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Hugues Dufourt Lucia roncHetti 8 novembre 2013

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Hugues DufourtLucia roncHetti8 novembre 2013

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Hugues DufourtL’Asie d’après Tiepolo

Composition : 2008Commande : Westdeutscher Rundfunk et Ensemble Recherche,avec le soutien de la Fondation Ernst von SiemensCréation : 24 avril 2009 à Witten, Wittener Tage für neueKammermusik par l’Ensemble RechercheDédicace : à l’Ensemble RechercheEffectif : flûte/flûte basse, hautbois/cor anglais/hautboisbaryton, clarinette/clarinette contrebasse, percussion, piano,violon, alto, violoncelle.Éditeur : Henry Lemoine. Durée : 20’

Entre 1752 et 1753, Tiepolo décora l’immense voûtedu Grand Escalier d’Honneur de la Résidence deWürzburg, dont Balthasar Neumann avait assuméla construction. Sur la corniche, Tiepolo a représentéles quatre parties du monde. L’allégorie de l’Asiefigure à l’Ouest. Des mondes historiques coexistentou s’affrontent : on remarque le Golgotha, les hié-roglyphes de pierre, le serpent d’Esculape, l’obélisque,une pyramide et la princesse d’Égypte, la captured’une tigresse, le perroquet, illustrant la faune, etsurtout, au premier plan, la masse des esclavesenchaînés.Un esprit nouveau souffle sur cette dernière frise :des figures dramatiques, livides, des plans fragmentés,des situations amèrement réalistes, un enchevêtre-ment de corps distordus et anonymes. Un vent imma-tériel semble tout ployer, tout emporter sur sonpassage.

Je considère L’Asie de Tiepolo comme une sorte demanifeste anticipé de la musique de notre temps :un monde privé de couleurs, qui tourne au brun etau gris, et néanmoins dominé par une forme d’ac-célération expressive. On y découvre un éventail devitesses, un spectre de vitesses, des espaces turbulents,des dispositifs en porte-à-faux, un entrelacs d’axeset de boucles. J’ai employé dans L’Asieune large palette de sonoritéspercussives venues d’Asie. La première partie de lapièce a recours aux sons multiphoniques des ins-truments à vent, à la manière d’un continuum élec-tronique. La fin, plus apaisée, gravite autour d’unduo de clarinette contrebasse et de marimba, dontla mélodie est obtenue par un jeu d’archets. Le pianotient d’un bout à l’autre un rôle central, avec unesorte de véhémence acoustique.

Hugues Dufourt

Hugues DufourtL’Origine du monde

Composition : 2004. Commande de l’ÉtatCréation : 23 septembre 2004 à Strasbourg, Festival Musica, parAncuza Aprodu (piano) et l’Ensemble Orchestral Contemporain,direction Daniel KawkaEffectif : piano solo, flûte/flûte piccolo, hautbois/cor anglais,clarinette en si bémol, clarinette en mi bémol/clarinette basse,basson/contrebasson, cor, trompette, trombone, 2 percussions, 2 violons, alto, violoncelle, contrebasse.Éditeur : Henry Lemoine. Durée : 16’

Inspirée du fameux tableau de Gustave Courbet(1866), qui fut la propriété de Jacques Lacan et figureaujourd’hui au Musée d’Orsay, L’Origine du monderépond à une commande d’État. Il s’agit d’un concertopour piano et petit ensemble dont le but n’est pasla virtuosité pianistique, mais l’intégration étrangedu son de piano aux sonorités instrumentales. Lapercussion y est conçue comme le prolongementde la caisse de résonance du piano, donnant à cettedernière une allure quasiment élastique.

Le traitement de l’effectif instrumental est souventcomparable à un son de synthèse qui s’insère dansles résonances du piano comme un champ de vir-tualités colorées. Cette œuvre est marquée par laréintroduction du volume en musique. Elle s’imaginecomme l’effet d’une seule force plastique qui creuseson cadre, développe son propre milieu et moduleson expansion, à la manière d’une puissance indéfinied’organisation et de développement. Son desseinest de suggérer des formes en croissance, des mou-vements articulés, et de donner à l’auditeur, dansune intuition unique, le sentiment d’un procès quise déploie selon les lois d’un dynamisme générateur.Le temps y est traité de manière paradoxale – sondéroulement est à la fois lent et rapide. C’est ununique devenir soumis à la loi d’une distorsioninterne, et dont le caractère contradictoire est à lasource de la forme. Le temps est dépendant de domi-nantes variables, son cours se rompt et se rétablitsans cesser de progresser, tantôt oscillant, tantôtpolarisé, capable de se distendre ou de se contractersur lui-même.

H. D.

Hugues Dufourt évoque volontiers l’importance,dans son histoire, de l’atelier d’artiste, avec ses odeursde peinture et ses palettes de couleurs. Son œuvremusicale se revendique moins de la tradition toscane,soucieuse de dessin, de la représentation ordonnéeet de la maîtrise du monde sensible, que de la véni-tienne, miroitant l’apparence, l’éphémère, le surgis-sement ou l’émergence de l’instant, mais aussi desubtiles couleurs. Douze ans après le cycle des Hivers, d’autres toileset fresques majeures de l’histoire de l’art jalonnentce concert : Les Chardons, dans lesquels van Gogh,tout à l’énergie de l’image et à une sourde vitalité,embrase et décante l’intuition impressionniste dela couleur par l’éclat de ses tons ; l’un des QuatreContinentsque Tiepolo exécuta pour l’escalier d’hon-neur de la baroque Résidence de Würzburg, cetteAsie aux somptueux apprêts, à la puissance animaleet aux saisissantes torsions des corps asservis ; L’Ori-gine du monde de Courbet, autrefois propriété deJacques Lacan. Ces toiles et fresques n’invitent pasà une correspondance entre les arts, mais il nousrevient, à l’écoute, d’en percevoir les beautés nouéesà l’Idée.En regard, Le Palais du silence de Lucia Ronchettiemprunte son titre à une œuvre que Debussy envi-sagea de composer en 1914, mais à laquelle il renonça.Des modèles naturels envahissent l’architecturemuette, traces du disparu et de ce qui demeureinconnu.

Laurent Feneyrou

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La couleur et l’idéeCe concert s’inscrit dans le cyle Debussy – Dufourt de la Cité de la musique

Hugues DufourtL’Asie d’après Tiepolopour ensemble

L’Origine du mondepour piano et ensemble

entracte

Lucia ronchetti*Le Palais du silence Drammaturgia d’après Claude DebussyCréation Commande de la Cité de la musique, de l’Ensembleintercontemporain et du Festival d’Automne à Paris

Hugues DufourtLes Chardons d’après van Goghpour alto et orchestre de chambre**

Hidéki Nagano, piano*Grégoire Simon, alto**

Ensemble intercontemporainDirection, Matthias Pintscher

Coproduction Cité de la musique ; Ensemble intercontemporain ;Festival d’Automne à ParisAvec le concours de la Sacemet de Suona Italiano

France Musique enregistre ce concertRetransmission le 2 décembre 2013 à 20h

Photo de couverture : © Marion Kalter

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BiograPHies

Hugues Dufourt

Hugues Dufourt est né en 1943 à Lyon. Sa formationmusicale se déroule au Conservatoire de Genève,avec des études de piano auprès de Louis Hiltbrand(1961-1968) et de composition ainsi que d’électro-acoustique (1965-1970) auprès de Jacques Guyonnet.Agrégé de philosophie en 1967, il enseigne à l’Uni-versité de Lyon, puis entre au CNRS en 1973. Membre de L’Itinéraire, il en devient l’un des res-ponsables de 1976 à 1981 ; il fonde en 1977 le Collectifde Recherche Instrumentale et de Synthèse Sonore.De 1982 à 1998, il dirige au CNRS le Centre d’Infor-mation et de Documentation «Recherche musicale »qui devient une unité mixte de recherche associantle CNRS, l’École Normale Supérieure et l’Ircam. De1989 à 1999, il crée et dirige à l’École des HautesÉtudes en Sciences Sociales la Formation DoctoraleMusique et Musicologie du XXe siècle, avec l’ÉcoleNormale Supérieure et l’Ircam. Outre de nombreuses commandes émanant de grandsorchestres français, allemands et italiens, HuguesDufourt a reçu le Grand Prix de la Musique de cham-bre (SACEM) en 1975, le Grand Prix de l’AcadémieCharles Cros en 1980, le Prix de la Fondation Kous-sevitzky en 1985, le Prix des Compositeurs de laSACEM en 1994 et le Prix du Président de la Républiquepour l’ensemble de son œuvre, décerné par l’AcadémieCharles Cros en 2000.Parmi ses principales publications, Musique, pouvoir,écriture (Christian Bourgois, 1991, rééd. Delatour2013), Essai sur les principes de la musique 1, Mathesiset subjectivité. Des conditions de possibilité de lamusique occidentale (Éditions mf, Collection réper-cussions, 2007).

Hugues Dufourt au Festival d’Automne à Paris : 2001Hivers (Le Déluge d’apres Poussin, Le Philosopheselon Rembrandt, Les Chasseurs dans la neige d’apresBreughel, La Gondole sur la lagune d’apres Guardi)(Théatre du Châtelet)L’Afrique d’apres Tiepolo (Centre Pompidou)2006 et 2007 An Schwager Kronos, Meeresstille, Rast-lose Liebe, Erlko nig. Cycle de quatre pie ces pourpiano d’apre s les Lieder de Schubert sur des textesde Goethe (Musée d’Orsay)2009 Dawn Flight pour quatuor à cordes(Opéra National de Paris/Bastille-Amphithéâtre)

Lucia ronchetti

Née à Rome en 1963, Lucia Ronchetti étudie la com-position et l’informatique musicale à l’AccademiaSanta Cecilia, ainsi que la philosophie à l’Universitéde Rome. À Paris, elle participe à des séminaires decomposition avec Gérard Grisey, aux cours d’infor-matique musicale de l’Ircam (1997), et obtient sondoctorat en musicologie à l’École Pratique des HautesÉtudes de la Sorbonne sous la direction de FrancoisLesure (1999). En 2005, à New York, elle est, avec unebourse Fulbright, au Département Musique de laColumbia University, à l’invitation de Tristan Murail.

Parmi ses expériences professionnelles détermi-nantes, il faut mentionner les rencontres avec SylvanoBussotti (1981), Salvatore Sciarrino (1989), Hans WernerHenze (1993) et André Richard (2003). Lucia Ronchettia obtenu plusieurs bourses et a été souvent com-positeur en résidence : Yaddo, New York, DAAD Berlin,Opéra et Akademie Schloss Solitude à Stuttgart. En2011, Parco della Musica Records a édité l’enregistre-ment des Lezioni di tenebra (opéra de chambre, copro-duction internationale) et en 2012, Kairos publieDrammaturgie (Neue Vocalsolisten et Quatuor Arditti).Parmi les productions scéniques récentes ou enprojet : Contrascena (Semperoper Dresde, 2012) ;Neumond (Nationaltheater Mannheim, 2012) ; 3 e 32Naufragio di terra (Società Barattelli, L’Aquila, 2012) ;Last Desire (Staatsoper, Berlin, 2011) ; Sei personaggiin cerca di autore, (Rai Nuova Musica, Turin 2011).

Lucia ronchettiLe Palais du silence Drammaturgiad’après claude Debussy,pour ensemble

Composition : 2013Création. Commande : Cité de la musique, Festival d’Automne à Paris, Ensemble intercontemporainDédicace : à Hugues DufourtEffectif : Flûte/flûte piccolo, flûte basse, clarinette, clarinettebasse/clarinette contrebasse, basson, 2 cors, 2 trompettes,trombone, 3 percussions, 2 violons, 2 altos, violoncelle,contrebasse à cinq cordes.Éditeur : Rai Trade. Durée : 12’

À l’intérieur des espaces imaginaires du Palais dusilence, titre forgé par Debussy et jamais utilisé, sesuccèdent rapidement des fragments extraits duVent dans la plaine, Des pas sur la neige, de La Cathé-drale engloutie et des Jardins sous la pluie. Le Palais du silence est un palais de tarkovskiennemémoire, habité seulement par des événementsatmosphériques qui adviennent selon des sonoritésliminales dans de vastes espaces acoustiques.

Le silence est la condition nécessaire à l’écoute despaysages sonores que Debussy évoque et analyse,dont il reproduit les aspects formels (une tendanceà la réitération inédite à l’intérieur d’un dévelop-pement fractalique) et dont il translitère la trans-parence complexe des timbres.L’écriture pianistique de Debussy atteint aux limitesdes possibilités d’exécution et transmet, à traversla micro-variation constante de la rapidité de la pul-sation ou de sa suspension, l’impression d’impalpableet d’invisible de la pluie et du vent, et le sentimentde leur permanence. L’interprète lui-même est envahipar le chaos magmatique généré par l’anxiété ryth-mique de sa propre interprétation et perçoit lesrésonances inédites créées par la lente répercussiondes objets intervalliques, abstraits de la chaîne desconsécutions harmoniques.Dans Le Palais du silence, la texture pianistique ori-ginale de Debussy est régénérée depuis l’intérieurdu piano, cette manufacture romantique, cette usinede synthèse activée et mise en action par trois per-cussionnistes. Les musiciens de l’ensemble autourdu piano retiennent la dissipation des sons percussifset rendent audibles le silence coloré de leur extinc-tion, la fin dans l’imperceptible, un silence apparentque l’on peut encore explorer pour Debussy.

Lucia RonchettiTraduction de l’italien, Laurent Feneyrou

Hugues DufourtLes Chardons d’après van Goghpour alto soliste et ensemble instrumental

Composition : 2009Commande de l’État à l’initiative de Daniel Kawka et de l’Ensemble Orchestral ContemporainCréation : 9 septembre 2009 à Turin, Festival Mito-SettembreMusica, par Geneviève Strosser (alto) et l’Ensemble OrchestralContemporain, direction Daniel KawkaEffectif : alto solo, flûte/flûte piccolo, hautbois/cor anglais,clarinette, clarinette/clarinette basse, basson/contrebasson, cor,trompette, trombone, percussion, 2 violons, 2 altos, violoncelle,contrebasse.Éditeur : Henry Lemoine. Durée : 20’

Van Gogh écrit en 1888 : « Le peintre de l’avenir, c’estun coloriste comme il n’y en a pas encore eu. » Àcette époque, Van Gogh se sépare des impression-nistes et forge un style original en deux cents tableaux,parmi lesquels les Tournesols (août 1888), JosephRoulin, le postier (août 1888), L’Arlésienne (novembre1888) et Les Chardons, qui datent de la même année.Des tons vifs et crus, des couleurs claires, éclatantes,étalées en des dispositions stridentes à grands coupsde pinceau ou au couteau, résument tout le registreexpressif de son art. Tournesols, oliviers, chaumes,cyprès, ravins, rochers, chardons, tous ces motifslacérés, distordus, ont l’intensité spontanée d’untourment intérieur. Les Chardonsévoquent une sortede brasier originel d’où jaillissent trois flammèches.Au premier plan, un fourmillement de stries incan-descentes qui se tordent et crépitent.

Écrite pour un alto soliste et une formation de cham-bre de quinze instrumentistes, ma propre transpo-sition musicale donne au modelé de la «massesonore » un rôle ambigu : axes de forces, impulsiondes gestes, tensions du matériau. L’alto fraie sonchemin dans un milieu constamment hostile. VanGogh soutenait l’idée d’un dynamisme, et mêmed’une intentionnalité de la couleur. C’est de mêmele drame que je recherche dans la plastique sonore.Ce drame peut être aussi bien celui des structuresdispersées que de l’amplification indéfinie des actes,celui de la violence des masses tumultueuses commecelui du surgissement ou de l’essor.

H. D.

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© Stefano

Corso

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de Lucerne, avec l’orchestre de Cleveland sous ladirection de Franz Welser-Möst. L’œuvre est repriseà Cleveland et à New York ; puis en octobre 2013 par l’Orchestre national de l’Opéra de Paris.

Matthias Pintscher suit très jeune une formationmusicale (piano, violon, percussion). À 15 ans, ildirige l’orchestre symphonique des jeunes de Marlen Allemagne. Il commence à composer quelquesannées plus tard tout en commençant sa formationen direction d’orchestre, notamment auprès de PéterEötvös à Vienne. Depuis, il partage ses activités entrela composition et la direction d’orchestre.Matthias Pintscher est l’auteur de deux opéras (dontL’Espace dernier, créé à l’Opéra national de Paris/Bas-tille en 2004), de nombreuses œuvres orchestrales,de concertos (dont Mar’eh, concerto pour violoncréé en novembre 2011 par Julia Fischer), et d’œuvresde musique de chambre, toutes publiées aux éditionsBärenreiter. Matthias Pintscher a enregistré plus devingt disques pour de nombreux labels : Kairos, EMI,ECM, Teldec, Wergo, etc. Il réside à New York et àParis.

www.matthiaspintscher.com

ensemble intercontemporain

Créé par Pierre Boulez en 1976, l’Ensemble intercon-temporain réunit 31 solistes partageant une mêmepassion pour la musique du XXe siècle à aujourd’hui.Constitués en groupe permanent, ils participent,sous la direction musicale de Matthias Pintscher,aux missions de diffusion, de transmission et decréation fixées dans les statuts de l’ensemble. Enrésidence à la Cité de la musique (Paris) depuis 1995,l’ensemble se produit en France et à l’étranger oùil est invité par de grands festivals internationaux. Financé par le ministère de la Culture et de la Com-munication, l’ensemble reçoit également le soutiende la Ville de Paris. L’Ensemble intercontemporaina été reconnu « Ambassadeur culturel européen »pour l’année 2012 par la Commission Européenne.

www.ensembleinter.com

En projet, un opéra en trois éléments (Contrascena2012, Sub-Plot2014, Mise en abyme 2015) pour le Sem-peroper de Dresde ; et un autre opéra pour le Natio-naltheater de Mannheim sur un livret de ErmannoCavazzoni (2015). La Staatsoper de Berlin présentera en janvier 2014une nouvelle production de Lezioni di tenebra.

www.luciaronchetti.com

Lucia Ronchetti au Festival d’Automne à Paris : 2012 Hombre de mucha gravedad pour quatre voixet quatuor à cordes Helicopters and Butterflies pour percussion solo (Opéra national de Paris/Bastille-Amphithéâtre)

Hidéki naganopiano

Né en 1968 au Japon, Hidéki Nagano est membre del’Ensemble intercontemporain depuis 1996. À douzeans, il remporte le Premier Prix du concours nationalde la musique réservé aux étudiants. Après ses étudesà Tokyo, il entre au Conservatoire de Paris (CNSMDP)où il étudie le piano auprès de Jean-Claude Pennetieret l’accompagnement vocal avec Anne Grappotte.Après ses premiers prix (accompagnement vocal,piano et musique de chambre), il est lauréat de plu-sieurs compétitions internationales : concours deMontréal, de Barcelone, concours Maria-Canals. Ilreçoit en 1999 le Prix Samson-François au premierconcours international de piano du XXe siècle d’Or-léans. Hidéki Nagano demeure proche des compo-siteurs de son temps. Sa discographie solistecomprend des œuvres d’Antheil, Boulez, Messiaen,Murail, Dutilleux, Prokofiev, Ravel. Il se produit enFrance et au Japon, comme soliste et en musiquede chambre. Il a été invité par l’Orchestre sympho-nique de la NHK pour jouer en soliste sous la directionde Charles Dutoit.

grégoire simonalto

Né à Paris en 1986, Grégoire Simon étudie tout d’abordle violon et la musique de chambre auprès d’OlivierCharlier et de Marc Coppey au Conservatoire deParis (CNSMDP) où il obtient sa licence en 2009. Ilentreprend en 2012 des études d’alto dans la classede Hartmut Rohde à l’Université des arts de Berlin(UdK). Premier Prix du Concours international decordes de Gérardmer-Kichompré en 2010, Grégoire

Simon obtient de l’Allemagne une bourse nationaled’études. Ses recherches musicales l’ont amené aussibien vers le répertoire du quatuor à cordes et de lamusique ancienne que vers la musique d’aujourd’huisous plusieurs formes (création, improvisation, élec-tro-acoustique) au sein d’ensembles berlinois et pari-siens tels que Andromeda Mega Express Orchestra,Kaleidoskop, Le Balcon. Il intègre l’Ensemble inter-contemporain en février 2012.

Matthias Pintscherdirection

Composition et direction d’orchestre : dans l’espritde Matthias Pintscher, ces deux domaines d’activitésont totalement complémentaires. « Ma réflexionde chef d’orchestre est enrichie par mon propre processusd’écriture, et vice versa », explique-t-il. Créateur d’œu-vres pour des orchestres de premier plan, sa sensibilitéde compositeur lui apporte une compréhension dela partition « de l’intérieur » qu’il partage avec lesmusiciens. Matthias Pintscher entretient ainsid’étroites collaborations avec de grands interprètes(Gil Shaham, Julia Fischer, Truls Mørk, EmmanuelPahud, Tabea Zimmermann, Antoine Tamestit, Jean-Yves Thibaudet…) et des chefs tels que Simon Rattle,Pierre Boulez, Claudio Abbado, Valery Gergiev, Chris-toph von Dohnányi, Kent Nagano, Franz Welser-Möst ou Daniel Harding. Artiste associé du BBC Scottish Symphony Orchestradepuis la saison 2010-11, il dirige aujourd’hui enEurope et aux États-Unis : orchestres philharmo-niques de New York, Londres et Berlin, orchestresde Cleveland, Chicago, Philadelphie, Paris, orchestressymphoniques de la BBC, de la Rai, orchestres duThéâtre Mariinsky, de la NDR Hambourg, de la Ton-halle de Zu rich, Philharmonia de Londres, MahlerChamber Orchestra. Très engagé dans la diffusion du répertoire contem-porain, Matthias Pintscher est nommé directeurmusical de l’Ensemble intercontemporain en juin2012, pour une prise de fonction à partir de la saison2013-2014. Il collabore avec de nombreux ensemblestels que l’Ensemble Modern, le Klangforum Wien,l’Ensemble Contrechamps, l’Ensemble Avanti (Hel-sinki) et le Scharoun Ensemble (Berlin).

Matthias Pintscher est directeur artistique de l’Aca-démie du festival de Printemps de Heidelberg, dédiéeaux jeunes compositeurs. En 2012, il est sélectionnépar la « Commission Roche » qui lui commandeChute d’étoiles dont la première a lieu au Festival

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Président : Pierre RichardDirecteur général : Emmanuel Demarcy-MotaDirectrices artistiques : Marie Collin, Joséphine Markovitswww.festival-automne.com

Président : Roch-Olivier MaistreDirecteur général : Laurent Bayle221, avenue Jean Jaurès – 75019 Pariswww.cite-musique.fr

Directeur général : Hervé Boutrywww.ensembleinter.com

Musiciens participant au concert :

Flûtes Sophie Cherrier, Emmanuelle OphèleHautbois Philippe GrauvogelClarinettes Jérôme Comte, Alain BillardBasson Paul RiveauxCors Jens McManama, Jean-Christophe VervoitteTrompettes Jean-Jacques Gaudon, Clément SaunierTrombones Jérôme Naulais, Benny SluchinPercussionsGilles Durot, Samuel Favre, Victor HannaPiano Sébastien VichardViolons Jeanne-Marie Conquer, Hae-Sun KangAltos Odile Auboin, Grégoire SimonVioloncelle Pierre StrauchContrebasse Nicolas CrosseChef assistant Julien LeroyMusicien supplémentaire Alto Claire Merlet

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francemusique.frCE MONDE A BESOIN DE MUSIQUE

MUSIQUESD’AUJOURD’HUIConcert contemporain, lundi à 20hAlla Breve, du lundi au vendredi, 16h55 et 22h25Label Pop, lundi à 22h30Electromania, lundi à minuitTapage Nocturne, jeudi à minuitLe Jour d’avant, dimanche à 17h

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