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Hugues Dufourt Ur-Geräush

Pionnier du courant spectral, Hugues Dufourt interroge le déploiement du son, à travers ses nuances, ses plis, ses épaisseurs. Hanté par la peinture – à laquelle il consacra le cycle des Hivers –, Hugues Dufourt l’est tout autant par une appréhension cosmologique de l’œuvre. Dès 1979, Saturne, pour ensemble instrumental, instruments électroniques et percussions, intéri ori se les interrogations portées par le musicien sur son époque. Créé en Allemagne pour le Beethovenfest (Festival Beethoven), Ur-Geräush renoue avec ces enjeux. Dans les pas d’un Luigi Nono interrogeant via l’œuvre de Mahler l’idée d’un «  son primordial  », l’œuvre emprunte son titre au poète allemand Rainer Maria Rilke qui, dans un essai sur le phonographe en 1919, imaginait un bruit premier inscrit en chaque être. Mais Ur-Geräush est aussi un hommage adressé à Beethoven et à sa Symphonie n°3. « La Troisième Symphonie, écrit Hugues Dufourt, fait éclater les cadres de la symphonie classique. Elle incarne une nouvelle

époque de l’esprit du monde. L’histoire fait irruption dans l’œuvre, envahissant tout le champ de la pensée et de l’action humaine. Avec Beethoven, la musique européenne se met en question dans son sens, sa technique et son histoire. L’écriture symphonique se hausse à une vision nouvelle et originale du monde, à une conscience de la durée historique et ne pourra plus, à l’avenir, se séparer de sa propre réflexion sur elle-même. L’ère qui nous sépare de Beethoven est l’une des plus sombres de l’histoire de l’humanité. De l’héritage traditionnel jusqu’à la programmation du beau et la communication informative qui caractérisent la seconde moitié du siècle dernier, il ne reste à peu près rien. Les ressources du pathos sont épuisées et sonnent creux. L’œuvre aujourd’hui oscille entre le jeu des apparences et l’énigmatique affleurement du sens des choses mêmes. » Ce sont de telles ruptures qu’Hugues Dufourt met en jeu dans Ur-Geräush  : la mémoire de Beethoven se déploie en une conception cosmique de l’orchestre où Dufourt laisse poindre « le sens de l’illimité, l’accès à la nuit et le murmure des époques révolues. »

Sous le signede Beethoven

« C’est l’inaudible ou l’inouï qui, lentement ou non, ne remplit pas l’espace mais le découvre, le dévoile. 

Et provoque un insoupçonné et imprévu être dans le son. »Datée de 1984, cette réflexion du compositeur italien Luigi Nono

commentant Gustav Mahler fait écho à celle, toute musicale, portée par le français Hugues Dufourt sur Ludwig van Beethoven. L’intemporelle puissance des germaniques Beethoven et Brahms

trouve en Ur-Geräush un développement contemporain, passé au filtre de la poésie de Rainer Maria Rilke.

HUGUES DUFOURT (né en 1943)Ur-Geräush, création française*

durée de l’œuvre : 30 min environ

LUDWIG VAN BEETHOVEN (1770-1827)Triple Concerto pour violon, violoncelle et piano en do majeur op. 56

I.Allegro II.Largo

III. Rondo alla polacca

durée de l’œuvre : 37 min

JOHANNES BRAHMS (1833-1897)Symphonie n° 4 en mi mineur op. 98

Allegro non troppo Andante moderato Allegro giocoso

Allegro energico e passionato – Più allegro

durée de l’œuvre : 42 min

*commande de Beethovenfest Bonn, avec le soutien de la Musikstiftung Ernst von Siemens, de l’Orchestre national du Capitole de Toulouse et de la Philharmonie de Paris © Éditions Henry Lemoine (Paris)

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Ludwig van Beethoven Triple Concerto pour violon, violoncelle et piano en do majeur op. 56

On sait que Beethoven investit largement le trio avec piano auquel il consacra son premier o p u s . Po u r t a n t , l o r s q u e l e compositeur se lance dans un triple projet concertant au début des années 1800, cet effectif est inouï. Particulièrement florissant à Vienne, où Beethoven résidait alors, le trio avec piano rencontrait ainsi le genre de la symphonie concertante dont le public parisien s’était entiché  ; en somme, l’intimité viennoise fusionnait avec la virtuosité parisienne. Moins qu’à l’acception ancienne du concerto grosso – qui mettait face à un groupe de solistes un effectif orchestral plus fourni –, c’est donc vers l’émancipation de la musique de chambre que tend Beethoven. Mais une musique de chambre élargie, transcendée, sublimée par l’esprit héroïque qui anime le musicien depuis l’acception de sa surdité, quelques années auparavant. « Ô Providence ! – laisse-moi une fois goûter la joie d’un jour pur – cela fait si longtemps que la résonance intérieure de la vraie joie m’est étrangère – oh ! quand – oh ! quand, ô Dieu ! – pourrai-je dans le temple de la nature et des hommes l’éprouver

à nouveau  ? – Jamais  ? – Non – oh  ! c e l a s e r a i t t r o p d i f f i c i l e   » . Le 10 octobre 1802, dans une longue confidence, Beethoven témoigne de son handicap grandissant et de la mauvaise compréhension de ses contemporains face à ses difficultés de communication. Le second style du musicien «  héroïque  » (1803-1813) fait suite à cette période d’introspection. Composé à la même époque que son unique opéra Léonore (devenu ensuite Fidelio) et que la Symphonie n° 3 « Héroïque », le Triple Concerto en partage certaines inflexions : l’œuvre cite le duo entre Marcelline et Léonore avec violon et violoncelle concertant, et exige des trois solistes de nombreux traits de bravoure  : rythmes pointés, gammes ascendantes et arpèges évoquent la marche militaire stylisée de la Symphonie n°3. En outre, le parcours de l’orchestre invoque les motifs de l’ombre et de la clarté chers à l’Aufklärung, cet équivalent germanique des Lumières françaises dont Beethoven s’était souvent réclamé. De fait, le Triple concerto commence par la rumeur sourde des violoncelles et des contrebasses avant que le brio du premier thème s’impose.

Partagé entre les exigences acoustiques propres à chaque instrument soliste et celles de l’orchestre, Beethoven fait la part belle au violoncelliste solo dont la portée moins directe que le violon ou le piano pourrait être couverte par l’orchestre : le plus grave des trois solistes introduit les thèmes principaux du premier mouvement ainsi que celui, sublime, du Largo. Leur dialogue ininterrompu invite à une conversation à plusieurs à laquelle l’orchestre donne une

ampleur épique. Créé aux alentours de 1805 à Vienne, le Triple Concerto permit à l’Archiduc Rodolphe – élève de Beethoven et futur protecteur du musicien – de faire ses débuts au piano. C’est en effet à son intention que le musicien composa la partie de piano. Pour cet interprète prestigieux socialement mais alors âgé de seize ans, Beethoven retoucha sans doute la partie soliste. Le Triple Concerto s’achève avec allégresse, baigné par la lumière de do majeur.

Johannes Brahms Symphonie n° 4 en mi mineur op. 98

Au chef d’orchestre Hermann Levi, Johannes Brahms confia un jour sur Beethoven : « Tu n’as pas la moindre idée de ce que c’est que d’entendre en permanence derrière soi les pas d’un géant  !  » Il est, dans l’œuvre symphonique de Brahms une double ombre tutélaire : celle de Robert Schumann qui l’avait adoubé auprès de ses pairs et celle de Beethoven dont l’œuvre gigantesque pèse sur la symphonie brahmsienne. À l’instar de la Symphonie n° 9 « Ode à la joie » de son prédécesseur, la Symphonie n°4 en mi mineur constitue le testament symphonique de Brahms. Sa monumentalité, son intemporalité bouclent le cycle entamé par le musicien près de dix ans auparavant,

en 1876, avec la Symphonie n°1. Composée en 1884 à Mürzuschlag en Autriche, la Symphonie n°4 marque l’aboutissement de toutes les recherches du compositeur tout en regardant une dernière fois vers Beethoven : là où Beethoven faisait éclater le cadre symphonique en donnant voix au chœur dans la Symphonie n°9, Brahms ménage une gigantesque passacaille, danse baroque jusqu’alors étrangère au genre symphonique. Les trente-cinq variations du thème archaïque déportent l’équilibre de l’organisme entier vers ce dernier mouvement, tout comme le chœur intégré par Beethoven constituait le point d’aboutissement de l’œuvre.

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« S’il se trouve, ici ou là, quelqu’un ayant un peu de talent, alors à coup sûr, il n’apprendra rien. Ni Schumann ni Wagner, pas plus que moi-même, n’avons appris quelque chose qui se tienne. Là aussi le talent est déterminant. Schumann alla son chemin, Wagner un autre chemin, et moi un troisième. Mais aucun n’a appris comme il le faudrait. Aucun n’a eu de formation en bonne et due forme. » (Brahms). Tourmenté par ce qu’il jugeait être insuffisant dans sa genèse de compositeur, Brahms s’attacha passionnément à lire la musique du passé afin de remédier à ses lacunes techniques. La forme exigeante, austère de la Symphonie n°4 en porte témoignage. Connaisseur des œuvres d’Heinrich Schütz, de Bach, de Mozart, de Haydn et de Beethoven, Brahms tenta de constituer le jalon contemporain de cette illustre lignée et d’insuffler un élan nouveau au cadre symphonique.

La Symphonie n°4 est traversée de références aux techniques compositionnelles passées  : omniprésence du contrepoint dans le premier mouvement, référence à la danse baroque de la chaconne en guise de finale, citation modifiée d’un thème de Bach. Le musicologue Philippe Spitta avait donné à Brahms une partition de la Cantate Nach dir, Herr, verlanget mich BWV 150. Celui-ci inséra le thème altéré dans le mouvement final. C’est encore Philipp Spitta qui, en 1873, fit découvrir à Brahms ces mots de l’historien Wilhelm von Giesebrecht dont le musicien fit un véritable manifeste personnel : « S’emplir de l’entière tradition des temps anciens, du souffle de son esprit donner une vie nouvelle à des formes éteintes, rehausser, par sa force innée et individualisante, la règle figée jusqu’à en faire un principe de liberté se pliant à toute circonstance, à tout lieu et à toute nationalité. »

Charlotte Ginot-Slacik

PROCHAIN CONCERT

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TUGAN SOKHIEVDIRECTION

Le chef d’orchestre russe de renommée internationale, Tugan Sokhiev, est Directeur musical de l’Orchestre national du Capitole de Toulouse (ONCT) qu’il dirige depuis maintenant plus de dix ans. Il est également Directeur musical et Chef d’orchestre du Théâtre du Bolchoï de Moscou. Jusqu’à la fin de la saison 2015/2016, il a parallèlement exercé la fonction de Directeur musical du Deutsches Symphonie-Orchester (DSO, Orchestre Symphonique Allemand) de Berlin. Pour la saison 2016/2017, sont entre autres programmés La Damnation de Faust, Carmen, Katerina Ismaïlova, Le Voyage à Reims et La Pucelle d’Orléans au Théâtre du Bolchoï, de nouvelles collaborations avec l’Orchestre Philharmonique de Berlin, l’Orchestre de Philadelphie, l ’ O r c h e s t r e P h i l h a r m o n i a , l ’Orchestre Symphonique de Londres (aux côtés de Janine Jansen), l’Orchestre Philharmonique de

Vienne (notamment au Festival de Lucerne) et un retour au Japon pour le Festival de Musique de la NHK. Il sera, par ailleurs, à la tête de l’ONCT dans toute la France ainsi qu’en tournée en Europe et en Extrême-Orient à l’occasion de projets nombreux et variés.Au cours des dernières saisons, il a partagé l’affiche avec l’Orchestre S y m p h o n i q u e d e C h i c a g o , l’Orchestre Symphonique de Londres, l’Orchestre de Philadelphie a i n s i q u e l e s O r c h e s t r e s Philharmoniques de Berlin, Vienne ou encore du Gewandhaus de Leipzig (des prestations qui lui ont valu d’être qualifié de «  Dirigentenwunderwaffe  » (chef d’orchestre prodigieux) par la critique) et a participé à une tournée européenne avec l’Orchestre Philharmonia et le Mahler Chamber Orchestra. Il a assuré de nombreuses tournées avec l’ONCT, à travers l’Europe, l’Asie, le Royaume-Uni et

© Marco Borggreve

l’Amérique du Sud, ainsi qu’avec le DSO de Berlin en Europe. Il dirige, chaque saison depuis 2003, l’Orchestre Philharmonia à Londres avec lequel il a fait des tournées en Europe, et il est apparu en tant que chef invité auprès de l’Orchestre Philharmonique de Vienne à l’occasion du Festival Mozartwoche (la Semaine Mozart), l’Orchestre Symphonique de la Radio Finlandaise, l’Orchestre Symphonique de la NHK, l’Orchestre Philharmonique de Rotterdam, l ’ O r c h e s t r e P h i l h a r m o n i q u e national de Russie, l’Accademia nazionale di Santa Cecilia de Rome, l’Orchestre de la RAI de Turin, les orchestres de La Scala et de l’Opéra d’État de Bavière, l’Orchestre Symphonique de Bournemouth, l’Orchestre de la Radio Suédoise, l ’ O r c h e s t r e P h i l h a r m o n i q u e d’Oslo, l’Orchestre Royal du C o n c e r t g e b o u w , l ’ O r c h e s t r e Philharmonique de Munich et l’Orchestre national de France. Sur le plan lyrique, il a assuré la direction d’orchestre, au Théâtre du Bolchoï, pour de nouvelles productions, de Katerina Ismaïlova et de La Damnation de Faust.Il s’est très tôt forgé une grande expérience lyrique, notamment dans de nombreuses productions pour le Théâtre Mariinsky et l’Opéra national du Pays de Galles, et a été

chef invité au Metropolitain Opera de New York (avec le Mariinsky), au Houston Grand Opera (Opéra de Houston), au Festival d’Aix-en-Provence et à Madrid. Il a été nommé « Révélation musicale de l’année » par le Syndicat de la Critique en France en 2005 pour sa prestation au Théâtre des Champs-Elysées aux côtés de l’Orchestre national du Capitole et au fur et à mesure de ses nombreuses collaborations à Toulouse, Berlin, Paris, Londres et Vienne, il s’est rapidement imposé auprès des orchestres, du public et des critiques en tant que musicien d’exception. Sa discographie comporte de nombreux succès critique enregistrés pour Naïve Classique, réalisés avec l’Orchestre de Toulouse, comme par exemple les Quatrième et Cinquième Symphonies de Tchaïkovski , les Tableaux d’une exposition de Moussorgski, l e s D a n s e s s y m p h o n i q u e s d e Rachmaninov et Pierre et le Loup de Prokofiev, ou encore, plus récemment, Le Sacre du Printemps et L’Oiseau de Feu de Stravinsky. Peuvent être mentionnés parmi ses enregistrements avec le DSO (Orchestre Symphonique Allemand) de Berlin pour SONY Classical Ivan le Terrible, la Cinquième Symphonie et la Suite Scythe de Prokofiev.

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GUY BRAUNSTEINVIOLON

Le violoniste Guy Braunstein est né en Israël, à Tel Aviv, et a étudié le violon sous l’égide de Chaim Taub avant de partir pour New York suivre des cours avec Glenn Dicterow et Pinchas Zuckerman. Il a fait ses débuts de soliste international et de musicien de chambre à un très jeune âge et s’est depuis produit avec l’Orchestre Philharmonique d’Israël, l’Orchestre de la Tonhalle de Zürich, l’Orchestre Symphonique de Bamberg, les Orchestres de la Radio de Copenhague et de la Radio de Francfort, mais aussi aux côtés de l’Orchestre Philharmonique de la Scala, l’Orchestre Philharmonique de Berlin et bien d’autres encore. Grâce au succès qu’il a rencontré, il a rapidement été à l’affiche des plus grandes salles au monde et collaboré avec des musiciens tels qu’Isaac Stern, András Schiff, Zubin

Mehta, Maurizio Pollini, Vladimir Fedosejew, Yefim Bronfman, Daniel Barenboim, Lioba Braun, Sir Simon Rattle, Mitsuko Ushida, Andrey Boreyko, Lang Lang, Jonathan Nott, Emmanuel Ax, Gary Bertini, Pierre Laurent Aimard, Semyon Bychkov et Angelika Kirschlager. De 2003 à 2007, Guy Braunstein a exercé en tant que Professeur de Musique à l’Université des Arts (Universitaet der Kunst) à Berlin et il est depuis 2006 le Directeur Musical du Festival Rolandseck en Allemagne, festival dans le cadre duquel il accueille des stars internationales au rang desquelles Emmanuel Pahud, Hélène Grimaud, Amihai Grosz et François Leleux. Guy Braunstein a été en 2000 le plus jeune premier violon à être nommé au sein de l’Orchestre Philharmonique de Berlin, cette désignation marquant

© Ofer Plesser

le lancement de sa carrière de musicien d’orchestre. Il a quitté son poste à l’issue de la saison 2012-2013. Parmi les temps forts de sa saison 2014-2015 peuvent être cités ses interprétations de concertos aux côtés de l’Orchestre Philharmonique de la BBC, de l’Orchestre Symphonique Écossais de la BBC, de l’Orchestre Philharmonia, de l’Orchestre Philharmonique d’Israël, de l’Orchestre Beethoven de Bonn, de l’Orchestre Symphonique de Bilbao

& de l’Orchestre de l’Ulster. Guy Braunstein assurera également des concerts en joué-dirigé avec, entre autres, l’Orchestre Symphonique d e H a m b o u r g , l ’ O r c h e s t r e Symphonique des Pays-Bas et l’Orchestre Philharmonique de Poznan. Il donnera des concerts de musique de chambre et des récitals à travers toute l’Europe et sera également à l’affiche du Festival Mozart à Bogota. Guy Braunstein joue sur un violon rare : un Francesco Ruggieri de 1679.

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ISTVÁN VÁRDAIVIOLONCELLE

À 29 ans, le violoncelliste hongrois István Várdai a déjà eu l’honneur d e r e c e v o i r p l u s i e u r s p r i x internationaux prestigieux. En 2008, il a remporté la 63e édition du Concours de Genève où il a également été récompensé par d’autres prix spéciaux  : Prix du Public, Prix « Pierre Fournier » et Prix «  Coup de Cœur Breguet  ». L’année précédente, en 2007, à Moscou, il s’est vu décerner le troisième prix du Concours International Tchaïkovski. En 2006, il a reçu le prix spécial du Grand Prix Emanuel Feuermann de l’Académie Kronberg et, en Autriche, le premier prix du 13e Concours International Brahms. Il a par ailleurs été lauréat du Concours International de Musique David Popper à trois reprises en 2000, 2003 et 2004. Plus récemment, en 2014, il a gagné le Concours International de Musique de l’ARD à Munich. Depuis son premier concert en 1997 à La Haye,

il s’est produit, avec beaucoup de succès, à New York, Londres, Paris, Prague, Vienne, Francfort, Munich, Berlin, Genève, Dublin, Moscou, Saint-Pétersbourg, Florence, Tokyo ou encore Pékin. Parallèlement à sa carrière naissante de soliste, il a joué avec des musiciens et des orchestres de renommée internationale : Ádám Fischer, Zoltán Kocsis, Howard Griffiths, Simon Gaudenz, Gilbert Varga et l’Orchestre Symphonique de Saint-Pétersbourg, l’Orchestre du Théâtre Mariinsky, l’Orchestre de Chambre de Genève, l’Orchestre de Chambre Franz Liszt, l’Orchestre de Chambre d’Irlande, l’Orchestre de Suisse Romande et l’Orchestre Symphonique de la Radio Bavaroise. Il a été invité à participer à de nombreux festivals, parmi lesquels le Festival de Santander, le Festival Gergiev de Saint-Pétersbourg, le Festival Pablo Casals (Espagne), le Festival de Radio France (Montpellier), le Festival de

© Balázs Böröcz

Bellerive (Suisse), le Festival de Musique du Schleswig-Holstein, le Festival de Schwetzingen, le Festival de Musique du West Cork, le Verbier Festival et le Festival de Printemps de Budapest. L’année 2010 a notamment été marquée par ses débuts sur la scène du Carnegie Hall et du Konzerthaus de Vienne ainsi qu’aux côtés de Gidon Kremer, András Schiff et Yuri Bashmet dans le cadre du programme « Chamber Music Connects the World  » à l’Académie Kronberg. Depuis 2004, István Várdai suit les cours pour Talents Particuliers de l’Académie Franz Liszt à Budapest (professeur : László Mező) et étudie depuis 2005 à l’Académie de Musique de Vienne (professeur  : Reinhard Latzko). Entre 2010 et 2013, il a poursuivi ses études à l’Académie Kronberg avec Frans Helmerson pour professeur et fait depuis 2013 partie de l’équipe enseignante de l’Académie. Au cours des dernières années, il a participé

aux master classes de Natalia Gutman, Natalia Shakhovskaya, András Schiff et János Starker. En 2009, le Prix Junior Prima du meilleur jeune artiste de l’année lui a été attribué et en 2012 lui a été remis le prestigieux Prix Montblanc le couronnant jeune musicien le plus prometteur au monde. Son premier CD réunissant des morceaux de Janáček, de Prokofiev et le concerto pour violoncelle de Sir Edward Elgar est sorti en 2009 chez Ysaye Records. En 2010 il a enregistré le concerto pour violoncelle de Johann Baptist Vanhal. Sur son récent CD, paru sous le label Hännnsler en 2013, il interprète des œuvres de Mendelssohn, Martinu, Paganini, Beethoven et Popper. Son prochain CD, une production Brilliant Classics, proposant les deux versions des Variations sur un thème Rococo de Tchaïkovski paraîtra en novembre 2014.

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SUNWOOK KIMPIANO

S u n w o o k K i m , L o n d o n i e n d’adoption, s’est forgé une renommée internationale en remportant le prestigieux Concours International de Piano de Leeds en 2006 à tout juste 18 ans et devenant à la fois le plus jeune lauréat du concours depuis 40 ans et le premier d’origine asiatique. Considéré comme l’un des meilleurs pianistes de sa génération, il donne des concertos en tant que soliste aux côtés des plus grands orchestres du monde au rang desquels l’Orchestre S y m p h o n i q u e d e L o n d r e s , l’Orchestre du Concertgebouw, l’Orchestre Symphonique de la Radio de Berlin, l’Orchestre Symphonique de la NDR Hambourg, l’Orchestre Symphonique de la Radio Finlandaise, l’Orchestre P h i l h a r m o n i a , l ’ O r c h e s t r e Philharmonique de Londres,

l ’Orchestre Philharmonique de Radio-France, l’Orchestre Symphonique de la NHK, le Hallé Orchestra et l’Orchestre Symphonique de Bournemouth pour ses premiers pas sur la scène des BBC Proms au cours de l’été 2014.Il a passé la saison 2014/2015 en résidence auprès de l’Orchestre Symphonique de Bournemouth, ce qui lui a valu un grand succès. Depuis la finale du Concours de Leeds lors de laquelle ils ont collaboré en 2006, Sunwook Kim a également instauré une relation suivie avec le Hallé Orchestra et Sir Mark Elder. Au début de cette saison, ils ont partagé l’affiche pour une tournée de 6 concerts et ils vont enregistrer les Concertos pour Piano n°1 & 2 de Brahms sous le propre label du Hallé Orchestra. Parmi les autres temps forts de la saison,

© Droits réservés

figurent une interprétation du Concerto pour Piano d’Unsuk Chin avec l’Orchestre Philharmonique de Radio-France dans le cadre du prestigieux Festival d’Automne à Paris, ainsi que des premières collaborations avec l’Orchestre de Chambre de Brême, l’Orchestre Symphonique de Hambourg, l’Orchestre de l’Opera di Roma et l’Orchestre Symphonique Hong Kong Sinfonietta. Lors de la saison 2016/2017, sont prévus ses débuts aux côtés de l’Orchestre de la RTSI (Radio-télévision suisse) à Lugano, l’Orchestre du Gürzenich de Cologne et son retour aux côtés de l’Orchestre Symphonique de Bournemouth.Parmi ses récitals les plus marquants se distinguent à ce jour ses apparitions régulières lors de la série de concerts « Piano 4 Étoiles » à la Salle Pleyel à Paris et dans le monde entier. Au cours de la saison 12/13, il s’est produit dans un cycle complet des Sonates de Beethoven au LG Arts Centre à Séoul. Le premier disque de récitals de Sunwook Kim sorti sous le label Accentus en octobre 2015 et présentant les sonates Waldstein et Hammerklavier de Beethoven a été suivi en janvier 2016 d’un second opus de récitals sous le même label Accentus proposant une interprétation de Prélude,

choral et fugue de César Franck et la Sonate n°3 de Brahms. Sa discographie comprend jusqu’à aujourd’hui deux enregistrements de concertos, tous deux sous le label Deutsche Grammophon et aux côtés de l’Orchestre Philharmonique de Séoul sous la baguette de Myung-Whun Chung.Né à Séoul en 1988, Sunwook Kim a débuté le piano à l’âge de 3 ans. Il a donné son premier récital à l’âge de 10 ans à peine, suivi deux ans plus tard de son premier concerto. Il est sorti titulaire d’un diplôme de l’Université Nationale des Arts de Corée en février 2008 et a ensuite obtenu un Master de direction d’orchestre à la Royal Academy of Music, prestigieuse école de musique de Londres. Outre le concours de Leeds, il s’est vu décerner des prix internationaux et en particulier le premier prix de l’édition 2004 du Concours d’Ettlingen (Allemagne) et celui de l’édition 2005 du Concours Clara Haskil (Suisse). En 2013, Sunwook Kim a été choisi par la Maison Beethoven de Bonn pour être le premier bénéficiaire de son nouveau Programme de Mentorat, statut lui offrant ainsi un accès exclusif aux précieuses ressources et collections de cette maison.

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PREMIER VIOLON SOLOGeneviève Laurenceau

PREMIERS VIOLONSDaniel RossignolSharon RoffmanEléonore DarmonSylvie ViviesNicole BoussinotMary RandlesSébastien PlancadeOlivier AmielAude PuccettiStéphane GuiocheauJulia RaillardJean-Baptiste JourdinAlix CatinchiFrédéric PiatFlorian Perret

SECONDS VIOLONSAudrey LoupyChiu-Jan YingYves SapirVirginie AllemandEdwige FarencAlexandre DalbigotGuilhem BoudrantEstelle BartolucciEléonore EppQuentin DebroeyerNicolas Miller

Alyson DemarleSandrine MartinCharlotte Vergnes

ALTOSBruno DubarryCécile BerryJuliette GilLaura EnsmingerIsabelle MensionGilles ApparaillyClaire PelissierMailyss CainTymoteusz SypniewskiAnne-Sandrine DuchêneThomas AubryClaudine Legras

VIOLONCELLES Sarah IancuVincent PouchetElise RobineauBenoît ChapeauxGaël SeydouxSébastien LaurensMarie GirbalLéa BirnbaumYves PotrelNanon Fustier

CONTREBASSESDamien-Loup VergneBernard Cazauran

Florent BarnaudMichel RenaultDaniel Ben SoussanVictor Garcia GonzalezConor Mc CarthyTarik Bahous

FLÛTES Sandrine TillyJoséphine Poncelin De RaucourtClaude RoubichouSolène Streiff

HAUTBOISChi Yuen ChengJean Michel PicardGabrielle ZaneboniMarie Noelle Perreau

CLARINETTESDavid MinettiEmilie PinelArthur BolorinosJean-Paul Decamps

BASSONS Lionel BelhaceneChristophe ViviesMarion DeleplancqueCécile Hardouin

CORS Jacques Deleplancque

Jean Wilfrid GrongnetHervé LupanoBenoit HuiFrançois LugueAntoine Morisot

TROMPETTES Hugo BlacherThomas PesquetJulien RieffelClément Formatche

TROMBONES Dominique DehuPatrick DubarryAymeric FournesFabien Dornic

TUBASSylvain Picard

TIMBALESEmilien ProdhommeMatthieu Chardon

PERCUSSIONS Thibault BuchailletChristophe DewarumezAurélien Hadyniak

HARPEGaëlle Thouvenin

Formation Orchestrale

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