i said a hip... vol.8 // numéro d'automne

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Magazine à géométrie variable

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rédacteurs en chef Florent Auray Julien Valentin

illustrateurs Diona Étienne Voillequin

mise en page Florent Auray

- www.isaidahip.com -

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« j’étais dans la cave je comptais les paquets comme un pakiDrixxxé m’a averti m’a dit la machine est repartie

toujours au taquet parce que rien n’est jamais acquitpas de fat come back parce qu’on est jamais parti

rappelle toi à l’époque j’avais un dourag et un baggydes culs de bouteille cachés par la capuche de ma parka kaki

non pas de nostalgie, apprécie l’alchimie, c’est parce qu’on taffe,parce que les tâches sont parfaitement réparties

Respecte ça, mais surtout ne vient pas nous cer-sun’oublie jamais que c’est nous qui vous avons conçus

Triptik ! Ouais ! Ouais ! J’éspère que tu seras pas déçutu nous avais pas vus normal on était au dessus

flotte comme un zeppelin posté sur Parisregarde les oisillons virevolter quand on atterri

en paix comme un hippy, Dabaliama !élu par le peuple, Dabaaz Obama !

la zic entre potes ça fait plaisirc’est comme d’arrêter la clope ça fait plaisir

on va ouvrir d’autres portes ça fait plaisirnotre histoire n’est pas morte et ça fait plaisir... »

TRIPTIK // Ça fait plaisirDepuis (EP)

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J’AI TROMPÉ MA MEUF AVEC...

Comme un amour de vacances qui refait surface. Et qu’on regrette d’avoir laissé sur le bord de la route. Enfin, plus qu’un amour de vacances. Of Monsters & Men sont quand même six. Je vous laisse donc définir un mot pour un amour à plusieurs...

Il y a quelques mois en me web-baladant, je tombe sur eux. Une version acoustique de leur titre Little Talks. Le coup de foudre. Ils étaient six. Beaux, jeunes, talentueux. Ils venaient d’Islande. C’était mal barré. Je suis radin, j’aime pas le froid et j’ai la trouille en avion. Cette rencontre n’allait être qu’une passade. Que j’aurais quand même présenté à beaucoup de monde, en postant leur titre sur le blog.

Cet été, je troque mon slip de bain contre un polaire Quechua. Direction la Norvège. Je suis toujours radin, je n’aime toujours pas le froid et je passe une heure à chialer entre la zone d’embarquement et l’intérieur de l’avion. Bref, c’est une autre histoire. Au cours d’une journée shopping, on les recroise. Par hasard. Little talks vient nous caresser les oreilles. Et tous les souvenirs remontent à la surface. Je reste figer dans le magasin. La vendeuse commence à me regarder bizarre. Je m’approche. Elle recule. « Is it Of Monsters & Men we listen now ? ». Elle comprend rien. « So... sorry ?! ».

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« The music... Of Monsters & Men ? ». La connection se fait. La vendeuse me dit « Yes... You heard about them ? ». La conversation prend une tournure sympa. On partage un truc. Du tac au tac, ma réponse. « Yes !». Final point, je suis une quiche en anglais. La musique s’achève. Les retrouvailles auront été de courte durée. Mais j’ai une certitude : je vais les recroiser très prochainement.

Chose faite, deux semaines après. Dans le nord de la France. Sur la route. On ne capte que Fun Radio, NRJ et Virgin Radio... Et c’est sur cette dernière station de la bande FM que l’on recroise le groupe. Stupeur ! Le groupe se serait-il fait embrigader dans un réseau de prostitution musicale ? On sent qu’ils sont maltraités. Little Talks est coupé dans tous les sens... Les cinq minutes originales du morceau sont réduits à deux. Comme une passe au rabais. Et l’animateur de gueuler « J’adore ce morceau ! et c’est une découverte Virgin Radio ! ». Fierté oblige, mettant de côté toute modestie, je suis obligé d’affirmer que c’est une découverte i said a hip... Bien avant l’ado pré pubère de 40 ans qui gueule à la radio. Bien avant un petit article dans Les Inrocks.

Je me sens donc investit d’une mission : rétablir la notoriété d’un groupe qui mérite mieux que l’esclavage musical de la bande FM. Que ce plan à plusieurs se transforme en véritable gang bang musical !

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IIIIIIIIIIMUSIQUE

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IIIIIIIIIIMUSIQUE

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Quand deux groupes pop décident de ramener leur tronche en même temps pour présenter leur deuxième album, forcément, il y a un peu de sport.

LE PREMIER ALBUM : Manners était un véritable bric-à-brac pop. Super efficace, mélodies entêtantes, Passion Pit réussissait un GRAND premier album.

L’ATTENTE : Il aura fallu attendre 3 ans pour que les américains reviennent sur le devant de la scène. Si on a beaucoup écouté Manners dès sa sortie, l’engouement c’est un peu perdu au fil du temps.

TAUX D’IMPATIENCE : 70% - Talk a walk nous avait donné l’eau à la bouche. Donc on piétinnait un peu d’avoir ce deuxième album entre les oreilles.

TAUX DE RÉUSSITE : 85% - Gossamer envoie du lourd tout en gardant les mêmes ingrédients que son aîné. Les petits gars de Passion Pit continuent de manier la pop comme des foufous. Mais on sent plus de maîtrise que sur le premier album.

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LE PREMIER ALBUM : Des tubes, des tubes et encore des tubes. Two Door Cinema Club a réussit l’album parfait. Dur de faire mieux ?

L’ATTENTE : Deux ans ça peut paraître long mais Tourist History ne nous a jamais quitté depuis 2010. Aucun manque ressenti.

TAUX D’IMPATIENCE : 20% - On entendait quelques sons par-ci par-là. On lisait quelques news. Mais rien qui nous ai particulièrement fait frissonner. Le précédent album faisant largement le job.

TAUX DE RÉUSSITE : 90% - Beacon est grandiose. Et le challenge était très élevé. Et on se devait d’être très intransigeant. Rien à jeter sauf, peut-être, deux petits titres sur 11. Donc bon, ça fait une bonne moyenne. Et comme dit m’a grand-mère : « Tout est bon dans le beacon »...

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An Awesome Wave, une vague extraordinaire, une déferlante époustouflante. Titre oh équivoque et pourtant si intelligemment trouvé. Nous ramenant à des sensa-tions salées de fin d’été au bord de l’océan, béat devant la majesté insaisissable des vagues. Sensation étrange, familière et déroutante à la fois. Comme cette première écoute de l’album de quatre garçons de Leeds, brisant toutes les règles d’une composition contemporaine aux codes de plus en plus lisibles. Tortueux, déstructuré, inqualifiable, sublime, An awesome wave est tout cela à la fois. Mais bien plus encore.

Auparavant, Alt-J s’appelait Films. Lassé d’être incessamment confondus avec un obscur groupe punk de Californie, l’idée germa donc de rebaptiser ce groupe qui méritait mieux que cela. Et quoi de mieux pour une bande de geeks talentueux qu’un raccourci rendu célèbre par une firme à la pomme croquée. Grâce au très cryptique patronyme ∆, le « groupe triangle » était né et le coup marketing était parfait. Il ne restait plus qu’à donner corps à cette promesse de modernité, en marge de l’industrie musicale au sujet de laquelle Joe Newman (guitariste et chanteur du groupe) avoue: « Je pense qu’elle est plus effrayante quand tu es dans un groupe qui suit une certaine mode. Les maisons de disques attendent alors que tu marches parce qu’elles sont obsédées par les tendances ». La volonté était donc affichée de se démarquer, et grâce à un talent bricolo-créatif hors du commun, le résultat submerge la promesse.

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Alt-J a donc inventé la musique du futur. Celle qui deviendra à coup sûr une ré-férence pour de nombreux groupes dans les années à venir. Introvertie, leur pop devient gracieuse dans chacun de ses arrangements. Flirtant avec à peu près tous les genres imaginables, leur musique devient un mélange astucieux de rock, folk, électro, hip-hop et même du dubstep par instants. A n’y rien comprendre, ces sons ne respectent aucune loi arithmétique et assure une vertigineuse plongée dans un univers sonore sinueux et sensationnel. Plongée physique, émotionnelle, charnelle même, portée par la voix troublante et contrastée de Joe Newman. Se mariant à merveille avec la myriade d’instruments utilisés tout au long de l’album, elle rappelle tour à tour Antony (d’Antony & the Johnsons) ou encore Thom Yorke. Mais sans jamais ressembler à quelque chose de formellement identifiable... allez-y comprendre quelque chose !

Nous pourrions nous attarder sur chacun des 13 morceaux de An awesome wave. Mais cela s’avérerait bien futile tant il est impossible de décrire les dérives sonores d’un groupe déjà culte. Nous ne choisirons donc que Taro, sublime conclusion aérienne de l’album. Flirtant avec des influences celtiques et orientales, ce morceau est une complainte sombre, touchante, où rien ne manque pour vibrer. D’une beauté sidérante, il dégage une sérénité incroyable qui vous emmène sur les traces des reporters de guerre Robert Capa et Taro Gerda, tué par un char en 1937. Sublime conclusion donc pour ce qui est d’ores et déjà l’album de 2012, véritable classique à la durée de vie illimitée. Il n’appartient qu’à vous de vous laisser emporter par la vague.

Nom Alt-JAlbum An awsome wave

Le clip Tesselate

illustration par Diona (INTRO) & B.Gillet pour L’Atelier du bourg (OUTRO)

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Nom BreakbotAlbum By your sidePourquoi ? À l’image de la cover de son premier (et tant attendu) album, Breakbot fait de la pop chocolatée, douce et sucrée. À consommer sans modération car elle est sans matière grasse, ni conservateur.Le clip One out of two (feat. Irfane)

illustration par Paris Rockin’

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Nom The VaccinesAlbum Come of agePourquoi ?Assagis, les quatre anglais de The Vaccines sortent un deuxième opus plus sombre et lent d’où transpirent toujours une multitude d’influences rock’n’roll d’outre-manche. Résultat moins immédiat mais tout aussi jouissif que sur What did you expect... En bref, l’âge de la maturité.Le clip Teenage Icon

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Nom Oxmo PuccinoAlbum Un roi sans carrossePourquoi ? Oxmo est le meilleur rappeur français. Ce nouvel album en est encore le parfait exemple. Et l’artiste de confirmer son statut de Black Jacques Brel.Le clip Artiste

illustration par Diona

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Nom The XXAlbum CoexistPourquoi ? The XX ne sont pas les rois de la gaudriole mais leur musique est intense et profonde. Coexist suit les traces de son grand frère. Le clip Angels

illustration par Arrache-toi un oeil

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Nom Twin ShadowAlbum ConfessPourquoi ? Confess, deuxième album de Twin Shadow est aussi addictif que désorientant. Une pépite pop-rock, au son carrément 80’s, bercée par la voix nostalgique et romantique de Georges Lewis Jr. Le bonbon new-wave de votre rentrée...Le clip Confess

illustration par Gianmarco Magnani

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Nom C2CAlbum TetraPourquoi ? L’un des meilleurs albums de cette rentrée. Ça groove, c’est funk, ça scratche dans tous les sens. Et on ne s’ennuie pas une seule seconde.Le clip Arcades

illustration par Etienne Voillequin

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Nom JJ DOOMAlbum Key to the kuffsPourquoi ? Tête à claques au talent énorme, DOOM s’associe à Jneiro Jarel pour un album que l’on n’attendait pas. Et c’est souvent quand on ne l’attend pas que DOOM est le meilleur. Key to the kuffs en est le parfait exemple. Coaché par Jneiro Jarel, il prouve tout son talent.Le clip Guv’nor

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Nom Chilly GonzalesAlbum Piano Solo IIPourquoi ? Gonzales délaisse le rap et la pop pour se remettre au piano. Fort de son record du monde. Suite de Piano Solo, ce volume II est un album hors du temps. Magique, subtil, délicat. Le clip

illustration par Etienne Voillequin

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Nom Bonde Do RoleAlbum TropicalbacanalPourquoi ? Ils sont fous ces brésiliens. Retour gagnant et survitaminé pour un album qui sent bon le soleil, le sable chaud et le carnaval. Le clip Kilo

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Nom Kanye West presents G.O.O.D. MusicAlbum Cruel SummerPourquoi ? En bon boulimique de travail, Kanye West revient avec le premier album de son label G.O.O.D. Music. Et il ramène tous ses potes. De Drake à Jay-Z en passant par R. Kelly ou Big Sean. Efficace.Le clip Mercy

illustration par Diona

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////////////ART

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////////////ART

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THE GODFATHER

COMBO

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Salut Combo, tu peux te présenter ?Bonjour Combo a.k.a Culture Kidnapper, je suis street-artist la nuit et pilleur de tombes le jour.

Tu viens d’où ?Je suis né sur une des îles de l’archipel de Santorin, mes parents sont venus en France quand j’étais jeune. On a dû partir à cause des changements climatiques et de ce que ça a entraîné là-bas. On peut dire que je suis l’un des premiers réfugiés climatiques. Comme le seront bientôt les ours polaires, les coraux et les pizza quatre saison.

Comment est né Combo ?Un soir d’été chaud, un orage, une rue mal éclairée. J’ai accouché d’une bouche d’égout.

« ...afficher son travail dans un lieu

publique sans autorisation c’est un peu comme un coup

d’état à l’échelle d’un muret. »

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Bip Bip Bolt // Paris

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En fait ton pseudo complet est Combo a.k.a.Culture Kidnapper. Que se cache t’il derrière l’idée de kidnapper la culture ?C’est mon crédo. M’attaquer aux images, aux sculptures, aux livres...Tout ce qui se révèle être le produit de notre culture. Et pour l’instant le syndrôme de Stockholm fonctionne bien.

Comment qualifierais-tu ton travail ?D’engagé ! Dans le fond et dans la forme. Lorsque l’on prend la parole, on prend le pouvoir. Alors afficher son travail dans un lieu publique sans autorisation c’est un peu comme un coup d’état à l’échelle d’un muret. Être street-artist, c’est être engagé.

Ton travail est principalement constitué de collage d’affiches. Si tu devais nous écrire le mode d’emploi, ça donnerait quoi ?Très simple. Prendre une chose et la mettre dans une autre qui n’a totalement rien a voir. Un peu comme un avion dans une tour.

Aujourd’hui tu détournes des images politiques et sociales fortes avec des images issues des industries culturelles comme Disney. Comment choisis-tu, par exemple, de coller la tête de Minnie sur le corps d’une fille anorexique ?La fille anorexique est une ancienne pub de Benetton qui avait fait scandale. Y ajouter la tête de Minnie nous rappelle notre enfance. Ce qui nous pousse à

Anorexia // Paris

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Expression d’enfant // Paris

nous approprier l’image et d’une certaine manière se projeter dans l’anorexie plus facilement qu’avec la modèle de base. J’offre tout simplement une autre manière d’aborder l’image.

Finalement « Je tiens ce monde pour ce qu’il est : un dessin animé où chacundoit jouer son rôle » (c’est une phrase de toi) résume parfaitement tontravail et ton message....Oui surtout que, encore une fois, ce n’est pas entièrement de moi. C’est une citation de Shakespeare que j’ai remixée. Je remixe beaucoup, je devrais penser à faire un featuring avec David Guetta.

On connaît tes affiches mais tu as aussi réalisé des collages de mots d’enfants...Ce sont des expressions, des mots d’enfant (3 à 5 ans) que j’ai recueillis. La plupart du temps les adultes valident ou infirment ce genre de fautes d’expressions, alors qu’ils devraient y méditer. C’est un nouveau regard sur le monde sans préjugé. Comme pour celle-ci : « Le paradis, c’est là où il y a des fleurs ». Cette phrase prend toute sa valeur quand on sait que c’est la définition étymologique du paradis.

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Simpsons Power Plant // Tchernobyl

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Tu as également investit les murs de Tchernobyl ! Tu peux nous raconter cette aventure ?Je suis allé coller à Tchernobyl pour plusieurs raisons. Je voulais prendre la parole sur un sujet qui a été très mal traité depuis Fukushima. Je me suis énormément renseigné sur le nucléaire, le fonctionnement, l’argent qui gravite autour, avant de me rendre sur place. C’était important pour moi. D’ailleurs plus je me renseignais, plus ça avait l’air impossible à réaliser. Plus c’était dangereux et interdit, plus j’avais envie d’y aller. Je voulais apporter un autre point de vue sur le sujet de ces catastrophes. Je pensais naïvement que ça me permettrait de prendre la parole sur ce sujet et que je pourrais dire ce que très peu ose dire sur le système « politico-mafieux » qui gère l’industrie du nucléaire. J’ai collé une dizaine d’affiches de pubs d’Areva, Tepco,Suez… Mais ce qu’on a retenu ce fut une affiche des Simpsons posant devant une centrale. Au final, j’ai voulu informer et je n’ai fait que divertir. Les questions que l’on m’a majoritairement posées furent « Êtes-vous irradié ? » et « Vous êtes-vous fait poursuivre par des zombies ou des enfants à 3 jambes? ». Alors que j’y suis allé pour marquer les esprits et dénoncer l’argent dans cette histoire.

Comment chois-tu l’endroit où tu vas coller tes affiches ?J’ai une baguette de sourcier qui m’indique les murs les plus stylés, c’est très utile, couplé avec un GPS.

Tu pourrais exposer en galerie ?Oui !Je le fais déjà dans différentes galeries.

Après plusieurs recherches sur Google, on ne trouve pas de photos de toi. Est-ce que tu fais partie de ses artistes qui avancent incognito ? Et pourquoi ?Certains pensent que je reste incognito pour garder mon identité secrète et continuer mes actions sans trop de difficultés. Mais la vraie raison c’est que je suis très moche. J’ai un oeil plus gros que l’autre, la mâchoire d’en bas qui avance et une barbe jusqu’au sourcil. A croire que je suis le fils caché de Chewbaca et de Popeye.

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Indigènes // Amiens

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Lada Berlin // Kiev

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Parlons d’art de manière plus générale. Est-ce qu’il y a des artistes (anciens ou contemporains) qui t’ont inspiré ?Plus que de l’inspiration, de l’admiration. Là je sors de ma période Ai Weiwei.

« ... bien souvent dans une expo

d’art contemporain, je m’ennuie. »

Quel regard portes-tu sur l’art en général ?J’aime quand les gens prennent des risques. Que ce soit esthétiques ou autres, dans la démarche. C’est ce qui m’attire. Mais ces personnes sont rares. C’est une manière gentille de dire que bien souvent dans une expo d’art contemporain, je m’ennuie.

Le Louvre, le Musée d’Orsay, le Château de Versailles sont-ils des lieux qui te touchent ou te sens-tu plus proche de la programmation d’une galerie ou de la Gaîté Lyrique ?Je suis un boulimique d’expos, je fais pratiquement tout. Il y a aussi Beaubourg, le 104, le Palais de Tokyo... C’est pour cela que je me permet d’être critique.

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Mariage // Paris

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Muscle Babe // Paris

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Quand on a interviewé Tilt il y a quelques mois, ils nous disaient que le « street art » était un terme qu’il n’aimait pas car il ne voulait pas dire grand chose. Aujourd’hui, plein de termes tentent de qualifier un mode artistique qui existent pourtant depuis plusieurs décennies. On est passé du tag, à l’art contemporain urbain en passant par le street art. On a l’impression que les définitions évoluent avec les mentalités. Qu’en penses-tu ?Je comprend Tilt. Sa génération correspond plus à « graffity artist » qu’à « street artist ». Mais j’aimerai rajouter que le terme « street art » ouvre la porte à un champ d’expression plus large. Du graff au collage, du pinceau aux installations... Ce terme nous ouvre des portes. De l’art dans la rue, au final, ce n’est pas si mal.

Que penses-tu du fait que depuis quelques années, le street-art s’exportent dans les musées plus traditionnels ? Perd-on en symbolique ? Est-ce finalement le signe que les mentalités évoluent et que le street-art n’est plus considéré comme du vandalisme ?Cette question revient souvent dans le milieu. Justement depuis qu’un grand nombre de street-artists soient entrés en galerie. Mais moi je ne m’en fais pas, le street art, la rue, l’injustice, la revendication ne disparaîtront jamais. Même si les acteurs principaux du milieu partent, il y aura toujours un énervé pour reprendre le flambeau. À ce niveau je suis serein.

Pour finir, quels sont tes prochains projets ?Haha top secret ! Sans trop en dire, j’espère bien réussir à faire un coup à Paris.

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Princess Wedding // Paris

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Ioulia Minnietchenko // Kiev

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ONU // Paris

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BEN Jerry// Paris

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MANUFAUQUE

ID Emmanuel FauquePseudo Manu Fauque

Âge 19 ansFabriqué en France (Avignon)Style Spontané, mélancolique

SiteFacebook

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e« Dans mes photos, j’essaie de traduire une émotion,

un souvenir. Travailler sur l’instant, la lumière,

un regard, de grands espaces... »

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CARTE BLANCHE À...

ARNAUD PAGÈS

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JOHNPOUND

Alors que tout le monde a remis son cartable sur le dos, on ne pou-vait pas passer à côté de John Pound, illustrateur que la génération 80 connaît sans connaître. L’homme est le créateur des Garbage Pail

Kids, Les Crados en France. Un petit brin de nostalgie flotte dans l’air.

interview réalisée par Alberic Davet pour Be Street Magazineartwork : © John Pound

Site

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Ça t’étonne encore de voir les Garbage Pail Kids revenir régulièrement au premier plan ? Tous les 5-6 ans...Oui, absolument ! Cela me fait plaisir. Mais la plus grosse surprise a été quand j’ai découvert que la première série de stickers des Garbage Pail Kids se vendait tellement bien que Topps voulait sortir une deuxième série. Et une troisième... une quatrième et ainsi de suite sur plusieurs années.

Deux mois pour réaliser les 44 premières cartes, Topps ne t’avait pas gâté avec cette deadline... Quel était le brief de base ?J’avais déjà réalisé quelques peintures pour Topps. C’était pour la série de stickers Cabbage Patch Kids, très populaires à l’époque. Ils ont demandé à

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plusieurs artistes de leur envoyer des croquis avec des échantillons de couleurs. Le projet me plaisait, j’étais très inspiré. Je leur ai envoyé une grosse pile d’idées et de croquis. Topps a aimé mon travail et m’a demandé de fournir les 44 dessins en 2 mois, un délia effectivement très court. Pour info, normalement je réalise un dessin par mois, quand il s’agit de couvertures de livres ou de comics underground. Là, il fallait donc que je fournisse un dessin par jour. Art Spielgelman, le directeur artistique voulait que tous les dessins soient réalisés par le même artiste afin de préserver la continuité visuelle. Parmi les croquis et les idées envoyées, beaucoup ont été sélectionnés pour la série finale. A ceux-là venaient s’ajouter des idées d’autres dessinateurs engagés par Topps, comme Mark Newgarden et Jay Linch. Spielgelman me suggérait souvent d’exagérer les blagues et dessins à fond, comme on le ferait pour des dessins animés. Il fallait que je m’organise. Mes dessins étaient très simples, sans «style artistique» et malgré tous les trucs immondes que ces mioches faisaient, je voulais qu’ils restent agréables à regarder. Je pense qu’il faut faire les choses avec amour, sinon personne ne s’intéressera à mon travail.

A l’époque, as-tu eu un quelconque pressentiment du succès ? Comment as-tu vécu les premiers mois ?Déjà à l’école je savais que je voulais dessiner des cartoons. J’espérais pouvoir m’en sortir car je n’avais pas de plan B, ni de vrai boulot. J’étais déterminé à faire les choses à fond. Mais cela m’a toujours surpris et flatté de pouvoir en vivre. Après le succès des Garbage Pail Kids, Topps était constamment sur mon dos pour me demander toujours plus de dessins, si bien que je n’avais plus trop de temps pour d’autres projets artistiques. Peu de temps après, j’ai découvert que Topps avais engagé d’autres artistes pour fournir des dessins des Garbage Pail Kids. Nous n’étions pas autorisés à signer nos oeuvres. Peu de gens savaient qui se cachait derrière les dessins et Topps détenait tous les droits, je n’ai jamais touché de royalties.

La Pandilla Basura, Les Crados, Die Total Kaputten Kids... Le phénomène a été mondial. En France, les politiques et les bien pensants de l’époque se sont majoritairement ligués contre. Quel était l’écho que tu avais de tout ça ?Art Spielgelman voulait que les stickers soient choquants et dégoûtants. Il savait que cela plairait. Quelques parents et écoles se sont offusqués mais c’était à

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prévoir. Topps me faisait suivre les articles de journaux et de magazines contenant toutes ces réactions. Mais comme personne ne connaissait le nom des artistes, je n’ai jamais reçu de coups de fil injurieux ou de lettres d’avocats, heureusement.

Le commandant Cousteau (célèbre navigateur à bonnet rouge aujourd’hui décédé) disait que tu polluais l’esprit des enfants. C’était un joli compliment !Peut-être qu’il trouvait certains dessins de mauvais goût. On aurait peut-être pu se passer de la sirène sur la boîte de sardines, ou du plongeur qui pêche au harpon dans les toilettes. Cela dit, il a attrapé un poisson et non une tortue, il y a pire !

Ça devait être jubilatoire d’introduire tes dessins crades au coeur du système éducatif via ces simples bouts de carton. Comme doigt d’honneur aux vieux conservateurs, on peut difficilement faire mieux.J’ai toujours vu ces stickers comme un divertissement pour les petits et les grands. Un peu comme des blagues débiles joliment dessinées. Parfois, ça ne peut pas faire de mal d’éclairer les côtés sombres de la vie, les choses qui nous mettent mal à l’aise.

Quel est ton ressenti vis-à-vis de ce chapitre de ta vie artistique ? Ça te manques ou satures-tu complètement de revenir dessus ?Non, ça ne manque pas. C’était sympa et je me suis donné à fond, mais j’ai exploré de nouveaux horizons depuis. Si je rencontre quelqu’un qui s’intéresse à l’artiste derrière les GPK, j’aurais toujours le sentiment que c’est le succès des stickers qui l’intéresse et pas moi. En général, je n’ai pas grand chose à dire. Tout au plus un « merci pour le compliment ».

En parallèle, pas mal de boulot pour des marques, des affiches de ciné, des magazines, mais aussi des ré-éditions... Comment as-tu vécu l’après GPK ?Quand Topps a stoppé la production des GPK, les temps étaient rudes. Pendants des années, j’avais travaillé pour un seul client, Topps. Il me fallait donc redémarrer ma carrière, envoyer des échantillons de mon taff, informer les directeurs artistiques et éditeurs que j’étais à nouveau disponible pour réaliser des oeuvres de type cartoon. Parmi ces échantillons, il y avait les GPK, des covers pour des comics underground et des sérigraphies fantasy au style heavy

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metal. Je pensais que mon avenir serait dans les livres d’enfants mais personne ne voulait de mes dessins dégueulasses (car ce sont les parents et grands-parents qui achètent les bouquins de leurs enfants). J’ai fait plusieurs illustrations pour des magazines, des pochettes d’albums, des comics et puis j’ai enchaîné avec les Meanie Babies et les Silly Cds. Ma femme Karen m’a vivement conseillé de lancer mon site. Un an plus tard, j’ai reçu un mail plutôt sympa de SHORTYS Skateboards. Ils voulaient 10 peintures pour une série de planches. La série s’appelait « Nasty Wrastlin’ Bastards » et se moquait des catcheurs. C’était des Garbage Pail Kids adultes. A partir de là ont suivi d’autres designs pour l’industrie du skate.

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Plus déprimant et sombre, la série des Woo Woo avec le personnage Eyewiz... Une paren-thèse plutôt démoralisante ! Etait-ce une période personnelle difficile pour toi ?J’avouer ce n’est pas ce que j’ai fais de plus fun. En 1995, un de nos petits enfants est décédé quelques jours après la naissance. C’était très dur. J’ai fait mon premier Woo-Woo trois mois plus tard. On y voyait Eyewiz avec un crâne et un miroir à la main. L’image est assez lourde à digérer mais j’y ai mis beaucoup de coeur, beaucoup plus que dans mes travaux commerciaux. Les dessin est succinct et brut. J’ai réalisé quelques douzaines de ces Woo-Woo. Elles font toutes références à des histoires, un peu comme les covers d’un comics mais en plus mystérieux. J’ai fait appel à mon intuition et la méditation pour chacune de ces oeuvres. Depuis quelques années, je travaille sur un storybook d’Eyewiz qui réunit tous les dessins de Woo-Woo en une seule histoire. Les textes sont très courts et pour moi, plus c’est court, mieux c’est. J’ai déjà bien avancé, je suis dans la phase de fignolage, après je le montrerais aux éditeurs.

Les RAN DUM series, c’est quelque chose que tu avais plus ou moins en tête depuis ta première Amiga. Explique-nous un peu de quoi il s’agit.Peut-être est-ce dû au fait que j’ai grandi en regardant les dessins animés à la télé, et que j’ai été obsédé par les ordinateurs. Il y a quelques années, j’ai eu l’idée de dessiner des cartoons en créant des codes informatiques. Cela m’avait l’air mécanique, pervers et malavisé. Tout moi ! Et je voulais trouver un moyen plus facile et rapide de faire de l’art. J’ai appris à programmer dans les bouquins.

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Ce mélange aléatoire de mots, formes et couleurs donnait des comics crus et débiles qui étaient publiés mensuellement dans des journaux alternatifs. Au fil du temps, mes codes devenaient plus complexes et j’en ai fait des sérigraphies, des installations murales, des tonnes de dessins animés ainsi que des carnets de croquis en couleurs. Chaque projet nécessitait maintes révisions de codes avant que l’oeuvre soit comme je la voulais. En ce qui concerne la série RAN DUM, rien n’est dessiné à la main. Tout provient de mes codes informatiques sur mesure. En quelques minutes, les codes dessinent des centaines de visages, de formes, de scènes et d’abstractions en variant les styles, couleurs et mises en page. Même les covers sont réalisés grâce à ces codes. Ces drôles de pièces ex-périmentales contiennent une part d’humour, de mystère et de légèreté. J’aime le côté imprévisible des combinaisons, des choix de mots et d’images. Je suis en train de rassembler certaines de ces oeuvres dans un livre. Je n’ai pas encore d’éditeur. Ce livre est destiné à un autre type de public que mes cartoons.

Avec cette remise en question de l’intervention humaine, John Pound n’existe presque plus. Le but ultime ne serait-ce pas qu’un logiciel continue de fonctionner indéfiniment après ta mort ?Belle idée. J’y pense parfois. Nous sommes tous destinés à disparaître un jour alors ne serait-ce pas génial d’avoir une partie de nous qui survit. Cela dit, je pense que les gens finiraient par s’habituer aux fonctionnalités de ce nouveau logiciel et de là, à s’en désintéresser. Car comme nous le savons, l’ancien est toujours remplacé par une version encore plus brillante. Peut-être qu’elle se passera même d’électricité, celle-ci !

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THE SUPERETTE

The Superette fait partie de ces rares magasins parisiens à avoir une sélection de fringues au top pour un petit espace de vente. On peut vite se marcher dessus mais on y reste des heures. La sélection est belle et pointue. Cerise sur la gâteau, les mecs sont cools. Ça fait du bien car on a connu des magasins où les vendeurs se la racontaient un max pour pas grand chose à se mettre.

7 rue Vauvilliers75001 Paris

Site

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ÉLODIE GRAND

ID Élodie GrandÂge 23 ans

Fabriquée en FranceStyle raffiné, bohème

SiteFacebook

Twitter

Vous pouvez aussi découvrir son autre marque élodie grand en exclusivité sur le site internet de sophias-closet

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« j’ai créé la marque MEIG en 2011 en

m’inspirant de ma vie londonienne. »

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« Hand made, dans

un esprit trendy , associant différentes

couleurs, perles & matières, ma collection se

démarque par son côté décalée. »

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PICKPOCKET

ID PickPocket ParisFabriqué en France

Style simple, originalSite

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Le tee-shirt c’est bien mais le tee-shirt avec pochette c’est mieux. Accessoire indispensable de la rentrée, la poche cousue au tee (ou à la chemise comme chez Brooklin We Go Hard) est présente chez de nombreuses marques de fringues. Mais on a trouvé celle qui satisfera les êtres originaux que vous êtes. Chez PickPocket, vous choisissez la couleur de votre tee-shirt (blanc, noir ou gris) et vous choisissez votre poche parmi un joli choix, plutôt « excentrique ». Nouveauté de l’automne, PickPocket vient de présenter un sweat bordeaux avec une poche Marsupilami. En espérant que la marque parisienne propose prochainement le même choix que pour ses tees.

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BIENVENU À CHRISTIANIA

Une ville dans la ville. Une ville hors de la ville. Au Dane-mark, en plein coeur de Copenhague, Christiana est une « ville » autogérée, indépendante. Depuis plus de 40 ans. Mais aujourd’hui, le gouvernement danois tente de récupérer le terrain occupé illégalement par ses habitants. Il ne fallait donc pas tarder à aller jeter un coup d’oeil à cette communauté en voie de disparition.

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Cette année, on a laissé tombé la plage. Direction le Danemark et Copenhague. La « petite » capitale danoise est un havre de paix. Blindée de touristes mais bien moins qu’à Paris.

La Belgique a ses maisons closes, Amsterdam son quartier rouge et ses coffee shops. Copenhague, un peu plus au nord, a Christiania. Un véritable quartier d’un millier d’habitants (les chiffres varient selon les saisons) créé en 1971 sur les terrains désaffectés d’une caserne. Hippies, squatters et chômeurs y élisent domicile, en s’émancipant du gouvernement danois. Christiania a sa propre monnaie, ses propres lois, et bien évidemment ses controverses. Car au delà d’une douce utopie citadine, le quartier voit sa population changée. Hormis un noyau dur de vieux de la vieille, drogués, alcooliques, marginaux viennent trouver refuge, squatter...

Mais Christiania reste un endroit unique, intriguant, captivant. Skate Park, sculptures métalliques, tags, graff, festival, commerces, cafés, habitations, on se retrouve plongé dans une véritable communauté autogérée. Bon, c’est aussi une véritable attraction touristique. On se ballade, on fait des photos (sauf dans la partie fumette du quartier), on regarde vivre les habitants. Christiania c’est un peu comme Thoiry. Dérangeant. Du coup, on s’est fait discret. D’autant plus discret que les habitants aiment à garder une part d’intimité. Surtout dans le coin spliff. Des stands de vente tous les 2 mètres, des joints gros comme une saucisse de Strasbourg. Et on sent qu’il y en a qui se font plaisir au quotidien.

On a bien du passer deux heures à errer sur les chemins de Christiania. Faisant un peu de shopping. Deux nanas récupèrent du métal et en font des objets déco. Pas chers, original. On peut trouver les mêmes à Maison du Monde. Le charme danois en moins. A admirer la vie d’une poignée de citoyens qui ont rêvé un jour d’une autre société. Un rêve un peu terni par la volonté du gouvernement de « légaliser » l’occupation de cette ancienne base navale désaffectée. Heureuse-ment, les habitants de Christiania ont remis, cet été, 51 millions de couronnes danoises (6,8 millions d’euros) à l’État et sont devenus propriétaires d’une par-tie de leur quartier.

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LE BEST «OFF»

D’AVIGNON

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À Avignon, on voit de tout ! Vraiment de tout ! Il y en a pour tous les goûts ! Chaque année, sévit un concours très interlope dans les dessous du festival Off d’Avignon : l’affiche la plus ringarde, absurde, celle qui vous fait rire à chaque fois que vous tombez dessus et que vous ressortez comme une bonne blague à chaque conversation ! Ce peut être une affiche qui vous fait dire : « Mais comment est-ce possible ? Personne ne leur a rien dit ? » ; ou un titre qui vous fait penser : « oh…my…god…Ils ont osé ! »Sans elles, le festival d’Avignon ne serait certainement pas ce qu’il est.Petite sélection en image des affiches les plus….je ne sais pas très bien comment le dire, à vous de choisir l’adjectif qui convient !

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CADEAU BONUX

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CLAUDE SÉRILLONMercredi 19 septembre. 14h. Bateau Les Flots.Un croustillant de rouget & risotto. Un café.Des questions pas toujours intelligentes. Des réponses toujours intelligentes.Voici le CADEAU BONUX par Claude Sérillon.

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Le livre que tu lis en ce moment ? La rue des voleurs de Mathias Enard (Actes Sud)

Le pays ou la ville où tu aimerais vivre ? Paris

Paris, synonyme de ? Prestige

Pêché mignon ? Le vin

Gourmandise préférée ? Le gâteau de riz

Vin blanc ou vin rouge ? Blanc

Le film que tu ne te lasses pas de regarder ? Il était une fois dans l’Ouest de Sergio Leone

Amélie Nothomb ou Marc Lévy ? Amélie Nothomb

L’artiste que tu écoutes en ce moment ? Hubert-Félix Thiéfaine

L’autre métier que tu aurais aimé exercer ? Avocat

Un souvenir d’enfance ? La forge de mon parrain qui était maré-chal-ferrant

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Une phrase ou une réplique qui restera graver dans ta mémoire ? « Je crois aux forces de l’esprit. Je ne vous quitterais jamais. » Mitterrand.

Mer ou montagne ? Campagne

Ton principal défaut ? Certains disent que je suis trop gentil. Et ça peut être un défaut.

L’amour est dans le pré ou Secret Story ? L’amour est dans le pré

Pour ou contre le mariage homosexuel ? Pour

Obama ou Romney ? Obama

Kate Middleton seins nus ? L’indécence des paparazzi

PSG, champion de France ? L’argent est roi

L’émission télé que tu regardes avec plaisir ? Thalassa

Véronique Genest qui se déclare «islamophobe» ? Elle devrait apprendre à se taire

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La Une de Libé «Casse-toi riche con» ? Je suis en complet désaccord avec cette Une. C’est juste pour faire vendre du papier. Il n’y a aucun fondement jour-nalistique derrière ce coup de pub.

Un dimanche à Paris ? Le marché, un ciné et un dîner entre amis

Si tu devais réunir 5 personnalités (mortes ou vivantes) autour d’une table ? Condorcet. Mitterrand. Émile Zola. Mandela. Pasteur.

Quel serait le menu ?Saint-Jacques panées dans leur coquille.Bar en croûte de selCamembertGateau de riz

Si tu devais refaire la déco chez toi, Valérie Damidot ou Cendrine Dominguez ? J’annule les travaux

Bardot, Belmondo et Delon s’unissent pour lutter contre la tauromachie...Je prône la tolérance et je vais aux corridas.

Prochain achat ? Une voiture car la mienne commence à montrer quelques signes de fatigue.

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La situation la plus embarrassante que tu aies vécue ? Lorsque j’étais présentateur du JT, j’ai donné une fausse information sur un homme qui devait être jugé. Cette information s’est avérée fausse et à fait du tord à cette personne. Que j’ai recroisé quelques années plus tard, par hasard. Je me suis excusé car je lui avais fait beaucoup de tord.

Top 5 culturel ?* Monsieur Lazhar de Philippe Falardeau avec Mohamed Fellag* Les arts de l’islam // Louvre* Les proies : dans le harem de Khadafi d’Annick Cojean (Grasset)* Tout Barbara* Le viaduc de Millau. Je suis en admiration par les Hommes qui ont construit ce viaduc. C’est une beauté moderne. Je suis bluffé par les ingénieurs qui ont pensé cette architecture.

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CRÉDITS

COMBOcombo-streetart.com

-MANU FAUQUEmanufauque.com

-ARNAUD PAGÈS

pages.arnaud.free.fr-

JOHN POUNDwww.poundart.com

-THE SUPERETTE

facebook.com/thesuperette-

ÉLODIE GRANDwww.elodiegrand.fr

-PICKPOCKET

www.pickpocketparis.fr-

ÉTIENNE VOILLEQUINinsadrawings.blogspot.fr

-DIONA

jungle-juice.blogspot.fr-

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-www.isaidahip.com

-musique art lèche-vitrines babines photographie mode

- facebook.com/isaidahip

@isaidahipissuu.com/isaidahip

[email protected]

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