Immigration et innovation

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Immigration et innovation Document d’information : La contribution de l’immigration au système d’innovation canadien

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Immigration et innovation

Document d’information : La contribution de l’immigration

au système d’innovation canadien

Le système d’innovation

Conditions-cadres du système d’innovation : • Soutien public à la recherche : soutien de la recherche de grande qualité• Coordination du public et du privé : concordance des intérêts privés et de la recherche financée par le secteur public pour favoriser le recours aux innovations, c’est-à-dire la commercialisation• Financement : subventions et incitatifs à caractère fiscal pour que les entreprises privées mènent des activités en lien avec l’innovation (R-D, par exemple) et capital-risque pour appuyer les nouvelles entreprises. • Conditions du marché : accès à la technologie, politique de la concurrence, utilisateurs avisés pour stimuler la demande. • Ouverture : aux investissements étrangers dans la recherche.

• Toutes les conditions-cadres sont touchées par les moteurs clés suivants de l’innovation :

Ress. financières Ress. humaines (personnel spécialisé) Recherche (R-D)

L’innovation au Canada : un instantané

En général, le Canada se situe dans la moyenne dans le secteur de l’innovation.• Pour certains indicateurs critiques, nous sommes sous la moyenne des pays membres de l’OCDE :

Dépenses du secteur privé en R-D – Canada 1,05 %; OCDE 1,59 % en moyenneInvestissement dans le matériel et l’outillage – 13e des pays membres de l’OCDECollaboration de l’entreprise à l’innovation – seulement 5 % des grandes entreprises au

Canada, par opposition à 45 % en FinlandePour le pourcentage des diplômes qui sont en sciences ou en génie – 21e des pays membres

de l’OCDE• Pour d’autres indicateurs, nous sommes tirons de l’arrière par rapport à nos principaux concurrents :

Capital-risque / PIB – seulement la moitié de la taille relative des investissements aux É.-U. Les chercheurs dans la population active – en R-D, un effectif de 8,2 par millier de travailleurs,

par opposition à un ratio de 9,6 aux États-Unis. Maîtrises et doctorats – Moins qu’en Finlande, en Allemagne ou au Royaume-Uni

• Pour certains indicateurs où le Canada est (ou semble être) en tête, sa position n’est pas très solide :

Soutien public à la recherche universitaire – solide, mais atteint peut-être un plateauNiveau de scolarisation postsecondaire – Le Canada affiche un fort niveau général de

scolarisation postsecondaire, mais des niveaux de scolarisation universitaire plus faibles.

Personnel spécialisé

• Le personnel spécialisé qui suit joue un rôle essentiel à tous les niveaux du système d’innovation : étudiants chercheurs gestionnaires et dirigeants entrepreneurs investisseurs en capital de risque politiques avocats spécialisés en propriété intellectuelle

L’immigration en tant que source de personnel spécialisé

L’immigration peut accroître la réserve canadienne en personnel spécialisé de deux manières : a) les étudiants étrangers et internationaux qui étudient au Canada; b) les travailleurs étrangers qualifiés qui immigrent au Canada pour une durée indéterminée ou déterminée.

Le Canada a accueilli 250 000 immigrants par année, en moyenne, ces cinq dernières années. De ce nombre, environ 150 000 (2008) sont des migrants et leurs proches de la catégorie de l’immigration économique. Le tiers à peu près est choisi sur la base d’une formule de points d’appréciation et les deux tiers restants sont des époux(ses), des conjoints(tes) ou des personnes à charge.

Le Canada a aussi accueilli 370 000 (2008) travailleurs temporaires pour combler les besoins de main-d’œuvre à court terme.

Ventilation des étudiants étrangers par pays

SEE FRENCH DIAGRAM ON PAGES DE COMMENTAIRESDonnées canadiennes• Le Canada a accueilli environ 62 000 étudiants étrangers et internationaux en 2006, soit 5 000 de plus que l’année précédente. • 14,8 % des étudiants du postsecondaire sont des citoyens d’ailleurs.• 39 % des étudiants inscrits dans des programmes de recherche avancée sont des citoyens d’ailleurs (dont plus de la moitié ne sont pas des résidents canadiens). • Le Canada est un pays de destination pour les étudiants étrangers, mais il n’occupe pas le premier rang.

Pays d’origine des étudiants internationaux au Canada

SEE DIAGRAM ON PAGE DE COMMENTAIRES• Le Canada affiche une croissance du nombre d’étudiants étrangers, mais elle est moindre que celle observée

chez ses principaux concurrents. (An 2000 = 100) 2007 : Canada – 140, Australie – 200, Royaume-Uni – 158.• Le Canada a un pourcentage comparable ou supérieur d’étudiants internationaux inscrits en sciences ou en génie

et programmes connexes (26 %).• 11,4 % des étudiants internationaux au Canada sont inscrits à des programmes de recherche avancée; c’est

moins que les États-Unis (15,9 %), comparable au Royaume-Uni (11,9 %) et plus que l’Australie (4,1 %).• Les étudiants internationaux au Canada proviennent de divers pays. Le continent qui en fournit le plus grand

nombre, c’est l’Asie (42,4 %), suivi de l’Afrique (16 %), de l’Europe (15,1 %), de l’Amérique du Nord (12,1 %) et de l’Amérique du Sud (8,8 %).

Concurrence pour les étudiants étrangers

• Le Canada a grand besoin d’étudiants étrangers et nos concurrents à cet égard sont les nombreux pays dominants en sciences et technologie. Nos principaux concurrents sur ce marché sont les pays de langue anglaise, soit les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie.

• Les étudiants internationaux sont attirés par les pôles d’attraction et, pour les attirer au Canada, il faut faire favoriser les secteurs de l’enseignement et de la recherche où le Canada et en tête de file.

• Les étudiants internationaux ont tendance à choisir les écoles en fonction de la qualité de l’enseignement offert. Ce n’est que dans le cas où les possibilités d’instruction sont comparables que le coût (les droits de scolarité) entre en ligne de compte.

• L’accès à l’emploi à la fin des études peut être important aux yeux des étudiants internationaux. Ceux qui sont au Canada affirment avoir de sérieuses difficultés à cet égard et beaucoup ont l’intention de quitter le Canada et de retourner dans leur pays ou de se rendre dans un troisième pays pour se trouver un emploi. Pour les étudiants internationaux qui font des études supérieures, à ce problème s’ajoute la faible demande pour des titulaires d’un doctorat au Canada comparé aux États-Unis.

Migration du personnel spécialisé

• Le Canada compte énormément sur l’immigration pour assurer la croissance de sa population et de sa main-d’œuvre.

• Sur la base de la composition actuelle de la population résidente, en 2015, la cohorte des 15-19 ans (qui arrive sur le marché du travail) ne représentera que 80 % de la cohorte des 60-64 ans (qui quitte le marché du travail). Le taux de croissance de la population active née au Canada est censé tomber à zéro dès 2011.

• L’immigration contribue aussi dans une large part à la réserve de personnel spécialisé. Au Canada, 31 % de cette catégorie de travailleurs sont nés à l’étranger.

• Les immigrants forment une part écrasante des titulaires d’un diplôme d’études supérieures au Canada, ce qui est particulièrement important en raison de la faible participation des Canadiens dans cette catégorie.

Migration du personnel spécialisé

Selon les données du recensement de 2001 :• La plupart des titulaires d’un doctorat au Canada ne sont pas nés ici. La

moitié, soit 50, 3 %, est composée d’immigrants. Ce pourcentage monte à 60 % quand on tient compte des résidents non permanents.

• Ces titulaires sont fort présents dans les sciences et le génie. En 2000, les doctorats en sciences ou en génie ont représenté près de 2 500 des quelque 3 000 doctorats accordés à des immigrants.

• De 1991 à 2000, le Canada a accueilli près de 23 000 immigrants titulaires d’un doctorat, ce qui représente 1,5 % de l’ensemble des immigrants accueillis pendant cette période.

• De 1991 à 2000, la Chine a été le plus important « fournisseur » de titulaires d’un doctorat (25,5 %), alors que, pendant la période de 1961 à 1970, ce pourcentage n’avait été que de 3,6 %. Les États-Unis n’ont amené que 5,9 % des titulaires de doctorat immigrants, une baisse par rapport au 24 % établi pendant la période de 1971 à 1980.

Entrepreneurs et investisseurs

• Le Canada est en concurrence pour attirer les investissements étrangers dans le système d’innovation canadien et s’efforce aussi d’attirer les entrepreneurs et les investisseurs immigrants.

• Les immigrants servent de plaque tournante aux investissements étrangers et aux échanges commerciaux en raison des liens qu’ils maintiennent avec leur pays d’origine.

• Les immigrants favorisent aussi la croissance d’un autre segment de la réserve de personnel spécialisé au Canada : les entrepreneurs.

• Les études ont révélé que les immigrants au Canada, en plus d’avoir un niveau d’instruction élevé, ont tendance à lancer leur propre entreprise. Cependant, ces entrepreneurs font face à des problèmes de compatibilité pour réaliser leur version personnelle de l’innovation transnationale, par exemple sur le plan du financement et de la réglementation, dans les pays concernés.

L’impact de l’immigration sur l’innovation

• Il est difficile de quantifier l’incidence de l’immigration sur l’innovation, bien qu’il soit évident que le personnel spécialisé d’origine étrangère constitue une part indispensable de la main-d’œuvre liée à l’innovation.

• Les études réalisées par RHDCC, le CRSH et Industrie Canada semblent indiquer que l’immigration ciblée de manière à attirer et à retenir le personnel spécialisé peut inverser le mouvement à la baisse du PIB, que la réduction (le vieillissement) de la main-d’œuvre entraînera autrement.

• Des études internationales révèlent ce qui suit :– les étudiants étrangers augmentent le nombre de rapports de recherche

publiés dans le domaine des sciences et du génie; – les immigrants sont deux fois plus nombreux dans les cohortes suivantes :

fondateurs d’une société de haute technologie de pointe, demandeurs d’un brevet et gagnants d’un prix Nobel;

– les étudiants internationaux, en particulier dans les cycles supérieurs et les études postuniversitaires, ont des retombées positives sur les étudiants canadiens et servent d’agent de diffusion des connaissances dans tout le système d’innovation.

Conséquences sur le plan politique

• Le système d’immigration canadien compte actuellement quatre classes d’immigrants de la catégorie économique dans lesquelles les travailleurs spécialisés peuvent se retrouver :

- Travailleurs qualifiés (fédéral)- Expérience canadienne- Travailleurs qualifiés (Québec) - Candidats des provinces

• La classe des travailleurs qualifiés (fédéral) est traditionnellement la plus vaste. Cependant, le traitement de ces dossiers souffre d’un sérieux retard et le temps d’attente est de 63 mois en moyenne. Dans les prochaines années, on s’attend à ce que le Programme des candidats des provinces (PCP) et la catégorie de l’expérience canadienne (CEC) prennent le relais pour le gros des demandes dans la catégorie économique (si aucun changement n’est apporté aux programmes en place). Ainsi, Citoyenneté et Immigration Canada prévoit recevoir 40 000 PCP et 26 300 CEC en 2012.

• La catégorie de l’expérience canadienne comble un besoin essentiel d’être en mesure de passer du statut de résident temporaire (étudiants internationaux et travailleurs temporaires spécialisés, par exemple) à celui de résident permanent. Par ailleurs, cette catégorie est nouvelle et son bon fonctionnement reste à voir.

Programmes• Les programmes visant à attirer les personnalités de premier plan à

l’échelle mondiale (p. ex., le Programme des chaires de recherche du Canada) ont véritablement permis de recruter des chercheurs de classe internationale et des chercheurs canadiens travaillant à l’étranger; 31 % des titulaires actuels des chaires de recherche ont été recrutés à l’extérieur du Canada. D’autres programmes, telles les bourses d’études supérieures Vanier, attirent les étudiants diplômés de renommée internationale. Un sérieux désavantage de ces programmes, c’est qu’ils mettent peu l’accent sur le milieu universitaire.

• La capacité des immigrants spécialisés à accroître l’innovation au Canada dépend de la reconnaissance de leurs titres de compétences acquis à l’étranger. Un nouveau cadre national à cet égard est en voie d’élaboration. La définition d’un cadre national à cet effet est elle aussi en voie de réalisation. Ces initiatives, cependant, sont récentes et commencent à peine à être mises en œuvre.

Préoccupations

• Une partie des problèmes d’innovation les plus importants du Canada vient du secteur privé. La baisse de la demande de personnes qualifiées au Canada dénote l’existence de ce problème, car la majeure partie du personnel spécialisé travaille dans le secteur privé. L’immigration de travailleurs qualifiés pourrait ne pas corriger véritablement ce problème.

• Les immigrants font face à un taux de concordance négative de l’ordre de 60 %, comparativement à 39 % chez les résidents nés au Canada. Cette sous-utilisation de l’expertise des immigrants nuit probablement au système d’innovation canadien.

• Il y a de graves lacunes dans l’information disponible sur la contribution faite par l’immigration à l’innovation et à l’entreprenariat dans le secteur privé.

Questions à débattre

Étudiants étrangers et internationauxQue peut faire le Canada pour mieux amener les étudiants étrangers à étudier

dans les universités canadiennes, en particulier dans les programmes de recherche avancée?

• Éléments d’appréciation :– Frais de scolarité, qualité de l’enseignement, langue d’enseignement.

Quelles modifications doivent être apportées pour encourager un plus grand nombre d’étudiants étrangers à rester travailler au Canada à la fin de leurs études?

• Éléments d’appréciation :– Processus d’octroi du permis de travail à la fin des études universitaires, une demande

moindre de personnel spécialisé entraîne la perte par le Canada d’immigrants potentiels à d’autres pays, incitatifs pour que les employeurs embauchent des étudiants internationaux ayant obtenu un diplôme d’études universitaires.

Questions à débattre

EntrepreneursQue peut-on faire pour attirer les entrepreneurs immigrants et les soutenir, en

particulier dans les secteurs de l’innovation? • Éléments d’appréciation :

– Politique fiscale, coopération fédérale-provinciale pour la mobilité de la main-d’œuvre et la reconnaissance des titres de compétences, entrepreneurs transnationaux

Comment rendre les programmes gouvernementaux de soutien à l’innovation plus accessibles aux entrepreneurs qui immigrent au Canada?

• Éléments d’appréciation :– Les programmes en place sont de nature générale ou soutiennent des secteurs ou des

régions en particulier.

Questions à débattreTravailleurs temporaires spécialisésQue peut-on faire pour attirer un plus grand nombre de travailleurs

temporaires spécialisés au Canada et pour les encourager à demander la résidence permanente?

• Éléments d’appréciation :– Le système actuel de traitement des demandes de résidence temporaire n’est peut-être

pas concurrentiel à l’échelle internationale.

Désignation des candidats prioritairesQuelles améliorations apporter au système d’immigration pour que les

immigrants qualifiés dont le Canada a besoin soient acceptés quand on en a le plus besoin?

• Éléments d’appréciation :– Exercer le pouvoir ministériel de manière à que les demandes soient traitées en fonction

des besoins de travailleurs qualifiés sur le marché du travail canadien (mise à jour fréquente de la liste des occupations spécialisées).