Inclusion financière : Mobile Banking
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Inclusion financière : innovation
Mobile Banking : avènement d’un nouveau paradigme de la banque de détails en Afrique subsaharienne
Yannick ADANMINAKOU, ITB
Strategic Perspectives Partners
Coûts des services bancaires jugés élevés par les populations
Insuffisance de l’implantation des réseaux bancaires, en particulier en milieu rural
FAIBLE TAUX DE BANCARISATION ET D’UTILISATION DES MOYENS DE PAIEMENT SCRIPTURAUX
Mauvaise qualité de service (accueil, long délai de traitement des opérations
1. Constats
Essor de la technologie cellulaire qui procure un moyen de communication facile d’accès et efficace pour les populations
Taux moyen de pénétration de la téléphonie mobile est estimé à 138 % dans l’Union en une année
IMPORTANT POTENTIEL D’INCLUSION FINANCIÈRE DES POPULATIONS DE L’UNION PAR L’USAGE DU TÉLÉPHONE MOBILE COMME MOYEN D’ACCÈS AUX SERVICES FINANCIERS
Couverture du territoire de l’UEMOA des réseaux de téléphonie mobile de plus de 80%, et Création du service Mobile Money
Secteur de la téléphonie mobile
Secteur de la banque de détails
Ces services, disponibles dans la quasi-totalité des pays de l’UEMOA, permettent aux populations non bancarisées de réaliser des opérations financières autrefois réservées aux détenteurs de comptes bancaires 0
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2. Définition du Mobile Banking
Au strict du terme• Le mobile banking, au sens strict du terme,
désigne les services financiers par téléphone portable, offerts par les banques.
• Il s’agit principalement de services de consultation de soldes, de paiement de factures et de transfert d’argent.
Au sens large• Le concept s’étend à l’ensemble des services
financiers pouvant être offerts avec ou sans compte bancaire par tout établissement agréé à cet effet.
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3. Etat des lieux du mobile banking dans l’UEMOA
Initiatives d’émission de monnaie électronique• Plusieurs initiatives d’émission de monnaie électronique se sont
développées dans la zone UEMOA, visant notamment à tirer profit des opportunités offertes par les nouvelles technologies, notamment la téléphonie mobile, pour offrir des services financiers compétitifs aux populations
Partenariats entre les banques et les opérateurs de télécommunication
• L’activité de mobile banking est dominée, pour l’heure, par des partenariats entre les banques et les opérateurs de télécommunication
• Ces partenariats ont été noués par les groupes Ecobank, BNP, Société générale, Bank of Africa avec les sociétés de téléphonie mobile MTN, ORANGE, AIRTEL
Agréments des établissement de monnaie électroniqueÀ fin 2011, la Banque centrale a agréé trois sociétés commerciales en qualité d’établissements de monnaie électronique, à savoir FERLO au Sénégal, CELPAID en Côte d’Ivoire et INOVA au Burkina
Création de structures de gestion des produits et services liés au Mobile Money
En mai 2016, sous instruction de la Banque centrale, les entreprises de télécommunication proposant l’offre mobile money , scinder cette activité aux autres produits et services, et devront créer une structure à part entière qu’ils capitaliseraient 0
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3. Etat des lieux du mobile banking dans l’UEMOA (suite…)
Mode de souscription de l’abonné au service Mobile Money• Dans une des agences de l’opérateur, ou • Chez un distributeur agréées (qui font office de guichet pour les dépôts et
retraits d’argent liquide), ou• Par la composition de syntaxe de code indiqué par l’opérateur,
directementsur les touches de clavier de son mobile,
• Auprès de la banque dont il est déjà client.Evolution des services proposés par la solution Mobile Money
C to C
• Dépôt et retrait d’argent via un compte mobile money dans les points relais de vente
• Transfert d’argent
• Retrait d’espèces sur certains GAB
C to B
• Rechargement (achat) de crédits (unités) téléphonique
• Paiement de factures (eau, électricité, gaz, chauffage, abonnement de télévision et Internet
• Achats dans certains magasins
C to A ‘ B to C’ A to C
• Paiement des frais de scolarité
• Paiement de salaires des employés
• Versements de certaines aides publiques ou humanitaires par mobile
• Paiement du transport (taxi, bus, bateau-bus, etc.) 04
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4. Substitution ou complémentarité entre les opérateurs télécom et les banques
Banque Opérateurs de télécommunication
En Afrique, les opérateurs de télécommunication contrôlent toute la chaîne de valeur des solutions orientées « mobile » : de la création et la gestion du compte au paiement
Ce modèle de substitution s’explique par la faible densité du réseau bancaire et par une régulation plus souple du paiement mobile.
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5. D’un système purement mobile à un partenariat opérateur-banque
Système 100% opérateur
• M-Pesa, Orange Money, MTN Mobile Money, Flooz
Banque : agent des opérateurs
• M-Pesa au Kenya , Orange Money, MTN Mobile Money, Flooz de MOOV en Côte d’Ivoire
• Airtel Money + La Poste et Microcred à Madagascar
Opérateur : ‘solution provider’
• Pour les clients de la banque :
• Solution propriétaire multi-opérateur (Yoban’tel de la Société Général (SG) au Sénégal et au Cameroun)
• MTN CI + SG, Orange CIT + BNP, Flooz de MOOV CI + NSIA Banque
Partenariat sur plusieurs pays
• Pour les clients de la banque et pour l’opérateur
• Airtel + Ecobank en Afrique de l’Ouest
• Orange + BNP en Afrique de l’Ouest
• MTN CI + SG en Afrique de l’Ouest
Solution banque sans opérateur
• Tagattitude & Tagpay
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6. D’un système « mobile » aux comptes bancaires développés au Kenya, au Rwanda et en Ouganda
Produits et services M-Kesho et M-Shwari
• M-Kesho et M-Shwari ont été lancés par les opérateurs kenyans en partenariat avec une banque, respectivement ‘Equity Bank’ et ‘Commercial Bank of Africa’, permettant aux utilisateurs :
• d’effectuer des dépôts, • de retirer des espèces, et• de bénéficier de prêts.
Banque : agent des opérateurs
• Le scoring des prêts est fait en fonction du profil de consommation de services téléphoniques.
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7. Le mobile comme identifiant ou source d’information
A to CCas de la RD Congo et au Kenya
• A la place de l’enveloppe qu’ils recevaient en fin de mois, les fonctionnaires congolais recevront désormais un SMS sur leur téléphone portable
• Il leur suffira alors de se rendre dans l’une de 15 banques partenaires de l’opération pour retirer des espèces, représentant un potentiel d’ouverture de 280 000 comptes bancaires dans les institutions partenaires
Plate formes d’informations
• Plateformes d’information des producteurs (AgriLife en Afrique de l'Est, ou encore M-Farm au Kenya) .
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8. Analyse quantitative
• Marge de progression du Mobile Money
• Transactions moyennes journalières de Mobile Money
• De mars 2015 à juin 2015,Nombre de clients utilisant les solutions Mobile Money
• Taux de pénétration de la téléphonie mobile
104,86% 15,60%68%XOF 8
MM / JOUR
Nombre total d’abonnés : 23 926 470
Nombre total d’utilisateurs :
7 262 323
XOF 240 MM / MOIS
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8. Analyse quantitative (suite..)
• Nombre total de clients de solutions de paiement sur mobile
• Transactions moyennes journalières de M-PESA
• Nombre de clients mobile Safaricom possédant un compte M-Pesa
• Part de marché très significative de Safaricom (Vodafone)
70%% 13,8 M21,8 MUSD 50 M
/ JOURNombre total d’abonnés : 23 926 470
Nombre total d’abonnés mobile : 17 200 000
XOF 250 MM / JOUR
• Le réseau dispose de 26 948 agents
• 657 partenaires de paiement de factures
Le nombre total de clients de solutions de paiement sur mobile et le nombre total d’agents dans le pays (88 400) ont triplé en six ans 1
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8. Analyse quantitative (suite..)
Aujourd’hui•Développement des agents bancaires qui sont souvent
d'abord des agents pour mobile money.•Avec le développement du correspondant banking, le
nombre de ces épiciers-banquiers augmente aussi très vite.
La part des utilisateurs de services financiers non émis par des banques de dépôts a doublé chaque année entre 2008 et 2010, passant de 3 à 6%, tandis que les exclus de toutes solution financières est passé sur la même période de 53 à 46%.Celpay, une des premières solutions (RD Congo, Zambie), c’est 25 millions de dollars de transactions mensuelles et 500 millions de dollars de transactions en cumulé sur 2005-2010.Selon la Banque centrale de Tanzanie, les transactions via mobile (paiements et transferts confondus) ont atteint 510 millions d’euros pour les deux années 2011 et 2012.
Chiffres du développement impressionnante du Mobile Money
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9. Avantages et bénéfices
Pour les clients
De réduire les coûts des transactions internationales ou domestiques de personne à personne
D’initier aux services bancaires basiques et de créer ainsi de nouvelles habitudes commerciales
De limiter les risques de vol, en réduisant l’utilisation du cash.
D’obtenir un gain de temps
Pour les opérateurs de téléphonies
De générer des revenus supplémentaires aux opérateurs hôtes du service
De fidéliser les clients actuels et de cibler de nouveaux prospects
Renforcer l’image « sociale » de l’opérateur
De permettre aux souscripteurs du service de paiement mobile d’accéder aux microcrédits, De développer leurs projets, et De contribuer par conséquent à la croissance économique
Pour les autorités publiques
De mieux suivre la circulation de la monnaie fiduciaire
De lutter contre la corruption : meilleure efficacité des allocations sociales
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10. Analyse comparée du développement
Quelles sont les raisons d’une disparité de développement par pays et par zone économique ?
1 •L’environnement institutionnel et réglementaire•Le modèle principal
2 •Le degré d’interconnexion et d’interbancarité
3 •La maturité des marchés concernés en terme de concurrence, l’offre.
•La demande
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10. Analyse comparée du développement (suite…)
Environnement institutionnel et réglementaireRégulation des services de paiement mobile
• La régulation des services de paiement mobile en Afrique est certes moins contraignante que dans les pays occidentaux, mais elle existe dans beaucoup de pays .
Degré d’articulation Banque – Opérateur mobile
• Le degré d’articulation et de convergence des produits et services de la banque et des opérateurs mobile est un catalyseur
Gestion de la monnaie électronique
• Le niveau d’exigences et de flexibilité de la réglementation relative à la création et à la gestion de la monnaie électronique dans les zones économiques est déterminant
• Les incitations publiques relatives à envers les acteurs et la population
Protection des consommateurs
• Le degré d’influence des organisations de protection des consommateurs ainsi que les recours juridiques auxquels ils ont droits contribuent à l’émergence de ses solutions
• 2002 et 2006 dans l’UEOMA : Le Zimbabwe a plusieurs opérateurs de services bancaires sur mobile mais pas de règlementation.
• On s'accorde à dire que M-
Pesa a marché au Kenya parce que les lois anti-concurrence étaient peu développées et que Safaricom était un quasi-monopole 1
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10. Analyse comparée du développement (suite…)
Modèle utilisé (structuration du prix)
CLEF DU SUCCES
Facturation inclusive du service de transfert
Banque flexible et
facile d’accès : Services
bancaires de proximité
Couverture du réseau des points de
vente CASH MONEY
• Le nombre de points cash est essentiel, de même que l’acceptation• Pour 2016, Orange CIT prévoit
l’installation de près de 900 Automates pour le service MOBILE MONNEY, en plus de ses points de ventes
• M-Pesa a 60 000 agents pour 16 millions d’utilisateurs
• Le coût de facturation du service de transfert intègre les frais de dépôt, de transfert et de retrait.
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10. Analyse comparée du développement (suite…)
Interbancarité
•Nombre de cartes interbancaires en circulation dans l’Union est estimé à 1,5 million pour une population d’environ 110 millions d’habitants dont 19 % de bancarisés à fin 2011.
•Favoriser l’émergence d’un environnement propice à l’exercice de l’activité de mobile banking par une diversité d’acteurs afin d’offrir à une plus large frange de la population de l’Union des solutions compétitives et de faibles coûts d’accès aux services financiers.
Zone UEMOABanque Centrale (BCEAO)
•La Banque centrale du Nigeria avait donné comme date butoir février 2013 aux opérateurs de mobile banking pour se connecter au National Central Switch (NCS) afin d’assurer l’interconnexion des systèmes bancaires Banque
centrale du
Nigeria
•Mobile Banking devrait permettre à tout client d’un opérateur mobile d’effectuer des m-paiements et des transferts d’argent vers un autre opérateur malgré les coûts de transactions qui pourraient être relativement élevés.
•Puisque la plupart des clients sont inscrivent chez plusieurs opérateurs, ils possèdent plusieurs m-paiements et pourraient optimiser les frais liés aux solutions.
M-paiement
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10. Analyse comparée du développement (suite…)
Concurrence
FORTE concurrence du
marché bancaire du marché des
télécoms
Barrières élevés d’entrées sur le
marchéActeurs déjà
présents
Fraude
Notion pas encore très développée
Extrêmement faible en comparaison avec le coût du cash flow généré par l’activité (circulation / détention)
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10. Analyse comparée du développement (suite…)
Demande
Lutter contre l’image trop élitiste de la banque Education financière
Adaptation aux besoins de services financiers de
la clientèle
Acceptation et intégration dans les
usages de la population
Développement du réseau d’agents
Couverture importante du territoire : présence dans les zones rurales
Dématérialisation de certains activités
bancaires
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11. Mobile et bancarisation
Impact réel du mobile banking sur la bancarisation
Nouveau concept de bancarisation parallèle au secteur bancaire : inclusion financière
Du mobile à l’ouverture d’un compte bancaire :Progression et conversion relative de compte m-money en compte bancaire
Ubiquité de la monnaie
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12. Perspectives
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• L’utilisation du mobile pour accéder aux services financiers continue à se développer, y compris dans sa forme avec l’introduction du sans-contact par exemple.
• Le paiement par mobile a aussi du sens dans la modernisation des Etats (paiement des impôts) et le développement des offres de m-assurances.
• Les modèles dépendent de l’environnement réglementaire et concurrentiel. Le challenge pour les banques et les opérateurs télécoms réside dans la création d’un écosystème stable : un savant équilibre à trouver entre :• les offres commerciales, • la simplicité d’usage, • le besoin client, et • le réseau de partenaires (y compris fabricants de
terminaux mobiles et commerçants).
Stratregic Perspectives Partners
@Strategic2P
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www.strategic2p.com