[Interview] TEDx : les conférence qui montent
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22-Oct-2014 -
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TED(x) : les conférences qui montent
Studyrama Grandes Ecoles : 14/10/2013
par Stéphanie Ouezman
Créées il y a trente ans aux États-Unis, les conférences TED sont arrivées en France il y a
trois ans sur la pointe des pieds. Organisées sous le label TEDx — signalant que leur tenue a
été approuvée par la maison mère —, elles commencent à se développer dans les Grandes
Écoles. Des speakers prennent la parole pendant trois à dix-huit minutes pour présenter
leur parcours et développer une « idea worth spreading » : le principe est accrocheur, mais
la mise en place reste complexe. Espace Prépas a interrogé deux diplômés de Grenoble École
de Management et ESCP Europe, Pauline Vettier et Johannes Bittel, très impliqués dans le
développement du concept.
Bill Clinton, Bono ou encore Philippe Starck sont quelques-unes des grandes figures
intervenues au cours des conférences TED qui se tiennent deux fois par ans dans la Silicon
Valley, territoire d’innovation mondial, et lieu évident pour rassembler les acteurs des univers
« Technology », « Entertainment » et « Design » (TED). Un grand meeting dont le billet
d’entrée s’élève aujourd’hui à 7 500 $, mais qui reste accessible au monde entier via le Web.
Ces conférences sont en effet filmées et mises en ligne sur le site de l’organisation à but non
lucratif qui réussit à faire vivre plusieurs dizaines de salariés basés à New York et à
Vancouver. De belles vidéos qui montrent bien le niveau d’exigence du concept.
High standards & high expectations
« J’ai visionné plusieurs extraits de ces conférences sans savoir qu’il s’agissait du concept
TED dont j’ai d’abord entendu parler par mes professeurs de langue à Grenoble École de
Management », se souvient Pauline, aujourd’hui présidente de l’association TEDxIsèreRiver
parallèlement à ses fonctions de responsable marketing et communication au sein d’une PME
spécialisée en informatique. « Notre 1er TEDx s’est déroulé sur la thématique “Future
learning“ en septembre dernier sur le campus de GEM. Deux mille heures et six mois de
travail ont été nécessaires à sa mise en place par une équipe de cinq diplômés de l’École.
Nous n’avons pas ménagé nos efforts pour décrocher la fameuse licence TED, gratuite mais
difficile à obtenir… ». Le dossier de candidature doit être solidement ficelé avant d’obtenir
l’accord de la maison mère qui délivre ensuite des conseils, une série d’outils pour les
organisateurs et une charte à respecter.
« Malgré tous les efforts accomplis, complète Johannes Bittel, le titulaire d’une telle licence
n’a pas l’autorisation de rassembler plus de 100 personnes autour du TEDx en question. Les coûts engendrés par la mise en place du dispositif scénique, par la prise de son et
d’image ne sont alors pas toujours remboursés. Pour avoir le droit d’organiser une
conférence à plus grande échelle, l’organisateur d’un TEDx doit lui-même avoir assisté à
l’une des grandes réunions internationales TED ! » Ce qu’a fait ce diplômé d’ESCP Europe
passé par les campus de Paris, Londres et Berlin sur lesquels il a pu constater l’intérêt de ses
camarades européens pour le concept : « Aujourd’hui, très peu d’étudiants regardent la
télévision, mais ils passent beaucoup de temps sur YouTube et Dailymotion. Avoir accès à de
courtes vidéos, réalisées de manière professionnelle, permettant à une personnalité de
s’exprimer sur un sujet d’actualité est alors très intéressant. » Et pour éliminer le seul frein
(financier) qui ralentit le développement de ces conférences dans le monde étudiant, Johannes
Bittel a créé WikiStage, une déclinaison des conférences TED pour les étudiants et par les
étudiants. Centrale Paris, l’ESSEC, Dauphine, Lille 1, l’EDHEC, Stanford ou encore
l’université de Mannheim sont des établissements qui adhèrent au concept et projettent
d’organiser des conférences « WikiStage » prochainement.
Stand-up for your ideas
Prenez le temps de visionner quelques interventions et vous constaterez rapidement
l’important travail de mise en scène. La prise de parole est chronométrée pour ne pas dépasser
dix-huit minutes — le temps moyen d’attention continue dont le cerveau humain est capable
(ça reste à voir en prépa !) — et oblige le speaker à avoir minutieusement préparé son exposé,
même s’il doit rester authentique. « Les speakers sont sélectionnés parce qu’ils ont une
expérience de vie ou professionnelle à partager, des idées à diffuser, un message pertinent à
transmettre », poursuit Pauline Vettier. Les fondateurs de TED résument en présentant leurs
intervenants comme rien de moins que « the world’s most fascinating thinkers and doers ». À
les voir s’adresser au public, moduler leur voix, se déplacer sur scène et donner corps à leurs
propos, on les prendrait en tout cas presque pour des comédiens adeptes du stand-up ! Même
si ça n’est pas votre vocation, intéressez-vous à cette formule : vous travaillerez votre
anglais en enrichissant votre culture générale et apprendrez comment il est possible de
captiver un public… Que du bon à prendre dès maintenant pour l’oral des concours !
Lire l’article sur http://www.studyramagrandesecoles.com/home_prepas.php?Id=8791