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Indice de densité numérique au Canada: un guide pour la transformation numérique

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Indice de densité numérique au Canada: un guide pour la transformationnumérique

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Fig.1 Profil de la densité numérique au Canada

La densité numérique comporte quatre composantes évaluées sur 18 principaux aspects.

Indice de densité numérique au Canada: un guide pour la transformation numérique

L’étude d’Accenture menée en 2014 sur la productivité numérique a présenté de nouveaux constats quant à l’effet de la numérisation sur le rendement économique des grandes économies mondiales. L’étude a permis de créer une fiche d’évaluation détaillée prélevant non seulement l’intégration des technologies numériques et des processus dans les pratiques commerciales, mais aussi le taux de réalisation de la conversion au numérique dans les environnements institutionnels et économiques environnants. Cette étude prouve qu’un degré de densité numérique plus élevé est lié à un meilleur rendement économique.

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Notes des composantes de densité numérique

La densité numérique au Canada

Le Canada obtient une note élevée en densité numérique, ce qui reflète son approche favorable à la progression numérique dans l’ensemble. Néanmoins, il obtient ce résultat en dépit de la faible vitesse de connexion Internet et du bassin relativement limité de travailleurs en technologies de l’information et des communications (TIC). Le succès au Canada est fondé sur les institutions, le comportement et l’attitude envers la conversion au numérique, et sur l’infrastructure matérielle.

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Fig 2. Densité numérique au Canada

Rendement par rapport à l’échantillon mondial (quartiles illustrés par quadrillage pointillé)

Profil de la densité numérique au Canada Le Canada obtient d’excellentes notes sur l’ensemble de l’évaluation, le situant au-dessus de la moyenne de l’échantillon dans chaque composante. Il offre des bases solides aux entrepreneurs numériques, et les entreprises canadiennes sont des chefs de file en matière d’adoption des nouvelles technologies numériques. Et tout ceci, malgré la faible infrastructure numérique du pays.

Les résultats de la composante Atteinte des marchés révèlent une population bien connectée, mais lente à adopter les transactions en ligne. Internet est utilisé fréquemment en publicité, et les entreprises canadiennes se comparent assez bien aux autres pour leur interaction automatisée et les plateformes numériques utilisées pour collaborer.

Le Canada a une bonne note pour la numérisation des opérations d’affaires dans la composante Direction d’entreprise. Les modèles d’affaires canadiens se caractérisent par une ouverture sur l’innovation numérique. En effet, les entreprises se dotent normalement d’une stratégie claire pour la progression numérique; leurs dépenses en RD sont élevées, et elles obtiennent une note au-dessus de la moyenne en ce qui concerne les processus technologiques. Mais il y reste un manque à gagner. La note du Canada en capital humain est sous la moyenne, et le pays démontre une faiblesse en innovation.

Pour la composante Sources d’approvisionnement évaluant la numérisation de marchés de facteur, le Canada se situe dans le premier tiers des résultats. Les fortes notes pour l’utilisation d’Internet industriel se reflètent dans la note obtenue pour Usine, propriété et équipement. La numérisation des processus de main-d’œuvre est près de la moyenne, comme l’utilisation des plateformes numériques pour accéder au capital.

L’environnement canadien favorise souvent les catalyseurs, malgré quelques réserves. Le Canada est bien perçu pour la souplesse organisationnelle de ses secteurs d’activités, en partie grâce à l’efficacité de son marché du travail. Il y a aussi une grande confiance envers le potentiel du numérique et le rôle catalyseur du gouvernement. Cependant, la vitesse de la connectivité Internet pour y arriver est étonnamment faible.

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Fig. 3. Proportion de Canadiens utilisant Internet

Pourcentage de tous les adultes canadiens utilisant Internet régulièrement, UIT

Accent sur la densité numérique au Canada

La note élevée du Canada tient de son uniformité sur l’ensemble de l’évaluation. Le Canada est rarement à la tête du numérique dans nos résultats, mais il est normalement au-dessus de la moyenne. Il a peu de faiblesses assez graves pour faire descendre son pointage total, mais il peut toujours faire mieux.

Les Canadiens sont très connectés. Les données de l’Union internationale des télécommunications (UIT) démontrent que 87 % des Canadiens utilisaient Internet en 2012, pour une 5e place dans l’étude (Fig. 3). Aussi, l’évaluation du Forum économique mondial (FEM) de l’accès à Internet dans les écoles place le pays en 6e place dans l’étude, le 2e à l’extérieur de l’Europe. À l’instar du profil du Canada, ces résultats sont concluants, sans être en tête.

Mais les connexions Internet ne sont pas très mobiles, ni très rapides. Le Canada comptait seulement 0,6 abonnement haute vitesse mobile par personne en 2012, par rapport à la moyenne de l’étude de 0,77 et 1,3 aux É.-U. (Fig. 4) Parmi les Canadiens connectés, seulement 38 % avaient une connexion fixe à haute vitesse en 2013, beaucoup plus faible que la moyenne de l’étude (53 %) et des É.-U. (68 %)

C’est possiblement la raison pour laquelle les entreprises ont tardé à passer aux transactions en ligne par rapport aux autres pays. Selon Euromonitor, 29 % des dépenses publicitaires s’effectuent en ligne (Fig. 5), en 3e place dans l’étude, bien au-delà des É.-U. (20 %). Mais en 2013, seulement 1,8 % des ventes au détail canadiennes ont été effectuées en ligne, comparativement à la moyenne de l’étude de 4,3 % et des É.-U. de 7,3 %.

L’entreprise canadienne type est plus numérisée que ses concurrents mondiaux. Selon l’étude 2014 Accenture Global Agenda, 46 % des entreprises canadiennes ont indiqué que plus de la moitié de leurs activités commerciales s’appuyaient sur les technologies numériques. Une proportion un peu plus élevée que celle des entreprises aux É.-U. (45 %) et nettement supérieure à la moyenne de l’étude (38 %).

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Fig. 4. Croissance haute vitesse mobile

Abonnement haute vitesse mobile par personne, certains pays, UIT

Fig 5. Dépenses publicitaires en ligne

Pourcentage de toutes les dépenses publicitaires en ligne, Euromonitor

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Fig 6. Importance accordée aux technologies numériques

Pourcentage évaluant comme extrêmement ou modérément important par les cadres pour les 12 prochains mois, Accenture

Et l’évaluation démontre que les entreprises canadiennes semblent faire un plus grand usage du numérique que leurs homologues internationaux. Le Canada se démarque dans l’étude 2014 Global Agenda quant à l’importance qu’accordent les cadres aux technologies mobiles et à l’infonuagique pour leur entreprise (Fig. 6). Les entreprises canadiennes sont bien perçues pour leur utilisation de l’analytique des données, figurant parmi les 6 premiers rangs de l’échantillon. Elles sont aussi au-dessus de la moyenne en opérationnalisation des communications intermachines. Le Canada offre un contexte favorable aux entreprises orientées vers le numérique. Le rapport du FEM sur la compétitivité mondiale place le Canada bien au-delà de la moyenne en matière de gestion de la qualité, de la souplesse du marché du travail et des relations de travail. Il se situe au 4e rang de l’étude, devant les É.-U., mais derrière le Royaume-Uni qui est en tête de l’étude. Le bassin de main-d’œuvre compétente au Canada est un peu au-dessus de la moyenne de l’étude avec près de 3,2 % des employés en TIC, soit beaucoup plus que les É.-U. (2 %) et un peu plus que la moyenne EU10 (3,1 %).

Les investissements en numérique et en télécommunications brossent un tableau plus varié. Les données de l’UIT placent le Canada au deuxième rang de l’étude pour l’investissement en télécommunications avec 401 $ US par personne (Fig. 7), derrière l’Australie – reflétant peut-être la faible densité de population. Cependant, les dépenses RD sont plus limitées au Canada, selon le rapport sur la compétitivité mondiale de l’OMC qui le place au 14e rang sur 18.

L’évaluation révèle aussi des lacunes de l’industrie canadienne au point de vue de sa performance numérique, comme l’innovation. Le rapport du FEM sur la compétitivité mondiale classe le Canada à un rang inférieur pour sa capacité d’innover. Cela se reflète aussi par le nombre de demandes de brevet, avec seulement 200 demandes soumises par million de résidents actifs par rapport à une moyenne de 399 dans les pays occidentaux et 1 185 aux É.-U. (Fig. 8)

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Fig 7. Investissements en TIC

Investissements fixes en TIC par personne d’âge actif, $ US en 2012, UIT

Fig 8. . Demandes de brevet

Nombre de demandes de brevet par million de résidents

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Fig 9. Note de densité numérique du Canada

Relativement aux autres pays de l’échantillon

Atteinte des marchés

Direction d’entreprise

Densité numérique et rendement économique

L’étude de productivité numérique sur laquelle se fonde ce rapport prouve qu’une densité numérique élevée est liée à un meilleur rendement économique. Au moyen d’une combinaison d’analyses de régression et de prévisions macroéconomiques, l’étude a démontré qu’en haussant la densité numérique de 10 points d’ici 2020, un pays peut ajouter 0,25 point de pourcentage aux taux de croissance annuels moyens. C’est l’équivalent d’ajouter environ 1,8 % au PIB canadien pour 2020. Ces effets découlent de l’amélioration de la productivité à elle seule.

Afin que le Canada augmente sa densité numérique de 10 points, il devra intervenir sur plusieurs niveaux de l’économie. Fig. 9 illustre la situation du Canada par rapport aux autres pays dans l’étude pour les quatre composantes de la densité numérique.

Les interventions suivantes, une fois combinées, peuvent ajouter 10 points à la densité numérique du Canada, ce qui représente le progrès exigé pour atteindre les gains de productivité déterminés par notre modèle macroéconomique.

Atteinte des marchés

• Éliminer les obstacles au commerce en ligne : Rattraper rapidement les niveaux des É.-U. L’équivalent de passer d’une proportion de 1,85 % des ventes au détail en ligne à 7,35 %. Cela reste inférieur au RU, à 10,4 %.

• Améliorer la connexion mobile avec les clients: Rejoindre les niveaux des É.-U. Apprendre des meilleures pratiques internationales peut améliorer la note du Canada.

Direction d’entreprise

• Plus de RD : Hausser l’investissement RD au niveau des É.-U. L’équivalent de hausser les dépenses de 1,73 % du PIB à 2,79 %.

• Accorder priorité à l’innovation: Rattraper les 6e et 7e rangs occupés par le RU et les Pays-Bas dans la liste du FEM pour la capacité d’innovation et le nombre de brevets émis. L’équivalent de passer de 190 brevets par million d’habitants par année à 340. Et rattraper les meilleures pratiques des Pays-Bas pour l’externalisation ouverte.

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Sources d’approvisionnement

Ouverture aux catalyseurs

Sources d’approvisionnement

• Adopter le télétravail : Investir dans des technologies et des comportements du marché du travail qui facilitent le télétravail, comme pour la Suède et les Pays-Bas, en tête pour cette mesure.

Ouverture aux catalyseurs

• Connectivité mobile: Rattraper rapidement les É.-U. Le taux canadien de 0,6 abonnement mobile par personne se situe loin derrière les É.-U. à 1,3.

• Mettre à niveau la vitesse large bande: Rattraper le RU et les É.-U. Le Canada est à la remorque du RU et des É.-U. pour la vitesse moyenne de large bande fixe avec près de la moitié de la proportion des utilisateurs abonnés à Internet haute vitesse au RU et aux É.-U.

• Gouvernement numérique: Suivre l’exemple de la Corée du Sud qui domine l’étude. Le gouvernement canadien pourrait en faire davantage pour numériser ses échanges avec le secteur public, en suivant l’exemple des meilleures pratiques comme en Corée du Sud.

• Accroître l’offre de services TIC : Une augmentation de 30 % de la taille du secteur des TIC au Canada, comme proportion du PIB, rapprocherait le niveau du pays à celui de l’Inde et du Brésil. Une augmentation de 60 % le rapprocherait de la moyenne de l’étude.

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À propos de l’étude

L’étude d’Accenture et Oxford Economics sur la densité numérique se fonde sur trois principaux volets de recherche:

1. Collecte d’observations comparables à l’échelle mondiale sur des centaines de mesures d’indicateurs de la technologie numérique et d’indicateurs reliés, provenant de sources publiques et privées.

2. À partir de plus de 50 de ces indicateurs, la construction d’un indice composite de la densité numérique statistiquement éprouvé pour 33 grandes économies, dont 16 furent attribués des notes partielles.

3. L’analyse de régression à plusieurs variables pour estimer les équations qui expliquent les variations de productivité de facteur total des pays par rapport à leur note d’indice de la densité numérique relative.

L’étude évalue uniquement les effets du changement de la productivité de facteur total sur le PIB. Une expansion de la densité numérique aura probablement un effet positif supplémentaire sur le PIB en raison de facteurs incluant l’expansion des secteurs numériques et TIC, et l’approfondissement du capital sur l’ensemble de l’économie. Une analyse plus poussée pourrait aussi tenir compte d’autres effets de l’expansion de la densité numérique, comme l’impact sur le marché du travail, les finances publiques et les schémas d’investissement.

Ce rapport se penche sur les constats canadiens. Vous pouvez aussi consulter le rapport mondial (en anglais) au www.accenture.com/digitaldensity.

* Accenture ne garantit pas l’exactitude ou l’intégralité de l’information contenue dans ce rapport. Accenture ne fait aucune déclaration et n’offre aucune garantie, explicite ni implicite, et n’assume aucune responsabilité relativement à l’objectivité, l’exactitude ou l’intégralité de l’information aux présentes ou aux dommages ou conséquences de gestes posés ou non posés par vous ou une autre personne, sur la foi de l’information contenue dans cette présentation, ou relativement à toute décision fondée sur cette information.

À propos d’Accenture

Accenture est une entreprise mondiale de conseil en gestion, de services technologiques et d’impartition comptant plus de 336 000 employés au service de clients dans plus de 120 pays. En combinant une expérience inégalée, des capacités intégrales dans tous les secteurs d’activité et toutes les fonctions d’entreprise, ainsi qu’une recherche approfondie menée auprès des entreprises les plus performantes au monde, Accenture travaille en étroite collaboration avec les clients pour les aider à devenir des entreprises et des gouvernements hautement performants. L’entreprise a généré un revenu net de 30 milliards $ pour l’année financière ayant pris fin le 31 août 2014. Son site Web se trouve au www.accenture.com.

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