Impact Campus 25 septembre 2012

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VOLUME 27 | N° 4 | LE MARDI 25 SEPTEMBRE 2012 impactcampus.qc.ca PHOTO : HUBERT GAUDREAU VOTRE JOURNAL EST RECYCLABLE ! Mitt Romney en eau trouble p.11 Le courant des pensées MANU MILITARI Actualités UN SOMMET AVANT LE SOMMET 4 Sciences & technologie L’ÉCOQUARTIER VENU D’AILLEURS... 12 Sports 69-0 14

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Journal des étudiants de l'université laval

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VOLUME 27 | N° 4 | LE MARDI 25 SEPTEMBRE 2012

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PHOTO : HUBERT GAUDREAU

VOTRE JOURNAL EST RECYCLABLE !

Mitt Romney en eau trouble p.11

Le courant des penséesMANU MILITARI

Actualités

UN SOMMET AVANT LE SOMMET 4 Sciences & technologie

L’ÉCOQUARTIERVENU D’AILLEURS... 12

Sports

69-0 14

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OPINIONS | IMPACT CAMPUS | MARDI 25 SEPTEMBRE 2012 3

éditorial

Envoyez-nous vos impressions ( critiques, commentaires, chocolats... )avant le samedi minuità l’adresse suivante [email protected]

Courrier des lecteurs

PHOTOGRAPHES-BÉNÉVOLES RECHERCHÉS

Contact : [email protected]

Liberté à réactionTourner sa langue sept fois avant de parler, est-ce que ça compte pour ce qui est d’écrire?

Est-ce qu’on tourne sa plume sept fois avant de rédiger quelque chose qui pourrait choquer? Si tel n’est pas le cas, devrions-nous le faire? Je ne suis pas le premier à sou-lever la question et sûrement pas le dernier, car c’est le fondement même de la liberté, la liberté d’expression.

Je me rappelle l’une des premières fois où j’ai mis les pieds à Impact Campus, il y avait sur la table de conférence le journal Le devoir qui affichait en Une, une photo des locaux incendiés du journal satirique Charlie hebdo, qui avait publié quelques jours plus tôt une caricature de Mahomet. Je me souviens alors m’être demandé, qu’est-ce qui peut bien mo-tiver quelqu’un à faire un geste de la sorte? Non pas d’incendier un immeuble pour des raisons idéologiques, mais plutôt de publier une caricature qui allait assurément faire ré-agir de cette façon. À l’époque, il n’y avait eu aucun blessé, aucun mort, seulement des dommages matériels.

La semaine dernière, le journal français a récidivé, mais cette fois en franchissant une frontière morale, ce qui a amené la population mondiale à se questionner sur les limites de la liberté d’expression. Il faut bien sûr se demander ce qui motivait le directeur de Charlie Hebdo à publier cette caricature, était-ce pour la visibilité que cela pouvait apporter, pour provoquer, pour défendre la liberté d’expression ou simplement par manque de jugement? Voilà jusqu’où nous mène la liberté d’expression, vers des avenues dangereuses qui parfois entraînent des dérapages. Je ne suis pas réfractaire au concept, mais dans la question de liberté, trop rarement on aborde la notion de limite, car après tout, ce serait aller à l’en-contre du fondement même de l’idée de liberté. C’est alors que les irréfléchis, les déma-gogues ou même les ignorants, abusent de l’idée de la liberté d’expression. Il faut donc se demander si la surutilisation de cette arme anticensure n’est pas des plus néfastes dans certaines situations.

Bien que mes propos soient sujet à être critiqués, je me permets de nuancer le fait qu’il faille anéantir toute forme de liberté d’expression. La liberté de presse, d’expression ou de penser se doit d’exister, et j’en suis l’un des plus grands défenseurs, mais qui dit liberté d’ex-pression ne dit pas nécessairement liberté de nuire à l’humanité. L’hebdomadaire Charlie Hebdo avait toutes les raisons du monde de publier cette caricature et surtout le droit de le faire, mais dans la présente conjoncture, il ne s’agit plus de défendre le concept de liberté d’expression, mais il s’agit plutôt d’arrogance envers tous ces hommes et ces femmes qui se battent pour défendre leur liberté individuelle.

Directeur général: Marc-Antoine S. Rioux [email protected]

Rédacteur en chef: Hubert Gaudreau [email protected]

Chef de pupitre actualités: David Ré[email protected]

Chef de pupitre arts: Miléna Babin [email protected]

Chef de pupitre sports: Raphaël [email protected]

Chef de pupitre sciences: Pierre-Louis [email protected]

Directrice de la photographie: Claudy Rivard [email protected]

Production: Laura Lukyniuk Stéphanie Turgeon-Girard [email protected]

IMPACT CAMPUS1244, pavillon Maurice-Pollack, Université Laval, Québec, G1V 0A6Téléphone: (418) 656-5079Télécopieur: (418) 656-2398

Publicité:Fabrice CoulombeTéléphone: (418) 656-3979publicité@impact.ulaval.ca

Journalistes: Mathieu Turgeon, Steve Ivan Tchoungui, Anne Laffay, Ariane Tapp, Martin Mercier, Justine Pomerleau Turcotte, Vickie Bon-saint, Anne-Laure Nivet, Julie Day-Lebel, Nathan Murray, Raphaël Létourneau, Jérémie Thibodeau, Michael Bédard, Raphaël Lavoie

Correctrices :Marilou CloutierCamille Allard Caricaturiste :Sébastien Blondeau Conseil d’administration :Alexandre Paré, Cyril Schreiber, Benjamin Jébrak, Didier Ouellet, Guillaume Arse-nault, Jérémie Lebel,Pier-Luc Gauthier, Sarah Chahine, François Gagnon

IMPACT CAMPUS ne se tient pas responsable de la page CADEUL (7), dont le contenu relève entièrement de la CADEUL

La publicité contenue dans impact campus est régie par le code d’éthique publicitaire du journal qui est disponible pour consultation au: http://impactcampus.qc.ca/code-dethique-publicitaire

Impression: Publications Lysar inc.

Tirage: 10 000 exemplaires

Dépôt légal: Bibliothèque nationale du Québec et Bibliothèque nationale du Canada. Impact Campus est publié par une corporation sans but lucratif constituée sous la dénomination sociale Impact Campus, le journal des étudiants et étudiantes de l’Université Laval.

Hubert Gaudreau

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Nouveau c afé étudiant : L’AÉLIÉS veut créer

un lieu d’échangesp. 6

Hausse d'impôt pour les riches : La survie du modèle

p. 6

UNIVERSITÉ LAVAL

La Conférence des recteurs et principaux des univer-

sités du Québec ( CRÉPUQ ) plaide depuis plusieurs années un sous-financement de 620 millions de dollars des insti-tutions qu’elle représente. En ce sens, elle encourage les uni-versités à trouver elles-mêmes des sources de revenu sur leurs campus.

Ces revenus supplémentaires varient selon les établisse-ments, ne doivent pas provenir des sphères publiques et n’in-cluent pas les dons ou les legs. Selon le plan budgétaire établi avec le ministère des Finances en 2010, la part des autres sources de revenus devait at-teindre 16,3 % d’ici 2016-2017, suivant une croissance de base

de 1,7 % et une majoration de 1 % par année. À terme, les autres revenus devaient augmenter de 101 millions de dollars en cinq ans, dont 36 millions doivent être le fruit des efforts des uni-versités ( le 1% ).

La CRÉPUQ et le gouverne-ment, libéral à l’époque, dans ce même plan budgétaire, encou-rageaient donc les universités

SOUS-FINANCEMENT DES UNIVERSITÉS

Que fera l’Université Laval ? Pour combler son manque à gagner de 4,7 millions de dollars et boucler son budget 2012-2013, l’Université Laval pourrait compter sur des sources de revenu auxiliaires, tel que le suggéraient la CRÉPUQ et le gouvernement libéral lors de l’élaboration de son plan budgétaire en 2010.

David Rémillard

québécoises à offrir davantage de services aux entreprises afin d’en tirer des revenus. « Les uni-versités auraient tout intérêt à accroître les services offerts directement aux entreprises : elles renforceraient ainsi leurs liens avec les entreprises, tout en obtenant des ressources sup-plémentaires. », peut-on y lire.

À l’Université Laval, impos-sible de connaître les intentions de l’institution pour dénicher de nouvelles sources de revenu, le vice-rectorat à l’administra-tion et aux finances ayant re-fusé nos demandes d’entrevue. Pas de commentaire non plus au cabinet du recteur Denis

Brière, qui prononcera mardi ( aujourd’hui ) son discours inau-gural, sa première allocution publique depuis sa réélection en mai dernier.

Chose certaine, 4,7 millions de $ manqueront au budget de l’Université Laval, informait la CRÉPUQ la semaine dernière. Ce montant serait porté à s’ac-croître dans les prochaines an-nées, l’annulation de la hausse des frais de scolarité étant maintenant officielle.

La CRÉPUQ a demandé une rencontre « le plus rapidement possible » avec la première mi-nistre Pauline Marois pour faire le point.

L’association étudiante des cycles supérieurs espère

ainsi la participation massive de ses membres en vue d’établir les positions qu’elle défendra au sommet sur l’éducation, promis par le Parti québécois de Pau-line Marois.

D’une durée de trois jours, le sommet sera divisé en thèmes. « Il pourrait y avoir l’avant-midi frais de scolarité, l’après-midi gouvernance », cite en exemple le président de l’AÉ-LIÉS, Patrice Vachon.

Chaque sujet fera l’objet d’ate-liers et de discussions. « Il y aura plusieurs heures de consulta-tion pour chacun des sujets. », ajoute-t-il.

Satisfaite de l’abolition de la hausse des droits de scolarité et militant pour la tenue d’États généraux sur la hausse des frais de scolarité, l’AÉLIÉS entend profiter pleinement du sommet sur l’éducation pour faire valoir ses points. « On veut essayer

VERS LE SOMMET SUR L’ÉDUCATION

Un sommet avant le sommetL’AÉLIÉS proposera à ses 11 000 membres de participer à un sommet d’une durée de trois jours en prévision du sommet sur l’éducation proposé par le Parti qué-bécois. L’événement de l’AÉLIÉS devrait se tenir à la mi-octobre, au retour de la relâche, ou en novembre, tout dépendant de la date qui sera annoncée par le PQ.

David Rémillard

d’avoir la meilleure position possible », explique M. Vachon.

Une assemblée générale spécialeAu terme des trois jours de

ce sommet avant le sommet, l’AÉLIÉS tiendra une assemblée générale au cours de laquelle les

positions finales seront entéri-nées. « Cette vaste consultation » est ouverte aux 11 000 membres mais aussi à tout individu dési-rant obtenir de l’information sur divers sujets. Évidemment, pour voter les idées défendues par l’AÉLIÉS, il faut y adhérer.

Le sommet sur l’éducation proposé par le Parti québécois doit se tenir ou être annoncé dans les 100 premiers jours du mandat du nouveau gouverne-ment. Tout dépendant de la date de sa tenue, l’AÉLIÉS ajustera le tir. « Si le sommet est en dé-cembre, on le fait en octobre. », assure toutefois M. Vachon.

La CADEUL en mode consultation

Du côté de l’association de premier cycle représentant quelque 30 000 étudiants, la CA-DEUL, elle s’engage à consulter ses membres avant le sommet. « Il nous faut consulter nos membres et les délégués pour savoir comment désormais se positionner », explique Romain Thibaud, vice-président aux Communications.   « Bien sûr des idées fusent de partout, mais si la CADEUL doit se posi-tionner, elle doit le faire avec les membres associatifs. »

PHOTO : CLAUDY RIVARD

Hausse d'impôt pour les riches

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UNIVERSITÉ LAVAL

Le concept de l’Université du troisième âge vient

d’Europe et a été implanté au Québec il y a près de 20 ans, explique Johanne L’Heureux, coordonnatrice à l’UTAQ. Selon elle, l’UTAQ joue un rôle social très important. « L’objectif premier du pro-gramme est l’émancipation des personnes âgées. C’est aussi de les garder actives et de leur permettre la pour-suite d’une vie sociale ». Bon an mal an, l’UTAQ reçoit 8 000 inscriptions.

« Ceux qui veulent étudier à l’UTAQ doivent être âgés de 50 ans et plus. Il n’y a pas d’autres critères », a-t-elle expliqué. La coordonnatrice rajoute que le profil moyen des étudiants

est constitué de retraités âgés dans la soixantaine et que les dames sont plus nombreuses que les hommes.

Un club socialÀ l’instar des élèves, les en-

seignants de l’UTAQ viennent de tous les milieux; univer-sitaire, collégial, technique, etc. L’important, c’est qu’ils soient compétents, explique Mme L’Heureux.  « Les pro-fesseurs adorent l’UTAQ, car ils enseignent pour des gens passionnés et qui vont là par plaisir. C’est un tout autre monde ». L’UTAQ est en quelque-sorte un club social d’intellectuels.

Les étudiants de l’UTAQ n’ont pas de devoirs et pro-

fitent d’un rythme d’étude adapté. « Non, ce ne sont pas des programmes d’études of-ficiels. Ce sont des cours que les gens choisissent par in-

Une université parallèle Les 4250 étudiants inscrits à l’Université du troisième âge de Québec ( UTAQ ), dont la majorité sont sur le campus de l'Université Laval, ne se mettent pas trop de pression. Généralement inscrits par pur plaisir et étudiant par passion, ils pro-fitent d’un milieu d’apprentissage et de socialisation peu commun. Portrait d’une université parallèle.

Michaël Bédard

térêt. Il n’y a pas vraiment de devoirs, sauf peut-être dans les cours de langue », informe-t-elle.

Denise* étudie à l’UTAQ de-puis près de 20 ans. Ancienne enseignante, elle a désiré continuer d’apprendre et de s’enrichir intellectuellement. Selon elle, l’expérience accu-mulée au cours de sa carrière fait en sorte qu’elle est plus exigeante envers les pro-fesseurs qui lui enseignent. Une attitude adoptée par ses confrères, soutient-elle. «Nous sommes issus de tous les milieux, nous avons aussi beaucoup d’expérience dans plusieurs domaines. De ce fait, ceux qui nous enseignent doivent être très compétents. »

La dame, qui a préféré garder son âge secret, affirme que certains le font pour s'oc-cuper. « Beaucoup viennent pour le social, pour rencon-trer des gens. C’est l’idéal, car on peut rencontrer des personnes qui partagent les mêmes intérêts que nous. »

Nouvelles technologiesDenis, rencontré à la sortie

du pavillon Paul-Comtois, est bien heureux de profiter d’un mode d’enseignement adapté. Concernant l’utilisa-tion des nouvelles technolo-gies, comme le web 2.0, par exemple, l’ex-fonctionnaire explique qu’il n’y a aucun pro-blème à ce niveau, car les en-seignants ne les utilisent pas vraiment. « Ils s’adaptent à nous et je ne verrais pas l’uti-lité de les utiliser à outrance », a-t-il mentionné.

Sur la question du contact avec les plus jeunes, celui-ci affirme ne pas en avoir beau-coup. « C’est comme un uni-vers parallèle, on les voit, ils nous voient, mais on ne se parle pas. Ça pourrait être le fun d’avoir plus de contacts avec eux », nous a-t-il confié.

Le coût d'inscription varie selon les cours choisis. En moyenne, il en coûte de 105 $ à 230 $ par cours.

*Noms fictifs

L’objectif premier du programme est l’émancipation des personnes âgées. C’est aussi de les garder actives et de leur permettre la poursuite d’une vie sociale

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UNIVERSITÉ LAVAL

Raphaël [email protected]

Pauline Marois vit dans un château. C’est bien connu. Une impressionnante réplique de celui de Moulinsart, rési-

dence fictive du tout aussi fictif capitaine Haddock. Pourtant, ça ne l’a pas empêchée la semaine dernière de refiler aux soi-disant « riches » Québécois la facture de l’abolition de la taxe santé libérale, tel que promis durant la campagne électorale.

Ainsi, afin de pallier le manque à gagner de près de 900 mil-lions qu’entrainera la révocation de la fameuse taxe, le gou-vernement péquiste introduira deux nouveaux paliers d’im-position, un pour les revenus de 130  000 $ et un autre pour ceux de 250 000 $ et plus. La cerise sur le sundæ ? Ces hausses d’impôt seront rétroactives à toute l’année 2012. De quoi faire avaler de travers la bouchée de caviar à plusieurs.

Je sais, j’exagère un brin. À 130 000 $, le champagne ne coule pas à f lot. Les Porsche ne s’accumulent pas non plus dans le garage. Néanmoins, la social-démocratie étant ce qu’elle est, le principe de contribution individuelle au bien commun et par conséquent, aux structures sociales, est bien ancré au Québec. Pauline Marois ne fait que l’exercer une fois de plus, comme bien des gouvernements avant elle.

Injuste et simpliste, la taxe santé répondait à une logique contraire aux notions sociales-démocrates d’égalité. Caissier dans un dépanneur ? On vous demandait d’allonger 200 $ tout comme l’ingénieur d’en face. Par sa décision de l’abolir et d’en exiger plutôt davantage des mieux nantis, le gouvernement Marois rétablit la logique de solidarité sociale qui prévaut au Québec depuis la Révolution tranquille. Et donne par le fait même un peu de répit à la classe moyenne.

Évidemment, les tenants de la droite ainsi que les hauts sa-lariés se feront un devoir de monter aux barricades. Et, dans un sens, ça se comprend. Les Québécois sont parmi les plus taxés en Amérique du Nord et toute hausse supplémentaire d’impôt frappe effectivement là où ça fait mal. Déjà, la CAQ et le Conseil du patronat du Québec s’activent à dénoncer la mesure, la jugeant irrespectueuse à l’égard des contribuables.

Pourtant, ce que j’y vois, c’est un profond respect du modèle québécois et, par extension, de notre choix en tant que société de se doter d’un système économique solidaire. Ne nous fai-sons pas d’illusions, celui-ci n’est pas parfait. L’État est gros, les structures sont gourmandes et les nombreux programmes sociaux coûtent de plus en plus cher. Toutefois, l’essence de la social-démocratie demeure valable, tout comme son souci d’égalité.

En ce sens, les hausses d’impôt proposées par Pauline Marois, bien que salées, sont justes et légitimes. Après tout, contribuer aux structures sociales à la hauteur de son revenu, c’est peut-être bien ça, « faire sa juste part ».

La survie du modèle

JOURNALISTES-BÉNÉVOLES RECHERCHÉS

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Le nouvel établissement sera situé au Boudoir

( Café des poètes ), face à la cafétéria, près de l’entrée Nord-Ouest du pavillon Alphonse-Desjardins. On y offrira café de luxe et des produits du terroir à prix abordable.

L’AÉLIÉS a réalisé une étude de marché « étoffée » en col-laboration avec la coopéra-tive Desjardins, a fait savoir Patrice Vachon, président de l’AÉLIÉS. Les résultats ont démontré que les étudiants avaient un intérêt pour un tel commerce sur le campus, explique M. Vachon.

L’objectif principal de l’AÉLIÉS est de mettre sur pied un espace « culture et social » où les étudiants pourront discuter entre eux. Des soirées d’échanges sur différents thèmes, tels que la politique, la société ou la création artistique, seront organisées, explique Patrice Vachon. « À l’AÉLIÉS, on es-saie de ne pas trop être une

association de service. On veut garder le volet politique et social lié. », contrairement à la CADEUL, qui a agi plus à titre d’association de service selon lui, notamment lors de la grève étudiante. « On veut amener un endroit so-cial et culturel que le Pub ne réussit pas nécessairement à remplir. »

Le but principal n’est pas nécessairement de générer des profits, mais « le projet va être rentable », assure M. Vachon.

Si les revenus sont au rendez-vous, bien qu’ils devraient être « modestes », l’argent permettra de fi-nancer différents projets étudiants, précise Patrice Vachon. Rien n'est toute-fois décidé à savoir où les sommes aboutiront. L’as-sociation représentant les 11 000 étudiants aux cycles supérieurs veut plutôt at-tirer les universitaires sur le campus, en dehors des heures de cours, évitant

ainsi de les laisser aller dans les régions environnantes.

L’idée du café a pris nais-sance en juin dernier. Un poste de chargé de projet pour la mise en place du café a été ouvert le 18 juin. Sa concrétisation va réellement débuter avec les rénovations, qui devraient être entre-prises sous peu au Boudoir.

Le nom du futur établis-sement n’est pas connu. L’AÉLIÉS a réalisé un petit sondage Facebook deux idées sont sorties du lot : Le Repaire ou encore le FouAÉ-LIÉS. « Je m’attendais à des meilleures idées ! », s’amuse Patrice Vachon. Le nom final devrait être connu cette se-maine.

Présentement, le Boudoir n’a aucune utilité précise et n’est quasiment jamais ouvert. Il est loué, avec permis, à des associations étudiantes pour leur per-mettre de faire certaines rencont res, évènements ou activités.

CAFÉ ÉTUDIANT

L’AÉLIÉS veut créer un lieu d’échangesPour diversifier l’offre aux étudiants, l’AÉLIÉS ouvrira un café style bistro au retour des vacances des Fêtes, au début de janvier 2013, dans le pavillon Al-phonse-Desjardins. L’association de deuxième et troisième cycles espère ainsi combler un vide dans l’offre de service aux étudiants.

Jérémie Thibodeau

PHOTO : HUBERT GAUDREAU

HAUSSE D'IMPÔT POUR LES RICHES

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Critique CD : Louis-Jean Cormier p.9

Entrevue : Catherine Durandp.10

Critique du film Inch' Allahp.10

L’album s’ins-crivant dans

la cont inu ité d’un renouvelle-ment, c’est aussi,

d’après l’artiste, ce que les fans ont apprécié. « Je voulais pas refaire la même chose. J’aurais pu rester dans ce que je faisais, être confortable dans ça, mais j’ai voulu aller ailleurs, sans m’asseoir sur quelque chose de déjà fait. »

Une houle issue de son troi-sième disque, qui avait déjà

À marée hauteAssis sur un banc de parc du centre-ville, quelques heures avant son spectacle au Théâtre Petit Champlain, Manu Militari se disait plutôt étonné par la houle provoquée par Marée humaine : dix jours après sa sortie, le troisième effort de l’artiste s’était déjà hissé au troisième rang du palmarès des ventes au Québec.

Martin Mercier

commencé même avant sa sortie, avec le clip de la chanson L’attente ( retirée de l’album ) qui avait soulevé la polémique en présentant le point de vue d’un insurgé afghan vis-à-vis l’Armée canadienne, et avait ( petit mémo ) été jusqu’à indi-gner le ministre du Patrimoine canadien, James Moore. « Quand c’est arrivé, toute cette his-toire-là, honnêtement, je me suis dit : j’ai même plus le goût d’écrire. C’est ça que ça m’a fait. Mais, maintenant que c’est plus ou moins fini tout ça, sans nécessairement reparler du même sujet parce que j’ai l’impression d’en avoir fait le tour, peut-être que j’irai vers autre chose. C’est sûr que c’est intéressant d’aller au bout de quelque chose, de faire réfléchir, de déranger, quelque part… Ça anime mes recherches quand j’écris une chanson, d’aller loin dans la réflexion. Je suis quelqu’un qui réfléchit beaucoup. »

Alors que l’on bavarde à propos de son voyage en Égypte, en plein coeur du printemps arabe, et de ses projets futurs, dont celui d’écrire un livre, Manu explique un peu plus sa démarche à propos de Marée humaine. « Je veux pas être en-fermé dans quelque chose. C’est pour ça aussi que sur cet album-là je suis allé musicalement vers des choses que je n’avais jamais essayées. » Désirant continuer de voyager autant que d’innover, l’artiste croit que son troisième album témoigne d’une plus grande maturité, qui passe par une « épuration dans les phrases, sans vouloir choquer simplement pour choquer. »

Toujours sur notre banc pu-blic, à travers le brouhaha du centre-ville, l’entretien se ter-mine sur une note plutôt phi-losophique. « Je pense que je suis réaliste, j’essaie de l’être. » Un optimiste réaliste?

« O u a i s ! O u a i s , c’est ça, exactement. »

Tout ce qui tombe, pre-

mière pièce de Véronique Côté, mise en scène par Frédéric

Dubois, nous apparaît d'abord par une scène sans coulisse encombrée de chaises. Aucun mur, élément pourtant central de la pièce. En effet, les his-toires (car il n'y en a pas qu'une) se déroulent à Berlin, en 1989, 1999 et 2009. On abordera le mur physique qui a divisé la ville et ses habitants, mais aussi le mur

invisible qui se dresse entre les êtres, que ces êtres érigent par-fois eux-mêmes, par peur, par nécessité, par amour. Pour les personnages, mais aussi pour les spectateurs, il y a également la barrière de la langue. Les scènes du couple berlinois sont entière-ment en allemand. Là se trouve le point le plus négatif (sinon le seul) de la pièce. Pas tant dans l'usage de l'allemand, justifié – surtout entre protagonistes québécois et allemands –, que dans les sous-titres, pourtant nécessaires. Trop occupé à lire

tous ces mots qui défilent un peu partout sur la toile de fond dans différentes typographies, et souvent de manière décalée, on en oublie de suivre les person-nages et le jeu des acteurs qui les interprètent. À ce sujet, Édith Patenaude et Steve Gagnon, qui jouent le couple de 2009, volent la vedette par leur naturel aussi drôle qu'attendrissant. Malgré le mur, lourd, des sous-titres, le texte superbe, simple et poétique est brillamment mis en scène. Les personnages sont toujours actifs, même en arrière-plan,

Tout ce qui tombe... peut se releverAriane Tapp

L'amour peut-il vraiment surmonter tous les obstacles?

et il faut parfois se détourner de l'action principale, des nom-breux monologues, pour rem-plir quelques ellipses. Bref, on y

rit, on y pleure, on y réfléchit. À voir et à entendre au Théâtre du Trident jusqu'au 13 octobre, et bientôt à lire chez Leméac.

« Je crois que ce qu'il faut faire, c'est surprendre, faire quelque chose à quoi les gens ne s'attendent pas. Je suis convaincu qu'un artiste doit évoluer. » PHOTO : HUBERT GAUDREAU

PHOTO : COURTOISIE, VINCENT CHAMPOUX

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littératurela SAUVER

Carrément crachéTESTAMENT

VICKIE GENDREAU

LE QUARTANIER

THE HEART OF THE STORM

COLIN MOORE

INDICA RECORDS

LE TREIZIÈME ÉTAGE

LOUIS-JEAN CORMIER

SIMONE RECORDS

Dur, dur d’échapper à la comparaison; pour ce premier saut en solo de Louis-Jean Cormier, on retrouve plusieurs des éléments qui faisaient la force de Karkwa, mais réinterprétés à la sauce pop, sans pour

autant nous donner l’impression d’écouter un cinquième album du groupe. Ainsi, l’auteur-compositeur-inter-prète nous expose son talent de compositeur en créant des mélodies simples ( sans être simplistes ) assises sur des enchaînements d’accords riches qui évitent les raccourcis habituels du genre. Fort de ses expé-riences musicales, tant au sein de son groupe qu’en tant que réalisateur ( Douze hommes rapaillés, Lisa LeBlanc… ), il nous livre un album que l’on sent achevé et à sa mesure.

La voix assurée, l’artiste nous livre des textes moins éthérés que ce à quoi il nous a habitués, sans tou-tefois sombrer dans un terre-à-terre insignifiant. Aidé par Daniel Beaumont ( parolier de Tricot Machine ), il confond nos sens ( « Ça coule comme des chansons molles », Les chansons folles ) et tourne en dérision l’égocentrisme qui mène nos vies ( « Mais où sont les règles du jeu/ Qu’on y mette le feu/ On joue au solitaire mais/ Tout le monde en même temps » ). Dans J’haïs les happy ends, le son lourd et plein convient à merveille aux propos; d’ailleurs, de beaux rapports entre le texte et la musique, tant par les effets (par exemple, un « cratère » illustré par les basses du piano dans Tout le monde en même temps ) que par les arrangements, jalonnent cet album. Tour à tour tendre, drôle et songé, Louis-Jean Cormier ne déçoit pas avec son Treizième étage exempt de mauvais présages.

Colin Moore roule sa bosse sur la scène folk underground du Québec depuis plusieurs années déjà. C'est le 2 octobre que l'on

pourra se procurer son deuxième bijou musical The Heart of the Storm.En 2010, le jeune chanteur québécois nous offrait Leaving Home,

le genre d'album que l'on aime immédiatement, à la première écoute, tout de suite, là, à peine sorti de l'emballage. Depuis, il devient, lente-ment mais sûrement, plus connu. The Heart of the Storm présente des chansons tout autant catchy. Le style musical de Colin Moore demeure le même : un folk poignant aux légers accents punk et même country, animés par une voix virile qui surprend par sa force, un folk décapant qui donne le goût de faire des folies. Certains lui reprocheront d'être trop commercial. Au contraire, il se démarque, et surtout dans son deuxième album. Ses nouvelles pièces sont marquées d'une variété instrumentale impressionnante, qui est utilisée avec parcimonie et qui ne trouble donc aucunement l'unité de l’œuvre.

Unité, oui, mais aussi fluidité, surtout en ce qui concerne les paroles, qui sont plus recherchées et plus profondes d'un point de vue séman-tique, mais aussi dans leur sonorité. L'auteur-compositeur-interprète a troqué la recherche de soi pour se lancer dans les relations amou-reuses. Si, sur ce même thème, la pièce Had it all peut faire sourire, Falls appart nous laisse cois. Le Montréalais a visiblement gagné en maturité. Néanmoins, trêve d'éloges. Il faut savoir faire la part des choses; l'artiste ne réinvente rien et ses pièces restent simples, mais c'est ce qui fait, en partie, tout le charme de sa musique. Colin qui? Colin Moore, un nom important à retenir, parce qu'avec un deuxième album encore meilleur que le premier, on peut déjà prédire une vive et bien méritée ascension en popularité.

L'artiste sera en spectacle au Théâtre Petit Champlain le 11 octobre prochain à 20 h.

Justine Pomerleau Turcotte

Julie Day-Lebel3.5/5

4/5

On se jette dans le Testa-ment de Vickie Gendreau,

sans trop savoir ce qui nous attend. Bang! Une dérive de documents de prime abord

insensés, une avalanche de mots crus ou poétiques, un raz-de-marée d’émotions tur-bulentes, un glissement de terrain. Ça dérape.

La trame est cahoteuse et le ton haletant, mais tant pis. On s’obstine à tourner les pages. Plus tard, on ap-prend que ce premier roman

Vickie Bonsaint

a été en grande partie écrit en moins de 48 heures. Car-rément craché. Voilà l’expli-cation. Voilà d’où vient le sen-timent d’urgence qu’il nous inspire. Voilà peut-être aussi à quoi tient son dénuement.

Nous voilà happés sans sommation par l’univers chao-tique d’une jeune femme sur qui tombe la maladie, ballotés au gré de ses réflexions qui s’attachent à l’éphémère de la vie, à l’absurdité de la mort, à la futilité de ce qui l’entoure. On y côtoie sans distinction famille, amis, amants, clients, fennecs. Plusieurs nous en-

ragent. C’est tout dire de la force de l’écriture.

Colère, tristesse et passion tourbillonnent et nous étour-dissent alors que Vickie Gen-dreau nous joue des scènes de sa vie, ses morceaux choisis. Car Testament est intime. Un tête-à-tête sous les black light avec une auteure de 23 ans, bien vivante, qui se livre sans fard dans une autofiction non censurée, parfois choquante, parfois attendrissante, mais surtout surprenante.

On déteste ou on adore.

À LIRE SUR IMPACTCAMPUS.QC.CA

CRITIQUE DE LA PIÈCE FÉLICITÉ PRÉSENTÉE AU THÉÂTRE LA BORDÉE

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ARTS ET CULTURE | IMPACT CAMPUS | MARDI 25 SEPTEMBRE 201210

Ariel Pink’sHaunted GraffitiMature Themes

Dan DeaconAmerica

Divine FitsA Thing Called Divine Fits

Wild NothingNocturne

Animal CollectiveCentipede Hz

Dany PlacardDémon Vert

Matière Grise [EP]

David and the woodsEnsemble dans mes veines(single)

Peter PeterUne version améliorée de la tristesse

KPLR

L’idéal en civière

La Descente du coude

Frank Ocean

Channel OrangeKeys to the KuffsJJ Doom Relic

Miles to go

Damian Valles Nonparallel (In Four Movements)

Marielle V Jakobsons

Glass Canyon

angl

o

fran

co

électro

hip hop

loud

expé-rimental

1

2

3

4

5

1

2

3

4

5

Matthew DearBeams

Eric Copeland

Limbo

For TodayImmortal

Texas Hippie CoalitionPeacemaker

HaidukSpellbook

Holy OtherHeld

Mungolian JetsetMungodelics

de la semaine

D e p u i s l e dé b ut de

sa carrière en 1998, la scène musicale s’est

métamorphosée. « Moi, quand j’ai commencé, Internet n’était pas une plateforme à envisager. Mon premier album est sorti en cassette! » Les moyens de diffusion utilisés à l’époque ont également changé : « C’était beaucoup plus facile de tourner à la radio, le son des radios commerciales rétrécit ». Elle se réjouit d’ailleurs que des ar-tistes absents des ondes réus-sissent tout de même à vendre des disques, « ça veut dire que les autres façons de distribuer la musique marchent ».

Sa façon de créer a aussi évolué. Au début, « tu veux être

songée mais tu te perds dans ta poésie qui est compliquée pour rien. J’ai raffiné ma plume ».

À l’hiver 2010, Catherine Durand visite l’Islande. À son retour, elle commence à ébau-cher les compositions qui fe-ront partie des Murs blancs du Nord. Ce voyage « a teinté l’écri-ture » en inspirant un son, une ambiance et un vocabulaire.

Peu présents sur ses autres albums, les claviers ont cette fois-ci une place de choix, grâce aux talents d’arrangeur et de compositeur de Fran-çois Lafontaine, qui appose une signature particulière aux atmosphères musicales. Les arrangements ont sur-tout été pensés collective-ment, ce qui leur confère un dynamisme accru.

Toujours en mouvement

Si le résultat est plus

qu’honorable, il ne suffira peut-être pas

à combler les attentes élevées que suscitait cette nouvelle production de micro_scope ( Incendies, Monsieur Lazhar ).

Le long-métrage suit les pas de Chloé ( Évelyne Brochu, qui offre une touchante perfor-mance ), une obstétricienne d’origine québécoise oeuvrant dans une clinique située en plein cœur d’un camp de réfu-giés palestiniens. Chaque jour, elle quitte Israël et passe les contrôles pour rejoindre un monde dur, parfois lumineux, où l’espoir, la révolte et l’abat-tement se côtoient. Malgré les évidences d’un conflit qu’elle ne peut ignorer puisqu’il teinte toutes les paroles et toutes les actions, Chloé en viendra à nouer des liens des deux côtés du mur. Sa vie se déploie ainsi sous nos yeux, partagée entre son travail à la clinique, sa vie

« israélienne » avec sa voisine et amie, la jeune militaire Ava ( Sivan Levy ), et sa vie « pales-tinienne », où elle se rapproche de plus en plus de la famille de l’une de ses patientes enceinte, Rand ( Sabrina Ouazani ). Très vite, cependant, les dures réa-lités d’un monde polarisé à l’extrême la rattraperont.

Inch’ Allah n’est pas Incen-dies : le scénario est moins touffu, et le film verse dans le quotidien beaucoup plus que dans l’extraordinaire. Ce quotidien, cependant, est à la fois terrible et touchant, par-semé de petits et de grands drames. Le portrait que peint pour nous Anaïs Barbeau-La-valette, s’il peut nous appa-raître froid au premier abord, n’en est pas moins vibrant, grandement réussi. Emporté par le flux tranquille, mais implacable de ce monde loin-tain et divisé, le spectateur se retrouve ainsi, tout comme Chloé, en équilibre sur cette infranchissable frontière.

Quatre ans après la sortie de Cœurs Migratoires, Catherine Durand se lance avec enthousiasme dans la tournée de promotion de son plus récent opus, Les Murs Blancs du Nord, en vente depuis le 4 septembre.

Justine Pomerleau Turcotte

La musique germe toujours en premier. « Les textes se font de façon un peu incons-ciente. Tu prends ta guitare, un groupe de mots vient, il sonne bien et il a le bon piétage. Les autres phrases arrivent et ça s’enchaîne… »

Inch’ Allah : L’infranchissable frontièreLe conflit israélo-palestinien, véritable nœud tra-gique, constitue un thème presque inépuisable pour les cinéastes. Anaïs Barbeau-Lavalette, réalisatrice acclamée du film Le Ring en 2007, a attendu de nombreuses années avant de nous présenter sa seconde offrande, tournée vers l’Orient.

Nathan MurrayPHOTO : COURTOISE, CLAUDINE SAUVÉ

PHOTO : COURTOISIE, P. LAVALETTE

Pour le prochain album,

tout est possible : « Je pourrais faire un disque avec des ins-truments avec lesquels je n’ai jamais travaillé, comme des cuivres. Ou quelque chose de ben raw, avec peu d’instru-ments ». Bref, la chanson est un art en mouvement pour Catherine Durand.

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INTERNATIONAL | IMPACT CAMPUS | MARDI 25 SEPTEMBRE 2012 11

Dans la vidéo enregistrée à son insu, on y voit le can-

didat républicain reprocher à 47 % des Américains, en l’oc-currence ceux qui soutiennent le Président Obama de vivre aux crochets de l’État. « Il y a 47 % de la population [...] qui se pose en victimes, et qui croient que le gouvernement a la res-ponsabilité de les entretenir » a-t-il plaidé devant un groupe sélect de richissimes dona-teurs qui devaient débourser la coquette somme de 50 000 $ pour assister au dîner-causerie animé par l’ex-gouverneur du Massachusetts.

Il n’en fallait pas plus pour que l’impatience, et même l’irri-tation, d’un nombre croissant de ténors conservateurs sorte au grand jour. William Kristol du Weekly Standard a qualifié les

propos de Mitt Romney de « stu-pides et d’arrogants », tandis que la columniste Peggy Noonan du Wall Street Journal a pointé du doigt « l’incompétence » du pré-tendant à la Maison Blanche. De plus, à l’avis de David Frum, l’ex-rédacteur des discours de George W. Bush, le Boca Raton fundraiser constitue la pire erreur d’un candidat à la prési-dence « depuis que Gerald Ford a annoncé en 1976 qu’il n’y avait pas de domination soviétique en Europe de l’Est ».

Preuve que les choses ne tournent pas rond du côté répu-blicain, le New York Times révé-lait que la campagne de finan-cement du candidat Romney battait sérieusement de l’aile. Des 300 millions de dollars que le clan Romney dit avoir récoltés au courant de l’été, une

partie seulement était destinée à la campagne présidentielle proprement dite, le reste devant servir à regarnir les coffres du Republican National Committee et à financer les organisations républicaines locales.

En fait, la campagne de finan-cement du Président Obama aurait creusé un écart avec celle de son poursuivant. La campagne Obama surclasserait maintenant celle de Romney dans une proportion de deux pour un, selon le Washington Post. Obama aurait récolté 655 millions de dollars contre seu-lement 334 millions de dollars pour Romney. Et l’impact de ce retard est non négligeable : dans la guerre des ondes que se livrent les deux candidats dans les États chaudement disputés d’Ohio, de Virginie, du Colo-

Condamnant une hausse en « nombre, rythme et

échelle » des violences, la com-mission d’enquête de l’ONU sur la Syrie, présidée par Paulo Pinheiro, a recommandé au Conseil de Sécurité de

prendre « les mesures appro-priées » face aux « violations, abus et crimes perpétrés par les forces gouvernementales ». Pinheiro a aussi déclaré que des extrémistes islamistes se terraient en Syrie, ce qui

Mitt Romney en eau troubleLes tuiles semblent tomber l’une après l’autre sur la tête de Mitt Romney depuis la publication par Mother Jones d’une vidéo le montrant en train de tenir des propos pour le moins controversés à l’endroit des électeurs démocrates.

Philippe C. Martine

rado et du New Hampshire, Mitt Romney n’est tout simplement pas en mesure de rivaliser avec le président sortant.

La déroute de la campagne de Mitt Romney se matéria-lise concrètement auprès de l’opinion publique américaine. Un sondage du PEW Research Center le place désormais à huit points derrière Obama, alors qu’un sondage Gallup confirme l’avance d’Obama.

Les appels se font de plus en plus pressants dans le camp

républicain pour que le mé-nage soit fait dans l’entourage immédiat de Mitt Romney afin de renverser la vapeur et de retrouver le momentum perdu au courant de la der-nière semaine. Les républi-cains sont bien conscients qu’à ce rythme, c’est non seulement la présidence américaine qui leur glissera entre les mains le 6 novembre prochain, mais aussi la majorité au Sénat, qu’ils croyaient acquise jusqu’à tout récemment.

Damas envisage de franchir une « ligne rouge »Le plus récent rapport de l’Observatoire syrien des droits de l’homme ( OSDH ) dé-nombre que 29 000 victimes, en vaste majorité civiles, ont succombé depuis le début de la révolte contre le régime politique du président Bachar al-Assad, alors que la commission d’enquête de l’ONU recommande au Conseil de Sécurité d’intervenir.

Pierre-Yves Robert

PHOTO : COURTOISIE, WWW.NYALTNEWS.COM, CLIFF WEATHERS, CREATIVE COMMONS

tendrait à radicaliser les af-frontements entre militaires et rebelles.

Cette déclaration survient après que le général syrien Adnan Sillu se soit entretenu avec le quotidien britannique The Times, alléguant que le régime d’al-Assad prévoyait utiliser « en dernier recours » des armes chimiques contre sa propre population. Sillu, ancien chef de l’arsenal chimique syrien, assure avoir quitté son poste après avoir dû participer à des discussions

au plus haut sommet sur l’uti-lisation d’armes chimiques contre les rebelles syriens. « Nous avions des discussions sérieuses sur l’usage d’armes chimiques, y compris sur la manière de les utiliser et dans quelles zones », a-t-il confié au Times.

Cette entrevue survient en marge d’un article du journal allemand Die Spiegel, qui af-firme que la Syrie a déjà pro-cédé à des essais chimiques sur son territoire, à la fin du mois d’août. Washington et Paris ont plusieurs fois pré-venu que l’utilisation d’armes chimiques par Damas consti-tuerait une « ligne rouge » qui entrainerait une réaction in-ternationale, ce que Paulo Pin-heiro a officiellement réclamé cette semaine.

L’Iran pointé du doigtL’Iran, par l’entremise de son

ministre des Affaires étran-gères, a pour sa part prôné l’envoi d’observateurs prove-nant exclusivement de pays arabes, appelant à « un règle-ment pacifique sans interven-tion étrangère » et à un « arrêt de l’aide financière et militaire à l’opposition syrienne ». Wash-ington accuse l’Iran de trans-porter en Syrie de grandes quantités d’armes et d’envoyer des militaires en renfort.

Le même ministre des Affaires étrangères a démenti les dires de Washington, et a réaffirmé son soutien « illimité » à Bachar al-Hassad. Depuis le début de la révolte, en mars 2011, l’Iran s’est rangé du côté de Damas et s’est opposé à toute ingérence occi-dentale en Syrie.

PHOTO : COURTOISIE, WWW.ANTICAPITALISTES.NET, GILBERT ACHCAR, CREATIVE COMMONS

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SCIENCES ET TECHNOLOGIE | IMPACT CAMPUS | MARDI 25 SEPTEMBRE 201212

Le robot Curiosity se balade depuis une cinquantaine

de jours sur le sol martien afin d’étudier sa géologie, son climat et évaluer s'il y a eu des conditions favorables à la vie.

Récemment, des travaux de l’équipe du professeur Alain Meunier ( Poitiers, France ) ont remis en cause l’origine d’ar-giles martiennes présumées liées à de l’eau liquide.

Entendu sur une radio bien connue : « Argile sur Mars : l'action de l'eau liquide ne se-rait pas en  cause ». Première pensée : 2,5 milliards de dollars. Cher l’appareil photo. Même « Mars friendly ». L’agence spa-tiale américaine ( NASA ) n’au-rait quand même pas investi dans le robot Curiosity sans être persuadée de la pré-sence d’argile formée par de l’eau liquide ? !

Géologie 101. Reprenons à la base. Les argiles sont des roches qui peuvent contenir de l’eau. Qui dit eau liquide dit potentielle vie. Les argiles se forment généralement par décomposition de minéraux par l'action d'eau liquide. C'est ce qu'on appelle la sédimen-tation. Cependant, les tra-vaux de l’équipe du professeur Meunier, réalisés en 2008, ont permis d’identifier des argiles dans les roches volcaniques de l'atoll de Mururoa, en Poly-nésie française. La formation d’argile peut donc également découler de la cristallisation de la lave.

Sur Mars, différentes sortes d'argiles ont été identifiées en 2005. Elles dataient de 4,5 à 3,5 milliards d’années. L’argile étant généralement associée à l'action de l’eau liquide, l’aven-ture du robot Curiosity, lancée en novembre 2011, démarrait.

En 2012, l’équipe du profes-seur Meunier a comparé des ar-giles de Mars datant de 4,5 mil-liards d’années provenant de météorites tombées sur Terre avec celles de Mururoa. Elle découvre des similarités entre les roches. Il y a donc probable-ment eu une période sur Mars où la planète était couverte de magma, une condition non fa-

vorable à la présence de vie sur cette planète.

Par contre, tempère Alain Meunier, il existe sur Mars des argiles plus récentes, de 3,4 mil-liards d’années localisées au ni-veau de dépôts sédimentaires, à proximité de molécules qui ne cristallisent qu'en présence d'eau. Dès lors, les espoirs de trouver des molécules asso-ciées à la présence de vie sont liés à ces argiles plus récentes. La pertinence scientifique de Curiosity est ainsi toujours va-lide. Mars, et ça repart !

Tc

Anne-Laure Nivet

Argiles sur Mars : Pas clairs comme de l’eau ( de roche ) !

« La ville, le destin de l’huma-nité. » Ces propos évoquent

une certaine fatalité ou un choix d’émancipation raison-nable d’après Richard Bergeron, chef du parti politique Projet Montréal. Bref, à l’ère des mou-vements de population et de la mixité sociale, deux scénarios de vie s’imposent presque à

notre société. D’un côté, nous avons le modèle de la plupart des pays riches ou L’Ame-rican way of life axé sur des principes de consommation, de liberté et de recherche du bonheur. Toutefois, ce modèle n’est pas toujours viable à long terme. D’un autre coté, nous avons le modèle des slums ou

bidonvilles. Une réalité bien vi-sible dans nos villes touchées par des phénomènes d’exode rural et d’urbanisation rapide.

Le phénomène d’urbanisa-tion s’impose à nous et doit s'imprégner des idéaux cultu-rels et du mode de vie des individus, car la ville, lieu d’échange, est aussi un bras-

L’écoquartier venu d’ailleurs…Espace de jeux, espace public, espace vert, rues partagées, bref, vous l’aurez compris, la course à une urbanisation plus écologique est lancée. Le Québec est en mouvement !

Steve Ivan Tchoungui

sage des cultures. L’aspect bé-néfique de ces échanges doit être intégré afin de transformer et d'aménager une ville. Une ur-banisation adaptée au contexte social et à l’environnement se-rait donc l’alternative pour un meilleur cadre de vie sociale. Une sorte de juste milieu entre le modèle américain et celui des slums.

Urbanisation verteAu Québec, les projets d’ur-

banisation ont un coût élevé. Certains qualifient même le système économique québé-cois d’incohérent. Allez sa-voir pourquoi ! L’urbanisation touche les étendues réservées à l’agriculture ou aux loisirs. Or, agrandissement des villes rime avec obligation d'utiliser l'automobile. Le hic : le Québec n'est pas producteur de pétrole. L'urbanisation grandissante a donc un impact sur le revenu des ménages québécois. Peut-on alors calquer le( s ) projet( s ) d’urbanisation d’autres villes pour ne pas couper dans le budget des Québécois ?

En Europe, l’urbanisation se veut douce, car l’idéal est de

construire en composant avec mère Nature. L’urbanisation européenne intègre des para-mètres tels que la densité me-surée ( le nombre de logements réalisés à l’hectare ), les espaces verts et publics de grande qua-lité, ainsi qu'une attribution des terrains selon des critères bien spécifiques. Ces politiques donnent naissance à de nou-veaux quartiers bon marché, modernes et sécuritaires.

En définitive, l’urbanisation ne nuit pas au Québec et à la capitale. « La ville des métrobus et des autoroutes », selon Marie Hélène Vandersmissen, direc-trice du Centre de recherche en aménagement et dévelop-pement ( CRAD ). Le comté de Québec, formé de nouvelles et d'anciennes banlieues et du vieux centre, brillent par la mobilité durable et stable qui y règne. Une motorisation assez faible, le déplacement à vélo et la marche pied. Ce sont autant de vecteurs qui font de Québec une ville durable. On l’aura compris à Québec, l’au-tomobile n’est pas à bannir, mais à utiliser d’une façon plus écolo-responsable.

PHOTO : PIERRE-LOUIS CURABET

PHOTO : COURTOISIE, NASA

Le nerd

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SCIENCES ET TECHNOLOGIE | IMPACT CAMPUS | MARDI 25 SEPTEMBRE 2012 13

Les phrases « j’ai toujours été nul en maths » ou « je

ne suis pas matheux » sont le premier indice que vous souf-frez peut-être de dyscalculie développementale. Une étu-diante de l’Université Laval tente de comprendre les ori-gines cognitives qui peuvent expliquer ce trouble spécifique en mathématiques.

Étudiante « frettement » arrivée de France en jan-vier, j’entame mon doctorat en médecine expérimentale au laboratoire Parole, Lan-gage, Cognition du Centre de Recherche de l’Institut Universitaire en Santé Men-

tale de Québec ( CRIUSMQ ), sous la codirection de Joël Macoir et Marie-Catherine Saint-Pierre.

J’ai eu la chance de le lancer dans ce projet tout à fait no-vateur relatif à la dyscalculie, un trouble du développement des habiletés mathématiques ( calcul et raisonnement ). Cette pathologie toucherait entre 3 et 7 % des personnes selon des études effectuées notamment aux États-Unis et en Allemagne, soit autant que la dyslexie. La dyscalculie interfère fortement avec les activités de la vie quotidienne impliquant des compétences

numériques. De plus, elle est un handicap majeur pour la réussite scolaire, l’intégration sociale et professionnelle, et l’autonomie. Les enjeux sont donc primordiaux : com-prendre l’origine des troubles dyscalculiques permettra de repérer les enfants qui en souffrent afin de leur apporter une aide plus adaptée et plus appropriée.

La dyscalculie, contraire-ment à la dyslexie, n’a fait l’objet que de peu d’études. Cependant, depuis une di-zaine d’années, quelques chercheurs se sont davan-tage penchés sur la ques-

Le Einstein de service Anne Lafay, étudiante au Doctorat Médecine expérimentale

tion des troubles spécifiques en mathématiques.

Une première hypothèse est que la dyscalculie vien-drait d’un trouble général impliquant des difficultés de mémoire. Selon une deuxième hypothèse, il s’agirait d’une difficulté à manipuler les nombres écrits en code arabe.

Mais l’hypothèse la plus vraisemblable est celle d’un trouble numérique spécifique. Tout d’abord, il faut savoir que le bébé possède déjà ce qu’on appelle un sens du nombre ; il est capable d’appréhender les quantités. C’est à ce niveau, bien avant l’apprentissage à l’école du comptage, des opé-rations, des tables de mul-tiplication, des problèmes… qu’une difficulté apparaîtrait !

Cette aptitude du sens du nombre, quasiment innée, dépend d’une région précise du cerveau : le sulcus intrapa-riétal dans le cortex pariétal, situé en arrière du cerveau. Ainsi, les enfants dyscal-culiques auraient moins de matières grise et blanche ( respectivement moins de corps cellulaires neuronaux et moins de fibres neuronales ) à cet endroit précis dédié aux nombres.

En effet, les enfants dys-calculiques ont des diffi-cultés à repérer les toutes petites quantités, à comparer des ensembles de points ou d’objets, ou encore à placer des nombres sur une ligne numérique…

Rien n'est inéluctable bien entendu ! Le cerveau de-meure plastique. Avec un entraînement fort et une aide appropriée, chacun peut s’améliorer !

DYSCALCULIQUES

DYSCALCULIQUES-DYSLEXIQUES

DYSLEXIQUES

SANS TROUBLE

6%

1%

8%

SANS TROUBLE

ÉTUDE CHEZ DES ENFANTS DE 8 - 9 ANS

SOURCE : DIRKS, E., SPYER, G., VAN LIESHOUT, E. C. D. 

M., & DE SONNEVILLE, L. (2008). PREVALENCE OF 

COMBINED READING AND ARITHMETIC DISABILITIES. 

JOURNAL OF LEARNING DISABILITIES, 41(5), 460–73.

« Je suis nul en maths ». Ah bon ! T’es peut-être dyscalculique ?

Page 14: Impact Campus 25 septembre 2012

SPORTS | IMPACT CAMPUS | MARDI 25 SEPTEMBRE 201214

Les deux équipes

s’étaient af-frontées le 2 septembre

lors de l’ouverture locale au Stade Télus de L’Université Laval. Le résultat avait été un peu plus serré alors que le Rouge et Or avait gagné 33-15. Vendredi soir, ce fut une tout autre histoire.

Il a tout de même fallu at-tendre au début du deuxième quart pour voir de l’action quand Maxim Boutin a couru sur vingt verges pour le pre-mier touché de la rencontre. La lancée s’est poursuivie quand Vincent Desloges a inter-cepté la passe de Ryne Bondy et l’a retournée sur 35 verges

pour porter le pointage à 19-0. L’unité offensive a ajouté dix-sept autres points avant la fin de la première demie avec une passe de 62 verges à Seydou Ju-nior Haïdara, une de six verges à Maxime Boutin et un place-ment de Félix Faubert-Lussier. C’était alors 36-0.

Au troisième quart, Glen Constantin a choisi d’envoyer le quart-arrière réserviste Alex Skinner en relève à Tristan Grenon puisque la partie était déjà hors de portée pour McGill. Skinner a rapidement répondu à l’appel de son entraîneur, puisqu’il n’a mis qu’une minute et demie avant de rejoindre Guillaume Rioux dans la zone des buts. Tandis que l’at-taque de Laval était en parfait

contrôle sur le terrain, il ne faut pas nier l’excellent travail que la défensive faisait en muse-lant les Redmen, se permettant même d’intercepter une nou-velle fois le quart Ryne Bondy. Mathieu Masseau a retourné le ballon sur 43 verges pour le deuxième touché défensif des visiteurs. Avant la fin du quart, Guillaume Rioux a ajouté sept autres points à sa fiche pour faire 58-0. Le clou final a été enfoncé par Christophe Nor-mand qui a couru sur 47 verges fin seul jusque dans la zone des buts.

La guigne du premier quartDepuis le début de la saison,

l’unité offensive du Rouge et Or n’a pas été très convain-

69-0L’équipe de football du Rouge et Or s’est amusée vendredi soir aux dépens des Redmen à McGill et l’a emporté 69-0 devant une maigre foule de 600 personnes.

Mathieu Turgeon

cante lors des quinze pre-mières minutes de jeu. Laval a récolté seulement trois de ses 69 points au premier quart dont deux sont venus du touché de sûreté accordé par les Redmen. Ce ne semble pas non plus être un phénomène isolé, puisque lors des trois premiers matchs, le résultat a sensiblement été le même. Les joueurs et entraî-

neurs voudront certainement y remédier, puisqu’ils affronte-ront les Carabins de Montréal dans une série aller-retour au début du mois d’octobre et les «Bleus» connaissent un début de saison extraordinaire.

Avant cela, le Rouge et Or sera de passage à Sherbrooke pour y affronter le Vert et Or samedi à 13 h.

La t roup e d’Helder

Duarte a fait en sorte que les Gaiters de-

meurent l’une des trois équipes

du circuit à ne pas avoir de vic-toire cette saison. En six ren-contres, la formation estrienne a marqué un total de deux buts et en a accordé 27. Durant la partie, les visiteuses n’ont même pas

réussi à cadrer un tir contre 18 pour leurs adversaires.

Le mot d’ordre de l’entraîneur lavallois depuis le début de la saison est assez clair. La pro-gression de semaine en semaine

Une attaque dévastatriceLa formation féminine de soccer a poursuivi sur sa lancée de la semaine dernière et a littéralement écrasé les Gaiters de Bishop’s 7 à 0. Les hommes ont pour leur part remporté un affrontement serré au compte de 3 à 2 contre leurs rivaux, les Carabins de Montréal.

Raphaël Bergeron-Gosselin

est primordiale si son équipe désire se rendre loin en série cette année. «. On a connu notre meilleure semaine d’entraîne-ment depuis plusieurs années, et ça se reflète sur le terrain», a expliqué Duarte.

Il n’aura fallu attendre que six minutes pour assister au premier filet de la rencontre. La frappe de Mona-Lee Pinkos dé-jouait facilement la gardienne adverse. Le titre de joueuse de la rencontre revient toutefois à l’ancienne membre des Élans du collège F-X Garneau. Ses deux buts et trois mentions d’aide jus-tifient bien ce titre.

Québec-MontréalLes hommes, de leur côté,

n’avaient qu’un seul affronte-ment cette fin de semaine, car Bishop’s ne possède pas d’équipe masculine de soccer.

La troupe de Samir Ghrib a réussi à vaincre les Cara-bins de l’Université de Mon-tréal dans un affrontement serré, au compte de 3 à 2. Trois joueurs différents ont touché

la cible pour les Lavallois. Ce gain permet au Rouge et Or de distancer les Montréalais par trois points au classement gé-néral et d’occuper seul le deu-xième rang derrière le Vert et Or avec une partie de moins de disputée.

Les femmes ont vu leur sé-quence victorieuse prendre fin. Les Carabins, qui n’ont qu’une seule défaite à leur fiche cette saison, ont dominé les Laval-loises pour finalement l’em-porter 4 à 1.

La prochaine rencontre à do-micile sera disputée le 28 sep-tembre, alors que les Stingers de Concordia seront les visi-teurs au Stade Telus.

On a connu notre meilleure semaine d’entraînement depuis plusieurs années

Suite à sa défaite contre les Carabins, les femmes ont maintenant une fiche de 3 victoires et 3 défaites. PHOTO : ARCHIVES IMPACT CAMPUS ARNAUD ANCIAUX

L’offensive du Rouge et Or a récolté des gains de 518 verges, contre seulement 105 pour McGill. PHOTO : ARCHIVES IMPACT CAMPUS, CLAUDY RIVARD

Page 15: Impact Campus 25 septembre 2012

SPORTS | IMPACT CAMPUS | MARDI 25 SEPTEMBRE 2012 15

Pour leur pre-mier match

de la saison devant leurs partisans, les

Remparts recevaient leurs éter-nels rivaux, les Saguenéens de Chicoutimi. Les locaux ont rapidement pris les devants 3-0 en première période grâce à des buts d’Adam Erne, Kurt Etchegary et le premier de la rencontre d’Anthony Duclair sur qui il y a beaucoup d’attente cette année. Six buts ont été marqués en deuxième période dont quatre pour les Remparts. Marc-Antoine Carrier a ouvert

La saison débute avec la victoire En brefC’était l’ouverture locale vendredi et dimanche au Colisée Pepsi. Les Rem-parts de Québec l’ont emporté 9-4 contre Chicoutimi et 5-0 contre le Drakkar de Baie-Comeau.

Mathieu Turgeon

le bal, suivi du deuxième d’An-

thony Duclair. C’était 5-0 quand François

Brassard, qui sera le gardien de confiance de Patrick Roy, a cédé pour la première fois devant Guillaume Cloutier. Québec n’a pas pris trop de temps pour répliquer avec le deuxième de Kurt Etchegary et avec le pre-mier de Mikhail Grigorenko. Le «lock-out» de la Ligue nationale de hockey permet au moins aux partisans de revoir le numéro 25 sur la glace du Colisée Pepsi.

Tristan Tremblay a ajouté un but pour les Saguenéens juste avant la fin du deuxième vingt. Par la suite, les deux équipes se sont échangées deux filets en

troisième période. Guillaume Asselin et Lukas Sedlack ont déjoué Brassard alors que Nick Sorensen et Anthony Duclair, qui complétait alors son tour du chapeau, ont battu Francis Desrosiers venu en relève à Christopher Gibson. Le gardien venait d’accorder sept buts en deux périodes. L’avantage nu-mérique de Québec a très bien performé avec cinq buts en sept occasions.

Dimanche, le Drakkar de Baie-Comeau était à Québec et s’est fait surprendre alors qu’ils n’ont pas réussi à trouver le fond du filet en 60 minutes. Les 9000 partisans ont dû attendre un

peu plus qu’une demi-période avant de voir Logan Shaw des Remparts inscrire le premier but de la rencontre.

Ils ont tout de même eu droit à une rare bagarre dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec après seulement quatre minutes de jeu. La troupe de Patrick Roy a déjoué le gardien Philippe Cadorette trois fois en deuxième période. Ryan Culkin a inscrit son premier de la saison et Logan Shaw a marqué deux fois pour compléter son tour du chapeau. Jason Houde a inscrit le cinquième but des diables rouges en désavantage numérique en milieu de troi-sième période.

Samedi, Québec sera à Sher-brooke pour la première fois pour y affronter le Phoenix, qui fait un retour dans la LHJMQ. Dès le lendemain, Val-d’Or sera de passage au Colisée de Québec.

Basketball

La formation de basket-ball masculine a déjà

débuté ses préparatifs en vue de la saison qui débu-tera en novembre. Plusieurs rencontres hors-concours contre des équipes améri-caines et collégiales sont planifiées. Récemment, les protégés de Jacques Paiement se sont inclinés contre les Dynamiques de Ste-Foy 93-90 en prolonga-tion. Vendredi soir, ils ont réussi à vaincre le collège Édouard-Montpetit 78 à 71. En plus du côté sportif, ces affrontements sont d’excel-lentes occasions pour le personnel d’entraîneurs afin de rencontrer les fu-turs joueurs universitaires et de leur «vendre» le pro-gramme du Rouge et Or.

Rugby

L’équipe de rugby du Rouge et Or a poursuivi

sa domination cette fin de semaine sur le circuit qué-bécois. Cette fois-ci, ce sont les joueuses du Vert et Or qui ont goûté à la méde-cine lavalloise. Fidèle à ses habitudes, Claudiane Re-naud a excellé en marquant 15 points pour aider son équipe à l’emporter 40 à 0.

Volleyball

La formation féminine de volleyball débutait

son calendrier préparatoire cette fin de semaine en par-ticipant à l’Omnium des Ca-rabins. Nos représentantes ont excellé en défaisant l’Université York en finale en trois manches de 25-23, 25-20 et 25-17. La prochaine sortie de l’équipe sera le 5 octobre prochain, alors que l’Université d’Ottawa sera en visite au PEPS.

Cross-Country

L’équipe de cross-country du Rouge et Or a pris

le troisième rang lors du Western Invitational. Cette compétition, qui se dérou-lait à London en Ontario, est de très haut calibre. Charles-Philibert Thiboutot a été le meilleur des Laval-lois avec une sixième place au 8 kilomètres. Le 6 oc-tobre prochain se déroulera l’invitation du Rouge et Or sur les Plaines d’Abraham.

R B-G

Page 16: Impact Campus 25 septembre 2012