IL ETAIT UNE FOIS…

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IL ETAIT UNE FOIS… L’AFRIQUE DU SUD

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IL ETAIT UNE FOIS…. L’AFRIQUE DU SUD. LA SOUVERAINETE HOLLANDAISE ET LES AFRIKANERS . L’Europe chrétienne est à la recherche de nouvelles routes pour atteindre l’Asie après la chute aux mains de Turcs Ottomans de l’empire Byzantin . - PowerPoint PPT Presentation

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IL ETAIT UNE FOIS…L’AFRIQUE DU SUD

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LA SOUVERAINETE HOLLANDAISE ET

LES AFRIKANERS L’Europe chrétienne est à la recherche de nouvelles routes pour atteindre l’Asie après la chute aux mains de Turcs Ottomans de l’empire Byzantin.

Tout commence le 6 Avril 1652 avec l’arrivée au Cap des premiers colons hollandais de Jan Van Riebeeck dans un pays quasiment vide d’habitants indigènes, hormis quelques groupes clairsemés de Khoisans, autrefois appelés Hottentots ou Bushmen.

Venue en 1688 des Huguenots français encouragés par la compagnie hollandaise des Indes orientales (VOC) qui réalise que le comptoir du Cap n’a aucune chance de se développer sans l’envoi de nombreux colons.

La fusion entre colons hollandais et Huguenots français s’opère avec la disparition de la langue française après une génération. Les Huguenots n’ont plus ni patrie, ni pays de repli. Ils deviennent les premiers Sud-africains blancs: les premiers AFRIKANERS.

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DU BOER AU TREKBOER

Etouffant dans les limites territoriales imposés et à l’étroit sur les fermes paternelles, nombre de jeunes Boers (cultivateurs) choisissent de devenir Trekboers (éleveurs nomades), loin du Cap dans une brousse aride et semi-désertique ou, peu à peu, ils deviennent autonomes.

C’est sur ces étendues désolées et monotones que se forge le peuple Afrikaner, qui y vit isolé, comptant que sur ses propres forces, avec la certitude du bien-fondé de ses principes politico-religieux, et groupé autour de ses chefs patriarcaux.

 

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18eme SIECLE: Apparition d’un nouveau groupe racial ou les

metis Issu de relations entre colons blancs et

femmes Khoisans, un important métissage se forme durant le 18eme siècle. A l’exception des actuels Bushmen du Kalahari, les Khoisans ont disparu en tant peuple autonome car ils ont été peu à peu absorbés par métissage.

Les Métis sont néerlandophones et partagent le même système de valeurs que les Boers. Contre-maitres et hommes de confiance de Boers, ils sont traités comme des membres de la famille et sont étroitement associés à l’expansion Afrikaner.

D’autres colons allemands et scandinaves viendront rejoindre les Boers hollandais.

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DESCENTE BANTOUPHONE: Contact de deux fronts pionniers

Les noirs bantouphones (Sothos, Xhosas, Zoulous) sont présents beaucoup plus au nord-est car leur expansion a été bloquée par l’isohyète de 380 mm de pluie qui marque la limite de la zone de possibilité agricole.

La reprise de leur progression vers le sud se bute vars 1750 sur les pionniers hollandais avançant avec leurs lourds chariots à bœuf.

Le contact entre les deux fronts pionniers produit un effet frontière mouvant le long duquel les affrontements dureront ¾ de siècle provoquant un phénomène d’alliances transversales et d’acculturation.

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IMPERIALISME BRITANNIQUE:Sourd conflit grandissant entre

anglais et boers Grace à sa victoire en Europe sur

Napoléon et ses alliés (notamment la Hollande), la puissante Angleterre se fait accorder en 1806 la souveraineté sur la colonie hollandaise du Cap. La prise de la possession de la colonie se fait sans heurts majeurs.

Les habitants du Cap, enrichis par les mesures commerciales libérales décidés par les nouveaux maitres britanniques s’anglicisent tout en conservant l’usage de la langue néerlandaise qui se créolise peu à peu en afrikaans.

Les Boers de l’intérieur demeurent tout d’abord calmes avant de s’opposer vivement au pouvoir colonial britannique.

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SOURCES DU CONFLIT  Les fonctionnaires anglais sont

acquis au libéralisme politique et économique tandis que les Afrikaners demeurent traditionalistes et conservateurs. 

les Anglais sont presbytériens ou anglicans alors que les Boers sont calvinistes. La London Missionary society bat une campagne anti-Boer qui trouve un énorme écho dans les milieux officiels ainsi que dans l’opinion publique britannique. Elle accuse entre autres les Boers d’être esclavagistes

L’anglais devient langue officielle pour les affaires administratives et religieuses au détriment du néerlandais.

La diminution de terres disponibles dans la colonie fait diluer l’effet frontière entre zones européenne et Bantou.

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LE GRAND TREK Toutes ces causes illustrées

précédemment font franchir le Rubicon aux Boers.

A partir de 1837, 20 000 personnes environ décident de quitter la colonie du Cap pour s’enfoncer dans des zones inconnues bantou à la recherche de terres libres sur lesquelles ils élèveront leurs enfants selon les principes religieux hérités de leurs ancêtres. C’est le grand déplacement ou le grand TREK.

La grande aventure se termine dans le nord-est par la possession des immenses savanes arides abandonnées par leurs anciennes populations bantouphones contraintes à la fuite lors du MFECANE.

Les Boers y fondent le Transvaal et l’Orange, deux Etats respectivement indépendants en 1852 et en 1854.

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BOULEVERSEMENT DE LA GEOPOLITIQUE REGIONALE

La découverte de gisements d’or et de diamants au Transvaal fait basculer le cœur politique et économique de l’Afrique australe de la région du Cap vers Johannesburg.

Cette nouvelle situation est inacceptable pour les Anglais d’autant que Londres qui convoite cette grande richesse désire absolument contrôler cette partie de l’Afrique.

Le but du pouvoir impérial anglais est de faire une fédération économique et politique à l’image des Dominions britanniques du Canada et de l’Australie avec les Boers comme agents de l’exécution.

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MISE AU PAS DES BOERS ET ZOULOUS

Les Etats de Transvaal et Orange sont reconnus par l’Angleterre qui prend toutefois quelques précautions géo-stratégiques: Elle “ceinture” les deux Etats Boers par une chaine de possessions britanniques - Bechuanaland, Rhodésie, Natal – qui leur interdisent toute expansion territoriale ou accès à la mer.

Dans ces nouvelles conditions, le pouvoir britannique décide d’en finir avec le puissant royaume Zoulou capable de constituer une menace pour les établissements européens.

La guerre est déclarée et le Zoulouland finit par être annexé au Natal en 1897 après que l’armée de sa Majesté britannique ait eu à essuyer une sanglante défaite face aux guerriers Zoulous à Isandhlwana, le 22 janvier 1879.

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DEUX LOGIQUES S’AFFRONTENT:

LA VISION IMPÉRIALE ET RACIALE BRITANNIQUE AVEC

CECIL RHODES

L’ IDÉOLOGIE BIBLIQUE BOER DÉFENDUE PAR PAUL

KRUGER

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VISION IMPERIALE ET RACIALE BRITANNIQUE

Les Anglais imbus de leur suprématie mondiale sont convaincus que:

Il existe non seulement une différence, mais encore une hiérarchisation entre les races humaines.

La race blanche occupe le niveau le plus élevé et, en son sein, le noyau qu’on définit comme anglo-saxon-germain en est l’élément moteur.

Mieux, la race britannique représente quelque chose d’unique et inestimable dans la marche en avant de l’humanité.

Les Boers sont récupérables puisqu’ils sont de souche européenne et germaniques. Ils sont justes des « cousins » rustauds qu’on désire faire partager la vision impérialiste moderne, mais en position subordonnée.

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IDEOLOGIE BIBLIQUE BOER Le vocabulaire des Boers est

profondément imprégné par les écritures bibliques. Selon les dogmes calvinistes, ils croient dur et fort que :

les Boers sont « le peuple élu » placé par Dieu sur la terre d’Afrique pour la dominer et y apporter la civilisation, c.à.d. les principes de vie découlant d’une stricte application de l’ancien Testament. C’est donc de « droit divin» que le Boer est Boer.

Tels les Hébreux, le Roi d’Angleterre est « Pharaon » et la colonie du Cap une nouvelle Egypte qu’il faut fuir.

La lecture quotidienne de la bible persuade les Boers qu’ils ont atteint la « Terre promise » ou « Canaan » après un moderne « exode ».

Les Boers ne sont pas racistes. D’après eux, les hommes ne sont pas divisés en « races», mais en chrétiens et païens.

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LA GUERRE DU LION ANGLAIS CONTRE LE TAUREAU BOER

Les Boers sont imperméables aux idées impérialistes et raciales britanniques et la guerre est inévitable.

Cette guerre oppose deux sociétés blanches attachées aux principes démocratiques, ce qui ne limite en rien la férocité ni l’usage des procédés barbares, notamment du coté britannique.

Face à l’imbattable et insaisissable guérilla Boer, les britanniques ripostent par :

Terreur contre les populations civiles, dévastation systématique du pays et tactique de la terre brulée.

Déportation et enfermement des populations civiles dans des camps de concentration.

Cette politique féroce menace la survie du peuple Boer et entraine finalement sa capitulation par crainte d’un véritable génocide.

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CONSEQUENCES CATASTROPHIQUES

Entrés en guerre pour défendre leur indépendance politique et leur identité culturelle, les Boers perdent leur liberté.

L’anéantissement des fermes et leurs troupeaux a détruit les sources de l’univers spécifique des Boers et ses racines rurales. Nombreux Boers partent se prolétariser dans les centres urbains miniers.

Une génération d’enfants Boers a disparu dans les camps de concentration – 22 000 enfants - pour une guerre qui a causé la mort de 33 000 boers dont 4 000 femmes contre 7 000 soldats anglais.

Les séquelles du conflit empoisonnent irrémédiablement les relations entre les deux communautés blanches, ce qui pèsera sur tous les événements ultérieurs.

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VERS LA FORMATION D’UN DOMINION INDEPENDANT

Vainqueurs à l’issue d’une guerre longue et difficile, les britanniques n’abusent pas de leur victoire. Rapidement :

Ils relancent l’économie et le développement industriel en faisant venir des ouvriers asiatiques - Indiens et Chinois - et Mozambicains.

Ils réunissent dans un même ensemble quatre territoires placés désormais sous leur contrôle - Cap, Natal, Transvaal, Orange - en l’Union sud-africaine, un dominion britannique qui sera indépendante le 19 mai 1910.

Toutefois, chaque province garde une certaine liberté en matière de politique intérieure.

Le néerlandais sera remplacé par l’afrikaans qui devient langue officielle au même titre que l’anglais.

Pretoria devient la capitale politique et administrative et le parlement siégera au Cap.

Les premières élections seront remportées par des Afrikaners modérés, partisans d’une réconciliation avec les britanniques.

Une nouvelle époque commence pour les Boers mis à nouveau en selle, ponctuée d’épreuves multiples et parfois de succès inattendus .

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L’UNION SUD-AFRICAINE

Fondation en 1912 de l’African National Congress – l’ANC -, un parti regroupant neuf peuples noirs, souvent hostiles entre eux, face à la politique de ségrégation raciale qui se met peu à peu en place depuis 1910. A l’origine, l’ANC est idéologiquement une alliance entre des communistes et la COSATU, la fédération syndicale majoritaire en Afrique du Sud.

 

Naissance le 18 juillet 1918 à Mwezo dans la province du Cap de Nelson Rolihahla Mandela Madiba. Issu d’une famille princière, sa personnalité a été forgée dans le respect et la compréhension des structures des autorités traditionnelle et aussi coloniale.

Nelson Mandela est le premier membre de sa famille à fréquenter une école méthodiste. L'enseignement dispensé dans cette école lui permet de recevoir une éducation à la fois africaine traditionnelle et européenne. Ce qui se révélera être un atout majeur dans l’avenir.

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INTRANSIGEANCE DU POUVOIR BOER Insurrection armée de plus de 20000

de « petits blancs » à la suite de la baisse de salaires et au licenciement d’ouvriers blancs et leur remplacement par de travailleurs noirs acceptant de travailler pour de salaires infiniment faibles.

Chute du gouvernent des Afrikaners modérés et arrivée au pouvoir des intransigeants en 1933. C’est au cours des années suivantes que se constitue l’Afrikanerdom, l’idéologie anti-britannique qui va engendrer le nationalisme Afrikaner de la seconde moitié du 20eme siècle.

Cette idéologie pose le peuple Boer comme un peuple élu par la volonté divine, dont l’identité repose sur sa langue, sa religion et sa culture particulière.

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MANDELA ET LE MOUVEMENT NOIR

En 1944, Mandela venu poursuivre ses études de droit à Johannesburg va être initié à la politique à travers des personnes qu’il a rencontrées : Son mentor Walter Sisulu, son vieil ami Oliver Tambo et Govan Mbeki.

Nelson Mandela est parmi les fondateurs de la ligue de la jeunesse de l’ANC qui ne se complait plus d’une ANC, à leurs yeux, passive. Ces jeunes tigres sentent que le temps est venu pour que l’Afrique se libère de l’Europe.

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INSTAURATION DE L’APARTHEID Victoire en 1948 des nationalistes

Boers puritains derrière Daniel François Malan, un pasteur calviniste, théoricien de la politique de l’Apartheid ou de développement séparé.

Fondée sur une interprétation

littérale de la Bible, cette volonté de séparation va se traduire dans le vote de plusieurs lois fondatrices d’un système raciste et ségrégationniste.

Persuadé qu’il est prédestiné à diriger les peuples noirs au milieu desquels il vit, le nationaliste Afrikaner est incapable de s’affranchir d’un sentiment de domination paternaliste.

Pour lui, le Noir est une créature de Dieu que l’afrikaner a pour mission d‘éclairer par les lumières de la révélation chrétienne, mais d’une manière séparée.

En effet, comme dans la Bible, le «peuple élu» ne doit pas se dissoudre dans le métissage, il doit rester pur : C’est « de droit divin que le Boer est Boer ».

Forts de ces idées ridicules, le nationaliste afrikaner persiste et reste sourd pendant 40 ans à toute autre son de cloche.

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FIN DE LA DEUXIEME GUERRE MONDIALE: LE MONDE CHANGE

Un rideau de fer virtuel s’abat

sur le monde a partir de 1947. C’est le début de la guerre froide et l’instauration d’un glacis sécuritaire qui va figer le monde politique en deux camps belligérants .

Les luttes de décolonisation et des indépendances commencent en Afrique et en Asie.

La politique de l’Apartheid a été légalement instaurée en Afrique du sud et la situation pour les populations noires s’empire.

En 1949, la ligue de la jeunesse prend le pouvoir à la tête de l’ANC et sa ligne de conduite va radicalement changer

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RESISTANCES DES FORCES VIVES Après la « campagne de défiance »

réussie lancée en 1952, les militants noirs et leurs alliés communistes indiens et blancs adoptent en 1955 une charte de liberté qui définit les axes de la lutte contre l’Apartheid.

Massacre de Sharpeville en 1960. Des policiers tirent sur des émeutiers noirs hostiles à l’imposition d’un passeport intérieur. Interdiction de l’ANC et autres partis d’opposition.

L’ANC passe dans la clandestinité et Nelson Mandela fonde en 1961 le MK, la branche armée de l’ANC. « On frappait à des portes qui restaient obstinément fermées. il fallait faire sauter ces portes » s’est- il plus tard justifié.

Arrestation de Mandela et autres leaders politiques d’opposition. C’est pendant le procès dit de Rivonia qu’il prononce le fameux discours sur la démocratie, «  un idéal pour lequel je suis prêt à mourir ». Le groupe est condamné à la prison à perpétuité en 1964 dans l’indifférence générale.

Assassinat de Steven Biko, un activiste noir anti-apartheid, fondateur d’un mouvement pourtant pacifiste de la conscience noire.

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EVENEMENT DE SOWETO OU UN TOURNANT FONDAMENTAL

Emeutes de Soweto en juin 1976. Des étudiants et écoliers noirs protestent contre l’imposition de l’afrikaans à la place de l’anglais. Bilan: Plus de 1000 morts.

Ces événements marquent un tournant fondamental dans l’histoire de la lutte contre l’apartheid: Plus rien ne sera plus comme avant.

L’initiative passe des mains des blancs aux mains des noirs. Désormais tout ne dépend plus de la bonne volonté des blancs d’instituer le changement, mais de ce qu’en pensent les noirs, leur seule volonté d’accepter et d’insister sur le terme de changement. Et c’est un changement radical que les noirs désirent manifestement.

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9 NOVEMBRE 1989:CHUTE DU MUR DE BERLIN ET LE MONDE TOURNE

Le rideau de fer se lève et le mur de Berlin tombe. L’argument principal du danger communiste que constitue l’ANC tombe avec le mur. L’Apartheid a pu tenir jusque-là à l’intérieur de la guerre froide non seulement par la volonté « divine » de la majorité Afrikaner, mais surtout avec le concours réel de l’Occident qui a maintenu le système honni de l’Apartheid. « Il valait mieux l’Apartheid que les communistes », se disaient froidement les défenseurs du monde dit libre.

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LIBERATION DE NELSON MANDELA ET ECROULEMENT DE L’APARTHEID

Le pouvoir blanc, par son système d’apartheid, a fait de l’Afrikaner le colonisateur « intérieur » d’un ensemble sud-africain dans lequel il va être submergé par la démographie noire.

Le nationaliste Afrikaner perd ses points de repère au fur et mesure que la situation se corse et lui échappe. Il abandonne l’un après l’autre les dogmes auxquels il s’est jusque-là cramponnés.

Son naufrage arrive à son terme avec le renoncement du premier ministre Frederik de Klerk qui libère Nelson Mandela devenu icône mondial, le 11 février 1990 après 27 années de captivité.

De Klerk démantèle les lois fondatrices de l’Apartheid et remet le pouvoir à l’ANC dans le cadre d’un Etat unitaire régi par le suffrage universel.

Ainsi s’écroule l’Apartheid, sinistre négation de la valeur et la dignité humaine.

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LE POUVOIR NOIR: De la nation arc-en-ciel à la réalité

Mandela devenu le symbole planétaire du plus noble combat mené par un africain pour son peuple, devient le premier président noir

Le pays connait une forte croissance économique de 1995 à 2008. Mandela, président élu, n’exerce qu’un seul mandat, souvent vu comme le « mandat de la réconciliation » entre noirs et blancs.

Pourtant, les successeurs de Mandela effacent les symboles politiques et culturels afrikaners

Une immigration blanche due au black empowerment atteint des proportions inquiétantes: Un quart des blancs quittent le pays.

Echec de la reforme foncière, réethnicisation du politique, criminalité en forte progression, taux élevé de HIV, montée de la xénophobie.

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LE 05 DECEMBRE 2013

« Toute ma vie, j'ai lutté contre la domination blanche et contre la domination noire. J'ai chéri l'idéal d’une société libre et démocratique dans laquelle tous vivraient en harmonie et avec des chances égales. J’espère vivre assez pour l’atteindre. Mais si cela est nécessaire, c’est un idéal pour lequel je suis prêt à mourir. »

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TODAY, L’AFRIQUE DU SUD Face à la politique d’africanisation,

les Afrikaners (21%) se sont progressivement détournés de façon structurelle du terrain politique et ont réinvesti le champ culturel afin de préserver leur langue, l’afrikaans, menacée de marginalisation.

Nombreux sont les Métis (10%) et les Asiatiques (2.5%) qui s’interrogent de plus en plus profondément, et parfois avec angoisse, sur leur identité « intermédiaire », coincés entre blancs et noirs.

L’ANC composée en forte majorité des populations noires (67%), a fini de son coté par se déchirer : une nouvelle formation politique a vu le jour.

Après les années Mandela, au cours desquels beaucoup ont cru un peu naïvement que la République d’Afrique du Sud allait devenir une nouvelle nation fraternelle, une « nation arc-en-ciel », ouverte sur le monde, riche de ses différences raciales, culturelles et religieuses, la décennie qui s’ouvre ramène le pays à ses réalités ethniques proprement africaines.

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Documentaire confectionné en Janvier 2014 par :

- JEAN-MARIE MUTOBOLA BIBLIOTHÉCAIRE

avec le concours technique de :

- Kisembo Vajeru - Jonathan Kalombo Elèves de 4 ème

Scientifique

UMOJA INTERNATIONAL

FRENCH SCHOOL MUKONO - UGANDA