Chapitre15.Traitementdel'information! 1.!Signal!analogique...

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1 Chapitre 15. Traitement de l'information 1. Signal analogique et signal numérique Un signal analogique est un ensemble continu d’informations. Exemples : 1) Le son émis par une trompette est un signal continu. Il est transformé par le microphone dans une tension (aussi un signal continu). 2) La température moyenne de la Terre enregistrée pendant plusieurs années est un signal continu. Le capteur utilisé dans ce cas est le thermomètre. Les capteurs de température fournissent comme résultat de mesure une tension proportionnelle à la température mesurée. Les signaux analogiques cidessus contiennent une infinité de valeurs. Un signal numérique est un ensemble discret (c'estàdire discontinu) d’informations. Le signal numérique cidessus ne prend que deux valeurs : « 0 » et « 1 ».

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 Chapitre  15.  Traitement  de  l'information  

 1.  Signal  analogique  et  signal  numérique    Un  signal  analogique  est  un  ensemble  continu  d’informations.      Exemples  :    1)  Le  son  émis  par  une  trompette  est  un  signal  continu.  Il  est  transformé  par  le  microphone  dans  une  tension  (aussi  un  signal  continu).    

   2)  La  température  moyenne  de  la  Terre  enregistrée  pendant  plusieurs  années  est  un  signal  continu.    Le  capteur  utilisé  dans  ce  cas  est  le  thermomètre.  Les  capteurs  de  température  fournissent  comme  résultat  de  mesure  une  tension  proportionnelle  à  la  température  mesurée.            

   

Les  signaux  analogiques  ci-­‐dessus  contiennent  une  infinité  de  valeurs.    Un  signal  numérique  est  un  ensemble  discret  (c'est-­‐à-­‐dire  discontinu)  d’informations.      

   Le  signal  numérique  ci-­‐dessus  ne  prend  que  deux  valeurs  :  «  0  »  et  «  1  ».      

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   Exercice  :  Classer  les  signaux  décrits  ou  représentés  ci-­‐dessous  en  «  analogique  »  ou  «  numériques  »  

   

   Réponses:    

• Analogiques:  A,C,F,G  • Numériques  :  B,D,E,H  

   Pour  transformer  un  signal  analogique  en  signal  numérique,  il  faut  discrétiser  les  informations  :  on  parle  de  numérisation.  Les  ordinateurs  ne  traitant  que  des  données  binaires  (0  ou  1),  les  informations  sont  ensuite  traduites  en  binaire,  c'est-­‐à-­‐dire  en  ensemble  de  0  ou  de  1  (la  technique  de  passage  en  binaire  sera  présentée  un  peu  plus  loin  dans  ce  cours).  

 La  conversion  d’un  signal  analogique  en  un  signal  numérique  se  fait  en  deux  étapes  :  

a)  l’échantillonnage  b)  quantification    

a)  L’échantillonnage    

Pour  numériser  un  signal,  il  faut  le  découper  d’abord  en  échantillons  («  samples  »  en  anglais)  de  durée  égale  Te.  On  appelle  Te  période  d’échantillonnage.    L’échantillonnage  consiste  à  prendre    des  mesures  d’une  tension  à  intervalles  de  temps  donnés  (tous    égaux  à  la  période  d’échantillonnage  choisie  Te).    L’inverse  de  la  période  d’échantillonnage  est  la  fréquence  d’échantillonnage.  

!! =!!!  

 

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Numérisation d’un signal analogique 1. Signal analogique, signal numérique :

Un signal analogique est un ensemble continu d’informations. (exple : son, capteur de température…) Un signal numérique est un ensemble discret (c'est-à-dire discontinu) d’informations. Pour transformer un signal analogique en signal numérique, il faut discrétiser les informations : on parle de numérisation. Les ordinateurs ne traitant que des données binaires (0 ou 1), les informations sont ensuite traduites en binaire, c'est-à-dire en ensemble de 0 ou de 1. La numérisation est faite par un convertisseur analogique-numérique (en abrégé : CAN) :

! Classer les signaux décrits ou représentés ci-dessous en « analogique » ou « numériques »

Analogiques : A, C, F, G Numérique : B, D, E, H

La numérisation est d’autant meilleure que le signal numérique se rapproche du signal analogique initial. Pour cela, plusieurs paramètres ont leur importance, en particulier la fréquence d’échantillonnage et la quantification. 2. La fréquence d’échantillonnage :

2.1. Généralités :

Pour numériser un signal, il faut le découper en échantillons (« samples » en anglais) de durée égale Te. La fréquence d’échantillonnage correspond au nombre d’échantillons par seconde est s’exprime : Fe = 1/Te.

! Compléter en barrant un des deux adjectifs entre les crochets : Plus la fréquence d’échantillonnage sera grande, plus la période d’échantillonnage sera [petite], plus le nombre d’échantillons sera [grand], plus le signal numérique sera [proche] du signal analogique et donc [meilleure] sera la numérisation :

2.2. Approche expérimentale: • Régler le GBF de la manière suivante : Le GBF délivre un signal électrique analogique (signal continu au sens mathématique du terme) • Relier ensuite le GBF à la centrale d’acquisition. • Nous allons réaliser une acquisition avec Latispro : régler les paramètres de manière à réaliser une acquisition de

durée totale 10 ms

" Signal sinusoïdal " Fréquence 500 Hz " Amplitude mesurée au voltmètre (sur

AC donc valeur efficace mesurée) : 2 V.

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Numérisation d’un signal analogique 1. Signal analogique, signal numérique :

Un signal analogique est un ensemble continu d’informations. (exple : son, capteur de température…) Un signal numérique est un ensemble discret (c'est-à-dire discontinu) d’informations. Pour transformer un signal analogique en signal numérique, il faut discrétiser les informations : on parle de numérisation. Les ordinateurs ne traitant que des données binaires (0 ou 1), les informations sont ensuite traduites en binaire, c'est-à-dire en ensemble de 0 ou de 1. La numérisation est faite par un convertisseur analogique-numérique (en abrégé : CAN) :

! Classer les signaux décrits ou représentés ci-dessous en « analogique » ou « numériques »

Analogiques : A, C, F, G Numérique : B, D, E, H

La numérisation est d’autant meilleure que le signal numérique se rapproche du signal analogique initial. Pour cela, plusieurs paramètres ont leur importance, en particulier la fréquence d’échantillonnage et la quantification. 2. La fréquence d’échantillonnage :

2.1. Généralités :

Pour numériser un signal, il faut le découper en échantillons (« samples » en anglais) de durée égale Te. La fréquence d’échantillonnage correspond au nombre d’échantillons par seconde est s’exprime : Fe = 1/Te.

! Compléter en barrant un des deux adjectifs entre les crochets : Plus la fréquence d’échantillonnage sera grande, plus la période d’échantillonnage sera [petite], plus le nombre d’échantillons sera [grand], plus le signal numérique sera [proche] du signal analogique et donc [meilleure] sera la numérisation :

2.2. Approche expérimentale: • Régler le GBF de la manière suivante : Le GBF délivre un signal électrique analogique (signal continu au sens mathématique du terme) • Relier ensuite le GBF à la centrale d’acquisition. • Nous allons réaliser une acquisition avec Latispro : régler les paramètres de manière à réaliser une acquisition de

durée totale 10 ms

" Signal sinusoïdal " Fréquence 500 Hz " Amplitude mesurée au voltmètre (sur

AC donc valeur efficace mesurée) : 2 V.

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Numérisation d’un signal analogique 1. Signal analogique, signal numérique :

Un signal analogique est un ensemble continu d’informations. (exple : son, capteur de température…) Un signal numérique est un ensemble discret (c'est-à-dire discontinu) d’informations. Pour transformer un signal analogique en signal numérique, il faut discrétiser les informations : on parle de numérisation. Les ordinateurs ne traitant que des données binaires (0 ou 1), les informations sont ensuite traduites en binaire, c'est-à-dire en ensemble de 0 ou de 1. La numérisation est faite par un convertisseur analogique-numérique (en abrégé : CAN) :

! Classer les signaux décrits ou représentés ci-dessous en « analogique » ou « numériques »

Analogiques : A, C, F, G Numérique : B, D, E, H

La numérisation est d’autant meilleure que le signal numérique se rapproche du signal analogique initial. Pour cela, plusieurs paramètres ont leur importance, en particulier la fréquence d’échantillonnage et la quantification. 2. La fréquence d’échantillonnage :

2.1. Généralités :

Pour numériser un signal, il faut le découper en échantillons (« samples » en anglais) de durée égale Te. La fréquence d’échantillonnage correspond au nombre d’échantillons par seconde est s’exprime : Fe = 1/Te.

! Compléter en barrant un des deux adjectifs entre les crochets : Plus la fréquence d’échantillonnage sera grande, plus la période d’échantillonnage sera [petite], plus le nombre d’échantillons sera [grand], plus le signal numérique sera [proche] du signal analogique et donc [meilleure] sera la numérisation :

2.2. Approche expérimentale: • Régler le GBF de la manière suivante : Le GBF délivre un signal électrique analogique (signal continu au sens mathématique du terme) • Relier ensuite le GBF à la centrale d’acquisition. • Nous allons réaliser une acquisition avec Latispro : régler les paramètres de manière à réaliser une acquisition de

durée totale 10 ms

" Signal sinusoïdal " Fréquence 500 Hz " Amplitude mesurée au voltmètre (sur

AC donc valeur efficace mesurée) : 2 V.

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   Une  fois  la  mesure  de  la  tension  faite,  on  garde  cette  valeur  pendant  un  intervalle  de  temps  Te,  c’est-­‐à-­‐dire  jusqu’à  la  mesure  suivante.  On  parle  de  blocage  (voir  les  figures  ci-­‐dessous).    

   

La  tension  initiale  u,  une  courbe  continue  est  donc  remplacée  suite  à  l’échantillonnage  et  au  blocage  par  une  fonction  discontinue  :  un  ensemble  de  valeurs  discrètes  (les  valeurs  de  cette  tension  aux  instants  où  on  a  fait  les  mesures).  Cette  nouvelle  tension,  disons  uéchantillonnée_bloquée  ,  sera  plus  ou  moins  proche  de  la  tension  initiale  en  fonction  de  la  fréquence  d’échantillonnage.  Une  fréquence  d’échantillonnage  très  faible  peut  amener  à  une  tension    uéchantillonnée_bloquée  (courbe  bleue  dans  la  figure  ci-­‐dessous)  très  différente  de  la  tension  initiale  (courbe  rouge).    

     

Exercice  :  comment  choisir  un  échantillonneur-­‐bloqueur    Un  catalogue  propose  deux  interfaces  d’acquisition,  dont  les  fréquences  d’échantillonnage  sont  f1=10  MHz  et  f2=100  kHz  1-­‐  Calculer  les  périodes  d’échantillonnage  

T1=1/f1=1,0  x  10-­‐7s,  T2=  1/f2=1,00  x  10-­‐5s  

En  TP,  un  élève  de  Terminale  est  amené  à  enregistrer  des  ultrasons,  de  fréquence  f=40  kHz  .  

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2-­‐  Calculer  la  période  des  ultrasons    T  =  1/f  =2,5  x  10-­‐5s  

3-­‐  Combien  d’échantillonnages-­‐blocages  peuvent  faire  les  deux  interfaces  pendant  une  période  des  ultrasons  ?  

La  première  interface  :  T/T1  =  250  échantillonnages  –blocages  La  deuxième  interface  :  T/T2  =  3  échantillonnages  –  blocages  

4-­‐  Quelle  interface  choisir  ?  La  première  (  3  échantillons  ne  sont  pas  suffisants  pour  représenter  un  sinus)    Le  choix  de  la  fréquence  d’échantillonnage  doit  tenir  compte  donc  de  la  fréquence  du  signal.      Théorème  de  Shannon  

Pour  numériser  convenablement  un  signal,  il  faut  que  la  fréquence  d'échantillonnage  soit  au  moins  deux  fois  supérieure  à  la  fréquence  du  signal  à  numériser.    

   Exemples  :  • Signal  échantillonné  à  Te1    

   • Signal  échantillonné  à  Te2  >  Te1    

 !!!!  Les  échantillons  recueillis  ne  sont  pas  suffisants  pour  reconstruire  le  signal  d'origine.  

Figure 4. Signal échantillonné à Te 2>Te 1

Dans le premier exemple, la fréquence d'échantillonnage choisie permet de reproduire lesvariations du signal. Par contre dans le second exemple, il est clair que les échantillonsrecueillis ne sont pas suffisants pour reconstruire le signal d'origine.

Le théorème de Shannon permet de connaître la fréquence d'échantillonnage à choisirpour un signal donné :

Pour reconstruire un signal de sortie de manière fidèle au signal d'entrée, il faut choisir unefréquence d'échantillonnage au moins deux fois supérieure à la fréquence maximalecontenue dans le signal d'entrée.

Si cette règle n'est pas respectée, des fréquences parasites qui n'appartiennent pas ausignal de départ apparaissent. Ce phénomène est le repliement spectral ou aliasing.

Exemple 1 : Cas d'un signal sinusoïdal

Figure 5. Spectre d'un signal sinusoïdal

> 2fe fmax

Figure 4. Signal échantillonné à Te 2>Te 1

Dans le premier exemple, la fréquence d'échantillonnage choisie permet de reproduire lesvariations du signal. Par contre dans le second exemple, il est clair que les échantillonsrecueillis ne sont pas suffisants pour reconstruire le signal d'origine.

Le théorème de Shannon permet de connaître la fréquence d'échantillonnage à choisirpour un signal donné :

Pour reconstruire un signal de sortie de manière fidèle au signal d'entrée, il faut choisir unefréquence d'échantillonnage au moins deux fois supérieure à la fréquence maximalecontenue dans le signal d'entrée.

Si cette règle n'est pas respectée, des fréquences parasites qui n'appartiennent pas ausignal de départ apparaissent. Ce phénomène est le repliement spectral ou aliasing.

Exemple 1 : Cas d'un signal sinusoïdal

Figure 5. Spectre d'un signal sinusoïdal

> 2fe fmax

Figure 4. Signal échantillonné à Te 2>Te 1

Dans le premier exemple, la fréquence d'échantillonnage choisie permet de reproduire lesvariations du signal. Par contre dans le second exemple, il est clair que les échantillonsrecueillis ne sont pas suffisants pour reconstruire le signal d'origine.

Le théorème de Shannon permet de connaître la fréquence d'échantillonnage à choisirpour un signal donné :

Pour reconstruire un signal de sortie de manière fidèle au signal d'entrée, il faut choisir unefréquence d'échantillonnage au moins deux fois supérieure à la fréquence maximalecontenue dans le signal d'entrée.

Si cette règle n'est pas respectée, des fréquences parasites qui n'appartiennent pas ausignal de départ apparaissent. Ce phénomène est le repliement spectral ou aliasing.

Exemple 1 : Cas d'un signal sinusoïdal

Figure 5. Spectre d'un signal sinusoïdal

> 2fe fmax

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 Exercice:  Un  son  aigu  a  une  fréquence  de  10  kHz.  Un  son  grave  a  une  fréquence  de  100  Hz    1-­‐  Calculer  les  périodes  de  ces  deux  sons.    

Taigu=  10-­‐4  s    Tgrave  =10-­‐2s  

2-­‐  Si  la  fréquence  d’échantillonnage  choisie  pour  numériser  ces  sons  est  de  1  kHz,  calculer  la  durée  des  échantillons.    

Te  =  1/fe  =  10-­‐3s  3-­‐  Conclure  :  Quel  type  de  son  est    mal  numérisé  ?    Pour  le  son  grave,  chaque  période  est  décomposée  en  10  échantillons  ce  qui  est  raisonnable.  En  revanche,  pour  le  son  aigu,  dans  un  seul  échantillon  contient  10  périodes  !!!  L’information  du  son  aigu  est  donc  perdue.    

   b)  La  quantification    La  quantification  est  la  deuxième  étape  dans  la  numérisation  d’un  signal  analogique.  Elle  consiste  à  associer  à  chaque  échantillon  une  valeur  d’amplitude.  L’amplitude  d’un  échantillon  est  ensuite  exprimée  en  bit  (valeur  contenant  que  des  «  0  »  et  des  «  1  »)  lors  du  codage.    

 Une  valeur  binaire  (ou  chiffre  binaire)  est  une  valeur  qui  contient  que  des  0  et  des  1  (appelés  bits).  Le  nom  vient  de  l’anglais  binary  digit  (bit)  .  

– Avec  2  bits,  on  peut  écrire  :  00,  01,  10  et  11  soit  4  valeurs.  (4  =  22)    – Avec  3  bits,  on  peut  écrire  :  000,  001,  010,  011,  100,  101,  110,  111  soit  8  valeurs  (  8  =  23)  – Avec  4  bits,  on  peut  écrire  24  =  16.....  valeurs    – Avec  n  bits,  on  peut  écrire  2n   valeurs  

Un  ensemble  de  8  bits  représente  un  octet.  Par  exemple,  la  séquence  10110010  représente  un  octet.  Cet  octet  vaut  178  en  système  décimal.  La  conversion  binaire  décimal  se  fait  en  décomposant  le  nombre  178  en  puissances  de  2  :  

   Exercices  :  

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! 1er cas : faible fréquence d’échantillonnage : régler le nombre de points de manière à ce que la fréquence d’échantillonnage soit FE = 1 kHz. Observer et conclure.

TE = 1/1.103 = 1 ms comme la durée totale d’acquisition est de 10 ms le nombre de point à saisir est : Npoints = 10/1 = 10 points. On rappelle que Tsignal = 2 ms. Comme TE = 1 ms, sur une période, seules 2 valeurs sont acquises. Très nettement insuffisant pour reproduire la forme du signal.

! 2nde cas : grande fréquence d’échantillonnage : régler le nombre de points de manière à ce que la fréquence d’échantillonnage soit de 20 kHz. Observer et conclure quant au choix de la fréquence d’échantillonnage.

TE = 1/20.103 = 0,05 ms. On choisit alors N = 200 points. Tsignal = 2 ms. Donc sur une période, il y aura 40 valeurs pour tracer le signal numérique. On se rapproche alors de la forme du signal analogique. Il faut que FE soit grande.

Théorème de Shannon Pour numériser convenablement un signal, il faut que la fréquence d'échantillonnage soit au moins deux fois supérieure à la fréquence du signal à numériser. On l’a vu avec le 1er cas où Fe = 2F et on perd l’information du signal analogique !

1. En se remémorant le domaine de fréquence audible par l’Homme, expliquer pourquoi les sons des CD audio sont échantillonnés à 44,1 kHz.

Le domaine de fréquences audibles par l’Homme est limité à 20 kHz. Il faut donc, dans un son, conserver les fréquences proches de 20 kHz si l’on veut le numériser correctement. D’où le choix de 44,1 kHz (supérieur au double du 20 kHz). NB : le 44,1 (et non 44,0) vient d’un choix technologique datant de l’époque du stockage des sons sur la bande magnétique d’un magnétoscope (oui j’ai bien écrit « scope » !)

2. La voix humaine est comprise dans une bande de fréquence comprise entre 100 et 3400 Hz. Quelle fréquence d’échantillonnage doit-on choisir pour la téléphonie ?

Fe doit être supérieure à 2 x 3400 Hz = 6800 Hz . C'est pourquoi la fréquence échantillonnage de la téléphonie est de 8000 Hz .

2.3. Influence de la fréquence d’échantillonnage sur les hautes fréquences du signal analogique :

• A l’aide du logiciel Audacity (voir notice ci-jointe) - enregistrer un son à l’aide du logiciel et d’un micro en 44kHz et 16 bits. L’enregistrer dans votre dossier personnel sous le

nom : « 44.wav » - Ré-échantillonner le son à l’aide du logiciel en 8kHz. L’enregistrer sous le nom : « 8.wav » - Ecouter ces deux sons en passant par le poste de travail. Conclure Le son en 8 kHz est moins riche et surtout possède moins d’aigu. Baisser la fréquence d’échantillonnage élimine les informations sur les hautes fréquences. - Ré-échantillonner le son « 8.wav » en son 48 kHz. L’enregistrer en « 8vers48.wav ». L’écouter. Le son est-il meilleur

maintenant ? Le son en 8 kHz ré-échantillonné en 44 kHz reste le même. Augmenter le nombre d’échantillons ne rajoute pas les informations manquantes entre un 8 kHz et un 48 kHz. Il est donc inutile de réaliser ce ré-échantillonnage. (on a juste un son « mauvais » qui nécessite beaucoup d’octets pour être décrit : absurde !)

! Exemple d’application : Un son aigu a une fréquence de 10 kHz. Un son grave a une fréquence de 100 Hz 1. Calculer les périodes de ces deux sons. 2. Si la fréquence d’échantillonnage choisie pour numériser ces sons est de 1 kHz, calculer la durée des échantillons. 3. Conclure : Si l’on réduit la fréquence d’échantillonnage, quel type de son est alors mal numérisé ? 1. Taigu = 10-4 s et Tgrave = 10-2 s. 2. Si FE = 1 kHz alors TE = 10-3 s 3. Pour le son grave, chaque période est décomposée en 10 échantillons Pour le son aigu, dans un échantillon, il y a 10 périodes donc l’information du son aigu est perdue.

2.4. Conclusion : Deux idées à retenir sur le choix de la fréquence d’échantillonnage :

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• Il faut choisir FE de manière à ce que FE > 2Fmaxi du signal analogique. • Une fréquence FE trop faible enlève l’information portant sur les hautes fréquences du signal analogique. 3. La quantification :

3.1. Présentation de la quantification

Lors de la numérisation, il faut également discrétiser les valeurs de l’amplitude du signal. La quantification consiste, pour chaque échantillon, à lui associer une valeur d’amplitude. Cette valeur de l’amplitude s’exprime en « bit » et l’action de transformer la valeur numérique de l’amplitude en valeur binaire s’appelle le codage.

Qu’est-ce qu’un bit ? Un « bit » (de l’anglais binary digit) est un chiffre binaire (0 ou 1)

Avec 2 bits, on peut écrire : 00, 01, 10 et 11 soit 4 valeurs. (4 = 22) Avec 3 bits, on peut écrire : 000, 001, 010, 011, 100, 101, 110, 111 soit 8 valeurs ( 8 = 23) Avec 4 bits, on peut écrire 24 = 16….. valeurs Avec n bits, on peut écrire 2n valeurs

Conversion d’un nombre binaire en nombre décimal : un exemple vaut mieux qu’un long discours : Que vaut l’octet (ensemble de 8 bits) 10110010 en décimal ? Ici 10110010 = 1x128 + 0x64 + 1x32 + 1x16 + 0x8 + 0x4 + 1x2 + 0x1 = 178 Exemples d’écriture binaire : 1. Ecrire la valeur décimale de l’octet 01001101. 1x64+1x8+1x4+1x1 = 77 2. Écrire, en binaire, la valeur maximale que peut prendre une grandeur codée sur 4 bits puis calculer sa valeur en décimal. 1111 soit 8+4+2+1 = 15 3. Ecrire l’octet correspondant au nombre 15. Même question pour le 16. 15 : 00001111 et 16 : 00010000

3.2. Exemples de quantifications 1. Avec une quantification de 16 bit (soit une séquence binaire de 16 zéros ou un), de combien de valeurs dispose-t-on pour traduire l’amplitude du signal dans chaque échantillon ?

On dispose de 216 = 65536 valeurs pour traduire l’amplitude du signal dans chaque échantillon. 2. Même question avec une quantification de 8 bit (soit une séquence binaire de 8 zéros ou un).

On dispose de 28 = 256 valeurs seulement pour traduire l’amplitude du signal dans chaque échantillon.

3. Compléter en barrant un des deux adjectifs entre les crochets : Lors de la quantification, plus le codage s’effectue avec un nombre important de bits, plus l’amplitude du signal numérique sera [proche] de celle du signal analogique et donc [meilleure] sera la numérisation.

4. Exercice : a. Calculer le nombre le « paliers » dont on dispose pour décrire l’amplitude en 24 bits. Idem en 4 bits. b. Lequel permettra de bien distinguer un son intense d’un son moins intense ? 1. En 24 bits : 224 = 16 777 216 possibilités et en 4 bits : 24 = 16 possibilités 2. Avec 16 possibilités, on ne pourra pas distinguer deux sons d’intensité sonore très proche. 3.3. Influence de la quantification sur la qualité d’un son :

Les fichiers se trouve dans le dossier Commun >> Physique_Chimie >> TS >> Sons • Ouvrir Audacity et le fichier : piano_44kHz_16bits.wav

27 26 25 24 23 22 21 20 = 128 = 64 = 32 = 16 = 8 = 4 = 2 = 1

Octet = 1 0 1 1 0 0 1 0 somme de: 1 x 128 0 x 64 1 x 32 1 x 16 0 x 8 0 x 4 1 x2 0 x 1

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1-­‐  Ecrire  la  valeur  décimale  de  l’octet  01001101  0x128+1x64+0x32+0x16+1x8+1x4+0x2+1x1  =  77  2-­‐  Écrire,  en  binaire,  la  valeur  maximale  que  peut  prendre  une  grandeur  codée  sur  4  bits  puis  calculer  sa  valeur  en  décimal.  

1111  soit  8+4+2+1  =  15    3-­‐  Ecrire  l’octet  correspondant  au  nombre  16.    

00010000  

   La  quantification  s’accompagne  toujours    d’une  perte  d’information  sur  le  signal  analogique.  

 Exemple  :  codage  sur  1  bit    La  tension  ci-­‐dessous  varie  entre  0  et  10  V.  On  divise  l’intervalle  [0  ;  10V]  en  2  sous-­‐intervalles  [0  ;  5  V]  et  (5  V  ;10  V].  Si  la  tension  est  inférieure  à  5  V  elle  sera  codée  «  0  »,  dans  le  cas  contraire  «  1  ».  Le  signal  numérique  ainsi  obtenu  n’aura  que  deux  valeurs  (0  et  1)  et  sera  évidemment  très  différent  du  signal  analogique  de  départ.      

   

Un  codage  sur  1  bit  est  donc  insuffisant.  On  va  donc  coder  le  même  signal  sur  2  bits.    Exemple:  même  signal  analogique  codé  sur  2  bits    Pour  un  codage  sur  2  bits  on  divise  l’intervalle  [0,  10  V]  en  4  sous-­‐intervalles  :  [0  ;  2,5  V],  (2,5  V  ;  5  V],  (5V  ;  7,5  V]  et  (7,5  V  ;  10  V].  Pour  des  tensions  :  • Entre  0  et  2,5  V  le  code  sera  «  00  »  • Entre  2,5  V  et  5V  le  code  sera  «  01  »  • Entre  5V  et  7,5  V  le  code  sera  «  10  »  • Entre  7,5  V  et  10  V  le  code  sera  «  11  »  

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• Il faut choisir FE de manière à ce que FE > 2Fmaxi du signal analogique. • Une fréquence FE trop faible enlève l’information portant sur les hautes fréquences du signal analogique. 3. La quantification :

3.1. Présentation de la quantification

Lors de la numérisation, il faut également discrétiser les valeurs de l’amplitude du signal. La quantification consiste, pour chaque échantillon, à lui associer une valeur d’amplitude. Cette valeur de l’amplitude s’exprime en « bit » et l’action de transformer la valeur numérique de l’amplitude en valeur binaire s’appelle le codage.

Qu’est-ce qu’un bit ? Un « bit » (de l’anglais binary digit) est un chiffre binaire (0 ou 1)

Avec 2 bits, on peut écrire : 00, 01, 10 et 11 soit 4 valeurs. (4 = 22) Avec 3 bits, on peut écrire : 000, 001, 010, 011, 100, 101, 110, 111 soit 8 valeurs ( 8 = 23) Avec 4 bits, on peut écrire 24 = 16….. valeurs Avec n bits, on peut écrire 2n valeurs

Conversion d’un nombre binaire en nombre décimal : un exemple vaut mieux qu’un long discours : Que vaut l’octet (ensemble de 8 bits) 10110010 en décimal ? Ici 10110010 = 1x128 + 0x64 + 1x32 + 1x16 + 0x8 + 0x4 + 1x2 + 0x1 = 178 Exemples d’écriture binaire : 1. Ecrire la valeur décimale de l’octet 01001101. 1x64+1x8+1x4+1x1 = 77 2. Écrire, en binaire, la valeur maximale que peut prendre une grandeur codée sur 4 bits puis calculer sa valeur en décimal. 1111 soit 8+4+2+1 = 15 3. Ecrire l’octet correspondant au nombre 15. Même question pour le 16. 15 : 00001111 et 16 : 00010000

3.2. Exemples de quantifications 1. Avec une quantification de 16 bit (soit une séquence binaire de 16 zéros ou un), de combien de valeurs dispose-t-on pour traduire l’amplitude du signal dans chaque échantillon ?

On dispose de 216 = 65536 valeurs pour traduire l’amplitude du signal dans chaque échantillon. 2. Même question avec une quantification de 8 bit (soit une séquence binaire de 8 zéros ou un).

On dispose de 28 = 256 valeurs seulement pour traduire l’amplitude du signal dans chaque échantillon.

3. Compléter en barrant un des deux adjectifs entre les crochets : Lors de la quantification, plus le codage s’effectue avec un nombre important de bits, plus l’amplitude du signal numérique sera [proche] de celle du signal analogique et donc [meilleure] sera la numérisation.

4. Exercice : a. Calculer le nombre le « paliers » dont on dispose pour décrire l’amplitude en 24 bits. Idem en 4 bits. b. Lequel permettra de bien distinguer un son intense d’un son moins intense ? 1. En 24 bits : 224 = 16 777 216 possibilités et en 4 bits : 24 = 16 possibilités 2. Avec 16 possibilités, on ne pourra pas distinguer deux sons d’intensité sonore très proche. 3.3. Influence de la quantification sur la qualité d’un son :

Les fichiers se trouve dans le dossier Commun >> Physique_Chimie >> TS >> Sons • Ouvrir Audacity et le fichier : piano_44kHz_16bits.wav

27 26 25 24 23 22 21 20 = 128 = 64 = 32 = 16 = 8 = 4 = 2 = 1

Octet = 1 0 1 1 0 0 1 0 somme de: 1 x 128 0 x 64 1 x 32 1 x 16 0 x 8 0 x 4 1 x2 0 x 1

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• Il faut choisir FE de manière à ce que FE > 2Fmaxi du signal analogique. • Une fréquence FE trop faible enlève l’information portant sur les hautes fréquences du signal analogique. 3. La quantification :

3.1. Présentation de la quantification

Lors de la numérisation, il faut également discrétiser les valeurs de l’amplitude du signal. La quantification consiste, pour chaque échantillon, à lui associer une valeur d’amplitude. Cette valeur de l’amplitude s’exprime en « bit » et l’action de transformer la valeur numérique de l’amplitude en valeur binaire s’appelle le codage.

Qu’est-ce qu’un bit ? Un « bit » (de l’anglais binary digit) est un chiffre binaire (0 ou 1)

Avec 2 bits, on peut écrire : 00, 01, 10 et 11 soit 4 valeurs. (4 = 22) Avec 3 bits, on peut écrire : 000, 001, 010, 011, 100, 101, 110, 111 soit 8 valeurs ( 8 = 23) Avec 4 bits, on peut écrire 24 = 16….. valeurs Avec n bits, on peut écrire 2n valeurs

Conversion d’un nombre binaire en nombre décimal : un exemple vaut mieux qu’un long discours : Que vaut l’octet (ensemble de 8 bits) 10110010 en décimal ? Ici 10110010 = 1x128 + 0x64 + 1x32 + 1x16 + 0x8 + 0x4 + 1x2 + 0x1 = 178 Exemples d’écriture binaire : 1. Ecrire la valeur décimale de l’octet 01001101. 1x64+1x8+1x4+1x1 = 77 2. Écrire, en binaire, la valeur maximale que peut prendre une grandeur codée sur 4 bits puis calculer sa valeur en décimal. 1111 soit 8+4+2+1 = 15 3. Ecrire l’octet correspondant au nombre 15. Même question pour le 16. 15 : 00001111 et 16 : 00010000

3.2. Exemples de quantifications 1. Avec une quantification de 16 bit (soit une séquence binaire de 16 zéros ou un), de combien de valeurs dispose-t-on pour traduire l’amplitude du signal dans chaque échantillon ?

On dispose de 216 = 65536 valeurs pour traduire l’amplitude du signal dans chaque échantillon. 2. Même question avec une quantification de 8 bit (soit une séquence binaire de 8 zéros ou un).

On dispose de 28 = 256 valeurs seulement pour traduire l’amplitude du signal dans chaque échantillon.

3. Compléter en barrant un des deux adjectifs entre les crochets : Lors de la quantification, plus le codage s’effectue avec un nombre important de bits, plus l’amplitude du signal numérique sera [proche] de celle du signal analogique et donc [meilleure] sera la numérisation.

4. Exercice : a. Calculer le nombre le « paliers » dont on dispose pour décrire l’amplitude en 24 bits. Idem en 4 bits. b. Lequel permettra de bien distinguer un son intense d’un son moins intense ? 1. En 24 bits : 224 = 16 777 216 possibilités et en 4 bits : 24 = 16 possibilités 2. Avec 16 possibilités, on ne pourra pas distinguer deux sons d’intensité sonore très proche. 3.3. Influence de la quantification sur la qualité d’un son :

Les fichiers se trouve dans le dossier Commun >> Physique_Chimie >> TS >> Sons • Ouvrir Audacity et le fichier : piano_44kHz_16bits.wav

27 26 25 24 23 22 21 20 = 128 = 64 = 32 = 16 = 8 = 4 = 2 = 1

Octet = 1 0 1 1 0 0 1 0 somme de: 1 x 128 0 x 64 1 x 32 1 x 16 0 x 8 0 x 4 1 x2 0 x 1

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Le  signal  numérique  obtenu  sera  cette  fois  plus  proche  du  signal  analogique  initial  que  lors  d’un  codage  sur  1  bit.  Plus  le  codage  se  fait  sur  un  grand  nombre  de  bit,  plus  le  signal  obtenu  après  numérisation  est  proche  du  signal  analogique  initial.  Les  deux  exemples  ci-­‐dessous  montrent  la  numérisation  du  même  signal  sur  3,  ensuite  sur  4  bits.    

 Exemple  :  même  signal  analogique  codé  sur  3  bits    

   Exemple  :  même  signal    codé  sur  4  bits  

   Exercice  :  Avec  une  quantification  de  16  bit  (soit  une  séquence  binaire  de  16  zéros  ou  un),  de  combien  de  valeurs  dispose-­‐t-­‐on  pour  traduire  l’amplitude  du  signal  dans  chaque  échantillon  ?  

Réponse  :  On  dispose  de  216  =  65536  valeurs  pour  traduire  l’amplitude  du  signal  dans  chaque  échantillon.    

Exercice  :  

permet pas un résultat satisfaisant.

Lorsque le codage s'effectue sur 2 bits, chaque bit pouvant prendre deux valeurs (« 0 » ou

« 1 »), 22 valeurs seront stockées soit un pas de quantification de 2,5 V .

Figure 10. Signal analogique codé sur 2 bits

Dans cet exemple, le signal a une amplitude de 10 volts :

0 à 2,5 V, le code sera « 00 »

2,5 V à 5 V, le code sera « 01 »

5 V à 7,5 V, le code sera « 10 »

7,5 V à 10 V, le code sera « 11 »

Plus le nombre de bits sera important et meilleure sera la précision, mais plus le signal occuperade mémoire !

Voici deux exemples de codage sur 3 et 4 bits à fréquence d'échantillonnage fixe.

Figure 11. Signal analogique codé sur 3 bits

Figure 12. Signal analogique codé sur 4 bits

( )104

Le réglage des paramètres (précision et rapidité) se fera donc en fonction des contraintes(taille du signal… ) et de l'utilisation souhaitée. Il faudra donc faire des compromis entreprécision et taille du signal.

De façon générale la précision, liée au nombre de bits, dépend de la technologie duconvertisseur utilisé.

CONCLUSION

Les avantages des systèmes numériques sont certains. Cependant, notons que lepassage dans le numérique s'accompagne d'une perte d'information puisque du signalanalogique ne sont conservés que des échantillons. L'enjeu est donc de prendresuffisamment d'échantillons avec une cadence acceptable pour reconstruire au mieux lesignal de départ tout en gardant un signal qui ne soit pas trop gourmand en espace.

Article suivant : « Comment convertir un signal analogique en signal numérique aulaboratoire »

Références

Comprendre le traitement numérique de signal – James Broesch – EditionPublitronic/Elektor

Traitement du signal Aide mémoire – Francis Cottet - Edition Dunod

Article précédent : « De l'intérêt de passer dans le monde numérique ».

Dossier : « Traitement du signal ».

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1-­‐  Calculer  le  nombre  de  «  paliers  »  dont  on  dispose  pour  décrire  l’amplitude  en  24  bits.  Idem  en  4  bits.  Réponse  :  En  24  bits  :  224  =  16  777  216  possibilités  et  en  4  bits  :  24  =  16  possibilités    

2-­‐  Lequel  permettra  de  bien  distinguer  un  son  intense  d’un  son  moins  intense  ?  Réponse:  Avec  16  possibilités,  on  ne  pourra  pas  distinguer  deux  sons  d’intensité  sonore  très  

proche.    

En  pratique,  la  quantification  et  numérisation  est  faite  par  un  convertisseur  analogique-­‐numérique  (CAN)  qui  transforme  une  tension  électrique  (la  grandeur  analogique)  en  une  succession  de  0  et  1  (valeur  numérique  compréhensible  par  un  microprocesseur).  

     

     2.2.  Images  numériques    Les  appareils  photo  numériques  et  les  caméras  contiennent  des  capteurs  optiques  (petites  cellules  photoélectriques)  placées  en  quadrillage.  Une  image  se  forme  donc  sur  plusieurs  surfaces  élémentaires.  Une  telle  surface  élémentaire  porte  le  nom  de  pixel,  en  abrégé  px  (de  l’anglais  «  picture  element  »).      

   

La  capture  d’une  image  suppose  donc  son  échantillonnage  spatial  ou  pixellisation  (conversion  en  pixels).  Elle  sera  décrite  par  :    

• sa  définition  de  l’image  =  le  nombre  de  pixels  qu’elle  contient  • sa  résolution  =  le  nombre  de  pixels  par  unité  de  longueur    

La  résolution  s’exprime  en  ppp  (point  par  pouce,  un  pouce  =  2,54  cm).  

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Numérisation d’un signal analogique 1. Signal analogique, signal numérique :

Un signal analogique est un ensemble continu d’informations. (exple : son, capteur de température…) Un signal numérique est un ensemble discret (c'est-à-dire discontinu) d’informations. Pour transformer un signal analogique en signal numérique, il faut discrétiser les informations : on parle de numérisation. Les ordinateurs ne traitant que des données binaires (0 ou 1), les informations sont ensuite traduites en binaire, c'est-à-dire en ensemble de 0 ou de 1. La numérisation est faite par un convertisseur analogique-numérique (en abrégé : CAN) :

! Classer les signaux décrits ou représentés ci-dessous en « analogique » ou « numériques »

Analogiques : A, C, F, G Numérique : B, D, E, H

La numérisation est d’autant meilleure que le signal numérique se rapproche du signal analogique initial. Pour cela, plusieurs paramètres ont leur importance, en particulier la fréquence d’échantillonnage et la quantification. 2. La fréquence d’échantillonnage :

2.1. Généralités :

Pour numériser un signal, il faut le découper en échantillons (« samples » en anglais) de durée égale Te. La fréquence d’échantillonnage correspond au nombre d’échantillons par seconde est s’exprime : Fe = 1/Te.

! Compléter en barrant un des deux adjectifs entre les crochets : Plus la fréquence d’échantillonnage sera grande, plus la période d’échantillonnage sera [petite], plus le nombre d’échantillons sera [grand], plus le signal numérique sera [proche] du signal analogique et donc [meilleure] sera la numérisation :

2.2. Approche expérimentale: • Régler le GBF de la manière suivante : Le GBF délivre un signal électrique analogique (signal continu au sens mathématique du terme) • Relier ensuite le GBF à la centrale d’acquisition. • Nous allons réaliser une acquisition avec Latispro : régler les paramètres de manière à réaliser une acquisition de

durée totale 10 ms

" Signal sinusoïdal " Fréquence 500 Hz " Amplitude mesurée au voltmètre (sur

AC donc valeur efficace mesurée) : 2 V.

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 Les  résolutions  des  appareils  numériques  peuvent  avoir  des  valeurs  de  100  ppm  dans  le  cas  des  écrans  d’ordinateurs  jusqu’à  1400  ppm  pour  les  imprimantes.  Les  appareils  photos  ont  des  résolutions  de  l’ordre  de  300  ppm.    a)  Principe  du  codage  d’une  image  en  noir  et  blanc    Chaque  cellule  photoélectrique  mesure  lors  de  la  capture  d’une  image  une  intensité  lumineuse  moyenne  et  fournit  une  tension  électrique.  L’intensité  lumineuse  de  chaque  pixel  est  donc  convertie  en  une  tension,  c’est-­‐à-­‐dire  un  signal  analogique.  La  pixellisation  représente  donc  l’échantillonnage  (spatial  cette  fois  !)  de  l’image.  Cette  tension  est  ensuite  quantifiée.  Lors  de  la  quantification  on  associe  à  chaque  pixel  un  niveau  de  gris.      

 Exemple  :    1-­‐  Combien  de  bits  nécessite,  pour  chaque  pixel,  une  image  ne  possédant  que  deux  niveaux  de  gris  (  du  noir  et  du  blanc)  ?  

Réponse  :  1  bit  (  1  pour  le  blanc  et  0  pour  le  noir)  2-­‐  Combien  de  niveaux  de  gris  permettent  de  coder  :  a)  4  bits,  b)  un  octet  ?  

Réponse  :    a)  24=16  niveaux  de  gris  b)  un  octet  =  8  bits  =>  28=256  niveaux  de  gris  

 b)  Principe  du  codage  d’une  image  en  couleurs.  Codage  RVB    La  synthèse  additive  des  couleurs  est  basée    3  couleurs  primaires  :  le  rouge  (R),  le  vert  (V)  et  le  bleu  (B).  On  constate  que  la  superposition  des  ces  3  lumières  (rouge,  verte  et  bleue)  d’intensités  différentes  permet  d’obtenir  n’importe  quelle  autre  couleur.      

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 Ce  principe  est  utilisé  dans  les  écrans.  Chaque  pixel  de  l’écran  contient  3  sources  de  lumière  émettant  les  couleurs  primaires.  

 

   Le  codage  RVB  utilise  3  échelles  numériques  qui  définissent  les  intensités  des  couleurs  primaires.  Par  exemple,  pour  un  codage  sur  8  bits,  chaque  échelle  numérique  contient  28  =  256  niveaux  d’intensité  (  0  pour  intensité  nulle  et  255  pour  une  intensité  maximale).  Le  rouge  pur  sera  codé  (255  ;  0  ;  0)  :  intensité  maximale  pour  le  rouge,  nulle  pour  le  vert  et  nulle  pour  le  bleu.  Une  nuance  d’orange  (  une  superposition  de  rouge,  vert  et  bleu)  sera  codé  par  exemple,  (244  ;116  ;21).  Le  gris  s’obtient  avec  les  trois  valeurs  identiques  pour  les  trois  couleurs  primaires.  Un  exemple  de  gris  est  (160  ;160  ;160).  Le  blanc  qui  est  une  superposition  des  trois  couleurs  primaires  de  même  intensité  (maximale)  sera  bien  sur  codé  (255  ;255  ;255).    Exemple  :  Le  codage  RVB  d’un  pixel  donne  (150,150,150).  La  couleur  obtenue  est  :  A. Du  blanc  B. Du  gris  C. Inexistante  D. Du  rouge  

Réponse  :  B  (du  gris)    3.  Stockage  optique      3.1.  Les  disques  optiques    Un  disque  optique  est  un  disque  de  12  cm  de  diamètre  sur  lequel  les  informations  sont  gravées  le  long  d’une  piste  en  forme  de  spirale,  enroulée  du  centre  vers  l’extérieur  du  disque  (doc.a).  L’observation  au  microscope  électronique  de  la  surface  d’un  disque  optique,  contenant  des  informations  numériques,  montre  un  alignement  de  creux  (pits)  et  de  plats  (lands)  de  différentes  longueurs  (doc.b).  Le  pas  de  la  spirale,  noté  a,  dépend  du  type  du  support  optique  (doc.c).  Depuis  2006,  les  disques  Blu-­‐ray  ou  Blu-­‐ray  

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Disc  (BD)  concurrencent  les  disques  DVD  (Digital  Versatile  Disc)  et  les  CD  (Compact  Disc),  car  leur  capacite  de  stockage  de  données  est  plus  importante.    

     

Lorsqu’on   envoie   un   faisceau   laser   sur   un   support   optique,   le   faisceau   laser   arrive   sur   un  plat,   sur   un  creux  ou  sur  la  zone  entre  un  plat  et  un  creux  (voir  figure  ci-­‐dessous).      

   Lors  de  la  lecture  d’un  disque  optique,  des  faisceaux  réfléchis  sur  un  plat  ou  sur  un  creux  vont  interférer  de  manière  constructive,  car  ils  sont  en  phase.  En  revanche,  lorsque  deux  faisceaux,  dont  un  est  réfléchi  par  un  creux  et  l’autre  par  un  plat  interfèrent,  l’interférence  sera  destructive  (voir  figure  ci-­‐dessous).  La  profondeur   d’un   creux   est   égale   à   λ/4.   Lors   d’un   aller-­‐retour   suite   à   une   réflexion   sur   un   creux,   un  faisceau   laser   va   parcourir   une   distance   égale   à   λ/2.   La   différence   de   marche   entre   ce   faisceau   et   le  faisceau  réfléchi  sur  le  plat  adjacent  sera  donc  de  λ/2.  Les  deux  faisceaux  seront  donc  en  opposition  de  phase   et   l’interférence  destructive.   Lors   de   la   lecture   on   obtiendra  donc  une   succession  d’interférence  constructives   et   destructives   associées   à   des   valeurs   binaires   0   (si   l’interférence   est   destructive)   et   1  

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(pour  interférence  constructive).  C’est  de  cette  manière  que  les  informations  sont  codées  sur  un  disque  optique.    

   

   

3.2.  La  capacité  de  stockage    La capacité de stockage d’un disque dépend du nombre de creux de plats. Pour augmenter la capacité de stockage il faut donc augmenter ce nombre. Cela suppose la diminution du diamètre du faisceau laser de lecture. Or, le phénomène de diffraction impose, pour une radiation de longueur d’onde donnée, un diamètre minimal au faisceau.

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où : d est le diamètre du spot laser en m, λ la longueur en m et NA une grandeur appelée ouverture numérique qui dépend de l’émetteur laser. La figure ci-dessous donne la longueur d’onde du laser pour différents types de disques optiques. Plus la capacité de stockage est grande, plus la longueur d’onde qui doit être utilisée pour la lecture du disque doit être petite.