ij JOURNAL - Mairie de Valognes

4
ij \ Numéro 33. — Vendredi 21 Août 1896 Soixante-troisième Année JOURNAL Anuonees judiciaires. 16 c. la ligne. Avis divers. . . 25 Réclames. 30 c. la ligne Avis divers 16 c. Les Annonces sont reçues aux Bureaux du Journal, 17, rue des Religieuses, jusqu’au vendredi midi. r tism om m r On n’a pas oubiié l’aventure récente de ces trois Français, touristes inof- fensifs, qui, ayant eu le malheur de s’égarer à quelques mètres de la frontière italienne, furent immédiate- ment appréhendés et traînés de geôles en geôles par de quelconques bersa- gliers. L’un d’eux fut même re;enu, je pense, sous prétexte qu'il était soldat d’infanterie de marine en convales- cence. Pareille aventure - ou plutôt mésa - venture — mais en sens inverse, vient d’arriver à un lieutenant italien, nom- mé Barberis. appartenant au 47’ d'in- fanterie, en garnison A Bergame. C9t officier ayant pénétré en tenue sur notre territoire fut arrêté lundi vers dix heures, par deux douaniers français, aux environs de St-Martin- Vesubie. Conduit à la caserne de gendarme- rie, l’Italien déclara qu’il était venu près de la frontière pour voir son frère, capitaine aux alpins itaiieus, puis, qu’il s’était égaré et cherchait sa route au moment où les douaniers français l’aperçurent; il se trouvait alors à 60G mètres au deçà de la ligne frontière. Ces déclarations ayant été recon- nues exactes — ajoutent les dépêches — le général Zuriiodeu, commandant le 15’ corps, actuellement dans les Alpes, ordonna ia mise en liberté du lieutenant italien, qui partit le soir, après avoir accepté les raïraîchisse- ments offerts par les officiers de chasseurs se trouvant à Saint La décision du généra] Zuriinden fait honneur à sa courtoisie, et la réception par nos chasseurs de l’offi- cier de la Triple Alliance est un raffi- nement de galanterie tout à fait dans la tradiiion française. Peut-être au - raient-ils pu cependant, le général et les officiers, se souvenir du traitement naguère infligé au capitaine Romani, tout aussi pur, certainement, de mau- vaises intentions que le lieutenant Barberis, et qui n’en est pas moins aujourd'hui presque aussi bien docu- menté sur les prisons italiennes que Silvio Pellico lui-même, au temps où l’Italie gémissait encore sous le joug de l’Autriche, son excellente alliée d'à présent. Un autre officier français, ie lieute- nant Rose, qui s’était égaré en 1894 sur ia fCornière italienne, exactement comme hier ie lieutenant Barberis, fut bel et bien conduit à Coni comme un espion et maintenu prisonnier pen- dant plusieurs jours. Beaucoup d’autres faits analogues pourraient être rappelés, niais ces deux-là suffisent à bien établir qu’à vouloir user de bons procédés à l’é - gard des Italiens, nous joueroDS tou- jours un rôle de dupes. me », il est bien certain en effet que si la courtoisie disparaissait de la terre, ce n’est pas chez nos voisins d’au delà des Alpes qu’il faudra» es- pérer de la retrouver. Aussi donnons-nous notre entière approbation aux mesures qui viennent d être prises par le ministre de la guerre, pour empêcher l’emploi d’ou- vriers italiens dans les travaux de construction militaires, dans les trans- ports et surtout pour l’approvisionne- ment des forts. Il est monstrueux qu’il y ait eu be- soin, à l’époque où nous sommes, de psohiber de telles pratiques, et que l’administration militaire ait eu jus- qu’ici l’étrange faiblesse de favoriser l’espionnage en admettant d 6s étran- gers, qui sont nos ennemis notoires a travailler pour elle. Tout le monde sait cependant que les entrepreneurs de travaux militai- res, les constructeurs de fortifications, notamment, s’obstinent, par un sen- timent de cupidité sordide, à emplo- yer des Italiens qui travaillent a quel- ques sous de moins que nos ouvriers français. Aujourd’hui encore, précisément à propos des instructions données par le général Billet, on cite le cas d’une maison de transports qui, ayant à convoyer vers un fort un chargement de 400 balles de farine destinées à la fabrication du pain de troupe, n’ava.t rien trouvé de mieux que de charger de cetie opération des ouvriers exclu- sivement italiens. Le commandant du fort s’en ôtant aperçu empêcha de dé- charger les prolonges, et télégraphia De combien de faits au même genre ne sommes-nous pas, depuis long - temps, les témoins indignés ? Que le général Billot se donne la peine de faire une enquête sur les maisons de fournitures militaires, dirigées^ uni- quement à peu près par des Juifs, et, en 48 heures, il apprendra qu’elles fourmillent d Itaiieus et d'étrangers de toute provenances. N'est-ce pas inouï de confier à ces cosmopoTtes ia confection des uniformes et des chaus- sures de nos soldats. El les Compagnies de chemios de fer, ces tartufes du patriotisme qui preteuuem empêcher leurs employés français de se syndiquer sous prétex- te au'ils pourraient sa mettre en grè- ve le jour de ia mobilisation, nieront- elles qu’elles emploient à la confec- tion et à la réfection des voies des quantités de terrassiers et de manœu- vres italiens t Ah I le ministre qui voudra nous purger nne bonne fois de toute cette racaille devra s'armer de fermeté et d'énergie à toute épreuve. Mais aussi quel beau lendemain pour lui et quelle Dopularité légitime ! Faut-il espérer que le général Billot sera ce ministre-là ? FEUILLE POlUIQUE AGRICOLE, COMMERCIALE, INDUSTRIELLE, SQEîBtFIQUE, LITTERAIRE, ET D ANNONCES ce qu'il a tenté déjà pour nous préser- ver de l’invasion des espions. A. de B. MADAGASCAR Divers journaux ont reproduit une lettre de M. Le Myre de Vtiers, au su- jet de l’arrivés prochaine en France du prince malgache Rakotomena, ac- compagné du pasteur Krüger. Cotte venue ayant été contestée, M. Le Myre de Vilers communique lès deux filets suivants de l'Avenir de Madagascar du 8 juillet, relatifs à cet incident : « S. A. R. Rakotomena est, depuis lundi, dans nos murs. L'ihteressant neveu de Sa Majesté Jtanavalo va, para» il, faire en France tin change- ment d’air devenu indispensable phur sa précieuse santé. Il est placé sous la protection tutélaire dn pasteur Krü- ger. « Tous deux vont prendre la malle anglaise pour se rendre au Cap, d’où, après un séjour plus ou moins long, ils gagneront l’Europe. Nous n’ayons pas besoin de rappeler à nos lecteurs les anciennes frasques du fils de Ra- sàndranoro. « Souhaitons qu’en France on sache apprécier à sa juste valeur cet enne- mi fanatique du Français qui a eu, parati-il, l’idée extraordinaire de vou- loir se faire héberger pendant son séjour &Tamatave par le résident de France ». « Eu même temps que. Rakofi pasteur Radiey de tSfFsF. u .W et ie jeune Ratiaray, fils'de la S, ïi. M. Rasanjy, secrétaire général de l’admi- nistration centrale indigène. Ratiaray va, parait-il, continueur ses études en France et le révérend Radiey est char- gé de le déposer à Bordeaux. C’est un jeune homme d’envirou dix-huit ans, paraissant très intelligent. » M. Le Myre de Vilers ajoute que, si M. le pasteur Krüger n’accompagnait pas le prince Rakotomena en France, c'est qu’il aurait confié la garde de ce persounage à son confrère anglais, M. le pasteur Radiey. « Dans ces conditions, l’incident prendrait une gravité exceptionnelle sur laquelle je préféra ne pas insis- ter ». De pareilles visites, sous de pareils patronages, sont assurément à signa- ler. LEïQYAGEDLJ TSAR Mardi dernier, au ministère des ^flaires étrangères, M. Hanôtaux, le de la présidence, M. de Giers, M. Mol- lard , chef adjoint du protocole, ie directeur et quelques- fonctionnaires de la Compagnie des Chemins de fer de l'Ouest se sont réunis pour étudier et arrêter l’horaire du train impérial qui doit amener de Cherbourg â Paris le tsar et l'impératrice de Russie. Cette conférence a duré plus de deux heures. D’autre part, à Cherbourg, le con- seil municipal donne blanc-seing à la municipalité et adhère à toute de- mande du gouvernement relativé â la participation de la Ville à la récepliou du tsar. Le conseil a invité la municipalité à transmettre cette décision au gouver- nement. Enfin voici l’itinéraire que suivra l’empereur de Russie dans son voyage à l’étranger : Le 25 août (nouveau style), l'empe- reur quittera Péterhof, se rendant à Vienne par Varsovie. 27 août. — Arrivée à Vienne. 28 août. — Séjour à Vienne. 29 août. — Départ de Vianne. i 31 août. — Arrivée à Kiew. 3 septembre. — Départ de Kiew. 5 septembre. — Arrivée & Breslau. 6 septembre. — Séjour. Le tsar assistera aux manoeuvres. 7 septembre, — Départ de Breslau. Arrivée à Kièl. 8 septembre. — Arrivée à Copen- hague sur ud yacht. 8 au 20 septembre. — Séjour à Cqs penhague. 20 septembre. — Départ de Copen- hague pour Balmora! sur yacht 22septei ' ' 22 3 octobre. — Séjour à Balmora!. 5 octobre. — Arrivée à Cherbourg. 6 octobre. — Arrivée à Parisfmaliri). Après leur séjour à Paris, les sou- verains russes se rendront directe- ment à Darmstadt, où ils séjourne- ront jusqu’au 8 novembre. La suite de l’empereur de Russie se composera entre autres, de3 person- nages suivants : Le général Richter, chef de ia mai- son militaire de Sa Majesté ; le prince Lobauow-Koslovski, ministre des af - faires étrangères ; le prince Vorouv- zow Dachkow, ministre de la cour ; le générai Hesse, commandant des palais ; ie comte Benkendori, maré- chal de ia cour ; le comte Hendrik iw, secrétaire de l'impératrice ; la prin- cesse Galitzine ; la princesse Vassiil- ebikow, demoiselle d'honneur ; le Docteur Hirsch, médecin de la cour ; ie prince Obolenski et ie prince JDoi- gorouki, aides de camp. Le Tsar à Cherbourg Une dépêche de Saint-Pétersbourg annonce que le tsar et ia tsarine dé- barqueront à Cherbourg le Lundi 7 Oc- main.' C’est vraisemblablement à bord du yacht impérial le Standard, actuelle- ment en achèvement au Danemark, que S. M. l’Empereur de Russie arri- vera à Cherbourg. Le Messager de Cronstadt du 12 août nous apprend, en effet, que le croiseur de 2’ rang Asia, a quitté ce port le 9, pour transporter à Copen- hague les officiers et l’équipage du Standard. Par suite du licenciement des clas- ses, il paraît certain que les honneurs militaires seront rendus a Cherbourg par le 77“ régiment territorial alors en service d’appel, le 25’ régiment de li- gue, les troupes de la marine et le ba- taillon du 136" do ligue. DÉCEPTION ALLEMANDE On télégraphié de Berlin i Le tsar Nicolas II, à l’occasion de son voyagea travers l'Europe, vient de donner à !a France une preuve touchante de son amitié. Tout avait été habilement combiné pour que Leurs Majestés fussent sur le sol allemand au jour anniversaire de Sedan. L’Empereur de Russie a préféré interrompre son voyage en Europe et retourner en Russie, sous un prétexte quelconque, plutôt que d’assister a des fêtes humiliantes pour la France. C’est ce retour en Russie, plus en- core que le choix de Breslau ou de Gœrlitz pour !a visite impériale, qui a surpris le gouvernement alterna Conseil Généra! ie la iuelie —«o»— La session des Conseils généraux s'est ouverte lundi, conformément à l’article 23 de ia loi du 10 août 1871, qui fixe cette session au lundi suivant le 15 août. Li principal objet des délibérations des Conseils généraux, dans cette réu- nion, est l’examen du budget ainsi que des comptes des départements et la répartition des contributions direc- tes. Les assemblées doivent aussi constituer leurs bureaux qui restent en 'onctions jusqu’à la session d’août de Tanuee suivante. Le Conseil général de la Manche a élu lundi son président. M. Morel a été réélu par 33 voix. MM. Amiard et Têtrel ont été élus par 26 et 27 voix; M. Denis, secré- taire, par 28 suffrages, MM. Dufresue et Bastre par 28 voix. M. ie président Morel, avant toute délibération, a prohouce l’aliocutiou suivante.: Mes chers collègues, pour la neuvième fois vous venez de m’appeler à i’honneur do Vi 67 Feuilleton du Jotuuui, de VabOffiiss LA NIÈCE DE L'ORGANISTE Par Ch. CANIVET DEUXIÈME PARTIE XVIII — ( suite) Puis, quand ie flot fut repoussé, on referma les portes et l ou rentra. Seulement, pendant les quelques instants de ce tumulte, lorsque la fouie rejetée s’écoulait en murmurant et regagna t ia place, Taubeis avait éteint toutes les bougies, et l’église te trouva subitement plongée dans l'obs- curité la plus profonde. Seule, la lampe du sanctuaire brûlait toujours, mettant sa petite lueur rougeâtre dans l omore vaste de l'édifice, comme une étoile suspendue en ire ciel et terre. Ce ne fut pas sans peine qu’on al- luma les cierges qui se trouvaient sur le banc-d’ceuvre, et pendant ceue oos- curiié momentanée, on en tendait, ve- nant du dehors, les cris de surprise de ia fouie qui ne comprenait rien à ceue circonstance imprevue. Alors, suivant l'expression du lieu- tenant de gendarmerie, or. disposa a monter a ; assaut des orgues ci a deioger promptement ce scélérat ûVr- gauiste qui se permettait de f«ire ua pareil esclandre, à une heure aussi avancée de la nuit. Ce ne fut pas sans peine que mon oncle parvint à le calmer un peu, d'autant plus que le maire partageait entièrement sa manière de voir, et que» sans souci de l’endroit il se trouvait, il usait d'un langage mili- taire à faire tressaillir tous les saints impassibles nichés dans leurs demeu- res de pierre. Il y avait quelque temps que l’abbé W arner éiaitau courant de différentes choses concernant Hans Taubels, et bien qu’il n’en eût fait part à personne, par esprit de charité chrétienne, il sa- vait que l'organiste donnait des preu- ves irrécusables de folie, et qu’il n’a- vait plus toujours la responsabilité de ses actes. Donc, pour éviter des scènes de violence et peut être une arrestation bruyante et dangereuse, sinon irop bru»ale, car les gendarmes n’usent pas toujours de précautions, il de- manda l'autorisation de pénétrer seul dans les orgues, se faisant fort de ra- mener sans bruit le malheureux insensé, cause de ce déploiement de force extraordinaire. On le lui accorda, tout e-n lui signa - lant le aaeger auquel il s’exposait, et ii fut c-onvenu qu’on l’attendrait au bas des marches du portail. J’insistai pour l’accompagner, mais iî r ’eut pas de peine à me convaincre en peu de mots de l’importunité de ma presei.ee et du paroxysme certain de co ère q j’eüe provoquerait chez l'or- ganiste» Le plus simple ôtait de lui adjoindre un gendarme solide, et e’est ce qui fut décidé. Alors, un cierge à la main, car i1 n’y avait pas d’auire luminaire, mon oncle s’engagea dans l’étroit escalier en spirale qui conduisait à la tribune des orgues et disparut. Quelques instants après, il pénétra dans la tribune, dont la porte avait avait ôté laissée ouverte, et au bout de cinq A six minutes de vaines recher- ches, après avoir fouillé partout jus- que dans les moindres recoins , il trouva le souffleur Pioline blotti dans ia boite du soufflet et tremblant de tous ses membres. Celui-ci avoua, non sans force réti - cences que, un peu avant minuit, M. Taubels s’était présenté a son domi- cile et l’avait décide, sous promesse d'un bon pourboire, à l'accomp 3gner â l’église. Comment celle-ci avait elle été ouverte? Pioline l’ignorait. Tout ce qu’il pouvait dire, c’est que Tau- beis, entré le premier par la porte basse qui se trouve à droite du par- vis, sur la place du petit cimetière, n’avait pas même fait usage de clefs, et qu'il avait pénétré là comme chez lui. Seulement, une fois entré, il avait soigneusement verrouillé la porte et, pour plus de précautions, avait accu- mulé contre elle un entassement de chaises. Ceci fait, ils avaient gravi en- semble i'escalier des orgues, et Pio- üae s’était mis à trembler, en voyant Taubels ranger le long de la baius- | îradç des bougies, dont ses poches ôtaient bourrées, et les allumer Tune après l’autre. j | Alors, sous l’empire d’une gtande terreur, il avait vouiu fuir et se prôci- Diiait déjà dans l’escalier som bre, lorsque Taubels, allongeant le bras, l’avau saisi au collet et ramené dô de force jusqu’à son poste de souf- fleur, où il l avait cloué, avec des yeux si terribles, qu’il en frissonnait encore. Mon oncle, après avoir dit à Pioline qu’lis règ.eraient plus tard cette af- faire, se pencha en dehors de la ba- lustrade, disant à ceux d’en bas qu’il n’avait rien découvert que ie souffleur Pioline, mais que Taubels ne pouvait être loin, et qu'il fallait vite aller se poster au piea du vaste escalier de la grande tribune des Frères, le malheu- reux ayant bien pu profiter de sa grande taille pour se laisser glisser dans ceUer tribune, en se suspendant par les mains â la rampe de chêne et en gagnant la rampe de ia tribune in- ïéri .ure, au risque ae faire une chute mortelle. Piolme qui, à la première alerte, s'ôtait enfoncé dans sa cachette, ne savait point ce que l’organiste ôtait devenu. Les paroles de mon onde qui reten- tissaient dans toute l'église, triplées par les échos, étaient à peine pronon- cées , qu’une sorte de gémissement plaintif se fît entendre, venant de l'endroit même dont il pariait; puis Taubels, se montrant au-dessus des boiseries sculptées qui formaient ia balustrade de la tribune, apparut, comme un grand être fantasmagori- que, au milieu de la pénombre, et dit qu ii était prêt à descendre, si l’on pro- mettait de ne pas lui faire de mai. Cela lui fut promis. Aiors on enten- dit sur les planches de la tribune son grand pas qu’il ne modérait plus, et. peu d’instaois après, ayant ouvert la porte qui ne fermait jamais à ia ser- rure, ii descendît lentement l’escalier et se livra aux gendarmes, au mo- ment même où omn oncie rejoignait le cortège. Taubels eut un mouvement pronon- cé de recul, mais ceia n’eut que la du- rée a un éclair, e*. son regard vagua s’arrêtant sur mon oncle, il se rappela peut-être, au milieu du désarroi de sa peusêe, qu’il iui avau donné ie pain, sinon i aisance, et qu’il l’en avait ré- compensé , d'abord en abandonnant ses fonctions, ensuite en se rendant coupable d’un paieil scandale. Mais celle échappée lucide ne fut pas longue, es retombant dais son altitude morne, hébetée, il se plaça de lui-mème au milieu des gendarmes, les bras croisés et la tête enfoncée dans ia poitrine, la longue barbe flut- tame sur sa redingote crasseuse. Ii faisait compassion ainsi, c* pour qui l evait connu, Taubels u’ètai; pi s que i ombre de lui-même, ombre de - lai te, ravagée. Les riaes du front et de la face, à la lueur des cierges, se creusaient en- core davantage. é: dessinaient de grandes lignes noires et irrêgu* hères. A suivre. i T j i ! 1 ! ! I

Transcript of ij JOURNAL - Mairie de Valognes

Page 1: ij JOURNAL - Mairie de Valognes

ij

\Numéro 33. — Vendredi 21 Août 1896 Soixante-troisième Année

JOURNALAnuonees judiciaires. 16 c. la ligne. Avis divers. . . 25 —

Réclames. 30 c. la ligne Avis divers 16 c. —

Les Annonces sont reçues aux Bureaux du Journal, 17, rue des Religieuses, jusqu’au vendredi midi.

r

t i s m o m m rOn n’a pas oubiié l’aventure récente

de ces trois Français, touristes inof­fensifs, qui, ayant eu le m alheur de s ’égarer à quelques m ètres de la frontière italienne, furent immédiate­m ent appréhendés et traînés de geôles en geôles par de quelconques bersa- gliers. L’un d’eux fut m êm e re;enu, je pense, sous prétexte qu'il était soldat d’infanterie de m arine en convales­cence.

Pareille aventure - ou plutôt m ésa­venture — m ais en sens inverse, vient d’arriver à un lieutenant italien, nom­m é Barberis. appartenant au 47’ d'in­fanterie, en garnison A Bergame. C9t officier ayant pénétré en tenue sur notre territoire fut a rrê té lundi vers dix heures, par deux douaniers français, aux environs de St-Martin- Vesubie.

Conduit à la caserne de gendarm e­rie, l’Italien déclara qu’il était venu près de la frontière pour voir son frère, capitaine aux alp ins itaiieus, puis, qu’il s’était égaré et cherchait sa route au moment où les douaniers français l’aperçuren t; il se trouvait a lo rs à 60G m ètres au deçà de la ligne frontière.

Ces déclarations ayant été recon­nues exactes — ajoutent les dépêches — le général Zuriiodeu, com m andant le 15’ corps, actuellem ent dans les Alpes, ordonna ia m ise en liberté du lieutenant italien, qui partit le soir, après avoir accepté les raïra îch isse- m ents offerts p ar les officiers de chasseurs se trouvant à Saint

La décision du généra] Zuriinden fait honneur à sa courtoisie, et la réception par nos chasseurs de l’offi­cier de la Triple Alliance est un raffi­nem ent de galanterie tout à fait dans la tradiiion française. Peut-être au­raient-ils pu cependant, le général et les officiers, se souvenir du traitement naguère infligé au capitaine Romani, tout aussi pur, certainem ent, de m au­vaises intentions que le lieutenant Barberis, et qui n ’en est pas moins aujourd'hui presque aussi bien docu­m enté su r les prisons italiennes que Silvio Pellico lui-même, au tem ps où l’Italie gém issait encore sous le joug de l’Autriche, son excellente alliée d'à présent.

Un autre officier français, ie lieute­nant Rose, qui s’était égaré en 1894 sur ia fCornière italienne, exactement comme hier ie lieutenant Barberis, fut bel et bien conduit à Coni comme un espion et m aintenu prisonnier pen­dant plusieurs jours.

Beaucoup d’au tres faits analogues pourraient être rappelés, niais ces deux-là suffisent à bien établir qu’à vouloir user de bons procédés à l’é­gard des Italiens, nous joueroDS tou­jo u rs un rôle de dupes.

me », il est bien certain en effet que si la courtoisie disparaissait de la terre , ce n’est pas chez nos voisins d’au delà des Alpes qu’il faudra» es­pérer de la retrouver.

Aussi donnons-nous notre entière approbation aux m esures qui viennent d être p rises par le m inistre de la guerre, pour empêcher l’emploi d’ou­vriers italiens dans les travaux de construction militaires, dans les tra n s­ports et su rtou t pour l’approvisionne­m ent des forts.

Il est m onstrueux qu’il y ait eu be­soin, à l’époque où nous som m es, de psohiber de telles pratiques, et que l’adm inistration militaire ait eu ju s­qu’ici l’étrange faiblesse de favoriser l’espionnage en adm ettant d6s é tra n ­gers, qui sont nos ennem is notoires a travailler pour elle.

Tout le monde sait cependant que les entrepreneurs de travaux militai­res, les constructeurs de fortifications, notam m ent, s’obstinent, par un sen­timent de cupidité sordide, à em plo­yer des Ita liens qui travaillent a quel­ques sous de moins que nos ouvriers français.

Aujourd’hui encore, précisém ent à propos des instructions données par le général Billet, on cite le cas d’une m aison de transports qui, ayan t à convoyer vers un fort un chargem ent de 400 balles de farine destinées à la fabrication du pain de troupe, n ’ava.t rien trouvé de m ieux que de charger de cetie opération des ouvriers exclu­sivement italiens. Le com m andant du fort s’en ôtant aperçu empêcha de dé­charger les prolonges, et télégraphia

De combien de faits au m êm e genre ne som m es-nous pas, depuis long­temps, les tém oins indignés ? Que le général Billot se donne la peine de faire une enquête su r les m aisons de fournitures militaires, dirigées^ uni­quem ent à peu près par des Juifs, et, en 48 heures, il apprendra qu’elles fourmillent d Itaiieus et d 'étrangers de toute provenances. N 'est-ce pas inouï de confier à ces cosmopoTtes ia confection des uniformes et des chaus­su res de nos soldats.

El les Compagnies de chem ios de fer, ces tartufes du patriotism e qui preteuuem empêcher leurs employés français de se syndiquer sous prétex­te au 'ils pourraient sa m ettre en grè­ve le jour de ia mobilisation, nieront- elles qu’elles emploient à la confec­tion et à la réfection des voies des quantités de terrassiers et de m anœ u­vres italiens t

Ah I le m inistre qui voudra nous purger n n e bonne fois de toute cette racaille devra s 'arm er de ferm eté et d'énergie à toute épreuve. Mais aussi quel beau lendemain pour lui et quelle Dopularité légitime !

Faut-il espérer que le général Billot se ra ce m inistre-là ?

F E U I L L E P O l U I Q U EAGRICOLE, COMMERCIALE, INDUSTRIELLE, SQ E îB tFIQ U E, LITTERAIRE, ET D ANNONCES

ce qu'il a tenté déjà pour nous préser­ver de l’invasion des espions.

A. de B.

MADAGASCARDivers journaux ont reproduit une

lettre de M. Le Myre de Vtiers, au su ­je t de l’arrivés prochaine en France du prince m algache Rakotom ena, ac­compagné du pasteur Krüger.

Cotte venue ayant é té contestée, M. Le Myre de Vilers com m unique lès deux filets suivants de l'A ven ir de Madagascar du 8 juillet, relatifs à cet incident :

« S. A. R. Rakotom ena est, depuis lundi, dans nos m urs. L 'ihteressant neveu de Sa Majesté Jtanavalo va, para» il, faire en France tin change­m ent d’air devenu indispensable phur sa précieuse santé. Il est placé sous la protection tutélaire dn pasteur Krü­ger.

« Tous deux vont prendre la malle anglaise pour se rendre au Cap, d’où, ap rès un séjour plus ou m oins long, ils gagneront l’Europe. Nous n’ayons pas besoin de rappeler à nos lecteurs les anciennes frasques du fils de Ra- sàndranoro.

« Souhaitons qu’en France on sache apprécier à sa juste valeur cet enne­m i fanatique du F rançais qui a eu, parati-il, l’idée extraordinaire de vou­loir se faire héberger pendant son séjour & Tam atave p ar le résident de F rance ».

« Eu même tem ps que. Rakofi

pasteur Radiey de tSfFsF. u . W et ie jeune R atiaray, fils'de la S, ï i . M. Rasanjy, secrétaire général de l’adm i­nistration centrale indigène. Ratiaray va, parait-il, continueur ses études en France et le révérend Radiey est char­gé de le déposer à Bordeaux. C’est un jeune homme d’envirou dix-huit ans, paraissant très intelligent. »

M. Le Myre de Vilers ajoute que, si M. le pasteur Krüger n ’accompagnait pas le prince Rakotom ena en France, c'est qu’il aurait confié la garde de ce persounage à son confrère anglais, M. le pasteur Radiey.

« Dans ces conditions, l’incident prendrait une gravité exceptionnelle su r laquelle je préféra ne pas insis­ter ».

De pareilles visites, sous de pareils patronages, sont assurém ent à signa­ler.

LEïQYAGEDLJ TSARMardi d e rn ie r , au m inistère des

^flaires étrangères, M. Hanôtaux, le

de la présidence, M. de Giers, M. Mol­lard , chef adjoint du protocole, ie directeur et quelques- fonctionnaires de la Compagnie des Chemins de fer de l'Ouest se sont réunis pour étudier et arrêter l’horaire du train impérial qui doit amener de Cherbourg â Paris le tsar et l'impératrice de Russie. Cette conférence a duré plus de deux heures.

D’autre part, à Cherbourg, le con­seil municipal donne blanc-seing à la municipalité et adhère à toute de­mande du gouvernement relativé â la participation de la Ville à la récepliou du tsar.

Le conseil a invité la municipalité à transmettre cette décision au gouver­nement.

Enfin voici l’itinéraire que suivra l’empereur de Russie dans son voyage à l’étranger :

Le 25 août (nouveau style), l'empe­reur quittera Péterhof, se rendant à Vienne par Varsovie.

27 août. — Arrivée à Vienne.28 août. — Séjour à Vienne.29 août. — Départ de Vianne.

i 31 août. — Arrivée à Kiew.3 septembre. — Départ de Kiew.5 septembre. — Arrivée & Breslau.6 septembre. — Séjour. Le tsar

assistera aux manoeuvres.7 septembre, — Départ de Breslau.

Arrivée à Kièl.8 septembre. — Arrivée à Copen­

hague sur u d yacht.8 au 20 septembre. — Séjour à Cqs

penhague.20 septembre. — Départ de Copen­

hague pour Balmora! sur yacht22septei ' ' ’

22 3 octobre. — Séjour à Balmora!.5 octobre. — Arrivée à Cherbourg.6 octobre. — Arrivée à Parisfmaliri).Après leur séjour à Paris, les sou­

verains russes se rendront directe­ment à Darmstadt, où ils séjourne­ront jusqu’au 8 novembre.

La suite de l’empereur de Russie se composera entre autres, de3 person­nages suivants :

Le général Richter, chef de ia mai­son militaire de Sa Majesté ; le prince Lobauow-Koslovski, ministre des af­faires étrangères ; le prince Vorouv- zow Dachkow, ministre de la cour ; le générai Hesse, commandant des palais ; ie comte Benkendori, maré­chal de ia cour ; le comte Hendrik iw, secrétaire de l'impératrice ; la prin­cesse Galitzine ; la princesse Vassiil- ebikow, demoiselle d'honneur ; le Docteur Hirsch, médecin de la cour ; ie prince Obolenski et ie prince JDoi- gorouki, aides de camp.

Le Tsar à CherbourgUne dépêche de Saint-Pétersbourg

annonce que le tsa r et ia tsarine d é ­barqueront à Cherbourg le Lundi 7 Oc-

m ain .'C’est vraisem blablem ent à bord du

yacht im périal le Standard, actuelle­m ent en achèvement au Danem ark, que S. M. l’Empereur de Russie a rri­vera à Cherbourg.

Le Messager de Cronstadt du 12 août nous apprend, en effet, que le cro iseur de 2’ rang Asia, a quitté ce port le 9, pour transporter à Copen­hague les officiers et l’équipage du Standard.

P ar suite du licenciement des clas­ses, il paraît certain que les honneurs m ilitaires seront rendus a Cherbourg p ar le 77“ régim ent territorial a lo rs en service d’appel, le 25’ régim ent de li­gue, les troupes de la m arine et le ba­taillon du 136" do ligue.

DÉCEPTION ALLEMANDEOn télégraphié de Berlin iLe tsa r Nicolas II, à l’occasion de

son voyagea travers l'Europe, vient de donner à !a France une preuve touchante de son amitié.

Tout avait été habilem ent combiné pour que Leurs M ajestés fussent su r le sol allem and au jour anniversaire de Sedan. L’Em pereur de Russie a préféré interrom pre son voyage en Europe et re tourner en Russie, sous u n prétexte quelconque, plutôt que d’assiste r a des fêtes hum iliantes pour la France.

C’est ce retour en Russie, plus en­core que le choix de Breslau ou de Gœrlitz pour !a visite im périale, qui a su rp ris le gouvernem ent alterna ’

Conseil Généra! ie la iuelie—«o»—

La session des Conseils généraux s 'est ouverte lundi, conformément à l’article 23 de ia loi du 10 août 1871, qui fixe cette session au lundi suivant le 15 août.

L i principal objet des délibérations des Conseils généraux, dans cette réu­nion, est l’exam en du budget ainsi que des comptes des départem ents et la répartition des contributions direc­tes. Les assem blées doivent aussi constituer leurs bureaux qui restent en 'onctions jusqu’à la session d’août de Tanuee suivante.

Le Conseil général de la Manche a élu lundi son président. M. Morel a été réélu par 33 voix.

MM. Amiard et Têtrel ont été élus p ar 26 et 27 voix; M. Denis, secré­taire, par 28 suffrages, MM. Dufresue et Bastre par 28 voix.

M. ie président Morel, avant toute délibération, a prohouce l’aliocutiou suivante.:

Mes chers collègues, pour la neuvième fois vous venez de m’appeler à i’honneur do

V i

67 Feuilleton du Jotuuui, d e VabOffiiss

LA

NIÈCE DE L'ORGANISTEPar Ch. CANIVET

DEUXIÈME PARTIE

XVIII — (suite)Puis, quand ie flot fut repoussé, on

referm a les portes et l ou rentra.Seulem ent, pendant les quelques

instants de ce tu m u lte , lorsque la fouie rejetée s’écoulait en m urm urant et regagna t ia place, Taubeis avait éteint toutes les bougies, et l’église te trouva subitem ent plongée dans l'obs­curité la plus profonde. Seule, la lam pe du sanctuaire brûlait toujours, m ettant s a petite lueur rougeâtre dans l om ore vaste de l'édifice, comme une étoile suspendue en ire ciel et terre.

Ce ne fut pas san s peine qu’on a l­lum a les cierges qui se trouvaient sur le banc-d’ceuvre, et pendant ceue oos- curiié m om entanée, on en tendait, ve­nant du dehors, les cris de surprise de ia fouie qui ne com prenait rien à ceue circonstance imprevue.

Alors, suivant l'expression du lieu­tenant de gendarm erie, or. disposa a m onter a ; a ssau t des orgues ci a deioger promptement ce scélérat ûVr- gauiste qui se permettait de f«ire ua

pareil esclandre, à une heure aussi avancée de la nuit.

Ce ne fut pas sans peine que mon oncle parvint à le calm er un peu, d 'au tant plus que le m aire partageait entièrem ent sa m anière de voir, et que» sans souci de l’endroit gù il se trouvait, il usait d'un langage m ili­taire à faire tressaillir tous les saints im passibles nichés dans leurs dem eu­res de pierre.

Il y avait quelque tem ps que l’abbé W arner éiaitau courant de différentes choses concernant Hans Taubels, et bien qu’il n’en eût fait part à personne, par esprit de charité chrétienne, il sa­vait que l'organiste donnait des preu­ves irrécusables de folie, et qu’il n ’a­vait plus toujours la responsabilité de ses actes.

D onc, pour éviter des scènes de violence et peut être une arrestation bruyante et dangereuse, sinon irop bru»ale, ca r les gendarm es n ’usent pas toujours de précautions, il de­m anda l'autorisation de pénétrer seul dans les orgues, se faisant fort de r a ­m ener sans bruit le m alheureux insensé, cause de ce déploiem ent de force extraordinaire.

On le lui accorda, tout e-n lui signa­lant le aaeger auquel il s ’exposait, et ii fut c-onvenu qu’on l’attendrait au bas des m arches du portail.

J’insistai pour l’accompagner, m ais iî r ’eut pas de peine à m e convaincre en peu de mots de l’im portunité de ma presei.ee et du paroxysm e certain de co ère q j’eüe provoquerait chez l'o r­ganiste»

Le plus simple ôtait de lui adjoindre un gendarme solide, et e’est ce qui fut décidé.

Alors, un cierge à la main, car i1 n’y avait pas d’auire lum inaire, mon oncle s ’engagea dans l’étroit escalier en spirale qui conduisait à la tribune des orgues et disparut.

Quelques instants après, il pénétra dans la tribune, dont la porte avait avait ôté laissée ouverte, et au bout de cinq A six m inutes de vaines recher­ches, après avoir fouillé partout jus­que dans les m oindres recoins , il trouva le souffleur Pioline blotti dans ia boite du soufflet et trem blant de tous ses membres.

Celui-ci avoua, non sa n s force ré ti­cences que, un peu avant m inuit, M. Taubels s’était présenté a son domi­cile et l’avait décide, sous prom esse d 'un bon pourboire, à l'accomp3gner â l’église. Comment celle-ci avait elle été ouverte? Pioline l’ignorait. Tout ce qu’il pouvait dire, c’est que Tau- beis, entré le prem ier p ar la porte basse qui se trouve à droite du par­vis, su r la place du petit cimetière, n’avait pas même fait usage de clefs, et qu'il avait pénétré là comme chez lui. Seulement, une fois entré, il avait soigneusement verrouillé la porte et, pour plus de précautions, avait accu­mulé contre elle un entassem ent de chaises. Ceci fait, ils avaient gravi en­sem ble i'escalier des orgues, et Pio- üae s’était mis à trem bler, en voyant Taubels ranger le long de la baius-

| îradç des bougies, dont ses poches

ôtaient bourrées, et les allum er Tune après l’au tre . j

| Alors, sous l’empire d’une g tande terreur, il avait vouiu fuir et se prôci- Diiait déjà dans l’escalier so m b re , lorsque Taubels, allongeant le bras, l’avau sa isi au collet et ram ené dô de force ju sq u ’à son poste de sou f­fleur, où il l avait c lo u é , avec des yeux si terribles, qu’il en frissonnait encore.

Mon oncle, après avoir dit à Pioline qu’lis règ.eraient plus tard cette af­faire, se pencha en dehors de la ba­lustrade, disant à ceux d’en bas qu’il n ’avait rien découvert que ie souffleur Pioline, m ais que Taubels ne pouvait être loin, et qu'il fallait vite a ller se poster au piea du vaste escalier de la grande tribune des Frères, le m alheu­reux ayant bien pu profiter de sa grande taille pour se laisser glisser dans ceUer tribune, en se suspendant par les m ains â la ram pe de chêne et en gagnant la ram pe de ia tribune in- ïéri .u re , au risque ae faire une chute mortelle.

Piolme qui, à la prem ière alerte, s'ôtait enfoncé dans sa cachette, ne savait point ce que l’organiste ôtait devenu.

Les paroles de mon onde qui reten­tissaient dans toute l'église, triplées par les échos, étaient à peine pronon­cées , qu’une sorte de gém issem ent plaintif se fît entendre, venant de l'endroit m êm e dont il pariait; puis Taubels, se m ontrant au-dessus des boiseries sculptées qui formaient ia balustrade de la tribune, apparut,

comme un grand être fantasm agori­que, au milieu de la pénombre, et dit qu ii était prêt à descendre, si l’on pro­m ettait de ne pas lui faire de mai.

Cela lui fut prom is. Aiors on enten­dit su r les planches de la tribune son grand pas qu’il ne modérait plus, et. peu d’instaois après, ayant ouvert la porte qui ne ferm ait jam ais à ia se r ­ru re , ii descendît lentement l’escalier et se livra aux gendarm es, au m o­m ent m êm e où omn oncie rejoignait le cortège.

Taubels eut un mouvement pronon­cé de recul, m ais ceia n’eut que la du­rée a un éclair, e*. son regard vagua s ’arrê tan t su r mon oncle, il se rappela peut-être, au milieu du désarroi de sa peusêe, qu’il iui avau donné ie pain, sinon i aisance, et qu’il l’en avait ré ­compensé , d 'abord en abandonnant se s fonctions, ensuite en se rendant coupable d’un paieil scandale.

Mais celle échappée lucide ne fut pas longue, es retombant d a is son altitude m orne, hébetée, il se plaça de lui-mème au milieu des gendarm es, les bras croisés et la tête enfoncée dans ia poitrine, la longue barbe flut- tam e su r sa redingote crasseuse.

Ii faisait compassion ainsi, c* pour qui l evait connu, Taubels u’ètai; pi s que i ombre de lui-même, om bre de­lai te, ravagée.

Les riaes du front et de la face, à la lueur des cierges, se creusaient en­core d avan tage . é: dessinaient de grandes lignes noires et irrêgu* hères.

A suivre.

iT j i ! 1 ! ! I

Page 2: ij JOURNAL - Mairie de Valognes

A

présider aux déiil érations de notre assem­blée départementale Aussi les termes me manqueot ils pour vous manifester toute ma reconnaissance. Comptez, mes chers collè­gues, sur tout mon dévouement, comme je compte moi-méroe sur la bienveillance dont vous m’avr-z donné tant de preuves.

Messieurs, depuis notre dernière réunion, l’honorable M. Floret, qui était à la tête de l'Administralidh préfectorale depuis près de onze ans, a été appelé à la préfecture des Bouebes-du Rhône. Je ne vous rappellerai pas les services rendus par M. Floret. Vous savez avec quel soin et quelle intelligence il étudiait les affaires qui lui étaient soumises et vous n’oubliejrez ni la rectitude de son ju ­gement, ni i'affabililé de son caractère. Je suis certain d’être l’inlrrprète du Conseil en envoyant é M. Floret l’expression de nos re­grets* de notre reconnaissance et de nos meilleurs sentiments.

Je souhaite la bienvenue à notre nouveau préfet, M. Poirson La manière distinguée dont il a tenu les hauts postes qu’il a occu­pés jusqu’à ce jour et le souvenir qa il a laissé tnns ces différentes fonctions noussont un sûr garant que M. Floret ne pouvait

ïëïïlèur «for' avonru5"mëïïIeur sticcessëiïrTMonsieur le Préfet, le Conseil général de

la Manche est préoccupé avant tout de la bonne gestion des intérêts qui lui sont con-

. fiés. Vous ne trouverez ici aucune opposition systématique, tous ici nous sommes uaapi< ines dans le désir de bien faire. La majorité de celte assemblée, vous le savez, est dévouée aux institutions républicaines; elle s’inspire de celle maxime placée au frontispice de la Révolution Française : e Liberté, Egalité, Fraternités; mais elle ne séparé pas l’idée de liberté de ridéa_de justice; elle sait que la liberté de chacun Boit avoir pour limite la liberté d’autrui, souc peine dé faire de la liberté des uns la tyrannie des autres. Nous voulons aussi l’égalité des droits et des devoirs pour tous les citoyens, mais nous répudions ce niveau égalitaire qu’on voudrait passer sûr toutes les têtes et dont le seul ré­sultat serait d’abaisser tous les esprits. Noiis voulons la fraternité qui vient èn aide aux malheureux , mais nous repoussons cette doctrine funeste qni pousse à la guerre civile et qui dit : « Prends : » là où nous disons : « Donne! »

Nous sommes de bous et sincères répu­blicains, nous sommes des hommes de pro­grès, mais le progrès nous ne le cherchons pas daDs des changements irréfléchis. Nous vouions des améliorations, et ponr les réa­liser, nous reconnaissons qn’il faut faire un pas en avant, mais sur un terrain solide, afin qu’eiies soient durables.

Monsieur ie Préfet, vous trouverez dans cette Assemblée des collaborateurs dévoués, animés du meilleur esprit. Comptez sar no­tre concours et permettez-nous de compter sur le vôtre:

M. le préfet Poirson a répondu :Monsieur le Président, je vqu§ remeréijj

des sentiments que vous venez d’exprimer au nom du conseil général. Vous aver'ràisofi' de compter sur mon concours le plus absolu en toutes circonstances. Je n’oublierai pas que je suis au milieu d'une Assemblée dé­vouée à la République et aux intérêts du dé­partement, et si ie même dévouement ne m’était imposé par le devoir il me le serait par l'accueil si bienveillant que je reçois du Conseil.

Je vous ai entendu avec plaisir, Monsieur ie Président, faire l’éloge de mon ami et prédécesseur, M. Floret. Comme lui, je li’aurai qu’un souci : «abonne administration et le développement de la richesse de votre département. Pour réussir dans cette tâche, j'aurai besoin du concours de vos lumières et de votre haute compétence. Je suis certain qu'il ne me manquera pas. Je n’aurai garde d’ooblier qu’après avoir occupé des fonctions difficiles et délicates, je snis venu dans ce beau et riche département pour y faire de la bonne administration républicaine. Ayez i’as.:urance que je m’y efforcerai.

En ce qui concerne les rapporls de l'ad­ministration avec les administrés, je suis heureux de pouvoir compter sor votre con­fiance que feront naître et maintiendront nne communauté de sentiments politiques et de relations courtoises. J’espère réussir dans ma nouvelle tâche et que de notre collabo­ration résultera un bien pour la République et pour les inté'êts du département.

Le Conseil a ensuite procédé à la constitution de ses com m issions. La voici :

Commission des Finances. — MM. R iotteau, Labiche, témoigné, de la M artinière, Blouët, Marguerie.

Commission des Chemins de f e r et P orts. — MM. Pinard, Arthur Legrand, Quenault, Vrac, Lebrun, le comte de Pontgibaud.

Commission de la Voirie. — MM. Fontaine, Trincot, Foisil, Bidois, Sa- vary , Regnauiî, de Tocqueville, Vrac, B ernard , Pommier, Pain, Prém ont.

C o m m isio n des B âtim ents cicils et Assistance publique. — MM. Maudujt, G rossin, de là Bdlière, Le Bouteiller, Yver de la Vigne-Bernard, le V* de Tocqueville.

Commission d adm inistration géné­ra le . — MM. Morel, Bazire. Baron, Téîreî.de Vilaine, Lefresne, Dupont, Chevalier, Dudezert,Le Maître, Briens, Piel-FuTTonnière, Em. Liais, Bonamy' Am iard, Gouviiie, Rauiine, Mithois, Denis, Hay, Le Moigne.

Ensuite û a été décidé à Funanimité que désorm ais le dépôt des vœux ne p o u rra it être effectué que pendant les deux prem ières séances.

Puis, M. Gaudin de Villaine prend la parole ences term es :

APPEL DES TERRITORIAE X M. Gaudin de Villaine. — Le Con­

seil sa it que les terriioriaux «Je la classe ce 18S0 et d’une pan ie des te r ­rito riaux des classes 1881, 1878 et 1879, a journés en 1892 affectés à la cavalerie et â l’infanterie sont appelés po u r accom plir une période d’éxercices de 13 jo u rs i-c 28 septembre. Or, vous savez que dans 7ss campagnes, îe 29 sep tem bre est une échéance très im­

portante, au point de vue des ferm a­ges, locations de terres et transactions diverses. J’ajouteque les hommes con­voqués sont presque tous, à cause de leur âge, à la tête d’exploitations agricoles.

Je demanderai donc au Conseil de vouloir bien adopter d’urgence un vœu dem andant au Ministre de la Guerre d’ajourner l’appel dés te rrito ­riaux au p; emier octobre et de prier M. le Préfet de transm ettre immédia­tement ce vœu à M. le Ministre de la Guerre. (Approbation).

M. le Président — Je consulte le Conseil su r l’urgence.

M. le Président. — Je m ets aux voix la proposition de M. Gaudin de Villai­ne.

(La proposition est adoptée à l’una- nircitê).

(A. Suioré).

chroniqueL o c a le e t R é g i o n a l e

L'Ouverture de la Chasse. — Des m esures particulières viennent d’être prises par le m inistère de l'intérieur en vue de la surveillance et de la ré ­pression du braconnage au moment où la chasse va s’ouvrir.

Une circulaire a é té adressée le 4 août aux préfets pour les inviter à donner à tous l6s agents susceptibles, par leurs fonctions, de surveiller les braconniers, — garde-chasse, em ­ployés d’octroi, gardes cham pêtres, des instructions très précises dans ce but.

Enfin, à la dem ande du m inistère de l’intérieur une circulaire va être adressée par le m inistre de la guerre à tous les chefs de la légion de ge ndar- m erie, les invitant à o rgan iser des rondes de nuit pendant la semaine qui précédera et celle qui su iv ra l’ou­verture de la chasse.

Qen darmerle. — M. le m inistre dé la guerre a prononcé ios m utations Sui­vantes :

M. V aste, F ra n ço is , gendarm e à Dinan. a été promu brigadier à Ste- Mère Eglise , en rem placem ent du brigadier Rolland, nom m é m aréchal des logis.

Periers, Ange-Marie-François, gen­darm e à Samt Domineuc, a été promu brigadier â Sàint-Sauveiir-le-Vicomte, en remplacement dû brigadier Dalibof, passé a Fougères.

V A L O G N Ë SCurage des cours d’eau. — L ecurar

ge des cours d 'eau non navigables ni flottables com m encera à Valognes, le lundi 24 août et devra ê tre term iné le jeudi 27 du même m ois.

Le curage 6st obligatoire, les 24 et 25 août dans, ia partie appartenant aux propriétaires en am ont qui seront obligés de retenir leurs eaux pendant les opérations en aval, qui auront lieu le 26 et 27 du dit mois.

Néanmoins tout propriétaire inté­ressé pourra pendant les 4' jo u rs ci-dessus indiqués.opérer le curage à ses risques, et périls su r ia partie à sa charge. — Pour le Merderet : La partie en amont est celle comprise entra ; e moulin d’Ailequna, Inclusivement ve rs Huberville et celle eu aval dudit m ou­lin vers la commune d‘Yvetot. — Pour le Tremblay : La partie en am ont est celle comprise entre sa, source et le lavoir du Broc inclusivement celle an aval depuis ce lavoir ju sq u ’au Merde- ret.

Conseil Sanicipal de ValognesSéance du 11 Août 1896

Au début de la séance, la Conseil procède & l’élection d’un secrétaire pour la session. La majorité des sul- frages désigne M. Giot.

Le procès-verbal de la précédente séance est ensuite mis à l ’approba­tion du Conseil. M. Oury demande qu’il y soit apporté une rectification au sujet de l’estampillage des livres de la Bibliothèque ; cette rectification est admise sans difficulté e t l'unani- mité des membres présents approuve le procès verbal.

M. Dubois donne lecture du rap­port sur !e Compte a dm in istra tif de 1895, présenté par M. Oury, m aire. La Commission de vérification des Comptes et Budgets de la ville â re­m arqué d'une part une diminution énorme sur !a viande abattue, et, d 'autre part une augmentation dans le produit de la taxe des chiens.

M. Oury demande ia parole pour fournir des éclaircissem ents su r ces deux points. Tout d'abord, en ce qui concerne la taxe su r ies chiens, il répond que l’augmentation provient de ce qa’un plus grand nombre de chiens ont été inscrits au rôle et su r­tout de ce que ia répartition des caté­gories a été revisée avec soin.

Quant à ia diminution constatée par la Commission sur la viande abattue, M. Oury reconnaît, avec ies Membres de cette commission, qu’ri y a lieu de tenir compte de la cessation’ jde fournitures â un établissement im ­portant d’un bourg voisin par l’un des bouchers de Valognes. Mais il insiste su r deux autres causes qui ne doivent pas être négligées, l’entrée en fraude de viande provenant des boucheries ru rales et le m anque de justesse de ia bascule de !'Ab2ttoir.

Monsieur le Maire dit qu’il a fait exécuter une réparation à la bascule

J O U R N A L d e VALOGNESm

et qu’ensuito elle a été reconnue juste et flexible.

U08 autre observation est faite par M. Enquebecq. Ce Membre fait rem ar­quer que trois u rnes ont été payéesà M- Vimant en février 1894 à raison de 20 fr. l’une, e t manifeste sa su r­prise de trouver au budget de 1895 une somme de 120 fr., destinée au paie­m ent des deux urnes qui ont été pla­cées à l’entrée du cimetière. Il est convaincu que lés intérêts de la Ville n’ont pas-éiè compromis, mats il voit ià une sorte d 'irrégularité qu’il tenait à signaler.

La dlscftssiao §ur le Compte adm i­nistratif étant épuisée, M.Oury, ancien m aire, so rt de la salle des séances conformément * l’article 52 de la loi do 5 avriïl884.

Le Conseil en tre en délibération et se prononcée l'urianimïlépour l’adop­tion de ce Compté.

M. Oury rentre en séance.Le Conseil approuve égalem ent à

l'unanimité, iè Compte du Receveur mim iï't iv r t i'-éœ et un avis favorable TômWettffinf A raecumiilatlon, propo­sée par M le Receveur, de certaines cotes portées comme irrecouvrables, et dont le m ontant s'élève à 36 fr.

Le Budget additionnel de 1896 est ensuite soum is au Conseil par l’orga­ne du rapporteur de là Commission.

M. Oury fait observer quë les frais d’im prim és pour l’Assistance médica­le ne devraient pas être à la charge de la vitle. m ais à la charge du Bu­reau de Bienfaisance. Moesieur lé Maire répond que la Municipalité a dû inscrire caita dépense au Budget de la Ville su r l'invitation de Monsieur le Préfet de ia Manche.

D'autre part, M. Oury considèreque lé som m e de 803 fr. inscrite au Bud­get additionnel pour les travaux de déblai de la Chasse Giot est trop élevé. Monsieur le Maire répond que l’ad- m inistratipn a pensé que lé crédit de 800 fr. n’aVait rien d’exagéré.

Aucun Membre nè demandant ia parole, ià discussion ési close, e t; le budget additionne!, mis aux voix ; L’ado’ptibrt eu est prononcée par 16 voix su r 17 votants.

La parole èst ensuite à M. lë R ap­porteur'qui communiqué au Conseil le Budget p r in iiti f de 1891. Le Budget particulier de l'Octroi doit-être approu­vé par un vote, spécial; dés que la lecture én est achevée; le Conseil ap ­pelé à se prononcer, émet, A T unani­mité un vote approbatif.

Les ceniiines spéciaux pour l ’entre­tien des chem ins de grande com m u­nication et des chemins vicinaux or­dinaires , sont également votés à l'unanim ité.

M. j0ury propose de mettre a profit iSVttîSsÎM- qui est accordée aux

u Épargne de faire des prêts dux sàm m uhes, moyennant un in té­rêt de 3 0,0. Dans ce' ifut, il demande que l’adminjstration municipale p ren­ne les dispositions nécessaires afin de contracter à ia Caisse d’Epar- gne un em prunt pour effectuer la rem boursem ent'de la somme dûe par la Ville à la Caisse des Dépôts e t Con­signations qui exige un intérêt dè 4 0;0.

Monsieur le Maire répond que !’Ad­m inistration a déjà songer à cette opération et qu’elle recherche en ce m om ent les m eilleurs moyens de la réaliser.

Deux dem andes d'augmentation de traitem ent ém anant l’u 119 de M. Binet, préposé èn chef du terrage, l'au tre de M. Nogués, receveur d’Octroi, sont présentées par M- ie Rapporteur. Le Conseil décide qu’il n'y a pas lieu, vu fê tâ t actuel des finances de' la Ville; d’accueillir ces demandes.

Le Budget primitif de 1897 ne sou­levant plus d’observationsestm is aux voix et adopté à ['unanimité-

Le Consêil n 'ayânt plus,qu’à déli­bérer su r des qusSfto'ns'd'oraré’répnV ê,le huis-clos est ordonné. Monsieur ie Maire soum et d’abord au Conseil une dem ande de secoups adressée par M. Yiia'rd, brlgàüiér d'artillerie, à M. le Général. A l’imanimitê, l’Assemblée ém et un avis favorable à cette de­mande.

Monsieur le Mqlre donne ensuite communication dè ia liste des ipàj,- gents ayant d ro it à l’Assistance m edi­cale qu’il a fait dresser pour que cette liste se conforme aux instructions de M. le Sous-Préfet.

La séance est levée,

Concours de tir du I 5 Août IS 96 à Valognes, — l«r Prix MM. Pergeaux Léonor, de SLGermain de Tournebut, 25 points; £• Prix Lecourtois Léon, de Valognes, 25 points ; 3" Prix Burnouf, de Ÿvetot, 25 points; 4' Prix Pmchon Alfred, de Valognes, 25 poinst; 5’ Prix l ’inchon Paul, de Valognes, 24points; 61 Prix Levscher Alexandre, de Vaio- lognes, 24 points ; 7e Prix Bourdon Alexandre, de St Colombe, 24' points ; 8' Prix Lepigeon Just, de Valognes, 24points, 9* Prix Roublot Paul, de Vaiognes, 24 points; 1 0 'Prix Larque- min Léon delaüaye-du-Puits.24 points; 11* Prix Bonne -Amand, de Vaiognes, 24 points; 12* Prix Binet Jules, de Valognes, 24 points ; 13‘ Prix Mahaut Auguste, de Brix, 24 pomi3 ; 44* Prix Adam Jean, de St-Joseph, 24 points ; 15' Prix lUingt Jean, d6 Valognes, 24 points ; 16' l ’rixLebariilier Alexandre, dé Valognes, 24 poin ts; 17' Prix H.., de Valognes, 24 points : 18' Prix Honyvet Eugène, de Gàitevüle, S points ; 19- P rix Lecomte Théodore, de Toiievast, 23 points ; 20 Prix Tra- vert Paul, de Valognes, 23 points ; 21* Prix Hérault Alphonse de Si-Sauveur- le-Vicomte, 23 poims.

te succès ipespéré daqsceconcours

a prouvé que dan3 notre contrée, no* concitoyens so n t toujours p rêts » suivre les progrès réalisés dans c* genre d’exercic8.

En effet, su r les cartons à tirer, U n’en restait plus un seul A 2 heures et demie du soir.

Le tir a ôté d’une précision rem ar­quable, 1r s i-artm s scolaires, même, Ont été d'uhe justesse rare .

Au nom de la Société nationale de tir, nous adressons a tous ies ti-eurs. nos plus vives félicitations.

Pour le ju ry d’Haonsur,H. làrqurmin.

Membre correspondant de la Socié­té natlim sle dèrTlr. -

Valognes — Plusieurs lâchers de pigeons voyageurs ont eu lieu ces jo u rs derniers à Valognes p ar des Anglais.

Deux Sociétés Françaises, Falaise et Lisieux, croyons-nous, ont lâché aussi une grande quantité de pigeons.

Valognes, — Un bataillon du 136— régim ent d’infanterie de ligne, com ­posé de 15 officiers et 440 fibm nés, cantonnera â Valognes les 31 août ai 26 septembre prochains.

Tarnorrilie. — Lundi, un sieur I.....un peu pris de boisson, voulait a ller â l’auberge en prendre pour un m alheureux so u , m ais son épousa qui, pour le quart d’heure ne trouvant pas ça de son goût, lui intim a l’ordrô de ne pas sortir. Pas content que sa femme lui refusait d’a tler avec lui boire un misérable coup, L... se met co lè re , prend une petite table et frappe sauspitié sa chère m oitié.— La victime de celte bagarre est allée se plaindre â ia gendarm erie, où un bon procès-verbal a été aussitô t dressé.

MONTEBOURGSamedi dernier, jo u r de l'Assom p­

tion, Mg' Le Nordez a pontifié pouf la prem ière fois dans l’église St-Jacques d e Moiitebourg.

En celte journée, l'église comme la ville présentaient le m êm e coup d'œil féerique qiie le jour de la cérémonie du Sacre.

Dans tous les quartiers que la pro­cession du dim anche précédent n'avait pas parcouru, de nouvearx arcs de triomphe sont d ressés. On en compte m aintenant près de trente par toute la ville.

Sur tout !e parcours de la proces­sion, cô n e sont que vivats et ovations indescriptible» en faveur du prélat.

Arrivé aux parvis de l'église qui est la dernière étape de cette longue m ar­ché processionnelle, Mg* Le Nordez se tourne vers la fonl6, et, dans une nouvelle improvisation, cette fois la dernière, il rem ercie encore ses com patriotes de l’éclatant témoignage qu’il a reçu d’eux et dont ii gardera comme eux un précieux souvenir.

Puis revenant à Jeanne d 'À rc , i! glorifie de nouveau l’héroïque Lor­raine, et déclare qu’elle doit avoir sa place parm i ies Montebourggois.

Dans la soirée, la ville entière esî de nouveau brillamment illuminée, et nos inoubliables fè'-es prennent fin. avec U ” 8 magnifique retraita aux flam­beaux, aux détonaüons des feux de m ousqueterie et des salves d’a r til­lerie.

Quinéville. — Fête de Bienfaisance. — A l’occasion d e là ’Fête de Bienlai faisance de Quinevillé, qui se tiendra dans ce bourg le dimanche 23 août, dès spectacles, théâtre*, cirques, pano­ram as, diseuses de b inaven iure, m ar­chands de chansons, escam oteurs, sans oublier les athlètes, le3 dentistes, etc., etc., qui, tous, s 'y sont donné rendez-vous. — La Musique m uni­cipale de Valognes prêtera son gra­cieux concours, — D ans l’après- midi, jeux èt divertissements. — Le s o i r , concert et brûlantes illu­minations su r la magnifique plage dé QuinSVilîe, si a ttrayante et si fré- nqenlée dans la saison balnéaire. Nul doute que tout le monde s’y portera en foulé.

La Compagnie des Chemins de fer départem entaux organise pour cette Fête de Bienfaisance des tra in s sup­plém entaires de voyageurs, qui seront mi ben circulation entre Saint-Martin, Barfieur, Valognes-Vilie et Monte- bourg-'Ville.

St-Sauveur-ie-VicomteNotre-Dame de la Délivrance. — Le

sam edi 15 Août, jo u r de l’Assomption, et le lendemain dim anche, fête de Saint-Joakim, ont été solennisôs avec un grand concours d’assistants. Notre nouveau grand orgue, tenu par M. Jules Beyer, jeune artiste du plus brillant avenir, a fait, pendaat cas deux jours, i la m esse et aux Vêpres, les délices du nom breux publie, venu pour l’enleDdre, et voir galoper ses dotgLs agiles su r le clavier. On ne s ’en fatiguait pas. L’orgue est vrai­m ent quelque chose d 'enchanteur, et de divinement savoureux aux cœ urs biens né3, et aux âm es élevees. Ces profonds et magnifiques grondem ents de l’orgue,invention d'un Roi d’Orient, inspirait aux auditeurs de la Délivran­ce, des paroles ravissantes, et des adm inistrations originales vraim ent ce qu'on appelle trouvées I

Le jour de i'Assomption, â 5 heures et demie, les Sœ urs de l’Hospice ont am ené tous leurs eafanis. Comme c’étaient des pauvres, de crois p a u ­vres de N. S. J. C. c’est-à-dire de ia première noblesse de ce m M . îe chapelain a tout qni té p--. -- r j {aire les honneurs de son s^ jq tuairç , 1

Après une entrée exécutée sur l’o r­gue, le Prédicateur a expliqué la fête de l’Assomption de Marie, présage de ia nôtre, si nous m éritons de ressus­citer avec des corps glorieux, et d’a ­voir aussi notre resplendissante Assom ption, pour monfer un jo u r dans les voisinages de ce trône éthé- réen e t Virginal dont les astres for­ment le pledesiaî. Après t’aliocutlon, l'organiste a joué un hym ne de Bre- thoven. Ce bon accueil è! ait dû comme à des princes à ces bonsaim és enfants de Jé su s christ.

Dlraanqhe,Cherbourg nous envoyait un pèlerinage choisi, où figuraient quelques am is du nouveau e t-h ard i Journal 1 l'Espérance, dont M. l’Ingé­n ieur René Lévesque est Directéur- GCraut.

Lundi la Délivrance a reçu des Pères Missionnaire» de Blville, dont les sym pathies, et les hom m ages pour notre Libératrice Normande, noussont du plus haut prix.

Le matin nous avions reçu deBricquebec, par l’intermédiaire d’un ami, un cadeau de toute beauté, et de g iande valeur, offert à notre Vierge, pour la fèie patr-maie du 8 septembre.

Cette riche offrande consiste en un grand tapis, fait d’une m ultitude de losanges ot de carrés, im itant les mosaïques. Le travail a duré long- iem ps, et a coûté très cher 1 11 est vraim ent difficile de trouver des ex­pressions qui égalent la reconnais­sance à la valeur de ce cadeau, et à la grandeur d’âme des nobles Bricqûe- bétains, qui ont fait une pareille œuvre, et une pareille dépense.

Dès que je serai autorisé à citer publiquement le nom de ces m agna­nimes bienfaiteurs, ce se ra de tout cœur, que je le ferai connaître. Ce superlje tapis, d 'un éblouissant effet, entièrem ent fait, à l’aiguille, entouré d’une large bordure b runs où sont bordées, en alternatives, dss fleurs de lys, des croix et des arabesques, couvre presque tout ie sanctuaire, et sera certainem ent jugé par les con­n a isseu rs , comme i’nn des plus opu­lents .hom m ages dont la Libératrice ait été l’objet.

Ach. Anger-Billard , chapelain., de N.-D.

Saint-3auvrur-le-Vicomte. — A p p a ­rition dans tes nuages. — Lundi d er­nier, 16 août, vers huit heures du so ir , comme les ouvriers et jour­naliers rentraient en ville, par toutes ies routes, ils rem arquèren t un im ­m ense nuage noir cendre, qui s’éten­dait du S. 0 . au N. E.

Les dernières lueu rs du soleil cou­chant su r Jersey, qui frappaient le flanc invisible du nuage tourné vers la m er, découpait d’une m anière très tranchée celte m asse im m ense, su r le reste du ciel qui, tout autour, ôtait très bleu 1

Cette m ontagne de nuage, immobile su r l’azur, s’allongeait dans ses lignes très nettes, depuis la pointe de Taillé- pted jusqu’au carrefour des Hauts- Vente, su r la rouie de Valognesl

Les ouvriers disputaient fprt là- dessus. Ces vapeurs condencées, d’un calm e m enaçant, pouvaient lâcher de leurs flancs, comme à Lyon et à Char­tres, une tempête ou un cyclone, di­sa ient ia plupart.

Mais dans ces groupes d’hommes, il y en avait plusieurs qui avaient été soldats de m arine, et qui, su r m er, toujours ies yeux sur le ciel et su rles nuages, avaient appris à en recon­naître la nature et i’mnocufté. D’unregard, ces anciens m arins m esurè­rent le m onstrueux nuage, et dirent tous ensem ble : c'est une baleine.

En effet, comme tous les au tres çq- m aradés en convinrent, c’était i>nè baleine de Pair, parfaitem ent dessi­née. Sa tèse posée su r Binivïlle, avait un quart de lieue d’épaisseur, et sa queue couvrait tout Taillepied.

Pendant que tous ces hommes re­gardaient celle apparition fantastique, un coup de vent venu de Porbail des­sina dans les fum ées crêpnsculafrés un fantôme qui, en trois minutes, de­vint belle demoiselle à barbe, beau m onsieur en habit queue de pie, une façon de caporal, puis enfin un juge de paix avec toque et besicles pour mieux lire fa loi et l9s sept codes. Aus- siiôl la baleine se retourne, écrase le juge de paix et sa toque, et adieu la justice.

CHËRBOUBGLos Régates de Cherbourg

Cherbourg, 17 août.Les régates de Cherbourg ont eu

lieu hier sous la présidence d'honneur du vice-amiral Piièch. préfet m ari­time.

U e foule considérable se m assait su r ia plage pour contempler toutes ies em barcations oui prenaient part aux jou .es. Cette â n n ô e , celte fêta nautique présentait un grand éclaî, à cause de ia présence sur notre rade de l’escadre du Nord.

Dans ia tribune officielle on rem ar­quait MM. Cabari Danneviile, séna­te u r ; Le m oigne , député; le contre- anur&I Gigon ; le3 chefs de service et ies autorités civiles, n j a eu neuf courses à la voile et à l’aviron. Les prix se sont répartis en’re les canot3 de l'escadre-, du préfet m ariûm e et des chefs de services. — Les barques de pêche étaient nombreuses, cédés de C hertourg ont eu du succès ; m ais la noie gaie a été la course des petits canots Berthon, en toile replia­ble, qui, m ontés par un seul homme, avaient à franchir un radeau dans leur par ca rs . A chaque instant on voya.t culbuter ie canot et le bon­hom m e faire le plongeon â la g^anae hilarité du public.

w

B AT

A i 5 10

Page 3: ij JOURNAL - Mairie de Valognes

!JO i)h k A l de VÀLOGNËS

. , Pe'ÿ a ;) t le® joutes, il y a eu explo • slqn de torpilles par le torpilleur 22 ;

^ Cour^6 aux canards.Deux accidents, tieureusetnent san s

Importance, sont venus troubler coite1316.nautique.

j'» Çaeoi Jeune Atfgüstç, du fort des . flam ands, a chavire sous '»oile. L 'è - {

a été sauvé. Le cauo*. du i -foPW&RWfre général a été coupé par •

par, J a vedette du Hoche. 11 * \P y a pas eu d iccidént de p e rso n n e

Etat Civil dé Valognas

Naissances. — Néant.Mariages. — Valentin - Aristide -

Auguste Troude, et M arie-Henrietie- Arrpaudie Bql;in.

~ Néant.

_ Bibliographie. — Lb s C u r é s d u V i e u x V a l o g n e s . — M. Charles Cani- j vet écrit dans le Soleil du 16 Août, à j propos de cai?a brochure :

Lbs savants et les érudits, sous I 1 impulsion féconde d 'historiens cher- ? cheurs comme MM. Léopold Deiisîe, | Sirnéon Luce, étc., ont pris ÏTïâBitùdô » de fouiller dans les archives locales, pour y découvrir les pièces de l’appa reiiee la plus modeste, et qui servent cependant à fixer des points histori­ques obscurs jusqu 'alors. Un prêtre trésin s tru it et très travailleur, l’abbé •L-L* Adam, vicaire d’Allêaum e, p a ­ro isse de Valognes, vient de recons­tru ire une bonne partie des annales de cette ville, rien qu’en étudiant, au. m t que les archives le lui ont per­m is, la vie et les actes des curés qui fify succédèrent depuis le quatorzièm e siècle jusqu’à nosjours contem porains. C’est d’une lecture extrêm em ent a tta ­chante et fort instructive. On y trouvé Pêxpiîcalion d’une foule de nom s de n ies et de lieux qui, tout en parais­sant étranges, ne provoquaient aucune recherche. L’ouvrage de M. i’àbbô' Adam, publié à Vaiognes m êm e, à l'Im prim erie Martin, comble toutes ces lacunes, et si l’on faisait de même pour toutes les localités im portâm es de France, les originaires y trouve­raient le p la is ir . que j ’ai goûté moi- m êm e à cette lecture où revit un passé

. très curieux et très vivant, quand les villes et les bourgs avaient une vie

&r que l'abbé Adam ait de nom ­

breux im itateurs, aussi laborieux et àùssi attachés à leur pays d’origine, ét qui consentent à faire, pour les. histo­riens futurs, une besogne de dépouil­lem ent souvent ingrate, m ais d’une Incontestable utilité. »

— En vente à nos bureaux et chez les libraires de Valognes. Prix 2 fr,

Uïude de Me Jules BRAFIN, avoué à Valognes

Jugement d’interdictionSuivant jugem ent du onze aoû t mil

huit cent quatre-vingt-seize, le T ribu­nal civil de Valognes a prononcé l'in ­terdiction de monsieur" Jules-Jacques QUINEL, p ropriétaire , dem euran t à Houesviiie, avec tous effels et consé­quences de droit.

Rédigé p ar M" BR A Fpt, avoué ay an t occupé poi r m adam e Josfephin. LECt.ERC, épouse de m onsieur OUI NEL, dem anderesse:en interdiction.

Valognes, le vingt et un août mil huit cent quatre-vingt-seize.

Etude de M" DUBOIS, notaire à Valo- g n e s . j

V’PM T Iî d’un beau m obilier m ort es • f il»*# : vif et derêctmosyâ Colomby. ferme de la Bertrannerie, requête do de Mme veuve T iu ffert — le Lundi 7 Sepiembre 1891, à midi, et le lende- main, m êm e heure, sib eso in est, il sera vendu :

M obilier v if. — 4 belles vàqhes pleines ; 7 aum eaux ; 3 génisses ; 4 veaux. — Unejurrieht. fille dp Quihte- Curce, saillie par N am ur ; Une pouli­che. (is 2 ans 1 /2, fliie dé Liébnilz; une pouhehe de l i mois, fille de Mont- Cenis j un poulain m âle de 15 mois, fils do CJalambae; un jeune poulain, fils do C aiam bac ; — 5 brebis et un bélier ; — 2 truies pleines et 2 jeunes porcs.

M obilier m ort. — G rands voiture, banneau, équipages, instrum ents a ra ­toires ; terrine- , poêles, cruches ; cage à porcs. Et au tres objets.

Rècoltei. — 3 hectares de sa rra s in .Argent com ptant— Le mobilier vif

se ra vendu !a prem ière journée.

A ï f i n i r » P °ur en trer en jouis- L U U fin Sance à St-Michel 1SS6

1 * maison, arrière boutique, cham bre à coucher derrière; 2“sp r le m agasin,, m agnifique cham bre, cuisine, beau balcon. — Derrière, au tre cham bre, cab in e t, garde-robe, cellier, puits, lieux d’aisances, le tout situé, de rofflcialité, à Valognes — S 'adres­se r à M. du MESNIU, p'îaqe Vieq-d'Azir, à Valognps.

E tudede M' GUiFFARD, no ta ire à Montebourg

COUR D'ÊROUPEVIELE

VENTE D fô REGAINSLa vente des regains dlherbe de ia

Cour d’E roudeviilsatira lieu le Samedi 5 Septembre 1896, à 4 heures de l 'a ­près-midi.

Réunion au G rand-Pré- d 'Ëcausse - ville.

EUEMSON SES HERNIÉS

OU JIWX et HORS CONCOURSBANDAGES SANS RESSORTS, fetniû i-f-ê.f.

Membre du Ju ry et Hors Concours à Roanne

n ij jM ppur cela qae nous engageons les personnes à venir voir de leurs yeux le

iveau bandage bréveté s. g d. g aà eux lentep m perches, aux laborieuses études

lè l’éminent spécialiste herniaire M. J. GLASISR, .du ftaincy-Paris, .qui seul résoudre ce problème insoluble j&squ’à lui, la guérUon de à Hernie, la plus dangereuse de toutes les infirmités qui atteignent l'Hu­manité.;

La nouvelle intention de M. J. GLASER .cousue ?n une ceinture sans ressort d'acier ni élastique, ni poche de sospensoir et; sou-- vent sansvpelote, qui déi-asse tout ce qui s’est fait jusqu’à ce jour ;‘e!le se porte nuit et jour sans gêne .et ne peut se déplacer^ qqejs que Sflieql 1}» mouvements du corps.

La hernie étant maintenue ainsi, les muscles de /anneau se resserrent-et le mal est appelé à disparaître, surtout cher les sujets vigoureux. Tels sont.les avantages do la ceinture GLASER, Nous dirons simple­ment à no> lecteurs de ne pas confondre un homme de science, qqi a sacrifié la moitié do son existence pour étudier cette spécialité, avec do prétend us guérisseurs n’ayéti! aucune connaissance scientifique.

M GLASER, ayant quitté le Raiocy. s’est installé dans sa propriété â Hérieouri (Haute-Saône). Secondé por Messieurs ses collabo­rateurs, il est à consulter dans ies principales villes de France ; il soignera également les cas très graves chez lui.

M. GLASER a déjà rendu d’immenses services à l’humanité ; il en rendra encore de plus grands à l’avenir, et il vient de le prou­ver avec éclat. Aussi engageons nous vive- ruent nos lecteurs intéressés à profite? de son passage en llanti le-*îonsulter :

A St Lo, le 25 Septembre.; hôtel de Nor- . œandie; à Valognes, le 26, hôtel du Louvre; à Cherbourg, le 27. hôtel du Louvre.

Envoyer 6û centimes pour recevoir la bro­chure.

iY. .— Maisons, à Troyes, à Mulhouse et à Dijon: ™ Y *

- ^ 7 * Jiiii■ ni- ; / ' - - j -»ë« quaklHéa Ap malades ont

déclarés qa’ap'rès àvoir souffert pen­dant des d u p ées , A fo ont ôté enfin guéris .par les Pii^fés ' Suisses 1 Ces pilules 6M mêfne protfvêTêtir efficaci­té dans des cas qui duraient depuis

cente, composée de : cuisine, salle, laiterie et cabinet au rez de-chaussée, deux cham bres à l’étage, gren ier des­sus.

G range, cellier, étable, un jardin potager, avec puits et lavoir.

Un herbagj nom m é le Clos Rochin.Le tout d 'un seul tenant, d’une su­

perficie de 1 hectare QO ares.2° U« herbage planté, nom m é La

Croutf^, contenant environ 60 ai e-=.- 3° Un pré, dit Pré de la Pouchi- nerie, contenant environ 40 ares.' 4° Un pré, dit P ré de la Route, con­tenant environ 40 ares.

5° Un pré, nom m é le Pré Bourgeois, contenant environ 60 ares.

6° Une pièce de terre en herbe, nommée le Boulet, contenant envi- r o n 20 ares.

S’adresser à M. AGNÈS, rue de la Paix, 35, à Cherbourg.-

SE ,& -S i .

• ; • *j

3 00;

Z -Q?-f ^

W. *-ft; o, «s3

s l f gg p iœ / l i om

« s ï

co

• f c t î :

Que de bonimenis la réclame n’à-t-élle pas suscité pour faire croire à l’excellence de tels ou tels produits, à la supériorité,; de telle méthode de traitement sur la méthode con­currente ?

Aussi le publique, devenu septique avec raison, demande-t-il dt s açfes ou plutôt des œuvres au lieu de Yainès pàïôies.

iô ,:20 affs etÿîuis.

EJudeRo. M. LE GÔÙÎGL, itMaifo . ; à!. Saint-Sauveur-sur Dotiv6

De l’fle des Goliéctcurs A ETIEN VfLLE

Mesurant 8 hectarS5 4û area L e Vendredi SS Août 1896

_ . à 3 heiifes dû soirChez M Jules QUINEL, garde audit

lieu. _ - 7 -Crédit qt cuuditicns d ’usagei

>a L O Ü E RPbür Sa in i- Mickci prochain

_____i r ' M Ê l i î M X ■Compagnie Française d 'assurances

- su r ta ViaA3SURANCE COMPLET

Risque de guerre assu rêsin s augmen­tation de prime. Les primes sont avan­

cées p ar la Compagnie EN TEMPS DE GUERRE

Rentes viagères et ach a t de nues- propriétaires aux taux les p lus avan­tageux,

n i .Renseignem ents gratuits e i confi­

dentiels., r w -!S à PST#, dti Siège so­

cial: 33, rue Lafàgeite, ou en provin­ce: aux Agents de la Compagnie-

F -a

çAJNT-LOIMPORTANT HOTEL

DU

CHEVAL-BLANC34 Chambres, Salles,Salon, Estam i­

net, à 200 m ètres do la Gare, connu depuis 60 ans,

M . C - O U f i t t POUR SA IN T-M IC H E L ISS7

S 'adresser à M. GERMAIN, p roprié­taire. 3 - 1

C l o u e rP our la Saint-M ichel 1896

UNEo . _ -

PET ITE TEF.P.EEn HERBAGE et LABOUR piaules,

contenant 9 hectares environ, située A Valognes, à la Borderie.

S’adresser au propriétaire, M- Jean MARIE, ru e Burnouf, 7, à Valognes.

A L O U S BP our le jo u r Saint Michel prochain

LA FERME

SEIGLERIE OU D’CZEVILLESise à CLITOURPS

Exploitée par feu M. Gustave H a m e l C ontenant, non compris les bâti­

m ents, environ 26 hectares, dont 6 en prairies, 7 en labour planté et ie reste en labour clair, ie tout se tenant et d’accession très facile.

S 'adresser à M. DROUET, proprié­ta ire ^ Saint Pierre-Eglise, et pour vi­siter, à M"" vêiive Gustave Hamel, à ClitBurps.

 LOUEEDe Suite

UN

BUREAU DE TABACSituA dansuades meilleurs

quartiers de Valognes S ’adresser au bureau du Journal.

i il ài i il— . . .

,Située_à. Frcsviiie Au lieu dit La Vallée

: D’une contenance d’environ13 hec­tares 80 ares de.. terre de -première qualité, comprenant s ; <

1” Une maison dé construction ré-

T T Î S * K .B S S

Maison J. BESSELÏÈVREVALOGNES — Rue des Religieuses — VALOGNES

Gft&SB CHOIX DE MEUBLES & SIEGES FABBiQUÉS BAÜS LE PÂYSArmoires unies et sculptées, Couches, Commodes,

Tables, Chaises, Som m iers, Glaces

T 0 I L £ S E T L I N G E D E T A B L E — S o l i d i t é G a r a n t i e s 5 Prix défiant toute coucurence

TISSU% EN TOUS GENRES pour Lits, Tentures, Ameublements et T rousseaux

H aM em eats Coofectionnés pour Eosuuss Jeunes Gens et Infants

SOCIÉTÉ D’HORTICULTUREDE L’ARRONDISSEMENT DE VALOGNES

.48™ EXPOSITION ANNUELLE

ï * R O « 3 R A X I X U X K

Du Gongou^ DS iS ^

La Société ti’Horîiculture de l’arrondissement de Valognes, dans sa Séance du 22 Mars 1896, a arrêté ainsi qu’il suit le programme de son Exposition de 1896.

A R TIC LE PREM IER

Le Concours aura lieu à Valognes les 14, 15, 16 et 17 Novembre prochain.

a r t i c l e 2

Il sera exclusivement réservé aux Chrysan­thèmes e t aux Fruits.

ARTICLE 3Les H orticu lteurs, M archands , A m ateurs,

résidant ou non dans Varrondissem ent, sont invités à y exposer leurs produits., sauf l ’excep­tion ci-après pour les Fruits.

a r t i c l e 4

Les prix offerts p a r la Société consisteront en m édailles d 'o r , de v e rm e il, d’argent et de bronze. Elles pourront être à la volonté des lauréats transform ées en lo ts d’instrum ents ou de livres applicables à l’H orticu ltu re ou rem ­placées par leur valeur pécuniaire.

S eron t aussi décernés à ce Concours :I e D es p r im e s e t d e s m é d a i l le s à c o n c u r r e n c e

t. 'une somrne de 200 francs accordée par T E ta t ; t- 'une autre de 400 francs accordée p a r le déparie- rzent.

2° Les prix dThonneur qui pourraient élit, offerts par M. le P résident de la République, M. le M inistre de P A griculture et uinérentes Sçsiéiée.

A R TIC LE 5Les prix, et lès mentions honorables seront,

en outre décernés par le jury.a r t ic l e 6

. D es mentîo'nsiïoriofables seront accompagnées d’un diplôme qui sera délivré par la Société au nom des ayant-droit.

A R TIC LE 7

Toutes les récompenses seront décernées conformément aux décisions du Jury nommé dans ce but et selon l’ordre du programme ci- après :

CHRYSANTHÈMESC O N C O U R S

Entre les ïïoiticiilteuis de FAnondlssement1° PLA N TES EN P O T S

1° La plus belle collection de 50 variétés;2° La plus belle collection de 12 variétés;3° La plus belle collection de 12 variétés à

fleurs duveteuses ;40 La plus belle collection de 6 variétés cul­

tivées à tige formant tête;5^Les 6 plus belles variétés cultivées en

touffes basses;6° Les 3 plus belles variétés à fleurs blanches ;7e Les 3 plus belles variétés à fleurs jaunes :3° Les 3 plus belles variétés à fleurs rouges ;9 Les 3 plus belles variétés à fleurs roses;io° Le plus beau spécimen de Chrysanthème

greffé ;1 1 ° La plus belle collection ne dépassant pas

50 plantes en 10 variétés cultivée spécialement pour le marché.

2 “ FLE U R S CO U PÉES12e La plus belle collection de 50 variétés;130 La plus belle collection de 25 variétés;14" La plus belle collection de 12 variétés;15- La plus belle fleur présentant îe plus

grand développement. _

C O N C O U R SEntre Amateurs de l ’Arrondissement

Ton- les Concours ci-dessus auront égaie-’i m ent heu entre amateurs

C O N C O U R S■ Y #

la tre les Exposants étrangers ararrondissement

1° ^ O ï^ I S U H T E U ï^

P L A N T E S E N P O T S_ 'Ur La plus belle collection de 50 variétés;17e La plus belle collection de 25 variétés;l8° La plus belle collection de 12 variétés;190 La plus belle collection de 12 variétés à

fleurs duveteuses ;20° La plus belle collection de 12 variétés à

tige formant tête;2i° La plus belle collection de 6 variétés à

tige formant tête ;22e Le plus beau spécimen cultivé à tige

formant tête ;..238.~Le&J-2~pIus belles variétés cultivées en

touffes basses; •240 Les 6 plus belles variétés cultivées en

touffes basses;250 Le plus beau spécimen cultivé en touffe

basse;26° Les 3 plus belles variétés à fleurs blanches;270 Les 3 plus belles variétés à fleurs jaunes ;28° Les 3 plus belles variétés à fleurs rouges ;290 Les 3 plus belles variétés à fleurs roses;30° Le plus beau Chrysanthème greffé.

FLEU R S COU PÉES310 La plus belle collection de 100 variétés;3 2° La plus belle collection de 50 variétés ;33J La plus belle collection de 25 variétés;340 La plus belle collection de 12 variétés;350 La plus belle fleur p résen tan t le plus

Grand développem ent.

JÏM A ’F E U î^

Les Concours ci-dessus auront également lieu entre amateurs.

NOUVEAUTÉS INÉDITES36* Les plus belles variétés inédites*mon en­

core au commerce, ne dépassant pas 25 sujets.

FRUITSConcours spécial pour les Exposants de l'Arrondissement

- .37° L:i-c.%i!ecii*»-de fruits ia -plus C‘ômj5îète et îa plus remarquable par la beauté et la qua­lité dçs échantillons et correctement étiquetée,

CONDITIONS DU CONCOURSChaque Exposant pourra prendre part à tous

les concours de collections de Chrysanthèmes, mais il ne lui sera décerné que la plus haute dçs récompenses qui lui seront attribuées , Tes diplômes seuis lui en seront délivrés.

Tout Exposant domicilié dans l’arrondisse­ment de Valognes, qui aura obtenu soit une médaille d’or, soit une médaille de vermeil, soit une médaille d’argent grand module, devra faire partie de la Société pendant trois années consécutives.

Le lauréat d’une médaille d’argent 2e module et celui d’une médaille d’argent 3e module, de­vront en faire partie, le premier pendant deux années, et le second pendant une année.

Us devront payer une cotisation annuelle de cinq francs qui cessera d’être due dans le cas de changement de domicile hors de l’arrondis­sement.

Les Exposants devront donner avis , par écrit, au Secrétaire de la Société, deJeur inten­tion d’exposer avant l e 2 5 O c t o b r e .

Tous les produits exposés par des personnes résidant à Valognes devront être déposés à îa Salle le Vendredi 1 $ Novembre au plus tard, à Fezcêptiôn des Fleurs coupées, qui pourront être reçues le Samedi 14 , jusqu'à p heures du matin.

Les Exposants étrangers à la localité pour­ront apporter leurs produits jusqu’au Samedi T4 Novembre, avant $ heures du matin, mais ils sont priés de préparer leur exposition dès le Vendredi.

Les plus beaux produits seront achetés aux Horticulteurs et mis en L g t e r j e a 50 c e n t i m e s l e B i l l e t . La Commission chargée de choisir ces plantes n’achètera pas celles qui auront été récemment mises en pot.

A Valognes, le 13 Juillet 1S96.L e P résident

R. LE 3 ÔUTEILLER,Le Secrétaire,

O. CROSVILLEVu et approuvé ;

Saint-Lo, le 18 juillet,POOR L E p R Ê F É T j

Le Cons- i lier de P réfec ture-,HUET.

Page 4: ij JOURNAL - Mairie de Valognes

iOüBNAL m VALOGNES

TRAVAUX DK LUTHERIE ■fFourrntures pour Harm onies et Fanfares

% LE CËLÈSBI RfSÉKÉBATEUR SES CHEÏEUXAvez-vous des Cheveux gris ? * - jAvez-vous des Pellicules î ■ - ~ ™ * • ,

^ V o s f'-hevenx sont-ils faibles oo tom bent-üaî ! «étISis» # s i o u iExn»iAycE le R O Y A L W IN D S O R , ce produit par «X- • ceiiei2CÜren d a u x C h ev eu x g r is la co u leu r e t la b e a u té I n a tu r e lle s dé la je u n e sse . I l a rrête la ch u te d e s C he- j v a u x e t fa it d isp a r a îtr e l e s F e llio u les . I l e s t le S E U L ' R ég én éra teu r d os C h eveu x m éd aillé . R é su lta t* in e » - j p érés. — V o n te to u jo u rs cro issa n te . — Exiger sur les ’ uacoii3 les mois ROYAL WINDSOR. — Se trouve chez Coiffeurs— I

f i Parfumeurs en flacons et demi-flacons. § 4s (jp ENTREPOT : 2 2 , R u e d . o l ’É o h i q i i i e r , T A R I S *

Envoi franco car demande du Prospectas contenant détails a t attestations i 1 trouve A Valognes, cftnj M. GAUTHIER, coiS éur-pariaaieur, ?, ru a * s

V É L O C I P È D E S “ P E U G E O T 9

Victor L E Q U I L B E C63, Eue de l’Officialité 53, V A X O H W E S

SEUL AGENT POUR L'ARRONDISSEMENTPrévient sa nom breuse Clientèle qu’il possède en m agasin un grand chois

de bicyclettes neuves et d’occasion.Tou* les modèles y sont représentés at il est faciie de s'y procurer (Livrai

s o n I m m é d ia t e ) à des prix très modérés.d’excellantes m achines réun issan t les conditions de LÉGÈRETÉ et de SOLIDITÉ qui ont toujours caractérisé la m ai­son PEUGEOT et l’ont placée au prem ier ran g de notre fabrication française.

M. LEQUILBEC se tient à ta disposition de toutes les personnes désireuses de visiter ses m achines et fournira tous les renseignem ents et catalogues qu’on voudra bien lui demander.

Leçons gratuites à tout acheteur de Bicyclette

A vis au x Mères de Fam illeP A R I N F Kt |E MEILLEUR ALIMENT pour les enfants en bas-âge.■ ctêjï ““ est i*AltlfFNTtanliRfiniflPlPTn’fiïinfiantmiftrte.l'iKainmi

NESTLÉ est le SEUL ALIMENT rearnimeffiit partes les médecins.Exiger le » ■ NESTLÉrerfmrfej teiiio/le«. Gnos.A.CHRlSTEN, 15, roaParc-RoyM,PABIS

SE TROUVE OATS TOUTES LES PHARMACIES ET SRAHOES MJU30KS D'ÉPICERIE

£ Acte ii ~ œt l'ALIMENTIe Dlus COMPLET n'eiigeant que dsPeau poursa préparait». " est l'ALIMENT la plus SÛR pour faciliter ie sevrage.

Ancienne Maison CHEVRIERFondée en 1854

A. M A G N E , LuthierS, Boa Tour-Carrée et 50,;(ter) Rue François L avieille

150 ORGUESDe tous Facteurs

A j T L R I S I O U A L O U E SAbonnement à la musique.(ieaaader le oUligae spécial)

A c c o r d a , B é o A r a l i o R . V e n t e . K c h o n n •

Ëtudd de M§ OURY, notaire à Valognes

VENTE MOBILIERE„ A près décès

A s a u x ë Mk s n il , à ia CapitainerieAu domicile de M, Pierre-Marin

• A v o in eLO JEUDI 27 SEPTEMBRE 1896, A

m idi précisM* OURY procédera à la vente dé : *

M obilier v i fUne Jument de 6 ans, suivie de son

poulain*Un cheval de 7 ans.Deux vaches, une amoulllante et

l’autre pleine.Un porc, quatre m outons et deux

lapins,M obilier mort

Batterie de cuisine, tables, chaises, bancs, tabourets, deux horloges, vais» sellier et vaisselle, chaudrons e t c ru ­ches en cuivré, timbale, baquets, pé­tr in , cuve et chevrette, brancard avec plateaux, civière, brouette.

Alcôve, iits de plum e, paillasses,tra­versins arm oire et buffet en chêne . petit bahut.

Seize d raps de lit, chem ises, se r­viettes , taies d’oreiller, ju p o n s , ta ­bliers, châles, fichus, mouchoirs de pocha.

Deux tonneaux et barriques vides, trois tonneaux pleins.

Equipages de limon et de devant, banneau avec traits , colliers, chaînes, charrue, herse, charrette avec ses m ontures, m aringotte.

Pressoir avec vis en fer, moulin à pommés.

150 fagots de hêtre, 4 stères de bois.Environ 1,000 bottes de foin.E t au tres Objets.

ARGENT COMPTANT.

LE CONSERVATEURO anonyme d’Assurances mutuelle sur la vie,

autorisée par ordonnance d u . 2 août 18448 ièg« social: 1 8 . rue Lsfaycttc, PARIS

Placement fh rente sur l'E tat Dotation des Enfant»

Assurance* en cas do déeèa Capitaux des Polices immatriculées au 31 AS-

eeabre 1895 : 385 millions. Foods encaissés : 488 militons.

Directeur général : M. P. LESEUR.Agent de change : II. de VEKNEUXL, «yndie

des agents de change'de. Paris.

Etude de M* OURY, notaire & Valognes

A VENDREDK G R É A G R É

Sittlê à VALOGNES, chasse Allix, bien planté d’a rb re s fru itie rs , a rec petite m aison , contenant environ 5 ares, borné p a r MM. Marion, Blon­del, Danneville et la chasse.

Pour tous renseignements et trai­ter. s’adresser à :

1* M. Eugène LEPETIT, 5, rue Mau- quet dé la Motte:

2* M* OURY, notaire.

ENCRESrniOMEXI

A K . O I Ü B I IPrésentement

UNE-

BoulangerieAvec tout l’accastillage

Située au centre du sillage dO rg landes

Par Saint-Sauyeur Le tous en très bon état

S’adresser à M. Auguste ROUXKL, fils, a Orglandes.

UNE PERSONNE faisant parfaite­m ent la cuisine, dem andé à faire des dîners de cérém onie tels que : dîners de noces, baptêm es, prem ière com­m union, etc.

S’adresser à Madame Bozel, rue de Poterie u* 12. 2 —*

Noix de KolaTOMIQUt REGULATEUR du CŒUR

at du SrSTtBE MERVEUJL R é p a r a te u r

q u in t u p la n t le» forces

v i t a l e s .

A VENDREUN CHASSIS

Pouvant se rv ir de devanture de m agasin, presque neuf, avec glaces en verre double.

S 'adresser au bureau dn journal.

■ n u c i i o n m n r a n n

a ‘txouYdiuNoa

Plus de pertes dans l’élevage des Veaux, Poulains, etc.P ar l'emploi de la DIARRRÉINE

Cette pondre d’un effet absolum ent certain, guérit en quelques heures le sca3 môme les plus rebelles de Diarrhée, F lu x commun et m êm e F lu x de sang, si redoutables chez les jeunes anim aux. — E xtrait de nom breuses lettres de féli­citations reçues ju squ’à ce jo u r :

Les Perques, 9 ju in 1896.J'aî le plaisir de vous annoncer que m on poulain est com plètem ent guéri de

son flux. Je lui ai donné de la D iarrhéine pendant deux jo u rs et aujourd’hui il est tout à fait dispos. Votre bien reconnaissant,

MANQUEST.Prix : S fr. la dose de 12 [paquets, 1 fr. 50 la demi-dose. — Envoi franco

contre m andat.Ecrire ou s’adresser chez l’inventeur, Jules LEPETIT, pharm acien-chim iste

à ÔRiCQUEBEC. &On trouve à la m êm e pharm acie : ANT1-HALOT, m ixture contre la bronchite

verm ineuse dôs veaux; ARTHRIFUGE, solution pour la GUÉRISON rapide et CERTAINE de* genouillères. — Dem ander le prospectus qui se ra envoyé gra­tuitement.

Dépôt : Pharm acie L. MAUDU1T, 24, place Vicq d’Azir, VALOGNES. id. MM. Gh. MERLUZKÀU, pharm acien à C arentan. id. GESLIN, pharm acien à la Haye-du-Puits.id. GÂTÉ, pharm acien à Bréhal.

EST LE PLUS CÉLÈBRE REMÈDEpour la destruction garantis de toutes especes d'm&ectes nuisibles

Cette spécialité de choix toe : les punaises, les puces, les blattes, les teignes (miles), ies cafards, les mouches, les fo u rm is , les cloportes, les pucerons d'oiseaux, en générai tous les insectes dans Iss habitation* cuisines et hôtels, ainsi que ceux des animaux domestiques dans les écuries, ceux des plantes dans le» serres et les ja rd ira , avec une rapidité foudroyante, avec une promptitude et sûreté presque surnaturelle, de sorte qa il ne reste plus 1» moindre trace do couvain d'insectes.

Cfcaquôfldcon de ' ‘ZAGEERLiNE'’ est accompagné d’une brochure explica­tive scir le mode d'emploi. La “ ZAGHERLINE” ne se vend qn’en flacon onginaJ avec le nom “ZACHKItL" et ia marqne de la fabrique. Tout ce qui esi déJiülé au poids n est jam ais la spécialité - ZAC H RR LiN B ” avan­tageusement connue sur tout notre continent.

Exigez toujours devant vos yeux les preuves incontestables et méfiez vous des contrefaçons.

En vente a \alognes chez MM. les dépositaires, J. Dcpont, épicier rue de 1 Eglise ; 8 Bricquebec, M. Desroaulx, quincaiiler, dépositaire; à Carentan, Achille Lramecour, épicier, rue de la gare.

. Dépoi général ; J. ZAGR&RL, Paria, 159, raa de Planta

COMPAGNIE DE CfiEMINo DE FER DÉPARTEMENTAUX

LIGNE DE VALOGNES & MONTEBOURG A SA1NT-VAAST & BARFLEU&

M arche des Trains. — Service à p a r tir du 1*T Juille t 1896

STATIONS

Montaboorg-Oaest DépartMonte bourg-VilleSainUMartin-d’Audouville-VaoâraTiDe (biff.)Valcgneg-OuestYalogn aa-VilleSt-Mariin-d’AadouTiUfr-VandreTille (biff.' Lostre-QaiBsriileAamsYüle-GrasTilleMorsahnesQnaUchoaSaint- v aa8t-la-H oneaeRéviiieValcanrille-Aaneviile-L* Va*»BarSeur

Arrivée

N*1 N* 3 N* 5 N' 19 N* 7 N* 9 N* 11 N* 13 N* 15 N* 17 • N* Si N S3matin ma tic matin .malins soir soir soir soir soir soir ‘ matin soir5 zO 7 40 i 00 5 27 7 30 9 455 20 7 50 1 10 5 27 7 39 ! 105 7 58 1 18 5 4i 7 4/ !0 8

7 35 9 -50 12 55 5 27 40 9 i» 1 00 5 25 r 55 *5 43 6 05 10 21 1 25 5 55 7 U 7 505 53 ü 15 10 Sri 1 37 5 05 8 Oi5 59 « 22 10 43 1 43 — u 8 076 7 « 32 10 52 1 5» 5 23 8 156 13 8 33 11 01 I 59 8 2Ü = = ? 8 206 24 8 59 11 15 2 17 5 49 = — -3 8 356 34 9 12 li 25 2 21 7 02 S î "2 8 446 42 9 23 îl 33 2 SJ 7 13 r = i 8 54

7 186 51 ! 9 32 11 42 2 49 7 22 S 9 04

N* 35 soir

9 32 9 36 9 50

STATIONS N* 2 N* 4 N- 6 N-*20 N* 8 N* 10 N* 12 N* 14 N* 16 N* 18 ï N 32 N- 52malin matin matin matin matki soir soir soir soir — soir igitia

Barflecr 5 30 7 30 10 12 2 10 5 10 £-a 7 50MontfarTille 5 85 7 S5 10 17 2 14 5 15 =•« i 7 55Vamanyiiie-Aaneville-Lc Vas! P 40 7 40 tO 23 2 19 5 20 8 02Re ville 5 45 7 48 10 32 2 29 5 29 - - = 8 12Saiat-V aast-îa-Hongne 6 05 8 05 1Ü 53 2.41 5 50 8 20Qaeitehoa 8 12 S 12 11 ùû 2 47 5 bd - s . - 3 36Morsahnes 6 17 8 17 11 05 2 52 6 04 8 4»Aameville-Crasviîle 6 25 8 26 11 14 3-00 8 51Lestre-QaiBévi lie 6 31 8 32 11 21 S"06 6 20 — 8 57èt-Martia-d'Andonvill^-Vandrevill* fbifl.l 8 46 8 47 11 43 3 22 6 86 à U8ValogLia-Ville 7 01 9 03 12 01 3*40 6 51 \r* 33 9 23V aiogcae-Oaest 7 04 9 G5 3 43 malin 9 V .Si-M»n^wi'Aodoir7iii*-Vaattr*Ti!l* (b it) 4 89 5 50 11 41 3 ±1 6 57 3 30Muatéiaarg-'V iDe 4 tS / LH 12 ÛÜ 3 32 6 4aMoaieLourg-L-Hfcst Arrivée 4 55 7 12 12 08 3 40 6 57 ■J 63

__________ _

Las trions N . St, S.> et 35 n’oat lien qca da 1** Juillet ac 15 Octobre iaoin», at seaiem sat ies Dimanches et jours dagFètes légales. Las trams 1* 19 et 20, a.'oui l ie s qme da 15 mai an 10 octobre m cias.

j JüB Gérant : Emile MARTIN., J a C z æ fc — .sm iïe V jr tH , r>, /*«?

T'~J' | T "î T