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Inspection générale de l’Éducation nationale Les notes et les sujets de PHILOSOPHIE au Baccalauréat

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Inspection générale de l’Éducation nationale

Les notes et les sujets

de PHILOSOPHIE

au Baccalauréat

Christiane MENASSEYREDoyenne du groupe de Philosophie

Juin 1999

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Alors que demeure posée la question des programmes de philosophie, une étude des notes obtenues au baccalauréat et une analyse des sujets paraissent nécessaires.

Certaines affirmations largement répandues sur des moyennes très faibles au baccalauréat sont-elles fondées ? Comment apprécier les résultats de philosophie par rapport à ceux des autres disciplines ?  Des sujets trop vagues ou sans rapport explicite avec le programme seraient-ils la cause de ces résultats insuffisants ?

Telles sont les questions auxquelles le présent rapport se propose de répondre.

Pour les examiner, on a d’abord recueilli les informations nécessaires d’une part, auprès des services rectoraux du baccalauréat, d’autre part, auprès de la Direction de l’Enseignement scolaire. Ainsi a été défini le champ de l’étude :

– les notes de philosophie et des autres disciplines pour 68 % des candidats au baccalauréat de 1998 ;– la quasi-totalité des sujets de philosophie proposés en 1996, 1997 et 1998, soit 480 sujets.

Le rapport analyse ensuite :– en premier lieu les notes de philosophie selon les voies, les séries et les options du baccalauréat ;– les notes de philosophie comparées à celles des autres disciplines ;

puis,– les sujets de philosophie, dont les traits principaux sont relevés et l’évolution par rapport aux vingt dernières années,

soulignée.

Il en ressort les enseignements suivants :– les moyennes de l’épreuve écrite de philosophie sont globalement comprises entre 8 et 9 sur 20 ;– en général, elles ne sont inférieures que d’un point à celles des disciplines comparables ;– les sujets de philosophie, d’une qualité convenable dans l’ensemble, présentent par comparaison à ceux de

1979 ou 1989, une unité de nature et de forme bien supérieure.

Ces constats, ainsi que les analyses qui les fondent et les annexes sur lesquelles ils s’appuient, conduisent enfin à formuler plusieurs séries de recommandations.

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SOMMAIRE

LES MOYENNES DE PHILOSOPHIE AU BACCALAUREAT.......................................4ANALYSE.................................................................................................................................................6

LES SUJETS DE PHILOSOPHIE AU BACCALAUREAT..............................................14ANALYSE...............................................................................................................................................17

CONCLUSION ET PROPOSITIONS................................................................................22PROPOSITIONS.....................................................................................................................................23

ANNEXE I : LES MOYENNES DE PHILOSOPHIE........................................................24EFFECTIFS PAR SERIE (France métropolitaine)................................................................................26BACCALAUREAT GENERAL.............................................................................................................26BACCALAUREAT TECHNOLOGIQUE..............................................................................................26SERIE LITTERAIRE 1998.....................................................................................................................29SERIE SCIENTIFIQUE 1998.................................................................................................................29SERIE ECONOMIQUE ET SOCIALE...................................................................................................31COMPARAISON DES MOYENNES DE PHILOSOPHIE Juin 1998..................................................32TABLEAU DES COEFFICIENTS.........................................................................................................33

ANNEXE II : LES SUJETS DE PHILOSOPHIE...............................................................35RLR 544-0 A. TEXTE RÉGLEMENTAIRE SUR LE CHOIX ET L’ÉNONCÉ DES SUJETS...........36LISTE DE SUJETS (1977 – 1989)..........................................................................................................37PROGRAMMES DE PHILOSOPHIE (classes terminales)....................................................................40

On trouvera dans le rapport lui-même les annexes indispensables à sa lecture et dans deux brochures séparées l’ensemble des documents sur lesquels s’appuie l’analyse.

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LES MOYENNES DE PHILOSOPHIE AU BACCALAUREAT

• L'étude porte sur les trois séries du baccalauréat général (économique et sociale, littéraire, scientifique) et la quasi-totalité des séries technologiques (Sciences et Technologies Tertiaires - Sciences médico-sociales - Sciences et Technologies de Laboratoire - Sciences et Technologies industrielles - Hôtellerie).

Les renseignements parvenus sur les séries F11 (Musique et danse) et F12 (devenue, pour la session 1999, STI Arts appliqués) étant lacunaires et leurs effectifs, en tout état de cause, faibles (respectivement 328 et 1548 candidats), il n'eût guère été pertinent de les retenir. On a, en revanche, tenu compte de la série Hôtellerie, malgré la relative faiblesse de ses effectifs (2886 candidats pour l'ensemble du territoire national) car l’introduction récente de la Philosophie dans cette série - elle est liée à la création, en 1994, du baccalauréat Hôtellerie - méritait d'être étudiée.

• L'analyse prend pour base les documents suivants:

– principalement les données chiffrées fournies par les services du Baccalauréat de 16 académies: Paris - Créteil - Versailles, Aix-Marseille, Besançon, Bordeaux, Caen, Dijon, Lille, Limoges, Lyon, Montpellier, Reims, Rennes, Rouen et Toulouse.

Ces données concernent 228 852 candidats (sur 337 846) pour le baccalauréat général et 115 852 candidats (sur 169 942) pour le baccalauréat technologique, soit respectivement, 67,7 % et 68,1 % de l'ensemble des candidats de la France métropolitaine(1) .

– en outre les courbes établies par le Service Interacadémique des Examens et Concours (SIEC) pour les académies d’Île-de-France destinées à mettre en évidence la répartition des notes selon diverses disciplines.

Ces deux catégories de documents sont présentées en annexe.

– enfin, quelques centaines de copies de philosophie et les résultats de l'expérience des “copies-tests” menée depuis plusieurs années dans l'académie de Lille. Leur étude a permis de mieux saisir le sens et la pertinence des moyennes indiquées par les tableaux chiffrés.

Quelques précisions sont nécessaires :

– Même si ce sont toujours des moyennes, les données fournies ne sont pas toujours de même nature (on ne dispose pas toujours de la variance ou de l'écart-type, les effectifs ne sont pas toujours précisés; en raison de lacunes diverses, les documents fournis ne permettent pas toujours des comparaisons entre les séries, entre les matières, entre les années). Il en résulte une certaine hétérogénéité dans la présentation, dont on a tenté de faire un élément de diversité dans l’approche de ces données.

((1) Cf. en annexe : base de l’étude : effectifs des candidats

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Le document ci-joint tente de présenter l'ensemble de ces données de manière utilisable et synthétique. Les données fournies par les académies ont simplement été rendues mieux lisibles; aucun traitement statistique n'a été effectué.

– De la masse, on a extrait les seuls chiffres susceptibles d’intéresser l'analyse des notes de philosophie (c'est-à-dire les notes, ou moyennes, obtenues en philosophie ou dans des épreuves “ comparables ” – épreuves écrites d'histoire et géographie, de sciences économiques et sociales, de français session 1997, de lettres –, ou encore, le cas échéant, et exceptionnellement, dans des épreuves pouvant servir de repère pour la notation, par exemple, dans certaines séries, les mathématiques ou bien en séries technologiques les notes d’histoire-géographie qui correspondent dans ces séries à une épreuve orale.

– Dans la plupart des cas, les notes rapprochées aux fins de comparaison sont effectivement comparables (ce sont des moyennes issues de notes obtenues par les mêmes candidats, en même nombre, aux mêmes épreuves). Lorsque ce n'est pas le cas, et si l'on fait cependant mention d'un résultat de ce genre, c'est en raison de sa signification possible. Lorsque les données fournies le permettent, on indique toujours l’effectif.

– Pour certaines Académies, les données fournies ont permis une analyse différentielle des résultats depuis 1996, ou de préciser les pourcentages de notes comprises entre telle et telle valeur.

ANALYSE

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Les moyennes de philosophie

Les moyennes de l'épreuve écrite de philosophie sont globalement comprises entre 8 et 9 sur 20 pour le baccalauréat général, avec des variations selon les séries. Elles sont plus dispersées, à l'intérieur et autour de cette même zone, pour le baccalauréat technologique1.

Les moyennes de philosophie de la région parisienne apparaissent significatives de l’ensemble étudié, dont on trouvera en annexe les tableaux détaillés.

BACCALAUREAT GENERAL BACCALAUREAT TECHNOLOGIQUE*

ES L S STT SMS STL STI HôtelleriePARIS 8,63 8,99 8,31

8,12 8,09 8,61 7,91 7,72CRETEIL 8,24 8,46 7,87VERSAILLES 8,55 8,61 8,05

*Il n’a pas été possible pour l’instant d’obtenir le détail par académie.

Il convient de remarquer d’abord que :

- les correcteurs utilisent à l’examen toute l’échelle de notes, de 1 à 20, l'échelle habituellement pratiquée en classe étant plus resserrée, en général entre 4 ou 5 et 16. L'examen des copies montre d'autre part un réel souci de justifier la note par des appréciations détaillées et, à cet égard, une véritable cohérence ;

- l'analyse diachronique, lorsqu'elle a été possible2 atteste sur plusieurs années une nette tendance à l'amélioration de la moyenne de philosophie ;

- les notes de l'épreuve orale de contrôle, pour des raisons techniques, n'ont pas été prises en compte de manière précise et détaillée. Il apparaît que l’épreuve orale est, de manière générale, nettement mieux réussie ; on n'y trouve pas cependant les excellentes notes décernées à l'écrit, ce qui est normal, puisque les meilleurs candidats n'ont pas à s'y présenter.

Soumis à une analyse plus fine, ce constat global révèle une certaine diversité dont le facteur majeur semble être, pour le baccalauréat général, à l'intérieur de chaque série, l'option dominante et pour le baccalauréat technologique, la série elle-même3. Ainsi :

Pour le baccalauréat général,

- en série littéraire, on trouve - sans surprise - les meilleures moyennes de philosophie pour les candidats qui ont choisi l'option mathématiques ou - mais ils sont peu nombreux

1 Cf. en annexe tableaux d’ensemble : Baccalauréat généralBaccalauréat technologique

2 Paris-Créteil-Versailles, Caen, Reims, Toulouse ainsi que, pour le Baccalauréat technologique, Aix-Marseille.3 Cf. en annexe tableaux par série et détaillés par académie Paris, Créteil, Versailles.

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- le grec ou le latin ; ce, de manière plus nette encore, puisque c'est là seulement que la moyenne s'élève à une note égale ou supérieure à 11 ;

- en série scientifique, l'option mathématiques obtient les meilleurs résultats, suivie par l'option Sciences de la Vie puis l'option Physique-Chimie ;

- les moyennes de la série technologique du baccalauréat général n'ont que rarement été communiquées sauf en région parisienne Les candidats sont, il est vrai, peu nombreux. Les résultats semblent du même ordre que pour la série scientifique, un peu inférieurs cependant ;

- la série économique et sociale enfin se distingue par une remarquable homogénéité. Quelle que soit l'option, ce sont des différences minimes qui séparent les moyennes. Par exemple, à Versailles,

les 4 696 candidats de ESO - MA obtiennent une moyenne de 8,44les 2 318 candidats de ESO - LR obtiennent une moyenne de 8,58les 1 697 candidats de ESO - ES4 obtiennent une moyenne de 8,60

Le trait est général. Et, comme on le verra plus loin, cette homogénéité des moyennes de philosophie correspond aussi dans cette série à une homogénéité des autres moyennes, d'une discipline à l'autre et d'une option à l'autre. Caractéristique unique dans l'ensemble du baccalauréat.

Les moyennes du baccalauréat général témoignent-elles d'une différence entre les séries ? Oui, sans doute mais cette différence n'est pas très marquée. Si, des 16 moyennes académiques, l'on excepte les deux moyennes les plus élevées et les deux les plus basses, on observe une fourchette centrale (12 moyennes) en léger décalage de l'une à l'autre série et d'ailleurs assez resserrée pour chacune d'entre elles5.

Fourchette centraleMoyenne

La plus basse La plus élevée

Série littéraire 8,33 / 8,99 8,03 9,34

Série scientifique 7,78 / 8,22 7,65 8,68

Série économique et sociale 8,21 / 8,55 7,95 8,91

4 ESO – MA : option mathématiquesESO – LR : option langue renforcée

ESO – ES : option sciences économiques et sociales5 Cf. tableau : Comparaison des moyennes de philosophie – Juin 1998.

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Tout ceci doit d'ailleurs être interprété avec prudence et nuances. Il n'est pas sûr que l'échelle de notation, l'horizon de référence, soient les mêmes d'une série à l'autre. L’examen des copies indiquerait probablement une différence plus nette, par exemple, la confrontation de copies ayant obtenu la même note dans différentes séries. Ceci vaudrait a fortiori pour la comparaison entre baccalauréat technologique et baccalauréat général. Mais toute notation est relative et il est normal que les correcteurs tiennent compte des caractéristiques de la population concernée, des différences de coefficient, d'horaire, etc.

Pour le baccalauréat technologique, bien que la plupart des moyennes se situent dans la même tranche, la dispersion est plus grande et signale une diversité selon les séries parfois difficile à interpréter.

- une dispersion plus grande : les moyennes basses sont nettement plus basses, d'une série à l'autre, d'une part6, et, de l'autre, par rapport au baccalauréat général ; dans un cas (Lille, STI), la moyenne tombe même en dessous de 7. Mais on trouve aussi des résultats nettement plus élevés que la moyenne de la série concernée, sans que les causes de cette réussite apparaissent toujours clairement - Rouen, avec une moyenne de 10 en STI et de 9,50 en STT, surpasse de loin les académies qui suivent : Besançon (8,10 en STI) et Aix-Marseille -8,44 en STT) ;

- une diversité réelle entre les séries :

- La série Sciences et technologies tertiaires qui bénéficie d'une longue tradition d'enseignement philosophique7, présente des résultats assez homogènes. Si l'on met à part Rouen, il n'y a pas un point d'écart entre la moyenne la plus basse (Limoges: 7,48) et la moyenne la plus élevée (Aix-Marseille: 8 44)8 et la fourchette centrale s’étend seulement sur quatre dixièmes.

- La série Sciences médico-sociales obtient des moyennes comparables, souvent plus élevées mais parfois aussi plus basses de sorte que l'échelle est plus large.

- Le fossé se creuse avec la série Sciences et Technologies Industrielles. C'est ici que l'on trouve (Rouen excepté) les moyennes les plus basses.

Fourchette centraleMoyenne

La plus basse La plus élevée

STT 7,82 / 8,29 7,48 9,50

SMS 7,88 / 8,34 7,24 8,86

STI 7,06 / 7,96 6,49 10

Il faut noter que c'est dans cette série que les obstacles liés à une maîtrise insuffisante de la langue française sont les plus apparents et les plus forts. D'ailleurs les courbes de Paris-Créteil-Versailles indiquent, pour la répartition des notes dans cette série, une proximité entre la philosophie et le français plus grande que pour toute autre.

6 Cf. tableau : Comparaison des moyennes de philosophie.7 La présence de la philosophie dans ce secteur remonte au XIXème siècle. Le baccalauréat STT est en effet lointain héritier du Brevet Supérieur d’Études commerciales, devenu en 1969 Baccalauréat de Technicien (G).8 Cf. tableau : Comparaison des moyennes de philosophie.

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Au demeurant, compte tenu de la somme des coefficients, où l'emportent de beaucoup les matières professionnelles dominantes de chaque série9, la philosophie, dont le coefficient n’atteint même nulle part celui du français, n'a qu'une influence minime, voire nulle, sur le succès ou l'échec de l'élève. Certains s'en réjouiront. D'autres, et notamment ceux des professeurs de philosophie qui ont connu dans ces mêmes séries une répartition un peu plus équilibrée, noteront que les efforts des élèves sont souvent eux aussi proportionnés à l’importance arithmétiquement estimée de la discipline à l'examen, et que leur répartition n'a pas tardé à suivre celle des coefficients.

Les résultats des deux autres séries, Sciences et Techniques de Laboratoire (STL) et Hôtellerie marquent une dispersion plus grande encore. Pour des raisons à la fois semblables et différentes, leurs résultats doivent être analysés avec prudence :

les effectifs de ces deux séries sont beaucoup plus faibles que ceux des trois séries précédentes10. Il est donc compréhensible que la dispersion soit plus forte ;

les élèves sont admis dans ces séries après une sélection, laquelle est de niveau variable selon les lieux ;

enfin, comme les lycées hôteliers n'offrent jamais de service complet en philosophie, l'enseignement de la philosophie y est plus souvent qu'ailleurs soumis à l'instabilité et à l'hétérogénéité, ce qui retentit inévitablement, pour le pire et pour le meilleur, sur les résultats. C'est probablement ainsi que s'explique la récente et spectaculaire remontée de Dijon : 6,77 en 1997, 10,85 en 1998 ! On note cependant, de la part des professeurs et correcteurs de cette série, une impression globale de satisfaction : pour ses cinq ans de présence dans cette série la philosophie semble y connaître d'assez bons débuts.

Cette diversité d'une voie à l'autre, d'une série à l'autre, d'une option à l'autre, n’empêche pas l'absence de différence notable entre les performances des diverses Académies : pour l'épreuve de philosophie, on peut faire état de la réelle homogénéité géographique d'un examen national comme est le baccalauréat.

• Deux académies, Bordeaux et Lille, ont fourni des renseignements sur d'autres facteurs possibles de variation des moyennes de philosophie : l'âge, le sexe, la catégorie socio-professionnelle (Bordeaux, pour le seul baccalauréat général) ; le type de sujets (Lille). On les mentionne ici, à titre d'indications ponctuelles qui mériteraient d'être plus largement vérifiées.

L'âge : ce sont les candidats les plus jeunes qui, en philosophie comme dans les autres disciplines, obtiennent, et de loin, les meilleurs résultats.

Le sexe : filles et garçons obtiennent la même moyenne de philosophie, comme la même moyenne de français (écrit) en série littéraire.

En série économique et sociale, la moyenne de philosophie des filles est légèrement supérieure (0,3) à celle des garçons, ici encore à peu près comme celle du français (0,5).

L'écart est nettement plus important, en série scientifique, au bénéfice des filles, pour la philosophie (un point) et pour le français (0,80).

La catégorie socio-professionnelle. A cet égard, il ne semble pas y avoir, contrairement à une idée reçue, de différence nettement significative. L'homogénéité des résultats en série littéraire est même remarquable.

9 Cf. tableau des coefficients.10 Cf. tableau : Effectifs par série (France métropolitaine). Il n’a pas été possible de les obtenir pour chacune des séries dans chacune des académies étudiées.

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A noter aussi que, pas plus qu'au niveau national, il ne semble y avoir de différence sensible entre les moyennes de philosophie des six départements de l'Académie. Seul le Lot-et-Garonne marque un fléchissement que l’on observe d'ailleurs pour toutes les disciplines.

D'un point de vue cette fois interne à la discipline, on peut se demander si le type de sujets constitue un paramètre important. Les élèves réussissent-ils mieux l'épreuve de philosophie selon qu'ils choisissent de traiter l'une des deux questions proposées ou le texte, avec ou sans questions ? La grande attention que manifestent, à ce sujet comme à d'autres et depuis longtemps, les services rectoraux de Lille, et les résultats ainsi recueillis permettent d’affirmer avec une relative certitude l'équivalence des performances; ce qui d'ailleurs n'a rien d'étonnant puisque les deux types d'exercice relèvent, selon des modalités propres, des mêmes exigences11.

La philosophie et les autres disciplines

Il est vrai que la moyenne de philosophie est en général inférieure à celle des autres disciplines. Mais cette infériorité est bien moindre qu'on ne le prétend, elle n’est pas constante et elle est liée à un phénomène général qu'il importe de relever. L’écart est en général d’un point.

• Par rapport aux disciplines “ comparables ”, c'est-à-dire aux disciplines pour lesquelles l'épreuve écrite requiert une certaine maîtrise de la langue française et des qualités de composition (français, lettres, histoire-géographie, sciences économiques et sociales), l'infériorité est faible et inégale selon les séries. L'écart est en général d'un point, parfois légèrement supérieur ou inférieur selon la discipline prise pour terme de comparaison. Mais il arrive aussi que la moyenne de philosophie, généralement proche de celle du français, lui soit supérieure, comme par exemple à Bordeaux, en série économique et sociale, à Reims, dans les séries STT et STI du baccalauréat technologique ainsi que dans toutes les séries du baccalauréat général, ou encore à Rouen en séries L, S, STT et STI. Une comparaison systématique n'a malheureusement pas été possible car les académies n'ont pas toujours réussi à transmettre les notes de l'épreuve anticipée de français (1997) passée par les candidats du baccalauréat 1998.

Pour le baccalauréat technologique, on a tenu à présenter les notes d'Histoire-Géographie bien qu'il s'agisse dans ces séries d'une épreuve orale. On peut penser en effet que, interrogés, stimulés et guidés par l'examinateur, les élèves surmontent mieux qu'à l'écrit leurs difficultés d'expression. Et c'est bien ce qui semble se passer en STL et surtout en STI là où, on l'a vu, la situation est la plus préoccupante. Mais dans les deux autres séries STT et SMS, le tableau d'ensemble est plus incertain et les résultats plus disparates. Question à approfondir.

Rappelons qu’en philosophie, les notes de l’oral de contrôle sont toujours meilleures que celles de l’écrit.

• L’écart est plus marqué, en général d'un point et demi à deux points, par rapport aux disciplines scientifiques. Mais, d'une part, les disciplines scientifiques ne semblent pas, non plus que les disciplines “ littéraires ”, exactement homogènes entre elles. L'épreuve de physique-chimie se distingue par une moyenne nettement plus élevée. Si bien qu'il y a la plupart du temps12 plus d'écart ou autant d'écart entre les moyennes de mathématiques et de physique - un écart toujours supérieur à celui que l'on note au sein des disciplines “ littéraires ” - qu'entre celles de philosophie et de mathématiques. Il arrive même, de manière non exceptionnelle en certaines séries, que les notes de philosophie soient supérieures à celles de 11 Cf. note jointe : Analyse des sujets.12 Ainsi qu’il apparaît pour les académies de Paris-Créteil-Versailles, Bordeaux, Lille pour lesquelles les moyennes de toutes les disciplines ont pu être étudiées.

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mathématiques (par exemple, à Toulouse, en série ES). D'autre part, c'est plutôt globalement entre l'ensemble des disciplines scientifiques et l'ensemble des disciplines “ littéraires ” (ou “ à dissertation ”) que se trouve l'écart le plus net, ce qui n'est guère surprenant. Quatre cas seulement d'un écart de 4 points ont pu être relevés : entre la philosophie et une autre discipline, la physique-chimie, à Paris et à Versailles, dans les séries SVT-PC et SVT-MA.

On est loin de l’affirmation selon laquelle les moyennes de philosophie seraient “ en général inférieures de 4 points à celles des autres disciplines ”.

L’analyse de la répartition des notes fait apparaître un phénomène qui mérite attention.

Les correcteurs de philosophie semblent considérer 8 (ou 9) et non pas 10, comme la moyenne, comme la note convenant à une copie moyenne. La notation en philosophie atteint plus tôt que dans les autres disciplines les bonnes ou très bonnes notes (15 et au-dessus) et ne descend pas plus souvent aux très basses notes mais elle connaît un décalage dans la tranche moyenne.

Tout se passe en réalité comme s'il y avait un double ou un triple décalage :

- entre les disciplines “ littéraires ” et les disciplines scientifiques ;

- au sein de chaque groupe, et de manière analogue, entre la philosophie et les autres disciplines “ littéraires ” et entre les mathématiques et les autres disciplines scientifiques, le premier groupe étant plus resserré que le second ;

- enfin, entre l'ensemble des disciplines et l'éducation physique et sportive dont les résultats13 sont étonnamment élevés : 60 % des candidats ont une note égale ou supérieure à 14/20. Peuple de sportifs ?... ou effets du contrôle en cours de formation ? !

Ce décalage, perceptible dans la comparaison des moyennes l'est davantage encore si l'on étudie la répartition des notes, ce qui n'a pu être réalisé que pour quelques académies14. Il existe visiblement deux (voire trois) sortes de disciplines qui produisent une distribution des notes spécifique, même si les moyennes restent proches.

Il est clair qu'en cette affaire, la philosophie n'est pas seule en cause ; au-delà d'un diagnostic sur l'obstacle que représente de plus en plus une expression française correcte, ce point mériterait une étude globale et une réflexion approfondie.

Abordons enfin une question sensible dans l'opinion : la notation en philosophie est-elle plus aléatoire que celle des autres disciplines ?, des épreuves et un programme plus “ déterminés ” permettraient-ils “ une évaluation plus objective ? ”.

L'expérience de l'Académie de Lille prête à réfléchir. Ici encore, la comparaison avec les autres disciplines impose une réponse moins tranchée que la question.

Les copies-tests de Lille. Depuis plusieurs années, le service du baccalauréat glisse dans chaque paquet de copies destiné aux correcteurs de toutes les disciplines les photocopies (sur papier couleur) de deux ou trois copies réelles, appartenant à la même série et à la même session. Les professeurs corrigent et notent ces copies en plus de leurs propres copies. La réunion d'entente commence par un échange sur ces copies-tests, un relevé des notes sur des formulaires qui sont ensuite remis au service, et une discussion qui aboutit à l'accord sur une note, laquelle peut ainsi servir pour tous de repère et de référence commune : ceci, pour chacune des copies.

13 Cf. courbes du S.I.E.C.14 Paris-Créteil-Versailles, Bordeaux, Lille.

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L'examen des relevés des notes initiales fait apparaître des écarts sur une même copie en toutes disciplines, littéraires ou scientifiques, pourvues ou non d'un barème, correspondant à un programme plus ou moins déterminé. L'écart est de 5 à 8 points en anglais, mathématiques, sciences physiques, gestion (étude de cas), de 6 à 11 points en histoire-géographie, français, lettres, philosophie. Mais - c'est très important - en toutes disciplines, la majeure partie des notes initialement données se regroupent sur 2 ou 3 points ; seules, quelques notes se situent aux extrêmes. Et après discussion, l'accord se fait sur une note repère.

Ainsi, la présence d'un barème15, de grilles de correction, l'existence d'un programme plus ou moins déterminé sont-elles de faible incidence sur l'homogénéité ou l'hétérogénéité de la notation.

Jouent beaucoup plus fortement, dans toutes les disciplines, des habitudes et des pratiques communes de notation.

Tel est bien le sens des réunions d’entente et d'harmonisation organisées chaque année en juin, selon des modalités variables, dans toutes les académies et pour toutes les disciplines.

En philosophie, compte tenu du caractère sensible de la question16, ces réunions revêtent une particulière importance. Tous les correcteurs de philosophie sont tenus d'y participer. Sous l'effet de la nécessité (augmentation massive du nombre de candidats bacheliers, hétérogénéité croissante des correcteurs), le fonctionnement s'est considérablement amélioré durant les dix dernières années, même si bien des progrès demeurent à accomplir. Au-delà ou en deçà de l'utilité pratique de ces réunions, il faut bien en comprendre le sens. Elles indiquent que l'épreuve de philosophie relève d'une double collégialité :

- la collégialité propre à tout jury où les professeurs de toutes disciplines, au vu de l'ensemble des résultats et après consultation du livret scolaire, arrêtent pour chaque candidat la décision ;

- mais aussi et d'abord, la collégialité interne à la discipline où les professeurs confrontent leurs appréciations, exercent en commun leur jugement, s'entendent, en tous les sens du terme, et à la fin de la correction, harmonisent leur échelle de notes.

C'est pourquoi l'exemple emprunté à des recherches anciennes (“ Pour obtenir la note vraie il [faudrait] recourir à la moyenne de... 127 correcteurs en philosophie ”)17 et souvent cité à propos de la notation en philosophie – le plus souvent détaché de son contexte, beaucoup plus nuancé, et de l'étude elle-même qui demeure intéressante – n'est pas aujourd'hui pertinent pour juger de la notation au baccalauréat. Il s'agit en effet dans cette étude de la juxtaposition d’actes de notation isolés, et, non pas, comme au baccalauréat dans son organisation actuelle, de la notation, éclairée par la collégialité et assumée par un jury, d'un correcteur responsable au sein d'une institution.

C'est pour développer cette responsabilité et cette collégialité que, dans un certain nombre d'académies, sont organisées, en cours d'année, hors urgence, des journées de “ formation des correcteurs de philosophie ” : dans un climat plus serein qu'en juin, et en petits groupes, les professeurs travaillent sur des copies de la session précédente, où notes et appréciations sont d'abord cachées ; ils peuvent ainsi confronter leurs pratiques de notation, les tester par rapport à l'examen et constituer ainsi ou consolider un horizon de référence qui leur soit commun. Poursuivi sur plusieurs années, ce travail s'avère particulièrement fructueux.

15 Peu compatible d’ailleurs, comme le reconnaissent les textes réglementant le baccalauréat, avec la nature de certaines disciplines.16 Et de l’intérêt médiatique excessif qu’elle suscite…17 H. LAUGIER, D. WEINBERG – Commission française pour l’enquête Carnegie sur les examens et concours. La correction des épreuves écrites du baccalauréat, Paris, Maison du Livre, 1936. Cité par Éducation et formations (MENRT) N° 53, Mars 1998.

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Même si la situation n’est pas aussi grave qu’on l’affirme souvent, elle est préoccupante et mérite attention. C’est bien pourquoi ont été engagés depuis plusieurs années les efforts décrits ci-dessus. Ils doivent être poursuivis et intensifiés, de même que doit être recherché tout ce qui peut améliorer les capacités d’expression des élèves et renforcer la formation des professeurs (et pas seulement des correcteurs).

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LES SUJETS DE PHILOSOPHIE AU BACCALAUREAT

(1996 – 1997 – 1998)-=-=-=-=-=-=-

L’étude porte sur 160 “ sujets ”, soit 320 questions et 160 textes, proposés pour l’épreuve de philosophie au cours des trois dernières années (1996, 1997, 1998) dans les trois séries du Baccalauréat général et dans toutes les séries du Baccalauréat technologique, à l’exception des séries F11, 11 bis et F12.

Ce nombre représente la quasi-totalité des “ sujets ” proposés. Rappelons qu’un “ sujet ”, administrativement défini, offre au candidat le choix pour l’épreuve de philosophie entre deux questions et un texte, ce dernier accompagné au Baccalauréat général, de la formule : “ Dégagez l’intérêt philosophique du texte suivant en procédant à son étude ordonnée ” et au Baccalauréat technologique, de plusieurs questions destinées à faciliter la compréhension et à guider la réflexion critique.

Pourquoi tant de sujets, alors que, pour la métropole, le nombre de sujets nationaux n’a cessé de diminuer –  4 en 1996 correspondant à 4 groupements interacadémiques, 2 en 1997, un seul en 1998 – ? En raison de plusieurs facteurs :

- le nombre des destinations, c’est-à-dire des centres d’examen, dans les DOM, les TOM ou à l’étranger, est important. Ces centres, comme la session destinée aux Sportifs de haut niveau (qui aura lieu pour la dernière fois en 1999) ont un calendrier distinct. Il faut donc élaborer des sujets différents ;

- le nombre des sessions : la session normale en juin et la session de remplacement ;

- et bien entendu, le nombre des séries : 3 pour le Baccalauréat général, mais un sujet commun pour 5 séries du Baccalauréat technologique (STT, SMS, STL, STI, Hôtellerie), un sujet pour F11 et 11 bis (Musique et danse), un sujet pour F12 (Arts appliqués).

Ce nombre élevé ne représente cependant pas encore la totalité du travail des commissions académiques d’élaboration, qui doivent doubler les sujets prévus pour la session normale de juin par des sujets de secours, lesquels, évidemment, sont tenus secrets même après la session. De plus, dans la mesure où aucune centralisation nationale des sujets n’est institutionnellement prévue, il n’est pas certain que les sujets présentés en annexe représentent la totalité des sujets “ sortis ”, malgré les efforts conjugués de l’Inspection générale de Philosophie (depuis qu’elle partage avec l’Université la responsabilité de l’élaboration, c’est-à-dire depuis 1996) et de la Direction de l’Enseignement Scolaire (Bureau des lycées). Certains sujets, notamment pour la session 1997, n’ont pu être retrouvés.

Enfin, les sujets propres aux séries F11 et F12 n’ont pas été étudiés : leur échantillon était trop lacunaire et, complet, il n’eût comporté qu’un nombre réduit de sujets. En outre, la série F12 a un programme spécifique et elle devient à la session 1999 la série STI-Arts appliqués. Il sera sans doute intéressant de compléter ultérieurement l’étude sur ce point.

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Les 160 “ sujets ” analysés se répartissent, pour les trois années, de la manière suivante :

Baccalauréat général

Série littéraire 39 “ sujets ” 78 questions 39 textesSérie économique et sociale 43 “ sujets ” 86 questions 73 textesSérie scientifique 43 “ sujets ” 86 questions 43 textes

Baccalauréat technologique

Sujet commun 35 “ sujets ” 70 questions 35 textes

Soit au total : 320 questions et 160 textes

Les textes réglementaires, dont on trouvera le plus important en annexe18, précisent que les deux premiers sujets doivent éviter “ l’emploi de termes techniques ou de termes exigeant la connaissance d’une doctrine déterminée ” ; dans le même esprit, pour le troisième sujet (le texte) “ le candidat n’est pas tenu de se référer à la doctrine de l’auteur ni à l’histoire de la philosophie ”. Il est recommandé d’écarter les sujets qui, par leur formulation, “ paraissent inviter les candidats à reproduire un cours ”, ceux qui “ exigent des connaissances trop spécialisées ”, mais aussi d’éviter “ les rédactions trop générales qui semblent n’avoir aucun rapport déterminé avec une ou plusieurs notions du programme ”.

L’usage, comme les modifications et précisions successives, ont peu à peu unifié et en quelque sorte fixé la forme des sujets proposés aux candidats :

- deux questions, directes et ouvertes, portant sur des parties distinctes du programme ;

- un texte (10 à 20 lignes) dont non seulement l’auteur appartient à la liste réglementaire mais dont l’objet concerne une notion du programme de la série concernée.

En deux décennies, l’évolution est sensible, alors que ni le programme ni les textes réglementaires n’ont changé ; on le vérifiera en lisant en annexe des sujets proposés entre 1977 et 1989 19. Les citations ont disparu, le lien avec le programme est généralement explicite, les sujets sont désormais de même style, ce qui n’est sans doute pas sans répercussions sur l’enseignement.

18 RLR – 544-0 a.19 Liste de sujets proposés entre 1977 et 1989.

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Un dernier point. L’originalité matérielle des sujets est requise : ils ne doivent figurer ni dans des anthologies ni dans des annales récentes. Mais on ne peut guère aller au delà de trois ans20 car, ce souci d’originalité pourrait conduire, vu le nombre de sujets à élaborer, à retenir des formulations sophistiquées ou à des textes obscurs.

Au cours de ces trois années, il n’est survenu, de ce point de vue, que trois incidents, difficilement évitables. Lors de la session 1996, au baccalauréat technologique, un même texte de Bergson sur la conscience a été proposé en Métropole (groupement 3 – session normale) et en Polynésie – session de remplacement, accompagné cependant de questions différentes  ; et deux sujets quasiment identiques ont également été proposés l’un, aux Sportifs de Haut Niveau, l’autre, en Polynésie :

- Est-ce seulement par peur du châtiment que l’on obéit à la loi ?- Est-ce par crainte du châtiment que l’on obéit aux lois ?

En juin 1997, au baccalauréat général, un même texte de Bergson (encore !) sur l’art – notion qui figure au programme de toutes les séries – a été simultanément proposé aux candidats de la série littéraire (groupements 2 et 3) et à ceux de la série économique et sociale (groupements 1 et 4).

Ces incidents ne pourraient être évités que par une récapitulation centralisée, postérieure au calendrier des commissions et antérieure à la signature des bons à tirer : risque supplémentaire pour la confidentialité et nouvelle contrainte dans un calendrier déjà tendu. Objectivement sans gravité, de tels faits, rares on le voit, sont la preuve de l’indépendance des commissions et de l’étanchéité de leur travail.

20 Et encore ceci pose-t-il problème car les éditeurs reproduisent parfois dans les parutions de l’année des sujets fort anciens…

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ANALYSE-=-=-=-

L’analyse de ces 480 sujets permet un certain nombre de remarques qui trouvent sens au regard de l’esprit de l’épreuve, de sa définition et de la nature du programme.

L’esprit de l’épreuve est celui même de l’enseignement philosophique : il s’agit pour l’élève de prendre la responsabilité de sa propre parole, de sa propre pensée confrontée au problème que lui indique la question ou que traite le texte. Instruit par la lecture des philosophes, exercé toute l’année à l’analyse et à l’argumentation par le travail philosophique accompli en classe, le candidat le jour de l’examen (comme l’élève dans la classe) a à faire preuve non d’originalité, mais de culture et de responsabilité. L’épreuve consiste ainsi en une composition où les élèves sont invités à poser philosophiquement un problème et à conduire méthodiquement une argumentation pour essayer d’y trouver solution, sous leur responsabilité. L’attention au réel, la lecture des philosophes, le souci d’analyse et d’interrogation critiques, cultivés toute l’année, telles sont ses conditions. Le troisième sujet, qui offre aux candidats un texte à étudier, participe des mêmes exigences. Les deux types de sujets sont ainsi homogènes entre eux. Dans les séries technologiques, le texte est accompagné de questions destinées à guider, dans le même esprit, le travail de l’élève.

Le programme de toutes les séries est présenté en annexe. Il comporte trois listes, dont la fonction est très différente :

- une liste de notions dont le nombre varie selon la série,- une liste de questions au choix,- et une liste d’auteurs, communes à toutes les séries

Le sens du programme et son usage sont précisés dans les quelques paragraphes introductifs du texte réglementaire.

Les questions posées sont généralement formulées de manière simple, claire, directe, souvent classique. La plupart ont un caractère problématique et stimulent par là la réflexion. Par exemple :

- L’exercice du pouvoir est-il compatible avec le respect de la justice ? (L - 1996)- Est-ce parce qu’ils sont ignorants que les hommes ont des croyances ? (ES – 1996)- Les hommes peuvent-ils avoir des droits sans avoir des devoirs ? (S – 1997)- La loi constitue-t-elle, pour la liberté, un obstacle ou une condition ? (BTn – 1998)- La vérité est-elle contraignante ou libératrice ? (ES – 1997)

Ce genre de questions porte souvent, on le voit, sur au moins deux notions du programme, ce qui loin de rendre la tâche plus difficile au candidat peut au contraire la lui faciliter car le problème à traiter est sinon toujours posé, du moins nettement indiqué.

Mais de telles questions peuvent aussi concerner une seule notion. Ainsi :

- Peut-on à la fois préserver et dominer la nature ? (BTn – 1997)- L’apprentissage de la liberté peut-il se faire sans contraintes ? (S – 1998)

D’autres questions, concernant plus souvent une seule notion, ont un rapport apparemment si déterminé avec le programme qu’elles peuvent être prises pour des questions de cours. Par exemple :

- L’art s’adresse-t-il à tous ? (BTn – 1998)- A quoi reconnaît-on qu’une expérience est scientifique ? (L – 1996)

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- Toute passion est-elle déraisonnable ? (L – 1998)- L’erreur a-t-elle un rôle dans l’élaboration de la vérité ? (ES – 1997)- Puis-je faire confiance à mes sens ? (L – 1998)

La grande majorité des questions posées s’apparentent à ces deux genres de sujets par leur nature, leur objet, leur style. On ne relève jamais de questions aussi générales que “ Qu’est-ce que le temps ? ” ou “ Qu’est-ce que la conscience ? ”. D’ailleurs, un seul sujet pose la question : qu’est-ce que ? “ Qu’est-ce qu’un homme de bonne volonté ? ” (série L – 1997) ; mais, on le voit, ce sujet, sans aucune comparaison sinon formelle avec les deux précédents, est bien défini.

Quelques questions cependant peuvent paraître mal formulées ou énigmatiques :

- Qui est artiste ? (ES – 1996)- Les artistes nous apprennent-ils ce que nous sommes ? (ES – 1997)- Déraisonner, est-ce perdre la raison ? (BTn – 1998)- Peut-on être libre quand on n’a pas le choix ? (L – 1998)- Faut-il s’abstenir de penser pour être heureux ? (L – 1998)

Ou bien le lien avec le programme paraît trop implicite ou trop indirect :

- Au nom de quoi peut-on reprocher à autrui d’être égoïste ? (ES – 1996)- Dans la connaissance ou dans l’action, faut-il toujours se méfier de ses premières

impressions ? (ES – 1996)- Avons-nous besoin de rêver ? (S – 1997)

On souhaiterait sans doute une meilleure formulation ou peut-être même, en certains cas, une mise à l’écart.

Il faut cependant nuancer. Une question d’allure paradoxale telle que : “ L’être humain peut-il perdre son humanité ? ” ou un peu générale comme la dernière citée : “ Avons-nous besoin de rêver ? ” peuvent être traitées par des élèves étudiant 8 heures par semaine en série littéraire un programme de philosophie où figurent des notions telles que “ nature et culture ”, “ l’homme et le monde ”, “ la liberté ”, “ l’histoire ”… ou bien “ l’imagination ”, “ la nature ”, “ la conscience ” etc. Elles seraient non pertinentes dans les autres séries générales et non réglementaires en séries technologiques. Un sujet ne doit donc jamais être apprécié en lui-même mais par rapport à la série à laquelle il est destiné.

Il ne doit pas non plus être jugé isolément. Il est notable que les sujets cités soient toujours accompagnés de deux autres sujets (question et texte) d’une meilleure qualité. Le niveau varié de difficulté, le style, la diversité des champs auxquels ils renvoient, leur accessibilité, déterminent l’équilibre d’un ensemble de sujets auxquels tous, d’un bout à l’autre de la chaîne d’élaboration (professeurs du second degré-auteurs, inspecteur pédagogique régional, professeurs d’essai, universitaire et inspecteur général, recteur) ont à cœur d’être attentifs.

De même, lorsque le texte proposé est d’un abord un peu moins aisé, les questions, généralement, sont très classiques.

Les questions comme les textes retenus abordent toutes les notions du programme et tous les champs offerts par le programme à la réflexion. Tout juste, peut-on noter dans toutes les séries une présence moindre de sujets orientés vers la psychologie et la métaphysique ainsi que, en série littéraire, la seule où la notion figure, la disparition de “ l’espace ”. Beaucoup de sujets sur la liberté, le droit, l’Etat, la vérité, l’art. Au baccalauréat technologique, les 9 notions du programme sont présentes tous les ans dans l’éventail des sujets.

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Les textes retenus offrent la même diversité de notions, d’autant que, généralement centrés sur une notion principale, ils en concernent toujours deux ou trois autres, nécessairement liées à la première. Mais leurs auteurs ne présentent pas la même variété. L’Antiquité est peu présente : 13 fois (sur 125 textes) pour les séries générales, 4 fois seulement (sur 35 textes accompagnés de questions) au baccalauréat technologique. Sur ces 17 textes, 8 sont de Platon (qui est aussi l’auteur le plus fréquemment présent sur les listes destinées à l’oral de contrôle). Les auteurs des XVIIème et XVIIIème siècles précèdent de peu ceux des XIXème et XXème siècles.

Baccalauréat général Baccalauréat technologique

Antiquité, Moyen Age 13 textes 4 textes

XVIIème, XVIIIème siècles 60 textes 17 textes

XIXème, XXème siècles 51 textes 14 textes

Un grand absent : Montaigne, quelquefois encore étudié dans les classes mais dont la langue est jugée trop difficile pour un jour d’examen. Heidegger n’apparaît pas non plus au cours de ces trois sessions ; il est vrai qu’il était souvent “ sorti ” lors des sessions précédentes. Les auteurs les plus fréquemment retenus sont Rousseau (19 fois), Kant (15 fois), Alain (15 fois), Spinoza (13 fois). On peut noter la percée récente de Montesquieu (8 fois), très rarement présent lors des sessions antérieures.

Ce qui guide les membres des commissions d’élaboration dans leur choix, ce sont des facteurs pour la plupart extrinsèques : le texte, découpé en une vingtaine de lignes, forme-t-il un tout ?21 Son intérêt et son sens peuvent-ils être saisis sans connaissances spécialisées ? Etc.

Lorsqu’on examine de plus près les textes retenus, on s’aperçoit – sans surprise – qu’il s’agit plutôt des scolies, préfaces ou Traités de Spinoza que de l’Éthique more geometrico ; des opuscules de Kant ou de la Critique de la Raison pure. La Phénoménologie ou la Logique de Hegel ne sont jamais sollicitées, mais l’Esthétique ou la Raison dans l’histoire. Le souci du candidat prévaut même s’il arrive que l’on ait pour l’élève, d’autres ambitions.

Enfin les textes sont généralement d’une longueur convenable, proportionnée à leur densité ou adéquate à leur style. Une exception – un texte de Platon, beaucoup trop bref : 7 lignes (série ES 1997) et non conforme aux prescriptions réglementaires – fait apparaître le risque : si l’extrait est trop court et trop simple, il ne sollicite pas assez l’effort d’interrogation et d’analyse, son étude tourne court et le texte devient prétexte.

Le troisième sujet des séries technologiques pose cependant problème. D’abord, le faible nombre des notions au programme restreint le choix possible. Ensuite, les difficultés linguistiques sont souvent telles, surtout en STI, que pour cette raison aussi, les textes accessibles sont rares ; en outre, on croit à tort faciliter l’exercice en réduisant la longueur du texte, si bien que celle-ci est fort variable, souvent trop courte, ce qui ne favorise ni l’effort du candidat ni sa compréhension. Enfin, la formulation des questions n’est ni assez homogène ni assez progressive et directive : elle change d’une académie à l’autre, et propose en premier lieu une question dont seule l’étude entière du texte et des autres questions permet la réponse. Il semble que par rapport aux années qui ont suivi sa création (1969), cet exercice se soit peu à peu éloigné de sa finalité. Il ne faudrait pas pour autant abandonner ce type de travail mais, après réflexion, le définir, le préciser et le cadrer de manière nationale.

21 Ainsi s’explique, plus que par des considérations idéologiques, le “ succès ” d’Alain : les Propos sont, si j’ose dire, prêts au découpage. Le revers est souvent l’illusion de facilité.

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Enfin, l’examen des sujets révèle une tendance intéressante vers une discrète orientation des libellés et des textes en fonction de la série. On trouve proportionnellement plus de sujets sur la société, le travail, l’histoire, les échanges… en série économique et sociale. Par exemple :

- Tout peut-il avoir une valeur marchande ? (ES – 1996)- Peut-on traiter des faits humains comme des choses sans pour autant considérer l’homme

comme une chose ? (ES – 1996)- Étudier l’économie, est-ce étudier l’homme ? (ES – 1997)- Un texte de Montesquieu sur le commerce (ES – 1997)

Ou sur la vérité, la connaissance scientifique, couplées ou non avec d’autres notions, en série scientifique :

- La morale a-t-elle un rôle à jouer dans les sciences ? (S – 1996)- Le progrès scientifique est-il lié à l’évolution des techniques ? (S – 1997)- Dans quelle mesure une connaissance scientifique donne-t-elle du pouvoir sur l’avenir ?

(S – 1998)- La recherche du vrai doit-elle se passer du concours de l’imagination ? (S – 1996)

(N.B. – L’imagination est une notion récemment apparue au programme de la série S)

Mais, et c’est heureux, ces sujets pourraient aussi figurer pour une autre série et les candidats des séries économique et sociale et scientifique se voient aussi proposer des sujets sur l’art, le bonheur etc. Le droit, l’Etat, la justice, la vérité, et surtout la liberté demeurent les thèmes les plus souvent offerts, en ce moment, aux candidats de toutes les séries.

Sans doute, dans cette large palette de sujets, les 320 questions ne sont-elles pas toutes d’une égale qualité ; sans doute, les 160 textes, de difficulté variée, ne présentent-ils pas tous le même intérêt. Et il faut de toutes façons poursuivre les efforts engagés. Mais l’ensemble, surtout compte tenu du nombre de sujets à élaborer, est convenable ; aucun sujet, à une exception près, n’est contraire à la réglementation, aucun n’est scandaleux, tous font référence au programme, beaucoup plus directement que par le passé. Normalement, c’est-à-dire si le candidat a bénéficié d’un cours de philosophie et si lui-même s’est correctement préparé, son travail de l’année doit lui permettre de traiter les sujets proposés.

N.B. – Le processus d’élaboration des sujets est complexe et fragile. On frôle constamment l’incident, voire la catastrophe. Ce n’est pas ici le lieu d’en détailler les causes ni de proposer des remèdes. Un effort énergique et conjugué de la Direction de l’Enseignement Scolaire, des services rectoraux du baccalauréat et de l’Inspection générale et régionale, est absolument indispensable. Ce point d’apparence technique retentit en réalité directement sur la qualité même des sujets fournis.

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CONCLUSION ET PROPOSITIONS

En réponse aux questions initiales, on peut dire que les affirmations concernant des moyennes

très faibles au baccalauréat ne sont pas fondées ; les moyennes de philosophie, certes inférieures à

celles des autres disciplines, ne le sont pas considérablement puisqu’elles se situent pour la plupart

entre 8 et 9. Cependant, la répartition des notes à cette hauteur mérite discernement, attention et effort.

C’est une vraie question, à laquelle il ne faudrait pas apporter de fausses solutions, d’autant que la

situation est plutôt en voie d’amélioration.

L’analyse des sujets a montré de son côté, outre les difficultés de leur élaboration, l’état

actuel d’une épreuve qui, dans son unité et dans la diversité de ses modalités, correspond à la

nature de l’enseignement dispensé.

Sur ces deux points, depuis plusieurs années, bien des efforts ont été engagés : il est indispensable

de les poursuivre. Ainsi, non seulement l’analyse, mais aussi l’expérience permettent de formuler les

propositions ci-jointes.

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PROPOSITIONS-=-=-=-=-

Propositions institutionnelles

Mettre à l’étude l’introduction d’une épreuve orale obligatoire de philosophie dans toutes les séries. Le coefficient pourrait être réparti, comme en français, sur l’épreuve écrite et sur l’épreuve orale. L’introduction, progressive, concernerait en premier lieu la série STI où les résultats sont les plus faibles et la série L où le coefficient est le plus élevé.

Engager une réflexion sur le troisième sujet des séries technologiques.

Propositions pédagogiques

Porter à la connaissance des professeurs de philosophie les principales conclusions de l’étude, par exemple au cours de réunions tenues au cours du premier trimestre dans les académies sous la responsabilité de l’Inspection de philosophie, générale et régionale.

Généraliser pour l’ensemble des académies les “ journées de formation des correcteurs du baccalauréat ”.

Généraliser pour l’ensemble des académies l’expérience des copies-tests (Lille).

Prêter une particulière attention à l’organisation des réunions d’entente et d’harmonisation.

Renforcer d’une manière générale le dispositif de formation continue destiné aux professeurs de philosophie  ; favoriser les occasions de travail en commun.

Propositions méthodologiques

Compléter et poursuivre cette étude, dont l’intérêt est manifeste. Les difficultés rencontrées cette année, malgré la bonne volonté des services rectoraux, dans la collecte de l’information – renseignements lacunaires pour la session 1998, impossibilité fréquente de remonter aux sessions antérieures, hétérogénéité des données transmises par les académies en dépit du cadre général proposé – pourraient être surmontées par une enquête commencée dès la fin de la session 1999 et menée conjointement par l’Inspection générale de philosophie et la Direction de l’Enseignement Scolaire, avec l’aide éventuelle de la Direction de la Programmation et du Développement. De même pour la recollection des sujets.

Faire établir par les académies

des courbes comparables à celles du SIEC

des tableaux comparables à ceux de Bordeaux

Consolider et unifier le dispositif académique d’élaboration des sujets, sous la responsabilité de la DESCO avec la

collaboration de l’Inspection générale et régionale.

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ANNEXE I : LES MOYENNES DE PHILOSOPHIE

Tableaux des effectifs - Base de l’étude : effectifs des candidats- Les effectifs par série

Tableaux d’ensemble- Baccalauréat général- Baccalauréat technologique

Tableaux détaillés par série et par académie

Comparaison des moyennes de philosophie Juin 1998

Tableau des coefficients

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BASE DE L’ETUDE : EFFECTIFS DES CANDIDATS22

-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-

BACCALAUREATGENERAL

ACADEMIES BACCALAUREATTECHNOLOGIQUE

15 136 AIX-MARSEILLE 7 074

6 633 BESANÇON 3 506

16 098 BORDEAUX 7 051

8 410 CAEN 4 076

20 562 CRETEIL 11 865

9 104 DIJON 4 491

24 179 LILLE 15 668

3 976 LIMOGES 1 992

17 093 LYON 7 659

12 618 MONTPELLIER 5 596

16 184 PARIS 4 880

7 817 REIMS 3 969

18 282 RENNES 9 707

9 756 ROUEN 6 012

13 546 TOULOUSE 6 528

28 458 VERSAILLES 15 680

-------------------------------- --------------------------------228 852 candidats 115 852 candidats

Sur 337 846 candidats présents, soit 67,7 % (France métropolitaine) Sur 169 942 candidats présents,

soit 68,1 %

22 Source : Note d’information 98-22 – Juillet 1998 (MENRT – DPD)

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EFFECTIFS PAR SERIE23 (France métropolitaine)Juin 1998

-=-=-=-=-=-=-=-

BACCALAUREAT GENERAL

Série L 82 044

Série ES 93 640

Série S 162 162

BACCALAUREAT TECHNOLOGIQUE

STT 99 858

SMS 21 539

STI 46 094

STL 7 543

Hôtellerie 2 886

23 Note d’information 98-22 – Juillet 1998 – MENRT-DPD.

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Baccalauréat généralE S L S

Philo

soph

ie

Fran

çais

S.E.

S

His

t. &

géo

.

Philo

soph

ie

Fran

çais

His

t. &

géo

*

Lettr

es

Philo

soph

ie

Fran

çais

His

t. &

géo

*

PARIS 8,63 8,99 8,95 9,55 8,99 9,98 9,08 8,31 8,91 8,70

CRETEIL 8,24 9,45 9,29 9,15 8,46 9,69 8,91 7,87 9,06 8,59

VERSAILLES 8,55 9,51 9,25 9,78 8,61 9,64 9,40 8,05 9,09 8,81

AIX-MARSEILLE 8,12 9,06 9,74 9,60 8,33 9,66 9,05 9,19 8,16 9,34 9,38

BESANÇON 8,45 9,59 9,54 8,03 9,23 9,37 7,98 9,06 9,33

BORDEAUX 8,40 9,20 9,80 9,50 8,40 9,80 9,20 9,60 8,10 9,40 9,50

CAEN 8,28 9,09 9,28 9,49 8,77 9,41 9,13 9,93 7,95 9,09 9,59

DIJON 8,43 8,05 10,04 8,52 9,48 9,53 10,39 8,22 8,96 9,95

LILLE 8,26 9,64 9,20 8,60 8,99 9,67 8,18 8,50

LIMOGES 8,21 9,36 10,40 8,48 9,65 8,81 10,17 7,78 9,20

LYON 8,50 9,05 9,52 10,30 8,87 9,41 9,66 9,07 7,90 9,35 10,19

MONTPELLIER 8,22 8,21 9,58 9,39 9,34 10,90 9,16 8,81 8,13 10,66

REIMS 8,91 7,59 9,95 8,88 8,45 9,56 8,68 7,98 9,58

RENNES 7,95 9,84 10,03 8,24 10,29 9,31 7,87 10,01 9,76

ROUEN 8,22 8,16 9,35 8,85 8,01 9,46 7,69 7,92 9,56

TOULOUSE 8,47 9,57 9,84 9,11 10,30 10,00 7,65 9,72Moyenne* 8,37 8,94 9,46 9,69 8,66 9,59 9,29 9,60 8,03 9,03 9,45

* Cette ligne renvoie à une moyenne de moyennes. Les données concernant les effectifs n’étant pas disponibles pour la totalité des académies, ce calcul est le seul possible  ; pour cette raison, il n’a qu’une valeur approximative et purement indicative.

Les chiffres présentés dans ce tableau expriment les moyennes des résultats fournis pour chaque académie. Dans certains cas, lorsque ces moyennes ont été calculées par les services académiques, il se peut que les données chiffrées prises en compte n’apparaissent pas intégralement dans les pages détaillées du présent document : ce qui explique certaines discordances, en général minimes.

Bac général JUIN 1998 Statistiques généralesPhilosophie, Histoire-Géographie, Français

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Bac Technologique JUIN 1998 Statistiques générales

Baccalauréat technologiqueSTT SMS STI STL HOT Toutes séries

Philo

soph

ie

Fran

çais

His

t. &

géo

*

Philo

soph

ie

Fran

çais

His

t. &

géo

*

Philo

soph

ie

Fran

çais

His

t. &

géo

*

Philo

soph

ie

Fran

çais

His

t. &

géo

*

Philo

soph

ie

Fran

çais

His

t. &

géo

*

Philo

soph

ie

Fran

çais

His

t. &

géo

*

PARIS 9,04 8,82 9,14 9,20 8,68 9,57 10,47 10,67 8,09 9,07 9,08 9,47

CRETEIL 8,12 8,54 8,11 8,09 8,41 8,34 7,91 8,18 9,30 8,61 9,50 10,95 7,72 8,47 8,06 8,09 8,62 8,95

VERSAILLES 9,16 7,99 8,94 10,03 8,20 9,31 8,55 11,37 8,55 8,16 8,68 9,37

AIX-MARSEILLE 8,44 8,86 11,19 8,63 8,97 10,87 7,85 8,20 10,85 7,69 9,11 11,23 8,26 8,79 11,04

BESANÇON 7,87 8,56 11,19 8,86 8,95 8,00 8,10 8,39 12,49 7,05 8,73 8,00 7,37 8,32 7,85 8,59 9,92

BORDEAUX

CAEN 8,12 8,98 10,96 8,21 8,98 5,33 7,06 8,98 10,00 7,28 8,98 8,00 7,67 8,98 8,57

DIJON 8,29 8,81 8,32 7,50 7,96 9,64 7,67 10,85 12,00 8,62 9,49

LILLE 7,76 8,33 7,24 8,23 6,49 7,34 7,75 8,63 7,32 8,44 7,31 8,19

LIMOGES 7,49 8,63 7,88 8,96 7,37 8,61 8,16 9,68 6,82 8,07 7,54 8,79

LYON 7,85

MONTPELLIER 7,78

REIMS 8,06 6,60 11,58 7,77 8,28 15,60 7,55 6,81 12,26 7,84 7,01 7,65 7,23 13,15

RENNES 7,82 7,96 7,43 7,59 8,68 7,90

ROUEN 9,50 10,00 10,00

TOULOUSE 8,40 8,34 7,80 8,01 8,50 8,21

Moyenne** 8,17 8,55 9,98 8,13 8,64 9,62 7,77 8,30 10,54 7,77 9,21 10,04 8,03 8,85 8,43 8,06 8,71 9,72

* Épreuve orale

** Cette ligne renvoie à une moyenne de moyennes. Les données concernant les effectifs n’étant pas disponibles pour la totalité des académies, ce calcul est le seul possible pour cette raison. Il n’a qu’une valeur approximative et purement indicative.

Les chiffres présentés dans ce tableau expriment les moyennes des résultats fournis pour chaque académie. Dans certains cas, lorsque ces moyennes ont été calculées par les services académiques, il se peut que les données chiffrées prises en compte n’apparaissent pas intégralement dans les pages détaillées du présent document : ce qui explique certaines discordances, en général minimes.

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SERIE LITTERAIRE 1998-=-=-=-=-=-

ACADEMIE DE PARISOption Effectifs Philosophie Français écrit Histoire-

Géographie L V1 Lettres Enseignement scientifiques(1)

Spécialité(2)

ARTS – L2ARTS – LRLAN – L3LAN – LALAN – LRLAN – MA

421 133 800 1971 4621 060

8,607,178,6610,778,689,15

9,578,049,7611,409,7810,65

9,107,449,1710,978,719,91

10,1710,9310,4711,3411,4111,30

9,327,699,189,298,949,38

11,6210,0311,1814,0811,8715,28

11,799,9213,0911,6712,5411,47

ACADEMIE DE CRETEILARTS – L2LAN – L3LAN – LALAN – LRLAN – MA

4681 431 2021 3851 081

8,558,1411,228,218,35

9,359,7411,089,8610,39

8,838,6010,188,949,14

9,369,7310,8511,149,64

8,879,1310,399,229,95

11,1211,3813,3511,7314,10

11,1512,3410,2811,8510,68

ACADEMIE DE VERSAILLESARTS – L2ARTS – LRLAN – L3LAN – LALAN – LRLAN - MA

550 901 378 2122 1181 314

8,348,818,749,468,468,74

10,099,2110,0111,8810,1210,99

9,418,968,939,568,949,90

9,6310,2710,68

1111,7211,14

9,519,169,1310,179,339,66

11,6310,9811,8913,4012,3515,59

11,6110,9812,6710,3112,2412,02

SERIE SCIENTIFIQUE 1998-=-=-=-=-=-

((1) On remarque les bons résultats de cette épreuve((2) Selon les options, Arts, Langues vivantes 3, latin ancien, langue renforcée, mathématiques. Vu la faiblesse des effectifs, les résultats de grec ancien n’ont pas été intégrés.

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ACADEMIE DE PARISOption Effectifs Français écrit Philosophie Histoire-

Géographie L V1 Mathématiques PhysiqueChimie

Sciences de la Vie et de la Terre

SVT – MASVT – PCSVT – SV

3 4551 7751 761

9,989,269,10

8,598,368,06

9,769,459,24

11,1910,5210,06

11,679,718,52

12,6312,469,99

109,39

10,74

TEC – MATEC – PCTEC – TC

62 34 95

8,668,867,56

6,677

6,88

7,376

7,68

10,038,269,55

10,957,658,06

10,9511,478,93

Techno. Ind. (écrit)10,399,769,08

ACADEMIE DE CRETEIL

SVT – MASVT – PCSVT – SV

3 1722 6432 934

9,589,099,17

8,098,158,25

9,109,038,83

9,699,198,99

10,379,087,82

11,5611,809,27

Sciences de la Vie et de la Terre

9,319,34

10,40

TEC – MATEC – PCTEC - TC

102 40 403

8,5810

7,94

8,057,387,30

8,977,677,94

8,967,857,76

11,2710,138,19

11,1311,489,33

Techno. Ind. (écrit)11,6111,309,47

ACADEMIE DE VERSAILLES

(S) SVT – SV(S) SVT – MA(S) SVT – PC

3 5675 3024 102

9,4910,259,66

8,238,447,95

9,229,629,21

9,6210,839,86

8,6611,769,93

10,2112,6112,55

Sciences de la Vie et de la Terre

10,5110,01

TEC – MATEC – PCTEC – TC

109 54 371

9,028,588,22

8,147,777,62

8,377,257,80

8,868,488,03

11,689,778,99

11,9613,129,67

Techno. Ind. (écrit)12,1011,3110,26

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SERIE ECONOMIQUE ET SOCIALE-=-=-=-=-=-

ACADEMIE DE PARISOption Effectifs Français écrit Philosophie Histoire-

GéographieL V1 Sciences

économiques et sociales

Mathématiques appliquées

ESO – ES

ESO – M3

ESO – LR

ESO - MA

708

97

1 241

2 507

9,14

8,78

8,78

9,26

8,81

8,71

8,13

8,86

9,98

9,20

9,63

9,82

9,09

9,28

11,21

9,98

9,52 (10,90) 24

9,20

8,95

9,65

7,86

8,37

7,88

11,13

ACADEMIE DE CRETEILESO – ES

ESO – M3

ESO – LR

ESO - MA

1 661

131

1 229

3 065

9,06

9,08

8,97

10,69

8,19

8,16

8,26

8,34

9,27

8,83

9,25

9,24

8,62

10,36

11,30

8,,89

9,18 (10,68) 24

8,38

9,12

9,07

7,31

8,12

7,91

10,08

ACADEMIE DE VERSAILLESESO – ES

ESO – M3

ESO – LR

ESO - MA

1 697

225

2 316

4 696

9,66

9,24

9,58

9,57

8,60

8,59

8,58

8,44

9,98

9,59

10

9,74

9,07

9,12

11,33

10,07

9,98 (11,22) 24

9,02

9,21

9,52

8,88

9,45

9,02

11,61

24 Entre parenthèses : avec la spécialité.

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COMPARAISON DES MOYENNES DE PHILOSOPHIE Juin 1998

-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-

Moyennes les plus hautes Moyennes les plus faiblesBACCALAUREAT GENERAL

Série économique et sociale Reims 8,91 Aix-Marseille 8,12Paris 8,63 Rennes 7,95Versailles 8,55

Série littéraire Montpellier 9,34 Aix-Marseille 8,33Toulouse 9,11 Rennes 8,24Paris 8,99 Besançon 8,03

Série scientifique Reims 8,68 Rouen 7,69Paris 8,31 Toulouse 7,65

BACCALAUREAT TECHNOLOGIQUESTT Rouen 9,50 Rennes 7,82

Aix-Marseille

8,44 Lille 7,76

Dijon 8,29 Limoges 7,48

S M S Besançon 8,86 Limoges 7,88Aix-

Marseille8,63 Reims 7,77

Toulouse 8,34 Lille 7,24

S T L Paris-Créteil-Versailles

8,61 Caen 7,28

Limoges 8,16 Besançon 7,05

S T I Rouen 10 Caen 7,06Besançon 8,10 Lille 6,49

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TABLEAU DES COEFFICIENTS-=-=-=-=-=-=-

BACCALAUREAT GENERAL

Somme des coefficients Philosophie Français

Écrit + OralCoefficient

le plus élevé

Série économique et sociale 35 4(11,4 %)

4 (2 + 2)11,4 %

Sciences économiques et sociales

7 ou 9 avec la spécialité19,4 % ou 25,7 %

Série littéraire 34 7(20,5 %)

7 (3 + 2 + 2 : Lettres)20,5 %

Français (7)+ Philosophie (7)

(41 %)

Série scientifique 36 3(8,3 %)

4 (2 + 2)11,1 %

Mathématiques7 ou 9 avec la spécialité

19,4 % ou 25 %

BACCALAUREAT TECHNOLOGIQUE

Somme des coefficients Philosophie Français

Écrit + OralCoefficient

le plus élevé

Sciences et technologies tertiaires

39 2(5,4 %)

4 (2 + 2)10,2 %

Économie et droit : 8+ étude de cas : 8

41 %

Sciences médico-sociales 39 2(5,1 %)

3 (2 + 1)(7,7 %)

Sciences sanitaires et sociales–Économie : 9

23 %

Sciences et technologies de laboratoire

34, 36 ou 47 25

25,8 %5,5 %

ou 4,2 % (1)

3 (2 + 1)8,8 %

8,3 % ou 6,4 %

Technologies biochimiques et biologiques : 12

(35 %)ou génie chimique : 8

(22 %)ou physique-chimie

électricité : 10 (21 %)

Sciences et technologies industrielles

35 2(5,7 %)

3 (2 + 1)(8,5 %)

Épreuve pratique : 9(25,7 %)

Hôtellerie 33 2(6 %)

3 (2 + 1)(9 %)

Techniques professionnelles : 8

(24,2 %)

25 Selon les options.

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ANNEXE II : LES SUJETS DE PHILOSOPHIE

RLR 544-0 a. Texte réglementaire sur le choix et l’énoncé des sujets

Liste de sujets proposés entre 1977 et 1989

Programmes de philosophie (classes terminales)

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RLR 544-0 A. TEXTE RÉGLEMENTAIRE SUR LE CHOIX ET L’ÉNONCÉ DES SUJETS

PHILOSOPHIE

Séries ES, L, S

(Modifié par la circulaire no 74-395 du 30 octobre 1974et les notes de service nos 80-342 du 29 décembre 1980, 83-245 du 27 juin 1983,

87-241 du 11 août 1987, 91-227 du 19 août 1991 et 94-179 du 14 juin 1994)

Durée de l’épreuve : quatre heuresCoefficient : Série ES : 4 ; Série L : 7 ; Série S : 3

A) Choix des sujets pour les séries ES, L et STrois sujets seront proposés au choix des candidats. Les sujets pourront porter sur toutes les parties du programme de chacune des séries.

B) Énoncé des sujets1. Éviter, d'une part, les rédactions qui, empruntant littéralement les formules du programme,

paraissent inviter les candidats à reproduire un cours, d'autre part, les rédactions trop générales qui semblent n'avoir aucun rapport déterminé avec une ou plusieurs notions du programme.

2. Éviter, dans le libellé du sujet, l'emploi de termes techniques ou de termes exigeant la connaissance d'une doctrine philosophique déterminée.

3. Éviter les sujets exigeant des connaissances trop spécialisées.4. Ne pas abuser des sujets constitués par une citation. En tout état de cause, la citation sera courte.5. D'une façon générale, on préférera à tout autre le libellé du sujet en forme directe et ouverte.

C) L'un des trois sujets de chaque série est constitué par un texte philosophiqueDans toutes les séries, ce texte est emprunté à un auteur qui figure dans la liste du programme.La nature de l'épreuve incite à éviter les textes les plus fréquemment expliqués en classe.Il est souhaitable que le texte ait une longueur de dix à vingt lignes ; un texte trop court revient à une citation ; un texte trop long décourage les candidats.Le texte choisi concerne un problème essentiel en rapport avec la partie des programmes de philosophie des classes terminales relative aux notions. Les candidats doivent être explicitement invités à en dégager l'intérêt philosophique en procédant à sort étude ordonnée, c'est-à-dire à montrer, par sa compréhension précise, ce dont il est question dans le texte. Le candidat n'est pas tenu de se référer à la doctrine de l'auteur ni à l'histoire de la philosophie. Le texte doit être choisi de telle sorte qu'il permette de poser, éventuellement de résoudre, un problème philosophique qu'il s'agit de saisir en lui-même. Pour le faire, et pourvu qu'il le fasse, le candidat n'est soumis à aucune méthode imposée ; il suffit que l'étude du texte n'en soit pas la paraphrase et qu'elle soit ordonnée, c'est-à-dire qu'elle soit l'exercice philosophique de la réflexion méthodique et critique.

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LISTE DE SUJETS (1977 – 1989)-=-=-=-=-=-=-=-

BACCALAUREAT GENERAL

-=-=-=-=-=-

1977

Qu'est-ce que l'ennui ? (B - Bordeaux)

Peut-on considérer le corps comme le malheur de la conscience ? (A - Caen)

Que pensez-vous de la conception de l'histoire exprimée par un historien contemporain ? "L'homme isolé, cette abstraction. L'homme en groupe, cette réalité. Il ne conserve pas le passé dans sa mémoire, comme les glaces du Nord conservent frigorifiés les mammouths millénaires. Il part du présent - et c'est à travers lui, toujours, qu'il connaît, qu'il interprète le passé." (B - Clermont- Ferrand)

"Les trois quarts de notre vie sont cérémonie". Qu'en pensez-vous ? (A - Strasbourg)

Peut-on concevoir une éducation qui n'éveillerait pas le sens historique ? (C et D - Maroc)

1978

La guerre est-elle "la continuation de la politique par d'autres moyens" ? (A - Aix-en-Provence)

Le juste est-il celui qui a raison ? (C et D - Besançon)

Peut-on "tuer le temps" ? (A - Dijon)

Ordre et progrès. (A - Lyon)

Qu'implique pour vous cette pensée d'un biologiste : "On peut fixer mathématiquement le moment où a débuté l'évolution de la culture : c'est lorsqu'une idée formulée par un être qui meurt ne meurt pas avec lui." ? (A - Nice et Corse)

Peut-on être sans avoir ? (A - Poitiers)

La propagande politique est-elle un obstacle à l'exercice de la démocratie ? (B - Strasbourg) - redonné en B, à Limoges en 1981

Peut-on revendiquer le droit à la paresse ? (A - Groupe 1)

Max Weber donne cette définition de l'Etat : "Il consiste en un rapport de domination de l'homme sur l'homme fondé sur le monopole de la violence légitime". Partagez-vous une telle définition ? Justifiez votre opinion. (B - Dakar)(N.B. : les deux autres sujets pour ce centre et cette série sont :- On a pu affirmer que la science et la technique ont fait de nous des dieux avant quenous n'ayons mérité d'être des hommes. Que pensez-vous d'un tel jugement ?- Texte de Gérard Buis, ex. Science et idéologie(1)

((1) Sujet non réglementaire : l’auteur n’appartient pas au programme

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1979

La réalité - qu'entendons-nous par là ? (A - Bordeaux)

Qu'est-ce qu'un malade ? (A – Clermont-Ferrand)

Vous apprécierez ce jugement de Nietzsche “ Ce que l'on atteint par le châtiment chez l'homme et chez l'animal, c'est l'augmentation de la crainte, l'affinement de la perspicacité, la domination sur les appétits : en ce sens, le châtiment dompte l'homme mais ne le rend pas "meilleur" ; - on pourrait, avec plus de raison, prétendre le contraire ”. (B – Clermont-Ferrand)

Le sous-entendu. (B – Nancy-Metz)

Les nombres gouvernent-ils le monde ? (C et D - Nantes)

Les hommes sont-ils conscients des mythes qui ont forgé leur imagination, et qui nourrissent leur culture ? (A - Poitiers)

Pensez-vous que la place d'une œuvre d'art soit dans un musée ? (A - Groupe 1)

1980

Commentez ces mots de Malraux (Les Voix du silence) : "L'obscur acharnement des hommes pour recréer le monde par l'art n'est pas vain, parce que rien ne redevient présence, au-delà de la mort, à l'exception des formes recréées".(B - Besançon)

Qu'est-ce qu'un "marginal" ? (B – Clermont-Ferrand)

M. Georges Canguilhem a écrit : "Nous soupçonnons que pour faire des mathématiques, il nous suffirait d'être anges ". Qu'en pensez-vous ? (C et D – Clermont-Ferrand)

Quels sont les problèmes philosophiques posés par la technique ? (B - Montpellier)

La notion de paradis a-t-elle un sens exclusivement religieux ? (A - Poitiers)

1981

Descartes écrit "Il n'y a rien qui soit entièrement en notre pouvoir que nos pensées". Pascal affirme : "Hasard donne les pensées et hasard les ôte, point d'art pour [les] conserver ni pour [les] acquérir". Quel est le rapport de l'homme avec ses pensées ? (A - Amiens)

Comment définiriez-vous un technocrate ? (C et D - Besançon)

Qu'est-ce qu'un pauvre ? (B - Montpellier)

Quand une société entre-t-elle en décadence ? (A - Nice)

Qu'est-ce qu'apprendre à lire ? (C et D - Toulouse)

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1982

A quels problèmes renvoie, selon vous, l'opposition entre mentalité primitive et mentalité rationnelle ? (A – Aix-en-Provence)

Comment comprenez-vous cette phrase de Sartre : "Imaginer, c'est donner à l'imaginaire un bout de réel à ronger" ? (A - Grenoble)

L'ennui est-il caractéristique de l'être humain, ou de certaines époques de l'histoire ? (A - Nice)

L'idée de pauvreté se réduit-elle à une catégorie économique ? (A - Reims)

Peut-on s'attendre à tout ? (B - Strasbourg)

Y a-t-il des arts mineurs ? (C et D - Groupe 1 bis)

1988

Que penser de cette définition : “ L’Homme est un être qui s’invente des dieux ” ? (A – Inde)

Est-il nécessaire que l’histoire de l’humanité ait un sens pour que la vie d’un homme en ait un ?(B - Sujet national)

1989

Pourquoi est-il si difficile de mesurer et tout peut-il l’être ? (C – Sujet national)

PROGRAMMES DE PHILOSOPHIE (classes terminales)

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Cf. Arrêtés du 1er octobre 1973 (BO n° 40 du 1er novembre 1973) et du 5 Juillet 1983 (BO n° 30 du 1er septembre 1983)

& Note de service n° 94-164 du 24 mai 1994relative à certains aménagements de programme à titre transitoire

(BO n° spécial 6 du 9 juin 1994).

Le programme se compose :    - D'une liste de notions suivie de questions au choix ;     - D'une liste d'auteurs.Ces deux éléments du programme seront étudiés conjointement.

I. NOTIONS Dans les séries, L ES, S et "Techniques de la musique et de la danse" (F11), les notions sont groupées par thèmes fondamentaux. Dans le programme de ces séries, des groupements sont proposés parmi d'autres possibles. En effet, certaines notions, par exemple l'imagination, pourraient aussi trouver place au sein d'un autre groupement, par exemple "l'homme et le monde" : il suffit que toutes les notions du programme soient examinées.

L'étude des notions est toujours déterminée par des problèmes philosophiques dont le choix et la formulation sont laissés à l'initiative des professeurs. Les notions qui figurent sous chacun des titres indiquent non pas des chapitres successifs, mais des directions dans lesquelles la recherche et la réflexion sont invitées à s'engager.

Dans les séries SMS, STI, STL, STT, en raison de l'horaire restreint de ces séries, le programme se compose uniquement de notions non regroupées en thèmes. Mais, ainsi qu'il en est pour le programme des autres séries, le choix et la formulation des problèmes philosophiques qui déterminent l'étude des notions sont laissés à l'initiative des professeurs. L'ordre d'énumération choisi pour les notions du programme n'impose pas d'ordre obligatoire à leur examen. Les questions au choix - deux questions en série L, une question dans les séries ES, S et dans les classes préparant aux baccalauréats technologiques - ne doivent pas être considérées comme s'ajoutant aux programmes de notions: elles en constituent d'éventuels approfondissements. Toutefois, il n'est pas exclu que, dans les sériés à programme léger, telles SMS, ST, STL STT, la question choisie puisse être sans rapport direct avec le programme de notions. Le professeur retiendra, parmi les questions au choix, celle qui lui paraîtra associer le mieux la réflexion philosophique et les intérêts de la classe.

Dans chaque série, le temps réservé à l'étude de ces questions sera proportionné au nombre d'heures dont dispose l'enseignement philosophique ; il ne dépassera pas un cinquième de ce nombre dans l'ensemble de l'année scolaire.

SÉRIES GÉNÉRALES

SÉRIES L

L'homme et le monde- La conscience.- L'inconscient.- Le désir.- Les passions.- L'illusion.- Autrui.- L'espace.- La perception.- La mémoire.- Le temps.- La mort.- L'existence.- Nature et culture.- L'histoire.

La connaissance et la raison- Le langage.- L'imagination.- Le jugement.- L'idée.- La formation des conceptsscientifiques(un exemple).- Théorie et expérience.- Logique et mathématique.- La connaissance du vivant.- Constitution d'une sciencede l'homme (un exemple).- L'irrationnel.- Le sens.- La vérité.

La pratique et les fins - Le travail.- Les échanges.- La technique.- L'art. - La religion.- La société.- L'Etat.- Le pouvoir.- La violence.- Le droit.- La justice.- Le devoir.- La volonté. - La personne.- Le bonheur.- La liberté.

AnthropologieMétaphysiquePhilosophie

 

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AMÉNAGEMENTS SÉRIES ES À TITRE TRANSITOIREL'homme et le monde- La conscience.- L'inconscient.- Les passions.- Autrui.- L'espace.- Le temps.- L'histoire.

La connaissance et la raison- Le langage.- Théorie et expérience.- Logique et mathématique.- La connaissance du vivant.- Constitution d'une sciencede l'homme (un exemple).- La vérité.

La pratique et les fins - Le travail.- Les échanges.- La technique.- L'art.- La religion.- L'Etat.- Le droit.- La justice.- La personne.- La liberté.

AnthropologieMétaphysiquePhilosophie

 SÉRIES S

L'homme et le monde- La conscience.- L'inconscient.- Les passions.- Autrui.- Le temps.- L'histoire.

La connaissance et la raison- Le langage.- L'imagination.- Théorie et expérience.- Logique et mathématique.- La connaissance du vivant.- Constitution d'une sciencede l'homme (un exemple).- La vérité.

La pratique et les fins- Le travail.- La technique.- L'art.- La religion.- L'Etat.- La justice.- La liberté.- Le devoir.- Le bonheur.

AnthropologieMétaphysiquePhilosophie

Questions au choix1. Étude analytique et critique d'un certain nombre de concepts et de thèmes métaphysiques (par exemple :

l'être et le néant, l'essence et l'existence, l'absolu, Dieu...).

2. Réflexion critique concernant quelques théories et quelques concepts fondamentaux d'ordre scientifique ou technologique étudiés en eux-mêmes et, le cas échéant, dans leur histoire (par exemple : le nombre, les ensembles, la matière, l'évolution, le comportement, la parenté, modèle, structure, système, régulation, norme...).

3. Réflexion critique concernant quelques concepts fondamentaux d'ordre esthétique (par exemple : imitation, création...).

4. Réflexion critique sur les problèmes fondamentaux de l'éducation (par exemple : les " modèles " éducatifs, école et société...).

5. Étude d'œuvres de caractère religieux ou littéraire (par exemple : la Bible, les tragiques grecs...) ou scientifique (par exemple : textes de Galilée ou de Darwin, de Mauss ou de Lévi-Strauss...) ou technologique (par exemple : extraits d'articles de L'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert...) pouvant intéresser la réflexion philosophique.

6. Étude d'une doctrine, d'un courant ou d'un moment de la pensée ayant joué un rôle majeur dans l'histoire de la culture (par exemple: le stoïcisme, le libéralisme, les lumières...).

7. Étude analytique et critique de notions et de thèmes ne figurant pas au programme mais en liaison avec ce programme (par exemple : en liaison avec l'espace : le corps ; en liaison avec le travail: les loisirs; en liaison avec la société: l'idéologie ; en liaison avec la technique : schéma et schème...).

8. Étude de questions propres au monde contemporain dans leur rapport avec une problématique philosophique.

II. AUTEURSII n'y a pas lieu d'établir une liste des œuvres dont l'analyse peut contribuer à l'étude des notions du programme. Le professeur choisit dans ces œuvres des textes qui répondent aux besoins philosophiques de son enseignement. Mais, dans toutes les classes Terminales, on entreprendra l'étude suivie d'œuvres philosophiques choisies dans une liste limitative.Cette liste est celle à laquelle se référent les épreuves orales du baccalauréat. Parmi les œuvres des auteurs dont le nom figure sur cette liste, le professeur choisit celles dont l'analyse peut être entreprise en même temps que l'étude des thèmes et en relation avec elle. Telle œuvre sera étudiée dans son ensemble: le professeur délimite alors les passages qui feront expressément l'objet d'une explication de texte. Telle autre sera étudiée dans certaines de ses parties : celles-ci auront une certaine ampleur, formeront un tout et présenteront un caractère de continuité.Dans toutes les sections, au moins l'une des œuvres choisies sera de l'un des auteurs dont le nom est précédé d'un astérisque.Dans chaque section, le nombre d'œuvres, proportionné à l'horaire, s'établit comme suit :

En série LTrois œuvres au minimum, choisies au moins dans deux périodes différentes (la liste des œuvres fait apparaître trois périodes : l'Antiquité et le Moyen Age, la période moderne, la période contemporaine).De ces trois œuvres, l'une au moins sera étudiée dans son ensemble. Si deux œuvres sont choisies dans la même période, l'une au moins d'entre elles doit être d'un auteur dont le nom est précédé d'un astérisque.

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1 -*Platon - Aristote - Épicure - Lucrèce - *Épictète - Marc-Aurèle - Saint-Augustin - Saint-Thomas.2 - Machiavel - Montaigne - Hobbes - *Descartes - Pascal - *Spinoza - Malebranche - Leibniz - Montesquieu - Hume - *Rousseau - *Kant.3 - *Hegel - *Comte - Cournot - Kierkegaard - Marx - Nietzsche - Freud -*Husserl - *Bergson - Alain - Bachelard - Merleau-Ponty - Sartre - Heidegger.

En série ESL'enseignement traitera une œuvre au minimum, étudiée soit dans son ensemble, soit dans certaines de ses parties.1-*Platon - *Aristote - Épicure - *Lucrèce - *Épictète - Marc-Aurèle - Saint-Augustin - Saint-Thomas.2- Machiavel - Montaigne - Hobbes - *Descartes - Pascal - *Spinoza - Malebranche - Leibniz - Montesquieu - Hume - *Rousseau - *Kant.3- *Hegel - *Comte - Cournot - Kierkegaard - Marx - Nietzsche - Freud -*Husserl - *Bergson - Alain - Bachelard - Merleau-Ponty - Sartre - Heidegger.

En série SL'enseignement traitera une œuvre au minimum, étudiée soit dans son ensemble, soit dans certaines de ses parties.1-*Platon - *Aristote - Épicure - *Lucrèce - *Épictète - Marc-Aurèle - Saint-Augustin - Saint-Thomas.2- Machiavel - Montaigne - Hobbes - *Descartes - Pascal - *Spinoza - Malebranche - Leibniz - Montesquieu - Hume - *Rousseau - *Kant.3- *Hegel - *Comte - Cournot - Kierkegaard - Marx - Nietzsche - Freud -*Husserl - *Bergson - Alain - Bachelard - Merleau-Ponty - Sartre - Heidegger.

 SÉRIES TECHNOLOGIQUES (sauf STI Arts appliqués)Le candidat aura le choix entre deux types d'exercices :1° une dissertation sur un sujet philosophique ;2° un exercice prenant pour point de départ un texte philosophique de 15 à 30 lignes. Il comprendra l'étude des articulations du texte, l'analyse des principaux concepts, un essai personnel sur l'un des problèmes concernés par le texte.Les sujets seront différents dans la série F11 et dans la série F12.Les mêmes sujets seront présentés pour les autres séries.

SÉRIES TECHNOLOGIQUES

La nature. L'art. La technique.

L'histoire. Le droit. La liberté.

La conscience. La raison. La vérité.

SÉRIE STI Arts appliqués

SERIE STI Arts appliquésNature et histoire. La liberté. L'art.Langage et vérité. L'espace. La religion.Le droit. La perception. La philosophie.La justice. L'imagination.