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MAHMOUD EL TANEKHY INFRASTRUCTURE PUBLIQUE, EXTERNALITÉ ET CROISSANCE ÉCONOMIQUE EN ÉGYPTE Approche en Équilibre Général Calculable Mémoire présenté à la Faculté des études supérieures et postdoctorales de l’Université Laval dans le cadre du programme de maîtrise en économique pour l’obtention du grade de Maître ès arts (M.A.) DÉPARTEMENT D’ÉCONOMIQUE FACULTÉ DES SCIENCES SOCIALES UNIVERSITÉ LAVAL QUÉBEC 2013 © Mahmoud El Tanekhy, 2013

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MAHMOUD EL TANEKHY

INFRASTRUCTURE PUBLIQUE, EXTERNALITÉ ET

CROISSANCE ÉCONOMIQUE EN ÉGYPTE Approche en Équilibre Général Calculable

Mémoire présenté

à la Faculté des études supérieures et postdoctorales de l’Université Laval

dans le cadre du programme de maîtrise en économique

pour l’obtention du grade de Maître ès arts (M.A.)

DÉPARTEMENT D’ÉCONOMIQUE

FACULTÉ DES SCIENCES SOCIALES

UNIVERSITÉ LAVAL

QUÉBEC

2013

© Mahmoud El Tanekhy, 2013

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Résumé

L’investissement public en infrastructure est un facteur clé pour faire face au

ralentissement de l’économie mondiale et stimuler la croissance économique. En général le

niveau des infrastructures dans les pays en développement est relativement faible, et

l’Égypte souffre de ce symptôme aggravé par une inégalité forte de la distribution de

l’investissement public à travers les régions. Cette situation nous a amenés à évaluer le rôle

de l’investissement en infrastructure dans la croissance économique et la création d’emploi.

La méthode utilisée pour simuler l’impact de ce type d’investissement sur l’économie

égyptienne est le modèle d’équilibre général calculable (EGC). La raison primordiale qui

nous a incités à utiliser ce type de modèle plutôt que d’autres méthodes est le manque des

bases de données historiques longues et fiables de plusieurs indicateurs économiques tels

que le PIB, l’investissement, la consommation, les indices des prix, etc. À partir des

conclusions de la littérature affirmant que l’augmentation de capital public favorise la

croissance économique (Arslanalp et al. 2010; Loayza et Odawara 2010), nous postulons

des externalités positives des infrastructures sur la productivité des investissements privés.

Un modèle EGC, inspiré du modèle PEP1-1, élaboré par Decaluwé et al. (2009) a été

appliqué à l’économie égyptienne afin d’analyser l’impact de l’infrastructure publique sur

la croissance. La base empirique principale de notre modèle est la matrice de comptabilité

sociale (MCS 2006/2007) construite par l’Institut National de Planification. Nos

simulations étudieront les impacts d’un accroissement des investissements publics en

infrastructure financés alternativement par le crédit intérieur, les taxes indirectes et

l’épargne étrangère. Les résultats obtenus démontrent des effets favorables pour l’économie

égyptienne; le PIB est à la hausse, alors que le taux du chômage est à la baisse dans les trois

scénarios. Cependant, l’ampleur de ces effets varie d’une simulation à l’autre, avec plus

d’impact relevé pour le scénario financé par l’épargne étrangère.

Mots clés : Infrastructure publique, croissance, modèle EGC, Égypte.

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ii

Abstract

Public investment in infrastructure is a key factor in fighting the global economy’s

downturn and for stimulating economic growth. In general, the level of infrastructure in

developing countries is relatively low, and Egypt in particular suffers from this symptom

worsened by high inequality in the distribution of public investment across regions. This

led us to evaluate the role of investment in infrastructure on economic growth and jobs

creation. The method used to simulate the impact of such investments on the Egyptian

economy is the general equilibrium (CGE) model. The main reason of using this modeling

approach instead of using other methods is the lack of historical databases of long and

reliable series for the different economic indicators such as GDP, investment, consumption,

price indices, etc. Building on the findings of the literature suggesting that the increase in

public capital fosters economic growth (Arslanalp et al. 2010; Loayza and Odawara, 2010);

we postulate positive externalities of infrastructure on the productivity of private

investment. The CGE model, inspired from the standard model PEP1-1 developed by

Decaluwé et al. (2009) is applied to the Egyptian economy in order to analyze the impact of

public infrastructure on growth. The main empirical basis of our model is the social

accounting matrix (SAM 2006/2007) built by the National Institute of Planning. Our

simulations analyze the impact of an increase in public investment in infrastructure

financed alternatively by domestic credit, indirect taxes and foreign savings. The results

show positive effects for the Egyptian economy; the rate of GDP growth rises, while the

unemployment rate declines in the three scenarios. However, the magnitude of these effects

varies from one simulation to another, with more impact observed for the scenario financed

by foreign savings.

Keywords: Public Infrastructure, growth, CGE, Egypt.

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iii

Remerciements

S r d l’univers, le Très Clément, le Très Miséricordieux».

Au terme de ce travail, j’aimerais exprimer ma plus grande reconnaissance tout d'abord

à mon directeur de recherche, Bernard DECALUWÉ. Je le remercie sincèrement pour la

confiance qu’il a placée en moi en acceptant de diriger ce mémoire. Je le remercie ensuite

pour ses précieux conseils, son soutien, sa patience et ses qualités humaines dans son

comportement envers ses étudiants ; tout ce cela a été une aide très précieuse pour moi dans

la réalisation de ce travail.

J'exprime également ma gratitude aux professeurs du département d’économique de

l’Université Laval pour tout l’enseignement et l’encadrement reçus, aux membres du réseau

de recherche PEP pour leur collaboration indéfectible et conviviale, à tous mes amis et

collègues du département d’économique pour leurs aides, leurs soutiens permanents et leurs

encouragements tout au long de mes études ; qu’il trouve en ce travail l’expression de ma

plus profonde reconnaissance.

Je tiens également à remercier tous ceux qui m’ont aidé à obtenir les données utilisées

dans cette recherche, particulièrement Abd El-Hamid EL-ESSAWY et Chahir ZAKI en

Égypte. Je tiens à remercier aussi tous ceux et celles qui m’ont aidé de près ou de loin à

compléter ce mémoire.

Les mots me perdront pour traduire ma reconnaissance à mes chers parents, à qui je

dédie ce mémoire; sans eux, je ne saurais arriver où je suis aujourd’hui. Je tiens également

à remercier mes frères et sœurs pour leurs soutiens et leurs encouragements continus.

J’exprime aussi ma gratitude à ma belle-famille, pour ses encouragements et son soutien.

Enfin, je remercie infiniment mon épouse pour son soutien permanent, sa patience et son

dévouement. Grâce à son soutien sincère et continu, j’ai pu arriver à terme de ce travail.

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Table des matières

Résumé ..................................................................................................................................... i Abstract .................................................................................................................................. ii Remerciements ...................................................................................................................... iii

Table des matières ................................................................................................................. iv Liste des tableaux ................................................................................................................... vi Liste des figures .................................................................................................................. viii I. Introduction ..................................................................................................................... 1 II. Contexte de l’économie égyptienne ................................................................................ 8

1. Aperçu de l’Égypte ..................................................................................................... 8 1.1. Géographie .......................................................................................................... 8

1.2. Démographie ....................................................................................................... 8

1.3. Économie ............................................................................................................ 8 2. Application des modèles EGC à l’économie égyptienne .......................................... 11

2.1. Énergie .............................................................................................................. 11 2.2. Commerce international .................................................................................... 12

2.3. Autres approches ............................................................................................... 13 3. La Matrice de Comptabilité Sociale de l’Égypte, MCS 2006/2007 : Description des

données principales ........................................................................................................... 14 3.1. Structure de la matrice ...................................................................................... 14 3.2. Estimation du stock de capital (KG) ................................................................. 15

3.3. Autres sources des données et calibrage ........................................................... 17 4. Analyse et interprétation de la MCS 2006/2007 ....................................................... 17

4.1. La production .................................................................................................... 17

4.1.1. Intensité capitalistique () ............................................................................ 17 4.2. Revenu et Épargne ............................................................................................ 20

4.2.1. Gouvernement ............................................................................................... 20 4.2.1.1. Sources de revenu du gouvernement ............................................................ 20 4.2.1.2. Dépenses du gouvernement .......................................................................... 20

4.2.2. Ménages ........................................................................................................ 21 4.2.2.1. Sources de revenu des ménages .................................................................... 21

4.2.2.2. Dépenses des ménages .................................................................................. 21 4.2.3. Firmes ........................................................................................................... 22 4.2.3.1. Sources de revenu des firmes ........................................................................ 22 4.2.3.2. Dépense : ....................................................................................................... 23

4.2.4. Reste du monde (ROW) ................................................................................ 23 4.3. La demande : ..................................................................................................... 24

III. Présentation du modèle d'EGC ................................................................................. 25

1. Hypothèses principales du modèle ........................................................................... 25 2. Introduction des infrastructures dans un MCEG. ..................................................... 27 3. Fermeture du modèle ................................................................................................ 32

IV. Simulations et résultats ............................................................................................. 35 1. Choc sur le stock de capital public (KG) versus choc sur l’investissement public

(IT_PUB) .......................................................................................................................... 35

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v

2. Interprétation des résultats de simulation : cas du financement par le crédit intérieur

37

2.1. Les prix et la production ....................................................................................... 37 2.2. Revenus et Épargnes ............................................................................................. 42

2.2.1. Revenus ......................................................................................................... 42 2.2.2. Épargne et Investissement ............................................................................ 44

2.3. Demande ............................................................................................................... 45

3. Interprétation des résultats de simulation : cas du financement par les taxes

indirectes ........................................................................................................................... 47 3.1. Les prix et la production ....................................................................................... 47 3.2. Revenus et Épargnes ............................................................................................. 52

3.2.1. Revenus ......................................................................................................... 52

3.2.2. Épargne et Investissement ............................................................................ 55 3.3. Demande ............................................................................................................... 56 4. Interprétation des résultats de simulation : cas du financement par l’épargne

étrangère ............................................................................................................................ 58

4.1. Les prix et la production ....................................................................................... 59 4.2. Revenus et Épargnes ............................................................................................. 64

4.2.1. Revenus ......................................................................................................... 64 4.2.2. Épargne et Investissement ............................................................................ 66

4.3. Demande ............................................................................................................... 67

V. Conclusion .................................................................................................................... 71 Bibliographie ........................................................................................................................ 73

Annexe A : Comparaison entre deux matrices de comptabilité sociales de l’Égypte : MCS

2000/2001 et MCS 2006/2007 .............................................................................................. 76

Annexe B : Résultats des simulations ................................................................................... 86 Annexe C : Équations, Ensembles, variables et paramètres ................................................. 99

C-1 : Équations ................................................................................................................. 99 C-2 : Ensembles .............................................................................................................. 104 C-3 : Variables ................................................................................................................ 105

C-4 : Paramètres .............................................................................................................. 108

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Liste des tableaux

Tableau 1: L’intensité du capital (k) et les parts des facteurs (L et K) dans la valeur ajoutée

(VA) répartie par secteur ----------------------------------------------------------------------- 18 Tableau 2 : Valeur ajoutée (VA) Consommations intermédiaires (CI) et Subvention (SUB)

----------------------------------------------------------------------------------------------------- 19 Tableau 3 : Les sources du revenu du gouvernement (YG) ------------------------------------ 20 Tableau 4: Les destinations du revenu du gouvernement (YG) ------------------------------- 21 Tableau 5: Sources de revenu des ménages ------------------------------------------------------ 21 Tableau 6: Allocation du revenu total (YH) et celle du revenu disponible (YDH) des

ménages ------------------------------------------------------------------------------------------- 22 Tableau 7: les parts relatives des sources du revenu des firmes (YF) ------------------------ 22

Tableau 8: Les parts relatives des dépenses des frimes ----------------------------------------- 23

Tableau 9: Parts en % des sources du revenu de reste du monde (ROW) réparties par les

agents locaux et les produits importés -------------------------------------------------------- 23 Tableau 10: Parts en % des dépenses du ROW, réparties par les agents locaux et les

produits importés -------------------------------------------------------------------------------- 24

Tableau 11: La demande totale et ses composantes --------------------------------------------- 24 Tableau 12: Les trois scénarios pour les deux types de chocs --------------------------------- 35

Tableau 13: L’effet des différents chocs sur les quatre variables (PIB & IT & IT_PUB &

IT_PRI) ------------------------------------------------------------------------------------------- 36 Tableau 14: Prix des valeurs ajoutées (PVA) répartie par secteur ---------------------------- 37

Tableau 15: Parts d’exportation (EX) et d’offre locale (DS) dans la production totale (XS)

----------------------------------------------------------------------------------------------------- 38

Tableau 16: Variation (%) de travail demandé (LDj) par secteur et celle du taux de

chômage (UR) ----------------------------------------------------------------------------------- 39

Tableau 17: Part de demande intermédiaire (DIi,j) dans la consommation intermédiaire

(CIj) répartie horizontalement par secteur. --------------------------------------------------- 41

Tableau 18: Variation (%) des exportations (EXj) répartie par secteur/produit ------------- 42 Tableau 19: Pourcentage des transferts «YHTR» et revenu total des ménages «YH» ----- 42 Tableau 20: pourcentage de l’augmentation des revenus disponibles des autres agents. -- 42

Tableau 21: Variation en % de Taux de rendement du capital par secteur (Rj) ------------- 43 Tableau 22: Ordre décroissant de j et de variation (%) de «Rj attendu & Rj réalisé et

PVAj» --------------------------------------------------------------------------------------------- 43

Tableau 23: Les variations (%) du revenu disponible (YD) et d'épargne (S) réparties par

agent ----------------------------------------------------------------------------------------------- 45

Tableau 24: Variations (%) du prix composite (PC) et celles de consommation des

ménages (CH) réparties par produit ----------------------------------------------------------- 45 Tableau 25: Variation (%) des prix composites et celle de la demande des biens

d'investissement --------------------------------------------------------------------------------- 46 Tableau 26: Variation (%) de la part de « IMi/Qi » et celle de la quantité importée « IMi »

----------------------------------------------------------------------------------------------------- 47 Tableau 27: Les variations (%) des prix (de la valeur ajoutée, du producteur et du marché)

----------------------------------------------------------------------------------------------------- 48 Tableau 28: Le signe de variation de la valeur de la productivité de travail dépend de la

variation de ses composants (∆PVA+∆VA), les variations sont en %. ------------------ 49

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vii

Tableau 29: La variation (%) de la demande de travail LD répartie par secteur ------------ 49

Tableau 30: La part d'importation (IM) et celle de la demande des produits locaux (DD)

dans la demande composite (Q) --------------------------------------------------------------- 50 Tableau 31: Les parts d’importations (IM) et de la demande des produits locaux (DD) dans

la demande composite (Q) sont semblables pour les deux simulations après le choc. 51 Tableau 32: La variation de prix relatif d’exportations [PE/PL ou (∆ PE - ∆ PL)] répartie

par produit. --------------------------------------------------------------------------------------- 52

Tableau 33: Pourcentage des transferts aux ménages «YHTR» et leur revenu total «YH» 52 Tableau 34: Les parts des transferts dans le revenu des transferts aux ménages ------------ 53 Tableau 35: La variation dans les parts du revenu des firmes (YF) --------------------------- 53 Tableau 36: Variation (%) de la rémunération de capital (Rj) et celle de la quantité

demandée de travail (LDj) par secteur et en total ------------------------------------------- 54

Tableau 37: Les parts et les variations des transferts au gouvernement (YGTR) ----------- 55 Tableau 38: Les poids et les variations des composants du revenu de gouvernement (YG)

----------------------------------------------------------------------------------------------------- 55

Tableau 39: Les variations du revenu disponible (YD) et d'épargne (S) réparties par agent

----------------------------------------------------------------------------------------------------- 56 Tableau 40: Variations (%) du prix composite (PC) et celles de consommation des

ménages (CH) réparties par produit ----------------------------------------------------------- 57 Tableau 41: Variation (%) des prix composites (PC) et celle de la demande des biens

d'investissement (INV) ------------------------------------------------------------------------- 57

Tableau 42: Variation (%) de la part de « IMi/Qi » et celle de la quantité importée « IMi »

----------------------------------------------------------------------------------------------------- 58

Tableau 43: Parts (%) d’exportation (EX) et d’offre locale (DS) dans la production totale

(XS) pour tous les produits exportés---------------------------------------------------------- 60

Tableau 44 : Variation (en %) de la demande de travail (sectoriel LDj et total LD) et celle

du taux de chômage (UR) ---------------------------------------------------------------------- 61

Tableau 45: Les parts (en %) des transferts par rapport aux transferts totaux reçus par les

ménages, réparties par agent ------------------------------------------------------------------- 61 Tableau 46: Les parts principales dans CIj et la variation de PDi pour les cinq secteurs qui

ont connu une hausse de leurs PCIj (tous les chiffres du tableau en %). ---------------- 63 Tableau 47: Variations (%) de la part (EX/XST) et celles de la quantité exportée (EX)

répartirent par secteur. -------------------------------------------------------------------------- 64 Tableau 48: Variation (%) des transferts aux ménages répartis par agent ------------------- 64 Tableau 49: Variation (%) de la demande de travail (LDj) et du taux de rémunération du

capital (Rj) répartie par secteur. --------------------------------------------------------------- 65

Tableau 50: Les variations (%) du revenu disponible « YD » et d'épargne « S » des agents

----------------------------------------------------------------------------------------------------- 66 Tableau 51: Tableau 40 : variations (%) des valeurs d’investissements aux différentes

simulations --------------------------------------------------------------------------------------- 67 Tableau 52: Variations (%) du prix composite (PC) et variations de la consommation des

ménages (CHU et CHR) réparties par produit ------------------------------------------------- 68 Tableau 53: Variation (%) des prix composites et variations de la demande des biens

d'investissement --------------------------------------------------------------------------------- 69

Tableau 54: La variation du prix de producteur (PL) et la variation de la part (IM/Q) et

celle de la quantité importée (IM) répartie par produit importé. (Variation en

pourcentage) -------------------------------------------------------------------------------------- 70

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viii

Liste des figures

Figure 1: Taux de la valeur ajoutée par secteur -------------------------------------------------- 77 Figure 2: Intensité en travail de la production des branches d’activité ----------------------- 78 Figure 3: Part du travail dans la valeur ajoutée --------------------------------------------------- 78

Figure 4: Intensité sectorielle à l’exportation ----------------------------------------------------- 79 Figure 5: Compositions de la demande finale ---------------------------------------------------- 80 Figure 6: Taux de pénétration des importations -------------------------------------------------- 81 Figure 7: Le degré d’ouverture de l’économie sur l’extérieur (Ouv) ------------------------- 82 Figure 8: Les sources fiscales ----------------------------------------------------------------------- 83

Figure 9: Les subventions en 2000/2001 ---------------------------------------------------------- 84 Figure 10: Les subventions en 2006/2007 -------------------------------------------------------- 84

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I. Introduction

L'investissement public dans l'infrastructure représente une des principales politiques

publiques utilisées dans les pays en développement pour soutenir la croissance

économique. En effet, en favorisant l’accroissement de la productivité globale de

l’économie, ces investissements devraient permettre de corriger la plupart des distorsions et

déséquilibres dont souffrent ces économies de façon structurelle. En outre, l’amélioration

de la compétitivité devrait permettre à ces économies de s’intégrer favorablement au sein

des marchés mondiaux et ainsi augmenter l’emploi, les revenus moyens et le niveau de vie.

L'investissement public comme outil de politique de développement se révèle

également efficace pour contrer les effets des crises qui ont touché de façon périodique

plusieurs économies. Ainsi, le Japon et plusieurs économies émergentes du Sud-est

asiatique dont les quatre tigres (Taiwan, Singapour, Hong Kong et Corée du Sud) et

d'autres pays nouvellement industrialisés (Thaïlande, Malaisie, Indonésie, etc.) ont adopté

des politiques budgétaires expansionnistes comme moyen pour stimuler la demande

intérieure (Wang, 2002). En effet, un investissement gouvernemental soutenu dans les

diverses infrastructures comme l’électricité et les transports permettrait d’augmenter la

productivité du capital privé grâce à la relation de complémentarité entre le secteur public

et le secteur privé. Cela créerait une dynamique positive dont toute l’économie bénéficie en

augmentant la capacité d'investissement des deux secteurs (Dumont et Mesplé-Somps,

2000).

Esfahani et Ramirez (2003) mentionnent que l’effet de l’accumulation du capital public

sur la croissance économique a longtemps été un sujet controversé dans la littérature de

croissance et de développement économique. Concernant la relation entre le capital

d’infrastructure et la croissance économique, un certain nombre d’études empiriques ont

constaté des rendements élevés de l’infrastructure d’investissement (Aschauer, 1989;

Easterly et Rebelo, 1993; Canning et al. 1994; Sanchez-Robles, 1998; Fedderke et Bogetic,

2009; Luoto, 2011). Cependant, la robustesse des résultats a été mise en doute dans d’autres

études empiriques (Munnell, 1992; Tatom, 1993; Gramlich, 1994; Crihfield et Panggabean,

1995; Herranz-Loncán, 2007).

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2

De ces faits, l'infrastructure est un facteur clé pour contrer le ralentissement de

l’économie mondiale et stimuler la croissance économique. Les pays en développement ont

besoin d'augmenter leurs dépenses en infrastructures, étant donné que le niveau des

infrastructures dans ces pays est relativement faible.

La relation entre l’investissement public d’infrastructure et la croissance économique

est également déterminée par un effet indirect à travers l’effet d’externalité

d’investissement public sur la productivité des investissements privés. La question autour

du signe et de la taille de la relation entre l'investissement public et privé reste une question

ouverte. En outre, les canaux par lesquels l'investissement public influence l'investissement

privé dans les pays en développement demeurent inexplorés. Dans ces pays,

l'investissement public augmente la productivité du capital privé et conduit à une

complémentarité avec l'investissement privé. Cependant, la faiblesse des institutions et

l’accès limité au financement peuvent diminuer les effets positifs des projets

d'investissement public et évincer l'investissement privé.

Les effets de l’investissement public en infrastructure sur la croissance économique ont

été beaucoup étudiés pendant les deux dernières décennies par différents outils d’analyse

économique. Cependant, celles effectuées en utilisant les modèles EGC sont limitées,

malgré l’intérêt de ces types de modèles. En effet, les modèles EGC permettent de

modéliser l'effet des politiques économiques en tenant compte des nombreuses interactions

entre les différents secteurs économiques, les marchés et les agents. En outre, ces modèles

ne nécessitent généralement qu’une matrice de comptabilité sociale, pour une année de

référence sans avoir besoin d’une série d’observations statistiques. Ainsi, les modèles EGC

sont bien adaptés aux pays en développement qui souffrent d’importants problèmes

d’accès, de disponibilité et de fiabilité de données statistiques (Zaki, 2010). Pour ces

raisons, nous pensons que l’adoption d’une approche en EGC sera appropriée pour réaliser

cette étude dans l’environnement égyptien. Notamment, selon notre connaissance, aucune

étude n’a traité ce sujet dans le cas de l’Égypte en appliquant ce type des modèles.

Dans ce travail, nous essayons de : dét rm r l’ mp ct d l’ v st ss m t p bl c

infrastructure sur l’économie égyptienne ppl q t l’ ppr ch d’éq l br é ér l

calculable.

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3

Pour ce faire, les objectifs spécifiques du travail se présentent comme suit:

Présenter la Matrice de comptabilité sociale (MCS) la plus récente de l’économie

égyptienne pour une année relativement stable qui peut être considérée comme

représentative de la structure de l’économe, et l’adapter selon les exigences du sujet

et/ou du modèle;

Estimer le stock du capital public pour l’année considérée, puisque nous n’avons pas

des données suffisantes sur l’historique de l’accumulation de capital;

Définir un modèle d’EGC répondant à la problématique dans le contexte égyptien en

tenant compte de l’effet d’externalité lié à l’investissement public;

Utiliser le modèle EGC développé pour évaluer les effets de l’investissement public

d’infrastructure sur l’économie, en identifiant à la fois les canaux à travers lesquels cet

investissement affecte l’économie égyptienne;

Déterminer le moyen le plus approprié pour financer les projets d'infrastructure.

Étant donné le rôle essentiel de l’infrastructure sur la croissance, la Banque Mondiale

soutient un large éventail de services d'infrastructure touchant des secteurs aussi variés

que : l’énergie, les transports, la gestion des ressources en eau, l’acheminement de l'eau

potable, l’assainissement des eaux usées, la gestion urbaine, la gestion des infrastructures

environnementales, les télécommunications, le pétrole, le gaz naturel et les mines. Cette

assistance est fondée sur le fait que le développement des infrastructures contribue

directement et indirectement à la réduction de la pauvreté dans plusieurs pays en

développement. En 2010, la Banque Mondiale a réalisé un niveau record de financement

qui s'élève à 28,6 milliards de dollars pour appuyer des projets d’investissement dans les

infrastructures. En conséquence, cette organisation est devenue le plus important

investisseur dans le développement international de l'infrastructure dans les pays en

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4

développement. La part de financement de l’infrastructure présente actuellement 40 % de

l'aide de la Banque Mondiale1.

Le niveau des infrastructures en Égypte a connu une amélioration relativement

importante au cours des cinq dernières décennies. Ce qui a sans doute soutenu la

performance de croissance économique du pays, et a contribué à l'accroissement du bien-

être social et économique de ses citoyens. Malgré ces progrès, dans les dernières années il y

a eu un ralentissement, voir un recul dans certains types d'infrastructure, notamment dans

les secteurs de l’électricité et le transport. Associé à cette baisse, les dépenses du capital en

Égypte ont été réduites durant la dernière décennie, qui fait craindre que si rien n’est fait,

le pays atteigne un niveau trop bas des investissements dans les infrastructures (Loayza et

Odawara, 2010). De son côté, Kamaly (2006) analyse les sources de la croissance en

Égypte au cours des trois dernières décennies (1973-2002) en utilisant une estimation

cohérente du stock de capital et de la technique de la comptabilité de la croissance. L’auteur

affirme que le stock de capital semble être la plus importante source de croissance, et la

tendance à la baisse de la croissance de la production réelle depuis les années 1980 pourrait

être attribuée au ralentissement de la croissance du capital, y compris infrastructure.

La population égyptienne est localisée principalement dans la Vallée et le Delta du Nil

où également les investissements dans les projets d'infrastructure se concentrent; ce qui

amplifie le problème dans ce pays. En effet, les centres de concentration de la population,

en particulier le Grand Caire2 qui est occupé par environ un quart de la population

égyptienne, souffrent d’un goulet d'étranglement dans l'utilisation des infrastructures, et

malgré la diversité des infrastructures; ce qui représente un facteur stimulant pour

l'établissement de plusieurs investissements privés à rendements élevés, la concentration

élevée de la population et le manque de disponibilité des espaces internes jouent un rôle

bloquant dans l’établissement de tels investissements.

1 Site web de la Banque Mondiale consulté en octobre 2012 :

(http://web.worldbank.org/WBSITE/EXTERNAL/EXTARABICHOME/NEWSARABIC/0,,contentMDK:20

483501~pagePK:64257043~piPK:437376~theSitePK:1052299,00.html). 2 Le Grand Caire est une métropole située sur une portion de terre des trois provinces adjacentes (Qahera,

Giza, Qaliobia) où se trouve directement érigé le bloc de constructions.

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5

Par contre, le reste des régions relativement peu denses en population, en particulier

dans la province de la Haute-Égypte, et le Delta de l'Ouest, où la matière première et la

main d’œuvre sont disponibles, ne représentent pas des endroits attractifs pour les

investissements privés en raison des coûts de production plus élevés liés à la pénurie

apparente de services publics dans ces zones. Dans ce contexte, l'investissement public

d’infrastructures et son impact sur l'économie égyptienne sont d’une importance capitale

dans le cas de l'Égypte, comme il est le cas dans de nombreux pays en développement. En

général, cette question fait encore débat entre les économistes qui divergent dans leurs

opinions sur l'orientation et la taille des effets indirects de l'investissement public sur

l’investissement dans le secteur privé et ses conséquences sur la croissance économique.

Cette étude apportera un éclairage sur le rôle des infrastructures dans l’économie

égyptienne, et les canaux à partir lesquels ses effets se feront sentir. Ce qui aidera

éventuellement les autorités égyptiennes à identifier la politique optimale qui peut affecter

positivement la croissance économique et qui peut baisser le taux du chômage. Ainsi,

l’étude étudiera la manière la plus appropriée pour financer ce type d’investissement, soit

par le crédit interne, le crédit externe ou par les impôts.

Le modèle EGC développé pour réaliser cette étude est un modèle standard de PEP3,

version statique - un seul pays (PEP1-1). Ce modèle est construit par Decaluwé et al. (2009)

pour quantifier l'impact de différentes politiques sur les pays en développement. Nous

l’avons adapté à l'économie égyptienne et l’avons modifié pour tenir en compte les effets

de l’investissement public d’infrastructure. Le modèle est basé sur des hypothèses telles

que l’économie égyptienne est une petite économie vis-à-vis du reste du monde, c’est aussi

un modèle de concurrence parfaite, et on ne s’intéresse qu’aux prix relatifs. Nous avons

utilisé une fermeture keynésienne pour introduire le taux de chômage dans le modèle afin

d’éviter l’hypothèse de plein-emploi du facteur de travail qui ne confirme pas l’état actuel

de l’économie égyptienne4.

3 PEP: Partnership for Economic Policy Network, Université Laval.

4 L’Égypte a connu une croissante remarquable du chômage dans les deux dernières décennies, suite à

l’application du programme d’ajustement et de reforme économique de la Banque Mondiale et du Fonds

Monétaire Internationale au début des années 90s.

Page 15: INFRASTRUCTURE PUBLIQUE, EXTERNALITÉ ET CROISSANCE ...€¦ · MAHMOUD EL TANEKHY INFRASTRUCTURE PUBLIQUE, EXTERNALITÉ ET CROISSANCE ÉCONOMIQUE EN ÉGYPTE Approche en Équilibre

6

La partie empirique de notre étude est basée sur la matrice de comptabilité sociale

(MCS 2006/2007). C’est la matrice la plus récente et la plus convenable disponible qui

présente l’économie égyptienne. Cette matrice est construite par l’Institut National de

Planification.5En outre, nous avons estimé le stock du capital public (KG) de l’année

2006/2007, afin de nous permettre de simuler des chocs soit séparément ou soit

conjointement avec l’investissement public (IT_PUB). Les autres données indispensables

pour appliquer le modèle proviennent des statistiques des institutions égyptiennes telles que

la banque centrale et CAPMAS (Central Agency for Public Mobilization and Statistics) ou

à partir de la littérature.

Nous avons réalisé trois différentes simulations pour évaluer l’impact d’investissement

public en infrastructure sur l’économie égyptienne. Ces simulations sont définies selon le

mode de financement du supplément de 30 % de l’investissement public (IT_PUB)6. La

première simulation représente le financement par le crédit intérieur. La deuxième indique

le financement par les taxes indirectes. La dernière simulation est le financement par

l’épargne étrangère.

Les résultats des simulations montrent une amélioration dans l’économie égyptienne.

Le PIB est à la hausse et le taux du chômage est à la baisse dans les trois scénarios. Parmi

les trois scénarios du financement de l’augmentation de l’investissement public, celui qui

est financé par l’épargne étrangère ressort être le plus attrayant. Dans ce scénario, le PIB

aux prix de base (PIB_PB) s’est accru de 2.16 % par rapport à 0.27 % et 0.71 % dans les

cas de scénarios des taxes indirectes et celui du crédit intérieur respectivement. D’autre

part, la capacité de créer des nouveaux emplois dans ce scénario est plus forte que celle

relevée par les deux autres scénarios. Puisque le taux du chômage s’est réduit de 24.1 %

dans le scénario d’épargne étranger par rapport la réduction relevée dans les scénarios des

taxes indirectes et celui de crédit intérieur soient 3.5 % et 7 % respectivement.

5 Quelques modifications ont été adoptées dans notre matrice. Nous avons réduit le niveau d’agrégation des

agents, par exemple nous avons conçu deux ménages représentatifs (urbain et rural) au lieu des dix ménages

dans la matrice initiale, et un agent représentatif des firmes au lieu de deux. Par contre, on a ajouté le

secteur/produit d’administration publique (ADM). 6 On a essayé avec un choc de 10% qui est plus facile à appliquer, mais ses résultats étaient relativement

faibles. Puis on a testé un choc de 50% qui a donnée des résultats très remarquables mais c’est difficile à

mettre en place par le gouvernement égyptien qui fait face à des déficits internes et externes depuis plusieurs

années. Enfin, on a trouvé qu’un choc de 30% serait plus raisonnable.

Page 16: INFRASTRUCTURE PUBLIQUE, EXTERNALITÉ ET CROISSANCE ...€¦ · MAHMOUD EL TANEKHY INFRASTRUCTURE PUBLIQUE, EXTERNALITÉ ET CROISSANCE ÉCONOMIQUE EN ÉGYPTE Approche en Équilibre

7

Le reste du document se présente comme suit. Le deuxième chapitre est consacré au

contexte de l’économie égyptienne. Dans ce chapitre, nous commençons par un aperçu de

l’Égypte; suivi par une description de la structure de l’économie égyptienne à travers la

matrice de comptabilité sociale MCS 2006/2007. Le troisième chapitre aborde la

présentation du modèle d’EGC : nous présentons d’abord l’intérêt du modèle et ses

hypothèses principales; ensuite nous abordons comment le modèle traite la problématique

énoncée, avant de finir le chapitre avec la fermeture macroéconomique utilisée dans le

modèle. L’interprétation des résultats des simulations est présentée dans le quatrième

chapitre dans l’ordre suivant : interprétation de la simulation de crédit intérieur; puis celle

da la simulation de taxes indirectes, ensuite l’interprétation de la simulation d’épargne

étrangère. Enfin, la conclusion et les discussions font l’objet du cinquième chapitre.

Page 17: INFRASTRUCTURE PUBLIQUE, EXTERNALITÉ ET CROISSANCE ...€¦ · MAHMOUD EL TANEKHY INFRASTRUCTURE PUBLIQUE, EXTERNALITÉ ET CROISSANCE ÉCONOMIQUE EN ÉGYPTE Approche en Équilibre

II. Contexte de l’économie égyptienne

1. Aperçu de l’Égypte

1.1. Géographie

L’Égypte, 38e pays le plus vaste du monde et d’une superficie de plus d’un million de

kilomètres carrés, est un pays qui se situe à l’extrême Nord-Est de l’Afrique. Elle est

limitée au Nord par la mer méditerranéenne, à l’Est par la Mer Rouge, au Sud par le

Soudan et à l’Ouest par la Libye. Ce pays a eu une position stratégique qui relie la mer

méditerranéenne, la mer rouge et l’Océan Indien par le canal de Suez. L'Égypte est un

désert à 96 % et est donc tributaire du fleuve Nil pour son existence. Seulement 5 % de la

superficie des terres en Égypte sont effectivement occupés (Awad et al. 2009).

1.2. Démographie

D’une population estimée à 83,7 millions (juillet 2012)7, l’Égypte est considérée

comme le troisième pays le plus peuplé en Afrique. Le taux de croissance de sa population

est de 1.96 %. 32.7 % de la population étant âgés de moins de 15 ans, et seulement 4,5 %

ont 65 ans ou plus. L’espérance de vie à la naissance du pays est de 72,6 ans. Le taux de

natalité est de 24.2 pour mille et le taux de mortalité est de 4.8 pour mille.

La population urbaine représente 43.4 % de la population totale en 2010. Le niveau

d'alphabétisation de la population est de 71.4 %. L'analphabétisme est considéré comme

l'un des plus grands problèmes qui entravent la participation des citoyens dans la société de

la connaissance. Les dépenses totales sur l’éducation en 2008 représentent 3.8 % du PIB;

tandis que celles sur la santé représentent 6.4 % du PIB en 20098.

1.3. Économie

Le PIB par habitant est estimé à 6600 $ - PPA9- en 2011. Durant cette année, le taux de

croissance du PIB de l’Égypte a connu une baisse. En effet, elle est passée de 5.1% en 2010

à 1.2% en 2011 à cause de la révolution.

7 CAPMAS: (Central Agency for Public Mobilization and Statistics), Cairo.

8 The World Factbook: (https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/geos/eg.html)

9 PPA : Parité de Pouvoir d’Achat.

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9

Les services, occupés par un peu plus de moitié de main d’œuvre totale, représentent

45.8 % du PIB, tandis que le secteur secondaire industriel, occupé seulement par 17 % de

la main d’œuvre totale, contribue presque de 40% du PIB. Quant à l’agriculture, elle

occupe presque le tiers de la main d’œuvre totale et ne contribue qu’à 14 % du PIB. Ce qui

pourrait être dû au fait que le pays ne possède pas assez de terres arables. Par ailleurs,

presque 12 % de la population active totale est au chômage en 201110

.

L’investissement brut fixe a été estimé à 15.8 % du PIB en 2011, le déficit budgétaire à

10.6 % tandis que la dette publique est passée de 81.4 % en 2010 à 85.7 % en 2011. Le taux

d’inflation, en prix à la consommation, a atteint 13.3 % à la fin de l’année 2011. Le solde

du compte courant est passé de 4.435 milliards (US $) en 2010 à 8.609 milliards en 2011.

Les principaux produits agricoles sont le coton, le riz, les fruits et les légumes. Les

principales industries du pays sont les textiles, l’agro-alimentaire, les produits chimiques,

les hydrocarbures, la construction et les métaux. Les ressources naturelles comprennent le

gaz naturel, le fer et l’aluminium. L’Égypte est exportatrice du coton, des textiles, des

produits métalliques, certains types des produits chimiques et des aliments transformés.

Elle importe principalement des machines et équipements, des denrées alimentaires,

d’autres types des produits chimiques et des produits du bois.

Le tourisme, le canal du Suez et les transferts des Égyptiens de l’étranger sont les

principales sources des devises provenant de l’étranger. Les réserves de devises étrangères

et d’or ont chuté de 35.79 milliards (US $) au début 2011 à 15 milliards au début 2012. La

dette extérieur a augmenté en 2011, pour devenir de 37.28 milliards (US $) par rapport à

35.37 milliards en 2010, soit 5.4 % d’augmentation11

.

L'Égypte occupe un rang moyen en termes d’indice de développement (IDH) au niveau

mondial. Environ 20,5 millions d’Égyptiens, soit 25 % de la population vivent avec au plus

un dollar par jour, et 35,8 millions, soit 45 % de la population vivent avec deux dollars ou

moins par jour. On note que 20% de la population partagent 43,6 % de la richesse du pays,

tandis que les 20 % les plus pauvres ont seulement 8,6 % du revenu national (Bedair et

Mahmoud, 2009).

10

CAPMAS. 11

The World Factbook, CIA.

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10

La part des investissements publics dans le PIB au Moyen-Orient et Afrique du Nord

(MENA) est supérieure à d'autres régions du monde en développement. En particulier,

historiquement l'Égypte a eu particulièrement une part importante des investissements

publics dans les infrastructures, même parmi les pays du MENA. Cependant, au cours des

dernières décennies, les investissements d'infrastructure publique en Égypte a été en baisse,

et le déclin de l'investissement public n'a pas été compensé par une hausse de

l'investissement privé. L'Égypte a un réseau routier dense, y compris la nouvelle autoroute

Le Caire-Alexandrie, les grands ports de Suez et d'Alexandrie, et un nouvel aéroport au

Caire. L'électricité est bon marché et hautement subventionnée, ainsi que le gaz naturel

(Loayza et Odawara, 2010).

La situation infrastructurelle de l’Égypte en 2010 se présente comme suit12

:

- Nombre total d’aéroports : 84 (dont 73 aéroports avec pistes et 13 Héliports avec pistes

non goudronnées).

- Chemins de fer: 5,500 km, à écartement standard: 5.500 km de voies de 1.435 m (62

km de voies électrifiées).

- Chaussées: 65,050 km (ouvert: 47,500 km, non revêtus: 17,550 km).

- Voies navigables: 3,500 km (comprend du Nil, le lac Nasser, Alexandrie-Le Caire voie

navigable, et de nombreux petits canaux dans le delta et du canal de Suez)

- Marine marchande: 66 (transporteurs de gros : 11, cargo : 24, conteneur : 3, passagers /

fret : 7, pétroliers : 12, roll on / roll off : 9).

- Ports et terminaux: Ayn Sukhnah, Alexandrie, Damiette, El Dekheila, Port-Saïd, Sidi

Kurayr et Suez.

- Lignes principales du téléphone en service: 8.714 millions ; mobiles cellulaires: 83.425

millions.

12

The World Factbook, CIA. Site web consulté en octobre 2012 :

https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/geos/eg.html

Page 20: INFRASTRUCTURE PUBLIQUE, EXTERNALITÉ ET CROISSANCE ...€¦ · MAHMOUD EL TANEKHY INFRASTRUCTURE PUBLIQUE, EXTERNALITÉ ET CROISSANCE ÉCONOMIQUE EN ÉGYPTE Approche en Équilibre

11

2. Application des modèles EGC à l’économie égyptienne

Au cours des trois dernières décennies, les modèles d'équilibre général calculable

(EGC) sont devenus un outil standard d'analyse économique empirique. Ces dernières

années, des améliorations dans la spécification du modèle, la disponibilité des données et

les progrès informatiques ont permis d'améliorer les bénéfices et réduit les coûts de

l'analyse des politiques basées sur ces modèles, ouvrant ainsi la voie à leur utilisation

généralisée par les analystes des politiques à travers le monde ( Abou El-Enein et al. 2009).

L’Égypte fait partie d’une longue tradition en matière de modélisation EGC. Cette

tradition a commencé avec deux projets de recherche; le premier projet a été lancé en 1977

par l’université du Caire en collaboration avec le MIT (Massachusetts Institute of

Technology). Le second projet, qui date de 1985, est le fruit d’une collaboration

internationale entre l’université du Caire, USAID (United States Agency for International

Development) et la Banque Mondiale. Une grande partie de ces deux projets a été consacrée

à l’élaboration d’une Matrice de Comptabilité Sociale (MCS) qui contient la plupart des

données nécessaires pour la construction d’un modèle EGC (Thissen, 1998). À partir de

l’année 1989, l’institut des statistiques, CAPMAS, est devenu l’instance principale

responsable de la construction et l’émission des matrices de compatibilités sociales. Le

premier modèle EGC de l’Égypte a été développé par Lance Taylor en 1976, dans le cadre

d'une mission de la Banque Mondiale pour répondre aux conséquences des changements

dans les subventions alimentaires égyptiennes (Lofgren, 1994). Par la suite, la disponibilité

des données en format de MCS a facilité l’élaboration de plusieurs modèles EGC appliqués

au contexte égyptien. La plupart de ces modèles se sont concentrés principalement sur le

secteur énergétique et le commerce international. (Thissen, 1998).

2.1. Énergie

Dans le secteur d’énergie et des ressources hydriques, on peut citer deux principales

études. Strzepek et al. (2007) a estimé l’impact du Haut Barrage d'Assouan sur l'économie

égyptienne en appliquant un modèle statique d’équilibre général calculable (EGC). Cette

étude est basée sur une version élargie du modèle de l'IFPRI (International Food Policy

Research Institute) CGE standard. Le modèle distingue deux types de terres (la terre

cultivée en été et celle en hiver) ainsi que deux quantités d'eau (quantité hivernale et

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12

estivale). À l'exception des légumes et la canne à sucre, les cultures diverses sont

spécifiques à la saison. Les auteurs démontrent que le bénéfice total, suite à la construction

du barrage, est de l’ordre de 10,3 milliards de LEG (Livre Égyptienne) par an, soit 4% du

PIB.

Le travail d’Abou El-Enein et al. (2009) applique un modèle EGC pour évaluer les

effets de l’élimination progressive des subventions de l’énergie (sur quatre ans à partir de

2009/2010) sur l’économie égyptienne. Pour se faire, les auteurs ont développé leur propre

matrice de comptabilité sociale (MCS) pour l'économie égyptienne de l’année 2006/2007.

La structure de cette MCS a permis une présentation explicite de l'impact des produits

énergétiques, en particulier ceux les plus subventionnés. Les résultats montrent l’effet de

l’augmentation des prix des produits énergétiques sur les variables macroéconomiques

telles que : le taux de croissance du PIB a atteint environ 4 % comparativement à 5,6 % à

l’état initial (où aucun changement dans les subventions n’est supposé). Le déflateur annuel

du PIB a atteint 12 % par rapport à 9.3 % à l’état initial. Les exportations se sont accrues

plus lentement que les importations. Le déficit budgétaire estimé, à la fin de la période

2012/2013, tend vers un excédent de 5.8 % du PIB.

2.2. Commerce international

En ce qui concerne l’analyse des effets de l’ouverture commerciale sur l’économie

égyptienne, Maskus et Konan (1997) ont développé un modèle EGC pour analyser l’impact

des réformes proposées en matière de politique commerciale parmi lesquelles l’accord de

partenariat avec l'Union Européenne (UE). Le modèle présente plusieurs régions

d’échanges et prend en compte les barrières et les tarifs douaniers. Le modèle développé

permet également de mesurer les impacts de la libéralisation des échanges sur le revenu

total de l’économie. Les auteurs supposent que le taux de change réel s’ajuste pour

maintenir la position du compte courant constant et égale à l’année de référence. Les

résultats des simulations suggèrent que les plus grands gains potentiels de l'Égypte

proviennent de réformes des frais de port administratives en combinaison avec le libre-

échange mondial dans les conditions de mobilité des capitaux à long terme. Grâce à

l’efficience économique entrainée par la réforme du commerce, les auteurs trouvent que le

prix des facteurs augmente en termes réels. Ainsi, tous les travailleurs bénéficient d’une

Page 22: INFRASTRUCTURE PUBLIQUE, EXTERNALITÉ ET CROISSANCE ...€¦ · MAHMOUD EL TANEKHY INFRASTRUCTURE PUBLIQUE, EXTERNALITÉ ET CROISSANCE ÉCONOMIQUE EN ÉGYPTE Approche en Équilibre

13

hausse de leurs revenus en termes réels. Cependant, cette hausse est moindre pour les

travailleurs du secteur manufacturier que ceux des secteurs non manufacturiers.

Une autre étude récente (Zaki, 2010) utilise un modèle EGC dynamique adapté à

l’économie égyptienne pour étudier les divers aspects liés à la libéralisation du commerce.

Le modèle de Zaki se base sur le modèle EXTER construit par Decaluwé et al. (2001) qui

sert à évaluer l’impact de différentes politiques économiques sur les pays en voie de

développement. Le modèle développé par Zaki (2010) est calibré par rapport à la matrice

de comptabilité sociale MCS de 2000/2001 de l'Égypte. L’auteur distingue cinq scénarios

de simulation. Les résultats montrent globalement que la facilitation des échanges a un effet

positif sur le bien-être de la population. De plus, l’auteur constate que les secteurs des

industries agroalimentaires, des textiles et de l’industrie chimique ont bénéficié le plus de

cette stratégie commerciale.

2.3. Autres approches

Thissen et Lensink (2001) présentent un modèle EGC qui sert à évaluer les effets

macroéconomiques d'une dépréciation de la devise égyptienne. Ce modèle prend en

considération les marchés financiers et deux types des anticipations (adaptatives et

prospectives). Les résultats montrent que l'impact d'une dévalorisation de la devise sur le

compte courant est faible à moyen terme, tandis que les effets sur la production sont

importants. Enfin, les résultats diffèrent considérablement selon le type des attentes qu’elles

soient prospectives ou adaptatives.

Khorshid et al. (2011) utilisent un modèle EGC pour estimer la performance à moyen

terme dans la réalisation des objectifs du millénaire pour le développement (OMD) dans le

cas de l’Égypte; le modèle sert à évaluer l’effet des mesures politiques alternatives et des

stratégies pour atteindre les OMD à l’horizon 2015. L’analyse repose sur les résultats d'un

projet de recherche régional mis en place pour évaluer les stratégies de développement pour

atteindre les OMD dans les pays arabes. Ce projet de recherche a été coordonné et financé

par le PNUD - Bureau régional des États arabes, l'Organisation des Nations Unies -

Département des affaires économiques et sociales (ONU -DAES) et la Banque Mondiale.

Les résultats de cette étude montrent que la plupart des OMD seraient atteints, voire

Page 23: INFRASTRUCTURE PUBLIQUE, EXTERNALITÉ ET CROISSANCE ...€¦ · MAHMOUD EL TANEKHY INFRASTRUCTURE PUBLIQUE, EXTERNALITÉ ET CROISSANCE ÉCONOMIQUE EN ÉGYPTE Approche en Équilibre

14

dépassés dans certains cas. Cependant, certains indicateurs ne pourraient pas être atteints si

on prend en considération la distinction entre les zones urbaines et les zones rurales.

Cette revue de la littérature nous permet de constater que le modèle EGC n’a pas été

appliqué à l’analyse de l’impact d’infrastructure publique sur l’économie égyptienne. Ce,

malgré l’importance du problème et la pertinence du modèle EGC pour le traire. D’où

l’intérêt de notre étude.

3. La Matrice de Comptabilité Sociale de l’Égypte, MCS 2006/2007 :

Description des données principales

3.1. Structure de la matrice

La matrice de comptabilité sociale (MCS) 2006/2007 de l'Égypte est la base des

données principale utilisée dans cette étude. Cette matrice a été construite par l'Institut

national de la planification, suivi du Ministère de la Planification. La matrice se compose

de six grands comptes: les facteurs de production, les agents économiques, les branches de

production, les produits composites (marché intérieur), les produits d’exportations (marché

extérieur), et en fin le compte d’accumulation du capital.

La forme structurelle de MCS 2006/2007 a été modifiée pour incorporer les blocs

suivants :

Deux facteurs de production

L Travail

K Capital13

Neuf agents économiques :

HR Ménage rural

HU Ménage urbain

FIRM Entreprises

ROW Reste du monde

GVT Gouvernement (c’est la somme des quatre comptes suivants)

TD Taxes directes

TI Taxes indirectes

13

Dans la MCS 2006/2007, cela correspond à la somme du capital des entreprises privées et celui des

entreprises publiques.

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15

TM Droits douanes sur les importations

SUB Subventions

15 secteurs de production structurés comme suit:

AGR Agriculture

IAA Industries Agro -Alimentaires

ICH Industries Chimiques

TEX Industries de Textile

IRN Industries des Ressources Naturelles

CON Industries de Construction

INMT Industries Non- Métalliques

IMT Industries Métalliques

IGM Industries du Génie et Machines

IND Des autres industries

ELC Électricité

TEC Transports et communications

HER Hôtels et Restauration

SER Des autres Services

ADM Administration publique

15 produits composites appartenant aux secteurs mentionnés ci-dessus.

13 produits exportés comprennent les mêmes produits mentionnés ci-dessus excepté

CON et ADM.

Le compte d’accumulation fournit la demande d'investissement par secteur.

3.2. Estimation du stock de capital (KG)

L’un des défis de notre travail est de déterminer une valeur du stock de capital public de

l’Égypte. Les données disponibles selon les comptes nationaux publiés par la Ministère de

la Planification de l'Égypte remontent juste aux années 80s. De ce fait, nous utilisons une

estimation pour évaluer de manière approximative les investissements réels pour les

périodes qui précédent l’année 1981. Notre approximation est basée sur la loi de

mouvement du capital (Solow, 1956).

KG t = (1-) KG t-1 + IT_PUB t-1 (1)

L’estimation se fait en différentes étapes (Kamps, 2004). Il faut d’abord sortir les séries

d’investissements publics à partir la comptabilité nationale en remontant le plus loin

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16

possible dans le temps - dans notre cas, la série en question est celle de la période 1981/82

et celle-ci doit être divisée par l’indice implicite de PIB pour déterminer la valeur réelle.14

IT_PUB réel = IT_PUB nominal / Indice du prix (2)

Ensuite, on calcule le taux de croissance annuel moyen de l’investissement public entre

1981/82 et 2006/07, puis on recule à partir de 1981 pour connaitre l’investissement de la

période 1906/1907 en utilisant le taux de dépréciation du capital ( 2.5%)15.

On suppose que le stock de capital de 1905/06 soit nul.

KG 1906 = (1 - ) KG 1905 + IT_PUB 1905

KG1906 = IT_PUB1905

Par conséquent, le stock de capital public de 2006/07 sera simplement la somme des

valeurs des investissements réelles dépréciées (Kamps, 2004):

KG 2006 = (1 - ) KG 2005 + IT_PUB 2005 (3)

= (1 - ) [(1 - ) KG 2004 + IT_PUB 2004] + IT_PUB 2005

= (1 - ) 2

KG 2004 + (1 - ) IT_PUB 2004 + IT_PUB 2005

= (1 - ) 3

KG 2003 + (1 - ) 2

IT_PUB 2003 + (1 - ) IT_PUB 2004 + IT_PUB 2005

.

.

.

KG 2006 = (1 - ) 101

KG 1905 +∑ ( )

i IT_PUB2005 – i (4)

14

Étant donné que les données d’indice des prix ne sont pas disponibles pour la période 1981/1982 à

2006/2007, nous utilisons un indice des prix implicite des séries du PIB nominal et réel. 15

Ce taux de dépréciation de capital public était mentionné dans des anciens MEGCs pour des économies des

pays en voie de développement comme le cas de l’Égypte. Parmi ces travaux, on cite Dumont et Mesplé-

Somps (2000) et Bayoudh (2012).

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17

3.3. Autres sources des données et calibrage

Parallèlement à la MCS de 2006/2007, nous avons eu à faire à d'autres sources de

données telles que les données des comptes nationaux publiés par la Ministère de la

Planification, de CAPMAS, de la Banque Centrale, telles que les investissements publics et

privés, le taux de croissance pour estimer le stock du capital public, le taux du chômage, le

taux d’urbanisation, etc. Quelques paramètres clés proviennent des travaux des experts de

la modélisation, tels que les paramètres d’élasticités CES et CET ainsi que ceux de LES qui

ont été pris de Decaluwé et al. (2009), aussi la valeur de l’élasticité d’externalité de

l’investissement public est proposée par Dumont et Mesplé-Somps (2000).

En général, la plupart des paramètres du modèle EGC d’un pays sont calibrés en se

basant sur les données contenues dans la matrice de comptabilité sociale de ce pays pour

l’année de référence. Dans le processus du calibrage, les valeurs numériques des paramètres

doivent satisfaire un critère indispensable : il faut qu’elles permettent de reproduire la

situation de référence, à savoir, les valeurs initiales de la matrice de comptabilité sociale

(Decaluwé et al. 2001).

4. Analyse et interprétation de la MCS 2006/2007

4.1. La production

4.1.1. Intensité capitalistique ()

Les secteurs les plus intensifs en capital sont l’industrie des ressources naturelles ( =

23.53) et l’agriculture ( = 8.83). Le premier secteur exige des investissements massifs

dans l’infrastructure d’extraction et d’exploration; ce qui explique cette ampleur élevée de

l’intensité capitalistique.

Concernant l’agriculture, il y a un manque des données pour le travail ouvrier, car le

marché de travail agricole n’est pas bien mesuré en Égypte. De ce fait, les comptes

nationaux ne reflètent pas la vraie valeur monétaire de travail. En outre, le secteur agricole

a subi une mécanisation continue depuis les années 60s qui s’est en plus amplifiée dans les

vingt dernières années.

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18

Tableau 1: L’intensité du capital (k) et les parts des facteurs (L et K) dans la valeur ajoutée (VA) répartie par

secteur

Secteur Part de L / VA Part de K / VA k = K/L

AGR 0,1 0,9 8,83

IAA 0,24 0,76 3,2

ICH 0,23 0,77 3,4

TEX 0,53 0,47 0,89

IRN 0,04 0,96 23,53

CON 0,61 0,39 0,65

INMT 0,47 0,53 1,12

IMT 0,24 0,76 3,1

IGM 0,63 0,37 0,59

AIND 0,29 0,71 2,51

ELC 0,27 0,73 2,71

TEC 0,18 0,82 4,5

HER 0,21 0,79 3,75

SER 0,42 0,58 1,36

ADM 1 0,0 0,0

Source : Calculs à partir de MCS 2006/2007

Les secteurs les plus intensifs en travail sont la construction ( = 0.65) et l’Industrie du

Génie et Machines ( = 0.59). Alors que, l’industrie de textile et l’industrie non-métallique

utilisent presque d’une façon équilibrée le capital et le travail.

Il faut noter que le secteur de l’administration publique n’utilise que de travail comme

facteur de production par hypothèse.

La part de consommation intermédiaire la plus élevée est celle dans le secteur

d’industries chimiques qui est égale à 82 % de sa production totale; puisque les matières

premières chimiques constituent la grande partie du produit final. ¾ de la production dans

le secteur de l’électricité sont formés de CI. Cette dernière est composée principalement des

biens provenant de l’industrie des ressources naturelles (Ex. les barrages hydrauliques et

l’énergie pétrolière). Aussi, la production agroalimentaire est constituée de 73 % des biens

intermédiaires, notamment les produits agricoles et les ressources naturelles. De même, le

secteur de textile et les autres industries utilisent les mêmes parts des consommations

intermédiaires dans la production. On peut donc affirmer qu’une augmentation de la

demande pour ces secteurs exercera de forts effets d’entrainement sur les autres branches

de l’économie.

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19

Par ailleurs, les secteurs les moins intensifs en CI, c.-à-d. ceux qui possèdent le taux de

valeur ajoutée le plus élevé, sont respectivement : le secteur agricole qui a besoin

uniquement d’un cinquième de sa production comme consommation intermédiaire, le

secteur des services avec une valeur ajoutée qui couvre le ¾ de sa production et le secteur

de transport et communications avec 2/3 de la production comme valeur ajoutée.

Tableau 2 : Valeur ajoutée (VA) Consommations intermédiaires (CI) et Subvention (SUB)

Secteur Part de VA dans la production Part de CI dans la production Part de SUB dans la production

AGR 0,79 0,21 0

IAA 0,33 0,73 -0,06

ICH 0,19 0,82 -0,01

TEX 0,26 0,74 0

IRN 0,86 0,33 -0,19

CON 0,46 0,54 0

INMT 0,48 0,52 0

IMT 0,35 0,65 0

IGM 0,33 0,67 0

AIND 0,26 0,74 0

ELC 0,24 0,76 0

TEC 0,68 0,32 0

HER 0,31 0,69 0

SER 0,73 0,27 0

ADM 0,36 0,64 0

Source : Calculs à partir de MCS 2006/2007

Il faut noter que l’industrie des ressources naturelles apparait comme le secteur ayant la

plus grande part de valeur ajoutée (= 86 %). En revanche, le tableau 2 montre aussi que ce

secteur utilise jusqu’à 33 % de sa valeur de production comme consommations

intermédiaires. La somme de deux parts dépasse 100 %. La raison pour cette supériorité est

la subvention qui représente 19 % de la production. Donc, la valeur ajoutée (réelle, sans les

subventions) sera inférieure à la valeur annoncée précédemment. Le deuxième secteur le

plus subventionné est celui d’Industries Agro -Alimentaires qui capte 23 % de la

subvention totale fournie par l’État pour subventionner principalement le pain, l’huile et le

sucre.

Le gouvernement égyptien a choisi de subventionner ces types des produits nécessaires

pour la plus part de la population qui souffre de la faiblesse du revenu vu que 45 % de la

population vivent au-dessous du seuil de deux dollar par jour (Bedair et Mahmoud, 2009).

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20

4.2. Revenu et Épargne

4.2.1. Gouvernement

4.2.1.1. Sources de revenu du gouvernement

On constate que les transferts présentent la grande partie des sources de revenu du

gouvernement (= 74 %). Les firmes constituent la principale source de ces transferts

puisqu’ elle participe à 53 % dans le transfert total, soit 39 % du revenu gouvernemental16

.

Le transfert de reste de monde ne présente que 6 % de revenu, soit 8 % du transfert total.

Donc le budget public dépend beaucoup des revenus des agents internes notamment les

entreprises. Les taxes directes et indirectes, les droits douaniers et les subventions

présentent 26 % de revenu gouvernemental.

Tableau 3 : Les sources du revenu du gouvernement (YG)

Les sources d’YG Part en %

TI 16,5

TM 3,7

SUB -14,6

TD 20,6

La somme des taxes 26,2

TR_H 28,6

TR_Firm 39,4

TR_ROW 5,8

La somme des transferts (TR) 73,8

Source : Calculs à partir de MCS 2006/2007

4.2.1.2. Dépenses du gouvernement

Le gouvernement alloue une grande partie de ses dépenses totales aux transferts (TRs)

aux agents (soit 67 %), dont 86 % destinés aux entreprises. La deuxième grande tranche de

ces dépenses est allouée aux achats gouvernementaux des biens et services (G) soit 47 %

des recettes totales du gouvernement. L’épargne du gouvernement représente 15 % de

celles dernières. La valeur négative de l’épargne publique est attendue, puisque le budget

du gouvernement égyptien constate un déficit depuis longtemps.

16

Nous n’avons pas d’informations précises sur la nature de ces transferts de firmes vers l’État.

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21

Tableau 4: Les destinations du revenu du gouvernement (YG)

Les destinations d’YG Part en %

TR → HU 2,9

TR → HR 2

TR → FIRM 59,3

TR → ROW 3,3

somme des transferts (TR) 67,5

Dépenses courantes du gouvernement (G) 47,5

Épargne du gouvernement (SG) -14,9

Total 100 Source : Calculs à partir de MCS 2006/2007

4.2.2. Ménages

4.2.2.1. Sources de revenu des ménages

Selon le tableau 5, on voit que la plus grande partie de revenu des ménages urbains et

ruraux provient des transferts des autres agents, notamment les transferts des firmes. Les

transferts présentent plus que 70 % de revenu de ménage. Ces parts prouvent que le ménage

égyptien est un ménage indépendant et que les projets personnels et privés sont considérés

comme la source principale de rémunération.

Tableau 5: Sources de revenu des ménages

Ménages urbains Ménages ruraux

Revenu total (YG) 495144,16 351473,11

Masse salariale 147989,75 89428,24

Part de la masse salariale (%) 29,89 25,44

Transfert des firmes 318850,85 249420,87

Transfert de Gouvernement 8071,92 5609,20

Transfert de Reste de monde 20231,64 7014,80

Total des transferts 347154,41 262044,87

Part des transferts (%) 70,11 74,56

Source : Calculs à partir la MCS 2006/07

4.2.2.2. Dépenses des ménages

Le tableau 6 ci-dessous, nous montre que le revenu des ménages ruraux est inférieur au

revenu des ménages urbains. La raison de cette infériorité est que l’effectif de main

d’œuvre dans les zones rurales est plus faible que dans les grandes villes telles que Caire et

Alexandria. En revanche, le tableau indique une part de consommation par rapport au

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22

revenu pour les ménages ruraux plus élevée que celle de ménages urbains. Souvent dans

une famille rurale, le nombre des membres non-actifs est plus élevé que dans une famille

urbaine; ce qui va engendrer une consommation plus grande. À la base de ces résultats,

l’épargne des ménages urbains sera plus grande que l’épargne des ménages ruraux.

Tableau 6: Allocation du revenu total (YH) et celle du revenu disponible (YDH) des ménages

Ménages Urbains (HU) Ménages Ruraux (HR)

La part dans YH valeur % valeur %

YH 495144 100 351473 100

TDH 10071 2 5990 2

YDH 485074 98 345483 98

CH 286784 58 228746 65

SH 198290 40 116738 33

La part dans YDH valeur % valeur %

YDH 485074 100 345483 100

CH 286784 59 228746 66

SH 198290 41 116738 34

Source : Nos calculs à partir de MCS 2006/2007

N.B : YH = revenu total des ménages, YDH = revenu disponible des ménages

Si nous regardons la répartition de revenu entre la consommation et l’épargne, on

constate que le ménage urbain consacre une part plus grande de son revenu disponible à

l’épargne. Mais dans les deux cas, la part de la consommation est plus grande que la part de

l’épargne.

4.2.3. Firmes

4.2.3.1. Sources de revenu des firmes

Notre MCS montre que les rémunérations du capital sont entièrement destinées aux

firmes; ce qui fait d’elles la source fondamentale de revenu des firmes soit en chiffre 57.6

%. Les transferts du gouvernement et des ménages salariés présentent la deuxième source,

environ 18 % de chacun. Le transfert élevé de gouvernement est expliqué principalement

par le fait qu’une partie des firmes sont publiques ou semi-publiques.

Tableau 7: les parts relatives des sources du revenu des firmes (YF)

Sources d’YF RK HU HR FIRM GVT ROW YF

Part en % 57,58 11,96 5,78 2,62 18,14 3,93 100

Source : Calculs à partir de MCS 2006/2007. (N.B : RK ≡ rémunérations du capital)

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23

4.2.3.2. Dépense :

Plus que la moitié des dépenses totales des entreprises, 62 %, sont contractées

principalement sous forme des transferts aux ménages sous forme des salaires et des

rémunérations de capital. Alors que 15 % de ces dépenses représente les dépenses

intérieures parmi les unités de cet agent (coût de transactions, réparation et entretien, etc.).

Tableau 8: Les parts relatives des dépenses des frimes

Destination de la dépense Transferts aux Taxes Épargne Total

FIRM HU HR GVT ROW TDF SF YF

Part en % 2,62 34,87 27,27 12,06 3,24 4,55 15,4 100

Source : Nos calculs à partir de MCS 06/07

La troisième grande dépense est le transfert vers le gouvernement qui présente 12 % de

revenu. Ce constat est logique, car on a dit précédemment que la principale source de

revenu de GVT est les transferts des firmes.

4.2.4. Reste du monde (ROW)

Les transferts des agents locaux vers le reste de monde ne forment que 13.6% du revenu

total de ce dernier. Le ¾ de ces transferts provient des entreprises (par exemple, sous forme

d’épargne à l’extérieur ou d’achat des actions).

Tableau 9: Parts en % des sources du revenu de reste du monde (ROW) réparties par les agents locaux et les

produits importés

HU FIRM GVT AGR IAA ICH TEX IRN

0,4 10,0 3,2 3,3 12,7 8,4 2,0 8,7

INMT IMT IGM AIND ELC TEC CON SER

1,5 6,0 19,9 8,9 0,0 2,5 0,9 11,5

Source : Calculs à partir de MCS 2006/2007

Alors que la plus part de revenu de ROW découle de l’importation notamment les biens

de Génie et Machines qui constituent un cinquième du revenu total de ROW; la

contribution des biens Agro –Alimentaires et d’Autres Services dans le revenu de ROW

sont 12.6 % et 11.5 % respectivement. Les produits manufacturés constituent la plus grande

partie des importations égyptiennes.

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24

Tableau 10: Parts en % des dépenses du ROW, réparties par les agents locaux et les produits importés

HU HR FIRM GVT AGR IAA ICH TEX IRN

6,9 2,4 12,2 5,5 1,5 2,5 10,2 1,6 14,5

INMT IMT IGM AIND ELC TEC HER SER INV

0,7 3,7 0,8 2,7 0,0 12,6 15,0 12,7 -5,2

Source : Calculs à partir de MCS 2006/2007

À peu près ¾ des dépenses de ROW sont consacrées pour l’importation des biens et

services de l’Égypte tels que les services des Hôtels et Restauration qui représente 15 % de

dépense totale de ROW (Le tourisme est une source importante de devise pour le pays) ; les

biens des Ressources naturelles couvrent 14.5 % des dépenses; les autres services forment

12.7 %; et les transports et communications représentent 12.6 %. Les dépenses sous forme

des transferts aux agents constituent environ 27 % des dépenses totales de ROW, au moins

45 % de ce dernier pourcentage est orienté aux entreprises.

4.3. La demande :

La demande totale se compose en demande intermédiaire (46 %) et en demande finale

(54 %, dont 34 % en consommation des ménages; 9 % en dépenses courantes du

gouvernement et 10 % en demande finale pour fin d’investissement).

La consommation des ménages se repartie en 13 produits finaux, mais une grande

partie de la consommation est consacrée à deux types des biens (biens Agro –Alimentaires

36 % et Autres Services 18 %).

Tableau 11: La demande totale et ses composantes

Demande CH_HU CH_HR G CIT INV TOTAL

En valeur 286784 228746 132818 678690 155300 1482338

Part en % 19 15 9 46 10 100

Source : Nos calculs à partir de MCS 2006/2007

La demande finale pour fins d’investissement se décompose en 12 produits finaux, à

l’exception de ceux provenant du secteur d’Industries non- Métalliques et de celui d’Autre

Services. 46 % de cette demande est allouée aux biens de secteur de Construction, 20 %

aux produits du secteur du Génie et Machines et 19 % au secteur d’Autres Services.

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25

III. Présentation du modèle d'EGC

Les raisons principales pour lesquelles nous avons décidé d’appliquer un modèle EGC

(PEP1-1) pour notre étude se résument dans les points suivants :

Tout d'abord, l’investissement public de l’infrastructure et ses effets sur la croissance

économique ont été beaucoup étudiés pendant les deux dernières décennies par différents

outils d’analyse économique. Cependant, celles effectuées en utilisant les modèles EGC

sont vraiment limitées. En outre, aucune étude n’a traité ce sujet dans le cas de l’Égypte en

appliquant ce type des modèles. L’impact de l’infrastructure sur la croissance passe à

travers plusieurs canaux de l’économie, et les modèles d’équilibre général permettent de

modéliser l'effet des politiques économiques en tenant compte des nombreuses interactions

entre les différents secteurs économiques, les marchés et les agents.

Deuxièmement, les modèles EGC représentent un outil très important dans la

modélisation, en particulier pour les pays en développement. Ce qui est dû au fait que les

pays en développement, parmi lesquels l'Égypte, souffrent de plusieurs problèmes

concernant les données statistiques entre autres le manque des données et les sources peu

fiables ou contradictoires des longues séries chronologiques. En revanche, il est suffisant

pour l’utilisation des modèles EGC de posséder une matrice de comptabilité sociale pour

une année de référence jugée représentative de la structure de l’économie sans avoir besoin

d’une série d’observations statistiques. Ce qui explique la popularité de ces modèles pour

l’analyse des économies des pays en développement.

Enfin, l’analyse du rôle de l’infrastructure dans une économie devrait être étudiée dans

un cadre général, du fait qu’elle a de nombreux effets sur l'expansion ou la contraction des

secteurs, l'emploi, l'investissement, la productivité …etc., et par conséquent sur le bien-être

de la population. Tous ces effets ne peuvent pas être étudiés dans un cadre d'équilibre

partiel. D’où la nécessité d'utiliser un modèle EGC.

1. Hypothèses principales du modèle

Le modèle PEP1-1 suggéré pour réaliser cette étude est un modèle standard de PEP

(version statique - un seul pays). Nous adaptons ce modèle à l'économie égyptienne et le

modifions pour tenir en compte des effets de l’infrastructure publique. Ce modèle est

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26

construit par Decaluwé et al. (2009) pour quantifier l'impact de différentes politiques sur les

pays en développement.

Le modèle est basé sur une série d'hypothèses parmi lesquelles :

L’économie du pays est une petite économie qui n’influence pas les prix mondiaux

(preneur de prix). C’est évidemment compatible avec l’économie égyptienne vis-à-vis

du reste du monde.

C’est aussi un modèle de concurrence parfaite, donc la condition de maximisation du

profit implique que le prix du facteur de production est égal à sa valeur de la

productivité marginale.

La monnaie est uniquement un instrument d'échange et une unité de compte, ce qui

signifie qu’on ne s’intéresse qu’aux prix relatifs.

Le travail est parfaitement mobile entre les secteurs de production, tandis que le capital

est spécifique à chacun d'entre eux. Les facteurs de production sont immobiles au

niveau international. Ainsi, les dotations factorielles ne sont pas touchées par les

transferts de ressources avec le reste du monde.

Les industries utilisent des facteurs de production et également des produits

intermédiaires d'autres activités. De plus, il existe une complémentarité parfaite à la

Leontief (où l’élasticité technique de substitution est égale à zéro) parmi les intrants

intermédiaires d’un côté, et entre les intrants intermédiaires et les facteurs de production

(ou la valeur ajoutée) d’un autre côté.

La production nationale est répartie entre consommation intérieure et exportations grâce

à une élasticité constante de transformation (CET).

Les ménages maximisent leur fonction d’utilité qui est représentée par un système

linéaire de dépenses sous contrainte de leur budget. Dans cette perspective, il existe un

niveau minimal pour certains biens qui est consommé quel que soit leurs prix. La

consommation des ménages est répartie entre les différents produits selon des fonctions

de demande de système de dépense linéaires (LES).

Les entreprises ont des revenus provenant de la rémunération du capital et les transferts.

Leurs dépenses sont réparties entre leur épargne (le financement de leurs

investissements) et les transferts aux ménages et autres agents.

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27

Les ménages et les entreprises paient des impôts au gouvernement. Par ailleurs, de

nombreux transferts sont effectués entre les agents économiques tels que les ménages,

les entreprises, le gouvernement et le reste du monde.

En comparaison avec les autres hypothèses de substituabilité ou de transformation

parfaite, les hypothèses de transformation imparfaite (entre les exportations et les ventes

locales de la production nationale) et de substituabilité imparfaite (entre les

importations et la production intérieure vendue localement) permettent au modèle de

mieux refléter les réalités empiriques de la plupart des pays.

2. Introduction des infrastructures dans un MCEG.

Avant de présenter notre modèle, nous décrivons quelques modèles conçus pour

prendre en compte les investissements de l’état en infrastructure et ayant les éléments

principaux semblables à notre modèle. Dumont et Mesplé-Somps (2000) appliquent un

modèle d’équilibre général calculable séquentiel à l’économie sénégalaise pour analyser

l’impact de l’accroissement de l’infrastructure publique sur la compétitivité et la croissance

économique. Les auteurs ont utilisé une fonction de production Cobb-Douglas avec

rendements d’échelles croissants pour les secteurs industriels et de service et avec des

rendements d’échelles constants pour le secteur agricole.

( ∑

⁄ )

« i » représente le secteur d’activité (industriel, services)

Dans ce modèle, la productivité totale des facteurs capte l’impact de l’investissement

public par l’externalité de l’investissement public qui représente le rapport du capital public

par la somme du capital privé( ∑ ⁄ )

en utilisant des valeurs du paramètre d’élasticité

= (0; 0.579 et 0.579) respectivement pour les branches d’activité (agriculture, industrie et

services) telle qu’elles sont estimées dans les études économétriques de Latreille et

Varoudakis (1996). Diverses simulations ont été effectuées selon le mode de financement.

Les auteurs concluent que l’impact sur la croissance est toujours favorable et quasi-

comparable quelque soit le mode de financement. Cependant, l’impact sur la compétitivité

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28

n’est pas le même. La compétitivité s'affaiblit suite à une augmentation d’investissement

public financée par l’aide internationale, alors qu’elle s’améliore si le financement

s’accomplit par les taxes indirectes.

De son côté, Estache et al. (2008) a étudié l’impact des dépenses d’infrastructure dans

six pays d’Afrique subsaharienne en utilisant une approche similaire à Dumont et Mesplé-

Somps (2000). Cependant, leur modèle est un modèle statique qui utilise le flux

d’investissement privé plutôt que le stock pour capter l’effet d’infrastructure dans la

fonction de production

Celle-ci se présente comme suit :

( ⁄ )

Où, est l’externalité par secteur qui est fonction du rapport du nouvel investissement

public par l’investissement public durant la période de référence , avec l’élasticité

spécifique du secteur en puissance.

La fonction de la valeur ajoutée Cobb-Douglas utilisée se présente comme suit :

Les simulations réalisées montrent une amélioration du bien-être des ménages. Cette

amélioration provient des externalités positives de l’infrastructure publique. Cet effet

positif sur la croissance compense largement d’autres effets négatifs parmi lesquels ceux de

la maladie hollandaise.17

Dans sa thèse parue en 2012, Bayoudh (2012) étudie l’impact de l’investissement en

infrastructure publique sur la croissance de l’économie tunisienne en utilisant le modèle

17

La maladie hollandaise : un concept explique la relation entre l'augmentation des recettes provenant des

ressources naturelles (ou des apports d'aide internationale) et la baisse de compétitivité du secteur

manufacturier d'une nation donnée. Inspiré du cas des Pays-Bas après la découverte de grands gisements de

gaz naturel en 1959.

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29

dynamique PEP1-t18

en supposant l’existence d’externalité positive sur la productivité totale

des facteurs de production dans le secteur privé.

Il a utilisé une fonction de production de type CES de la forme suivante :

[ ( )

]

Avec i : indice de secteur de production, t : indice le temps, et 0 < βi < 1.

Il a modélisé l’externalité d’infrastructure publique de la même façon que Dumont et

Mesplé-Somps (2000) en tenant compte de l’effet de congestion comme cela se manifeste

dans la spécification de la productivité des facteurs donnée ci-dessous:

[

(∑ )

]

Avec Ai,t : le progrès technique exogène non causé par le capital public, σ : paramètre

d’élasticité d’externalité du capital public (paramètre de la productivité du capital public),

et ζ : paramètre de congestion (plus les infrastructures publiques sont utilisées moins grande

sera leurs contributions à la productivité des entreprises privées). Il trouve que l’impact de

l’investissement dans l’infrastructure publique sur la croissance est positif quelque soit le

mode de financement. Cet effet positif compense l’effet d’éviction des investissements

privés durant l’année de choc. De plus, il montre que le meilleur mode de financer

l’accroissement de l’infrastructure publique est l’aide internationale. Par ailleurs, le

financement par les taxes indirectes sur les produits engendre moins de distorsions que le

financement par les taxes directes sur le revenu.

Mbanda (2010) analyse l’impact d’un accroissement important dans l’investissement de

l’infrastructure publique en Afrique du Sud en utilisant un modèle CGE séquentiel.

L’objectif de cette étude est de quantifier cet impact à court terme et à long terme,

d’évaluer son effet sur les divers aspects socio-économiques et de déterminer le degré de

réalisation des objectifs macroéconomiques de croissance, de création d’emploi, de

18

PEP1-t : Standard PEP model: single-country, recursive dynamic version, Politique économique et

Pauvreté/Poverty and Economic Policy Network, Université Laval, Québec. Construit par DECALUWÉ, B.;

A. LEMELIN; V. ROBICHAUD et H. MAISONNAVE (2010).

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30

réduction de la pauvreté et de redistribution du revenu. Les auteurs ont utilisé le modèle

PEP1-t et l’ont adapté pour l’économie sud-africaine. Parmi les ajustements qu’ils ont

effectués, l’introduction d’une équation de courbe de salaire pour tenir compte du fort taux

de chômage en Afrique du Sud. Ils appliquent une élasticité négative du salaire par rapport

au chômage égal à (- 0,1) comme il apparaît dans la fonction suivante :

( )

Avec :

: Le taux de salaire

: Un paramètre d’échelle

: Le aux de chômage

: l’élasticité du salaire par rapport au chômage

P : le niveau des prix

Ils utilisent la même fonction qu’Estache et al. (2008) présentée plus haut pour

exprimer l’externalité de l’investissement public dans le modèle.

Les simulations effectuées dans le cadre de cette étude montrent un accroissement du

PIB, une tendance à la baisse pour les niveaux des prix et des salaires; ce qui encourage les

entreprises à engager plus de travailleurs et par conséquent à faire baisser le taux de

chômage. Les meilleurs résultats sont obtenus lorsque l’accroissement de l’investissement

dans l’infrastructure publique est financé par les taxes directes.

Enfin, Dissou et Didic (2011) ont étudié l’impact de l’investissement dans

l’infrastructure publique en utilisant un modèle EGC dynamique intertemporelle avec

hétérogénéité (anticipations parfaites et myopie) des agents (consommateurs et firmes). Les

auteurs supposent dans leur étude qu’il existe des externalités positives pour le capital

public dont l’ampleur varie selon différents secteurs. Ils considèrent que le capital public

est un facteur dans la fonction de production et ils le modélisent comme un bien public pur

(qui ne se soumet pas à la congestion).

(0,1]

L’incorporation du capital public total ( ) dans la fonction de production à travers le

stock du capital net utilisé par les entreprises ( ) génère, selon les auteurs, un profit net

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31

pour les propriétaires des firmes. Cependant, les simulations effectuées par les auteurs ont

montré que les effets de l’augmentation des investissements publics varient en fonction du

mode de financement à court terme alors qu’ils sont plutôt positifs à long terme avec un

accroissement de PIB de 1,39 % et 1,84 % pour le financement par la taxe de vente et l’aide

internationale respectivement.

Sur la base de ces références, on présente maintenant le modèle d’Égypte développé

dans ce mémoire. Pour analyser l’effet de l’infrastructure public dans le cas égyptien, nous

postulons une fonction de production de type CES pour chaque branche d’activité, à

rendement constant des facteurs de production privée, avec la présence de l'investissement

public d’infrastructure. Nous traitons l’existence de l’externalité du capital public dans

notre modèle en se basant sur des études antérieures de la littérature. Nous suivons

Bayoudh (2012) dans le choix de type de la fonction de production. Aussi, nous suivons

partiellement Estache et al. (2008) dans le choix de forme d’externalité, en utilisant la

même valeur d’élasticité d’externalité proposée par Dumont et Mesplé-Somps (2000).

L’externalité de l’investissement public d’infrastructure « ( ) » génère un

accroissement dans la productivité totale des facteurs « » qui apparaît dans la

fonction de la valeur ajoutée « » suivante :

[ ( )

]

(1)

Avec :

: Demande du travail de la branche d’activité j

: Demande du capital de la branche d’activité j

: Paramètre de répartition (CES – valeur ajouté) ; 0 < < 1

: Paramètre d’élasticité (CES – valeur ajouté) ; 1 < <

: Paramètre d’échelle (CES – valeur ajouté)

Ce dernier paramètre représente la productivité totale des facteurs de production et il est

défini comme suit :

( ) (2)

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32

Avec :

: Composante, de nature exogène, de la productivité totale des

facteurs, de la branche j

( ) : Externalité du capital public (composante, de nature endogène, de

la productivité totale des facteurs)

: Paramètre d’élasticité d’externalité ( = 0.5)

Cette manière d’inclure l’effet d’externalité du capital public dans la fonction de valeur

ajoutée nous permet d’appliquer deux types de chocs au sujet d’infrastructure publique : un

choc sur le stock du capital public (KG) ou/et un autre sur le flux d’investissement public

(IT_PUB).

Le choix de la forme CES pour la fonction de la valeur ajoutée (VAj) est pertinent,

parce que le travail et le capital sont des substituts imparfaits. Autrement dit, le travail ne

peut pas remplacer complètement le capital et inversement. La fonction de la demande des

produits composites (Qm) est également de la forme CES, reflétant ainsi la substitution

incomplète entre les produits locaux et les importations.

3. Fermeture du modèle

La fermeture macroéconomique est un déterminant important des résultats du modèle

EGC. Il s’agit d’inclure dans le modèle un ensemble de contraintes qui doivent être

satisfaites par le système économique, et qui s’imposent aux décisions des agents

microéconomiques. En général, elles sont déterminées en fonction de ce qui convient à

l'économie et de la perspective avec laquelle l’analyste utilise les résultats des simulations.

Par exemple, une vision de court terme n’a pas les mêmes implications qu’une analyse de

long terme. Certaines contraintes peuvent apparaitre comme des objectifs de politique

économique comme par exemple ne pas accroitre le déficit public ou les emprunts externes.

Le choix des fermetures définit le cadre d’analyse des résultats et doit à tout moment être

gardé en mémoire lorsqu’on étudie les résultats des simulations. Dans notre cas, le capital

installé est spécifique au secteur, de sorte que le taux de rémunération du capital varie selon

les secteurs. Le taux de change nominal est le numéraire de notre modèle et le taux de

change réel est la variable d’ajustement de l’équilibre externe. Les taux des impôts directs

et indirects sont constants. Le solde du compte courant est fixé de manière exogène. En

d’autres mots, nous postulons que l’état égyptien ne peut pas emprunter sans limites sur les

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33

marchés étrangers et qu’il doit veiller à équilibrer ses transactions avec les non-résidents.

Pour chaque ménage, l'épargne est une part fixe du revenu disponible.

La fonction d’investissement total est représentée par le niveau de l’épargne totale

comme suit :

∑ (3)

Avec :

IT : Budget d’investissement total

SHh : Épargne des ménages

SF : Épargne des firmes

SG : Épargne du gouvernement

SROW : Épargne externe

L’investissement public est fixe en volume, mais en valeur il va dépendre du prix des

biens d’investissement, nous définissons un indice du prix d’investissement endogène.

( ) (4)

Avec :

: Budget d’investissement privé

: Budget d’investissement public

: Indice du prix d’investissement public

La limite des modèles EGC utilisant une fermeture de type néoclassique est l’admission

de l’hypothèse de plein emploi des facteurs de production. L’utilisation d’une fermeture

keynésienne sera plus pertinente pour les pays qui souffrent du problème de chômage, tel

que l’Égypte.

Selon la fermeture keynésienne, on suppose que l’investissement est fixe en volume et

le salaire réel est flexible. Un changement du salaire réel incite les entreprises à adapter le

niveau d’emploi dans le but de générer des revenus et par conséquent des épargnes

suffisantes pour financer le volume stabilisé d’investissement. Nous avons introduit un taux

Page 43: INFRASTRUCTURE PUBLIQUE, EXTERNALITÉ ET CROISSANCE ...€¦ · MAHMOUD EL TANEKHY INFRASTRUCTURE PUBLIQUE, EXTERNALITÉ ET CROISSANCE ÉCONOMIQUE EN ÉGYPTE Approche en Équilibre

34

de chômage dans le modèle afin de sortir de l’hypothèse de plein-emploi du facteur de

travail qui ne coïncide pas à l’état actuel de l’économie égyptienne19

.

La fonction représentant le taux de chômage se définit comme suit :

( ∑ ) (4)

Avec :

LS : Offre totale du travail

LDj : Demande totale du travail par la branche j

UR : Taux du chômage

19

L’Égypte a connu une tendance croissante remarquable de chômage dans les deux dernières décennies,

suite à l’application du programme d’ajustement et de reforme économique de la banque mondiale et le fonds

monétaire internationale au début des années 90s.

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35

IV. Simulations et résultats

Dans ce chapitre, nous présentons les différents scénarios de simulation en se focalisant

sur l’analyse et l’interprétation des résultats obtenus. Dans cette optique, nous appliquons

trois scénarios de simulation qui correspondent aux modes de financement d’une

augmentation de l’investissement public (IT_PUB) et/ou du stock de capital (KG). Ces

scénarios se présentent comme suit:

Scénario du financement par le crédit intérieur

Scénario du financement par les taxes indirectes

Scénario du financement par l’épargne étrangère.

1. Choc sur le stock de capital public (KG) versus choc sur l’investissement

public (IT_PUB)

Selon le tableau 12, nos simulations comprennent deux types de chocs : une

augmentation de 30 % des investissements publics et une hausse de stock de capital public

de 4.821 %, tous deux équivalents20

. On va montrer que notre étude peut se limiter à

analyser l’impact d’un seul type de choc sur l’économie égyptienne moyennant les

différents mécanismes de financement mentionnés antérieurement en se basant sur les

données de la matrice de comptabilité sociale MCS 2006/2007.

Tableau 12: Les trois scénarios pour les deux types de chocs

Source du choc ↓ Destination du choc → Choc sur le KG Choc sur IT_PUB

Crédit intérieur 4.821% 30%

Taxes indirectes 4.821% 30%

Épargne étrangère 4.821% 30%

Nos résultats montrent que les impacts de deux chocs sont semblables. La seule

différence est que la hausse de l’investissement public (IT_PUB) crée un effet d’éviction

sur l’investissement privé (IT_PRI)21

. Tel qu’illustré dans la dernière ligne du tableau 13,

20

Il faut noter que pour un même montant de financement, le choc de 4.821% sur le stock de capital public

(KG) est équivalent à 30% du choc sur l’investissement public (IT_PUB) compte tenu des valeurs de ces deux

de variables. 21

C’est l’effet négatif sur l’investissement privé engendré par l’augmentation d’investissement public dans le

cas où les sources de financement sont limitées.

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36

cet effet est bien visible dans le cas du financement par le crédit intérieur (

). Ce qui n’est pas le cas lorsque le choc concerne directement le stock de capital.

Ce résultat est attendu, vu que l’investissement public intervient dans la fonction

d’épargne nationale. Une hausse de la valeur de ce type d’investissement « IT_PUB »

engendre une baisse de la part d’épargne consacrée à l’investissement privé. Par contre, le

capital public KG n’apparait que dans le paramètre de la productivité totale des facteurs

« B_VA_KG ». Donc, il n’intervient pas dans la fonction d’épargne totale. Par conséquent,

l’effet d’éviction ne se produit pas.

Une explication parallèle nous montre que l’augmentation de KG intervient

directement dans le côté offre tandis que l’accroissement de l’investissement public

IT_PUB affecte directement la demande parce qu’il engendre une augmentation de la

demande des biens d’investissement par le gouvernement.

Tableau 13: L’effet des différents chocs sur les quatre variables (PIB & IT & IT_PUB & IT_PRI)

Variable Simulation → Siml. 1

« Épargne interne »

Siml. 2

« Taxes indirectes »

Siml. 3

« Épargne externe » Choc sur → KG IT_PUB KG IT_PUB KG IT_PUB

PIB_PB

Valeur initiale 723029,8 723029,8 723029,8 723029,8 723029,8 723029,8

Simulation 728176,1 728176,1 725008,1 725008,1 738676,6 738676,6

Variation (%) 0,712 0,712 0,274 0,274 2,164 2,164

IT

Valeur initiale 155300,0 155300,0 155300,0 155300,0 155300,0 155300,0

Simulation 158522,0 158522,0 162832,1 162832,1 171352,0 171352,0

Variation (%) 2,075 2,075 4,850 4,850 10,336 10,336

IT_PUB

Valeur initiale 25158,6 25158,6 25158,6 25158,6 25158,6 25158,6

Simulation 25158,6 32706,2 25158,6 32706,2 25158,6 32706,2

Variation (%) 0,00 30 0,00 30 0,00 30

IT_PRI

Valeur initiale 130141,4 130141,4 130141,4 130141,41 130141,4 130141,4

Simulation 133583,5 126102,0 137685,8 130141,97 146171,0 138616,7

Variation (%) 2,645 -3,104 5,797 0,0004 12,317 6,512

Source : Résultats des simulations

De ce fait, l’interprétation de différentes simulations pour les deux types de chocs

représentera une répétition22

. Pour cette raison, nous limitons l’interprétation des résultats

aux simulations associées au choc d’investissement public (IT_PUB) qui est plus réaliste

22

À l’exception d’effet d’éviction que nous avons expliqué plus haut.

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37

dans le cas de notre modèle : un modèle d’EGC statique. Pour chacun des scénarios de

financement, l’interprétation des résultats est faite dans les sections suivantes.

2. Interprétation des résultats de simulation : cas du financement par le crédit

intérieur

2.1. Les prix et la production

L’augmentation de l’investissement public (IT_PUB) de 30 % implique un

accroissement dans la productivité totale des facteurs (B_VA_KG) de 2.06 % pour tous les

secteurs de production, et par conséquent une hausse des valeurs ajoutées « VAj » de ces

secteurs. La production totale (XST) et la consommation intermédiaire (CI) seront

également à la hausse au même pourcentage que la valeur ajoutée pour chaque secteur23

.

Les simulations montrent que les prix de valeur ajoutée (PVAj) dans tous les secteurs

baissent à l’exception de celui du secteur public.

Tableau 14: Prix des valeurs ajoutées (PVA) répartie par secteur

PVAj Valeur initiale Simulation Variation %

PVA AGR 1,000 0,981 -1,906

PVA IAA 1,000 0,982 -1,819

PVA ICH 1,000 0,983 -1,657

PVA TEX 1,000 0,980 -1,981

PVA IRN 1,000 0,994 -0,593

PVA CON 1,000 0,984 -1,581

PVA INMT 1,000 0,984 -1,587

PVA IMT 1,000 0,994 -0,611

PVA IGM 1,000 0,985 -1,498

PVA AIND 1,000 0,987 -1,303

PVA ELC 1,000 0,979 -2,053

PVA TEC 1,000 0,984 -1,612

PVA HER 1,000 0,984 -1,648

PVA SER 1,000 0,982 -1,756

PVA ADM 1,000 1,000 0,000

Source : Résultats de la simulation.

Cette baisse s’explique de deux manières:

Premièrement, lorsqu’on compare la valeur de la productivité de travailleur et son

salaire nominal « W », on note un déséquilibre entre ce salaire et la valeur de la

productivité, car, à court terme W est fixe et la condition de plein emploi n’est pas

23

Voir l’annexe « B » le tableau « B-3 : Production et Facteurs »

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38

vérifiée. Par ailleurs, une interprétation ex-ante, ceteris paribus, nous montre que la

productivité de travail a augmenté en valeur dans les secteurs privés parce que la

productivité totale des facteurs a connu un accroissement. Par conséquent, la valeur de

la productivité totale est supérieure au salaire nominal. Ce qui implique une demande

plus forte des travailleurs jusqu’à atteindre une égalité entre ces deux indicateurs.

Deuxièmement, en se basant sur le prix du producteur (PTj), On s’attendait à une baisse

de ce prix dans les secteurs privés pour expliquer la baisse du prix de la valeur ajoutée,

tel que confirmé par nos résultats de simulation24. Le prix PT est une moyenne pondérée

du prix à l’exportation (PE) et du prix local (PL) pour les produits exportés, et PT = PL

pour les produits non exportés.

Tableau 15: Parts d’exportation (EX) et d’offre locale (DS) dans la production totale (XS)

Produit Les parts avant le choc Les parts après le choc

La part (EX/XS) La part (DS/XS) La part (EX/XS) La part (DS/XS)

AGR 3,674 96,326 3,701 96,299

IAA 4,696 95,304 4,711 95,289

ICH 47,596 52,404 47,419 52,58

TEX 8,418 91,582 8,439 91,561

IRN 26,384 73,616 26,267 73,733

INMT 35,436 64,564 35,328 64,672

IMT 34,28 65,72 34,056 65,944

IGM 10,902 89,098 10,813 89,187

AIND 20,753 79,247 20,662 79,338

ELC 0,142 99,858 0,142 99,858

TEC 35,135 64,865 35,199 64,801

HER 55,361 44,639 55,54 44,46

SER 11,779 88,221 11,823 88,177

Source : Calculs à partir des résultats des simulations.

Pour la majorité des produits, la part de l’offre locale (DS) dépasse 65 % avant et après

la simulation, excepté le produit « HER » dont la part ne dépasse pas 45 %, et « ICH » dont

la part de DS est de 53 % environ.

Intuitivement, on constate que la variation du prix du producteur dépend fortement de la

variation du prix local. Autrement dit, le prix local et par conséquent le prix du producteur

dépendent de l’offre locale (DS) et la demande locale (DD). Une baisse du prix pour la

24

Voir l’annexe « B » tableau « B-2 : prix » concernant le prix composite.

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39

plupart des produits est le résultat d’un déséquilibre entre DS et DD Ex-ante, car, à prix

fixe, la consommation des ménages reste quasiment inchangeable, de même pour leur

épargne, car leur revenu qui est basé sur le salaire et les transferts ne changent presque pas.

Après le choc, la productivité marginale du capital accroit; ce qui augmente la

rémunération du capital et par la suite le revenu et l’épargne des firmes augmentent

également. De même pour le revenu de l’État qui est basé sur les taxes directes et indirectes

ainsi que la taxe sur l’importation, on s’attend à une augmentation faible de revenu de

gouvernement due à la hausse des taxes directes sur le revenu des firmes, ainsi, l’épargne

publique augmente également. À partir de ces anticipations, ceteris paribus, la demande

d’investissement augmente.

Finalement, la demande locale totale doit augmenter d’une manière plus faible que celle

de l’offre locale, car la demande des ménages a accru faiblement. Pour cette raison, le prix

local puis le prix à la production devront baisser pour absorber le surplus de l’offre. Il est

attendu donc que la demande de travail augmente suite à l’augmentation de la productivité

marginale du travail en volume.

Tableau 16: Variation (%) de travail demandé (LDj) par secteur et celle du taux de chômage (UR)

Secteur Valeur initiale Simulation Variation %

AGR 9642,22 9660,098 0,185

IAA 12396,93 12445,763 0,394

ICH 2658,56 2677,435 0,71

TEX 7545,36 7553,511 0,108

IRN 5688,39 5817,933 2,277

CON 20741,69 21094,134 1,699

INMT 1374,3 1391,386 1,243

IMT 2670,28 2746,754 2,864

IGM 4203,69 4294,107 2,151

AIND 2841,95 2885,44 1,53

ELC 2664,3 2662,136 -0,081

TEC 13145,52 13244,672 0,754

HER 5176,34 5213,15 0,711

SER 98250,47 98926,018 0,688

ADM 48417,99 48787,399 0,763

LD (Total) 237417,99 239399,936 0,835

UR 0,106 0,099 -7,041

Source : Résultats de la simulation.

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40

Selon le tableau ci-haut, la demande de travail a augmenté pour tous les secteurs sauf le

secteur d’électricité dans lequel la demande a connu une très faible baisse (-0.08 %). Cette

baisse peut être expliquée par le fait que le prix de la valeur ajoutée a fortement baissé à tel

point que la valeur de la productivité marginale de travailleur dans ce secteur soit inférieure

au salaire à court terme W, tel qu’obtenu dans le tableau 1 ci-dessus ( -2,053).

Pour les autres secteurs, le prix de la valeur ajoutée a baissé, mais sa baisse demeure

toujours plus faible que la hausse de la productivité physique; ce qui explique la variation

positive de la demande de travail. La demande de travail a connu la hausse la plus grande

dans les secteurs des industries du génie et machines « IGM », des industries métalliques

« IMT » et des industries des ressources naturelles « IRN » pour lesquels les diminutions

des PVAj correspondants sont les plus faibles. Suite à cet accroissement de la demande de

travail, le taux de chômage global a diminué d’un pourcentage de 10.6 % à 9.9 %, soit une

baisse de 7.04 %. Maintenant, on peut constater le premier principal impact de la hausse

des investissements publics sur l’emploi. Cette hausse a permis au marché de travail

d’absorber une main d’œuvre supplémentaire à court terme25

.

En ce qui concerne la variation de prix de consommation intermédiaire « PCI » de

chaque secteur « j », nous analysons les produits principaux qui entrent dans la production

de secteur « j » et qui influencent d’une manière significative le PCIj

25

Il faut mentionner qu’à court terme, l’offre de travail « LS » demeure constante.

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41

Tableau 17: Part de demande intermédiaire (DIi,j) dans la consommation intermédiaire (CIj) répartie

horizontalement par secteur.

DI →

AGR IAA ICH TEX IRN CON INMT IMT IGM AIND ELC

Services

(TEC +

HER +

SER) Secteur ↓

AGR 30,28 1,02 18,89 0,47 0,77 0,03 0,02 0,29 11,82 1,42 0,45 34,54

IAA 56,48 0,33 6,96 0,59 10,91 0,06 0,13 1,67 3,73 7,01 0,46 11,69

ICH 0,15 0,02 34,53 4,47 42,43 0,04 0,35 0,58 3,92 1,73 3,62 8,16

TEX 0,63 0,00 7,88 27,27 6,59 0,05 0,02 0,92 7,07 3,59 0,80 45,18

IRN 0,00 0,01 0,45 0,01 72,18 0,01 0,01 0,62 0,97 0,54 0,04 25,17

CON 0,00 0,00 5,09 0,15 2,08 12,25 4,77 22,51 2,84 7,51 28,26 14,53

INMT 0,00 0,00 24,20 0,02 32,20 0,05 34,40 0,09 1,56 0,88 0,07 6,55

IMT 0,00 0,00 1,22 0,11 9,41 0,02 0,24 31,46 5,62 1,92 16,52 33,49

IGM 0,04 0,00 3,08 0,07 4,37 0,10 0,30 12,25 35,53 18,39 0,20 25,68

AIND 0,21 0,03 8,30 2,00 10,94 0,00 0,50 23,49 7,60 20,35 0,33 26,27

ELC 0,00 0,00 0,08 0,00 92,81 0,04 0,00 0,29 0,00 5,03 0,00 1,75

TEC 0,38 0,50 0,21 0,04 69,67 0,07 0,00 1,24 16,41 0,52 0,20 10,77

HER 2,08 2,56 0,86 0,38 2,71 0,04 0,18 0,09 0,68 0,44 5,99 83,99

SER 2,20 0,15 9,68 5,15 4,63 0,64 0,05 2,27 17,23 5,79 0,80 51,42

ADM 0,89 0,75 2,26 0,46 3,03 5,71 0,03 0,74 2,38 3,79 8,29 71,69

Source: Calcul fait soit à partir de MCS 2006/2007 ou soit des résultats des simulations.

N.B : Les cases en vert présentent les parts les plus grandes

Selon les résultats du tableau ci-dessus, le prix PCI pour la plupart des secteurs a été

influencé principalement selon un ordre décroissant par le prix des services « TEC + HER

+ SER », le prix de l’industrie des ressources naturelles « IRN » et le prix de l’industrie de

génie et machines « IGM ». Comme les prix aux producteurs de ces produits intermédiaires

ont connu une baisse alors PCI devra également baisser. Les résultats de simulation

indiquent que le prix de la consommation intermédiaire a baissé pour tous les secteurs.

Cette variation de PCI traduit une baisse de coût de production; ce qui est une raison de

plus pour que la production de l’économie augmente.

Concernant les exportations, le prix local (PL) pour tous les produits a connu une

baisse, alors le prix relatif « e*PWX/PL» doit augmenter. Étant donné que le prix mondial

d’exportation (PWX) et le taux de change (e) sont exogènes, cette variation incitera les

producteurs locaux à exporter davantage.

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42

Tableau 18: Variation (%) des exportations (EXj) répartie par secteur/produit

Sect. /Prod. AGR IAA ICH TEX IRN INMT IMT IGM AIND ELC TEC HER SER

∆ de PL -1,74 -1,39 -0,56 -1,29 -0,54 -0,92 -0,54 -0,81 -0,74 -0,84 -1,31 -1,6 -1,55

∆ d’EX 2,81 2,49 1,84 2,36 1,7 2,34 2,09 2,59 2,05 1,87 2,38 2,54 2,74

Source : Résultats de la simulation.

Le tableau des résultats ci-dessus confirme notre anticipation, puisque l’exportation

est à la hausse pour tous les produits exportés en reflétant l’augmentation du prix relatif à

l’exportation (ou la diminution du prix de producteur PL).

2.2. Revenus et Épargnes

2.2.1. Revenus

Le revenu des ménages salariés est la somme de la masse salariale et les transferts

d’autres agents. Le salaire W est fixe, mais le nombre total de travailleurs a augmenté.

Donc, la masse salariale augmente également de même proportion que le nombre des

travailleurs. Les transferts représentent la plus grande partie de revenu des ménages.

Tableau 19: Pourcentage des transferts «YHTR» et revenu total des ménages «YH»

YHTR YH Part en %

Ménage urbain « HU » 347386,285 496611,441 69,951

Ménage rural « HR » 262338,776 352513,555 74,419

Total 609725,061 849124,997 71,806

Source : Calcul à partir des résultats de la simulation.

Après la simulation, la part des transferts dans le revenu des ménages dépasse 70 %. De

ce fait, ce revenu dépend beaucoup de la fluctuation de ces transferts. Selon la matrice de

comptabilité sociale MCS, les ménages reçoivent des transferts de gouvernement, des

firmes et du reste du monde. Chacun de ces transferts représente une proportion fixe de

revenu disponible de chaque agent. La simulation montre des faibles augmentations de ces

transferts; ceci est expliqué par l’augmentation de revenus disponibles des firmes, du

gouvernement et du reste du monde:

Tableau 20: pourcentage de l’augmentation des revenus disponibles des autres agents.

Agent Variation de revenu disponible (en %)

Firmes 0,178

Gouvernement 0,188

Reste de monde 0,561

Source : Résultats de la simulation.

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43

L’augmentation de revenu des firmes dépend de l’augmentation de la rémunération de

capital et également des transferts des autres agents. La rentabilité financière de capital a

augmenté pour deux raisons :

- L’augmentation de la productivité totale des facteurs.

- L’augmentation de nombre de travailleurs par secteur (excepté le secteur d’électricité)

qui a rendu le capital spécifique relativement plus rare.

Tableau 21: Variation en % de Taux de rendement du capital par secteur (Rj)

R AGR R IAA R ICH R TEX R IRN R CON R INMT R IMT R IGM R AIND R ELC R TEC R HER R SER

0,12 0,26 0,47 0,07 1,51 1,13 0,83 1,90 1,43 1,02 -0,05 0,50 0,47 0,46

Source : Résultats de la simulation.

Dans le tableau ci-dessus, la rémunération de capital a augmenté pour tous les secteurs

sauf celui de l’électricité, dont le rendement a légèrement baissé de 0.05 %. Cette baisse est

le résultat de la diminution de prix de la valeur ajoutée ( -2,053), qui a engendré

une variation négative de la quantité de travail demandée. Selon l’ordre des intensités

capitalistiques26

, on s’attend à que le secteur le plus intensif en capital ait la rémunération la

plus élevée (voir le tableau ci-dessous).

Les résultats de la simulation ne correspondent pas à nos attentes. Cette différence est

expliquée par la variation des prix de produits. Le secteur qui a connu la baisse de prix de la

valeur ajoutée la plus grande devra normalement avoir la hausse de rendement de capital la

plus faible.

Tableau 22: Ordre décroissant de j et de variation (%) de «Rj attendu & Rj réalisé et PVAj»

\ Secteur IRN AGR TEC HER ICH IAA IMT ELC AIND SER INMT TEX CON IGM

j = Kj/Lj 23,5 8,83 4,5 3,75 3,4 3,2 3,1 2,71 2,51 1,36 1,12 0,89 0,65 0,59

Rj attendu 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14

Rj réalisé 2 12 7 8 9 11 1 14 5 10 6 13 4 3

PVAj 1 12 7 8 9 11 2 14 3 10 6 13 5 4

Source : Calcul à partir des résultats de la simulation.

On constate que l’ordre de variation du taux de rémunération de capital est semblable à

l’ordre décroissant de variation du prix de la valeur ajoutée. La rémunération de capital de

l’industrie métallique a connu la hausse la plus forte ( ) tandis que le secteur

26

Voir chapitre « 1 » partie « III » Analyse et interprétation de la MCS 2006/2007.

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44

de textile a eu la hausse la plus faible ( ). Ces variations expliquent

l’augmentation de rémunération totale du capital de 0.70 % (ce pourcentage est basé sur la

variation du revenu des firmes provenant du capital). Les transferts représentent l’autre

partie de revenu des firmes. De même que les ménages, ces transferts sont des proportions

fixes de revenus disponibles des autres agents (HU, HR, GVT, et ROW). On voit

également que ces transferts sont légèrement à la hausse, car les revenus disponibles des

agents sources sont aussi à la hausse. On peut conclure donc que le revenu des firmes a

augmenté après le choc sur l’investissement public.

Le revenu de gouvernement (YG) est donné par la somme des

taxes directes sur le revenu des ménages (TDH) et celui des firmes (TDF),

les taxes indirectes sur les produits (TICi),

et les transferts des autres agents (YGTR).

Étant donné que les revenus des ménages et des firmes ont augmenté, les taxes directes

doivent également augmenter. La simulation nous montre que TDH et TDF ont augmenté

respectivement de 0.3 % et 0.7 %. Puisque les prix relatifs des produits ont baissé et les

revenus ont augmenté, on s’attend donc à une augmentation de la consommation des

produits; ce qui génèrera l’accroissement constaté de la valeur agrégée des taxes indirectes

(TICT) de 0.82 %. L’interprétation des transferts aux ménages se fait de la même manière

que celle des recettes de revenu du gouvernement; on s’attend à une hausse de ces

transferts. La simulation confirme cette conclusion. Les trois composantes du revenu du

gouvernement ont augmenté d’où la hausse d’YG de 0.19 %.

2.2.2. Épargne et Investissement

Comme les revenus disponibles des ménages, des firmes et de gouvernement ont

augmenté, leurs épargnes augmenteront aussi. Pour les ménages et les firmes, l’épargne est

une proportion fixe de revenu disponible, donc son taux de croissance sera égal au taux de

croissance du revenu disponible. Pour le gouvernement, on obtient à partir de l’équation

(33).

(∑ )

.

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45

Tableau 23: Les variations (%) du revenu disponible (YD) et d'épargne (S) réparties par agent

\ Agent Ménage HU Ménage HR Firmes Gouvernement

Variation de « YD » 0,296 0,296 0,178 0,188

Variation de « S » 0,296 0,296 0,178 6,599

Source : Résultats de la simulation.

Nous savons bien que la valeur de l’investissement total (IT) est la somme d’épargne

des agents plus l'épargne du reste monde qui est fixe. Alors, cette valeur augmentera de

même taux que la somme des épargnes, soit de 2.07 %. L’investissement total est composé

de l’investissement public (IT_PUB) et l’investissement privé (IT_PRI). Dans cette

simulation, on a appliqué une augmentation d’IT_PUB de 30 % qui dépasse beaucoup la

variation totale des épargnes. Cet écart significatif crée un effet d’éviction, qui génère une

baisse d’IT_PRI. Vu qu’on a appliqué la fermeture keynésienne sur l’investissement public,

alors on obtient:

( )

.

Vu que les prix composites de produits ont baissé, le prix d’investissement public

(PINVG) devra à son tour baisser. Les résultats montrent une diminution de ce prix de -

0.87 %. Cette variation négative va alléger l’effet d’éviction. C’est pour cela, la baisse de

l’investissement privé ne dépasse pas 3.10 %.

2.3. Demande

On a démontré qu’un choc positif sur l’investissement public augmente le revenu de

tous les agents économiques. La hausse du revenu des ménages incitera ces derniers, ceteris

paribus, à élever leur consommation. Parallèlement, les prix composites ont baissé.

Cet effet prix amplifie l’effet de revenu de telle sorte que la demande agrégée augmentera

beaucoup plus que le revenu. On s’attend donc à une hausse plus forte de la consommation

des produits connaissant la baisse de prix la plus significative.

Tableau 24: Variations (%) du prix composite (PC) et celles de consommation des ménages (CH) réparties

par produit

Produit AGR IAA ICH TEX IRN INMT IMT IGM AIND ELC TEC HER SER

∆ de PC -1,61 -1,11 -0,31 -1,14 -0,44 -0,42 -0,28 -0,19 -0,38 -0,84 -1,18 -1,61 -1,39

∆ de CHU 1,21 1,53 0,96 1,56 1,05 1,04 0,94 0,87 1,01 1,34 1,52 1,81 1,66

∆ de CHR 1,22 1,54 0,97 1,57 1,06 1,04 0,94 0,88 1,01 1,35 1,52 1,82 1,66

Source : Résultats de la simulation.

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46

Les résultats dans le tableau de simulation ci-dessus correspondent à nos attentes. Les

produits avec la baisse du prix la plus remarquable tels que l’agriculture (AGR), l’industrie

agroalimentaire (IAA), et les services (TEC, HER, et SER) ont connu une hausse plus

importante de la demande.

On constate aussi que les épargnes des ménages, des firmes et du gouvernement ont

également augmenté. Par conséquent, l’épargne totale a augmenté de 2.07 %. Pour cette

raison, la demande des biens d’investissement augmente finalement. Vu que les prix ont

diminué, la demande des biens d’investissement (INVi) subira alors une hausse plus élevée

que celle de l’investissement total (IT). Similairement à la demande finale de

consommation, la hausse de (INVi) sera plus remarquable pour les produits ayant la baisse

de prix la plus forte (voir le tableau ci-dessous).

Tableau 25: Variation (%) des prix composites et celle de la demande des biens d'investissement

Produit AGR IAA ICH TEX IRN CON IMT IGM AIND ELC TEC SER

∆ de PCi -1,61 -1,11 -0,31 -1,14 -0,44 -1,07 -0,28 -0,19 -0,38 -0,84 -1,18 -1,39

∆ d’INVi 3,75 3,22 2,39 3,26 2,53 3,18 2,36 2,27 2,46 2,94 3,30 3,51

Source : Résultats de la simulation.

La consommation intermédiaire a augmenté puisque la production dans chaque secteur

a augmenté suite au choc. En plus, la demande intermédiaire (DIi,j) pour chaque produit

« i » par secteur « j » est une proportion fixe de la consommation intermédiaire (CIj) du

secteur. De ce fait, la demande intermédiaire (DI) de chaque produit augmente et cette

variation dépend de la part de ce produit dans la consommation intermédiaire du secteur

(voir le tableau 6). Les résultats de simulation montrent que les (DI) ont augmenté pour

toutes les branches.

La demande d’importation dépend du rapport relatif entre le prix d’importation et le

prix local. Le prix d’importation est exogène, car l’Égypte représente une petite économie.

Puisque les prix locaux de tous les produits, y compris les produits échangés, ont diminué,

ce rapport de prix augmentera suite au choc. Donc, la demande s’orientera davantage vers

le marché local. Il faut bien noter que les importations peuvent augmenter en valeur absolue

si leur part dans le produit composite est faible, mais elles vont baisser en quantité relative

par rapport à la quantité consommée localement (leur part dans le marché local devra

baisser).

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47

Tableau 26: Variation (%) de la part de « IMi/Qi » et celle de la quantité importée « IMi »

Produit importé AGR IAA ICH TEX IRN CON INMT IMT IGM AIND TEC SER

∆ d’IMi/Qi -3,2 -2,2 -0,62 -2,28 -0,88 -2,13 -0,84 -0,55 -0,38 -0,75 -2,35 -2,75

∆ d’IMi -1,48 -0,69 1,42 -0,53 1,21 0,83 0,95 2,01 1,86 1,11 -0,56 -0,85

Source : Résultats de la simulation.

Il y’a deux raisons qui expliquent l’augmentation de la demande d’importation : la

première est que le produit local et le produit importé ne sont pas des substituts parfaits

donc il y’a toujours une préférence vers certains produits importés. La 2e raison est que le

prix international d’un produit importé peut rester inférieur au prix local même après le

choc si la différence entre les deux est initialement très grande.

Ceci complète l’analyse des composantes de la demande totale, étant donné que la

demande courante du gouvernement (ou les dépenses publiques courantes en biens et

services, G) est exogène dans notre étude.

3. Interprétation des résultats de simulation : cas du financement par les taxes

indirectes

3.1. Les prix et la production

L’accroissement de 30 % de l’investissement public « IT_PUB » financé par les taxes

indirectes engendre aussi une amélioration des variables essentielles dans le processus de

production dans toutes les branches d’activité. La productivité totale des facteurs

(B_VA_KG) augmente de 2.06 % (même pourcentage que dans le cas du financement par

crédit intérieur); la valeur ajoutée, la consommation intermédiaire et la production totale

augmentent également dans toutes ces branches – mais l’augmentation de ces variables

diffère des résultats obtenus dans la simulation précédente – étant donné que les canaux de

transmission du choc sont différents. Vu que le financement de l’investissement public

supplémentaire est assuré par les taxes sur les produits alors on s’attend à une baisse de la

demande globale. Par conséquent, l’effet de la taxe vient compenser l’effet de choc sur la

productivité physique de chaque facteur.

Pour les prix, on s’attend à une hausse dans la plupart des prix due à l’augmentation de

taux des taxes indirectes. Cependant, les résultats de simulations ne sont pas conformes aux

attentes. Par exemple, le prix de valeur ajoutée (PVAj) a connu une baisse plus forte par

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48

rapport sa variation dans la simulation de crédit intérieur pour la plupart des produits. Ceci

s’explique par le fait que le financement par les taxes indirectes touche directement le

pouvoir d’achat des ménages et réduit leurs dépenses ce qui à son tour incite les entreprises

à diminuer leurs prix pour maintenir leur part du marché, contrairement au cas de

simulation précédente pour lequel le pouvoir d’achat des ménages n’est pas affecté

négativement. De ce fait, on peut dire que le scénario des taxes indirectes représente une

limite sur l’extension de production suite à l’accroissement réalisé d’investissement public

par rapport celui dans la simulation de crédit intérieur.

Les prix de la valeur ajoutée ont baissé suite à la baisse des prix locaux PL, tels que

prouvés par les résultats de la simulation. La variation du prix de marché PD dépend

simultanément de la variation du prix local de producteur PL et de la taxe indirecte

( ( ). Si le taux de taxe varie à la hausse plus fortement que la

variation à la baisse de PL, alors le prix de marché va augmenter et inversement le prix de

marché PD va baisser. La simulation montre que la majorité de produits a subi une baisse

au niveau de ce prix sauf pour le secteur TEX, CON et INMT.

Tableau 27: Les variations (%) des prix (de la valeur ajoutée, du producteur et du marché)

Produit ∆PVA ∆PL ∆PD

AGR -2,472 -2,164 -2,119

IAA -2,416 -1,625 -1,368

ICH -2,205 -0,475 -0,374

TEX -2,742 -0,918 0,348

IRN -0,842 -0,678 -0,483

CON -1,087 -0,597 0,262

INMT -2,019 -0,839 0,539

IMT -0,372 -0,096 0,001

IGM -1,343 -0,529 -0,478

AIND -1,633 -0,552 -0,321

ELC -1,831 -0,706 -0,565

TEC -1,964 -1,577 -1,145

HER -2,969 -1,784 -0,787

SER -1,958 -1,602 -0,896

ADM 0 -0,38 -0,38

Source : Résultats de la simulation.

Concernant la valeur de la productivité de travail, on sait qu’elle est composée du prix

de la valeur ajoutée et de la productivité physique de travailleur. Le choc sur

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49

l’investissement public a deux effets contradictoires sur ces deux composants : une baisse

de prix de la valeur ajoutée (PVAj) et une hausse de la productivité physique de travail. De

ce fait, le signe de variation de la valeur de la productivité de travail dépend de l’ampleur

de chacun de ces deux effets.

Tableau 28: Le signe de variation de la valeur de la productivité de travail dépend de la variation de ses

composants (∆PVA+∆VA), les variations sont en %.

Secteur ∆PVA ∆VA ∆PVA+∆VA

AGR -2,472 1,975 -

IAA -2,416 1,859 -

ICH -2,205 1,968 -

TEX -2,742 0,792 -

IRN -0,842 2,133 +

CON -1,087 4,312 +

INMT -2,019 2,049 +

IMT -0,372 2,884 +

IGM -1,343 3,851 +

AIND -1,633 2,294 +

ELC -1,831 2,161 +

TEC -1,964 2,073 +

HER -2,969 1,658 -

SER -1,958 2,121 +

ADM 0 0,381 +

Source : Résultats de la simulation.

Le tableau montre que la valeur de cette productivité subit une hausse pour la plupart

des secteurs sauf pour AGR, IAA, ICH, TEX et HER. À partir de ce résultat, on s’attend à

une augmentation de la demande de travail LD pour tous les secteurs sauf pour ces cinq

secteurs mentionnés.

Tableau 29: La variation (%) de la demande de travail LD répartie par secteur

Secteur AGR IAA ICH TEX IRN CON INMT IMT

∆LD -0,778 -0,806 -0,378 -2,337 1,877 3,665 -0,014 3,356

Secteur IGM AIND ELC TEC HER SER ADM

∆LD 2,807 0,819 0,384 0,094 -1,843 0,150 0,381

Source : Résultats de la simulation.

Les résultats de la simulation confirment nos attentes concernant la variation de la

demande de travail. Le tableau ci-dessus montre une baisse de LD uniquement pour les

cinq secteurs mentionnés ci-dessus.

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50

Les prix de consommation intermédiaire (PCIj) sont influencés positivement par les

variations de prix des produits essentiels contribuant à la production de chaque secteur

« j ». Pareillement à la simulation antérieure, on trouve que ces produits essentiels, pour la

plupart des secteurs, sont « TEC, HER, SER, IRN, et IGM ». Comme les prix au

producteur de ces produits intermédiaires sont à la baisse, on s’attend donc à une baisse

également dans PCIj pour la plupart des secteurs.

Les résultats de simulation sont conformes aux attentes, puisqu’ils montrent une

diminution des prix de consommation intermédiaire dans tous les secteurs. Cependant,

l’ampleur des variations de PCIj dans la simulation actuelle diffère à celui dans la

simulation précédente: L’équation (61) montre que le PCI est une somme pondérée des prix

composites des demandes intermédiaires des différents produits, selon les équations (68) et (69). Le

prix composite de chaque produit est un moyen pondéré du prix à l’importation et prix de vente

locale. De ce fait, ces dissimilitudes peuvent être expliquées par des différences possibles

dans les variations de prix d’importation (PM) et de prix de vente locale (PD). Le poids

d’influence de chacun de ces deux prix dépend de la part de la demande locale (DD) et des

importations (IM) dans le produit composite (Q).

Tableau 30: La part d'importation (IM) et celle de la demande des produits locaux (DD) dans la demande

composite (Q)

Produit La part avant le choc La part après le choc

Part d’IM dans Q Part de DD dans Q Part d’IM dans Q Part de DD dans Q

AGR 7,76 92,24 7,46 92,55

IAA 20,18 79,82 19,66 80,36

ICH 42,97 57,03 42,74 57,27

TEX 10,29 89,71 10,13 89,90

IRN 17,79 82,21 17,60 82,41

CON 3,25 96,75 3,21 96,79

INMT 52,90 47,10 52,49 47,53

IMT 46,26 53,74 46,21 53,79

IGM 76,32 23,68 76,13 23,88

AIND 46,54 53,46 46,27 53,75

TEC 9,64 90,36 9,37 90,63

SER 10,85 89,15 10,54 89,46

Source : Calcul à partir des résultats des simulations

Les résultats du tableau ci-dessus indiquent que, avant et après le choc, les produits

locaux dominent dans la constitution du produit composite dans 7 secteurs (AGR, IAA,

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51

TEX, IRN, CON, TEC, SER) donc leurs prix composites dépendent essentiellement des

prix locaux PD. Cependant, on a un certain équilibre entre les importations et la demande

locale dans 4 secteurs (ICH, INMT, IMT, AIND) et les importations dominent le produit

composite d’IGM, le prix d’importation influence fortement le prix composite d’IGM. Par

contre, il n’y a pas d’importations des produits composites ELC et HER, donc leurs PCs

sont égaux à leurs PDs.

Les parts des importations et des produits locaux sont semblables à celles dans la

simulation de crédit intérieur. Alors, la divergence entre les ampleurs des variations des

PCI entre les deux simulations est simplement expliquée par la différence dans les

variations des prix PD et PM.

Tableau 31: Les parts d’importations (IM) et de la demande des produits locaux (DD) dans la demande

composite (Q) sont semblables pour les deux simulations après le choc.

Produit Simulation de crédit intérieur Simulation de taxe indirecte

Part d’IM dans Q Part de DD dans Q Part d’IM dans Q Part de DD dans Q

AGR 7,52 92,49 7,46 92,55

IAA 19,74 80,28 19,66 80,36

ICH 42,7 57,31 42,74 57,27

TEX 10,06 89,98 10,13 89,9

IRN 17,64 82,37 17,6 82,41

CON 3,18 96,82 3,21 96,79

INMT 52,46 47,57 52,49 47,53

IMT 46 54,02 46,21 53,79

IGM 76,03 23,98 76,13 23,88

AIND 46,19 53,85 46,27 53,75

TEC 9,42 90,59 9,37 90,63

SER 10,55 89,45 10,54 89,46

Source : Calcul à partir des résultats des simulations

Concernant les exportations, les variations de leur part dans la production totale

dépendent des changements des prix relatifs PE/PL. Selon les résultats du tableau ci-

dessous, on s’attend à une hausse de la part des exportations dans les secteurs (AGR, IAA,

TEX, TEC, HER et SER) puisque leurs prix relatifs d’exportation ont augmenté.

Cependant, on prévoit une baisse de la part des exportations dans les autres secteurs qui ont

connu une baisse des prix relatifs PE/PL.

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52

Tableau 32: La variation de prix relatif d’exportations [PE/PL ou (∆ PE - ∆ PL)] répartie par produit.

Produit ∆ PE ∆ PL ∆ PE - ∆ PL

AGR -1,559 -2,164 0,605

IAA -1,263 -1,625 0,362

ICH -0,800 -0,475 -0,325

TEX -0,645 -0,918 0,274

IRN -0,892 -0,678 -0,214

INMT -0,942 -0,839 -0,103

IMT -0,890 -0,096 -0,795

IGM -1,241 -0,529 -0,712

AIND -0,873 -0,552 -0,322

ELC -0,885 -0,706 -0,179

TEC -1,240 -1,577 0,337

HER -1,116 -1,784 0,667

SER -1,306 -1,602 0,296

Source : Calcul à partir des résultats de la simulation.

Les résultats de la simulation confirment nos attentes. Mais les baisses et les hausses

dans les parts des exportations sont légères, car les variations des prix relatifs sont faibles.

3.2. Revenus et Épargnes

3.2.1. Revenus

Le revenu des ménages salariés est la somme de la masse salariale et les transferts

d’autres agents. Le salaire W est fixe, mais le nombre total de travailleurs a augmenté.

Donc, la masse salariale augmente également de même proportion que le nombre des

travailleurs. La simulation nous montre une augmentation de nombre de travailleurs de 0.42

%; ce qui augmente la masse salariale de 0.42 % contre une augmentation de 0.835 % dans

la simulation de crédit intérieur. En plus, une grande part de revenu de ménage est

constituée des transferts des autres agents.

Tableau 33: Pourcentage des transferts aux ménages «YHTR» et leur revenu total «YH»

YHTR YH Part en %

Ménage urbain « HU » 346830,209 495440,577 70,00

Ménage rural « HR » 261869,481 351672,752 74,46

Total 608699,690 847113,329 71,86

Source : Calcul à partir des résultats de la simulation.

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53

Contrairement au cas de crédit intérieur, la somme des transferts a connu ici une baisse

légère. Cette diminution est simplement expliquée par une variation négative des revenus

des autres agents économiques. Le tableau suivant montre que la part de la firme dans les

transferts aux ménages dépasse 90 % pour les deux types des ménages. La somme des

transferts aux ménages dépend principalement de la variation de revenu disponible des

firmes.

Tableau 34: Les parts des transferts dans le revenu des transferts aux ménages

Ménage FIRM GVT ROW

HU 91,85 2,33 5,83

HR 95,18 2,14 2,68

Source : Calcul à partir des résultats de la simulation.

Les résultats de simulation indiquent une baisse du revenu disponible des firmes de

0,03%.27Ce résultat explique la baisse de revenu des transferts des ménages. Enfin, les

résultats de simulation montrent une hausse légère de 0.06 % dans les revenus des

ménages.

Le revenu des firmes est composé de la rémunération de capital pour 58 % et des

transferts des autres agents pour 42 %. Cette composition peut expliquer la baisse de revenu

disponible des firmes par deux effets possibles, soit par une baisse de la rémunération totale

de capital, soit par une baisse des transferts des autres agents. La simulation confirme la

deuxième explication. Suivant le tableau ci-dessous, la variation à la baisse des transferts

des autres agents (-0.40 %) domine la variation à la hausse de la rémunération de capital

(+0.27 %).

Tableau 35: La variation dans les parts du revenu des firmes (YF)

Σ Rj YFTR YDF Total

En valeur 527962,80 386386,76 872588,46 914349,57

Part du revenu total en % 58 42 95 100

Variation en % 0,27 -0,40 -0,03 -0,02

Source : Calcul à partir MCS 2006/2007 et des résultats de la simulation.

Selon l’équation (6), la variation de la rémunération de capital Rj suit en direction la

variation de la quantité de travail demandée LDj, car le taux de salaire W et le stock de

27

Voir l’annexe « B » les résultats des simulations.

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54

capital KDj sont fixes. Économiquement, si le nombre des travailleurs augmente dans un

secteur, le capital devient plus rare, alors sa rentabilité financière doit augmenter.

Tableau 36: Variation (%) de la rémunération de capital (Rj) et celle de la quantité demandée de travail (LDj)

par secteur et en total

Secteur ∆ LDj ∆ Rj

AGR -0,78 -0,52

IAA -0,81 -0,54

ICH -0,38 -0,25

TEX -2,34 -1,56

IRN 1,88 1,25

CON 3,67 2,43

INMT -0,01 -0,01

IMT 3,36 2,23

IGM 2,81 1,86

AIND 0,82 0,55

ELC 0,38 0,26

TEC 0,09 0,06

HER -1,84 -1,23

SER 0,15 0,1

ADM 0,38 0

Total 0,42 0,27

Source : Résultats de la simulation.

Les résultats de la simulation confirment ces attentes. En effet, les variations de Rj

suivent exactement celles de LDj tant au niveau sectoriel qu’au niveau total.

Les changements dans les revenus des ménages et des firmes affectent de façon directe

et indirecte le revenu du gouvernement YG. L’effet direct est à travers les taxes directes

(TDs). On s’attend à des effets opposés sur TDs, car il y a une hausse grâce à

l’augmentation de revenu des ménages et une baisse à cause de la diminution de revenu des

firmes. Les résultats indiquent que la TD provenant des firmes est à la hausse aussi. On

peut expliquer ce résultat par le fait que la variation des TDs sur le revenu des firmes

dépend uniquement de la variation des rémunérations du capital Rj « voir l’équation 28

dans l’annexe C ». Comme ∑Rj a augmenté alors les taxes sur le revenu des firmes

augmentent. Les transferts au gouvernement (YGTR) constituent l’autre source directe de

variation d’YG. Ces transferts proviennent de trois sources : les ménages, les firmes et le

reste de monde. Les transferts des ménages sont à la hausse tandis que les transferts de

deux autres agents sont à la baisse. Ceux des ménages ne présentent que 39 % de total des

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55

transferts. De ce fait, La variation à la baisse des transferts des autres agents dominera la

variation à la hausse des transferts des ménages et on aura une variation négative de revenu

des transferts de gouvernement (-0.06 %).

Tableau 37: Les parts et les variations des transferts au gouvernement (YGTR)

Source d’YGTR Ménages FIRM ROW Total

Part en % 39 53 8 100

∆ de la part en % 0,06 -0,03 -0,82 -0,06 Source : Calcul à partir de la MCS 2006/2007 et des résultats de la simulation.

De plus, il y a une autre composante du revenu du gouvernement provenant des taxes

indirectes (TIs). Ex-ante, on prévoit une augmentation des taxes indirectes suite à un choc

positif de taux de taxe. Ex-post, ce choc (12,9 %) domine largement la variation à la baisse de

prix local de tous les produits (entre -0.1 % et -2.2 %). En plus, l’augmentation des importations

totales engendre une augmentation des taxes indirectes sur l’importation. Par conséquent, les

résultats de la simulation confirment les attentes. Ce qui est logique puisque la taxe

indirecte est la seule source pour financer l’investissement public supplémentaire dans ce

scénario; d’où l’augmentation très remarquable de TIs de 13.6 %.

Tableau 38: Les poids et les variations des composants du revenu de gouvernement (YG)

Source d’YG Transferts Taxes directes Taxes indirectes Droits douaniers Total

En valeur 206455,55 57708,00 46248,00 10370,00 320781,55

Part en % 64 18 14 3 100

∆ de la part en % -0,06 0,21 13,60 1,29 2,14

Source : Calcul à partir de la MCS 2006/2007 et des résultats de la simulation.

L’effet final sur le revenu total du gouvernement YG n’était pas perceptible, car les

transferts (YGTR) qui représentent la part la plus grande du revenu de gouvernement, soit

64 %, ont diminué de 0.06 %, tandis que les taxes indirectes (TIs) qui ne représentent que

14 % d’YG ont augmenté fortement de 13.6 %. Les résultats de simulation montrent que la

variation à la hausse des taxes indirectes domine celle à la baisse des transferts, puisque le

revenu total de G s’est accru de 2.14 %.

3.2.2. Épargne et Investissement

À partir de la section précédente de revenu, nous pouvons prévoir la variation dans

l’épargne de chaque agent, vu que les revenus disponibles des ménages et de gouvernement

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56

ont augmenté, alors leurs épargnes prévues sont à la hausse. Par contre, le revenu

disponible des firmes a baissé donc leur épargne prévue est également à la baisse.

Tableau 39: Les variations du revenu disponible (YD) et d'épargne (S) réparties par agent

\ Agent Ménage HU Ménage HR Firmes Gouvernement

∆ de (YD) 0,06 0,06 -0,03 2,14

∆ de (S) 0,06 0,06 -0,03 18,01 Source : Résultats de la simulation.

La valeur de l’investissement total (IT) est la somme des épargnes de ces agents plus

l'épargne de reste monde qui est fixe. Alors, cette valeur augmentera de même taux que la

somme des épargnes, soit de 4,85 %. Ce résultat montre que le financement par les taxes

indirectes a un effet plus grand sur l’investissement total que le financement par crédit

intérieur. Ce résultat attendu sur l’existence d’un effet d’éviction avec le crédit intérieur,

qui affaiblit l’impact de choc sur l’investissement, a été discuté au début de cette section.

L’investissement total est composé de l’investissement public (IT_PUB) et de

l’investissement privé (IT_PRI). L’indice du prix d’investissement public (PINVG) est une

somme emboitée des prix composites (PCs) de tous les produits. Les résultats de simulation

montrent une baisse de ce prix pour la majorité des secteurs; ce qui affecter négativement

l’indice du prix d’investissement public (-0,049 %). Mais cette baisse est plus faible que

celle de la simulation de crédit intérieur (-0,87 %). Cette infériorité peut être expliquée par

l’existence de certains prix composites qui ont augmenté dans la simulation actuelle.

À partir de l’équation (79), on peut déterminer la variation de l’investissement privé.

Selon la simulation, cette variation est presque nulle. Intuitivement, l’absence d’un effet

d’éviction avec le financement par les taxes indirectes incite le secteur privé à garder son

niveau d’investissement. Autrement dit, l’épargne privée n’est pas sensible à cette forme de

financement.

3.3. Demande

L’augmentation de revenu des ménages qui est accompagnée d’une baisse tendancielle

des niveaux des prix pour la plus part des produits pousseront, de façon combinée, la

demande finale de consommation à la hausse. Les résultats de la simulation confirment ces

attentes, mais avec des niveaux de variation différents de cas de crédit intérieur. On

remarque, selon le tableau ci-dessous, une augmentation négligeable ou une diminution de

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57

la consommation finale pour les produits qui ont connu une hausse de leurs prix composites

(TEX et INMT) respectivement.

Tableau 40: Variations (%) du prix composite (PC) et celles de consommation des ménages (CH) réparties

par produit

Produit AGR IAA ICH TEX IRN INMT IMT IGM AIND ELC TEC HER SER

∆ de PC -1,95 -1,03 -0,16 0,45 -0,36 1 0,05 -0,07 -0,05 -0,56 -0,99 -0,79 -0,72

∆ de C HU 1,13 1,11 0,49 0,05 0,62 -0,33 0,34 0,42 0,41 0,77 1,03 0,89 0,84

∆ de C HR 1,15 1,13 0,51 0,07 0,65 -0,31 0,36 0,44 0,43 0,8 1,05 0,91 0,87

Source : Résultats de la simulation.

En ce qui concerne la demande intermédiaire (DI), en s’attend toujours à une variation

égale à celle de la consommation intermédiaire (CIj), soit à son niveau sectoriel (DIi,j) ou

total (DITi) pour tous les secteurs28

, car les demandes intermédiaires sont des proportions

fixes des consommations intermédiaires.

La demande prévue des biens d’investissement est à la hausse en raison de

l’augmentation remarquable de l’épargne publique (18.01 %) qui a poussé l’épargne totale

vers le haut (4.85 %). Le tableau suivant atteste cette prévision, puisque la demande des

biens d’investissement de chaque produit (INVi) a subi une hausse. Cependant, cette

augmentation est plus forte que celle obtenue dans le scénario de crédit intérieur. L’ampleur

des variations à la hausse de (INVi) dépend aussi des prix composites. Le produit avec la

baisse du prix plus forte aura une demande la plus grande. Le tableau suivant confirme cette

remarque.

Tableau 41: Variation (%) des prix composites (PC) et celle de la demande des biens d'investissement (INV)

Produit AGR IAA ICH TEX IRN CON IMT IGM AIND ELC TEC SER

∆ de PC -1,95 -1,03 -0,16 0,45 -0,36 0,28 0,05 -0,07 -0,05 -0,56 -0,99 -0,72

∆ d’INV 6,94 5,95 5,02 4,38 5,23 4,55 4,80 4,93 4,90 5,45 5,90 5,61

Source : Calcul à partir de la MCS 2006/2007 et des résultats de la simulation.

La demande d’importations dépend du prix relatif (e*PWM/PL). On sait bien que le

prix d’importation est exogène, donc la variation de ce prix relatif dépend uniquement de la

variation du prix local (PL). La simulation montre une baisse de PL pour tous les produits,

ce qui nous amène à conclure que ce prix relatif augmente. Une hausse de ce prix veut dire

28

Voir l’annexe « B » les résultats de la simulation.

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58

qu’il y aura une préférence de la consommation des produits locaux. On s’attend donc à une

augmentation de la part de la demande locale par rapport à la demande d’importation.

Tableau 42: Variation (%) de la part de « IMi/Qi » et celle de la quantité importée « IMi »

Produit importé AGR IAA ICH TEX IRN CON INMT IMT IGM AIND TEC SER

IM/Q (avant) 7,76 20,18 42,97 10,29 17,79 3,25 52,9 46,26 76,32 46,54 9,64 10,85

IM/Q (après) 7,46 19,66 42,74 10,13 17,6 3,21 52,49 46,21 76,13 46,27 9,37 10,54

∆ d’IM/Q -3,96 -2,57 -0,53 -1,62 -1,11 -1,15 -0,77 -0,1 -0,25 -0,56 -2,83 -2,84

∆ d’IM -2,44 -1,46 1,32 -1,1 0,87 3,07 0,42 3,25 2,92 1,3 -1,36 -1,19

Source : Calcul à partir de la MCS 2006/2007 et des résultats de la simulation.

La quantité des importations peut augmenter même si son prix relatif est à la hausse si

la demande totale augmente fortement. En d’autres termes, si le revenu des agents

économiques tels que les ménages et les firmes augmente significativement et que le

coefficient de substitution est inférieur à 1 entre les produits de marché local et les produits

importés alors on aura une augmentation des importations pour certains biens, mais cette

hausse sera moins forte que celle de la demande locale. Ce résultat est vérifié pour les

produits IRN, CON, INMT, IMT, IGM et AIND tels que donnés dans le tableau ci-dessus.

Concernant la demande courante du gouvernement (G) ou ses dépenses courantes des

biens et des services, elles sont exogènes par hypothèse dans cette étude.

4. Interprétation des résultats de simulation : cas du financement par

l’épargne étrangère

Ce scénario de financement est semblable en quelque sorte à celui du financement par

le crédit intérieur. L’État finance son investissement supplémentaire par le crédit sauf que

ce crédit vient de l’extérieur et il ne vient pas du marché intérieur. Ce crédit ne touche pas

la liquidité bancaire à l’intérieur du pays, en même temps l’épargne publique augmentera.

Par contre, dans ce scénario il n’y a pas d’effet d’éviction, parce que les épargnes privées

ne sont pas touchées par l’augmentation de financement d’investissement public. Par

conséquent, on s’attend à un effet positif de financement de l’investissement par le crédit

extérieur sur l’économie égyptienne plus grand que le financement par le crédit intérieur.

En ce qui concerne la comparaison avec la simulation des taxes indirectes, le point

commun entre ce financement et le financement par les taxes indirectes est qu’il n’y a pas

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59

d’effet d’éviction. Cependant, dans le cas des taxes indirectes, il y a un autre effet négatif

combiné à l’augmentation du taux de taxe, ce qui influencera, à son tour, les niveaux des

prix sur le marché des produits finaux. De ce fait, on aura un effet négatif sur les pouvoirs

d’achat qui affaiblit l’effet positif de l’augmentation d’investissement public. En revanche,

le taux des taxes ne change pas dans la simulation actuelle.

À partir ces deux comparaisons, on s’attend à un effet de crédit externe plus important

sur la croissance économique en Égypte et la création d’emploi comparé aux deux autres

types de financement. On vérifiera nos constats à travers les résultats de cette simulation

obtenus.

4.1. Les prix et la production

Un choc positif de 30 % sur l’investissement public dans cette simulation affecte

positivement les variables principales du côté de la production telles que la productivité

totale des facteurs (B_VA_KG), la production totale (XST), la valeur ajoutée (VA) et la

consommation intermédiaire (CI) dans tous les secteurs de production. Les résultats de

simulation montrent la même variation pour le B_VA_KG (2.06 %) que celle obtenue dans

les deux simulations précédentes.

Cependant, l’augmentation pour les variables XST, VA et CI dans tous les secteurs de

production est plus grande que celle obtenue dans les deux cas antérieurs. Puisque

l’augmentation d’investissement public financé par l’étranger incite beaucoup plus

l’investissement privé et en même temps n’affecte pas le pouvoir d’achat de la population.

Autrement dit, les arguments du côté de l’offre font face en même temps à ceux du côté de

la demande. Dans ce cas, la capacité des marchés à absorber la production supplémentaire

devient plus grande.

À propos des prix, on ne prévoit pas généralement de grandes variations, étant donné

qu’on s’attend à ce qu’une extension du côté de demande permette d’absorber le surplus de

production du fait du nouvel investissement public. Les résultats obtenus confirment

relativement ces attentes. Les variations des prix son faibles par rapport celles obtenues

dans les deux simulations précédentes.

Nous considérons le prix de valeur ajoutée (PVAj) comme un facteur explicatif des

changements occurrents dans tous les prix locaux. Le PVAj dépend du prix de producteur

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60

(PT) qui est une moyenne pondérée du prix local (PL) et du prix à l’exportation (PE). PL

est pondéré, à son tour, par la part d’exportation dans la production totale (EX/XS), alors

que PE est pondéré par la part d’offre locale (DS/XS).

Selon le tableau suivant, la part (DS/XS) dépasse pratiquement 64 % pour tous les

secteurs sauf les secteurs ICH et HER. Ce qui signifie que le PT dépend plus de PL que de

PE. C’est pour cette raison que la variation du PT suit celle du PL pour la plupart des

secteurs. Les résultats montrent que PL et PT, tous les deux, ont augmenté dans cinq

secteurs (IRN, CON, IMT, AIND, ELC) et ils ont diminué dans tous les autres secteurs.

Tableau 43: Parts (%) d’exportation (EX) et d’offre locale (DS) dans la production totale (XS) pour tous les

produits exportés

Produit Les parts avant le choc Les parts après le choc

Part d’EX/XS Part de DS/XS Part d’EX/XS Part de DS/XS

AGR 3,674 96,326 3,663 96,337

IAA 4,696 95,304 4,668 95,332

ICH 47,596 52,404 47,249 52,75

TEX 8,418 91,582 8,373 91,627

IRN 26,384 73,616 26,089 73,909

INMT 35,436 64,564 35,036 64,963

IMT 34,28 65,72 33,496 66,497

IGM 10,902 89,098 10,628 89,37

AIND 20,753 79,247 20,454 79,545

ELC 0,142 99,858 0,139 99,861

TEC 35,135 64,865 34,949 65,051

HER 55,361 44,639 55,287 44,713

SER 11,779 88,221 11,702 88,297

Source : Calcul à partir de la MCS 2006/2007 et des résultats de la simulation.

Les résultats de simulation indiquent que les prix des produits ne suivent pas un sens de

variation unique. Il y’a des secteurs où les prix ont baissé tandis que dans d’autres secteurs,

les prix ont augmenté. Le sens de la variation du prix est uniquement déterminé par le

déséquilibre entre la production et la demande dans le marché ex-ante.

En effet, on sait bien qu’à prix fixe, l’offre dans chaque secteur devra augmenter après

un choc positif sur la productivité totale des facteurs. Du côté de la demande, il y’a trois

composantes: la consommation finale des ménages, les demandes intermédiaires de

production et les demandes d’investissement. Évidemment, la demande intermédiaire de

chaque secteur doit augmenter suite à l’augmentation de la production, tout étant égal par

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61

ailleurs. De même, la demande d’investissement augmente, car l’investissement public a

augmenté de 30% dans cette simulation.

Ex-ante, en ce qui concerne la consommation finale, sa variation dépend de la variation

de revenu des ménages. Ce revenu est composé de la masse salariale et des transferts des

autres agents. Nous avons relevé que la productivité des facteurs a augmenté, inclus le

travail. Donc, à prix fixe, on s’attend à une augmentation de la main d’œuvre recrutée par

chaque secteur pour augmenter la production. Puisque le taux de salaire est fixe alors la

masse salariale augmente nécessairement.

Tableau 44 : Variation (en %) de la demande de travail (sectoriel LDj et total LD) et celle du taux de

chômage (UR)

Secteur AGR IAA ICH TEX IRN CON INMT IMT IGM

∆ de LDj 1,9 1,92 0,4 1,25 3,35 11,59 2,77 6,92 5,9

Secteur AIND ELC TEC HER SER ADM Total UR

∆ de LDj 3,77 7,11 1,92 0,68 2,5 0,3 2,86 -24,09

Source : Résultats de la simulation.

Les résultats montrent que la demande de travail a augmenté plus fortement dans ce

scénario que dans les autres. Grâce à cette augmentation de LDj, le taux de chômage (UR) a

baissé énormément de -24 %. Deux facteurs expliquent cet écart de résultat. La première

résulte de la forte hausse de la demande totale grâce aux trois effets positifs combinés

mentionnés antérieurement. La deuxième raison est l’absence de l’effet d’éviction

combinée à l’augmentation de la liquidité à l’intérieur du pays suite à l’augmentation de

crédit extérieur; ce qui améliore les revenus des agents économiques. L’augmentation de la

demande totale incite la production et améliore fortement la rentabilité de travail. De ce

fait, ils y’aura plus de recrutement suite à ce choc par rapport aux deux autres scénarios.

En ce qui concerne le total des transferts, comme la simulation précédente, les

transferts des firmes constituent la source principale du revenu de transfert des ménages

(plus de 90 %).

Tableau 45: Les parts (en %) des transferts par rapport aux transferts totaux reçus par les ménages, réparties

par agent

\ Agent FIRM GVT ROW Total

La part avant le choc 93,28 2,25 4,47 100

La part après le choc 93,39 2,21 4,40 100

Source : Calcul à partir de la MCS 2006/2007 et des résultats de la simulation.

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62

Cependant, ce transfert est une proportion fixe de revenu disponible des firmes. Une

grande partie de ce revenu est la rémunération totale de capital. Suite au choc, le capital

dans chaque secteur a subi une croissance de son rendement physique. En plus, à prix fixe,

la hausse de nombre des travailleurs dans chaque secteur rend le capital plus rare; ce qui

augmentera sa rentabilité financière. Cette augmentation sera suivie automatiquement par

l’augmentation du revenu des firmes. Par conséquent, les transferts vers les ménages

augmentent à leur tour.

Les variations positives de la masse salariale et des transferts se manifestent dans le

revenu des ménages par une hausse. Pour cette raison, la consommation finale des ménages

augmente à prix fixe. Finalement, ex-ante, les trois composantes de la demande subissent

une hausse. Si l’ampleur de la variation de la demande est plus grande que celle de l’offre,

alors le prix au producteur augmente et dans le cas inverse ce prix baisse.

Les résultats de la simulation montrent que les prix des produits IRN, CON, IMT,

AIND et ELC ont augmenté alors que les prix des autres produits ont baissé. La raison

principale pour laquelle les prix dans ces cinq secteurs ont augmenté est à chercher dans

l’effet revenu et l’effet substitution du prix. Un effet revenu fort avec un effet de

substitution faible pousse à une forte hausse de la demande après le choc. Ex-ante, on aura

une forte augmentation de la demande en comparaison avec l’augmentation de l’offre. Par

conséquent, les prix augmenteront.

À propos du prix de la consommation intermédiaire (PCI), on a déjà mentionné à la

première simulation que le PCI pour la plupart des secteurs est affecté essentiellement par

les prix des produits (TEC, HER, SER, IRN et IGM). Comme PD est à la baisse pour tous

ces produits sauf le produit IRN dont le prix PD a augmenté légèrement. On s’attend donc à

une diminution de PCI pour la majorité des produits. Les résultats montrent une baisse de

PCI pour 9 secteurs par rapport une hausse légère pour les 5 secteurs qui restent (ICH,

CON, IMT, ELC, TEC).

Sachant que le prix PCIj, dans chaque secteur est un moyenne des prix de marché (PDi)

pour tous les produits qui composent la consommation intermédiaire de ce secteur (CIj)

pondérée par les parts des demandes intermédiaires dans la consommation intermédiaire

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63

totale, la variation de PCI dans le secteur j dépend de la variation des PDi des produits

intermédiaires principaux qui compose le produit final.

Les variations négatives de PCIj dans les 9 secteurs sont expliquées par les variations à

la baisse de PDi des principaux produits intermédiaires qui constituent le produit final.

Nous utilisons le tableau suivant pour expliquer la variation à la hausse de PCIj dans les

cinq secteurs donnés dans la première colonne.

Tableau 46: Les parts principales dans CIj et la variation de PDi pour les cinq secteurs qui ont connu une

hausse de leurs PCIj (tous les chiffres du tableau en %).

Secteur ↓ produit → ICH IRN CON IMT IGM ELC SERs

ICH Part dans CIj 35 42 0 0,6 4 4 8

∆ de PDi 0 0,24 0,48 1,1 -0,12 0,45 -0,74

CON Part dans CIj 5 2 12 23 3 28 15

∆ de PDi 0 0,24 0,48 1,1 -0,12 0,45 -0,74

IMT Part dans CIj 1 9 0 31 6 17 33

∆ de PDi 0 0,24 0,48 1,1 -0,12 0,45 -0,74

ELC Part dans CIj 0 93 0 0,3 0 0 2

∆ de PDi 0 0,24 0,48 1,1 -0,12 0,45 -0,74

TEC Part dans CIj 0,2 70 0 1 16 0,2 11

∆ de PDi 0 0,24 0,48 1,1 -0,12 0,45 -0,74

Source : Calculs à partir des résultats de la simulation.

Le prix de la consommation intermédiaire du secteur d’industries chimiques (PCIICH)

par exemple est affecté principalement par la variation à la hausse de PDIRN (0,24 %)

pondérée par la part du produit IRN dans CIICH (42 %). PCICON est affecté surtout par la

variation positive de PD des produits (CON, IMT, ELC) pondérés par les parts de ces

produits dans CICON, qui sont (12 %, 23 %, 28 %) respectivement, et de même pour PCIIMT,

PCIELC, PCITEC.

En ce qui concerne les exportations, les parts d’exportations prévues seront à la baisse

pour la plus part des produits, parce que elles dépendent directement et inversement des

variations de prix relatif à l’exportation (e*PWX/PL) qui sont négatives pour la plupart des

produits. Étant donné que le prix mondial d’exportations (PWX) est exogène, et le taux de

change (e) est le numéraire du modèle, la part des quantités exportées de chaque produit est

inversement proportionnelle à la variation de prix local (PL) pour ce produit.

En revanche, on constate une baisse de cette part pour les secteurs (IRN, IMT, AIND,

ELC) dont le PL a subi une hausse. Cette variation imprévue peut être expliquée

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64

uniquement par la structure de la demande locale. En effet, on a mentionné que les revenus

des agents économiques de pays augmentent suite au choc. De ce fait, la demande locale

augmente plus fortement que la demande de marché étranger. Cette supériorité amène la

part des exportations à la baisse même si la quantité exportée (importée par le reste de

monde) augmente.

Tableau 47: Variations (%) de la part (EX/XST) et celles de la quantité exportée (EX) répartirent par secteur.

Produit / Secteur ∆ (e*PWX/PL) = (- ∆ PL) ∆ (EX/XS) ∆ EX

AGR (+) -0,29 1,95

IAA (+) -0,58 1,92

ICH (+) -0,73 1,4

TEX (+) -0,54 2,17

IRN (-) -1,12 1,05

INMT (+) -1,13 2,21

IMT (-) -2,29 1,38

IGM (+) -2,52 3,15

AIND (-) -1,44 1,66

ELC (-) -2,37 1,52

TEC (+) -0,53 1,87

HER (+) -0,13 2,07

SER (+) -0,65 2,46

Source : Calculs à partir des résultats de la simulation.

4.2. Revenus et Épargnes

4.2.1. Revenus

Ex-ante, les revenus attendus des ménages et des firmes sont à la hausse. Les résultats

obtenus affirment cette attente. La masse salariale et les transferts, qui constituent les

sources du revenu des ménages, ont augmenté. L’augmentation de la masse salariale est

liée à l’augmentation de la demande totale de travail (2,86 %), vu que le taux de salaire (W)

est fixe. Les transferts des firmes, qui constituent plus que 90 % des transferts totaux aux

ménages se sont accrus de 1.23 %. Par conséquent, le total des transferts a augmenté de

1.11 %. La raison pour laquelle le transfert des firmes aux ménages a augmenté réside dans

le fait que ces transferts sont une proportion fixe du revenu disponible des firmes qui est à

la hausse à prix fixe.

Tableau 48: Variation (%) des transferts aux ménages répartis par agent

FIRM GVT ROW

1,23 -0,54 -0,54

Source : Calcul à partir des résultats de la simulation.

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65

La croissance de deux composantes de revenu des ménages amène ce dernier à un

niveau plus élevé. Le revenu des ménages urbains (YHHU) a augmenté de 1,62 % et celui

des ménages ruraux (YHHR) a augmenté de 1,58 %29

.

La variation positive prévue de revenu des firmes est également démontrée par les

résultats de la simulation. Puisque le revenu total des firmes (YF) s’est accru de 1,26 %, et

leur revenu disponible (YDF) s’est accru de 1,23 %.

La demande totale de travail (LDT) a augmenté plus fortement suite à ce choc (2,86 %)

par rapport aux deux premiers chocs (0,84 % et 0,42 %, respectivement). Étant donné qu’il

est spécifique au secteur, le capital devient plus rare dans cette simulation que dans les deux

autres; ce qui implique évidemment que les rémunérations du capital, qui représente la

partie la plus importante du revenu des firmes, augmentent plus fortement ici que dans les

autres simulations. De ce fait, le revenu des firmes a subi l’augmentation la plus élevée

dans la simulation d’épargne étrangère.

Tableau 49: Variation (%) de la demande de travail (LDj) et du taux de rémunération du capital (Rj) répartie

par secteur.

Secteur LD j R j

AGR 1,9 1,26

IAA 1,92 1,27

ICH 0,4 0,27

TEX 1,25 0,83

IRN 3,35 2,22

CON 11,59 7,58

INMT 2,77 1,84

IMT 6,92 4,56

IGM 5,9 3,89

AIND 3,77 2,5

ELC 7,11 4,69

TEC 1,92 1,28

HER 0,68 0,45

SER 2,5 1,66

Source : Résultats de la simulation.

Selon les résultats du tableau, nous notons une relation positive directe entre la quantité

de travail utilisée et la rentabilité financière de capital. Les secteurs qui utilisent les

29

Voir l’annexe « B », résultats des simulations.

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66

quantités les plus élevées de travail (CON, ELC, IMT …) sont caractérisés par des

rentabilités de capital les plus fortes. Toutes les variations sont positives. Donc, la

rémunération totale de capital augmente significativement. De ce fait, une forte croissance

de revenu des firmes est réalisée.

Le revenu attendu du gouvernement sera à la hausse, parce qu’on prévoit une

augmentation dans les trois composantes principales de ce revenu (les taxes directes TDT,

les taxes indirectes TICT, les transferts des autres agents YGTR). Comme la production

totale et le revenu des ménages et celui des firmes sont intensifiés, alors ces trois

composants (TDT, TICT, YGTR) augmentent.

Les résultats confirment nos attentes. La simulation entraine des augmentations de 1,78

%, 3,16 % et 1,24 % de TDT, TICT et YGTR respectivement. Ce qui explique

l’accroissement relevé de 1,64% du revenu du gouvernement.

Enfin, ce choc améliore les différentes composantes du revenu de gouvernement

beaucoup plus que les deux autres chocs sauf les revenus provenant de la taxe indirecte

puisque dans la 2e simulation on a appliqué directement un choc positif sur le taux de la

taxe pour financer les investissements publics supplémentaires. Évidemment, on s’attend à

une variation plus forte de la taxe indirecte suite au 2e choc.

4.2.2. Épargne et Investissement

La variation positive observée des revenus de déférents agents signifie que les épargnes

de ces agents seront à la hausse. Les résultats de la simulation confirment cette prévision.

D’une façon respective, les épargnes des ménages urbains (SHU), ménages ruraux (SHR), des

firmes (SF) et de gouvernement ont augmenté de 1,62 %, 1,58 %, 1,23 % et 13,4 %.

Tableau 50: Les variations (%) du revenu disponible « YD » et d'épargne « S » des agents

\ Agent HU HR FIRM GVT

Revenu disponible 1,62 1,58 1,23 1,64

Épargne 1,62 1,58 1,23 13,44 Source : Résultats de la simulation.

Par ailleurs, l’épargne du reste du monde (SROW) a diminué beaucoup, soit en

pourcentage de -49.21 %; ce qui reste conforme aux attentes puisqu’elle représente la

source de financement d’investissement public (IT_PUB) dans cette simulation. Malgré

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67

cette diminution remarquable de l’épargne étrangère, on prévoit un accroissement de

l’investissement total (IT), qui représente la somme totale des épargnes de tous les agents,

étant donné que la part de SROW dans l’épargne totale est faible; elle ne dépasse pas le 10

%30

, pourtant tous les autres composants d’épargne totale sont à la hausse.

Les résultats nous montrent qu’IT a augmenté de 10,34 % contre une augmentation de

2,08 % et de 4,85 % dans les deux premières simulations.

Tableau 51: Tableau 40 : variations (%) des valeurs d’investissements aux différentes simulations

Inv. ↓ \ Siml. → (1) Crédit Intérieur (2) Taxes Indirectes (3) Épargne Étrangère

IT 2,07 4,85 10,34

IT_PRI -3,10 0 6,51

IT_PUB 30 30 30 Source : Résultats de la simulation.

Les raisons pour lesquelles IT a augmenté fortement ici est que le financement de

l’investissement public additionnel à travers l’épargne étrangère empêche l’effet d’éviction.

En plus, il n’est pas nécessaire d’augmenter les taux des taxes pour financer cet

investissement; ce qui représente une motivation supplémentaire aux investisseurs privés :

l’investissement privé (IT_PRI) a augmenté de 6,51 %.

4.3. Demande

L’effet du choc sur la demande totale dépend principalement de l’effet revenu et de

l’effet prix. On a vu que les prix du marché pour la plus part des produits sont à la baisse

alors que le revenu des ménages est à la hausse, donc, la consommation de ces produits sera

certainement à la hausse. Pour les quatre produits (IRN, IMT, AIND, ELC) où le prix a

augmenté, l’augmentation des prix est moins forte que celle de revenu des ménages, alors la

consommation finale de ces produits augmentera également, mais moins fortement que les

autres produits. De ce fait, la consommation finale sera à la hausse.

Les résultats confirment notre interprétation, puisque le budget de consommation des

ménages urbains (CTHHU) et celui des ménages ruraux (CTHHR) se sont accrus de 2,17 %

et 2,13 % respectivement. En effet, la croissance des budgets est plus intense que dans les

30

Selon MCS 2006/6007, la part de SROW dans l’épargne totale est égale à 9,88%.

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68

deux autres simulations. Par conséquent, les variations positives des quantités consommées

de tous les produits sont également plus élevées.

Tableau 52: Variations (%) du prix composite (PC) et variations de la consommation des ménages (CHU et

CHR) réparties par produit

Produit ∆ de PC ∆ de C HU ∆ de C HR

AGR -0,75 1,55 1,54

IAA -0,51 2,27 2,24

ICH 0,00 1,90 1,87

TEX -0,69 2,40 2,37

IRN 0,19 1,76 1,73

INMT -0,10 1,97 1,94

IMT 0,55 1,51 1,48

IGM -0,03 1,92 1,89

AIND 0,05 1,87 1,84

ELC 0,45 1,58 1,55

TEC -0,47 2,14 2,11

HER -0,87 2,42 2,39

SER -0,75 2,34 2,31

Source : Résultats de la simulation.

Suite à l’augmentation de la production sectorielle (XSj), on s’attend clairement à une

hausse de la demande intermédiaire (DIi,j) qui est une proportion fixe de la consommation

intermédiaire (CIJ) « voir l’équation (7) » qui a augmentée. Les résultats de la simulation

confirment notre attente concernant la variation de DI par produit.

Suite au choc positif sur IT_PUB financé par des moyens externes, on s’attend à une

augmentation de la demande totale des biens d’investissement plus forte que celle obtenues

suite aux deux premiers chocs, puisque les moyens de financement disponibles dans

l’économie seront plus grands. Ce qui empêche l’apparition de l’effet d’éviction. Par

conséquent, la demande totale et privée des biens d’investissement augmentent

nécessairement.

Les résultats montrent des variations positives entre 9,7 % et 11,2 % dans la demande

totale d’investissement (INV) pour tous les biens ainsi que des variations comprises entre 5,9

% et 7,3 % dans la demande d’investissement privé (INV_PRI).

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69

Tableau 53: Variation (%) des prix composites et variations de la demande des biens d'investissement

Produit PC INV_PUB INV_PRI INV

AGR -0,75 31,10 7,31 11,17

IAA -0,51 30,78 7,06 10,90

ICH 0,00 30,12 6,51 10,34

TEX -0,69 31,01 7,25 11,10

IRN 0,19 29,86 6,31 10,12

CON 0,46 29,52 6,02 9,83

IMT 0,55 29,41 5,93 9,73

IGM -0,03 30,15 6,54 10,37

AIND 0,05 30,06 6,46 10,29

ELC 0,45 29,54 6,04 9,85

TEC -0,47 30,72 7,01 10,85

SER -0,75 31,10 7,32 11,17

Source : Résultats de la simulation.

Selon les résultats du tableau ci-dessus, la demande d’investissement (total, public ou

privé) augmente plus fortement pour les produits avec les variations de prix composite les

plus basses (par exemple : AGR, TEX et SER). Alors que les augmentations de la

demande des biens d’investissement avec les variations positives de prix (IMT, CON, …)

sont les plus faibles.

En ce qui concerne la demande d’importations, on a déjà mentionné auparavant que le

prix relatif (e*PWM/PL) est le déterminant principal des variations de la part d’importation

dans la demande totale des produits composites (IM/Q) et des quantités importés par la

suite. Puisque PL, la seule variable endogène dans la composition du prix relatif, a

augmenté pour la plupart des produits, alors on s’attend à une diminution de la part IM/Q

pour ces produits. L’inverse est correct, de telle façon qu’on prévoit une augmentation de la

part IM/Q pour les produits (IRN, CON, IMT, AIND) qui connaissent une hausse dans leur

PL.

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70

Tableau 54: La variation du prix de producteur (PL) et la variation de la part (IM/Q) et celle de la quantité

importée (IM) répartie par produit importé. (Variation en pourcentage)

Produit importé IM/Q IM/Q

∆ de (IM/Q) ∆ de PL ∆ d’IM avant le choc après le choc

AGR 7,76 7,65 -1,49 -0,81 0,61

IAA 20,18 19,98 -1,02 -0,645 1,23

ICH 42,97 42,96 0 -0,003 2,81

TEX 10,29 10,15 -1,37 -0,774 1,19

IRN 17,79 17,86 0,39 0,238 3,09

CON 3,25 3,28 0,93 0,479 10,17

INMT 52,9 52,79 -0,2 -0,216 3,57

IMT 46,26 46,76 1,1 1,066 7,22

IGM 76,32 76,27 -0,06 -0,124 5,87

AIND 46,54 46,58 0,09 0,09 3,72

TEC 9,64 9,55 -0,93 -0,515 1,65

SER 10,85 10,68 -1,5 -0,844 1,49

Source : Calcul à partir de la MCS 2006/2007 et des résultats de la simulation.

Le tableau montre que les résultats sont conformes à nos attentes, vu que les produits

(Ex : AGR, TEX, SER, …) qui possèdent des variations négatives de la part IM/Q sont en

correspondance aux variations (à la hausse du prix relatif) à la baisse de PL. Alors que, les

produits (IRN, CON, IMT et AIND) qui connaissent des variations positives d’IM/Q ont

suivi les variations (à la baisse du prix relatif) à la hausse de PL. Par ailleurs, la quantité

importée (IM) des tous les produits a augmenté, mais il reste que les variations les plus

élevées d’IM correspondent aux variations à la hausse de PL.

La quantité importée de tous les produits s’est accrue pour deux raisons simultanées :

L’importance d’effet revenu par rapport à l’effet prix dans cette simulation pousse les

quantités demandées des produits locaux et importés à la hausse simultanément.

L’existence d’une substitution imparfaite entre les produits importés et les produits locaux

de telle manière qu’on aurait toujours des préférences pour quelques produits importés.

À noter que, la demande courante du gouvernement (G) reste toujours exogène dans

notre modèle.

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V. Conclusion

Les dernières années ont connu un progrès remarquable dans la recherche dans les

champs de l’investissement public et de la croissance. Cependant, les études effectuées

pour analyser l’impact de l’investissement public en infrastructure sur la croissance

économique en Égypte restent insuffisantes. Pour cette raison, nous avons conçu un modèle

économique qui sert comme un instrument d’évaluation de rôle de l’investissement public

dans l’économie de l’Égypte. L’approche utilisée se base sur un modèle d’équilibre général

calculable (EGC). Ce modèle tient compte des interactions entre les différentes variables

macroéconomiques. Ce qui nous permet de bien identifier les divers canaux économiques

par lesquels l’augmentation d’investissement public affecte la croissance économique, vu

que le modèle est basé sur un système d’équations simultanées. En outre, ce type de modèle

n’exige pas de grande base des données historiques. Une matrice de comptabilité sociale

(MCS) pour une année précise du pays est suffisante pour effectuer une étude empirique de

prévision sur l’économie du pays. Alors que l’utilisation d’un autre modèle, un modèle

économétrique par exemple, nécessite une grande base des données historiques, ce qui n’est

pas toujours pas possible dans le cas des pays en développement tels que l’Égypte. Le

choix de ce modèle pour ce sujet est renforcé également du fait qu’aucune étude auparavant

selon notre connaissance, n’a appliqué une telle méthodologie pour analyser cette

problématique.

Notre modèle d’EGC est un modèle statique fondé le modèle PEP1-1, dans lequel

l’Égypte est considérée comme une petite économie ouverte. Les agents économiques se

composent de deux ménages représentatifs (ménages urbains et ménages ruraux), des

entreprises, du gouvernement et du reste du monde. L’économie comprend 15 secteurs de

production (un secteur agricole, dix secteurs industriels, trois secteurs des services, et un

secteur d’administration publique). Chaque secteur produit un bien ou un service. Dans

l’évaluation de ce modèle, nous avons appliqué trois simulations selon le mode de

financement de l’augmentation ciblée d’investissement public en infrastructure. La

première simulation est financée par le crédit intérieur, la deuxième est financée par les

taxes indirectes, et la troisième est financée par le crédit externe. Toutes les simulations

confirment une croissance économique positive et une diminution du taux de chômage.

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72

Toutefois, la force de ces impacts diffère d’un scénario à l’autre. Le dernier scénario,

simulation d’épargne étrangère, montre un effet positif plus significatif sur la croissance

économique et la création d’emplois par rapport aux autres scénarios. Cette divergence des

effets est principalement expliquée par l’existence d’effet d’éviction dans le premier et le

deuxième scénario. Il faut noter que l’effet d’éviction dans le financement par taxes

indirectes est implicite à travers l’augmentation des prix de produits. Cette hausse affecte

négativement l’épargne des agents privés. Alors, la simulation la plus convenable pour

atteindre notre objectif de croissance économique est celle qui est financée par l’épargne

étrangère.

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73

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Page 85: INFRASTRUCTURE PUBLIQUE, EXTERNALITÉ ET CROISSANCE ...€¦ · MAHMOUD EL TANEKHY INFRASTRUCTURE PUBLIQUE, EXTERNALITÉ ET CROISSANCE ÉCONOMIQUE EN ÉGYPTE Approche en Équilibre

Annexe A : Comparaison entre deux matrices de

comptabilité sociales de l’Égypte : MCS 2000/2001 et

MCS 2006/2007

La comparaison concerne les indicateurs suivants :

Taux de la valeur ajoutée par secteur

Intensité en travail

Part du travail dans la valeur ajoutée

Intensité sectorielle a l’exportation

Compositions de la demande finale

Taux de pénétration des importations

Le degré d’ouverture de l’économie sur l’extérieur

Les sources fiscales (taxes directes – taxes indirectes), laquelle la plus

importante.

Les subventions (taxes négatives).

Taux de la valeur ajoutée par secteur

Le taux de la valeur ajoutée d’un secteur (pour un pays dans une période spécifique, un

an généralement) représente sa contribution dans la valeur ajoutée totale du pays.

La matrice de compatibilité sociale de l’Égypte de l’année 2001 (MCS 2000/2001) et

celle de l’année 2007 (MCS 2006/2007) nous montrent la structure et l’importance des

secteurs de production dans l’économie égyptienne par leur contribution dans la valeur

ajoutée totale du pays. Globaux

Tableau A-1: L’écart du taux de VA entre les trois secteurs globaux en 2001 et 2007

Branche AGR IND SER

Écart -0,04362495 0,012419 0,03120595

Source : Calcul à partir des MCS 2000/2001 et MCS 2006/2007.

Les deux matrices présentent la même structure économique c'est-à-dire que le secteur

des services (SER) détient la part la plus importante de la valeur ajoutée totale suivie du

secteur industriel (IND) et enfin du secteur agricole (AGR). Le taux de la valeur ajoutée

dans les secteurs des services et de l’industrie (SER et IND) a augmenté respectivement de

0.031 point et 0.012 point entre 2001 et 2007 et cela au détriment de celui du secteur

agricole (AGR) qui a diminué de 0.043 point dans la même période.

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77

Figure 1: Taux de la valeur ajoutée par secteur

Source : Calcul à partir des MCS 2000/2001 et MCS 2006/2007.

Intensité en travail de la production des branches d’activité

L’intensité en travail de la production des trois branches d’activité a beaucoup changé

entre 2001 et 2007.

En effet, en 2001, l’intensité de travail était de 0.81, 0.48 et 0.33 dans les trois branches

AGR, IND et SER respectivement, alors qu’elle s’établit à 0.11, 0.27 et 0.55

respectivement en 2007. On note une baisse de l’intensité du travail dans l’agriculture et

l’industrie tandis que dans le secteur des services, l’intensité du travail dans la production a

augmenté. Ce qui est cohérent avec les évolutions notées ci-haut sur les taux de valeurs

ajoutées.

0,00

0,05

0,10

0,15

0,20

0,25

0,30

0,35

0,40

0,45

0,50

2000/2001 2006/2007

AGR

IND

SER

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78

Figure 2: Intensité en travail de la production des branches d’activité

Source : Calcul à partir des MCS 2000/2001 et MCS 2006/2007.

Part du travail dans la valeur ajoutée

Ici, nous arrivons aux mêmes conclusions que dans l’étape précédant en mesurant le

niveau du travail par rapport celui de la valeur ajoutée. Les résultats restent cohérents à

ceux concernant l’intensité de travail dans la production

Figure 3: Part du travail dans la valeur ajoutée

Source : Calcul à partir des MCS 2000/2001 et MCS 2006/2007.

0

0,1

0,2

0,3

0,4

0,5

0,6

0,7

0,8

0,9

2000/2001 2006/2007

AGR

IND

SER

0,00

0,05

0,10

0,15

0,20

0,25

0,30

0,35

0,40

0,45

2000/2001 2006/2007

AGR

IND

SER

Total

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79

Intensité sectorielle à l’exportation

L’intensité sectorielle à l’exportation mesure la contribution de chaque secteur de

production dans l’exportation totale du pays au cours d’une période donnée (un an).

Figure 4: Intensité sectorielle à l’exportation

Source : Calcul à partir des MCS 2000/2001 et MCS 2006/2007.

En 2001, nous notons que l’exportation égyptienne était plus intensive en services,

puisque le secteur des services contribue à presque trois quarts des exportations totales

(72.3 %). Le secteur industriel contribue quant à lui à 26.8 % dans les exportations totales,

tandis que la contribution du secteur agricole est presque négligeable (0.89 %) par rapport

celle de deux autres secteurs.

Cependant, en 2007, nous notons des changements remarquables de l’intensité

sectorielle à l’exportation, où nous trouvons que celle du secteur des services (SER) a

reculé jusqu’à 51 % contre une augmentation remarquable de celle de secteur industriel

(IND) à 46 %. Le secteur agricole a quant à lui progressé pour atteindre 2% dans les

exportations totales.

Compositions de la demande finale

La demande finale (Q) d’un pays se compose des éléments suivants :

0,00

10,00

20,00

30,00

40,00

50,00

60,00

70,00

80,00

2000/2001 2006/2007

AGR

IND

SER

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80

- CH : La consommation des ménages.

- CG : La consommation du gouvernement.

- INV : L’investissement.

- DIT : La demande intermédiaire totale.

D’où : Q = CH + CG + INV +DIT

Figure 5: Compositions de la demande finale

Source : Calcul à partir des MCS 2000/2001 et MCS 2006/2007.

En 2001, la consommation des ménages a représenté un peu plus de la moitié (51.5 %)

de la demande finale et le reste est partagé entre les trois autres composantes comme suit :

(34.9 %) pour la demande intermédiaire totale (11.3 %) pour la demande finale aux fins

d’investissement et (2.2 %) pour la consommation gouvernementale.

Par contre, en 2007, nous trouvons que la grande part de la demande finale provient de

la demande intermédiaire (44 %). La part de la consommation des ménages s’est rétrécie à

32 %. Cependant, celui des dépenses gouvernementales a trois fois augmenté pour s’établir

à 6.3%., tandis que la demande finale pour fins d’investissement est restée presque

inchangée (11.5 %).

La diminution de la consommation des ménages contre l’augmentation des dépenses

publiques pourrait s’expliquer par le fait qu’il y avait une diminution de la capacité d’achat

des ménages, notamment les ménages salariés, et le problème du chômage s’est aussi

0,00

10,00

20,00

30,00

40,00

50,00

60,00

2000/2001 2006/2007

C h

C g

INV

DIT

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81

aggravé du fait des problèmes internes, comme la privatisation qui a été faite d’une manière

inadéquate due à la corruption. Et d’autres problèmes externes, tels que les guerres dans les

pays voisins provoquant ainsi une émigration des travailleurs des pays du golf.

Taux de pénétration des importations

Le taux de pénétration du marché intérieur représente la part des achats effectués à

l’étranger dans la consommation du marché intérieur (demande intérieure).

D’où TP = 100*((importations) / (production + importations – exportations))

Le taux de pénétration à l’importation est un indicateur important pour mesurer la

compétitivité sur le marché intérieur dans la mesure où la compétitivité est évaluée par la

proportion avec laquelle la demande intérieure est assurée par des biens importés ou par des

biens nationaux.

Figure 6: Taux de pénétration des importations

Source : Calcul à partir des MCS 2000/2001 et MCS 2006/2007.

Nous notons que le taux de pénétration à l’importation pour l’économie égyptienne, en

général, en 2007 (19) est supérieur à celui en 2001 (14). Ce qui signifie que l’économie

égyptienne est devenue plus dépendante des biens importés en 2007 qu’en 2001 pour

0,00

5,00

10,00

15,00

20,00

25,00

30,00

2000/2001 2006/2007

AGR

IND

SER

Total

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82

satisfaire sa demande intérieure. Alors que, au niveau des biens agricoles, ce taux a diminué

entre 2001 et 2007 passant de 15 à 8.

Le degré d’ouverture de l’économie sur l’extérieur (Ouv)

Pour juger du degré d’ouverture de l’économie égyptienne sur l’extérieur en 2001

par rapport celui en 2007, on calcule le ratio suivant pour les deux années :

Ouv = 100*(1/2)*(Importations + exportations) / PIB

Figure 7: Le degré d’ouverture de l’économie sur l’extérieur (Ouv)

Source : Calcul à partir des MCS 2000/2001 et MCS 2006/2007.

Le degré d’ouverture de l’économie égyptienne en 2007 (33 %) est plus élevé que celui

en 2001 (19.9 %). Ce qui signifie que l’économie égyptienne est devenue plus ouverte aux

marchés internationaux en 2007. Ceci s’explique par les progrès notables réalisés dans les

programmes de privatisation et de libération des marchés que le gouvernement a initiés

dans les années 1990s.

Les sources fiscales (taxes directes – taxes indirectes)

En 2001, nous notons que les taxes indirectes ont représenté la source fiscale la plus

importante (43 %) suivie par les taxes directes (39 %) et en fin les droits de douane (17.5

Page 92: INFRASTRUCTURE PUBLIQUE, EXTERNALITÉ ET CROISSANCE ...€¦ · MAHMOUD EL TANEKHY INFRASTRUCTURE PUBLIQUE, EXTERNALITÉ ET CROISSANCE ÉCONOMIQUE EN ÉGYPTE Approche en Équilibre

83

%). Par contre, en 2007, nous trouvons que la source fiscale la plus importante est celle qui

provient des taxes directes (50.5 %) suivies des taxes indirectes au deuxième rang (40.5 %)

et en fin les droits de douane qui ont beaucoup diminué du fait du progrès dans

l’application des conditions de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC).

Figure 8: Les sources fiscales

Source : Calcul à partir des MCS 2000/2001 et MCS 2006/2007.

Les subventions (taxes négatives)

Le gouvernement égyptien a visé en 2001 à subventionner ou encourager certains

secteurs, mais ces subventions étaient presque totalement dirigées aux secteurs des services,

soit 56.75 % des subventions totales de l’année étaient orientées aux services sociaux, 35.4

% aux autres services productifs et 6.1 % aux services de transports et des communications.

Alors que les secteurs industriels ont nominalement profité de ces subventions telles que le

secteur des industries alimentaires qui a capté 1.54 % et celui de construction et électricité

qui a reçu 0.23 % des subventions totales. De plus, aucune subvention n’a été accordée au

secteur agricole durant cette année.

0,00

10,00

20,00

30,00

40,00

50,00

60,00

2000/2001 2006/2007

Taxes Indirectes

Droits Douanes

Taxes Directes

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84

Figure 9: Les subventions en 2000/2001

Source : Calcul à partir des MCS 2000/2001 et MCS 2006/2007.

Par contre, en 2007, le plan des subventions a été trop changé. Or les subventions ont

presque été totalement allouées aux secteurs industriels tels que le secteur de « gas oil

(solar) » qui en a tiré 29.4 %, celui de « food & tob » a reçu 23.2 %.

Figure 10: Les subventions en 2006/2007

Source : Calcul à partir des MCS 2000/2001 et MCS 2006/2007.

0,00

10,00

20,00

30,00

40,00

50,00

60,00

2000/2001

FOOD-IND

CONST&ELECTR

TRANSP&COM

OTR PROD-SER

SOC-SER

0,00

5,00

10,00

15,00

20,00

25,00

30,00

2006/2007

AGRICLT

NAT GAZ

FOOD & TOB

OTR CHEMICAL

FUEL OIL (MAZOT)

GAS OIL (SOLAR)

LPG

GAZOLINE

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85

Le reste, presque la moitié, des subventions totales dans cette année a été alloué de

façon inégale entre les secteurs industriels comme dans le tableau ci-dessus et le secteur

agricole (0.8 %). Aucune subvention n’a été accordée aux secteurs des services en 2007.

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86

Annexe B : Résultats des simulations

Les tableaux ci-dessous résument les résultats de simulation d'un choc positif de 30%

sur l’investissement public (IT_PUB) selon les modes du financement suivants :

1. Le crédit intérieur,

2. Les taxes indirectes,

3. L’épargne étrangère.

Tableau B-1 : Indices Macroéconomiques globaux

Définitions

État de

Référence

Simulation

(1) Crédit

Intérieur

Simulation

(2) Taxes

Indirectes

Simulation

(3) Épargne

Étrangère

Valeur / Volume

Variation en

%

Variation en

%

Variation en

%

PIB au prix du marché (PIB_PM) 779647,79 0,72 1,08 2,25

PIB au prix de base (PIB_PB) 723029,79 0,71 0,27 2,16

Demande totale du travail (LD) 237417,99 0,84 0,42 2,86

Offre totale du travail (LS) 265568,22 0,00 0,00 0,00

Taux du chômage (UR) 0,11 -7,04 -3,54 -24,09

Déflateur du PIB (PIXGDP) 1,00 -1,41 -1,70 -0,64

Indice de prix de la consommation

(PIXCON)

1,00 -1,18 -0,82 -0,55

Indice de prix des dépenses

publiques (PIXGVT)

1,00 -0,76 -0,38 -0,30

Indice de prix de l’investissement

public (PIXINVG)

1,00 -0,88 -0,05 0,09

Indice de prix de l'investissement

(PIXINV)

1,00 -0,88 -0,05 0,09

Taux de change, le numéraire (e) 1,00 0,00 0,00 0,00

Dépenses Publiques (G) 132817,97 0,00 0,00 0,00

Investissement total (IT) 155300,01 2,08 4,85 10,34

Investissement Privé (IT_PRI) 130141,41 -3,10 0,00 6,51

Investissement Public (IT_PUB) 25158,60 30,00 30,00 30,00

stock du capital public (KG) 156546,72 0,00 0,00 0,00

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87

Tableau B-2 : prix

Définitions

État de

Référence

Simulation 1

Crédit

Intérieur

Simulation 2

Taxes

Indirectes

Simulation 3

Épargne

Étrangère

Valeur / Volume Variation en % Variation en % Variation en %

Taux de salaire

(W)

1 0 0 0

Taux de rendement du capital

R AGR 1 0,124 -0,519 1,263

R IAA 1 0,262 -0,538 1,273

R ICH 1 0,473 -0,252 0,266

R TEX 1 0,072 -1,564 0,83

R IRN 1 1,513 1,247 2,222

R CON 1 1,13 2,429 7,585

R INMT 1 0,827 -0,009 1,836

R IMT 1 1,9 2,225 4,562

R IGM 1 1,429 1,863 3,893

R AIND 1 1,018 0,545 2,499

R ELC 1 -0,054 0,256 4,686

R TEC 1 0,502 0,062 1,278

R HER 1 0,474 -1,232 0,45

R SER 1 0,458 0,1 1,662

R ADM 1 0 0 0

Prix de la valeur ajoutée

PVA AGR 1 -1,906 -2,472 -0,903

PVA IAA 1 -1,819 -2,416 -1,066

PVA ICH 1 -1,657 -2,205 -1,813

PVA TEX 1 -1,981 -2,742 -1,632

PVA IRN 1 -0,593 -0,842 0,072

PVA CON 1 -1,581 -1,087 0,817

PVA INMT 1 -1,587 -2,019 -1,068

PVA IMT 1 -0,611 -0,372 1,338

PVA IGM 1 -1,498 -1,343 -0,624

PVA AIND 1 -1,303 -1,633 -0,274

PVA ELC 1 -2,053 -1,831 1,308

PVA TEC 1 -1,612 -1,964 -0,992

PVA HER 1 -1,648 -2,969 -1,666

PVA SER 1 -1,756 -1,958 -1,081

PVA ADM 1 0

Prix au Producteur

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88

PT AGR 1 -1,731 -2,142 -0,816

PT IAA 1 -1,384 -1,608 -0,659

PT ICH 1 -0,724 -0,629 -0,331

PT TEX 1 -1,282 -0,895 -0,799

PT IRN 1 -0,617 -0,734 0,039

PT CON 1 -1,111 -0,597 0,479

PT INMT 1 -0,998 -0,876 -0,523

PT IMT 1 -0,704 -0,367 0,474

PT IGM 1 -0,863 -0,606 -0,276

PT AIND 1 -0,792 -0,618 -0,097

PT ELC 1 -0,839 -0,706 0,445

PT TEC 1 -1,26 -1,458 -0,657

PT HER 1 -1,406 -1,413 -0,951

PT SER 1 -1,526 -1,567 -0,887

PT ADM 1 -0,757 -0,38 -0,302

Prix au produit composite

PC AGR 1,004 -1,611 -1,954 -0,748

PC IAA 1,028 -1,107 -1,035 -0,512

PC ICH 1,029 -0,312 -0,165 -0,002

PC TEX 1,127 -1,144 0,455 -0,685

PC IRN 1,019 -0,441 -0,361 0,195

PC CON 1,074 -1,073 0,283 0,462

PC INMT 1,159 -0,419 1 -0,099

PC IMT 1,048 -0,278 0,047 0,548

PC IGM 1,027 -0,19 -0,071 -0,029

PC AIND 1,068 -0,376 -0,051 0,046

PC ELC 1,011 -0,839 -0,565 0,446

PC TEC 1,035 -1,184 -0,994 -0,465

PC HER 1,085 -1,605 -0,787 -0,869

PC SER 1,059 -1,385 -0,723 -0,753

PC ADM 1 -0,757 -0,38 -0,302

Prix de marché

PD AGR 1,004 -1,745 -2,119 -0,81

PD IAA 1,021 -1,392 -1,368 -0,645

PD ICH 1,008 -0,557 -0,374 -0,003

PD TEX 1,11 -1,293 0,348 -0,774

PD IRN 1,015 -0,538 -0,483 0,238

PD CON 1,072 -1,111 0,262 0,479

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89

PD INMT 1,121 -0,916 0,539 -0,216

PD IMT 1,008 -0,536 0,001 1,066

PD IGM 1,004 -0,814 -0,478 -0,124

PD AIND 1,018 -0,736 -0,321 0,09

PD ELC 1,011 -0,839 -0,565 0,446

PD TEC 1,035 -1,309 -1,145 -0,515

PD HER 1,085 -1,605 -0,787 -0,869

PD SER 1,059 -1,551 -0,896 -0,844

PD ADM 1 -0,757 -0,38 -0,302

Prix au producteur du produit vendu localement

PL AGR 1 -1,745 -2,164 -0,81

PL IAA 1 -1,392 -1,625 -0,645

PL ICH 1 -0,557 -0,475 -0,003

PL TEX 1 -1,293 -0,918 -0,774

PL IRN 1 -0,538 -0,678 0,238

PL CON 1 -1,111 -0,597 0,479

PL INMT 1 -0,916 -0,839 -0,216

PL IMT 1 -0,536 -0,096 1,066

PL IGM 1 -0,814 -0,529 -0,124

PL AIND 1 -0,736 -0,552 0,09

PL ELC 1 -0,839 -0,706 0,446

PL TEC 1 -1,309 -1,577 -0,515

PL HER 1 -1,605 -1,784 -0,869

PL SER 1 -1,551 -1,602 -0,844

PL ADM 1 -0,757 -0,38 -0,302

Prix du produit importé

PM AGR 1,006 0 0,045 0

PM IAA 1,056 0 0,261 0

PM ICH 1,056 0 0,102 0

PM TEX 1,272 0 1,278 0

PM IRN 1,037 0 0,196 0

PM CON 1,141 0 0,865 0

PM INMT 1,193 0 1,389 0

PM IMT 1,094 0 0,097 0

PM IGM 1,034 0 0,052 0

PM AIND 1,124 0 0,232 0

PM TEC 1,035 0 0,439 0

PM SER 1,059 0 0,717 0

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90

Prix des produits exportés

PE AGR 1 -1,377 -1,559 -0,962

PE IAA 1 -1,221 -1,263 -0,948

PE ICH 1 -0,908 -0,8 -0,695

PE TEX 1 -1,161 -0,645 -1,068

PE IRN 1 -0,838 -0,892 -0,522

PE INMT 1 -1,149 -0,942 -1,087

PE IMT 1 -1,03 -0,89 -0,682

PE IGM 1 -1,269 -1,241 -1,539

PE AIND 1 -1,01 -0,873 -0,819

PE ELC 1 -0,92 -0,885 -0,751

PE TEC 1 -1,17 -1,24 -0,921

PE HER 1 -1,246 -1,116 -1,017

PE SER 1 -1,341 -1,306 -1,21

Prix de consommation intermédiaire

PCI AGR 1,032 -1,072 -0,894 -0,485

PCI IAA 1,02 -1,184 -1,237 -0,472

PCI ICH 1,032 -0,512 -0,272 0,005

PCI TEX 1,069 -1,04 -0,256 -0,511

PCI IRN 1,03 -0,68 -0,448 -0,051

PCI CON 1,047 -0,712 -0,182 0,193

PCI INMT 1,073 -0,459 0,173 -0,023

PCI IMT 1,042 -0,754 -0,364 0,011

PCI IGM 1,044 -0,554 -0,248 -0,107

PCI AIND 1,048 -0,612 -0,259 -0,035

PCI ELC 1,023 -0,455 -0,349 0,171

PCI TEC 1,024 -0,501 -0,367 0,063

PCI HER 1,053 -1,298 -0,719 -0,631

PCI SER 1,046 -0,895 -0,495 -0,357

PCI ADM 1,053 -1,192 -0,597 -0,476

Tableau B-3 : Production et Facteurs

Définitions

État de

Référence

Simulation 1

Crédit

Intérieur

Simulation 2

Taxes

Indirectes

Simulation 3

Épargne

Étrangère

Valeur / Volume Variation en % Variation en % Variation en %

Productivité totale des facteurs

B_VA_KG AGR 1,517 2,056 2,056 2,056

B_VA_KG IAA 1,809 2,056 2,056 2,056

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91

B_VA_KG ICH 1,791 2,056 2,056 2,056

B_VA_KG TEX 1,998 2,056 2,056 2,056

B_VA_KG IRN 1,299 2,056 2,056 2,056

B_VA_KG CON 1,97 2,056 2,056 2,056

B_VA_KG INMT 1,998 2,056 2,056 2,056

B_VA_KG IMT 1,817 2,056 2,056 2,056

B_VA_KG IGM 1,955 2,056 2,056 2,056

B_VA_KG AIND 1,873 2,056 2,056 2,056

B_VA_KG ELC 1,854 2,056 2,056 2,056

B_VA_KG TEC 1,71 2,056 2,056 2,056

B_VA_KG HER 1,764 2,056 2,056 2,056

B_VA_KG SER 1,984 2,056 2,056 2,056

Productions

XST AGR 119465,06 2,075 1,975 2,252

XST IAA 155840,37 2,151 1,859 2,52

XST ICH 62908,38 2,22 1,968 2,148

XST TEX 55571,57 2,114 0,792 2,727

XST IRN 161439,53 2,15 2,133 2,194

XST CON 74606,16 3,104 4,312 9,121

XST INMT 6101,82 2,652 2,049 3,379

XST IMT 31411,03 2,763 2,884 3,749

XST IGM 20434,16 3,432 3,851 5,812

XST AIND 38119,83 2,5 2,294 3,144

XST ELC 41062,18 2,033 2,161 3,98

XST TEC 105770,35 2,196 2,073 2,411

XST HER 79676,55 2,208 1,658 2,201

XST SER 316494,69 2,353 2,121 3,134

XST ADM 132817,97 0,763 0,381 0,303

Valeur ajoutée

VA AGR 94753,12 2,075 1,975 2,252

VA IAA 52010,21 2,151 1,859 2,52

VA ICH 11710,33 2,22 1,968 2,148

VA TEX 14291,24 2,114 0,792 2,727

VA IRN 139527,9 2,15 2,133 2,194

VA CON 34222,96 3,104 4,312 9,121

VA INMT 2919,47 2,652 2,049 3,379

VA IMT 10952,82 2,763 2,884 3,749

VA IGM 6684,74 3,432 3,851 5,812

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92

VA AIND 9961,81 2,5 2,294 3,144

VA ELC 9880 2,033 2,161 3,98

VA TEC 72236,5 2,196 2,073 2,411

VA HER 24565,4 2,208 1,658 2,201

VA SER 231813,3 2,353 2,121 3,134

VA ADM 48417,99 0,763 0,381 0,303

Main d'œuvre

LD AGR 9642,22 0,185 -0,778 1,901

LD IAA 12396,93 0,394 -0,806 1,916

LD ICH 2658,56 0,71 -0,378 0,399

LD TEX 7545,36 0,108 -2,337 1,247

LD IRN 5688,39 2,277 1,877 3,351

LD CON 20741,69 1,699 3,665 11,59

LD INMT 1374,3 1,243 -0,014 2,767

LD IMT 2670,28 2,864 3,356 6,921

LD IGM 4203,69 2,151 2,807 5,895

LD AIND 2841,95 1,53 0,819 3,771

LD ELC 2664,3 -0,081 0,384 7,11

LD TEC 13145,52 0,754 0,094 1,923

LD HER 5176,34 0,711 -1,843 0,676

LD SER 98250,47 0,688 0,15 2,504

LD ADM 48417,99 0,763 0,381 0,303

Capital

KD AGR 85110,9 0 0 0

KDIAA 39613,28 0 0 0

KD ICH 9051,77 0 0 0

KD TEX 6745,88 0 0 0

KD IRN 133839,51 0 0 0

KD CON 13481,27 0 0 0

KD INMT 1545,17 0 0 0

KD IMT 8282,54 0 0 0

KD IGM 2481,05 0 0 0

KD AIND 7119,86 0 0 0

KD ELC 7215,7 0 0 0

KD TEC 59090,98 0 0 0

KD HER 19389,06 0 0 0

KD SER 133562,83 0 0 0

Consommation intermédiaire

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93

CI AGR 24284,819 2,075 1,975 2,252

CI IAA 111050,633 2,151 1,859 2,52

CI ICH 49998,225 2,22 1,968 2,148

CI TEX 38614,75 2,114 0,792 2,727

CI IRN 51101,107 2,15 2,133 2,194

CI CON 38571,89 3,104 4,312 9,121

CI INMT 2966,61 2,652 2,049 3,379

CI IMT 19641,859 2,763 2,884 3,749

CI IGM 13168,48 3,432 3,851 5,812

CI AIND 26857,179 2,5 2,294 3,144

CI ELC 30495,063 2,033 2,161 3,98

CI TEC 32736,086 2,196 2,073 2,411

CI HER 52354,499 2,208 1,658 2,201

CI SER 80971,422 2,353 2,121 3,134

CI ADM 80189,193 0,763 0,381 0,303

Tableau B-4 : Revenu et Épargne

Définitions

État de

Référence

Simulation 1

Crédit

Intérieur

Simulation 2

Taxes

Indirectes

Simulation 3

Épargne

Étrangère

Valeur / Volume Variation en % Variation en % Variation en %

Revenu Total

Ménages urbain

(YHHU) 495144,16 0,296 0,06 1,617

Ménages rural (YHHR) 351473,11 0,296 0,057 1,583

Entreprises (YF) 914486,89 0,202 -0,015 1,262

Gouvernement (YG) 279863,55 0,188 2,136 1,64

Revenu Disponible

Ménages urbain

(YDHHU) 441376,87 0,296 0,06 1,617

Ménages rural

(YDHHR) 309160,14 0,296 0,057 1,583

Entreprises (YDF) 872839,13 0,178 -0,029 1,234

Taxes Directes

Ménages urbain

(TDHHU) 10070,6 0,296 0,06 1,617

Ménages rural

(TDHHR) 5989,64 0,296 0,057 1,583

Entreprises (TDF) 41647,76 0,704 0,272 1,849

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94

Épargne

Ménages urbain

(SHHU) 44070,1 0,296 0,06 1,617

Ménages rural (SHHR) 27587,15 0,296 0,057 1,583

Entreprises (SF) 140795,74 0,178 -0,029 1,234

Gouvernement (SG) -41815 -6,599 -18,009 -13,436

Taxes Indirectes sur les Produits

TIC AGR 441,15 0,13 12,397 1,371

TIC IAA 3863,16 0,423 12,711 1,751

TIC ICH 468,56 1,742 14,69 2,816

TIC TEX 6331,7 0,62 12,576 1,89

TIC IRN 2241,72 1,662 14,517 2,89

TIC CON 5551,69 1,92 17,041 9,662

TIC INMT 1044,27 1,373 13,809 3,67

TIC IMT 301,32 2,295 16,623 6,64

TIC IGM 315,64 2,051 16,334 5,904

TIC AIND 1083,18 1,495 14,696 3,67

TIC ELC 456,54 1,177 14,527 4,447

TIC TEC 2674,48 0,631 12,979 2,125

TIC HER 3037,85 0,163 11,878 1,48

TIC SER 18436,74 0,546 13,17 2,258

Droits de Douane sur les Produits

TIM AGR 20,7 -1,483 -2,435 0,613

TIM IAA 1295,49 -0,689 -1,458 1,231

TIM ICH 1193,86 1,424 1,315 2,815

TIM TEX 853,41 -0,532 -1,097 1,192

TIM IRN 549,71 1,213 0,869 3,09

TIM CON 162,47 0,827 3,07 10,169

TIM INMT 286,62 0,948 0,418 3,568

TIM IMT 1526,42 2,011 3,246 7,224

TIM IGM 1739,78 1,858 2,915 5,873

TIM AIND 2741,54 1,113 1,304 3,718

Taxes de Production (Subventions)

TIP AGR -342 0,308 -0,209 1,418

TIP IAA -9476 0,738 0,222 1,844

TIP ICH -391,24 1,48 1,326 1,81

TIP IRN -30708,76 1,519 1,384 2,233

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95

Tableau B-5 : Demande

Définitions

État de

Référence

Simulation 1

Crédit

Intérieur

Simulation 2

Taxes

Indirectes

Simulation 3

Épargne

Étrangère

Valeur / Volume Variation en % Variation en % Variation en %

Consommation des Ménages Urbains

C AGR,HU 25307,904 1,209 1,129 1,555

C IAA,HU 92353,096 1,533 1,107 2,271

C ICH,HU 4692,521 0,961 0,485 1,902

C TEX,HU 20854,979 1,56 0,05 2,397

C IRN,HU 3843,182 1,054 0,624 1,76

C INMT,HU 2284,494 1,038 -0,329 1,971

C IMT,HU 643,633 0,937 0,336 1,508

C IGM,HU 2637,398 0,874 0,42 1,921

C AIND,HU 11608,822 1,007 0,405 1,867

C ELC,HU 6908,945 1,339 0,77 1,58

C TEC,HU 22233,397 1,517 1,028 2,135

C HER,HU 20848,946 1,809 0,886 2,416

C SER,HU 59658,998 1,656 0,843 2,336

Total (CTHHU) 273876,317 1,496 0,872 2,173

Consommation des Ménages Ruraux

C AGR,HR 24877,836 1,215 1,149 1,537

C IAA,HR 90353,833 1,54 1,135 2,242

C ICH,HR 2993,331 0,966 0,511 1,872

C TEX,HR 16344,689 1,567 0,073 2,369

C IRN,HR 1823,461 1,059 0,65 1,73

C INMT,HR 2508,345 1,043 -0,308 1,942

C IMT,HR 376,504 0,941 0,36 1,476

C IGM,HR 1290,547 0,879 0,444 1,891

C AIND,HR 7487,769 1,012 0,43 1,837

C ELC,HR 5041,527 1,346 0,796 1,549

C TEC,HR 22181,428 1,524 1,055 2,108

C HER,HR 13849,409 1,818 0,912 2,39

C SER,HR 30079,417 1,664 0,868 2,309

Total (CTHHR) 219208,095 1,493 0,932 2,131

Demande Intermédiaire Totale des Produits

DIT AGR 74162,294 2,137 1,857 2,483

DIT IAA 2859,593 1,891 1,487 1,898

DIT ICH 48594,677 2,223 1,973 2,73

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96

DIT TEX 18907,287 2,171 1,327 2,719

DIT IRN 138774,205 2,155 2,052 2,721

DIT CON 10006,405 1,979 2,357 4,66

DIT INMT 3571,281 2,819 3,222 6,21

DIT IMT 28647,764 2,706 3,013 5,099

DIT IGM 42748,838 2,354 2,18 3,171

DIT AIND 31491,175 2,296 2,196 3,443

DIT ELC 27511,999 2,283 2,578 4,705

DIT TEC 29706,906 2,222 1,964 2,82

DIT HER 868,795 1,162 0,833 0,921

DIT SER 195150,598 1,87 1,513 2,179

Demande des biens d'investissement

INV AGR 414,585 3,746 6,94 11,167

INV IAA 509,738 3,217 5,947 10,904

INV ICH 1521,822 2,394 5,023 10,338

INV TEX 626,825 3,256 4,375 11,097

INV IRN 126,262 2,527 5,229 10,122

INV CON 67107,755 3,181 4,554 9,828

INV IMT 8742,039 2,359 4,801 9,735

INV IGM 30202,998 2,269 4,925 10,368

INV AIND 5915,244 2,46 4,904 10,285

INV ELC 1541,358 2,938 5,445 9,846

INV TEC 1807,649 3,298 5,903 10,852

INV SER 28299,157 3,508 5,614 11,174

Demande des produits locaux sur le marché intérieur

DD AGR 115075,66 2,047 1,928 2,264

DD IAA 148522,73 2,135 1,824 2,549

DD ICH 32966,67 2,564 2,285 2,821

DD TEX 50893,52 2,091 0,745 2,778

DD IRN 118844,98 2,312 2,25 2,601

DD CON 74606,16 3,104 4,312 9,121

DD INMT 3939,57 2,823 2,125 4,017

DD IMT 20643,38 3,113 3,444 4,975

DD IGM 18206,42 3,536 4,013 6,136

DD AIND 30208,87 2,617 2,431 3,531

DD ELC 41003,83 2,034 2,162 3,983

DD TEC 68607,85 2,095 1,827 2,705

DD HER 35567,15 1,797 0,895 2,37

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97

DD SER 279214,89 2,301 2,048 3,223

DD ADM 132817,97 0,763 0,381 0,303

Demande du Produit Composite

Q AGR 124762,62 1,77 1,585 2,135

Q IAA 186076,26 1,546 1,139 2,275

Q ICH 57802,35 2,06 1,856 2,818

Q TEX 56733,78 1,784 0,53 2,593

Q IRN 144567,11 2,113 1,999 2,69

Q CON 77114,16 3,025 4,269 9,157

Q INMT 8364,12 1,8 1,193 3,772

Q IMT 38409,94 2,58 3,349 6,059

Q IGM 76879,78 2,245 3,169 5,934

Q AIND 56503,01 1,878 1,878 3,623

Q ELC 41003,83 2,034 2,162 3,983

Q TEC 75929,38 1,837 1,518 2,603

Q HER 35567,15 1,797 0,895 2,37

Q SER 313188,17 1,958 1,694 3,034

Q ADM 132817,97 0,763 0,381 0,303

Tableau B-6 : Commerce International

Définitions

État de

Référence

Simulation 1

Crédit

Intérieur

Simulation 2

Taxes

Indirectes

Simulation 3

Épargne

Étrangère

Valeur / Volume Variation en % Variation en % Variation en %

Importations

IM AGR 9686,96 -1,483 -2,435 0,613

IM IAA 37553,53 -0,689 -1,458 1,231

IM ICH 24835,68 1,424 1,315 2,815

IM TEX 5840,26 -0,532 -1,097 1,192

IM IRN 25722,13 1,213 0,869 3,09

IM CON 2508 0,827 3,07 10,169

IM INMT 4424,55 0,948 0,418 3,568

IM IMT 17766,56 2,011 3,246 7,224

IM IGM 58673,36 1,858 2,915 5,873

IM AIND 26294,14 1,113 1,304 3,718

IM TEC 7321,53 -0,56 -1,358 1,65

IM SER 33973,28 -0,846 -1,194 1,487

Exportations

EX AGR 4389,4 2,812 3,192 1,952

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98

EX IAA 7317,64 2,488 2,574 1,924

EX ICH 29941,71 1,841 1,619 1,404

EX TEX 4678,05 2,364 1,302 2,171

EX IRN 42594,55 1,697 1,809 1,052

EX INMT 2162,25 2,339 1,912 2,21

EX IMT 10767,65 2,091 1,805 1,377

EX IGM 2227,74 2,587 2,529 3,15

EX AIND 7910,96 2,051 1,769 1,659

EX ELC 58,35 1,866 1,794 1,519

EX TEC 37162,5 2,382 2,526 1,868

EX HER 44109,4 2,54 2,27 2,065

EX SER 37279,8 2,737 2,663 2,464

Solde du Compte

Courant (CAB)

15337,98 0 0 -49,208

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99

Annexe C : Équations, Ensembles, variables et

paramètres

C-1 : Équations

Nombre total = 771 équation

Production

jjj XSTvVA

jj ioXSTCI

VA

jVAj

VAj

j

VA

jj

VA

j

KGVA

jj KDLDBVA

1

1_

= VA

j (KG + IT_PUB)

jVA = jLD (avec un seul facteur de production; le travail)

j

j

VA

j

VA

j

j KDW

RLD

VAj

1

jjiji CIaijDI ,,

Revenu et Épargne

Ménages

hhh YHTRYHLYH

hYHL ∑ jLD

ag

aghh TRYHTR ,

hgvthhh TRTDHYHYDH ,

agng

hagnghhh TRSHYDHCTH ,

hhhh YDHshshPIXCONSH 10

Firmes

fff YFTRYFKYF

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100

ag

agff TRYFTR ,

fff TDFYFYDF

ag

fagff TRYDFSF ,

Gouvernement

YGTRTPRCTSTITPTDFTTDHTYG

h

hTDHTDHT

f

fTDFTDFT

j

jTIPTIPT

TIMTTICTTPRCTS

i

iTICTICT

m

mTIMTIMT

agng

agnggvtTRYGTR ,

hhhh YHttdhttdhPIXCONTDH 10

ffff YFKttdfttdfPIXCONTDF 10

jjjj XSTPPttipTIP

( )

mmmm eIMPWMttimTIM

agng

gvtagng GTRYGSG ,

Reste du monde

agd

agdrow

m

mm TRIMPWMeYROW ,

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101

agd

rowagd

x

xx TREXDPEYROWSROW ,

CABSROW

Transferts

h

TR

hagnghagng YDHTR ,,

hhhhgvt YHtrtrPIXCONTR 10,

f

TR

fagfag YDFTR ,,

0

,, gvtagnggvtagng TRPIXCONTR

0

,, rowagdrowagd TRPIXCONTR

Demande

ij

ij

MIN

hijh

LES

hii

MIN

hiihi PCCCTHPCCPCC ,,,,

GCGPC GVT

iii

j

jii DIDIT ,

Offres de production et commerce international

XTjXT

ij

ij

XT

ij

XT

jj XSBXST

1

,

,,

XTj

XTj

j

XT

ij

ij

XT

j

j

ijPT

P

B

XSTXS

,

,

1,

x

xjXxj

Xxj

xj

X

xjxj

X

xj

X

xjxj DSEXBXS

1

,,,

,,,,,, 1

nxjnxj DSXS ,,

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102

xj

x

x

X

xj

X

xj

xj DSPL

PEEX

Xxj

,

,

,

,

,

1

(Si les exportations sont nulles)

(Si la demande locale est nulle)

XDx

x

xO

xxPE

ePWXEXDEXD

MmM

mMm

m

M

mm

M

m

M

mm DDIMBQ

1

1

nmnm DDQ

m

m

m

M

m

M

mm DD

PM

PDIM

Mm

1

Prix

Production

j

jjjj

jXST

CIPCIVAPVAPP

jjj PPttipPT 1

j

i

jii

jCI

DIPC

PCI

,

j

jjjj

jVA

KDRLDWPVA

Commerce international

xj

xjxxjx

xjXS

DSPLEXPEP

,

,,

,

nxnxj PLP ,

( )

( )( )

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103

m

mmmmm

Q

DDPDIMPMPC

nmnm PDPC

Indices des prix

j

jj

j

jj

j

jj

j

jj

VAPVAO

VAPVA

VAOPVAO

VAOPVA

PIXGDP

h

hij

ij

ij

h

hi

i

i

CPC

CPC

PIXCON0

,

0

0

,

i i

i

INVi

PC

PCPIXINV

0

i i

i

INVGi

PC

PCPIXINVG

0

i i

i

GVTi

PC

PCPIXGVT

0

Équilibre

iii

h

hii DITINVCGCQ _,

( )

KSKDj

j

SROWSGSFSHITf

f

h

h

( )

i

j

ij DDDS ,

x

j

xj EXDEX ,

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104

Produit intérieur brut

TIPTVAPVAGDPj

jj

BP

TPRCTSGDPGDP BPMP

TPRCTSTTIPTKDRLDWGDPjk

jkjk

jl

jll

IP ,

,,

,

,

[∑

] ∑

-------------------------------------------------

C-2 : Ensembles

Industries et Produits

Tous les secteurs: j, jj J = AGR, IAA, ICH, TEX, IRN, CON, INMT, IMT, IGM, AIND,

ELC, TEC, HER, SER, ADM

Tous les produits: j, ij I = AGR, IAA, ICH, TEX, IRN, CON, INMT, IMT, IGM, AIND,

ELC, TEC, HER, SER, ADM

Produits importés: m M I; M = AGR, IAA, ICH, TEX, IRN, CON, INMT, IMT, IGM,

AIND, TEC, SER

Produits non importés: nm NM I; NM = ELC, HER, ADM; NM M =

Produits exportés: x X I; X = AGR, IAA, ICH, TEX, IRN, INMT, IMT, IGM, AIND,

ELC, TEC, HER, SER

Produits non exportées: nx NX I; NX = CON, ADM; NX X =

Agents

Tous les agents: ag, agi AG = H F GVT, ROW = HHU, HHR, FIRM, GVT, ROW

Catégories de ménages: h, hi H AG = HHU, HHR

Catégories d'entreprises: f, fi F AG = FIRM

Agent non gouvernemental: agng AGNG AG = H F ROW = HHU, HHR, FIRM,

ROW

Agents domestiques: agd AGD AG = H F GVT = HHU, HHR, FIRM, GVT

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105

Où :

AGR : Agriculture

IAA : Industries Agro -Alimentaires

ICH : Industries Chimiques

TEX : Industries de Textile

IRN : Industries des Ressources Naturelles

CON : Industries de Construction

INMT : Industries Non- Métalliques

IMT : Industries Métalliques

IGM : Industries du Génie et Machines

AIND : Autres Industries

ELC : Électricité

TEC : Transports et Communications

HER : Hôtels et Restauration

SER : Autres Services

ADM : Administration Publique

HHU : Ménages Urbains

HHR : Ménages Ruraux

FIRM : Firmes

GVT : Gouvernement

ROW : Reste du Monde

-------------------------------------------------

C-3 : Variables

Variables endogènes (Nombre total = 771 variable)

Variables (volume)

hiC , : Consommation du bien i par le ménage h

iCG : Consommation publique du bien i

jCI : Consommation intermédiaire totale de la branche j

iDD Demande intérieure du produit i, produit localement

jiDI , : Consommation intermédiaire du produit i par la branche j

iDIT : Demande intermédiaire totale du produit i

ijDS , : Offre du produit i par le secteur j pour le marché intérieur

xjEX , : Quantité exportée du produit x par le secteur j

xEXD : Demande mondiale d’exportations du produit x

mIM : Quantité importée du produit m

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106

iINV : Demande totale du produit i pour fins d'investissement (FBCF)31

Demande privée du produit i pour fins d'investissement

: Demande publique du produit i pour fins d'investissement

: Productivité des facteurs de production

jLD : Demande de la main-d'œuvre par le secteur j

: Taux du chômage

iQ : Quantité demandée du produit composite i

jVA : Valeur ajoutée du secteur j

ijXS , : Production du produit i par le secteur j

jXST : Production totale du secteur j

Variables prix

ijP , : Prix de base de la production du secteur j, pour le produit i

iPC : Prix d'achat du produit composite i, incluant toutes les taxes

jPCI : Indice de prix des consommations intermédiaires du secteur j

jPD : Prix du produit local i vendu sur le marché local incluant toutes les

taxes

xPE : Prix reçu pour le produit exporté x

PIXCON : Indice de prix de la consommation

PIXGDP : Indice de prix (déflateur du PIB)

PIXGVT : Indice de prix des dépenses publiques

PIXINV : Indice de prix de l'investissement

PIXINVG : Indice de prix de l'investissement public

iPL : Prix du produit local i excluant les taxes sur les produits (prix au

producteur)

mPM : Prix du produit importé m, incluant les douanes et les taxes indirectes

jPP : Coût unitaire du secteur j excluant les taxes sur la production

jPT : Prix de base de la production du secteur j

jPVA : Prix de la valeur ajoutée du secteur j, incluant les taxes liées

directement à l'utilisation du capital et du travail

jR : Taux de rémunération du capital du secteur j

Variables (valeur)

hCTH : Budget de consommation de ménage h

BPGDP : PIB au prix de base FDGDP : PIB au prix d'achat du point de vue de la demande finale IBGDP : PIB au prix du marché (en fonction du revenu)

31

Étant donné, la variation du stock de capital de l’année 2006/2007 est nulle.

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107

MPGDP : PIB aux prix du marché

: Investissement total

: Investissement privé

fSF : Épargne des entreprises f

SG : Épargne du gouvernement

hSH : Épargne du ménage h

SROW : Épargne du reste de monde

fTDF : Recettes provenant des taxes directes sur le revenu des entreprises f

TDFT : Recettes totales des taxes directes sur le revenu des entreprises

hTDH : Recettes provenant des taxes directes sur le revenu du ménage h

TDHT : Recettes totales des taxes directes sur le revenu des ménages

iTIC :

Recettes provenant des taxes indirectes sur le produit i

TICT : Recettes totales des taxes indirectes sur les produits

mTIM :

Recettes provenant des tarifs douaniers sur le produit m

TIMT : Recettes totales des tarifs douaniers

jTIP :

Recettes provenant des taxes sur la production du secteur j (des

subventions dans notre modèle) TIPT : Recettes totales de taxes sur la production (des subventions dans notre

modèle)

TPRCTS : Recettes totales des taxes sur les produits et les importations

agjagTR , : Transferts de l'agent agj à l'agent ag

fYDF :

Revenu disponible des entreprises f

hYDH :

Revenu disponible du ménage h

fYF : Revenu total des entreprises f

fYFK : Revenu des entreprises f provenant du capital

fYFTR : Revenu des entreprises f provenant des transferts

YG : Revenu total du gouvernement

YGTR : Revenu du gouvernement provenant des transferts

hYH :

Revenu total du ménage h

hYHL :

Revenu du ménage h provenant du travail

hYHTR : Revenu du ménage h provenant des transferts

YROW : Revenu du reste de monde

Variables exogènes

MIN

hiC , : Consommation minimale du produit i par le ménage h

jKD : Demande du capital par le secteur j

KS : Offre du capital

: Stock initial du capital public

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108

LS : Offre du travail

e : Taux de change32

; le prix de la monnaie étrangère en termes de

monnaie locale

mPWM : Prix mondial du produit importé m (exprimés en monnaie étrangère)

xPWX : Prix mondial de produits exportés x (exprimés en monnaie étrangère)

W : Taux de salaire du travail

CAB : Solde du compte courant

G : Dépenses publiques courantes sur les biens et les services

: Investissement public

-------------------------------------------------

C-4 : Paramètres

jiaij , : Coefficient (Leontief - consommation intermédiaire)

M

mB : Paramètre d'échelle (CES - produit composite)

VA

jB : Paramètre d'échelle (CES - valeur ajoutée)

X

xjB , : Paramètre d'échelle (CET - exportations et ventes locales)

XT

jB : Paramètre d'échelle (CET - production totale)

M

m : Paramètre de répartition (CES - produit composite)

VA

j : Paramètre de répartition (CES - la valeur ajoutée)

X

xj , : Paramètre de répartition (CET - exportations et ventes locales)

XT

ij , : Paramètre de répartition (CET - production totale)

: Élasticité-prix des transferts et des paramètres indexés

: Paramètre de Frisch (fonction LES)

GVT

i : Part du produit i dans le total des dépenses publiques courantes en biens et services

INV

i : Part du produit i dans les dépenses totales d'investissement

: Part du produit i dans les dépenses totales d’investissement privé

: Part du produit i dans les dépenses totales d'investissement public

LES

hi, : Part marginale du produit i dans le budget de consommation du ménage h

jio : Coefficient (Leontief - consommation intermédiaire totale)

TR

agjag, : Paramètre de répartition (fonctions des transferts)

WL

h : Part du revenu de travail reçue par le ménage h

M

m : Paramètre d'élasticité (CES - produit composite); M

m1

32

Le taux de change (e) est le numéraire du modèle.

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109

VA

j : Paramètre d'élasticité (CES - valeur ajoutée); VA

j1

X

xj , : Paramètre d'élasticité (CET - exportations et ventes locales); X

xj ,1

XT

j : Paramètre d'élasticité (CET - production totale); XT

j1

M

m : Élasticité de substitution (CES - produit composite); M

m0

VA

j : Élasticité de substitution (CES - valeur ajoutée); VA

j0

X

xj , : Élasticité de transformation (CET - exportations et ventes locales); X

xj ,0

XD

j : Élasticité-prix de la demande mondiale pour les exportations de produits x

XT

j : Élasticité de transformation (CET - production totale); XT

j0

Y

hi , : Élasticité-revenu de la consommation

hsh0 : Intercept (épargne du ménage h)

hsh1 : Pente (épargne du ménage h)

htr0 : Intercept (transferts du ménage h au gouvernement)

htr1 : Taux marginal des transferts du ménage h au gouvernement

fttdf 0 : Intercept (taxes sur le revenu des entreprises f)

fttdf 1 : Taux marginal des taxes sur le revenu des entreprises f

httdh0 : Intercept (taxes sur le revenu du ménage h)

httdh1 : Taux marginal de taxes sur le revenu du ménage h

ittic : Taux de taxe sur le produit i

mttim : Taux de taxes et droits douanes sur les importations du produit m

jttip : Taux de taxe sur la production du secteur j

jv : Coefficient (Leontief - valeur ajoutée)