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Publié par la Le défi Le secteur agricole occupe une place importante sur le plan social de la Tunisie. Sa part en termes d’emploi est d’environ 18%. Dans les régions tunisiennes défavorisées, l’agriculture est l’activité économique principale avec un taux d’activité de 41,5% dans le Nord-Ouest et de 36,2% dans le Centre-Ouest. Pourtant, le secteur agricole ne génère que 8,3% du produit inté- rieur brut. L’agriculture tunisienne est fortement caractérisée par une agriculture familiale. Plus que la moitié des exploitations agri- coles couvrent moins de 5 ha. Les investissements agricoles repré- sentent 7,5% des investissements dans l’ensemble de l’économie. Un des freins à la croissance du secteur agricole est l’accès au crédit. En effet, la proportion d’agriculteurs bénéficiant de prêts bancaires ne dépasse pas 7%. Les banques hésitent à investir dans le secteur agricole à cause de la faible marge bénéficiaire, les sécheresses fréquentes, l’endettement des agriculteurs, un mécanisme de garantie agricole mal conçu et l’absence de substitut de garantie. Les petits agriculteurs et agricultrices sont particulièrement défavorisés : ils ne reçoivent guère de crédits et beaucoup d’entre eux sont touchés par l’endettement. Notre approche Le projet vise à faciliter l’accès de groupements de petits agriculteurs et agricultrices et de petites et moyennes entreprises (PME) aux financements par leur intégration dans un processus de développement de filières. Les filières soutenues par le projet sont l’huile d’olive, les fruits et légumes, les produits forestiers non ligneux et les produits laitiers. Initiative pour la Promotion des Filières Agricoles Introduction des modèles d’affaires pour améliorer le financement des filières en Tunisie Photos : ©GIZ/ Firas Ben Khelifa Nom du projet Initiative pour la Promotion des Filières Agricoles Mandataire Ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ) Régions d‘intervention 7 gouvernorats : Kairouan, Kasserine, Sidi Bouzid, Béja, Siliana, Kef, Jendouba Organisme partenaire Ministère de l’Agriculture, des Ressources Hydrauliques et de la Pêche (MARHP) Partenaires nationaux et régionaux Direction Générale des Études et du Développement Agricole (DGEDA) ; Commissariats Régionaux au Développement Agricole (CRDA) Durée 2015 à 2019 Photo de gauche : Les olives sont l’un des produits d’exportation les plus importants de la Tunisie. La filière de l’huile d’olive est une des filières prioritaires du projet. Photo de droite : L’accès au financement joue un rôle crucial pour améliorer les revenus des petits agriculteurs. Pour ce faire, le projet forme les agriculteurs et agricultrices à développer et mettre en œuvre des projets d’investissement. Aussi, le projet soutient la réalisation de projets pilotes de développement durable de chaînes de valeur. Par ailleurs, le projet encourage le développement d’une approche régionale de financement des chaînes de valeur à travers des cellules régionales. Ces cellules réunissent régulièrement les principaux intervenants du secteur financier agricole ainsi que les acteurs du conseil et d’appui. Ainsi, grâce au projet, des groupements de petites exploitations de paysans et des entreprises de transformation et de commercialisation du Nord-Ouest et du Centre-Ouest peuvent mettre en œuvre des modèles d’affaires durables, appuyés par un conseil mieux adapté. Le projet prévoit la capitalisation des bonnes pratiques et des facteurs favorables pour des investissements et des modèles d’affaires réussis. En coopération avec

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Page 1: Initiative pour la Promotion des Filières Agricoles IPFA FR.pdf · Le secteur agricole occupe une place importante sur le plan social de la Tunisie. Sa part en termes d’emploi

Publié par la

Le défi

Le secteur agricole occupe une place importante sur le plan social

de la Tunisie. Sa part en termes d’emploi est d’environ 18%. Dans

les régions tunisiennes défavorisées, l’agriculture est l’activité

économique principale avec un taux d’activité de 41,5% dans le

Nord-Ouest et de 36,2% dans le Centre-Ouest.

Pourtant, le secteur agricole ne génère que 8,3% du produit inté-

rieur brut. L’agriculture tunisienne est fortement caractérisée par

une agriculture familiale. Plus que la moitié des exploitations agri-

coles couvrent moins de 5 ha. Les investissements agricoles repré-

sentent 7,5% des investissements dans l’ensemble de l’économie.

Un des freins à la croissance du secteur agricole est l’accès au

crédit. En effet, la proportion d’agriculteurs bénéficiant de prêts

bancaires ne dépasse pas 7%. Les banques hésitent à investir

dans le secteur agricole à cause de la faible marge bénéficiaire,

les sécheresses fréquentes, l’endettement des agriculteurs,

un mécanisme de garantie agricole mal conçu et l’absence de

substitut de garantie. Les petits agriculteurs et agricultrices sont

particulièrement défavorisés : ils ne reçoivent guère de crédits et

beaucoup d’entre eux sont touchés par l’endettement.

Notre approche

Le projet vise à faciliter l’accès de groupements de petits agriculteurs et agricultrices et de petites et moyennes entreprises (PME) aux financements par leur intégration dans un processus de développement de filières. Les filières soutenues par le projet sont l’huile d’olive, les fruits et légumes, les produits forestiers non ligneux et les produits laitiers.

Initiative pour la Promotion des Filières Agricoles Introduction des modèles d’affaires pour améliorer le financement des filières en Tunisie

Photos : ©GIZ/ Firas Ben Khelifa

Nom du projet Initiative pour la Promotion des Filières Agricoles

MandataireMinistère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ)

Régions d‘intervention

7 gouvernorats : Kairouan, Kasserine, Sidi Bouzid, Béja, Siliana, Kef, Jendouba

Organisme partenaire

Ministère de l’Agriculture, des Ressources Hydrauliques et de la Pêche (MARHP)

Partenaires nationaux et régionaux

Direction Générale des Études et du Développement Agricole (DGEDA) ; Commissariats Régionaux au Développement Agricole (CRDA)

Durée 2015 à 2019

Photo de gauche : Les olives sont l’un des produits d’exportation les plus importants de la Tunisie. La filière de l’huile d’olive est une des filières prioritaires du projet.

Photo de droite : L’accès au financement joue un rôle crucial pour améliorer les revenus des petits agriculteurs.

Pour ce faire, le projet forme les agriculteurs et agricultrices à développer et mettre en œuvre des projets d’investissement. Aussi, le projet soutient la réalisation de projets pilotes de développement durable de chaînes de valeur.

Par ailleurs, le projet encourage le développement d’une approche régionale de financement des chaînes de valeur à travers des cellules régionales. Ces cellules réunissent régulièrement les principaux intervenants du secteur financier agricole ainsi que les acteurs du conseil et d’appui.

Ainsi, grâce au projet, des groupements de petites exploitations de paysans et des entreprises de transformation et de commercialisation du Nord-Ouest et du Centre-Ouest peuvent mettre en œuvre des modèles d’affaires durables, appuyés par un conseil mieux adapté.

Le projet prévoit la capitalisation des bonnes pratiques et des facteurs favorables pour des investissements et des modèles d’affaires réussis.

En coopération avec

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Les résultats en chiffres…

Via 2 projets collaboratifs dans la filière huile d’olive,

le projet a soutenu 7 groupements de petits producteurs et de petites productrices dans 2 gouvernorats à investir dans

des technologies et des infrastructures. Il a mis en place 7 cellules régionales constituées des banques, des institutions

de microfinance et des structures d’appui pour la promotion

des investissements. En coopération avec les cellules, le projet

a identifié 12 projets pilotes qui seront accompagnés par des

experts pour concevoir et réaliser des modèles d’affaires durables.

Au total, le projet vise à faciliter l’accès au financement pour

au moins 20 groupements de petits producteurs et de petites productrices et PME dans des filières agricoles du Nord-Ouest et

du Centre-Ouest. Également, au moins 20 groupements de petits producteurs et de petites productrices et PME bénéficieront

d’un conseil en matière de planification de modèles d’affaires

et de dépôt de projets d’investissements. Le projet a pour but

qu’au moins 2 prestataires de services publics ou privés par

gouvernorat intègrent à leurs prestations les enseignements

acquis lors de la promotion des investissements. En plus, le projet

vise à augmenter le revenu d’au moins 1.500 petits agriculteurs et petites agricultrices.

Photo : ©GIZ/ Montassar Ben SouissiContact

Neil [email protected]

Publié par Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH Siège de la société : Bonn et Eschborn

Projet « Initiative pour la Promotion des Filières Agricoles » GIZ Bureau Tunis B.P. 753 - 1080 Tunis Cedex - Tunisie T +216 71 967 220 F +216 71 967 227 www.giz.de/tunisie www.facebook.com/GIZTunisie

Rédaction GIZ & conception

Mise à jour Juillet 2017

Impression Kréa – 1002 Tunis

Le contenu de la présente publication relève de la responsabilité de la GIZ.

En coopération avec Ministère de l’Agriculture, des Ressources Hydrauliques et de la Pêche

Sur mandat du Ministère fédéral de la Coopération économique et du Développement (BMZ)

Division Questions fondamentales de la coopération au développement avec la région MENA ; Afrique du Nord ; politique méditerranéenne

Adresses des BMZ Bonn BMZ Berlin Bureaux du BMZ Dahlmannstraße 4 Stresemannstraße 94 53113 Bonn, Deutschland 10963 Berlin, Deutschland T +49 228 99 535 - 0 T +49 30 18 535 - 0 F +49 228 99 535 - 3500 F +49 30 18 535 - 2501

[email protected] www.bmz.de

Emna Gouadria avec trois de ses collaborateurs devant son entreprise. Elle produit de l’huile d’olive biologique.

... et avec un exemple concret

Emna Gouadria (27) est une entrepreneuse à Regueb/

Sidi Bouzid. Elle gère une huilerie familiale spécialisée dans

l’extraction de l’huile d’olive biologique. La région de

Sidi Bouzid est connue par son grand potentiel de

production d’olives biologiques. Pourtant, les oléiculteurs

n’ont pas facilement accès à des financements pour certifier

leur production : Les institutions financières hésitent à

leur donner des crédits. En 2016, Emna a participé à une

formation GIZ en Allemagne sur les femmes dirigeantes.

Cette expérience a changé sa vie : « Auparavant, j’avais

plusieurs freins pour m’investir et avancer dans des projets.

Je ne prenais pas de risques et je ne croyais pas beaucoup à la

collaboration. Aujourd’hui, j’ose beaucoup plus. Je contacte

les banques et encourage les producteurs et productrices

à collaborer. Au même temps j’essaye d’exporter notre

huile d’olive biologique certifiée et d’acheter des nouvelles

machines afin d’améliorer la valeur ajoutée de notre

entreprise. »