la confection pourhomme, de l’industrie de lachemise pour homme et garçonainsi que celle du gant de cuir.

Plaintes reçues et traitéespour l’exercice se terminantle 31 mars 2004Toutes plaintes confondues, laCommission a reçu un total de29 248 plaintes pour cet exercice.

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Si l’on considère les 16 595plaintes de l’année précédente enattente de traitement, le total desplaintes à traiter était de 45 843.Comme 30 522 plaintes ont ététraitées, soit 66,6 %, cela laisse15 321 plaintes à traiter pourl’exercice suivant.

Si l’on s’attarde aux plaintesportées en vertu de l’article 124 —soit celles pour congédiement sanscause juste et suffisante — 4 597plaintes furent déposées à laCommission, soit une augmentationde 36 % par rapport à l’annéeprécédente. Je vous rappelle quel’éligibilité était alors fixée à troisans de service continu au lieu dedeux.

En considérant que 1 949 plaintesétaient en attente de traitement del’exercice précédent, un total de6 546 étaient à traiter pour l’annéecourante. De ce nombre, 4 138furent traitées. Un total de 2 827plaintes ont été réglées avantintervention juridique dans undélai de 76,6 jours. Vingt salariésont été réintégrés dans leur emploiavec indemnité alors que 66 l’ontété sans indemnité.

En ce qui concerne les plaintesterminées après interventionjuridique, soit 1 311, 1 204 se sontréglées avant audition devant laCommission des relations dutravail (CRT) dans un délai de 463jours. Les 107 autres ont étéréglées après audience devant laCRT dans un délai de 802,8 jours.Quarante-deux salariés ont étéréintégrés en emploi avecindemnité, alors que 63 autres sesont vu réintégrés sans indemnité.

Il est important de comprendre quetous les dossiers qui ne sont pasréglés à la CNT sont transférés à laCRT. La CNT s’est d’ailleurs fixédes objectifs quant au traitementdes plaintes compte tenu que tousles dossiers non réglés et transmisà la CRT lui sont facturés. Pourl’exercice se terminant le 31 mars2004, la CNT a versé un montant

de 4 952 800 $ à la CRT. Parrapport à l’année précédente(1 758 300 $), cela représente uneaugmentation de 181 %.

Malgré tous les efforts de la CNT, ilest difficile d’obtenir gain de causeen vertu de la Loi sur les normesdu travail. Le pourcentage depersonnes réintégrées au travailaprès une plainte pourcongédiement en témoigne. Ilapparaît clair qu’un syndicat restela meilleure protection pour fairerespecter les normes minimales dutravail.

Indemnités

Le rapport annuel de la CNT inclutmaintenant les sommes verséesaux salariés suite à sonintervention. Cette année, le totalde ces sommes se chiffre à45 047 545 $, une augmentationpar rapport à l’année précédentequi se chiffrait à 38 182 709 $.

Activités de surveillance

Une des façons utilisées par la CNTpour s’assurer du respect de la loi,est de procéder à l’inspectiond’entreprises. Au cours du dernierexercice financier, 3 096entreprises ont fait l’objet d’unevisite. De ce nombre, on en retrouve1 237 dans le secteur del’hébergement et de la restauration.Après cette visite, 94,5 % desentreprises se sont conforméesavant intervention juridique.

Cette activité de surveillance esttrès importante quand on sait que,mises à part les plaintes pourcongédiement, près de 90 % desplaintes sont déposées par dessalariés qui ne sont plus à l’emploide l’entreprise. Il s’agit donc soitd’une méconnaissance de la loi,soit de la crainte de représailles dela part de l’employeur. Le planstratégique de la CNT prévoitd’ailleurs l’objectif de corrigercette situation.

Harcèlement psychologique

Comme vous le savez,l’amendement législatif portant surle harcèlement psychologique estentré en vigueur le 1er juin dernier.Je crois que la Commission aadopté une attitude responsable enattirant tous les intervenants versla prévention. Plusieurs brochuresd’information ont été distribuées.Des rencontres avec desassociations d’employeurs, desalariés, ainsi que de nombreusessessions d’information ont étéorganisées par la CNT.

Même s’il est un peu tôt pour seprononcer sur l’impact de leurapplication, il semble déjà que lesnormes sur le harcèlementpsychologique soient comprises.Par exemple, une proportion de70 % des plaintes sont portées pardes salariés encore en emploi.

En terminant, la CNT vientd’adopter son plan stratégiquepour les quatre prochaines années.Il vise notamment à mieux faireconnaître la loi et à régler le plusgrand nombre possible de dossierspar la médiation. Moins lesdossiers sont transmis à la CRT,plus le personnel de cette dernièrea du temps à consacrer àl’application du Code du travail.

Louis Bolduc

COMMISSION DE LA SANTÉ ET DE LA SÉCURITÉDU TRAVAIL

La FTQ a quatre représentants auconseil d’administration de laCommission de la santé et de lasécurité du travail (CSST). Je siègeau conseil d’administration depuis1999. Les autres représentantssont trois vice-présidents de laFTQ : Pierre Dupuis du Syndicatcanadien de la fonction publique(SCFP), Michel Arsenault duSyndicat des Métallos et JeanLavallée de la Fraternité inter-provinciale des ouvriers enélectricité (FIPOE). Je dirige la

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délégation syndicale et lareprésente. Je participe égalementaux principaux comités du CA.

Je veux souligner le travail etl’apport des confrères AndréTremblay et Jean Dussault duService de la santé et de lasécurité du travail dans lesdossiers que nous défendonsdevant le CA de la CSST.Également, mentionnons le Comitéde santé et de sécurité du travailde la FTQ qui remplit bien son rôlede comité conseil auprès desadministrateurs de la FTQ au CAde la CSST.

Les quatre représentants de la FTQsont également administrateurs del’Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité dutravail (IRSST). Le personnel duService de la santé et de lasécurité du travail de la FTQ siègeégalement à plusieurs comités detravail de la CSST au nom de lacentrale.

Cette large représentation de laFTQ demande beaucoup dedisponibilité et de ressourceshumaines de la part de la centrale.

Depuis les trois dernières années,la FTQ a participé au salon « Le grand rendez-vous santé etsécurité au travail » de la CSST, àtitre d’exposant.

Au CA de la CSST, vosreprésentants ont eu à débattre età défendre les positions de la FTQsur certains dossiers. Rappelons-nous, entre autres, des campagnespublicitaires de la CSST dans lesmédias où la responsabilité de laprévention semblait toujoursreposer sur les épaules destravailleurs et travailleuses plutôtque sur les employeurs. Depuis lesdeux dernières campagnes, nosarguments ont semblé porter fruit,puisque la responsabilité a changéde côté.

La CSST voulait modifier lerèglement sur l’assistancemédicale. Suite à des

commentaires du Comité sur lasanté et la sécurité du travail de laFTQ, vos représentants au CA ontréussi à faire retarder l’adoption dece projet. On devrait réussir à fairemodifier ce projet pour qu’il tiennecompte de nos préoccupations.

Dans le dossier du projet de loi 35(Loi sur la justice administrative),on a réussi au CA de la CSST àavoir un consensus avec les autresadministrateurs pour que leparitarisme soit maintenu et que laCommission des lésionsprofessionnelles (CLP) ne soit pastransférée au ministère de laJustice, mais demeure sous laresponsabilité du ministère duTravail. Nos arguments étaient lessuivants : le régime de santé etsécurité est basé sur le modèlepropre aux relations de travail. Celaest encore plus évident depuis 1985avec les dispositions sur laréadaptation et le droit de retour autravail. Il ne suffit pas d’indemniser.Il faut dans certains cas replacer,adapter ou modifier pour que puisses’exercer le droit théorique deretour au travail. La Loi sur lesaccidents de travail et les maladiesprofessionnelles (LATMP) et la Loisur la santé et la sécurité au travail(LSST) ont été fondées sur cetterelation tripartite et son corollaire,le paritarisme. C’est un régimetripartite indépendamment de laprésence ou non des syndicats : il ya un employeur, une victimereprésentée ou non et un organismepublic dispensateur et payeur.

Vos représentants sont intervenusauprès de la CSST sur un autredossier pour obtenir plusd’information, soit les résultatsobtenus sur les mutuelles deprévention depuis leur fondation en1996. C’est un dossier sur lequelles membres du Comité de la santéet de la sécurité du travail nousont demandé d’intervenir auprèsdes dirigeants de la CSST.

Nous sommes satisfaits du travailaccompli par l’IRSST en recherches

et en études sur des dossiers quilui sont demandés, soit par laCSST, les employeurs ou nossyndicats affiliés. Notrereprésentant au conseil scientifiquede l’IRSST est le confrère SergeTrudel du Service de l’éducation dela FTQ. Son travail est apprécié.

Il n’est pas toujours facile d’êtreadministrateur d’un organismeparitaire tel que la CSST. Souvent,nos affiliés critiquent la façon defaire de la CSST. Pour que les droitsdes accidentés soient maintenus etsi possible améliorés, on se doitd’être présents soit au conseild’administration ou aux différentscomités. Contrairement à la majoritédes autres provinces canadiennes,avec notre participation àl’administration et aux différentscomités de la CSST, on a réussi àmaintenir les couvertures pour lesaccidentés du travail. Il nous reste àaméliorer tout le volet de laprévention dans nos milieux detravail et cela devrait être notrepriorité pour les prochaines années.

Henri Massé

INSTITUT DU CHRYSOTILE

Créé en 1984, l'Institut de l’amiante,devenu l’Institut du chrysotile en2004, est un organisme privé missur pied par les entreprises, lessyndicats et les gouvernements duCanada et du Québec. Son rôle estde favoriser l'adoption et la mise envigueur de règlements, de normes,de méthodes de travail et detechniques appropriés à l'utilisationsécuritaire et responsable duchrysotile, tant au Canada qu'àl'étranger.

Les activités de l’Institut depuis2001 ont été placées sous le signede la promotion de l’utilisationsécuritaire et responsable de cettefibre naturelle par la diffusion del’information scientifique ettechnique, au moyen de laformation des travailleurs et des inspecteurs et par la recherchescientifique.

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Une des actions marquantes del’Institut du chrysotile a été laréalisation sur plus d’une annéed’une étude exhaustive sur labiopersistance du chrysotile.Publiée en novembre 2003, cetteétude a permis, hors de tout doute,d’établir la grande différence entreles types de fibres d’amiante. Elleplace le chrysotile québécois parmiles fibres industrielles les moinsnocives pour la santé humaine. À partir des résultats de cetterecherche, l’Institut met en gardeles utilisateurs, employeurs commetravailleurs, des risques inhérentsà la substitution du chrysotile pardes fibres ou des produits réputésplus sûrs, mais dont l’innocuité n’apas été démontrée.

Cette différence fondamentaleentre le chrysotile et les autresformes d’amiante a incité lechangement de nom de l’Institut aucours de l’année 2004. Unchangement s’avérait nécessairepour refléter le contexte du XXIe

siècle où les formes d’amiante lesplus nocives — les amphiboles —ont disparu du commerceinternational. Le changement denom « d’amiante » à « chrysotile »vise à marquer la distinction entredeux familles fort différentes auchapitre des effets toxicologiqueset qui persistent à être tropsouvent associées, par manque deconnaissance ou par stratégie.

Toutes les actions de l’Institutvisent à promouvoir l’utilisationsécuritaire et responsable duchrysotile.

Objectifs et prioritésDepuis le dépôt de ses orientationsstratégiques en juillet 1999,l’Institut s’était donné troisobjectifs et priorités d’action. Ces priorités étaient :

t La formation : que les paysutilisateurs de chrysotilereconnaissent les principesenchâssés dans la Convention 162de l’Organisation internationaIe

du travail sur la sécurité dansl’utilisation du chrysotile,déterminent une norme maximaled’exposition au chrysotile et sedotent de l’expertise nécessaire àson application.

t L’information : accroître ladiffusion de l’informationtechnique et scientifique sur lechrysotile et les fibres deremplacement auprès desintervenants des pays concernés.

t La promotion de l’utilisationsécuritaire des produits dechrysotile : faire connaître lesqualités de ces produits et lesméthodes de travail appropriéespour assurer la santé et lasécurité des travailleurs qui lesmanipulent.

Faits saillantsDepuis avril 2001, l’Institut duchrysotile a réalisé pas moins de25 missions à l’étranger dans 18 pays afin de rencontrer diversintervenants appelés à s’impliquerdans l’utilisation du chrysotile. Descontacts ont notamment été établisavec le mouvement syndical duBrésil, du Chili, du Guatemala, duHonduras, de l’Inde, du Mexique, duPérou et de la Russie. L’Institut aégalement accueilli une quinzainede délégations étrangèresprovenant d’une dizaine de pays.

Voici quelques exemples desactions effectuées par l’Institut :

t Rejet par la Chambre desdéputés du Congrès du Brésild’un projet de loi qui auraitinterdit l’usage du chrysotile àpartir de 2006. L’Institut avaitsollicité la présence dereprésentants gouvernementaux,syndicaux et scientifiques pourparticiper à une délégationdirigée par le gouvernement duCanada et à des audiencespubliques du Congrès.

t Signature d’une entente decoopération entre l’Institut etl’État de Goiás (Brésil) pour la

mise sur pied d’un institut dedéfense et de promotion duchrysotile dans ce pays, basésur le modèle québécois(industrie, gouvernements,syndicats).

t Rencontres avec legouvernement, les syndicats etl’industrie du Pérou afind’amener les membres de laCommission permanente duCongrès à adopter une loiencadrant l’usage du chrysotileet interdisant les amphiboles.

t Participation aux travaux del’Agence américaine deprotection de l’environnement(EPA) concernant la révision dumodèle de risque pour l’amiante.

t Participation à des conférencesprésentant les résultats del’étude sur la biopersistance auJapon, en Corée, en Thaïlande,en Indonésie, en Inde, auMexique, au Guatemala et auHonduras.

t Formation de formateurs dumouvement syndical russe etbrésilien afin d’améliorer lesconditions de travail dans lesusines de traitement duchrysotile et auprès destravailleurs de la construction.La Russie et le Brésil sontd’importants producteurs dechrysotile et appuient lesinterventions canadiennes auxforums internationaux en faveurde l’usage contrôlé du chrysotile.

t Accueil d’une délégationsyndicale en provenance de laConfédération générale destravailleurs du Pérou (CGTP)pour faire le point sur lasituation dans ce pays etéchanger de l’information sur lesmesures législatives proposéespar le Congrès péruvien auchapitre de la réglementationsur le chrysotile.

t Participation à des activitésdans les régions d’Asbestos etde Thetford Mines auprès des

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syndicats représentant lestravailleurs des mines dechrysotile, des employeurs, desmédias et de la population engénéral pour expliquer lasituation internationale à l’égarddu chrysotile et sensibiliser lapopulation au concept d’usagesécuritaire et responsable quedéfend l’Institut.

Développements récentsEn réponse à une demande de sonGroupe de travail de la santé etsécurité au travail etl’environnement (sigle anglais :OHSE), aussi nommé « GlobalUnions », le Comité exécutif de laConfédération internationale dessyndicats libres décidait, endécembre 2003, de soutenir unecampagne ayant pour objectifl’interdiction de l’utilisation del’amiante.

Dernièrement, en octobre 2004,une rencontre était tenue àBruxelles où ce groupe de travail atenu des discussions sur ledéveloppement de stratégies etsupports techniques aubannissement mondial de l’amiante.Le président de l’Institut duchrysotile, Clément Godbout, et leconseiller du Syndicat des Métallos,René Bellemare, y étaient pourintercéder en faveur du chrysotile.

Essentiellement, ils ont fait valoirla spécificité du chrysotile et lapertinence de faire une exceptionpour cette fibre dont on peutcontrôler efficacement la nocivité.De plus, ils ont évoqué lesconséquences du bannissementpour les travailleurs qui se sontbattus pour l’utilisation sécuritairedu chrysotile. À cet égard, ils ontdemandé que, dans le cas où lebannissement conduit à des pertesd’emplois, un programme détailléde transition juste et équitable soitmis en œuvre pour en réduire lesimpacts, et cela, avant la fermeturedes entreprises.

Michel Arsenault

INVESTISSEMENT QUÉBEC

Depuis 2001, je suis membre duconseil d’administrationd’Investissement Québec. Je siègeégalement au comité devérification qui fait rapport auConseil.

Investissement Québec a pourmission de favoriser la croissancede l’investissement au Québec etde contribuer au développementéconomique et à la créationd’emploi. Investissement Québecn’offre pas de capital de risquemais du financementcomplémentaire aux PME parl’intermédiaire de garanties deprêts (80 % des activités) et deprêts en partenariat avec le privé.Il offre aussi de l’expertisefinancière et des conseils enmatière de prospection étrangèreet de mesures fiscales.

Les PME, les coopératives et lesorganismes sans but lucratif sontvisés par la missiond’Investissement Québec quifinance des projets dans tous lessecteurs d’activités, incluantl’économie sociale, à l’exception ducommerce au détail, de laproduction agricole et del’immobilier.

Investissement Québec reçoit aussides mandats gouvernementaux,comme celui récent qui a donnélieu à la création du Programmed’appui stratégique àl’investissement (PASI).

Investissement Québec a desbureaux régionaux où se prennent75 % des décisions definancement. Il fait aussi de laprospection pour obtenir desinvestissements d’entreprisesétrangères. Pour ce faire, il a desbureaux aux États-Unis et enEurope. Un programmed’immigrants investisseurs a aussiété mis sur pied.

Au cours des trois dernièresannées, Investissement Québec asoutenu le projet de relance de la

Gaspésia cher à la FTQ. Organismebien géré, il a été restructuré àl’arrivée du gouvernement libéralqui y a nommé, entre autre, unnouveau pdg.

René Roy

OFFICE QUÉBÉCOIS DE LA LANGUE FRANÇAISE

L’Office québécois de la languefrançaise (OQLF) est un organismedont le mandat est inscrit dans laCharte de la langue française.L’OQLF définit et conduit lapolitique québécoise en matièred’officialisation linguistique, determinologie ainsi que lafrancisation de l’administration etdes entreprises.

Depuis 2002, le secrétaire généralde la FTQ représente le monde dutravail au conseil d’administrationde l’OQLF. J’ai ainsi succédé àFernand Daoust qui occupait leposte depuis la création del’organisme en 1977.

En 2002, l’Office de la languefrançaise est devenu l’Officequébécois de la langue française à l’occasion de l’intégration de laCommission de protection de lalangue française. L’OQLF a doncrepris le mandat de surveillance dela Commission. La FTQ étaitopposée à cette intégration car elleestime que l’indépendance desdeux organismes servait mieux lesintérêts de la francisation.

Cette même année, le 25e

anniversaire de l’adoption de laCharte de la langue française a étél’occasion d’une réflexion sur l’étatd’avancement du français dans lesmilieux de travail. Conscient dunouveau visage du Québec quiaccueille de plus en plus depersonnes immigrantes, l’OQLF acompris que la francisation desmilieux de travail ne se limite passeulement à la francisation desinstallations des entreprises maisdoit faire en sorte que lesnouveaux arrivants puissent parler

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la langue de la majorité. C’estpourquoi l’OQLF consacrebeaucoup d’efforts à travailler enétroite collaboration avec leministère des Relations avec lesCitoyens et de l’Immigration pourfavoriser l’apprentissage dufrançais en milieu de travail.

À la suite des États généraux dufrançais et au rapport de sonprésident, Gérald Larose,d’importantes modifications ont étéapportées aux dispositions de laCharte en matière de francisationdes milieux de travail. Lesnouvelles dispositions augmententla représentation des travailleurset travailleuses aux comités defrancisation, du tiers à la moitié.De plus, les absences du travailpour participer au comité defrancisation et pour s’occuper dudossier se font désormais sansperte de salaire. Ces modificationsont réjoui la FTQ qui lesrevendiquait depuis 1983.

La francisation des entreprises estun sujet qui préoccupe tout autantla FTQ maintenant que lors del’adoption de la Charte de lalangue française en 1977. Ainsi, laFTQ s’est toujours efforcée, au seinde l’OQLF, de mettre en évidenceles défis majeurs qui ne cessent dese dresser sur le parcours de lafrancisation des entreprises. Cegrand projet de société qui estcelui de la francisation desentreprises exigera toujoursvigilance et détermination de lapart de ceux et celles qui décidentd’en être les promoteurs et lesdéfenseurs.

René Roy

OrganismesconsultatifsCONSEIL CONSULTATIF DU TRAVAIL ET DE LA MAIN-D’ŒUVRE

Le Conseil consultatif du travail etde la main-d’œuvre exerce des

compétences statutaires enmatière de législation du travailexigeant qu’il donne son avis auministre. Les domaines desrapports collectifs de travail,notamment l’arbitrage des griefsainsi que la santé et sécurité dutravail, sont au centre de sescompétences. Il est aussi consultésur les conventions internationalesadoptées à l’Organisationinternationale du travail.

Outre ces mandats, le Conseilprend aussi l’initiative detransmettre des avis sur des sujetsqu’il juge importants. Au cours destrois dernières années, il atransmis au ministre du Travaildeux avis qui ont fait l’objet deconsensus patronal-syndical.

Le Conseil a produit un avis auministre sur le vieillissement de lamain-d’œuvre et diffusé unestratégie paritaire visant à adapterles milieux de travail et lespolitiques publiques à cephénomène et à ses impacts. Ils’est opposé à l’idée de retarderl’âge de la retraite prônée par leministère des Finances. Il s’estplutôt entendu sur des mesuresvolontaires de retraite progressivequi permettent de bonifier la rentede retraite. Cette approcheconverge bien avec les orientationsde la FTQ.

En janvier 2004, le Conseil atransmis son point de vue auministre du Travail au sujet decertains aspects du projet de loi 35sur la justice administrative. Leprojet avait pour objet de placerles instances de révision et d’appelen matière de lésionsprofessionnelles sous la juridictiondu ministère de la Justice plutôtque sous celle du ministère duTravail.

Un consensus s’est établi entre lesmembres du Conseil pourdemander au gouvernement demaintenir une instance de révisionspécialisée en matière de santé etde sécurité du travail. Ils

considéraient que cette instancedevait demeurer du ressort duministère du Travail. Les membrescraignaient que le projet de loientraîne une judiciarisation duprocessus de révision en matièrede santé et sécurité du travail ainsique des allongements dans lesdélais et des augmentations decoûts. Le Conseil a réussi à fairereculer le gouvernement sur cettequestion.

Enfin, le Conseil s’est aussiintéressé à la conciliation travail-famille, où peu de progrès ont étéenregistrés, et au harcèlementpsychologique au travail, où desmesures concrètes sont mises enœuvre.

Henri Massé

CONSEIL DE LA FAMILLE ET DE L'ENFANCE

Placé sous la responsabilité duministre de l'Emploi, de laSolidarité sociale et de la Famille,le Conseil de la famille et del’enfance fait des consultations,des études et des recherches. Il produit des avis et des rapportsdans le but d’éclairer legouvernement en matière defamille et d'enfance. Il al'obligation de produire, chaqueannée, un rapport sur la situationet les besoins des familles et desenfants du Québec.

Les membres du Conseilproviennent de différents milieux :patronal, syndical, municipal etcommunautaire. La FTQ y estreprésentée par la vice-présidenteSuzanne Amiot qui a participé à denombreux groupes de travail et quia contribué à la production d’avis.

Un premier avis intitulé« Vieillissement et santé fragile : unchoc pour les familles » portait surl'impact actuel et futur duvieillissement de la population surles familles. Un autre avis intitulé« Démographie et famille : avoir desenfants, un choix à soutenir »

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demandait au gouvernement de sedoter d'une politique familialeglobale et cohérente, d'accorder unsoutien financier plus stable auxfamilles et d'entreprendre unerévision des politiques du travailpour les adapter à la vie moderne.Enfin, un mémoire à la Commissiondes affaires sociales, dans le cadrede l'étude du projet de loi 57 surl'aide aux personnes et auxfamilles, a réitéré l’importance dereconnaître la responsabilitécollective de la société à l'égarddes enfants et de soutenir lespersonnes qui ont desresponsabilités familiales etparentales par des mesuresfiscales, des politiques familialeset des services adaptés auxréalités et aux besoins desfamilles.

Le Conseil de la famille estactuellement à la croisée deschemins. L’arrivée du nouveaugouvernement libéral risque, pardes nominations proches de sesidéaux, de modifier sa visionsociale.

Suzanne Amiot

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Comité surl’alcoolisme, lestoxicomanies et lesautres dépendancesResponsables politiquesHenri Massé et Diane F.-Raymond

SoutiensJohanne Deschamps et Denise Gagnon

Après avoir vécu un ralentissementde ses activités, le Comité surl’alcoolisme, les toxicomanies et lesautres dépendances s’est recentrésur son rôle et a retrouvé un sens àson action. En retournant aumandat originel du Comité créé en1984, les membres se sontréappropriés l’importance d’agirsyndicalement pour contrer leseffets des dépendances dontpeuvent souffrir nos membres(alcool, drogues, médicaments, jeu).Ces problématiques ont évidemmentévolué et, bien que l’action dessyndicats soit plus affirmée, lesenjeux sont encore considérables.

Maintenant le cap de quatrerencontres annuelles (dont unerencontre spéciale de deux jours), leComité a défini un certain nombrede sujets qu’il désirait approfondirou pour lesquels il souhaitait uneintervention de la FTQ.

Avec des personnes-ressources, ona fait le point sur la certificationdes maisons de thérapie privées,sur les liens entre l’organisation dutravail et la consommation, sur ledépistage des drogues et del’alcool en milieu de travail, sur lesproblèmes d’intervention auprèsdes membres souffrant d’unedouble dépendance, sur lesstratégies de prévention en milieude travail.

Le Comité a constitué des groupesde travail pour développer uneposition de la FTQ concernant leprojet de loi décriminalisant lamarijuana et pour avancer saréflexion sur la réduction desméfaits. Avec son membre siégeantau Comité permanent de lutte auxtoxicomanies (CPLT), il s’est tenuinformé des récentes recherches surles drogues, la situation de latoxicomanie au Québec, le rôle desmédecins en toxicomanie et lespratiques en désintoxication. La FTQest intervenue lors de l’annonce dela disparition du CPLT par legouvernement Charest à l’automne2003 et, au moment d’écrire ceslignes, le statut de cet importantacteur est encore incertain.

Le Comité a participé au Forummondial sur les drogues tenu àMontréal en septembre 2002 et acollaboré à la rencontre provincialedes délégués sociaux et déléguéessociales organisée par la FTQ ennovembre 2002. Les membres duComité s’impliquent également àl’Association des intervenants entoxicomanie du Québec etsupportent la préparation d’unimportant colloque qui réunira lesprincipaux acteurs en toxicomanieen 2005.

Privilégiant les approches deprévention, les membresorganisent à chaque année dansleurs syndicats et Conseils, desactivités lors de la Semaine deprévention sur les toxicomanies quia lieu la troisième semaine denovembre. De plus, ils suivront enjanvier 2005 la formation duBureau international du travail(BIT) sur la prévention de latoxicomanie en milieu de travail.

Les membres du Comité désiraientse doter d’outils pour faire la

promotion des valeurs défenduespar la FTQ en matière d’alcoolismeet de toxicomanie. C’est pourquoiils ont revu et corrigé les textes duguide d’intervention FTQ intitulé «Objectif Mieux-être » qui sera lancéà ce Congrès.

Enthousiastes devant la relance deleurs activités, appuyés par unnouveau président du Comité, lesmembres travaillent à consoliderleur mandat auprès de leurssyndicats et Conseils. Leursprochains défis seront d’augmenterla prévention dans les milieux detravail, d'accroître les ressourcespubliques en matière de maisonsde thérapie, d’inclure dans lesconventions collectives demeilleures protections pour lesmembres aux prises avec desproblèmes de dépendance etd’assurer un retour au travail où ladignité des personnes estrespectée.

Comité de lacondition féminineResponsables politiquesSuzanne Amiot, Nicole Bluteau etJohanne Vaillancourt

SoutiensCarole Gingras et Sylvie Lépine

Le Comité de la condition fémininese compose d’une vingtaine deresponsables à la conditionféminine des syndicats et régions,des trois vice-présidentesreprésentant les femmes auBureau de la FTQ — qui en sontles responsables politiques —d’une présidente et des deuxconseillères du Service de lacondition féminine. Depuis ledernier Congrès, le Comité a tenuune dizaine de rencontres

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ANNEXE 4

Comit’es permanents

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régulières et deux rencontresspéciales (avec le Comité jeunes etavec le Comité de la santé et de lasécurité du travail). Il a tenu desrencontres en sous-comités detravail pour préparer le 8 mars, laRencontre biennale de réflexion encondition féminine, la rencontreavec les jeunes ainsi que l’activitéen condition féminine au Congrès.

Le Comité a véritablement joué sonrôle consultatif auprès de la FTQdans différents dossiers pourmieux soutenir les affiliés, entreautres, dans le dossier de l’équitésalariale. Il s’est activé auxpréparatifs de la Rencontrebiennale de réflexion en conditionféminine, aux préparatifs et à latenue d’activités, tant à la FTQ quedans les syndicats, à l’occasion des8 mars et 6 décembre. Il aparticipé à plusieurs mobilisations,dont celles sur les services degarde et sur l’assurance parentale.Il a également participé à desconsultations dans le cadre de laMarche mondiale des femmes de2005, de la recherche sur lemaintien des femmes dans lesemplois traditionnellementmasculins et du colloque FTQ surle vieillissement de la main-d’œuvre. Il a contribué aussi audocument d’appui au Congrès.

Le Comité a aussi suivi plusieursautres dossiers : le régimed’assurance parentale, laconciliation travail-famille, leharcèlement psychologique, lesrecherches avec le CINBIOSE(ethnicité et SST, maintien desfemmes dans les emplois « nontrad »), le réseau en conditionféminine, etc. Enfin, il a commencésa réflexion quant à l’avenir duConseil du statut de la femme et duSecrétariat à la condition féminineet souhaite en arriver rapidement àune position FTQ sur le sujet.

Comité des droitsdes gais etlesbiennesResponsables politiquesPierre Dupuis et René Roy

SoutiensEsther Désilets et Émile Vallée

Lors des cinq rencontres du Comitédes droits des gais et lesbiennes,celui-ci a poursuivi ses travaux àpartir de trois grands axes :

Mariage entre personnes de même sexeDans ce cadre, le Comité a suivi detrès près les travaux au fédéral etau Québec pour faire avancer lacause des gais et lesbiennes.L’objectif était de faire changerdans la loi la définition du mariagecivil pour en faire une unionlégitime entre deux personnes.

Présence dans lesévénements internationauxUn membre du Comité a participé àla conférence internationale deSydney en vue de préparer laConférence syndicale de Montréalen 2006. Dès février 2003, une desprincipales préoccupations duComité concerne les structuresorganisationnelles nécessaires à laconférence de 2006. On convientque des représentants etreprésentantes du Comitétravailleront conjointement avec leCongrès du travail du Canada et leForum syndical québécois des gaiset lesbiennes, que ce soit auniveau de la représentation, desorientations, du contenu ou de lalogistique.

Sur le plan national, des membresdu Comité ont participé à quelquescolloques et conférences, dontcelle d’Égale Canada.

Production d’un guideComme le désirait le Comité, nouspourrons enfin, à ce 27e Congrèsde la FTQ, lancer un guide FTQ sur

les droits des gais et lesbiennesdestiné aux sections locales. Ce guide se veut un outild’information sur les différenteslois protégeant les droits des gaiset lesbiennes mais aussi un outilde sensibilisation aux luttes àpoursuivre pour favoriser un milieude travail plus réceptif auxdifférences. Comme il y est écrit :« C’est en créant des milieux detravail égalitaires, respectueux etexempts de discrimination quechangeront petit à petit lesmentalités et les perceptions. Nous pourrons ainsi avoir unimpact significatif sur l’ensemblede la société quant à l’inclusiondes personnes homosexuelles et au respect de leurs droits. »

Jusqu’à maintenant, desreprésentants et représentantesdes syndicats affiliés suivantssiègent au Comité des droits desgais et lesbiennes de la FTQ : SCFP,SEPB, SQEES, STTP, TUAC et unreprésentant du Conseil régionalFTQ Montréal métropolitain.

Comité d’éducationResponsables politiquesRené et Roy et Nicole Bluteau

SoutienJohanne Deschamps

Le Comité d’éducation a poursuivisa tradition de se réunir à tous lesans pour une rencontre de deuxjours en plus de ses quatrerencontres annuelles régulières.Ces rencontres ont permis auxresponsables à l’éducation dessyndicats affiliés et des Conseilsrégionaux de préciser le rôle del’éducation syndicale. Plusieursinvités nous ont aidés à intégrercette fonction particulière dans unensemble stratégique et le Comitéa produit un plan d’action qui l’aguidé tout au long de ces troisannées.

Le plan d’action poursuivaitl’objectif de remettre la pédagogie

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des adultes au cœur du systèmeéducatif de la FTQ. Pour ce faire,des comités de travail ont été missur pied pour revisiter nospratiques éducatives et dessiner lecontour des compétences dont nousvoulons doter nos formateurs etformatrices. Conséquemment, nousdevions créer des lieux pourtransmettre cette démarchepédagogique renouvelée et laformule des séminaires à l’intentiondes équipes de formation a vu lejour. Le matériel didactique aégalement été revu pour mieuxaccompagner les formateurs etformatrices qui dispensent noscours de base. Des détails de cesdémarches se retrouvent à la partie6 de ce rapport.

Lors de ses rencontres, le Comitéd’éducation a réfléchi àl’importance de la formationsyndicale pour développerdavantage la démocratie et lesprojets dans les milieux de travail.Prenant acte des changements dansle profil des membres (scolarité,valeurs individuelles, présenceaccrue des femmes, des jeunes etdes immigrants), le Comité estpréoccupé de la résonance et del’ajustement de nos messagessyndicaux dans les cours. À ceteffet, il juge important d’encouragerune vie syndicale militante etdémocratique; de revoir la filière decours pour équiper les militants etmilitantes; de concevoir du matérield’accueil pour les nouveauxmembres. De plus, il considère quenotre système de formation doit êtrelié à la promotion des objectifs denotre mouvement et qu’unprogramme de formation politiquedoit être développé.

Comme les luttes syndicales ne segagnent plus seules, le Comité estconscient de l’importance de créerdes alliances pour bien faireconnaître le mouvement syndicalmais aussi pour participer à unplus vaste mouvement social. Enplus de valoriser les échanges avecles principaux acteurs de la société

dans les formations de base (parexemple, la référence auxressources dans les cours dedélégué social, de préparation à laretraite, sur le développementrégional, sur la mondialisation, surla formation en emploi), il aparticipé à des rencontresd’échange avec des éducateurscanadiens et américains afin departager du matériel de cours etdes réflexions sur les approchespédagogiques. Il s’est impliquédans la promotion de la Semainequébécoise des adultes enformation afin de valoriserl’expérience des membres quiparfont leurs connaissances par laformation syndicale.

Les rencontres régulières duComité servent également à faire lepoint sur les besoins des affiliés enmatière d’éducation et sur leursréalisations. La section sur laformation de la partie 6 indique lesrésultats (cours, vidéos, dépliants)aux besoins exprimés par lesaffiliés. Quant aux réalisations dessyndicats et conseils, on peutavancer qu’ils rejoignentannuellement près de 10 000militants et militantes en leuroffrant des formations axées surleurs tâches : défendre les droits etaméliorer les conditions de vie etde travail des membres. Lesrapports des affiliés indiquaientqu’il y avait de plus en plus dedemandes pour les cours de baseet particulièrement pour le coursde délégué, ce qui estencourageant pour l’avenir dumouvement syndical.

Comité d'informationResponsables politiquesRené Roy et Clément L’Heureux

SoutienLouis Fournier

Le Comité d’information regroupeles responsables descommunications dans les syndicats

affiliés et à la FTQ. Il se réunitrégulièrement deux fois par année,à tous les six mois, pour un totalde six rencontres depuis le dernierCongrès.

Tous les membres du Comité sontégalement reliés au sein d’une listed’envoi appelée Médias syndicauxet gérée par le Service descommunications de la FTQ. Cetteliste permet un échange presquequotidien d’information, notammentl’échange de communiqués etd’autres documents pertinents.

Lors de ses réunions, le Comitéaborde régulièrement les questionssuivantes : les relations avec lesmédias et, de façon générale,l’image de la FTQ et de sessyndicats dans l’opinion publique;le portail de la FTQ et les sitesInternet de ses syndicats; lespublications et documents de laFTQ (en particulier Le Mondeouvrier) et de ses syndicats; laformation en information syndicale.

Le Comité permet surtoutd’échanger des expériences, desidées, des suggestions, descontacts. Il contribue à améliorerla qualité et la circulation del’information au sein de la FTQ etde ses syndicats ainsi qu’auprès dugrand public.

Comité pourl’intégration et lemaintien en emploides personneshandicapéesResponsable politiqueJohanne Vaillancourt

SoutienDenise Gagnon

Le Comité pour l’intégration et lemaintien en emploi des personneshandicapées s’est réuni à cinqreprises depuis le dernier Congrès.

Outre les différentes consultationsrelatives à la révision de la Loi

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assurant l’exercice des droits despersonnes handicapées, il s’estpenché sur les dossiers suivants :

t réorganisation du Comitéd’adaptation de la main-d’œuvrepour les personnes handicapées.La FTQ est représentée à soncomité exécutif;

t relations du travail dans lescentres de travail adapté pourpersonnes handicapées où noussommes présents;

t aides techniques pour favoriserla participation des personneshandicapées à la vie sociale etassociative;

t évolution du transport adaptécomme condition essentielle àl’intégration et au maintien enemploi des personneshandicapées;

t évolution de la jurisprudence surle droit à l’égalité et notammentsur la notion d’accommodementraisonnable;

t participation à différentscolloques sur le droit au travaildes personnes handicapées;

t réflexion sur les nouvellestechnologies de l’information etdes communications adaptéesaux personnes handicapées;

t organisation d’activitésponctuelles dans le cadre de laJournée internationale despersonnes handicapées (3décembre) et de la Semainenationale des personneshandicapées (juin);

t appui à différents organismes depersonnes handicapées;

t contribution au premierséminaire FTQ sur les droits dela personne en 2003.

Comité spécial pour l’intégrationdes personnesimmigrantesResponsable politiqueRené Roy

SoutienLola LeBrasseur

Lors de sa réunion du 21 octobre2002, le Bureau de la FTQ a donnéson aval à la mise sur pied d’uncomité spécial pour l’intégrationdes personnes immigrantes. Dumême coup, il lui a confié le mandatde contribuer à faciliter l’intégrationdes personnes immigrantes dans lesmilieux de travail et d’amener nosmembres des communautésculturelles à s’impliquer davantagedans la vie syndicale. Le Comité apour fonction :

t d’aider les syndicats de la FTQdans la poursuite de meilleuresconditions de travail et d’uneplus grande qualité de vie pourleurs membres descommunautés culturelles;

t de soutenir la FTQ dans sesinterventions au niveaupolitique;

t d’être à l’écoute des besoinsparticuliers des affiliés issus descommunautés culturelles pourfaciliter une meilleureintégration;

t d’identifier, d’établir et d’assurerune base de services-conseilsaccessibles en français danschaque milieu de travail;

t de promouvoir la présence descommunautés culturelles dans lastructure de la FTQ pourfavoriser une meilleurereprésentativité ethnoculturelleà tous les niveaux;

t de diffuser de l’information dansles milieux de travail sur lefonctionnement et les servicesde la FTQ;

t de promouvoir l’usage dufrançais en instituant des coursde français oral et écrit sur leslieux de travail pour lespersonnes allophones.

Depuis, les membres du Comité sesont réunis à sept reprises. Outrel’élaboration du plan d’action, lestravaux du Comité ont surtoutconduit vers des réflexions et desdiscussions autour des obstaclesqui nuisent à l’intégrationharmonieuse des personnesimmigrantes, nommément laconnaissance du français, lareconnaissance des acquis et leracisme.

Finalement, les membres duComité espèrent que le 27e

Congrès transforme le Comitéspécial en un comité permanentdont la priorité sera l’élaborationd’une politique et d’un pland’action dans le but de rendre plusreprésentative, dans les milieux detravail et dans nos structuressyndicales, la présence despersonnes immigrantes.

Comité jeunesResponsables politiquesHenri Massé, Suzanne Amiot, Louis Bolduc et Raymond Forget

SoutienJacques Théoret

Le Comité jeunes, créé en 2000suite au colloque de la FTQ sur lesjeunes et le syndicalisme, a ététrès actif durant le dernier mandat.Le Comité conseille la FTQ sur lesquestions d’éducation syndicale, desanté-sécurité, d’organisation etd’information qui touchent lesjeunes. Composé de jeunesmilitants et militantes de dixsyndicats de la FTQ, il s’est réunien moyenne cinq fois par année.

La déclaration de politique jeunesseadoptée au 26e Congrès a donné unimportant programme de travail auComité qui s’est assuré de mettre

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en œuvre trois lieux d’interventionprivilégiés auprès des jeunes : enmilieu scolaire pour démystifier cequ’est le syndicalisme, en milieu detravail afin de l’adapter aux jeuneset dans nos syndicats pours’adapter et se renouveler.

Le Comité a poursuivi ses activitésde coopération avec les jeunessyndicalistes français dans le cadrede stages franco-québécois. Cestage a conduit à la réalisationd’un projet intersyndical de guidessur les droits du travail au Québecet en France.

Le Comité s’est joint à différentesassociations de jeunes commeForce jeunesse, le Conseilpermanent de la jeunesse et laFédération des étudiantsuniversitaires du Québec pourrevendiquer la place des jeunesauprès du gouvernement enmettant un accent particulier surles préoccupations des jeunestravailleurs et travailleuses.

Il a aussi collaboré à la préparationdu nouveau cours de la FTQ intitulé« S’impliquer auprès des jeunes »qui a formé une soixantaine demilitants et militantes pour allerintervenir dans les écoles sur lesyndicalisme.

Enfin, le Comité a poursuivi satradition de tenir chaque été uncamp de formation pour réfléchirsur le dossier, prendre du recul, sedonner des outils théoriques etpratiques et établir des plansd’action.

Comité surl’organisation du travailResponsables politiquesPierre Dupuis et Réjean Roy

SoutiensLise Côté et Dominique Savoie

Inactif depuis 1999, le Comité surl’organisation du travail a été

réactivé avec le mandat decontribuer à la préparation ducolloque sur les nouvellestechnologies de l’information etdes communications (TIC) qui setiendra les 26 et 27 mai 2005.Cela pour faire suite à unerésolution adoptée au Congrès de2001. Il appuie le Service de larecherche qui a la responsabilitéde préparer l’événement.

Le Comité s’est réuni deux fois.Les discussions ont porté sur leseffets des TIC dans l’organisationdu travail et sur les conditions detravail, mais aussi sur les usagesdes TIC dans le travail syndical.Dans ses travaux, il a soutenu leService de la recherche pour lapréparation d’une session deformation sur les TIC au Conseilgénéral du 7 novembre 2003 et auConseil consultatif du 24 février2004.

Pour faire le portrait de lasituation dans nos milieux detravail, il a été associé à lapréparation d’une enquête et d’unsondage auprès de syndicatslocaux. Il a identifié les syndicatsqui ont été particulièrementtouchés par les TIC et a contribuéà la préparation des guides dediscussion et des questions dusondage. Il a aussi identifié lesenjeux principaux du colloque quiportera sur les usages des TICdans la production des biens etservices, dans la société et dansnos syndicats.

Comité sur lesrégimes de retraiteet d’assurancesResponsables politiquesSuzanne Amiot et Michel Arsenault

SoutiensRéjean Bellemare et Denise Gagnon

Pour faire suite à la déclaration depolitique sur la participation et

l’orientation syndicales en matièrede gestion des caisses de retraiteadoptée au Congrès de 2001, leComité sur les régimes de retraiteet d’assurances de la FTQ a ététrès actif et s’est réuni trois àquatre fois par année au cours dudernier mandat.

Voici les dossiers sur lesquels ils’est penché :

t les réformes de laréglementation sur les régimescomplémentaires de retraite etde la Loi sur le Régime desrentes du Québec ainsi que lapréparation des deux mémoiresà ce sujet : « Les principes deréglementation proposés pourune loi type sur les pensions » et« Adapter le Régime des rentesaux nouvelles réalités duQuébec »;

t le mémoire sur la responsabilitésociale des entreprises,l’investissement responsable etl’implication dans le militantismed’actionnariat par les régimes deretraite de façon à encourager labonne gouvernance dans lesentreprises dans lesquelles nousinvestissons;

t la mise sur pied des FondsLegato, une famille de fondscommuns dans lesquels noscaisses de retraite peuventinvestir de façon à profiterd’économies d’échelleintéressantes;

t le soutien aux membressyndicaux des comités deretraite par la formation sur lanégociation des régimes deretraite et sur la participationaux comités des caisses deretraite, par l’organisation d’unséminaire annuel à l’intentiondes membres des comités deretraite et par la mise sur piedd’un groupe de discussion virtuelsur Internet.

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Comité sur la santéet la sécurité du travail et laréparation des lésionsprofessionnellesResponsables politiquesMichel Arsenault, Pierre Dupuis et Henri Massé

SoutienAndré Tremblay

Le Comité sur la santé et lasécurité du travail et la réparationdes lésions professionnelles a tenu13 rencontres régulières depuis ledernier Congrès.

Il a été mandaté pour travailler ensous-comités sur différents sujetsdont, entre autres :

t le Collège des médecins quiavait formé un comité de travailsur la médecine d’expertise;

t un comité de travail pourexaminer la modification que laCSST a apporté au Règlementsur l’assistance médicale;

t un sous-comité sur l’imputationdes employeurs à la CSST et lesmutuelles de prévention.

Une rencontre conjointe entre leComité de la santé et de la sécuritédu travail et le Comité de lacondition féminine a eu lieu pouranalyser avec des représentantesde l’UQAM une étude qui portaitsur l’expérience des travailleurs etdes travailleuses dans l’exercice deleurs droits devant la CLP.

Le Comité continue à exiger dugouvernement que l’ensemble desmécanismes de prévention prévusdans la Loi sur la santé et lasécurité du travail (LSST)s’appliquent dans toutes lesentreprises, dans tous lesétablissements, pour tous lestravailleurs et travailleuses duQuébec.

Il continue à travailler sur desdossiers spécifiques à la demandedes affiliés.

Comité de lasolidaritéinternationaleResponsable politiqueHenri Massé

SoutienAndré Leclerc

Remis sur pied suite au Congrès de2001, le Comité de la solidaritéinternationale, qui avait aussi lemandat de conseiller la FTQ sur laquestion des personnesimmigrantes, se concentredésormais sur le mandatinternational. Un comité spécialsur les personnes immigrantes atoutefois été créé.

Le Sommet des peuples d’avril2001 et le Congrès dont le thèmeétait Vers un syndicalisme sansfrontières, ont suscité un intérêtplus marqué pour les questionsinternationales chez les affiliés etune bonne participation au comité.

Au cours des trois dernièresannées, le Comité s’est occupé desquestions suivantes :

t avec la Coalition sur les ateliersde misère, encadrement de laproduction de matériel desensibilisation (brochure etvidéo) pour les affiliés;

t suivi du programme de formationen Afrique francophone;

t suivi des activités de laFrancophonie syndicale quicherche à faire reconnaîtreauprès des États et de laConfédération internationale dessyndicats libres les besoins etparticularités de la francophonie;

t participation au Fonds syndicalcanadien sur le VIH-Sida;

t préparation du mini-colloque surla mondialisation, tenu en

septembre 2004, sur le thèmeÉlargir nos solidarités, penserglobalement et agir localement :encadrement du sondage et de larédaction du document, du choixdes personnes invitées, de lapréparation des guides dediscussion, etc.

t contribution à la préparation ducolloque tenu en septembre2004 sur Les 10 ans de l’ALÉNAorganisé par le Regroupementquébécois sur l’intégrationcontinentale.

Au cours de ces années, les affiliésde la FTQ ont intensifié leursactions au plan international. Enparticulier, l’Alliance de la fonctionpublique du Canada et le Syndicatdes travailleurs et travailleusesdes Postes se sont dotés de fondsde coopération internationale. Lemini-colloque s’est conclu surl’importance d’améliorer lacoordination des actions où leComité pourrait jouer un rôlecentral.

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Sessions de formateurs et formatrices2001-2002 (formation de 5 jours) Nombre H F TotalAgir syndicalement pour prendre en charge nos régimes de retraite 1 14 3 15Le délégué syndical et la déléguée syndicale 1 11 6 17TOTAL 2 25 7 322002-2003 (formation de 5 jours)Agir syndicalement pour prendre en charge nos régimes de retraite 1 18 2 20Le délégué syndical et la déléguée syndicale 2 19 11 30Le délégué social et la déléguée sociale 1 4 4 8Prendre en main sa retraite 1 11 3 14Santé et sécurité 2 27 1 28TOTAL 7 79 21 1002003-2004 (formation de 5 jours)Le délégué syndical et la déléguée syndicale 2 24 13 37Prendre en main sa retraite 1 7 1 8Santé et sécurité 2 17 5 22TOTAL 5 48 19 67

Formation de perfectionnement des formateurs et formatrices2001-2002 (formation de 2 à 4 jours) Nombre H F TotalCommunication et prise de parole dans nos syndicats 1 7 8 15Jeunes et syndicalisme 1 9 4 13TOTAL 2 16 12 282002-2003 (formation de 2 à 4 jours)Collectifs de travail 1 11 9 20Mondialisation : la comprendre et agir syndicalement 2 20 9 29Jeunes et syndicalistes 1 11 7 18Loi sur l’assurance-emploi 1 10 5 15Enquête d’accident 1 6 1 7Femmes et santé et sécurité 1 0 13 13TOTAL 7 58 44 1022003-2004 (formation de 2 à 4 jours)Agir syndicalement pour prendre en charge nos régimes de retraite 1 19 2 21Formation virage et provision 1 16 3 19Perfectionnement pédagogique 2 14 12 26Enquête d’accident 1 3 5 8Santé et sécurité (Code fédéral) 1 4 2 6TOTAL 6 56 24 80

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ANNEXE 5

La formation syndicale

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Sessions spécialisées2001-2002 (formation de 1 à 5 jours) Nombre H F TotalLe rôle syndical des comités de francisation 2 25 6 31Les techniques de base du savoir-écrire 4 4 31 35Évaluation des tâches 4 33 25 58Règles de preuve et de procédure 2 25 12 37Séminaire des membres des comités de retraite FTQ 1 203 20 223Séminaire sur l’arbitrage de griefs 1 51 17 68TOTAL 14 341 111 4522002-2003 (formation de 1 à 5 jours)Règles de preuve et de procédure 3 29 14 43Le rôle syndical des comités de francisation 3 22 6 28Évaluation des tâches 2 28 16 44Développement socioéconomique 1 87 15 102Séminaire sur les droits de la personne 1 60 28 88Les techniques de base du savoir-écrire 2 4 14 18Séminaire pour les membres des comités de retraite 1 115 10 125Séminaire sur le maintien de l’équité salariale 1 62 87 149Plaideurs à la CSST 1 15 3 18Séminaire à l’intention des arbitres en ass.-emploi 2 28 16 44TOTAL 17 450 209 6592003-2004 (formation de 1 à 5 jours)Le rôle des comités de francisation 1 18 3 21Évaluation des tâches 3 36 35 71Règles de preuve et de procédure 2 24 11 35Développement socioéconomique 1 86 15 101Séminaire sur les modifications à la Loi sur les normes du travail 3 290 103 393Séminaire au régime de retraite 1 127 9 136La fiabilité des preuves par l’image 1 4 1 5Séminaire sur l’arbitrage de griefs 1 79 27 106Plaideurs à la CSST 1 15 1 16Actions en prévention 1 16 1 17Séminaire à l’intention des arbitres en ass.-emploi 2 30 16 46TOTAL 17 725 218 947

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Sessions de formation sur les régimes de retraite2001-2002 2002-2003 2003-2004

Nombre Nombre Nombrede cours Participants de cours Participants de cours Participants

Agir syndicalement pour prendre en charge nos régimes de retraite (cours de base) 4 64 16 292 7 113Négocier pour prendre notre place (conseillers syndicaux) 2 20 1 15 1 7Investir nos caisses de retraite dans l’intérêt de nos membres (cours avancé) 0 0 3 56 3 39Séminaire à l’intention des membres des comités de retraite 1 227 1 125 1 136TOTAL 7 311 21 488 12 295

Cours de santé et sécurité offerts par les syndicats et les Conseils et remboursés par la subvention CSST

2001-2002 2002-2003 2003-2004Nombre de cours 208 208 189Nombre de participants et participantes par jour 9330 9243 8914

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Conseils régionaux

Abitibi–Témiscamingue et Nord-du-Québec 7 520 H + F 92 % 47 10 18 378 257 1Baie-Comeau & du district 2 222 H + F 84 % 19 6 2 35 H + F 0Bas-Saint-Laurent, Gaspésie, les Îles 5 779 H + F 48 % 45 12 12 129 26 4Estrie 8 639 H + F 44 17 31 420 240 11Haut-Lac-Saint-Jean–Chibougameau–Chapais 3 550 150 28 7 10 130 20Haute-Yamaska 3 500 H + FLa Tuque 416 199 90 % 10 6 0 - - 0Laurentides-Lanaudière 13 080 H + F 40 % 58 16 19 10Mauricie et Centre-du-Québec 9 072 3 760 73 % 73 15 22 280 68 5Montréal métropolitain 57 290 35 420 39 % 145 20 47 348 232 29

(2003-04)

Outaouais 5 275 H + F 21 % 37 11 8 140 2Québec et Chaudière–Appalaches 20 770 10 230 56 % 73 21 21 243 84 10Richelieu 5 000 H + FSaguenay–Lac-Saint-Jean 6 900 1 900 62 % 50 11 27 302 73 5Sept-Îles et Côte-Nord 3 245 785 28 12 5 78 13 3Du Suroît 3 000 H + F

ANNEXE 6

Donn’ees statistiques sur les Conseils r’egionaux

Mem

bres

hom

mes

Mem

bres

fem

mes

% e

nsem

ble

mem

bres

Sect

ions

loca

les

cotis

ante

s

Synd

icat

s re

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Cou

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Part

icip

ants

Part

icip

ante

s

Con

flits

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iqua

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les

Con

seils

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NNOOTTEESS