I.E.M. Charlemagne - Présentation - Institut d'Education...

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I.E.M. Charlemagne

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Préambule

Le projet d’établissement 2012 - 2016 de l’I.E.M. Charlemagne a été rédigé dans le cadre des dispositions

règlementaires et des recommandations de bonnes pratiques professionnelles publiées par l’ANESM1.

Il a permis à l’équipe de mener une réflexion en profondeur sur les différents objectifs poursuivis en lien avec la

mission éditée par les pouvoirs publics.

Il définit ainsi pour les cinq années à venir le cadre des différentes interventions et la contribution aux actions

de prévention dans le respect des axes retenus par le Plan Régional de Santé 2012 -2016 de l’Agence Régionale

de Santé Centre.

L’I.E.M. Charlemagne, réalisation mutualiste, s’inspire du Code de la Mutualité et s’inscrit dans les valeurs

intangibles du respect de l’individu et de la solidarité. Il retient la démarche qualité comme un axe fort de sa

dynamique et le souci de la bientraitance comme l’attitude professionnelle visant à apporter la meilleure

réponse possible au jeune et à sa famille.

1 Recommandation de bonnes pratiques professionnelles - Elaboration, rédaction et animation du projet d’établissement ou

de service - ANESM - mai 2010

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Sommaire

Lexique ......................................................................................................................................... 7

I. L’histoire et le projet de l’organisme gestionnaire .......................................................................... 8

1. L’histoire ................................................................................................................................ 8

2. Le projet de l’organisme gestionnaire ....................................................................................... 8

II. Les missions de l’I.E.M. Charlemagne ......................................................................................... 9

1. Les enjeux pour l’établissement ............................................................................................... 9

2. Les repères juridiques ........................................................................................................... 11

a) Textes relatifs à la catégorisation de l’établissement ............................................................ 11

b) Schémas régionaux et départementaux .............................................................................. 11

c) Arrêtés d’autorisation, agrément, habilitation ...................................................................... 12

d) Conventions ...................................................................................................................... 12

III. Le public et son entourage ...................................................................................................... 12

1. Le public accompagné ........................................................................................................... 12

2. Favoriser l’expression et la participation des usagers ............................................................... 21

3. Les relations avec l’entourage ................................................................................................ 23

IV. La nature de l’offre de service et son organisation .................................................................... 24

1. La nature de l’offre de service ................................................................................................ 24

2. L’organisation interne de l’offre de service .............................................................................. 25

3. L’ancrage des activités dans le territoire : partenariats et ouverture ......................................... 46

V. Les principes d’intervention ...................................................................................................... 46

1. Les sources des principes d’intervention ................................................................................. 46

2. La gestion des paradoxes ...................................................................................................... 49

3. Les modalités de régulation ................................................................................................... 51

VI. Les professionnels et les compétences mobilisées ..................................................................... 54

1) Compétences et qualifications ................................................................................................ 54

2) Fonctions et délégations ........................................................................................................ 54

3) Dynamique du travail d’équipe .............................................................................................. 55

4) Organisation de l’interdisciplinarité ......................................................................................... 55

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5) Soutien aux professionnels .................................................................................................... 55

6) Evolution des pratiques en lien avec des prestations intégrées ................................................ 56

7) Changement de positionnement des professionnels à l’égard des usagers ................................ 56

VII. Les objectifs d’évolution, de progression et de développement ................................................. 58

ANNEXES ..................................................................................................................................... 62

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Lexique

A.N.A.P. : Agence Nationale d’Appui à la Performance

A.N.E.S.M. : Agence Nationale de l’Evaluation et de la qualité des Etablissements et Services Médico-Sociaux

A.R.S. : Agence Régionale de Santé

C.A.M.S.P. : Centre d’Actions Médico-Sociales Précoces

C.F.A.S. : Centre de Formation des Apprentis Spécialisés

CL.I.S. : Classe pour l’Inclusion Scolaire

C.M.P. : Centre Médico-Psychologique

COPIL : Comité de Pilotage

C.V.S. : Conseil de la Vie Sociale

E.H.P.A.D. : Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes

E.S.A.T. : Etablissement et Service d’Aide par le Travail

F.A.M. : Foyer d’Accueil Médicalisé

F.O. : Foyer Occupationnel

G.E.M. : Groupe d’Entraide Mutuelle (handicap psychique)

I.E.M. : Institut d’Education Motrice

I.M.C. : Infirmité Motrice Cérébrale

I.M.O.C. : Infirmité Motrice d’Origine Cérébrale

M.A.S. : Maison d’Accueil Spécialisée

M.D.P.H. : Maison Départementale des Personnes Handicapées

M.F.I.T. : Mutualité Française Indre-Touraine

P.A.Q. : Plan d’Amélioration de la Qualité

S.A.M.S.A.H. : Service d’Accompagnement Médico-Social pour Adultes Handicapés

S.A.V.S. : Service d’Accompagnement à la Vie Sociale

S.E.S.S.D. : Service d’Education Spéciale et de Soins à Domicile

S.S.I.A.D. : Service de Soins Infirmiers A Domicile

U.L.I.S. : Unité Localisée pour l’Inclusion Scolaire

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I. L’histoire et le projet de l’organisme gestionnaire

1. L’histoire

L’Institut d’Education Motrice Charlemagne est un établissement médico-social à but non lucratif géré par la

Mutualité Française Indre-Touraine.

C’est en 1956 que l’I.E.M. obtient sa première autorisation d’ouverture pour accueillir des enfants atteints de

poliomyélite sous régime privé à but lucratif.

L’association de Marray se met en place en 1972 et obtient une autorisation préfectorale de fonctionnement en

1985. La reprise de l’établissement en 1991 par la Mutualité de l’Indre-et-Loire permet une nouvelle autorisation

en 1992 avec le transfert de l’établissement sur la commune de Ballan-Miré, un élargissement de la capacité

d’accueil de 47 à 60 lits et places, un élargissement de la tranche d’âge des jeunes accueillis qui passe de 4 - 16

ans à 4 - 20 ans. Enfin, cette reprise a également permis la création d’un Service d’Education Spéciale et de

Soins à Domicile (S.E.S.S.D.) de 45 prises en charge situé au sein de l’école MIRABEAU à Tours.

L’I.E.M. Charlemagne ouvre ses portes à Ballan-Miré en septembre 1995. Sa capacité d’accueil est de 38 places

en semi-internat et de 22 lits en internat.

2. Le projet de l’organisme gestionnaire

Union territoriale des mutuelles adhérentes à la Fédération Nationale de la Mutualité Française, la Mutualité

Française Indre-Touraine gère des établissements et services au profit de ses adhérents et plus largement de

celui de l’ensemble des habitants d’Indre-et-Loire, de l’Indre et du Loir-et-Cher.

La Mutualité Française Indre-Touraine adhère également au réseau Générations Mutualistes. Ce dernier

contribue, en lien avec la Fédération Nationale de la Mutualité Française, à la reconnaissance du mouvement

mutualiste en tant qu’acteur des secteurs médico-social. Ce réseau a pour mission de favoriser le

développement des réponses mutualistes et de favoriser une approche globale. La participation au sein de ce

réseau permet également au groupement d’être soutenu dans sa dynamique de démarche qualité.

Gérant plus de 80 entités et employant plus de 1 200 salariés, la Mutualité Française Indre-Touraine est un

acteur reconnu du monde de la santé dans les départements cités ci-dessus.

Elle a dans ce cadre développé des structures et services proposant une offre complète allant des soins et

distribution de biens médicaux (Optique, Audioprothèse, Pharmacie, Dentaire) jusqu’à l’accompagnement des

personnes tout au long de leur vie. De la petite enfance aux personnes âgées ou adultes en situation de

handicap (handicap moteur, psychique, sensoriel), les services de soins et d’accompagnement mutualistes

offrent des réponses adaptées aux besoins des familles, avec notamment :

Des structures multi-accueils dans le secteur de la petite enfance :

Six crèches - 144 places

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Des structures sanitaires :

Le centre de réadaptation et prévention cardio-vasculaire Bois Gibert

Le Centre Régional Basse Vision

Des établissements médico-sociaux :

Des établissements et services spécialisés permettant la scolarisation d’enfants en situation de handicap

(Institut d’Education Motrice, S.E.S.S.D.),

des solutions adaptées pour l’accueil des personnes âgées et des adultes en situation de handicap :

structures d’hébergement permanent et/ou temporaire (Logements-Foyers, E.H.P.A.D., F.A.M., M.A.S.)

et Accueils de jour pour personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou maladie apparentée (Relais

Cajou).

la Mutualité Française Indre-Touraine a développé deux S.S.I.A.D. pour personnes âgées, un S.S.I.A.D.

pour personnes handicapées, un S.A.V.S., deux S.A.M.S.A.H. et une Maison Relais pour maintenir leur

autonomie ou favoriser leur insertion dans la vie quotidienne. Elle parraine également trois Groupes

d’Entraide Mutuelle.

L’ensemble de ces structures intervient avec une ambition d’excellence et, dans tous les cas, un souci constant

de la qualité du service rendu aux personnes.

Par ailleurs, la Mutualité Française Indre-Touraine gère l’ensemble de ses établissements et structures en

collaboration avec plusieurs partenaires tant avec les collectivités locales et les élus locaux (mairie, communauté

de communes), les autorités de contrôle et de tarification (A.R.S., Conseil Général), que les professionnels de

santé. De la même façon, chaque établissement et service est représenté par sa direction dans les divers

réseaux professionnels relevant de son activité tant sur le plan départemental que national.

II. Les missions de l’I.E.M. Charlemagne

L’I.E.M. a pour mission de « prendre en charge des enfants ou adolescents dont la déficience motrice nécessite

le recours à des moyens spécifiques pour le suivi médical, l'éducation spécialisée, la formation générale et

professionnelle, afin de réaliser leur intégration familiale, sociale et professionnelle », comme le précise l’article

1 de l’Annexe XXIV bis.

Toutefois, l’environnement de l’établissement, les évolutions du public et des politiques sociales amènent à

mettre en évidence certains enjeux.

1. Les enjeux pour l’établissement

Il parait important pour l’établissement d’identifier les enjeux devant lesquels il se situe afin de pouvoir anticiper

et organiser au mieux la prise en charge des jeunes en tenant compte de ces évolutions. A ce jour, l’I.E.M. doit

faire face à différents enjeux :

L’I.E.M. Charlemagne est le seul établissement médico-social du département à disposer d’une

autorisation pour l’accueil de jeunes en situation de handicap moteur. Le choix pour les familles et les

jeunes se trouve restreint. En raison de cette contrainte, l’établissement estime devoir encore plus

d’attention aux jeunes et à leurs familles afin qu’ils soient satisfaits de l’accompagnement offert.

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L’orientation des jeunes de plus de 20 ans est également un enjeu important pour l’établissement. En

effet, nous constatons les difficultés que rencontrent les jeunes et leurs familles pour que leur souhait

d’orientation se concrétise face au manque de places dans les établissements pour adultes. Ces

difficultés sont accentuées pour les jeunes souffrant de pathologie évolutive. L’I.E.M. maintient donc,

au titre de l’amendement CRETON, certains jeunes de plus de 20 ans dans un établissement pour

enfants dans l’attente de la concrétisation de leur projet d’orientation. Malgré l’ouverture en 2009 d’un

établissement pour adultes à proximité de l’I.E.M., cette problématique est toujours présente. Les

possibilités d’orientation vers l’I.E.M. pour des enfants plus jeunes s’en trouvent également impactées,

les places ne se libérant peu ou pas.

L’augmentation progressive du nombre de jeunes atteints de myopathies à l’I.E.M. a demandé à

l’établissement de disposer de nouveaux outils, de matériel domotique et de nouvelles techniques. Les

professionnels ont dû s’adapter, être formés pour répondre aux besoins spécifiques de ces jeunes

(aspirations endotrachéales par exemple). Cela a conduit les équipes à évoluer sur leur propre

conception de soins et plus particulièrement pour les professionnels éducatifs. En effet la prise en

charge s’est adaptée afin de faire face aux besoins de ces jeunes et les professionnels sont désormais

sollicités sur un autre type de missions, comme les accompagnements aux consultations médicales

extérieures par exemple.

Les formations proposées aux jeunes par l’établissement sont un véritable enjeu pour l’I.E.M. Dans le

contexte actuel, l’employabilité des personnes handicapées est difficile. Face aux compétences des

jeunes accueillis, quelles formations seraient pertinentes ? Pour quelle orientation future, quels

débouchés ? Tous les jeunes de l’I.E.M. n’ont pas le souhait et/ou les capacités d’intégrer le monde du

travail (ordinaire ou adapté), toutefois l’établissement estime que proposer des formations est

important. En effet, les personnes handicapées sont souvent marquées par l’isolement, une formation

peut permettre au jeune de s’inscrire dans le cadre d’une utilité sociale (apporter ses compétences dans

le milieu associatif ou le travail adapté par exemple).

Les missions de l’I.E.M. vont au-delà de la seule prise en charge des jeunes. C’est pourquoi, il parait

indispensable d’associer les familles mais également de les soutenir dans leur quotidien. Différentes

actions sont développées chaque année afin de contribuer au soutien des aidants. Il est envisagé pour

les années à venir que l’I.E.M. puisse être ouvert 3 week-ends par an, permettant un temps de répit

aux familles qui le souhaiteraient.

Enfin, les évolutions des politiques sociales, de la législation demandent à l’établissement de s’adapter.

Au-delà de ce constat générique, l’IEM est plus particulièrement vigilant concernant les évolutions

éventuelles du nombre de postes d’enseignants attribué par l’Education Nationale qui pourrait impacter

de manière forte l’organisation des prises en charge.

La mise en évidence de ces différents enjeux, les évolutions éventuelles à plus ou moins long terme

doivent toutefois respecter le cadre juridique auquel l’I.E.M. appartient.

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2. Les repères juridiques

a) Textes relatifs à la catégorisation de l’établissement

L’I.E.M. Charlemagne est un établissement médico-social dont le cadre réglementaire est le suivant :

Le Décret 89-798 du 27 octobre 1989 et plus particulièrement l’annexe XXIV bis, qui s’appuie sur la

réflexion, la recherche des professionnels, l’évaluation des pratiques et les associations d’usagers

pour définir les modalités techniques.

La Circulaire du 30 octobre 1989 (n° 89-18), relative à la modification des conditions de la prise en

charge des enfants ou adolescents handicapés moteurs, par les établissements et services

d’éducation spéciale.

La Loi du 2 janvier 2002 (n° 2002-2), rénovant l’action sociale et médico-sociale, qui préconise la

mise en place d’outils dans le cadre d’une démarche qualité.

La Loi du 11 février 2005 (n°2005-102) pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la

citoyenneté des personnes handicapées, qui apporte des évolutions fondamentales sur le droit à la

compensation, la scolarité, l’emploi et l’accessibilité.

Au-delà de ce cadre réglementaire, l’établissement s’appuie sur les Recommandations de Bonnes Pratiques

Professionnelles publiées par l’ANESM. A ce jour, l’IEM s’appuie sur les recommandations suivantes :

Mise en œuvre de l’évaluation interne dans les établissements et services visés à l’article L.312-1 du

Code de l’Action Sociale et des Familles (Avril 2008)

La bientraitance : définition et repères pour la mise en œuvre (Juillet 2008)

Mise en œuvre d’une stratégie d’adaptation à l’emploi des personnels au regard des populations

accompagnées (Juillet 2008)

Ouverture de l’établissement à et sur son environnement (Décembre 2008)

Les attentes de la personne et le projet personnalisé (Décembre 2008)

Mission du responsable d’établissement et rôle de l’encadrement dans la prévention et le traitement

de la maltraitance (Décembre 2008)

La conduite de l’évaluation interne dans les établissements et services visés à l’article L.312-1 du

Code de l’Action Sociale et des Familles (Juillet 2009)

Concilier vie en collectivité et personnalisation de l’accueil et de l’accompagnement (Novembre 2009)

L’exercice de l’autorité parentale dans le cadre du placement (Mars 2010)

Elaboration, rédaction, et animation du projet d’établissement ou de service (Mai 2010)

Le questionnement éthique dans les établissements et services sociaux et médico-sociaux (octobre

2010)

Le partage d’informations à caractère secret en protection de l’enfance (Mai 2011)

b) Schémas régionaux et départementaux

L’I.E.M. se nourrit des schémas de la région Centre et du département d’Indre-et-Loire, et plus particulièrement

sur le Projet Régional de Santé 2012-2016, le Schéma Régional d’Organisation Médico-sociale 2012-2016 ainsi

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que sur le Programme Interdépartemental d’Accompagnement des Handicaps et de la perte d’autonomie 2011-

2013.

La diversité des structures gérées par la M.F.I.T. est un atout dans la représentativité auprès d’instances

départementales et régionales, permettant ainsi une meilleure adaptation et réactivité aux politiques sociales

mises en œuvre.

c) Arrêtés d’autorisation, agrément, habilitation

L’établissement s’est installé sur la commune de Ballan-Miré depuis la publication de l’arrêté préfectoral du 8

octobre 1992 portant restructuration de l’Institut d’Education Motrice de la Mutualité Indre-et-Loire dans le

cadre de la mise aux normes des annexes XXIV Bis.

Une commission de sécurité effectue un passage au sein de l’établissement tous les 3 ans. Le compte-rendu de

cette commission est signé par la municipalité de Ballan-Miré.

d) Conventions (dont le partenariat conditionne la réalisation de la

mission : Education Nationale, …)

Afin d’assurer la réalisation des missions dans les meilleures conditions et dans un souci de coordination

efficiente avec l’ensemble des partenaires, des conventions ont été établies avec différents organismes. Plus

particulièrement, une convention a été signée avec l’Education Nationale afin de mettre à disposition 4

enseignants au sein de l’établissement.

L’établissement dispose également d’une convention signée avec le C.H.R.U. de Tours (hôpital de Clocheville)

pour l’organisation de la prise en charge des jeunes accueillis à l’I.E.M. par ces établissements de santé.

Au-delà de ces conventions nécessaires au bon fonctionnement de l’I.E.M., différentes conventions sont établies

lors d’activités par exemple. Un schéma représentant l’ensemble des partenariats de l’établissement est

disponible en annexe.

III. Le public et son entourage

1. Le public accompagné

L’autorisation de fonctionnement permet d’accueillir les enfants et adolescents des deux sexes, de 4 à 20 ans,

tous déficients moteurs. La prise en charge par les caisses du régime obligatoire fait suite à la décision

d’orientation et de placement (notification) de la Maison Départementale des Personnes Handicapées.

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a) Les atteintes motrices et troubles associés présentés par les enfants

accueillis :

2001 2002

2002 2003

2003 2004

2004 2005

2005 2006

2006 2007

2007 2008

2008 2009

2009 2010

2010 2011

2011 2012

IMC 24 21 22 23 22 25 26 27 29 26 25

IMOC 8 9 7 6 9 6 7 6 6 6 6

Myopathie 8 8 8 8 10 8 10 10 12 10 12

Autres maladies génétiques 12 13 13 12 11 13 12 8 7 6 5

Traumatisme crânien 2 2 1 1 1 1 0 0 0 0 0

Maladie appareil locomoteur 0 0 0 0 0 0 1 1 1 1 1

Epilepsie grave 0 0 0 2 2 3 3 3 3 3 3

Dyspraxie 1 1 1 1 0 0 0 0 0 0 0

Hydrocéphalie 0 0 0 0 0 0 0 1 1 1 1

Pathologie non identifiée 0 0 0 0 0 0 0 0 1 1 1

Atrophie cérébelleuse 0 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1

Spinabifida 6 6 4 3 2 2 2 2 1 2 2

Hémiplégie alternante 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Pathologie médullaire 0 0 0 0 0 0 1 1 1 1 1

Retard psychomoteur sévère 1 1 1 2 2 2 2 2 2 2 2

Total 62 62 58 59 60 61 65 62 65 60 60

Les atteintes de l’appareil locomoteur2 sont variables : parfois à peine décelables, parfois conduisant à une

grande dépendance, pouvant être présentes à la naissance ou être décelées plus ou moins tardivement, être

évolutives ou stables. A ces différences s’ajoutent celles concernant les causes de la déficience, la diversité des

troubles associés aux atteintes motrices, ainsi que la façon singulière dont chaque enfant ou adolescent et sa

famille vivent et ressentent le handicap.

Les différentes déficiences motrices constituent donc un ensemble hétérogène. On peut le décrire selon la

nature de l’atteinte, ce qui permet de distinguer deux grands types de déficiences motrices : les déficiences

motrices d’origine cérébrale et celles d’origine médullaire (en rapport avec la moelle épinière) et/ou musculaire.

A. La paralysie cérébrale (Infirmité Motrice Cérébrale ou Infirmité Motrice d’Origine Cérébrale)

La paralysie cérébrale résulte d’une atteinte qui survient avant, pendant ou peu après la naissance.

On distingue trois principaux types cliniques, le syndrome spastique, le syndrome athétosique et le syndrome

ataxique. Pour chacun, c’est une zone différente du cerveau qui est lésée.

Le syndrome spastique :

La spasticité se caractérise par la libération d’activités motrices réflexes non contrôlées. Les difficultés

d’ajustement postural (maintien du corps ou d’une partie du corps dans une position donnée) et de contract ion-

décontraction entraînent une plus ou moins grande lenteur gestuelle. Les raideurs sont accentuées par

2 L’appareil locomoteur est constitué des muscles et du squelette sur lequel ils agissent (os et articulations)

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l’étirement passif pratiqué sans précautions, le bruit, le froid et les émotions. On peut décrire trois types

d’atteinte:

- la quadriplégie spastique : c’est une atteinte souvent grave des 4 membres et du tronc,

- la diplégie spastique – syndrome de Little, souvent liée à une naissance prématurée : le désordre moteur

prédomine au niveau des membres inférieurs,

- l’hémiplégie cérébrale infantile : c’est une atteinte motrice unilatérale (la moitié du corps).

Le syndrome athétosique ou dyskinétique :

Il se caractérise par l’existence de mouvements involontaires, lents, arythmiques, irréguliers et d’amplitude

variable. Les mouvements peuvent aussi être particulièrement gênants quand ils touchent la face et perturbent

la parole.

La personne athétosique a des difficultés à développer un geste intentionnel adapté –l’amplitude en est

exagérée ou bien bloquée par des contractions.

Le syndrome ataxique :

Il se caractérise par des troubles de l’équilibre et de la marche ainsi que des troubles de la coordination des

mouvements.

A la diversité des catégories habituellement décrites, il faut ajouter celles des individus. Ainsi, les troubles

neuromoteurs qui les affectent sont parfois intriqués : spasticité et athétose peuvent par exemple se conjuguer

dans des rapports singuliers. De même, le terme désignant l’atteinte peut occulter une réalité plus complexe :

l’hémiplégie de l’enfant peut s’accompagner de troubles, plus légers, de l’autre partie du corps et une diplégie

(paralysie des deux membres inférieurs non due à une atteinte de la moelle) n’affecte pas obligatoirement les

deux membres inférieurs de façon égale. Il en résulte une très forte variabilité individuelle, un enfant

pouvant avoir peu de difficulté à marcher tandis qu’un autre se déplacera en fauteuil électrique.

Les déficiences motrices d’origine cérébrale (I.M.O.C.) :

Elles sont dues à des lésions très précoces des structures du cerveau, qui se traduisent par des infirmités

motrices cérébrales proprement dites (I.M.C.) ou bien à des atteintes plus tardives, comme par exemple les

traumatismes crâniens, accidents vasculaires cérébraux, infectieux ou tumeurs cérébrales.

Les atteintes neurologiques, une fois fixées, ne sont plus évolutives. Seules certaines structures cérébrales sont

lésées à l’origine, pouvant entraîner les perturbations du tonus musculaire, de la régulation automatique des

mouvements et de leur commande volontaire –paralysies, mouvements involontaires. Les muscles, les

articulations et les os sont indemnes au départ mais peuvent subir des déformations secondaires, liées à la

croissance et aux conséquences des troubles moteurs au fil du temps. C’est la prévention de ces aggravations

ultérieures qui motive nombre d’appareillages et d’interventions chirurgicales jusqu’à la fin de la croissance.

Le traumatisme crânien

Le tableau des séquelles est très variable d’un sujet à l’autre. La récupération motrice est bonne dans bien des

cas. Les troubles psychoaffectifs, souvent liés aux déficits neurologiques, peuvent se traduire par des troubles

de l’humeur et du comportement. Un syndrome frontal peut être présent.

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B. Les déficiences motrices d’origine médullaire :

Les lésions médullaires dues à un traumatisme ou à une maladie

Elles peuvent résulter d’un traumatisme de la moelle épinière ou d’une lésion due à des causes infectieuses,

vasculaires, tumorales…

L’atteinte clinique associe des troubles sensitifs et des troubles de la motricité.

Les atteintes cliniques sont d’autant plus importantes que le niveau d’atteinte de la moelle est élevé : si le sujet

est atteint au niveau des vertèbres cervicales, il est dit tétraplégique car les membres supérieurs sont aussi

paralysés ; en dessous il s’agit de paraplégie.

Lorsque la moelle est complètement détruite, elle interrompt totalement le trajet de l’influx nerveux du cerveau

aux muscles : la paralysie des muscles situés en dessous du niveau de la lésion est alors complète. Si la moelle

n’est pas complètement détruite, l’influx pourra passer plus ou moins en fonction de la gravité de la lésion, d’où

une paralysie incomplète (tétraparésie, paraparésie).

Des troubles sphinctériens, nécessitant des sondages urinaires réguliers, et des troubles de la sensibilité,

pouvant être à l’origine de problèmes cutanés, trophiques, et provoquer des escarres, sont caractéristiques de

ces déficiences d’origine médullaire.

Une lésion médullaire due à une malformation congénitale : le spina-bifida.

Elle se traduit par une malformation osseuse caractérisée par un défaut de fermeture de la partie arrière d’une

vertèbre, dorsale ou lombaire, qui entraîne une hernie des méninges et de l’extrémité de la moelle épinière. On

constate parfois une paralysie de type paraplégique, et des sphincters, ce qui peut avoir pour conséquence une

incontinence plus ou moins sévère. Cette anomalie peut être associée à une hydrocéphalie en l’absence de pose

précoce d’une sonde ou d’une valve rétablissant la circulation. Dans ce cas, des troubles d’apprentissage

peuvent exister. Depuis quelques années on rencontre moins cette pathologie, phénomène sans doute lié à

l'amélioration du dépistage prénatal.

C. Les maladies neuromusculaires

Ce sont des maladies évolutives qui, pour la plupart, aboutissent à une diminution progressive de la force

contractile des muscles volontaires, c’est-à-dire une perte de la force musculaire. Les enfants ou adolescents

qui en sont atteints sont très fatigables.

Une prise en charge précoce et l’utilisation d’aides techniques limitent les conséquences vitales et fonctionnelles

de ces maladies qui entraînent des désordres divers : déformations orthopédiques, insuffisance respiratoire et

parfois cardiaque, difficultés de déglutition et troubles digestifs…

Les principales formes rencontrées par les enfants que nous accueillons à l’I.E.M. sont les myopathies et les

amyotrophies spinales infantiles.

D. Autres pathologies avec une déficience motrice associée

Au delà des déficiences motrices d’origine cérébrale, d’origine médullaire et/ou neuromusculaire, il existe

d’autres formes de déficiences motrices liées à plusieurs origines (génétiques, accidentelles, infectieuses,

tumorales,…). On peut citer la leucodystrophie, les maladies métaboliques, l’ostéogénèse imparfaite, le

syndrome de Willy-Prader, le syndrome de Hurler, … La variété de ces types d’atteintes motrices, avec une

augmentation notée depuis quelques années, du nombre d’enfants accueillis atteints de maladies génétiques,

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exige de la part de l'équipe des capacités d'adaptation, ainsi que des démarches et des recherches particulières

propres à chaque enfant.

E. Impact de l’atteinte motrice sur le mode de déplacement

Répartition des enfants selon les années et selon le mode de déplacement

b) Les troubles associés aux atteintes motrices

Dans le cadre scolaire, ces troubles vont avoir des répercussions sur les apprentissages.

Les problèmes d’apprentissage des enfants ou adolescents présentant une déficience motrice sont bien

davantage liés aux troubles associés à la déficience qu’à l’incapacité physique proprement dite.

Ces troubles, qui ne sont pas proportionnels à l’atteinte motrice visible, accompagnent essentiellement les

déficiences d’origine cérébrale. Outre la lenteur, fréquemment rencontrée dans la réalisation des tâches

scolaires, ce sont des troubles pouvant être dus à une épilepsie mais également et surtout des troubles

neuropsychologiques. Des difficultés psychoaffectives peuvent aussi être présentes, ainsi que des difficultés

liées au déficit d’expérience.

A. Les troubles neuropsychologiques

Ces troubles neuropsychologiques sont d’expression très variable en fonction des pathologies. Dans la paralysie

cérébrale, certains enfants présentent un tableau sévère avec une atteinte cognitive touchant tous les domaines

s’apparentant à une déficience intellectuelle globale. Au contraire, certains enfants présentent une « infirmité

motrice cérébrale pure » avec une atteinte cognitive spécifique dans certains domaines (compétences visuo-

spatiales, praxiques : bien détaillées ci-après), avec des compétences verbales et conceptuelles normales.

L’atteinte cognitive dans les maladies neuromusculaires reste, elle, très variable d’un jeune à l’autre.

Les capacités d’apprentissage des jeunes sont évaluées et actualisées régulièrement lors des bilans

neuropsychologiques réalisés par les psychologues au sein de l’établissement, ainsi que les évaluations

scolaires.

17

- Les troubles praxiques, c’est-à-dire la réalisation des gestes, qui rendent les enfants très maladroits,

notamment au niveau de la manipulation, de l’écriture, du graphisme, et qui les gênent dans leurs progrès. La

difficulté à concevoir les étapes pour aboutir à un objectif caractérise également ces troubles.

- Les troubles de la reconnaissance neurovisuelle qui peuvent porter sur :

. Les gnosies visuelles, c’est-à-dire sur la reconnaissance d’objets, d’images, de physionomie,….

. Les compétences visuo-spatiales : le regard joue un rôle central dans la construction spatiale, particulièrement

en ce qui concerne la relation dite topologique, qui permet de situer les objets les uns par rapport aux autres

. Les troubles de l’organisation du regard se caractérisent par une difficulté à fixer le regard de manière stable,

par une exploration peu efficace d’un champ visuel et par une poursuite oculaire discontinue, faite de sauts et

de saccades irrégulières. Ces dysfonctionnements oculo-moteurs ont pour conséquence une perception visuelle

différente chez ces enfants : c’est comme si les informations visuelles étaient prises de façon aléatoire, là où

leur regard se pose. Ils peinent à établir des relations de continuité spatiale entre ces sortes de « flashs » et

donc à reconstruire, avec tous ces éléments éparpillés, une totalité cohérente (par exemple : difficulté à

prendre des indices en lecture et à se repérer en géographie, géométrie).

. Sur la coordination œil - main et les réalisations qui nécessitent un outil (crayon, clavier, …).

- Les troubles du langage écrit et oral :

. Troubles du langage oral qui perturbent les relations sociales et la scolarité par exemple : des difficultés de

vocabulaire (l’enfant utilise un mot à la place d’un autre), des difficultés dans la construction d’une phrase, dans

l’élaboration d’un système de pensée, …

. Troubles du langage écrit qui perturbent de manière spécifique l’apprentissage de la lecture et l’orthographe,

par exemple : des confusions de sons ou de graphies.

- Les troubles de la perception et la discrimination auditive : ces troubles entrainent des difficultés au

niveau du travail de la conscience phonologique, de compréhension et de mémorisation (cela peut aller jusqu’à

une surdité verbale).

- Les troubles de la mémoire : la mémoire est un système complexe qui peut être touchée à différents

niveaux ; déficit de la mémoire de travail, de la mémoire à court ou long terme,… et cela aura donc une

incidence aux différents stades d’apprentissage.

- Les troubles des fonctions exécutives : les troubles de fonctions « exécutives » mobilisés pour la

réalisation et le contrôle de tâches complexes, c’est-à-dire qui impliquent la définition d’objectifs, une

planification des actions dans l’espace et dans le temps, une adaptation des stratégies, le maintien de

l’attention et un contrôle assurant l’ajustement des actions aux buts fixés.

B. Les aspects psychoaffectifs

De façon générale, tout traumatisme qui vient rompre le cours normal de l’existence peut entraîner des

difficultés psychologiques, éventuellement accentuées par les séparations du milieu familial ou des

problématiques familiales complexes. Ce serait une erreur de vouloir attribuer à chaque type de déficience des

caractéristiques psychologiques spécifiques, partagées par tous ceux qui en sont atteints, comme de prétendre

dresser un portrait psychologique universel de tous les sujets présentant une déficience motrice. Certes, ne pas

pouvoir faire comme les valides –ne pas pouvoir courir…- et être dépendant est difficile à vivre. De même

18

l’avenir est source d’inquiétude, concernant le choix d’un métier par exemple, voire même la capacité à exercer

un métier. Le pouvoir sur son environnement d’une personne présentant une déficience motrice rencontre bien

des obstacles et de cette impuissance peut résulter des sentiments de frustration, d’insécurité et

d’incompétence. La confiance en soi fait trop souvent défaut. Ces problématiques peuvent être exacerbées à

l'adolescence et ont pour conséquence une lassitude, voire un refus de prise en charge et de soins et

nécessitent, pour l’établissement, de développer des outils différenciés, multiples et adaptés à cette population.

Les psychologues de l’établissement assurent un étayage personnel ou familial. L’augmentation, notée depuis

quelques années, du nombre d’enfants accueillis atteints de maladies génétiques avec des tableaux cliniques

complexes et parfois des profils psychologiques particuliers impose, pour certains enfants, des suivis par des

pédopsychiatres et/ou psychologues en externe.

En conclusion :

On peut dégager quelques caractéristiques communes aux enfants présentant une déficience motrice :

- l’importance de la précocité du diagnostic et du début de la prise en charge thérapeutique, qui peut fortement

influencer leur avenir

- l’aggravation fréquente des troubles orthopédiques, liée à l’importante poussée de croissance lors de

l’adolescence, indépendamment de l’évolution naturelle de la pathologie. L’adolescence est en effet un passage

particulièrement éprouvant sur le plan physique et plus encore sur le plan psychologique

- l’association fréquente, au déficit moteur, de troubles neuropsychologiques, voire psychoaffectifs

- la place conséquente des soins et des rééducations, ce qui a des répercussions sur la vie quotidienne et la

scolarité et qui peut entraîner une plus ou moins grande fatigue

- la lenteur pour réaliser des déplacements et des tâches scolaires

- la présence de capacités intellectuelles bien souvent empêchées par le handicap mais qui permettent

cependant d’accéder à un niveau d’apprentissage scolaire du cycle 3, moyennant des adaptations.

- plus généralement, le retentissement de la déficience dans la vie de l’enfant et celle de sa famille, surtout

dans le cas de pathologies graves et évolutives

- enfin, des allers-retours entre l’espoir de l’acquisition de la marche et/ou de la lecture, impliquant des efforts

importants à l’enfant ou l’adolescent, en lien avec sa famille.

Aussi si les pathologies sont très hétérogènes et extrêmement diversifiées, le point commun est la déficience

motrice quelle qu’en soit la cause, associée ou non à d’autres déficiences. Ces jeunes nécessitent une prise

en charge globale et pourront être capables selon les individus et l’âge, d’acquisitions de type scolaires (même

si celles ci sont limitées), éducatives et rééducatives.

c) Les effectifs des enfants et adolescents

L’I. E. M. Charlemagne est autorisé à recevoir un total de 60 enfants équivalents temps plein, avec une capacité

d’accueil de 22 places en internat et de 38 en semi-internat.

Origine géographique des jeunes accueillis à l’I.E.M.

La grande majorité (90% environ) des jeunes est originaire de l’Indre-et-Loire. Cette proportion s’explique par

la politique d’orientation de la M.D.P.H. du département (37) et de la Délégation territoriale d’Indre-et-Loire de

l’A.R.S. Centre qui privilégient l’accueil des enfants résidant en Indre-et-Loire.

19

Origine des admissions

Pour la plupart, les enfants viennent du C.A.M.S.P. où ils ont eu une première expérience de prise en charge de

type ambulatoire. Le nombre des admissions est constant et compense les réorientations et sorties. Il varie de 5

à 7 par an. Les autres propositions d’admission sont souvent dues à :

La mobilité de la population.

Les demandes émanant des services hospitaliers.

Des difficultés survenues dans les écoles.

Les réorientations du S.E.S.S.D. Mirabeau.

d) Les évolutions de la population

Pendant les 10 dernières années, il n’y a pas eu de modifications significatives de la population en ce qui

concerne les caractéristiques génériques suivantes :

Répartition par classe d’âge de la population de l’IEM de 2001 à 2011

Au cours des 10 dernières années, les classes d’âge

gardent relativement la même importance au sein de

l’effectif global (20 à 30% de 4-10 ans ; 25 à 35% pour les

11-15 ans, 20 à 25% de 16-19 ans et enfin 2 à 10% de

plus de 20 ans). Toutefois, une baisse notable de l’effectif

des plus de 20 ans est constatée en 2010, suite à

l’orientation de plusieurs jeunes vers une structure

d’accueil diversifié (M.A.S. / F.A.M.) pour adultes

handicapés moteurs ouverte en 2009 et située également

à Ballan-Miré.

Au-delà de ces quelques indicateurs génériques présentant la population, des changements ont pu être

constatés au niveau des pathologies des jeunes pris en charge à l’IEM, et en particulier des jeunes atteints de

myopathie.

L’IEM a dû s’adapter pour faire face à cette évolution. Les spécificités de cette pathologie ont amené les

professionnels à accomplir de nouvelles tâches (en particulier les aspirations endotrachéales) et à être

20

Parcours des

jeunes après 16 ans

également plus régulièrement confrontés à la fin de vie d’un jeune. De plus, la myopathie est une maladie

évolutive qui avec le temps rend les jeunes de plus en plus dépendants d’un tiers.

Une réorganisation des services (besoin d’une infirmière de nuit par exemple) et la formation des professionnels

ont été nécessaires pour accompagner ce changement et répondre à ces nouveaux besoins. Face à cette

évolution, des fonctions d’aides-soignants sont venus compléter celles de l’équipe éducative. Enfin,

l’établissement a investi dans du matériel nécessaire à la prise en charge de ces jeunes (lève-personne, appel

malade, système d’appel d’urgence, matériel respiratoire spécifique, …).

e) Identifier les dynamiques de parcours des usagers

L’I.E.M. tente de répondre au mieux aux besoins de chaque jeune en personnalisant son accompagnement, en

cherchant à adapter son parcours au sein de l’établissement à ses attentes, besoins et capacités.

Les jeunes scolarisés, jusqu’à 16 ans, sont répartis en quatre groupes selon les âges, les capacités

d’apprentissage, … dans la limite de 12 jeunes par groupe. Après 16 ans, les jeunes peuvent être orientés selon

leur projet vers l’un des trois groupes existants au sein de l’établissement ou vers une autre structure.

Au-delà de ce parcours que l’on pourrait qualifier de classique, l’établissement peut mettre en place dès que

nécessaire, des groupes répondant à des besoins plus spécifiques dans la prise en charge et l’accompagnement

de certains jeunes.

Ces groupes seront décrits ultérieurement (cf. paraphe Projet de services).

Groupe 1

Groupe 2

Groupe 3

Groupe 4

OASIS

P.O.I. à visée

professionnelle

P.O.I. à visée sociale

Parcours des jeunes avant 16 ans

21

Les jeunes n’arrivent pas tous au même âge au sein de l’établissement, ils peuvent parfois réintégrer le milieu

scolaire ordinaire après avoir été pris en charge par l’I.E.M. et/ou être à nouveau pris en charge par

l’établissement. Ces passages vers le milieu ordinaire sont favorisés chaque fois que cela est possible. Les

dispositifs spécialisés comme la C.L.I.S., le S.E.S.S.D. ou l’U.L.I.S. permettent de faciliter cette orientation vers

l’extérieur.

Les orientations des jeunes après l’I.E.M. peuvent généralement se classer en 5 catégories : système scolaire

ordinaire (avec adaptation C.L.I.S., U.L.I.S., S.E.S.S.D.); autre établissement pour enfants (en cas de

déménagement ou en cas de réorientation vers un établissement répondant davantage aux besoins du jeune) ;

établissement médico-social pour adultes (type M.A.S., F.A.M., F.O., …) ; et de travail en milieu protégé

(E.S.A.T.) ou encore un retour à domicile (projet défini ou dans l’attente d’une place pour une autre

orientation).

Le nombre de jeunes sortants de l’I.E.M. est variable d’une année sur l’autre, tout comme le type d’orientation.

Evolution de l’orientation des jeunes après l’IEM

De 2001 à 2011

Un nombre important de départs est observable en

2010 vers un établissement médico-social pour adultes

suite à l’ouverture d’une M.A.S., F.A.M. de la M.F.I.T.

sur la commune de Ballan-Miré.

Les orientations varient selon les années, celles-ci

étant toujours respectueuses des projets personnalisés

des jeunes.

2. Favoriser l’expression et la participation des usagers

L’établissement est soucieux de garantir une place centrale à chaque usager et à favoriser au maximum son

expression et sa participation à la vie de l’I.E.M.

Les jeunes participent à différentes instances :

Le conseil des jeunes a lieu au rythme d’une fois par mois pour chaque groupe (classes 3 et 4 ;

P.O.I. et OASIS). La réunion est animée par une éducatrice spécialisée. Les thèmes de vie citoyenne

et vie collective y sont abordés, débattus, mis au vote le cas échéant. Ces réunions permettent

également de préparer le C.V.S. en recueillant la parole d’un maximum de jeunes de l’établissement.

Le Conseil de Vie Sociale : deux représentants des usagers titulaires et deux suppléants sont élus

pour siéger au C.V.S. Ils font part de la parole de leurs camarades sur des demandes ayant trait à

22

l’amélioration de la qualité de vie au sein de l’IEM. Les deux représentants s’assurent avant la tenue

du C.V.S. d’avoir recueilli les témoignages de l’ensemble des enfants.

En dehors de ces réunions collectives, chaque jeune accueilli à l’IEM dispose de temps de parole auprès des

professionnels (entretiens éducatifs par exemple), et selon les besoins repérés auprès des psychologues de

l’établissement et/ou des psychologues du C.M.P., consultations pédopsychiatriques, …

Conformément à la loi 2002-2, les jeunes bénéficient d’un projet personnalisé. Avant les réunions de synthèse

et du projet personnalisé, l’éducateur référent s’entretient avec le jeune afin de recueillir ses attentes, besoins,

Point entrant : après 3 mois de prise en charge, le médecin, par délégation du directeur, anime la

réunion avec l’ensemble des référents professionnels qui accompagnent le jeune, la psychologue,

l’assistante sociale, l’infirmière, le coordinateur de projet.

Synthèse : à partir des bilans rédigés par les professionnels, une fois par an en présence de

l’ensemble des référents professionnels qui accompagnent le jeune, la psychologue, l’assistante

sociale, l’infirmière et le médecin. Ce dernier anime la réunion par délégation du directeur. A l’issue de

la réunion, un compte-rendu de synthèse sert de support au coordinateur de projet pour la rédaction

des propositions d’objectifs transmis à la famille en vue de la rencontre dans le cadre du projet

personnalisé.

Projet personnalisé : La rencontre des professionnels, des familles et du jeune autour du projet

personnalisé de ce dernier, a pour but de fixer conjointement les objectifs de l’année à venir.

Les enfants mineurs peuvent assister à tout ou partie du projet personnalisé selon le choix de leurs

parents ou représentants légaux.

Pour les majeurs et selon qu’ils bénéficient ou non d’une mesure de protection, un consensus entre

les personnes concernées (jeune adulte, parents, tuteur/curateur) est dans tous les cas recherché. Le

souhait du jeune est respecté. Toutefois, l’établissement a pour principe de chercher à préserver les

liens familiaux même si le jeune majeur ne bénéficie d’aucune mesure de protection.

Chaque année, une enquête de satisfaction est diffusée auprès des jeunes afin d’évaluer leur satisfaction sur

leur prise en charge et le fonctionnement de l’établissement. Une version adaptée de cette enquête a été

réalisée en 2011, leur permettant ainsi un maximum d’autonomie pour répondre au questionnaire (version

informatisée audio avec des pictogrammes). Des réponses individuelles peuvent être apportées aux jeunes

ayant des remarques personnelles. L’ensemble des résultats et les conclusions retenues sont diffusés à

l’ensemble des enfants.

Ceux-ci sont également sollicités lors des évaluations afin qu’ils puissent participer à cette démarche et

évaluent certains éléments du fonctionnement de l’établissement tous les 5 ans.

Suite aux conclusions de l’évaluation interne, certains jeunes participent à la commission restauration de

l’établissement qui a lieu une fois par an avec le prestataire de restauration pour faire part de leurs remarques.

23

Un travail préalable est indispensable afin de leur permettre d’acquérir les connaissances nécessaires à une

bonne compréhension de l’organisation de la restauration au sein de l’I.E.M.

Un groupe de jeunes participe également à la commission menu, une fois par mois, réunion interne pour le

choix des menus selon les cartes proposées par le prestataire. Certains jours, les repas seront choisis par les

jeunes avec l’aide de professionnels.

Enfin, il est proposé aux représentants des jeunes au C.V.S. de participer à la commission transports afin

qu’ils puissent également faire part de leurs remarques concernant l’organisation des transports.

3. Les relations avec l’entourage

L’équipe répond volontiers aux questions, lors de visites, à l’initiative des familles ou de demandes de

professionnels de l’institution (éducateurs, thérapeutes, assistante sociale, psychologue…). Il est proposé aux

familles de pouvoir venir déjeuner avec leur enfant.

Les familles sont ainsi intégrées dans le fonctionnement de l’établissement. Au-delà de la disponibilité des

professionnels pour toute demande de la part des familles, différents événements institutionnalisés contribuent

à leur participation à la vie de l’I.E.M. Charlemagne :

La journée d’accueil des familles : elle se tient dans les jours qui précédent la rentrée scolaire, début

septembre. C’est l’occasion pour les nouvelles familles, de faire connaissance avec l’équipe, de découvrir

le fonctionnement de l’établissement, de rencontrer les autres familles et les membres du C.V.S. Quant

aux familles déjà présentes, elles sont invitées à rencontrer les professionnels qui vont prendre en charge

leur enfant pendant l’année scolaire. Un repas leur est proposé. Ce temps d’échange reste privilégié et

rassurant pour les parents.

La fête de Noël : traditionnelle manifestation donnée mi-décembre, elle réunit les familles et des invités

extérieurs, les partenaires et permet, autour d’un goûter convivial, d’assister au spectacle proposé par les

jeunes et les professionnels.

Le vernissage de fin d’année scolaire : cette manifestation permet de relater le travail réalisé

pendant l’année, par le biais d’une exposition, où les parents peuvent retrouver les objectifs

professionnels de chaque groupe, des rééducations à l’aide de photos, diaporamas ou tout autre support

représentant leurs enfants en activité.

Le projet personnalisé : La rencontre des professionnels, des familles et du jeune autour de son projet

personnalisé, a pour but d’établir le bilan de l’année écoulée et de fixer conjointement les objectifs de

l’année à venir.

Les consultations orthopédiques : les familles sont invitées à assister à ces consultations médicales

avec la présence d’un chirurgien de l’hôpital de Clocheville.

Lors de la venue des appareilleurs pour un jeune, la famille est invitée à venir assister aux prises de

mesure et essais se déroulant au sein de l’établissement.

La commission restauration : elle se réunit une fois par trimestre avec la SOGERES, un orthophoniste,

la cuisinière, le chef de service. Une fois par an, cette commission est étendue aux représentants des

jeunes et des familles pour échanger autour de la prestation restauration.

24

La commission transport : elle a lieu une fois par an avec les responsables et/ou les chauffeurs de la

société de transport et les membres du C.V.S. afin d’évoquer les problématiques autour de la sous-

traitance du transport des enfants.

Les familles ont également élu leurs représentants qui participent 3 fois par an au Conseil de Vie Sociale

(C.V.S.).

Le C.V.S. existe depuis plusieurs années. Les représentants des familles sont volontairement en nombre

supérieur à ce que préconise la loi. Il est identifié et formalisé un temps de paroles pour les usagers et pour les

représentants des familles. La gestionnaire du dossier usager relève les questions posées par les familles, une

réponse est apportée en séance ou lors de la séance suivante.

Comme pour les jeunes, une enquête de satisfaction est adressée à l’ensemble des familles chaque année.

Les résultats de ces deux enquêtes croisées permettent d’avoir une représentation globale de leurs

appréciations du service rendu et éventuellement de réajuster le fonctionnement.

Les familles sont associées à la démarche qualité de l’I.E.M. et à ce titre elles sont invitées à participer aux

évaluations de l’établissement.

Une association de type loi 1901 « Charlycoop » est également portée par les familles qui mène

différentes actions chaque année, propose différents événements (kermesse par exemple).

IV. La nature de l’offre de service et son organisation

1. La nature de l’offre de service

Comme évoqué précédemment, la structure a pour mission de « prendre en charge des enfants ou adolescents

dont la déficience motrice nécessite le recours à des moyens spécifiques pour le suivi médical, l'éducation

spécialisée, la formation générale et professionnelle, afin de réaliser leur intégration familiale, sociale et

professionnelle » (article 1 de l’Annexe 24 bis).

Pour mener à bien ses missions, l’I.E.M. met en œuvre des pratiques spécialisées et adaptées. Il s’agit en outre

de toutes les technologies de rééducations liées à la vie de tous les jours, en rapport avec les aides techniques

(toilette, mode d'alimentation, mode de déplacement, organisation de l'espace, etc...). C'est aussi l'usage de

toutes les techniques de compensation du handicap fonctionnel, qui donne l'autonomie aux jeunes et soulage

les familles.

Les jeunes, âgés de 4 à 20 ans, peuvent être accueillis en semi-internat (de 8h30 à 16h30) ou en internat

séquentiel ou à temps plein (de une à quatre nuits par semaine, en fonction du projet de chacun). Ils sont

répartis par groupe selon leur âge et leurs capacités d’apprentissage.

25

Schéma de l’organisation des groupes. Exemple : année 2012 - 2013

2. L’organisation interne de l’offre de service

a) Modalités d’admission

1. L’orientation

Les orientations des jeunes vers l’Institut d’Education Motrice « Charlemagne » sont notifiées par la Maison

Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) et acceptées (ou non) par les familles.

Cependant, pour effectuer une visite, les parents peuvent prendre contact préalablement avec l’institution avant

même la saisine de la M.D.P.H.

Par ailleurs, l’organisation de brefs séjours de contact pour l’enfant d’une durée de 1 à 2 jours permettra, en

participant aux activités rééducatives, d’affiner la demande des parents et leurs premières attentes.

Groupe de référence 1 9 jeunes

Encadrants référents : - Aide-Médico-Psychologique - Educateur de jeunes enfants

Groupe de référence 2 11 jeunes

Encadrants référents : - Aide-Médico-Psychologique - Educateur de jeunes enfants

Groupe de référence 3 11 jeunes

Encadrants référents : - Aide-soignant - Moniteur-éducateur

GROUPE EDUCATIF « AZUR » 5 jeunes

Encadrants référents : - Moniteur-éducateur - Ergothérapeute - Orthophoniste

Groupe de référence 4 11 jeunes

Encadrants référents : - Aide-Médico-Psychologique - Aide-soignant

PLATE-FORME D’ORIENTATION

Encadrants référents : - Educateur technique spécialisé, éducateur spécialisé, ergothérapeute, formateur informatique

O.A.S.I.S. 11 jeunes

Encadrants référents : - Aide-soignant - Aide-Médico-Psychologique - Educateur spécialisé - Art-thérapeute

PARCOURS d’ORIENTATION INDIVIDUALISE

(visée professionnelle)

2 jeunes

Encadrants référents : - Educateur technique spécialisé - Formateur informatique - Ergothérapeute

PARCOURS d'ORIENTATION INDIVIDUALISE

(visée sociale)

2 jeunes

Encadrants référents : - Educateur technique spécialisé - Formateur informatique - Ergothérapeute

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2. La procédure d’admission :

La procédure d’admission a lieu dans la majorité des cas, après réception de la notification d’orientation vers

l’IEM établie par la M.D.P.H. Lors de la réunion annuelle d’affectation, la M.D.P.H. indique à la Direction de

l’établissement la liste des enfants à accueillir ainsi que l’ordre de priorisation à donner aux candidatures en

fonction des places disponibles.

La famille est conviée à une rencontre d’une demi-journée permettant d’expliquer dans un premier temps le

projet, les missions et les moyens de l’établissement. Cette réunion est réalisée par le Directeur ou son

représentant. L’enfant et sa famille rencontrent ensuite le coordonnateur pédagogique et le médecin de

l’établissement pour un exposé du projet pédagogique et un examen médical. L’ensemble de ces rencontres

permet de constituer un pré-dossier qui servira de support aux professionnels au moment de l’arrivée de

l’enfant, si celui-ci et sa famille font le choix de se positionner dans cette démarche d’inscription.

3. L’entrée :

Conformément aux dispositions de la réglementation, le dossier est constitué à partir des éléments donnés par

la M.D.P.H., des éléments recueillis lors de la phase préliminaire et lors de l’entrée.

L’enfant et la famille rencontrent les membres de l’équipe et plus précisément la personne désignée comme

référent éducatif en fonction de son affectation à un groupe et de son régime d’internat ou de semi-internat.

Dès l’entrée des informations relatives à la vie en institution sont communiquées à la famille ou aux

responsables légaux, notamment le règlement de fonctionnement, le livret d’accueil, ... Un contrat de séjour est

signé des deux parties.

b) Projets de service

Afin de concourir à la réalisation du projet d’établissement, l’établissement s’organise autour des

services suivants :

Le service médico-psychologique : service médical, infirmerie, psychologie, secrétariat médical

Le service thérapeutique : service d’ergothérapie, de masso-kinésithérapie, d’orthophonie, d’art-

thérapie

Le service médico-social : service social et gestionnaire du dossier usager

Le service médico-pédago-éducatif de l’externat

Le service médico-éducatif : service O.A.S.I.S.

Le service de la formation medico-professionnelle et de l’insertion sociale

Le service médico-éducatif de l’internat

Le service pédagogique

Le service administratif : direction, service administratif et qualité

Les services généraux

Le projet de chacun de ces services constitue une des composantes du projet d’établissement. Le service offert

par chacun d’entre eux est avant tout une prestation concourant à la prise en charge globale des jeunes.

27

1. Service médico-psychologique

Le service médical

Il a pour but d’assurer un examen médical complet dont découle les prescriptions de rééducation dans le cadre

des moyens alloués à l’établissement par l’autorité de contrôle et de tarification. Un médecin pédiatre et un

médecin spécialiste en médecine physique et de réadaptation assurent le suivi médical de l’enfant et adaptent

régulièrement les prescriptions en matière de rééducation.

Les objectifs de ce suivi sont de limiter le retentissement du handicap sur la croissance, en particulier limiter les

déformations orthopédiques. Ce suivi doit également permettre à l’enfant d’utiliser au mieux ses capacités

motrices, de l’aider à progresser en autonomie dans les actes de la vie quotidienne, de soutenir ses capacités

de communication, ses apprentissages scolaires et son développement psychologique.

Le service médical travaille en lien avec des médecins extérieurs à l’établissement afin de compléter l’offre de

soins : neuro-pédiatres et neurologues adultes, spécialistes en médecine physique et de réadaptation adulte,

chirurgiens orthopédiques, stomatologues, ophtalmologistes, orthoptistes, médecins généralistes, dentistes,

cardiologues, …

Un partenariat est également instauré entre l’I.E.M. et le C.H.R.U. de Tours afin d’assurer un suivi de qualité de

la santé des jeunes accueillis et plus particulièrement avec le service des consultations de chirurgie

orthopédique et viscérale pédiatrique ainsi que la consultation pluridisciplinaire des maladies neuromusculaires.

Un partenariat avec le C.A.M.P.S. de Clocheville permet de favoriser la transmission d’informations à l’arrivée

des enfants les plus jeunes à l’I.E.M.

Le service médical travaille en étroite collaboration avec le service infirmerie.

Le service infirmerie

Le service infirmerie se compose de deux infirmier(e)s de jour et d’un(e) infirmier(e) de nuit. Ainsi, une

surveillance médicale est assurée sur l’ensemble des plages d’ouverture de l’établissement.

Les transmissions quotidiennes entre l’équipe de jour et l’équipe de nuit s’effectuent par l’intermédiaire d’un

cahier et d’un logiciel métier.

Le service a en charge de maintenir l’état de santé physique et mental de chaque jeune présent dans

l’établissement en leur assurant une surveillance et un suivi réguliers.

Il est aussi en relation étroite avec les familles afin de répondre à leurs demandes et de les informer de l’état de

santé de leur enfant par l’intermédiaire d’un carnet de liaison ou par téléphone.

Le service de jour dispose d’une salle de soins où les jeunes peuvent se rendre dès que besoin. Il assure

également une présence sur les internats le matin et le soir pour répondre à leurs demandes et celles de

l’équipe éducative.

Il accompagne aux repas du midi et du soir pour une aide totale ou partielle des jeunes.

28

Le service de nuit a pour objectif d’assurer la continuité des soins en surveillant l’état de santé des jeunes

internes et en leur proposant une présence rassurante.

Comme tous les services, l’infirmerie effectue un travail transversal avec les différents secteurs.

Le service psychologie

Le service psychologie associe une démarche clinique étudiant et accompagnant l’évolution psycho-affective de

l’enfant à la démarche neuropsychologique. Ces démarches complémentaires permettent d’aider à la résolution

des conflits internes vécus par l’enfant au regard de la spécificité de son handicap.

Afin d’assurer cet accompagnement, les psychologues peuvent recevoir les jeunes en entretien individuel,

animer des groupes, faire passer des tests (appréciation de l’évolution des aptitudes de l’enfant). Au-delà de

l’accompagnement des jeunes, le service assure également, selon leur demande, un soutien aux familles

(entretien, écoute, guidance).

Les psychologues élaborent des appréciations, analysent et synthétisent des éléments à développer, à faciliter,

à travailler et à accompagner de façon prioritaire par eux-mêmes mais aussi par l’environnement éducatif, etc.

Les psychologues assurent une fonction de veille et d’alarme en cas de situation délicate pour les jeunes

(signalement par exemple). Ils travaillent en lien avec les partenaires extérieurs (Justice, praticiens libéraux, …).

Le service est également à l’écoute des projets et questionnements des différents services de l’institution et

extérieurs à l’institution. Il peut également réaliser un accompagnement des pratiques professionnelles

(entretiens ponctuels, réunions de coordination, lors de situations exceptionnelles,…).

Les psychologues soumettent leur exercice à leur Code de déontologie et à la discrétion professionnelle.

Le secrétariat médical

Il a pour mission d’assurer le secrétariat relatif au service médical.

Pour cela, il est chargé d’établir les convocations aux examens médicaux, de retranscrire les comptes-rendus

d’examen, les bilans de synthèse, les comptes-rendus des synthèses ainsi que les projets personnalisés.

Il organise également les rendez-vous parents/professionnels et retranscrit les comptes-rendus de ces

entretiens. Il assure également le suivi administratif du dossier M.D.P.H, établit et assure le suivi des

prescriptions médicales concernant l’appareillage.

Il organise les consultations des jeunes auprès de professionnels extérieurs intervenant ponctuellement au sein

de l’établissement.

Il participe à la réunion paramédicale, rédige et diffuse les comptes-rendus de ces réunions.

Enfin, il peut être amené à assurer l’accueil physique et téléphonique de l’établissement.

29

2. Service thérapeutique

L’ensemble des services thérapeutiques travaille sur prescription médicale et au sein d’une équipe

paramédicale.

La mise en place de la prise en charge est réalisée avec le médecin de médecine physique et de réadaptation

de l’établissement, l’équipe pluridisciplinaire et le jeune lors de la synthèse annuelle pour déterminer les types,

les rythmes des séances et l’intégration dans les groupes. L’équipe prend en compte l’implication, l’adhésion du

jeune à sa prise en charge. Celle-ci est effectuée en séance individuelle et/ou en groupe, le groupe pouvant

être un support dynamique et facilitateur pour les apprentissages des jeunes.

Le service d’ergothérapie

Il procède aux évaluations des jeunes, dès l’entrée et tout au long du parcours de prise en charge à l’I.E.M,

grâce à des bilans spécifiques (moteur, sensitif, gnosique, praxique, des activités de vie quotidienne, des

habitudes de vie, …). Il assure l’éducation thérapeutique et la réadaptation des jeunes. Les moyens utilisés

sont les jeux, les activités manuelles ou encore les mises en situation de la vie quotidienne.

L’ergothérapeute évalue l’indépendance fonctionnelle et les besoins d’aide humaine et / ou technique des

jeunes en situation écologique (dans leur environnement quotidien), afin qu’ils préservent ou acquièrent un

maximum d’autonomie. Il contribue à la mise en place et à l’adaptation de ces aides techniques (déplacements,

communication, vie quotidienne, vie scolaire, sociale) en intervenant dans les différents lieux de vie du jeune

(classe, internat, domicile, …).

Le service travaille en partenariat avec la famille afin de l’informer de la prise en charge et de recueillir ses

besoins et ses attentes (aides techniques, aides humaines, conseils pour l’accessibilité et l’aménagement du

domicile). L’ergothérapeute assure le suivi de l’appareillage en collaboration avec les autres professionnels

(masseurs-kinésithérapeutes, orthophonistes, appareilleurs, partenaires commerciaux, …), le jeune et sa famille

en tenant compte de l’environnement et de ses habitudes de vie. L’ergothérapeute donne des conseils aux

aidants pour les transferts et positionnements des jeunes.

L’ergothérapeute travaille en lien avec les éducateurs et autres thérapeutes pour co-encadrer certains groupes

de jeunes pour les activités de vie quotidienne, de vie sociale et de loisirs (culturelle et sportive) intra ou extra

institutionnelles (par exemple : échanges avec une crèche, courses-cuisine-repas, voile, …).

Le service de masso-kinésithérapie

Définition de la masso-kinésithérapie

« La masso-kinésithérapie est une discipline de santé, une science clinique et un art, centrée sur le mouvement

et l’activité humaine.

La masso-kinésithérapie, exercée dans un but thérapeutique ou non, intervient à partir d’un diagnostic

kinésithérapique, notamment au moyen de techniques manuelles et instrumentales. Elle favorise la santé, la

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bonne forme physique et le mieux être des personnes. » (Conseil de l’Ordre National des Masseurs

Kinésithérapeutes)

Fonctionnement du service de masso-kinésithérapie

La prise en charge des rééducations débute par un ensemble de bilans spécifiques. La synthèse de ces bilans

permet d’élaborer le diagnostic kinésithérapique afin de déterminer les objectifs de rééducation pour mettre en

place un programme individualisé.

Diverses techniques sont utilisées : massages, mobilisations manuelles, étirements musculo-tendineux,

postures, relaxation musculaire, Niveaux d’Evolution Motrice (NEM), kinésithérapie respiratoire et

physiothérapie.

A ces techniques thérapeutiques, s’ajoutent d’autres moyens susceptibles de développer les compétences

motrices en fonction des besoins : équithérapie, balnéothérapie, gymnastique médicale, escalade, aviron,

motricité…

Des recherches et adaptations d’installation spécifiques pour chaque jeune sont développées.

Le service travaille en équipe pluridisciplinaire et en collaboration avec divers intervenants extérieurs : ortho-

prothésiste, podo-orthésiste et des techniciens spécialisés pour le choix, la mise en place, l’apprentissage et les

réglages des installations en fauteuil roulant manuel ou électrique et tout autre matériel favorisant l’autonomie

motrice.

Le service travaille également sur un projet de recherche, le déambulateur Charlemagne (cf. partie VII.

Objectifs d’évolution).

L’ensemble de ces prestations s’effectue en collaboration avec les familles. Le service est à leur disposition pour

tous conseils, informations et formations nécessaires.

Le service d’orthophonie

Si, étymologiquement, l’orthophonie, c’est apprendre à parler droit, ce métier s’est élargi à toute

communication, qu’elle soit orale ou écrite ou avec tout moyen augmentatif, et à tout dysfonct ionnement de la

sphère ORL.

Le service assure auprès des jeunes des prises en charge individuelle ou de groupe autour des domaines

suivants : déglutition/mastication, langage oral (communication, articulation, gnosies, syntaxe, compréhension

…), langage écrit (lecture, transcription, compréhension…), outils de communication (pictogrammes, LSF,

synthèses vocales).

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La prise en charge orthophonique est elle-même plurielle et doit garder sa spécificité pour garantir une qualité

de vie à l’usager (respect de soi-même et de l’identité) :

- mastication/déglutition : convivialité, plaisir de manger et de la découverte sensorielle (statut social du jeune).

- langage oral et communication : être acteur, autonome pour exprimer ses besoins et souhaits, avoir plus

d’interlocuteurs.

- langage écrit : ouverture vers le monde, curiosité, lecture fonctionnelle, stimulation intellectuelle et

communication.

Pour optimiser son intervention, le service travaille conjointement avec l’ensemble des autres intervenants.

Le service d’art-thérapie

« Nous savons depuis l’Antiquité que le phénomène artistique a le pouvoir d’entraîner les hommes vers la

beauté, qu’il provoque des effets relationnels entre les hommes et qu’il apaise les âmes3 ».

Toutefois, si aucune maladie n’a été véritablement guérie par l’art-thérapie, l’intérêt de cette discipline amène le

professionnel à exploiter le potentiel artistique dans une visée humanitaire et thérapeutique.

Ainsi, l’atelier d’art-thérapie a pour objectif d’améliorer le bien-être et la qualité de vie des jeunes handicapés

moteurs.

Pour atteindre cet objectif, l’art-thérapeute adapte et contrôle les effets liés à l’art suivant la pathologie et les

pénalités qui en découlent.

A travers l'exploitation de techniques artistiques aussi variées que les arts plastiques, le dessin assisté par

ordinateur, l’écriture ou calligraphie, il travaille principalement sur l’intention, l’expression, la sensorialité, les

émotions et la créativité avec une recherche du plaisir esthétique.

Les séances sont préconisées par un médecin de l’établissement en lien avec « l’état de base » du jeune (son

histoire de vie, son état de santé physique et psychique, ses capacités cognitives etc.), les objectifs du projet

personnalisé et l’équipe pluridisciplinaire concernée par le jeune. Le jeune peut refuser cette indication

médicale.

Comme dans le théâtre antique, la prise en charge se réalise dans le cadre de la règle des 3 unités : unité de

temps, de lieu et d’action.

Ainsi, l’art-thérapeute dispose d’un lieu privilégié et adapté à cette activité. Les séances sont fixes et régulières,

essentiellement individuelles. En général, les prises en charge s’organisent sur une année scolaire, voire

plusieurs. La durée de la séance est déterminée, mais variable selon les besoins individuels des jeunes (entre

30 min et 2h00). Les heures sont convenues mais ne sont pas choisies par le jeune.

La prise en charge d’un jeune en art-thérapie suit les étapes suivantes :

Afin de préparer la période de soin, la prise en charge débute par le temps « Invitation » qui a pour

visée d’établir une relation de confiance.

3 Richard FORESTIER, Tout savoir sur l’art-thérapie, 5ème édition, p.9

32

L’art-thérapeute, prenant en compte l’état de base des jeunes, pose les raisons de la prise en charge

pour déterminer les objectifs, la méthode relationnelle et les moyens.

Chaque séance est évaluée par l’art-thérapeute et auto-évoluée par le jeune avec un outil adapté. Le

bilan annuel est communiqué lors de la synthèse du jeune.

La séparation de l’art-thérapeute et du jeune est anticipée afin de préparer la fin de prise en charge.

Une collaboration avec la psychologue de l’établissement est privilégiée. En cas de besoin, l’ergothérapeute

intervient pour adapter le plan de travail, proposer le matériel de compensation qui aidera à exploiter au

maximum les capacités motrices des jeunes.

3. Service médico-social

Le service social

L’I.E.M. Charlemagne dispose d’un poste à mi-temps. L’Assistant de Service Social est soumis au secret

professionnel.

Le cadre d’intervention est déterminé par le Code de Déontologie de l'ANAS (Association Nationale des

Assistants de Service Social). Ce code s’appuie sur la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, sur les

conventions internationales et sur les textes législatifs en vigueur en France qui mettent en évidence les droits

des usagers et le respect du droit à la vie privée.

Diplômé d’Etat, l’Assistant de Service Social est placé sous l’autorité du Directeur de l’établissement.

Il est à disposition des jeunes accueillis au sein de l’institution et des jeunes du service de suite ainsi que de

leur famille. Lorsqu’il est sollicité, il procède à une évaluation aussi complète que possible avant de proposer

son accompagnement.

L’Assistant de Service Social se situe à l’interface entre les familles et les professionnels. Son rôle transversal

l’amène à travailler avec les différents partenaires à l’interne et à l’externe.

Il participe aux réunions de synthèse, aux projets individuels, aux différentes réunions des professionnels de

l’établissement, aux réunions à l’extérieur, aux réunions de coordination, aux réunions des Assistants de Service

Social des établissements médico-sociaux d’Indre-et-Loire.

Il peut accueillir et encadrer des Assistants de Service Social en formation.

L’Assistant de Service Social est une personne ressource en matière de protection de l’enfance et de protection

des majeurs vulnérables. Plus particulièrement au sein de l’I.E.M., les missions de l’Assistant de Service Social

sont :

Information, orientation, conseil et écoute

Accompagnement dans les diverses démarches

Montage financier des différents moyens de compensation du handicap

Participation au projet du jeune au sein de l’institution

Participation au projet d’orientation à la sortie de l’établissement

Réseau et partenariat : liaison avec les différents partenaires

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Le gestionnaire du dossier usager

Le gestionnaire du dossier usager a pour missions d’assurer la gestion administrative du dossier des jeunes

avec la coordination des admissions et sorties des usagers, des stages des jeunes, … (organisation et suivi

administratif des dossiers).

Il organise le transport des usagers en partenariat avec la société de transport adapté. Il assure le lien entre les

familles et l’établissement par les contacts téléphoniques ou l’accueil physique, ou par les biais de courriers,

messages dans les carnets de liaison.

Il planifie, prépare (ordre du jour, diaporamas et/ou documents) et assure le secrétariat (rédaction et diffusion

des comptes rendus) des réunions de coordination, réunions institutionnelles et réunions du Conseil de Vie

Social.

Sa mission comporte également l’organisation des manifestations en lien avec les usagers telles que la journée

d’accueil des familles, la fête de noël et le vernissage de fin d’année scolaire.

Il assure le suivi administratif des activités éducatives, rééducatives et pédagogiques telles que les sorties, les

activités (aviron, voile, équitation adaptée, etc.), les transferts, les bulletins trimestriels, les plannings des

usagers, etc.

Il peut être amené à assurer l’accueil physique et téléphonique de l’établissement.

4. Service médico-éducatif de l’externat

Le service est composé de deux secteurs : le secteur des plus jeunes « Farandole » (de 4 à 11 ans environ) et

le secteur des préadolescents et adolescents « Arc-en-ciel » (de 11 à 16 ans environ).

Le service médico-éducatif de l’externat a pour mission d’encadrer un groupe de jeunes, d’organiser le

programme d’activités, d’animer les entretiens avec les jeunes selon leurs besoins.

Il contribue à améliorer la qualité des actions visant au bien-être, au développement et / ou au maintien de

l’autonomie du jeune à travers la relation et l’accompagnement dans les actes de la vie quotidienne et de la vie

scolaire. Pour ce faire, l’éducateur accompagne et aide au moment de la toilette, de l’habillage, du repas, de

l’acquisition de la propreté, temps de repos, …

L’équipe éducative est présente dès l’arrivée du jeune jusqu’à son départ, elle est le lien entre toutes les

interventions.

L’équipe éducative contribue à la transmission des informations nécessaires au bon suivi du jeune (cahier de

liaison interne, communication téléphonique, registre des incidents, carnet de liaison avec les familles, …). Les

membres de l’équipe éducative sont les personnes ressources ayant une relation privilégiée avec les familles. Ils

doivent être continuellement à l’écoute des familles, savoir orienter vers les bonnes personnes, savoir différer

les réponses et les donner quand il le faut.

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L’éducateur élabore le programme d’activités éducatives en lien avec les autres professionnels. Il aide à sa mise

en œuvre, il reste vigilant à sa cohérence avec le projet institutionnel et le projet personnalisé des jeunes et

participe à son évaluation. Il veille grâce à une prise en charge globale du jeune à ce que le rythme imposé soit

acceptable et alerte si ce n’est pas le cas.

Des activités socioculturelles et sportives sont proposées aux jeunes tout au long de l’année. Elles font l’objet

d’un programme établi en début d’année scolaire, selon les besoins et souhaits des jeunes, l’évaluation des

activités de l’année précédente, … Le choix de l’établissement est de favoriser un encadrement pluridisciplinaire.

Des activités comme la voile, l’escalade, la danse, l’aviron, l’atelier esthétique sont organisées et encadrées par

les professionnels incluant pleinement l’équipe éducative.

Trois groupes peuvent être activés ou non selon les années et en fonction des jeunes accueillis :

Le groupe périscolaire d’Eveil.

Il s’adresse à des enfants jeunes (4 à 9 ans) dont le Projet Personnalisé met l’accent sur la socialisation, les

soins et les besoins essentiels (confort, hygiène, alimentation…) et la mise en place des premiers outils de

communication et de déplacement.

Les apprentissages s’appuient sur des activités sensori-motrices mises en place par les éducateurs et les

thérapeutes associés (ergothérapeute, orthophoniste, masseur-kinésithérapeute). Ce groupe fait partie du

Groupe de Référence 1 incluant une prise en charge scolaire.

Le groupe AZUR :

Ce groupe s’adresse à des jeunes, âgés de 10 à 13 ans environ, ayant besoin d’un accompagnement spécifique

au vu de leur âge et de leurs capacités d’apprentissage. L’objectif est de répondre aux besoins principalement

sensori-moteurs plutôt que d’apprentissages purement scolaires. Ainsi, les jeunes de ce groupe peuvent

bénéficier d’un partage entre des temps de classe et des moments privilégiant le bien-être individuel. Un

éducateur est référent de ce groupe, soutenu par un orthophoniste et un ergothérapeute. Les enfants du

groupe AZUR bénéficient d’une prise en charge scolaire à temps partiel sur le groupe de référence 3.

Le groupe d’Apprentissage Vie Quotidienne

Il s’adresse aux adolescents de 13 à 16 ans qui n’ont pas accédé aux apprentissages scolaires fondamentaux et

ne seront pas orientés vers un parcours professionnel.

Il s’agit pour eux de développer des motivations pour acquérir une autonomie et les stratégies de la vie

quotidienne. Grâce à l’émergence de compétences, il s’agit également pour eux d’acquérir des outils, une

culture leur permettant d’envisager un avenir social dans les meilleures conditions. Enfin, il s’agit aussi de

préparer le passage sur le groupe O.A.S.I.S (Organisation Active des Soutiens à l’Insertion Sociale) ou dans un

autre établissement.

Comme pour le groupe AZUR, il fait partie du Groupe de Référence 3 incluant une prise en charge scolaire

autour des activités de « connaissances du monde » et d’Instruction Civique.

35

La restauration

A midi, les repas se prennent au réfectoire. Le personnel éducatif et soignant accompagne et participe aux

repas dans une dimension éducative et thérapeutique. De nombreuses difficultés sont présentes, toutes liées

aux différents handicaps : dépendance vis à vis de l’adulte, troubles de la mastication, troubles de la

déglutition, troubles de l’attention et concentration.

Au moment du repas, les objectifs poursuivis sont essentiellement la convivialité, les échanges, la

communication et le plaisir de retrouver goût à certains aliments. C’est un moment de stimulation pour les

jeunes qui sont sollicités pour mettre le couvert, débarrasser la table, reconnaître les aliments, ….

Un groupe de jeunes se retrouve au restaurant de l’internat au vu de leur âge ou parce que ces enfants

présentent de gros troubles de déglutition, d’attention, d’encombrement laryngo-bronchiques. Ce petit groupe

déjeune dans un minimum de bruit. Les objectifs principalement visés lors de cet accompagnement sont la

recherche de la meilleure installation possible du jeune et de l'adulte (les impératifs de la grande salle à manger

ne le permettant pas), de respecter le rythme du jeune en prenant le temps de manger dans le calme

(indispensable aux enfants présentant des troubles de l'attention, le repas étant devenu pour certains un

moment inquiétant, stressant et désagréable) et d’avoir un personnel relativement fixe autour des enfants (aide

aux repères).

5. Service médico-éducatif

O.A.S.I.S.

O.A.S.I.S. est un sigle ayant pour signification « Organisation Active des Soutiens pour l’Insertion Sociale ».

Les jeunes intègrent le groupe OASIS à partir de 16 ans et jusqu’à 20 ans. Au-delà de 20 ans, les jeunes

peuvent y être « maintenus au titre de l’amendement CRETON ».

Le groupe OASIS prépare leur future orientation qui se dessine vers un projet de vie, c'est-à-dire une

orientation en Foyer de vie ou Foyer Occupationnel, Foyer d’Accueil Médicalisé, Maison d’Accueil Spécialisée, ou

un retour à domicile avec tierce personne. La prise en charge (vie quotidienne, entretien éducatif, visite

d’établissement pour adulte, accueil temporaire, …) et les activités proposées sont mises en place pour préparer

progressivement cette future orientation. Ce travail d’orientation est discuté et mis en place avec le jeune, la

famille et/ou le représentant légal et l’équipe pluridisciplinaire du groupe.

Les activités du groupe O.A.S.I.S. sont proposées selon différents axes de travail. Le repère dans le temps est

réalisé à partir de l’utilisation du calendrier, la constitution des agendas et la préparation des menus en photos.

Les activités sensori-manuelles tournent autour de l’horticulture, de la cuisine et des activités manuelles.

L’expression est mise en valeur par l’art-plastique, l’initiation théâtrale, la musique, …

Les objectifs autour du bien-être sont favorisés par les activités de la vie quotidienne, des loisirs, de l’esthétique

et de la gestion du temps libre.

Le travail autour du monde qui nous entoure est basé sur les sorties, les faits d’actualités, la vie sociale, …

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Service de la formation medico-professionnelle et de l’insertion

sociale

Les jeunes concernés par le service médico-professionnel et de l’insertion sociale ont entre 14 et 20 ans

ou plus. Le service est composé de :

- la plateforme d’observation et d’orientation

- le Parcours d’Orientation Individualisé : Insertion Sociale et Insertion Professionnelle

Plateforme d’observation et d’orientation (entre 14 et 16 ans)

L’objectif de la plateforme est de faire découvrir les ateliers de l’I.E.M. : horticulture, informatique (gestion de

l’argent, utilisation des outils de communication, bureautique), média créatif (découverte et apprentissage des

logiciels de dessin et de multimédia autours de projets créatifs), multi activités (cuisine, bois, conditionnement,

jardin, arts ménagers, électricité), d’autonomie sociale (démarches sociales, arts ménagers, …), et de déceler

auprès du jeune scolarisé des appétences pour un type d’activité professionnelle ou non.

En première année, le jeune effectue un stage d’une semaine durant laquelle il découvre les outils utilisés, le

contenu de l’activité. Cela permet au jeune de confirmer ses appétences, de déceler ses capacités et ses limites.

Un bilan de stage interne est effectué afin de décider avec le jeune quel type d’activité sera privilégié l’année

suivante, en vue de construire son projet d’orientation et de formation. Une copie du bilan est remise au jeune

et à sa famille.

En seconde année, il participe hebdomadairement à une ou deux activités par semaine. Commence alors

l’apprentissage d’outils qui le préparera à son projet.

Parcours d’Orientation Individualisé (à partir de 16 ans)

Tous les jeunes accueillis dans cette unité ont la capacité d’analyser, de raisonner ainsi que la capacité

d’intégration sociale et/ou professionnelle. Cependant, deux groupes sont à distinguer :

- l’un à visée d’Insertion Sociale (IS) : les jeunes n’ont pas accès à une activité professionnelle du fait

même de leur déficience motrice et de leurs incapacités (lenteur, fatigabilité, contre indication médicale, ...) ;

néanmoins, ils ont les facultés cognitives suffisantes pour développer des compétences relationnelles, sociales,

artistiques, malgré les troubles associés. Cette orientation doit leur permettre soit d’envisager une intégration

en foyer de vie, foyer occupationnel (FO), foyer d’accueil médicalisé (FAM), soit d’envisager un retour à domicile

ou une vie en appartement indépendant avec des activités de jour.

- l’autre à visée d’Insertion Professionnelle (IP) : les jeunes ont les capacités cognitives et gestuelles

suffisantes pour prétendre au monde professionnel, tout en requérant des moyens de compensation selon leur

situation de handicap. Ils s’orientent vers un emploi en milieu de travail protégé.

La particularité de ce parcours est d’offrir à la fois un tronc commun mais aussi des activités spécifiques

individualisées.

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Les jeunes dont le parcours est à visée d’Insertion Sociale vont développer davantage leurs compétences

sociales (participation à des projets externes : concours BD, radio Alternative, …). Alors que les jeunes inscrits

dans le parcours à visée d’Insertion Professionnelle vont quant à eux travailler sur les aspects techniques et

professionnels (ateliers Multi Activités, formation informatique interne, formation C.F.A.S.).

Cependant, l’autonomie sociale est un axe dans lequel chaque jeune en Parcours d’Orientation Individualisé

travaille. En effet, à travers les ateliers Courses Cuisine Repas, Démarches Sociales, « Mange tout », Actualités,

Arts Ménagers, Communication, Budget, Média Créatif, le jeune développe ses compétences sociales.

6. Service médico-éducatif de l’internat

L’internat est structuré en deux secteurs : celui des plus jeunes « DELTA » et celui des plus âgés « ICARE ». Il

dispose également d’une chambre pouvant héberger des enfants nécessitant une surveillance particulière la

nuit. Celle-ci est assurée par une équipe composée d’un infirmier et d’une maîtresse de maison (cf. paragraphe

service Infirmerie et paragraphe services généraux).

DELTA (Développement Epanouissement Loisirs et Travail de l’Autonomie)

L’internat Delta est un internat mixte de 12 places accueillant les jeunes de 4 à 16 ans environ.

Une préparation à l’intégration sur l’internat est possible afin de permettre à chaque enfant de prendre ses

repères par rapport au lieu qui n’est pas fréquenté en journée. Il va pouvoir se familiariser avec l’internat et sa

chambre. Le travail de préparation n’est pas limité dans le temps, dès lors qu’il ne perd pas de son sens auprès

du jeune.

L’objectif premier est que la séparation se passe bien, en étant la moins douloureuse possible. Pour cela, les

exigences évoluent au rythme de l’enfant. Une prise en charge de forte proximité (« holding ») est privilégiée,

pour ensuite instaurer une distance progressive laissant place à d’autres objectifs.

Le service est particulièrement vigilant à l’état de santé des jeunes et à leurs besoins. Pour tous les actes de la

vie quotidienne et en fonction du handicap, l’éducateur peut être amené à faire « à la place de …».

Les repas sont pris en collectivité. Ainsi, les professionnels du service peuvent venir en aide à ceux qui

présentent le plus de difficultés et rester vigilants à l’apport nutritionnel et l’équilibre alimentaire de chacun.

Le second objectif concerne davantage les soins de nursing. En effet, les soins de confort et d’hygiène des

jeunes internes sont également assurés par l’équipe éducative (toilette, changes, …). Le jeune accueilli à temps

plein, soit quatre nuits par semaine, est douché au minimum deux fois par semaine et/ou en fonction des

besoins.

L’heure du coucher est définie en fonction de l’âge et de la fatigabilité de chacun, mais ne va que très rarement

au-delà de 21 h 00. L’équipe procède à l’installation du matériel utilisé pendant la nuit, permettant le confort

(Éole, bottes, …) et la lutte contre les déformations posturales (attelles, corsets, …). Cet accompagnement est

un moment privilégié où chaque jeune se retrouve en situation duelle avec l’adulte, moment propice à

l’échange, à l’apaisement de certaines tensions, angoisses, …

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L’équipe éducative apporte une protection, un sentiment de sécurité par le geste, mais aussi par les mots,

nécessaire au développement du processus d’individuation.

Le troisième objectif porté par le service correspond au développement de l’autonomie de chaque jeune. En

effet, l’équipe demande à chaque jeune d’être acteur de son quotidien. Il est sollicité à différents moments afin

qu’il réalise un maximum d’actes seul à hauteur de ses capacités (habillage, toilette, choix de sa tenue,

préparation et organisation de la table pour les repas, gestion des affaires, du temps, …).

S’il s’agit d’un jeune dépendant, l’échange est favorisé permettant d’instaurer une relation respectueuse, de

confiance, lui montrant ainsi qu’il est pris en considération. En effet, le travail de l’autonomie repose aussi sur

l’écoute. Ainsi, l’équipe tente de susciter l’envie chez le jeune de faire ses propres choix, de prendre des

initiatives et d’en être responsable.

Enfin, l’internat est également un lieu d’apprentissage de la vie en collectivité avec ce que cela implique :

répartition des tâches, respect et écoute des autres, partage des lieux en commun favorisant l’interaction, la

socialisation.

Le travail de socialisation est donc le quatrième objectif poursuivi par le service. Cet objectif est mis en oeuvre

par l’intermédiaire d’activités (partager un moment avec d’autres dans un contexte particulier - jeux de société

par exemple) ou encore grâce à des sorties. Ces dernières sont organisées afin de susciter l’envie, la curiosité

de s’ouvrir aux autres, de se confronter au regard de l’autre, à un nouvel environnement pas toujours adapté,

de savoir s’orienter, de prendre conscience du danger, d’ajuster son comportement en fonction des situations,

… Les sorties ont lieu en petit groupe pour favoriser l’intégration en société.

ICARE

L’internat est un lieu d’hébergement visant à :

Favoriser et développer l’Indépendance : faire en sorte que les jeunes réussissent à solliciter

l’adulte pour répondre à leurs besoins (par exemple : « n’oublie pas de me mettre ma

sonnette »).

Favoriser et développer la Communication : permettre et donner le droit à chacun de s’exprimer

(exemple : entretien individuel, repas en groupe restreint, …). Se rendre disponible pour

écouter et répondre à chacun.

Favoriser et développer l’Autonomie : faire en sorte que les jeunes réussissent à être acteurs de

leurs gestes et de leurs prises en charge (exemple : apprendre à faire sa toilette).

Favoriser et développer le Respect : tenir compte des règles de la vie interne du groupe,

apprendre à respecter les autres et se respecter soi-même.

Favoriser et développer l’Epanouissement en respectant le jeune dans son unicité et en offrant

une prise en charge individuelle adaptée, progressive, constructive et structurante, afin que

l’hébergement total ou partiel sur l’internat constitue un levier permettant au jeune d’aller vers

sa vie d’adulte.

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L’internat ICARE, internat mixte, accueille des adolescents et des jeunes adultes de 14 à 20 ans présentant un

handicap moteur. Sa capacité d’accueil est de 10 lits.

Il dispose de 6 chambres individuelles adaptées à la prise en charge quotidienne et de soins de chacun. Il

dispose également de 2 chambres doubles adaptées et accueillant les jeunes venant de façon partielle à

l’internat ou pour lesquels la chambre individuelle n’est pas adaptée à leur autonomie psychique.

Un stage d’évaluation des capacités est effectué en préparation d’un accueil définitif sur l’internat ICARE. Le

stage va permettre au jeune de se familiariser avec l’environnement d’accueil (lieu de vie…) et à l’équipe

d’évaluer ses possibilités.

Les jeunes sont accueillis en fonction de leurs besoins : à temps partiel ou à temps complet, à la demande du

jeune et/ou des parents et/ou du représentant légal et selon le projet personnalisé de chacun d’entre eux.

L’accueil en internat contribue à favoriser la prise d’indépendance vis-à-vis du milieu familial tout en préservant

les affects nécessaires et à accompagner la famille dans cette démarche.

L’internat doit être considéré comme un lieu d’hébergement relevant du domaine de la vie privée du jeune.

L’internat ICARE prend en charge la toilette, l’hygiène et l’habillage des jeunes en les incitant à mobiliser leurs

ressources et potentialités personnelles pour effectuer ces actes. Ces accompagnements dans l’intime sont

propices à l’échange, à la discussion voire aux confidences. Le service assure également la prise du goûter, du

repas du soir et du petit-déjeuner.

Le service met en place différentes actions afin de favoriser les relations au sein du groupe (réunions de

groupe, repas autonomes, soirée cinéma ou jeux, …).

Des espaces communs sont utilisés pour créer de la convivialité. Par exemple, la salle à manger qui permet de

prendre les repas en commun, de proposer des jeux de groupe, des projections de films, des moments de

discussions et de détente, …

Les levers, les couchers ainsi que les soirées sont assurés par l’équipe de l’internat composée de monitrice(s)

éducatrice(s), éducatrice(s) spécialisée(s), aide(s)-soignant(s), aide(s)-médico-psychologique(s).

La pluridisciplinarité de l’équipe est une richesse qui permet d’offrir une grande qualité de prise en charge en

répondant à la diversité des pathologies des adolescents et des jeunes accueillis.

Les objectifs décrits ci-dessus sont à adapter pour prendre en compte cette période spécifique de l’adolescence,

puisque pour rejoindre Ph. JEAMMET (Adolescences, 2004), nous savons que l’adolescence est le « passage qui

mène à la réalisation d’une autonomisation à la fois physique, psychologique et matériel où l’adolescent a su

accéder au plaisir par des intérêts situés au delà de ses préoccupations ordinaires en se soumettant au principe

de la réalité du corps, du psychologique et du social ».

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7. Service pédagogique

L’enseignement dispensé est placé sous le contrôle du directeur académique des services de l’Education

Nationale chargé de l’adaptation scolaire et de la scolarisation des élèves handicapés.

Quatre enseignants spécialisés sont mis à disposition de l’I.E.M dont un coordonnateur pédagogique,

intervenant auprès d’élèves handicapés moteurs répartis en quatre Groupes de Référence de la maternelle à la

fin du Cycle Primaire.

Le Coordonnateur Pédagogique assure différentes missions (suivi des jeunes scolarisés à l’extérieur, animation

du Conseil des Maîtres, gestion du budget pédagogique, participation à la vie institutionnelle, …).

a) Les objectifs de la scolarisation

Conformément aux dispositions de la loi d’orientation de février 2005, la priorité est donnée à la scolarisation

totale ou partielle en milieu ordinaire. Cependant, certains enfants ne peuvent envisager un retour en milieu

ordinaire qu’après une période de scolarisation à l’IEM.

Les objectifs de l’unité pédagogique au sein de l’I.E.M. sont de favoriser le développement de toutes les

potentialités de l’enfant et de rétablir au maximum l’égalité éducative avec l’enfant qui a la possibilité de

fréquenter les établissements scolaires ordinaires. Ces objectifs s’inscrivent dans le projet institutionnel en

association avec les autres intervenants.

La scolarisation au sein de l’établissement s’organise autour des Instructions définies par le Ministère de

l’Education Nationale et notamment du Socle Commun de compétences. Elle est animée par des enseignants

mis à disposition et qui participent de façon active et non parallèle à la vie institutionnelle.

L’Unité d’Enseignement ne reproduit pas le modèle traditionnel de l’école ordinaire mais s’y réfère en lui

attribuant de nouvelles valeurs par la recherche d’innovations pédagogiques adaptées à la population

handicapée accueillie.

L’organisation scolaire à l’I.E.M. s’articule donc autour des trois cycles :

- Cycle 1 : correspond au cycle des apprentissages premiers.

- Cycle 2 : correspond au cycle des apprentissages fondamentaux.

- Cycle 3 : correspond au cycle des approfondissements.

Ces cycles sont répartis entre les différents Groupes de Référence (4) en fonction des effectifs

constatés à chaque rentrée.

La répartition des enfants dans ces classes se fait selon l’évaluation de leur niveau à l’entrée et pour les enfants

déjà dans l’Institution, lors de la préparation des rentrées scolaires par le Conseil des Maîtres.

Ces décisions d’orientation sont prises en fonction des Projets Personnalisés d’Accompagnement et de

Scolarisation et des âges des enfants et ce, plus particulièrement pour les adolescents.

41

Cette répartition modulée par la recherche d’un équilibre des effectifs de chaque groupe est proposée par le

Conseil des Maîtres et soumis à l’avis de l’équipe d’encadrement : il est tenu compte des niveaux cognitifs, de

l’état de santé, de la maturité de chaque jeune et des nécessités organisationnelles de chaque groupe de

référence. Pour certaines situations plus complexes, des adaptations sont possibles après échanges et décision

en réunion de synthèse ainsi que de l’accord des familles.

Tout en respectant le cadre de l’obligation scolaire (6-16 ans), il est possible d’adapter le rythme des

apprentissages ainsi que la durée de la scolarité, en s’appuyant sur le Projet Personnalisé de Scolarisation

(P.P.S.).

Cette souplesse est indispensable car les handicaps très divers des enfants nécessitent des rythmes et des

adaptations très individualisées des activités scolaires avec des aides techniques personnalisées.

b) l’articulation avec le milieu scolaire ordinaire

Tout élève ayant des capacités à suivre sa scolarité en milieu ordinaire, à la C.L.I.S. ou à l’U.L.I.S., fait l’objet

d’une proposition de P.P.S. auprès de sa famille, puis de l’Enseignant Référent, de la M.D.P.H. et du S.E.S.S.D.

pour être scolarisé à l’extérieur à temps complet ou en temps partagé avec l’I.E.M.

8. Service administratif

Service de direction

Le directeur, entouré d’un directeur adjoint et d’un chef de service, s’appuie sur l’ensemble des professionnels

de l’établissement pour en assurer le bon fonctionnement.

Service administratif et qualité

Le service administratif et le service qualité de l’I.E.M. assurent le suivi et la gestion administrative des dossiers

de l’institution.

L’accueil

Il est assuré une mission d’accueil physique et téléphonique à destination des jeunes et de leurs familles ainsi

que de toute personne extérieure. Dans le cadre d’une qualité du service rendu, l’agent d’accueil reçoit, guide

et renseigne les visiteurs.

Ce service est amené à réaliser des travaux administratifs en lien avec le fonctionnement de l’I.E.M. Il peut

prendre le relais de certaines tâches du gestionnaire du dossier usager après l’accord du responsable de

service.

Le secrétariat de direction

Il assure la gestion administrative des dossiers du personnel (contrats de travail, médecine du travail, gestion

administrative des formations professionnelles, …) et des stagiaires.

Il organise également la gestion de l’agenda du Directeur ou réceptionne les appels qui lui sont destinés.

42

Il est l’interlocuteur des professionnels et personnes extérieures (hormis familles) pour convenir d’un rendez-

vous, ou d’une réunion à planifier avec la direction.

Il établit les courriers, notes d’informations et comptes-rendus de réunions en lien avec sa fonction. Il met en

forme des documents destinés aux autorités de contrôle et de tarification (courriers, budgets). Il coordonne la

Commission de gestion des établissements pour personnes en situation de handicap de la M.F.I.T.

La comptabilité

Placé sous l’autorité directe du directeur, le service comptable assure le suivi financier du budget de

l’établissement dont le contrôle du versement du prix de journée (en lien avec la gestionnaire du dossier usager

qui saisit les présences des jeunes). Il peut ainsi fournir à la caisse de régime obligatoire les notifications de la

M.D.P.H.

Le service vérifie, enregistre et le règle les factures fournisseurs par chèques ou virements et les frais de

déplacement. Il assure également la gestion de la trésorerie courante et de la caisse.

En lien avec le Directeur, le service financier de la M.F.I.T. et le Commissaire aux Comptes, le service établit le

bilan annuel et enregistre les écritures de bilan (amortissements, inventaires, provisions et reprise des

provisions). Il contrôle les comptes de bilan, les comptes de charges et de produits.

Il assure l’établissement des comptes de résultats mensuels et fournit les tableaux de bord au Directeur ainsi

que le suivi des comptes à l’encadrement.

Il établit également les budgets annuels en lien avec le Directeur, le service financier de la M.F.I.T., l’A.R.S.

Centre et la C.R.A.M. Il établit les comptes administratifs et indicateurs pour l’A.R.S. Centre en lien avec la

Direction et le service financier de la M.F.I.T.

Enfin, il assure la gestion des payes (préparation des éléments, saisie et contrôle) en lien avec l’Assistante de

Direction pour les contrats et en lien avec la D.R.H. de la M.F.I.T. pour les informations sur les payes (réunion

mensuelle d’exploitation paye), et établit les documents de fin de mois (attestation de travail et Pôle emploi).

La qualité

Le référent qualité a pour mission de coordonner la démarche qualité de l’établissement. Il assure une veille sur

les documents et outils obligatoires de l’établissement et aide à leur mise à jour.

Il contribue à la dynamique de la démarche qualité en suivant l’évaluation interne, externe, les actions

d’amélioration à mettre en place, les mises à jour des procédures, ….

Il diffuse chaque mois un feuillet résumant les actions mises en place (Les actus de la Démarche Qualité). Il se

charge également d’études statistiques pour l’analyse de l’évolution de l’établissement selon les besoins de la

direction. Il participe et coordonne différents dossiers transversaux.

10. Service des moyens généraux

Les services généraux assurent une fonction transversale en lien avec l’accueil au sein des locaux. Que ce soit

au niveau de l’entretien technique, de l’entretien des locaux ou de la restauration, chaque professionnel est

impliqué dans la rédaction, l’application des protocoles et l’évaluation de son travail.

43

Cette équipe est sensibilisée à la démarche de bientraitance au même titre que les autres professionnels de

l’établissement et veille à ce titre au respect des usagers et à ses conditions d’accueil et de bien-être.

Le service restauration

Le service restauration de l’établissement assure les commandes qui sont élaborées tous les mois, à partir de

grilles de menus proposés par le prestataire de restauration. Une orthophoniste et la cuisinière prennent en

compte les goûts des enfants, les prescriptions des régimes alimentaires, les repas mixés, les difficultés de

déglutition. Ils sont validés tous les mois par l’un des médecins de l’établissement. Des réunions avec la société

de restauration sont organisées.

La cuisinière assure également la traçabilité, le réchauffage, le maintien en température et la présentation des

repas livrés par une société de restauration, tous les matins. Elle se charge également du nettoyage de la

vaisselle et du restaurant.

Le service technique

L’agent technique assure le suivi technique des locaux et du matériel.

Il prend en charge la sécurité au niveau du bâtiment, des véhicules et du matériel de l’établissement. Il assure

le suivi de la maintenance des installations et participe à l’élaboration des procédures en lien avec la sécurité. Il

s’appuie sur des protocoles techniques.

L’agent d’entretien assure l’entretien des espaces verts et le nettoyage du bassin thérapeutique.

Tous les deux effectuent également le transport des enfants dans le cadre de transport collectif ou individuel.

Ils peuvent intervenir sur demande du service thérapeutique ou éducatif, après validation par le chef de service,

pour effectuer de petites réparations sur le matériel des enfants.

Le service hôtelier

Les agents de service dispensent une prestation hôtelière. Ils assurent l’entretien des locaux d’externat,

d’internat et administratif. Ils s’appuient sur des protocoles de nettoyage.

Les locaux d’externat (classe, salles éducatives et de rééducations, sanitaires) sont nettoyés entre 6h00 et

8h30.

Les locaux d’internat sont entretenus après 8h30 en période de scolarité et après 9h00 pendant les périodes

d’ouverture sur les vacances scolaires.

Ainsi, dans un souci de respect de la prise en charge des enfants, l’entretien des locaux s’effectue en dehors de

leur présence.

Le service de veille de nuit

L’agent de veille fait partie de l’équipe de nuit. Elle est qualifiée en tant que Maîtresse de maison et assure la

sécurité des enfants dans le cadre de la sécurité des locaux (sécurité incendie, fermeture des locaux, …). Elle

intervient auprès des jeunes pour effectuer une réassurance nocturne. Elle procède aux changes en cas de

besoin, à l’hydratation et à l’accompagnement aux toilettes. Elle peut être amenée à assister l’infirmier de nuit

dans certains gestes. A ce titre, elle est formée aux gestes d’aspiration endotrachéale et aux premiers secours.

En cas d’urgence médicale au cours de la nuit, elle peut être amenée à accompagner les jeunes à l’hôpital.

44

c) Moyens matériels

A. Les locaux

Le bâtiment, construit en 1995, est issu d’une réflexion commune entre l’architecte et les professionnels de

l’I.E.M. afin que les locaux accueillant les jeunes soient accessibles sans transfert, sans risque et adaptés.

Ces locaux sont de plain-pied, dans un parc clôturé, avec des cheminements extérieurs permettant de se

déplacer dans tout le parc pour les jeunes en fauteuil roulant.

Ce bâtiment est monobloc et comporte une partie internat ainsi qu’une partie externat et une place centrale

« forum » permettant l’accueil et le départ des jeunes chaque jour ainsi que l’organisation de manifestations

ouvertes à des invités extérieurs (pour permettre l’accueil d’un maximum de personnes).

La conception du bâtiment tient compte des difficultés de repérage dans l’espace des jeunes accueillis,

ainsi l’internat et l’externat sont séparés par le forum ; de même dans la coupe longitudinale un secteur pour

les enfants les plus jeunes et un secteur pour les grands sont séparés.

Le bâtiment a été conçu pour être lumineux. En effet, un puits de lumière dans le hall et un patio sur l’externat,

de grandes fenêtres dans chaque salle permettent à l’I.E.M. d’être exposé à un maximum de luminosité.

Il dispose d’un restaurant à destination des jeunes et des professionnels, afin de prendre les repas en commun

le midi.

Neuf salles sont équipées de climatisation pour les périodes de grandes chaleurs (2 classes intermédiaires, salle

de psychomotricité, salle O.A.S.I.S., salle informatique, restaurant, infirmerie, bureau des médecins, salle de

réunion).

La dimension technique est prise en charge par un agent technique et s’appuie sur des contrats de maintenance

pour la dimension sécuritaire et de fonctionnement.

Le bâtiment et son fonctionnement sont soumis tous les 3 ans à une visite de sécurité afin de vérifier les accès

de secours, la centrale incendie, … ainsi que le respect des mises aux normes.

Le secteur d’externat :

Il se compose de plusieurs salles de classe et d’autres destinées aux activités éducatives. L’établissement

dispose également d’une salle informatique, d’un atelier multi-activités, d’une serre ainsi que d’un bassin

thérapeutique.

Une infirmerie et un bureau pour les médecins de l’I.E.M. sont présents. Différentes salles de rééducation

permettent le bon déroulement des séances de rééducation des jeunes.

Pour assurer les soins d’hygiène, plusieurs salles de change sont à disposition.

Des bureaux administratifs et des locaux techniques existent également sur le secteur de l’externat.

45

Afin d’assurer la communication entre professionnels, un couloir a été identifié pour que les panneaux

d’information y soient exposés.

Enfin, une « galerie des peintres » est installée sur le secteur de l’externat afin d’agrémenter l’I.E.M. grâce à

des expositions régulières d’œuvres des jeunes ou d’artistes extérieurs à l’établissement.

Le secteur d’internat :

Les chambres sont toutes équipées de lits médicalisés réglables électriquement en hauteur avec si besoin des

matelas anti-escarre. Une armoire est à disposition pour le rangement du linge. Des sièges douches muraux

sont présents dans chaque douche avec éventuellement des sièges adaptés.

Des sièges WC, des lèves-personnes, et autre matériel de transfert sont à disposition selon les besoins des

jeunes.

Côté DELTA :

Sur cet internat, il est mis à disposition 4 chambres de 3 lits équipées pour chacune d’une salle de bain adaptée

avec douche (les toilettes sont présentes sur le pallier).

On trouve aussi un lieu de repas avec kitchenette pour assurer les petits-déjeuners et les dîners.

Côté ICARE :

Cet internat est composé de 8 chambres dont 6 individuelles et 2 de deux lits équipées chacune d’une salle de

bain adaptée avec douche et toilettes.

Comme sur DELTA, cet espace est équipé d’une kitchenette.

Commun aux 2 secteurs de l’internat :

Un foyer et une terrasse équipée d’un salon de jardin pour les beaux jours permet des temps conviviaux et

collectifs pour les jeunes internes. Deux salles de bain avec baignoire sont également à disposition pour les

deux internats.

Cet espace commun comporte également une infirmerie de nuit et une salle de repos pour le personnel. Des

espaces pour recharger les batteries des fauteuils électriques sont également prévus.

B. Les transports

L’établissement dispose de cinq véhicules adaptés permettant l’accès aux personnes en fauteuil roulant manuel

ou électrique ainsi que d’un véhicule destiné davantage aux accompagnements lors de consultations extérieures

et visites à domicile réalisées par les professionnels.

Pour les transports des jeunes entre leur domicile et l’I.E.M., l’établissement fait appel à une société privée de

transports adaptés.

C. Les équipements et matériels

Dans le cadre des activités, l’I.E.M. est vigilant à ce que toutes les activités soient accessibles (par exemple,

acquisition d’une pince Handimoov pour l’activité d’équitation, utilisation de voiliers adaptés,…).

46

L’I.E.M. se dote de logiciels et matériels spécifiques (track-ball, dragon speaking, the Gridd, synthèse de parole,

clavier virtuel, …) permettant à chaque enfant ou jeune adulte l’apprentissage de l’outil informatique en

fonction de son projet personnalisé.

L’I.E.M. dispose également de revues à destination des jeunes (par exemple : « L’actu » ; « Popi » ;

« tralaline ») permettant aux professionnels de les utiliser comme supports pour des activités pédagogiques ou

éducatives. Les professionnels ont également à leur disposition plusieurs revues permettant de soutenir leur

pratique professionnelle (par exemple : « A.S.H. » ; « Déclic » ; « Kiné scientifique » ; « Doc AMP » ;

« Motricité cérébrale » ; « Guide Néret » ; « Infirmière Magazine », …).

3. L’ancrage des activités dans le territoire : partenariats et ouverture

L’établissement est soucieux d’être ouvert à et sur son environnement. Chaque fois que cela est possible, des

activités en partenariat avec l’extérieur sont mises en œuvre. De plus, l’I.E.M. organise chaque année plusieurs

manifestations avec des invités extérieurs. L’établissement est également un terrain de stage reconnu par

différentes écoles du département (Institut du Travail Social, Institut de Formation en Soins Infirmiers, …).

Chaque année également, des étudiants ou professionnels viennent visiter l’établissement.

Lors de différents projets, une ouverture internationale de l’établissement a été possible grâce à la participation

de plusieurs jeunes et professionnels à des projets européens. Cette dynamique est toujours recherchée.

Une modélisation des partenariats a été réalisée et est actualisée chaque année (cf. annexe).

V. Les principes d’intervention

1. Les sources des principes d’intervention

L’éthique de l’IEM Charlemagne trouve sa source dans :

La philosophie de la Mutualité qui agit pour la promotion de la santé et le bien-être de chacun dans

un esprit de prévoyance, d’entraide et de solidarité.

Les textes spécifiques qui régissent le fonctionnement des établissements pour enfants et

adolescents handicapés.

Ainsi, le monde des personnes handicapées ne doit plus être un monde à part, vivant en marge de la société. Si

ces personnes doivent être protégées, elles doivent aussi être reconnues et intégrées dans la vie quotidienne,

avec dignité et respect de chacun.

L'enfant, puis l'adolescent handicapé doit pouvoir vivre pleinement en développant sa personnalité, en faisant

accepter sa différence, en ayant les moyens de faire ses propres choix pour sa vie future.

Sa famille doit avoir la possibilité d'exercer pleinement sa responsabilité et son autorité parentale afin d'émettre

de véritables options en matière d'éducation.

Le projet d’établissement s’inscrit par ailleurs dans les axes retenus par l’Organisme Gestionnaire. La Mutualité

Française Indre-Touraine défend les valeurs mutualistes telles que la solidarité, la responsabilité, la démocratie,

l’indépendance et l’exprime en 3 engagements : « plus proches, plus humains, plus utiles ».

47

Les valeurs que l’I.E.M. développe et auxquelles l’ensemble des professionnels tient, sont le ciment de nos

actions.

Les valeurs philosophiques :

Il s’agit des valeurs qui s’appuient sur un passé chargé d'idéologie, empruntées à la morale traditionnelle,

teintées d’influences judéo-chrétiennes et aussi laïques. Ce sont les valeurs intangibles du respect de l’individu,

(celui qui y travaille, comme celui qui y est reçu), respect des droits fondamentaux de l’homme issus des

valeurs de la Révolution Française, de sa capacité d’évolution, de la primauté de la vie, de la capacité

d’ouverture à d’autres cultures. Il s’agit également du respect du droit des familles, et de celui du droit de

l’enfant reconnu par la Convention Internationale de l’O.N.U., entre autres.

En ce qui concerne l’Intégration il faut préciser que « Celle ci, vise tout d'abord à favoriser l'insertion sociale

de l'enfant handicapé, en le plaçant le plus tôt possible dans un milieu ordinaire, où il puisse développer sa

personnalité et faire accepter sa différence »4 . Il semble nécessaire de préciser qu’une orientation à

l’I.E.M. est justifiée par une impossibilité à tirer profit d’une scolarité en milieu ordinaire.

De là, l’I.E.M. entend affirmer sa volonté de favoriser les liens avec l’école ordinaire, de développer toutes

autres formes d’intégration (lorsque celle ci ne peut s’effectuer par la scolarité) à travers les sports, les loisirs, la

culture et par la collaboration avec des organismes de formation de type I.M.Pro., C.F.A.S. etc…

L’I.E.M. a pour mission de promouvoir des jeunes handicapés moteurs en les accompagnant vers l’autonomie et

la citoyenneté. L’établissement partage la définition donnée par R. BRIZAIS, « celui qui accompagne se situe à

côté du sujet, auquel il offre son appui, tout en le laissant au maximum décider du chemin qu’il veut suivre »5.

Il s’agit aussi de l’épanouissement du personnel de l’établissement, de sa compétence comme de sa

participation au sein de l’I.E.M. Charlemagne. Il s’agit enfin de l’autonomie de chacun et de sa responsabilité

dans la réussite commune.

Les concepts d’autonomie, de dépendance et d’indépendance :

L’I.E.M. retient les définitions et exemples proposés par l’Institut de formation du Mai de Chinon concernant ces

concepts :

« Définitions :

L’autonomie peut se définir comme l’état qui permet à une personne de décider, pour elle-même de

l’organisation de sa vie.

L’indépendance correspond à la possibilité physique, matérielle de faire seul ou avec une assistance

(instrumentale) ce que l’on a décidé de faire de façon autonome.

Articulation des concepts :

4 Circulaire A. SAVARY / N. QUESTIAUX du 29 Janvier 1982 n° 82-048

5 Flash - Informations, CREAI Centre, novembre 2009

48

Une personne peut être en situation d’indépendance, c'est-à-dire avoir la possibilité physique et matérielle de

faire seule, sans pour autant être autonome, c'est-à-dire en situation ou en capacité de décider pour elle-même.

Inversement une personne peut être autonome, c'est-à-dire en capacité de décider pour elle-même de

l’organisation de sa vie mais être dépendante (à des degrés divers) c'est-à-dire avoir besoin d’aides (humaines)

pour agir conformément à ses décisions autonomes.

Exemples :

Autonomie et indépendance : « je suis sale et je vais me doucher » = je suis en capacité d’évaluer

que je suis sale, mon souhait (ou ma volonté est de devenir propre) et je le fais moi-même.

Autonomie et dépendance : « je suis sale et je demande que l’on vienne me laver » = je suis en

capacité d’évaluer que je suis sale, mon souhait (ou ma volonté est de devenir propre) mais je

dois demander à quelqu’un de m’aider à le faire.

Pas d’autonomie mais indépendance : « tu es sale, vas te doucher » = quelqu’un d’autre que moi a

évalué mon état et souhaite pour moi que je change d’état mais je suis en capacité d’effectuer

seul les opérations me permettant de changer d’état.

Pas d’autonomie et dépendance : « tu es sale, je vais te doucher » = quelqu’un d’autre que moi a

évalué mon état et souhaite pour moi que je change d’état, et je ne suis pas capable d’effectuer

seul les opérations me permettant de changer d’état. »

Le service offert :

Ce qui réunit les professionnels et donne du sens à l’intelligence de notre travail est « la qualité du service

offert ».

Celui que rend la structure concerne le type de prise en charge et ce que l’on y fait. Les variétés des différentes

fonctions demandent de bien connaître notre spécificité, afin de permettre à l’usager de savoir ce qu'il est à

même d'en attendre. Cela demande également aux groupes professionnels, d’avoir compris l’objectif du travail

qu'ils produisent, le type de services qu'ils offrent et l’impact de ces derniers sur la société.

Le service offert est avant tout, une réponse, « une prestation », à un besoin de vie. La notion de prestation

englobe du même coup les ambiguïtés du terme de « SOINS ». Ainsi, comme le précise TOMKIEWICZ « Je

défends l'hypothèse, que tout ce qui est médical ne relève pas du soin et que tout ce qui relève du soin, n'est

pas médical »6

Ce besoin de vie va prendre des formes et des manifestations différentes, qu'il soit d'ordre : éducatif,

thérapeutique ou pédagogique. Dans ce contexte, la prise en charge n'est pas un acte isolé. Qu'il soit de

caractère technique ou relationnel, c’est un processus de discernement de besoins, nécessaires à la vie d'un

jeune ou du groupe auquel il appartient.

Discerner et identifier la nature de la prise en charge, nous amène au carrefour d'orientations et d'options

fondamentales qui guident les choix faits, en rapport non seulement à la fonction soignante du personnel, mais

encore en rapport à l'ensemble de l'action éducative et sociale.

Ce qui réclame du même coup la mise en œuvre d'une équipe pluridisciplinaire répondant à la complexité des

actions et aux besoins de la personne handicapée.

2 Pédagogie et Thérapie à propos de l’annexe XXIV- Réadaptation Janvier 1991

49

C'est donc à la lumière de compétences variées que s'exerce ce discernement. Elles sont intégrées dans un

processus d'analyse et de synthèse, objet de nos réunions pluridisciplinaires.

2. La gestion des paradoxes

a) Définition du paradoxe

Yves BAREL7 définit le paradoxe comme « une situation dans laquelle il est nécessaire de faire, de dire ou de

penser une chose et le contraire de cette chose. On peut dire aussi que le paradoxe s’exprime dans la double

obligation de choisir et de ne pas choisir entre deux ou plusieurs solutions à un problème donné ».

Yvonne GIORDANO8 définit l’injonction paradoxale comme « un ordre qui contient en lui-même une

contradiction de telle manière que celui à qui elle est destinée se trouve dans l’impossibilité d’y répondre de

manière satisfaisante ».

La définition même de l’action sociale, telle que rédigée au sein de l’article L.116-1 du C.A.S.F., met en avant

des paradoxes inhérents à ces principes. Pour l’I.E.M., il est important que ces paradoxes puissent être

évoqués, formalisés dans ce document afin que les professionnels puissent s’appuyer sur ces écrits lorsqu’ils se

trouvent en difficulté face à certaines situations paradoxales.

Ce paragraphe n’a pas la prétention d’être exhaustif, mais est issu des réflexions souvent évoquées lors des

réunions d’équipe.

b) Autonomie - restriction de liberté - protection

Comment permettre aux jeunes accueillis de développer au maximum leur autonomie face aux restrictions de

liberté induites par la prise en charge au sein d’un établissement médico-social ? En effet, l’établissement doit

être le garant de la sécurité des jeunes. Les expérimentations, les prises de risque auxquelles peuvent prendre

les jeunes doivent être encadrées.

Comment rendre l’autonomie dans les actes de la vie de tous les jours attrayante pour des jeunes empêchés

physiquement ? Comment apprendre quand on a été toute sa vie en situation d’aidé / de passivité ?

C’est tout le travail éducatif et thérapeutique d’accompagnement au quotidien des jeunes, la mise à disposition

des aides techniques, qui doit permettre aux jeunes de grandir et de devenir les plus autonomes possibles dans

la mesure de leurs possibilités.

c) Education - indépendance

D’une façon générale, l’apprentissage/l’éducation est paradoxale. En effet, un enfant franchit des étapes pour

son autonomie, construit lui-même son autonomie. Comment se construire pour des enfants dépendants de

l’adulte ?

7 BAREL Yves, Le paradoxe et le système : essai sur le fantastique social », Presses Universitaires de Grenoble. 1989 8 In PERRET V., JOSSERAND E., Le paradoxe : penser et gérer les organisations. Ellipses. 2003

50

L’accompagnement réalisé par les professionnels se fait en collaboration étroite avec la famille, qui est le

premier noyau éducatif de l’enfant. Il est nécessaire de faire participer la famille pour qu’elle prenne en charge

sa part de responsabilité dans l’éducation de son enfant.

d) Paradoxe des soins : « Soigner sans jamais guérir »

Les soins et rééducations sont parfois douloureux et sont généralement pratiqués dans un objectif de maintien

des capacités motrices. Comment justifier ces douleurs dans ce contexte ?

Une vigilance particulière des professionnels s’exerce face à la prise en charge de la douleur des jeunes. Les

objectifs des soins et rééducations sont expliqués aux familles et à leurs enfants pour permettre une bonne

compréhension de l’objet des séances et des résultats à escompter.

Des rééducations doivent être faites mais l’on s’autorise à les interrompre durant les fermetures de

l’établissement. Si une rééducation est une démarche nécessaire et utile, comment gère-t-on ces temps de

vacances ? Comment gérer le plaisir de ne pas avoir de rééducation avec les besoins médicaux identifiés ?

Les enfants ayant besoin de rééducation durant les fermetures de l’établissement sont identifiés et des relais

sont passés avec des praticiens libéraux.

e) Enfance - fin de vie

Dans notre société occidentale, où la durée de vie s’est rallongée de manière importante, il est difficile de

concevoir la fin de vie précoce, plus particulièrement pour les enfants et adolescents.

Parmi les enfants pris en charge, certains souffrent de maladies évolutives dont le diagnostic les condamne à

une mort prématurée. Comment garantir à ces jeunes de vivre leur enfance dans les meilleures

conditions compte-tenu de leur pathologie ?

Le travail pluridisciplinaire organisé au sein de l’établissement permettant aux jeunes d’être scolarisés tout en

ayant les soins nécessaires, la prise en charge individualisée, la multitude d’activités proposées sont les

réponses apportées par l’établissement face à ce paradoxe.

Les professionnels sont également soutenus à cette confrontation grâce à la mise en place de séances d’analyse

de la pratique, formations, temps d’échanges entre professionnels, …. Ce soutien est à renforcer pour les

prochaines années afin de garantir aux jeunes une prise en charge de qualité et aux professionnels d’être

soutenus le plus efficacement possible.

f) Collectivité - Individualité

Comment rendre la prise en charge individualisée lorsque celle-ci est organisée par une collectivité ?

Les outils de la loi 2002-2, comme le projet personnalisé, le contrat de séjour, … contribuent à individualiser au

maximum la prise en charge.

Comme dans toutes collectivités, des contraintes existent au sein de l’établissement (les horaires des repas, les

temps de toilettes par exemple). Toutefois, les professionnels sont soucieux de prendre en compte les

remarques émises par les jeunes et tentent de répondre au maximum à leurs demandes.

51

3. Les modalités de régulation

a) Réunion institutionnelle

Elle a lieu chaque année aux mois de septembre, décembre, mars et juin et réunit l’ensemble des

professionnels de l’établissement.

La réunion du mois de septembre doit donner le sens des actions à mener, les objectifs sont fixés par rapport à

la place de chacun et en fonction du bilan fait lors de la réunion précédente au mois de juin.

Les réunions de décembre et de mars sont consacrées à de la formation ou de l’information pour le personnel

(ANESM, échanges de savoirs, …).

La réunion du mois de juin est un bilan de l’année écoulée au regard des objectifs fixés en septembre.

b) Réunion d’encadrement

Le Directeur, le Directeur-adjoint et le Chef de Service évoquent les démarches nécessaires à l’engagement

individuel et collectif au sein de l’établissement (démarches de management). C’est une instance de décision

institutionnelle, si nécessaire. Cette réunion est hebdomadaire.

c) Réunion de coordination

C’est l’instance où sont réfléchies, en présence des cadres de l’établissement, les démarches à mettre en œuvre

autour de thèmes tels que la promotion de la bientraitance, la sexualité dans l’institution, l’évolution de la

population accueillie, etc.… Ce n’est pas une instance de décision. Elle réunit une fois tous les deux mois,

l’équipe de direction, les médecins, les psychologues, l’assistante sociale, le coordinateur pédagogique et le

gestionnaire du dossier usager.

d) Réunion de fonctionnement

Cette réunion, qui a lieu une fois tous les deux mois, permet à l’équipe de direction de travailler en lien avec le

coordinateur pédagogique et l’infirmier de jour représentant le secteur médical sur les orientations, les besoins

liés au fonctionnement de l’IEM. Ce n’est pas une instance de décision.

e) Réunion de synthèse

Elle regroupe une fois par an l’ensemble des intervenants autour du projet de l’enfant (médecin référent, chef

de service, coordinateur de projet, psychologues, assistante sociale, coordinateur pédagogique, éducateurs et

rééducateurs référents, infirmière). Elle sert à évaluer les objectifs définis l’année précédente. En fonction de

cette évaluation, les objectifs, fixés en concertation, sont ensuite soumis aux parents (ou représentants légaux)

lors d’une rencontre nommée «Rencontre Projet Personnalisé».

f) Réunion externat

En présence du Directeur-adjoint, les membres de l’équipe éducative évoquent chaque semaine les situations

des jeunes dont ils sont référents. Il s’agit d’une réunion d’informations, d’analyse des évènements vécus à

52

domicile et / ou au sein de l’IEM. Elle permet également d’échanger, de partager des points de vue sur les

observations de chacun. Un temps est aussi réservé aux questions de fonctionnement. La présence du médecin

une fois par mois permet d’aborder des questions propres à la santé et au handicap des enfants.

g) Réunion internat

Les objectifs et modalités de cette réunion sont les mêmes que ceux traités lors de la réunion d’externat. Cette

réunion hebdomadaire est composée des membres de l’équipe éducative de chaque internat et du directeur

adjoint.

h) Réunion paramédicale

Il s’agit d’un temps où l’ensemble des rééducateurs et l’infirmière, sont réunis avec le Médecin et le Directeur-

adjoint pour une mise en commun des informations concernant les prises en charge des enfants dont ils sont

référents. Cette réunion, organisée deux fois par mois, permet également d’organiser les périodes

postopératoires. Lors de ce temps d’échange, les rééducateurs ayant assisté à des colloques, des formations,

etc.… effectuent une remontée d’informations à leurs collègues.

Les valeurs, missions et orientations de l’établissement sont régulièrement remises en sens par le Directeur-

adjoint.

i) Réunion O.A.S.I.S.

La réunion hebdomadaire du groupe O.A.S.I.S. a pour objectif la transmission d’information entre l’ensemble

des intervenants auprès des jeunes de ce groupe (internat, externat, secteur médical, social, psychologue) et le

chef de service. Elle permet de réaliser un suivi régulier notamment autour de la mise en place du projet de vie

adulte de chacun des usagers. Le médecin référent du groupe, l’infirmière et l’assistante sociale participe à

cette réunion une fois par mois.

j) Réunion P.O.I.

La réunion hebdomadaire du groupe P.O.I. a pour objectif la transmission d’information entre l’ensemble des

intervenants auprès des jeunes de ce groupe (internat, externat, ergothérapeute, formateur informatique) et le

chef de service. Elle permet de faire un suivi régulier notamment autour de la mise en place des stages et du

projet de vie adulte de chacun des usagers.

k) Réunion plateforme / médico-professionnelle et de l’insertion sociale

L’ensemble des professionnels intervenant auprès des jeunes de ce groupe se rencontre deux fois par an pour

évaluer la mise en place des actions définies en début d’année scolaire concernant l’orientation professionnelle

et / ou sociale des jeunes du groupe.

53

l) Groupe Eveil et/ou groupe AZUR

Le groupe éveil est composé des plus jeunes enfants de l’établissement et de ceux qui n’ont pas encore accès

aux apprentissages de type scolaire.

Le groupe AZUR est composé des enfants pour qui la scolarité à temps plein ne répond pas au mieux à leurs

niveaux d’évolution. Les apprentissages et activités sont orientés vers les découvertes sensori-motrices et la

découverte du monde de façon concrète.

Cette réunion permet d’afficher et d’ajuster les objectifs de chaque enfant, d’évoquer les pathologies et la prise

en charge en lien avec celles-ci en présence des médecins, du directeur adjoint, des thérapeutes référents, des

éducateurs et de l’enseignant référents de ce groupe. Cette instance se réunit trois fois par an.

m) Conseil des maîtres

Cette réunion permet aux quatre enseignants de réfléchir ensemble deux fois par mois sur l’organisation du

travail pédagogique. C’est un temps d’échange entre les instituteurs, qui permet :

o D’organiser la répartition et la scolarité des élèves

o De discuter et de définir des actions par groupe de référence et par secteur

o De suivre les projets des jeunes

n) Réunion instituteurs - éducateurs de secteur

Cette réunion hebdomadaire est pluridisciplinaire, réunissant les instituteurs et les éducateurs d’un même

secteur. Ce temps permet d’échanger sur les jeunes pris en charge, les projets et l’organisation des secteurs,

les activités à mettre en place de façon coordonnée.

o) Réunion administrative

Ce temps de réunion intervient dans le cadre de la coordination des interventions des professionnels

administratifs chacun en charge d’une mission spécifique. A raison d’une demi-heure par semaine, elle permet

d’assurer une communication sur le fonctionnement global du service et de l’établissement.

p) Cellule de crise

Elle vise à mobiliser rapidement les moyens dont dispose l’I.E.M. en cas de problème sanitaire, de problème

éducatif majeur (violence, etc.…). Il s’agit de définir les différentes tâches à accomplir suite à

l’évènement (information des usagers, de la famille, du personnel ; recherche d’éléments d’explications ;

analyse de la situation).

Cette commission doit permettre d’analyser les évènements et leurs conséquences afin d’éclairer les déc isions

prises. Elle vise à déterminer les mesures à prendre pour faire face aux difficultés.

Selon l’événement, cette cellule peut être composée d’un ou plusieurs membres de l’équipe de Direction et/ou

du psychologue, et/ou de l’assistante sociale et/ou d’un médecin et/ou de l’infirmière et/ou de la référente

qualité.

54

VI. Les professionnels et les compétences mobilisées

1) Compétences et qualifications

Historiquement et au moment de la reprise en gestion de l’établissement par la Mutualité, les professionnels

non diplômés ont bénéficié d’actions de formation leur permettant d’accéder à un niveau de diplôme au

minimum de niveau V. A ce jour, l’ensemble des professionnels intervenant auprès des enfants (titulaires et

remplaçants) est diplômé. C’est un pré requis à l’entretien de recrutement. Au cours de leur carrière au sein de

l’I.E.M., chaque responsable évoque avec les salariés les besoins en formation, diplômante ou non et toujours

en lien avec les pratiques professionnelles ayant cours dans l’établissement, l’évolution des prises en charge des

enfants. Ces entretiens ont lieu au minimum une fois par an et autant que nécessaire à la demande des deux

parties.

Conformément aux annexes XXIV bis, l’I.E.M. propose les services des professionnels suivants :

- un médecin de rééducation fonctionnelle,

- un(e) pédiatre,

- une équipe paramédicale composée : des infirmiers, aides-soignantes, masseurs-kinésithérapeutes,

ergothérapeutes, orthophonistes, art thérapeute

- des psychologues

- un(e) assistant(e) de service social

- une équipe éducative composée : éducateur(s) spécialisé(s), éducatrice de jeunes enfants, éducateur

technique spécialisé, moniteurs éducateurs, aides médico-psychologiques. Des aides-soignants viennent

compléter l’équipe éducative et assure une mission plus spécifique de soins.

- une équipe pédagogique composée d’enseignants spécialisés

2) Fonctions et délégations

Conformément aux articles D315-67 - D315-68 - D315-69 - D315-70 - D315-71 du Code de l’Action Sociale et

des Familles, le document unique de délégation est approuvé par le Conseil d’Administration.

Pour chacune des disciplines ayant lieu au sein de l’établissement, une définition de fonction existe. L’ensemble

de ces définitions est accessible et consultable sur demande auprès du secrétariat de direction. Plus

précisément, les contours des interventions sont échangés avec le responsable hiérarchique au moment des

entretiens annuels.

Concernant le volet médical, le médecin de rééducation fonctionnelle a autorité pour réaliser les prescriptions de

séances de rééducation auprès des thérapeutes (masseurs-kinésithérapeutes, ergothérapeutes,

orthophonistes). Ces derniers rendent compte de leur activité, au minimum une fois par an, au moment des

réunions de synthèse et chaque fois que nécessaire.

Concernant les métiers de l’éducation, l’ensemble des professionnels est amené à réaliser les tâches du

quotidien ayant trait au « prendre soin » des enfants (alimentation, hydratation, changes etc.). Chacun est

associé à la réflexion d’équipe autour de ces pratiques mais l’étayage théorique est confié aux personnes ayant

un diplôme au minimum de niveau III. Les coordinateurs de projet n’ont pas de rôle hiérarchique mais assurent

une fonction transversale leur permettant d’accompagner la mise en œuvre des projets personnalisés.

55

3) Dynamique du travail d’équipe

Au-delà du cadre défini des missions d’un Institut d’Education Motrice, l’I.E.M. Charlemagne travaille à intégrer

des projets « dynamisants » pour chacun et de sa place, favorisant plus particulièrement l’intégration et

l’inclusion des jeunes handicapés moteurs. Nous pouvons citer pour exemple le projet Mode H, des projets

pédagogiques tels que le cirque pédagogique, le Festival de Théâtre etc. Pour chaque activité projetée, des

temps d’échange et de concertation sont mis en place autour de comités de pilotage et de groupes de travail ;

la validation par la Direction de chacune des étapes est nécessaire à la poursuite de chaque projet.

La notion de travail d’équipe est valorisée dans sa dimension de complémentarité des compétences de chacun.

Une vigilance particulière est apportée au fait qu’aucun professionnel ne soit au service d’un autre mais

bien dans un travail commun à réaliser autour des jeunes accueillis.

Des outils de transmissions variés existent pour optimiser le fonctionnement et la qualité de prise en charge :

panneau d’informations générales, fiches navettes, serveur informatique accessible à chacun des

professionnels, outils de transmissions équipe de jour / équipe de nuit, réunions (cf. chapitre Réunions), dossier

informatisé de l’usager.

4) Organisation de l’interdisciplinarité

Les équipes de l’I.E.M. sont amenées à travailler de façon pluridisciplinaire et/ou interdisciplinaire.

En effet, au vu de la complexité des handicaps, chaque discipline peut contribuer à sa compréhension, de façon

complémentaire et créative (interdisciplinarité), mais aussi et puisqu’il s’agit pour l’établissement de répondre à

différents objectifs distincts, de façon pluridisciplinaire. Le rôle du coordinateur de projet prend alors pleinement

sa place en créant le lien entre chacune des spécialités concernées (pédagogique, éducatif et rééducation).

L’ensemble des réunions organisées, que ce soit autour du projet des jeunes (point entrant, réunion de

synthèse) ou entre chaque champ d’intervention permet ces allers-retours. Les différentes prises en charge de

groupe favorisent largement ce travail (éducateurs/rééducateurs – pédagogique/éducatif – rééducateurs de

spécialité différente etc.)

5) Soutien aux professionnels

Au-delà du cadre légal de l’entretien annuel de professionnalisation, chaque professionnel peut être reçu à sa

demande ou à la demande de son responsable hiérarchique, de façon ponctuelle ou dans le cadre de la mise en

place d’un suivi particulier.

En groupe, les échanges sont possibles au moment de temps animés par un(e) psychologue extérieur(e)

assurant des temps d’analyse de la pratique. En interne, les échanges de savoirs sont formalisés lors de

journées institutionnelles ou des professionnels forts d’une spécialisation, peuvent présenter des éléments de

recherche et/ou de connaissances à l’ensemble de leurs collègues et ce sur un thème précis (recherches

cliniques, mémoires de recherche etc.).

56

Pour tout nouveau salarié, un temps d’accompagnement avec un professionnel expérimenté permet d’acquérir

les bases et les spécificités de la prise en charge des enfants handicapés moteurs.

Les professionnels sont soutenus dans leurs éventuelles difficultés à pratiquer des gestes susceptibles de

provoquer des fausses routes (hydratation, alimentation). Une formation interne à la mastication – déglutition

est dispensée par un thérapeute spécialisé dans ce domaine (masseur-kinésithérapeute ou orthophoniste) pour

chaque nouveau salarié et chaque stagiaire.

Ces actions de formation concernent également des gestes techniques tels que les aspirations endotrachéales

avec le soutien du service de l’infirmerie et de masso-kinésithérapie.

En interne également, une réflexion a été menée sur la nécessité de faire intervenir des personnes ressources

extérieures à la vie de l’établissement au moment d’évènements douloureux tels que les décès. Cette réflexion

est issue des différentes « cellules de crise » (cf. organisation des réunions).

6) Evolution des pratiques en lien avec des prestations

intégrées : partenariat, appartenance à des réseaux

Les relations peuvent être formalisées au travers de conventions de partenariat ou être informelles (réseaux

professionnels de chaque salarié : A.P.F., A.F.M., A.D.A.P.E.I…).

L’établissement a établi des partenariats avec des organismes, établissements mutualistes ou non, liés au

secteur du handicap, de l’enfance ou de l’âge adulte. Le tableau synoptique des différents partenaires est

présenté en annexe. Ils peuvent être locaux comme dans le cas des relations avec le C.H.R.U. et l’Education

Nationale ou nationaux avec l’inscription dans le réseau Générations Mutualistes.

Dans la démarche d’ouverture de l’établissement des visites sont organisées pour présenter l’activité, les

pathologies, les métiers, les spécificités du handicap moteur à des professionnels d’autres établissements

médico-sociaux, des étudiants, à des organismes comme la M.D.P.H., …

Cette démarche d’ouverture s’inscrit également dans le cadre des orientations des jeunes vers d’autres

établissements ou services médico-sociaux.

Les professionnels de l’I.E.M. Charlemagne sont aussi amenés à intervenir dans des centres de formation afin

de présenter l’établissement : Institut du Travail Social (I.T.S.), Association Française d’Art-Thérapie

(AFRATAPEM), Université (faculté de médecine, I.U.T., …).

De même, l’établissement est identifié comme terrain de stage auprès de l’I.T.S. et des différents Instituts de

Formation en Soins Infirmiers (I.F.S.I.), des écoles de cadre, ...

7) Changement de positionnement des professionnels à

l’égard des usagers

Avec l’évolution des pathologies et de la législation, est venue la nécessité d’accompagner le changement

auprès des professionnels.

57

L’implication et la participation des salariés sont recherchées dans la démarche qualité. Ils participent aux

réflexions qui font évoluer les pratiques professionnelles autour de la prise en charge. L’accent est mis sur la

notion d’usager au centre de sa prise en charge, du respect de sa dignité et de son intimité.

Une attention particulière est portée aux attentes et aux besoins exprimés par les usagers et les familles. Les

équipes sont sensibilisées à la nécessité de rendre compte et de « tracer » le travail qui est dispensé au

quotidien.

Les actes sont inscrits dans un souci éthique de démarche de bientraitance.

Les personnels éducatifs et thérapeutiques sont formés à des gestes techniques en lien avec le « prendre

soin ».

58

VII. Les objectifs d’évolution, de progression et de développement

L’évaluation interne réalisée en 2011 par l’I.E.M. ainsi que le travail autour de l’élaboration du C.P.O.M. en 2012

nous ont aidés à réactualiser le projet d’établissement en contribuant à établir un diagnostic des points forts et

des points à améliorer pour l’établissement et ce, pour les 5 prochaines années.

Un Plan d’Amélioration de la Qualité suite à l’évaluation interne et un plan d’action validé par la délégation

territoriale d’Indre-et-Loire de l’A.R.S. Centre concernant le C.P.O.M. nous permettent d’établir les objectifs à

atteindre pour les 5 prochaines années. Des évaluations annuelles de ces plans d’actions sont prévues.

Plan d’action C.P.O.M. :

Fiche action

Titre Objectifs Moyens

Fiche action n°1

Ouverture de l’I.E.M. le week-end

Répondre aux attentes et besoins

des familles des jeunes de l’I.E.M. en leur permettant des moments

de répit Offrir un objectif éducatif le week-

end lors de l’accueil en matière de

sorties, d’événements particuliers

ou d’approche culturelle

Ouverture de l’I.E.M. un

week-end par trimestre

Fiche action n°2

Préparation de

l’orientation des plus

de 16 ans

Améliorer la gestion du devenir des

jeunes de 16 à 20 ans :

préparation de l’orientation et de la

sortie de l’établissement compte-tenu de la problématique des

places disponibles dans les établissements pour adultes

Continuer à favoriser les stages

dans d’autres établissements : revoir la problématique de la

facturation des stages

Elargir le champ des recherches

d’établissements dans d’autres départements, …)

Temps de coordination

accordé aux professionnels

pour les contacts

(établissements, familles, …) et l’accompagnement

lors des visites. Temps accordé par les

professionnels pour

préparer l’arrivée du jeune dans une structure non

spécifique au handicap

moteur (ex : aménagement poste de

travail en E.S.A.T.) Formations, diplômes

préparés au sein de l’IEM

(ex : B2I Adultes)

Fiche action n°3

Nouvelles

technologies à l’I.E.M.

Adapter les outils de la loi 2002 -

2 à la compréhension des jeunes (projet d’établissement, règlement

de fonctionnement, livret

d’accueil, …). Améliorer le suivi du dossier des

jeunes, de la réalisation des

activités au sein de l’I.E.M. grâce à l’acquisition d’un logiciel métier.

Favoriser l’autonomie des jeunes

en développant la domotique au sein de l’établissement.

Utilisation des ressources

internes pour adaptation des outils de la loi de

2002 (orthophoniste,

ergothérapeutes, formateur informatique,

art-thérapeute, …) – moyen matériel : DVD

Investissement dans un

logiciel métier Investissement en

domotique

Recherche, participation à

des congrès, essai de

matériel, …

59

Fiche action n°4

Réponses spécifiques face à

l’évolution du public

Améliorer la prise en charge face

à l’évolution des jeunes

Répondre aux besoins spécifiques

inhérents à l’évolution des jeunes

Mise en place de l’analyse

de la pratique Disposer d’un temps de

pédopsychiatre

Temps éducatif (A.M.P.

par exemple) pour les accompagnements des

jeunes aux consultations médicales extérieures

Temps de socio

esthéticienne : travail

autour de l’image et de l’estime de soi

Remplacement de l’aide-

soignante de l’infirmerie par une infirmière lors de

son départ à la retraite

Fiche action transversale n°1

Plan de prévention des risques

professionnels

Etablir un plan de prévention des

risques professionnels et l’actualiser chaque année

Document Unique

Plan de prévention

« Pénibilité au travail »

Fiche action

transversale n°2

Promotion de la

bientraitance

Développer les questionnements

éthiques autour des pratiques

professionnelles ;

Déterminer les contours de la

bientraitance ; Déterminer les moyens de mises

en œuvre de la bientraitance.

Formations organisées

chaque année

Analyse de la pratique

Fiche action

transversale n°3

Démarche qualité

Mettre en place la gestion

documentaire de la démarche

qualité ; Mettre en place et réaliser

l’évaluation interne et externe ;

Mettre en œuvre et suivre le plan

d’amélioration continue de la qualité ;

Réactualiser les outils de la loi du

2 janvier 2002. Adapter les outils de la loi du 2

janvier 2002 à la compréhension

du public accueilli

Evaluation externe en

2012

Prochaine évaluation

interne en 2016

Adaptation des outils de

la loi 2002-2 à la

compréhension des jeunes

Fiche action

transversale n°4

Lisibilité des

documents comptables

Permettre une meilleure

coordination entre les

établissements et les autorités de contrôle et de tarification.

Etablir une comptabilité analytique

afin de pouvoir identifier les postes de dépenses le plus

réellement possible.

Travail des comptables et

gestionnaires sur la

méthode à suivre (comptabilité analytique)

60

Plan d’Amélioration de la Qualité :

Dans le cadre de l’évaluation interne, 80 actions d’amélioration ont été prévues pour les 5 prochaines années.

Celles-ci concourent à répondre aux huit objectifs suivants :

En direction des jeunes :

Renforcer les apprentissages des jeunes afin de favoriser leur autonomie

Renforcer l’implication des jeunes dans la vie de l’établissement

En direction des familles :

Développer les relations entre les familles et l’établissement

En direction des salariés :

Actualiser et développer les savoirs, savoir-faire et savoir-être des professionnels concernant leur

activité professionnelle

En direction de l’institution :

Garantir l’actualisation et l’adaptation à la population accueillie des outils de la loi 2002-2

En parallèle, plusieurs objectifs transversaux ont été identifiés :

Promouvoir la communication interne

Promouvoir la communication externe, les échanges entre l’établissement et son environnement

Maintenir la qualité de l’accueil des jeunes et de leurs familles à l’I.E.M.

Les actions prévues dans le cadre de l’évaluation interne et du C.P.O.M. sont parfois similaires, d’autres se

complètent. Le Plan d’Amélioration construit dans le cadre de l’évaluation interne se trouve en annexe.

Autres objectifs :

Au-delà de ces plans d’amélioration permettant d’organiser une démarche qualité coordonnée et cohérente,

l’établissement souhaite atteindre les objectifs suivants :

- Renforcer le soutien aux professionnels face aux évolutions du public et plus particulièrement face

à la confrontation à la fin de vie, aux décès de certains jeunes, grâce à une analyse de la pratique

professionnelle. De plus, l’I.E.M. envisage de renforcer le recours ponctuel à d’autres intervenants

extérieurs pour les jeunes ou les professionnels selon les situations (soins palliatifs, psychiatrie, …). En

effet, l’intégration par les équipes de la confrontation à la fin de vie à l’I.E.M. demande un travail long

et important qui doit pouvoir être soutenu par des professionnels spécialisés9.

- Favoriser les aides techniques innovantes : le déambulateur Charlemagne

L’objectif est de valider la recherche clinique entamée sur le déambulateur Charlemagne, et démontrer

scientifiquement son intérêt pour l’amélioration de la qualité de vie des enfants en situation de

handicap moteur.

9 Soins palliatifs : une révolution culturelle pour le secteur médico-social. Michel PAQUET. Article A.S.H. n°2708, 6 mai 2011, p. 30 à 33.

61

- Retravailler l’organisation des consultations médicales annuelles afin que celles-ci puissent se

dérouler en présence des familles et des professionnels (thérapeutes et éducateur référents).

- Revoir l’organisation des temps de synthèse et de projet personnalisé et plus particulièrement

autour de la participation des jeunes lors de ces réunions.

- Objectif valable de façon permanente, mais plus particulièrement pour les 5 prochaines années, un

travail autour de la Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences devra être mené. En

effet, un quart des professionnels exerçant à l’I.E.M. est âgé de plus de 50 ans.

Ce travail ne pourra se faire sans l’analyse des besoins éventuellement nouveaux des jeunes et du

contexte dans lequel l’établissement évolue.

- Les évolutions de la société, les décisions politiques n’appartiennent bien évidemment pas à

l’établissement mais peuvent avoir des conséquences sur son fonctionnement. Dans les 5

prochaines années, l’I.E.M. sera plus particulièrement vigilant face à la mise à disposition

d’enseignants par l’Education Nationale afin d’adapter au mieux l’organisation de l’établissement si le

nombre de postes tendait à être modifié.

Nous espérons avoir été explicites sur le fonctionnement de l’établissement et restons à votre disposition

pour approfondir et développer avec vous les sujets qui vous ont interpelés.

Nous tenons à remercier toutes les personnes (les jeunes et leurs familles, les administrateurs et les

collègues) qui se sont investies dans la réalisation de ce document, qui nous l’espérons vous facilitera la

compréhension du fonctionnement de l’I.E.M.

L’Equipe de l’I.E.M. Charlemagne

62

ANNEXES

- Schémas des partenaires ................................................................................................. p. 63

- Organigramme ............................................................................................................... p. 65

- P.A.Q. ............................................................................................................................ p. 66

63

LES PARTENAIRES

PARTENAIRES

INSTITUTIONNELS

- A.R.S. Centre - Mairie de Ballan-Miré * - Gendarmerie de Ballan-Miré - Conseil Général (37 et 41) : ASE, service transport* - M.D.P.H. (37 et 41) - C.R.E.A.I. * - Service AEMO / AED (37 et 41) - Education Nationale* - C.P.A.M. - C.R.A.M. - CARSAT - C.C.A.S. - C.A.F. - Tribunaux (37 et 41) : service des tutelles, juge pour enfants - Pôle emploi

ECOLES /

FORMATION

- IFSI-CHRU*, - IFSI Amboise*, - ITS, - Université François Rabelais - Ecole d’orthophoniste (Faculté de médecine)* - Institut de Rougemont - C.F.A.S. * - Collège U.L.I.S. Vallée Violette - C.L.I.S. Engerand - Ecole d’Assistante sociale (Paris, Tours*) - E.N.S. (Ecole Normale du Social) * - Ecole d’art-thérapie

PARTENAIRES « SANTÉ »

- Appareilleurs : LMO, PROTEOR, ADS, ARAIR (alimentation, respi), HMS, PODAXIS, BÉNÉ (Podo-orthopédistes) - C.H.R.U. de Tours * : service de stomatologie, neurologie, ORL, orthopédie, consultations pluridisciplinaires, radiologie, CAMSP - Centre hospitalier de Chinon, service pédopsychiatrie - Hôpital de Paris, de Blois - Chirurgien maxillo-facial : Dr. BONIN-GOGA - Clos St Victor : centre de réadaptation - CMP Tours (Dr. GAILLARD) - Dentiste : Dr. BERTANI - Hôpital de Clocheville * - Kinésithérapeutes libéraux - Laboratoire d’analyses de Ballan-Miré - Médecin de ville : Dr. DEBIARD (Ballan-Miré) - Ophtalmologiste : Dr. DELPLACE - Orthoptiste : Mme HUET - Chirurgien orthopédique * : Dr. BERGERAULT - Médecin expert pour les mesures de protection - CALEA - Pharmacie M.F.I.T. Joué-les-Tours

PRESTATAIRES

- ACS informatique - Forclum* - Véritas - SOGERES * - POMONA - GAUDAIS - CULLIGAN* - KONICA MINOLTA* - Véolia : Fil Blanc* - MATMUT* - Studio national (photos de classes) * - Appel médical - Quick Addecco Médical - Médic R H - UNIFAF * - Aber propreté * - Ateliers de Vernou * - CAMIF - Smac - Techmed * - Laboratoire de Touraine* - Harmonie Mutualité * - Centre cardio-vasculaire Bois Gibert * - AIMT * - CAHP - CACIC - GEOCOM - URSAFF

ASSOCIATIONS

ETABLISSEMENTS MEDICO-SOCIAUX

- APF * - La grande maison * - Foyer de la Bellangerie * - Foyer Vofoynard (ADAPEI) * - CESAP * Bassin - SESSD Mirabeau Thérapeutique - Foyer de vie structure A1 * - Foyer de vie structure A2 * - IRECOV * - ADAPEI *

- ESAT de Lunay * - ESAT de Notre-Dame d’Oé* - IERM de Valençay* - IMPro de la Couronnerie * Formation - ESAT de Bourges * Professionnelle - Foyer Occupationnel

de Poitiers* - IME St Martin des Douets* - ESAT Tours Nord - APF*

- AFM - ASSAD (Accompagner Touraine) - Foyer ADAPEI - Site de Vallières * (Fondettes) - Institut du Mai * - MAS Les haies vives * - MAS Les Sylves * (St Benoit la Forêt) - Foyer de vie Les Genêts * (Niort) - IRECOV * - Service pédopsychiatrique du Chinonais - Association de yoga * (prêt locaux de l’IEM) - MFRP Evasion - APF - séjours vacances - MATMUT (formation aux premiers secours)

PARTENAIRES

« ACTIVITÉS »

- Centre social Jules VERNE de Ballan-Miré * - Diocèse de Tours * - Centre équestre de la Grenadière * - Club Voile de Chambray-les-Tours - Touraine escalade - Tours Aviron Club - Crèche d’Esvres (Indre) - Comité Départemental Handisport 37 - Ecole de musique de Ballan-Miré - Ecole primaire de Ballan-Miré - Fonds d’action sociale des assurances (financements)

IEM

* Contrat

* Convention

* Appel à cotisation

* Convention de stage

1

2

ORGANIGRAMME HIERARCHIQUE DE L’IEM CHARLEMAGNE

Service d’accompagnement

psychologique

Psychologue

Service social

Assistante Sociale

DIRECTEUR

S. LOPEZ

DIRECTRICE ADJOINTE Murielle BONNOT

Médical

Pédiatre

Médecin Spécialiste en médecine physique et

réadaptation

Administratif

Secrétaire médicale

Gestionnaire dossier usager

Comptable

Agent d’accueil

Services Généraux

Agent de service

Cuisinière

Maîtresse de maison

Agent technique

Agent d’entretien

Educatif

Educateur technique spécialisé

Educateur spécialisé

Moniteur éducateur

Aide médico-psychologique

Educateur de Jeunes Enfants

Thérapeutique

Infirmière

Aide soignante

Ergothérapeute

Masseur Kinésithérapeute

Orthophoniste

Art thérapeute

Assistante de Direction

Coordinateur Pédagogique

Enseignement

spécialisé

Professeur des Ecoles

CHEF DE SERVICE Delphine HUBERT

Formation Médico-Professionnelle et

de l’insertion sociale

Formateur

Référente Qualité

Mise à jour le 24.09.2012

3

Vigilance permanente

Thèmes Objectifs opérationnels Origines

des actions

Responsables de l’action Echéancier Indicateurs de résultats N°

actions

Droit au développement de

l’autonomie

Prise en compte de l'avis des

jeunes concernant leurs

toilettes

Choix du moment et du mode

de toilettes pour les jeunes

Favoriser l’expression des jeunes

sur les critères de la vie

quotidienne et en particulier de la

toilette

Jeunes

Professionnels

Professionnels de l’internat (réflexion et proposition d’organisation)

Référente qualité (modification du questionnaire)

Vigilance

permanente

L’indicateur intégré dans le questionnaire de satisfaction

Recensement des réclamations des jeunes concernant leurs toilettes

Nouvelle version du projet de service de l’internat et son évaluation

5

6

Droit au respect de la

dignité, intimité, vie privée…

Consultation

Informer préalablement les jeunes

de l’objet de l’entretien auquel ils

sont invités à participer

Jeunes

Tous les professionnels

Vigilance

permanente

Inscription dans le projet d’établissement et les projets de service (2012)

Evaluation des projets de service

Indicateur intégré dans le questionnaire de satisfaction des jeunes

21

Droit au respect de la

dignité, intimité, vie privée…

Reproches faits devant les

autres

Garantir l'intimité et la vie privée

des jeunes lorsqu'ils doivent être

repris par les professionnels suite

à un manquement aux règles de

l'établissement

Jeunes

Tout professionnel devant rappeler les règles à un jeune

Vigilance

permanente

Questionnaire de satisfaction

Vérification auprès des professionnels (visite terrain : rappels et contrôles) 20

Droit au respect de la

dignité, intimité, vie privée…

Dignité des bénéficiaires

Renforcer le savoir être

professionnel des salariés au

respect de la dignité des jeunes

accueillis Familles

Directrice-adjointe, chef de service

Vigilance

permanente

Ordre du jour, notes de réunions où ce sujet est abordé

Formation mise en place

Mise en place de l’analyse de la pratique

Retour des familles ou des jeunes

18

Droit à la sécurité

Protocoles d'utilisation des

produits dangereux

Prévenir des risques liés à

l'utilisation de produits dangereux

Professionnels

Référente qualité (procédure) Vigilance

permanente

lors des

changements

de produits

Absence d’incident lié à l’utilisation de ces produits

Traçabilité de l’information reçue par les professionnels

Rapport du CHSCT

Document Unique

4

Droit à la sécurité

Normes d’hygiène concernant

les repas préparés avec les

jeunes

Planifier un rappel régulier et

actualisé des consignes d'hygiène

alimentaire pour les équipes Professionnels

Directrice-adjointe, chef de service (rappel)

Assistante de direction (Formation au PAUF)

Vigilance

permanente

Fiche de suivi des fiches HACCP (mise en place et complétée) 3

Ressources humaines,

finances

Utilisation des R.H.

Assurer la cohérence quantitative

et qualitative des professionnels

face aux besoins des jeunes.

Professionnels

Directrice adjointe et chef de service (suivi, plannings des professionnels)

Vigilance

permanente

Evolution du ratio d’encadrement des jeunes sur les jours de la semaine

GPPEC 71

Droit à la scolarité

Atelier informatique

(adaptation des logiciels)

Assurer une veille technologique

concernant les logiciels

informatiques afin de proposer aux

jeunes du matériel adapté à leurs

besoins

Familles

Service d’ergothérapie,

Formateur informatique (recherche)

Vigilance

permanente

Logiciels achetés

Recherches effectuées

Participation à des salons et congrès, des formations professionnelles, … et comptes-rendus de ces séances

Questionnaire de satisfaction familles

40

Service responsable de l’action Nombre d’actions de

vigilance permanente

Educatif 1

Thérapeutique 1

Médical 0

Administratif 1

Qualité 2

Moyens Généraux 0

Direction / Encadrement 3

Enseignants 0

Service formation 1

Coordinateurs de projet 0

Ensemble des professionnels 2

Psychologue 0

Assistante sociale 0

2011 - 2012

Thèmes Objectifs opérationnels Origines

des actions

Responsables de l’action Echéancier Indicateurs de résultats N°

actions

Droit au respect de la

dignité, intimité, vie privée…

Contractualisation

Charte des droits et libertés

Communiquer aux familles

arrivées avant 2003 les outils de la

loi 2002-2 (contrats de séjour ;

charte des droits et des libertés)

Familles

Secrétaire médico-sociale (identification des familles et envoi)

Année scolaire

2011 - 2012

Ratio du nombre de contrats de séjour et de chartes envoyés par rapport au nombre de familles de jeunes arrivés avant 2003

25

28

Droit au respect de la

dignité, intimité, vie privée…

Confidentialité des données

Respecter la confidentialité des

données et de leur communication

auprès des organismes extérieurs

Professionnels

Référente qualité (rédaction) Année scolaire

2011 - 2012

Information présente dans les documents (livret d’accueil, règlement, contrat de séjour)

Validation par les instances (CVS, Commission de Gestion des personnes handicapées)

Réactions des familles

30

Droit au respect de la

dignité, intimité, vie privée…

Lieu de passation des

entretiens

Mettre à disposition un lieu afin de

garantir la confidentialité des

échanges lors des entretiens Professionnels

Instituteurs

Professionnels du secteur Grands

Année scolaire

2011 – 2012

Planning d’occupation des salles

22

Droit au respect de la

dignité, intimité, vie privée…

Enquête de satisfaction

(diffusion résultats)

Communiquer les résultats de

chaque enquête de satisfaction

aux jeunes et aux familles

Professionnels

Jeunes

Familles

Référente qualité / secrétaire médico-social (communication des résultats)

Année scolaire

2011 - 2012

Nombre de mails, courriers, envoyés

Compte-rendu du CVS et du conseil des jeunes 27

Droit et projet de soin Réduire au maximum les délais de Professionnels

Coordinateurs de projet

Année scolaire Evolution du temps moyen entre la synthèse et le P.I.

33

personnalisé

Projet personnalisé

restitution aux familles des

informations entre la synthèse et

le projet individualisé

Familles 2011-2012 % de P.I. réalisés / an

Enquête de satisfaction

Droit et projet de soin

personnalisé

Appels médicaux

Sécuriser et rassurer les jeunes

en leur permettant d'appeler

en cas de besoin dans les toilettes

Jeunes

Agent technique (mise en place)

Ergothérapeutes (recherche d’un système)

Educateurs (apprentissage de l’utilisation du système)

Année scolaire

2011 - 2012

Mise en place effective des systèmes

Nombre de rapports d’incidents liés au système mis en place

Enquête de satisfaction

34

Droit et projet de soin

personnalisé

Suivi des examens

Formaliser le partenariat avec le

laboratoire d'analyses médicales

Professionnels

Référente qualité (rédaction de la convention)

Année scolaire

2011 - 2012

Convention signée

39

Droit et projet de soin

personnalisé

Chariot de distribution des

médicaments

Sécuriser le circuit du médicament

en interne grâce à un chariot de

médicaments adapté.

Professionnels

Chef de service (demande de devis et de visite)

Infirmerie/médecins (choix et utilisation du chariot)

Année scolaire

2011 – 2012

Achat réalisé

35

Droit et projet de soin

personnalisé

Droits et informations des

patients

Améliorer la communication entre

le service médical et les familles

Familles

Service médical (IDE, Aide-soignante, médecins - pour mise en place)

Année scolaire

2011 - 2012

Nombre de contacts pris avec les familles / situation le nécessitant

Enquête de satisfaction 36

Droit à la sécurité

Sécurité concernant les loisirs

Systématiser la mise à disposition

d’un moyen de communication

lors des sorties (téléphone) Professionnels

Directrice-adjointe, chef de service (communication),

Référente qualité (rédaction de la procédure)

Accueil (mise à disposition du téléphone)

Immédiat

avril 2011

Nombre de fois où le groupe en sortie a été appelé (rapport d’incident)

Fiche à prévoir pour relever ces indicateurs (fiche de sortie)

2

Droit à la sécurité

Mise à disposition de

vestiaires pour les affaires

personnelles des jeunes

Installer des casiers vestiaires

pour les jeunes

Jeunes

Agent technique (mise en place des casiers)

Educatrice (aide à l’utilisation par les jeunes)

Année scolaire

2011 - 2012

Nombre de jeunes utilisant ces casiers

Nombre de casiers utilisés

Nombre d’incidents relatifs à l’utilisation de ces casiers

Enquête de satisfaction

1

Droit au développement de

l’autonomie

Expression - commission

restauration

Restauration

Implication des jeunes dans

l'élaboration des menus

Impliquer les jeunes et les familles

dans le choix des menus à l'IEM

Jeunes,

Familles

Orthophoniste et éducatrice (mise en place de l’atelier auprès des jeunes

Etape n°1/3

Année scolaire

2011 - 2012

Atelier

« Mange-

tout »

Satisfaction des jeunes et des familles concernant la restauration (enquête de satisfaction annuelle)

Evaluation des ateliers Mange-tout

Evolution du nombre de réclamations concernant l’alimentation

10

57

Droit au développement de

l’autonomie

Apprentissages des tâches

ménagères

Développer les connaissances

des jeunes concernant

l’apprentissage des tâches

ménagères Jeunes,

professionnels

Educatrice (mise en place) Année scolaire

2011 - 2012

Nombre de jeunes participants à l’atelier

Nombre de séances par an

Enquête de satisfaction

Evaluation de leurs connaissances

Compte-rendu de fin d’année

9

Droit au développement de

l’autonomie

Vérification de la toilette pour

les plus autonomes

Développer l'autonomie des

jeunes tout en encadrant celle-ci

lors des toilettes Jeunes

Professionnels de l’internat Année scolaire

2011 - 2012

Enquête de satisfaction

Projet de service de l’internat

Comptes-rendus d’activités annuels 7

Droit au développement de Elaborer les règles de vie via un Jeunes 1 éducateur référent par groupe

Année scolaire Nouveaux panneaux d’affichage

12

l’autonomie

Sociabilité et apprentissage

vie en groupe

outil adapté à la compréhension

des jeunes et les afficher

2011 - 2012 Règles de vie correspondantes aux valeurs du projet d’établissement

Droit au développement de

l’autonomie

Informations et démarches

citoyennes

Développer les connaissances

des jeunes sur la citoyenneté et

l'appliquer à l'IEM

Jeunes

Professionnels

Educateurs externat grands Année scolaire

2011 - 2012

Présence des jeunes aux conseils des jeunes et CVS

Questions posées lors de ces séances

13

Droit à la scolarité

Atelier lecture

Développer ou maintenir

l'apprentissage de la lecture pour

les jeunes âgées de plus de 16

ans qui en ont la volonté et les

capacités

Familles

Instituteurs Année scolaire

2011 - 2012

Nombre de jeunes participants à cet atelier / nombre d’ateliers réalisés

Evolution des compétences des jeunes

42

Restauration

Décoration du restaurant

Hébergement

Implication des jeunes dans le

choix de la décoration

Impliquer les jeunes dans la

production de décoration pour

l’établissement Jeunes

Educateurs (productions),

Année scolaire

2011 – 2012

Productions affichées

Décoration de la salle AZUR

Mise en place de l’exposition tactile

59

64

Restauration

Equilibre des repas

Sensibiliser les jeunes à l’équilibre

alimentaire Jeunes

Familles

Orthophoniste, éducatrice (atelier Mange-tout)

Année scolaire

2011 - 2012

Nombre d’ateliers réalisés,

Nombre de jeunes participants

Compte-rendu d’activité de l’atelier

58

Restauration

Acoustique de la salle de

restaurant

Hébergement

Accueillir les jeunes dans un

milieu sonore confortable

Jeunes

Agent technique (étude acoustique)

Année scolaire

2011 – 2012

(étude)

+

investissement

Résultats de la mesure des décibels

60

66

Isolation phonique éventuel

Restauration

Prélèvements de surface en

cuisine

Se conformer à la législation

concernant les prélèvements de

surface en cuisine Professionnels

Référente qualité (vérification des obligations)

Cuisinière (pour action)

Année scolaire

2011 – 2012

Résultats des recherches

Traçabilité de la mise en place des prélèvements de surface si nécessaire

62

Hébergement

Lieux de repos dans les

couloirs

Permettre aux jeunes de disposer

de lieux de repos dans les

circulations Jeunes

Agent technique (mise en place)

Educateur spécialisé (recueil de l’avis des jeunes)

Année scolaire

2011 – 2012

Enquête de satisfaction

Retour du conseil des jeunes

Nombre de fauteuils rajoutés 63

Hébergement

Adaptation des toilettes

Compléter les adaptations des

toilettes (en lien avec les

évolutions des besoins des

jeunes)

Jeunes

Ergothérapeutes (recherche matériel),

Educateurs (utilisation du matériel)

Année scolaire

2011 – 2012

Adaptations mises en place

Ressentis des jeunes

Evolution du nombre de rapports d’incident relatifs à l’utilisation de ce matériel

65

Hébergement

Adaptation de la température

dans l'établissement

Poursuivre la mise en place d’un

environnement climatique

confortable au sein de

l’établissement

Jeunes

Agent technique (mise en place, suivi des travaux/entretien)

Année scolaire

2011 – 2012

Evolution des plaintes concernant les températures

Améliorations apportées (matériel acheté, …)

67

Règlement de

fonctionnement

Conformité du règlement

Réactualiser le règlement de

fonctionnement conformément aux

obligations règlementaires Professionnels

Secrétaire médico-sociale (corrections)

Mars 2012

Juin 2012

(validation des

instances)

Modifications apportées,

Validation par les instances (CVS, Commission de Gestion des personnes handicapées)

55

Accueil du public

Mise à disposition de revues à

l'accueil

Favoriser la qualité de l'accueil en

mettant à disposition des revues

pour les personnes extérieures

lors de leur attente dans

l'établissement

Professionnels

Agent d’accueil (demande des revues et alimentation du totem)

Année scolaire

2011 – 2012

Revues mises à disposition

56

Communication du projet Favoriser la connaissance du Professionnels Directrice-adjointe, chef de service (information lors des

Année scolaire Demandes d’emprunt faites,

Quiz à prévoir 52

d’établissement

Diffusion du projet

d’établissement auprès des

professionnels

projet d'établissement par les

professionnels

embauches),

Référente qualité (mise à disposition des outils, quiz)

2011 - 2012 Travail réalisé lors de la réactualisation du projet d’établissement

Communication interne

Réunions

Formaliser un bilan en fin de

réunion afin d’assurer un meilleur

suivi des problématiques

évoquées

Professionnels

Secrétaire de séance identifié Année scolaire

2011 - 2012

Comptes-rendus des réunions

Cahiers de réunions 77

Communication interne

Notes de service

Impliquer les jeunes dans

l’affichage des panneaux à leur

destination

Professionnels

Educateurs référents désignés

Chef de service (matériau adapté)

Année scolaire

2011 – 2012

Vérification de la mise à jour de l’affichage sur les panneaux

Renouvellement des panneaux d’affichage avec un matériau adapté aux plus jeunes

68

Service responsable de l’action Année scolaire 2011 - 2012 Service responsable de

l’action

Année scolaire 2011 - 2012

Educatif 13 Enseignants 2

Thérapeutique 4 Service formation 0

Médical 2 Coordinateurs de projet 1

Administratif 5 Ensemble des professionnels 1

Qualité 6 Psychologue 0

Moyens Généraux 6 Assistante sociale 0

Direction / Encadrement 4

2012 - 2013

Thèmes Objectifs opérationnels Origines

des actions

Responsables de l’action Echéancier Indicateurs de résultats N°

actions

Droit au respect de la

dignité, intimité, vie privée…

Accueil du bénéficiaire

potentiel et admis

Présenter au jeune et à sa famille

le coordinateur de projet lors de

l'arrivée du jeune (dans le 1er

trimestre)

Professionnels

Directrice-adjointe, chef de service

Coordinateur de projet (mise en place)

Rentrée

scolaire

2012 - 2013

Contacts pris par le coordinateur lors de l’arrivée

Inscription du nom du coordinateur sur le planning des jeunes

29

Droit au respect de la

dignité, intimité, vie privée…

Charte des droits et libertés

Livret d’accueil

Le livret d’accueil est adapté

Adapter certains outils de la loi

2002-2 (la charte et le livret

d’accueil) pour les rendre

compréhensibles par les jeunes

Professionnels

Familles

Ergothérapeutes et orthophonistes (conception)

Educateurs (temps explicatifs)

Rentrée

scolaire

2012 - 2013

Temps éducatifs sur ce thème

Compte-rendu de conseil des jeunes

Nouvelles versions des outils 28

49

Droit au développement de

l’autonomie

Expression - commission

restauration

Restauration

Implication des jeunes dans

l'élaboration des menus

Impliquer les jeunes et les

familles dans le choix des menus

à l'IEM

Jeunes,

Familles

Orthophoniste et éducatrice (mise en place de l’atelier auprès des jeunes)

Etape n°2/3

Commission

restauration

ouverte aux

familles et aux

jeunes : 2013

Satisfaction des jeunes et des familles concernant la restauration (enquête de satisfaction annuelle)

Evaluation des ateliers Mange-tout

Evolution du nombre de réclamations concernant l’alimentation

10

57

Droit au développement de

l’autonomie

Atelier esthétique

Développer l'image de soi grâce à

la mise en place d'un atelier

esthétique ouvert à un maximum

de jeunes

Jeunes

Educateurs (en particulier du mercredi après-midi)

Année scolaire

2012 - 2013

Evolution du nombre de jeunes participants à l’atelier esthétique

Evolution du nombre d’ateliers réalisés dans l’année

Budget socioesthétique

17

Droit au développement de

l’autonomie

Expression - groupe

d'expression

Redéfinir avec les jeunes les

missions et le fonctionnement du

« Conseil des jeunes ». Elaborer

le règlement de fonctionnement

du conseil des jeunes.

Jeunes

Educatrice (mise en œuvre)

Année scolaire

2012 – 2013

Evolution de la présence de l’éducatrice lors des conseils des jeunes

Questionnaire de satisfaction

Règlement de fonctionnement du conseil des jeunes

11

Droit et projet de soin

personnalisé

Evaluation et prise en charge

de la douleur

Optimiser et compléter les

protocoles de prise en charge de

la douleur

Professionnels

Familles

Médecins, infirmières (renforcer vigilance et protocole à établir)

Thérapeutes,

Educateurs,

Assistante de direction (intégration au PAUF)

Année scolaire

2012 - 2013

Ressenti des jeunes et des professionnels

Formations réalisées

PAUF 2012-2013, 2013-2014

Protocoles mis en place (en amont et en aval)

38

Droit et projet de soin

personnalisé

Tenue du dossier de soins

Améliorer la tenue du dossier de

soins : programmation et

synthèse des soins effectués Professionnels

Infirmerie (mise en place)

Année scolaire

2012 - 2013

Achat logiciel suivi des soins

Tableaux de suivi réalisés

37

Droit et projet de soin

personnalisé

Séances de rééducation

(objectifs et bilans)

Communiquer auprès des

familles sur les objectifs et les

bilans des séances de

rééducation de leur enfant

Familles

Thérapeutes (kinés, ergothérapeutes, orthophonistes, art thérapeute)

Référente qualité (questionnaire)

Rentrée

scolaire

2012 - 2013

Invitations faites aux familles d’assister à une séance de rééducation

32

Education pour la santé

Actions de prévention

Développer les actions de

prévention pour la santé auprès

des jeunes et des professionnels

Professionnels

Jeunes

Médecins, infirmière

Année scolaire

2012 - 2013

Nombre et type d’ateliers de prévention proposés

Nombre de participants à ces ateliers

Formation de l’I.D.E.

51

Droit à une prise en charge

psychologique

Conseils psychologiques

auprès des proches

Favoriser les échanges entre les

familles et les soutenir dans leur

quotidien avec un enfant

handicapé

Familles

Psychologues

Assistante sociale

Année scolaire

2012 - 2013

Organisation de groupes de paroles (nombre de groupes ayant réellement eu lieu, nombre de familles participantes, …)

Ressenti des familles (enquête de satisfaction)

43

Droit à une prise en charge

psychologique

Aide au vécu de la situation

de handicap

Renforcer l’expression collective

des jeunes sur le vécu de leur

situation de handicap Jeunes

Psychologues Année scolaire

2012 - 2013

Groupe mis en place

Redéfinition des objectifs des groupes paroles 44

Droit à une prise en charge

psychologique

Evaluation des potentiels et

compétences techniques

Communiquer les résultats du

dernier bilan psychologique

réalisé en vue de la synthèse

Professionnels

Psychologues Année scolaire

2012 - 2013

Questionnaire auprès des professionnels

47

Droit à la scolarité

Atelier informatique (âge du

matériel)

Evaluer les besoins en

investissement concernant les

outils informatiques utilisés avec

les jeunes Professionnels

Instituteurs, ergothérapeutes, formateur informatique

Septembre

2012

pour

investissement

en 2013

Suivi des achats de renouvellement

Recensement des besoins des professionnels

41

Droit à la sécurité

Mise à disposition de

vestiaires pour les affaires

personnelles des jeunes

Installer des casiers vestiaires

pour les jeunes

Jeunes

Agent technique (mise en place des casiers)

Educatrice (aide à l’utilisation par les jeunes)

Etape n°2

2013 :

investissement

si nécessaire

Nombre de jeunes utilisant ces casiers

Nombre de casiers utilisés

Nombre d’incidents relatifs à l’utilisation de ces casiers

Enquête de satisfaction

1

Ressources humaines,

finances

Procédures professionnelles

Communiquer et actualiser les

procédures afin que chaque

service puisse les avoir à

disposition afin de pérenniser une

prise en charge de qualité des

jeunes

Professionnels

Directrice-adjointe, chef de service (communication),

Référente qualité (procédures)

Année scolaire

2012 - 2013

Cahiers de procédures présents sur les services

74

Outils de communication

Plaquette de communication

Actualiser la plaquette de

présentation de l'établissement

actualisée Professionnels

COPIL « plaquette » (fond) Année scolaire

2012-2013

Document réalisé

Dates de réunion

53

Outils de communication

Site internet

Communiquer sur l'IEM grâce à

un site internet

Professionnels

Art-thérapeute, formateur informatique (construction du site),

Référente qualité (aide à la conception),

Professionnels (rédaction, relecture)

COPIL

Année scolaire

2012-2013

Mise en ligne du site,

Nombre de mises à jour faites/mois,

Nombre de visiteurs

Nombre de salariés impliqués

Bilans des réunions de COPIL 54

Service responsable de l’action Année scolaire

2012-2013

Educatif 6

Thérapeutique 6

Médical 3

Administratif 1

Qualité 3

Moyens Généraux 1

Direction / Encadrement 3

Enseignants 1

Service formation 2

Coordinateurs de projet 1

Ensemble des professionnels 0

Psychologue 3

Assistante sociale 1

2013 - 2014

Thèmes Objectifs opérationnels Origines

des actions

Responsables de l’action Echéancier Indicateurs de résultats N°

actions

Droit au respect de la

dignité, intimité, vie privée…

Mise en œuvre et suivi du

projet personnalisé

Assurer le suivi du projet

personnalisé en traçant la

réalisation des objectifs

Professionnels

Coordinateurs de projet (rédaction du nouvel item),

Secrétaire médicale (intégration de l’item dans la trame de la synthèse)

Année scolaire

2013 - 2014

Critère ajouté à la trame de la synthèse (pourquoi réalisation ou non ?)

Taux de remplissage de ce nouvel item dans les comptes-rendus de synthèse

Investissement Logiciel de suivi

24

Droit au développement de

l’autonomie

Expression - commission

restauration

Restauration

Implication des jeunes dans

l'élaboration des menus

Impliquer les jeunes et les familles

dans le choix des menus à l'IEM

Jeunes,

Familles

Orthophoniste et éducatrice (mise en place de l’atelier auprès des jeunes) Etape n°3/3

Commission

restauration

ouverte aux

familles et aux

jeunes : 2013

Satisfaction des jeunes et des familles concernant la restauration (enquête de satisfaction annuelle)

Evaluation des ateliers Mange-tout

Evolution du nombre de réclamations concernant l’alimentation

10

57

Droit et projet de soin

personnalisé

Conseil et maintenance en

appareillage

Sensibiliser les familles à

l'entretien courant des fauteuils de

leur enfant

Professionnels

Kinésithérapeutes, ergothérapeutes, Agent technique (préparation des fiches)

Référente qualité (mise en forme)

Secrétaire médico-sociale (diffusion aux familles)

Année scolaire

2013 - 2014

Fiches pratiques d’entretien courant du matériel de compensation distribuées aux familles

Courrier envoyé 31

Réalisation de soins

Sensibilisation et préparation

des professionnels aux

troubles du comportement du

public accueilli

Anticiper les évolutions de

l’accueil d’une population pouvant

présenter des troubles du

comportement Professionnels

Directrice adjointe, chef de service

Année scolaire

2013-2014

Formation

Rencontre des psychologues lors de la pré admission,

Présence des infirmières lors de la rencontre avec les médecins

Comptes-rendus distribués aux équipes

Temps de psychiatre

50

Ressources humaines,

finances

Organigramme

Formaliser par écrit les

informations transmises aux

professionnels leur permettant

d'avoir une vision précise de leurs

fonctions et de l'organisation de

l'établissement

Professionnels

Directrice-adjointe et chef de service (reprise lors des entretiens annuels)

Référente qualité (modifications des fiches de fonction, livret d’accueil)

Année scolaire

2013 - 2014

Fiches de fonction modifiées

Livret d’accueil personnalisé du salarié (contenant l’organigramme, fiche de fonction, de poste, …) 70

Ressources humaines,

finances

Livret d'accueil du salarié

Améliorer les informations

diffusées aux nouveaux

professionnels afin qu’ils

disposent des éléments

nécessaires à leur prise de

fonction dans l’établissement

Professionnels

Référente qualité (fiches de poste)

Année scolaire

2013 - 2014

Fiches de poste

Livret d’accueil du salarié personnalisé

72

Ressources humaines,

finances

Sanctions disciplinaires

Formaliser par écrit l’information

et sa transmission aux

professionnels concernant le

système de sanctions

disciplinaires prévu par

l’établissement

Professionnels

Référente qualité (livret)

Année scolaire

2013 - 2014

Livret d’accueil du salarié

Fiches de contre-signature

73

Aspects généraux des

activités

Les activités sont adaptées

aux besoins des jeunes

Compléter la palette d’activités

adaptées proposée aux jeunes

par une activité sportive

accessible pour les enfants

atteints de myopathie

Jeunes

Educateurs

Thérapeutes

Année scolaire

2013 - 2014

Nouvelles activités proposées,

Nombre de jeunes participants,

Investissements réalisés (matériel, formation ?)

48

Service responsable de l’action Année scolaire 2013-2014

Educatif 2

Thérapeutique 3

Médical 0

Administratif 2

Qualité 4

Moyens Généraux 1

Direction / Encadrement 2

Enseignants 0

Service formation 0

Coordinateurs de projet 1

Ensemble des professionnels 0

Psychologue 0

Assistante sociale 0

2014 - 2015

Thèmes Objectifs opérationnels Origines

des actions

Responsables de l’action Echéancier Indicateurs de résultats N°

actions

Droit au développement de

l’autonomie

Sorties culturelles

Elargir l’offre existante de sorties

culturelles proposée aux jeunes Familles

Educateurs

Année scolaire

2014 - 2015

Listing des sorties réalisées

Compte-rendu des travaux de réflexion menée

Projets développés sur ce thème

16

Communication interne

Listing des dysfonctionnements

Prévenir les éventuels

dysfonctionnements

Professionnels

Référente qualité

Année scolaire

2014-2015

Comptes-rendus et bilans des recherches effectuées

Recueil des dysfonctionnements à l’aide d’une fiche

80

Communication interne

Gestion des réclamations

Disposer d'une analyse de la

gestion des réclamations pour

rendre celle-ci plus pertinente

Professionnels

Référente qualité (statistiques, création de l’outil),

Ensemble des professionnels (pour action)

Année scolaire

2014-2015

Statistiques réalisées

Conclusions tirées de ces statistiques

Création d’un outil de gestion des réclamations (serveur ou logiciel)

75

Communication

Evaluation de la satisfaction des

partenaires

Permettre à l’établissement de

mesurer la satisfaction de ses

partenaires dans leur

collaboration avec l’IEM

Professionnels

Référente qualité

Année scolaire

2014-2015

Enquête créée

Résultats de l’enquête

81

Service responsable de

l’action

Année scolaire 2014-2015 Service responsable de

l’action

Année scolaire 2014-2015

Educatif 1 Enseignants 0

Thérapeutique 0 Service formation 0

Médical 0 Coordinateurs de projet 0

Administratif 0 Ensemble des

professionnels

1

Qualité 3 Psychologue 0

Moyens Généraux 0 Assistante sociale 0

Direction / Encadrement 0

Axes d’amélioration déjà traités

Thèmes Objectifs opérationnels Origines

des actions

Responsables de l’action Echéancier Indicateurs de résultats N°

actions

Communication

Information sur

l’environnement

Permettre aux jeunes d’avoir des

informations sur leur

environnement Professionnels

Educateurs

Traité

Informations communiquées (panneaux d’informations)

Documentation sur la ville de Ballan-Miré

78

Partenariats

Représentation graphique des

partenariats

Disposer d’une vision d’ensemble

des interactions de

l’établissement avec son

environnement

Professionnels

Référente qualité (formalisation du document)

Traité

Représentation graphique

Réactualisation faite

79

Restauration

Mesure de la satisfaction

Permettre une meilleure

perception de la satisfaction des

jeunes concernant la restauration

Jeunes

Educateur spécialisé (conseil des jeunes, CVS),

Orthophoniste, éducatrice (atelier Mange-tout),

Educateurs classes 3 et 4 (boîte à idées)

Traité

Résultats de l’enquête de satisfaction,

Comptes-rendus des conseils des jeunes et CVS,

Recensement des propositions de la boîte à idées

69

Droit à une prise en charge

psychologique

Disponibilité des psychologues

Augmenter la disponibilité du

service des psychologues de

l'établissement

Familles

Professionnels

Psychologues

Traité

Temps d’attente entre une demande de rendez-vous et le rendez-vous (cf. compte-rendu annuel)

Evolution du nombre de rencontres avec les psychologues

Réorganisation du service de psychologie

45

Droit à une prise en charge

psychologique

Accompagnement

psychologique en cas de

décès

Accompagner psychologiquement

les jeunes en cas de décès au

sein de l'établissement

Professionnels

Psychologues

Traité

Actions mises en place suite à un décès

Compte-rendu des cellules de crise 46

Droit au respect de la

dignité, intimité, vie privée…

Enquête de satisfaction

(forme)

Adapter le fond et la forme de

l'enquête de satisfaction pour

qu'elle soit accessible et

compréhensible pour les jeunes et

les familles

Professionnels

Référente qualité (réactualisation)

Art-thérapeute, formateur informatique (mise en forme)

Ergothérapeute (passation)

Orthophoniste (pictos)

Traité

Modifications apportées

Evolution du taux de réponse 26

Droit au respect de la

dignité, intimité, vie privée…

Accès aux droits et devoirs

Transmettre aux familles les

informations nécessaires sur les

mesures de protection et les

droits de leurs enfants

Familles

Assistante sociale

Traité

Nombre de sollicitations des familles sur ce sujet

Nombre de rendez-vous pris avec l’assistante sociale pour ces questions (compte-rendu annuel)

23

Droit au développement de

l’autonomie

Prévention circulation

Permettre aux jeunes de circuler à

l'extérieur de façon sécurisée Jeunes

Educateurs et ergothérapeutes des jeunes sur OASIS et POI Traité

Séances réalisées autour des transports en commun, de l’apprentissage du code de la route, … (cf. fiches de sortie)

14

Droit au développement de

l’autonomie

Participation à la vie sociale

Participer aux événements de

l'environnement de

l'établissement Professionnels

Educateurs (diffusion des informations)

Traité

Nombre d’informations diffusées

Sorties programmées suite à la diffusion d’informations (cf. fiches de sortie)

15

Restauration

Horaires du dîner

Informer les jeunes du

fonctionnement de l’internat afin

d’échanger sur l’organisation des

dîners

Jeunes

Educateurs de l’internat Traité

Horaires du dîner (18h45 / 19h)

61