III. ANALYSE DE L ENVIRONNEMENT - Site officiel de … · susceptible de causer des problèmes de...

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Rapport de Présentation – Plan Local d’Urbanisme de Saint Georges de Didonne - 62 – I I I I I I . . A ANALYSE DE L ETAT INITIAL DU SITE ET DE L ENVIRONNEMENT décembre 2006

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Rapport de Présentation – Plan Local d’Urbanisme de Saint Georges de Didonne - 62 –

IIIIII.. AANNAALLYYSSEE DDEE LL’’EETTAATT IINNIITTIIAALL DDUU SSIITTEE EETT DDEE LL’’EENNVVIIRROONNNNEEMMEENNTT

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11.. LLAA GGEESSTTIIOONN DDEE LL’’EEAAUU La commune de Saint Georges de Didonne s’inscrit dans une démarche globale de gestion de l’eau à travers des actions conjuguées sur le plan des eaux usées et de l’eau potable. Par ailleurs, la destination générale des sols, la nature et la localisation des grands équipements seront en cohérence avec le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (S.D.A.G.E) Adour-Garonne élaboré par le comité de bassin et approuvé par l’Etat par arrêté du préfet coordonnateur du bassin en date du 6 août 1996. Ce schéma assure l’équilibre des ressources en eau et de leurs différents usages. Il doit être pris en compte par la collectivité et s’impose à ses décisions dans le domaine de l’eau.

La loi sur l’eau du 3 janvier 1992 constitue le fondement de la gestion équilibrée de la ressource en eau (protection contre les pollutions, préservation des zones humides, valorisation de la ressource…).

La commune de Saint Georges de Didonne a délégué la compétence « assainissement » à la Communauté d'Agglomération du Pays Royannais, en adhérant à cette entité autorisée par arrêté préfectoral en date du 27 décembre 1995. 1.1 La collecte des eaux pluviales D’un point de vue général, la commune ne possède pas d’aménagements particuliers concernant l’évacuation des eaux pluviales. Leur collecte se fait le plus souvent par épandage direct dans les terrains. La gestion des eaux pluviales de la commune est actuellement assurée par un réseau de fossés. La commune dispose d’un dispositif classique de collecte des eaux pluviales composé de caniveaux, de regards avaloirs et de canalisations en ciment. Dans le cas du bourg, les fossés et les rejets du réseau d’eau pluviale sont dirigés vers le fossé de ceinture du marais via le réseau de canaux. L’article 35 de la loi sur l’eau précise que le schéma directeur d’assainissement doit intégrer les zones imperméabilisées en secteur urbain afin d’engager un plan général de maîtrise des eaux pluviales. La commune ne présente pas de vastes secteurs imperméabilisés propres susceptible de causer des problèmes de gestion des eaux de ruissellement. On peut toutefois rappeler qu’en secteur très urbanisé ou industriel, les eaux pluviales se chargent en éléments polluants (métaux lourds de type zinc, plomb et en hydrocarbures). La sensibilité du milieu récepteur peut amener la mise en place de dispositifs naturels d’épuration ou de décanteurs/débourbeurs afin de piéger les polluants absorbés. A l’occasion de nouvelles opérations de lotissement, la gestion de cet aspect technique pourrait s’orienter vers une réflexion en terme de solutions compensatoires de type noue dans le cadre de la partie collective de l’opération.

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1.2 La collecte et le traitement des eaux usées Conformément aux orientations définies par la Loi sur l’Eau du 3 janvier 1992, une étude sur le zonage d’assainissement de la commune a été réalisée par la Communauté d’Agglomération du Pays Royannais, Maître d’ouvrage en matière d’assainissement. Le plan de zonage des techniques d’assainissement est présenté en annexes (annexes sanitaires). Toutes les parties urbanisées de la commune sont raccordées au réseau collectif d’assainissement1. Les constructions sont interdites sur les terrains dont l’altitude N.G.F est inférieure à 4 mètres. En effet, les activités conchylicoles dans l’estuaire de la Seudre et le tourisme balnéaire ont imposé au Pays Royannais de disposer d’une logistique spécifique en terme d’approvisionnement en eau potable, de collecte et de traitement des eaux usées. Il s'avère que le territoire qui comptait en 2003 près de 70 000 habitants voit sa population multiplier par 7 à 8 en période estivale (multiplié par 10 à Saint Georges de Didonne). Les équipements sont donc surdimensionnés et différentes techniques de traitement des eaux sont utilisées selon les charges saisonnières et les pollutions à traiter. Le réseau collectif est organisé en trois systèmes d’assainissement autour des principales unités d’épuration : Saint-Palais-sur-Mer, La Tremblade et Saint Georges de Didonne. Cette dernière a une capacité nominale de 64 000 Equivalent Habitant soit 9600 m3/jour. Elle dispose d’une unité de traitement des boues et d’une unité de dépotage des matières de vidange issues de l’assainissement individuel. La loi sur l’eau du 3 janvier 1992 et son décret d’application n°93 743 du 29 mars 1993 précisent que les projets d’assainissement comprenant un ouvrage de traitement d’une capacité comprise entre 200 et 2000 équivalents habitants sont soumis à déclaration. De plus, si le rejet a un débit supérieur à 25% de celui du ruisseau récepteur, il est nécessaire de mener une procédure d’autorisation.

1.3 L’Adduction d’Eau Potable (A.E.P) La ville de Saint Georges de Didonne est alimentée en eau potable par :

o La résurgence de Chauvignac à Chenac ; o Le mélange de Belmont, composé de l’eau en provenance des forages de la bourgeoisie à

Saujon et des forages de Saint Pierre et marché de gros à Royan. (Cf. annexes pièce n°6.3.1 Note technique)

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1 Assainissement collectif : collecte et traitement des effluents dans le domaine public, il relève de la collectivité.

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1.4 La défense incendie Les équipements publics doivent disposer d'un système de défense incendie réglementaire, régie selon la circulaire du 10 décembre 1951 émanant du Ministère de l’Intérieur. Ce document précise que l’implantation des poteaux d’incendie doit répondre aux exigences de la norme NF S.62.200. Ces poteaux d’incendie ne doivent pas être distants de plus de 200 m du risque et être implantés sur des voies accessibles d’une largeur minimale de trois mètres, bandes réservées au stationnement exclues et offrir une force portante de 130 kilo-newton. Les réseaux hydrauliques dimensionnés en fonction des besoins liés à la consommation d’eau des abonnés et la défense incendie extérieure doivent permettre d’assurer un débit de :

- 60 m3/h pour les zones urbaines, à urbaniser ou agricoles ; - 120 m3/h pour les zones artisanales ; - 120 à 180 m3/h minimum pour les zones industrielles.

Une enquête « réseaux » a été menée au cours de l'élaboration de ce diagnostic et permet de faire apparaître des secteurs dépourvus ou présentant une défense incendie insuffisante. Pour assurer une zone de protection efficace, la distance entre les points d’approvisionnement en eau (poteau et bouches d’incendie, réserves naturelles et artificielles…) doit être de :

- 400 mètres en zone rurale ; - 200 mètres en zones urbaine, industrielle et artisanale.

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22.. LLAA GGEESSTTIIOONN DDEESS DDEECCHHEETTSS La Communauté d'Agglomération du Pays Royannais exerce la compétence « collecte, traitement, élimination et valorisation des déchets ménagers ». Elle assure donc, dans ce cadre, la collecte et le traitement des déchets produits par les 29 communes du Pays Royannais. La procédure de révision du Plan Départemental des Ordures Ménagères et Assimilées du département sera prochainement abouti tandis qu’un Plan de gestion relatif aux déchets du B.T.P en Charente-Maritime a été validé. A Saint Georges de Didonne, la collecte se fait plusieurs fois par semaine afin de faire face à l’afflux de la population en période estivale. La commune bénéficie d’un système de collecte sélective qui a été mis en place en 2001. Les campings sont équipés de bacs pour les ordures ménagères et de bacs pour la collecte sélective. Ils payent une redevance adaptée selon le tonnage collecté. Cette collecte sélective se fait en porte à porte pour les déchets verts et autres fermentescibles, les papiers-cartons, les journaux-magazines et les matériaux plastiques. Le verre est récupéré au sein de points d’apport volontaire. Après la collecte, les ordures ménagères sont acheminées au centre de transfert de Médis où elles sont reprises pour être déposées dans un camion gros porteur. Elles sont ensuite envoyées au Centre d'Enfouissement Technique de CLERAC. Les déchets valorisables sont acheminés vers le centre de tri de ROCHEFORT. selon le type de déchets, en centre de compostage, en centre de stockage autorisé ou bien en incinération. Les décharges ou dépôts sauvages sur la commune ont conduit la commune à mettre en place une signalisation et des contrôles par la police afin de les résorber. La commune a mener des actions de sensibilisation aux problèmes de dépôts sauvages et aux enjeux de propreté des sites touristiques et naturels, auprès des résidents, des touristes ainsi que des professionnels.

La loi du 15 juillet 1975 pour l’élimination des déchets et la récupération des matériaux a posé les bases d’une politique nationale en matière de déchets et a contribué à organiser la collecte des déchets ménagers par les communes ou leurs établissements publics. La loi du 13 juillet 1992 relative à l’élimination des déchets et aux installations classées pour la protection de l’environnement modifie et complète la loi précédente et relance la dynamique dans ce domaine. Elle met l’accent sur les aspects de traitement des déchets.

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Rapport de Présentation – Plan Local d’Urbanisme de Saint Georges de Didonne - 67 – 3. LES ENERGIES RENOUVELABLES La commune de Saint Georges de Didonne souhaite permettre le développement des énergies renouvelables au sein de son territoire. En ce sens, le P.L.U permettra la mise en œuvre de projets intégrant ces énergies.

La loi n°99-533 du 25 juin 1999, relative à l’orientation pour l’aménagement et le développement durable du territoire, prescrit notamment la réalisation d’un schéma de service collectif « énergie » qui définit les conditions d’une meilleure efficacité énergétique et du développement des énergies renouvelables qui doivent s’imposer aux collectivités lors de la révision de leurs documents d’urbanisme. La loi n°99-586 du 12 juillet 1999, relative au renforcement et à la simplification de la coopération intercommunale, rappelle l’intérêt de l’intercommunalité comme moyen d’action permettant aux communes d’agir plus efficacement sur l’aménagement du territoire et d’orienter significativement la demande énergétique sur un territoire donné.

44.. LLEE BBRRUUIITT La commune de Saint Georges de Didonne est concernée par plusieurs axes de circulation classés, soumis aux dispositions de l’article L. 111-1-4 du Code de l’Urbanisme :

- Le tronçon de la R.D 25, de la limite communale avec Royan à la limite communale avec Meschers, est classé voie urbaine de catégorie 4, impliquant des secteurs de nuisances sonores d’une largeur de 30 mètres de part et d’autre de l’infrastructure, à partir du bord de la chaussée la plus proche ;

- Le tronçon de la R.D 730, de la limite communale avec Royan jusqu’au panneau

d’entrée Est de l’agglomération, est classé voie à grande circulation de catégorie 4, impliquant des secteurs de nuisances sonores d’une largeur de 30 mètres de part et d’autre de l’infrastructure, à partir du bord de la chaussée la plus proche ;

- Le tronçon de la R.D 730, du panneau d’entrée Est de l’agglomération à la limite de la

commune de Semussac, est classé voie à grande circulation de catégorie 3, impliquant des secteurs de nuisances sonores d’une largeur de 100 mètres de part et d’autre de l’infrastructure, à partir du bord de la chaussée la plus proche.

La loi Barnier et, plus précisément, l’article L.111-1-4, incite les communes à lancer une réflexion préalable globale sur l’aménagement futur des abords des principaux axes routiers. Cet article impose une marge de recul de 75 à 100 mètres non constructibles depuis l’axe de l’infrastructure.

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55.. LLEESS RRIISSQQUUEESS La commune est dotée d’un Dossier Communal Synthétique (D.C.S) qui recense les risques naturels auxquels est soumis le territoire. L'objet de ce document est l'information et la sensibilisation de la population sur les risques encourus. A ce titre, il constitue le document de base du droit à l'information visé par la loi de juillet 1987 relative à l'organisation de la sécurité civile, à la protection de la forêt contre l'incendie et à la prévention des risques majeurs. La commune de Saint Georges de Didonne est concernée par différents risques.

5.1 Le risque feux de forêt

Le territoire communal est couvert par la forêt de Suzac (au Sud), véritable coupure d’urbanisation à cheval sur Saint Georges de Didonne et Meschers. Cette forêt littorale est en grande partie composée de résineux et, de ce fait, très sensible au risque incendie qui est encore accentué par une urbanisation en sous-bois et une fréquentation importante. Le risque de feux concernant la forêt de Suzac figure à l’atlas des risques de feux de forêt en Charente-Maritime. Il est considéré comme très fort. 5.2 Le risque d’érosion marine

La commune, inscrite à l’atlas des risques littoraux en Charente-Maritime, est soumise au risque d’érosion marine, notamment :

- dans la Conche où la protection frontale (enrochements) est victime d'une érosion dans sa partie Sud ;

- à la pointe Suzac où l’érosion reste faible. 5.3 Le risque lié aux sols argileux

En 2003, le BRGM a réalisé une étude afin d’établir, pour le département de la Charente-Maritime, une cartographie départementale de l’aléa lié au phénomène de retrait-gonflement des formations argileuses affleurantes à sub-affleurantes. Ce département a en effet fait l’objet de nombreux arrêtés de catastrophe naturelle pour des désordres du bâti attribués à des mouvements de terrain différentiels consécutifs à la sécheresse et à la réhydratation des sols. Entre 1989 et 2002, 157 communes ont été déclarées sinistrées pour ce seul aléa. La commune de Saint Georges de Didonne est partiellement touchée par cet aléa, selon les gradients d’aléa faible et moyen. Le document d’urbanisme se doit de prendre en compte ce zonage afin de permettre la mise en œuvre de mesures préventives au niveau des constructions.

Le Plan de Prévention des Risques Naturels (P.P.R.N.) concernant les risques d’incendie de forêt et littoraux mentionnés ci-dessus est en cours d'élaboration. Dans l’attente de cette étude plus fine des aléas sur les différents secteurs, il convient de ne pas augmenter la capacité d’accueil et les constructions dans les secteurs les plus exposés.

La loi sur les risques majeurs du 22 juillet 1987 constitue le fondement de la politique de prévention des risques majeurs. Le P.L.U s'attache à déterminer les conditions permettant de prévenir ou de prendre en compte l'existence de risques naturels et des risques technologiques en édictant un certain nombre de règles spécifiques (prescriptions, interdictions, zonage spécifiques) qui se traduisent au niveau du plan de zonage et du règlement.

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Synthèse

FFOORRCCEESS // AATTOOUUTTSS FFAAIIBBLLEESSSSEESS // CCOONNTTRRAAIINNTTEESS

L’étendue et le dimensionnement du réseau d’assainissement collectif répond aux besoins actuels Gestion des déchets dynamique :

relevant d’une politique intercommunale (Communauté d'Agglomération du Pays Royannais) ; faisant l’objet d’actions de

sensibilisation auprès de la population (touristes, acteurs économiques…)

Un système d’assainissement et une gestion des déchets largement sous la contrainte d’une sur-production (d’effluents et de déchets) en période estivale Caractère routier de la R.D 25, classée voie express, et de la R.D 730, classée voie à grande circulation, impliquant une bande de nuisances sonores définie selon la catégorie de l’infrastructure Un territoire soumis à différents risques à prendre en compte (incendie de forêt, érosion marine, mouvements de sols)

Enjeux Accompagner le développement urbain de la mise en place d’un système

d’assainissement performant ; Favoriser la démarche volontaire de recyclage des déchets afin de protéger au

mieux l’environnement et de restreindre au maximum les coûts de collecte et de traitement ;

Préserver la qualité du cadre de vie de la commune en améliorant l’aménagement

des axes routiers majeurs (R.D 25 et R.D 730) afin de limiter la vitesse et par conséquent le bruit occasionné par ces infrastructures ;

Prévenir et prendre en compte les nuisances sonores ainsi que les risques majeurs

(feux de forêt et érosion marine) présents sur le territoire communal.

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6. PRESENTATION PHYSIQUE GENERALE La commune de Saint Georges de Didonne est localisée au Sud-Ouest de la Charente-Maritime, à la limite de l’estuaire de la Gironde et de l'océan. Elle s’inscrit dans l’aire géographique du Pays Royannais et plus particulièrement de la Côte de Beauté. Elle possède un territoire communal de 1 349 ha, en grande majorité tourné vers le littoral. L’examen des différentes caractéristiques physiques suivantes : topographie, nature des sols, système hydraulique… permet de comprendre la mise en place des différents milieux. Ce diagnostic tend à apprécier les potentialités biologiques des sites en présence, leur vulnérabilité ainsi que les enjeux de protection à traduire dans le cadre du futur document d’urbanisme. 6.1 Topographie Le relief de Saint Georges de Didonne présente une grande diversité d’unités topographiques :

- La dune, qui constitue la transition entre la plage et les terres intérieures. Elle est globalement recouverte par des boisements de pins et de chênes verts. Cette forêt dunaire présente un micro-relief chahuté. Le point culminant de la commune (45 m d’altitude) est situé au niveau du lieu-dit « le Trier Têtu » (forêt de Suzac).

- Le passage de la mer aux terres est parfois beaucoup plus brutal. Au niveau des pointes

de Suzac et de Vallières, le socle calcaire entre directement en contact avec la mer. Les falaises constituent la principale caractéristique topographique de la région.

- En contrebas de la dune, sur la partie « arrière littorale » deux dépressions envahies par

les eaux constituent les marais avec le marais de la Brandelle et de la Briqueterie au Sud et le marais de Margite au Nord. Les altitudes ne dépassent pas 2 mètres dans ce secteur d’une platitude marquée.

Ces deux zones marécageuses sont séparées par une ligne de crête. Orientée Ouest/Est, elle culmine à 30 m d’altitude à proximité du lieu-dit « Le Peux » (commune de Semussac).

- Le secteur Nord-Est de la commune est surélevé au niveau de la butte de Boubes. Cette zone de terres hautes, culminant à 34 m, correspond au secteur agricole et aux contreforts du plateau de la presqu’île d’Arvert.

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6.2 Géologie La description du contexte géologique de Saint Georges de Didonne s’appuie sur la carte géologique de « Royan - Tour de Cordouan » au 1/ 50 000ème publiée par le B.R.G.M. (Bureau de Recherches Géologiques et Minières). Les formations affleurantes sur la commune sont au nombre de six :

- le rivage de la Conche de St-Georges et l’ensemble des espaces boisés (forêt de Suzac et Parc de Vallières) reposent sur des dunes littorales (D). Elles sont composées d’un sable quartzeux fin et leur hauteur dépasse rarement 40 m. Elles semblent reposer le plus souvent sur d’anciens marais et on trouve fréquemment à leur base des lits de graviers.

- les pointes de Suzac et de Vallières ont constituées de roches du Maestrichtien (C7 -

Crétacé supérieur). Ce puissant étage (50 à 60 m) forme les falaises de la Gironde entre la pointe de Meschers et la Grande Côte de Royan. Il est composé de calcaires crayeux à huîtres, bryozoaires et orbitoïdes.

- sur la Pointe de Vallières, mais également sur celle de Suzac, on rencontre de petites

lentilles relictuelles de Lutétien (e5) datant de l’Eocène (ère Tertiaire). Quelques centaines de mètres au Nord-Ouest du phare, sont conservés, dans deux poches de dissolution de la craie, des conglomérats, grès et sables à nummulites.

- les marais de La Briqueterie, de La Brandelle et de Margite se sont installés dans des

dépressions recouvertes d’alluvions fluviatiles (FyF). Elles associent des sables gris, calcareux, micacés, à débris de végétaux, des lits de tourbe, des graviers provenant surtout des silex du Crétacé supérieur.

- le secteur agricole de la commune (Nord-Est) repose sur une formation du Campanien

supérieur (C6c - Crétacé supérieur). D’une puissance de 40 à 50 m, elle est constituée d’une alternance de calcaires crayeux blancs et de calcaires tendres et jaunâtres.

- les franges Nord-Est de la commune reposent sur une formation du Campanien moyen

(C6b) composé de calcaires à silex. Le projet de Schéma Départemental des Carrières (S.D.C) a été validé le 22 février 2002 par la Commission départementale des carrières et le projet approuvé par arrêté préfectoral n°05-337 le 7 février 2005. Ce schéma ne recense aucun gisement de matériaux potentiellement exploitable sur la commune de Saint Georges de Didonne.

La loi du 4 janvier 1993 est relative aux carrières qui sont inscrites à la nomenclature des installations classées, selon le décret n°94-485 du 9 juin 1994.

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6.3 Hydrologie

• Le réseau hydrographique La commune de Saint Georges de Didonne est parcourue par un réseau hydrographique typique de la région :

- les marais, irrigués par un dense réseau de canaux et de fossés (marais de la Briqueterie, de la Brandelle, de Margite) ;

- le canal de Boubes, qui draine le marais de Margite et de Belmont (commune de Royan) et matérialise la limite communale, ainsi que le canal Le Rivaux qui draine l’autre zone marécageuse ;

- le littoral Atlantique et l’estuaire de la Gironde. La limite administrative entre l’estuaire et le domaine maritime se situe entre la Pointe de Suzac et la Pointe de Grave. Le littoral de la commune de Saint Georges de Didonne se situe donc dans le domaine maritime, mais la proximité est telle, que ce secteur ne peut être dissocié de l’estuaire. La limite entre l’estuaire et l’océan est le lieu de rencontre entre l'eau douce, riche en limons, et l'eau salée. Du mélange des eaux résulte la floculation des particules argileuses qui forment un bouchon vaseux caractéristique des eaux estuairiennes.

• Le SDAGE Adour-Garonne Le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (S.D.A.G.E) Adour-Garonne définit les orientations fondamentales pour une gestion équilibrée de l’eau dans le bassin Adour-Garonne. Il a l’ambition de concilier l’exercice des différents usages de l’eau avec la protection des milieux aquatiques. Cet outil de planification a été défini par la loi n° 92-3 sur l’eau du 3 janvier 1992. Il a été élaboré par le comité de bassin et est approuvé par l’Etat par arrêté du préfet le 6 août 1996. La qualité des eaux littorales est essentielle aux cultures marines, à la ressource halieutique et à la baignade. D’après le S.D.A.G.E, la qualité des eaux littorales du bassin Adour-Garonne est globalement assez bonne. Il existe cependant plusieurs zones préoccupantes, et notamment l’estuaire de la Gironde, pollué par le cadmium. Le cadmium est, avec le zinc, un des métaux responsable d’une pollution résiduelle de cet estuaire qui a été relativement épargné par l’industrie. Si la pollution de la Gironde par ce métal est bien d'origine industrielle, ce n'est pas sur les rives de l'estuaire qu'il faut en chercher l'origine, mais au niveau du bassin de Decazeville, et plus précisément dans les mines du site de Viviez. Les eaux de lessivage, enrichies en matières en suspension chargées en cadmium, arrivent dans le Riou-Mort, sont collectées par le Lot puis la Garonne et, finalement, le polluant se retrouve dans la Gironde. Le SDAGE peut concerner l’organisation et la réglementation de l’urbanisme, en particulier sur les questions de risques d’inondation et d’assainissement. Sur le territoire de Saint Georges de Didonne, la D.I.R.E.N de Poitou-Charentes précise qu’il y a lieu de :

- Maintenir les espaces naturels d’épandage des crues ; - Préserver la valeur biologique des zones vertes ; - Réglementer et gérer une occupation des sols compatible avec le risque d’inondation et

le maintien maximal des capacités d’expansion et d’écoulement des crues.

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6.4 Climatologie La région bénéficie d’un climat océanique doux en hiver et chaud en été, qui assure de bonnes conditions climatiques pour la végétation locale. Les températures moyennes varient de 5°C en hiver jusqu’à 20°C en été du fait de l’important ensoleillement (2 300 h/an). Malgré une pluviométrie relativement bien répartie sur l’année, le littoral de la Charente-Maritime est moins arrosé que le reste de la région et les précipitations annuelles sont inférieures à 900 mm/an. 7. LES MILIEUX NATURELS 7.1 Les principaux milieux Les conditions pédologiques et le gradient d'humidité expliquent en partie la répartition de la végétation. D'une manière générale, les sols constitués de sables se prêtent mal à la mise en culture et accueillent essentiellement des boisements, qui fixent ces terrains mobiles. Les sols argilo-calcaires et les dépôts argilo-limoneux des marais, qui ont permis leur reconversion en parcelles agricoles, se prêtent bien à la culture céréalière. Les secteurs trop humides sont valorisés par des prairies permanentes.

• Les terres agricoles Les terrains agricoles sont localisés sur les terres hautes, au Nord-Est de la commune. Ce secteur est mis en valeur par le biais de l'agriculture intensive et notamment la céréaliculture. Le parcellaire, organisé en un maillage très large, est très rarement bordé de haies bocagères peu denses et discontinues. Les terres cultivées constituent un ensemble sans stratification verticale, très homogène et présentant une très faible diversité biologique. La dominance des cultures et l'absence de haies ont réduit au minimum la diversité des habitats. Par conséquent, les espèces animales et végétales s'y développant sont limitées en diversité et en effectif. Les céréales et tournesols peuvent accueillir quelques passereaux mais globalement la faune y est très pauvre mis à part quelques espèces courantes. Les prairies peuvent accueillir une flore plus diversifiée que dans les secteurs de cultures, en fonction de leur degré d'artificialisation. Les terrains agricoles subissent une importante pression foncière. On note un conflit d'espace entre une activité agricole marginale et l'activité touristique en plein essor et grande consommatrice d'espace. Les extensions récentes des zones urbanisées se font également sur les terres agricoles. Le lotissement " Plein Eté " et la zone d'activités " Les Portes de l'Estuaire " en sont les témoins.

• Les marais La commune de Saint Georges de Didonne appartient à une vaste zone de marais localisée sur la rive droite de la Gironde. Les marais de Margite (au Nord), de la Brandelle et de la Briqueterie (à l'Est) sont drainés par un réseau dense de canaux et de fossés. Leurs exutoires, respectivement canal de Boubes et canal Le Rivaux, acheminent l'eau douce vers la mer. Ce vaste système de drainage a permis la colonisation de terres à l'abandon par l'élevage, puis par la polyculture et aujourd'hui par la céréaliculture. Les parcelles dont le sol est encore trop gorgé d'eau sont maintenues à l'état de prairies.

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Rapport de Présentation – Plan Local d’Urbanisme de Saint Georges de Didonne - 77 – Les berges des canaux et fossés sont généralement soulignées par des alignements d'arbres et d'arbustes hygrophiles. Ces milieux accueillent également des roselières et des jonchaies. Il est intéressant de citer la roselière de Chenaumoine qui s'étend sur 5 ha d'un seul tenant. Ces alignements de végétaux contribuent au maintien des berges et apportent une biodiversité considérable à l'ensemble de l'écosystème. Ils constituent un fort intérêt écologique et paysager. En effet, ils permettent de ménager dans un espace de plus en plus artificialisé, des milieux diversifiés constituant des zones d'habitat, de refuge et de déplacement pour les mammifères, l'avifaune et la flore. Les marais jouent également un rôle important : - de régulation des eaux pluviales ; - d'épuration ; - d'approvisionnement en eau non négligeable ; - de lutte contre l'érosion des sols. Le maintien des haies, la préservation des marais et des surfaces boisées s'avèrent être un moyen de réduire ces effets d'érosion en permettant de conserver une couverture du sol à même de freiner ou d'absorber les écoulements d'eaux pluviales.

• Les espaces boisés et les formations végétales Les coupures vertes et les boisements ponctuels sont relativement peu importants sur la presqu'île d'Arvert mais permettent des " aérations " dans le tissu urbain. Les parcelles boisées du marais de Margite n’ont d’autres caractéristiques que de le singulariser par rapport aux marais de la Brandelle et de la Briqueterie, qui ne possèdent pas de bosquets. Ils présentent cependant de remarquables alignements d’arbres dans la partie Est. La forêt de Suzac constitue un important poumon vert et une coupure dans l'agglomération royannaise très appréciée. Composée de plusieurs secteurs, elle s'étend sur la partie Sud de la commune :

- un secteur urbanisé sous boisement dans la partie Nord, dans le prolongement du centre-ville ;

- un secteur accueillant des installations touristiques sous boisement (hôtellerie de plein air, colonies de vacances) au cœur de la zone ;

- un secteur " naturel " non urbanisé et inconstructible en périphérie. La forêt dunaire de Suzac est donc un territoire à enjeux :

- écologique, pour les richesses naturelles qu’elle possède ;

- économique, avec le développement de l’activité touristique et notamment de l’hôtellerie de plein air génèrant des conflits d’usage. La problématique des aménagements futurs repose sur l’assurance de la pérennité de ces activités dans ce milieu fragile à conserver et à protéger ;

- sécuritaire, avec le risque d’incendie, puisque ce site à très forte fréquentation est le secteur à risque d’incendie le plus important de la Charente-Maritime. Les forêts littorales, composées en grande partie de chênes verts et de résineux, y sont très sensibles. L’absence de pare-feu, la présence de l’urbanisation en sous bois par la construction de cabanons et de petites résidences secondaires, édifiés sans permis de construire, le transit routier et les activités de loisirs accentuent le risque de départ de feu.

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Rapport de Présentation – Plan Local d’Urbanisme de Saint Georges de Didonne - 78 – Il existe d’autres éléments végétaux remarquables, y compris en secteur urbanisé, tel que le pin parasol du boulevard de Lattre de Tassigny, qui participent également à une certaine qualité paysagère des lieux.

La conservation des espèces sauvages animales, des habitats naturels et le maintien de la biodiversité, du patrimoine et des équilibres biologiques sont assurés par un dispositif réglementaire et notamment : la loi n°76-629 du 10 juillet1976 relative à la protection de la nature et la loi n°95-101 du 2 février 1995 relative au renforcement de la protection de l’environnement (dite loi Barnier).

7.2 Les zones naturelles présentant un fort intérêt écologique

- Conservatoire du Littoral et des Rivages Lacustres Le Conservatoire du littoral a acquis 87 ha entre 1982 et 2004 dont les communes de St Georges de Didonne et de Meschers sont gestionnaires. Suzac est qualifié de « site de reconquête » où il s’agit d’acheter des terrains pour lutter contre le mitage de l’espace forestier. Une opération de destruction du bâti acquis, sans valeur patrimoniale, a été réalisée en 2004/2005 afin de laisser place à l’espace naturel. Cette opération sera renouvelée au fur et à mesure des acquisitions. Le conservatoire et les communes ont procédé à une mise en sécurité des chemins forestiers. L'« aménagement de la pointe de Suzac » est envisagé. Les objectifs en seront:

- la mise en sécurité ; - la préservation du milieu et de sa biodiversité ; - la mise en valeur touristique.

Actuellement, un suivi écologique est entamé.

- L’estuaire de la Gironde La pointe du Suzac marque la limite entre l'estuaire de la Gironde et l'océan Atlantique. L’estuaire de la Gironde est un vaste écosystème qui résulte de la rencontre et du mélange des eaux douces issues des 71 000 km² des bassins versants de la Garonne et de la Dordogne et des eaux salées poussées par les marées de l’océan Atlantique, dont l’influence se fait sentir jusqu’à 75 km de l’embouchure. Il regroupe un remarquable complexe d’habitats typiques des grands estuaires atlantiques :

- superficie d’eau de 625 km² qui s’évacue vers la mer à un débit de 100 000 m3/s à l’embouchure à marée haute,

- îles alluviales, - barres et hauts-fonds sableux, - slikkes et schorres vaseux encadrés par des falaises crétacées, des marais (rives Nord) et

des terrasses graveleuses (rive Sud). Ce site est également remarquable par les populations de poissons migrateurs (esturgeons, saumons, aloses, lamproies) qui utilisent l’estuaire à la fois comme zone de transit et comme zone de reproduction. Il présente une grande richesse du patrimoine naturel : la D.I.R.E.N. a recensé 6 habitats naturels ainsi que 6 espèces de poissons d’intérêt communautaire. C’est à ce titre qu’il fait l’objet d’un classement en site d’intérêt communautaire du réseau Natura 2000 : pS.I.C de l’Estuaire de la Gironde n°G01.

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Rapport de Présentation – Plan Local d’Urbanisme de Saint Georges de Didonne - 79 – La partie Ouest du marais de Margite, ainsi qu’une partie de la forêt de Suzac, sont classées en Z.P.S « Marais et falaises des coteaux de la Gironde » (n°FR5412011) par l'arrêté ministériel du 6 juillet 2004. Ce vaste complexe estuairien englobe toute la rive droite de la partie charentaise de l’embouchure de la Gironde. Il est composé d’une mosaïque très diversifiée de milieux originaux, qui sont considérés aujourd’hui comme gravement menacés dans toute l’Europe de l’Ouest. De nombreuses espèces animales et végétales rares ou menacées fréquentent ce site. Le secteur préservé de toute urbanisation fait l’objet de plusieurs protections :

- Z.N.I.E.F.F « Forêt de Suzac » n°396, de type 1. La zone concerne une portion de littoral intégrant des types de milieux très variés :

- forêt littorale avec des dépressions marécageuses sur Meschers ; - falaises calcaires portant des pelouses sèches ; - petites plages de sable enclavées.

La forêt est le lieu d’une grande diversité biologique. Elle est composée de chênes verts, de chênes pubescents et pédonculés et de pins maritimes qui cohabitent sur une topographie chahutée. La présence du chêne vert souligne le caractère méditerranéen du site. Lorsqu'il est associé au calcaire, il constitue un ensemble remarquable, rarement identifié sur le littoral atlantique. Cet espace forestier parcouru par un réseau de petites allées permet la fixation des sols dans ces milieux sableux. Les falaises soumises aux embruns salés et la forêt abritent de nombreuses plantes très rares en Poitou-charentes (astragale de Montpellier, vipérine très rude, liseron raye, chou marin, cytinet -dont Suzac est la plus belle station en dehors de la région méditerranéenne-, œillet des dunes). La forêt, dans ses parties les plus sèches, abrite plusieurs arbustes méditerranéens proches de leur limite de répartition vers le Nord en France (arbousier, filarias), alors que les zones humides de la partie Est, peuplées d’aulnes, hébergent au contraire des plantes à affinité plus septentrionale (polystic des marais). Le haut des plages possèdent également diverses plantes remarquables telles que la l’élyme des sables. Sous une apparente monotonie, la pelouse calcicole de la pointe de Suzac cache une grande richesse floristique car composée d’un bel échantillon de plantes remarquables (iris maritime, ail rose). Cette diversité floristique s’explique par la douceur du climat et par la nature filtrante et sèche du sol calcaire et sablonneux. Les essences méditerranéennes ont également profité de l’éclaircissement provoqué par la tempête de 1999. Ce site accueille également une avifaune riche. Une multitude d’oiseaux y vit. Notamment le trichodrome échelette, les martinets noirs qui nichent dans les fissures des falaises calcaires, des colonies de chiroptères qui ont élu domicile dans les blockhaus et les arbres cassés. Outre les classements en sites Natura 2000 (Z.P.S, pS.I.C) et le périmètre de préemption du Conservatoire du Littoral et des Rivages Lacustres cités précédemment, la commune de St Georges de Didonne fait l’objet d’autres périmètres de protection, qui par ailleurs orientent l’évolution des paysages :

• Projet de site classé

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Rapport de Présentation – Plan Local d’Urbanisme de Saint Georges de Didonne - 80 – La Pointe de Suzac et la Conche de St Georges font actuellement l’objet d’une procédure de classement au titre de la loi du 2 mai 1930 relative à la protection et à la conservation d’un espace naturel ou bâti d’un site remarquable. Le classement garantirait le maintien de l’état des lieux des sites d’intérêt remarquable en interdisant toute opération d’aménagement et la réalisation de travaux lourds et dégradants. Une autorisation spéciale serait obligatoire pour entreprendre des travaux susceptibles de modifier l’état ou l’aspect des lieux classés. Les sites classés sont les bénéficiaires prioritaires des opérations « Grand Site » qui visent à la réhabilitation des sites prestigieux dégradés, soumis à une forte pression touristique. Une opération Grand Site poursuit un double objectif : restaurer les équilibres paysagers et assurer l’accueil du public par des structures appropriées. Il s’agit de mieux mettre en valeur et permettre une meilleure intégration de ces lieux de visite dans le développement des économies locales.

• Espaces naturels sensibles L’essentiel du territoire de la commune appartient au périmètre défini au titre des « espaces naturels sensibles » (arrêté ministériel du 29 novembre 1974 et arrêté préfectoral du 3 avril 1980).

D’après la loi du 3 janvier 1986 relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral, « le littoral est une entité géographique qui appelle une politique spécifique d’aménagement, de protection et de mise en valeur ». Les espaces naturels sensibles sont un outil de protection des équilibres biologiques et écologiques de la lutte contre l’érosion et la préservation des sites, des paysages et du patrimoine. A ce titre, selon l'article L.146.4 du Code de l’Urbanisme (loi littoral): « en dehors des espaces urbanisés, les constructions ou installations sont interdites sur une bande littorale de 100 mètres à compter de la limite haute du rivage ou des plus hautes eaux pour les plans d'eau intérieurs ».

• Espaces remarquables La forêt de Suzac, les marais de Margite, de la Brandelle et de la Briqueterie, la Pointe de Suzac et la Conche de St Georges font l’objet d’un périmètre de reconnaissance au titre de l’article L.146.6 du Code de l’Urbanisme (loi littoral).

Selon l’article L.146.6 du Code de l’Urbanisme (loi littoral) : « les documents et décisions relatifs à la vocation des zones ou à l’occupation des sols préservent les espaces terrestres et marins, sites et paysages remarquables ou caractéristiques du patrimoine naturel et culturel du littoral, et les milieux nécessaires au maintien des équilibres biologiques ».

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Rapport de Présentation – Plan Local d’Urbanisme de Saint Georges de Didonne - 81 –

8. LES PAYSAGES Les composantes naturelles (géologiques, morphologiques, topographiques et végétales) et les pratiques et actions anthropiques (boisements, agriculture, urbanisation…) ont façonné des paysages riches et variés : littoral, estuaire, terres intérieures. Les paysages sont des entités relatives et dynamiques, où nature et société, regard et environnement sont en constante interaction. L’étude paysagère de la commune s’est basée à la fois sur :

L’inventaire des Paysages de Poitou-Charentes réalisé par le Conservatoire d’Espaces Naturels ;

La charte paysagère et environnementale de l’estuaire de la Gironde réalisée par le S.M.I.D.D.E.S.T (Syndicat mixte pour le développement durable de l’estuaire de la Gironde) sur la commune de Saint-Georges et intitulé « Projet d’aménagement de la Pointe de Vallières et du port - Mission d’expertise-conseil » (2003) ;

Fiche Conservatoire du Littoral et des Rivages Lacustres sur la forêt de Suzac ;

Une analyse plus fine, à partir du terrain, de relevés et de photographies prises sur le site. 8.1 L’appartenance à un contexte paysager plus vaste La commune de Saint Georges de Didonne est située au cœur de l’ensemble paysager de « Royan et la côte de Beauté ».

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Rapport de Présentation – Plan Local d’Urbanisme de Saint Georges de Didonne - 82 – Royan et la Côte de Beauté forment la façade Sud de la presqu’île d’Arvert, occupant une situation privilégiée face à l’océan et à l’embouchure de la Gironde. Principale station balnéaire de la région, Royan est un haut lieu touristique, dont le nom évoque une architecture moderne, un port renommé ainsi que des sites prestigieux environnants : ses plages de sable fin nichées dans les creux des falaises couvertes de pins et de chênes verts, l’immense plage de la Grande Côte… 8.2 Les grandes lignes identitaires du paysage de Saint Georges de Didonne La commune de Saint Georges de Didonne est avant tout caractérisée par sa frange littorale. Les éléments paysagers les plus caractéristiques de la commune sont :

La plage bordée par la forêt de Suzac et l’urbanisation à mesure que l’on s’avance vers le centre-ville.

Les pointes de Suzac (falaises calcaires surplombées par la forêt) et de Vallières (falaises calcaires prolongées par la digue de protection du port, surplombées par le phare). Ces éléments paysagers remarquables ont fait la renommée de la commune de Saint Georges de Didonne. Ils sont l’image de marque de la commune, essentiellement concentrée sur l’activité touristique balnéaire. Ils constituent le patrimoine paysager et économique de la commune. Ces paysages, formidables atouts pour le territoire, sont cependant menacés par les risques naturels et par une urbanisation croissante liée au tourisme et à la croissance démographique. Par ailleurs, la commune présente d’autres types de paysages :

Les marais, qui ont une reconnaissance d’un point de vue écologique et environnemental ;

Le secteur agricole. Bien qu’occupant une importante superficie, ces ensembles paysagers ne sont absolument pas identitaires de la commune.

La loi Paysage du 8 janvier 1993 sur la protection et la mise en valeur des paysages a été codifiée, notamment au 7° de l’article L. 123-1 du Code de l’Urbanisme : « Les Plans Locaux d’Urbanisme peuvent […] identifier et localiser les éléments de paysage et délimiter les quartiers, îlots, immeubles, espaces publics, monuments, sites et secteurs à protéger, à mettre en valeur ou à requalifier pour des motifs d’ordre culturel, historique ou écologique et définir, le cas échéant, les prescriptions de nature à assurer leur protection ». Ainsi, le document graphique du P.A.D.D et le zonage identifient les haies et boisements à préserver constituant des sites à préserver et des éléments de paysage protégés par cet article.

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Rapport de Présentation – Plan Local d’Urbanisme de Saint Georges de Didonne - 83 – 8.3 La structure paysagère de Saint Georges de Didonne • Le Grand Paysage

La Grande Conche

SITUATION : au Nord de la Pointe de Vallières

MOTS CLEFS : littoral urbanisé, plage endiguée

CARACTERISTIQUES :

La Grande Conche est la plage principale de l’agglomération royannaise. Environ 600 m sont situés sur la commune de St-Georges (secteur A)1. Ils se caractérisent par une immense plage de sable sec, bordée d’une urbanisation relativement dense, où la végétation est rare. Une digue surmontée du boulevard côtier les sépare.

QUALITES SPATIALES ET PAYSAGERES :

Le paysage côtier du Nord de la commune est très différent de celui que l’on peut observer plus au Sud. L’extrême Nord est totalement dépourvu de végétation maritime. L’urbanisation balnéaire a totalement envahie le front de mer. Les bâtiments sont généralement de forme verticale, mais de caractéristiques architecturales très hétéroclites. Les styles des périodes modernes et contemporaines, aux formes très diverses sont juxtaposés, sans transition entre eux. Seul quelques pins ont résisté à la pression foncière.

Urbanisation hétéroclite avec peu de végétation Littoral densément urbanisé de Royan

A mesure que l’on se déplace vers la Pointe de Vallières, le paysage du front de mer se modifie et réintroduit un élément paysager très important en quantité et en qualité sur la commune : un couvert végétal. Le quartier résidentiel de Vallières (secteur 2) a été construit dans le prolongement du Parc de la commune de Royan. On y observe une urbanisation sous boisement moyennement dense dans un site dunaire. Le parcellaire est organisé selon un maillage assez serré, mais laissant encore une grande place pour les pins. Ce secteur modifie considérablement le paysage de la côte en estompant le caractère urbain. L’organisation spatiale y est assez

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1 Cf. carte des entités paysagères.

Rapport de Présentation – Plan Local d’Urbanisme de Saint Georges de Didonne - 84 – simple et très géométrique. La plupart des rues aboutissent à la plage, qui est perceptible, notamment par sa luminosité particulière, assez profondément le long des rues perpendiculaires. La vaste bande sablonneuse de cette unité paysagère offre de larges panoramas sur l’océan et la Grande Conche royannaise. Elle permet également de percevoir la transformation du littoral densément urbanisé de Royan vers un espace plus ouvert et réintroduisant la végétation. Elle propose également un angle différent sur la Pointe de Vallières, marquée par de grands immeubles.

Plage de la Grande Conche

Royan Saint Georges de Didonne

ENJEUX PAYSAGERS : Le principal enjeu du secteur de la Grande Conche consiste à résister à la pression foncière au niveau du Parc de Vallières afin de conserver le couvert végétal, voire de le renforcer, et de limiter la densification de l’habitat sous boisement.

ORIENTATIONS ET RECOMMANDATIONS PAYSAGERES :

Protéger strictement le littoral ;

Renforcer l’identité paysagère du Parc de Vallières en entretenant ponctuellement le couvert végétal sous les espaces publics.

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Rapport de Présentation – Plan Local d’Urbanisme de Saint Georges de Didonne - 85 –

La Pointe de Vallières

SITUATION : au Nord de la commune

MOTS CLEFS : phare, port, falaise, corniche

CARACTERISTIQUES :

La Pointe de Vallières présente une falaise calcaire du même type que celle de Suzac, mais son aspect diffère sensiblement par le fait d’une érosion plus marquée (cavité, côte plus découpée…). Elle est également caractérisée par une urbanisation importante et la disparition de la végétation.

QUALITES SPATIALES ET PAYSAGERES : La Pointe de Vallières diffère de la pointe de Suzac et tient une place particulière parmi les pointes de la Côte de Beauté :

- Elle est très saillante entre deux larges Conches et ainsi très visible depuis ces deux espaces particulièrement fréquentés du littoral,

- Elle est facilement identifiable grâce à la silhouette du phare qui se détache de la côte, - Elle est située à proximité du centre-ville de St-Georges (secteur 1) et de ce fait soumise

à une importante pression foncière, - Elle offre un paysage de référence pour la commune. Elle est un des éléments majeurs du

grand paysage de la commune de St-Georges (secteur B). La Pointe de Vallières est une entité paysagère homogène et très emblématique de la commune. Elle offre au regard de multiples facettes, divers points de vue et échelles de vision. Vers la Pointe de Vallières : depuis la Pointe de Suzac, la Conche de St-Georges et la Grande Conche de Royan, elle offre au regard plusieurs paysages :

- la façade Nord est particulièrement marquée par de grands immeubles qui surplombent une végétation résiduelle et le reste du secteur urbanisé,

- la façade Sud est bien évidemment marquée par le phare, qui se détache nettement sur la digue, et les falaises de calcaire blanc surmontées d’une importante masse végétale. A mesure que l’on se déplace vers le centre-ville, la densité végétale diminue au profit de l’urbanisation relativement dense. Cependant, la proportion entre la végétation et le bâti reste équilibrée.

Pointe de Vallières

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Rapport de Présentation – Plan Local d’Urbanisme de Saint Georges de Didonne - 86 – Depuis la Pointe de Vallières : la Pointe de Vallières est particulièrement découpée par l’érosion marine et possède de nombreux promontoires naturels. La végétation ayant pratiquement disparue du rebord de la corniche, à l’exception de quelques petits îlots, de nombreux points de vue sur l’immensité de l’océan et des deux Conches s’offrent à l’observateur.

Falaise découpée et Royan en arrière-plan Carrelets

Le boulevard de la corniche est également un excellent facteur de découverte de la côte morcelée et accueillant ponctuellement des carrelets.

Ilot de végétation maritime sur calcaire Côte érodée par les marées

Sur la Pointe de Vallières : sur la Pointe de Vallières, l’urbanisation paraît relativement dense. Cette impression est due à la forme verticale des maisons de 1 à 2 étages. La diversité architecturale est, comme dans le centre, une règle. A l’exception d’un grand terrain en friche (arbustive et arborée), la végétation du domaine privé reste assez inaperçue. Le chemin des Douaniers, qui s’étend sur la façade Sud de la pointe, offre à la vue de magnifiques paysages à l’échelle du port mais également à l’échelle du sentier. Il permet aussi de découvrir les constructions qui surplombent la falaise et s’imposent dans le paysage. Leur volume participe à minimiser un peu plus la hauteur des petites falaises déjà singulièrement raccourcies par le remblaiement effectué à leurs pieds. A grande échelle, l’architecture hétéroclite de ces maisons et la nature un peu composite des clôtures les ceinturant ne participent pas à la formation d’un ensemble homogène.

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Rapport de Présentation – Plan Local d’Urbanisme de Saint Georges de Didonne - 87 – Bien que le boulevard de la corniche soit un excellent moyen de découverte du paysage depuis la Pointe de Vallières, la route en elle-même et ses abords ne possèdent que peu de qualité paysagère. Le boulevard paraît surdimensionné et les espaces publics connexes sont peu valorisés (restaurants, parkings). En outre, la circulation des piétons et des cyclistes n’est pas très aisée, ni sécurisée. La promenade située le long de la jetée du port permet également de découvrir la pointe sous un autre angle.

Vue sur le phare, le port et la jetée depuis le sentier

des Douaniers Sentier des Douaniers serpentant entre les maisons et

le rebord de la corniche

ENJEUX PAYSAGERS : La silhouette de la Pointe de Vallières est particulièrement sensible aux transformations liées aux aménagements et à l’urbanisation. Le principal enjeu va constituer à conserver le caractère à prédominance végétale du site.

ORIENTATIONS ET RECOMMANDATIONS PAYSAGERES :

Protéger les derniers îlots de végétation sur calcaire en rebord de corniche par classement en zone N et EBC ;

Renforcer l’identité paysagère de la Pointe de Vallières en définissant un parti architectural où les bâtiments seraient peu élevés et privilégieraient une extension horizontale plutôt que verticale pour ne pas concurrencer la verticalité du phare, ni émerger de manière trop importante au-dessus de la végétation comme c'est le cas dans la partie Nord du plateau en allant vers Royan.

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Rapport de Présentation – Plan Local d’Urbanisme de Saint Georges de Didonne - 88 –

Le littoral urbanisé

SITUATION : dans la petite baie formée par la jonction entre la Conche de St-Georges et la

Pointe de Vallières

MOTS CLEFS : urbanisation, densité

CARACTERISTIQUES : La ville de St Georges de Didonne s’est largement développée à l’intérieur des terres et sur la Pointe de Vallières. Bien qu’elle ne possède pas de point de centralité, le centre de l’ancien bourg (église, mairie) est situé à proximité du littoral. Sous la pression foncière, il s’est largement étendu jusqu’à la plage, dont il est seulement séparé par le boulevard de la Côte de Beauté.

QUALITES SPATIALES ET PAYSAGERES : Le secteur urbain de St-Georges appartient à un ensemble plus vaste. L’attractivité du secteur pour le tourisme a engendré une vague d’urbanisation sur les différentes communes littorales du Pays Royannais. Depuis les années 1950-1960, l’urbanisation de la ville de Royan s’est étendue le long du littoral entre Saint Georges de Didonne et St-Palais, formant ainsi une petite conurbation2. Ce développement marque une continuité urbaine qui tend à se banaliser. Le littoral urbanisé de la commune de St-Georges (secteur C) est cependant moins dense que celui de Royan. En outre, la forme architecturale générale reste assez basse et peu de grands immeubles émergent au-dessus de la ville. Le clocher est un des seuls éléments architecturaux verticaux et constitue un repère visuel depuis la plage.

Littoral urbanisé

A l’image de Royan, le littoral saint-georgeais présente un contraste entre le front de mer balnéaire rythmé par les saisons et une deuxième frange active toute l’année. Ces espaces se caractérisent par une ambiance paysagère saisonnière et un patrimoine bâti très hétéroclite, qui fait la singularité des lieux.

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2 Agglomération formée par la réunion de plusieurs centres urbains initialement séparés par des espaces ruraux. Définition INSEE.

Rapport de Présentation – Plan Local d’Urbanisme de Saint Georges de Didonne - 89 – Les parties de la ville situées plus en retrait par rapport à la plage ne possèdent pas de caractéristiques similaires, à l’exception de l’hypercentre. On observe une diversité des volumes, des matériaux, de l’organisation sur les parcelles… On observe toutefois une organisation spatiale à l’échelle de la ville. St-Georges est une commune tournée vers l’océan et dépendante de son activité touristique balnéaire. L’ensemble de la ville est orienté vers le grand paysage communal : les principales rues sont organisées en éventail et aboutissent toutes à la plage. Les quartiers les plus récents, tel que celui de Plein Eté, sont par contre physiquement coupés du rivage par la route départementale 730 et par la zone boisée du Parc de Vallières. Les rues y sont plus sinueuses et les constructions plus homogènes. Gagné sur les terres agricoles, ce secteur ne possèdent pas de zone de transition avec les cultures. Le végétal ne possède pas une place prépondérante comme il peut l’avoir dans les secteurs d’urbanisation sous bois. La végétation du domaine privé est assez peu conséquente et peu visible de la route. L’espace public en est assez peu doté, mais quand cela est possible, d’importants efforts sont réalisés. Le bois Mocqueris offre, en matière d’espace végétalisé en zone urbaine, un grand potentiel. Il a cependant été fortement touché par la tempête. Une opération de réhabilitation pourrait être entreprise afin de revaloriser ce secteur.

Carrefour des Fleurs Bois Mocqueris

ENJEUX PAYSAGERS : Le principal enjeu de ce secteur est de soutenir le développement urbain tout en préservant les secteurs les plus fragiles qui ne peuvent se densifier plus qu’ils ne le sont déjà.

ORIENTATIONS ET RECOMMANDATIONS PAYSAGERES :

Redensifier la zone urbanisée et renforcer l’identité paysagère du centre-ville en

- encourageant la qualité architecturale ;

- soignant les zones de transition entre le milieu naturel et urbain ;

- améliorant les transitions entre espaces touristiques et espaces naturels à préserver ;

- réintroduisant la végétation ponctuellement mais massivement.

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Rapport de Présentation – Plan Local d’Urbanisme de Saint Georges de Didonne - 90 –

La Conche de St-Georges

SITUATION : partie centrale de la frange littorale

MOTS CLEFS : plage, océan, urbanisation sous bois

CARACTERISTIQUES : Le littoral de la commune est occupé par l’immense plage de la Conche de St-Georges. Cette immense bande de sable sec est un des éléments qui a la renommée de la commune. Elle est caractérisée par la plage bordée par la forêt de Suzac et une urbanisation diffuse.

QUALITES SPATIALES ET PAYSAGERES : Avec les pointes de Vallières et de Suzac, la Conche de St-Georges constitue un élément essentiel du « grand paysage » communal. Cette longue plage sablonneuse de 2 km de long est un atout tout particulier pour le tourisme balnéaire. Bien qu’elle soit similaire à celle de la Grande Conche de Royan, un élément très important la singularise de cette dernière : la lisière forestière. En effet, la bordure côtière de St-Georges possède un caractère beaucoup plus naturel que celle de Royan, densément urbanisée. On distingue toutefois deux secteurs distincts sur la plage de St-Georges : La partie Nord (secteur D), la plus proche du centre-ville de St-Georges, a été aménagée. Une digue a été érigée. Elle permet de protéger le boulevard de la Côte de Beauté et les habitations les plus proches des inondations des grandes marées et de la migration du sable vers l’intérieur des terres. Le long de ce linéaire, la forêt a été ouverte à une urbanisation peu dense. De grandes maisons familiales (villas et chalets, dont la fameuse villa Musso) ont été implantées sur de grandes parcelles. Ce maillage lâche a permis de conserver un couvert végétal relativement important, bien que de nombreux abattages préventifs aient été réalisés, notamment à la suite de la tempête de 1999. Les rues ont une atmosphère dégageant la tranquillité et une certaine intimité. La luminosité du ciel, légèrement assombrie par le couvert végétal, est rehaussée les jours ensoleillés. En outre, la réverbération sur l’eau est perceptible depuis les rues orientées vers la plage. Cette urbanisation sous boisement a permis de conserver un visage relativement naturel à la côte. La Conche de St-Georges est de ce fait le dernier site balnéaire urbain du littoral charentais où l’aspect végétal est le plus important. Cependant, à mesure que l’on s’avance vers le centre-ville, la densité de l’urbanisation prend le pas sur la densité forestière.

Conche de St-Georges Boulevard de la Côte de Beauté

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Rapport de Présentation – Plan Local d’Urbanisme de Saint Georges de Didonne - 91 – Cette partie de la Conche est également caractérisée par le grand boulevard de la Côte de Beauté qui le longe. Le terre-plein central, initialement planté d’un remarquable alignement de pins maritimes, a été radicalement transformé. Ces pins ont été abattus pour des raisons sanitaires et ce, avant la tempête de 1999. Cet alignement était un trait-d’union ombragé entre la forêt et la plage. Ce vaste espace dégagé offre au regard l’immensité bleutée de la mer rejoignant le ciel et la plage sablonneuse animée par diverses voilures. Aujourd’hui, cet espace très ouvert et vide méritera d'être valorisé.

Côte sauvage Habitat sous boisement

La partie Sud (secteur E), présente un faciès complètement différent. Cette section de plage n’est plus longée par le boulevard et le sable entre directement en contact avec une zone boisée non urbanisée. Cette partie de la Conche est la côte sauvage de St-Georges. Ici le processus d’érosion par le vent a façonné une grande dune sous le bois. Avec la pointe de Suzac en arrière-plan, le Sud de la commune de St-Georges est un des plus beaux secteurs de la côte charentaise. Cet espace fragile est cependant soumis à l’érosion notamment due à la fréquentation intensive en période estivale.

ENJEUX PAYSAGERS : Cet élément essentiel du grand paysage de St-Georges possède des caractéristiques singulières, « joyau de la côte charentaise », qu’il va s’agir de maintenir et de renforcer afin d'être au mieux valoriser.

ORIENTATIONS ET RECOMMANDATIONS PAYSAGERES :

Protéger la dune sous pins et la côte sauvage par classement en zone N ;

Renforcer l’identité paysagère du boulevard en réimplantant un alignement de pins sur le terre-plein central.

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Rapport de Présentation – Plan Local d’Urbanisme de Saint Georges de Didonne - 92 –

La pointe de Suzac

SITUATION : extrême Sud de la commune

MOTS CLEFS : falaise, forêt, criques, urbanisation sous bois

CARACTERISTIQUES : La Pointe de Suzac est un lieu emblématique de la commune de St-Georges et de la Côte de Beauté toute entière. Elle se caractérise par ses falaises calcaires érodées par le ressac de l’océan se mêlant aux eaux douces de la Gironde, et par la forêt dont les pins maritimes et les chênes verts poussent jusqu’à la corniche. La pointe de Suzac est également un haut lieu touristique, qui n’a pas échappé à la pression foncière exercée par l’hôtellerie de plein air et les installations de loisirs.

QUALITES SPATIALES ET PAYSAGERES : La Pointe de Suzac (secteur F) est une composante paysagère d’une très grande qualité paysagère. Cet éperon rocheux s’érige en véritable proue du continent qui surplombe l’océan et l’estuaire de la Gironde. Elle offre au visiteur de multiples visages et divers points de vue. Vers la Pointe de Suzac : depuis la Pointe de Vallières et la Conche de St-Georges, la Pointe de Suzac offre un paysage sauvage, dépourvu d’urbanisation. La falaise surplombée de la forêt plongeant dans la mer constitue un paysage de carte postale tout en mouvement : le ressac des vagues, l’ondulation des arbres sous le vent… Le blanc ivoire de la falaise calcaire et les multiples nuances de bleu et de vert des eaux et du ciel accentuent la dynamique de ce paysage de nature impérieuse. Seule la tour de guet émargeant au-dessus de la cime des pins rappelle l’omniprésence des installations humaines.

Pointe de Suzac depuis la Conche Pointe de Suzac depuis la plage de Suzac

(commune de Meschers-sur-Gironde) Depuis la Pointe de Suzac : la pointe de Suzac est naturellement composée de multiples promontoires, qui à la faveur de percées dans la végétation, permettent à l’observateur de découvrir de larges panoramas sur l’immensité de l’océan et de l’embouchure de la Gironde, le plus grand estuaire d’Europe. Vers le Nord, c’est la totalité de la Conche de St-Georges et la Pointe de Vallières qui s’offre au regard. Depuis le haut de la falaise, on découvre à marée basse de petites criques sablonneuses découpées dans le calcaire par l’érosion marine et inaccessibles à marée haute.

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Rapport de Présentation – Plan Local d’Urbanisme de Saint Georges de Didonne - 93 –

Crique Pointe de Suzac et Pointe de Vallières

en arrière-plan Sur la Pointe de Suzac : le paysage interne de la Pointe de Suzac est également exceptionnel. Il n’appartient plus au « grand paysage » de la côte, mais il possède également de grandes qualités. Outre un incontestable intérêt d’un patrimoine biologique irremplaçable, la forêt de Suzac possède des qualités paysagères exceptionnelles. Cette forêt dunaire est constituée de boisements denses de pins maritimes et de chênes verts, sculptés par le vent et les embruns, qui se font concurrence et s’entremêlent sur une topographie ondulée. Les parties les plus denses dégagent une atmosphère mystérieuse et confinée. Cette forêt maritime aux accents méditerranéens se laisse découvrir par de petites allées et un parcours pédestre. Le sous-bois, plus ou moins bien entretenu, s’anime avec le vent et les rayons de soleil perçant la canopée et illuminant le feuillage. Le replat de la Pointe de Suzac tranche avec le reste de la forêt. Le visiteur passe sans transition du sous-bois sombre, ondulé, sableux et confiné à un vaste espace dégagé recouvert d’une pelouse calcicole. Bien que ce territoire enherbé soit un peu monotone en soit, le moment de sa découverte est un évènement important dans la lecture du paysage, dans le rythme que ces variations offrent au regard. En outre, ce secteur est un haut lieu historique. Il se traduit dans le paysage par la présence de fondations gallo-romaines à flanc de falaises, de vestiges du fort de Suzac (XIXe siècle) et du mur de l’Atlantique, avec les blockhaus qui surplombent l’océan et l’estuaire.

Forêt de Suzac Pelouses calcicoles et blockhaus

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Rapport de Présentation – Plan Local d’Urbanisme de Saint Georges de Didonne - 94 – Le paysage intérieur de la Pointe de Suzac est également concerné par une urbanisation sous bois de deux types : l’habitat permanent et l’hôtellerie de plein air. Un petit îlot d’habitations est localisé à proximité immédiate de la zone de pelouse calcicole. Cependant, l’impact sur le paysage « naturel » est négligeable du fait de la répartition spatiale très dispersée des bâtiments. Cette faible densité a permis de conserver un couvert végétal dense, qui intègre parfaitement le bâti. En outre, les rares constructions visibles présentent des caractéristiques architecturales particulières (habitation aménagée à partir d’un blockhaus). Cependant, certaines habitations plus isolées à l’intérieur de la forêt sont peu valorisées et peu valorisantes pour le sous-bois. A partir des années 50, de nombreuses petites maisons, s’apparentant à des bungalows, ont été édifiées sans permis de construire. Elles concourent aujourd’hui à augmenter le risque de départ de feu en forêt.

Groupement de mobilhomes Depuis les années 60, ces grands espaces boisés sont également soumis au développement touristique de plus en plus important et à une occupation par l’hôtellerie de plein air de moins en moins précaire. A l’échelle de la Côte de Beauté, mais aussi de la presqu’île d’Arvert, la forêt de Suzac constitue un poumon vert, une coupure dans l’urbanisation continue qui s’étend de St-Palais à St-Georges. L’impression première est qu’elle semble avoir résistée à la pression foncière. Le cheminement le long de la route principale (RD25) confirme ce sentiment. Bien que le regard soit orienté sur la chaussée par les murs de végétaux qui la bordent, le trajet ne se teinte pas de monotonie du fait du tracé légèrement sinueux de la route. L’impression dominante est d’être au milieu d’un vaste secteur naturel, préserver de l’urbanisation. Seul les entrées de campings et leurs panneaux publicitaires rappellent la forte présence du tourisme sur ce secteur. Or, les petites allées de la forêt permettent de découvrir le visage caché de ce secteur. L’aménagement d’installations touristiques a eu pour conséquence l’éclaircissement du couvert végétal et l’implantation d'habitations légères de loisirs et notamment de mobilhomes, qui répond à une demande particulière de la clientèle. Bien que leur nombre soit limité (20% à 35% maximum des emplacements), l’impact sur le paysage est très différent en fonction de la répartition de ce nouveau type d’habitat. Dans la situation la plus défavorable, regroupée en un seul secteur, une marée de mobilhomes stationne en toute saison. La densité est telle que certains campings ressemblent plus à des emplacements maximisés de mobilehomes sans intégration au site, ni qualité architecturale. La notion de « coupure d'urbanisation » est alors remise ne cause.

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ENJEUX PAYSAGERS : Aujourd’hui, afin de préserver ce patrimoine, il faut prendre garde à la fréquentation anarchique et irrespectueuse du milieu naturel. Le principal enjeu du secteur repose sur l’assurance de la pérennité des activités touristiques dans un milieu fragile et à conserver.

ORIENTATIONS ET RECOMMANDATIONS PAYSAGERES :

Protéger le site par classement en zone N et E.B.C pour la partie de la forêt non urbanisée afin de conserver la coupure verte constituée par la forêt de Suzac et préserver les grands ensembles naturels (corridors biologiques et paysagers), et interdire les constructions sous boisement en zone Nr et E.B.C.

Réglementer la répartition spatiale des mobilhomes.

S'orienter vers la mise en place d'une « Charte Paysagère » pour les équipements de loisirs (hôtelier de plein air) en forêt de Suzac. L'objectif sera de faire émerger un produit de qualité et homogène qui associe accueil touristique et préservation du milieu. A ce titre, l'acquisition du label « La Clef Verte » constituera un gage de qualité. Ce label attribué aux campings respectueux de l'environnement est attribué selon des critères spécifiques tels que la gestion de l'eau, les gestion de l'énergie, la gestion des déchets…

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• Les paysages « oubliés »

Les marais

SITUATION : à l’Est (marais de la Briqueterie et de la Brandelle) et au Nord de la commune (marais de Margite).

MOTS CLEFS : platitude du relief, vastes espaces

CARACTERISTIQUES : Dans ces zones planes et basses, les cultures et les prairies ont depuis longtemps remplacés les marécages grâce à un vaste système de drainage des terres composé d’un réseau de canaux qui assurent l’évacuation des eaux. A l’exception des petites parcelles boisées du marais de Margite, les espaces boisés sont totalement absents du marais desséché. La végétation est essentiellement composée de haies arborées, plus ou moins denses et continues soulignant les berges des fossés et canaux.

QUALITES SPATIALES ET PAYSAGERES : A l’inverse des zones de marais situées plus en amont sur la rive droite de la Gironde, les marais de Saint Georges de Didonne ne sont pas ouverts sur le littoral. Ils sont séparés du rivage par un épais cordon de dunes boisées. Ces vastes ensembles, qui couvrent une surface totale de 180 ha, abritent des habitats caractéristiques des zones humides sub-littorales :

- de vastes prairies humides au relief plat, sillonnées par un réseau de canaux et de fossés colonisés par des roselières,

- des secteurs marécageux, - des bosquets et des haies à épineux et espèces hygrophiles.

D’une manière générale, ces vastes espaces offrent au regard de larges panoramiques sur les marais desséchés. Les limites visuelles sont relativement lointaines et toujours de nature végétale. La notion d’échelle est donnée par ces éléments naturels. Les haies arborées constituent les seules barrières visuelles à l’intérieur du marais desséché. Ils créent différents plans de vision et une impression de foisonnement de la végétation plus ou moins forte selon les saisons et l’épaisseur du feuillage. Le marais de Margite se distingue des deux autres par la présence de véritables parcelles boisées. Généralement reliées entre elles, elles créent un espace cloisonné associant bosquets denses et petites clairières cultivées. Ces milieux variés offrent un attrait pour une faune d’oiseaux particulièrement riche. La partie Ouest est en outre concernée par une Zone de Protection Spéciale (Z.P.S) pour les oiseaux (Natura 2000 Directive « Oiseaux »). Bien qu’omniprésente, l’eau ne s’impose pas dans le paysage. Seule la végétation suggère sa présence. Quelques accumulations sont visibles dans les champs les plus engorgés. Les deux zones marécageuses sont séparées par la ligne de crête traversant la commune d’Est en Ouest. Cette « île », à l’image des îles calcaires du marais Poitevin, est le seul accident topographique du secteur. Au Marais de la Briqueterie, il est à noter la présence d'une rare roselière conservée en l'état, d'une superficie d'environ 5 ha, qui participe à la richesse écologique des lieux (la loutre, le vison d'Europe et le busard des roseaux y ont trouvé refuge) et qui « diversifie » le paysage. La dominance de l’activité agricole a tendance à uniformiser et à banaliser sensiblement le paysage. Cependant, les quelques bosquets et haies, ainsi que les variations de couleurs des parcelles (camaïeux de marrons -labours- et de verts -prairies- en hiver et nuances plus colorées en période estivale selon les cultures -céréales, maïs, tournesols…) et la luminosité particulière

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Rapport de Présentation – Plan Local d’Urbanisme de Saint Georges de Didonne - 97 – du littoral permettent de rythmer ce secteur. De plus, c’est un élément visuel susceptible de rythmer des perspectives plus profondes et de rompre la monotonie paysagère de la zone céréalière environnante.

Végétation hygrophile (saule pleureur) Marais de la Briqueterie : roselière et zone humide

Marais de Margite : cultures, prairies humides et parcelles boisées

ENJEUX PAYSAGERS : Les marais côtiers de St Georges de Didonne sont des espaces totalement délaissés par l’activité touristique. Ils offrent pourtant de magnifiques panoramas sur une autre facette du paysage du littoral, mais sont totalement abandonnés à l’activité agricole, seule en charge de l’entretien de ces vastes espaces humides et fragiles. Leur valorisation présente un atout à la fois environnemental, touristique et pédagogique. Le S.C.O.T du Pays Royannais les a d’ailleurs identifiés comme un des principaux enjeux économiques. L’enjeu majeur pour le tourisme étant d’équilibrer l’activité entre la côte et l’arrière-pays, en incitant les nombreux touristes présents sur le littoral à découvrir l’intérieur des terres.

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ORIENTATIONS ET RECOMMANDATIONS PAYSAGERES :

L’inscription des marais en zone N au P.L.U permettra de les protéger en interdisant les nouvelles constructions en zone Nr. L’activité agricole doit cependant être maintenue sur ce territoire car la conservation des caractéristiques du marais dépend des activités agricoles qui entretiennent ce site. Classement en E.B.C des parcelles boisées du marais de Margite.

Enrichir l’identité paysagère des marais. L’enrichissement de l’identité paysagère passe par le maintien des espaces boisés du marais de Margite et des principales haies des marais de la Brandelle et de la Briqueterie en les classant en espace boisé classé ; et par la densification de ce maillage bocager, tout en respectant l’activité agricole, qui permettra par ailleurs de maintenir la biodiversité des ces zones humides.

Préserver les rares roselières encore présentes sur le site dont la richesse écologique n'est pas négligeable.

Favoriser la découverte culturelle et pédagogique de ces milieux par la création d’un parcours pédestre et par la sensibilisation à leur qualité et à leur fragilité.

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Le secteur agricole

SITUATION : Nord-Est de la commune

MOTS CLEFS : butte, openfield

CARACTERISTIQUES : Secteur agricole sur butte calcaire organisé en grandes parcelles très rarement bordées par de petites haies bocagères discontinues et clairsemées. Ce principal secteur est accompagné d’un petit secteur résiduel sur le versant Sud de la ligne de crêtes, entre la RD 730 et le marais de la Brandelle.

QUALITES SPATIALES ET PAYSAGERES : Ce secteur de grandes cultures a été façonné pour répondre aux impératifs de la productivité. La dominance de la céréaliculture a tendance à uniformiser et à banaliser sensiblement le paysage. Les remembrements successifs et l’arrachage des haies ont généré un paysage très largement ouvert, offrant de vastes vues. La butte calcaire du Nord de la commune accentue ce phénomène en créant un promontoire. Depuis le sommet, l’observateur a une vue globale sur le secteur agricole, le hameau des Brandes et la zone d’activités « Les Portes de l’Estuaire » située sur la ligne de crêtes, les récentes extensions urbaines de St-Georges (lotissement Plein Eté) et le marais de Margite.

Panoramique depuis la butte calcaire vers la ligne de crêtes

L’absence de bocage et la rareté de la végétation arborée renforcent l’omniprésence des points de fuite vers l’horizon. A l’intérieur de ces grands espaces, la notion d’échelle est donnée par plusieurs éléments :

- les secteurs urbanisés, qui émergent au-dessus du relief déjà conséquent sans zone tampon végétale. La couleur claire et lumineuse sous le soleil des façades accentue l’accroche visuelle.

- dans ce secteur dépourvu d’éléments horizontaux, le regard est très rapidement attiré par les immenses pylônes de la ligne électrique à haute tension.

- la végétation arborée du marais de Margite. Les rares boisements, ainsi que les variations de couleurs des parcelles et la luminosité permettent de rythmer ce secteur.

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Variations de couleurs entre ciel et terre

Les bourgs situés au cœur des terres agricoles sont plus denses et moins étendus. Ils sont particulièrement visibles compte tenu de la grande ouverture paysagère de ces espaces. Les nouveaux quartiers sont souvent très « minéraux » du fait de l’absence de végétation. Le hameau de Boubes est le seul îlot urbanisé implanté dans le secteur agricole. Il s’est initialement développé le long de la RD 140, mais les nouvelles constructions ont tendance à s’en éloigner. Aujourd’hui, Boubes a une organisation spatiale qui s’étend vers l’Ouest à l’intérieur de la zone agricole. Les maisons donnent directement sur l’immensité des champs, sans transition de type végétal.

ENJEUX PAYSAGERS : Le secteur agricole est soumis à une forte pression foncière. Le principal enjeu sera d’anticiper les mutations urbaines en s’appuyant sur le tissu urbain des hameaux existants et en préservant l’ouverture de ces espaces visuels en contenant l’étalement urbain et créant des franges paysagères nettes entre tissu urbain et le tissu agricole.

ORIENTATIONS ET RECOMMANDATIONS PAYSAGERES :

Contenir le développement du hameau de Boubes en définissant des zones d’urbanisation future de manière à lui redonner une forme ramassée et compacte et à éviter l’éparpillement des habitations dans le secteur agricole.

Soutenir l’agriculture en limitant les nouvelles constructions aux bâtiments liés à l’activité agricole. Celles-ci devront être soigneusement intégrées dans le paysage par l’aménagement de zones tampons végétales et/ou par une architecture privilégiant les matériaux traditionnels.

Créer une transition entre le hameau et les grandes étendues agricoles, de manière à améliorer l’insertion des bâtiments dans ce secteur largement ouvert. La zone de transition peut être constituée de haies ou de bandes boisées à la limite de l’urbanisation.

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Rapport de Présentation – Plan Local d’Urbanisme de Saint Georges de Didonne - 101 –

Planche Photos n°6 : PPAAYYSSAAGGEE BBAATTII EETT PPAATTRRIIMMOOIINNEE AARRCCHHIITTEECCTTUURRAALL DDEE SSAAIINNTT GGEEOORRGGEESS DDEE DDIIDDOONNNNEE

Photo 1 : La Clef des Champs Photo 2 : Villa Musso

Photo 3 : Urbanisation sous boisement Photo 4 : Temple protestant

Photo 5 : L’église Saint-Georges Photo 6 : le phare de St Georges de Didonne

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Rapport de Présentation – Plan Local d’Urbanisme de Saint Georges de Didonne - 102 – 8.4 L’histoire communale et le patrimoine bâti3 : Au début du XIIe siècle, le bourg portait le nom du saint patron du prieuré : Saint-Georges. Pour le différencier des nombreux homonymes, on y accola le nom du territoire féodal auquel il appartenait : la seigneurie de Didonne. Le bourg prit alors le nom de Saint Georges de Didonne4. Les premières traces d’occupation par l’homme datent du début de notre ère. La présence de fondations et de l’arche d’un aqueduc à flanc de falaise de la Pointe de Suzac témoigne de l’occupation du site dès l’époque gallo-romaine. Ces vestiges semblent être les indices de la présence d’une villa du nom de Gériost (d’après Claude Masse, géographe du roi au XVIIe siècle), ou d’un bâtiment de type administratif destiné à baliser l’entrée de l’estuaire de la Gironde. Ce bâtiment avait sans aucun doute une fonction économique et/ou militaire. En outre, il est implanté au carrefour de voies romaines majeures, l’une le reliant à Saintes, capitale de la province d’Aquitaine (via Médis), et l’autre le raccordant à Talmont en longeant la côte5. D’autres vestiges gallo-romains ont été retrouvés à Vallières, ainsi que des « débris de cuisine » datant vraisemblablement du Néolithique et une hache celte ou bretonne. A la suite de la Pax Romana, Suzac devient un site d’autant plus stratégique que les pirates saxons menacent la Saintonge. Au cours de la grande invasions des Francs (selon certains historiens) ou des Wisigoths (pour d’autres), la ville de Suzac a vraisemblablement été détruite puisque aucun signe d’occupation postérieur à cette époque n’a été retrouvé. Au VIIIe siècle, alors que les Francs sont installés en Saintonge, ils doivent faire face à leur tour aux envahisseurs Sarrasins. Charlemagne viendra leur prêter main forte. En 764, sa présence est signalée à Didonne et à Suzac, où il fonde une chapelle dédiée à Saint Romain. A partir du XIe siècle, ce village fortifié et son château fort accède au rang de seigneurie. Au XIIe siècle, un prieuré cistercien est dédié à Saint Georges. Les pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle y font halte avant de traverser la Gironde. Après le Moyen Age commence une longue lutte entre la France et l’Angleterre. La Saintonge, objet de discorde, en fut secouée jusqu’à la fin de la guerre de Cent Ans. Les guerres de religions prennent le relais. Après les évènements de la Révolution de 1789, la terre (devenue Charente Inférieure) connaît une période de troubles et d’émeutes. En 1808, Napoléon I, visitant la région décide la construction de plusieurs forts, dont celui de Suzac. Il sera détruit peu après par les Anglais. Rebâti en 1862, il ne sera pratiquement pas utilisé jusqu’à la prise de possession par les Allemands. Ils construiront sept blockhaus. Paisible village agricole au XIIe siècle, Saint Georges de Didonne s’ouvrira aux touristes vers les années 20, avec la création du lotissement du Parc de Vallières. En 1950, un véritable plan d’aménagement est institué qui évolue au gré des projets, jusqu’à nos jours.

3 Source : Le patrimoine des communes de la Charente-Maritime, Tome I, Editions Flohic, 2002. 4 Source : Yves Delmas, Mémoires d’Avenirs pour l’an 2000.

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5 Source : Abbé Lacurie, 1884, Notice sur le pays des Santons à l’époque de la domination romaine, Bulletin Monumental n°10.

Rapport de Présentation – Plan Local d’Urbanisme de Saint Georges de Didonne - 103 – Le patrimoine architectural de Saint Georges de Didonne se compose notamment : - Motte féodale de Didonne (XIe siècle) : sur cette imposante motte s’élevait un château fort

mentionné pour la première fois vers 1040. Ruiné lors des conflits franco-anglais du XIVe

siècle, l’édifice ne paraît pas avoir été relevé, malgré une autorisation royale de reconstruction accordée en faveur d’Olivier de Coëtivy, en 1468. Les vestiges, laissés à l’abandon, sont partiellement occupés par des maisons de particuliers dès le début du XVIIIe siècle. En 1713, le transfert du siège de la baronnie de Didonne au château de La Touche, à Semussac, après une vente, annonce l’abandon définitif des dernières ruines. Dans la seconde moitié du XXe siècle, le site, victime d’une urbanisation mal contrôlée, est envahi par des constructions légères, bien que son importance archéologique soit démontrée et désormais reconnue.

- l’église Saint-Georges qui possède un plan en croix latine, avec un sanctuaire

hémicylindrique allongé flanqué de deux absidioles greffées sur les bras de transept. De l’édifice d’origine, siège d’un prieuré-cure datant du XIIe siècle, il ne subsiste plus que le portail occidental, remanié, ainsi que le mur nord de la nef (le mur sud étant partiellement reconstruit et masqué par une chapelle ainsi qu’une sacristie ajoutée en 1922. La partie orientale, qui comprend le transept, l’abside et les deux absidioles, a été rebâtie dans un style roman assez sec, qui ne tient pas compte de certains particularismes locaux. Le clocher a été élevé en 1877. Il forme une flèche verticale bâtie sur le bras sud du transept. Il est quelque peu disproportionnée par rapport à la nef. A l’intérieur de l’église, cinq chapiteaux romans trouvés enfouis lors de la construction du chœur, sont aujourd’hui visibles. Deux possèdent des décors de feuillages. Les trois autres représentent le péché originel, Adam et Eve, et Daniel dans la fosse aux lions.

- Logis de Lussinet (XVIIe et XVIIIe siècle) : constituée à la fin du XVIe siècle à partir de

l’aliénation de certains biens du prieuré de Saint Georges de Didonne, la petite seigneurie de Lussinet a d’abord appartenu à la famille Daons, avant de passer aux Barrière au XVIIe siècle, aux Gravers de Langers durant la première moitié du XVIIIe siècle, puis d’échoir à la famille de Saint-Ligier. Cette dernière a conservé le domaine jusqu’en 1832, date à laquelle il a été acquis par l’amiral Jacques-Philippe Cuvillier, gouverneur de l’île de Bourbon. De la demeure seigneuriale, édifiée à la charnière des XVIe et XVIIe siècles (dont les dépendances ont été fragmentées et loties, la cour traversée par la rue du Stade et le jardin à bassin remplacé par un immeuble), il subsiste toujours le corps de logis principal, bâti sur un plan en L, doté de deux portes à fronton triangulaire ouvrant sur la cour, l’une étant datée par une inscription de 1701.

- Villa Musso (vers 1870) : cette imposante villa a pris le nom de son propriétaire, Robert

Musso, un médecin d’un certain renom, qui la tenait de son épouse. Elevé au milieu d’un vaste terrain boisé, cet édifice peut être considéré comme l’un des exemples les plus imposants de chalet en dur construit sur la Côte de Beauté, malgré la présence d’un corps de bâtiment accolé au Nord, dont les façades, qui ne se découvrent que depuis un réseau de ruelles secondaires desservant les entrées de service, offrent un décor polychrome dû à un jeu de briques et de pierres.

- Villa Castel-Bourg (vers 1880 et début du XXe siècle) : un dessin de Victor Billaud montre que

Castel-Bourg est passé de l’état de simple maison à celui de villa à la faveur de deux campagnes de construction. La partie la plus ancienne date de la fin du XIXe s. Elle forme un corps de bâtiment rectangulaire doté d’un décor sculpté néo-gothique qui évoque le style flamboyant avec un réalisme qui se retrouve rarement ailleurs et qui s’épanouit dans les parties supérieures, en particulier sur la lucarne. Le second corps de bâtiment a été ajouté au début du XXe s. Il possède un décor néo-renaissance plus sec qui accompagne un jeu de travées réparties de façon plus mécanique.

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Rapport de Présentation – Plan Local d’Urbanisme de Saint Georges de Didonne - 104 – - La phare (1898-1902) : Tour carrée élevée au pied de la digue qui protège le port, le phare

de St Georges de Didonne remplace une maison-phare qui avait été construite sur la falaise en 1860 et dont le foyer lumineux ne culminait qu’à 8 m de hauteur. Cet édifice ayant très vite été insuffisant, le projet de construction d’un véritable phare est lancé en 1898. Les travaux sont dirigés par le royannais Emile Gabaud (1847-1912). Le nouveau phare répond à une conception généralement traditionnelle, largement éprouvé tout le long du XIXe s. et très éloignée des principes adoptés peu de temps après au nouveau phare de La Coubre, par l’ingénieur Paul-Edmond Alexandre, supérieur hiérarchique d’Emile Gabaud. La partie supérieure du phare de St Georges de Didonne, endommagée lors des combats pour la libération de la poche de Royan, en 1945, a été reconstruite.

- La maison Nelly (fin du XIXe ou début du XXe s.) : l’étroitesse de la façade de la maison Nelly

est conditionnée par les dimensions restreintes de la parcelle de terrain qu’elle occupe dans le vieux bourg de St Georges de Didonne. Comme bien d’autres, elle a probablement été reconstruite à la charnière entre les XIXe et XXe s, lors de l’une des phases d’expansion de la commune. Elle présente un intéressant décor néo-Renaissance qui montre quelques détails pittoresques comme les deux culots sculptés en forme de tête humaine qui encadrent la porte d’entrée.

- La villa Marie-Thérèse (vers 1910) : l’architecture balnéaire de St-Georges-de-Didonne a été

fortement marquée, au début du XXe s. par l’architecte Georges Vaucheret. Il est l’auteur de différentes villas signées, où les angles droits conjugués à la simplicité des volumes, sont privilégiés. La villa Marie-Thérèse, élevée en même temps que sa plus proche voisine, La Clef des Champs, reprend de façon un peu sèche les grands principes de la villa de type cottage et illustre assez bien, par ses proportions et la relative simplicité du dessin de sa façade principale, le style des premières œuvres que G. Vaucheret a élevé sur la Côte de Beauté.

- La maison Fernande (vers 1910) : dotée d’un avant-corps latéral à fronton triangulaire mis

en valeur par un programme sculpté de bonne qualité, figure sans aucun doute parmi les plus intéressantes réalisations de Félix Boulan.

- L’ancien bureau de poste (vers 1920) : probablement élevé après la première guerre

mondiale, l’ancien hôtel des postes de St Georges de Didonne occupe une parcelle d’angle. Ses façades, en pierre de taille, affichent quelques éléments de décor néo-Louis XVI, qui ne sont pas sans évoquer ceux de l’hôtel des postes de Saujon.

- Le temple protestant (1951) : un premier temple fut remplacé en 1951 par une construction

due à Paul Dremilly. Ce nouveau temple est formé par deux murs de pierres qui portent une voûte en forme d’ellipse et en pierres de céramiques creuses emboîtées que vient couper une série de voûtes perpendiculaires. Malgré ses dimensions modestes, ce temple offre un bon exemple de voûte d’ellipse des années 1950, qui annonce les formes audacieuses du marché couvert de Royan, élevé trois ans plus tard.

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La commune de Saint Georges de Didonne présente des zones géographiques dans lesquelles des mesures de détection, de conservation ou de sauvegarde par l’étude scientifique archéologique peuvent être prises. Deux types de zones y sont définis :

- zone de saisine A, qui touche le bourg de Saint Georges de Didonne, la Pointe de Suzac, le Fort de Suzac, Boubes, La Haute Folie, Boubes-Les-Brandes, pour laquelle toute opération devra faire l’objet d’une demande d’instruction et de prescriptions archéologiques éventuelles auprès du préfet de région ;

- seuil B, Marais de Margite, les Moulins, les Brandes, Marais de La Briqueterie, La

Marandière, Les Dixains, où les opérations concernant une surface de terrains d’assiette supérieure à 2 000 m2 devra faire l’objet d’une démarche similaire à celle de la saisine A.

La loi n°44-4011 du 27 septembre 1941 modifiée, relative à la réglementation des fouilles archéologiques, indique (dans son article 16) que toute découverte fortuite doit être déclaré. Cette réglementation sur les découvertes archéologiques s’applique sur l’ensemble du territoire communal. C’est pourquoi, dans les dispositions générales, le règlement du P.L.U rappelle l’article R. 113-2 du Code de l’Urbanisme qui précise : « le permis de construire peut être refusé ou n’être accordé que sous réserve de l’observation de prescriptions spéciales si les constructions sont de nature, par leur localisation, à compromettre la conservation ou la mise en valeur d’un site ou de vestiges archéologiques ». La loi n°2001-44 du 17 janvier 2001, relative à l’archéologie préventive, modifiée par la loi n°20003-707 du 1er août 2003, a pour but d’assurer la protection des éléments du patrimoine archéologique affectés ou susceptibles d’être affectés par des travaux publics ou privés concourant à l’aménagement.

Rapport de Présentation – Plan Local d’Urbanisme de Saint Georges de Didonne - 108 –

Synthèse

FFOORRCCEESS // AATTOOUUTTSS FFAAIIBBLLEESSSSEESS // CCOONNTTRRAAIINNTTEESS

Une grande diversité des milieux naturels (forêt, marais, falaise…). Des sites naturels de grande qualité, s'accompagnant d'une richesse biologique remarquable :

secteurs faisant l'objet de protections réglementaires (Z.P.S, pS.I.C) ou de projet (site classé) ; secteurs répertoriés (Z.N.I.E.F.F, zones

humides…). Un patrimoine bâti ancien et de qualité. La présence d'un petit patrimoine, de l'église, de maisons typiques…

Des d'espaces fragiles soumis à :

une forte fréquentation touristique ; la pression immobilière.

Des sites qu'il advient de protéger et des contraintes naturelles à prendre en compte. Un patrimoine architectural peu valorisé.

Enjeux Préserver les zones paysagères les plus sensibles (classement en Espaces Boisés

Classés) et zonage spécifique « espaces verts arborés à maintenir, à créer, à renforcer ou à compléter, plantations à réaliser ») ;

Conserver des coupures vertes de qualité (haies bocagères structurantes, massifs

forestiers et boisés, forêt de Suzac) ;

Assurer la qualité des accès et du centre bourg en travaillant les espaces publics et les entrées de villes ;

Prendre en compte les caractéristiques paysagères des sites dans les principes

d'urbanisation et maintenir des franges de transition rural/urbain.

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ORIENTATIONS PAYSAGERES ET ENVIRONNEMENTALES

Le Schéma de COhérence Territorial (S.C.O.T) du Pays Royannais, en cours d'élaboration, définit une orientation majeure de « préservation de l’environnement ». En tant que commune associée à la dynamique et aux problématiques du Pays Royannais, le P.L.U de la commune de Saint Georges de Didonne intègre l'expression de son devenir à deux échelles, l'échelle du Pays et l'échelle de la commune, qui sont interdépendantes l’une de l’autre. A l'échelle de la commune, l’analyse environnementale et paysagère a permis d’enrichir les hypothèses sur la stratégie de développement à engager. Ces orientations concernent principalement la préservation des éléments paysagers identitaires de la commune caractérisés par la frange littorale. Mais elles doivent également prendre en compte les ensembles paysagers que sont les marais et les terres agricoles. Ainsi, les principaux enjeux paysagers et environnementaux sont :

- La protection du littoral par une densification limitée, la préservation du couvert végétal par classement en zone N et E.B.C et la protection de la dune sous pins et de la côte sauvage par classement en zone N ;

- Le renforcement de l'identité paysagère du site de la Grande Conche grâce au maintien d'un couvert végétal au niveau du Parc de Vallières ;

- Le renforcement de l'identité paysagère de la Pointe de Vallières par la définition d'un parti architectural adapté et bien intégré au site ;

- La densification de la zone urbanisée et le renforcement de l'identité paysagère du centre ville en travaillant sur la qualité architecturale, les zones de transition entre milieu naturel et urbain, et entre espaces touristiques et naturels à préserver, et également en introduisant la végétation de façon ponctuelle et massive ;

- La préservation de la coupure verte constituée par la forêt de Suzac et des grands ensembles naturels (corridors biologiques et paysagers) par le classement en zone ND et Espaces Boisés Classés (E.B.C) et l’interdiction des constructions sous boisement en zone Nr ;

- La conciliation entre le développement touristique et la préservation de l'environnement. Ceci sera permis grâce à la mise en place d'une « Charte Paysagère » pour les équipements de loisirs (hôtelier de plein air) en forêt de Suzac afin de faire émerger un produit de qualité et homogène qui associe accueil touristique et préservation du milieu ;

- L'enrichissement de l'identité paysagère des marais grâce à leur protection et leur maintien (inscription en zone A et E.B.C et maintien de l'activité agricole) ;

- La valorisation de l'arrière-pays afin d'en favoriser la découverte culturelle et pédagogique ;

- La préservation du secteur agricole par un développement limité du hameau de Boubes et l'intégration paysagère des bâtiments agricoles.