InfoBarque N° 45

ED I TOR IA L

Elle a manqué !

Plusieurs personnes se sontétonnées de l’absence de laDemoiselle à Léman Traditionles 30, 31 juillet et 1er août àVevey. L’explication est toutesimple: nous ne disposons quede deux patrons ayant l’auto-risation de la piloter. Il ne suf-fit pas d’avoir un permis debateau à passagers (ou lespermis voile et moteur) pourpiloter la Demoiselle, il faut en plus passer un permis propre à la Demoiselle. C’est lamême chose pour n’importe quel bateau à passagers que l’on souhaite piloter. J’étais envoyage de noces (en retard de deux ans). Le second patron, Jef Repond, a passé son per-mis fin juin. Il avait réservé une année plus tôt un appartement au bord de la mer pourses vacances sur la même période et ne pouvait donc être présent. Jusqu’au derniermoment, nous avons cherché quelqu’un pouvant piloter notre navire: sans aucun succès!

Cet exemple illustre assez bien la difficulté de gérer notre navire en bénévolat. Mais il estaussi frappant de constater que désormais notre Demoiselle fait vraiment partie du patri-moine lémanique et que son absence est très remarquée, voire insupportable pour cer-tains.

Notre absence à Léman Tradition met en évidence l’un des grands défis qui nous reste àrelever : recruter et former des bateliers et des patrons en vue de la future exploitation denotre navire. La Barque des Enfants a besoin de personnes disposées à offrir de leur tempspour installer les derniers équipements à bord, pour entretenir notre Demoiselle, pourgérer notre association, pour chercher les fonds nécessaires, pour faire connaître notreprojet et pour piloter et manœuvrer notre beau voilier.

Etes-vous de ceux-là? Allez-vous rejoindre notre équipage? Nous avons plus que jamaisbesoin de vous pour qu’un jour des enfants vivent des camps de découvertes du lac àbord, que des adultes viennent y passer quelques jours de croisières inoubliables et quela Demoiselle puisse participer aux diverses manifestations lémaniques.

Christian Reymond

45

N° 45 • septembre 2010

CCP [email protected]

Case postale 40 - 1800 Vevey 1 - Tél. 077 474 39 30Amarrage: L’Eau Froide, Villeneuve - Noville

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Toutes les barques étaient à Léman Tradition sauf la Demoiselle.Photo Véronique Dupraz. http://www.rossymiphotos.ch

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SOMMA IRE

Page 1 ÉDITORIAL: ELLE A MANQUÉ! Christian Reymond

Page 5 HISTOIRE DE LA BARQUE DES ENFANTS Christian Reymond

Page 6 AUTOUR DU LAC...

Page 8 LES NOUVELLES DU LAC

Page 11 DANS LE SILLAGE: NAVIGATION, PORT ET TRAVAUX

Page 16 LA BOUTIQUE

Page 18 DERNIÈRES ÉTAPES AVANT L’EXPLOITATIONDE LA DEMOISELLE EN VOILIER-ÉCOLE Madeleine Bourrette

Page 19 DES SOUS: BUDGET PRÉVISIONNELDE FIN DES TRAVAUX Madeleine Bourrette

Page 20 CEUX DE LA BARQUE: ANNE-LISE BRON

Page 21 SUR LA TRACE DES BARQUES À ANNECY,2E CHAPITRE Christian Reymond

Page 27 CALENDRIER

1 ADRESSES

Vous êtes membre de «La Barque des Enfants»? Venez bricoler sur votre barque:nous nous retrouvons le samedi après-midi et vous êtes le/la bienvenu/e. Et nousnaviguons parfois les dimanches, si la météo le permet. Téléphone: 021 691 87 10

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Création et réalisationde tous travaux d’imprimerie

Impressionoffset et numérique

Photocopie numériquenoir/blanc ou couleur

Av. de la Gare 521618 Châtel-St-DenisTél. 021 948 73 73Fax 021 948 74 58

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Année 2009Les manifestations et les navigations n’ontpas manqué: après-midi avec des enfants àconfectionner des poissons manche-à-airorganisé par la JCI (Jeune ChambreInternationale de la Riviera), très belleexposition de photographies à bord«Quand la nature se fait navigante» deNathalie Bourqui, transport des pierres deMeillerie par la Vaudoise, «Régate duCentenaire» que nous avons organisée (etperdue!), Fête du Club Nautique duChablais au Vieux Rhône, arrivée du Bold’Or à la bouée de Bouveret (mais les par-ticipants ne sont pas arrivés!), 20 ans de laFondation des Grangettes fêtés sous notrecantine, inauguration de la nouvelle plagede Préverenges, traditionnel «Baptêmedes bateaux» à Vidy, accueil d’Alinghi V àBouveret à sa descente d’hélicoptère,bateau-start à la «Régate des VieuxBateaux» à la Tour-de-Peilz, «LémanTradition à Villeneuve», feu d’artifice du31 juillet au Bouveret, parade nocturne le1er août à Montreux, «ACTILAC» à Nyon(organisé par la JCI). De nombreuses visiteset manifestations ont également eu lieu àbord de la Demoiselle.

Grâce à un congé sabbatique obtenu par lepatron et l’engagement de bateliers béné-voles, nous avons pu tester notre projet enaccueillant des groupes d’enfants oud’adultes à bord, tous membres de l’asso-ciation, y compris sur plusieurs jours. Cela apermis de valider nos concepts et d’affinernotre prise en charge de personnes venantmanœuvrer le premier grand voilier-écoledu patrimoine suisse en leur assurant unesécurité maximum. Nous avons notammentpu recevoir une classe de l’OPTI de Morgesdurant trois jours et cela a été un grandplaisir pour tous les participants. Chacun estdésormais convaincu qu’accueillir desjeunes en les mettant à la manœuvre estpossible, sans danger, et très profitable.

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H I S TO I R E DE LA BARQUE DES ENFANTS(suite de l’Info’Barque 44)

Le 24 juin 2009, la Demoiselle arrive à l’inaugu-ration de la plage de Préverenges.

Photo Etienne Reichel

La Demoiselle accueille Alinghi V à sa mise àl’eau le 8 juillet au Bouveret.

Une classe de l’OPTI de Morges nous a permisde tester l’accueil d’une classe à bord.

Photo Madeleine Bourrette

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Pour la première fois, sur les conseils desassociations de bénévoles AVEC et ASBV,nous avons fait le compte des heures debénévolat consacrées à notre œuvre. Nousétions stupéfaits de constater qu’il dépas-sait les 5'000 heures de travail pour 2009.

Au niveau de la communication, nous met-tions en place la Lettre de la Demoiselle.Elle permet depuis de tenir nos amis aucourant chaque semaine de ce qui se passeà bord.

Après avoir lu le premier jet du projet d’ex-ploitation de la Demoiselle, le service del’Education Physique et des Sports duCanton de Vaud nous a offert les gilets desauvetage.

Les Odd Fellows nous ont donné Fr.1'000.–, tout comme la BCV. La Fondationdu Casino Barrière nous versait Fr.20'000.–. Les communes de la régionrépondait également généreusement ànotre demande de soutien dont notrecommune de «naissance», Vevey qui nousattribuait Fr. 5'000.–. C’est le résultat de larecherche de fonds menée sans cesse parGérard Dufour et Kay Gillioz.

La JCI collectait plus de Fr. 3'000.– à notreprofit dans deux manifestations de sou-tien. De nombreux fournisseurs nous ontoctroyé des remises substantielles. Nousavions aussi le plaisir de passer sous labarre des derniers Fr. 200'000.– à trouverpour finir notre bateau.

Et les membres de La Barque des Enfantsont été nombreux et constants à continuerà soutenir notre projet de dons généreuxet réguliers.

Le 13 septembre, Bernard Daniel nous remet Fr.20'000.– au nom de la Fondation du CasinoBarrière.


AUTOUR DU LAC

l’Aurore a suscité beaucoup d’intérêt à larencontre des bateaux à voiles latines appe-lée «La Virée de Saint-Nazaire», les 22 et 23mai 2010 à Sanary-sur-Mer. L’expositionconsacrée aux barques du Léman préparéepar Pierrot Duchoud a également eu beau-coup de succès. Mais ce qui a le plus enthou-siasmé les participants, c’est que nos amis deSaint-Gingolph ont offert la raclette à tousceux qui en voulaient: ils ont frôlé l’émeute.

Le 29 avril, la galère La Liberté, passait l’ex-pertise du Service de la Navigation avec suc-cès. Les équipiers volontaires ont donc com-

mencé à s’entraîner à naviguer à voiles unefois par semaine (mais sans passagers), ils’agit de maîtriser 470 m2 de voilure! La sai-son est particulièrement favorable et l’es-poir renaît de retrouver une situation finan-cière stable et sans souci.

La Neptune est très satisfaite du recrute-ment de ses nouveaux bateliers. Ils sontactuellement en formation et devraientbientôt passer leur examen. Elle vit une sai-son très dense puisqu’elle est louée prati-quement tous les jours. Pas de problème àbord, tout va bien.

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La Savoie invitait toutes les barques lesamedi 29 mai pour fêter ses dix ans. Cefut un très beau week-end. Après unsplendide apéritif offert sur son pont, laplus grande barque du Léman entraîna lesautres barques dans des navigations dedémonstration pour tous ceux qui vou-laient naviguer à leur bord. L’après-midi seconclut par une magnifique parade oùtoutes les barques se retrouvèrent en lignevoiles en oreilles, ce qui n’était encorejamais arrivé.

L’exposition au Palais des Festivités a reçude nombreux visiteurs enthousiasmés parsa qualité et les superbes maquettes pré-sentées.

Le lendemain, un vent fort perturba larégate du Centenaire et contraignit lesbarques à l’abandon. Bilan: une antennecassée à bord de la Vaudoise, un haubanarraché sur la Savoie, et un rail d’antennetordu à bord de la Neptune. La Demoisellesous ses ris (système de réduction de voi-lure) affronta sans problème le vent deforce 5 mais abandonna également. Lacochère Aurore ayant été la dernière àamener ses voiles, elle reçut donc très logi-quement la Coupe du Centenaire.

La Savoie a vécu un malheureux accidentjuste avant son accostage de nuit le ven-dredi 11 juin. Elle a heurté des pieux etcassé six à sept bancalards. Ils ont été rapi-dement remplacés.

Quelques jours plus tard, devant Saint-Sulpice, la Vaudoise a cassé une antennepour la deuxième fois cette année. Elle adonc été rééquipée de deux antennestoutes neuves en quinze jours de travailacharné. Elle était donc fin prête pourdonner le départ de la Régate des VieuxBateaux à La Tour-de-Peilz les 24 et 25 juil-let. Ce sont près de quarante-cinq anciensvoiliers qui se sont élancés pour les deuxmanches de la Régate. Une participationen diminution par rapport à l’année précé-dente, vraisemblablement due au tempsexécrable du vendredi précédent qui asans doute retenu quelques navigateursd’effectuer le déplacement.

L’association Léman Tradition sous la prési-dence d’Alexandre Lachat, a organisé saneuvième édition du vendredi 30 juillet audimanche 1er août. AbandonnantVilleneuve, la manifestation a eu lieu àVevey où elle a rencontré un beau succès :les quais étaient noirs de monde et lesstands affichaient complet. Quant auxbarques, elles ont paradé devant les quaispour la plus grande joie des badauds etsurtout des passagers embarqués.L’absence de la Demoiselle n’est pas passéeinaperçue. Ses deux patrons étant envacances, elle est restée à sa place d’amar-rage à Villeneuve. Le stand de La Barquedes Enfants, tenu par les bénévoles denotre association, était toutefois présentet a accueilli de nombreux visiteurs.

Parade des barques pour le dixième anniversaire de la Savoie.Photo Gérard Even

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Voiles Latines du Léman était à l’honneurce samedi 14 août. Toutes les barquesétaient invitées à la Fête du vieux Port deMorges. 25 bateaux de plaisance avaientété priés de leur laisser leur place libre et,pour la première fois depuis des tempsimmémoriaux, les barques purent s’amar-rer devant le château. Le port était magni-fiquement pavoisé. Le public nombreux seprécipita pour visiter nos navires et les

diverses expositions avant de s’installer surles quais pour les voir défiler en parade encompagnie d’autres beaux bateaux detoutes sortes. Les Morgiens ont su recevoirmagnifiquement leurs hôtes et leur public.Tout était parfaitement organisé. La biseet l’absence de pluie ont permis a chacunde profiter du superbe spectacle.

d’importants travaux. En même temps, CGN,ABVL et l’association Patrimoine du Lémanse donnent la main pour rénover le vieuxnavire en profondeur. Il doit être présentédans le cadre des Journées du patrimoine auchantier de la CGN à Lausanne-Bellerive lessamedi et dimanche 11 et 12 septembre2010.

Une belle distinctionpour la SuisseLe samedi 30 mai, Philippe Biéler, présidentde l’association Patrimoine Suisse remettaità la Compagnie de Navigation (CGN) et àl’association des Amis des bateaux à vapeur(ABVL), le prix du Patrimoine 2010 récom-pensant la restauration exemplaire duvapeur la Suisse.

L E S NOUVEL L E S DU LAC

La CGN dans le bleuLa Compagnie de Navigation (CGN) a peintune partie des bateaux de sa flotte en bleuet les désigne sous le nom de «Navi-Mobilité». Elle tient ainsi à distinguer seslignes de transport de passagers de sesbateaux à vocation touristique qui reste-ront blancs. Les Navibus, les quatrevedettes et le Léman ont reçu une bellelivrée bleue marine sur leur coque. LeLéman, fraîchement repeint a l’air presqueélégant. La CGN envisage d’ouvrir unenouvelle ligne Evian-Montreux-Vevey des-tinée aux frontaliers et projette une ligneChens-Genève.

Et le Simplon?Le Simplon de 1915 est en rénovation. Eneffet, sa machine à vapeur nécessitait

Les Voiles Latines à Morges. Photo Jean-Philippe Jobé.

Parade des barques à Morges. De gauche àdroite: la Demoiselle, la Savoie et l’Aurore.

Photo Marguerite Martinelli. www.multizoom.ch

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la CGN pose aussiproblème.

Création d’une fon-dation de rénovationdes bateaux histo-riques, augmenta-tion de la participa-tion du Canton aucapital, contrat deprestation allongé àquatre ans, tellessont les solutionspréconisées par lepersonnel de la CGNet soutenues par unepétition de 40'000

signatures remise au Conseil d’Etat. Mais lapremière rencontre du canton le 15 aoûtavec les divers protagonistes, les a déçus:le Conseil d’Etat n’a fait aucun geste deconciliation. Bien au contraire, il aconfirmé la mise hors service du Vevey le1er octobre sans plan de rénovation.

Les opposants se proposent de lancer uneinitiative parlementaire afin d’inscrire lasauvegarde de la flotte historique dans laConstitution... On peut s’étonner que cene soit pas fait depuis longtemps!

Du côté des AquarelsAu départ d’Ouchy, les Aquarels ont étéentièrement rénovés et dotés de pan-neaux solaires qui les rendent totalementautonomes. Ils proposent des croisièresoriginales à des prix modiques.www.lesaquarelsduleman.ch

Sauvetage à Saint-SulpiceEmportés par la bise dans un canot pneu-matique devant Saint-Sulpice ce mardi 15juin, deux jeunes imprudents ont eu beau-coup de chance. Leur canot crevé était entrain de couler et la nuit tombait lorsque letimonier du Rhône a aperçu leurs signauxde détresse. Le vapeur a manœuvré pourles recueillir. C’était le premier sauvetagedu jeune capitaine, Daniel Vuarnet.

Plus de ChablaisPersonne ne regrettera la laideur duChablais qui valait pourtant bien mieuxque son bariolage publicitaire ne le laissaitsupposer. Le samedi 29 mai, un de sesmoteurs est définitivement mort devantOuchy. Le coût trop élevé d’une réparationl’a condamné à la casse et prive la CGNd’un bateau très pratique pour assurer ladesserte du Haut-Lac. Au mois de juillet, ila été démantelé par un ferrailleur auchantier de la Sagrave au Bouveret.

Le projet de réforme de la CGNà l’eauL’Etat de Vaud avait mis en consultationune modification de la loi sur les trans-ports publics. Le but était d’instaurer laparité de financement entre le canton etles communes desservies par la CGN. Lescommunes ont fait la grimace...

Le projet de séparation de la CGN en deuxentités (Fondation gérant les bateauxBelle Epoque d’un côté et CGN assurant lestransports publics de l’autre) a égalementfait l’unanimité contre lui. Et devant lamontée aux barricades, le Conseil d’Etat adu renoncer à ses projets.

Le financement de la rénovation du Vevey,du Ville de Genève et du chantier naval de

Le Chablais Photo J.Vernet. http://cgn02.ch/

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nature, le financement complètementsous-évalué des expropriations et leurdroit à l’intimité. www.sauvons-nos-rives.ch

Oppositions à l’agrandisse-ment du port de PerroyLe nouveau Plan Partiel d’Affectation pré-voyant l’agrandissement du port de Perroya généré une vingtaine d’oppositions dontcelle du WWF Vaud. Ce dernier remarqueque les 64 places prévues pourraient êtreen fait beaucoup plus élevé, ce qui neserait pas un problème si elles étaientréservées à des voiliers plus respectueux del’environnement que des bateaux àmoteur.

Un port à TannayOn le croyait mort et enterré. Mais laMunicipalité a repris le projet d’un port de260 places en l’intégrant dans une zone deloisirs. Il serait l’aboutissement d’une liai-son piétonnière du village au lac. Cettepromenade se terminerait sur la digue de170 mètres. Mise à l’enquête cet automne:la Coopérative du port de Tannay seréjouit et... croise les doigts!

Sauver le mésoscapheL’association pour la sauvegarde du mésos-caphe avait offert l’ «Auguste-Piccard» auMusée des transports de Lucerne en 2005.Son président, Christian Savioz applaudit :le chef du projet du Musée des transportsde Lucerne, Daniel Geissmann, a mis sasuperbe Jaguar en vente aux enchères afinde trouver les fonds nécessaires à la réno-vation du premier sous-marin touristiquedu monde, vedette de l’exposition natio-nale de Lausanne en 1964. Il incite d’autrespersonnes à offrir des objets de valeur àmettre aux enchères. Il espère trouver ainsile million et demi de francs qui permettrade redonner à ce trésor de la technologiesuisse la place qu’il mérite au musée.www.verkehshaus.ch sous «Enchères trésor»

Des sous pour les aquariumsdu Musée du LémanLe Musée du Léman de Nyon a demandéFr. 250'000.– pour rénover ses cinq aqua-riums. Agés de 25 ans, ils sont les seuls àprésenter la faune du lac. Après déblocagedes fonds par le Conseil communal deNyon, les travaux commenceront en octo-bre 2010 pour s’achever en mars 2011.http://www.museeduleman.ch/

Des plaisanciers soulagés àOuchy et VidyLausanne va équiper les pontons desser-vant ses deux ports de portes d’accès.Squat des bateaux, vandalisme, incivilités,vols ne seront-ils bientôt plus qu’un vilainsouvenir? C’est tout ce que l’on souhaite.

Un sentier au bord du lac à LaTour-de-PeilzCe sont 2'174 citoyens (sur 10'500) qui ontsigné une initiative communale deman-dant la création d’un sentier au bord dulac, du Bain des dames à la Maladaire, soitenviron deux kilomètres. La Municipalité aclairement fait savoir son opposition auprojet à cause de son coût (environ 3,6 mil-lions dont la moitié à charge du canton)auquel il faudrait ajouter le coût desexpropriations concernant 28 propriétés...Les citoyens boélands voteront le 28novembre. Victor Von Wartburg, présidentde Rives Publiques affirme que les coûtssont largement surévalués en particulierceux des expropriations puisqu’ils seraientinexistants selon lui. La loi imposait la réa-lisation d’un chemin piétonnier publiquede deux mètres de large sans dédommage-ment aux propriétaires riverains à réali-ser... avant le 31 décembre 1957!!!www.rivespubliques.ch

L’opposition des propriétaires soutenuspar la Municipalité s’organise: ils mettenten avant le bétonnage nécessaire à la créa-tion du chemin et les nuisances pour la

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NavigationsL’hiver ne voulait pas nous lâcher !Résultat : pas de navigation, il faisait tropfroid et contrairement à nos habitudes,nous n’avons pas navigué durant la mortesaison. Il est vrai que nous avons aussi pré-féré consacrer nos forces aux travaux àbord. Mais ce n’est que le 16 mai que nousavons effectué notre première navigationd’entraînement.

La récompense de ceux qui avaient tra-vaillé à bord durant l’hiver, fut de partici-per à notre navigation de trois joursdurant le week-end de Pentecôte. Cela aconstitué un bel entraînement en nousemmenant dans des endroits que laDemoiselle ne connaissait pas. Le vendredi22 mai, en début de soirée, notre navireremontait le Vieux-Rhône et s’amarraitpour y passer la nuit. Le lendemain, petitsairs et moteur l’emmenait jusqu’à Saint-Prex où elle faisait escale pour la premièrefois dans un morget (vent local) soutenu.Le dimanche, par très beau temps, de touspetits airs lui permirent de longer la riveen direction de Rolle, mais une forte bise

(ou de Morget peut-être?) la propulsadepuis Perroy vers sa destination.

L’escale à l’île de La Harpe offrit à chacunla possibilité de faire une bonne siesteaprès s’être dégourdi les jambes sur la plusgrande île du Léman. Le soir, pour la pre-mière fois, la Demoiselle posait une chaîne(mouillait une ancre en langage lacustre)dans l’entrée du port de l’Aubonne et ypassait une soirée de rêve. C’est au moteuret par très beau temps que notre barquerallia son port d’attache le lendemain.

Le week-end suivant, la Demoiselle, partieégalement le vendredi, passait la nuit pourla première fois dans le port de Meillerie.

DANS LE S I L LAGE

Les bénévoles au petit déjeuner à bord, ancréau port de l’Aubonne.


Fernand Bourqui et son coker Madras plongédans une sieste bien méritée sur l’île de LaHarpe. Photo Madeleine Bourrette.

Pour la première fois, la Demoiselle s’est amar-rée à Meillerie. Photo Madeleine Bourrette

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Emotion de se retrouver dans LE port desbarques et accueil très sympathique. Samedi29 mai, elle était à Evian avec les autresbarques pour fêter le dixième anniversairede la Savoie. Pendant que les autres barquesoffraient des promenades, notre belle (tou-jours pas homologuée en bateau à passa-gers) se faisait admirer en naviguant devantles rives. La journée s’achevait sur une extra-ordinaire parade où toutes les barques seretrouvèrent en ligne voiles en oreilles.C’était la première fois que cela arrivait!(voir photographie en page 7)

Dimanche, la Demoiselle prenait un trèsmauvais départ à la régate du Centenaire.Le vent qui forcissait l’obligea à prendredes ris (diminuer sa surface de voile).Pourtant tout l’équipage prit plaisir à navi-guer dans ces conditions. La barque gîtaitde cinq degrés et fonçait dans les vaguesprovoquant la jubilation de ses bateliers.Voyant que toutes les barques abandon-naient, la Demoiselle abandonna aussi.Seule la petite cochère Aurore garda sesvoiles jusqu’au bout et en fut récompen-sée puisque c’est elle qui reçut la Coupe duCentenaire.

Dès lors, notre barque profita de ce beauvent pour rentrer rapidement sous trin-quet (voile d’avant) arisé (à la surface devoilure réduite par la prise de ris) jusqu’àMeillerie où une escale au débarcadèrepermit à l’équipage de se restaurer. Puiselle rentra à Villeneuve au moteur et sousla pluie.

Durant le mois de juin, les navigationsd’entraînement se sont succédées le jeudi.Elles avaient pour but de préparer JefRepond à son examen pour le permis E(engin spécial) qui donne le droit de pilo-ter la Demoiselle tant qu’elle n’est pashomologuée comme bateau à passagers.Jef a passé ce permis le jeudi 24 juin etdevient donc un nouveau patron de laDemoiselle. Félicitations! Par la mêmeoccasion, les experts du SAN ont effectuél’expertise de notre bateau.

A relever que lorsque notre bateau serahomologué en bateau à passagers, iln’aura plus le droit de le piloter. Il devrad’abord effectuer 75 sorties avec des pas-sagers à bord et passer son permis debateau à passagers.

En attendant, il a commandé à deuxreprises la Demoiselle pour des sortiesd’entraînement en juillet.

Le repas canadien du 20 août organisé parSilvia Gantner restera dans les mémoires.Près de 45 bénévoles et amis se sontretrouvés autour des grills et ont passéune soirée magnifique jusque tard dans lanuit.

La barques a désormais deux patrons: à gaucheChristian Reymond et à droite Jef Repond.

Photo Madeleine Bourrette.@

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Si vous êtes connecté àInternet, nous vous envoyonsvolontiers la Lettre de laDemoiselle chaque semaine.

Envoyez votre demande à[email protected], notre webmaster.

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Port

Le mercredi 23 juin, l’ECA (assurance)ayant enfin donné son feu vert, uneéquipe de l’entreprise Martinetti a réparéles dégâts causés à notre cantine au moisde février et a remplacé le toit de toilespar un toit de tôles bien plus solide etdurable.

TravauxCe printemps pourri a eu au moins unmérite: nous n’avons pas regretté de tra-vailler à l’intérieur ! C’est ainsi queMadeleine Bourrette conseillée par nosmenuisiers Henri Ducimetière et WillyFink, a achevé la réalisation des premièrestoilettes sèches. Elles ont pu être testéesen navigation (deux fois trois jours pourune bonne douzaine de personnes).Conclusion: aucune odeur ni dedans nidehors. Par contre, elles nécessitent uneattention particulière au cours de leur uti-lisation et il faut les vider au moins unefois par jour. Ce n’est pas une opérationagréable.

L’escalier et les planchers du poste d’équi-page ont été rénovés et ce compartimenta été entièrement repeint. Même s’il n’estpas terminé, il est splendide.

Grâce à notre menuisier, Willy Fink, lesbanquettes-couchettes coulissantes ducarré (pièce principale d’un bateau) ontété achevées. Les couchettes ont été équi-pées le 19 mai des matelas confectionnéspar Seydoux Mousses à Genève. Il restebien évidemment de nombreuses finitionsà réaliser.

Georges Polic et Jacques Chappuis 2P ontterminé les travaux sur le treuil qui a reçuson câble. Il a été testé le 24 mai enancrant la Demoiselle pour la premièrefois au port de l’Aubonne.

Le 17 avril, sous la direction de FernandBourqui, l’antenne de trinquet était ame-née sur le pont. Sablée le 22 avril par l’en-treprise Rocpan de Bulle, elle a étérepeinte et remontée (péniblement) le 1er

mai.

Fernand Bourqui a aussi posé un nouveautableau de commande des feux à la timo-nerie, changé une courroie défectueusesur le moteur bâbord, installé un ventila-teur dans le compartiment des moteurs etréalisé quantité de travaux dans l’électri-cité, le gréement et divers domaine: il saittout faire.

L’intérieur de la Demoiselle.Photo Madeleine Bourrette


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A cause de la météo exécrable, ce n’estque très tardivement cette année quenous avons pu commencer les nettoyagesde printemps. Madeleine Bourrette aorganisé les équipes de ponçage et depeinture offrant un « lifting» à notreDemoiselle. Nos menuisiers, HenriDucimetière et Willy Fink ont réparé desproblèmes de vieillissement: pourriture dedeux bancalards (support des apoustis, lesbalcons latéraux des barques) et entréesd’eau dans le plot (pied) de mât du trin-quet.

Grâce à la détermination de MadeleineBourrette qui se démène pour recruterdes équipes de travail, le mois de juin,avec le beaux jours enfin revenus, a per-mis de commencer les travaux d’entretienqui auraient du débuter en avril. Merci àtous ceux qui sont venus nettoyer, poncer,repeindre et qui ont réalisé un véritablelifting à notre Demoiselle.

Depuis son dernier carénage il y a troisans, la Demoiselle a vu sa coque se couvrird’algues qui nuisaient à son avancement.Dimanche 22 août, une petite équipe debénévoles l’a donc emmenée sur un hautfond près du Grand Canal afin de lui offrirune grande toilette. Une fois la belleéchouée, ils se sont mis à l’eau et l’ontconsciencieusement brossée et nettoyée.En récompense, ils se sont ensuite offertsune petite virée sous voiles en direction deMontreux.

L’entreprise Constructions Inoxydables deChâtel-Saint-Denis a posé notre cuisine le30 avril. Le travail est compliqué et il anécessité de nombreux compléments etretouches, mais le résultat est splendide.Reste à installer la ventilation, l’eau «cou-rante», l’eau chaude, l’épurateur d’eaudu lac, les planchers, la déchetterie, etéquiper la cuisine de tous ses accessoires.

Photo Marguerite Martinoli

La nouvelle cuisine tout inox.Photo Madeleine Bourrette

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Le projet de l'association la Barque desEnfants est à bout touchant. La construc-tion est terminée pour, qu’extérieurement,la Demoiselle soit conforme à l'élégance deson ancêtre. Il reste néanmoins trois étapesfondamentales à franchir.

1. Homologation de la Demoiselle enbateau à passagers

Pour que l'association La Barque desEnfants parvienne à l’autonomie financièrerésultant de l'exploitation de la Demoiselle,elle doit viser l’homologation de cette der-nière en bateau à passagers. Il lui faut ins-taller les systèmes de sécurité, le matériel demouillage exigé par la loi et quantités d’au-tres petits travaux indispensables.

2. Les aménagements intérieursLes travaux d'aménagements intérieurssont en cours de réalisation (on parle«d'emménagements» à bord d'un bateau).Ils sont nécessaires au logement d’une tren-taine de personnes à bord. Il faudra égale-ment financer les installations indispensa-bles à l'accueil des personnes à mobilitéréduite.

3. La formation de l'équipageEn perspective de la future exploitation dela Demoiselle en voilier-école, l'associationLa Barque des Enfants recherche deshommes et des femmes motivés(es) pourapprendre les techniques de navigation surune barque d’une trentaine de mètres àvoiles latines. Nous souhaitons qu’ils aientdéjà une expérience de la navigation à voileet à moteur, mais les débutants sont lesbienvenus. Pour répondre à nos objectifs,en particulier pour pouvoir accompagnerdes personnes dans la manoeuvre d'unbateau, ils doivent faire preuve de compé-tences relationnelles, pédagogiques et édu-catives en particulier pour accompagner desenfants et des adolescents.Actuellement, l’association La Barque desEnfants dispose d’une seule personne ayantles permis demandés (permis passagers,voiles et moteurs) et de quatre personnesayant fait preuve des compétences décritesci-dessus. Dans l’objectif de fonctionnementd’un bateau école dont l’équipage serabénévole, nous estimons notre besoin enpersonnel d’encadrement à cinq patrons etau moins une trentaine de bateliers.

DERN I ÈRES É TAPES AVANT L ' EXP LO I TAT IONDE LA DEMO I S E L L E EN VO I L I E R - É COLE

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(2002) et du gréement (2007). Notrebarque est donc pour une grande partieune construction amateur et il ne doit pasy avoir beaucoup de bateaux de près detrente mètres dans le monde réalisés decette manière.

Nous voyons le bout de la réalisation denotre barque. Le budget de départ a ététenu, ce qui est presque inattendu après 13ans de travaux. 23 fois, nous sommes par-venus à rassembler une centaine de milliersde francs. Nous n’avons donc plus decrainte à trouver la dernière centaine demilliers de francs pour boucler la boucle.

Si actuellement, nous avons presque lesfinances nécessaires pour acheter lesmatériaux et équipements nécessaires, ilnous manque par contre les moyens per-mettant d’engager des professionnels afinde réaliser les travaux. C’est la raison pourlaquelle nous travaillons en bénévolat. Lefait de ne pouvoir œuvrer que les samedisde congé, certains soirs ou durant nosvacances, est une des raisons de la lenteurde notre réalisation. Nous en avons l’ha-bitude puisque depuis la fin des pro-gramme d’occupation de chômeurs fin1999, tout a été réalisé par les bénévoles àl’exception de l’installation des moteurs

Budget prévisionnel de fin des travaux

Objets Montants estimés CHF

Travaux d'aménagement

– Estimation matériaux (bois) 2'500.–– Main d'œuvre professionnelle (menuisiers) 510 heures 30'600.–– Equipement de la cuisine 10'000.–– Aération des différentes parties du bateau 3'000.–– Equipement des toilettes sèches et des points d'eau 5'000.–– Système de compostage du produit des toilettes sèches 3'200.–– Travaux d'électricité (avec main d'œuvre professionnelle) 16'800.–

Homologation «bateau à passagers»

– Deux canots de survie 15'000.–– Canot (naviot) obligatoire d'accompagnement 25'000.–– Remplacement du gouvernail 11'000.–– Main d'œuvre professionnelle 11'800.–

Autres équipements

– Passerelle d'embarquement en aluminium pliable et démontable 7'000.–– Ordinateur portable avec connexion satellite 3'000.–– Installation du radar et du traceur de carte 3'000.–

MONTANT TOTAL CHF 146'900.–

D E S SOUS . . .

CEUX DE LA BARQUE DES EN FANTS

Anne-Lise Bron

Ci-dessus : Anne-Lise Bron, membre du Comité,est la secrétaire de notre association.

Ci-dessous: Déchargement du foin à Ouchy.François Bocion. 1870. Kunstmuseum de Bâle.

Billet de la scripteC’est à cause du «grand bleu», notre bellegouille lémanique qu’une sensibilité atoujours été ancrée en moi face au specta-cle toujours renouvelé du lac.

Née à Epesses pendant les vendanges1948 de parents vignerons, c’était enautodidactes qu’enfants, nous apprenionsà nager en toute liberté. Premier clin d’œilaux bateaux: un petit défi consistait ànager jusqu’à la « ligne» du bateau de laCGN démarquée au large de la plage parla vue sur les moulins de Rivaz.

Les galets, la chaleur, les lézards... le pas-sage du train ponctuait le temps. Miroirmétéorologique, écran toujours chan-geant, le grand bleu était, selon les étatsd’âme, sujet de rêverie, de contemplation,de consolation.

Des peintres l’ont bien saisi autrefois,Bocion, Hodler, comme de nos jours plu-sieurs photographes et artistes contempo-rains. Un superbe tableau de Bocion mon-tre le débarquement des ballots de foindéchargés d’une belle barque lémaniqueà Ouchy... (deuxième clin d’oeil !).

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Avec un bagage d’employée de com-merce, c’est à Genève que mon activitéprofessionnelle s’est principalementdéroulée. L’un des secteurs d’une multina-tionale, chez qui j’ai effectué un longmandat, fabrique d’ailleurs des élémentsutiles à la fabrication de pointe pour l’in-dustrie nautique (coques et voiles) et del’aéronautique. Parallèlement, au quai desEaux Vives, la vaillante Neptune rappellel’existence des anciennes barques!

Clin d’œil à un ancien vapeur: collabora-trice dans un dépôt-vente de brocante-antiquités, je participe à titre privé à unvide-grenier à bord du bateau «Genève»assigné à quai et géré par une associationd’accueil social à bord.

Sensibilisée à la protection de l’environne-ment, j’adhère à l’ASL, Association pour laSauvegarde du Léman, qui vulgarise laconscience et les actes tout autour du lac.

Lors d’une visite à un salon de brocantesur les quais d’Ouchy, je traverse un standd’information qui présente la cochère«Aurore» et son association. Charmée parcette embarcation et son histoire jolimentdocumentée, je découvre le passé desbarques latines du Haut-Lac (nouveau clind’œil!).

Suite à la cessation de commerce dudépôt-vente qui m’employait, je quitteprofessionnellement la vie citadine pourune nouvelle orientation et reste en alertepour un nouveau job.

Le hasard a fait que j’ai répondu à l’avisde recherche de bénévoles lancé parl’émission «Chacun pour tous» de laRadio Suisse Romande et amène ma parti-cipation au projet de La Barque desEnfants. Le sentiment d’être utile, lacontribution à la réalisation d’un projetcollectif, la cohérence avec mes centresd’intérêts ont suscité mon adhésion!

Je ne trouve pas toujours le temps de par-ticiper à toutes les activités. Je manqueparfois de m’atteler à des tâches qui m’in-téresseraient. J’apprécie que l’on setrouve tous sur le même bateau à viser unobjectif commun. J’aime être un élémentqui fait avancer le tout comme une rameparmi d’autres fait avancer un bateau.C’est un travail qui fait sens.

Ma tâche de secrétaire de l’associationm’a aidée à me motiver à me perfection-ner dans le travail sur l’ordinateur. J’aimeà relever la boîte à lettres de l’associationafin d’être la messagère des bonnes nou-velles... et parfois des moins bonnes.

Prolongé vers le Léman par le canald’Entreroches (voir Info’Barque n°33, p27), le lac de Neuchâtel a développé sespropres embarcations dont les plus impor-tantes, les «grandes barques» attei-gnaient un peu plus de vingt mètres. Afond plat et construites en épicéa, ellesétaient propulsées par deux voiles carréessuperposées sur un mât unique. Ellesappartenaient à la famille des bateauxd’origine celtique comme tous les bateauxsuisses à l’exception de la barque duLéman qui est en fait une galère d’origineméditerranéenne.

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Grande barque du lac de Neuchâtel.Collection Pierre Duchoud.

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Non pontées, elles permettaient le char-gement par l’arrière avec les brouettes,comme sur le Léman. Deux gouvernailséquipaient leur tableau. Ces grandsbateaux ont transporté gens, bêtes etmarchandises jusqu’à leur disparition. Lepatron de la dernière grande barque,Willy Otter, a cessé son activité en 1956. Ila remis son entreprise à la maison Buhlerde Marin fondée en 1870 qui existe tou-jours et assure le transport de matériauxsur le lac.

Une grande barque (du type neuchâteloiset non lémanique) est munie, signe demodernisme, d’une voile latine. Parcontre, et c’est d’un archaïsme surpre-nant, elle est encore gouvernée par unaviron et non par un gouvernail. A l’avant,un abri qui offrait une petite cabine équi-pée de couchettes et d’un fourneau pourla cuisine. A l’arrière, le canot semble par-ticulier : est-ce encore une pirogue? Laquestion n’est pas farfelue, la dernièrepirogue de Suisse a été utilisée pour ladernière fois sur le lac d’Aegeri en 1921!

Nous trouvons une référence à la voilelatine dans le «Mémoire sur la navigationet la construction des barques du lac deNeuchâtel» de Ch. Landry, mécanicien,publié aux frais de la société d’émulationpatriotique à Neuchâtel par l’imprimeriede Petitpierre et Prince en 1835. Il y écrit :«Un seul batelier de notre lac, je crois, sesert de voiles triangulaires ou de voileslatines, et cependant il est bien certainqu’elles sont d’un très-bon effet et bienplus faciles à manœuvrer que les voilescarrées ; on peut courir très-près du vent,et si le bateau était quillé, on pourraitmême fort bien virer de bord.»

Grande barque de Neuchâtel.Collection Charles Beer.

Vue de Neuchâtel - 1820.Collection Charles Beer

@Le site internetde la Demoiselle :

www.labarque.ch

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Il s’agit en réalité d’une cochère chargéede pierres. Elle est gréée de voiles latines.A remarquer les chevalets posés surl’étrave et la brouette à pierres derrière lemât de trinquet.

Pierre Duchoud, dans «Le temps desbarques» (éditions Cabédita, 1998) apublié une photographie de la construc-tion d’un brick à Grandson en 1902 par ElieDerivaz et ses charpentiers, de Saint-Gingolph. La photographie a été prise enplein hiver : le tas de neige à droite et l’ab-

sence de feuilles sur les arbres enattestent. La scène est située aubord de l’eau puisqu’une mâtureapparaît à gauche. On se demandesi le bateau en construction est unbrick ou une cochère. Le fond platferait plutôt penser à cette der-nière mais la technique deconstruction est bien celle desbarques. Comme sur une barque,les montants (membrures : bois decharpente sur les côté de lacoque)) sont boulonnées sur lescourbes (varangues: bois de char-pente du fond du bateau).Pourtant ces dernières sont biendroites comme celles d’une

cochère au fond plat! Il est vrai que beau-coup de cochères étaient construites avecl’espoir de les transformer un jour en bricksi la bonne fortune était au rendez-vous. Aremarquer le coq qui donne une touchebien gauloise à la photographie!

«Barque sur la Thièle, vers 1880».Photo André Schmidt.Tiré de «Le Vieil Yverdon, vu par les photographes 1870-1920»,éditions de la Thièle, 1995.

Construction d’un brick à Grandson en 1902 parElie Derivaz.Collection Pierre Duchoud.

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Au premier plan, une cochère à voile latine(il ne lui reste que celle du trinquet à

l’avant) et dont un mât est garni d’une spi-rale à la mode du milieu du XIXe siècle. Plusloin, un brick bien reconnaissable à sesapoustis (balcons latéraux). Les deuxbateaux sont accompagnés de leur naviot.

Y-a-t-il eu des barques de type lémaniquesur le lac de Neuchâtel? Nous ne trouvonsque bien peu d’informations. Et pourcause: il n’y en a vraisemblablement paseu beaucoup.

Remerciements:

- Pierre-Marie Amiguet, Saint-Gingolph

- Charles Beer, Hauterive

- Pierre Duchoud, Saint-Gingolph

- Eric Stucki, Corcelles

Foire Saint-Martin

Le mardi 9 novembre, comme chaqueannée, le stand de La Barque des Enfantssera présent sur la Place du Marché deVevey. Nous nous réjouissons de vous yretrouver.

La Der

La dernière régate de l’année du Cercle dela Voile de Villeneuve (CVVi) aura lieu ledimanche 31 octobre. Nous espérons bienque la Demoiselle sera au départ commechaque année.

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Embouchure de la Thièle en 1904, avec lesbarques à sable.

Photo E. Simon. Tiré de « Le Vieil Yverdon, vu par les photo-graphes 1870-1920 », éditions de la Thièle, 1995.

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ComitéSecrétariat :Anne-Lise Bron19 rue des Châteaux1950 Sion079 214 96 [email protected]@gmail.com

Président:Christian REYMONDChemin des Pierrettes 261025 Saint-Sulpice021 691 87 10079 755 57 [email protected]

Vice-PrésidenteManifestations:Silvia GANTNERChemin de la Joliette 111009 PullyPri. 021 728 50 29Mob. 079 423 29 [email protected]

Recherche de fonds: Gérard DUFOURChemin du Crêt-à-l'Aigle 91814 La Tour-de-PeilzPri. 021 944 66 38Mob. 079 687 63 [email protected]

Recherche de fonds:Kay GILLIOZRésidence du Léman1898 Saint-GingolphPri. 024 481 69 [email protected]

Webmaster :Patrick GOLAZChemin du Signal 511807 Blonay021 943 36 35076 396 36 [email protected]

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Intendant :Dominique ANDRELes Sondzons1904 Vernayaz078 760 98 [email protected]

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CCP 30-395783-7

Secrétaire: 077 474 39 30

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