INSTITUT DE RECHERCHES SCIENTIFIQUES DU CAMEROUN

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OFFICE DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE OUTRE-MER INSTITUT DE RECHERCHES ETAT DU CAMEROUN - .. ;ID .. ('\ > .. SCIENTIFIQUES DU CAMEROUN LES SOLS DE L' OUESrr -Cid,IEROUN 5- NOTICE SUR LA FEUILLE BANGANGTE D. MARTIN Pédologue de l'I.h.CAn P 102 1. R. CAM. YAOUNDE B. P. 193

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OFFICE DE LA RECHERCHESCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE

OUTRE-MER

INSTITUT DE RECHERCHES

ETATDU

CAMEROUN

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SCIENTIFIQUES DU CAMEROUN

LES SOLS DE L' OUESrr -Cid,IEROUN

5 - NOTICE SUR LA FEUILLE BANGANGTE

D. MARTINPédologue de l'I.h.CAn•

P 102

1. R. CAM.YAOUNDE

B. P. 193

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LES ISOLS DE l'OtTEST-CAMEROUN

5 - Notice sur la feuille BANGANGTE

par D. MARTIN- - - - -----------<:Q

N° duRapportDate de sortie

P 102Août 1959

...

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TABLE DES ~ffiTIERES- - - -----... --- ....

INTRODUCTION

1ère PARTIE - LA REGION.1 Morphologie2 Géologie3 Climatologiey. Végétation5 Hydrographie6 Population

2ème PARTIE - LES SOLS,Classe l - Les sols minéraux brutsClasse 11- Les sols peu évolués

Série de la FEMBESérie du NIŒLOUM

Classe VII Les sols ferrallitiquesLes sols ferrallitiques rouges

Série BANGOULAPSérie KOUFFENSérie MAKASérie BANGANG-FONDJISérie BAMILEKE

Les sols ferrallitiques brun-jauneSérie NJOUKOUMSérie KO LONDOU

Classe IX Les sols hydromorphesSérie du NGOU

3ème PARTIE - UTILISATION'DES SOLS1 Facteurs conditionnant l'utilisation2 Possibiiités d'utilisation des sols3 Les différentes classes de sols

CONCLUSION

BIBLIOGRAPHIE

Page

1

223344

g679

99

101212

15161717

des sols 192123

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28

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l N T R 0 DUC T ION- - - - -__ IIIClI .... _ .....

La carte pédologique au 1/50.000° de Bangangté a été levée enavril-mai 1958 puis complétée en avril 1959. Ce travail correspondà l'étude générale de la Vallée du Noun demandée par les Servicesdes Affaires économiques et du Plan, de l'Agriculture et du GénieRural ~ c'est pourquoi nous avons limité la prospection à la routeBangangté-Tonga. T~ prospection du reste de la feuille pourra se fai­re ultérieurement, si le besoin s'en fait sentir. La rive gauche duNoun, dans le coin NoOo de la feuille n'a pas été étudiée: sonintér€t agricole parait à priori tr~s faible.

Parmi les travaux des pédologues de 1'I.R .CAM. effectués surcette feuille il faut citer la reconnaissance pédologique deG. BACHELIER le long de la route Bangangté-Noun (4).

Le levé géologique a êta exécuté par G. WEEKSTEENQ..l).

Le fonds topographique utilisé est la feuille au 1/50.000°Bangangté du Service Géographique A.E.F.-Cameroun •

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..- 2 -

1ère PARTIE- - - ­__ ICIO_o:z:I_ ..... __

LA REGION

La région prospectée se situe entre 10° 30 et 10° 45 de longi­tude Est et 5° et 5° 15 de latitude Nord. J~ plus grande partie dela feuille est située en Région Bamiléké, Subdivision de Bangangté.

l Morphologie.

La morphologie de la Région est assez complexe puisque nousobservons, du Nord au Sud, la fin du plateau basaltique de Bafoussam­Batoufam qui se raccorde brutalement à la dépression du Nkong, leplateau basaltique de Bangangté dont l'altitude s'abaisse graduelle­ment de 1350 m, à 1050 m. et la pénéplaine de roche métamorphjqueentre les plateaux basaltiques et le Noun.

Le raccord entre les plateaux basaltiques et la pénéplaine deroche métamorphique est brutale à Bangang-Fokam (falaise de 250 à300 m. de dénivellation) et l'est déjà moins au Nord de Bangangté,où le plateau passe insensiblement à la vallée du Nkong, elle-mêmeoccupée par une coulée basaltique, le long de la route Bangangté­Noun. Au Sud le raccord se fait par des dénivellations de plus enplus faibles.

La pénéplaine voit son altitude moyenne passer de 1000 m. à800 m., du nord au Sud, où elle rejoint le plateau de Ndildnimékicette pénéplaine a d'~illeurs un relief assez accidenté, surtoutdans sa partie Nord (denive llation de 50 à 80 m) et est traversé decollines embréchitiques ou quartzitiques.

Au Sud-Est de la feui~le une importante ligne de collines quar­tzitiques (T~uceuteu, Toukouet) introduit un relief assez importantà la limite du plateau et de la pénéplaine.

2 Géologie.

La région étudiée se partage à peu près également entre rochesmétamorphiques et roches volcaniques. Les roches métamorphiques sontessentiellement formées d'embr6chite à biotite : il existe un affleu­rement d' anatexite dans la dépression du Nkong et quelques affleure­ments d'amphibolites et pyroxenoamphibolites dans le coin Sud-Estde la feuille.

T~s roches volcaniques sont représentés par la série basalto­andésitique ancienne, commune à tout le plateau bamiléké. Les centresd'émission sont difficilement reconnaissables: il est possible queles coulées proviennent d'épanchements filoniens comme ceux que l'onobserve à l'Est de la feuille nettement distincts du plateau •

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...

- 3 -

Au Nord de Bangangté, plus ou moins recouvert par le basalte!existe des affleurements de syénite, que l'on retrouve dispersés p usà l'Est dans la vallée du Nkong •

Le filon de quartz de Maloung se termine à la limite de lafeuille. Un autre filon existe au Sud*Est de la feuille et forme unalignement de collines.

3 Climatologie.

Nous ne disposons que des chiffres de pluviométrie de Bangangté:il y pleut en moyenne 1.500 mm. La grande saison sèche est assezsévère (3 mois inférieurs à 50 mm.) et la petite saison sèche estsouvent bien marquée.

Il n'existe pas de poste pluviométrique à Tonga mais, si on peutassurer que la température moyenne y est plus forte qu'à Bangangtéen raison de l'altitude plus faible, on peut penser que la pluviomé­trie y est aussi différente.

D'après les observations que nous avons pu faire sur l'état dela végétation en début de saison des pluies, il existe une limiteclimatologique, qui suit la ligne de crète Ouest-Est visible au Sudde Bangangte et traverse la route à Bantoum : vers l'Est la limite nepeut être précisée. Au Nord de cette ligne nous avons observé unretard de 2 à 3 semaines de la végétation graminéenne de savane parrapport à celle observée au Sud.

En effet la ligne de crète arrête les vents humides du Sud­Ouest : à la fin de la grande saison sèche l'humidité arrive beaucoupplus tôt à Tong3. ~u'à Bangangté. Il se peut aussi que les pluies ycommencent plus tot et y soit plus abondantes.

A Bangangté, en particulier, sur le rebord N.E. du plateau, lecaféier souffre de la sécherEsse, par son exposition aux vents secs duNord-Est. li. Tonga les effets des vents secs se font beaucoup moinssentir et pendant moins de temps.

l.f. V.égétation •

ra végétation primitive de cette région est la forêt qui commen­ce au Suâ~Ouest Ge la feuille. Sur le plateau elle est presque tota­lement absente et remplacée par des cultures et jachères ou une savanearborée •

La savane arborée a un aspect différent, selon que l'on setrouve au Nord ou au Sud de la limite climatologique définie plushaut.

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- 4 -

Au Nord nous avons g0noralement une savane arborée peu dense,surtout sur le plateau basaltique, et la graminée dominante 1 estHyparrhenia rufa.

1L'Imperata, déjà présent cn savane, envahit très rapidement les

jachères.

Au Sud la savane est souvent dense en arbres et, quand le solest profond, le Panicum maximum remplace souvent l'I~parrhenia. Lesjacheres sont envahies par Pennisetum purpureum, particulièrementsur le plateau basaltique entre Bantoum et Ngaasout.

Les principaux arbres rencontrés sont les mêmes que sur lafeuille Fossang, en particulier Lophira lanceolata et Bauhiniathonningii. Parkia sp., Albizzia sp. et Daniella Oliveri sont plusrares.

5 Hydrographie.

Toute la région appartient au bassin du Noun : ce dernier tra­verse le Nord-Est de la feuille en passant de g60m. à 840 m, d'alti­tude sur 25 km,; aussi son cours est-il coupé de nombreux rapides.

Ses principaux affluents sont le Nkong, qui vient des hauteursde Bangou et circule dans la dépression qui sépare les plateaux deBafoussam et de Bangangté ; le Ngam qui prend sa source au-delà deBangoulap ; le Ngou plus au Sud et la Maham, qui se jette dans la Ndé,gros affluent du Noun, qui draine toute la région Bazou-Bandoumga •

6 Population.

La région est occupée uniquement par des Bamilékés, mais ladensité de la population y est en moyenne très faible. A part Bangang­Fokam, les environs de Bangangté et une faible bande le long de laroute Bangangté-Tonga, le pays est pratiquement vide jusqu'au Noun.

Des deux villages qui existaient entre la route et le Noun,Tonse s'est replié sur la route et les survivants de Nfomboum se sontfixés à 2 km, de Bantoum.

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- 5 -

2ème ,PARTIE

LES SOLS

Les sols représentés sur la feuille appartiennent aux classessuivantes

Classe l ~ Sols mineraux bruts

Cette classe comprend les sols d'érosion~ que l'on observe surles roches-mères suivantes: quartzite, embréchite, basalte etsyénite.

Classe II - Sols peu évolués

Cette classe comprend les sols alluviaux peu évolués de lasérie du Nkeloum.

Classe VII - Sols à humus évolués et riches en oxydes et hydro­xydes •

Dans cette clas se rentrent le s sols ferralliti que s typi ques,divisés en plusieurs séries, selon la roche-mère et la morphologiedu sol •

Classe IX - Sols hydromorphes.

Cette classe est représentée par le groupe des sols à hydromor­phie permanente.

CLASSE l

LES SOLS MINERAUX BRUTS

l - l - ~~gM~~=~~~=~g!~=~~~~g~~gQo

l - Il - Sols d'érosion sur Quartzite.

Ces sols existent au Sud-Est de la feuille sur un alignementde collines formés par un important filon de quartz.

Le profil suivant a été observé en terrain plat au sommetd'une colline

a à 25 cm Horizon gris foncé, bien humifère, sablo-argileux,structure nuciforme fine, chevelu radiculaireimportant. • • •1 •..

..

Il

- 6 -

25 cm Passage rapide à des morceaUX de quartz de 1 mm.à 2 cm. de diamètre, légèrement teintés en rouil­le par du fer.

L'horizon humifère, bien net en terrain plat, est beaucoupplus réduit sur les pe~tes des collines.

Ces sols sont inutilisables pour l'agriculture.

l - 12 - Sol d'érosion sur embréchite.

Ces sols occupent une certaine surface dans les falaisesqui limitent la dépression du Nkong, ainsi qu'en divers endroitsde la feuille.

L'altération de la roche est souvent profonde (plus de2m.) mais les affleurements rocheux sont très fréquente, l'horizonhumifère est réduit, le sol est souvent très sableux et caillouteuxpar la présence de filons de qu~rt, les pentes sont toujours fortes.

l - 13 - Sol d'érosion sur basalte.

On ne recontre de tels sols que sporadique~ent sur lafeuille : dans la falaise à l'Est de Bangang-Fokam, près du villagede Bambi •

Le sol se caractérise par la présence de nombreux blocs debasalte en surface et en profondeur ; l'horizon de roche altérée decouleur brun jaune ou bleu-violet est souvent très proche de la sur­face.

l - 14 - Sols d'érosion syr syénite.

Ces sols alternent avec les sols rouges sur syénite auNord de Bangangté.

Le sol est très peu profond, la roche altérée est souventen surface, les affleurements en boules de syénite sont très nombreuxet empêche toute exploitation agricole du sol.

CLASSE II

LES SOLS PEU EVOLUES=--------------------

~I - 2 - Q~QgQg=~ê~=~Q*~=J~~~~=@;g~è~~~~=~~!~~~!~

II - 2 - 1 Série de la FEMBE.Les sols de cette série n'occupent que de très petites sur­

faces dans les vallées occupées par des galeries forestières au Sudo D 0/ III " 0

..

- 7 -

et Sud-Est de Ngaasout. Il s'agit de sols alluviaux généralement biendrainés~ assez hétérogènes au point de VUe granulométrie, mais avec

.une dominance de sols sablo-argileux à sableux •

Ils ont génér~lement une bonne teneur en matière organique etazote et un pH légèrement acide. Capacité d'échange et somme desbases échangeables dépendent fortement de la texture. Les réservesminérales sont moyennes.

Suivant le d~ainage ces sols conviennent au cacaoyer ou au ca­féier : les cacaoyers peuvent supporter un mauvais drainage. Il y acependant intérêt à planter du cacaoyer en conservant la plupart desarbres de la galerie forestière.

II - 2 - 2 Série du NKELOUM.

a - f9g~!!~~~!Q~~_!~g~~g~1Q~~_9I~!~!i~.

Cette série déjà étudiée dans la notice de la feuille Fossang,est localisée le iong du Noun et dans certaines vallées qui descendentdu plateau basalti que.

Le drainage est en général moyen à médiocre : il y a souventrisque d'inondation pendant 15 jours à 3 semaines, en particulier lelong du Noun •.

Ces sols portent le plus souvent une végétation exclusivementgraminéenne : Hyparrhenia rufa ou plus rarement Pennisetum purpureum.

b - ~grDbQ1Q~1~.:

Le profil suivant observé près du Noun à l'extrémité de la pistevenant de Bangangté est particulièrement typique :

a à 10 cm Horizon humifère gris foncé, sablo-limoneux, struc­ture nuciforme assez fine.

la à 60 cm Horizon gris à brun gris foncé, sablo-limoneux àargilo-sableux, quelques micas blancs visibles,structure fondue.

60 à 100cm Horizon brun rouge, argilo-sableux~ à argilo-limo­neux, quelques micas blancs, structure fondue,rares taches blanches à jaunes d'hydromorphie.

50 cm

a une~e profil suivant observé à l'extrémité de la piste de Tonse,nette tendance à l'hydromorphie :Quelques Bauhinia. Hyparrhenia rufa.o à 15 cm Horizon humifère gris foncé, argilo-limoneux, à

structure grumeleuse à nuciforme.15 à 50 cm Passage rapide à un horizon brun gris foncé puis

brun jaune foncé à trainées grises, texture argilo­limoneuse, structure fondue.Horizon argilo-limoneux de plus en plus parcouruede trainées grises.

et laet len'est

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..

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- 8 -

Dans les vallées où l'on trouve ces sols, les marigots sontencaissés de 2 à 3 m. dans leurs alluvions: à la base des alluvionsfines on trouve souvent un cailloutis de roches diverses, embréchite

. ou basalte.

~EIQ~r!~~§~_pg~§!g~~~_~~_Qh!œ!g~~ê·

Granulomét rie.ra texture est assez constante et se caractérise par une forte

proportion de limon (20 à 30%) : les textures les plus fréquentessont sablo-limoneuses, argilo-sableuses et argilo-limoneuses.

Le pH est peu acide (pH 6), quand le sol conserve sa végéta­tion naturelle : il descend rapidement à pH 5,5 et 5 dans les solscultivés.

Matière organiq~e.

On observe dans ces sols des teneurs correctes en matière orga­nique (4 à 6%) et en azote (li5 à 2,5 %0) avec un rapport C/N géné­ralement compris entre 13 et 5.

Çg~~lexe a bsorba_~t-,,__J'-ése}~·YGs_~inérales_ •

En surface la capacité d'échange varie entre 20 et 30 méq/lOOg.somme des bases échangeables entre 5 et 12 méq/lOOg. Le calciummagnésium sont toujours bien représentés~ tandis que le sodiumpas dosable. Le potassium est souvent in1"érieur à 0,1 méq/lOOg.

Les réserves minérales sont faibles en calcium, moyennes àbonnes en magnésium et potassium. le phosphore total est toujoursbien représenté.

d - IJt11i~g~12g.

Ces 301s ont un potentiel de fertilité moyen et leur positiontopographique leur permet de garder leur humidité une grande partiede l'année. Les cultures vivrières, le mats et ·le tabac y viennentbien. On peut y planter du caféier, à moins qu'il n'y ait une tropforte inondation •

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- 9 -

CLASSE VII

bêê_ê2ië_~_gg~ê_~~~2~_~±_B;9~W§_~~_2fr±P~ê_~!_~~2fr±Q~

VII - l g~gMD~-gQ§_§Ql§_f§~~~111~!g~~~_~l~igQ~~.- ---------------------------------

Sols ferrallitiques rouges.---~--------~--~-------~~-

Nous avons sur la feuille cinq séries de sols ferrallitiques .rouges: une série dérivée de syénite, trois séries dérivées d'embré­chite, une série dérivée de basalte.

VII - l - l Série BANGOULAP -(syénitè)

Ces sols (on pent observer quelques profils près de la cheffe­rie de Bangoulap) n'occupent que de faibles superficies au Nord-Estde Bangangté, ainsi que plus à l'Est dans la vallée du Nkong.

Le sol a à peu près le même aspect qu'un sol dérivé de basalte;sa couleur rouge est peut-être un peu plus claire; le profil esthomogène sur 1,5 m. à 2 m. profondeur à la quelle on peut trouverla syénite altérée, souvent seul fait qui permet d'attribuer le solà cette série •

Au point de vue propriétés physiques et chimiques, nous nousbornerons à dire que ces sols se rapprochent des sols dérivés debasalte : texture arGileuse, bonne teneur en matière organique etazote, capacité d'échange de 20 à 25 méq/lOOg. en surface, réservesminérales moyennes.

Ces sols peuvent convenir aux cultures vivrières et au caféierArabica.

VII - l -2 Série KOUFFEN -(èmbréchite)

Cette série n'occupe ici qu'une surface de 300 ha à proximitédu Noun, dans la partie Nord-Est de la feuille. Il s'agit d'un solrouge profond (souvent plus de 3 m.), sans lit de cailloux de quartz:les affleurements de gravillons et cuirasse sont très peu nombreux.

La texture argilo-sableuse en surface devient argileuse enprofondeur. Le pfi est faiblement acide: pH 6. Teneur en matièreorganique et azote, capacité d'échange et somme des bases échangeablessont moyens à faibles •

Ces sols valent par leur texture, qui leur donne une bonnecapacité de rétention pour l'eau, et leur faible relief, qui n'obligeà des mesures antiérosives spéciales. Ils conviennent aux culturesvivrières et palmier à huile et éventuellement au caféier Robusta :leur éloignement des zones peuplées est un obstacle à leur mise envaleur •

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- 10 -

VII - l - 3 Q§rie MAKA ~(embréchite)

Nous avons rattaché à cette série (type argilo-sableux etargilo-graveleux), la plupart des sols rou~es dérivés d'embréchitequi existent sur la feuille.

Type argilo-sableux.

a - 1Qgsl1§g~iQn~_tQ~Qgr~pg!~~_y§gg~g~!Qg.

Ce type est surtout représenté à l'Est et au Sud-Est de lafeuille. La topographie est mollement ondulée: les différences deniveau peuvent cependant atteindre 50 m. à 70 m. vers Nfomboum, maisseulement 20 à 30 m. au Sud de Ngaasout.

La végétation est une savane arborée, souvent assez dense quandon va vers le Sud. Hyparrhenia rufa est dominant mais on trouve aussiPanicum maximum.

b - ~gr~gQlgg1~'

Sur les plateaux le profil est peu différencié, comme le montrele profil suivant observé dans une tranchée de guerre :

Faible pente. Savane moyennement arborée. Hyparrhenia •

o à 10 cm Horizon faiblement humifère, argilo-sableux, struc­ture nuciforme? gravillons et quartz roulés ouanguleux par place en surface ou à faible profon­deur •

10 à 300cm Terre rouge homogène, argileuse, structure fondue,quelques quartz par place.

La présence d'un lit de cailloux de quartz vers 80 cm. à l m.est fréquente mais non constante. Ce lit de cailloux affleure souventdans les pentes mêmes faibles : on y rencontre aussi des affleurementsd'horizon gravillonaire ou de cuirasses.

c - E!QEt1§~~ê_ph~2!gY§2_~!_gh1m1gyg§.

Ç-ranulométrt.51 •

La texture est argilo-sableuse en surface (moyenne 30 %d'ar­gile) pour devenir rapidement argileuse (maximum 60 %d'argile). Lelimon représente toujours moins de 10 %de la terre fine. Il y a engénéral un peu plus de sable grossier que de sable fin.

Le pH est peu acide en surface (moyenne pH 6,2) et peut dimi­nuer en profondeur jusqu~à pH 5,5.

"

- Il -

Ces valeurs de pH sont plus élevées que dans les sols étudiéssur la feuille Fossang.

En sol cultivé le pH se stabilise à un niveau plus bas, comprisentre pH 5 et 5,5.

~t5~~e organi~gg.

La teneur en matière organique de l'horizon de surface est'faible: elle est en moyenne de 2,9 %et oscille entre 2,2 et 318 %.Le 'œux d'azote ne dépasse pas 1,5 %0. Le rapport CIN est norma ,autour de 13.

Çomplexe absorbant.

La capacité d'échange ne dépasse pas 15 méq/lOOg., même dansles échantillons les mieux pourvues en matière organique. En profon­deur elle est à peu près uniformément de 7 méq/lOOg.

La somme des bases échangeables est de l'ordre de 5 à 6 méqllOOg., relativement correcte et plus élevée que dans les sols de lamême série étudiés sur la feuille Fossang : en corrélation avec unpH peu acide, le degré de saturation est en moyenne de 0,5.

On peut expliquer cette augmentation du pH et de la somme desbases échangeables par la végétation arborée et ~raminéenne plusdense que l'on trouve ici, et ceci est particulierement net pour leséchantillons prélevés dans la partie Sud de la feuille, où l'onobserve une végétation nettement plus dense par suite de la plusforte humidité.

Réserves minéral~§.

Les réserves minérales sont faibles : elles ne dépassent pas6 à 8 méq/lOOg., dont la m~ié en magnésium. Le calcium est très peuabondant et le potassium est correctement représenté. Les teneurs enphosphore total sont normales.

d - Utilisation.__ """.,.II:3-=- __ .... oo:::aecr

Ces sols ont un potentiel de fertilité moyen, compensé par unetexture relativement favorable, qui leur donne une bonne capacité derétention pour l'eau.

Seuls les sols profonds des plateaux sont utilisables : dès quela pente est un peu forte, les affleurements de lits de cailloux etd'horizons gravillonaires ou cuirassés empêche toute utilisationrentable du sol.

Dans la zone Nord cultures vivrières et palmier à huile sontpossibles. On peut y ajouter le caféier Robusta dans la zone Sud.

a 0 01 • 0 Cl

- 12 -

'!'ne argjJ,-o-~av§leUJ.!;. (not é Z sur la carte)

Ce type est repr~sent~ principalement au Nord-Est de la feuille~

où le relief est très accentué : diff~rences de niveau de 80 à 100 m.entre plateaux et vallées. Les pentes sont toujours fortes et cettezone est dissequée par de nombreux petits marigots, qui occasionnentune ér?sion en rigoles assez importante. L'~rosion en nappe contribueaussi a enlever l'horizon meuble et à laisser en surface les caillouxde quartz souvent trouvés en lits dans les horizons de profondeur dessols non ~rodés. L'horizon humifère est toujours r~duit et parfoismême absent. Les horizons gravillonaires et cuirassés, déjà trouvésdans le type argilo-sableux, prennent une plus grande extension dansle type argilo-graveleux. Tous ces caractères défavorables du solempêchent toute utilisation agricole.

VII - l - 4 Série BANGANG - FONDJI(embréchite)

Cette série occupe de faibles surfaces au Nord de Bangangté etprès de Bangang-Fokam.

Le sol est formé par le colluvionnement dans les vallées deterre rouge issue de collines rocheuses : les profils sont très hété­rogènes~ les affleurements rocheux sont fr~quents~ les pentes sontsouvent fortes •

Tous les sols profonds de bas de pente sont déjà utilisés parles indigènes.

VII - l - 5 Série BAMILEKE(basalte)

a - bQ2§!1§~~!2n~_~2~QgrgDh!§~_y~g~tg~lQD'

J~ série Bamilék~, déjà ~tudiée sur les feuilles MBOUDA etFOSSANG s'étend en diagonale sur la feuille Bangangt~ depuis Bangang­Fokam jusqu'à Ngaasout.

Les sols s'~tagent entre ~OOO m. et 1~50 m. d'altitude et latopographie est assez mouvementée. Le long de la route Bangangté­Tonga les pentes maximums sont de 8 à 12 %, mais quand on s'éloignevers l'Est, en particulier dans la vall~e du Ndim au Nord de Tchoundimet à l'Est de Bantoum les pentes atteigent fréquemment 20 à 30 %.

La v~gétation se présente sous des aspects divers : jachèreset cultures entourées de haieA à Bangang-Fokam et autour de Bangangté;cultures dispersées le long de la route Bangangté-Tonga; savanearborée souvent très peu dense à Hyparrhenia et Imperata à l'Est deszones cultivées ; quelgues lambeaux de forêts ou le plus souventsavane arborGe et jachère à forte vég~tation graminéenne d'Hyparrhe­nia, Panicum ou Pennisetum à Bantoum et Ngaasout.

o 0 al . G •

..

- 13 -

b - tl9!.':P!?~!~~!~ .On conrtait déjà la morphologie de ces sols, qui se présente la

plupart du temps ainsi :

~ un horizon humifère d'épaisseur et d'intensité variable(lO à 20cm,brun rouge foncé à brun gris foncé) argileux, à structure le plussouvent nuciforme à polyédrique fine;

- un grand horizon rouge sans différenciation sur 3 m. à 5 m. etmême davantage, très argileux, à structure fondue.

La présence d'horizon gravillonaire est fréquente dans les zonesoù la roche-mère est proche de la surface : les concrétions se formentdirectement au-dessus du basalte et semblent des morceaux de rochealtérée, recouverts ultérieurement d'hydroxydes de fer.

On a pu observer quel~ues zones cuirassées : une colline entière­ment cuirassée dans la vallee du Nkong, quelques points localisés surla route Bangangté-Tonga. La limite des séries Bamiléké et Maka (solsdérivés de basalte et d'embréchite) est souvent marqué par un niveaucuirassé, en particulier dans la vallée du ~~ong au Nord-Est de lafeuille : il s'agit d'une cuirasse de contact déjà observée et étudiéepar G.BACHELIER et A. LAPLANTE dans l'Adamaoua (3).

Dans les zones érodées (surchargez sur la carte) au Nord deTchoundim et de Tonse le profil est as se z part iculier :

- horizon humifère très réduit ou inexistant ;- horizon rouge, argileux, d'épaisseur variable: 10 à 50 cm.- horizon d'altération du basalte violet clair ou jaune.

On observe rarement le basalte en place, mais les débris deroche basaltique peuvent être abondants à la surface du sol.

ïoute la zone est sillonée de rigoles et de ravines ; les zonesde départ d'érosion mettant à nu l'horizon d'altération du basaltesont fréquentes.

c - ErQ~r!~~~§_~h~§1gy~§_§~_çb1ID1gy~§.

Le sol est toujours argileux et ceci dès la surface, où. lateneur mini.mum en argile est de 411;. En profondeur le pour'centaged'argile augmente encore et se tient entre 60 et 80 %.

Il faut noter une teneur en limon plus élevée que dans les solsdérivés d'embréchite, en particulier dans l'horizon de surface: 20%de limon en moyenne

Les teneurs en sable fin et grossier sont très faibles : lesable est d'ailleurs souvent formé de microagrégats terreux cimentéspar des hydromorphes de fer ou pseudosables. • •• / •••

.-..

.. 14 -1

Cette textune assure une bonne capacité de rétention pour l'eau,point intéressant en particulier pour les cultures arbustives •

Le pH est relativement élevé et ne s'abaisse que rarement endessous de pH 6 dans les sols cultivés. Il a tendance à augmenterdans la partie Sud de la feuille où il peut même atteindre la neutra­lité 0

Partout le pH augmente en profondeur.

~ti~r~.9rE.a,nJ_que_.•

La teneur en matière organique de l'horizon de surface est de4~3 %en moyen~ plus élevée que dans les sols dérivés d'embréchite:elle peut atteindre 6 %en sols non cultivés au Sud de la feuille.

L'azote est bien représenté: 1,2 à 2,6 %0.Le rapport C/N assez élevé (moyenne 15,5) s'explique par la

texture argileuse du sol, qui entrave la bonne aération du sol etempêche une bonne décomposition de la matière organique. En solscultivés et travaillés le rapport C/N s'abaisse entre la et 12 •

Compl~J}_~L_absorJ>.§.nt •

Malgré la forte teneur en argile et la présence de matièreorganique, la capacité d'échange ne dépasse pas 20 méqllOOg.: lafraction argileuse est formée d' hydr.Jxydes de fer et d'aluminiumsans capacité d'échange et de kaolinite à faible capacité d'échange.

Cependant ces valeurs de T sont correctes et permettent uneutilisation normale des engrais minéraux sans risque de lessivagerapide.

La somme des bases échangeables S est relativement bonne : leminimum observé est de 4 méq/lOOgo et la moyenne de 7 méq/lOOgoCalcium et magnésium sont bien représentés 0 Le potassium échangeableest plus variable (0,1 à 0,6 méq/100g.) selon l'état du sol: culturesou savane brûlée.

En profondeur tous les chiffres baissent fortement : S nedépasse pas 2,3 méq/lOOg.

Réserves mirLé.r..§.les.

Les réserves minérales sont légèrement plus élevées que dansla série Maka (8 à la méq/lOOgo) le magnésium est l'élément le plusabondant; le potassium, plus faible que dans les sols sur embréchite,est légèrement déficient 0

On observe toujours de bonnes teneurs en phosphore total.a. 01 •••

...

.-

... 15 -

d - utilisation._____ ..... -=- ..

Il nous faut distinguer deux zones, une zone Nord à saisonsèche sévère et une zone Sud plus humide.

Au Nord l'altitude est supérieure à 1.200 m., la végétation desavane a un aspect chétif et les zones non cultivées n'ont pas unaspect favorable à une extension de l'agriculture. 'Tout cela provientdu climat assez sec et des feux annuels qui em~êchent la végétationde se développer normalement et de jouer son role dans l'accrois­sement de la teneur en matière organique du sol. En fait les solsn'y sont pas plus mauvais que dans le reste du pays Bamiléké maisleur amélioration est plus difficile : il suffirait d'empêcher lesfeux pour laisser la végétation se développer normalement et demultiplier les arbres en plantations ou en haies pour créer un micro­climat plus humide.

Le caféier Arabica peut être planté mais il doit bénéficier desoins particuliers ~ bonne trouaison, emploi de composts, ombrage.

La zone Sud présente une végétation beaucoup dense et grâce àson climat plus chaud et plus humide est favorable aussi bien aucaféier Arabica qu'au caféier Robusta.

Sols ferrallitiques brun-jaunes •

VII - l - 6 SÂrie NJQUKOUM -

a - ~9E~!~~~~~9~1_~~~9g!~P~!~.

La série Njoukoum occupe une assez grande surface tout le longdu Noun. La topographie y est toujours mouvementée avec des pentesmoyennes de 15 à 20 %. Toute cette zone est disséquée par de petitsmarigots à forte pente, qui vont directement au Noun.

b- tIQrD92!2g~~.

Le profil suivant est caractéristique ~

Savane peu arborée à Hyparrhenia.

o à 20 cm

20 à 50 cm

50 cm

Horizon humifère gris à brun gris sablo-argileuxà argilo-sableux, structure grumeleuse à nuciformefine.Lit de cailloux de quartz très compact dans terrebrun jaune à brun jaune foncé.Roche-mère altérée riche en quartz.

Les affleurements rocheux sont rares et localisés dans lesvallées, mais les fort~s pentes occasionnent une érosion continuelledu sol, qu~ contribue a ramene~ en surface le quartz abond~nt dansla roche-mere et à diminuer l'epaisseur de l'horizon humifere •

• 00/.00

- 16 -

••

c - Pr2~r!~~gê_Eglê~9~~ê_~~_gg!ê!gg§§.

Peu d'échantillons de sols de cette série ont été analysés: onpeut tout de même dire que l'horizon de surface a une texture sablo­argileuse à argilo-sableuse, avec parfois un assez fort pourcentagede graviers; la teneur en matière organique ne dépasse pas 3 %dansles zones planes où l'érosion joue moins; la capacité d'échange nedépasse pas 7 à la méq/lOOg., saturée à 50 %.

Un tel sol, qui peut présenter par endroits une belle couleurfoncée sur 15 à 20 cm, serait utilisable pour les cultures vivrières,mais il se dégraderait très vite par érosi on et une fois le lit decailloux de quartz en surface deviendrait absolument stérile.

d - lIt1J.1§s~lQD.

A part quelques zones planes ou zones de colluvionnement à solsplus profonds, zones toujours très réduites en superficie et quin'ont pu être notées sur la carte" ces sols sont inutilisables pourl'agriculture et sont à laisser a la végétation naturelle.

Série KOLONDOY.

a - 12gê!1§ê~12~~_~2~2gE§pg1§'

Cette série est localisée à l'extrême Sud-Est de la feuillemais s'étend au Sud et à l'Est. Les pentes y sont fortes (10 à 15%)et le réseau hydrographique dense.

b - M2!:!2h2!2g1~.

La géologie de cette zone est assez complexe mais l'intérêten est la présence d'amphibolites et de pyroxeno-amphibolites.

Savane moyennement arborée à Hyparrhenia et par endroitsPanicum •

o à 15 cm Horizon brun gris foncé, argilo-sableux, structurenuciforme 1 à 1,5 cm, bonne porosité, cohésionmoyenne.

15 à l20cm Horizon homogène, brun jaune foncé, argileux, petitsquartz visibles, structure fondue.

A proximité on trouve des morceaux de roche de couleur foncée,sans doute une amphibolite.

• •0/ •00

Horizon humifère bien net, gris foncé, argilo-sablmoc,bien structuré, structure nuciforme à polyédrique 9

bonne porosité, cohésion moyenne.

Le profil suivant observé sur la route Tong:J.-l'Toun est be:'.ucoupm-oins profond.

o à 12 cm

50 cm

12 à 50 cm

o " 0/ .0 e

- 17 -

Horizon brun foncé,argileux~ bien structuré, struc­ture polyédrique 2-3 cm.; cohésion moyenne, bonneporosité, qu~lques morceaux de quartz.Roche mère altérée avec rares petits filons dequartz.

La couleur du sol est assez variable, brun jaune foncé à brunfoncé et brun rouge, selon les variations de composition de la roche­mère.

'Les affleurements rocheux sont très peu nombreux ou sous formede blocs rocheux ne dépassant pas 25 à 40 cm. de diamètre.

c - E!Q~r!§~~§_~b~~lgy~§_§~_çbiID!gg§§.

Ces sols ont une texture argilo-sableuse à argileuse qui leurassurent une bonne capacité de rétention pour l'eau. La teneur enmatière organique est relativement bonne : 5 à 6 %. Le pH est légère­ment acide ou neutre en surface et diminue en profondeur. La capacitéd'échange est de l'ordre de 20 méq/lOOg. en surface et s'abaisse entre12 et 15 méq/lOOg. en profondeur. En sols non cultivés la somme desbases échangeables peut atteindre 10 à 12 méq/lOOg. en surface: elleest beaucoup plus faible en profondeur.

Les réserves minérales atteignent 15 à 20 méq/lOOg. en surfaceavec une très bonne proportion de magnésium et potassium. Elles dimi­nuent en profondeur mais remontent au niveau de la roche altérée.

d - g~!!!§ê-~!9~... .

Bien qu'en forte pente ces sols sont intéressants : leur textureleur permet de bien retenir l'eau ; leur potentiel organique est bonet la proximité de la roche-mère assure de bonnes réserves minérales.Avec de sérieuses mesures antiérosives ces sols doivent convenir aucaféier Robusta.

CLASSE IX

LES SOIS HYDROMORPHES

êQ12_g_h~grQIDQt~b1~_tQtsl~_~~rmsn§nt~·

Série du NGOU.

a - 1Qgsli§~t1QD~_ygg~~s~lQn~_g~~1nsg~.

Ces sols sont localisés principalement dans les vallées du Ngouet du Kounoungou dans l'Est de la feuille.

ra végétation est à faciés marécageux~ avec souvent présence degrands Cyperus.

0,

5a cm

5,

40 cma

Végétation

0, 15a cm

15 ,50a cm

Ces sols segrande profondeurtique •

- 18 ..

Le drainage est très mauvais ~ la nappe phréatique est toujourstrès proche de la surface (10 à 5-0 cm au maximum)'.

b - ~2!ph9!9~!~'

Voici deux descriptions de profils de cette série.

Végétation marécageuse. Raphia~es, Cyperus.

Horizon gris très foncé, bien humifère, nombreusesracines, sans structure, à tendance fondue.Horizon gris de gley, sablo-argileux puis sableux,légèrement plastique puis fluent. Eau à 25 cm.

,graminéenne. HYparrhenia et Cyperus.

Horizon gris foncé, bien humifère, argilo-sableuxet riche en limon, structure grumeleuse à nuciformeassez fine.Brun gris sale, sablo-argileux puis sableux.Eau à 50 cm.

caractérisent par leur hétérogenéité : plus ou moinsde l'horizon sableux et du niveau de la nappe phréa

c - E~Q~~!~~~~_pg~2!g~~ê_~1_gg1m!gyg§.

Si l'horizon humifère a très bel aspect, il lui succède rapi-dement un horizon de gley sableux. L'horizon supérieur estriche en matière organique (6 à 10%) mal décomposé (C/N supérieur à15). Capacité d'échange et somme des bases échangeables sont souventcorrectes. Les réserves minérales sont faibles.

d - Utilisation.

Ces sols, qui ont souvent un bel horizon humifère de "terrenoire Il, présentent un hori zon sableux à faible profondeur. Ils peu­vent éventuellement être utilisés pour la riziculture mais ne justi­fient pas des aménagements importants.

• Q .1 . 0 il

• w

0-

- 19 -

3ème", PARTIE- - - ----------UTILIsaTION DES SOLa,

l - Facteur~c9nditionnant l'utilisation des sols,

l - gsr~gt~r!êt!g~~§_g~E~r~1~ê_9~_P~~2.

la partie de la feuille Bangangt é étudiée dans ce rapport estformée schématiquement par moitié d'un plateau basaltique entre1.350 m. et 1.000 m. et d'une pénéplaine de roches métamorphiquesentre 1.100 m. et 800 m.

En dehors des zones cultivées groupées sur le plateau basalti­que, la végétation est une savane arborée parcourue par les feuxannuels.

On distingue deux zones climatiques, déterminées par une lignede crête, qui traverse la feuille d'Ouest en Est à la hauteur deBantoum. Au Nord la pluviométrie est de 1.500 mm. avec une saisonsèche sévère de 4 mois. Au Sud la pluviométrie est peut être plusforte mais la sécheresse y est certainement moins accusée et latempérature moyenne plus élevée •

2 - ~g~Yr~_§t_~rQ~r!§t~§_g§§_§g1§.

Les sols dérivés de roche basaltique, bien que déjà fortementévolués, sont plus intéressants que ceux dérivés de roche métamor­phique ~

- plus argileux ils retiennent mieux l'eau.- leur potentiel organique et minéral est en général plus élevée.- en dehors des zones en forte pente, les affleurements de cuirasse,

horizon gravillonaire ou lit de cailloux de quartz sont moinsfréquents.

Les sols érodés occupent d'importantes superficies, inutili­sables pour l'agriculture.

Les sols hydromorphes et alluviaux n'occupent que de faiblessurfaces.

3 - ~§ot§_§~_~rQ§1Qo~

La région· étudiée s'étage entre 800 m, et 1 ..350 m. et les pentessont souvent fortes. Si, en p,ehors de Bangang-Fokam la falaise est peuvisible, la limite basalte-roche métamorphique est toujours marquéepar une accentuation de la pente qui rend les sols difficilementcultivables.• Nous avons déja dit que dans la partie Nord de la plaine,les différences de niveau entre plateau et vallées atteignent 50 à80 m. ~ les pentes y seront donc fortes.

....-

- 20 -

Sur toute l'étendue étudiée le problème conservation des solsse pose donc de façon plus ou moins aigüe : la première améliorationà envisager est le changement de sens des billons, ce qui limiteraitdéjà fortement les risques d'érosion •

4-Ç~W~9r~§ID§~~_~Er1g9J~_9§§_P9P~J~~19~§'

Autour de Bangangté la densité de la population est assez fortepour donner une occupation quasi continue des terres ; les champssont entourés de haies mais il semble que cette pratique tombe endésuétude: elle n'a pourtant que des avantages, en dehors du faitd'interdire les champs cultivés aux chèvres :

- lutte contre l'érosion, quand léS haies sont en courbe de niveau;- ombrage ou brise-vent pou~ les plantations de caféiers Arabica.- action de remontée en surface par les racines des arbres des élé-

ments minéraux prélevés en profondeur.

La culture se fait en gros billons orientés selon la pente :des billons horizontaux en chicane seraient très efficace contrel'érosion, qui en général n'est pas spectaculaire mais porte toujourssur la partie la plus riche du sol.

A partir de Bantoum et surtout au Sud de Ngaasout nous sommesdans une zone de colonisation : les haies sont rares tous les ter­rains sont utilisés le plus souvent sans discernemenf et jusqu'àépuisement, par suite de la recherche d'une rentabilité du defriche­ment, rapide mais illusoire à longue échéance.

Certains planteurs suivent les conseils des agents de l'Agri­culture ou du SEMAC : plantation bien soignée de caféier Robusta(bonne trouaison, emploi de compost) mais malheureusement dans unsol sur quartzite particulièrement mal choisi (plantation Ndokou Abe~

On ne saurait trop répeter la nécessité de changer la neutra­lité agricole de la population par la divulgation de principes debases sur la conservation du sol, le rôle de la matière organique,le rôle néfaste ~ longue ~ch8nncc du feu, l'importance de l'ombrageet du rôle des ~rbres (en particulier dans la zone Pord plus sèche),la rentabilité certaine d'une bonne plantation pour les culturesarbustives.

Dans toute la zone de colonisation autour de Tonga, on a souventl'impression d'avoir affaire à une agriculture minière. Nous avonsobservé à Ntokou, dans un sol alluvial relativement riche, la succes­sion de cultures suivantes ~

• 0 .1 e 0 0

• 1958

1959

mars et arachides, caféiers, riz puis tabac.

mars, replantation des caféiers à cause de la sécheresseriz prévu en 20 cycle.

. ...

.-

•- 21 -

Une telle succession de cultures exigeantes (mars, tabac, riz)n'est pas fait pour maintenir la fertilité du sol, ce dont souffrioôiront finalement les caféiers •

Le problème est encore plus grave quand il s'agit de défriche­ment sur de fortes pentes en forêt, comme on l'observe sur la routeTonga-Bandoumga : le passage à la savane à Imperata est souvent trèsrapide.

5 - Infrastructure routière.--------~-----~---~----

En dehors de l'axe Bangangté-Tonga~ il n'existe que des routeset pistes de pénétration : une route va a Bangang-Fokam, une autreau Poste de paysannat de Bangwa. La route Bangan~té-Noun est vided'habitants a 7 km. de Bangangté. La piste qui mene à la plantationPothitos permet d'aller jusqu'au Noun en traversant l'ancien villagede Tonse. La nouvelle route de Ntokou écorne le coin S.E. de lafeuille.

Ce n'est qu'au Sud de Bant oum , dans la zone climatologiquementplus intéressante, que de nouvelles routes sont à envisager.

II - Possibilités d'utilisation des sols,

1 - E!tgO~1QD_gg3_çg1tYr~~.

Cultures vivrières. Riz.

Les cultures vivrières habituelles"(mars, arachides, manioc,tubercules) peuvent être facilement étendues à d'importantes surfacesde la feuille: le seul problème, comme partout en savane, est deremplacer la jachère naturelle de graminées soumise au feu de broussepar une jachère dirigée non brûlée, qui serait beaucoup plus profi­table au sol: il y a, en dehors du choix des plantes a rrtiliser, unimportant problème d'éducation agricole.

L'existence de la rizerie de Tonga nous a amené à nous penchersur le problème de la riziculture dans cette région. Une plaine allu­viale relativement importante (peut-être 120 à 150 ha) existe m longde la Ndé entre Tonga et Bandoumga : les sols y sont bons, mais trèspeu cultivés en riz, soit par suite d'une trop forte inondation, soita cause des attaques des hérissons. Les indigenes semblent préférerla culture du riz à sec : ce dernier est cultivé pendant le deuxièmecycle~ plus pluvieux, et il remplace la culture du macabo, qui àpremiere vue doit mieux protéger le sol •

Dans la région de Tonga les surfaces réellement aménageables enrizière inondée (excepté 400 ha dans la vallée de la Mbi, mais enrégion Bamoun de l'autre côté du Noun) paraissent très limitées.

000/000

...•

- 22 -

Aussi la riziculture ne paraît pas à priori bien adaptée à la régionde Tonga, à moins qu'en laisse se perpétuer la culture à sec, surdéfrichement forestier le plus souvent, si néfaste au point de vueconservation des sols.

Palmier à hUiJ..e.

Tonga est un important marché d'approvisionnement en huile depalme pour le pays Bamiléké. L'extension du palmier à huile, qui estpeu exigeant au point de vue sol et qui trouve dans la partie Sud dela feuille des conditions climatologiques satisfaisantes, ne soulèveaucune objection: au contraire, quand les palmiers deviennent assezdense, cela facilite la reprise de la végétation forestière ou empê­che de braler trop fortement les jachères graminéennes.

Caféier 0

Le caféier Arabica commence à peine à prendr~ de l'extensiondans la région de Bangangté : les terres n'y sont pas plus mauvaisesqu'en d'autres endroits du pays Bamiléké (Batoufam, Bandjoun, Mbouda)mais le climat y est sans doute plus sec ; il faudra donc soignerdavantage la plantation et ne pas négliger l'ombrage.

Nous avons vu plusieurs jeunes plantations d'Arabica entre Ban­toum et Tonga : elles ne paraissent pas souffrir de la températuremoyenne plus élevées, mais au contraire bénéficier pleinement de laplus forte humidité. En mai 1958 on a pu estimer à 2 ou 3 semainesl'avance de végétation de caféiers Arabica vus à Nt okou , par rapportà ceux de Foumbot.

Il n'y a pas de limite nette entre l'Arabica et le Robusta etsur les plateaux basaltiques de Bantoum et Ngaasout les deux variétésprospèrent également.

Le caféier Robusta est moins exigeant au point de vue sol etclimat. Au Nord de la feuille il faut cho~sir des terrains humidesà proximité des marigots, mais les 3urfaces réellement utilisablessont très réduites. Au Sud et 8ud~Est de la feuille il y a intérêtà choisir des sols profonds à végétation arborée et graminéenne(Panicum maximum) dense. Le soin mis à la plantation est toujourspayant: bonne trouaison, emploi de compost. te paillage et l'emplOid'engrais minéraux sont fortement conseillés. Pour les plantationsen savane, il n'est pas nécessaire d'abattre tous les arbres dès lapremièr2 année.

Cacaoyer.

Le cacaoyer est à sa limite climatique Nord dans la région deTonga : on peut :te planter dans les galeries forestières, en conser­vant la plus grande partie des arbres, plutôt que de tout abattre etde planter du caféier Robusta, comme il est souvent pratiqué •

. . .1 CI • "

...

--

- 23 -

Nous avons vu des cacaoyers ~rosp~rer même dans des sols hydro­morphes sablo-argileux à nappe phréatique très proche de la surface(10 à 20 cm).

2 - g:l-~y!g~ .

•L'élevage bovin 3 qui.a été pratiqué par la Pastorale (Planta­tion Pothitos) est rendu difficile par l'existence de la trypanoso­miase dès que l'on descend dans les vallées.

3 - [QI:êt§·

Les forêts n'existent pratiquement pas dans la région étudiée :il y a intérêt à conserver. celles qui existent.

Des reboisements seraient intéressants sur certaines collinesdu plateau basaltique : ils augmenteraient la superficie boisée etcontribueraient peut-être à améliorer le micro-climat sec observé àBangangté.

III - Les différentes classes de sols.

Dans la partie de la feuille Bangangté étudiée, n'existent queles classes III, IV, V et VI pour les sols à vocation a~ricoleo Lesclasses IX et X comprennent les sols à conserver en foret et à reboi­ser. La classe XI comprend des sols qui ne sont susceptibles d'aucuneutilisation et à laisser à la végétation naturelle .

9J:§!;§§g_III ­IlIa

Sols de bonne à moyenne qualité 9 plats, pouvant nécessiter uneamélioration locale du drainage.

Localisation

Superficie

bords du Noun, vallée du Ndim et de la Pakouata,petites vallées étroites au Sud de Ngaasout.

250 ha assez morcelés.

'.

Cultures possibles : caféier Robusta si bien drainé, cacaoyersous forêt quand celle-ci existe, cultures exi~geantes (maïs, tabac).

IlleSols à teneur moyenne en éléments fertilisants, retenants bien

l'eau, mesures antiérosives dans les fortes pentes, utilisation d'en­grais minéraux conseillée.

Localisation: plateau basaltique de Bantoum et Ngaasout.Superficie : 1.700 ha mais s'étend à l'Ouest de la route.Cultures possibles: caféier Arabica et Robusta, cultures

vivrières. "'/0'.

..."

- 24 -

gJ:~§§§_IY ­IVb

Sols de qualité moyenne~ retenant bien l'eau~ à faibles teneursen éléments fertilisants 3 engrais organiques et minéraux nécessairespour maintenir leur fertilité.

Localisation

Superficie

Zone en'faible pente du plateau b~saltique, pla­teaux au Sud et à l'Est de Ngaasout.

fi

Cultures possibles: caféier Arabica au Nord, caféier Robustaet palmier à huile au Sud~ cultures vivrières.

IVc

Sols de qualité moyenne, retenant bien l'eau, à faibles teneursen éléments fertilisants, engrais organiques et minéraux nécessaires~mesures antiérosives indispensables.

Localisation zone en pente du plateau basaltique de Bangang­Fokam à Bantoum.

Superficies : 7.730 ha.

Cultures possibles ~ caféier Arabica en plantations soignées etombragées 3 cultures vivrieres.

IVeSols de bonne qualité, en forte pente~ nécessitant des mesures

antiérosives importantes: par exemple~ plantations en bandes alter­nées 9 selon les coubres de niveau, avec formation naturelle deterrasses à lits en pente.

Localisation g, extrémité Sud-Est de la feuille.

Superficie' 300 ha mais s'étend au Sud et à l'Est.

Cultures possibles: caféier Robusta.

Q1€Hl§§_Y ­

VgSols de marais de médiocre qualité~ pouvant être éventuellement

draines 8t utilisés en riziculture.

Localisation

Superficie

vallée du Ngou et Kounoungou.

250 ha mais très étirés dans les vallées.0.0/000

- 25 -

Classe VI --- ... - ... _...-....

Sols de qualité médiocre, de pente faible à moyenne, à faibleteneur en éléments fertilisants : toute la surface n'est pas utili­sable, par suite de la présence d'horizon gravillonaires ou cuiras­sés en surface ou à faible profondeur. Nécessité d'un bon choix dUterrain, de mesures antiérosives simples et d'utilisation d'engraisorganiques et minéraux.

Localisation : répartie sur toute "la feuille en dehors du pla­teau basaltique.

Superficie 8.870 ha.

Cultures possibles: cultures vivrières et palmier à huile,éventuellement caféier Robusta à l'Est de lafeuille.

Ç!ê:§§~LJ~ -

Cette classe comprend 390 ha de forêts à conserver : 90 ha deforêts marécageuses inutilisables à l'Est de Bantoum, une zone en­forestée à but défensif à proximité de Bangangté, forêt en forte penteau Sud de Ngaasout, îles du Noun.

~J:.5J,~'§Si_X -

Nous avons noté sur la carte, à titre indicatif, 250 ha deterrains à reboiser : en particulier des collines sur le plateaubasaltique. Ceci n'est pas limitatif et on pourra étendre les reboi­sements dans les zones non cultivées de la classe IVc et sur laclasse Xlo

Classe XI ----------Catte classe couvre à elle seule 18.400 ha soit 42,4 %de la

superficie étudiée: ces sols en pente plus ou moins forte, en généraltres érodés et souvent sans horizon humifère, ne sont susceptiblesd'aucune utilisation agricole.

- 26 ...or

.. RECAPITULATION

Superficie en ha Pourcentage

Classe III a 250 0,6III c 1.700 3,9

Classe IV b 5·230 12,2IV c 7.730 17,7IV e 300 0,9

Classe V 250 0,6

Classe VI 8.870 20,4

Classe IX 390 0,9

Classe X 250 0,6

Classe XI 18.400 42,4

• Total 43·170

...

..

- 27 -

CONCLUSION

Nous avons observé sur la feuille BANGANGTE deux grandes caté­gories de sols ~ sol ferrallitique rouge dérivé de basalte tout lelong de la route fonga-Bangahgté, solferrallitique rouge dérivéd'embréchite à l'Est et au Sud des précédentt. L'étude des conditionsnaturelles a mis en évidence l'existence d'une différence climatiqueentre Bangangté et Tonga. Il en est résulté une hiérarchie de lavaleur des terres, notée sur la carte d'utilisation des sols.

Les zones les plus intéressantes sont situées au Sud et Sud-Estde la feuille et s'étendent aussi sur la feuille Makouantoum : il noussemble qU'il y a intérêt à favoriser l'installation de colons sur lessols de savane de cette région, en choisissant les sols profonds desplateaux, plutôt que de laisser défricher les collines boisées de laroute Tonga-Bandoumga. En particulier les méthodes de culture ducaféier Robusta préconisées dans les savanes de Nanga-Eboko et del'Est-Cameroun, peuvent s'appliquer ici (8).

Dans la région de Bangangté nous préconisons la culture du ca­féier Arabica, en prenant toutes les précautions nécessaires pourcontre-balancer l'influence des conditions naturelles moins favora­bles que dans le reste du pays Bamiléké •

Les superficies de terres disponibles sont cependant limi-tées par l'existence de 42,Lt %d.e sols érodées, à fortes pentes etinutilisables pour l'agriculture.

..

Il'

..

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5°0o'

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OUTRE-MER

INSTITUT DE RECHERCHES

SC IE.NTIFIQUES DU C AMEROUN

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E TAT DU CAMEROUN

CARTE PEDOLOGIQUE

DE C OUEST CAMEROUN

BANGANGTE Echelle 1, 50.000

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LEGENDE

Gr oupe e l q-1Groupe Aoche-mê,.e

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Subdivision de Nd 1kin1meki

3 flè9ion e amou" .5 u lld iv 1 1 lo~ de fo urnbol

Serie Symbole Type

1 SOLS MINERAUX BRUTS Sols d 'Eirosi011 Gu.:1rl zile

Il SOLS PEU EVOLUES Sols 1~unes mdl draines

EmbrEich ile

Syenile

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VII SOLS FERRALLITIQUES Sol; "'ges fer rallil iques Syenite Ban9oulap tc::r,,ï,":~'51 Ar9i!e ull

Embre'chite Kovfren

Embrèchil e

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Gr.,,vi llons

E1nbrechite

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Si9nes Convent ionnels

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OFFICE DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE

OUTRE- MER

INSTITUT DE RECHERCHES SCIENTIFIQUES DU

CAMEROUN

ETAT DU CAMEROUN

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LEGENDE

Tr .. v .. ux.:i effectuer Utilisa tion pos&ible

Ameliorctlion du draina9e CAfè1er Robusldl . c ,, c,.yer

En9r1111i1 or9c1nrques e l mineraux

Nord ·. c .. fè ier Arab ie• Sud . c.a. rèier AobuatA

Mesures .-:ntiêro,.ivt,..en9rais C afEiier Arab1c<1

Engr:a ia or9 ... n1ques vt minér111:u..a:

CafRier Robus.la

Rizicullvre

Cultures vivr ièrn p..- lrtti~r ~ huile

Ex plo1 l .t l ion J rii-glementer Forêt

Reboisement re c.ommAndê Forêt

A metlre en cléFena

Si9ne3 Conventionnels

Lac perm•n12nt

~ Rivière

Aoute second•ire .pr.-ticdl bil it8 incertaine _1 _ _ ~ _ P i ~tes : 1- ;m,oorl dlnl e . 2 - &econdair-e ,

... .. ___ Limite de clas se de 11 01•

C.olq"• P'" A.r•~"•

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