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Étude des techniques et de la productivité de l'élagage en plantation et en régénération naturelle Par Martin Bélanger, ing.f. Mars 1996

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Étude des techniques et de la productivité de l'élagage

en plantation et en régénération naturelle

Par

Martin Bélanger, ing.f.

Mars 1996

Remerciements Cette étude n'aurait pu voir le jour sans la précieuse collaboration de madame Louise Delisle, bibliothécaire à la Bibliothèque scientifique de l'Université Laval, pour la recherche de documents scientifiques pertinents. Je tiens à remercier aussi monsieur Denis Pineault, technicien forestier au Syndicat des Producteurs forestiers du Bas-Saint-Laurent, pour le prêt d’ouvrages et de nombreux conseils techniques sur la taille de formation.

Table des matières 1. Problématique...........................................................................................................7 2. Objectifs .................................................................................................................7 3. Localisation et période de réalisation ..................................................................8 4. Méthodologie ............................................................................................................8 5. Information générale sur l’élagage.......................................................................8 5.1 Avantages de l’élagage ...............................................................................9 5.2 Les risques de l’élagage.................................................................................9 5.2.1 Processus d’infection (Soutrenom, 1991)........................................11 5.2.2 La cicatrisation (Soutrenom, 1991, Shigo, 1986) ............................11 5.2.3 Période d’intervention .......................................................................12 5.2.4 Méthodes de coupe ..........................................................................13 5.3 Prescription d’élagage.................................................................................15 5.3.1 Sélection des peuplements ..............................................................16 5.3.2 Le choix des tiges à élaguer.............................................................17 5.3.3 Début de l’élagage dans la vie du peuplement .........................18 5.3.4 Hauteur d’élagage ............................................................................18 5.3.5 Le nombre de passages....................................................................19 6. Résultats des essais opérationnels ......................................................................19 6.1 Choix des outils ..............................................................................................20 6.2 Méthodes de travail......................................................................................25 6.3 Productivité et coût de l’élagage .............................................................29 6.4 Rendement de l’élagage............................................................................31 7. Suivi de la qualité du traitement ..........................................................................33 8. Conclusion ...............................................................................................................35 Bibliographie Glossaire (Hubert 1987)

Liste des tableaux Tableau 1 Description des peuplements à élaguer ..........................................................16 Tableau 2 Les hauteurs d’élagage recommandées (Hubert et al. 1987) .....................19 Tableau 3 Les outils recommandés en fonction de la hauteur d’élagage (Hubert et al. 1987) ...............................................................................................21 Tableau 4 Coûts approximatifs et commentaires sur les outils utilisés ............................23 Tableau 5 Productivité de l’élagage ...................................................................................30 Tableau 6 Rendement de l’élagage ...................................................................................32 Tableau 7 Valeurs ajoutées pour trois produits...................................................................32 Tableau 8 Évaluation qualitative ..........................................................................................33

Liste des figures Figure 1 Méthode de coupe et cicatrisation.....................................................................14

Liste des photographies Photographie 1 Élagage bien réalisé avec cal actif ...............................................................10 Photographie 2 Méthode et période inadéquate. Élagage avec scie à chaîne. Plaie infectée et écoulement ..........................................................................10 Photographie 3 Taille de formation en période inadéquate. Bois coloré et pourriture....10 Photographie 4 Élagage bien exécuté sur un pin gris. Cal actif autour de la plaie .........15 Photographie 5 Élagage bien exécuté sur une tige feuillue ..................................................15 Photographie 6 Élagage avec scie à chaîne à bannir ...........................................................20 Photographie 7

Taille avec tête d’élagage Marvin, scie Sandvick, scie emmanchée Kansawa et scie Orégon. ........................................................22

Photographie 8 Sécateur Sandvick à long manche, sécateur à main Sandvick et sécateur à main Felco ................................................................22

Photographie 9 Scie Oregon ........................................................................................................22 Photographie 10 Excellent élagage sauf pour les petites branches.......................................26 Photographie 11 Élagage avec scie emmanchée en hiver 1996 ...........................................27 Photographie 12

Élagage avec scie emmanchée en hiver 1996. Coupe trop oblique avec cal attaqué et déchirement. Nœud trop long d’un côté...............................................................................27

Photographie 13 Méthode de travail............................................................................................28 Photographie 14 Méthode de travail............................................................................................28

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1. Problématique

L’approvisionnement en bois de qualité est essentiel pour plusieurs usines productrices de bois d’oeuvre de qualité. Dans une région comme le Témiscouata, on retrouve de grandes quantités de bois de faible qualité et de petites dimensions, particulièrement au niveau des feuillus durs. Les traitements d’éclaircie dans les peuplements favorisent une augmentation de la qualité et du diamètre des tiges mais, également, la formation de grosses branches. Particulièrement pour les feuillus durs, les traitements favorisent la présence de pousses adventives qui affectent la qualité des billes. Un élagage approprié peut corriger cette situation et favoriser le développement de billes de qualité intéressantes pour l’industrie. L'élagage comporte cependant des risques s'il n'est pas bien exécuté. Les connaissances actuelles sur l’élagage sont éparses et proviennent de l’extérieur du pays, particulièrement d’Europe. Il apparaît donc important de faire une revue de la documentation disponible sur l’élagage et de procéder à des essais opérationnels pour compléter et valider les connaissances qui permettront de considérer l’élagage comme un traitement sylvicole efficace dans l’atteinte de l’objectif de production de bois à valeur ajoutée.

2. Objectifs

Le principal objectif visé par ce projet est l'acquisition des connaissances

sur l’élagage dans son ensemble et le développement d’une expertise en élagage qui vise à accroître la qualité et la proportion de bois de qualité sciage et déroulage dans les peuplements de la région bas-laurentienne.

Par cette étude, nous voulons connaître tous les éléments essentiels à

l’établissement d’une prescription d’élagage optimale, notamment en connaissant les avantages et les risques associés à l’élagage mais aussi toutes les autres facettes garantes de succès. Également, nous voulons acquérir les informations indispensables à l’établissement de la productivité et du rendement de l’élagage avec les essences et les conditions de notre région.

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3. Localisation et période de réalisation

L’étude a été réalisée sur le territoire du Groupement forestier de l’Est du lac Témiscouata et s'est déroulée entre le 6 décembre 1994 et le 24 janvier 1995. Cette étude visait particulièrement les peuplements feuillus que l'on retrouve sur le territoire mais aussi quelques jeunes peuplements résineux. Le suivi de la réaction des tiges à l’élagage fut réalisé au printemps 1997.

4. Méthodologie

La première partie de l’étude passera en revue les connaissances actuelles relatives à l’élagage, tirées d'une revue de littérature effectuée en 1994. Nous traiterons des avantages, des principes d'infection des blessures, du processus de cicatrisation d'une plaie sur un arbre et des risques phytosanitaires associés à l’élagage. À partir de ces notions, nous cernerons la période d'intervention idéale, la hauteur d’élagage, le choix des tiges, le moment propice pour élaguer et la qualité des coupes à atteindre. Toutes ces données sont indispensables à l’établissement d’une prescription adéquate. La deuxième partie consistera en des essais opérationnels dans une série de peuplements sélectionnées. Ces essais permettront d’analyser les facteurs de variation de la productivité et d’évaluer les coûts du traitement et les rendements de l’élagage en terme de qualité de tige ainsi que la valeur future en fonction des coûts d'exécution. Les essais permettront également de valider les outils, les méthodes de coupe et les méthodes de travail efficaces sous nos conditions. Finalement, la dernière partie consistera en un suivi de la cicatrisation des plaies l’année suivant l'intervention.

5. Information générale sur l’élagage

Cette section passe en revue les étapes préalables au projet d'élagage proprement dit. On y retrouve les notions théoriques essentielles avant de passer à l'étape opérationnelle.

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5.1 Avantages de l’élagage

Il est reconnu que l’élagage est un traitement sylvicole offrant plusieurs avantages. Il rend les tiges moins vulnérables aux maladies à plus ou moins long terme en réduisant leur entrée ou en éradiquant une maladie déjà présente comme le chancre scléroderrien du pin gris. Il s'avère un traitement efficace pour contrôler certains insectes (puceron à galle conique de l'épinette) ou encore pour corriger des bris causés par la neige, le verglas ou encore les animaux. L'élagage permet aussi d'éliminer l'abri des rongeurs, de réduire ainsi les bris aux tiges du peuplement (Vézina 1981), de mieux circuler, d’améliorer la visibilité dans les peuplements forestiers et ce, de façon plus sécuritaire (Vézina 1981).

Il existe aussi d'autres avantages moins marquants mais non négligeables qui ont un effet à plus long terme. L'élagage permet de diminuer le travail d'ébranchage et les risques de blessures lors de l’abattage, de diminuer la quantité de débris au sol, de diminuer le travail de préparation de terrain et les dangers d'incendies après coupe. Dans certains pays, les travailleurs élaguent immédiatement avant de faire l’abattage puisque l’opération leur est plus facile. L’élagage de jeunes peuplements permet d’obtenir du bois sans nœuds et dans le cas du feuillus durs, une valeur ajoutée importante. Il améliore la cylindricité des tiges et réduit aussi la présence du bois juvénile responsable du gauchissement. Le bois juvénile se forme dans la partie des branches vertes de l'arbre. (Hubert et Al, 1987).

5.2 Les risques de l’élagage

L'élagage crée une blessure qui permet l'entrée des agents pathogènes. Le risque d'infection est proportionnel à la grandeur de la plaie. Si la cicatrice est rugueuse, elle demeure humide et le risque de contamination s'élève (Brown, s.d.). Suite à ces considérations, les blessures formées par l'élagage naturel sont de loin la plus importante porte d'entrée des maladies et des caries dans le tronc (Vézina, 1981). Un bon élagage doit permettre la cicatrisation rapide des plaies (Soutrenom, 1991), c'est pourquoi l'élagage devrait suivre immédiatement une éclaircie (Vézina, 1981).

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Photographie 1 Élagage bien réalisé avec cal actif.

Photographie 2 Méthode et période inadéquate. Élagage avec scie à chaîne. Plaie infectée et écoulement.

Photographie 3 Taille de formation en période inadéquate. Bois coloré et pourriture.

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L'élagage artificiel n'entraîne aucune conséquence phytosanitaire sérieuse chez les feuillus si la cicatrisation est rapide et complète. L'incidence des agents de pourriture doit être considérée comme faible et ne constitue pas un risque majeur susceptible de remettre en cause la mise en œuvre et le développement de la technique de l'élagage au cours des années à venir (Soutrenom, 1993).

5.2.1 Processus d'infection (Soutrenom, 1991)

Plusieurs événements doivent se produire sur une courte période de temps pour qu'une infection s'installe. D'abord, il doit y avoir une blessure, une interruption de l'écorce qui met le bois à nu. Ensuite, des spores de champignons doivent se déposer sur la plaie. Des conditions de température et d'humidité précises doivent exister pour que la germination des spores ait lieu. Aussi, une succession spécifique de champignons doit s'installer pour en arriver à une infection, voir une pourriture proprement dite. Car tous les champignons ne sont pas pathogènes, certains étant même antagonistes aux champignons pathogènes. L'infection est donc un processus complexe qui s'installe suite à une série d'événements favorables et l'élagage est une action qui peut amorcer tout le processus.

5.2.2 La cicatrisation (Soutrenom, 1991, Shigo, 1986)

L'arbre réagit à une blessure en isolant la partie atteinte, c'est le phénomène de la compartimentation de pourriture dans les arbres (CODIT : Compartimentalization of decay in trees). La coloration et la pourriture est limitée à ces barrières naturelles du bois vivant. Les cellules de l'aubier et du bois de cœur édifient des barrières chimiques riches en phénols oxydés. La fermeture de la plaie et la formation du cal sont des phénomènes indépendants de la propagation interne de l'infection. La compartimentation est constituée par les barrières suivantes (par ordre croissant de résistance) :

Barrière 1 : Barrière transversale qui empêche la propaga-

tion verticale de l'infection. Le pourtour des vaisseaux se gonflent et des dépôts granulaires ou cristallins s'accumulent dans la lumière du vaisseau (thylles). C’est la barrière la moins efficace.

Barrière 2 : Barrière frontale qui empêche la propagation

vers le cœur de l'arbre par les cernes annuels.

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Barrière 3 : Barrière latérale qui empêche la propagation

latérale par les rayons médullaires ligneux. Barrière 4 : Zone de barrage, empêchant la propagation

de l'intérieur vers l'extérieur par le cambium. Barrière érigée entre le bois présent et le bois futur. Elle est constituée de cellules fortement parenchymateuses qui résistent à la plupart des bactéries et des champignons. Du bois sain peut donc se former sur la blessure. C'est la barrière la plus efficace.

Ce processus varie d'une essence à l'autre et d'une tige à l'autre dans une même espèce selon la vigueur et le bagage génétique. Même si l’arbre réagit rapidement à des infections en refermant la plaie, ceci ne signifie pas qu’il est nécessairement guéri. La pourriture peut demeurer présente.

5.2.3 Période d'intervention

Les auteurs (Smith 1986, Soutrenom 1993, Shigo 1986) font tous les recommandations suivantes : le pire moment pour intervenir est lorsque les feuilles se forment ou encore quand elles tombent. Il faut élaguer les branches vertes pendant la saison de dormance, au moment où l’activité cambiale est arrêté (écorce alors bien collée au tronc) et que les spores de champignons pathogènes sont moins nombreux dans l’environnement (possibilités d’infection moindres). L'élagage des branches mortes peut se faire en tout temps, peu importe son diamètre puisque la barrière chimique est déjà en place. L’élagage est recommandé lorsque les branches commencent à dépérir mais souvent, à ce moment, la branche a déjà un gros diamètre. Chaque essence a ses spécificités quant à la période d’intervention. Il est préférable d'élaguer les érables et les bouleaux vers la fin de leur période de dormance (Shigo, 1986). Le hêtre doit être élagué vers la fin de l'hiver alors que le merisier peut être élagué vers la fin juillet (Soutrenom 1993). Un seul auteur (Brown, s.d.) suggère le début de la période de dormance à cause du risque de coulée de sève associé à un élagage réalisé à la fin de la période de dormance.

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L'élagage d'automne accroît le risque de gélivure au niveau des découpes durant l'hiver tandis que l'élagage de printemps, mis à part le risque de coulée de sève, favorise la cicatrisation rapide. Il faut comprendre que les périodes recommandées varient probablement parce que les études portent sur des essences différentes, dans des climats différents. Pour nos régions, M. Michel Dessureault, pathologiste forestier à l'Université Laval, suggère les mois de novembre, décembre et janvier pour les essences feuillues et les mois de janvier et février pour les résineux.

Les mois de novembre et décembre sont ceux à privilégier puisque les risques d'infection phytosanitaire sont bas, la température acceptable, le feuillage inexistant et l'accès aux peuplements encore facile. Les mois de janvier et février sont à conseiller pour les peuplements résineux puisque l’épaisseur de neige permet de hausser la hauteur de l'élagage de 1 mètre sans difficulté. Les températures froides nuisent peu à la tige résineuse, en autant que les grands froids (-20oC et moins) soient évités à cause des risques de gélivure élevés.

Pour ce qui est de la coloration, elle peut survenir mais elle est limitée à la proximité de la coupe et n'altère pas les propriétés mécaniques du bois. La coloration est proportionnelle à la grandeur de la blessure. Elle provient souvent de l'oxydation des cellules ou de la présence d'agents non pathogènes (Soutrenom, 1993).

5.2.4 Méthodes de coupe

La coupe idéale correspond au plan joignant l'extérieur immédiat de la ride de l'écorce de la branche et l'extrémité supérieure du bourrelet (figure 1). Le cal démarre alors sur tout le pourtour de la plaie puisque les bords sont bien alimentés en sève. La plaie se recouvre jusqu'à sa totalité lorsque faite de la façon appropriée (Soutrenom 1991, Shigo, 1986 ). Les plaies se ferment d'autant plus rapidement que le diamètre de la branche est petit (inférieur à 3 centimètres) et l'arbre jeune et vigoureux. La plaie doit être propre, lisse, sans arrachement ni écrasement et l'angle de la coupe tel que décrit précédemment (Soutrenom, 1991).

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FFiigguurree 11 Méthode de coupe et cicatrisation

Tiré de : MICHAUD, Emmanuel, 1985. L’élagage, la taille des arbres d’ornement. IDF, 1987, 302 p.

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Le bourrelet cicatriciel possède à lui seul la capacité de fermer rapidement la plaie, il ne doit pas être affecté puisque la partie située immédiatement derrière renferme les éléments pour ralentir l'infection. La coupe doit éviter de laisser un bout de branche (chicot) permettant l’installation d’agents pathogènes. L'angle de la coupe et sa propreté sont d'une extrême importance (Shigo, 1986).

5.3 Prescription d'élagage

Une prescription d'élagage devrait être réalisée pour chaque peuplement. La prescription indique le choix des tiges à élaguer, la distance entre les tiges à élaguer, le nombre de tiges à élaguer par hectare et la hauteur à élaguer. Mais d’abord, les principes suivants doivent être respectés : enlever moins de deux mètres de branches vertes au premier passage et ne pas dépasser le tiers de la hauteur de l'arbre.

Aussi, il faut élaguer que les tiges qui en valent la peine, c'est-à-dire celles qui seront conservées jusqu’à la coupe finale et qui ont un potentiel de bien réagir et former du bois de qualité. Pour

Photographie 4 Élagage bien exécuté sur un pin gris. Cal actif autour de la plaie

Photographie 5 Élagage bien exécuté sur une tige feuillue.

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l'élagage sélectif des feuillus, il faut viser 200 tiges par hectare tandis que 350 tiges par hectare sont requises pour les résineux.

5.3.1 Sélection des peuplements

Le choix des peuplements à élaguer doit s’arrêter sur des peuplements déjà éclaircis qui permettront aux tiges de tripler leur diamètre avant la coupe finale. La hauteur minimale du peuplement devrait être de 6 mètres afin de permettre l’élagage sur au moins deux mètres au premier passage (maximum du tiers de la tige). Le tableau 1 présente les peuplements qui furent retenus pour notre étude et les prescriptions d'élagage s'y rattachant.

Prescription d'élagage

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1 EPO A 8 20 12,0 8,0 48,0 2800 10,1 7,0 X 2,0 2,0 2 EPO A12 30 25,0 11,5 143,8 1575 15,0 9,0 X 2,5 3,6 3 PIG B12 30 22,0 12,0 132,0 600 20,0 9,0 X 4,1 4,0 3 PIG B12 30 22,0 12,0 132,0 600 20,0 9,0 X 5,0 4,0 4 E(S) A16 40 30,5 15,5 236,4 1100 17,5 8,4 X 5,0 4,0 5 ER B 6 10 0,0 6,0 0,0 2467 8,0 2,5 X 7,0 2,0 6 ER B 14 30 14,7 13,5 105,9 1500 15,2 8,8 X 7,0 4,0 7 ERFT B14 30 19,5 13,7 148,6 775 14,2 7,5 X 7,0 4,0 8 ER B15 50 15,0 14,5 120,8 1250 14,0 7,0 X 7,0 4,0 9 ERFT A15 50 18,5 14,5 149,0 775 15,0 7,0 X 7,0 4,0 10 ER A 15 70 20,5 14,7 172,7 500 17,3 8,0 X 7,0 4,0 11 ER A 17 70 13,5 17,0 128,0 1033 18,6 8,0 X 7,0 5,0 12 ER A 19 70 14,5 19,0 151,0 2233 19,0 8,5 X 7,0 5,0 13 ER A 19 70 17,8 19,0 184,9 667 12,2 9,5 X 7,0 5,0 14 ER A 20 70 15,0 20,0 170,8 1233 17,8 11,3 X 7,0 5,0 15 ER A 18 70 17,5 18,0 233,3 1368 20,4 10,8 X 7,0 5,0

Tableau 1 Description des peuplements à élaguer

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5.3.2 Le choix des tiges à élaguer

À cause du coût, on doit limiter l'élagage à un petit nombre d'arbres de très haute valeur (Smith, 1986). Seules les tiges dont on souhaite faire atteindre le diamètre minimal d'utilisation doivent être traitées (Vézina, 1981). C'est une erreur que de vouloir élaguer à tout prix des arbres qui n’en valent pas la peine (Hubert, 1989). Il faut traiter en bas âge les arbres qui vont faire partie du peuplement final et il faut prévoir la formation d’au moins 10 centimètres de bois après l'élagage (Smith, 1986). Seuls les arbres d'avenir ou les meilleurs sujets destinés à être prélevés tardivement en éclaircie seront taillés ou élagués (Hubert, 1981). Le nombre d'arbres à élaguer diminue avec le temps car on cerne mieux les arbres destinés à former le peuplement final (Hubert et al., 1987).

La taille de formation doit habituellement précéder l'élagage. Chez les résineux, elle n'est prescrite que pour pallier à des bris mécaniques. Pour les feuillus, elle permet d’améliorer environ 500 tiges par hectare (jusqu'à 4 mètres) en un ou plusieurs passages. L’objectif est d’obtenir dans un premier temps un fut droit, solide et ensuite, de procéder à l’élagage proprement dit. Il faut choisir les arbres à élaguer en fonction de leur répartition mais surtout en fonction de leur qualité (Hubert et al., 1987). Les critères de sélection sont les suivants: arbre vigoureux avec un tronc cylindrique, rectiligne et vertical, pas de tendance à la fourchaison et présence de branches fines et horizontales. Dans un peuplement résineux à élaguer, il faut retrouver avant traitement les critères suivants: (Luscher et al, 1991) -250 tiges d'avenir (à élaguer pleine hauteur) -300 à 400 tiges de belle venue (un seul élagage) -Diamètre moyen des dominants de 10 à 15 centimètres Dans les peuplements feuillus, l'élagage doit porter sur : (Hubert, 1989) -50 à 100 chênes ou frênes -80 à 120 hêtres -100 à 200 merisiers ou érables -200 peupliers

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5.3.3 Début de l'élagage dans la vie du peuplement

Il est important de commencer tôt l'élagage dans la vie du peuplement car sa croissance rapide favorise une cicatrisation rapide (Vézina 1981). Il faut élaguer le plus tôt possible mais sans nuire à la vigueur de l'arbre (Hubert, 1987). Pour les feuillus, une taille de formation est primordiale en bas âge afin de bien diriger les tiges d'avenir. Les tailles de formation tardives (7 mètres) précèdent l'élagage mais ne peuvent être faites simultanément. Elles ne doivent pas réduire la cime de plus de 50 % (Hubert, 1987). C'est la hauteur totale qui dicte le début de l'élagage. L'élagage doit commencer quand (Hubert, 1987) :

-les chênes atteignent 3 à 4 mètres; -les pins atteignent 5 à 6 mètres; -les résineux atteignent 6 à 7 mètres; -les peupliers atteignent 9 mètres.

La densité du peuplement intervient aussi. Plus un peuplement est dense, plus on peut retarder l'élagage. Les branches demeurent petites longtemps et l'élagage naturel débute plus tôt. Par contre, les peuplements de faible densité doivent être élagués en plus bas âge.

5.3.4 Hauteur d'élagage

De façon générale, on peut élaguer jusqu'au niveau où les branches de deux tiges voisinent se croisent sans perte de croissance (Vézina, 1981). Les branches basses sont peu actives car elles reçoivent peu de lumière. Les branches mortes peuvent être coupées en tout moment en un seul passage (Hubert et al. 1987). L’élagage vise d’abord à augmenter la qualité de la première bille (les premiers 4 à 5 mètres) mais peut aussi viser à améliorer la qualité de la bille suivante (7 à 8 mètres). Ainsi, on peut hausser la hauteur d’élagage au passage suivant (Hubert et al, 1987). Le premier élagage ne doit pas dépasser le tiers de la hauteur de l'arbre alors que l'élagage final peut aller à un maximum de la demie de la hauteur de l'arbre. À chaque passage, on ne doit jamais couper plus de 2 mètres de branches vertes. Le passage suivant est réalisé

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lorsque les arbres ont poussé de 2 à 4 mètres ou que le diamètre du tronc atteint de 10 à 12 cm au niveau des branches basses non encore coupées (Hubert et al, 1987). Le tableau 2 montre les hauteurs d’élagage pour quelques essences.

Tableau 2 Les hauteurs d'élagage recommandées (Hubert et al 1987) :

EEsssseennccee HHaauutteeuurr mmiinniimmuumm

HHaauutteeuurr ooppttiimmuumm Hauteur maximum

Peuplier 3 mètres 7 mètres Résineux 3 mètres 6 mètres Feuillus durs 3 mètres 6 mètres

La limite du bois d'œuvre. Le diamètre doit pouvoir tripler.

5.3.5 Le nombre de passages

Pour atteindre la hauteur d'élagage souhaitée sans couper plus de deux mètres de branches vertes en une seule étape, il est souvent nécessaire de faire plusieurs passages. On peut calculer le nombre de passages de la façon suivante: Nombre de passages = hauteur totale à élaguer /2. Ex. : On veut élaguer jusqu'à 6 mètres

6 / 2 = 3 passages. 6. Résultats des essais opérationnels

Nous avons traité 16 peuplements différents (un même peuplement a en fait été traité de deux façons différentes). Trois peuplements résineux ont été élagués de façon systématique et deux l'ont été de façon sélective. Tous les peuplements feuillus (11) ont été traités par un élagage sélectif. Des parcelles ont été réalisées pour évaluer la qualité du traitement. Nous avons fait au moins trois parcelles au hasard dans chacun des peuplements. Une échelle, un gallon à mesurer, un topofil et une boussole étaient requis pour faire les parcelles. Chaque parcelle mesurait 20 mètres sur 20 mètres et était localisée sur le terrain. Les parcelles étaient prises par

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un travailleur et le responsable du projet. Ainsi, chaque travailleur a pu se rendre compte des erreurs et se sensibiliser à la qualité du travail durant le projet. Pour chaque tige élaguée, nous avons mesuré le diamètre de chacun des nœuds et évalué la qualité de la coupe. Un nœud adéquat n'était ni trop long, ni trop court, avait le bon angle et l'écorce n'était pas déchirée. La longueur où il y avait présence de branches sur la tige fût aussi notée. Finalement, le temps productif d'élagage de chaque travailleur fût compilé par peuplement. Dans le cas des élagages systématiques, nous n'avons échantillonné que 10 tiges dans la parcelle afin de réduire le temps d'inventaire.

6.1 Choix des outils

Les essais nous ont permis d’utiliser et de commenter quelques uns des outils existants actuellement pour l’élagage. La hache et la scie à chaîne sont à bannir car ils ne peuvent faire une coupe lisse et précise (Vézina 1981). Les scies à élaguer ou les sécateurs manuels font un travail de très haute qualité mais ont une productivité faible (Pilard-Landeau et al. 1991).

Photographie 6 Élagage avec scie à chaîne à bannir.

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Le matériel d’élagage mécanique diminue les coûts de l'élagage de 20% mais il nécessite d’avoir en main des scies emmanchées en cas de panne ou en présence de grosses branches. Les systèmes motorisés et avec lames de tronçonneuse sont peu fiables mécaniquement, bruyants, imprécis et fatiguants à utiliser (Pilard-Landeau et al, 1991). Les sécateurs mécaniques (matériel pneumatique) sont très bons mais ne peuvent couper des diamètres supérieurs à 4 centimètres. De plus, les tuyaux sont encombrants et le déplacement de l’outil nécessite une équipe en équipe et l’utilisation d’une échelle (Pilard-Landeau et al, 1991). Le robot élagueur permet des élagages sur plus de 6 mètres mais il n’est rentable que si on effectue le travail en un seul passage, ce qui n’est pas l’idéal. C'est un appareil bien adapté à l'épinette et au sapin naturel (Pilard-Landeau et al, 1991). Les instruments mécaniques perdent de leur efficacité car il devient difficile de trouver la bonne position de coupe à cause de la forme de la tête d'élagage. Plusieurs outils existent et le tableau 3 dresse la liste de ceux à privilégier. Ils sont fiables et permettent de réaliser un élagage de précision. Tableau 3 Les outils recommandés en fonction de la hauteur d’élagage (Hubert et al, 1987)

Outils Feuillus 0 à 2,5 mètres

Feuillus 2 à 6 mètres

Résineux 0 à 2,5

Sécateur à long manche X X

Tête d’élagage Marvin X

Sécateur à main Felco #7 X X

Scie Sandvik 385-6T X X X

Sécateurs pneumatiques X X

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Pour les résineux, les scies à élaguer, les sécateurs à mains ou pneumatiques et la scie motorisée Orégon font tous un travail de qualité acceptable. Les scies à élaguer montées sur manche télescopique remportent toutefois la palme pour leur coût et leur versatilité. Les sécateurs sont lourds et dès que les branches atteignent un certain diamètre, ils deviennent inefficaces. La scie motorisée Orégon est très performante mais la fragilité de ses lames est un inconvénient majeur.

Photographie 7 Taille avec tête d’élagage Marvin, scie Sandvick, scie emmanchée Kansawa et scie Orégon.

Photographie 8 Sécateur Sandvick à long manche, sécateur à main Sandvick et sécateur à main Felco.

Photographie 9 Scie Oregon

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Pour les feuillus, encore une fois, les scies à élaguer sur manche télescopique sont à privilégier. Leur coût peu élevé, leur légèreté, la hauteur et le diamètre qu'ils permettent de traiter en font des outils efficaces. Le tableau 4 présente chacun des outils que nous avons utilisé et les commentaires s'y rattachant. Les outils en caractères gras se sont révélés les meilleurs à notre point de vue. Tableau 4 Coûts approximatifs et commentaires sur les outils utilisés

Outils Coût* Commentaires

Sécateur à main Felco #2 47,25 $

Excellent outil mais il est difficile de l'ouvrir suffisamment pour couper une branche de dimension moyenne. Coupe franche et précise des petites branches.

Sécateur à main Felco #7 57,60 $

Excellent outil mais difficile à ouvrir suffisamment pour couper une branche de dimension moyenne. La poignée rotative demande une certaine adaptation. Coupe franche et précise des petites branches.

Sécateur à main Sandvik P1-20T 38,95 $

Excellent outil facile à manier. Coupe franche et précise des petites branches.

Sécateur à main Sandvik P2-22 68,80 $

Excellent outil facile à manier. La poignée rotative demande une certaine adaptation. Coupe franche et précise des petites branches.

Sécateur à manche Sandvik P19-80

103,20 $

Très bon outil mais un peu lourd. Permet de couper facilement des branches jusqu'à 2 centimètres de diamètre. L'angle de coupe est parfois difficile à respecter et le nœud est souvent un peu long.

Sécateur pneumatique Maibo 3 625,00 $

Très bon outil mais très dispendieux. Permet de couper facilement des branches jusqu'à 2 centimètres de diamètre. L'angle de coupe est parfois difficile à respecter et le nœud est souvent un peu long. Par temps froid, le givre se forme dans la tubulure. Productivité très élevé, agréable à utiliser ( léger et demande peu d’efforts). Difficile à déplacer en forêt.

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Outils Coût* Commentaires

Tête d’élagage Marvin ph-4 75,00 $

Bon outil mais lourd. Il demande une force assez grande pour couper des branches feuillus. Le manche télescopique doit être très rigide. L'angle de coupe et la longueur du nœud sont difficiles à respecter. Bon pour les tailles de formation.

Tête d'élagage Sandvik-Pradines P34-37 43,20 $

Très bon outil assez léger et qui demande une force moins grande et un manche moins solide que la Marvin. L'angle de coupe et la longueur du nœud sont difficiles à respecter. Bon pour les tailles de formation.

Tête d'élagage Structron ___

Excellent outil, léger qui demande peu d'effort pour la coupe. L'angle de coupe et la longueur du nœud sont difficiles à respecter. Bon pour les tailles de formation.

Scie à main Kansawa 21" 75,25 $

Excellente scie pour élaguer du résineux jusqu'à deux mètres. Pour les petites branches, il faut un sécateur à main car les dents de la scie sont trop grosses pour faire une coupe précise.

Scie à main Orégon 14" 22,00 $

Outil commercial à tout faire. Acier tendre, garde peu sa coupe et demande un grand effort pour couper. Facile à limer.

Scie emmanchée Sandvik 386-6T 29,50 $

Très bonne lame qui se lime bien. Le crochet terminal est apprécié pour descendre les branches coupées. L'angle de coupe et la longueur du nœud sont difficiles à respecter à cause de la hauteur de la lame (5 centimètres).

Scie emmanchée Kansawa 52,00 $

Très bonne lame, coupe douce et précise. Le crochet terminal est très apprécié. Par contre, elle est souple et cela exige une attention soutenue de l'utilisateur, sans quoi la plaie est rugueuse.

Scie emmanchée Azel 20" 31,10 $

Très bonne lame qui se lime bien. L'angle de coupe et la longueur du nœud sont difficiles à respecter à cause de la hauteur de la lame (5 centimètres).

Scie emmanchée Orégon 14" 10,80 $

Lame facile à limer mais qui garde peu sa coupe. Demande un grand effort lors de la coupe. Laisse une plaie rugueuse.

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Outils Coût* Commentaires

Scie emmanchée Snap-cut 14" 12,80 $

Bonne lame, assez rigide mais la coupe est rugueuse à cause de la grosseur des dents.

Scie emmanchée Structron ___

Bonne lame mince, facile à limer mais très douce à cause de la finesse des dents .La vitesse de coupe s'en trouve très réduite.

Manche télescopique F.V. SW 302 49,50 $

Manche en fibre de verre, mécanisme fiable, assez léger mais un peu trop souple.

Manche télescopique aluminium Aze (6 à 18') 224,00 $

Très bon manche mais la prise est un peu grosse, les bagues ont tendance à geler par grand froid. Froid pour les mains à cause du métal. Poids raisonnable pour sa longueur et rigidité idéale pour un élagage en hauteur.

Manche télescopique Structron ___

Manche avec de bonnes prises en caoutchouc mousse. Assez léger mais souple. Mécanisme fiable.

Manche télescopique Orégon 51,20 $ Manche très flexible, mécanisme

souvent défectueux. Manche télescopique Snap-cut 51,20 $ Manche très flexible, mécanisme

souvent défectueux.

Scie motorisée Orégon ___

Coupe franche et rapide. Permet d'atteindre 3,5 mètres. Outil lourd et vibrant dont les lames sont très fragiles.

Scie mécanique ___

Outil utilisé pour faire un élagage brut qui permet la circulation dans le peuplement. Ne peut faire un élagage de qualité. Les chicots doivent être coupés avec un instrument plus précis.

* Coûts valides en 1994

6.2 Méthodes de travail

La qualité d'exécution peut être évaluée selon les critères suivants (Luscher et al, 1991):

- Très bonne à bonne: pas de chicot, respect du bourrelet

cicatriciel, coupe nette. - Moyenne : début d'arrachement, atteinte du bourrelet

cicatriciel, chicot visible. - Mauvaise à très mauvaise : bourrelet cicatriciel touché, coupe

trop au ras du tronc, chicot important, arrachement.

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L'emphase doit porter sur la qualité d'exécution du travail et la période de réalisation. Il faut toujours élaguer les tiges d'avenir suite à une éclaircie, car cette dernière favorise le développement des grosses branches et des gourmands (Vézina, 1981, Smith, 1986). Les arguments suivants abondent dans le même sens (Hubert, 1987) : 1e les branches encore présentes protègent mieux le tronc lors de

l'éclaircie; 2e la circulation autour des arbres d'avenir est plus facile après

l'éclaircie, donc facilite l’élagage; 3e possibilité de marteler les arbres à élaguer en même temps que

le martelage de l'éclaircie. La meilleure façon de lutter contre l'apparition des gourmands est de faire en sorte qu'ils n'apparaissent pas (Hubert et Al 1987) en vérifiant le rapport hauteur/diamètre. Si le rapport hauteur/diamètre est supérieur à 85 pour le hêtre et 110 pour l'érable et le merisier, il y a risque d'apparition des gourmands. L'élagage d'hiver est recommandé parce que le déplacement est plus aisé et que la hauteur d'élagage s'élève avec le couvert nival. (Vézina 1981, Smith 1986). Il ne faut jamais recouvrir une blessure d'élagage par quelque substance que ce soit (Shigo, 1986). Un travail soigné réalisé au bon moment est l'unique clé du succès. Différents essais ont été nécessaires avant de trouver l’instrument

Photographie 10

Excellent élagage sauf pour les petites branches.

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adapté au type de peuplement et la hauteur à atteindre. La pratique est essentielle pour réussir des coupes parfaites. Un ruban placé sur le tronc d’un arbre élagué peut s’avérer très utile pour faciliter le repérage. Une tige qui n'a aucune branche à couper mais qui a été sélectionnée comme arbre d’avenir sera considérée comme traitée.

Il est recommandé de couper la branche de façon à faire une blessure la moins grande possible, de couper près d'un bourgeon ou au croisement de deux branches car le pouvoir de cicatrisation y est plus grand (surtout lors de la taille de formation) (Brown, s.d.). Pour les grosses branches, il faut faire une coupe en trois étapes pour éviter l'arrachement de l'écorce (coupes successives 7, 8 et 9 sur la figure 1). Au niveau des feuillus, l'angle de coupe est très difficile à atteindre et seule la pratique est garante de succès. Également, par temps doux, l'écorce est sensible au déchirement. L'affûtage des lames est très important pour obtenir la coupe la plus lisse possible, ce qui aide grandement la guérison de la plaie. Lors du traitement il est recommandé d’enlever en premier lieu les branches mortes ou mourantes, ensuite les branches mal formées et ayant un mauvais angle avec le tronc et les branches qui se

Photographie 11 Élagage avec scie emmanchée en hiver 1996.

Photographie 12 Élagage avec scie emmanchée en hiver 1996. Coupe trop oblique avec cal attaqué et déchirement. Nœud trop long d’un côté.

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touchent, puis finalement, enlever le reste des branches pour atteindre la hauteur souhaitée. Il est souvent préférable d'avoir une équipe de deux personnes : la première personne élague sur une certaine hauteur, à partir du bas, la seconde passe ensuite pour élaguer jusqu'à la hauteur souhaitée. On évite donc de modifier la longueur du manche à chaque fois. Il faut se rappeler que les outils ne sont pas les mêmes selon la hauteur à élaguer (Pilard-Landeau, 1991). Un sécateur à main permet d’enlever du même coup les gourmands facilement accessibles.

PPhhoottooggrraapphhiiee 1133 Méthode de travail

PPhhoottooggrraapphhiiee 1144 Méthode de travail

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Durant les essais, les travailleurs élaguaient les arbres sur une rangée jusqu’à l’extrémité du peuplement, se déplaçaient latéralement et revenaient à l’autre extrémité du peuplement en traitant les tiges d'avenir sur une autre rangée. Cette méthode permettait de voir rapidement l'évolution du travail et d'apprécier la productivité de chacun. Les heures productives étaient notées à chaque jour, par travailleur et par peuplement.

6.3 Productivité et coût de l'élagage

Plusieurs études existent sur le sujet sans être complètes car elles ne tiennent pas compte de tous les facteurs suivants (Pilard-Landeau et al. 1991) :

- choix des instruments; - choix des peuplements (densité, essence, diamètre des branches); - hauteur d'élagage; - martelage.

Les résultats suivants ont été observés dans une jeune hêtraie d’Europe élaguée à 5 mètres (Pilard-Landeau et al, 1991) :

- Scie à main : 6,05 arbres/homme/heure; - Scie mécanique emmanchée, Husqvarna (K12) : 9,03 arbres/homme/heure; - Sécateur pneumatique (PP 60): 9,80 arbres/homme/heure.

La meilleure qualité de travail fut obtenue avec le sécateur pneumatique PP60 (Pilard-Landeau et al, 1991). Un élagage d'hiver sur 5,5 mètres en raquette dans une pinède blanche avec scie à main emmanchée de 3,7 mètres a permis d'élaguer 11 arbres/homme/heure. (Murray, 1977). Dans les résineux, la productivité moyenne est de 2 minutes pour chaque mètre élagué (Hubert et al, 1987). Notre projet tend à compléter ces données. Le tableau 5 présente toutes les données récoltées par peuplement après traitement. Nous retrouvons l'appellation du peuplement, le nombre de tiges élaguées à l'hectare, la hauteur élaguée, le nombre de branches par tige, le diamètre moyen des branches, la productivité et la qualité moyenne des coupes.

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Tableau 5 Productivité de l’élagage

No Appellation Superf. Tiges élaguées Hauteur Long. élaguée nbre branches Diamètre des Qualité

ha par hectare élaguée (m) par tige (m) par tige branches (cm) m/hre arbre/jour ha/sem

1 EPO A 8 20 0,2 2800 2 1,75 50 1,3 19,4 88,7 0,16 Bonne

2 EPO A 12 30 0,2 1650 3,6 3,29 65 1,8 9,6 23,3 0,1 Bonne

3 PIG B 12 30 1,5 900 4 2,4 30 3,3 13,4 44,7 0,27 Bonne

Total 1,9 5350,0 9,6 7,4 145,0 6,4 42,4 156,7 0,5

Moyenne 0,6 1783,3 3,2 2,5 48,3 2,1 14,1 52,2 0,2 Bonne

No Appellation Superf. Tiges élaguées Hauteur Long. élaguée nbre branches Diamètre des Qualité

ha par hectare élaguée (m) par tige (m) par tige branches (cm) m/hre arbre/jour ha/sem

3 PIG B 12 30 0,7 250 4 1,73 30 3,9 7,9 36,5 0,7 Bonne

4 E(S) A 16 40 1,9 363 4 2,95 51 1,3 25,5 69,2 0,95 Bonne

Total 2,6 613,0 8,0 4,7 81,0 5,2 33,4 105,7 1,7

Moyenne 1,3 306,5 4,0 2,3 40,5 2,6 16,7 52,9 0,8 Bonne

No Appellation Superf. Tiges élaguées Hauteur Long. élaguée nbre branches Diamètre des Qualité

ha par hectare élaguée (m) par tige (m) par tige branches (cm) m/hre arbre/jour ha/sem

5 ER B 6 10 1,2 200 2 0,94 4 1,9 7,05 60 1,5 Bonne

6 ER B 14 30 0,9 200 4 24 96 2,4 Moyenne

7 ERFT B 14 30 10,7 213 4 1,25 2,2 1,4 39,6 253 5,9 Moyenne

8 ER B 15 50 2,8 269 4 1,41 1,8 3,2 40,1 228 4,2 Moyenne

9 ERFT A 15 50 11,2 280 4 1,6 3,5 1,6 39,7 198 3,6 Moyenne

10 ER A 15 70 5 219 4 1,7 3,3 1,2 33,6 158 3,7 Moyenne

11 ER A 17 70 3,3 283 4 1,6 1,3 1 25,4 127 2,2 Moyenne

12 ER A 19 70 11,7 304 4 1,4 1,1 1,5 37,2 212 3,5 Moyenne

13 ER A 19 70 2,5 200 4 1,5 0,9 1,5 32,6 174 4,3 Moyenne

14 ER A 20 70 1,7 308 4 1,9 2,1 1,4 43,3 182,3 2,96 Moyenne

15 ER A 18 70 2,6 358 4 1,5 2,1 2 61,9 324 4,5 Moyenne

Total 51,5 2434,0 36,0 13,9 18,3 14,8 353,4 1856,3 34,9

Moyenne 5,7 270,4 4,0 1,5 2,0 1,6 39,3 206,3 3,9 Moyenne

Productivité

Élagage systématique résineux

Élagage sélectif résineux

Élagage sélectif feuillu

Productivité

Productivité

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Pour les peuplements résineux élagués systématiquement, nous avons trouvé une productivité de 0,2 hectare par semaine. Cette faible productivité nous a fait réaliser que l'élagage systématique des résineux ne peut être envisageable à grande échelle d'autant plus que ces bois, élagués ou non, n'ont pas une plus grande valeur sur le marché actuellement. Pour l'élagage sélectif des résineux, une productivité de 0,8 hectare par semaine a été observée. Encore une fois, la productivité est faible et, à l’exception du pin rouge et du blanc, la valeur ajoutée reste faible.

Dans le tableau 5, les peuplements 5 et 6 (feuillus durs élagués de façon sélective) correspondent aux élagages ayant servis à la formation des travailleurs au début du projet. Par conséquent, les productivités qui les concernent ne peuvent être compilées avec les autres pour trouver une productivité. La productivité moyenne est de 3,9 hectares par semaine. Cette productivité est intéressante, d’autant plus que la valeur ajoutée apportée par ce traitement ne peut être remis en cause dans le cas des feuillus durs.

Les données ont été traitées afin de connaître les paramètres influençant le plus la productivité. Ce traitement statistique sommaire (non présenté ici) révèle que le nombre de tiges par hectare et la hauteur élaguée ont le plus d'influence sur la productivité. Le diamètre des nœuds et le nombre de branches par tige influencent moins le modèle mathématique. Toutefois, le trop petit nombre de données ne nous permet pas de faire un modèle précis pour prédire la productivité par type de peuplement.

6.4 Rendement de l'élagage

Au niveau du rendement de l'élagage, selon Hubert (1981), il est plus économique de reboiser moins densément et de pratiquer des tailles de formation. Durant cette opération, on ne coupe que de petites branches et seulement ce qui est nécessaire pour obtenir une tige droite. Une éclaircie précommerciale pratiquée dans un peuplement de densité élevée peut parfois nous faire éliminer des tiges élites fourchues au profit de tiges non fourchues de rendement inférieure. L'élagage coûte aussi plus cher que les tailles de formation. C'est pourquoi, seuls les arbres destinés à être vendus en bois d'œuvre doivent être élagués. Peu importe l'origine du peuplement, c'est la valeur ajoutée lors de la vente qui doit diriger l'élagage vers les peuplements à traiter. Plus une essence a une valeur ajoutée grande, plus il faut lui

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apporter d'attention lors de l’élagage (Hubert et al. 1987). Le tableau 6 présente des rendements qui sont documentés. Tableau 6 Rendement de l'élagage

Endroit Le bois élagué

vaut

TIR d'un projet

d'élagage

Intérêt composé

France 37% Luscher 1991

Nouvelle-Zélande 12 % Luscher 1991

Valeur d’un peuplement élagué +2 à 3 % Luscher 1991

Pin blanc (27 ans plus tard) 14 % Colvertand

Brace 1969

Feuillus mous 88 % Hubert et Courraud 1994

Feuillus durs 49 % Hubert et Courraud 1994

Le tableau 7 présente les valeurs ajoutées de trois produits, basées sur la valeur sur pied ($/m3 apparents), applicables en 1994 dans le secteur de l'Est du Lac Témiscouata.

Tableau 7 Valeurs ajoutées pour trois produits

Feuillu dur Feuillu mou Résineux

Qualité inférieure ($/m3 apparents) 3,82 0,01 13,66

Qualité sciage supérieure (($$//mm33 aapppp..)) 38,88 2,52 18,80

Valeur ajoutée (%) 918% 251% 38%

Nous savons que le bois de qualité est rare et que cette rareté va augmenter avec le temps. L'élagage sur les tiges appropriées semble donc une avenue intéressante.

33

7. Suivi de la qualité du traitement

Un an après l'élagage des peuplements 1 à 10, nous avons vérifié l'état des découpes et leur cicatrisation. Le tableau 8 présente les données observées. Pour les peuplements résineux, les coupes ont presque toutes été parfaites puisque le bourrelet cicatriciel est facilement repérable. Les bourrelets cicatriciels sont donc bien ronds dans 90% des cas. Les cals sont très actifs sur plus de 90% des nœuds. Ces deux derniers éléments signifient que les plaies devraient se refermer rapidement.

Tableau 8 Évaluation qualitative Cependant, nous avons observé beaucoup d'écoulement de résine, ce qui est une réaction normale chez les résineux. La résine est claire et transparente et les plaies sont de couleur naturelle sous la résine, ce qui démontre qu'aucun agent pathogène n'est entré dans la plaie. Les coupes sont lisses mais on observe parfois des chicots (nœud un peu long). Ce défaut implique que la production de bois sans nœud sera retardée tant que le chicot ne sera pas recouvert. Aucun gourmand n'est apparu après une saison de croissance.

Au niveau des feuillus, les bourrelets cicatriciels sont bien formés sur 70% des nœuds et les cals sont très actifs dans 93% des cas. La difficulté réside

Élagage systématique résineuxNo Appellation Superficie Bourrelets Écoulement Coloration chicots coupes lisses gourmands cals actifs

(ha) bien formés (%) de sève de la plaie (%) (%) (%) (%)1 EPO A 8 20 0,2 90 23% clair aucune 10 100 aucun 922 EPO A 12 30 0,2 94 54% clair aucune 10 88 aucun 923 PIG B 12 30 1,5 90 76% clair aucune 17 100 aucun 82

Élagage sélectif résineuxNo Appellation Superficie Bourrelets Écoulement Coloration chicots coupes lisses gourmands cals actifs

(ha) bien formés (%) de sève de la plaie (%) (%) (%) (%)3 PIG B 12 30 0,7 90 76% clair aucune 17 100 aucun 824 E(S) A 16 40 1,9 100 28% clair aucune 4 93 aucun 91

Élagage sélectif feuilluNo Appellation Superficie Bourrelets Écoulement Coloration chicots coupes lisses gourmands cals actifs

(ha) bien formés (%) de sève de la plaie (%) (%) (%) (%)5 ER B 6 10 1,2 68 aucun gris 12 95 15 906 ER B 14 30 0,9 88 aucun gris 30 100 4 1007 ERFT B 14 30 10,7 44 aucun gris 30 100 5 868 ER B 15 50 2,8 60 aucun gris 32 100 8 1009 ERFT A 15 50 11,2 87 aucun gris 26 100 5 91

10 ER A 15 70 5 71 aucun gris 21 100 7 92

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dans le fait que l'angle de coupe est difficile à respecter lorsqu'on élève la hauteur d’élagage. L'épaisseur de la lame est un facteur important. Plus la lame est épaisse, plus la découpe est parallèle au tronc et non perpendiculaire à la branche à couper. On observe des chicots dans 25% des cas, conséquence du respect de l'angle de coupe. Par contre, les coupes sont très lisses, ce qui devrait faciliter leur cicatrisation. Aucun écoulement de sève n'a été observé et les plaies sont toutes grises. Des agents non pathogènes ont donc colonisé les plaies, ce qui indique une bonne cicatrisation. Cependant, il faudra intervenir dans le futur pour corriger l’apparition de gourmands (7% des cas) si l’on veut atteindre l'objectif de produire du bois sans nœud.

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8. Conclusion

L'élagage, qui semble être une intervention simple, est en fait quelque peu complexe. La revue de littérature a permis néanmoins de dresser un portrait complet des connaissances indispensables pour réaliser un élagage de qualité. Les essais opérationnels ont quant à eux permis de valider les techniques sous nos conditions mais aussi d’acquérir les connaissances non encore disponibles.

L'élagage des résineux n’apparaît pas encore très intéressant, particulièrement l’élagage systématique, dû aux coûts d'exécution élevés et à la valeur ajoutée qui est faible à court ou moyen terme. Par contre, l'élagage sélectif des feuillus est réalisable avec une productivité intéressante, d’autant plus que la valeur ajoutée du bois sans nœud est déjà quantifiable. La qualité d'exécution et la période d’intervention apparaissent comme deux éléments cruciaux à considérer, nous l’avons validé.

L’élagage, sous nos conditions, est prescrit entre les mois de novembre et février et se réalise de façon idéale avec des scies emmanchées et des petits sécateurs à main. L'élagage doit porter sur une tige d'avenir à tous les 7 mètres, marquée d'un ruban biodégradable pour faciliter le repérage dans le peuplement. La maîtrise des techniques d'élagage (angle et méthode de coupe) est essentielle pour obtenir les résultats escomptés, soit des billes de haute qualité dans 40 ans. Sans prétendre qu’il s’agisse d’une étude très exhaustive, celle-ci aura permis néanmoins de développer une expertise qui sera bénéfique pour les propriétaires et aménagistes de la région bas-laurentienne.

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Glossaire (Hubert 1987) Bourrelet cicatriciel : Bourrelet entourant la blessure laissée par l'élagage. Cal : Prolifération de cellules de l'assise génératrice autour

d'une plaie permettant la cicatrisation. Élagage: Vise à produire du bois sain et sans nœud. Gourmand : Branche qui se développe à partir d'un bourgeon

dormant situé sous l'écorce. Ride de l'écorce : Déformation très marquée à l'aisselle de chaque

branche. Taille de formation : Opération réalisée surtout sur les feuillus afin de produire

des tiges droites et solides. Vise à obtenir une longueur optimum de bille droite et verticale. Se pratique en jeune âge.