Impressionnisme

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L’Impressionnisme

IntroductionDates : 1874 (première exposition impressionniste) à 1886 (dernière exposition).

L’Impressionnisme est un mouvement pictural qui trouve des échos en littérature et en musique porté par la volonté de traduire des impressions, des émotions.

Il tire son nom de ce tableau de Claude Monet intitulé

Impression, soleil levant, 1873[/(huile sur toile, 48x63 cm)/]

Ces artistes opèrent une rupture avec l’art officiel de l’époque appelé Art Académique, ou Art Pompier. Voici deux exemples d’art académique (sujet classique déjà traité, peinture sans aspérité ni épaisseur…) :

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Alexandre Cabanel, La naissance de Vénus, 1863

William Bouguereau, La naissance de Vénus, 1879

[/300x217cm/]

Claude Monet lui-même commença à peindre sans surprise, de manière classique pour l’époque.

Claude Monet, Nature morte au faisan, 1861

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Plusieurs raisons ont incité les peintres à se détacher du groupe de peintres contemporains.

1. 1. La posture du peintre : Ils sortent des ateliers pour peindre « sur le motif », en extérieur. Attitude rendue possible par l’invention du tube de peinture en étain, vers 1840, et par le développement du chemin de fer qui leur donne une plus grande liberté de mouvement et une mobilité.

1. 2. La technique : La peinture se montre en tant que matière : la touche du pinceau s’affirme, elle ne disparaît plus pour donner l’impression d’une peinture « photographique », léchée. L’invention de la photographie (1829) mais surtout la vulgarisation de l’appareil photo vers 1850 font que la peinture peut se libérer de son aspect technique réaliste.

Nadar par lui-même, 1854

Alfred Sisley, L’inondation à Port-Marly, 1876

Le point de poésie est le ciel et les reflets du ciel et de la maison ont été très travaillés.

1. 3. La science au service de la peinture : Les Impressionnistes s’intéressent beaucoup aux théories des couleurs : le mélange optique dans l’œil va remplacer le mélange des pigments sur la palette (surtout chez les néo-impressionnistes). La couleur, chez ces peintres, accédait à la primauté des moyens de création. C’est par la juxtaposition des couleurs pures en touches fragmentées qu’ils voulaient arriver à créer ce qui jusqu’alors était attendu uniquement du dessin : la composition, le volume, la perspective, la traduction des émotions. Les impressionnistes étaient nés.

Ainsi, chaque surface peinte est une surface colorée (l’ombre n’est plus noire et les blancs ne sont plus purs).

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Alfred Sisley, La place du chenil à Marly-le-Roy par temps de neige, 1876Variations atmosphériques et neige colorée par la diffraction de la lumière.

Claude Monet, La Pie, 1869

1. 4. Les thèmes : Arts plastiques / Peinture : ils peignent des paysages et des petits moments insignifiants de la vie (mais toujours agréables), des moments furtifs, ainsi que les éléments du monde moderne (usines, machines, gares) et surtout, comment la lumière agit sur notre vision du monde, alors que l’art académique peignait des scènes historiques, mythologiques ou religieuses.

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Robert Pinchon, Le Pont aux Anglais

Claude Monet, Gare Saint Lazare, 1877

Claude Monet, La Gare Saint-Lazare, arrivée d’un train, 1877

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Gustave Caillebotte, Le Pont de l’Europe, 187

Littérature : Flaubert, Madame Bovary, 1857 Zola, La Bête Humaine, 1890Extrait de La Bête humaine de Zola : « C’était impasse d’Amsterdam, dans la dernière maison de droite, une haute maison où la Compagnie de l’Ouest logeait certains de ses employés. La fenêtre, au cinquième, à l’angle du toit mansardé qui faisait retour, donnait sur la gare, cette tranchée large trouant le quartier de l’Europe, tout un déroulement brusque de l’horizon, que semblait agrandir encore, cet après-midi-là, un ciel gris du milieu de février, d’un gris humide et tiède, traversé de soleil. En face, sous ce poudroiement de rayons, les maisons de la rue de Rome se brouillaient, s’effaçaient, légères. A gauche, les marquises des halles couvertes ouvraient leurs porches géants, aux vitrages enfumés, celle des grandes lignes, immense, où l’œil plongeait, et que les bâtiments de la poste et de la bouillotterie séparaient des autres, plus petites, celles d’Argenteuil, de Versailles et de la Ceinture ; tandis que le pont de l’Europe, à droite, coupait de son étoile de fer la tranchée, que l’on voyait reparaître et filer au-delà, jusqu’au tunnel des Batignolles. Et, en bas de la fenêtre même, occupant tout le vaste champ, les trois doubles voies qui sortaient du pont, se ramifiaient, s’écartaient en un éventail dont les branches de métal, multipliées, innombrables, allaient se perdre sous les marquises. Les trois postes d’aiguilleur, en avant des arches, montraient leurs petits jardins nus. Dans l’effacement confus des wagons et des machines encombrant les rails, un grand signal rouge tachait le jour pâle. »Musique : Debussy / Ravel

Claude Monet, série des Cathédrales de Rouen

Claude Monet, La Cathédrale de Rouen.

La Tour d’Albane et le portail sud. Temps gris, 1894

Analyse approfondie d’un tableau

Œuvre : La Gare Saint Lazare Artiste : Claude Monet (1840-1926) Date : 1877 Lieu de création : Paris, Gare Saint Lazare Dimensions : 75x104 cm Technique : Huile sur toile Lieu de conservation : Musée d’Orsay, Paris

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Thématique : L’œuvre d’art et l’influence des techniques Contexte : Art officiel dominé par l’Académie Royale de Peinture et de Sculpture Analyse de l’œuvre : Tableau qui regroupe tous les aspects de la modernité de la problématique impressionniste : peindre « sur le motif » touche du pinceau série lumière/couleurs modernité du sujet

sentiments différents).Mots-clés : Impression / émotions / sentiment / Lumière / couleurs / instant / Touche / série Modernité / science / industrialisation / rupture

Apport d’informations de la part des collègues du premier degré avec réutilisation des pistes déjà amorcées en collège (voir ci-dessus).

[/Travail réalisé en équipe, lors d’une formation inter-degrés dans le BEF rouen gauche-Elbeuf, par Mmes Cécile Bigot (collège, professeur d’arts plastiques), Julie Lavigne (collège, professeur d’histoire-géographie), Isabelle Cipan (collège, professeur de lettres), Christine Le Pichon et Hervé Duponchel (enseignants en école primaire)./] Vous pouvez télécharger cette séquence aux formats Word et PDF ici :