HUGUES de LATUDE LIVRES ANCIENS - SLAMMartel. Enfin, nous avons repéré 16 notes marginales de sa...

HUGUES de LATUDE

LIVRES ANCIENS

N° 50

I. INCUNABLES, XVIe SIECLE N° 1 à 16

II. LIVRES VARIÉS N° 17 à 53

III. SCIENCES N° 54 à 103

Illustration en première de couverture : n° 76. Jarle et ci-dessus n° 51 Stengel

Je serais heureux de vous recevoir dans ma librairie à proximité du Carrefour de l’Odéon, SUR RENDEZ-VOUS. Les livres sont garantis complets et en bon état sauf indications contraires. Je suis membre du Syndicat de la Librairie Ancienne et Moderne (SLAM) dont le code de déontologie stipule : «L’authenticité est une garantie dont vous bénéficiez. Les libraires vous remboursent intégralement le prix d’achat d’un ouvrage ou d’un document, dans le cas, bien peu probable, d’un défaut non signalé. Il suffit de faire la demande dans les huit jours suivant l’achat et de retourner l’ouvrage dans le même état qu’au moment de la vente.»

Hugues de LatudeLivres anciens

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N° 51

N° 16. Exemplaire annoté par Gesner

N° 1. Ausone

I. Incunables & XVIe siècle.

1. AUSONE. Omnia, quae adhuc in veteribus bibliothecis inveniri potuerunt, Opera ; Adhaec, Symmachi et Pontii Paulani litterae ad Ausonium scriptae : tum Ciceronis, Sulpiciae, aliorumque quorundam veterum carmina nonnulla ; Cruncta ad varia, vetera, novamque exemplaria, emendata, commentariisque illustrata par Eliam Vinetum Santonem. Bordeaux, Simon Millanges, (1575-1580). In-4 , (259 x 189 mm) de (396) ff. [titre, aa2, A3, aaa4, ee4, ii4, oo4, uu2, A2, a-z, A-K4, A2, A-Z, Aa-Zz, AAa-Ppp4] Veau brun, armes dorées sur les plats, dos à nerfs orné. (Reliure du XIXe.) 5000 €

Première édition des commentaires d’Elie Vinet. Exemplaire du poète Louis Martel, de Rouen, avec des annotations de sa main. On trouve son ex-libris manuscrit en haut de la page de titre, daté de 1585, et, plus bas, sa devise « Illustra Deus Oculum » qui est l’anagramme de Ludovicus Martellus.

Louis Martel était proche des poètes de la Pléïade. On trouve quelques uns de ses vers dans les recueil de poésies de son temps. Par exemple, dans les « Oeuvres poétiques de Remy Belleau » (1578), ou dans le « Discours de la vie de Pierre de Ronsard » (1586). Il est aussi l’éditeur de « Poetae tres elegantissimi » (1582). Il enseignait les Belles-Lettres à Rouen et comptait parmi les « plus savants hommes de son siècle » selon le père Farin dans son « Histoire de la ville de Rouen ». Martel possédait une fort belle collection de livres et plusieurs manuscrits médiévaux à la BNF portent son ex-libris. Une partie de sa collection est passée ensuite dans celle de Jean Bigot.

Au feuillet Aa1verso, on trouve un distique de sa main, « Qua jacet hoc geminos peperit Lucilla, sed aequa / Secti forte, patri vivens, matri manet alter », au sujet d’un épitaphe d’Ausone sur une certaine Lucille, qui mourut, enfantant deux jumeaux, l’un vivant, l’autre mort. Martel a aussi retranscrit des vers, sur la même page et sur le même sujet, de Petrus Loërius et de Pierre Le Loyer. Notons que les oeuvres et mélanges poétiques » de Pierre Le Loyer (1579) contiennent des « Vers à Pierre Le Loyer » de Louis Martel. Enfin, nous avons repéré 16 notes marginales de sa fine écriture en marge du texte d’Ausone ou du copieux commentaire d’Elie Vinet. Certaines sont en grec.

Autre ex-libris sur la page de titre, qui a été rogné à la reliure : Antoine de Lam? 1620?. La date de 1575 figure au verso du titre et celle de 1580 à la fin.

Illustré par 2 planches dépliantes hors-texte (Palais Tutele et Amphithéâtre de Bordeaux) et une dizaine bois dans le texte, 2 sont à pleine page, dont une belle vue de Bordeaux. Titre en noir et rouge avec la marque de Millange. Exemplaire complet des deux feuillets (A2) qui semblent rares: Martialis Campani medici burdigalensis (...) explicatio philosophica in epigrama decimum Ausoni. «Le saintongeois Elie Vinet (1509-1587) a été l’un des plus brillants maitres du Collège de Guyenne. Ce collège était au centre de la vie intellectuelle de Bordeaux et de sa région. Montaigne qui l’a qualifié de « meilleur de France », y entra comme élève en 1539, l’année même où Vinet commença à y professer. Vinet a été l’éditeur de plus de 43 éditions différentes d’ouvrages qui pour la plupart, on servi à l’enseignement qu’il dispensait. C’est lui qui encouragea l’un de ses collègues, Simon Millanges a fonder une imprimerie qui publia plus de six cents ouvrages dont les « Essais ».

Brunet 1, 573 : « Belle édition estimée pour le commentaire. Le texte a été imprimé séparément en 1575 et le commentaire en 1580. » Adams A-2282. Desgraves, Elie Vinet 32. Exemplaire aux armes du marquis de la Grange. Charnières restaurées. Bel exemplaire.

L’édition protestante de référence au XVIe siècle.

2. BIBLE. Testamentis Veteris Biblia Sacra, sive Libri canonici priscae Judaeorum ecclesiae à Deo traditi, latini recens ex Hebraeo facti, brevibusq. scholiis illustrati ab Immanuele Tremellio & Francisco Junio. Accesserunt libri qui vulgo dicuntur Apocryphi ... quibus etiam adjunximus Novi Testamenti libros ex sermone Syro ab codem Tremellio & ex Graeco à Theodore Beza in latinum verso, notisq. Genève, Jean de Tournes, pour André Wechel, 1590. 6 parties en un volume in-4,de (12), 228 / (8), 271, (1) / (8), 219, (1) / (4), 342, (2) / (8), 162, (2) / (8), 500 pp. Vélin à rabats. (Reliure de l’époque.) 3000 €

Première édition de cette version donnée par Tremellius, Junius et Théodore de Bèze. Traduction et commentaires d’Immanuel Tremellius et François Du Jon pour l’Ancien Testament, de Du Jon pour les Apocryphes, traduction de Tremellius et de Théodore de Bèze pour le Nouveau Testament, comme dans l’édition de Londres, 1585, revu ici par Du Jon, qui ajoute aussi des notes. Le texte de T. de Bèze est revu et corrigé par Jean de Tournes qui utilisa l’édition de Londres, 1587 et consulta Bèze lui-même.

Les notes des différents commentateurs (Tremellius, Junius, Bèze, Loiselier, Viller, Jean de Cherpont) sont distingués par des signes typographiques. Chaque partie a sa propre page de titre. Marque de Wechel sur les titres et à la fin de chaque partie. Grandes initiales. Très bon exemplaire de cette édition que l’on trouve difficilement complète des 6 parties.

<> The most important Protestant translation of the sixteen century. First edition of this version given by Tremellius, Junius and Theodore Beza. Of fundamental importance to the spread of Calvinism, it relied on heavily by the compilers of the King James version.

3. BILLY DE PRUNAY, Jacques de. Locutionum graecarum in communes locos per alphabeti ordinem digestarum volumen, per D. Jacobum Billium Prunaeum, S. Michaelis in eremo Coenobiarch. Duaci (Douai), Jean Bogard, 1598. In-12 , (142 x 81 mm) de (24), 679, (1) pp. Vélin. (Reliure de l’époque.) 450 €

Edition peu commune, en grec et en latin, sortie des presses de Jean Bogard (1574-1634), qui se fixa à Douai et donna une grande extension à la propagation et au commerce des livres dans cette ville. Petits accrocs à la coiffe, quelques feuillets roussis. Bon exemplaire.


4. CATTAN, Christophe. La Géomance. Livre non moins plaisant & récréatif, que d’ingenieuse invention, pour scavoir toutes choses presentes, passées & advenir. Avec la roue de Pythagoras. Le tout mis en lumière par Gabriel du Préau. Reveu & corrigée depuis la précédente impression. Paris, Claude Micard, 1577. In-4 de 145, (3) ff. Maroquin rouge, fleuron doré au centre, dentelle intérieure, tranches dorées sur marbrure. (Reliure du XIXe, Chambolle-Duru.) 3800 € Troisième édition de cet ouvrage d’astrologie, tout aussi rare que les deux précédentes parues en 1558 et en 1567. Titre dans un encadrement gravé et nombreux diagrammes et figures astrologiques gravés sur bois dans le texte, dont celui de la fameuse Roue pythagorique. Ecrit en français et publié par Gabriel Dupréau, qui en avait obtenu le manuscrit, il s’agit du sel ouvrage du Gênois Christoforo Cattano.

« Ouvrage très estimé. C’est peut-être le traité le plus complet de géomancie que nous ayions, et il comprend en outre des données du plus haut intérêt sur l’astrologie et les autres branches de la divination. » (Caillet). Provenances : - STANISLAS DE GUAITA , avec son ex-libris et sa signature à la fin avec une mention manuscrite « Collationné complet. Paris, ce 13 avril 1897 - (80 fr. chez Belin). » - Ex-libris Gérald Boucher à Bordeaux. - Supra-libris doré sur les plats d’une société théosophique (étoile de David entourée d’un ouroboros et initiales I. E. V. E.). Stanislas de Guaita et sa bibliothèque occulte n° 140. Caillet 2093. Cantamessa, Biblio. of books of astrology 1566.

<> Third edition. Engraved title page and many woodcuts in text. The author was from Genoa in Italy, but the book was written in French.


5. CAVICEO, Giacomo. Dialogue tres elegant inititule le Peregrin, traictant de lhonnest & pudicq amour concilie par pure & sincere vertu, traduict de vulgaire italien en langue francoyse par maistre Francoys Dassy. Paris, Vincent Sertenas, 1535. In-8 de (12), CCCXXVI ff. Veau, dos à nerfs. (Reliure du XVIIIe.) 4800 €

Edition «revue au long et corrigée outre la première impression par Jehan Martin». Elle est illustrée par trois gravures sur bois, une en tête de chaque partie.

Ce roman d’aventures et d’amour, dans le style de Boccace, a été l’un des ouvrages les plus lus au début du XVIe siècle. Il a été publié pour la première fois à Parme en 1508 et traduit en français en 1527. Edition partagée entre André, Sergent, Couteau et Sertenas. Titre en rouge et noir, caractères gothiques et initiales gravées. Exemplaire un peu court en tête en début d’ouvrage, des passages soulignés à l’encre anciennement, discrètes restaurations à la reliure.

6. CORROZET, Gilles. Hecatomgraphie, c’est à dire les descriptions de cent figures & hystoires, contenans plusieurs apophthegmes, proverbes, entences & dictz tant des Anciens, que des modernes. Paris, Denis Janot, 1543. In-8 de (104) ff. Maroquin rouge, dos à nerfs, tranches dorées. (Reliure du XIXe, Chambolle-Duru.) 15000 €

Ravissant livre d’emblèmes, le second en français après le ‘Théâtre des bons engins’ de Guillaume de La Perrière.

Il est illustré par 100 bois gravés. Les plus nombreux sont exécutés au simple trait, « avec une suprème élégance » (Brun) marquant nettement l’influence de Geoffroy Tory. Ces vignettes sont dans quatres cadres différents à rinceaux, déjà employés pour le ‘Théâtre des bons engins’. Troisième édition illustrée qui «est, selon Brunet, «plus belle que la première de 1540 ».

On comprend la rareté de tels ouvrages aujourd’hui quand on lit l’épitre au lecteur de Corrozet : « Ainsi pourront imagiers et tailleurs / peintres, brodeurs, orfèvres, émailleurs / prendre en ce livre aucune fantaisie / comme ils le feraient d’une tapisserie. » « Ce passage nous montre quelle était la destination de ces receuils d’emblèmes que les imprimeurs de Paris et Lyon faisaient graver à si grands frais ; il explique en même temps leur extrême rareté, les artisans qui s’en servaient comme de modéle les ayant promptement détruits. Les vers de Gilles Corrozet sont écrits d’un style simple et facile, qui fait de l’Hecatomgraphie un des meilleurs, sinon même le meilleur ouvrage du genre. » (Picot, Catalogue Rothshild 640). Le catalogue de Harvard décrit plus ou moins bien plusieurs éditions ou tirages en 1543, sans priorité. Celui-ci est en lettres rondes et avec un M à Hecatomgraphie. Très bel exemplaire. <> This charming emblem book is iIlustrated with 100 woodcuts framed by four-part borders of four different designs. This is the second emblem book in French after the ‘Théâtre des bons engins’ de Guillaume de La Perrière. According to Brunet, this third edition is the more beautifull. The woodcuts are executed with supreme elegance, clearly showing influence of Geoffroy Tory. Mortimer, Harvard 282.



N° 6. Corrozet

7. DIONYSIUS CARTHUSIANI. In omnes beati Pauli epistolas commentaria. Paris, Charlotte Guillard, 1551. In-folio de (4), 129, 1 f. bl., (6), 170 ff. Vélin à rabats. (Reliure de l’époque.) 800 €

Belle édition publiée par Charlotte Guillard. Grandes initiales gravées et marque de Guillard sur les deux titres. La seconde partie a sa propre page de titre : In VII. Epistolas Canonicas, Acta Apostolorum, Apocalypsim, Hymnos Ecclesiasticos. Le volume a été imprimé par Robert Massellin. Charlotte Guillard (ca. 1485–1557), veuve de Berthold Rembolt, qui était associé d’Ulrich Gering, puis de Claude Chevallon, a poursuivi l’activité, à partir de 1537, du plus ancien atelier typographique français, le Soleil d’Or, rue Saint-Jacques. Sa carrière s’est étendue sur cinquante ans. Elle parvient à accaparer deux marchés spécifiques : les textes de droit savant et les ouvrages des Pères de l’Église. -

Denys le Chartreux (Dionysius van Leeuw ou van Leeuwen), (Ryckel, comté de Looz 1402 - Ruremonde (Pays-Bas), 1471) est un religieux de l’ordre des Chartreux, mystique, théologien et écrivain spirituel de renom. On le surnomma « le docteur extatique ». La dernière édition de ses oeuvres occupent 42 volumes. Quelques erreurs de pagination. Bel exemplaire. Ex-libris manuscrit de l’époque sur le titre : Joannes Froissartus et F. Oudier. <> Fine edition issued by Charlotte Guillard. “Charlotte Guillard (ca. 1485–1557) ran an important printing shop on the Rue St. Jacques in Paris. She inherited her first press circa 1519 after the death of her husband Berthold Rembolt. Guillard proceeded to print a few modest publications under her own name, but by the end of 1521 she had married another printer, Claude Chevallon. She published some fifty books with him, adding the Rembolt trademark to indicate her collaboration. During the two decades following Chevallon’s death in 1537, Guillard again printed under her own name, producing at least 158 editions. Primarily theological and legal texts in Latin or Greek, these were printed mainly for the faculty and students of the University of Paris”. (Fifty women, Bridwell Library’s Special Collections)

I. Incunables & XVIe siècle. I. Incunables & XVIe siècle.

8. GAUTIER. Aveu et dénombrement de Marie Gautier veuve de François d’Alais, premier médecin du roi pour les terres et le château de Reugny. 1530 (1588). In-folio de 57 ff., (1 f. blanc). Veau brun, dos à nerfs, encadrements de filets à froid sur les plats avec fleurons aux angles. (Reliure de l’époque.) 3500 €

Manuscrit sur parchemin de l’aveu et dénombrement des possessions de Marie Gautier, à Reugny, en 1530. Marie Gautier était la veuve de François d’Allais, seigneur de La Roche d’Alais (commune de Marray), reçu bachelier en médecine à Paris en 1496. Il avait été médecin de Louis XII et de Louise de Savoie avant de devenir premier médecin du roi François Ier. Ce dernier, en reconnaissance de ses


bons services lui avait offert le château royal et la seigneurie de Reugny en 1518. François d’Allais mourut vers 1527. Dans cet aveu de 1530, Marie Gautier, sa veuve, reconnaît tenir «à foi et hommage lige» le château et la seigneurie de Reugny, de Gilles Ier de Laval, seigneur de Loué, de Bressuire, Maillé, Rochecorbon, vicomte de Brosse à cause de sa femme Françoise de Maillé. Le document se poursuit par l’inventaire des noms et personnes qui devaient cens à Marie Gautier pour sa seigneurie. Copie manuscrite, collationnée à l’original, au siège présidial de Tours, le 4 mars 1588. Coiffes et coins abimés, galeries de vers sur le second plats. Beau document de la Renaissance dans sa reliure d’origine.

N° 6. Gérard d’Euphrate


9. GERARD D’EUPHRATE. Le premier livre de l’histoire & ancienne cronique de Gerard d’Euphrate, Duc de Bourgongne. Paris, Vincent Sertenas, 1549. In-folio de (6), 137 ff., 1 f. bl. Veau brun, dos orné. (Reliure vers 1800.) 13500 €

Première édition. Parmi les plus beaux livres illustrés de la Renaissance, ce volume, par son illustration, peut rivaliser avec le « Songe de Poliphile » ou l’ « Homére » publié par Sertenas en 1545. Il est orné 46 bois gravés, répétés à partir de 27 blocs de diverses provenances. Trois grandes planches (ff. 9, 25 et 28) sont d’une « composition très originale et d’une qualité exceptionnelle. ... Elles sont dignes du talent de Jean Goujon. » (Brun). Le nom de Jean Cousin a aussi été proposé. Ce roman est adapté en prose, par Nicolas de Herberay, de l’histoire de « Girard de Fraite », rebelle à Charlemagne, qui apparaît pour la première fois au XIIe siècle, dans la « Chanson d’Aspremont ». Bien que le privilège soit accordé pour six livres, c’est le seul qui ait été publié. Provenances : - « A mon cabinet de Lissy ». (Inscription manuscrite de l’époque sur le titre) Il s’agit probablement de Léon Lescot, seigneur de Lissy, frère de Pierre Lescot, architecte du Louvre. - « M. Wadhull, Apr. 14th 1794 » et « Payne’s sale » (notes de la même main sur les feuillets de garde). Le dos a discrètement été refait. Très bel exemplaire.

<> First edition. This is one of the best illustrated books of the Renaissance.

It is decorated with 46 woodcuts, repeated from 27 blocks of various origins. Three large woodcuts (ff. 9, 25 and 28) are of “ a very original composition and of exceptional quality.” (Brun)

“Of particular interest is the use of black figures with white details, in the third block, for the Ethiopians before the throne of the king of the underworld. ... As is usual with work of this quality, the names of both the elder Jean Cousin and Jean Goujon have been proposed in connection with

these blocks, but no really satisfactory attribution has been made.” (Mortimer). Though the privilege extended to a total of six planned volumes, only this volume was published.

Provenances : - « A mon cabinet de Lissy »,(note on the title page). Probably Léon Lescot, seigneur de Lissy, brother of Pierre Lescot, one of the Louvre’s architect. - Wadhull, who wrote his name in it, with the date of Apr. 14th 1794 and recorded its purchase at the “Payne’s sale”.

10. HORTUS SANITATIS. Ortus Sanitatis. De herbis & plantis. De Animalibus & reptilibus. De Avibus & volatilibus. De Piscibus & natatilibus, De Lapidibus & in terre venis nasce(n)tibus, De Urinis & earum speciebus, Tabula medicinalis Cum directorio generali per omnes tractatus. [Strasbourg, Johann Prüss, c. a. 1497]. In-folio , (29,5 x 21 mm) de (349 ff. sur 360) Vélin à rabats. (Reliure de l’époque.) 30000 €

Magnifique édition, illustrée de plus de 1000 bois gravés de ce « Jardin de santé », un encyclopédie médiévale de la Nature : plantes, animaux terrestres, oiseaux, poissons et pierres y sont traités successivement.

Seconde ou troisième édition. (Il y a deux éditions chez Johann Prüss, non datées, qui ont été publiées autour de 1497.) Elles suivent la première de Mayence en 1491.

L’Hortus sanitatis est la compilation la plus étendue des connaissance en botanique que l’on nomme « herbiers ». Il est basé sur le « Gart der Gesundheit » (vers 1485), mais a été presque entièrement réécrit et très augmenté pour ce qui concerne les animaux et les minéraux. Ils n’étaient que schématiquement représenté dans le précédent ouvrage.

C’est dans les éditions de Prüss qu’apparaît pour la première fois un grand bois gravé d’un squelette humain et il a été joint dans la plupart des éditions d’herbier qui ont suivies.

Livres d’usages, les herbiers anciens sont le plus souvent incomplets. Il manque ici le Traité des urines (cahiers aa6 et bb4) qui n’a jamais été relié dans cet exemplaire et le dernier feuillet ee6 (fin de la table au recto, le verso est blanc) Quelques auréoles dans les marges, salissures sur la reliure, accroc à la coiffe, mais très bon exemplaire grand de marges.

<> Splendid edition, illustrated by more than 1000 woodcuts, of this medieval encyclopedia of the natural world. Second or third edition. (There are two undated editions by Johann Prüss, issued around 1497). They follow the first of 1491, in Mainz. The “Hortus sanitatis” is the third and most extensive of the fundamental botanical compilations which are generally now called ‘herbals’. The first was the ‘Herbarius’ of 1484 and the second the enlargement called ‘Gart der Gesundheit’. The third form, though based in part on the ‘Gart der Gesundheit’, was almost entirely rewritten and elaborated upon, especially in the parts on animals, birds, fishes, stones and minerals (all of which were but sketchily represented in the earlier work); the text on herbs too is quite different, each chapter beginning with a description of the plant, its synonyms, and often something about its geographical origin, and ending with a list of the plant’s medicinal virtues in a separate section headed ‘Operationes.

The woodcut of an human skeleton appears in the Prüss’ editions for the first time in an Herbal, and was added to most editions published after this. It represents, from a graphic point of view, the best that was published of this kind before Vesalius. (Hunt) Most copies of herbals books are incomplete. This one lacks the treatise on urines (gathering aa6 et bb4), which has never been bound in, and the last leaf ee6 (with the end of the table on recto, the verso is blank). ISTC : ih00488000. Goff H488. GW 13549



N° 10. Hortus sanitatis

11. MONTENAY, Georgette de. Emblemes ou devises chrestiennes. Lyon, Jean Marcorelle, 1571. de (8), 100, (1), (8) ff. Maroquin citron, dos à nerfs orné, armes dorées au centre des plats dans un cadre doré, tranches dorées. (Reliure du XIXe, Cuzin.) 30000 €

Première édition connue. C’est le premier livre d’emblèmes protestant. La toulousaine Georgette de Montenay a dédié ce recueil à Jeanne d’Albret, dont elle était dame d’honneur, et dont le portait figure sur la première planche.

La remarquable illustration de Pierre Woeiriot comprend 100 emblèmes. Ils sont chacun accompagnés de quelques vers, des huitains, de Georgette de Montenay.

« Dessinée et gravée à l’eau-forte par Woeiriot, dont c’est l’un des meilleurs travaux, l’illustration montre des monuments, des fleurs et des feuillages, etc ; on y voit également des meubles, des vases et des ustensiles, rendus avec exactitude et charme, et des motifs emblématiques utilisés à plusieurs reprises dans des mises en scène variées comme la grande sphère ou le coeur. Il y a des figurations peu courantes : ainsi au trente-septième emblème, un « phantastiq », tournant le dos à une table chargée de victuailles, préfère contempler sur un mur la représentation peinte de celles-ci. » (Grands siècles & grandes images. Collection Roger Paultre de livres illustrés ).

Pierre Woeiriot de Bouzey (1532-1596) est issu d’une grande famille d’orfèvres lorrains. Son grand père Pierre I, orfèvre et sculpteur, travailla au service du duc de Lorraine René II. Son père, Jacquemin de Woeiriot, serait un des auteurs des illustrations de l’ouvrage de perspective de Jean Pélerin dit le Viator.

Pierre de Woeiriot est né à Neufchâteau vers 1531-1532. Il fut d’abord orfèvre comme les membres de sa famille puis se consacra à la gravure vers 1555 à la suite de voyages en Italie. Il s’arrêta à Lyon et découvrit le rayonnement de l’estampe lyonnaise. Installé à Nancy, il fera de très nombreux voyages à Lyon jusqu’en 1572. Il


a gravé d’abord des modèles d’orfèvrerie puis des portraits et des illustrations. Son style, très personnel, se rapproche de celui de l’École de Fontainebleau mais aussi du style des burinistes lyonnais de cette époque comme Georges Reverdy ou le maître CC. (Exposition Renaissance à Nancy).

Cet exemplaire, qui provient de la bibliothèque de Roger Paultre, contient une épreuve supplémentaire de l’emblème 18, d’un état différent, sans texte. On trouve parfois cette gravure collée sur l’emblème 18. Elle est reproduite dans l’ouvrage de Paultre, Les images du livre, 1991, p. 99. Exemplaire sans le portrait que l’on trouve dans quelques exemplaires et qui est daté de 1567. Celui de la collection Fairfax Murray, aujourd’hui à Harvard, provient clairement d’une autre édition (« evidently from an other edition ») dont on ne connait à ce jour aucun exemplaire. Baudrier ne décrit pas ce portrait.

Provenances - Victor Masséna (1836-1910), Duc de Rivoli and Prince d’Essling, avec son supra-libris doré à la devise « Victor et Fidelis ». Petit-fils du maréchal d’Empire, il avait construit une exceptionnelle bibliothèque d’incunables et d’éditions illustrées du XVIe siècle.- Roger Paultre, avec son exlibris, grand collectionneur de livres d’emblèmes ; catalogue de sa vente (1993) N° 199. Très bel exemplaire, aux provenances prestigieuses.

<> First known edition of the the first Protestant emblem volume. Illustrated by 100 engravings by Pierre Woeiriot, plus one extra plate with a cancel for emblem 18. Copy without the portrait which most probably belongs to an earlier edition. The catalogue Fairfax Murray (his copy is now in Harvard library) states that it is “evidently from an other edition”.

Provenances : - Victor Masséna (1836-1910), Duc de Rivoli and Prince d’Essling, with his arms gilted on boards. - Roger Paultre (ex-libris), collector of emblem books and author of ‘Les images du livre’ (1991), with a reproduction of the uncancelled plate 18.

Baudrier, Bibliographie lyonnaise X, 382. Fairfax Murray 387. Mortimer, Harvard catalogue 380.


13. PLINE Epistolarum lib. X. Eiusdem panegyricus Traiano dictus. Cum commentariis Joannis Mariae catanaei, viri doctissimi. Multis epistolis cum illarum interpretatione adjectis. (Paris), Josse Bade, Jean de Roigny, (1533). In-folio de (8), CCXXXI ff., 1 f. bl. Veau estampé à froid, plats estampés avec encadrements de médaillons, décors floraux et vasques, dos à nerfs. (Reliure de l’époque.) 3000 €

Belle édition, la seule donnée par Josse Bade. Titre dans un encadrement gravé avec la marque de Josse Bade N°3, montrant des imprimeurs au travail. Les gloses de Giovanni Maria Cattaneo entourent le texte de Pline. Quelques passages en grec. Nombreuses initiales criblées. De très discrètes restaurations à la reliure. La reliure estampée dans un atelier parisien est très belle et particulièrement fraîche. Ex-libris manuscrit contemporain sur le titre : « Marcus Gilius ». Renouard , Biblio. de Badius II, 170. <> A handsome copy in a contemporary Parisian blind-stamped binding. The only edition published by Josse Bade (Jodocus Badius Ascensius), am important printer and humanist.

12. PITHOU, Pierre. Epigrammata et poematia vetera. Quorum pleraque nunc primum ex antiquis codicibus & lapidibus, alia sparsim antehac errantia, jam undecunque collecta emendatiora eduntur. Paris, Nicolaum Gillium, (1589) 1590. In-12 de (8), 191, (1), 491 pp. Vélin, titre doré au dos qui est orné de filets et fleurons, couronne de feuillages dorée au centre d’un encadrement. (Reliure de l’époque.) 1500 €

Première édition de cette anthologie d’épigrammes des auteurs de l’Antiquité. Contient « Liber medicinalis » de Serenus Sammonicus, sous le titre « De medicina praecepta saluberrima » (p. 126-164) et Remmius Flavianus « Carmen de ponderibus et mensuris » (p. 397-402)

Pierre Pithou (1539-1596) jurisconsulte est un des auteurs de la Satyre Ménippée. A côté de ses ouvrages politiques, il a publié et commenté des auteurs de l’Antiquité. Après la page 256, la pagination revient à 241. Le colophon est daté de septembre 1589 et le volume a été imprimé par Denys Du Val. Très bel exemplaire en vélin doré.


14. HOTMAN, François. Brutum fulmen. Papa sixti V, adversus Henricum sereniss. Regem Navarre & illustrissimum Henricum Borbonium, principem condaeum. [Genève, Eustache Vignon], 1585). In-8 , (162 x 102 mm) de 234, (22) pp. Vélin. (Reliure de l’époque.) 1000 € Première édition (?) Il existe plusieurs éditions sans lieu ni date de ce célèbre et vigoureux pamphlet contre le Pape. Celle-ci est ornée d’un bandeau à lyre et angelots qui se retrouve dans les « Ad Danielis Hofmanni demonstrationes ad oculum » de Bèze, chez Vignon, même année. On peut donc la considérer genevoise. Elle comporte un errata in-fine et une citation « Nahum 3 », au bas de la page de titre. La seconde partie de l’ouvrage reproduit la bulle de Sixte V imprimé à Rome par les héritiers Blado en 1585 avec sa page de titre (feuillet P6). Le « Brutum fulmen » a été traduit par la suite sous le titre de « Protestation et defense pour le Roy de Navarre Henry III, premier Prince de France, et Henry Prince de Condé, aussi Prince du mesme sang, contre l’injuste et tyrannique Bulle de Sixte V. publiée à Rome, au mois de Septembre 1585, au mespris de la maison de France. »

15. THOMAS DE AQUINO, ARISTOTE. S. Thomae Aquinatis in libros Ethicorum Aristotelis ad Nicomacum expositio. Venice, Apud Juntas, 1563. In-folio de (4), 185 ff., (1 f. bl.) Veau brun, dos à nerfs orné avec armes dorées entre les nerfs, encadrements dorés sur les plats et armes dorées au centre. (Reliure du XVIIe.) 1500 €

Relié avec : - Aristotelis stagiritae Politicorum sive de Republica libri octo. Leonardo Aretino interprete cum D. Thomae Acquinatis explanatione. Venice, Apud Juntas, 1568. In-folio de (8), 168, 27 ff., (1 f. bl.). Contient aussi l’ Oeconomica et aussi le De regimine principum de Thomas d’Acquin. L’exemplaire a appartenu à NICOLAS HENNEQUIN dont les armes figurent sur les plats, avec la devise « membra non animum tegunte », armes qui sont frappées aussi sur le dos.

Nicolas Hennequin, baron d’Ecquevilly, seigneur de Fresnes, né après 1597, a été pourvu de la charge de capitaine général de la vénerie en 1642. Olivier 2457. Cachet

de le bibliothèque de Juilly sur le premier titre. Fondé en 1638, le collège de Juilly est un des plus anciens de France. Il a eut pour élèves Henri de Boulainvilliers, Montesquieu, Vaucanson, Jean-Dominique Cassini, Emile Clapeyron... Des éclats à la coiffe mais sans manque, reliure un peu frottée.


From the library of the Father of Bibliography.16. XENOPHON. [Hapanta]. Operum Xenophontis pars secunda [tertia]. [Halle, Petrus Brubach, 1540]. In-8 de (4), pp. 427-983. Veau brun sur ais de bois estampée à froid, dos à nerfs, restes de fermoirs en laiton. (Reliure de l’époque.) vendu

Exemplaire de Konrad Gesner, copieusement annoté de sa main et avec son ex-libris sur la page de titre. Ses annotations en grec et en latin recouvrent plus de 400 pages. Cet exemplaire est demeuré jusqu’à aujourd’hui inconnu. Mais Gesner cite cette édition dans sa monumentale «Bibliotheca universalis» et son exemplaire personnel porte une note affirmant la supériorité de cette édition. Texte entièrement en grec. Les trois feuillets liminaires de la 3e partie n’ont jamais été reliés dans cet exemplaire. La table du contenu de la troisième partie a été copiée par Gesner sur un feuillet blanc.


<> The Conrad Gessner’s copy. Copiously annotated by his hand and with his ex-libris on title page : «Sum Conradi Gesneri Tigurini». We count more than 400 pages with his annotations in Greek and Latin. Gessner made in his personal copy of the «Biblioteca universalis» a handwritten note concerning this edition of Xenophon printed in Halle in 1540, stating : «editio... illa, nihilo melior vel emendatior mihi videtur, quam Basiliensis Brylingeri, quam habeo cum latina versione...» [... seems to me a better or corrected edition, than the Brylingeri’s, of Basel, which I have with the Latin version.] (this note is quoted in ‘Conrad Gessner’s private library’, n° 393, for an other edition of Xenophon).

Gessner had two other editions of Xenophon, now in Zentralbibliothek Zurich. This third one is unrecorded. Henri Estienne published a translation by Gessner of Xenophon’s Epistolarum fragmenta in his edition of Xenophon of 1561.

Conrad Gesner (1516-1565) studied medicine first at Bourges, then at Paris, and later at Basel, from which he received his doctorate in 1541. Meanwhile he was pursuing his studies of ancient languages. He compiled a Greek-Latin dictionnary in 1535. He devoted several years to the preparation of a treatise, the four-volume ‘Bibliotheca universalis’ (1545-1555), an index to Greek, Latin, and Hebrew writers that earned him fame and marks him as the founder of bibliography and brought him into correspondence with all the scholars of his time. But natural history remained his first interest. Latter, he published his «Historia animalium», a massive work of more than 4,500 pages which received immediate acclaim; even Georges Cuvier later delighted in recognizing its enduring interest. (DSB)

Text in Greek. Parts 2 and 3 (of 3) of this edition. The first three leaves of the third part have never been bound in this copy and Gessner wrote the table of contents (10 lines) which was missing on a blank folio.

Leu, Keller, Weidmann, Conrad Gessner’s private library (2008) don’t quote this copy.



N° 16. Xenophon

II. Livres variés.

17. BASSIGNY. Coutumes générales du bailliage de Bassigny, rédigées par les trois états d’icelui convoqués à cet effet par ordonnance de sérénissime prince Charles, par la grâce de Dieu, duc de Calabre, Lorraine, Bar, Gueldres, etc., et homologuées par Son Altesse au mois de novembre mil cinq cent quatre-vingts, avec le style contenu au cahier suivant. Pont-à-Mousson, Melchior Bernard, 1607. In-4 de (5), 118, (1) ff. Demi-basane brune, dos à nerfs orné, tranches rouges. (Reliure du XVIIIe.) 2500 €

Première édition. Le bailliage de Bassigny était alors dans les états du duc de Lorraine. Ces coutumes ont été rassemblées par Mammès Collin, qui signe la dédicace. Il était mayeur (premier magistrat municipal) de La Mothe, et l’avocat au bailliage de Bassigny pour y assister à la rédaction de ces coutumes.

Cette première édition est rare comme la plupart des éditions mussipontaines. Melchior Bernard était imprimeur du duc de Lorraine et de l’Université de Pont-à-Mousson. Armoiries du duc de Lorraine sur le titre. Cette première édition manque à la Bibliothèque de Nancy. Provenance : Le baron Edouard de l’Horme (Langres, 1871-1945) qui a recueilli des notes généalogiques et historiques sur un grand nombre de familles de la région de Langres, notes qui sont conservées aujourd’hui aux Archives de Haute-Marne, (sa signature sur le contre-plat avec la mention : Paris Avril 1919.) Trois petites bandes de papier ont été collées au verso du titre, qui est blanc, pour consolider des déchirures et pour suppléer à manque de papier dans le coin inférieur. Bel exemplaire.

18. BLIGH, G. Voyage à la Mer du Sud, entrepris par ordre de S. M. Britannique pour introduire, aux Indes occidentales, l’arbre à pain, et d’autres plantes utiles ; avec une relation de la révolte à bord de son vaisseau, etc. Paris, Garnery, Buisson, Desenne, Blanchon, 1792. In-8 de (4),

372 pp., 1 planche, 2 cartes. Demi-basane verte à coins, dos orné. (Reliure de l’époque.) 1500 € Première édition française. Fameux récit de la révolte du « Bounty ». Il est illustré par une planche représentant le fruit de l’arbre à pain et deux cartes, l’une d’une partie de la côte de Tahiti et l’autre représentant la route parcourue par Bligh de Tofo à Timor (Nouvelle-Guinée). Exemplaire bien relié, un peu court de la marge latérale, des rousseurs.

19. BOSSE, Abraham. Traicté des manières de graver en taille-douce sur l’airin, par le moyen des eaux fortes & des vernis durs & mols. Ensemble de la façon d’en imprimer les planches, & d’en construire la presse, & autres choses concernans les dits arts. Paris, Bosse, 1645. In-8 , (177 x 114 mm) de frontispice, (6) pp., titre gravé, 75 pp., 18 planches h.-t. Basane brune, dos à nerfs orné, tranches rouges. (Reliure du XIXe.) 2000 €

Première édition de ce célèbre ouvrage. Illustré par un frontispice gravé, un feuillet gravé de dédicace, un titre gravé et 18 planches gravées sur cuivre, (de fait 16 car la 5 et la 6 sont imprimées deux fois). La plupart des planches sont imprimées au recto et au verso d’un même feuillet.

Cet ouvrage était encore utile au siècle suivant et le graveur Leclerc en publia une nouvelle édition en 1701.

« Bosse livre au public des amateurs et à ses confrères tout ce qu’il a appris sur l’art de la taille-douce, particulièrement à l’eau-forte. Il tient son savoir de ses propres travaux et de sa rencontre avec Jacques Callot. Longuement mûri, profondément didactique, cet ouvrage présente le savoir-faire que le graveur doit maîtriser pour obtenir de belles estampes, la grande idée de l’auteur étant que l’eau-forte doit permettre d’arriver à des tailles aussi nettes et précises que celles obtenues par le burin. » Maxime Préaud, Abraham Bosse, savant graveur, BNF. Cachet rouge répété d’une collection. <> “This is the first edition of a work which is notable for its completness for the time of its production, and for its plates, which have been reproduced by most subsquent writers on the art.” Bigmore, Wyman A bibliography of printing 72.

II. Livres variés

20. CIRIER, Nicolas. L’oeil typographique. Offert aux hommes de lettres de l’un et l’autre sexe, notamment à MM. Les correcteurs, protes, sous-protes, etc.. Paris, Firmin Didot , Chez l’Auteur, N. Cirier, 1839. In-8 de (4), 34 pp., 1 planche h.-t. Broché. 5000 € Pamphlet délirant contre les cadres de l’Imprimerie royale et plus particulièrement contre son ancien directeur, Pierre Lebrun. Dès la page de titre, le ton est donné : « Il est plus aisé de rencontrer un académicien qu’un homme [ayant l’oeil typographique]. Cicéron ». Une note suit à propos d’une phrase du titre : « de l’un et l’autre sexe » : « (1) Sic, l’auteur ne pouvant digérer la femme de lettres. » Ancien prote, Nicolas Cirier (1792-1869) a parsemé son opuscule de curiosités typographiques. Son texte possède une poésie certaine, ce qui est loin d’être le cas de tous ceux

que l’on a rangé parmi les « fous littéraires ». « Le moment de briser cette pauvre tirelire, de débrouiller ce chaos sans éléments, de tirer parti de ces misérables matériaux, de ces insignifiants chiffons... ‘d’un ramas d’étrangers la ville était remplie...’ ramas, ramassis, fouillis enfin, car les mots les plus hideux, s’ils sont français, sont trop bons pour l’ignoble contenu de mon mannequin épanothôtique; le moment, dis-je de maçonner cette argile impure et sans consistance n’est point venu encore : mais voilà que l’Oeil typographique, comme la mouche que vous savez (mouche propice aux poëtes, dit-on, autant que funestes aux bestiaux), l’OEil ou l’oestre typographique m’a saisi soudainement hier ... » Exemplaire complet de la planche lithographiée dépliante qui manque à la plupart des exemplaires.

II. Livres variés

21. CASTEL DE SAINT-PIERRE, Charles-Irénée. Discours sur la polysynodie, où l’on démontre que la polysynodie, ou pluralité des conseils, est la forme la plus avantageuse pour un Roi, et pour son royaume. Paris, Du Villard, Changuion, 1719. In-12 de (20), 21-265, (19) pp. Veau glacé, dos à nerfs orné, tranches rouges. (Reliure de l’époque.) 700 €

Seconde édition, (la première Londres, 1718), augmentée de deux longues lettres à Mr. de Sacy : « On m’accuse d’avoir voulu diminuer la gloire du feu Roi [Louis XIV]... Le philanthrope abbé de Saint-Pierre (1658-1743), auteur de nombreux projets de réformes était très favorable à la polysynodie, une forme de gouvernement qui venait d’être abandonné. La polysynodie, (effective de 1715 à 1718), remplaçait chaque secrétaire d’État par un conseil où haute noblesse, magistrats et notables siégeaient.

Deux feuillets de la préface (A6 et A7) ont été reliés une nouvelle fois à la fin du volume. On lit une différence au feuillet A7 placé à la fin : « le feu Roi ... n’était le plus souvent secouru que par un seul homme, qui non seulement était moins éclairé qu’un Conseil entier ». La fin de cette phrase est absente dans le feuillet relié en-tête qui est donc un carton. L’auteur a marqué sans doute par là, sa prudence...

Prudence qui n’a pas empêché le Régent d’exclure l’abbé de Saint-Pierre de l’Académie Française. De cette exclusion, il en est question dans une note à la plume en regard du titre qui reproduit un passage des ‘Confessions’ de Jean-Jacques Rousseau, pour qui ce « Discours » est « plein de raison et mérite bien d’être lu. » Petits manques aux coiffes et deux coins usés. Ex libris manuscrit de l’époque sur le titre « Bretonneau le jeune ».

22. BOYVIN, Jean. Le siège de la ville de Dole, capitale de la Franche-Comté et son heureuse délivrance. Anvers, Imp. Plantienne de Balthazar Moretus, 1638. In-4 de (16), 313, (25) pp. Basane marbrée brune, dos à nerfs orné, tranches rouges. (Reliure de la fin du XVIIe ou début XVIIIe.) 800 € Illustré par un beau titre-frontispice allégorique gravé par Galle et une planche dépliante « Plan des fortifications et du siége de la ville de Dole ». Seconde édition, la première, publiée l’année précédente était sans illustrations.

Jean Boyvin, conseiller, puis président du Parlement de Dole, a été l’un des meneurs de la défense de Dole, organisée lors de son siège par les troupes du cardinal de Richelieu. Relié à la suite, (du même ?) : - Relation de tout ce qui s’est passé au siege et prise de Breme, par les armes du Roy catholique Philippe IV sous la conduite du Marquis de Leganez ... le 27 mars 1638. Anvers, Imprimerie Plantienne de Balthazar Moretus, 1638. In-4 de 21, (1) pp., 1 planche dépliante. Bien qu’avec sa propre page de titre, ce texte, semble-t-il, doit toujours accompagner le texte précédent. Il est illustré par une gravure dépliante montrant le siège de la forteresse de Breme. Auréole d’humidité très claire en coin de quelques feuillets, fente à une charnière sur 6 cm, mais bon exemplaire.

II. Livres variés

23. CLEIRAC, Etienne. Us et coustumes de la mer. Divisées en trois parties. I. De la navigation. II. Du commerce naval, & contracts maritimes. III. De la juridiction de la marine. Avec un traité des termes de marine & réglemens des fleuves & rivières. Bordeaux, Guillaume Millanges, 1647. In-4 de (8), 592, 79 p Veau, dos à nerfs orné, tranches rouges. (Reliure de l’époque.) 3500 € Très rare première édition. C’est le premier (ou l’un des premiers ?) ouvrage français de droit maritime. On y trouve, imprimé pour la première fois les « Rôles d’Oléron », le code maritime suivi sur tout le littoral Atlantique de la France, de l’Angleterre et de l’Espagne. Il a été promulgué par Aliénor d’Aquitaine, sur l’île d’Oléron, à la fin du XIIe siècle, et a donné naissance au droit maritime moderne. On peut lire dans cet ouvrage une longue description (pp. 140-155) de la pêche à la baleine pratiquée par les Basques, qui ont découvert 100 ans avant Christophe Colomb, « le grand & petit banc de morues, les terres de Terre-neuve, de Cap-Breton & Baccaleos, le Canada ou Nouvelle France, où c’est que les mers sont abondantes & foisonnent en baleines. » On y trouve aussi un « Guidon maritime », qui traite des contrats et assurances, avec un chapitre sur les assurances d’Anvers et un autre sur celles d’Amsterdam. Le traité des termes de marine a sa propre page de titre, avec une jolie gravure de bateau et sa propre pagination. Estienne Cleirac (1583-1657) exerça des fonctions à l’amirauté de Guyenne et fit fonction de procureur du roi dans les affaires de naufrage. « La plupart des exemplaires ne comportent pas la table des marées » nous indique Polak, ce qui est le cas de l’exemplaire numérisé par la Bibliothèque Nationale et de celui-ci. Marge latérale du titre rognée court, coiffe abimée, mais bon exemplaire. Polak, Bibliographie maritime 1764. <> Very rare first edition. No copy in USA according to OCLC. This is the first (or one of the first ?) French book of maritime law. Contains a long description (pp. 140-155) of whaling practiced by the Basques. According to the author, hundred years before Columbus, the Basque fishermen discovered Terre-Neuve and Canada.

II. Livres variés

24. DAUMIER, Honoré. Charges sur le communisme, le socialisme et sur les idées de ce genre, par les dessinateurs du Charivari. (Paris, Aubert, 1848). In-4 de titre, 20 planches. Cartonnage, plat illlustré en lithographie. (Reliure de l’éditeur.) 1000 € Première édition sous ce titre. Cette belle suite de caricatures se compose d’un titre lithographié et de 20 planches coloriées et gommées au pinceau : Honoré Daumier (9), Cham (8), A. D. C. (Achille Devéria ?) (1), Lorentz (1), la dernière est non signée. C’est une remise en vente de planches publiées dans le Charivari, on y retrouve ainsi 6 de la série « des Bas-bleus » de Daumier (1844), 3 des « Divorceuses » (1848) de Daumier toujours et 8 de la série des « Études sociales » de Cham (1848). Très bel exemplaire dans son joli cartonnage d’origine.

25. DEL RIO, Martino. Les controverses et recherches magiques. Divisées en six livres, ausquels sont exactement & doctement confutees les sciences curieuses, les vanitez, & superstitions de toute la magie. Avecques la manière de procéder en justice contre les magiciens sorciers, accommodée à l’instruction des confesseurs. Oeuvre utile et nécessaire à tous théologiens, jurisconsultes, médecins, & philosophes. Paris, Chaudiere, 1611. In-8 de (32), 1024, (54) pp. Vélin. (Reliure de l’époque.) 5000 €

Seule édition française. « Ouvrage rarissime et des plus intéressants sur les formes de procédure employées contre les prétendus sorciers et sur les diverses formes de la magie, ainsi que sur les prophéties et la divination, devant l’épouvantable tribunal que les Flamands, terrorisés baptisèrent du nom significatif de « conseil du sang » et dont Del Rio était l’un des plus féroces juges. » (Caillet 2966).

Ce livre a connu de nombreuses éditions en latin, mais une seule en français. C’est la seule édition dans une langue vernaculaire. Manque de vélin au coin inférieur du premier plat, et petit manque au coin inférieur des 9 premiers feuillets, papier un peu bruni.

II. Livres variés

26. DEBURE, Guillaume. Lettre autographe signée. Paris, 19 Octobre 1784. In-4 de 2 pages. 800 €

Lettre au sujet de la vente des livres de Chastre de Cangé de Billy, au marquis et à la marquise de La Mure (sa fille). Le célèbre libraire Guillaume Debure remet « le catalogue des livres de Mr de Billy avec les prix ». Il donne ses tarifs. « Je ne me charge jamais de faire aucune vente à moins de deux sols par livres, ne prenant pas en compte les frais de catalogue. Feu Mr de Billy lorsqu’il me fit faire celle de M. Lambert dont il était légataire universel ne me fit aucune difficulté à ce sujet. Les ventes de Mrs Le Marié, Randon de Boisset, Goutard, le duc d’Aumont, le duc de La Vallière, etc, etc m’ont été payées ce prix, et quoi que mes honoraires fussent bien plus considérables, eu égard à cette vente cy, les héritiers m’ont tous montré la plus grande satisfaction. J’ai tout lieu d’espérer, Monsieur, que vous et Madame la marquise de La Mure, me voudrez la même justice et sur la façon dont j’ai présenté les livres dans mon catalogue, ce qui les a fait vendre un prix bien plus considérable que l’on ne devait l’espérer et sur la manière dont j’ai soutenu les prix des livres à la vente. Vous pouvez voir Monsieur les numéros 309, (...) qui certainement ne se seraient pas vendus aussi chers, si je n’y eusse pas mis des notes, qui les ont fait payés un prix considérable. De pIus, Monsieur, dans les autres ventes, je n’ai pas perdu beaucoup plus autant de temps qu’en celle-cy. Il a fallu transporter très promptement tous les livres à l’hôtel de Bullion et les mettre en pile les uns sur les autres. Lorsqu’il a fallu les vendre on a eu beaucoup de peine et l’on a perdu un temps considérable à pouvoir venir à bout de les rassembler « .

27. EQUITATION. Brevet manuscrit donnant autorisation de tenir une académie pour enseigner à monter à cheval. 1640. 600 €

Document manuscrit original sur peau de vélin, signé « Louis » (XIII) : « Pierre Dupoix écuyer qui de longtemps fait profession d’instruire la noblesse ... nous a fait très humblement suppplié de lui vouloir permettre de tenir académie publique pour l’instruction de la noblesse ... pour y enseigner à monter à cheval ... 28 Juin 1640. » Le sceau de cire qui devait accompagner le document manque.

28. ESOPE. Les fables d’Esope, & de plusieurs autres exellens mythologistes. ... Avec les figures dessinées & gravées par F. Barlouw, d’une manière savante & pittoresque. Ouvrage très-utile aux peintres, sculpteurs, graveurs, & autres artistes ou amateurs du dessein, qui y trouveront des animaux & des oiseaux dessinez d’un goût exquis & d’une touche savante. Amsterdam, Roger, 1714. In-4 de LXXXIV, 222, (2) pp. Vélin, dos orné. (Reliure de l’époque.) 4000 €

Première édition française de ces Fables d’Esope illustrées par Francis Barlow, dont les cuivres ont été repris de l’édition de Londres de 1666 et retouchés. L’illustration se compose d’un frontispice, 27 gravures à pleines pages illustrant la vie d’Esope et 108 gravures dans le texte illustrant les fables.

« Figures à l’eau-forte très originales, tirées dans le texte. Livre assez rare. » (Cohen, Livres à gravures du XVIIIe 350).

Le texte de la vie d’Esope et les annotations des fables sont de Sir Roger L’Estrange, qui avaient parues pour la première fois à Londres en 1692. Bel exemplaire.

II. Livres variés

II. Livres variés

N° 29. Dreuillet

II. Livres variés

29. DREUILLET, Elisabeth. Le Phoenix. (1726 ou avant). In-4 de 152 pp. Maroquin rouge, dos à nerfs orné, encadrements dorés sur les plats, tranches dorées. (Reliure de l’époque.) 25000 €

Manuscrit d’une version inédite de ce conte de fées de Madame de Dreuillet. Ce conte sera publié en 1735, cinq ans après sa mort, dans un recueil, intitulé «Nouveaux contes des fées allégoriques». Cette version manuscrite, qui est donc bien antérieure, présente des différences importantes de texte. La version publiée a été largement réécrite. Elle comporte de nombreuses variantes dans le style, et nous parait plus «douce», un peu expurgée, plus à même d’être lue par des enfants.

Ainsi page 4 du manuscrit on lit une description de la mauvaise fée qui a complètement disparue dans l’imprimé : «Elle avait deux grandes dents qui passaient sur sa lèvre et descendaient jusque sur sa gorge, son nez était presque aussi long mais on lui pardonnait pourtant sa longueur parce qu’elle servait à cacher une grande partie de la plus effroyable bouche que l’on peut voir, le reste de sa personne étant assorti, et au lieu de mains elle avait des griffes qu’elle enfonçait souvent dans le corps de ceux qu’elle faisait semblant d’embrasser...»

Plus loin, on peut lire (p. 24) : «Le bon roi dans son coeur en était assez persuadé, mais il faisait semblant de ne pas l’être, parce qu’il lui fâchait de remettre sa fille entre les mains d’une personne dont il voyait bien qu’elle était haïe et qui dans plusieurs occasions lui avait paru extrêmement violente; il dit à la reine...» Ce qui donne dans l’imprimé : «Le bon roi dans son coeur en était assez persuadé, mais il feignit de ne pas l’être, pour ne pas mettre la princesse entre les mains d’une femme dont il voyait bien qu’elle était haïe; il dit à la reine...» Le manuscrit s’achève par ces mots : «Le Phoenix dès qu’il se sentit blessé regarda tendrement celle qui en était la cause» et semble ne pas avoir été terminé car l’imprimé comporte une quarantaine de lignes supplémentaires.

Ce conte est suivi de :- Poësies diverses de madame Dreuillet pour Madame la

Duchessse de Maine. (pp. 36-52) A noter qu’un rondeau de la Duchesse du Maine, figurant p. 39 dans ces poésies diverses, a été publié dans le «Mercure français» de septembre 1726, qui nous permet donc de dater le manuscrit.

«Elizabeth Dreuillet, née à Toulouse en 1656, était fille de Montlaur. Elle épousa M. Dreuillet, Président aux Enquêtes du Parlement de Toulouse. Comme elle était d’une jolie figure, et que sa conversation était agréable, sa maison devint le rendez-vous des personnes les plus distinguées. Elle avait été admise à de l’Académie des Jeux Floraux. Madame Dreuillet ayant perdu son mari, vint à Paris, où elle se fit connaître par la vivacité et l’agrément de son esprit. Elle fut introduite dans les meilleures Sociétés, et entre autres dans celle de Madame la Duchesse du Maine qui lui donna un appartement dans son hôtel, et un à Sceaux près de Paris, où elle est morte dans un âge avancé, en 1730. Elle conserva jusqu’à la fin de sa vie, la vivacité et l’enjouement de son esprit, et composait de jolis vers, dont très peu ont été imprimés.» (Histoire littéraire des femmes françaises)

Ces deux textes sont suivis de diverses anecdotes historiques, peu glorieuses pour les personnages dont il est question, sur la fin du règne de Louis XIV et la Régence. Elles semblent inédites.

- Anecdotes sur Mr l’Evêque de Senés (p. 53-59)- Evêché de Soissons. (p. 63-79) «[L’abbé des Maisons «fut

surpris avec l’abbé de La Vieuville en partie quarrée dans un cabaret...»]

- Fortune de Mr. Pronde. (p. 83-95).- Fortune de Mrs. Paris. (p. 117-122).- Mort du Père Le Tellier, confesseur de Louis XIV. (125-

130)- Mariage de Mr. le Duc de Cahtillon avec Mme Bouchu.

(p. 133-136)- Abbaye de Fécamp dont le revenu est destiné à rebastir

le Collège de Navarre. (p. 139-146)Quelques notes à la plume d’un ancien possesseur qui a

acheté ce manuscrit «chez Croiset au mois de Mars 1822». Un rongeur a attaqué un bord du plat de la reliure sur 7 cm. L’écriture est très lisible.

II. Livres variés

30. F. J. Lecture, écriture et orthographe usuelle enseignées simultanément. Premiers exercices disposés en livre-tableau. Méthode de lecture basée sur le jeu des organes vocaux. Paris, Procure générale des Frères, 1886. In-plano , (640 x 510 mm) de (34) pp. Cartonnage imprimé bleu de l’éditeur. 12000 €

Monumental livre utilisé pour enseigner la lecture et l’écriture. Il est illustré par 25 photoglypties collées d’un enfant articulant une lettre ou une syllabe (de format 12,5 x 9,5 cm environ) . Les photographies représentent « l’aspect du visage au moment de l’articulation d’une lettre. Cette vue frappe les yeux de l’enfant et lui rend le son comme premanent. » Le volume est monté sur une tige en bois qui permettait de le suspendre verticalement dans une salle de classe. Très rare. Aucun exemplaire dans OCLC. Tout l’ouvrage a été imprimé à Tours par Juliot sur des pages cartonnées. Il est mentionné sur la couverture que l’auteur est un certain« F. J. » Des pages salies, mais assez bel exemplaire. <> This very large book is illustrated by 25 photoglypties (woodburytypes), showing a child articulating a letter or a syllable. It is a teach-book for class-room, used to teach reading and writing.

It seems precursor of the work of Georges Demeny, assistant of Jules Marey and pioneer in the invention of cinema. Georges Demeny in 1892 produced a series of chronophotographic images of his own face. He mouthed the phrase “Je vous aime”. This famous series of pictures was projected, by means of a phenakistoscope, to a hearing-impaired audience, who successfully read Demeny’s lips. He eventually sold the rights to his patents to Louis Gaumont. Demeny was one of the most important pioneers in the invention of cinema, bridging the gap from chronophotography to cinema.

No copy in OCLC.

II. Livres variés II. Livres variés

31. FOURIER, Charles. La fausse industrie, morcelée, répugnante, mensongère, et l’antidote, l’industrie naturelle, combinée attrayante, véridique, donnant quadruple produit. Paris, Bossange, 1836. In-8 de [pagination variée et très fantaisiste] Toile brune, dos orné de filets dorés. (Reliure de l’époque.) 2000 €

Première édition. Ces deux volume réunis sont très rares du fait qu’ils n’ont pas de tomaison et se sont trouvés dispersés. Seul le second porte à la fin la mention « fin de la 3e section et du 2e tome ». C’est le dernier livre de Fourier, et le plus désordonné de ses ouvrages. A cause de cela, et de sa pagination déconcertante, il n’a pas été repris dans ses oeuvres complètes.

« La doctrine est bien restée la même : ni les principes n’ont variés, ni les applications. Seules quelques théories particulières ont été modifiées, quelques adjonctions ont été faites. ... Un nouveau projet de réalisation, un projet de phalanstère d’enfants a trouvé place dans l’exposition des voies et moyens, et y a pris une grande importance. » (H. Bourgin. Fourier, p.185). Collation conforme à celle donnée par Del Bo, page 7. Le dos du tome 2 a été refait à l’imitation du premier.

32. FRANC-MACONNERIE. L’abeille maçonnique. Paris, David, puis Sétier, 1 juin 1829 - 5 Mars 1832. In-4 de 113 numéros de 4 pages chacun. Demi-basane verte, dos orné. (Reliure de l’époque.) vendu

Collection complète de cette revue, le plus ancien des périodiques maçonniques. Il visait à « établir des relations actives entre toutes les loges ».

Chaque numéro est divisé ainsi : Grand Orient de France. Orient de Paris. Orient des départements. Histoire de l’ordre. Travaux hebdomadaires. Le frère Quantin, officier du Grand-Orient, en a été le fondateur. L’abeille maçonnique a succombé à la concurrence de la « Revue de la franc-maçonnerie » publiée à partir de 1830. Deux prospectus sont reliés en tête. Deux exemplaires seulement dans OCL, tous les deux incomplets : BNF (il manque 5 numéros) et Tulane University, New Orleans (la collection s’arrête au n°104). Le Ccfr ne signale que l’exemplaire de la BNF. D’inévitables rousseurs, mais bon exemplaire.

II. Livres variés

33. GAUBE. Une excursion au lac de Gaube, 3,300 m. En Décembre 1888. Pau, Imprimerie Aréas, 1889. In-12 de (4), 7, (1) pp. Broché, couverture imprimée. 550 € Seule édition. Elle a été tirée à 100 exemplaires numérotés, « non mis dans le commerce ». Exemplaire du tirage de tête, un des 15 sur papier de Japon, celui-ci est le numéro 4. Couverture et titre illustrés et 9 gravures dans le texte. Récit humoristique signé in fine : « R. A. et A. G. fec., Pepe A. del. » Un rongeur bibliophile a causé un petit manque au bas de la couverture, sinon très bon exemplaire. Labarère I, N° 48 : « Très rare. »

34. GLACHANT. L’ art d’écrire selon Mr. Rossignol. Dedié à Monseigneur le duc de Chartres. Paris, Fr. Chereau, 1742. In-folio de (30) ff. Broché, couverture muette de l’époque. 700 € 24 planches : 18 planches simples dont le titre, dessinées par Glachant et 6 planches sur double-page par Rossignol. Le tout gravé par Aubin, Bailleul, Lattrè ou Charpentier. Ecriture ronde, batarde, alphabet syriaque, arabe, grec et hébreu. Glachant a été l’élève de Louis Rossignol (1694 - 1739), une des figures les plus marquantes de la calligraphie au XVIIIe siècle. Le seul exemplaire figurant au Ccfr sous ce titre est celui de la BM de La Rochelle. Il a été publié la même année un « Nouveau traité d’écriture, enrichi de plusieurs piéces gravées d’après le chef-d’œuvre de M. Rossignol » par Glachant. Il contient un texte de (6), 29 pages et 18 planches dont 6 doubles. Ce sont probablement les mêmes que celles de notre exemplaire, mais nous en avons ici 6 de plus ! Il apparait donc que l’ouvrage se vendait sous ces deux formes. Le dos du brochage manque.

35. [ILE SAINT LOUIS]. Contract faict par le Roy à Me Jean Delagrange, pour la continuation du bastiment des ponts, quais et revettement des isles Nostre Dame de Paris, encommencez par Christofle Marie, François le Regrathier, et Lugles Poulletier, premiers autheurs et entrepreneurs desdits ouvrages ; lesquels auraient esté interrompus par le contract dudit Delagrange, et auquel ils ont esté subrogez par arrest du conseil d’estat de Sa Majesté, qui sera cy-après

inséré. Ensemble autre arrest du dit conseil, par lequel Me Martin Lyonne, conseiller du Roy et trésorier des ligues de Suisse, est nommé, pour faire la recepte et dépence du parachèvement desdits ponts et quais, par les ordonnances desdits entrepreneurs, et des Srs Alméras, conseiller du Roy et Me ordinaire en sa chambre des comptes, et Delaistre, eschevin de la ville de Paris. Paris, Hulpeau, 1627. In-4 de 27 pp. Cartonnage. (Reliure du XIXe.) 280 €

Concerne l’île Saint-Louis qui est appelé alors île Notre-Dame. Christophe Marie, associé à deux entrepreneurs, Lugles Poulletier et François Le Regrattier, avait été chargé à ses frais de combler le chenal qui coupait l’île en deux et de construire des ponts et de renforcer les quais, en échange d’un droit sur le lotissement du terrain. Un seul exemplaire répertorié dans le Ccfr (BNF).

36. JANSEN, Michel. Album de dessins de billards de l’exposition et autres : porte-queues et accessoirs, comptoirs et intérieurs de cafés-estaminets de Paris. Paris, (circa 1870). In-8 oblong de titre et 24 planches h.-t. Demi-basane verte. (Reliure de l’époque.) 1000 € Joli album de 24 planches lithographiées, toutes coloriées et gommées. « Publié et dessiné par Jansen, professeur de dessin, ancien fabricant de meubles. » Les lithographies sont de Victor Quétin, actif de 1865 à 1878. <> 24 lithographed plates, all colored. Only one copy in OCLC (which is in Germany).

II. Livres variés

37. LA BRUYERE, Jean de. Les caractères de Theophraste traduits du grec. Avec les caractères ou les moeurs de ce siècle. Paris, Michallet, 1691. In-12 , (157 x 92 mm) de (32), 587, (4) pp. Maroquin rouge, dos à nerfs, armes dorées au centre, tranches dorées. (Reliure du XIXe, David.) 1600 € Sixième édition originale. Elle comprend 77 nouveaux caractères, qui ne sont ici signalés par aucun signe distinctif. L’auteur en parle cependant dans une addition de la préface. Douze caractères anciens ont reçu des additions. La remarque sur les favoris disgraciés a disparu. On trouve ici pour la première fois les Caractères du ‘Distrait’, d’ ‘Onuphre’, les portraits de La Fontaine, de Santeul, etc. Tchemerzine, T, 802. Très bel exemplaire, parfaitement établi par David.

38. LA GRANGE, Jacques François de. Mémoires concernant la province d’Alsace. 1697. In-4 de (411) pp. Veau brun, dos à nerfs orné, tranches rouges. (Reliure de l’époque.) 5000 €

Manuscrit, d’une écriture lisible, du rapport établi par Jacques François de La Grange, intendant d’Alsace (de 1673 à 1698) à la suite de la demande faite dans toutes les provinces de France à la fin du XVIIe siècle, par le Duc de Beauvillier, pour l’instruction de son élève le Duc de Bourgogne, petit-fils de Louis XIV. L’enquête se déroula de 1697 à 1700 et avait pour but de présenter un tableau exact du royaume. Ce mémoire circulait sous forme manuscrite et rares sont les exemplaires qui nous sont parvenus. Cet important document fournit sur cette province à l’époque de Louis XIV un tableau des plus complets.

Géographie, état écclésiastique, collégiales, commanderies, gouvernement militaire, justices, compagnies, tribus, finance, commerce, eaux minérales, mines, manufactures, villes, (Colmar, Brisack, Fribourg, Belfort, Huninghen, Sélestat, Ensisheim, Rapoltsweiller, Guebwill, Soultz, Kaysersberg, Rouffach, Thann, Obernheim, Rosheim, Molsheim, Saverne, Haguenau, Fort Louis, Weissembourg, Landeau, Anwiller, Philisbourg), châteaux (Landskron, Lichtemberg). Une édition critique de ce texte a été publié en 1975. Provenance : - Supralibris

doré : « Le chevalier Dandlau » et sa signature sur le titre. Il est cité dans ce manuscrit : « Mrs les nobles Dandlau sont seigneurs de la petite ville où est située cette abbaye qui n’est cependant qu’un fief relevant de l’abbesse... » Quelques épidermures sur les plats, mais bel exemplaire.

39. LA RUE, Adolphe de. Que Saint Hubert vous garde ! Album du chasseur. Illustré de 12 photographies d’après les dessins de M.C.F. Deiker, légendes par M. A. de La Rue. Paris, Rothschild, 1865. In-folio oblong de frontispice, (4), (32), (2) pp., 1 planche de dédicace, 12 planches. Demi-chagrin vert, dos à nerfs orné. (Reliure de l’époque.) 2000 € Seule édition. « Ouvrage fort rare » d’après Thiebaud. Il est illustré d’un frontispice gravé, une planche d’armoiries en or et en couleurs « A Carlepon » et 12 planches de photographies reproduisant les dessins de Carl Friedrich Deiker. L’exemplaire de la BNF est incomplet des planches. Petite fente en haut d’une charnière. Bel exemplaire, bien relié avec les initiales A. J. dorées sur le premier plat. Il manque les planches à l’exemplaire de la BNF. <> Only edition, very rare. Two complete copies in OCLC : British Library and Newberry Library.

II. Livres variés

40. LIVIUS, Titus. Historiarum libri. Amsterdam, Joannem Lanssonium, 1635. In-12 de frontispice, 1052 pp. Maroquin brun, dos orné, dentelles d’encadrement sur les plats avec « ex dono D. Anthonii Druot 1650 » doré au centre d’une couronne de lauriers, avec écus de France et de Chalon-sur-Saone, tranches dorées. (Reliure de l’époque.) 1500 €

Belle reliure de prix, dorée au petits fers, avec l’ex-dono d’Antoine Druot sur les plats. Il a été donné par le collège des Jésuites de Chalon-sur-Saône. Antoine Druot était sommelier du roi et capitaine des châteaux de Germolles et de Montaigu. Il a fait donation d’un de ses domaines à la ville de Chalon sur Saône. Les revenus de ces domaines permettaient de payer un professeur au collège de Chalon, ainsi que des livres de prix pour les meilleurs élèves.

41. LADIMIR, Jules. La guerre, histoire complète des opérations militaires en Orient pendant les années 1853 et 1854, précédée d’un aperçu historique sur les Russes et les Turcs. ... Et accompagné d’une carte du théâtre de la guerre et d’une vue-panorama du Bosphore. Paris, Renault, Ruel, 1854. In-8 de (2), 220, (2) pp., 1 gravure dépl., 1 carte dépliante. Demi-basane rouge, dos orné. (Reliure de l’époque.) 700 €Première édition. Illustré par une très belle lithographie

dépliante en frontispice, qui est un panorama du Bosphore et qui mesure 1 mètre 20 de long (!) et une carte dépliante en couleurs. Des rousseurs, surtout sur le panorama. Bon exemplaire par ailleurs.

42. LOSENAUER, Johann Jacob. Vorschrifft Teutsch - Lateinisch - und Französischer Schrifften geschridben von Johann Jacob Losenawern Teutschen Schulmaisern in Stuttgart. Augsburg, Joh. Georg Hertel, 1719. In-4 de 26 ff. Demi-maroquin rouge. (Reliure moderne.) 2000 €

Première édition. Un très bel album de calligraphies, accompagnées de figures humaines, oiseaux, éléphants, papillons, insectes... Toutes les planches sauf une sont gravées par Georg Hertel. Petite lacune dans le blanc du titre comblée.

II. Livres variésII. Livres variés

II. Livres variés

<> First edition. In addition to the figures of men, elephants and birds formed by flourishing, three plates incorporate engravings after drawings, including humming birds and butterflies (plate 5), a bird holding fly in beak and flower (plate 13), and two beetles (plate 18). Württemberg arms above title, with elaborate flourishing incorporating two swans. All the plates were engraved by Hertel, with the exception of 11, which was engraved by Steinberger.

43. BAUDELAIRE. Richard Wagner et Tannhauser à Paris. Paris, Dentu, 1861. In-12 de 70 pp. Demi-percaline bleue à coins, dos orné, couvertures imprimées conservées. (Reliure de la fin du XIXe siècle.) 20000 €

Edition originale. Elle provient DE LA BIBLIOTHÈQUE DE STÉPHANE MALLARMÉ avec sa jolie signature sur le feuillet de garde à la suite de la couverture imprimée.

On lit dans une lettre de Mallarmé de 1885 : “Je vais fort étudier le volume de Wagner, un de ces livres que j’ai dû lire, à toute heure depuis quinze ans, sans le faire, trop le nez sur mon papier.” Les éditeurs de la correspondance s’interrogent dans la note qui suit : “Il est regrettable qu’on ne sache pas de quel volume il s’agit, car c’est là que Mallarmé a dû se documenter, en partie pour son ‘Richard Wagner, Rêverie d’un poète français’ qu’il allait publier dans ‘La revue wagnérienne’. ... Etait-ce le livre de R. Wagner lui-même ... Ou peut-être le livre d’E. Schuré, le Drame musical. ... Mallarmé avait certainement lu de près l’article de Baudelaire, ‘Richard Wagner et Tanhäuser à Paris’, où le problème de la musique et des lettres est posé fort nettement déjà.” (Correspondance, recueillie par Henri Mondor et Lloyd James Austin, Tome II p. 289).

Cet ouvrage de la bibliothèque de Mallarmé est demeuré inconnu jusqu’à aujourd’hui et n’est jamais passé en vente publique. Le seul autre ouvrage connu de Baudelaire ayant appartenu à Mallarmé, sont les “Fleurs du mal”, adjugées récemment 363000 €. Autre provenance : ex-libris gravé du comte Justinien Nicolas Clary (1816-1896), militaire et homme politique sous le Second Empire. Deux très petits manques à la couverture. Bel exemplaire.

44. MONTAIGNE. Essais de Michel de Montaigne. Nouvelle édition. Paris, Lefèvre, 1818. 5 volumes grand in-8 de Demi-maroquin rouge à coins, dos à nerfs orné. (Reliure de l’époque, Purgold.) 4000 €

« Cette édition réunit à tous les avantages de celle de Naigeon, plusieurs améliorations détaillées dans la préface. L’impression est soignée et le papier de belle qualité. On en a tiré cent exemplaires en Grand Papier vélin qui sont fort beaux, et qu’on ne trouve plus facilement. » (Brunet).

Il s’agit ici de l’un des 100 exemplaires imprimés sur grand papier vélin, contenant le portrait avant la lettre. Il provient de la bibliothèque d’Antoine Augustin Renouard qui a fait ajouter à l’exemplaire un chapitre imprimé avec les mêmes caractères. On lit une note, très probablement de la main de Renouard : « à la fin du cinquième volume est l’éloge de Montaigne, par Mr. Droz, qui se trouve dans l’Art d’être heureux, et dont cet exemplaire a été tiré exprès de

surplus pour être placé à la suite de l’ouvrage dont il fait l’éloge. » Il a fait relier dans cet exemplaire 6 portraits : outre le portrait de Tardieu, un portrait de Richelieu (T. I, IV), un portrait de Montaigne (I, VII), deux autres portraits en tête du tome 3 (dont un dessiné et gravé par Dupont) et un autre par Saint-Aubin en tête du tome 4.

Antoine Augustin Renouard (1765-1853) a été libraire, éditeur et grand bibliophile. Il est aussi l’auteur des « Annales de l’imprimerie des Alde ». Sa dernière bibliothèque de 3604 lots s’est vendue en 1853 en 25 vacations. Des rousseurs. Tous les exemplaires passés en vente ces dernières années sont décrits comme roussis. Bon exemplaire, relié par Purgold. Brunet III, 1840. Ex-libris de Renouard. Catalogue d’une précieuse collection de livres ... composant actuellement la bibliothèque de M. A. A. R[enouard] (1853) n° 2355.

45. NEY, Joseph Napoléon, Prince de La Moskowa. Ascension au Vignemale. Paris, (Ateliers Lacer Rambault Guiot, 1967). In-folio de (4), 23, (2) pp., 4 planches h.-t. Demi-basane bleue, titre doré en long, couvertures imprimées conservées. (Reliure de l’époque.) 500 € Réedition à l’identique de l’originale, imprimée en 1842 qui compte parmi « Les vingt livres pyrénéistes les plus rares » de Labarère. Réalisée pour les « Bibliophiles de la Montagne », limitée à 150 exemplaires numérotés, celui-ci est le numéro 24. Très recherché et devenu peu commun. Labarère 1079. Les couvertures imprimées bleues, identiques à celle de l’originale ont été conservées. Bel exemplaire, bien relié

II. Livres variés

II. Livres variés

N° 48. Quatremére de Quincy

46. OURCHES, Léon d’. Catalogue des livres rares, précieux et bien conditionnés du cabinet de M ***[d’Ourches]. Contenant une partie des plus anciennes éditions du 15e siècle; une belle suite d’auteurs classiques grecs et latins, la plupart en grand papier; une collection d’ouvrages d’histoire naturelle avec des planches coloriées; un grand nombre d’édition de luxe; des livres imprimés sur vélin, et quelques manuscrits richement décorés : le tout accompagné d’éclaircissements nécessaires par J.-Ch. Brunet. Paris, Brunet, Crapelet, 1811. In-8 de XVI, 304, (3) pp. Cartonnage rose de l’époque. 600 €

Catalogue de vente d’une collection d’une qualité exceptionnelle. « On ne soupçonnait pas, nous dit Brunet dans sa préface, qu’une ville de troisième ordre [Nancy] renfermât une collection de livres telle que celle-ci, et si importante, que nous ne connaissons actuellement aucune bibliothèque particulière à Paris, qui puisse lui être comparée. » Le N°2 du catalogue est une Bible de Gutenberg, adjugée 1901 F., une affaire. Il y avait 1571 numéros en 20 jours de vente. Les prix d’adjudications de chaque lot ont été inscrits à l’encre dans les marges. Des fentes au dos du cartonnage qui a été renforcé anciennement d’une bande de papier. Exemplaire complet des deux feuillets d’annonce des ventes, qui sont reliés à la fin.

47. ROLAND, André François. Nouveau livre d’après les meilleures pièces d’écriture. Paris, Gérard, [vers 1755] . In-folio de (18) planches. Broché. 700 € Beau livre de calligraphie par Roland, « expert écrivain, arithméticien, vérificateur des écritures contestées en justice. Gravé par Le Parmentier graveur du Roy. A Paris, Chez Gérard, porte Saint Martin sur le Boulevard. Des planches ont pour titre : « le choix du papier », « manière de faire de l’encre », « de la situation du corps en écrivant »... Très rare. Aucun exemplaire dans le CCFR. 2 exemplaires dans OCLC : Universiteit van Amsterdam et New Berry Lib. qui ne contiennent que 9 planches.

48. QUATREMERE DE QUINCY, A.C. Le Jupiter Olympien, ou l’art de la sculpture antique considéré sous un nouveau point de vue : Ouvrage qui comprend un essai sur le goût de la sculpture polychrome, l’analyse explicative de la Toreutique et l’histoire de la statuaire en or et en ivoire chez les romains Paris, Didot, 1815. Grand in-folio de frontispice, (2), VI, (2), XXV, 458 pp., 31 planches h.-t. Demi-basane bleue, dos à nerfs. (Reliure du début du XXe.) 10000 € Première édition, elle a été tirée à 160 exemplaires. Illustré par un frontispice en couleur et 31 planches dont 20 coloriées à l’époque au pinceau. « Ouvrage curieux et d’une exécution magnifique. » Brunet 4, 1003. Belle reliure de Kieffer, relieur actif dans la première fois moitié du XXe. <> First edition. One of 160 copies. With hand-colored frontis & 31 plates off 20 hand-colored. This work deals for the first time with the chryselephantine idols of Pheidias, and reconstructing their physical forms from the descriptions of Pausanias and others.

49. RODRIGUEZ, Bernardo, [annoté par HUZARD]. Catalogo de algunos autores espanoles que han escrito de veterinaria, de equitacion y de agricultura. Contiene por orden cronologico, el ano y lugar de su impression, las ediciones que se han hecho, y un juicio imparcial del merito de cada obra. Madrid, Joseph Herrera, 1790. In-8 de 84 pp. Demi-basane brune, dos orné. (Reliure de l’époque.) 6500 €

Première édition. Exemplaire annoté par Jean-Baptiste Huzard. L’exemplaire est interfolié et les notes d’Huzard se trouvent sur 23 pages ; il décrit 29 ouvrages ou éditions qui ont échappés à Rodriguez et donne une traduction de la préface.

Le nom d’Huzard est plusieurs fois cité dans cette préface : « M. Huzard très habile vétérinaire chargé de traiter ce qui regarde cet art dans l’ « Encyclopédie méthodique ». Dans un entretien que j’ai eu avec ce professeur... il m’assura qu’il existait un grand nombre (d’ouvrages relatifs à la vétérinaire et à l’équitation) antérieurs à ceux de France. »


Jean-Baptiste Huzard (1755-1838) était directeur de l’Ecole vétérinaire d’Alfort, membre de l’Académie des Sciences et grand bibliophile.

Provenances : - Huzard. (griffe au verso du titre, signature

p. 4 et nombreuses notes). L’ouvrage est passé par la suite dans deux prestigieuses bibliothèques espagnoles : - Biblioteca de Salva (ex-libris) et Ricardo Heredia, conde de Benahavis (ex-libris, sa bibliothèque a été vendue à Paris en 1892). Ouvrage très rare.

II. Livres variés

N° 49. Rodriguez

50. SACRE DE LOUIS XV. Le sacre de Louis XV, roy de France et de Navarre, dans l’église de Reims, le dimanche XXV octobre MDCCXXII. Paris, Imprimerie royale, 1723. In-plano de (37) ff., 39 planches Maroquin bleu très sombre, dentelle fleurdelisée sur le bord des plats, chiffre de Louis XV au coin, armes dorées du roi au centre de chaque plat, dos à nerfs orné, chiffre de Louis XV et de lys dorés, tranches dorées. (Derome.) 18000 €

Magnifique livre de fêtes, dans sa spectaculaire reliure de présent. Initiales dorées en queue L. D., qui sont très certainement celles de Louis Derome.

Le volume contient un beau titre-frontispice, 9 vignettes à mi-page, 9 planches à double page montrant des scènes du sacre et des festivités et 30 planches simples de costumes de cérémonie. Entièrement gravé, le texte occupe 33 pages ornées de riches encadrements, plus une planche double donnant la table des figures et un feuilant portant les noms des peintres et graveurs ayant travaillé à ce volume. Ce dernier feuillet semble manquer souvent. Le texte a été rédigé par Danget et les planches réalisées par Audran, Beauvais, Cochin père, Desplaces, Duchange, Dupuis, Larmessin, Tardieu, Edelinck, Chereau, Drevet, Haussard et Petit. Cohen, 917 : « Magnifique volume ». Ruggieri 546 : « Fort recherché pour la beauté des 9 grandes planches, des nombreux portraits et des encadrements de texte ».

Ex libris armorié gravé : « De la bibliothèque de M. Delisle. » Très bel exemplaire, le reliure est fraiche et n’a jamais été restaurée.


51. STENGEL, Georg. Ova paschalia sacro emblemate inscripta descriptaque. Ingolstadt, Simon Knab, 1672. In-8 de (36), 320, (4), [321]-604, (42) pp Veau brun, dos à nerfs orné, plats très ornés, tranches dorées. (Reliure de l’époque.) 1800 € Ce charmant livre d’emblèmes est illustré par 100 emblèmes gravés sur cuivre, qui sont tous de la forme d’un oeuf, entouré de scènes animées, un portrait de Ferdinand III à qui le livre est dédié et deux feuillets portant des portraits en médaillon. Le père jésuite Georg Stengel (1584, Augsbourg - 1651, Ingolstadt) enseignait la théologie. Sur les plats de la reliure, entourés par des anges, un grand soleil contient quatre oiseaux. Petit manque à un angle de la coiffe, piqûres de ver au bas du dos, dorure estompée. Belle reliure de l’époque. (Illustration en 2e de couverture.)

<> Illustrated by 100 egg-shaped copperplates of emblems, one portrait of King Ferdinand III, and two egg-shaped plates containing medallion portraits. Fine contemporary binding.

52. VALERIUS MAXIMUS. Exemplorum memorabilium libri novem. Interpretatione et notis illustravit Petrus Josephus Cantel. Paris, Thiboust, Esclassan, 1679. In-4 de (26), 68, 466, (82) pp., (2 ff. bl.) Veau fauve, plats très ornés, dentelles d’encadrement, armes dorées, semis de pièces d’armes sur les plats et entre les nerfs, tranches dorées. (Reliure de l’époque.) 1800 €

Beau volume de la collection “ad usum Delphini” (à l’usage du Dauphin), donnée par le jésuite Pierre-Joseph Cantel (Ifs, Calvados, 1645 - Paris, 1684). Illustré par un beau frontispice gravé sur cuivre. Déchirure page 203 sans manque. Petits accrocs à la reliure. Très bel exemplaire aux armes et au chiffre de Henry-Guillaume Le Jay, aumônier du duc d’Orléans, puis évêque de Cahors de 1680 à 1693.

II. Livres variés

53. VERGNAUD, Nicolas. L’art de créer les jardins, contenant les préceptes généraux de cet art; leur application développée sur des vues perspectives, coupes et élévations, par des exemples choisis dans les jardins les plus célèbres de France et d¹Angleterre, et le tracé pratique de toute espèce de jardins. Nouvelle édition. Paris, Roret, 1839. In-folio de (4), 106 pp., 24 planches h.-t. Demi-basane rouge à coins, dos orné en long. (Reliure de l’époque.) 8000 €

Edition illustrée de 24 lithographies en couleurs dont 5 planches sont à système : elles sont munies d’une partie mobile qui permet de voir les modifications projetées. (Une planche en porte en deux).

L’illustration contient 6 plans de jardins sur double page et 18 vues de jardins.Sont représentés les jardins de Blenheim, Morfontaine,

Chatsworth, Ermenonville, Stowe, Richemond, Windsor, Saint-Leu, Beauregard, Palais Pitti de FlorenceMarly-le-Roi, Longleat, Bougival, Wilton, etc. De légères rousseurs, quelques déchirures réparées sommairement sur les bords d’une grande planche dépliante, dos frotté, mais bon exemplaire de ce livre rare en couleur. Brunet V, 1138.

II. Livres variés

III. Sciences.

54. BERIGARD, Claude Guillermet de. Dubitationes in dialogum Galilaei Galilaei Lyncei in Gymnasio Pisano mathematici supraordinarij Florence, Petri Nesti, 1632. In-4 de 68, (2), ff. (le dernier blanc). Vélin doré. (Reliure récente dans le style de l’époque.) 30000 €

Seule édition du premier livre contre le “Dialogo” de Galilé. Le “Dialogue sur les deux grands systèmes du monde” a été publié en Février 1632, celui-ci en Juin de cette même année. Claude Guillermet de Bérigard (ou Beauregard) (Moulins, 1578 - 1663) a étudié la médecine et la philosophie à Aix-en-Provence. Il a enseigné la philosophie à Pise, puis à Padoue.

<> Only edition of the first book against Galileo’s Dialogo. “In 1632 Bérigard published the Dubitationes, concerning Galileo’s ‘Dialogue Concerning the Two Chief World Systems’ (condemned in 1633). Galileo himself is quoted as saying to Elie Diodati (25 July 1634) that it was more out of obligation than conviction. Bérigard, who must have known Galileo personally, always praised him, but remained firmly convinced of the earth’s immobility.” (DSB) The Dialogo was published in Florence in February 1632. This volume by Bérigard in June 1632. In October of the same year, Galileo was summoned to Rome. Galileo was called four times for a hearing and on 22 June 1633, he was made to recite and sign a formal abjuration. “Bérigard criticized Galileo’s stance in the Dialogo by arguing that, contrary to the latter’s representation, there were insufficient arguments to support the heliocentric hypothesis of the Earth’s motion; he took specific issue with Galileo’s reliance on the telescope to make astronomical arguments and with his explanations of the tides. The thesis underlying Bérigard’s critique focused on Galileo’s character of Simplicio, whom Bérigard chastised for being

portrayed as overly simple and for ceding too readily to the other interlocutor’s pro-Copernican claims, thereby giving the impression that there no longer remained effective arguments to support the Earth’s immobility.” (Renée Raphael, Eclectism as a Vibrant Philosophical Program) Claude Guillermet de Bérigard (Moulins, 1578 - 1663) studied medicine and philosophy at Aix-en-Provence. He eventually taught philosophy at Pisa from 1628, and moved to Padua in 1640, where he became well known as a teacher. He latter published work a synopsis of his courses as ‘Circulus pisanus’ (1643). He latter published work a synopsis of his courses as ‘Circulus pisanus’ (1643). DSB II,12-14. Cinti, Biblioteca Galileiana 90.

55. BERNARD, Claude. Introduction à l’étude de la médecine expérimentale. Paris, Baillière, 1865. In-8 de 400 pp. Demi-chagrin rouge, dos à nerfs orné. (Reliure de l’époque.) 900 € Edition originale et premier tirage. (Il a été imprimé par Crété et sur le titre figurent les noms des cinq succursales ou correspondants de Baillière à travers le monde. « Un livre immortel, bréviaire de la probité scientifique, Bible de ceux qui ne veulent pas de Bible. » (J. Rostand). En français dans le texte 288. Bel exemplaire, sans rousseurs. <> First edition and first issue. (It was printed by Crété and on the title the names of the five branches or correspondents of Baillière are written. Garrison-Morton 1766.501: “Probably the greatest classic on the principles of physiological investigation and of the scientific method as applied to the life sciences.” Printing and the Mind of Man 353.

56. BORELLI, Giovanni Alfonso. De vi percussionis liber. Bologne, Jacob Monti, 1667. In-4 , (216 x 160 mm) de (12), 300, 30, (2) pp., 5 planches h.-t. Vélin. (Reliure de l’époque.) 3500 € Première édition. Le premier livre de mécanique de Giovanni Alfonso Borelli (1608-1679) qui traite de la chute des corps, de la gravité, des vibrations, de la mécanique des fluides, du magnétisme et du mouvement du pendule. Illustré par 5 planches hors-texte Très petits manques au dos de la reliure, des rousseurs, mais bon exemplaire. <> First edition of Borelli’s first book on mecanichs. Illustrated by 5 plates. “In this, Borelli’s first book on mecanics, he quotes Galileo’s youthful work on percussion, the fourth ‘Dialogo’, and lectures by Torricelli. As well as the detailed discussion of impact, the book deals with the dynamics of falling bodies, vibration, gravity, fluid mechanics, magnetism, and pendular motion.” Bibliotheca Mechanica pp. 41. “Borelli played an important part in establishing and extending the new experimental -mathematical philosophy.” D.S.B., II 311.

57. BOUGUER, Pierre. De la méthode d’observer en mer la déclinaison de la boussole. Pièce qui a remporté le prix proposé par l’Académie Royale des Sciences pour l’année 1731. Paris, Jombert, 1731. In-4 de (4), 67 pp. et 2 planches dépliantes. Veau brun, dos à nerfs orné, tranches rouges. (Reliure de l’époque.) 1200 €

Première édition. Pierre Bouguer (1698-1758), jeune prodige, succéda à l’âge de 15 ans à son père comme professeur royal d’hydrographie. Il acquit une grande autorité en France sur tous les problèmes de théorie nautique. A l’âge de 29 ans il avait remporté trois fois le prix proposé par l’Académie Royale des Sciences. Celui-ci est le troisième.

Bel exemplaire relié en veau de l’époque, ce qui est rare.

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58. BREGUET, Abraham Louis. Essai sur la force animale, et sur le principe du mouvement volontaire. Paris, Firmin Didot, 1811. Grand in-8 de 39 pp., 1 planche h.-t. Broché, couverture muette de l’époque. 2500 €

Seule édition. Très rare ouvrage du célèbre horloger Abraham Louis Breguet (1747-1823), publié à ses frais et à petit nombre. Il n’a jamais été mis dans le commerce et a été distribué par son auteur.

« La cause physique qui produit la force et le mouvement des animaux est un problème qui a souvent occupé l’esprit humain, et qui est encore loin d’être résolu. Cette question présente tant de difficultés, que l’homme croit devoir s’en interdire la recherche, et se résigne à l’ignorance sur ce point. » Une note manuscrite retrouvée dans un exemplaire de ce livre, citée par Quérard, Supercheries littéraires, conteste l’idée que Bréguet en soit l’auteur. Ce qui nous parait très douteux : cette note, pleine d’aigreur, est très insultante pour Bréguet. Son auteur le qualifie de « tout à fait illettré », (il était membre de l’Académie des Sciences et du Bureau des longitudes !). ll affirme qu’il l’a rédigé d’après les papiers de Gauterot qui s’est occupé de galvanisme. Or, on lit dans l’introduction de cet ‘Essai’, que le galvanisme est une théorie « tombée d’elle-même ».

Bon exemplaire, très grand de marges. Dos fendillé. On trouve trois importantes corrections ou additions au texte pages 6 et 32 qui sont peut-être de la main de Bréguet.

59. CASATI, Paolo. Fabrica et uso del compasso di proportione, dove insegna à gli artefici il modo di fare in esso le necessarie divisioni, e con varij problemi usuali mostra l’utilità di questo stromento. Bologna, Gio. Battista Ferroni, 1664. In-4 de (8), 172, (12) pp., 4 planches h.-t. Vélin. (Reliure de l’époque.) 2000 €

Première édition. Une description par le mathématicien jésuite Paolo Casati de la construction et de l’usage du compas de proportion. Casati déplore dans la préface qu’il n’a pas pu trouver d’autres ouvrages sur ce sujet, à l’exception du petit livre de Galilée qu’il a lu en 1642. Illustré par 4 planches dépliantes gravées sur cuivre, 8 pages avec des gravures sur bois et de nombreux autres dans le texte. Cachet de bibliothèque sur le titre et répété. Bel exemplaire.

<> First edition. A description by the jesuit mathematician Paolo Casati of the construction and use of the sector, or proportional compass. Casati laments in this work that he had not the opportunity to read other works on this subject, except a small booklet of Galileo that he read in 1642. Illustrated by 4 folding engraved plates, 8 pages with woodcut engravings and many others in text. Library stamp on title. Fine copy. Riccardi I, 271 : “Raro”.

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60. BOTANIQUE MEDICALE. Sommaire de la forme, vertu, nature, qualité et température des simples. 1567. Petit in-4 , (201 x 147 mm) de (204) ff. [notés 202] Daim, dos à nerfs, traces de lacets (Reliure du XVIe ou XVIIe.) 50000 €

Précieux manuscrit du XVIe siècle, en français, consacré aux vertus et usages des plantes en médecine.

Il contient l’énumération d’environ 1000 plantes classées, pour la plupart, dans l’ordre alphabétique, selon leurs noms latins, avec l’indication de leurs usages en médecine : plantes astringentes, constringentes, laxatives, réfrigératives, diurétiques… L’auteur cite des auteurs classiques dont les principaux sont Théophraste, Dioscoride, Galien, Platearius et Mattioli.

Parmi les plantes étudiées, on relève : asperge, ail, armoise, cardamome, chélidoine, euphorbe, ellébore, fenouil, gentiane, hysope, lys, mandragore, marrube, menthe, myrrhe, mélisse, noix muscade, noix d’Inde, noix vomique, origan, poivre, pavot, polypode, romarin, sureau, saxifrage, etc.

Extraits : « De Hysopo. En francoys hysope. Elle est chaulde et freche au tiers degre et est composée de parties subtiles et pénétrantes. Elle évacue légèrement le flegme quy empesche la poictrine et le poulmon. Elle sert aux deffaulz et accidens du cerveau et des nerfz causes de flegmes […]. L’huille qui se faict avec les fleurs et feuilles d’hysope fortiffie les nerfz debilitez par froideur ». « De Papaver. Il y a quatre sortes de pavotz. L’ung s’appelle Papaver erraticum qui est pavot sauvaige. Il croist au printemps parmy les orges, sa fleur qui est rouge ne dure guere. [Puis] deux sortes de sauvaiges, l’ung portant les testes pendantes contre bas et l’autre les portant plus grandes [et] de laquelle seconde espece se faict l’opium. La tierce espece est appellee papaver sativum sinhortense qui a les grains blanctz qui est froid et humide selon Platearius […]. Il y a le pavot noir qui est froid au quatriesme et mortiffere. Il se faict ung siropt des fleurs rouges du pavot sauvaige… ». On y trouve aussi des substances minérales, comme l’aspalto (bitume) et le petroleo (pétrole), des produits chimiques, comme le calcanto (vitriol), et même des substances d’origine organique, comme la mumia (momie) dont les « os des corps humains pulverisez et pris en breuvage servent à beaucoup d’infirmitez… ».

Le manuscrit débute par une première table intitulée « Table des noms des simples, en latin et francoys contenus en ce livre sommaire de la forme vertu nature qualité et température d’icelles » contenant les noms des plantes, sur

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trois colonnes : noms latins selon l’ordre alphabétique, noms français et numéros de feuillet (ou folio). Suit une deuxième table : « Aultre table des noms francoys et latins des simples contenus en ce présent libvre »; elle contient les mêmes plantes, mais commence par les noms français, disposés dans l’ordre alphabétique, puis les noms latins et le numéro du folio. Elle se termine par une date : « 19 Nvb 1567 » (19

novembre 1567), probablement la date d’achèvement du manuscrit. Le texte, proprement calligraphié, présente au moins deux écritures différentes.

Au début du XVIe siècle, le nombre de plantes citées dans les ouvrages était voisin de 600, se basant essentiellement sur les connaissances antiques et médiévales. Ce nombre ne

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N° 60. Botanique médicale

cessa d’augmenter tout au long du siècle, avec des auteurs tels que Jean Ruel (De Natura stirpium libri tres, 1536, 737 plantes décrites), Hieronymus Bock (Kreuterbuch, 1551, 800 plantes décrites), Mathias de l’Obel (Stirpium adversaria nova, 1570-71, 1200 plantes décrites. Le présent manuscrit, contenant environ 1000 plantes médicinales, peut être considéré comme représentant la quasi-totalité de la pharmacopée française vers 1570.

Le Catalogue collectif de France ne semble contenir aucun manuscrit sur les plantes médicinales rédigé à cette époque; la plupart des traités consacrés aux vertus des plantes datent du XVIIIe siècle et correspondent à des cours de matière médicale professés par Antoine de Jussieu au Jardin Royal des Plantes à Paris. Par ailleurs, le catalogue de la collection de l’Ordre national des pharmaciens (Paris, 1967) mentionne quelques pharmacopées et recueils de remèdes manuscrits, mais aucun du XVIe siècle.

Provenance : Ex-libris manuscrit sur une page de garde : « Jacqt Joanne philopharmacus » (Jacquet Joanne, docteur en pharmacie), d’une écriture fin XVIe ou début XVIIe. Il s’agit peut-être d’un parent de l’apothicaire nommé Joanne, établi à Hesdin en 1789 et mentionné dans les archives de l’abbaye Saint-Vaast d’Arras (Loriquet, Chavanon et Tison, Inventaire sommaire des archives départementales du Pas-de-Calais antérieures à 1790, t. 3, série H). Pour le papier, il y a trois filigranes différents. Nous n’avons pas su les trouver dans Briquet. Cependant, l’un est une « main au naturel, face interne ». Briquet reproduit des filigranes assez proche et écrit qu’elle est « banale dans la région nord-est de la France » (III, 575). Dos refait, quelques mouillures. Bel exemplaire.

Il est tout à fait exceptionel de trouver un manuscrit de la Renaissance dans une langue vernaculaire, et plus encore un manuscrit d’intérêt scientifique .

61. CHARLES. Discours sur la physique, prononcé pour la première fois à l’ouverture de mon cours du 2 Décembre 1784. 1784. In-4 de 58 pp. En feuilles. 1000 €

Intéressant manuscrit, probablement autographe, de la leçon inaugurale d’un cours public de physique.

C’est « un exposé succinct et rapide d’une partie des objets que nous nous proposons d’offrir successivement à votre examen et à vos méditations. » « La Physique est la connaissance générale des loix et des actions de la nature ». L’auteur disserte sur l’astronomie, la mécanique, l’électricité... Puis, « près avoir parcouru rapidement une partie des objets que nous nous proposons d’offrir à votre instruction, considérons le plus brillant ... la lumière ».

C’est écrit avec fougue et brio, de quoi retenir l’attention des auditeurs. Car « tout ce qui sort de la tête d’un grand homme peut entrer dans celle d’un esprit ordinaire. » Une note ancienne sur la chemise qui contenait ces feuillets (que nous avons perdu...) attribuait ce manuscrit à Jacques Alexandre César Charles (1746 -1823), ce qui nous parait fort possible. Ce physicien, autodidacte et habile expérimentateur, a donné des cours à partir de 1781. Il était excellent orateur et ses cours attiraient de nombreuses personnes de la haute société. Ses leçons et ses expériences sur l’électricité furent admirées de Franklin. Il a popularisé en France les découvertes des frères Montgolfier et c’est lui qui pour le gonflement des ballons, substitua à l’air chaud, l’hydrogène.

“In 1781, after only eighteen months of study, Charles began giving a public course of lectures which, because of the eloquence of his discourse and the variety and precision of his experimental demonstrations, soon attracted a wide audience of notable patrons.” DSB 3, 207.

Ecriture très lisible.

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62. CUVIER, BRONGNIART. Description géologique des environs de Paris. Troisième édition dans laquelle on a inséré la description d’un grand nombre de lieux de l’Allemagne, de la Suisse, de l’Italie, etc., qui présentent des terrains analogues à ceux du bassin de Paris. Paris, Edmond D’Ocagne, 1835. 1 vol. in-4 et 1 vol. in-8 de 685, (2) pp. / (4) pp., 18 planches ou cartes. Cartonnage imprimé de l’éditeur. 1500 €

Précieux exemplaire avec cette note signée sur la page de titre : « Donné à mon oncle Dumas par Al[exandre] Brongniart et donné à moi par mon oncle Dumas. Ch[arles]. Brongniart ». L’oncle de Charles Brongniart était le chimiste Jean Baptiste Dumas. On retrouve la signature de Charles Brongniart sur la couverture du cartonnage.

Illustré par 16 planches lithographiées (une dépliante) et 2 carte en couleurs (dont une très grande dépliante). Le dos de l’atlas a été refait en toile, les coins ont été restaurés, petite fente sur une charnière du texte, quelques rousseurs. Bon exemplaire.

<> Copy from the author and his son : A gift of Alexandre Brongniart to Jean-Baptiste Dumas who latter gave it to Charles Brongniart. 16 lithographed plates (one folding) & two hand-colored engraved maps (one of which is very large & folding).

63. CUVIER, Georges. Leçons d’anatomie comparée recueillies et publiées par MM. Duméril et Duvernoy. Seconde édition corrigée et augmentée. Paris, Crochard, Fortin, Masson , 1835 à 1846. 8 tomes en 9 volumes in-8 de XXIII, 587, (1) / VIII, 726 / (4), IV, 760 / XXVII, 628 / (4), 691, (1) / VIII, 503, (1) / VII, 559, (1) / VII, (1), 656 / XII, 848 pp., 2 tableaux dépl. et un fac-similé h-t. Demi-basane verte, dos orné en long. (Reliure de l’époque.) 1200 €

Deuxième édition corrigée et augmentée de l’ouvrage qui a fondé l’anatomie comparée. La première édition comptait trente leçons en 5 volumes; celle-ci quarante leçons en 9 volumes. Elles ont été recueillies et publiées par Constant Duméril et Georges Louis Duvernoy. Complet des deux tableaux dépliants hors-texte et d’un facsimilé lithographié d’une lettre de Cuvier dans le tome 1. Bel exemplaire, aux dos très décoratifs. <> Second edition, much enlarged. The first edition was in 5 volumes. Fine copy.

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64. CUVIER, Georges, LAURILLARD. Anatomie comparée. Recueil des planches de myologie dessinées par Georges Cuvier ou exécutées sous ses yeux par M. Laurillard et Mercier. Paris, Dusacq, (1849-1856). In-plano de (4), VI, (2) pp., (41) ff. , 336 planches. En feuilles, sous portefeuille demi-toile de l’époque. 4000 €

Première édition. Les dessins de cet ouvrage « étaient destinés par M. Cuvier à accompagner l’édition d’un grand traité d’Anatomie comparée, dont les cinq volumes de ses « Leçons d’anatomie comparée » n’étaient considérés par lui que comme un abrégé, et qu’il se proposait de publier après avoir terminé l’ « Histoire naturelle des poissons ». Un grand nombre de ces dessins ont été faits par lui même; les autres ont été exécutés par moi sous ses yeux. » (Note préliminaire de Laurillard).

La publication de cet ouvrage monumental a été longtemps ajournée, aucun éditeur ne voulant prendre le risque de le publier. Une subvention du Ministère de l’Instruction publique l’a permis, bien après la mort de Cuvier, mais il n’a jamais été achevé: les planches 309-310 et 324-325 n’ont jamais publiées, ni le texte accompagnant les planches 336-340. Paru en livraisons sur 7 ans, on en connaît très peu d’exemplaires complets.

Cet exemplaire est COMPLET DES 336 PLANCHES parues, mais il manque 12 feuillets d’explication des planches : [pl. 129-142 (Hyène), 240 à 242 (Cabiai) et pl. 259 à la fin]. L’exemplaire de la BNF est incomplet, 211 planches seulement ; celui de la bibliothèque de Strasbourg a 167 planches. De toute rareté. Quelques rousseurs. <> “Seeking to produce one great ‘Anatomie Comparée’, Cuvier spent his life gathering some 13,000 items for the

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museum’s public gallery and collecting drawings and documents; 336 plates made according to his drawings and those of Laurillard appeared between 1849 and 1856, with the title ‘Anatomie comparée, Recueil de planches de myologie’.” DSB III, 524 This copy is complete of the 336 lithographed plates published. It lacks 12 explanatory text leaves. Published in livraisons during 7 years, this book is of utmost rarity. The Bibliotheque Nationale de France has an incomplete copy with 211 plates only. Nissen ZBI 1005.

65. DESCARTES, [THOMASSIN, Louis]. Abrégé des principes de la physique de Descartes. fin XVIIe siècle. In-4 de 403 pp. Veau brun, dos à nerfs orné, tranches marbrées. (Reliure de l’époque.) 6000 €

Manuscrit non publié, sur la physique et la philosophie de Descartes. C’est une exposition très claire de l’oeuvre de Descartes, et l’auteur cite abondament ses différents ouvrages. Il commente, analyse et parfois critique la pensée cartésienne, mais apparaît comme un de ses partisans. Il expose aussi la physique d’Aristote et de ses « sectateurs », et en montre les erreurs. Il fait appel aux écrits de philosophes de l’Antiquité et de quelques pères de l’église : Saint Augustin, Thomas d’Acquin... Par là, il se montre soucieux d’accorder cette « nouvelle physique » avec les enseignements de l’Eglise. Parmi ses contemporains cités, nous avons relevés : - les oeuvres de « Regius », souvent citées [ i. e. Henri de Roy ou Le Roy, dit Regius (1598-1679), professeur de médecine à l’Université d’Utrecht, Regius a été un des disciples les plus actifs de Descartes.] - Jean-Baptiste Denis. « M. Denis a dit dans une de ses Conférences qu’il a fait cette expérience. » [Jean-Baptiste Denis a publié des « Conférences », un périodique scientifique qui rivalisait avec le Journal des savans, entre 1672 à 1674]. - « Cordemoy, Discours de la distinction du corps et de l’âme ». [Géraud de Cordemoy (1626 - 1684) est connu pour avoir repensé la théorie cartésienne de la causalité).]

Sur son auteur : Le Ccfr nous révéle la présence d’un manuscrit au titre semblable à la bibliothèque de Marseille : «Abbrégé des principes de la physique de M. Descartes.»

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La première édition de ce traité était fort défectueuse, nous dit Brunet (2, 611). Clerselier l’a corrigé, sur l’original de l’auteur, pour cette seconde édition. Illustré par 56 gravures sur bois dans le texte. Coiffe supérieure abîmée, quelques petits accrocs à la reliure et quelques auréoles marginales. G. & M. (éd. latine) 574. Guibert 8.

Avec cette note : On lit au fol. 318 : «Ce traité n’a pas esté achevé à cause que l’autheur est mort en le composant». Il est relié dans un recueil de pièces, provenant du séminaire d’Aix en Provence, dont l’une, au moins, est signée de Louis Thomassin.

Louis Thomassin (1619 -1695) était un prêtre de l’Oratoire et cet ordre a joué un rôle prépondérant dans la diffusion de la philosophie de Descartes. Cela n’a donc rien d’étonnant que l’auteur de ce manuscrit soit un membre de l’Oratoire. Dans ses nombreux collèges, l’ordre cultiva les sciences sous l’inspiration de Descartes, contrairement au Jésuites qui s’y opposérent âprement. Malebranche, qui sur tant de points s’inspira de Descartes, appartenait à la congrégation de l’Oratoire.

Table des chapitres : - Des principes du corps naturel. De la matiére. De la forme. De l’âme. De l’union de l’âme avec le corps. Du mouvement. De la production, continuation du mouvement. De la détermination du mouvement. De la composition du mouvement et de sa détermination. Du dur et du liquide. Du feu. Le manuscrit semble n’avoir jamais été achevé, du fait donc de la mort de son auteur et de nombreux feuillets sont restés vierges en fin du volume.

Manques de cuir aux coiffes. Les pages 233 à 280 ont été reliées par erreur après la page 376. Une illustration à la plume p. 242. L’écriture est très lisible.

66. DESCARTES. L’homme et la formation foetus avec les remarques de Louis de La Forge à quoy l’on a ajouté le monde ou traité de la lumière. Paris, Girard, 1677. In-4 de (64), 511, (8) pp. Veau, dos à nerfs orné, tranches mouchetées. (Reliure de l’époque.) 1000 €

Seconde édition en français. C’est la première qui contient à la suite le « Traité de la lumière ». Descartes a étudié pendant plusieurs années l’anatomie en pratiquant de nombreuses dissections. Sa conception du corps humain est exclusivement mécanique. C’est une machine créée par Dieu, où séjourne l’âme. Il projetait de publier cet essai en 1633 lorsque la condamnation de Galilée lui fit prudemment renoncer.

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67. DROZ, Jean-Pierre. Rapport fait à la classe des sciences mathématiques et physiques de l’Institut national, sur diverses inventions de Jean-Pierre Droz, relatives à l’art du monnoyage. Paris, Baudouin, 1803. In-4 , (263 x 205 mm) de (4), 59, (1) pp., 4 pl. dépl. Demi-toile bleue. (Reliure du XIXe.) 500 € Description des machines et procédés inventés pour la fabrication des pièces de monnaie par Jean-Pierre Droz (1746-1823). Ce talentueux graveur de monnaies et médailles, d’origine Suisse, a été directeur de la Monnaie sous le Directoire et l’Empire. Illustré par 4 grandes planches dépliantes montrant les machines inventées par Droz. Ce rapport élogieux est signé de Prony, Desmarest, Périer, Charles et Berthoud.

68. GAUDRY, FISHER. Animaux fossiles du Mont Léberon (Vaucluse). Etude sur les vertébrés par Albert Gaudry. Etude sur les invertébrés par P. Fisher et R. Tournouër. Paris, Savy, 1873. In-folio , (350 x 268 mm) de 180 pp., XXI pl. Demi-chagrin brun, dos à nerfs orné, tranches marbrées. (Reliure de l’époque.) 700 € Première édition de cette belle étude paléontologique du Lubéron. Elle est illustrée de 21 planches hors-texte en lithographie. La première planche a été imprimée en ocre et noir. 6 planches représentent des coquillages; elles ont été dessinées par Arnoul. Première charnière ouverte sur plus de la moitié, coiffe supérieure rognée, coins usés.

69. GAUTIER, Alfred. Essai historique sur le problème des trois corps, ou dissertation sur la théorie des mouvemens de la lune et des planètes, abstraction faite de leur figure. Paris, Courcier, 1817. In-4 de XII, 283 pp., 1 planche h.-t. Demi-basane brune, dos orné. (Reliure de l’époque.) 1500 €

Première édition. Un historique très complet et détaillé du problème des trois corps en mécanique céleste : Newton, Clairaut, d’Alembert, Euler, Poisson, Laplace, Lagrange... Poisson a souligné le mérite de cet ouvrage dans un rapport verbal fait à l’Académie des Sciences.

L’astronome suisse Alfred Gautier (1793-1881) a été directeur de l’Observatoire de Genève de 1821 à 1839. Il avait obtenu un doctorat en mécanique céleste à Paris. C’est ici sa thèse, et nous n’avons pas trouvé trace d’une publication antérieure à ce travail. De la bibliothèque Carlo Ignazio Giulio (Torino, 1803-1859), professeur de mécanique à l’Université de Turin. Bon exemplaire.

70. GEOFFROY SAINT-HILAIRE, Etienne. Sur une colonne vertébrale et ses côtes dans les insectes apiropodes. Bruxelles, Imp. de Weissenbruch, 1820. In-8 de 37 pp. Broché, couverture imprimée. 500 € Tiré à part des ‘Annales générales des Sciences physiques’. Mémoire lu à l’Académie des Sciences le 26 Février 1820. C’est le troisième mémoire de Geoffroy Saint-Hilaire sur l’organisation des insectes. Exemplaire avec 29 corrections à la plume (fautes d’orthographe et quelques mots remplacés), très certainement de la MAIN DE L’AUTEUR. Ce texte a été publié par la suite dans le « Journal complémentaire du Dictionnaire des sciences médicales « où ces corrections ont été appliquées. Bel exemplaire.

71. GEOFFROY SAINT-HILAIRE, Etienne. Sur le Sivatherium considéré sous le point de vue de ses révélations contestées relativement à la philosophie zoologique. (Paris, Agasse, 1829. In-4 de 24 pp. Demi-basane noire. (Reliure moderne.) 300 €

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Un tiré à part des Comptes-rendus des séances de l’Académie des Sciences, séance du 23 janvier 1837. Une réponse à une communication de Blainville. Geoffroy Saint Hilaire range, avec raison, le Sivatherium parmi les girafidés. Cet animal, dont on a trouvé des fossiles en Inde, était semblable à l’okapi, mais plus grand et plus massif. Illustré par une planche in texte.

72. GEMMA FRISIUS, Reiner. Arithmeticae practicae methodus facilis. Huc accesserunt Jacobi Peletarij annotationes : ejusdem item de fractionibus astronomicis compendium : et de cognoscendis per memoriam Calendis, Idibus, Nonis, Festis mobilibus, & loco solis & lunae in zodiaco. Nunc vero a Joanne Stein recognita, & novis aucta additionibus. Köln, M. Cholinus, 1576. In-12 de 183 [notées 283], (1) pp. Demi-veau à coins, dos à nerfs orné, étiquette de titre rouge, tranches rouges. (Reliure du XVIIIe.) 1250 €

Le livre d’arithmétique le plus populaires du XVIe siècle. llustré de figures dans le texte. Gemma Frisius (1508-155) qui enseignait et pratiquait la médecine à Louvain est plus connu aujourd’hui pour ses importantes contributions aux mathématiques et la géographie. Nombreuses annotations anciennes dans les marges. Bel exemplaire. Provenance : Earls of Macclesfield (ex-libris héraldique gravé et timbre sec sur le titre). <> «This is the most popular arithmetic of the 16th century, at least among those intended for the Latin schools. It combined the older science of numbers with the commercial arithmetic of the Italian writers in such way as to appeal in a remarkable degree to the teachers of the period.» Smith, Rara Arithmetica 201. Copy from the Macclesfield’s library.97.

73. LAMARCK, Jean-Baptiste de. Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, présentant les caractères généraux et particuliers de ces animaux, leur distribution, leurs classes, leurs familles, leurs genres, et la citation des principales espèces qui s’y rapportent. Paris, Baillière, 1835-1845. 11 volumes in-8 de Demi-basane bleue, dos orné. (Reliure de l’époque.) 2500 €

Le premier tableau complet qui ait jamais été donné des invertébrés. C’est une version beaucoup plus étendue du « Système des animaux sans vertèbres » (1801), qui avait paru en un seul volume. Cette « Histoire naturelle des animaux sans vertèbres » a été publiée une première fois (1815-1822) en 7 volumes.

C’est donc une version plus étendue, revue et augmentée de notes par Deshayes et Milne Edwards et le concours de Dujardin pour les radiaires et les tuniciers, et de Nordmann pour les vers. Dans l’introduction, qui occupe presque tout le premier volume, Lamarck expose les quatre lois de sa théorie de l’évolution. En systématique, Lamarck a séparé les araignées et les crustacés, des insectes. Il est avant tout l’inventeur de la distinction entre vertébrés et invertébrés.

Cet ouvrage a conservé jusqu’à aujourd’hui une certaine valeur comme point de départ pour des recherches en systématique. Landrieu, Lamarck pp. 239 et suivantes. Reliures légèrement usées aux coiffes et aux charnières, papier un peu roussi, mais assez bel exemplaire.

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74. GUALTIERI, Niccolo. Index testatum conchyliorum quae adservantur in museo. Florence, Caietani Albizzini, 1742. In-folio de Frontispice, XXIII pp., 110 planches en double page, (17 ff.) Veau marbré, dos à nerfs ornés, tranches rouges. (Reliure de l’époque.) 15000 €

Première édition. Elle est illustrée par un frontispice, un portrait, 110 planches sur double page, 17 pages de titre avec vignette ainsi que 18 gravures in-texte.

C’est un des plus beaux ouvrages parus sur les coquillages au XVIIIe siècle.

Niccolo Gualtieri (1688-1744) était le premier médecin de Cosme de Médicis. Il s’agit ici du catalogue, magnifiquement illustré d’après les dessins de Joseph Menabuoni, de sa collection de coquillages. L’exemplaire est superbement relié, dans un veau aux marbrures du plus bel effet.

<> First edition. This is the catalogue, magnificently illustrated, after the drawings of Joseph Menabuoni, of the collection of shells of Niccolo Gualtieri. Illustrated by a frontispiece, a portrait, 110 plates on double page, 17 title pages with small engravings and 18 engravings in text. It is one of most beautiful works published on shells in the XVIIIth century.

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75. HAREN NOMAN, Dirk van. Casuistique et diagnostic photographique des maladies de la peau. Haarlem, Bohn, 1889-1900. In-folio de (318) pp., 60 plates. 10000 €

<> Only edition. Illustrated by 60 plates with 90 original photographs. Issued in 10 parts during 12 years, this work on skin diseases is, for obvious reasons, very rare. Nearly all copies in OCLC are incomplete or digital. Each plate is with a text of 4 to 8 pages. The author’s was Professor of Syphilis and Skin Disease at University of Amsterdam. Finished after the author’s death in 1896 by Mendes da Costa and Spruijt Landskroon.

76. JARLE. Barème des couleurs ou les teintes faites au nombre de 616 : comprenant presque toutes les couleurs qui existent dans la nature avec indication de le composer sans maître. Ouvrage utile et presque indispensable à ceux qui colorient ou peignent à l’aquarelle. Paris, Pierre Blanchard et chez l’auteur, (1828). Petit in-4 oblong de (2), 8 pp., 22 planches h.-t. Cartonnage imprimé de l’éditeur. 3000 € Titre et 22 planches en couleurs. Il existe apparement deux éditions, celle-ci in-4 avec 8 pp. de texte et une édition in-8 chez Eymery Fruger et Cie avec 14 pp. Les deux sont très rares. Exemplaires répertoriés pour les deux éditions : Ccfr : BNF et CNAM. Worldcat : National Gallery of Art Library and Yale University Library. (Voir l’illustration en couverture du catalogue.)

77. KEMPELEN, Wolfgang von. Le mécanisme de la parole, suivi de la description d’une machine parlante et enrichie de XXVII planches. Vienne, Bauer & se trouve chez J. V. Degen, 1791. In-8 de Portrait, XII, 464, (4) pp., 26 planches hors-texte. Demi-basane brune, dos à nerfs orné. (Reliure du début du XIXe.) 10000 €

Edition originale, très rare. Le livre a été publié dans le même temps en français et en allemand. Illustré d’un portrait et de 26 planches hors-texte. Kempelen (1734-1804) établit la première monographie sur la synthèse du langage et décrit par le menu la première machine parlante basée sur une étude élaborée de la voix humaine. Cette version française semble beaucoup plus rare que celle en allemand. Provenances : - Giovanni Battista Costardi (signature). Directeur de l’ Istituto Milanese di Stato per sordomuti de 1847 à 1861. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur les sourds-muets : (« Dissertazione didattico-scientifica sulle cause che ritardarono finora il progresso e perfezionamento dell’arte d’istruire i sordomuti, 1858 »). Un cachet très pâle sur le titre. Bon exemplaire.

<> First edition. “Mechanism of Human Speech with the Description of a Speaking Machine”. This book has been


published in French and in German at the same time. The French version seems the rarest of two. Illustrated by a portrait and 26 engraved plates. “ While the Turk the Chess-player was constructed in six months since Kempelen promised it to Her Majesty Maria Theresa, the construction of the speaking machine demanded more than twenty years and still he could not consider it to be finished. This machine had to produce the letters and syllables, even the words and short sentences almost in every European language. Related to the work a treatise was published by J. V. Degen in Vienna in 1791 in German and French titled Le Méchanisme de la parole, suivi de la description d’une machine parlante (Mechanism of Human Speech with the Description of a Speaking Machine), which proves, that Kempelen’s speaking machine was neither a mystification nor a mechanical toy, while the principle, which underlied a construction of a chess automaton still remained unknown. In any case the book Mechanism

of Human Speech confirmed outstanding Kempelen’s capacities to reason profoundly in abstract philosophical concepts and to affiliate them with exact technological and constructional thinking. (...) Nonetheless, the extensive treatise Mechanism of Human Speech by W. von Kempelen represents a unique work in the history of phonetics, which profoundly influenced later development of the science of sonic aspect of language and which thus deserves as great publicity as possible. (...) Kempelen’s machine was not in fact a “ speaking machine “ in a real sense of the word, but a mechanism for production of speech sounds, words even sentences. An accurate hearing was needed to operate the machine, because vocals and many consonants had to be continually controlled. A degree of openess of a mouth cavity and the period of oscillations of a sound with consonants were not mechanically determined. (...) Kempelen’s speaking machine may be interpreted as a cognitive model. .” (Slavomir Ondrejovic).

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N° 77

78. LA PEYRONIE. Mémoire pour le Sieur François La Peyronie, premier chirurgien du roi ... et les prevosts & Collége des maîtres en chirurgie de Paris; contre les doyen & docteurs-régens de la Faculté de médecine de Paris, et contre l’Université de Paris. Paris, Osmont, 1746. In-4 de 264 pp. Veau marbré, dos à nerfs orné, tranches rouges. (Reliure de l’époque.) 650 € «En réclamant tout ce qui forme le traitement des maladies externes, les chirurgiens ne demandent que la conservation d’un droit, dont ils ont toujours joui...» Reliés à la suite : - Déclaration du Roy concernant la communauté des Maîtres chirurgiens de la ville de Paris. P., Prault, 1743. 8 pp. - MORAND. Discours dans le quel on prouve qu’il est nécessaire au chirurgien d’être lettré. Prononcé à l’ouverture des écoles de chirurgie le 29 Octobre 1743. P., Osmont, 1743. 36 pp. - Nouveau réglement pour l’Académie Royale de chirurgie donné par le roy du 18 Mars 1851. P., Delaguette, 1751. 16 pp. - Arrest de la cour de Parlement portant confirmation d’une sentence du Châtelet de Paris, qui ordonne l’exécution du testament & codicile de M. de la Peyronie... (P., Delaguette, 1748). 24 pp. - Extrait des registres du conseil d’Etat du roy concernant la vente faite à sa Majesté, de la terre & seigneurie de Marigny, léguée par feu Messire de la Peyronie, au collège des Maîtres en chirurgie de Paris. (P., Delaguette, 1749). 7 pp. - D. O. M. theses anatomicae et chirurgicae. (P., Delaguette, 1754). 6 pp. Dos frotté, fentes aux charnières, mais reliure solide.

79. LATREILLE, Pierre-André. Familles naturelles du règne animal, exposées succintement et dans un ordre analytique, avec l’indication de leurs genres. Paris, Baillière, 1825. In-8 de (6), 570 pp. Demi-basane brune, dos orné. (Reliure de l’époque.) 350 €

Première édition. Dans cette classification, Latreille sépare les amphibiens des reptiles, suivant en cela les travaux d’Alexandre Brongniart. « Cet ouvrage est une sorte de prodrome ou de programme général de zoologie, conduisant par degrés et d’après une démarche analytique à des groupes formés d’un petit nombre de genres, dont je donne les noms, groupes un peu moins étendus que les genres de Linné, et que j’ai tâché de réunir par des rapports

naturels. » Pierre-André Latreille (1762-1833) remplaçait alors Lamarck, devenu aveugle, dans ses leçons sur les animaux sans vertèbres au Muséum. Petits manques à la pièce de titre. Bon exemplaire.

80. LE MONNIER, Pierre-Charles. Description et usage des principaux instruments d’astronomie. (Paris), Imprimerie royale), 1774. In-folio de IV, 60 pp.,14 planches. Cartonnage papier éponge postérieur. 1500 €

Première édition. Elle a été publiée par l’Académie des Sciences dans la série de la « Description des Arts et Métiers ». Illustré par 14 belles planches gravées sur cuivre dépliantes. Pierre-Charles Le Monnier (1715-1799), astronome privilégié de Louis XV, est rentré très jeune à l’Académie des Sciences et faisait parti, avec Maupertuis et Clairaut, de l’expédition en Laponie de 1736 à 1737 pour mesurer la longueur d’un degré de méridien. Papier très légèrement bruni; exemplaire grand de marges.

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81. LE ROY, Charles. Mélanges de physique et de médecine. Paris, Cavelier, 1771. In-8 de (2), IX, (1), 400 pp., 1 planche dépliante. Maroquin rouge, dos orné, large dentelle d’encadrement dans le style rocaille sur les plats avec monogramme doré au centre 1200 €

Première édition. Une réunion de 9 mémoires, dont certains paraissent pour la première fois. Elle contient en début du volume le: « Mémoire sur l’élévation et la suspension de l’eau dans l’air et sur la rosée ». C’est le travail le plus novateur de l’auteur en physique.

Les autres mémoires contenus dans ce volume traitent des eaux minérales, de la vision et du phénomène d’accommodation de l’oeil. Cette dernière partie est illustrée par une planche dépliante. Les mémoires qui paraissent pour la première fois sont : Mémoire sur l’usage des eaux

de Balaruc. Mémoire sur la vision, considérée relativement aux différentes distances des objets. Observations sur le scorbut. Mémoire sur les eaux sulphureuses, contenant le moyen de les imiter parfaitement. Les autres avaient été publiés dans les volumes de l’Académie des Sciences

Charles Le Roy (1726-1779), fils du célèbre horloger Julien Le Roy était Professeur de la Faculté de Médecine de Montpellier. Il a été un a contributeur de l’Encyclopédie de Diderot et D’Alembert. Très bel exemplaire relié en maroquin rouge, orné d’un bel encadrement sur les plats avec au centre le chiffre : L. R. B. (?) courroné de lauriers. Probablement l’exemplaire d’un membre de la famille de Le Roy.

<> “Although a physician and teacher of medicine, Le Roy made his most important scientific contribution in physics. In 1751 he published a theory of evaporation that was to dominate discussions of the topic for more than forty years. ... The value of Le Roy’s theory was in its radically different approach to the problem of evaporation. ... Although the solution theory of vapors has proved untenable, Le Roy neverthless performed an invaluable service to science. By clearing away the arcane mechanisms that had been conceived by his predecessors and presenting instead a clear, testable hypothesis, he prepared the way for the important advancements in the theory of evaporation made by Lavoisier and Dalton.” DSB 8, 255.

82. LEGALLOIS, César. Oeuvres. Avec des notes de Pariset. Paris, Le Rouge, 1830. 2 volumes in-8 , (202 x 124 mm) de (8), 402 pp. / (4), 362, (2) pp., 1 tabl. h.-t. Demi-basane brune, dos orné de fleurons et filets dorés, tranches marbrées. (Reliure de l’époque.) 350 €

Première édition de ces oeuvres. Elles contiennent une notice biographique, « Expériences sur le principe de la vie », son ouvrage le plus célèbre et ses divers mémoires dont « Le sang est-il identique dans tous les vaisseaux qu’il parcourt. » Legallois a prouvé que la section bi-latérale du vague peut déterminer une broncho-pneumonie et a réussi à localiser le centre respiratoire dans la moelle épinière. Papier très légèrement bruni.

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83. LAVOISIER, Antoine-Laurent. Traité élémentaire de chimie, présenté dans un ordre nouveau et d’après les découvertes modernes. Seconde édition. Paris, Cuchet, (Imprimerie de Boiste), 1793. 2 volumes in-8 de XLIV, 322 pp., 2 tabl dépl./ VIII, 327 pp., (1 p. bl.), 13 pl. Basane marbrée, dos orné, tr. jaunes. (Reliure de l’époque.) 850 €

« Seconde édition », la troisième version, les planches portent la signature de Madame Lavoisier. Illustré par 2 tableaux et 13 planches hors-texte. Un petit accroc dans la marge de la planche 10 à laquelle il manque le numéro, bon exemplaire.<> “There exists also the third version of the “second edition”, this one again printed by de Boiste, but in smaller format and on cheaper and lighter paper. On the other hand, this de Boiste edition is much more carefully edited; alll the errata have been corrected. The plates are the originals ones with Madame Lavoisier’s signature. ... It might be conjectured that the pirated edition had so quickly sold out that the forger felt encouraged to repeat his fraud. It is likewise thinkable that Cuchet forced de Boiste to print again, to make all the nessary corrections and to use the original plates because he did not want to have circulated under his name books which were so obliviousy fraudulent.” Duveen, Klickstein 158.

84. LOCHT-LABYE, Léon de. La Téléphonie, sa théorie, ses applications. Le Pantéléphone. Paris, Au bureau du journal L’Électricité, 1880. In-8 de IX, (1), 109 pp. Toile rouge. (Reliure postérieure.) 450 €

Première édition. L’ingénieur belge Léon de Locht-Labye est l’inventeur du pantéléphone. C’est un transmetteur microphonique impressionnable par des vibrations sonores, dont le point de départ peut être situé à plusieurs centaines de mètres ; il transmet à plusieurs lieues, par l’intermédiaire de téléphones récepteurs, la parole prononcée à vingt mètres et plus de l’appareil ; on peut d’ailleurs parler d’aussi près que l’on veut ; la parole transmise gagne en force et surtout en netteté. Cet appareil entra en concurrence avec le téléphone de Graham Bell. Ses avantages sur ce concurrent était la qualité de la transmission sonore et l’utilisation d’un

seul fil entre les deux appareils. Il fut utilisé dans quelques villes européennes et surtout à grande échelle en Argentine à partir de 1880. Quelques illustrations in-texte.

85. MOUTON-FONTENILLE]. Catalogue raisonné des livres de botanique qui composent la bibliothèque d’un amateur. Déposée chez Yvernault et Cabin, libraires, rue St. Dominique, n°64, à Lyon. Lyon, 1809. In-8 de VI, 41 pp. Demi-basane brune, dos orné de filets doré. (Reliure de l’époque.) 1500 € Catalogue rarissime, un seul exemplaire est connu dans les bibliothèques publiques (BM Lyon). Catalogue à prix marqués d’une collection de 456 livres de botanique et quelques uns sur les coquillages, la collection d’un amateur « connu par plusieurs ouvrages de botanique estimés ». Il s’agit de la collection du botaniste Mouton-Fontenille, qui n’est pas cité sur le titre, mais on peut lire dans la préface que le propriétaire de cette bibliothèque « s’était proposé de publier un nouveau Pinax des plantes européennes ». Or ce manuscrit figure dans ce catalogue (n°293) et il est attribué à Mouton-Fontenille. Notons aussi que tous les livres de Mouton-Fontenille présents dans ce catalogue sont reliés en maroquin et (ou) sont en grand papier; et se sont probablement les seuls. La collection est proposée en bloc, mais si elle ne trouve pas preneur après le 1er Mars, les livres seront vendus à l’unité, c’est pourquoi chaque numéro est suivi de son prix. Marie Jacques Philippe Mouton-Fontenille de La Clotte (1769 - 1837) a fait ses études à Montpellier auprès d’Antoine Gouan. Il a été professeur de botanique et d’histoire naturelle à la Faculté des sciences de Lyon de 1808 à 1815. Directeur du Museum d’histoire naturelle de Lyon de 1816 à 1831. Il herborisa avec Dominique Villars et Benoît Vaivolet dans les Alpes dauphinoises pendant trois années. On ignore les raisons de cette vente, ni même si elle s’est concrétisée. Le manuscrit du « nouveau Pinax des plantes européennes » est proposé à 500 livres, une somme considérable, la première édition du Fuchs, en couleurs, est prisée 66 livres. Bel exemplaire. Worldcat : BM Lyon only.

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86. MARSEILLE. Exercice de mathématique et de physique, dédié à Messire Jean-François Le Maistre (...) maire, et à Messieurs Louis-Jean Millot, Marc-Antoine Roux, J. Bapt. Arnaud Dufouard, Jacques-Cosme Michel, échevins... Marseille, Imprimerie de Sibié, 1770. In-4 de 15 pp. Maroquin rouge, roulette dorée en encadrement sur les plats avec armes de Marseille au centre, dos lisse orné d’une roulette dorée. (Reliure de l’époque.) 1500 € Recueil imprimé d’exercices d’algèbre, de géométrie, de mécanique, d’optique..., d’un très bon niveau scientifique, à l’usage des élèves du Collège de l’Oratoire de Marseille. A la fin, on lit : « Répondront Messieurs Bruno Latyl, de Marseille et Jean-Baptiste Lesperon, de Toulon dans la salle du Collège de Marseille, des prêtres de l’Oratoire, le ... juillet 1770, à trois heures de l’après-midi ». Il s’agissait donc d’une sorte d’examen ou de soutenance de thèse d’élèves de ce collège, qui s’était ouvert en 1625. Les prètres de l’Oratoire ont été, avec les Jésuites, à la pointe de l’enseignement scientifique en France aux XVIIe et XVIIIe siècle. Très bel exemplaire, élégamment relié à l’époque aux armes de la ville de Marseille. Très rare. Aucun exemplaire retrouvé dans les bibliothèques publiques en France ou aillleurs. <> No copy in French libraries, nor in OCLC.

87. NIEPCE, Isidore. Historique de la découverte improprement nommée Daguerréotype, précédée d’une notice sur son véritable inventeur feu M. Joseph-Nicéphore Niepce de Chalons-sur-Saone. Paris, Astier, 1841. In-8 de 72, (2) pp., 1 pl. Demi-toile, étiquette en maroquin rouge, couvertures imp. conservées. (Reliure du XXe.) 5000 €

Première édition. Isidore Niepce décrit les recherches et découvertes de son père entre 1822 et 1827. Après la mort de celui-ci en 1833, il avait été l’associé de Daguerre, qui poursuivait seul ses travaux. Il démontre que c’est « Joseph Nicéphore Niepce (qui) est l’inventeur de la découverte qui consiste à reproduire spontanément, par l’action de la lumière, avec les dégradation des teintes, les images reçues dans la chambre noire. Et le procédé de M. Daguerre n’est qu’un admirable perfectionnement de cette découverte. »

Exemplaire complet de la planche hors-texte et du feuillet d’errata à la fin. Légères pointes de rousseurs. Relié à la suite : DAVANNE. Nicéphore Niepce, inventeur de la photographie. Paris, Gauthier-Villars, 1885. In-8 de 33 pp. (couvertures imprimées conservées). Conférence faite à Chalons-sur-Saône, pour l’inauguration de la statue de Nicéphore Niepce, le 22 juin 1885. Bon exemplaire.


88. PERRAULT, Pierre. De l’origine des fontaines. [Exemplaire de Lavoisier.] Paris, Le Petit, 1674. In-12 de frontispice, (20), 353, (7) pp. Veau brun, dos à nerfs orné, tranches mouchetées. (Reliure de l’époque.) 2000 € Première édition de cette dissertation, capitale dans l’histoire de l’hydrogéologie. Par ses observations et ses expériences, Perrault montre que l’eau de pluie est suffisante pour alimenter le débit des fleuves et des rivières. Il prouve que seulement un sixième des précipitations annuelles du bassin de la Seine suffit à alimenter son cours. D’Alembert utilisera un siècle plus tard, le texte de Perrault pour l’article « Fontaines » de l’ « Encyclopédie ». Bon exemplaire, complet du frontispice gravé que l’on ne trouve que dans peu d’exemplaires. Provenances : - Antoine-Laurent de LAVOISIER avec l’ex libris gravé du

célèbre chimiste, qui a malheureusement été déchiré dans sa partie basse et recouvert en partie par l’ex libris suivant. - PARAMELLE. « Livre appartenant à M. l’abbé Paramelle » (étiquette imprimée). L’abbé Jean-Baptiste Paramelle (1790 - 1875) est un des premiers hydrogéologue français. C’est peut-être dans l’ouvrage de Perrault qu’il a trouvé quelques idées, car il a mis en œuvre une méthode scientifique pour découvrir les sources. Sa réussite se fonde sur ses connaissances concernant la structure géologique des terrains et la minéralogie des roches, ainsi que sa grande capacité à observer le relief et la végétation. Pendant 21 ans, de 1832 à 1854, il a parcouru la France. Il s’engageait à rendre ses honoraires « s’il ne se trouvait pas une source plus que suffisante pour tous les besoins de la maison ou des maisons à pourvoir d’eau ». Il découvrit 10 275 sources. Il a publié « Hydrologie du département du Lot », (1827) et « L’art de découvrir les sources », (1856 et plusieurs fois réédité). <> First edition. “Perrault’s experimental work on the rainfall and runoff of the upper Seine is a milestone in the history of hydrology. « DSB 10, 521. From Lavoisier’s library.

89. PEYSSONEL, Jean. De temporibus humani partus, juxta doctrinam Hippocratis, tractatus. Lyon, Huguetan, Ravaud, 1666. In-12 de (8), 86 [i.e. 88] pp. Vélin. (Reliure de l’époque.) 800 €

Curieux petit ouvrage, illustré par une planche à volvelles et plusieurs diagrammes in-text gravés sur bois. La planche qui porte 4 éléments mobiles permet de calculer la date d’accouchement à partir de celle de la conception. Le marseillais Jean Peyssonel cite abondamment les écrits d’Hippocrate et date son épitre dédicatoire d’Alep en Syrie. C’est une remise en vente de la première édition de 1665, la date a simplement été altérée sur le bas du titre. Quelques rousseurs, mais bel exemplaire. <> One plate with movable parts, a calculator for working out the date of parturition from the date of conception, and the length of gestation in 30 day “menses gestationes”, 40-day months, and lunar months. A reissue of the edition of 1665, with the imprint date altered. (cf. NLM).

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par les cours de ses professeurs, presque toujours publiés, et dont l’ensemble constitue une collection d’admirables traités, base du haut enseignement mathématique en France et à l’étranger. » Daumas, Hist. de la science, 621. Avec 20 planches ou tableaux gravés dépliants hors-texte. On trouve à la fin du 4e cahier un table des matières pour tous ces volumes. Quelques auréoles d’humidité, des manques au dos des brochage, mais exemplaire tel que paru, à toutes marges, non coupé, avec toutes ses couvertures en papier bleu de publication. Provenance : Cachet de l’Ecole et ex-libris manuscrit : Au C[itoy]en Laupiés. Anne-Victoire Laupiès est entré à Polytechnique dès la première année de son existence (1794). Il était en 1826, employé dans l’administration Canal du Midi, à Narbonne. (Cf. Répertoire de l’école Impériale Polytechnique, 1855).

90. PLANIS CAMPY, David de. Générale instruction et très asseurée méthode qu’il faut tenir en la consulte des maladies, divisée en trois parties. Paris, Denys Moreau, 1644. In-12 de (24), 132 pp. Vélin. (Reliure de l’époque.) 2000 € Première édition. C’est sans doute le plus rare des ouvrages de ce médecin spagyrique. C’est une publication posthume, par le fils de l’auteur, que l’on ne trouve pas dans les oeuvres qu’il publiera deux ans plus tard. « Il y a quelques années qu’il avait dressé un petit epitome de la méthode de consulter pour les malades, & je puis vous assurer que bien qu’il l’eut fait pour son usage, toute l’utilité d’iceluy regardait particulièrement ceux qui ont voulu se servir de son conseil, pendant qu’il vivait. » (préface de Pierre de Planis Campy). David de Planis Campy, (1589 -1644) était chirurgien du Roi Louis XIV, alchimiste, disciple de Paracelse et initié dans l’art de la transmutation des métaux. Portrait de l’auteur gravé à pleine page. <> First edition, posthumous, published by the author’s son. It is not included in the collected works published two years latter. One copy in NLM, but no other copy in North-America in Oclc.

91. POLYTECHNIQUE. Journal de l’Ecole Polytechnique ou Bulletin du travail fait à cette école, publié par le conseil d’instruction et d’administration de cet établissement. Paris, Imprimerie de la République, An III - V (1794-1796). 4 volumes in-4 de VIII, 189, (2) pp., 3 pl. / VIII, 208 pp., 6 pl. / (4), XVI, (3), 210-444 pp., 2 pl. / (2) ,XXVIII, (1) 446-744, (3) pp., 9 pl. Broché, couverture imprimée. 2500 € Très rare tête de série de cette publication prestigieuse. Les plus grands savants de l’époque ont publié dans cette revue, qui est de première importance pour l’histoire des sciences. Dans les 4 premiers cahiers que nous proposons, on relève les signatures de Monge, Lagrange, Prony, Baltard, Fourcroy, Vauquelin, Berthollet, Chaptal, Guyton de Morveau, Hassenfratz.... « L’influence [de l’Ecole Polytechnique)] rayonne au loin

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N° 89

Copernican system of the universe contains 195 arguments (‘assertiones’).

It is interesting for including the original Italian text of Galileo’s condemnation (It was declared that he was ‘vehemently suspect of heresy’) and his abjuration in full, in ‘assertio’ 123. The ‘assertio’ 29 deals with the Galileo’s telescope and the new objects seen in the sky. Illustrated by one large engraved diagram of the solar system on title-page and two engraved illustrations near full-page. Cinti, Biblioteca Galileiana 113; Riccardi II, 290. It lacks the last folio, blank. Handwritten note on the last folio : “Primum perlegi anno 1647... Maii, Basilae” (First read in 1647...May, in Basle). Very good copy.

92. POLACCO, Giorgio - [GALILEO]. AntiCopernicus catholicus, seu de terrae statione, et de solis motu. Venice, Guerilios, 1644. In-4 de (8), 107 pp Vélin doré. (Reliure récente dans le style de l’époque.) 25000 €

Première édition. Le jésuite Giorgio Polacco approuve la condamnation du copernisme par l’Eglise en 1616 et l’abjuration forcée de Galilée en 1633. Cet ouvrage est intéressant car il reproduit intégralement, en italien, les textes de la condamnation de Galilée et de son abjuration, dans l’argument 123.

<> First edition. Giorgio Polacco, a Jesuit from Venice, hails the condemnation of Copernicanism by the Church in 1616 and Galileo’s forced recantation of 1633. This attack on the


93. PRONY, Gaspard de. Note sur un nouveau moyen de régler la durée des oscillations des pendules. Paris, Plassan, (1817). In-4 de 8 pp. En feuilles. 800 €

Prony expose un procédé pour régler une horloge astronomique, différent de celui qu’il a exposé dans la « Connaissance des temps ». « Mon confrère à l’Académie royale des sciences et au Bureau des longitudes, M. Breguet a construit sur les principes ci-dessus posés, une pendule à demi-secondes, dont les premiers essais sont on ne peut plus satisfaisants. » Tiré à part, à pagination séparée, du « Bulletin des sciences, par la société philomatique de Paris ».

94. [REMEDES.] Inventaire des remédes contenus dans la cassette. (vers 1750). In-8 de (156) pp. Maroquin rouge, dos à nerfs orné, grande dentelle d’encadrement sur les plats, tranches dorées. (Reliure de l’époque.) 2500 € Manuscrit très lisible, une description de 106 remèdes, rédigée par un médecin. Cet inventaire accompagnait une caisse de bouteilles de médicaments et servait en quelque sorte de mode d’emploi. Pour chaque remède, l’auteur donne son origine, les indications d’emploi, les doses, les manières de l’administrer... On voit qu’il s’agit de l’oeuvre d’un praticien : « je m’en sers avec grand succès... », « je l’ai vu réussir... », « cette teinture [de Muscade] m’a été apportée de l’Inde... », « il ne faut donner ce remède qu’après avoir fait précéder le nombre des saignées qui sont nécessaires... », « je me suis très bien trouvé à l’armée dans des dissentries très opiniatres d’avoir doné un, deux, trois fois par jour quatre grains d’ipecuanha ... de cette manière j’ai guéri... » . A côté de médications classique pour l’époque, on en trouve d’autres plus singulières comme le « sang de bouqetin des Alpes ». On trouve à la bibliothèque de l’Arsenal un manuscrit intitulé: « Inventaire des remèdes contenus dans la cassette de Monsieur Sidobre ». Il pourrait s’agir du même texte. Antoine Sidobre (1672 -1747), médecin de l’Université Montpellier était médecin du roi par quartier (c’est à dire

par trimestre) de 1720 à 1729. Compte-tenu du luxe de sa reliure, on peut penser qu’il était destiné à un personnage important. Les 98 premiers médicaments sont de la même écriture. Deux autres mains de la même époque ont ajouté des médicaments à la suite. Les deux derniers sont « des fébrifuges » et « une médecine ordinaire de mr. de Seniliac », qui semble être donc le destinataire de ce manuscrit. Très bel exemplaire. <> Very well bound manuscript, a companion volume for a crate of bottle of remedies, wrote by a physician, probably Antoine Sidobre, a doctor of Louis XV.

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95. SCHEUCHZER, Johann Jacob. Piscium querelae et vindiciae. Zurich, Sumptibus authoris, Typis Gessnerianis, 1708. In-4 de (2), 36 pp., 5 planches dépliantes h.-t. Veau marbré, dos à nerfs orné, tranches rouges. (Reliure de l’époque.) 6000 € Première édition. Elle est illustrée de 5 grandes et belles planches dépliantes gravées, la plupart de poissons fossiles. On y trouve aussi un crocodile. Le titre peut se traduire par : « Les doléances et revendications des poissons ». Scheuchzer est sans doute le premier à avoir compris que les fossiles étaient les restes d’organismes vivants. Il avait commencé une collection de fossiles dès 1690, qui devint vite célèbre et le mis en contact du monde savant. Il a étudié une grande variété de fossiles et peut être considéré comme le père de la paléontologie européenne. Relié à la suite :- SCHEUCHZER. Agrostographia, sive, graminum, juncorum, cyperorum, cyperoidum iisque affinium historia. Zurich, Typis et Sumptibus Bodmerianis, 1719. (40), 512, (24) pp., 19 planches gravées. Première édition de cet ouvrage sur les graminées, illustré de 19 planches, certaines dépliantes. Nissen BBI 1751. Très bel exemplaire. <> First edition. Illustrated by 5 large and beautifull engraved plates, most of them of fossils’ fishes. The title

translates as “The grievances and claims of fishes”. Scheuchzer (1672-1733) was the first to understand that fossils were the remains of organic beings and presented the fish themselves as making this case. The fossil collection that Scheuchzer began assembling in 1690 soon became famous and brought Scheuchzer to the attention of the scholarly world. He worked on a great variety of fossils and is considered the founder of European paleontology. Bound with : Agrostographia. Zurich, Bodmerianis, 1719. First edition of this work on grass, illustrated by 19 engraved plates. Very nice copy in contemporary binding.

96. RENGADE, Jules. Promenades d’un naturaliste aux environs de Paris, précédées d’une Lettre à l’auteur, par M. Albert Millaud, et suivies d’un guide du naturaliste, de notes et de tableaux sur la flore et la faune parisiennes. Paris, Librairie du Petit journal, (1866). In-12 de XVI, 380 pp. Demi-chagrin noir, dos à nerfs, tranches marbrées. (Reliure de l’époque.) 300 € Première édition de cet ouvrage peu commun. Jules Rengade (1841-1915) est le pseudonyme d’Aristide Roger, il était médecin. Il a voulu « faire connaître les sites les plus remarquables des environs de Paris & leur richesse scientifique ».

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97. SCHUTTE, Johann Heinrich. Oryktographia Jenensis; sive, fossilium et mineralium in agro Jenensi brevissima descriptio : in qua de situ & natura agri, aëris salubritate, aquis curiosis & medicamentosis, terris medicis & mechanicis, lapidibus & figuratis, tam ex naturæ lusu, quam petrificatione, salibus & metallis, brevissime agitur. Leipzig, Wolschendorf, 1720. In-12 de (10), 110, (2) pp. 2 planches h.-t. Demi-chagrin, dos à nerfs orné. (Reliure du XIXe.) 650 € Première édition. Une description des fossiles et des minéraux dans la région de Iena. Illustré par un portrait et deux planches dépliantes. Exemplaire sans la dédicace à Johann de Saxe (2 feuillets)<> “Oryktographia Jenensis” describes the minerals and fossils found around the city of Jena in eastern Germany. The text is divided into chapters with each describing various mineral and fossil groupings found around the area. Included are fossils and stones shaped like plants and animals, Lustæ Naturæ (‘sports of nature’), various metallic ores including gold and silver, medicinal waters and earths, figured stones, petrifications, and salts. Appended at the end is a letter from Schütte to Georg Wolffgang Wendel on the subject of the wine of Jena. Copy without the dedication to Johann I of Saxony (2 leaves) found in some copies, but not always (for exemple copy of bibliothèque des Fontaine à Chantilly has not).

98. SIEBECK, Rudolf. Guide pratique du jardinier paysagiste. Album de 24 plans coloriés sur la composition et l’ornementation des jardins d’agrément à l’usage des amateurs, propriétaires et architectes, accompagnés d’une explication très détaillée. Paris, Rothschild, 1863. In-folio de (4), IV, (2), 48, (2) pp., 24 plans. Cartonnage imprimé de l’éditeur, dos en percaline. (Reliure de l’époque.) 1500 €

Première édition en français. Illustré par 24 plans de jardins sur double page, lithographiés et tous en couleurs. Elle est précédée d’une introduction par Charles Naudin qui a augmenté le texte qui suit avec des considérations sur les jardins français.

Le papier des planches est très légèrement jauni, coins

du cartonnage usés. Bel exemplaire dans son joli cartonnage imprimé. <> 24 double-paged hand-coloured lithographed plates. First French edition, with additions of text by Charles Naudin from the Museum d’Histoire Naturelle.

99. VARIGNON, Pierre. Nouvelle mécanique ou statique, dont le projet fut donné en 1687. Ouvrage posthume de Pierre Varignon. Paris, Jombert, 1725. 2 volumes in-4 de (28), 387, (1) pp. / (4), 478, (2) pp., 64 planches h.-t. Veau marbré, dos à nerfs orné, tranches rouges. (Reliure de l’époque.) 3000 €

Première édition. Pierre Varignon (1654-1722) publia en 1687 un « Projet d’une nouvelle méchanique ». Il y annonce la règle de la composition des forces par le parallélogramme. « Cet ouvrage entièrement fondé sur la composition des mouvements, ne contenait de principes que ce qu’il en fallait à ceux qui possédaient déjà cette science. Aussi ne le rendait-il public que pour savoir le sentiment des géomètres sur ce nouveau système. Le jugement qu’ils ont portés, l’a engagé à en faire un Traité

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complet de mécanique, qui servit à apprendre cette science à fond. Il y travaillait encore lorsqu’il est mort. Il ne lui restait qu’à mettre dans l’ordre qui convenait à tout l’ouvrage, les problèmes qui en devaient en être la dernière partie. M. de Fontenelle à qui M. Varignon a légué ses papiers, a remis ce Traité à M. de Beaufort, de l’Académie des Sciences, qui s’est chargé du soin de l’édition avec l’abbé Camus. » (avertissement de l’éditeur). En appendice de l’ouvrage on trouve une lettre adressée en 1717 à Varignon par Jean Bernoulli, contenant l’exposé complet du principe des déplacements virtuels. Illustré par 64 planches gravées dépliantes. (Quelques unes n’ont pas été reliées au bon endroit). Petit éclat à une coiffe. Bon exemplaire.<> First edition. Varignon’s major contributions to physics, a complete treatise on the foundations of mechanics. “Varignon deserves credit on two counts: for preparing the way for and eliciting Bernoulli’s statement, and for attempting to provide the broadest justification of the principle. Thus the period between the ‘Projet’ of 1687 and the ‘Nouvelle mécanique’ witnessed the development of what appeared a century later to be the very foundation of classical mechanics.” DSB 13, 585.

100. VAUCANSON. Le mécanisme du fluteur automate, présenté à Messieurs de l’Académie royale des Sciences. Avec la description d’un canard artificiel, mangeant, beuvant, digérant & se vuidant, épluchant ses ailes et ses plumes, imitant en diverses manières un canard vivant. Inventé par la même. Et aussi celle d’une autre figure, également merveilleuse, jouant du tambourin & de la flûte, suivant la relation, qu’il en a donnée depuis son mémoire écrit. Paris (Hollande), Jacques Guérin, 1738. In-4 , (230 x 185 mm) de frontispice, 22, (2) pp. Broché. 10000 € Seconde édition, augmentée et la première illlustrée. Le frontispice gravé sur cuivre montre les trois automates exposés à Paris par Vaucanson : le joueur de flute, le célèbre canard artificiel et un joueur de tambourin et de flute mesurant 1mètre 50. On sait que les automates de ce génial inventeur sont aujourd’hui perdus, à l’exception de

simples morceaux du canard. « L’Académie ayant entendu la lecture d’un Mémoire de Monsieur Vaucanson contenant la description d’une statue de bois, copiée sur le faune en marbre de Coysevox, qui joue de la flûte traversière, sur laquelle elle exécute douze airs différents avec une précision qui a mérité l’attention du public, et dont une grande partie de l’Académie a été le témoin, elle a jugé que cette machine était extrêmement ingénieuse, que l’auteur avait dû employer des moyens simples et nouveaux, tant pour donner aux doigts de cette figure les mouvements nécessaires que pour modifier le vent qui entre dans la flûte, en augmentant ou diminuant la vitesse suivant les différents tons, en variant la disposition des lèvres et faisant mouvoir une soupape qui fait les fonctions de la langue; enfin, en imitant par art tout ce que l’homme est obligé de faire, et qu’en outre cela, le Mémoire de Monsieur de Vaucanson avait toute la clarté et la précision dont cette machine est susceptible, ce qui prouve l’intelligence de l’auteur et ses grandes connaissances dans les différentes parties de la mécanique. » (Rapport de l’Académie des Sciences). Cette seconde édition est augmentée d’une « Lettre de M. Vaucanson à M. l’abbé D. F. » dans laquelle il décrit longuement son canard automate, sa création la plus étonnante. D’après la typographie, cette édition semble avoir été imprimée en Hollande. <> Second edition, enlarged and the first illustrated. Vaucanson’s creations were recognized as being revolutionary in their mechanical lifelike sophistication. Illustrated by a engraved frontispice showing three automates, his most famous automata. Vaucanson’s most famous creation was undoubtedly “The Duck.” This mechanical beast could flap its wings, eat, and digest grain. Each wing contained over four hundred moving parts and even today it remains something of a mystery. The original duck has disappeared. This second edition is enlarged with at the end a letter of Vaucanson to “l’abbé D. F.”, in which he describes at lenght his famous duck. This edition, according to its typography, appears to have been printed in Low-Countries.

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N° 100

102. VOISIN, Auguste. Du traitement curatif de la folie par le chlorhydrate de morphine. [avec : ] Nouvelles observations sur le traitement curatif de la folie par les injections sous-cutanées de chlorhydrate de morphine. Paris, Doin, 1874, 1876. In-8 , (248 x 160 mm) de 54 pp., 47 pp. Demi-chagrin bleu, dos orné. (Reliure de l’époque.) 400 €

Premières éditions séparées. Tirés à part du « Bulletin de thérapeutique médicale ».

Illustré par 8 gravures dans le texte montrant des aliénés. Auguste-Félix Voisin (1829-1898) prit ses fonctions à la Salpétrière en 1867, où il a organisé des « Conférences cliniques sur les maladies mentales et les affections nerveuses ». Il préconise ici l’emploi du chlorhydrate de morphine « à des doses importantes puisqu’elles atteignent quarante centigrammes par jour. » (Postel, Quétel Nouvelle histoire de la psychiatrie 730.) Coiffes frottés, mais bon exemplaire.

103. VULPIAN, Alfred. Leçons sur la physiologie générale et comparée du système nerveux faites au Museum d’histoire naturelle. Rédigées par M. Ernest Brémond. Paris, Germer Baillière, 1866. In-8 , (215 x 131 mm) de (6), 920 pp. Demi-chagrin brun, dos orné. (Reliure de l’époque.) 300 €

Première édition. En compagnie de Charcot à la Salpêtrière, Edmé Félix Alfred Vulpian (1826-1887), élève de Flourens, se consacra à l’étude de la physiologie et de la pathologie du système nerveux. Il étudia la dégénérescence et la régénération du système nerveux ainsi que l’effet des drogues sur celui-ci. Il apporta un nouvel éclairage sur la neuropathologie. Garrison’s History of Neurology, 291.

Provenance : Alex Joffroy, signature sur le faux-titre. On joint : UNE LETTRE AUTOGRAPHE SIGNEE DE VULPIAN à l’en-tête de la Faculté de médecine de Paris : « Monsieur le Président, ... il ne m’est pas possible d’assister à la séance de la commission du Prix de Volta, aujourd’hui jeudi 26 juin 1879. ... »

101. VERITY, Roger. Rhopalocera Paleartica, iconographie et description des papillons diurnes de la région paléarctique. Florence, L’auteur, 1905-1911. 2 volumes in-folio de LXXXVI, (2), 368 pp. / XII pp., 86 planches, 2 cartes. Demi-chagrin vert, dos à nerfs. (Reliure de l’époque.) 2000 €

Seule édition, fort rare, tirée à compte d’auteur et à petit nombre. Illustré par 86 planches dont 41 en couleurs et 2 cartes (1 en couleurs). « Ouvrage illustré très important, édité à Florence de 1905 à 1911; c’est un magnifique travail, remarquablement illustré. » (Oberthur, Etudes lépidoptérologiques). Bon exemplaire.

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N° 53. VERGNAUD

N° 10. HORTUS SANITATIS

HUGUES de LATUDE LIVRES ANCIENS - SLAMMartel. Enfin, nous avons repéré 16 notes marginales de sa...

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