Humbert morgan-tm-harmonie-esthetique-eneregetique

Humbert Morgan Travail de maturité 2009-2010

Groupe 402 Collège Calvin

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Les bâtiments économes en énergie, harmonie esthétique ou harmonie énergétique?

Figure 1: Projet de l’Editt Tower à Singapour par les architectes T R Hamzah & Yeang

Maître accompagnant: M. François Lombard

___________________________________________________________________ 1. Source: http://www.designboom.com/tools/WPro/images/rid19/singa2.jpg

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Zone de texte

Remarque : ceci est un travail de maturité = baccalauréat. Il n'a pas de caution scientifique, et, bien que cet élève ait fait un travail qui a été accepté dans le contexte scolaire, il n'engage que lui-même !



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Table des matières

1. Introduction ........................................................................................3 2. Définitions...........................................................................................4 3. Les énergies renouvelables ..............................................................6

3.0.1 L’énergie solaire........................................................................6 3.0.2 L’énergie éolienne.....................................................................7 3.0.3 L’énergie hydraulique................................................................7 3.0.4 La biomasse..............................................................................7 3.0.5 La géothermie ...........................................................................8

3.1 Leur influence sur le bâtiment ........................................................9 3.1.1 L’énergie solaire........................................................................9 3.1.2 L’énergie éolienne...................................................................10 3.1.3 L’énergie hydraulique..............................................................11 3.1.4 La biomasse............................................................................12 3.1.5 La géothermie .........................................................................12

4. Les lois et règlements sur l’énergie ...............................................13 4.0.1 Loi sur l’énergie.......................................................................13 4.0.2 Agenda 21...............................................................................13 4.0.3 Agenda 21 du canton de Genève ...........................................14 4.0.4 Le programme Suisse Energie................................................14

4.1 Leur influence sur le bâtiment ......................................................14 5. L’esthétique ......................................................................................15 5.1 Son influence sur le bâtiment .......................................................16 6. Avis des experts...............................................................................17

6.0.1 Christian Lavorel .....................................................................17 6.0.2 James Wines...........................................................................21

7. Analyse..............................................................................................23 8. Conclusion........................................................................................27 9. Remerciements.................................................................................28 10. Bibliographie ..................................................................................29



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1. Introduction

Le début du 21ème siècle aura été marqué par un engouement face aux problèmes de la planète qui court à sa perte. Les pays industrialisés sont les principaux responsables des problèmes majeurs de l’environnement comme le réchauffement climatique1, phénomène d’augmentation de la température moyenne des océans et de l’atmosphère à l’échelle planétaire. L’émission des gaz à effets de serre2 perturbant à vitesse folle l’équilibre de la planète, la prise de conscience de la limite de nos ressources naturelles, l’épuisement des énergies fossiles3 du au développement industriel du 20ème siècle sont tant de problèmes auxquels il est urgent de trouver des solutions innovatrices. Je vais, dans ce travail, plus particulièrement m’intéresser aux solutions proposées dans le domaine de l’habitat où le développement technologique durable acquiert une importance toujours croissante. En effet, les énergies renouvelables proposent des solutions adéquates pour réduire la consommation énergétique de nos maisons. L’architecture à toujours été guidée par le caractère esthétique4, on a toujours tenté de créer du « beau ». Mais elle doit, elle aussi, faire face aux problèmes environnementaux. On tente ainsi d’utiliser les technologies « vertes » lors de la conception architecturale d’un bâtiment. Cependant, les infrastructures que nécessitent les énergies renouvelables peuvent poser certains problèmes comme celui de l’incidence sur l’aspect esthétique du bâtiment. Les bâtiments économes en énergie serait-ils alors une harmonie esthétique comme le voudrait le courant architectural des siècles précédents ou le caractère du « beau » était déterminant, ou plutôt une harmonie énergétique visant à réduire la consommation en énergie? C’est la question à laquelle je vais tenter de répondre tout au long de ce travail. Pour ce faire, je vais faire ressortir l’avis d’experts au travers d’une part de l’analyse d’un livre et d’autre part, par l’analyse d’une interview. Deux avis contrastés qui tenteront chacun de répondre à la question. Il est toutefois préalablement nécessaire de parler des énergies renouvelables ainsi que de l’esthétique pour expliciter certaines notions afin de replacer dans leur contexte les propos des spécialistes. C’est pourquoi, je vais aborder tout d’abord le sujet des énergies renouvelables, celui des lois sur l’énergie et ensuite celui de l’esthétique avant de passer aux propos des experts. ___________________________________________________________________ 1. Définition: Réchauffement climatique – Chapitre 2, page 6. 2. Définition: Gaz à effet de serre – Chapitre 2, page 6. 3. Définition: Energies fossiles – Chapitre 2, page 6. 4. Définition: Esthétique – Chapitre 2, page 6.



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2. Définitions Il est tout d’abord important de donner quelques définitions qui permettront la compréhension de certains termes. Réchauffement climatique: Le réchauffement climatique est un phénomène d'élévation de la température moyenne à la surface du globe.1 Gaz à effets de serre: Gaz qui absorbent une partie des rayons solaires en les redistribuant sous la forme de radiations qui rencontrent d’autres molécules de gaz, répétant ainsi le processus et créant l'effet de serre, d'où l’augmentation de la chaleur.2 Énergies fossiles: L'énergie fossile désigne l'énergie que l'on produit à partir de roches issues de la fossilisation des êtres vivants : pétrole, gaz naturel et houille. Elles sont présentes en quantité limitée et non renouvelable, leur combustion entraîne des gaz à effet de serre.3

Esthétique: L'esthétique se rapporte, par exemple, aux émotions provoquées par une œuvre d'art (ou certains gestes, attitudes, choses), aux jugements de l'œuvre, que ce qui est spécifique ou singulier à une expression (artistique, littéraire, poétique, etc.), à ce qui pourrait se définir comme beau par opposition à l'utile et au fonctionnel.4 Biocarburants: Les biocarburants (ou agro carburants) au sens strict sont des carburants liquides produits à partir de plantes cultivées. Suivant les filières, on cherche à produire de l'huile ou de l'alcool par fermentation alcoolique de sucres ou d'amidon hydrolysé. On y inclut aussi parfois (biocarburants au sens large) les carburants gazeux obtenus à partir de biomasse végétale ou animale (dihydrogène ou méthane) et les carburants solides comme le charbon de bois.5

___________________________________________________________________ 1. Source: http://www.planete-energies.com/contenu/7_11_climat2.html 2. Source: http://www.actu-environnement.com/ae/dictionnaire_environnement/ definition/gaz_a_effet_de_serre_ges.php4 3. Source: http://www.techno-science.net/?onglet=glossaire&definition=3382 4. Source: http://fr.wikipedia.org/wiki/Esth%C3%A9tique 5. Source: http://www.techno-science.net/?onglet=glossaire&definition=1057



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Méthanisation: Traitement naturel des déchets organique qui conduit à une production combinée de gaz convertible en énergie (biogaz), provenant de la décomposition biologique des matières organiques dans un milieu en raréfaction d’air (appelée « fermentation anaérobie » car sans oxygène) et d’un digestat (les déchets « digérés »), utilisable brut ou après traitement (déshydratation et compostage, hygiénisation) comme compost. 1 Offshore: Offshore est un terme anglais désignant à l'origine les activités qui se déroulent au large des côtes. 2 Oléagineuses: Qui contient de l'huile. 3

Minergie: Minergie est un label de performance énergétique, très répandu en Suisse, qui qualifie les consommations de l’habitat en chauffage, eau chaude sanitaire, ventilation, rafraichissement, à un niveau inférieur ou égal à 42 kWh/m2/an dans le neuf et à 80 kWh/m2/an en rénovation. De plus le surcoût de la construction Minergie est limité par le label à 10% par rapport à un bâtiment standard. 4 _____________________________________________________________________________________________________

1. Source: http://www.actu-environnement.com/ae/dictionnaire_environnement/ definition/methanisation.php4 2. Source: http://www.techno-science.net/?onglet=glossaire&definition=10860 3. Source: http://www.linternaute.com/dictionnaire/fr/definition/oleagineux/ 4. Source: http://www.climamaison.com/label-minergie.php?choix=&Key=575&subk=194



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3. Les énergies renouvelables La dimension énergétique est celle qui a le plus fait parlé d’elle-même puisqu’elle tente de répondre aux problèmes environnementaux de manière plus concrète. C’est par divers moyens mis en œuvre qu’elle tente de réduire la consommation des habitations au maximum sans pour autant induire un quelconque changement de mode de vie. On a beaucoup abordé, ces derniers temps, le sujet des énergies renouvelables qui sont les progrès technologiques les plus visibles en matière d’économie d’énergie. Ces énergies renouvelables se décomposent en différentes catégories qui sont l’énergie solaire, l’énergie éolienne, l’énergie hydraulique, la biomasse et la géothermie. Tous ces moyens sont applicables à grande comme à plus petite échelle et donc, intégrables dans une habitation.

3.0.1 L’énergie solaire L’énergie solaire est une énergie qui provient du rayonnement solaire. Elle sert à produire de l’électricité ou de la chaleur. Il existe trois manières différentes de capter cette énergie:

• L’énergie solaire thermique à basse température; les rayons du soleil sont captés à l’aide de capteurs thermiques qui les transforment en chaleur. Cette chaleur pourra servir à produire de l’eau chaude sanitaire ou être utile pour le chauffage.

• L’énergie solaire thermique à haute température; des capteurs thermiques, rassemblés en surfaces de captage, captent les rayons du soleil. La concentration du rayonnement solaire engendre des températures qui se situent entre 400°C et 1000°C. Une turbine est alimentée par cette chaleur qui produit de la vapeur. Cette vapeur alimente une autre turbine qui alimente elle-même un générateur produisant de l’électricité. Ce processus est appelé l’héliothermodynamie.

• L’énergie photovoltaïque; des cellules photovoltaïques captent les rayons du soleil et transforment la lumière en électricité. 1

___________________________________________________________________ 1. Source: http://www.sig-ge.ch/particuliers/electricite/connaitre-l-electricite/les-nouvelles-energies-electriques/l-energie-solaire/index.lbl



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3.0.2 L’énergie éolienne L’énergie éolienne utilise la force du vent qui est utilisée mécaniquement pour produire de l’électricité. Les éoliennes récupèrent l’énergie du vent pour la convertir en une force mécanique lorsqu’elles actionnent une pompe ou une meule, ou en électricité dans le cas des éoliennes modernes. Le rendement d’une éolienne dépend de la quantité de vent disponible, qui doit être le plus régulier possible, ni trop faible, ni trop fort. Son fonctionnement est optimum entre 15 et 95 km/h de vent, limite au-delà de laquelle les machines sont stoppées. Les éoliennes sont le plus souvent réunies en parc éoliens, terrestres ou offshore. 1

3.0.3 L’énergie hydraulique L’énergie hydraulique est l’énergie obtenue à partir de l’eau. La hauteur et le débit de l’eau déterminent la quantité d’énergie produite. Ce sont des centrales hydrauliques qui utilisent l’énergie fournie par la masse d’eau en mouvement pour produire l’électricité. Ce processus est appelé hydroélectricité. Il existe trois différents types de centrales hydrauliques:

• Les centrales à accumulation; elles utilisent la hauteur d’eau pour produire de l’électricité.

• Les centrales au fil de l’eau; elles utilisent le débit d’eau pour produire de l’électricité.

• Les usines de pompage-turbinage; elles utilisent à la fois le débit et la hauteur d’eau. Le principe réside dans le fait que l’eau remonte à son point de départ après son passage dans les turbines. 2

3.0.4 La biomasse La biomasse désigne l’exploitation des matières organiques afin de produire de la chaleur, de l’électricité ou du carburant. Il existe aussi plusieurs types de catégories pour cet élément qui sont: 3

___________________________________________________________________ 1. Source: http://www.sig-ge.ch/professionnels/electricite/connaitre-l-electricite/les-nouvelles-energies-electriques/l-energie-eolienne/index.lbl 1. Définition: Offshore – Chapitre 2, page 7. 2. Source: http://www.sig-ge.ch/particuliers/electricite/connaitre-l-electricite/les-nouvelles-energies-electriques/l-energie-hydraulique/index.lbl 3. Source: http://www.sig-ge.ch/professionnels/electricite/connaitre-l-electricite/les-nouvelles-energies-electriques/la-biomasse/index.lbl



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• Le bois énergie; le bois est brulé afin de libérer son énergie calorifique. Cette même énergie sera ensuite utilisée pour produire soit de la chaleur soit de l’électricité. Le bois peut également être transformé en plaquettes de bois, qui servent à alimenter les chaufferies automatiques, ou en granulé de bois qui sont des copeaux et de la sciure fortement compressés. Cela augmente l’énergie libérée lors de la combustion.

• Le biogaz; le biogaz est issu de la décomposition des matières organiques par méthanisation 1. Il sert à produire de la chaleur ou de l’électricité. Ce biogaz peut faire fonctionner une turbine à vapeur ou servir de carburant pour les voitures à gaz.

• Les biocarburants; on perçoit deux types de biocarburants 2: le bioéthanol et le biodiesel. Le bioéthanol provient de la distillation du sucre de betteraves, de blé, d’orge, de maïs ou de la canne à sucre. Le biodiesel quand à lui provient des plantes oléagineuses 3comme le colza ou le tournesol.

3.0.5 La géothermie La géothermie est le terme désignant le fait d’exploiter de l’énergie qui est contenue dans des nappes d’eau souterraines chauffées par la chaleur du centre de la Terre. Elle permet de produire du chauffage ou de l’électricité. Il existe plusieurs types de géothermie:

• La géothermie de très basse énergie; elle capte la chaleur présente en sous-sol selon une profondeur pouvant aller de quelques mètres à quelque centaine de mètres. A cette profondeur, la chaleur souterraine atteint un maximum de 30°C, mais elle peut être valorisée grâce à une pompe à chaleur.

• La géothermie de basse énergie; l’eau de la nappe souterraine est pompée, à l’aide de sondes géothermiques et sert par exemple à alimenter des installations thermales. Elle est également utilisée pour le chauffage urbain et le chauffage de serres. Elle atteint des températures allant de 30 à 90°C.

• La géothermie de moyenne énergie et de haute énergie; à ces températures, la chaleur du sous-sol est disponible sous forme de vapeur. Ce type de géothermie nécessite de grandes installations de forage. L’énergie de la vapeur pompée est utilisée pour produire de l’électricité en plus de la chaleur. Elle atteint des températures allant de 90 à 150°C. 4

___________________________________________________________________ 1. Définition: Méthanisation – Chapitre 2, page 7. 2. Définition: Biocarburants – Chapitre 2, page 6. 3. Définition: Oléagineux – Chapitre 2, page 7. 4. Source: http://www.sig-ge.ch/professionnels/electricite/connaitre-l-electricite/les-nouvelles-energies-electriques/la-geothermie/index.lbl



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3.1 Leur influence sur le bâtiment Les énergies renouvelables semblent être un très bon moyen de produire de l’électricité à l’aide des éléments naturels et donc de respecter l’environnement tout en pouvant jouir du confort des objets qui en consomment. Mais l’utilisation de ces énergies implique l’installation d’infrastructures qui ont pour but premier l’efficacité de production et le rendement. L’objectif premier de ces infrastructures peut donc engendrer des problèmes quant au niveau esthétique du bâtiment. Il faut donc se poser la question de l’influence des énergies renouvelables sur le bâtiment, un développement significatif des énergies renouvelables aura des effets sur le paysage et le milieu selon l’installation concernée. Cependant, seules certaines des énergies renouvelables citées dans le chapitre les concernant sont utilisables à l’échelle d’une habitation. C’est pourquoi je vais traiter seulement de certaines d’entre-elles et non de toutes.

3.1.1 L’énergie solaire L’énergie solaire est l’énergie renouvelable la plus utilisée actuellement pour produire de l’électricité à petite échelle. Les infrastructures nécessaires pour produire de l’énergie solaire photovoltaïque sont les panneaux photovoltaïques plus communément appelés panneaux solaires. Ces panneaux solaires ont une capacité limitée de production en fonction de leur taille. En effet, un panneau solaire de 1 mètre carré produit en moyenne 100 Kilowatts/heure d’électricité par an et cela dépend encore du temps, de l’heure de la journée ainsi que de la période de l’année. Il faut donc une surface plus élevée de panneaux pour répondre à une demande plus élevée en électricité. 1 En moyenne, un ménage consomme 4800 KWh d’électricité, cela implique, si l’électricité est produite uniquement par panneaux solaires, à une infrastructure d’environ 7 mètres carrés. 2 On peut noter que cette surface est assez élevée et donc, pose certains problèmes liés à sa taille. Les cellules photovoltaïques présentent une couleur particulière qui oscille entre le bleu et le noir. Une grande taille et des colorations avec lesquelles il faut jouer pour répondre à une demande esthétique particulière, une contrainte qu’il faut adopter si l’on veut posséder ce type d’installation. De plus l’orientation des panneaux solaires à un effet sur le rendement de ces derniers. Pour un rendement maximum, il faut les placer perpendiculairement au soleil ce qui est également une contrainte de ce type de dispositif. 3 ___________________________________________________________________ 1. Source: http://www.tpepanneauxsolaires.fr/rentabilite.html 2. Source: http://www.ef4.be/documents/cwape/cwape_consommation_moyenne_des_ clients_residentiels_types.pdf 3. Source: http://www.consoglobe.com/ac-energies-renouvelables_1885_solaire-efficace-esthetique.html



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Figure 2: Graphique représentatif du rendement en fonction de l'angle d'incidence des

rayons solaires sur un panneau photovoltaïque. 1

3.1.2 L’énergie éolienne L’énergie éolienne doit capter la force du vent et donc, se situer à une certaine hauteur pour obtenir un rendement acceptable. Cette énergie n’est pas utilisée à petite échelle sur l’habitat directement mais en complément de celui-ci. L’infrastructure que ce type d’énergie nécessite est très imposante due au fait qu’il faut capter les courants aériens, il s’agit de l’éolienne. Pouvant produire jusqu’à 6000 kWh d’électricité, c’est un élément très attractif énergétiquement parlant 2. Mais sa taille très élevée se fond difficilement dans le paysage, sur terre comme sur mer, et est souvent l’objet de critiques comme, par exemple, en suisse où l’éolienne se trouvant sur le site « Collonges » en Valais à suscité de nombreuses plaintes. 3 Elle peut toutefois être intégrée dans des bâtiments possédant une taille plus imposante comme les buildings. ___________________________________________________________________ 1. Source: http://www.tpepanneauxsolaires.fr/rentabilite.html 2. Source: http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89nergie_%C3%A9olienne 3. Source: http://www.vs.ch/Press/DS_3/CO-2008-12-22-14774/fr/h_Rapport_energie.pdf



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Figure 3: Le projet du Cor building à Miami1

Une structure imposante qui se trouve être très contraignante au niveau des projets plus petits auquel doit répondre un architecte.

3.1.3 L’énergie hydraulique Comme dit préalablement, certaines des énergies renouvelables ne jouent pas un rôle très important dans l’habitat comme l’énergie hydraulique. Le seul moyen de produire de l’énergie à partir des cours d’eau est d’habiter à proximité de l’un d’eux, et ce type d’énergie est, en général, extérieur au bâtiment. L’impact esthétique de l’énergie hydraulique sur le bâtiment n’est donc pas important voir inexistant. ___________________________________________________________________ 1. Source: http://a6.idata.over-blog.com/0/53/11/31/s5/cor-building-1.jpg



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3.1.4 La biomasse La catégorie de biomasse utile au niveau de l’habitat est celle du bois énergie. Il est nécessaire d’avoir un poêle, un appareil de chauffage comprenant une chambre de combustion, ou une chaudière. Ce sont des éléments qui prennent une certaine place mais qui d’autre part peuvent être facilement camouflés ou utilisée comme éléments décoratifs comme par exemple dans un salon.

3.1.5 La géothermie La géothermie est une énergie utile car elle permet de produire à la fois de la chaleur et de l’électricité. Elle nécessite toutefois certaines infrastructures comme la pompe à chaleur. Elles servent à fournir de l’énergie thermique pour le chauffage et l’eau chaude sanitaire. Il existe 3 types de pompes à chaleur:

• Les pompes à chaleur air-eau qui utilisent la chaleur de l’air extérieur pour chauffer un circuit d’eau de chauffage.

• Les pompes à chaleur sol-eau qui utilisent la chaleur du sol pour chauffer un circuit d’eau de chauffage.

• Les pompes à chaleur eau-eau qui utilisent la chaleur de l’eau des nappes souterraines pour chauffer un circuit d’eau de chauffage. 1

Ces trois types de pompes à chaleur nécessitent l’installation d’un compresseur. Il peut être facilement logé dans une cave ou un autre lieu peu fréquenté de l’habitation. Le reste du dispositif de captage n’est pas visible depuis l’extérieur puisqu’il se situe, pour le cas des pompes à chaleur sol-eau, dans le sol. Le réseau de pompes peut être dissimulé sous la surface d’un jardin par exemple. C’est donc un moyen qui à très peu d’impacts sur le côté esthétique du bâtiment mais qui nécessite toutefois une installation assez compliquée. ___________________________________________________________________ 1. Source: http://www.sig-ge.ch/professionnels/electricite/connaitre-l-electricite/les-nouvelles-energies-electriques/la-biomasse/index.lbl



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4. Les lois et règlements sur l’énergie En plus des problèmes liés aux infrastructures qu’imposent les énergies renouvelables, l’architecte « vert » doit faire face à certaines obligations, les lois et les règlements sur l’énergie. Je vais m’intéresser ici plus particulièrement aux lois et à la politique énergétique du canton de Genève que j’ai choisis pour proposer un accès plus facile aux textes de lois et un exemple plus parlant à nos yeux. La politique énergétique de l’état de Genève à des objectifs bien particuliers, qui sont ceux de réduire la consommation d’énergie, de promouvoir les énergies renouvelables, de respecter et préserver l’environnement ainsi que de réduire la dépendance en énergies fossiles. Cette politique est défendue au travers de certains articles de loi comme la loi sur l’énergie, l’agenda 21 et le programme fédéral Suisse Energie.

4.0.1 Loi sur l’énergie Le grand Conseil à adopté la Loi sur l’énergie (L 2 30, Len) le 18 décembre 1986. Cette loi est appliquée depuis le 7 novembre 1987. Elle vise à « un approvisionnement énergétique suffisant, fiable, avantageux, varié et respectueux de l’environnement ». Mais aussi à accroître la place qu’occupent les énergies renouvelables. Pour ce faire, l’Etat tente de collaborer avec les milieux intéressés par la recherche et le développement de ces énergies, d’élaborer une planification énergétique et, au travers du recyclage, d’économiser l’énergie. Il est aussi question d’adopter un concept énergétique pour les nouveaux bâtiments ainsi que les lourdes rénovations et de « répartir la consommation d’énergie de chauffage et d’eau chaude sanitaire pour les logements d’au moins cinq utilisateurs ».

4.0.2 Agenda 21 179 Etats, dont la Suisse, ont adopté en 1992 au Sommet de la Terre à Rio l’Agenda 21. C’est un « programme d’action pour le 21ème siècle » qui se veut de tendre vers « un développement durable de la planète, à travers une équité sociale, une préservation de l’intégrité de l’environnement et une amélioration de l’efficacité économique ». Tout ceci à l’aide d’un partenariat mondial. 2 ___________________________________________________________________ 1. Source: http://www.geneve.ch/legislation/rsg/f/s/rsg_L2_30.html 2. Source: http://fr.wikipedia.org/wiki/Agenda_21



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4.0.3 Agenda 21 du canton de Genève L’agenda 21 du canton de Genève à été adopté par le Grand Conseil au cours de l’année 2001. Il est présenté sous la forme d’une « loi sur l’action publique en vue d’un développement durable ». (A 2 60) Cette loi tend à ce que « l’ensemble des activités des pouvoirs publics s’inscrivent dans la perspective d’un développement de la société, à Genève et dans la région, qui soit compatible avec celui de l’ensemble de la planète et qui préserve les facultés des générations futures de satisfaire leurs propres besoins » ainsi qu’à la recherche d’une « convergence et d’un équilibre durable entre efficacité économique, solidarité sociale et responsabilité écologique ». 1

4.0.4 Le programme Suisse Energie Moritz Leuenberger à lancé en 2001 le programme Suisse Energie. Ce programme regroupe les lois sur l’énergie ainsi que celles sur le CO2. Il est en faveur des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique. Pour ce faire, « la Confédération, les cantons, les communes, les entreprises, les associations de consommateurs et les agences publiques » doivent collaborer ensemble. Les buts du programme sont de réduire les émissions de C02 de 10% d’ici 2010 et ce par rapport à 1990 ainsi que de ne pas augmenter la consommation d’électricité de plus de 5% par rapport à 2000. Les énergies renouvelables doivent également atteindre une quote-part de 0.5 térawatt heure supplémentaire dans la production totale d’électricité. Sont encore mentionnés « l’augmentation des énergies renouvelables dans le chauffage de bâtiments » ainsi que la « valorisation des techniques les plus efficaces en terme d’électricité (biomasse, bois) ». 2

4.1 Leur influence sur le bâtiment La mise en place de ces mesures par les organes politiques suisses montrent bien les enjeux des énergies renouvelables. Les objectifs fixés par la confédération qui visent à réduire nos émissions de CO2, à valoriser l’utilisation d’énergies renouvelables ne peuvent être réalisés que si le particulier y met du sien. Ces lois poussent donc à l’utilisation d’énergies renouvelables dans la construction de bâtiments ainsi qu’à la rénovation d’anciens bâtiments. L’augmentation des moyens de productions d’électricité et de chaleur dits renouvelables est un point obligatoire par lequel doivent passer l’Etat et ses habitants pour arriver à remplir les objectifs fixés. Ces lois engendreront donc de plus en plus la prolifération des sources d’énergies renouvelables dans les habitations des particuliers ainsi que dans les productions à plus grande échelle comme les centrales électriques. _________________________________________________________________ 1. Source: http://etat.geneve.ch/dt/developpement-durable/accueil.html 2. Source: http://www.bfe.admin.ch/energie/index.html?lang=fr



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5. L’esthétique L’un des facteurs qui a toujours dominé le monde de l’architecture est celui de l’esthétique. Les architectes tentent de créer une œuvre qui a une vocation esthétique particulière, quelque chose de beau et d’agréable à l’œil. Il existe plusieurs définitions de l’esthétique, je vais vous en donner quelques unes pour ensuite analyser la plus pertinente d’entre elles. L’esthétique, selon Wikipédia, peut tout d’abord se définir comme « une notion désignant l’ensemble des caractéristiques qui déterminent l’apparence d’une chose » ou encore « une notion qui se rapporte au beau par opposition à l’utile et au fonctionnel ». 1 Elle se définit, selon le petit Larousse 2002, comme quelque chose qui à rapport aux sentiments, à la perception du beau. Quelque chose qui possède une certaine beauté, de la grâce. 2 C’est aussi l’ensemble des principes à la base d’une expression artistique visant à la rendre conforme à un idéal de beauté. Selon Microsoft encarta, l’esthétique relève de l’apparence extérieure, c’est quelque chose qui plaît par sa beauté. 3 La beauté est donc un terme qui ressort dans pratiquement chacune de ces définitions, ainsi que l’aspect extérieur qui provoque un sentiment particulier. Parmi toutes ces définitions de l’esthétique, l’une d’elle se trouve être plus pertinente que les autres, plus en rapport avec le sujet dont il est question, c’est celle de Wikipédia. Dans cette définition apparaît un élément perturbateur car l’esthétique s’opposerait à « l’utile et au fonctionnel ». La création de quelque chose de beau devrait donc se débarrasser des contraintes liées à l’utile et au fonctionnel ce qui résumerai, dans le cadre de l’architecture, à ne plus se préoccuper de certaines notions comme le confort ou la consommation énergétique. D’où ressort un problème majeur : comment lier le confort ou encore la réduction de la consommation en énergie à une œuvre esthétique? Sommes-nous obligés de nous défaire de ces éléments pour parvenir à créer une habitation ou le sentiment de beauté est présent?

___________________________________________________________________ 1. Source: http://fr.wikipedia.org/wiki/Esth%C3%A9tique 2. Source: Académie française, "esthétique", in Le petit Larousse 2002, Larousse/VUEF, 2001, page 400. 3. Source: http://fr.encarta.msn.com/dictionary_2016006611/esth%C3%A9tique.html



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5.1 Son influence sur le bâtiment De part les contraintes évoquées précédemment, l’esthétique possède une influence toute particulière sur le bâtiment. C’est elle qui détermine le caractère de l’habitation, sa forme, sa couleur ou encore son style. C’est en fait à partir du caractère esthétique qu’est crée l’habitation qui veut avoir pour but d’être belle, d’avoir une apparence extérieure particulière qui doit plaire. En effet, l’esthétique peut être l’un des facteurs dominants de l’architecture d’un bâtiment. On peut tout miser sur cet élément si on le juge être la caractéristique principale de l’habitation. Suivant les différentes définitions données, on note que l’esthétique est une perception de la beauté, il faut en déduire qu’elle est propre à chaque individu. Certaines personnes peuvent préférer certaines formes alors que d’autres trouveront plus belle une certaine couleur. Malgré tout, l’esthétique peut être influencée par les effets de mode. Certains courants architecturaux ont dominés dans le milieu et déterminaient en quelque sorte la beauté d’une œuvre. Pour donner quelques exemples de l’influence de ces courants, il faut se rapporter à ce qui s’est fait au cours de la dernière décennie. L’inconscient collectif de nos sociétés et, en réalité, toute notre perception du monde a été remodelé par l’omniprésence de la télévision, du cinéma, des médias et de l’informatique. « D’où l’apparition d’un système de références subliminales qui n’ont plus grand-chose à voir avec les forces industrielles et technologiques qui ont forgé l’économie, les structures sociales et l’habitat du début de notre siècle ». Par exemple, un des grands influant de la première moitié du 20ème siècle fut Le Corbusier. Il fut connu pour l’utilisation de la géométrie architecturale de cubes, cônes et sphères, ainsi que pour son enthousiasme pour les prodigues mécaniques que sont l’automobile, l’avion et le train. Cette architecture a connu une telle vogue « parce qu’elle renvoyait métaphoriquement au nouvel âge de la machine des années 20 ». Le Corbusier fut l’initiateur d’un courant appelé le mouvement moderne ou encore l’architecture moderne qui fut la source d’inspiration de nombreux architectes l’ayant suivit. Un retour au décor minimal, aux lignes géométriques et aux formes primaires qui marqua l’ensemble du siècle. Le caractère extérieur d’un bâtiment peut donc être l’atout principal de celui-ci, si toutefois, et c’est ici une supposition en rapport avec la définition de l’esthétique de Wikipédia, il sait se débarrasser des contraintes liées à l’utile et au fonctionnel. Ce point de vue n’est pas partagé par tous, cette tension esthétique, utile-fonctionnel n’est pas vue sous le même angle par chaque individu et il est intéressant d’en discuter pour obtenir l’avis de différents experts.



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6. Avis des experts La thématique esthétique-énergétique n’étant abordée que par très peu de personnes, il était intéressant pour se rendre compte de cette tension de s’appuyer sur l’opinion et les ouvrages d’experts dans le domaine de l’habitation écologique. J’ai choisi d’analyser plus particulièrement le point de vue de deux experts différents dans ce qui sont: Christian Lavorel et James Wines.

6.0.1 Christian Lavorel J’ai effectué une interview avec Mr. Lavorel, lui-même propriétaire d’une maison écologique, suite à la parution d’un article le concernant dans le journal « Coopération » n41 du 6 octobre 2006 traitant du fait qu’il est possible de rénover de l’ancien en respectant l’environnement. Je retranscris ici la quasi-totalité de l’interview mais ne traiterai pas de tous les points de ce dernier. Comment pourriez-vous définir l'esthétique? Il n'y a rien de plus subjectif que l'esthétique. La mode du moment joue un rôle évident dans l'esthétique dominante. Les valeurs personnelles influencent fortement l'esthétique de chacun, souvent à son insu d'ailleurs. Pour moi, l'intégration dans l'environnement naturel est une donnée importante. Je n'aime pas trop les couleurs vives et les formes agressives. Mais je suis prêt à faire des concessions si à mes yeux le jeu en vaut la chandelle. Comment pesez-vous la dimension esthétique et la dimension énergétique? Je pense qu'il y a maintenant des urgences écologiques qui nécessitent de faire temporairement quelques concessions à l'esthétique dominante. On pourra toujours améliorer les choses quand la maîtrise énergétique sera meilleure. On ne peut pas tout réussir du premier coup, mais si on renonce à essayer, il n'y a aucun progrès possible. Un bâtiment, de nos jours, est-il forcé d'être en harmonie avec son environnement? Comme dit plus haut, cette harmonie est très subjective. C'est une bonne chose d'y réfléchir, mais cela ne doit pas paralyser les initiatives. Ce qui choque aujourd'hui semblera peut-être très harmonieux dans quelques décennies.



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Quels peuvent-être les différents moyens mis en œuvre pour réduire la consommation en énergie? C'est évidemment l'isolation qui est prioritaire. Ensuite, les vitrages permettent d'optimiser les apports solaires thermiques. Il y a ensuite divers systèmes plus techniques: panneaux solaires thermiques ou photovoltaïques, ventilation à double flux, puits canadiens, pompes à chaleur, poêles et chaudières optimisés etc. La réduction de la consommation énergétique est-elle destinée seulement à l'habitation ou aussi aux utilisateurs de celle-ci? Il est fondamental que les habitants soient conscients de leur impact sur la consommation. Une fenêtre ouverte en permanence dans une maison « Minergie » est très pénalisante. Le temps passé sous la douche peut en décupler la dépense énergétique. Le réglage du thermostat du chauffage peut faire varier très fortement la consommation. La technique ne peut pas tout faire, les comportements resteront toujours déterminants! Certains pensent que pour vivre dans une habitation durable, il faut dire adieu au confort et à l'élégance. Qu'en dites-vous? C'est une absurdité. Une maison bien isolée est au contraire plus confortable et on a de tous temps construit des belles maisons comme des « moches ». Il y a encore des progrès à faire dans l'intégration des panneaux solaires, mais ce n'est qu'une question de temps de moyens et de volonté. Le prix d'une maison écologique est-il réellement supérieur? Cette différence est-elle visible seulement à court terme ou aussi sur le long terme? Dans quelle mesure cela influe-t-il sur l'habitation? Le prix est souvent supérieur au départ, mais les frais de fonctionnement sont bien moindres (chauffage surtout). On s'y retrouve donc à moyen et long terme. Il faut aussi savoir que le surcoût est surtout lié à la nouveauté et au manque de demande actuel. On estime qu'une maison « Minergie »1 coûte 15% plus cher à la construction, ce qui n'est pas réellement déterminant. On peut économiser ailleurs (piscine, garage etc..). On a aussi de bonne raisons de penser que les prix de l'énergie vont fortement augmenter ces prochaines années. Les clients sont-ils plus facilement prêts à des surcoûts pour l'esthétique ou pour l'énergétique? ___________________________________________________________________ 1. Définition: Minergie – Chapitre 2, page 7.



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Le client veut toujours le beurre et l'argent du beurre! Ceux qui ont peu de moyens font les choix en fonction de leurs priorités personnelles, et les plus riches réussissent fort bien à satisfaire ces deux contraintes. Est-il plus contraignant de construire énergétiquement favorable ou alors de donner un aspect esthétique? C'est une question de formation; les architectes sont formés avant tout en esthétique et les ingénieurs en technique. Si on arrive à les faire travailler ensemble, il n'y a presque plus de réelles contraintes. Mais comme les aspects énergétiques sont arrivés plus récemment, on a souvent la tentation de revenir à ce que l'on connaît bien. La consommation zéro est-elle une utopie ou serait-il possible, un jour, d'y parvenir? Si oui quelles en seraient les incidences esthétiques? C'est possible mais pas forcément souhaitable. On ne doit pas forcément fabriquer l'électricité consommée sur place. Il y a des zones industrielles où les panneaux photovoltaïques n'ont aucune incidence esthétique. Mais on pourra aussi les rendre invisibles (transparents dans les vitrages ou dans les tuiles) ou en faire des éléments décoratifs. Il existe aussi des petites éoliennes hélicoïdales à axe vertical qui sont très élégantes sur une toiture.

Figure 4: Eoliennes hélicoïdales à axe vertical 1

Comment pensez-vous que la tension énergétique/esthétique va évoluer et peut-être se résoudre? __________________________________________________________________ 1. Source: Christian Lavorel



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Il faut laisser le temps aux architectes et aux designers de s'emparer de ces nouvelles contraintes. Au début, seuls les plus fortunés parviendront à résoudre cette équation, puis les autres s'en inspireront et finalement on n'aura plus le moindre dilemme. De quel côté penchez-vous plutôt s'il faut choisir? Du côté de la raison; l'esthétique est discutable, mais la crise énergétique est une réalité incontournable! Auriez-vous certains cas pratiques où la tension entre esthétique et énergétique a été forte ou difficile à résoudre? D'autres où ces deux facteurs se seraient plutôt harmonisés? Non voisines ont fait beaucoup d'histoires pour nos panneaux solaires thermiques. Elles y voyaient une véritable menace pour leur propre habitat. C'était pour nous parfaitement incompréhensible. Il y avait sans doute chez elles un ressentiment anti-écolo très profond. Nous n'avons pas renoncé pour autant, et elles on fini par s'y faire. Elles parlent maintenant de nous imiter! C'était pourtant très pénible et tendu sur le moment.

Figure 5: Vue de la toiture de la maison rénovée1

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1. Source: Christian Lavorel



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Notez que les velux sont maintenant très bien acceptés par tous, alors qu'ils étaient très décriés au début. Pour le reste, il n'y a pas de soucis. Les fenêtres isolantes en bois s'intègrent très bien au vieux bâtiment, les crépis au chanvre et à la chaux sont très appréciés et le poêle à double combustion a beaucoup plu au photographe de « Coopération ».

6.0.2 James Wines Les ouvrages écrits concernant la thématique esthétique-énergétique sont pratiquement inexistants. J’ai voulu faire ressortir l’avis de cet expert en habitation écologique et en architecture à l’aide de la lecture de l’un de ses ouvrages qui se rapprochait le plus de la question. J’ai donc lu un ouvrage dont il est l’auteur qui s’intitule: « L’architecture verte ». Afin de faire ressortir son opinion, il est nécessaire d’effectuer un résumé de son œuvre. Ce livre traite principalement de la problématique esthétique ou les œuvres d’aujourd’hui devraient correspondre à notre siècle et non au précédent. Il tente d’entreprendre une perspective de changement, une révolution artistique. Selon James Wines les nouvelles technologies comme les énergies renouvelables ne seraient pas suffisantes pour palier aux problèmes environnementaux. Le rôle de l’architecture des temps nouveaux devrait être placé sous le signe de l’écologie. Mais la plupart des architectes actuels « dans leur choix en matière d’interprétation visuelles restent empêtrés dans le langage stylistique » du 20ème siècle. Il reste convaincu que certaines évolutions technologiques permettront d’améliorer la situation mais cette perspective tend « à faire oublier le but poursuivi ». Ce but consiste, selon lui, « en un engagement collectif des sociétés » pour qu’elles luttent ensemble afin de « renouer les liens avec l’environnement naturel ». James Wines défend qu’il faut se débarrasser de certaines choses, de certains acquis si l’on veut s’épanouir dans le langage architectural nouveau. Pour en revenir plus précisément au sujet de l’architecture verte, il est abordé dans ce livre non pas du point de vue des technologies, et c’est de ce fait qu’il marque une nette différence avec la plupart des auteurs contemporains, mais plus d’un point de vue conceptuel, ou il traite de la dimension esthétique et de sa philosophie de changement. Une philosophie qui prend tout son intérêt si l’on sait que le problème du réchauffement climatique passe aujourd’hui au second plan, « caché par les problèmes des droits de l’homme, d’un vaccin contre le sida ou de la condition de vie ». L’architecture dite verte est quand même d’un degré capital. Nos constructions ignorent pratiquement tout de l’architecture écologique et ne tiennent pas compte de « l’ampleur des dommages qu’elles infligent depuis des décennies à la planète et à ses ressources ». L’architecture écologique est quelque peut prise à la légère et nommée lorsque seulement certaines nouvelles technologies y sont utilisées. Mais c’est une réforme totale de la vision que nous avons de ce qu’est l’architecture écologique dont nous aurions besoin, que prône James Wines.



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Mais où en est donc l’architecture environnementale d’aujourd’hui? Les gens ne prennent pas conscience de l’importance de l’architecture environnementale. La seule explication face à cette impuissance réside dans l’absence « d’une philosophie de consensus ou, dans l’absence d’une religion vouée à la terre qui puisse insuffler quelque force communicative et conférer une certaine crédibilité à ces efforts ». L’auteur ajoute que malgré la montée en puissance du mouvement écologique, le concept continue d’être traité comme une chose à part, n’ayant rien à voir avec la demande de ce que les sociétés de consommation considèrent comme des droits inaliénables. Il est notable que ces propos peuvent paraître très extrémistes et appuient bien le fait qu’il soutient très fortement que l’architecture écologique est mal considérée, mise à l’écart. Il souhaiterait une prise de conscience générale de la population face aux problèmes environnementaux plus qu’une simple considération de leur part et ce, par une réforme totale de leur manière de penser. 1 ___________________________________________________________________ 1. Source: James Wines, L’architecture verte, Italie, Philip Jodidio, 2000



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7. Analyse Les avis des deux spécialistes étant énoncés, il faut maintenant les analyser. Je vais commencer par analyser chacun des points de vue pour ensuite les mettre en relation. Tout d’abord, Christian Lavorel dénote l’urgence de répondre à la crise écologique. C’est, selon lui, le point qui est actuellement le plus important. C’est pourquoi il est prêt à faire quelques « concessions à l’esthétique dominante ». Les facteurs techniques sont donc primaires et l’utilisation des énergies renouvelables en matière de réduction de consommation énergétique est incontournable. Même si le facteur esthétique du bâtiment à toujours été le côté principal, il faut aujourd’hui le reléguer au second plan. La réalité de la crise ne nous permet pas d’ignorer cette dernière. Différents moyens s’offrent à nous pour répondre à cette réalité, le principal étant celui de l’intégration des énergies renouvelables qui peuvent, par ailleurs, très bien s’intégrer dans l’architecture du bâtiment comme nous le montre Christian Lavorel à l’aide des quelques photos jointes dans l’interview. De plus, ces moyens ont été utilisés sur un bâtiment rénové, cela veut donc dire qu’il n’est pas nécessaire d’intégrer directement au projet ce type de matériel pour qu’il ne dérange pas du point de vue esthétique. Malgré tout, nous dit Mr. Lavorel, il reste beaucoup de progrès à faire d’une part pour que le matériel actuel puisse produire plus d’énergie à partir de la même surface ou encore pour que les infrastructures utilisant les énergies renouvelables puissent être totalement intégrées au bâtiment. Il est vrai que l’objectif principal des infrastructures à énergie « verte » a pour but de produire de l’électricité ou de la chaleur à l’aide d’éléments naturels et non d’avoir un côté esthétique attrayant. Ces infrastructures étant relativement récentes, pour donner un ordre d’idée, ce n’est qu’en 1955 que des chercheurs des Bell Telephone Laboratoire annoncent la mise au point d’une cellule dont le rendement de conversion énergétique (c'est-à-dire le rapport de l'énergie électrique produite sur l'énergie rayonnée) atteint 6%. C’est la naissance de la photopile solaire utilisée ensuite dans nos panneaux. On peut constater que le développement des cellules à bien évolué depuis sa création puisqu’il est actuellement question d’un rendement de 15 à 17%. Peut-être que le prochain objectif des panneaux solaires et des infrastructures à énergie « verte » sera le facteur esthétique. Pour comparer ceci à un autre domaine qui à fortement évolué au cours de ces dernières années, on peut prendre pour exemple l’informatique. On se souvient tous de la taille des écrans et des machines d’il y a quelques années comparées à celles d’aujourd’hui qui sont plus petites et ou l’ergonomie joue un rôle important. Ces contraintes seront comblées par le temps en conclu Mr. Lavorel et cette thèse est soutenable si l’on prend en compte l’évolution d’autres domaines. Une évolution positive même si « il faut laisser le temps aux architectes et aux designers de s'emparer de ces nouvelles contraintes ». Cette évolution devrait donc poursuivre du côté énergétique pour ensuite se diriger vers le côté esthétique. Le choix de l’utilisation des énergies renouvelables dans l’habitation revient au propriétaire, c’est lui qui décide ou non d’utiliser ce genre de moyens.



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Mais ce type d’infrastructures à un prix : « on estime qu'une maison "Minergie" coûte 15% plus cher à la construction, ce qui n'est pas réellement déterminant » et que le propriétaire amorti ce coût supérieur à moyen et long terme car les « frais de fonctionnement sont bien moindres ». « Il faut aussi savoir que le surcoût est surtout lié à la nouveauté et au manque de demande actuel ». Tout le monde n’est donc pas au courant quant à l’utilisation de ce type d’infrastructures ou n’est pas prêt à entrainer un surcoût lors de la construction du bâtiment. Une sensibilisation de la population et une banalisation de l’utilisation de ces infrastructures serait nécessaire. D’autre part, comme je l’ai déjà dit plus haut, le côté esthétique n’est pas très attrayant, une amélioration future de ce facteur pourrait donc jouer un rôle important dans l’achat et la vente des énergies « vertes ». Mr. Lavorel défend donc que les énergies renouvelables consistent actuellement plus en une harmonie énergétique qu’en une harmonie esthétique mais que cette tension pourrait bien évoluer et finalement se résoudre avec le temps. Viennent ensuite les propos soutenus par James Wines. Cet auteur adopte une tout autre approche que celle proposée par Mr. Lavorel, celle de l’esthétique dominante. Selon James Wines, les énergies renouvelables seront insuffisantes pour répondre aux problèmes environnementaux. La réponse ne se trouverait donc pas seulement dans l’utilisation novatrice de ces dernières mais dans un changement de comportement de nos sociétés. Mr. Lavorel disait que les technologies vertes n’étaient pas soumises à une forte demande, et peut être aussi à une forte offre selon James Wines. En effet, les œuvres actuelles ont beaucoup de peine à s’approprier ce type d’infrastructures, à les intégrer dans leur vision de l’architecture. Mais notre siècle est sous le sigle de l’écologie, l’architecture des temps nouveaux doit prendre en compte ce facteur. C’est pourquoi l’auteur voudrait adopter une perspective de changement, commencer une révolution artistique. La nouveauté des énergies vertes fait qu’elles ne sont encore pas bien considérées, pas assez utilisées. Selon James Wines, « l’architecture écologique est quelque peut prise à la légère et nommée lorsque seulement certaines nouvelles technologies y sont utilisées ». Cette architecture ne se résumerait donc pas seulement à l’utilisation de ces technologies dites vertes. Elles jouent certes un rôle important mais ne sont pas le seul facteur à prendre en compte. D’autres moyens sont utilisés pour atteindre une consommation en énergie plus faible comme par exemple, l’agencement des pièces autour d’un foyer principal, l’utilisation de matériaux propices pour l’isolation comme c’est le cas de l’habitation de Christian Lavorel qui utilise du chanvre pour isoler le bâtiment. Les dispositifs techniques sont alors différents moyens qu’il faut intégrer dans le bâtiment pour répondre à la crise écologique de notre siècle. Mais James Wines défend le côté artistique du bâtiment. L’architecture écologique n’est plus seulement nommée lors de l’utilisation des nouvelles technologies, c’est un tout. Elle englobe différents facteurs stylistiques qui dénotent le côté « vert » de l’œuvre. Par exemple, une habitation écologique aura d’autres objectifs que celui de réduire sa consommation en énergie, elle devra aussi être en harmonie avec le paysage. Un nouvel aspect architectural important qui évoque l’aspect écologique du bâtiment.



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L’objet traditionnel n’est plus perçu comme un élément isolé mais doit être considéré dans le contexte de son environnement. L’environnement devient alors aussi important que le bâtiment dont il est question. De plus cet aspect extérieur de l’œuvre impose certaines formes, certaines couleurs ou certains matériaux au bâtiment. Une harmonie esthétique de la nature et du bâtiment. L’élément d’agencement des pièces ainsi que d’harmonie avec le cadre naturel du bâtiment est tout à fait défendu par la construction de Thomas Herzog : La maison à Ratisbonne (1977-1979). C’est une construction simple, en forme de losange avec un toit vitré incliné qui laisse pénétrer plus de lumière à l’intérieur. Le point de vue du designer est que l’architecture environnementale devrait : « rendre visible les caractéristiques techniques nécessaires en les détaillant sous une forme esthétique efficace ». Herzog à crée une habitation solaire par le biais d’une intégration superposée de la « maison au sein d’une maison », c'est-à-dire une zone de température intermédiaire encerclant un espace intérieur central. Une habitation très bien intégrée à son environnement qui utilise des moyens supplémentaires aux énergies renouvelables pour atteindre ses objectifs.

Figure 6: La maison à Ratisbonne de Thomas Herzog

James Wines opte donc pour une réforme future dans la manière de voir l’architecture verte. La technologie ne fait pas tout, l’aspect esthétique en est tout aussi important. Mais malgré la montée en puissance du mouvement écologique, « le concept continue d’être traité comme une chose à part, n’ayant rien à voir avec la demande de ce que les sociétés de consommation considèrent comme des droits inaliénables ». ___________________________________________________________________ 1. Source: http://www.arch.mcgill.ca/prof/sijpkes/arch304/winter2001/plin8/passive_solar/ regensburg1.JPG



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Une réforme totale de la manière de penser, de considérer l’architecture verte prendra peut être forme avec le temps. Il existe des moyens technologiques pour répondre à la crise environnementale actuelle mais ces moyens ne sont qu’un élément qui est englobé par la façon de voir qui devrait être adoptée par les architectes contemporains. L’esthétique et l’efficacité énergétique seraient presque mises sur un pied d’égalité par James Wines, même si l’élément du « beau » prend le pas sur la technologie verte qui finalement ne serait qu’une petite part d’un plus grand tout. On peut constater que les avis de ces spécialistes divergent sur certains points et se rejoignent sur d’autres. Mr. Lavorel opte pour une priorité des aspects technologiques pour répondre à la crise. Il faut pour ceci mettre de côté pour le moment l’aspect esthétique même si celui-ci à primé lors des précédents siècles. Tandis que James Wines propose une approche différente du problème en incorporant la technologie dans une nouvelle manière de voir l’architecture verte. Il opte quand même plus pour l’aspect esthétique du bâtiment que celui de la technologie. Tout deux mentionnent le fait que les bâtiments économes en énergie sont assez récents et donc les matériaux, les concepts et les infrastructures le sont aussi, il faut alors sensibiliser les gens au problème, réformer les esprits. Le fait que les voisins de Mr. Lavorel aient été réticents au fait de mettre des panneaux solaires sur sa maison évoque tout à fait la « peur du nouveau » ou le manque d’informations concernant le sujet. Ces panneaux ont tout de même été acceptés et les voisins évoquent la possibilité de l’imiter. Les deux spécialistes ont toutefois une pensée commune quant à la résolution de cette tension. Même si ils en ont une approche différente, ils pensent tout deux que le temps résoudra ce problème. Certains facteurs sont primordiaux et se doivent d’être traités actuellement, les autres viendront ensuite pour répondre à la demande des utilisateurs. Seulement les facteurs primordiaux sont différents chez ces deux personnes. Christian Lavorel opte pour une mise en valeur de l’efficacité énergétique et laissera le temps résoudre les problèmes esthétiques, un temps que doivent apprendre à utiliser les designers et les architectes pour résoudre cette tension. Tandis que James Wines met l’accent sur l’esthétique pour ensuite pouvoir intégrer ces énergies renouvelables au sein de l’habitat. L’objectif final sera, pour les deux experts, d’utiliser de manière novatrice les infrastructures et donc les énergies renouvelables dans un cadre esthétiquement fécond.



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8. Conclusion Je vais conclure ce travail par un avis plus personnel sur la question. Nous avons pu noter l’importance des énergies renouvelables pour tenter de résoudre les problèmes environnementaux. Ces nouvelles technologies tendent à occuper de plus en plus de place au sein des habitations des particuliers car elles présentent un moyen efficace de réduire la consommation énergétique d’un ménage. Toutefois, elles présentent un problème, celui de l’esthétique de l’infrastructure qu’elles nécessitent de mettre en œuvre. Une esthétique qui d’ailleurs à toujours été le moteur des constructions architecturales. Les énergies renouvelables n’ont donc actuellement pas une vocation esthétique particulière car elles visent d’abord à répondre à un besoin énergétique. Cette tension esthétique-énergétique est traitée différemment selon les priorités de chacun comme nous avons pu le voir au travers de l’avis de deux experts qui supposent que le temps résoudra ce conflit. Sur un plan plus personnel, je pense que les problèmes liés à l’environnement sont une réalité qui est d’une importance capitale. Nous n’avons plus beaucoup de temps pour réagir, bientôt sera dépassé le point de non retour. Une priorité qu’il faudrait donc accorder à la place des énergies renouvelables au sein de l’habitat même si toutefois, le caractère esthétique d’une œuvre est d’un tout autre degré. L’essence même de l’habitation n’est pas dans les moyens utilisés mais dans ce qu’elle dégage. Le facteur esthétique est alors un aspect très important. Qui voudrait vivre dans une maison qui ne lui plait pas? Mais il faut faire certaines concessions pour le moment, cette tension ne peut être résolue qu’avec le temps. Combien de temps? On ne sait pas. Je suppose qu’il n’y en a plus pour longtemps car de plus en plus d’architectes arrivent à un compromis entre ces deux aspects, un alliage de ces deux méthodes. Les bâtiments économes en énergie pourraient alors bientôt devenir une harmonie entre l’esthétique et l’énergétique et non plus un bâtiment ou l’un de ces deux facteurs doit primer. Ce travail aura été d’une importance particulière à mes yeux car l’esthétique d’un bâtiment et les énergies renouvelables sont deux sujets pour lesquels je porte un grand intérêt. Il aura toutefois été difficile de donner une définition de l’esthétique car c’est une notion très subjective. D’autre part, la recherche de documents traitant de la tension énergétique-esthétique était sans fin. Je n’ai trouvé aucun document portant sur le sujet. Ce qui à engendré un changement dans l’approche que j’avais de ce travail, recueillir des avis sur la question était d’autant plus intéressant. Pour finir, j’aimerais relever l’importance qu’on les énergies renouvelables. Le monde n’est encore pas assez sensibilisé sur la question et ne perçoit pas concrètement les enjeux de ces dernières. N’oublions pas qu’il ne nous reste plus beaucoup de temps pour réduire notre consommation d’énergie afin d’éviter une catastrophe climatique de plus en plus prévisible.



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9. Remerciements Je tiens à remercier toutes les personnes qui m’ont aidé à réaliser ce travail. Tout particulièrement Mr. De planta, architecte, qui m’a aiguillé sur certains spécialistes. Mr. Lavorel, qui occupe une grande place dans ce travail, avec qui j’ai eu le plaisir de discuter. Je lui souhaite d’ailleurs beaucoup de bonheur dans sa nouvelle maison. Mr. Lombard, professeur accompagnant, qui m’aura beaucoup aidé dans la réalisation de ce travail avec une méthode très convaincante. Un grand merci aussi aux autres membres du groupe de travail, ils m’ont permis de garder espoir et motivation tout au long de mes recherches.



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