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1994 1 O -.- •- - . . .• ..'.•£.. -, -.- • . •- - FLASH-RESSOURCES jn mois de novembre plutôt froid et sec d'une part ; des besoins en eau qui s'accroissent d'année en année d'autre part : et voici que la sécheresse pourtant classique en cette période de l'année, fait l'actualité 1 Notre échantillon de points caractéristiques habituels (cf L'OREOLE n" 9) témoigne pourtant, a l'exception des petits aquifères d'altitude (Bras Noir, Source Dussac), que .la ressource en eau reste en cette tin novembre globalement conforme à la normale saisonnière. I I I 1 i •« \ I * 3 e , H ransparence oblige, voici le compte de résultat de l'exercice 1994 de l'association. Sur un total de 2 147 KF, le lecteur retiendra essentiellement : * la part importante des frais de personnel : 1 366 KF ou 65 %, ' des subventions essentielles au déroulement des missions de service public:1 B03KFou84%. ' un résultat (créditeur) de SI KF ou 3%, Le bilan de l'exercice montre que l'équilibre financier est largement assuré (fond de roulement net = 1 343 KF) mais que la vigilance s'impose en matière de trésorerie car les créances à recouvrer restent importantes à la clôture de l'exercice. Notons enfin que les partenaires financiers sont au nombre de 4 : l'Etal (Ministère de l'Agriculture et de l'Environnement), le Département et, fait nouveau, la Région- Réunion. FB RESULTAT Arortiss. 3% 9% = PRODUITS JjTfavauWP.5 4K \ TOTAL=ZH7KF CHARGES TOTAL • 2 147 KF ms lecteurs O L'ORE et l'argent FLASH-RESSOURCES 6 Le Bras Noir. une approche du bilan hydrologique 0 Le bilan hydrométrique de la Rivière du Mât et affluents ' O Le contexte hydrogéologique de la Plaine du Gol © Crues et inondations : un colloque de la SHF O En Bref... en vrac • Le MINITEL en pratique J

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1994 N° 1 O- . - • •- -. . . • ..'.•£.. -, - . - • . •- -

FLASH-RESSOURCES

jn mois de novembre plutôt froid et sec d'une part ; des besoins en

eau qui s'accroissent d'année en année d'autre part : et voici que lasécheresse pourtant classique en cette période de l'année, fait l'actualité 1

Notre échantillon de points caractéristiques habituels (cf L'OREOLEn" 9) témoigne pourtant, a l'exception des petits aquifères d'altitude (BrasNoir, Source Dussac), que .la ressource en eau reste en cette tinnovembre globalement conforme à la normale saisonnière.

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ransparence oblige, voici le compte de résultat de l'exercice 1994 de

l'association. Sur un total de 2 147 KF, le lecteur retiendra essentiellement :

* la part importante des frais de personnel : 1 366 KF ou 65 %,' des subventions essentielles au déroulement des missions de service

public:1 B03KFou84%.' un résultat (créditeur) de SI KF ou 3%,

Le bilan de l'exercice montre que l'équilibre financier est largement assuré(fond de roulement net = 1 343 KF) mais que la vigilance s'impose en matière detrésorerie car les créances à recouvrer restent importantes à la clôture del'exercice.

Notons enfin que les partenaires financiers sont au nombre de 4 : l'Etal (Ministèrede l'Agriculture et de l'Environnement), le Département et, fait nouveau, la Région-Réunion. FB

RESULTATArortiss. 3%

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CHARGES

TOTAL • 2 147 KF

ms lecteurs

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6 Le Bras Noir. une approche du bilan hydrologique

0 Le bilan hydrométrique de la Rivière du Mât et affluents

'O Le contexte hydrogéologique de la Plaine du Gol

© Crues et inondations : un colloque de la SHF

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pérationnelle depuis septembre 1993, la nouvelle station hydro me Inique du Bras Noir à la Plaine des Palmisles (cl L'OREOLE n' 5) [ail l'objet ci-après, comme convenu,

d'une première approche de son hydraulicite par l'intermédiaire des principaux paramètres de son cycle hydrologique.

Rappelons que l'équation 1res classique du bilan hydrologique s'écrit : P - E = R 11 ou Pluie - Evaporatlon = Ruissellement * Infiltration.

Il s'agit donc de déterminer dans l'ordre et sur une période de 12 mois consécutifs :

Les PldieS (P) :alles peuvent être approchées à partir des relevés de METEO-FRANCE à la Plaine des Palmistes, station opérationnelle à longue chronique d'observationdont IBS pluies moyennes annuelles s'Élèvent a 4 700 mm et à Piton Tortue station à chronique courte située en extrême amont du bassin versanl mais dont l'exploitation estarrêtée depuis quelques années.

FI. Palmistes [PP)

Piton Tortue (PT)

Ecart PP/PT(%)

Le diagramme;onlre démontre

Nov 93 - Oct 94(ff annéa moyenne)

4 830 mm

1

7

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visuellement" le bienonde da ta;orrespondance despluies explicatives etdes débits à la stationJu Bras Noir.

.'évaporation et'év9potranspiraiîon(E)

L'ETP moyennesnnuelle est calculée3 partir des tablesJlles d'indice dejotenlialilé agricole.zlie s'élève à 99T mm;n annéa moyenne.

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An ni a séchaM

3788

3591

+5%

— ~ — 1 Refleïion farte a partir de la climatologie régionale dominante (pluies orogiaphiques IréquenlesAnnaa humidï toule |'année dont d'innuence est atténuée seulement en janvier et février, selon METEO- F RANGE).

la station de la Plaine des Palmistes sera considérée comme explicative avec un risque de6 345 surestimation d'environ 10 % en année moyenne par rapport à Piton Tortue, plus adaptée au

ruissellement pur sur la partie hauts du bassin.5 348

Appliquée aux 8,7 km' du bassin topograpliique, le volume d'eau précipite en année moyenne+1 B% serait do 42 millions de m3 (42 Mm3) ou de 33 Mm3 avec l'aballemenl présumé

Station pluvio: p00397 Station llmnl: J42042 année 94

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Jan ' Fev Mar ' Avr ' Mai ' Jun ' Jul ' Aou ' Sep ' Oct ' Nov ' Dec

l'écoulement de base par résurgence d'eaux météoriques inlillréas pau profondément qui rejoignant le cours d'eau à l'intersection de coulées basalliques Imperméables. Ce fluxglobal est mesuré par la station hydrornélrique du Bras Noir. En voici les résultats.

Nov 93

651/s

Dec

H600

Jan 94

«300

fèv

1 290

Mar

1 873

Avr

61

Mai

28

Juin

45

Juil

62

Août

54

Sept

12

Ort

14

Le module correspondant (débit moyen annuel) s'élève à 367 [Is ou11.6 Mm3 ou encore 1 330 mm.

En matière de crues, retenons que le maximum instantané observé surla période est da 42 m3/s pendant le cyclone HOLLANDA. Le débit spécifique correspondant, soit 4,8 mS/s/krn' est relativement faible et de fréquence 3 à 4 ans.

Enfin, l'éliage absolu s'élève à 6 Va (en intégrant la pelite source captée pour l'AEP sur le rempart), valeur très faible même en considérant que le quart Inférieur du bassinesl ainsi mis à contribution en l'absence totale d'écoulement simultané sur la planète (ravines à sec).

L'infiltration profonde (I)

Elle se déduit bien sûr de l'équalion de base al des paramètres ci-dessus soil,I = P - E - R = 4 830 - 9S7 -1 330 = 2 503 mm.

En admettant une surévalualion de 10 % des precipilalions (cf ci-dessus), c'estdonc une infillration profonde de : 4 347 - 987 -1 330 = 2 020 mm ou encore17,6 Mm3 (64 l/s/km1) qui s'infillranl profondément, en toul cas sans possibilité demesure au droil de la slalion riydrométrif]UB.

Le potentiel d'alimentation ou pluie efficace s'élève a :R+ 1 = 1 330» 2 020 = 3 350 mm, soit 69% de la pluie brute ou encore 29,1 Mm3soit106l/S.

Nous retiendrons en définitive sur la période considérée (nov 93/oct 94).

Station hydrométriquedu BRAS NOIR

P4 347 mm

37,9 Mm3

1381/s/km'

E

997

8,7

31,7

R

1 330

11,5

42,2

1

2020

17,6

64.1

Ces résultats d'observations, certesapprochées, viennent préciser lesestimations laites jusqu'alors (cf Allashydro géologique), lis seront sans douteuliles à la réflexion en matière deressource en eau dans les hauls de l'Estde t'ile.

FB

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Le Bilan hydrométrique de laRivière du Mât et affluents

Bras des Demoisellesà U Mare à Poule d'EauQ - 0,042 m3/s

y...Heli BourgRiv. du Mat amontconl. Fleuri JauneQ-1.01 m3/s I

• ! - • > • . de Caverne amonlconf. Riv. du MatQ= O.SS m3/s

Bras Pilon au captage0 = 0.081 m3/Edébit total caplé et dérivévers le Bras des Liane»

Riv. tifr. Fleure Jaunesamont con(. Riv. du MalQ =0.70 m3/s

Bras Pilon an. 640 m

Riv.au Mât au ponlde l'EscalierBras des Lianes amont captage AEP

+• micro centrale hydroélectrique

débit total caplé { luî tes = 22 Vil

Riv. du Mal - 1ère passere( ex. ORSTOM )G = 2.74 m3/s

DcnvaUon vers AEPel micrccenlrate hydroélectrique

Bras des Lunes a lacascade du Chien

Bras dus Lianes amanl

Résiduel micro centraledu bras des Lionel

Riv. du Mat amont;prise irrigation

TllvTou Mat auponl R.N. 2

ans le cadre de ses missions traditionnelles de contrôle

permanent de la ressource en eau, tant superficielle que souterraine,l'ORE vient de réaliser le bilan hydromélrlque du bassin versant de laRMère du Mât (Cirque de Salazie), de l'altitude 660 m jusqu'à l'océan.

Réalisé !es 8 et 9/11/94 en contexte hydrologique légèrementdéficitaire, ce bilan Fait état :

• d'un débit global naturel de 1,71 m3/s aux sitesdeprise présumés pour le transfert E/W,

• de débits résiduels (à l'aval des captages) de 30 l/ssur te Bras des Lianes et de 46 l/s sur le Bras Piton, dérivévers le premier en vue de renforcer la production d'unemlcrocenlrale hydroélectrique (240 l/s),

• d'un reliquat de 184 l/s (sur 240) restitué par cetéquipement vers la rivière ; la différence (66 l/s) renforçantla desserte en eau potable de Bras Panon et de St-André,

• de pertes par infiltration de 800 l/s dans les alluvionsdu cône alluvial terminal. •

pport5=0,3Qm3/s

pports=0,?3m3/s

pports=0,12rn3/s

En matière d'eau souterraine(nappes supérieuresd'accompagnement), vous son!présentés en médaillon 2 extraitspiézographiques.

On remarquera l'évolutiondifférente des deux ouvrages visà vis des petites pluies de débutnovembre, l'impact de celles-ciétant terminé au S3 Citronniersà l'amont, alors qu'il est à sonapogée au S2 Rivière du Mât àl'aval.

A ce jour, ces deux ouvragesrévèlent un ' contextehydrogéologique déficitaire desnappes supérieures.

ORE

Date : 08-09 nov. 1994Pertes=0,80m3/s

IKm

Evolution pléiomttrlqua au S3 RDM "Cttronnlara"

132,*

132,6

132,4

132,2

mNGR

25

24,6

Z4.S -

24,4 •

242 -

24 -

Evolution ptëzométrlqua au S 2 Riv. Du MAI

mNGR

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fll-Kov 03-Nov (Ji.flr-, 07-Nov OB-Nov 11-NoK 13-Moï

DI-Nov 03-Nov OS-Nov 07-Nou 03-Hav 11-Nov 13-Nûv 15-Na'.

L'OREOLE N° 10

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Lé~contexte hydrogéologique de laPJaîne du Gol

_a Plaine du Gol a subit de profondes modifications depuis quelques années. La mise à jour de gravières, le passage de la RN1, l'implantation d'une

nouvelle ferme aquacole et la modification des pratiques Gutturales sont autant d'éléments interférant avec la nappe phréatique. Nous avons donc tenu à faire unpoint de l'état hydrogéologique du secteur.

général» ;- La Plaine du Gol voit un grand nombre de ravines se jeter dans l'océan

par l'intermédiaire de l'Etang du Gol :

A l'étiage seule la Ravine du Gol est quasiment pérenne. recevant le rejetdu surplus des eaux du réseau SAPHIR de St-Louis.

- L'Etang du Gol quant, à lui est un plan d'eau parallèle à la côte de 1 5 à1 6 ha pour une longueur d'environ 1 km. Il reçoit les apports d'eau douce desRavines Maniron et du Gol et de la nappe. Son débouché s'effectue au traversd'un cordon de galets souvent détruit, H est donc de ce fait, régulièrementsoumis aux intrusions salines.

Du point de vue géologique la Plaine du Gol représente une zone detransition entre :

- les formations sableuses de l'Etang Salé,- le cône de déjection de la Rivière St-Etienne relayé par la Ravine du Gol,- les formations volcaniques récentes du Piton des Neiges au Nord,

La géologie de ce secteur est relativement bien identifiée du fait desnombreuses campagnes géophysiques et des forages ayant été effectués.

On trouve dans la plaine, des alluvions plus ou moins grossières (30 m d'épaisseur au PIB5, 50 m au 34), reposant sur des formations volcaniques.

Contexte hydrogéologiqw ;La base des systèmes aquifères est constituée par les coulées de phase 1 considérées comme imperméables. Au-dessus, les formations volcaniques

récentes contiennent plusieurs niveaux aquifères et perméables, en relation avec l'océan à l'aval.

Enfin, les formations alluvionnaires sont également le siège d'une nappe, vraisemblablement en relation avec l'Etang du Gol à l'aval. C'est à cette dernièreque nous nous intéressons aujourd'hui.

V Origine des eauxL'eau dans les alluvions provient de quatre origines différentes :

- la nappe libre des basaltes sur les premières pentes dominant la plaine. Cette nappe est exploitée pour l'irrigation par une ligne de puits,- la nappe perchée des sables d'Etang Salé. De faible ampleur, ces eaux sont exploitées par les fermes aquacoles.- la nappe du cane alluvionnaire de la Rivière St-Etienne qui s'étend quasiment jusqu'à la Ravine du Gol,- enfin, les eaux saumâtres de l'Etang qui contrôlent probablement le niveau aval de la nappe avant l'océan.

2) Evolution piésométrique

Les évolutions piézométriques interannuelles présentées sur legraphique ci-contre, montrent dans l'ensemble des variations de faiblesamplitudes, témoignant ainsi du rôle tampon de l'aquifère. L'ouvrage SC3par contre révèle l'influence d'alimentations plus locales ou decaractéristiques hydrodynamiques voire géométriques différentes.

Les courbes montrent également l'évolution générale piézométriquedepuis 199Û :

- une baisse régulière jusqu'en décembre 92,- des remontées successives liées aux périodes cycloniques 93

(COLINA) et 94 (HOLLANDA/KELVINA).

L'écoulement général des eaux souterraines dans le secteur estglobalement NE/SW mais le gradient piézométrique est mal identifié dufait de l'origine multiple des eaux et des nombreux pompages :

- puits des Ecumes, puits A. B, C, D : irrigation,- puits de l'Usine du Gol : industriel,- puits Marengo : AEP.

3) Invasion salinsznvai aies»

Les mesures de conduclivités effectuées sur les piéïomètres et les gravières depuis leur ouverture permet de juger de la salinité des eaux.- La nappe des sables (puits Forêt domaniale) est contaminée, entre 400 et 800 us/cm,- La nappe des basaltes (puits d'irrigation. Ecumes, Marengo) est douce, entre 150 et 400 us/cm,- La nappe des alluvions est légèrement contaminée à l'amont (500 us/cm au PIB5) et l'es! plus dans sa partie aval (800 à 1 000 us/cm dans tes gravières).

En juin 1991, à leur ouverture, ces gravières avaient déjà des valeurs comprises entre 700 et 1 000 ps/cm.Les mesures dans les différents trous d'extractions montraient également un accroissement de la Ravine duGol vers la Ravine Maniron.

Aujourd'hui, les conductivités dans les gravières semblent plus régulières et un peu plus élevées (+50 a+100 ps/cm) qu'à leur réalisation. Les embruns de l'océan ont sans doute contribué à ce phénomène.

Il semble également que le secteur de la Ravine Maniron favorise les contaminations salines. Déjà mis enévidence lors des études réalisées dans ce secteur, les mesures effectuées au droit de la nouvelle fermeaquacole le confirme (760 us/cm en mars 94, 1 300 us/cm en novembre 94), Enfin, l'Etang du Gol quant àlui est saumâtre et ses conductivités varient de 800 us/cm au débouché de la Ravine du Gol jusqu'à14 000 us/cm dans l'Etang. EA

L'OREOLE N" 10

FRANCE l,i; prîx do l'eau en haussa

de 10 à 15 % par an jusqu'à l'an 2000

Le PDG de Lyonnaisedes Eau*. JérômeMonod. a indiquédevant l'AssemblasNationale, qu'en raisondes coûts dedépollution, le prix del'eau avait augmenté enmoyenne de près de

50 % en 4 ans. et qu'ildevrait continuer àprogresser à un rythmede 10 à 15 % par anjusqu'à l'an 2000. Leprix de l'eau serait alorsd'environ 22 à 23 francsle mètre cube contre 15francs aujourd'hui.

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Crues et inondations :un colloque de la SHF 1

'ne fois n'est pas coutume, la présente page est consacrée à l'expertise de la Société Hydrotechnique de France, association scienlifique

(ondée en 1912. en matière de crues et inondations, thème du colloque qu'elle organisait du 14 au 16 septembre 1994 à Nîmes, ou la mémoire collective sesouvient du sinistre majeur du 3 octobre 19BS.

La série d'inondations survenue depuis (Grand Bornant), Vaison La Romaine), généralisées en 1993 et 1994 (crues du Rhône...) ont alerté l'opinion sur lesrisques liés à ce phénomène naturel, les crues et sur les conséquences, les Inondations.

Cette manifestation s'adressait aux hydrologues et météorologues, aux aménageurs ainsi qu'aux responsables des collectivités locales chargés de l'entretiendes ouvrages de protection, des plans d'exposition su* risques, du déclenchement de l'alerte et de la gestion des crises.

Les actes de ce colloque (plus de 100 communications) sont consultables sur simple demande à l'ORE.

En guise d'illustration, voici 2 articles ; l'un "Grand Public" publié dans le quotidien "Libération" du 19/09/94 et l'autre d'un des meilleurs spécialistes françaisen hydrologie urbaine : M. Miche! DESBORDES, Professeur des Universités (USTL, Montpellier 2) dont, (aute de place, seule la conclusion de lacommunication : "Principales causes d'aggravation du risque d'inondations par ruissellement pluvial en milieu urbanisé", est présentée.

NIMES RACCOMMODE SES COURS D'EAU : Ravagée en 1988 par un orage, la ville fait de la prévention en libérantses ruisseaux souterrains. Un cas d'école pour le congrès sur les catastrophes naturelles qui vient de s'y tenir. -

n congrès qui fera date dans l'histoire des

catastrophes naturelles vient de s'achever a Nîmes.Pour la première (ois les hydroliciens (techniciensspécialistes.des flux de l'eau) et les météorologues sesont parlé. Les uns et les autres ont reconnu cetteévidence : 'Avant ta'crue (spécialité des hydroliciens) ily a la pluie (spécialité des météorologues)", le lieu de larencontre'ne. do il rien au hasard. Le 3 octobre 1998,Nîmes se réveillait ravagée par un violent orage. 14,5millions de m3 d'eau sont lombes en moins d'uneheure sur les hauteurs de la ville, réveillant les sixoueds locaux, les cadereaux. Bilan ; dix morts et troismilliards de francs de dégâts.

Rien que de très ordinaire pour les météorologuesau tait des humeurs du climat méditerranéen. Un peuplus exceptionnel pour les hydroliciens qui, dans leursordinateurs, possèdent des modèles informatiquescapables d'imaginer les ravages d'une telle massed'eau. Carrément impensable pour des aménageursqui ont tracé routes et bâti maisons sur les parcoursnaturels mais centenaires de ces rivières. Un casd'école pour les congressistes de la SociétéHydrotechnique de France.

Des dizaines de petits chantiers ponctuent lequotidien de la préfecture gardoise. Un rôle deraccommodage qui consiste à retrouver le cours descadereaux et a les libérer de leurs gangues de béton etde bitume construites au fil des ans. La rue" desRésédas en a ainsi perdu la moitié de sa largeur.Couvrant autrefois le cadereau d'Uzès, la rue restituedésormais à l'air libre le lit de l'oued. Des ruellesadjacentes sont coupées et des maisons mitoyennesne peuvent plus utiliser la rue. Mais c'est le prix à payerpour laisser passer l'eau ; "On a essayé de faire sautertes verrous', explique un technicien en montant un jeude boules installé au-dessus du cours du cadereaud'Alès-Camplanier, qui à cet endroit emprunte descanalisations d'un mètre de diamètre. Le jeu consiste àfaire alterner les passages à l'air libre et l'installation decanalisations quand il s'agit de traverser une rue, depasser sous une maison. Le chemin de Camplanier,

justement, est situé sur le cours même ducadereau, ce qui a obligé les techniciens à faireune voirie en dentelle, alternant canalisations etciel ouvert, A chaque passage dans les buses, ona installé trois grilles. La première, 3 m avant lepassage souterrain, est destinée à bloquer lesvoitures '."Cinquante centimètres d'eau et lavoiture s'en va au fil du courant', précise GuilhernFabre, adjoint au maire de Nîmes et chercheur auCNRS. La seconde, aux mailles d'acier plusserrées, doit retenir les cailloux, les branchesd'arbres, les objets les plus divers capable deboucher les buses. La dernière, aux maillesréglementaires de 11 crn, est destinée à empêcherles petits entants de passer dans le trou.

La ville a voulu aussi casser les courantsviolents des cadereaux qui n'ont ni source,embouchure mais une" pente et donc un cheminobligé: La route d'Alès coupe l'itinéraire ducadereau du même nom. On y a construit unregard en béton de 3 m de haut. Une vague d'eaus'y briserai! et. le temps d'atteindre le haut del'ouvrage pour trouver le chemin de la canalisation,ce serait du temps de gagné pour l'organisationdes secours. Le jour de l'inondation nlmoise, il n'yavait pas de buses sous celte nationale. L'eau aemporté la route. A Vallal-Riquel, un vallon à 3 kmdes premières maisons par où passe le cadereaude Valadas, c'est une digue de 4 m de haut que laville a CDnsIruite "pour briser l'énergie de l'eau".explique José Melki, ingénieur aux servicestechniques.

Ce raccommodage est la moins mauvaisesolution : "Si on avaî! voulu erre radical, nousaurions dû détruire des quartiers entiers, assureGuilhem Fabre. Depuis le XIXé siècle, la villecherche à enterrer les cadereaux parce que,pollués par les rejets d'eaux usées, Us sentaientmauvais. Mais évidemment, on avait oublié queles cadereaux pouvaient être presque aussi grosqu'un neuve l'espace d'un orage. On n'avait pasrJe vraies D'années, sinon des récria imprécis. Qrtavait oublié le danger". L'avenue Georges

Pompidou, ses 4 voies, ses rangées d'immeubles,son lycée, sont construits sur le cours ducadereau de Camplanier. Logiquement, il faudraittout détruire, comme il faudrait détruire descentaines de maisons constf uiles dans la garriguenîmoise ; "De génération en génération, les petitsmasets, qui servaient pour les week-ends enfamille à la campagne, sont devenus de'vraîesma/sons/raconte José Melhl.'Etces maisons sontsouvent dans le lit des cadereaux, parce qu'il estplus facile c'a' construire dans le fond des vallonsque sur les flancs". A tout casser, l'addition sesérail élevée 3 4 ou 5 milliards de Irancs.Le raccommodage s'élève tout de même à670 millions de francs. Hors taxes. La mairie adéjà dépensé 82 millions de francs pour éviter enpartie les dégâts.

Mardi dernier, un orage violent mais finalementpeu pourvoyeur d'eau a enclenché le systèmed'alerte de la ville. Prévenus par un BMS, unbulletin météo spécial, des cadres municipaux "dehaut niveau et de toute confiance" sonl mis enalerte pour la surveillance de chaque cadereau.Au début de la pluie, ils arpentent le terrain poursurveiller le débit des ruisseaux. Si l'eau montedangereusement, ils préviennent une cellule decrise centrale, seule habilitée à déclencher l'alerte.Dans un premier temps, les services municipauxel la Direction départementale de l'équipementsont alertés. Si la crue menace réellement, la villeest alors réveillée par sirènes. Ce systèmeempirique est le seul actuellement viable.L'appréciation de la situation réelle restesubjective. Le risque existe de réveiller lapopulation pour rien.

Outre l'amorce de dialogue entremétéorologues et hydroliciens, le congrès deNîmes aura en la matière apporté une bonnenouvelle. Annoncés depuis près de 40 ans, lesradars capables de sonder les nuages, de calculerla quantité d'eau présente et d'annoncer très tôtl'endroit où la pluie va tomber sont au point. Nîmesaura bientôt le sien. Loi'c CHAUVÊAU

Les causes d'aggravation des

dommages d'inondation parruissellement pluvial en milieu urbanisésont donc multiples. Les conséquencesdes choix antérieurs serontprobablement longues à disparaître, etl'on doil s'attendre, d'un point de vuestatistique, à une certaine augmentationdes sinistres, à la faveur d'événementspluvieux jugés, souvent rapidement,except/onne/s.

Lutter conlre l'inertie des habitudes,ou la tyrannie du quotidien, supposerait

le développement d'une culture enHydrologie Urbaine par le biaisd'opérations de sensibilisation des élus,de formation initiale et continue destechniciens, el d'information du public.

Sans doute, les aléas climatiques des5 dernières années ont-il contribué à unecertaine prise de conscience del'ampleur du problème, et ces journées,comme de nombreux autres récentscongrès el colloques, en témoignent.Certes, la Délègalion aux RisquesMajeurs a lancé un programmeambitieux d'estimation du risque pluvialdans le Sud de la France, et le CNRS lui

même, semble devoir s'y intéresser. Audemeurant, certains budgets de recherchefinalisée relevant, en particulier du Ministèrede l'Equipement, et qui avaient été al'origine de l'émergence de la recherchefrançaise en Hydrologie Urbaine, sontaujourd'hui éteints. Or, une caiaslrophechasse l'autre à une époque ou l'art luimême se veut éphémère Devrait-onespérer de nouvelles fureurs du ciel pourque s'installe durablement une attentionsoutenue des relations entre la ville etl'eau"

Micliel DESBORDES

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Renfort : Corinne GRAC, spécialiste en biologis des organismesaquatiques et qualité des eaux, vient renforcer notre encadrement.

J4. Heureux concours de la Région-Réunion et de la OIREN que nousremercions.

Congre! : Participation au congrès de la SHF (rf page 5) ainsi qu'àHYDROINFORMATICS 94, de l'institut d'hydrologie et

TS4 d'environnement de DELFT (Pays Bas). Une vingtaine de nations'*** réunies, 150 exposés an termes de recherches spécifiques et de

logiciels professionnels, des ateliers et démonstrations de grandintérêt pendant 1 semaine.

Réseau : Les PC de l'ORE sont désormais sous réseau client/serveurpair à pair de type WINDOWS WORKGROUPS (R) installé en régie.Bravo à Yvonne MELADE. noire secrétaire PAO, qui s'est dévouéepour la formation pratique des techniciens.

Conférence . A l'initiative de son Président, M, BOSQUET,'association St-Pierroise des Amis de l'Université recevait l 'OREpour une conférence sur la ressource en eau à là Réunion.Hospitalité remarquable et présence d'une quarantaine depersonnes motivées à la médiathèque de St-Pierre.

Média! : La presse écrite et audiovisuelle locale s'est fait l'écho desaction? menées par l'ORE A noter également l'intégration del'annuaire hydrologique et de L'OREOLE dans la banque dedonnées professionnelles EAUDOC de l'Office International del'Eau.

A.G.E. : Assemblée générale extraordinaire de l'ORE le 11 octobre.Il en a résulté l'extension du mandat des administrateurs de 1 à

Jl 2 ans

A lire : • Le suivi quantitatif et qualitatif des aquifères de la Plainedes Galets sur la période 1992 à 1996-Année 1993 par le BRGM

• Etude hydraulique et aménagemenl de la Ravine Roche àJacquot par M. BIEDERMANN (ONF)

• Les magazines "Au Fil de l'Eau" (SAPHIR, septembre).THydraulien" (RNEHAD), "Edil Inf eau" (Algérie).

• Des articles divers '- comment gérer les ressources en eau non renouvelables en

zone aride (Edil Inf eau -Sept. 94)- là politique de l'eau en france (Edil Inf eau - Sept. 94)- magazine COURANTS (septembre)

* la gestion qualitative des eaux souterraines.* qualité des eaux de baignade et qualité de

l'assainissement." Michel DESBORDES ' l'hydrologie anticonformiste,

-magazine HYDROPLUS* eau et pollution : la divergence (sept. 94).* éranchéité hydraulique à chacun sa solution,* Afrique du Sud • faire de l'eau une ressource, à la

disposition de tous (oct. 94).* crues et inondations pour une gestion globale de

l'écosystème FB

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ssjj 'Ce bulletin tiré en 350 exemplaires es!\ entièrement réalisé ai/ec les moyens bureautiques deV l'ORE. Toute reproduction est soumise à•L de l'ORE.

Bulletin trimestriel gratuit de l'Observatoire fRéunionnais de /'Eau, association de type loi de 1901 fdéclarée le-31 janvier 1992 à là préfecture de la }Réunion (N°3435 - JO du 11.03.92). f.

OliSEHVATOIIlE HELINIONN-US DE L'EAU.Dil tic [a Pluvfdeiiue

ÎJ74U9 SAINT DL!N1S C1ÎU1LX

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SIRET-.3S4 70'i22rOOO!i-A/'E: 913E

Directeur de ta publication F 80CQUEEComité de rédaction et mise en page :F..BOCQUK /f. ANTEM// U. GtRONŒLLESecrétariat/PAO : Y. MELADE

ISSN ' 1244-5398

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