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1 Norme française NF DTU 13.2-1-1 Indice de classement : ICS : T1 Travaux de bâtiment T2 Fondations Profondes T3 Partie 1-1 : Élément complémentaire – Cahier des clauses techniques types E : Building works — Deep Foundation — Part 1-1: Complementary element D : Einführendes Element — Haupt-Element — Teil 1-1: Tiefgründungen Norme française homologuée par décision du Directeur Général d'AFNOR. Correspondance [Le présent document reproduit (statut, indice:année) avec des modifications détaillées dans l’avant-propos national] [Le présent document n'est pas équivalent (statut, indice:année) traitant du même sujet.] [A la date de publication du présent document, il existe un projet de (filière) traitant du même sujet.] [A la date de publication du présent document, il n'existe pas de travaux de normalisation internationaux ou européens traitant du même sujet.] Résumé Descripteurs Thésaurus International Technique : Modifications Corrections

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Norme française

NF DTU 13.2-1-1

Indice de classement :

ICS :

T1 Travaux de bâtiment

T2 Fondations Profondes

T3 Partie 1-1 : Élément complémentaire – Cahier des clauses techniques types

E : Building works — Deep Foundation — Part 1-1: Complementary element

D : Einführendes Element — Haupt-Element — Teil 1-1: Tiefgründungen

Norme française homologuée par décision du Directeur Général d'AFNOR.

Correspondance

[Le présent document reproduit (statut, indice:année) avec des modifications détaillées dans l’avant-propos national] [Le présent document n'est pas équivalent (statut, indice:année) traitant du même sujet.] [A la date de publication du présent document, il existe un projet de (filière) traitant du même sujet.] [A la date de publication du présent document, il n'existe pas de travaux de normalisation internationaux ou européens traitant du même sujet.]

Résumé

Descripteurs

Thésaurus International Technique :

Modifications

Corrections

NF DTU 13.2-1-1

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Avant-propos commun à tous les DTU

Objet et portée des NF DTU

Les normes NF DTU sont des normes particulières qui sont composées de plusieurs parties :

- Partie 1-1 : Cahier des clauses techniques types (CCT),

- Partie 1-2 : Critères généraux de choix des matériaux (CGM)

- Partie 2 : Cahier des clauses administratives spéciales types (CCS)

- Eventuellement partie 3 et suivantes

Chaque partie d’un NF DTU constitue un cahier des clauses types d’un marché de travaux entre l’entrepreneur et son client (maître d’ouvrage ou son représentant) applicables contractuellement à des marchés de travaux de bâtiment. La partie 1-1 (CCT) et la partie 1-2 (CGM) sont conçues en vue d'être nommées dans les clauses techniques du marché, la partie 2 (CCS) est conçue pour être nommée dans les clauses administratives du marché.

Avant la conclusion du marché, les normes NF DTU sont destinées à être des pièces intégrées au dossier de consultation des entreprises.

Le marché de travaux doit, en fonction des particularités de chaque projet, définir dans ses documents particuliers, l’ensemble des dispositions nécessaires qui ne sont pas définies dans les NF DTU ou celles que les contractants estiment pertinent d’inclure en complément ou en dérogation de ce qui est spécifié dans les NF DTU.

En particulier, les NF DTU ne sont généralement pas en mesure de proposer des dispositions techniques pour la réalisation de travaux sur des bâtiments construits avec des techniques anciennes. L’établissement des clauses techniques pour les marchés de ce type relève d’une réflexion des acteurs responsables de la conception et de l’exécution des ouvrages, basée, lorsque cela s’avère pertinent, sur le contenu des NF DTU, mais aussi sur l’ensemble des connaissances acquises par la pratique de ces techniques anciennes.

Les NF DTU se réfèrent, pour la réalisation des travaux, à des produits ou procédés de construction, dont l’aptitude à satisfaire aux dispositions techniques des NF DTU est reconnue par l’expérience.

Si le présent document se réfère à une certification de produit, le titulaire du marché pourra proposer au maître d’ouvrage des produits qui bénéficient de modes de preuve en vigueur dans d’autres Etats Membres de l’Espace économique européen, qu’il estime équivalents et qui sont attestés par des organismes bénéficiant de l’accréditation délivrée par des organismes signataires des accords dits E. A. ».

Lorsque le présent document se réfère à un Avis Technique ou à un Document Technique d’Application selon l'arrêté du 21 mars 2012, le titulaire du marché pourra proposer au maître d’ouvrage des produits qui bénéficient d'une évaluation d'aptitude à l'emploi en vigueur dans d'autres Etats Membres de l'Espace économique européen, qu'il estime équivalente et qui est délivrée par un organisme tiers reconnu officiellement dans l'Etat Membre pour le domaine concerné. Dans tous les cas, le titulaire du marché devra alors apporter au maître d’ouvrage les éléments de preuve qui sont nécessaires à l’appréciation de l’équivalence.

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Table des matières

1 Domaine d’application ................................................................................................................................... 5

2 Références normatives .................................................................................................................................. 5

3 Termes et définitions ..................................................................................................................................... 6 3.1 Colonne de bétonnage .................................................................................................................................... 6 3.2 Tube plongeur ................................................................................................................................................... 6 3.3 Recépage ............................................................................................................................................................. 6 3.4 Refus au battage ............................................................................................................................................... 6 3.5 Pieu de convenance......................................................................................................................................... 7 3.6 Essai préalable .................................................................................................................................................. 7 3.7 Essai de conformité ......................................................................................................................................... 7 3.8 Essais de contrôle d'exécution .................................................................................................................... 7

4 Matériaux............................................................................................................................................................ 8

5 Prescriptions communes à tous les ouvrages ....................................................................................... 8 5.1 Documents techniques fournis par le Maître d'Ouvrage en phase DCE ....................................... 8 5.2 Etudes géotechniques et niveaux d'eau ................................................................................................... 8 5.2.1 Descriptif des ouvrages de fondations ..................................................................................................... 8 5.2.2 Informations complémentaires .................................................................................................................. 9 5.2.3 Contraintes particulières .............................................................................................................................. 9 5.2.4 Plans des phases de terrassements ....................................................................................................... 10 5.2.5 Plate-forme de travail ................................................................................................................................. 10 5.2.6 Plan de fondations et descente de charges .......................................................................................... 11 5.3 Documents techniques à remettre à l’entrepreneur en phase de préparation de travaux11

6 Prescriptions relatives à l'exécution ..................................................................................................... 11 6.1 Prescriptions communes aux pieux bétonnés en place .................................................................. 11 6.1.1 Forage non soutenu ..................................................................................................................................... 11 6.1.2 Curage fond de pieu ..................................................................................................................................... 11 6.1.3 Recouvrement des armatures pour la manutention ....................................................................... 13 6.1.4 Tubes d'auscultation ................................................................................................................................... 13 6.1.5 Bétonnage à sec ............................................................................................................................................. 13 6.1.6 Bétonnage en condition immergée ........................................................................................................ 13 6.1.7 Contrôle du niveau de béton..................................................................................................................... 14 6.1.8 Courbe de bétonnage ................................................................................................................................... 14 6.1.9 Pieu de convenance...................................................................................................................................... 15 6.2 Prescriptions communes aux pieux battus ......................................................................................... 16 6.2.1 Longueur .......................................................................................................................................................... 16 6.2.2 Distance entre pieux .................................................................................................................................... 17 6.2.3 Sabots et dispositifs divers ........................................................................................................................ 17 6.2.4 Dispositifs de guidage ................................................................................................................................. 17 6.2.5 Mouton de battage ........................................................................................................................................ 17 6.2.6 Casque de battage ......................................................................................................................................... 18 6.2.7 Courbe de battage ......................................................................................................................................... 18 6.2.8 Refus au battage ............................................................................................................................................ 18 6.2.9 Amorce de rupture - arrêt absolu à un niveau anormalement élevé (faux refus) ................ 19 6.2.10 Cas particulier du faux pieux .................................................................................................................... 19 6.2.11 Cas particulier du rebattage ..................................................................................................................... 19 6.2.12 Cas particulier du lançage ......................................................................................................................... 20 6.2.13 Flambement lors de la mise en œuvre .................................................................................................. 20 6.2.14 Dispositions communes aux pieux métalliques ................................................................................ 20 6.2.15 Recépage .......................................................................................................................................................... 21 6.2.16 Liaison avec la structure ............................................................................................................................ 21 6.2.17 Pieu de convenance...................................................................................................................................... 21 6.3 Prescriptions communes aux micropieux ........................................................................................... 21

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7 Prescriptions particulières relatives à l'exécution .......................................................................... 21 7.1 Les différents types de pieux ................................................................................................................... 21 7.2 Pieux forés ...................................................................................................................................................... 21 7.2.1 Pieu foré simple ............................................................................................................................................ 22 7.2.2 Pieux, barrettes ou parois Forés Boue ................................................................................................. 23 7.2.3 Pieux Forés Tubés avec Virole Perdue ou Virole Récupérée ....................................................... 24 7.2.4 Puits .................................................................................................................................................................. 26 7.2.5 Pieux Forés à la Tarière Creuse simple rotation .............................................................................. 27 7.2.6 Pieux Forés à la Tarière Creuse double rotation .............................................................................. 29 7.3 Pieux avec refoulement de sol ................................................................................................................. 29 7.3.1 Pieux Vissés Moulés..................................................................................................................................... 29 7.3.2 Pieux Battus Préfabriqués ........................................................................................................................ 31 7.3.3 Pieux Battus Moulés .................................................................................................................................... 32 7.3.4 Pieux battus Acier ........................................................................................................................................ 34 7.4 Micropieux ...................................................................................................................................................... 35 7.4.1 Mise en œuvre ............................................................................................................................................... 35 7.4.2 Dispositions constructives ........................................................................................................................ 36 7.4.3 Procédure des essais de chargement .................................................................................................... 36 7.4.4 Injection ........................................................................................................................................................... 36

8 Contrôles ......................................................................................................................................................... 39 8.1 Carottage de fond de pieu ......................................................................................................................... 39 8.2 Béton ................................................................................................................................................................. 39 8.2.1 Prélèvement ................................................................................................................................................... 39 8.3 Intégrité ........................................................................................................................................................... 39 8.3.1 Auscultation sonique .................................................................................................................................. 39 8.3.2 Impédance et/ou réflexion ....................................................................................................................... 40

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1 Domaine d’application

La présente norme vise à donner les prescriptions techniques nécessaires à la réalisation des ouvrages de fondations profondes et des fondations composites mettant en œuvre certains des procédés parmi :

— les pieux forés et barrettes : NF EN 1536 ;

— les pieux avec refoulement de sol : NF EN 12699 ;

— les micropieux : NF EN 14199 ;

— les puits ;

Le présent document complète les normes d’exécution précitées sans s'y substituer.

Le présent document propose des clauses types de spécifications de mise en œuvre pour les marchés de travaux d’exécution des fondations profondes pour des ouvrages de bâtiment et de génie civil.

Les prescriptions du présent document permettent de traiter le cas des ouvrages courants, tels que ceux destinés aux logements, bâtiments scolaires et hospitaliers, immeubles de bureaux, bâtiments industriels, commerces et parkings, pour des conditions normales d'utilisation ainsi que certains ouvrages de génie civil, tels que les stations d’épuration ou les bassins de rétention.

Le présent document est applicable dans toutes les zones climatiques françaises.

Pour les ouvrages de génie civil tels que les ponts, le marché précise si les dispositions de l'annexe Q de la norme NF P 94-262 sont applicables.

Certains pieux définis dans l’annexe A de la norme NF P 94-262 ne sont pas visés par le présent document. Il s'agit des pieux suivants : pieux forés simples avec rainurage (FSR et FBR), pieux vissés tubés (VT, catégorie 8), pieux battus enrobés (BE, catégorie 10), profilés H battus injectés (HBI, catégorie 15), palplanches (PP, catégorie 16), tous les pieux de la classe 4 à 7 dont le mode d’exécution est le vérinage, et les micropieux type 1.

NOTE Les colonnes ballastées sont traitées par la norme NF EN 14731 et par les « Recommandations sur la conception, le calcul, l’exécution et le contrôle des colonnes ballastées sous bâtiments et sous ouvrages sensibles au tassement (CFMS) ».

2 Références normatives

Les documents référencés ci-après sont indispensables pour l’application de la présente norme. Pour les références datées, seule l’édition citée s’applique. Pour les références non datées, la dernière édition de la publication à laquelle il est fait référence s'applique (y compris les amendements). Cette liste n’est pas exhaustive et il convient de se référer le cas échéant à l’ensemble des normes diffusées par l’AFNOR.

NF P 94-500 : Missions d’ingénierie géotechnique, classification et spécifications ;

NF P 03-001 : Marchés privés, cahier type, cahier des clauses administratives et générales applicable aux travaux de bâtiments faisant l’objet de marchés privés ;

NF P 03-002 : Marchés privés, cahier type, cahier des clauses administratives et générales applicable aux travaux de génie civil faisant l’objet de marchés privés ;

NF EN 1997-1 : Eurocode 7. Calcul géotechnique - Partie 1 : Règles générales, avec son annexe nationale (NF EN 1997-1/NA) ;

NF P 94-262 : Norme d’application nationale de l’Eurocode 7 – Fondations profondes ;

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NF EN 1536 : Exécution des travaux géotechniques spéciaux – Pieux forés ;

NF EN 12699 : Exécution des travaux géotechniques spéciaux – Pieux avec refoulement sol ;

NF EN 14199 : Exécution des travaux géotechniques spéciaux – Micropieux ;

NF EN 10248-2 : Palplanches laminées à chaud en aciers non alliés – Partie 2 : tolérance sur forme et dimensions ;

NF A45-201 : Poutrelles à larges ailes à faces parallèles – Dimensions ;

NF EN ISO 22477-1 : Reconnaissance et essais géotechniques - Essais des structures géotechniques - Partie 1 : Essai de charge des pieux par compression axiale statique ;

NOTE En attendant la parution de cette note, on applique la norme NF P 94-150-1 : Sols : reconnaissances et essais – Essai statique de pieu isolé sous un effort axial – Partie 1 : en compression ;

NF EN ISO 22477-2 : Reconnaissance et essais géotechniques - Essais des structures géotechniques - Partie 1 : Essai de charge des pieux par traction axiale statique ;

NOTE En attendant la parution de cette note, on applique la norme NF P 94-150-2 : Sols : reconnaissances et essais – Essai statique de pieu isolé sous un effort axial – Partie 2 : en traction ;

Recommandations sur la conception, le calcul, l’exécution et le contrôle des colonnes ballastées sous bâtiment et sous ouvrages sensibles au tassement. Revue française de géotechnique n°136 (Version 2-2011).

NOTE Le document est également disponible sur le site du CFMS (www.geotechnique.org)

3 Termes et définitions

3.1 Colonne de bétonnage

Une colonne de bétonnage est un tubage métallique constitué de plusieurs éléments et surmonté d'un entonnoir ou goulotte. Les joints entre éléments sont étanches.

3.2 Tube plongeur

La colonne de bétonnage est appelée "tube plongeur" si elle plonge effectivement dans le béton en place.

3.3 Recépage

C’est une opération qui correspond à :

— la mise au niveau d'arase de la tête de fondation ;

— l’élimination du béton pollué ou impropre en tête, de manière à obtenir un béton sain sur toute sa section, pour une fondation coulée en place ;

— l’élimination de la partie supérieure endommagée par le fonçage des fondations métalliques ou préfabriquées.

3.4 Refus

Le Refus est l’enfoncement permanent moyen d'un pieu sous un coup de mouton mesuré sous une volée de 10 coups.

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On définit également :

-le Refus absolu qui est l’impossibilité de faire descendre le pieu par une nouvelle volée de coups de mouton.

Le faux refus, qui est un refus absolu constaté à un niveau anormalement élevé

-le Refus élastique qui est l’enfoncement élastique temporaire sous l'effet du coup de mouton.

3.5 Pieu de convenance

Il s’agit d’un pieu réalisé dans le cadre du marché de travaux, au démarrage des pieux de fondation, ou avant une partie des travaux.

Il est destiné à recueillir les données relatives au battage, forage, fonçage des pieux afin d’examiner la faisabilité du type de pieux retenus et/ou afin de confirmer la conception, les dimensions et/ou d'ajuster les procédures de surveillance, de contrôle et d'exécution.

Les pieux soumis à ces essais font généralement partie de l’ouvrage et leur mode d’exécution n’est pas distinct de celui des autres pieux.

Il est recommandé de réaliser certains de ces essais à proximité de sondages de reconnaissance de manière à pouvoir effectuer des corrélations.

Toute zone homogène du point de vue géotechnique doit faire l'objet d'au moins un pieu de convenance.

NOTE Si un pieu de faisabilité ou un pieu d'essai au sens des normes NF EN 1536, NF EN 12699 ou NF EN 14199 est réalisé, il est considéré comme pieu de convenance.

Il est conseillé de réaliser ces pieux de convenance en présence des différents intervenants concernés par l’acte de construire.

Un compte-rendu doit être établi et envoyé à toutes les parties.

3.6 Essai préalable

L’essai préalable est un essai de chargement statique mené en règle générale jusqu’à la rupture géotechnique du pieu qui est réalisé, de préférence, lors de la phase d’étude du projet (phase mission de type G2 de la norme NF P 94-500) de manière à confirmer la faisabilité (dimensionnement et réalisation) des fondations de l’ouvrage projeté.

3.7 Essai de conformité

L’essai de conformité est un essai de chargement statique réalisé sur des pieux ne servant pas à l’ouvrage au début ou au cours de l’exécution (phase mission de type G3 de la norme NF P 94-500).

Cet essai permet de contrôler que la résistance du pieu est au moins égale à celle prévue par le dimensionnement.

3.8 Essais de contrôle d'exécution

L’essai de contrôle (d’exécution) est un essai de chargement statique réalisé sur des pieux de l’ouvrage (phase mission de type G3 de la norme NF P 94-500).

L’essai préalable ou de conformité peut également être utilisé comme essai de contrôle d’exécution en accord avec le maître d’ouvrage ou son représentant.

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4 Matériaux

Les matériaux sont choisis parmi ceux répondant aux prescriptions du NF DTU 13.2 P1-2 (CGM), de sorte qu’ils respectent les exigences de la conception.

5 Prescriptions communes à tous les ouvrages

5.1 Documents techniques fournis par le Maître d'Ouvrage en phase DCE

Les documents figurant aux paragraphes suivants sont nécessaires à l'entrepreneur pour établir des prix, correspondant aux conditions normales de travail, et sont fournis par le Maître d'Ouvrage aux entrepreneurs au moment de la consultation.

— études géotechniques et niveaux d'eau (§ 5.2) ;

— descriptif des ouvrages de fondations (§ 5.2.1) ;

— informations complémentaires (§ 5.2.2) ;

— contraintes particulières (§ 5.2.3) ;

— plan des phases de terrassement (§ 5.2.4) ;

— caractéristiques de la plate-forme de travail (§ 5.2.5) ;

— descente de charges et plan de fondations (§ 5.2.6).

5.2 Etudes géotechniques et niveaux d'eau

Les missions d’ingénierie géotechniques (G1 à G5) sont définies dans la norme NF P 94-500 ; cette norme est réputée d'application si le Maître d'Ouvrage n'a pas fourni un niveau d'information et une organisation au moins équivalents.

Le dossier géotechnique fourni par le Maître d'Ouvrage ou par ses représentants à l’entrepreneur dans le dossier de consultation des entreprises est réputé avoir été implicitement qualifié de niveau G2 DCE/ACT par le Maître d'Ouvrage ou ses représentants.

Ce dossier comprend en particulier la mission G2-PRO.

En l’absence d’une étude permettant de définir les niveaux d’eau conformément à la norme NF P 94-262, ils sont considérés aux cotes les plus pénalisantes au moment de la réalisation des fondations profondes.

NOTE 1 Il peut être utile de disposer des niveaux d'eau pendant la seule durée de construction en notant cependant que la prise en compte d'une variation saisonnière n'est pas sans effet sur les dates de démarrage possible de travaux et/ou l'enchainement des tâches.

NOTE 2 Lorsque le niveau de la nappe est voisin de la plate-forme de travail, il est conseillé de procéder à une enquête sur l'amplitude probable des fluctuations du niveau des nappes et d'en communiquer les résultats à l'entrepreneur.

NOTE 3 On peut se reporter à l’Annexe A du NF DTU 13.2-2 Partie 2 pour plus d'informations relatives au contenu des études géotechniques.

5.2.1 Descriptif des ouvrages de fondations

Ce descriptif, établi en partie d’après les études géotechniques de conception en phase projet, indique les types d’ouvrage de fondations avec leurs tolérances d’exécution.

Il explique comment sont repris les effets des tolérances d’exécution (cf. annexe R de la norme NF P 94-262).

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Ce descriptif indique également :

— les résultats des études relatives à l’agressivité du milieu, à la pollution des terrains et de l’eau, ainsi que l’ensemble des prescriptions associées en adéquation avec :

— les matériaux constitutifs des fondations ;

— la gestion des déblais de fondations ;

— les niveaux de la nappe en cours de travaux ;

— le (ou les) niveau(x) de plate(s)-forme(s) de travail ;

Et si nécessaire :

— les sections, les profondeurs, les cotes d’arase et de recépage ;

— le ou les types d'armatures ;

— l'ordre de priorité à suivre pour l'exécution des fondations profondes ;

5.2.2 Informations complémentaires

La déclaration de projet de travaux à proximité de réseaux (DT) doit être fournie.

Les informations complémentaires peuvent concerner les sujets suivants :

— le délai global d'exécution des fondations profondes et éventuellement les délais partiels par zone ;

— le rapport initial du contrôleur technique quand il est missionné.

5.2.3 Contraintes particulières

Un rapport sur les contraintes particulières liées au site et à son environnement doit indiquer ce qui est susceptible d'influer sur les moyens et les conditions d'exécution des travaux en précisant, s'il y a lieu, les sujétions ou restrictions par rapport aux pratiques habituelles pouvant intéresser entre autres les domaines suivants :

— le dépôt des déblais en excédent ;

— les autorisations d'occupation temporaire du domaine public ou privé ;

— la signalisation du chantier à l'égard de la circulation ;

— les mesures de déviation de la circulation ;

— le maintien de communications existantes au travers du chantier, notamment en regard de la circulation des personnes ;

— la gestion de l'écoulement des eaux ;

— les sujétions spéciales pour des travaux exécutés à proximité de lieux habités, fréquentés ou protégés (par exemple : difficultés d'accès, limitation en hauteur ou gabarit, niveaux de bruit, vibrations, fumées, poussières) ;

— les restrictions de stockage des carburants ;

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— la présence d'obstacles, d’ouvrages souterrains ou aériens divers (par exemple : câbles, canalisations, égouts, anciennes fondations, tirants, balcons, explosifs de guerre), blocs ;

— les contraintes particulières liées au site (bruit, vibration, environnement, période de restriction de travaux...) ;

— les vestiges archéologiques et contraintes associées ;

— les règles concernant la circulation d'engins ;

— l'usage des voies publiques pour transports routiers ou circulation d'engins exceptionnels ;

— les itinéraires obligatoires ;

— les limitations de charge, de vitesse ou de gabarit ;

— les périodes d'interdiction de circulation ;

— les limitations de stationnement aux abords immédiats du chantier.

5.2.4 Plans des phases de terrassements

Ces plans indiquent la succession des phases d'exécution de l'ensemble des travaux (terrassement, fondation, …) ; les niveaux altimétriques des plates-formes de travail sont précisés.

Certaines phases de terrassement sont susceptibles de générer des efforts parasites nécessitant des dispositions particulières.

NOTE Par exemple une dissymétrie peut induire dans certains ouvrages de fondation des efforts horizontaux et donc rendre nécessaire une armature particulière.

Ces plans de phasage doivent être accompagnés d’une notice descriptive des mouvements de terre rendus nécessaires par le mode d'exécution des fondations profondes tels que :

— la surlargeur de fouilles ;

— les rampes d'accès ;

— l’aménagement de plateforme ;

— le plan indiquant les aménagements extérieurs.

5.2.5 Plate-forme de travail

La plate-forme de travail doit être de classe supérieure ou égale à PF1 au sens du Guide des Terrassements Routier.

La planéité et la stabilité de la plate-forme de travail permettent l'évolution et la mise en place correcte des matériels et facilitent l'implantation et l'orientation des fondations profondes.

La mise en place d'une couche de matériau d'apport est nécessaire.

NOTE Une mauvaise qualité de plateforme ou une présence d’obstacles enterrés anthropiques peuvent conduire à des excentrements plus importants que les tolérances prévues.

Dans certains types de sols, l'exécution de fondations profondes avec refoulement de sol peut modifier sensiblement le niveau de la plate-forme (par exemple, remontée du niveau dans les argiles raides).

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5.2.6 Plan de fondations et descente de charges

Le plan d’implantation des fondations est généralement celui du dossier Marché et/ou celui intégré dans la mission de type G2. Ce plan est réputé fournir la descente de charges donnée au niveau de la cote de recépage pour chaque appui.

5.3 Documents techniques à remettre à l’entrepreneur en phase de préparation de travaux

L’ensemble des documents fournis par le Maître d'Ouvrage en phase DCE doit être mis à jour lors de la phase de préparation des travaux, notamment :

— la descente de charges (efforts verticaux, horizontaux et moments) réalisée au stade d’exécution est obligatoirement fournie à l’entrepreneur pour l’établissement de son étude d’exécution (phase étude G3) ;

— les repères généraux d’implantation et leur rattachement aux axes de structures, sous forme papier et numérique ;

— le plan d’implantation des pieux établi par le bureau d’étude de structure d’exécution ;

— la reconnaissance des avoisinants, et la détermination de la non incidence des travaux de fondations sur ces avoisinants et inversement.

6 Prescriptions relatives à l'exécution

6.1 Prescriptions communes aux pieux bétonnés en place

6.1.1 Forage non soutenu

Un forage non soutenu est autorisé lorsque le sol demeure stable en cours d'excavation et lorsqu'un effondrement des terrains est peu vraisemblable.

A défaut d'expérience comparable, on doit le démontrer en réalisant un forage par zone géotechnique homogène : on vérifie alors la stabilité du forage durant un temps T.Ce temps T est proposé par l'entrepreneur et n'est pas inférieur à 4 heures.

NOTE Ce temps T est défini de façon à ce que le délai de bétonnage, y compris attentes et incidents de chantier, soit inférieur ou égal à T/2.

Ce forage est ensuite remblayé, de façon à ne pas nuire aux fondations proches.

Des essais complémentaires peuvent être demandés par le maître d'œuvre en cours de chantier.

L’examen du fond de pieu peut être contrôlé par mesure du fond (par exemple au fil à plomb) avant et à l’issue du temps T.

Ce forage constitue un essai de convenance défini au § 3.5 et n'est généralement pas réalisé sur un ouvrage définitif.

Les résultats peuvent conduire à n'autoriser l'emploi du procédé que dans une zone déterminée, dans la mesure où les reconnaissances permettent une délimitation satisfaisante.

6.1.2 Curage de fond de pieu

Le curage de fond de pieu ne concerne ni les pieux forés à la tarière creuse, ni les pieux réalisés par refoulement de sol.

Sauf dispositions contraires du marché, notamment liées à la mobilisation de l’effort de pointe, le forage du pieu est arrêté légèrement au-dessus de la côte prévue. La fin de forage et le curage sont réalisés

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immédiatement avant l’équipement de la cage d’armatures et le bétonnage. Si cette condition n’est pas satisfaite, le titulaire propose au visa du maître d’œuvre les dispositions qu’il compte prendre.

Le curage du fond de forage consiste à éliminer correctement la totalité des déblais situés au fond, de façon à pouvoir bétonner dans des conditions satisfaisantes et surtout à obtenir un bon contact béton-sol, en pointe notamment.

NOTE Ce nettoyage permet en outre de régulariser la forme du fond de forage et d'extraire les sols remaniés par les outils du type tarière en particulier.

Dans le cas des pieux forés boue, ce curage doit être précédé par l'opération de dessablage ou de substitution de la boue. Avant bétonnage, les caractéristiques de la boue doivent être conformes aux tableaux 1 et 2 de la norme NF EN 1536 § 6.2.1.3.

Le forage est curé moins de 2 h avant le début du bétonnage, sauf précautions spéciales contre la décantation (ajout d’un colloïde par exemple).

NOTE Sur chaque chantier, on définit le temps entre la fin du curage du forage et le début du bétonnage, qui correspond sensiblement à la durée de descente de la cage d'armature.

Cette règle interdit notamment de curer le soir en vue d'un bétonnage le lendemain matin sans nouveau curage.

Les cages d’armatures sont mises en œuvre de préférence avant bétonnage.

Dans le cas de délais nécessaires à la mise en place des armatures supérieurs à 3 h, une procédure particulière doit être proposée. Cette procédure, par exemple substitution de la boue, ou émulsion d'air comprimé, doit être évaluée au cours de l'essai de faisabilité.

A l'issue des 3 h, un prélèvement de boue en fond du forage doit être effectué. Si les caractéristiques de la boue sont correctes, le bétonnage peut être entrepris. Dans le cas contraire, on doit mettre en place la procédure particulière proposée jusqu'à obtention des caractéristiques de la boue nécessaires au bétonnage.

Figure 1 — Nettoyage d'un fond de forage

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6.1.3 Recouvrement des armatures pour la manutention

Dans les cas courants, l'assemblage de deux tronçons de cage d'armatures est destiné à permettre la manutention et le bétonnage. Il peut être assuré par points de soudure électrique, serre-câble, ligatures, coupleurs, etc. La continuité des efforts dans le pieu en service n'est pas assurée par cette liaison provisoire de manutention.

6.1.4 Tubes d'auscultation

Les tubes d'auscultation sont rigides, étanches et protégés durant les travaux contre toute détérioration susceptible de nuire à leur utilisation. Les tubes sont placés de façon à ne pas nuire au bon enrobage des armatures.

Ils dépassent de 30 cm du béton non recépé et de la plate-forme de travail.

Sauf disposition contraire du marché, les tubes métalliques utilisés pour les contrôles d’intégrité des pieux ou barrettes par la méthode par transparence doivent être des tubes manchonnés vissés.

La tolérance de profondeur d'exécution du forage est de 0,25 m dans le cas des pieux munis de tubes d'auscultation. Si la profondeur réelle dépasse la base de pieu telle que prévue aux documents d’exécution de plus de 0,25 m, le titulaire propose au visa du maitre d'œuvre les dispositions techniques permettant le contrôle d'intégrité jusqu'à la base du pieu.

6.1.5 Bétonnage à sec

Dans le cas des pieux forés bétonnés à sec, la mise en œuvre du béton se fait au moyen d'une colonne de bétonnage pour éviter la dégradation des parois du forage lors du bétonnage.

Pendant le bétonnage, on doit maintenir la colonne au maximum 1 m au-dessus du béton frais dans le forage.

NOTE Cette colonne permet de contrôler la hauteur de chute libre du béton mais il n'est pas nécessaire de recourir à la technique du tube plongeur qui pourrait ne pas être adaptée à l'ouvrabilité choisie pour le béton.

6.1.6 Bétonnage en condition immergée

Dans le cas des pieux forés sous fluide stabilisateur ou si de l'eau est présente en fond de forage, la mise en œuvre du béton se fait au moyen d'un tube plongeur pour éviter le délavage, la pollution et la ségrégation du béton.

Après l’amorçage (voir 6.1.6.2), le pied du tube plongeur ne doit jamais se trouver moins de 2 m sous le niveau atteint par le béton frais dans le pieu.

6.1.6.1 Tubes plongeurs

Le nombre de tubes plongeurs doit être déterminé de manière à limiter le cheminement horizontal du béton.

Dans des conditions normales, il convient que le cheminement du béton soit inférieur à 3 m.

Dans le cas d'utilisation de plusieurs tubes plongeurs pour une barrette ou un pieu de diamètre supérieur à 1,2 m :

— l'amorçage doit être simultané dans chacun des tubes ;

— il faut disposer et alimenter les tubes plongeurs de manière à assurer une remontée et un écoulement du béton raisonnablement uniformes.

Lorsqu'il y a plus d'une cage dans une barrette, il convient d'utiliser au moins le même nombre de tubes plongeurs.

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6.1.6.2 Amorçage

Lors d'un bétonnage à l'aide d'un tube plongeur, l’amorçage est l'opération qui consiste à introduire les premières gâchées de béton dans le forage. Pour cette phase particulière, le titulaire précise dans la procédure d’exécution les moyens mis en œuvre pour favoriser l'effet de chasse et de se prémunir de la ségrégation, du délavage et de la pollution du premier béton.

NOTE On évite le délavage et la pollution du premier béton généralement en interposant un bouchon ou un obturateur.

Lors de l'amorçage, on ne doit pas :

— déverser directement du béton dans le tube plongeur ;

— utiliser comme bouchon un matériau non approprié tel que papier, plastique, etc ;

— enlever l'obturateur avant qu'un dôme suffisant ne se soit formé dans l'entonnoir.

6.1.6.3 Points singuliers à vérifier

Au cours du bétonnage, si le béton descend dans le tube plongeur au-dessous de l'entonnoir, il y a lieu de prévoir un réapprovisionnement assez lent pour éviter la formation d'une poche d'air dans le tube.

6.1.7 Contrôle du niveau de béton

Lors du bétonnage d'une fondation, le niveau de béton frais dans cette fondation et dans les fondations voisines doit être vérifié.

6.1.8 Courbe de bétonnage

Chaque courbe de bétonnage est établie toupie par toupie. On établit, pour 1 pieu sur 50, une courbe de bétonnage ayant au moins 5 points régulièrement répartis sur la longueur du pieu.

NOTE La première courbe de bétonnage détaillée est établie sur l'un des 10 premiers pieux de chaque série de 50.

Le bétonnage au camion toupie de pieux de faible section nécessite de prévoir des dispositions particulières permettant une détermination acceptable des volumes partiels mis en place lors de la montée du béton, de façon à obtenir ce minimum de 5 points.

La courbe de bétonnage est tracée par le responsable du chantier. Cette courbe est tenue à la disposition, sur le chantier, du maître d'ouvrage ou de son représentant.

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Figure 2 — Exemple de courbe de bétonnage

L’entreprise en charge du recépage précise dans la procédure d'exécution les moyens de recépage et les dispositions qu'elle compte prendre pour assurer la qualité du béton à la cote d'arase.

Le recépage comporte :

— une phase obligatoire d'enlèvement du béton durci, au terme de laquelle le titulaire vérifie la qualité du béton sur la totalité de la section à la cote d'arase ;

— éventuellement une purge par débordement ou enlèvement directement dans le forage de béton frais si la hauteur de purge est hors nappe. Dans ce cas, un recépage minimal de 10 cm est généralement effectué ensuite sur le béton durci.

Si l´élimination du béton de qualité insuffisante amène le niveau réel de recépage en-dessous du niveau théorique, le titulaire soumet au visa du maître d´œuvre la procédure de reprise (reconstitution du pieu ou, de la barrette jusqu'au niveau d'arase par exemple).

6.1.9 Pieu de convenance

Le pieu de convenance fait l'objet de la part du titulaire d'un document de suivi sur lequel sont consignés tous les éléments permettant de valider les procédures particulières de mise en œuvre. Ces éléments viennent compléter le compte-rendu individuel pour chaque fondation.

Il s'agit au minimum d'analyser les points suivants :

— la coupe de sols levée par le personnel chargé de l’exécution d’après l’interprétation des indices relevés lors du forage ;

— dans le cas des pieux réalisés à la tarière creuse et des micropieux : sous forme d’enregistrement des paramètres de forage ; l’interprétation de cet enregistrement sert également de calage du modèle géotechnique,

— dans le cas des fondations à refoulement de sol : en se basant sur les paramètres de fonçage (courbes de battage, effort de vérinage ou de vissage, analyse de propagation des ondes…). L’interprétation de ces paramètres sert également de calage du modèle géotechnique,

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— dans les autres cas, en réalisant des prélèvements de sol même très remaniés tous les mètres et à tout changement de lithologie ; les échantillons sont conservés à l'abri des précipitations et du gel durant toute la durée du chantier.

— les procédures particulières d'excavation :

— outil utilisé, tenue et soutien des parois de forage,

— programme de fonçage, aide au fonçage éventuel, soudure, joint,

— les incidents éventuels : refus prématuré, dégrafage (de palplanche), déviations hors tolérance, …

— les effets sur les avoisinants ;

— et le cas échéant :

— les caractéristiques du fluide stabilisateur,

— les caractéristiques du béton ou coulis : consistance, densité ou viscosité le cas échéant, confection de deux échantillons soit 6 éprouvettes pour mesurer les résistances à 7 et 28 jours,

— les résultats bruts et l'interprétation de l'essai par analyse de propagation d'ondes,

— la procédure de mise en œuvre des armatures,

— la procédure d'amorçage du bétonnage ou la procédure de mise en place du coulis,

— la procédure de recépage sur béton frais,

— les procédures de remplissage, d'injection.

Ce pieu de convenance fait l’objet d’un compte rendu reprenant tous les aspects précédents qui auraient été rencontrés.

En cas d'écarts importants vis-à-vis des procédures d'exécution, le titulaire soumet au visa du maître d'œuvre les dispositions qu'il compte prendre et met à jour la procédure d'exécution.

S’ils ne font pas partie de l’ouvrage, les pieux de convenance peuvent ne pas être bétonnés, mais dans ce cas doivent être remblayés. Le comblement de ces forages peut souvent être effectué avec les matériaux excavés ou avec une grave-ciment.

6.2 Prescriptions communes aux pieux battus

6.2.1 Longueur

La longueur des pieux est fonction de la fiche probable pour la charge prévue ; cette fiche est évaluée après reconnaissance du terrain complétée par les résultats du battage (refus).

La longueur prévisionnelle doit éviter, dans toute la mesure du possible, d'avoir recours ultérieurement à l’enture des pieux ou à l'allongement du tube de travail.

La longueur correspondant à la fiche doit être augmentée, d'une part pour tenir compte, s'il y a lieu, de l'imprécision des moyens de détermination qui précèdent et notamment de l'hétérogénéité plus ou moins grande des terrains traversés, d'autre part pour réserver la hauteur nécessaire au recépage et à l'encastrement dans les chevêtres ou massifs de fondation.

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La longueur des éléments est conditionnée par des critères de manutention (tels que le poids, l'accessibilité aux moyens de chantier, la résistance à la flexion lors du levage, ...) et de battage (élancement du pieu, hauteur libre sous le casque de battage).

6.2.2 Distance entre pieux

Dans le cas de pieux de catégorie 11 et/ou sauf dispositions particulières (démontrées par l’essai de faisabilité), la distance entre les points les plus rapprochés de deux pieux voisins est choisie supérieure à 2 diamètres, sans pour autant descendre en dessous de 1 m.

NOTE Il est rappelé que les pieux sans tubage permanent ne peuvent pas être mis en place à une distance inférieure à 6 diamètres d'axe à axe des pieux voisins avant que le béton de ceux-ci n'ait atteint une résistance suffisante.

L'essai de convenance peut être utile pour déterminer la distance minimale entre pieux voisins.

6.2.3 Sabots et dispositifs divers

Les sabots sont placés habituellement pour faciliter le battage à travers des couches plus dures ou compactes et protéger la pointe du pieu.

Lorsque la nature du terrain permet un battage facile, on peut se dispenser du sabot.

6.2.4 Dispositifs de guidage

L'emploi de jumelles pendantes doit s'accompagner de précautions permettant d'assurer l'implantation correcte du pieu.

Dans tous les cas, il faut assurer et maintenir l'implantation et l'orientation du pieu (vérification dans deux directions sensiblement orthogonales).

NOTE 1 Le terme « jumelles pendantes » signifie que les guides de battage sont simplement suspendus à l'engin de levage. Selon les fabricants, ces dispositifs peuvent porter des noms différents tels que « mâts oscillants » ou « suspendus ».

NOTE 2 Dans les sonnettes, le dispositif de guidage (jumelles) est généralement articulé à sa partie supérieure (cardan, rotule, ...) et il est fixé à sa partie inférieure sur un système triangulé comportant des vérins qui permet de régler l'inclinaison du pieu dans une ou plusieurs directions. Ces dispositifs peuvent être appelés « mâts pendants » ou « pivotants ».

Si le mouton n'est pas guidé par des jumelles, le pieu doit être haubané.

6.2.5 Mouton de battage

Sauf disposition contraire à soumettre à l'accord du maître d'œuvre, le poids du mouton doit être compris entre une limite supérieure égale à la somme du poids des éléments entraînés par sa chute (pieu + casque + faux pieu) et une limite inférieure au moins égale à la moitié de cette somme.

Pour les moutons diesel, le poids du mouton est au moins égal à un sixième de la somme du poids des éléments entraînés.

Dans le cas du mouton diesel, on tient compte du fait que l'énergie de battage peut être réglée par l'intermédiaire de l'injection du combustible.

L'énergie peut ainsi varier sensiblement entre le maximum caractéristique du mouton et environ la moitié.

L'énergie nominale indiquée par les constructeurs est l'énergie maximale.

Dans quelques cas, on peut être conduit moyennant certaines précautions au battage à utiliser un mouton dont le poids dépasse la limite supérieure indiquée dans le texte (pieux à bulbe, par exemple).

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6.2.6 Casque de battage

L'emploi d'un casque de battage est obligatoire lorsque le choc direct du mouton est susceptible de dégrader la tête du pieu.

On s'assure que les casques ne nuisent pas au rendement du battage en comparant, au début des opérations de battage, les refus obtenus avec ou sans casque sur les premières volées de contrôle.

6.2.7 Courbe de battage

Pour chaque pieu de convenance, on procède à l'établissement d'une courbe de battage complète établie en portant en ordonnées les profondeurs et en abscisses la résistance dynamique.

Sur les trois derniers mètres, tous les 1 m de profondeur, on relève le refus élastique e1 et on porte sur le graphique de battage les quatre points représentatifs obtenus par la formule de Crandall, ou formule équivalente (par exemple Hiley) ou formule déduite d’équation d’ondes sans coefficient de réduction.

Pour les pieux battus, on remet la courbe de battage pour les trois dernières volées de 10 coups pour chaque pieu.

Pour les pieux vibrés ou vérinés, on fournit des enregistrements de paramètres pour chaque pieu.

6.2.8 Refus au battage

Les pieux sont battus jusqu'à ce que leur pointe atteigne une cote déterminée, en vérifiant que le refus obtenu correspond aux prévisions. Si cette condition n'est pas remplie, il y a lieu de prendre des dispositions spéciales selon les cas :

— Refus prématuré qui peut être réglé par la purge de l’obstacle ;

— Refus non représentatif qui peut être rendu représentatif au bout d’un certain délai par un sur-battage ;

— Adaptation du matériel et/ou de la procédure de battage.

La poursuite du battage jusqu'à ce que la pointe des pieux atteigne une cote déterminée s'entend sous réserve d'être compatible avec la résistance du pieu.

Le refus doit être mesuré sur trois volées de dix coups de mouton. Cette mesure intervient dans la foulée de l'enfoncement par battage, sauf disposition contraire des documents particuliers du marché.

L'entrepreneur doit justifier du rendement du mouton et tenir compte de la perte d'énergie due à l'emploi d'un casque ou, s'il y a lieu, d'un faux pieu.

Le refus au battage n'a qu'un caractère relatif et ne peut être utilisé qu'à titre de vérification des prévisions résultant de l'étude de sols préalable. Il permet alors de s'assurer que le pieu a atteint la couche portante ou qu'il a obtenu dans celle-ci l'ancrage nécessaire.

Dans le cas d’atteinte d’une couche portante, le refus risque d'être obtenu plus ou moins brutalement et il est nécessaire d'adapter l'énergie de battage à l'approche de la couche portante pour éviter une rupture du fût du pieu. Sinon, le refus n'est obtenu que progressivement.

Il y a lieu de souligner que, dans certains terrains, le refus au battage n'est pas significatif : c'est le cas en particulier des terrains à caractère thixotropique (craie, argile sensible) et des milieux sablo-graveleux lâches et saturés pour lesquels les refus au battage peuvent rester importants, même si la capacité portante est atteinte.

Inversement, des couches intercalaires particulièrement compactes, de faible épaisseur, peuvent être à l'origine d'un faux refus.

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Dans le cas de l'utilisation d'un équipement de fonçage particulier tel que des vibrofonceurs, les conditions de refus sont déterminées de manière à donner, dans chaque cas concret, des résultats en relation avec la force portante du pieu.

Lorsque l'on utilise l'analyse de la propagation d'ondes dans le pieu pour évaluer la portance des pieux isolés en compression, la validité de l'analyse doit avoir été démontrée par la preuve antérieure du bon comportement de pieux de même type, de longueur et de section similaires et dans des conditions de terrain semblables, soumis à des essais de chargement statique.

6.2.9 Amorce de rupture - arrêt absolu à un niveau anormalement élevé (faux refus)

Sauf décision contraire du maître d'œuvre, motivée par des essais appropriés, tout pieu qui présente, au cours du battage, une amorce de rupture ou un arrêt absolu à un niveau anormalement élevé, est remplacé après avoir été soit arraché, soit, avec l'autorisation du maître d'œuvre, abandonné.

A moins d'un défaut de résistance du béton ou d'erreur dans la détermination des armatures, les ruptures proviennent, en général, d'un battage excessif ou de la rencontre d'un obstacle enterré. Un battage à l'abord d'une couche de terrain très compacte peut produire le même effet. On décèle, en général, les ruptures par un changement de direction du pieu ou par une anomalie dans l'allure de la courbe de battage du pieu comparativement à celle des pieux voisins.

Les amorces de rupture peuvent être également mises en évidence par différentes méthodes d'auscultation dynamique ou, éventuellement, par des essais de mise en pression hydraulique d'un canal réservé à cette fin dans l'axe du pieu.

Lorsqu'il y a amorce de rupture ou faux refus, l'entrepreneur avise, sans délai, le maître d'œuvre lequel en réfère au géotechnicien.

6.2.10 Cas particulier du faux pieu

Le faux pieu est un élément fixé provisoirement en tête de pieux pour permettre d’en poursuivre l’enfoncement en-dessous de la plate-forme de travail. Ce faux pieu est retiré et la cavité remblayée. Des travaux supplémentaires de génie civil peuvent s’avérer nécessaire pour assurer la liaison entre le niveau de recépage et la structure.

Les faux pieux sont employés lorsque le niveau de la sonnette ou celui des jumelles coulissantes ne permet pas au mouton de descendre jusqu'au niveau correspondant à la fin du battage.

Ils impliquent un coefficient de réduction dans l'application des formules de battage. Ce coefficient doit résulter de mesures comparatives effectuées avec et sans faux pieu tant que la mesure est possible.

6.2.11 Cas particulier du rebattage

Il y a lieu à rebattage :

— en cas d’enture de pieu ;

— sur les pieux appartenant à un groupe de pieux dont la remontée totale est supérieure à 7 mm.

NOTE La remontée de 7 mm est acceptable pour des structures courantes. Elle peut être modifiée par les documents particuliers du marché.

En dehors des cas d’enture, d'incidents mécaniques, ou de remontée des pieux, un rebattage peut être envisagé chaque fois qu'à partir des résultats de la reconnaissance des sols, on présume que le refus peut varier en fonction du temps ; dans le cas de sols argileux, il y a lieu d'attendre trois à quatre jours entre battage et rebattage.

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En cas de rebattage, les premiers refus sont mesurés dans les mêmes conditions que pour les dernières volées qui ont précédé l'arrêt du battage et il convient de noter, en sus des renseignements portés au carnet de battage, pour quel nombre de coups et quelle hauteur de chute du mouton est obtenue la reprise de l'enfoncement du pieu.

Lorsqu'il y a enture, il convient de noter, en outre :

— la profondeur atteinte au moment de la mise en place de l’enture ;

— les modifications résultant de cette dernière sur le poids et sur la longueur du pieu.

Lors de la reprise, le battage est conduit avec précaution à énergie réduite, de façon à éviter une trop forte sollicitation du pieu jusqu'à retrouver le refus noté avec l'arrêt. Le battage est ensuite poursuivi normalement.

NOTE Une reprise du battage directement à l'énergie maximale initiale risquerait de provoquer la rupture du pieu, notamment si le faible refus enregistré n'est dû qu'aux résistances latérales (reconsolidation du sol encaissant).

6.2.12 Cas particulier du lançage

Le recours au lançage ne dispense pas de terminer l'enfoncement du pieu par un battage avec contrôle du refus suivant les modalités prévues à l'article 6.2.8.

D'une manière générale, le lançage réduit le frottement latéral et ne peut être utilisé qu'avec l'accord du maître d'œuvre, lequel en réfère au géotechnicien.

Dans les terrains sableux, les difficultés rencontrées dans le fonçage par battage peuvent conduire à lui associer le lançage. Celui-ci ne doit pas entraîner de désordre dans le terrain en dehors d'une zone limitée autour du pieu et, notamment, ne pas affecter la stabilité des pieux voisins.

Il est conduit de manière à ne pas entraîner de déviation importante. Il est évité dans le cas de pieux inclinés.

En tout état de cause, le lançage est arrêté à une distance suffisante au-dessus de la cote présumée d'arrêt de la pointe, de manière à permettre la fin de mise en place du pieu par battage seul.

6.2.13 Flambement lors de la mise en œuvre

La longueur du pieu hors sol lors de sa mise en œuvre doit être vérifiée au flambement.

Cette vérification peut être réalisée lors de l'essai de convenance.

NOTE Le risque de flambement peut être évité par la mise en place de guides disposés le long du mat de battage.

6.2.14 Dispositions communes aux pieux métalliques

6.2.14.1 Soudure

Les éléments constitutifs d'un même pieu sont soudés bout à bout, soit en position, soit à plat.

Les éléments soudés en position doivent être maintenus, pendant le soudage, par un carcan ou un gabarit.

Dans le cas où les éléments sont soudés à plat, il convient de disposer d’un nombre suffisant de points d'appui pour obtenir un alignement correct des éléments consécutifs en évitant leur déformation.

Le soudage est effectué par passes symétriques et uniformes, de façon à ne pas créer dans le métal des contraintes qui, se libérant lors de la dépose des carcans, pourraient modifier l'alignement des éléments du pieu.

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6.2.14.2 Corrosion

La protection éventuelle du pieu hors sol contre la corrosion ne relève pas du présent DTU.

6.2.15 Recépage

Le recépage d'un pieu en béton ou en acier est obligatoire en cas de dégradation de sa tête.

S'il est constaté une dégradation de la tête de pieu en béton armé préfabriqué, le béton défectueux en tête du pieu fini doit être retiré jusqu'au béton sain ; dans ce cas, sauf indication contraire ou impossibilité, la hauteur minimale de béton à éliminer est au moins égale à 2,5 fois la largeur du pieu.

NOTE La largeur correspond au diamètre pour un pieu de section circulaire et au plus petit côté pour un pieu de section quadrangulaire.

Sauf disposition contraire du marché, la longueur d´armatures dégarnie est au moins égale à la longueur de scellement utile.

L’élimination de la partie supérieure endommagée par le fonçage est obligatoire dans le cas des ouvrages métalliques.

6.2.16 Liaison avec la structure

La tête d’un pieu métallique doit être coiffée par une platine métallique.

La liaison pieu acier-semelle peut être métallique ou mixte acier-béton.

6.2.17 Pieu de convenance

Sauf disposition contraire du marché, chaque pieu de convenance fait l'objet d'un essai de suivi de battage par analyse de la propagation des ondes à partir d'une instrumentation appropriée du mouton et du pieu pour enregistrer l'accélération, la contrainte et l'énergie délivrée par le mouton.

NOTE On rappelle que le dimensionnement est réalisé à partir de la méthode du pieu modèle, du modèle de terrain ou à partir d’essai(s) de chargement, et non pas à partir de la courbe de battage.

6.3 Prescriptions communes aux micropieux

Les micropieux doivent être équipés d'une armature métallique constituée par des tubes, des barres, des torons ou des profilés introduits dans un forage.

NOTE On rappelle que tous les éléments foncés, y compris de petit diamètre, relèvent du chapitre 6.2.

Le scellement des micropieux peut être réalisé par gravité (type II) ou par des injections de coulis ou de mortier sous pression plus ou moins élevées (type III ou IV).

7 Prescriptions particulières relatives à l'exécution

7.1 Les différents types de pieux

Les pieux sont classés selon leur technique de mise en œuvre selon les normes d'exécution NF EN 1536, NF EN 14199 et NF EN 12699.

7.2 Pieux forés

Le domaine d'application est conforme à celui défini dans la norme NF EN 1536.

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7.2.1 Pieu foré simple

Ces pieux sont réalisés par mise en œuvre du béton dans un forage exécuté sans soutènement des parois (voir Figure n° 3) et comportant une virole en tête.

NOTE Ce pieu est désigné comme FS, classe 1 et catégorie 1 dans la norme NF P 94-262.

Figure 3 — Pieux forés simples

7.2.1.1 Cas du tubage partiel

Lorsque des pieux sont exécutés avec tubage partiel bloquant des sols sujets à éboulement, on admet que la partie inférieure non tubée est de type « foré simple » soumis aux prescriptions du présent chapitre. Si la partie tubée est importante vis-à-vis de la hauteur totale du pieu, il est d’usage de parler de « pieu foré tubé ».

7.2.1.2 Virole en tête

L'utilisation d'une virole en tête est obligatoire pour éviter l'éboulement du forage en tête, et assurer la sécurité du personnel. Généralement, elle dépasse d’au moins 1 m le niveau de la plateforme et est ancrée d’au moins 2 m dans le sol.

NOTE La virole de tête concerne des pieux de section circulaire. Dans le cas de barrettes, les murettes guides ou dispositifs équivalents de guidage en tête sont nécessaires pour une bonne exécution de la barrette et assurent ipso facto cette condition. Ces murettes guides peuvent être conservées ou, au contraire, être démolies ultérieurement selon les cas.

7.2.1.3 Délais de bétonnage

Le bétonnage doit être terminé dans un temps inférieur ou égal à T/2 à compter de la fin du forage.

NOTE T est défini au § 6.1.1.

Normalement, le pieu doit être achevé dans le poste de travail qui suit la fin du forage.

NOTE Il est rare qu’on puisse laisser un forage ouvert beaucoup plus que 12 h.

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7.2.1.4 Extraction de la virole en tête

L'extraction de la virole après bétonnage doit pouvoir se faire sans variation brusque du niveau de béton.

7.2.2 Pieux, barrettes ou parois Forés Boue

Ces éléments de fondations sont des pieux, des barrettes ou des éléments de parois réalisés par mise en œuvre du béton à l'aide d’un tube plongeur dans un forage dont le maintien des parois est assuré par un fluide stabilisateur (voir Figure n°4).

NOTE Ce pieu est désigné comme FB, classe 1 et catégorie 2 dans la norme NF P 94-262.

Figure 4 — Pieux forés boue

7.2.2.1 Virole en tête

L'utilisation d'une virole en tête est obligatoire pour éviter l'éboulement du forage en tête, et assurer la sécurité du personnel. Généralement, elle dépasse d’au moins 1 m le niveau de la plateforme et est ancrée d’au moins 3 m dans le sol.

NOTE Cette hauteur d’ancrage sert de réserve de boue lors des mouvements des outils de forage.

L'extraction brutale de la virole, surtout si le béton a commencé à faire sa prise, peut endommager le pieu.

7.2.2.2 Murette-guide

Dans le cas de barrettes, on doit délimiter et protéger la partie supérieure de l'excavation par des murettes-guides ou par un dispositif équivalent (coffrages métalliques récupérés par exemple) sur une profondeur au moins égale à 0,8 m.

7.2.2.3 Curage

Voir 6.1.2.

Le curage doit être accompagné d'un recyclage avec une boue neuve ou traitée sous circulation inverse forcée par pompage ou par air-lift.

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A l’issue du curage, les caractéristiques de la boue sont contrôlées.

7.2.3 Pieux Forés Tubés avec Virole Perdue ou Virole Récupérée

Pieux réalisés avec mise en œuvre du béton à l'aide d'une colonne de bétonnage ou d'un tube plongeur dans un forage dont le maintien des parois est assuré par un tubage provisoire foncé par vibration, battage ou vérinage, éventuellement avec louvoiement (voir la figure n° 5). Le tubage est laissé en place ou récupéré après bétonnage sur tout ou partie de la hauteur du pieu.

NOTE 1 Ce pieu est désigné comme Foré Tubé Virole Perdue [FTP, catégorie n° 3] ou Virole Récupérée [FTR, catégorie n° 4], classe 1, dans la norme NF P 94-262.

NOTE 2 Il est possible de procéder à un préforage (forage sans tubage) sur une faible profondeur (1 à 2 m) pour faciliter le positionnement du tube.

Figure 5 — Pieux forés tubés à virole perdue

Figure 6 — Pieux forés tubés à virole récupérée

7.2.3.1 Moyens mis en œuvre

Le tube peut être d’une seule pièce ou mis en place en plusieurs éléments assemblés au fur et à mesure de la descente.

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7.2.3.2 Extraction du tube

Le forage est rempli partiellement ou totalement d'un béton de grande ouvrabilité, puis, dans le cas de pieux type FTR de catégorie 4, le tubage est extrait sans que le pied du tubage ne puisse se trouver à moins de 1 m sous le niveau du béton, sauf au niveau de la cote d'arase.

La garde minimale de 1 m entre le niveau de la surface du béton et le pied du tubage est augmentée lorsqu'on craint que le niveau du béton ne baisse brutalement au cours de l'extraction du tubage.

NOTE Une telle baisse brutale peut se produire notamment du fait de l'existence de cavités autour du tubage (cavités naturelles ou cavités créées au cours de la perforation - cf. § 7.2.3.3).

Dans le cas de tubes récupérés, le tube lui-même participe au centrage de la cage, donc la dimension des écarteurs ou des cales de centrage (qui assurent l’enrobage par rapport au diamètre nominal) doit être diminuée de l’épaisseur du tube.

Certaines mises en place de tubes récupérés imposent des tubes d’épaisseur supérieure à l’enrobage nécessaire (60 mm en général) ; dans le cas de cages mises en place avant bétonnage :

— le diamètre de la cage doit être minoré (pour permettre son introduction dans le tube) ;

— il peut ne plus y avoir d’écarteur ou de cales (puisque le tube lui-même assure le centrage).

7.2.3.3 Forages sensitifs

La méthode la plus sûre pour éviter la création de poches consiste à mettre en place un tube jusqu'à atteindre une couche non pulvérulente et de procéder ensuite seulement au vidage de ce tube.

NOTE Lorsqu’une couche pulvérulente totalement immergée est surmontée par une couche cohérente, si le tubage ne traverse pas complètement la couche pulvérulente et si le niveau du fluide stabilisateur dans le forage ne peut être maintenu au-dessus du niveau piézométrique dans la couche pulvérulente, des poches sont susceptibles de se former lors des opérations de forage.

Si cette méthode n’est pas possible, le titulaire réalise des forages sensitifs à proximité du tubage, après le forage du pieu et avant le bétonnage.

Les forages sensitifs sont spécifiques à ce type de pieux, et les stipulations ci-après complètent les autres dispositions décrites dans la norme NF EN 1536.

Ces forages ont un double rôle :

— en premier lieu, ils permettent de détecter les poches par observation des chutes d'outil ;

— en deuxième lieu, ils permettent à l'eau de s'échapper sans délaver le béton.

Ils sont réalisés d’abord contre les tubages des trois premiers pieux du chantier. Si des poches sont détectées, ils sont systématisés à l’ensemble du chantier.

En conséquence, les forages sensitifs sont exécutés après le forage du pieu et avant le bétonnage, à proximité immédiate du tubage en place (quelques décimètres)

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Figure 7 — Forage sensitif

7.2.4 Puits

Les puits sont des fondations généralement creusées à la main. Les moyens de forage employés exigent la présence de personnels au fond du forage.

NOTE 1 Ce pieu est désigné comme PU, classe 1 et catégorie 5 dans la norme NF P 94-262.

NOTE 2 Il est possible dans certains cas de réaliser les puits avec des machines de forage : on se ramène alors aux chapitres d’exécution concernés.

7.2.4.1 Géométrie

Les puits de section circulaire ont un diamètre supérieur ou égal à 1,20 m. Les puits de section quelconque (rectangulaire, oblongue, en fer à cheval, etc.) ont une largeur minimale de 0,80 m et une section minimale de 1,1 m2.

NOTE 1 C'est essentiellement la sécurité du personnel qui impose une section minimale et la présence de blindage. De toute façon, ce dernier est réalisé de manière à permettre un accès normal au personnel et sa protection.

NOTE 2 Il est rappelé, en outre, que des dispositions particulières (ventilation, lampe de sécurité, échelle de secours…) sont prises s'il y a des risques de dégagements gazeux nocifs ou risques de venues d'eau importantes et soudaines.

7.2.4.2 Soutènement des parois

Les parois du forage sont soutenues par un blindage.

Les techniques sont inspirées du travail dans les mines.

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7.2.4.3 Bétonnage

Le forage est bétonné à sec et le blindage éventuellement récupéré.

7.2.4.4 Limites d’utilisation

L'exécution de puits sous la nappe phréatique dans des sols peu cohérents est interdite, sauf si la nappe est rabattue à l'extérieur du puits.

7.2.4.5 Dispositions constructives

Les puits peuvent être exceptionnellement armés.

7.2.5 Pieux Forés à la Tarière Creuse simple rotation

Ces pieux sont réalisés au moyen d'une tarière à axe creux, d’une longueur au moins égale à la profondeur du pieu, vissée dans le sol sans extraction notable du terrain ; la tarière est ensuite extraite du sol sans dévisser pendant que, simultanément, du béton est injecté par l'axe creux de la tarière (voir la figure n° 8). La partie basse de la tarière est munie d'un système d'obturation (pointe perdue ou clapet).

NOTE Ce pieu est désigné comme FTC, classe 2 et catégorie 6 dans la norme NF P 94-262.

Figure 8 — Pieu tarière creuse simple rotation

Un enregistrement continu des paramètres d’excavation et de bétonnage sous forme graphique doit être fourni pour chaque pieu et faire l’objet d’un rapport sous forme papier. Les valeurs de ces paramètres sont visualisables en temps réel dans la machine réalisant les pieux.

Lorsque les pieux sont réalisés dans des sables lâches sous nappe, il convient de réaliser un pieu de faisabilité avant le début des travaux.

NOTE Dans le cas des sables homométriques situés sous la nappe, le procédé de réalisation des pieux à la tarière creuse ne permet pas, dans certains cas, d’assurer la stabilité de la paroi de forage.

Les pieux pour lesquels le système d’enregistrement de paramètres n’aura pas fonctionné sont systématiquement testés par impédance ou réflexion mécanique. Un nombre identique d’essais est à réaliser sur des pieux pour lesquels l’enregistrement des paramètres a été réalisé correctement pour servir d’étalonnage lors de l’interprétation des essais.

NOTE L’enregistrement des paramètres de forage n’est pas un procédé qui permet d’accéder à la portance des pieux ; tout au plus est-il possible dans certains cas d’appréhender la conformité d’un ancrage après étalonnage sur les reconnaissances de terrain.

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7.2.5.1 Diamètre nominal

La tarière proprement dite est équipée à sa base par un outil d’attaque (dents) dont le diamètre peut être légèrement supérieur à celui de la tarière. Le diamètre nominal est celui des pales de la tarière à proximité de la pointe et non celui de l'outil d’attaque.

7.2.5.2 Outils de forage

Une rallonge sans pale pénétrant sur une longueur maximale de 3 m dans le sol est autorisée en tête.

Les éléments de tarière sont réunis par des raccords étanches.

Le risque de déviation est réduit lorsqu'il y a moins de raccords.

Il est recommandé d'utiliser un guidage en pied de mât pour lutter contre les déviations.

La partie basse de la tarière est munie d'un système d'obturation ou de lumières de bétonnage.

7.2.5.3 Bétonnage

On ne doit pas remonter la tarière de plus de 100 mm, pour expulser le bouchon ou déverrouiller, sans bétonner.

Après l'expulsion du bouchon, ou après le déverrouillage des lumières de bétonnage pour les tarières équipées de tels dispositifs, l'alimentation en béton à l'intérieur du pieu doit être ininterrompue pendant l'extraction de la tarière.

Pour éviter une striction dans le pieu en cours de réalisation, on arrête l'extraction de la tarière si l'alimentation en béton s'interrompt, ou si la pression mesurée au col de cygne descend en-dessous de 20 kPa, sauf quand le béton est au voisinage de la tête du pieu. Dans les sols très mous (vases, tourbes, argiles molles), cette pression peut être réduite mais doit demeurer positive.

Le risque de striction existe dans les sols très mous (vases, tourbes, argiles molles) si les pieux sont trop voisins et réalisés dans des délais trop proches.

Il convient de prévenir la formation de bouchons dans les conduits ou de désordres dans les pieux voisins.

NOTE On arrête en général l'opération de bétonnage (pompe et treuil) si la pression mesurée au col de cygne dépasse 150 kPa.

La pression dans le béton doit être maintenue tant que la base de la tarière n'atteint pas le niveau théorique de recépage.

A proximité du niveau de la plate-forme de travail, la pression du béton décroît.

Lors du bétonnage d'un pieu, le niveau de béton frais dans les pieux voisins (de moins de 5 m) doit être vérifié.

Toute remontée de béton frais dans un pieu voisin est immédiatement signalée au Maître d’Ouvrage ou à son représentant, et les dispositions sont modifiées en conséquence.

NOTE Généralement, un pieu dans lequel une remontée de béton frais est constatée, à la suite du bétonnage d'un pieu voisin, est refait.

La quantité de béton utilisée pour chaque pieu doit faire partie du dossier de récolement.

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7.2.6 Pieux Forés à la Tarière Creuse double rotation

Les spécificités de ce pieu sont très proches de la tarière continue : seules les différences sont indiquées ci-après.

C’est une tarière continue munie d’une 2ème table, qui entraine un tube à l’intérieur duquel tourne la tarière creuse.

Les 2 tables de rotation sont indépendantes : elles peuvent tourner conjointement ou non, le dispositif peut autoriser l’un des 2 outils (tarière ou tube) d’avoir une translation légèrement décalée.

NOTE Ce pieu est désigné comme FTCD, classe 2 et catégorie 6 dans la norme NF P 94-262.

Figure 9 — Pieu tarière creuse double rotation

Le tube permet d’éviter toute problématique de surforage, sa raideur assure également un meilleur guidage de la tarière lors du forage.

Le tube est muni d’une trousse coupante à la base, ce qui confère à l’ensemble une meilleure capacité à pénétrer dans des sols indurés.

Comme pour des pieux forés tubés, le tube précède la tarière en terrain meuble et c’est l’inverse en cas d’horizon induré.

Le bétonnage s’effectue comme pour une tarière continue simple rotation, sauf que le tube accompagne la tarière dans sa remontée.

La tarière continue de tourner (dans le sens du vissage), ce qui assure l’évacuation par le haut du tube des extraits de forage (vis d’Archimède).

7.3 Pieux avec refoulement de sol

Le domaine d'application est celui de la norme NF EN 12699.

7.3.1 Pieux Vissés Moulés

Ce procédé consiste à faire pénétrer dans le sol par rotation et fonçage un outil, perdu ou non, en forme de vis surmontée d’une colonne. La particularité du procédé est de refouler la presque totalité du sol. Cela se traduit par un volume très faible de déblais, moins de 10 % du volume théorique du pieu réalisé.

NOTE 1 Ce pieu est désigné comme VM, classe 3 et catégorie 7 dans la norme NF P 94-262.

NOTE 2 La constatation d’un volume d’extraction très faible après bétonnage est la preuve que le vissage a été correctement effectué et permet de classer le pieu dans cette catégorie.

Les sols cohérents sont le domaine de prédilection de ce procédé.

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Figure 10 — Pieu vissé moulé

NOTE Quand ce procédé s'applique aux sols sableux sans cohésion situés sous la nappe, il risque de provoquer des éboulements des parois de forage au-dessus de l'outil de vissage.

On distingue différentes techniques apparentées à ce procédé général :

— avec pointe en forme de double vis, perdue partiellement ou non ;

— avec outil refoulant avec double vis récupéré ;

— avec outil refoulant muni d’un ergot.

La première technique est à éviter dans les sables sans aucune cohésion sous nappe, sauf essai préalable.

7.3.1.1 Bétonnage

Il y a deux systèmes possibles d’alimentation de béton,.

— soit à l’aide d’un réservoir rempli de béton qui est disposé au sommet de la colonne ; il est généralement réalimenté au fur et à mesure de la remontée ; on note que le volume de la colonne participe à la réserve de béton utile au remplissage complet de la section du pieu. Le béton prend en continu, sous l'effet de la gravité, la place laissée par l'outil.

— pendant l'opération d'extraction (sauf à l’approche de la plateforme de travail), on contrôle en permanence le niveau du béton dans le réservoir qui doit être maintenu suffisamment plein pour éviter le désamorçage de la colonne,

— on contrôle et on note également le volume de béton mis en œuvre pour chaque pieu,

— on établit une courbe de bétonnage au minimum sur l'un des 10 premiers pieux de chaque série de 50 pieux.

— soit par pompage, pour lequel c’est la pression de bétonnage qui assure le bon remplissage de la section du pieu :

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— tous les pieux pour lesquels la technique de bétonnage se fait par pompage doivent faire l’objet d’enregistrement de paramètres,

— par enregistrement spécifique des paramètres de forages et de bétonnage, on entend un enregistrement numérique avec visualisation graphique en temps réel accessible à l’opérateur de la machine,

— les pieux pour lesquels le système d’enregistrement de paramètres n’aura pas fonctionné seront systématiquement testés par impédance.

7.3.1.2 Bouchon de l'outil

Le bouchon de l'outil doit être étanche. Il ne doit pas y avoir d'eau au fond de la colonne au début du bétonnage.

7.3.1.3 Distance entre pieux voisins

Des précautions particulières (essai de faisabilité sur pieu hors ouvrage, chemisage…) doivent être prises pour exécuter le même jour deux pieux dont la distance entre axes est inférieure à 2,5 fois la somme de leurs diamètres.

7.3.2 Pieux Battus Préfabriqués

Dans l'expression « battu préfabriqué », le terme « battu » recouvre en fait tous les moyens de mise en œuvre utilisés pour enfoncer les pieux dans le sol par un effet dynamique : battage proprement dit par chocs (mouton à simple effet, à double effet, diesel, ...) ou par vibrations (vibrateurs, trépideurs).

Les pieux foncés (battus ou vibrés) sont en béton armé ou en béton précontraint préfabriqués.

NOTE Ce pieu est désigné comme BPF (béton préfabriqué) ou BPR (béton précontraint), classe 4 et catégorie 9 dans la norme NF P 94-262.

Figure 11 — Pieu battu béton préfabriqué

7.3.2.1 Fabrication

La fabrication peut être complète sur le chantier, sur bancs, à la longueur définitive théorique ou sous réserve de joints (pieux classiques en béton armé de section circulaire ou polygonale). Elle peut n'être que partielle, en usine, sous forme d'éléments en béton de haute performance (étuvage, centrifugation,…) dont l'assemblage se fait ensuite lors de la mise en œuvre par des moyens divers (clavettes, bétonnage d'un noyau central, etc.).

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Les pieux sont fabriqués par lots. Chaque pieu porte une marque indiquant le lot et la date de bétonnage. Tous les pieux d’un lot doivent être identiques.

Le stockage doit être réalisé dans des conditions permettant la reprise des pieux d’âge suffisant de manière à éviter toute déformation permanente.

NOTE Le poids du stockage est en général important ; on s’assure au préalable de la stabilité du sol sous-jacent, tant vis-à-vis du poinçonnement (sol tourbeux) que du tassement (risque de la rupture du pieu).

7.3.2.2 Cas particulier des pieux inclinés ou en traction

Les dispositions complémentaires qu'il convient de prendre pour le battage des pieux inclinés ou travaillant en traction sont fixées, s'il y a lieu, par les documents particuliers du marché.

Pour les pieux inclinés, ces dispositions concernent le matériel de battage et notamment les moyens de guidage du mouton et du pieu ; elles impliquent, en général, l'application d'un coefficient de réduction dans les formules de battage.

Pour les pieux travaillant en traction, la courbe de battage complète de chaque pieu est nécessaire.

7.3.3 Pieux Battus Moulés

Pieux réalisés au moyen d'un tube métallique :

— fermé de façon étanche à sa base par une pointe ou plaque (perdue ou non) métallique ou en béton armé ;

— et foncé par battage ou vibrage.

NOTE Ce pieu est désigné comme BM, classe 4 et catégorie 11 dans la norme NF P 94-262.

Figure 12 — Pieu battu moulé

Ce tube est ensuite bétonné (béton ou mortier) avant son extraction (voir la figure 12). Les pieux peuvent être armés ou non.

7.3.3.1 Géométrie du pieu

Le diamètre nominal du pieu est le diamètre du tube au voisinage de la pointe et non le diamètre de la pointe perdue ou de la plaque.

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La longueur du tube est inscrite en tête de celui-ci (chiffres au cordon de soudure de 15 cm de hauteur au moins).

La pointe perdue a un diamètre supérieur à celui de la base du tube pour une bonne tenue sous le tube au battage. Au fur et à mesure du battage, le terrain se resserre contre le tube au-dessus de la pointe, c'est pourquoi la section à prendre en compte pour le pieu ne peut dépasser celle de la base du tube.

Le tube de travail constitue la colonne de bétonnage pour les pieux de diamètre inférieur ou égal à 60 cm ; en cas de présence d’eau au fond du tube, le tube doit être arraché, le trou remblayé et l’on recommence le battage.

NOTE Il est aussi possible de bétonner avec un tube plongeur.

En cas de plus gros diamètre, il peut être nécessaire d’utiliser une colonne de bétonnage ou un tube plongeur.

7.3.3.2 Tubage

Le tube primaire est d'une seule pièce par construction. Une ou deux rallonges au plus peuvent être utilisées.

7.3.3.3 Energie de mise en œuvre

L’énergie de battage ou de vibrofonçage doit toujours être suffisante pour descendre les pieux à la profondeur définie au projet.

7.3.3.4 Etanchéité du tube

L'ensemble formé par le tube, ses rallonges éventuelles, et l'obturation, doit être étanche pour qu’il n’y ait pas d’eau au moment du bétonnage. Le pieu doit être recommencé, s'il se trouve de l'eau au fond du tube.

7.3.3.5 Dommages aux pieux voisins en cours de battage

La distance entre axes de deux pieux voisins est au moins égale à 1,5 fois la somme des diamètres de ces deux pieux.

Dans le cas de dommages aux pieux voisins, l'entrepreneur doit étudier l'ordre de battage et il peut être recouru à des dispositions particulières (armatures, préforages, etc.).

La remontée du béton d'un pieu voisin déjà exécuté traduit un phénomène de striction ou de coupure. Il y a donc lieu d'assurer une surveillance permanente des pieux voisins de façon à permettre une intervention immédiate.

7.3.3.6 Bétonnage

Avant le début de bétonnage, on doit vérifier l'implantation, l’absence d’eau et de terre à l’intérieur du tube.

Un dispositif spécial doit permettre d'effectuer ce contrôle à tout moment.

Le bétonnage doit être réalisé sur toute la hauteur. Le béton d'ouvrabilité adaptée de classe S3 ou plus est placé dans le tube de façon qu'à l'extraction de celui-ci il remplisse le pieu jusqu'à la cote d'arase.

Le tube doit donc dépasser de la cote d’arase suffisamment pour contenir le volume de béton correspondant au volume du tube extrait et de la surconsommation éventuelle.

Si le tube n'est pas assez long pour contenir un survolume de béton correspondant aux hors profils, on ajoute le supplément de béton après un relevage du tube de la hauteur suffisante.

Les conditions de bétonnage du premier pieu doivent étalonner la surconsommation de béton correspondant à ce survolume.

NF DTU 13.2-1-1

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Le bas du tube est toujours à 1 m au moins sous le niveau du béton, sauf évidemment au niveau de la cote de recépage.

Le volume du béton entrant dans la confection de chaque pieu doit être mesuré et inscrit dans le dossier de récolement.

7.3.4 Pieux battus Acier

NOTE Cela recouvre les pieux suivants : les pieux battus acier fermé (BAF, classe 4, catégorie 12), les pieux battus acier ouvert (BAO, classe 5, catégorie 13), profilés H battus (HB, classe 6, catégorie 14).

Figure 13 — Pieu battu acier

7.3.4.1 Pieux BAF et BAO : Bétonnage

Ces pieux peuvent être bétonnés totalement ou partiellement.

En cas de bétonnage :

— en absence d'eau, celui-ci peut être réalisé à l'aide d'une colonne de bétonnage ;

— dans le cas contraire, on doit utiliser un tube plongeur.

7.3.4.2 Pieux HB : Types de profilés

La section courante est en forme de H avec une épaisseur de l'âme égale à celle des ailes : la nuance d’acier est conforme à la norme NF EN 10248-2.

L'emploi des profils H (norme NF A45-201) caractérisés par une épaisseur de l’âme faible par rapport aux ailes est déconseillé pour deux raisons :

— risque de rupture de l’âme au cours du fonçage ;

— réduction significative des sections de calculs après corrosion ;

— la longévité d'un pieu en terrain agressif est fonction de son épaisseur. Il y a donc intérêt à ce que cette épaisseur soit uniforme.

NF DTU 13.2-1-1

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L'épaisseur des profilés est prévue suffisante pour que les éléments ne subissent pas de déformations permanentes lors du fonçage.

La géométrie du profilé doit être adaptée à la granulométrie du sol afin de garantir la prise en compte du frottement latéral sur la hauteur du profilé.

7.4 Micropieux

Le domaine d'application est conforme à celui défini dans la norme NF EN 14199.

NOTE Les micropieux correspondent aux pieux de classe 1bis et 8 (catégorie 18 à 20) suivant la référence de l’annexe A de la norme NF P 94-262.

Le tableau suivant récapitule les correspondances entre les terminologies explicitées dans la norme NF EN 14199 et celles prises en compte dans la norme de justification (NF P 94-262).

Tableau 1 — Tableau de correspondance

NOTE On rappelle que l'injection du micropieu pendant le forage n’est pas visée dans le présent document.

7.4.1 Mise en œuvre

La mise en œuvre dépend de la présence ou non d'une nappe phréatique.

NOTE L’artésianisme est jugé par rapport au niveau de la plateforme de travail et non du terrain naturel.

NF DTU 13.2-1-1

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7.4.1.1 En cas de nappe phréatique non artésienne

Des précautions classiques doivent être prises dans la conduite et l'équipement du forage pour éviter tout éboulement et entraînement du terrain : boue de densité suffisante remplissant tout le forage, tubage provisoire, etc.

7.4.1.2 En cas de nappe phréatique artésienne

Dans ce cas, les procédés de protection sont très délicats à mettre en œuvre (boue alourdie, surélévation de la plateforme, forage sous sas, etc.) et il est rare que l'on puisse totalement éviter des entraînements de terrain. Une recompression du terrain, par exemple par injection de coulis, est donc faite parallèlement à la réalisation du micropieu, l'équipement du tube à manchettes permettant de traiter toutes les zones décomprimées.

Seuls les micropieux de type III et IV sont autorisés.

7.4.1.3 Nature de l’armature

L'armature est constituée :

— soit par un tube métallique ou un profilé ;

— soit par des barres d'acier ;

— soit par une combinaison des deux.

7.4.2 Dispositions constructives

7.4.2.1 Enrobage

Pour assurer la transmission des efforts de l'armature au terrain, l’enrobage minimum (par coulis ou mortier) ne doit pas être inférieur à 20 mm, y compris au droit des manchons le cas échéant.

NOTE Dans le cas où l'armature est mise en place après la réalisation du forage, des écarteurs en nombre suffisant sont prévus pour assurer cet enrobage. Dans le cas où l'armature est munie à son extrémité d’un outil perdu, l’enrobage est déterminé par la différence entre le rayon de l’outil de forage et celui de l'armature.

7.4.2.2 Assemblage

Si les micropieux sont soumis à des efforts de traction, l'assemblage des éléments métalliques doit être fait par manchons filetés ou mamelons, ou par soudure pour les aciers soudables.

Si les micropieux sont soumis à des efforts de compression, l'aboutage des éléments métalliques peut se faire par contact sur sections planes coupées d'équerre avec manchon de guidage fileté ou soudé.

7.4.3 Procédure des essais de chargement

Dans l'attente de la publication des normes d'essais de chargement européennes (EN ISO 22477-1 et EN ISO 22477-2), les normes françaises (NF P 94-150-1 et NF P 94-150-2) s'appliquent.

7.4.4 Injection

7.4.4.1 Type II

Le micropieu de type II est foré simple, à la boue (ou au coulis) ou tubé. Le forage est équipé d'une armature et rempli d'un coulis ou d’un mortier de scellement par gravité ou sous une très faible pression au moyen d'un tube plongeur.

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Figure 14 — Micropieu type II

7.4.4.2 Type III

Le coulis de gaine doit être claqué lors de l’injection de scellement. L’injection se fait en tête. La pression d’injection doit être égale au minimum à 1 MPa sans dépasser la pression limite du sol. L’injection est globale et unitaire (IGU).

L’essai préalable, lorsqu’il est réalisé, détermine les conditions de pression et de volume à respecter.

NOTE Un essai de conformité peut également servir à la validation des conditions de pression et de volume.

Lorsque les conditions sur les pressions d’injection ne sont pas respectées, le micropieu est requalifié en type II pour le calcul, avec validation par essai de contrôle.

Figure 15 — Micropieu type III

La centrale d’injection doit être pourvue des appareillages de contrôle de la pression et des volumes de coulis injecté et visualisation directe sur site. Ces données sont consignées sur le compte-rendu d’exécution du micropieu ou enregistrées automatiquement.

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Ces appareillages de contrôle doivent faire l’objet de certification par un organisme agréé et doivent être dûment étalonnés en début de chantier. Le procès-verbal des étalonnages doit être tenu à disposition à toute demande, et fait partie du dossier de récolement.

NOTE Le temps qui sépare la mise en place du coulis de gaine et celui de son claquage par le coulis de scellement est un paramètre primordial et difficile à déterminer. Seuls les micropieux d’essais permettront de le déterminer avec précision en fonction des conditions réelles de terrains et des résultats de l’essai. Lors de la réalisation des micropieux définitifs, on ne doit pas modifier ce paramètre, sauf à le retester sur un nouveau programme de micropieux d’essai.

La capacité portante et d’ancrage du type III étant impérativement associée à la mise en œuvre de quantité minimale de coulis, tout non-respect des quantités proposées dans le tableau A.9.1 de l’annexe A de la norme NF P 94-262 ou fixées par l’essai préalable (ou de conformité) requalifie le micropieu en type II pour le calcul avec validation par essai de contrôle.

La procédure d’exécution des micropieux d’essais préalables ou de conformité quand ils sont réalisés doit être la même que pour les micropieux de l’ouvrage.

7.4.4.3 Type IV

Après prise du coulis de gaine, on procède à chaque niveau de manchette à l'injection à l'obturateur simple en remontant, ou double, d'un coulis de scellement. L’injection est répétitive et sélective (IRS). Ce coulis de gaine peut être claqué avant l’injection de scellement. La pression de l’injection de scellement doit être supérieure à 1 MPa et à la valeur de la pression limite de la zone traitée sans toutefois dépasser 4 MPa.

L’essai préalable, lorsqu’il est réalisé, détermine les conditions de pression et de volume à respecter.

NOTE Un essai de conformité peut également servir à la validation des conditions de pression et de volume.

Figure 16 — Micropieu type IV

La centrale d’injection doit être pourvue des appareillages de contrôle de la pression et des volumes de coulis injecté avec enregistrement automatique de ces paramètres et visualisation directe sur site.

NOTE Le temps qui sépare la mise en place du coulis de gaine et celui de son claquage par le coulis de scellement est un paramètre primordial et difficile à déterminer. Seuls les micropieux d’essais permettront de le déterminer avec précision en fonction des conditions réelles de terrains et des résultats de l’essai. Lors de la réalisation des micropieux définitifs, on ne doit pas modifier ce paramètre, sauf à le retester sur un nouveau programme de micropieux d’essai.

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Ces appareillages de contrôle doivent faire l’objet de certification par un organisme agréé et doivent être dûment étalonnés en début de chantier. Le procès-verbal des étalonnages doit être tenu à disposition à toute demande, et fait partie du dossier de récolement.

La capacité portante et d’ancrage du type IV étant impérativement associée à la mise en œuvre de quantité minimale de coulis, tout non-respect des quantités proposées dans le tableau A.9.1 de l’annexe A de la norme NF P 94-262 ou fixées par l’essai préalable (ou de conformité) requalifie le micropieu en type II pour le calcul avec validation par essai de contrôle.

La procédure d’exécution des micropieux d’essais préalables ou de conformité quand ils sont réalisés doit être la même que pour les micropieux de l’ouvrage.

8 Contrôles

8.1 Carottage de fond de pieu

Lorsqu'un carottage de fond de pieu est prévu dans les pièces du marché, il convient d’armer le pieu toute hauteur afin de maintenir le tube de réservation qui s’arrête 50 cm au minimum au-dessus de la base du pieu. Ce tube de réservation peut servir également pour les essais soniques.

8.2 Béton

8.2.1 Prélèvement

L'échantillonnage pour les prélèvements de béton pour les pieux bétonnés en place dépend du type d’unité de production du béton de centrale utilisée.

8.2.1.1 Unité de production du béton Centrale certifiée NF-BPE ou équivalent

L’échantillonnage minimal est le suivant :

— un échantillon après la première toupie du premier pieu et un échantillon après une interruption de travaux supérieure à 2 jours ;

— et un échantillon par tranche de 100 m3 de béton.

Chaque échantillon est composé de trois éprouvettes et d'une mesure d'affaissement ou d'étalement à la table à choc ou, pour les bétons autoplaçants (BAP) d’étalement au cône d’Abrams . Un essai de consistance au minimum est réalisé par échantillon.

8.2.1.2 Unité de production du béton Centrale non certifiée NF-BPE ou équivalent

L’échantillonnage minimal indiqué au paragraphe « Echantillonnage et essai sur site » de la norme NF EN 1536 ou de la norme NF EN 12699 doit être appliqué pour le béton qui n’est pas fabriqué dans le cadre d’un plan d’assurance qualité certifié.

Chaque échantillon est composé de trois éprouvettes et d'une mesure d'affaissement ou d'étalement à la table à choc ou, pour les bétons autoplaçants (BAP) d’étalement au cône d’Abrams. Un essai de consistance au minimum est réalisé par échantillon.

8.3 Intégrité

8.3.1 Auscultation sonique

L’essai est réalisé avant recépage du pieu. Les tubes d’auscultation s’arrêtent au maximum à 25 cm du fond du pieu.

NF DTU 13.2-1-1

40

8.3.2 Impédance et/ou réflexion

L’essai est réalisé après recépage, après meulage d’une petite surface de la section du pieu.

Les 2 essais donnent accès à des informations complémentaires et différentes ; il est souhaitable de les coupler pour accéder à une interprétation exhaustive.

Les 2 essais interprètent les données brutes à partir d’hypothèses conventionnelles : ils sont donc d’autant plus pertinents que le nombre de pieux testés est élevé.

1

Norme française

NF DTU 13.2-1-2

Indice de classement :

ICS :

T1 Travaux de bâtiment

T2 Fondations Profondes

T3 Partie 1-2 : Critères de choix des matériaux

E : Building works — Deep Foundation — Part 1-2: Complementary element

D : Einführendes Element — Haupt-Element — Teil 1-2: Tiefgründungen

Norme française homologuée par décision du Directeur Général d'AFNOR.

Correspondance

[Le présent document reproduit (statut, indice:année) avec des modifications détaillées dans l’avant-propos national] [Le présent document n'est pas équivalent (statut, indice:année) traitant du même sujet.] [A la date de publication du présent document, il existe un projet de (filière) traitant du même sujet.] [A la date de publication du présent document, il n'existe pas de travaux de normalisation internationaux ou européens traitant du même sujet.]

Résumé

Descripteurs

Thésaurus International Technique :

Modifications

Corrections

NF DTU 13.2-1-2

2

Avant-propos commun à tous les DTU

Les normes NF DTU sont des normes particulières qui sont composées de plusieurs parties :

- Partie 1-1 : Cahier des clauses techniques types (CCT),

- Partie 1-2 : Critères généraux de choix des matériaux (CGM)

- Partie 2 : Cahier des clauses administratives spéciales types (CCS)

- Eventuellement partie 3 et suivantes

Chaque partie d’un NF DTU constitue un cahier des clauses types d’un marché de travaux entre l’entrepreneur et son client applicables contractuellement à des marchés de travaux de bâtiment. La partie 1-1 (CCT) et la partie 1-2 (CGM) sont conçues en vue d'être nommées dans les clauses techniques du marché, la partie 2 (CCS) est conçue pour être nommée dans les clauses administratives du marché.

Avant la conclusion du marché, les normes NF DTU sont destinées à être des pièces intégrées au dossier de consultation des entreprises.

Le marché de travaux doit, en fonction des particularités de chaque projet, définir dans ses documents particuliers, l’ensemble des dispositions nécessaires qui ne sont pas définies dans les NF DTU ou celles que les contractants estiment pertinent d’inclure en complément ou en dérogation de ce qui est spécifié dans les NF DTU.

En particulier, les NF DTU ne sont généralement pas en mesure de proposer des dispositions techniques pour la réalisation de travaux sur des bâtiments construits avec des techniques anciennes. L’établissement des clauses techniques pour les marchés de ce type relève d’une réflexion des acteurs responsables de la conception et de l’exécution des ouvrages, basée, lorsque cela s’avère pertinent, sur le contenu des NF DTU, mais aussi sur l’ensemble des connaissances acquises par la pratique de ces techniques anciennes. Les NF DTU se réfèrent, pour la réalisation des travaux, à des produits ou procédés de construction, dont l’aptitude à satisfaire aux dispositions techniques des NF DTU est reconnue par l’expérience.

Si le présent document indique l'existence d'une certification comme mode de preuve, le titulaire le titulaire du marché pourra proposer au maître d’ouvrage des produits qui bénéficient de modes de preuve en vigueur dans d’autres Etats Membres de l’Espace économique européen, qu’il estime équivalents et qui sont attestés par des organismes bénéficiant de l’accréditation délivrée par des organismes signataires des accords dits E. A. ».

Lorsque le présent document se réfère à un Avis Technique ou à un Document Technique d’Application selon l'arrêté du 21 mars 2012, le titulaire du marché pourra proposer au maître d’ouvrage des produits qui bénéficient d'une évaluation d'aptitude à l'emploi en vigueur dans d'autres Etats Membres de l'Espace économique européen, qu'il estime équivalente et qui est délivrée par un organisme tiers reconnu officiellement dans l'Etat Membre pour le domaine concerné. Dans tous les cas, le titulaire du marché devra alors apporter au maître d’ouvrage les éléments de preuve qui sont nécessaires à l’appréciation de l’équivalence

L’acceptation par le maître d’ouvrage d’une telle équivalence suppose que tous les documents justificatifs de cette équivalence lui soient présentés au moins un mois avant tout acte constituant un début d’approvisionnement.

Le maître d’ouvrage dispose d’un délai de trente jours calendaires pour accepter ou refuser l’équivalence du produit ou procédé proposé.

NF DTU 13.2-1-2

3

Tout produit ou procédé livré sur le chantier, pour lequel l’équivalence n’aurait pas été acceptée par le maître d’ouvrage, est réputé en contradiction avec les clauses du marché et devra être immédiatement retiré, sans préjudice des frais directs ou indirects de retard ou d’arrêt de chantier.

NF DTU 13.2-1-2

4

Avant-propos particulier

Les nombreux schémas illustrant ce document sont destinés à faciliter la compréhension du texte. Ils constituent des exemples non exclusifs de réalisation des ouvrages auxquels ils se rapportent.

1 Domaine d'application

Le présent document a pour objet de fixer les critères généraux de choix des matériaux utilisés pour l’exécution des ouvrages de fondations profondes dans le champ d’application de la norme NF DTU 13.2 P1-1 (CCT).

2 Références normatives

Les documents de référence suivants sont indispensables pour l'application du présent document. Pour les références datées, seule l'édition citée s'applique. Pour les références non datées, la dernière édition du document de référence s'applique (y compris les éventuels amendements).

NF EN 206/CN : Béton – Spécification, performances, production et conformité – Complément national à la NF EN 206 (indice de classement P 18-325/CN) ;

XP P18-468 : Béton – Essai pour béton frais – Ressuage ;

NF EN 10080 : Aciers pour l'armature du béton – Aciers soudables pour béton armé – Généralités ;

NF EN 10248-1 : Palplanches laminées à chaud en acier non alliés – Partie 1 : Conditions techniques de livraison ;

NF EN 10248-2 : Palplanches laminées à chaud en acier non alliés – Partie 2 : Tolérances sur forme et dimensions ;

NF EN 10138-1 : Armatures de précontrainte – Partie 1 : prescriptions générales ;

NOTE La norme EN 140138 est actuellement en préparation. Tant qu’elle ne sera pas publiée et entrée en application, les normes nationales s’appliquent. En France, la certification ASQPE ou équivalente est exigée.

NF EN 1536 : Exécution des travaux géotechniques spéciaux – Pieux forés ;

NF EN 14199 : Exécution des travaux géotechniques spéciaux – Micropieux ;

3 Matériaux

Les matériaux visés sont énumérés ci-après. Ils doivent être conformes aux normes les concernant et répondre aux dispositions particulières définies dans le présent document.

3.1 Béton

Le béton doit satisfaire les exigences de la norme NF EN 206/CN, et en particulier de son annexe D.

Pour les puits, le dosage minimal en ciment est de 250 kg par m3 de béton s’ils sont coulés à sec et 350 kg par m3 de béton s’ils sont coulés sous l’eau.

NOTE Le bétonnage sous l’eau n’est possible que si l’exécution s’effectue avec des machines de forage.

La consistance du béton est mesurée avec un appareil adéquat. Elle est spécifiée en tant qu’étalement à la table à chocs, affaissement ou étalement au cône d’Abrams, conformément à la norme NF EN 206/CN.

NOTE Une norme française est en cours de publication sur l’étalement au cône d’Abrams inversé.

NF DTU 13.2-1-2

5

Une telle gamme d'ouvrabilité peut être obtenue par l'addition d'adjuvants fluidifiants sur chantier ou en centrale lorsqu'elle est suffisamment proche du chantier.

Les essais préconisés dans l’annexe D de la norme NF EN 206/CN peuvent être complétés.

En fonction de la géométrie et du type de fondations à réaliser, ainsi qu’en fonction des conditions géotechniques, il peut être nécessaire de définir des exigences particulières (par exemple ressuage statique, ressuage dynamique, vitesse de ressuage, viscosité dynamique, …) calibrées par des essais spécifiques

NOTE L’essai de ressuage doit être réalisé conformément à la norme XP P18-468 (octobre 2016) – Béton – essais pour béton frais – Ressuage.

3.2 Acier pour béton

Les aciers sont conformes aux spécifications de la norme NF EN 10080.

Les aciers de précontrainte sont conformes aux spécifications de la norme NF EN 10138-1.

NOTE 1 Ces aciers peuvent être utilisés en dehors du béton, par exemple pour les micropieux.

NOTE 2 La norme EN 140138 est actuellement en préparation. Tant qu’elle ne sera pas publiée et entrée en application, les normes nationales s’appliquent. En France, la certification ASQPE ou équivalente est exigée.

3.3 Profilés

Normes produit : NF EN 10248-1 et NF EN 10248-2.

3.4 Acier pour micropieux

Il convient de se reporter aux prescriptions de la norme NF EN 14199.

3.5 Fluides stabilisateurs

Il convient de se reporter aux prescriptions de la norme NF EN 1536.

3.6 Coulis et mortier

Sauf si des prescriptions plus sévères sont précisées par ailleurs, les prescriptions relatives à la composition des coulis ou des mortiers définie par la conception (résistance à la compression, corrosion, etc.), sont détaillées ci-dessous.

3.6.1 Dosage du coulis de scellement des micropieux

Le coulis de scellement est composé uniquement de ciment et d’eau (éventuellement avec adjuvants).

Le rapport E/C (eau/ciment) est égal à 0,5, ce qui correspond à 1 200 kg de ciment environ par m3 de coulis.

3.6.2 Dosage du coulis de gaine des micropieux

Le coulis de gaine est composé de ciment, de bentonite et d’eau (éventuellement avec adjuvants).

Le dosage de ce coulis de gaine dépend du type de micropieux :

— pour les micropieux type IV, le dosage en ciment n’est pas inférieur à 250 kg/m3 ;

— pour les micropieux type III, le dosage en ciment n'est pas inférieur à 500 kg/m3 ;

NOTE Les micropieux type II ne comportent pas de coulis de gaine mais seulement un coulis de scellement.

NF DTU 13.2-1-2

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3.6.3 Dosage du coulis d'enrobage

Le coulis d’enrobage est composé de ciment, de bentonite, de fines et d’eau (éventuellement avec adjuvants).

Le dosage en ciment n’est pas inférieur à 500 kg/m3.

3.6.4 Dosage et résistance du mortier

Dans le cas d'un scellement au mortier, la résistance à la compression simple de ce mortier doit être au moins égale à celle d'un coulis de ciment de rapport pondéral E/C = 0,5. L'entrepreneur justifie que le mortier est compatible avec le système de mise en place utilisé.

Le dosage en ciment n’est pas inférieur à 500 kg/m3.

NOTE La résistance à la compression uniaxiale minimale déterminée sur des éprouvettes cylindriques d’élancement égal à 2 doit être au moins égale à 25 MPa à 28 jours ou à la date du premier chargement de la fondation si ce chargement est appliqué avant 28 jours.

1

Norme française

NF DTU 13.2-2

Indice de classement :

ICS :

T1 Travaux de bâtiment et de génie civil

T2 Fondations Profondes

T3 Partie 2 : Cahier des clauses administraitves spéciales types

E : Building works — Deep Foundation — Part 2: Complementary element

D : Einführendes Element — Haupt-Element — Teil 2: Tiefgründungen

Norme française homologuée par décision du Directeur Général d'AFNOR.

Correspondance

[Le présent document reproduit (statut, indice:année) avec des modifications détaillées dans l’avant-propos national] [Le présent document n'est pas équivalent (statut, indice:année) traitant du même sujet.] [A la date de publication du présent document, il existe un projet de (filière) traitant du même sujet.] [A la date de publication du présent document, il n'existe pas de travaux de normalisation internationaux ou européens traitant du même sujet.]

Résumé

Descripteurs

Thésaurus International Technique :

Modifications

Corrections

NF DTU 13.2-2

2

Avant-propos commun à tous les DTU

Les normes NF DTU sont des normes particulières qui sont composées de plusieurs parties :

- Partie 1-1 : Cahier des clauses techniques types (CCT),

- Partie 1-2 : Critères généraux de choix des matériaux (CGM)

- Partie 2 : Cahier des clauses administratives spéciales types (CCS)

- Eventuellement partie 3 et suivantes

Chaque partie d’un NF DTU constitue un cahier des clauses types d’un marché de travaux entre l’entrepreneur et son client applicables contractuellement à des marchés de travaux de bâtiment. La partie 1-1 (CCT) et la partie 1-2 (CGM) sont conçues en vue d'être nommées dans les clauses techniques du marché, la partie 2 (CCS) est conçue pour être nommée dans les clauses administratives du marché.

Avant la conclusion du marché, les normes NF DTU sont destinées à être des pièces intégrées au dossier de consultation des entreprises.

L’avant-propos du CCT et du CGM offre au titulaire du marché la possibilité de proposer des produits qu’il estime équivalents. L’acceptation par le maître d’ouvrage d’une telle équivalence suppose que tous les documents justificatifs de l’équivalence des caractéristiques et de leur mode de preuve de conformité lui soient présentés au moins un mois avant tout acte constituant un début d’approvisionnement.

Le maître d’ouvrage dispose d’un délai de trente jours calendaires pour accepter ou refuser

l’équivalence du produit ou procédé proposé.

Tout produit ou procédé livré sur le chantier, pour lequel l’équivalence n’aurait pas été acceptée par le maître d’ouvrage, est réputé en contradiction avec les clauses du marché et devra être immédiatement retiré, sans préjudice des frais directs ou indirects de retard ou d’arrêt de chantier.

NF DTU 13.2-2

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Sommaire

Page

1 Domaine d’application ................................................................................................................................... 4

2 Références normatives .................................................................................................................................. 4

3 Définitions .......................................................................................................................................................... 4

4 Consistance des travaux objet du marché .............................................................................................. 4 4.1 Travaux, prestations faisant partie du marché .................................................................................... 4 4.2 Travaux, prestations et redevances exclus ............................................................................................ 5

5 Dispositions de coordination avec les autres entreprises et intervenants ................................ 6 5.1 Sous-traitance ................................................................................................................................................... 6 5.2 Documents techniques .................................................................................................................................. 7 5.2.1 Documents techniques fournis par le Maître d'Ouvrage en phase DCE ....................................... 7 5.2.2 Documents techniques à remettre à l’entrepreneur en phase de préparation de travaux .. 7 5.2.3 Documents techniques établis par l'entrepreneur ............................................................................. 7 5.2.4 Documents fournis par l'entrepreneur en cours et en fin de travaux .......................................... 8 5.3 Mise à exécution des travaux ...................................................................................................................... 9 5.3.1 Etudes d’exécution .......................................................................................................................................... 9 5.3.2 Mise à disposition de la plateforme .......................................................................................................... 9 5.3.3 Fournitures ..................................................................................................................................................... 10 5.3.4 Planification des travaux ........................................................................................................................... 10 5.4 Installations et matériels ........................................................................................................................... 10 5.5 Coordination avec d'autres entreprises ............................................................................................... 10 5.6 Communication des résultats d'observations au Maître d'Ouvrage .......................................... 11 5.7 Essais ................................................................................................................................................................. 11 5.7.1 Essais géotechniques spécifiques ........................................................................................................... 11 5.7.2 Pieux de faisabilité et de convenance ................................................................................................... 11 5.7.3 Essais pour contrôle renforcé .................................................................................................................. 11 5.7.4 Essais de contrôle de fût ou de portance .............................................................................................. 11 5.7.5 Essais sur matériaux .................................................................................................................................... 11 5.7.6 Étalonnage du matériel .............................................................................................................................. 11

6 Mode de règlement des travaux .............................................................................................................. 12 6.1 Prix au bordereau ......................................................................................................................................... 12 6.2 Marché forfaitaire ........................................................................................................................................ 12

7 Dispositions pour le règlement des difficultés crées par l’insuffisance des précisions techniques dans le dossier de consultation ou dans le projet ...................................................... 12

7.1 Données nécessaires à l’établissement de l’offre ............................................................................. 12 7.2 Principe de règlement des difficultés après l’appel d’offre........................................................... 12

Annexe A (informative) Mémento – Etudes géotechniques........................................................................ 15

Annexe B (informative) Mémento – Prise en compte de niveaux d’eau ................................................ 16

NF DTU 13.2-2

4

1 Domaine d’application

Le présent document a pour objet de donner les clauses administratives spéciales aux marchés de travaux d’exécution d’ouvrages de fondations profondes, et des fondations composites dans le champ d’application défini à l’article 1 de la norme NF DTU 13.2 P1-1 (CCT).

2 Références normatives

Ce document comporte par référence datée ou non datée des dispositions d'autres publications. Ces références normatives sont citées aux endroits appropriés dans le texte, et les publications sont énumérées ci-après. Pour les références datées, les amendements ou révisions ultérieurs de l'une quelconque de ces publications ne s’appliquent pas à ce document sauf s’il est fait explicitement mention de ces amendements ou révisions, dans le marché. Pour les références non datées, la dernière édition de la publication à laquelle il est fait référence s'applique.

NF P 94-500 : Missions d’ingénierie géotechnique, classification et spécifications ;

NF P 03-001 : Marchés privés, cahier type, cahier des clauses administratives et générales applicable aux travaux de bâtiments faisant l’objet de marchés privés ;

NF P 03-002 : Marchés privés, cahier type, cahier des clauses administratives et générales applicable aux travaux de génie civil faisant l’objet de marchés privés ;

NF EN 1997 : Eurocode 7. Calcul géotechnique ;

NF P 94-262 : Norme d’application nationale de l’Eurocode 7 – Fondations profondes ;

3 Définitions

Pour les besoins du présent document, les définitions suivantes s’appliquent en complément de celles fournies dans la norme NF P 03-001.

1 Entrepreneur ou Entrepreneur de Fondations Spéciales : entité qui a la charge de réaliser les travaux ou ouvrages relevant du DTU 13.2 – Partie 1-1, dit de Fondations Profondes, suivant les conditions définies au marché. 2 Entrepreneur Principal : entité qui confie, sous sa responsabilité, à un Sous-Traitant tout ou partie des travaux ou ouvrages dont il a la charge. 3 Sous-Traitant : entrepreneur auquel un Entrepreneur Principal confie, par un Sous-Traité et sous sa responsabilité, l'exécution d'une partie de son contrat de travaux. 4 Sous-Traité : contrat liant l'Entreprise Principale et son Sous-Traitant.

4 Consistance des travaux objet du marché

4.1 Travaux, prestations faisant partie du marché

Sauf spécifications contraires dans les documents particuliers du marché, les travaux ou prestations suivants sont inclus :

— la réalisation de l’étude et du suivi d’exécution (mission G3 telle que définie dans la norme NF P 94-500) ;

NF DTU 13.2-2

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— l'établissement du tableau de synthèse des ouvrages de fondation reprenant pour chaque ouvrage de fondation :

— le numéro d'identification de l’ouvrage de fondation,

— la cote altimétrique de la plate-forme de travail,

— la cote de nivellement de l’arase théorique,

— la dimension, l'inclinaison et l'orientation de l’ouvrage de fondation,

— le numéro d'identification du type d'armature ;

— l’implantation des ouvrages de fondation à partir du plan d’exécution fourni par le bureau d'études d'exécution de l'ouvrage porté ;

— la fourniture d’un document indiquant l’ordre ou le phasage d’exécution des ouvrages de fondations, si nécessaire ;

— la réalisation des ouvrages de fondation relevant du DTU 13.2 ;

— la réalisation des essais sur les ouvrages de fondations lorsqu'ils sont prévus par le DTU 13.2 ou par les pièces particulières du marché ;

— le dossier des ouvrages exécutés (DOE) récapitulant l’ensemble des résultats obtenus.

4.2 Travaux, prestations et redevances exclus

Sauf si les documents particuliers du marché le prescrivent, les travaux ou les prestations suivants sont exclus du marché :

— le référé préventif ou les constats des avoisinants avant démarrage des travaux ;

— l’aménagement de la plateforme de travail, son nivellement, son entretien, sa remise en état et sa mise hors d’eau ;

— les clôtures, la signalisation, le gardiennage ;

— le bornage des limites du terrain, les autorisations administratives liées aux travaux projetés, notamment autorisations de tréfonds, arrêtés et droit de voiries ..., ainsi que toute redevance y afférant ;

— les terrassements généraux, rampes, talus, démolitions, purges et remblaiements adaptés, dépollution, et mesures de sécurité ou de protection des fouilles et talus et travaux d’adaptation ;

— les études et conséquences relatives à la pollution des sols, à la pollution des eaux et à l’agressivité du milieu ;

— l’évacuation des déblais de forage ;

— le maintien hors d’eau de la plateforme de travail et la gestion des débits d’exhaure ;

NOTE La réalisation de certaines fondations est déconseillée en présence d’un pompage ou d’un rabattement de nappe, ou en cas de traversée de nappe artésienne.

— le diagnostic et la reprise en sous-œuvre éventuelle des ouvrages avoisinants, ou la mise en sécurité du site lorsque sa stabilité n'est pas assurée préalablement aux travaux ;

NF DTU 13.2-2

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— la gestion des interfaces-réseaux vis-à-vis des travaux à réaliser ;

— la recherche, le repérage, la protection, le dévoiement et le cas échéant la démolition, le comblement, la neutralisation et l’obturation des réseaux (y compris les réseaux désaffectés et les antennes) ;

— le dossier géotechnique de conception (tel que décrit dans le 5.2 du DTU 13.2 – Partie 1-1) ;

— la supervision géotechnique d’exécution (mission G4 telle que définie dans la norme NF P 94-500 ou équivalente) ;

— les installations sanitaires générales, y compris approvisionnement en eau et électricité, en fonction des besoins de l’entreprise ;

— la recherche, le repérage, la protection et le cas échéant la démolition d’ouvrages ou obstacles enterrés (fondations, fosses, tirants,…) ;

— les dispositions constructives nécessaires à la reprise des écarts réels constatés lors du récolement, lorsque ces écarts sont dans les tolérances d’exécution prévues au marché ;

NOTE La prise en compte des écarts réels peut conduire à des descentes de charges différentes de celles de la conception initiale.

— l’exécution des massifs de tête de pieux, des chevêtres et des longrines.

Pour les travaux à proximité des talus, fouilles ou ouvrages voisins en élévation, la distance minimale de travail doit être indiquée par l’entrepreneur, et les incidences prises en compte par le Maître d'Ouvrage.

Sauf dispositions contraires du marché les prestations suivantes sont à la charge de l’entreprise de Gros-Œuvre :

— les descentes de charges d’exécution : les sollicitations au niveau du recépage des ouvrages de fondations ;

— les plans d'implantation des fondations (à défaut et au minimum le fichier avec extension dwg ou IFC initial issu du dossier marché et/ou utilisé lors de la mission G2) correspondant au tableau de synthèse des ouvrages de fondation ;

— l’implantation et le piquetage général des ouvrages (hors fondations profondes) ;

— le relevé d’implantation des fondations, plan de récolement ainsi que le recépage et le dégagement des têtes des ouvrages de fondation nécessaires à la réalisation de ce relevé ;

— la vérification de la conservation de l’intégrité des armatures des ouvrages de fondation faisant la liaison avec celles des ouvrages portés le cas échéant après l’opération de recépage ;

5 Dispositions de coordination avec les autres entreprises et intervenants

5.1 Sous-traitance

Lorsque l'entreprise titulaire du marché sous-traite les travaux, objet du présent document, elle devient entreprise principale et s'engage à respecter les conditions suivantes :

— le contrat de sous-traitance passé entre l'entreprise principale et le sous-traitant informe des droits et obligations du marché conclu entre l'entreprise principale et le Maître d'Ouvrage, et ce dès la consultation ;

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— le sous-traitant a communication par l'entreprise principale de toutes les pièces techniques et administratives du marché qui concernent les travaux sous-traités et en lien avec ceux-là, et ce dès la consultation ;

— les écarts éventuels entre les prestations du contrat du sous-traitant et celles dues par l’entreprise principale au Maître d'Ouvrage sont à la charge de l'entreprise principale ;

— l’entreprise principale transmet la mise à jour des documents fournis par le Maître d'Ouvrage en phase DCE ;

— l’entreprise principale organise la cohérence des aspects conception et exécution entre ses sous-traitants.

5.2 Documents techniques

5.2.1 Documents techniques fournis par le Maître d'Ouvrage en phase DCE

Les documents figurant au § 5.1 du DTU 13.2 – Partie 1-1 sont nécessaires à l'entrepreneur pour établir des prix correspondant aux conditions normales de travail et sont fournis par le Maître d'Ouvrage aux entrepreneurs au moment de la consultation.

Les tolérances d’exécution au niveau de l’arase des fondations doivent être précisées dans les documents du marché. A défaut, ce sont les tolérances d’exécution définies par les normes d’exécution qui s’appliquent.

NOTE La compatibilité entre les tolérances de la superstructure et celles des fondations profondes, au niveau de leur arase, est réputée avoir été prise en compte lors de la conception.

5.2.2 Documents techniques à remettre à l’entrepreneur en phase de préparation de travaux

L’ensemble des documents fournis par le Maître d'Ouvrage en phase DCE doit être mis à jour lors de la phase de préparation des travaux conformément au § 5.3 du DTU 13.2 – Partie 1-1.

5.2.3 Documents techniques établis par l'entrepreneur

La transmission de l’ensemble des informations définies au § 5.2.1 et § 5.2.2 permet à l’entrepreneur de débuter la période de préparation des travaux et d’engager les études d’exécution.

Le descriptif des fondations profondes établi par l'entrepreneur doit être soumis à l'acceptation du Maître d'Ouvrage et/ou son représentant avant le début de l'exécution des travaux. Cette acceptation, signifiée par un ordre de service, marque le début du délai d'exécution des travaux.

Dans le cas d'un marché forfaitaire, celui-ci ne peut être rendu contractuel qu’une fois que l'entrepreneur est en possession des documents figurant dans les paragraphes 5.2.1 et 5.2.2.

Les études d’exécution comprennent :

— le dossier d’exécution (§ 5.2.3.1) ;

— la note de dimensionnement (§ 5.2.3.2), si elle fait partie du marché de travaux.

5.2.3.1 Dossier d’exécution

Un document de synthèse complète le plan d’implantation des pieux établi par le bureau d’étude de structure d’exécution, indiquant pour chaque pieu :

— le numéro d’identification de l’ouvrage de fondation ;

— la cote de nivellement du niveau théorique de recépage ;

NF DTU 13.2-2

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— la cote de nivellement de la pointe ou la profondeur des fondations rattachée à la cote de plate-forme de travail prévue par les études ;

— le diamètre, l'inclinaison et l'orientation du pieu ;

— le numéro d'identification du type d'armature en fonction du cahier d’armatures.

5.2.3.2 Note de dimensionnement

Une note technique de justification des fondations profondes comporte les informations suivantes :

— le modèle géotechnique ;

— les hypothèses géotechniques de dimensionnement ;

— les descentes de charges ou les combinaisons de dimensionnement ;

— les justifications STR et GEO, UPL le cas échéant ;

— la classe et la catégorie de pieux ;

— les caractéristiques des matériaux (béton, acier) ;

— le tableau récapitulatif d’exécution ;

— le type d’armatures : cages, tubes ou profilés ;

— le cahier d’armatures pour les fondations en béton armé.

5.2.4 Documents fournis par l'entrepreneur en cours et en fin de travaux

5.2.4.1 Comptes rendus de chantier

Les comptes rendus de chantier définis dans les normes d’exécution (NF EN 1536, NF EN 12699, NF EN 14199), complétés par les dispositions particulières du DTU 13.2 – Partie 1-1, sont établis par l’entrepreneur en cours et fin de chantier dans le cadre du suivi d’exécution.

Les comptes rendus de chantier doivent être remplis par le responsable de chantier, au fur et à mesure de l'exécution, afin de permettre au Maître d'Ouvrage et à ses représentants de faire les vérifications qu'ils jugent nécessaires.

5.2.4.2 Suivi de l’avancement des travaux

Un exemplaire du plan d’exécution des fondations doit être renseigné quotidiennement sur le chantier en fonction des travaux du jour.

5.2.4.3 Rapports d'essais

L’entrepreneur fournit les rapports suivants lorsqu’ils sont prescrits sur :

— les essais de convenance ;

— les essais sur matériaux ;

— les essais de contrôle d’intégrité ;

— les essais de chargement (contrôle et/ou conformité) ;

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— les essais complémentaires spécifiés au DTU 13.2 – Partie 1-1.

Les rapports d'essais doivent être remis par l'entrepreneur, au fur et à mesure de leur réalisation, au Maître d'Ouvrage ou à son représentant.

NOTE La communication des résultats des essais permet une adaptation rapide à des conditions de sol éventuellement différentes de celles du modèle géotechnique.

5.2.4.4 Remise des documents en fin de chantier

L'entrepreneur doit adresser au Maître d'Ouvrage les documents nécessaires à l’établissement du dossier d’interventions ultérieures sur l’ouvrage et fournir le dossier des ouvrages exécutés (DOE) récapitulant l’ensemble des résultats obtenus. Ce dossier est remis par le titulaire du marché de travaux dans un délai en général de 15 jours suivant l’achèvement des travaux. Ce DOE comprend :

— la note de dimensionnement ;

— les comptes rendus de chantier (fiches d’exécution) ;

— les rapports d’essais.

NOTE Certains résultats ne peuvent pas être fournis dans ce délai, comme par exemple :

— le résultat des écrasements des éprouvettes de coulis, mortier ou béton ;

— le relevé d’implantation des fondations tant que le recépage et le dégagement des têtes des ouvrages de fondation n’a pas été fait. Ce relevé est généralement communiqué par l’entreprise de Gros-Œuvre à l’entreprise de fondations spéciales.

Les travaux surmontant les ouvrages de fondation ne peuvent pas être réalisés tant que le relevé d’implantation de ces ouvrages de fondation n’a pas été fait. Ce relevé doit être reporté sur un document (plan ou tableau).

Seuls les écarts qui sont supérieurs aux valeurs fixées soit par le marché, soit par les normes d’exécution, sont constatés contradictoirement et font l’objet de justifications ou d’adaptation qui doivent faire l’objet d’un accord entre les parties.

5.3 Mise à exécution des travaux

5.3.1 Etudes d’exécution

Après signature du contrat de travaux, le début du délai d'exécution des travaux est fixé par ordre de service.

L’entrepreneur fournit au Maître d'Ouvrage, dans un délai de 15 jours ouvrés après réception de l’ordre de service, son étude d’exécution (de type G3).

NOTE 1 Un délai différent peut être fixé par le marché.

NOTE 2 Des projets présentant une certaine complexité peuvent nécessiter des délais plus longs, par exemple cas des pieux intégrés à un ouvrage de soutènement.

Ce délai est compté à partir du moment où l’ensemble des éléments nécessaires à l’établissement de l’étude d’exécution (ou documents techniques à remettre à l’entrepreneur en phase de préparation de travaux) ont été fournis, en particulier si des sondages de reconnaissance sont nécessaires.

5.3.2 Mise à disposition de la plateforme

Le Maître d'Ouvrage notifie à l'entrepreneur la mise à disposition de la plate-forme de travail, et des accès, au moins 10 jours avant la date prévue pour le démarrage des travaux.

Les documents particuliers du marché précisent l'entreprise chargée de l'aménagement de la plate-forme et celle chargée de son réaménagement après exécution des fondations profondes.

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L'entrepreneur doit s'assurer que l'état de chantier lui permet de commencer ses travaux ; il doit vérifier :

— que tous les terrassements ont été exécutés, mettant le chantier aux cotes prescrites par les plans ;

— que les plates-formes sont planes, stables, aptes à recevoir les engins nécessaires à l'exécution et aux approvisionnements (camions malaxeurs notamment) ;

— que les dimensions des plates-formes sont suffisantes pour permettre l'exécution de tous les pieux, notamment dans les angles en pied et en crête du talus ;

— que les repères d'implantation fournis par le Maître d'Ouvrage sont solides et bien protégés. Leur solidité et leur protection font l'objet d'une réception écrite de l'entrepreneur ;

— que la pente des rampes est compatible avec le matériel utilisé.

NOTE Une pente inférieure ou égale à 10% est généralement acceptable.

S'il n'en n'est pas ainsi, il en avise au plus tôt le Maître d'Ouvrage, et au plus tard à la date fixée comme début du délai d'exécution, le délai est augmenté d'autant.

Dans le cas de fondations profondes forées, les documents particuliers du marché précisent à qui incombent l'évacuation de l'eau et de la boue pendant les travaux de forage et bétonnage.

5.3.3 Fournitures

La commande des matériaux ne devrait être réalisée par l’entrepreneur qu’après avoir obtenu le visa de la maîtrise d'œuvre.

5.3.4 Planification des travaux

La planification de l’intervention doit intervenir sous 10 jours ouvrés, sous réserve que l’ensemble des éléments listés au § 5.3.1 nécessaires à l’intervention aient été réalisés préalablement à l’arrivée du matériel.

Lors d’exécution des travaux de fondations profondes, si des différences liées à la nature des terrains et à leur stratigraphie apparaissent par rapport à l’étude de sol et empêchent l'exécution des travaux de fondations, l'entreprise le signale immédiatement au Maître d'Ouvrage et attend l'ordre de service de reprendre les travaux.

5.4 Installations et matériels

Sauf disposition contraire dans les documents particuliers du marché, l'entrepreneur a le libre choix des installations et du matériel.

5.5 Coordination avec d'autres entreprises

Au cas où l'intervention d'autres entreprises a lieu de façon imprévue ou dans des conditions différentes de celles prévues et empêche l'exécution des travaux de fondations, l'entreprise le signale au Maître d'Ouvrage et attend l'ordre de service de reprendre les travaux.

La coordination entre les entrepreneurs est assurée par la personne chargée de cette coordination et désignée à cet effet.

Chaque entrepreneur ne doit rien faire qui puisse compromettre la coordination de l’ensemble des travaux exécutés par les différents corps d’état ni apporter d’empêchement ou de gêne à la surveillance d’ensemble que doit exercer la personne chargée de la coordination.

Chacun d’eux doit lui fournir les indications nécessaires à l’exécution de ses propres travaux pour lui permettre d’assurer sa mission de coordination.

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5.6 Communication des résultats d'observations au Maître d'Ouvrage

Au fur et à mesure de l'exécution des travaux, l'entrepreneur communique au Maître d'Ouvrage toute constatation de nature à modifier les prévisions initiales et notamment dès qu'apparaissent des différences entre les résultats de la reconnaissance préalable et ses propres constatations. Il propose, s'il y a lieu, les modifications à apporter à l'exécution qui lui paraissent découler de ces constatations et précise l'incidence sur les modalités contractuelles.

5.7 Essais

5.7.1 Essais géotechniques spécifiques

L’entreprise prend à sa charge les sondages géotechniques spécifiques qu’elle estime nécessaires hors alea dans le cadre de sa mission de type G3 en fonction des données existantes.

Dans le cas où un alea géotechnique est mis en évidence lors des travaux, un programme d'investigation géotechnique éventuel et son interprétation nécessitent l'accord préalable du Maître d'Ouvrage.

Ce programme géotechnique éventuel et son interprétation sont à la charge du Maître d'Ouvrage.

5.7.2 Pieux de faisabilité et de convenance

Les pieux de faisabilité et de convenance sont à la charge de l'entreprise.

5.7.3 Essais pour contrôle renforcé

Les essais de contrôle renforcé de continuité et de qualité du fût au sens de la norme NF P 94-262 sont à la charge de l'entreprise. Ces essais doivent être exécutés par un spécialiste accepté par le Maître d'Ouvrage.

5.7.4 Essais de contrôle de fût ou de portance

Ces essais doivent être exécutés par un spécialiste accepté par le Maître d'Ouvrage.

Les essais prévus au marché sont à la charge de l’entrepreneur.

Les essais supplémentaires, ou non prévus, ordonnés lors de l’exécution des travaux par le Maître d'Ouvrage en vue de vérifier la qualité de l'exécution d'un élément de la fondation sont à la charge de l'entrepreneur si les résultats conduisent au rejet, à la démolition ou à la réfection de cet élément et à la charge du Maître d'Ouvrage dans le cas contraire.

5.7.5 Essais sur matériaux

Les frais inhérents aux prélèvements et essais de matériaux définis qualitativement et quantitativement par le marché sont à la charge de l'entrepreneur.

Tous prélèvements et essais de matériaux supplémentaires demandés par le Maître d'Ouvrage sont à la charge :

— de l'entrepreneur si les résultats conduisent à un rejet, à une démolition ou à une réfection ;

— du Maître d'Ouvrage dans le cas contraire.

5.7.6 Étalonnage du matériel

L'étalonnage du matériel de l'entrepreneur est à la charge de l'entrepreneur.

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6 Mode de règlement des travaux

6.1 Prix au bordereau

Sauf dispositions différentes des documents particuliers du marché, les travaux de fondations profondes sont réglés par application des prix de bordereau aux quantités exécutées de chaque nature d'ouvrage.

Le terrain pouvant changer entre deux points de reconnaissance, il est souvent très aléatoire d'établir un prix global forfaitaire pour la réalisation des fondations profondes. C'est pourquoi il est de l'intérêt des deux parties de prévoir un bordereau de prix unitaires définissant chaque opération.

Ce bordereau doit être suffisamment détaillé pour permettre le règlement de chaque opération, prestation et fourniture correspondant à la réalisation des travaux.

L'application de prix au bordereau ne dispense pas de réduire par actions successives l’incertitude sur la connaissance du terrain dans l'esprit de la norme NF P 94-500.

NOTE C’est au stade de la mission G2 DCE qu’il ne reste qu’un « risque mineur […] sur la qualité, les coûts, la sécurité et le délais ».

6.2 Marché forfaitaire

Il est nécessaire d’encadrer cette notion de forfait sur la base des pièces et hypothèses fournies lors de la consultation (rapport de sols, descente de charges ...). L’évolution de ces hypothèses ouvre droit à l’évolution du forfait.

Il convient de signaler que cette forme de marché est généralement peu compatible avec les dispositions de la méthode observationnelle puisque le principe de celle-ci est de travailler sur un ensemble de scénarios, c’est-à-dire une fourchette de coûts et de délais.

NOTE La méthode observationnelle est aussi appelée dimensionnement interactif.

7 Dispositions pour le règlement des difficultés crées par l’insuffisance des précisions techniques dans le dossier de consultation ou dans le projet

7.1 Données nécessaires à l’établissement de l’offre

L’entreprise établit son offre sur la base d’éléments communiqués par le Maître d'Ouvrage en précisant les éventuelles données manquantes.

7.2 Principe de règlement des difficultés après l’appel d’offre

Dans le cas où des données ne sont communiquées aux entreprises qu’après l’appel d’offre, s’il y en a un, mais avant la signature du marché, l’entreprise peut soit :

— confirmer son offre ;

— la modifier en fonction des données nouvellement connues ;

— la retirer.

Dans le cas où les données ne sont communiquées par le Maître d'Ouvrage qu’après la signature du marché, signature qui a dû être accompagnée de la présentation par l’entreprise titulaire des données sur lesquelles son offre est basée, l’entreprise titulaire peut soit :

— confirmer son offre ;

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— demander qu’un avenant intervienne, fixant les prix sur la base de données nouvellement connues. En cas d’impossibilité d’un accord sur cet avenant, le marché sera nul de plein droit ;

— retirer son offre et le marché sera alors nul de plein droit.

Dans le cas où des données ne sont pas communiquées avant la date des travaux, l’entreprise doit les réclamer au Maître d'Ouvrage 15 jours avant cette date en le prévenant que, à défaut de réponse, les études et travaux sont suspendus.

Dans le cas où la descente de charges évolue entre la phase de consultation des entreprises et la phase d'études d'exécution et conduit à des travaux supplémentaires, l'accord préalable du Maître d'Ouvrage est requis.

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Memento 1 – Etudes géotechniques

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Annexe A (informative)

Mémento – Etudes géotechniques

Les reconnaissances des sols sont établies au moins jusqu’en conception en phase projet (de type G2-PRO, DCE ou DCE/ACT au sens de la norme NF P 94-500) suivant l'annexe B3 de l’Eurocode 7 partie 2.

A titre d’information, les bâtiments courants peuvent être rattachés aux ouvrages industriels de grande hauteur définis dans la clause (1) de l’annexe B3 précitée.

A titre indicatif, les préconisations de profondeur et de maillage de reconnaissance sont les suivantes :

profondeur de la reconnaissance pour des pieux : Za > max (Bg ; 5m ; 3Df)

— Za = profondeur minimum de la reconnaissance sous la base de la fondation ;

— Bg = largeur du rectangle circonscrit au groupe de pieux qui constitue la fondation, au niveau de la base des pieux ;

— Df = diamètre à la base des pieux ;

— bâtiments de bureaux et d’habitation (surface au sol : S < 50 m2) : 3 points de reconnaissance ;

— bâtiments de bureaux et d’habitation (surface au sol : S 50 m2) : 1 point de reconnaissance, tous les 250 m² avec un minimum de 3 points et une distance maximum de 25 m entre points ;

— bâtiments industriels (surface < 10 000 m²) : 1 point de reconnaissance tous les 500 m² avec un minimum de 3 points et une distance maximum de 40 m entre points ;

— lotissements pavillonnaires : 1 point tous les 1 000 m² avec au minimum 1 point par lot.

Les sondages et les essais en place et en laboratoire sont choisis pour obtenir les informations recherchées et nécessitent par conséquent :

— l’utilisation combinée d’essais de laboratoire et d’essais de sols en place ;

— la mesure des paramètres pressiométriques et/ou pénétrométriques pour les méthodes de calcul semi-empiriques ;

— les propriétés de résistance au cisaillement et en déformation nécessaires à certains calculs.

Ces études comportent également les prescriptions quant à l’adéquation des matériaux à mettre en œuvre pour les ouvrages de fondations vis-à-vis du sol en place, et notamment avec les résultats d’analyse des eaux souterraines et des sols (classe d’exposition correspondant aux attaques chimiques des sols naturels et eaux souterraines).

La reconnaissance doit être étendue aux fondations des ouvrages existants ou avoisinants, le cas échéant.

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Annexe B (informative)

Mémento – Prise en compte de niveaux d’eau

L’eau dans le terrain est uniquement considérée comme une action permanente. Elle ne peut pas être considérée comme une action variable.

Les niveaux d’eau correspondent à des données géométriques qui sont, selon les Eurocodes, directement définies par leur valeur de calcul. On n’applique donc pas de coefficient partiel aux niveaux d’eau, mais aux actions, ou aux effets des actions que ces niveaux d’eau induisent.

Les niveaux d’eau associés aux différentes situations de projet suivantes sont à fournir :

— à l’ELU accidentel quand l’action accidentelle est due à l’eau : niveau EE et Ee

— à l’ELU durable et transitoire : niveau EH et Eh

— à l’ELS caractéristique : niveau EH et Eh

— à l’ELS quasi permanent : niveau EB (et éventuellement EF)