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Identification moléculaire d’une chitinase
CHT-1, sa localisation et son rôle chez le
nématode Caenorhabditis elegans
Par Azzouz Fayçal
Diplomé de L ’U.S.T.H.B Alger (Diplôme d’Etudes Supérieures en Biochimie)
Thèse présentée à la Faculté des Sciences de l’Université de
Neuchâtel pour l’obtention du grade de docteur ès Sciences
Neuchâtel 2001
REMERCIEMENTS Mes remerciements s'adressent à :
- M. Bruno Betschart, professeur à l'Institut de Zoologie à l'Université de Neuchâtel pour m'avoir
proposé ce sujet, pour m'avoir orienté dans la réalisation de ce travail, pour ses encouragements
dans les moments difficiles et pour la confiance qu'il m'a témoigné, qu'il trouve ici l'expression
de ma profonde reconnaissance.
- M. J.-M. Neuhaus, professeur de biochimie au laboratoire de Biochimie à l'Université de
Neuchâtel pour ses précieux conseils et pour sa constante disponibilité, qu'il trouve ici
l'assurance de mon profond respect et estime.
- M. Muller, professeur à l'Institut de Zoologie à l'Université de Fribourg de m'avoir fait
l'honneur de participer au membre du jury, je le remercie vivement de cet honneur.
Mes remerciements profonds et sincères vont également à :
- Professeur M.P. Schürman, pour ses conseils et ses orientations satisfaisantes.
- Olivier Rais dit Pitou pour les services qu'il m'a rendu et qui m'a permis de réaliser mes
expériences sur les souris.
- Nadine Paris , post-doctorante au laboratoire de Biochimie pour ses conseils et son aide dans la
réalisation de certaines expériences.
- Josiane Pont pour toute l'aide dans la recherche bibliographique et Michèle Vlimant pour ses
conseils et son assistance apportés dans la réalisation du travail au microscope électronique.
- M.Renaud pour m'avoir donner les moyens nécessaires et El Hadi pour sa précieuse aide, qu'ils
trouvent tous deux, l'expression de ma plus profonde gratitude.
- M. Vuillemin, qui m'a toujours témoigné sa confiance en moi.
- J'adresse enfin mes remerciements les plus sincères à toutes les personnes de l'Institut de
Zoologie ainsi qu'à tous mes amis :Djamel et sa femme Emmanuelle, Naceur, Férial, Steve,
Mara, Lise Gern, Pierre-François, Fatima, Valérie, Fanny, Virginie...
- Pour terminer, mes remerciements les plus chaleureux vont à mes fidèles amis : Idriss, Mourad,
Fouad, Mustapha, Bedji, Farid, Rachid, Mohammed, Hamid...ainsi qu' à tous ceux que je n'ai pas
cité.
1
Abréviation
cht-1 : gène
CHT-1: protéine
AC : anticorps
DC : domaine catalytique (séquence protéique)
dc : domaine catalytique (séquence génomique)
DF : domaine de fixation (séquence protéique)
df : domaine de fixation (séquence génomique)
FC 1 : fragment catalytique 1 (séquence protéique)
fc 1 : fragment catalytique 1 (séquence génomique)
FC 2 : fragment catalytique 2 (séquence protéique)
fc 2 : fragment catalytique 2 (séquence génomique)
IPTG : Isopropyl-ß-D-thiogalactopyranoside
SDS : Sodium dodecyl sulfate
PCR : Polymerase chain reaction
IFAT : Indirect immunoflourescence antibody test
GFP : Green fluorescent protein
2
SOMMAIRE Résumé..............................................................................................................................P 4
I . Introduction I . 1 - Les Chitinases ...................................................................................................................P 7
I . 2 - Classification et structures des chitinases.........................................................................P 7
I . 3 - Rôle des chitinases............................................................................................................P 15
I . 4 - Nématodes ........................................................................................................................P 17
I . 5 - Développement et morphologie des nématodes................................................................P 18
I . 6 - Les chitinases chez les nématodes.....................................................................................P 23
I . 7 - Les chitinases chez Caenorhabditis elegans.....................................................................P 25
I . 8 - But du travail.....................................................................................................................P 30
II - Matériel et Méthodes II . 1 - C.elegans N2...................................................................................................................P 32
II . 2 - Purification de l'ADN......................................................................................................P 32
II . 3 - Amplification par PCR....................................................................................................P 34
II . 4 - Clonage des différents fragments d'ADN amplifiés par PCR.........................................P 36
II . 5 - Séquençage......................................................................................................................P 37
II . 6 - Expression et purification des protéines de fusions........................................................P 38
II . 7 - Production des anticorps.................................................................................................P 40
II . 8 - Western blot....................................................................................................................P 41
II . 9 - Test d'immunofluorescence indirecte (IFAT).................................................................P 41
II . 10 - Immunocytochimie........................................................................................................P 42
II . 11 - Protéine de fusion verte fluorescente (GFP)..................................................................P 43
II . 12 - Inhibition de l'expression du gène par l'interférence de l'ARN (ARN interférence)..............................................................................................P 45
3
III – Résultats III . 1 - Isolation du gène entier cht-1 codant pour une chitinase
chez C.elegans........…...................................................................................................P 47
III . 2 - Isolation des deux domaines catalytique (dc) et de fixation (df):.................................. P 55
III . 3 - Expression des fragments du gène cht-1 et
purification des protéines recombinantes ................................................................…...P 61
III . 4 - Production des anticorps contre des peptides de
la chitinase CHT-1 et caractérisation de leur spécificité................................................P 72
III . 5 - Protéine de fusion verte fluorescente (GFP)...................................................................P 79
III . 6 - L'immunolocalisation de la chitinase CHT-1.................................................................P 81
III . 7 - Etude fonctionnelle de la chitinase CHT-1
par inhibition de l'expression du gène cht-1....................................................................P 95
IV - Discussion IV . 1 - Caractérisation du gène cht-1.......................................................................................P 102
IV . 2 - La localisation de la chitinase CHT-1
chez Caenorhabditis elegans.........................................................................................P 105
IV . 3 - L' inhibition de l'expression du gène cht-1...................................................................P 111
IV . 4 - Perspectives..................................................................................................................P 113
V - Bibliographie ...............................................................................................................P 115
Annexes............................................................................................................................P 126
4
Résumé
La présence des chitinases actives chez Caenorhabditis elegans n'est pas connu jusqu'à ce jour.
Par contre F. Aleaddine dans son travail de thèse a pu démontrer une activité chitinolytique dans
tous les stades de développement de ce nématode. En plus, un plasmide YK9 contenant un gène
appelé cht qui présente certaines caractéristiques d'enzyme chitinase a été isolé et caractérisé
(J.M. Neuhaus, communication personnelle). La séquence codante du gène cht a été donc
amplifiée à partir de l'ADN complémentaire de C.elegans. La partie N-terminal avec le site
catalytique conservé chez toutes les chitinases de la famille 18 a été trouvé. La partie C-terminal
contenant deux domaines riches en cystéines qui sont liés entre eux et au domaine N-terminal par
une région riche en thréonines est aussi présente. Ce gène classé comme une enzyme chitinase de
la famille 18 a été nommé cht-1.
Deux fragments FC 1 et DF amplifiés à partir de la séquence codante de cht-1 furent clonés,
exprimés et purifiés. Deux anticorps anti-FC 1 et anti-DF ont été obtenus par l'immunisation des
souris avec les deux protéines isolées. Une réactivité de l'anticorps anti-FC 1 avec deux bandes
protéiques de 45 et 60 kDa fut révélée dans les stades de développement L1, L2, L3 et L4. Par
contre une seule bande protéique de 45 kDa des mêmes stades a réagi avec l'anticorps anti-DF.
Ces deux anticorps n'ont pas réagi avec les protéines de stades adultes et œufs de C.elegans.
L'immunofluorescence fut utilisée pour localiser la chitinases CHT-1. En effet, l'anticorps anti-
FC 1 a révélé une fluorescence au niveau de la bouche et du pharynx de C.elegans, alors que
l'anti-DF a démontré une importante fluorescence au niveau de la surface externe du nématode.
L'immunocytochimie sur des coupes transversales du pharynx de C.elegans a démontré le
marquage des canaux glandulaires avec l'anticorps anti-FC 1, selon Albertson et Thomoson
(1976) ces trois canaux pourraient avoir un rôle dans la sécrétion des enzymes de digestions qui
sont synthétisées par les cellules glandulaires (bulbe terminal). Alors que l'anticorps anti-DF a
révélé un marquage aux grains d'or des cellules hypodermiques de ce nématode. J. E. Sulston et
G. N Cox ont prouvé l'existence de plusieurs protéines riches en cystéines chez les nématodes et
parmis eux C.elegans. Ceci pourrait permettre des réactions croisées de l'anticorps anti-DF avec
ces protéines car cet anticorps a été produit contre la protéine (DF) de CHT-1 riche en cystéine.
L'étude fonctionnelle de la chitinase CHT-1 par la technique d'inhibition de l'ARN a été effectué
sur deux populations de C.elegans nourris séparément avec des bactéries transformées. Sur
l'aspect physiologique, les vers descendants n'ont subi aucune transformation détectable. Alors
5
que sur l'aspect moléculaire, les anticorps anti-FC 1 n'ont réagi qu'avec la protéine d'environ 60
kDa et les anticorps anti-DF n'ont pas réagi avec les protéines totales des C.elegans transformées.
Il apparait donc que, la protéine de 45 kDa pourrait être la chitinase CHT-1 reconnu par les
anticorps anti-FC 1 et anti-DF. L'immunofluorescence réalisée avec l'anticorps anti-FC1 sur les
vers transformés des deux populations a révélé l'absence de fluorescence au niveau du pharynx et
sa présence au niveau de la bouche de ces nématodes. Ce résultat pourrait confirmer la synthèse
de la chitinase CHT-1 par les cellules glandulaires, et sa sécrétion effectuée par les canaux
glandulaires. La fluorescence détectée par l'anticorps anti-FC 1 au niveau de la bouche pourrait
correspondre à une réaction croisée de ces anticorps avec la protéine de 60 kDa qui pourrait être
la chitinase T13H5.3 homologue dans sa région N-terminal avec la protéine FC 1.
La présence de la chitinase CHT-1 au niveau du pharynx pourrait avoir un rôle dans la digestion
totale des structures chitineuses ainsi que la digestion partielle des chitosanes et des
peptidoglycanes trouvés dans les bactéries ou dans d'autres organismes digérés par ces
nématodes. Pour compléter ce travail, l'activité chitinolytique de ce gène cht-1 devrait être
démontrée in-vivo et le rôle des autres chitinases connues devrait être étudié.
6
I - Introduction
7
I . 1 - Les chitinases :
Les différents organismes produisent une large variété d'enzymes hydrolytiques spécifiques aux
différents substrats. Les chitinases font partie de ces enzymes qui hydrolysent la chitine au niveau
de la liaison glucosidique ß(1-4) N-acétyl glucosamines. Elles sont très répandues dans la nature,
on les trouve chez les bactéries, les champignons, les plantes, les invertébrés (principalement les
nématodes, les insectes et les crustacés) et dans toutes les classes des vertébrés [1]. Leur rôle est
différent d'une espèce à l'autre, certaines chitinases jouent un rôle dans la défense, alors que
d'autres ont un rôle nutritionnel. EIles jouent aussi un rôle important dans le cycle de vie de
plusieurs protozoaires et métazoaires parasitaires qui infectent l'homme. En effet, certaines
espèces d'arthropodes hématophages tel que Phlebotomus papatasi se défendent contres les
organismes de l'environnement grâce à leur tissu interne qui est recouvert par un matériel
chitineux, ce qui constitue un obstacle contre l'invasion des parasites. Dans ces circonstances, le
parasite a développé un mécanisme impliquant ces enzymes chitinolytiques pour passer à travers
cette membrane chitineuse [2].
La chitine (Fig.1) est un poly ß-1.4 acetylglucosamine (GlcNAc). C'est le deuxième polymère le
plus abondant dans la nature après la cellulose et représente une portion considérable dans la
biomasse [3-4]. 1013 kg de chitine sont synthétisés et dégradés chaque année par la biosphère
[11]. La chitine est l'élément structural des parois cellulaires des champignons, des levures, des
algues, des exosquelettes des crustacés et des arthropodes ainsi que les parois de nombreux
invertébrés [5-6]. Les coquilles d'œufs et les cuticules d'arthropodes incluant les crustacés et les
insectes, ainsi que les nématodes, les mollusques et les vers possèdent de la chitine dans leur
structure [9-8]. Les plantes, les vertébrés et les procaryotes ne contiennent pas de chitine [3]. Sa
fonction principale est de contribuer à la rigidité des éléments structuraux des organismes [7], elle
est synthétisée par la chitine synthéthase et dégradée par deux chitinases différentes;
l'endochitinase et l'exochitinase [12]. La chitine est insoluble dans l'eau et dans la plupart des
solvants ordinaires [10].
I . 2 - Classification et structures des chitinases: Parmi les enzymes impliquées dans l'hydrolyse des polymères de sucre on trouve les chitinases,
les chitosanases et les lysozymes. Elles sont cataloguées selon leurs séquences d'acides aminés en
50 familles de glycohydrolases[13].
8
Figure 1 : Chitine: Substrat hydrolysé totalement par les chitinases au niveau des liaisons N-acetyl- glucosamine indiquées en 1 sur ce schéma [14].
Figure 2 : Chitosane : Substrat hydrolysé partiellement par les chitinases au niveau des liaisons N-acetyl- glucosamine indiquées en 1 sur ce schéma. Les liaisons indiquées en 2 sont hydrolysées par les chitosanases [14].
1
1
1
2
1
2
9
Figure 3 : Peptidoglycane: Substrat hydrolysé partiellement par les chitinases au niveau des liaisons N-acetyl- glucosamine indiquées en 1 sur ce schéma. Les liaisons indiquées en 3 sont hydrolysées par les lysozymes [14].
Les chitinases peuvent êtres classées en deux catégories majeurs: les endochitinases coupent la
chitine au niveau des liaisons internes, ce qui donnera des polymères de GlcNAc tel que les
chitotetraoses, les chitotrioses et des dimères di-acétylchitobiose. Les exochitinases coupent la
chitine progressivement à partir de la première liaison glycosidique en libérant des monomères de
GlcNAc [15]. D'après la similitude des séquences d'acides aminés des différentes chitinases
identifiées, 5 classes de chitinases ont été proposées et regroupées dans les deux familles de
glycosyle hydrolases 18 et 19 [13 - 16].
Les chitinases de la famille 18 : Les chitinases de cette famille possèdent une structure en
tonneau avec 8 hélice α et 8 brins de feuillet β. Elles ont été identifiées chez les bactéries, les
champignons et chez un grand nombre de plantes. La structure primaire de ces chitinases possède
plusieurs motifs d'acides aminés conservés [17]. (Tableau 1)
130 170 Chi - th LSIGGWTYSTNF FDGIDIDWEYPAD Chi - aa LSIGGWTYSTNF FDGIDIDWEYPAD Chi - sm PSIGGWTLSDPF FDGVDIDWEFPGG
Chi - ci LSIGGWTYSPNF FDGIDIDWEYPED
th : Trichoderma harzianum , aa : Aphanocladium album, * sm : Serratia marcescens, ci : Coccidioides immitis
Tableau 1 : Séquences concervées chez les chitinases de la famille 18. (*) : Glu (E) 171
1 1
33
10
Dans les séquences conservées de ces chitinases se trouve le site actif dans lequel est inclu un
résidu Glu (E) 171. Ce site est crucial dans le mécanisme catalytique des chitinases. La structure
tridimensionnelle (3D) des chitinases famille 18 a été déterminée chez la bactérie Serratia
marcescens [75] et chez une plante (l'enzyme hevamine) [18]. Les informations obtenues à partir
de la structure 3D ont permis de situer le site catalytique et le mécanisme d'action de ces
chitinases. En effet, les séquences les mieux conservées se présentent sous forme de deux court
segments correspondants à deux brins β contenant le site catalytique[14]. Plusieurs chitinases
bactériennes et d'eucaryotes de cette famille 18 possèdent un domaine riche en Ser/thr qui est
attaché au domaine de fixation des chitinases [14].
Les chitinases famille 19 : Les chitinases de cette famille ont été identifiées principalement chez
les plantes et quelques bactéries. Elles possèdent dans leur structure deux sites actifs incluant
deux résidus (E) Glu 67 et Glu 89 importants dans le mécanisme catalytique de ces chitinases
(Tableau 2).
60 70 80 90 100 Chi - hv KREVAAFLAQTSHETTGGWATAPDGAFAWGYCFKQERGASSDYCTPSAQWPCAPGK Chi - st KREIAAFFAQTSHETTGGWASAPDGPYAWGYCFLRERGNPGDYCPPSSQWPCAPGR Chi - at KkEVAAFGAQTSHETTGGWATAPDGPYSWGYCFKQEQNPASDYCEPSATWPCASGE Chi - ps KREIAAFLGQTSHETTGGWPTAPDGPYAWGYCFLREQNP-STYCQASSEFPCASGK * * hv: Hordeum vulgare, st: Solanum tuberosum, at: Arabidopsis thaliana, ps: Pisum sativum
(*) : GLU (E) 67 et (E) 89
Tableau 2 : Séquences concervées chez les chitinases de la famille 19
La structure 3D d'une chitinase de l'orge de la famille 19 a été déterminée [19-20]. Elle est
complètement différente de la structure 3D des chitinases famille 18 car elle est composée
essentiellement d'hélices α [21]. L'analyse des protéines des chitinases de la famille 19 a
démontré la présence de plusieurs résidus hydrophobes conservés. Ces résidus forment une large
fonte dans l'enzyme qui semblerait être l'endroit du site catalytique et de fixation du substrat [22].
Les chitosanases famille 46 : Les glycohydrolases famille 46 forment un petit groupe qui
contient seulement des chitosanases isolées à partir des Streptomyces N174 [23] et de Bacillus
circulans [24]. Les chitosanases hydrolysent la chitosane composée de 20 - 60 % de glucosamine,
ce substrat ressemblant dans sa structure à la chitine (Fig.2). Les séquences protéiques des
11
chitosanases montrent la présence de groupements amines chargés et une homologie peu
significative avec d'autres glycohydrolases.
La plupart des chitinases qui diffèrent dans leurs structures et qui concordent dans leurs modes
d'actions possèdent un fragment catalytique et un fragment de fixation. Ce dernier est responsable de
la fixation de la chitinase sur les structures chitineuses. Les deux fragments diffèrent par leurs
compositions en acides aminés et par leurs longueurs (Fig.4), le fragment catalytique étant plus long
et moins riche en cystéine que le fragment de fixation. Certaines chitinases ne possèdent pas de
fragment de fixation (d), tandis que d'autres possèdent un (a et c) ou deux fragments de fixations (b)
composés de plusieurs domaines riches en cystéines [25. 26. 27].
a
b
c
d
Séquence signal
Fragment de fixation
Fragment catalytique
Figure 4 : Structures schématiques des différentes chitinases
Les chitinases sont aussi classifiées selon leurs origines et leurs structures (Tableau 3). Les
chitinases de classes I, II et IV sont d'origine végétale et elles regroupent les glycohydrolases de
famille 19 [15].
Les chitinases de classe I sont constituées d'un domaine amino - terminal riche en cystéines qui
est lié par une courte région riche en glycine/proline au domaine catalytique qui est souvent suivi
d'un pepetide C-terminal [28]. Dons les cellules de plantes, le peptide de ces enzymes est
essentiel pour conduire les chitinases vers les vacuoles [29]. Le domaine de fixation riche en
cystéines ne possède pas d' activité chitinolytique [22].
Les chitinases de classe II ont été caractérisées principalement chez les plantes dicotylédones.
Ces chitinases ne possèdent pas de domaine riche en cystéines, ce qui les empêche de se fixer sur
12
les structures chitineuses. Elles sont sécrétées dans l'apoplaste[30]. Les chitinases de classe III
ont été identifiée chez de nombreuses plantes et champignons [31]. Comme les chitinases de
classe V, elles sont de glycosyl-hydrolases famille 18 [16-32-33]. Cette classe inclue les enzymes
bifonctionelles lysozyme/chitinase telles que celle de Havea brasiliensis [34]. Les chitinases de
classe IV ont été trouvées chez la plupart des plantes et sont extracellulaires. 41 - 47 % de leur
séquence du domaine catalytique est identique avec celui de la classe I. Elles possèdent une
région riche en cystéine qui ressemble au domaine de fixation des chitinases de classe I.
Cependant les chitinases de classe IV sont de petite taille puisqu' une partie des deux domaines
qui les constituent a été supprimée [35]. Les chitinases de classe V ont été identifiées
principalement chez les bactéries, cependant une endochitinase a été isolée à partir des plantes de
tabac, qui ressemble beaucoup aux chitinases de classe V [36].
Chitinases
Classe I
Classe II
Classe IV
Classe III
Classe V
Famille 19
Famille
18
Plantes
Bactéries
Champignons
Vertébrés
Invertébrés
Plantes
Bactéries
Tableau 3 : Classification des chitinases
13
Propriétés physico-chimiques des chitinases : Le poids moléculaire : Les chitinases trouvées chez de nombreuses plantes et algues possèdent
une masse moléculaire d'environ 30 kDa. Des chitinases de 40 à 90 kDa et même d'environ 120
kDa ont été identifiées chez les mollusques, les arthropodes et chez quelques vertébrés comme les
poissons, les amphibiens et les mammifères. La masse moléculaire des chitinases isolées chez les
bactéries et les champignons varient de 30 à 120 kDa [37-38]. Quelques chitinases de plantes
supérieures (carotte) [39], d'insectes [40] et de ver à soie [38] sont des glycoprotéines.
Le point isoélectrique (pI) : Les chitinases possèdent un pI de 3.0 à 10.0 chez les plantes
supérieures et les algues. Chez les insectes, les crustacés, les mollusques et les poissons le pI est
de 4.7 à 9.3. Chez les microorganismes, de 3.5 à 8.8. Toutefois, les chitinases acides et basiques
sont présentes souvent dans le même organisme.
Activité enzymatique : Les pH optimaux des chitinases sont de 4 à 9 chez les plantes
supérieures et les algues. De 4.8 à 7.5 chez les animaux et de 3.5 à 8.0 chez les micro-
organismes. Le pH optimal dépend du substrat utilisé (exemple de deux substrats différents:
chitine glycol et N–acétyle chito-oligosaccarides) [41]. Ceci démontre que les chitinases de
différents organismes sont actives dans les milieux acides et basiques.
La stabilité : Les chitinases de plantes classe III et ceux de Bacillus licheniformis résistent à une
température élevée de 80° C [42-43]. D'autres chitinases identifiées chez des insectes et des vers
de soie ne sont pas très stables au-dessus de 40°C car le developpement de ces insectes s'effectue
à 25°C [38]. En général, les chitinases d'insectes ne sont pas stables à de très hautes températures,
car ces espèces utilisent géneralement leurs chitinases pour hydrolyser leur propre chitine
cuticulaire pendant la phase de mue, alors que les chitinases de plantes sont utilisées
principalement pour dégrader des organismes pathogènes.
Inhibiteur et activateur des chitinases : Un inhibiteur compétitif a une structure similaire au
substrat ou à l'état de transition. Les allosamidines et leurs dérivés inhibent les chitinases de ver
de soie [44], de crevette rose [45], de microorganismes tels que Piromyces communis[46],
Streptomyces sp [47] et S. olivaceoviridis [48]. Ils sont considérés comme les principaux
inhibiteurs des chitinases d'insectes et leur structure est similaire l'état de transition de l'hydrolyse
de la chitine [44] (Fig.5).
14
Récemment, des allosamidines cristallisées ont été liés à des chitinases de plantes telles que la
hevamine [49]. Toutefois, les allosamidines et leurs dérivés inhibent seulement les chitinases
appartenant à la famille 18 et n'inhibent pas celles de la famille 19. Les chitinases sont de manière
générale inhibées par Hg2 + et Ag+. En ce qui concerne le Cu2+; il existe deux possibilité, un
premier groupe de chitinase est inhibé par Cu2+, alors que dans un deuxième groupe, l'activité
chitinolytique est plus élevée en présence de Cu2+. Ce dernier groupe a été trouvé chez les
poissons [50-51] et les microorganismes tels que Pseudomonas aeruginosa[52].
Figure 5 : Structures de l'allosamidine. C'est un dimère de β-N-acetylallosamine lié avec un dimethylaminocyclitole [2].
Mécanisme d'action des chitinases: Les chitinases agissent en hydrolysant la liaison β-
glycosidique entre les résidus GlcNAc. En général cette hydrolyse se déroule de l'une ou de
l'autre manières, l'une avec conservation anomérique dans le produit, l'autre avec une inversion
anomérique (Fig. 6)
15
Figure 6 : Mécanismes de glycohydrolase. La réaction supérieure de cette figure correspond à un mécanisme d'hydrolyse avec conservation anomérique de la liaison glycosidique β (configuration β-anomérique). La réaction inférieure représente le mécanisme inverse, dont le produit est α- anomérique [17]. Le mécanisme de la glycohydrolase en détail est décrit dans l'article [53].
I . 3 - Rôle des chitinases : Les différents organismes produisent une grande variété d'enzyme qui hydrolyse des substrats
spécifiques. Les chitinases représentent une partie de ces enzymes qui jouent un rôle important
dans le développement de plusieurs espèces vivantes. Chez les bactéries, les chitinases sont
produites géneralement pour des raisons nutritionnelles et aussi pour hydrolyser les diverses
structures chitineuses trouvées dans la nature[54]. Les chitinases bactériennes appartiennent à la
famille 18 des glycosyl hydrolases et le mécanisme d'hydrolyse de ces enzymes conserve la
configuration anomérique β / OH [55]. Dans la structure des chitinases bactériennes, deux résidus
d'acides aminés conservés sont essentiels dans le mécanisme d'hydrolyse de la chitine, ce sont
l'acide glutamique Glc et l'acide aspartique Asp [56]. Le domaine de fixation de ces enzymes
serait localisé en position amino-terminale ou en position carboxy-terminale. [57] Quelques
chitinases isolées des bactéries ont une activité anti- fongique [3].
16
Les bactéries produisent la chitinase pour digérer principalement la chitine qui sera utilisée
comme source de carbone et d'énergie [58]. Les chitinases des champignons ont plusieurs
fonctions similaires aux chitinases bactériennes. Elles jouent un rôle nutritionnel et ont une
activité dans le processus de développement des champignons, elles ont aussi un rôle
morphogènique car la chitine est la majeure composante des parois cellulaires [15].
Ces chitinases jouent aussi un rôle clé dans l'activité mycoparastaire de l'espèce Trichoderma
contre plusieurs plantes [59-60]. Les chitinases de champignons possèdent un grand nombre
d'acides aminés homologues avec ceux des chitinases de plantes classe III [31-61]. Cependant
l'endochitinase de Trichoderma harzianum est homologue avec les chitinases bactériennes [62] et
les chitinases de classe V des plantes de tabac. La plupart des chitinases de champignons
possèdent un peptide signale, certaines ont un domaine de fixation [63], alors que d'autres ne le
possèdent pas [62].
La chitine est le deuxième polymère le plus abondant dans l'environnement marin. Des chitinases
isolées de ces organismes marins sont peu homologues avec les chitinases des autres
organismes. Quelques études sur le système chitinolytique de la bacterie marine Vibrio furnissii
décrit en 1996 [64 - 65], ont démontrées que ce dernier utilise la chitine comme unique source
d'azote et de carbone. Le PM de la chitinase isolée de Vibrio furnissii est de 36 kDa, elle a été
classée comme exo-chitinase. Chez les plantes, les chitinases jouent un rôle important dans le
mécanisme de défense contre les organismes qui contiennent de la chitine, tels que les
champignons pathogènes [66]. Ces chitinases utilisent deux mécanismes hydrolytiques différents;
le premier correspond à l'hydrolyse de la liaison ß- 1,4 de GlcNAc en libérant des résidus de
chitine avec une configuration anomérique α / OH sur le carbone C 1. Exemple la chitinase de
l'haricot (plante) classe I, famille 19 de 32 kDa. Le deuxième mécanisme consiste à libérer des
résidus de chitine avec une configuration anomérique β / OH comme par exemple la chitinase de
concombre 27 kDa de famille 18, classe III. L'expression des chitinases chez les plantes se fait en
réponse aux stimulations de l'environnement tel qu'une infection par des champignons [67], par
pression osmotique [68], ou pendant les différents stades de développement, comme par exemple
les fruits qui mûrissent [69-70].
Les chitinases parasitaires: Les parasites responsables de la leishmaniasis, de la malaria et de la
maladie de Chagas ne contiennent pas de chitine. Cependant, ils sécrètent l'enzyme chitinase pour
dégrader les structures internes de l'insecte-vecteur qui contiennent de la chitine. La chitinase
chez ces parasites est produite à un stade de développement particulier, ce qui suggére
17
l'importance de la chitine ou de la chitinase dans le fonctionnement de ce parasite à ce stade-là
[71]. Les coquilles d'œufs et les gains qui couvrent les surfaces extérieures des microfilaires
contiennent de la chitine [72], cette dernière se trouve aussi dans la paroi des kystes des
pathogènes intestinaux Entamoeba [73] et Giardia [74], ces parasites utilisent peut-être la
chitinase pour moduler leur structure chitineuse. Le paludisme est une maladie causée par les
parasites du genre Plasmodium, elle touche environ 2 millions de personnes dans le monde
chaque année. Le parasite est transmis à l'homme par une piqûre de moustique. Chez ce vecteur,
une membrane péritrophique (MP) enveloppe le repas sanguin, mais les ookinettes arrivent à
s'échapper à travers cette MP en sécrétant de la chitinase [75-76]
I . 4 - Nématodes : Les nématodes appelés aussi vers ronds sont des organismes métazoaires. Ils ont un habitat très
variable, la moitié d’entre eux se trouvent à l’état libre dans l’eau douce, la mer, le sol et la
matière organique en décomposition [77]. L’autre moitié vit en parasite chez les vertébrés, les
invertébrés et les végétaux [78]. Les nématodes libres sont généralement trouvés sur le sol, par
exemple, les fruits en décomposition trouvés dans les vergers peuvent contenir plusieurs milliers
d'espèces. Certains nématodes vivent dans des milieux habituellement très hostiles au
développement de la vie, ainsi, certaines espèces vivent dans des sources thermales où ils peuvent
supporter une température atteignant 55° C exemple: Dorylamius thermaux [79]. Alors que
d'autres se développent dans les vinaigres familiaux avec des teneurs en acide acétique pur de
l'ordre de 7 %, exemple : Anguillula aceti [77]. Les nématodes parasites de végétaux causent
chaque année des pertes énormes à l'agriculture. L’Anguillule du blé, Anguina tritici fait partie
de ces nématodes, il supporte des conditions de sécheresse extrême sans mourir. Aux U.S.A, 7%
de la production agraire a été détruite par les nématodes parasites [80]. Les nématodes parasites
de l'homme et de l'animal vivent généralement dans le tube digestif, la cavité viscérale et les
vaisseaux sanguins des vertébrés et des arthropodes, par exemple: Ascaris et Onchocerca. Leur
cycle de vie peut être monoxène (unique hôte) ou hétéroxène (avec deux hôtes successifs)[81].
18
I . 5 – Développement et morphologie des nématodes : Développement : Deux modes de développements existent chez les nématodes et les helminthes.
Certaines espèces pondent des œufs dépourvus d'un embryon visible, elles sont appelées
ovipares, exemple: Ascarides et Trichocéphales. Chez d'autres, l'éclosion s'effectue dans l'utérus
et les embryons sont libres à la naissance. Dans ce cas, ces espèces sont appelées vivipares,
exemple: Filaire de Médine et Trichine. Certains embryons possèdent à l'éclosion un éperon
céphalique qui facilite leur éclosion et leur migration [82]. La plupart des nématodes parasites
produisent des œufs qui seront évacués à l'extérieur de l'hôte par le rectum pour donner naissance
à une larve qui va poursuivre son développement [79].
D'autres nématodes produisent des larves chez leur hôte, qui dans la plupart des cas ont besoins
d'un nouvel hôte pour poursuivre leur développement en stade adulte. Chez les nématodes
parasites en particulier, la larve du troisième stade est la forme infectante pour l'hôte définitif
(HD). Cette larve peut rester très longtemps à l'état de vie latente et ne subit aucune modification
dans le milieu extérieur ou chez l'hôte intermédiaire (H I) où elle vit. Arrivée chez l'hôte définitif,
la larve subit encore deux mues et donnera l'animale adulte [83]. Au cours de leur
développement, les nématodes subissent un certain nombre de mues. En effet, chaque larve subit
une mue par stade de développement, la dernière mue donnera l'animale adulte.
Morphologie : La morphologie des nématodes est variable, elle dépend souvent de leurs milieux
de développement, soit à l'état libre, soit dans des organismes vivants sous forme parasitaire. Les
nématodes ont généralement une forme longue et cylindrique, effilée aux deux extrémités du
corps. Leurs taille est différente, certains sont microscopiques et mesurent environ 1 mm de long
comme Caenorhabditis elegans, d’autres ont une taille plus importante pouvant atteindre 1.2 m
de long comme le vers de Guinée Dracunculus medinensis [84].
La cuticule : Tous les nématodes sont pourvus d'une cuticule transparente, ferme et élastique,
finement striée et offrant parfois des écailles, des épines, des papilles, des tubercules ou des
expansions aliformes. C'est une structure importante dans les tissus des nématodes. Elle
constitue une protection très efficace contre les mécanismes de défense des hôtes, contre leurs
enzymes, mais aussi contre les diverses substances toxiques utilisées comme médicaments
antihélminthiques [85]. Elle est composée parfois de plusieurs couches mais souvent d'une seule
couche. Son épaisseur varie selon l'espèce, de 1µm chez Wuchereria et Brugia, à 500 µm chez
Ascaris [84]. Cette cuticule est sécrétée par une couche hypodermique (cellules hypodermales)
[86] bien visible chez les individus jeunes. Elle est faite d'une substance qui n'est pas de la
19
chitine, contrairement à l'opinion classique, mais une sorte de collagène, fibreux, associé à
d'autres protéines telle que la kératine [82]. Au-dessous de la cuticule se trouve une couche
nucléée granuleuse qui porte le nom d'hypoderme ou couche sous-cuticulaire. Cette assise
s'épaissit en certains points et forme des bourrelets longitudinaux qui font des saillies à l'intérieur
du corps. Juste sous la couche hypodermique se trouve la couche musculaire, d'ordinaire
puissante, formée de cellules à structures très particulières dont la forme et la répartition varient
selon l'espèce de nématodes [79].
La cavité : Elle est limitée par les cellules musculaires et fait référence au pseudocèle car elle est
dépourvue de la couche mésothéliale. Cette cavité contient le système digestif et le système de
reproduction du ver. L'espace entre les deux systèmes est rempli par une substance (lymphe) dont
la quantité est contrôlée par le système excrétoire du nématode [84]. Chez les ascarides, la cavité
viscérale n'est interrompue que par les prolongements cytoplasmiques des cellules musculaires, et
contient un plasma peuplé de cellules amiboïdes ou sanguines. Dans ce plasma, on a révélé la
présence de substances toxiques et hémolytiques pour l'hôte [82].
Le pharynx : Appelé oesophage par la plupart des nématologistes, il a une structure simple. C'est
un tube particulier constitué de tissus musculaires et de régions glandulaires. Il est aussi
caractérisé par la présence d'une lumière triangulaire [86]. L'anatomie du pharynx du nématode
libre C.elegans a été étudié en détail par microscopie électronique par Albertson et Thomoson
(1976) [87]. Ce pharynx est une pompe musculaire qui se contracte en aspirant vers la lumière le
repas bactérien qui va passer ensuite dans l'intestin du nématode (Seymour et al 1983) [88]. Le
pharynx de C.elegans est constitué de 20 cellules musculaires, 20 neurones, 9 cellules épithéliales
et 9 cellules épithéliales spécialisées (cellules marginales) arrangés dans 4 régions distinctes
(Fig.7): le procorpus antérieur, le bulbe métacorpus, l'isthmuse cylindrique et le bulbe terminal
[89]. La coupe transversale du pharynx de C.elegans (Fig.9) démontre l'existence de 3 canaux (d)
des cellules glandulaires ou du bulbe terminal (TB). Selon Albertson et Thomoson (1976), ces
trois canaux pourraient avoir un rôle dans la sécrétion des enzymes de digestions.(Fig.8)
20
Figure 7 . Schéma des principaux régions de pharynx de C.elegans. La cavité buccale (B), le procorpus (P), le metacorpus (M), l'isthmus (I), le bulbe terminal (TB) et la valve pharyngeale-intestinale (PI)[89].
Cellules glandulaires (TB) Canaux glandulaires
Figure 8 . Schéma des cellules glandulaires (TB) et les 3 canaux de sécrétion [87].
B P M I BT PI Intestin
21
Figure 9 : Coupe transversale du pharynx de C.elegans. Les 3 (d) représentent les canalisations des cellules glandulaires (TB). Agrandissement x 9300 [87]
Le système digestif : Les nématodes possèdent un système digestif complet et pourvu de deux
ouvertures. Ce système commence par la bouche et se termine par l'anus chez les femelles et par
le cloaca chez les mâles. La bouche conduit directement au pharynx à travers la cavité buccale
(B) qui peut être simple (chez la plupart des nématodes) ou complexe. La bouche et le pharynx
sont constitués d'un prolongement de la cuticule qui couvre le corps des nématodes [90]. Le
pharynx est un long tube triradiaire constitué principalement d'une forte musculature et de
cellules glandulaire. Ces cellules sécrètent des enzymes nécessaires à la digestion et d'autres
substances comme les anticoagulants [91]. Le pharynx est connecté à l'intestin qui a la forme d'un
tube large (généralement droit) qui se prolonge par un rectum étroit, d'ordinaire très court,
aboutisant à l'anus [79].
Le système nerveux : La structure dominante dans le système nerveux des nématodes est le nerf
circum-oesophagial rond. Il est localisé dans la partie antérieure des nématodes. Il est constitué
de quelques cellules (4 cellules neurales, 4 cellules gliales chez Ascaris) à travers lesquelles
22
surgit une série de nerfs antérieurs et postérieurs se rendant dans les différents appareils [88]. Le
système nerveux de C.elegans est composé de 20 cellules, leurs structure et leurs rôles ont été
identifiés par Albertson et Thomoson (1976) [87].
Le système de reproduction : La plupart des nématodes se reproduisent par voie sexuée ou plus
rarement sont hermaphrodiques. Les mâles sont généralement plus petits que les femelles et leur
extrémité postérieure est recourbée [84]. L'environnement joue un rôle important dans la
détermination des sexes chez les nématodes, ainsi sur un sol riche en eau, les femelle sont
prédominantes [86]. L'appareil génital mâle est constitué d'un seul testicule et les spermatozoïdes
atteignent leur complet développement après que l'accouplement les a portés dans l'utérus de la
femelle. L'appareil génital femelle est constitué d'un ovaire antérieur et d'un deuxième ovaire
postérieur, alors que certaine espèce de nématode ne possèdent qu'un seul ovaire. Il comprend
aussi deux oviductes qui confluent en un utérus bien développé et un vagin qui se montre à
l'extérieur par une vulve d'ordinaire ventrale et située au milieu du corps [86]. La fécondation est
interne; le mâle dépose sa semence dans les voies génitales de la femelle. Certaines espèces sont
vivipares, d'autres transportent leurs œufs et embryons attachés à leur cuticule. La plupart des
œufs sont pondus librement. Il existe plusieurs stades larvaires séparés par des mues [84].
23
I . 6 - Les chitinases chez les nématodes : La chitine et la chitinase jouent un rôle important dans le cycle de vie de plusieurs protozoaires et
métazoaires parasitaires qui infectent l'homme. Chez quelques parasites, la chitine fait partie de la
structure. Alors que chez d'autres, les parasites entrent en interaction avec des structures
contenant de la chitine qu'ils rencontrent durant leurs développements [92]. Les nématodes
parasites causent un certain nombre de maladie chez l'homme. Ils constituent le problème de
santé majeure dans plusieurs pays tropicaux. En effet, les nématodes Wuchereria bancrofti et
Brugia malayi parasitent les glandes lymphatiques et causent le lymphoedema ou l'éléphentiasis
chez l'homme [71]. Plusieurs travaux de recherche ont été effectués sur les nématodes parasites
dans le but de stopper leurs transmission. Une grande partie de ces recherches ont été réalisées
sur les enzymes chitinolytiques de ces nématodes. Trois espèces de nématodes parasites sont
connus pour causer la filariose lymphatique humaine: Wuchereria bancrofti, Brugia malayi and
B. timori. Les trois espèces sont transmisent par des moustiques, qui avalent le premier stade
larvaire du parasite (microfilaire) pendant le repas sanguin sur les hôtes infectés. Donc la
transmission des filariales pourrait être intérrompu par un traitement qui élémine les microfilaires
de la circulation sanguine ou empéché leur développement dans l'insect-vecteur. Selon Venegas
et Fuhrman, un des meilleures antigènes caractérisés du stade microfilaire est la chitinase p70.
Cette dernière est reconnu par l'anticorps monoclonal MF1 qui réagi avec la chitinase p70 et un
isozyme de 75 kDa [25]. L'expression de cette chitinase p70 coincide avec le début de la capacité
du microfilaire d'infecter son vecteur moustique. Ces chitinases sont donc interessant dans la
compréhension de la base moléculaire des interactions parasite-vecteur [93].
Les filaires infectent leur insectes-vecteur en se retrouvent dans l'intestin. Chez ce vecteur, les
microfilaires se développent et subissent plusieurs mues en passant par deux ou trois stades de
développement [72]. Une interaction spécifique entre les protéases de l'intestin de moustique et
une pro-enzyme chitinase a été décrite chez les plasmodiums. Dans ce cas le parasite secrète une
forme inactive de chitinase qui est activée par une trypsine dans l'intestin du moustique. La
chitinase active a été impliquée comme facteur virulent, permettant au parasite (larve infectant)
de percer la membrane péritrophique du moustique constituée en partie par des polymères de N-
acétyl glucosamines et de s'échapper dans les glandes salivaires du moustique [93]. Lors d'un
nouveau repas sanguin, le stade infectant du nématode parasite se transmet via la salive du
24
moustique à l'hôte. Les microfilaires dans le sang sont exposées au même environement riche en
protéase.
Yang Wu et al ont révélé la présence de deux chitinases de poids moléculaires différents chez le
nématode Acanthocheilonema viteae. La synthèse de ces chitinases est thermosensible, elle se
fait à 27°C et mais pas à 37°C. L'analyse et le séquençage du domaine catalytique de cette
chitinase a révélé 69% d'homologie avec la chitinase des microfilaires de Brugia malayi au stade
infectieux. Le domaine catalytique était identiqueà 67% entre les chitinases des deux espèces de
nématodes A.viteae et O.volvulus au stade infectieux [94]. L'étude d'Adam sur une chitinase de
68 kDa chez ce même nématode A viteae, au niveau du stade L3 de leur développement, a révélé
que cette chitinase est homologue à celle des microfilaires de Brugia malayi, des insectes, des
bactéries et des Streptomyces SP. Selon les travaux d'Adam, la réponse immunitaire chez les
rongeurs est à 90% dirigé contre la chitinase des L3 de A.viteae [26]. Tous les travaux effectués
à ce jour sur les chitinases chez des nématodes parasites ont été réalisés dans le but de connaître
le rôle de ces chitinases dans le développement et la transmission de ces nématodes. En effet, ces
chitinases sont devenues la première cible des chercheurs dans le but de bloquer le
développement ou la transmission des parasites utilisant la chitinase dans leurs cycles évolutifs
[2].
25
I . 7 - Les chitinases chez Caenorhabditis elegans: C.elegans (Fig.10) est un ver terrestre qui vit à l'état libre. Le ver adulte mesure 1 mm de
longueur [80]. Ce nématode a un corps cylindrique effilé à la fin, transparent non segmenté. Il est
très abondant dans la nature, vivant sur le sol, dans les végétations en phase de décomposition et
se nourrissant de bactéries [95]. Il existe deux sexes chez C.elegans; des hermaphrodites (97 %)
et des vers de sexe mâle (3 %). Le cycle de vie de C.elegans passe par 4 phases (Fig.11 ) pour
atteindre le stade adulte, le passage d'un stade à un autre est caractérisé par des mues. La durée du
cycle de vie dépend de la température du milieu, par exemple 51 heures à 25°C (Fig.12).
C.elegans est considéré comme un modèle d'étude très intéressant depuis qu'il a été proposé par
Sydney Brenner en 1962 . Ce chercheur a insisté sur le séquençage du génome de ce nématode.
Et il affirme " Ce séquençage n'est pas la fin du jour, c'est l'aube d'une nouvelle époque."
Effectivement, le premier séquençage complet du génome d'un animal vient d'être achevé
(Décembre 98), c'est celui du ver Caenorhabditis elegans. Ses 97 millions de paires de bases
portent plus de 19 000 gènes, dont 12 000 de fonction encore inconnues [96]. Un grand nombre
de gènes est conservé au cours de l'évolution et on en trouve des homologues jusque chez
l'homme. Dans les laboratoires de recherches, Caenorhabditis elegans est élevé dans des boîtes
de Pétri contenant de l'agar et des bactéries Escherichia coli. La durée de vie d'une génération, en
passant par les 4 stades de développement, est de 3 jours à température ambiante. 1 vers
hermaphrodite de C.elegans pond 300 œufs, et sur une boîte de Pétri on peut élever jusqu'à 10
000 nématodes [80].
Une nouvelle technique d'inhibition du gènes par de l'ARN a été découvert pour la première fois
chez C.elegans [99]. Plusieurs scientifiques utilisent cette technique qui permet le blocage de
l'expression d'un gène, pour déterminer son rôle et les conséquences de l'absence de la protéine
correspondante sur le développement de l'animal. Cette technique a été utilisée pour la première
fois chez C. elegans, elle a été aussi utilisée chez d'autres organismes (la mouche Drosophila,
certains parasites protozoaires et chez les plantes) [100]. Selon Timmons et Fire [101] et Tabara et
al [102-103], ilo suffit de nourrir C. elegans avec des bactéries transformées avec un plasmide
contenant un fragment d'un gène pour causer le blocage de l'expression de ce gène dans la
descendance des vers ainsi nourris.
26
Figure 10 : Photomicrographie, représentant l'anatomie de Caenorhabditis elegans. C.elegans mâle (A), hermaphrodite (B) [89].
A
B
27
.. Figure 11 : Photomicrographies; œufs, larves et adultes de C.elegans [89].
28
Figure 12: Représentations diagramatique du cycle de vie de C.elegans qui démontre la durée
des différents stades développement à 25°C [89].
29
Jusqu'à aujord'hui, aucun travail de recherche n'a décrit l'isolation et la caractérisation d'un gène
codant pour une chitinase chez C.elegans. Sulston et al [97] excluent l'existence de chitinases
chez ce nématode, alors qu'une activité chitinolytique a été détectée à différent stade de
développement de C.elegans dans le travail de thèse de F. Alaeddine [98] (Fig.13). La première
tentative d'isolation d'un gène codant pour une chitinase chez C.elegans a été effectuée par le
Prof. J.M. Neuhaus qui a détecté parmi des séquences partielles (EST) de C.elegans, une
séquence homologue à des gènes de chitinase de plantes. Le clone de l'ADNc correspondant étant
incomplet, le bout 5' manquant a été isolé par PCR sur de l'ADN génomique de C.elegans, avec
un primer dérivé du clone lui même et un primer dérivé d'une autre séquence EST de C.elegans
briggsae. Le fragment ADNc complet reconstitué a été cloné dans un vecteur de plante YK 9 et
exprimé dans des protoplastes de tabac, ce qui a permis de détecter une activité chitinolytique (
J.M . Neuhaus et F. Alaeddine, communication personnelle).
0.10
1.00
10.00
100.00
1000.00
10000.00
aj ae ap L1 L2 L3 L4
Figure 13 : Activité chitinolytique de différents stades de développement de C.elegans [98].
Y = Stades de développement X = Fluorescence (échelle logarithmique)
30
I . 8 - But du travail :
Les objectifs de ce travail ont été les suivants :
- Isolation de gène chitinase à partir du cDNA de C.elegans.
- Comparaison du gène isolé avec les gènes de chitinases d'autres espèces.
- Expression et purification des protéines recombinantes.
- Production d'anticorps anti-chitinases.
- Localisation de la chitinase par immunofluorescence et immunocytochimie chez C.elegans.
- Etude fonctionelles de la chitinase CHT-1 en utilisant la technique d'inhibition par l'ARN.
31
II - Matériel et Méthodes
32
II . 1 - C.elegans N2 : La souche N2 de C.elegans ( reçu du Dr Bürglin, Université de Bâle) a été élevé à 25°C dans des
boîtes de pétris contenant du milieu NGM agar sur lequel a été étalée une couche d'Escherichia
coli de souche OP 50 SR (Stratagene), qui servent de nourriture pour C.elegans (Brenner 1974).
Les vers ont été transférés sur des nouvelles boîtes de pétris tous les 3 jours, en mettant une
goutte du tampon M 9 (3 g KH2 PO4 , 6 g Na2HPO4 , 5 g NaCl, H2O 1000 ml, autoclavé puis
ajouter 1 ml MgSO4) ou H2O contenant des vers adultes hermaphrodites [104]. Une
synchronisation des différents stades de développement de C.elegans a été effectuée par une
javellisation des stades adultes avec des œufs. Les vers ont été transférés de la boîte de pétri avec
du tampon M 9 dans un tube de 50 ml. Après centrifugation à 3000 rpm (Sorval. Rotor RTH –
750) pendant 10 minutes à température ambiante, le surnageant a été éliminé, les vers ont été
récupérés dans du tampon M9 ensuite centrifugés une fois à 3000 rpm (10 min) à température
ambiante. Le culot de vers a été resuspendu dans H2O stérile. Après une nouvelle centrifugation à
3000 rpm (10 min), le culot a été resuspendu dans une solution de javellisation (30 ml H2O, 10ml
Na ClO 2.5 %, 1.2 ml NaOH 10 M). Les tubes ont été bien agités, puis une goutte de cette
solution a été observée au microscope pour vérifier si les œufs étaient sortis des vers. Cette
javellisation ne doit pas dépasser 6 minutes car les œufs deviennent perméables et on risque de
les perdre. Après centrifugation à 3000 rpm (1 min) à température ambiante, les œufs ont été
rincés et récupérés dans du tampon M 9. Une goutte de ce tampon a été déposée par boîte de pétri
contenant les bactéries. Les 5 stades de développement de C.elegans ont été prélevés séparément
et stockés à – 20° C.
II . 2 - Purification de l'ADN : 2 . a - ADN complémentaire (ADNc) : La librairie d'ADNc de C.elegans a été préparée à partir
des ARN messagers isolés d'une culture mixte comprenant tous les stades de développement de
C.elegans. Cette librairie se trouve dans le vecteur λZAP II, elle a été reçue du Prof. Fritz Müller
(Université de fribourg. Suisse).
2 . b - ADN génomique : Selon le protocole [89] modifié, les vers de C.elegans ont été prélevés
à partir des boîtes de culture et aliquotés dans des tubes d'Eppendorf, puis stockés à –80°C. Par la
suite, ces vers ont été broyés à l'aide d'un mortier stérile en ajoutant de l'azote liquide.
L'homogénat a été récupéré dans 30 ml d'EDTA 100 mM pH8, 0.5 % SDS et 50µg /ml de
protéinase K et 1 % de ß-mercaptoéthanol. Après une incubation à 50°C pendant 2 heures, le tube
33
a été placé dans la glace. Un volume égal du phénol a été ajouté et la solution a été incubée à 4°C
pendant 15 minutes. Après centrifugation, la phase aqueuse contenant l'ADN a été récupérée avec
une pipette stérile. Une précipitation de cette ADN a été effectuée avec 2 volumes d'éthanol. Le
culot d'ADN a été lavé avec de l'éthanol à 80 % froid, puis séché et resuspendu dans du TE (10
mM Tris-HCl, 0.5 mM EDTA à pH 8) .
2 . c- ADN plasmidique :
Miniprep : [105] modifié. Pour contrôler les différents fragments d'ADN amplifiés par PCR, une
colonie blanche de bactéries a été prélevée avec un cure-dent stérile, puis transférée dans 2 ml du
milieu de culture LB (10 g Bacto-trypton, 5 g Yeast extract, 10 NaCl / 1000 ml H2O) +
ampicilline 50 µg/ml. Cette culture a été incubée à 37°C sous agitation pendant une nuit. 1.5 ml
de cette culture a été transféré dans un tube d'Eppendorf de 1.5 ml (le reste de la culture a été
conservé à 4°C). Le tube de culture a été centrifugé à 12000 x g (30 sec) à température ambiante
(Hettich 2029). Le surnageant a été éliminé et le culot de bactéries a été resuspendu dans 100 µl
de solution I froide (Tris-HCl 25 mM pH 8, Glucose 50 mM, EDTA 10 mM pH 8). Après une
incubation de 3 minutes à température ambiante, 200 µl de solution II (NaOH 0.2 N, 1 % du SDS
20 %), préparée fraîchement, ont été ajoutés. La solution a été agitée jusqu'à l'obtention d'un
homogènat transparent, ensuite incubée 5 minutes dans la glace. 150 µl de la solution III froide
(Potassium 3 M , Acétate 5 M, acide acétique glaciale 11.5 %) ont été ajoutés. La solution a été
bien agitée, puis incubée pendant 5 minutes dans la glace. Une centrifugation à 12000 x g (5 min)
à température ambiante a été effectuée et le surnageant a été récupéré, puis transféré dans un tube
Eppendorf stérile. 400 µl de chloroforme ont été ajoutés et la solution a été bien agitée. Après
avoir été centrifugé à 12000 x g (4 min) à température ambiante, la phase aqueuse (supérieur) a
été transférée dans un nouveau tube Eppendorf. L'ADN a été précipité en ajoutant 900 µl
d'éthanol absolu à température ambiante. Une centrifugation a été effectuée à 12000 x g (10 min)
à température ambiante. Le surnageant a été éliminé, le culot d'ADN a été lavé avec 500 µl
d'éthanol 70 % à température ambiante. Après une dernière centrifugation, le surnageant a été
éliminé et le culot a été séché à l'air (15 min). Enfin, le culot a été resuspendu dans 50 µl de TE
(10 mM pH 8) contenant de l'ARNase 20 µg/ml (Stratagene). L'ADN a été vérifié sur un gel
d'agarose 1% ensuite conservé à – 20°C.
Maxiprep : Selon [105] modifié. Une colonie blanche de bactéries a été prélevée avec un cure-
dent stérile, puis transférée dans 200 ml du milieu de culture LB contenant de l'ampicilline
50µg/ml. Cette culture a été incubée à 37°C sous agitation pendant une nuit, puis transférée dans
34
une bouteille à centrifuger de 250 ml. Après centrifugation à 4000 x g (10 min) à 4°C, le culot de
bactéries a été resuspendu dans 8 ml de solution I froide, transféré dans un tube de 50 ml et
incubé pendant 5 min à température ambiante. 16 ml de la solution II, préparée fraîchement, ont
été ajoutés. Cette solution a été agitée jusqu'à l'obtention d'un homogènat transparent, ensuite elle
a été incubée de 5 à 10 minutes dans la glace. 8 ml de la solution III froide ont été ajoutés, bien
agités, puis incubés de 5 à 10 minutes à température ambiante. Une centrifugation à 3000 x g (20
min) à température ambiante a été effectuée et le surnageant a été récupéré, puis transféré dans un
tube de 50 ml. L'ADN a été précipité en ajoutant 16 ml d'isopropanol à température ambiante.
Après centrifugation à 3000 x g (20 min) à température ambiante, le culot a été séché, et
resuspendus dans 500 µl de TE contenant de la ARNase 20 µg/ml (Stratagene). Cette solution a
été transférée dans un tube d'Eppendorf de 1.5 ml et incubée à 37°C (30 min). 500 µl de
phénol/chlorophorme ont été ajouté, le tout a été vortexé puis centrifugé à 12000 x g (2 min) à
température ambiante. La phase aqueuse contenant l'ADN a été récupérée et l'ADN a été
précipité en ajoutant 1 ml d'éthanol absolu à température ambiante. Une centrifugation a été
effectuée à 12000 x g (5 min) à température ambiante. Le culot d'ADN a été lavé avec 1 ml
d'éthanol 70 % à température ambiante. Après une dernière centrifugation, le surnageant a été
éliminé, le culot a été séché, et resuspendu dans 500 µl de TE (10 mM) pH 8.
2 . d- Isolation des inserts : Après l'extraction de l'ADN plasmidique, 2 µl de cet ADN ont été
digérés par deux enzymes de restrictions (QIAGEN). La réaction a été effectuée en utilisant 2 µl
d'ADN, 1 µl Bgl II, 1 µl EcoR I (Boehringer Mannheim), 4 µl tampon de digestion et 12 µl H2O
pour un volume total de 20 µl. Cette solution a été incubée à 37°C pendant une nuit. Le produit
de la digestion a été chargé sur gel d'électrophorèse à l'agarose 1 % coloré au bromure d'éthidium.
Après migration à 90 volts pendant 30 minutes, l'ADN a été visualisé aux rayons UV (Gel Doc
1000 BIO-RAD). Un marqueur de poids moléculaire a été ajouté sur ce gel d'agarose avant la
migration.
II . 3 - Amplification par PCR : En utilisant la polymerase Bio Taq (QIAGEN) et des primers de MWG-BIOTECH GbmH
(Allemagne), des réactions de PCR ont été réalisées sur un appareil MWG–BIOTECH primus, en
utilisant les réactifs suivants : 1 µl d'ADNc de C.elegans, 2 µl dNTP (10 pmol), 2 µl tampon 10X,
2 µl primer (sens), 2 µl primer (antisens), 10µl H2O et 1 µl Taq polymerase. Une réaction
35
témoin a été effectuée avec les mêmes réactifs sans l'ADNc. 10 µl d'huile minérale ont été ajoutés
dans chaque tube PCR afin d'éviter l'évaporation de la solution. Le programme de l'amplification
a été composé d'un cycle initial de dénaturation de 3 min à 94°C, suivi de 35 cycles
d'amplification (dénaturation 30 sec à 94°C, d'hybridation 30 sec à X°C (voir tableau 2) et 1min
de polymérisation à 72°C). Une dernière étape d'élongation a été effectuée à 72°C (5 min).
Le produit de la réaction a été chargé sur un gel d'électrophorèse à 1% d'agarose en présence du
bromure d'éthidium (5 µl / 100ml de TBE). Après migration à 90 volts (30 min), l'ADN a été
visualisé aux rayons UV (Gel Doc 1000 BIO-RAD). Les séquences des primers utilisés et leur
température d'hybridation sont indiquées dans le (tableau 4). La Fig.13 démontre la position de
ces différents primers sur le gène cht-1.
Tableau 4 : Liste des primers utilisés pour l'isolation des différents fragments .
Primers séquences Position sur cht-1 T hyb Nom du
nucléotidiques (ADNc, C.elegans) X fragment isolé
Chi 1 5'-ATGCTATTAGGCTTCCTTCTC 1–21 (sens) 55.9°C cht-1
Chi 2 5'-TTATTTTGCACATTTTGATGG 1833–1854 (antisens) 50°C codant
Cat 1 5'- AGATCTCAATACAGACAAGGACGAGCC 190–211 (sens) 59.8°C Domaine
Cat 2 5'-GAATTCTCAAAGCTCCTTAGCAATGACACT 1248–1269 (antisens) 55.9°C catalytique (dc)
Fix 1 5'-AGATCTACAGCTTCCAATACAAATGTCTG 1 419–1442 (sens) 55.3°C Domaine de
Fix 2 5'-GAATTCTTATTTTGCACATTTTGATGGATC 1830–1854 (antisens) 54.1°C fixation (df)
Frg 1 5'-AGATCTTGGACGGGTGCTACAATTAGA 58-78 (sens) 59.8°C Fragment
Frg 2 5'-GAATTCTTAGTAGTTAGCCATGTCAGTTGC 550-571 (antisens) 57.8°C catalytique (fc 1)
Frg 3 5'-AGATCTTGGGGATTCGATGGTATTGAT 505-526 (sens) 55.9°C Fragment
Cat 2 5'-GAATTCTCAAAGCTCCTTAGCAATGACACT 1248–1269 (antisens) 55.9°C catalytique (fc 2)
Les nucléiotides en gras sont les deux sites de restrictions Bgl II et EcoR I ajoutés au primers. Les
nucléiotides soulignés représentent le codon STOP. Thyb : Température d'hybridation.
36
ADNc de C.elegans
5' Séquences codantes du gène cht-1 3' / /
PCR 1 Chi 1 Chi 2 PCR 2 Cat 1 Cat 2 PCR 3 Fix 1 Fix 2 PCR 4 Frg 1 Frg 2 PCR 5 Frg 3 Cat 2
Figure 14 : Schéma représentant la position des différents primers utilisés pour l'amplification des fragments.
II . 4 - Clonage des différents fragments d'ADN amplifiés par PCR : Le plasmide pBluescript de 2961 pb (Stratagene) utilisé dans le clonage des différents fragments
amplifiés par PCR a été transformé en pBluescript + T, ceci pour permettre aux fragments
amplifiés, dont les deux extrémités possèdent un A cohésif en 3', de se lier aux deux extrémités T
du plasmide Bluescript-T. La préparation du vecteur pBluescript + T (D. Marchuk [104]) a été
effectuée en digérant 3 µg de pBluescript ks ou sk, par l'enzyme EcoRV 1v/10v pendant une nuit.
La digestion a été contrôlée par électrophorèse en mettant 100 ng du plasmide digéré et non-
digéré sur un gel 1% d'agarose. Le pBluescript digéré a été précipité avec l'éthanol 100 % 2 x
volume. Le culot a été lavé avec l'éthanol 70 %, et resuspendu dans 42 µl d' H2O, 2 µl dTTP 2
mM, 5 µl tampon Taq 10X, et 1 µl de la Taq polymérase. Une incubation a été effectuée à 70°C
pendant 3 heures dans un appareil de PCR (MGW-BIOTECH primus). 1 volume de phénol-
chloroforme a été ajouté et la phase aqueuse a été récupérée après centrifugation. 1 volume de
37
chloroforme a été ajouté, suivi d'une centrifugation, la phase aqueuse a été isolée. Une dernières
précipitation a été effectuée avec 2 volumes d'éthanol 100% et 1/10 volumes acétate de sodium
3M. Le culot a été lavé à l'éthanol 70 % et resuspendu dans 50 µl TE.
Ligation : Les différents fragments d'ADN ont été clonés dans le pBluescript -T en prenant 2µl de
l'ADN purifié, 1 µl du pBluescript -T, 2 µl du tampon ligase 5x , 1 µl enzyme ligase T4 (Qiagen),
et 4 µl d' H2O pour un volume total de 10 µl. Le tout a été incubé à 14°C pendant une nuit. Une
ligation témoin a été effectuée sans l'addition du fragment d'ADN amplifié.
Transformation cellulaire : Les plasmides avec l'insert obtenus après ligation ont été introduits
dans les cellules compétentes E. coli XL 1 Blue BL/21 en prenant 100 µl de cellules compétentes
et 5 µl de la ligation. Après incubation dans la glace pendant 45 min, les tubes ont été incubés
une deuxième fois à 42°C pendant 2 minutes (choc thermique). Ces cellules ont été étalées sur
des boîtes de pétris contenant le milieu de culture LB + ampicilline, 40 µl X-gal, et de 4 à 10 µl
d'IPTG. Ces boîtes ont été incubées à 37°C pendant une nuit. Les colonies blanches ont été
prélevées et l'ADN plasmidique a été purifié.
II . 5 - Séquençage : Les fragments insérés dans le pBluescript ont été séquencés dans les deux sens avec l'utilisation
de deux primers M 13 universel et M13 reverse (Tableau 5), qui se trouvent sur le plasmide
pBluescript de deux côtés de l'insert . Ces primers sont marquées à l'IRD 800 (MWG-BIOTECH
Europe). La réaction du séquençage par PCR a été effectuée avec le Kit (Amersham). L'appareil
LI-COR DNA Sequencer 4000 (MWG-BIOTECH Europe) a été utilisé pour la migration des
échantillons et la lecture des séquences d'ADN. Les différents fragments séquencés ont été
comparés par alignement en utilisant le programme Clustal X1.64.
Tableau 5 : Les deux primers marqués à l' IRD 800 utilisés dans le séquençage.
M 13 universel 5'- IDR 800-GTAAAACGACGGCCAGT
M13 reverse 5'- IDR 800-AACAGCTATGACCATG
II . 6 - Expression et purification des protéines de fusions : Selon [107] modifié.
38
L'expression des inserts a été réalisée avec le plasmide pGEX2T (Pharmacia, Suède). Une
digestion enzymatique par Bgl II et EcoR I des deux plasmides pBluescript - dc et pBluescript -
df a été effectuée pour l'isolation des deux domaines dc et df. Ces domaines ont été clonés
séparément dans le plasmide d'expression pGex-2T au niveau des sites de restriction BamH I et
EcoR I. Une transformation cellulaire a été effectuée avec des bactéries E. coli XL Blue 1 BL/21.
Des colonies de bactéries transformées ont été prélevées, inoculées dans des tubes à essais stériles
contenant 2 ml de LB/ ampicilline et incubées à 37°C sous agitation pendant une nuit. Une mini
extraction d'ADN a été effectuée, et les plasmides obtenus ont été digérés par des enzymes de
restrictions pour vérifier la présence du dc et du df dans les plasmides. 500 µl des deux plasmides
(pGEX 2T – dc) et de (pGEX 2T – df) ont été stockées à – 20°C.
L'expression des deux inserts a été effectuée à partir d'une culture fraîche. 3 ml du milieu
LB/ampicilline ont été inoculés avec une colonie transformée, prélevée avec un cure-dent stérile.
Cette culture a été incubée à 37°C pendant une nuit sous agitation. 20 ml du milieu
LB/ampicilline ont été inoculés avec 400 µl de la culture incubée toute la nuit, et incubées à 37°C
sous agitation (3 heures). L'incubation a été arrêtée lorsque la DO600 nm ≥ 0.5 ≤ 0.7
(spectrophotomètre UVIKON 810). Cette culture a été induite avec 0.1 mM d'IPTG. Après 2
heures d'incubation à 37°C sous agitation, 1 ml de cette culture a été centrifugé à 12000 x g (2
min) (Hettich 2029). Le culot a été resuspendu dans du tampon de charge (2 x SDS) préparé
selon (Current Protocols in Molecular Biology) [149]. La vérification de l'expression de la
protéine de fusion a été effectué sur un gel SDS-PAGE de 12 % (8 x 5 cm).
La purification des protéines de fusions a été effectuée dans un premier temps selon [149], en
soniquant (Vibro Cell. Banbury, CT. USA) les cellules induites à une amplitude de 50 % (3 min).
L'homogénat a été centrifugé à 5000 x g (5 min). Le surnageant a été transféré dans 50 % de
glutathion-agarose (Sigma). Après centrifugation à 500 x g pendant 10 sec, le surnageant a été
éliminé. Le culot a été lavé avec 100µl de PBS et l'élution de la protéine de fusion a été effectué
avec le glutathion réduit. Les fractions protéiques ont été analysées sur un gel SDS-PAGE.
Isolation et purification des corps d'inclusion : Selon [108]. Pour la purification des protéines
insolubles, exprimées sous forme de corps d'inclusion, les cellules induites ont été incubées
pendant 15 minutes à 25°C en présence de 1mg/ml de lysozyme. Ensuite, la solution été
congelées à –20°C. Après décongélation, 10 µg/ml de DNase, 10 µg/ml d'ARNase ou Benzoase
25 µg/ml, et du MgCl2 10 mM ont été ajoutés. Le tout a été incubé à 37°C pendant 1 heure, puis
39
centrifugé à (13 000 rpm , SS 34) (10 min) à 4°C. Le surnageant a été éliminé, le culot a été lavé
4 fois avec 30 ml (Tris-Cl 50 mM pH 7.3, Urée 1 M, EDTA 10 mM) et agité (10 min). Après
centrifugation à (13 000 rpm , SS 34) (10 min), le culot a été lavé 2 fois avec 30 ml H2O froide.
Une dernière centrifugation a été effectuée à 11000 rpm (15 min) le surnageant a été éliminé et
les corps d'inclusions ont été lavés et stockés à –20°C .
Electrophorèse sur gel de polyacrylamide (SDS-PAGE) [109] :
Trois concentrations de polyacrylamide ont été utilisées dans les gels de séparation, 10 %, 12 %
et 15 %. Les plaques de verres de deux dimensions ont été utilisées pour préparer ces gels, 5 x 8
cm (mini-gels) et 20 x 20 cm (grands gels). Le gel de séparation a été constitué de Tris-HCl 1.5
M pH 8.8, 30 % acrylamide 0.8 % bisacrylamide, 10 % SDS, 10 % persulfate d'ammonium, de 2
à 5 µl de TEMED et de l'H2O. Le gel de concentration a été composé de 30 % acrylamide 0.8 %
bisacrylamide, Tris-HCl 0.5 M pH 6.8, 10 % SDS, H2O, 10 % persulfate d'ammonium, et du
TEMED. Le tampon de charge (2 x SDS) a été préparé selon [149]. Le marqueur de poids
moléculaires (BIO-RAD) utilisé est composé des protéines suivantes : inhibiteur de trypsine du
soja (21.5 kDa), anhydrase carbonique (31 kDa), ovalbumine (45 kDa), albumine du serun bovin
(66.2 kDa), phosphorylase (97 kDa), ß-galactosidase (116.26 kDa) et myosine (200 kDa). Un
second marqueur de poids moléculaires (BRL) a aussi été utilisé dans cette technique. Les
différents échantillons ont été bouillis pendant 5 minutes dans le tampon de charge, puis chargé
sur le gel avec une micro-pipette "Eppendorf" . La migration des protéines a été effectuée dans un
appareil d'électrophorèse (BIO-RAD) à 150 volts fixe, (avec ampérage variable) pendant 60
minutes pour deux mini-gels et à 40 mA fixe (avec voltage variable) pendant 5 heures pour deux
grands gels .
Après migration, les gels ont été incubés dans une solution de fixation (625 ml isopropanol, 250
ml acide acétique, complétés à 2500 ml avec l'H2O pure) pendant 30 minutes à température
ambiante, puis colorés pendant 2 heures (2.5g Coomassie Blue R 250, 50 % méthanol, 10 %
acide acétique, et 40 % H2O pure) et à la fin, les gels ont été incubés dans une solution de
décoloration (5 % méthanol, 7 % acide acétique, et 88 % H2O pure) sous faible agitation pendant
1 heures à température ambiante.
40
Purification des protéines de fusions par électro-élution :
Une bande de gel contenant la protéine recherchée a été découpée et déposée dans la gouttière de
l'appareil S & S BIOTRAP BT 1000 avec deux membranes BT 1 (imperméable) et BT 2 (0.8
µm). Les protéines de fusions ont été isolées après leur migration pendant 16 heures à 100 Volts
du gel vers le compartiment d'accumulation [110].
Après cette purification, les protéines de fusion isolées ont été incubées avec la thrombine à 22°C
pendant 16 heures, puis chargées sur un gel SDS-PAGE de 12 %. Les bandes protéiques séparées
de la GST ont été découpées et déposées dans la gouttière de l'appareil S & S BIOTRAP BT
1000 avec les membranes BT 1 et BT 2. Après migration dans le compartiment d'accumulation,
les protéines purifiées ont été précipitées avec de l'acétone absolu (5 X le volume). Le culot a été
resuspendu dans du PBS et stocké à – 20 °C.
Dosage des protéines :
La méthode de Bradford (BIO-RAD) [109] basée sur le changement de coloration du bleu de
Coomassie G 250 lors de sa fixation sur les protéines a été utilisée. Les échantillons de protéines
ont été repris à raison de 10 µl d'échantillon pour 5 ml du réactif de Bradford. Une courbe étalon
a été réalisée avec de l'albumine de sérum bovin (BSA) à une concentration de 2 mg/ml.
L'absorption a été lue à une longueur d'onde de 595 nm sur un spectrophotomètre de type
UVIKON 810.
II . 7 - Production des anticorps : Pour l'obtention des anticorps, deux souris femelles Balb/C (élevage local, Institut de Zoologie)
et deux autres femelles C57/ bl (IFFA CREDO) ont été utilisées. Les deux souris Balb/C ont été
immunisées avec la protéine DC pour l'obtention des anticorps anti-DC, alors que les deux autres
souris C57/bl ont été utilisées pour l'obtention des anticorps anti-DF. Environ 250 µl de sang ont
été prélevés par ponction rétro-orbitale des souris avant la première injection des protéines DC et
DF (jour 0). Chaque souris a reçu 3 injections de 100 µg de protéine purifiée dans 50 % V/V de
PBS / adjuvant de Freund incomplet. Les 3 injections ont été effectuées dans un intervalle de
deux semaines entre deux injections. Environ 300 µl de sang ont été prélevés avant la deuxième
et la troisième injection, un dernier prélèvement sanguin a été effectué 8 jours après la dernière
injection de protéines. Tout le sang prélevé a été centrifugé à 3000 rpm (15 min) (Hettich EBA
12) et les sérums obtenus ont été aliquotés et stockés à –70°C.
41
II . 8 - Western blot : Les western blots effectués dans ce travail ont été réalisés sur la base du protocole modifié
d'après Towbin [112], Kyhse-Anderson [113] et des documents BIO-RAD [114]. 25 µg de
protéines ont été déposées par puits. Ces protéines ont été séparées par migration sur gels
d'électrophorèse (SDS-PAGE) selon Laemmli [109]. Le transfert sur filtre de nitrocellulose
(Schleicher & Schuell) a été effectué par électrotransfert en utilisant l'appareil de transfert
(TRANS.BLOT.SD BIO-RAD) (Voltage maximum, courant 3 mA / cm2 pour les grands gels et
5.5 mA / cm2 pour les petits gels). Les sites non spécifiques de la nitrocellulose ont été saturés
pendant 45 minutes avec du tampon TBS (Tris 20 mM, NaCl 500 mM) -lait 5 %. Après rinçage,
les filtres de nitrocelluloses ont été incubés pendant une nuit avec le sérum dilué à 1:100 dans du
tampon 1 % TBS-lait. Trois rinçages au 0.05 % TBS-Tween ont été effectués, suivi d'une
incubation pendant 2 heures des filtres avec l'anticorps secondaire de lapin dirigé contre les IgG
de souris, marqué à la peroxydase (Nordic Immunological Laboratory) et dilué à 1:1000 dans du
tampon TBS-lait 1 % . La révélation a été réalisée par une solution composé de 100 ml de TBS,
20 ml 4-Chloro-1-naphtol (60 mg/ 20 ml de méthanol, protégée de la lumière), et 60 µl 30 %
H2O2 froid.
II . 9 – Test d'immunofluorescence indirecte (IFAT) : Fixation et perméabilisation de C.elegans [115] : Les C.elegans ont été récoltés dans du tampon
M 9 et laissés pendant 2 heures à température ambiante. Après deux lavages, les vers ont été
centrifugés à faible vitesse et le surnageant a été éliminé. Ces vers ont été fixés dans une solution
de 5 ml composée de (0.05 g paraformaldehyde, KCl 80 mM, NaCl 20 mM, EGTA 2mM,
spermidine HCl 0.5 mM, spermine 0.2 mM, 0.5 % BME, PIPES 15 mM pH 7.4) et 3 ml
d'heptane. Après incubation pendant 10 minutes dans la glace, cette solution de fixation
contenant les vers a été agitée pendant 10 minutes, puis congelée immédiatement dans de l'azote
liquide. Après décongélation, les vers ont été incubés pendant 1 heure à température ambiante,
ensuite centrifugés à faible vitesse. Le culot de vers a été lavé une fois avec le tampon Tris-Triton
(Tris Cl 100 mM pH 7.4, 1% Triton X-100 et EDTA 1mM), puis incubé dans un tampon (Tris-
Triton, 1% BME) à 37°C sous agitation pendant 2 heures. Après cette étape, une centrifugation à
1000 rpm pendant 1 minute a été effectuée et le culot a été lavé avec le tampon (tri-oxyde
borique) (BO3 ) 1X (BO3 100 X pH 9.2 : H3BO3 1 M, NaOH 0.5 M). Une incubation des vers
dans le tampon (BO3, DTT 10 mM) à 37°C pendant 15 minutes sous agitation a été réalisée et
42
après un lavage avec le tampon BO3, les vers ont été incubés dans du tampon (BO3, 1 % H2O2)
pendant 1 heure à température ambiante sous faible agitation. après centrifugation, les vers ont
été lavés pendant 15 minutes avec le tampon BO3.
Une préincubation des vers a été effectuée dans le tampon A (1 % BSA, PBS 1X, 0.5 % Triton
X-100, 0.05 % Na Azide, EDTA 1 mM) pendant quelques heures à température ambiante, suivie
d'une incubation dans le tampon A contenant l'anticorps primaire, pendant 24 heures à
température ambiante sous faible agitation. Après lavage des vers dans le tampon B (0.1 % BSA,
PBS 1X, 0.5 % Triton X-100, 0.05 % Na Azide, EDTA 1 mM), les vers ont été incubés dans le
tampon A contenant l'anticorps secondaire anti - IgG de souris produit chez la chèvre et marqué
à la fluorescéine (Sigma). La dilution de cette anticorps secondaire a été de 1:200 et l'incubation
des vers a été de 24 heures à température ambiante sous faible agitation. A la fin, les vers ont été
lavés 8 fois avec le tampon B pendant 24 heures, ensuite stockés dans du tampon B.
Un support de montage a été préparé en mettant une goutte de la solution (Tris Cl 50 mM pH 9.5,
MgCl 5 mM et 2% agarose ) sur une lame. 5 µl de la solution NPG (2mg n-propyl gallate dans
70 µl de glycérol à 65°C, 30 µl Tris Cl 100 mM pH 9.5, 0.2 µl DAPI 1 mg/ml, et un volume
équivalent de vers) ont été déposés sur cette lame et couvert d'une lamelle. L'observation a été
effectuée avec le microscope à fluorescence Olympus BH-2 et les photos ont été réalisées avec un
microscope confocal LEICA Tcs 4D.
II . 10 - Immunocytochimie : Protocoles modifiés d'après [87. 116. 117].Les vers ont été fixés au glutaraldehyde 0.5 % dans du
PBS 0.1 M pH 7.2 à 4°C pendant une nuit. Les aldéhydes ont été bloqués pendant 45 minutes
avec du chloride d'ammonium NH4Cl 50 mM. Un lavage des vers fixés a été effectué avec du
PBS froid. Une goutte de vers fixés a été étalée sur une boîte de pétri contenant une couche très
fine d'agarose 1 %. Une seconde couche d'agarose a été ajoutée sur les vers (sandwich: agar / vers
/agar). Des blocs d'agarose contenants 5 à 10 vers ont été coupés et déshydratés dans l'alcool à
raison de 10 minutes dans des concentration croissantes (15, 30, 50, 70, 90 et 100% ). Une
inclusion des blocs d'agarose contenant les vers déshydratés a été effectuée dans des capsules de
gélatine contenant une solution de polymérisation LR White résine (Plano – Allemagne). Ces
capsules ont été incubées à 50°C pendant 48 heures. Des coupes transversales ont été réalisés à
l'aide d'un Ultracut (E), Reichert-Jung équipé d'un couteau de diamant. Les coupes de couleurs
grises ou argentées d'environ 50 nm d'épaisseur ont été prélevées sur des grilles de Nickel
43
recouvertes d'une pellicule de Formvar 1.5 % / chloroforme (Bal-Tc). Ces grilles contenants les
coupes ont été incubées pendant 2 heures dans la solution TBS / BSA 1% contenant l'anticorps
primaire dilué à 1: 10. Les coupes de vers ont été lavées avec du TBS / BSA 0.1 % deux fois 5
minutes. L'incubation de ces coupes pendant 1 heure avec l'anticorps secondaire a été effectuée
dans une solution de TBS / BSA 1% contenant l'anticorps anti-IgG de souris produit chez la
chèvre et marqué à l'or (Sigma) dilué à 1:30.
Les coupes ont été contrastées avec de l'acide tannique 1 mg/ml pendant 5 minutes, une solution
d'uranyle d'acétate (saturées à 50 % avec l'éthanol) pendant 15 minutes, puis 3 minutes au citrate
de plomb selon Reynolds [118]. Les coupes ont été observées au microscope électronique à
transmission (TEM) Philips CM 100, à une tension d'accélération de 60 kV. Les photographies
ont été prises avec un film Kodak de 35 mm.
II . 11 - Protéine de fusion verte fluorescente (GFP) Selon [119], 3 réactions PCR ont été effectuées sur le cosmide C04F6 [120] pour l'isolation de
trois fragments (promoteur de cht-1): Pro-1000, Pro-1500 et Pro-2000 pb, en utilisant 4 primers
(tableau 6) (Fig.14). Après séquençage (II.5), ces fragments ont été clonés séparément au niveau
des sites de restrictions BamH I et Hind III du plasmide pPD 96 contenant le gène codant pour la
GFP. 50 ng/µl du plasmide (pPD 96 – Pro) ont été injectés aux nématodes C.elegans (stade
adulte jeune contenant de 5 à 10 œufs) avec une aiguille très fine au niveau des gonades. Pour
détecter les vers transformés, 200 ng/µl du plasmide pRF 4 ont été injectés avec le pPD 96 – Pro.
Ce plasmide pRF 4 est responsable de la forme "Roller" des vers transformés. Avant l'injection,
les vers ont été fixés dans une goutte de l'huile (Halo Carbone) sur une lame stérile contenant
une couche d'agar 2 %. Une fois injectés, les vers ont été remis sur une nouvelle boîte de pétri
contenant un milieu de culture stérile. Une goutte du tampon M9 a été mise sur le ver pour
l'hydrater. 5 jours après l'injection, les vers descendant ont été observés au microscope. Les vers
transformés, sous forme rouler " Roller" ont été analysés au microscope à fluorescence Olympus
BH-2 et au confocal LEICA Tcs 4D.
44
Tableau 6 : Liste des primers utilisés pour l'isolation des différents fragments Pro.
Primers séquences Position sur T hyb Nom du
nucléotidiques C04F6 fragment isolé
pr 1 5'-GGATCCTTTATTCAGAAATACGTTCACCA 3244-3266 (antisens) 62.4°C Pro - 2000
pr 2 5'-AAGCTTACTTCCGTTTTAAACACGGT 5215-5234 (sens) 60.1°C
pr 1 5'-GGATCCTTTATTCAGAAATACGTTCACCA 3244-3266 (antisens) 62.4°C Pro - 1000
pr 3 5'-AAGCTTTGGCTTCTTGTCAGTAAGAA 4111-4130 (sens) 60.1°C
pr 1 5'-GGATCCTTTATTCAGAAATACGTTCACCA 3244-3266 (antisens) 62.4°C Pro - 1500
pr 4 5'-AAGCTTCACTGGTTTTCGATTCCATT 4679-4698 (sens) 60.1°C
Les nucléotides en gras sont les deux sites de restrictions BamH I et Hind III ajoutés au primers. Thyb : Température d'hybridation.
C04F6 5' Gène x Promoteur de cht-1 cht-1 3'
pro-1000 PCR 1'
pro-1500 PCR 2'
pro-2000 PCR 3'
Figure 15 : Schéma représentant la position des différents primers utilisés pour l'amplification du promoteur de cht-1.
45
II . 12 – Inhibition de l'expression du gène par l'interférence de l'ARN (ARN interférence) : Les deux fragments fc 1 et df isolés préalablement (voire II. 3. 4. 5) ont été insérés séparément
dans le plasmide pPD.129.36 [121]. Ce plasmide contient deux promoteurs T7 responsables de
l'expression dans les deux sens du gène inséré. Les deux plasmides PD.129.36 – fc 1 et
PD.129.36 – df ont été introduits dans les bactéries E. coli BL21/DE3 [122] (voire transformation
cellulaire II.4). Deux populations de C. elegans ont été nourries avec ces bactéries transformées.
La première population de vers a été nourrie avec des bactéries transformées avec pPD.129.36–
fc1 et la deuxième population a été nourrie avec des bactéries transformées avec pPD.129.36–df.
Les 4, 8 et 12ème générations mixtes de chaque population ont été prélevées et stockées à – 20°C.
Des tests d'immunoblots et d'immunofluorescence ont été effectués sur ces vers transformés de
générations différentes.
46
III – RESULTATS
47
III . 1 - Isolation du gène entier cht-1 codant pour une chitinase chez C.elegans:
Sur la base de la séquence du cosmide C04F6.3 (Waterston, R. Cambridge CB10 IRQ, England)
[120] constitué de 25083 pb, un gène de 2218 pb a été identifié comme homologue de la
séquence de cht identifiée par J.M. Neuhaus. 1854 pb se trouvent dans la région codante,
interrompue par 3 introns de 355 - 410, 1714 - 1848 et de 1964 - 2136. L'alignement de la
séquence cht avec le cosmide C04F6.3 a révélé une homologie totale et l'absence sur le cht d'un
fragment du coté 5' constitué de 198 pb codantes. A partir du cosmide C04F6.3, les séquences
nucléotidiques manquante ont été identifiées et le gène cht-1 a été complété. En utilisant de
l'ADN complémentaire de C.elegans et les deux primers Chi 1 et Chi 2, la séquence codante du
gène cht-1 a été amplifiée par PCR, ensuite clonée et séquencée dans le pBluescript-T. Le résultat
du séquençage a révélé la séquence codante complète de cht-1, composée de 1854 pb codant pour
617 acides aminés (Fig. 16). Deux types d'acides aminés sont dominants dans cette séquence
protéique, des acides aminés aliphatiques (Ala 10.5% et Gly 8.1%) et des acides aminé
hydroxylés (Thr 11.5% et Ser 8.1%). Le pourcentage des autres acides aminés varie entre 0.5% et
5%. Le point isoélectrique de la protéine CHT-1 était de pI 8.01.
L'analyse de la protéine CHT-1 par le programme DNA strider (1.0.1) a permis de déterminer les
régions hydrophiles et hydrophobes de cette séquence (Fig.17 a). Cette analyse a démontré un
équilibre entre les acides aminés hydrophiles et hydrophobes. Le peptide signal de cette séquence
a été localisé dans la région N-terminale, composé de 19 acides aminés (Fig. 17 b). Deux régions
riches en cystéines et deux autres régions riches en thréonine ont été révélées dans la partie C-
terminal de la séquence CHT-1. L'alignement du domaine N-terminal de la séquence CHT-1 avec
d'autres séquences de chitinases identifiées chez de nombreuses espèces a révélé une homologie
au niveau d'une séquence très conservée correspondant au site catalytique DIDWEYP (Fig.18).
Chez les chitinases de la famille 18, ce site catalytique est essentiel pour le mécanisme d'action
de ces enzymes. L'alignement de CHT-1 avec des séquences de chitinases identifiées chez des
nématodes parasites a démontré une plus forte homologie. La séquence CHT-1 est homologue à
38,8 % avec une séquence de chitinase identifiée chez Acanthocheilonema viteae [26], à 38.9 %
avec deux chitinases isolées chez Brugia malayi et Brugia. pahangi [25] à 39 % avec la chitinase
de Wuchereria boncrofti, et à 38.3 % avec autres chitinase identifiés chez Onchocerca volvulus
[94].
La recherche de similarité de la séquence CHT-1 effectué sur le génome de C.elegans a révélé
une homologie (12%) de la région N-terminale de cette séquence avec une séquence appelée
48
T13H5.3 (Fig.19). La séquence du site catalytique qui caractérise les chitinases famille 18 est la
plus conservé entre les deux séquences, par contre les domaines de fixations sont différents.
T13H5.3 est composée de 3 domaines riches en cystéines.
Le domaine C-terminal de CHT-1 est constitué de deux régions riches en thréonines et de deux
autres régions contenant chacune 6 cystéines. Chez les chitinases, de telles régions riches en
cystéines constituent des domaines de fixations sur les structures chitineuses. Chez les chitinases
identifiées chez les nématodes parasites, le domaine de fixation contient généralement de 5 à 6
cystéines. L'alignement du domaine C-terminal de CHT-1 avec les domaines de fixations de ces
chitinases a révélé une homologie de deux régions contenant 5 et 6 cystéines (Fig.20 a). Chez
les chitinases identifiées chez invertébrés, le même nombres de cystéines est présent dans leurs
domaines de fixations. Par contre chez les chitinases de plantes, le domaine de fixations contient
8 cystéines (Fig.20 b).
Cette première réaction de PCR a permis l'amplification et l'isolation de la totalité de la séquence
codante de CHT-1 à partir du ADNc de C.elegans. Cette séquence a été analysée, le codon
d'initiation Met et le codon stop ont été identifiés. L'alignement de cette séquence CHT-1 avec
des séquences de chitinases identifiées chez d'autres espèces a révélé une homologie de
séquences au niveau du domaine N-terminal (présence du site catalytique) et la présence dans le
domaine C-terminal de deux régions riches en cystéines qui correspondent chez les chitinases
aux domaines de fixation de ces enzymes sur les structures chitineuses. Quatre autres réactions
PCR ont été effectuées par la suite, dans le but d'isoler des fragments de CHT-1 correspondant
aux domaines catalytiques et de fixation, ceci en utilisant les primers spécifiques décrits au
chapitre matériel et méthodes.
49
CChhii 11 5' 1 - ATGCTATTAGGCAAATTCCTTCTCGTGGCAAGTTTCATATTGCCAATTGCATACACATGG - 60
- M L L G K F L L V A S F I L P I A Y T W Frg 1
61 - ACGGGTGCTACAATTAGAAACCATCCGGCGGATGTTGTCGCTGCACGAAACAAAATCACT - 120 - T G A T I R N H P A D V V A A R N K I T 121 - TCACGATCAGTGGCGAGATCCGAGCCAACCAATAGCTACATCAGACCGTGCTACTTCACC - 180 - S R S V A R S E P T N S Y I R P C Y F T Cat 1 181 - AACTGGGCTCAATACAGACAAGGACGAGCCAAGTTTGTGCCAGAGGATTACACTCCAGGA - 240 - N W A Q Y R Q G R A K F V P E D Y T P G 241 - CTCTGCACGCATATTCTCTTTGCATTCGGATGGATGAACGCTGACTACACCGTTCGAGCA - 300 - L C T H I L F A F G W M N A D Y T V R A 301 - TATGATCCAGCAGACTTGCCAAATGATTGGGCTGGAGAAGGAATGTACAGAAGAGTTAAC - 360 - Y D P A D L P N D W A G E G M Y R R V N 361 - AAGCTGAAAGTCACTGACACCCAACTCAAGACCCTTCTCTCGTTCGGAGGATGGAGTTTT - 420 - K L K V T D T Q L K T L L S F G G W S F 421 - GGAACTGCACTTTTCCAAGGAATGGCTGCCAGTTCTGCGTCTAGAAAAGTTTTTATCGAC - 480 - G T A L F Q G M A A S S A S R K V F I D Frg 3 481 - TCTGCTATCACTTTCGTTCGCACTTGGGGATTCGATGGTATTGATATCGACTGGGAGTAC - 540 - S A I T F V R T W G F D G I D I D W E Y Frg 2 541 - CCTTCTGGAGCAACTGACATGGCTAACTACGTTGCCCTCGTGAAGGAGTTGAAGGCTGCT - 600 - P S G A T D M A N Y V A L V K E L K A A 601 - TGTGAGTCGGAAGCCGGAAGCACTGGAAAGGATCGTCTTCTTGTAACCGCCGCTGTCGCC - 660 - C E S E A G S T G K D R L L V T A A V A 661 - GCAGGACCAGCCACAATCGATGCTGGGTATGATATTCCAAACTTGGCACCGAACTTTGAC - 720 - A G P A T I D A G Y D I P N L A P N F D 721 - TTTATTCTTCTCATGAGTTACGATTTCTTCGGAGCATGGGCTTCTCTTGTTGGATTCAAC - 780 - F I L L M S Y D F F G A W A S L V G F N 781 - TCTCCACTCTATGCTACGACCGAGCTCCCAGCTGAATGGAATGGATGGAACGTTGATTCA - 840 - S P L Y A T T E L P A E W N G W N V D S 841 - TCTGCTAGATACTGGAACCAGAAGGGTATGCCAAAAGAGAAGATCATCGTCGGAATGCCA - 900 - S A R Y W N Q K G M P K E K I I V G M P 901 - ACATATGGACGAGGATGGACTTTGAACAATGCCAGTGCAATTAATCCAGGAACAAGCGGA - 960 - T Y G R G W T L N N A S A I N P G T S G 961 - TCCCCAGCTAAGATCACTCAATATGTTCAAGAAGCCGGAGTTGGAGCCTACTTCGAGTTC - 1020 - S P A K I T Q Y V Q E A G V G A Y F E F 1021 - TGCGAGATGCTCGCCAATGGAGCCACCAGATATTGGGATAGCCAGTCTCAAGTTCCATAT - 1080 - C E M L A N G A T R Y W D S Q S Q V P Y 1081 - CTCGTACAAGGAAATCAATGGTGGTCGTACGATGATGAAGAGTCGTTTGCCAACAAGATG - 1140 - L V Q G N Q W W S Y D D E E S F A N K M 1141 - GCATACGTTAAGAGAGAAGGTTACGGAGGAGCTTTTGTATGGACTCTTGATTTTGACGAT - 1200 - A Y V K R E G Y G G A F V W T L D F D D 1201 - TTCAATGCTGGATGCAGCAACTCTAATGGTCAGCTTTACCCACTCATCAGTGTCATTGCT - 1260 - F N A G C S N S N G Q L Y P L I S V I A Cat 2 1261 - AAGGAGCTTGGAGGAGTTATCATTCCAAAGAAAGGTGGCGTCACAACTGCTCCAACCACT - 1320 - K E L G G V I I P K K G G V T T A P T T 1321 - GTAGCAACTACGGTCACAACTGGACGCCCTCCAATGACTTCAGCAGTAACCACAACTACT - 1380 - V A T T V T T G R P P M T S A V T T T T Fix 1 1381 - GCCGCTACCACAACTACAACACGTGCAGCTACTACAACCACAGCTTCCAATACAAATGTC - 1440 - A A T T T T T R A A T T T T A S N T N V 1441 - TGTTCTGGAAAATCGGATGGATTTTATCCAAACAGCAACAACTGCGGACTTTTCGTTCTT - 1500 - C S G K S D G F Y P N S N N C G L F V L 1501 – TGTCTGAGCTCAAAATCATACAGCATGTCGTGCCCATCAGGACTTCAATACTCTGCTTCC - 1560 - C L S S K S Y S M S C P S G L Q Y S A S 1561 - CTGAAATACTGTACCACTTCCACTGCTTCTGGATGTTCTGTGACCACTACTAGAGCTCCA - 1620 - L K Y C T T S T A S G C S V T T T R A P 1621 - ACTACGACAACAAAATCTGCGCCAACTGTCACCACAACTACAAGAGCACCAACAACCACT - 1680 - T T T T K S A P T V T T T T R A P T T T 1681 - ACACCGGCTTTCAAGTGTACCAAGGATGGATTCTTCGGAGTTCCGAGTGATTGCCTCAAG - 1740 - T P A F K C T K D G F F G V P S D C L K 1741 - TTTATCCGCTGTGTGAATGGTATTTCATACAACTTTGAGTGCCCCAACGGTTTGAGCTTC - 1800 - F I R C V N G I S Y N F E C P N G L S F Fix 2 1801 - CACGCTGACACAATGATGTGTGATCGTCCAGATCCATCAAAATGTGCAAAATAA - - 1854 3' - H A D T M M C D R P D P S K C A K * Chi 2
.
Figure 16 : Séquence codante du gène cht-1, composée de 1854 pb codantes et 617 ac.am. Les séquences (en souligner ) représentent les différents primers. Les acides nucléiques (encadrés) : codon Met et codant Stop. ( ) : Intron
50
Hyd rophobe
Hyd rophile
Figure (a) .
1 - MLLGKFLLVA SFILPIAYTW TGATIRNHPA DVVAARNKIT SRSVARSEPT NSYIRPCYFT - 60
61 – NWAQYRQGRA KFVPEDYTPG LCTHILFAFG WMNADYTVRA YDPADLPNDW AGEGMYRRVN - 120
121 – KLKVTDTQLK TLLSFGGWSF GTALFQGMAA SSASRKVFID SAITFVRTWG FDGIDIDWEY - 180
181 – PSGATDMANY VALVKELKAA CESEAGSTGK DRLLVTAAVA AGPATIDAGY DIPNLAPNFD - 240
241 – FILLMSYDFF GAWASLVGFN SPLYATTELP AEWNGWNVDS SARYWNQKGM PKEKIIVGMP - 300
301 – TYGRGWTLNN ASAINPGTSG SPAKITQYVQ EAGVGAYFEF CEMLANGATR YWDSQSQVPY - 360
361 – LVQGNQWWSY DDEESFANKM AYVKREGYGG AFVWTLDFDD FNAGCSNSNG QLYPLISVIA - 420
421 – KELGGVIIPK KGGVTTAPTT VATTVTTGRP PMTSAVTTTT AATTTTTRAA TTTTASNTNV - 480
481 – CSGKSDGFYP NSNNCGLFVL CLSSKSYSMS CPSGLQYSAS LKYCTTSTAS GCSVTTTRAP - 540
541 – TTTTKSAPTV TTTTRAPTTT TPAFKCTKDG FFGVPSDCLK FIRCVNGISY NFECPNGLSF - 600
601 – HADTMMCDRP DPSKCAK – 617
Figure (b)
Figure 17: (a) . Profil de la polarité des acides aminés du CHT-1. La partie N-terminale de cette
séquence (N-t) est hydrophobe. Elle constitue le peptide signale de CHT-1. (b) : Séquence (acides aminés)
du polypeptide CHT-1 . Le peptide signal (encadré) est composé de 19 acides aminés. Les deux régions
riches en thréonine sont soulignées. Les deux régions riches en cystéine sont en gras.
N-t C-t
51
1 . . . . : . . . 80
1 Caenorha-elegans CHT-1 MLLGKFLLVASFILPIAYTWTGATIRNHPADVVAARNKITSRSVARSEPTNSYIRPCYFTNWAQYRQGRAKFVPEDYTPG
2 Acanthoch-Viteae 38.2% --------------------------------------------------NGYVRGCYYTNWAQYRQGEGKFLPEDIPIG
3 Acanthoch-Viteae 38.1% --------------------------------------------------NGYVRGCYYTNWAQYRQGEGKFLPEDIPIG
4 Onchocer-Volvulus 42.2% ----------------------------------------------------YVRGCYYTNWAQYRQGEGKFLPEDIPKG
5 Homo Sapiens Human 39.9% --------------------------------------------------------CYFTNWAQYRQGEARFLPKDLDPS
6 Wuchere Bancrofti 39.7% --------------------------------------------------HGYVRGCYYTNWAQYREGEGKFLPENIPNG
7 Brugia Malayi 39.3% --------------------------------------------------HGYVRGCYYTNWAQYRDGEGKFLPGNIPNG
8 Dros melanogaster 44.9% ---------------------GAAVAAGGTALVASGSSLKGKKTKVDDGTPKIV--CYYTNWSQYRVKIGKFVPEDIPAD
9 Mus musculus Mouse 39.7% --------------------------------------------------SAYNLICYFTNWAQYRPGLGSFKPDDINPC
10 Homo sapien Human 45.3% --------------------------------------------------------CYFTNWAQYRQGEARFLPKDLDPS
11 Anopheles gambiae 36.5% --------------------------------------------------------CYVGTWAVYRPGNGRYDIEHIDPS
12 Brugia pahangi 38.2% --------------------------------------------------------------------------------
13 Brugia pahangi 38.2% --------------------------------------------------------------------------------
14 Dros melanogaster 29.7% --------------------------------------------------------CYQGTWSVYRPGLGKFGMEDIDPF
15 Aedes aegypti Mous31.8% -----------------------SVETHPGNlvSAenKETSNQDENaeSDVDYKVVCYFTNWAWYRQGNGKYLPEDIDAD
81 . 1 . . . . : . 160
1 Caenorha-elegans CHT-1 LCTHILFAFGWMNADYTVRAYDPADLPNDWAGEGMYRRVNKLKVTDTQLKTLLSFGGWSFGTALFQGMAASSASRKVFID
2 Acanthoch-Viteae 38.2% LCTHILYAFAKVDEKGTSMAFEWNDEDTEWS-KGMYSRVIKLRENDPTLKILLSYGGYNFGSSTFTAIAKSAEKRKHFIQ
3 Acanthoch-Viteae 38.1% LCTHILYAFAKVDEKGTSMAFEWNDEDTEWS-KGMYSRVIKLRENDPTLKILLSYGGYNFGSSTFAAIAKSAEKRKHFIQ
4 Onchocer-Volvulus 42.2% LCTHILYAFAKVDQSGTSLPFEWNDEDTNWS-KGMYSRVTKLKENDPEMKILLSYGGYNFGSSTFTAIRNRAEKRKHFIK
5 Homo Sapiens Human 39.9% LCTHLIYAFAGMT-NHQLST-------TEWNDETLYQEFNGLKKMNPKLKTLLAIGGWNFGTQKFTDMVATANNRQTFVN
6 Wuchere Bancrofti 39.7% LCTHILYAFAKVDELGDSKAFEWNDEDSEWS-KGMYSGVTKLKETNPELKILLSYGGYNFGSAIFTEIAKSAQKTERFIK
7 Brugia Malayi 39.3% LCTHILYAFAKVDELGDSKPFEWNDEDTEWS-KGMYSAVTKLRETNPGLKVLLSYGGYNFGSAIFTGIAKSAQKTERFIK
8 Dros melanogaster 44.9% LCTHIIFAFGWLKKN-KLSSYESNDETKDNV-PGLYERMMTLKKANPKLKILLALGGWSFGTQKFKDMSSTRYTRQTFVY
9 Mus musculus Mouse 39.7% LCTHLIYAfgMQNNEITTI---------EWNDVTLYKAFNDLKNRNSKLKTLLAIGGWNFGTAPFTTMVSTSQNRQTFIT
10 Homo sapien Human 45.3% LCTHLIYAFAGMT-NHQLST-------TEWNDETLYQEFNGLKKMNPKLKTLLAIGGWNFGTQKFTDMVATANNRQTFVN
11 Anopheles gambiae 36.5% LCTHLMYGFFGINEDATVRIIDplDLEENW-GRGHIKRFVGLKNVGPGLKTLAAIGGWNEGSRKFSAMAASGELRKRFIS
12 Brugia pahangi 38.2% ------------------------DEDTEWS-KGMYSAVTKLRETNPGLKVLLSYGGYNFGSAIFTGIAKSAQKTERFIK
13 Brugia pahangi 38.2% --------------------------------KGMYSAVTKLRETNPGLKVLLSYGGYNFGSAIFTGIAKSAQKTERFIK
14 Dros melanogaster 29.7% LCTHLIYAFLGIEETGQLRVIDalDLEEN-SGRGNIKSFNALKLKNPVLKTLVAVGGWNEGSKRFSLVARDPSKREKFVD
15 Aedes aegypti Mous31.8% LCTHIVYGFAVLDRdlVIKPHDsaDIDNRF-----YERVVEYKKKGK--KVTVAIGGWNDSAgkYSRLVRSAAARQKFIA
161 . . . 2 . . . . 240
1 Caenorha-elegans CHT-1 SAITFVRTWGFDGIDIDWEYPSGATDMANYVALVKELKAACESEAGSTGKDRLLVTAAVAAGPATIDAGYDIPNLAPNFD
2 Acanthoch-Viteae 38.2% SATTFLRKHKFDGFDLDWEYPTGVAE--EHAKLVEEMKAAFVEEAKESGKQQLLLTAAVSAGKMTIDESYNVQSLGKSLD
3 Acanthoch-Viteae 38.1% SATTFLRKHKFDGFDLDWEYPTGVAE--EHAKLVEEMKAAFVEEAKESGKQQLLLTAAVSAGKMTIDESYNVQSLGKSLD
4 Onchocer-Volvulus 42.2% SAIAFLRKNKFDGFDFDWEYPIGMAQ--EYAKLVNEMKVAFVEEAKKSDSEQLLLTAAVSAGKHTIDQSYNVQSLGENFD
5 Homo Sapiens Human 39.9% SAIRFLRKYSFDGLDLDWEYpsPAVDKERFTTLVQDLANAFQQEAQTSGKERLLLSAAVPAGQTYVDAGYEVDKIAQNLD
6 Wuchere Bancrofti 39.7% SAIEFLRKNNFDGFDFDWEYPLGVAK--EHAKLVEAMKSAFVEEAKTSGKQRLLLTAAVSAGKETIDGSYDVESLGKNFD
7 Brugia Malayi 39.3% SAIAFLRKNNFDGFDLDWEYPVGVAE--EHAKLVEAMKTAFVEEAKTSGKQRLLLTAAVSAGKGTIDGSYNVESLGKNFD
8 Dros melanogaster 44.9% SAIPFLRKRGFDGLDMDWEYPKGSDDKKNFVLLLKELREAFEAEAQELKKPRLLLSAAVPVGPDNIRGGYDVPAIASYLD
9 Mus musculus Mouse 39.7% SVIKFLRQYGFDGLDLDWEYpsPPQDKHLFTVLVKEMREAFEQEAIESNRPRLMVTAAVAGGISNIQAGYEIPELSKYLD
10 Homo sapien Human 45.3% SAIRFLRKYSFDGLDLDWEYpsPAVDKERFTTLVQDLANAFQQEAQTSGKERLLLSAAVPAGQTYVDAGYEVDKIAQNLD
11 Anopheles gambiae 36.5% DCVAFCQRHGFDGIDLDWEYPaglIDRDNHAQLVEEMR----EEFDHYG---LLLTAAVASVEFSAGVSYDIPRISKSFH
12 Brugia pahangi 38.2% SAIAFLRKNNFDGFDLDWEYPVGVAE--EHAKLVEAMKTAFVEEAKTSGKQRLLLTAAVSAGKGTIDGSYNVESLGKNFD
13 Brugia pahangi 38.2% SAIAFLRKNNFDGFDLDWEYPVGVAE--EHAKLVEAMKTAFVEEAKTSGKQRLLLTAAVSAGKGTIDGSYNVESLGKNFD
14 Dros melanogaster 29.7% DVVRFLQRHGFDGLDLDWEY
PGQreDRSNYITFLKELKEGLEPFG-------FILSAAVGSAQFSAEISYDIPAMVPYLD
15 Aedes aegypti Mous31.8% DVVAFIEKYGFDGLDLDWEYpcWQVDCKKGFSDEKEGFASLVVELSQAFKPklLLSSAVSPSKKVVDEGYDVVTLSDYMD
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52
CHT-1 MLLGKFLLVASFILPIAYTWTGATIRNHPADVVAARNKITSRSVARSEPTNSYIRPCYFT T13H5.3 MEL-DFIFVR-VANEIRD--VDVAVR--CVDYLSN-GGILDRSCGRR-------RVGYIT * * .*::* . * ...::* .* :: . * .** .* * *:*
CHT-1 NWAQYRQGRAKFVPEDYTPGLCTHILFAFGWMNADYTVRAYDPADLPNDWAGEGMYRRVN T13H5.3 SW-----GKHPFR-DDQAEKL-THLVFAFFVVDSDGSVK------LEGD-AAKARLEHVK .* *: * :* : * **::*** :::* :*: * .* *.:. .:*:
CHT-1 KLKVTDTQLKTLLSFGGWSFGTALFQGMAASSASRKVFIDSAITFVRTWGFDGIDIDWEY T13H5.3 EVASRHPDLKLLYAVGGWEN-SQYFSVLTADHSRRSILISNFVKVIKEYGFDGVDIDWEY :: ..:** * :.***. : *. ::*. : *.::*.. :..:: :****:******
CHT-1 P-SG------ATDMANYVALVKELKAACESEAGSTGKDRLLVTAAVAAGPATIDAGYDIP T13H5.3 PVTGGAVEGTPADRRNYVNLMRELRNELRDLESETGKS-YLISFAGAAGHWVLKPGYDLQ * :* .:* *** *::**: .. ..***. *:: * *** .:..***:
CHT-1 NLAPNFDFILLMSYDFFGAWASLVG-FN-SPLYATTELPAEWNG-WNVDSSARYWNQKGM T13H5.3 QLMKYCDFVNVMSYDYFGAWASKWGAYTGPPAPLQFAMPKKFSGRMNVHATMKDYSCQIK :* **: :****:****** * :. .* :* ::.* **.:: : :. :
CHT-1 PKEKIIVGMPTYGRGWT-LNNASAINPGTS-GSPAKITQYVQ-EAGVGAYFEFCEMLANG T13H5.3 ATDKINMGVPFYGRFWKNVGDAVDSTDDMWRTATATNSEGTKFEGGDVQWRDLHEKFDTT ..:** :*:* *** *. :.:* . . :.*. :: .: *.* : :: * : .
CHT-1 ATRYWD-SQSQVPYLVQGNQWWSYDDEESFANKMAYVKREGYGGAFVWTLDFDD-----F T13H5.3 KTKFHSGSKTPFIWLSEQKTFVGYENAESLKHKVDYIVENNIGGVMIWAIDFDDDQGTLL *:: . *:: . :* : : : .*:: **: :*: *: .:. **.::*::**** :
CHT-1 N-----AGCSNSNGQL-YPLISVIAK---------ELG---GVIIPKKGGVTTAPTTVAT T13H5.3 NSAAAESICTTSTKSFNYKCSPVDDKRWWTYDDNEELAGMCGKSSPLIDGYYPVCDPDDP * : *:.*. .: * .* * **. * * .* .. . .
CHT-1 -TVTTGRPPMTSAVTTTTAATTTTTRAATTTTASNTNVCSGKSDGFYPNSNNCGLFVLCL T13H5.3 GHACCGKYGYCGSGAEFCSCPECIDYGADPNLILKEPVKPSQKITWYTSDAGEGKRGRCG . *: .: : :.. .* .. : * ..:. :*... . * *
CHT-1 SS----KSYSMSC-P-SGLQYSAS-LKYCTTSTAS-GCSVTTTRAPTTTTKSAPTVT-TT T13H5.3 RDVPPLEGEAPTCNPDDANAHCCSNGGYCGNSKEHCECNGCIDFAKQRDFKYKPLEWWTF . :. : :* * .. :..* ** .*. *. * * * *
CHT-1 TRAPTTTTPAFKCTKDGFFG-VPSDCLK--FIRCVNGISYNFECPNGLSFHADTMMC-DR T13H5.3 SENPANVGRCGYNAPRLSTGKIP-KCDPDSESYCCSNSGY---CGKGEQYCS-CLGCADF :. *:.. . : * :* .* * .. .* * :* .: : : * *
CHT-1 PD-PSKCAK T13H5.3 KANPAFEY- *:
Figure 19 : Alignement des séquences d'acides aminés de CHT-1 avec les séquences d'acide aminées de la protéine T13H5.3, réalisé avec le programme CLUSTAL X (1.64b). Le site catalytique similaire entre les deux chitinases (en gras).
54
1 Caenorha-elegans CHT-1 CSGKSDGFYPNSNNCGLFVLCLSSKSYSMSCPSGLQYSASLKYCTTSTASGCSVTTTRAPTTTTKSAPTVTTTTRAPTTT
Caenorha-elegans CHT-1 KC--TKDGFFGVPSDCLKFIRCVNGISYNFECPNGLSFHADTMMCDRPDPSKCAK
2 Acanthoch-Viteae 38.2% EEC-PE-DGLFPHHSDCHLFINCANNYPHIMECPVG-TFFDDTIVCNRNAPDTC--
3 Acanthoch-Viteae 38.1% EEC-PE-DGLFPHHSDCHLFINCANNYPHIMECPVG-TFFDDTIVCNRNAPDTC—
4 Onchocer-Volvulus 42.2% KC-PESFGLFRHPNDCHLFIHCAHDHPYVKLCPPNTFFNDKIKVC------------------------------------
5 Wuchere Bancrofti 39.7% C-PEPNGLFPHPTDCHLFIFCGNSNAYVKQCPANTFFNDAIKVCDHMT--------------------------------
5 Brugia Malayi 39.3% EC-PERDGLFPHPTDCHLFIQCANNIAYVMQCPATTFFNDAIKVCDHMT--------------------------------
6 Brugia pahangi 38.2% EC-PERDGLFPHPTDCHLFIHCANNIAHVKQCPATTFFNDAIKVCDHMT--------------------------------
7 Brugia pahangi 38.2% EC-PERDGLFPHPTDCHLFIHCANNIAHVKQCPATTFFNDAIKVCDHMT--------------------------------
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54
B
T13H5.3 AGMCGKSSPLIDGYYPV-CDPDDPGHACCGKYGYCGSGAEFCS---CPE--CIDYGADPNLILKEPVKPSQKITWYTS T13H5.3 RGRCGRDVPPLEGEAPT-CNPDDANAHCCSNGGYCGNSKEHCE---CNG—-CIDFAKQRDFKYKPLEWWTFSENPAN T13H5.3 VGRCGYNAPRLSTGKIPKCDPDSESY-CCSNSGYCGKGEQYCS---CLG--CADFKANPAFEY Nt.chi -EQCGKQAGGAR------CPSGM----CCSNFGWCGNTQDYCGPGKCQS-QCPSGP Os.chit -EQCGSQAGGAL------CPNCL----CCSQYGWCGSTSAYCGSG-CQS-QCSGSC Zm.chit EQCGSQAGGAL------CPNCL----CCSQFGWCGS-SDYCGSG-CQS-QCSAAC WGA1 QRCGEQGSGME------CPNNL----CCSQYGYCGMGGDYCGKG-CQNGACWT—- WGA2 KRCGSQAGGQT------CPNNH----CCSQYGHCGFGAEYCGAG-CQGGPCRADI WGA3 -KCGSQAGGQL------CPNNL----CCSQWGYCGLGSEFCGEG-CQNGACSTDK WGA4 -PCGKDAGGRV------CTNNY----CCSKWGSCGIGPGYCGAG-CQSGGCDGVF
Figure 20 b : (A) Domaines de fixation des chitines d'invertébrés constitués généralement de 6 acides aminés cystéines. (B) Domaines de fixation des chitines des plantes composés de 8 cystéines conservées. Ces domaines se trouvent aussi dans les structures des chitinases de plantes et dans des lectines/agglutinines. Un gène t13h5.3 de C.elegans posséde trois domaines composées de 8 cystéines[124] modifier.
55
III . 2 - Isolation des deux domaines catalytique (dc) et de fixation (df): En utilisant les primers Cat 1 et Cat 2 (Fig. 16 et 21), la réaction PCR a permis d'amplifier et
d'isoler la séquence codant une partie N-terminale de la protéine CHT-1 appelée domaine
catalytique (dc), soit environ 1100 pb (Fig. 22). Ce domaine fut cloné dans le plasmide
pBluescript-T pour le séquençage. La composition de ce domaine amplifié correctement a été de
1080 pb. En utilisant deux autres primers Fix 1 et Fix 2 (Fig.16 et 21), la réaction PCR a permis
l'isolation de la séquence codant une région C-terminale de la protéine CHT-1 appelée domaine
de fixation (df), soit 450 pb (Fig. 22). Le séquençage de ce domaine (df) cloné dans le
pBluescript-T a confirmé sa séquence de 435 pb codant pour deux régions riches en cystéines
séparées par une région riche en thréonine.
Deux autres réactions PCR furent réalisées après avoir constaté des difficultés dans l'expression
du domaine catalytique complet (dc). En effet, en utilisant les primers Frg 1 et Frg 2 (Fig.16 et
21), un fragment plus court appelé (fc 1) d'environ 500 pb fut isolé et cloné dans le plasmide
pBluescript-T pour le séquençage. La Fig.23 montre la migration de la bande amplifiée (fc 1) à
environ 700 pb, mais le séquençage de ce fragment a révélé qu'il n'a que 513 pb. La bande
d'environ 100 pb (Fig. 23) n'a pas été analysée.
Pour compléter la préparation du fragment catalytique, une dernière réaction d'amplification a été
effectuée en utilisant les primers Frg 3 et Cat 2 (Fig.16 et 21). La migration du produit de
l'amplification sur un gel d'agarose a montré une bande d'environ 1000 pb (Fig. 24). Le
séquençage de ce fragment cloné dans le pBluescript-T a révélé sa séquence de 765 pb. Ce
fragment a été nommé fc 2. Certaines réactions de PCR n'ont pas amplifié les fragments du gène
cht-1. Dans ces circonstances, les conditions de la réaction de PCR ont été changées en diminuant
de 2 à 5°C la température d'hybridation ou en ajoutant du MgCl2. Les ADN plasmidiques
(pBluescript-insert) obtenus par miniprep à partir des colonies bactériennes blanches ont été
digérés par les enzymes de restrictions dans le but de vérifier la présence de l'insert. Certains
ADN plasmidiques ne contenaient pas d'insert et ceci malgré leur isolation à partir des colonies
blanches (Fig. 25). L'alignement des séquences amplifiées a démontré que certaines séquences
ont présenté un nucléotide modifié. Ces clones ont été éliminés et ceux qui présentaient une
séquence correcte et similaire correspondant à la séquence originale ont été stockés.
56
PCR 1 : ADNc de C. elegans PS / Domaine catalytique / / Domaines de fixations /
/ Gène cht-1 /
PCR 2 : dc -1080 pb
PCR 3 : df - 435 pb
PCR 4 : fc 1 - 513 pb
PCR 5 : fc 2 - 765 pb
: Peptide signale (PS) : Régions riche en thréonine
: Domaine catalytique (dc) : Domaines de fixation, riche en cystéines (df)
Figure 21 : Schémas des différents réactions PCR effectuées pour l'amplification des différents
fragments du gène cht-1 à partir de l'ADN complémentaire de C.elegans. PCR 1: amplification du
gène cht -1. PCR 2 : amplifications du domaine catalytique (dc). PCR 3: amplification des deux
domaines de fixations (df). PCR 4 : amplification du fragment catalytique (fc 1). PCR 5:
amplification du fragment catalytique (fc 2).
57
4 3 2 1 M
Figure 22 : Amplification par PCR du domaine catalytique (dc) 1080 pb et du domaine de
fixation (df) 435 pb à partir de l'ADNc de C.elegans. puit M : marqueurs de poids
moléculaires en paire de base . Puit 1 : contrôle négatif. Puit 2: amplification du domaine
catalytique (dc) en utilisant les deux primers Cat 1 et Cat 2. Puit 3 : contrôle négatif. Ligne 4:
amplification du domaine de fixation (df) en utilisant les deux primers Fix 1 et Fix 2. Photo
inversée.
- 3000 - 2000 - 1636 - 1080 - 506
58
1 2 3 M
Figure 23 : Amplification par PCR du fragment catalytique (fc 1) de 513 pb à partir de l'ADNc de
C.elegans. Puit 1 : contrôle négatif. Puits 2 et 3 : amplification du fragment catalytique (fc 1) en
utilisant les deux primers Cat 1 et Cat 2. Puit M : marqueurs de poids moléculaires en paire de base.
- 2000 - 1636 - 1080 - 506
fc 1
59
1 2 3 4 5 M
Figure 24 : Amplification par PCR du fragment catalytique (fc2) de 765 pb à partir de l'ADNc
de C.elegans. Puit 1 : contrôle négatif. Puits 2 et 3: amplification du fragment catalytique (fc 2)
réalisée avec 2 µl d'ADNc. Puits 4 et 5: amplifications du fragment catalytique (fc 2) réalisées avec
1 µl d'ADNc Puit M : marqueurs de poids moléculaires en paire de base.
- 3000 - 2000 - 1636 - 1080 - 506
fc 2
60
1 2 3 4 5 6 M
Figure 25 : Digestions enzymatiques par EcoR I et BgL II des différents plasmides
(pBluescript - dc), obtenues par minipreps à partir des colonies (blanches) bactériennes
transformées. Puit 1 : contrôle négatif. Puits 2, 3, 4, 5 et 6 : (pBluescript - dc) digérés par
EcoR I et BgL II. Ligne M : marqueurs de poids moléculaires en paire de base.
- 3000 - 2000 - 1636 - 1080
- 506
61
III . 3 - Expression des fragments du gène cht-1 et purification des protéines
recombinantes : L'expression du gène cechi 1 en deux fragments DC et DF séparés a été effectuée avec le
plasmide pGEX-2T. L'induction à l'IPTG des cellules transformées avec le plasmide (pGEX 2T-
dc) a révélé dans le profil protéique (Fig. 26) une bande d'environ 50 kDa qui représente la
protéine de fusion GST-DC. Cette bande est absente dans le profil protéique des cellules
transformées et non induites. Une autre bande protéique d'environ 40 kDa qui représente la
protéine de fusion GST-DF a été révélée dans le profil protéique (Fig. 27) des cellules
bactériennes transformées avec le plasmide (pGEX 2T-df) et induites à l'IPTG. Cette bande est
absente sur le profil protéique des cellules non induites (contrôle). Des billes de glutathion-
agarose spécifiques ont été utilisées pour purifier les deux protéines de fusions GST-DC et GST-
DF. Mais les deux protéines de fusions n'ont pas pu être récupérées. Une purification des corps
d'inclusions (protéines insolubles) a donc été envisagée mais également sans succès. Les deux
protéines de fusions ont été finalement purifiées par une électro-élution, suivies par une
digestion avec la thrombine dans le but d'éliminer la GST et d'obtenir les deux protéines DC et
DF pures.
La protéine de fusion GST-DC n'a pas été digérée malgré plusieurs améliorations dans les
conditions de la digestion et ceci en présence de la thrombine (37 kDa) et de la protéine de
fusion GST-DC (50 kDa) (Fig. 28). Par contre, la digestion de la protéine de fusion GST-DF
avec la thrombine fut positive, (Fig.29) avec une bande de 28 kDa qui correspond à la GST et
une bande protéique d'environ 20 kDa qui représente la protéine DF séparée de la GST. Une
autre bande protéique non identifiée d'environ 26 kDa a été trouvée. La bande d'environ 50 kDa
représente la protéine de fusion GST-DF purifiée et non digérée.
Pour exprimer et purifier le domaine catalytique DC, ce dernier fut cloné dans le pGEX-2T sous
forme de deux fragments fc1 et fc 2 en prenant l'ADN correspondant. L'induction des cellules
transformées avec le plasmide (pGEX 2T-fc 1) a donné un profil protéique avec une bande
induite d'environ 42 kDa (Fig. 30) qui représente la protéine de fusion GST-FC1. Le contrôle
non induit fut négatif.
L'induction des cellules transformées avec le plasmide (pGEX-2T-fc 2) a présenté une grande
bande protéique d'environ 50 kDa qui correspond à la protéine de fusion GST-FC 2 (Fig. 31).
Deux autres bandes protéiques d'environ 40 et 42 kDa non identifiées ont été révélées sur ce
même profil. Le contrôle non induit était négatif. Des cellules transformées avec le plasmide
62
pGEX-2T sans insert ont présenté après induction une bande protéique d'environ 28 kDa qui
correspond à la GST. Les cellules transformées et non induites (contrôle négatif) n'ont pas
présenté cette bande protéique. Les deux protéines de fusion GST-FC1 (42 kDa) et GST-FC 2
(50 kDa) obtenu après induction (Fig. 32) ont été purifiées par électro-élution à partir des gels de
SDS-PAGE.
La digestion de la protéine de fusions GST-FC 1 par la thrombine fut partielle. La GST (28 kDa),
la protéine FC 1 (21.5 kDa), la thrombine (37 kDa) et la protéine de fusion GST-FC 1 purifiée
(42 kDa) ont été identifiés (Fig. 33), ceci démontre que la digestion a réussi. Par contre, la
digestion de la protéine de fusion GST-FC 2 avec la thrombine fut négative (Fig. 34), malgré la
présence de la GST-FC 2 (50 kDa) et de la thrombine (37 kDa).
Des gels préparatifs pour isoler les bandes protéiques FC 1 et DF ont été utilisés, suivis par une
électro-élution et un dosage des protéines. La protéine DC a ainsi été préparée dans une quantité
de 0.30 µg/µl pour un volume total de 1 ml et la protéine DF a été préparée dans une quantité de
0.47 µg/µl pour un volume total de 1.2 ml.
63
1 2 M
Figure 26 : Profil des protéines bactériennes sur un gel (SDS – PAGE) de 12 % (5 x 8) cm. Puit 1 : protéines des cellules bactériennes transformées avec( pGEX- 2T- dc) avec induction à l'IPTG. Puit 2 : contrôle, sans induction. Puit M : Marqueur de poids moléculaires en kDa (BRL)
- 200 - 102 - 71.43 - 46.40 - 28. 30 - 19.25 - 14.6
Protéine de fusion
GST -DC
64
a b M
Figure 27 : Profil des protéines bactériennes sur un gel (SDS – PAGE) de 12 % (5 x 8) cm. Puit (a) : protéines des cellules bactériennes transformées avec (pGEX 2T- df) avec induction à l'IPTG. Puit (b) : contrôle, sans induction. Puit M: Marqueur de poids moléculaires en kDa (BRL)
- 102 - 71.43 - 46.40 - 28. 30 - 19.25 - 14.6
Protéine de fusion
GST -DF
65
1 2 3 4 5 6 7 M
Figure 28 : Profil de la protéine de fusion (GST – DC) purifiée et sa digestion avec la thrombine [150]. Photo d'un gel (SDS –PAGE) 12 % (5 x 8) cm. Puits 1, 2, 3, 4, 5 et 6 : protéine de fusion (GST – DC) après incubation avec la thrombine. Puit 7 : contrôle (GST – DC) purifiée non digérée. Puit M : Marqueur de poids moléculaires en kDa (BIO-RAD)
- 97.4 - 66 - 45 - 31 - 21.5 - 14.5
Protéine de
fusion
GST -DC
Thrombine protéase
66
1 2 3 4 5 6 7 8 M
Figure 29 : Profil de la protéine de fusion (GST – DF) purifiée et sa digestion avec la thrombine. Photo d'un gel (SDS –PAGE) 12 % (5 x 8) cm. Puits 1, 2, 3, 4, 5 et 6 : protéines de fusion (GST – DF) après incubation avec la thrombine protéase. Puit 7 : contrôle (GST – DF) purifiée non digérée. Ligne 8 : protéines des cellules bactériennes transformées avec (pGEX 2T- df) sans induction à l'IPTG. Puit M : Marqueur de poids moléculaires en kDa (BIO-RAD)
-97.4 - 66 - 45 - 31 -21.5 - 14.5
Protéine GST
Protéine DF
67
1 2 M
Figure 30 : Profil des protéines bactériennes sur un gel (SDS – PAGE) de 12 % (5 x 8) cm. Puit 1 : protéines des cellules bactériennes transformées avec (pGEX 2T- fc 1), avec induction à l'IPTG. Puit 2 : contrôle négatif, sans induction. Puit M : Marqueur de poids moléculaires en kDa (BIO-RAD)
- 200 - 116 - 97.4 - 66 - 45 - 31 - 21.5
Protéine de
fusion
GST-FC 1
68
a b c d M
Figure 31 : Profil des protéines bactériennes sur un gel (SDS – PAGE) de 12 % (5 x 8) cm. Puit (a) : protéines des cellules bactériennes transformées avec (pGEX 2T-fc 2 ), avec induction à l'IPTG. Puit (b) : contrôle négatif, sans induction. Puit (c) : protéines des cellules bactériennes transformées avec pGEX 2T (sans insert) avec induction à l'IPTG (témoin) Puit (d) : protéines des cellules bactériennes transformées avec pGex 2T (sans insert) sans induction à l'IPTG (témoin) Puit M : Marqueur de poids moléculaires en kDa (BIO-RAD)
- 200 - 116 - 97.4 - 66 - 45 - 31 GST - 21.5
Protéine de
fusion
GST-FC 2
69
1 2 3 4 M
Figure 32 : Profil des protéines bactériennes sur un gel (SDS – PAGE) de 10 % (5 x 8) cm. Puit 1 : protéines des cellules bactériennes transformées avec (pGEX 2T- fc 1) avec induction à l'IPTG. Puit 2 : contrôle négatif, sans induction de (pGEX 2T- fc 1). Puit 3: protéines des cellules bactériennes transformées avec (pGEX 2T-fc 2), avec induction à l'IPTG. Puit 4 : contrôle négatif, sans induction. Puit M : Marqueur de poids moléculaires en kDa (BIO-RAD).
- 116 - 97.4 -66 - 45 -31
GST-FC 1
70
1 2 3 4 M
Figure 33 : Profil protéique de l'expression, la purification et la digestion de la protéine de fusion (GST – FC 1) sur un gel (SDS – PAGE) de 12 % (5x8) cm. Puit 1: protéines des cellules bactériennes transformées avec (pGEX 2T- fc 1), sans induction à l'IPTG (contrôle). Puit 2: protéines des cellules bactériennes transformées avec (pGEX 2T-fc 1), avec induction à l'IPTG. Puit 3 : protéine de fusion (GST – FC 1) purifiée (42 kDa) non digérée. Puit 4 : protéine de fusion (GST – FC 1) digérée partiellement avec la thrombine protéase : thrombine (37 kDa), GST (28 kDa) et la protéine FC 1 (21.5 kDa). Puit M : Marqueur de poids moléculaires en kDa (BIO-RAD).
- 97.4 - 66 - 45 - 31 - 21.5 - 14.5
GST-FC1
71
1 2 3 4 5 M
Figure 34 : Profil protéique de l'expression, la purification et la digestion de la protéine de fusion (GST – FC 2) sur un gel (SDS – PAGE) de 12 % (5 x 8) cm. Puit 1: thrombine (37 kDa). Puit 2 : protéine GST (28 kDa). Puit 3 : protéine de fusion (GST – FC 2) incubée avec la thrombine protéase. Puit 4 : protéine de fusion (GST – FC 2) purifiée (50 kDa) non digérée (contrôle). Puit 5 : protéines des cellules bactériennes transformées avec (pGeEX2T- fc 2 ), avec induction à l'IPTG. Puit M : Marqueur de poids moléculaires en kDa (BIO-RAD).
- 116 - 97.4 - 66 - 45 - 31 - 21.5 - 14.5
GST-FC 2 Thrombine
GST
72
III . 4 - Production des anticorps contre des peptides de la chitinase CHT-1 et
caractérisation de leur spécificité : L'immunisation des souris Balb/C avec 4 x 50 µg d'antigène (protéine DF) n'a pas donné des
anticorps anti-DF spécifiques. L'immunisation des souris (C 57/bl) avec 3 x 100 µg du même
antigène a permis la détection des anticorps à partir du 28ème jour après la première injection
(Fig.35). Les westerns blots effectués avec les sérums de la 3, 4 et de la 5ème semaine après la
première injection démontrent une forte réaction avec un antigène d'environ 42 kDa, ce qui
correspond à la masse moléculaire de la protéine de fusion GST-DF. Deux autres antigènes
d'environ 30 et 35 kDa ont réagi aussi avec cet anticorps, ces dernière pourraient correspondre à
des réactions avec la protéine GST (28 kDa) et la GST liée à un fragment DF (35 kDa). Le sérum
du 35ème jour a réagi avec la protéine DF purifiée (20 kDa). Par contre aucune réaction n'a été
observée avec le sérum natif (0 jour) sur la protéine de fusion GST-DF. 700 µl de sérum
contenant les anticorps anti-DF ont été récoltés.
L'antigène anti-FC 1 a été utilisé pour l'immunisation des souris Balb/C. Les westerns blots
réalisés ont démontré la présence des anticorps anti-FC 1 à partire du 28ème jour après la première
injection (Fig.36). Les séras prélevés la 4 et la 5ème semaine ont démontré une forte réaction avec
la protéine FC 1 purifiée, par contre, aucune réaction n'a été observée avec le sérum natif sur la
même protéine FC 1. 850 µl de sérum contenant les anticorps anti-FC 1 ont été récoltés et stockés
a - 20°C.
Les anticorps produits contre les fragments FC 1 et DF ont réagi avec les antigènes des stades
larvaires de C.elegans, mais pas avec les protéines des œufs ni des adultes. L'anticorps anti-FC 1
a reconnu deux bandes protéiques d'environ 45 et 60 kDa (Fig.37), alors que l'anticorps anti-DF a
réagi avec une seule bande de 45 kDa (Fig.38). Vu que la bande protéique de 45 kDa a réagi avec
les deux anticorps anti – FC 1 et anti – DF, un test immunoblot a été effectué sur un seul gel de
polyacrylamide. Le profil protéique (Fig.39) a démontré que l'extrait des œufs ne contient pas de
protéine visible, alors que le profil des stades larvaires démontre des caractéristiques qui sont
différentes de ceux des stades adultes. Le test immunoblot (Fig.40) a présenté les mêmes résultats
obtenus précédemment, et confirme l'identité de la taille de la bande 45 kDa reconnus par les
deux anticorps.
73
1 2 3 4 5 M
Figure 35 :Immunoblot sur un gel de 12 % en utilisant les serums de souris C57 immunisés avec l'antigène DF. Lignes (1-4) : protéine de fusion (GST-DF). Ligne 5 : protéine DF purifiée. Contrôle avec le sérum de souris non immunisée (1), serum récolté le 21 (2), le 28 (3) et le 35ème (4 et 5) jour après la première immunisation. Ligne M : Marqueur de poids moléculaires en kDa (BIO-RAD).
- 66 - 45 - 31 - 21.5 - 14.5
74
1 2 3 4 M
Figure 36 : Immunoblot sur un gel de 12 % en utilisant les serums de souris Balb/C immunisés avec l'antigène FC 1 purifié. Lignes (1 - 4) : protéine FC 1 purifiée. Sérum récolté le 21 (1), le 28 (2) et le 34ème (3) jour. Contrôle avec le sérum de souris non immunisée (4). Ligne M : Marqueur de poids moléculaires en kDa (BIO-RAD).
- 66 - 45 - 31 - 21.5 - 14.5
75
ad L4 L3 L2 L1 œuf M
Figure 37 : Immunoblot sur un gel de 12 % en utilisant les anticorps anti - FC 1 contre les protéines des différents stades de développement de C.elegans. Lignes (L1 - L4) : réaction positive des anticorps anti-FC 1 avec deux bandes protéiques de 45 et 60 kDa présentes dans les stades de développement (L1 - L4) de C. elegans.. Ligne (œuf) : réaction négative des Ac anti – FC 1 avec les protéines du stade œufs de C.elegans. Ligne (ad) : réaction négative des Ac anti – FC 1 avec les protéines du stade adulte. Ligne M : Marqueur de poids moléculaires en kDa (BIO-RAD).
- 116 - 97.4 - 66 - 45 - 31 - 21.5 - 14.5
76
ad L4 L3 L2 L1 œuf M
Figure 38 : Immunoblot sur un gel de 12 % en utilisant les anticorps anti - DF contre les protéines des différents stades de développement de C.elegans. Lignes (L1 - L4) : réaction positive des anticorps anti-DF avec une bande protéique de 45 kDa présente dans les stades de développement (L1 - L4) de C. elegans.. Ligne (œuf) : réaction négative des Ac anti – DF avec les protéines du stade œufs de C.elegans. Ligne (ad) : réaction négative des Ac anti – DF avec les protéines du stade adulte. Ligne M : Marqueur de poids moléculaires en kDa (BIO-RAD).
- 97.4 - 66 - 45 - 31 - 21.5 - 14.5
77
Figure 39 : Profil protéique des différents stades de développement de C.elegans sur un gel (SDS – PAGE) de 12 % (20 x 20) cm. Ligne M : Marqueur de poids moléculaires en kDa (BIO-RAD). Lignes (œuf, L1, L2, L3, L4 et adulte) : Protéines des différents stades de développement de C.elegans
Figure 40 : Immunoblot sur un gel (SDS-PAGE) 12 % (20 x 20) cm. Ligne M : Marqueur de poids moléculaires en kDa (BIO-RAD). Lignes (L1- L4) : réaction positive des Ac anti – DF avec une protéine de 45 kDa présente dans les stades de développement (L1 - L4 de C.elegans. Ligne (ad) : réaction négative des Ac anti – DF avec les protéines du stade adulte de C.elegans. Ligne (œuf) : réaction négative des Ac anti – DF avec les protéines du stade œufs de C.elegans. Lignes (L1' - L4') : réaction positive des Ac anti – FC 1 avec deux protéines de 45 et 60 kDa présentes dans les stades de développement (L1' - L4') de C.elegans. Ligne (ad') : réaction négative des Ac anti – FC 1 avec les protéines du stade adulte de C.elegans. Ligne (œuf') : réaction négative des Ac anti – FC 1 avec les protéines du stade œufs de C.elegans.
78
M œuf L1 L2 L3 L4 ad M œuf L1 L2 L3 L4 ad
Figure 39.
M œuf L1 L2 L3 L4 ad M œuf' L1' L2' L3' L4' ad'
Incubation, Ac DF Incubation, Ac FC 1
Figure 40 .
200 - 116 - 97.4 - 66 - 45 - 31 - 21.5 - 14 -
200 -116 - 97.4 - 66 - 45 - 31 - 21.5 - 14 -
79
III . 5 - Protéine de fusion verte fluorescente (GFP) : La localisation de la chitinase CHT-1 chez C elegans a été effectuée par l'utilisation de la
protéine GFP (green fluorescence protéine). Les vers transformés roller ont été prélevés et
visualisés au microscope. Une autofluorescence a été observée au niveau de la région antérieure
des vers vivants non transformés (contrôle) (Fig.41), les vers transformés roller ont présenté la
même fluorescence au microscope confocal.
Plusieurs travaux de recherches ont utilisé la GFP pour la localisation de plusieurs protéines chez
C.elegans par exemple, le travail d'Hodgkin et Herman qui ont ainsi localisé un gène de
développement chez C.elegans [135]. Dans le cadre de cette thèse, cette méthode alternative de
localisation de CHT-1 a été effectuée avec un plasmide spécifique contenant la GFP sous
contrôle du promoteur de cht-1. Le résultat a été négatif, car parmi les 250 vers injectés un seul a
donné une descendance mutée (roller). La visualisation des vers roller (transformés) et des vers
(non transformés) vivants a révélé la présence d'une autofluorescence même chez les nématodes
non transformés. Ceci a rendu difficile la distinction entre l'autofluorescence des vers et la
fluorescence de la GFP.
80
Figure 41 : Analyse de C.elegans pour détecter le promoteur CHT-1-GFP. Photo 1 (microscope confocal): C.elegans transformé (Roller) fluorescent au niveau de la région antérieure du nématode. photo 2 (microscope à fluorescence) : témoin négatif, auto-fluorescence de la région antérieure de C.elegans non transformé. Agrandissement X 100.
1 2
81
III . 6 - L'immunolocalisation de la chitinase CHT-1 : Pour la localisation par immunofluorescence de la chitinase CHT-1, les anticorps anti-FC 1 et
anti-DF ont été utilisés. En effet, l'incubation des vers perméabilisés et fixés avec les anticorps
anti-FC 1 et l'anticorps secondaire a révélé une fluorescence au niveau de la bouche et du
pharynx des stades L1 - L4 de C.elegans (Fig.42 et 43). Cette fluorescence était absente au
niveau des stades adultes et des œufs. Le sérum des souris non immunisées n'a pas démontré de
fluorescence au niveau du pharynx (contrôle) (Fig.44). L'anticorp anti-DF a démontré une autre
localisation de l'antigène. En effet, la fluorescence a été observée au niveau des structures
externes des vers, au niveau de la bouche et une faible fluorescence au niveau du pharynx de
C.elegans (Fig.45). Le sérum des souris non immunisées (avec la protéine DF) n'a pas démontré
de fluorescence sur les vers perméabilisés et fixés (contrôle négatif) (Fig.46).
Il a été constaté que les deux anticorps anti-FC 1 et anti-DF ont révélé avec ce test
d'immunofluorescence trois endroits possibles de la localisation de la chitinase CHT-1; au niveau
de la bouche, de la surface externe du vers ou au niveau du pharynx.
Des coupes transversales du pharynx de C.elegans colorées au Bleu de Toluidine 1 %
(augmentation du contraste) démontrent les tailles des vers des différents stades de
développement (Fig.47). L'immunocytochimie sur ces différentes coupes a été effectuée avec
l'anticorps primaire et un anticorps secondaire anti-IgG de souris produit dans des chèvres et
marqués à l'or. L'incubation d'une coupe transversale avec l'anticorps anti-FC 1 a démontré le
pharynx constitué de tissus musculaires, de la lumière triangulaire et des trois canaux des cellules
glandulaires (d1, d2 et d3) (Fig.48). L'agrandissement de cette coupe a révélé la présence d'un
marquage au niveau des structures d1, d2 et d3 (Fig.49). Ce marquage ne se trouve pas sur les
autres structures du pharynx ; la lumière et le tissu musculaire. Les coupes transversales (du
même pharynx) incubées avec le sérum des souris non immunisées (contrôles) n'ont pas
démontré de marquage sur les structures du pharynx (Fig.50).
D'autres coupes transversales ont été incubées avec les anticorps anti-DF. Malgré la destruction
partielle des structures du vers par les solutions de perméabilisation et de fixation (Fig.51),
l'agrandissement de cette coupe a révélé un marquage des cellules hypodermiques (Fig.52) et un
faible marquage des canaux des cellules glandulaires (Fig.53). Des coupes du pharynx (contrôles)
ont été incubées avec le sérum des souris non immunisées, aucun marquage n'a été révélé sur les
structures de la coupe (Fig.54).
82
Figure 42 : Microscopie confocal des différents stades de développement de C.elegans incubés avec l'anticorps anti -FC 1. Présence de la fluorescence au niveau du pharynx des stades (L1 - L4). Le stade adulte ne présente pas de fluorescence au niveau du pharynx. Agrandissement X 40.
L 1 L 2
L 3 L 4
Adultes
83
Figure 43 : Microscopie confocal de quelques stades de développement de C.elegans incubés avec l'anticorps anti-FC 1. Présence de la fluorescence au niveau du pharynx et de la bouche. Agrandissement X 40.
84
Figure 44 : Microscopie confocal, contrôle négatif. Différents stades de développement de C.elegans incubés avec le sérum des souris non immunisées. Agrandissement X 40.
L 2 L 3
L 4 Adulte
85
Figure 45 : Microscopie confocal des différents stades de développement de C.elegans incubés avec l'anticorps anti-DF. Présence de la fluorescence au niveau de la surface externe, et de la bouche des stades (L1 - L4). Le stade adulte ne présente pas cette fluorescence. L3 : photo de la surface antérieure du nématode. L3' : photo de la surface postérieure du nématode C.elegans. Agrandissement X 40.
L 1 L 2
L 3 L 3'
L 4 Adulte
86
Figure 46 : Microscopie confocal, contrôle négatif. Différents stades de développement de C.elegans incubés avec le sérum des souris non immunisées. Agrandissement X 40.
L 1
L 2
L 4
Adulte
L 3
87
Figure 47 : Coupes transversales de différents stades de développement de C.elegans fixés dans la résine LR White et colorées au Bleu de Toluidine 1%. Photo réalisé au microscope Olympus BX 50. Agrandissement X 100
88
Figure 48 : Coupe transversale du pharynx de C.elegans, stade L3, incubée avec l'anticorps anti-FC 1. d1, d2 et d3 : représentent les canaux des cellules glandulaires. Agrandissement X 8970. Echelle : 1µm = 0.89 cm.
d1
d2
d3
Lumière du pharynx
Pharynx
Tissu musculaire du pharynx
Canal des cellules glandulaires
Cuticule
Cellules hypodermiques
89
Figure 49 : Coupes transversales du pharynx de C.elegans stade L3. Flèches indiquent la présence des grains d'or au niveau de d1; et d2 canaux des cellules glandulaires. Agrandissement X 52900. Echelle: 1µm = 5.290 cm.
d1
d2
90
Figure 50 : Coupes transversales du pharynx de C.elegans stade L3. Sur cette coupe (contrôle), le marquage sur la structure d'1 et d'2 , (canaux des cellules glandulaires) est absent. Agrandissement X 52900. Echelle: 1 µm = 5.290 cm.
d'2
d'2
91
Figure 51 : Coupe transversale du pharynx de C.elegans, incubée avec l'anticorps anti-DF. Agrandissement X 11925 Echelle : 1 µm = 1.19 cm.
A
B
C
Pharynx
Canaux des cellules
glandulaires
Cellule hypodermique
92
Figure 52 : Coupe transversale du pharynx de C.elegans incubée avec l'anticorps anti-DF. Flèches indiquent la présence des grains d'or au niveau de C' : cellule hypodermique. Agrandissement X 51200. Echelle: 1 µm = 5.12 cm.
C'
93
Figure 53 : Coupe transversale du pharynx de C.elegans incubée avec l'anticorps anti-DF. Flèches indiquent la présence des grains d'or au niveau de A' et B' : canaux des cellules glandulaires. Agrandissement X 51000. Echelle:1 µm = 5.1 cm
B'
A'
94
Figure 54 : Coupes transversales du pharynx de C.elegans, absence du marquage sur les cellules hypodermique (contrôle). Photo (a) stade L3 agrandissement X 15300. Echelle: 1 µm = 1.53 cm. Photo (b) agrandissement X 76500. Echelle: 1 µm = 7.6 cm.
a
b
95
III . 7 - Etude fonctionnelle de la chitinase CHT-1 par inhibition de
l'expression du gène cht-1 : Les C.elegans, nourris avec des E.colis transformées avec le plasmide pPD129.36 dans lequel a
été inséré le fragment codant pour le FC 1, ont donné plusieurs générations. Ces vers ont été
normaux sans aucune différence visible avec les vers non transformés. Le même résultat fut
obtenu avec des C.elegans nourris avec des E.colis transformées avec le plasmide pPD129.36
dans lequel a été inséré le fragment DF.
L'analyse des protéines totales de ces vers transformés, sur un gel de polyacrylamide a démontré
sur le profil protéique l'absence d'une bande d'environ 45 kDa chez les vers nourris avec des
bactéries transformées. Cette bande est présente dans le profil protéique d'une génération mixte
de C.elegans nourri avec des bactéries non transformées (contrôle) (Fig.55).
L' immunoblot réalisé avec les anticorps anti-FC 1 sur les protéines de la 4, 8 et 12ème génération
mixte de C.elegans transformées avec le pPD129.36-fc 1, a révélé une réactivité avec une bande
protéique d'environ 60 kDa (Fig.56). Les protéines (génération mixte de C.elegans nourris avec
des bactéries non transformées) ont réagi avec deux bandes protéiques d'environ 45 et 60 kDa
(contrôles).
L'anticorps anti-DF n'a pas réagi avec les protéines de la 4, 8 et 12ème génération mixte de
C.elegans transformées avec le pPD129.36 - df. Alors que dans les protéines contrôles
(génération mixte de C.elegans non transformée) ils ont réagi avec une bande protéique d'environ
45 kDa (Fig.56).
L'anticorps anti-FC 1 et l'anticorps secondaire anti - IgG de souris marqué à la fluorescéine ont
été incubés avec une population de C.elegans non transformée. Une fluorescence au niveau du
pharynx a été observée (Fig.57 ,1 et 2) (contrôle). Les C.elegans incubés avec le sérum des souris
non immunisées n'ont pas révélé de fluorescence (Fig.57, 3 et 4). Dans les mêmes conditions de
perméabilisation, les C.elegans nourries avec E.coli contenant le plasmide pPD129.36 – fc 1 ont
été incubés avec l'anticorps anti-FC 1 et l'anticorps secondaire. Ces vers ont démontré une
présence de la fluorescence au niveau de la bouche mais pas au niveau du pharynx (Fig.58).
Le même résultat a été a été obtenus avec les vers nourris avec E.coli contenant le plasmide
pPD129.36 – df et incubés avec l'anticorps anti-FC 1 (Fig.59).
96
Figure 55 : Profils protéiques des C.elegans nourries avec des bactéries E.colis contenant le plasmide pPD129.36 – insert, sur un gel (SDS – PAGE de 12 % 5 x 8 cm). Lignes 1 et 5 : profils protéiques de populations mixtes de C.elegans de la 4ème génération, lignes 2 et 6: 8ème génération, lignes 3 et 7: 12ème génération. Bactéries avec insert df lignes 1 - 3, bactéries avec insert fc1 lignes (5 – 7). Ligne 4 : Contrôle négatif (profil protéique des C.elegans nourries avec des bactéries E.colis sans plasmide). Ligne M : Marqueur de poids moléculaires en kDa (BIO-RAD).
Figure 56 : Immunoblot sur des protéines totales de C.elegans nourris avec des bactéries transformées. Ligne (a) : Contrôle positif avec des Ac anti – DF sur une population mixte de C.elegans non transformé. Absence de la réaction des anticorps anti – DF avec les protéines totales de la 4ème génération (b), de la 8éme génération (c) et de la 12ème génération (d) de C.elegans nourris avec des bactéries E.colis contenant le plasmide pPD129.36 – df. Réaction positive des Ac anti – FC 1 avec deux bandes de protéines à 45 et 60 kDa présentes dans une population mixte de C.elegans non transformé (e) (contrôle positive). Réaction positive des anticorps anti – FC 1 avec une bande protéique de 60 kDa présentes dans les protéines totales prélevés de la 4ème génération (f), de la 8ème génération (g) et de la 12ème génération (h) d'une population mixte de C.elegans nourris avec des bactéries E.colie contenant le plasmide pPD129.36 – fc 1. Ligne M : Marqueur de poids moléculaires en kDa (BIO-RAD).
97
1 2 3 M 4 5 6 7
Figure 58.
a b c d M e f g h
Figure 59.
- 116- 97.4- 66 - 45 - 31 - 21.5 - 14.5
- 116- 97.4 - 66 - 45 - 31 - 21.5 - 14.5
98
Figure 57 : Microscopie confocal . Photo (1 et 2) : Présence de la fluorescence au niveau du pharynx de C.elegans non transformé incubés avec l'anticorps anti-FC 1. Photo (3 et 4): Contrôle négatif, C.elegans incubés avec le sérum de souris non immunisées (0 jour). Agrandissement X 40.
1 2
3 4
99
Figure 58 : Microscopie confocal. Population mixte de C.elegans nourrie avec des bactéries contenant le plasmide pPD 129.36 – fc 1 et incubée avec l'anticorps anti-FC1. Agrandissement X 40.
L2 L3
L4
Adulte
100
Figure 59 : Microscopie confocal. Population mixte de C.elegans nourrie avec des bactéries contenant le plasmide pPD 129.36 – df et incubée avec l'anticorps anti-FC1. Agrandissement X 40.
101
IV - Discussion
102
IV . 1 - Caractérisation du gène cht-1. Plusieurs gènes codants pour des chitinases ont été isolés et caractérisés chez les nématodes
parasites [93. 9 . 25 . 26], mais aucun gène de chitinase n'a été isolé chez le nématode libre
Caenorhabditis elegans. M. Blaxter a exclu en 1996 l'existence des chitinases fonctionnelles chez
ce nématode [123]. Toutefois, une activité chitinolytique a été démontrée dans différents stades
de développement de ce nématode [98]. Ce résultat a permis d'envisager l'isolation et la
caractérisation d'un ou plusieurs gènes codants pour des chitinases actives chez C.elegans. En
effet, un gène nommé cht a été isolé à partir d'un EST et de l'ADN génomique de C.elegans (J.M.
Neuhaus, communication personnelle). Certaines séquences conservées caractérisant les gènes
codants pour des chitinases ont permis l'identification potentielle de 36 gènes en se basant sur le
génome entier de C.elegans (voir annexe, Caenorhabditis elegans www Serveur).
Le primer 5' (séquence d'une partie de la chitinase de C.Briggsae) a permis l'isolation du gène
cht-1. La comparaison de la séquence du primer 5' avec le gène cht-1 a révélé une homologie de
72 %, ceci démontre que la sélection ciblée d'une séquence conservée pour l'utilisation comme
primer est cruciale pour l'isolation d'un gène homologue d'une autre espèce.
La structure de la protéine CHT-1est caractérisée par la présence d'une séquence de peptide
signal dans la région N-terminale, suivie par un domaine dans lequel est présente une séquence
très conservée DIDWEYP correspondant au site catalytique. L'acide aminé Glu (E) est crucial
dans l'activité catalytique des chitinases de la famille 18 [17]. L'Asp (D) est aussi parfois trouvé
dans ce site, contribue aux activités catalytiques de certaines chitinases identifiées chez les
plantes et les bactéries. Ce site catalytique conservé dans la séquence N-terminal de CHT-1
correspond au domaine catalytique des chitinases de la famille 18.
La partie C-terminal de CHT-1 est caractérisée par la présence de deux régions contenant
plusieurs acides aminés cystéines et deux autres régions riches en acides aminés thréonines. Des
séquences similaires ont été identifiées chez plusieurs espèces d'invertébrés [124]. Les deux
régions riches en cystéines de CHT-1 contiennent 6 acides aminés cystéines, ces régions
pourraient correspondre à deux domaines de fixation de chitinase sur les structures chitineuses.
Trois protéines riches en acides aminés cystéines ont été décrites chez Caenorhabditis elegans
[125], une comparaison de ces séquences avec la séquence du domaine C-terminal de CHT-1 n'a
pas démontré de similarité entre les séquences.
103
Le domaine riche en cystéine a été identifié pour la première fois au niveau de la membrane
péritrophique [126]. Dans des études sur l'évolution de la protéine de fixation des chitinases
trouvées chez les invertébrés, on a constaté une grande similarité entre ce domaine et une
protéine de la membrane (matrice) péritrophique [124]. Ce même domaine riche en cystéine a été
trouvé chez de nombreuses chitinases des invertébrés, chez des protéines des membranes
péritrophiques et aussi chez quelques autres types de protéines [124].
Les séquences des domaines de fixation des chitinases de plantes et ceux des invertébrés ne
révèlent pas une grande similarité, cependant ces deux domaines sont riches en cystéines et
possèdent plusieurs résidus aromatiques conservés [125]. Chez les plantes, les cystéines jouent un
rôle dans le maintien de la structure tertiaire de la protéine pour permettre aux acides aminés
aromatiques d'interagir avec les saccharides [127]. Le mécanisme de la fixation de ces protéines
sur la chitine et leur structure tertiaire a été déterminé chez la lectine de blé (WGA) [127 - 128].
Cette structure est stabilisée par 4 liens de cystéines (pont disulfure) conservée chez toutes les
plantes qui possèdent ces protéines. Trois de ces 4 liens constituent une niche compacte à
l'intérieur de ces structures [127 - 128]. Il est probable que ces cystéines jouent un rôle similaire
chez les chitinases d'invertébrés. Généralement ces domaines contiennent de 6 cystéines qui
forment entre eux des ponts disulfures conservés, alors que chez les plantes, ces mêmes domaines
contiennent 8 acides aminés cystéines [124].
Les différentes chitinases identifiées chez les nématodes parasites [93. 94 . 25 . 26] ont un seul
domaine de fixation contenant 4 à 6 cystéines, par contre le gène cht-1 a été constitué de deux
domaines de fixations avec 6 cystéines conservées dans chaque domaine. Ces deux domaines et
le domaine catalytique se trouvent associés au domaine N-terminal par une région riche en
thréonine. Cette structure est similaire à celle des chitinases de plantes où le domaine de fixation
est séparé du domaine catalytique par une région riche en glycine, proline et thréonine [14].
En conclusion, l'analyse du gène cht-1 et sa comparaison avec des gènes chitinases identifiés
chez d'autres espèces animales et végétales ont permis de révéler plusieurs régions similaires
entre ce gène et ceux des autres chitinases. Le domaine N-terminal de CHT-1 contient les résidus
catalytiques, très conservés chez les chitinases de la famille 18. Le domaine C-terminal a deux
régions riches en cystéines, identifiées généralement comme des domaines de fixations. Sur la
base de ces deux importantes caractéristiques révélées, le cht-1 peut être identifié comme une
chitinase de la famille 18.
104
La première caractérisation d'un gène codant pour une chitinase chez le nématode Caenorhabditis
elegans contredit l'hypothèse de M. Blaxter sur l'absence des chitinases chez ce nématode libre.
Selon plusieurs travaux, [75. 76. 66] les chitinases des parasites jouent un rôle important dans
leur cycle de développement et dans leur transmission du vecteur à l'hôte. Caenorhabditis
elegans est un nématode libre, la présence d'un gène de chitinase chez ce vers devrait avoir un
autre rôle que celui des chitinases des nématodes parasites. La détermination de l'endroit de
l'expression et de la sécrétion de CHT-1 pourrait nous révéler le rôle de cette chitinase chez
C.elegans.
105
IV . 2 - La localisation de la chitinase CHT-1 chez Caenorhabditis elegans :
L'expression de la chitinase CHT-1 sous forme de deux fragments DC et DF a été réalisée. Cette
stratégie d'expression fut choisie pour obtenir des anticorps spécifiques contre le site catalytique.
Avec la séparation des deux fragments, la production des anticorps spécifiques à permis d'éviter
des réactions croisées, ceci est dû à la présence des régions riches en cystéines dans les structures
d'autres protéines identifiées par Sulston et Cox chez C.elegans [125 - 129].
Pour l'expression des deux domaines DC et DF, le plasmide pGEX a été utilisé, ce qui a permis
l'obtention de deux protéines de fusion GST-DC et GST-DF. La purification des deux protéines
de fusion par le glutathion-agarose a été négative car les deux protéines GST-DC et GST-DF
n'étaient pas solubles. L'isolation des corps d'inclusion (protéines insolubles) a été effectuée, mais
d'autres protéines non solubles étaient présentes ensemble avec les protéines de fusions. Donc, les
deux domaines DC et DF ont été clonés dans le plasmide pET2a dans le but d'exprimer ces deux
domaines sous forme de simples protéines [131-108]. L'expression des deux protéines DC et DF
fut négative après induction à l'IPTG. Ceci est probablement dû à la souche de bactéries E.coli
XL Blue1 BL/21 utilisées dans la transformation cellulaire. Cette dernière n'était peut-être pas
compatible pour d'expression du plasmide pET 2a, car la souche BL 21 (DE3) est la plus utilisée
pour l'expression des gènes clonés dans le pET.
Des chitinases des microfilaires de Brugia malayi ont été exprimées avec le plasmide pET 22b
dans des bactéries BL 21 (DE3), ensuite purifiées sur une colonne (His – Bind) [94]. Deux autres
chitinases d'Acanthocheilonema viteae et de Onchocerca volvulus furent purifiées par
électrophorèse à deux dimensions [26], alors qu'une chitinase isolée de bactérie Vibrio sp a été
exprimée dans le vecteur pET 12a et purifiée sur une colonne échangeuse d'anions [152]. Ainsi,
l'expression et la purification des chitinases ne doivent pas s'effecté avec un plasmide
d'expression spécifique ni avec une méthode de purification unique, mais chaque gène chitinase
possède ces caractéristiques qui jouent un rôle crucial dans le choix du plasmide d'expression et
la méthode de purification.
L'électroélution a été la seul technique qui a permis de purifier les deux protéines de fusion GST-
DC et GST-DF. Cette technique est longue et coûteuse, mais permet quand même l'isolation des
protéines, elle a été utilisée avec succès par Grueter [132] et Hirschy [133] dans leur travail de
recherche.
Afin d'éliminer la GST et d'obtenir les deux protéines DC et DF pures, une digestion
enzymatique par la thrombine a permis d'isoler et de purifier par éléctroélution la protéine DF
106
d'environ 17kDa. La digestion de la protéine de fusion GST-DC n'a pas réussi malgré de
nombreux essais et les changements effectués dans les conditions de la digestion (augmentation
de la concentration de la thrombine et le prolongement du temps d'incubation). L'absence de la
digestion pourrait être dû à la configuration tridimensionnelle de la GST-DC qui rend le site de
coupure inaccessible à la thrombine (P. Schürmann. communication personnelle) [131].
Ainsi, la protéine DC nécessaire pour la production des anticorps anti-DC n'a pas été purifié.
Toutefois, l'utilisation de cette protéine de fusion GST-DC pour l'obtention des anticorps n'a pas
été réalisée afin éviter la production d'anticorps préférentiels contre la GST. Cette dernière a un
pouvoir antigénique très élevé. Ainsi, le DC fut cloné et exprimé dans le pGEX sous forme de
deux fragments, le FC 1 (environ la taille du DF) et le FC 2 plus long. La digestion de la GST-FC
1 avec la thrombine a permis de séparer la protéine FC 1 de la GST, alors que la digestion de la
GST-FC 2 dans les mêmes conditions n'a pas fonctionné. Ce dernier résultat pourrait confirmer
que la configuration 3D de la protéine de fusion rend le site de digestion inaccessible pour la
thrombine.
Deux anticorps anti-FC 1 et anti-DF ont été produits chez deux souches de souris différentes, car
lors de la première immunisation avec la protéine DF, la souche Balb/C n'avait pas produit
d'anticorps anti-DF. L'augmentation de la quantité de protéines injectées à la souche C57 a été
probablement le facteur déterminant pour la production des anticorps anti-DF. Ceci a été
confirmé avec la production des anticorps anti-FC 1 chez les souris Balb/C en utilisant la même
quantité (3 x 100 µg) de protéines injectées.
L'anticorps anti-FC 1 a réagi avec deux bandes protéiques d'environ 45 et 60 kDa au niveau de
tous les stades larvaires de C.elegans (L1-L4), alors que l'anticorps anti-DF a reconnu une seule
bande protéique d'environ 45 kDa au niveau des mêmes stades (L1-L4). Ces résultats
d'immunoblot pourraient confirmer une réaction de ces deux anticorps avec une chitinase
présente au niveau des stades larvaires de C.elegans. L'absence de réactivité de ces anticorps avec
les protéines des œufs pourrait être dû à la faible concentration des protéines chargées sur le gel
SDS-PAGE. Par contre, que les deux anticorps n'aient pas réagi avec les protéines du stade adulte
est probablement dû à l'absence de ces deux protéines chez les C.elegans de ce stade.
Selon la séquence de CHT-1, composée de 617 acides aminés, la masse moléculaire théorique
devrait être environ 60 kDa. Mais la réaction des anticorps anti-FC 1 avec les deux antigènes
d'environ 45 et de 60 kDa ne nous permet pas d'identifier la chitinase CHT-1.
107
S. Kuzhandhaivel et al, (2001) dans leur travail sur l'isolation et la purification des chitinases de
la bactérie Streptomyces peucetius, ont démontré que cette chitinase purifiée a donné la masse
moléculaire de 42 kDa sur un gel SDS-PAGE alors que sa masse théorique était de 68 kDa [134].
L'alignement de la séquence N- terminale de cette bande de 42 kDa de S. peucetius avec
l'extrémité NH2 du domaine catalytique 68 kDa a démontré l'absence d'une partie due à une
protéolyse de maturation.
Cette possibilité de maturation pourrait s'appliquer à la chitinase CHT-1. Pour le confirmer, il
faudrait purifier la protéine de 45 kDa et déterminer sa séquence protéique. Une deuxième
hypothèse serait qu'une grande partie des deux domaines de fixation a été éliminée de la protéine
CHT-1, ce qui donnerait à la chitinase CHT-1 une masse moléculaire d'environ 45 kDa.
Si la protéine de 45 kDa reconnue par les deux anticorps, représente la chitinase CHT-1, alors
quelle serait la protéine de 60 kDa qui a réagi avec les AC anti-FC 1?. Une recherche de
similarité du fragment FC 1 sur la banque d'ADN du génome de C.elegans a révélé quelques
séquences homologues avec la séquence du fragment FC 1. Une séquence N-terminal de la
protéine T13H5.3 a été la plus homologue avec le fragment FC 1, en plus elle est supposée être
une chitinase de la famille 18 et contient le site catalytique très conservé. La séquence de
T13H5.3 est composée de 628 acides aminée ce qui lui donnerait une masse moléculaire
théorique d'environ 62 kDa. Son site catalytique bien conservé pourrait expliquer une réaction
croisée avec les anticorps anti-FC1. Mais pour confirmer cette hypothèse, il faudrait isoler la
partie N–terminal de la protéine T13H5.3, l'exprimer, la purifier et faire réagir la protéine
recombinante avec les anticorps anti-FC 1.
La bande protéique d'environ 60 kDa révélée par les anticorps anti-FC 1, pourrait venir d'une
réaction croisée de ces anticorps avec les épitopes de la chitinase T13H5.3. Si le gène t13H5.3
code pour une protéine chitinase, on constate que la sécrétion de cette enzyme s'effectue dans les
mêmes stades de développement que la chitinase CHT-1. L'analyse de ces résultats et de l'activité
chitinolytique obtenus dans tous les stades de développement de C. elegans par F. Alaeddine [98]
démontre que l'activité chitinolytique observée aux stades adultes et œufs n'était pas due aux
protéines codés par cht-1. Il existe probablement au moins un troisième gène responsable de
l'activité chitinolytique révélée aux stades de développement adulte et œufs de C.elegans.
Avec les deux anticorps, l'immunofluorescence fut utilisée pour la localisation de la chitinase
CHT-1 chez C.elegans. Selon le protocole [115], les vers C.elegans doivent êtres fortement
dénaturés et perméabilisés (par incubation avec BME, DTT et BO3). Vu que les deux anticorps
108
anti-DF et anti-FC 1 ont été produit à partir des protéines DF et FC 1 dénaturées, il y avait une
forte chance de localiser les épitopes. En effet, l'anticorps anti-FC 1 a révélé une forte
fluorescence au niveau de la bouche et du pharynx. Cette localisation pourrait correspondre à
l'endroit de la sécrétion de la chitinase CHT-1 et / ou de T13H5.3.
D'autres part l'anticorps anti-DF a révélé une fluorescence au niveau de la bouche, de la surface
externe du vers et une faible fluorescence au niveau du pharynx. Cette différence dans la
localisation de CHT-1 chez C.elegans par les deux anticorps était prévisible, c'est pourquoi le
gène cht-1 fut cloné en deux domaines DC et DF pour éviter l'obtention des anticorps anti-CHT-1
qui ne réagissent qu'avec les épitopes du domaine de fixation riche en cystéine. Dans ce cas, la
réaction des anticorps anti-CHT-1 avec les protéines de C.elegans ne pourrait pas confirmer la
localisation de CHT-1, car des réactions croisées des ces anticorps avec d'autres protéines riches
en cystéine seraient possibles.
J. Sulston a identifié trois protéines riches en cystéines chez C.elegans [125]. Cox G. N a aussi
révélé que les collagènes de la cuticule de C.elegans sont riches en cystéines qui sont conservées
dans la structure des collagènes de nombreux nématodes [129]. S. Marti [136] et D. Fujimoto et
al [137] ont démontré aussi la présence de nombreuses cystéines dans la structure de la cuticline
d' Ascaris suum et qui sont aussi conservées chez plusieurs nématodes. A partir de ces travaux, il
n'est pas confirmé que la réaction révélée par les anticorps anti-DF représente la localisation du
domaine de fixation de la chitinase CHT-1, car des réactions croisées de ces anticorps avec les
différentes protéines riches en cystéines identifiées chez C.elegans seraient possibles.
Bien que les deux anticorps utilisés en immunofluorescence n'aient pas réagi de la même manière
avec les C. elegans, il est suggéré que la localisation de CHT-1 serait au niveau de la bouche ou
du pharynx. Cette chitinase CHT-1 pourrait avoir un rôle dans la dégradation des structures
chitineuses et des protéoglycanes qui passent par la bouche et le pharynx du nématode avant
d'atteindre l' intestin.
Le pharynx de C.elegans est composé parmi d'autres structures d'un tube particulier constitué de
tissus musculaires et de régions glandulaires [87]. La fluorescence révélée par l'anticorps anti-FC
1 n'a pas permis d'identifier avec précision l'endroit cellulaire de cette chitinase CHT-1. Pour
localiser la structure où se trouve cette protéine, la technique d'immunocytochimie sur des coupes
transversales du pharynx de C.elegans a été utilisée. En effet, plusieurs travaux sur les nématodes
ont utilisé l'immunocytochimie comme technique de localisation des protéines. N. Birger et al ont
étudié l'ultrastructure de la cuticule du pharynx du nématode parasite Oesophagostomum
109
dentatum (strongylida) sur des coupes transversales et longitudinales du pharynx de ce nématode
[116]. Ce groupe de chercheur a aussi utilisé un marquage avec des lectines pour localiser la
chitine dans la cuticule du pharynx. E. Kiefer et al ont appliqué l'immunocytochimie pour la
localisation des protéines cuticulaires du nématode parasite Dipetalonema viteae (Filarioidea) en
utilisant des anticorps anti- cuticulaires produits chez des souris [117]. L'immunocytochimie a été
effectuée sur des coupes transversales du pharynx de C.elegans dans le but de localiser l'endroit
exact de la chitinase CHT-1. Lors des premiers essais, le marquage avec l'anticorps anti-FC 1 fut
négatif, non spécifique ou absent et la fixation des vers fut moyenne. Le même résultat fut obtenu
avec l'anticorps anti-DF. Ces deux résultats peuvent être expliqués par le fait que les vers n'ont
pas été dénaturés alors que les deux anticorps anti-FC 1 et anti-DF ont été produits contre des
protéines FC 1 et DF dénaturées. Un autre marquage a été effectué sur des coupes de C.elegans
dénaturés de la même manière que ceux qui ont été utilisés en immunofluorescence. Le marquage
a été aussi négatif. Selon M. Vlimant (communication personnelle) [138], les épitopes de la
chitinase CHT-1 pourraient être modifiés par la solution de fixation (0.5 % glutaraldehyde) ce qui
pourrait empêcher les deux anticorps de se fixer. A partir de cette hypothèse, un marquage a été
effectué sur des coupes de C.elegans dénaturées mais pas fixés au glutaraldehyde 0.5%. Les
résultats révélés furent positifs car les anticorps anti-FC 1 ont été localisés au niveau des trois
canaux glandulaires du pharynx (Fig. 10 et 11). Par contre l'anticorps anti-DF a révélé un fort
marquage au niveau des cellules hypodermiques et un faible marquage au niveau des cellules
intermusculaires du pharynx.
Les résultats obtenus par l'immunocytochimie sont en accord avec ceux de l'analyse par
immunofluorescence. De ce fait, l'anticorps anti-DF a réagi avec une ou plusieurs protéines riches
en cystéines qui sont probablement localisées dans les cellules hypodermiques, alors que la
présence du marquage au niveau des canaux glandulaires révélée avec l'anticorps anti-FC1
pourrait correspondre à la chitinase CHT-1 et / ou à la protéine T13H5.3. Selon Albertson et
Thomson, les canaux glandulaires conduisent des enzymes digestives du bulbe terminal (TB) au
pharynx et débouchent sur des ouvertures au niveau de la bouche et de la lumière du pharynx via
la couche cuticulaire [87]. Ces glandes sont considérés comme responsables de la sécrétion
d'enzymes, qui jouent un rôle dans le processus de la digestion [97]. Le test d'immunocytochimie
a révélé l'endroit exact de la chitinases CHT-1 et / ou celui de la chitinase T13H5.3.
La localisation de ces chitinases dans les canaux glandulaires pourrait suggérer que l'enzyme est
synthétisée dans les cellules glandulaires, sécrétée et transportée au pharynx. Ce résultat est très
110
important car il a permis pour la première fois de révéler la présence de chitinase (s) au niveau du
pharynx de C.elegans. Cette chitinase pourrait avoir un rôle dans le processus de digestion chez
ce nématode qui se nourrit des bactéries et probablement d'autres aliments composés de
structures chitineuses trouvées dans la nature. L'activité chitinolytique doit encore être démontrée
pour confirmer cette hypothèse.
111
IV . 3 - L'inhibition de l'expression du gène cht-1 : La localisation de la chitinase CHT-1 a permis de faire d'autres études pour connaître son rôle
chez Caenorhabditis elegans. En effet, la technique d'inhibition de l'expression du gène cht-1 par
interférence de l'ARN a été utilisée. Les vers élevés en présence des bactéries avec le plasmide
spécifique ont démontré un comportement normal, par contre les réactions des deux anticorps
anti-FC 1 et anti-DF avec la protéine de 45 kDa étaient absentes, alors que la protéine 65 kDa a
encore réagi avec l'anticorps anti-FC 1. Ce résultat peut indiquer que l'expression de la protéine
de 45 kDa a été suprimée chez les vers transformés. En effet, le gel SDS-PAGE (Fig.58) a
confirmé l'absence de cette protéine. Ceci confirme l'hypothèse que c'est bien la même protéine
de 45 kDa qui a réagi avec les deux anticorps anti-FC 1 et anti-DF . En plus, l'expression du gène
cht-1 a été bloquée dans les deux populations de C.elegans nourris séparément avec les bactéries
transformées avec le plasmide spécifique contenant l'insert FC 1 ou DF. Ces résultats confirment
l'utilité de la technique ARNi décrite par L. Timmons et A. Fire [101].
L'absence de fluorescence dans les tests IFAT effectués avec l'anticorps anti-FC 1 sur les deux
populations mixtes de C.elegans transformées a confirmé l'absence de l'antigène au niveau du
pharynx des deux populations. Ce résultat est très important et complémentaire aux résultats
obtenus précédemment, car il confirme que la fluorescence du pharynx et le marquage des canaux
glandulaires sont le résultat de la réaction des anticorps anti-FC 1 avec la chitinase CHT-1 et non
pas avec la chitinase T13H5.3. Grâce à cette dernière technique, la localisation de la chitinase
CHT-1 a été confirmée, cette enzyme est synthétisée par le bulbe terminal (cellules glandulaires)
et sécrétée dans la lumière du pharynx via les canaux glandulaires. La fluorescence observée au
niveau de la bouche de C.elegans pourrait correspondre à une réaction croisée des anticorps anti-
FC 1 avec le site catalytique conservé de la chitinase T13H5.3.
Les vers des différentes populations de C.elegans n'ont pas exprimé le gène cht-1, ceci est
probablement dû à l'alimentation continue des vers avec des bactéries transformées. Ces
C.elegans ont poursuivi leur développement sans aucune modification physiologique détectable,
ce qui démontre que cette chitinase CHT-1 n'est pas essentielle dans le développement de ce
nématode.
Enfin, cette technique de nourrir les C.elegans avec des bactéries transformées est plus efficace
que l'injection des plasmides dans les gonades de vers, car les pertes ont été nulles avec cette
méthode, alors que l'injection des plasmides s'est avérée une méthode coûteuse, longue et a
provoqué des pertes de vers injectés.
112
En conclusion, la chitinase CHT-1 présente au niveau du pharynx de C.elegans pourrait avoir un
rôle dans la digestion des structures chitineuses avalées par ce nématode dans la nature. La
chitinase pourrait aussi intervenir dans la digestion partielle des protéoglycanes des bactéries qui
servent de nourriture pour ce nématode au laboratoire. Enfin, cette enzyme pourrait jouer un rôle
dans la dégradation partielle des chitosanes et des peptidoglycanes trouvés dans les organismes
sur lesquels C.elegans se nourrit.
Pour la première fois une chitinase a été identifiée chez le nématode libre Caenorhabditis
elegans. L'isolation et la localisation de cette chitinase CHT-1 ont été effectuées et son rôle
potentiel dans le cycle de vie de ce nématode a été déterminé. La seule chose qui restera à réaliser
pour compléter ce travail sera de tester l'activité chytinolytique de ce gène cechi 1. Au début de
ce travail, il a été suggéré que l'activité chytinolytique révélée par F. Alaeddine [98] dans tous les
stades de développement de C. elegans dépendait du gène cht-1. Toutefois au long de ce travail,
il a été démontré l'existence d'autres gènes chitinases chez ce nématode qui peuvent être à la base
des activités chitinolytiques décrites.
113
IV . 4 - Perspectives :
Vu le rôle joué par les chitinases dans le cycle de développement des parasites tel que Entamoeba
histolytica [ 73 -139 ], Plasmodium [ 75 - 76 ] et Leishmania [ 66 - 140 ] ainsi que leurs rôles
dans la transmission des nématodes parasites comme B. malayi, W. bancrofti et Onchocerca
volvulus [72], les chitinases sont considérées comme la première cible pour bloquer la
transmission des parasites. De nombreux gènes codant pour des chitinases ont été identifiés et
caractérisés chez certains de ces parasites. Les stades larvaires de plusieurs filaires utilisent les
chitinases dans leur développement, ce qui facilite leur transmission du vecteur à l'hôte définitif
qui est généralement l'homme et l'animal. Mais des questions se posent : comment arrêter le cycle
de développement des parasites qui utilisent les chitinases ? Faut-il développer un médicament
ou un vaccin? Le traitement se fera-t-il sur l'homme, l'animal, sur les vecteurs ou sur les
parasites? C'est autour de ces questions que se déroulent la plupart des recherches sur les
chitinases chez les parasites.
Yao-Lung Tsai et al ont démontré que le blocage de la sécrétion d'une chitinase chez les
ookinetes de Plasmodium falciparum provoque une diminution importante dans le passage des
parasites via la membrane peritrophique du vecteur [141]. Cela peut diminuer le taux de
transmission de ce parasite du vecteur à l'hote. Cependant, un problème se pose chez l'homme,
car récemment des études ont démontré que des chitinases humaines ont des fonctions dans la
défense immunitaire [142-143]. Selon Escott GM et Aerts JMFG, certaines chitinases de l'homme
jouent un rôle dans la défense contre les champignons pathogènes [ 144 - 145]. La fonction
exacte de toutes les chitinases de l'homme n'est pas encore claire. En plus, quelques chitinases
des parasites possèdent un domaine catalytique similaire à celui des chitinases humaines. Ceci
pourrait conduire à des réactions croisées des anticorps lors d'une vaccination [144]. La capacité
antigénique des chitinases sécrétées par des nématodes parasites a été démontrée par plusieurs
travaux de recherches [2. 26. 147. 148]. Ceci laisse la voie ouverte à une éventuelle vaccination
sans que des réactions croisées avec les chitinases de l'homme sont à craindre .
De ces différents résultats, il a été constaté que beaucoup de travail reste à faire sur les chitinases
chez les parasites. Caenorhabditis elegans présente plusieurs adaptations liées au parasitisme, il
est considéré comme un excellent modèle d'étude pour les nématodes parasites avec lesquels il
partage plusieurs gènes homologues. Dans ce travail, un première gène codant pour une chitinase
a été identifié chez ce nématode libre, et classé dans la famille 18. Parmi les 36 gènes supposés
114
chitinases (annexe), 4 gènes possèdent des caractéristiques des chitinases de la famille 19 !!!.
L'isolation et l'étude de ces 4 gènes pourrait confirmer pour la première fois la présence des
chitinases de la famille 19 chez un animal. L'isolation et la caractérisation de ces 36 gènes ainsi
que leur localisation pourrait révéler le rôle de chaque gène chez C.elegans. Dans ce travail, une
stratégie a été développée, qui pourrait être suivie et améliorée dans l'étude des autres gènes
supposés chitinases. Une analyse du rôle de ces chitinases et les conséquences de leur blocage sur
le développement de ce nématode pourrait apporter d'autres informations importantes sur les
chitinases chez les nématodes en général et spécifiquement leurs rôles chez les nématodes
parasites.
115
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Annexes
Séquences d'acides aminés des 36 gènes chitinases potentielles identifiés sur le génome de C.elegans. CEM 176 MSKASDDFLLYKLNLYYETGAERFSPLTRKVFKCAVVIIAVLMICGLIAFGITEIYCRLFPVTDNLVLNNESPKKPVCKRRIVGYFSEIESTEISKSQIDKLTHAVFAFVRIKYDGTLQFDNSKADLRFSILKDKTRGSNVEMMVSIGGGYENAHYFASALSDSQKKKNFIDSILAFLVEHRIDGVDFFCNGQQFKTLSIMLHLSNHVDFFNVYSMDYAGPWPNQWGVPTGPSSPMFYNIGARKNFYVDWTMKHYTCKLKQPSMLNMVIPFSARIWNNVQEAIDNRTEVFRNAELKNNMAEGRTQISRWTAEHEGLELSPSSWDNLTMTPYILDLKAKTFLTFEDKRSIKIKTDYAKKMDLGGVWLWSVDMDDRLNSLLSDVFSKEFCSTGSGNKIKYSC CeR09D1 1 MSTSSDDVSLFYYDKKASEDVRSLKQILKHFLIIYTVLIACGVFAYAITSLLFHLNHNPTTLDKAMPTEHPDCNKRIIGYYSENETTDITKRQLSQLTHAIFAFIKLQPDGTLQFQSGSAKQRFLILKTNAESSTLKVMISIGGMDINSDFSLVISDEKKRRSLIESIVSFLTEHQIDGVDIFWKWSSSRDKFNFSVFMRDLREKLDKQLKSYIVSILLPPAGVDIWEMGYDLDEIIDHIDFMNVYSMDYSGPWDNKWGTPTGPSAPMNYNIGPRKHFTVDWTMKYYACKTRQPNKFNIVIPFYARIWRSVGEAITLKTEVFRNAKLINGKADGDPYISRLSVKQKGIELFPYSWDNATKSSYIWKPKEKTFLTFENERSIEKKLQYVNEMNLGGVWIWSVDMDDRINTLLDAVSSDKFCSSSSANSINFKF CeR09D1 2 MISVFKKLSRHYNNENFTPTFKKYCKYLWTICLLLAFCGIVAYGLTFLIFRYYGNQDFIIEHQEILYQLSTVKPDPINTKNRDYKKRIVGYYYRNGNDSIMMGQLAKLTHAVFAFLELHPDGTIHFESRKAKESFLYLRKLASILKFDAKIMFSIGGPANTQFFSPIIQNEEMKRKFIDSIIYFLKQYKLDGVDLFWKWSSSGDKFTYSSFLQELKHKLRSHRQNYIISIVLPPAGVDTWELGYDLEEIMEHVDFMNVYSMDYSGPWDNQWGTPTGPSAPLAFNIGPRKNFNVDWTMKYYSCKTQQPGKFNMVIPFYARYWNNVQEAVDPRTEVFRNAEIRNNRADGVPYMDRSSADYKMASWDNLTSTPYIWKPDERRFFTFENQKSIAIKTRYAIDMNLGGVWIWSVDMGDHGNVLLSAVASQEFLTSKNNGKNKYKC CeR09D1 3 MSLNYSLLDKFHSYYERRAHNNNELTTKLVKRVVIISGIFLFCGIVSYALTTFVFHFYKEDKFSKNEVGLDPICKRRIVGYYSEYDSTDISKNQLAKLTHAVFAFVDIKYDGTLQFKNLITEQKFFSLKSKARSLHSNLKLMFSIGGDENSFDFSSALANTQMKSTLITSIIAFIHSHMIDGVDLHWKWPTSRDKSNYATLIREIREKVDELDAKIIISITIPPVGVSDWESGFDLDAIQKHVDFINVHSMDYAKPLPNQWGTPTGPSASMNFNIGLRQHYNVDWTMKHYTCELKKPSMINLVIPFYVRMWKNVQKAIDNRTEVFRNVELKDNEVEGRSQLSRYTVEHEDMELSPESWDNATQTPYVLDLKTRTFFTYENEKSIKVKLDYVNKMDLGGVWIWSVDMDDRLNTLLSFVFPNELCSSYSENGIKYSC CeR09D1 4 MCSVLYRIPSISLVETVVLKIFPASSTRFKKLTTTTINPATSATTGNTSSATSTTKSPKIATKTPFCKKRIVGFFTDTQSTEITVDQLSKLTHAVFAFAKMDYLRSLILRKSPRFEELKRVAATSNSGVKIMISIGGDENSQYFSSVLSDITMCKLFIESIIAFIHTNSIDGMDIHWKWVPETKEDVYVSFLRNLHKALQRELEGLRDPLTLSVVVPHYINHREAGYSIPDILKYVDFVNVFTMDYYGPSDGSTGPLSPLYSGHLDKKLNVADADENSEESAYMSRKTVAKEKIRLTLPSWDTLTETSSMYNNSTKTFLAFETEKSIHAKIEYVMNKNLGGVWIWSVDMDDERYHSLLSTIPSKKFCSADNKNDDKYGCRQNVL CeR09D1 5 MAAKHEYNKLSLVHLPRYVIHFIDYQKLAELRKEVHSEKRIPSILTRTIAVLFVFALLALVSIGSEGVPQLRNSRDLTKSPCKKRVVGYYSEWEGTEITRSQLGKLTHAVFAFIHMDSEGKLQFKTNQKERFEKLKTAVKNANSDTKVMISIGGDHNSENFGSVLSDSEKKSMFIDSIARFIRQHKIHGVDIYWKWLGNSETEHHDFPSFLKDLKEKLKTVRDDSIISIVAPQAKMDRRHDGYKFDDFMEYIDFVNVFSMDYYGPWPNQWGTPTGPSAPLYGGIGVKKHFNVDSTMKYYTCMTEDPSKFNMVIPFYVRLWKNVKEPISSGTEVFRRADLKNGAAVGNSYMSRWTVDHEGWELTPALWDDVTKTPYVWNQETGNFLTFENKKSIEAKLAYAIEHNLGGVWIHLVDKDNENEELLRAVASKKFCASESENKVTYDC
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CeR09D1 6 MNVIAFSCRKDSGQEPSQSRWRPYLKYIIIVAVFLIVVAIATVTIVLIANRVDGSANTSTVPNVSSTVAKSTITTRAPPVCNKRIIGYYFATQTSVITRDQVSKLTHAVFAFVNMTSDGHLQIDGDLAKNRFTNLIEIAKQQTPQVKVMISIGGNDNSNNFKPGLSSPDRKKLFINSTVSFLQTYDIDGVDLYWKWPGKTSKDIYSQFINDLRYSLQRQKRNYIMSIVLPPPDMGANYEAGIDIENIFDNVDFLNIFTMGYFGPWQNDAGMITGAASQLFNGVNGVPGRKTYNIHHSTERYVCKTGQSDKYNIAIPFYTMLWKHVKGPVNPPNIEIYRNATFQGGVVGETSMSRKLVQEEGYDFSNPTYNPEIRAAFKYNATTETFLTFETNDTIAAKIDYVKDRILGGVWIWAVDMDDDSNNLLNLVKFTGYCTVGNLTLYNC CeR09D1 7 MLMYFLPICDNRVVGYFSSNQNSTITEDQVSKLTHAVFAFVNMTQGGNLNIINRQRFLSLTKIAKQQTPPVKVMISIGGDDNSNNFYKVLNSPNRRKVFLNATTSFLQIYGIDGIDLFWKWPGGASKTLYTKFISDLRHNLQQKNKNYILSIVLPPPDLEGNYEAGINITSIVNNVDFLNIFTMGYFGPWPNPKGMITGATSQLFYGVNGVLGRRNYNIHHSVQSYVCKTDQSNKYNIAIPFYTMLWKHVQGPINPPNIEIYRNATFNGTVFGEANMSRKLVQQEGYDLSHPTFNSEIRAAFKYNATTETFLTFETNDTIAAKIDYVKDRILGGVWIWGVDMDDNSNSLLSLVKFTEYCDSGNSTIYKC CeR09D1 8 MSEEDGEICDKKVIGYFSESHTSEITINHISKLTHAVFAFVIMKSDGTVMFRDKLAQERFLKIRDIANQASPKLKMLISIGGPANSDNFLPVISSPDRKKIFINSIVSFLKKYDIDGVDLFWKWPRLEDKYYYSRFISMLKERFQMEEKNYILSIIIPPCGFGGWNNKFDIENIVAVADFINIYSMDYYGPWKNPYGNPTGPISPIYNGAQGREAYNVHSSALTYSCKVKQSKKFNIVIPFFARLWKNVEKPIQHPGREVYRNVHLVHGSAVGESFMSRKSVLEKGYKLNSYSYDELSRSAFIYNSTTKEYLTFETEKSIEAKVNYVKDRALAGVWIWFVDLDDEENSLINAVNFTGLCSSGDTLKFDCHQKKSKSFAYL CeR09D1 9 MSNQESIELESFIDGRTEQNRSETKSTSRNVSKIITITIVIILLLIFTLGGIRVATGMFVFPEKISSTPAPASANQRISACNKRVIGYYSATETSEITSSQIFKLTHAVFAFVYMTSEGILTFIDQYEMDRFSKLKEVVRNGKYKVKLLFSIGGKDNSRNFSTVISSEKRIQTFIKSILDFLKDHNLNGVDLFWKWPEEKEKMKYSKFIQRLKKEEGWERAYDFKQLVQDVDFVNIYSMDYYGPWPDDLAGDTTGPSAPIFGCPWKKGAYNVHHSAKIYSCRTKKSSKFNIAIPFYATLWENVYEPFPSPGRDVFRYVASNNGMTIGQRYMNRSIVKQQGFQLERYSYDELTKGSFIYNSTTVRYLTFETERSIREKTGYVKDGVMGGVWIWSVDMDDESNSQLNAITFKGRCAVERKSKHDC CeR09D1 10 MSLREHAPRISKNFLNVSGTPTVTSISSTVAASTYPATPGCNKRIIGYYFATQTSVITSDQVSNLTHAVFAFVNITSDGQLQIDGDLAKNRFTNLIEIAKQQTPQVKVMISIGGNDNSNNFKPVLSSPDRKKLFINSTVSFLQTYDIDGV CeR09D1 11 MAKQDNKNEIVAPSIHGKKLDRSLWRIYLKYIVIAIVLLVVLGNTIMTIILVVNDVNETGSTPTVTSISSTVAASTYPATPGCNKRIIGYYFATQTSVITRDQVSKLTHAVFAFVNMTSDGHLQIDGDLAKNRFTNLIEIAKQQTPQVKVMISIGGNDNSNNFKPVLSSPDRKKLFINSTVSFLQTYDIDGVDLYWKWPGKTSKDIYSQFINDLRYSLQRQKRNYIMSIVLPPPDMGANYEAGIDIENIFDNVDFLNIFTMGYFGPWQNDAGMITGAASQLFNGVNGVPGRKTYNIHHSTERYVCKTGQSDKYNIAIPFYTMLWKHVKGPVNPPNIEIYRNATFQGGVVGETSMSRKLVQEEGYDFSNPTYNPEIRAAFKYNATTETFLTFETNDTIAAKIDYVKDRILGGVWIWAVDMDDDSNNLLNLVKFTGYCTVGNLTLYNC CeR09D1 12 MTNIKSEQKESEELVLPNDRPQYEQRVTKQPTSGKYIIITITLISIIIVGFGLGLCAQIYFQAESDVLPICDKRIIGYYSGSGTSNITSTQLSNLTHTVFAFVYMTPDGTLLFNNQIEKNRFLKLKEVVRNGNSKIKLMFSIGGKDNSKYFSSVIPSEERIQTFIESILEFLEAYDLDGVDLFWKWPEEEYRDAYFAFINQLRKTFEAKKKYYILSIVIPPPTLDGWGKKRLNKIIESVDFINAYSTDYYTPLADNLSDDIAGPSAPIYFGAQGKSERNVHHTARNYSCLTKQASKFNIVIPFYATLWENVYETVLDSKRGVYRHVAPFYGRTVGKTYLSRLAVKQEGFQVESYSYDPAPRAAFSYNRTIGIYLTFETKESIRAKIDYVKDRILGGVWIFSVDMDDETNSQLKAVSFDGFCTIGNGSKYECV"
128
CeC25A8 MSIRVSIKKYFLLNIGLIVLIIVKGSKLQKTRLSPNLLQNITTCTHLVYGSIPIDRDTGYPQYSVSDVESGYDIDNIRTFMRLRKYHPNAKLLMGVVRTKPFEDAATSVKVANGLRSHVKSKRFDGLFVTFNGIHLEYRASTSFLETISKDKKMSLTFGVTGRRVFAFDALRRLQEINDLVEYIYLDMGELPSNEELARVTHINPLFYNGSIPFEETIQGTVEELSKEGILPSRIVVGLTAGGWKFEIKETQDPLKISHGQYAENNGKRVSYQDACRARGAVIYDWQTMNEITVYRQTWMSVNLPTIKAMGEKMKWILGQKFAGIGISHALFDDPRGDCGTDPLPAHRLVMELIRNTIPANPAKCTRLCYLDPEEVEETFPIDNLKSDYCSHIVVPYFALDLSDKMIEEDKAEDLVKKIDDWRSKIVEVAPRLILSVGSKQASTIWQFLLGNDFHRKELAEGLVKAINSTNADGLEISWTSQPMVSDFDKKNLKSFINDIVAADTAKMVEIVVATSQQSAYSDFYDYEHLNKTASLIVLHSHRLHSDSLPFTGHPSPLRATSSMTNQKMSWESLLSHWVEKRVLPSKLVLSLSASTLSMQSLADVRSSAATPFGQSAFVSMLRSKKGDIHSQQEICESLKSGTGVTHWVDGAEVPYLRRYDQMVAYENTRSAHIKAVWASMEGVGGLALHNMHQDDPSAVCDNRTAFPILNALSRAQVCQTCLKQHDFKKCEQHDFVVSCNFELKRSTPVFKTDIVPYERCTEVVVEQATLTLGGNVNFNDVQQEQVVKNLTSLRSKMVKCGMVLSLSCGDSEKYLNSILGDNMTFAIGNVMNIMEKFSHYTQKPSTYYSVSLLNRLSHIALRMTDKHSVDLPFFFNHTKPEFPSTEKFVNIWKNVGLKPDKLVLELSPFGWQTGKKVGEKKKMTQGVNCVTAGNRAVYEHDYETLTGMTKHENGTINMPMIEDFRYKIGYIQREQLGGIALNVNGDDYTGICGRGSFPILKSVYSSHKCR CeK08F9 MTHFNPYGPDPTNSDVFDPYDSTPYVPDAYNPDTFDPYNNIGSALNYFPVRSRPEPISISTVIDNEYRRPYVSIQNCLSDLCGQIIMGCSVLLFLFVLIFGIYSLVSHSGHVQSTNAVKILEYTFFGIFQSNIAPDQCDKQLIGYYNGIEGRNILENQFHNLTHAVFTSEFVNENGSFENSHKEQEFLECRKKLGESNSTAKIMIAMGFNKGSCKIDCITSFIEKYQVDGVELHWNHNEHFLSQLETTRNLKNRLKKISNSKLLGVSASSNWSRVTELDQVLEVADFEFDDYNDILLNSVKPCNNTKAKYNFSLNFDFVNSFHSVKHK CeT13H5 MELDFIFVRVANEIRDVDVAVRCVDYLSNGGILDRSCGRRRVGYITSWGKHPFRDDQAEKLTHLVFAFFVVDSDGSVKLEGDAAKARLEHVKEVASRHPDLKLLYAVGGWENSQYFSVLTADHSRRSILISNFVKVIKEYGFDGVDIDWEYPVTGGAVEGTPADRRNYVNLMRELRNELRDLESETGKSYLISFAGAAGHWVLKPGYDLQQLMKYCDFVNVMSYDYFGAWASKWGAYTGPPAPLQFAMPKKFSGRMNVHATMKDYSCQIKATDKINMGVPFYGRFWKNVGDAVDSTDDMWRTATATNSEGTKFEGGDVQWRDLHEKFDTTKTKFHSGSKTPFIWLSEQKTFVGYENAESLKHKVDYIVENNIGGVMIWAIDFDDDQGTLLNSAAAESICTTSTKSFNYKCSPVDDKRWWTYDDNEELAGMCGKSSPLIDGYYPVCDPDDPGHACCGKYGYCGSGAEFCSCPECIDYGADPNLILKEPVKPSQKITWYTSDAGEGKRGRCGRDVPPLEGEAPTCNPDDANAHCCSNGGYCGNSKEHCECNGCIDFAKQRDFKYKPLEWWTFSENPANVGRCGYNAPRLSTGKIPKCDPDSESYCCSNSGYCGKGEQYCSCLGCADFKANPAFEY CeT19H5 1 MTSVKDQEVMLLISDRLLQGGKYNFKNIFRKDDRDFKTRKVIIVLVICLIFIITDLFIIRSHLHQISSRNQDTNSISALLNKQGVTFVKGMSSLKYKIFAFAQLNTNGSLQFESAISKQKFLNLNRKSKHINNNVNRILSIGGTNYSEKLSIMLQDLKKTRRFIMSIIRFLKDNELDGVELLWNRNTEETLYCELLQHLKMGLEKQEKQYSISLRVPQTGIGKWHIGCELEDQENADSINLISMAEYENQLFGSGGVIRISEAFNTAWEMKYHACNSNQSSKFNLVIPTIEQTEQIDMQYVWNPEKKEIQRFNSSTKTEYTKLQMGGVSIWSRDMDYHNNIQLDSYFFERICSQELGK CeT19H5 2 MSTPKNYIKISIDEKNDRRDNVTANENCSRNRIKKGIFVLIGICVVFAFANNAMGHPAKENDESSSEIPPIENDIASTTQIIPTVPLLTDSSGSEKPPDKVTFVLFAADRIGFDGSVEVDHSSRTFSKLKEKSKIESSHFKKLLSIGGRSNTQFLPLVIADPRRKRRFFKSIISILEEYQLDGVDLLWKWAKNSNTKKCSRFLCELKQKLKERKKNYVLSVQILPDEPSSWELFNPANGSPLNIQVEDCNTGPDTEVVEPSDSELESTENNSKKLTVDIFKFCYITSDGNLQFEDEIAMKLFLKLKEQARSENLKLELIFKIDGRTNTFLFSSVILAHDKKRKFINSVISFLKEYRLGNSDLIWKSTRSSFRVEYFRFLDEFKSEIKERKRNYILSKVVRPPLGFSL
129
CeT19H5 3 MGTSPVKIMISIGGKENSQNFSPVIESEYRRQIFINSILTFLKENDLDGIDLFWEWPCSTYKSVYLHFICELKQQLQTKDKDYILSIVVPPPEVGGWIDGFDMNNIVQIVDFINVFSLDYYGPTQNDFGKITGPTAPMFNGVPGRETFNVDHTSKVLSCETMQSNKFNIAIPFYTTLWENVQGPIDKIEIFRNVNKVHGKIVGQSHMSRMIVQQKGFVLTPYSFDNATRNAFIYNSSTKIYLTFETDQSIVAKIEYVSEHLLGGICIWTVDKDDEGNSQLNAISFDGLCTTGNVPKTLIDSILAFLDMYDLDGVDLFWKWPDKQDRENYSSFIHHLRKKLNFKRDAYILSIVVPPLNVERLKYAIDIKNITNNVDFVNIFSMDYYGPQDNITGPTAPIYDGAAEKKYYNVHHSVRKYFCRMKEANKLNIAIPFYATLWENVQGPVKPPGKGVFRNAKPFNEIMSETSYLSRLDVKQLGFELDKFSYDGSSRGAFLYNSTTKTYLTFENEKTIGKKINYVKDRLLGGVWIWLMDMDDEFNTPTVCEKRVIGYYAGTEKSQITIEEVSELTHAVFAFVYMATDGTLMFSNQAQRNRFLKLKELTKNENSTVKMMFSIGGKDNSQNFSPVTASPDRKKSFINAILELLEKYDLDGVDLFWRWPKSDDKDEYAVFLRELKKQLKARRKDYILSVVVAPLDINRWDSKFDIKKIIKHADFISIYGLAKNTTDSESPMFASAWGAASSSMLELPGIQQL TCSNILLTRSL CeT19H5 4 MTNIKSEQKESEELVLPNDRPQYEQRVTKQPTSGKYIIITITLISIIIVGFGLGLCAQIYFQAESDVLPICDKRIIGYYSGSGTSNITSTQLSNLTHTVFAFVYMTPDGTLLFNNQIEKNRFLKLKEVVRNGNSKIKLMFSIGGKDNSKYFSSVIPSEERIQTFIESILEFLEAYDLDGVDLFWKWPEEEYRDAYFAFINQLRKTFEAKKKYYILSIVIPPPTLDGWGKKRLNKIIESVDFINAYSTDYYTPLADNLSDDIAGPSAPIYFGAQGKSERNVHHTARNYSCLTKQASKFNIVIPFYATLWENVYETVLDSKRGVYRHVAPFYGRTVGKTYLSRLAVKQEGFQVESYSYDPAPRAAFSYNRTIGIYLTFETKESIRAKIDYVKDRILGGVWIFSVDMDDETNSQLKAVSFDGFCTIGNGSKYECV CeC45E5 1 MRTIENSNSIVKKMISIGGCDYSTNFTSVVSNQTIRRVFIESIIALLIEHNLDGVDLFWRWVPAALQSEFCSFLKELKNELMNQEKQYILSVGAPPAGIENLEDGYDIEEIIRHVDFVNVYSMDYAGPWDNQWGTPTGPSAPLYGGLDARRNFNVDYTIKSYIRNIRRPEKFNLAIPFSVRLWRNVEDAIQPGIEVFRNVTLQDDRAIGEASKANYVKSKNLGGVWIWTMEHDDDNDTLIEAVSSQFGTPCDEQIPFEVIASANNL CeC45E5 2 MSNNETEPDVIKRIIGYYIQKESSEISTVGLSRLTHAVFGSLRVQLNGTFEIGNAFSKRKFKNWQRAVKNSSSNVKSMISIGRWDSVTQLSSVLLNVKSRRMFIESIVDFLKEHQLDGIDLFWRWVPLAVQSEFCLFLEEVKIEFLNQEKQYILSITAPPVGIENYEDGYDIEEIIERVDFVNVYSMNYAAPWSNQWGTPTGPSAPLYGGLDARRKFSVDYTMKYYIRYTRKPEKFNLIIPFYVRHWRNVENAIKPGIEVFRNVTLQNNGAIGEVYMSRWTAESDGIELSNPSWDDTTKTLYIWKPETKTFITFETEKSIEAKANYVKSMNLGGVWIWLMENDDQDNSMIEAVSGQFGNPSDDQSQYEHVSDKRIIGFYTEDATTEITASELSKLTHAVFGFLYLKTNGTFDILNDRGKGRFKNLNRLIKYENLNVKMMFSIGGWADSTNFRSVVADV KIKRFEILNYF CeZK938 MLTHIIYLFAIPKNGSLTFGDESSLRKFEQMKNEARKASSTLKVMISIGGQYSSGEFSGLVSNETSRNLFVDSITTFVRNYDIDGIEIFWTWPKESDENNYLKFIQDLRYAFTELQKKLNRKEDFVISLVISRNVNPLYGGGTRNVDEIMKNYICKTGQPSDENFSPPAAFCGKRIVGYFAEFENTALTRKQLRMLTHIVFLFAFPKNGTITFGGESSSQKFEEMRRNVRKASSTLKVMISIGGQYNSGEFSGLVSNETSRNLFVNSIATFVRDYDIDGVDIFWTWPKHSDENNYLMFIRELRYAFTELQKKLNRKETFVISLVISRNVNHLSKLVEFSNFVDFINIYSFNSYLYQVGPDSPLYGGGSRNVDEIMKYYICKTGQPSKFNIIVSFHATYWEGAELPLRDDSDDIFKDQNSAKGGFAVRWRELLQQKWDMSNIKFHNLTKTSYMWIPGPPTRFMTLEDEKSLREKNRYVADHNIGGITMWTIDQDDGDHTLLKVVSSAELCTGDRRNEIKYKCD CeC08H9 1 MNPADLNSTSVPLLRNQNITQKNNRQWKNFIKHCYILITILVLSAPIAFSLSKLIMVARHKSPTVSNLIRVFIPSSKKLKTTTEKNLPTTKQLFKYSTETIFPPAALCGKRIVGYFAEFENTALTRKQLQMLTHIIYLFAIPKNGNMTFGGERSRRKFEEMKNEARKANSTLKVMISIGGQSNSRSFSRLVSNETSRNVFVNSIVSFVQKYDIDGIEIFWTWPKYEDANNYLIFIQELRYAFIELQKKLNRKEDYVISIIVNCYDNQLSNLMGFSKFVDFFNIYSIHYQSRQVGPSSPLYGGGSRNIDETMKYYICRTGQPSKFNMMVLFHGTFWKGAELPLRNDSDDIFKDQNSAKGGFAVRWRELLQQKWDMSNIKFHNLTKTSYMWIPGSSLFLTLEDEQSLRVKNRYVADHNIGGITMWTIDQDDGDHTLLKVVSSAELCTGDEKNTIKFKCE"
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