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Cinquième article : Activités Généra des Aires du Pa au Sud-Bénin Par : J. F. Belogoun, G. C. Hed Bulletin de la Recherche Le BRAB est en ligne (on line) sur le l’Institut National des R ISSN sur papier (on hard Bib Institut National de Centre de Recherches Agricol Service Info 01 BP 884 R Tél.: (229) 21 30 02 64 / 21 13 38 atrices de Bénéfices prioritaires pour les atrimoine Autochtone et Communautaire degbetan, E. A. Padonou, M. Montcho, A. C. Ad Pages (pp.) 45-64. Agronomique du Bénin (BRAB) - Numéro 86 e site web http://www.slire.net et peut être auss Recherches Agricoles du Bénin (INRAB) http:/ d copy) : 1025-2355 et ISSN en ligne (on bliothèque Nationale (BN) du Bénin es Recherches Agricoles d les à vocation nationale basé à Agonka ormatique Scientifique et Biométrique Recette Principale, Cotonou 01 - République d 70 / 21 03 40 59 ; E-mail : [email protected] 1 communautés gestionnaires e dans la vallée du Sitatunga domou et G. A. Mensah Décembre 2019 si consulté sur le site web de //www.inrab.org n line) : 1840-7099 du Bénin (INRAB) anmey (CRA-Agonkanmey) e (PIS-B) du Bénin r / [email protected]

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Cinquième article : Activités Génératrices de Bénéfices prioritaires pour les communautés gestionnaires des Aires du Patrimoine Autochtone et Communautaireau Sud-Bénin

Par : J. F. Belogoun, G. C. Hedegbetan, E. A.

Bulletin de la Recherche

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Activités Génératrices de Bénéfices prioritaires pour les communautés gestionnaires Aires du Patrimoine Autochtone et Communautaire

J. F. Belogoun, G. C. Hedegbetan, E. A. Padonou, M. Montcho, A. C. Adomou

Pages (pp.) 45-64.

echerche Agronomique du Bénin (BRAB) - Numéro 86 –

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Activités Génératrices de Bénéfices prioritaires pour les communautés gestionnaires Aires du Patrimoine Autochtone et Communautaire dans la vallée du Sitatunga

A. C. Adomou et G. A. Mensah

– Décembre 2019

aussi consulté sur le site web de http://www.inrab.org

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La rédaction et la publication du bulletin de la recherche agronomique du Bénin (BRAB)

de l’Institut National des Recherches Agricoles du Bénin (INRAB)

01 B.P. 884 Recette Principale, Cotonou 01

Tél. : (+229) 21 30 02 64 - E-mail: [email protected]

République du Bénin

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Sommaire

Informations générales ii

Indications aux auteurs iii

Bulletin d’abonnement vii

Reproductivité, production fourragère et valeur alimentaire de Newbouldia leavis et de Zanthoxylum zanthoxyloïdes, deux plantes utilisées dans l’alimentation et le contrôle du parasitisme des petits ruminants au Bénin

I. Y. Minaflinou Sacca Sidi, S. Adjolohoun, G. G. Alowanou, Y. Aminou Maliki et S. Hounzangbé Adoté

1

Influence de la substitution du tourteau de coton par l’Okara sur les performances d’embouche des ovins Djallonké au Centre du Bénin

A. R. Adéossi, A. H. Soule, J. A. Djènontin, M. Houinato, S. Babatounde et G. A. Mensah

10

Prévalence de la trypanosomose bovine dans la commune de N’Dali au nord-est du Bénin

C. Iwaka, E. V. B. Azando, E. Y. Attakpa, P. A. Olounladé, S. A. Doko et S. M. Hounzangbé Adoté

20

How far soil characteristics influence species composition and structure of Ectomycorrhizal fungi in Soudano-Guinean woodlands in Bénin?

R. D. Houdanon, L. H. Aignon, J. E. I. Codjia et N. S. Yorou

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Activités Génératrices de Bénéfices prioritaires pour les communautés gestionnaires des Aires du Patrimoine Autochtone et Communautaire dans la vallée du Sitatunga au Sud-Bénin

J. F. Belogoun, G. C. Hedegbetan, E. A. Padonou, M. Montcho, A. C. Adomou et G. A. Mensah

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Assessment of the economic profitability determinants of fishing activity in water reservoirs in Northern Bénin

R. O. E. Pelebe, I. Imorou Toko, J. F. C. Dassoundo-Assogba, I. N. Ouattara, B. W. Dimonyai, J. A. Yabi et G. A. Mensah

65

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ii

Informations générales

Le Bulletin de la Recherche Agronomique du Bénin (BRAB) édité par l'Institut National des Recherches Agricoles du Bénin (INRAB) est un organe de publication créé pour offrir aux chercheurs béninois et étrangers un cadre pour la diffusion des résultats de leurs travaux de recherche. Il accepte des articles originaux de recherche et de synthèse, des contributions scientifiques, des articles de revue, des notes et fiches techniques, des études de cas, des résumés de thèse, des analyses bibliographiques, des revues de livres et des rapports de conférence relatifs à tous les domaines de l’agronomie et des sciences apparentées, ainsi qu’à toutes les disciplines du développement rural. La publication du Bulletin est assurée par un comité de rédaction et de publication appuyés par un conseil scientifique qui réceptionne les articles et décide de l'opportunité de leur parution. Ce comité de rédaction et de publication est appuyé par des comités de lecture qui sont chargés d'apprécier le contenu technique des articles et de faire des suggestions aux auteurs afin d’assurer un niveau scientifique adéquat aux articles. La composition du comité de lecture dépend du sujet abordé par l'article proposé. Rédigés en français ou en anglais, les articles doivent être assez informatifs avec un résumé présenté dans les deux langues, dans un style clair et concis. Une note d'indications aux auteurs est disponible dans chaque numéro et peut être obtenue sur demande adressée au secrétariat du BRAB. Pour recevoir la version électronique pdf du BRAB, il suffit de remplir la fiche d'abonnement et de l'envoyer au comité de rédaction avec les frais d'abonnement. La fiche d'abonnement peut être obtenue à la Direction Générale de l'INRAB, dans ses Centres de Recherches Agricoles ou à la page vii de tous les numéros. Le BRAB publie deux (02) numéros par an mais aussi des numéros spéciaux mis en ligne sur le site web http://www.slire.net. Pour les auteurs, une contribution de quarante mille (40.000) Francs CFA est demandée par article soumis et accepté pour publication. L’auteur principal reçoit la version électronique pdf du numéro du BRAB contenant son article.

Comité de Rédaction et de Publication du Bulletin de la Recherche Agronomique du Bénin (BRAB)

01 BP: 884 Cotonou 01 Recette Principale – Tél.: (++229) 21 30 02 64 - E-mail: [email protected] République du Bénin

Editeur : Institut National des Recherches Agricoles du Bénin (INRAB)

Comité de Rédaction et de Publication : Directeur de rédaction et de publication : Dr Ir. Guy Apollinaire MENSAH, Directeur de Recherche (CAMES) Secrétaires de rédaction, de publication et de mise en ligne : Dr Ir. KPERA-MAMA SIKA Gnanki Nathalie, Chargé de Recherche (CAMES) et Dr Ir. Sètchémè Charles Bertrand POMALEGNI, Chargé de recherche Membres : Dr Ir. Adolphe ADJANOHOUN, Directeur de Recherche (CAMES), Dr DMV Olorounto Delphin KOUDANDE, Directeur de Recherche (CAMES) et Dr Ir. Rachida SIKIROU, Maître de Recherche (CAMES)

Conseil Scientifique : Pr. Dr Ir. Brice A. SINSIN (Ecologie, Foresterie, Faune, PFNL, Bénin), Pr. Dr Michel BOKO (Climatologie, Bénin), Pr. Dr Ir. Joseph D. HOUNHOUIGAN (Sciences et biotechnologies alimentaires, Bénin), Pr. Dr Ir. Abdourahamane BALLA (Sciences et biotechnologies alimentaires, Niger), Pr. Dr Ir. Kakaï Romain GLELE (Biométrie et Statistiques, Bénin), Pr. Dr Agathe FANTODJI (Biologie de la reproduction, Elevage des espèces gibier et non gibier, Côte d’Ivoire), Pr. Dr Ir. Jean T. C. CODJIA (Zootechnie, Zoologie, Faune, Bénin), Pr. Dr Ir. Euloge K. AGBOSSOU (Hydrologie, Bénin), Pr. Dr Sylvie M. HOUNZANGBE-ADOTE (Parasitologie, Physiologie, Bénin), Pr. Dr Ir. Jean C. GANGLO (Agro-Foresterie), Dr Ir. Guy A. MENSAH (Zootechnie, Faune, Elevage des espèces gibier et non gibier, Bénin), Pr. Dr Moussa BARAGÉ (Biotechnologies végétales, Niger), Dr Jeanne ZOUNDJIHEKPON (Génétique, Bénin), Dr Ir. Gualbert GBEHOUNOU (Malherbologie, Protection des végétaux, Bénin), Dr Ir. Attanda Mouinou IGUE (Sciences du sol, Bénin), Dr DMV. Delphin O. KOUDANDE (Génétique, Sélection et Santé Animale, Bénin), Dr Ir. Aimé H. BOKONON-GANTA (Agronomie, Entomologie, Bénin), Dr Ir. Rigobert C. TOSSOU (Sociologie, Bénin), Dr Ir. Gauthier BIAOU (Economie, Bénin), Dr Ir. Roch MONGBO (Sociologie, Antropologie, Bénin), Dr Ir. Anne FLOQUET (Economie, Allemagne), Dr Ir. André KATARY (Entomologie, Bénin), Dr Ir. Hessou Anastase AZONTONDE (Sciences du sol, Bénin), Dr Ir. Claude ADANDEDJAN (Zootechnie, Pastoralisme, Agrostologie, Bénin), Dr Ir. Paul HOUSSOU (Technologies agro-alimentaires, Bénin), Dr Ir. Adolphe ADJANOHOUN (Agro-foresterie, Bénin), Dr Ir. Isidore T.GBEGO (Zootechnie, Bénin), Dr Ir. Françoise ASSOGBA-KOMLAN (Maraîchage, Sciences du sol, Bénin), Dr Ir. André B. BOYA (Pastoralisme, Agrostologie, Association Agriculture-Elevage), Dr Ousmane COULIBALY (Agro-économie, Mali), Dr Ir. Luc O.SINTONDJI (Hydrologie, Génie Rural, Bénin), Dr Ir. Vincent J. MAMA (Foresterie, SIG, Sénégal)

Comité de lecture : Les évaluateurs (referees) sont des scientifiques choisis selon leurs domaines et spécialités.

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Indications aux auteurs Types de contributions et aspects généraux Le Bulletin de la Recherche Agronomique du Bénin (BRAB) accepte des articles scientifiques, des articles de synthèse, des résumés de thèse de doctorat, des analyses bibliographiques, des notes et des fiches techniques, des revues de livres, des rapports de conférences, d’ateliers et de séminaires, des articles originaux de recherche et de synthèse, puis des études de cas sur des aspects agronomiques et des sciences apparentées produits par des scientifiques béninois ou étrangers. La responsabilité du contenu des articles incombe entièrement à l’auteur et aux co-auteurs. Le BRAB publie deux (2) numéros par an mais aussi des numéros spéciaux mis en ligne sur le site web http://www.slire.net. Pour les auteurs, une contribution de quarante mille (40.000) Francs CFA est demandée par article soumis et accepté pour publication. L’auteur principal reçoit la version électronique pdf du numéro du BRAB contenant son article. Soumission de manuscrits Les articles doivent être envoyés par voie électronique par une lettre de soumission (covering letter) au comité de rédaction et de publication du BRAB aux adresses électroniques suivantes : E-mail : [email protected],. Dans la lettre de soumission les auteurs doivent proposer l’auteur de correspondance ainsi que les noms et adresses (y compris e-mail) d’au moins trois (03) experts de leur discipline ou domaine scientifique pour l’évaluation du manuscrit. Certes, le choix des évaluateurs (referees) revient au comité éditorial du Bulletin de la Recherche Agronomique du Bénin. Les manuscrits doivent être écrits en français ou en anglais, tapé/saisi sous Winword ou Word ou Word docx avec la police Arial taille 10 en interligne simple et format A4 (21,0 cm x 29,7 cm). L’auteur doit fournir des fichiers électroniques des illustrations (tableaux, figures et photos) en dehors du texte. Les figures doivent être réalisées avec un logiciel pour les graphiques. Les données ayant servi à élaborer les figures seront également fournies. Les photos doivent être suffisamment contrastées. Les articles sont soumis par le comité de rédaction à des lecteurs, spécialistes du domaine. Pour qu’un article soit accepté par le comité de rédaction, il doit respecter certaines normes d’édition et règles de présentation et d’écriture. Ne pas oublier que les trois (3) qualités fondamentales d’un article scientifique sont la précision (supprimer les adjectifs et adverbes creux), la clarté (phrases courtes, mots simples, répétition des mots à éviter, phrases actives, ordre logique) et la brièveté (supprimer les expressions creuses). Titre On doit y retrouver l’information principale de l’article et l’objet principal de la recherche. Le titre doit contenir 6 à 10 mots (22 mots au maximum ou 100 caractères et espaces) en position forte, décrivant le contenu de l’article, assez informatifs, descriptifs, précis et concis. Il comporte les mots de l’index Medicus pour faciliter la recherche sur le plan mondial. Il est recommandé d’utiliser des sous-titres courts et expressifs pour subdiviser les sections longues du texte. Ils doivent être écrits en minuscules, à part la première lettre et non soulignés. Toutefois, il faut éviter de multiplier les sous-titres. Le titre doit être traduit dans la seconde langue donc écrit dans les deux langues. Auteur et Co-auteurs Les initiales des prénoms en majuscules séparées par des points et le nom avec 1ère lettre écrite en majuscule de tous les auteurs (auteur & co-auteurs) sont écrits sous le titre de l’article. Immédiatement, suivent les titres académiques (Pr., Prof., Dr, MSc., MPhil. et/ou Ir.), les prénoms écrits en minuscules et le nom écrit en majuscule, puis les adresses complètes (structure, B P, Tél., e-mail, pays, etc.) de tous les auteurs. Il ne faut retenir que les noms des membres de l’équipe ayant effectivement participé au programme et à la rédaction de l’article. L’auteur principal est celui qui a assuré la direction de la recherche et le plus en mesure d’assumer la responsabilité de l’article. Résumé Un bref résumé dans la langue de l’article est nécessaire. Ce résumé doit être précédé d’un résumé détaillé dans la seconde langue (français ou anglais selon le cas) et le titre sera traduit dans cette seconde langue. Le résumé est : un compte rendu succinct ; une représentation précise et abrégée ; une vitrine de plusieurs mois de dur labeur ; une compression en volume plus réduit de l’ensemble des idées développées dans un document ; etc. Il doit contenir l’essentiel en un seul paragraphe de 200 à 350 mots. Un bon résumé a besoin d’une bonne structuration. La structure apporte non seulement de la force à un résumé mais aussi de l’élégance. Il faut absolument éviter d’enrober le lecteur dans un amalgame de mots juxtaposés les uns après les autres et sans ordre ni structure logique. Un résumé doit contenir essentiellement : une courte Introduction (Contexte), un Objectif, la Méthodologie de collecte et d’analyse des données (Type d’étude, Échantillonnage, Variables et Outils statistiques), les principaux Résultats obtenus en 150 mots (Résultats importants et

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nouveaux pour la science), une courte discussion et une Conclusion(Implications de l’étude en termes de généralisation et de perspectives de recherches). La sagesse recommande d’être efficacement économe et d’utiliser des mots justes pour dire l’essentiel. Mots-clés Les mots clés suivront chaque résumé et l’auteur retiendra 3 à 5 mots qu’il considère les plus descriptifs de l’article. On doit retrouver le pays (ou la région), la problématique ou l’espèce étudiée, la discipline et le domaine spécifique, la méthodologie, les résultats et les perspectives de recherche. Il est conseillé de choisir d’autres mots/groupes de mots autres que ceux contenus dans le titre. Texte Tous les articles originaux doivent être structurés de la manière suivante : Introduction, Matériel et Méthodes, Résultats, Discussion/Résultats et Discussion, Conclusion, Remerciements (si nécessaire) et Références bibliographiques. Le texte doit être rédigé dans un langage simple et compréhensible. Introduction L’introduction c’est pour persuader le lecteur de l’importance du thème et de la justification des objectifs de recherche. Elle motive et justifie la recherche en apportant le background nécessaire, en expliquant la rationalité de l’étude et en exposant clairement l’objectif et les approches. Elle fait le point des recherches antérieures sur le sujet avec des citations et références pertinentes. Elle pose clairement la problématique avec des citations scientifiques les plus récentes et les plus pertinentes, l’hypothèse de travail, l’approche générale suivie, le principe méthodologique choisi. L’introduction annonce le(s) objectif(s) du travail ou les principaux résultats. Elle doit avoir la forme d’un entonnoir (du général au spécifique). Matériel et méthodes Il faut présenter si possible selon la discipline le milieu d’étude ou cadre de l’étude et indiquer le lien entre le milieu physique et le thème. La méthodologie d’étude permet de baliser la discussion sur les résultats en renseignant sur la validité des réponses apportées par l’étude aux questions formulées en introduction. Il faut énoncer les méthodes sans grands détails et faire un extrait des principales utilisées. L’importance est de décrire les protocoles expérimentaux et le matériel utilisé, et de préciser la taille de l’échantillon, le dispositif expérimental, les logiciels utilisés et les analyses statistiques effectuées. Il faut donner toutes les informations permettant d’évaluer, voire de répéter l’essai, les calculs et les observations. Pour le matériel, seront indiquées toutes les caractéristiques scientifiques comme le genre, l’espèce, la variété, la classe des sols, etc., ainsi que la provenance, les quantités, le mode de préparation, etc. Pour les méthodes, on indiquera le nom des dispositifs expérimentaux et des analyses statistiques si elles sont bien connues. Les techniques peu répandues ou nouvelles doivent être décrites ou bien on en précisera les références bibliographiques. Toute modification par rapport aux protocoles courants sera naturellement indiquée. Résultats Le texte, les tableaux et les figures doivent être complémentaires et non répétitifs. Les tableaux présenteront un ensemble de valeurs numériques, les figures illustrent une tendance et le texte met en évidence les données les plus significatives, les valeurs optimales, moyennes ou négatives, les corrélations, etc. On fera mention, si nécessaire, des sources d’erreur. La règle fondamentale ou règle cardinale du témoignage scientifique suivie dans la présentation des résultats est de donner tous les faits se rapportant à la question de recherche concordant ou non avec le point de vue du scientifique et d’indiquer les relations imprévues pouvant faire de l’article un sujet plus original que l’hypothèse initiale. Il ne faut jamais entremêler des descriptions méthodologiques ou des interprétations avec les résultats. Il faut indiquer toujours le niveau de signification statistique de tout résultat. Tous les aspects de l’interprétation doivent être présents. Pour l’interprétation des résultats il faut tirer les conclusions propres après l’analyse des résultats. Les résultats négatifs sont aussi intéressants en recherche que les résultats positifs. Il faut confirmer ou infirmer ici les hypothèses de recherches. Discussion C’est l’établissement d’un pont entre l’interprétation des résultats et les travaux antérieurs. C’est la recherche de biais. C’est l’intégration des nouvelles connaissances tant théoriques que pratiques dans le domaine étudié et la différence de celles déjà existantes. Il faut éviter le piège de mettre trop en évidence les travaux antérieurs par rapport aux résultats propres. Les résultats obtenus doivent être interprétés en fonction des éléments indiqués en introduction (hypothèses posées, résultats des recherches antérieures, objectifs). Il faut discuter ses propres résultats et les comparer à des résultats de la littérature scientifique. En d’autres termes c’est de faire les relations avec les travaux antérieurs. Il est nécessaire de dégager les implications théoriques et pratiques, puis d’identifier les besoins futurs de recherche. Au besoin, résultats et discussion peuvent aller de pair.

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Résultats et Discussion En optant pour résultats et discussions alors les deux vont de pair au fur et à mesure. Ainsi, il faut la discussion après la présentation et l’interprétation de chaque résultat. Tous les aspects de l’interprétation, du commentaire et de la discussion des résultats doivent être présents. Avec l’expérience, on y parvient assez aisément. Conclusion Il faut une bonne et concise conclusion. Il ne faut jamais laisser les résultats orphelins mais il faut les couvrir avec une conclusion étendant les implications de l’étude et/ou les suggestions. Une conclusion ne comporte jamais de résultats ou d’interprétations nouvelles. On doit y faire ressortir de manière précise et succincte les faits saillants et les principaux résultats de l’article sans citation bibliographique. Elle fait l’état des limites et des faiblesses de l’étude (et non celles de l’instrumentation mentionnées dans la section de méthodologie). Elle suggère d’autres avenues et études permettant d’étendre les résultats ou d’avoir des applications intéressantes ou d’obtenir de meilleurs résultats. La conclusion n’est pas l’endroit pour présenter la synthèse des conclusions partielles du texte car c’est une des fonctions du résumé. Il faut retenir que la conclusion n’est pas un résumé de l’article. Références bibliographiques Il existe deux normes internationales régulièrement mise à jour, la :

norme Harvard : -i- West, J.M., Salm, R.V., 2003: Resistance and resilience to coral bleaching: implications for coral reef conservation and management. Conservation Biology, 17, 956-967. -ii- Pandolfi, J.M., R.H. Bradbury, E. Sala, T.P. Hughes, K.A. Bjorndal, R.G. Cooke, D. McArdle, L. McClenachan, M.J.H. Newman, G. Paredes, R.R. Warner, J.B.C. Jackson, 2003: Global trajectories of the long-term decline of coral reef ecosystems. Science, 301 (5635), 955-958.

norme Vancouver : -i- WEST, J.M., SALM, R.V., (2003); Resistance and resilience to coral bleaching: implications for coral reef conservation and management. Conservation Biology, vol. 17, pp. 956-967. -ii- PANDOLFI, J.M., et al., (2003); Global trajectories of the long-term decline of coral reef ecosystems. Science, vol. 301 N° 5635, pp. 955-958.

Il ne faut pas mélanger les normes de présentation des références bibliographiques. En ce qui concerne le Bulletin de la Recherche Agronomique du Bénin (BRAB), c’est la norme Harvard qui a été choisie. Les auteurs sont responsables de l’orthographe des noms cités dans les références bibliographiques. Il faut s’assurer que les références mentionnées dans le texte sont toutes reportées dans la liste des références et inversement. La bibliographie doit être présentée en ordre alphabétique conformément aux deux (2) exemples donnés ci-dessus comme suit : nom et initiales du prénom du 1er auteur, puis initiales du prénom et nom des autres auteurs ; année de publication (ajouter les lettres a, b, c, etc., si plusieurs publications sont citées du même auteur dans la même année) ; nom complet du journal ; numéro du volume en chiffre arabe, éditeur, ville, pays, première et dernière page de l’article. Dans le texte, les publications doivent être citées avec le nom de l’auteur et l’année de publication entre parenthèses de la manière suivante : Sinsin (1995) ou Sinsin et Assogbadjo (2002). Pour les références avec plus de deux auteurs, on cite seulement le premier suivi de « et al. » (mis pour et alteri), bien que dans la bibliographie tous les auteurs doivent être mentionnés : Sinsin et al. (2007). Les références d’autres sources que les journaux, par exemple les livres, devront inclure le nom de l’éditeur et le nom de la publication. Somme toute selon les ouvrages ou publications, les références bibliographiques seront présentées dans le BRAB de la manière suivante : Pour les revues : Adjanohoun, E., 1962 : Étude phytosociologique des savanes de la base Côte-d’Ivoire (savanes lagunaires). Vegetatio, 11, 1-38. Grönblad, R., G.A. Prowse, A.M. Scott, 1958: Sudanese Desmids. Acta Bot. Fenn., 58, 1-82. Thomasson, K., 1965: Notes on algal vegetation of lake Kariba..Nova Acta R. Soc. Sc. Upsal., ser. 4, 19(1): 1-31. Poche, R.M., 1974a: Notes on the roan antelope (Hippotragus equinus (Desmarest)) in West Africa. J. Applied Ecology, 11, 963-968. Poche, R.M., 1974b: Ecology of the African elephant (Loxodonta a. africana) in Niger, West Africa. Mammalia, 38, 567-580. Pour les contributions dans les livres : Whithon, B.A., Potts, M., 1982: Marine littoral: 515-542. In: Carr, N.G., Whitton, B.A., (eds), The biology of cyanobacteria. Oxford, Blackwell.

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Annerose, D., Cornaire, B., 1994 : Approche physiologique de l’adaptation à la sécheresse des espèces cultivées pour l’amélioration de la production en zones sèches: 137-150. In : Reyniers, F.N., Netoyo L. (eds.). Bilan hydrique agricole et sécheresse en Afrique tropicale. Ed. John Libbey Eurotext. Paris. Pour les livres : Zryd, J.P., 1988: Cultures des cellules, tissus et organes végétaux. Fondements théoriques et utilisations pratiques. Presses Polytechniques Romandes, Lausanne, Suisse. Stuart, S.N., R.J. Adams, M.D. Jenkins, 1990: Biodiversity in sub-Saharan Africa and its islands. IUCN–The World Conservation Union, Gland, Switzerland. Pour les communications : Vierada Silva, J.B., A.W. Naylor, P.J. Kramer, 1974: Some ultrastructural and enzymatic effects of water stress in cotton (Gossypium hirsutum L.) leaves. Proceedings of Nat. Acad. Sc. USA, 3243-3247. Lamachere, J.M., 1991 : Aptitude du ruissellement et de l’infiltration d’un sol sableux fin après sarclage. Actes de l’Atelier sur Soil water balance in the Sudano-Sahelian Zone. Niamey, Niger, IAHS n° 199, 109-119. Pour les abstracts : Takaiwa, F., Tnifuji, S., 1979: RNA synthesis in embryo axes of germination pea seeds. Plant Cell Physiology abstracts, 1980, 4533. Thèse ou mémoire : Valero, M., 1987: Système de reproduction et fonctionnement des populations chez deux espèces de légumineuses du genre Lathyrus. PhD. Université des Sciences et Techniques, Lille, France, 310 p. Pour les sites web : http:/www.iucnredlist.org, consulté le 06/07/2007 à 18 h. - http:/www.cites.org, consulté le 12/07/2008 à 09 h. Équations et formules Les équations sont centrées, sur une seule ligne si possible. Si on s’y réfère dans le texte, un numéro d’identification est placé, entre crochets, à la fin de la ligne. Les fractions seront présentées sous la forme « 7/25 » ou « (a+b)/c ». Unités et conversion Seules les unités de mesure, les symboles et équations usuels du système international (SI) comme expliqués au chapitre 23 du Mémento de l’Agronome, seront acceptés. Abréviations Les abréviations internationales sont acceptées (OMS, DDT, etc.). Le développé des sigles des organisations devra être complet à la première citation avec le sigle en majuscule et entre parenthèses (FAO, RFA, IITA). Éviter les sigles reconnus localement et inconnus de la communauté scientifique. Citer complètement les organismes locaux. Nomenclature de pesticides, des noms d’espèces végétales et animales Les noms commerciaux seront écrits en lettres capitales, mais la première fois, ils doivent être suivis par le(s) nom(s) communs(s) des matières actives, tel que acceptés par « International Organization for Standardization (ISO) ». En l’absence du nom ISO, le nom chimique complet devra être donné. Dans la page de la première mention, la société d’origine peut être indiquée par une note en bas de la page, p .e. PALUDRINE (Proguanil). Les noms d’espèces animales et végétales seront indiqués en latin (genre, espèce) en italique, complètement à la première occurrence, puis en abrégé (exemple : Oryza sativa = O. sativa). Les auteurs des noms scientifiques seront cités seulement la première fois que l’on écrira ce nom scientifique dans le texte. Tableaux, figures et illustrations Chaque tableau (avec les colonnes et toutes les lignes rendues visibles) ou figure doit avoir un titre. Les titres des tableaux seront écrits en haut de chaque tableau et ceux des figures et photographies seront écrits en bas des illustrations. Les légendes seront écrites directement sous les tableaux et autres illustrations. Concernant les illustrations (tableaux, figures et photos) seules les versions électroniques bien lisibles et claires, puis mises en extension jpeg avec haute résolution seront acceptées. Seules les illustrations dessinées à l’ordinateur et non scannées, puis les photographies en extension jpeg et de bonne qualité donc de haute résolution sont acceptées. Les places des tableaux et figures dans le texte seront indiquées dans un cadre sur la marge. Les tableaux sont numérotés, appelés et commentés dans un ordre chronologique dans le texte. Ils présentent des données synthétiques. Les tableaux de données de base ne conviennent pas. Les figures doivent montrer à la lecture visuelle suffisamment d’informations compréhensibles sans recours au texte. Les figures sont en Excell, Havard, Lotus ou autre logiciel pour graphique sans grisés et sans relief. Il faudra fournir les données correspondant aux figures afin de pouvoir les reconstruire si c’est nécessaire.

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Activités Génératrices de Bénéfices prioritaires pour les communautés gestionnaires des Aires du Patrimoine Autochtone et Communautaire (APAC)

dans la vallée du Sitatunga au Sud-Bénin

J. F. Belogoun12, G. C. Hedegbetan13, E. A. Padonou12, M. Montcho14, A. C. Adomou15 et G. A Mensah16

Résumé

Les Aires du Patrimoine Autochtone et Communautaire (APAC) de la Commune de Sô-Ava ont été gérées par des communautés locales qui en faisaient usage et en tiraient des biens et services à leur manière. Pour orienter le mode d’exploitation des ressources forestières par ces communautés locales et garantir la conservation et la gestion durable du Parc Naturel Communautaire de la Vallée du Sitatunga, il est important d’améliorer les conditions de vie de ces communautés en moyens de substance. Le travail a mis en exergue les Activités Génératrices de Bénéfices (AGB) prioritaires pour les communautés gestionnaires des APAC en relation avec les biens et services qu’elles ont tirés de ces ressources naturelles et ce sans les nuire. Les données ont été collectées à partir des entretiens individuels et des focus groups dans les communautés locales autour de huit îlots forestiers dont les biens et services ont été presque les mêmes. Seulement deux îlots forestiers (Kpoémey et Komey) ont continué de fournir des Produits Forestiers Non Ligneux (PFNL) tels que les fruits aux communautés. La disponibilité des champignons, du miel récolté de façon traditionnelle et des escargots a été faible (13,64%) malgré l’utilisation qu’en faisaient les communautés gestionnaires de ces APAC. La définition des AGB prioritaires en fonction des ethnies et par catégorie d’âge a révélé que le groupe des jeunes hommes Ouémè et Aïzo et des jeunes femmes Toffin ont priorisé pour AGB prioritaires l’Apiculture, la Myciculture et l’Achatiniculture. Le groupe composé des jeunes femmes Aïzo et Ouémè, des jeunes femmes et adultes Fon, puis des hommes et femmes âgés Toffin a défini pour AGB prioritaires l’exploitation et le commerce du bois énergie et des plantes médicinales. Le groupe comportant les hommes et femmes adultes Aïzo, les femmes adultes Ouémè puis les hommes jeunes et adultes Fon et Toffin, ont eu pour AGB prioritaires l’exploitation et le commerce du bois d’œuvre et de service, et des branchages pour Acadja et le commerce de viandes de brousse.

Mots clés : APAC, biens et services écosystémiques, offre et demande, AGB, sud-Bénin.

Priorities Benefices-Maker Activities for indigenous peoples and community conserved territories and areas (ICCA) of Sitatunga Valley in Southern Bénin

Abstract

The indigenous peoples and community conserved territories and areas (ICCA) of Sô-Ava township are managed by local communities, who use goods and services on their own way. To guide the way these local communities use to exploit forest resources, in order to ensure sustainable conservation and management of Sitatunga Valley Community Nature Park, it is important to improve their living conditions in terms of livelihood. The study assessed the priorities Benefices-maker Activities (AGB) for ICCA management Communities in relation with goods and services they can derive from these natural resources without harming them. Data were collected with individual and group interviews within the targeted local communities around eight forest islets generating almost the same goods and services. Only two of the forest islets (Kpoemey and Komey) kept providing Non Timber Forest

12BSc. Joel F. BELOGOUN, Ecole de Foresterie Tropicale (EForT), Université Nationale d’Agriculture (UNA), BP43 Kétou, E-mail : [email protected], Tél. : (+229)96737664, République du Bénin Dr. Ir. Elie A. PADONOU, EForT/UNA, BP43 Kétou, E-mail :[email protected], Tél.: (+229)97212586, République du Bénin 13MSc. Georges C. HEDEGBETAN, Suivi de la Biodiversité, CREDI-ONG, BP1273 Abomey-Calavi, E-mail :[email protected], Tél. : (+229)66024975 République du Bénin 14Dr. Marthe MONTCHO, Laboratoire d’Ecologie Appliquée, Faculté des Sciences Agronomiques (FSA/UAC), 01 BP 526 Recette Principale, Cotonou 01, E-mail : [email protected], Tél. : (+229)97843472, République du Bénin 15Prof. Dr. Aristide C. ADOMOU, Faculté des Sciences et Techniques (FAST/UAC), 01 BP 526 Recette Principale, Cotonou 01, E-mail : [email protected], Tél. : (+229)95665317, République du Bénin 16Prof. Dr Ir. Guy Apollinaire MENSAH, Institut National des Recherches Agricoles du Bénin, 01 BP 884 Recette Principale, Cotonou 01, E-mail : [email protected], Tél. : (+229)95229550/97490188, République du Bénin

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Product (NTFP) as fruits to local communities. Fungus, traditional extracting honey and snails availability was low (13.64%) despite these goods interest of the ICCA to the communities. Figuring out priorities AGB according to ethnic groups based on age class showed that the group that involved Oueme and Aïzo young men and Toffin young women has Beekeeping, Mushroom cultivation and snail farming as priorities AGB. The one involving Aïzo and Oueme young women, Fon young and adult women and Toffin old men, old women and adult women, has firewood and medicinal plant exploitation and commercialization as priorities AGB. The group that involve Aïzo adult men and women, Oueme adult women and both Fon and Toffin young and adult men has as priorities AGB industry wood, service wood and “Acadja system” plant branches exploitation and bush meat commercialization.

Key words:ICCA, goods and ecosystems services, demand, supply, AGB.

INTRODUCTION

Les forêts assurent la protection (sols, biodiversité, séquestration du carbone, atténuation des émissions nettes de gaz à effet de serre), les services culturels et cultuels (héritage culturel et cultuels), la régulation (absorption de l’eau, cycle des nutriments, de carbone, d’azote et de la biomasse, etc.) et la production des biens et serices que l’homme peut en tirer (Adomou et al., 2017). Les communautés qui vivent à la lisière des forêts dépendent plus de leur fonction d’approvisionnement surtout en périodes de soudure. Avec le retard accusé par la saison des pluies, la production des céréales alimentaires n’est plus permanente (Balme et al., 2005 ; Seyni et al., 2012). Pendant les saisons sèches au sud-Bénin, se manifeste une période de soudure où les populations font la chasse et exploitent les Produits Forestiers Non Ligneux (PFNL) pour survivre. Les espèces végétales sauvages constituent le seul secours alimentaire pour les personnes de faible revenu et qui dépendent de l’agriculture, lors des périodes de soudure ou de mauvaises récoltes (Larwanou et al., 2012). Ces périodes de soudure dans les villages provoquent la dégradation des forêts liée à la pression anthropique et socio-économique (extension des champs de cultures, surexploitation des espèces végétales de valeur, feux de végétation et braconnage) et parfois la disparition des ressources forestières. Elles influencent le potentiel séminal édaphique pour le renouvellement des espèces végétales. Ces influences créent un lien entre la morphologie des plantes, leur germination et leur croissance (Padonou et al., 2013, 2014). De même, la fonction du sacré assurée par les îlots forestiers constitue une menace pour certaines espèces animales. Ces espèces sont vulnérables aux bruits des adeptes et des fétiches lors des différentes cérémonies culturo-cultuelles (Adomou et al., 2017). Malgré l’implication des communautés riveraines dans la gestion durable des ressources naturelles, leurs dégradations restent toujours un problème. Par conséquent, il faut des séances de sensibilisation pour un changement de comportement des populations riveraines. Il faut mettre à la disposition des communautés des activités pouvant générer des bénéfices afin d’améliorer leurs revenus et par conséquent améliorer leurs conditions de vie. L’objectif du présent travail est d’évaluer l’offre et la demande des biens et services en termes d’Activités Génératrices de Bénéfices (AGB) prioritaires pour les communautés.

MILIEU D’ÉTUDE

L’étude a été conduite dans les Aires du Patrimoine Autochtone et Communautaire (APAC) de la Vallée du Sitatunga située au sud du Bénin sur le site Ramsar 1018 et précisément dans la commune de Sô-Ava. La commune de Sô-Ava est située dans dans le département de l’Atlantique. Elle couvre une superficie de 278 km² et s’étend entre 2°15’ et 2°30’ de longitude est et 6°25’ et 6°35’ de latitude nord (Figure 1). Elle est limitée au nord par les communes de Zè et d’Adjohoun, à l’est par la commune des Aguégués et celle de Dangbo dans le département de l’Ouémé, au nord-ouest par l’Arrondissement de Kparoun et l’Arrondissement de Zinvié (commune d’Abomey-Calavi), au sud-ouest par l’Arrondissement d’Akassato (commune d’Abomey-clavi) et au sud par l’Arrondissement de Houèdo-Aguékon (commune de Sô-Ava) et la Commune de Cotonou.

La commune de Sô-Ava est caractérisée par un climat de type subéquatorial avec deux saisons sèches et deux saisons de pluies. La pluviométrie moyenne annuelle est de 1.200 mm. Le relief peu accidenté est constitué de sols hydromorphes inondables, de sols ferralitiques faiblement saturés appauvris sur sédiment meuble argilo-sableux du continental terminal sur les versants et de sols sablonneux (Hèdégbètan, 2017). L’hydrographie de l’arrondissement est constituée uniquement de la rivière Sô accompagnée des masses d’eau de la plaine inondable. La plaine d’inondation de la rivière Sô est constituée d’une géologie du quaternaire d’alluvion argilo-sableuse des vallées inférieures des fleuves, ponctuée de quelques zones à Cambrien Protérozoïdes supérieurs (Hèdégbètan, 2017).

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Dans la commune de Sô-Ava, les Aires du Patrimoine Autochtone et Communautaire (APAC) sont situées dans l’arrondissement d’Ahomey-Lokpo et constituées des huits îlots de forêts (Kponouzoun, Nougbassè, Komey, Avôgbé, Sindomey, Ahouanssè, Kpoémey et Gbéto). La population d’Ahomey-Lokpo est passée de 8.760 habitants (INSAE, 2002) à 11.026 habitants en 2013 (INSAE, 2015), soit une augmentation de 25,60%. Elle est composée de 49,76% d’hommes et de 50,24% de femmes. La principale langue parlée est le Toffingbé. LesToffins constituent le groupe socio-culturel le plus dominant de la zone. Les autres groupes ethniques tels que Aïzo, Fon, Ouémè, Goun, Yoruba sont très peu représentés dans le milieu d’étude (SIL, 2004). Les activités économiques sont essentiellement agricoles mais il faut aussi ajouter l’élevage, la vente de produits forestiers ligneux et non ligneux, etc. Les terres cultivables dans le milieu d’étude sont constituées des plaines inondables. L’élevage est pratiqué de façon extensive et parfois incontrôlé. Le cheptel est dominé par la volaille, les caprins, les bovins et les porcins (CeCPA, 2004).

La végétation d’Ahomey-lokpo correspond aux forêts denses humides semi-décidues et forêts riveraines et les formations végétales dérivées telles que les savanes, les prairies et les jachères (Adam, 1968 ; Adjanohoun et al., 1989 ; Adam et Boko, 1993 ; Adomou, 2005). La faune remarquable et bien diversifiée, est caractéristique du Sud-Bénin (CHM du Bénin, 2019). Toutefois, ce milieu comprend quelques têtes de Sitatunga d’où le nom de la vallée de Sitatunga.

Figure 1. Carte dela zone d’étude

MATERIELS ET METHODES

Echantillonnage

Le point de départ a été la connaissance et la maitrise des communautés qui vivent autour des Aires du Patrimoine Autochtone et Communautaire (APAC). L’entretien avec les Chefs Villages et

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conseillers ainsi que certains sages a permis de gagner la confiance de ces derniers et a fait l’objet d’autorisation pour aller vers le reste de la population locale. Une enquête exploratoire a été conduite dans le village de Hêni sur 30 individus de la population choisie au hasard. Au cours de cette enquête, une des questions suivante a été posée aux enquêtés : « Connaissez-vous le produit le plus recherché dans les forêts de ce village par presque toute la communauté ? »

La taille de l’échantillon des personnes à enquêter est déterminée par la formule suivante (Dagnelie,

1998; Levy et Lemeshow, 2008) : , où : U est la variable normale réduite à 1-α/2 dont

le carré donne 4 ; P est la proportion de personnes ayant une connaissance du produit le plus recherché dans les forêts du village enquêté par presque toute la communauté ; d est la marge d’erreur dont la valeur est de 8%.

Au total 160 personnes ont fait l’objet d’enquête, soit 108 personnes individuelles et 52 personnes pour les focus group. Les enquêtes individuelles et les focus group ont été réalisés à l’aide d’un questionnaire sous le couvert de chaque chef village et d’un guide recruté sur le terrain. L’enquête de groupe a permis de recueillir des informations fiables car il a permis aux membres du groupe de se concerter pour ressortir des idées approuvées par l’ensemble du groupe (Alexiades, 1996). Puisque l’entretien de groupe n’a pas permis parfois à tous les membres du groupe de s’exprimer librement et spontanément pour des raisons socio-culturelles, les informations ont été complétées par des enquêtes individuelles. Ces dernières ont été effectuées sur la base des questions ouvertes, indirectes et directes et en langue vernaculaire. Cet outil est choisi parce qu’il a l’avantage de susciter de nouvelles questions (Alexiades, 1996 ; Kouyaté, 2005). Des observations directes ont été faites sur le terrain pour apprécier les biens et services des groupes.Les groupes cibles enquêtés ont été les chefs village, les guérisseurs traditionnels, les comités de gestion de la réserve et les populations locales notamment les jeunes (20-40 ans), les adultes (40-60 ans) et les vieux (60 ans et plus) des deux sexes.

Identification des biens et services aux communautés

Collecte et analyse des données

Les activités ou les sources de revenus des communautés qui vivaient autour des APAC étaient liées aux usages directs provenant de ces APAC, aux pratiques culturelles et religieuses autour de ces APAC. Il a été demandé aux enquêtés sur les sites naturels ce qu’ils avaient connu ainsi que les avantages qu’ils avaient tiré de chaque site. Ensuite, la période de recherche des produits dans ces sites et le mode d’accès ont été demandés.

A partir des informations collectées, une matrice a été établie dans laquelle ont été les biens (les usages directs) et les services (les pratiques socio-culturelles et religieuses, le rôle de régulation, de protection et de conservation du milieu) liés aux forêts en fonction des classes d’âge, du sexe et de l’ethnie dans chaque village enquêté. Des figures et tableaux ont été réalisés sur la base de la statistique descriptive en Excel.

Evaluation de la demande des biens et services en termes d’Activités Génératrices de Bénéfices (AGB) et de l’état de leur offre

Collecte et analyse des données

Les questions à résoudre pour cette phase ont été relatives -i- à la quantité (suffisante ou non) des produits collectés par rapport aux besoins (bois, PFNL et les produits de chasse) des communautés gestionnaires de ces APAC, -ii- au degré de satisfaction par rapport aux biens et services rendus par les APAC dans l’environnement immédiat des communautés gestionnaires des APAC depuis trois ans. A partir des informations recueillies, ont été établis des tableaux statistiques de la demande en fonction de l’ethnie, de l’âge, du sexe ou du genre des enquêtés dans le classeur Excel ainsi que de l’offre en tenant compte de la progression et de la régression de chaque îlot forestier depuis trois ans.

Définition des Activités Génératrices de Bénéfices (AGB) prioritaires pour les communautés

Au cours de ses cours sur l’élevage des espèces animales gibier et non gibier dispensés aux élèves ingénieurs agronomes des Facultés d’Agronomie des Universités Publiques du Bénin, Mensah (2001) a mis l’accent sur les Activités Génératrices de Bénéfices (AGB) au lieu des Activités Génératrices de Revenus (AGR) qui selon lui entretiennent plutôt la paupérisation et l’attitude des populations toujours

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assistées au Bénin. Pour définir les AGB prioritaires, les AGB liées à chaque forêt ont été recensées, dont celles qui ont été en régression ainsi que les causes de leur régression à travers une fiche d’enquête.A partir des informations recueillies, le tableur Excel a permis de dépouiller et traiter ces données. Ensuite, des figures ont été réalisées pour mieux constater les AGB les plus pratiquées par les communautés gestionnaires des APAC et celles qui ont été plus en régression. L'Analyse Factorielle des Correspondances simples (AFC) a permis de croiser les biens et les services liés aux forêts en fonction des classes d’âge, du sexe et de l’ethnie des enquêtés avec le logiciel R.

RESULTATS

Biens et services des Aires du Patrimoine Autochtone et Communautaire (APAC) aux communautés

Les biens qu’ont tirés les communautés gestionnaires des APAC relatifs aux huit îlots forestiers ont été des usages directs liés au service d’approvisionnement en matières premières (Figure 2) comme du miel, des escargots, des champignons, des fruits, des légumes-feuilles, des lianes-cordes, des bois-d’œuvre, des bois de pêche, des bois énergies et des plantes médicinales. Ils avaient permis de satisfaire les besoins nutritionnels et financiers dans les ménages. De ces usages directs, l’exploitation des plantes médicinales (91%), des bois énergie (88%), l’usage des produits de chasse (68%) a été dominante (Figure 2).

Figure 2. Usages directs liés aux îlots forestiers en pourcent (%) de l’ensemble des enquêtés

Les organes végétaux tels que les feuilles, les écorces et les racines de plusieurs espèces de plantes ont été exploités en médicine traditionnelle et commercialisés sur les marchés de Abomey-Calavi et surtout de Cotonou (Tableau 1). Les bois énergies ont été commercialisés principalement par les femmes afin d’accroitre les revenus du ménage et surtout pour assurer l’entretien des cultures agricoles. De ce fait, ils étaient recherchés durant toutes les périodes (saison sèche et pluvieuse) de l’année mais avec une forte pression en saison sèche. Ils étaient devenus très coûteux en saison pluvieuse à cause des difficultés de récolte et de transport à partir des îlots forestiers pour les lieux de vente. Toutes les espèces végétales ligneuses étaient exploitées comme bois énergie.

Les bois de perche (bois de services), ont été exploités surtout pour la construction des cases, le renforcement des cases en période de crue. Ils ont été exploités lors de la construction des lieux de refuge (à côté des forêts) en période de crue, au cours de laquelle certaines lianes avaient servi de cordes pour l’attachement (Tableau 1). Des branchages ont été organisés par les communautés propriétaires de chaque îlot forestier pour faire le Acadja. Contrairement au bois de service, les espèces de bois d’œuvres ont été moins exploitées et parfois étaient entrées dans la fabrication des pirogues. Les espèces les plus prisées ont été Ceiba pentandra et Cola gigantea (Tableau 1).

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La chasse a été une activité liée exclusivement aux groupes des chasseurs qui ont été à la fois des agriculteurs mais très rarement pratiquée par d’autres personnes. Elle était pratiquée durant toute l’année mais surtout en saison sèche après la récolte des cultures et parfois au début de l’arrivée des crues. Elle était organisée sous forme de trois techniques (la chasse à l’abattue, la chasse par pose de piège et la chasse à flux) et était pratiquée le jour mais surtout la nuit. La particularité des Toffin dans leurs outils de chasse a été expliquée par l’utilisation des filets, des chiens et d’autres gourdins. Avec ces différentes techniques de chasse, plusieurs espèces animales étaient braconnées (Tableau 2). Les PFNL tels que les fruits et feuilles-légumes étaient faiblement représentés et devenus rares à cause de la surexploitation en bois énergies des espèces végétales productrices des fruits (Tableau 1). D’autres activités relatives aux PFNL comme le ramassage des escargots (Tableau 2), la récolte des champignons et la récolte traditionnelle du miel ont fait partie des usages directs des îlots forestiers des APAC malgré leurs faibles disponibilités. En dehors des usages directs dont avait profité les communautés gestionnaires de ces APAC, ces îlots forestiers ont procuré des services (Figure 3) tels que ceux de régulation des écosystèmes (pluie et humidité du milieu et épuration d’air, etc.), des services de protection (conservation des sols des champs adjacents, brise vent pour les cultures dans les champs adjacents des forêts, fertilisation des sols adjacents des forêts, haies pour les champs de culture à côté des forêts contre les bœufs), des services socio-culturels (lieux de cultes) et services de loisir (écotourisme ou visite ornithologique, etc.). Ces îlots forestiers avait procuré également des services de soutien en servant de lieux de refuge en période de crue pour les communautés riveraines et de cimetière des lépreux et des personnes décédées dans des situations particulières.

Tableau 1. Espèces végétales exploitées et leurs catégories d’usages

Espèces Familles

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Lia

nes

-co

rdes

Ign

ame

deb

rou

sse

Abrus precatorius Leguminosae-Papilionoideae + - - - - - - - - Allophylus africanus Sapindaceae - + - + - - - - - Acacia auriculiformis Leguminosae-Mimosoideae + + + + + - - - - Agelaea pentagyna Connaraceae + + - - - - - - - Alchornea cordifolia Euphorbiaceae + - - - - - - - - Annona muricata Annonaceae - - - - - + - - - Anthocleista vogelii Loganiaceae + + + + - - - - - Antiaris toxicaria Moraceae - + - + - - - - - Antidesma venosum Euphorbiaceae + + - - - - - - - Azadirachta indica Meliaceae + + + - - - - - - Bambousa vulgaris Poaceae + - - + + - - - - Callichilia barteri Apocynaceae + - - - - - - - - Campylospermum glaberrimum

Ochnaceae + - - - - - - - -

Ceiba pentandra Bombacaceae + - + - - - + - - Chromolaena odorata Asteraceae + - - - - - - - - Cola gigantea Sterculiaceae - + + - - - - - - Cola laurifolia Sterculiaceae - + - - + - - - - Craterispermum cerinanthum

Rubiaceae + + - - - - - - -

Crateva adansonii Capparaceae + - - - - - - - - Cuviera macroura Rubiaceae - + - - + + - - - Cynometra vogelii Legumimo-Caesalpinaceae - + + + - - - - - Dialium guineense Legumimo-Caesalpinaceae + + + - + + - - - Dioscorea hirtiflora Dioscoreaceae - - - - - - - - +

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Espèces Familles

Fin

s m

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inal

es

Bo

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Bo

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vre

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NL

Fru

its

PF

NL

lég

um

e-fe

uill

es

Lia

nes

-co

rdes

Ign

ame

deb

rou

sse

Diospyros monbuttensis Ebenaceae + - - - - - - - - Elaeis guineensis Arecaceae + + - - + + - - - Englerophytum magalismontanum

Sapotaceae + + - - + - - - -

Ficus exasperata Moraceae + + + - - - - - - Hura crepitans Euphorbiaceae + - - - - - - - - Holarrhena floribunda Apocynaceae + - - - - - - - - Lannea nigritana Anarcadiaceae + - - - - - - - - Lecaniodiscus cuptioides Sapindaceae - + + + - - - - - Mangifera indica Anacardiaceae + + - - - + - - - Millettia griffoniana Leguminosae-Papilionoideae + + - - + - - - - Millettia warneckei Leguminosae-Papilionoideae - - - - - - + - - Milicia excelsa Meliaceae - - + - - - - - - Mitragyna inermis Rubiaceae + - - - - - - - - Momordica charantia Cucurbitaceae + - - - - - - - - Morinda lucida Rubiaceae + - - - - - - - - Newbouldia leavis Bignoniaceae + - - - - - - - - Ocimum americanum Lamiaceae + - - - - - - - - Ocimum gratissimun Lamiaceae + - - - - - + - - Paullinia pinnata Rubiaceae + - - - - - - - - Petiveria alliacea Piperaceae + - - - - - - - -

Phyllanthus amarus Euphorbiaceae + - - - - - - - -

Psydium guayava Myrtaceae + + - - + + - - - Psydrax horizontalis Rubiaceae + - - - - - - - - Pterocarpus erinaceus Leguminosae-Papilionoideae + - - - - - - - - Raphiostylis beninensis Icacinaceae + - - - - - - + - Sarcocephalus latifolius Leguminosae-Papilionoideae + - - - - - - - -

Senna seamea Leguminosae-Caesalpinioideae

+ - - - - - - - -

Spathandra blakeoides Anarcadiaceae - + + + - - - - - Spondias mombin Anarcadiaceae + + - - + + - - - Synsepalum brevipes Sapotaceae - + + + - - - - - Talinum triangulare Primulaceae - - - - - - + - - Teclea verdoorniana Rutaceae + - - - - - - - - Tectona grandis Verbenaceae - + + + - - - - - Tragia benthamii Euphorbiaceae - - - - - - - + - Vernonia amygdalina Asteraceae + - - - - - + - - Vitex doniana Verbenaceae + + - - - + + - - Xylopiaparviflora Annonaceae + + - + - - - - - Zanthoxylum zanthoxyloides Rutaceae - + - - + - - - -

Tableau 2. Espèces animales exploitées

Types Espèces

Mammifères Cercopithecus erythrogaster erythrogaster

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Types Espèces

Cercopithecus mona Civettictis civetta Genetta genetta Philamtomba walteri Potamochoerus porcus Tragelaphus scriptus Crycetomys gambianus Finisciurus substriatus Thryonomys swinderianus Xerus erythropus Lepus crawshayi

Mollusques Archachatina marginata Archachatina degneri

Reptiles

Bitis arietans Naja melanoleuca Python sebae Varanus ornatus

Oiseaux Francolinus bicalcaratus bicalcaratus etc.

Figure 3. Services écologiques des APAC d’Ahomey-Lokpo

Demande des biens et services en termes d’Activités Génératrices de Bénéfices (AGB)

Dans le tableau 3 a été présentée la fréquence des activités exprimées par les communautés gestionnaires des APAC (selon le groupe ethnique, le sexe et la classe d’âge). Toutes les classes d’âges représentées au niveau des ethnies avaient exploité les organes des plantes médicinales puis collecté et commercialisé les bois énergie à l’exception des jeunes hommes Ouémè (tableau 3). De même, tous les hommes avaient fait la chasse dont seules les femmes Ouémè et Toffin avaient bénéficié de l’achat des gibiers braconnés auprès des chasseurs afin d’exercer leurs activités du commerce de viandes de brousse. La recherche du bois de perche a été l’une des activités qui avait plus préoccupé les hommes enquêtés. La recherche et l’exploitation du bois d’œuvre étaient exclusivement liées aux hommes des classes d’âges par ethnies représentés. Enfin, des activités

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liées à l’exploitation des PFNL/escargots et du miel et à celle des fruits, des légumes feuilles et à l’utilisation des lianes cordes étaient plus liées aux ethnies Fon et Ouémè. Malgré ces différentes activités exprimées, certaines classes d’âges au niveau de chaque ethnie étaient restées toujours insatisfaites (tableau 3).

Tableau 3. Fréquence (%) des activités exprimées par les communautés gestionnaires des APAC (selon le groupe ethnique, le sexe et la classe d’âge)

Ethnies Sexe Classes

d'âge

Fréquence (%) des usages directs

Viande de brousse

Bois Plantes médicinales

Fruits et Légumes -feuilles

Escargot Miel

Lianes- cordes

Chasse Achat énergie d'œuvre de pêche

Aïzo Hommes

Jeunes 100 - 66,67 33,33 - 100 66,66 33,33 - Adultes 100 - 100 - 100 100 - - -

Femmes Jeunes - - 100 - - 100 100 - - Adultes - - 100 - - 100 - - -

Fon

Hommes Jeunes 75 - 50 50 100 100 - - - Adultes 100 - 100 100 100 100 - - -

Femmes Jeunes - - 100 - 25 100 25 - - Adultes - - 100 - - 100 50 - 50

Ouémè

Hommes Jeunes 100 - - - - - 100 100 -

Femmes Jeunes - 20 100 - - 20 60 20 - Adultes - 100 100 - 100 100 - - 100

Toffin

Hommes Jeunes 76,47 - 70,58 38,23 67,64 70,58 35,29 2,94 38,23 Adultes 60 - 48 38,09 71,42 85,71 14,28 - 33,33 Vieux 60 - 60 - 40 100 60 40 20

Femmes Jeunes - 72,72 100 - 18,18 72,72 54,54 36,36 9 Adultes - 83,83 100 - 8,33 90 50 40 - Vieilles - 100 100 - - 100 - - -

En considérant chaque classe d’âge au niveau des enquêtés (figure 4), on avait constaté que, chez les Aïzo, la demande des individus hommes jeunes a été insatisfaite à 33,33% tandis qu’elle a été totalement (100%) insatisfaite chez les femmes jeunes. Chez les Fon, la demande individuelle a été insatisfaite chez les hommes jeunes, hommes adultes et chez les femmes jeunes respectivement à 25%, 100% et 50%. Chez les Ouémè, cette demande a été insatisfaite chez les hommes jeunes (100%) et chez les femmes jeunes (80%). Enfin chez les Toffin, les demandes ont été insatisfaites au niveau de toutes les catégories d’âge. Cette insatisfaction est constatée plus au niveau des hommes vieux (80%) et des femmes vieilles (100%).

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Aïz: Aïzo ; Oué: Ouémè ; Fon: Fon ;Tof: Toffin ; H: hommes ; F: femmes ; J: jeunes ; A: adultes ; V: vieux ou vieilles. Notons que AïzHV, AïzFV, FonHV, FonFV, OuéHA, OuéHV et OuéFV ne sont pas représentés.

Figure 4. Proportions (%) de satisfaction et d’insatisfaction des besoins (Viande de brousse, Bois, PFNL) de chaque ethnie par classes d’âge et de genre

Offre des biens et services en termes d’Activités Génératrices de Bénéfices (AGB)

Les biens qu’avaient procuré les forêts avaient varié selon la perception de chaque ethnie et des différentes classes d’âge enquêtées (Figure 5). Chez les aïzo, selon la perception des hommes jeunes, les forêts leurs avaient procuré 66,67% des biens dont ils ont eu besoin tandis qu’elles avaient procuré tous ceux dont les hommes adultes et femmes adultes ont eu besoin. Les femmes jeunes, au contraire, n’avaient pas éprouvé d’intérêt aux offres de la forêt. Ensuite chez les Fon, d’après la perception des hommes jeunes, les femmes jeunes et adultes,les biens et services qu’avaient procuré les forêts les avaient satisfait respectivement à 75%, 50% et 100%. Par contre, ces offres n’avaient pas répondu à la demande des hommes adultes enquêtés. Au niveau des Ouémè, les femmes jeunes et adultes ont été satisfaites respectivement à 20% et à 100% des offres. Contrairement aux hommes jeunes enquêtés qui n’avaient tiré aucun avantage des forêts. Enfin, chez les Toffin, les biens et services offerts par les forêts avaient satisfait les hommes jeunes, adultes et vieux, les femmes jeunes et adultes à des pourcentages respectifs de 50 ; 52 ; 20 ; 45,45 et 41,67%. Les femmes vieilles de cette ethnie n’avaient pas éprouvé de besoins d’offres de ces forêts.

La perception de chaque ethnie sur l’offre des services des forêts aux communautés gestionnaires des APAC a été révélée par la figure 6. Au niveau des Aïzo, les forêts avaient joué un rôle dans l’inhumation (50%). Chez les Fon et Toffin, elles avaient joué des rôles importants dans le maintien de l’humidité et avaient attiré la pluie dans le milieu. Pour les Ouémè, elles avaient joué un rôle dans la conservation des sols et dans leurs environnements immédiats. Ces différentes fonctions (biens et services) qu’avaient offert les APAC avaient présenté des états de conservation plus en progression au niveau des forêts de Kponouzoun et de Nougbassè (soit 25% des 8 îlots forestiers étudiés) qu’au niveau de la forêt de Komey, la plus en régression (Figure 7). Les îlots forestiers Avôgbé, Sindomey, Ahouanssè, Kpoémey et Gbéto ont été progressivement en dégradation et avaient mérité des attentions particulières pour qu’elles ne soient pas disparu. Les différentes raisons qui avaient justifié la progression et la régression des offres au niveau de chaque forêt ont été résumées dans le Tableau 4.

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Figure 5. Proportions des perceptions sur l’offre des biens des forêts à chaque ethnie par classes d’âge

Figure 6. Perceptions de chaque ethnie sur l’offre des services des forêts

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Figure 7. Etat de conservation des espèces végétales et animales des forêts

Tableau 4. Fréquence (%) des raisons de la justification du statut des offres

Statut de l'offre Motif Fréquence (%)

Régression

Insécurité suite à la pression démographique 35,21 Collecte anarchique du bois énergie 19,72 Collecte des branchages pour la confection des Acadja sans remplacement 14,08 Collecte anarchique des organes des plantes médicinales 9,86 Surexploitation du bois d'œuvre et des perches 8,45 Absence des sanctions relatives à l’exploitation anarchiques 7,04 Entrée permanente des femmes en menstrues dans les forêts sacrées 2,82 Piétinement des plantes pour faire sortir celles quisont coupées 1,41 Surexploitation des fruits et escargots 1,41

Progression

Conservation des forêts par CREDI-ONG 51,24 Sensibilisations sur la chasse non contrôlée et les coupes illicites de bois 26,45 Fermeture des forêts par les fétiches 19,01 Régulation des accès à la forêt et exploitation limitée 3,31

Activités Génératrices de Bénéfices (AGB) prioritaires pour les communautés

AGB subordonnées aux forêts

Plusieurs AGB étaient liées aux APAC mais leurs importances avaient varié suivant les communautés et en fonction des îlots forestiers (Figures 9). Parmi ces nombreuses AGB trois ont été remarquables dont les communautés gestionnaires de ces APAC ont été réellement dépendantes. Il s’agit du commerce du bois énergie par les femmes, du commerce du bois d’Acadja par les hommes puis du commerce des plantes médicinales par les femmes et la pharmacopée par les hommes (Figure 8). En dehors de ces trois AGB, au niveau de la forêt de Kponouzoun et de la forêt de Nougbassè, le maraîchage (12,5%) à proximité de ces forêts avait occupé une place importante pour les communautés locales. Il était suivi du commerce de la viande de brousse par les femmes à travers le braconnage pratiqué par les hommes, du commerce du bois d’œuvre et des perches, des fruits et des escargots. Ces AGB moins exercées avaient semblé nulles autour de la forêt de Gbéto où par contre, l’apiculture était pratiquée traditionnelle. Elle était pratiquée aussi dans les autres forêts à l’exception des forêts de Kponouzoun et Nougbassè où les populations locales ont eu peur de manipuler les colonies d’abeilles.

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Figure 8. Niveau (%) d’évolution des Activités Génératrices de Bénéfices par forêt

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AGB liées aux forêts et en régression

De toutes les AGB exercées par les communautés gestionnaires des APAC, certaines étaient déclarées en régression (Figure 9) comme le commerce des viandes de brousse issue de la chasse, l’exploitation et le commerce des bois d’œuvre et des perches, le commerce des PFNL (fruits, légumes-feuilles, escargots et champignons) puis l’apiculture (récolte et commerce du miel). Les motifs qui avaient justifié la régression de ces activités ont été résumés dans le tableau 5.

Figure 9. Niveau (%) de régression des usages directs en fonction de chaque forêt

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Tableau 5. Récapitulatif des résultats de l’AFC montrant la typologie des AGB prioritaires (selon le groupe ethnique, l’âge et le genre)

Groupes AGB prioritaires Ethnies et catégories d’âge

constituant legroupe

1er Groupe Apiculture, Myciculture et Achatiniculture Aïzo : hommes jeunes Ouémè : hommes et femmes jeunes Toffin : femmes jeunes

2ème Groupe Exploitation et commercedu bois énergie et des plantes médicinales.

Aïzo : femme jeunes Ouémè : femmes jeunes Fon : femmes jeunes et adultes Toffin : hommes vieux et femmes adultes et vieilles

3ème Groupe

Exploitation et commerce du bois d'œuvre, du bois de service y compris des branchages pour Acadja. Commerce de la viande de brousse et pratique del’aulacodiculture.

Aïzo : femmes et hommes adultes Ouémè : femmes adultes Fon : hommes jeunes et adultes Toffin : hommes jeunes et adultes

AGB prioritaires des populations en rapport avec les forêts

Les résultats de l’Analyse Factorielle des Correspondances (AFC) avaient indiqué que les trois premiers axes factoriels avaient permis d’expliquer 70,55% de l’inertie. Le regroupement précis des biens et services suivant les ethnies et catégories d’âge de la communauté a été montré sur la figure 10. Les trois regroupements suivants ont été observés (figure 10) :

• Le premier regroupement avait réuni les hommes jeunes et femmes jeunes Ouémè, les hommes jeunes Aïzo puis les femmes jeunes Toffin qui s’intéressaient à la récolte du miel, des champignons, des fruits et des légumes-feuilles. Pour ce premier groupe composé uniquement des jeunes, les produits qu’ils avaient recherché étaient considérablement en régression (Figures 9 et 10). Les AGB prioritaires pour ce groupe étaient constituées de l’Apiculture pour la production et la commercialisation du miel et autres produits dérivés de la ruche (la propolis, la gelée royale, la cire et le venin), la Myciculture pour la production et la commercialisation des champignons et l’Achatiniculture pour la production et la commercialisation des escargots.

• Le second groupe était composé des femmes jeunes Aïzo, les femmes jeunes et adultes Fon, les hommes vieux Toffin, les femmes jeunes Ouémè puis les hommes vieux et femmes adultes et vieilles Toffin qui avaient pratiqué le commerce du bois énergie et des plantes médicinales et la médicine traditionnelle. Pour ce deuxième groupe, les deux usages directs (bois énergie et plantes médicinales) qu’ils avaient recherché en termes d’AGB avaient correspondu exactement aux AGB en progression (Figures 9). Malheureusement, ces deux AGB avaient entrainé la destruction de la biodiversité des APAC. Ces pratiques de coupe illicite de bois de façon intensive ont été très difficiles à arrêter ou à réguler.

• Enfin, le troisième groupe avait rassemblé les hommes et les femmes adultes Aïzo, les femmes adultes Ouémè, les hommes jeunes et adultes Fon puis les hommes jeunes et adultes Toffin. Ce groupe était dominé par les hommes adultes qui avaient pratiqué la chasse, l’exploitation du bois d’œuvre et de perche puis des lianes (cordages) dans la forêt. Les AGB de ce dernier groupe (la chasse autrement le commerce des viandes de brousse, l’exploitation et le commerce des bois d’œuvre et de perche) ont été exclusivement ceux moins exercées (Figure 8 et Figure 9) pour des raisons de sensibilisation sur la conservation de la faune et de la flore des APAC.

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Aïz: Aïzo ; Oue: Ouémè ; Fon: Fon ;Tof: Toffin ; H: hommes ; F: femmes ; J: jeunes ; A: adultes ; V: vieux ou vieilles ; Bois eche : Bois de perche ;onFA : FonFA.

Figure 10. Regroupement précis des biens et services suivant les ethnies et catégories d’âge de la communauté.

DISCUSSION

Biens et services des forêts aux communautés gestionnaires des APAC

Parmi les biens que procurent les APAC aux communautés locales, les PFNL médicinaux occupent la première place (recherchés par 91% de la population locale enquêtée) à travers la collecte des organes végétaux (feuilles, écorces racines, fruits etc.) et commercialisés sur les marchés. Ce constat est conforme aux résultats de Adomou et al. (2012) qui révèlent que les tiges feuillées constituent l’organe le plus fréquent sur les étals de marché de plantes médicinales. Elles constituent également pour les communautés rurales une source importante de revenus (Aniruddha et al., 2011). Le même constat est fait au niveau des travaux de Lougbégnon et al. (2011) qui relèvent 74 espèces végétales comme biens issus des forêts et utilisés par les populations riveraines de la Vallée de Sitatunga. De même, l’utilisation des PFNL tels que les fruits et légumes-feuilles dans les ménages des communautés riveraines de la Vallée de Sitatunga ainsi que le ramassage des escargots, la collecte des champignons, la récolte du miel pour la consommation et la commercialisation sont des preuves tangibles de l’usage des forêts pour la sécurité alimentaire. Ce constat entre en synergie avec l’opinion qui stipule que les espèces des forêts constituent une importante source d’alimentation (exemple des organes des plantes utilisés) pour la population locale (Adomou et al., 2017). Ce que confirme l’opinion qui stipule que près de 80% de la population des pays en développement utilisent les PFNL pour se nourrir ou se soigner (Ingram et al., 2016).

En dehors des PFNL utilisés comme des biens provenant des APAC, le bois d’œuvre (exploité par 33% de la population locale enquêtée) rentrent dans la fabrication des pirogues ; ce qui atteste le rôle

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socio-économique de certaines espèces ligneuses souligné par les travaux de Hèdégbetan (2017). Le bois énergie occupe la deuxième place (recherché par 88% de la population locale enquêtée) à cause de sa forte valeur commerciale. Les espèces végétales de bois énergie telles que Acacia auriculiformis (généralement en plantation), Anthocleista vogelii, Cynometra vogelii, Englerophytum magalimontanum, Elaeis guineensis, Zanthoxylum zanthoxyloides,Spondias mombin, Vitex doniana et beaucoup d’autres sont surexploitées et risquent de disparaître dans la localité d’étude. Le braconnage quant à lui, est interdit mais se fait de manière clandestine ; il est néanmoins considérablement réduit. Les transhumants envahissent les champs et îlots forestiers à la recherche de fourrage et saccagent tout sur leur passage (Hèdégbètan, 2017) ; d’où le rôle de haie que jouent ces forêts pour les champs de culture adjacents. Puisque ces APAC renferment 3/8 des forêts sacrées, elles bénéficient plus ou moins d’une protection divine (Hèdégbetan, 2017), sièges de rituels religieux et culturels qui ont été maintenus grâce à la conservation de la biodiversité (Catherine et al., 2013), d’où son service culturo-cultuel évoqué.

Offre et demande des biens et services en termes d’AGB

Les demandes des jeunes femmes Fon, des jeunes hommes Ouémè et des vieilles femmes Toffin sont entièrement insatisfaites par rapport aux biens et services des forêts malgré les opportunités relatives qu’elles offrent. Ce qui signifie que la demande des biens et services des APAC aux communautés varie selon la préférence de chaque ethnie et surtout de chaque catégorie d’âge et de genre des personnes enquêtées. Les constats de ce résultat confirment l’opinion de Bourassa (2011) qui stipule que les méthodes d’évaluation par préférence révélée fonctionnent selon le principe qu’il est possible de déduire la valeur du compromis en se basant sur des situations et comportements existants et des décisions effectivement prises par les individus. De même, les résultats de la présente étude soulignent la forte demande des plantes médicinales et du bois énergie sur les marchés de la commune d’Abomey-Calavi et de Cotonou.Ainsi, l’existence des marchés d’écoulement conditionne la pression que les communautés exercent sur les ressources biologiques de la localité. Ceci atteste la thèse de Brahic et Terreaux (2009) selon laquelle les préférences des individus sont dévoilées selon des comportements observés vis-à-vis des marchés existants concernant des biens échangés. Seuls les îlots forestiers Kpoémey et Komey servent encore des lieux d’approvisionnement en PFNL fruits. Ceci confirme, que les services écologiques varient énormément d’un écosystème à l’autre, ce qui rend la tâche d’identifier ceux qui sont pertinents à l’étude de cas précisément difficile (Massicotte, 2012). Cette opinion donne raison à la régression des biens et services qu’offre l’îlot forestier de Komey selon les bénéficiaires. L’évaluation de la demande et de l’offre des biens et services écologiques prend aussi en compte le volet économique en dehors des volets qualitatif et quantitatif. Cette évaluation économique reste un sujet d’étude pour les fois prochaines car elle réside dans le manque de connaissances qui ne réduit l’évaluation de cette étude qu’à une partie de la gamme complète des services environnementaux (Sukhdev, 2008).

AGB prioritaires pour les communautés gestionnaires des APAC

Les AGB prioritaires sont définies à partir des opportunités d’offre des APAC, des activités économiques liées à ces offres en fonction des ethnies et par catégories d’âge et en synergie avec les idées de conservation des ressources naturelles communautaires. La Myciculture, qui est l’une des AGB prioritaires définie pour le premier groupe résulte de la reconnaissance de son importance alimentaire et économique et la rareté des champignons comestibles. Cette idée du maintien de la Myciculture comme AGB prioritaire est similaire à celle de Padonou et al. (2014) qui stipule que certains habitats des espèces de champignon présentent des degrés d´endémisme. La définition de l’aulacodiculture pour le troisième groupe toujours en termes d’AGB prioritaire à travers l’élevage et la commercialisation des aulacodes trouve sa place en ce sens qu’elle occupe la deuxième place des mammifères fréquemment consommés par les populations au sud-Bénin (Padonou et al., 2014). La définition de l’exploitation et la commercialisation du bois énergie pour ce même groupe d’après les résultats de l’AFC convient aux recommandations de Hèdégbètan (2017) pour cette même zone. La première place qu’occupent l’exploitation et la commercialisation des organes des plantes médicinales pour ces communautés est due à leur disponibilité permanente, leur vente rapide sur le marché et l’ensemble se traduit par le bénéfice économique tiré. Les différents organes des plantes médicinales constituent pour ces communautés rurales une source importante de bénéfice (Aniruddha et al., 2011).

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CONCLUSION

La pauvreté est une contrainte critique pour la conservation des APAC. Les efforts physiques et moraux de conservation des APAC par l’Etat ainsi que les structures publiques comme privées ne vont rendre aucun service si les causes de cette pauvreté ne sont pas connues et solutionnées. Ainsi, la durabilité des APAC d’Ahomey-Lokpo doit être liée au fait que les communautés locales ne voient clairement que les bénéfices qu’elles en tirent. Dès lors la définition des AGB prioritaire à ces communautés résultent surtout des activités qui utilisent et valorisent directement les ressources naturelles sans nuire à la conservation de la biodiversité de ces APAC ou sans la mettre en péril. L’écoute de ce que les communautés veulent vraiment pour elles–mêmes et font des APAC permet de définir les Activités Génératrices de Bénéfices prioritaires pour les communautés gestionnaires des APAC à partir des usages directs qu’elles en tirent de ces ressources naturelles. Ces usages directs varient en fonction des ethnies et classes d’âge à travers leurs préférences et leurs perceptions ; ce qui compromet les AGB en fonction des ethnies et catégories d’âge. Les AGB prioritaires sont regroupés en trois groupes. Le premier groupe a pour AGB prioritaire, l’apiculture, la myciculture et l’achatiniculture. Le second groupe a pour AGB prioritaire la récolte puis le commerce du bois énergie et des plantes médicinales. Enfin le troisième groupe a pour AGB prioritaire le commerce des viandes de brousse issue de la chasse suivi de l’exploitation puis du commerce des bois d’œuvre et de perche. Ces AGB prioritaires définies conformément aux ethnies par catégories d’âge rassurent le maintien des profits et des gains que procurent socialement et économiquement ces APAC aux communautés gestionnaires dans l’esprit de garantir à long terme la conservation et la gestion de ces ressources naturelles. Pour ces AGB prioritaires définies, une autre étude est importante pour leur évaluation économique ainsi que les opportunités d’offre liées aux AGB.

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