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Intermédiathèque de Vitrolles Projet scientifique, culturel, éducatif et social – Mars 2015

Intermédiathèque de Vitrolles

Projet scientifique, culturel, éducatif et social

Mars 2015


L’INTERMEDIATHEQUE Projet scientifique, culturel, éducatif et social

INTRODUCTION p.3 L'INTERMEDIA p. 5 7 concepts 7 missions majeures 3 niveaux d’intervention Le durable : 9 axes

PRINCIPES GENERAUX D’AMENAGEMENT DES ESPACES p. 8 Un lieu accueillant et confortable Un aménagement flexible et durable Fonctionnement du lieu

L'ACTION CULTURELLE p. 10 Publics cibles 11 objectifs Exemples de programmation

L’ORGANISATION ET LA MISE EN ESPACE DES COLLECTIONS p.13 Principes généraux de la politique documentaire Présenter l’offre documentaire dans la logique de l’Intermédiathèque L’organisation par pôles thématiques et tranversaux

PROJET NUMÉRIQUE DES MÉDIATHÈQUES DE VITROLLES p. 20 Les deux piliers du projet Les projets transversaux Les aménagements et espaces physiques dédiés au numérique La Charte Numérique des Médiathèques Le numérique comme levier de développement d’un réseau de lecture publique 4 OBJECTIFS INTERMEDIAIRES ATTEINTS (2011-2015) p.28 Un travail de fond sur les collections : Rehausser l’offre d’accès au numérique Qualifier le personnel Elargir les horaires d’ouverture ANNEXES Organigramme Retro-planning global du projet


INTRODUCTION L’intermédiathèque sera un signal architectural au sein de la ville. Sa singularité créera un événement urbanistique. Ce bâtiment-symbole sera conçu pour entrer dans le patrimoine de la ville et pour avoir une longue durée de vie. Marquant la centralité de la ville, il devra également marquer durablement le paysage urbain pour devenir monument.

C’est Dick Higgins, artiste Fluxus, qui introduit dans les années soixante la notion d’intermedia : « l'approche intermédiale, [c’est] mettre l'accent sur la dialectique entre les médias », (Dick Higgins, Statement of Intermedia, New York, 3 août 1966). Ce territoire intermédiaire met en tension, en relation les medias. Il ne se contente pas de juxtaposer ou de mettre en confrontation les supports, il crée un espace où l’écrit, le sonore, le visuel sont en interaction étroite au point de composer un langage commun. Le territoire intermedia est aujourd’hui un concept largement à l’œuvre dans les médiathèques qui hybrident les genres, les pratiques, les supports. L’intermédiathèque sera conçue à l’instar d’un jardin ouvrier, non clos et en partage, où l’on peut butiner, cueillir, cultiver seul ou à plusieurs, échanger autour de pratiques, flâner, contempler, jouer, etc. De la culture ornementale à la culture productive afin de se « nourrir », sans oublier le tiers paysage (Gilles Clément) où l’idée de friche sera « entretenue ». L’intermédiathèque, seul espace municipal public, lieu de plaisir, gratuit et ouvert à tous, sera composée d’espaces sonores (bulles phoniques) et silencieux, individuels (fauteuil d'écoute) et collectifs (salle de travail en groupe, salle de jeux), colorés, chaleureux, confortables où l’on pourra aussi bien travailler, jouer que se détendre simplement, assis, allongé. Lieu de culture désacralisée, sa devise pourrait être : « Entrez, vous y trouverez toujours quelque chose ! » (Loïc Gachon, Maire de Vitrolles).

L’intermédiathèque sera un donc un espace évolutif, en mouvement, où les frontières seront symboliquement abolies :

➢ Plus de frontières entre les supports (jeux, papier, livres, presse, musique, films, vidéos, spectacles, conférences, animations numériques)

➢ Plus de frontières entre les genres populaires et plus élitistes (l’histoire de l’art jouxte les jeux vidéos, par exemple)

➢ Plus de frontières entre les publics (un espace ouvert, vivant qui respectera la culture et les usages des uns et des autres et qui travaillera au croisement des uns avec les autres)

➢ Plus de frontières entre espace public et espace privé (l’intermédiathèque sera un lien public où l’on se sentira aussi bien que chez soi)

➢ Plus de frontières entre les fonctions (on pourra y aller boire un café, discuter, créer, visionner un film, communiquer, chercher un emploi, se cultiver, se divertir, etc.)


➢ Plus de frontières entre les services (retrouver de l’information, préparer ses devoirs, regarder une vidéo en streaming, écouter de la musique téléchargée légalement, etc.).

➢ Plus de frontières temporelles (les horaires d’ouverture seront étendus pour s’adapter aux horaires de loisir et de travail. De plus les services de l’intermédiathèque seront disponibles à distance, via son site web).

➢ Plus de frontières entre public et personnel (des services participatifs seront développés afin de faire disparaître toute verticalité au profit d’une horizontalité des relations).

➢ Plus de frontières entre les secteurs (adulte, musique, jeunesse, jeu, livre). Ainsi la circulation entre les différents espaces physiques sera traitée comme espace de vie avec des points d'arrêt (par exemple des bornes de consultation numérique et des écrans projetant les « archives vivantes » visuelles).


L’INTERMEDIA L’intermédiathèque se déclinera en 7 concepts : Interaction : Le public de l’intermédiathèque sera invité à participer à la constitution des collections, à la veille numérique, à faire vivre les archives vivantes, à critiquer les ouvrages, à faire évoluer les services, à gérer en autonomie des espaces de travail ou de jeu (zone ados) mis à sa disposition, échanger autour de savoirs et pratiques. Le public sera lecteur/formateur/spectateur/acteur/créateur. Intercommunautaire : L'intermédiathèque sera un lieu de découverte et connaissance des cultures. Par exemple, des outils d’apprentissage des langues seront proposés en ligne afin que les langues cohabitent harmonieusement. Intergénérationnel : L’intermédiathèque aura pour mission de faire se croiser les générations. Le décloisonnement entre les espaces et la circulation sera conçu afin que les publics se côtoient et puissent se rencontrer sans se heurter. Intermédiaire : l’intermédiathèque mettra en relation les publics, établira un pont informationnel avec les autres services de la ville. Ce sera une passerelle entre le public, la culture et l’information. Intermédiation : l’intermédiathèque sera le lieu du croisement des médiations sociale et culturelle de manière à créer du lien entre tous les publics et toutes les cultures. Interpénétration : Les collections s’interpénètreront. Le numérique, le jeu, les livres seront harmonieusement répartis dans les espaces. L’intermédiathèque sera ouverte. Son café ainsi que son hall d’exposition, à l’entrée, seront une invite à y entrer. L’intermédiathèque se prolongera à l’extérieur par des jeux sur les terrasses, par sa bibliothèque de plage, par ses bibliothèques de rue et par sa relation étroite avec les associations et les autres services de la Ville et du quartier. Enfin, les offres de service en matière sociale, éducative et culturelle tiennent compte de son public de proximité (le quartier des Pins). Interpersonnelle : La relation individualisée à l’usager, à la famille, au groupe sera possible par le biais d’une répartition du personnel qui sera présent dans les espaces et disponible pour accueillir, aider, faciliter, accompagner.


L’intermédiathèque sera donc un équipement à facettes, modulable, inscrit dans une logique d’adaptation permanente, avec 7 missions majeures :

1. Consommation : voir un spectacle, une exposition, assister à une lecture, un concert… 2. Création : participer à un atelier d’écriture de poésie, d’écriture de textes musicaux, d’article de presse… 3. Production : faire son livre numérique, son film, ses images… 4. Diffusion et promotion : promouvoir la production de création sur le territoire (archives patrimoniales et les archives sonores, visuelles). 5. Distraction : lire, jouer, écouter, voir, regarder, entendre. 6. Education : travailler, se former tout au long de sa vie, apprendre une langue, découvrir des domaines scientifiques, apprendre/réapprendre à lire, écrire, chercher, sélectionner. 7. Sociabilisation : venir à la médiathèque pour y flâner, se reposer, discuter, aller à la rencontre des autres et de leur culture.

Ces missions seront toutes déclinées structurellement, à l’échelle du territoire, sur 3 niveaux d’intervention :

1. Individuel : prendre en compte toute demande individuelle, en ligne ou sur place, et être capable d’y répondre. 2. Micro-collectif : accueillir ou travailler avec la famille, les groupes constitués (classes) ou à constituer (groupe participatif), l’école, etc. 3. Communautaire : accueillir ou offrir des services aux publics empêchés, en difficulté sociale et/ou en situation d’illettrisme. Être en capacité de proposer des services adaptés dans le but de répondre aux orientations municipales : conquérir le public jeune (génération Y et génération C), être l’un des relais d’éducation permanente de la ville. Enfin, l'intermédiathèque sera une passerelle dans le domaine de l'information entre le public et la ville. Lieu de recueil des horaires et des missions des services municipaux administratifs et culturels, le public saura qu'il pourra y trouver aide et information.

L’intermédiathèque sera durable, tant dans son bâti que dans ses services où ce concept se déclinera suivant les 9 axes suivants : Accueil Animation Echange Fidélisation


Formation-éducation Lien social Médiation Rencontre Partage L'ensemble des concepts, missions et axes déclinés plus haut, s'appliqueront à l'action culturelle, l’aménagement des espaces, l'organisation et la mise en espace des collections et l’ensemble du projet numérique des médiathèques de Vitrolles.


PRINCIPES GENERAUX D’AMENAGEMENT DES ESPACES

1. Un lieu accueillant et confortable

Accessible et attractif L’aménagement de l’équipement doit attirer les usagers potentiels, donner envie d’entrer et de revenir : (couleurs attrayantes, image contemporaine). La façade urbaine est l’occasion de donner à voir la richesse de la médiathèque : mise en scène des usages (accueil, café et jeux, numérique, etc.), diffusion à destination de l’extérieur (sur les supports de signalétique dynamique, les murs visibles depuis la place).

Appropriable

L’équipement étant implanté dans un quartier ANRU, il est particulièrement important que le mobilier et tout l’aménagement soient facilement appropriables. Les éléments choisis sont beaux mais pas « impressionnants » : ils ne renvoient pas à l’image d’une galerie ou d’un musée, mais plutôt à celle de lieux conviviaux et chaleureux. Les usagers n’hésitent pas à s’asseoir dans les postures qui leurs conviennent, à déplacer les coussins, à ranger quelques chaises et à les remplacer par des poufs… De plus, la signalétique doit, de façon très lisible, donner à voir l’ensemble de l’offre pour aider les usagers à s’en saisir

Confortable et convivial

Il s’agira d’un lieu «où l’on se sent aussi bien que chez soi». Cela se traduit par la multiplicité des usages prévus et par des aménagements intérieurs soignés. Les choix de mobiliers, de matériaux, d’ambiances lumineuses et acoustiques créent des atmosphères parfois relaxantes, parfois stimulantes, mais toujours agréables et où les usagers ont plaisir à séjourner. La médiathèque est redécoupée en sous espaces qui offrent des ambiances variées pour convenir aux différents publics et aux différents usages (seul ou en groupe, travail ou détente, bruyant ou silencieux). Cette variété d’ambiances sera confortée par des choix de mobilier divers tant dans leur confort que dans leur aspect. En particulier, la médiathèque doit offrir un grand choix de postures (assis, couché, debout, en mouvement...) et sera un lieu d’interrelations entre les personnes, les médias et les pratiques. La mise en dialogue de tous ces aspects a été au cœur de la réflexion sur les aménagements intérieurs.

2. Un aménagement flexible et durable L’intermédiathèque représente pour la ville de Vitrolles le projet d’équipement public le plus important pour de nombreuses années. Au cours de la vie du bâtiment, les aménagements intérieurs devront résister à l’usure et s’adapter aux nouveaux usages. On peut imaginer des changements dans le projet scientifique et culturel (volume et répartition documentaires, programme d’animation et de médiation), dans le mode de gestion (ouverture élargie, accueil d’activités associatives), dans les usages (dématérialisation d’une partie des collections, nouvelles attentes en termes de confort). Tous ces changements possibles invitent à privilégier des aménagements flexibles, facilement remplaçables ou transformables. De plus, l’équipe souhaite créer un lieu vivant, interactif. Pour accompagner les projets des bibliothécaires et des usagers, l’aménagement doit offrir un second degré de flexibilité, plus quotidien : possibilité de dégager un espace libre pour un jeu, un spectacle, une performance, de transformer l’usage d’une salle fermée (par exemple, travail silencieux, atelier, détente). Cela implique de choisir des mobiliers légers, escamotables ou mobiles.


3. Fonctionnement des lieux

Un espace d’accueil ouvert à tous, permettant des usages riches et variés L’espace d’accueil doit rendre compte immédiatement de l’image de l’intermédiathèque, vitrine de la variété des usages et des relations entre usagers. Le rez-de-chaussée est organisé comme un grand espace fluide autour d’un café-presse-jeux, qui pourra fonctionner en horaires étendus, permettant : - d’inciter à entrer : le rez-de-chaussée est un espace convivial, qui rappelle un bistrot ou un café-librairie, plutôt qu’un « temple du savoir » qui peut effrayer certains publics. Une fois le seuil franchi, les visiteurs peuvent découvrir tous les autres services de la médiathèque ; - de donner une vraie dynamique à l’équipement : appropriable aussi par les personnes qui travaillent la journée, il peut accueillir des activités en partenariat avec des associations, devenir un vrai lieu de rencontres, un forum favorisant la contribution des usagers. Des espaces de consultation qui font dialoguer les collections et les personnes Plutôt que le découpage Fiction/Documentaire classique, les espaces de consultation prendront la forme de pôles thématiques où seront rassemblés les documents sur tous supports abordant un même thème, organisés autour d’un noyau central de valorisation. A proximité, on proposera des places de consultation variées : isolées ou rassemblées, proposant des postures et des ambiances différentes.

Nomadisme et flexibilité

Dans cet équipement dynamique et interactif, l’option a été prise de mettre l’accent sur le mouvement : - Les usagers déambulent et parcourent l’espace de la bibliothèque et des collections, ils participent à sa réorganisation, par exemple en changeant l’usage d’une salle (passant d’une configuration travail à une configuration jeu vidéo par exemple) ou bien en créant un petit salon de lecture improvisé avec des coussins de sol. - La consultation numérique se fait principalement sur des terminaux nomades, afin que chacun puisse s’installer où et comme il le souhaite. - Une partie des bibliothécaires en service public sont mobiles, circulant dans les rayons pour accompagner et conseiller les usagers. Des postes d’accueil fixes sont cependant maintenus, pour que le public ait un point de repère et que les agents puissent effectuer du travail interne dans les moments de faible activité.


L'ACTION CULTURELLE L’action culturelle sera en lien constant avec les collections et aura pour mission première de les valoriser, qu’elles soient physiques ou numériques. Elle se déclinera sous forme d’actions intra et extra muros, dans la bibliothèque physique et virtuelle, croisant et mettant en dialogue les médias, numérique, écrit, son, image, jeu. L’appropriation par la création précèdera chacune de nos actions. Le spectateur sera incité à être acteur. L’espace intermedia, centre vital au croisement des collections et de l’animation, sera en constant mouvement, offrant des collections hybrides sur tous supports, projection de vidéos, écoute, exposition. Il devra créer l’événement, l’effet surprise. Enfin l’action culturelle sera programmée de manière régulière afin de fidéliser le public, en fonction des publics cibles que nous souhaitons toucher, à l’échelle du territoire, du quartier, avec des objectifs différenciés et une constante : la qualité pour tous. L’intermédiathèque a vocation à desservir l'ensemble de la population vitrollaise. Cependant, des actions spécifiques doivent être mises en oeuvre afin de toucher les publics cibles ci-dessous détaillés, définis suivant les données territoriales et notamment celles du quartier des Pins : Les non-publics

- une majorité de jeunes sans emploi et sans qualification - génération C (12-20) - génération Y (20-30) - sans emploi - sans formation - illettrisme – primo arrivants – non francophones - parent isolé - nomadisme

Les publics scolaires

- maternelle - primaire - collège - lycée

publics empêchés

- personnes âgées - personnes handicapées - publics non-francophones ou en accès à la langue

Elle prendra différentes formes :

- les bibliothèques de rue et de plage - les expositions - les ateliers d’écriture (toujours animés par des professionnels) - les conférences, rencontres - les festivals (jeu, livre, jeunesse, fête de la musique, Printemps des poètes, etc.) - les animations rendez-vous intra muros - les animations rendez-vous extra muros et notamment dans les crèches, les écoles…


L’action culturelle aura pour objectif de déployer toute action autour et en lien avec l’écrit et/ou l’information et de développer toute médiation nécessaire pour amener les publics éloignés à y participer. Ainsi les actions d’ampleur - exposition, festival, etc. - seront précédées par des actions de médiation :

11 Objectifs

1. Sociabilisation / lien social 2. Amener à lire/écrire 3. Côtoyer l’écrit 4. Aller à la médiathèque 5. Se former/s’informer 6. Développer des domaines de connaissance 7. Être créatif 8. Se cultiver 9. Se divertir 10. Développer des pratiques amateur 11. Échanger des savoirs et des pratiques

La programmation BIBLIO-LUDO CLUB : animations hebdomadaires autour du livre et du jeu dans les structures médiathèques et ludothèque. JEU GENERATION : animations hebdomadaires intergénérationnelles autour du jeu et à l'attention des publics spécifiques et empêchés. FIL LUDO DELIRE : animations croisées hebdomadaires entre les services jeunesse et ludothèque en direction des crèches, centres aérés, écoles, collèges et lycées EXPO-PHARE : une exposition annuelle autour d’un auteur/dessinateur d’album pour la jeunesse JE DEBALLE MA BIBLIOTHEQUE : mise en valeur des collections par une exposition faite par des invités (sélection d’ouvrages mis en valeur) PRESSE-PAPIER : Ateliers mensuels d’éducation à la presse et à l’information. Ateliers d’écriture d’articles de presse avec des journalistes. Ateliers de recherche et sélection de l’information (se forger un esprit critique). Conférences de journalistes. EXPERIMENT-ALL : Ateliers mensuels expérimentaux scientifiques, petits ateliers de pensée, échanges autour des pratiques de cuisine, couture, jardinage, avec le tissu associatif local (A.V.E.S, C.O.D.I.F, etc.). LIVRARCHIVE : Ateliers de production d’un livre numérique avec ses documents de famille (photographies, lettres, souvenirs).


COMME DANS UN FAUTEUIL DE CINEMA : Une programmation cinéma thématique pour et par les adolescents SODA TEAM : Réunion d’acquisitions participatives avec des groupes d’adolescents de divers univers, scolarisés ou non. Et toujours, des concerts acoustiques, ciné-BD, contes, lectures et formes théâtrales légères, des expositions thématiques, des conférences / débats…


L’ORGANISATION ET LA MISE EN ESPACE DES COLLECTIONS

1. Principes généraux de la politique documentaire Le réseau des médiathèques municipales de la Ville de Vitrolles est un service public. Ses missions s'inscrivent dans les principes énoncés par la Charte des bibliothèques (Conseil Supérieur des Bibliothèques, 1991) et le Manifeste de L'Unesco sur les bibliothèques publiques (1994). Elle se doit de servir toutes les catégories de la population, sans exclusion, ni privilège. Les collections ne doivent pas être soumises à une censure politique, raciale, idéologique, religieuse, ni à des pressions commerciales. Les médiathèques ont pour vocation la médiation à un vaste public des connaissances actuelles et pour objectifs la vulgarisation d'une part, la formation permanente d'autre part. De plus, les collections de jeux et jouets de la ludothèque faisant partie intégrante des collections des médiathèques et ont vocation, comme les documents, à être prêtées et utilisées sur place. Le loisir fait partie des missions initiales des bibliothèques au même titre que la culture, la formation et l’information. Le manifeste de l’UNESCO précise que les collections mises à disposition doivent « refléter les tendances contemporaines et l’évolution de la société de même que la mémoire de l’humanité et des produits de son imagination ».

2. Présenter l’offre documentaire dans la logique de l’Intermédiathèque

Pour inciter les publics à se rencontrer, favoriser l’échange intergénérationnel, mais aussi signifier au public que ce sont bien toutes les collections de la médiathèque qui lui sont ouvertes, l’offre sera totalement décloisonnée, en faveur du public : une présentation multi-supports (imprimés, CD, DVD, jeux, offre en ligne) sera appliquée partout. Les jeux ne constitueront pas un secteur isolé, mais seront dispersés dans tous les secteurs en fonction des thématiques abordées.

3. L’organisation par pôles thématiques et tranversaux

Les collections sont organisées selon un plan de classement thématique adapté du système de classification décimale Dewey pour un usage simplifié et une mise à disposition guidée des collections. Ainsi, les films de fiction et les bandes-dessinées sont classés par titre et non par réalisateur pour diminuer les entraves liées au capital culturel des usagers. Les cotes numéraires sont réduites à deux chiffres maximum derrière la virgule, les cotes transversales à trois lignes permettent une grande mobilité et une grande lisibilité du plan de classement. La PCDM 4 plus adaptée à la musique est maintenue pour les collections musicales (CD et DVD) qui seront réunies au sein du Pôle Arts et Spectacles. La classification ESAR est maintenue pour les jeux et jouets, ce système proposant aux utilisateurs des critères et des objectifs permettant mettre en valeur les apports spécifiques des jeux et des jouets.

Malgré ces différents modes de classification, l’ensemble des collections est réparti au sein de quatre pôles thématiques et un pôle enfance, tous les supports s’y côtoient. Les étiquettes colorées par pôle permettent une reconnaissance immédiate du document ou du jeu et facilite donc l’accessibilité des collections et la lisibilité du plan de classement.


3.1. Pôles Arts et fiction

3.1.1. Pôle Littératures

Le pôle Littératures regroupe 5 domaines littéraires : Romans généralistes, Romans fantastiques et de science-fiction, Romans policiers, Essais littéraires (biographies, profils d’une œuvre…) et Poésie. Dans le pôle Littératures, l’accent est mis sur les nouveautés littéraires, notamment pendant les deux périodes de rentrée littéraire de janvier et septembre. Les Prix littéraires sont achetés en nombre et une attention particulièrement est apportée aux programmes scolaires en lien avec les enseignants afin d’acheter les classiques étudiés dans l’édition prescrite par l’enseignant. Les premiers romans sont également une priorité en termes de sélection documentaire afin de valoriser les démarches éditoriales innovantes et promouvoir la jeune création littéraire. Les textes lus et romans en gros caractères sont aussi développés dans un souci d’accessibilité de tous les publics aux collections. En effet, de nombreux usagers sont demandeurs de ces documents adaptés à leurs difficultés de lecture. Ces documents sont notamment très demandés dans le cadre du portage à domicile ou dans le cadre du travail des médiathèques auprès des maisons de retraite. Par ailleurs l’organisation des collections et le signalement du genre littéraire sur la cote : R, RP, RF, permet un repérage facile pour les usagers tout en nous permettant de mêler les genres afin de décloisonner les pratiques de lecture. Ce décloisonnement va d’ailleurs de pair avec une production littéraire de plus en plus ouverte et transversale. Contrairement à d’autres médiathèques, le parti a été pris de considérer le théâtre comme un art de la scène pour dépasser ses dimensions textuelle et scolaire souvent rédhibitoire pour les lecteurs. Des rapprochements avec le Pôle Action Culturelle de la Ville et les associations de pratique amateur du territoire sont ainsi favorisées. La bande-dessinée a aussi été rattachée au pôle Arts et Spectacles afin d’aborder le 9ème art comme un art visuel à rapprocher du cinéma. Il s’agit cependant d’un « domaine frontière » ayant vocation à se trouver physiquement entre les deux pôles Arts et Littératures.

3.1.2. Pôle Arts et Spectacles

Le pôle Arts et Spectacles regroupe 7 domaines : BD, Théâtre et humour, Cinéma, Musique dans sa dimension sonore et culturelle, Arts plastiques et arts du spectacle (dont histoire de l’art, architecture, danse, cirque…). Ce pôle est le plus fourni en documents et a vocation à s’étoffer d’année en année pour des raisons d’évolution des pratiques culturelles, de production éditoriale et de suivi de séries (télévisées, bandes-dessinées…). Il s’agit du pôle le plus mixte en termes de supports : DVD, documents sonores, documents imprimés, affiches, ressources numériques... Il s’agit d’un pôle à forte attractivité auprès des publics jeunes et notamment adolescents. Les acquisitions participatives, par soucis d’appropriation des collections par les publics et de réponses à leurs demandes spécifiques, y sont donc nombreuses. Parmi les grandes orientations documentaires du pôle, nous retrouvons la création d’un fonds Street art en lien avec le développement de cette pratique à Vitrolles (Mur d’expression, ateliers de pratiques amateurs…) et plus largement tous les courants artistiques et culturels favorisant les allers-retours intérieur-extérieur. Le fonds de documents sonores sera aussi maintenu en nombre et en diversité, et ce dans les deux médiathèques. La présence de supports audio physiques au sein des médiathèques est indispensable à la visibilité et donc à la valorisation de ce domaine. Le fonds humour et les documents en lien avec la programmation des autres services municipaux et associations partenaires dont le PAC, le Service de la jeunesse , le réseau associatif (…) sont privilégiés. Le fonds de DVD humour, les rayons cirque, technique de cinéma ont ainsi été largement développés et ont


vocation à l’être encore davantage. Enfin, la création d’un fonds séries télévisées important constitue un élément d’attractivité supplémentaire au sein du rayon cinéma au même titre que les nouveautés attendues (top des ventes, films de genre…). Les médiathèques renforcent cependant aussi le cœur de collection de ce rayon en rachetant et en réparant les grands classiques, en suivant la production cinématographique francophone et en valorisant le cinéma d’auteur. Il est à noter que le fonds cinéma a doublé en termes de nombre de documents, en un an. Les séries télévisées, très attractives, nécessitent un suivi régulier et un budget important.

3.2. Pôles Documentaires associés

3.2.1. Pôle Sciences et Société

Le Pôle sciences et société regroupe 9 domaines exigeants : Voyages et civilisations (guides de voyage, histoire, beaux livres de géographie), Droit, Sciences et vie de la terre et écologie, Encyclopédies générales, Société (économie, actualité, sociologie, politique), Fonds Provence, Fonds professionnel, Religion et philosophie, et Sciences pures (mathématiques, physique chimie). Ce pôle est le pôle le plus studieux, les domaines sont issus de disciplines universitaires mais le niveau des collections très élevé en 2012 doit être réévalué pour mieux correspondre aux besoins de la population de Vitrolles qui n’est pas une ville universitaire. Les ouvrages de vulgarisation scientifique, sciences appliquées et en lien direct avec le territoire y sont privilégiés. A ce titre, les acquisitions des segments scientifiques et sociétaux sont orientées vers les spécificités du territoire (Méditerranée, Provence…). Une vigilance particulière est apportée aux rayons sciences humaines : religion et philosophie, voyages et civilisations afin que les collections soient de nature encyclopédique et couvrent l’ensemble des courants religieux, historiques, philosophique, sans parti pris mais avec un souci permanent de mise à jour des contenus. Enfin, le fonds Provence est développé dans le sens du projet Archives vivantes ; le responsable du projet devient d’ailleurs responsable de ce domaine. Le fonds Provence a donc vocation à être alimenté par les vitrollais eux-mêmes dans le cadre d’ateliers participatifs mais aussi par l’acquisition de documents récents sur les questions soulevées par cette démarche participative : Provence mais aussi valorisation d’expériences similaires sur d’autres territoires….

3.1.3. Pôle Vie pratique et Formation Le pôle vie pratique et formation est le pôle documentaire « pratique » ayant vocation à être le plus accessible à tous les publics. Il fait office de pôle ressources pour les publics empêchés, c’est-à-dire en situation de handicap, physique ou mental, d’empêchement temporaire ou permanent à la mobilité, de barrière de la langue… Il comprend 7 domaines : Enseignement (formation, orientation, métiers), Sports et jeux, Santé et psychologie, Ingénierie et transport, Langues et français langue étrangère, Textes littéraires en version originale, Informatique médias et communication, Pratique : arts de la maison, loisirs créatifs, jardinage, bricolage, agriculture. Le rayon français langue étrangère et accès à la langue sont développés en lien avec des associations telles que l’EPFF, l’accueil de ces publics encadrés et les suggestions d’acquisition soumises par les professionnels locaux et nationaux permettent des achats de documents spécialisés utiles. Le développement de ce segment passe aussi par un élargissement des œuvres en langues étrangères disponibles au sein de nos collections : accroissement du fonds en langue arabe notamment afin de mieux couvrir les langues parlées sur notre territoire… Les œuvres en langues étrangères, textes en version originales, sont regroupées au


sein du pôle Vie pratique et formation et non Littératures malgré leur caractère littéraire par souci de proximité avec le rayon Accès à la langue. Par ailleurs, le développement du rayon enseignement, métiers fait partie des axes de développement prioritaires afin de rajeunir, de compléter le fonds des médiathèques et de répondre à la demande des nombreux collégiens et jeunes adultes fréquentant nos équipements. Enfin, nous avons décidé, pour des raisons d’accessibilité des publics et de cohérence de rapprocher les segments santé et psychologie, la frontière entre ces deux thématiques étant souvent poreuse. Ainsi, les documents traitant de psychologie sont désormais dissociés des ouvrages de philosophie qui eux se trouvent dans le pôle Sciences et société, proches des sciences humaines. Le domaine Santé / psycho est développé dans un sens pratique : conseils, vulgarisation.

3.1.4. Pôle enfance : Minothèque

La Minothèque regroupe l’ensemble des documents destinés aux moins de 12 ans contre 15 ans jusqu’en 2014. Les collections y sont réparties en 12 domaines documentaires. Certains sont directement calqués sur les collections adultes : BD, Musique, Cinéma, Langues ; d’autres sont plus larges : Poésie / théâtre, Romans, Romans ados, Sciences et techniques, Sciences humaines, Arts et loisirs ; d’autres sont spécifiques aux collections jeunesse et liés aux tranches d’âge touchées : Albums, Contes, Petite Enfance. Ce découpage lié à la production éditoriale jeunesse, amoindrie d’année en année sur certains segments documentaires explique un besoin fort en ressources numériques dans les domaines Sciences humaines et Sciences et techniques. Le domaine Romans est découpé en 4 niveaux de lecture correspondant à des tranches d’âge de la petite enfance au public adolescent. Des premières lectures aux romans ados, le repérage est facilité par un système de cotation évolutif. Les romans ados acquis par les médiathécaires jeunesse jusqu’à l’ouverture de l’intermédiathèque basculeront dans le pôle Littératures à terme. S’ajoutent aux romans jeunesse et ados, les documents commandés en nombre (10 ex. au moins) destinés aux enseignants, et qui sont à développer pour l’ensemble des publics scolaires au-delà de l’école élémentaire. Enfin, la Minothèque présentera des documents couvrant l’ensemble des thématiques traitées par les pôles documentaires ados et adulte, une collaboration quotidienne est donc indispensable en termes d’acquisition, de valorisation et de répartition des collections. Ce pôle constitue donc un pôle documentaire à part entière avec ses spécificités éditoriales, tout en se situant à la frontière des pôles transversaux. 4. Les pôles transversaux

4.1. Pôle Ados

Le pôle ados créé initialement à la médiathèque Georges Brassens devient un pôle documentaire transversal. Les collections destinées aux adolescents sont réparties, voir mêlées aux collections adultes. Le public adolescent est un public spécifique, particulièrement difficile à capter en médiathèque et dont les pratiques culturelles et de lecture en particulier sont en pleine mutation. Leur motivation à fréquenter les médiathèques est essentiellement due aux services numériques et aux collections audio-visuelles. Afin d’ouvrir leurs usages, un groupe d’acquisition documentaire adolescent a été constitué et a vocation à s’élargir afin de toucher des adolescents de différents âges, scolarisés dans des filières diverses, professionnels… Près de 10 % du budget global d’acquisition des médiathèques est donc dépensé par ce pôle ados sur la


base d’un cadrage par pôle et par domaine.

4.2. Pôle Ludothèque

Les collections de la ludothèque seront mêlées aux collections des médiathèques au sein de chacun des pôles thématiques. Elles ont notamment pour objectif de favoriser les rencontres et les échanges, de faciliter la socialisation, de prévenir l’échec scolaire et la délinquance, de favoriser les échanges culturels (découverte d’autres cultures, transmission d’un héritage culturel), d’aide à l’apprentissage d’une consommation avertie ou encore de participer à la conservation du patrimoine ludique mondial.

De plus, le jeu permet d’aborder le lieu même, de s’en emparer, il participe donc largement à faire des médiathèques de Vitrolles des « troisièmes lieux », lieux neutres, démocratiques, d’échange, d’égalité, terrains de jeu et de découverte.

Le jeu permet donc de repenser la bibliothèque comme un lieu confortable et convivial. Qu’il s’agisse de familles, de groupes d’adolescents ou même d’individus isolés (jeux videos notamment), de petits enfants, l’expérience ludique encourage les contacts et les interactions.

Enfin, le public pratiquant une activité légère et divertissante dans l’établissement sera plus disposé à se sentir à l’aise ; à s’emparer des lieux, et de l’ensemble des collections documentaires.

Afin de poursuivre ces objectifs, quelques grandes lignes de développement des collections « ludiques » sont tracées :

- Jeux de société à disposition dans la zone accueil et les espaces documentaires rassemblés au sein de chaque pôles

- Jeux sur-dimensionnés en salle petite enfance et sur les terrasses

- Jeux videos dans la salle ados mais aussi sur des postes informatiques individuels.

4.3. Pôle Numérique

L'instabilité des modèles économiques dans le domaine numérique, la rapidité d'évolution du secteur, sa relative nouveauté en bibliothèque imposent la plus grande prudence en matière de politique documentaire.

En dehors de la mise en place d’un portail web comme outil central de médiation documentaire pour les contenus numériques, quelques grandes lignes peuvent toutefois être tracées : - Le développement d'une offre de périodiques en ligne et de contenus gratuits d’actualité, couplée sur place avec le prêt de tablettes ;

- Le prêt de liseuses pour la fiction adulte, notamment dans le cadre du portage à domicile ; - La mise à disposition, et l'utilisation dans le cadre d'ateliers, d'applications jeunesse sur tablettes auprès des jeunes usagers (tout-petits en particulier) ;


- L'enrichissement des collections par des fichiers libres de droits issus d'œuvres tombées dans le domaine public, d'œuvres publiées sous licences libres (Creative Commons, GPL...) : logiciels libres et con-tenus culturels (vidéo, musique, livre numérique, etc.) ; - La mise à disposition d'une offre de jeux vidéo sur place, dans une perspective ludique, éducative et culturelle ; - La mise à disposition d'une offre en autoformation sur place et à distance, autour de thématiques principales : langues vivantes, informatique, aide aux devoirs ; - La mise à disposition d'outils de références : dictionnaires et encyclopédies ; - Livre numérique : mise en place d'une veille sur le paysage éditorial. Les Médiathèques de Vitrolles seront particulièrement attentives à l'évolution du projet PNB, dont les conditions ne semblent pour l'heure pas appropriées aux missions des médiathèques publiques ; - Le coût élevé des offres vidéo en ligne à la demande (Vod) et la forte concurrence des pratiques des usagers, encore largement organisées autour du téléchargement illégal et du visionnage en streaming, le probable développement des plates-formes légales questionnent leur pertinence en médiathèque. Une offre sur place sera bien entendu proposée, tournée en particulier vers les films documentaires. - L'abonnement à une offre de musique en ligne, appelle également une réflexion de fond sur la question de l'articulation entre fonds sur supports physiques et pratiques liées aux contenus dématériali-sés. Ce thème fera l'objet d'une veille documentaire. Une offre numérique sur place, mise en valeur par le biais de sélections, sera proposée.


PROJET NUMÉRIQUE DES MÉDIATHÈQUES DE VITROLLES L'adaptation des médiathèques aux besoins des publics rend indispensable l'intégration des TIC1 à leurs missions. Modifiant la répartition entre les différents supports de données culturelles au sein des bibliothèques, cette prise en compte implique de nouveaux modes de valorisation des collections et une réflexion sur l'impact de ces technologies en matière de création, d'accès à la culture et d’exercice de la citoyenneté. La période actuelle est marquée par une intensité inédite de la production et de la circulation d'informations. Dans tous les domaines, ces dernières émanent à la fois de canaux institutionnels et d'une diversité croissante de canaux non institutionnels dont la portée a littéralement explosé. Parallèlement, depuis une décennie, la surveillance et le contrôle des réseaux qui composent Internet tendent à se renforcer sous l'égide d'un nombre restreint d'acteurs politiques et économiques. L'accès pérenne à de nombreux contenus culturels pour le plus grand nombre s'en trouve fragilisé. À titre d'exemple, le pouvoir de censure dévolu aux administrateurs des moteurs de recherche est immense. L'accès aux réseaux2 – à leurs contenus comme à leur capacité de communication – est de ce fait considéré comme un des fondements de la liberté d'expression, consacré en 2009 par le Conseil constitutionnel3. Riche de quantités de données précieuses par leur encyclopédisme, creuset d'un pluralisme garanti par une neutralité à préserver, Internet représente un formidable environnement de formation et de création intellectuelles. Dans un tel « écosystème », face à la profusion de données et aux multiples techniques de captation de l'attention, l'examen critique des flux d'informations demeure en contrepartie au cœur d'un véritable enjeu éducatif et citoyen. Dans ce contexte, renforcé à Vitrolles par un déficit d'acteurs locaux accompagnant les usages numériques, les médiathèques municipales jouent un rôle qu'il leur est nécessaire de développer pour assurer pleinement leur mission de démocratisation culturelle4. Elles se doivent bien entendu de faciliter et de garantir l'accès aux contenus par l'enrichissement de leurs collections propres et par la mise en relation des publics avec des ressources externes (bases de données, pages web, ressources en provenance d'autres institutions culturelles...). Elles doivent en outre former et informer leurs usagers dans les domaines de la recherche, de la validation, la production, de la diffusion de contenus. Pour atteindre ces objectifs, le présent projet est construit autour de deux axes : l'intégration du numérique à la politique documentaire et la diffusion d’une littératie numérique. À la mise en œuvre de ces deux axes correspondent une série d’aménagements, services, dispositions, moyens et actions décrits ci-dessous. Parmi ces dernières, trois projets transversaux seront mis en œuvre : les « Archives vivantes », le « Medialab », les « Rencontres autour du numérique ».

1 Technologies de l'information et de la communication

2 Internet est un ensemble des réseaux privés physiquement interconnectés et communiquant par un « langage » commun d’échange de

données (protocole TCP/IP, etc.) 3 Cf décision 2009-580 DC du 10 juin 2009

4 Manifeste IFLA-Unesco, Charte des bibliothèques du Conseil Supérieur des Bibliothèques, Code de déontologie du bibliothécaire (ABF)


1. Les deux piliers du projet

1.1. Intégrer le numérique à la politique documentaire des médiathèques

En tant que support : Prendre en compte toutes les catégories de supports numériques dans les procédures d'acquisition

(sites web, fichiers audio, vidéo, image, livres, périodiques, BD, logiciels, webdocumentaires, etc.). Cette disposition sera appliquée, non pas dans une perspective de substitution systématique aux autres supports, mais en fonction des pratiques de l’ensemble des publics potentiels ;

En tant que domaine thématique :

Réaliser une veille éditoriale sur les documents en lien avec les sujets abordés dans ce projet, en vue d’enrichir les collections conformément aux orientations de la politique documentaire ;

En tant que moyen de valorisation des collections et des ressources des médiathèques :

Mettre à disposition une véritable « troisième » médiathèque, virtuelle, permanente et en prise avec les pratiques des usagers. Un portail web donnera ainsi accès à des ressources à distance et enrichira les possibilités de valorisation/médiation autour des collections auprès des usagers connectés. In situ, il sera couplé à une offre de services, une diversité de terminaux accessibles au public (ordinateurs fixes et portables, écrans, écrans tactiles, tablettes, liseuses, bornes d'écoute...) et des espaces aménagés, complémentaires des dispositifs en ligne.

1.2. Former les usagers à la littératie numérique

La notion de « littératie numérique » recouvre les compétences dont tout citoyen ou futur citoyen doit disposer pour participer pleinement à une société caractérisée par l’omniprésence du numérique5. Elle fait partie d’un ensemble plus large nommé littératie médiatique6, culture de l’information7, ou encore translittératie, à propos duquel les médiathèques publiques ont un rôle à jouer. La littératie numérique s’articule autour de trois catégories de compétences : « utiliser », « comprendre », « créer ».

« Utiliser » : acquérir les connaissances pratiques permettant d’utiliser aisément l’ordinateur ou l’Internet.

« Comprendre » : saisir, mettre en contexte et évaluer les médias numériques et leurs contenus de manière à pouvoir prendre des décisions éclairées sur nos agissements et nos découvertes en ligne ; savoir reconnaître de quelle manière les nouvelles technologies agissent sur notre comportement, nos croyances et nos représentations du monde.

5 Ce chapitre emprunte de larges extraits au site canadien d’éducation aux médias : « Habilomedias » http://habilomedias.ca/principes-

fondamentaux/quest-ce-que-leducation-aux-medias 6 Pour une définition complète de la littératie médiatique : http://habilomedias.ca/principes-fondamentaux/fondements-litteratie-mediatique

7 Olivier Le Deuff


Diffuser une culture générale permettant de saisir ces enjeux passe par la connaissance juridique, technique, culturelle et sociale des technologies concernées en vue de favoriser la compréhension de ce qui en est fait (ou pourrait en être fait) par les différents acteurs de la société. Deux domaines seront particulièrement traités :

o la circulation et le partage des données culturelles, rattachés au principe de liberté d'ex-pression et de neutralité des réseaux au service de la richesse, de l'accessibilité et de la diversité des contenus ;

o l’identité numérique et la vie privée, comme liberté préservée dans le cadre d'un service

de médiathèque et comme moyen de faciliter l'accès et l'appropriation des contenus (nb : pour tout bibliothécaire, ce principe se traduit par l'obligation de secret et de dis-crétion professionnels quant aux contenus consultés par les usagers).

« Créer » : savoir produire des contenus et communiquer efficacement en utilisant divers outils et médias numériques en vue de favoriser l’expression citoyenne, la création intellectuelle, l’innovation sociale.

Les Médiathèques développeront particulièrement la création culturelle appliquée au multimédia, pour sa valeur éducative et émancipatrice, tout autant que pour la prise de recul, l'usage conscient et raisonné des TIC qu’elle favorise.

2. Les projets transversaux

2.1. Les « Archives vivantes » Les « Archives vivantes » sont un projet visant à créer, mettre à disposition et valoriser une base de données patrimoniale numérique, essentiellement accessible via le futur portail web des médiathèques. Constituée selon un mode participatif auprès d'habitants et de partenaires variés (institutionnels, associatifs...), la base ainsi constituée abordera divers aspects de l’histoire vitrollaise depuis la fin des années 40 jusqu'à nos jours. La période choisie permettra d’appréhender le formidable développement urbain et donc humain qu’a connu la commune, véritable laboratoire de l’appropriation d’un territoire par ses habitants. Entre autres types de sources, la collecte d’archives personnelles sera l’occasion d’une approche sensible et intime de cette question et d'une réflexion sur la mutation de données personnelles en données publiques dans une perspective culturelle, notamment patrimoniale.

2.2. Le Medialab Le Medialab constituera un lieu de rencontre de passionnés d'informatique (développeurs, webmestres, infographistes, amateurs ou professionnels...). Il sera animé, aménagé et équipé pour échanger, penser, créer, bricoler matériels et logiciels, en résonance avec les missions des médiathèques et les sujets abordés dans son projet culturel numérique. Une partie des activités du Medialab sera tournée vers le partage et la transmission d'une culture technique auprès d'utilisateurs non techniciens afin de faciliter l'appropriation des enjeux citoyens propres à ces technologies.


Dans sa phase expérimentale, le Medialab s’inscrira dans le cadre d’un label « Eric Lab » délivré par le Conseil Régional PACA.

2.3. Les Rencontres autour du numérique Une série de débats à destination du grand public seront programmés sur des questions de société en lien avec le numérique dans le domaine de la santé, de l'éducation, de la culture, de la citoyenneté, du droit, des sciences, etc. Ces rencontres seront à terme articulées avec l'activité du Medialab, des manifestations culturelles (projections, théâtre, expositions, performances...), des résidences d'artistes ou d'auteurs, en partenariat éventuel avec d'autres acteurs culturels du territoire.

2.4. L’offre d'ateliers, rencontres et animations

En lien avec la formation aux compétences en littératie numérique et les projets transversaux, une série d’actions est prévue, dont certaines sont déjà existantes. Leur fréquence sera diverse, hebdomadaire, mensuelle, trimestrielle…

2.5. Atelier de création numérique (tout public) Ateliers d'initiation aux logiciels de manipulation de l'image et du son. Ces ateliers seront adossés autant que possible à des projets de création culturelle et au projet Archives vivantes.

2.6. Cours d'initiation à l’informatique (public en insertion, senior) Offre de formation destinée à toute personne souhaitant acquérir les bases de l'utilisation d'un PC.

2.7. Rencontres autour du numérique (tout public adulte, adolescent) Conférences-rencontres sur des thèmes de société en lien avec le numérique. Chaque rencontre sera l'occasion d'un débat avec le public. À terme, d'autres formes d'expression seront exploitées pour mettre en débat les thèmes choisis (pièce de théâtre, performance ou installation artistiques, projection de fiction ou documentaire...).

2.8. Ateliers « Archives vivantes » (tout public adulte) Ateliers de collecte d'archives destinées à alimenter la base de données du projet "Archives vivantes". Ces ateliers seront aussi l'occasion de mettre en valeur les archives déjà collectées.

2.9. Ateliers d'éducation au numérique (tout public, public jeune, adolescents, pa-rents/enfants)

Ateliers de familiarisation avec la pratique et les enjeux éducatifs et citoyens de l'outil numérique (protection des données personnelles, de la vie privée, sécurité des enfants, pratiques de consommation, démarches administratives, pratiques culturelles, nétiquette, etc..)


2.10. Atelier d'initiation à la recherche Internet (public jeune) Ateliers proposés aux écoliers autour d'une approche critique de l'information circulant sur la Toile.

2.11. Animations jeux vidéo (public jeune, adolescents) Animations visant à la pratique encadrée mais toujours conviviale du jeu vidéo dans une perspective éducative. L'accent sera mis sur le respect de règles et des autres participants ainsi que sur les comportements coopératifs.

2.12. Tournois de jeux vidéo (adolescents) Tournois de jeux vidéo, éventuellement en lien avec d'autres médiathèques ou espaces multimédia. Les principes d'animation sont les mêmes que pour les animations jeux vidéo.

2.13. Copy parties (tout public) Session conviviale et légale de partage de fichiers numériques en vue : de favoriser l'appropriation des ressources des médiathèques par le biais des outils numériques et dans le cadre des exceptions aux droits de propriété intellectuelle, d'informer et débattre autour de l'utilité d'une législation équilibrée en termes de droits d'auteur ;

2.14. Coding goûter (tout public, public jeune, adolescents, parents/enfants) Animations pour se familiariser avec le langage informatique de façon conviviale et ludique. L’objectif de ces ateliers est de démystifier le rapport « magique » que les utilisateurs non techniciens ont habituellement avec la machine. 3. Les aménagements et espaces physiques dédiés au numérique

3.1. Principes d’aménagement

L’aménagement intérieur rendra possible la cohabitation des anciennes pratiques de médiation numérique avec les plus innovantes, dans le respect des codes déontologiques du métier de bibliothécaire et des obligations légales. Les deux médiathèques seront ainsi aménagées de façon à équilibrer les trois principes suivants :

- ouverture maximale des contenus et des pratiques - accompagnement - encadrement des usagers

L’ouverture maximale des contenus et des pratiques implique d’offrir à tout usager, réel ou potentiel :

- un accès le plus large possible aux contenus disponibles – sur le web en particulier - la possibilité de récupérer des données


- la possibilité d’en produire, de les stocker et de les publier - un confort de consultation (interface graphique, supports de consultation, horaires, assises et ambiance) pour tous et spécifiquement pour les publics handicapés

L’accompagnement des usagers recoupe :

- la médiation autour des ressources, des usages, des outils et des méthodes en lien avec les besoins exprimés par les usagers - la médiation autour des ressources, usages, outils, méthodes rattachés aux compétences de la littératie numérique (initiation/formation à la recherche documentaire, à la nétiquette, aux règles de prudence sur le web, information sur les droits de l’internaute et autres enjeux citoyens de la société de l’information dans le cadre de l’éducation aux TIC…)

L’encadrement concerne :

- les dispositions permettant le respect du droit en matière d’accès public à Internet : Code des postes et des communications électroniques, Loi Informatique et libertés, Loi relative à la lutte contre le terrorisme, Loi Création et Internet (Hadopi), Loi sur la liberté d’expression, respect du droit d’auteur (loi DADVSI), normes NF en matière d’émission d’ondes magnétiques, etc. - les normes techniques en vigueur dans la collectivité en matière de sécurité du réseau informatique (répondant également au cadre législatif à travers le Référentiel général de sécurité) - la mise en œuvre des conditions permettant le partage d’un lieu public ouvert au plus grand nombre, étant donné les contraintes suivantes :

o mineurs ne pouvant pas être exposés à tous les contenus autorisés par la loi et dont les usages doivent être encadrés dans une perspective éducative et de responsabilisation

o coexistence d’usages incompatibles dans un même espace (atelier ou séance de forma-tion et travail de recherche documentaire, de lecture ou d’autoformation)

o usages nécessitant un matériel (hardware, configuration, périphériques), un mobilier (table plus ou moins grande ou simple support d’écran/clavier) ou une disposition (es-pace d’autoformation (langue en particulier), jeux en réseau, séance de formation, ate-lier de création…) spécifiques

o monopolisation des terminaux par une catégorie de public, pour un type d’usage, au dé-triment d’usages moins courants répondant étroitement aux missions des médiathèques

3.2. Terminaux disséminés Tenir compte de l’équilibre entre ces trois aspects implique d’intégrer dans l’aménagement intérieur des terminaux informatiques disséminés et des espaces dédiés. Pour les adultes, des terminaux pour la navigation « libre » (fixes et/ou des terminaux mobiles), ces terminaux seront disséminés dans l’ensemble des espaces publics de la médiathèque. Ces accès seront régulés par :

- la présence de bibliothécaires circulant dans l’ensemble de l’établissement (ce qui implique une redéfinition des pratiques d’accueil usuelles) - l’obligation pour l’usager d’être inscrit pour se connecter via un login et un mot de passe


3.3. Espaces dédiés

- Espace public numérique - Un espace regroupant des terminaux informatiques dont la consultation sera modérée par la présence d’un agent d’accueil (bibliothécaire voire médiateur) :

o pour les usagers ayant besoin d’être accompagnés (premiers pas en informatique, en-

traînement aux formations/ateliers proposés, recherche documentaire, utilisation de ressources électroniques de la médiathèque nécessitant un accompagnement tech-nique (résolution de bugs éventuels, utilisation de ressources sur support physique (CD/DVD-Rom)) ou dans la manipulation/appropriation de l’interface ;

o pour les usagers ayant besoin d’un service ponctuel ne nécessitant pas une inscrip-tion (scan ou impression d’un document, brève démarche administrative, etc.).

- Une salle d’atelier numérique

Un espace sera tout particulièrement destiné aux ateliers numériques en direction de tous les publics de la médiathèque. Cet espace sera doté :

o de terminaux plus « lourds » en termes de périphériques (écrans de taille importante,

enceintes, casques audio, vidéoprojecteur avec zone de projection, palettes gra-phiques, webcam…) et d’une configuration évolutive et de qualité (processeurs puis-sants, cartes son et graphique haut de gamme)

o de connexions adaptées (bande passante, possibilité de mise en réseau des postes) o d’un mobilier adapté aux différents types d’ateliers et flexibles o d’une acoustique adaptée aux bruits en tout genre et d’une bonne isolation phonique

4. La Charte Numérique des Médiathèques Dans un but d’information, de médiation et de communication autour des missions des médiathèques en matière de numérique, une charte fera l’objet d’une mise en valeur auprès de l’ensemble des usagers lors de l’inscription. Ses dispositions serviront également aux agents en situation d’accueil des usagers utilisant les services et outils numériques des médiathèques. Cette charte décrira les conditions d’accès, les services offerts (ressources documentaires, accompagnement…) ainsi que les responsabilités de l’usager. 5. Le numérique comme levier de développement d’un réseau de lecture publique

Au sein de la Communauté de Communes du Pays d’Aix, les Médiathèques de Vitrolles souhaitent contribuer activement à l’émergence d’un réseau performant au sein duquel le numérique jouera un rôle clé (notamment : catalogue commun, production de contenus web sur un portail commun, mutualisation et baisse des coûts des ressources en ligne, développement d’une politique documentaire commune, à l'échelle du bassin sud de la Communauté de communes, voire de l'ensemble de la CC et, à terme, de la Métropole).


Les investissements, le système qui sera mis en place, son évolution et l’expérience acquise feront l’objet d’un partage auprès des autres services de lecture publique de la collectivité, voire, plus largement – au niveau du territoire métropolitain par exemple.

En outre, les grandes problématiques sont encore trop souvent traitées de façon isolée par les professionnels des bibliothèques. Aussi, les Médiathèques de Vitrolles inscriront leur réflexion dans des réseaux plus large du point de vue territorial et professionnel. Entre autres, le positionnement des médiathèques sur l’offre de livre numérique nécessite des échanges directs avec libraires et éditeurs, locaux et nationaux.


4 objectifs intermédiaires en voie d’être atteints (2011 – 2015)

1. Un travail de fond sur les collections :

Au sein de l’inter-médiathèque, 52 510 documents et 3000 jeux seront destinés au public adolescent et adulte dès 12 ans sur la base de la répartition par pôles suivante :

- Sciences et société : 12 435 docs

- Arts et spectacles : 16 800 docs

- Littératures : 12 425 docs

- Vie Pratique et Formation : 10 850 docs

9700 documents et 1000 jeux seront regroupés dans un pôle enfance, appelé Minothèque destiné aux moins de 12 ans.

Les collections jeunesse destinées aux adolescents sont donc redéployées dans les espaces destinés aux plus de 12 ans : romans, BD, documentaires, DVD, jeux. Un désherbage important est a été opéré au sein des documentaires jeunesse dont l'attractivité faiblit d'année en année. Des ressources numériques sont donc privilégiées pour couvrir ces rayons.

Les collections destinées aux plus de 12 ans sont largement étoffées : environ 15 000 documents sonores partiellement issus de la discothèque de l’annexe Georges Brassens, plus 3000 DVD dont la création d'un fonds séries télévisées (100 séries en cours).

Elles ont aussi été rajeunies, l'âge médian des collections de la médiathèque Sand était de 15 ans en 2013, plusieurs rayons ont été désherbés en profondeur, en particulier les rayons histoire dont le volume est très important, largement obsolète et déséquilibré, les usuels, qui ont en moyenne plus de 10 ans, les rayons scientifiques, plus particulièrement la biologie, l'ingénierie et les transports, délaissés ces dernières années.

Sont aussi développés les rayons accès langue, en particulier le Français Langue Etrangère, et pratique (jardinage, cuisine, arts de la maison, guides de voyages), et formation / auto-formation notamment par le biais de ressources numériques, la demande des usagers étant importante à ces endroits et le volume de ces rayons insuffisant.

3. Rehausser l’offre d’accès au numérique

Le cybercentre, anciennement dans les locaux de l’ex Sous-Marin est devenu l’espace multimedia des mé-diathèques George Sand et Georges Brassens : un programme d’actions de formations, ateliers studieux et ludiques sont régulièrement organisés. L’accès à des ressources en ligne afin notamment de développer l’autoformation est désormais possible. Un portail dédié est prévu pour la fin de l’année 2015.

3. Qualifier le personnel (formations in situ, plan de formation, cohésion de l’équipe)

Le rééquilibrage du taux d'encadrement est en cours de développement. L'objectif à atteindre était de 50%. Il est passé de 20% en 2011 (9 cadres pour 43 agents) à 28.5% (13 cadres pour 46 agents) en 2015. La proportion est donc d’un tiers. Chaque départ à la retraite d'un personnel de catégorie B a fait l'objet d'un


remplacement par du personnel qualifié de la filière culturelle. Par ailleurs, l'équipe devra être renforcée avant l'ouverture de l'équipement. Les recrutements seront terminés à l'ouverture et les départs à la re-traite ne seront alors plus remplacés. Enfin, toute mobilité interne, sur le profil de médiateur ou d'anima-teur, sera bienvenue.


ANNEXES

- Retroplanning global du projet p.31-32

- Organigramme Direction des médiathèques Mars 2015 p.33

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