Intérêt du ratio Aβ42/Aβ40 dans l’interprétation du bilan biologique de la maladie...

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revue neurologique 168 (2012) A1–A55 A7 participaient aux activités de vie quotidienne et aux cérémo- nies dans plus de la moitié des cas. Discussion.– La dépendance chez les sujets présentant des troubles cognitifs est de plus en plus rapportée, l’institutionnalisation est l’un des moyens de prise en charge dans les pays industrialisés. Au Congo, malgré la dépendance les sujets sont en famille, le plus souvent aidés par les enfants et participent aux activités de vie et aux cérémonies. Conclusion.– La dépendance est fréquente chez les sujets âgés présentant des troubles cognitifs à Brazzaville. Leur prise en charge est facilitée par la présence de la famille et leur parti- cipation aux activités de vie. Informations complémentaires.– Remerciements à l’institut de neurologie tropicale de Limoges. doi:10.1016/j.neurol.2012.01.016 A16 Comparaison de trois échelles usuelles de dépistage de la démence et du Parkinson Neuropsychometric Dementia Assessment (PANDA) chez des patients parkinsoniens P. Rossier , I. Bourquin , A.-I. Gasser Service de réadaptation, HFR Billens, 1681 Billens, Suisse Mots clés : Démence ; Maladie de parkinson ; Dépistage Introduction.– Le Parkinson Neuropsychometric Dementia Assessment (PANDA) est une nouvelle échelle de dépistage des troubles cognitifs lors de la maladie de Parkinson, vali- dée initialement en allemand et récemment normée en franc ¸ ais. Objectifs.– Comparer le PANDA au Mini Mental Parkinson (MMP), au Mini Mental State Examination (MMSE) et au test de la montre (TM) chez des patients francophones présentant une maladie de Parkinson. Méthodes.– Les tests PANDA, MMP, MMSE et TM ont été réa- lisés chez 49patients parkinsoniens. Tous les patients ont également eu une évaluation neuropsychologique standard, en insu, afin de déterminer la présence ou non d’une démence, selon les critères de la Movement Disorders Society (MDS 2007). L’ensemble des analyses statistiques ont été effectuées avec le logiciel SPSS. Résultats.– Parmi nos 49 sujets, 15 présentaient une démence selon les critères MDS. Le PANDA montre une sensibilité de 100 % et une spécificité de 94,1 % alors que les valeurs trouvées pour les autres tests sont respectivement de 57,1 % et 97,1 % pour le MMP, de 73,3 % et 94,1 % pour le MMSE et de 78,6 % et 81,8 % pour le TM. Discussion.– Par rapport aux tests MMP, MMSE et TM, le PANDA est celui qui présente la meilleure combinaison entre sensi- bilité et spécificité, toutes deux supérieures à 94 %. Le MMP et le MMSE montrent une sensibilité relativement basse. Le TM présente la plus faible spécificité et le MMP la plus élevée. Conclusion.– Le PANDA est une bonne échelle de dépistage de la démence chez les patients parkinsoniens. Dans notre étude, il s’est montré supérieur à trois autres tests couramment utilisés (MMP, MMSE et TM). Informations complémentaires.– Notre étude a rec ¸u un soutien financier de Novartis Suisse SA. doi:10.1016/j.neurol.2012.01.017 A17 Hétérogénéité des profils amyloïdes chez des patients Alzheimer prodromaux hautement sélectionnés L. Saint-Aubert a , C. Vervueren b , P. Peran a , P. Payoux c , M. Puel b , F. Chollet b , J. Pariente a a Inserm UMR 825, service d’imagerie cérébrale et handicaps neurologiques, université de Toulouse UPS, CHU Toulouse-Purpan, place Dr-Baylac, 31059 Toulouse 9, France b Pôle neurosciences, service de neurologie, CHU Toulouse-Purpan, place Dr-Baylac, 31059 Toulouse 9, France c Pôle imagerie, service de médecine nucléaire, CHU Toulouse-Purpan, place Dr-Baylac, 31059 Toulouse 9, France Mots clés : Alzheimer ; Amyloïde ; Marqueur Introduction.– Les critères diagnostiques actuels de maladie d’Alzheimer (MA) s’appuient sur des examens cliniques, topographiques et physiopathologiques. L’étude de mar- queurs de l’amyloïde tels que le florbetapir (18F-AV45) se développe. Objectifs.– Notre but était de voir si des patients Alzhei- mer prodromaux remplissant les critères actuels présentaient des profils concordants entre l’imagerie de l’amyloïde et les marqueurs biologiques du liquide céphalo-rachidien (LCR). Méthodes.– Nous avons recruté 16 patients rigoureusement sélectionnés. Tous présentaient des troubles de mémoire épi- sodique et au moins l’un des critères suivants : atrophie temporale interne et/ou hypométabolisme retrouvé en tomo- graphie par émission de positons (TEP) et/ou marqueurs biologiques typiques dans le LCR. Chaque patient s’est soumis à un TEP en AV45. Leurs résultats ont été comparés à un groupe de 16 témoins. Les différences sont exprimées en z scores (les z > 2 étant considérés comme significatifs). Résultats.– L’âge moyen des patients était de 72,8 ± 5,8 contre 71,2 ± 4,2 pour les témoins. Le MMSE moyen des patients était de 25,2 ± 2,2, celui des témoins de 28,3 ± 0,9. Quinze patients présentaient une atrophie temporale interne et un hypomé- tabolisme temporopariétal. Douze avaient un profil typique des marqueurs du LCR. Seulement dix patients montraient une hyperfixation d’AV45. Parmi ces dix, deux avaient les mar- queurs du LCR normaux. Parmi les six patients AV45négatifs, quatre avaient un profil typique du LCR. Discussion.– Malgré une sélection rigoureuse des patients, seuls huit (50 %) montraient des profils biologiques et d’imagerie congruents avec une amyloïdopathie. Deux autres avaient des profils congruents négatifs, pouvant suggérer une forme amnésique de dégénérescence lobaire frontotemporale. En revanche, les profils incongruents observés chez les six patients restants ne sont pas encore compris et nécessitent des investigations plus approfondies. Conclusion.– En dépit d’une sélection rigoureuse des patients MA, leurs profils amyloïdes présentent malgré tout une hété- rogénéité importante, et au-delà une discordance entre les différents marqueurs qui reste à ce jour sans explication. Informations complémentaires.– Cette étude a été financée par l’ANR (ANR-08-JCJC-0040). doi:10.1016/j.neurol.2012.01.018 A18 Intérêt du ratio A42/A40 dans l’interprétation du bilan biologique de la maladie d’Alzheimer chez 122 patients recrutés dans les centres mémoire Lorrains Mathilde Sauvee a , Guerric Didier-Laurent b , Jean-Luc Olivier b , Catherine Armand-Malaplate b a Service de neurologie central, CHU de Nancy, 54000 Nancy, France b Service de biochimie central, CHU de Nancy, 54000 Nancy, France Mots clés : Maladie d’alzheimer ; Biomarqueurs du LCR ; A40

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omparaison de trois échelles usuelles deépistage de la démence et du Parkinsoneuropsychometric Dementia Assessment

PANDA) chez des patients parkinsoniens. Rossier , I. Bourquin , A.-I. Gasser

Service de réadaptation, HFR Billens, 1681 Billens, Suisse

ots clés : Démence ; Maladie de parkinson ; Dépistagentroduction.– Le Parkinson Neuropsychometric Dementiassessment (PANDA) est une nouvelle échelle de dépistagees troubles cognitifs lors de la maladie de Parkinson, vali-ée initialement en allemand et récemment normée enrancais.bjectifs.– Comparer le PANDA au Mini Mental Parkinson

MMP), au Mini Mental State Examination (MMSE) et au teste la montre (TM) chez des patients francophones présentantne maladie de Parkinson.éthodes.– Les tests PANDA, MMP, MMSE et TM ont été réa-

isés chez 49 patients parkinsoniens. Tous les patients ontgalement eu une évaluation neuropsychologique standard,n insu, afin de déterminer la présence ou non d’une démence,elon les critères de la Movement Disorders Society (MDS007). L’ensemble des analyses statistiques ont été effectuéesvec le logiciel SPSS.ésultats.– Parmi nos 49 sujets, 15 présentaient une démenceelon les critères MDS. Le PANDA montre une sensibilité de00 % et une spécificité de 94,1 % alors que les valeurs trouvéesour les autres tests sont respectivement de 57,1 % et 97,1 %our le MMP, de 73,3 % et 94,1 % pour le MMSE et de 78,6 % et1,8 % pour le TM.iscussion.– Par rapport aux tests MMP, MMSE et TM, le PANDAst celui qui présente la meilleure combinaison entre sensi-ilité et spécificité, toutes deux supérieures à 94 %. Le MMPt le MMSE montrent une sensibilité relativement basse.e TM présente la plus faible spécificité et le MMP la pluslevée.onclusion.– Le PANDA est une bonne échelle de dépistage de laémence chez les patients parkinsoniens. Dans notre étude, il’est montré supérieur à trois autres tests couramment utilisésMMP, MMSE et TM).nformations complémentaires.– Notre étude a recu un soutiennancier de Novartis Suisse SA.

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étérogénéité des profils amyloïdes chez desatients Alzheimer prodromaux hautementélectionnés

8 ( 2 0 1 2 ) A1–A55 A7

L. Saint-Aubert a, C. Vervueren b, P. Peran a, P. Payoux c,M. Puel b, F. Chollet b, J. Pariente a

a Inserm UMR 825, service d’imagerie cérébrale et handicapsneurologiques, université de Toulouse UPS, CHU Toulouse-Purpan,place Dr-Baylac, 31059 Toulouse 9, Franceb Pôle neurosciences, service de neurologie, CHU Toulouse-Purpan,place Dr-Baylac, 31059 Toulouse 9, Francec Pôle imagerie, service de médecine nucléaire, CHUToulouse-Purpan, place Dr-Baylac, 31059 Toulouse 9, France

Mots clés : Alzheimer ; Amyloïde ; MarqueurIntroduction.– Les critères diagnostiques actuels de maladied’Alzheimer (MA) s’appuient sur des examens cliniques,topographiques et physiopathologiques. L’étude de mar-queurs de l’amyloïde tels que le florbetapir (18F-AV45) sedéveloppe.Objectifs.– Notre but était de voir si des patients Alzhei-mer prodromaux remplissant les critères actuels présentaientdes profils concordants entre l’imagerie de l’amyloïde etles marqueurs biologiques du liquide céphalo-rachidien(LCR).Méthodes.– Nous avons recruté 16 patients rigoureusementsélectionnés. Tous présentaient des troubles de mémoire épi-sodique et au moins l’un des critères suivants : atrophietemporale interne et/ou hypométabolisme retrouvé en tomo-graphie par émission de positons (TEP) et/ou marqueursbiologiques typiques dans le LCR. Chaque patient s’est soumisà un TEP en AV45. Leurs résultats ont été comparés à un groupede 16 témoins. Les différences sont exprimées en z scores (lesz > 2 étant considérés comme significatifs).Résultats.– L’âge moyen des patients était de 72,8 ± 5,8 contre71,2 ± 4,2 pour les témoins. Le MMSE moyen des patients étaitde 25,2 ± 2,2, celui des témoins de 28,3 ± 0,9. Quinze patientsprésentaient une atrophie temporale interne et un hypomé-tabolisme temporopariétal. Douze avaient un profil typiquedes marqueurs du LCR. Seulement dix patients montraientune hyperfixation d’AV45. Parmi ces dix, deux avaient les mar-queurs du LCR normaux. Parmi les six patients AV45 négatifs,quatre avaient un profil typique du LCR.Discussion.– Malgré une sélection rigoureuse des patients,seuls huit (50 %) montraient des profils biologiques etd’imagerie congruents avec une amyloïdopathie. Deux autresavaient des profils congruents négatifs, pouvant suggérer uneforme amnésique de dégénérescence lobaire frontotemporale.En revanche, les profils incongruents observés chez les sixpatients restants ne sont pas encore compris et nécessitentdes investigations plus approfondies.Conclusion.– En dépit d’une sélection rigoureuse des patientsMA, leurs profils amyloïdes présentent malgré tout une hété-rogénéité importante, et au-delà une discordance entre lesdifférents marqueurs qui reste à ce jour sans explication.Informations complémentaires.– Cette étude a été financée parl’ANR (ANR-08-JCJC-0040).

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Intérêt du ratio A�42/A�40 dans l’interprétationdu bilan biologique de la maladie d’Alzheimerchez 122 patients recrutés dans les centresmémoire LorrainsMathilde Sauvee a, Guerric Didier-Laurent b,Jean-Luc Olivier b, Catherine Armand-Malaplate b

a Service de neurologie central, CHU de Nancy, 54000 Nancy, Franceb Service de biochimie central, CHU de Nancy, 54000 Nancy, France

Mots clés : Maladie d’alzheimer ; Biomarqueurs du LCR ;A�40

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A8 r e v u e n e u r o l o g i q

Introduction.– Le dosage des biomarqueurs de la maladied’Alzheimer (MA) dans le liquide céphalorachidien (LCR) abou-tit parfois à des résultats discordants (variation isolée de PTauou d’A�42) et ne permet pas toujours de conclure.Objectifs.– Le ratio A�42/A�40 reflète la variation relatived’A�42 par rapport à la charge amyloïde globale. Ce ratio estinférieur à 0,05 dans la MA. Notre objectif était d’évaluer sonintérêt chez les patients présentant un profil discordant.Méthodes.– Les patients présentant un profil discordant ontété sélectionnés parmi ceux ayant bénéficié d’une ponctionlombaire dans le cadre du diagnostic de démence entre jan-vier 2009 et février 2011. Tout problème préanalytique étaitun critère d’exclusion. Le dosage d’A�40 a été réalisé par Elisade type sandwich en phase solide. Après intégration du ratioA�42/A�40, nous avons établi quatre groupes : profil final (PF)MA (ratio < 0,05 et PTau > 60) ; PF normal ; PF Amyloïdopathie(ratio < 0,05 et PTau < 60 pg/mL) et PF Tauopathie isolée.Résultats.– Sur 386 patients, dix ont été exclus et122 présentaient un profil discordant. Leur âge moyen(71 ± 11,4 ans) ne diffère pas de celui de la population initiale(71,4 ± 10,6 ans). Le ratio ne varie pas avec l’âge. Après inté-gration du ratio, la moitié des patients ayant une diminutionisolée d’A�42 (37/74) ont un PF normal et l’autre, un PF amy-loïdopathie isolée ; sur les 48 ayant une PTau isolée, 35 ont unPF MA et 13 un PF Tauopathie isolée. Le ratio permet doncd’augmenter le pourcentage de conclusion de 67 à 87 %.Discussion.– Notre travail montre qu’un tiers des profilsbiologiques posent problème et que l’intégration du ratioA�42/A�40 réduit ce chiffre à 13 %. In fine, seuls 3 % des386 patients présentent une PTau isolée (résultat particulière-ment difficile à interpréter par le clinicien). Par ailleurs, 50 %des amyloidopathies isolées sont finalement des profils nor-maux. L’étude clinique et évolutive des 37 PF amyloïdopathieisolée restants, serait intéressante.Conclusion.– Les biomarqueurs de la MA ont révolutionné notrepratique et modifié notre conviction clinique, pourtant ils sontdiscordants dans un tiers des cas. Le ratio A�42/A�40 sembleun outil de seconde intention intéressant.Informations complémentaires (remerciements, financement, etc.).–Remerciements aux neurologues libéraux et aux centresmémoire Lorrains.

doi:10.1016/j.neurol.2012.01.019

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La mirtazapine peut-elle contrecarrer la perte depoids associée à la maladie d’Alzheimer ?Kurt Segers a, Murielle Surquin b

a Service de neurologie, CHU brugmann, 1020 Bruxelles, Belgiqueb Service de gériatrie, CHU brugmann, 1020 Bruxelles, Belgique

Mots clés : Alzheimer ; Perte de poids ; MirtazapineIntroduction.– La perte de poids (PDP) est une complication fré-quente et redoutable de la maladie d’Alzheimer (MA).Un effet secondaire fréquent de l’antidépresseur mirtaza-pine (MZP) est une augmentation de l’appétit et une prise depoids.Objectifs.– Nous avons étudié l’effet pondéral de 30 mg/jour deMZP chez des patients atteints de MA (ou MA + lésions vas-culaires), administré spécifiquement pour une PDP, et commeseule intervention (pharmacologique ou non).Méthodes.– Nous avons identifié parmi les patients d’uneclinique de la mémoire, 291 patients consécutifs avec un diag-nostic de MA isolée ou de démence mixte. Vingt-deux patients

(âge moyen 81 ans, Mini Mental State moyen 18/30, 86,3 %femmes, 77,3 % vivant à domicile) avaient recu 30 mg de MZPpendant au moins trois mois comme seule intervention contreune PDP et/ou une anorexie attribuées à leur MA. Nous avons

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noté leur poids lors des consultations successives, ainsi queles éventuels effets secondaires observés.Résultats.– Une patiente a interrompu le traitement suite à unesomnolence matinale après quatre mois de traitement et avecune prise de poids satisfaisante. Après trois mois, 77,3 % despatients avaient pris du poids (en moyenne 1,93 kg ou 3,9 % dupoids initial) et 82,3 % après six mois (2,11 kg ou 4,6 %). Chezquatre patients, la MZP a été arrêtée ou diminuée précocementen raison d’une prise de poids satisfaisante.Discussion.– En général, la MZP fut bien tolérée. La fréquencedes patients gagnant du poids était nettement plus élevéepar rapport à la moyenne de 10,4 % rapportée dans les essaiscliniques utilisant la MZP chez des patients déprimés. Nouspostulons que la MZP favorise surtout une prise de poids chezles patients amaigris ou anorexiques. La PDP touche moins leshommes, qui étaient sous-représentés dans notre étude.Conclusion.– La MZP semble sûre et efficace pour lutter contrela PDP chez les patients souffrant de MA. Bien sûr, un bilanétiologique, d’éventuelles mesures non pharmacologiques etun suivi régulier restent indispensables.Informations complémentaires.– Cette étude n’a pas eu de finan-cement. Nous remercions Delphine Malcourant.

doi:10.1016/j.neurol.2012.01.020

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Apport des biomarqueurs dans le diagnostic dela démence de la maladie d’Alzheimer devantune présentation clinique non amnésiqueMaëva Stephant a, Adama Sacko a, Didier Maillet a,Landry Oura a, Gabriel Pop b, Antoine Carpentier a,Catherine Belin a

a Service de neurologie, Avicenne, 93009 Bobigny, Franceb Service de médecine nucléaire, Avicenne, 93009 Bobigny, France

Mots clés : Alzheimer ; Biomarqueurs ; DiagnosticIntroduction.– Dans la forme commune de la maladied’Alzheimer (MA), l’atteinte mnésique est prédominante. Àl’heure actuelle, le dosage des biomarqueurs dans le LCR estrecommandé dans les formes atypiques ou précoces.Observation.– Nous avons étudié quatre patients présentantinitialement un syndrome dysexécutif associé ou non àdes troubles du comportement à type d’apathie ou de dés-inhibition et faisant suspecter le diagnostic de DémenceFrontotemporale (DFT). Le bilan neuropsychologique étaitalors cohérent avec ce diagnostic. Aucune atrophie hippo-campique prédominante n’était visible sur l’IRM cérébrale.Par contre, certaines atypies en scintigraphie cérébrale ontconduit à l’étude des biomarqueurs du LCR afin d’étayer lediagnostic. L’analyse du LCR retrouvait une diminution dupeptide A�42 associée à une augmentation des protéines Tautotale et Tau phosphorylée. Chez les quatre patients, le Inno-test Amyloid Tau Index (IATI) était inférieur à 0,8, orientantvers le diagnostic de MA. L’évolution de ces patients était mar-quée par une modification du profil neuropsychologique et dela scintigraphie en faveur d’une forme non commune de MA.Ces quatre cas illustrent ainsi l’existence de formes initiale-ment non mnésiques de MA.Discussion.– Dans les nouvelles recommandations diagnos-tiques proposées par McKhann et al. en 2011 figurent lesformes dysexécutives de MA. Cependant, les présentationscliniques inaugurales typiques d’une DFT à variante compor-tementale restent des critères d’exclusion diagnostique. Deuxde nos patients présentaient pourtant ce profil clinique ini-

tialement. D’autres études seraient nécessaires pour élargird’avantage ces recommandations.Conclusion.– Devant un syndrome dysexécutif associé ou non àdes troubles comportementaux, MA et DFT sont deux diagnos-