Le dossiercaché du PM

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CMJN

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VENDREDI 6AVRIL 2012NUMÉRO 250

INCULPATION POUR ESCROQUERIE, FAUX, USAGE DE FAUX...

Le contentieux porte sur un demi-milliardLa patate chaude chez le doyen des juges MAURITANIE

Des centaines de Sénégalais menacés d’expulsion P.4

P. 2,6

GOUVERNEMENT

La Youmania s’emparedu monde P. 7

LUTTE - SA THIÈS

L’anti-Balla Gaye 2 P.12

N ommé Premier ministre,Abdoul Mbaye met àl’épreuve la saine gouver-

nance que Macky Sall a promise auxSénégalais. En effet, son inculpationpour ‘’faux et usage de faux et escro-querie’’ dans une affaire encore pen-dante en justice, précisément au pre-mier cabinet d'instruction, met de faitle nouveau pouvoir devant ses respon-sabilités. Et c'est bien le président dela République qui est mis ici àl’épreuve. (SUITE P.6)

Et alors, M. le Président ?

COMMENTAIRE - Bachir FOFANA

COULISSES page 2

numéro 250 • vendredi 6 avril 2012

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Casseroles, d'autres ministresconcernésL'actuel Premier ministre, Abdoul

Mbaye (lire page 6) est loin d'être leseul à traîner des casseroles.EnQuête est en mesure de dire quebien d'autres membres du nouvelattelage gouvernemental de MackySall ont des cafards qui sortirontbientôt dans la presse. C'est dire,comme l'a relevé hier notre confrèreL'Observateur, que les enquêtes demoralité ne semblent pas avoir étémenées, ou ont été ignorées. Le syn-drome des premiers gouvernementsde Wade guette son tombeur MackySall.

Passation de service, Abdoul Mbayeet Jules Ndéné snobent la presseQue cachent l’ancien et le nouveau

chef Premier ministre du Sénégal aupoint de faire faux-bond à la pressevenue couvrir leur passation de ser-vice ? Ce passage de témoin tantattendu entre Souleymane Ndéné,l’ancien Premier ministred’Abdoulaye Wade et Abdoul Mbaye,l’actuel chef de l'attelage gouverne-mental s’est fait hier sans la présencedes journalistes. Prévue à 17h auBulding administratif, les journalistesont dû attendre dans la salle deconférence l’arrivée des deux person-nalités. Vers 18h30, les journalistessont invités à descendre dans la courdu building administratif où les deuxhommes devraient faire leurs déclara-tions.

Passation de service, Abdoul Mbayeet Jules Ndéné snobent la presse(suite)Au moment où ils attendaient

patiemment, espérant l’arrivéed’Abdoul Mbaye et SouleymaneNdéné Ndiaye, les Premiers ministresentrant et sortant sont restés en hautpour faire leur passation de servicedans la plus grande discrétion. Ilssont par la suite sortis du bâtimentsans adresser un mot aux nombreuxconfrères qui les attendaient pourdécrocher quelques déclarations.Même après quelques poignées demains, le moment de permettre aux

photographes et autres cameramende prendre des images, les deuxhommes ont pris leurs voitures, lais-sant les journalistes sur leur faim.

Choix des ministres, grogne chezdes alliés de MackyLa nouvelle liste des membres du

gouvernement a laissé derrière elleune cohorte de frustrés. Certainsalliés qui espéraient au moins unposte ministériel ont réellementdéchanté, selon le siteEnquêteplus.com. Dans les rangs duParti Socialiste (PS), Me Aïssata TallSall, le maire de Podor ne décolére-rait pas. Battue par la concurrence(Aminata Mbengue Ndiaye), elle nebénéficie pas de portefeuille minis-tériel. Selon des sources concor-dantes, elle fait les frais de l’idéed’une alternance générationnelle au

sein même des instances du parti.Cette alternance générationnellequ’elle avait préconisée devaitconclure à un rajeunissement desinstances dirigeantes du PS. LeSecrétaire général des socialistes,Ousmane Tanor Dieng, lui aurait faitpayer à Mme Sall cette audace, enl”'oubliant” tout simplement dans laliste proposée au Président MackySall. Grogne aussi du côté del’Alliance des Forces du Progrès(AFP) où Hélène Tine a été zappéede la liste des ministres au profit deMata Sy Diallo. A la LigueDémocratique, Seydou Sy Sall a faitles frais de l'approche genre.

États-Unis, nouvelle tarification pourles dossiers de visaA compter du 13 avril 2012, les

frais pour la plupart des visas d’en-trée aux Etats-Unis d’Amériquechangeront, selon un communiquéde son ambassade au Sénégal. Dansla catégorie “non-immigrants”, lesvisas touristes, affaires, transit, équi-page, étudiant, programmed’échange et journalistes (B1/B2, C,D, F, I, J, et M), les frais vont aug-menter de 140 à 160 dollars U.S.Concernant les visas avec pétition àl’appui (H, L, O, P, Q et R) les fraispasseront de 150 à 190 dollars U.S.Par contre, les frais pour le visafiancé non-immigrant (K) vont dimi-nuer de 350 à 240 dollars U.S, alorsque le visa E connaîtra une réductionde 390 à 270 dollars. “Tous ceschangements se feront simultané-ment”, note le document, qui ajouteque “les personnes qui feront unedemande de visa le 13 avril 2012 ouaprès cette date, se verront appli-quer la nouvelle tarification”.

États-Unis, nouvelle tarification pourles dossiers de visa (suite)En outre, pour les catégories de

visa dont les frais ont subi unehausse, les reçus de paiements déli-vrés avant l’entrée en vigueur deschangements de tarifs seront accep-tés sur une période de 90 jours sui-vant l’application des nouveauxtarifs, à savoir jusqu’au 12 juillet2012. “Pour les catégories de visasdont les tarifs ont été réduits, aucunremboursement ne sera consentipour les demandeurs de visa qui ontpayé avant la date d’entrée envigueur de la nouvelle tarification.Néanmoins, ces reçus sont valablescomme d’habitude sur une périoded’un an à compter de la date depaiement”, poursuit l'ambassade.En ce qui concerne les types devisas pour lesquels les frais ont étérevus à la baisse, il n'y aura pas de

remboursement pour ceux quiauront payé avant la date d’entréeen vigueur des nouveaux tarifs. Lesservices de Lewis Lukens disentespérer que “les frais de traitementsdes visas immigrants vont restersans changements tandis que leurnombre va augmenter, entraînant àcourt terme une baisse des coûts”.Ces changements, explique le com-muniqué, permettent auDépartement d’Etat de “recouvrirles dépenses relatives à la sécurité,ainsi que les autres améliorationsapportées aux procédures des visasnon immigrants et immigrants. Lesnouvelles mesures de sécuritéavaient provoqué la hausse signifi-cative des coûts de production desvisas non immigrants et immi-grants”.

Procès en diffamation, Sidya Ndiayeet des journalistes du “Quotidien”condamnés Deux mois assortis du sursis et

une amende ferme de 200000francs Cfa. C’est la peine que le tri-bunal correctionnel de Dakar a infli-gée hier, à Sidya Ndiaye, secrétairegénéral de la FGTS, coupable decomplicité de diffamation au préju-dice de Mademba Sock. La mêmepeine est prononcée contreMamadou Biaye et Oumar SeydouBâ du journal “Le Quotidien”. Desjournalistes sur qui le syndicalistes’était déchargé lors du procès enles accusant d’avoir déformé sespropos. En effet, Sidya Ndiaye estaccusé de diffamation pour avoirtenu les propos selon lesquelsMademba Sock a gardé le silence ausujet de la surtaxe sur les appelsentrants à cause de 8 milliards pro-mis par le président d’alors,Abdoulaye Wade. Déclaré civilementresponsable, le groupe “Avenir com-munication”, éditeur dudit journal,doit allouer le franc symbolique àMademba Sock. A noter que SidyaNdiaye a été débouté de sademande. Son avocat jugeant lacitation abusive, réclamait des dom-mages et intérêts d’un montant d’unmillion F Cfa.

É lu président de la République, Macky Sall est attendu au tour-nant de la déclaration de patrimoine, conformément à l’article37 de la Constitution du Sénégal. En effet, selon ledit article,

“le président de la République nouvellement élu fait une déclarationécrite de patrimoine déposée au Conseil constitutionnel qui la rendpublique”. Même si le texte tel que libellé ne donne pas au présidentnouvellement élu un délai pour le faire, il reste que plus tôt c'est fait,mieux cela donne des gages de transparence et de bonnes dispositionsà une utilisation efficiente des biens publics. Dans la même veine, il doit aussi se départir de son mandat de

conseiller municipal et de maire de la ville de Fatick. “La charge deprésident de la République est incompatible avec l’appartenance àtoute assemblée élective, Assemblée nationale ou assemblées locales,et avec l’exercice de toute autre fonction, publique ou privée, rémuné-rée”, selon l’article 38 de la Charte fondamentale. De même, s’étantengagé à appliquer les conclusions des Assises nationales, il devraaussi quitter la présidence de l’Alliance pour la République (APR). Eneffet, la Charte de la gouvernance démocratique adoptée renseigneque “le président de la République ne peut être ni chef de parti poli-tique ni membre d’une quelconque association durant l’exercice deses fonctions”. Tout le contraire de l’article 38 de la Constitution deWade qui donne au chef de l’État “la faculté d’exercer des fonctionsdans un parti politique ou d’être membre d’académies dans un desdomaines du savoir”..

DÉCLARATION DE PATRIMOINE, DÉMISSION DE LA MAIRIE DE FATICK... Macky attendu au tournant

Avril 2008 Avril 2012

Deux ans déjà que nousquittait notre si cher papa,époux, oncle et cousin,

Abdoul Aziz Wane,administrateur civil principalde classe exceptionnelle Vous qui l’avez connu et

aimé, ayez une pensée pieusepour lui.

SOUVENIR

page 3ECO / SOCIAL

numéro 250 • vendredi 6 avril 2012www.enqueteplus.com

GASTON COLY

A u moment où le nouveau gou-vernement se met en place etprend ses marques, les dossiers

se sont déjà amoncelés sur la table duprésident de la République. Macky Salls'était engagé, lors de la campagne élec-torale, sur un certain nombre de sujetsépineux, notamment la surtaxe desappels entrants, les licences de pêche,le Code des marchés publics. D'autressujets l'attendent, en l'occurrence lesnombreux rapports des organes decontrôle de l'État, tels que la CENTIF,l'ARMP, la Cour des comptes, rangésdans les tiroirs, ou encore, la gestion del'aéroport international Léopold SédarSenghor. Autant dire que des questionsimpérieuses interpellent le nouveau pré-sident de la République.

Codes des marchés publics“Le code des marchés publics

permet d'améliorer la transparence.Cependant, si on prend un décret quiest en porte-à-faux avec ce code, il y aproblème. Une agence comme APIX,logée à la Présidence, ne fait pasd'appel d'offres et gère tout. 90milliards pour le budget de laprésidence et hors contrôle, mais c'estinacceptable. On exige que le code desmarchés publics qui porte sur des cha-pitres précis soit clair”. Ainsi, parlait leprésident Macky Sall durant la cam-pagne électorale, conscient qu'une ges-tion saine des deniers de l'État passe pardes procédures de passation demarchés claires et non parcellaires. Lenouveau Président est attendu sur ledécret 2012-01 du 2 janvier 2012 por-tant modification de l’article 3 du décret2011-1048 portant Code des marchésqui permet à l’État de se passer d’appelsd’offres pour les achats de combustiblesdans le cadre du plan Takkal.Aujourd'hui, l’État peut, sans faire d’ap-pel d’offres, “acquérir les combustiblesdestinés à l’exploitation des centralesélectriques de l’État (fuel, diesel, etc.),les produits pétroliers dénommés supercarburant, essence ordinaire et gasoil,destinés uniquement à l’usage des véhi-cules administratifs et dont l’acquisitionest soumise à l’application du prix envigueur figurant au barème des produitspétroliers publié périodiquement par laCommission nationale des Hydrocar-bures du ministère chargé de l’Énergie,ainsi que les activités d’Opération et deMaintenance (O&M) d’installation des-tinées à produire de l’énergie électriquelorsqu’elles sont confiées aux fabricantsdes machines concernées”. EnQuête,révélait que ledit décret avait permis derégulariser les 115 milliards de francsCfa dépensés en 6 mois, sans appel à la

concurrence dans l’achat de produitspétroliers pour faire fonctionner lefameux “plan Takkal” du ministre encharge de l’Energie, Karim Wade. Donc,les marchés publics se présententcomme un chantier prioritaire. Le pré-sident devrait y impulser des réformesdans le cadre de la bonne gouvernancepour marquer sa volonté de transpa-rence qui doit guider la marche desaffaires publiques.

Surtaxe sur les appels entrantsinternationauxCommunément appelée “affaire Glo-

bal voice”, l'institution de la surtaxe surles appels entrants internationaux avaitmis le pays sens dessus-dessous, occa-sionnant un bras de fer entre le gouver-nement libéral et la SONATEL. D'abordconfié à Global voice, le marché estcassé par l'Armp pour cause de gré àgré. L'État reviendra à la charge pourimposer cette surtaxe à la Sonatel avecla supervision de l'ARTP. Il faut le rap-peler, le décret sur la surtaxe a faitpasser les tarifs des appels internatio-naux entrants de 92 F Cfa à 141 F Cfa.“Sur ce montant de 141,035 F Cfa,l’État perçoit une quote-part fixée à49,20 F Cfa sur le mobile et 75,45 FCfa sur le fixe”, indiquait Moctar Faye,conseil Juridique. Ce dernier d'ajouter :“En réalité, cette surtaxe ressembleplus à un impôt indirect sur la consom-mation car elle sera payée par SONATELaprès que cette dernière aura reçu undécompte de l’ARTP, établi en fonctiondu nombre d’appels et de minutes. Cedécompte a pour point de départ lacommunication de l’usager qui appelledepuis l’étranger (par exemple l’émigré

qui veut joindre sa famille restée auSénégal). C’est cette dernière qui vaalors définitivement supporter le coûtentier de la communication y comprisla quote-part que l’on reverse à l’État”.On comprend le piètre score obtenu parle président sortant dans la diaspora quien avait fait une revendication forte. Etsurtout le plébiscite de Macky Sall quien avait fait une priorité, en prenant l'en-gagement, dans son programme écono-mique, d'abroger le décret instituant lasurtaxe sur les appels entrants interna-tionaux. Ceci ne devrait pas tarder.

Concession de l'aéroport à Daport C'est le nouveau président lui-même

qui avait mis la puce à l'oreille, en révé-lant lors de la campagne que l'aéroportLSS allait passer entre les mains deDaport au détriment de l’Agence desAéroports du Sénégal (ADS). Signifiant,par la même occasion, certaines trans-actions douteuses qui entourent la ges-tion de l'aéroport Léopold SédarSenghor. Toutefois, alors que le décretde dissolution de l’Agence desAéroports du Sénégal (ADS) avait étéprise par les autorités et que la gestionde l'aéroport allait échoir à Daport, filialede la multinationale Fraport, les Alle-mands, du fait de la Présidentielle, ontdemandé aux autorités sénégalaises dereporter la mesure de dissolution deADS et de retarder le contrôle de la ges-tion de l’aéroport de Dakar par leurfiliale. Avec le changement de régime,il revient au nouveau Président quiconnaît le dossier de statuer sur la ques-tion de l'aéroport et, par ricochet sur sesterres qui sont au centre de toutes les

spéculations. Macky Sall pourrait revoirle contrat de concession de l'aéroportLSS à Daport, mais surtout, devramettre en échec les visées prédatricessur lesdites terres.

Rapports de la CENTIF, de laCour des comptes, de l'ARMPDes dizaines de gens en sueur qui

courent, jubilent et crient à tue-tête :“audit, audit”. Cela se passe le jour dela passation de pouvoir entre AbdoulayeWade et Macky Sall, près du palais dela République. Tout un symbole. Lepeuple réclame des audits de la gestionlibérale. Le président de la Républiqueest disposé à le faire, même s’il écartetoute idée de “chasse aux sorcières”.Aussi, peut-il commencer par jeter uncoup d’œil sur tous les rapports d'auditde la CENTIF, de l'ARMP, et de la Courdes comptes qui se sont amoncelés surla table du président sortant, au fil desannées. Certes, il s'agira d'une lecturefastidieuse, mais, cela permettrait demettre au frais quelques “délinquantsau col blanc”, comme dirait leprofesseur Abdoulaye Bathily, qui ontpullulé comme champignons au soleil,lors de la dernière décennie. À travers,les colonnes de EnQuête, MouhamadouMbodji révélait dernièrement que "laCellule nationale de traitement desinformations financières (CENTIF) atransmis 80 dossiers au juge” et que“seuls neuf ont été traités”, sousl'ancien régime. Le magistrat AbdouBame Guèye, président de la Cour descomptes, faisant fi de son devoir deréserve, avait laissé éclater son ras-le-bol devant le “laxisme” dans la gestiondes deniers publics. Il disait : “Au-delàdes organes de contrôle, c’est surtout lecitoyen qui tient de plus en plus à êtreinformé de l’utilisation des denierspublics. Ce citoyen, martelait-il,supporte aujourd’hui de plus en plusmal le laxisme dans la gestion de nosaffaires collectives, ainsi que la passivitédevant certaines incohérences. Parcequ’il faut le rappeler, il s’agit de l’argentpublic, de l’argent du citoyen, del’argent du contribuable ou de l’usager.”Alors que le coordonnateur du Forum

civil préconise de “dégager les textesqui organisent la commande publiquedu champ réglementaire pour les mettredans le Législatif, pour éviter le tripa-touillage”, le président de la Répu-blique lors de son adresse à la nation,s'est engagé à “restituer aux organes devérification et de contrôle de l’État laplénitude de leurs attributions”, maissurtout, à assainir “l’environnement desaffaires” et à lutter “contre la corruptionet la concussion”.

Licences de pêcheCela fait des années que les défen-

seurs de la nature et les différentsregroupements de pêcheurs ne cessentde sonner l'alarme : notre mer se vide deses ressources halieutiques du fait debateaux étrangers détenteurs d’autori-sations de pêche sujettes à caution.Toutefois, cette situation ne saurait per-durer, si on en croit le président de laRépublique qui, lors de son adresse à lanation, s'est montré extrêmementpréoccupé par le désarroi des acteurs dela pêche. “Il y a urgence à agir dans lesecteur de la pêche. Je suis déterminé

à revoir les conditions d’octroi deslicences de pêche et à lutter fermementcontre les navires pirates qui pillent nosressources halieutiques”, a dit MackySall.

Hôtel méridienEn début d’année, Le Méridien Pré-

sident devenait King Fahd Palace SoleilSénégal et changeait de gestionnaire.Avec la nomination de Racine Sycomme administrateur de l’hôtel, l’État,selon l'ancien ministre Thierno Lô, vou-lait renforcer le partenariat entre secteurprivé et gouvernement du Sénégal. Toutefois, malgré l'expertise avérée deson nouvel administrateur, les gensn'avaient pas manqué de dénoncer ledéfaut d'appel d'offres qui a sanctionnéla transaction. Le nouveau Présidentdevrait examiner ce dossier et prendredes mesures rectificatives.

GESTION DE L'ÉTATOutre la demande sociale, d'autres sujets épineux attendent le président de la République qui cristallise les attentes de toute une population désireuse de plus de justice sociale. Les prochainessemaines vont être déterminantes.

Ces dossiers impérieux quiattendent le Président Macky

POUR TROUVER UN CONSENSUSSUR LA CRISE SCOLAIRELa Cosydep demandeau président de ren-contrer les syndicats

L a crise scolaire reste unepréoccupation majeure pourles acteurs de l'éducation.

Après le Syndicat autonome de l'en-seignement du moyen secondaire duSénégal (SAEMSS-CUSEMS), c'estau tour de la Coalition des organisa-tions en synergie pour la défense del'éducation publique (COSYDEP),de demander des concertations poursauver ce qui peut encore l’être del’année scolaire. Dans une lettre par-venue à EnQuête, la COSYDEP ademandé au Président Macky Sall derencontrer les organisations d'ensei-gnants, dans une perspectived'écoute mutuelle et d'échanges d'in-formations.

“M. le président, nous vous propo-sons de rassurer par tous les moyensl'ensemble des acteurs, sur un largeconsensus national autour desmesures immédiates. Nous devonsnous pencher sur la revue des orienta-tions et de la gouvernance du secteurde l'éducation et de la formation”, aindiqué la COSYDEP. Selon tou-jours le texte, la quiétude de l'organi-sation syndicale reste liée à l'attentionfocalisée sur les élections. “Les législa-tives risquent de minimiser le dia-logue sur des questions cruciales quine peuvent attendre. Face à ceconstat, la COSYDEP, forte de samission de veille et d'alerte, voudraiten appeler à votre implication urgenteet personnelle afin que tout soit faitpour atténuer les effets de l'énormepréjudice causé aux élèves et étu-diants”, peut-on lire dans la lettre.

Cette invite au nouveau chef del’Etat tient au fait que depuis la ren-trée d’octobre, l'institution scolaire,l’école, notamment son secteurpublic, a connu un blocage. “Allant dela fermeture d’établissements avec leconflit en Casamance, à la cessationdes cours dans l’essentiel des collèges,des lycées et au supérieur, en passantpar un fonctionnement en dents descie au cycle élémentaire. Cette situa-tion découle essentiellement desgrèves récurrentes initiées par les syn-dicats d’enseignants qui ont fait face,pendant longtemps, à une absenced’interlocuteur”.

VIVIANE DIATTA

numéro 250 • vendredi 6 avril 2012

page 4SOCIÉTÉ

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FATOU SY

A près 29 ans de collaboration, la direc-tion des Cours Sainte Marie de Hann asoldé, hier, ses comptes avec son ex-res-

ponsable de la facturation à la barre du tribunal

correctionnel de Dakar. Gilbert Diène est pour-suivi pour abus de confiance, pour avoirdétourné une partie des frais de scolarité desélèves estimé à 5,2 millions de francs Cfa. Le pot-aux-roses a été découvert lorsque cinq

élèves, dont les parents s'étaient déjà acquittés

des frais de scolarité pour toute l’année, ont étémis à la porte pour défaut de paiement. A la barre, Gilbert Diène a reconnu les faits

sans ambages. “De septembre 2009 à juillet2010, je n’ai pas reçu mon salaire et on ne m’apas notifié si j’étais en retraite ou pas”, s’est-t-iljustifié. Il dit avoir frappé à toutes les portessans succès et utilisé l’argent “pour nourrir safamille et régler les problèmes avec la banquequi voulait saisir sa maison”. Selon l’avocat de l’établissement, les argu-

ments du prévenu ne sauraient prospérer.Aussi a-t-il réclamé la somme de 7 millions

de dommages et intérêts. Délibéré, le 7 juin pro-chain.

ABUS DE CONFIANCE AUX COURS SAINTE MARIE DE HANN

M. Diène détourne une partiedes frais de scolarité

PROCÈS EN DIFFAMATION AÏDAMBODJ/GADIO La plainte contre le maire de Bambeymet en suspens laprocédure Prévu hier, le procès en dif-famation opposant le mairede Bambey Aïda Mbodj àCheikh Tidiane Gadio a étérenvoyé au 7 juin prochain.La justice doit se prononcerd'abord sur la procédure quiplane sur la tête de MmeMbodj.

Acause de la plainte pouragression déposée contreelle par Gnagna Ndao, res-

ponsable à Bambey du mouvementLoy Jotna, Aïda Mbodj ne peut pasencore solder ses comptes avecCheikh Tidiane Gadio qu’elle a traînéen justice pour diffamation. Le dos-sier était retenu hier pour être jugé,mais les avocats de l’ex-ministre desAffaires étrangères ont soulevé uneexception préjudicielle pour obtenirle sursis. En termes plus clairs, MesAmadou Aly Kane et Assane DiomaNdiaye ont demandé au tribunal desuspendre la procédure jusqu’à ce quecelle initiée contre Aïda Mbodj abou-tisse. “Les faits font l’objet d’uneenquête car Mme Gnagna Ndao adéposé une plainte contre AïdaMbodj devant le Procureur deDiourbel et la procédure est en ins-truction. On ne sait pas si AïdaMbodj est coupable ou non, donc onne peut pas dire si elle est diffamée ounon”, a expliqué Me Amadou AlyKane. Pour lui, les deux affaires sontliées. D’après Me Kane, “c’est le com-mentaire fait par Gadio de ces faitsqui est à l’origine de la citation deAïda Mbodj”.

“C’est une honte pour le Sénégalque des ministres dirigent des com-mandos de miliciens pour attaquerdes citoyens. La grande dérobadequ’ils sont en train d’organiserconsiste à dire qu’ils n’ont rien fait. Jetrouve que ce ne sont pas des coura-geux. Elle (Aïda Mbodj, NDLR) doitavoir le courage d’assumer ce qu’elle afait. On ne peut pas accepter que detelles pratiques se déroulent à troismois des élections (la Présidentielle2012, NDLR). Aïda Mbodj ne peutpas s’en tirer en bénéficiant d’impu-nité”. C’est le commentaire deCheikh Tidiane Gadio que AïdaMbodj juge diffamatoire. Mais pourMe Assane Dioma Ndiaye, leur clientn’a fait que reprendre les termes de laplainte. Me Ndiaye et Kane ontconvaincu le tribunal malgré lescontre-arguments servis par MeMbaye Jacques Ndiaye qui voulaitque l’affaire soit jugée. Finalement, cesont ses confrères de la défense quiont obtenu gain de cause puisque letribunal a renvoyé le procès au 7 juin,jusqu'à épuisement de l’autre procé-dure.

FATOU SY

IBOU BADIANE (Correspondant en Mauritanie)

Une psychose gagne lesétrangers résidant enMauritanie, notamment les

ressortissants de la sous région ouestafricaine. Le 1er avril dernier, lesautorités mauritaniennes ont informéles responsables des communautésétrangères que dorénavant, toutétranger vivant sur son sol devraitobligatoirement avoir une carted’étranger numérisée. “C’est poursécuriser les étrangers et, partant,notre territoire”, a expliqué le gouver-neur de Nouakchott lors de son entre-vue avec les responsables des étran-gers. Des conditions d’obtention de ce

fameux sésame ont été posées et sontloin de satisfaire les ressortissants del’espace CEDEAO dont la plupartexercent le métier d'ouvrier dans l’in-formel. Pour un Sénégalais, unMalien voire un Gambien, pour obte-nir cette carte, il faut présenter uncontrat de bail, une attestation de tra-vail, une facture d’électricité ou un

registre de commerce pour ceux exer-çant une activité commerciale. Desdocuments à la portée de très peud’étrangers. En outre, certaines sources parlent

d’une caution d’environ 50 000 F Cfademandée pour l’obtention dusésame après avoir présenté lesditsdocuments. D’autres informationsavancent que les ressortissant séné-galais, maliens, gambiens et gui-néens seraient dispensés du paie-ment de cette caution. Un traitementde faveurs qui leur aurait été accordéau regard des rapports de bon voisi-nage. Toutefois, l’application de cette

mesure n’est pas encore effective àNouakchott où le seul bureau ouvert àcet effet n’est pas encore effective-ment opérationnel pour enregistrertoute cette communauté d’étrangersvivant en Mauritanie. “Nous devonsencore attendre que les conditionsd’acquisition soient précisées notam-ment en ce qui concerne les docu-ments”, ont confié des responsablesmaliens et sénégalais à EnQuête.

RafleCependant, à Nouadhibou, la gen-

darmerie a procédé, hier, à une raflegénérale des étrangers sous prétexteque le délai imparti pour le recense-ment a expiré depuis une semaine.Près d'un millier dont une centainede Sénégalais sont concernés. “Nousavons informé par voie de presse quetout étranger vivant en territoire mau-ritanien doit obtenir une carted’étranger numérisée dans un délaide trois mois”, a soutenu le préfet de

Nouadhibou, alors qu’aucun centred’établissement n’a été mis en placedans cette ville. Les étrangers inter-pellés, dont des femmes avec leursenfants, sont en voie d’être expulsésde Nouadhibou sauf décisioncontraire de dernière minute. Unesource de EnQuête à Nouadhibou faitsavoir que les personnes arrêtées etconduites au centre de rétention auniveau de la Croix Rouge ont ététransférées dans un lieu de détentionen attendant leur expulsion. Pour ne rien arranger à la situation,

le gouverneur de cette même villeaurait indiqué qu’il s’agit de recense-ment et non de carte d’étranger. C'estdire donc les autorités maurita-niennes ne parlent pas le même lan-gage et entretiennent un flou totalchez les étrangers qui ne savent pasoù donner de la tête.L’ambassade du Sénégal en

Mauritanie est en contact perma-nent avec les autorités maurita-niennes de Nouadhibou pourdécanter la situation. Un organe depresse locale a fait cas d’un éven-tuel couac en perspective entre leSénégal et la Mauritanie commecela a toujours été le cas lorsqu’il ya changement de régime au paysde Senghor. Pour rappel, le candi-dat Macky Sall avait déclaré, aprèsson séjour en décembre 2011 chezle voisin du nord, que “les Sé-négalais sont fatigués en Mau-rita-nie”. En 2000, c’était le problèmedes vallées fossiles avec Wade.“On sait que les relations entre leSénégal et certains pays de lasous-région, notamment la Mau-ritanie, sont parfois tumultueuses.Diouf en avait pris pour son gradeen 1989, Wade aussi en 2000avant que les choses ne reviennentà la normale. Avec le PrésidentMacky, certains observateurs crai-gnent la secousse…”, relate lapresse locale.

MAURITANIE - TOMBÉS DANS UNE RAFLE DE LA GENDARMERIE

Des centaines de Sénégalaisen voie d’expulsion Près d’un millier d’étrangers dont des centaines de Sénégalais établis à Nouadhibou (470 kmau nord de Nouakchott) en Mauritanie sont tombés dans les filets d'une rafle, hier, en plein jour. Ils risquent d'être expulsés du pays voisin, car la Mauritanie a décidé, il y a une semaine, que toutétranger demeurant sur son sol doit obligatoirement avoir une carte d’étranger. Faute de quoi, le contrevenant serait en situation d’irrégularité et susceptible d'expulsion.

Devant le centre de détention

Le bus qui entre dans le centre de détention

AMADOU NDIAYE

La plus consensuelle

Eva Marie Coll SECK(Santé et Action sociale)Tout le monde s’accorde à dire qu’elle est la

femme qu’il faut, à la place qu’il faut. Eva MarieColl Seck est tout à son aise au ministère de laSanté et de l’Action Sociale. Sous le règned’Abdoulaye Wade, elle a occupé ce poste avecbrio. Malheureusement, pour des choix poli-tiques, elle a été défenestrée du gouvernement.Mais très vite, l’Organisation mondiale de laSanté l’a recrutée. Le choix de cette dame dusérail fait aujourd’hui l’unanimité au sein del’opinion publique et politique sénégalaise.

Le plus novice

Amadou KANE, (Économie et Finances)Dans l’attelage gouvernemental, il est sans

doute un grand novice. Amadou Kane, ban-quier, ne connaît certainement pas la chosepolitique comme il connaît les finances. Unnovice donc qui ne devrait pas être si dépaysédans un portefeuille fait d’argent et de straté-gies de financement. Après avoir passé 4années (2006-2010) à Paris, comme responsa-

ble du département Afrique de BNP Paribas,maison mère de la BICIS, Amadou Kane estrevenu au Sénégal en juillet 2010 à la tête de laBICIS. Un retour qui s’est fait à travers unconsensus entre BNP Paris et l’Etat du Sénégalqui est aussi un des actionnaires de la banque.Il a su relever les défis qui l’ont attendu à cettebanque qui s’est d’avantage ouvert à ses clients,étendu son réseau et développé de nouveauxproduits. Avant son départ à Paris, AmadouKane a passé plusieurs années à la BICIS, gre-nier de formation d’éminents dirigeants debanques au Sénégal. Amadou Kane a égale-ment été président de l’Association profession-nelle des banques du Sénégal (APBEF).

Le plus attendu

Youssou NDOUR, (Culture et Tourisme)Même s’il reste incontestablement un

Ambassadeur de la culture sénégalaise de parsa musique, Youssou Ndour fait ses premierspas dans un gouvernement de la République. Le‘’futur ex-roi’’ du Mbalax est très attendu par lesSénégalais sur ses nouvelles fonctions de minis-tre de la Culture et du Tourisme. Des Sénégalaisqui attendent de voir si le brillant musicienYoussou Ndour le sera autant dans un gouverne-ment. En tout cas, les préjugés ne manquentpas sur les réelles capacités de Youssou Ndour,

si l’on sait qu’il n’a pas fait des études pous-sées, lui qui a arrêté son cursus secondaire en5e secondaire. Pourvu que You use de son aurainternational pour mener à bien ses nouvellesfonctions.

La plus expérimentée

Aminata MbengueNDIAYE (Élevage)Elle est sans doute la plus expérimentée du

gouvernement. Aminata Mbengue Ndiaye a étéministre de la Femme, de l'Enfant et de laFamille et ministre du Développement social etde la Solidarité nationale sous la présidenced'Abdou Diouf. Ce, sous le 2e et le 3e gouver-nement d’Habib Thiam. Elle est aujourd'huiprésidente du mouvement des femmes du Partisocialiste (PS) et Maire de la ville de Louga.C’est dire donc que cette socialiste de souchedispose de connaissances sérieuses sur un gou-vernement. Même si le portefeuille de l’élevageest une toute nouveauté pour elle.

Le plus politique

Mbaye NDIAYE (Intérieur)La politique, il connaît pour l’avoir prati-

qué pendant des années. D’abord au Partidémocratique Sénégalais, ensuite àl’Alliance pour la République de Macky Sall.Le nouveau ministre de l’Intérieur, MbayeNdiaye, né en 1953 à Ndiob, village dudépartement de Fatick, est un fidèle collabo-rateur de Macky Sall avec qui il a effectué latraversée du désert. Il a été le mandataire duParti démocratique sénégalais (PDS) à laCommission nationale de recensement desvotes en 2000 ; Mbaye Ndiaye en a tiré debonnes connaissances du processus électo-ral. Il a été Maire des Parcelles assainies. Ex-membre du PDS, cet ancien cadre de laSENELEC a soutenu Macky Sall dans sa

période de disgrâce. M. Ndiaye qui a étéchassé de la mairie des Parcelles Assainies etde la présidence de l’Assemblée nationalepar ses frères libéraux pour délit de proximitéavec Macky Sall.

Le plus inconnu

Abou LO (Communication, des Télécommunications et des NTIC)Le plus inconnu au bataillon ? Il se nomme

Abou Lô et tout ce que l’on sait de lui, c’est qu’ila été, jusqu’à sa nomination, le responsable del’Alliance pour la République (APR) enAllemagne.

La plus improbable

Mata Sy Diallo (Commerce, Industrie et Artisanat)On l’avait presque oubliée même si elle

continuait à remporter toutes les batailles élec-torales dans son fief de Kaffrine. On seraittenté de se demander comment Macky Sall etson Premier ministre se sont souvenus d’elle.Personne ne l’a vu venir. Surnommée la Lionnedu Ndoucoumane, Mata Sy Diallo symbolise laconstance. Agée aujourd’hui de plus de 65ans, Mata Sy Diallo, veuve et mère de sixenfants, est la première responsable del’Alliance des forces de progrès (AFP) àKaffrine. Elle fait partie des pionnières qui ontmené le combat pour l’émancipation de lafemme au Sénégal. Elle a été ministre sous lemagistère d’Abdou Diouf, il y a 22 ans. Cetteenseignante de formation, spécialisée en éco-nomie et dans les mathématiques, a été minis-tre des Sénégalais de l’extérieur et des Emigrésen 1990. Elle a été également députée etvice-présidente à l’Assemblée nationale.

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DAOUDA GBAYA

L’ homme a tenu parole. Leprésident Macky Sall a misen place un gouvernement

de 25 ministres comme promisdurant la campagne présidentielle.Une promesse qui répond à unevolonté de réduire le train de vie del’Etat. En faisant une comparaisonentre le gouvernement sortant et lenouveau, un certain constat sedégage : des ministères ont en effetété rattachés à d’autres par souci de''rationalisation''. C’est le cas du ministère des

Sénégalais de l’extérieur rattaché auxAffaires étrangères. Le ministère del’Habitat, de la Construction et del’Hydraulique a été éclaté en deux :l’Urbanisme est rattaché à l’Habitat,l’Hydraulique à l’Assainissement. LaConstruction, qui n’était qu’un dou-blon de l’Habitat, disparaît. Idempour le ministère kilométrique de laCoopération internationale, des Tran-

sports aériens, des Infrastructures etde l’Energie géré par Karim Wade, lefils du président sortant. Désormais,le Transport aérien, le Transport ter-restre et les Transports Ferroviairessont regroupés dans un seul départe-ment ministériel. Le ministère del’Energie est rattaché à celui desMines. Celui de l’Industrie, de l’Agro-Industrie et des PME est compressépour devenir le ministère del’Industrie rattaché au Commerce et àl’Artisanat. Portefeuilles de laFonction publique et de l’Emploi ontété aussi séparés. Le département dela Fonction publique est rattaché auministère du Travail et des Relationsavec les Institutions, alors quel’Emploi, la Jeunesse et la Formationprofessionnelle ne font maintenantqu'un. Le Loisir semble superféta-toire. Pareil pour le secteur privé et lesecteur informel, qui faisait partie duTourisme. Le ministère de la Culturedu Genre et du Cadre de vie a, quantà lui, fondu dans la Culture et le

Tourisme. Le ministère de la Décen-tralisation et des Collectivités lo-cales s’est joint à l’Aménagement duterritoire pour former un seul départe-ment. Autre nouveauté, c’est le ministère

de la Communication et desTélécommunications, chargé desTechnologies de l’information et de lacommunication qui ne porte plus laparole du gouvernement. Ce rôle estconfié au ministère de l’Ensei-gne-ment supérieur et de la Recherchequi remplace le ministère de l’Ensei-gnement supérieur, des Universités,des Centres universitaires régionaux(CUR) et de la Recherche scienti-fique. Le ministère de l’Action socialeet de la Solidarité nationale est ratta-ché à la Santé ; tandis que le minis-tère de l'entrepreneuriat féminin etde la Micro-finance s'est joint à laPetite Enfance et l’Enfance pour don-ner le ministère de la Femme, del’Enfant et de l’Entrepreneuriat fémi-nin. Toutefois, d’autres ministères n’ont

fait que changer d’appellation. A laplace du ministère de l’Envi-ronne-ment et de la Protection de la nature,il faudra désormais dire ministère del’Écologie et de la Protection de lanature. Le ministère de l’Économie

maritime est appelé ministère de laPêche et des Affaires maritimes.Idem pour le ministère de l’Ensei-gnement préscolaire, de l’Élémen-taire, du Moyen secondaire et desLangues nationales qui devient leministère de l’Éducation nationale.Les autres ministères ont tout bonne-

ment disparu. C’est le cas du minis-tère de la Famille et des Organi-sations féminines ; du ministère desÉnergies renouvelables ; du ministèrechargé des Écovillages, des Bassinsde rétention, des Lacs artificiels et dela Pisciculture et du ministère chargédes Élections.

GOUVERNEMENT MACKY 1Entre surprise, confirmation, et renaissance, la première équipe gouvernementalede l’ère Macky Sall n’en finit de susciter des commentaires. EnQuête fait une nou-velle lecture de l’équipe, de la plus consensuelle à la plus improbable.

Sortis de partout pourchanger le Sénégal

GOUVERNEMENT DE 25 MINISTRES

Macky fait fondre le saucissonnage wadien

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POLITIQUE

BACHIR FOFANA & FATOU SY

L’ affaire remonte à 2007 lorsque l’actuelChef du Gouvernement de Macky Sallétait directeur général de la Banque

Sahélo-tunisienne (BST) devenue plus tardAttijariwafa Bank. En tant que Directeur général,il était le responsable pénal. C’est dans ce sensqu’il a été mis dans la cause par un certainAbdoulaye Baba Diakité. Dans sa plainte en datedu 23 juillet 2007, Abdoulaye Baba Diakitéexpliquait avoir obtenu de sa société dénomméeSIDEC, deux crédits d'un montant de 500 mil-lions de francs Cfa auprès de la BST d’alors diri-gée à l'époque par l'actuel Premier ministre duSénégal. A cet effet, l'homme d'affaires guinéens'était porté caution personnelle en hypothé-quant deux de ses immeubles immatriculés TF10108/DG et TF 6162/DG. Un prêt que lecréancier a remboursé en nature, des conteneursde coton, nous a-t-on précisé. Là où le bât blesse, c'est que la banque n'a

pas répercuté en écriture le remboursement. Cequi fait que bien malgré l'apurement des crédits,la BST avait saisi l'une des maisons hypothé-quées par Abdoulaye Diakité au moment ducontrat de prêt. Il s'agirait d’un immeuble situéà la Rue Carnot, au centre-ville. Se sentant floué

par l'institution bancaire, le créancier a saisi lajustice parce qu’il estimait qu'Abdoul Mbaye etCharlotte Mbaye avaient réussi à faire adjugerlesdits immeubles au profit de la banque. A lasuite de l'instruction ouverte par le doyen desjuges, Mahawa Sémou Diouf, le Dg d'alors etactuel Chef du gouvernement de Macky Sall estinculpé de ‘’faux en écritures privées de banqueet d'escroquerie’’. Les mêmes faits sont repro-chés à Mme Charlotte Mbaye, directrice ducontentieux de la BST tandis que le notaireMamadou Dieng Tanor Ndiaye est inculpé decomplicité. Alors que cette procédure était pendante,

Abdoulaye Diakité est menacé d'expulsion lui etsa famille, de sa seconde maison située à la rue25 de la Médina. Face à cette décision, ses avo-cats ont saisi le juge par une requête en date du11 août 2011 pour solliciter une ‘’mesureconservatoire’’ sur le TF 10108/ DG, c'est-à-direune suspension de la décision d'expulsion. A cepropos, les conseils de Diakité ont obtenu gainde cause. Car dans une décision rendue le 29août 2011, le juge d'instruction du premiercabinet a ordonné une ordonnance aux fins demesures conservatoires concernant les inscrip-tions d'hypothèques sur l'immeuble immatriculésis à la Médina. Une décision attaquée par lesavocats des inculpés (NDLR : Abdoul Mbaye etles autres) à la date du 08 septembre 2011.Dans son arrêt rendu à la date du 14 février der-nier, la Chambre d’accusation a confirmé le juged’instruction. Quoi qu’il en soit, l’affaire est toujours pen-

dante devant la justice. Or, en devenant Premierministre, Abdoul Mbaye bénéficie d’une immu-nité. Car, il ne peut plus être traduit devant unejuridiction ordinaire mais seulement devant laHaute Cour de justice. Ce qui entraîne une rup-ture de légalité entre les parties en procès.D’ailleurs, selon des sources, les avocats duplaignant n’excluent pas de traduire le Sénégaldevant la Cour de justice de la Cedeao.

ASSANE MBAYE

E n perspective des électionslégislatives, le Cadre delutte et d’action pour la

régularité et la transparence desélections (Clarté dey leer) demandele toilettage du fichier électoral quia porté Macky Sall au pouvoir.Tirant le bilan de l'élection prési-dentielle, Amadou Daff, présidentde cette structure et ses camaradesestiment que ‘’le fichier électoralmérite d’être mis à jour et expurgéde ses stocks morts et de ses dou-blons’’. Face à la presse hier, ils ontsouligné que ‘’c’est ce qui expliqueen partie le taux de participationjugé ‘faible’, aussi bien au premiertour (51,58 %) qu’au second (55%)’’. Même s'ils se disent globale-ment satisfaits des résultats et del'apaisement de ce processus, ilsdemeurent convaincus que ‘’cefichier, malgré sa fiabilité procla-mée, reste gonflé artificiellement etnécessite un toilettage’’.En outre, Clarté dey leer soutient

qu'environ 300 000 cartes d'élec-

teurs n’ont pas été retirées avant etaprès le premier tour, aussi bien auSénégal qu’à l’étranger. Pour remé-dier à cela et contraindre les popu-lations à retirer leurs cartes d'élec-teurs, Amadou Daff et sescamarades optent pour des for-mules souples et adaptées permet-tant de faire retirer toutes cescartes en souffrance. Pour ce faire,ils proposent la mise en place decommissions locales itinérantespour faire du ‘’porte-à-porte’’, sur-tout dans les zones enclavées ouqui ont fait l’objet de découpagesadministratifs, afin de remettre auxpopulations leurs cartes.S'agissant des inscriptions,

Amadou Daff et ses camarades ren-seignent que ‘’beaucoup de jeuneslaissés en rade durant les périodesde révision des listes au cours desélections passées devraient avoir lapossibilité de s’inscrire’’. Ils ontainsi salué l’ouverture de la révisionexceptionnelle des listes électo-rales du 5 au 15 avril 2012, tout enen déplorant la durée jugée trèscourte.

L e divorce consommé avec ses ex-alliés des Forces alliées (FAL 2012),Aliou Dia se dit disposé à travailler aux côtés du tout nouveau présidentde la République si celui-ci le lui demande. Le leader de la Convergence

pour le renouveau et la citoyenneté (CRC) l'a fait savoir hier, au cours d'uneconférence de presse aux allures de meeting politique, tenue à Dakar. ‘’Seul l'intérêt supérieur du pays m'incombe. Je ne vois pas d'inconvénients

à travailler avec Macky Sall s'il nous sollicitait’’, a déclaré Aliou Dia non sansrappeler ses bonnes relations avec le tombeur d'Abdoulaye Wade. ''À l'assem-blée nationale, quand on a voulu ramener son mandat (celui de Macky Sallalors président de cette juridiction) de 5 à un an, je m'y étais opposé. Mieux,j'avais même mis en place un comité pour la séparation des pouvoirs et le res-pect de l'Assemblée nationale. Je l'avais défendu bec et ongles’’, rappelle ledéputé des forces paysannes.Jusqu'ici membre du groupe parlementaire libéral, Aliou Dia avait rejoint le

5 janvier 2010 la mouvance présidentielle pour soutenir la candidature du pré-sident défait, Me Abdoulaye Wade. Mieux, il avait coordonné pendant 12 moisl’Alliance Sopi pour toujours (AST) – l'ancêtre des FAL - et a été jusque avantla débâcle de la mouvance présidentielle, le porte-parole des FAL 2012.Aujourd’hui, M. Dia décide de faire cavalier seul. ''Désormais, je ne suis dansaucune coalition, que ce soit de l'opposition ou du pouvoir'', clarifie-t-il.D'ailleurs, il a annoncé au cours de cette rencontre sa volonté d'aller seul auxélections législatives. À cet effet, il affirme même avoir déjà déposé sa cautionde 20 millions de nos francs Cfa à la Caisse des dépôts et de consignation le03 avril dernier, conformément aux lois et règlements du Code électoral. Il sedit prêt à aller à ces élections, qu'on dissolve ou pas l'Assemblée nationale,qu'on reporte ou pas ce scrutin.Analysant la défaite de Wade, le député souligne qu'entre autres raisons qui

ont perdu le président sortant, figurent le coût trop élevé de la vie, la crise sco-laire et universitaire, l'interdiction des importations des véhicules de moins de5 ans et le désamour entre le régime libéral et le peuple sénégalais à unmoment donné.

A. MBAYE

RATTRAPÉ PAR SON PASSÉSelon des informations en notre possession, le nouveau Premier ministre fait l’objetd’une procédure pendante devant la justice. Il a été inculpé par le doyen des Juges pour ‘’escroquerie et faux et usage de faux en écritures privées’’ suite à une plainte d’un homme d’affaires sénégalo-guinéen.

Abdoul Mbaye a un dossierpendant en justice

PROCHAINES LÉGISLATIVES

Clarté dey leer pour le toilettage du fichier électoral…

…Aliou Dia fait cavalier seulet tend la main à Macky

Et alors, M. le Président ?

C' est en effet le tout nou-veau Président, fraîche-ment élu, qui a martelé

dans son premier discours (de trèsbonne facture) des phrases chocs surla bonne gouvernance, qui résonnentencore dans nos têtes. ‘’A tous ceuxqui assument une part de responsabi-lité dans la gestion des deniers publics,je tiens à préciser que je ne protégeraipersonne. Je dis bien personne  !J’engage fermement le Gouver-nement à ne point déroger à cetterègle’’. Dès lors, on est bien en droit dese demander quelle sera la posture dela Justice devant un Premier ministrequi a un dossier non encore vidé par leJuge. Les juges seront-ils aux ‘’ordres’’devant l’Exécutif, comme du tempsde Me Wade ? Quelle sera l’attitudedu ministre de la Justice, patron duParquet qui est partie prenante dansce dossier ? Abdoul Mbaye acceptera-t-il de se soumettre à la Justice ou seréfugiera-t-il derrière l’immunité quelui confèrent ses nouvelles fonctionsde chef de gouvernement qui n’est pasjusticiable devant les juridictionsordinaires ? Ou alors fera-t-il commeMamadou Seck, actuel président del’Assemblée nationale qui, en 2001,avait rendu le tablier alors qu’il venaitfraîchement d’être nommé ministrede l’Economie et des Finances,lorsque l’affaire SEMICOA avaitrefait surface ? Ces questions restentnaturellement sans réponse.

Autre question qu'il faut soulever,c'est celle de savoir si Abdoul Mbaye aeu à souligner à Macky Sall, avant sanomination, l’existence de ce dossierpendant en justice, le concernant. Lecas échéant, nous ne sommes pas loinde reproduire les méthodeswadiennes, car cela voudrait dire queMacky Sall a fermé les yeux sur undossier de justice. Si, au contraire,Abdoul Mbaye n’a pas révélé, avant sanomination, l’existence de cetteaffaire, c’est lui-même qui aura com-promis et terni la réputation du gou-vernement que Macky Sall veut intè-gre, selon ses propos. S'il l'a donccaché, il faudrait alors se demanderjusqu'où ira sa loyauté par rapport aunouveau chef d'Etat.

On ne peut pas non plus esquiverun problème important, relatif juste-ment à la pratique de l'enquête demoralité. Si chacun et bien libre demener sa vie comme bon lui semble,pourvu simplement de ne pas violer laloi, il reste que les services assermentésde l'Etat, les Renseignements géné-raux précisément doivent être sollici-tés, lorsqu'il s'agit de nommer à dehautes fonctions, comme celui dechef de gouvernement, supposé don-ner à ses ministres le bon exemple.Car il faut un tout pour former unbon gouvernement et ce n’est pas seu-lement des CV ronflants qui font lebon ministre ou Premier ministre.

COMMENTAIRE BACHIR FOFANA

CMJN

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EN VUE

BIGUÉ BOB

“Y oussou Ndour est un homme du sec-teur”. Tel un leitmotiv, c'est la seulechose que partagent les artistes

accrochés par EnQuête, à propos de la désignationdu lead vocal du Super Etoile de Dakar à la tête duministère de la Culture et du Tourisme. “Youssouest un citoyen et je pense qu’il a l’expérience et unbon carnet d’adresses au regard de son cursus pourdiriger ce département”, selon Pape Faye, artistecomédien, porte-parole au niveau national de l’As-sociation des artistes comédiens du Sénégal(ARCOTS). De même, le cinéaste Mansour SoraWade et l’artiste plasticien Kalidou Kassé se disent“fiers” du choix du Président Macky Sall et du

Premier ministre Abdoul Mbaye.Par contre, le rappeur Matador s'estime “déçu”

par ce choix de Macky Sall. Abondant dans le mêmesens, le président de l’Observatoire de la musique etdes arts (OMART), Abdoulaye Mamadou Guissé,affirme que le successeur de Awa Ndiaye “n’est pasla meilleure solution” pour le secteur de la Culture. Prudence ? Le chanteur Demba Dia et souteneur

d'Abdoulaye Wade, s'est quant à lui abstenu d’ap-précier dans un sens ou l'autre la nomination de You.“Je ne veux pas parler de ça, vraiment”, balance-t-il au bout du fil. L’écrivain et éditeur Elie-CharlesMoreau confie pour sa part : “Pour des raisonsd’honnêteté intellectuelle, je préfère devoir juger surpièces”. Il préfère, ajoute-t-il, accorder “des préjugésfavorables” à son nouveau ministre de tutelle.

La voie à suivre... Mais puisque le vin est tiré, tous ces artistes affi-

chent une volonté de travailler avec le leader duMouvement Fekke Ma Ci Boole, s’il le désire. Ilsont ainsi décliné les axes sur lesquels le travaildevrait se faire. “Le cinéma est dans un état decoma”, se désole Mansour Sora Wade. Il espèreque le nouveau patron de la Culture veillera auchangement de cette situation et “rendra ausecteur son lustre d’antan”. “La thérapie, c'estl’application des textes sur le Code de l’industrieculturelle”, indique-t-il. Mansour Sora Wadeestime aussi qu'il faut alimenter le fonds d’aide aucinéma et mettre sur pied le Centre national ducinéma. De leur côté, les comédiens attendent de leur

ministre qu’ils mettent des “hommes de terrain”aux postes techniques. Pape Faye voit mal un“bureaucrate” régir le monde du théâtre en étantconfiné entre quatre murs. Pour Kalidou Kassé, lachance doit être donnée aux jeunes. Le peintre aen outre insisté sur la formation des artistes. Leprésident de l’OMART invite Youssou Ndour à sepencher sur la couverture sociale des artistes et lestatut de l’artiste dont le dossier a beaucoupavancé avec le gouvernement sortant. Matadorespère que la culture urbaine sera mieux prise encompte et les festivals mieux nus.

SOPHIANE BENGELOUN

Q uand on vous dit que YoussouNdour est le plus connu detous les Sénégalais ! Sa nomi-

nation avant-hier à la tête du ministèresénégalais de la Culture et du Tourismefait le buzz à l’échelle planétaire, à tra-vers une myriade d’articles que laPresse internationale lui a consacréedepuis lors. Du NewYorkTimes auFigaro, en passant par Libération, Abc-News, l’AFP, la BBC, le Telegraph, leWashingtonExaminer, YahooNews,l’Express et même, à l’autre bout dumonde, la presse asiatique avec descanards aussi exotiques que le Jakar-taGlobe… You est absolument partout.Son statut de star de la world music

(il a gagné un Grammy en 2005) doit

certainement y être pour quelquechose puisque la presse étrangère,tous médias confondus, ne tarit pasd’éloges à l’égard du leader du SuperÉtoile de Dakar. “L’un des chanteursles plus talentueux de l’Afrique, Ndour,52 ans, s’est allié à Macky Sall (…)”,peut-on lire dans un article que lui aconsacré, mercredi, la BBC. Mêmeson de cloches pour The Examiner quiparle “d’icône de la musique” etYahooNews qui fait cas d'un “Sénéga-lais superstar” et “d’un des artistes lesplus reconnus d’Afrique”.Sous cette pluie de lauriers, on en

oublie le profil tout sauf techno-cra-tique de l’homme pour se concen-trersur son aspect de self made man. Qu’àcela ne tienne ! Pour les beaux yeux denotre You national, les journalistes dumonde entier sont prêts à donner lebon dieu sans confession : ilsrappellent qu’il a été fait docteurHonoris Causa par l’université de Yale(États-Unis) l’année dernière, qu’il aété injustement (quoique légalement)exclu de la course à la présidentielle2012, etc. Bref, tout le monde l’adoreet lui souhaite tout ce qu’il y a demieux.Au Sénégal, par contre, on attend

qu’il fasse ses preuves…

B uzz et polémiques depuis lanomination de l’artiste chan-teur Youssou Ndour à la tête

du ministère de la Culture et du Tou-risme. C'est peut-être lié au fait inéditau Sénégal où les artistes en général,les musiciens et les comédiens en par-ticulier, sont considérés comme “desamuseurs publics”. Rien de plus. Mais

ce qui relèverait, pour certains, d'uneerreur de casting à Dakar est déjà réalité– pour ne pas dire vérité – ailleurs. D'abord en Afrique. En 1996, sur

proposition d’un collectif d’acteurs dusecteur, le dramaturge Maxime Nde-beka a été nommé ministre de laCulture et des Arts du Congo.L’écrivaine Aminata Dramane Traoré a

suivi les pas du dramaturge en 1997.Elle a été désignée ministre de laCulture et du Tourisme au Mali. Unefonction qu'elle occupera de 1997 à2000. Mais l’exemple le plus éloquentdemeure sans doute celui de PierreMoukoko Mboundjo. Le musicien adirigé le département de la Communi-cation de 2004 à 2006 au Cameroun.Il est d’ailleurs l’actuel ministre desRelations extérieures du pays d'originede Manu Dibango. Sous d’autres tropiques, ensuite. Le

président du Brésil, Lula, avait nomméla star de la musique Gilberto Gil auposte de ministre de la Culture de2003 à 2008. Il a démissionné pourretourner à sa passion musicale. Troisans après, un autre ministre de la Cul-

ture, la chanteuse et compositrice AnaDe Hollanda hérite du même poste,sans avoir cependant l'aura de Gil. Demême, le monde a assisté à la promo-tion de Peter Garret. Après le sacre desTravaillistes en 2007, l’artisteaustralien a occupé le poste de ministrede l’Envi-ronnement et de la Culture deson pays.

Le bémol Toutefois, l'option de ces artistes n'a

pas été sans conséquences pour cer-tains. Peter Garett, par exemple, a vunombre de ses fans lui tourner le dos.Moukoko Mboundjo lui, a fait oublier sacarrière musicale. Qu'adviendra-t-il deYou ?

B. BOB

YOUSSOU NDOUR PATRON DE LA CULTURE - RÉACTIONS Nommé dans le tout nouveau gouvernement au poste de ministre de la Culture et du Tourisme, Youssou Ndour suscite le plus de réactions aux allures de controverse.EnQuête a recueilli les avis d'acteurs de la culture qui divergent comme ceux du commun des Sénégalais.

Des “fiers” et des “déçus”

MÉDIAS – NOMMÉ MINISTRE DE LA CULTURE ET DU TOURISME

La Youmania s'empare de la presse internationale“Superstar”, “chanteur des plus talentueux de sa génération”… Youssou Ndour n’en finit pas de faire le buzz dans la presse internationale avec son entrée au gouvernement à la tête du département de la Culture et du Tourisme. Florilège par EnQuête.

CULTURE - ARTISTES DANS LE GOUVERNEMENT

Youssou Ndour, un cas comme d'autresLe débat fait rage entre souscripteurs et détracteurs de la nomi-nation du chanteur Youssou Ndour au poste de ministre de laCulture et du Tourisme. Pourtant, si cette mesure est inédite, auSénégal, elle est en pratique en Afrique et ailleurs.

Nouveau type de presse ?

L es actes posés par le nouveau PrésidentMacky Sall ont un dénominateurcommun : rupture. Pas de ballet inin-

terrompu de voitures plus ou moins rutilanteset de défilé incessant de personnalités sous l’œildes caméras et des journalistes. Au risque denous répéter, ces derniers n’ont pas fini deregretter Abdoulaye Wade, monsieur “jamaissans ma télé” et à la communication “passoire”où tout pouvait filtrer. Avec lui, les rumeursde nominations et autres remaniementsétaient d’abord annoncées au conditionnelpar la “Rue publique” avant d’être confirméesau présent par la “République”. Mais, avantd’aller plus loin, petit rappel des faits pour lenouveau type de président.

D’abord la nomination d’un Premier minis-tre, banquier de son état et surtout sans colo-ration politique connue. Ensuite son premierdiscours à la Nation. A noter la ponctualité,l’heure annoncée a été respectée. Qui disaitque la ponctualité est une forme de politesse ?A relever la forme ou le style : c’est debout queMacky Sall a fait son discours. Du jamais vude mémoire de téléspectateur sénégalais. Unedémarche saluée par Bakary Domingo Mané,journaliste à Sud Quotidien et non moinschargé de cours de communication politique,invité sur le plateau de la 2Stv pourdécortiquer la posture et la gestuelle du 4e pré-sident du Sénégal. Selon le journaliste, lastation debout est la meilleure à adopter pourse livrer à ce genre d’exercice et la paume versle ciel est une manière de faire offrande de sapersonne. A pointer enfin la durée dudiscours : 20 minutes, montre au poignet.Même avec un débit à vitesse moyenne, tousles sujets brûlants sur lesquels ses concitoyensl’attendaient ont été abordés par un MackySall, concis, clair et sans langue de bois.

Après le discours, la cérémonie de prised’armes pour la fête du 4 avril. Là encore,l’heure a été respectée, arrivée à 10 h, commeprévu et… sans sa dame. A la fin de la cérémo-nie, un discours de quelques minutes (la mon-tre n’était pas à portée de main, désolé !) et uneinterview, pardon : une question à… S.E.M leprésident de la République (formule à ensei-gner dans les écoles de journalisme !) poséepar la Directrice de la télévision nationale,Gnagna Sidibé Diagne. En français et enwolof, bien sûr, selon la formule consacrée aupays de la Teranga.

Enfin, dernier acte de la méthode Macky :la nomination du gouvernement. Un com-muniqué sur la liste des nouveaux ministrespour sonner la fin d’une longue attente pourla presse obligée de retarder le bouclage pourla plupart. Pour ne pas infliger un énièmecommentaire, reprenons juste ce moment detélé. C’est sur la TFM que cela se passe où lejournaliste-chroniqueur Tamsir JupiterNdiaye, est invité à livrer son point de vue surla composition du nouveau gouvernement.Jupiter donc s’est laissé aller au dénigrementen doutant de la pertinence du choix porté surun homme ayant grandi, selon lui, entre PointE, Fann et Paris pour diriger un gouvernementqui saura répondre efficacement aux com-plaintes des pauvres “goorgorlu” (débrouil-lards).

Usant de la critique facile et portant l’esto-cade, il n’a pas manqué de remettre égalementen cause la nomination de Youssou Ndour auministère de la Culture et au Tourisme. Saufque Tamsir Jupiter Ndiaye oubliait sans doutequ’il parlait du patron de ses confrères. Dequoi faire réagir aussitôt et à sa suite, AlassaneSamba Diop, Directeur de la rédaction deRFM. Bien à propos, celui-ci s’est trouvé dansla posture de l’avocat de son “patron” pour jus-tifier la désignation de You comme ministre.Pour les journalistes du Groupe Futursmédias, le malaise ainsi estompé ne fait quecommencer… Nouveau type de média !

MÉDIATTITUDE PAR KARO DIAGNE-NDAW

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SERVICES & LOISIRS

HumourNuméros UtilesMOTS FLÉCHÉS • N°238 (FORCE 2)

MOTS MELÉS • N°190

SUDOKU N°187

“Il n'y a pas d'efforts inutiles,Sisyphe se faisait des muscles.”

ROGER CAILLOIS

“Chacun de nous a appris lesgloires de l'indépendance. Quechacun de nous apprenne lesgloires de l'interdépendance. “

FRANKLIN DELANO ROOSEVELT

Citations

Coffre à pain

HEURES DE MESSE• Cathédrale : 7H• Martyrs de l'Ouganda :

6H30-18H30

• Saint Joseph :

6h30 - 18h30

HEURES DE PRIERES MUSULMANES• Fadiar : 06:14• Tisbar : 14:15• Takussan : 17:00• Timis : 19:28• Guéwé : 20:28

Prières

Luigi Costello, le parrain de la

Mafia de New York, s'est fait

voler un million de dollars par

un de ses larbins, Tony le

sourd et muet, qu'il avait

chargé de récupérer l'argent

d'une livraison de drogue.

Fou de rage, il lance tous ses

hommes à sa recherche, et

vingt-quatre heures plus tard,

ceux-ci découvrent sa

planque et le ramènent

devant le parrain. On fait

venir Diégo, l'interprète qui

connaît le langage des

signes, et Costello dit d'un ton

arrogant :

- Tony, qu'est-ce que tu m’as

fait, à moi, ton parrain ? Allez,

dis-moi où est l'argent et je

passerais l'éponge...

L'autre fait non de la tête.

- Tony, ne me mets pas en

colère. Dis-moi où tu as mis

l'argent ?

L'autre, le visage fermé, fait à

nouveau un signe négatif.

- Tony, si tu ne me dis pas

tout de suite où est le fric, je

te fais découper à la tronçon-

neuse et je coule les

morceaux dans le béton !

Traduis, Diégo !

L'autre traduit. Tony

comprend que le parrain ne

plaisante pas et, paniqué,

répond par signes :

- L'argent est à la consigne de

la gare, casier 252. La clé est

dans ma chambre, au-dessus

de la porte...

- Alors ? demande le parrain

à Diégo. Qu'est-ce qu'il dit ?

- Il dit que vous n'avez rien

dans le pantalon, et que

vous n'oserez jamais

le faire exécuter !

SECURITEGendarmerie Nationale :800 00 20 20Police secours : 17Sapeurs Pompiers : 18

TELEPHONERenseignements Annuaire :1212Service Dérangements :1213Service Clients : 1441

EAU - SDEService dépannage & Renseignements800.00.11.11(appel gratuit)

ONASEgoûts, collecteursNUMERO ORANGE (appel gratuit)81 800.10.12

SENELECService Dépannage : 33 867.66.66

TRANSPORTSSociété nationale de Chemins de Fer du Sénégal(SNCS): 33 823.31.40Aéroport Léopold S. Senghorde Yoff : 33 869.22.01 / 02Port Autonome de Dakar(24H/24) : 33 849.45.45Heure non ouvrableCapitainerie : 33 849.79.09Pilotage : 33 849.79.07

URGENCES :S.U.M.A : 33 824 24 18SUMA-MEDECIN : 33 864 05 6133 824 60 30S.O.S MEDECINS : 33 889 15 15

HOPITAUXPrincipal : 33 839.50.50Le Dantec : 33 889.38.00Abass Ndao : 33 849.78.00Fann : 33 869.18.18HOGGY (ex-CTO) : 33 827.74.68 / 33 825.08.19

SERVICES & LOISIRS page 9

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HoroscopeMOTS FLÉCHÉS • N°235 (FORCE 3)

BélierDes réactions imprévisibles à votreégard vont vous contrarier quelquepeu. Ne vous formalisez pas trop.Préparez-vous à des jours meilleurscar, malgré cela, la situation s'amé-liore de jour en jour. Le plus difficileest passé.

TaureauVous subissez la contrainte de penser àquelqu'un en particulier. Vous avez lacertitude que c'est quelque chose de trèsimportant pour vous de lui parler de cesentiment qui vous anime. La communi-cation est un élément indispensabledans l'harmonie des relations.

GémeauxC'est la grande forme qui vous attend sivous faites ce qu'il faut. Gymnastiquedu matin… etc… Votre énergie atteintsa pleinitude et vous avez envie de rele-ver un nouveau défi. Appelez un ami etdemandez-lui de vous mettre dans lecoup d'une nouvelle aventure.

CancerDes relations nouvelles intéressantes senouent. Saisissez cette opportunité quivous est offerte pour tirer votre épingle dujeu. Des événements surprenant survien-nent et vous réjouissent. N'hésitez pas àutiliser tout votre savoir-faire pour obtenirsatisfaction.

LionVous vous poserez certaines questionsembarassantes concernant l'état de vosfinances. Ne remettez pas à plus tardpour faire précisément le point même sivous redoutez les réponses à vos interro-gations. Mieux vaut connaître une péni-ble vérité que de vivre l'incertitude.

ViergeVous ressentez une grande impressionde liberté. Vous avez envie de change-ment et votre moral est au beau. Pro-fitez-en pour entreprendre. Certainesmises au point ont besoin d'être faites,ne vous en privez pas. Vous réussirezlà où jusqu'à présent vous hésitiez.

BalanceUne personne qui ne vous veut pas quedu bien pourrait particulièrement vousirriter. Comme vous n'êtes pas très sûrde sa sincérité vous êtes tenté de ne pasla ménager. Mais la forme est là et votrepatience vous aidera à sauter cette bar-rière infranchissable qui vous sépare.

ScorpionIl y aurait beaucoup à dire sur un projetqui mijote depuis longtemps. Tournez lapage, on vous comprendra. Avant deprendre la parole, assurez-vous que l'onsera à votre écoute. Vous avez sans douteraison, faites preuve de logique dansvotre argumentaire, on vous croira.

SagittaireNe vous plaignez pas si la chance ne sedécide pas à vous sourire tout de suite. Ily a fort à faire pour vous convaincre quec'est bientôt votre tour. Vous savez bienque la provoquer et y croire sont les élé-ments prioritaires pour que la chanceéclaire votre chemin.

CapricorneVous pourriez connaître un certain retarddans un rendez-vous qui vous semble im-portant. Ne vous impatientez pas car celavous donnera le temps de réfléchir à lafaçon de conduire cet entretien. Vousaurez ainsi plus de chances de trouverune plus heureuse conclusion.

VerseauLa situation paraît se compliquer etpourtant rien n'indique qu'il y ait às'inquiéter. Les choses finiront pars'arranger, à vous de faire preuve depatience. Un sentiment sincère animequelqu'un de très sérieux que vous ai-meriez mieux connaître.

PoissonsSaisissez au vol la proposition que l'onvous fera de façon un peu brusque,Vous avez tout à y gagner car vous tra-versez une époque bénéfique qui vousporte chance, D'autant plus que votreforme physique qui progresse ne vousdécevra pas, faites néanmoins preuvede prudence.

Solutions HANJIE N°232

Vous avez sûrement déjà jouéaux jeux de logique Sudoku ouau Karuko, alors découvrez lejeu de réflexion Hanjie. Unefois la grille de Hanjie termi-née, vous découvrirez un des-sin formé par les casesnoircies. Le but consiste à re-trouver les cases noires danschaque grille. Les chiffresdonnés sur le côté et en hautde la grille vous donnent desindices : ils indiquent la tailledes blocs de cases noires de laligne ou de la colonne sur la-quelle ils se trouvent.

Par exemple 3,4 à gauched'une ligne indique qu'il y a,de gauche à droite, un bloc de3 cases noires puis un bloc de4 cases noires sur cette ligne.ATTENTION, ces deux blocsne peuvent pas se toucher, ilssont séparés par au moins unecase blanche. En combinantles informations des lignes etdes colonnes, vous verrez qu'iln'y a qu'une répartition possi-ble pour les cases noires.

HANJIE N°233

SUDOKU N°186

MOTS FLÉCHÉS • N°237 (FORCE 2) MOTS FLÉCHÉS • N°234 (FORCE 3)

MOTS MELÉS • N°189

Crier comme une caille

CACABER

numéro 250 • vendredi 6 avril 2012

page 10LIBRE PAROLE

www.enqueteplus.com

Il se raconte que le PrésidentMacky SALL a prêté l’avionprésidentiel à Abdoulaye

WADE et lui a accordé un droit deséjour à l’Ambassade du Sénégal àParis. Il vient également de nom-mer son Premier ministre et deconstituer son premierGouvernement. Nous ne sommespas d’accord et dénonçons ce favo-ritisme à l’endroit de l’ancien chefd’Etat et nous avons des réservessur cette nomination et sur la com-position de ce Gouvernement.Ce prêt d’avion et ce droit de

séjour à notre Ambassade ne rom-pent pas et prolongent une patri-

monialisation et un gaspillage desbiens publics que notre vote a aussisanctionnés.Nos suffrages exprimés au

deuxième tour et les engagementsdu candidat Macky SALL expli-quent nos réserves sur la nomina-tion d’Abdoul Mbaye commePremier ministre et sur la composi-tion de ce premier Gouvernement.En effet, la large Coalition (BennoBokk Yaakaar, M23, Assises natio-nales, Mouvements citoyens etcivils, Personnalités démocra-tiques, etc...) qui a porté MackySALL au pouvoir est riched’hommes et de femmes porteurs

de la vision d’un Sénégal nouveauet de ruptures et compétents pourdiriger ce premier Gouvernement etgarantir le respect des engage-ments et les mettre en œuvre.Contrairement à ce que certainsveulent faire croire, la politiquen’est ni sale ni malsaine en soi. Il ya plutôt des politiciens sales etmalsains auxquels il faut opposerune politique portée par l’éthiqueet les valeurs au service du peuple.D’autres doivent s’affranchir del’Obamania pour qualifier MackySALL qui ne doit puiser que dansles ressources propres du géniecréateur du peuple sénégalais, etéviter également de se fourvoyerdans de fausses batailles pour unealternance générationnelle.Nous avons ensemble lutté dans

le M23 pour la nomination d’unministre de l’Intérieur et d’unministre de la Justice neutres etéquidistants des Partis. C’est pourdire que leurs choix ne sont pasjudicieux dans ce premierGouvernement dans la voie de larefondation des institutions et unegarantie plus effective des libertésindividuelles. Nous avons aussibesoin d’une équipe qui prenne àbras-le-corps l’urgence pour la paixen Casamance.Par ailleurs, Macky SALL et son

équipe, notre peuple doivent restermobilisés et vigilants car le mons-tre achevé n’est pas enseveli et ilfaut vite le faire avant qu’il ne pour-risse. Mu médd baaxul ci rewmi.

Ce chantier-là, il faut le terminer.Comme nous réclamons que lePrésident et son équipe fassent unedéclaration de leur patrimoine audébut de ce mandat. Il s’agit surtout de ne pas déce-

voir, telles sont nos réserves.

Fait à Mbour le 5 Avril 2012LAMINE DIAGNE DUDSAR,

Yoonu Askan Wi/Mouvement pour l’Autonomie Populaire

L a pénibilité ressentie dans la formation de cegouvernement laissait présager une déceptionrelative à la nomination de certains de ses

membres.En effet, l'immense espoir suscité par la désignation

de Mr Abdoul Mbaye comme premier ministrecontraste ostensiblement avec l'équipe gouvernemen-tale qui lui a été sans doute imposé par “la real poli-tik” même si les règles protocolaires de l'État nous rap-pellent si besoin que le gouvernement est nommé surproposition du premier ministre.La réalité politique dictée par le Benno bokk yakkar

avec son corollaire de partage du pouvoir a pris le des-sus sur la promesse de l'actuel chef de l'État allant dansle sens de privilégier dorénavant le talent, la compé-tence et l'expertise dans la gestion des affairespubliques.Notre satisfaction quant à la nomination de certains

membres dont l'expertise est avérée est à la hauteur denotre déception pour d'autres dont il sera difficile dejustifier la crédibilité du choix.Mr Youssou Ndour, dont le talent artistique à fini de

faire l'unanimité, quelque soit la détermination dont ila fait montre dans le combat pour le départ de Wade,quelque soit son engagement électoral auprès de Mrmacky sall, devrait continuer à faire rayonner le Senegalà travers sa musique et ses différents investissementsréalisés dans le pays.Il n y a absolument rien de dévalorisant ni dégradant

dans le fait de ne pas disposer de références acadé-miques sûres, et Mr Ndour incarne l'antithèse pour ceuxqui seraient tenter de croire le contraire, mais la fonc-tion ministérielle, de part sa dimension régalienne d'as-

surer les missions premières de l'Etat , de conduite desintérêts généraux de la nation, de définition de politiquegouvernementale, nécessite un certain niveau de dis-cernement et d'analyse, une compétence, une exper-tise, une haute capacité intellectuelle à faire fonction-ner et à organiser ses différents départementsministériels . Et je suis presque désolé de le dire, telle-ment j'ai de la sympathie pour l'artiste, que Mr Ndourne dispose pas de ces atouts intellectuels pour occuperun portefeuille ministériel.Le secteur du tourisme qui lui a été confié, 2eme

source de de-vises du pays, malade de son immobilismeet qui a tant besoin d'une restructuration en profondeur,ne saurait regagner la place qui est la sienne dans l'éco-nomie du Sénégal qu'avec des réformes courageusessous l'impulsion de ses différents acteurs avec à sa têteun sénégalais du sérail, expérimenté et maîtrisant lesmécanismes de cette industrie. Mr Ndour, non, vousn'en avez ni le vécu, ni la compétence.Je m'inscris en faux avec tous ceux qui soutiennent

que la fonction de ministre ne vaut que par la qualité deses conseillers. C'est un raccourci simpliste et intellec-tuellement offensantqui tente d'accréditer la rhéto-rique de “Miss” selon laquelle “Ministre, c'est pas unmétier “et dont Mr Ndour est le premier adepte etdéfenseur.Non, Mr le Président de la République, je ne suis pas

d'accord avec cette nomination pour bons et loyaux ser-vices électoraux rendus par Mr Ndour. Cette équipegouvernementale qui suscite tant d'espoirs doit êtrecomposée par les meilleurs d'entre nous et vous gagne-riez à vous affranchir très tôt de ce diktat politique etélectoraliste qui risque de vous être préjudiciable.

“ Un président averti en vaut un mandat”ABDOU AHAD SYLLA

Expert en organisation interne

Mon fils,“Paris le 28 août 1982Mes félicitations ! Que Dieu t’aide à

porter ta lourde charge. Qu’il te pro-tège contre le mal et t’inspire àchaque instant afin que toujours tusuives la voie du bien.J’ai confiance.Néanmoins je ne peux m’empêcher

de te donner quelques conseils en detelles circonstances. D’ailleurs tu enentendras bien d’autres. Il faut enprendre et en laisser. Au Saloum ondit que quant un saloum-saloum tedit : “Faa lay waxal !” Méfie toi “waxallu la. Bopam lay waxal.” Il faut doncécouter tout le monde, et prendre tadécision seul.Je n’attendrai pas aujourd’hui pour

te faire une leçon de morale. Tu n’enas jamais eu besoin. Je suis donc sûrque tu ne vas pas changer. Mais jevais te livrer quelques remarques. Ilne s’agit guère des fruits d’uneréflexion, mais du résultat d’unelongue expérience de responsabilités.Je te le sers sans ordre :N’aie confiance en personne à

commencer par moi. Ne fais jamaisrien d’important sans en discuter avecton épouse. Il ne s’agit évidemmentpas de faire ce qu’elle te dit, mais deprendre son avis. Prends aussi d’au-tres avis en ayant toujours en tête quece que tu dis à un étranger serarépété, et parfois déformé. Reste sim-ple. Mais ne sois pas vulgaire. Un ban-quier est comme un magistrat : il nedoit pas être accessible à tout venant.Sois égal pour tous : tes administrés ettes clients. Soit juste avec eux. Garde-toi des sentiments. Ils ne servent àrien dans ton métier. Respecte richeset pauvres, puissants et misérables.Ne te mets pas en mal avec ceux

qui t’ont fait confiance et en tête dequi se trouvent le Président et lePremier ministre. Fais savoir à ceuxqui t’ont combattu que tu connais leurposition et comprends leur inquié-tude. Rassure-les et essais de lesconvaincre qu’ils ont eu tort. Ne tecoupe ni de tes amis d’hier, ni de mesrelations à moi. Mais que personne, jedis bien personne, ne réussisse à tefaire dévier de la route que tu t’es tra-cée et qui doit être pavée des règle-ments et des lois qui régissent la Bhs.S’ils veulent te voir reçois-les, mais

n’accepte pas qu’on te fasse perdreton temps. Il faut néanmoins restercorrect, simple et courtois. Refuserquelque chose à quelqu’un n’est nibon ni mauvais, tout est dans lamanière. On peut donner et faire deson donateur son pire ennemi. Onpeut refuser un service et garder unami.Garde-toi des nouveaux amis. Ils

seront les premiers à rigoler si un jourtu te casses la figure. Sois méfiant, etmême dans ton service mets en placeun système d’information et deconsultation. Le premier est occulteet le second officiel. Mais ne donnejamais l’impression que tu n’es pas lechef, donc celui qui décide. Aieconfiance en toi-même. Tu es désor-mais l’égal de qui que ce soit. Lamodestie n’est pas l’humilité. Celle-cine doit se manifester qu’envers Dieu.Continue à pratiquer ta religion avecla même constance, la même foi pro-fonde ; Crois en Dieu ; et donc pas àun homme. Ils sont comme toi : àcommencer par moi ! Dis-toi que nulne doit t’en imposer. Mais que cela net’empêche pas de reconnaître lemérite des autres. Aie toujours à l’es-prit qu’un chef cesse d’être un chef lejour où il devient faible. Ne te laissejamais démonter. Prends tes sanc-tions avec fermeté et donne tesrécompenses avec objectivité.Dis-toi toujours que ce que tu n’as

pas fait toi-même ou que tu n’as pascontrôlé, n’est pas fait ou est mal fait.Sois le premier à la banque et sors tou-jours le dernier. Garde tes opinions poli-tiques pour toi. Un moment viendra oùtu pourras dire ce qui te plait et où tuvoudras. Ecoute beaucoup et parle peu,jamais une décision à la hâte, jamaisune opinion après avoir écouté uneseule partie. Il faut savoir ce qui sepasse autour de toi, et faire semblantparfois de l’ignorer tout en en tenantcompte dans tes actions. Ne mangepas n’importe où et ne bois pas unliquide dont tu ne connais pas l’origine.La circonspection et la méfiance avanttout. Fais-toi voir le moins possible. Necommence aucune pratique que tu nepuisses poursuivre si elle est bonne.Il me reste encore beaucoup de

choses à te dire, j’en choisis une seuleet la dernière : reste toi-même et queDieu t’aide.

De la constitution du 1er Gouvernement de Macky SALL : des réserves

Tout ça pour ça !

SOUVENIR

Lettre "posthume" de KébaMbaye à son fils Abdoul

L e Sporting Portugal se sentiraun peu seul face à l'armadaespagnole en demi-finale de

la Ligue Europa. Tombeur duMetallist Kharkiv (1-1, aller : 2-1), leclub lisboète sera la seule formation àne pas évoluer en Liga dans le derniercarré de la C3. Les trois clubs espa-gnols encore en course ont en effetvalidé leur billet pour le tour suivant.L'Athletic Bilbao s'est qualifié malgréson match nul face à Schalke à SanMames (2-2, aller : 2-4), tout commeValence, facile vainqueur de l'AZAlkmaar (4-0) après sa défaite auxPays-Bas (2-1), et l'Atletico Madrid,qui s'est imposé à Hanovre (1-2,aller : 2-1). Les demi-finales oppose-ront l'Athletic Bilbao au Sporting etl'Atletico Madrid à Valence les 19 et26 avril. C'est la deuxième fois quel'Espagne place trois représentants àce stade de l'épreuve. Cela avait déjàété le cas en 2006/2007, quand leFC Séville, Osasuna et l'Espanyolavaient atteint les demi-finales de laLigue Europa. Celui qui a le moinstremblé a paradoxalement été le FCValence, pourtant battu aux Pays-Baspar l'AZ Alkmaar à l'aller (2-1). Lescoéquipiers d'Adil Rami ont rapide-ment refait leur retard grâce à un dou-blé du défenseur français (15e, 17e)avant de se mettre définitivement àl'abri en deuxième période, avec desréalisations de Jordi Alba (56e) etPablo Hernandez (80e). Plutôt irrégu-lier ces dernières semaines, le VCF aainsi fait le plein de confiance avantson déplacement à Santiago-Bernabeu face au Real Madriddimanche en championnat.

Raul a encore frappéMadrid, ce sera d'ailleurs le leitmotiv

de Valence pour ce mois d'avril. Le clubChe jouera en effet sa place en finale dela Ligue Europa contre l'Atletico , qui s'estdébarrassé d'Hanovre. Après le court suc-cès acquis à l'aller à Vicente-Calderon (2-1) face à Hanovre, les Colchoneros ontdécroché leur qualification grâce à unebelle victoire en Allemagne (1-2). MameBiram Diouf (81e) a pourtant laissé planéle doute en égalisant après l'ouverture duscore madrilène d'Adrian (63e), maisl'inévitable Radamel Falcao a fait pencherla balance en faveur des Espagnols eninscrivant le but de la victoire (87e). LesMadrilènes restent ainsi en course dansune épreuve qu'ils ont déjà remportée en2010. L'autre duel entre clubs de Bundesliga

et de Liga a également tourné à l'avantagedes Espagnols. Mais Schalke 04 a donnébeaucoup de fil à retordre à l'Athletic Bil-bao après la lourde défaite subie à Gel-senkirchen (2-4). Elle a mené deux foisau score grâce à Klaas-Jan Huntelaar(29e) et Raul (52e), auteur à cetteoccasion de son 77e but en Coupe d'Eu-rope. Mais le club basque, tombeur deManchester United au tour précédant, estrevenu à chaque fois avec des buts d'IbaiGomez (41e) et de Markel Susaeta (55e).Ils retrouveront le Sporting, tombeur duMetallist Kharkiv grâce à un nul enUkraine (1-1), après sa victoire àLisbonne (2-1). Le tableau des demi-finales propose ainsi un scénario en formede miroir par rapport à la saison passée,où trois clubs portugais et un club espa-gnol avaient atteint le dernier carré.

(EUROSPORT)

numéro 250 • vendredi 6 avril 2012

page 11SPORTS

www.enqueteplus.com

FOOT - LIGUE EUROPAComme en 2007, l'Espagne a placé trois clubs en demi-finales dela Ligue Europa. Valence a effacé son handicap face à l'AZ Alkmaar(4-0) grâce à un doublé de Rami et affrontera l'Atletico Madrid,tombeur d'Hanovre (1-2). L'Atheltic Bilbao, qui a résisté à Schalke04 (2-2), sera opposé au Sporting.

L'Espagne en force

MAN CITY

Accident de la routepour Balotelli

Décidément, l'attaquant de Man-ches-ter City Mario Balotelli ne passe pas unesemaine sans se faire remarquer outre-Manche.L'international italien a cettefois été victime d'un accident de voiture,hier dans le centre de Manchester. Maisles médias britanniques devraient semontrer plus indulgents avec Balotellipuisque ce dernier ne serait pas en tortlors de cet accrochage. Le Citizen n'a pasété blessé tout comme le conducteur del'autre véhicule impliqué.

MILAN“Saison terminée”pour Pato

La saison d'Alexandre Pato, à nouveaublessé mardi à Barcelone en Ligue deschampions (défaite 3-1), “est terminée”déclare jeudi à la Gazzetta dello sportJean-Pierre Meerssman, le patron duMilanLab, la structure médicale du clubitalien. “Dix jours, ou vingt ou trente(d'absence), ça change peu de choses aupoint où nous en sommes. Ce qui est sûrc'est que sa saison est terminée”, expliquele médecin à propos du “Papero” quienregistre sa... 14e blessure en 25 mois.Problème : l'attaquant brésilien (22 ans)ne parvient pas à identifier l'origine de sesproblèmes musculaires à répétition, mal-gré la consultation des meilleurs spécia-listes mondiaux. “Il a été partout, del'Allemagne aux Etats-Unis, des tas demédecins et thérapeutes l'ont examiné etsoigné, je ne sais plus à quel saint mevouer”, confie Meerssman.

MARSEILLERibéry en remet une couche

Après avoir déjà exprimé sa déceptionvis-à-vis de l'accueil houleux qui lui avaitété réservé au Vélodrome lors du quart definale aller de la Ligue des Champions, lemilieu offensif du Bayern Munich,Franck Ribéry (29 ans, 27 matchs et 11buts en Bundesliga cette saison) en aremis une couche à l'égard des supportersmarseillais.

“Ce qui s'est passé à Marseille, c'étaitune catastrophe. C'était merdique etincroyable. J'ai joué là-bas deux ans et lepublic m'a insulté ! Cela a été brutal. Pourtoutes ces raisons, il était important pourmoi de réaliser un grand match contreMarseille, pour montrer aux gens ce dontj'étais capable”, a-t-il lancé au journal TZ.

BOLTON

Muamba a marchéPrès de trois semaines après son malaise

cardiaque sur la pelouse de Tottenham,Fabrice Muamba a recommencé à mar-cher dans les couloirs de l'hôpital où il esthospitalisé. “Il a marché dans le couloir,pendant de courtes périodes, dans l'unitéde soins intensifs où il se trouve toujoursa déclaré son manager à Bolton OwenCoyle. Il fait quelques pas, il parle et il atoujours sur le visage ce sourire que nousadorons voir. Il est donc sur la bonne voie.Il faut souligner qu'il a encore beaucoupde chemin à parcourir, mais ses progrèsont été remarquables et nous espéronsque cela continuera”

MAN UNITEDFerdinand “Ce n'est pas fini”

“La seule chose que nous avons en têtec'est le prochain match. Nous ne voyonspas au-delà de ça. C'est un cliché et c'estennuyant mais c'est comme ça. Noussommes dans la position dans laquellenous voulions être mais ce n'est pas fini. Ily a encore beaucoup de football à jouer. Sinous nous appliquons à faire de bonnesperformances et à obtenir des résultats,bien sûr que nous nous battrons pour letitre à la fin de la saison. Tout le mondepense que la fin de saison sera une forma-lité pour nous vu le calendrier. Mais nostrois prochains matchs sont face à deséquipes qui se battent pour le maintient.Le championnat est plus compétitifqu'avant. Il y a un an personne n'aurait ditque Newcastle allait battre Liverpool defaçon aussi convaincante. Qui auraitpensé que QPR battrait Arsenal? Si vousn'êtes pas dans votre match vous serezbattu” a déclaré Rio Ferdinand.

PSGParis toujours sur Maicon

L'agent de l'arrière droit brésilien,Douglas Maicon a déclaré que son joueurétait toujours sur les tablettes du ParisSaint-Germain. “Je pense que nous allonsattendre la fin de la saison et ensuite avoirune discussion avec l'Inter pour savoirquelles sont leurs intentions. Pour lemoment il y a un intérêt de la part declubs russes, français tel que le PSG et unchinois” a déclaré Antonio Caliendo.

OMNkoulou suivi par le Barça

Le défenseur central de l'Olympique deMarseille, Nicolas Nkoulou serait suivide près par le FC Barcelone, selonInfosport. Arrivé l'été dernier en prove-nance de Monaco, l'international came-

rounais réalise une bonne saison et nemanquera pas de courtisans cet été.Arsenal et plusieurs clubs italiens seraientaussi intéressés. Recruté contre 3,5 mil-lions d'euros, son contrat avec l'OMcourt jusqu'en 2015.

BRESIL - SANTOSLe club veut prolongerNeymar

Le président du club brésilien LuisAlvaro de Oliveira Ribeiro en est per-suadé et ambitionne même de convaincrela jeune star auriverde de prolongerl'aventure. “J'ai deux ans pour mettre cerêve sur pied. J'ai même déjà parlé avecPlatini. Santos est redevenu ce qu'il était àl'époque de Pelé. Neymar est un phéno-mène inégalable. Nous pourrons aug-menter les retombées des contrats, nousn'avons pas besoin de plus de partenaires”,a-t-il confié à O Globo.”Il gagne beau-coup d'argent, il a même déjà acheté unyacht. Que voudra-t-il de plus ? Deux voi-tures ? Un avion ? Il vaut mieux pour luirester au Brésil que d'aller en Europeaffronter les joueurs violents et la neige.J'en ai déjà parlé à Neymar, il a bienrigolé”, a ajouté le président de Santos.

BASKET - PRO AMendy écarté

La saison catastrophique de Pau-Lacq-Orthez se poursuit avec un nouvel épi-sode compliqué : Antoine Mendy a étéécarté de l'effectif pour la réception deRoanne samedi. Un communiquéindique sans approfondir que cette déci-sion a été prise “pour des raisons internesau club et pour des motifs personnelsappartenant au joueur.” Le troisièmemarqueur de l'équipe retrouvera sa placela semaine prochaine. Le 26 mars, il avaitexprimé son désarroi dans Sud Ouest,déclarant : “Ça fait des mois que je gueulecar je voyais la direction que l'on prenait.”

NBAJames propulse le Heat en play-offs

Lebron James a joué pour deux, mardisoir. Dwyane Wade touché au genougauche et laissé au repos, “King James” apris le match à son compte pour que leHeat batte Philadelphie pour la 4e fois dela saison (99-93) et qu'il décroche un bil-let pour les play-offs. Après un départmoyen (51-54 à la pause), Miami s'estréveillé, débutant le 3e quart par un 9-1,et profitant de la sortie d'Andre Iguodala,blessé à l'œil. Une absence qui a laissé librecourt à LeBron James, très fort dans ladernière période avec 15 des 23 pointsinscrits par le Heat, dont 14 d'affilée. Aufinal, il termine avec 41 points (à 15/25 à2 points), son meilleur total de la saison,et Miami remporte sa seizième victoirede rang à domicile, améliorant son recorden NBA (22-2).

REVUE TOUT TERRAIN

numéro 250 • vendredi 6 avril 2012

CMJN

SPORTS page 12

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MAMADOU LAMINE SANÉ

I mpossible, dans ce genre desituation, d’éviter les comparai-sons. Quatre ans de différence,

des trajectoires quasi-similaires,mais pas le même caractère, ni lemême comportement. Salif Sakho,plus connu sous le nom de Sa Thiès,ne peut pas être “profilé” sans êtrecomparé à son frère Balla Gaye 2.“On n’a pas la même nature, prévientSa Thiès. Mon ardeur et mon engoue-ment, je les garde pour le jour ducombat contrairement à lui qui fait leshow pour vendre le combat. C'est sa

nature aussi”. Connu plus sage etplus “poli” que son idole de frère, SaThiès veut pourtant être associé àson frangin : “Il (Balla) est le voyou etmoi le bandit”, résume le jeune de21 ans. Mais dans les relations avecleur ex-champion de papa, DoubleLess, Sa Thiès est plus proche dupater. “Entre mon père est moi, c'estune relation très forte, explique-t-il.Je ne peux même pas le regarderdroit dans les yeux. Il (son père) lesait et il dit à tout le monde qu’il y aun grand respect entre lui et moi”.Débutant sa carrière de lutte en2009, le jeune lutteur, toujours

invaincu, soutient que son secretréside dans la relation profonde avecson père. “Mon secret, c'est l'amourque j'ai pour mon père. On a unerelation père-fils très sentimentale,et c'est pourquoi je fais tout ce qu'ilme demande”. Souple, rapide,vivace et technique comme son frère,Sa Thiès, qui n’a pas le même pal-marès, est considéré comme le plustalentueux des deux par l’ancienchampion de lutte. Double Less : “SaThiès est plus doué que Balla Gaye2, et plus poli aussi”. Le frère cadetn'a jamais eu de bisbilles avec lepater de la famille au contraire deOumar. “Mon père m'aime à tel pointque si je lutte contre Balla, c'est moiqu'il supporte. Mais c'est parce queje suis le cadet”, rigole le tombeur deTonnerre mercredi.

“Bouclier de Balla Gaye 2”Ambitieux, et rêvant aussi d’être

sacré roi des arènes un jour, Sa Thièsn’a pas pour autant développé unsentiment de jalousie ou de concur-rence envers son frère. Au contraire.“Je suis le bouclier de mon frère,

laisse-t-il entendre. Tous les lutteursqui veulent l'atteindre passeront surmoi. Les autres lutteurs (EumeuSène et Modou Lô) qui voulaienttutoyer mon frère aussi auront affaireà moi dans le futur”. Le frère cadet aaujourd’hui les yeux rivés sur l'éter-nel rival de son frère, Modou Lô, sansen faire une obsession. “Mon combatcontre Modou Lô, ce n'est pas undésir fou. C'est juste que j'ai opté quetout lutteur qui veut se moquer deBalla Gaye 2 et de Lac de Guiers 2,je lui règle son compte”. Son combatface à Tonnerre réglé, Sa Thiès neprie que pour la victoire de ses deuxgrands frères : “Je demande au BonDieu de donner la victoire à Lac deGuiers 2 et à Balla Gaye 2”. Le poidsde son frangin, sujet à polémique aulendemain du face-à-face raté deThiès avec Yékini, Salif n’y voit riend'anormal. “Il y a rien de grave. Il esttoujours maître de son corps et restetoujours vivace et souple. Les gensdisaient la même chose lors de soncombat contre Tyson. Doomu Gnàynu ko neex tolu (Ndrl : Bon sang nesaurait mentir)”.

A près le Sénégal, il est allé faire ses étudessupérieures en sciences économiques enPologne. Son implication dans le sport fait

oublier que le président du Conseilrégional de Dakar est aussi chefd’entreprise. Né en 1967 à Dakar,Gackou est entré très tôt en poli-tique au Parti socialiste puis à l’Alliance des forcesde progrès (AFP) où il a gravi les échelons jusqu’àoccuper le poste de numéro 2. Il a dirigé de 1993à 2011 le Guédiawaye FC. Mais il n’avait pas réussià mettre sur pied ce grand club de ville dont il a tou-jours rêvé pour la grande banlieue de Dakar.D’ailleurs, la tâche était tellement ardue qu’il a pré-féré jeter l’éponge disant tout haut ce que beau-coup de dirigeants disaient tout bas : “La gestiond’un club professionnel dépasse les ressourcesd’une seule personne”. Il décide toutefois de resterdans l’entourage du club. Son départ a été très malvécu. La saison 2010-2011 a été un véritable che-min de croix pour cette équipe. Les joueurs avaient

adopté la technique du brassard rouge pour mani-fester contre les salaires impayés qui s’accumu-laient. Depuis quelque temps, il était beaucoup

plus visible du côté de la lutte.Mercredi soir, Sa Thiès qui venait deterrasser Tonnerre n’avait pas manquéde prier pour qu’il atteigne ses objec-

tifs. El Hadj Malick Gackou, qui a longtemps étémembre de la Fédération sénégalaise de football(FSF), était-il dégoûté du football ?

Copain avec Augustin SenghorDe sa position de président du GFC, il faisait par-

tie des hommes forts de la FSF du début desannées 2000 jusqu’à la désillusion de Ghana2008. Faisant partie des derniers dirigeants àdémissionner après ce fiasco, il a été forcé de partirà cause de la forte contestation, à la suite de cesmauvais résultats des Lions éliminés au premiertour. Candidat à la présidence de la FSF après l’an-née d’intermède du Comité de normalisation de la

Fédération sénégalaise de football de 2008-2009,il ne connaîtra pas là non plus le succès. Il avait faitpreuve d’un esprit fair-play en refusant d’aller ausecond tour contre Me Augustin Senghor. Il avaittoutefois dénoncé “un appui du pouvoir politique (àl’époque) en faveur de son adversaire”. Pourautant, le nouveau ministre des Sports et l’actuelprésident de la FSF “sont de vrais amis”, témoigneun proche de Me Senghor.

(AVEC APS)

LUTTE- SA THIÈS (ÉCURIE DOUBLE LESS)Moins grande gueule, moins provocateur que son frère aîné Balla Gaye 2, Sa Thiès, plus proche de son père, n’en est pasmoins talentueux. Toujours invaincu dans l’arène, il est taillépour accomplir le rêve de son… frère : devenir le roi des arènes.

L'anti-Balla Gaye 2

NOUVEAU MINISTRE DES SPORTS

Gackou en terrain connuEl Hadj Malick Gackou, nommé mercredi ministre des Sports, est un homme du sérail,très impliqué dans le milieu sportif en tant que dirigeant de club et ancien vice-présidentde la Fédération sénégalaise de football (FSF).

“Papa Sow…”

Retrouvé chez lui au lendemain de sa victoire devant Tonnerre, Sa Thiès est revenu sur son combat-éclair. “Il y avait beaucoup depression dans ce combat du fait qu'on est presque voisins de quar-

tiers. Outre la pression, il y avait beaucoup de choses qui faisaient que jedevais battre Tonnerre. D'abord, Tonnerre avait les yeux rivés sur mon frèreBalla Gaye 2 et sur son ami Lac de Guiers 2, et moi je me devais de le bar-rer. Dimanche, je luttais pour Balla. Ensuite, mon ami intime Volcan quihabite pas loin de chez Tonnerre a été contraint de déménager à cause ducombat et des menaces qu'il recevait. C'est pourquoi le jour du combat, j'aichangé de stratégie. Tonnerre pensait que j'allais l'attaquer dès le coup desifflet de l'arbitre comme lors de mes précédents combats, mais je l'aitrompé en l'écoutant avant de l'attaquer. Mes futurs adversaires, les gensles connaissent, je ne vais pas les citer ici. En lutte, il faut savoir gravir leséchelons et moi je l'ai fait. Je ne sais pas si Papa Sow voudra lutter avecmoi. Si doit on doit se croiser, on se croisera, et s'il ne veut pas, je cherche-rai ailleurs, c'est simple.”

DONCASTEREnquête interne sur Diouf

Le club Doncaster Rovers (D2anglaise) a ouvert une enquête sur l’anciencapitaine des Lions, El Hadj Diouf, accuséd’avoir enfreint la discipline interne duclub en sortant en discothèque à la veilled’un match de championnat, rapporte laBBC sur son site. “Nous continuons àenquêter s’il a enfreint ou pas la disciplinedu club”, a déclaré l’entraîneur du clubanglais, Dean Saunders. Des photos del’attaquant sénégalais prises dans un night-club ont été publiées sur le net quelquesheures avant le match contre Southamp-ton, le 24 mars dernier, rapporte la mêmesource. “J’ai fait quelques investigations, jel’ai interrogé sur le sujet, mais il a nié lesaccusations”, ajoute l’entraîneur du club,dernier de la D2 anglaise. “L’enquête esten cours et je veux aller jusqu’au bout. C’estquelque chose qui est incompréhensible,si ça s’avérait exact”, poursuit le techniciengallois cité par la même source. Les Don-caster Rovers, qui avaient d’ailleurs perdula rencontre 0-2 avec El Hadj Diouf qui ajoué tout le match, comptent six points deretard sur le premier non reléguable,Conventry, qui compte 38 points.Dernier du championnat de D2 anglaise,Doncaster a six journées pour garder saplace dans le second niveau du footballanglais. El Hadj Diouf a marqué six butsen 22 matchs joués depuis son arrivée àDoncaster, en octobre dernier.

JO 2012 - BARRAGES25 olympiques locauxen regroupement

25 joueurs olympiques locaux vontentrer en stage interne à partir de lundiprochain pour la préparation du matchde qualification aux Jeux olympiques2012 devant opposer le Sénégal à Oman,indique un communiqué de la Fédérationsénégalaise de football (FSf ). Sur cetteliste, il n’y a pas de grands changements àl’exception de la première sélection deMatar Moussa Diagne, le nouvelattaquant vedette de l’US Ouakam.Karim Séga Diouf a également convoquéneuf pensionnaires de Diambars, leadersde la poule A du championnat de ligue 1.

Voici la liste des 25 présélectionnés :Ousmane Mané, El Hadj Sady Guèye,Mamadou Ndaw, Khassim Soumaré,Aristide Simon Diédhiou, OusseynouNdiaye, Souleymane Cissé, Makhtar Fallet Salim Mamadou Ndao (Diambars),Mame Saher Thioune, Emile Paul Ten-deng et Aliou Coly (Casa Sports), MameBalla Diop, Souleymane Cissé Cheikh Sy(AS Pikine), Pape Modou Ndiaye etMatar Moussa Diagne (US Ouakam),Maurice Ngom et Yigo Ba (US Gorée),Issa Ndiaye (AS Douanes), CheikhThioub (Niary Tally), Abdoulaye Seck(Touré Kunda), Pape Macou Sarr(Jaraaf), Arthur Yannick Gomis (Olym-pique Ngor), Boubacar Cissokho (DakarSacré Cœur).

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