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Psychologie Loïc PULIDO L’estime de soi

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PsychologieLoïc PULIDO

L’estime de soi

GOUIN JérémyLicence Pluridisciplinaire

2004-2005

Sommaire

L’introduction p.2

I- Les trois piliers de l’estime de soi p.3

a) L’amour de soi p.3b) La vision de soi p.3c) La confiance en soi p.4d) L’équilibre de l’estime de soi p.4

II- L’estime de soi et la scolarisation p.5

a) L’évolution de l’estime de soi pendant l’enfance p.5b) L’estime de soi et les apprentissages p.6c) La remédiation pédagogiques p.9

Conclusion p.11

Bibliographie p.12

Introduction

2

L’estime de soi est un phénomène caché, impalpable, complexe, dont nous n’avons

pas toujours conscience. « Lécuyer (1978), dans une revue de travaux […], définit l’estime de

soi comme « l’ensemble des traits, sentiments que l’individu reconnaît comme faisant partie

de lui-même, influencée par l’environnement et organisée de façon plus ou moins

consistante »1. Vu la complexité de l’estime de soi que laisse transparaître cette définition. J’ai

voulu, dans un premier temps, bien diviser cette notion après lecture de quelques spécialistes

sur la question. Les trois sous-notions qui apparaissaient, étaient l’amour de soi, la vision de

soi et la confiance en soi. Il me paraissait important de bien assimiler ces concepts pour

pouvoir ensuite répondre à ma problématique : l’estime de soi influe - t’elle sur les résultats

scolaires ?

Dans ma deuxième partie, j’ai voulu commencé par exposer l’évolution de l’estime de

soi durant l’enfance. Ceci pour assimiler comment l’enfant réagit par rapport à la perception

qu’il a de lui-même. Je suis rentré ensuite dans ma problématique, en mettant l’estime de soi

et les apprentissages en corrélation. Dans cette sous-partie, je me suis demandé pourquoi un

enfant se trouvait en position de réussite ou d’échec. Je me suis appuyé sur des livres, pour

assimiler quelques principes ou notions qui accentuent l’estime de soi ou au contraire

l’affaiblit. Pour finir, j’ai voulu parler de l’enseignement spécialisé, par intérêt personnel vu

mon projet professionnel. Mais aussi par constat, en effet je me suis rendu compte, en

consultant des ouvrages sur le sujet et en faisant un stage dans une CLAD, que les

enseignements donnés dans ces institutions sont basés sur la valorisation de l’estime de soi.

I- Les trois piliers de l’estime de soi   :

1 Malandain (1997), Scolarité et développement de la personnalité, Université de Rouen

3

a) L’amour de soi   :

Il prédomine les deux autres piliers. On s’aime malgré ses défauts, ses limites, les échecs

rencontrés, car une « petite voix intérieure » nous indique que l’on mérite l’amour et le

respect des autres et surtout de nous-même. « Cet amour de soi « inconditionnel » ne dépend

pas de nos performances »1. C’est grâce à cet force en nous que l’on se reconstruit après un

échec ou face à l’adversité. Il n’empêche ni le doute ni la souffrance en cas de difficultés,

mais il protège et donne confiance contre le désespoir.

L’amour de soi est « donné » en majeure partie par notre famille en effet il dépend de

l’amour que nos parents nous prodiguent quand nous sommes enfants. Cet amour qui permet à

ces personnes de ne jamais douter en leur progéniture, et les encourage à éduquer le mieux

possible leur enfant. Les carences d’estime de soi ayant leur origine à ce niveau sont les plus

difficiles à rattraper. En tant qu’enseignant il est donc primordial d’y apporter une attention

toute particulière.

Lorsque l’on ne s’aime pas soi-même il est difficile de croire en l’amour que les autres

portent sur nous. On ne comprend pas comment les autres peuvent nous aimer. L’amour de

soi est donc bien l’assise de l’estime de soi le plus caché et le plus intime. Il est donc très

difficile de cerner le degré exact que se porte quelqu’un.

b) La vision de soi  :

La vision de soi est défini comme « le regard que l’on porte sur soi, cette évaluation,

fondée ou non, que l’on se fait de ses qualités et de ses défauts »1. Dans cette notion, la

subjectivité prend une place importante, son observation et sa compréhension sont donc

délicates. Ainsi, par exemple, « une personne complexée – dont l’estime de soi est souvent

basse- laissera souvent perplexe un entourage qui ne perçoit pas les défauts dont elle se croit

atteinte »2. Ce regard que l’on porte sur soi, est en grande partie régit par notre

environnement qu’il soit familial ou social. « Tous les enfants naissent princes ou princesses

se sont les parents qui les transforment en crapauds »3

Il est important de prendre conscience de cette vision que l’on porte sur soi pour avancer

plus vite et ainsi gagner du temps. En effet, cette prise de conscience nous permet de

connaître exactement nos désirs et souhaits. C’est pourquoi cette vision ne doit pas changer de 2 André-Lelord, A.(1999) L’estime de soi, s’aimer pour mieux vivre avec les autres. Odile Jacob3 Eric Berne

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camp, c’est-à-dire, qu’elle viennent des parents, des proches, de l’enseignant ou de quiconque.

Il est fondamental qu’une personne se réalise non dans le projet qu’on lui attribue mais bien

dans la continuité de sa vision. Cyrulnik qualifie cette orientation par le terme : « l’enfant

chargé de mission ».

c) La confiance en soi  :

On assimile souvent cette notion avec l’estime de soi. « Être confiant, c’est penser que

l’on est capable d’agir de manière adéquate dans les situations importantes »4. Ce concept est

facilement identifiable, il suffit d'étudier les réactions de l’ individu face à une situation

nouvelle ou devant un enjeu. C’est la conséquence de l’amour de soi et de la vision de soi.

Pour un enseignant, donner confiance à un enfant c’est exposer les échecs comme une

conséquence possible et non effroyable de ses faits. C’est aussi le gratifier autant pour ses

réussites que d’avoir essayer de réussir . Il faut leur apprendre à tirer des leçons de leurs

échecs, au lieu de baisser les bras et ainsi perdre cette confiance en lui. Pour conclure, il faut

que l’enfant se sente aimé et compétent dans ce qu’il entreprend.

d) L’équilibre de l’estime de soi  :

Ces trois piliers de l’estime de soi sont liés si l’une d’elle est faible les autres s’affaibliront

de la même façon. Pour conclure, dans une classe, il faut que l’enfant se sente aimé et

compétent dans ce qu’il entreprend. Lorsque un enseignant donne une leçon ou une

évaluation, il faut que celle-ci soit à la portée de l’élève, mais qu’elle soit adaptée à son

niveau. C’est-à-dire qu’un cours se doit être valorisant pour l’élève et le rendre fier de lui, s’il

ne s’en rend pas compte il est important de lui faire remarquer sa victoire. Cet équilibre est

instable c’est pour cela qu’il est nécessaire de l’alimenté. Pour un enfant l’appuyi des adultes

est primordial.

Après cette définition de l’estime, je vais m’intéresser à son application au sein des

apprentissages durant la scolarisation et ses répercutions sur les résultats scolaires.

4 André-Lelord, A.(1999) L’estime de soi, s’aimer pour mieux vivre avec les autres. Odile Jacob

5

II- L’estime de soi et la scolarisation   :

a) L’ évolution de l’estime de soi pendant l’enfance   :

Il faut savoir que la perception du soi évolue durant l’enfance :

- Petite enfance (0-5ans)  : L’enfant se valorise toujours il ne voit que ses qualités.

« Elle est basée sur des caractéristiques concrètes qui peuvent être des

comportements, des compétences, des attributs physiques, des émotions, des

possessions ou des préférences »5. Ils sont incapables de se comparer avec les

autres enfants car ils ont une vision de soi positive. C’est une forme

d’égocentrisme

- Moyenne enfance (5-7ans)  : La description de soi est encore concrète, il ne

généralise pas ses compétences, en se considérant comme « athlétique »4 par

exemple. La comparaison fait son apparition mais elle est « temporelle »4, ce qui

signifie qu’il se compare avec lui-même par rapport à ses compétences

antérieures .Il peut dire « j’écris plus vite que quand j’ étais plus petit ». Il

commence à se rendre compte des impressions que les autres individus ont sur lui.

Mais, il ne peut pas pour autant évaluer les informations donnés par autrui.

- l’enfance (8-11ans)  : « l’enfant devient capable d’utiliser des traits pour se

définir »4. Ce qui indique une appréciation cognitive du soi. L’enfant hiérarchise

ses éléments du soi, et se compare plus tellement par rapport aux temps mais par

rapport aux autres individus. Une évolution importante : il peut désormais

internaliser les évaluations qu’autrui porte sur lui. Il relativise alors et prend

conscience de ses points faibles et points forts.

b) L’estime de soi et les apprentissages :

5Martinot-Toczek, A.(2004) Le défi éducatif : des situations pour réussir, in Delphine Martinot, Qu’est-ce que le soi d’un élève? (pp. 84-89) Armand Colin

6

Schéma tiré du livre Martinot-Toczek (2004), Le défi éducatif   : des situations pour réussir , in

Delphine Martinot, Qu’est-ce que le soi d’un élève? (pp. 84-89) Armand Colin

Les enfants en réussite scolaire possèdent un schéma de soi de réussite scolaire (cf

schéma). « Un schéma de soi intègre, dans un réseau systématique utilisé dans le traitement de

l’information, toutes les informations connues sur soi dans un domaine comportemental

particulier »4. Ce qui entraîne une réutilisation spontanée de ses acquis antérieures. Un bon

élève possède une bonne estime de soi, qui est une conséquence directe de ce schéma de soi,

7

car ces enfants sont plus confiants et s’adaptent plus facilement, que des élèves en difficulté

scolaire.

Ils n’ont donc généralement pas à mettre des mécanismes de défense devant des difficultés

éventuelles. Leur haute estime de soi, leur permet de mettre en place des outils et surtout

l’envie d’arriver à se dépasser, ainsi ils accèdent à une nouvelle réussite. Cette nouvelle

réussite où ils ont dû se surpasser, leur redonne encore plus confiance en eux. Ce qui est

assimilable à un cycle (cf schéma), mais ce peut-être dangereux si un échec, inhabituel,

apparaît. En effet l’enfant à ce moment se remet en question et peut parfois se démoraliser, là

le rôle de l’enseignant est essentiel.

Ces élèves ont un jugement auto-descriptif, relatant plus de leurs réussites scolaires que de

leurs échecs. De même pour leurs souvenirs scolaires qui sont plutôt avantageux, ce qui vient

toujours de leur vision de soi positif. Dans la première partie, j'expliquais que la vision de soi

est en grande partie régit par l’environnement familial. Ce qui signifiait qu’un enfant qui est

éduqué dans de bonnes conditions a plus de « chances » de réussite, il est de même pour

l’amour de soi. « La famille a une double influence : directe, par l’aide apportée à l’élève au

cours de sa scolarité, et, indirecte , en donnant une éducation susceptible de susciter chez

l’enfant les qualités intellectuelles et morales aptes à lui permettre de répondre aux exigences

scolaires »6.

D’un autre côté, tous les spécialistes ont l’air d’être d’accord sur le fait que les enfants en

difficultés scolaires ont une basse estime de soi. Ces élèves mettent en place, contrairement au

« bon » élève, des mécanismes de défenses mais ne possèdent pas de schéma de soi. Ses

connaissances ne sont donc pas organisées, ils peuvent difficilement faire référence à des

réussites scolaires passées. C’est pourquoi, ses efforts seront moindres devant une tâche qui

lui paraît infaisable. Celle-ci lui semble irréalisable, car il a une basse vision de soi et pas

confiance en lui, il ne perçoit pas ses réelles capacités de réussites et se base réellement sur

ses performances antérieures. Pour un enseignant, il est capital de mettre en valeur l’élève

lorsqu’il réussit un travail.

Il ne dispose pas de schéma de soi, mais il se sert de certains mécanismes d’autoprotection

face à l’échec. Quelques exemples de ses défenses qui interagissent avec l’estime de soi : « le

biais d’auto-complaisance », qui consiste à rejeter la responsabilité de ses échecs. Par contre,

il s’attribue la responsabilité de ses réussites scolaires, ainsi l’élève ne peut pas tirer profit de

ses erreurs. Devant une situation analogue à son échec passé , il se retrouvera peu confiant

face à ses capacités. Dès l’enfance (plus de 8 ans), les enfants se comparent à autrui et

6 Malandain Claude Scolarité et développement de la personnalité université de Rouen (1997)

8

généralement à des enfants qui ont un niveau inférieur à eux. « Une étude assez récente de

Guay, Boivin et Hodges (1999) montrent que de jeunes élèves (école élémentaire) ne

considèrent pas pertinent de se comparer avec des pairs non appréciés (probablement estimés

peu semblables à leur soi) pour s’auto-évaluer »7. De ce fait, l’estime de soi des enfants en

difficulté n’est pas dévalorisé. Subséquemment, en se groupant par niveaux scolaires, les

élèves en difficulté se cloisonnent dans un état d’esprit, où ils minimisent leurs possibilités de

réussite et participent ainsi au maintien de leur échec. Une dérive dangereuse de l’échec

scolaire, qui est alimenté directement par l’estime de soi et expliqué par le phénomène

précédent, est la notion de respect au sein d’ un clan d’individus en non réussite scolaire.

« Cette recherche du respect par des comparaisons dans un petit groupe, permet en partie de

comprendre pourquoi les élèves en échec scolaire ne souhaitent pas nécessairement s’engager

dans des stratégies pour améliorer leurs résultats scolaires »6. Ce qui est compréhensible, car

si l’élève fait l’effort de changer de groupe et passer dans le clan des bons élèves, il ne sera

jamais autant respecté que dans celui où il dominait auparavant . Ce qui se relate à la situation

de « cancre », perturbateur au détriment de ses apprentissages. Ceci est similaire à un cycle

infernal, ils mettent ainsi leur avenir en danger. L’échec initial explique tout d’abord une

baisse de l’estime de soi, ils essayent de la préserver en gagnant les respect de leurs

semblables, ce qui se traduit par des défenses et des positions contre les normes scolaires. Ces

positions entraînent de nouveaux un échec scolaire, résulte de ce cycle un élève qui possède

des qualités intellectuelles dites « normales » et qui se retrouvent en grave échec scolaire.

Après avoir réfléchi sur ces différents biais pour détourner l’échec, j’ ai essayé de trouver

une solution en me mettant en situation. Au lieu de faire des évaluations systématiquement

primées par une note numérique, qui est un élément inhibiteur pour n’importe quel élève,

mais encore plus stressant pour un enfant en difficulté. Ces notes peuvent être sous la forme :

acquis / non acquis, avec ces numérotations je pense que l’élève n’est plus tellement dans une

optique de réussite mais plutôt d’apprentissage. Les comparaisons entre élèves deviennent

plus bénéfiques pour tous, et je pense qu’il est possible d’instaurer des groupes de travail où

les enfants plus à l’aise dans un domaine aident les autres. La notion de groupe s’accorde avec

l’amour que l’on se porte, en effet comme je l’ai expliqué en première partie, si l’on se sent

aimé et utile, l’amour de soi est accentué.

Les apprentissages sans une estime de soi valorisante est beaucoup plus difficile.

Contradictoirement, il est pourtant possible de revaloriser l’estime de soi par les

7 Martinot-Toczek, A.(2004) Le défi éducatif : des situations pour réussir, in Delphine Martinot, Comment les élèves protègent-ils leur estime de soi de l’échec scolaire ? (pp. 97-102) Armand Colin

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apprentissages. Dans la première partie, je discourais sur les trois piliers de l’estime de soi, le

plus facile à améliorer pour une aide extérieure c’est la confiance. L’amour et la vision de soi

étant propre à chacun même si la vision de soi est directement lié à l’environnement extérieur.

Comment redonner ou tout simplement donner confiance à un élève ? On peut utiliser les

principes de naturalisation et de dénaturalisation . « Ce principe de naturalisation revient à

sanctionner positivement l’élève lorsque le comportement réalisé correspond à nos attentes et

le principe de dénaturalisation à sanctionner négativement la production de l’élève – et non

l’élève – lorsque le comportement ne correspond plus à nos attentes.[…] on rajoutera , afin de

favoriser cette fois la dénaturalisation du trait indésirable»8. Ainsi l’élève ne considère pas

que son échec est « naturel » . Il va tirer des leçons de cet échec, pour que la prochaine fois, il

puisse réussir.

c) Les remédiations pédagogiques :

Pour les enfants en échec scolaire dans un cursus dit « normal », l’éducation nationale a

prévu des classes spécialisées. Ces structures spécialisées s’appellent CLAD (classe

d’adaptation), CLIS (classe d’intégration scolaire) ou encore RASED (réseau d’aide et de

soutien aux enfants en difficulté) pour les écoles élémentaires. Ces dernières sont des réseaux

d’écoles, où un maître spécialisé passe d’école en école pour s’occuper individuellement des

enfants en échec. Dans ces classes, l’enseignant met donc en place un enseignement

individualisé et considère les enfants comme un « cas » particulier. Même si l’objectif final,

de ces professeurs est très différent selon les difficultés des enfants, le maître appuie sa

pédagogie sur la valorisation de l’estime de soi. Il joue sur les trois piliers, l’amour de soi, la

vision de soi et la confiance en soi, car ces trois notions sont des « moteurs » qui s’alimentent

entre elles. On peut aussi s’apercevoir que la plupart des « nouvelles pédagogies », comme

Freinet ou Montessori, s’appuie sur la revalorisation de l’estime de soi pour faire progresser

l’enfant.

La plupart de ces enseignants s’appuient sur une pédagogie de l’engagement, le but de

cette pédagogie est d’obtenir sans imposer. L’attitude typique de l’enseignant qui pratique

cette méthode d’apprentissage, est de mettre en valeur les réussites des élèves. Ce qui par la

8 Martinot-Toczek, A.(2004) Le défi éducatif : des situations pour réussir, in Delphine Martinot La psychologie de l’engagement (pp. 47-53) Armand Colin

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suite, leur donne une confiance et une vision d’eux-mêmes favorables pour surmonter les

futures difficultés. Contrairement au cursus normal, où il est plus difficile de pratiquer un

enseignement individualisé, l’instituteur spécialisé a lui, la possibilité de se consacrer à

chaque élève avec ses propres difficultés. Dans ces structures, l’enfant avance à son rythme, il

n’y’ a pas d’échéance particulière ce qui rend le travail moins stressant, donc plus agréable.

C’est dans ces conditions que l’enfant pourra pleinement utiliser son potentiel et par là

augmenter ses chances de réussir. Les résultats, dans l’ensemble positifs, on observe une

hausse de l’estime de soi qui s’accompagne d’une envie de progresser et de parvenir au

maximum de ses capacités.

Conclusion

L’estime que l’élève porte sur lui-même a inévitablement un répercussion sur ses

performances scolaires. En effet, on s’aperçoit que les élèves en réussite scolaire ont une

haute estime de soi, contrairement aux élèves en échec qui ont une basse estime d’eux-

mêmes. Ceci s’explique par plusieurs principes ou mécanismes que l’enfant va mettre en

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place tout au long de sa scolarité. Contrairement aux élèves en difficulté scolaire, les élèves

avec un bon niveau scolaire présentent une meilleure organisation en mémoire de leur

connaissances de soi scolaires positives. C’est-à-dire que les enfants en réussite vont plus

facilement s’appuyer sur leurs réussites scolaires antérieure que les enfants en échec. Ceci

vient du fait que les élèves en difficulté entre dans un cycle, moins ils sont bon plus ils se

dévalorisent et accentuent leur niveau faible. Il paraît donc indispensable d’ accroître leur

perception qu’ils ont d’eux. C’est ce qui est fait par exemple en CLAD, CLIS ou RASED, les

enseignants spécialisés travaillent sur l’estime que se fait l’élève de lui-même.

L’élève a besoin d’une estime de soi la plus élevée possible pour réussir car alors il

s’aime en tant qu’individu. Il peut ainsi ne pas se démoraliser après une difficulté ou un

échec. La vision qu’il a de lui-même s’améliore, il se renvoie donc une image positive de lui-

même, donne une portée dans l’avenir avec ces performances et compétences. Pour finir sa

confiance en ses connaissances de soi augmente, il se sent plus apte à réaliser des travaux, il a

le souhait de réussir.

Bibliographie

Martinot-Toczek, A.(2004) Le défi éducatif : des situations pour réussir, in Delphine Martinot

La psychologie de l’engagement (pp. 47-53) Armand Colin

Martinot-Toczek, A.(2004) Le défi éducatif : des situations pour réussir, in Delphine

Martinot, Comment les élèves protègent-ils leur estime de soi de l’échec scolaire ? (pp. 97-

102) Armand Colin

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Martinot-Toczek, A.(2004) Le défi éducatif : des situations pour réussir, in Delphine Martinot

La psychologie de l’engagement (pp. 47-53) Armand Colin

Malandain Claude Scolarité et développement de la personnalité université de Rouen (1997)

Martinot-Toczek, A.(2004) Le défi éducatif : des situations pour réussir, in Delphine

Martinot, Qu’est-ce que le soi d’un élève? (pp. 84-89) Armand Colin

André-Lelord, A.(1999) L’estime de soi, s’aimer pour mieux vivre avec les autres. Odile

Jacob

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