Incidence des réactions adverses aux débris métalliques sur une série de 44 cas de prothèses...

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Résumés des communications particulières S279 dans les zones 1 (p = 0,03), 2 (p = 0,01), et 4 (p < 0,001) à 1 an. Pour ce qui est des groupes individuels, dans le groupe avec ciment la DMO a seulement augmentée dans zone 1 à un an (p = 0,01) tandis que dans le groupe sans ciment la DMO a augmente dans les zones 1 (p = 0,01) et 4 (p = 0,04) à un an postopératoire. Les 2 groupes ont eu une amélioration de leurs scores fonctionnelles (Harris Hip Score, WOMAC, UCLA Activity Scale) sans différence significative entre les deux groupes. Une révision a été nécessaire dans le groupe avec ciment (dû à une réaction inflammatoire). Il n’avait aucune révision dans le groupe sans ciment. Conclusion.— Les deux groupes ont connu des augmentations en DMO, particulièrement dans la zone 1, 2, et 4. Une composante fémorale sans ciment pour RSH a une meilleure DMO à 6 mois et 1 an postopératoire comparativement à celles cimentées. Une évaluation à long-terme est nécessaire pour déterminer l’association potentielle entre la DMO et survie de la prothèse de RSH. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.024 53 Comparaison des taux d’ions métalliques totaux dans quatre types de prothèse totale de hanche métal-métal gros diamètre et évaluation des répercussions cliniques Michel Rahme , Charles Rivière , Martin Lavigne , Alain Roy , Étienne Belzile , Franc ¸ois Morin , Pascal-André Vendittoli 4270 de Bullion Ap 201, H2W2E7 Montréal, Canada Auteur correspondant. Introduction.— Les couples de frottement Métal-Métal (MM) utilisés dans les prothèses totales de hanche à gros diamètre (PTH GD) ont été proposés comme option thérapeutique chez le sujet jeune et actif. La survie de ces implants dépend de leur bon fonctionnement, et celui-ci peut être évalué par le dosage des ions métalliques san- guins. Nous présentons une étude prospective comparant, à 5 ans de recul moyen, 4 modèles de PTH GD MM issues de différents manu- facturiers. Patients et méthodes.— Une PTH GD MM unilatérale a été réalisée chez 144 patients. Quatre modèles ont été implantés : Bio- met, Depuy, Smith&Nephew et Zimmer. Les résultats cliniques, radiologiques, ainsi que les dosages sanguins de chrome (Cr), cobalt (Co) et titane (Ti) sont présents à un recul moyen de 5 ans. Résultats.— Nous avons réalisé 5 révisions pour réaction indési- rable aux débris métalliques (ARMD) (4 Zimmer, 1 Smith&Nephew) et avons retrouvé dans tous les cas une usure sévère de type ‘‘fretting- corrosion’’ au niveau de la jonction modulaire sleeve/col fémoral. Une ostéolyse fémorale proximale modérée a été retrouvée dans 7 cas (1 Zimmer, 4 DePuy, 2 Biomet), mais sans descellement des implants. Le dosage sanguin des ions Co était significativement dif- férent entre les différents manufacturiers, chez les hommes ou lors d’utilisation de gros diamètre d’implant. Le manufacturier Zimmer présente les taux moyens les plus élevés de Co et de Ti. Le manu- facturier Biomet présente les taux moyens de Co les plus faibles. Aucune différence statistiquement significative n’a été retrouvée pour les ions Cr. Conclusion.— Cette étude a mis en évidence des variations impor- tantes de relargage d’ions métalliques entre les différentes marques de PTH GD MM. La jonction sleeve/tige fémorale de l’implant Zim- mer semble être particulièrement à risque de « fretting-corrosion », et responsable des taux anormalement élevés d’ions sanguins en Co et d’ARMD. La technologie et le dessin actuel de certaines jonc- tions modulaires ne semblent pas optimales pour une utilisation chez les sujets jeunes et actifs. La poursuite du suivi des « modèles d’implants au supposé bon fonctionnement » semble primordial afin d’évaluer leur devenir à long terme. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.025 54 Incidence des réactions adverses aux débris métalliques sur une série de 44 cas de prothèses à frottement métal-métal en calibre 28 mm : évaluation clinique, biologique et échographique Béchir Ayoub , Laurent Vasseur , Sophie Putman , Henri Migaud , Gilles Pasquier , Julien Girard 93, rue du Molinel, 59000 Lille, France Auteur correspondant. Introduction.— Les prothèses totales de hanche (PTH) à frottement métal-métal (MM) ont été récemment incriminées dans la survenue de réactions adverses aux débris métalliques (ARMD), avec une inci- dence variable selon le type d’implant et le sexe des patients. Chez les femmes, le comportement des PTH MM de petit calibre (28 mm) n’est pas connu avec précision ce qui a motivé cette étude utilisant la détection échographique des ARMD. Matériel et méthodes.— Cinquante et un PTH MM en calibre 28 mm sans ciment (Metasul) ont été implantées entre 1996 et 2002 pour coxarthrose ou nécrose chez des femmes actives (Devane > 3). Au recul minimal de 10 ans, 6 patientes n’ont pas été évaluées (2 décès, 1 perdue de vue et 2 changement pour effet came au pro- fit du calibre 32 mm) laissant 44 hanches chez 36 patientes âgées en moyenne de 36 ans (17—68) lors de la pose évaluées au recul moyen de 12 ans (10—16) au moyen de scores fonctionnels, de dosages d’ions sanguins et d’une échographie par un observateur entraîné à la recherche d’ARMD. Résultats.— Au recul le score de Merle d’Aubigné était de 16,9 (13—18) chez des femmes encore très actives (27/44 [52 %] étaient cotées Devance 4et 5) avec un score Oxford à 15 (12—24). L’angle moyen d’inclinaison de la cupule était de 46 (35—57). Il n’y avait aucune ostéolyse fémorale mais 5 ostéolyses acétabulaires limi- tées (11 %) (2 en zone II, 2 en zone I et 1 en zones I et II). Aucune réaction synoviale liquidienne ou solide, notamment pour les 5 cas d’ostéolyse n’a été retrouvée. Les taux moyens des ions étaient : Cr 1,32 g/L (0,1—7,9), Co 1,85 g/L (0,35—13,6). Il y avait seulement 3 cas de Co > 3 g/L (un cas bilatéral avec des cupules inclinées > 50 , un autre avec un implant MM à grand diamètre controlatéral). Le Co était plus élevé en cas d’inclinaison importante de la cupule. La survie à 15 ans était de 95,74 % [84,03—98,91]. Discussion.— Le couple MM en calibre 28 mm est fiable, notamment pour les patientes jeunes et actives. Il nécessite une rigueur dans le positionnement car exposé à l’effet came et à l’instabilité à court terme. En revanche, il n’y a pas d’instabilité tardive contrai- rement au métal-polyéthylène, et il n’est pas exposé aux ARMD. Les ostéolyses, situées en regard des trous de vis, apparemment liées à l’usure de la face profonde du sandwich de polyéthylène, nécessitent une surveillance. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.026 55 Expérience canadienne multicentrique sur le taux de révision du resurfac ¸age de la hanche Étienne Belzile , James Powell , Paul Beaulé , John Antoniou , Robert Bourne , Emil Schemitsch , Pascal-André Vendittoli , Frank Smith , Jason Werle , Paul Kim , Martin Lavigne ,

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Résumés des communications particulières S279

dans les zones 1 (p = 0,03), 2 (p = 0,01), et 4 (p < 0,001) à 1 an. Pource qui est des groupes individuels, dans le groupe avec ciment laDMO a seulement augmentée dans zone 1 à un an (p = 0,01) tandisque dans le groupe sans ciment la DMO a augmente dans les zones 1(p = 0,01) et 4 (p = 0,04) à un an postopératoire. Les 2 groupes ont euune amélioration de leurs scores fonctionnelles (Harris Hip Score,WOMAC, UCLA Activity Scale) sans différence significative entre lesdeux groupes. Une révision a été nécessaire dans le groupe avecciment (dû à une réaction inflammatoire). Il n’avait aucune révisiondans le groupe sans ciment.Conclusion.— Les deux groupes ont connu des augmentations enDMO, particulièrement dans la zone 1, 2, et 4. Une composantefémorale sans ciment pour RSH a une meilleure DMO à 6 moiset 1 an postopératoire comparativement à celles cimentées.Une évaluation à long-terme est nécessaire pour déterminerl’association potentielle entre la DMO et survie de la prothèse deRSH.

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53Comparaison des taux d’ionsmétalliques totaux dans quatre typesde prothèse totale de hanchemétal-métal gros diamètre etévaluation des répercussions cliniquesMichel Rahme ∗, Charles Rivière , Martin Lavigne ,Alain Roy , Étienne Belzile , Francois Morin ,Pascal-André Vendittoli4270 de Bullion Ap 201, H2W2E7 Montréal, Canada∗Auteur correspondant.

Introduction.— Les couples de frottement Métal-Métal (MM) utilisésdans les prothèses totales de hanche à gros diamètre (PTH GD) ontété proposés comme option thérapeutique chez le sujet jeune etactif. La survie de ces implants dépend de leur bon fonctionnement,et celui-ci peut être évalué par le dosage des ions métalliques san-guins. Nous présentons une étude prospective comparant, à 5 ans derecul moyen, 4 modèles de PTH GD MM issues de différents manu-facturiers.Patients et méthodes.— Une PTH GD MM unilatérale a étéréalisée chez 144 patients. Quatre modèles ont été implantés : Bio-met, Depuy, Smith&Nephew et Zimmer. Les résultats cliniques,radiologiques, ainsi que les dosages sanguins de chrome (Cr),cobalt (Co) et titane (Ti) sont présents à un recul moyen de5 ans.Résultats.— Nous avons réalisé 5 révisions pour réaction indési-rable aux débris métalliques (ARMD) (4 Zimmer, 1 Smith&Nephew) etavons retrouvé dans tous les cas une usure sévère de type ‘‘fretting-corrosion’’ au niveau de la jonction modulaire sleeve/col fémoral.Une ostéolyse fémorale proximale modérée a été retrouvée dans7 cas (1 Zimmer, 4 DePuy, 2 Biomet), mais sans descellement desimplants. Le dosage sanguin des ions Co était significativement dif-férent entre les différents manufacturiers, chez les hommes ou lorsd’utilisation de gros diamètre d’implant. Le manufacturier Zimmerprésente les taux moyens les plus élevés de Co et de Ti. Le manu-facturier Biomet présente les taux moyens de Co les plus faibles.Aucune différence statistiquement significative n’a été retrouvéepour les ions Cr.Conclusion.— Cette étude a mis en évidence des variations impor-tantes de relargage d’ions métalliques entre les différentes marquesde PTH GD MM. La jonction sleeve/tige fémorale de l’implant Zim-mer semble être particulièrement à risque de « fretting-corrosion »,et responsable des taux anormalement élevés d’ions sanguins en Coet d’ARMD. La technologie et le dessin actuel de certaines jonc-tions modulaires ne semblent pas optimales pour une utilisationchez les sujets jeunes et actifs. La poursuite du suivi des « modèles

d’implants au supposé bon fonctionnement » semble primordial afind’évaluer leur devenir à long terme.

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54Incidence des réactions adverses auxdébris métalliques sur une série de44 cas de prothèses à frottementmétal-métal en calibre 28 mm :évaluation clinique, biologique etéchographiqueBéchir Ayoub ∗, Laurent Vasseur , Sophie Putman ,Henri Migaud , Gilles Pasquier , Julien Girard93, rue du Molinel, 59000 Lille, France∗Auteur correspondant.

Introduction.— Les prothèses totales de hanche (PTH) à frottementmétal-métal (MM) ont été récemment incriminées dans la survenuede réactions adverses aux débris métalliques (ARMD), avec une inci-dence variable selon le type d’implant et le sexe des patients. Chezles femmes, le comportement des PTH MM de petit calibre (28 mm)n’est pas connu avec précision ce qui a motivé cette étude utilisantla détection échographique des ARMD.Matériel et méthodes.— Cinquante et un PTH MM en calibre 28 mmsans ciment (Metasul) ont été implantées entre 1996 et 2002 pourcoxarthrose ou nécrose chez des femmes actives (Devane > 3).Au recul minimal de 10 ans, 6 patientes n’ont pas été évaluées(2 décès, 1 perdue de vue et 2 changement pour effet came au pro-fit du calibre 32 mm) laissant 44 hanches chez 36 patientes âgées enmoyenne de 36 ans (17—68) lors de la pose évaluées au recul moyende 12 ans (10—16) au moyen de scores fonctionnels, de dosagesd’ions sanguins et d’une échographie par un observateur entraîné àla recherche d’ARMD.Résultats.— Au recul le score de Merle d’Aubigné était de 16,9(13—18) chez des femmes encore très actives (27/44 [52 %] étaientcotées Devance 4 et 5) avec un score Oxford à 15 (12—24). L’anglemoyen d’inclinaison de la cupule était de 46◦ (35—57). Il n’y avaitaucune ostéolyse fémorale mais 5 ostéolyses acétabulaires limi-tées (11 %) (2 en zone II, 2 en zone I et 1 en zones I et II). Aucuneréaction synoviale liquidienne ou solide, notamment pour les 5 casd’ostéolyse n’a été retrouvée. Les taux moyens des ions étaient : Cr1,32 �g/L (0,1—7,9), Co 1,85 �g/L (0,35—13,6). Il y avait seulement3 cas de Co > 3 �g/L (un cas bilatéral avec des cupules inclinées >50◦, un autre avec un implant MM à grand diamètre controlatéral).Le Co était plus élevé en cas d’inclinaison importante de la cupule.La survie à 15 ans était de 95,74 % [84,03—98,91].Discussion.— Le couple MM en calibre 28 mm est fiable, notammentpour les patientes jeunes et actives. Il nécessite une rigueur dansle positionnement car exposé à l’effet came et à l’instabilité àcourt terme. En revanche, il n’y a pas d’instabilité tardive contrai-rement au métal-polyéthylène, et il n’est pas exposé aux ARMD.Les ostéolyses, situées en regard des trous de vis, apparemmentliées à l’usure de la face profonde du sandwich de polyéthylène,nécessitent une surveillance.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.026

55Expérience canadiennemulticentrique sur le taux de révisiondu resurfacage de la hancheÉtienne Belzile ∗, James Powell , Paul Beaulé ,John Antoniou , Robert Bourne , Emil Schemitsch ,Pascal-André Vendittoli , Frank Smith ,Jason Werle , Paul Kim , Martin Lavigne ,