ARCHI’TEXTUREB A T I M A G

La Caverne du Pont d'ArcUn projet

dans et pour le paysage

La Philharmonie de Paris :Le nouveau bâtimentsigné Jean Nouvel

Le nouveau musée de l'hommeARCHITECTURE - CONCEPT - ENSEIGNES

AMÉNAGEMENT - DÉCORATION - RÉNOVATION

INTERIEURSArchitecture & Décoration

Nos reportages :

La Fondation Luma . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2

Bureaux Lemnys . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .4

La Philharmonie de Paris . . . . . . . . . . . . . . . . .8

Hôtel Best Western Opéra Faubourg . . . . . .10

La Fondation Louis Vuitton . . . . . . . . . . . . . .12

La Caverne du Pont d’Arc . . . . . . . . . . . . . .28

L’Eglise Notre Dame des Landes . . . . . . . . .34

Le nouveau Musée de l’Homme . . . . . . . . .36

Des logements à Péchabou . . . . . . . . . . . .38

La Bibliothèque Oscar Niemeyer . . . . . . . . .40

Agence Société Générale . . . . . . . . . . . . . .42

Notes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .44

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Musée de l’Homme

Année 2016 - Revue annuelle éditée par CREACTION E.U.R.L. au capital de 2.000 €Siège Social : 17 , rue Henry Monnier • 75009 PARIS • Tél. 09 51 20 22 44 • Blog : http://batimag.overblog.com

N° SIRET : 527 832 661 00013 - Code APE 744BToutes correspondances : 17 , rue Henry Monnier • 75009 PARIS • E-mail : contact.batimag@gmail.com

PUBLICITE - CREACTION - IMPRESSION : CREACTION GÉRANTE et DIRECTRICE DE COMMUNICATION : Karin NIRONI

PUBLICITE : Joachim MAGNELa rédaction n’est pas responsable des textes, illustrations et photos qui lui sont communiqués. Les documents photographiques seront renvoyés sur simple demande.

La Fondation Louis Vuitton

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Fondation LUMASans y être contrainte par la loi, LUMA Arles a fait le choixd’inclure des clauses d’insertion (permettant de favoriserl’accès à l’emploi pour des personnes au chômage dans lesmétiers du bâtiment et de l’administration de projet) dansl’ensemble des contrats liés à la construction et auréaménagement du site. Cette démarche ancre plus encorele projet dans la réalité du tissu social et économique d’Arleset de la Camargue. Elle a été affirmée par la signature d’uneconvention avec la Communauté d’Agglomération Arles CrauCamargue Montagnette (ACCM). De janvier à avril 2015,LUMA Arles comptabilisait un total de 6 441 heuresd’insertion, soit environ onze emplois à temps plein.Menées par LUMA (maître d’ouvrage, entouré du coregroup), les architectes Frank Gehry, Annabelle Selldorf et lepaysagiste Bas Smets, la réflexion et la conception qui ontpermis la préfiguration du nouveau site culturel sontaujourd’hui suivies d’une phase de construction portée par ungroupe d’entreprises.L’échange et la collégialité sont l’un des moteurs du projet.L’intelligence du futur site, sa fonctionnalité comme sonesprit, se nourrissent tous les jours du dialogueconstant entretoutes ces équipes.

Des entreprises locales au service d’un projetinternational

Avec la création de LUMA Arles, la Fondation LUMA dotela ville d’Arles d’un équipement culturel digne des plusgrandes capitales mondiales. LUMA Arles, avec lebâtiment emblématique conçu par Frank Gehry, lesanciens bâtiments industriels rénovés par AnnabelleSelldorf et le parc-jardin de Bas Smets, sera un atoutsupplémentaire pour le rayonnement et l’attractivitéd’Arles. La programmation d’expositions et d’évènementstoute l’année participera à cette évolution.Les exigences de LUMA pour ce futur site culturel sont deniveau international. Ces lieux devront pouvoir entrer ensynergie ou compétition avec les plus importantesinstitutions culturelles dans le monde. Cependant, sonancrage est avant tout local. LUMA a fait le choix dedévelopper ce projet à Arles avec les Arlésiens pourpremiers bénéficiaires de l’écho et de la reconnaissanceque ce projet pourra susciter.LUMA Arles a cherché à créer, pour la construction, laproduction et le fonctionnement du site, les conditionspermettant aux entreprises d’Arles de prendre partactivement au projet à ses côtés. A travers unprogramme en partenariat avec la Chambre deCommerce et d’Industrie tout d’abord, pour informer etimpliquer les entreprises locales. A ce jour, huitentreprises du Pays d’Arles ont pris part à la rénovationde « l’Atelier des Forges », ce qui représente 78% dumontant du marché du traitement, de la restauration et duréaménagement du bâtiment. De même, neuf entreprisesdu Pays d’Arles travaillent actuellement à la rénovation de« l’Atelier de la Mécanique », soit 65% du montant dumarché.

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La réhabilitation est l’enjeu de demain pour les villes etl’architecture.Les bâtiments devenant vite obsolètes, les exigences dudurable ont fondé de nouvelles règles et de nouvellesperspectives.

La réhabilitation c’est la transformation. Nous avions travaillé cet exercice dans les années 90 avecles logements, sur le projet Nationale dans le 13èmearrondissement de Paris, devenu une référence pour lesspécialistes.Aujourd’hui avec le projet de bureau Lemnys, nouscontinuons ce travail aux côtés de La Mondiale et deBouygues Immobilier.

Ce projet se devait de répondre à un programme, imaginerla vie d’un futur utilisateur, mais aussi de transformer lequartier pour une ville et ses habitants.Le bâtiment existant était un grand ensemble « forteresse »qu’il fallait ouvrir. Nous avons cherché à laisser voir ce quise passait à RDC, ce qui se passait à l’intérieur. Nous avonsjoué des accès et des cours par lesquelles on y entre. Nousavons créé des accueils et des lieux de vie, pour que cetimmeuble ne soit pas uniquement fonctionnel mais abritedes lieux d’échange et de partage, des cafés, desrestaurants, des jardins, des terrasses.Bien sûr, nous avons amélioré le confort des espaces detravail, la technique et la consommation énergétique. Nousavons travaillé la flexibilité des espaces pour mieuxs’adapter aux différents modes de travail de demain. Nousavons toujours recherché l’éclairage naturel. Nous avonsétudié chaque ouverture, chaque perspective afin de ne passe sentir dans une cité immense dans laquelle on sesentirait perdu.La façade constituée d’un jeu de persiennes en mouvement,permet d’éviter la longue séquence urbaine : une affaire derythmes, de matériaux et de couleurs, d’opacité etd’occultation. Il y a une richesse dans la composition de lafaçade, un caractère vivant.C’est toute une cité vivante qui s’installe dans cet immeublequi initialement avait un caractère très fermé, qui séparaittotalement le travail de la vie urbaine et là nous pensonsque nous approchons de quelque chose de totalementdifférent.La réhabilitation est un travail essentiel du futur et Lemnysen sera un bon exemple.

Christian de PORTZAMPARC18 décembre 2015

Entre Issy et Paris,L’esprit gagnant

Christian de PORTZAMPARC

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Direction déléguée SICRA – DUMEZ IDF – SRCZAC Petit Le Roy • 2, rue du Cottage Tolbiac - 94659 CHEVILLY LARUE CEDEX

sicra@vinci-construction.frsite internet : sicra-idf.fr

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Synthèse moderne Selon les critèresd’exigence les plus élevés, l’architecture deLemmys, signée Christian de Portzamparc,orchestre la lumière naturelle et place le bien-être au c?ur d’une nouvelle approche desespaces de travail.

Distinction naturelle Espace d’accueil, Enparfait contraste avec l’animation du quartier, lesespaces intérieurs offrent un calme saisissant.Les trois halls d’accueil, lumineux, proposentainsi aux visiteurs une ambiance chaleureuse auservice de l’image de l’entreprise.

Simplicité partagée Restauration et services.Offre de restauration complète, serviceaménageables sur mesure, lieux deconvivialité….Chaque jour, des prestationsvariées optimisent le quotidien descollaborateurs, facilitent leurs échanges et leurpermettent de privilégier l’essentiel.

Performance maîtrisée Espaces de travailSur des plateaux, aucun détail n’a été négligépour offrir aux utilisateurs un outil idéal, secteurde compétitivité et source de motivationquotidienne. La lumière y est omniprésente,confort et la performance déclinés dans toutesleurs dimensions.

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La Philharmonie de Paris

Une réalisation de Jean Nouvel

Le projet de Jean Nouvel a été retenu en 2007 pour lenouveau bâtiment de la Philharmonie de Paris. Auteurentre autres du Centre de Culture et de Congrès deLucerne, de la salle symphonique de Copenhague et duMusée du Louvre à Abou Dabi, l’architecte s’est associéà l’acousticien Néo- Zélandais Sir Harold Marshall (de lasociété Marshall Day Acoustics qui a conçul’acoustique). Il a par ailleurs bénéficié du conseil del’acousticien Japonais Yasuhisa Toyota. L’architecteBrigitte Métra a été associée à la salle.

UN BÂTIMENT OUVERT À TOUS

Bâtiment minéral et aux dimensions imposantes, laPhilharmonie de Paris offre des formes novatrices. Sestournoiements en inox brillant qui enserrent la salle deconcert contrastent avec son enveloppe généraleanguleuse en aluminium mat.Le bâtiment est conçu comme un prolongement du parcde la Villette. Les promeneurs, les flâneurs, les famillessont invités à s’y promener en toute liberté. Au mêmeniveau que la pelouse du parc, se trouve un espacevaste et élégant de circulation, couvert, qui entoure dubâtiment. Une brasserie y attend les visiteurs, desécrans retransmettent activités et concerts... C’est làque se situe l’entrée principale de la Philharmoniepermettant d’accéder à l’ensemble des activitésproposées quotidiennement et situées en rez-de-chaussée : espaces éducatifs, salle de conférence,espaces d’exposition, bar, boutique, billetterie...L’accès principal, dirigé vers le métro et la place de laFontaine-aux-Lions, s’opère par un escalier monumentalqui conduit directement à l’entrée de la salle (niveau +3). À partir de la Porte de Pantin, une grande rampe deforme triangulaire donne également un accès direct àl’entrée de la salle de concert. Une deuxième rampedescend vers le parc en contrebas. Le bâtiment offreainsi des façades et des entrées multiples. Lepromeneur est invité à monter sur le toit de laPhilharmonie qui devient un belvédère offrant un pointde vue unique sur le parc. Là-haut, à 37 mètres dehauteur, Paris et sa banlieue se confondent dans unseul et même paysage urbain. Absorbé par l’horizon, leboulevard périphérique n’apparaît plus comme unefrontière. Le signal qui surplombe le toit est une vastestructure culminant à 52 mètres. Jean Nouvel l’a conçuecomme un appel, une main tendue vers la Seine-Saint-Denis, affirmant la vocation d’ouverture à de nouveauxpublics de la Philharmonie. Et le projet phare du futurGrand Paris. Trajectoires variées, ouvertures multiples,jeux d’appropriation, le bâtiment remarquable de JeanNouvel et le projet artistique et éducatif qu’il accueille nefont qu’un.

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Ineo Tertiaire IDFAgence Projets Complexes

Acteur majeur du génie électrique,des systèmes d’information

et de communicationet des services associés

Ilot Clichy-Pouchet Bâtiment A2 • 92-98, boulevard Victor Hugo - 92115 CLICHY • ✆ 01 49 68 44 44http://www.engie-ineo.fr

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Paris Inn Group et Morgan Stanley Real Estate Investing ont confié à Axel Schoenert architectes la réhabilitation en milieu occupéde l’hôtel BEST WESTERN PREMIER Opéra Faubourg, d’une surface de 2.738,90m2, en collaboration avec Alexandre DananEDOconsulting. L’agence Axel Schoenert architectes s’est chargée de la rénovation du bâtiment, et de sa mise en conformitéconcernant la sécurité et l’accessibilité aux personnes à mobilité réduite.Composé initialement de 101 chambres, ce boutique- hôtel en compte aujourd’hui 103, réparties du rez-de-chaussée au 6e etdernier étage. Les deux tiers d’entre elles ont été rénovés, et deux ont été créées dans l’ancienne salle de réunion au rez-de-chaussée, celles-ci étant spécialement conçues pour recevoir des personnes à mobilité réduite.Les parties communes ont été repensées afin de générer des espaces plus ouverts et plus fluides : ainsi le hall, la réception, lebar, et la zone dédiée à internet ont été réaménagés pour améliorer les flux. Un comptoir bar au rezde- chaussée a été installé,afin de compenser l’inaccessibilité des personnes à mobilité réduite, la salle des petits déjeuners se trouvant au sous-sol. Unsanitaire accessible pour tous a été intégré à côté du hall. Quelques locaux du personnel ont également été modifiés – bagagerie,bureau de direction et back-office – afin d’améliorer la qualité de service et son efficacité.La façade en pierre de l’immeuble a été entièrement rénovée et remise en son état d’origine, afin de donner un nouveau souffleet une meilleure visibilité à l’hôtel. La façade a ainsi été décapée et nombre d’éléments en pierre qui la composent ont dû êtreremplacés afin de sécuriser l’ensemble. Le positionnement de l’entrée principale de l’hôtel a été conservé au 49 rue La Fayette,et une deuxième entrée a été créée au numéro 51 de la même rue, remplaçant l’ancienne sortie de secours, afin d’assurerl’accessibilité des personnes à mobilité réduite à l’établissement.Afin d’harmoniser l’immeuble, une devanture en bois a été conçue tout au long du rez-de-chaussée, intégrant uniformément lesdifférentes parties du rez-de-chaussée. Initialement traité de façons multiples, le rez-dechaussée bénéficie aujourd’hui d’une unité,ce qui renforce la position et l’image de l’hôtel.

LE BEST WESTERN PREMIER OPÉRA FAUBOURG

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Henryot & Cie, est une manufacture de meuble et de siège detradition et d’exception. Elle est la gardienne d’un savoir –faireunique depuis 1867. Tout en alliant luxe et tradition leurs créations contemporaines oudesign sont entièrement réalisées de manière traditionnelle et à lamain en France, sur le site de Liffol-le-Grand dans les Vosges.L’entreprise compte aujourd’hui 50 salariés qui rassemblent plus de17 savoir-faire et techniques différentes. Parfaitement ancrée dansle 21 ème siècle, Henryot & Cie s’inscrit dans une vraie démarched’innovation et de compétences rares. De Paris à New-York, deMoscou à Dubaï, la manufacture exporte ses réalisations à travers lemonde entier. Celles-ci habillent les lieux et les marques les plusprestigieux, publics ou privés c’est donc sans aucune surprise que lesplus grands architectes et designers Starck, Pinto, Garcia, LVMH ouChanel ont choisi Henryot & Cie pour donner vie à leurs créations.

HENRYOT & Cie23 rue du Gué - B.P. 688350 Liffol-le-GrandTél : +33 (0)3 29 06 60 70Fax : +33 (0)3 29 06 78 23 info@henryot-cie.frhttp://henryot-cie.fr

HENRYOT & CiE1867

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Fondation Louis Vuitton

Un bâtiment d’exception

Frank Gehry a conçu un bâtiment qui, par sa force et sasingularité, s’inscrit dans la lignée des monuments de lacapitale française. Ce grand vaisseau recouvert de douzevoiles de verre, situé dans le bois de Boulogne, à la lisièrede l’avenue du Mahatma Gandhi, est mitoyen du Jardind’Acclimatation. Posé sur un bassin créé pour l’occasion,l’édifice s’insère dans l’environnement naturel, entre bois etjardin, jouant de la lumière et des effets de miroir.D’une surface globale développée de 11 000 m2, dont7000 m2 accessibles au public, le bâtiment de FrankGehry offre 11 galeries dédiées à la présentation descollections, aux interventions d’artistes et aux expositionstemporaires, un auditorium aux configurations modulablesd’une capacité de 360 à 1000 personnes, et des terrassesqui jouissent de vues exceptionnelles sur Paris, LaDéfense et ses environs, et proposent pour certaines desinstallations et/ ou commandes d’artistes contemporains.De la Tour Eiffel à la canopée du Bois de Boulogne, dupigeonnier du Jardin aux gratte-ciel de la Défense, lesvisiteurs découvrent, des hauteurs de la Fondation, desvisions du Grand Paris qui n’existaient pas jusqu’alors.La situation privilégiée du musée dans ce jardin paysager,son architecture créative et innovante et le nouveau pôleculturel qu’il entend constituer auprès du plus grandnombre ont vocation à attirer des familles du quartiercomme des touristes du bout du monde, ainsi que desamateurs d’art contemporain et d’architecture.Inséparable de l’image de son bâtiment, dotée d’un projetartistique de grande envergure, la Fondation Louis Vuittonsouhaite s’inscrire pleinement dans le paysage parisien etdevenir une référence internationale dans les années quisuivront son inauguration.

Une nouvelle référence de l’architecture

du XXIe siècle

Dès l’esquisse originelle, le travail de Frank Gehry pour laFondation en constitue le geste artistique inaugural. Lebâtiment qu’il a imaginé réunit l’ensemble des méthodes,des codes et des modes d’expression de l’architecte etmarque une nouvelle étape de son travail.Guidé par le souvenir de Proust, il s’est inspiré de lalégèreté des architectures de verre et de jardin de la fin duXIXe pour effectuer sa première esquisse. En réalisant denombreuses maquettes, l’architecte a su donner un élan àl’édifice conçu comme un voilier ou un vaisseau posé surson bassin, indissociable de l’eau mouvante qui court dansla cascade.Le choix des matériaux exprime la notion de transparence: une enveloppe de verre vient recouvrir le corps dubâtiment, assemblage de blocs nommé « iceberg », en luiconférant son volume et son mouvement. La maquettedéfinitive est ensuite scannée pour fournir le modèlenumérique du projet. C’est en particulier le travail du verreque l’architecte révolutionne pour donner vie à sa vision : «À l’image du monde qui change en permanence, nousvoulions concevoir un bâtiment qui évolue en fonction del’heure et de la lumière, afin de créer une impressiond’éphémère et de changement continuel ». Ce défiarchitectural s’inscrit d’ores et déjà parmi les réalisationsemblématiques de l’architecture du XXIe siècle.

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Frank Gehry, Architecte

Architecte de renommée internationale, Frank Gehry vit à LosAngeles et a signé, durant les quarante dernières années, desbâtiments majeurs, principalement aux Etats-Unis et enEurope.Parmi eux, sa résidence de Santa Monica qui lui servit demanifeste, le musée Guggenheim de Bilbao, le DZ BankBuilding à Berlin, le Walt Disney Concert Hall à Los Angeles,l’IAC Bulding et la New York Tower. Il enseigne depuisplusieurs années à l’université de Yale. Animé par une quêtepermanente d’innovation et de sens, il repousse, projet aprèsprojet, les frontières de l’architecture traditionnelle pour créerdes bâtiments puissants et poétiques.

La technologie aéronautique au service de la

création

La créativité de Frank Gehry a imposé une innovationtechnique constante. Tant dans la conception même du projetque dans l’engagement des travaux, le chantier de laFondation Louis Vuitton a bouleversé les principes del’architecture. Dès les premières étapes, l’ensemble despartenaires réunis autour du projet a appris à manier un outilunique : Digital Project, un logiciel 3D développé par GehryTechnologies à partir de l’outil CATIA de Dassault Systèmes.La performance exceptionnelle de ce logiciel a permis deconcrétiser les formes complexes imaginées par Frank Gehry.L’esprit d’équipe et une coordination en temps réel del’ensemble des métiers et des savoirfaire mobilisés autour dela Fondation ont représenté un atout décisif pour la conduitede ce chantier exceptionnel qui a nécessité la réalisation deprototypes en grandeur réelle, sur le site ou en laboratoire, eta été l’occasion pour les ingénieurs et les architectes derepenser et d’améliorer les méthodes de travail, lors desétudes préliminaires comme sur le chantier.La qualité des matériaux et la complexité du bâtimenttémoignent d’une prouesse technologique et ingénieuriale. Lacomplexité des assemblages et le caractère unique de chaquepièce du bâtiment – des 19 000 panneaux de Ductal® (bétonfibré ultra haute performance) aux 3584 panneaux de verre –ont amené les ingénieurs à adapter des processus industrielsà une fabrication sur mesure. Un four spécifique a été créépour répondre aux exigences de courbure et d’élancement despanneaux de verre, et chaque plaque de Ductal® a étéfabriquée à partir d’un moule et d’un gabarit spécifique enfonction de sa place dans l’édifice. Enfin, la conception desassemblages et la technique de fabrication des poutres debois lamellé collé feuilleté qui soutiennent les voiles de verreont été au coeur des recherches menées en vue de l’exécutiondu projet.

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Un bâtiment entre bois et jardin

La Fondation Louis Vuitton est implantée à la frontière du Bois de Boulogne et du Jardin d’Acclimatation, lieu familierde la capitale fréquenté depuis plus d’un siècle par des générations de parisiens. Ce parc paysager de la fin du XIXesiècle dessiné par Alphand et Barillet-Deschamps a, dès le départ, inspiré l’architecte. Le projet paysager qui va depair avec la construction de la Fondation renoue avec l’esprit originel des lieux. Etayé par une étude historique du site,le projet permet de retrouver l’effet d’ensemble du Jardin : des promenades sont redessinées, des élémentsd’architecture sont remis en valeur, des essences végétales diverses se multiplient concourant à renouveler lepatrimoine végétal et historique du parc. Ainsi, au fil de son parcours, le promeneur découvre de nombreuses surprisesvisuelles, à commencer par les voiles de la Fondation émergeant de la cime des hêtres et des chênes centenaires. Leprojet de la Fondation est donc avant tout un projet de site. Dès le départ, dès les premières promenades de FrankGehry dans le Jardin d’Acclimatation, il était question de créer un bâtiment qui dialogue avec la nature et l’histoire duJardin, avec les espèces du lieu comme avec l’architecture de verre et de Jardin de la fin du XIXe siècle.

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Le restaurant « le Frank »

La Fondation Louis Vuitton a confié laresponsabilité de son restaurant, « Le Frank », àJean- Louis Nomicos, chef étoilé, propriétaire durestaurant « Les Tablettes », avenue Bugeaud àParis. Dans cette architecture de lumière, Jean-Louis Nomicos propose une cuisine naturelle,savoureuse, parfumée, inspirée de la cuisinefrançaise sans oublier d’aller revisiter quelquesplats venus d’ailleurs tenant compte ainsi despersonnes de cultures diverses qui viendrontvisiter les collections. La couleur sera dans lepaysage environnant et dans l’assiette. Sous lespoissons deFrank Gehry qui inondent le ciel du restaurant,Jean-Louis Nomicos imagine une cuisine quichange à chaque heure du jour.En journée, le chef propose des compositionsgourmandes et équilibrées ainsi qu’une cartecourte qui s’appuie sur une cuisine française,internationalement reconnue, du Jambon beurre deJean-Louis Nomicos au plat mijoté type blanquette,en passant par certains plats étrangers.L’après-midi s’étirera ensuite proposant descompositions froides, des pâtisseries et glaces,attirantes et addictives, créatives aussi, quirevisitent un répertoire français dans un espritcontemporain induisant une part de rêveessentielle. Le soir sera le temps de l’’HeureChampagne qui verra un millésime souventrenouvelé être magnifié de saveurs salées etsucrées.Le soir, le Frank propose des dîners à histoires.Mercredi et jeudi soir, des dîners autour dethématiques : un produit, un champagne, un vin,une personnalité, chef ou producteur. La Fondationelle-même peut devenir prétexte à un thème : unpays d’origine d’un artiste, un sujet, une couleur.Vendredi, soir de nocturne et samedi, le restaurantreste ouvert et propose une carte proche de celledu déjeuner en plus sophistiquée.

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